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F4
Cours de LABORATOIRE des SOLS expliqué et commenté
Les candidats au Probatoire F4 se posent toujours des questions sur les surprises
heureuses ou désagréables que pourrait leur réserver le sujet de laboratoire des sols écrit ou
pratiques lorsqu’il est admissible aux épreuves écrites. Questions non angoissantes dans la mesure
où ce sujet offre une certaine assurance contrairement à une épreuve d’admissibilité. Plus qu’un
complément d’information sur les méthodes de réalisation des essais, ce manuel vient juste pour
combler bien de lacunes.
En effet, la présentation globale des éléments de constitutifs aux programmes de la série F4,
ce manuel se présente comme le produit d’une longue expérience mûrie livrée par un homme du
métier donc les enseignements ont fini par être enrichis par la familiarisation avec beaucoup de cas
tant pour les sujets d’examens que pour les travaux en entreprise et même des cas atypiques.
L’élève y trouvera donc la conciliation tant recherchée aux cours théoriques de spécialité que face
aux problèmes d’envergure ; c’est- à- dire combien la valeur pédagogique de ce manuel est
appréciable, encourageante et conseillée.
Puisse cet ouvrage rendre service à tous ceux qui s’occupent des questions des essais en
laboratoire en milieu éducatif, au sein de l’entreprise ainsi que des chercheurs de pointe. Tel est
notre souhait majeur.
Ce pendant, il est à condamner, tous ceux qui feront de ce manuel la clé magique de la
réussite et pour qui, sa lecture seule suffirait pour que s’obtienne la manne. Car avec ce manuel, il
s’agit d’un simple instrument de travail sans plus conçu pour inciter la révolte entre les différents
intervenants dans l’art de construire.
Il ne peut en aucun cas remplacer les manuels au programme ou les cours dispensés par les
enseignants.
OBJECTIFS DU COURS.
Le cours vise essentiellement à rendre l’élève capable de :
→Déterminer les comportements mécaniques du sol par des essais en laboratoire de Génie-Civil ou
in-situ ;
Toute reproduction partielle ou totale est formellement interdite. Les contrevenants s’exposeront à
des poursuites judiciaires mordicus « loi de 1957 alinéas 2 et 3 de l’article 41 ; article 40 et 425
suivant le code pénal ».
L’enseignement est un métier gagne pain comme tous les autres, proclament les uns,
L’enseignement est un sacerdoce, déclarent les autres ;
Mais, ceux qui le pensent si juste et si bien oublient ou plutôt s’abstiennent parce qu’on ne
leur donne ni les moyens, des fois même pas l’occasion de rappeler à tous que : « L’enseignement
est d’abord et surtout un art noble et vocationnel ».
C’est donc dans cette confusion totale de fois volontaire que l’on trouve : Des enseignants à
conscience proportionnelle, des enseignants à conscience professionnelle et des enseignants à la
conscience vocationnelle.
Ceux de la première catégorie sont ceux là qui forment les 60% du personnel enseignant. Ce
sont ceux qui sont venus dans la grande famille éducative vendre leur savoir de façon bien posé, ou
leur médiocrité suivant qu’ils ont un petit obstacle ou un ennui quelconque. On ne peut même pas
les classer parmi les travailleurs.
Les enseignants à la conscience professionnelle sont ceux là qui, sachant qu’ils sont des
travailleurs d’un secteur d’activité délicate, s’évertuent à donner le meilleur de leur savoir et de leur
formation pour remplir leur devoir de travailleur et avoir la conscience tranquille. Ceux-là sont des
travailleurs et ils occupent 30% de l’effectif des enseignants.
Mais alors, l’enseignement n’est pas seulement un travail, pensent les enseignants à la
conscience vocationnelle. Selon cette dernière catégorie, l’enseignement est un « art noble » qui a
pour objectif permanant, la recherche de l’excellence des enseignés et surtout encore des
enseignants eux-mêmes. Ceux-là sont des enseignants nés. Ils occupent malheureusement 10% du
personnel de ce corps de métier et sont ignorés, oubliés, étouffés par les autres qui pour la plus part
sont des chefs de notre système éducatif.
Mr DOUATSOP est de la race des éducateurs nés qui au départ n’ont faible instruction et
formation mais, qui avec le temps, le goût et l’ambition empruntent le même cheval que celui qu’ils
conseillent à leurs poulains pour se parfaire en tout : c’est la formation autodidacte (celle là qui
apporte et donne sûrement une connaissance sûre, une expérience rapide et maîtrisée). L’évolution
qu’il a eu de 1990 à nos jours est une évolution marquée par une volonté de fer et gratifiant avec
assurance, une expérience plus rassurante, nous est révélée dans les questions que les élèves qui
veulent comprendre et les enseignants qui ont toujours sollicité que les élèves comprennent se
posent constamment :
*Comment faire pour maîtriser le laboratoire des sols ; pour effectuer des essais d’avantage ?
* Comment faire pour savoir faire maitriser le laboratoire des sols relatifs au bâtiment et aux
travaux publics ?
Tout le monde y trouvera son compte
Préfacé par :
Prof.
2nde f4
A- ESSAIS SUR LES SOLS
Chapitre I : Essai sur les sols
Chapitre II : Essai de prélèvement des échantillons
Chapitre III : Essai d’analyse granulométrique
Chapitre IV : Essai de détermination de la masse volumétrique
Chapitre V : Essai de détermination de la teneur en eau et de la porosité
Chapitre VI : Structures et paramètres d’état d’un sol
Chapitre VII : Essai de détermination du coefficient volumétrique
Chapitre VIII : Essai d’équivalent de sable
Chapitre IX : Essai C.B.R (californian bearing ratio) ou portance californien
Chapitre X : Essai PROCTOR
PREMIERE F4BA
A-REVISION
Chapitre I : Les sols et paramètres d’état
Chapitre II : Essai d‘analyse granulométrique
Chapitre III : Essai d’équivalent de sable
Chapitre IV : Essais C B R et PROCTOR
B- ESSAIS SUR LES SOLS, LE CIMENT ET LES BETONS
Chapitre V : Essai de résistance au cisaillement
Chapitre VI : Essai de compression simple sur les briques de terre
Chapitre VII : Essai sur les bétons frais (Affaissement-Etalement-Abrasion)
Chapitre VIII : Essai de composition du béton : METHODE DREUX GORISSE
Chapitre IX : Essai de consistance
Chapitre X : Essai de prise
Chapitre XI : Composition du béton : méthode DREUX-GORISSE
Chapitre XII : Essai sur le béton durci (Traction- compression-fendage)
Chapitre XIII : Essai de perméabilité des sols
Chapitr XIV : Essai d’identification du ciment
Chapitre XV : Essai compressibilité-consolidation-tassement
LES Sols
Chap.I
Chap.II
Essai de prélèvement des échantillons.
I-OBJECTIFS de l’essai.
Avant l’utilisation des granulats pour la confection d’un mortier ou d’un béton, il est
important de connaître certains de ces paramètres tel que :
*La teneur en eau ; *la porosité ;
*la masse volumique ; *la granularité ;
*la granulométrie ; *Les dimensions et le pourcentage des grains de sol ;
Les dimensions et le pourcentage des grains de sol dans un échantillon sont les premières
caractéristiques que l’on recherche pour un sol ; Essai de l’analyse granulométrique nous permettra
d’apprécier ces valeurs.
2) Définition :
*Prélever : C’est prendre une certaine quantité d’une chose en vue de l’étudier.
3) Quelques définitions :
*Echantillon : C’est une petite quantité représentative d’un produit ou d’un matériau qui permet
d’apprécier ces qualités ou d’en faire l’analyse.
*Les granulats : C’est l’ensemble des constituants inertes des mortiers, bétons et enrobés.
Tube à prélever
NB : Les cinq tas sont mélangés pour permettre un second prélèvement avant les études
proprement dites en laboratoire. Avant de prélever en carrière, il faut s’assurer que les différents
bancs (lits) y sont représentés ; ou faire 4 prélèvements par banc.
I-DEFINITION
I
II-But de l’essai.
Il s’agit essentiellement de déterminer le % de tamisa à travers chacun des tamis ; pour cela,
on pèsera les refus sur chacun des tamis et on calculera son ^pourcentage (%).
III-PREPARATION DE L’ECHANTILLON
-L’échantillon doit être séché progressivement à température assez basse (103°c) pour ne pas
faire éclater les grains et modifier la nature chimique de l’échantillon.
Dans la pratique, on prendra : 2.000g si c’est du sable,
5.000g si c’est du petit gravier,
10.000g si c’est du gravier,
20.000g si c’est des cailloux.
Les dimensions nominales des grains des granulats :
Il s’agit de la longueur du côté formé par les trous du tamis. C’est aussi la graduation sur la grille
d’analyse granulométrique. Elle est faite de la manière que chaque terme soit égal au produit du
précédent et la racine 10ème de 10 (10√10) ; Cette racine = 1,259 ; Ces valeurs vont de 0,08mm à
80mm ; Exemple : 0,08 x 1,259 = 0,100 ;
--Prendre une balance de précision pour les différentes pesées indiqués ci-haut ;
-Prendre une série de tamis sélectionnée avec couvercle dans ce tableau ci-dessous.
IV-PROCESSUS.
- Emboîter les tamis les uns sur les autres, les dimensions croissant de bas en haut, le
récipient à fond plein ou étanche en bas.
- Verser l’échantillon sur le tamis supérieur, mettre le couvercle et imprimer à l’ensemble
une série de secousse à l’aide d’une machine à secousses ou à la main.
-Peser les retenus sur chaque tamis et en déduire les refus cumulés à chaque tamis.
NB : A la fin la masse de refus obtenu doit être égale à celle de l’échantillon de départ.
V-COURBE GRANULOMETRIQUE
Elle est tracée dans un abaque qui donne :
En abscisse, les dimensions des mailles des tamis ou des passoires
En ordonnée, les pourcentages des tamisats de 0 à 100%.
EXEMPLE
1- Tracer le tableau de présentation des résultats du tamisage.
2- Tracer la courbe granulométrique de ce sol.
VII-Quelques définitions :
a)Le tamis : C’est une assiette dont le fond est constitué d’une toile métallique perforée
de forme carrée.
b) La passoire : C’est une assiette dont le fond est constitué d’une toile métallique
perforée de forme circulaire. Il est de moins en moins utilisé de nos jours.
c)Le module : C’est le nombre entier représentant le repère d’un tamis ou d’une passoire.
Il varie de 20 à 50.
d) Granulat élémentaire : C’est un granulat ayant les dimensions comprises entre les
diamètres de tamis de la grille de l’analyse granulométrique (voir les diamètres du tableau).
e)Le granulat commercial ou granulat d/D :
C’est l’appellation commerciale qui indique une fourchette à l’intérieur de la quelle se situe la
plus grande proportion des d’un granula donné. Exemple : gravier 5/15→5 = petit Ф et 15 = grand
Ф ; bien que l’on peut retrouver les diamètres au-delà de ceux comprises entre 5 et 15, ils seront en
faible quantité.
Pour qu’un granulat soit appelé ainsi, il faut que la courbe d’analyse granulométrique
remplisse certaines conditions :
*On a d < D avec d ≥ 0,5mm. La fenêtre R au tamis D, les fenêtres T et T’aux tamis d et
0,63d définissent trois fenêtres par les quelles doit passer la courbe d’analyse granulométrique et le
refus au tamis 1,56D doit être nul. Ci ces conditions sont remplies, alors, le granulat est dit
« granulat d/D ».
Valeurs de T’ Valeurs de T et R
D T’
>5mm 3% D/d R=T
≤5mm 5% >1,56mm 15%
≤1,56mm 20%
Vu la courbe ci-dessous, le granulat 0,315/5 ne répond pas à l’appellation commerciale d/D car des
trois fenêtres, une « T’ » coupe la courbe.
D ≤5mm alors T’ = 5% au tamis 0,63d; D/d = 5/0,315 = 15,87 ≥1,56mm alors T et R = 15% aux
tamis D et 1,56d.
I-DEFINITIONS
► La masse volumique d’un corps est la masse de l’unité de volume de ce corps (ρ = m/v).
On distingue :
▫ La masse volumique absolue qui est la masse de l’unité de volume de la matière qui constitue ce
corps sans tenir compte des vides entre les particules.
▫ La masse volumique apparente qui est la masse de l’unité de volume constitué par la matière du
corps et les vides qu’il contient.
► Le poids volumique d’un corps est le poids de l’unité de volume de ce corps (ω = p/v).
► La densité d’un corps est le rapport entre la masse d’un certain volume de ce corps et la
masse du même volume d’eau (à 4°c).
- Introduire cette masse dans l’éprouvette et bien éliminer les bulles d’air ;
- Lire le nouveau volume V2 ;
- Le volume absolu est Vs = V2 – V1 ;
- La masse volumique absolue est ρabs = Ms / Vs ;
- Le poids volumique absolu est ωs = ρabs•g.
*Principe de l’essai :
Il suffit de déterminer le volume (absolu ou apparent) occupé par le matériau dans une éprouvette
contenant de l’eau à la température de 20°c en fonction de sa masse.
Remarque :
La méthode est plus rapide et simple mais avec une précision plus ou moins bonne car l’eau
bouillante déforme l’éprouvette. Pour les matériaux pouvant faire prise, on utilise du BENZENE à
la place de l’eau
* Processus de l’essai ;
-Peser l’échantillon humide et noter Ph ou Mh avant de le brûler à l’alcool (1/2litre pour 2kg de
sable). Cette opération doit être reprise après que le feu soit éteint et refroidis.
-Peser de nouveau l’échantillon sec et noter Ps ou Ms et calculer w
W = (Ph –Ps) 100/Ps ; Elle s’exprime en %
2) Porosité (n)
C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné ramené au volume total de
V
l’échantillon. n= v (Vv = volume des vides et V = volume total échantillon).
V
* Processus de l’essai ;
-Chasser tout le liquide ou l’eau et peser le matériau sec M1, puis remplir les vides de l’eau ;
-Faire la nouvelle pesée M2 qui donnera le résultat recherché.
Vv
n= ; Volume du matériau =V m = M matériau/ ρ matériau ; ρ matériau = masse volumique absolue
V
*Processus :
-Préparer 1000g d’échantillon et passer à l’étuve à 103°c ;
-Peser le matériau à l’état humide puis à l’état sec et déterminer « n »
*Fiche de calcul
Porosité : fiche de calcul.
EXERCICE D’APPLICATION :
Un matériau à l’état sec pèse 1 000g. A l’état humide il pèse 1 102g et sa masse volumique est de
2,7kg/m3 ; Calculer sa porosité
SOLUTION :
Si Mo = 1 000g ; M1 = 1 102g et ρ = 2,7kg/m3, on aura :
Vs = Ms/ ρ = 1 000g/2.7gao cm3 = 370,37cm3;
Ve/ = (1 102g-1 000g) = 102g ou 102cm3car c’est de l’eau
n= Ve/Vs 102cm3 /370,37 = 0.275 ; n= 0,275 ou 27,5%
I-DEFINITION :
Le sol est généralement, le résultat de la dégradation mécanique ou chimique des
roches de l’écorce terrestre.
Certains sols particuliers que l’on dit organiques peuvent contenir des débris animaux ou
végétaux plus ou moins en quantité considérable.
Exemple : le sable mouvant (sable de mer) ; la terre arabe ; etc.
Schéma d’un volume élémentaire de sol : poids et volumes des différentes phases
- Poids volumique apparent du sol (γ) : c’est le poids de l’unité de volume de ce sol.
P
γ = = Υs(1 + w/1 +e) en N /m3
V
- Poids volumique des grains solides (γs)
Ps
γ s= en N /m3
Vs
- Poids volumique du sol sec (γd)
Ps
γ d= en N /m3
V
- Poids spécifique de l’eau contenue dans le sol (γw)
Pw
γ w= en N /m3
Vw
En pratique γ w =10 3 g=9 , 81 KN /m3 ≈10 KN /m3
- Poids volumique de saturation (γsat) : c’est le poids de l’unité de volume d’un sol
saturé
- Poids volumique déjaugé (γ’)
'
γ =γ sat −γ w en N /m3
N.B. : On ne parlera de poids volumique déjaugé que dans un milieu saturé.
Densités
γ
- Densité humide ou densité apparente = dh sans unité
γw
γd
- Densité sèche sans unité
γw
- Densité des grains ou densité absolue (G)
γs
G= sans unité
γw
Porosité – Compacité - Indice des vides
- Porosité (n)
C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné ramené au volume total de
Vv
l’échantillon. n= sans unité
V
- Compacité (c)
Vs
c= sans unité
V
- Indice des vides (e)
C’est le volume des vides contenus dans un échantillon donné ramené au volume des grains
Vv
solides de l’échantillon. e= sans unité
Vs
Teneur en eau - Degré de saturation
- Teneur en eau (ω)
C’est le poids d’eau contenu dans le volume V rapporté à l’unité de poids des grains solides
Pw
contenu dans V. ω= ×100 en %
Ps
Vw
Sr = sans unité
Vv
- Teneur en eau de saturation (ωsat)
C’est la teneur en eau d’un sol saturé.
γw e
ω sat =e . =
γs G
Entre c et n
VS Vv ⇔ V −V v V V v
c= et n= , V =V s +V v ❑ V v =V +V s ❑ n= = −
V V ⇔ V V V
❑ n=1−c
⇔
Entre e et n
Vv Vv V v ⇔ 1 V s +V v
e= et n= , V =V s +V v ❑ n= ❑ =
Vs V ⇔ V s +V v n Vv
⇔
1 Vs Vv ⇔ 1 Vs ⇔
1 1 1+e
❑ = + ❑ = +1❑ = +1=
n Vv V v n Vv n e e
e ⇔
n= ❑
1+ e
Vv V ⇔
Ou bien : e= et n= v , V v =e . V s et V v =n .V ❑ e . V s=n .V
Vs V
V s n ⇔ V −V v n ⇔ Vv n n ❑
= ❑ = ❑ 1− = ❑ 1−n= n
V e V e V e ⇔ e ⇔ e=
1−n
Entre e, ω, Sr et G
Vv Pw γs Pw ⇔ Pw ⇔ Pw
e= , ω= ×100 , G= , Sr = ❑V v = ❑ e=
Vs Ps γw γw.V v γw . S r V s . γ w . Sr
ω . Ps ⇔ ω . Ps ⇔ ω .γs ⇔ ω.G
Pw = ❑ e= ❑ e= ❑ e=
100 100. V s . γ w . S r 100. γ w . Sr 100. S r
b) Exercices d’application
Exercice 1:
Connaissant la teneur en eau ω d'un sol saturé et γs le poids volumique des particules solides,
déterminer :
a) son poids volumique sec γd
Exercice 2 :
On a réalisé un sondage de reconnaissance dont la coupe est donnée ci-dessous.
A l'arrivée des caisses de carottes au laboratoire, on a pris deux échantillons d'argile sur lesquels on
a fait les mesures usuelles de poids et de volume.
Échantillon n° 1 Échantillon n° 2
Déterminer :
a) le poids volumique γ et la teneur en eau ω ;
b) l'indice des vides e, si l'on suppose que le poids volumique des particules solides γs, est égal à 27
KN/m3 ;
c) le degré de saturation Sr, dans la même hypothèse.
Réponses 2:
a) 1 = 16 KN/m3; 2 = 15,8 KN/m3 ; 1 = 60 %; 2 = 70 %.
b) e1 = 1,70; e2 = 1,90. c) Sr1 = 95 %; Sr2 = 99 %.
Exercice 3 :
Le prélèvement d'un échantillon intact au centre d'une couche d'argile molle située sous la
nappe phréatique a permis de procéder aux mesures suivantes, en laboratoire, sur un morceau de
l'échantillon :
Exercice 4:
On connaît pour un sol
- le poids volumique = 14KN/m3
- la teneur en eau = 40 %
- le poids volumique des particules solides = 27 KN/m3
Calculer :
a) Le poids volumique du sol sec d.
b) Le degré de saturation Sr.
Réponses 4:
Exercice 5:
Un échantillon de sol saturé prélevé sous le niveau de la nappe
phréatique a pour poids volumique =20KN/m3. Au-dessus du toit de la
nappe, le même sol a un poids volumique de 18 kN/m3.
Calculer son degré de saturation Sr, sachant que le poids volumique
des particules solides vaut = 20KN/m3.
Réponses 5:
Sr = [ssat+w-sw-s]/w (sat-s) = 0,51.
Exercice 6:
Un sol sec a un indice de vide e = 0,86 et un poids spécifique des grains solides Υs =
26,5kN/m3 ; Déterminer son poids spécifique.
P
Réponse : γ = = Υs (1 + w/1 +e) ; → (1 + 0/1 + 0,86) x 26,5 = 14,24Kn/m3
V
Exercice 7:
Après prélèvement et des essais au laboratoire sur un sol quelconque, on a obtenu :
Volume des vides = 16mm3 ; Volume des solides = 112mm3 ;
Le poids spécifique = 2 100KN/m3 et le poids volumique = 1 800kN/m3 ;
Déterminer la teneur en eau de cet échantillon.
Solution :
P
γ = = Υs(1 + w/1 +e) ; Υ + Υe - Υs →= → Υ + Υe = Υ + Υs + Υs. w ;
V
Υs
e = Vv/Vs = 16/112 = 0,14
Chap.
VII
LE COEFFICIENT VOLUMETRIQUE
I-Définition :
Le coefficient volumétrique « petit v » est une grandeur numérique qui permet de caractériser
un grain de granulat, et dont la valeur donne une idée précise sur la forme de l’élément considéré et
sa possibilité d’emploi.
II-La plus grande dimension d’un grain.
C’est la plus grande distance N séparant deux plans tangents au grain. C’est le diamètre de la
plus grande sphère circonscrite au grain. Cet essai est praticable avec le gravier ou les cailloux.
3
V V = π N /6
v = 1/V = V/ π N3/6
Ceci peut être fait
plusieurs fois pour
plusieurs grains et
obtenir la moyenne
N v
III-Processus :
-Préparer l’échantillon de granulat à étudier, le sécher et tamiser au tamis 5mm pour conserver le
refus dont 250g serviront à l’essai ;
-Mettre cette quantité dans l’éprouvette graduée de 1 000cm3 pou une quantité d’eau de 500cm3
environ et noter V1
-Présenter successivement chaque grain dans les encoches (limites) du calibre et noter les volumes
des sphères trouvées. Noter le nombre de sphère correspondant à chacun des volumes portés sur le
calibre. Les mettre dans l’éprouvette contenant de l’eau, puis lire V2.
-Calculer v avec V = π N3/6 et ∑ V = ∑π N3/6
Exemple : Pour une sphère donc v = 1,00cm ; et un arrêt de a ;
On a N = a√3. V = a3 et V = π N3 a/6 ; v = 2/π √N = 0,37
I-INTRODUCTION :
Il s’agit ici de déceler la présence d’éléments fins dans un sable et d’en caractériser
l’importance par une valeur numérique. Il peut se faire avant ou en cours des travaux pour contrôler
la qualité du sable livré sur le chantier. D’une manière générale, les granulats contiennent des
impuretés qui font chuter la résistance, la durabilité et l’imperméabilité des mortiers et bétons qu’ils
constituent. On distingue ainsi deux types d’impuretés :
1) les impuretés prohibées :
Ce sont celles qui perturbent les résultats au-delà des limites admissibles, même quant
elles ne sont qu’à l’état de trace (en petite quantité) tel que : charbon, argile,…
2) Les impuretés tolérées :
Ce sont celles qui peuvent être acceptées dans le sable mais, à une proportion très réduite.
Ce sont des éléments très fins ou solubles.
Pour déterminer toutes ces impuretés, plusieurs essais peuvent être menés. Ici, nous nous
intéresseront à l’essai d’équivalent de sable « E.S. » qui nous permet de desceller la présence et la
quantité de ces éléments fins à fin d’en apprécier les résultats.
IV-PRINCIPE :
Ce sable doit pouvoir traverser le tamis de maille 5 mm.
L’essai consiste à laver le sable avec un liquide et quantifier la boue qui se dépose.
Le liquide utilisé appelé solution lavant est composé de 125 cm3d’une solution concentrée que l’on
complète à 5 litres avec de l’eau. L’éprouvette est un tube transparent et gradué ;
elle doit être bien propre avant l’essai.
H2 est la hauteur des éléments propres après
lavage ;
H1 est la hauteur totale de matériau (sable)
introduit dans l’éprouvette ;
L’eau doit être pure.
ES = (H2/H1) x 100
V-MODE OPERATOIRE :
-On compose la solution lavant dans une bonbonne que l’on place à 1m au-dessus de la table
d’essai et on apprête 2 éprouvettes.
-Emplir les éprouvettes jusqu’au 1er trait.
-Verser environ 130g de sable et éliminer les bulles d’air en frappant la base de l’éprouvette
contre la paume de la main.
-Laisser reposer pendant 10mn (que les grains de sable soit bien mouillés).
-Boucher les éprouvettes et agiter-les à l’aide d’une machine spéciale.
-Laver et remplir l’éprouvette avec le tube laveur.
-Laisser reposer pendant 20mn.
-Mesurer à vue h1 et h’2 à vue.
-Descendre lentement le piston taré dans le liquide à travers le floculat, le bouchon prenant
appui sur le bord supérieur de l’éprouvette, l’immobiliser au contact du sable et mesurer h2.
Calculer :1 E.S.V. = 100 (h’2 / h1)
E.S. = 100 (h2 / h1)
Le résultat est la moyenne des 2 valeurs obtenues avec chacune des éprouvettes tant en
E.S.V. que en E.S. à la température de 20°c
Voir schémas des étapes d’élaboration ci-joints.
1
2
VII-Graphe de représentation :
σ
σ max
0 75 80 85 95 E.S.
VIII-Exercices d’application :
1) Un E.S. a donné les résultats suivants après études à la température θ = 38,61°c
1ère éprouvette : H1 = 20,6cm ; H’2 = 40cm et H2 = 38,5cm
2ème éprouvette : H1 = 18,83cm ; H’2 = 39,7cm et H2 = 38,60cm
Solutions :
1) Déterminons E.S. et E.S.V. de ce sable,
1ère éprouvette : Calculer E.S.V. = 100 (h’2 / h1) = 100(20,6/40) = 51,50%
E.S. = 100 (h2 / h1) =100(20,6/38,5) = 53,5%
b-Graphe de représentation :
σ
σ max
0 51,14 80 95 E.S.
I-GENERALITES ET DEFINITION :
Le comportement d’un sol varie en fonction de sa teneur en eau. Cet essai permet donc de
déterminer le comportement d’un sol en fonction de sa teneur en eau (w). On distingue en effet,
trois phases du sol :
0 Lr Lp Ll 100% w
2) But de l’éssai :
Les limites d’atterberg sont déterminées uniquement pour les éléments fins d’un sol
passant au tamis de diamètre d ≤ 0,4mm car ce sont les seuls éléments sur lesquels l’eau agit en
modifiant la consistance du sol. L’essai consiste donc à faire varier la teneur en eau de cette fraction
de sol et en observer sa consistance.
Selon la teneur en eau, le sol se comporte comme un solide, un matériau plastique (pouvant
se déformer), ou un liquide. On déterminera plus particulièrement les valeurs de :
→Limite de plasticité Lp ou wp ;
→ Limite de liquidité Ll ou wl ;
Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 32
Cours de laboratoire des sols classes : 2nde F4 et 1ère F4BA
3) Préparation de l’échantillon.
Prendre un échantillon de sol ne comprenant que des grains de diamètre d≤ 0,4mm. Celà permet
une bonne maniabilité.
Tamiser par voie humide de la manière suivante :
→Placer le tamis dans un grand récipient et y verser l’échantillon ;
→Y verser doucement de l’eau en lavant au pinceau ;
→Laver en suite séparément les grains du refus dans le même récipient ;
→Laisser l’échantillon au repos pour décantation et séchage sans être chauffé.
Pinceau
*Matériaux utilisés :
Echantillon de sable de Ф ≤ 0,4mm ; de l’eau,
a) Matériel de l’essai
On utilise l’appareil de cassagrande et l’outil à remanier
Coupelle
cane
Mortier
Manivelle
10mm
Il permet de créer dans le mortier placé dans la coupelle, une rainure de fermeture aux
dimensions bien définies.
wl
15 25 35
*Exemple d’application :
Soit le couple (n, w) = (21, 2%) obtenu après essai de détermination de la limite de liquidité.
Déterminer Wl correspondant à cette limite de liquidité.
Solution :
Wl = w [n/25]k Wl = 12[21/25]0,121 = 12,97% ≈ 13%
NB : L’exposant 0,121 est écrit après avoir tapé la touché yx de la calculatrice
15 à 20mm
Rainure « a »
*Principe de l’essai:
-Fabriquer un cylinde avec un échantillon de sol tamisé au tamis 0,4mm en faisant varier w;
-Si ce cylindre se brise avant d’atteindre 3mm de diamètre, on dit que sa teneur en eau est faible ;
-Si ce cylindre ne se brise à3mm de diamètre, on le soulève en son milieu de 15 à 20mm
d’hauteur. La limite de plasticité est atteinte si sa rupture se produit pendant son soulèvement.
-Si la rupture ne se produit pas, alors, on dit que sa teneur en eau est félévée ; Il faut laisser
sécher et reprendre l’essai plusieurs fois juqu’à la rupture de l’éprouvette ;
-Prélever une partie de l’échantillon et déterminer la limite de plasticité (wp) après rupture.
Pour cela, placer cet échantillon dans une coupelle tarée et peser à l’état humide (Ph), puis à l’état
sec (Ps) et on obtient :
Wp = [Ph – Ps] x 100
Ps - tare
6) L’indice de plasticité(Ip).
L’indice de plasticité est la différence entre la limite de liquidité et la limite de plasticité. Ile
mesure l’étedue du domaine de plasticité du sol. Il s’exprime donc par la relation : Ip = wl - wp
Si Ip est très grand, on dit que le sol est très sensible aux conditions climatiques car, plus il
est grands, plus le gonflement par humidification de la terre et son retrait par dessiccationseront
importants. Ip précise donc aussi les risques de déformation du matériau.
ESSAI CBR
Chap.
X
{
F25 : Force ( en KN ) à 2 , 5 mm d ' enfoncement
F 50 : Force ( en KN ) à 5 mm d ' enfoncement
Où '
13 ,35 : Force ( en KN ) à 2, 5 mm d enfoncement pour≤mat é riau type
20 : Force ( en KN ) à 5 mm d ' enfoncement pour ≤mat é riau type
3- Principe de la méthode
L’indice CBR est déterminé pour des sols à vocation routière de manière purement
empirique.
Après avoir compacté le matériau dans les conditions de l’essai Proctor modifié, on lui applique les
conditions hydriques prévues :
Immersion pendant 4 jours dans l’eau,
Immersion pendant 2 jours dans l’eau,
Photo 1: Matériels de
compactage et accessoires
CBR Photo 2: Presse
CBR (poinçonn ement en
cours)
4- Poinçonnement
Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 40
Cours de laboratoire des sols classes : 2nde F4 et 1ère F4BA
Il se fait à l’aide d’une presse munie d’une tige de Φ = 4,96cm et pourvue d’un contrôleur de
cadence et d’un comparateur permettant de suivre les enfoncements à 0,01mm près.
Placer l’échantillon sur un plateau bien axé sur la tige de poinçonnement.
Mettre en place les surcharges annulaires telles que leur trou central corresponde
à la tige de poinçonnement.
Fixer le comparateur 0,01mm près et l’amener à 0.
Mettre en marche l’indicateur de cadence.
Effectuer le poinçonnement à une vitesse normale de 1,27 mm/mn.
Les cadrans indiquant simultanément l’enfoncement et la force exercée, l’on note
progressivement les forces correspondant aux enfoncements suivants :
Opération de poinçonnement
Ps Ps Ps
⇔ 100 P ❑ 100 P
ω+ 100= PS = . Alors on a : PS
❑ Ps ⇒
ω+100 γ d=
V moule
Cette densité sèche devrait correspondre à la densité maximale Proctor de l’essai
Proctor modifié. Si la différence correspond à plus de 50g/dm3, l’on devra recommencer
l’essai.
2- Détermination de l’indice portant californien
L’indice portant californien est fonction du pourcentage du rapport entre la force
ayant provoqué un certain enfoncement et la force qui provoquerait le même enfoncement
F essai
dans un sol type. I CBR= x 100
Ftype
Le principe consiste à porter dans un diagramme arithmétique les valeurs des
enfoncements en abscisses et les forces respectives en ordonnée puis construire la courbe
représentative.
Si la courbe varie de façon régulière (centre de la courbe situé toujours d’un même
côté), on suppose qu’aucune erreur n’a été commise.
Si la courbe représente un point d’inflexion au voisinage de l’origine, cela dénote une
anomalie qu’on corrige en ne tenant pas compte des points situés avant le point d’inflexion ;
pour cela, tracer une tangente à l’arc que forme les points situés après le point d’inflexion.
L’intersection de cette tangente et l’axe des abscisses est considérée comme la nouvelle
origine.
1er cas : Graphique normal 2ème cas : Graphique à axe des abscisses corrigées
Noter les forces provoquant respectivement les enfoncements de 2,5mm et 5mm soit F25 et F50.
Les forces provoquant les mêmes enfoncements sur un sol type sont :
- Pour 2,5mm ❑ → F = 13,35 KN
- Pour 5mm ❑
→ F = 20 KN
Calculer l’indice CBR noté ICBR
I CBR =
[ F25
13 ,35
x 100;
F50
20
x 100 ] ¿
3- Application : calcul de l’épaisseur des chaussées
Il est utilisé à cet effet les abaques CBR donnant les épaisseurs de chaussée en fonction de
l’indice portant californien ICBR et de la charge maximale par essieu.
Cet abaque traduit la formule suivante :
e=
I +5 {
100+150 √ P e=épaisseur de chaussée(cm)
P=cha rge maximale
I =indice CBR
Abaque CBR
ESSAI PROCTOR
Chap.XI
RESISTANCE
AU CISAILLEMENT DES SOLS
Chap.
XI
I- GENERALITES
Les Caractéristiques mécaniques des sols ont pour but de définir son comportement vis-à-vis
des sollicitations extérieures pouvant provoquer sa rupture soit par compression, soit par
cisaillement.
On peut considérer le sol comme un milieu qui soumis à des sollicitations courantes, se
déforme sensiblement de manière proportionnelle aux sollicitations.
II- RESISTANCE AU CISAILLEMENT
1. Conditions de rupture
La figure 4.1 ci-contre présente un talus sur
lequel on a établit une construction. On constate
qu’elle provoquera la rupture du talus selon une
surface semi-sphérique A (surface de glissement). La Fig. 4.1
partie supérieure (1) glisse sur la partie inférieure (2) ;
ce qui traduit l’effet de contrainte normale σ et de
contrainte tangentielle τ.
2. Loi de cisaillement d’un sol
C’est la relation qui unit au moment de la
rupture, et le long de la surface de rupture AB :
La contrainte normale ou contrainte de
N
compression σ =
S
T
La contrainte tangentielle ou contrainte de cisaillement τ =
S
c = cohésion du sol
φ = Angle de frottement interne
Fig. 4.2
1. Essai de cisaillement
Le matériel essentiel est l’appareil ou boîte de Casagrande. Cet appareil est constitué de
deux demi-boîtes, on place l’éprouvette de sol entre celles-ci. La partie supérieure C1 peut coulisser
horizontalement sur la partie inférieure C2. Un dispositif de chargement permet d’appliquer une
charge verticale N par l’intermédiaire d’un piston.
Fig. 4.3
Fig. 4.4
L’échantillon de sol a la forme d’un cylindre droit. Il est placé dans une cellule appelée
cellule triaxiale. L’échantillon est contenu dans une gaine élastique étanche et parfaitement
déformable.
La cellule est remplie d’eau. Le dispositif d’essai permet de mettre cette eau en pression ; ce
qui conduit à appliquer une contrainte à l’éprouvette. L’eau interstitielle contenue dans
l’éprouvette peut s’échapper à l’extrémité inférieure à travers une pierre poreuse et être mesurée.
D’autre part l’éprouvette peut être comprimée verticalement à l’aide d’un piston. Soit P la
charge verticale
En général, on exerce une pression σ3 constante pendant toute l’opération et on fait croître P
jusqu’à la rupture. Les contraintes σ1 et σ3 sont respectivement verticales et horizontales. Comme σ3
P
s’applique également sur la face supérieure de l’éprouvette, on a : σ 1= +σ 3 (avec S = section de
S
l’éprouvette).
L’essai est répété pour différentes valeurs de σ3. Soit σ3 la pression hydrostatique ou poussée
P
latérale et σ 1= +σ 3 , la compression axiale ou contrainte longitudinale. En plaçant sur un axe
S
horizontal σ1 et σ3 , on peut tracer un demi-cercle de diamètre (σ1 - σ3) faisant de même pour les
autres essais. Ces cercles sont appelés cercles de MOHR. Ceux-ci sont tangents à une même droite
et l’on retrouve la droite de coulomb qui est donc la courbe enveloppe des cercles de MOHR. Cette
courbe s’appelle d’une manière générale courbe intrinsèque.
Ces deux termes indiquent des efforts mécaniques sur les couches de sol dus aux charges et
à la surcharge de la structure. Ils se manifestent par un affaissement de la couche de sol en place.
On distingue trois états de manifestation :
a)La déformation élastique :
Elle disparaît avec la charge. La contrainte de déformation ou le coefficient élastique est
σsol = F/S = ﻉ
c) La déformation permanente :
Elle ne disparaît pas avec la charge. Sa mesure se fait sur odomètre.
c)La rupture de l’équilibre :
La structure rompt par glissement sous l’action d’une charge (voir le cisaillement).
Σ = F/S ou P/S
On distingue des contraintes internes dans un massif de sol en un point donné « z », la contrainte
verticale et celle horizontale.
♠La contrainte vertical est notée σv et celle horizontale est notée σh
TN
σh = σv. KP
Avec KP = tag² (π/4 – α/2)
σv F Ou KP= 1/3
Z
σv = Y. z
A σv
Sol interne
Y = Poids volumique du sol
Z = Profondeur du sol creusé ;
α = angle de talus interne ;
Kp = coefficient
NB : a chaque profondeur du sol correspond une contrainte normale ( σh) et une contrainte
tangentielle ( σv)
i. GENERALITES
1- Brique de terre
La terre est évidement le matériau de construction le plus abondant et le plus utilisé.
Elle est surtout connue sous ses formes d’utilisation les plus usuelles tels que :
♠La terre simplement damée, compactée ou terre-plein ;
♠La terre pétrie ou Torchis ;
♠La terre moulée ou Adoubés ;
♠Les blocs comprimés ou pressés.
Son utilisation dans la construction a pour but de réduire au maximum le coût de revient de
l’ouvrage bien qu’elle présente de nombreux inconvénients pour l’exécution de l’enduit.
b) Conservation
Le meilleur séchage est celui qui s’effectue sous un hangar dont le toit est en pailles et non
pas en tôles. Les briques doivent être disposées sur des étagères en laissant un espacement de 5cm
entre elle pour permettre une bonne circulation de l’air. C’est en fait cet air qui doit sécher la brique.
La durée de séchage est de deux semaines environ selon le climat.
{
F F : Force de rupture en N .
σ c=
S S : Surface comprimée en mm2 .
σ c :Contrainte maximale de compression en Mpa .
2-2) L’homogénéité :
Elle est du au bon mélange des constituants.
2-3) ouvrabilités
L’ouvrabilité est la qualité d’aptitude d’un béton à une mise en œuvre facile pour un bon
enrobage des armatures et un parfait remplissage du coffrage. Elle dépend de :
♠La quantité d’eau utilisée ;
♠La granulométrie des granulats ;
♠Le temps de prise du ciment.
La mise en place d’un béton nécessite l’emploi d’une matière parfaitement adaptée :
aux formes à obtenir ;
aux moyens mécaniques employés pour parfaire la mise en œuvre (vibrations).
C’est alors que pour caractériser l’ouvrabilité, un essai simple peut être réalisé sur un chantier ;
l’essai à faire dépend de la grosseur des grains :
essai d’affaissement ou slump-test,
essai d’étalement ou flow-test.
II- ESSAI D’AFFAISSEMENT AU CONE D’ABRAMS (OU SLUMP-
TEST)
1- Principe de l’essai
Cet essai est conseillé pour un béton dont le diamètre du plus gros granulat est d = 25mm. Il
consiste à réaliser le remplissage d’un moule tronconique en 4 couches de béton piquées chacune de
25 coups à l’aide d’une tige d’acier Φ16mm. On mesure l’affaissement après démoulage et
stabilisation de l’éprouvette testée.
2- Matériel utilisé
C’est le « Cône d’Abrams », il est muni :
d’un tronc de cône de dimensions d = 10cm, D = 20cm, H = 30cm, fait en tôle ayant pour
caractéristiques :
Tôle d’acier d’épaisseure ≥ 1 , 5 mm.
Rigide.
Surface lisse.
Pas de réaction chimique avec les liants.
des accessoires :
Poignées de préhension, aux 2/3 de la hauteur ;
Plaque de base ;
Dispositif de fixation ;
Portique de mesure, avec règle graduée.
Tige de piquage, acier doux, Φ16mm, l = 60cm.
Entonnoir pour introduire le béton.
Fig. 13.1
3- Processus
a) Huiler légèrement le moule et humecter la plaque de base, fixer le cône sur la plaque.
b) Remplir le cône de béton :
4 couches de hauteurs sensiblement égales,
Chaque couche piquée de 25 coups de tige,
Araser la dernière couche avec la tige de piquage,
Mesurer H1, hauteur entre béton et portique.
c) Démouler (soulever sans lenteur excessive, et sans brutalité).
d) Laisser le mouvement d’affaissement se stabiliser (1 minute environ).
e) Mesurer la nouvelle hauteur H2, au point le plus haut du béton
f) L’affaissement est A = H2 – H1.
Fig. 13.2
Avantages de l’essai :
-Matériel réduit, simple et peu onéreux (moins coûteux) ;
-Techniques moins recherchées ;
-Résultats fidèles, commode et excéllent contrôle.
Affaissement
Classe de consistance Utilisation
A en cm
Béton de propreté, fondation non armé,
0à4 Ferme (F)
voirie.
Semelle coffrée, mur de soutènement,
5à9 Plastique (P)
plancher, dallage, poutre, poteau, voile.
Fondation coulée en fouille, pieu, voile de
10 à 15 Très plastique (TP)
faible épaisseur, paroi moulée.
2- Matériel utilisé
Tronc de cône (d = 25cm ; d’ = 17cm ; h = 12,5cm) ; voir figure 10.3
Tige de piquage, comme pour l’essai d’affaissement ;
Plaque circulaire en acier Φ75cm,
Une manivelle imprime des chutes verticales, imprimant des chutes de 12,5cm d’hauteur
Hauteur de chute 12,5mm.
Table à secousses ; voir figure 13.3
Fig. 13.3
3- Processus
a) Humecter la table : y placer le cône.
b) Remplir le cône de béton ; comme pour le cône d’Abrams, mais en 2 couches
seulement, nettoyer la surface libre de la table et ôter le moule.
c) Imprimer (rotation régulière) 15 secousses en 15 secondes.
d) Il s’est produit un étalement : mesurer le nouveau diamètre D (prendre la moyenne
de 3 mesures à 60° environ). Voir figure 10.4.
D1 D2 D3
D 3
Fig. 13.4
D1 + D2 + D3
D=
3
D−d D−25
ε %= x 100= x 100
d 25
2) Principe de la méthode :
On mesure la quantité des éléments (grains de diamètre ≥ à 1,6mm en soumettant aux chocs, les
boulets normalisés et au frottement réciproque dans la machine Los Angeles ; qui est un appareil en
acier creux de Ф intérieur ≈71,1cm +-0,1cm et de longueur ≈ 50,8cm +-0,1cm.
5) Processus opératoire :
→Sécher l’échantillon de 15kg à l’étude à 105°c pendant 5h,
→Tamiser à sec aux deux tamis choisis (10/14 ou 6,3/10 ou 4/6,6 ou 1,6/4),
→Prendre pour l’essai proprement dit 5 100g et l’introduire dans l’appareil Los Angeles,
→Sélectionner les boules en fonction de la classe granulaire, les introduire dans l’appareil,
→Soumettre la machine en marche à la rotation de 500trs /min et recueillir l’échantillon après
16min dans le bac placé au fond,
→Tamiser l’échantillon au tamis 1,6mm et peser le refus « P’ »,
→Calculer le coefficient Los Angeles « L ou A » qui doit être arrondi à l’unité supérieure.
Béton très plastique *bonne ouvrabilité ;*bon parement 1,6 ≤ G/S ≤ 1,8
Béton plastique béton courant ; *bonne résistance ; *bonne 1,9 ≤ G/S ≤ 2,1
ouvrabilité
Béton de forte compacité résistance élevée, *risque de ségrégation ; *défaut 2,2 ≤ G/S ≤ 2,4
d’ouvrabilité, *vibration importante
I-GENERALISATION
La pâte (ciment + eau), élément actif du béton enrobe les granulats en jouant le rôle de
lubrifiant puis de colle. Elle remplit les vides existants entre les grains.
Toutefois la composition du béton vise trois objectifs principaux ; l’ouvrabilité, la résistance
mécanique et durabilité. C’est alors que le dosage des différents constituants détermine les
caractéristiques du béton. L’obtention des caractéristiques requises pour un béton dans un cas
particulier passe impérativement par la mise au point d’une composition.
II-METHODE DE DREUX-GORISSE
1- Principe de cette méthode
Elle consiste à déterminer la composition pondérale d’un mètre cube de béton
vibré à partir des données suivantes :
a) Matériaux
Granulats : sable, gravier (γ SG 2,65 à 2,7 t/m ) ;
3
Ciment : sa classe de résistanceσ c, son poids spécifique γ c = 3,1 t/m3 .
b) Résistance à la compression
Que l’on désire obtenir après 28 jours : fc28
c) Qualité de l’ouvrabilité
Définie par l’affaiblissement au cône d’Abrams : A cm
2- Dosage en ciment et en eau
a) Dosage en ciment C
f cm = Résistance moyenne (ou visée) à la compression, encore notée
RC28
f c28 = Résistance caractéristique (ou désirée) du béton à 28 jours.
Le rapport C/E se détermine par la relation de BOLOMEY
C
f cm=G x σ c x ( −0 ,5) avec f cm=1.15 f c28 = Rc28
E
G = coefficient granulaire, dépend de la qualité des granulats et de leur plus gros
grain. (Voir Tableau 1)
Tableau 11.1 : Coefficient granulaire G selon la qualité des granulats
Dimension D des granulats
Qualité des
granulats
Fins Moyens Gros
Excellente 0,55 0,60 0,65
Bonne 0,45 0,50 0,55
Passable 0,35 0,40 0,45
σ c = classe vraie du ciment (Mpa)
C = dosage en ciment (kg/m3)
Abaque
b) Dosage en eau E
C
Connaissant C et de façon indépendante
E
C
: relation de BOLOMEY
E
C
C : lecture dans l’abaque
C
= f(A) E = C/ E
E
Ce dosage sera corrigé par rapport à D si D est différent de 25 mm. (Voir Tableau 2)
partage et la courbe de référence détermine les pourcentages (en volume absolu) des différents
granulats.
,, ,,
k = 0 si béton non pompable et 5 ≤ k ≤ 10 si béton pompable selon la plasticité voulue.
B (D, 100)
Tableau 11.4 : K, optimisation de la compacité en fonction du type de vibration, de la
forme des granulats, et du dosage en ciment.
Vibration Faible Normale Puissante
K
Granulats Roulé Concassé Roulé Concassé Roulé Concassé
400+f -2 0 -4 -2 -6 -4
Dosage 400 0 +2 -2 0 -4 -2
en 350 +2 +4 0 +2 -2 0
ciment 300 +4 +6 +2 +4 0 +2
(kg/m3) 250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6
Enoncé :
Etudier la composition du béton suivant par la méthode de Dreux. On donne les
caractéristiques des matériaux devant constituer ledit béton :
Ciment : CPA 45
Sable : γ s =2,70 t/m3
Tamisat % 0 5 14 39 74 92 100
Tamisat % 0 15 36 66 86 97 100
Les qualités désirées pour ce béton sont : f c28 =30Mpa, plasticité A = 10cm. La vibration
normale pendant la mise en œuvre du béton. On rappelle que les granulats utilisés sont roulés.
1. Tracer les deux courbes granulométriques.
2. Calculer le module de finesse M f du sable.
3. Déterminer la composition en eau, ciment, gravier et sable de ce béton en supposant les
granulats secs.
4. Calculer le poids volumique théorique de ce béton juste avant sa mise en œuvre.
NB : En dehors de la méthode DREUX GORISSE plusiers autres méthodes menées par d’autres
chercheurs sont valables et conduisent au même résultat telque :
*La méthode de BOLOMEY, complétée par la méthode graphique de Joisel ;
*la méthode FAURY ;
*la méthode VALLETTE ;
*la méthode JOISEL ; etc.
EXEMPLE D’APPLICATION :
Soient les données suivantes pour la composition d’un m3 de béton durcis ; donner
les quantités des différents composant de ce béton.
Fc28 = 20Mpa, Vc = 45Mpa ; G = 0,5 et A = 8cm La compacité C = 0,815
Le poids spéciphque du cimentYc = 3,1kg/dm3 ;
Le poids spéciphque du sableYs = 2,6kg/dm3 ;
Le poids spéciphque du gravierYg = 2,7kg/dm3 ;
SOLUTION :
1)Dosage en eau et en ciment :
C
Rc28 ou f cm=G x σ c x ( −0 ,5) avec f cm=1.15 f c28 = 1,15 x 20 = 23Mpa
E
On a :
C/E = Rc28 + 0,5 C/E = 23 + 0,5 = 1,52
Vc . G 45 x 0,5
*Dosage en ciment
Avec C/E = 1,52 et A = 8cm, on lit sur l’abaque
320Kg/m3
Méthode de calcul :
Si entre les courbes de 300 et
350kg, on mesure une
distance de 8mm, et entre la
courbe de 300kg et le point
de rencontre des flèches, on
mesure une distance de 3mm,
on fait la règle de trois et on
trouve 20kg qui seront
ajoutés à 300kg = 320kg/m3
*Dosage en eau
C= 320kg d’où E = 320/1,52 = 210,5litres car C/E = 1,52
*Dosage en sable et gravier :
Apartir des courbes granulométriques tracées (sable et gravier), on trace les lignes de partage
et de référence et on déduit les divers pourcentages.
*Traçage de la ligne de partage :
La droite D passe par le point 5% tamisat sur la courbe de gravier et au point 95% tamisat sur la
courbe de sable.
*Traçage de la ligne de reférence:
Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 76
Cours : ESSAIS EN LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. VIII: Essai de consistance
ESSAI DE CONSISTANCE
Chap.
XV
2-But
Cet essai a pour but précis de déterminer la quantité d’eau nécessaire et suffisante pour que
la prise du ciment se fasse dans les conditions les meilleures. Cette quantité d’eau appelée quantité
optimale permet d’obtenir une pâte pure après gâchage appelée : pâte normale.
3-Principe
Le principe de cet essai consiste à évaluer en mesurant l’enfoncement dans la pâte, d’une
tige cylindrique sous l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant plus important que
la consistance est plus fluide.
4- matériaux utilisés :
Le matériau utilisé est la pâte pure, composée de 500 g de ciment et 135 g d’eau,
confectionnée à l’aide d’un malaxeur.
5-Matériel utilisé
Il est utilisé pour cet essai :
- Un malaxeur normalisée muni d’une cuve de 5 litres de contenance et d’un batteur démontable
de son axe et pouvant tourner à 2 vitesses (rotation sur soi-même à 140 ou 280tr /mn, et autour de
l’axe moteur à 61,5 ou 123tr/mn). Voir photo 8.1.
Photo 8.1:
Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 78
Cours : ESSAIS EN LABORATOIRE C : ESSAIS SUR LE CIMENT
Classe : 1ère F4-BA Chap. VIII: Essai de consistance
a)Préparation de l’échantillon
La pâte à utiliser se fabrique à l’aide du malaxeur décrit ci-dessus. La fabrication de la pâte
se fait suivant le processus ci-après :
-Mettre l’eau dans la cuve du malaxeur ; ajouter le ciment.
-Mettre le malaxeur en marche (à vitesse lente pendant 1mn, puis à vitesse rapide pendant 2mn).
-Arrêter le mouvement du malaxeur ; démonter le batteur, nettoyer l’ensemble des éléments (cuve
et batteur).
-Remonter le batteur puis reprendre le malaxage à vitesse rapide pendant 2mn.
b)processus de l’essai
- Peser 500g de ciment.
- Prendre la quantité d’eau nécessaire (Ex : 27% soit 135g d’eau).
- Fabriquer la pâte suivant le processus ci-dessus décrit.
- Remplir le moule tronconique de la pâte ainsi obtenue.
- Préparer l’appareil de VICAT :
mise en place de la sonde de consistance,
mise en place du zéro de la graduation.
- Placer le moule et son support (plaque de base) sur le socle de l’appareil.
- Immobiliser la sonde au contact de la pâte.
6- Application :
Pendant les études portant sur un essai de consistance d’un ciment vrac, la première
lecture sur l’indexe de l’appareil de Vicat était 1cm lorsque la sonde se trouvait de 40cm (au
dessus du moule). Aaprès son enfoncement, la seconde l’ecture a donné 40,5cm.
Que pouvez-vous dire de cette pâte ?
SOLUTION :
Ccalcul de l’enfoncement « e » ; 40,5 cm – 1cm = 39,5cm ;
la hauteur de l’éprouvette étant de 40cm, e = 40cm – 39,5cm = 0,5cm soit 5mm.
Nous pouvons conclure que la pâte est de consistance normale
ESSAI DE PRISE
Chap.
XVI
4)Matériaux utilisés
Il est utilisé un mortier composé d’un ciment dont la nature varie d’un essai à l’autre et d’un
sable dit : sable normal (sable naturel, sec, parfaitement propre et toujours identique à soi-même).
Soit PC le poids du ciment, les quantités des constituants seront définies ainsi qu’il suit :
- Ciment 1PC, par exemple 450g.
- Sable normal 3PC, par exemple 1350g.
- Eau ½ PC, par exemple 225g.
Le processus de la fabrication du mortier normal est analogue à celui de la
fabrication de la pâte pour l’essai de consistance, à la seule différence qu’on introduit le
sable normal pendant la 2ème moitié de la 1ère minute.
5-Matériel d’essai
- Un malaxeur normalisée muni d’une cuve de 5 litres de contenance et d’un batteur
démontable de son axe et pouvant tourner à 2 vitesses (rotation sur soi-même à 140 ou 280tr /mn,
et autour de l’axe moteur à 61,5 ou 123tr/mn). Voir figure 8.1.
- Un appareil de VICAT composé d’un moule tronconique (diamètres 70 et 80mm,
hauteur 40mm) et d’une tige coulissante (équipée à son extrémité de l’aiguille de VICAT : 1,13
mm de diamètre). La partie coulissante a une masse totale de 1000g (masses supplémentaires :
700g). Voir figure 9.1.
- Une balance permettant de peser à 0,1 g près.
- Un Chronomètre précis à 0,1 s près.
6)Matériaux utilisés
Il est utilisé un mortier composé d’un ciment dont la nature varie d’un essai à l’autre et d’un
sable dit : sable normal (sable naturel, sec, parfaitement propre et toujours identique à soi-même).
Soit PC le poids du ciment, les quantités des constituants seront définies ainsi qu’il suit :
- Ciment 1PC, par exemple 450g.
- Sable normal 3PC, par exemple 1350g.
- Eau ½ PC, par exemple 225g.
Le processus de la fabrication du mortier normal est analogue à celui de la
fabrication de la pâte pour l’essai de consistance, à la seule différence qu’on introduit le
sable normal pendant la 2ème moitié de la 1ère minute.
7) processus de l’essai
- Prendre les quantités de matériaux nécessaires (450g de ciment, 1350g de sable normal,
225g d’eau).
- Fabriquer la pâte comme décrit.
- Remplir le moule tronconique de mortier et araser.
- Placer l’éprouvette ainsi constituée dans l’eau à 20° C en attendant que la prise soit sur le
point de commencer, on ne la sortira que pendant les courts instants nécessaires aux essais.
- Porter l’éprouvette sur le plateau de l’appareil de VICAT.
- Immobiliser l’aiguille au contact du mortier.
- Lâcher l’aiguille sans vitesse initiale.
Si au moment de l’arrêt de l’aiguille, la lecture faite est comprise entre 0 et 2 mm, on
suppose qu’il y a interposition d’un grain de sable et la prise n’est pas encore commencée.
Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 82
Cours : LABORATOIRE B : ESSAIS SUR LES SOLS
Classe : 1ère F4-BA Chap. IV : Résistance au cisaillement des sols
Si la lecture est supérieure à 2,5mm, la prise est commencée.
N.B. : Le 1er essai devrait conduire à constater que la prise n’est pas commencée, l’éprouvette
sera alors ramenée dans l’eau et l’essai devra recommencer toutes les 10 minutes jusqu’au début
de la prise.
1-Exemple
Soit 8h00, l’heure de gâchage du mortier normal. L’éprouvette a été portée sur le
socle de l’appareil 3 fois ; à 8h15mn, 8h25mn et 8h35mn ce qui conduit à faire les lectures
suivantes après pénétration de l’aiguille, respectivement : 1,5mm, 4mm et 6,5mm
2-Construction du graphique
6,5 7
6
5
4
3
2,5
1.5
1
8h19
On fabrique les liants dont les temps de prise sont très variés, en fonction des travaux à exécuter.
III-Les adjuvents :
Ce sont des produits ajoutés au jeune béton pour améliorer certaines de ses qualités.
a)Les accélérateurs de prise :
Ils sont utilisés en temps froid : ce sont : la soude caustique ; sika proto ; barra vite ; barra
rapide ; chlorure de calcium ; froidure ; etc.
b)Les retardataires de prise :
Ils sont utilisés en temps chaud. Ce sont : acide phosphorique ; sulfate de cuivre ; sel de zinc ; sel
de fer ; chlorure de calcium ; le sucre ; sika retarder ; seve plast ; barra lent ; borate de sodium.
A-GENERALITES
Par des essais destructifs, il s’agira de briser des éprouvettes de mortier ou de béton
pour en déduire des résistances à la traction et à la compression.
Ces essais se font :
Sur des éprouvettes de mortier normal, pour contrôler la « classe de résistance » d’un liant ;
exemple : pour un ciment CPA 35, il faut obtenir σ 28 ≥ 35Mpa ;
Sur des éprouvettes de béton, pour déterminer les contraintes que peut supporter ce béton.
Les résistances sont mesurées sur des éprouvettes cylindriques ou prismatiques dont
les moules ont des caractéristiques normalisées. Les moules cylindriques sont les plus
fréquemment utilisés. Leurs dimensions sont indiquées ci-dessous ; elles doivent être
choisies en fonction du diamètre maximal des granulats (D) entrant dans la composition du
béton.
I- ESSAIS DE COMPRESSION :
1- Objectif de l’essai
Le but de l’essai est de connaître la résistance à la compression du béton de
l’éprouvette.
2- Principe de l’essai
L’éprouvette est soumise à une charge croissante jusqu’à la rupture. La résistance à la
compression est le rapport entre la charge de rupture et la section transversale de
l’éprouvette.
P
f c=
S
Fig. 12.1
{
j f cj=Résistance en compression à j jours
f cj= f f c 28=Résistance en compression maximale
4 ,76 +0 , 83 j c 28
(ou à 28 jours)
Remarque : plus l’écart type est important, plus grande est la dispersion des essais. Pour corriger
cette dispersion, nous avons la formule :
σn = σm – K.s et σn étant la résistance qui ne tient pas compte de la dispersion de s et de σm
Plus grande est la valeur de k (coefficient de correction), moins est la probabilité de trouver
σ < ση. Lors des essais ces risques s’expriment en %
Une machine d’essai qui est une presse de force et de dimension appropriées à l’éprouvette
à tester et répondant aux prescriptions des normes spécifiques.
Un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes : surfaçage au soufre, ou disque
diamanté.
Surfaçage au soufre
Effectué pour les éprouvettes de faible résistance à la compression. Il consiste à munir
chaque extrémité de l'éprouvette d'une galette à base de soufre respectant les deux
exigences : planéité et perpendicularité aux génératrices. La planéité est assurée de la façon
suivante : le mélange soufre, porté à une température de 125°C ±5°C, est liquéfié et versé
sur une platine dont le fond a été rectifié (figure 12.2). La perpendicularité est obtenue
grâce à un dispositif de guidage qui maintient les génératrices de l'éprouvette
perpendiculaires au fond rectifié du moule.
4- Conduite de l’essai
L'éprouvette, une fois rectifiée, doit être centrée sur la presse d'essai. La mise en
charge doit être effectuée à raison de 0,5Mpa/s. Pour des éprouvettes 11×12 cela signifie
une montée en charge de 5KN/s et pour des éprouvettes 16 × 32 de 10 KN/s.
Ep 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
ro
uv
ett
es
co 30 31 34 32 30 32 33 34 32 30 33 31
nt ,6 ,5 ,6 ,5 ,6
ra
int
e
σi
(
M
pa
)
6-Solution
a)Calcul de la cointrainte moyenne σm
σm = ∑ σi/η→[30+31+34+32+30.6+32+33+34+32.5+30.6+33.5+31.6]/12 = 32,06Mpa
d)Evaluation de fc7
f cj = 0,685.fc28.log (j+1) avec j = 7, on a : f c7 = 0,685.fc28.log (7+1)
f c7 = 0,685.x 29,677.log 8 = 18,359 ; f c7 = 18,359 Mpa
II- RESISTANCE A LA TRACTION
Elle peut être déterminée :
Par traction directe ;
Fig. 12.3: Différents essais sur les résistances d'un béton en traction
On peut déterminer la valeur de la résistance à la traction ft en fonction de la valeur de la résistance
à la compression fc. Ces valeurs sont liées par la relation suivante
f t=0 ,6 +0 , 06 f c28
1- Traction directe
{
σ= σ=R é sistance à latraction
S
S=Section de l ' éprouvette
F=Force provoquant la rupture
{
M =Moment fl é chissant
I =Moment d ' inertie de la section
v=Distance du point considéré de l' axe
a) But
Cet essai permet de contrôler la qualité du béton ; il donne une indication sur la
résistance à la traction par flexion du béton et donc sur sa résistance à la fissuration.
M
σ=
I
v
M
σ=
I = M = 2M/a4/12 = 6aM/a4 = 6M/a3 ou 6F/a² car M = F. a
v
a4/12
a/2
Si la section est rectangulaire, on a :
M
σ=
I = M
v
Bh3/12
Si la section est triangulaire, on a :
σ = pl/bh² = 3F/bh² car l’effort est appliqué au 1/3 central
b) méthode
Schéma mécanique
L’essai se fera toujours transversalement par rapport au sens de remplissage. Les faces
des éprouvettes sur lesquelles on applique la charge devront être rectifiées ou apprêtées. La
résistance à la traction par flexion se calcule comme suit :
3P.l
σ= 3
2b
Cours de Mr. DOUATSOP Michel Lafleur Page 91
Cours : LABORATOIRE B : ESSAIS SUR LES SOLS
Classe : 1ère F4-BA Chap. IV : Résistance au cisaillement des sols
{
P=Charge maximale
l=Port é e libre
b=C ô t é du prisme
{
2P P=Charge provoquant la rupture
σ=
π .d .h d=Diam è tre de l' é prouvette
h=Hauteur de l ' é prouvette
TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1 :
Déterminer la force F transmise en compression sur une éprouvette sachant que la contrainte initiale
est de σ = 10Mpa pour une section S = 200mm².
Exercice 2 :
Après une serie d’essai de compression, nous avons optenu les résultats suivants :
N° essai 1 2 3 4 5
σ = Mpa 15 20 17 22 26
Déterminer pour cet essai :
1)La contrainte moyenne en 28 jours d’âge et l’ecart type puis la résistance caractéristique fc28;
2)Quelle peut être la force moyenne à subir par ces éprouvettes si leur section est de 200mm² ?
3)Déterminer la contrainte normale si k = 1,28
Exercice 3 :
Une poutre sur deux appuis a une longueur L = 5m reçoit une charge uniformément répartie Q =
10KN/ml
1) Déterminer sa contrainte de traction imposée par flexion si S = 25cm²
2)Que devient cette section si b = 20cm pour une force F = 100N et une contrainte de traction de
10Mpa? En déduire sa hauteur h.
ESSAI DE PERMEABILITE
Chap.
XIX
1- Actions hydrodynamiques
L’eau contenue dans un sol peut être stable ou mobile. Le mouvement de cette eau
entre les grains du sol est fonction de la perméabilité de ce dernier. Cette perméabilité sera
plus ou moins grande suivant la grosseur des grains et leur nature. Cette action de l’eau est
d’autant moins négligeable qu’elle est susceptible de provoquer des phénomènes
d’instabilité tels que : les glissements, les renards et les affouillements.
2- Réseau d’écoulement
Soit un massif indéfini dans lequel se produit un écoulement (dans le sens
AB).
h = h’ + Δh
Δh
Gradient hydraulique : i=
Δl
∆h
Gradient piézométrique : i p=ω w .
∆l
Débit – vitesse de décharge : soit q le débit (volume d’eau qui passe par un point par
unité de temps) en m3/s, A l’aire de la section du liquide en m2 et v la vitesse de décharge en m/s.
q ⇔
v= ❑ q=A . v
A
4- La loi de Darcy
Le débit par unité d’aire est proportionnel au gradient hydraulique.
q
=v =k . i et K = Q.h/A.H
A
k = coefficient de perméabilité ; k en m/s
Q = quantité d’eau passant dans le sol en une unité de temps
H = H1-H0 = hauteur de l’eau coulée pour un intervalle de temps donné ;
h =hauteur de l’eau qui coule par unité de temps ;
1- Préparation de l’échantillon
La mise de l’échantillon dans le moule se fait suivant que l’échantillon est remanié
ou intact.
a) Echantillon remanié
- Graisser les faces latérales du moule puis fixer la base.
- Mettre en place l’une des pierres poreuses et peser l’ensemble (si moule CBR, remplacer
cette pierre par le disque d’espacement).
- Mettre l’échantillon en place par compactage suivant la méthode Proctor à la teneur en eau
optimale.
b) Echantillon intact
- Graisser le moule, fixer la base, mettre en place la pierre poreuse puis peser.
- Découper une carotte de diamètre légèrement supérieur à celui du moule.
- Enfoncer lentement la carotte dans le moule.
- Araser à la base du moule puis presser la carotte à l’aide de la pierre poreuse.
- Refixer le fond une fois la pierre poreuse rentrée complètement.
- Peser l’ensemble.
2- Saturation de l’échantillon
Le coefficient de perméabilité croit avec le degré de saturation, à cet effet
l’échantillon doit être saturé avant le début de l’essai. Cette saturation se fait par inbibition
complète de l’échantillon.
3- Mesure de la perméabilité
L.s
k= . ln ¿ Avec
S.t
h0 : niveau initial de l’eau dans le tube (ou charge hydraulique initiale)
h1 : niveau final de l’eau dans le tube (ou charge hydraulique finale)
t : temps pour passer de h0 à h1
s : section du tube (cm2)
S : section de l’échantillon ou section du moule (cm2)
L : hauteur de l’échantillon
k : Coefficient de perméabilité (m/s)
In = logaritme nepérien
Identification du ciment
Chap.
XIX
I- Généralités
Le ciment fut découvert en 1818 par le français VICAT. Il est un matériau pulvérulent (non
inerte) qui, mélangé à l’eau de gâchage donne une pâte qui durcit progressivement en liant les
granulats entre eux.
II-Finesse de mouture « MF ».
C’est le degré de finesse d’un ciment après broyage. Il doit être < 5% pour que le ciment soit dit
bien fin. Il se mesure à l’appareil de BLEME. MF = poids refus x 100/poids total de l’échantillon.
2- Matériel utilisé
Il comprend un cône et un récipient représenté comme sur la figure 1.
Figure 1
3- Mode opératoire
En remplissant le cône, on laisse s’écouler le ciment dans le récipient. Araser ensuite la
couche supérieure sans provoquer des tassements. Recommencer la mesure trois fois au moins.
1-Objectif de l’essai
Il s’agit de mesurer la masse volumique absolue du ciment anhydre qui varie en fonction
de la composition du ciment, tout en restant comprise entre 3,0 et 3,2 g/cm3.
2- Matériel nécessaire
Un voluménomètre d’une contenance minimale de 50 cm3 présente la forme et les dimensions
indiquées en figure 2.
Un récipient contenant de l’eau à 20 ±1 °C.
Un liquide inerte vis-à-vis du ciment ; en principe du tétrachlorure de carbone ou du pétrole.
Une balance au décigramme
Un thermomètre, précis à 0,1 °C, permettant de connaître la température ambiante du laboratoire
pendant l’essai.
Figure 2
Flacon
Le chatelier
3- Mode opératoire
Remplir l’appareil de tétrachlorure de carbone jusqu’à ce que le niveau parvienne entre les
divisions zéro et 1. Éviter de mouiller les parois lors du remplissage.
Immerger le voluménomètre dans un récipient contenant de l’eau à 20±1 °C.
Pendant l’équilibrage de température, peser une masse de ciment de 64 g à 0,1 g près.
Repérer exactement le niveau atteint N0.
Verser le ciment très lentement (en 15min. environ) dans le voluménomètre en prenant garde à
ne pas laisser de dépôt sur les parois.
Déplacer le voluménomètre contenant le ciment du récipient et le poser sur la table.
Boucher le voluménomètre, l’incliner à 45° par rapport à la table et le faire rouler avec un
mouvement de va-et-vient de manière à faciliter de départ de l’air.
Replacer l’éprouvette dans le bain et lire le niveau N1 du liquide après équilibrage de la
température.
64
La masse volumique absolue est donnée par le rapport : ρC = (g/cm3)
N 1−N 0
Son poids volumique Ys = Ps/Vs ; Il varie de 2,9 à 3.1t/m3
COMPRESSIBILITE-CONSOLIDATION-TASSEMENT
Chap.
XX