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LETTRES D’IVOIRE
Revue semestrielle
ISSN : 1991-8666
LETTRES D’IVOIRE
Revue Scientifique de Littératures,
Langues et Sciences Humaines
COMITÉ DE RÉDACTION
Directeur de Publication : Prof. DADIE Djah Célestin, Université de Bouaké ;
Rédacteur en chef : Prof. G. A. David Musa SORO, Université de Bouaké ;
1er Secrétaire à la Rédaction : Dr Amara COULIBALY, Université de Bouaké ;
2ème Secrétaire à la Rédaction : Dr KOUASSI Yao Edmond, Université de Bouaké ;
Chargé des Relations Extérieures et du Marketing : Prof. Marie Laurence Léa
N’GORAN POAME, Université de Bouaké ;
Chargé du Marketing Adjoint : Prof. BLEDE Logbo, Université de Cocody ;
Chargé de la Production : Dr AGBROFFI Diamoi Joachin, Université de Bouaké ;
Délégué Afrique : Dr Jacques NANEMA, Université de Ouagadougou, Burkina
Faso ;
Délégué États-Unis : Dr Paul-Aaron NGOMO, Université de New York, USA ;
Délégué Europe de l’Est : Prof. Anna KRASTEVA, Nouvelle Université bulgare,
Bulgarie ;
Délégué Europe France : Franklin NIAMSY.
CONSEIL SCIENTIFIQUE
Président : Prof. KOUAKOU N’guessan François, Université de Bouaké.
Directeur : Prof. ZIGUI Koléa Paulin, Université de Bouaké.
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Dr KOUABENAN Kossonou François, Université de Bouaké, Côte d’Ivoire ;
Dr MOUSSIROU-MOUYAMA Auguste, Université Omar Bongo, Gabon ;
Dr OBOU Louis : Université de Cocody-Abidjan, Côte d’Ivoire ;
Prof. AMOA Urbain, Ecole Normale Supérieure d’Abidjan, Côte d’Ivoire ;
Prof. BIAKA Zassely Ignace, Université de Cocody-Abidjan, Côte d’Ivoire ;
Prof. BOA Thiémélé Ramsès, Université de Cocody-Abidjan, Côte d’Ivoire ;
(+)Prof. CABAKULU Mwamba, Université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal ;
Prof. CREZOIT G. Emmanuel, Université de Bouaké, Côte d’Ivoire ;
Prof. DEGUY Jacques, Université Charles De Gaulle de Lille 3, France ;
Prof. GREKOU Zadi, Université de Bouaké, Côte d’Ivoire ;
Prof. KANDJI Mamadou, Université Cheikh Anta Diop, Sénégal ;
Prof. KARAMOKO Abou Boiquaih, Université de Cocody-Abidjan, Côte d’Ivoire ;
Prof. KERVEGAN Jean-François, Université de Paris 1, Panthéon-Sorbonne,
France ;
Prof. KOMENAN Aka Landry, Université de Bouaké, Côte d’Ivoire ;
Prof. KONATE Yacouba, Université de Cocody-Abidjan, Côte d’Ivoire ;
Prof. KOUAKOU N’guessan François, Université de Bouaké ;
Prof. KOUASSI Kouamé Germain, de Bouaké, Côte d’Ivoire ;
Prof. KRASTEVA Anna, Nouvelle Université Bulgare, Bulgarie ;
Prof. LEVET Jean-Pierre, Université de Limoges, France ;
Prof. MASSOUMOU Omer, Université Marien Ngouabi, Congo-Brazzaville ;
Prof. NAPON Abou, Université de Ouagadougou, Burkina Faso ;
Prof. NUBUKPO Komlan Messan, Université de Lomé, Togo ;
Prof. PAYOT Daniel, Ex Président de l’Université de Strasbourg, France ;
Prof. PICKERING Robert, Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand 2, France ;
Prof. POAME Marcellin Lazare, Université de Bouaké, Côte d’Ivoire ;
SOMMAIRE
Littératures
MASSOUMOU Omer, Comme, un marqueur de figuration poétique dans Comme un château
défait de Lionel Ray..…………………………………………….....................................................9
KADI Germain-Arsène, Historiographie de l’enrôlement des enfants soldats africains : The
Silent Army de Jean Van de Velde …………………………………………..................................19
THIEMELE Aimé, Fonction énonciative et communicative de la ponctuation dans les textes
romanesques tels que L'Archer Bassari et Silence, on développe ...........................................33
ANOH Adjé Joseph, De la reproduction des dires autres dans l’univers journalistique : le cas
de la presse ivoirienne...............................................................................................................49
FOBAH Éblin Pascal, L’écriture de la marginalité dans la poésie africaine contemporaine.65
KONAN Yao Louis, Le schème de la turbulence dans Au coin de la rue, La vie m’attendait de
Flore Hazoumé...........................................................................................................................81
N’GUESSAN Konan Lazare, Les vagues de la forme contre le rocher du contenu : quand
Kourouma de/re-structure le français à travers l’anaphore fidèle..............................................95
KONÉ Diakaridia, Aspects du réalisme dans la trilogie de Kouta de Massa Makan Diabaté : de
l’affirmation identitaire à la double appartenance artistique.....................................................107
LARROUX Béatrice N’Guessan, Sartre polémiste à l’épreuve de la narratologie…………121
YAO Kouadio Jean, Lexicologie du « Bossonnisme » et recherche d’une esthétique littéraire
dans les œuvres de Jean-Marie Adiaffi ……………………………………………………………137
GNATO Sia Modeste, De l’exclamatif dans La Tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire :
approche morphosyntaxique et énonciative………………………............................................147
IKOSSIE Seibo Alexise Véronique épse KOUAKOU, Le travail de la femme contemporaine.
Ébauche des causes et conséquences ……………………………………………………………161
Sciences Humaines
GOUDA Souaïbou, Étude comparée des systèmes sportifs post-coloniaux en Afrique noire
francophone : les exemples du Bénin, du Congo, du Niger et du Sénégal…..........................197
DIOUF Cheikhou, Le modèle sénégalais du dialogue islamo chrétien..................................211
MOUKAILA Abdo Lawali Serki, Les procédés d’élaboration d’une science selon Karl Raimund
Propper.....................................................................................................................................225
FIÉ Doh Ludovic, Mimèsis et catharsis : approche aristotélicienne de l’art comme
imitation....................................................................................................................................237
KLASSOU Komi Selom, Étude des inondations dans le bassin inférieur du fleuve Mono, en
aval du barrage de Nangbeto (Togo - Bénin)...........................................................................253
SOKEMAWU Koudzo, Production agricole et élevage bovin : deux activités rurales
complémentaires aux avantages multiples dans le canton de Gando au nord Togo...............271
INTRODUCTION
Lionel Ray1, de son vrai nom Robert Lorho, (né en 1935 à Mantes-La-Ville,
France) est une des grandes figures de la poésie française contemporaine. Il publie
son premier recueil de poèmes en 1956. Comme un château défait2, paru pour la
première fois en 1993, est l’expression d’une écriture mûre. Ce recueil se clôt par le
poème en prose « Comme une encre invisible ». Sur 142 poèmes, nous avons
comptabilisé 58 occurrences du marqueur comme. Notre lecture nous a permis de
réaliser qu’à ces différents niveaux, l’usage du marqueur comme participe d’une
dynamique figurative qui nous intéresse, car elle pose une raison d’être de la poésie
comprise comme une expérience singulière du dire. La figuration poétique est à
comprendre ici dans le sens d’une symbolisation 3. En effet, l’exploitation poétique des
glissements fonctionnels et sémantiques de comme concourent à la figuration du
langage de Lionel Ray dans CUCD.
Notre objectif consiste à lire le langage figuré dans sa dynamique
déstabilisatrice et de voir comment nous pouvons passer de l’abstraction sémantique
du langage poétique à la construction d’un ou de plusieurs sens. Il s’agit donc d’une
réflexion sur la poéticité du langage poétique à partir d’un outil grammatical précis, le
marqueur comme. Notre lecture correspond à une réception et à une redéfinition de
l’enjeu du langage poétique à signifier le sujet par ses différentes composantes en
tant qu’être, histoire et sens. Nous portons notre attention sur la manière dont le
marqueur comme procède à la figuration poétique. Notre lecture du recueil poétique
repose sur des outils théoriques linguistiques et sémiotiques. La prise en compte du
rapport entre le « monde » et le « mondain »4 nous aidera à décrire la dynamique
comparative inscrite par le marqueur.
Après une mise au point théorique sur le marqueur comme, nous présenterons
la particularité de son emploi dans le recueil Comme un château défait. Nous
étudierons par la suite les différents mécanismes de figuration poétique dans leur
propension à exprimer des valeurs sémantiques abstraites et à symboliser le
mondain.
I- ENTRE LITTÉRARITÉ ET SÉMANTISME DE COMME : ASPECTS THÉORIQUES
La notion de littérarité que nous convoquons ici est à comprendre au sens de
Georges Molinié : « le caractère artistique du discours comme littéraire »5. La création
poétique recourt à un outil linguistique pour construire son écart avec le langage
sable, Paris, Gallimard, « NRF », 2004, 327p. Une préface d’Olivier Barbarant est présentée au
début de cet ensemble poétique. Dans cet article, nous allons parfois retenir l’abréviation CUCD
pour renvoyer au recueil.
3 Georges Molinié note en effet : « […] le langage joue son rôle élémentaire de traitement objectal de
courant. Notre lecture du recueil nous a permis de constater que la comparaison par
comme détermine une stratégie de figuration poétique.
Comme est un outil linguistique de nature adverbiale. Il instaure différents types
de rapports syntaxiques et sémantiques entre deux mots ou groupes de mots. Il
exprime particulièrement la comparaison comprise comme figure de style. Patrick
Charaudeau le présente comme un connecteur qui permet d’exprimer « une
confrontation entre des qualités considérées globalement »1. Comme exprime soit
l’identité soit la différence. S’agissant de l’identité, le connecteur comme est au
service de la quantification dans la mesure où il permet d’exprimer une comparaison
non évaluable tant elle est extrême (exemple : comme il est grand !). Le mot acquiert
un sens intensif (combien). En ce qui concerne l’expression de la différence, le
connecteur comme spécifie les qualités (je ne suis pas comme les traitres) ou les
comportements (je ne parle pas à tort et à travers comme d’autres). L’écriture
poétique construit donc une dynamique sémantique particulière avec l’usage de
comme. Elle permet un rapprochement de deux prédications qui ne sont pas
nécessairement compatibles.
Patrick Charaudeau fait encore référence au connecteur comme quand il traite
de la comparaison proportionnelle2. Des quatre parallélismes de qualité étudiés,
comme est abordé au niveau au sujet des comportements identiques ou similaires.
L’exemple suivant est donné : De même que (comme, ainsi que) l’ébéniste agence
ses pièces de bois, de même (ainsi), l’écrivain agence ses mots. De façon
récapitulative, Patrick Charaudeau considère fondamentalement deux valeurs du
connecteur comme, celle intensive et celle sur la différence proportionnelle. Une telle
étude peut être convoquée dans la lecture des poèmes de Lionel Ray.
Nous nous appuyons aussi sur les gloses de Michel Pierrard qui propose, au
niveau synchronique et diachronique, une analyse intéressante du marqueur comme.
Cet auteur note en effet le caractère hétérogène des rapports syntaxiques exprimés
par comme. En dehors de la subordination, ce marqueur peut exprimer d’autres
emplois. Les trois constructions syntaxiques abordées sont les suivantes :
l’abaissement hiérarchique, l’autonomie prédicative et la formation du lien de
dépendance. Cette typologie va nous aider à lire quelques occurrences du marqueur
dans le recueil poétique, du moins au niveau de la classification des données du
corpus et dans la mise en exergue de notre interprétation.
En associant littérarité et aspects sémantiques de comme, nous voulons
montrer une esthétique de l’écriture poétique de Lionel Ray. A ce niveau, la
linguistique textuelle qui conçoit la littérarité dans une dynamique de stylisation du
langage verbal, pourra être convoquée.
est double : chacun des termes représentant des êtres qualifiés constitue un pôle de référence pour
l’autre. Ces termes existent parallèlement l’un à l’autre et varient dans des proportions égales », op.
cit., p. 370.
1 La littéralisation peut être comprise comme un ensemble d’opérations qui déterminent une
interprétation lors de la lecture d’un texte. Georges Molinié affirme justement : « La thèse est que
[…], il n’y a littérarisation, dans des conditions particulières de réception. Je reviendrai, […], sur ces
conditions de réception qui permettent ou déclenchent la littérarisation […] » dans op.cit., p. 91.
1 Patrick Raveau, « Lionel Ray, Comme un château défait suivi de Syllabes de sable »,
http://www.lelitteraire.com/ article1604.html, page lue en septembre 2011.
CONCLUSION
La lecture de la figuration poétique à partir du connecteur comme dans CUCD
apparaît une entreprise scientifique qui a permis, au-delà de la relecture de quelques
théories sur le marqueur, d’examiner le processus de diction du mondain par le
poète. La littérarisation de la comparaison a été mise en exergue pour montrer la
dynamique de création poétique chez Lionel Ray. La faille de la comparaison entre
les prédications au sein des structures poétiques illustre une modélisation de la
poésie imposant un pôle de réception du discours. Ainsi, la question de l’abstraction
construite par le connecteur et le remplissage du vide sémantique correspondent à
des opérations « recréations » de l’œuvre poétique. CUCD pose l’urgence d’une
écriture brève et fragmentaire pour figurer la poésie, la vie.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CHARAUDEAU (Patrick), Grammaire du sens et de l’expression, Paris, Hachette
Education, 1992.
« Lionel Ray », http://fr.wikipedia.org/wiki/ Lionel_Ray page consultée en mai 2011.
MASSOUMOU (Omer), « Le procédé figuratif de la comparaison par comme dans la
« Prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France » de Blaise Cendrars », in
Revue ivoirienne des Sciences du langage et de la communication, Université de
Bouaké, 2008, pp.69-82.
MOLINIE (Georges), « Linguistique du texte et de l’écrit-stylistique », J ; Durand, B.
Habert et B. Laks (eds), Congrès mondial de linguistique française, Paris, Institut de
linguistique française, 2008, pp.
MOLINIE (Georges), Hermès mutilé. Vers une herméneutique matérielle. Essai de
philosophie du langage, Paris, Honoré Champion, 2005, 284p.
MOLINIE (Georges), Sémiostylistique. L’effet de l’art, Paris, PUF, 1998, 284p.
RAVEAU (Patrick), « Lionel Ray, Comme un château défait suivi de Syllabes de
sable », http://www.lelitteraire.com/ article1604.html, page lue en septembre 2011.
RAY (Lionel), Comme un château défait suivi de Syllabes de sable, Paris, Gallimard,
« NRF », 2004, 327p.
CORPUS DES OCCURRENCES DE COMME DANS CUCD
« Cette voix qui monte comme un fleuve » (p. 9).
« Comme ils étaient extravagants,/ces arbres d’encre, ces bouffées de fête ! » (p. 12).
« Comme s’il venait de quitter sa propre statue » (p. 14).
« le nom rêvé/comme une ville d’autrefois » (p. 15).
« Le peu de poids que l’on pèse/dans le soir ! le peu/de cendres ! comme entre les mots »
(p. 23).
« Passait un souffle, et comme/au faîte de l’orage » (p. 24).
« Que cette vie ? comme à travers une vitre/le spectacle des nuages » (p. 26).
« Mort secrète et qui s’ouvre comme/une trappe, » (p. 29).
« Comme la nuit est longue/et lourde ! et l’encre si noire ! » (p. 32).
« Ne te retourne pas comme à l’appel/de la terre ultime, ouverte » (p. 37).
« tu viens comme une pluie, en éclats,/scintillants, tu t’inclines » (p. 38).
« Ici le temps hésite, le bleu est immobile/comme dans une peinture » (p. 39).
« C’est comme si la conscience du ciel/n’avait pas eu lieu » (p. 40).
« Comme l’écho murmurant/d’une source, accompagne l’écriture » (p. 41).
« Je parle du temps qui se tient là, depuis/toujours, comme un cercle de vieillards »
(p. 42).
« Tu te souviens de la présence/sans nom des choses comme d’une musique » (p. 46).
« Et tu écris comme un qui dort,/comme si toute vérité/était morte, ou sans signature »
(p. 53).
« Comme l’oiseau sur la plus haute/cime. Le temps mystérieux comme/une forêt, comme
une clairière/dans la forêt, comme/une harde de cerfs dans la forêt » (p. 56).
« Ville aux flancs abrupts, taches d’ombre,/taches brûlées comme un navire/ en mer, et toi
penché au bastingage/comme au balcon d’où tu regardes » (p. 70).
« L’oubli comme une clef qui se ferme,/comme un nom sans personne,/comme un trou qui
s’effondre » (p. 83).
« Il y a une femme endormie,/l’heure qui est palpable comme son épaule » (p. 86).
« Comme il joue au bord du gouffre,/mêlant planètes et voyages » (p. 87).
« (c’est du ciel qui descend à petit bruit,/comme invisiblement » (p. 90).
« Même la mémoire s’use/comme une étoffe jusqu’à la trame. » (p. 93).
« […] Les mots et les chemins/de partout tombent/comme les cartes du jeu ancien »
(p. 94).
« Mais le souvenir est vrai quand il se pose/dans l’entre-monde ou ailleurs/comme un
nuage » (p. 96).
« Je donnerai toutes les nuits du monde/pour cette femme inventée/comme une grande
clarté rouge./Comme un pays abandonné/avec sa chevelure de poudre. » (p. 97).
« Le parc voisin/comme un livre étrangement muet » (p. 99).
« Désir du désir jamais rassasié du corps/de l’autre comme d’un horizon qui s’éloigne/à
mesure. » (p. 100).
« Paris fleurissait/comme un immense parc, autour de toi » (p. 101).
« Comme si on avait arraché de ta vie/quelqu’un comme on arrache à sa terre/Un lilas,
un rosier. […] » (p. 102).
« On oublie comme il pleut. » (p. 103).
« On oublie comme il neige. » (p. 104).
« On oublie comme on rêve » (p. 105).
« En elles, le temps se dépose/comme une encre invisible » (p. 114).
« Comme on glisse hors de soi » (p. 115).
« Je lègue à l’avenir l’histoire d’un pays/lointain, silencieux comme un village […] » (p.
118).
« Il fait presque nuit, déjà, comme/dans la mémoire.[…] » (p. 119).
« On vit d’autres pierres, dressées comme/un orchestre en dérive, » (p. 122).
« Sans nom. Tu attends la venue/du dieu, ton corps brûle comme une lampe » (p. 122).
« La nuit promise se tient ferme comme/un lambeau d’éternité patiente, tu approches »
(p. 127).
« On entend seulement la nuit grave/qui s’accroît et s’écoule comme un fleuve. » (p. 142).
« M’entendez-vous, est-ce moi qui frappe au cœur/comme un vent frappe à la porte, et
passe, » (p. 144).
« Que disent les aveux, les effrois,/ce pauvre bonheur d’étoile lointaine,/ce grand vide, la
mer/comme un ventre qui se fend ? » (p. 145).
« […], tu regardes/le seuil, les maisons sont plus âpres, les portes/fermées, comme un
château défait/la vie retombe. » (p. 148).
« Comme une encre invisible » (p. 151).
« […] le temps qui se dépose comme une encre invisible dans les paroles. » (p. 151).
« […] j’ai tenté de les reconstituer selon une construction fragile comme un château de
cartes qui opposerait l’équilibre du défi à la moindre menace » (p. 151).
« […] le tout comme une boiterie » (p. 152).
PROTOCOLE DE RÉDACTION
Lettres d’Ivoire, Revue de Littératures, Langues et Sciences Humaines, est une revue
scientifique de l’Université de Bouaké. Elle publie des articles originaux de haut niveau qui se
rapportent aux Lettres, aux Langues et aux Sciences Humaines. Sa parution est semestrielle.
Elle alterne numéro libre et numéro thématique. Les textes qu’elle reçoit sont conformes au
protocole ci-dessous1 :
- Les textes soumis sont préparés en vue d’un arbitrage à double insu selon les critères
suivants : la pertinence de la problématique, la clarté de la langue, la qualité de l’argumentation
ou de la réflexion, la qualité et la richesse de la documentation (références bibliographiques),
l’accessibilité des propos et, pour les numéros thématiques, la prise en charge effective de la
question proposée ;
- Le titre de l’article, le nom de l’auteur ainsi que l’université de provenance de l’auteur
sont indiqués en début de texte. Le corps du texte qui comprend nécessairement une
introduction, un développement et une conclusion, est en Arial Narrow 12 justifié et à interligne
1,5. Les phrases ne sont séparées que d’un espace.
Il n’y a pas d’interligne entre les paragraphes. Les paragraphes débutent par un alinéa
de 0,75 cm ;
- L’article accompagné de résumé en français et en anglais d’environ 100 mots chacun
et de mots clés, n’excède pas 5000 mots. Il ne comporte aucun caractère souligné ou en gras.
Les titres et sous-titres sont en petits caractères d’imprimerie et les signes de ponctuation ( ; : !
?) sont précédés d’un espace insécable2 et la numérotation romaine continue est de rigueur au
niveau des titres et des sous-titres ;
- Les citations ne sont pas en italiques. Les citations courtes sont en guillemets français.
Un espace insécable est inséré après le guillemet ouvrant et en avant le guillemet fermant. Les
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ne sont utilisés qu’entre les guillemets anglais. Les citations longues sont en simple interligne,
en Arial Narrow 11 et en retrait de 1 cm de chaque côté. Les parties supprimées d’une citation
sont indiquées ainsi […] ;
- Les notes infrapaginales sont complètes et paraissent de façon continue.
Pour un ouvrage, elles se présentent comme suit : nom, prénoms, titre de l’ouvrage, ville
d’édition, maison d’édition, année d’édition, pagination. Pour un article, elle se présente comme
suit : nom, prénoms, « titre de l’article », titre de la revue, ville d’édition, maison d’édition,
année d’édition, n°, pagination. Pour une citation, l’appel de note se fait toujours à l’intérieur
des guillemets et, le cas échéant, d’un point ;
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2 Un espace insécable n’est pas la même chose qu’un espace ordinaire. Pour visualiser les espaces
N° D’EDITEUR: 0002
DEPOT LEGAL: N° 8084 du 29 août 2006
Troisième trimestre
(Imprimé en Côte d’Ivoire)