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Cours de didactique générale

Apport notionnel du formateur

I) Pourquoi un cours de didactique générale ?

Un cours de didactique générale est très important, car la didactique est un élément
fondamental de la forme systématique de l’éducation, elle permet à l’enseignant d’effectuer
toutes les étapes pour mener une classe : processus d’enseignement (étapes de classe) ;
méthodes d’enseignement ; les procédures d’apprentissage ; matériel didactique ; gestion de la
situation de l’enseignement. Donc, la compréhension de l’histoire de l’éducation et de
l’évolution de la didactique révèle son importance pour les éducateurs et pour l’amélioration
du processus d’enseignement. Ainsi, il est conclu que tous les éducateurs et professionnels de
l’éducation doivent connaître les éléments liés à la didactique qui peuvent aider à
l’amélioration du travail d’enseignement afin d’améliorer la qualité de l’éducation.

II) Etymologie du mot didactique :

Etymologiquement le mot didactique vient du mot grec : « didactikos », propre à instruire


d’où l’art d’enseigner.

La didactique se définit comme la science qui s’intéresse aux aspects liés à l’enseignement.
Son objet d’étude est de transformer des connaissances disciplinaires (savoir expert, savoir de
référence) en un champ de savoir scolaire (savoir enseigné).

Dans l’histoire, l’appellation didactique a pris plusieurs significations :

 « Art d’enseigner exercé par un adulte. » R. lafond (1963)

 « Science auxiliaire de la pédagogie relative aux méthodes les plus propres à faire
acquérir telle ou telle matière… » H. Piéron (1963)

 « Ensemble des méthodes, techniques et procédés pour l’enseignement » G. Miaret


(1979)

 « La didactique d’une discipline étudie les processus de transmission et d’acquisition


relatifs au domaine spécifique de cette discipline ou des sciences voisines avec
lesquelles il interagit. » G. Vergaud (1985)

 « La didactique d’une discipline est la science qui étudie, pour un domaine particulier,
les phénomènes d’enseignement, les conditions de la transmission de la culture propre
à une institution et les conditions de l’acquisition des connaissances par l’apprenant. »
J. J. Duppin et S. Johssua (1993)
 Description
Le terme « didactique » est associé à l’enseignement d’une discipline scolaire. Dans
leur acception courante, les expressions « didactique des sciences », « didactique des
mathématiques », « didactique du français » renvoient à l’utilisation des techniques,
méthodes d’enseignement adaptées à ces champs disciplinaires du savoir. La
didactique s’intéresse aussi aux modes de diffusion et d’évaluation des connaissances.

III- La division de la didactique

La didactique est divisée en deux grandes branches :

1-1 La didactique générale ou méthodologie générale : est un ensemble de principes et de


conclusions applicables à la planification, à la préparation et à la conduite de l’enseignement
en tenant compte des caractéristiques des différentes composantes de la situation
pédagogique.

1-2. La didactique spéciale ou didactique des disciplines : est l’étude des processus de
transmission et d’acquisition des savoirs relatifs aux disciplines scolaires. En ce sens, elles se
préoccupent des intentions entre les processus d’enseignement et d’apprentissage à propos
d’une discipline scolaire en particulier. Elle s’inscrit dans le cadre global de la didactique
général et tient compte des principes et des conclusions de cette étude.

IV-Objet de la didactique :

La didactique a pour objet d’étude la planification, le contrôle et la régulation de la situation


pédagogique.

Pour cela tout enseignant devrait être capable de répondre aux questions suivantes ;

Quel type de personne suis-je entrain de former ?

Qu’est-ce que mes élèves devront être capables de faire grâce à mon enseignement et à leur
apprentissage ?

Quelle méthode devrais-je utiliser pour y arriver ?

Comment pourrais-je contrôler les résultats ?

C’est la didactique qui permet de répondre à chacune de ces questions.

L’évolution historique nous démontre que la didactique se préoccupe uniquement et


entièrement du phénomène d’enseignement et d’apprentissage qui a lieu entre l’élève, la
connaissance et l’enseignant, dans ce qu’on appelle la situation pédagogique.
V- Pédagogie et didactique

 La didactique est centrée sur les contenus disciplinaires à transmettre, et à leur


processus d’apprentissage. La didactique est fortement ancrée dans la discipline à
enseigner.

 La didactique est une réflexion sur la transposition et la transmission des savoirs.

 La didactique se demandera :

- Quelle sont les connaissances à faire passer ?

- Comment les élèves vont-ils les intégrer ?

- Quel est le processus d’apprentissage à mettre en œuvre ?

 Il se concentre sur sa discipline, il s’interroge sur les concepts à intégrer dans le niveau
de formation requis et apprécie la cohérence entre les savoirs et leur progression.

 La didactique analyse les méthodes de transposition de la discipline et les méthodes


de transmission toujours dans le cadre d’une seule discipline.

 Le terme de pédagogie est antérieur au terme de didactique, et étudie la relation entre


enseignant et enseigné, dans une classe, indépendamment de la discipline enseignée.

 La pédagogie traverse les disciplines par des méthodes, des actions et des études.

 La pédagogie est orientée vers les pratiques de la classe, indépendamment de la


discipline. Elle s’attache au fonctionnement de la classe dans son ensemble.

La pédagogie s’intéresse aussi aux modes de relations entre les individus dans la class,
à l’environnement et aux conditions de travail dans le processus

VI- Le triangle didactique

Parmi les modèles possibles de compréhension de la situation didactique, il existe une


modélisation présentée par trois pôles : l’enseignant, l’élève, le savoir qui renvoient tantôt à la
situation de formation, tantôt à celle de l’apprentissage de l’élève, tantôt à celle des savoirs à
enseigner desquels découlent les savoirs enseignés, les savoirs appris et les savoirs restitués
par les élèves.

La didactique s’intéresse aux interactions entre ces trois pôles qui peuvent représenter la
situation d’enseignement. La nature spécifique des savoirs en jeu, les relations entretenues
avec eux par le professeur et les élèves, l’évolution de ces rapports en cours d’enseignement,
voilà les éléments essentiels qu’étudie la didactique. Le triangle didactique schématise les
relations entre enseignant, élève et savoir et peut se présenter comme suit :

Enseignant

Former Enseigner

Elève Savoir

Apprendre

Il montre ce que tout enseignant doit opérer pour permettre aux élèves de réussir leurs
apprentissages. En effet :

 Si l’enseignant se préoccupe plus de l’élève, de son profil, de ses attentes en minorant


les savoirs à enseigner, il est dans une attitude de formateur, celui qui aide au
développement personnel de l’individu.

 Si l’enseignant s’occupe plus du contenu, des programmes en oubliant quelque peu les
capacités actuelles des élèves, alors il fait de l’enseignement, c’est-à-dire qu’il centre
ses interventions sur le programme curricula ire oubliant quelque peu les élèves
auxquels il s’adresse.

 Enfin, si l’enseignant s’efface au profit d’une attention soutenue de la relation entre les
savoirs qu’il veut faire acquérir et les processus d’apprentissage des élèves, de manière
continue, alors il est sur le versant de l’apprentissage de l’élève oubliant toute la partie
institutionnelle de son rôle, à savoir les objectifs de l’école fondamentale du pays,
notamment à travers le choix des curricula.

Autrement dit, l’enseignant doit se situer au centre de ce triangle tenant en mains ses
trois sommets de manière équilibrée et harmonieuse. Ce faisant, il devient alors le
médiateur de l’acquisition du savoir par l’élève.

Remarque :

Le rôle du triangle didactique, c’est d’éviter une relation linéaire entre l’enseignant et
l’élève.
VII- Le contrat didactique

Ce concept a été introduit en mathématiques par le chercheur Guy Brousseau dans les années
1980. Il s’agit d’un contrat fixe les rôles, les places et les fonctions de chacun des éléments du
pôle, les attentes réciproques des élèves et du maître (le maître « fait » le cours, les élèves font
des exercices ou, plus exactement, des activités d’apprentissage). Brousseau précise que le
contrat didactique est l’ensemble des comportements spécifiques du maître. Le contrat
didactique sert à limiter ce qui relève de l’exercice scolaire de ce qui ne l’est pas. En
conséquence, les enjeux institutionnels représentent un arrière fonds des activités scolaires.

Différence entre contrat didactique et contrat pédagogique

Un contrat pédagogique est un accord formalisé entre un apprenant et un formateur (ou une
équipe pédagogique). Il permet de négocier les modalités d’atteinte des objectifs
pédagogiques. Plus simplement le contrat pédagogique aborde deux points :

 . ce que l’enseignant s’engage à faire apprendre à l’apprenant.

 Ce que l’apprenant doit faire pour parvenir à cet apprentissage.

La formulation concrète du contrat pédagogique s’appelle un syllabus alors que le


contrat didactique est défini comme l’ensemble « des relations qui déterminent-
explicitement ce que chaque partenaire va avoir à charge gérer et dont il sera, d’une
manière ou d’une autre responsable devant l’autre. »

VIII- La dévolution

Etroitement lié au contrat didactique, ce concept a été également introduit par le chercheur
mathématicien Guy Brousseau. C’est l’acte par lequel l’enseignant fait accepter à l’élève la
responsabilité d’une situation d’apprentissage et accepte lui-même les conséquences de ce
transfert. Par exemple, l’élève doit au minimum comprendre la consigne, la trouver
intéressante et être motivé pour s’y engager.

L’enseignant construit donc des situations pour que les élèves s’emparent du problème et
entreprennent de nouveaux apprentissages. Il s’agit de donner du sens au savoir, de tisser des
liens entre les savoirs. Dans le cadre de la dévolution, le savoir est intégré par l’élève du fait
même des formes de présentation de ces savoirs par le maitre. Dans cette situation,
l’enseignant veille à ne pas donner la réponse en même temps qu’il pose la question. De
même, il ne laisse pas l’élève chercher seul sans aide. Autrement dit, le maître formule des
consignes qui lui permettent d’atteindre l’espace d’intéressement des élèves.

IX- La transposition didactique

La transposition didactique est une véritable construction où le savoir subit un traitement qui
permet le passage d’un objet de savoir à un objet d’enseignement. L’enseignement est le
résultat d’un traitement didactique obéissant à des contraintes précises. On distingue :

 le savoir savant (tel qu’il émane des résultats de la recherche scientifique),

 le savoir à enseigner (les programmes scolaires officiels),

 le savoir enseigné (celui que l’observateur rencontre dans les pratiques de la salle de
classe).

La transposition didactique est constituée des « mécanismes généraux permettant le passage


d’un objet de savoir à un objet d’enseignement ».

C’est donc le processus par lequel le « savoir savant » devient « savoir à enseigner », puis,
« savoir enseigné ». Par exemple si nous prenons une discipline telle que l’histoire, la
transposition didactique se réalise ainsi:

1) Un historien communique les résultats de sa recherche à ses pairs (les autres chercheurs
historiens) en publiant un article dans une revue scientifique.

2) Un journaliste spécialisé en fait un article de vulgarisation.

3) Le rédacteur d’un manuel d’histoire se réfère à la publication précédente.

4) Un enseignant d’histoire s’inspire du manuel pour monter une séquence didactique sur
l’objet de l’article scientifique de l’historien.

Alors, le savoir au niveau de la séquence didactique montée par l’enseignant est le savoir
enseigné qui est plus qu’une simple réduction descendante du savoir savant, mais une
reconstruction originale de ce savoir.

Cependant, les savoirs savants ne constituent qu’une ressource, parmi d’autres possibles, pour
l’élaboration des contenus académiques ou scolaires. Il y a des enseignements dans lesquels le
savoir de référence n’est pas le seul savoir savant, soit parce que ce savoir n’existe tout
simplement pas (c’est le cas de l’éducation physique par exemple), soit parce que la finalité
d’un enseignement le porte à privilégier une autre référence. Prenons un autre exemple, quand
on étudie en Education civique, les élections en tant qu’évènements politiques, cela s’inscrit
dans le cadre du droit qui selon Audiger (1999, cité dans Clerc, Minder et Roduit, 2006) est
une pratique sociale de référence (PSR), c’est-à-dire un ensemble d’activités sociales réelles.
Voilà pourquoi, en schématisant les sources du savoir à enseigner qui doit se transformer en
savoir enseigné, puis en savoir appris et même en savoir restitué (au niveau des élèves), il
faudrait le faire ainsi :

Savoir savant Pratiques sociales de


référence (PRS)

Transposition externe

Savoir à enseigner
(Programmes officiels)
Transposition interne

Savoir enseigné
(par l’enseignant)

Savoir appris
(Savoir assimilé par les élèves)

Bon à savoir
La transposition didactique : externe et interne
La gestion du curriculum consiste, entre autres, en la construction du savoir scolaire : « C’est
un processus complexe, influencé par de nombreux facteurs qui a comme point de départ
l’ensemble du savoir scientifique et comme point final l’ensemble des connaissances acquises
par les élèves. » Émile Paun distingue deux types de transpositions didactiques : externe et
interne. La transposition didactique décrite supra correspond à la transposition didactique
externe. Par contre, la transposition didactique interne renvoie au processus d’enseignement-
apprentissage, aux relations professeur-élèves et se rencontre de ce fait à l’intérieur de la
relation d’enseignement.
La transposition didactique externe est une « scolarisation », ou une « didactisation » du
savoir savant. Ce processus consiste en une décontextualisassion suivie d’une
recontextualisation du savoir à enseigner. Le savoir savant est alors arraché à son contexte
épistémologique initial pour être positionné dans un contexte de type pédagogique. Parmi les
transpositions que le didacticien fait subir au savoir savant lors de la TDE, Paun cite la
simplification, l’introduction de certains équivalents terminologiques et l’introduction
d’aspects figuratifs.
a) La simplification
Il s’agit d’une représentation simplifiée du modèle scientifique de référence. La simplification
doit s’effectuer dans le respect du sens scientifique de base ainsi que de l’identité conceptuelle
du référent scientifique.
b) La transposition terminologique
Il s’agit de l’introduction de certains équivalents terminologiques permettant de rendre
accessible le contenu à apprendre. Là aussi, il faut se garder de porter atteinte à « la substance
sémantique des concepts scientifiques ».
c)L’introduction d’aspects figuratifs dans les textes didactiques : cela permet aux élèves de
mieux se représenter les concepts abstraits des textes scientifiques.
Toutes ces transformations font que les disciplines scolaires issues des « manœuvres
transpositives » ne soient pas qu’une simple reproduction des disciplines scientifiques de
référence et encore moins une espèce de vulgarisation scientifique. Bien au contraire, ces
disciplines scolaires « représentent des configurations et reconfigurations, spécifiques des
connaissances établies, mais ayant un fort indice d’originalité qui pourrait les transformer,
parfois en sources d’inspiration pour les chercheurs scientifiques des domaines concernés.) ».
Pourtant, la transposition didactique ne se limite pas, notamment dans certaines didactiques,
aux connaissances à caractère intellectuel, mais elle peut concerner aussi les savoir-faire (ou
les habilites), les savoir-être (ou les attitudes, les valeurs, etc.) liés aux connaissances à
apprendre. On peut, dès lors, distinguer deux conceptions de la transposition didactique : a)
une conception restreinte : lorsqu’il s’agit de l’enseignement-apprentissage d’un contenu
disciplinaire constitué pour l’essentiel de savoirs ou de concepts (Didactique des
mathématiques) ; b) une conception élargie que l’on rencontre en didactique des langues.
Dans le cadre de la relation curriculaire, les savoirs sont traités à partir de leur logique.
L’enseignant procède au choix des concepts et des savoirs à transmettre ; conçoit son cours et
crée les outils qui lui permettent de le transmettre une fois en classe.

La situation didactique
La situation didactique consiste en une modélisation de l’environnement (le cadre
d’enseignement), elle existe chaque fois qu’on peut caractériser une situation d’enseignement.

On distingue différents types de situations :

-l’action qui équivaut à la production de l’élève fondée sur un modèle implicite,

-la formulation ou la mise en œuvre du modèle explicite,

-la validation ou la mise en œuvre de mécanismes de preuves,

- l’institutionnalisation : le savoir devient une référence culturelle.

Il existe aussi la situation a-didactique où l’intention d’enseigner se cache aux yeux de l’élève.
L’enseignement consiste à provoquer chez l’élève les apprentissages projetés en le plaçant
dans des situations appropriées auxquelles il va répondre « spontanément » par des
adaptations.

Il y a situation didactique chaque fois que l’on peut caractériser une intention d’enseignement
d’un savoir par un professeur à un élève, et que des mécaniques socialement définis sont
institués pour cela. La situation a-didactique concerne l’intention cachée d’enseignement.
L’élève construit son propre savoir en essayant de trouver une solution. L’élève est aux prises
avec ses pairs.

Comme les « conceptions », les « situations didactiques » sont des constructions théoriques.
« La situation didactique est, pour l’observateur, la modélisation de l’environnement dans
lequel est plongé un jouer, la situation d’action, d’apprentissage ou d’enseignement pour
l’élève, le cadre d’enseignement pour l’enseignant.

Bon à savoir

Situation didactique : une situation est didactique lorsqu’un individu a l’intention


d’enseigner à un autre individu un savoir donné.

 Une situation non didactique est une situation sans finalité didactique pour laquelle
le rapport au savoir s’élabore comme un moyen économique d’action. Ex : Apprendre
à faire du vélo.

 Une situation a-didactique est la part de la situation didactique dans laquelle


l’intention d’enseigner n’est pas explicite au regard de l’élève. Le sujet réagit comme
si la situation était non didactique. C’est à l’élève de prendre des décisions, d’engager
des stratégies, d’évaluer leur efficacité.

Les situations didactiques sont des situations qui servent à enseigner.

Les objets d’enseignement

La didactique s’intéresse à leur nature cognitive : savoir ou savoir-faire. Elle s’intéresse à leur
statut épistémologique : savoir savant ou savoir social. Elle s’intéresse à la méthodologie de
leur construction : transposition ou élaboration de savoirs. Elle s’intéresse aussi à leur
organisation en curricula et à leur histoire institutionnelle.

Les conditions d’appropriation des savoirs

La didactique s’interroge sur la construction des concepts et des notions dans l’apprentissage,
leur construction, les pré-requis qu’ils supposent, les représentations ordinaires qu’en ont les
apprenants et les différents sortes d’obstacles à l’apprentissage que tous ces concepts et
notions peuvent susciter.

L’intervention didactique

Elle s’intéresse à l’approche de la classe et à son fonctionnement : taches de l’enseignant,


l’organisation des situations d’enseignement, la construction de séquences didactiques,
l’adaptation au type de public. Il y a intervention pour structurer l’apprentissage, pour
solliciter, pour répondre aux besoins de l’apprentissage.

A ce propos, Jean-François Halté [1992 : 8] souligne que « l’opérationnalisation des objectifs


d’enseignement ne peut s’effectuer sur la seule base de l’application des théories de
l’apprentissage : elle implique aussi une connaissance profonde des savoirs à enseigner »,
pour exemple, connaitre la grammaire est une chose, savoir l’enseigner est une autre.

Les composantes du mot de SOMA

La didactique est une discipline éducationnelle qui étudie la synthèse des composantes et du
modèle SOMA : au sein d’une situation pédagogique.
Les composantes du mot de SOMA : Toute situation pédagogique se compose d’un ensemble
d’éléments qui sont :

-L’agent : c’est la personne chargée de la formation. Exemple : le professeur, l’enseignant, le


maitre…

-Le sujet : c’est la personne à qui la formation est donnée. Exemple, l’élève, le lycéen, le
collégien, l’élève maitre,…

-L’objet : c’est le contenu à enseigner ou encore l’ensemble des connaissances dispensées par
l’agent et que le sujet doit acquérir pour permettre son développement et sa progression
scolaire.

-Le milieu : il représente le cadre spatial où le processus enseignement/apprentissage se


réalise. Exemple, la salle de classe, la cour de l’école, l’environnement, le site de recherche, le
laboratoire.

En effet, la situation pédagogique exige la présence effective et la mise en relation des quatre
composantes citées plus haut. On ne peut donc parler de la situation pédagogique que lorsqu’il
y a un agent, des sujets, un objet et un milieu.

Milieu didactique

C’est le lieu où il y a un enseignant, un élève et on apprend.

Le milieu didactique est la partie de la situation d’enseignement avec laquelle l’élève est mis
en interaction. Il est défini par des aspects matériels (instruments, documents, organisation
spatiale, ect.) et la dimension sémiotique associée (que faire avec, pourquoi faire avec,
comment faire avec…)

NB. : La résolution de la tâche et l’apprentissage qui en résulte dépend de la richesse du


milieu didactique dans lequel sont alors placés les élèves.

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