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AFPS 2011

Analyse dynamique modale spectrale d’un pont à poutres


préfabriquées en béton précontraint

Abderrahmane Kibboua*, — Mounir Naili* — Djillali Benouar**

* Centre Nationale de Recherche Appliquée en Génie Parasismique (CGS)


01, rue Kaddour Rahim, BP 252, Hussein-Dey, Alger, Algérie
akibboua@cgs-dz.org
** Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB)
BP 32, El Alia 16111, Bab Ezzouar, Alger, Algérie

RÉSUMÉ. Dans ce papier, l’exemple présenté porte sur l’analyse d’un pont à poutres multiples isostatiques de 116.80m de
long, représentatif d’une catégorie de ponts couramment utilisés en Algérie. Le tablier de 10m de largeur est constitué de
sept poutres préfabriquées en béton précontraint, solidarisées avec un hourdis en béton armé. Ces poutres reposent sur les
piles par le biais d’appareils d’appuis en élastomère fretté. Les piles sont construites en béton armé et sont encastrées à la
semelle. Le pont est implanté en zone de forte sismicité (Zone III). Les composantes horizontales de l’action sismique sur le
pont sont représentées par un spectre de réponse élastique conformément aux RPOA-2008. Dans le sens longitudinal, le
tablier est considéré rigide, mais dans le sens transversal, il est considéré comme flexible. Les forces sismiques horizontales
sont calculées suivant deux approches distinctes, à savoir la méthode modale spectrale et la méthode monomodale. Les
résultats des deux méthodes sont comparés afin d’estimer l’impact des forces sismiques de dimensionnement pour ce type de
ponts.
ABSTRACT. The analysis of a multi-span beam bridge of 116.80m total length, representative of typical bridges constructed in
Algeria, is presented. The 10m-wide deck consists of seven isostatic precast prestressed concrete girders, with a reinforced
concrete top slab. The bearing supports of these beams are of laminated elastomeric rubber type. The substructure consists
of reinforced concrete piers, abutments and wing walls embedded into the foundation. The bridge is located in a zone of
strong seismicity (Zone III). The horizontal load components of the seismic action on the bridge are based on the elastic
spectrum given in the RPOA-2008. The superstructure (deck) is considered rigid in the longitudinal direction, and flexible in
the transverse direction. The horizontal seismic forces are calculated using two different approaches, namely the multi-
modal method and the mono-modal method. Herein, the effect of the design seismic forces relative to these two methods for
this type of bridges is discussed.
MOTS-CLÉS : pont à poutres multiples isostatiques, tablier rigide, tablier flexible, méthodes d’analyse, RPOA-2008.
KEYWORDS: isostatic multi-span beam bridge, rigid deck, flexible deck, analysis methods, RPOA-2008.

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1. Introduction

L’analyse d’un pont se fait en général par la méthode spectrale monomodale (mode fondamental) ou par la
méthode du spectre de réponse (analyse dynamique linéaire). L’utilisation d’autres méthodes (spectre de
puissance, analyse temporelle linéaire ou non linéaire) doit être justifiée (RPOA-2008). La méthode dite
monomodale peut s’appliquer dans le cas où le comportement dynamique de l’ouvrage peut être représenté par
un modèle à un seul degré de liberté. Dans ce cas, il y a lieu de considérer le mode fondamental sur lequel est
reporté la totalité de la masse vibrante. Par contre, la méthode dynamique linéaire se base sur un calcul
dynamique multimodal spectral dont la réponse globale est obtenue par des combinaisons statistiques des
contributions modales maximales.

2. Présentation de l’ouvrage

L’ouvrage étudié est un pont à poutres multiples en béton précontraint à quatre travées indépendantes avec
une largeur roulable de 7m et présentant un faible biais ( = 94.45 grade). Les travées de rives ont une portée de
25m chacune tandis que les deux travées intermédiaires ont une portée de 33.4m chacune. Cette succession de
travées repose au niveau de chaque appui intermédiaire sur deux lignes d’appareil d’appui. Le pont est situé dans
une zone de forte sismicité (Zone III) d’après la classification du nouveau règlement parasismique applicable au
domaine des ouvrages d’art RPOA-2008. L’ouvrage présente une symétrie longitudinale et transversale ainsi
qu’une régularité appropriée (Kibboua, 2011). Les piles de sections circulaires, ont des hauteurs de 7.00 m et
8.00 m. Ils sont constitués de trois fûts circulaires de diamètres 1.20m (Figure 1).

Figure 1. Vue en élévation du pont

3. Caractéristiques dynamiques de l’ouvrage

Pour calculer les caractéristiques dynamiques du pont, il faut idéaliser la structure en créant par exemple un
modèle mécanique qui permet par la suite de calculer ses caractéristiques dynamiques.

3.1. Modélisation de l’ouvrage

La représentation d’une structure en un système équivalent à plusieurs DDL est une tâche délicate. La
précision de la solution va dépendre de la modélisation mathématique (Filiatrault, 1996). Pour l’étude de cet
ouvrage, deux modèles dynamiques ont été utilisés pour analyser cette structure dans les directions longitudinale
et transversale.

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3.1.1. Direction longitudinale


Le tablier repose sur des appareils d’appui en élastomère fretté qui apportent à l’ouvrage plus de souplesse. Il
est donc recommandé de les prendre en compte dans le modèle dynamique permettant de calculer les
caractéristiques dynamiques de l’ouvrage (Figure 2).

Figure 2. Modèle dynamique de l’ouvrage dans le sens longitudinal

Le tablier est considéré comme un diaphragme infiniment rigide. Il peut être donc représenté comme une
masse concentrée et appliquée au niveau de son centre de gravité avec la moitié des masses des piles prise en
considération (Corfdir, 2000). Le système est représenté par sept degrés de liberté régissant le mouvement de
translation longitudinal (Figure 3).

Figure 3. Modèle analytique de l’ouvrage dans le sens longitudinal

3.1.2. Direction transversale


Dans le sens transversal, le tablier est maintenu par des plots parasismiques aux niveaux de ses appuis. De ce
fait, le modèle à tablier flexible convient le mieux pour représenter le comportement dynamique de l’ouvrage, à
condition de tenir compte de la rigidité rotationnelle du tablier pour modéliser la liaison entre le tablier et les
appareils d’appuis (Figure 4).

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Figure 4. Représentation transversale de l’ouvrage

Le tablier est segmenté en huit portions identiques, ce qui donne sept degrés de liberté de translation dans le
sens transversal. Il contient des blocages transversaux au niveau des piles et des culées. Les masses sont donc
assignées aux têtes des appuis et à mi-portée de chaque tablier. Elles sont de ce fait régit par la rigidité des piles
et par la rigidité rotationnelle due à l’ensemble des appareils d’appui (Figure 5).

Figure 5. Modèle analytique de l’ouvrage dans le sens transversal

3.2. Equations du mouvement

Les équations du mouvement pour un système à plusieurs DDL non amorti en vibrations libres s’écrivent
simplement :

Mx  Kx  0 [1]

Où M et K sont les matrices masse et rigidité du système.


En utilisant le programme Matlab établi par (Boukelia et Bouziane, 2010), l’équation caractéristique du
système est résolue et les périodes propres obtenues et données dans les tableaux 1 et 2 pour les deux directions.

3.2.1. Direction longitudinale

Tableau 1. Périodes propres du système dans le sens longitudinal

T1 (sec) T2 (sec) T3 (sec) T4 (sec) T5 (sec) T6 (sec) T7 (sec)


0.79 0.72 0.61 0.61 0.16 0.14 0.14

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3.2.2. Direction transversale

Tableau 2. Périodes propres du système dans le sens transversal

T1 (sec) T2 (sec) T3 (sec) T4 (sec) T5 (sec) T6 (sec) T7 (sec)


0.18 0.11 0.09 0.07 0.06 0.04 0.04

4. Analyse de la structure

Les méthodes utilisées dans cette étude sont les méthodes spectrale monomodale dite « méthode
monomodale » et multimodale.

4.1. Détermination des sollicitations sismiques longitudinales

La détermination des sollicitations que subit l’ouvrage sous l’action sismique longitudinale se fait de la
manière suivante.

4.1.1. Méthode monomodale

Elle stipule que les effets du mouvement d’ensemble sont déterminés par un calcul structural monomodal,
dans chaque direction, en considérant dans chacune le mode fondamental sur lequel est reporté la totalité de la
masse vibrante.

4.1.2. Détermination de la masse de la structure


La masse à prendre en compte est la masse du tablier : M = 2196 t

4.1.3. Détermination de la raideur de la structure


La raideur du système sans biais est K = 133530 KN/m, avec biais elle vaut K = 144272 KN/m

4.1.4. Détermination de la période propre de la structure


La période fondamentale de l’ouvrage est :

M
T  2 [2]
K

Avec T = 0.81 s (sans angle de biais) et T = 0.78 s (avec angle de biais). Par conséquent c’est la période avec
angle de biais qui est retenue car elle est plus représentative.

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4.1.5. Détermination des forces statiques équivalentes


Le coefficient d’accélération de zone est donné par le tableau 3.1 du RPOA-2008, soit A = 0.25. Le taux
d’amortissement critique est pris égal 5%, la période de l’ouvrage est T = 0.78 s, le coefficient de site
correspondant au site S3 vaut S = 1.2 (voir RPOA- 2008), les périodes caractéristiques associées à la catégorie
de site S3 ont pour valeurs T1 = 0.2 s et T2 = 0.5 s. La période de l’ouvrage se situe entre T2 et 3 s, alors :

T 
S ae (T ,  )  2.5AgS  2  [3]
T 

L’effort longitudinal total est :

FLong  MS a (T ) [4]

Les efforts repris par les éléments porteurs de l’ouvrage seront distribués au prorata de leurs raideurs.

ki
i
FLong   FLong [5]
k

Tableau 3. Force longitudinale et efforts longitudinaux repris par les éléments porteurs du pont

Sae (T ,  ) FLong Piles de rive (h = 7m) Pile centrale (h = 8m) culées

4.72 m/s² 10366 KN 2566 KN 2294 KN 1690 KN

4.2. Méthode multimodale (analyse par le spectre de réponse)

En utilisant les résultats de l’analyse obtenus en 3.2, la réponse maximale de chaque degré de liberté (i) dans
chaque mode (j) dans la direction longitudinale est donnée par la formule 6.

xi(maxj )  Ai( j ) j S D( j ) [6]

Ainsi, les forces sismiques équivalentes maximales pour chaque mode sont données par la formule 7.

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Eimax  K  ximax [7]

D’où, la valeur maximale probable Ei de l’effet sismique sur chaque degré de liberté doit être considérée en
général comme égale à la racine carrée de la somme des carrés des réponses modales E j (règle SRSS).

Ei  E 2
j [8]

Finalement, la valeur de la force totale dans cette direction longitudinale est obtenue par une sommation
algébrique de tous les effets : Ftot = 10290 KN.

4.3. Comparaison entre les résultats trouvés par les deux méthodes (monomodale et multimodale)

Le tableau 4 donne une comparaison entre les résultats trouvés par les deux méthodes.
Tableau 4. Comparaison des deux résultats dans la direction longitudinale
Force totale longitudinale Force totale longitudinale Ftot, mono / Ftot, multi
(méthode monomodale) (méthode multimodale)
10366 KN 10290 KN 1.0074

Les valeurs de la force sismique résultante évaluée par les deux approches monomodale et multimodale sont
très voisines. La réponse de l’ouvrage à travées indépendantes peut être donc estimée par la réponse d’un modèle
à un seul degré de liberté, qui n’est valable que pour estimer le niveau de la force totale transmise à l’ouvrage.

4.4. Détermination des sollicitations sismiques transversales

Selon les caractéristiques particulières du pont, deux approches différentes (RPOA- 2008) peuvent être
utilisées, à savoir : le modèle à tablier rigide ou le modèle à tablier flexible. En effet, le modèle à tablier flexible
est retenu car (L/B)>5 où L est la longueur totale du tablier continu (L = 116,80m) et B la largeur du tablier (B =
10m). La période fondamentale de la structure peut être approximée par le premier mode à partir de la déformée
sous charges permanentes (méthode de Rayleigh) par exemple.

4.4.1. Détermination de la période propre de la structure


La période fondamentale de l’ouvrage est :

T  2 
mu i
2
i
[9]
fu i i

avec:

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mi : La masse concentrée au ième point nodal ;


u i : Le déplacement dans la direction étudiée, lorsque la structure est soumise aux forces f i  mi g agissant à
tous les points nodaux dans la même direction.
Les forces f i agissent statiquement sur l’ouvrage à tous les points nodaux, donc le déplacement de chaque degré
de liberté est donné par :

U  K 1  f [10]

K étant la matrice de rigidité dans la direction transversale, ainsi les déplacements nodaux auront pour valeurs :
{U} = {0.0035, 0.0059, 0.0096, 0.0104, 0.0096, 0.0059, 0.0035} (m)

Les masses mi concentrées aux points nodaux sont tirées de la matrice diagonale du système. D’où T = 0.18 s.
4.4.2. Détermination des forces statiques

Les effets du séisme doivent être déterminés en appliquant à tous les points nodaux des forces horizontales Fi ,
qui ont pour expression :

4 2 S a (T )
Fi  ui mi [11]
T2 g

Le coefficient d’accélération de zone est donné par le tableau 3.1 du RPOA-2008, soit A = 0.25. Le taux
d’amortissement critique est pris égal 5%, la période de l’ouvrage est T = 0.18 s, le coefficient de site
correspondant au site S3 vaut S = 1.2 (voir RPOA- 2008), les périodes caractéristiques associées à la catégorie
de site S3 ont pour valeurs T1 = 0.2 s et T2 = 0.5 s. La période de l’ouvrage se situe entre 0 et 0.20 s, alors :

Sae (T ,  )  AgS 1  (T/T1 ) (2,5  - 1) [12]

Les efforts sismiques en chaque nœud sont les suivants :


{Fi} = {612.32, 1658.87, 2279.95, 3278.09, 2279.95, 1658.87, 612.32} ……… (KN)

4.5. Méthode multimodale (analyse par le spectre de réponse)

En utilisant les résultats de l’analyse obtenus en 3.2, la réponse maximale de chaque degré de liberté (i) dans
chaque mode (j) dans la direction transversale est donnée par la formule 13.

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yi(maxj )  Ai( j ) j S D( j ) [13]

Ainsi, les forces sismiques équivalentes maximales pour chaque mode sont données par la formule 14.

Eimax  K  yimax [14]

D’où, la valeur maximale probable Ei de l’effet sismique sur chaque degré de liberté doit être considérée en
général comme égale à la racine carrée de la somme des carrés des réponses modales E j (règle SRSS).

Ei  E 2
j [15]

D’où le niveau de la force sismique aux degrés de liberté est :


E= {619.11, 1590.85, 2258.04, 3513.54, 2258.04, 1590.85, 619.11} (KN)

4.6. Comparaison entre les résultats trouvés par les deux méthodes (tablier flexible et multimodale)

Les efforts sismiques obtenus par la méthode à tablier flexible en chaque nœud sont :
{Fi} = {612.32, 1658.87, 2279.95, 3278.09, 2279.95, 1658.87, 612.32} (KN)
Les efforts sismiques obtenus par la méthode multimodale en chaque nœud sont :
{E} = {619.11, 1590.85, 2258.04, 3513.54, 2258.04, 1590.85, 619.11} (KN)
On remarque que forces sismiques obtenues par les deux méthodes sont très comparables. Quand bien même,
la méthode basée sur le modèle à tablier flexible demeure une approche qui donne de bons résultats, néanmoins
elle reste difficile à mettre en œuvre. D’où la nécessité de recourir à un logiciel de calcul des structures dans le
cas des ouvrages à plusieurs travées.

5. Conclusion

La procédure utilisée dans ce papier pour évaluer l’effort sismique appliqué à l’ouvrage a été décrite aussi
bien pour l’approche basée sur l’analyse monomodale que multimodale. Bien que celle-ci soit apparue simple et
facile à mettre en œuvre, on a eu recours à chaque fois à un calcul lent et fastidieux pour évaluer l’action
maximale probable qui peut solliciter l’ouvrage. La complexité de ce calcul ne concerne pas uniquement
l’évaluation de l’effort sismique, mais s’étend aussi à sa répartition sur les différents éléments porteurs de
l’ouvrage. Il convient de mentionner que dans le cas d’un tablier reposant sur des appareils d’appui en néoprène
fretté, une autre problématique est apparue puisque le pont se comporte comme une structure isolée. D’où une
étude fiable est nécessaire et doit faire appel aux techniques de calcul des structures isolées.

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6. Bibliographie

Boukelia A., Bouziane M., Etude statique et dynamique d’un pont à poutres multiples en béton précontraint dans le cadre des
nouveaux règlements algériens des ouvrages d’art (RPOA- 2008 et RCPR-2008), Projet de fin d’étude, ENSTP, 2010.
Filiatrault A., Eléments de génie parasismique et de calcul dynamique des structures, Editions de l’Ecole Polytechnique de
Montréal, Canada, 1996.
Kibboua A., « Analyse modale d’un pont à poutres isostatiques », RPOA-2008 : Ponts neufs, Présentation et applications,
Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP), INDEFOC, Alger, 14 au 17 février 2011.
Corfdir P., Ponts courants en zone sismique, guide de conception, SNCF/CETE/SETRA, France, Janvier 2000.
RCPR-2008., Règles définissant les charges à appliquer pour le calcul et les épreuves des ponts routes, Document
Technique Règlementaire (DTR), Ministère des Travaux Publics, Algérie, 2008.
RPOA-2008., Règles parasismiques applicables au domaine des ouvrages d’art, Document Technique Règlementaire
(DTR), Ministère des Travaux Publics, Algérie, 2008.

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