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1. Introduction........................................................................................................................ 2
2. Caractérisation des éponges de titane nitrurées ............................................................... 2
2.1. Grandeurs caractéristiques d’un milieu poreux .............................................................. 3
2.2. Plan expérimental ........................................................................................................... 4
2.3. Homogénéité chimique : ................................................................................................. 5
2.1.1. LECO ONH 836 ...................................................................................................... 6
2.1.2. Microsonde de Castaing ........................................................................................... 7
2.1.3. Conclusion : ............................................................................................................ 11
2.2. Mesure de la porosité : .............................................................................................. 12
2.2.1. Porosimètre à mercure .......................................................................................... 12
2.2.2 Microscope optique ........................................................................................... 13
2.2.3. Tomographie ...................................................................................................... 15
2.3. Estimation théorique de la masse volumiques réelle : ............................................. 17
2.3.1. Pycnomètre à hélium ............................................................................................. 19
2.3.2. Pycnomètre à eau .............................................................................................. 20
2.3.3. Porosimètre à mercure .......................................................................................... 22
2.4. Conclusion : ............................................................................................................ 22
3. Caractérisation des éponges de titane compactées : ...................................................... 22
Annexe : Séparation des pics N Kα et Ti Lη .............................................................................. 26
Références ................................................................................................................................ 27
1. Introduction
Le sujet de la thèse s’inscrit dans le cadre du projet TIARE (Titanium Aerospace Recycling) à
l’IRT M2P en partenariat avec Safran, Aubert & Duval et l’institut Jean Lamour. Le projet TIARE
se compose de quatre lots en relation avec le recyclage et l’affinage des alliages de titane par
la fusion par plasma d’arc (PAMCHR : Plasma Arc Melting and Cold Hearth Refining). Le lot 1
est celui correspondant au sujet de la thèse, concernant la simulation 3D du procédé PAMCHR
pour l’élimination des défauts dans les alliages de titane utilisés en aéronautique. L’étude
portera sur deux fours PAMCHR, le premier de taille pilote à l’IRT M2P et le deuxième de taille
industrielle à A&D. Le sujet fait suite à des études réalisées par Léa Décultot dans le cadre du
projet RecyTIAL portant sur la modélisation 3D du creuset d’affinage du four PAMCHR [1][2].
Le manuscrit reporte les travaux menés lors de la première année de thèse. Deux parties ont
été étudiées en parallèle, une expérimentale et l’autre numérique.
La partie expérimentale est consacrée à la caractérisation des éponges de titane nitrurées qui
seront utilisées comme des défauts synthétiques pour l’étude de leur élimination par voie
liquide dans le four PAMCHR. En effet, des inclusions réfractaires dans les lingots de titane
refondu constituent des défauts potentiels [1]. Dans le secteur aéronautique, la qualité des
pièces métalliques est un critère important notamment en termes de propreté inclusionnaire
des produits élaborés. Ces inclusions peuvent être des inclusions à faible densité (Low density
inclusions : LDI) ou des inclusions à haute densité (High density inclusion : HDI). Les LDI sont
principalement des nitrures de titane vue l’affinité du titane avec l’azote. Les HDI sont des
fragments d'outils brisés utilisés principalement pour usiner des pièces en titane. Elles sont
principalement composées de molybdène (Mo) et carbure de tungstène (WC) [1]. La principale
problématique liée à ces défauts est leur point de fusion élevé par rapport au titane et donc
ils ne se fondent pas lors du procédé de refusion [2]. Dans cette étude, les LDI synthétisés sont
des éponges de titane nitrurées de différentes teneurs en azote (2, 8 et 15 %m). Pour
comprendre et analyser leur comportement dans un bain liquide lors de la fusion du titane,
leur caractérisation était nécessaire. Cette dernière concerne composition et homogénéité
chimique, la mesure de porosité, et des masses volumiques réelle et apparente. D’autre part,
et puisqu’en milieu industriel les éponges sont utilisées sous forme compactée, une
caractérisation et comparaison entre éponge avant et après compactage est également
abordée.
Pour la partie numérique, l’objectif est la simulation du creuset de fusion, en modélisant
l’alimentation de matière de manière simplifiée tout en prenant en compte les effets
enthalpiques importants liés à la fusion de la charge. Les résultats correspondant à la fusion
de référence de la thèse de L. Décultot sont analysés en détail, ainsi que les éventuels effets
sur le creuset d’affinage. Ce travail complète ainsi le modèle PAMCHR pour décrire l’ensemble
des mécanismes thermo-hydrauliques au sein des creusets du procédé jusqu’à la coulée en
lingotière. La cinétique de dissolution des défauts LDI ainsi que la simulation du
comportement des HDI et LDI dans le four PAMCHR seront abordées dans les années
suivantes.
Pour cette raison, des éponges de titane nitrurées sont produites par un élaborateur (Timet)
et commercialisées afin de réaliser ces tests. Trois teneurs en azote sont proposées par le
fabricant (2, 8 et 15 %m), et des images de ces éponges sont données sur la Figure 1.
Les conditions de nitruration de ces éponges ne sont pas fournies par Timet mais, étant donné
que l’éponge conserve sa morphologie et sa porosité initiale, on devine que la nitruration de
l’éponge solide s’effectue par voie gazeuse, à haute température pour faciliter la cinétique de
nitruration du titane de l’éponge.
Ce chapitre est dédié à la caractérisation de ces éponges, tant d’un point de vue porosité que
chimique.
Figure 2 : a- Photo d’une éponge de titane nitrurée (8 %mN), b- Schéma d'un matériau
poreux de masse M, Volume du solide Vs, Volume apparent Va, Volume des pores
fermés Vp,f et volume des pores ouverts Vp,o
On distingue ainsi les pores fermés (lorsqu’ils ne sont pas connectés avec l’extérieur de la
particule), des pores ouverts (dans le cas contraire), et pour chaque éponge, sont définis :
volume des pores fermés Vp,f, volume de pores ouverts Vp,o et Vp= Vp,f + Vp,o.
Le volume apparent du solide Va correspond à l’enveloppe de la particule, c’est-à-dire de
la somme du volume poreux et du volume du solide : Va = Vs+ Vp. On peut ainsi en déduire
𝜋𝑑3
le diamètre de la sphère équivalente (d) avec : 𝑉𝑎 = .
6
La définition de ces volumes permet le calcul des masses volumiques réelle ρr et apparente
ρa du solide de masse M comme suit :
M
• Masse volumique apparente ρa =Va
M
• Masse volumique réelle ρr= Vs
La porosité ε est le taux de vide (pores) d'un matériau. Elle peut être définie comme le
rapport entre le volume des pores et le volume apparent, et sa valeur est comprise entre
0 et 1. Puisque nous avions distingué les pores fermés de ceux ouverts, nous pouvons aussi
définir plusieurs porosités :
Vp,f
• Porosité fermée εp,f = Va
Vp,o
• Porosité ouverte εp,o= Va
• Porosité ε= εp,f + εp,o
Les analyses ont été réalisées à l’IRT M2P qui dispose de cet analyseur pour trois
éponges de titane nitrurées de chaque teneur en azote (2,8 et 15 %m) cassées
aléatoirement en trois morceaux S1, S2 et S3. Les résultats sont donnés dans le tableau
2.
Tableau 2: Titres massiques (%m) en azote (N) et oxygène (O) mesurés des éponges de
titane nitrurées à l’aide de LECO ONH 836
Elément
Eponges S1 S2 S3 Moyenne
chimique
N (%m) 1,29 1,26 1,25 1,26
Sp_2TiN
O (ppm) 578 610 623 604
N (%m) 2,75 2,64 3,04 2,81
Sp_8TiN
O (ppm) 789 720 963 824
N (%m) 17,9 16,4 16,1 16,8
Sp_15TiN
O (ppm) 865 1030 936 942
Il faut préciser que cette analyse est réalisée sur le volume d’une d’éponge casser en
trois morceaux S1, S2 et S3 (poids d’environ 0,106 g), ce qui permet d’avoir un titre
moyen de l’éponge. On note que les compositions sont bien répétables pour un même
lot. Les teneurs en oxygène augmentent légèrement avec le titre en azote (ce qui peut
être lié au temps de nitruration). Le titre en oxygène mesuré est ainsi légèrement
supérieur aux titres rencontrés dans les éponges de titane, à savoir inférieur à 500
ppm.
Pour les éponges du lot 2 %m et 15 %m les titres en azote annoncées par Timet sont
bien retrouvés par les mesures du LECO ONH. Par contre pour les éponges du lot 8 %m,
le titre mesuré est de façon surprenante beaucoup plus faible, aux alentours de 3 %m.
La méthode de préparation des surfaces poreuses des éponges pour cette analyse est
comme suit :
Les figures 5-a et c positionnent les points d’analyse et reporte les titres massiques
d’azote d’une éponge du lot 2 %m et 15 %m N respectivement. En moyenne le titre en
azote en périphérie est de 2,07 %m et 15 %m, mais une hétérogénéité chimique est
bien remarquée. Pour des éponges d’une taille caractéristique de 12mm, on remarque
une couche d’épaisseur de 400 à 1000 µm qui est nitrurée avec des écarts assez
différents. La figure 5-b donne les analyses du titre massique en azote de l’éponge du
lot 8 %m. Les valeurs mesurées sont loin des 8 %m attendus, avec un titre moyen
mesuré de 2 %m. L’éponge présente non seulement une hétérogénéité chimique mais
aussi une grande différence de titre attendu et mesuré ce qui rejoint les résultats de
LECO ONH.
a-Sp_2TIN_1
b-Sp_8TiN_1
c-Sp_15TiN_1
a) b)
Figure 6 : a) Image SE prise à l’aide de la microsonde de Castaing à fort grossissement sur une
éponge 15 %m (les points numérotés en verts sont la position des points de mesures) b) Titre
massique d’azote en fonction de la distance par rapport au pore le plus proche.
2.1.3. Conclusion :
Les deux techniques utilisées ont permis de déterminer la composition chimique des
éponges de titane nitrurées, en volume par le LECO ONH et de façon ponctuelle par la
microsonde de Castaing. A partir des résultats des deux méthodes, la composition
chimique attendue des éponges de titane nitrurées de 2 %m et 15 %m en azote est
bien confirmée. Ce constat n’est pas du tout vérifié pour les éponges de titane
nitrurées de 8 %m en azote.
D’autre part, l’effet de la porosité sur la nitruration des éponges n’est pas démontré,
puisque la distance du point d’analyse aux pores voisins, n’affecte pas d’une manière
claire le titre massique d’azote. Ce constat semble prouver l’hétérogénéité chimique
des éponges, et la présence de l’azote principalement en périphérie des éponges.
Deux éponges de titane nitrurées Sp-8TiN-8 et Sp-15TiN-4 ont ainsi été analysées. La
distribution de taille de pore des éponges est tracée sur la figure 8. La courbe noire est
le volume cumulé de pores en fonction du diamètre des pores et la courbe rouge
représente la distribution en taille des pores d’où une taille moyenne de pores peut
être déduite. Les éponges présentent une distribution monomodale avec une taille
médiane de pores de 22 et 43 m respectivement pour les échantillons Sp-8TiN-8 et
Sp-15TiN-4. Une porosité de 42.76% et de 54.1% sont aussi obtenues pour Sp-8TiN-
8 et Sp-15TiN-4 respectivement.
a) Sp_8TiN_8 b) Sp_15TiN_4 :
Figure 8 : Distribution en taille des pores (en rouge) et le volume cumulé de pores en fonction de
diamètre des pores (en noir) des éponges a) Sp-8TIN-8 et b) Sp-15TIN-4
Ensuite, avec un grossissement plus grand de la même surface, un stack de 40 images sous
forme de grille de petites surfaces égales comme représenté dans la figure 9, a été traité
de la même manière. Le tableau 3 reporte les fractions surfaciques de pore des 40 images.
En excluant l’image 40 qui contient une grande partie de la résine périphérique à
l’échantillon, la moyenne est de 42,28 % de porosité totale.
2.2.3. Tomographie
La tomographie permet d'obtenir une description en trois dimensions (3D) des
structures internes d'un objet à partir d'une série de radiographies X à deux
dimensions (2D). Puisque l’absorption des rayons X est sensible à la densité du
matériau, cette technique est bien adaptée pour observer des matériaux poreux. Un
seuillage d’images suivant les trois directions donne aussi accès au calcul de la
porosité.
Le tomographe 3D type Nanotom-Phoenix X-ray de l’IJL a été utilisé pour ces premiers
essais, une image du tomographe est donnée sur la figure 12.
L’analyse est réalisée par enregistrement d’une projection de volume sur une surface
(à partir d’une moyenne de six clichés) pour une position donnée de l’échantillon.
L’échantillon étant en rotation autour de son axe par un pas de 0,25 un total de 1440
radios par tour est ainsi effectué. La taille minimale des pores mesurable est de 12 µm.
Une fois l’analyse sur une rotation faite, l'ensemble des projections 2D peuvent être
utilisées pour procéder à la reconstruction 3D grâce à un algorithme qui permet d’avoir
une visualisation en 3D. La figure 13 représente trois projections d’une éponge de
titane nitrurée suivant les trois plans XY, ZY et ZX.
Tableau 4 : Mesure des volumes du solide, des volumes des pores et de la porosité des
éponges Sp_8TIN_9 et Sp_8TIN_10
Eponges Vs (cm3) Vp(cm3) Porosité ε (%)
Le diagramme d’équilibre de Ti-N est représenté sur la figure 15. En fonction de la fraction
d’azote, plusieurs phases stables existent à basse température, avec différentes structures
cristallines et donc de paramètres de maille. On peut calculer la masse volumique
théorique des différentes phases de Ti + N en utilisant les paramètres de maille du réseau
cristallin. [6]
• La phase α : (0 < wN < 8%m ) est de structure hexagonale compacte (hcp) avec deux
atomes de titane pas maille (a= 0,29508 nm et c=0,47732 nm), en considérant une
loi de dilatation linéaire du volume de la maille avec le titre massique d’azote :
Vmaille = V0 (1+ 0,58 wN).
La masse volumique est donc estimée par la relation : ρr = 4501 [1+wN/(1-
wN)]/(1+0,58 wN)
• La phase δ (10%m < wN < 22,6 %m) à une structure CFC (a=0,4220 nm) et la relation
suivante permet de calculer la masse volumique réelle ρr = 153 ((1+ 1,3224wN)[6],
[8][9].
Ces relations permettent d’estimer la masse volumique réelle des éponges de titane
nitrurées pour les trois teneurs en azote 2, 8 et 15 %m comme est données dans le tableau
5.
Tableau 5 : Estimation des masses volumiques réelles de Ti+N à partir du réseau cristallin et
du paramètre de maille
𝑀
𝜌r = Vs (2)
Pour réduire l’incertitude importante de mesure, nous avons introduit les six éponges
dans la cellule lors de la pesée M3. Le tableau 7 donne les valeurs mesurées de masse,
de volume apparent et de masse volumique apparente moyenne.
La masse volumique apparente moyenne est à égale à 3,62 g/cm³. Avec une porosité
de 43 % et une masse volumique réelle de 4,53 g/cm³ [8][9], la masse volumique
apparente de ces éponges devrait être égale à 2,06 g/cm³ en utilisant la relation
ρa
suivante ε = (1- )*100. L’erreur est donc majeure. L’incertitude estimée de la
ρr
technique devrait pourtant nous donner une valeur plus proche de 2,06 g/cm³.
L’imprégnation de l’éponge par l’eau pourrait expliquer cette différence.
Les mesures à l’aide de pycnomètre à eau seraient plus fiables si une balance de haute
précision était disponible pour réduire les incertitudes sur la masse mesurée.
Cependant, nous ne retiendrons sans doute pas cette technique par la suite
Tableau 7 : Ensemble des valeurs des masses, volumes et masse volumique apparente
moyenne de six éponges de titane nitrurées Sp_8TIN à l’aide d’un pycnomètre à eau.
Tableau 8 : Mesures de masses volumique apparentes (ρa) et réelles (ρr ) des éponges
Sp_8TIN_8 et Sp_15TIN_4
Diamètre de la
Eponges Masse (g) ρr (g/cm3) ρa (g/cm3) sphère
équivalente(mm)
2.4. Conclusion :
Les éponges nitrurées par Timet présentent une faible homogénéité du titre en azote en
périphérie avec une moyenne correspondant à la valeur affichée par le producteur (sauf
pour le lot à 8%m), et des concentrations en azote faibles à cœur. Un travail
complémentaire à la microsonde est attendu pour compléter et confirmer cette première
analyse chimique.
Les éponges nitrurées sont fortement poreuses (entre 42 et 54%) avec des pores
essentiellement ouverts. La taille des pores se situe en moyenne entre 20 et 40
micromètres. Nous retenons pour la suite les techniques de porosimétrie au mercure et
d’analyse d’images au microscope optique pour quantifier la porosité des échantillons. La
tomographie par rayons X sera sans doute intéressante pour observer l’évolution de la
porosité de l’échantillon après immersion et dissolution partielle.
Sp-F2-2
Les résultats de mesures par le porosimètre au mercure sont représentés dans le tableau 9.
Le compactage a réduit de presque 80% la porosité des éponges de titane. La taille des pores
est également réduite de 25 et 20 µm à 7 et 10 µm.
Tableau 9 : Porosité et taille de pores des éponges de titane avant et après compaction
obtenue par la porosimètrie à mercure
Taille
Eponges de
Samples Masse (g) Porosité (%) caractéristique
titane
des pores(µm)
Après compactage, la porosité ouverte résiduelle est de 9 et 14% pour les deux échantillons
C1 et C2. On s’est posé la question de l’origine de cette porosité, si elle est inter-éponges ou
intra-éponges. Pour se faire, une analyse d’imagerie à l’aide du microscope optique a été
réalisé après enrobage et polissage des échantillons compactée. La figure 20 représente les
images MO à différentes échelles d’une section au centre de la briquette compactée d’éponge
de titane. L’image 20-a et b sont à faible grossissement, montrant deux zones de l’échantillon,
la première au centre de l’échantillon qui apparait assez dense et la deuxième au bord de
l’échantillon et qui présente une zone moins compacte. Les images 20-c et d sont prises avec
un grossissement progressif, montrant que les pores sont bien plus petits en taille par rapport
à ceux de l’éponge du même producteur comme l’a montré la porosimètrie au mercure.
L’absence d’interface ou d’alignement des pores nous permet de conclure que cette porosité
correspond bien à l’intérieur de l’éponge compactée. Seule une porosité résiduelle inter-
éponges est observée pour quelques zones spécifiques (figure 20-b) au bord de la briquette
qui n’est pas bien compactée sous l’effet mécanique. Ces observations n’apportent cependant
pas plus d’information sur le comportement mécanique de l’éponge de titane lors du
compactage, à savoir sur la déformation et la fragmentation. La question est encore plus
sensible pour une éponge de titane nitrurée qui serait compactée au sein d’un assemblage
d’éponge, puisque les propriétés mécaniques sont fortement altérées par l’azote.
a-
b-
c- d-
Dans un premier temps, un échantillon de référence (standards) de titane pur est utilisé pour
avoir le spectre WDS des deux raies du titane : Ti-Lα et Ti-Lη comme le montre le spectre bleu
de la figure A1. On suppose que leur position et le rapport d’intensité Ti-Lα / Ti-Lη restent les
mêmes pour l’échantillon Ti-N. Pour le spectre de l’échantillon à analyser Ti+N (en vert), la
contribution du titane au pic Ti-Lη est obtenue à partir du pic Ti-Lα et du rapport supposé
constant. Puisque le pic vert à la longueur d’onde 146 mm est la somme des contributions du
Ti-Lη et N-kα, par différence, et en utilisant le standards Si3N4, on obtient la contribution de
l’azote et donc son dosage.[3]
Figure A1 : Spectre WDS des raies de titane (bleu), d’azote (rouge) par le Si3N4 utilisé comme
standard et d’un échantillon Ti-N (vert).
Références
[1] H. Mizukami et al., “Removal Technology of Inclusion from Titanium Alloy Melt in
Hearth,” 2022.
[2] H. Mizukami et al., “Removal Technology of Inclusion from Titanium Alloy Melt in
Hearth,” 2022.
[3] Grosso Stéphane, “Revêtements architecturés de Ti, TiN et TiOx élaborés par
pulvérisation cathodique au défilé sur des fils en acier inoxydable: relation entre la
composition chimique, la microstructure et les propriétés d’usage,” 2017.
[4] G. F. Bastin, H. J. M. Heijligers, and Technische Hogeschool Eindhoven. Laboratory of
Solid State Chemistry and Materials Science., Quantitative electron probe microanalysis
of nitrogen. Laboratory of Solid State Chemistry and Materials Science, University of
Technology Eindhoven, 1988.
[5] H. Skulev, B. Drenchev, T. Mechkarova, L. Drenchev, and A. A. Balevski, “Kinetics of
Surface Layers Growth in Gas Nitriding Ti-6Al-4V by Indirect Plasma Torch,” 2014.
[Online]. Available: https://www.researchgate.net/publication/305297634
[6] Hans Stephane, “Mecanisme de dissolution d’éponge de titane nitrurée (défaut ‘hard-
alpha’ de type I),” 1996.
[7] M. E. M. Book, “EELS of Mn ( manganese ) - Practical Electron Microscopy and Database
An Online Book -,” http://www.globalsino.com/EM/page4345.html, no. 2011, 2012.
[8] Hans Stéphane, “Modélisation des transferts couplés de chaleur, de soluté et de
quantité de mouvement lors de la refusion à l’arc sous vide (VAR)-Application aux
alliages de titane,” 1995.
[9] Pierson H.O., “Handbook of refractory carbides & nitrides: properties, characteristics,
processing and applications. William Andrew.,” 1996.