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Ce chapitre vise à fournir une vue d'ensemble complète de l'étude de dangers pour les dépôts
de stockage de GPL, en incluant les aspects réglementaires, méthodologiques et pratiques,
afin de garantir la sécurité et la prévention des risques dans ces installations.
Nous commencerons par présenter le cadre réglementaire qui encadre ces études, notamment
les normes et réglementations nationales et internationales. Ensuite, nous détaillerons la
méthodologie utilisée pour réaliser une étude de dangers, ainsi que les outils d'analyse des
risques notamment la méthode Quantitative Risk Assessment (QRA).
Nous passerons également en revue les accidents majeurs survenus dans des installations
similaires pour identifier les types d'accidents souvent répertoriés, ainsi que les phénomènes
dangereux impliqués et les effets potentiels.
Partie A :
1.1. Le danger
Le danger a une connotation fataliste. Il se rapporte à tout source potentielle de dommage,
de préjudice ou d’effet nocif à l’égard d’une chose ou d’une personne. (Centre canadien
d’hygiène et de sécurité de travail (2020). Danger et risque – Généralités. p.1). Autrement
dit, le danger représente la capacité intrinsèque et certaine d'un élément ou d'une situation
(dont on sait que la rencontre ou l’interaction avec une cible considérée comme vulnérable)
va produire des dommages. Il suppose ainsi l’existence d’une cause le plus souvent d’origine
divine.
1.2. Le risque
Le risque est considéré comme « le fait de s’exposer à un danger, et ce dans l’espoir
d’obtenir un avantage » (Laurent Magne-Doctorant en sciences de gestion-2010-Histoire
sémantique du risque et de de ses corrélats). Cela signifie, que le risque est en quelque
sorte, un danger qui devient plus ou moins prévisible et calculable. En d’autres termes,
Lorsqu'il est possible d’identifier et évaluer à l’avance l’éventualité d’un évènement qui n'a
pas encore eu lieu, celui-ci est considérer comme une situation prévisible et quantifiable.
Ainsi, il devient possible de calculer le risque associé à ce danger.
Dans sa conception moderne, le risque est défini comme la probabilité qu'un dommage
survienne suite à une exposition à un danger. Cette notion est construite autour de la
combinaison de trois dimensions essentielles : l’évènement redouté, sa probabilité
d’occurrence et sa gravité. Sur cette approche (qualifiée comme quantitative), le terme
"risque" revêt deux sens distincts : dans un premier cas, il met l'accent sur la source du
danger, tandis que dans un second cas, il se concentre sur la cible exposée au risque. Ainsi, le
concept de risque englobe à la fois l'idée du danger lui-même et celle de l'exposition à ce
danger.
Figure 1 : Évaluation du risque en fonction de la probabilité et de la gravité
Ce double sens a eu une influence sur la construction des approches contemporaines de
prévention et gestion des risques. Un événement potentiellement dangereux ne génère un
risque que s’il est susceptible de porter atteinte à des enjeux humains, environnementaux,
économiques, culturels. Un risque naturel, par exemple, découle de la conjonction d'un
phénomène naturel aléatoire (ouragan, éruption volcanique…), de ses effets possibles sur
l’environnement immédiat et de la présence de personnes, de biens ou d'activités dans cet
environnement immédiat. La nuance est d’importance. Ainsi, un orage de forte intensité
dans une zone déserte présente un risque faible ; il en est tout autrement si cet orage
survient dans une zone fortement urbanisée.
(https://www.ineris.fr/fr/risques/est-risque/comment-definir risque#:~:text=%C2%AB
%20%C3%89ventualit%C3%A9%20d'un%20%C3%A9v%C3%A9nement%20futur,objet%20ou
%20tout%20autre%20dommage%20%C2%BB.
Figure 2 : Evolution d’un scénario d’accident depuis ses causes jusqu’à ses conséquences La
gestion des risques - principes et pratiques (3e éd.). Desroches, A., Leroy, A., & Vallée, F.
pp.9. (2015).).
2.1.1. La situation dangereuse
Une situation dangereuse est un état d’exposition d’un système à un danger. Le
rapprochement relatif du système et du danger jusqu’à leur mise en présence et leur
recouvrement est dû à l’occurrence d’un « évènement contact » de nature aléatoire
(fortuite) ou déterministe (volontaire). L’évènement contact entraîne directement
l’exposition au danger des éléments sensibles ou vulnérables (enjeux) du système qui sont
des éléments dont la structure, le fonctionnement ou le comportement est affecté
« négativement » pour la mission du système par sa seule exposition du danger. L’accident
ou l’évènement redouté en est la résultante. La gestion des risques - principes et pratiques
(3e éd.). Desroches, A., Leroy, A., & Vallée, F. pp.11. (2015).)
Figure 2 : Représentation d la genèse d’une situation dangereuse (La gestion des risques -
principes et pratiques (3e éd.). Desroches, A., Leroy, A., & Vallée, F. pp.13. (2015).)
L’analyse du contexte de la situation dangereuse appelle toutefois à répondre préalablement
à quatre types de questions :
- Quel est la véritable source de danger pour l’enjeu (éléments du système) ? Et quelle
est sa nature ?
- Quel est le véritable enjeu menacé ? et quelle est sa nature ?
Si la probabilité de l’événement E est de 10-3 par heure, étant donné qu’il y a 8760
heures dans une année, la POA de E peut être estimée par la relation P = 1 – e -0,001x8760 soit
environ 0,999 ;
Si la probabilité de l’événement E est de 10 -1 par an, la POA de E peut être estimée par la
relation P = 1 – e-0,1 soit environ 0,1 (0,095). (INERIS-Omega 24- Probabilité dans les
études de sécurité et études de dangers- p14- Marion DEMEESTERE, François MASSE,
Franck PRATS)
Tableau 1 : Exemple d’échelle de gravité des conséquences (La gestion des risques –
principes et pratiques (3e éd.). Desroches, A., Leroy, A., & Vallée, F. pp.28. (2015).).
3. Niveau de risque ou « criticité »
La criticité est le résultat d’une fonction de décision fD(G, P) ou fD(G, f) associée à une échelle
de valeurs ou de contraintes de nature politique, sociale, religieuse, éthique, économique ,
etc., relativement à un risque définie par ses deux composantes. (La gestion des risques –
principes et pratiques (3e éd.). Desroches, A., Leroy, A., & Vallée, F. pp.29. (2015).).
La représentation du risque sous une forme bidimensionnelle est couramment réalisée à
l'aide d'une matrice. La fréquence (ou probabilité) et la gravité sont classées en différentes
catégories (généralement 3 à 5), et chaque intersection entre une catégorie de fréquence et
une catégorie de gravité est associée à un niveau de risque spécifique (souvent appelé
"criticité" dans ce contexte). Les cases de la matrice sont généralement colorées en rouge
(risque inacceptable), orange ou jaune (à réduire si possible) ou vert (acceptable), ce qui
représente différents "niveaux d'acceptabilité" (mais il peut y en avoir moins de deux ou plus
de trois). Cette représentation, ainsi que les processus de construction et d'utilisation qui
l'accompagnent, est largement répandue et couramment utilisée.
Après avoir examiné la dangerosité inhérente du gaz de pétrole liquéfié (GPL), il est essentiel
d'explorer les phénomènes dangereux qui peuvent découler de sa manipulation, de son
stockage ou de son transport. Ces phénomènes critique nécessitent une attention
particulière et une compréhension approfondie.
Phénomènes accidentels dangereux associés aux GPL
Le risque principal des sites GPL est évidemment la perte de confinement qui peut, en
fonction des conditions d’exploitation et environnementales, conduire à un jet enflammé ou
à une explosion UVCE. De plus, L’apparition, il y a une vingtaine d’années, des réservoirs
sous talus (sphères ou cylindres) a permis de se prémunir du risque de BLEVE avec un coût
non négligeable pour les industriels. (retour d’expérience sur les études de dangers dans le
secteur du GPL- Thierry Tixier et Pierre. Sécher-page 167).
Dans cette section, nous explorerons en détail ces phénomènes dangereux, en examinant
leurs mécanismes leurs causes et leurs effets.
Figure : Exemple de mécanisme de production des effets de pression lors d’un UVCE
(Ministère de l'Environnement et de l'Écologie. "Circulaire du 10/05/10 récapitulant les
règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche
de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques technologiques
(PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30 juillet 2003." 10 mai
2010.).
Pour les gaz liquéfiés sous pression comme le GPL, une fuite en phase liquide produira
toujours un nuage inflammable plus important qu'une fuite en phase gazeuse car le débit
libéré est beaucoup plus élevé. On estime que 1 litre de phase liquide engendre 270 litres de
phase gazeuse.
Le GPL est susceptible de s’enflammer dans l’air dès lors que sa concentration sera comprise
entre 1.5% et 9.5% en volume dans le mélange.
1- Rejet dans l'atmosphère d'un GPL, le produit étant en phase gaz ou en phase liquide,
2- Mélange avec l'oxygène de l'air pour former un volume inflammable,
3- De manière concomitante, dilution et transport du nuage de gaz dont une partie du
volume reste inflammable
4- Inflammation de ce nuage,
5- Propagation d'un front de flamme des parties inflammables du nuage ; ce front de
flamme, associé à l'expansion des gaz brûlés, agit à la manière d'un piston sur les gaz
frais environnants et peut être à l'origine de la formation d'une onde de pression
aérienne, appelée déflagration, si sa vitesse de propagation est suffisante,
6- Enfin, le cas échéant, mélange avec l'air et combustion des parties du nuage qui
étaient initialement trop riches en combustible pour être inflammables. (Ministère
de l'Environnement et de l'Écologie. "Circulaire du 10/05/10 récapitulant les règles
méthodologiques applicables aux études de dangers, à l'appréciation de la démarche
de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques
technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la loi du 30
juillet 2003." 10 mai 2010.).
- Lorsque les vapeurs ou le gaz se trouvent dans leur plage d'inflammabilité, ils deviennent
potentiellement explosifs, et les deux ensembles de termes LII-LSI et LIE-LSE se superposent.
- Une erreur fréquente consiste à penser que le risque d'explosivité n'existe pas avant d'atteindre
la LII. Cependant, le phénomène d’UVCE suit une distribution gaussienne, ce qui signifie que
même en deçà de la LII, il y a un potentiel d'explosivité qui augmente progressivement en
s'approchant du mélange stœchiométrique, atteint un pic maximal, puis diminue en s'éloignant
vers la LSI.
Théorie
Le feu de torche, également connu sous le nom de "jet fire," est un phénomène dangereux
résultant de fuites de fluides inflammables qui, au contact d'une source d'inflammation,
produisent des jets enflammés à forte puissance calorifique. Ces flammes peuvent être
dévastatrices et risquent de propager un incendie. Les feux de torche accidentels
surviennent généralement suite à des fuites causées par la rupture d'un raccord, d'une
vanne, d'une paroi ou d'une canalisation. Ils peuvent provoquer des dégâts graves sur les
installations industrielles et entraîner des effets domino, tels que la propagation de
l'incendie ou des phénomènes comme le BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion)
de réservoirs.
Le feu de torche est caractérisé par différents aspects, notamment son aspect chimique
résultant des réactions chimiques exothermiques de combustion entre l'oxygène de l'air
(comburant) et les gaz de combustion. Ces réactions produisent des produits tels que le
dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone, la vapeur d'eau, des suies et des produits
imbrûlés. La combustion génère également une production de chaleur transmise à
l'environnement par diffusion, convection et rayonnement. Le transfert de masse joue
également un rôle important dans le phénomène de feu de torche, avec des mouvements de
convection des gaz de la flamme et des transferts de masse par diffusion de certaines
espèces par rapport à d'autres dans le milieu de la flamme.
Description du réservoir
Type de réservoir Cylindrique horizontale en surface
(Aboveground)
Capacité géométrique (CG) 320 m3
Capacité nominale (CN) 300 m3 (93.75% de CG)
Capacite de stockage (CS) 288 m3 (90% de CG)
Matériau de construction Acier inoxydable (AISI 304)
Conditions opératoires
Pression opératoire 18 bars
Température opératoire -20 °C à 50 °C
Conditions de conception
Pression de design -30 °C à 55 °C
Température de design 20 ± 2 bars
Dimensions
Longueur 8m
Diamètre 2.5 m
Epaisseur de la paroi 8 mm
Accessoires
Vanne de remplissage DN 50
Vanne de vidange DN 80
Vanne de sécurité 2 * DN 25
Soupape de décharge de pression Réglable de 10 à 18 bars
Soupape de décharge de vide -1 bar
Détecteurs de fuites Système de Détection de Gaz avec Alarme
Systèmes de contrôle de niveau Flotteur Magnétique avec Transmetteur de
Niveau
Système de contrôle de pression Transmetteur de Pression Électronique
Instruments
Manomètre Indicateur de Pression (0-25 bar)
Thermomètre Indicateur de Température (-30°C à 60°C)
Jauge de niveau Lecture en pourcentage de capacité
Transmetteur de niveau Sortie 4-20 mA pour Contrôle Automatique
Transmetteur de pression Sortie 4-20 mA pour Surveillance de la
Pression
Sécurité et contrôle
Le réservoir est conçu pour respecter les normes de sécurité en vigueur. Le système de
détection de gaz surveille en permanence la présence de fuites. Les vannes de sécurité et
la soupape de décharge de pression assurent la régulation de la pression interne pour
éviter toute surpression.
En somme, les réservoirs de stockage de GPL sont des éléments essentiels de l'infrastructure
énergétique moderne. Leur conception soignée, associée à des accessoires sophistiqués et à
des systèmes de contrôle avancés, garantit la sécurité, l'efficacité et la fiabilité du stockage
et de la distribution du GPL, contribuant ainsi à une utilisation sûre et durable de ce
carburant précieux.
Outre la réaction de combustion, la volatilité du GPL joue également un rôle essentiel dans
sa dangerosité. Le propane et le butane s'évaporent facilement à des températures et des
pressions ambiantes normales, ce qui les rend hautement inflammables. Lorsque le GPL se
trouve dans une plage de concentration appropriée dans l'air, il peut former un mélange
explosif en présence d'une source d'inflammation.
Les limites d'explosivité du GPL, définissant la plage de concentration dans l'air où il peut
former un mélange explosif, sont des facteurs importants à prendre en compte. Par
exemple, les limites d'explosivité typiques du propane et de butane sont respectivement de
2,1% à 9,5% et 1,9% à 8,4% en volume dans l'air.
Introduction
L'étude de danger est un concept clé dans le domaine du risque industriel, notamment dans le
secteur du pétrole et du gaz, visant à identifier et évaluer les risques associés à des
installations industrielles, afin de prendre des mesures de prévention et de protection
appropriées.
L'origine de ce concept remonte aux années 1940-1950, avec les premières études de sécurité
menées dans le cadre de projets d'ingénierie complexes, tels que la construction de centrales
nucléaires et d'installations chimiques. (1)
Cadre réglementaire
Le cadre réglementaire doit concilier la protection de la santé et de l'environnement avec le
développement économique des industries manipulant des substances dangereuses, tout en
s'adaptant en permanence aux nouvelles technologies et aux nouveaux risques émergents.
Le régime de classement d’une installation classée détermine les attentes réglementaires
minimales relatives à la délivrance d’une autorisation d’exploiter, notamment pour ce qui
concerne le contenu de l’étude de dangers (2).
Echelle internationale
Les risques industriels liés aux substances dangereuses sont réglementés à l'échelle
internationale par différentes conventions et directives. Une réglementation européenne
majeure dans ce domaine est la directive SEVESO. Elle a été adoptée pour la première fois en
1982 suite à la catastrophe de SEVESO en Italie en 1976, où une fuite de dioxine a causé de
graves impacts sur la santé humaine et l'environnement.
La directive SEVESO a ensuite été modifiée à plusieurs reprises, avec la dernière version,
appelée SEVESO III, adoptée en 2012.
La directive SEVESO III établit des obligations pour les exploitants d'installations classées
SEVESO, qui sont des installations industrielles utilisant, stockant ou manipulant des
substances dangereuses au-delà de certains seuils.
Echelle nationale
Introduction
L’étude de dangers (EDD) s’inscrit dans la démarche de maîtrise des risques qu’un exploitant
de site industriel doit mettre en place en vue d’obtenir in fine, après un processus administratif
impliquant l’instruction par les services de l’État et la consultation du public, une autorisation
d’exploiter dans les conditions décrites dans cette (EDD) et pour les différents risques qui y
sont exposés (2).
D’un point de vue technique, l’EDD est une évaluation systématique et structurée des dangers
potentiels liés à une activité, un processus, un projet ou un système. Elle a pour objectif de
démontrer la bonne maitrise de risque par l’exploitant au regard du processus de gestion du
risque.
Le processus se termine lorsque la maîtrise de tous les accidents majeurs potentiels est jugée
conforme aux exigences réglementaires.
C'est dans ce contexte que le concept de management des risques est apparu comme étant un
processus itératif (Voir figure 2) permettant de coordonner un ensemble d’activités dont le
but est de diriger et piloter un organisme vis-à-vis le risque.
Une réponse formelle à ces trois questions nécessite de décrire le risque à travers l'utilisation
d'un ensemble de triplets (5) :
Où :
R : Risque
ɸi : la probabilité du scénario i.
Afin de réaliser toutes ces tâches, l'ISO 31000 et CEI/ISO 31010 divisent l'évaluation des
risques en trois étapes :
En fonction des résultats de l’évaluation des risques, des mesures de réduction du risque
doivent être envisagées, notamment si le risque est jugé non maîtrisé. Le processus de
réduction des risques se poursuit alors jusqu’à atteindre un niveau aussi bas que
raisonnablement réalisable (2).
L’étude de dangers s’inscrit dans ce processus et représente l’étape d’évaluation des risques,
risques qui devront être suivis et maintenus à un niveau acceptable dans le temps (2).
L'organisation doit identifier les sources de risque, les domaines d'impact, les événements (y
compris les changements de circonstances) et leurs causes ainsi que leurs conséquences
potentielles. L'objectif de cette étape est de générer une liste complète des risques basée sur
les événements qui pourraient créer, améliorer, empêcher, dégrader, accélérer ou retarder la
réalisation des objectifs (4).
Pour définir le risque, il est important d'identifier tous les scénarios possibles qui peuvent
affecter le système, de manière exhaustive et mutuellement exclusive. Cela inclut le scénario
d'évolution normale et les scénarios ayant une probabilité des conséquences non négligeables.
L'identification des sources de risque est essentielle pour éviter toute sous-estimation du
risque. Des techniques telles que le brainstorming, les interviews structurées ou semi-
structurées, les listes de contrôle, HAZOP et FMEA sont les plus appropriées pour identifier
les risques dans le secteur de oïl and Gas, selon la norme CEI/ISO 31010.
La phase d'identification des risques fournit les données d'entrée pour les phases d'évaluation
et de hiérarchisation. Il est donc crucial que ces données soient valides et complètes afin
d'obtenir des conclusions réalistes.
Analyse de risque
L'analyse des risques, en revanche, implique une évaluation plus approfondie des risques
identifiés. Elle vise à déterminer la probabilité et la gravité de chaque risque, ainsi que les
mesures qui pourraient être prises pour les atténuer ou les éliminer. Cette étape permet de
hiérarchiser les risques en fonction de leur importance et de leur urgence, afin de déterminer
les actions à prendre en priorité.
Références
1. Buchet, J.P., Le Coze, J.C., Reniers, G., & Sochet, I. (2011). Hazard Identification
Techniques in Corporate Risk Management. In Handbook of Loss Prevention and
Crime Prevention (pp. 21-48). CRC Press.
2. T. Balouin, S. Kribi, F. Prats, Étude de dangers d’une installation classée, Rapport
INERIS Ω-9, (2015), pp. 13-32.
3. Commission européenne. (2012). Directive 2012/18/UE du Parlement européen et du
Conseil du 4 juillet 2012 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs
impliquant des substances dangereuses. Journal officiel de l'Union européenne, L
197/1
4. ISO 31000 :2018. Management du risque – Guide pratique. Organisation
internationale de normalisation, 2018, pp. 7-19.
5. Kaplan S, Garrick BJ. “On the quantitative definition of risk”. Risk Analysis; 1(1),
1981: 11-27,at http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1539-
6924.1981.tb01350.x/abstract