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une vieille dame usurière (qui prête de l’argent avec un taux d’intérêt très élevé) au début du
roman parce qu’il considère que son métier va à l’encontre de ses opinions idéologiques.
Brillant étudiant et contraint d’abandonner ses études, il se considère dans la catégorie des
hommes supérieurs, ceux qui, selon lui, comme Newton et Napoleon, peuvent s’affranchir de
toutes règles morales pour accomplir de grands desseins. Le meurtre est absolument proscrit
par le droit mais aussi par la morale et pourtant Rakolnikov commet le crime parce qu’il estime
que c’est la seule façon pour lui d’obtenir une justice.
Présentation :
Désignant « ce qu’il faut faire », le devoir est souvent associé à la contrainte, à quelque
chose que l’on doit faire sous peine d’être puni. Pourtant le devoir n’est pas uniquement une
contrainte, il est aussi une obligation que l’homme se donne à lui-même pour faire le bien et
être en accord avec lui-même. Il ne reçoit aucune sanction externe à ce devoir dit moral et
autonome mise à part sa propre conscience morale. On peut alors retrouver des individus qui
agissent de sorte à se mettre en danger pour sauver les autres mais ces comportements restent
rares et sont valorisés par la société. Le devoir ne semble pas être quelque chose de naturel
chez l’homme et lui demande d’aller au-delà de ses désirs et de sa personne dans la plupart des
cas, de se dépasser.
Concepts :
Sadisme : Ce mot a été inventé à
Obligation : Un devoir face auquel partir du nom de marquis de Sade
pour désigner la perversion de En fait : Ce qui existe dans la
la volonté reste libre d’adhérer et
Universel/Général/Particulier/Singulier: Absolu
Légal : Ce qui est conforme
ceux qui prennent plaisir à faire aux lois
réalité. Ce que: Ce quipouvons
nous existe en soi
d’obéir.
Selon Kant, la loi morale véritable est souffriren vigueur. (sanctions juridiques) et par soi. Ce dont
autrui. observer.
Contrainte : Ce que je dois faire
universelle, elle est reconnue par la Légitime : Ce qui est conforme àEn droit l’existence ne dépend de
: Ce qui devrait exister.
sous
raisonlade
pression
tous lesd’une forceet applicable
hommes un sentiment spontané de justice, rien d’autre.
Renvoie à une norme, une
extérieure.
librement par tous. Elle se distingue alorsLa vertuà:laEst la capacité Relatif
morale ou à un droit supérieur.
référence qui: indique
Ce dontcomment
l’existencela
Nécessité : Ce que je ne peux pas
des règles morales générales (les mœurs) habituelle, voire constante,
morales) de
(sanctions réalitéou la valeur
devrait est conditionné
être.
ne pas faire.on obéit d’ordinaire en
auxquelles faire le bien, par opposition au par un élément extérieur, ce
société, des règles particulières d’un vice qui est une tendance à faire le qui dépend du point de vue
groupe ou des règles singulières de mal. adopté.
l’individu.
Problèmes :
1- Qu’est-ce qui fait la valeur d’un devoir ?
2- Faut-il mettre des limites au devoir ?
3- Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ?
4- Le devoir est-il un obstacle au bonheur ?
Les croyances morales sont d'abord l'objet d'une transmission, et d'une éducation morale qui
se fait à travers les différentes institutions sociales, surtout au sein de la famille et de l'école. Ce
qui nous semble naturel, évident est en fait une construction sociale et historique.
Les valeurs morales sont pour nous naturelles, évidentes, mais les croyances morales seraient
en fait le résultat d'un processus historique et d'une construction sociale. Les valeurs n'existent
pas depuis toujours, elles dépendent d'un contexte social, et de circonstances historiques.
Nietzsche vise d’abord la morale chrétienne (cf. notamment « l’antéchrist »).
Exemple de la tolérance :
La tolérance nous semble naturelle mais dépend d’un contexte social et historique :
- cohabitation de plusieurs religions au sein d'un même espace
- revendication progressive de l’égalité des hommes entre eux (révolution française)
- travaux en ethnologie (Lévi-Strauss)
- les sociétés qui deviennent de fait de plus en plus multiculturelles
-> Emergence de la valeur de la tolérance.
1.2- J.S.Mill (1806-1876), L’Utilitarisme. L’acte le plus moral est aussi celui qui
est utile.
S’il vient de l’extérieur et s’il est accepté, c’est parce que le devoir est avant tout
sanctionné et cette sanction est d’abord chez l’homme d’ordre divin. Par peur de la colère des
dieux, par peur de ne pas accéder au paradis, les hommes font leur devoir. Or ce devoir n’est
pas toujours en accord avec ce que l’homme veut. La sanction externe et transcendante fait du
devoir une contrainte. Or l’homme qui agit par contrainte ne comprend pas toujours la règle et
ne vois pas nécessairement l’intérêt d’y adhérer. La peur est un moteur qui opprime l’homme
plutôt que de le soulever et la valeur et la liberté de l’homme sont alors réduites.
Exemple : Répondre aux tâches de frère, d’époux ou de citoyen, et exécuter les engagements
qu’on a contractés, c’est en fait remplir des devoirs qui sont définis, en dehors de nous et de
nos actes, dans le droit ou dans les mœurs. (La coercition ne se fait pas ou se fait peu sentir
quand on y conforme de plein gré ; elle s’affirme alors quand on y résiste).
Citoyen exemplaire et bon père de famille, Gygès trouve un jour un anneau qui le rend invisible.
Dès l’instant où il comprend qu’il ne risque plus d’être puni grâce à son invisibilité, Gygès se
met à commettre sans cesse des injustices. Il vole, viole et tue. Le brave Gygès devient alors un
véritable malfaiteur. Selon le sophiste, les individus ne respectent les lois que parce qu’ils ont
peur d’être punis et non par vertu ou par choix.
« Dire la vérité est un devoir. Qu’est-ce qu’un devoir ? L’idée de devoir est
inséparable de celle de droits : un devoir est ce qui, dans un être,
correspond aux droits d’un autre. Là où il n’y a pas de droits, il n’y a pas
de devoirs. Dire la vérité n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit
à la vérité. Or nul homme n’a droit à la vérité qui nuit à autrui. »
2.3- Marquis de Sade (1740-1814), La philosophie dans le boudoir. Nul devoir n’a de valeur
face aux impulsions de la nature.
« Que nous font les douleurs occasionnées sur le prochain ? Les ressentons-nous ?
Non ; au contraire, nous venons de démontrer que de leur production résulte une sensation
délicieuse pour nous. […] Avons-nous jamais éprouvé une seule impulsion de la nature qui nous
conseille de préférer les autres à nous ? […] Vous nous parlez d’une voix chimérique de cette
nature, qui nous dit de ne pas faire aux autres ce que nous ne voudrions pas qu’il nous fût fait ;
mais cet absurde conseil ne nous est jamais venu que des hommes, et d’hommes faibles. »
S’appuyer sur un exemple de divertissement : Le lancer de nain est une attraction créée en
Australie dans les années 1980, où, dans certains bars et discothèques, des clients lancent de
toutes leurs forces un nain, portant un casque et un costume rembourré, le plus loin possible
contre des matelats. Les nains sont employés sous contrat rémunéré, leur intégrité physique
est protégée. Les clients prennent apparemment plaisir à utiliser les nains comme projectiles.