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III Applications
3°) Optimisation d’un procédé chimique
Extrait du programme officiel :
Notions et contenus :
Optimisation d’un procédé chimique :
- Par modification de la valeur de K°
- Par modification de la valeur du quotient de réaction
Capacités exigibles :
Identifier les paramètres d’influence d’un état d’équilibre et leur contrôle pour optimiser une synthèse
ou minimiser la formation d’un produit secondaire indésirable.

Exemple choisit : la synthèse de l’ammoniaque


Activité : sujet de concours E3A PC 2016 un peu modifié
Introduction :
La synthèse de l’ammoniac , au même titre que la synthèse de l’acide sulfurique, est un des
procédés catalytiques les plus importants dans l’industrie chimique. À la base de l’industrie des engrais
azotés, elle assure l’autosuffisance en céréales de nombreux pays. En 1909, Haber découvre l’effet
catalytique du fer sur la réaction entre le diazote et le dihydrogène :

Equation bilan : ( ) +3 ( ) =2 ( )

Très vite, sous l’impulsion de Bosch, le procédé est industrialisé. En 1920, un réacteur produisant 15
mille tonnes d’ammoniac par an est mis en service. Aujourd’hui, 100 millions de tonnes d’ammoniac
sont produites par an par ce procédé : les réactifs sont introduits en proportions stœchiométriques, la
température est fixée entre 640 et 800 ; la pression est choisie entre 8. 10 et 3. 10 .
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Documents :

Doc 1 : Évolution de la fraction molaire en ammoniac dans le mélange à l’équilibre en fonction


de la composition initiale du système pour une température de 450°C et une pression de 300 bar.

Doc 2 a et 2b : (Courbes simulées à l’aide du logiciel ChimiGéné 1.3. )

Évolution de la fraction molaire en ammoniac dans le mélange à l’équilibre.

Des simulations sont réalisées pour des mélanges N2/H2 en proportions stœchiométriques.

2 a : en fonction de la température à diverses pressions : Réseau d’isobares

2 b : en fonction de la pression à diverses températures : Réseau d’isothermes

Fig 2a : Fig 2b :
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Questions :

Q 1 : En observant les trois graphes des documents 1 et 2, justifier la pression et la température choisies
ainsi que le paramètre de composition initiale : n(H2)/n(N2)

Q2 : Dans les conditions stœchiométriques, faire un bilan de quantité de matière puis établir
l’expression de l’avancement puis du taux d’avancement de la réaction en fonction de la fraction
molaire finale de l’ammoniac x(NH3). ; calculer le taux d’avancement pour une fraction molaire 0,4 en
ammoniac ; que représente l’augmentation de la fraction molaire finale de NH3 pour le taux
d’avancement ?

Q3 : Exprimer la constante d’équilibre K°(T) successivement en fonction :


- Des activités des gaz à l’équilibre
- Des pressions partielles des gaz à l’équilibre
- Des fractions molaires des gaz à l’équilibre
- Des quantités de matière des gaz à l’équilibre
Ne pas oublier la pression totale PT , la pression standard P°, la quantité de matière totale nT.

Q4 : En utilisant le document 3 (agrandissement 2 a) donner une valeur de K°(700K) avec 2 chiffres


significatifs.

Doc 3 : Évolution de la fraction molaire en ammoniac dans le mélange à l’équilibre.

3 ,é
∗ 100
40

= 10
30
= 15
= 20
20 = 25

10

0 ( )
600 650 700 750 800 850 900

(10 MPa = 1,0.107 Pa = 100 Bar)

Q5 : Indiquer à partir des courbes comment semble évoluer la constante thermodynamique d’équilibre
°( ) lorsque la température augmente.
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Q6 : Indiquer à partir des courbes si une augmentation isotherme de la pression constitue un atout ou
un obstacle pour la synthèse de l’ammoniac.

On se propose de justifier ce dernier résultat. Pour cela, on envisage un système initialement à


l’équilibre thermodynamique, à la température , à la pression , contenant du diazote ( ), du
dihydrogène ( ) et de l’ammoniac ( ). Sans modifier la composition du système, on élève la
pression de façon isotherme.
Q7 : Indiquer à quoi est égal le quotient de réaction , associé à l’équilibre avant perturbation de la
pression.
Q8 : Indiquer en justifiant la réponse comment évolue le quotient de réaction après élévation de la
pression. Vérifier alors la réponse donnée à la question Q6.

Influence de la présence de gaz inertes


En réalité, d’autres constituants peuvent intervenir dans la composition du mélange réactionnel
initialement introduit dans le réacteur. Les traces de méthane viennent du gaz utilisé lors de la
production de dihydrogène par reformage. Les traces d’argon sont issues de l’air dont provient le
diazote.
Composition du mélange gazeux initial utilisé : [ = 0,69 ; = 0,23 ; = 0,02 ; = 0,06 ]

Doc 4 : Évolution de la fraction molaire en ammoniac dans le mélange à l’équilibre à P = 20 MPa.

3 ,é
∗ 100
40

30 Composition à l’entrée du réacteur :


8 % de gaz inertes
20 Pas de gaz inertes

10

0 ( )
600 650 700 750 800 850 900

Q9 : Indiquer à partir des courbes si la présence de gaz inertes constitue un atout ou un obstacle pour
la synthèse de l’ammoniac.
Q 10 : Par un raisonnement analogue à celui mené sur la pression, étudier l’influence – à température
et pression constantes – de l’introduction d’un gaz inerte sur la réaction de synthèse de l’ammoniac.

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