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UAO

Université Alassane Ouattara

N° 025 - Juin 2017


LETTRES D’IVOIRE
Revue semestrielle
ISSN : 1991-8666

ISSN : 1991-8666 Lettres d'Ivoire N° 025 Juin 2017


Achevé d’imprimer à Bouaké
Par l’Université Alassane Ouattara
En Juin 2017

Couverture: photographie des défenses d’éléphant (Musé National de Côte d’Ivoire)

N° D’EDITEUR: 0002
DEPOT LEGAL: N° 8084 du 29 août 2006
Troisième trimestre
(Imprimé en Côte d’Ivoire)

ISSN : 1991-8666 Lettres d'Ivoire N° 025 Juin 2017


LETTRES D’IVOIRE
Revue Scientifique de Littératures,
Langues et Sciences Humaines

N° 025 Juin 2017

ISSN : 1991-8666 Lettres d'Ivoire N° 025 Juin 2017


ADMINISTRATION

Directeur de Publication Chargé de la Production


Prof. Célestin Djah DADIE, Université Alassane Ouattara Dr Joachin Diamoi AGBROFFI, Université Alassane Ouattara
Rédacteur en chef Délégué Afrique
Prof. G. A. David Musa SORO, Université Alassane Ouattara Dr Jacques NANEMA, Université de Ouagadougou, Burkina Faso
Rédacteur en chef adjoint Délégué États-Unis
Prof. Amara COULIBALY, Université Alassane Ouattara Dr Paul-Aaron NGOMO, Université de New York
Secrétaire de la revue Délégué Europe de l’Est
Prof. Edmond Yao KOUASSI, Université Alassane Ouattara Prof. Anna KRASTEVA, Nouvelle Université bulgare
Responsable financier et marketing Délégué Europe France
Prof. Marie Laurence Léa N’GORAN POAME, Université Alassane Prof. Franklin NIAMSY
Ouattara
Responsable financier et marketing
Prof. Logbo BLEDE, Université Félix Houphouët-Boigny
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Prof. Abou NAPON, Université de Ouagadougou, Burkina Faso Prof. Landry Aka KOMENAN, Université Alassane Ouattara, Côte
Prof. Anna KRASTEVA, Nouvelle Université Bulgare, Bulgarie d’Ivoire
Prof. Noël Guébi ADJO, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire Prof. Lazare Marcellin POAME, Université Alassane Ouattara, Côte
Prof. Antony TODOROV, Nouvelle Université Bulgare, Bulgarie d’Ivoire
Prof. Auguste MOUSSIROU-MOUYAMA, Université Omar Bongo, Prof. Louis OBOU, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire
Gabon Prof. Mahamadé SAVADOGO, Université de Ouagadougou, Burkina
Prof. Boiquaih Abou KARAMOKO, Université Félix Houphouët- Faso
Boigny, Côte d’Ivoire Prof. Mamadou KANDJI, Université Cheikh Anta Diop, Sénégal
Prof. Daniel PAYOT, Ex Président de l’Université de Strasbourg, Prof. Messan Komlan NUBUKPO, Université de Lomé, Togo
France Prof. Omer MASSOUMOU, Université Marien Ngouabi de
Prof. François Kossonou KOUABENAN, Université Alassane Brazzaville, Congo
Ouattara, Côte d’Ivoire Prof. Paulin Koléa ZIGUI, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire
Prof. François N’guessan KOUAKOU (Professeur Honoraire), Prof. Ramsès Thiémélé BOA, Université Félix Houphouët Boigny,
Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire Côte d’Ivoire
Prof. Georges SAWADOGO, Université de Koudougou, Burkina Faso Prof. Robert PICKERING (Professeur Honoraire), Université Blaise
Prof. Germain Kouamé KOUASSI, Université Alassane Ouattara, Côte Pascal de Clermont-Ferrand 2, France
d’Ivoire Prof. Urbain AMOA, Ecole Normale Supérieure d’Abidjan, Côte
Prof. Ignace Guy-Mollet Ayenon YAPI, Université Alassane Ouattara, d’Ivoire
Côte d’Ivoire Prof. Valy SIDIBE, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire
Prof. Ignace Zassely BIAKA, Université Félix Houphouët Boigny, Côte Prof. Jean-Pierre LEVET (Professeur Honoraire), Université de
d’Ivoire Limoges, France
Prof. Jacques DEGUY, Université Charles De Gaulle de Lille 3, France Prof. Yacouba KONATE, Université Félix Houphouët Boigny, Côte
Prof. Jean-François KERVEGAN, Université de Paris 1, Panthéon- d’Ivoire
Sorbonne, France Prof. Zadi GREKOU (Professeur Honoraire), Université Alassane
Prof. Philippe Abraham Birane TINE, Université Cheikh Anta Diop de Ouattara, Côte d’Ivoire
Dakar, Sénégal Prof. Amara COULIBALY, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire
Prof. Mathias Gohy IRIE BI, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire Prof. Fulbert Loukou KOFFI, Université Alassane Ouattara, Côte d’Ivoire

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SOMMAIRE
LITTÉRATURES
Lettres Modernes
Nora GOMA, Arsène ELONGO et Edouard NGAMOUNTSIKA, Analyse syntaxico-sémantique du discours publicitaire
dans les affiches de la téléphonie mobile au Congo 09-18
Landry Guy Gabriel K. YAMÉOGO, Approches descriptive d’affiches publicitaires du REN-LAC 19-36
Virginie Adjoua LOBÉ Née DOUKOU, L’Économie linguistique par l’anaphore dans la presse écrite ivoirienne 37-45
Kouassi KPANGUI, Ivoirismes phoniques comme traits caractéristiques du français ivoirien : approche descriptive et
analytique . 47-58
Clément Doh PAGNET, Les chansons « SICOGI » et « DETTE COLONIALE » de Vieux Gazeur ou le retour au Zouglou
originel 59-72
Jean-Jacques Angoua ALADE, L’omniprésence et l’omnipotence des figures du discours dans la poésie de Jacques
Prévert, Paroles à l’honneur 73-83
Stanislas Modibo CAMARA, Coups de pilon de David Diop ou le chant du tam-tam de l’espoir et de la liberté 85-194
Ténédjewa YEO, Analyse des structures formelles dans l’œuvre d’Apollinaire 95-106
Moïse Kouadio KONAN, André Chénier : forme et discours d’une poésie militante 107-116
Vincent Adiaba KABLAN, Caligula d’Albert Camus : d’une expérience du pouvoir à une dramatisation de la condition
humaine 117-128
Aïcha Sithio COULIBALY, Alliances politiques dans les œuvres théâtrales de Cheick Aliou Ndao : typologie et pertinence 129-141
Joachim Yakou GOLY, Molière : auteur comique et tragique : cas de Donjuan, de Tartuffe, et de Les Fourberies de
Scapin 143-153
Marie-Pauline Chiayé SEKA, De l’antiféminisme dans Une si longue lettre de Mariama Ba 155-163
Yacouba KONÉ, Le roman malrucien, un texte musical ou musicalisé 165-176
Amidou SANOGO, Les manifestations linguistiques du fantastique dans La Vie et demie de Sony Labou Tansi 177-184
Hervé Nakpohapédja COULIBALY, La perversion intertextue le dans Monsieur de Phocas de Jean Lorrain : un humour fin de
siècle 185-195
Eric MOUKODOUMOU MIDEPANI, L’écriture de la violence dans le roman de Ferdinand Oyono : les cas d’Une vie de
boy et Le vieux nègre et la médaille 197-207
Alain Irié TIE BI, La violence, une arme de destruction du genre romanesque 209-220
Mamadou DIA, La place des langues nationales dans la formation dispensée par le département de lettres à la Faculté
des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage de Bamako 221-229
Béatrice Adja Aboman KAKOU Epse ASSI, Plaisir onomastique et connaissance de la société en Pays Agni Indénié 231-240
Anglais
Maurice HOUNZANGBE, Male characters: an expression of revolt in Buchi Emecheta's selected novels 241-251
Ezoulé Miézan Isaac KANGAH, Modernism reading in Joseph Conrad’s Heart of darkness 253-262
Allemand
Kouassi ADJA, Versailles und der deutsche Kolonialkomplex 265-276
Denis Kouadio SOUANGA, Die einbildungskraft im geschichtlichen drama von Brecht zu Hochhuth 277-286
Jean Yves KOUASSI, Politique africaine de l’Allemagne aujourd’hui, un retour vers l’Allemagne wilhelminienne (?) 287-295
Daniel Kouakou KOUAME, L’Église catholique face au défi des crises en Afrique 297-304
Espagnol
Koffi YAO, Contrastes y modalidades de uso del gerundio español por parte de alumnos francôfonos 307-321

ARTS – MUSIQUE ET MUSICOLOGIE


Kassoum KOUROUMA, Le fait musical dans les rites funéraires en Côte d’Ivoire 325-335

SCIENCES DU LANGAGE ET DE LA COMMUNICATION


Emmanuel YAO KOUAME, Analyse générative de la préfixation en morphologie nominale de l’éotilé 339-350
Samuel DJENGUE, De compromis en compromis à la compromission et à la fracture de la cohésion sociale 351-365

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SCIENCES HUMAINES
Philosophie
Romuald Evariste BAMBARA, Jürgen Habermas et Jacques Derrida : deux postures antagoniques vis-à-vis de la
raison ? 369-381
Faloukou DOSSO, Palabre et démocratie délibérative : une spécificité subsaharienne de sociabilisation avec Habermas et
Bidima 383-394
Fatié OUATTARA, L’efficacité de l’enseignement primaire au cœur de la problématique de la privatisation de l’éducation 395-407
Cyrille SEMDE, L’Éthique de la responsabilité entre science et ignorance 409-422
Socio-Anthropologie et Sciences de l’éducation
Gisèle Aya KOUAKOU et Paul Venance ADOU, Monographie d’une gestion des déchets urbains dans la localité
d’Akouédo à Abidjan (Côte d’Ivoire) 425-438
Sylvestre-Pierre Gninneyo NIYA, L'intégration de la différence en milieu scolaire entre les enfants a besoins éducatifs
spécifiaux et leurs pairs sans déficience 439-452
Géographie
Mesnil Riva LIKIBI GERT et Patrice MOUNDZA, Brazzaville : équipements structurants et mutations urbaines récentes ... 455-464
Gérard Sokou ADOU, Dynamique des relations ville-port à San Pedro........................................................................................... 465-472

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LETTRES D’IVOIRE
PROTOCOLE DE RÉDACTION
I-Critères généraux
Lettres d’Ivoire, Revue de Littératures, Langues et Sciences Humaines, est une revue scientifique de l’Université de Bouaké. Sa
parution est semestrielle. Elle alterne numéro libre et numéro thématique.
Le comité de rédaction de la revue ne publie que des articles originaux de haut niveau qui se rapportent aux Lettres, aux Langues
et aux Sciences Humaines et rédigés selon les instructions du présent protocole de rédaction. Tout article qui ne respecte pas les
exigences de présentation du protocole ne fera pas l’objet d’examen même si le contributeur s’est acquitté de ses droits.
Chaque article est soumis à un comité de lecture scientifique. Le manuscrit n’est accepté définitivement qu’à la suite d’une
évaluation et sous réserve d’une prise en compte des recommandations faites.
Les textes soumis sont préparés en vue d’un arbitrage de la valeur scientifique à double insu selon les critères suivants :
- la pertinence de la problématique et du cadre théorique ou des analyses menées,
- la conformité du contenu développé avec cette problématique,
- la qualité rédactionnelle (la clarté de la langue, l’accessibilité des propos, la qualité d’exposition, la démarche d’ensemble ‘’claire
et logique”),
- la qualité de l’argumentation ou de la réflexion,
- la qualité et la richesse de la documentation (références bibliographiques) ainsi que la pertinence des ouvrages convoqués,
relativement à l’actualité de la recherche dans le domaine concerné,
- et, pour les numéros thématiques, la prise en charge effective de la question proposée ainsi que la pertinence des
développements menés par rapport à la problématique générale du numéro.
Les articles sont acheminés uniquement par courriel à : lettresdivoire@yahoo.fr. Les résultats des évaluations le sont aussi par
la même voie.
Les auteurs des textes retenus reçoivent une copie de leur texte par courriel avec la mention « Accepté ».
II-Caractéristiques paratextuelles des articles
Le titre de l’article, le nom de l’auteur, son adresse électronique ainsi que l’université de provenance de l’auteur sont indiqués en
début de texte.
Le corps du texte comprend nécessairement une introduction, un développement et une conclusion.
L’article, accompagné de résumés en français et en anglais d’environ 100 mots chacun et de 5 mots-clés, n’excède pas 5000
mots.
III-Paramètres de présentation des articles
III-1 : Mise en forme du texte et typographie
Le texte dactylographié en Arial Narrow 12 justifié est à interligne 1,5.
L’article ne comporte aucun caractère souligné.
Les phrases ne sont séparées que d’un espace.
Les titres et sous-titres sont en petits caractères d’imprimerie gras et la numérotation romaine continue est de rigueur (I- ; I-1 ; I-2 ;
II ...).
Les signes de ponctuation ( ; : ! ?) sont précédés d’un espace insécable
Il n’y a pas d’interligne entre les paragraphes qui débutent par un alinéa de 0, 75 cm.
Les notes de bas de page devront être présentées en simple interligne et en 10 points justifiés.
Le nombre de cartes, de photographies, de tableaux et de figures complexes doit être réduit pour des questions de logistique.
III-2 : Citations
Elles ne sont pas en italique.
III-2-1 : Citations courtes : Les citations courtes sont intégrées au texte et en guillemets français (doubles chevrons « »). Un
espace insécable est inséré entre le guillemet ouvrant et avant le guillemet fermant. Les guillemets anglais (" ") ne sont utilisés
que dans le cas de la mise entre guillemets d’une citation qui se trouve déjà entre guillemets français (« " " ». Les guillemets
allemands ne sont utilisés qu’entre les guillemets anglais ("” ‘’").
III-2-2 : Citations longues : Les citations longues, c’est-à-dire de plus de trois (3) lignes, sont reproduites en simple interligne,
sans guillemets, en Arial Narrow 10 et isolées en paragraphe par un retrait de 1 cm de chaque côté.
III-2-3 : Si la citation est en vers (hors corpus), les vers sont séparés par une barre oblique. Dans le cas d’une citation longues
(plus de 3 vers), les vers ayant chacun leur ligne, il n’est plus requis de les séparer par une barre oblique.
III-2-4 : Les parties supprimées d’une citation ainsi que toute intervention dans une citation sont indiquées par des crochets droits
[...].
III-2-5 : Les citations originales anglaises ou françaises restent dans leur langue d’origine. Si la citation est dans une autre langue
que l’anglais ou le français, elle est accompagnée d’une traduction dans la langue de l’article. Cette traduction remplace le
passage dans la langue d’origine qui est alors donné entre guillemets en notes infrapaginales, suivi de la référence
bibliographique complète et de la mention : notre traduction.

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III-2-6 : Toute modification typographique apportée à une citation doit être signalée par une modification en fin de citation : nous
soulignons.
III-3 : Références et notes de renvoi
III-3-1 : Références
Les notes infrapaginales figurent au bas de chaque page et paraissent de façon continue (à chaque page).
L’appel de note est en exposant et suit immédiatement, avant les guillemets fermants et toute autre ponctuation, la citation ou le
mot auquel il se rapporte.
Les titres d’œuvres prennent l’italique, de même que les expressions en langue autre que le français.
La première fois que l’on cite un titre ou un texte, une note donne sa référence bibliographique complète.
Pour un ouvrage, la note se présente comme suit : Prénom Nom, titre de l’ouvrage , ville d’édition, maison d’édition, année
d’édition, pagination.
Pour un ouvrage collectif, n’inscrire que le premier auteur du collectif suivi de l’abréviation latine et al. en italique.
Pour un article, la note se présente comme suit : Prénom Nom, « titre de l’article », titre de la revue, ville d’édition, année
d’édition, n°, pagination.
III-3-2 : Bibliographie
Il est conseillé d’écrire tout le nom en caractère d’imprimerie suivi de tous les prénoms entre parenthèses.
Le volume et le numéro sont en chiffres arabes.
III-3-2-1 : Dans le cas d’une thèse ou d’un mémoire
NOM (Prénoms), Titre, nature du document (Thèse, Mémoire), Université de soutenance, année.
Exemple :
ANOH (Adjé Joseph), Jeu et enjeux du discours rapporté dans l’œuvre romanesque d’Ahmadou Kourouma , Thèse de Doctorat
d’Etat, Université d’Abidjan, 2011.
III-3-2-2 : Dans le cas d’un article, d’un chapitre, d’un poème, etc.
NOM (Prénoms), « Titre » ou « Titre. Sous-titre » de l’article, titre de la revue en italique précédé ou non de la mention in ou dans,
volume et/ou numéro, mois et année ou saison et année, pp. x-y.
Exemples :
JACQUEY (Marie-Clotilde), « Entretien avec Massa Makan Diabaté : "Etre griot aujourd’hui" », in Notre Librairie : Littérature
malienne, n° 75-76, 1989, pp. 72-86.
SENGHOR (Léopold Sédar), « Femme noire », in Poèmes, Paris, éditions du Seuil, 1964, pp. 14-15.
III-3-2-3 : Dans le cas d’un ouvrage à auteur unique ou d’un collectif
NOM (Prénoms), Titre ou Titre. Sous-titre, Lieu d’édition, maison d’édition, collection s’il y a lieu, année.
NOM (Prénoms), « Titre », dans Prénoms NOM [dir.], Titre, Lieu d’édition, maison d’édition, collection, année, pp. x-y.
Exemple :
PAILLIER (Magali), La Katharsis chez Aristote, Paris, L’Harmattan, 2004.
III-3-2-4 : Dans le cas d’un article ou d’un ouvrage publié sur un site électronique
NOM (Prénoms), « Titre de l’article » ou « Titre. Sous-titre » de l’article, Titre de la revue en italique, numéro : Titre du numéro en
italique, date de mise en ligne s’il y a lieu. Adresse électronique complète précédée de la mention URL : et suivie de la date de
consultation entre parenthèses.
Exemple :
DOMINICY (Marc), « L’évocation discursive. Fondements et procédés d’une stratégie opportuniste », in Semen n°24 :
Linguistique et poésie : le poème et ses réseaux. Mis en ligne le 17 mars 2008. URL : http://semen.revue.org/6623. (Consulté le 5
août 2011).

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ANALYSE SYNTAXICO-SÉMANTIQUE DU DISCOURS PUBLICITAIRE
DANS LES AFFICHES DE LA TÉLÉPHONIE MOBILE AU CONGO
Nora GOMA'
Arsène ELONGO'
E-mail: elongoarsene@gmail.com
Edouard NGAMOUNTSIKA'
E-mail: edouard.ngamountsika@umng.cg
RÉSUMÉ
Le présent article examine, dans une perspective syntaxico-sémantique, le discours
publicitaire de la téléphonie mobile au Congo. Ainsi, le but est d’appliquer l’analyse syntaxico-
sémantique pour vouloir établir une typologie discursive du langage publicitaire produit par la
téléphonie mobile dans l’espace commercial du Congo. Cette typologie discursive peut porter sur
la phrase verbale, la phrase nominales, les phrases assertive, injonctive, interrogative, le mode
infinitif, les adjectifs, les adverbes, le mode impersonnel, la métaphore, l’hyperbole et la
répétition. Dans cette perspective, les résultats attendus vont montrer que le discours publicitaire
se construit sur une spécificité syntaxique et sémantique de la langue pour répondre aux attentes
du langage commercial et pour toucher efficacement une large clientèle.
MOTS CLÉS
Procédés phrastiques, modalités phrastiques, caractérisation, procédés sémantiques,
métaphore et hyperbole.
ABSTRACT
This article examines, from a syntaxic-semantic perspective, the advertising discourse of
mobile telephony in the Congo. Thus, the aim is to apply the syntaxic-semantic analysis in order
to establish a discursive typology of the advertising language produced by mobile telephony in
the commercial space of the Congo. This discursive typology may include the verbal phrase, the
nominal sentence, the assertive, injunctive, interrogative, infinitive, adjective, adverb, impersonal,
metaphor, hyperbole and repetition phrases. From this perspective, the expected results will
show that the advertising discourse is built on a syntactic and semantic specificity of the language
to answer the expectations of the commercial language and to effectively reach a large clientele.
KEY WORDS
Phrastic processes, phrasal modalities, characterization, semantic processes, metaphor
and hyperbole

' Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo, Groupe de recherche en Morphosyntaxe du français.
' Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo, Groupe de recherche en Morphosyntaxe du français.
' Université Marien Ngouabi, Brazzaville, Congo, Groupe de recherche en Morphosyntaxe du français.

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Nora GOMA, Arsène ELONGO et Edouard NGAMOUNTSIKA,
Analyse syntaxico-sémantique du discours publicitaire dans les affiches de la téléphonie mobile au Congo

INTRODUCTION
Cet article se propose d’étudier les différents aspects morphosyntaxiques et sémantiques
du langage publicitaire dans la téléphonie mobile en République du Congo1. L’une des raisons
qui nous pousse à travailler sur les messages publicitaires repose sur la richesse de la langue en
contexte de la communication publicitaire qui fait preuve de créativité par la pertinence de ses
messages. Notre problématique s’articule autour des questions suivantes : Comment un
message publicitaire arrive-t-il à créer un effet capable d’attirer le public ? Quels sont les
matériaux linguistiques utilisés par le langage publicitaire pour convaincre et persuader
l’interlocuteur ? Le but de cet article est d’offrir une perspective stylistico-linguistique sur les
procédés du langage publicitaire comme type spécial de discours. Nous montrerons que le
discours publicitaire constitue un type de langage où se dégage une certaine originalité, ainsi que
cerner les effets qu’ils veulent produire sur le lecteur.
Notre objectif est d’analyser les matériaux linguistiques dans les messages publicitaires
d’un point de vue syntaxique et stylistique. Dans notre analyse, nous souhaitons décrire le texte
publicitaire comme constitutif d’un discours captivant où chaque lecteur s’identifie. L’action
publicitaire est au cœur du processus de communication parce que l’objectif premier du rédacteur
de textes n’est pas seulement de s’exprimer, mais d’informer et surtout de persuader le
destinataire, en l’occurrence le public. Dans le discours publicitaire, le message doit avoir de
l’impact dans la conscience de l’interlocuteur. Il l’invite à réagir. Nous pourrions nous baser sur la
question de la communication orale à travers l’emploi de certains procédés. Nous supposons que
les énoncés à caractère publicitaire se distinguent par une particularité : divulguer une
information en quelques mots et de faire preuve de créativité. Les publicitaires sont à la
recherche du style novateur par l’utilisation des matériaux linguistiques. En nous focalisant sur
cet aspect, il serait important de distinguer les quelles sont les formes et les types de phrases
utilisés dans les messages publicitaires parce que ce sont des procédés syntaxiques.
I- PRÉSENTATION DES RÉSEAUX DE TÉLÉCOMMUNICATION
Il existe trois (03) opérateurs au Congo qui évoluent sur le marché de la téléphonie
mobile : Airtel, Azur et MTN. Airtel est l’un des plus grands opérateurs de téléphonie mobile dans
le monde. D’origine indienne, cette société a racheté les filiales africaines de Zain, une société
anonyme de télécommunications koweïtienne, en avril 2010. Zain a pris une importance
mondiale en rachetant en 2005 la compagnie néerlandaise Celtel. Warid qui était le troisième
opérateur de téléphonie mobile du pays en mars 2008, a été à son tour racheté par le groupe
Airtel en novembre 2013. Azur est le quatrième opérateur de téléphonie mobile en République du
Congo. Filiale du groupe BINTEL, ce réseau de télécommunications est la marque commerciale
sous laquelle opère la société Equateur Telecom Congo. MTN est une entreprise de téléphonie
mobile née du rachat de LIBERTIS Télécom le 09 décembre 2005, qui avait déjà six (06) années
d’existence au Congo. Ses actions sont entièrement détenues par le groupe MTN International.

1
Cet article s’inscrit dans le cadre de recherches réalisés par l’équipe du Groupe de Recherche en Morphosyntaxes
et sémantique (GREMS) du français affilié au parcours de Langue et littérature de françaises de l’Université Marien
Ngouabi au cours de l’année 2014-2015.
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Nora GOMA, Arsène ELONGO et Edouard NGAMOUNTSIKA,
Analyse syntaxico-sémantique du discours publicitaire dans les affiches de la téléphonie mobile au Congo

II-COLLECTE DES DONNÉES ET CHOIX DU SUPPORT


La collecte des données s’est réalisée par une enquête de terrain : relever les messages
publicitaires à travers les moyens massifs de communication. Pour constituer notre corpus, nous
avons choisi le panneau publicitaire qui est perçu par les automobilistes et les piétons. Il permet
également d’ajouter un certain mouvement à l’annonce en donnant un dynamisme qui va attirer
le public par le jeu des couleurs. Ainsi, l’ensemble des données relevées à travers ces supports,
nous permet de bâtir une étude complète sur les différents messages employés dans les
secteurs de téléphonie mobile. En réalité, le succès du discours publicitaire exige que le
message soit transmis par l’intermédiaire d’un moyen qui complète sa présentation. Les supports
publicitaires ou média, sont des outils très importants qui permettent la diffusion des slogans
publicitaires.
Le corpus linguistique est constitué de plusieurs slogans publicitaires employés par les
opérateurs congolais de téléphonie mobile. Nous avons sélectionné des exemples précis de
messages publicitaires qui nous offrent la possibilité de relever la richesse du matériau
linguistique du texte publicitaire.
III-ANALYSE DES DONNÉES
III-1: LES PROCÉDÉS PHRASTIQUES
Notre corpus d’étude révèle les phrases verbales (1, 2, 3) et les phrases averbales (4). Il
a été relevé des phrases du genre :
1.Le réseau qui nous unit (Airtel).
2.Ce Nouveau Monde, il est pour toi (MTN).
3.Communiquez sans limites (Warid).
4.Fièrement congolais (Azur).
À travers ces différents exemples, nous relevons une construction des phrases simples.
En général, les messages publicitaires ont une longueur estimée de trois à huit mots, ou plus,
dans certains cas. Une bonne longueur qui semble idéale non seulement pour véhiculer un
message, mais aussi suffisamment concis pour que le public le retienne convenablement. Or,
dans notre corpus, nous avons la prédominance des phrases simples à la forme affirmative,
c’est-à-dire des phrases ne présentant aucune négation.
III-1-1 : Les phrases verbales
Nous pouvons relever comme exemple les énoncés (1) et (3). La phrase verbale peut
être aussi complexe. Une phrase complexe se constitue de plusieurs mots réunissant une
énonciation et un énoncé qui intègre au moins une autre phrase, c’est-à-dire comporter plusieurs
propositions subordonnées :
5.Warid et airtel s’unissent pour former le plus grand réseau du Congo.
6.Téléphoner par Azur c’est moins cher le saviez-vous ?
III-1-2 : Les phrases nominales
La phrase nominale renvoie à ce que Nicole Bachala, Alain Bentolila et Vera Carvalho
appellent le langage strictement publicitaire dans Structures syntaxiques des textes publicitaires
(1977 :107-108) parce que dans cette structure :
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Nora GOMA, Arsène ELONGO et Edouard NGAMOUNTSIKA,
Analyse syntaxico-sémantique du discours publicitaire dans les affiches de la téléphonie mobile au Congo

« Le point le plus frappant est l’absence de verbes conjugués. (...) elles sont les plus
frappantes, autant du point de vue syntaxique que sémantique, sans oublier l’impact
qu’elles ont sur le public. C’est en général dans une structure de ce genre qu’apparaît le
nom du produit, sa marque et sa qualification ».
Dans le langage publicitaire, la phrase simple ou la phrase nominale est employée pour
l’économie du langage. Elle véhicule une valeur référentielle de l’information pour accélérer le
déroulement d’un récit lorsque les événements se précipitent. Dans le discours publicitaire, l’effet
stylistique de cette phrase est l’accélération, elle permet des raccourcis saisissants qui traduisent
une idée ou une émotion. La catégorie du discours vise la connaissance, le savoir.
Dans la phrase nominale, la notion de substantif est classée dans l’organisation de la
société parce que le langage visé est l’information. Par cette structure syntaxique, l’énoncé
publicitaire veut faire accéder à l’autre l’information. C’est le cas des phrases ci-après :
7.La vie en mieux.
8.Congo mon pays, airtel mon réseau.
La plupart du temps, la phrase repose sur un nom qui devient, à la place d’un verbe, la
base de la phrase. Il existe des phrases non verbales reposant sur un adjectif ou un adverbe.
9.Un monde merveilleux.
10.Toujours à l’écoute.
Ainsi, on trouve beaucoup de phrases simples, nominales dans les messages
publicitaires que de phrases complexes qui sont beaucoup plus longues.
III.2 : MODALITÉS PHRASTIQUES
Le style publicitaire emploie certaines modalités de la phrase, pour que son message
puisse remplir les fonctions souhaitées. Dans le contexte de notre corpus, nous avons identifié
trois modalités phrastiques : la modalité assertive, la modalité injonctive et la modalité
interrogative.
III.2.1 : La phrase assertive
La phrase affirmative est considérée comme un symptôme du langage publicitaire et
introduit une modalité assertive pour présenter l’effet de la fonction référentielle, celle d’informer
le destinataire ou le public. Ainsi, les exemples suivants nous permettent d’étudier le
fonctionnement de la structure syntaxique dans une phrase assertive :
11.Le réseau qui nous unit.
12.Warid et Airtel s’unissent pour former le plus grand réseau du Congo.
13.Ce Nouveau Monde, il est pour toi.
En étudiant ces phrases, on constate qu’elles ont une valeur assertive, déclarative ou
affirmative. Dans cette perspective, la modalité assertive se construit sur le modèle d’une syntaxe
de la phrase logique, de la phrase disloquée (11). Donc, la technique de la modalité assertive est
sollicitée dans le style publicitaire, parce qu’elle peut marquer une vérité de confiance ou une
expression d’assurance poussant à l’action le public souvent indécis de faire le choix d’un bon
réseau de communication.

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Nora GOMA, Arsène ELONGO et Edouard NGAMOUNTSIKA,
Analyse syntaxico-sémantique du discours publicitaire dans les affiches de la téléphonie mobile au Congo

III-2-2 : La phrase injonctive


Le style publicitaire utilise fréquemment, dans notre corpus, la technique de la modalité
injonctive. Celle-ci introduit une fonction conative incitant le public à réagir ou à répliquer. Ces
énoncés soulignent les effets intentionnels de la phrase injonctive sur la conscience du public :
14.Communiquez sans limite.
15.Souriez ! Vous êtes chez Azur.
16.Partager. Transformer des vies. Recharge et gagne !
Ces phrases expriment une modalité injonctive pour inciter l’allocutaire à réagir sur le
message. Elles deviennent une particularité du langage publicitaire, parce qu’elles ont une valeur
de motivation forte sur le public, une fonction d’invitation et d’incitation vive sur la conscience de
la clientèle. Dans cette perspective, la téléphonie mobile exploite les écarts syntaxiques des
verbes « communiquer », « recharger » et « gagner » dans l’usage de la modalité injonctive.
Ainsi, les verbes injonctifs employés avec une valeur intransitive augmentent l’expressivité du
message lors de sa réception.
III-2-3 : La phrase interrogative
La phrase interrogative est ancrée dans la plupart des échanges verbaux puisque les
interlocuteurs posent des questions soit pour obtenir une information, demander un service,
atténuer la force illocutoire d’un ordre, soit masquer une assertion, soit mettre en scène un
discours oratoire. Tel est le cas des phrases 18 et 19 :
17.Téléphonez par Azur c’est moins cher le saviez-vous ?
18.Pas de crédit ? Garde le sourire avec warid so-v-nga.
Dans le monde publicitaire, l’interrogation est très attractive. Elle imite le dialogue en
présupposant une réponse du public. Dans le cas du langage publicitaire, il s’agit d’une
interrogation totale parce qu’elle implique une réponse par oui ou par non. Par cet usage, les
messages publicitaires expriment mieux le fil direct avec la cible.
La spécificité de ce dernier exemple réside dans le fait qu’il rassemble de types de
phrases. Une première phrase, de modalité interrogative interpellant l’interlocuteur suivie d’une
seconde qui est injonctive, répondant automatiquement aux intentions de ce dernier. Ce procédé
de double structure syntaxique inclut dans un seul message traduit non seulement sa pertinence,
mais aussi l’originalité du message publicitaire.
Le discours publicitaire est à la fois descriptif, argumentatif, injonctif, explicatif ou
informatif : un mélange de formes de discours car « la publicité apparait comme un méta-genre
capable d’absorber la pluralité des genres discursifs existant ». Cela traduit une mixité du texte
publicitaire.
III-3 : CARACTÉRISATION DU MESSAGE PUBLICITAIRE
Le message publicitaire se construit à partir de quelques catégories et techniques
grammaticales comme l’usage des infinitifs, des adjectifs qualificatifs, des adverbes, des ellipses
et de l’impersonnel. Ainsi, notre but est de l’examiner pour comprendre les choix du style
publicitaire.

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III-3-1 : Mode infinitif


L’emploi de l’infinitif est considéré comme l’un des procédés caractérisants du message
publicitaire. Cette technique discursive est employée pour reproduire la fonction référentielle :
19.Téléphoner par Azur c’est moins cher le saviez-vous ? (...)
20.Passer à l’action.
21.Partager. Transformer des vies.
Dans ces énoncés, on remarque que la construction infinitive est un trait de la
caractérisation du message publicitaire. Si la téléphonie choisit cette technique d’expression, elle
vise à attirer l’attention du destinataire. En effet, l’enjeu de la communication publicitaire ne se
fonde pas sur le bon usage, mais porte sur l’économie du langage. Donc, l’infinitif devient le seul
élément du message par lequel l’information principale est exprimée. Une autre technique de la
caractérisation publicitaire est l’usage des adjectifs évaluatifs.
III-3-2 : Adjectifs évaluatifs ou expressifs
Le style publicitaire se caractérise par des adjectifs évaluatifs ou expressifs. Dans notre
corpus linguistique, nous pouvons noter la présence des adjectifs qualificatifs. Le but de notre
analyse est de montrer la valeur de l’emploi de ce concept dans le texte publicitaire. Un adjectif
est un mot susceptible d'être adjoint directement (épithète), ou indirectement (attribut), par
l'intermédiaire de quelques verbes (être, notamment) au substantif avec lequel il s'accorde, pour
exprimer une qualité (adjectif qualificatif) ou un rapport (adjectif déterminatif). En effet, l’adjectif
est qualificatif, parce qu’il a cette capacité de qualifier, de caractériser un nom ou encore
d’attribuer une qualité à un substantif dans un contexte discursif particulier. Il est également
qualifié de modalisateur, parce qu’il peut modifier le regard sur le mot ou sur le nom. Nous
avons relevé plusieurs syntagmes adjectivaux épithètes :
22.Un monde merveilleux (Zain)
23.Warid et airtel s’unissent pour former le plus grand réseau du Congo.
24.Une grande amitié se tisse, une grande nation se hisse.
25.Ce nouveau monde, il est pour toi (MTN).
26.Airtel Money « Simple, sûr, rapide ».
27.Le meilleur réseau 3G au Congo (Airtel).
28.Unis par les meilleurs tarifs (Airtel).
29.Des tarifs magiques pour des forfaits magiques (Airtel).
30.Il est temps de rêver grand.
Les adjectifs employés dans le style publicitaire ont une valeur évaluative, parce qu’ils
visent à produire une émotion chez le public et le pousse à l’action. En effet, les adjectifs
évaluatifs comme grand, nouveau, meilleur, magiques ont une valeur expressive, car leur charge
motivante ne peut laisser indifférente la conscience du public. En somme, à travers l’emploi du
procédé d’adjectivation, nous pouvons décrire le caractère créatif des messages publicitaires.
Dans le cas de ces messages, l’effet qui prime est celui de provoquer. Il faut aller au-delà du titre.
Ce style dévoile la technique d’invention du discours publicitaire et la nature des qualifiants
employés qui obéissent à des règles syntaxiques d’incidence sémantique.

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III-3-3 : Adverbes
La caractérisation du style publicitaire est identifiable par l’usage des adverbes de
manières et ceux du temps. Dans ce but, l’adverbe est défini comme un mot invariable capable
de modifier la portée de l’élément auquel il est incident. Il ajoute une caractérisation à un verbe,
un autre adverbe, un adjectif ou une phrase. Ces adverbes sont choisis par les entreprise de la
téléphonie mobile, parce qu’ils ont une valeur motivante chez le public. Nous pouvons relever
quelques adverbes dans les messages publicitaires du corpus.
31.Découvrez encore plus l’univers avec l’internet de MTN.
32.Fièrement congolais. (Azur)
33.Toujours à l’écoute. (Azur)
34.Téléphoner par Azur c’est moins cher le saviez-vous ? « Prenez votre sim ».
35.LE MOMENT DE VIVRE TON RÊVE. C’EST MAINTENANT.
36.Désormais, nous sommes tous airtel 04 et 05 unis dans le réseau N°1 au Congo.
Nous distinguons plusieurs adverbes selon le type de circonstances ou de
modifications exprimées : les adverbes de temps, de quantité, de ressemblance, de manière.
Parmi les éléments liés à la structure syntaxique, nous distinguons le procédé de l’ellipse qui
caractérise le mouvement de la phrase, et les expressions impersonnelles.
III-3-4 : L’ellipse
L’ellipse est une figure de construction qui consiste à omettre des mots nécessaires à
une construction complète. Il faut préciser qu’en employant l’ellipse, les énoncés publicitaires
n’expriment pas tout parce que la particularité de ce procédé de style réside dans le non-dit. Un
langage suscitant l’imagination de l’interlocuteur en interpelant son esprit. Tel est le cas de ces
énoncés où l’ellipse supprime un ou plusieurs mots :
37.Airtel Money « Simple, sûr, rapide » pour Airtel Money est simple, sûr et rapide.
38.Congo mon pays, airtel mon réseau pour Le Congo est mon pays, airtel est mon réseau.
39.L’amitié un jour, l’amitié toujours pour L’amitié un jour se construit, l’amitié dure toujours.
Dans le cas de l’ellipse, le rôle de la virgule est de signaler au lecteur, tout comme la
pause le ferait à l’oral que des mots sont sous-entendus. Si la phrase était complète, elle aurait
été plus lourde, et si le message publicitaire était rédigé de la sorte, alors il perdrait son art de
sous-entendre. Nous distinguons les ellipses du sujet et du verbe. L’ellipse du sujet avec les
slogans Communiquez sans limites, ou encore Passer à l’action de warid. Ensuite, l’ellipse du
verbe avec le slogan de Celtel : A vous la parole et Toujours à l’écoute d’azur.
Les messages publicitaires se caractérisent par la récurrence et l’omniprésence des
ellipses. Il ressort de notre corpus que la caractérisation par ellipse est un style dominant du
discours publicitaire. Cela s’explique parce que nous retrouvons ce procédé dans chacun des
opérateurs qui évoluent sur le marché de la téléphonie mobile au Congo. Il revient à dire que, par
l’emploi de l’ellipse, l’espace et le temps sont importants dans la publicité. Un aspect qui justifie la
forme brève du message publicitaire due à l’élimination de certains mots (les mots-outils tels que
les prépositions, les articles...). Cette brièveté rend le message publicitaire aisément répétable.

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III.3.5 : L’impersonnel
L’impersonnel est un procédé, où les phrases sont construites à l’aide d’un verbe dit
impersonnel, c’est-à-dire un verbe d’une part, qui n’existe qu’à l’infinitif tels que : Passer à
l’action ; Téléphoner par Azur (...). D’autre part, à la troisième personne du singulier avec le
pronom « il ».
Le verbe « être », qu’il soit seul ou soit accompagné d’un adjectif ou d’un adverbe, est de
ceux qui peuvent s’employer dans le plus fréquemment dans les locutions impersonnelles.
L’expression impersonnelle « il est », apparaît dans divers emplois et contextes.
Exemples : Il est temps de savourer la vie ; Il est temps de se démarquer ; Il est temps de
rêver grand. (Warid)
Pour analyser ces phrases, elles peuvent être écrites ainsi : Le temps de savourer la vie
est venu ; Le temps de se démarquer est venu ; Le temps de rêver grand est arrivé.
La construction impersonnelle se caractérise par une absence de référence pour le GN
(Groupe Nominal) occupant la position de sujet. Le locuteur prend des distances, il s’abstient de
s’engager certainement, parce que la responsabilité revient à l’entreprise. En premier lieu, le
procédé impersonnel implique la neutralité du sujet parlant ou écrivant parce que le locuteur est
absent, cela marque l’objectivité. En second lieu, le discours de la publicité est un discours public
parce qu’il s’adresse à un large auditoire. Par ce procédé, le message publicitaire devient un
message collectif.
Les messages publicitaires ont tendance à être beaucoup plus des formes
impersonnelles que personnelles, parce qu’il est difficile de repérer la personne qui parle.
L’efficacité du message publicitaire repose justement sur cette objectivité énoncée par l’auteur.
La subjectivité du message publicitaire un moment donné par l’impersonnel se transforme en
objectivité.
III.4 : PROCÉDÉS SÉMANTIQUES
Le discours publicitaire sollicite souvent les figures de la rhétorique appropriée à des
visées commerciales. Dans notre environnement, on remarque que les compagnies de la
téléphonie mobile recourent à l’emploi de la métaphore attributive, de l’hyperbole et de la
répétition. Ces figurent ont certainement une puissance motivante sur la conscience de la
clientèle et une pratique discursive pour s’imposer dans un environnement de la concurrence des
réseaux mobiles. Ainsi, le choix des figures devient une fonction intentionnelle pour capter
l’attention de la clientèle souvent indécise. Dans ce contexte, notre objectif est de les analyser
pour connaitre leurs effets sémantiques sur le public.
III.4.1 : La métaphore
Le style publicitaire emploie souvent la structure syntaxique de la métaphore attributive,
comme l’indiquent ces exemples :
40.Je suis Azur.
41.NOUS SOMMES AZUR.
Ces messages contiennent une métaphore attributive. On note trois éléments de la
structure attributive de la métaphore : le sujet, le verbe « être » et l’attribut. Dans le cas de ces
exemples, le pronom déictique « je » ou « nous » représente le comparé de la métaphore, mais
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le prédicat attributif « Azur » devient le comparant. Cette métaphore employée, dans un contexte
de la téléphonie mobile, engendre plusieurs effets stylistiques chez le public : le sentiment de la
fierté, de la joie d’une communication moins chère ou la vision d’une bonne compagnie de
téléphonie mobile. La vie d’une telle métaphore est donc une stratégie subtile pour inciter le
public à y adhérer.
III.4.2 : L’hyperbole
Une autre figure de la rhétorique identifiable dans le style publicitaire est l’emploi de
l’hyperbole. Celle permet de grossir ou de diminuer la présentation d’une information dans le but
d’obtenir une réaction du public ou de l’interlocuteur. Nous pouvons ainsi expliquer la motivation
de l’hyperbole dans les exemples suivants :
42.Kiff Azur un truc de Ouuuuuuuuf jusqu’à 1000% de bonus+sms à 1Fcfa.
43.Communiquez sans limites.
44.Unis par les meilleurs tarifs. Elengi jusqu’à 99% de réduction.
Dans ces messages, on identifie l’hyperbole dans les expressions comme « jusqu’à
1000% bonus +sms à 1Fcfa » et « Elengi jusqu’à 99% de réduction ». Ces expressions
hyperboliques ont des effets motivateurs sur la conscience de la clientèle et visent à attirer
l’attention du consommateur sur les produits proposés. En somme, l’hyperbole est la technique
discursive du style publicitaire pour capter la confiance de la clientèle.
III.4.3 : Répétition
La répétition est présente dans le style publicitaire. Elle permet de toucher l’attention ou
le cœur de la clientèle. C’est ce que suggèrent ces exemples :
45.Des tarifs magiques, pour des forfaits magiques.
46.Congo mon pays, airtel mon réseau.
47.Une grande amitié se tisse, une grande nation se hisse.
Dans ces constructions syntaxiques du langage publicitaire, la technique discursive de la
répétition est convoquée pour les besoins d’une communication expressive et intentionnelle pour
que le public puisse accepter les marques proposées par la téléphonie mobile. De plus, le
locuteur de la téléphonie choisit deux catégories grammaticales pour les répéter dans son
énoncé publicitaire : la répétition de l’adjectif « magique » dans deux substantifs (tarifs et forfaits)
ou celle de l’adjectif « grande » dans le groupe nominal « une grande amitié » ou « une grande
nation » et la répétition du déterminant possessif « mon » dans les substantifs comme pays et
réseau. La répétition crée un effet interpellatif sur la conscience de la clientèle par le retour du
même mot. Elle peut se construire sur le procédé de l’anaphore rhétorique, comme le justifie cet
énoncé :
L’amitié un jour, l’amitié toujours.
L’anaphore rhétorique est couramment utilisée dans la langue publicitaire et souligne
l’effet d’insistance dans le message. En conséquence, les figures de style ont pour fonction de
toucher le cœur du le public et créent un effet particulier comme une action et une décision
produites par la clientèle. La technique de la répétition devient un trait particulier du style
publicitaire parce qu’elle permet de créer un effet de la motivation sur la personnalité du public :

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ses sentiments, ses désirs. En utilisant la rhétorique de la répétition, le langage publicitaire est
plus persuasif et agit sur l’émotion de l’allocutaire.
CONCLUSION
L’analyse syntaxico-sémantique du discours publicitaire a montré une typologie
langagière observable dans la téléphonie mobile. Cette particularité syntaxique et sémantique est
axé sur plusieurs techniques de la phrase. On a remarqué que le discours publicitaire utilise deux
types de phrase : la phrase verbale ou la phrase simple pour créer un effet de clarté, de logique
et de compréhension ; la phrase nominale permet d’économiser les expressions accessoires,
parce que le message est centré sur la syntaxe d’un groupe nominal. Dans ce contexte, l’usage
de la phrase averbale permet au public de réaliser le moins d’effort pour accéder rapidement à
l’information principale dans le message publicitaire. De plus, on a noté que le style publicitaire
choisit les modalités phrastiques comme assertive, injonctive et interrogative pour attirer
l’attention et la confiance de la clientèle sur les produits vendus par la téléphonie mobile. Outre
cela, notre analyse a constaté que le discours publicitaire se caractérise par l’usage de l’infinitif,
des adjectifs évaluatifs, des adverbes, des ellipses et de l’impersonnel. Enfin, notre étude a
identifié que le style publicitaire est intentionnel, motivationnel et expressif par l’emploi des
figures de la métaphore, de l’hyperbole et de la répétition. En gros, nos analyses ont relevé que
le discours publicitaire emploie une syntaxe simplifiée pour les buts de l’expressivité et de
l’économie du langage.
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