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Management Opérationnel des

risques

Ecole Supérieure de la Sécurité


Sociale (ESSS)
Risques : réalité et perception 1/3

Définition:
 Selon Petit Larousse :
« Danger, inconvénient possible ».

 Selon Robert :
« Danger éventuel, plus ou moins prévisible » ou « Le
fait de s’exposer à un danger, dans l’espoir d’obtenir
un avantage ».
Suite définition du risque 2/3

Le risque est un concept parfois mal défini, il peut être utilisé dans
diverses situations avec des significations différentes.

On utilise ce même mot pour désigner:


- une situation dommageable
(Il y a un risque d’orage (situation))

- tout ou partie des causes de cette situation


(La machine risque une surcharge électrique (cause))

- Ses conséquences
(Je risque la perte de mon investissement (conséquence)

- voire la victime potentielle


(Cette usine est un risque majeur pour ses assureurs (victime).
Suite définition du risque 3/3

Un risque est :
« une situation (ensemble d’événements simultanés ou consécutifs) dont
l’occurrence est incertaine et dont la réalisation affecte les objectifs de
l’entité (individu, famille, entreprise, collectivité) qui le subit. Certains
risques pourront avoir des effets positifs. Ce sont ceux que l’on recherche,
et que l’on appelle « chance » ou « opportunités ». D’autres auront
assurément des effets négatifs. Ce sont ceux que l’on craint.

Deux concepts figurent dans la plupart des définitions du risque:


• Incertitude : un événement peut se produire ou ne pas se produire.
• Perte : un événement peut entraîner des pertes ou des conséquences non
prévues.
Représentations graphiques du risque

De nombreuses approches graphiques contribuent à l’appréhension du


risque. Parmi lesquels:

A/ Le risque dans une perspective


causes/situation/effets
Cette démarche s’appuie sur le phénomène
causes/situation/effets pour décrire cette
approche . Selon cette approche le risque
peut être défini par l’association des
caractéristiques d’événements causes et
conséquences (ou effets) d’une situation
donnée.

Ce phénomène de succession d’événements


peut être étendu à un ensemble plus large
de risques, les conséquences des uns étant
les causes des autres.

[Gouriveau, 2003].
Panorama des risques aujourd’hui (1/2)

• Les risques sont une composante incontournable de la vie. Sans risque, il


n’y a pas de vie. Cependant, la vie moderne fait peser sur le citoyen des
risques qu’il ne maîtrise pas, qui lui font peur, et qu’en règle générale
il refuse en fonction de l’analyse intuitive qu’il fait entre risque et
bénéfice, analyse qui dépend statistiquement de nombreux facteurs, tels
que l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, etc.
• la peur des catastrophes naturelles (tempêtes, incendies, inondations,
tremblements de terre...), d’autant plus qu’il sait que l’homme en est
parfois partiellement responsable, mais il craint aussi les catastrophes
industrielles.
• Il craint aussi les effets secondaires néfastes du progrès : pollutions, bruit,
stress, « trou » de la couche d’ozone, réchauffement de la planète .
• Il ne supporte pas non plus que sa vie professionnelle lui fasse courir des
risques d’accidents ou de maladie. il a peur des guerres et du terrorisme.
Panorama des risques aujourd’hui 2/2

• Aujourd’hui, l’homme moderne est plutôt qualifié de « schizophrène » : il veut à la


fois progrès et qualité de vie – si possible en travaillant le moins possible et refuse
les risques inhérents à l’innovation. Il veut avoir le niveau de vie le plus élevé, mais
refuse l’instabilité politique mondiale (fracture Nord/Sud) qui en est partiellement
la conséquence.

• Cette schizophrénie est d’ailleurs double : l’homme accepte le risque qu’il


prend lui-même (le tabac en est le meilleur exemple), mais refuse celui que
d’autres lui font subir, oubliant qu’il est lui-même cet « autre » qu’il met en
accusation.

• Il ne s’agit donc pas – comme certains le prétendent – de bloquer toute action, mais
de prendre des actions préventives proportionnées à l’incertitude et aux risques que
cette dernière peut générer.
• Il s’agit, en mettant en place les concertations nécessaires, de juger si le risque peut
être assumé collectivement compte tenu des connaissances du moment et des
bénéfices attendus de l’action considérée.
Gestion des risques, champ d’application

• Un risque se caractérise par sa probabilité d’occurrence ou


fréquence f, et par ses effets, ou gravité G.

• On distingue cinq zones de risques sur le diagramme f x G, :


- Risques de fréquence
- Risques intolérables
- Risques négligeables
- Risques de gravité
- la zone des risques à fréquence et gravité « moyennes » constitue
le vaste champ d’application de la Gestion des Risques.
Gestion des risques, champ d’application

1. La zone des risques de 4. La zone des risques de


fréquence assez élevée et de fréquence et de gravité élevées,
gravité relativement faible, dits risques inacceptables.
appelés risques de fréquence. Les situations générant ces risques
La prévention s’applique à ces sont évidemment à éviter !
risques, dont les exemples ne Risques de Risques
manquent pas (risques fréquence Intolérables
domestique, sécurité routière,
chutes, etc).

Risques Risque
3. La zone des risques de négligeable de gravité
fréquence et de gravité 2. La zone des risques de
faibles, dits risques gravité forte et probabilité
négligeables. 5. la zone des risques à d’occurrence faible, appelés
Ce sont les petits risques de la fréquence et gravité « moyennes risques de gravité. Ce sont là
vie courante, avec lesquels il » qui constituent le vaste champ les risques de catastrophe,
nous faut apprendre à vivre. d’application de la Gestion des pour lesquels l’assurance joue
Risques. à plein son rôle.
Gestion des risques, champ d’application

• La zone 5: la zone des risques à fréquence et gravité « moyennes » : C’est ici


que l’art du gestionnaire de risque s’exerce :

Par quels moyens, et à quel coût peut-on rendre ces risques acceptables ?

Jusqu’où peut-on aller en terme de dépenses de prévention ?

Quelles sont les techniques les plus adaptées, à la fois en termes techniques
(baisse de la criticité du risque), mais aussi en termes financiers ?

C’est l’art de peser l’incertitude, de la rendre acceptable, et de ne prendre


que les risques qui en valent la peine.
La gestion des risques, définition

Les concepts d’évaluation du risque et de gestion


du risque sont des étapes qui devraient faire partie
d’un processus global de gestion.

On ne peut gérer le risque efficacement dans un


projet si l’on ne procède pas à une évaluation du
risque et de ses conséquences. Si l’on gère le risque
uniquement lors de son occurrence, on traite alors les
impondérables, mais l’on ne gère pas leurs
probabilités.
Le processus de management des risques

Le management des risques est souvent présenté dans la littérature comme un


processus utilisant différents outils et démarches pour optimiser la prise de
décision. La norme [ISO 31000, 2009] définit ce processus comme un ensemble
d’activités coordonnées dans le but de diriger et piloter un organisme vis-à-vis du
risque

le schéma qui
suit illustre les
cinq groupes
d’activités qui
forment le
processus de la
gestion du
risque
Le processus de management des risques

1/ Communication et concertation
La communication et la concertation sont des activités transversales à toutes les étapes du
processus de management des risques. L'élaboration des plans de communication et de
concertation est essentielle pour le bon déroulement du PMR. Ces plans doivent traiter des
questions relatives au risque lui-même, à ses causes, à ses conséquences et aux mesures prises
pour le traiter.

2/ Établissement du contexte
En établissant le contexte, l'entreprise soumissionnaire définit ses objectifs : elle détermine le
domaine d'application et les critères de risque pour la suite du processus et elle définit les
éléments internes et externes à prendre en compte dans le management des risques.

3/ Appréciation du risque
• L'appréciation du risque est le processus global d'identification, d'analyse et d'évaluation du
risque. Ce processus vise à l’identification des événements indésirables potentiels, leur étude
pour obtenir des données qualitatives et quantitatives permettant leur estimation, leur
priorisation pour faciliter la mise en œuvre des actions de gestion
Le processus de management des risques

3/ Appréciation du risque

3/1 Identification 3/2 Analyse du 3/3 Évaluation


du risque: risque du risque
Le processus de management des risques
3/ Appréciation du risque

3.1 Identification du risque:

• Cette phase a pour objectif de dresser une liste exhaustive des risques basée
sur les événements susceptibles d‘affecter l'atteinte des objectifs de
l’organisation. Il est essentiel de procéder à une identification étendue aux
scénarios des causes et des effets possibles car un risque non identifié à ce
stade sera difficile à intégrer à une analyse ultérieure. Pour une bonne
efficacité, il est nécessaire de s’appuyer sur des outils et des techniques
d'identification des risques adaptés aux objectifs et aux aptitudes du
prestataire.
3.1 Outils d’identification des risques
3/ Appréciation du risque

L’une des principales difficultés du risk management est d’identifier les risques d’un groupe de
façon objective et rationnelle. Il est indispensable d’aboutir à la réalisation d’une cartographie
des risques faisant ressortir en priorité les méta-risques émergents.

Le risk manager n’a pas le droit de fonder sa cartographie sur un ressenti subjectif basé sur sa
personnalité et son vécu professionnel. Il doit au contraire appuyer sa démarche sur plusieurs
outils d’identification des risques qu’il va utiliser dans une optique de circularisation (la réponse
apportée par ces outils doit en effet converger).

Nous verrons dans ce qui suit quatre outils d’indentification des risques:

•l’audit documentaire ;
• les entretiens ;
• les visites de sites ;
• les questionnaires.
Exemple de cartographie des méta-risques
3.1 Outils d’identification des risques
3/ Appréciation du risque

A/ Audit documentaire et audit en risk management:


L’audit documentaire est un outil essentiel en vue d’une identification rationnelle et
objective des risques.

• Dans la phase amont, l’auditeur va demander un certain nombre de documents, qu’il


exploitera partiellement avant d’aller sur le terrain (phase de « travail à plat ») La liste des
documents à transmettre dépend de fait du type de risque à auditer (exemple: programme
d’assurance national ou international, états analytiques et tableaux de bord, transmission des
clauses des principaux contrats, etc)

• Pendant la phase de déroulement de l’audit, l’auditeur va confronter ses sources


documentaires avec les informations collectées via les interviews, questionnaires et la visite
de sites.

• En phase post-mission (rédaction du rapport), le risk manager préconisera ; compte tenu de


ses conclusions, un certain nombre d’ajustements concernant les informations qu’il a
collectées en phase initiale (modifications de clause s contractuelles, renégociation des
clauses assurance, consultation du marché assurance, etc.).a
3.1 Outils d’identification des risques
3/ Appréciation du risque

B/L’entretien:
La technique d’entretien s’avère être une technique essentielle à l’identification objective et
rationnelle des risques.

L’objectif de cet entretien est : d’une part, de s’assurer de la connaissance par les
opérationnels des dispositifs de risk management mis en œuvre par l’entreprise ; d’autre part,
d’évaluer avec eux les risques potentiels qui pourraient affecter les processus métiers et les
risques du groupe.

L’interview se déroule en trois grandes étapes.


Analyse du passé: Le risk manager interviewe l’ audité sur les cas de sinistres ou de gestion de
crise qu’il a été amené à vivre dans le passé. L’objectif de cette suite de question /réponse est de
savoir si les dispositifs mis en œuvre par le groupe sont connus et effectivement communiqués
aux opérationnels..
Projection sur le futur: L’objectif de cette partie de l’entretien consiste à identifier les
risques potentiels que les opérationnels ont identifiés et qui n’ont pas été reportés au niveau du
risk management. La structure de questionnement est la suivante : « Avez-vous identifié ou
pensé à des risques qui pourraient se matérialiser (si le risque se matérialisait, le groupe saurait-
il mettre en œuvre les dispositifs adéquats ? ». L’objectif de cette question est d’aller vérifier sur
le terrain si le ressenti de l’opérationnel est confirmé ou non. Cette logique de questionnement
peut permettre une priorisation de mesures correctrices à mettre en œuvre.
3.1 Outils d’identification des risques
3/ Appréciation du risque

 Simulation d’une situation de crise:


L’objectif de cette dernière étape de l’interview consiste à construire avec l’audité le contenu
opérationnel de son plan de reprise d’activité en cas de situation de crise.

• La structure de simulation à adopter est la suivante :


« Vous arrivez sur votre lieu de travail à 7 h 45. Sur place votre siège social est détruit à 100
%. Le préfet, les médias, les salariés, la protection civile, les pompiers sont présents. Les
camions arrivent avec les composantes. Que faites-vous ? »

• L’objectif de cette simulation est de décrire les moyens logistiques qui devront être mis en
œuvre en cas de situation de crise en vue d’assurer la continuité de l’exploitation des
processus critiques.
• L’exercice a pour objectif de décrire et d’identifier :
• • les processus critiques qui devront être redéployés en cas de situation de crise ;
• • les actifs stratégiques (machines-outils, moules , etc.) qui devront être protégés en
• priorité en cas de sinistre ;
• • les hommes clés qui devront être déplacés sur le site de secours ;
• • les ressources non utilisées avant sinistre (véhicules disponibles, etc.) ;
• • les contrats avec les sous-traitants, fournisseurs, constructeurs informatiques, etc
3.1 Outils d’identification des risques
3/ Appréciation du risque

C/Visites de site:
La visite de site est un outil essentiel en termes d’identification des risques. Elle
permet par exemple d’observer les attitudes et les comportements des salariés en
matière de respect des consignes de sécurité. Elle permet, d’autre part, à l’auditeur
d’observer des dysfonctionnements ou des anomalies concernant l’organisation de
l’entreprise pouvant générer des dommages potentiels. Elle permet aussi de
réactualiser des éléments liés à l’audit documentaire (exemple d’un plan de masse
ne correspondant plus à la configuration réelle actuelle du site).

D/ Le questionnaire:
Le questionnement permet de réaliser des benchmarks intersites et intragroupe, et
de produire à ce titre des indicateurs de performance permettant d’identifier les
centres de risque n’appliquant pas à la lettre les procédures de sécurité et de gestion
de crise.
Le processus de management des risques
3/ Appréciation du risque

3/2 Analyse du risque


Cette activité fournit des données pour évaluer les risques, décider de leur
gestion et choisir les stratégies et méthodes de traitement les plus
appropriées. L'analyse du risque considère les causes et sources de risque,
leurs conséquences et la vraisemblance d’apparition. Il faut tenir compte de
l'interdépendance entre risques. Le degré de confiance dans la
détermination du niveau du risque doit être pris en compte dans l'analyse et
communiqué aux décideurs. Les éléments tels une divergence d'opinions
entre experts, l’incertitude, la disponibilité, la qualité, la quantité et la
validité des informations doivent être considérées. L'analyse du risque peut
être menée à différents niveaux de détail en fonction du risque considéré,
des informations, des données et des ressources disponibles.
Le processus de management des risques
3/ Appréciation du risque

3/3 Évaluation du risque


Sur la base des résultats de l'analyse du risque, l’objectif de l'évaluation du
risque est d'aider les décideurs à distinguer les risques nécessitant un
traitement et la priorité de mise en œuvre des traitements. Cette évaluation
consiste à confronter le niveau de risque déterminé au cours du processus
d'analyse aux critères de risque établis lors de l'établissement du contexte.
Cette phase d’évaluation nécessite de disposer d’une base de référence de
situations connues ou des résultats d’une consultation d‘experts visant à
définir ces situations références
Le processus de management des risques

4/ Traitement du risque

Le traitement du risque implique le choix et la mise en œuvre d'une ou de plusieurs


options de modification des risques. Les options de traitement du risque ne s'excluent
pas nécessairement les unes les autres, ni ne sont appropriées à toutes les circonstances.

Ces options peuvent inclure :


- l'élimination de la source de risque (par modification du contexte),
- une modification de la vraisemblance,
- une modification des conséquences,
- un partage du risque avec une autre ou d'autres parties,
- le maintien du risque fondé sur un choix argumenté, voire une augmentation afin de
poursuivre une opportunité.

La sélection de l'option de traitement du risque la plus appropriée implique de


comparer les coûts et les efforts de mise en œuvre par rapport aux avantages obtenus.
Un plan de traitement approprié doit identifier clairement l'ordre des priorités de mise
en œuvre des traitements individuels du risque. Le traitement lui-même peut engendrer
des risques.
Le processus de management des risques
4/ Traitement du risque

Sur la base de la typologie de la figure des risques, certains auteurs ont proposé une
politique de maîtrise des risques adaptée à chaque type de risque:

pour les risques de fréquence pour les risques


(zone 1) qui sont a priori bien inacceptables (zone 4), la
connus grâce au retour politique est l’évitement ou
d’expérience, la politique est de la suppression du risque car
les prendre en charge et de il ne doit en aucun cas se
financer leurs conséquences produire.
résiduelles sur les fonds propres
de l’entreprise.

La politique pour les risques La politique pour les


négligeables (zone 3) La politique pour les risques moyens (zone risques de crise (zone 2)
consiste à ne pas s’occuper 5), est de mettre en place une stratégie consiste à transférer le
de ces événements dans un efficace de management des risques adaptée risque sur une autre
premier temps, tant que des à chaque problème. Cette zone est très entité (par exemple une
risques plus importants n’ont intéressante à traiter par les méthodes assurance)
pas été étudiés; d’évaluation et de hiérarchisation des
risques qui permettent de mieux
comprendre les événements indésirables et
donc de mieux les maîtriser. Barthélémy et Quibel, 2000]
Le processus de management des risques
4/ Traitement du risque

La figure qui suit résume les différentes possibilités de traitement des risques au sein
des organisations, Plusieurs actions sont envisageables en fonction du risque à traiter:

Au niveau de la politique de traitement, le


décideur peut:

 Accepter le risque (il n’engage aucune


action pour combattre les causes ou les
conséquences de l’événement redouté)

 Refuser le risque en:


- Transférant le risque à une assurance
- ou en le réduisant par deux voies d’actions
possibles :
A/ éviter que l’événement redouté se
produise: en agissant sur les causes par des
méthodes de prévention
B/ atténuer les effets de l’événement
redouté: en agissant sur les conséquences par des
actions de protection. Dans tous les cas, le travail
consistera à rendre le risque conforme aux
objectifs du projet et du prestataire.
Le processus de management des risques

5/ Surveillance et revue
Les activités de surveillance et revue visent à établir un contrôle périodique ou
ponctuel du risque. Il est important que les processus de surveillance et de revue
s'appliquent à tous les aspects du PMR afin de :

- s'assurer que les actions entreprises sont efficaces et performantes,

- obtenir des informations supplémentaires pour améliorer l'appréciation du risque,

- analyser et tirer les leçons des succès et des échecs,

- détecter les changements de contexte interne et externe,

- Identifier les risques émergents.


Structure et Administration de la gestion du risque

• A/ Politique de gestion du Risque


La politique de gestion des risques d’une organisation doit présenter son interêt
pour le risque et son approche de la gestion des risques. Elle doit également définir
les responsabilités pour la gestion des risques dans toute l’organisation. Le
processus de gestion des risques s’accompagne d’un ensemble intégré d’outils et de
techniques valables aux différents stades des activités de l’organisation.

Pour fonctionner efficacement, le processus de gestion des risques exige:

• l’engagement du directeur général et des directeurs exécutifs de l’organisation,

• l’attribution des responsabilités au sein de l’organisation.

• l’attribution de ressources appropriées pour la formation et le développement


d’une sensibilité renforcée aux risques chez toutes les parties prenantes.
A.1 Rôle de l’Instance Dirigeante

• L’instance dirigeante (par exemple le Conseil d’Administration) porte la responsabilité de


déterminer l’orientation stratégique de l’organisation et de créer l’environnement et les
structures pour que la gestion des risques s’effectue efficacement. Il peut s’agir d’un comité
exécutif, un comité non-exécutif, un comité d’audit ou toute autre structure adaptée au mode
de fonctionnement de l’organisation et capable d’agir en «sponsor» de la gestion des risques.

• L’instance dirigeante doit appréhender, au minimum, en évaluant son système de contrôle


interne :
 la nature et l’ampleur des menaces que peut supporter l’organisation dans le cadre de son
activité propre
 la probabilité que de tels risques se réalisent,
 comment les risques inacceptables doivent être maîtrisés,
 la capacité de l’organisation à réduire au minimum la probabilité du risque et son impact sur
les affaires,
 les coûts et les avantages des activités de maîtrise des risques,
 l’efficacité du processus de gestion des risques,
 les implications des décisions de l’Instance Dirigeante en terme de risques.
A.2 Rôle des Unités Opérationnelles

Les responsabilités des Unités Opérationnelles comprennent:

 la responsabilité principale de la maîtrise du risque au quotidien,

 la responsabilité pour leurs directions de promouvoir la sensibilité aux


risques dans les unités et d’y faire connaître les objectifs de gestion des
risques,

 l’obligation de faire un point régulier sur la gestion des risques lors des
réunions de direction de manière à examiner les expositions aux risques et à
redéfinir les priorités à la lumière de l’analyse des risques,

 la responsabilité pour leurs directions de s’assurer que la gestion des


risques est intégrée dès la conception des projets et ainsi que pendant tout
leur déroulement.
A.3 Rôle des personnes responsables de la
gestion du risque
Selon la taille de l’organisation la fonction de gestion des risques peut s’étendre d’un simple
«promoteur» des risques, à un gestionnaire des risques à temps partiel, voire à un département
complet de gestion des risques.

Le rôle de la fonction de gestion des risques doit comprendre les tâches suivantes:
 définir la politique et la stratégie pour la gestion des risques,
 être «promoteur» principal de la gestion des risques au niveau stratégique et opérationnel,µ
 créer une culture de risque au sein de l’organisation, avec les actions de formation appropriée,
 établir et la politique de risque internes et les structures [correspondantes] pour les unités
opérationnelles,
 concevoir et passer en revue les processus de gestion des risques,
 coordonner les diverses unités fonctionnelles qui sont amenées à donner un avis sur la gestion
des risques au sein de l’organisation,
 développer des processus de réponse au risque, y compris des plans d’urgence et de continuité
des activités,
 préparer les rapports sur les risques pour l’instance dirigeante et les parties prenantes.
8.4 Rôle de l’Audit Interne
Le rôle de l’Audit Interne est susceptible de différer d’une organisation à l’autre. Dans la pratique,
le rôle de l’Audit Interne peut inclure tout ou partie des points suivants:

 centrer le travail de l’audit interne sur les risques significatifs, tels qu’identifiés par les
responsables de l’organisation ; auditer les processus de gestion du risque dans l’ensemble de
l’organisation,
 fournir des assurances sur la qualité de la gestion du risque,
 soutenir et prendre une part active dans le processus de gestion des risques,
 faciliter l’identification / l’évaluation des risques et former le personnel à la gestion des
risques et aux dispositifs internes de maîtrise,
 coordonner le compte-rendu des risques à l’instance dirigeante et au comité d’audit entre
autres.

En déterminant le rôle le plus approprié, pour une organisation particulière, l’Audit Interne doit
s’assurer que les exigences professionnelles d’indépendance et d’objectivité sont respectées.
8.5 Ressources et Mise en Œuvre

• Les ressources nécessaires pour mettre en oeuvre la politique de gestion des risques
de l’organisation doivent être clairement établies à chaque niveau de gestion et dans
chaque unité opérationnelle. En plus des autres fonctions opérationnelles qu’ils
peuvent avoir, les personnes impliquées dans la gestion des risques doivent avoir
des rôles clairement définis dans la coordination de la politique et la stratégie de la
gestion des risques.

• Une définition tout aussi précise est également nécessaire pour les personnes
impliquées d’une part dans l’audit et l’examen des dispositifs internes de maîtrise et
d’autre part dans la facilitation du processus de gestion des risques.
Le management opérationnel

• La mise en œuvre des orientations définies par le management stratégique


repose sur de nombreuses décisions et actions qui constituent le cœur du
management opérationnel. Il s’agit de piloter l’entreprise en veillant à
optimiser l’utilisation des ressources disponibles et de coordonner l’action
des différents membres de l’organisation vers les objectifs fixés.

• Les principaux acteurs du management opérationnel sont les responsables


fonctionnels (production, personnel, commercial…) et l’encadrement
intermédiaire (chefs de service, contremaîtres…).

• L’action des acteurs opérationnels s’inscrit dans un cadre temporel limité


(de quelques jours à trois ans) et n’engage pas l’entreprise de façon
irréversible.
L’interdépendance du management
stratégique et du management opérationnel

• Les deux dimensions du management sont par nature complémentaires :

• – le management opérationnel s’inscrit dans un cadre d’action défini par le


management stratégique : les décisions opérationnelles doivent tenir compte des
opportunités et contraintes de l’environnement de l’entreprise, des objectifs définis
par la direction générale et des grands axes de leur mise en œuvre (exemple : de
planification stratégique) ;

• – mais le management opérationnel peut avoir une influence sur le management


stratégique : la direction générale doit en effet tenir compte des informations
ascendantes transmises par les acteurs de terrain : difficultés de production, réaction
de la clientèle face à de nouveaux produits, résultats chiffrés, etc. Ces informations
souvent précieuses permettent d’orienter la stratégie.
QU’EST-CE QU’UN RISQUE OPERATIONNEL ?

• Le risque opérationnel est une partie intégrante du management de proximité.


Son identification, son évaluation et sa maitrise doivent se faire en collaboration
avec les opérationnels.

• Si nous prenons le cas de la protection sociale. En effet, c’est d’autant plus vrai
qu’aujourd’hui les Groupes de Protection Sociale (GPS) ont une activité
diversifiée que seule les opérationnels sont capables d’appréhender finement.
L’implication de tous les acteurs de la chaîne des processus est alors une
question cruciale.

• Les Groupes de Protection Sociale doivent donc adopter cette culture de gestion
des risques afin de maîtriser les risques.
QU’EST-CE QU’UN RISQUE OPERATIONNEL ?

Le risque opérationnel est définit comme « le risque de perte résultant de


procédures internes, de membres du personnel ou de systèmes
inadéquats ou défaillants, ou d'événements extérieurs ».

Le Risque opérationnel est donc un risque subi, contrairement aux risques


métiers et stratégiques. Il est parfois diffus et difficile à appréhender de par la
multitude de formes qu’il peut endosser.

Cette définition recouvre les erreurs humaines, les fraudes et malveillances,


les défaillances des systèmes d'information, les problèmes liés à la gestion du
personnel, les litiges commerciaux, les accidents, incendies, inondations, …
Autant dire que son champ d'application semble tellement large qu'on n'en
perçoit pas d'emblée l'application pratique.
Les difficultés de coordination entre
management stratégique et opérationnel

Dans les grandes entreprises, il n’est pas toujours aisé d’assurer une
articulation efficace du management stratégique et du management
opérationnel : les différents acteurs du management n’ont pas nécessairement
les mêmes intérêts, les mêmes informations ou les mêmes contraintes.

Les décisions stratégiques qui, par nature, bousculent les habitudes du terrain,
sont parfois mal comprises et critiquées (ex. : fermeture d’un site de
production). C’est pourquoi il est important d’intégrer la culture de
l’entreprise, ses valeurs ou son histoire dans les choix stratégiques réalisés par
la direction générale.

Mais la communication interne joue également un rôle essentiel : il est


nécessaire d’expliquer la cohérence de l’action stratégique afin de ne pas
démobiliser les acteurs opérationnels de l’entreprise.
Les écueils qui doivent être évités :
– Le management stratégique ne doit pas conduire à la définition
d’un cadre trop strict ou trop ambitieux, dans lequel le
management opérationnel ne pourrait trouver à s’exprimer ;

– Les pratiques du management opérationnel ne doivent pas se


rigidifier (sous peine d’entraver les changements d’orientation
stratégique nécessaires) ni perdre de vue les orientations
stratégiques poursuivies.

Dans les petites entreprises, le management stratégique et le


management opérationnel sont souvent assurés par les mêmes
personnes et leur cohérence ne pose donc pas de problème. Mais
plus la structure de l’entreprise devient complexe, plus les
risques de fracture entre les objectifs du dirigeant et l’action des
managers de terrain sont grands.
LES DIFFERENTES CATEGORIES DE RISQUES
OPERATIONNELS

Le risque opérationnel est le plus souvent appréhender à travers 7 types


d’événements

Ces 7 familles représentent le niveau 1


de l’arborescence des risques. Leur
thématique étant très générique, il faut
descendre à un niveau 2 voire 3 afin
d’adapter ce découpage aux activités
spécifiques de chaque entreprise.

Certaines familles comme l’


« Exécution, livraison et gestion des
processus » vont contenir un très
grand nombre de déclinaisons et donc
concentrer un grand nombre de risque.

Ces familles servent donc à segmenter


les risques mais ne préjugent pas de
leur répartition.
Quelques exemples:

• 􀂃 Erreurs de paramétrage, conception ou implémentation de système


d’informations lié au calcul de primes, de versements ou de calcul de points
sur retraites complémentaires

• 􀂃 Non-respect de la confidentialité (ex : 4 000 adresses mails d'étudiants


divulguées)

• 􀂃 Fraude à l’assurance (ex : Des personnes mortes parfois depuis de


nombreuses années, dont les décès n'ont pas été déclarés par les familles
afin de continuer à percevoir leur pension de retraite)
LES LIENS AVEC LES AUTRES RISQUES ET
LA NOTION DE RISQUES FRONTIERES

Les risques générés par les activités d’assurance sont de plusieurs types

Il peut exister une interaction entre le risque opérationnel et les risques métiers/activités. En effet,
certains risques liés au métier peuvent être associés au risque opérationnel, lié à l’activité de
production et ainsi amplifier les impacts en cas de survenance de l’évènement. Ces risques sont
qualifiés de « risques frontières ».
LES RISQUES OPERATIONNELS POUR UN
GROUPE DE PROTECTION SOCIALE

Les risques de la protection sociale proviennent de la diversité de ses


activités (Retraite complémentaire, Santé, Prévoyance, Action sociale,
Gestion d’actifs et Services), qui engendrent des risques opérationnels
multiples dont notamment :

• 􀂃 Risques techniques : o Catastrophe , o Biométriques : lié à la


longévité et à la mortalité (espérance de vie, etc).

• 􀂃 Risques de marché : Action, Taux, etc.


LES RISQUES OPERATIONNELS POUR UN GROUPE
DE PROTECTION SOCIALE

• 􀂃 Risques opérationnels :
o Risque psychosociaux : il ‘agit du risque humain
o Externalisation : la sous-traitance à tendance à réduire le risque lié à une activité par l’apport
d’une expertise externe, mais elle va créer également de nouveaux risques.
o Non-conformité
o Erreur d’exécution
o Fraude interne et externe
o Protection des données : cela concerne autant la sauvegarde que la diffusion des données
qu’elles soient sous format électronique, papier ou autres
o Continuité d’activité

• Quelques exemples propres aux Groupes de protection sociale


􀂃 Retraite complémentaire : Erreur dans le montant de la prestation retraite versée
􀂃 Santé : Non-conformité du calcul du ticket modérateur qui est la base du remboursement
d’une visite médicale chez un médecin conventionné
􀂃 Services : mauvaise maîtrise des prestations externalisées, cadre juridique non conforme,
sécurité de données confidentielles non assurée.
Les risques de l’activité professionnelle

Travailler comporte des risques. C’est une évidence, puisque le travail est une activité
humaine, et que toute activité met en jeu des facteurs d’occurrence incertaine et de
combinaisons inconnues.

Les risques du travail, de l’accident à la maladie professionnelle


« Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la
cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à
toute personne salariée ou travaillant à quelque titre ou en quelque
lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs
d’entreprise »

Article L 411-1 du Code de la Sécurité Sociale


A. Risques professionnels d’origine physique

Plusieurs risques professionnels ayant pour origine des phénomènes physiques sont
connus bien qu’ils ne soient pas fréquents et concernent certaines activités particulières.
Ces risques se manifestent essentiellement sous forme de maladies professionnelles
reconnues et pour lesquelles des tableaux précisent les conditions requises pour la prise
en charge.

A. 1 Les risques dus aux travaux sous pression


Plusieurs travaux effectués dans des milieux où la pression de l’air est supérieure à la
pression atmosphérique normale sont à l’origine de différentes atteintes osseuses et
articulaires, des atteintes de l’oreille (otites, etc) lors des travaux souterrains sous
pression : exemple: plongeurs sous-marins.

Ces atteintes se traduisent par des maladies professionnelles (Voir tableau n° 29 créé en
1949).
A.2 Les risques dus aux travaux en atmosphère dépressurisée (où la
pression de l’air est inférieure à la pression atmosphérique)

Des travaux effectués dans des atmosphères où la pression est inférieure à la pression
atmosphérique présentent également des risques au niveau des oreilles, surtout lorsque les
travailleurs sont soumis à des variations fréquentes de pression.

C’est notamment le cas du personnel navigant dans les aéronefs (avions) qui, lors des vols et
des escales, est soumis à de fréquentes variations de la pression. Ces salariés présentent
fréquemment des otites douloureuses. Ces douleurs sont surtout observées auprès des
personnes qui travaillent (pilotes, stewards, hôtesses de l’air) sur des vols moyens et courts
courriers, et effectuent plusieurs vols et escales par jour.

Les lésions des oreilles : otites, lésions de l’oreille interne, confirmées par des examens sont
prises en charge comme maladies professionnelles (selon le tableau n° 83)

On ne connaît pas encore des mesures de prévention efficaces. Les salariés qui sont très
sensibles à ces variations de la pression doivent être soustraits de ces postes.
A. 3 Les risques dus à des travaux effectués dans des milieux
chauds

Le tableau de maladies professionnelles n° 58 concerne les salariés qui


travaillent dans les mines où la température ambiante est élevée, supérieure ou
égale à 28 °C.

Actuellement, ces affections qui se manifestent sous forme de crampes


musculaires et oligurie (baisse des urines) concernent exclusivement les
mineurs travaillant dans les mines de potasse.

Une autre maladie professionnelle reconnue est le nystagmus professionnel des


mineurs (voir le tableau n° 23 a été créé en 1945). Cette maladie, le nystagmus,
se manifeste sous forme de mouvements saccadés rapides des yeux qui
s’arrêtent pendant le sommeil. Elle est due à des lésions des centres nerveux.
Tableau 4.12 – Tableaux des maladies professionnelles
Le tableau 4.12 regroupe les quatre tableaux des maladies professionnelles
exposées dans cette partie, les n° 23, 29, 58 et 83.

Les risques dus à des


travaux effectués dans
des milieux chauds Une
autre maladie
professionnelle reconnue
est le nystagmus
professionnel des
mineurs (voir le tableau
n° 23 a été créé en 1945).

Les risques dus aux


travaux sous pression
(correspondant au tableau
n° 29 créé en 1949. Seules
les pathologies
correspondant aux travaux
mentionnés dans la
colonne de droite sont
prises en charge comme
maladies professionnelles).
Tableau 4.12 – Tableaux des maladies professionnelles
(Suite)

Les risques dus à des travaux


effectués dans des milieux
chauds
Le tableau n° 58 concerne les
salariés qui travaillent dans les
mines où la température
ambiante est élevée, supérieure
ou égale à 28 °C.

Tableau n°83: Les risques


dus aux travaux où la
pression de l’air est
inférieure à la pression
atmosphérique)

Les lésions des oreilles :


otites, lésions de l’oreille
interne, confirmées par des
examens audiométriques
sont prises en charge
comme maladies
professionnelles selon le
tableau n° 83 qui figure in
extenso sur le tableau 4.12.
B. LES RISQUES DUS AUX MANUTENTIONS

Les dictionnaires définissent la manutention comme:

de petits déplacements d’objets, de produits, de matériaux ou de marchandises,


déplacements en hauteur (verticaux) ou en distance (horizontaux).

Ces opérations peuvent être faites manuellement ou au moyen de systèmes,


installations et équipements mécanisés, automatisés ou non.

 Dans tous les cas, les manutentions sont à l’origine de risques professionnels qui se
traduisent par des accidents du travail et des maladies professionnelles.

 On distingue habituellement deux modes de manutention :


– les manutentions manuelles qui demandent l’effort physique d’un ou plusieurs
salariés ;
– les manutentions mécaniques ou mécanisées qui font appel à des équipements de
travail et des installations mécanisées, motorisés ou non.
B.1 Les manutentions manuelles

les manutentions manuelles sont définis comme:


« On entend par manutention manuelle toute opération de transport ou de soutien de charge,
dont le levage, la pose, la poussée, la traction, le port ou le déplacement, qui exige l’effort
physique d’un ou de plusieurs travailleurs. »

Cette définition n’implique pas forcément l’usage des mains pour effectuer ces manipulations,
malgré l’appellation manuelle ; l’usage des bras et des membres inférieurs entre également dans
cette catégorie de manipulations et les atteintes dorsolombaires sont tout aussi importantes que
celles des mains.

Opérations de manutention
B.1 Les manutentions manuelles (Suite)

Tout cela pour préciser que les manutentions font appel au travail des muscles, et des
articulations des différents organes comme les membres supérieurs et inférieurs qui doivent
fournir un effort physique plus ou moins grand, pour accomplir les manutentions.

À la longue, il y a fatigue et usure du système musculaire et du squelette, avec apparition de


troubles appelés musculosquelettiques qui commencent tous par des douleurs.

Les statistiques montrent un accroissement important des déclarations des troubles dus à ces
mouvements répétitifs dans les entreprises et la prise en charge comme maladies professionnelles
dans certain nombre d’entre eux.
Comment peut –on prévenir et réduire les
risques dus aux manutention manuelles?

La prévention des risques dus aux manutentions manuelles

Les trois familles principales de mesures de prévention à mettre en œuvre pour


supprimer les risques créés par les manutentions manuelles sont :

 L’organisation des postes de travail de façon à réduire les efforts effectués par les
différentes parties du corps exposées aux risques ;

 les interventions de la médecine du travail au niveau de l’évaluation des risques et


l’organisation des postes de travail ;

 l’information et la formation des salariés sur les risques et les gestes et postures à
faire et à ne pas faire.
B.2 Les manutentions mécaniques

Il s’agit de manutentions faisant appel à des équipements de


travail et des appareils à moteur électrique ou thermiques,
mobiles ou non, autres que portatifs.
C. Les risques professionnels dans les bureaux

• Il est vrai que les risques qui existent dans les bureaux sont relativement peu importants, mais
ils ne sont pas inexistants et les nombreux accidents sont là pour le confirmer.

• Les nombreux appareils fonctionnant à l’électricité, branchés n’importe comment, sur des
multiprises surchargées, les fils électriques qui traînent sur le sol, les radiateurs électriques de
secours utilisés en hiver, sont autant de sources d’électrisation, voire d’électrocutions.

• L’emploi de nombreux produits chimiques : encres, colles, diluants, produits de détachage,


produits de nettoyage, etc. sont d’autant plus dangereux que la plupart des bureaux ne sont pas
aérés, notamment en hiver, et les vapeurs dégagées s’accumulent dans ces locaux, conduisant
à une pollution non négligeable de l’air.

• La circulation et les nombreuses manutentions manuelles sont également à l’origine de


risques, bien réels.

• L’aération au moyen de ventilateurs mécaniques, surtout des bureaux surpeuplés, la présence


de prises conformes aux normes avec prises de terre correctes, l’interdiction de brancher
plusieurs appareils sur une même prise sont les mesures de sécurité les plus élémentaires à
respecter dans les bureaux.
D. AUTRES PROBLÈMES LIÉS AUX RISQUES
PROFESSIONNELS ET À LA PRÉVENTION

L’évolution des technologies, l’apparition de nouvelles techniques et de nouveaux


produits, les transformations des conditions de travail rendues nécessaires par les
nouvelles tendances économiques font que, régulièrement, de nouveaux risques
apparaissent, nécessitant des approches de prévention complémentaires différentes.

Les principaux problèmes qui seront évoqués sont :

 le stress et les facteurs psychosociaux au travail ;

l’évolution de la réglementation et son application ;

les nouvelles technologies et leurs risques ;

 l’application des règles de sécurité et la mondialisation ;

le problème des déchets industriels ;

les risques professionnels et le développement durable.


D.1 Stress et facteurs psychosociaux au travail
(origines)

Les facteurs psychosociaux comme le stress sont considérés par plusieurs spécialistes
pouvant porter atteinte à la santé des travailleurs ou du moins favoriser les accidents
du travail. De nombreuses études en cours aboutissent toutes à considérer que le stress
au travail est source de dangers tant pour les entreprises que pour la santé des salariés.

Les atteintes psychosociales en milieu de travail ont plusieurs origines :


la charge de travail : le salarié a du mal à l’apparition de nouvelles technologies plus rapides
exécuter la totalité de la mission qui lui a été et plus complexes, nécessitant une adaptation de
confiée et devient anxieux ; courte durée ;

l’ambiance physique du poste de travail l’insécurité du travail avec la peut de pertes


correspondant au bruit, aux vibrations, à d’emploi et de chômage ;
l’éclairage insuffisant, etc.

l’ambiance socio-humaine se traduisant par la fatigue due aux travaux pénibles, aux
des mauvaises relations de travail avec la surcharges, aux trajets longs et fatigants.
hiérarchie et les collègues, rivalités entre
personnes, actes de malveillances, menaces de À ces problèmes d’ordre professionnel s’ajoutent
tout ordre, etc. ; des problèmes familiaux et relationnels avec
l’environnement, des difficultés financières, des
la difficulté du travail confié entraînant la problèmes de fatigue physique et de santé, des
crainte de ne pas pouvoir exécuter problèmes psychologiques personnels, etc
correctement la mission confiée ;
D.1 Stress et facteurs psychosociaux au travail (Suite)

D..1.1 Impact des facteurs psychosociaux:

L’ensemble de ces facteurs appelés psychosociaux se traduit, suivant les


individus, en :

 des atteintes à la santé avec apparition de maladies cardiaques,


respiratoires, artérielles et psychosomatiques diverses ;

 une réduction de la capacité de maîtrise de soi se traduisant par une


accidentabilité accrue ;

 un désintérêt au travail se traduisant par des absences répétées et des arrêts


de travail.
D.1 Stress et facteurs psychosociaux au travail (Suite)

D.1.2 Solution pour améliorer cette situation


Plusieurs solutions pour améliorer cette situation sont proposées et des exemples d’application sur le terrain
existent, mais les résultats obtenus ne sont pas encore suffisamment concluants, compte tenu de la
multiplicité des facteurs psychosociaux et des problèmes économiques et politiques non encore réglés au plan
mondial. La maîtrise de tous les éléments qui se traduisent par le stress n’est pas encore possible.

Malgré tout, certaines mesures proposées et mises en application sont de nature à améliorer la situation. Il
s’agit essentiellement des mesures organisationnelles d’aménagement du travail et d’amélioration des
conditions de travail, notamment par le biais de l’ergonomie ; l’application des principes ergonomiques dans
les ateliers est de nature à réduire le stress des salariés.

La connaissance des risques professionnels et l’application concrète des mesures de prévention, se
traduisant par une baisse visible de l’accidentabilité, sont des solutions favorables.

La formation et l’information régulière en matière de sécurité des salariés restent également un moyen
efficace de lutte contre le stress.

Créer une bonne ambiance de travail, basée sur le respect et une certaine convivialité, ne peut qu’aller
dans le sens de la réduction du stress de chacun.

Le stress n’est pas une fatalité dans le monde contemporain du travail et il faut la volonté de tous les
intervenants, employeurs, cadres, employés, contrôleurs divers, pour supprimer cette situation psychosociale
de travail qui préoccupe de plus en plus de personnes intéressées par le milieu professionnel.
Le Risque Chômage

Objectifs : qu’est-ce- qu’un chômeur ? Existe-il une seule définition du chômage ?


Comment mesure-t-on cet indicateur ? Quelles en sont les principales causes ?

Le chômage est le déséquilibre majeur que connaît la société aujourd’hui.

Cette situation génère notamment des tensions sociales, un accroissement de la


pauvreté et surtout une limitation de la consommation qui pèse sur la croissance
économique des pays. C’est pourquoi les différents gouvernements ont donné la
priorité à l’emploi dans l’orientation de leur politique économique.
1. Les principales caractéristiques du chômage

Est chômeur celui, qui désirant travailler, ne trouve pas d’emploi.

Le taux de chômage représente le rapport entre le nombre de chômeurs x 100.


Les différentes formes du chômage

La situation des chômeurs est très différente suivant le type de chômage qui les
touche. On distingue 4 formes de chômage différentes :

A- le chômage C- le chômage D- le chômage


conjoncturel : frictionnel : technologique :
c’est un chômage temporaire c’est le temps que va mettre c’est le chômage généré
lié à une baisse ponctuelle de une personne pour par une plus grande
l’activité économique retrouver un nouvel emploi utilisation du capital
(exemple : fermeture d’une (période intermédiaire entre technique dans le processus
unité de production due à la deux emplois). productif (robotisation dans
perte d’un client important). l’industrie automobile).

B- le chômage structurel : (due aux mutations de l’économie. )


c’est l’absence durable d’emplois sur le marché du travail. Ce type de chômage est la
conséquence des mutations de l’économie. En effet, l’offre d’emplois se modifie en raison
principalement des changements technologiques. Face à ces modifications, un grand nombre de
travailleurs se trouve en inadéquation avec les offres du marché de l’emploi et les qualifications
demandées.
. Qui sont les principales victimes du chômage ?

On constate que les personnes les plus touchées par le chômage sont principalement les
jeunes, les femmes et les personnes faiblement diplômées. Voici quelques explications.

Le chômage des femmes s’explique de deux manières:


elles sont souvent orientées vers les formations (secrétariat, coiffure, accueil...) qui
connaissent une certaine saturation ;

s’ajoute le sexisme de certains employeurs qui préfèrent embaucher des hommes réputés
moins fréquemment absents que les femmes (maternité, garde des enfants malades...).

• Le chômage des jeunes (il est deux fois plus important que celui des adultes) s’explique
souvent par le fait qu’une expérience professionnelle est requise dans la majorité des
emplois proposés. Pour acquérir cette expérience, les jeunes sont contraints de passer par
le travail précaire (contrat d’intérim ou contrats à durée déterminée).

• Le Chômage de la classes ouvrière: L’étude du chômage par catégorie socio-


professionnelle montre que le chômage frappe surtout les ouvriers et les employés, dont le
taux de chômage est 3 fois supérieur à celui des cadres et professions supérieures (métiers de
la santé, informaticiens, banquiers, assureurs).
2. Le chômage et son évolution

La fin de la Seconde guerre mondiale marque le début d’une période de forte


croissance économique (appelée « trente glorieuses ») et de quasi plein emploi.
Le facteur humain est rare (conséquence de la Seconde guerre mondiale) et le
marché du travail est largement en faveur des salariés (offreurs de travail). Le taux
de chômage se situe aux alentours de 2 %.

À partir des années 1970, le chômage progresse régulièrement pour atteindre les
10 % en 1987. En outre, la durée du chômage (mesure du temps écoulé entre
l’entrée et la sortie du chômage) s’est accrue, passant de 7 mois en moyenne
en 1973 à 16 mois actuellement.
On parle désormais de chômage de longue durée ; ce chômage est d’autant plus
fragilisant que les indemnités de chômage se réduisent fortement au-delà du cap
des 12 mois.
En ce début de XXIe siècle, une politique économique orientée vers la lutte contre
le chômage a permis une amélioration de la situation, puisqu’on a observé une
diminution du nombre de chômeurs, qui est passé en dessous de la barre des
2 500 000 en 2006. Toutefois, cette amélioration s’est accompagnée
du développement des emplois précaires (exemple :CDD) et du temps partiel.
Les causes du chômage
a. Les explications économiques du chômage
• Le progrès technique et la recherche de la productivité : • Le ralentissement de la croissance et la crise
le progrès technique a permis aux entreprises de remplacer économique : depuis 1973, la crise économique
les hommes par les machines et de gagner en productivité. • a généré un ralentissement de la croissance à l’origine
Ce facteur explique donc, pour une part, la montée• du de l’augmentation du chômage. En effet, lorsque le
chômage. marché stagne (demande insuffisante), les entreprises
Toutefois, si à court terme, la machine supprime des emplois, ralentissent, voire diminuent leur production ; elles
elle est aussi un extraordinaire moyen de progrès n’embauchent plus ; d’autres, incapables d’affronter le
économique et social : élévation du niveau de vie, durcissement de la concurrence font faillite. C’est
diminution de la durée du travail et de la fatigue...En outre, le incontestablement une cause importante
progrès technique crée également des emplois dans la du chômage. Croissance et emplois sont donc
maintenance, le dépannage, la conception, l’organisation... fortement liés.

Les délocalisations d’entreprises et la concurrence des Les contraintes juridiques


pays à faible coût de main-d’œuvre : les réglementations juridiques et fiscales
les pays en voie de développement (PVD) et particulièrement dissuadent parfois les entreprises d’embaucher
les pays du Sud-Est asiatique, grâce à leur production à bas davantage de main-d’œuvre en raison du coût qu’elles
prix, ont fortement concurrencé certaines industries des pays génèrent (législation sur le salaire minimum, les
développés (textile, chaussure, horlogerie...) et ont donc conventions collectives, le droit du travail, les règles de
participé à la disparition de nombreuses entreprises dans ces sécurité et d’hygiène, les cotisations patronales....).
secteurs. De plus, de nombreuses firmes (Adidas, Nike,
Swatch, Philips, Thomson...) ont délocalisé leur production
des pays développés vers ces pays à faible coût de main-
d’œuvre. Plusieurs milliers d’emplois sont ainsi menacés en
France.
b. Les explications sociologiques du chômage
Le développement du travail féminin :
plusieurs facteurs ont conduit au développement du travail féminin : le progrès du contrôle des
naissances (ex : pilule), la recherche d’un second salaire, l’élévation du niveau de formation des
femmes qui recherchent de plus en plus un épanouissement personnel. Ce phénomène irréversible,
entraîne toutefois certains risques dont le principal est le déclin démographique inquiétant à l’origine du
vieillissement de la population des pays développés.

Le chômage d’incohérence :
malgré un fort taux de chômage, des employeurs recherchent et ne trouvent pas de salariés soit en raison
d’une formation insuffisante ou de qualifications inadaptées au marché du travail, soit parce que
certains demandeurs d’emploi refusent d’occuper certains postes qu’ils considèrent comme dévalorisants
(surtout emplois manuels) ou trop pénibles (BTP, Bâtiment et Travaux publics) ou trop mal rémunérés
(restauration). Il s’agit là d’une cause importante du chômage qui nécessiterait une meilleure adaptation des
formations aux demandes des entreprises et une revalorisation du travail manuel.

L’évolution démographique :
depuis 1975, le nombre d’actifs a régulièrement augmenté avec l’arrivée des enfants du baby-boom à l’âge
de travailler. Ainsi, il faudrait créer plusieurs milliers d’emplois chaque année pour absorber le poids de ces
nouveaux entrants. Toutefois, cette situation risque de ne pas perdurer étant donné l’évolution
démographique actuelle (papy-boom dès 2006, faiblesse du taux de natalité même s’il est l’un des plus
élevés d’Europe).
Enfin, on distingue 2 grandes catégories d'explications du chômage :

Les explications économiques :


le progrès technique, le ralentissement de la croissance économique,
les délocalisations et la concurrence des pays à faible coût de main-d'œuvre ;

Les explications sociologiques :


le développement du travail féminin, le chômage d'incohérence et l'évolution
démographique.
Assurance chômage en algérie

Le 26 mai 1994, deux décrets législatifs signés et publiés au journal officiel n° 34


créaient le régime d’assurance chômage destiné aux salariés du secteur
économique qui perdent leur emploi de façon involontaire, pour raison
économique dans le cadre soit d’une compression d’effectif, soit d’une cessation
d’activité de l’employeur.

Le chômage pour raison économique est depuis l’année 1994 considéré comme un
risque indemnisable au même titre que les autres risques de sécurité
sociale (maladie, accidents de travail, etc.).

Le régime d’assurance chômage ne se limite pas au versement d’une indemnité.


Des mesures actives destinées à augmenter les chances du travailleur ayant perdu
son emploi de façon involontaire à reprendre sa place sur le marché du travail ont
été développées par la CNAC. Il s’agit :

 de l’aide à la recherche d’emploi


 de l’aide au travail indépendant
 et de la formation reconversion
En effet, le système mis en place garantit aux ex salariés une indemnité
d’assurance chômage leur permettant de préparer dans les meilleures conditions
possibles leur réinsertion dans la vie active.

Depuis l’avènement du dispositif, environ 200 000 ex salariés ont bénéficié d’une
indemnité d’assurance chômage pendant une durée moyenne de 23 mois.

Le régime d’assurance chômage mis en place permet aux employeurs publics et


privés de disposer d’un instrument pour faire face aux difficultés économiques,
financières et techniques pouvant amener à réduire les effectifs afin d’éviter de
mettre en péril l’avenir des entreprises et de voir ainsi disparaître la totalité des
emplois salariés.
PRESENTATION DE LA CAISSE NATIONALE
D'ASSURANCE CHOMAGE

Depuis sa création en 1994, en tant qu’institution publique de sécurité sociale, (sous tutelle du Ministère du Travail
de l'Emploi et de la Sécurité Sociale) ayant reçu pour vocation d’atténuer ou « amortir » les effets sociaux
consécutifs aux licenciements massifs de travailleurs salariés du secteur économique décidés en application du plan
d’ajustement structurel (PAS), la CNAC a connu différentes étapes dans son parcours, toutes caractérisées à chaque
fois par la prise en charge de nouvelles missions qui lui sont confiées par les pouvoirs publics :

1. L’indemnisation du chômage
A partir de 1994, la CNAC met en application le régime juridique d’indemnisation du chômage au profit des
travailleurs salariés ayant perdu involontairement leur emploi pour des motifs économiques.

Premier métier de la CNAC dès sa création, l’indemnisation du chômage, a effectivement bénéficié à la fin 2006, à
189.830 chômeurs allocataires sur un total de 201.505 travailleurs licenciés dont les dossiers d’inscription ont été
réceptionnés. Parmi les 189.830 allocataires pris en charge, 176.769 – soit 94% du total des allocataires admis - ont
épuisé leurs droits à la fin 2006.

Les allocataires en situation de suspension de leurs droits, c’est-à-dire les allocataires ayant retrouvé un emploi en
CDD ou bien maintenus dans les entreprises en voie de liquidation, sont au nombre de 5275.

La plus grande partie des entrées à l’assurance chômage s’étant produite entre 1996 et 1999, période de mise en
œuvre intensive des mesures prévues par le PAS, une tendance à la baisse des effectifs des chômeurs inscrits à la
CNAC s’est amorcée depuis.
2. Les mesures actives
A partir de 1998 et jusqu’en 2004, la CNAC met en œuvre, les mesures actives destinées à la
réinsertion des chômeurs allocataires que sont l’aide à la recherche d’emploi et l’aide au travail
indépendant par un personnel spécialement recruté et formé – les conseillers animateurs – et
dans des centres dotés d’infrastructures et d’équipements également destinés à cette fin. C’est
ainsi que les réalisations suivantes ont été enregistrées :

 11.583 chômeurs ont été formés par les conseillers animateurs aux techniques de
recherche d’emploi ;

 2.311 chômeurs ont été accompagnés dans la création de leur micro-entreprise ;

 12.780 chômeurs ont suivi, à partir de 1998, des formations destinées à leur permettre
d’acquérir de nouvelles qualifications en vue d’accroître leurs chances de réinsertion dans
la vie professionnelle

Depuis 2004, en présence des faibles entrées à l’assurance chômage, l’activité de formation
reconversion est en voie d’être réorientée vers les besoins des chômeurs promoteurs ainsi
que des entreprises qui s’inscriront dans les mesures de promotion de l’emploi.
3. L'aide à la création d’activités pour les chômeurs promoteurs âgés de 35 à
50 ans
Dans le cadre du Plan de soutien à la croissance économique (PSCE) et de
l'application du programme du Président de la République consacré à la lutte
contre le chômage et la précarité, la CNAC s’est employée, à partir de 2004, en
priorité à la mise en œuvre du dispositif de soutien à la création d’activité pour
les chômeurs promoteurs âgés de 35 à 50 ans et ce jusqu'à juin 2010.
4. Le dispositif de Soutien à la création et à l’extension d’activités pour les
chômeurs promoteurs âgés de 30 à 50 ans

Dés 2010 de nouvelles dispositions ont permis à la population âgée de 30 à 50 ans


d'accéder à ce dispositif plusieurs avantages notamment, le montant global du seuil
d'investissement porté à 10 millions de DA au lieu de 5 millions de DA ainsi que la
possibilité de l'extension des capacités de production de biens et de services pour les
promoteurs qui ont déjà leur activité ainsi que les bonifications sur les intérêts du
crédit bancaire à 100%.

5. Dispositif portant mesures d’encouragement et d’appui à la promotion de


l’emploi
 Différents niveaux d’allègement de la part patronale ;
 Exonération de la cotisation globale de la sécurité sociale à la charge de
l’employeur ;
 Subvention mensuelle à l’emploi ;
ORGANISATION ET DECOUPAGE

Sous Tutelle du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité Sociale, la


CNAC compte un effectif de 1497 salariés, elle est opérationnelle sur l'ensemble
du territoire.

Le Siège de la Direction Générale


Treize (13) Agences Régionales
Quarante huit (48) Agences de wilaya

A Chaque Agence Régionale sont reliées une (01) ou plusieurs Agences de


Wilaya

L’institution a développé également des mesure actives d’aide au retour à


l’emploi (voir mesures). A cet effet il a été créé :

Vingt-deux (22) Centres de Recherche d'Emploi ou « C.R.E ».


Quarante-huit (48) Centres d'Aide au Travail Indépendant ou « C.A.T.I. ».

Ces structures dépendent des Agences Régionales


Découpage Administratif de la CNAC
Le risque Retraite
Définition de la retraite:
• C’est le fait de percevoir une rente à un âge
déterminé après la cessation de la relation de
travail ou assimilée et versement de cotisations
spécifiques.
La retraite est assimilée à une cessation naturelle de la relation de travail;
Elle est:

A- Une rente viagère: perçu durant toute la vie de l’intéressé (le retraité), et dans
certaines conditions perçues par les ayants droit du retraité.

B- versée à un âge déterminé: elle est versée après cessation de la relation de travail
(cas général) ou d’autres cas assimilé

C- Tributaire de versement de cotisation sociale: elle est subordonnée, en général,


au versement de cotisation sociale.

Remarque:
La pension de retraite constitue un droit à caractère pécuniaire, personnel et viager (art 3
de la loi n°83-12/JORA N-28 du 05/07/1983)
Principes de base
Le système national de retraite en vigueur a été institué par la loi n°83-12 du 02 juillet 1983
relative à la retraite, modifié et complétée entrée en application à compter du 1er Janvier 1984.

Cette loi a réalisé à une refonte totale du système à travers:


• - L’unicité du régime: l’unification des avantages et des conditions d’accès au prestations
identiques pour tous les bénéficiaires avec des particularités propres aux travailleurs
indépendants.

• - L’unicité du financement: l’unicité de financement avec l’institution d’un taux global


unique de cotisation destiné à couvrir toutes les dépenses de sécurité sociale. Ce taux est
réparti par fraction entre les différentes branches.

• L’unification de l’organisation et de la gestion: l’unification de l’organisation et de la


gestion par la création d’une caisse nationale compétente.

• Le relèvement général du niveau des prestations: le relèvement général du niveau des


prestations qui atteint les standards les plus élevés

• Une tutelle unique: une tutelle unique en l’occurrence le ministère chargé de la sécurité
sociale
Les différentes retraites existantes:

• A- le régime général: c’est la retraite des salariés et assimilés ainsi que des
fonctionnaires

• B- Le régime unique: ceux qui relèvent de la caisse de sécurité sociale des non-
salariés(personnes non-salariés exerçant une activité pour leur propre compte.

• C- Le régime militaire:

• D- les retraites spéciales: il s’agit de la retraite des « cadres de la nation »:


fonctionnaires nommés par décret présidentiel et autres fonctions politiques au sein
de l’état

• E- Les retraites complémentaires: en, outre, il existe des régimes de retraite


complémentaires non-obligatoire, relevant du choix du salariée et de sa situation
professionnelle à l’instar des retraites complémentaires servies par les mutuelles
sociales.
Bénéficiaires
• Ont droit au bénéfice de retraite:

 Tous les travailleurs, qu’ils soient salariés ou assimilés à des salariés, et ce,
quel que soit le secteur d’activité auquel ils appartiennent.

 Les personnes physiques, non-salariés qui exercent effectivement pour


leurs propre compte, une activité industrielle, commerciale, libérale,
artisanale, agricole ou toute autre activité. Lieu et en quelque

 Les personnes quelle que soit leur nationalité, occupées sur le territoire
national, salariées ou travaillant à quelque titre et en quelque lieu que se
soit, pour un ou plusieurs employeurs, quels que soient le montant et la
nature de leurs rémunération, la forme, la nature ou la validité de leur
contrat ou de leur relation de travail. (Art 2 de l’ordonnance n°96-18/JORA
n°42 du 07/07/1996).
Les prestations familiales
Les prestations familiales comprennent:
 Les allocations familiales proprement dites
 Les allocations familiales dites de scolarité

A- Les allocations familiales:


Comment définir les allocations familiales?
Les allocations familiales peuvent être définies comme un revenu de complément pouvant aider
les familles qui en sont bénéficiaires à assurer la satisfaction des besoins propres à l’enfant et
contribuer à garantir son développement dans les meilleures conditions possibles.

Que signifie un allocataire?


L’allocataire c’est la personne dont la situation professionnelle présente ou passée, permet
l’ouverture du droit aux prestations.

Pour les allocataires en activité, il s’agit des personnes salariées ou travaillant, à quelque titre que
ce soit, pour un ou plusieurs employeurs et ce, quel que soient le montant de la rémunération,
la forme ou la validité du contrat de travail (art n°8 de la loi 83/14 du 05/07/1983
Les prestations familiales
• Qu’est ce qu’un attributaire?
En principe c’est l’allocataire qui perçoit les allocations familiales, mais elles peuvent être
versées dans certains cas, à une personne distincte de celle qui y ouvre droit.

L’attributaire sera distinct de l’allocataire quand ce n’est pas ce dernier qui a la garde des
enfants ou qui en assume l’entretien et l’éducation ou encore lorsqu’il n’utilise pas les
allocations au profit des enfants.

Cet attributaire peut être une personne physique ou une personne morale (famille d’acceuil,
institution, établissement).

Bénéficiaires
Quels sont les enfants bénéficiaires?

A- Cas général:
En règle générale, l’enfant doit présenter un lien de parenté ou un lien juridique avec
l’allocataire qui en assume la charge.
Les prestations familiales
Ont donc la qualité d’enfants bénéficiaires:
 Les enfants légitimes, c’est-à-dire issus du mariage, et ceux que les époux ou l’un
d’eux pourraient avoir d’une précédente union, dissoute par divorce ou à la suite du
décès de l’un des conjoints.
 Les sœurs, frères ou nièces, si leurs parents sont décédés ou dans l’incapacité de
travailler.
 Les enfants adoptés par l’allocataire ou son conjoint.

Remarque:
c’est donc l’état civil ou un acte judiciaire qui détermine le droit de ces enfants.

b- Enfants recueillis:
Par enfant recueilli, il faut entendre celui envers lequel la personne qui prétend l’avoir
recueilli et son conjoint ne sont pas tenus envers lui à l’obligation alimentaire et
dont la charge de l’entretien et de l’éducation est supportée en fait et de manière
permanente par cette personne ou son conjoint.
Les prestations familiales
• Si en matière d’allocations familiales le principe d’un lien juridique ou
d’alliance demeure obligatoire entre la personne qui assume la charge d’un
enfant et cet enfant, en matière d’enfants recueillis ce lien peut ne plus
exister.
• Est considérée comme ayant un enfant à charge toute personne qui assume
d’une manière générale le logement, la nourriture, l’habillement et
l’éducation de cet enfant.

• Remarque:
Le fait que l’enfant dispose de ressources personnelles ne fait pas obstacle à
l’attribution des allocation familiales.
Les prestations familiales
Quelles sont les conditions d’ouverture de droits?
Pour ouvrir droit aux allocations familiales, il faut soit être salarié, soit se trouver
dans une situation permettant le maintien au bénéficie des allocations familiales.

A- L’allocataire en activité
Le droit aux allocations familiales est ouvert pour une année lorsque le travailleur a cotisé sur
un salaire annuel au moins égal à la moitié du SNMG annuel au cours de l’année précédente.

Par année pour laquelle le droit aux allocations familiales est ouvert, il faut entendre la période
s’étendant du 1ER avril de l’année qui suit l’année considérée au 31 mars de l’année
suivante.

Lorsque le salaire annuel du travailleur n’atteint pas la moitié du SNMG annuel, le droit aux
allocations sera examiné mensuellement et les allocations seront dues pour chaque mois au
cours duquel l’intéressé aura cotisé sur un salaire mensuel au moins égal à la moitié du
SNMG mensuel.
Les prestations familiales
B- L’allocataire sans activité professionnelle
En règle générale, les allocations sont dues en fonction d’une activité salariée, et
par là, de la perception d’une rémunération. Cependant lorsque l’allocataire
se trouve dans une situation le mettant dans l’impossibilité reconnue de
continuer à exercer une activité professionnelle de façon temporaire ou
permanente, les allocations sont allouées indépendamment du versement
d’un salaire, il s’agit:

- Des cas ou la perte de salaire subie par l’allocataire du fait de son inactivité
est compensée dans le cadre d’une législation de sécurité sociale (maladie,
maternité, invalidité, accident du travail, retraite anticipée, indemnité de
chômage)

- Des cas ou l’irruption de l’activité professionnelle est due à


l’accomplissement des obligations militaires, à une incarcération préventive,
ou au décès.
B- Les allocations familiales de scolarité

Les conditions d’ouverture des droits:

1- Conditions à remplir par l’allocataire: l’allocataire doit avoir ouvert droit


aux allocations familiales au titre des 03 mois du 2ème trimestre de l’année
en cours.

2- Conditions à remplir par l’enfant: l’enfant doit être vivant et âgé de plus de
six ans au 1er septembre de l’année considérée. De plus l’enfant doit ouvrir
droit aux allocations familiales.
Autrement dit, pour l’enfant âgé de plus de 17 ans au 1er septembre,
l’allocation familiale de scolarité n’est due que s’il poursuit ses études et ne
peut donc être payée que sur présentation d’un certificat de scolarité de
l’année concernée dont la validité s’étend du 1er septembre au 31 août de
l’année suivante et ce dans la limite de 21 ans.
Dispositions communes aux allocations familiales
et allocations familiales de scolarité

• Règles de priorité:
Les allocations familiales ne peuvent être versées qu’une fois pour chaque enfant bénéficiaire
même si les deux parents remplissent les conditions d’attribution. En général, la règle de
priorité appartient au père, les allocations sont donc dues du fait de l’activité de celui-ci.

• remarque:
Cette règle est renversée en cas de divorce ou séparation et si la mère a la garde des enfants,
les allocations sont alors versées du fait de l’activité de la mère. Il en est de même lorsque le
père exerce une activité n’ouvrant pas le droit au bénéfice des allocations familiales.

• Règle de cumul:
Les allocations familiales ne peuvent se cumuler lorsque l’allocataire peut les percevoir à
double titre, d’une part, parce qu’il remplit les conditions du maintien du droit à ces
prestations et d’autres part, parce qu’il a une activité salariée, dans ce cas, la priorité va
toujours à l’activité salariée et c’est donc à ce titre que les allocations seront versées.
Institutions chargées de la formation en matière de
sécurité sociale:
• A-L’école supérieurs de la sécurité sociale (ESSS)
Quelle est la tutelle de l’école?
L’école est placée sous la tutelle:
 Du ministre chargé de la sécurité sociale.
 Le ministre chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui
en assure la tutelle pédagogique conjointement avec le ministre chargé de la
sécurité sociale

Missions de l’école:
l’école a pour mission principale la formation supérieure, la recherche scientifique et le
développement technologique dans le domaine de la sécurité sociale. A ce titre elle est
chargée, notamment :
- - assurer la formation des personnels d’encadrement exerçant aux niveau des organismes et
institutions de sécurité sociale.
- Assurer la formation continue des cadres des secteurs public et privée ainsi que des membres
des organisations professionnelles.
- Organiser des manifestations scientifiques (conférences, séminaires, publier des ouvrages,
etc) ) et des actions de coopération régionale et internationale de formation
B- l’institut national de prévention des risques professionnels (INPRP)
• Quelle est la tutelle de l’ INPRP?
L’institut est placé sous la tutelle du ministre chargé du travail (depuis 27/08/2000).

• Quelles sont ses missions?


L’institut a pour objet d’entreprendre toutes activités concernant la promotion et l’amélioration des
conditions d’hygiène et de sécurité en milieu de travail et de mettre en œuvre des programmes de
recherche, de développement et de formation dans le domaine de la prévention des risques
professionnels. Il est chargé notamment de:
- d’effectuer toutes études techniques et scientifiques visant à l’amélioration des conditions de travail (à
même donner des conseils pratiques et des suggestions, notamment des les domaines à haut risque)
- D’émettre des avis, d’animer et de coordonner toute action de prévention des risques professionnels.
- -Dépister sur les lieux de travail, les dangers et les lacunes (pour des dispositifs de prévention des
accidents de travail et des maladies professionnelles.
- Etablissement de statistiques, enquêtes sur le lieu de travail en cas d’accident, assurer la formation, le
recyclage et le perfectionnement des personnes
- Dans le cadre d’accords internationaux, l’institut peut apporter son concours à des organismes
similaires à étranger ou faire appel à des étranger pour le transfert de savoir faire et d’éxpertise
• L’institut national du travail (INT)
Tutelle de l’INT:
L’institut est un établissement public à caractère industriel et commercial, doté de la personnalité
morale et de l’autonomie financière. I 'institut est régi par les règles applicables à l’administration
dans ses relations avec l’état et est réputé commerçant dans ses rapports avec les tiers.

L’Institut est placé sous la tutelle du ministre chargé du travail, de l’emploi et de la sécurité sociale
(décret du 26/06/2015)

Missions de l’institut:
- Réaliser des enquêtes se rapportant aux relations socioprofessionnelles, aux conditions générales de travail, à
l’emploi, aux salaires et aux prix et à la consommation des ménages.
- De recueillir, en liaison avec les organismes publics concernés, de mettre à la disposition des utilisateurs, les
informations documentaires en rapport avec son domaine d’intervention et ce, conformément à la
réglementation en vigueur.
- - D’assurer les actions de formation, de perfectionnement et de recyclage des personnes de tous les secteurs,
notamment en matière de gestion des ressources humaines, prévention des conflits au travail, etc)
- - organiser des séminaires et colloques se rapportant à son objet.
- Conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, l’institut est habilité à conclure avec les
entreprises et organismes nationaux, ainsi qu’avec les institutions internationales les organismes étrangers toutes
conventions ou accord, après autorisation de l’autorité de tutelle.
L’organisme algérien de prévention dans le bâtiment et les travaux publics et
d’hydraulique.(l’Oprebatph)

Quelle est la tutelle de l’Oprebatph?


-L’organisme est un établissement public à caractère industriel et commercial.doté de la
personnalité morale et de l’autonomie financière. Le domaine d’intervention de l’organisme
couvre l’ensemble des entreprises exerçant les activités du bâtiment, des travaux publics et de
l’hydraulique, telles que définies par la législation et la réglementation en vigueur.
L’organisme est placé sous la tutelle du ministre chargé du travail (decret du 25/06/2006)

Les attributions de l’organisme:


- Contribuer à la promotion de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans les
entreprises du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.
- D’étudier les conditions du travail et d’analyser les causes techniques des risques professionnels en procédant à
des visites régulières des unités et chantiers du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.
- De mener des enquêtes en cas d’accident graves ou mortels.
- De susciter les initiatives des organismes employeurs pour une meilleure prise en charge de la sécurité et de la
protection de la santé dans les procédés de construction et la manipulation des produits et matériaux de
construction.
- De proposer aux pouvoirs publics toutes mesures visant à améliorer les règlements techniques de sécurité dans
les activités du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique
Institutions chargées de la formation en matière de
sécurité sociale:
D- L’organisme algérien de prévention dans le bâtiment et les travaux publics et
d’hydraulique (l’Oprebatph)

Quelle est la tutelle de l’Oprebatph?


-L’organisme est un établissement public à caractère industriel et commercial.doté de la
personnalité morale et de l’autonomie financière. Le domaine d’intervention de l’organisme
couvre l’ensemble des entreprises exerçant les activités du bâtiment, des travaux publics et de
l’hydraulique, telles que définies par la législation et la réglementation en vigueur.
L’organisme est placé sous la tutelle du ministre chargé du travail (decret du 25/06/2006)

Les attributions de l’organisme:


- Contribuer à la promotion de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles dans les
entreprises du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.
- D’étudier les conditions du travail et d’analyser les causes techniques des risques professionnels en procédant à
des visites régulières des unités et chantiers du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.
- De mener des enquêtes en cas d’accident graves ou mortels.
- De susciter les initiatives des organismes employeurs pour une meilleure prise en charge de la sécurité et de la
protection de la santé dans les procédés de construction et la manipulation des produits et matériaux de
construction.
- De proposer aux pouvoirs publics toutes mesures visant à améliorer les règlements techniques de sécurité dans
les activités du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique

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