Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ceci est une copie numérique d’un ouvrage conservé depuis des générations dans les rayonnages d’une bibliothèque avant d’être numérisé avec
précaution par Google dans le cadre d’un projet visant à permettre aux internautes de découvrir l’ensemble du patrimoine littéraire mondial en
ligne.
Ce livre étant relativement ancien, il n’est plus protégé par la loi sur les droits d’auteur et appartient à présent au domaine public. L’expression
“appartenir au domaine public” signifie que le livre en question n’a jamais été soumis aux droits d’auteur ou que ses droits légaux sont arrivés à
expiration. Les conditions requises pour qu’un livre tombe dans le domaine public peuvent varier d’un pays à l’autre. Les livres libres de droit sont
autant de liens avec le passé. Ils sont les témoins de la richesse de notre histoire, de notre patrimoine culturel et de la connaissance humaine et sont
trop souvent difficilement accessibles au public.
Les notes de bas de page et autres annotations en marge du texte présentes dans le volume original sont reprises dans ce fichier, comme un souvenir
du long chemin parcouru par l’ouvrage depuis la maison d’édition en passant par la bibliothèque pour finalement se retrouver entre vos mains.
Consignes d’utilisation
Google est fier de travailler en partenariat avec des bibliothèques à la numérisation des ouvrages appartenant au domaine public et de les rendre
ainsi accessibles à tous. Ces livres sont en effet la propriété de tous et de toutes et nous sommes tout simplement les gardiens de ce patrimoine.
Il s’agit toutefois d’un projet coûteux. Par conséquent et en vue de poursuivre la diffusion de ces ressources inépuisables, nous avons pris les
dispositions nécessaires afin de prévenir les éventuels abus auxquels pourraient se livrer des sites marchands tiers, notamment en instaurant des
contraintes techniques relatives aux requêtes automatisées.
Nous vous demandons également de:
+ Ne pas utiliser les fichiers à des fins commerciales Nous avons conçu le programme Google Recherche de Livres à l’usage des particuliers.
Nous vous demandons donc d’utiliser uniquement ces fichiers à des fins personnelles. Ils ne sauraient en effet être employés dans un
quelconque but commercial.
+ Ne pas procéder à des requêtes automatisées N’envoyez aucune requête automatisée quelle qu’elle soit au système Google. Si vous effectuez
des recherches concernant les logiciels de traduction, la reconnaissance optique de caractères ou tout autre domaine nécessitant de disposer
d’importantes quantités de texte, n’hésitez pas à nous contacter. Nous encourageons pour la réalisation de ce type de travaux l’utilisation des
ouvrages et documents appartenant au domaine public et serions heureux de vous être utile.
+ Ne pas supprimer l’attribution Le filigrane Google contenu dans chaque fichier est indispensable pour informer les internautes de notre projet
et leur permettre d’accéder à davantage de documents par l’intermédiaire du Programme Google Recherche de Livres. Ne le supprimez en
aucun cas.
+ Rester dans la légalité Quelle que soit l’utilisation que vous comptez faire des fichiers, n’oubliez pas qu’il est de votre responsabilité de
veiller à respecter la loi. Si un ouvrage appartient au domaine public américain, n’en déduisez pas pour autant qu’il en va de même dans
les autres pays. La durée légale des droits d’auteur d’un livre varie d’un pays à l’autre. Nous ne sommes donc pas en mesure de répertorier
les ouvrages dont l’utilisation est autorisée et ceux dont elle ne l’est pas. Ne croyez pas que le simple fait d’afficher un livre sur Google
Recherche de Livres signifie que celui-ci peut être utilisé de quelque façon que ce soit dans le monde entier. La condamnation à laquelle vous
vous exposeriez en cas de violation des droits d’auteur peut être sévère.
En favorisant la recherche et l’accès à un nombre croissant de livres disponibles dans de nombreuses langues, dont le frano̧ais, Google souhaite
contribuer à promouvoir la diversité culturelle grâce à Google Recherche de Livres. En effet, le Programme Google Recherche de Livres permet
aux internautes de découvrir le patrimoine littéraire mondial, tout en aidant les auteurs et les éditeurs à élargir leur public. Vous pouvez effectuer
des recherches en ligne dans le texte intégral de cet ouvrage à l’adresse http://books.google.com
294.189.81
* 1092027160*
AB 2238/3
UNIVERSITAIREN
Sitientibus
BLIOTHÈQ
Ex libris St Barth .
UE
CANTONALE ET
O
EX
DONO
JEAN
HERBETTE
ancien ambassadeur
1878-1960
BI
DE LAUSANNE
1972
АВ 2238/3
LE MAHA -BHARATA
POÈME ÉPIQUE.
La reproduction et la traduction même de cette traduction
interdites en France et dans les pays étrangers.
MAHA - BHARATA
POÈME ÉPIQUE
DE KRISHNA-DWAIPAYANA
PAR
HIPPOLYTE FAUCHE
Traducteur du Râmâyana, des OEuvres complètes de Kalidasa, etc.
Abréviateur du Râmâyana
TROISIÈME VOLUME
AB 2238
PARIS
294
Mme Ve BENJAMIN DUPRAT , LIBRAIRE DE L'INSTITUT ,
Rue Fontanes (ancienne rue du Cloitre- Saint- Benoit), 7
.189 LONDRES
CHEZ MM. WILLIAMS ET NORGATE ,
ध 14, Henrietta street, Covent Garden
1865
BLIOTHEQUE CANTON
(LAUSANNE
UTIIVERSITAS
51436
TROIS MOTS AVANT DE COMMENCER .
POÈME SANSCRIT
Djanamédjaya dit :
« Quels furent les sentiments des fils de Dhritarâshtra
alors qu'ils virent affranchis les Pândouides avec leurs
amas de richesses et de pierreries ? » 2452 .
Vaîçampâyana lui répondit :
Après qu'il eut vu les fils de Pândou remis en liberté
par le sage Dhritarâshtra, Douççâsana, sire, alla vite
trouver son frère. 2453.
Il s'avance , éminent Bharatide , vers Douryodhana et,
pénétré de chagrin , il tient le discours suivant à l'aîné
de ces rejetons de Bharata : 2454 .
« Ce vieillard , il détruit cette richesse amassée avec tant
de peine et la fait passer, héros, sachez-le, entre les
mains de nos ennemis ! » 2455.
IIL 1
2 LE MAHA- BHARATA.
sur son bien, Dhritarâshtra, trop ami de son fils aîné , fit
porter aux Pândouides le défi au jeu . 2478.
La vertueuse Gândhârî , déchirée de sa douleur, tint à
Dhritarashtra , le monarque des hommes , ce langage, que
lui inspirait, sire , l'amour de ses fils : 2479.
« Douryodhana était né à peine, quand Kshattri à la
haute sagesse « Allons ! dit-il ; qu'on jette dans l'autre
monde cet enfant né pour la destruction de sa famille ! »
>> En effet, aussitôt qu'il vint à naître, il poussa des
cris semblables à ceux d'un chacal ; c'est la mort de cette
famille, sans doute, fils de Bharata ! 2480-2481 .
» Ne vas pas te plonger par ta faute, rejeton de Bha-
rata, en ces eaux profondes ; ne veuille point approuver,
seigneur, le sentiment de ces enfants mal élevés ! 2482 .
» Ne sois pas une cause dans la ruine épouvantable de
cette famille ! Qui peut briser un pont, jeté sur un abyme?
Qui peut ranimer par son souffle un incendie éteint ? 2483.
» Qui peut réveiller, éminent Bharatide , la colère as-
soupie dans le cœur des enfants de Prithâ ? Je rappèlerai
de nouveau à ton souvenir Adjamitha, que tu n'as pas
oublié. 2484 .
SABHA-PARVA.
>> Une liaison avec les méchants est la source d'où jail-
lit une foule de vices ; mais une liaison journalière avec
les bons est la matrice , où naissent les vertus. 25 .
» Il faut donc s'unir de société avec des savants , des
vieillards, des hommes bien nés, des ascètes , des gens
vertueux , adonnés au calme des passions. 26.
>> On doit cultiver les hommes , dont ces trois choses
n'ont aucune tache la science , l'origine et les œuvres.
Il vaut mieux s'entretenir avec eux qu'avec des livres. 27.
>> Tel que l'on gagne des vices par sa liaison avec des
gens vicieux , tels , sans aucun effort de nous-mêmes , puis-
sions -nous obtenir ici la vertu par notre seul commerce
avec des hommes bons et doués eux-mêmes de vertus ! 28.
>> Les habitudes de bonnes mœurs s'affaiblissent dans
la vue , le contact , les entretiens et la cohabitation avec
les gens dépravés ; et les enfants de Manou n'avancent
point alors dans la perfection . 29.
» L'intelligence des hommes se rapetisse par le com-
merce avec des hommes vils ; elle descend à la médiocrité
par la fréquentation des gens médiocres ; elle s'élève à
toute sa hauteur dans une liaison avec des hommes supé-
rieurs. 30.
>> Elle s'ennoblit même dans une intimité avec les ob-
VANA-PARVA. 37
(1) Cet entre-guillemet n'est-il pas évidemment une simple note de cal-
ligraphe, qui de la marge est passée mal à propos dans le texte même.
46 LE MAHA-BHARATA.
nant cette idée fixe de ton âme dans l'intérêt des Pân-
douides, je pense que tu ne veux pas mon bien. En effet ,
comment pourrais-je sacrifier mon fils à celui de Pân-
dou ? 236.
» Tes fils sans doute sont aussi les miens ; mais Dou-
ryodhana est né de mon corps. Quel homine , s'il a con-
sidéré que le père et le fils ne sont qu'une seule et même
chose, oserait dire : « Abandonne ton corps en faveur d'un
autre? » 237.
T
LA MORT DE KIRMIRA
les points des cieux les oiseaux sans voix , comme des
lotus dans une terre sèche. 394.
Vaîçampâyana dit :
Ayant appris que les fils de Pândou exilés étaient con-
sumés de chagrins , les princes Vrishnides et Andakides
vinrent les trouver dans la grande forêt. 461 .
Les fils du roi de Pantchâla, Dhritakétou, le roi de
Tchédi , les frères Kaîkéyides à la grande vigueur , re-
nommés dans le monde, vinrent aussi voir dans le bois les
Pândouides , pleins de ressentiment et de colère. Ils me-
naçaient les fils de Dhritarâshtra : « Que faisons-nous ? »
disaient-ils . 462-463 .
Tous, le Vasoudévide à leur tête , ils environnent Youd-
dhishthira, le fils d'Yama, prennent des siéges inférieurs ,
et Kéçava, l'ayant salué , adresse au plus grand des Kou-
rouides ce langage avec tristesse : 464.
« Douryodhana, Karna , le pervers Çakouni et Douççâ-
sana, en voilà quatre , de qui la terre boira le sang ! 465.
86 LE MAHA- BHARATA .
nent Bharatide, qui ne lui coûta pas une grande peine , fut
regardé comme une merveille. 760.
>> Mais , le roi de Saâubha , ne pouvant supporter que
Pradyoumna eut pris la droite , blessa d'une main agile
son cocher avec trois flèches. 761 ,
» Cependant le fils de Dârouka , sans penser à sa légè-
reté de main, continua , guerrier aux longs bras, à courir
même sur la gauche. 762.
» Le roi de Saâubha alors de lancer, héros , sur le
Roukminide, mon fils , des traits nouveaux de multiple
sorte. 763.
Déployant la prestesse de sa main, le meurtrier des
héros ennemis , Pradyoumna , en souriant , les trancha avec
des flèches acérées avant qu'ils n'arrivâssent à leur
but. 764.
>> Quand il vit ses dards mutilés par ceux de son rival ,
le roi de Saâubha eut recours à une effroyable magie
Asourique et lança de nouveaux traits. 765 .
>> A peine eut-il vu employer le puissant astra des
Daîtyas , mon fils envoya d'autres flèches pour les trancher
par le milieu avec l'astra brahmique. 766.
» Paralysant la vertu ennemie, ces dards , qui buvaient
le sang, blessèrent Çâlva à la tête , à la poitrine, au visage ;
il perdit le sentiment et tomba. 767.
» Ce vil prince abattu , accablé sous les flèches , le
Roukminide encocha un nouveau trait , destructeur des
ennemis , honoré en foule par tous les Dâçârhains et sem-
blable à la flamme , au feu , au serpent. Aussitôt qu'ils
virent la flèche mise à la corde , toute l'atmosphère fut
remplie de tristes hélas. 768-769.
>> Alors , tous les chœurs des Dieux avec Indra , avec le
116 LE MAHA-BHARATA.
>> Cet astra fut agité comme l'atmosphère par les vents ;
il naquit une bataille tumultueuse, épouvantable , et , quand
la vue, Indra des rois , me fut rendue, je combattis de
nouveau l'ennemi. 817.
1
154 LE MAHA-BHARATA.
» Les sages, qui savent le devoir, ont dit qu'il était no-
ble de sa nature ; veuille donc faire ce qui est noble et ne
pas rester dans ce qui est inférieur. 1316 .
Réveille-toi , Indra des rois ! tu connais les devoirs
éternels ; tu n'ignores pas l'œuvre de sévérité , qui jette
la terreur dans l'esprit d'un homme ! 1317.
>> Tu ne trouves pas mauvais le fruit , que l'on recueille
en protégeant les sujets : c'est là , sire , le devoir éternel du
kshatrya, qui a été fait pour toi . 1318 .
» Si tu t'en éloignes , fils de Prithâ , tu deviendras la
risée du monde ; car les hommes ne donnent pas d'éloge à
un écart du devoir. 1319.
par son énergie , non par la sainte écriture ; sois donc , fils
de Pândou, un homme énergique, mais non par les efforts
de ta pénitence. 1326.
» L'énergie est le principe de la richesse : ce qui est
différent n'est pas vrai . Cet effet ne tient pas au principe ,
comme l'ombre d'hiver n'est pas attachée à l'arbre. 1327 .
L'abandon de la richesse sera fait par qui a le désir
d'une chose plus heureuse. Que l'analogie des semences
ne fasse pas naître ici , fils de Kountî , un doute pour
toi. 1328 .
III 13
LE CHASSEUR MONTAGNARD .
Djanamédjaya dit :
« Révérend , je désire écouter avec étendue cette
narration du fils de Prithâ aux travaux infatigables ; com-
ment il parvint à obtenir ces astras ; 1516 .
» De quelle manière le vigoureux Dhanandjaya aux
longs bras, le tigre des hommes , entra sans crainte dans
la forêt inhabitée ; 1517.
» Çe qu'il fit, ô le plus savant des brahmes, tandis qu'il
demeurait là , et comment il plut , vénérable , à Sthânou ,
le roi des Dieux. 1518 .
» Je désire entendre cela de ta grâce, ô le plus grand
des brahmes ; car tu sais les choses humaines et divines ,
ô toi , qui sais tout. 1519.
» Invincible dans les batailles et le plus vaillant des
guerriers, Arjouna , brahme, soutint jadis contre Bhava ,
un combat assurément épouvantable et plus que merveil-
VANA-PARVA. 195
des mondes , les reçut d'une âme sereine , tel qu'une mon-
tagne reçoit une averse de pierres. 1594.
Dans un instant, Phâlgouna vit ses traits épuisés , une
crainte amère le saisit , en voyant cette destruction de ses
flèches. 1595 .
grand des hommes , dans les airs habités par les maharshis
et les oiseaux . 1663 .
main et met fin à tous les êtres , lui , de qui l'âme est inac-
cessible à la pensée, accompagné de Pitris, causes du
monde et portant des corps de mortels, illuminant avec
son char les trois mondes , les Gouyakas , les Gandhar-
vas et les Pannagas , comme un second soleil , une fois
arrivé le terme d'un youga. Ces Dieux , parvenus sur les
cîmes variées et lumineuses de la grande montagne, y vi-
rent Arjouna se livrer à la pénitence. Un instant après,
accompagné de Mahéndranî et sous une blanche ombrelle
portée sur sa tête, Indra s'avança lui-même , escorté par
les troupes des Souras et monté sur la tête d'Aîrâvata.
1673-1674—1675—1676—1677.
Célébré par les Gandharvas et les rishis , opulents de
pénitence , il brillait, comme la reine des constellations ,
placée sous un nuage blanc. 1678 .
Arrivé sur la cîme de la montagne , il s'y tint comme un
soleil levant. Ensuite , instruit des devoirs les plus élevés
et prenant sa place dans la région méridionale, le sage
Yama à la voix de tonnerre prononça ces belles paroles :
« Arjouna ! Arjouna ! vois rassemblés ici tous ces Dieux ,
les gardiens du monde . 1679-1680 .
>> Nous t'accordons cette vue maintenant : que ton al-
tesse veuille bien voir. Jadis tu fus un rishi à la grande
grande force , à l'âme infinie , appelé Nara. 1681 .
>> Un ordre de Brahma t'a fait descendre, mon fils , dans
la condition des mortels . Ton ayeul à la haute vigueur, à
l'âme grandement vertueuse, Bhîshma , né de Vasou , doit
être un jour vaincu par toi dans la guerre , homme sans
péché ; et la défense des kshatryas , de qui le toucher res-
semble à celui du feu , sera confiée au fils de Bhara-
dvâdja. 1682—1683 .
VANA-PARVA. 211
» C'est avec lui , héros, que j'ai lié par milliers dans la
bataille de Târakâmaya les magnanimes Daîtyas. 1694 .
>> Reçois donc de ma grâce ces chaînes , que je te pré-
sente, guerrier à la grande âme : la mort elle-même , liée
par toi, son meurtrier, ne pourrait s'en débarrasser.
» Quand, armé de ce lacet, tu erreras sur le champ de
bataille, la terre , sans aucun doute , sera dépeuplée de
kshatryas. » 1695-1696 .
Après qu'Yama et Varouna eurent donné leurs armes
divines , le Dieu , qui préside aux richesses et habite le
Kaîlâsa, prit la parole en ces termes : 1697.
« Je suis content , Pândouide à la grande force et à la
vaste science , de me trouver ici avec toi et Vishnou
même. 1698.
>> Ambidextre aux longs bras, tu es une éternelle et
primitive divinité . Ton excellence a supporté dans les
anciens temps de continuelles fatigues avec nous. 1699.
>> Tu vois cette arme divine ; je te la donne, taureau
des hommes tu vaincras avec elle, guerrier aux longs
bras, des êtres difficiles à vaincre , et qui ne sont pas des
hommes. 1700.
>> Que ta grandeur n'hésite pas à recevoir de moi cette
arme sans égale : elle à ta main , tu consumeras les armes
du fils de Dhritarâsthra. 1701 .
>>> Accepte , dissipateur des ennemis , cet antardhâna,
Vaiçampâyâna dit :
Quand tous les gardiens du monde furent partis , Indra
des rois, le Prithide, meurtrier des ennemis, se mit à
penser au char du roi des Dieux. 1714.
Tandis que le sage Goûdakéça roulait ces pensés en lui-
même, le char à la grande lumière vint , accompagné de
Mâtali. 1715.
Il chassait l'obcurité du ciel , fendait en quelque sorte
les nuages et remplissait tous les points du ciel de ses
bruits , semblables au fracas des nuées orageuses. 1716 .
Autour de lui étaient des épées , des lances de fer épou-
vantables , des massues hideuses à voir, des traits bar-
belés d'une céleste puissance , et des éclairs à la grande
lumière, 1717.
Des foudres , jointes à des tchakras , des poudres me-
surées , des trombes de vent , des ouragans impétueux et
des bruits de grands nuages. 1718.
VANA-PARVA. 215
tous d'une manière agréable ; lui , qui répand sur ses amis
une pluie de breuvages et de mets divers ; 1810.
» Lui , de qui la parole est l'expression de la vérité ;
lui , qui est honoré , éloquent , plein de formes , exempt
d'ostentation , qui est miséricordieux à l'égard de ses
fidèles adorateurs , beau, aimable et véridique en ses pro-
messes ; 1811 .
» Ce Mahéndra, l'égal de Varouna par l'abondance de
ses qualités enviables te dit : « Que le héros Arjouna
goûte à la récompense du Swarga. » 1812.
» Qu'il aille donc aujourd'hui même à tes pieds avec la
permission de Çakra. Exécute ainsi cet ordre , femme
illustre ; Dhanandjaya a du penchant pour toi . » 1813 .
Souriante à ces mots et lui ayant rendu un grand hon-
neur, la ravissante Ourvaçî de répondre affectueusement
en ces termes : 1814 .
« La description de ses qualités , que tu viens d'offrir à
mes yeux , est vraie. D'après la peinture de cette condition
florissante d'un mortel , je choisis Dhanandjaya pour
amant que peut-on reprendre à cela ? 1815 .
» Va donc comme il te plaît ; j'acquiesce à ta volonté
par l'ordre de Çakra, par affection pour toi et aussi parce
que la foule de ses qualités a fait naître mon amour
pour le fils de Prithâ . » 1816 .
Après qu'elle eut congédié avec un sourire le Gan-
dharva, heureux dans sa mission , Ourvaçi , désirant l'a-
mour du fils de Kountî , procéda à son bain. 1817 .
Elle revêtit ses parures à la suite du bain, ses guir-
landes éclatantes , agréables comme autant de flèches
envoyées par l'Amour sous la forme d'Arjouna. 1818.
Ardente, l'âme transpercée par le Dieu qui fait aimer ,
VANA-PARVA. 225
(1 ) Espèce de daims .
240 LE MAHA-BHARATA.
Djanamédjaya dit :
Quand le magnanime fils de Prithâ s'en fut allé au
monde de Çakra pour obtenir des armes, que firent alors
Youddhishthira et les autres fils de Pândou ? » 2013.
du royaume, ont dit les sages. Roi , qui sais les devoirs
du kshatrya , ne détruis pas les routes , qui sont conformes
aux devoirs (1) . 2027.
» Revenus des bois, après douze années écoulées , sire ,
nous détruirons les Dhritarâshtrides , aidés par le bras de
Djanârdana et le retour du fils de Prithâ ! 2028.
» Mais avant ce temps j'enverrai lestement dans l'autre
monde, grand roi à la grande sagesse, la nombreuse armée
des Dhritarâshtrides , monarque des hommes. 2029.
» J'immolerai tous les enfants de Dhritarâsthra, et le fils
de Soubala, et Douryodhana , et Karna , et tout autre , qui
osera me combattre. 2030.
(1) Tous les Dictionnaires, qui citent ce vers en exemple au vers naç,
portent ici dharmyân, qui est une leçon évidemment préférable au mot
dharman de notre édition.
248 LE MAHA-BHARATA.
(1 ) Bopp cite ce vers en exemple dans son Dictionnaire avec une variante :
gatatchétasas, se rapportant à Nala, qui nous semble préférable à la leçon
de notre édition : gatachétanûn, qui se rapporte à Damayanti, endormie
et la conscience éteinte.
VANA-PARVA. 279
>> On te voit ! .... on te voit ! .... c'est toi , que l'on voit
derrière ces arbrisseaux , Nishadhain , où tu te caches !....
Pourquoi ne me réponds-tu pas ? 2370.
>> C'est une chose cruelle, Indra des rois, que tu ne me
rassures pas, hélas ! moi gémissante , qui suis venue ici ,
prince , suivant tes pas dans ce désert. 2371 .
« Ce n'est pas moi , que je plains , ni rien autre chose;
mais comment vivras-tu seul ? » Voilà ce que je me dis ; et
c'est sur toi que je pleure. 2372.
>> Comment, sire , brûlé par la soif, pressé de la faim ,
accablé de fatigue, seras-tu ce soir , quand tu ne me verras
pas, assise au pied de ton arbre ? » 2373 .
VANA-PARVA. 281
(1) Viraséna veut dire : celui, qui renferme en lui une armée de héros.
VANA-PARVA. 289
son plein et, pour ainsi dire, arrachée du lac des Vidar-
bhains par une faute de la destinée ; 2666.
» Au corps souillé de boue et de poussière , comme une
>> Après qu'il eut retenu ses coursiers avec les rênes, il
eut envie de partir , fit monter le cocher Vârshnéya et dé-
ploya la plus grande vitesse. 2792-2793 .
>> Les excellents coursiers , que Bâhouka excitait suivant
l'art , volèrent au milieu des airs à la stupéfaction du maître .
» Quand il vit les chevaux traîner le char avec la rapi-
dité du vent, le fortuné souverain d'Ayodhyâ fut trans-
porté de la plus haute admiration . 2794–2795 .
» Lorsqu'il entendit le bruit du char et qu'il vit diriger
son attelage , Vârshnéya de penser alors que Bâhouka
connaissait l'art de manier les chevaux : 2796.
>> Il prend des fleurs et les broie avec lenteur entre ses
mains , mais les fleurs broyées ne changent pas ; 2937.
« Elles sont mêmes plus odorantes et plus droites
qu'avant. A la vue de ces traits merveilleux , je suis vite
accourue ici . » 2938 .
d'une manière, qui est celle des magnanimes , ont dit les
Çâstras, ainsi ta pensée doit s'arrêter maintenant sur
l'une de ces deux choses , Poushkara : ou les dés par le
jeu, ou le combat , en courbant l'arc ! » 3038-3039.
>> A ces mots du Nishadhain , Poushkara, qui regardait
sa victoire comme certaine , répondit en riant au monarque
de la terre : 3040 .
« Il est heureux , Nishadhain , que tu aies gagné des
richesses pour en faire un enjeu contre moi : il est beu-
reux que cette chose si difficile tourne à la perte de Da-
mayanti. 3041 .
» Il est heureux que tu vives avec ton épouse, mo-
narque aux longs bras, et que la fille de Bhima soit parée
de cette richesse , que je vais te gagner. 2042 .
» Elle viendra évidemment à moi , comme les Apsaras
vont dans le ciel vers Indra. Je pensais continuellement à
toi , Nishadhain , comme une personne dans l'attente.
>> Ma satisfaction n'est pas dans le jeu à vaincre des
troupes d'ennemis : elle est à te gagner maintenant la
Damayanti sans défaut à la jolie taille. 3043-3044.
» Je serai alors au comble de mes vœux , car elle est sans
Djanamédjaya dit :
« Révérend , quand le Prithide, mon bisaïeul , eut
quitté le Kâmyaka , que firent les Pândouides , séparés de
l'Ambidextre ? 3090.
(1) Ici l'édition de Calcutta, au lieu de compter cette stance 3100, qui
est son numéro d'ordre, saute par- dessus 900 chiffres et la compte, pour
continuer ainsi , 4000 ! Nous allons suivre son exemple et marcher de pair
avec elle.
VANA-PARVA. 351
(1) La même chose que l'açva- méda , le sacrifice d'un cheval, haya ou
acva.
360 LE MAHA-BHARATA.
(1-2) Ces deux versets ont bien l'air de n'être ici qu'une glose ou une variante.
VANA-PARVA. 365
(1) Cette stance est comptée 6000 ! et je vois qu'il en sera ainsi, de cen-
taine en centaine, jusqu'au chiffre 8,100 et suivants.
On ne peut accuser ici la distraction : la volonté a déterminé cette ma-
VANA-PARVA. 371
>> Ici , quand il s'est lavé , Indra des rois , près des fosses
du feu et sur la montagne du magnanime Kapila ; 6042 .
» Quand , d'une âme pure et soumise , il s'est approché
de Brahma, alors , délivré de tous ses péchés , il obtient le
monde de Brahma. 6043 .
» Lorsqu'il est arrivé à la montagne inaccessible de
Kapila, ses impuretés sont consumées par le feu de la
pénitence, et il obtient la faculté de se dérober à la
vue. 6044.
» Cela fait, qu'il se transporte au Saraka, célèbre dans
le monde ; et quand , le quatorzième jour d'une quinzaine
obscure, il aura visité le Dieu, qui a pour enseigne un
taureau, il obtiendra tous ses désirs et ira dans le monde
Dévi, s'y est baigné et, devenu pur, a honoré les Mânes
et les Dieux , 6064 .
» Gagne avec l'approbation de Dévî, le fruit de mille
vaches. Celui , Bharatide , qui , soumis au jeûne , se
plonge dans le confluent de la Kaâuçikî et de la Drishad-
vatî , est délivré de tous ses péchés. De-là , on se rend à la
Place-de-Vyasa. C'est ici que le sage Vyâsa , consumé de
chagrin pour la mort de son fils , conçut la pensée d'aban-
donner la vie ; mais ensuite les Dieux rendirent l'enfant à
son amour. 6065-6066—6067.
» Arrivé à la place de l'anachorète , le pélerin acquiert
le fruit de mille vaches. Quand il aura visité le puits de
Kindata et vu le Tilaprastha , il s'élèvera , libéré de
ses dettes , fils de Kourou , à une éminente perfection .
L'homme, qui se baigne dans le tîrtha Védi, obtiendra le
fruit d'un millier de vaches. 6068-6069.
>> Qui se plongera dans les deux tîrthas, le Jour et le
Beau-jour, fameux l'un et l'autre dans le monde, gagnera,
tigre des hommes, le monde du soleil . 6070 .
>> Ces choses faites, qu'il se dirige vers les Fumées- de-
la-gazelle , célèbre dans les trois mondes , et qu'il y fasse,
ô le plus vertueux des princes, ses ablutions dans la
Gaugâ, il acquerra le fruit d'un açva-médha, après qu'il
aura fait son adoration à Mahâdéva. Qui se plonge au
tîrtha de Dévi , obtient le fruit de mille vaches .
6071-6072 .
378 LE MAHA-BHARATA .
>> Le brahme est lié sans doute par les prières , les
sacrifices, le jeûne , l'initiation et ses vœux ; 7025.
>> Mais le sage, manquât -il de prières et de sacrifices ,
est réputé avoir exactement accompli ses vœux , quand il
a pu seulement se plonger dans ce tîrtha : tels sont les
enseignements , que nous avons reçus des anciens. 7026.
» Darbhî y conduisit les quatre mers : celui , qui s'est
baigné dans elles , ô le meilleur des hommes , ne tombe pas
dans les enfers. 7027.
» Au contraire , il obtient les fruits de quatre milliers
de vaches. Que de-là il dirige ses pas vers le tirtha, ap-
pelé Cent-mille , ô toi , à qui le devoir n'est pas inconnu.
>> Cent-mille compose deux tîrthas. L'homme , qui s'est
plongé dans l'un et dans l'autre , gagne le fruit de mille
vaches. 7028-7029 .
Son aumône ou son jeûne seront multipliés par mille
fois. Qu'il visite ensuite , Indra des rois , le tîrtha sublime
de Rénoukâ. 7030.
>> Qu'il fasse ses ablutions dans ce tîrtha et sa joie d'ho-
norer les Månes et les Dieux aussitôt , l'âme pure de tout
péché , il obtiendra le fruit d'un agnishtoma . 7031 .
» A peine , le ressentiment vaincu , les organes des sens
domptés , a-t-il touché l'eau de la Délivrance , qu'il est
affranchi de toutes ses fautes commises de fait ou de con-
sentement. 7032 .
» Si , voué à la continence , et les sens comprimés , il
s'en va de-là aux Cinq-arbres exactement orientés , alors ,
doué d'une grande vertu , il est exalté dans le monde des
dans les trois mondes. Dès qu'il y aura fait ses ablutions ,
il recueillera un açva-médha. 8088 .
>> Ensuite, est le puits de Djanaka le saint roi , puits
honoré des Tridaças eux-mêmes . S'il y fait ses ablutions ,
il obtiendra le monde de Vishnou. 8089.
» Que de-là , il se rende à la Destruction , effacement
de tous les péchés , il gagne un vâdjapéya et va dans le
monde de Lunus. 8090 .
>> Mais s'approche-t-il de la Gandakî , source de l'eau
pour tous les tîrthas , il recueille un vâdjapéya et va dans
le monde du soleil . 8091.j
(1) Celui, qui garde le souvenir de son état dans une existence pré-
cédente.
III 26
402 LE MAHA-BHARATA .
(1) Le taureau.
VANA-PARVA. 407
(1) Ici, dans l'édition de Calcutta est une partie initiale de mot , enlevée
par le rouleau et que les imprimeurs ont voulu réparer d'une main
inexpérimentée. Je suppose qu'il devait y avoir là : aâumkâréna.
410 LE MAHA-BHARATA .
Youddhishthira dit :
« Je ne crois pas être sans vertu , ô le plus grand des
Dévarshis ; et cependant je suis consumé par la peine ,
comme ne l'est pas un autre monarque. 8487 .
>> Il est d'autres hommes sans vertus et qui , je pense ,
ne remplissent pas le devoir. Pour quelle raison , Lomaça,
voit-on ces hommes prospérer dans le monde ? » 8488 .
Lomaça répondit :
« S'il y a des gens, qui s'accroissent par l'injustice et
qui ont des succès , que réprouve la justice , cela ne doit
nullement, sire, te causer de la peine . 8489.
>> L'homme s'accroît injustement , il voit des jours pros-
pères ; ensuite, il fait naître des ennemis et périt avec sa
racine. 8490.
» J'ai vu des Daityas et des Dânavas s'augmenter in-
justement ; puis , maître de la terre, s'en aller à la ruine.
>> Voici tout ce que j'ai vu jadis , seigneur, dans l'âge
des Dieux. Les Souras brillaient par la vertu, que les
Asouras avaient abandonnée. 8491-8492.
» Les Dieux fréquentaient les tîrthas , mais les Asouras
Bharatide , ne les visitaient pas : l'orgueil avait déjà enva-
hi ces fauteurs de l'injustice. 8493.
» L'orgueil avait produit l'arrogance , de celle-ci était
née la colère , de la colère étaient venues l'effronterie ,
puis l'impudeur ; et le frein de leur vie était rompu .
» La patience, la prospérité , la vertu eurent bientôt
abandonné ces êtres sans pudeur, sans modestie, aux
vœux stériles , aux mœurs débordées. 8494-8495.
>> Le succès vint habiter avec les Dieux, sire ; l'insuccès
habita avec les Asouras ; eux, de qui l'âme était frappée
d'orgueil, ils furent envahis par l'insuccès. 8496.
VANA-PARVA. 439
nées dans les forêts , ces héros déposent leur austère pé-
nitence. 8517.
Ils vinrent ensuite à la montagne Consacrée , où ils
VANA-PARVA. 441
>> Tous les Dieux dans la joie et les rishis dans l'allé -
gresse de célébrer la victoire d'Indra : et, s'étant rassem-
blés à la hâte , les Souras d'immoler tous les Daîtyas ,
consternés de la mort de Vritra. 8730 .
>> Abattus par la crainte, épouvantés par les Tridaças
réunis , ils se précipitèrent dans la mer elle-même. Entrés
dans le grand réceptacle des eaux , rempli de poissons et
plein de crocodiles , ils firent alors en riant une délibéra-
tion en commun pour la destruction des trois mondes.
Les uns, à qui les décisions de la pensée étaient connues,
proposaient tel ou tel moyen. 8731-8732 .
» Cruelles étaient les idées de ces Démons, qui pen-
saient alors suivant l'union de l'ordre et du temps : « Il
faut d'abord tuer, disaient-ils, tous ceux, qui sont doués
de mortifications et de science. 8733.
» En effet , tous les mondes subsistent par la pénitence .
Hâtez-vous donc à la perte de la pénitence. Les hommes,
qui sont des pénitents sur la terre et qui savent le devoir,
n'ignorent pas cette vérité. 8734 .
>> Qu'on se hâte de les mettre à mort ! Eux n'étant
plus , le monde périt ! » C'est ainsi que , dans l'inacces-
sible séjour de Varouna , mine de perle , à la guirlande de
VANA-PARVA . 463
furent immolés par tous les Dieux , qui étaient allés frap-
per à la porte d'Agastya. 8795-8796.
Dès qu'il eut entendu la voix des Tridaças , le fils de
Mitravarouna leur dit : « Quelle raison vous amène ?
Quelle grâce désirez-vous de moi ! » A ces mots de l'ana-
chorète , les Dieux lui répondirent : 8797.
« Voici quelle affaire nous voudrions que tu fisses , ma-
gnanime. Il s'agit de boire la mer ! Ensuite , nous tuerions
les ennemis des Dieux , qui sont appelés les Kâléyains ,
avec leurs alliés . » 8798.
1
474 LE MAHA-BHARATA.
>> Dès que le roi Sagara eut ouï le fils de son fils parler
ainsi , il abandonna sa douleur ; il honora Ançoumat et
accomplit son sacrifice. 9911 .
) Quand il en eut achevé les cérémonies , Sagara,
VANA-PARVA. 481
fruits ; ils n'ont pas un jus, égal au jus des siens ! 10,064.
» Il m'a donné des eaux d'une saveur exquise et dont
l'essence est généreuse à boire . A peine les eus-je bues
que ma joie fut extrême, et la terre me sembla danser
sous mes pieds. 10,065 .
» Après qu'il eut disséminé ici ces diverses guirlandes ,
odorantes et tressées avec des rubans , il s'en est allé à
son hermitage, tout rayonnant de pénitence. 10,066.
» Il est parti , et mon âme l'a suivi. Je voudrais aller
en présence de cet homme, qui a brûlé mon corps de
de flammes puissantes , et de qui l'image voltige conti-
tinuellement ici autour de moi. 10,067.
» Je veux retourner vers lui , mon père : quel est donc
ce noviciat, dont il observe le vœu ? Je désire cultiver la
pénitence avec lui de la manière qu'elle est cultivée par
ce jeune hermite aux nobles devoirs. 10,068 .
» J'ai dans mon cœur un égal désir de me lier avec
lui ; et mon âme, si je ne le vois pas , est accablée de tris-
tesse. » 10,069.
>> Vibhândaka lui répondit :
« Les fameux Rakshasas, mon fils , circulent avec cette
forme admirable à voir charmants et pleins d'une vi-
gueur incomparable, ils ne pensent jamais qu'à mettre
obstacle à la pénitence . 10,070 .
» Revêtus de formes agréables , mon fils, ils vous sé-
duisent par divers moyens ; et , reprenant leurs formes
terribles , ils précipitent hors du plaisir et du monde les
anachorètes dans les bois. 10,071.
(1) Juillet-août.
VANA-PARVA. 499
rète, qui porta , fils de Pândou , la joie dans son cœur avec
cette réponse ; et, quand le temps fut arrivé, elle mit au
monde un fils, qui fut Djamadagni . 11,067 .
» Ce rejeton de Bhrigou était doué de splendeur et de
lumière resplendissant , il croissait en âge et en lecture
des Védas . 11,068.
(1) Ce verset est compté dans l'édition 12,000 ; nous allons sauter comme
elle par-dessus mille stances et numéroter la suivante : 12,101.
1512 LE MAHA-BHARATA.
(1 ) Le texte dit au vocatif : Madhava; mais c'est lui, qui parle en per-
sonne. On a donc voulu mettre Satyaki ; c'est probable.
VANA-PARVA. 523
brassé tous les plus jeunes , les héros Yadouides s'en re-
tournent dans leurs palais , et les Pândouides conti-
nuent leur voyage aux tîrthas. 10,288.
Quand il eut congédié Krishna , Dharmâradja s'en alla,
accompagné de ses frères, de ses domestiques et de Lo-
maça , au sacré bassin de Pâyoshnî, le grand et riche tîr-
tha du roi de Vidarbha. 10,289.
Ce magnanime , que les principaux des brahmes exal-
taient avec les plus belles des louanges , habita près du
lac Payoshni, dont les eaux se mêlaient au jus exprimé de
l'asclépiade acide . 10,290 .
Lomaça dit :
« Ici , rapporte la tradition , le Dieu Pourandara, sire ,
fut abreuvé de soma dans un sacrifice par le roi Nriga ; et,
rassasié, il se livra à la joie. 10,291 .
» Ici , les Dieux avec Indra et les Pradjapatis ont offert
des sacrifices de différentes sortes , comblés de nombreux
et de riches présents . 10,292.
» Ici , l'auguste roi , fils d'Amoûrttarayasa, rassasia le
Dieu , qui tient la foudre, avec l'asclépiade acide et sept
açva-médhas. 10,293.
» Dans les sept sacrifices de ce prince, toutes les choses
employées dans la cérémonie , qu'elles fussent de terre ou
de bois, étaient faites d'or. 10,294.
» Dans les sacrifices du roi , il y avait nommément les
sept ustensiles des anneaux pour attacher l'animal, des
colonnes victimaires, des vases à boire, des marmites,
des vaisseaux , des cuillers , et des écumoirs. 10,295 .
>> Des anneaux étaient suspendus au-dessus de cha-
cune des colonnes. Ce furent les Dieux eux-mêmes avec
de tous ses péchés. Ce qui paraît à tes yeux , mon fils, est
le lieu du sacrifice de Çaryâti. 10,311 .
» C'est ici que le Kouçikide en personne but le soma
avec les deux Açwins : c'est ici que fut excitée la colère
du Bhrigouide , le grand pénitent, contre Mahéndra.
>> Mais l'auguste Tchyavana rassura le roi des Dieux
et reçut en mariage une charmante jeune vierge , qui était
la fille du roi. » 10,312-10,313 .
Youddhishthira l'interrompit :
<< Tous les maîtres de la terre, sire , disent que toi seul
tu mérites le nom de juste ; pourquoi donc veux-tu faire
une chose, qui est l'opposé de toute justice ? 10,561.
« C'est pour moi , dans les angoisses de la faim, que
fut disposée cette nourriture ; dans ton amour du juste,
tu n'observes point la justice , et tu es le violateur de la
> 10,562 .
loi ! »
་་ Épouvanté par toi , grand oiseau, ses formes trem-
ni per les richesses , ni par les parents que les rishis font
le devoir l'homme, qui se conduit bien , est grand à nos
yeux. 10,632 .
» Je viens, amené par le désir de voir le barde à la cour
du roi annonce-moi , gardien des portes , au souverain ,
qui porte en parure des guirlandes de nélumbos. 10,633.
>> Dans un instant, portier, tu nous verras parler avec
les sages ; mais , le combat poétique une fois engagé, tu
verras bientôt le barde vaincu ! 10,634 .
>> Que les brahmes à la science accomplie contemplent
avec le roi , accompagné de ses principaux archi-brahmes,
ou la grandeur ou la petitesse dans tous ceux , qui gardent
maintenant le silence ! » 10,635 .
» Le portier lui répondit :
« Comment , âgé de douze ans , ainsi que tu es, entre-
rais-tu dans un sacrifice , dont l'entrée n'est permise qu'à
des savants fort instruits ? Efforce-toi d'entrer, comme tu
le veux, je saurai bien t'empêcher d'avancer ! » 10,636.
» S'approchant de la porte, Ashtavakra dit :
«
< Oh ! oh ! sire, le plus grand des père³ , tu es vraiment
un monarque universel ; tout est grand dans toi ! Ou tu es
l'auteur des choses propres au sacrifice , ou il n'y a devant
toi que le roi Yayâti seul. 10,637.
>> Tu as un barde savant, habile dans les subtilités , qui ,
sans balancer, avons-nous ouï dire, fait précipiter dans
les eaux par des hommes affidés , que tu lui as donnés ,
tous ceux, qu'il est parvenu à embarrasser et à briser
dans une lutte poétique. 10,638.
>> J'ai entendu un deux fois né parler de cet homme
dans une réunion de brahmes , et je suis venu ! Où est-
il, ce barde ? Que je l'anéantisse dans une lutte avec
VANA-PARVA. 557
(1) Nous ne sommes pas bien sûrs ici et là de toutes les parties de notre
sens et nous regrettons de n'avoir pas un commentaire à notre disposition .
558 LE MAHA- BHARATA.
» Le brahme recommença
kra, qui mérite des honneurs, lui , par qui je vais aller
voir mon père ! » 10,675.
« Prononce avec intelligence ta parole , lui répondit
Ashtavakra, afin qu'ils comprennent ta voix, ces brahmes
VANA-PARVA. 563
1
VANA-PARVA. 569
vie aux trois morts , les Dieux , Indra à leur tête , reprirent
le chemin du Trivishtapa. 10,818.
» Voici le saint hermitage de l'anachorète , dont les
arbres sont chargés de fruits et de fleurs en toutes les sai-
sons. Quand tu auras habité là, tigre des rois , tu seras
délivré de tous tes péchés. 10,819.
» Tu as dépassé , illustre fils de Bharata et de Kountî ,
le Maînâka, riche en racines d'ouçira ( 1) , le mont Çwéta
et la Montagne-de-la- mort. 10,820.
» Voici la Gangâ aux sept bras , qui reluit de nouveau
à nos regards, éminent Bharatide : c'est un lieu pur, sans
poussière, où le feu est continuellement allumé. 10,821 .
>> Il est impossible à l'homme de jeter maintenant les
yeux sur cette merveille : faites sans trouble votre médi-
tation ; vous verrez plus tard ces tirthas. 10,822.
» Voici le jardin , où les Dieux impriment les vestiges
de leurs pas... Tu as dépassé, fils de Kountî, la Montagne-
de-la-mort. 10,823 .
» Nous verrons le mont Swéta et le sourcilleux Man-
dara, où habitent l'Yaksha Mânivara et Kouvéra , le roi
des Yakshas, 10,824.
Quatre-vingt mille Gandharvas à la marche rapide , et
des Kimpouroushas , sire , et des Yakshas de quatre espèces .
>> Revêtus de formes diverses et portant des armes va-
riées , ô le meilleur des enfants de Manou , ils servent
Mânibhadra, le roi des Yakshas. 10,825-10,826.
>> Immense est ici la prospérité de ces héros à la marche
rapide comme le vent, et qui , certes ! renverseraient de
son trône le roi des Dieux lui-même. 10,827.
FIN
DU TROISIÈME VOLUME.
ERRATUM .
Chapitres : Pages :
Trois mots avant de commencer I
SABHA-PARVA.
VANA- PARVA,
La mort de Kirmira . • · 77
Le voyage d'Arjouna. • 85
Le chasseur montagnard • 194
Le voyage d'Arjouna au monde d'Indra . 214
L'épisode de Nala. • 245