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Pour un paysan, autrefois, le cycle commençait en automne, avec les labours, qui
enfouissaient les tiges raccourcies et les racines des céréales.
Puis cette terre retournée était aplanie avec des rouleaux. Ensuite intervenaient
les semailles : une partie de la récolte précédente, conservée dans le grenier
familial à l'abri de l'humidité, était épandue avec un large (pour l'époque)
semoir tiré placidement par un cheval.
Comme à cette période de l'année les vaches restaient à l'étable, il fallait les
nourrir : avec du foin du printemps, avec des choux, ou avec des betteraves
coupées en tranches.
C'était aussi la période où, vu que les feuilles étaient plus rares, le paysan faisait
le tour des prés afin de vérifier que les clôtures n'étaient pas abîmées
Dès le retour des premiers beaux jours, le paysan reprenait son semoir, pour
mettre en terre l'orge de printemps.
Il était alors temps de s'occuper de la vigne. Il s'agissait de la tailler, d'enlever la
terre qui avait protégé la base des troncs pendant l'hiver, de pulvériser un liquide
bleu à base de cuivre, "la bouillie bordelaise", pour protéger de certaines
maladies, de sarcler les mauvaises herbes....
Puis c'était le temps de la
première coupe de foin.
Il s'agissait ensuite de
s'assurer du bon séchage
de celui-ci, avec un
dispositif à fourches
appelé faneuse qui le
soulevait,
(Il faudra noter que ces façons de procéder ne concernaient en fait que les
habitants d'UNE commune, certes de création très ancienne, puisque très
antérieure à l'An Mil. En particulier, dans cette micro-région, autrefois elle était
la seule à posséder des vignes au point de comporter des paysans aisés avec des
maisons en pierre de taille ; c'est pourquoi le notaire de Saint Hilaire la Palud,
érudit, avait constaté qu'autrefois cette "paroisse" abritait un médecin, des
chirurgiens, un notaire – transféré plus tard justement à Saint Hilaire – enfin de
vrais notables, ce qui impliquait une population nettement plus importante. A
noter aussi dans cette minuscule agglomération un château-fort datant des
incursions Viking, un prieuré et une seigneurie distincte de celle de l'ancien
château-fort, ce qui avait impliqué la présence de deux "fours banals" ce qui n'est
pas du tout fréquent ; on y remarquait aussi deux moulins à vent, dont l'un
s'appelait “le Moulin des Anglais”, il n'était pas jeune !)
Pour des précisions, voir ici le récit des recherches de l'ancien notaire à partir
d'archives diverses.
http://babalouest.eklablog.com/une-commune-si-oubliee-saint-georges-de-
rex-a155671622