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Le Suriname (parfois également orthographié Surinam), en forme longue la république du

Suriname (en néerlandais : Suriname et Republiek Suriname), est un pays d'Amérique du


Sud (appelé Guyane néerlandaise jusqu'à son indépendance en 1975).
Il est situé dans le nord du continent, sur le littoral de l'océan Atlantique, au cœur du plateau des
Guyanes ou Guyanes. Ses voisins sont le Guyana à l'ouest, le Brésil au sud et
la France (Guyane) à l'est, et sa capitale est Paramaribo. Le pays doit son nom à son principal
cours d'eau, le fleuve Suriname. Avec une population d'environ 600 000 habitants et une
superficie de 163 270 km2, le Suriname est, après le Guyana, le deuxième pays le moins
densément peuplé des Amériques ainsi que le pays ayant la plus faible superficie d'Amérique du
Sud.
Le Suriname est l'un des deux derniers pays sur le continent américain où la conduite se fait du
côté gauche, l'autre étant son voisin, le Guyana.
La région est colonisée par les Provinces-Unies au XVIIe siècle et prend le nom de Guyane
néerlandaise. Elle fournit sucre, café, chocolat et coton à la métropole du fait de l'esclavage,
jusqu'à son abolition en 1863. Le Suriname devient une région autonome du Royaume des Pays-
Bas en 1954 avant d'accéder à l'indépendance en 1975. Un coup d'État militaire en 1980 signe le
début d'une décennie de dictature marquée par l'exécution d'opposants politiques (massacres de
décembre 1982) et de villageois appartenant à la minorité marron (massacre de Moïwana) ainsi
que l'éclatement d'une guerre civile. Le processus démocratique est rétabli au début des années
1990. Le principal responsable du coup d'État de 1980, Desi Bouterse, est cependant
élu président de la République en 2010.
La population se concentre sur environ 3 % du territoire, le reste du pays étant au moins
constitué à 97 % par la forêt amazonienne, et plus de 90 % de la population se concentre sur la
côte qui donne sur l'océan Atlantique.

Étymologie[modifier | modifier le code]


La graphie Surinam7, employée depuis Candide de Voltaire8, est toujours celle utilisée dans de
nombreux guides touristiques9,10 ou certains organes de presse11,12.
Aujourd'hui, l'orthographe Suriname est utilisée par l'Organisation des Nations unies13, la
Commission de toponymie de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN)7,
l'Union européenne14 et l'Organisation internationale de normalisation15.
L'ex-Guyane néerlandaise gagne son indépendance des Pays-Bas en 1975, après avoir été
déclarée autonome en 1954. Le pays change finalement de nom en 1987. L’origine de son nom
est hydronyme, le Suriname est en effet le cours d’eau le plus important du pays16.

Histoire[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Histoire du Suriname.
Le Suriname est l'une des nombreux territoires de la Côte Sauvage, entre le delta de
l'Orénoque et celui de l'Amazone, occupée aujourd'hui par une partie du Venezuela et du Brésil,
la Guyane, le Suriname et le Guyana.
Des groupes tribaux amérindiens s’installent à partir de 1100 av. J.-C., sur le plateau des
Guyanes : des paléo-indiens, les Arawaks au Ier siècle, puis vers l’an 900 les Kalinagos et
enfin Tupis. Ces quatre groupes étaient encore présents lors de l’arrivée des Européens.
Époque coloniale[modifier | modifier le code]
Les premiers contacts entre Européens et Amérindiens se font en 1500, lors d’expéditions
espagnoles sur les côtes (Pinzón). Des expéditions britanniques sont menées bien plus tard
(1595-1616) par Walter Raleigh. À partir de 1616, les premières colonies permanentes
néerlandaises s’installent sur les estuaires de l’Essequibo, de la Berbice puis de la Demerara (en
actuel Guyana). En 1630, des Britanniques s’implantent à l’embouchure du fleuve Suriname, ce
qui mènera en 1651 à la création de la prospère et éphémère colonie britannique, par Anthony
Rowse et Lord Francis Willoughby de Parham, gouverneur de la Barbade. Des colons
britanniques et des esclaves noirs arrivent alors de la Barbade.
Cette colonie est conquise en 1667 par les Néerlandais, qui cèdent aux Anglais la Nouvelle-
Néerlande en retour. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les Néerlandais deviennent maîtres du littoral
des Guyanes, du Maroni à l’Essequibo (soit le Suriname et le Guyana). Les quatre colonies
permanentes sont administrées par la Compagnie des Indes occidentales, dont la ville
d’Amsterdam devient propriétaire en 1770.
En 1783, après un siècle de révoltes et de fuites d’esclaves (marronnage), du fait des dures
conditions de ces derniers, les Néerlandais signent un traité avec le chef des révoltés Aluku
Nengé, surnommé Boni, reconnaissant une véritable autonomie aux Noirs réfugiés dans les
zones forestières.
Les colonies sont reprises par les Britanniques de 1796 à 1799, menant aux traités par lesquels
les trois colonies de l’Essequibo, Berbice et Demara (soit le Guyana) restent à la Grande-
Bretagne, et celle du Suriname aux Pays-Bas. Ainsi, en 1816, les colonies passent sous
l’administration des Pays-Bas, faisant ainsi perdre tous leurs privilèges à la Compagnie des Indes
occidentales et à la ville d’Amsterdam. Un gouverneur est alors nommé par La Haye.
Pendant l'occupation britannique, entre 1796 et 1816, de nombreux esclaves noirs, déjà
anglophones, et en provenance des Antilles britanniques, arrivent au Suriname. Leur présence
explique le développement de créoles à base d'anglais, comme le sranan, ou le saramaka. Ces
créoles s'étendent avec le marronnage dans le pays, au détriment du néerlandais, langue des
colonisateurs qui reviennent en 1817.
L’esclavage est aboli tardivement, en 1863 (1794 puis 1848 dans les colonies françaises). Les
colons font alors venir des travailleurs hindoustanis (accord avec Londres), javanais et chinois.
Comme pour les Indes néerlandaises (l'actuelle Indonésie), le Suriname a le statut d'une colonie
commerciale. Les colons blancs néerlandais sont rares, mais ils arrivent cependant à instaurer la
langue néerlandaise comme langue coloniale, contrairement à l'Indonésie, car il y a plusieurs
ethnies différentes, et donc des langues différentes. L'anglais sera utilisé comme seconde langue
administrative et commerciale.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945, le Suriname est mis sous tutelle des
Américains et de la Grande-Bretagne, car les Pays-Bas sont occupés par l’Allemagne. La colonie
coopère alors avec les alliés et l’administration coloniale néerlandaise. À la suite de la libération
des Pays-Bas en 1945, des mouvements populaires émergent pour demander l’indépendance.
Enfin, en 1954, la colonie du Suriname reçoit de la couronne néerlandaise un statut d’autonomie
interne (sous forme d’assemblée législative élue au suffrage universel).
À la fin des années 1960, des tensions fortes éclatent entre le Suriname et le Guyana, ancienne
colonie britannique, autour d'un désaccord frontalier près de l'aéroport de Tigri, construit par le
Suriname. Le Guyana a envoyé une petite force tenter de prendre le contrôle de ce territoire,
échangeant des tirs avec la police surinamaise, distincte des forces néerlandaises, contrainte de
se replier17.
Depuis l'indépendance[modifier | modifier le code]
Carte du Suriname. Image
satellite du Suriname.
L’acte d’indépendance est adopté le 25 novembre 1975 par le parlement surinamais. Le
gouvernement est alors celui de Henck Arron, qui remporte en 1973 l’élection générale pour
acquérir l’autonomie gouvernementale. Survient alors un exode des Hindoustanis, surtout vers
les Pays-Bas.
Le 25 février 1980, à la suite d'un coup d’État, une dictature militaire menée principalement
par Desi Bouterse s'installe. La prise du pouvoir par les militaires, largement soutenue par la
population, vise officiellement à lutter contre la corruption, le chômage (qui frappe alors 18 % de
la population active), et à remettre de l'ordre dans les affaires publiques. Cependant, « les plans
politiques étaient vagues, aucune discussion idéologique n'avait eu lieu en préparation du coup
d’État », note l'historienne Rosemarijn Hoefte18. Les Pays-Bas suspendent l'aide au
développement accordée à leur ancienne colonie, déstabilisant ainsi l'économie surinamaise.
Dans le même temps, la chute des cours de la bauxite, principale exportation surinamaise,
accentue la crise économique. Le régime est rapidement confronté à plusieurs soulèvements,
tantôt conduits par une partie de l’armée, tantôt par des civils19. Une répression violente est mise
en place, se manifestant notamment le 8 décembre 1982, lors de l’assassinat de quinze
opposants au régime militaire à Fort Zeelandia.
Une révolte des Bushinenges à l'été 1986, conduite par Ronnie Brunswijk, un des gardes du
corps de Bouterse, cause le début d’une guerre civile. Les forces gouvernementales répliquent,
notamment en massacrant des dizaines de civils bushinenges dans le village natal de Ronnie
Brunswijk, proche de la frontière française. La communauté internationale fait pression pour
instaurer un régime démocratique. Le gouvernement signe la paix avec les Bushinenge le 21
juillet 1989 lors de l'accord de paix de Kourou, mais sa mise en application est retardée par Desi
Bouterse qui reprend le pouvoir par un nouveau coup d'État, le 24 décembre 1990. L'année
suivante, il perd les élections (en) face à Ronald Venetiaan qui devient président de la
République en 1992.
La démocratie est alors rétablie et l’aide néerlandaise reprend. L'élection présidentielle suivante,
en 1996, porte Jules Wijdenbosch à la présidence de la République. Ronald Venetiaan
remportera l'élection présidentielle de mai 2000, ainsi que celle de 2005 (dans une coalition de
huit partis, comprenant 29 députés sur 51).
Le 1er décembre 2007 se tient le procès des auteurs présumés des « massacres de décembre
1982 » (24 suspects, dont Dési Bouterse, qui refuse de se présenter devant le tribunal).
Enfin, le 25 mai 2010, les élections législatives placent la coalition de Dési Bouterse en tête, mais
sans majorité absolue. Celui-ci est néanmoins élu président de la République en juillet.
Il est réélu à la suite des élections législatives du 25 mai 2015, où il obtient une majorité absolue,
mais cela ne permet pas sa réélection en tant que président de la République. Il est réélu pour un
deuxième mandat de président de la République le 14 juillet, en passant des alliances.
Politique[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Politique au Suriname.

Assemblée nationale du Suriname.


Le Suriname est une démocratie établie par la Constitution de 1987. Le corps législatif est
l'Assemblée nationale, composée de 51 membres élus tous les cinq ans.
L'Assemblée nationale élit le président de la République, chef de l'exécutif, par une majorité des
deux tiers. Si aucun candidat n'atteint une telle majorité, le président est élu par l'Assemblée du
peuple, une institution de 340 personnes composée de l'Assemblée nationale et de représentants
régionaux.
Le Suriname est membre de la Communauté caribéenne, le marché commun caribéen.
Le Suriname est membre « invité spécial » de l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA)
depuis 2012.
Droit[modifier | modifier le code]
Le droit au Suriname est fondé sur un système juridique civiliste, basé notamment sur le système
juridique civiliste des Pays-Bas, pays dont le Suriname a obtenu son indépendance en 1975. Le
Code civil du Suriname constitue le texte de loi fondamental du pays (outre la Constitution)20.
Ordres et décorations[modifier | modifier le code]
Le gouvernement du Suriname peut délivrer deux décorations aux individus, nationaux ou
étrangers, dont l'action civile ou militaire a bénéficié au pays ou à la nation surinamaise. L'Ordre
de l'Étoile jaune est la plus haute distinction.

• Ordre de l'Étoile jaune (en)


• Ordre de la Palme (en)

Divisions administratives[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Districts du Suriname et Ressorts du Suriname.
Le Suriname est divisé en dix districts, qui constituent la plus grande division administrative du
pays. Seul le district de Sipaliwini ne bénéficie pas de capitale et est plutôt administré
directement par le gouvernement national depuis la capitale, Paramaribo. Chaque district est
dirigé par un commissaire de district qui est nommé par le président. Ce dernier peut également
le démettre de ses fonctions. Chaque district est subdivisé en ressorts, qui constituent en
quelque sorte des entités municipales. Il s'y compte un total de 62 ressorts.

Superfi Populati Densité


Superfi Populati
# District Capitale cie on (hab./k Carte
cie (%) on (%)
(km²) (2012)21 m²)
Paramari Paramari
1 183 0,1 240 924 44,48 1 316,5
bo bo

2 Wanica Lelydorp 442 0,3 118 222 21,83 267,5

Nieuw
3 Nickerie 5 353 3,3 34 233 6,32 6,4
Nickerie

4 Coronie Totness 3 902 2,4 3 391 0,63 0,9

Saramacc Groninge
5 3 636 2,2 17 480 3,23 4,8
a n

Nieuw-
Commewi
6 Amsterda 2 353 1,4 31 420 5,8 13,4
jne
m

Onverwa
7 Para 5 393 3,3 24 700 4,56 4,6
cht

8 Marowijne Albina 4 627 2,8 18 294 3,38 3,95

Brokopon Brokopon
9 7 364 4,5 15 909 2,94 2,2
do do

1
Sipaliwini aucune 130 567 79,7 37 065 6,84 0,3
0

SURINA Paramari
163 820 100,0 541 638 100,0 3,3
ME bo

Géographie[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Géographie du Suriname.
Le fleuve Coppename.
Avec sa superficie de 163 270 kilomètres carrés, le Suriname est le plus petit pays d'Amérique
du Sud. Il est situé sur le plateau des Guyanes, un massif montagneux et de plateaux qui
comprend la quasi-totalité du pays, du Guyana et de la Guyane française et des parties du Brésil,
de la Colombie et du Venezuela. Le pays peut être divisé en deux principales aires
géographiques : la zone côtière des basses-terres du nord, qui a été cultivée et où vit la plupart
de la population, et la partie sud constituée de forêts tropicales humides et de savanes peu
habitées et qui couvrent environ 80 % de la surface du pays.

Mont Voltzberg dans le district de Sipaliwini.


Les deux principaux reliefs montagneux du pays sont les monts Bakhuis et les monts Wilhelmina,
situés au centre-ouest du pays, et les montagnes Van Asch Van Wijck, situées au sud-ouest
du réservoir de Brokopondo. Le point culminant du pays est le mont Julianatop, avec un sommet
se situant à 1 280 mètres d'altitude.
Frontières[modifier | modifier le code]

Les territoires disputés sont en gris pâle.


Le Suriname est bordé au nord par l'océan Atlantique, à l'est par la Guyane française, au sud par
le Brésil et à l'ouest par le Guyana.

• 600 km avec le Guyana


• 597 km avec le Brésil
• 510 km avec la France (Guyane)
Les frontières terrestres du pays demeurent toutefois incertaines, principalement dans le sud du
pays où des différends territoriaux ont lieu avec la Guyane française à l'est et avec le Guyana à
l'ouest le long des fleuves Marowijne et Corantijn.
Environnement[modifier | modifier le code]

Le Suriname avait un score moyen de l'Indice d'intégrité du


paysage forestier 2019 de 9.39, le classant cinquième sur 172 pays22.
Le Suriname est avec la Guyane (qui le jouxte sur une frontière de 510 km) et une partie
du Brésil une des régions du monde les plus riches en biodiversité, mais celle-ci est en rapide
recul, au moins en termes de surface disponible. Le pays couvre 2 % de la forêt amazonienne.
La forêt tropicale et les milieux naturels sont de plus en plus écologiquement fragmentés et
remplacés par des plantations (riz, arbres), des villes et des infrastructures. La naturalité des
milieux diminue fortement autour des villes et le long des routes et pistes. L'orpaillage illégal y est
en plein développement (maintenant très visible sur les dernières images satellitaires de Google
Earth par exemple). Les gigantesques mines de bauxite fournissent 80 % des recettes
d’exportation, mais non sans un impact majeur sur la forêt. Dans les grandes cultures de riz et
de banane, on utilise beaucoup de pesticides (insecticides en particulier) qui sont d'autant plus
rapidement évaporés et lessivés vers les eaux superficielles que le climat est chaud et humide.
Selon l'ONU, bien que la situation économique semble s'améliorer depuis les années 2000, 50 à
60 % de la population manque des ressources nécessaires à la satisfaction des besoins
essentiels, ce qui encourage l'économie informelle et l'orpaillage illégal dans le pays, voire dans
les pays voisins, l'exploitation illégale ou inadaptée de la forêt et du gibier. Le gouvernement du
Suriname a établi un plan pluriannuel de développement jusqu’en 2010 pour tenter de vaincre la
pauvreté. Depuis 1999, la France inscrit le Suriname dans ce qu'elle nomme la zone de solidarité
prioritaire, un mécanisme de développement économique, qui a notamment permis une
coopération avec la Guyane et la France métropolitaine via le Programme opérationnel de
coopération transfrontalière 2007-2013 « Amazonie »23,24.

Démographie[modifier | modifier le code]


Population[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Démographie du Suriname.

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de


la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Composition ethnique en 201225:
• Hindoustani (27,4 %)

• Marrons (21,7 %)

• Créoles (15,7 %)

• Javanais (13,7 %)

• Métis (13,4 %)

• Amérindiens (3,8 %)

• Chinois (1,5 %)

• Blancs (0,3 %)

• Autres (2,5 %)

La population du Suriname est d'origine géographique variée. À la fin des années 1880, une
aquarelle d'Arnold Borret représente 19 types26.
Aujourd'hui, la population surinamienne est constituée de plusieurs groupes ethniques. Le plus
grand, 27,4 % de la population, est composé
des Hindoustanis (tant hindous que musulmans ou chrétiens), descendants d'immigrés venus
d'Inde au XIXe siècle dans le cadre de l'engagisme25.
Les Marrons (descendants d'esclaves africains évadés) représentent environ 21,7 %, alors que
les Créoles, d'ascendance mixte européenne et africaine, et les Javanais (« importés » des
anciennes Indes orientales néerlandaises) représentent respectivement 15,7 % et 13,7 %,
presque le même pourcentage que les métis (13,4 %)25.
Le reste de la population est composé d'Amérindiens (3,8 %), de Chinois (1,5 %) et
de Blancs (0,3 %), parmi lesquels les Boeroes (même origine que les Boers en Afrique du Sud),
descendants des colons ruraux néerlandais du XIXe siècle et les « Bakras », arrivants plus
récents, avec des Syro-libanais. Enfin, bon nombre de travailleurs immigrés brésiliens sont
arrivés récemment au Suriname.
Il reste par ailleurs quelques familles juives séfarades, descendantes de réfugiés expulsés
d'Espagne en 1492 et du Portugal en 1495, venus au XVIIe siècle via les Pays-Bas,
l'Italie (Granas) ou le Brésil. Elles ont bénéficié, sous la colonisation britannique, puis
néerlandaise, d'une certaine autonomie, dans une localité appelée Jodensavanne, qu'elles
avaient mise sur pied en 1652 sur la Savannah, près de la crique de Cassipora27.
Religion[modifier | modifier le code]
En raison du grand nombre de groupes ethniques dans le pays, il n'y a pas de religion principale.
La plupart des Hindustanis sont hindous, mais il y a également des musulmans et des chrétiens
parmi eux. La plupart des Créoles et des Marrons sont chrétiens.
Selon le Pew Research Center, en 2010, 51,6 % des habitants du Surinam
sont chrétiens principalement catholiques (29,3 %) et protestants (21,2 %), alors que 19,8 %
sont hindous, 15,2 % sont musulmans et que 5,3 % pratiquent une religion populaire28. Il y a
aussi des baha'is, et des ahmadis en petits nombres. Dans l'intérieur du pays, il subsiste
quelques groupes amérindiens animistes, ou qui mêlent des pratiques animistes avec le
christianisme.

Économie[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Économie du Suriname et Industrie minière au Suriname.
Le Suriname connaît une grave crise économique, avec une inflation élevée et une dette
extérieure ayant explosé. Ses réserves de pétrole pourraient représenter 20 milliards de recettes
en 20 ans pour l'État29.
En 2022, environ 20 000 Brésiliens et 10 000 Noirs marrons cherchent de l'or dans les forêts de
l'intérieur du pays, difficiles d'accès et non contrôlées par l’État. En outre, deux mines sont
exploitées par les multinationales Iamgold et Newmont18.

Transports[modifier | modifier le code]


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Le Suriname dispose d'un aéroport international, l'aéroport international Johan Adolf Pengel.
Le Suriname est un des deux pays d'Amérique du Sud où la conduite se fait à gauche, l'autre
étant son voisin, le Guyana.

Sport[modifier | modifier le code]


De nombreux sportifs, et plus particulièrement des footballeurs, sont nés au Suriname, ou sont
d'origine surinamaise, comme Ruud Gullit, Frank Rijkaard, Patrick Kluivert, Clarence
Seedorf, Edgar Davids, Georginio Wijnaldum, Virgil van Dijk, Jimmy Floyd Hasselbaink ou
encore Aron Winter ainsi que les kickboxers Ernesto Hoost, Remy Bonjasky, Tyrone
Spong, Melvin Manhoef, Andy Ristie et Jairzinho Rozenstruik le combattant de MMA catégorie
poids lourds.
Le seul médaillé olympique du Suriname est Anthony Nesty, vainqueur du
100 m papillon aux Jeux olympiques de Séoul en 1988.

Culture et langue[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Culture du Suriname et Langues au Suriname.
Les locuteurs de ce pays se partagent une quinzaine de langues, dont les plus importantes sont :
le néerlandais (500 000 locuteurs) ; le créole surinamien à base d'anglais (120 000 locuteurs),
appelé aussi sranan ; le hindi appelé « sarnami hindustani » (150 000 locuteurs) ; le "javanais"
appelé « surinamien javanais » (60 000) ; le créole guyanais (500) ; le ndjuka (ou aucan)
(25 000) ; le créole saramaca (23 000) ; le chinois hakka (6 000), etc. Précisons que plus de
120 000 locuteurs parlent le créole surinamien ou sranan tongo, comme langue seconde ; et
100 000 locuteurs, le néerlandais. À noter aussi la présence de 10 000 locuteurs du créole
haïtien. L'anglais est à peu près parlé partout, favorisé en cela par la diffusion de deux langues
créoles à base d'anglais : le sranan tongo et le saramaca. Bien que n'ayant pas de statut officiel,
l'anglais est couramment utilisé par les institutions, l'administration et les médias, dont la
télévision. Le français est très utilisé surtout près de la frontière avec la Guyane et de nombreux
surinamais parlent le français couramment. Le portugais et l'espagnol sont deux langues très
présentes (surtout parlées en seconde langue), mais on en ignore le nombre exact de locuteurs.
Les 40 000 Brésiliens (environ 8 % de la population) parlent le portugais, mais très peu parlent le
néerlandais. Le papiamento, créole à base de portugais, et parlé surtout aux Antilles
néerlandaises, est aussi présent au Suriname, mais avec un nombre de locuteurs plus restreint.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Sur les autres projets Wikimedia :
• Suriname, sur Wikimedia Commons
• Suriname, sur le Wiktionnaire

Bibliographie[modifier | modifier le code]


• Philippe Boré, Balades au Suriname, Le guide de Paramaribo et de l'écotourisme au
Suriname. Édition Curieux de nature. 264 p. 2009. (ISBN 978-2-9511548-5-8) (seul guide
touristique en français) www.randoguyane.com
• V. S. Naipaul, The Middle Passage; impressions of five societies: British, French and
Dutch, in the West Indies and South America. Londres, Deutsch, 1962.
• R.A.J. van Lier, Frontier Society: a social analysis of the history of Surinam. Traduit
[du néerlandais] par M.J.L. van Yperen. La Haye, Martinus Nijhoff, 1971.
• Henk E. Chin et Hans Buddingh, Suriname: Politics, Economics & Society. Londres
[etc.]: Pinter, 1987.
• Richard Price et Sally Price; with musical transcriptions by Kenneth M. Bilby, Two
Evenings in Saramaka: Afro-American Tale-telling in the Surinam Rain Forest.
Chicago, Ill., [etc.] : University of Chicago Press, 1991.
• Michel Szulc-Krzyzanowski (photographie), Michiel van Kempen (texte), Deep
Rooted Words: Ten storytellers and writers from Suriname (South America). English
translation by Sam Garrett. Amsterdam: Voetnoot, 1992.
• Mark Plotkin, Tales of a Shaman's Apprentice: an ethnobotanist searches for new
medicines in the Amazon rain forest. New York: Viking Penguin, 1993.
• Edward M. Dew, The Trouble in Suriname, 1975-1993. Westport, C.T.: Praeger,
1994.
• Richard Price, Les Premiers Temps : la conception de l’histoire des Marrons
saramaka. Paris : Seuil, 1994.
• Roy Tjin et Els Schellekens, The Guide to Suriname. Amsterdam, Brasa Publishers,
1999.
• Rosemarijn Hoefte and Peter Meel (eds.), Twentieth-Century Suriname: continuities
and discontinuities in a new world society. Kingston: Ian Randle/Leyde, KITLV Press,
2001.
• Richard Price, First Time: The Historical Vision of an Afro-American People. 2e éd.
Chicago, University of Chicago Press, 2002.
• Laura Samsom Rous et Hans Samsom, Tree of Forgetfulness / Boom der
Vergetelheid / L'arbre de l'oubli / A bon fu frigiti. Amsterdam, KIT Publishers, 2003.
• Michiel van Kempen, Een Geschiedenis van de Surinaamse Literatuur. Paramaribo:
Okopipi, 2002, (4 vols.) (Histoire de la littérature 1598-1975, résumé en français.)
(L'édition néerlandaise, parue en 2 vols., contient aussi un chapitre sur les années
1975-2000 : Breda : De Geus, 2003.)
• Oscar van den Boogaard, Les Bananes lumineuses, 19 p., 2004, (ISBN 2-913607-24-1).
(Nouvelle éditée dans le cadre de Lille 2004 dans le cadre de la capitale européenne
de la culture.)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
• Histoire du Suriname
• Géographie du Suriname
Liens externes[modifier | modifier le code]
• (nl + en) Site officiel [archive]
• Ressource relative au vivant :
o Invasive Species Compendium
• Ressource relative à la santé :
o Medical Subject Headings
• Ressource relative à la bande dessinée :
o Comic Vine
• Ressource relative aux beaux-arts :
o Grove Art Online
• Ressource relative à la géographie :
o Mindat.org
• Ressource relative à la musique :
o MusicBrainz
• Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
o Britannica [archive]
o Brockhaus [archive]
o Dictionnaire historique de la Suisse [archive]
o Dizionario di Storia [archive]
o Gran Enciclopèdia Catalana [archive]
o Hrvatska Enciklopedija [archive]
o Nationalencyklopedin [archive]
o Store norske leksikon [archive]
o Universalis [archive]
• Notices d'autorité :
o VIAF
o ISNI
o BnF (données)
o IdRef
o LCCN
o GND
o Japon
o Israël
o Tchéquie
o WorldCat
• (fr) Extrait de la carte néerlandaise représentant la colonie du Surinam [archive] (1777)

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