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Cours : LABORATOIRE Avant propos

Classe : 2nde et 1ère F4-BA

« POUR BIEN ENTREPRENDRE ET MIEUX


BATIR, MAITRISONS LES CALCUS, LA
CONSTITUTION ET LA STRUCTURE INTERNE
DES MATERIAUX DE CONSTRUCTION»

F4
Cours de LABORATOIRE des SOLS expliqué et commenté

Edition 2009/2010 Par : DOUATSOP MICHEL


Professeur de Génie Civil

Par : teikeu jean luc Prof de Génie Civil Page 1


Cours : LABORATOIRE Avant propos
Classe : 2nde et 1ère F4-BA

Les candidats au Probatoire F4 se posent toujours des questions sur les surprises
heureuses ou désagréables que pourrait leur réserver le sujet de laboratoire des sols écrit ou
pratiques lorsqu’il est admissible aux épreuves écrites. Questions non angoissantes dans la mesure
où ce sujet offre une certaine assurance contrairement à une épreuve d’admissibilité. Plus qu’un
complément d’information sur les méthodes de réalisation des essais, ce manuel vient juste pour
combler bien de lacunes.

En effet, la présentation globale des éléments de constitutifs aux programmes de la série F4,
ce manuel se présente comme le produit d’une longue expérience mûrie livrée par un homme du
métier donc les enseignements ont fini par être enrichis par la familiarisation avec beaucoup de cas
tant pour les sujets d’examens que pour les travaux en entreprise et même des cas atypiques.
L’élève y trouvera donc la conciliation tant recherchée aux cours théoriques de spécialité que face
aux problèmes d’envergure ; c’est- à- dire combien la valeur pédagogique de ce manuel est
appréciable, encourageante et conseillée.

Puisse cet ouvrage rendre service à tous ceux qui s’occupent des questions des essais en
laboratoire en milieu éducatif, au sein de l’entreprise ainsi que des chercheurs de pointe. Tel est
notre souhait majeur.

Ce pendant, il est à condamner, tous ceux qui feront de ce manuel la clé magique de la
réussite et pour qui, sa lecture seule suffirait pour que s’obtienne la manne. Car avec ce manuel, il
s’agit d’un simple instrument de travail sans plus conçu pour inciter la révolte entre les différents
intervenants dans l’art de construire.
Il ne peut en aucun cas remplacer les manuels au programme ou les cours dispensés par les
enseignants.

OBJECTIFS DU COURS.
Le cours vise essentiellement à rendre l’élève capable de :
→Déterminer les comportements mécaniques du sol par des essais en laboratoire de Génie-Civil ou
in-situ ;

Par : Michel DOUATSOP


Professeur de Génie Civil

Toute reproduction partielle ou totale est formellement interdite. Les contrevenants s’exposeront à
des poursuites judiciaires mordicus « loi de 1957 alinéas 2 et 3 de l’article 41 ; article 40 et 425
suivant le code pénal ».

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Cours : LABORATOIRE Avant propos
Classe : 2nde et 1ère F4-BA

L’enseignement est un métier gagne pain comme tous les autres, proclament les uns,
L’enseignement est un sacerdoce, déclarent les autres ;
Mais, ceux qui le pensent si juste et si bien oublient ou plutôt s’abstiennent parce qu’on ne
leur donne ni les moyens, des fois même pas l’occasion de rappeler à tous que : « L’enseignement
est d’abord et surtout un art noble et vocationnel ».
C’est donc dans cette confusion totale de fois volontaire que l’on trouve : Des enseignants à
conscience proportionnelle, des enseignants à conscience professionnelle et des enseignants à la
conscience vocationnelle.
Ceux de la première catégorie sont ceux là qui forment les 60% du personnel enseignant. Ce
sont ceux qui sont venus dans la grande famille éducative vendre leur savoir de façon bien posé, ou
leur médiocrité suivant qu’ils ont un petit obstacle ou un ennui quelconque. On ne peut même pas
les classer parmi les travailleurs.
Les enseignants à la conscience professionnelle sont ceux là qui, sachant qu’ils sont des
travailleurs d’un secteur d’activité délicate, s’évertuent à donner le meilleur de leur savoir et de leur
formation pour remplir leur devoir de travailleur et avoir la conscience tranquille. Ceux-là sont des
travailleurs et ils occupent 30% de l’effectif des enseignants.
Mais alors, l’enseignement n’est pas seulement un travail, pensent les enseignants à la
conscience vocationnelle. Selon cette dernière catégorie, l’enseignement est un « art noble » qui a
pour objectif permanant, la recherche de l’excellence des enseignés et surtout encore des
enseignants eux-mêmes. Ceux-là sont des enseignants nés. Ils occupent malheureusement 10% du
personnel de ce corps de métier et sont ignorés, oubliés, étouffés par les autres qui pour la plus part
sont des chefs de notre système éducatif.
Mr DOUATSOP est de la race des éducateurs nés qui au départ n’ont faible instruction et
formation mais, qui avec le temps, le goût et l’ambition empruntent le même cheval que celui qu’ils
conseillent à leurs poulains pour se parfaire en tout : c’est la formation autodidacte (celle là qui
apporte et donne sûrement une connaissance sûre, une expérience rapide et maîtrisée). L’évolution
qu’il a eu de 1990 à nos jours est une évolution marquée par une volonté de fer et gratifiant avec
assurance, une expérience plus rassurante, nous est révélée dans les questions que les élèves qui
veulent comprendre et les enseignants qui ont toujours sollicité que les élèves comprennent se
posent constamment :
*Comment faire pour maîtriser le laboratoire des sols ; pour effectuer des essais d’avantage ?
* Comment faire pour savoir faire maitriser le laboratoire des sols relatifs au bâtiment et aux
travaux publics ?
Tout le monde y trouvera son compte
Préfacé par :
Prof.

ROGRAMME DE LABORATOIRE DES SOLS EN CLASSE DE SECONDE ET PREMIER

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2nde f4
A- ESSAIS SUR LES SOLS
Chapitre I : Essai sur les sols
Chapitre II : Essai de prélèvement des échantillons
Chapitre III : Essai d’analyse granulométrique
Chapitre IV : Essai de détermination de la masse volumétrique
Chapitre V : Essai de détermination de la teneur en eau et de la porosité
Chapitre VI : Structures et paramètres d’état d’un sol
Chapitre VII : Essai de détermination du coefficient volumétrique
Chapitre VIII : Essai d’équivalent de sable
Chapitre IX : Essai C.B.R (californian bearing ratio) ou portance californien
Chapitre X : Essai PROCTOR

PREMIERE F4BA
A-REVISION
Chapitre I : Les sols et paramètres d’état
Chapitre II : Essai d‘analyse granulométrique
Chapitre III : Essai d’équivalent de sable
Chapitre IV : Essais C B R et PROCTOR
B- ESSAIS SUR LES SOLS, LE CIMENT ET LES BETONS
Chapitre V : Essai de résistance au cisaillement
Chapitre VI : Essai de compression simple sur les briques de terre
Chapitre VII : Essai sur les bétons frais (Affaissement-Etalement-Abrasion)
Chapitre VIII : Essai de composition du béton : METHODE DREUX GORISSE
Chapitre IX : Essai de consistance
Chapitre X : Essai de prise
Chapitre XI : Composition du béton : méthode DREUX-GORISSE
Chapitre XII : Essai sur le béton durci (Traction- compression-fendage)
Chapitre XIII : Essai de perméabilité des sols
Chapitr XIV : Essai d’identification du ciment
Chapitre XV : Essai compressibilité-consolidation-tassement

LES Sols
Chap.I

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I- ELEMENTS CONSTITUTIFS ET DEFINITIONS


1- Origine et formation
Au point de vue géotechnique, les matériaux constituant la croûte terrestre se divisent en deux
grandes catégories : les roches et les sols.
 Les roches (silice, calcaire, …) sont des matériaux durs qui ne peuvent être fragmentés
qu’aux prix de gros efforts mécaniques.
 Les sols, au contraire, sont des agrégats minéraux qui peuvent se désagréger en éléments
de dimensions plus ou moins grandes sans nécessiter un effort considérable. Ils résultent de
l’altération chimique (oxydation, …), physique (variation de température, gel, …) ou mécanique
(érosion, vagues, …) des roches.
Suivant le but recherché, on considère :
a) La géologie
La géologie étudie les matériaux constituant la partie observable du globe terrestre, ainsi que
l’ordre suivant lequel ces matériaux sont répartis dans le temps et dans l’espace. Son but essentiel
est l’histoire de la terre et son évolution.
b) La pédologie
La pédologie étudie spécialement la couche supérieure de l’écorce terrestre utilisée par les
racines des plantes. Elle met en lumière le rôle des constituants du sol fréquemment négligés par les
géotechniciens : les matières organiques et la matière vivante (bactéries).
c) La mécanique des sols ou géotechnique
La mécanique des sols est l’étude des propriétés mécaniques, physiques et hydraulique des
sols en vue de leur application à la construction.
2- Les éléments constitutifs d’un sol
Un échantillon de sol est constitué de trois phases :
 une phase gazeuse,
 une phase liquide,
 une phase solide.
a) La phase gazeuse
En Génie Civil, le gaz contenu dans le sol est généralement de l’air pour les sols sec ou un
mélange d’air et de vapeur d’eau pour les sols humides. Lorsque tous les vides sont remplis d’eau le
sol est dit saturé.
b) La phase liquide
Au sein d’un échantillon de sol fin (dimensions <2 μm), on distingue plusieurs catégories
d’eau :
 l’eau de constitution ;
 l’eau liée ou eau adsorbée ;
 l’eau Interstitielle qui peut être soit l’eau libre soit l’eau capillaire.
c) La phase solide
On a vu que les sols résultent de l’altération physique ou mécanique des roches. Ils ont en
général des dimensions supérieures à 2μm. Les sols de dimension inférieurs à 2μ résultent
d’attaques chimiques ; on les appellera : les argiles.

3- Définition et caractères principaux des sols


Le géotechnicien a défini deux grandes familles de sol :
- les sols grenus qui sont de dimension supérieure à 20 μm (0,02 mm),

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- les sols fins de dimensions inférieures à 20 μm.
a) Les sols grenus
On distingue principalement deux sous-familles :
- Sables : 50% des grains au moins sont compris entre 0,02 et 2 mm ;
- Graviers : 50% des grains au moins sont compris entre 2 et 20 mm.
b) Les limons
La définition la plus admise est celle d’un sol dont la majeure partie des grains est comprise
entre 2 et 20μm.
c) Les argiles
On peut les définir granulométriquement comme une roche dont les grains sont compris entre
2 et 0,2μm.
C’est une roche sédimentaire terreuse faisant pâte avec l’eau. On la dit plastique.

II- IDENTIFICATION DES SOLS

1- Classification des sols


Ils sont surtout définis granulométriquement. En considérant le diamètre moyen D des grains,
on distingue grossièrement :
- les blocs rocheux D > 200mm
- les cailloux 20mm< D < 200mm
- les graviers 2mm < D < 20mm
- les sables grossiers 0,2mm < D < 2mm
- les sables fins 20 μm < D < 0,2mm
- les limons 2μm < D < 20μm
- les argiles D < 2μm
2- Propriétés caractéristiques des sols
Le sol est un ensemble de trois phases : solide, liquide, gaz. Aussi est-il important de définir
un certain nombre de caractéristiques physiques qui permettront de préciser l’importance de ces
différentes phases par rapport à l’ensemble.

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Chap.II
Essai de prélèvement des échantillons.

I-OBJECTIFS de l’essai.
Avant l’utilisation des granulats pour la confection d’un mortier ou d’un béton, il est
important de connaître certains de ces paramètres tel que :
*La teneur en eau ; *la porosité ;
*la masse volumique ; *la granularité ;
*la granulométrie ; *Les dimensions et le pourcentage des grains de sol ;
Les dimensions et le pourcentage des grains de sol dans un échantillon sont les premières
caractéristiques que l’on recherche pour un sol ; Essai de l’analyse granulométrique nous permettra
d’apprécier ces valeurs.

II-Le prélèvement des échantillons


1) Introduction :
Les essais effectués en laboratoire ne portent que sur une petite quantité de matériaux à étudier ;
Cette quantité doit être représentative de l’ensemble du matériau. Il est donc important de connaître
les différentes techniques de prélèvement.

2) Définition :
*Prélever : C’est prendre une certaine quantité d’une chose en vue de l’étudier.

3) Quelques définitions :
*Echantillon : C’est une petite quantité représentative d’un produit ou d’un matériau qui permet
d’apprécier ces qualités ou d’en faire l’analyse.
*Les granulats : C’est l’ensemble des constituants inertes des mortiers, bétons et enrobés.

4) Différentes étapes de prélèvement :


Le prélèvement se fait de deux étapes à savoir : in-situ et au laboratoire ;

4-a) Le prélèvement in-situ ou sur chantier ou en carrière ou à l’une.


Ici, on retient une quantité de matériau plus ou moins grande que celle qui sera utilisée pour
l’essaie proprement dit qui sera effectué en laboratoire.
On utilise un tube appelé tube à prélèvement qui Pernet de prélever 5 parties dans un tas de
matériau dont une partie en bas, une autre en haut et trois autres à mi hauteur.

*Prélèvement dans un tas de sable :


On utilise un tube à prélever appelé « tube à prélèvement » qui permet de prélever cinq
parties donc une en bas du tas, une en haut et trois autres à l’intérieur du tas.

Tube à prélever

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NB : Les cinq tas sont mélangés pour permettre un second prélèvement avant les études
proprement dites en laboratoire. Avant de prélever en carrière, il faut s’assurer que les différents
bancs (lits) y sont représentés ; ou faire 4 prélèvements par banc.

4-b) Deuxième phase de prélèvement.


Au laboratoire, on reçoit une quantité non négligeable de matériau prélevée sur chantier. Cette
quantité doit être de nouveau sélectionnée. Deux procédés nous permettent d’y parvenir :

*Procédé par quartage :


L’échantillon est étalé dans un plateau et divisé en 4 parties égales 2 fois et sélectionné de la
manière suivante :

*Procédé par échantillonneur :


La division se fait par tamisage dans l’échantillonneur. On utilise pour ce procédé, une
succession de cloisons tamis transversales formant entonnoir dont les trous sont dirigés
alternativement d’un côté et de l’autre. Plusieurs opérations de même nature peuvent être faites si la
quantité est importante. Le diamètre de ces cloisons correspond au diamètre du gros grain de
granulat employé. Il est noté « e » et varie entre 5mm et 30mm. S’il y a des grains plus gros que les
mailles des cloisons, leur répartition se fait à la main et grain par grain.

NB : Le Choix d’un procédé :


Le procédé choisi est fonction de la quantité de matériaux à étudier car l’objectif majeur
de l’essai est d’avoir les résultats meilleurs.

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Essai d’analyse granulométrique.


Chap.III

I-DEFINITION
I

L’analyse granulométrique est la caractérisation des granulats en déterminant la grosseur des


grains qui les constituent et le pourcentage des grains de chaque grosseur.
On appelle granulométrie, la détermination des dimensions des grains d’un granulat.
On appelle granularité, la distribution dimensionnelle des grains d’un granulat.
Ces déterminations se font par tamisage et on détermine le pourcentage de tamisa à travers
chacun des tamis, en pesant le refus sur chacun des tamis.

II-But de l’essai.
Il s’agit essentiellement de déterminer le % de tamisa à travers chacun des tamis ; pour cela,
on pèsera les refus sur chacun des tamis et on calculera son ^pourcentage (%).

Les grains qui passent à travers


les mailles du tais sont appelés
« tamisa » et ceux qui y callent
sont appelés « refus ».

III-PREPARATION DE L’ECHANTILLON
-L’échantillon doit être séché progressivement à température assez basse (103°c) pour ne pas
faire éclater les grains et modifier la nature chimique de l’échantillon.
Dans la pratique, on prendra : 2.000g si c’est du sable,
5.000g si c’est du petit gravier,
10.000g si c’est du gravier,
20.000g si c’est des cailloux.
Les dimensions nominales des grains des granulats :
Il s’agit de la longueur du côté formé par les trous du tamis. C’est aussi la graduation sur la grille
d’analyse granulométrique. Elle est faite de la manière que chaque terme soit égal au produit du
précédent et la racine 10ème de 10 (10√10) ; Cette racine = 1,259 ; Ces valeurs vont de 0,08mm à
80mm ; Exemple : 0,08 x 1,259 = 0,100 ;
--Prendre une balance de précision pour les différentes pesées indiqués ci-haut ;

-Prendre une série de tamis sélectionnée avec couvercle dans ce tableau ci-dessous.

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Diamètres des tamis


0,08 0,100 0,125 0,16 0,200 0,25 0,315 0,400 0,50 0,630
0 0 0 0
0,80 1,000 1,250 1,60 2,000 2,50 3,150 4,000 5,00 6,300
0 0 0 0
8,00 10,00 12,500 16,0 20,00 25,0 31,50 40,00 50,0 63,00
0 0 0 0
80,0
0

IV-PROCESSUS.

- Emboîter les tamis les uns sur les autres, les dimensions croissant de bas en haut, le
récipient à fond plein ou étanche en bas.
- Verser l’échantillon sur le tamis supérieur, mettre le couvercle et imprimer à l’ensemble
une série de secousse à l’aide d’une machine à secousses ou à la main.
-Peser les retenus sur chaque tamis et en déduire les refus cumulés à chaque tamis.
NB : A la fin la masse de refus obtenu doit être égale à celle de l’échantillon de départ.

V-COURBE GRANULOMETRIQUE
Elle est tracée dans un abaque qui donne :
En abscisse, les dimensions des mailles des tamis ou des passoires
En ordonnée, les pourcentages des tamisats de 0 à 100%.

EXEMPLE
1- Tracer le tableau de présentation des résultats du tamisage.
2- Tracer la courbe granulométrique de ce sol.

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VI-Interprétation des résultats


L’allure de la courbe caractérise la granulométrie du granulat ; Elle peut être riche ou pauvre en
gros éléments ou même être une courbe moyenne : granulat à proportion moyenne.

VII-Quelques définitions :
a)Le tamis : C’est une assiette dont le fond est constitué d’une toile métallique perforée
de forme carrée.
b) La passoire : C’est une assiette dont le fond est constitué d’une toile métallique
perforée de forme circulaire. Il est de moins en moins utilisé de nos jours.
c)Le module : C’est le nombre entier représentant le repère d’un tamis ou d’une passoire.
Il varie de 20 à 50.
d) Granulat élémentaire : C’est un granulat ayant les dimensions comprises entre les
diamètres de tamis de la grille de l’analyse granulométrique (voir les diamètres du tableau).
e)Le granulat commercial ou granulat d/D :
C’est l’appellation commerciale qui indique une fourchette à l’intérieur de la quelle se situe la
plus grande proportion des d’un granula donné. Exemple : gravier 5/15→5 = petit Ф et 15 = grand
Ф ; bien que l’on peut retrouver les diamètres au-delà de ceux comprises entre 5 et 15, ils seront en
faible quantité.
Pour qu’un granulat soit appelé ainsi, il faut que la courbe d’analyse granulométrique
remplisse certaines conditions :

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*On a d < D avec d ≥ 0,5mm. La fenêtre R au tamis D, les fenêtres T et T’aux tamis d et
0,63d définissent trois fenêtres par les quelles doit passer la courbe d’analyse granulométrique et le
refus au tamis 1,56D doit être nul. Ci ces conditions sont remplies, alors, le granulat est dit
« granulat d/D ».

Valeurs de T’ Valeurs de T et R
D T’
>5mm 3% D/d R=T
≤5mm 5% >1,56mm 15%
≤1,56mm 20%

Vu la courbe ci-dessous, le granulat 0,315/5 ne répond pas à l’appellation commerciale d/D car des
trois fenêtres, une « T’ » coupe la courbe.
D ≤5mm alors T’ = 5% au tamis 0,63d; D/d = 5/0,315 = 15,87 ≥1,56mm alors T et R = 15% aux
tamis D et 1,56d.

VII-Continuité et discontinuité des granulats.


Une courbe granulométrique ou la granularité est dite discontinue lorsque, entre deux
granulats élémentaires consécutifs présents dans le granulat, il y a manque d’au moins 4 classes
granulaires élémentaires. Pour le cas contraire, le granulat est dit continu.

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Ce palier de 4 diamètres différents absents fait de ce granulat « granulat discontinu »

VIII-Le module de finesse.


Le module de finesse noté « MF » est le centième de la somme des refus cumulés aux tamis :
0,16/ 0,315 / 0,63 / 1,25 / 2,5 / 5 ou au module 23, 26, 29, 32, 35, 38 pour le sable et au tamis 10 /
20 / 40 / 80 ou module 41 / 44 / 47 / 50

MF = ∑% refus cumulés aux tamis sub- indiqués


100
NB : Moins le granulat contient de gros éléments, plus petit est le module de finesse.
2,2 ≤ MF ≤2,8 d’où une moyenne de 2,5

IX- Les coefficients granulométriques

a)Le coefficient de HAZEN ou d’uniformité est Cu = D60 / D10.


b) Le coefficient de conformité ou de courbure est Cc = (D30) / (D10.D60).
N.B : D60 est le diamètre du tamis qui donne 60% de tamisât sur la courbe tracée.
D30 est le diamètre du tamis qui donne 30% de tamisât sur la courbe tracée.
D10 est le diamètre du tamis qui donne 10% de tamisât sur la courbe tracée.

X-Le fuseau préférentiel :


C’est la bande délimitée par deux courbes granulométriques. Voir ci-dessous

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ESSAI DE DETERMINATION DE LA MASSE VOLU


Chap.
IV

I-DEFINITIONS
► La masse volumique d’un corps est la masse de l’unité de volume de ce corps (ρ = m/v).
On distingue :
▫ La masse volumique absolue qui est la masse de l’unité de volume de la matière qui constitue ce
corps sans tenir compte des vides entre les particules.
▫ La masse volumique apparente qui est la masse de l’unité de volume constitué par la matière du
corps et les vides qu’il contient.
► Le poids volumique d’un corps est le poids de l’unité de volume de ce corps (ω = p/v).
► La densité d’un corps est le rapport entre la masse d’un certain volume de ce corps et la
masse du même volume d’eau (à 4°c).

II-MASSE ET POIDS VOLUMIQUES ABSOLUS


Le volume absolu Vs d’un corps est déterminé en mesurant le volume d’un liquide que
déplace l’introduction de ce corps.

II-1- Méthode de l’éprouvette graduée


- Verser dans une éprouvette graduée un volume V1 d’eau ;
- Peser une masse Ms de corps sec (environ 300g) ;

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- Introduire cette masse dans l’éprouvette et bien éliminer les bulles d’air ;
- Lire le nouveau volume V2 ;
- Le volume absolu est Vs = V2 – V1 ;
- La masse volumique absolue est ρabs = Ms / Vs ;
- Le poids volumique absolu est ωs = ρabs•g.

*Principe de l’essai :
Il suffit de déterminer le volume (absolu ou apparent) occupé par le matériau dans une éprouvette
contenant de l’eau à la température de 20°c en fonction de sa masse.

Remarque :
La méthode est plus rapide et simple mais avec une précision plus ou moins bonne car l’eau
bouillante déforme l’éprouvette. Pour les matériaux pouvant faire prise, on utilise du BENZENE à
la place de l’eau

II-2- Méthode du Ballon


- Peser le piézomètre plein d’eau, recouvert de sa plaque, pour avoir M1.
-Peser un échantillon sec du corps étudié, pour avoir Ms.
- Introduire le corps dans le ballon, remplir à nouveau d’eau,
remettre la plaque et peser pour avoir M2.
- La masse de l’eau chassée par le corps est Mw = M1 + Ms – M2.
La densité de l’eau étant égale à 1, la masse volumique absolue cherchée est
ρabs = Ms / Mw et ωs = ρabs•g.
N.B. : Pour les liants et les corps réagissant avec l’eau, on utilisera du benzène ou la benzine.

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II-3- Méthode du PIEZONOMETRE à liquide


- Peser le piézomètre plein de benzène, recouvert de sa plaque, pour avoir M1.
- Peser un échantillon sec du corps étudié, pour avoir Ms.= 50g
- Introduire le corps Ms dans le piézonomètre, remplir à nouveau de benzène,
remettre la plaque, éliminer les bulles d’air et peser pour avoir M2.
- La masse de benzène chassée par le corps est Mw = M1 + Ms – M2.
La densité de l’eau étant égale à 1, la masse volumique absolue cherchée est
ρabs = Ms / Mw et ωs = ρabs•g.

II-4- Méthode du voluménomètre ou densimètre le chaztelier


Voir Chapitre sur l’identification du ciment

III-MASSE ET POIDS VOLUMIQUES APPARENTS


Le principe consiste à remplir une mesure d’1 litre et déterminer la masse du contenu.
- Peser le récipient de volume V, pour avoir M1.
- Prendre l’échantillon dans les deux mains formant entonnoir
- Placer les mains à 10cm au-dessus du récipient et laisser tomber
l’échantillon, ni trop vite ni trop lentement ;
- Verser ainsi l’échantillon toujours au centre du récipient, jusqu’à
ce qu’il déborde tout autour en formant un cône.
- Araser à la règle et peser le récipient pour avoir
- La masse de l’échantillon est M = M2 - M1.
- La masse volumique apparente est ρ = M / V et ω =ρ . g.
N.B.: Il est recommandé de faire 5 essais si le récipient est d’1 litre
et 3 essais si le récipient est de 5 litres.

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DE DETERMINATION DE LA TENEUR EN EAU ET LA POROSITE D’UN


ChapV

I-DEFINITION ET BUT DE L’ESSAI :


La teneur en eau d’un granulat est le pourcentage de l’eau contenu dans ce matériau.
Pour sa détermination, deux possibilités existent à savoir :
*Faire sécher complètement le granulat ;
*Faire entrer de l’eau que le granulat contient dans une réaction chimique.

1) Le flambement à l’alcool à brûler.


Il est appelé procédé de « la poêle à frire »

* Processus de l’essai ;
-Peser l’échantillon humide et noter Ph ou Mh avant de le brûler à l’alcool (1/2litre pour 2kg de
sable). Cette opération doit être reprise après que le feu soit éteint et refroidis.
-Peser de nouveau l’échantillon sec et noter Ps ou Ms et calculer w
W = (Ph –Ps) 100/Ps ; Elle s’exprime en %

2) Porosité (n)
C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné ramené au volume total de
V
l’échantillon. n= v (Vv = volume des vides et V = volume total échantillon).
V

* Processus de l’essai ;
-Chasser tout le liquide ou l’eau et peser le matériau sec M1, puis remplir les vides de l’eau ;
-Faire la nouvelle pesée M2 qui donnera le résultat recherché.
Vv
n= ; Volume du matériau =V m = M matériau/ ρ matériau ; ρ matériau = masse volumique absolue
V

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*Processus :
-Préparer 1000g d’échantillon et passer à l’étuve à 103°c ;
-Peser le matériau à l’état humide puis à l’état sec et déterminer « n »

*Fiche de calcul
Porosité : fiche de calcul.

Pesé après séchage : Mo =


Pesé après mouillage : M1 =
Eau dans les pores : M1 –Mo = ………………………………A
Masse volumique du matériau : ρ matériau = masse volumique absolue
Volume de l’échantillon : V = Mo/ ρ ………………………………. B
La porosité n = (A / B) = ………………………………

EXERCICE D’APPLICATION :
Un matériau à l’état sec pèse 1 000g. A l’état humide il pèse 1 102g et sa masse volumique est de
2,7kg/m3 ; Calculer sa porosité

SOLUTION :
Si Mo = 1 000g ; M1 = 1 102g et ρ = 2,7kg/m3, on aura :
Vs = Ms/ ρ = 1 000g/2.7gao cm3 = 370,37cm3;
Ve/ = (1 102g-1 000g) = 102g ou 102cm3car c’est de l’eau
n= Ve/Vs 102cm3 /370,37 = 0.275 ; n= 0,275 ou 27,5%

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STRUCTURES ET PARMETRES D’ETAT D’UN SOL


Chap.VI

I-DEFINITION :
Le sol est généralement, le résultat de la dégradation mécanique ou chimique des
roches de l’écorce terrestre.
Certains sols particuliers que l’on dit organiques peuvent contenir des débris animaux ou
végétaux plus ou moins en quantité considérable.
Exemple : le sable mouvant (sable de mer) ; la terre arabe ; etc.

3- Propriétés caractéristiques des sols.


Le sol est un ensemble de trois phases : solide, liquide, gaz. Aussi est-il important de définir
un certain nombre de caractéristiques physiques qui permettront de préciser l’importance de ces
différentes phases par rapport à l’ensemble.

a)Caractéristiques physiques : définition, notation, ordres de grandeur.

Schéma d’un volume élémentaire de sol : poids et volumes des différentes phases

 Poids volumiques (N/m3)


- Définitions et notations
V ou VTT ou Vh: Volume total de l’échantillon de sol ;
Vv : Volume des vides dans l’échantillon de sol ;
Vs : Volume des grains solides contenus dans l’échantillon de sol ;
Va : Volume d’air contenu dans l’échantillon de sol ;
Vw : Volume d’eau contenu dans l’échantillon de sol ;
P ou W: Poids total de l’échantillon de sol ;
Ps : Poids des grains solides contenus dans l’échantillon de sol ;
Pw : Poids d’eau contenu dans l’échantillon de sol ;
Pa : Poids de l’air contenu dans l’échantillon de sol ; il est en général
négligeable.

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- Poids volumique apparent du sol (γ) : c’est le poids de l’unité de volume de ce sol.
P
γ = = Υs(1 + w/1 +e) en N /m3
V
- Poids volumique des grains solides (γs)
Ps
γ s= en N /m3
Vs
- Poids volumique du sol sec (γd)
Ps
γ d= en N /m3
V
- Poids spécifique de l’eau contenue dans le sol (γw)
Pw
γ w= en N /m3
Vw
En pratique γ w =10 3 g=9 , 81 KN /m3 ≈10 KN /m3
- Poids volumique de saturation (γsat) : c’est le poids de l’unité de volume d’un sol
saturé
- Poids volumique déjaugé (γ’)
'
γ =γ sat −γ w en N /m3
N.B. : On ne parlera de poids volumique déjaugé que dans un milieu saturé.
 Densités
γ
- Densité humide ou densité apparente = dh sans unité
γw
γd
- Densité sèche sans unité
γw
- Densité des grains ou densité absolue (G)
γs
G= sans unité
γw
 Porosité – Compacité - Indice des vides
- Porosité (n)
C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné ramené au volume total de
Vv
l’échantillon. n= sans unité
V
- Compacité (c)
Vs
c= sans unité
V
- Indice des vides (e)
C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné ramené au volume des grains
Vv
solides de l’échantillon. e= sans unité
Vs
 Teneur en eau - Degré de saturation
- Teneur en eau (ω)
C’est le poids d’eau contenu dans le volume V rapporté à l’unité de poids des grains solides
Pw
contenu dans V. ω= ×100 en %
Ps

- Degré de saturation (Sr)


C’est le volume occupé par l’eau ramené au volume total des vides.

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Vw
Sr = sans unité
Vv
- Teneur en eau de saturation (ωsat)
C’est la teneur en eau d’un sol saturé.
γw e
ω sat =e . =
γs G

a) Relations entre certains paramètres d’état

 Entre c et n
VS Vv ⇔ V −V v V V v
c= et n= , V =V s +V v ❑ V v =V +V s ❑ n= = −
V V ⇔ V V V
❑ n=1−c

 Entre e et n
Vv Vv V v ⇔ 1 V s +V v
e= et n= , V =V s +V v ❑ n= ❑ =
Vs V ⇔ V s +V v n Vv

1 Vs Vv ⇔ 1 Vs ⇔
1 1 1+e
❑ = + ❑ = +1❑ = +1=
n Vv V v n Vv n e e

e ⇔
n= ❑
1+ e

Vv V ⇔
Ou bien : e= et n= v , V v =e . V s et V v =n .V ❑ e . V s=n .V
Vs V
V s n ⇔ V −V v n ⇔ Vv n n ❑
= ❑ = ❑ 1− = ❑ 1−n= n
V e V e V e ⇔ e ⇔ e=
1−n

 Entre e, ω, Sr et G

Vv Pw γs Pw ⇔ Pw ⇔ Pw
e= , ω= ×100 , G= , Sr = ❑V v = ❑ e=
Vs Ps γw γw.V v γw . S r V s . γ w . Sr

ω . Ps ⇔ ω . Ps ⇔ ω .γs ⇔ ω.G
Pw = ❑ e= ❑ e= ❑ e=
100 100. V s . γ w . S r 100. γ w . Sr 100. S r

b) Exercices d’application
Exercice 1:

Connaissant la teneur en eau ω d'un sol saturé et γs le poids volumique des particules solides,
déterminer :
a) son poids volumique sec γd

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b) son indice des vides e.

Réponses 1: a) d = 1/[1/s+ /w]; b) e = s/w

Exercice 2 :
On a réalisé un sondage de reconnaissance dont la coupe est donnée ci-dessous.
A l'arrivée des caisses de carottes au laboratoire, on a pris deux échantillons d'argile sur lesquels on
a fait les mesures usuelles de poids et de volume.

Échantillon n° 1 Échantillon n° 2

Poids total du sol 0,48 N 0,68 N

Volume total du sol 3 x 10-5 m3 4,3 x10-5 m3


Poids sec
0,30 N 0,40 N
(après étuvage à 105°C)

Déterminer :
a) le poids volumique γ et la teneur en eau ω ;
b) l'indice des vides e, si l'on suppose que le poids volumique des particules solides γs, est égal à 27
KN/m3 ;
c) le degré de saturation Sr, dans la même hypothèse.

Réponses 2:
a) 1 = 16 KN/m3; 2 = 15,8 KN/m3 ; 1 = 60 %; 2 = 70 %.
b) e1 = 1,70; e2 = 1,90. c) Sr1 = 95 %; Sr2 = 99 %.

Exercice 3 :
Le prélèvement d'un échantillon intact au centre d'une couche d'argile molle située sous la
nappe phréatique a permis de procéder aux mesures suivantes, en laboratoire, sur un morceau de
l'échantillon :

Poids total Volume total Poids après passage à l'étuve à 105 °C

0,47 N 3,13 x10-5m3 0,258 N

a) Déterminer le poids volumique γ et la teneur en eau ω.


b) Déterminer l'indice des vides e (on rappel que l’échantillon est sous la nappe phréatique et est
mou),
c) En déduire γs,
d) Calculer le degré de saturation Sr.
Réponses 3:
a) = 82 %; = 15 KN/m3. b) e = 2,10;
c) = sat d’où s = 25,61KN/m3. d) Sr = 100 %.

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Exercice 4:
On connaît pour un sol
- le poids volumique = 14KN/m3
- la teneur en eau = 40 %
- le poids volumique des particules solides = 27 KN/m3
Calculer :
a) Le poids volumique du sol sec d.
b) Le degré de saturation Sr.

Réponses 4:

a) d = / (1+w)] = 10KN/m3; b) Sr = ws/w[(1+w) s-] = 0,64.

Exercice 5:
Un échantillon de sol saturé prélevé sous le niveau de la nappe
phréatique a pour poids volumique =20KN/m3. Au-dessus du toit de la
nappe, le même sol a un poids volumique de 18 kN/m3.
Calculer son degré de saturation Sr, sachant que le poids volumique
des particules solides vaut = 20KN/m3.
Réponses 5:
Sr = [ssat+w-sw-s]/w (sat-s) = 0,51.

Exercice 6:
Un sol sec a un indice de vide e = 0,86 et un poids spécifique des grains solides Υs =
26,5kN/m3 ; Déterminer son poids spécifique.
P
Réponse : γ = = Υs (1 + w/1 +e) ; → (1 + 0/1 + 0,86) x 26,5 = 14,24Kn/m3
V

Exercice 7:
Après prélèvement et des essais au laboratoire sur un sol quelconque, on a obtenu :
Volume des vides = 16mm3 ; Volume des solides = 112mm3 ;
Le poids spécifique = 2 100KN/m3 et le poids volumique = 1 800kN/m3 ;
Déterminer la teneur en eau de cet échantillon.
Solution :
P
γ = = Υs(1 + w/1 +e) ; Υ + Υe - Υs →= → Υ + Υe = Υ + Υs + Υs. w ;
V
Υs
e = Vv/Vs = 16/112 = 0,14

(Υ + Υe .Υ + Υs - Υs.) x 100/ Υs = w ; w = (2 100 + 2 100 x 0,14 – 1 800) x 100/1 800 = 33%

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Chap.
VII
LE COEFFICIENT VOLUMETRIQUE

I-Définition :
Le coefficient volumétrique « petit v » est une grandeur numérique qui permet de caractériser
un grain de granulat, et dont la valeur donne une idée précise sur la forme de l’élément considéré et
sa possibilité d’emploi.
II-La plus grande dimension d’un grain.
C’est la plus grande distance N séparant deux plans tangents au grain. C’est le diamètre de la
plus grande sphère circonscrite au grain. Cet essai est praticable avec le gravier ou les cailloux.

3
V V = π N /6
v = 1/V = V/ π N3/6
Ceci peut être fait
plusieurs fois pour
plusieurs grains et
obtenir la moyenne

N v
III-Processus :
-Préparer l’échantillon de granulat à étudier, le sécher et tamiser au tamis 5mm pour conserver le
refus dont 250g serviront à l’essai ;
-Mettre cette quantité dans l’éprouvette graduée de 1 000cm3 pou une quantité d’eau de 500cm3
environ et noter V1
-Présenter successivement chaque grain dans les encoches (limites) du calibre et noter les volumes
des sphères trouvées. Noter le nombre de sphère correspondant à chacun des volumes portés sur le
calibre. Les mettre dans l’éprouvette contenant de l’eau, puis lire V2.
-Calculer v avec V = π N3/6 et ∑ V = ∑π N3/6
Exemple : Pour une sphère donc v = 1,00cm ; et un arrêt de a ;
On a N = a√3. V = a3 et V = π N3 a/6 ; v = 2/π √N = 0,37

NB : Pour le gravier N ≥0,315 et pour les cailloux, N ≥ 0,11


Coefficient volumétrique d’un gravier
Désignation : Gravillon 5/15 provenant de ………………………………….
Opérateur : Mr……………….. Date de l’opération :…………………
V Nbr produit
1 6 6
2 4 8
3 11 33
5 16 80
10 48 480
15 34 515
20 5 220
30 150
∑V 1,487cm3

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ESSAI D‘EQUIVALENT DE SABLE


Chap.VIII

I-INTRODUCTION :
Il s’agit ici de déceler la présence d’éléments fins dans un sable et d’en caractériser
l’importance par une valeur numérique. Il peut se faire avant ou en cours des travaux pour contrôler
la qualité du sable livré sur le chantier. D’une manière générale, les granulats contiennent des
impuretés qui font chuter la résistance, la durabilité et l’imperméabilité des mortiers et bétons qu’ils
constituent. On distingue ainsi deux types d’impuretés :
1) les impuretés prohibées :
Ce sont celles qui perturbent les résultats au-delà des limites admissibles, même quant
elles ne sont qu’à l’état de trace (en petite quantité) tel que : charbon, argile,…
2) Les impuretés tolérées :
Ce sont celles qui peuvent être acceptées dans le sable mais, à une proportion très réduite.
Ce sont des éléments très fins ou solubles.
Pour déterminer toutes ces impuretés, plusieurs essais peuvent être menés. Ici, nous nous
intéresseront à l’essai d’équivalent de sable « E.S. » qui nous permet de desceller la présence et la
quantité de ces éléments fins à fin d’en apprécier les résultats.

II-PROBLEMES POSES PAR LA PRESENCE DES ELEMENTS FINS DANS


UN SABLE.
Plus les éléments fins sont importants dans le sable, plus on utilise de l’eau pour la fabrication
du mortier ou du béton ; ces éléments peuvent former une boue qui empêchera l’adhérence des
granulats et du liant. Ainsi, le rapport C/E est de plus en plus faible, il y a risque de ségrégation, de
fissures, de retrait, de pores.
III-MATERIEL :
-Une éprouvette graduée comportant deux traits repère, un bouchon et un entonnoir ;
-Une bonbonne de 5litres avec siphon et tube laveur équipé d’un robinet et de 1,5m de long ;
-Une machine agitatrice électrique ou manuelle
-Une règle graduée et un piston taré dont la masse mobile est de 1 000g ;
-Le matériel d’usage courant non spécialisé (tamis, truelle, balance, chronomètre, thermomètre,
récipients divers ; Voir page suivante.

IV-PRINCIPE :
Ce sable doit pouvoir traverser le tamis de maille 5 mm.
L’essai consiste à laver le sable avec un liquide et quantifier la boue qui se dépose.
Le liquide utilisé appelé solution lavant est composé de 125 cm3d’une solution concentrée que l’on
complète à 5 litres avec de l’eau. L’éprouvette est un tube transparent et gradué ;
elle doit être bien propre avant l’essai.
H2 est la hauteur des éléments propres après
lavage ;
H1 est la hauteur totale de matériau (sable)
introduit dans l’éprouvette ;
L’eau doit être pure.

ES = (H2/H1) x 100

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V-MODE OPERATOIRE :
-On compose la solution lavant dans une bonbonne que l’on place à 1m au-dessus de la table
d’essai et on apprête 2 éprouvettes.
-Emplir les éprouvettes jusqu’au 1er trait.
-Verser environ 130g de sable et éliminer les bulles d’air en frappant la base de l’éprouvette
contre la paume de la main.
-Laisser reposer pendant 10mn (que les grains de sable soit bien mouillés).
-Boucher les éprouvettes et agiter-les à l’aide d’une machine spéciale.
-Laver et remplir l’éprouvette avec le tube laveur.
-Laisser reposer pendant 20mn.
-Mesurer à vue h1 et h’2 à vue.
-Descendre lentement le piston taré dans le liquide à travers le floculat, le bouchon prenant
appui sur le bord supérieur de l’éprouvette, l’immobiliser au contact du sable et mesurer h2.
 Calculer :1 E.S.V. = 100 (h’2 / h1)
 E.S. = 100 (h2 / h1)
Le résultat est la moyenne des 2 valeurs obtenues avec chacune des éprouvettes tant en
E.S.V. que en E.S. à la température de 20°c
Voir schémas des étapes d’élaboration ci-joints.

VI-Interprétation des résultats :

Calculer :2 h2= h1, alors on du sable très propre ;


E.S. = 100 (h2 / h1) = 0, alors on a de l’argile pure ;
E.S. ne peut pas être = 100% car 1/100
E.S. = H2/H1 = H2/H’2 = sable comprimé sans floculats

Sur sable non tassé


Dans la pratique, on ne dépasse pas 95%

E.S. à E.S. Nature et qualité du Inconvénients Procès


vue sous sable
piston
E.S.V. E.S Sable argileux grand retrait, à rejeter ou à
< 65% . < 60% fissures et perte de utiliser pour
résistance du béton remblai terreux
65% ≤ 60% ≤ Sable moins argileux et de Risque de retrait, à relaver avant
E.S.V. E.S. ≤70% propreté admissible fissures utilisation dans
≤75% le béton
75% ≤ 70% ≤ Sable de bonne qualité ; R.A.S. R.A.S
E.S.V. E.S.≤80% bon pour les travaux
≤ 85% courants
E.S.V. E.S.>80% Sable très propre Perte de plasticité Ajout
>85% du béton d’éléments fins

1
2

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VII-Graphe de représentation :
σ

σ max

0 75 80 85 95 E.S.

VIII-Exercices d’application :
1) Un E.S. a donné les résultats suivants après études à la température θ = 38,61°c
1ère éprouvette : H1 = 20,6cm ; H’2 = 40cm et H2 = 38,5cm
2ème éprouvette : H1 = 18,83cm ; H’2 = 39,7cm et H2 = 38,60cm

a)Déterminer E.S. et E.S.V. de ce sable, puis qualifier le ;


b) Tracer le graphe de résistance du béton à obtenir.

2) Un E.S. a donné les résultats suivants après études à la température θ = 38,61°c


1ère éprouvette : H1 = 20,6cm ; E.S. = 74%
Déterminer H2 correspondant.

Solutions :
1) Déterminons E.S. et E.S.V. de ce sable,
1ère éprouvette : Calculer E.S.V. = 100 (h’2 / h1) = 100(20,6/40) = 51,50%
E.S. = 100 (h2 / h1) =100(20,6/38,5) = 53,5%

2ème éprouvette : Calculer E.S.V. = 100 (h’2 / h1) = 100(18,83/39,7) = 47,43%


E.S. = 100 (h2 / h1) =100(18,83/38,6) = 48,78%

La moyenne : E.S.V.moyen = (51,50% + 47,43%)/2 = 49,46%


E.S.moyen = (53,5% + 48,78%)/2 = 51,14%
Conclusion : E.S.V.moyen = 49,46% <60% et E.S.moyen = 51,14% < 65% alors le sable est très
argileux, à utiliser pour remblai.

b-Graphe de représentation :
σ

σ max

0 51,14 80 95 E.S.

2) Un E.S. a donné les résultats suivants après études à la température θ = 38,61°c


E.S. = 74% et H1 = 48cm ; E.S. = 100 (H2 / H1) →74% = 100 (H2 / 48) ;
H2 = 74 x 48/100 = 35,52%
E.S. = 74% bon sable pour béton

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ESSAI DE LIMITES D’ATTERBERG.


Chap.IX

I-GENERALITES ET DEFINITION :
Le comportement d’un sol varie en fonction de sa teneur en eau. Cet essai permet donc de
déterminer le comportement d’un sol en fonction de sa teneur en eau (w). On distingue en effet,
trois phases du sol :

 1ère phase : phase solide :


C’est état où le sol n’est pas facilement maniable du à la teneur en eau assez faible. Le sol ne
peut que se fendre. Cette phase est subdivisée en deux :
 Phase solide sans retrait :
Dans ce cas, les grains de sol ne sont pas entourés d’une pellicule d’eau qui
augmente le volume apparent ; Après séchage complète de cette peau, il y diminution de
volume apparent ; on dit qu’il y retrait.
 Phase solide avec retrait :
Dans ce cas, les grains de sol restent entourés d’une pellicule d’eau qui augmente le
volume apparent du sol. Après séchage complète, il diminution de volume apparent. On dit qu’il y a
retrait.
 2ème phase : phase plastique :
La teneur en eau tétant faible, le sol est tout au moins encore modelable. C’est la phase
plastique
 3ème phase : phase liquide :
Pour une valeur de teneur en eau assez élevée, le sol se comporte comme un liquide : C’est
de la boue Les forces de cohésion ne sont pas assez suffisantes pour maintenir les particules de sol
en place.

Phase solide phase plastique phase liquide


sans retrait avec retrait

0 Lr Lp Ll 100% w

Ip = Ll – Lp C’est la zonz dans la quelle le sol est encore modélable ;


Lr = Limite de retrait ; Lp = limite de plasticité ; Ll = limite de liquidité, Ip = indice de plasticité.
Ces différentes valeurs citées sont des teneurs en eau qui marquent les limites entre les
différentes phases de l’état d’un sol.

2) But de l’éssai :
Les limites d’atterberg sont déterminées uniquement pour les éléments fins d’un sol
passant au tamis de diamètre d ≤ 0,4mm car ce sont les seuls éléments sur lesquels l’eau agit en
modifiant la consistance du sol. L’essai consiste donc à faire varier la teneur en eau de cette fraction
de sol et en observer sa consistance.
Selon la teneur en eau, le sol se comporte comme un solide, un matériau plastique (pouvant
se déformer), ou un liquide. On déterminera plus particulièrement les valeurs de :
→Limite de plasticité Lp ou wp ;
→ Limite de liquidité Ll ou wl ;
Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 32
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3) Préparation de l’échantillon.
Prendre un échantillon de sol ne comprenant que des grains de diamètre d≤ 0,4mm. Celà permet
une bonne maniabilité.
Tamiser par voie humide de la manière suivante :
→Placer le tamis dans un grand récipient et y verser l’échantillon ;
→Y verser doucement de l’eau en lavant au pinceau ;
→Laver en suite séparément les grains du refus dans le même récipient ;
→Laisser l’échantillon au repos pour décantation et séchage sans être chauffé.

*Matériel utilisé pour l’essai :


Le tamis de Ф ≤ 0,4mm ; un récipient ; un pinceau, un séchoir.

Pinceau

*Matériaux utilisés :
Echantillon de sable de Ф ≤ 0,4mm ; de l’eau,

4) Détermination de limite de liquidité :

4.1) La limite de liquidité :


La limite de liquidité est la teneur en eau qui sépare l’état liquide et l’état plastique.

a) Matériel de l’essai
On utilise l’appareil de cassagrande et l’outil à remanier

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Coupelle
cane
Mortier

Manivelle

10mm

8mm Socle en bois

2mm Appareil de cassangrande

11mm L’outil à rainurer

Il permet de créer dans le mortier placé dans la coupelle, une rainure de fermeture aux
dimensions bien définies.

b) Principe et mode opératoire de l’essai


*Préparation de l’échantillon de mortier et remplissage de la coupelle de manière à obtenir 15
à 20mm en son milieu ;
*On crée à l’axe du mortier placé dans la coupelle, une rainure de fermeture aux dimensions
bien définies ;
*Tourner la manivelle, et frapper deux chocs par seconde en observant le fouet (écartement)
« a » jusqu'à ce qu’elle atteingne 1mm et arrêter ;
*Calculer la limite de liquidité qui est la teneur en eau du sol pour lequel cette fermeture se
produit au bout de 25 chocs ;
*Si ce nombre de chocs est inférieur à 15, laisser l’échantillon sécher ;
* Si ce nombre de chocs est supérieur à 35, ajouter un peu d’eau à l’échantillon set
l’homogenéiser et reprendre l’essai ;
*Si 15 ≤ au nombre de chocs ≤ 35 déterminer la teneur en eau « w » en prélévant 2 échantillons
sur les deux côtés de la rainure et déterminer leurs teneurs en eau ;
*Faire plusieurs fois cet essai en faisant varier la teneur en eau telque :
15 ≤ au nombre de chocs ≤ 35. On poura tracer la courbe proctor « n » = f(w) et endéduire
graphiquement (n, w) = (25, w)
w

wl

15 25 35

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wl = teneur en eau de liquidité et n = nombre de chocs fait par la coupelle.


Le meilleur résultat est celui dont 20 ≤ au nombre de chocs n ≤ 30

Wl = w [n/25] k avec k = 0,121

*Exemple d’application :
Soit le couple (n, w) = (21, 2%) obtenu après essai de détermination de la limite de liquidité.
Déterminer Wl correspondant à cette limite de liquidité.
Solution :
Wl = w [n/25]k Wl = 12[21/25]0,121 = 12,97% ≈ 13%
NB : L’exposant 0,121 est écrit après avoir tapé la touché yx de la calculatrice
15 à 20mm

Rainure « a »

5) Détermination de limite de plasticité (Lp ou wp) :


Elle est définie comme la teneur en eau d’un sol qui a perdu sa plasticité et se fissure en se
déformant lorsqu’il est soumis à de faibles charges. Cette limite sépare l’état liquide de l’état semi-
solide.
Elle caractérise la largeur la largeur de la zone où le sol étudié a un comportement plastique.
En général, elle ne dépasse pas 40% ;
Elle est inférieure à la limite de liquidité bien que le même mortier soit utilisé pour les deux
essais.
Il suffit de faire sécher un peu et fabriquer des boulettes de diamètres 12mm environ ; Ces
boulettes seront utilisées pour faire des cylindres de 3mm de diamètre en les roulant à la main sur
une surface propre et plane non absorbante. Le mouvement de cette opération doit être rectiligne
alternatifd’environ un aller et retour par seconde.

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*Principe de l’essai:
-Fabriquer un cylinde avec un échantillon de sol tamisé au tamis 0,4mm en faisant varier w;
-Si ce cylindre se brise avant d’atteindre 3mm de diamètre, on dit que sa teneur en eau est faible ;
-Si ce cylindre ne se brise à3mm de diamètre, on le soulève en son milieu de 15 à 20mm
d’hauteur. La limite de plasticité est atteinte si sa rupture se produit pendant son soulèvement.
-Si la rupture ne se produit pas, alors, on dit que sa teneur en eau est félévée ; Il faut laisser
sécher et reprendre l’essai plusieurs fois juqu’à la rupture de l’éprouvette ;
-Prélever une partie de l’échantillon et déterminer la limite de plasticité (wp) après rupture.
Pour cela, placer cet échantillon dans une coupelle tarée et peser à l’état humide (Ph), puis à l’état
sec (Ps) et on obtient :
Wp = [Ph – Ps] x 100
Ps - tare

6) L’indice de plasticité(Ip).
L’indice de plasticité est la différence entre la limite de liquidité et la limite de plasticité. Ile
mesure l’étedue du domaine de plasticité du sol. Il s’exprime donc par la relation : Ip = wl - wp

Indice de plasticité Etat du sol


0à5 Sol non plastique
5 à 15 Sol peu plastique
15 à 40 Sol plastique
>40 Sol très plastique

Si Ip est très grand, on dit que le sol est très sensible aux conditions climatiques car, plus il
est grands, plus le gonflement par humidification de la terre et son retrait par dessiccationseront
importants. Ip précise donc aussi les risques de déformation du matériau.

7) L’indice de consistance Ic.


La comparaison de la teneur en eau naturelle w d’un sol et les limites d’ATTERBERG
permet de se faire une idée de l’état d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de
consistance.
Wl – w wl - w
Ic = =
Wl – wp Ip
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ESSAI CBR
Chap.
X

I- GENERALITES SUR L’ESSAI


1- But
L’essai CBR (Californian Bearing Ratio) ou essai de portance du sol a pour but de déterminer un
indice (l’indice CBR) permettant de calculer grâce à des abaques, l’épaisseur des couches de
fondation d’une route nécessaires à la constitution d’une chaussée en fonction :
 du sol sous-jacent,
 du trafic et des charges par essieux prévus,
 des conditions hydriques futures que subira cette route.

2- Définitions
L’indice CBR (I.CBR) exprime en % le rapport entre les pressions produisant dans le même
temps un enfoncement donné dans le sol étudié d’une part et dans un matériau type d’autre part.
Par définition cet indice est pris égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :

I.CBR25 = 100. F25/13,35


I.CBR50 = 100. F50/20

Et I.CBR = max (I.CBR25 ; I.CBR50)

{
F25 : Force ( en KN ) à 2 , 5 mm d ' enfoncement
F 50 : Force ( en KN ) à 5 mm d ' enfoncement
Où '
13 ,35 : Force ( en KN ) à 2, 5 mm d enfoncement pour≤mat é riau type
20 : Force ( en KN ) à 5 mm d ' enfoncement pour ≤mat é riau type

On distingue 2 types d’essais CBR en fonction des buts fixés :


 L’essai C.B.R. immédiat : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol compacté à sa
teneur en eau naturelle. Il caractérise l’aptitude du sol à permettre la circulation en
phase de chantier Dans les régions peu humides, le C.B.R. immédiat sert directement de
référence (pas de variation hydrique).
 L’essai C.B.R. après imbibition : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol
compacté à différentes teneurs en eau puis immergé durant plusieurs jours (4 en générale). Il
caractérise l’évolution de la portance d’un sol compacté à différentes teneur en eau
et/ou soumis à des variations de régime hydrique.

3- Principe de la méthode
L’indice CBR est déterminé pour des sols à vocation routière de manière purement
empirique.
Après avoir compacté le matériau dans les conditions de l’essai Proctor modifié, on lui applique les
conditions hydriques prévues :
 Immersion pendant 4 jours dans l’eau,
 Immersion pendant 2 jours dans l’eau,

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 Pas d’immersion : essai immédiat.


Le matériau à étudier étant placé dans un moule dans un état donné de densité et de teneur
en eau, on applique ensuite une charge voisine de ce que sera la charge de service, puis on le
poinçonne par un piston tout en mesurant les efforts et déplacements résultant.
Une comparaison de ces résultats avec ceux obtenus sur un sol de référence (californien) est
ensuite effectuée (voir définition de l’indice CBR ci-avant).
4- Matériel nécessaire
 Moule CBR,
 Dame Proctor modifié,
 Disque d’espacement,
 Règle à araser,
 Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau,
 Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de l’échantillon),
 Truelle, spatule, pinceau, etc…
 Eprouvette graduée 150 ml environ,
 Petits récipients (mesures des teneurs en eau),
 Balance portée 10 kg, précision ± 1 g,
 Balance de précision 200 g, précision ± 0,1 g (teneur en eau),
 Etuve 105°C ± 5° C (teneur en eau),
 Poinçonneuse CBR (piston de section 19,3 cm2 ; vitesse d’enfoncement 1,27 mm/min ; force
maxi 50 KN)
 Capteur de déplacement (précision ± 0,01 mm) et support associé,
 Disque de surcharge (au moins 2 disques ou encore 4 demi disques),
 Disque de papier filtre (en fond de moule CBR pour éviter le départ des fines du sol).

Photo 1: Matériels de
compactage et accessoires
CBR Photo 2: Presse
CBR (poinçonn ement en
cours)

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Photo 3: Presse électrique CBR avec système d'acquisition électronique


II- MODE OPERATOIRE
1- Préparation de l’échantillon
 Faire l’essai Proctor modifié afin d’obtenir ωopt et γdmax.
 Amener l’échantillon à une teneur en égale à ωopt.
 Pulvériser l’échantillon en évitant de briser les grains afin que l’humidification soit
uniforme.
 Démunir le matériau de grains de diamètre supérieur ou égal à 20mm et les remplacer
par une même masse d’éléments de diamètre compris entre 5mm et 20mm.
2- Compactage
Le compactage se fait à la teneur en eau optimale suivant le processus de l’essai Proctor
modifié.
 Araser puis déterminer la teneur en eau de la partie enlevée.
 Enlever la plaque de base, ôter le disque d’espacement et retourner le moule, fixant
ensuite la base supérieure sur l’embase (interposer une feuille de papier filtre).
 Peser l’ensemble moule + plaque de base + contenu à 1g près.
3- Imbibition – Mesure de gonflement
 Placer sur l’échantillon le disque perforé de mesure de gonflement à l’intérieur du
moule.
 Placer une charge annulaire composée de disques annulaires de masse 2,265kg (2
disques au moins) ; charge équivalente à la charge de service.
 Poser le moule ainsi chargé dans un bac et sur les cales de façon à faciliter la circulation
de l’eau.
 Remplir le bac d’eau tel que le moule soit complètement immergé.
 Placer le trépied porte comparateur sur les bords du moule, fixer le comparateur et noter
la lecture initiale.

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Retournement du moule
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Imbibition et mesure au comparateur du gonflement


Dans le cas normal, laisser le moule séjourner dans l’eau pendant 4 jours, au cas où il n’y a
plus gonflement général, arrêter l’imbibition, faire la lecture et noter le gonflement.

4- Poinçonnement
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Il se fait à l’aide d’une presse munie d’une tige de Φ = 4,96cm et pourvue d’un contrôleur de
cadence et d’un comparateur permettant de suivre les enfoncements à 0,01mm près.
 Placer l’échantillon sur un plateau bien axé sur la tige de poinçonnement.
 Mettre en place les surcharges annulaires telles que leur trou central corresponde
à la tige de poinçonnement.
 Fixer le comparateur 0,01mm près et l’amener à 0.
 Mettre en marche l’indicateur de cadence.
 Effectuer le poinçonnement à une vitesse normale de 1,27 mm/mn.
 Les cadrans indiquant simultanément l’enfoncement et la force exercée, l’on note
progressivement les forces correspondant aux enfoncements suivants :

Enfoncement (mm) 0,625 1,25 2,0 2,5 5,0 7,5 10,0

Temps de mesure (min) 0,5 1 1,5 2 4 6 8

Force de poinçonnement (KN)

 Enlever les surcharges une fois le poinçonnement terminé.


 Prélever deux (4 conseillés) échantillons de part et d’autre de l’emprunte, dans la
région qui a été soumise au poinçonnement.
 Déterminer la teneur en eau après imbibition dans la zone poinçonnée.

Opération de poinçonnement

III- EXPLOITATION DES RESULTATS

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1- Vérification de la densité sèche


Les valeurs de la teneur en eau, du poids humide de l’échantillon et du volume du
Ps
moule étant connues, on calcule la densité sèche γd γ d= .
V
Connaissant P et ω, on peut déterminer PS
Pw P−¿ P 100 P
ω= ×100 , PW = P – PS ❑⇔
ω= ⇔
× 100 ¿ ❑ ω= −100
S

Ps Ps Ps
⇔ 100 P ❑ 100 P
ω+ 100= PS = . Alors on a : PS
❑ Ps ⇒
ω+100 γ d=
V moule
Cette densité sèche devrait correspondre à la densité maximale Proctor de l’essai
Proctor modifié. Si la différence correspond à plus de 50g/dm3, l’on devra recommencer
l’essai.
2- Détermination de l’indice portant californien
L’indice portant californien est fonction du pourcentage du rapport entre la force
ayant provoqué un certain enfoncement et la force qui provoquerait le même enfoncement
F essai
dans un sol type. I CBR= x 100
Ftype
Le principe consiste à porter dans un diagramme arithmétique les valeurs des
enfoncements en abscisses et les forces respectives en ordonnée puis construire la courbe
représentative.
 Si la courbe varie de façon régulière (centre de la courbe situé toujours d’un même
côté), on suppose qu’aucune erreur n’a été commise.
 Si la courbe représente un point d’inflexion au voisinage de l’origine, cela dénote une
anomalie qu’on corrige en ne tenant pas compte des points situés avant le point d’inflexion ;
pour cela, tracer une tangente à l’arc que forme les points situés après le point d’inflexion.
L’intersection de cette tangente et l’axe des abscisses est considérée comme la nouvelle
origine.

1er cas : Graphique normal 2ème cas : Graphique à axe des abscisses corrigées
 Noter les forces provoquant respectivement les enfoncements de 2,5mm et 5mm soit F25 et F50.
 Les forces provoquant les mêmes enfoncements sur un sol type sont :
- Pour 2,5mm ❑ → F = 13,35 KN

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- Pour 5mm ❑
→ F = 20 KN
 Calculer l’indice CBR noté ICBR

I CBR =
[ F25
13 ,35
x 100;
F50
20
x 100 ] ¿
3- Application : calcul de l’épaisseur des chaussées
Il est utilisé à cet effet les abaques CBR donnant les épaisseurs de chaussée en fonction de
l’indice portant californien ICBR et de la charge maximale par essieu.
Cet abaque traduit la formule suivante :

e=
I +5 {
100+150 √ P e=épaisseur de chaussée(cm)
P=cha rge maximale
I =indice CBR

Abaque CBR

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ESSAI PROCTOR
Chap.XI

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RESISTANCE
AU CISAILLEMENT DES SOLS
Chap.
XI

I- GENERALITES
Les Caractéristiques mécaniques des sols ont pour but de définir son comportement vis-à-vis
des sollicitations extérieures pouvant provoquer sa rupture soit par compression, soit par
cisaillement.
On peut considérer le sol comme un milieu qui soumis à des sollicitations courantes, se
déforme sensiblement de manière proportionnelle aux sollicitations.
II- RESISTANCE AU CISAILLEMENT
1. Conditions de rupture
La figure 4.1 ci-contre présente un talus sur
lequel on a établit une construction. On constate
qu’elle provoquera la rupture du talus selon une
surface semi-sphérique A (surface de glissement). La Fig. 4.1
partie supérieure (1) glisse sur la partie inférieure (2) ;
ce qui traduit l’effet de contrainte normale σ et de
contrainte tangentielle τ.
2. Loi de cisaillement d’un sol
C’est la relation qui unit au moment de la
rupture, et le long de la surface de rupture AB :
 La contrainte normale ou contrainte de
N
compression σ =
S
T
 La contrainte tangentielle ou contrainte de cisaillement τ =
S

Cette relation s’énonce sous forme de la loi de coulomb : τ =c +σtgφ

c = cohésion du sol
φ = Angle de frottement interne
Fig. 4.2

III- DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES DE PLASTICITE c ET φ


Plusieurs types d’essai sont utilisés pour déterminer les caractéristiques de plasticité ; en
laboratoire, on distingue :
 L’essai de cisaillement ;
 L’essai de compression triaxial.
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1. Essai de cisaillement
Le matériel essentiel est l’appareil ou boîte de Casagrande. Cet appareil est constitué de
deux demi-boîtes, on place l’éprouvette de sol entre celles-ci. La partie supérieure C1 peut coulisser
horizontalement sur la partie inférieure C2. Un dispositif de chargement permet d’appliquer une
charge verticale N par l’intermédiaire d’un piston.

Fig. 4.3

L’essai consiste à tirer horizontalement sur la demi-boîte supérieure de façon à cisailler le


sol selon le plan π soit :
 S la section de l’échantillon.
N
 σ i= la contrainte normale appliquée à l’échantillon.
S
T
 τi= la résistance au cisaillement mesurée à la rupture.
S
L’essai est réalisé sur plusieurs échantillons d’un même sol avec des contraintes normales
différentes.
Les points obtenus : (τ1, σ1) ; (τ2, σ2) ; (τ3, σ3) et (τ4, σ4) permettent de tracer la courbe
intrinsèque du sol sur le diagramme de COULOMB (τ, σ).

Fig. 4.4

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2. Essai de compression triaxial


a) Principe de l’essai

Fig. 4.5 : Appareil de compression triaxial

L’échantillon de sol a la forme d’un cylindre droit. Il est placé dans une cellule appelée
cellule triaxiale. L’échantillon est contenu dans une gaine élastique étanche et parfaitement
déformable.
La cellule est remplie d’eau. Le dispositif d’essai permet de mettre cette eau en pression ; ce
qui conduit à appliquer une contrainte à l’éprouvette. L’eau interstitielle contenue dans
l’éprouvette peut s’échapper à l’extrémité inférieure à travers une pierre poreuse et être mesurée.
D’autre part l’éprouvette peut être comprimée verticalement à l’aide d’un piston. Soit P la
charge verticale
En général, on exerce une pression σ3 constante pendant toute l’opération et on fait croître P
jusqu’à la rupture. Les contraintes σ1 et σ3 sont respectivement verticales et horizontales. Comme σ3
P
s’applique également sur la face supérieure de l’éprouvette, on a : σ 1= +σ 3 (avec S = section de
S
l’éprouvette).

b) Diagramme de MOHR (courbe intrinsèque)

L’essai est répété pour différentes valeurs de σ3. Soit σ3 la pression hydrostatique ou poussée
P
latérale et σ 1= +σ 3 , la compression axiale ou contrainte longitudinale. En plaçant sur un axe
S
horizontal σ1 et σ3 , on peut tracer un demi-cercle de diamètre (σ1 - σ3) faisant de même pour les
autres essais. Ces cercles sont appelés cercles de MOHR. Ceux-ci sont tangents à une même droite
et l’on retrouve la droite de coulomb qui est donc la courbe enveloppe des cercles de MOHR. Cette
courbe s’appelle d’une manière générale courbe intrinsèque.

On peut alors lire les paramètres que sont :


 La valeur de la cohésion c=OC
 La valeur de l’angle de frottement interne φ

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Fig. 4.6 : Diagramme de MOHR

IV- INTERPRETATION DES RESULTATS ET CLASSEMENT DES SOLS


Suivant les valeurs respectives de c et φ, on peut avoir les trois cas suivants correspondants
à la plupart des sols.

Sol purement cohérent Sol quelconque Sol pulvérulent

σv max = σ tan φ + c σv max = σ tan φ


Quelques valeurs de c et φ
Nature du sol C φ
Gravier humide 0 25°
Sable humide 0 40°
Argile sèche 0,2 40°
Argile plastique 8 à 10 12 à 15°

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La contrainte axiale est σa = F/S + P pour tout plan horizontal ;


La contrainte triaxiale est σr = P Pour tout plan vertical

V-Le tassement et la compressibilité

Ces deux termes indiquent des efforts mécaniques sur les couches de sol dus aux charges et
à la surcharge de la structure. Ils se manifestent par un affaissement de la couche de sol en place.
On distingue trois états de manifestation :
a)La déformation élastique :
Elle disparaît avec la charge. La contrainte de déformation ou le coefficient élastique est
σsol = F/S = ‫ﻉ‬
c) La déformation permanente :
Elle ne disparaît pas avec la charge. Sa mesure se fait sur odomètre.
c)La rupture de l’équilibre :
La structure rompt par glissement sous l’action d’une charge (voir le cisaillement).
Σ = F/S ou P/S

On distingue des contraintes internes dans un massif de sol en un point donné « z », la contrainte
verticale et celle horizontale.
♠La contrainte vertical est notée σv et celle horizontale est notée σh

TN
σh = σv. KP
Avec KP = tag² (π/4 – α/2)
σv F Ou KP= 1/3
Z
σv = Y. z
A σv
Sol interne
Y = Poids volumique du sol
Z = Profondeur du sol creusé ;
α = angle de talus interne ;
Kp = coefficient
NB : a chaque profondeur du sol correspond une contrainte normale ( σh) et une contrainte
tangentielle ( σv)

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Cours : ESSAIS EN LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. VIII: Essai de consistance
Chap. Essai de compression simple sur briques de terre
XII

i. GENERALITES
1- Brique de terre
La terre est évidement le matériau de construction le plus abondant et le plus utilisé.
Elle est surtout connue sous ses formes d’utilisation les plus usuelles tels que :
♠La terre simplement damée, compactée ou terre-plein ;
♠La terre pétrie ou Torchis ;
♠La terre moulée ou Adoubés ;
♠Les blocs comprimés ou pressés.
Son utilisation dans la construction a pour but de réduire au maximum le coût de revient de
l’ouvrage bien qu’elle présente de nombreux inconvénients pour l’exécution de l’enduit.

a)Fabrication des briques


On extrait la terre de surface ou de profondeur, contenant environ 15% d’argile (Remarque :
on ne doit pas utiliser la terre végétale).
Après séchage, broyage et calibrage, la terre est tamisée pour éliminer les grains supérieurs à
5 mm. La terre est mélangée à l’eau ; la quantité d’eau doit être inférieure ou égale à 16% du poids
de la terre (si on n’est pas en présence d’une balance, on peut faire un dosage volumétrique). On
procède ensuite au malaxage et au formatage ; c’est-à-dire qu’on moule la terre la terre malaxée
pour obtenir une brique de dimensions : longueur variant entre 20cm et 40cm, largeur allant de 9cm
à 20cm et épaisseur allant de 5 à 20cm ; La tolérance de ces dimensions est de +-1cm

b) Conservation
Le meilleur séchage est celui qui s’effectue sous un hangar dont le toit est en pailles et non
pas en tôles. Les briques doivent être disposées sur des étagères en laissant un espacement de 5cm
entre elle pour permettre une bonne circulation de l’air. C’est en fait cet air qui doit sécher la brique.
La durée de séchage est de deux semaines environ selon le climat.

2- Brique de terre stabilisée


a) Fabrication
Le principe de fabrication est le même que pour les briques de terre simples, à la seule
différence qu’on y ajoute du ciment entre 2% et 10% du poids de la terre. On malaxe l’ensemble
jusqu’à ce que les grumeaux disparaissent complètement. On moule la pâte obtenue pour former la
brique stabilisée.
Soit Qc, la quantité de ciment dans la brique :
 Si Qc > 10% la résistance reste la même ;
 Si Qc < 2% la brique obtenue est analogue à la brique de terre simple.
En terme commercial, les briques sont désignées par :
Blocs S 29 x 14 x 9 de classe B 25
Blocs S = blocs Stabilisés ; 29cm est la longueur ; 14 cm est la largeur et 9cm est sa hauteur ; B
25 est sa classe de résistance moyenne à l’écrasement ou performance mécanique.
b) Conservation
On conserve les briques de terre stabilisées à l’air libre pendant 3 jours, 14 jours, 21 jours et
28 jours selon l’essai à réaliser.

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Cours : ESSAIS EN LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. VIII: Essai de consistance

3) Contrôle des blocs :


Le contrôle de l’aspect physique des blocs :
Il permet d’observer les différents défauts tels que :
♠Les macros fissures. Elles sont tolérables sur les faces non exposées et ne doivent être plus de 3
pour une profondeur maximale de 1mmpour chacune ;
♠Les alvéoles, les trous, les piqures ou striures. Elles peuvent représenter 15% sur les sur faces
cachées et 1%pour les faces exposées après construction ;
♠Les écornures : Elles sont tolérables lorsque leur longueur d’empiétement ne dépasse pas 10mm
♠Les épaufrures : Ce sont des cassures des blocs dues au mauvais décoffrage.
♠La mesure des dimensions : Elle se fait au pied à coulis, à la règle graduée, ou au gabarit,…
4) BUT ET PRINCIPE DE L’ESSAI
a)But
L’essai a pour but de déterminer la contrainte maximale d’une brique de terre ou brique de
terre stabilisée.
b) Principe
Le principe de cet essai consiste à soumettre la brique à deux forces égales et opposées
jusqu’à l’écrasement de celle-ci.

c)MATERIEL ET MATERIAU D’ESSAI

 Presse de compression et ses accessoires.


 Brique de terre ou brique de terre stabilisée.
d)MODE OPERATOIRE

 Se rassurer que les surfaces sont planes et horizontales.


 Mettre une plaque métallique rectangulaire sur le plateau inférieur de la presse.
 Placer la brique sur la plaque de sorte que la ligne d’application de la force coïncide avec l’axe
de la brique.
 Mettre sur la brique une autre plaque identique à celle placée en dessous (toujours centrée).
 Mettre la presse en marche et régler la vitesse de telle sorte que la force appliquée croisse
régulièrement ; ni trop vite, ni trop lentement, jusqu’à l’écrasement de la brique.
 Noter la valeur de la force F qui provoque l’écrasement.

Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 62


Cours : ESSAIS EN LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. VIII: Essai de consistance

 Trouver la contrainte maximale de compression σ c par la formule :

{
F F : Force de rupture en N .
σ c=
S S : Surface comprimée en mm2 .
σ c :Contrainte maximale de compression en Mpa .

5) Techniques d’exécution de l’enduit sur les constructions en briques de terre


Pour favoriser une bonne adhérence entre le mur et l’enduit, nous pouvons :
→Utiliser des briques stabilisées ou cuites,
→Utiliser le mortier de ciment pour leur pose ;
→Exécuter un enduit armé de treillis soudés ou ensemencer les murs ;
→Réaliser un enduit en potos - potos.

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Cours : ESSAIS EN LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. VIII: Essai de consistance

XIII ESSAI SUR LE BETON FRAIS


Chap.

I- GENERALITES SUR LE BETON


1- Préambule
De nos jours, le béton (association du sable + gravier = gravillons ou granulats et ciment + eau
= pâte) est le matériau résistant de la construction le plus employé. Ses possibilités variées de mise
en œuvre permettent l’exécution d’ouvrages aux formes diverses. Une étude de composition du
béton est basée sur l’analyse des données relatives au projet, au chantier et à ses propriétés ; parmi
lesquelles l’ouvrabilité qui est une qualité fondamentale.
2) Qualités recherchées pour un béton :

2-1) Bonne résistance à la compression :


Elle dépend de plusieurs facteurs notamment
♠Le dosage en eau et liant ;
♠La granulométrie des granulats ;
♠La compacité © du mélange (vibration) ;
♠La qualité des matériaux ;
♠L’âge de l’ouvrage.

2-2) L’homogénéité :
Elle est du au bon mélange des constituants.

2-3) ouvrabilités
L’ouvrabilité est la qualité d’aptitude d’un béton à une mise en œuvre facile pour un bon
enrobage des armatures et un parfait remplissage du coffrage. Elle dépend de :
♠La quantité d’eau utilisée ;
♠La granulométrie des granulats ;
♠Le temps de prise du ciment.
La mise en place d’un béton nécessite l’emploi d’une matière parfaitement adaptée :
 aux formes à obtenir ;
 aux moyens mécaniques employés pour parfaire la mise en œuvre (vibrations).
C’est alors que pour caractériser l’ouvrabilité, un essai simple peut être réalisé sur un chantier ;
l’essai à faire dépend de la grosseur des grains :
 essai d’affaissement ou slump-test,
 essai d’étalement ou flow-test.
II- ESSAI D’AFFAISSEMENT AU CONE D’ABRAMS (OU SLUMP-
TEST)

1- Principe de l’essai
Cet essai est conseillé pour un béton dont le diamètre du plus gros granulat est d = 25mm. Il
consiste à réaliser le remplissage d’un moule tronconique en 4 couches de béton piquées chacune de
25 coups à l’aide d’une tige d’acier Φ16mm. On mesure l’affaissement après démoulage et
stabilisation de l’éprouvette testée.

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2- Matériel utilisé
C’est le « Cône d’Abrams », il est muni :
 d’un tronc de cône de dimensions d = 10cm, D = 20cm, H = 30cm, fait en tôle ayant pour
caractéristiques :
 Tôle d’acier d’épaisseure ≥ 1 , 5 mm.
 Rigide.
 Surface lisse.
 Pas de réaction chimique avec les liants.
 des accessoires :
 Poignées de préhension, aux 2/3 de la hauteur ;
 Plaque de base ;
 Dispositif de fixation ;
 Portique de mesure, avec règle graduée.
 Tige de piquage, acier doux, Φ16mm, l = 60cm.
 Entonnoir pour introduire le béton.

Fig. 13.1

3- Processus
a) Huiler légèrement le moule et humecter la plaque de base, fixer le cône sur la plaque.
b) Remplir le cône de béton :
 4 couches de hauteurs sensiblement égales,
 Chaque couche piquée de 25 coups de tige,
 Araser la dernière couche avec la tige de piquage,
 Mesurer H1, hauteur entre béton et portique.
c) Démouler (soulever sans lenteur excessive, et sans brutalité).
d) Laisser le mouvement d’affaissement se stabiliser (1 minute environ).
e) Mesurer la nouvelle hauteur H2, au point le plus haut du béton
f) L’affaissement est A = H2 – H1.

Fig. 13.2

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Avantages de l’essai :
-Matériel réduit, simple et peu onéreux (moins coûteux) ;
-Techniques moins recherchées ;
-Résultats fidèles, commode et excéllent contrôle.

4-Interprétation des résultats

Affaissement
Classe de consistance Utilisation
A en cm
Béton de propreté, fondation non armé,
0à4 Ferme (F)
voirie.
Semelle coffrée, mur de soutènement,
5à9 Plastique (P)
plancher, dallage, poutre, poteau, voile.
Fondation coulée en fouille, pieu, voile de
10 à 15 Très plastique (TP)
faible épaisseur, paroi moulée.

>16 Fluide (FL) Pieu, paroi moulée.

NB : L’écart de tolérance est +-1cm

III- ESSAI D’ETALEMENT (OU FLOW-TEST)


1- Principe
Cet essai est réalisé lorsque le diamètre du plus gros gravier dans le béton est supérieur à
25mm. Il consiste à mouler le béton sur une « table à secousses », ôter le moule, imprimer 15
secousses, mesurer le nouveau diamètre et l’étalement en pourcentage est :
D−d
ε %= x 100
d

2- Matériel utilisé
 Tronc de cône (d = 25cm ; d’ = 17cm ; h = 12,5cm) ; voir figure 10.3
 Tige de piquage, comme pour l’essai d’affaissement ;
 Plaque circulaire en acier Φ75cm,
 Une manivelle imprime des chutes verticales, imprimant des chutes de 12,5cm d’hauteur
 Hauteur de chute 12,5mm.
 Table à secousses ; voir figure 13.3

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Fig. 13.3

3- Processus
a) Humecter la table : y placer le cône.
b) Remplir le cône de béton ; comme pour le cône d’Abrams, mais en 2 couches
seulement, nettoyer la surface libre de la table et ôter le moule.
c) Imprimer (rotation régulière) 15 secousses en 15 secondes.
d) Il s’est produit un étalement : mesurer le nouveau diamètre D (prendre la moyenne
de 3 mesures à 60° environ). Voir figure 10.4.

D1  D2  D3
D 3
Fig. 13.4

D1 + D2 + D3
D=
3

e) En déduire le pourcentage d’étalement :

D−d D−25
ε %= x 100= x 100
d 25

4- Interprétation des résultats


Il y a toujours un étalement d’au moins 10%.
 10 à 30% : béton très ferme.
 30 à 60% : béton ferme.
 60 à 80% : béton normal.
 80 à 100% : béton mou.
 Plus de 100% : béton très mou.

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V-ESSAI LOS ANGELES(OU essai d’Abrasion)

1) Définition et but de l’essai :


Cet essai consiste à mesurer la résistance combinée à la fragmentation des chocs et abrasion par
frottement réciproque des éléments d’un gravier.

2) Principe de la méthode :
On mesure la quantité des éléments (grains de diamètre ≥ à 1,6mm en soumettant aux chocs, les
boulets normalisés et au frottement réciproque dans la machine Los Angeles ; qui est un appareil en
acier creux de Ф intérieur ≈71,1cm +-0,1cm et de longueur ≈ 50,8cm +-0,1cm.

3) Matériel et matériaux de l’essai :


♠Appareil Los Angeles de vitesse motorisée de 30 à 35 tours /min et effectuant 500tours en
1616min avec compteur de tours ;
♠Une balance de précision et une étuve (four) à 105°c pendant 5h
♠Un tamis de Ф ≥ 1,6mm tel que : 1,6 ; 4 ; 6,3 ; 10 et 14mm
♠Echantillon de gravier de Ф ≥ 1,6mm : une masse de 15kg.
♠Un bac de receuil et des boules normalisées.

5) Processus opératoire :
→Sécher l’échantillon de 15kg à l’étude à 105°c pendant 5h,
→Tamiser à sec aux deux tamis choisis (10/14 ou 6,3/10 ou 4/6,6 ou 1,6/4),
→Prendre pour l’essai proprement dit 5 100g et l’introduire dans l’appareil Los Angeles,
→Sélectionner les boules en fonction de la classe granulaire, les introduire dans l’appareil,
→Soumettre la machine en marche à la rotation de 500trs /min et recueillir l’échantillon après
16min dans le bac placé au fond,
→Tamiser l’échantillon au tamis 1,6mm et peser le refus « P’ »,
→Calculer le coefficient Los Angeles « L ou A » qui doit être arrondi à l’unité supérieure.

A ou L = 100 P/5 100


Avec P = 5 100- P’

NB : Le nombre de boulets est fonction de la classe granulaire

Classe granulaire Nombre de boulets Poids de la charge


Ф4/6,3 7 2 900+- 20g
Ф6,3/10 9 3 750 +- 25g
Ф10/14 11 4 600 +- 25g

VI-LE RAPPORT G/S


Quand le rapport g/s croît, la résistance du béton croît aussi. Quand ce rapport est très élevé,
il y a risque de ségrégation et un défaut d’ouvrabilité qui se traduit par :
La mise en œuvre du béton dans le coffrage ;
L’enrobage des aciers et obtention d’un parement acceptable sur tous les plans (vertical et
horizontal) ;

VII- Qualification du béton en fonction de G/S

Appellation Caractéristiques rapport G/S


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Béton très plastique *bonne ouvrabilité ;*bon parement 1,6 ≤ G/S ≤ 1,8
Béton plastique béton courant ; *bonne résistance ; *bonne 1,9 ≤ G/S ≤ 2,1
ouvrabilité
Béton de forte compacité résistance élevée, *risque de ségrégation ; *défaut 2,2 ≤ G/S ≤ 2,4
d’ouvrabilité, *vibration importante

VIII-Rôles et qualités des constituants du béton :

Constitu Rôles Facteurs favorables Facteurs Autres


ants défavorables
Sable -accroître l’ouvrabilité, Ф des grains, Impuretés, ES≥ 70%
-augmente la masse du MF : 2,2 ≤ MF ≤ 2,8 formes arrondies et ESV ≥
mélange, soit 2,5 = parfait 75% =
diminue coût liant, béton
courant
gravier augmente la masse du Formes rugueuses, Impuretés,
mélange, accroître la essai los Angeles formes arrondies
résistance du mélange, A = 100P/5 100
diminue le coût du liant et P = 5 100 – P’
Ciment -accroître l’ouvrabilité, -Finesse de mouture -Manière de
-lie les granulats entre eux, MF < 5%, mise en œuvre,
-diminue le volume des -dosage, temps de prise, finesse de
vides, temps de mise en œuvre mouture ou Ф
-favorise l’imperméabilité, des grains
bonne résistance ;
eau -accroître l’ouvrabilité, quantité et qualité excès d’eau,
-crée la réaction chimique, d’eau, qualité et
humidifie les granulats mise en œuvre quantité d’eau

Composition du béton : méthode DREUX-GORISSE


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p.
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I-GENERALISATION
La pâte (ciment + eau), élément actif du béton enrobe les granulats en jouant le rôle de
lubrifiant puis de colle. Elle remplit les vides existants entre les grains.
Toutefois la composition du béton vise trois objectifs principaux ; l’ouvrabilité, la résistance
mécanique et durabilité. C’est alors que le dosage des différents constituants détermine les
caractéristiques du béton. L’obtention des caractéristiques requises pour un béton dans un cas
particulier passe impérativement par la mise au point d’une composition.

II-METHODE DE DREUX-GORISSE
1- Principe de cette méthode
Elle consiste à déterminer la composition pondérale d’un mètre cube de béton
vibré à partir des données suivantes :
a) Matériaux
Granulats : sable, gravier (γ SG 2,65 à 2,7 t/m ) ;
3

 Ciment : sa classe de résistanceσ c, son poids spécifique γ c = 3,1 t/m3 .
b) Résistance à la compression
Que l’on désire obtenir après 28 jours : fc28
c) Qualité de l’ouvrabilité
Définie par l’affaiblissement au cône d’Abrams : A cm
2- Dosage en ciment et en eau
a) Dosage en ciment C
f cm = Résistance moyenne (ou visée) à la compression, encore notée
RC28
f c28 = Résistance caractéristique (ou désirée) du béton à 28 jours.
Le rapport C/E se détermine par la relation de BOLOMEY
C
f cm=G x σ c x ( −0 ,5) avec f cm=1.15 f c28 = Rc28
E
 G = coefficient granulaire, dépend de la qualité des granulats et de leur plus gros
grain. (Voir Tableau 1)
Tableau 11.1 : Coefficient granulaire G selon la qualité des granulats
Dimension D des granulats
Qualité des
granulats
Fins Moyens Gros
Excellente 0,55 0,60 0,65
Bonne 0,45 0,50 0,55
Passable 0,35 0,40 0,45
 σ c = classe vraie du ciment (Mpa)
 C = dosage en ciment (kg/m3)

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 E = dosage en eau (l/m3)


C f cm C
D’où = + 0,5 pour une bonne composition : 1,2 < < 2,2.
E G x σc E

L’abaque C/E=f(A) permet connaissant la plasticité désirée A et le rapport C/E d’obtenir le


dosage en ciment (kg/m3). (Voir figure ci-dessous)

Abaque
b) Dosage en eau E
C
Connaissant C et de façon indépendante
E
C
: relation de BOLOMEY
E
C
C : lecture dans l’abaque
C
= f(A) E = C/ E
E

Valable pour des granulats secs.

Ce dosage sera corrigé par rapport à D si D est différent de 25 mm. (Voir Tableau 2)

Tableau 11.2 : Correction sur E en fonction de D


Diamètre en mm 10 12.5 16 20 25 31,5 40 50
Correction en % +9 +6 +4 +2 0 - 2 - 4 -6
Le dosage réel sera obtenu en tenant compte de l’humidité des granulats.
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 Après correction éventuelle de E en fonction de D, il faut soustraire à E (valeur définie pour


valeur secs), la quantité d’eau déjà contenue dans les granulats s’ils sont humides
 On peut se servir du tableau 3 si les mesures de teneur en eau des granulats prélevés sur
chantier ne sont pas disponibles.

Tableau 11.3 : Degré d’humidité des granulats


Sec Humide Mouillé Trempé
Aspect Brillant, légère Très humide L’eau ruisselle
Mat, un peu
adhérence à la dépôt d’eau sur sur les granulats
poussiéreux
main la main qui sont trempés
Sable 0à3 4à7 8 à 11 12 à 15
% d’eau
Gravillons 1 3 5 6

3) Dosage en sable et gravier


o Qualité des granulats
 Graviers : ils doivent être propres de toute présence argileuse ; si nécessaire, il faut les laver.
 Sable : sable dont l’essai d’équivalent de sable donne 70 < ES < 80
Son module de finesse 2,2 < M f < 2,8 : M f =
∑ refus cumulés( 0,160; 0,315; 1 , 25 ; 2.5 ; 5)
100
o Calcul du pourcentage de sable et de gravier
Le tracé de la courbe granulométrique du béton de référence OAB est à effectuer sur un
graphique où sont déjà tracées les courbes granulométriques des granulats utilisés.
Les lignes de partage entre chaque granulat sont obtenues en joignant le point M (95% de la
1 courbe) au point N (5% de la 2èmecourbe). Le point d’intersection (I) entre ces droites de
ère

partage et la courbe de référence détermine les pourcentages (en volume absolu) des différents
granulats.

 Coordonnées des points de la courbe de référence OAB


 O ( X O ,Y O) ; X O = 0,080 et Y O = 0.
 A ( X A ,Y A ) ;
X A = D/2 si D ≤ 20, sinon X A est le milieu du segment limité par les tamis 5mm et D.
Y A = 50-√ D +k +k , +k ,, avec D en mm. k , k , et k ,, sont des termes correcteurs.
 k est défini par le tableau 4 ; *k , = 6 M f -15 si 2,2 ≤ M f ≤2,8 ;
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 ,, ,,
k = 0 si béton non pompable et 5 ≤ k ≤ 10 si béton pompable selon la plasticité voulue.
 B (D, 100)
Tableau 11.4 : K, optimisation de la compacité en fonction du type de vibration, de la
forme des granulats, et du dosage en ciment.
Vibration Faible Normale Puissante
K
Granulats Roulé Concassé Roulé Concassé Roulé Concassé
400+f -2 0 -4 -2 -6 -4
Dosage 400 0 +2 -2 0 -4 -2
en 350 +2 +4 0 +2 -2 0
ciment 300 +4 +6 +2 +4 0 +2
(kg/m3) 250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6

Remarque : A l’évidence G+S =100% du volume absolu des granulats.

b) Dosage pondéral du sable et du gravier


 Coefficient de compacité ( γ )
V m (litres)
Soit Vm = Vg + Vs + Vc , γ=
1000
Il est défini par le tableau 5 et dépend de D, de la forme des granulats, de la plasticité et de moyens
de mise en œuvre du béton.
Tableau 11.5 : Coefficient de compacité γ
Coefficient γ en fonction du diamètre D des granulats
Consistance Serrage
D=5 D=10 D=12,5 D=20 D=31,5 D=50 D=80
Piquage 0,750 0,780 0,795 0,805 0,810 0,815 0,820
Molle Vibration faible 0,755 0,785 0,800 0,810 0,815 0,820 0,825
Vibration normale 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
Piquage 0,760 0,790 0,805 0,815 0.820 0,825 0,830
Vibration faible 0,765 0,795 0,810 0,820 0,825 0,830 0,835
Plastique
Vibration normale 0,770 0,800 0,815 0,825 0,830 0,835 0,840
Vibration puissante 0,775 0,805 0.820 0,830 0,835 0,840 0,845
Vibration faible 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
Ferme Vibration normale 0,780 0,810 0,825 0,835 0,840 0,845 0,850
Vibration puissante 0,785 0,815 0,830 0,840 0,845 0,850 0,855

 Volume des granulats (V = Vg + Vs) Vg = V x %G


Vs = V x %S
(
V C = C kg /m
3
)
V = 1000γ -V C (litres) avec
3.1
 Poids des granulats (Pg et Ps)
Connaissant les poids spécifiques γ g et γ srespectivement du gravier et du sable.
Pg = γ g x V g
Ps = γ s x V s

o EXERCICE D’APPLICATION DE LA METHODE DE DREUX


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Enoncé :
Etudier la composition du béton suivant par la méthode de Dreux. On donne les
caractéristiques des matériaux devant constituer ledit béton :
 Ciment : CPA 45
 Sable : γ s =2,70 t/m3

Tamis (mm) 0,080 0,16 0,315 0,63 1,25 2,5 5,00

Tamisat % 0 5 14 39 74 92 100

 Gravier : γ G= 2,55 t/m3


Tamis (mm) 2,5 5 8 10 12,5 16 20

Tamisat % 0 15 36 66 86 97 100

Les qualités désirées pour ce béton sont : f c28 =30Mpa, plasticité A = 10cm. La vibration
normale pendant la mise en œuvre du béton. On rappelle que les granulats utilisés sont roulés.
1. Tracer les deux courbes granulométriques.
2. Calculer le module de finesse M f du sable.
3. Déterminer la composition en eau, ciment, gravier et sable de ce béton en supposant les
granulats secs.
4. Calculer le poids volumique théorique de ce béton juste avant sa mise en œuvre.

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NB : En dehors de la méthode DREUX GORISSE plusiers autres méthodes menées par d’autres
chercheurs sont valables et conduisent au même résultat telque :
*La méthode de BOLOMEY, complétée par la méthode graphique de Joisel ;
*la méthode FAURY ;
*la méthode VALLETTE ;
*la méthode JOISEL ; etc.

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EXEMPLE D’APPLICATION :
Soient les données suivantes pour la composition d’un m3 de béton durcis ; donner
les quantités des différents composant de ce béton.
Fc28 = 20Mpa, Vc = 45Mpa ; G = 0,5 et A = 8cm La compacité C = 0,815
Le poids spéciphque du cimentYc = 3,1kg/dm3 ;
Le poids spéciphque du sableYs = 2,6kg/dm3 ;
Le poids spéciphque du gravierYg = 2,7kg/dm3 ;

SOLUTION :
1)Dosage en eau et en ciment :
C
Rc28 ou f cm=G x σ c x ( −0 ,5) avec f cm=1.15 f c28 = 1,15 x 20 = 23Mpa
E
On a :
C/E = Rc28 + 0,5 C/E = 23 + 0,5 = 1,52
Vc . G 45 x 0,5
*Dosage en ciment
Avec C/E = 1,52 et A = 8cm, on lit sur l’abaque

320Kg/m3
Méthode de calcul :
Si entre les courbes de 300 et
350kg, on mesure une
distance de 8mm, et entre la
courbe de 300kg et le point
de rencontre des flèches, on
mesure une distance de 3mm,
on fait la règle de trois et on
trouve 20kg qui seront
ajoutés à 300kg = 320kg/m3
*Dosage en eau
C= 320kg d’où E = 320/1,52 = 210,5litres car C/E = 1,52
*Dosage en sable et gravier :
Apartir des courbes granulométriques tracées (sable et gravier), on trace les lignes de partage
et de référence et on déduit les divers pourcentages.
*Traçage de la ligne de partage :
La droite D passe par le point 5% tamisat sur la courbe de gravier et au point 95% tamisat sur la
courbe de sable.
*Traçage de la ligne de reférence:
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Elle passe par 3 points A,B et C.


Le point C est situé à 0% tamisat au tamis 0,08mm ;
Le point B est à 100%tamisat du plus grand diamètre de gravier ;
Le point A : Coordonnées des points de la courbe de référence OAB
 O ( X O ,Y O) ; X O = 0,080 et Y O = 0.
 A ( X A ,Y A ) ;
X A = D/2 si D ≤ 20, sinon X A est le milieu du segment limité par les tamis 5mm et D.
Y A = 50-√ D +k +k , +k ,, avec D en mm. k , k , et k ,, sont des termes correcteurs.
 k est défini par le tableau 4 ; *k , = 6 M f -15 si 2,2 ≤ M f ≤2,8 ;
 k ,, = 0 si béton non pompable et 5 ≤ k ,,≤ 10 si béton pompable selon la plasticité voulue.
 B (D, 100)

S est = 40% et G = 60% ;


Le volume fini de l’ouvrage étant 1m3 ou 1 000litres et on sait que la compacité © = Vs/V ,ona :
Vs = © x V avec VS = Sable (s) + Gravier (g) + Ciment ( c)
Vs = 0,815 x 1000litres = 815 litres →le béton doit être caverneux car 815litres < 1000litres.
Détermination des dosages volumétriques:
*Volume ou capacité du ciment(Vc) ;
Vc = Pc/Yc = 320/3,1 = 103,22litres donc Vs + Vg = 815litres – 103,22litres = 711,77litres ;
Volume ou capacité du sable(Vs) ;
Si Vs + Vg = 711,77litres , Vs = 711,77 x 40/100 = 284,708 litres
Volume ou capacité du gravier(Vg) ;
Si Vs + Vg = 711,77litres , Vg = 711,77 x 60/100 = 427,062 litres
Détermination des dosages pondéraux ou en poids:
On sait que Vs = Ps /Ys et Ps = Vs x Ys ; on connait déjà Pc = 320kg
P(s) sable = 284,708 x 2,6 = 646,641 kg
P(g) gravier = 427,062 x 2,7 = 1 153,067 kg
P(e) eau = 210,52 litres x 1kg/litre = 210,52 kg

NB : Si © = 1 alors le volume des composant sera égal au volume de béton durci,


Si © > 1 alors le volume des composant sera > au volume de béton durci,
Si © < 1 alors le volume des composant sera < au volume de béton durci,

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Cours : ESSAIS EN LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. VIII: Essai de consistance

ESSAI DE CONSISTANCE
Chap.
XV

I-GENERALITES SUR L’ESSAI


1-OBJET :
Lorsqu’on veut ajouter de l’eau au ciment, on se demande toujours quel pourcentage d’eau il
faut pour que le phénomène de prise se passe dans de bonnes conditions. En effet, la prise du ciment
est une réaction chimique qui donne un nouveau corps stable et indéformable. Or qui dit réaction
chimique dit relation quantitative et qualitative.
L’essai de consistance a justement pour but :

2-But
Cet essai a pour but précis de déterminer la quantité d’eau nécessaire et suffisante pour que
la prise du ciment se fasse dans les conditions les meilleures. Cette quantité d’eau appelée quantité
optimale permet d’obtenir une pâte pure après gâchage appelée : pâte normale.

3-Principe
Le principe de cet essai consiste à évaluer en mesurant l’enfoncement dans la pâte, d’une
tige cylindrique sous l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant plus important que
la consistance est plus fluide.

4- matériaux utilisés :
Le matériau utilisé est la pâte pure, composée de 500 g de ciment et 135 g d’eau,
confectionnée à l’aide d’un malaxeur.

5-Matériel utilisé
Il est utilisé pour cet essai :
- Un malaxeur normalisée muni d’une cuve de 5 litres de contenance et d’un batteur démontable
de son axe et pouvant tourner à 2 vitesses (rotation sur soi-même à 140 ou 280tr /mn, et autour de
l’axe moteur à 61,5 ou 123tr/mn). Voir photo 8.1.

Photo 8.1:
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- Un appareil de VICAT composé d’un moule tronconique (diamètres 70 et 80mm, hauteur


40mm) et d’une tige coulissante (équipée à son extrémité d’une sonde 10 mm de diamètre). La
partie coulissante a une masse totale de 300 g (y compris la sonde amovible).
Voir figures 8.2 & 8.3.
- Une balance permettant de peser à 0,1 g près.
- Un Chronomètre précis à 0,1 s près.

Fig. 8.2 Schémas de l’appareil de VICAT Fig. 8.3


4-MODE OPERATOIRE

a)Préparation de l’échantillon
La pâte à utiliser se fabrique à l’aide du malaxeur décrit ci-dessus. La fabrication de la pâte
se fait suivant le processus ci-après :
-Mettre l’eau dans la cuve du malaxeur ; ajouter le ciment.
-Mettre le malaxeur en marche (à vitesse lente pendant 1mn, puis à vitesse rapide pendant 2mn).
-Arrêter le mouvement du malaxeur ; démonter le batteur, nettoyer l’ensemble des éléments (cuve
et batteur).
-Remonter le batteur puis reprendre le malaxage à vitesse rapide pendant 2mn.

b)processus de l’essai
- Peser 500g de ciment.
- Prendre la quantité d’eau nécessaire (Ex : 27% soit 135g d’eau).
- Fabriquer la pâte suivant le processus ci-dessus décrit.
- Remplir le moule tronconique de la pâte ainsi obtenue.
- Préparer l’appareil de VICAT :
 mise en place de la sonde de consistance,
 mise en place du zéro de la graduation.
- Placer le moule et son support (plaque de base) sur le socle de l’appareil.
- Immobiliser la sonde au contact de la pâte.

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- Lâcher la sonde sans vitesse initiale (elle s’enfonce dans la pâte).


- Noter l’indication de l’index lorsqu’elle aura arrêté de s’enfoncer.
N.B. : L’indicateur de l’index représente l’épaisseur de la pâte comprise entre le fond du moule
et le dessous de la sonde.

6- INTERPRETATION DES RESULTATS


a) Index compris entre 5 et 7 mm soit une moyenne de 6mm: pâte à consistance normale.
b) Epaisseur inférieure à 5 mm : trop d’eau.
c) Epaisseur supérieure à 7 mm : pas assez d’eau.
Dans les deux cas b et c, jeter la pâte, nettoyer et sécher le matériel, et recommencer avec
une nouvelle quantité d’eau soit en moins si le cas a soit en plus si le cas c.
Lâcher la sonde sans vitesse initiale : elle s’enfonce dans la pâte et lire l’index à l’arrêt de la
sonde.
N.B : Une très faible variation de la quantité d’eau conduit à une différence sensible dans la
profondeur de la sonde à l’arrêt.
Une partie d’eau utilisée sert à mouiller le malaxeur et autres accessoires à
concurrence de 3% du poids du ciment ; donc l’eau réellement utilisée pour mouiller le ciment est
de ( 27 - 3 ) = 24%.

6- Application :
Pendant les études portant sur un essai de consistance d’un ciment vrac, la première
lecture sur l’indexe de l’appareil de Vicat était 1cm lorsque la sonde se trouvait de 40cm (au
dessus du moule). Aaprès son enfoncement, la seconde l’ecture a donné 40,5cm.
Que pouvez-vous dire de cette pâte ?

SOLUTION :
Ccalcul de l’enfoncement « e » ; 40,5 cm – 1cm = 39,5cm ;
la hauteur de l’éprouvette étant de 40cm, e = 40cm – 39,5cm = 0,5cm soit 5mm.
Nous pouvons conclure que la pâte est de consistance normale

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ESSAI DE PRISE
Chap.
XVI

I-GENERALITES SUR L’ESSAI


1-OBJET :
Cet essai consiste à déterminer le temps de prise du ciment. En effet, pour tous les
travaux, il importe de s’assurer que la mise en œuvre sera terminée avant le début de la prise du
ciment. Il s’agit ici de trouver le temps qui s’écoule entre le gâchage et le début de la prise.
2)But
L’essai de prise a pour but de déterminer le temps de prise du ciment c’est-à-dire le temps
qui s’écoule entre le gâchage d’un béton et le début de la prise. Il est nécessaire de savoir le temps
de prise afin de prendre des dispositions nécessaires pour la fabrication, le transport et la mise en
œuvre d’un béton.
3)Principe
L’essai consiste à suivre l’évolution de la consistance d’une pâte de consistance normale à
l’aide de l’appareil de VICAT équipé d’une aiguille (Φ = 1,13 mm). Quand sous l’effet d’une
charge de 1000 g l’aiguille s’arrête à une distance d du fond du moule telle que d= 2,5 mm ; on dit
que le début de prise est atteint. Ce moment, mesuré à partir du début du malaxage, est appelé :
temps de prise.

4)Matériaux utilisés
Il est utilisé un mortier composé d’un ciment dont la nature varie d’un essai à l’autre et d’un
sable dit : sable normal (sable naturel, sec, parfaitement propre et toujours identique à soi-même).
Soit PC le poids du ciment, les quantités des constituants seront définies ainsi qu’il suit :
- Ciment 1PC, par exemple 450g.
- Sable normal 3PC, par exemple 1350g.
- Eau ½ PC, par exemple 225g.
Le processus de la fabrication du mortier normal est analogue à celui de la
fabrication de la pâte pour l’essai de consistance, à la seule différence qu’on introduit le
sable normal pendant la 2ème moitié de la 1ère minute.

5-Matériel d’essai
- Un malaxeur normalisée muni d’une cuve de 5 litres de contenance et d’un batteur
démontable de son axe et pouvant tourner à 2 vitesses (rotation sur soi-même à 140 ou 280tr /mn,
et autour de l’axe moteur à 61,5 ou 123tr/mn). Voir figure 8.1.
- Un appareil de VICAT composé d’un moule tronconique (diamètres 70 et 80mm,
hauteur 40mm) et d’une tige coulissante (équipée à son extrémité de l’aiguille de VICAT : 1,13
mm de diamètre). La partie coulissante a une masse totale de 1000g (masses supplémentaires :
700g). Voir figure 9.1.
- Une balance permettant de peser à 0,1 g près.
- Un Chronomètre précis à 0,1 s près.

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Fig. 9.1: Schéma de l’appareil de VICAT

6)Matériaux utilisés
Il est utilisé un mortier composé d’un ciment dont la nature varie d’un essai à l’autre et d’un
sable dit : sable normal (sable naturel, sec, parfaitement propre et toujours identique à soi-même).
Soit PC le poids du ciment, les quantités des constituants seront définies ainsi qu’il suit :
- Ciment 1PC, par exemple 450g.
- Sable normal 3PC, par exemple 1350g.
- Eau ½ PC, par exemple 225g.
Le processus de la fabrication du mortier normal est analogue à celui de la
fabrication de la pâte pour l’essai de consistance, à la seule différence qu’on introduit le
sable normal pendant la 2ème moitié de la 1ère minute.

7) processus de l’essai
- Prendre les quantités de matériaux nécessaires (450g de ciment, 1350g de sable normal,
225g d’eau).
- Fabriquer la pâte comme décrit.
- Remplir le moule tronconique de mortier et araser.
- Placer l’éprouvette ainsi constituée dans l’eau à 20° C en attendant que la prise soit sur le
point de commencer, on ne la sortira que pendant les courts instants nécessaires aux essais.
- Porter l’éprouvette sur le plateau de l’appareil de VICAT.
- Immobiliser l’aiguille au contact du mortier.
- Lâcher l’aiguille sans vitesse initiale.
 Si au moment de l’arrêt de l’aiguille, la lecture faite est comprise entre 0 et 2 mm, on
suppose qu’il y a interposition d’un grain de sable et la prise n’est pas encore commencée.
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 Si la lecture est supérieure à 2,5mm, la prise est commencée.
N.B. : Le 1er essai devrait conduire à constater que la prise n’est pas commencée, l’éprouvette
sera alors ramenée dans l’eau et l’essai devra recommencer toutes les 10 minutes jusqu’au début
de la prise.

II-détermination du temps de prise


Afin de résoudre un certain nombre de problèmes, il serait souhaitable que les
résultats des essais soient portés sur un graphique.

1-Exemple
Soit 8h00, l’heure de gâchage du mortier normal. L’éprouvette a été portée sur le
socle de l’appareil 3 fois ; à 8h15mn, 8h25mn et 8h35mn ce qui conduit à faire les lectures
suivantes après pénétration de l’aiguille, respectivement : 1,5mm, 4mm et 6,5mm

2-Construction du graphique

6,5 7
6

5
4
3
2,5
1.5
1

8h00 8h10 8h15 8h20 8h25 8h30 8h35 8h40

8h19

3-Détermination du temps de prise


H = Heure de début de prise soit 8h19mnn pour l’exemple ci-dessus. Le temps de prise est égal à
l’heure de début de prise moins l’heure de gâchage. D’où T = 8h19 – 8h00 = 19mn

4-Interprétation des résultats :


Si l’arrêt de l’aiguille se produit à une profondeur  2mm, il y a sans doute interposition d’un grain
de sable et la prise n’est pas commencée.
Si l’arrêt se produit à une profondeur  2,5mm, la prise est commencée.
N.B : On recommencera les essais toutes les 10 mn jusqu’au début de la prise et on portera les
résultats sur un graphique.

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5-Ordre de grandeur du temps de prise

On fabrique les liants dont les temps de prise sont très variés, en fonction des travaux à exécuter.

Désignation Temps de prise

Ciment à prise rapide 5mn à 8mn

Ciment à prise ½ lente 8mn à 30mn

Ciment à prise lente 30mn à 6heures

Ciment à prise très lente plus de 6heures

III-Les adjuvents :
Ce sont des produits ajoutés au jeune béton pour améliorer certaines de ses qualités.
a)Les accélérateurs de prise :
Ils sont utilisés en temps froid : ce sont : la soude caustique ; sika proto ; barra vite ; barra
rapide ; chlorure de calcium ; froidure ; etc.
b)Les retardataires de prise :
Ils sont utilisés en temps chaud. Ce sont : acide phosphorique ; sulfate de cuivre ; sel de zinc ; sel
de fer ; chlorure de calcium ; le sucre ; sika retarder ; seve plast ; barra lent ; borate de sodium.

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ESSAIS SUR LE BETON DURCI


Chap.
XVII

A-GENERALITES
Par des essais destructifs, il s’agira de briser des éprouvettes de mortier ou de béton
pour en déduire des résistances à la traction et à la compression.
Ces essais se font :
 Sur des éprouvettes de mortier normal, pour contrôler la « classe de résistance » d’un liant ;
exemple : pour un ciment CPA 35, il faut obtenir σ 28 ≥ 35Mpa ;
 Sur des éprouvettes de béton, pour déterminer les contraintes que peut supporter ce béton.
Les résistances sont mesurées sur des éprouvettes cylindriques ou prismatiques dont
les moules ont des caractéristiques normalisées. Les moules cylindriques sont les plus
fréquemment utilisés. Leurs dimensions sont indiquées ci-dessous ; elles doivent être
choisies en fonction du diamètre maximal des granulats (D) entrant dans la composition du
béton.

Dimensions (mm) Section (cm2) par un plan


D (mm) des
Format (cm)
granulats
Diamètre (d) Hauteur (h) Orthogonal Diamétral
Cylindrique ≤ 16
112,8 220 100 248
11 x 22
Cylindrique
159,6 320 200 511 ≤ 40
16 x 32
Cylindrique
252,5 500 500 1262 ≤ 80
25 x 50

I- ESSAIS DE COMPRESSION :
1- Objectif de l’essai
Le but de l’essai est de connaître la résistance à la compression du béton de
l’éprouvette.

2- Principe de l’essai
L’éprouvette est soumise à une charge croissante jusqu’à la rupture. La résistance à la
compression est le rapport entre la charge de rupture et la section transversale de
l’éprouvette.

P
f c=
S
Fig. 12.1

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σi = P/S ou F/S = 4F/πD² car S = πD²/4
Cette contrainte se produit à l’intérieur de l’éprouvette
Il est à noter que pour obtenir de bons résultats, nous devrons avoir réalisé ces essais sur au moins
12 éprouvettes notées «η » ;
σm ou Ғc est la résistance moyenne de η éprouvettes. σm =∑σi/η
On admet que le béton ne durcit plus à partir de 28 jours et qu’avant cette date, sa
résistance à la compression augmente selon la relation suivante :

{
j f cj=Résistance en compression à j jours
f cj= f f c 28=Résistance en compression maximale
4 ,76 +0 , 83 j c 28
(ou à 28 jours)

ou f cj = 0,685.fc28.log (j+1) avec fc28== σm 28 – 1,28.s


et la résistance caractéristique σ en 28 jours d’âge de η éprouvettes soit > à 90% f c28
Si η est > à 12, on dégage la notion de dispersion des essais qui est l’inégalité des différentes
contraintes des essais due aux imperfections de fabrication.
Exemple : si σm1 = 20Mpa ; σm2 = 23Mpa ; σm3 = 14Mpa et σm4 = 25Mpa, alors, il y a inégalité de contraintes entre les
essais.

*Notion de l’écart type (s).


Il nous permet de voir l’ereur ou l’incidence de la contrainte moyenne par rapport à la
somme des contraintes de l’essai. Elle est la racine carrée de la somme des carés des contraintes
initiales moins la contrainte moyenne sur le nombre de contraintes moins un.
s = √∑ (σi – σm)² ; s = √∑ (σi1 – σm)² + (σi2 – σm)² + (σi3 – σm)² + (σin – σm)²
η–1 η-1

Remarque : plus l’écart type est important, plus grande est la dispersion des essais. Pour corriger
cette dispersion, nous avons la formule :
σn = σm – K.s et σn étant la résistance qui ne tient pas compte de la dispersion de s et de σm
Plus grande est la valeur de k (coefficient de correction), moins est la probabilité de trouver
σ < ση. Lors des essais ces risques s’expriment en %

Quelques valeurs de k en fonction de ση


fractile inférieur ση » 1% 5% 10% 20% 50%
Valeur de k 2,3 1,64 1,28 0,8 0

 Une machine d’essai qui est une presse de force et de dimension appropriées à l’éprouvette
à tester et répondant aux prescriptions des normes spécifiques.
 Un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes : surfaçage au soufre, ou disque
diamanté.

3- Rectification des extrémités des éprouvettes


Conformément à la norme, l'essai de compression est effectué sur des éprouvettes
cylindriques dont les extrémités ont été préalablement rectifiées. La rectification consiste
donc à rendre ces surfaces planes et perpendiculaires aux génératrices de l'éprouvette. Pour
parvenir à ce résultat deux méthodes peuvent être employées : le surfaçage au soufre et la
rectification par usinage des extrémités.

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 Surfaçage au soufre
Effectué pour les éprouvettes de faible résistance à la compression. Il consiste à munir
chaque extrémité de l'éprouvette d'une galette à base de soufre respectant les deux
exigences : planéité et perpendicularité aux génératrices. La planéité est assurée de la façon
suivante : le mélange soufre, porté à une température de 125°C ±5°C, est liquéfié et versé
sur une platine dont le fond a été rectifié (figure 12.2). La perpendicularité est obtenue
grâce à un dispositif de guidage qui maintient les génératrices de l'éprouvette
perpendiculaires au fond rectifié du moule.

Fig. 12.2: Principe du surfaçage au soufre


L'éprouvette maintenue par le dispositif de guidage est descendue sur le soufre
liquéfié.
Quand, après refroidissement, le soufre s'est solidifié, l'éprouvette (à laquelle adhère
alors la galette de soufre) est désolidarisée de la platine et il a procédé au surfaçage de la
deuxième extrémité. On utilise :
 Soit un mélange composé de :
 62 % de soufre,
 2 % de noir de fumée,
 36 % de sable fin (granularité inférieure à 0,5mm).
 Soit un mélange constitué de (en poids) :
 1/3 de ciment fondu,
 2/3 de ciment portland.
 Rectification par usinage des extrémités
Pour des bétons hautement résistant, la rectification exige des moyens matériels plus
importants : une rectifieuse équipée d'une meule diamantée. L'éprouvette est alors usinée de
manière à rendre les extrémités parfaitement perpendiculaires aux génératrices.

4- Conduite de l’essai
L'éprouvette, une fois rectifiée, doit être centrée sur la presse d'essai. La mise en
charge doit être effectuée à raison de 0,5Mpa/s. Pour des éprouvettes 11×12 cela signifie
une montée en charge de 5KN/s et pour des éprouvettes 16 × 32 de 10 KN/s.

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La charge de rupture, P est la charge maximale enregistrée au cours de l'essai. Soit S la
section orthogonale de l'éprouvette; la résistance, fc est exprimée en Mpa à 0,5Mpa près et a
P
pour expression : f c =
S
5-Application
Soit une série d’essais effectués sur 12 éprouvettes, déterminer ses caractéristiques.

Ep 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
ro
uv
ett
es
co 30 31 34 32 30 32 33 34 32 30 33 31
nt ,6 ,5 ,6 ,5 ,6
ra
int
e
σi
(
M
pa
)

6-Solution
a)Calcul de la cointrainte moyenne σm
σm = ∑ σi/η→[30+31+34+32+30.6+32+33+34+32.5+30.6+33.5+31.6]/12 = 32,06Mpa

b)Calcul de l’écart type s


s = √∑ (σi – σm)² ; s = √∑ (σi1 – σm)² + (σi2 – σm)² + (σi3 – σm)² + (σin – σm)²
η–1 η-1
s = √∑ (30 – 32.06)² + (31 – 32.06)² + (34 – 32.06)² + (32 – 32.06)² …….
12 - 1
S = 1,866Mpa

c)Calcul de la résistance caractéristique fc28


fc28== σm 28 – 1,28.s; fc28= 32,06 – 1,28 x 1,866 = 29,677 ; fc28 = 29,677 Mpa

d)Evaluation de fc7
f cj = 0,685.fc28.log (j+1) avec j = 7, on a : f c7 = 0,685.fc28.log (7+1)
f c7 = 0,685.x 29,677.log 8 = 18,359 ; f c7 = 18,359 Mpa
II- RESISTANCE A LA TRACTION
Elle peut être déterminée :
 Par traction directe ;

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 Par flexion ;
 Par fendage.

Fig. 12.3: Différents essais sur les résistances d'un béton en traction
On peut déterminer la valeur de la résistance à la traction ft en fonction de la valeur de la résistance
à la compression fc. Ces valeurs sont liées par la relation suivante
f t=0 ,6 +0 , 06 f c28

NB : Dans la suite, nous noterons par σ la résistance à la traction ft.


Avec fc28== σm 28 – 1,28.s

1- Traction directe

C’est en principe très simple : si la force F provoque la rupture de la section S.


F

{
σ= σ=R é sistance à latraction
S
S=Section de l ' éprouvette
F=Force provoquant la rupture

NB : si ona S = πФ²/4 ; on aura donc : σ = 4F/πФ²


Il faut donc pouvoir appliquer et mesurer F. Diverses solutions peuvent être
envisagées :
a) Collage : c’est le procédé normalisé pour les bétons :
b) Pincement des extrémités des éprouvettes : ne peut être envisagé, car le champ le
champ des contraintes ne serait plus uniforme.
c) Moules en 8 : évitent le pincement ; mais ce procédé n’est plus normalisé.
d) Force centrifuge : utilisation de l’appareil de Berthier ; pour éprouvettes prismatiques
2- Traction par flexion
La mécanique indique que si, dans une section quelconque, s’exerce un « moment »
M, les contraintes dans cette section sont données par la formule classique :

{
M =Moment fl é chissant
I =Moment d ' inertie de la section
v=Distance du point considéré de l' axe

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a) But
Cet essai permet de contrôler la qualité du béton ; il donne une indication sur la
résistance à la traction par flexion du béton et donc sur sa résistance à la fissuration.

M
σ=
I
v

I étant l’inertie de la section, on a : I = bh3/12 avec b = base et h = hauteur


V et la distance allant de l’axe G jusqu'à la fibre la plus tendue. V = h/2
NB : Si la section (S) est carrée, S = a² ou a x a
M
σ=
I
v →I = a4/12 ou a x a3/12 car b = h = a et v = a/2

M
σ=
I = M = 2M/a4/12 = 6aM/a4 = 6M/a3 ou 6F/a² car M = F. a
v
a4/12
a/2
Si la section est rectangulaire, on a :
M
σ=
I = M
v
Bh3/12
Si la section est triangulaire, on a :
σ = pl/bh² = 3F/bh² car l’effort est appliqué au 1/3 central
b) méthode

Schéma mécanique

Section droite de l’éprouvette

L’essai se fera toujours transversalement par rapport au sens de remplissage. Les faces
des éprouvettes sur lesquelles on applique la charge devront être rectifiées ou apprêtées. La
résistance à la traction par flexion se calcule comme suit :
3P.l
σ= 3
2b
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{
P=Charge maximale
l=Port é e libre
b=C ô t é du prisme

3- Traction par fendage, ou traction indirecte, ou essai brésilien


a) But
L'essai de résistance à la traction transversale ou essai brésilien permet d'estimer la
résistance à la traction directe du béton sans avoir recours au système de chargement
compliqué que nécessite l'essai de traction directe.
b) Principe de la méthode

L'essai consiste à appliquer une charge de compression centrée le long de 2


génératrices opposées. Cet effort de compression induit des contraintes de traction dans le
plan passant par ces 2 génératrices. La rupture, due à ces contraintes de traction, se produit
dans ce même plan.

Le calcul permet de définir la contrainte de traction correspondant à cette rupture.

{
2P P=Charge provoquant la rupture
σ=
π .d .h d=Diam è tre de l' é prouvette
h=Hauteur de l ' é prouvette

Quelques définitions de termes :


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*Le ressurage :
c’est la remontée d’une partie de l’eau d’un béton en surface due au tassement brusque ou à la
forte vibration.
*L’essorage :
C’est l’opération qui consiste à extraire une quantité d’eau d’un béton ressué.
*Nature des éprouvettes :
Elles peuvent être d’épreuves, de convenance ou de contrôle :
-Les éprouvettes d’épreuves :
Ce sont celles réalisées lors des essais et destinées à connaître la nature du béton ;
-Les éprouvettes d’e convenance :
Elles sont confectionnées sur le site de l’ouvrage et servent à la vérification des éprouvettes
d’épreuve ;
-Les éprouvettes de contrôle :
Elles sont confectionnées sur le chantier et servent à l’approbation des éprouvettes d’épreuve ;
*Concervation des éprouvettes :
Après leur confection, elles doivent rester pendant 16h au moins dans le moule avant leur
décoffrage et concervées dans l’eau à 20°c ou dans un tas de sable jusqu’au jour de leur utilisation
pour l’essai.

TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1 :
Déterminer la force F transmise en compression sur une éprouvette sachant que la contrainte initiale
est de σ = 10Mpa pour une section S = 200mm².

Exercice 2 :
Après une serie d’essai de compression, nous avons optenu les résultats suivants :
N° essai 1 2 3 4 5
σ = Mpa 15 20 17 22 26
Déterminer pour cet essai :
1)La contrainte moyenne en 28 jours d’âge et l’ecart type puis la résistance caractéristique fc28;
2)Quelle peut être la force moyenne à subir par ces éprouvettes si leur section est de 200mm² ?
3)Déterminer la contrainte normale si k = 1,28

Exercice 3 :
Une poutre sur deux appuis a une longueur L = 5m reçoit une charge uniformément répartie Q =
10KN/ml
1) Déterminer sa contrainte de traction imposée par flexion si S = 25cm²
2)Que devient cette section si b = 20cm pour une force F = 100N et une contrainte de traction de
10Mpa? En déduire sa hauteur h.

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Classe : 1ère F4-BA Chap. IV : Résistance au cisaillement des sols

ESSAI DE PERMEABILITE
Chap.
XIX

I-PROPRIETES HYDRAULIQUES DES SOLS


Le sol est un matériau polyfacique (plusieures faces) constitué des particules solides (grains),
de l’air ou gaz et de l’eau.
En ces grains solides, les vides peuvent être remplis soit de l’air, soit de l’eau.
L’orsque ces vides sont remplis d’eau, le sol est dit saturé. Cette eau peut être :
*l’eau de constitution (c’est la teneur en eau d’un sol ne se faisant pas recentir);
*l’eau liée ou eau adsorbée (c’est celle qui constitue une pellicule autour des grains);
*l’eau Interstitielle qui peut être soit l’eau libre soit l’eau capillaire (c’est celle qui circule
librement entre les grains de sol).

1- Actions hydrodynamiques
L’eau contenue dans un sol peut être stable ou mobile. Le mouvement de cette eau
entre les grains du sol est fonction de la perméabilité de ce dernier. Cette perméabilité sera
plus ou moins grande suivant la grosseur des grains et leur nature. Cette action de l’eau est
d’autant moins négligeable qu’elle est susceptible de provoquer des phénomènes
d’instabilité tels que : les glissements, les renards et les affouillements.

2- Réseau d’écoulement
Soit un massif indéfini dans lequel se produit un écoulement (dans le sens
AB).

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h = h’ + Δh

AB = Surface libre du massif.


CD = Ligne de saturation ou ligne de charge hydraulique (surface libre du liquide à
l’intérieur du massif). Cette ligne s’abaisse suivant le sens de l’écoulement du fait des pertes
de charges.

 Charge hydraulique : la charge hydraulique en un point est égale à la pression


hydrostatique en ce point.

 Perte de charge : elle est égale à la différence de niveau de la ligne de charge


hydraulique ou ligne de courant entre deux points de cette dernière (Δh).

3- Caractéristiques d’un écoulement

Δh
 Gradient hydraulique : i=
Δl
∆h
 Gradient piézométrique : i p=ω w .
∆l

 Débit – vitesse de décharge : soit q le débit (volume d’eau qui passe par un point par
unité de temps) en m3/s, A l’aire de la section du liquide en m2 et v la vitesse de décharge en m/s.
q ⇔
v= ❑ q=A . v
A

4- La loi de Darcy
Le débit par unité d’aire est proportionnel au gradient hydraulique.

q
=v =k . i et K = Q.h/A.H
A
k = coefficient de perméabilité ; k en m/s
Q = quantité d’eau passant dans le sol en une unité de temps
H = H1-H0 = hauteur de l’eau coulée pour un intervalle de temps donné ;
h =hauteur de l’eau qui coule par unité de temps ;

II- BUT ET PRINCIPE DE L’ESSAI

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La perméabilité d’un matériau étant caractérisée par le coefficient de perméabilité de
la loi de Darcy (v = k i), cet essai a pour but de déterminer k.
Le principe consiste à soumettre un échantillon de sol placé dans un moule
cylindrique à une charge hydraulique connue constante ou variable. Après mesure de la
quantité d’eau qui traverse l’échantillon en un temps donné, on applique la loi de Darcy et
on en déduit le coefficient de perméabilité.

III- MATERIEL UTILISE


- Moule de perméabilité muni de tous ses accessoires (disque d’espacement de 2,54 cm
d’épaisseur, embase perforé de trous de Φ = 3 mm, une hausse de 3 cm de hauteur et un
couvercle muni de 3 robinets).
- 2 pierres poreuses de même dimension que le disque d’espacement.
- 2 ou 3 tubes de verre de différentes sections.
- Un réservoir d’eau distillée.
- Moule CBR (éventuellement Proctor).
- Dame Proctor normal ou modifié.
- Règle à araser.
- Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau.
- Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de l’échantillon).
- Des tubes en caoutchouc.
- Un chronomètre.
- Une balance de précision.
- Une étuve 105°C ± 5° C.

IV- MODE OPERATOIRE

1- Préparation de l’échantillon
La mise de l’échantillon dans le moule se fait suivant que l’échantillon est remanié
ou intact.

a) Echantillon remanié
- Graisser les faces latérales du moule puis fixer la base.
- Mettre en place l’une des pierres poreuses et peser l’ensemble (si moule CBR, remplacer
cette pierre par le disque d’espacement).
- Mettre l’échantillon en place par compactage suivant la méthode Proctor à la teneur en eau
optimale.

b) Echantillon intact
- Graisser le moule, fixer la base, mettre en place la pierre poreuse puis peser.
- Découper une carotte de diamètre légèrement supérieur à celui du moule.
- Enfoncer lentement la carotte dans le moule.
- Araser à la base du moule puis presser la carotte à l’aide de la pierre poreuse.
- Refixer le fond une fois la pierre poreuse rentrée complètement.
- Peser l’ensemble.

2- Saturation de l’échantillon
Le coefficient de perméabilité croit avec le degré de saturation, à cet effet
l’échantillon doit être saturé avant le début de l’essai. Cette saturation se fait par inbibition
complète de l’échantillon.

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3- Mesure de la perméabilité

- Poser le moule chargé sur les cales dans un bac.


- Remplir le bac d’eau tel que le trop plein du bac soit supérieur au niveau de la base du
moule.
- Relier au 3e robinet C l’un des tubes de verre fixés verticalement sur la planchette à l’aide
d’un raccord en caoutchouc.
- Relier le réservoir d’eau au 1er robinet A à l’aide d’un tube de caoutchouc rempli d’eau au
préalable.
- Ouvrir légèrement les robinets A et B pour que l’eau du réservoir remplisse la partie
supérieure du moule, l’air s’échappant alors par le robinet B.
- Une fois tout l’air chassé (l’eau s’échappe par le robinet B) fermer le robinet B et ouvrir le
robinet C.
- L’eau monte dans le tube, une fois son niveau dans le tube légèrement au dessus du repère
h0, fermer le robinet du réservoir d’eau.
- Lorsque ce niveau est atteint, fermer les robinets A et C. Le niveau de l’eau dans le tube
de verre ne doit plus alors bouger.
Deux (02) essais de perméabilité sont possibles : l’un à charge constante (conseillé
pour les matériaux perméables), l’autre à charge variable (conseillé pour les matériaux à
faible perméabilité). La différence est que pendant l’essai, le niveau de l’eau est maintenu
constant dans le tube de verre dans un cas. Dans le second cas, l’eau descend dans le tube ;
la charge est variable.

 Pour un essai à charge constante :


 Ouvrir les robinets A et C. Déclencher aussitôt le chronomètre.
 Alimenter le tube de manière à y maintenir constant le niveau de l’eau.
 Après quelques minutes, stopper le chronomètre et mesurer le volume de l’eau ayant
traversé l’échantillon. Cette mesure pourrait se faire à partir de l’eau apportée dans le tube, en
amont.
 Pour un essai à charge variable :
 Ouvrir le robinet C. Déclencher aussitôt le chronomètre.
 Après quelques minutes, stopper le chronomètre et relever le niveau h1.

V- EXPLOITATION DES RESULTATS


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1- Perméabilité à charge constante
L. V
k= Avec
S.t .h
h : niveau constant de l’eau dans le tube (ou charge hydraulique constante)
V : Volume d’eau ayant traversé l’échantillon pendant le temps t
t : temps pour recueillir le volume d’eau
S : section de l’échantillon (cm2)
L : hauteur de l’échantillon
k : Coefficient de perméabilité (m/s)
2- Perméabilité à charge variable

L.s
k= . ln ⁡¿ Avec
S.t
h0 : niveau initial de l’eau dans le tube (ou charge hydraulique initiale)
h1 : niveau final de l’eau dans le tube (ou charge hydraulique finale)
t : temps pour passer de h0 à h1
s : section du tube (cm2)
S : section de l’échantillon ou section du moule (cm2)
L : hauteur de l’échantillon
k : Coefficient de perméabilité (m/s)
In = logaritme nepérien

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Cours : LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. V : Identification du ciment

Identification du ciment
Chap.
XIX

I- Généralités
Le ciment fut découvert en 1818 par le français VICAT. Il est un matériau pulvérulent (non
inerte) qui, mélangé à l’eau de gâchage donne une pâte qui durcit progressivement en liant les
granulats entre eux.

II-Finesse de mouture « MF ».
C’est le degré de finesse d’un ciment après broyage. Il doit être < 5% pour que le ciment soit dit
bien fin. Il se mesure à l’appareil de BLEME. MF = poids refus x 100/poids total de l’échantillon.

III-MESURE DE LA MASSE VOLUMIQUE APPARENTE


1- Principe de la mesure
Il s’agit d’une simple opération de remplissage d’un récipient de volume intérieur connu
et de la pesée correspondante.

2- Matériel utilisé
Il comprend un cône et un récipient représenté comme sur la figure 1.

Figure 1

3- Mode opératoire
En remplissant le cône, on laisse s’écouler le ciment dans le récipient. Araser ensuite la
couche supérieure sans provoquer des tassements. Recommencer la mesure trois fois au moins.

I- MESURE DE LA MASSE VOLUMIQUE ABSOLUE

1-Objectif de l’essai
Il s’agit de mesurer la masse volumique absolue du ciment anhydre qui varie en fonction
de la composition du ciment, tout en restant comprise entre 3,0 et 3,2 g/cm3.

1- Principe de la mesure (avec le voluménomètre type Le Chatelier)


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Cours : LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. V : Identification du ciment
Il consiste à mesurer le déplacement du niveau de liquide contenu dans un récipient à col
étroit, lorsqu’on y introduit le ciment dont on cherche la masse volumique absolue.

2- Matériel nécessaire
 Un voluménomètre d’une contenance minimale de 50 cm3 présente la forme et les dimensions
indiquées en figure 2.
 Un récipient contenant de l’eau à 20 ±1 °C.
 Un liquide inerte vis-à-vis du ciment ; en principe du tétrachlorure de carbone ou du pétrole.
 Une balance au décigramme
 Un thermomètre, précis à 0,1 °C, permettant de connaître la température ambiante du laboratoire
pendant l’essai.

Figure 2
Flacon
Le chatelier

3- Mode opératoire

 Remplir l’appareil de tétrachlorure de carbone jusqu’à ce que le niveau parvienne entre les
divisions zéro et 1. Éviter de mouiller les parois lors du remplissage.
 Immerger le voluménomètre dans un récipient contenant de l’eau à 20±1 °C.
 Pendant l’équilibrage de température, peser une masse de ciment de 64 g à 0,1 g près.
 Repérer exactement le niveau atteint N0.
 Verser le ciment très lentement (en 15min. environ) dans le voluménomètre en prenant garde à
ne pas laisser de dépôt sur les parois.
 Déplacer le voluménomètre contenant le ciment du récipient et le poser sur la table.
 Boucher le voluménomètre, l’incliner à 45° par rapport à la table et le faire rouler avec un
mouvement de va-et-vient de manière à faciliter de départ de l’air.
 Replacer l’éprouvette dans le bain et lire le niveau N1 du liquide après équilibrage de la
température.
64
La masse volumique absolue est donnée par le rapport : ρC = (g/cm3)
N 1−N 0
Son poids volumique Ys = Ps/Vs ; Il varie de 2,9 à 3.1t/m3

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COMPRESSIBILITE-CONSOLIDATION-TASSEMENT
Chap.
XX

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