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INTRODUCTION
La réforme fiscale entreprise par les pouvoirs publics au cours de la décennie
quatre vingt du siècle dernier s’était fixée plusieurs objectifs dont le principal fut
celui d’abroger le système fiscal cédulaire en pratique à l’époque et de lui
substituer un système synthétique basé sur l’imposition du revenu.
Sous cet angle, il a été crée un impôt qui frappe les revenus réalisés par les
personnes morales et un impôt qui s’applique aux revenus réalisés par les
personnes physiques.
L’impôt sur les sociétés puisque c’est de lui qu’il s’agit et qui fait l’objet du cours
qui suit, a été institué par la loi n° 24-86 qui a été publiée par le dahir n°1-86-239
du 31 décembre 1986.
Depuis cette date et jusqu’en 2006, la loi susvisée a connu un grand nombre
d’amendements dont les principaux sont :
La baisse progressive du taux de l’impôt de 45 à 35 % ;
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Appuyant la démarche entreprise par l’administration fiscale, l’article 10 de la loi de
finances pour l’année 2006 dispose que les livres des procédures fiscales et
d’assiette et de recouvrement seront codifiés à droit constant dans un texte unique
dénommé « Code général des impôts ».
Le Code général des impôts est désigné par les initiales C.G.I.
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PREMIERE PARTIE
REGLES D’ASSIETTE
1.1 DEFINITION
Selon l’article 1, du Code général des impôts, l’impôt sur les sociétés s’applique
sur l’ensemble des :
Produits ;
Bénéfices ;
Revenus
Les sociétés coopératives sous réserve des exemptions prévues par la loi
formant statut général des coopératives ;
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Les établissements publics qui exercent une activité à caractère commercial
ou industriel ainsi que ceux qui fournissent des prestations moyennant prix,
commissions ou redevances ;
Les associations et les organismes légalement assimilés ;
Les fonds crées par voie législative ou par convention ne jouissant pas de la
personnalité morale et dont la gestion est confiée à des organismes de droit
public ou privé lorsque ces fonds ne sont pas expressément exonérés par
une disposition d’ordre législatif. L’imposition est établie au nom de leurs
organismes gestionnaires (dispositions applicables aux exercices comptables
desdits fonds ouverts à compter du 1er Janvier 2005 : Art. 12, LDF pour
l’année 2005 N° 26-04) ;
Les autres personnes morales: Sociétés étrangères ainsi que les collectivités
ou groupements privés ou publics (Association, club) qui se livrent à une
activité lucrative.
L’option doit être mentionnée sur la déclaration prévue à l’article 148 du C.G.I. ou
formulée par écrit. Elle est irrévocable (L.D.F. 2009).
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Les sociétés en nom collectif constituées au Maroc ne comprenant que des
personnes physiques et n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés ;
Les sociétés en participation n’ayant pas opté pour l’impôt sur les sociétés ;
Les groupements d’intérêt économique tels que définis par la loi n° 13-97
promulguée par le dahir n° 1-99-12 du 05 février 1999.
Sur le plan fiscal les sociétés de fait ne sont pas considérées comme ayant une
existence propre. Elles deviennent cependant soumises à l’IS lorsque l’un des
membres est une personne morale.
Dont l’actif est constitué d’une seule unité de logement, occupée en totalité
ou en majeure partie par les membres de la société ou certains d’entre eux
ou d’un terrain destiné à cette fin ;
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c. Groupement d’intérêt économique :
Il résulte des dispositions combinées des articles 3-4° et 8-V du C.G.I. que :
Sur le plan de l’objet des fonds : les fonds sont crées dans le cadre de
mécanismes de soutien aux politiques gouvernementales tel que la garantie des
crédits jeunes promoteurs et jeunes entrepreneurs, la garantie des exportations,
l’accès au logement et à l’éducation, la promotion des exportations etc.…
L’établissement gestionnaire est tenu de remplir pour chacun des fonds les
obligations fiscales de déclarations et de paiements de l’impôt sur les sociétés aux
dates prévues par la loi.
Les organismes gestionnaires doivent tenir une comptabilité séparée pour chacun
des fonds qu’ils gèrent faisant ressortir ses dépenses et ses recettes. Aucune
compensation ne peut être faite entre le résultat de ces fonds et celui de
l’organisme gestionnaire (Disposition ajoutée par l’article 8 de la L.D.F.2008 avec
effet du premier janvier 2008).
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e. Centre de coordination :
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1.3 TERRITORIALITÉ DE L’IMPOT
Selon les dispositions de l’article 5 du C.G.I. et sous réserve de l’application des
conventions fiscales internationales de non double imposition, toute société, quel
que soit le lieu de son siège, est assujettie à l’impôt sur les sociétés en
considération de l’ensemble de ses bénéfices ou revenus :
Les sociétés de droit marocain sont passibles de l’impôt sur les sociétés à
concurrence de la totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc.
Ventes faites à partir de l’étranger : Il ne peut s’agir que d’un cycle complet
réalisé à l’étranger non imposable au Maroc.
des revenus et profits générés par les opérations réalisées à l’étranger mais
non rattachées à un établissement stable, tels que les travaux de construction
et de montage dont la durée de réalisation est inférieure à la durée de
résidence prévue par la convention de non double imposition ;
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des bénéfices et revenus provenant de l’exploitation en trafic international de
navires ou d’aéronefs lorsque le siège de direction effective est situé au
Maroc ;
des intérêts, des dividendes et redevances ;
etc…
Il s’agit notamment :
des études ;
des prêts ;
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La possession de biens au Maroc (loyers, fermage, profits immobiliers
etc..),
L’exercice d’une activité au Maroc : Il y a exercice au Maroc lorsque :
- Une succursale ;
- Une agence, un magasin de vente ;
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1.4 EXONERATIONS
L’article 6 du C.G.I. prévoit des exonérations et des réductions permanentes et
temporaires.
Exemple :
2°.La ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires créée par
le dahir n°.1-77-334 du 9 octobre 1977 ;
3°.La Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer créée par le dahir
portant loi n°.1-77-335 du 9 octobre 1977 ;
4°.Les associations d’usagers des eaux agricoles pour les activités
nécessaires à leur fonctionnement ou à la réalisation de leur objet régies par la loi
n°.02-84 promulguée par le dahir n°.1-87-12 du 21 décembre 1990 ;
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5°.La Fondation Cheikh Zaid Ibn Soltan créée par le dahir portant loi n°.1-93-
228 du 10 septembre 1993, pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour
les revenus éventuels y afférents ;
6°.La Fondation Mohammed V pour la solidarité pour l’ensemble de ses
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
7°.La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de
l’éducation formation créée par la loi n°.73-00 promulguée par le dahir n°.1-01-
197 du 1 août 2001, pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les
revenus éventuels y afférents :
8°.L’Office national des œuvres universitaires sociales et culturelles créé par
la loi n°.81-00 promulguée par le dahir n°.1-01-205 du 30 août 2001 pour
l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y
afférents;
9°. Les coopératives et leurs unions : Celles réglementées par la loi n° 24-83
formant statut général des coopératives et des missions de l’O.DE.CO. Les
dispositions de l’article 6 du C.G.I. exonèrent les sociétés coopératives et leurs
unions régulièrement constituées dont les statuts, le fonctionnement et les
opérations sont reconnus conformes à la législation et à la réglementation en
vigueur régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent :
Lorsque leurs activités se limitent à la collecte de matières premières
auprès des adhérents et leur commercialisation et ce quel que soit le
montant du chiffre d’affaires ;
Ou lorsque le chiffre d’affaires annuel est inférieur à cinq millions de
dirhams hors taxe si elles exercent une activité de transformation de
matières premières collectées auprès de leurs adhérents ou d’intrants à
l’aide d’équipements, matériels et autres moyens de production similaires
à ceux utilisés par les entreprises industrielles soumises à l’impôt sur les
sociétés et de commercialisation des produits qu’elles ont transformés
(Art. 12 LDF pour l’année 2005 N° 26-04). Ce seuil a été relevé à dix
millions de dirhams (LDF 2013).
L’exonération dont elles bénéficient ne les dispense pas des obligations
déclaratives prévues par la loi ;
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10°.Les sociétés non résidentes au titre des plus-values réalisées sur les
cessions de valeurs mobilières cotées à la bourse des valeurs du Maroc, à
l’exclusion de celles résultant de la cession des titres des sociétés à
prépondérance immobilière telles que définies au II de l’article 61 C.G.I.,
17°. Les fonds de placements collectifs en titrisation (FPCT) régis par la loi n°
33-06 relative à la titrisation des créances et modifiant et complétant la loi n 35-94
relative à certains titres de créances négociables et la loi n° 24-01 relative aux
opérations de pension, promulguée par le dahir n° 1-08-95 du 20 chaoual 1429 (20
octobre 2008), pour les bénéfices réalisés dans le cadre de leur objet légal (LDF
2013.
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Détenir dans leur portefeuille titres au moins 50 % d’actions de sociétés
marocaines non cotées et dont le chiffre d’affaires hors taxe sur la valeur ajoutée
est inférieur à cinquante millions de dirhams ;
Tenir une comptabilité spécifique. Ces conditions d’exonérations ont été
abrogées (LDF 2011)
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Par dérogation aux dispositions relatives au délai de prescription prévu à l’article
232 du C.G.I., l’administration peut émettre l’impôt exigible ainsi que les amendes,
pénalités et majorations y afférentes au cours des quatre années suivant celles
prévues pour la réalisation du programme objet de la convention avec l’Etat.
Au sens de l’article 92-28° du C.G.I., un logement social est une unité d’habitation
dont la superficie couverte et la valeur immobilière totale n’excèdent pas
respectivement 100 m² et 200.000,00 DH. La superficie englobe notamment les
murs, les pièces, les annexes (cuisine, salle de bain, toilettes) ainsi que les
dépendances (cave, garage, buanderie etc…). (ABROGE PAR L ARTICLE 8 DE
LA L.D.F.2008 AVEC EFFET DU 01-01-2008). Nombre de logements a été
ramené de 2.500 à 1500 logements et bénéfice de la réduction de 50%au titre de
2008. Prorogé jusqu’au 31-12-2010.
Les promoteurs immobiliers personnes morales qui réalisent leurs opérations
dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat assortie d’un cahier des
charges portant sur un programme de construction d’au moins 500 logements
sociaux à réaliser sur une période n’excédant pas 5 ans et ce à compter de la
date de délivrance de l’autorisation de construire afférente à la première tranche
dudit programme ;
Au sens de l’article 92-28° du C.G.I., un logement social est une unité d’habitation
dont la superficie couverte est comprise entre 50 et 100 m² et la valeur immobilière
totale n’excède pas 250.000,00 DH. Du 01-01-2010 au 31-12-2020.
LDF 2013 : Un logement social est une unité d’habitation dont la superficie
couverte est comprise entre 50 et 80 m² et la valeur immobilière totale n’excède
pas 250.000,00 DH.
22°. L’Agence pour la promotion et le développement économique et social
des préfectures et provinces du nord du royaume pour l’ensemble de ces
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
23°. L’Agence pour la promotion et le développement économique et social
des provinces du sud du royaume pour l’ensemble de ces activités ou
opérations et pour les revenus éventuels y afférents ;
24°. L’Agence pour la promotion et le développement économique et social
de la préfecture et des provinces de la région Orientale du Royaume ;
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25°. L’Agence spéciale Tanger-Méditerranée, créée par le décret-loi n°. 2-02-
644 du 10 septembre 2002 pour les revenus liés aux activités qu’elle exerce au
nom et pour le compte de l’Etat.
26°. L’université al akhawayne d’Ifrane, créée par le dahir portant loi n° 1-93-
227 du 20 septembre 1993 pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour
les revenus éventuels y afférents ;
27°. Les sociétés installées dans les zones franches du port de Tanger créée
par le dahir n° 1-61-420 du 30 décembre 1961 au titre des opérations effectuées
à l’intérieur de ladite zone. LDF 2012 : les dispositions relatives à cette
exonération demeurent applicables jusqu’au 31-12-2013.
28° La Fondation Cheikh Khalifa Ben Zaïd créée par la loi n° 12-07
promulguée par le dahir n° 1-07-103 du 24 juillet 2007 pour l’ensemble de ses
activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférent ;
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1.4.2 Exonérations suivies de l’imposition permanente au taux réduit
1°. Les entreprises exportatrices de produits ou de services bénéficient des
avantages suivants :
- Exonération totale de l’impôt correspondant au chiffre d’affaires réalisé
à l’exportation pendant une période de 5 ans consécutifs qui court à
compter de l’exercice au cours duquel la première opération
d’exportation a été réalisée ;
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Par plate-forme d’exportation, on entend tout espace fixé par décret devant abriter
des entreprises dont l’activité exclusive est l’exportation des produits finis.
Ces avantages ont été étendus aux sociétés de gestion des résidences
immobilières de promotion touristique. (LDF2011).
4°. Les sociétés de services ayant le statut " Casablanca Finance City ",
conformément à la législation et la réglementation en vigueur, bénéficient au titre
de leur chiffre d’affaires à l’exportation et des plus- values mobilières nettes de
source étrangère réalisées au cours d’un exercice :
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1.4.3 Imposition permanente au taux réduit
1°. Les entreprises minières exportatrices bénéficient d’une imposition au taux
réduit de 17,50% de l’impôt sur les sociétés à compter de l’exercice au cours
duquel la première opération d’exportation a été réalisée.
2°. Les entreprises ayant leur domicile fiscal ou leur siège social dans la province
de Tanger et exerçant une activité principale dans le ressort de cette dernière
bénéficient, au titre de l’année 2012, de l’imposition au taux réduit de 22,5% au
titre de cette activité.
Ce taux est majoré de deux points et demi pour chaque exercice ouvert
durant la période allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015, selon les
dispositions de l’article 247- XIV du CGI.
- les établissements stables des sociétés n’ayant pas leur siège au Maroc
attributaires de marchés de travaux, de fournitures ou de services, - les
établissements de crédit et organismes assimilés, Banque Al Maghreb, La Caisse
de Dépôt et de Gestion, les sociétés d’assurances et de réassurances - les
agences immobilières et les promoteurs immobiliers.
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L’exonération et l’imposition au taux réduit précitées s’appliquent
également, dans les conditions prévues à l’article 7- IX du CGI, aux
opérations réalisées :
entre les entreprises installées dans la même zone franche
d’exportation ;
Toutefois, sont soumises à l’impôt sur les sociétés dans les conditions de droit
commun, les sociétés qui exercent leurs activités dans lesdites zones franches
d’exportation dans le cadre d’un chantier de travaux de construction ou de
montage
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Les entreprises exerçant leurs activités dans l’une des préfectures ou provinces
qui sont fixées par décret bénéficient, au titre de l’année 2012, du taux réduit
de 22,5 % pendant les cinq (5) premiers exercices consécutifs suivant la date du
début de leur exploitation.
Ce taux est majoré de deux points et demi pour chaque exercice ouvert
durant la période allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2015, selon
les dispositions de l’article 247- XIV du CGI.
Elle concerne:
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aux sports, promulguée par le dahir n° 1-10-150 du 24 août 2010.
LDF 2012.
Après l’expiration du délai précité, elles sont soumises à l’impôt sur les
sociétés dans les conditions de droit commun.
Les sociétés holding offshore : imposition à l’impôt sur les sociétés
pendant les quinze premières années consécutives suivant la date de leur
installation sur la base d’un impôt forfaitaire égal à la contre-valeur de
500,00 dollars US par an libératoire de tous autres impôts et taxes
frappant les bénéfices ou les revenus.
Après l’expiration du délai précité, elles sont soumises à l’impôt sur les
sociétés dans les conditions de droit commun.
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Le bénéfice de l’imposition forfaitaire est accordé sous réserve des
conditions prévues à l’article 7-VIII du C.G.I. (Gestion de portefeuille titres des
entreprises non résidentes et la prise de participation dans ces entreprises, Capital
libellé en monnaie étrangère et Opérations effectuées au profit de personnes
morales non résidentes et en monnaies étrangères convertibles).
a- SOCIETES ELIGIBLES
Bénéficient de la réduction, les sociétés qui introduisent leurs titres en
bourse par ouverture et/ou par la cession d’actions existantes ou par augmentation
de capital d’au moins 20 % avec abandon du droit préférentiel de souscription. Ces
titres doivent être diffusés dans le public concomitamment à l’introduction en
bourse desdites sociétés.
• 50 % pour les sociétés qui introduisent leurs titres en bourse avec une
augmentation de capital d’au moins 20 % de leur capital, avec abandon du
droit préférentiel de souscription. Ces titres sont destinés à être diffusés dans le
public concomitamment à l’introduction en bourse desdites sociétés.
c- SOCIETES EXCLUES DU BENEFICE DE LA REDUCTION
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En vertu des dispositions du paragraphe XX de l’article 247 du CGI, les
avantages dont bénéficiaient les sociétés soumises à l’I.S. qui procèdent à
l’augmentation du capital conformément aux dispositions du paragraphe V de la loi
des finances n° 40-08 pour l’année budgétaire 2009, sont prorogés jusqu’au 31
décembre 2012.
24
cinq (5) ans courant à compter de la date de clôture de l'exercice au cours
duquel a eu lieu l'augmentation de capital.
Il est rappelé que par cessation d'activité, il convient d'entendre,
notamment:
la dissolution de la société ;
la transformation de la forme juridique de la société entraînant son
exclusion du domaine de l'I.S. ou la création d'une nouvelle personne
morale ;
la fusion réalisée dans les conditions de droit commun et entraînant
l’imposition des plus-values entre les mains de la société absorbée.
Par contre, en cas d’option pour les régimes particuliers de fusion
prévu par le CGI, l’avantage fiscal est transféré à la société absorbante, à
condition que celle-ci s’engage dans le contrat de fusion à respecter les
conditions d’éligibilité à la réduction d’impôt en cas d’augmentation du
capital.
A noter toutefois, que la cession partielle d'activité n’est pas
considérée comme une cessation totale susceptible de remettre en cause la
réduction d'impôt consécutive à l'augmentation du capital social.
L’article 9 de la L.D.F. pour l’année 2013 a prorogé la durée d’octroi de cet
avantage jusqu’au 31 décembre 2013.
Selon les dispositions combinées des articles 8 bis de la L.D.F. 2008 et 247-XII du
C.G.I., les promoteurs immobiliers sont exonérés de l’impôt sur les sociétés
pour leurs activités et revenus afférents à la réalisation de logements à faible
valeur immobilière.
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Pour bénéficier de l’exonération, les promoteurs immobiliers doivent :
conclure une convention avec l’Etat assortie d’un cahier des charges ;
Le programme de construction doit être réalisé dans un délai maximum de cinq (5)
ans à partir de la date d’obtention de la première autorisation de construire.
Les promoteurs immobiliers doivent tenir une comptabilité séparée pour chaque
programme et joindre à leurs déclarations de résultat :
Un exemplaire de la convention et du cahier des charges en ce qui
concerne la première année ;
Le défaut de réaliser tout ou partie du programme dans les conditions définies par
la convention conclue avec l’Etat fait perdre à la société défaillante le bénéfice de
l’exonération de l’impôt sur les sociétés et un ordre de recette est établi pour le
recouvrement des impôts exigibles sans avoir recours à la procédure de
rectification des bases d’imposition et sans préjudice de l’application des sanctions
prévues par la loi.
Enfin l’exonération de l’impôt sur les sociétés est applicable aux conventions
conclues dans le cadre du programme précité durant la période du 1er janvier 2008
au 31 décembre 2012.Prorogé jusqu’au 31-12-2020. (LDF 2013).
26
Pour accélérer le rythme de production des logements à faible valeur
immobilière (140.000 DH) et permettre à un grand nombre de citoyens d’acquérir
lesdits logements, l’article 7 de la L.F de 2012 a modifié les dispositions de l’article
247- XII du C.G.I. pour permettre aux promoteurs immobiliers :
27
d’acquérir les logements dans le délai maximum de 12 mois à compter de
la date de signature de la convention ;
de mettre en location lesdits logements dans le délai maximum de 6 mois à
compter de la date de leur acquisition ;
de fixer le montant du loyer à 1.200 DH au maximum ;
de tenir une comptabilité séparée pour l’activité de location ;
de joindre à la déclaration prévue, selon le cas, aux articles 20 et 82 ou 85
et 150 du C.G.I. :
- un exemplaire de la convention et du cahier des charges, en ce qui
concerne la première année ;
- un état faisant ressortir le nombre de logements mis en location et la
durée de la location par unité de logement, ainsi que le montant du
chiffre d’affaires y afférent.
* pour le locataire, il est tenu de fournir au bailleur une attestation délivrée
par l’administration fiscale, justifiant qu’il n’est pas assujetti dans la commune
considérée, à l’impôt sur le revenu, au titre des revenus fonciers (I.R./R.F.), à la
taxe d’habitation (T.H.) et à la taxe des services communaux (T.S.C.) assise sur les
immeubles soumis à la T.H.
28
A- Nouvelle définition du logement social
La superficie couverte englobe notamment les murs, les pièces, les annexes
(cuisine, salle de bain, toilettes), ainsi que les dépendances (cave, garage,
buanderie, etc.).
Le bénéfice de l'avantage prévu à l’article 93-I du C.G.I. est accordé dans les
conditions suivantes :
29
a) Le logement social doit être acquis auprès d'un promoteur immobilier,
personne physique ou personne morale ayant conclu une convention avec l’Etat,
dans les conditions prévues à l’article 247- XVI du code précité ;
b) Le compromis de vente et le contrat de vente définitif doivent être
passés par acte notarié.
30
un engagement de produire au receveur de l'administration fiscale une copie
du contrat de vente définitif précité ;
une attestation bancaire indiquant le relevé de son identité bancaire (R.I.B),
lors de la présentation du 1er compromis de vente d'un logement social.
Au vu de ces documents, le receveur de l’administration fiscale procède à :
l’établissement d’un ordre de paiement, au nom du notaire, du montant de
la taxe sur la valeur ajoutée indiqué dans le compromis de vente ;
et au virement dudit montant avec envoi d’un état individuel ou collectif
comportant le ou les noms des bénéficiaires, ainsi que les montants y
afférents.
La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée par le receveur
de l’administration fiscale qu’après production par l’intéressé des documents
justifiant que le logement social a été affecté à son habitation principale, pendant
une durée de quatre (4) ans. Ces documents sont :
31
réalisation de la vente, accompagnée du chèque de restitution du montant de la
taxe sur la valeur ajoutée.
32
un exemplaire de la convention et du cahier des charges, en ce qui
concerne la première déclaration fiscale ;
un état retraçant le nombre de logements réalisés par programme, ainsi
que le montant du chiffre d’affaires y afférent ;
un état faisant ressortir en ce qui concerne les déclarations de la taxe sur
la valeur ajoutée, le chiffre d'affaires réalisé au titre des cessions des
logements précités, la taxe correspondante et les taxes déductibles
afférentes aux dépenses engagées au titre de la construction desdits
logement.
1.4.6 Octroi d’avantages fiscaux
L’article 8 de la L.D.F. 2008 a ajouté à l’article 164 un paragraphe III qui stipule
que sont exclues des avantages fiscaux susceptibles d’être obtenus en vertu d’une
convention, les personnes morales qui n’ont pas respecté leurs obligations dans le
cadre d’une convention précédente conclue avec l’Etat.
33
La réduction temporaire accordée en vertu des dispositions de l’article 6-II-C-
1-a (zoning) n’est cumulable avec aucune autre réduction ou exonération
accordée à certains secteurs d’activité. Le contribuable a le droit de choisir le
dispositif incitatif le plus favorable (article 165-III)
L’article 8 de L.D.F. 2008 a modifié les dispositions du paragraphe III de
l’article 165 ci-dessus comme suit : L’application du taux réduit de 17,50% prévu à
l’article 19-II-C n’est pas cumulable avec les provisions non courantes ou toute
autre réduction. Le contribuable a le droit de choisir le dispositif incitatif le plus
avantageux..
Ledit excédent doit cependant recevoir des rectifications qui sont prévues par la
loi. Et c’est ainsi que :
34
Cette règle générale admet toutefois des exceptions.
Il en est ainsi :
Des produits bruts perçus par les sociétés étrangères en contre partie des
travaux ou services rendus au Maroc au profit des entreprises résidentes
et des établissements stables des sociétés étrangères (Article 15 du
C.G.I.. – R.A.S de 10 %) ;
Des sociétés holding offshore qui, pendant les quinze premières années,
sont imposées forfaitairement d’après la contre-valeur en dirhams de 500
$ US par an libératoire de tous autres impôts et taxes.
35
2.2. PRODUITS IMPOSABLES ; ARTICLE 9 DU C.G.I. :
36
chaque exercice selon le dernier cours de change. Les écarts
constatés suite à cette évaluation sont imposables au titre de
l’exercice de leur constatation.
Intérêts courus et autres produits financiers ;
D- Les subventions et dons reçus de l’Etat, des collectivités locales ou des tiers
sont rapportés à l’exercice au cours duquel ils ont été perçus.
Il s’agit de l’ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle
d’exploitation de l’entreprise.
Ils peuvent être constitués :
de marchandises ;
37
de produits finis.
Le prix de revient des produits finis et des produits en cours ne peut être
déterminé avec exactitude que par la tenue d’une comptabilité analytique. Il est,
cependant, fait recours en plus des évaluations statistiques (FIFO ou LIFO) aux
méthodes suivantes :
38
2.2.3.1.3 Comptabilisation des stocks
39
être rattachées à la gestion de la société ou être exposées dans l’intérêt de
l’établissement ;
les dépenses qui ont pour effet de prolonger la durée probable d’utilisation
d’un élément de l’actif immobilisé.
40
contre les maladies cardio-vasculaires, à la Fondation Hassan II de
lutte contre le cancer, au Comité Olympique National et aux
Fédérations sportives régulièrement constitués ;
o A la fondation Cheikh Zaid Ibn Soltan créée par le dahir portant loi n°
1-93-228 ;
o A l’université al akhawayne d’Ifrane créée par le dahir portant loi n° 1-
93 -227 précité ;
o A la fondation Mohammed V pour la solidarité ;
o A la fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de
l’éducation formation créée par la loi n° 73-00 ;
o Au Fond national pour l’action culturelle, créé par l’article 33 de la loi
des finances n° 24-82 pour l’année 1983,
o A l’agence pour la promotion et le développement économique et
social des préfectures et provinces du Nord du Royaume
o A l’agence pour la promotion et le développement économique et
social des provinces du Sud du Royaume ;
o A l’agence pour la promotion et le développement économique et
social de la préfecture et des provinces de la région orientale du
Maroc ;
o A l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée
o A l’Agence de développement social créée par la loi n° 12-99 ;
o A l’A.N.A.P.E.C. créée par la loi n° 51-99;
o A l’office national des œuvres universitaires sociales et culturelles
créé par la loi n° 81-00 ;
o Aux associations de micro crédit régies par la loi n°18-97 ;
o Aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées et aux
œuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la loi qui les
institue à percevoir des dons, dans la limite de deux pour mille (2°/oo)
du chiffre d’affaires du donateur ;
41
Les impôts et taxes à la charge de la société, y compris les cotisations
supplémentaires émises au cours de l’exercice, à l’exception de l’impôt sur
les sociétés,
Les charges de personnel et de main-d’œuvre et les charges sociales, y
compris l’aide au logement, les indemnités de représentation et les autres
avantages en argent ou en nature accordés aux employés de la société ;
Les autres charges d’exploitation ;
42
constatés suite à cette évaluation sont déductibles du résultat de l’exercice
de leur constatation ;
o de réglementation de la circulation ;
43
50 % de leur montant : les charges relatives aux achats de marchandises
revendus en l’état et achats consommés de matières et fournitures ; autres
charges externes y compris les cadeaux ; dons et autres charges
d’exploitation ( I-A, B et E de l’article 10 du C.G.I.) et aux dotations aux
amortissements relatives aux acquisitions d’immobilisations lorsque ledit
montant est égal ou supérieur à 10.000 dhs et son règlement est
effectué en espèces. Les transactions se rapportant aux animaux vivants
et les produits agricoles non transformés ne sont pas concernées à
l’exclusion des transactions entre commerçants.
Le montant des achats, des travaux et des prestations de services non
justifiés par une facture régulière ou toute autre pièce probante comportant
les renseignements prévus par l’article 145 du C.G.I.. Le contribuable peut
au cours des procédures prévues aux articles 220 et 221 du Code général
des impôts présenter les factures complétées par les renseignements
manquants.
Le montant des achats et prestations revêtant un caractère de libéralité.
le montant de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et
revenus ;(LDF 2012 et 2013) ;
le montant de la taxe écologique sur la plasturgie, de la taxe spéciale
sur le fer à béton et de la taxe spéciale sur la vente du sable, instituées
respectivement par les articles 12, 13 et 14 de la loi de finances n° 115-
12 pour l’année budgétaire 2013. » (LDF 2013)
44
L’amortissement technique de renouvellement des immobilisations :
Il a également pour but d’assurer le renouvellement des immobilisations
par l’affectation d’une partie du bénéfice à la reconstitution du capital ;
L’amortissement élément des coûts : la dotation de l’exercice doit faire
partie des éléments constitutifs du coût de revient du produit.
45
au titre de l’exercice d’acquisition des équipements un amortissement
exceptionnel d’un montant égal à celui de la prime ;
2.3.5.1.6 Calcul de l’amortissement
de manière linéaire ;
de manière dégressive.
I- Amortissement linéaire
Constructions : 4 à 5 %
Constructions légères : 10 %
Matériel – outillage : 10 %
Matériel roulant : 20 à 25 %.
(Voir annexes)
46
Véhicules de transport collectif du personnel de l’entreprise ou de
transport scolaire ;
Ambulances.
47
2.3.5.1.7 Situation particulière des sociétés concessionnaires
A la fin du contrat, reprise des biens selon leur valeur comptable nette
ou à dire d’expert selon les clauses du contrat.
Immobilisations mises en concession par le concédant : Le
concessionnaire doit les faire figurer :
48
2.3.5.2.2 Conditions de déductibilité fiscale des provisions
Sur le plan fiscal, la déductibilité des provisions est liée à des événements réels
survenus au cours de l’exercice et rendant la perte ou la charge probable et d’un
montant susceptible d’une évaluation rapprochée.
Conditions de fond :
Conditions de forme :
Les provisions doivent être effectivement constatées en comptabilité ;
Les provisions doivent être portées sur l’état B-5 (Tableau des
provisions) joint à la déclaration du résultat fiscal.
49
La perte ou la charge en prévision ne se réalise pas au cours d’un
exercice : le montant de la provision devient sans objet et doit être
réintégré au résultat dudit exercice (Pas de prescription) ;
En cas de cessation, liquidation, scission, transformation de la forme
juridique des sociétés : les provisions constituées doivent être rapportées
au résultat fiscal du dernier exercice ;
En cas d’option pour le régime particulier des fusions : les provisions
figurant au passif de la société absorbée ou fusionnée sont reportées
sans changement dans la société absorbante ou née de la fusion.
Provisions irrégulières :
Les provisions qui ne remplissent pas les conditions de fond et de forme doivent
être considérées comme irrégulières et rapportées au résultat de l’exercice au
cours duquel elles ont été comptabilisées (pas de prescription).
50
2.4 PASSAGE DU RESULTAT COMPTABLE AU RESULTAT FISCAL
Le résultat comptable doit subir un traitement extracomptable qui permettra
d’obtenir le résultat fiscal.
Les rectifications à apporter sont :
51
CHAPITRE III DEFICIT REPORTABLE
3.1 DEFINITION
L’article 12 du C.G.I. stipule « le déficit d’un exercice peut être déduit du bénéfice
de l’exercice suivant. A défaut de bénéfice ou en cas de bénéfice insuffisant pour
que la déduction puisse être opérée en totalité ou en partie, le déficit peut être
déduit des bénéfices des exercices comptables suivants jusqu’au quatrième
exercice qui suit l’exercice déficitaire.
52
Le report déficitaire doit s’effectuer dans le cadre de la même société : Le
report déficitaire n’est pas transférable d’une société à une autre. En
conséquence :
En cas de cession d’une entreprise déficitaire, la société cessionnaire
ne peut imputer sur ses propres bénéfices le déficit subi par la société
cédante ;
En cas de fusion de sociétés, la société absorbante ou née de la fusion
ne peut déduire le déficit subi par la société absorbée ;
En cas de transformation de société :
- Si la transformation n’entraîne pas la création d’un être moral nouveau
ni l’exclusion de l’impôt sur les sociétés, les déficits antérieurs à la
transformation peuvent être reportés ;
- Dans le cas contraire le report déficitaire ne peut être pratiqué.
Au cas où la société en participation n’opte pas pour l’impôt sur les
sociétés, la quote-part du déficit subi par la société revenant à chaque
membre de cette dernière est admise en déduction.
Exemple : Une société qui a subi un déficit au titre de l’exercice 1992, peut
imputer ce dernier sur les bénéfices des exercices 1993, 1994, 1995
et 1996. Si un reliquat de déficit subsiste, il ne peut être imputé sur les
exercices ultérieurs.
53
Les amortissements non comptabilisés même en période déficitaire ne peuvent
être déduits qu’à partir du premier exercice qui suit la période normale
d’amortissement. L’article 11 –I-F-1°b a toutefois abrogé cette disposition à partir
du 1-1-2006 de sorte à ce que la dotation aux amortissements concernant un
exercice comptable donné non constatée en comptabilité ne peut plus être
déduite du résultat dudit exercice et des exercices suivants. Cette disposition
est reconduite par l’article 10-I-F-1°b du Code général des impôts.
54
CHAPITRE IV RETENUE A LA SOURCE
Les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés et autres produits de
participations soumis à cette retenue à la source s’entendent :
4.1.1 Des produits provenant de la distribution de bénéfices par les sociétés
soumises à l’impôt sur les sociétés, tels que :
55
4.1.2 Des dividendes et autres produits de participations similaires distribués
par les sociétés installées dans les zones franches d’exportation et provenant
d’activités exercées dans lesdites zones, lorsqu’ils sont versés à des résidents:
Lorsque ces sociétés distribuent des dividendes et autres produits d’actions
provenant à la fois d’activité exercée dans les zones franches d’exportation et
d’autres activités exercées en dehors desdites zones, la retenue à la source
s’applique aux sommes distribuées à des non résidents au titre des bénéfices
correspondant aux activités exercées en dehors des zones précitées
4.1.3 Des revenus et autres rémunérations alloués aux membres non résidents
du conseil d’administration ou du conseil de surveillance des sociétés passibles de
l’impôt sur les sociétés.
4.1.5 Des produits distribués en tant que dividendes par les O.P.C.V.M. ;
4.1.6 Des produits distribués en tant que dividendes par les O.P.C.R. ;
4.1.7 Des distributions occultes résultant des redressements des bases
d’imposition des sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés. Il s’agit notamment
des redressements opérés par l’administration suite à un contrôle fiscal et dans le
cadre de la procédure de rectification sont assimilés à des «distributions occultes»
de dividendes.
Toutefois, les redressements portant sur les amortissements, les provisions, les
honoraires non déclarés ou les paiements en espèces supérieurs à 10.000,00 Dhs
ne donnent pas lieu à l’application de la retenue à la source.
56
EXEMPLE :
Redressements passibles de
Libellé
L’IS La retenue
57
4.2 LES PRODUITS DE PLACEMENTS A REVENU FIXE
Les produits de placements à revenu fixe, versés, mis à la disposition ou inscrits
en compte des personnes physiques ou morales, au titre des intérêts et autres
produits similaires, sont soumis à la retenue à la source prévue à l’article 159 du
C.G.I. au taux de 20% prévu à l’article 19- IV-C du C.G.I.
4.2.1 Des obligations, bons de caisse et autres titres d’emprunts émis par
toute personne morale ou physique, tels que les créances hypothécaires,
privilégiées et chirographaires, les cautionnements en numéraire, les bons du
Trésor, les titres des O.P.C.V.M., les titres des F.P.C.T., les titres des O.P.C.R. et
les titres de créances négociables T.C.N. ;
4.2.2 Des dépôts à terme ou à vue auprès des établissements de crédit ou
tout autre organisme.
4.2.3 Des prêts et avances consentis par des personnes physiques ou morales
autres que les organismes cités au 4.2.2. ci avant, à toute autre personne passible
de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu selon le régime du résultat
net réel.
4.2.4 Des prêts consentis par l’intermédiaire des établissements de crédit, par
des sociétés et autres personnes physiques ou morales à d’autres personnes.
4.2.5 Des opérations de pension, telles que prévues par la loi n° 24-01 et des
opérations de prêt de titres réalisées conformément à la législation
et la réglementation en vigueur.
58
4.3 PRODUITS DES ACTIONS, PARTS SOCIALES ET REVENUS
ASSIMILES EXONERES DE LA RETENUE A LA SOURCE
Ne sont pas soumis à la retenue de l’impôt à la source prévue à l’article 158 du
C.G.I., les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés suivants :
59
activités exercées par les sociétés installées dans les zones franches
d’exportation régies par la loi n°19-94 ;
4.4.2- Les intérêts perçus par les sociétés non résidentes au titre :
des prêts consentis à l’Etat ou garantis par lui ;
des dépôts en devises ou en dirhams convertibles ;
des prêts octroyés en devises pour une durée égale ou supérieure à dix
(10) ans ;
des prêts octroyés en devises par la Banque Européenne
d’Investissement dans le cadre de projets approuvés par le
gouvernement.
60
4.4.3- Les droits de location et les rémunérations analogues afférents à
l’affrètement, la location et la maintenance d’aéronefs affectés au transport
international. (LDF 2011)
61
8. de rémunérations pour le transport routier de personnes ou de marchandises
effectué du Maroc vers l’étranger, pour la partie du prix correspondant au trajet
parcouru au Maroc ;
9. de commissions et d’honoraires ;
Enfin les entreprises d’assurances, les banques et les OPCVM sont tenues de
déposer leur déclaration suivant un plan comptable spécifique à la profession, en
ce qui concerne les états issus de la liasse comptable.
62
D’autre part, l’article 155 du C.G.I. prévoit que les sociétés peuvent souscrire
auprès de l’administration fiscale par procédés électroniques les déclarations
prévues par la loi dans les conditions fixées par arrêté du ministre chargé des
finances. Toutefois, l’obligation de souscrire la déclaration précitée par
procédés électroniques auprès de l’administration fiscale est faite :
Ces déclarations ont les mêmes effets que celles prévues par la loi.
Aux termes des dispositions de l’article 20-III du C.G.I., cette déclaration doit
être déposée dans les trente (30) jours qui suivent le mois au cours duquel
lesdites cessions ont été réalisées.
63
5.2. DECLARATION D’EXISTENCE
64
5.4 DECLARATION DES REMUNERATIONS VERSEES A DES TIERS
Selon l’article 151-I, les sociétés marocaines et étrangères y compris celles qui ont
opté pour l’imposition forfaitaire, sont tenues de déclarer à l’administration fiscale,
les honoraires, commissions, courtages et autres rémunérations de même
nature, ainsi que les rabais, remises et ristournes accordés après facturation
à tout contribuable, inscrit à l’impôt des patentes ou à l’impôt sur les sociétés, dans
un délai de :
avant le 1er Avril de chaque année pour les sociétés étrangères ayant
opté pour le forfait,
65
cliniques et établissements, et ce, dans les délais prévus au paragraphe ci-
dessus. La déclaration doit également indiquer le nombre global annuel des actes
médicaux, ou chirurgicaux effectués par le médecin, relevant de la lettre clé « k ».
d’un état récapitulatif des éléments apportés comportant le détail des plus-
values réalisées ou des moins-values ainsi que la plus-value nette non
imposable chez la ou les sociétés fusionnées ;
d’un état relatif aux provisions figurant au passif du bilan desdites sociétés
avec indication, le cas échéant, de celles qui n’ont pas fait l’objet de
déduction fiscale ;
66
terrains construits ou non dont la valeur d’apport est égale ou
supérieure à 75% de la valeur globale de l’actif net immobilisé ;
67
- date de la retenue à la source ;
- montant de l'impôt retenu à la source ou, le cas échéant, la référence
légale d’exonération ;
4°- l’identité des bénéficiaires des produits distribués, leur adresse ou leur
numéro d’identification fiscale.
Lorsque les délais prévus par le Code général des impôts expirent un jour férié ou
chômé légal, l’échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit.
68
CHAPITRE VI : LIQUIDATION DE L’IMPOT
En début d’activité ;
69
Si le résultat définitif de la liquidation :
70
6.3.2 Taux particuliers
39,60 %, taux ramené à 37% pour les bilans ouverts à compter du 01-
01-2008 ; il est fixé à l’égard:
des établissements de crédit et organismes assimilés;
de Bank Al Maghreb;
10 % :
sur option : pour les banques offshore durant les quinze (15)
premières années consécutives suivant la date de l’obtention de
l’agrément;
71
cinquième exercice d’exonération totale, chiffre porté à vingt (20) à
compter du 01-01-2007 ;
15% pour les sociétés réalisant un chiffre d’affaires inférieur ou égal à trois
millions (3 000 000) de dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée LDF 2011.
Ce taux a été ramené à 10% pour les sociétés réalisant un bénéfice fiscal
inférieur ou égal à trois cent mille (300.000) dirhams ; LDF 2013
72
Sociétés exerçant dans la province de Tanger (Art 6-I-D-2°) et Sociétés
exerçant dans des préfectures ou provinces bénéficiant d’un traitement
fiscal préférentiel (Art 6-II-C-1°-a) :
Les sociétés exportatrices bénéficient du taux de 8,75% prévu à
l’article 19-II-A pour leur chiffre d’affaires correspondant aux
opérations réalisées au titre des exercices ouverts durant la période
allant du 01-01-2008 au 31-12-2010. Au delà de cette dernière date,
elles sont imposables dans les conditions de droit commun (Art 247-
XIII) ;
73
6.4 COTISATION MINIMALE
6.4.1 Définition
D’après l’article 144-I-A du C.G.I., le montant de l’impôt dû par les sociétés –
autres que celles visées à l’article 16 du C.G.I. – ne peut être inférieur pour
chaque exercice, quelque soit le résultat fiscal de la société à une cotisation
minimale.
6.4.3.1 Taux
Taux normal : Il est de 0,50 %.
Taux réduit : Il est de 0,25 %.pour les opérations effectuées par les
entreprises commerciales au titre des ventes portant sur :
les produits pétroliers ;
le gaz ;
le beurre ;
le sucre ;
l’huile et la farine ;
l’eau et l’électricité.
74
6.4.3.2 Minimum de cotisation : Il est de 3.000,00 dh.LDF 2014
Le calcul de la cotisation minimale obéit aux mêmes règles que celles retenues
pour le calcul de l’impôt dans le cas où la société bénéficierait d’exonération totale
ou partielle.
75
CHAPITRE VII ASPECT FISCAL DE LA FUSION
76
7.2.1 Détermination de la plus-value de fusion
Le profit réalisé ou la perte subie par chacune des sociétés fusionnées est dégagé
par la différence entre :
d’une part la valeur réelle des actions ou des parts sociales émises
par la société nouvelle en contrepartie de l’apport effectué par la
société fusionnée, net du passif exigible ;
et d’autre part la valeur nette comptable de cet apport telle que celle-
ci ressort de la comptabilité de la société fusionnée.
Par valeur à retenir dans ce calcul en ce qui concerne les titres remis à la société
fusionnée il faut entendre l’estimation nette attribuée dans le bilan de la société
nouvelle aux biens apportés.
Il convient cependant de préciser que lorsque le profit total de fusion dégagé
comme ci-dessus comprend aussi un gain réalisé sur l’apport d’éléments d’actif
non immobilisé (marchandises etc.…), celui-ci ne peut être admis au bénéfice des
abattements prévus par la loi. Ce gain – qui correspond à la différence entre d’une
part la valeur pour laquelle les éléments de l’actif circulant apportés auront été
repris par la société nouvelle et d’autre part celle pour laquelle ils étaient
comptabilisés chez la société absorbée n’est en fait qu’un bénéfice réalisé sur des
valeurs d’exploitation et imposable par conséquent selon le régime de droit
commun.
77
EXEMPLE : La société C absorbe les sociétés A et B
Société fusionnée A :
Elle apporte son actif et passif à la société C.
Immobilisations
- Brut : 150.000
- Amortissement : 40.000
- Brut : 60.000
Dans le projet de fusion, les immobilisations ont été évaluées à 310.000 DH et les
marchandises à 90.000 DH.
L’abattement prévu à l’article 19-II – tel qu’il a été modifié par l’article 163 du
L.A.R. et confirmé par l’article 161 du C.G.I. - sera appliqué uniquement sur le
profit réalisé sur les immobilisations, soit 310.000 – 110.000 = 200.000
L’application de l’abattement est supprimé à compter du 1- 1 - 2009 .
Société fusionnée B :
Elle apporte son actif et son passif à la société C.
78
7.2.1.2 La fusion est réalisée par voie d’apport à une société
préexistante
Lorsque la société absorbante est déjà propriétaire d’un lot d’actions ou de parts
de la société absorbée (cas le plus fréquent), l’opération de fusion entraîne pour la
société absorbante :
La valeur réelle des actions ou parts nouvellement émises ne présente dès lors
qu’une fraction de celle de l’actif net apporté.
Comme dans le cas précédent, le profit net de fusion réalisé par la société
absorbée est déterminé comme indiqué précédemment.
Cette prime qui apparaît au passif du bilan de la société absorbante peut être
constituée de deux éléments de nature bien distincte :
79
la société absorbée correspondant aux droits des actionnaires ou associés
autres que la société absorbante et, d’autre part, le montant nominal des
actions nouvelles remises à ces actionnaires pour les remplir de leurs droits.
Au plan fiscal, ce second élément de la prime de fusion est assimilé à une prime
d’émission – laquelle est exigée des nouveaux actionnaires ou associés de la
société absorbante en contrepartie des réserves déjà constituées par cette
dernière et de la plus-value déjà acquise par son patrimoine social – et par voie de
conséquence n’est pas imposable à l’impôt sur les sociétés.
Exemple :
Actif Passif
Réserves…………………….80.000
Passif exigible………………40.000
200.000 200.000
La société B qui sera absorbée par la société A apporte un actif réel d’une valeur
actuelle de 160.000 (équivalent de l’actif de A). Les deux groupes d’actionnaires «
A et B » devront donc se retrouver à égalité au niveau de la participation au capital
de la société A.
80
7.3 REGIME PARTICULIER DES FUSIONS DE SOCIETES.
81
Reprise pour leur montant intégral des provisions dont l’imposition est différée
(ainsi que la réserve spéciale de réévaluation : supprimé par l’article 8 de la
L.D.F 2004).
A signaler enfin qu’en cas de déclaration déposée hors délai comme en cas de
déclaration non accompagnée des pièces annexes exigées par la loi,
l’administration régularise la situation des sociétés fusionnées dans les conditions
prévues à l’article 221 du C.G.I..
82
Il est rappelé que les sociétés peuvent opter à ce nouveau régime transitoire
comme elles peuvent opter à l'un des régimes permanents prévus au C.G.I., à
savoir celui de droit commun ou celui prévu à l'article 162 dudit code.
b) au lieu de l’étalement sur une période maximale de dix (10) ans, l’imposition
des plus-values nettes réalisées sur l’apport des éléments amortissables à la
société absorbante est étalée sur la durée d’amortissement chez ladite société ;
c) au lieu de l’étalement sur une période maximale de dix (10) ans, les plus-
values latentes réalisées sur l’apport à la société absorbante des titres de
participation détenus par la société absorbée dans d'autres sociétés, bénéficient
chez la société absorbante d’un sursis d’imposition jusqu'à la cession ou le retrait
de ces titres ;
83
Conditions d'éligibilité au nouveau régime des fusions et des
scissions
1°- d'un état récapitulatif des éléments apportés comportant tous les détails
relatifs aux plus-values réalisées ou aux moins-values subies et dégageant
la plus-value nette qui ne sera pas imposée chez la ou les sociétés
fusionnées ou scindées ;
2°- d'un état concernant, pour chacune de ces sociétés, les provisions figurant
au passif du bilan avec indication de celles qui n'ont pas fait l'objet de
déduction fiscale ;
84
réintégrer, dans ses bénéfices imposables, la plus-value nette réalisée par
chacune des sociétés fusionnées ou scindées uniquement sur l'apport des
éléments amortissables, lorsque la proportion de 75% de la valeur globale
de l'actif net immobilisé n'est pas atteinte.
Dans ce cas, la plus-value nette réalisée sur l'apport des éléments
amortissables est réintégrée dans le résultat fiscal, par fractions égales, sur la
période d’amortissement desdits éléments.
85
CHAPITRE VIII OBLIGATIONS DES SOCIETES
INTRODUCTION
Les sociétés assujetties à l’impôt sur les sociétés sont tenues à un certain nombre
d’obligations comptables prévues par les articles 145 à147 du C.G.I. et la loi
comptable n°9-88. De plus les articles 157 à 160 du C.G.I. font obligation aux dites
sociétés d’opérer la retenue à la source sur certains produits..
Compte tenu, par ailleurs, des dispositions prévues à l’article 145 du C.G.I., toute
personne morale assujettie à l’impôt sur les sociétés doit :
86
Les sociétés doivent obligatoirement, et quel que soit le système choisi, tenir
certains livres.
b. Le grand livre
C’est un registre qui permet l’enregistrement des écritures du livre journal selon le
plan de comptes du commerçant.
c. Livre d’inventaires
Côté et paraphé avant son utilisation, ce document doit contenir un état estimatif et
descriptif, (inventaire des biens : actif et des dettes : passif) de la société à la
clôture de l’exercice, avant l’arrêté des comptes et l’établissement du bilan et du
compte de produits et charges. Concernant plus particulièrement l’inventaire des
stocks (matière première, matière consommable, emballages, produits semi
œuvrés, produits finis, travaux en cours, etc…) il est admis que la société n’est
pas tenue de transcrire le détail de ses stocks sur le livre d’inventaires à la
condition, toutefois, que des états détaillant en quantités et en valeur les biens en
stocks soient établis et présentés à l’appui des sommes figurant sur le bilan
correspondant.
87
8.1.2.3 Registres facultatifs
En pratique, il existe à côté des livres obligatoires, d’autres livres qui varient
suivant la nature et l’importance de l’entreprise, notamment les livres auxiliaires et
les journaux auxiliaires sur lesquels repose toute comptabilité à partie double. La
tenue de ces documents comptables est liée à l’obligation pour la société
d’organiser sa comptabilité de manière à permettre à l’administration de procéder
aux contrôles nécessaires
Au sens des dispositions de la loi n°9-88 relative aux obligations comptables des
commerçants, les opérations qui affectent le patrimoine d’une entreprise doivent
être enregistrées, chronologiquement, opération par opération et jour par jour.
Ces enregistrements doivent être portés sous forme d’écritures sur « le livre
journal », ces derniers doivent être rapportés sur le « grand livre ».
Les opérations doivent être individualisées et enregistrées sur les journaux
appropriés. Elles doivent également être appuyées par des pièces justificatives
authentiques.
88
Lorsque la comptabilité est tenue par des moyens informatiques, ou si les
documents sont conservés sous forme de micro-fiches, la société doit consentir
aux agents toutes facilités pour l’exercice du contrôle et l’analyse des données
enregistrées.
Les entreprises de commerçants, dont le chiffre d’affaires, annuel hors taxe est
égal ou supérieur à 7.5 millions de dirhams, sont tenues d’avoir un manuel
décrivant les procédures et l’organisation comptable pour comprendre le système
de traitement utilisé et permettre les contrôles.
En vertu de l’article 145-III du C.G.I., les contribuables relevant de l’impôt sur les
sociétés sont tenus de délivrer à leurs clients ou acheteurs, agissant également
dans le cadre de leurs activités professionnelles, des factures ou mémoires relatifs
à leurs opérations de recettes.
Ces documents doivent être pré numérotés et tirés d’une série continue s’ils sont
imprimés. S’ils sont édités par un système informatique, ils doivent être délivrés
suivant une série continue.
89
8.1.4.1.2. Contenu de la facture :
90
Lorsque la société fait usage des bons de livraison, les factures doivent
comporter les numéros et les dates desdits bons.
Les sociétés qui pratiquent des tournées en vue de la vente directe de leurs
produits à des patentables doivent mentionner sur les factures ou documents
en tenant lieu qu’elles délivrent à leurs clients le numéro d’article du rôle
d’imposition desdits clients à l’impôt des patentes.
91
sont authentifiés et valent factures; ils doivent être établis en double exemplaire ;
l’original est remis à la société cliente et le double est conservé par le vendeur ou
le prestataire de services.
La facture ou le document en tenant lieu doit comporter tous les renseignements
concernant l’identité du vendeur, le numéro de l’article de son imposition à l’impôt
des patentes, la date de l’opération, la nature, la quantité et le prix du bien livré et
des services exécutés ainsi que la mention du montant de la T.V.A. ou de son
exonération. Lorsque la facture ou le document en tenant lieu ont été payés, la
société doit les compléter par les références du paiement.
Pour les achats ou les approvisionnements effectués auprès des fournisseurs non
patentables et qui ne délivrent pas de factures la société doit établir un ordre de
dépense et sur lequel elle doit préciser :
Le nom et l’adresse du fournisseur ;
L’ordre de dépense peut constituer une pièce probante s’il comporte l’identité du
vendeur (n° de la C.I.N ou de tout autre document officiel en tenant lieu).
Il y a lieu de souligner que selon l’article 11 du Code général des impôts, la société
perd le droit d’inclure dans ses charges déductibles le montant des achats, des
travaux et des prestations de services dont les justifications ne comportent pas
l’ensemble des indications prévues par la loi.
Toutefois la réintégration notifiée à cet effet par l’inspecteur des impôts à l’issue
d’un contrôle fiscal ne devient définitive que si la société ne parvient pas à
compléter au cours de la procédure prévue selon le cas à l’article 220 ou 221 du
Code général des impôts, ses factures par les renseignements manquants.
92
En effet, l’article 147 du C.G.I. fait obligation à ces sociétés étrangères de tenir, au
lieu de leur établissement principal au Maroc, la comptabilité de l’ensemble des
opérations effectuées au Maroc.
Cette comptabilité devra être tenue et organisée de manière à permettre à
l’administration fiscale de procéder aux contrôles des déclarations fiscales de la
société.
Les écritures comptables doivent être appuyées des pièces et factures justifiant
l’authenticité des opérations réalisées.
8.3.1 Retenue à la source sur les honoraires versés aux médecins non
patentables
Selon l’article 157 du C.G.I., les cliniques et établissements assimilés sont tenus
d’opérer pour le compte du Trésor, dans les conditions prévues au III de l’article
151, une retenue à la source sur les honoraires et rémunérations versés aux
médecins non patentables qui effectuent des actes médicaux ou chirurgicaux dans
lesdites cliniques et établissements.
93
8.3.2- Retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales
et revenus assimilés
D’après l’article 158 du C.G.I., la retenue à la source sur les produits énumérés à
l’article 13 du C.G.I. doit être opérée, pour le compte du Trésor, par les
établissements de crédit, publics et privés, les sociétés et établissements qui
versent, mettent à la disposition ou inscrivent en compte des bénéficiaires lesdits
produits.
La retenue à la source sur les produits de placements à revenu fixe visés à l’article
14 susvisé est imputable sur le montant de l’impôt sur les sociétés avec droit à
restitution.
8.3.4- Retenue à la source sur les produits bruts perçus par les
personnes morales non résidentes
En vertu des dispositions de l’article 160 du C.G.I., la retenue à la source sur les
produits bruts énumérés à l’article 15 du C.G.I., doit être opérée pour le compte du
Trésor, par les contribuables payant ou intervenant dans le paiement desdits
produits, à des personnes physiques ou morales non résidentes.
Lorsque la personne physique ou morale non résidente est payée par un tiers non
résident, l’impôt est dû par l’entreprise ou l’organisme client au Maroc.
94
DEUXIEME PARTIE
REGLES DE RECOUVREMENT
95
1.1.3- Cas particuliers
En cas d’exercice en cours inférieur à 12 mois : toute période inférieure
ou égale à 3 mois donne lieu au versement d’un acompte avant
l’expiration de ladite période ;
96
1.1.4. Télépaiement.
Ces télépaiements produisent les mêmes effets juridiques que les paiements
prévus par le C.G.I.
L’impôt forfaitaire dû par les banques offshore et les sociétés holding offshore doit
être versé spontanément au receveur de l’administration fiscale avant le 31
décembre de chaque année.
97
1.2 IMPOSITION PAR VOIE DE ROLE :
L’imposition par voie de rôle intervient en cas de :
98
CHAPITRE II SOLIDARITE EN MATIERE D’IMPOT SUR
LES SOCIETES
Il y a lieu de préciser, enfin, que les associés des sociétés en nom collectif,
des sociétés en commandite simple et des sociétés en participation restent
solidairement responsables de l’impôt exigible, et le cas échéant, des
majorations et pénalités y afférentes.
99
TROISIEME PARTIE
SANCTIONS
Dans tous ces cas le montant de la majoration ne peut être inférieur à 500,00 Dh.
La même majoration est applicable dans les mêmes conditions dans le cas de
déclaration incomplète ou insuffisante. La majoration ne s’applique pas lorsque les
éléments manquants ou discordants n’ont pas d’incidence sur la base de l’impôt
ou de son recouvrement.
100
1.3 CAS DE RECTIFICATION DE LA BASE IMPOSABLE (ART 186)
En cas de rectification du résultat bénéficiaire ou du chiffre d’affaires d’un
exercice comptable : application d’une majoration de 15 % sur le montant des
droits correspondant à cette rectification.
101
1.000,00 Dhs dans les conditions prévues à l’article 229 du Code général des
impôts.
En cas de récidive, avant l’expiration d’un délai de cinq ans qui suit un jugement
de condamnation à l’amende précitée, ayant acquis l’autorité de la chose jugée, le
contrevenant est puni, outre de l’amende prévue ci-dessus, d’une peine
d’emprisonnement de 1 à 3 mois.
102
Toutefois, cette sanction n’est pas applicable aux transactions concernant les
animaux vivants et les produits agricoles non transformés à l’exclusion des
transactions effectuées entre commerçants.
103
Le montant de cette amende ne peut être inférieur à 500 Dh.
Dans tous les cas le montant de la majoration ne peut être inférieur à 500 ,00 Dh.
Dans tous les cas le montant de la majoration ne peut être inférieur à 500,00 Dh.
104
1.14. INFRACTION AUX OBLIGATIONS DES ENTREPRISES
INSTALLEES DANS LES PLATES-FORMES D’EXPORTATION OU DE
LEURS FOURNISSEURS (ART 197)
Défaut de production de l’attestation prévue à l’article7-V : Perte du droit à
l’exonération ou l’imposition au taux réduit prévues par la loi sans préjudice des
majorations et de la pénalité prévues aux articles 184 et 208 du Code général
des impôts ;
Le chiffre d’affaires correspondant aux produits finis, acquis par les entreprises
installées dans les plates-formes d’exportation et ayant reçu une destination
autre que celle prévue par la présente loi doit être imposé entre les mains
desdites entreprises dans les conditions du droit commun avec application
d’une majoration de 100 % des droits dus, de la pénalité et des
majorations prévues aux articles 184 et 208 du Code général des impôts;
105
.- SANCTION POUR DEFAUT DE PRESENTATION (ARTICLE 198 BIS) DE
L’ETAT EXPLICATIF DE L’ORIGINE DUDEFICIT OU DU RESULTAT NUL
DECLARE
Lorsque le contribuable ne produit pas l’état explicatif de l’origine du déficit ou du
résultat nul déclaré prévu aux articles 20- IV du CGI, il est invité par lettre, dans les
formes prévues à l’article 219 dudit code, à déposer ledit état dans un délai de
quinze (15) jours suivant la date de réception de ladite lettre.
106
CHAPITRE II : SANCTIONS EN MATIERE DE
RECOUVREMENT
2.1.4 Dérogation
Les majorations prévues à l’article 208 précité ne s’appliquent pas pour la période
située au-delà des 36 mois écoulés entre la date d’introduction d’un recours
devant la commission locale de taxation et celle de la mise en recouvrement du
rôle comportant le complément d’impôt exigible.
107
2.2 EXIGIBILITE DES SANCTIONS
En vertu des dispositions de l’article 209 du Code général des impôts les sanctions
ci-avant exposées sont émises par voie de rôle, d’état de produit ou d’ordre de
recettes et sont immédiatement exigibles, sans procédure.
108
ANNEXES
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AMORTISSEMENT LINEAIRE
* industrie hôtelière :
110
* Sociétés de pêche :
Bateau - neuf 20 %
- d’occasion 33 %
Filets de pêche 20 %
* Exploitations minières :
- Outillage immobilier 10 %
- Voies ferrées 5%
111
AMORTISSEMENT DEGRESSIF
- Taux d’amortissement :
Durée Coefficient
Taux linéaire Taux équivalent
d’amortissement multiplicateur
2 50 % Néant -
3 33,33 % 1,50 % 49,99 %
4 25 % 1,50 % 37,50 %
5 20 % 2 40 %
6 16,66 % 2 33,32 %
8 12,50 % 3 37,50 %
10 10 % 3 30 %
15 6,66 % 3 19,98 %
Base de Valeur
Année Taux Dotation
l’amortissement résiduelle
1995 2.000.000,00 37,50 % 750.000,00 1.250.000,00
1996 1.250.000,00 37,50 % 468.750,00 781.250,00
1997 781.250,00 50 % 390.625,00 781.250,00
1998 781.250,00 50 % 390.625,00 0
TOTAL 2.000.000,00
Pour les deux dernières annuités, la valeur résiduelle est amortie sur la période restant à
courir :
781.250,00 / 2 = 390.625,00
Du fait que, l’annuité dégressive de la 4eme s’avère supérieure à celle de la 3eme
année.
3eme année 781.250,00 x 37,50 % = 292.968, 75
4eme année 781.2520, 00 – 292.968, 75 = 488.281,25
112