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TECHNIQUES D’EXPRESSION P.

Dieudonné GUEGUERE 74 21 68 38 / 79 26 03 00

TECHNIQUES D’EXPRESSION
(TE-U AUBEN- Droit FC SEG licence1 )

U-AUBEN /Droit –FC-SEG licence1


TECHNIQUES D’EXPRESSION P. Dieudonné GUEGUERE 74 21 68 38 / 79 26 03 00

Techniques d’expression 1
Volume horaire : 30 h

Objectifs:

-maîtriser les moyens et les formes d’expression de base ;

-savoir communiquer en milieu professionnel.

Pré requis : Baccalauréat

Contenu :

I. Les difficultés lexicales et syntaxiques

- Difficultés lexicales,

-Difficultés syntaxiques.

II. Quelques écrits professionnels

-Le curriculum vitae

- La lettre de motivation

-La lettre personnelle et la lettre entre services.

BIBLIOGRAPHIE :

- Anthony ROBBINS, Pouvoir illimité, Robert LAFFONT, Paris 1981.


- Dale CARNEGIE et Associés, Comment parler en public, HACHETTE, 1990.
- Dale CARNEGIE et Associés, Comment trouver le leader en vous,
HACHETTE Livre : Littérature Générale, Paris 1994.
- Dave ELLIS, Comment amener les autres à penser comme vous, les
éditions Quebecor, Outremont, 2001.
- Denis BARIL, Techniques de l’expression écrite et orale, éditions Dalloz,
Paris, 2002.
- Genévrière BERCONVICI Secrétaires « Pro »-accueillir-gérer l’information-
communiquer, organisation
- Jean PICANO, Méthodologie du rapport de stage, édition marketing, Paris,
1990.
- Marie-Hélène WESTPHALEN, Florence Le BRAS, CV, mode d’emploi,
Marabout d’entreprise, Dunod, Paris 2001.
- Michel BEAVD, L’art de la thèse, la découverte, Paris 2003.
- Michelle FAYET, Savoir rédiger un compte rendu, éditions d’organisation,
Paris, 1994, 2000.

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- Miguel CHOZAS, Christine JULIEN, Philippe GABILLIET, Communication et


négociation, édition Foucher, Paris, 2001.
- Nathalie ALDOSA, Monique LEIBIHAN, Martine MONIN, Information-
Communication-Organisation- édition BOREAL, ROSNY 2003.
- Patrick de Sainte Lorette, La lettre de motivation, éditions d’organisation,
Paris, 2003.
- Pierrette DRIVET, Communication, Méthode, techniques et pratiques de la
Communication professionnelle, éditions Bréal, mai 1998.

INTRODUCTION GENERALE

De nombreux étudiants éprouvent des difficultés à rédiger, à parler, qui peuvent


aller parfois jusqu’à un véritable blocage. Or s’exprimer avec aisance à l’écrit ou
à l’oral est indispensable à qui veut réussir des épreuves d’examens ou de
concours, transmettre des idées ou tout simplement communiquer efficacement.

Mieux écrire, mieux parler, c’est un besoin et c’est un atout dans la vie
quotidienne, sociale, professionnelle, et particulièrement quand on étudie ou
qu’on prépare un concours.

Chaque individu, et plus encore chaque étudiant qui désire perfectionner ses
capacités d’expression et de communication doit être convaincu que cela est
possible.

Le module sur la Communication et les techniques de l’expression répondent à


cette demande. C’est un outil efficace de formation personnelle et de promotion
professionnelle. Ainsi, ce document permet de :

- rechercher, formuler et classer l’information ;

- construire un plan ;

- introduire et conclure ;

- rédiger avec clarté et organiser sa pensée ;

-explorer les principales difficultés de la langue écrite : orthographe,


ponctuation, lexique…

- explorer les différentes techniques d’écriture permettant de mettre en valeur


ses idées.

- découvrir et utiliser quelques écrits professionnels.

Pour plus d’efficacité, le document s’appuie sur une démarche progressive et


méthodique. Les étudiants et les candidats aux différents types de concours,
tous ceux qui souhaitent améliorer leur style, pourront à travers ce module
acquérir les techniques rédactionnelles indispensables à une communication
écrite efficace et à une expression élégante.

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Le schéma de principe de la communication est classique : lorsqu’une personne


n°1, appelée émetteur, transmet un message à une personne n°2, nommée
récepteur, il s’agit non de communication, mais d’information. Pour que le terme
communication puisse être utilisé avec validité, il faut que le récepteur puisse
faire savoir à l’émetteur si son message a été bien compris. A l’oral, l’orateur
peut, tout en dialoguant, constamment vérifier la compréhension de
l’interlocuteur et adapter son cheminement intellectuel en conséquence. Rien de
tel à l’écrit, où les éventuelles réactions du lecteur, par définition absent, sont
connues bien trop tard pour être d’une quelconque utilité dans l’argumentation
en cours. On peut entendre par techniques d’expression des procédés
linguistiques particuliers que l’on utilise pour mener à bonne fin la manifestation,
l’émission des sentiments, des idées ou des pensées humaines. Autrement dit,
les techniques d’expression, c’est l’ensemble des moyens, des procédés mis en
œuvre dans la pratique de la langue française.

L’homme exprime principalement ses idées, ses sentiments, ses volontés et ses
sensations par la parole, et c’est le langage parlé, ou par l’écriture, et c’est le
langage écrit. Le langage est un outil de communication privilégié pour entrer
en contact avec les autres. Il a donc deux fonctions essentielles : l’expression et
la communication. C’est par phrases que nous pensons et que nous parlons ; la
phrase est un assemblage organisé logiquement et grammaticalement pour
exprimer un sens complet ; elle est la véritable unité linguistique.

Le langage est constitué de sons qui permettent de former des mots, lesquels
sont donc un assemblage de sons porteurs de signification.

Le langage écrit représente les sons au moyen d’un système de signes ou


caractères appelés lettres. Mais il faut se garder de confondre les lettres et les
sons. Par exemple le mot eau contient trois lettres mais un seul son. Ces sons
s’appellent phonèmes.

CHAPITRE 1. LES DIFFICULTES LEXICALES ET


SYNTAXIQUES

A. DIFFICULTES LEXICALES

Savoir choisir ses mots, trouver le terme juste qui reflète bien sa pensée,
suppose que l’on entretienne avec les mots de la langue française un rapport de
familiarité mais aussi que l’on soit capable d’en analyser la forme, le sens et
l’histoire. On y découvrira certainement avec intérêt, étonnement et amusement
l’origine de certaines expressions (mettre à l’index, jouer les Cassandre, être en
odeur de sainteté…), ou encore le sens multiple de certains mots.

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On se familiarisera avec les principes de la construction et de l’histoire des mots.


On pourra aussi recourir à des listes utiles qui permettront d’éviter des erreurs,
des approximations : distinguer médire de calomnier, vérifier le sens de
ingambe, ne pas confondre acception et acceptation, connaître les multiples
synonymes de donner, etc. On se familiarisera avec les principes de la
construction et de l’histoire des mots. On pourra aussi recourir à des listes utiles
qui permettront d’éviter des erreurs, des approximations : distinguer médire de
calomnier, vérifier le sens de ingambe, ne pas confondre acception et
acceptation, connaître les multiples synonymes de donner, etc.

EN SOUVENIR DES DIEUX ET DES HEROS

Nombreux sont les héros de la mythologie gréco-romaine qui se sont installés


dans la langue française, prêtant leur nom à la formation d’expressions
courantes dont nous connaissons le sens, mais dont nous avons souvent oublié
l’origine.

Héros de l’Iliade, Achille est le fils du Roi Pélée et de la


divinité marine Thétis. Selon la légende, sa mère, pour le
protéger, l’aurait plongé dans le fleuve des Enfers, qui avait
la propriété de rendre invulnérable. Malheureusement, seul le
Le talon d’Achille
talon par lequel Thétis tenait l’enfant n’aurait pas été
immergé. Ce qui permit à Pâris de tuer Achille d’une flèche.
La locution « talon d’Achille » désigne le point vulnérable d’un
individu.
Augias, roi d’Elide, avait hérité de son père plusieurs
troupeaux de bœufs, mais il ne prit jamais la peine de
nettoyer les étables, si bien qu’au bout de quelques années le
fumier finit par s’y accumuler. Hercule se vit confier, pour le
cinquième de ses travaux, la lourde tâche de nettoyer ces
Nettoyer les
écuries en un seul jour. Pour mener à bien cette épreuve, il
écuries d’Augias
fit une brèche dans le mur des écuries et y fit pénétrer les
eaux de deux fleuves l’Alphée et le Pénée, qu’il avait
détournés.
L’expression « nettoyer les écuries d’Augias » signifie rétablir
l’ordre là où régnait le désordre, la corruption.
Fille de Priam et d’Hécube, Cassandre avait reçu d’Apollon le
don de prophétie. Mais, comme elle repoussait l’amour de ce
Dieu, il dédia pour se venger que ses prédictions, bien que
Jouer les vraies, ne seraient jamais crues.
Cassandre L’appellation de « Cassandre » est souvent appliquée, dans la
presse, aux hommes politiques qui se livrent à des prévisions
jugées pessimistes. On emploie à ce propos l’expression
« jouer les Cassandre ».
Tomber de Fille de la Terre (Gaïa) et de Poséidon, Charybde vivait sur un

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rocher du détroit de Messine. Ce monstre dévorait les


navigateurs qui avaient le malheur de s’aventurer dans ses
eaux. De l’autre côté du détroit, était embusqué un monstre
à six têtes, Scylla, qui dévorait tous ceux qui avaient eu la
Charybde en Scylla
chance d’échapper à Charybde.
L’expression « tomber de Charybde en Scylla » signifie
« tomber d’un état critique, dans un autre état, pire
encore ».
Cythère n’est pas un personnage, mais un lieu de la
mythologie. Cette île grecque située entre le Péloponnèse et
la Crète, abritait un temple de Vénus et passait pour être un
Partir pour Cythère lieu de plaisir, placé sous le signe de l’amour.
« Partir pour Cythère » signifie « s’abandonner aux délices de
l’amour ». Le célèbre tableau de Watteau L’embarquement
pour Cythère en est une belle illustration.
Le roi de Libye, Danaos, avait cinquante filles, les Danaïdes,
et son frère, Egyptos, cinquante fils. Ce dernier proposa que
les deux groupes de cousins se marient entre eux ; mais
Danaos, suspectant une ruse de la part de son frère pour
s’emparer de son trône, ordonna à ses filles de tuer leur mari
le soir des noces. Toutes s’exécutèrent sauf une,
Hypermnestre, amoureuse de son mari Lyncée. Plus tard,
Le tonneau des
Lyncée vengera ses frères en tuant à son tour les Danaïdes,
Danaïdes
Hypermnestre exceptée. Parvenues aux Enfers, elles furent
condamnées à remplir d’eau pour l’éternité un tonneau sans
fond.
« Le tonneau des Danaïdes » est une expression qui désigne
une dépense sans cesse renouvelée, ou une tâche qu’il faut
sans cesse recommencer, ou encore une personne qui
dépense au fur et à mesure l’argent qu’elle gagne.
Dionysos (ou Bacchus), dieu de l’exubérance, de la nature et
de l’ivresse, était le fils de Zeus (ou Jupiter) et de Sémélé.
Cette dernière, poussée par l’épouse jalouse de Zeus,
demanda à son amant de lui donner les preuves de sa
puissance. Le dieu s’exécuta et surgit, au milieu du tonnerre
et des éclairs ; la jeune femme fut foudroyée sur le champ,
Se croire sorti de
et Zeus n’eut que le temps de lui arracher l’enfant qu’elle
la cuisse de Jupiter
portait en son sein. Il le recueillit dans sa propre cuisse pour
qu’il y poursuive sa croissance.
L’expression familière « se croire sorti de la cuisse de
Jupiter » s’emploie à propos de quelqu’un à qui l’on reproche
de se prendre pour un dieu, de se placer au-dessus des
autres.
Etre dans les bras Morphée, le fils du sommeil (Hypnos) et de la Nuit (Nyx) était
de Morphée/ Sortir le dieu des songes. Il avait, entre autres pouvoirs, celui

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d’endormir les mortels en les touchant avec une fleur de


des bras de pavot. « Etre dans les bras de Morphée » signifie « dormir »
Morphée Morphée a également donné son nom à la « morphine »,
substance douée de propriétés soporifiques et calmantes.
Selon une légende, Pandore est la première femme créée par
Zeus. Son nom signifie « tous les dons ». Les dieux lui
avaient remis une cassette scellée qui contenait tous les
maux. Poussée par la curiosité, elle ouvrit la boîte et laissa
échapper peines, maladies, querelles, et tous les malheurs se
répandirent de ce jour sur les hommes. Pandore eut
cependant le temps de refermer précipitamment le couvercle,
La boîte de si bien que l’Espérance restera au fond. Et, depuis, les
Pandore hommes n’ont plus qu’elle pour se consoler des maux qui les
accablent.
L’expression « boîte de pandore » désigne ce qui risque de
provoquer un grand nombre de malheurs.
Quand au mot « Pandore » désignant dans un registre
familier et vieilli un gendarme, il n’a aucun rapport avec la
mythologie, mais résulte de la création d’un personnage
comique par un chansonnier du siècle dernier.
Pyrrhus, roi d’Epire, remporta sur les Romains une série de
batailles, notamment la bataille d’Ausculum.
Malheureusement il perdit lors de cet affrontement le
Une victoire à la meilleur de ses troupes et bien qu’il réussît encore par la
Pyrrhus suite à dominer les Romains, il finit par échouer dans sa
conquête de l’Italie et dut se retirer sur ses terres.
Cette expression désigne une victoire si chèrement acquise
que le bilan en est négatif.
Tantale, roi de Lydie, avait offensé les dieux à maintes
reprises ; il poussa même la provocation jusqu’ à leur servir,
au cours d’un festin, la chair découpée et cuite de son propre
fils Pélops. Il fut châtié dans le Tartare (région des Enfers).
Plongé dans l’eau jusqu’au menton, il avait au-dessus de la
Le supplice de
tête une branche chargée de fruits, mais à chaque fois qu’il
Tantale
tendait la main pour se nourrir, la branche s’éloignait. De
même, chaque fois qu’il voulait se désaltérer, l’eau se
dérobait à lui.
Cette expression désigne une situation où l’on est proche de
l’objet de ses désirs, sans pouvoir l’atteindre.

L’ETYMOLOGIE AU SECOURS DU BON SENS

Trop souvent, la méconnaissance de l’étymologie nous conduit à faire des contre-


sens ou à commettre des impropriétés, la plupart du temps des pléonasmes

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(fait d’employer un terme qui ne fait qu’ajouter une répétition à ce qui est
exprimé). Certaines des expressions ci-dessous ont été consacrées par l’usage.

Au jour d’aujourd’hui

« Aujourd’hui » est déjà une forme renforcée de hui signifiant à lui seul
« aujourd’hui ». Il faut donc comprendre dans « aujourd’hui » : au jour d’hui.
« Au jour d’aujourd’hui » devient vraiment très redondant.

Au quatre coins de l’Hexagone

Hexa en grec veut dire « six » et, de fait, l’hexagone est une figure géométrique
à six angles et six côtés. La logique voudrait que l’on dise « aux six coins de
l’Hexagone » pour signifier « partout ». On peut aisément remplacer cette
formule par : En tout point, en tout lieu de l’Hexagone.

Avoir le monopole exclusif

« Monopole », du latin monopolium, signifie au sens étymologique « droit de


vendre seul ». L’expression « monopole exclusif » est donc un pléonasme. On
dira : Cette entreprise a le monopole des services de messagerie.

Choisir entre deux alternatives

« Alternative » qui vient du latin alternare, alter, «l’autre » désigne au sens


propre « une situation dans laquelle il n’est que deux partis possibles ». On ne
choisit donc pas entre deux alternatives, mais entre les deux termes d’une
alternative : Je suis placé devant une alternative : dois-je partir ou bien rester ?

Commémorer un souvenir (un anniversaire)

« Commémorer » vient de memoria signifiant « mémoire ». Commémorer, c’est


rappeler par une cérémonie le souvenir d’un événement. L’un des deux mots est
de trop, il faut choisir entre la mémoire et le souvenir. Cette année-là, on
commémora la naissance de Voltaire, on célébra le trois-centième anniversaire
de sa naissance.

Commettre un acte héroïque

« Commettre » vient du latin committere et signifie, au sens premier, « exécuter


un acte blâmable ». On ne peut donc pas commettre un acte glorieux, en
revanche on commet un crime, un méfait. On dit : poser un acte héroïque.

Des dégâts conséquents

L’adjectif « conséquent » vient du latin consequi, qui signifie « suivre ». « Etre


conséquent », c’est agir avec un esprit de suite : Il a toujours été conséquent
dans ses actions et ses prises de position. « Conséquent », tel qu’on l’emploie au

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sens « de très important », va à l’encontre de l’étymologie. Il est donc incorrect


de parler de dégâts conséquents, d’une fortune conséquente ou de frais
conséquents.

Des illusions trompeuses

« Illusion » vient du latin illusio, de ludere, « jouer ». Une illusion désigne une
fausse apparence. L’expression « illusions trompeuses » est un pléonasme. Le
mot « illusion » se suffit à lui- même : Je suis le jouet d’illusions.

Des verres soi-disant incassables

« Soi-disant » (et non « soit-disant », comme on l’écrit parfois) ne devrait


s’appliquer qu’à des personnes puisqu’il signifie « il dit de lui-même, il se dit, il
se prétend ». On peut dire : Le soi-disant marquis n’était en fait qu’un escroc. »
(Il se disait marquis, mais ne l’était pas. » En revanche, l’expression « des verres
soi-disant incassables » sera délaissée au profit de : « des verres dits
incassables » ou « des verres prétendument incassables ». Concernant des
personnes, on peut remplacer « soi- disant » par « prétendu », mais le sens
n’est plus tout à fait le même : « Le soi-disant spécialiste que j’ai consulté n’a
pas été en mesure de résoudre mon problème. » (Il se prétend spécialiste, mais
il ne l’est apparemment pas.) « Le prétendu spécialiste que vous m’aviez
recommandé n’a pas été en mesure de résoudre mon problème. » (Vous le
qualifiez de « spécialiste », mais la réalité des faits montre qu’il en est
autrement.)

Etre ingambe

« Ingambe » vient de l’italien in gamba qui signifie « alerte », in n’est pas ici un
préfixe privatif. Etre ingambe, ce n’est donc pas, comme on le croit souvent,
« avoir les jambes coupées » ou « être impotent ». Bien au contraire, c’est le
signe d’une forme physique remarquable.

Excessivement belle, gentille, intelligente…

« Excessivement », dérivé de « excès », vient du latin excedere, « excéder », au


sens où l’on dépasse la mesure permise ou souhaitable. L’emploi de l’adverbe
« excessivement » doit donc être réservé à ce qui est démesuré, énorme,
monstrueux, effrayant, exagéré. On parlera de « prix excessivement élevés »,
d’un caractère « excessivement nerveux », ou de « quelqu’un qui mange
excessivement ». Mais déplorer qu’une femme soit belle à l’excès, ou qu’un livre
soit excessivement intéressant, c’est un peu surprenant ! On emploiera dans ce
cas l’adverbe « extrêmement » : Je suis en train de lire une bibliographie
extrêmement intéressante.

Il (n’) y a (pas) péril en la demeure

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« Demeure » vient du latin demorari, qui signifie « tarder ». « Demeure » n’est


donc pas dans cette expression synonyme d’« habitation ». « Il n’y a pas péril
en la demeure » veut dire « ce n’est pas urgent, rien ne presse ». A l’inverse, « il
y a péril en la demeure » signifie « il peut être dangereux d’attendre, il faut agir
vite » et non pas comme on le croit souvent « le danger est à l’intérieur de la
maison ».

« Jouir d’une mauvaise santé »

« Jouir » vient du latin gaudire qui signifie « se jouir intérieurement ». L’emploi


de ce verbe est donc lié à l’idée de quelque chose d’agréable. C’est en
méconnaître l’emploi que de dire « jouir d’une mauvaise santé, jouir d’une
mauvaise réputation ». Dire : jouir d’une bonne santé/ avoir une mauvaise
santé.

La panacée universelle

« Panacée » vient du latin panacea - sur le grec pan, « tout », et akos


« remède »- et signifie « remède universel, agissant sur toutes les maladies ».
L’expression « panacée universelle » est un pléonasme. Dire : un remède
universel ou une panacée.

Le moindre petit détail, défaut…

« Moindre » vient du latin minor, comparatif de parvus, « petit ». « Moindre »


veut dire « plus petit ». L’associer à l’adjectif « petit » devient un pléonasme. On
se contentera d’opter pour l’une ou l’autre de ces deux expressions :

Il n’y a pas le moindre bruit. Il n’y a pas le plus petit bruit. On dit aussi : le
moindre détail… le moindre défaut, etc.

Opposer son veto

« Veto » est un mot latin qui signifie « j’interdis ». « Opposer son veto » est
redondant. On dira plutôt : Mettre son veto, opposer son droit de veto.

S’avérer faux

Au sens premier, « avérer », qui vient de l’ancien français voir signifiant « vrai »
(du latin verus), veut dire « se révéler vrai ». On peut donc dire : Il s’est avéré
que tu avais raison. On peut aussi admettre par extension : Cette tentative s’est
avérée positive. Mais il est incorrect d’accoupler « avérer » avec l’adjectif
« faux », ce qui constitue un contresens. De même « s’avérer vrai » est un
pléonasme.

Un faux prétexte

« Prétexte » vient du latin praetextus, signifiant « tissé ou brodé par-devant » et


par métaphore, « motif mis en avant », c’est-à-dire une raison alléguée pour
dissimuler le véritable motif d’une action, une excuse, un faux-fuyant.

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L’expression « faux prétexte » est donc un pléonasme. On doit dire simplement


« un prétexte ».

Un magasin bien achalandé

« Achalandé » est dérivé du nom « chaland » qui signifie « acheteur, client ».Un
magasin « bien achalandé » est donc à l’origine un magasin qui a une clientèle
abondante et non pas un magasin qui offre beaucoup de choix. Néanmoins, on
constate que ce dernier sens s’est imposé en français moderne au point
d’éliminer la valeur étymologique. N.B. Un magasin bien approvisionné
signifie un magasin pourvu de beaucoup de marchandises, d’articles…

Un tableau inouï

L’adjectif « inouï », dérivé du vieux verbe « ouïr » qui signifie « écouter,


entendre », ne devrait s’employer que pour qualifier quelque chose dont on n’a
jamais entendu parler ou que l’on a jamais entendu. On le remplacera donc par
des adjectifs comme extraordinaire, incroyable, étonnant, prodigieux, étrange
chaque fois que le phénomène désigné ne met pas en jeu l’ouïe, mais la vue, le
toucher ou l’odorat : J’ai vu un tableau étonnant.

Une belle opportunité

Dire : « Profitez-en, c’est une belle opportunité », pour « une bonne occasion »
est incorrect. Une « opportunité » désigne ce qui est opportun, du latin
opportunus, signifiant « qui conduit au port », c’est-à- dire qui convient dans
une situation donnée, qui vient à propos. « Discuter de l’opportunité d’une
mesure », c’est discuter pour savoir si cette mesure viendrait à propos ou pas.
L’emploi du mot « opportunité » au sens d’ « occasion, affaire, possibilité » vient
d’une confusion avec l’anglais « opportunity » qui ne veut pas dire
« opportunité », mais « occasion, affaire ».

Employons donc les mots français avec leur sens français.

Une secousse sismique

L’adjectif « sismique », dérivé de « séisme », vient du grec seieîn signifiant


« secouer ». L’expression « secousse sismique » a donc quelque chose de
redondant. On lui préférera : Secousse tellurique, tremblement de terre.

Vous n’êtes pas sans ignorer

« Ignorer », c’est « ne pas savoir ». Dire à quelqu’un qu’il n’est pas sans ignorer
quelque chose c’est précisément lui dire qu’il l’ignore. Il faut donc lui dire, sous
peine de le vexer : Vous n’êtes pas sans savoir que ce livre est de lui. N.B. Vous
n’êtes pas sans savoir signifie vous savez effectivement.

SI LE SENS M’ETAIT CONTE…

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Beaucoup d’expressions populaires que nous employons au quotidien sont


extrêmement anciennes. Avec le temps, elles ont parfois changé de sens ou,
lorsqu’elles ont gardé leur sens étymologique, les utilisateurs modernes que nous
sommes ne sont plus toujours en mesure de le comprendre comme le montrent
les quelques exemples suivants…

A la queue leu leu


« Marcher à la queue leu leu » signifie « marcher l’un derrière l’autre » comme
étaient censés marcher les loups. En effet, le mot « leu » est l’ancienne forme du
mot « loup ». Quand au redoublement « leu leu », il résulte d’une erreur
ancienne d’écriture qui a consisté à remplacer l’article « le » par « leu », « à la
queue le leu », signifiant « à la queue le loup ».

Avoir du pain sur la planche


« Avoir du pain sur la planche », c’est avoir beaucoup de travail en réserve,
beaucoup de tâches à accomplir. A l’origine, cette expression avait un sens
différent : celui d’avoir des ressources pour l’avenir, et donc d’être certain de ne
manquer de rien. Ce sens ancien s’explique aisément par référence aux paysans
qui avaient pour habitude de faire eux-mêmes leur pain, qu’ils fabriquaient pour
plusieurs jours et qu’ils rangeaient sur une planche fixée au plafond. On peut
penser que le passage du sens ancien au sens moderne s’est fait sur
l’assimilation suivante : qui dit « pain », dit « travail en réserve ». A moins qu’on
ne soit passé de l’idée du pain déjà cuit, rangé sur la planche, au pain prêt à
cuire disposé sur la planche que le boulanger met au four.

Avoir maille à partir


« Avoir maille à partir » avec quelqu’un, c’est avoir un différend avec lui.
La « maille » était, sous les Capétiens, la plus petite monnaie qui valait un demi-
denier. Le verbe « partir », signifiant à cette époque « partager » on comprend
aisément ce que pouvait avoir de critique la situation qui consistait à partager un
demi-denier avec quelqu’un.

Avoir une ardoise


« Avoir une ardoise », c’est avoir un compte, des dettes, dans un café ou chez un
commerçant. Cette expression est née de l’habitude qu’avaient les cafetiers de
noter les dettes de leurs habitués sur une ardoise.
Bayer aux corneilles
« Bayer aux corneilles » c’est perdre son temps en regardant en l’air niaisement.
« Bayer » (ou béer) n’est pas l’action de faire un bâillement mais simplement le
fait de garder la bouche grande ouverte, la « bouche bée » du niais ou de
l’innocent qui perd son temps à regarder toute chose avec étonnement.

Courir comme un dératé


« Courir comme un dératé », c’est courir très vite.

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Les Anciens, champions incontestables de la course à pied, avaient mis au point


certaines mixtures destinées à traiter la rate de leurs champions, rate que l’on
rendait responsable du pénible « point de côté ». Fort de ce constat, certains
chirurgiens de la Renaissance proposèrent tout naturellement de pratiquer
l’ablation de l’organe.
Leur proposition n’eut heureusement que peu de succès et c’est la dérision qu’est
née l’expression « courir comme un dératé », comme quelqu’un à qui l’on aurait
enlevé la rate.

La douche écossaise
La « douche écossaise » désigne le passage brutal d’une situation très agréable à
une situation très désagréable. Cette expression figurée est empruntée au
domaine médical, puisque, en hydrothérapie, on appelle « douche écossaise »
une douche qui alterne jets d’eau chaude et jets d’eau froide.

Une odeur de sainteté


Cette expression, empruntée au vocabulaire religieux, fait référence à l’odeur
suave que dégagerait le corps des saints défunts. D’où le sens figuré de cette
expression qui s’emploie surtout avec les verbes « être » et « mourir » et qui
signifie « être en état de perfection spirituelle » : Il est mort en odeur de
sainteté.
Par ailleurs, il faut noter qu’à partir du XVIe siècle, le mot « odeur » désigne
métaphoriquement l’impression favorable ou non que l’on produit sur autrui, et
par conséquent la réputation, bonne ou mauvaise, que l’on a. D’où l’expression
familière « ne pas être en odeur de sainteté auprès de quelqu’un » qui signifie
« être mal vu de lui ». Et pour finir avec les odeurs, notons que c’est la même
idée que l’on retrouve dans la locution « ne pas pouvoir sentir quelqu’un ».

Entre la poire et le fromage

La façon dont se déroulent nos repas modernes nous laisse sceptiques quant à la
logique de succession des mets dans l’expression « entre la poire et le
fromage ». Il faut savoir que dans les banquets d’antan la poire, fruit
extrêmement apprécié, tout comme la pomme d’ailleurs, faisait office de « trou
normand ». Ce n’est qu’après avoir dégusté ce fruit juteux que l’on mangeait le
fromage. C’est pourquoi l’expression « entre la poire et le fromage » a d’abord
signifié « vers la fin du repas ». Cette pause dans le repas était l’occasion
d’échanger des propos détendus entre convives repus. D’où par extension de
sens, le fait qu’on a désigné par ces termes « un moment de conversation libre
et détendu », comme la fin d’un repas.
La gastronomie a fini par perdre ses droits et cette locution ne garde plus
aujourd’hui que sa saveur temporelle pour désigner un laps de temps entre deux
événements, un moment perdu.

Espèces sonnantes et trébuchantes

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Payer en « espèces sonnantes et trébuchantes », c’est payer en argent liquide.


A l’époque où le chèque et la carte de crédit n’existaient pas, le contrôle de l’aloi
d’une pièce d’or ou d’argent se pratiquait de deux façons différentes : la
première opération consistait à faire sonner la pièce sur un coin de table
pour vérifier son authenticité, d’où « sonnante ». A cela s’ajoutait, pour les
pièces neuves, la vérification du poids au moyen d’une petite balance de
précision réservée à cet usage : le trébuchet. La pièce devait donc être «
trébuchante », c’est-à-dire faire le poids requis.

Etre fier comme un pou


On dit de quelqu’un de très orgueilleux qu’il est « fier comme un pou ».
Il faut voir dans le mot « pou » la forme vieillie « poul » ou « pol », nom ancien
du mâle de la poule, le coq.
On est donc en présence d’une expression tout à fait équivalente de « fier
comme un coq ».

Etre sur la sellette/ mettre sur la sellette


« Etre sur la sellette », c’est être accusé ; c’est aussi être celui dont on parle,
dont on examine les torts et les mérites. « Mettre quelqu’un sur la sellette »,
c’est l’interroger, le questionner comme un accusé.
Le sens de ces expressions s’éclaire immédiatement lorsqu’on sait que la sellette
était autrefois un petit tabouret sur lequel on faisait asseoir les accusés pour les
interroger.

Faire bonne chère


Cette expression, qui signifie aujourd’hui « faire un bon repas », n’a aucun
rapport à l’origine avec le mot « chair » comme on pourrait s’y attendre.
Le mot « chère » vient du latin cara qui signifie « visage ». « Faire bonne
chère » signifie donc au départ « faire bonne figure » en signe d’amitié, donc
« faire bon accueil ». Comment faire bon accueil à quelqu’un si ce n’est en lui
offrant un bon repas ? C’est ainsi que s’est opéré le glissement jusqu’au sens
moderne que nous connaissons.

Faire long feu


Cette expression est empruntée au langage technique des artificiers.
« Fait long feu », dans ce contexte, l’amorce qui s’allume trop lentement pour
pouvoir faire exploser la cartouche.
C’est cette idée d’opération « ratée » que l’on retrouve dans le sens moderne de
la locution : « échouer, ne pas produire l’effet escompté ».

Filer un mauvais coton


« Filer un mauvais coton », c’est voir sa santé, sa situation se dégrader
dangereusement. Cette expression nous ramène à l’époque des machines à
tisser. On disait alors d’une machine, lorsqu’elle n’était plus toute neuve, qu’elle
filait un mauvais coton ou un vilain coton. On est passé de l’idée d’une

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mécanique usée à celle d’un état défectueux sur le plan de la santé ou des
affaires.

Le haut du pavé
« Tenir le haut du pavé », c’est jouir d’une situation supérieure, notamment
d’une situation sociale enviable.
Pour comprendre la signification de cette expression, il faut savoir à quoi
ressemblaient les rues il y a quelques siècles. On ne connaissait pas le macadam
et le seul revêtement utilisé, lorsqu’il y en avait un, était le pavé.
Le haut du pavé désignait la partie la plus proche des maisons et qui était
légèrement surélevée par rapport au centre de la rue, construit en renforcement
pour un meilleur écoulement des eaux usées. On comprend dès lors que cette
partie haute et sèche du pavé, ancêtre lointain de nos trottoirs, constituait la «
partie noble » par opposition au bas du pavé souillé. Et lorsque deux personnes
étaient amenées à se croiser, c’était au personnage le plus important,
reconnaissable à son habit, que revenait le haut du pavé, le plus pauvre devant
se résoudre à patauger pour poursuivre son chemin.

Les jours ouvrables


Les « jours ouvrables » s’opposent aux « jours fériés ».
L’adjectif « ouvrable » n’a aucun rapport avec le verbe « ouvrir » comme on
pourrait le penser par référence à l’ouverture ces jours-là des magasins, des
usines, des administrations, etc. « Ouvrable » vient de l’ancien verbe « ouvrer »
qui signifiait travailler (d’où les mots « ouvrage, ouvrier, œuvre »).
Les jours ouvrables sont les jours de la semaine où l’on travaille, par opposition
au dimanche, jour du Seigneur, et autres jours fériés.

Mener une vie de bâton de chaise


« Mener une vie de bâton de chaise », c’est mener une vie agitée, déréglée. Il
s’agit ici de la chaise à porteurs, et des deux bâtons de bois qui servaient à la
transporter. Outre les embouteillages et l’encombrement des rues, les porteurs,
la chaise et les bâtons de la dite chaise étaient soumis à rude épreuve.

Mener une vie de patachon


« Mener une vie de patachon », c’est mener une vie agitée et ouverte à tous les
plaisirs. Le « patachon » désignait au siècle dernier le conducteur de la
« patache », diligence peu confortable réservée aux plus démunis. Les
conducteurs de ces guimbardes, toujours sur les routes, n’hésitaient pas à se
désaltérer copieusement lors des étapes de relais.

Mettre à l’index
« Mettre quelqu’un ou quelque chose à l’index », c’est le condamner, l’exclure.
Cette expression fait référence au catalogue des livres dont le Saint- Siège
interdit la lecture, pour des raisons de doctrine ou de morale : l’Index, avec une

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majuscule. La condamnation ne touchait pas ces seuls ouvrages, mais aussi leurs
auteurs et leurs impies lecteurs.
Cette expression fut « laïcisée » et remise au goût du jour par les organisations
ouvrières du siècle dernier qui préconisèrent la « mise à l’index » des patrons
qui ne respectaient pas les conventions salariales.

N’être pas dans son assiette

« Je ne suis pas dans mon assiette aujourd’hui, je ne suis pas dans mon état
normal, je ne me sens pas bien ».
Quel rapport avec la pièce de vaisselle que nous connaissons ? Aucun. Le mot
« assiette », dérivé du même mot latin que « asseoir » et « assise », a d’abord
signifié « manière d’être assis ou posé ». C’est ce sens propre que l’on retrouve
aujourd’hui encore dans des expressions comme « la bonne assiette d’un cavalier
sur sa selle » ou l’ « assiette d’un sous-marin », son équilibre. Puis, par
extension de sens, « assiette » a désigné « l’état d’esprit, la disposition
normale » au physique comme au moral.

Passer l’arme à gauche

« Passer l’arme à gauche », c’est mourir.


Cette expression est empruntée au vocabulaire des maîtres d’armes.
Le duelliste tenait, lorsqu’il était droitier bien sûr, son fleuret dans la main droite.
« Faire passer le fleuret à gauche » revenait à l’arracher des mains de son
adversaire, à le priver de son arme et donc à le tuer.
Il faut ajouter à cette explication la connotation maléfique dont est chargé depuis
toujours le mot « gauche », par opposition à « droite ».
Quant au verbe « passer », il peut signifier à lui seul « mourir » : Elle a passé.
Tous ces éléments ont incontestablement contribué au succès et à la survie de
cette expression.

Réclamer à cor et à cri

Réclamer, vouloir quelque chose « à cor et à cri », c’est demander en insistant. Il


s’agit d’une métaphore empruntée au domaine de la vénerie. Dans cette
expression, le mot « cor » (et non « corps ») désigne en effet l’instrument, le cor
de chasse, qui, lors des chasses à courre ponctuait, sous forme d’airs variés et
codifiés, les différentes phases de la poursuite. A ces sonneries se mêlaient
appels de voix et cris, d’où « à cor et à cri ».

Ronger son frein

« Ronger son frein », c’est contenir avec difficulté son impatience ou son dépit,
comme le cheval impatient d’être à l’arrêt et qui mâche nerveusement le mors, le
frein coincé entre ses dents.

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Sabler le champagne

Lorsqu’on veut fêter un événement heureux, on boit du champagne, on sable le


champagne. Le verbe « sabler » signifiait autrefois « boire très vite, d’un trait,
du vain ou de l’alcool », en quelque sorte boire « cul sec », en comparaison avec
du liquide absorbé avec un métal en fusion que l’on verse dans un moule de
sable très fin. L’emploi du verbe « sabler » s’est spécialisé pour n’être plus
réservé qu’au seul champagne. Quant à l’idée de rapidité, elle a totalement
disparu dans l’expression « sabler le champagne » et c’est tant mieux pour les
amateurs de vin.

S’habiller de pied en cap

« De pied en cap signifie « des pieds à la tête ».


Le mot « cap » (sans- e) désignait en occitan la tête. L’expression fut d’abord
réservée à l’habillement du chevalier, « s’armer de pied en cap », voulant dire
« revêtir l’armure complète ». Elle s’emploie maintenant hors du contexte
guerrier ou militaire.

Tomber dans le lac(s)

Dire d’un projet qu’il est « tombé dans le lac » ou qu’il est « tombé à l’eau »,
c’est dire qu’il a échoué. A l’origine, il ne s’agissait pas d’une étendue d’eau (lac),
mais du « lacs », écrit avec un s, qui désignait un nœud coulant destiné à piéger
le petit gibier, c’est-à-dire un collet. On continue d’ailleurs à employer ce mot
sous la forme de son diminutif « lacet » (de chaussure).
« Tomber dans le lacs » signifiait donc « tomber dans le piège ». Par suite
d’homonymie, « lac » s’est substitué à « lacs » si bien que dans cette expression
le mot « lacs » s’écrit aujourd’hui le plus souvent sans-s. C’est par analogie que
s’est forgée l’expression parallèle « tomber à l’eau ».

LES QUANTITES CHIFFREES

monarchie (régime dans lequel l’autorité


politique réside dans un seul individu)
monogame (qui n’a qu’une seule femme, qu’un
mon(o)- Un seul
seul mari à la fois)
monologue (scène à un personnage qui parle
seul)
prototype (type, modèle premier)
Premier, protoétoile (étoile en formation)
prot(o)-
primitif protagoniste (personne qui joue le premier
rôle)

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diptyque (tableau pliant formé de deux volets)


di- Deux diptère (édifice antique présentant une double
rangée de colonnes autour du centre)
amphibie (conçu pour être utilisé sur terre ou
dans l’eau)
amph(i)- Des deux côtés amphibologie (double sens présenté par une
proposition)
amphore (vase antique à deux anses)
dicho- Divisé en deux dichotomie (division, subdivision binaire)
diplopie (trouble de la vue, consistant dans la
dipl(o)- Double
perception de deux images pour un seul objet)
deutérocanonique (se dit de certains livres
deutér(o)- Deuxième saints qui n’ont été considérés comme
canoniques qu’après les autres)
triade (groupe de trois personnes ou choses)
Trois triangle (figure géométrique à trois côtés)
tri-
triathlon (épreuve d’athlétisme en trois parties)
tétralogie (ensemble de quatre œuvres)
tétra- Quatre tétraplégie (paralysie des quatre membres)
tétrasyllabe (qui a quatre syllabes)
pentagone (polygone qui a cinq angles et cinq
pent(a)- Cinq côtés)
pentarchie (gouvernement de cinq chefs)
hexagone (polygone à six angles et six côtés)
hexa- Six
hexapode (qui a six pieds)
heptasyllabe (vers de sept syllabes)
hepta- Sept heptathlon (compétition féminine d’athlétisme
regroupant sept épreuves)
octogonal (qui a huit angles)
octostyle (qui a huit colonnes)
oct- Huit
octet (base composée de huit caractères
binaires, en informatique)
ennéagonal (qui a neuf angles)
ennéa- Neuf
ennéade (groupe de neuf personnes)
décasyllabe (vers de dix syllabes)
décathlon (compétition masculine d’athlétisme
déc(a)- Dix
regroupant dix épreuves)
décade (période de dix jours)
hendécagone (polygone qui a onze angles et
hendéca- Onze onze côtés)
hendécasyllabe (vers de onze syllabes)
dodécaphonique (qui utilise la série de douze
dodéca- Douze sons)
dodécastyle (qui a douze colonnes de façade)
icosa- Vingt icosaèdre (polyèdre limité par vingt faces)

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hectolitre (mesure de capacité valant cent


litres)
hectomètre (mesure de longueur valant cent
hect(o)- Cent
mètres)
hectopascal (unité de mesure de pression
valant cent pascals)
kilofranc (unité de compte correspondant à
mille francs)
kilo- Mille
Kilohertz (unité de mesure de fréquence valant
mille hertz)
myria-
Dix mille myriade (très grand nombre)
/myrio-
mégatonne (unité d’évaluation de la puissance
destructive d’une arme nucléaire qui équivaut à
un million de tonne de TNT)
méga- Un million
méga-octet (en informatique, unité de capacité
de mémoire, symbolisée par Mo, et valant
environ un million d’octets)
microampère (un millionième d’ampère)
micro- Un millionième
microgramme (un millionième de gramme)
giga- Un milliard gigawatt (un milliard de watts)
nanoseconde (un milliardième de seconde)
nan(o)- Un milliardième
nanomètre (un milliardième de mètre)

A LA RECHERCHE DU SENS : LE DICTIONNAIRE

Le dictionnaire est un recueil de mots rangés par ordre alphabétique. Il existe


plusieurs types de dictionnaires : dictionnaire de langue, dictionnaire
encyclopédique, dictionnaire de synonymes… Le dictionnaire de langue fournit un
recensement et une analyse des significations.

« Le dictionnaire de langue est la mémoire lexicale d’une société, et c’est le


lexique qui est porteur de la quasi-totalité des significations qu’aucun de nous ne
peut mémoriser. Même et peut être surtout les écrivains qui ont de plus grands
besoins d’expression recourent constamment au dictionnaire » (préface du
Nouveau Petit Robert 1, 1994).

*Tout article s’ouvre sur un certain nombre d’informations concernant :

-La prononciation du mot, transcrite entre crochets dans l’alphabet phonétique


international (API)

- La catégorie grammaticale, codée comme suit :

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Adj. (adjectif), adv. (adverbe), art. déf. / indéf.(article défini/indéfini), auxil.


(auxiliaire), conj.(conjonction), gérond. (gérondif), inf. (infinitif), interj.
(interjection), loc. (locution), n.m. / n.f. (nom masculin/nom féminin), n.pr.
(nom propre), part. (partitif), préf.(préfixe), prép. (préposition), pron.(pronom),
v. (verbe)…

-L’étymologie, avec datations.

-Les verbes sont suivis d’un numéro qui renvoie à un modèle de conjugaison
placé soit au début, soit à la fin de l’ouvrage.

*Chaque définition est illustrée par un exemple qui vise à rendre compte
de ce qui se dit le plus souvent à une époque donnée (notre époque) ou
une citation signée qui se présente comme une référence culturelle…

-Les différents sens d’un même mot sont classés et numérotés en fonction
d’un ordre historique (ordre d’apparition des sens dans la langue) et logique
(chaque sens entretient une relation avec le précédent). C’est tout ce réseau de
significations que l’article tente de mettre à jour.

-Les définitions sont complétées et clarifiées par des références aux


synonymes, aux antonymes et aux éventuels homonymes.

-Lorsqu’un même mot présente plusieurs sens nettement différents (donc des
étymologies différentes), le dictionnaire consacre généralement à chacun une
rubrique spéciale, numérotée. Les numéros figurent alors devant le mot et non
derrière.

Voici, à partir d’un article tiré du Nouveau Petit Robert, l’explication des
différents signes et abréviations utilisés : (cf. ce dictionnaire).

 Transcription phonétique du mot (entre crochets)


 Etymologie du mot.
 Présentation de l’article en deux parties (I et II), correspondant aux deux
sens du mot lion. A l’intérieur de chaque partie, différents sens sont
distingués :

I-Spécialt. : indique un emploi dans un sens plus étroit, moins étendu.


Fig. : désigne le sens figuré.
Vx : désigne un emploi ou un sens de l’ancienne langue, incompréhensible ou
peu compréhensible de nos jours et jamais employé, sauf par effet de style :
archaïsme.
II-Astron. : sens dans le vocabulaire de l’astronomie.
Astrol. : sens dans le vocabulaire de l’astrologie.

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*Précision concernant le niveau de langue :

Fam. : indique que l’expression concernée est employée dans un registre de


langue familier correspondant à l’usage parlé ou même écrit de la langue
courante, par opposition à un registre de langue soutenu.

*Emploi du mot dans certaines expressions ou locutions :


Loc. : emploi du mot dans une locution, c'est-à-dire un groupe de mots formant
un tout et ne pouvant pas être modifié à volonté.
Prov. = emploi du mot dans un proverbe.

*Indication de construction :
Ellipt. : elliptiquement : présente une expression dans laquelle un terme attendu
n’est pas exprimé, ici « née sous le signe du/…)
*Citations (en caractères italiques).

DU SENS PROPRE AU SENS FIGURE

Beaucoup d’expressions figées sont formées au moyen de mot pris au sens


figuré. Toutes sont imagées, certaines poétiques, d’autres familières. Le corps
humain, avec ses différentes parties, est par exemple une source inépuisable de
formation d’expressions.

LA TÊTE

A la tête du client Comportement qui varie selon l’apparence des


personnes
Agir à tête reposée Agir après le temps de la réflexion
Agir sous un coup de tête Agir de façon irréfléchie, sur une impulsion
Avoir la grosse tête Avoir des prétentions
Avoir la tête ailleurs Penser à autre chose, être distrait
Avoir la tête dans les nuages -
Avoir la tête dure Etre borné ou buté
Avoir la tête fêlée Etre un peu fou
Avoir la tête près du bonnet Etre colérique
Avoir la tête sur les épaules Etre sensé, raisonnable
Avoir la tête vide Ne plus pouvoir réfléchir
Avoir ses têtes Ne montrer de sympathie qu’à certaines
personnes
Avoir toute sa tête Etre lucide
Avoir une idée derrière la Avoir une intention cachée
tête

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Avoir une tête à claques Inspirer un sentiment d’agacement


Avoir une bonne tête Inspirer confiance
Avoir une tête de bois Etre borné ou buté
Casser la tête à quelqu’un Le fatiguer par ses paroles, son agitation
Chercher des poux dans la Chercher querelle
tête
Crier à tue-tête Crier d’une voix si forte qu’elle étourdit
En avoir par-dessus la tête Etre excédé
En mettre sa tête à couper Etre absolument certain de quelque chose
En mettre sa tête sur le billot -
Etre bien dans sa tête Etre à l’aise, avoir l’esprit libre
Etre en tête à tête Etre seul à seul, face à face
Etre tête en l’air Etre distrait, étourdi
Etre un homme de tête Un homme qui a du bon sens
Etre une forte tête Une personne qui s’oppose aux autres et fait ce
qu’elle veut
Etre une tête Avoir de grandes capacités intellectuelles ou de
grandes connaissances
Etre une tête brulée Etre une personne dangereusement aventureuse
Faire dresser les cheveux sur Inspirer un sentiment d’horreur, effrayer
la tête
Faire la tête Bouder
Faire sa tête de cochon Etre têtu, buté
Faire tourner la tête Griser, enivrer par des paroles
Faire un drôle de tête Avoir un air anormal, bizarre
Faire une tête au carré Frapper quelqu’un, le rouer de coups
Faire une tête d’enterrement Avoir un visage triste
Faire une tête de Etre grave et triste
circonstance
Faire une tête de six pieds de Montrer un visage triste, maussade
long
Foncer tête baissée Agir sans prendre le temps de réfléchir
Garder tête froide Ne pas s’affoler, rester calme
Jurer sur la tête de quelqu’un Promettre solennellement
Mettre du plomb dans la tête Faire réfléchir, rendre raisonnable
Mettre quelque chose dans la Le persuader avec difficulté
tête de quelqu’un
N’avoir plus sa tête à soi Ne plus avoir tout son bon sens
N’avoir rien dans la tête N’avoir ni idées, ni jugement
N’en faire qu’à sa tête Agir selon sa seule fantaisie
Ne pas avoir de tête Etre écervelé
Ne savoir où donner de la Avoir trop d’occupations, se démener
tête
Partir la tête basse Avoir honte

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Partir la tête haute Avoir dignité, sans honte


Perdre la tête Devenir fou
Piquer une tête Plonger la tête la première
Plier, courber la tête Se soumettre
Prendre la tête (se) (se) tracasser
Risquer sa tête Se trouver dans une situation périlleuse
Sans queue ni tête Sans aucun sens
Se casser la tête Se fatiguer à, se tracasser
Se creuser la tête Faire un grand effort de réflexion, de mémoire
Se jeter à la tête de Faire des avances
quelqu’un
Se mettre martel en tête Se faire du souci
Se mettre quelque chose Comprendre et retenir quelque chose, se
dans la tête persuader
Se monter la tête S’exciter
Se payer la tête de quelqu’un Se moquer de quelqu’un
Se taper la tête contre les Désespérer
murs
Servir de tête de turc Etre en but aux moqueries
Tenir tête Opposer une résistance
Tête d’œuf Intellectuel (péjoratif) ; abruti
Tête de lard -
Tête de mule -
Tête de pioche -
Tomber sur la tête Déraisonner

L’ŒIL, LES YEUX

A l’œil Gratuitement
A vue d’œil Approximativement, de façon évidente
Accepter quelque chose les En toute confiance, sans vérification
yeux fermés
Avoir bon pied bon œil Avoir une allure vive et alerte
Avoir de la merde dans les Ne pas voir une chose évidente
yeux
Avoir l’œil dans le dos Tout percevoir, être très vigilant
Avoir l’œil à tout Veiller à tout
Avoir l’œil américain Remarquer du premier coup d’œil
Avoir le compas dans l’œil Juger à vue d’œil, avec une grande précision
Avoir le coup d’œil L’art d’observer rapidement et exactement
Avoir les yeux en face des Avoir une vision nette
trous
Avoir les yeux en face des Avoir une vision nette

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trous
Avoir les yeux plus gros que le Prendre plus de nourriture qu’on ne peut en
ventre manger
Avoir un œil au beurre noir Avoir un œil marqué de noir, un hématome du
fait d’une contusion
Avoir un œil de lynx Avoir une vue perçante
Avoir un œil qui joue au billard Loucher
et l’autre qui compte les points
Avoir un œil qui dit merde à -
l’autre
Avoir une coquetterie dans Souffrir d’un léger strabisme
l’œil
Avoir, tenir quelqu’un à l’œil Surveiller quelqu’un sans relâcher
Coûter les yeux de la tête Etre hors de prix, très cher
Couver des yeux Regarder avec un intérêt passionné
Crever les yeux Etre évident
Etre obéi au doigt et à l’œil Exactement, ponctuellement
Etre tout yeux, tout oreilles Regarder, écouter très attentivement
Faire de l’œil Faire des clins d’œil, lancer des œillades
Faire des yeux de merlan frit Lever les yeux au ciel, en ne montrant que le
blanc
Faire les gros yeux Regarder tendrement, amoureusement
Faire quelque chose pour les Uniquement pour faire plaisir, sans y avoir
beaux yeux de quelqu’un d’intérêt
Fermer les yeux sur quelque Se refuser à voir ; faire comme si on n’avait pas
chose vu
Frais comme l’œil Dispos, en excellente condition physique
Jeter de la poudre aux yeux Chercher à éblouir, souvent par des fausses
apparences
Jeter un coup d’œil Parcourir d’un regard rapide
L’œil de Moscou La surveillance occulte
L’œil du maître La surveillance attentive du propriétaire
Le mauvais œil Regard auquel on attribue la propriété de porter
malheur
Manger/dévorer des yeux Regarder avec convoitise
Mon œil ! Se dit pour marquer l’incrédulité, le refus
N’avoir d’yeux que pour Ne voir qu’une personne, ne s’intéresser qu’à
quelqu’un elle
N’avoir plus que ses yeux pour Avoir tout perdu
pleurer
Ne dormir que d’un œil En conservant son attention éveillée
Ne pas avoir les yeux dans sa Ne pas manquer d’observer ce qui pourrait
poche échapper à quelqu’un de moins attentif
Ne pas avoir les yeux en face Ne pas avoir une vision nette à cause de la

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des trous fatigue, de l’ivresse


Ne pas avoir froid aux yeux Etre audacieux, décidé
Ne pas en croire ses yeux Avoir du mal à admettre l’évidence
Ne pas fermer l’œil de la nuit Ne pas dormir
Ouvrir l’œil (et le bon) Etre attentif, vigilant
Ouvrir les yeux à quelqu’un Lui montrer ce qu’il se refusait à voir, lui révéler
sur quelque chose quelque chose
Regarder quelqu’un dans le Regarder quelqu’un bien en face
blanc des yeux
S’arracher les yeux Se disputer violemment
Sauter aux yeux Frapper par son évidence
Se battre l’œil de quelque Se montrer indifférent à quelque chose, s’en
chose moquer
Se mettre le doigt dans l’œil Se tromper grossièrement
Se rincer l’œil Regarder avec plaisir, faire du voyeurisme
Sortir par les yeux Ne plus être supportable
Taper dans l’œil de quelqu’un Plaire vivement et immédiatement à quelqu’un
Tenir à une chose comme à la Y tenir beaucoup
prunelle de ses yeux
Tourner de l’œil Perdre connaissance, s’évanouir
Valoir le coup d’œil Valoir le détour
Voir quelque chose d’un bon Marquer de la bienveillance ; de la satisfaction
œil
Voir quelque chose d’un Marquer du déplaisir, de la désapprobation
mauvais œil

UTILISER LES SYNONYMES POUR EVITER LES


REPETITIONS

AVOIR

Avoir une excellente santé Jouir d’une excellente santé


Avoir mal au dos Souffrir du dos
Avoir une impression Eprouver, ressentir une impression
Avoir peur que Craindre que
Avoir de la haine Nourrir de la haine
Avoir gain de cause Obtenir gain de cause
Avoir toutes les qualités requises Etre doté de toutes les qualités
Avoir des difficultés Etre en butte à, rencontrer, éprouver
des difficultés
Avoir le prix d’excellence Recevoir le prix d’excellence
Avoir une médaille d’or Remporter une médaille d’or
Avoir des avantages Jouir d’avantages

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Avoir du courage Se montrer courageux


Avoir de la reconnaissance Témoigner de la reconnaissance
Avoir une maison de campagne Posséder une maison de campagne
Avoir une robe à pois Etre vêtue de, porter une robe à pois
Avoir un loyer élevé Payer un loyer élevé
Avoir une dette envers quelqu’un Etre redevable envers quelqu’un

DONNER

Donner sa place à quelqu’un Céder sa place à quelqu’un


Donner une indemnité à quelqu’un Allouer une indemnité à quelqu’un
Donner dix ans de sa vie à Consacrer, employer, vouer dix ans
de sa vie à
Donner un rendez-vous Fixer un rendez-vous
Donner une augmentation Accorder une augmentation
Donner un traitement Prescrire un traitement
Donner la Palme d’or Décerner la Palme d’or
Donner une récompense Attribuer une récompense
Donner un chèque Remettre un chèque
Donner une preuve Fournir, produire, avancer, apporter
une preuve
Donner de l’importance à Accorder, attacher de l’importance à
Donner des informations Communiquer, fournir des
informations
Donner une mission Confier une mission
Donner son point de vue Exposer son point de vue
Donner sa fortune Léguer sa fortune
Donner une correction à quelqu’un Administrer une correction à
quelqu’un
Donner des arrhes Verser des arrhes
Donner des conseils Prodiguer des conseils
Donner un prétexte Fournir, invoquer un prétexte
Donner les cartes Distribuer les cartes
Donner du temps, un répit Laisser, accorder, concéder du temps,
du répit
Donner l’assaut Livrer l’assaut
Donner des fruits, des fleurs Produire des fruits, des fleurs
Donner un diplôme Délivrer un diplôme

FAIRE

Faire un travail Effectuer, exécuter un travail

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Faire un devoir Rédiger un devoir


Faire son devoir S’acquitter de, accomplir son devoir
Faire une erreur Commettre une erreur
Faire des progrès Progresser
Faire médecine, droit Préparer médecine, droit
Faire une transition Ménager une transition
Faire un procès Intenter un procès
Faire un accord Passer, conclure un accord
Faire une liste Dresser, établir une liste
Faire un règlement Etablir, instaurer, élaborer un
règlement
Faire pitié Susciter la pitié
Faire un demi-tour Opérer un demi-tour
Se faire à quelque chose S’habituer, s’accoutumer à quelque
chose
Faire l’innocent Jouer les innocents
Faire quelque chose pour quelqu’un Aider quelqu’un
Faire un poème, une symphonie Ecrire un poème, composer une
symphonie
Faire une robe, un costume Confectionner une robe, un costume
Faire un pull-over Tricoter un pull-over
Faire une maison Construire une maison
Faire 20 litres Contenir 20 litres
Faire 1m 80 Mesurer 1m80
Faire 80 kg Peser 80kg
Faire du 40 Chausser du 40
Faire un feu Allumer un feu
Faire plus vieux que son âge Paraître plus vieux que son âge
Faire des photos Prendre des photos
Faire un film Tourner un film
Faire des bénéfices Réaliser des bénéfices
Faire un sport Pratiquer un sport
Faire des dégâts Occasionner, provoquer des dégâts

SYNONYMES OU PAS ?

Il n’existe pas de synonymes parfaits. Deux mots, même synonymes,


n’ont jamais exactement le même sens. Il existe toujours une nuance de
sens ou d’emploi comme dans les mots suivants :

Acompte, arrhes « verser un acompte » ne revient pas à « verser des


arrhes ». Un acompte est un premier versement pour une
commande ferme : vous n’avez donc pas le droit d’annuler
votre commande. Si vous changiez d’avis, non seulement

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on ne vous rembourserait pas l’acompte versé, mais on


serait en droit de vous forcer à accepter la commande.
Dans le cas où vous versez des arrhes, vous êtes libre de
changer d’avis et d’annuler votre commande. Les arrhes
ne vous seront bien sûr pas remboursées.

« Aux échecs, il ne faut jamais sous-estimer


l’adversaire ». « Pendant plusieurs siècles, l’Angleterre fut
l’ennemie de la France »
Adversaire,
« L’adversaire » c’est celui à qui on est opposé dans un
ennemi
combat, une compétition ou un procès.
« L’ennemi » est animé par la haine, il cherche à faire du
mal, à nuire, à détruire.
« L’alternative est la suivante : soit vous payez en trois
mois, et vous bénéficiez alors d’un crédit gratuit soit vous
payez en douze mois avec un taux d’intérêt de 18% »
« Dois-je lui dire la vérité et lui faire de la peine, ou dois-
je lui cacher la situation au risque de perdre sa confiance,
s’il l’apprend ? C’est un cruel dilemme. »
Alternative,
Une « alternative » est l’option qui s’offre de choisir entre
dilemme
deux possibilités qui mènent à des aboutissements
différents.
Etre placé devant un « dilemme », c’est être en position
de devoir choisir entre deux propositions contraires ou
contradictoires, comportant l’une et l’autre des
inconvénients.
« Apporte-moi des lunettes »
« Amenez-moi deux stères de bois avant l’hiver. »
Amener, Dans un cas, on mène un objet à quelqu’un en le portant
apporter ou en le tenant (= apporter)
Dans le second cas, on l’espère pour lui, le livreur utilisera
une remorque (=amener)
« Il est très avare : lorsqu’il va au restaurant avec des
amis, il prétend à chaque fois qu’il a oublié son chéquier,
pour éviter de payer sa part de l’addition. »
« C’est une femme généreuse, quoique économe.»
Avare, économe
On reconnaît un avare à ce qu’il a de l’argent mais refuse
de le dépenser, même utilement.
Quelqu’un d’économe gère son budget avec sagesse et
dépense son argent avec modération.
Bafouiller, « Très intimidé, le petit garçon bredouilla des excuses »
bredouiller « Bredouiller », c’est parler très vite et peu distinctement
« bafouiller » c’est parler d’une façon confuse,
embarrassée et incohérence parce qu’on est sous le coup
de l’émotion, ou tout simplement parce qu’on n’a pas les

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idées claires.
« Sur quoi vous fondez-vous ? » (et non « Sur quoi vous
basez-vous ? »
Baser, fonder Il faut de préférence réserver l’emploi du verbe baser au
domaine stratégique : « Des avions sont basés en
Europe ».
« Cette mesure profitera aux familles de trois enfants et
plus ». (et non « bénéficiera aux familles de trois
Bénéficier, enfants) » En effet, le verbe « bénéficier » ne se construit
profiter pas avec la préposition « à ».
Il est donc incorrect de dire « bénéficier à »
On préférera « profiter à, avantager ».
« La salle des professeurs est un endroit où les collègues
aiment se retrouver. »
Collègue et confrère désignent des personnes qui exercent
Collègue, la même activité professionnelle.
confrère Le mot « collègue » s’applique à celles qui travaillent dans
la fonction publique, les fonctionnaires.
Le mot « confrère » s’emploie à propos des personnes
exerçant une profession libérale (médecins, avocats, etc.)
« Pourrais-tu m’aider ? J’ai un exercice très compliqué à
faire pour demain et je n’y comprends rien. »
« En grammaire, il faut distinguer la phrase complexe,
constituée de plusieurs propositions, de la phrase simple
constituée d’une seule proposition ».
On dit d’une chose qu’elle est « compliquée », lorsqu’elle
Compliqué,
est difficile à comprendre.
complexe
On dit d’une chose quelle est « complexe », lorsqu’elle est
constituée d’éléments différents, hétérogènes, ce qui peut
alors la rendre difficile à saisir : un homme complexe est
un personnage dont le caractère présente des aspects très
différents : « Il n’est pas facile à cerner, c’est un homme
très complexe. »
« Après avoir intercepté le code employé par l’ennemi, ils
parvinrent enfin à déchiffrer le message.»
« Si vous n’avez pas le code, il faudra faire appel à un
spécialiste pour décrypter le message ».
Déchiffrer, « Déchiffrer » c’est interpréter au moyen d’un code, un
décrypter message écrit en caractères secrets. Par extension, c’est
lire et comprendre ce qui est mal écrit.
« Décrypter » un message est plus difficile puisque cela
consiste à interpréter et traduire ce message alors qu’on
ignore tout du code secret dans lequel il a été écrit.
Découverte, « Nous devons la découverte de l’Amérique à Christophe
invention Colomb. »

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« Nous devons l’invention de la machine à vapeur à Denis


Papin »
Faire une « découverte », c’est trouver une chose qui était
ignorée ou cachée, mais qui existait déjà.
Une « invention » est un pur produit de l’imagination ;
c’est le fait de concevoir, de créer quelque chose qui
n’existait pas.
« Ce modèle est un peu plus cher, mais je vous garantie
que vous faites un achat durable ».
« Depuis qu’il a pris la direction de l’établissement, il
Durable,
règne une tension permanente parmi ses collaborateurs ».
permanent
Est « durable » ce qui dure longtemps.
Est « permanent » ce qui dure sans interruption ni
changement pendant un temps plus ou moins long.
« C’est de ta faute, c’est à cause de toi que nous sommes
en retard ! » (et non pas « grâce à toi »)
Grâce à, à cause « C’est grâce à toi si j’ai réussi. »
de La locution « grâce à » s’emploie uniquement dans un
contexte favorable, avec l’idée de remerciement, de
service rendu.
« Il souffre d’une insuffisance cardiaque, tout comme son
frère : c’est héréditaire dans la famille.»
« Les progrès de la médecine permettent de mieux
Héréditaire, détecter les malformations congénitales.»
congénital Est « héréditaire » ce qui se transmet des parents aux
descendants.
Est « congénital » ce qui est présent à la naissance et qui
s’est développé durant la vie intra-utérine.
« Il a une lourde hérédité ; tous ses ancêtres sont morts
fous. »
« L’atavisme est un cas particulier de l’hérédité. »
« L’hérédité » désigne la transmission des caractères d’un
être vivant à ses descendants par l’intermédiaire de ses
Hérédité,
gènes, que l’on retrouve à chaque génération.
atavisme
«L’atavisme » c’est le fait de voir réapparaître, chez un
individu, un ou plusieurs caractères héréditaires qui
s’étaient manifestés chez ses ancêtres ; mais qui avaient
disparu depuis une ou plusieurs générations ; c’est en
quelque sorte une hérédité discontinue.
Identique, « Ils portaient deux costumes en tous points identiques »
analogue « La haine est un sentiment analogue, dans son
fonctionnement, à l’amour ».
On dit de deux personnes ou de deux choses distinctes
qu’elles sont « identiques » lorsqu’elles sont absolument
semblables, qu’elles ne présentent aucune différence entre

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elles.
On dit qu’elles sont « analogues » lorsqu’elles ne
présentent que des rapports partiels de similitude, souvent
parce qu’elles sont totalement différentes dans leur
nature.
« Médire de ses voisins est méchant, les calomnier est
injuste »
« Médire de quelque chose » c’est dire le mal qu’on sait ou
Médire,
qu’on croit savoir sur son compte. La médisance, même si
calomnier
elle est méchante, est donc fondée.
« Calomnier quelqu’un », c’est se livrer à des accusations
mensongères qui attaquent sa réputation.
« Je vois que vous avez une nouvelle voiture, vous l’avez
achetée neuve ou d’occasion ?»
Un objet « neuf » est un objet qui n’a jamais servi, qui n’a
Neuf, nouveau
pas été utilisé.
Un objet « nouveau » est un objet qui apparaît pour la
première fois ou qui est apparu depuis peu.
« C’est une rue très passante. »
« Ne t’inquiète pas, c’est une averse passagère.» On dit
d’un endroit où il passe beaucoup de gens qu’il est
Passant, « passant »
passager Est « passager » quelque chose qui est de brève durée.
De même, un « passager » est un voyageur transporté à
bord d’une voiture, d’un avion, d’un train, alors que le
« passant » passe dans une rue ou dans un lieu.
« Qu’il soit l’auteur de ce méfait est une chose possible,
mais je n’y crois pas beaucoup. »
« Après son acte héroïque de sauvetage, il est probable
qu’on va lui remettre une médaille. »
Possible,
On dit d’une chose qu’elle est « possible » lorsqu’elle peut
probable
se produire ou qu’elle est réalisable.
On dit qu’une chose est « probable » lorsqu’elle a de
fortes chances de se produire dans l’avenir, lorsqu’elle est
vraisemblable.
« Ils ont installé une cloison transparente, en verre »
« En Turquie, la mer est, par endroits, translucide. »
Est « transparent » ce qui laisse passer la lumière et
Transparent,
paraître avec netteté les objets qui se trouvent derrière.
translucide
Ce qui est « translucide » laisse également passer la
lumière, mais ne permet pas de distinguer nettement les
objets.

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LES ANTONYMES

*On appelle antonymes deux mots de sens contraire : gentil/ méchant ; beau/laid ;
faire /défaire.

*Le mot « antonyme » vient du grec ant(i) signifiant « en face de, contre » et de
onoma signifiant « nom » ou « mot ».

 Le sens général d’une phrase change du tout au tout lorsqu’on


remplace un ou plusieurs mots par un antonyme :
C’est un gentil garçon. / C’est un méchant garçon.
Elle travaille beaucoup. /Elle travaille peu.

Attention !

Avant de remplacer un mot par un antonyme, il faut analyser le contexte :

un vieux buffet, une vieille personne.

L’adjectif vieux a pour antonymes nouveau, neuf, jeune, mais il est convenable
de parler d’un buffet neuf ou d’une personne jeune, l’inverse est impossible :
*Une personne neuve *un jeune buffet.
 L’antonyme appartient généralement à la même catégorie
grammaticale que le mot qu’il remplace.

-Un nom a pour antonyme un autre nom : beauté/laideur ; gentillesse/


méchanceté…
-Un adjectif a pour antonyme un autre adjectif : riche /pauvre ; grand/petit…
-Un verbe a pour antonyme un autre verbe : croître/ décroître ; monter/
descendre…

Un même mot peut avoir, selon son sens, des antonymes


différents

*Lorsqu’un mot est monosémique, c’est-à-dire lorsqu’il n’a qu’un seul sens (cf.
monosémie, polysémie), et qu’il a pour contraire un autre mot lui aussi
monosémique, on parle d’antonymie absolue : avant/ après ; devant /derrière.

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*La plupart des mots sont polysémiques, c’est-à-dire qu’ils peuvent avoir
plusieurs sens. Dans ce cas, un même mot aura, selon son sens, des antonymes
différents. On parle alors d’antonymie partielle. C’est le cas le plus fréquent.

Prenons le nom défense :

Lorsqu’il fait référence à une stratégie dans le domaine de la guerre, des échecs
ou du football, il peut être remplacé par l’antonyme attaque.
Ils ont joué en défense pendant tout le match.
L’équipe adverse a joué en attaque tout au long du match.
Lorsqu’il désigne une interdiction, il a pour antonymes autorisation, permission…
Défense de fumer.
Vous avez l’autorisation de fumer.

Les antonymes sont formés de différentes façons

*L’opposition de sens se fait entre :

-deux mots de racine différente : monter /descendre ; jeune /vieux ;


chaud /froid…

-deux mots de même racine avec des suffixes de sens opposés.

anglophile (qui a de la sympathie pour les Anglais)


anglophobe (qui déteste les Anglais)
centripète (qui converge vers le centre)
centrifuge (qui s’éloigne du centre)

-deux mots de même racine avec des préfixes de sens opposés.

Les principaux préfixes permettant de former des antonymes sont :


in- / il-/ im-/ ir-, placés devant un nom ou un adjectif : capable/incapable ;
lettré/illettré, etc.
mal-/ mé-/ dis-/ a-/ an-, placés devant un adjectif ou un nom : aimé/ mal-
aimé ; entente /mésentente ; courtois /discourtois ; normal/anormal…
de-/ dés-/ mé-/ més-, placés devant un verbe : faire /défaire ;
connaître/méconnaître.

*Les préfixes expriment parfois plus qu’une simple négation pour


marquer :
-une opposition de degré :

hypo/hyper ; sous/sur ; micro/ macro


hypocalorique (qui comporte peu de calories)
hypercalorique (qui comporte beaucoup de calories)

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microcosme (petit univers = le corps humain)


macrocosme (grand univers = l’univers)

-une opposition de nombre.


mono/poly ; uni/ omni ; uni/ bi :
monogame /polygame
unidirectionnel (qui se propage, qui reçoit dans une seule direction)
omnidirectionnel (qui émet ou reçoit dans toutes les directions).
unilatéral (disposé d’un seul côté)/ bilatéral (qui a deux côtés)

-une opposition dans l’espace.


-exo/ endo ; extro, extra/ intra, intro ; ex/in ; infra/ supra, super :
exogène (qui provident de l’extérieur)
extraverti (qui est tourné vers le monde extérieur)
introverti (qui est tourné vers soi, vers l’intérieur)
exporter/importer
infrastructure (parties inférieures d’une construction= fondations)/superstructure
(partie d’une construction située au-dessus du sol)

-une opposition dans le temps.


néo/ paléo ; anti/post ; avant /après ; pro /rétro :
néolithique (période la plus récente de l’âge de la pierre)
paléolithique (période la plus ancienne de l’âge de pierre)
antidater /postdater
avant –guerre/ après -guerre
prospective (recherches concernant l’évolution future de
l’humanité)/rétrospective (présentation d’une évolution depuis les débuts= du
passé jusqu’à nos jours).

L’antonyme nié peut servir à atténuer un propos

Il arrive qu’on veuille, pour des raisons diverses et notamment par souci
d’atténuation, éviter l’emploi d’un mot au profit de son contraire utilisé à la
forme négative :
aimer a pour antonyme haïr, détester.
Au lieu de dire aimer, on dira ne pas détester, ne pas haïr : c’est le
principe même de la litote.
L’exemple le plus célèbre est constitué de l’aveu retenu que fait Chimène à
Rodrigue, dans le Cid de Corneille :
Va, je ne te hais point.
Une façon plus convenable de dire « je t’aime » à l’assassin de son père.

LES HOMONYMES

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*On appelle homonymes deux mots qui s’écrivent ou se prononcent de la même


façon, mais dont le sens est différent, ce qui peut prêter à confusion :
une moule ( un mollusque)/ un moule (récipient pour faire les gâteaux)
verre (récipient servant à boire) / vers (élément d’un poème)/ vert (couleur)
Le mot homonyme vient du grec homos signifiant « semblable » et de onoma
signifiant « mot »

 Bien qu’ils soient écrits et prononcés de la même façon, les


homonymes se différencient par le sens.
moule / moule
mer /mère / maire…

 Ils peuvent appartenir à la même catégorie grammaticale ou à des


catégories grammaticales différentes :
Dupont (nom propre) / Dupond (nom propre)
Grèce (nom propre)/ graisse (nom commun)
verre (nom) / vers (préposition) / vert (adjectif)

 Selon les mots, on peut également différencier les homonymes par :


-le genre
la moule / le moule
la mousse/le mousse
la mère/le maire
-l’étymologie
Nous allons louer un appartement. (du latin locare)
On ne peut que louer de sa conduite (du latin laudare)

-la construction syntaxique


Il s’est tourné vers ses parents et ses amis. (préposition obligatoirement
suivie d’un mot ou d’un groupe de mots complément)
Les Académiciens portent l’habit vert. (adjectif qualificatif épithète)
-le contexte
Elle est mère de cinq enfants.
Elle est maire de sa ville.

Les différentes sortes d’homonymes

*On distingue trois sortes d’homonymes, que l’on peut représenter comme
suit :

- homographes : même graphie


- homophones : même prononciation
- hétérographes : graphie différente

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- hétérophones : prononciation différente

1-Lorsque deux homonymes s’écrivent et se prononcent de la même


façon on dit qu’ils sont homographes (du grec homos, « semblable », et
graphein, « écrire ») et homophones (du grec homos et phônê, « voix »).
moule (mollusque) /moule (récipient)
être (nom)/ être (verbe)
boucher (profession)/ boucher (verbe)

2-Lorsque deux homonymes s’écrivent de la même façon, mais se


prononcent différemment, on dit qu’ils sont homographes (du grec
homos, « semblable » et graphein, « écrire » et hétérophones (du grec
heteros, « autre », et phônê, « voix ») :
fils (enfants) / fils (à coudre)
mentions (du verbe mentir)/mentions (obtenir une mention au baccalauréat)
couvent (du verbe couver)/couvent (lieu de retraite)

3-Lorsque deux homonymes se prononcent de la même façon, mais


s’écrivent différemment, on dit qu’ils sont homophones et
hétérographes.
Ce sont ceux que l’on désigne le plus couramment sous le terme d’homonymes.
ver /verre /vers/vert /vair

Homonymie et polysémie

Il ne faut pas confondre l’homonymie et la polysémie.


On ne peut pas dire qu’un mot polysémique, qui présente plusieurs sens, est
constitué d’autant d’homonymes.
Tous les sens nouveaux qu’acquiert un même mot au fil du temps n’ont rien à
voir avec l’homonymie. Pour parler d’homonymie, il faut qu’il n’y ait aucun
rapport de sens entre les deux mots considérés.

Prenons l’adjectif tendre :


Il désigne à la fois « quelque chose qui n’est pas dur » et « quelqu’un porté à la
sensibilité ».
Il ne s’agit pas ici de deux homonymes, mais du même mot, employé au sens
propre et au sens figuré.
En revanche, le verbe tendre signifiant « tirer une chose souple en la rendant
droite » est homonyme de l’adjectif tendre.
Il n’y a aucun rapport de sens entre eux.

LES PARONYMES

On appelle paronymes deux mots proches par la sonorité ou la graphie, pouvant


provoquer des méprises de sens :
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affectif/ effectif, allocation/allocution, antinomie/antonymie,
collision/collusion…
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 Le sens général d’une phrase change parfois du tout au tout


lorsqu’on remplace un mot par un paronyme :
Il est précepteur. / Il est percepteur
C’est une allusion/ C’est une illusion.
 La phrase devient totalement incongrue et incorrecte lorsque, par
inadvertance ou par ignorance, on emploie un mot à la place d’un
autre :
*Le sceptre du chômage au lieu de : Le spectre du chômage.
*Il l’a agonisé d’injures au lieu de : Il l’a agoni d’injures.
Les paronymes de même radical

On distingue les paronymes de même radical par leur préfixe ou leur suffixe :

Abjurer (renoncer solennellement)/ adjurer (supplier)


Adhérence (chose jointe à une autre)/ adhésion à un parti, un syndicat
Affection (sentiment) /affectation (manque de naturel)
Affleurer (apparaître en surface) / effleurer (toucher légèrement)
Affliger (chagriner)/ infliger une correction (donner une correction)
Allocution (discours) / élocution (manière de s’exprimer)
Allusion (sous-entendu)/ illusion d’optique (fausse idée)
Alternance (retours successifs)/ alternative (choix)
Amener (faire venir avec soi)/ emmener (conduire avec soi hors d’un lieu)
Amoral (qui ne distingue pas le bien du mal)/ immoral (contraire à la morale)
Apurer un compte(le reconnaître comme exact)/ épurer (rendre pur)
Attention (concentration) / intention (désir d’atteindre un but)
Avènement (arrivée au pouvoir)/ évènement (fait)
Blanchiment (fait de rendre blanc)/ blanchissage (nettoyage du linge)
Compréhensible (qu’on comprend)/compréhensif (qui comprend)
Dédicacer un livre (faire hommage d’une œuvre par le moyen d’une inscription
manuscrite)/ dédier (consacrer, offrir)
Dénué (dépourvu de)/ dénudé (mis à nu)
Eclipse (occultation passagère d’un astre)/ ellipse (omission)
Effraction (bris de clôture, serrure)/ infraction (violation d’un règlement)
Effusion (tendresse) / infusion (tisane)
Emerger (sortir de l’eau)/ immerger (plonger dans l’eau)
Emigrer (quitter son pays) / immigrer (venir s’établir dans un pays)
Emménager (s’installer dans un nouveau logement) / aménager (disposer
avec ordre)
Entrer (passer du dehors au dedans) / rentrer (revenir dans un lieu)
Eruption de boutons, volcanique (sortie)/ irruption (entrée soudaine)
Evasion de prison (fuite clandestine) / invasion (entrée de force)
Eventaire (étalage extérieur)/ inventaire (liste détaillée)

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Evoquer (faire penser à)/ invoquer (appeler à son aide)


Explicite (formulé nettement)/ implicite (non formulé)
Hiberner (passer l’hiver dans un état d’engourdissement)/ hiverner (passer
l’hiver à l’abri)
Imagé (orné d’images)/ imaginé (inventé)
Importun (gênant) / opportun (favorable)
Inclinaison (pente)/ inclination (goût pour)
Investiture (désignation d’un candidat)/investissement (placement d’argent)
Largeur (dimension)/ largesse (générosité)
Machination (complot) / machinerie (ensemble d’appareils)
Matériau (matière servant à construire) / matériel (équipement, outillage)
Maudire (vouer au malheur/ médire (dire du mal)
Médical (en rapport avec la médecine) / médicinal (qui sert de remède)
Oppresser (étouffer) / opprimer (asservir)
Original (inédit, personnel) originel (initial)
Partial (qui a des préférences) / partiel (partie d’un ensemble)
Prééminent (supérieur) / proéminent (saillant)
Prescription (ordonnance)/ proscription (condamnation)
Racial (relatif à la race) / raciste (partisan d’une race supérieure)
Respectable (qu’on respecte) / respectueux (qui respecte)
Séculaire (qui a lieu tous les cent ans) / séculier (qui vit dans le siècle)
Somptueux (magnifique) / somptuaire (réglant les dépenses)
Temporaire (provisoire) / temporel (du domaine des choses matérielles)
Usagé (qui a beaucoup servi)/ usé (détérioré)

Les paronymes de radicaux différents

On distingue les paronymes de radicaux différents par leur étymologie, leur


genre, leur construction syntaxique ou le contexte :

Aiglefin (poisson)/ aigrefin (escroc)


Amnistie (pardon collectif)/ armistice (trêve)
Assertion (affirmation) / insertion (action d’insérer, introduire)
Avanie (brimade)/ avarie (détérioration)
Collision (choc brutal) / collusion (entente secrète)
Congère n.f. (amas de neige) / congénère adj. (de la même espèce)
Consommer / consumer (détruire par le feu)
Contacter (entrer en relation) / contracter une maladie
Décerner (accorder une récompense) / discerner (distinguer)
Désagrégation (action de séparer ce qui est uni) / désintégration (action de
décomposer en particules)
Ebouler (s’) (s’affaisser avec glissement)/ écrouler (s’) (s’effondre
brusquement)
Echarde (éclat de bois dans la chair) / écharpe (vêtement)
Edicter (prescrire par la loi) / éditer un livre (mettre en forme)

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Esquisser un croquis (dessiner)/ esquiver (échapper à)


Exalter (glorifier)/ exulter (être transporté de joie)
Exode n.m. (départ en masse) / exorde n.m. (début d’un discours)
Expansion (développement) / extension (élargissement)
Imprudent (qui ne prend aucune précaution) / impudent (impertinent)
Inculpé (accusé) / inculqué (enseigné)
Induire en erreur (conduire en erreur) / enduire (couvrir d’enduit)
Intégral (total) / intègre (honnête)
Lacune (omission) / lagune (étendue d’eau)
Léser (causer un tort) / lésiner (économiser de façon sordide)
Luxation (déboîtement) / luxure (débauche)
Percepteur (fonctionnaire des impôts) / précepteur (éducateur)
Perpétuer (faire durer) / perpétrer (commettre un crime)
Prolifique (fécond) / prolixe (bavard)
Résignation (renonciation) / résiliation (annulation)
Sceptique (incrédule) / septique (qui produit une infection)
Sceptre (attribut d’un souverain) / spectre (fantôme)

 Remplacez les pointillés par affaire ou à faire selon le cas.

1. N’as-tu rien d’autre……. ? 2. Il vaut mieux avoir……...au bon Dieu qu’à ses saints. 3.
Ne recommencez plus ou vous aurez……….à moi ! 4. Je n’ai pas pu venir vous voir ces
derniers temps car j’ai eu beaucoup…….... 5. Que nous reste-t-il……....... ?

 Complétez les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par désintérêt ou


désintéressement.

1. Un accueil aussi chaleureux est preuve de……2. La routine finit toujours par
provoquer le…… des personnes pour leur travail. 3. Il manque complètement de curiosité
et manifeste un total…… pour les gens qui l’entourent. 4. J’ai toujours admiré le …… dont
fait preuve cet homme très généreux.

 Trouvez un synonyme plus fort que l’adjectif en italiques. Ex : une eau claire : une
eau limpide.

1. Un texte obscur. 2. Des propos vifs. 3. Un abord froid. 4. Des bras longs.
5. Un accueil chaleureux. 6. Une viande dure. 7. Un ton sec. 8. Une émotion vive.
9. Un dénouement prochain. 10. Un règlement sévère. 11. Un geste impoli.

 Employez chacun des paronymes suivants dans une phrase qui met son sens en
exergue : apurer/ épurer ; compréhensible/compréhensif ; dénué/dénudé.

 Soulignez le mot correct dans la liste suivante :

pantomime/ pantomine ; je mourirai/je mourrai ; pécunier/pécuniaire.

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1-Trouver un ou plusieurs synonymes du verbe en italiques


1. Ce procédé offre des inconvénients.
2. Ils sont tous convaincus que si l’on veut changer la société, il faut commencer par
changer les méthodes d’éducation.
3. Nous avons réussi à surmonter tous les obstacles.
4. Les dépenses destinées à la défense absorbaient le quart du budget.
5. Les visiteurs pouvaient admirer la maquette de cette maison pourvue de tout le
confort.
6. On attribue une grande importance à ce projet.
7. Il s’agit d’établir des rapports nouveaux avec de vieux adversaires.
8. La circulation des automobiles augmente d’année en année.
9. Les témoignages des observateurs les plus modérés concordent sur ce point.

2-Trouvez un ou plusieurs synonymes de l’adjectif en italiques.


1. Tous ses gestes étaient maladroits.
2. Nous possédons des preuves incontestables de sa culpabilité.
3. Les syndicats se montrent incrédules quand à l’efficacité de ces mesures.
4. D’un geste rapide, il glissa l’arme dans sa poche.
5. Il apportait à toutes ses recherches une attention minutieuse.
6. Telles sont les raisons capitales du conflit.
7. Il affichait une attitude cavalière.
8. Il s’approcha de nous, l’air repentant.
9. Tous n’avaient du problème qu’une idée grossière.
10. Son attitude est toujours demeurée impeccable.
11. Il nous répondit d’un ton tranchant.
12. L’enfant est sorti sain et sauf de l’accident.
13. L’air de toute cette région est sain.
14. L’expert leur brossa un tableau exact de la situation.
15. Habillez-vous donc d’une manière convenable.
16. Le dernier argument était probant.
17. Dans les circonstances actuelles la prudence s’impose.
18. Il s’agissait de préciser les positions relatives des deux voitures avant l’accident.
19. Devant cette alternative il restait embarrassé.

3. Placez le n° de la définition après la phrase renfermant le verbe en italiques qui


répond à cette définition.
3.1. Du haut du rocher, il contemplait l’océan.
Le perroquet me dévisageait de ses gros yeux.
Le capitaine écrivait sans se douter qu’à quelques mètres,
l’œil d’un enfant l’épiait.
De sa longue-vue il scrutait l’horizon.
Matamore mit la main à la poignée de son immense rapière et s’avança
vers Léandre qu’il toisa des pieds à la tête.

1-Observer en se cachant ; 2-Mesurer du regard avec dédain ou hostilité ; 3-Regarder


longuement avec respect ou admiration ; 4-Regarder quelqu’un au visage avec une
insistance déplacée -5 Observer attentivement pour découvrir quelque chose.

3.2. Ils arrivèrent sur la place de l’église qu’ils contournèrent.

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Le cheval s’avança vers eux puis fit volte-face.


D’un coup d’aviron, il fit pivoter la barque.
Les flocons de neige tourbillonnaient.
Les feuilles descendent en tournoyant.
La voiture vira sur la gauche.

1-Tourner sur un point fixe ; 2-Changer de direction ; 3-Faire le tour; 4-Faire plusieurs
tours de suite -5 Faire plusieurs tours de suite rapidement ; 6-Se retourner du côté
opposé à celui qu’on regardait.

3.3. Suivi de son valet, il arpenta la scène deux ou trois fois.


J’ai longtemps cheminé sur cette route monotone.
Les jeunes filles déambulaient trois par trois en se tenant par la taille.
Toute la matinée, j’errai mélancoliquement dans la maison vide.
Les loups affamés rôdaient autour de la cabane.
Je trottinais à côté de mon père en le tenant par la main.

1-Aller ça et là sans but ; 2-Aller ça et là avec de mauvaises intentions ; 3-Parcourir à


grandes enjambées; 4-Suivre régulièrement son chemin -5 Se promener à sa fantaisie ;
6-Faire de petits pas.

3.4. Des volées de moineaux s’abattaient sur cette moisson perdue.


Affalés sur la banquette, ils ronflaient.
Il grimpa sur le talus ; la terre grasse s’éboulait sous ses semelles.
Les bûches calcinées commençaient déjà à s’écrouler par endroits.
Les bâtisses s’effondreraient si l’eau séjournait sur les toits.
Elle bute contre une souche, s’étale dans la boue.

1-Tomber par morceaux se détachant d’une masse ; 2-S’écrouler sous le poids supporté;
3-Se laisser tomber brusquement; 4-Se laisser tomber par lassitude (familier et péjoratif)
-5 tomber lourdement en se brisant ; 6-Tomber de tout son long.

3.5. Alléguer le manque de personnel.


Invoquer un témoignage.
Objecter la difficulté du travail.
Prétexter un malaise.

1-Donner une raison apparente ; 2-Avancer un fait pour justifier; 3-Appeler à l’aide pour
se justifier; 4-Opposer un fait à une affirmation.

3.6. Déconsidérer un adversaire.


Dénigrer un adversaire.
Diffamer un adversaire.
Discréditer un adversaire.

1-Imputer des défauts pour nuire ; 2-Affaiblir la confiance qu’on a dans la valeur, le
crédit; 3-Oter la considération, l’estime; 4-Nuire à la réputation.

3.7. S’efforcer de trouver une solution.


S’escrimer à trouver une solution.

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S’évertuer à trouver une solution.


S’ingénier à trouver une solution.

1-Essayer avec effort ; 2-Avec des moyens habiles; 3-avec des efforts soutenus; 4-avec
des efforts désordonnés et peu efficaces (familier).

3.8. Contester la légalité d’une mesure.


Démentir une allégation.
Dénier le droit de porter un jugement.
Désavouer la paternité d’un libelle.

1-Déclarer faux ce qui est présenté comme vrai ; 2-Nier avec force; 3-Refuser de
reconnaître comme sien; 4-Elever des doutes sur un droit.

3.9. Démarquer un des articles du journal.


Parodier une tragédie.
Pasticher un roman, un tableau.
Plagier une œuvre.

1-Imiter la manière d’un écrivain, d’un artiste ; 2-Emprunter à un écrivain, un musicien,


des passages qu’on donne pour siens; 3-Recopier un texte en le modifiant pour
dissimuler l’emprunt; 4-Contrefaire en ridiculisant.

3.10. Compulser un dossier


Dépouiller un document.
Éplucher un texte.
Inventorier les livres rares d’une bibliothèque.

1-Etudier pour retenir tout ce qui intéresse ; 2-Etudier pour connaître le contenu; 3-
Etudier pour trouver des renseignements, des vérifications; 4-Etudier avec soin pour voir
ce qu’il y a à critiquer (légèrement familier).

3.11. Il n’y a pas lieu d’atermoyer.


de différer notre décision.
de temporiser.
de tergiverser.

1-Remettre à plus tard ; 2-Remettre à plus tard par calcul, dans l’attente d’un moment
plus favorable; 3-Remettre à plus tard pour gagner du temps; 4-Remettre à plus tard par
faiblesse ou mauvaise volonté.

4-Placez le n° de la définition après l’adjectif qui y répond.

4.1- un compagnon de voyage communicatif .


expansif
exubérant.
1-Qui ne peut contenir ses sentiments ; 2-Qui manifeste ses sentiments par des
démonstrations excessives; 3-Qui aime se confier.

4. 2- Un peuple agressif .

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belliqueux.
belliciste.
combatif.
1-Qui aime la guerre ; 2-Qui ne craint pas la lutte; 3-Qui aime attaquer sans être
provoqué. 4-Qui préconise le recours à la guerre pour régler les différends.
4.3- Un orateur loquace.
prolixe.
verbeux.
volubile.
1-Qui s’exprime en apportant des circonstances, des détails superflus - 2-Qui parle
volontiers- 3-Qui parle avec abondance et rapidité.- 4-Qui expose les faits en trop de
mots, souvent vides de pensée.

4.4- Un exposé concis.


laconique.
sommaire.
succinct.
1-qui n’est pas détaillé -2-Qui exprime la pensée en peu de mots- 3-Qui exprime la
pensée en trop peu de mots.- 4-Qui n’est pas détaillé mais laisse entrevoir des
développements possibles.

4.5-Un jeune homme fat.


prétentieux.
suffisant.
1-Qui a une confiance exagérée en ses moyens - 2-Qui témoigne d’une sotte satisfaction
de soi-même -3-Qui manifeste dans son attitude une excessive satisfaction de soi.

4.6-Procédé archaïque
Des institutions périmées.
Une mode surannée.
Un immeuble vétuste.
1-Qui a cessé d’être en usage ; 2-Qui appartient à une époque dépassée; 3-Vieux et
détérioré par le temps. 4-Qui date d’une époque ancienne.

4.7-Un homme paisible


pacifique
placide
pondéré.
1-Qui perd difficilement son calme - 2-D’humeur douce- 3-Qui aime vivre en paix avec
les autres. 4-Mesuré dans ses jugements et ses actes.

4.8-Une joie éphémère


Une sensation fugace
Un sourire fugitif.
Un effet momentané.
1-Qui ne dure pas mais peut se renouveler 2-Qui passe si vite qu’on ne peut en prendre
conscience; 3-De peu de durée. 4-Qui passe très vite et sans retour.
4.9-Un journal clandestin
Un avis confidentiel
Un sourire énigmatique

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Un geste furtif
Un mal latent
1-Qu’on communique comme secret ; 2-Qui se fait vite en échappant à l’attention
d’autrui; 3-Qui n’est pas apparent mais se manifeste tôt ou tard. 4-Qui se fait en
cachette ; 5-Difficile à comprendre.
4.10-Un prêteur finaud
fourbe
perfide.
retors.
1-Rusé sous des dehors simples et honnêtes ; 2-Qui trompe la confiance qu’on a en lui;
3-Qui sait trouver des moyens compliqués pour se tirer d’affaire. 4-Rusé et hypocrite.
4.11-Un air arrogant
condescendant
désinvolte
insolent.
1-Qui manifeste, par une sorte de défi, un manque de respect injurieux ; 2-Qui a des
manières trop libres; 3-Qui manifeste un orgueil autoritaire. 4-Qui consent en donnant
l’impression de faire une faveur
5-Placez le numéro de la définition après la phrase renfermant le nom en italiques qui
répond à cette définition.

5.1- Il remonta l’appareil avec dextérité.


Avec un peu de doigté, il se tirait d’affaire.
Il déploya en l’occurrence beaucoup d’ingéniosité.
On admirait la virtuosité de la violoniste.

1-Adresse à se conduire dans ses rapports avec les autres ; 2-Qualité d’un esprit fertile
en ressources; 3-Aisance d’exécution notamment avec les doigts; 4-Extrême habilité
technique dans un art ou dans un métier.

5.2- Il prenait de l’ascendant sur ses condisciples.


Il avait usé de son crédit auprès du maire pour obtenir cette autorisation.
L’emprise de cet écrivain était grande sur la jeunesse.
L’auteur jouissait d’un grand prestige.

1-Influence fondée sur la confiance qu’on inspire ; 2-Attrait exercé sur autrui par une
situation ou des actions brillantes; 3-Influence due à une supériorité intellectuelle ou
morale; 4-Domination intellectuelle ou morale exercée par quelqu’un sur une personne
ou une chose.

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B. DIFFICULTES SYNTAXIQUES
On parle de difficultés syntaxiques lorsque les constructions des phrases sont
incorrectes ; pourtant, les mots utilisés sont corrects. Nous allons voir ici le cas
des pronoms personnels, mots qui remplacent un mot ou un groupe de mots.
Nous terminerons par la conjugaison de certains verbes et l’accord du participe
passé.

PRONOMS REMPLACANT UN COS ANIME

On peut toujours remplacer le groupe nominal complément d’objet second (COS)


par un pronom personnel spécifique. Ces pronoms sont lui au singulier, leur au
pluriel, si le COS désigne un être animé. Ces pronoms ne marquent que le
nombre, pas le genre.
Il apporte des bonbons à sa fiancée.
Il lui apporte des bonbons.
La boulangère rend la monnaie aux clients.
La boulangère leur rend la monnaie.
Leur, pronom en fonction de complément d’objet indirect ou de complément
d’objet second, ne prend jamais de s :
Le vieil homme leur racontait des histoires du passé.

PRONOMS PERSONNELS COMPLEMENTS

INDIRECTS DIRECTS
me me
te te
lui le /la
nous nous
vous vous
leur les

Les pronoms indirects ne distinguent pas le genre masculin du féminin.


Je laisse mon chien à ma tante/ à mon oncle.
Je lui laisse mon chien (A l’oncle ou à la tante).

PRONOMS PERSONNELS COS ET COD


Les pronoms personnels qui remplacent les COS ne se distinguent de ceux qui
remplacent les compléments d’objet directs (COD) qu’à la troisième personne du
singulier et du pluriel.
Il envoie un paquet par la poste. →Il l’envoie par la poste.
COD

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Il envoie un paquet à sa mère. →Il lui envoie un paquet.


COS
Il montre des roses. →Il les montre.
COD
Il montre des roses à des amies →Il leur montre des roses.
COS

PLACE DES PRONOMS PERSONNELS

Le pronom personnel complément d’objet direct du verbe se place devant le


verbe.

J’ai rencontré le boucher. →Je l’ai rencontré.


COD COD
Lorsque le verbe est complété par deux pronoms, l’un complément d’objet direct,
l’autre complément d’objet second, ils se placent ainsi :
*Les deux pronoms sont à la troisième personne ; l’ordre sera COD-COS :
Pierre le lui a donné
COD COS
*Un pronom seulement est à la troisième personne ; l’ordre sera COS-COD :
Pierre me l’a donné
COS COD
*Les pronoms personnels précédés d’une préposition ont une mobilité
comparable aux groupes nominaux compléments circonstanciels.

Elle a travaillé pour eux toute sa vie.


Pour eux, elle a travaillé toute sa vie.
Elle a travaillé toute sa vie pour eux.

*Lorsque le verbe est à l’impératif, la position des pronoms personnels change


selon que l’on utilise la forme affirmative ou négative.
Dis-le ! → Ne le dis pas !
Dis-le-lui ! → Ne le lui dis pas !
Dis-le-moi ! → Ne me le dis pas !

ACCORD DE L’ATTRIBUT AVEC LES PRONOMS PERSONNELS


L’attribut s’accorde en genre avec le pronom personnel selon le nom que celui-ci
remplace.
Marie, vous êtes heureuse ?
Lorsque on signifie nous, l’attribut se met au pluriel et s’accorde en genre :
On est toujours fâchées, Vanessa et moi.

ACCORD DES PRONOMS PERSONNELS AVEC LE PARTICIPE PASSE

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Lorsque le verbe est un temps composé, le participe passé s’accorde en genre et


en nombre avec le pronom personnel complément d’objet direct.
Alors, ces chaussures, vous les avez achetées ?
COD
EXERCICE : Remplacez les noms compléments par les pronoms convenables:

1. Elle a donné sa gourmette à sa cousine.2.Pour leurs noces d’argent, il avait apporté


des roses à sa femme. 3. Offre des petits fours à tes voisins. 4. Porte ces livres au
relieur. 5. J’ai rendu le passe-partout au serrurier. 6. Il a présenté sa fiancée à sa famille.
7. J’ai payé ma dette au buraliste. 8. Pour cette soirée, confiez vos enfants à une
étudiante. 9. Tu réciteras tes leçons à ta sœur.10. Il amènera sa correspondante anglaise
à l’école.

LES VERBES

Essayez de dominer la conjugaison d’un verbe

- du 1er groupe (avec un infinitif en- ER) :


chanter crier jouer tomber

couper goûter quitter voler

- du 2e groupe (avec un infinitif en -IR et un participe présent en -


ISSANT) :
blanchir fournir réfléchir roussir

finir noircir rosir saisir

- du 3e groupe (tous les autres avec un participe en -ANT) :


apprendre conquérir fuir savoir

courir déduire interrompre tendre

conclure écrire mourir tordre

confondre exclure rire vendre

Les verbes du 3e groupe sont souvent irréguliers. Bien que plus simples, ceux des
1er et 2e groupes présentent des difficultés d’accent, de redoublement de
consonne. Vérifiez systématiquement leur conjugaison dans votre dictionnaire ou
votre grammaire.

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L’accentuation des verbes en -ER au présent de l’indicatif, du conditionnel, du


subjonctif, de l’impératif et au futur est complexe. Sachez distinguer quatre cas :
les verbes en ê-ER, en éER, en é-ER, et enfin en e-ER.

L’accentuation des verbes en -ER

Les verbes en ê-ER (rêver) conservent toujours l’accent circonflexe :

Je rêve

Les verbes en éER (créer) gardent toujours l’accent aigu au radical :

Je crée ils agréent ils procréèrent nous maugréerons

Les verbes en é-ER (céder) :

-le é se change en è devant la syllabe muette finale :

Je pénètre que tu espères je cède

- partout ailleurs, lorsque la syllabe muette n’est pas finale, on conserve


l’accent aigu sur le E de la racine, en particulier au futur de l’indicatif et au
présent du conditionnel :
il lèvera nous céderons tu pénétrerais

Pour les verbes en e-ER (semer) qui ont un E muet à l’avant-dernière syllabe on
change le E en è devant une syllabe en E :

je relève il pèsera que tu soulèves nous achèverions.

Pour TOUS les verbes, les terminaisons du subjonctif présent sont : -E -ES -E
-IONS -IEZ -ENT

Que je pli e que j’essay e

Que tu pli es que tu essay es

Qu’il pli e qu’il essay e

Que nous pli ions que nous essay ions

Que vous pli iez que vous essay iez

Qu’ils pli ent qu’ils essay ent

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Les exceptions : les verbes avoir et être

Que j’aie que je sois

Que tu aies que tu sois

Qu’il ait qu’il soit

Que nous ayons que nous soyons

Que vous ayez que vous soyez

Qu’ils aient qu’ils soient

On hésite souvent sur le I des terminaisons après nous et vous. Elles prennent
un I, sauf : que nous ayons, que nous soyons et que vous ayez, que vous
soyez.

L’accord du participe passé

 Le participe passé est employé seul ou avec l’auxiliaire être ou un


verbe d’état.
Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte (1), avec le
sujet de la phrase (2 et 3).

1- Une mère attendrie.


2- Ils étaient arrivés.
3- Elles semblaient effrayées.
Le participe passé employé avec le NOUS de modestie s’accorde en genre avec le
sujet qui commande le singulier.

Nous, Paul NARE, sommes satisfait.

Nous, Joséphine SANOU, sommes satisfaite.

Le cas des verbes pronominaux, bien que se conjuguant avec l’auxiliaire être,
sera étudié à part, tant leur fonctionnement est subtil.

Sont invariables :

- les locutions figées du style juridique : LU ET APPROUVE, VU ;

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- les participes suivants, lorsqu’ils précèdent un nom : APPROUVE,


ATTENDU, ETANT DONNE, EXCEPTE, SUPPOSE, ainsi que les locutions Y
COMPRIS, NON COMPRIS, MIS A PART.
Mais s’ils suivent le nom, les participes sont considérés comme des adjectifs et
s’accordent. On écrira donc : y compris les femmes, mais les femmes y
comprises.

L’emploi des expressions CI-JOINT, CI-INCLUS, CI-ANNEXE est plus délicat :

- les participes passés sont toujours invariables lorsqu’ils sont en tête


de phrase ou qu’ils précèdent un nom sans déterminant :
Ci-joint une quittance de téléphone.

Veuillez recevoir ci-joint photocopie des pièces demandées.

- dans les autres cas, l’accord se fait généralement :


La lettre ci-incluse (accord systématique, car le nom précède l’expression).

Je vous envoie ci-joint(es) les photocopies exigées (usage non fixé car
PHOTOCOPIES est précédé d’un déterminant).

 Le participe passé est employé avec l’auxiliaire avoir


Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec son complément d’objet
direct (COD) si celui-ci est placé avant lui.

Le participe passé est donc invariable s’il n’y a pas de COD ou si celui-ci est placé
après lui.

La règle est donc simple. Il suffit de trouver le COD en posant la


question QUI ou QUOI ? après le verbe et de procéder, si nécessaire, à
l’accord.

Les concerts que j’ai entendus (le pronom relatif QUE est COD : il est placé avant
le participe passé, il y a donc accord).

Les fillettes ont joué dans la cour (pas de COD, donc participe passé invariable).

J’avais prévu sa réaction (REACTION est COD : il est placé après le participe
passé, donc pas d’accord).

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Il existe cependant des cas particuliers où la règle d’accord s’applique de façon


plus complexe.

- Parfois le pronom personnel « l’ » équivaut à un neutre, le participe passé


reste alors invariable :
Cette histoire est plus compliquée que je ne l’avais cru.

Ces histoires sont plus compliquées que je ne l’avais cru.

Mais dans Sa réaction, je l’avais prévue il y a accord, car le pronom personnel


remplace ici REACTION, il est donc féminin singulier, ce qui au pluriel donnerait :

Ses réactions, je les avais prévues.

- On ne fait jamais l’accord après le pronom personnel EN.


J’ai acheté des cerises, j’en ai mangé.

- Pour les verbes du type VOIR, ENTENDRE, LAISSER, le sens est différent
selon qu’il y a ou non accord du participe passé.
La femme que j’ai entendue : QUE est mis pour la femme, donc accord au
féminin singulier.

La femme que j’ai entendue chanter : j’ai entendu qui ? la femme, elle chantait.

Mais, la chanson que j’ai entendu chanter : j’ai entendu quoi ? chanter la
chanson, c’est l’infinitif qui est COD et il est placé après le participe
passé, il n’y a donc pas d’accord.

Si le complément accomplit l’action, il y a accord ; si le complément subit


l’action, il n’y a pas accord.

Autres exemples :

On les a laissés faire (=ils agissaient).

On les a laissé punir (=ils subissaient).

Fait suivi d’un infinitif est toujours invariable.

Je les ai fait travailler. Elle s’est fait écraser par un automobiliste.

Je les ai fait punir.

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Soyez vigilant avec les verbes intransitifs (c'est-à-dire qui ne sont jamais
construits avec un COD) du type COÛTER, MESURER, VALOIR, COURIR, VIVRE,
etc., qui peuvent être accompagnés d’un complément circonstanciel de quantité
ou de durée, à ne pas confondre avec un COD ! Il n’y a donc pas d’accord.

Les mille francs que m’a coûté cet achat (la question posée est combien ?).

Mais Les efforts que ce travail lui a coûtés, (car ici le verbe est utilisé au sens
figuré = occasionner).

Le participe passé des verbes impersonnels (il faut, il fait chaud, il pleut, il
neige, etc.) reste invariable. Quelle chaleur il a fait aujourd’hui !

.Le participe passé des verbes pronominaux

Tous les verbes pronominaux se conjuguent avec l’auxiliaire ÊTRE, mais l’accord
de leur participe passé ne suit absolument pas les règles habituelles de cette
construction.

Remplacez ETRE par AVOIR, vous obtiendrez alors deux catégories


fondamentalement différentes :

- 1er cas : SE a une fonction grammaticale ;


- 2e cas : SE n’a aucune fonction grammaticale.
1er cas : SE a une fonction grammaticale, il est COD ou complément d’objet
indirect (COI), appelé encore complément d’objet second (COS).

Lorsque SE a une fonction grammaticale, les verbes pronominaux suivent les


mêmes règles que les verbes habituellement construits avec AVOIR :

- COD placé avant le participe passé =accord ;


- COD placé après le participe passé ou pas de COD =pas d’accord.
On peut distinguer des catégories :

- Les verbes pronominaux réfléchis, c'est-à-dire ceux où le pronom


personnel représente le sujet (se couper, se blesser, se laver…). On peut
remplacer SE par LUI-MEME, ELLE-MEME, EUX-MEMES.
Elle s’est coupée : elle a coupé elle-même ;

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S’ mis pour ELLE-MEME, occupe la fonction de COD. Il est placé avant le


participe passé = accord.

Elle s’est coupé le doigt : elle a coupé le doigt à elle-même ;

S’, mis pour ELLE-MEME, occupe la fonction de COS. Le COD (doigt) est placé
après le participé passé = pas accord.

- Les verbes pronominaux réciproques, c'est-à-dire ceux où le pronom


personnel renvoie à deux ou plusieurs personnes qui réalisent et subissent
réciproquement l’action. Le verbe est donc toujours au pluriel (se battre,
se disputer, s’aimer, se nuire). On peut remplacer SE par l’UN L’AUTRE,
L’UNE L’AUTRE, LES UN(E)S LES AUTRES.
Ils se sont disputés signifie l’un a disputé l’autre, l’autre a disputé l’un.

SE est donc COD, il est placé avant le participe passé =accord.

Ils se sont beaucoup nui signifie l’un a nui à l’autre, l’autre a nui à l’un.

SE est donc COI, il n’y a pas de COD = pas d’accord.

Mettez le verbe pronominal à la forme active. S’il se construit avec une


préposition, son participe passé reste invariable.

se succéder – succéder A

Les jours se sont succédé.

se rire – rire DE

Elles se sont ri de mon infortune.

2e cas : SE n’occupe aucune fonction grammaticale, le remplacement par


AVOIR est impossible.

Quand SE n’a aucune fonction grammaticale, l’accord du participé passé se fait


en genre et en nombre avec le sujet.

On peut distinguer trois catégories :

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- Les verbes ‘‘essentiellement pronominaux’’, c'est-à-dire ceux qui


n’existent qu’à la forme pronominale (s’abstenir, s’absenter, se méfier, se
souvenir…).
Les verbes ‘‘essentiellement pronominaux’’ n’ont jamais de COD car ils sont
toujours construits avec une préposition (DE, A) ou ils sont intransitifs.

Elle s’est tout de suite méfiée de lui (accord avec le sujet, ELLE).

Une seule exception à la règle : S’ARROGER, car il se construit avec un COD.

Elle s’est arrogé des droits (pas d’accord car le COD DROITS est placé après le
participé passé).

Les droits qu’elle s’est arrogés (accord car le COD QU’ mis pour DROITS et
placé avant le participé passé).

- Les verbes ‘’ accidentellement pronominaux’’, c'est-à-dire ceux qui


existent aussi à la forme active. Ils sont alors utilisés dans un sens
particulier (s’attendre à, s’apercevoir).
Elles se sont aperçues trop tard de leur erreur (accord avec le sujet, ELLES).

Ils ne se sont doutés de rien (accord avec le sujet, ILS).

- Les verbes pronominaux à sens passif : la voix pronominale est alors


employée parce que jugée plus élégante que la voix passive.
Les voitures japonaises se sont bien vendues cette année en Europe (=ont été
bien vendues).

EXERCICES

A. Mettez les verbes en –dre au présent de l’indicatif ou à l’impératif.

1. Je le (plaindre) le pauvre ! 2. Le cordonnier (recoudre) même les cuirs les


plus épais.3. (Rejoindre)- nous dès que tu as un moment.4.Ce chien est très
doux, il ne (mordre) pas. 5. Demande-lui conseil, il (résoudre) tous les
problèmes. 6. Il (feindre) toujours de ne rien comprendre. 7. (Répondre)
correctement à la question qu’on te pose. 8. Cela (atteindre) des sommes
considérables. 9. Il (attendre) une réponse du ministère.

B. Mettez les verbes en-éer à la forme qui convient.

1. En agissant ainsi, vous vous (créer) des ennuis inutiles.2. Sa demande doit
être au préalable (agréer) par le service du personnel. 3. Il faut que vous
(suppléer) votre collègue en cas de besoin.4. Il (maugréer) toute la journée.5.
Ces histoires (créer) de toutes pièces lui servaient d’alibi.

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C. Mettez les verbes en –eler ou –eter à la forme qui convient.

1. Qui me (racheter, futur) cette antiquité ? 2. On (décacheter, futur)


l’enveloppe en présence d’un huissier de justice.3. Te (rappeler)- tu le jour où
nous nous sommes rencontrés ? 4. Veux-tu que je te (peler) une orange ?5.
(Epeler)-moi l’orthographe de ton nom.6. S’ils (déceler) qui (receler) les faux
billets, ils (démanteler, futur) le réseau de malfaiteurs.7.Je m’ (atteler) à la
tâche dès que j’aurai fini cet exercice.8. Que (projeter)-ils de faire dans les six
prochains mois ?9. Nous (rejeter) toute proposition qui ne nous semblerait pas
sensée. 10. Le chien (haleter) après sa longue course dans les champs. 11.
Elle (feuilleter) le livre que nous lui avons offert. 12. Les architectes
(remodeler) le paysage urbain de cette région. 13. Ne (décongeler) pas tous
les légumes. 14. Sans doute (renouveler)-ils le contrat quand ils auront pris
connaissance de tels résultats.

D. Mettez les verbes en –ier à la forme qui convient.

1. Nous ferons en sorte que vous (bénéficier) des mêmes avantages que vos
prédécesseurs. 2. Si vous le souhaitez, nous vous (associer, futur) à notre
projet. 3. Il faudrait que nous (publier) le livre avant la rentrée scolaire.4. Et si
nous lui (confier, imparfait) cette partie du travail ? 5. Nous n’ (envier) pas
ceux qui doivent rester.

E. Compléter les phrases suivantes en mettant le verbe en –oudre à la forme


voulue.

1. Il faut que tu (recoudre, présent du subjonctif) ces chemises. 2. C’est une


question qu’on (résoudre, présent de l’indicatif) sans problème. 3. C’est une
question que nous (résoudre, passé simple) la semaine dernière. 4. Elle
(coudre, imparfait) tous les vêtements de ses enfants. 5. L’acide a (dissoudre,
participe passé) le métal.6. Plus jamais ce meunier ne (moudre, futur) de blé.
7. Il faut que nous (résoudre, subjonctif) l’énigme.

F. Mettez les verbes en –yer à la forme voulue.

1. Si vous (festoyer) toute la nuit, vous ne vous (ennuyer) pas. 2. N’ (essayer)


pas de l’approcher, tu l’ (effrayer, futur). 3. Il (payer) dès demain celui qui
(balayer), (nettoyer) et (essuyer) la pièce.4. Toutes ces pierres précieuses qui
(flamboyer).

CHAPITRE 2 : LES ECRITS PROFESSIONNELS

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I. Le curriculum vitae, une carte de visite


Texte apparemment très formel, en réalité écrit révélateur des aptitudes et des
compétences, donc de la personnalité de son auteur, le curriculum vitae se doit
d’apporter un certain nombre de renseignements incontournables tout en
suscitant l’intérêt de son lecteur, ce qui suppose une réflexion sur son rôle.

1. Des qualités à la mesure des enjeux


Trois moments différents où le destinataire utilisera le curriculum vitae
correspondront à trois rôles différents et nécessitent des qualités adaptées.

 Le premier contact

Premier lien tissé entre son auteur et celui qui sera peut-être son futur
employeur, il doit accrocher l’attention et susciter l’envie de lire et l’intérêt du
recruteur, ce qui sera d’autant plus difficile à réaliser que sa première lecture
durera un petit moment. Tout candidat doit avoir en tête la brièveté de ce
premier contact, qui doit pourtant être décisif.

 L’entretien de recrutement

Si le profil du candidat correspond à ce qu’attend l’entreprise, il sera


convoqué afin de subir un ou plusieurs entretiens de recrutement. Le
curriculum vitae nourrira alors le dialogue entre les interlocuteurs, le
recruteur prenant appui sur son contenu pour formuler les questions et
approfondir sa connaissance du candidat.

 L’aide-mémoire

Une fois les entretiens terminés, le recruteur se retournera vers ses propres
notes, mais aussi vers le curriculum vitae qui l’aidera à se remémorer les
propos échangés et à se forger une opinion définitive sur chacun d’eux.

Ces trois moments, et les trois fonctions qui leur correspondent, vont rendre
nécessaire la mise en œuvre de certaines qualités différences, mais tout à fait
fondamentales.

 La lisibilité : clarté et brièveté

Lu rapidement, juste après ou juste avant d’autres documents, voire d’autres


CV, le texte doit avant tout être clair. Clair dans sa présentation (typographie,
tirage, etc.), ainsi que dans son contenu, ce qui signifie que le rédacteur
devra parfois savoir ne pas être exhaustif, sous peine de lasser, mais au
contraire sélectionner les données importantes. Dans le même ordre d’idées,
tout sigle peu connu, tout terme susceptible de n’être pas compris du lecteur
sera défini.

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Allant à l’essentiel, le document sera également bref, ce qui signifie qu’il ne


dépassera pas une page, c’est-à-dire un recto, dans le cas d’un étudiant.

 L’honnêteté : précision et véracité

En tant que support des questions de l’entretien, il sera caractérisera par sa


précision ; précision des termes (par exemple ceux qui se rapportent à la
dénomination d’un emploi), précision des dates, qu’elles se réfèrent à des
diplômes ou à des expériences professionnelles. Bien entendu, les faits cités
seront réels ; une erreur, une omission ou un mensonge risqueraient de
ruiner définitivement out espoir de recrutement si, par renseignements ou
simple recoupement pendant l’entretien, le recruteur s’apercevait de la
supercherie.

 L’efficacité : pertinence des informations

En tant qu’aide- mémoire, il doit faire ressortir les qualités, aptitudes ou


expériences qui sont justement celles auxquelles l’entreprise est sensible ;
bref, il devra mettre en valeur à la fois le savoir et le savoir-faire. Il ne s’agit
donc pas de tout dire sur soi, ce qui donnerait d’ailleurs un document
incompatible avec une bonne lisibilité et une communication efficace. Au
contraire, le choix des renseignements, leur ordre ainsi que les mots utilisés
dans tout commentaire se doivent d’être adaptés à l’emploi recherché et
constitueront ainsi autant de points de repères précis et précieux pour le
recruteur. Le candidat en conclura qu’il rédigera des CV différents en fonction
du destinataire et de ses besoins supposés.

2. La présentation matérielle : sobriété et élégance


Imprimé au recto d’une feuille au format A4, le CV sera rédigé au moyen d’un
logiciel de traitement de texte.

La mise en page sera avant tout aérée : respect des marges et usage du
double interligne si nécessaire. La variété des polices permettra de
personnaliser le document, mais il faudra éviter toute multiplication inutile
(au-delà de trois types de caractères différents) qui le priverait de sa
cohérence et de sa sobriété.

Ces deux dernières exigences conduiront le rédacteur d’abord à prêter


attention à l’alignement des titres, des dates et des renseignements détaillés,
ensuite à harmoniser la présentation de la chronologie et celle des entreprises
et des emplois occupés (par exemple, l’ordre : dénomination de l’emploi, nom
et références de l’entreprise, tâches accomplies sera identique pour tous).

La mise en page et la typographie auront la tâche essentielle de souligner


d’une part les titres de rubriques et d’autre part les informations clés ;
encadrement, grisé, gras et italiques sont très utiles à dose modérée. Les
rubriques traditionnelles concernent l’Etat civil, le Parcours scolaire et

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universitaire, les Expériences professionnelles, éventuellement les Langues et


les Compétences particulières, ainsi que des renseignements généraux
figurant en Divers.

La présence d’une photographie, en haut et à droite, n’a rien d’obligatoire,


sauf si elle est expressément demandée dans une annonce, mais l’on ne peut
que la conseiller car elle permet au recruteur de rapprocher les propos et le
contenu du CV du candidat. Il faut une photographie souriante, histoire de
vous trouver agréable et coopératif.

Notons enfin que le document est le plus souvent signé et daté, ce qui signifie
qu’il est toujours à jour et qu’il évolue en fonction des études, des stages et
des expériences du postulant.

Est-il réellement nécessaire de rappeler que le respect le plus élémentaire du


destinataire commande que soient éliminées toute erreur d’orthographe,
toute faute de frappe ou toute absence de propreté ?

3. Les différentes rubriques


Leur nombre est variable mais ne saurait excéder, selon les options, quatre
ou cinq titres principaux, faute de quoi la lisibilité en pâtirait. Leur ordre peut
être modulé, dans une certaine mesure seulement : les renseignements d’état
civil sont présentés les premiers, suivis, éventuellement, d’un encadré
valorisant un critère particulier. Le candidat à un premier développera ensuite
les caractéristiques de sa scolarité avant d’intéresser le lecteur aux emplois
qu’il a exercés, alors que ce deux rubriques seront inversées chez celui qui en
milieu de carrière. La lecture pourra se terminer par des renseignements plus
personnels, à moins que le rédacteur choisisse cet endroit pour valoriser l’une
de ses caractéristiques dominantes. Pour plus de clarté, nous indiquerons les
options généralement admises dans chaque partie.

 L’état civil

Dépourvue de titrage, cette rubrique sous forme de « pavé » prend


classiquement place en haut et à gauche de la page. Il n’est cependant pas
interdit de réfléchir à des dispositions plus originales : renseignements
centrés ou répartis en deux colonnes à gauche et à droite de l’ensemble, par
exemple.

Il convient de présenter son nom et son prénom (le premier en majuscules),


si possible dans cet ordre ; les appellations M., Mme ou Mlle seront réservées
au cas des candidats dont le prénom est rare ou ambivalent, comme
Dominique. La date de naissance peut être précisée, mais a tendance à
décliner, au profit de la mention de l’âge.

Suivent ensuite les détails permettant de contacter le candidat, et dont


l’importance est donc cruciale : adresse, numéro de téléphone, avec

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indication éventuelle des heures, d’un répondeur ou d’une ligne


professionnelle, éventuellement, numéro de fax ou adresse Internet. Ces
références doivent être évidemment celles qui permettent de joindre à tout
moment le postulant.

Il est possible, mais non obligatoire ici car ces renseignements peuvent
figurer à la fin ou n’être mentionnés que lors de l’entretien, d’indiquer la
situation de famille ou la possession d’un véhicule.

L’essentiel à retenir est d’une part que le choix dépend des caractéristiques
de l’emploi recherché et d’autre part que tout détail superflu, donc
alourdissant, doit être éliminé.

 L’accroche

Une option possible consiste à faire figurer ensuite de façon particulièrement


visible, par exemple sous forme d’encadré ou sur fond grisé, un
renseignement que l’on estime valorisant :

- reprise des termes d’une petite annonce, manière de souligner


l’adéquation parfaite entre l’exigence du recruteur et le profil du candidat ;
- profil professionnel exact du candidat (par exemple : technicien supérieur
en informatique ; option : réseaux) ;
- mise en valeur d’une compétence bien précise (par exemple : candidat
trilingue), compétence particulièrement adaptée à l’emploi recherché ;
- indication, après la mention « Objectifs » des buts professionnels précis
que s’est fixé le candidat, ou des domaines relevant de sa spécialité, et
ce, en harmonie avec sa formation. De plus en plus de recruteurs
attachent de l’importance à ce qu’un candidat, surtout s’il est jeune et
donc néophyte, ait une idée précise des tâches qu’il souhaite accomplir, le
flou en ce domaine étant considéré comme un manque de personnalité et
de motivation.

Dans un souci d’originalité, voire d’efficacité liée à la mémorisation, il est


possible, quoique plus rare, de rejeter ce passage à la fin du document.

 Le cursus scolaire et universitaire

Elément clé chez un jeune candidat, ce bilan pourra être présenté sous des
titres évitant toute sécheresse : Cursus scolaire ou Formation universitaire
seront préférables à Etudes. Les diplômes sont indiqués en respectant
quelques règles simples :
- la contre-chronologie s’est généralisée ; il convient donc de commence
par le diplôme le plus récent, car le plus important aux yeux du
recruteur ;
- la présentation des dates, ainsi que celle du contenu des formations sera
harmonisée ;

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- toute formation, tout diplôme peu connu, soit régional, soit peu répandu,
fera l’objet d’une définition rapide, mais précise ;
- seul le diplôme de plus haut rang sera indiqué (inutile de mentionner son
brevet si l’on est titulaire du baccalauréat) ; cependant cette règle souffre
quelques exceptions importantes: tout diplôme inférieur doit être indiqué
soit s’il est rare (par exemple étranger) ou particulier (option peu connue),
soit s’il révèle un cursus particulièrement original ou méritant. C’est ainsi
qu’un candidat, initialement orienté vers un BEP, ayant été accepté en IUT
après obtention d’un baccalauréat, avant d’intégrer une école d’ingénieur,
n’oubliera aucune de ces étapes, qui souligneront à la fois un trait de
caractère (la persévérance) et une compétence large (alliance de
connaissances théoriques et d’expérience pratique) ;
- une mention à un examen n’est indiquée que si elle est égale ou
supérieure à bien ;
- toute anomalie (interruption d’études, changements répétés de filière,
etc.), sensible au travers des dates ou des intitulés, doit conduire le
postulant à réfléchir à son passé, afin d’être capable, le jour de l’entretien
venu, de la commenter, voire de la justifier, bref, de positiver.

 Les langues étrangères

Domaine important compte tenu de la mondialisation de l’économie, les


compétences en langues étrangères doivent faire l’objet d’un commentaire
précis quant au niveau atteint par le candidat. Après l’indication de
l’idiome, doivent figurer, au choix, des appréciations parfois susceptibles
d’être décodées : notions (= niveau faible), scolaire (= médiocre),
technique, suivi du domaine concerné (droit, électronique, etc.), lu
(suffisant pour celui qui doit comprendre des textes professionnels, par
exemple de modes d’emploi), parlé (donc utile pour toute tâche
relationnelle), courant, qui correspond à un très bon niveau, bilingue,
appellation claire qui ne peut s’appliquer qu’à une minorité. La rédaction
de cette rubrique appelle deux commentaires :
- le candidat veillera à ne mentionner que des compétences réelles, le
recruteur pouvant toujours choisir de poursuivre l’entretien en langue
étrangère afin de vérifier ses allégations.
- la rubrique « langues » peut prendre place à trois endroits différents :
soit en tant que sous-ensemble de la rubrique concernant la formation,
après un sous-titre consacré aux diplômes, soit comme sous- partie de la
rubrique détaillant les compétences, soit en tant que rubrique à par
entière. Le choix peut être dicté par des nécessités de mise en page, le
texte étant alors plus ou moins groupé ou aéré, mais doit surtout être
fonction des caractéristiques de l’emploi concerné. En effet, si des
compétences en ce domaine sont indiquées dans une petite annonce ou s’il
apparaît que la tâche les suppose, le candidat aura tout intérêt à les
valoriser, à condition que son niveau l’y autorise.

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Enfin, les éventuels stages à l’étranger, ne mériteront d’être mentionnés


que sur leur qualité et leur ampleur ont largement dépassé les
traditionnels séjours de deux semaines réalisés par bon nombre
d’étudiants.

 Les connaissances ou compétences particulières

Il est possible que le cursus universitaire ou les activités extra-scolaires du


candidat l’aient conduit à être particulièrement ferré en certains domaines
particuliers : informatique, maîtrise de certaines machines, par exemple. Qu’il se
mette alors à la place du recruteur qui, intervenant à un niveau donné, sera
amené à lire de nombreux CV présentant de fortes ressemblances. Il lui est
essentiel de sortir du lot en mettant en valeur ces « plus » qui peuvent
déclencher une proposition d’embauche.

Cette rubrique essentielle pour un premier emploi, demandera un effort de


titrage au rédacteur (Compétences particulières, Maîtrise d’outils et de savoirs…)
afin que ce qui fait son originalité soit valorisé. Comme dans le cas des langues,
elle pourra être intégrée en tant que sous-ensemble au bloc « formation » ou
faire l’objet d’un traitement séparé si son contenu est en relation directe avec
l’emploi demandé.

 Les expériences professionnelles

Par définition, il ne s’agira pas de la rubrique la plus fournie chez un débutant.


Seront regroupées sous cette appellation toute les expériences, si modestes
soient-elles : petit job de quelques jours, garde d’enfants, stages, emplois de
vacances. Il est cependant important de signaler ces activités avec précision,
tant elles peuvent être révélatrices de la personnalité comme de l’expérience
acquise : animer un centre aéré exige de l’organisation et le sens des relations
humaines, avoir été ouvrier sur un chantier traduit la volonté d’être confronté à
des situations différentes des confortables études et un réel courage physique.
Durant la phase de préparation de son curriculum vitae, le candidat aura donc
scrupuleusement noté toutes les tâches accomplies, de même qu’il aura réfléchi
à ce qu’il a retenu d’elles, afin de préparer son futur entretien. Leur présentation,
très précise mais exempte de lourdeur, doit comprendre :

- la date et la durée de l’emploi ;


- sa dénomination exacte ;
- le nom de l’employeur et la ville où s’est effectué le travail ;
- quelques rapides précisions sur les tâches accomplies (organisation,
contrôle, mise au point…), les qualités développées (sens des relations,
dynamisme…) ou, encore mieux, les résultats obtenus à cette occasion
(augmentation d’un chiffre de production, diminution des erreurs
constatées dans un service…). Il est primordial que ce passage soit très
concret et présente une illustration du savoir-faire du candidat.

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Quant à la présentation, chaque emploi tient en deux ou trois lignes et la mise en


page est calquée sur celle du cursus scolaire, pour des raisons d’harmonie. Le
choix des détails et des qualificatifs sera opéré après mûre réflexion, car c’est
cette partie qui nourrira le dialogue avec le recruteur en lui permettant
d’analyser le comportement du candidat en situation professionnelle.

 Divers

Un passage plus personnel clôt traditionnellement le CV, passage dont la


rédaction présente deux difficultés. La première est celle du titrage, le mot
divers, d’une platitude absolue, devant être avantageusement remplacé par des
tournures plus originales, mais laissées à l’initiative du recruteur, comme atouts
personnels. La seconde porte sur le choix des renseignements qui doivent y
figurer. Certains peuvent être l’ordre administratif ou pratique, comme la
possession d’un permis de conduire (dont la catégorie est à préciser) ou d’un
véhicule, ou bien, point très important à l’heure actuelle, la mobilité nationale ou
internationale. Nous avons déjà signalé que certains de ces renseignements
pouvaient être intégrés à la rubrique Etat civil.

D’autres portent généralement sur les loisirs, dont le candidat peut légitimement
s’interroger sur le rapport qu’ils entretiennent avec une situation professionnelle.
La réponse est simple : il est opportun de faire figurer les activités accomplies,
en précisant la durée et le niveau atteint, si le rédacteur pense qu’elles
révèleront un trait de caractère ou un acquis positifs. C’est ainsi qu’un jeune,
arbitre officiel de football à ses heures de loisirs, aura été amené à prendre des
décisions rapides, à les imposer, à gérer des conflits, voire à se heurter à
l’hostilité de certains : qui ne reconnaîtra que la force de caractère comme les
qualités intellectuelles dont il aura fait preuve sont primordiales dans le contexte
professionnel ?

Si la lecture d’un curriculum vitae prend peu de temps, sa rédaction constitue un


exercice long et délicat, tant les choix sont nombreux : choix de la mise en page,
pour la lisibilité, choix du titrage, pour l’accroche et l’originalité, choix du
contenu, pour la pertinence des éléments sélectionnés et leur rapport avec
l’emploi demandé, choix des renseignements valorisés pour la force de conviction
et l’efficacité du message.

A travers tous ces choix, il apparaît donc clairement que le CV n’est pas un
document anodin et impersonnel, mais qu’il s’agit bien d’une œuvre originale,
traduisant et valorisant parfaitement, si elle est bien réalisée, la personnalité de
son auteur.

4. Autres façons de présenter le CV


 VOTRE EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

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Choisissez celle qui vous convient parmi les exemples figurant dans ce
dossier.

 LE C.V. CHRONOLOGIQUE

Vous citez les entreprises dans lesquelles vous avez travaillé, de la plus
ancienne à la plus récente. Cette méthode permet de voir la progression
professionnelle dans le temps, de mettre en valeur une évolution ou une
promotion dans la fonction ou le poste occupé.

Ce C.V. peut avoir le défaut de ne laisser apparaître qu'à la fin le poste le plus
qualifié : or, en lecture rapide, on retient souvent ce qu'on lit en premier. Ce C.V.
est aussi souvent utilisé par les candidats qui ont peu d'expérience.

 LE C.V. ANTICHRONOLOGIQUE

Vous citez vos expériences professionnelles en commençant par la plus récente


et en terminant par la plus ancienne. Vous pouvez utiliser cette méthode si vous
désirez mettre en relief votre dernière expérience professionnelle car elle est
proche de votre objectif d’emploi.

 LE C.V. FONCTIONNEL

Vous présentez les différentes fonctions occupées dans des entreprises


différentes, et, pour chacune d’elles, le détail de vos activités. Vous n’êtes pas
obligé de préciser le nom des entreprises ni les dates auxquelles vous y avez
travaillé.

Cette méthode est intéressante si vous postulez pour un emploi faisant appel à
plusieurs compétences que vous avez développées dans des expériences
différentes. Vous pouvez aussi l’utiliser si vous ne pouvez pas justifier de
périodes d’activités suivies, si vous revenez sur le marché du travail après une
longue absence, si vous ne voulez pas faire apparaître une expérience
professionnelle, des dates ou un nom d’entreprise.

Elle peut aussi être utilisée quand vous avez beaucoup d’expérience sur un
même poste de travail (par exemple 20 ans d’expérience dans le secrétariat),
mais dans différents secteurs d’activités. Elle est également utile quand vous
souhaitez changer de carrière ou quand vous cherchez un premier emploi.

 LE C.V. MIXTE
Le C.V.
Comme dans le C.V. fonctionnel, vous présentez vos domaines de compétences
en détaillant vos activités. Puis, vous indiquez brièvement les entreprises et les
dates de vos emplois. Vous mettez ainsi en lumière une certaine polyvalence.
Comme dans les C.V. chronologiques ou anti chronologiques, vous pouvez
montrer un parcours professionnel. En revanche, le C.V. est plus long.

5. Rédiger un CV avec le logiciel Rédac CV


Le C.V. mixte

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Certaines agences ANPE sont équipées du logiciel REDAC C.V. qui vous permet
de réaliser et d’imprimer gratuitement votre C.V. Néanmoins, vous devez d’abord
préparer les informations (objectif, noms des entreprises, dates, etc.) utiles à sa
construction.

Le logiciel vous offre la possibilité de choisir entre deux types de


modèle :

 Le C.V. « classique ».

Il présente le déroulement de votre carrière. Vous pouvez décrire votre


expérience en ordre chronologique ou anti chronologique ou encore de façon
« fonctionnelle ».

 Le C.V. « portrait professionnel » (ou mixte).

Plus original et plus ciblé, ce C.V. met en valeur vos savoir-faire.

II .LA LETTRE DE MOTIVATION pour


franchir le premier obstacle
Brève, (pas plus d’une page) et dense, la lettre de motivation qui accompagne le
Curriculum vitae pour toute demande d’emploi ou de stage se doit avant tout
d’attirer l’attention du lecteur sur les points essentiels de la personnalité du
candidat.

1. Rôles et qualités
Elle joue plusieurs rôles :

- elle présente le CV en indiquant qu’il est joint ;


- elle valorise un point fort du candidat (compétence, profil universitaire,
etc.) ;
- elle précise l’objectif de son auteur (demande d’emploi ou de stage) ;
- elle tente, pour résumer, de susciter l’intérêt du lecteur pour le candidat
afin de déclencher un entretien de sélection.

Par conséquent, elle sera, encore plus que le CV, adaptée à la fois à l’entreprise
destinataire et au poste convoité : chaque lettre sera donc différente des autres.
Sa seconde qualité sera d’être très claire puisque sa fonction principale est
justement d’éclairer le lecteur sur quelques points clés du CV qu’elle complète,
sans faire double emploi avec lui.

2. Présentation matérielle

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Comme toute lettre, elle est datée et signée ; traditionnellement manuscrite,


parce que susceptible de servir de support à une analyse graphologique, elle
revêt de plus en plus souvent une forma typographique. Le développement des
candidatures par courriel ne fera que confirmer et rendre définitive cette
tendance. Comme le CV, elle se caractérise par sa brièveté (une page maximum,
c’est-à-dire pas plus d’un recto ; au total, quatre ou cinq paragraphes), sa
sobriété (encre noire, absence de surcharges inutiles ou de fioritures déplacées)
et son élégance (équilibre des parties, respect des marges, harmonie de la mise
en page).

A l’instar d’une lettre administrative classique, elle indique le prénom et le nom


de son expéditeur en haut et à gauche, suivis de son adresse. En haut à droite,
quoique un peu décalés vers le centre de la feuille, figureront les renseignements
concernant le destinataire, c’est-à-dire son titre, ainsi que le nom de l’entreprise.
La formule d’appel fera toujours mention, quant à elle, de la fonction du
destinataire sur le modèle :

SANA Norbert Bobo-Dioulasso, le 12 octobre 2015


Comptable
CONTACTS : 7O 45 OO 45
sananor@yahoo.fr

A l’attention du Directeur des Ressources


Humaines de la société XXXX
OBJET : demande de stage

Monsieur le Directeur,

Comme dans un courrier classique de ce type, la formule de politesse reprendra


mot pour mot la tournure utilisée au début (Je vous prie d’agréer, Monsieur le
Directeur, mes salutations distinguées.)

Au de-là de ces consignes formelles, susceptibles d’évoluer en fonction des


habitudes professionnelles du secrétariat et de la mode, c’est la rédaction du
contenu qui s’avère délicate.

2. Un plan possible

Les exigences apparemment contradictoires de la lettre (valorisation de certains


points, brièveté) poussent à peser tous ses mots avec beaucoup de doigté et à
réfléchir à sa structure, ce que l’on pourrait résumer ainsi : comment parler de
soi et se mettre en valeur sans faire preuve d’un égocentrisme outrancier ? Il

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apparaît donc maladroit d’adopter la première personne dès les premiers


mots du texte, en ignorant superbement son destinataire. L’une des solutions
possibles est d’adapter (au sens large du terme) le plan SPRI :

 S comme situation de l’entreprise

Commencer ainsi la lettre par l’évocation de l’entreprise, de ses activités et


surtout de ses besoins présente trois avantages intellectuels et psychologiques.
En premier lieu, le rédacteur prouve son intérêt pour l’éventuel futur employeur
en montrant qu’il connaît ; il évite ensuite de se mettre en avant dès la première
phrase, ce qui peut être ressenti comme outrecuidant, et enfin parle
immédiatement de lui à celui qui ouvre la lettre, ce qui est une marque de
respect. C’est vraisemblablement la troisième personne du singulier ou la
deuxième personne du pluriel qui sera utilisée dans ce passage : L’entreprise 3X
2Y est leader mondial dans le domaine de… Votre entreprise est spécialisée dans
le traitement de… Vous avez récemment conquis une part importante du marché
des…

 P comme problème de l’entreprise… et du rédacteur

Une entreprise peut chercher à pourvoir un poste dans une qualification donnée,
un étudiant peut être à la recherche d’un stage. Chacune de ces quêtes constitue
un problème qui sera résolu au mieux des intérêts des uns et des autres
lorsque la place sera occupée et le postulant comblé. Souligner ce point, c’est
montrer que l’on est capable d’intégrer la problématique du destinataire et de
faire comprendre ses propres objectifs. C’est donc dans ce paragraphe, rédigé à
la première personne du singulier, que le candidat parlera de lui pour la
première fois et indiquera le but de sa missive : recherche de stage, offre
de services.

 R comme résolution

Il est évident que la solution à ce problème se trouve au carrefour des besoins de


l’entreprise et des compétences du rédacteur. A lui, dans cette étape, de
démontrer qu’il y a convergence entre chacun d’eux ; que, par exemple, compte
tenu de la situation et du problème, il apporte par son cursus et son savoir-
faire, la résolution aux problèmes de personnel de l’entreprise. Toujours à
la première personne, ce passage constitue le cœur de la lettre (ce qui est
normal dans la méthode SPRI) puisque le rédacteur y présente son point fort
et/ou son objectif professionnel. Il se doit donc dans ce passage de valoriser ce
qu’il peut apporter à l’entreprise tout en ayant toujours à l’esprit la
nécessaire adéquation entre chaque (futur) partenaire.

 I comme informations

Ce dernier passage sera consacré à des éléments d’ordre matériel, comme des
dates, des possibilités de disponibilité, l’évocation de rendez-vous ultérieurs ou le
souhait de répondre à un besoin de l’entreprise. L’habileté stylistique suprême

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consisterait à y employer la première personne du pluriel ce qui d’une part


mettrait l’accent sur l’union des interlocuteurs, bon augure d’une collaboration
souhaitée, et d’autre part valoriserait la logique d’écriture de la lettre puisque
l’équation suivante se trouverait vérifiée :

VOUS (1ère partie) + JE (2ème et 3ème parties)=NOUS (4ème partie)

Compte tenu de la brièveté du document, l’on pourrait considérer que chacune


de ces quatre parties constituera un paragraphe d’une ou deux phrases, guère
plus. Par ailleurs, cette structure apporte une grande cohérence à certaines
démarches ; c’est ainsi que, dans le cas d’une demande de stage, S représente
le point de vue de l’entreprise, P le problème du postulant, R la réponse
commune à l’un et à l’autre, autrement dit la proposition de stage ou d’emploi et
I les informations nécessaires à ces deux parties. En somme, la lettre doit avant
tout mettre en place une dynamique argumentative, ce que permet ce plan ; au
rédacteur de l’adapter à ses besoins et à sa personnalité pour faire de ce texte
un document réellement original.

N.B. Il existe deux sortes de lettres de motivations : la lettre de motivation suite à une
annonce (=découverte dans un journal, un tableau d’affichage, un communiqué radio
diffusé, à la télévision, etc.), et la lettre de motivation spontanée (=qui n’est pas liée à
une annonce mais laissée à la seule initiative du postulant). De manière générale :

 Si vous répondez à une annonce :

1er paragraphe-Je vous parle de VOUS. 2e paragraphe-Je vous parle de MOI

3e paragraphe-Je vous annonce mon CV. 4e paragraphe-Je vous dis AU REVOIR

 Si vous rédigez une candidature spontanée :

1er §-Vous exprimez la raison pour laquelle vous avez choisi de contacter cette
entreprise ; c’est ici que vous montrez que vous vous êtes informé sur la société.

2e §-Vous mettez en valeur votre point fort, en fonction des activités de l’entreprise, ou
du poste auquel vous prétendez. Insistez sur tous vos points forts et sur votre
motivation.

3e §-Vous annoncez votre CV.

4e §-Vous prenez congé.

APPLICATIONS PRATIQUES
Le curriculum vitae et la lettre de motivation sont des documents personnels qui
acceptent de nombreuses variantes, tant en ce qui concerne le titrage, le choix des
détails mis en valeur ou la présentation. Ceux que nous proposons ci-après, destinés à
illustrer de façon différente nos conseils, ne doivent en aucun cas être considérés comme
des exemples à imiter servilement ; ils fournissent une simple illustration de ce que
peuvent être ces écrits.

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 UN C.V. CHRONOLOGIQUE

Bruno MARTIN Né le 26 novembre 1955


19, rue Millevoye Marié
80000 AMIENS
Tél : 03 03 04 01 01

COMPTABLE

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

1976 - 1987 Comptable


Chantiers Navals de… à Dunkerque
En tant qu’adjoint du chef comptable, j’assurais :
• Comptabilité générale
• Toutes les écritures jusqu’à l’établissement du bilan
• Comptes de résultat
• Annexes du bilan
• États de trésorerie
• Mise en place du budget
• Déclarations fiscales et sociales

1988 - 1990 Assistant Expert-comptable


Cabinet C… à Amiens
Responsable de 20 dossiers clients (secteurs d’activités divers)
• Elaboration comptabilité générale
• Déclarations fiscales et sociales
• Réalisation de bilans
• Assistance de la clientèle au contrôle fiscal
• Saisie de toutes les données sur logiciel « COMPACT »
Multi-sociétés
• Sur PS IBM 85.30

1991 – 2003 Responsable opération immobilière

Entreprise B… spécialiste B.T.P. (maisons individuelles)


• Gestion des commandes matériaux
• Tenue de la comptabilité générale de l’entreprise
• Elaboration des devis
FORMATION

CAP Aide-comptable Bureautique : WORD - EXCEL - EBP.COMPTA

ATOUTS PERSONNELS Sport : Tennis licencié Disponibilité immédiate - Permis B


(véhicule personnel) Date et signature

 UN C.V. ANTICHRONOLOGIQUE

Bruno MARTIN
19, rue Burdeau - 69001 LYON
Tél : 03 03 02 02 02
36 ans - Marié - 1 enfant
CHEF DE PROJETS MULTIMÉDIA

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(12 ans d’expérience)

Société T… (96-03) à Villeurbanne


CHEF DE PROJET ON-LINE (INTERNET)

Création d’un site sur la santé (projet européen, 5 sociétés participantes


dans 4 pays, budget : 665 000 F (101 379 €) pour la phase de définition).

- Etude de marché, conception et réalisation d’un prototype en 3


langues, définition des concepts, rédaction des cahiers des charges pour les
prestataires, coordination de l’équipe internationale, encadrement de l’équipe de
production, reporting régulier et présentation auprès de la Commission
Européenne.

Société M… (90-96) à Lyon


CHEF DE PROJETS OFF-LINE (CD-I, CD-ROM)

Réalisation de 4 projets multimédias grand public (le plus gros a nécessité 2


ans de travail, la gestion d’un budget de 3 MF (457 347 €) et l’encadrement
d’une trentaine de personnes).

- Élaboration des interfaces de navigation, spécification des logiciels et des


méthodes de production, recrutement et coordination des équipes de production
et des prestataires, spécification et développement, organisation et suivi des
phases d’intégration et de tests.

Participation à l’élaboration de nombreux autres CD-I, CD-Rom.

- Étude de faisabilité, expertise technique, conseil en réalisation,


budgétisation de projets, développement d’applications…

CONNAISSANCES FORMATION FORMATION ACTIVITÉS SPORTIVES


INFORMATIQUES CONTINUE UNIVERSITAIRE ET CULTURELLES
• Langages : C, C++, • 1997 : MS Project • Diplôme Technologique • Equitation,VTT,
Java, HTML, SQL (logiciel de gestion Universitaire 3 randonnées pédestres
• Méthode : UML de projet) (2e cycle) • Voyages, chant choral,
• Systèmes : Unix, • 1996 : OMT, C++ en informatique, théâtre.
Windows 2000, et JAVA à Cachan
MAC-OS • 1990-1996 : cours
• Logiciels d’art d’anglais hebdomadaires,
graphique. niveau anglais courant
• 1993 : stage de gestion
de projet
Date et signature

 UN C.V. FONCTIONNEL

Bruno MARTIN Né le 29 mars 1970


Hameau Revinco Marié
20290 BORGO
Tél : 04 04 03 03 01

PÂTISSIER - CHOCOLATIER – GLACIER

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DIPLÔMES

1992 Brevet de Maîtrise Pâtissier Chocolatier Glacier


1986 C.A.P. Pâtissier Chocolatier Glacier

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE DE 1984 à 2003


Pâtisserie C… à Bastia
Pâtisserie A… à Aleria
Mess officiers à Landau (Allemagne)

Compétences acquises :

Pâtisserie traditionnelle et moderne

■ Chocolatier (préparation d’intérieur, enrobage, moulages pièces)


■ Glacier (préparation des mix turbinages pièces et décorations)
■ Viennoiseries
■ Petits fours et réductions (salés, sucrés, secs)
■ Pièces de circonstances (entremets, croquembouches…), pièces montées
■ Gestion des stocks
■ Gestion des commandes

AUTRES INFORMATIONS

Permis A et B - Véhicule personnel


Loisirs : randonnées, canoë-kayak et lecture

DISPONIBILITE IMMÉDIATE

MOBILITÉ GÉOGRAPHIQUE FRANCE – ÉTRANGER

Date et signature

 UN C.V. MIXTE

Sophie DURAND
15, boulevard Faidherbe Célibataire
14000 CAEN Permis B
Tél : 02 02 00 00 02

ASSISTANTE COMMERCIALE
17 ans d’expérience
Sérieuse - Autonome - Esprit d’initiative

DOMAINES DE COMPÉTENCES

Commercial

• Interlocutrice entre les clients, la direction commerciale et son équipe


• Suivi de 1 000 clients d’un secteur géographique, de commerciaux

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• Prise de commandes par téléphone


• Enregistrement des commandes/bons de livraison/avoirs
• Suivi des litiges clients (en accord avec les commerciaux)
• Édition des bons de livraison, factures, avoirs, traites
• Suivi des retards livraisons auprès du transporteur

Administratif

• Édition des statistiques commerciales pour la direction


• Demande des bons émargés auprès du transporteur pour toutes factures
impayées
• Classement des archives
• Frappe courrier - Dactylographie : 35 mots minute
• Instauration d’un système pour assainir les dossiers litigieux ayant permis
à l’entreprise de récupérer 500 000 Francs (76 224,50 euros) par an
• Maîtrise du logiciel Système ALTOS

PARCOURS PROFESSIONNEL

1990/2003 Société R… à Caen


Fournisseur dans le secteur de l’automobile - 70 personnes
1986/1990 Entreprise L… à Bayeux
1980/1985 Employée aux écritures à l’Etude J… à Bayeux

FORMATION

1967 Stage informatique : maîtrise des logiciels Word, Excel


1996 Stage de Secrétariat : techniques rédactionnelles, gestion du temps

CENTRES D’INTÉRÊT

Pratique de la gymnastique douce


Cuisines exotiques

Date et signature
 UN C.V. DE DEBUTANT

Sophie DURAND
15, quai de la Loire - 44000 NANTES
Tél : 02 01 00 00 01
22 ans - Mariée
CHARGÉE DE COMMUNICATION
auprès de THÉÂTRES

CURSUS SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE

1998 – 2000 Niveau DEUG de Lettres Modernes - Faculté Paris


1998 BAC A3 Lettres et Arts - Théâtre - Lycée V.

FORMATION PROFESSIONNELLE

2001 – 2002 Formation à l’histoire du livre

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Bibliophilie - École Supérieure E…


2002 Formation à l’animation d’atelier d’écriture pour enfants
(Nouvelles, poèmes, pièces de théâtre)
2002 Formation de gestion des entreprises culturelles.

STAGES
Depuis 2000 Service Administration et Communication
THÉÂTRE DE L… à Saint-Nazaire
• Constitution d’un dossier de subvention
• Organisation et mise en place de tournées pour les
festivals d’été
• Promotion des spectacles
• Relations avec les médias

Service Administration
THÉÂTRE DE L’O… à Rennes
Sous la Direction de…
• Participation et organisation du déroulement des
représentations
• Accueil le soir des spectacles (caisse)
• Collaboration à la gestion (paies, factures…)

Service Communication
THÉÂTRE DES F… à Nantes
Sous la direction de…
• Administration
• Gestion fichier associations
• Participation au festival d’Avignon

LOISIRS ET ACTIVITÉS BÉNÉVOLES


• Piges pour le journal O… (Sujets culturels)
• Maquettes P.A.O. (conception d’affiches et de brochures)
• Recherche de sponsors pour mes amis artistes
Date et signature

EXEMPLES de Lettres de motivation :


Proposition de lettres de candidature spontanée

LOPES Ana –Maria Saint Louis, le 19 avril 2015

95 RUE DE Caen

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76450 St Louis

A l’attention de Monsieur le

Directeur des Ressources Humaines

De la société Fibral

Monsieur,

Votre entreprise, spécialisée dans l’analyse et le traitement des produits laitiers dérivés,
recherche un responsable pour son laboratoire micro-biologique.

Mes études, depuis longtemps tournées vers la chimie et la biologie, m’ont permis
d’acquérir une réelle expérience du contrôle de qualité, notamment dans le domaine de
l’agro-alimentaire.

Je souhaiterais mettre à votre service mon savoir –faire validé par un stage de cinq mois
en entreprise et mes aptitudes à la communication développées au cours de mes
différents emplois et activités.

J’espère pouvoir vous donner l’occasion, lors d’un éventuel entretien, de mieux apprécier
mes compétences et je vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations respectueuses.

Signature du postulant

Jean SANOU
01 B.P. 222 Bobo-Dioulasso 01
Tél. : 20 98 98 99
E-mail Monsieur Maurice KABRE
Responsable du Recrutement Société SSXY
01 B.P. 333 Bobo-Dioulasso.

Bobo-Dioulasso, le 19 mai 2008


Monsieur,

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Le secteur alimentaire ne cesse d’innover : boissons aromatisées, produits bios,


recettes minceurs…. Ce marché m’attire car j’ai un penchant pour la créativité. J’ai
notamment conçu et réalisé des présentoirs et des graphismes originaux.

Votre entreprise fabrique des produits novateurs que j’aimerais promouvoir en


particulier auprès de votre clientèle étrangère. C’est pourquoi je sollicite un poste
commercial dans votre société. Trois stages et différents loisirs illustrent mes
aptitudes à l’action et à la négociation.

De plus, une forte pratique de la vente me semble nécessaire pour aborder, dans
les meilleures conditions, la carrière marketing. Je parle par ailleurs couramment
l’anglais.

Vous pourrez juger facilement de mes aptitudes relationnelles lors du rendez-vous


que je vous saurais gré de m’accorder.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.

Signature

Proposition de lettres de candidature suite à une annonce


Monsieur,
L’annonce que vous avez fait paraître ce jour, dans le…………, sous la
référence…………, a particulièrement retenu mon attention.
En effet, le poste de………………à pourvoir dans votre entreprise semble
correspondre à mon expérience et à mes aspirations professionnelles.
A la lecture de mon curriculum vitae ci-joint, vous pourrez constater que j’ai
occupé des postes similaires. J’ai pu acquérir ainsi depuis ces dernières années
une certaine autonomie, l’expérience des contacts téléphoniques avec la clientèle
et développer mon sens des relations humaines avec les représentants.
Ma dernière activité m’a permis en outre d’approfondir mes connaissances
en……………De surcroît, j’ai suivi différents stages dans le cadre de la formation
continue.
Dans l’hypothèse que ma candidature serait susceptible de répondre aux besoins
du poste, je me tiens à votre disposition pour tous les renseignements qu’il vous
plairait de me demander et pour un éventuel entretien.
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments distingués.
Signature

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Diane Lafleur TRAORE


01 BP 4040 Bobo 01
Courriel : HYPERLINK "mailto:dlafleur@media.net"

Bobo -Dioulasso, le 2 mars 2015

Madame Jeanne Saint-Amour


Directrice des Ressources humaines
BP 535 Ouagadougou

Madame,

En réponse à votre annonce parue dans la Presse du 27 février, j’aimerais


poser ma candidature au poste de directeur Exploitation des systèmes.

Comme vous le constaterez en parcourant mon curriculum vitae, j’ai


occupé pendant six ans le poste de directrice adjointe du Service de l’informatique
dans la compagnie Telbec. Cet emploi m’a permis d’acquérir une vaste expérience
dans le domaine des opérations informatiques et du support technique. Je crois
par ailleurs avoir connu beaucoup de succès dans la gestion des systèmes de
production et des réseaux de télécommunications. Les compétences et les
aptitudes que j’ai développées au cours de ces années me semblent en outre
correspondre à celles que vous exigez pour le poste actuellement vacant dans
votre entreprise.

J’aimerais beaucoup étendre mon expérience et relever de nouveaux


défis, comme celui que représente le poste que vous offrez. Je suis convaincue de
pouvoir répondre à vos exigences et à vos attentes.

Je me tiens à votre disposition pour une entrevue au jour et à l’heure qui


vous conviendront.

Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Signature

EXERCICE 1:

Au terme de vos études, vous décidez de ne pas attendre mais de vous mettre à la
recherche d’un emploi. Dans le domaine de spécialité qui est le vôtre, vous avez ciblé
une entreprise, dont vous préciserez le domaine d’intervention, à laquelle vous envoyez
des documents en vue d’une éventuelle embauche.

a. Quels sont les documents qui seront envoyés dans cette circonstance ?
b. Rédigez votre demande d’emploi.

EXERCICE 2 : La lettre de motivation (candidature spontanée)

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Vous recherchez un poste de consultant dans un cabinet de conseil spécialisé. Vous


adressez à cet effet votre lettre de motivation spontanée à un cabinet.

Rédigez ladite lettre en utilisant des noms fictifs.

EXERCICE 3 :

Dans un journal de la place, l’Office national des télécommunications souhaite recruter


trois (3) agents répondant au profil suivant :

-être titulaire d’un Bac G ;

-avoir une bonne connaissance de l’outil informatique ;

-avoir une expérience d’au moins deux (2) ans dans son domaine ;

-parler couramment l’anglais ;

-être de bonne moralité.

La sélection se faisant à partir d’une lettre de motivation, rédigez ce document.

EXERCICE 4 : Répondez aux questions suivantes par vrai ou faux. (4 pts)

1. On doit commencer par définir son objectif et rédiger son C.V. en fonction de
celui-ci.
2. Dans un C.V., on ne doit pas dépasser deux pages.
3. Une seule page, claire et synthétique, vaut mieux que deux pages confuses ou
répétitives.
4. Il faut rédiger son C.V. sur traitement de texte pour le modifier facilement.
5. Si l’annonce ne le précise pas, votre photographie est facultative.
6. Si vous devez joindre la photo, collez-la sur votre C.V. et assurez-vous de sa
bonne qualité.
7. Il n’est pas toujours nécessaire de mentionner toutes ses études.
8. Dans le C.V. vous pouvez noter les formations extra- professionnelles que vous
avez eues.

III. LA LETTRE PERSONNELLE ET LA LETTRE ENTRE


SERVICES
L’administration utilise deux types de lettres : la lettre à forme personnelle (ou
« lettre personnelle ») et la lettre entre services (ou « lettre administrative »).

 La lettre personnelle est utilisée :


1. Par les fonctionnaires et agents s’adressant à un supérieur hiérarchique
pour lui exposer un problème personnel et par les supérieurs hiérarchiques
répondant à un subordonné ou en lui écrivant à propos d’un problème
personnel. Dans la correspondance entre un agent et ses supérieurs
hiérarchiques, c’est le caractère personnel du motif de cette

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correspondance, sortant de l’activité ordinaire du service, qui justifie


l’emploi de la forme personnelle.
2. Par les représentants de l’Administration lorsque ceux-ci s’adressent à une
personne privée ou représentant d’un organisme privé. Lorsqu’elle
s’adresse aux personnes privées, l’Administration se doit d’exprimer les
marques de courtoisie et de politesse auxquelles ces personnes sont elles-
mêmes accoutumées dans leur propre correspondance. Elles ne
comprendraient pas que l’Administration s’adresse à elles de façon sèche,
anonyme et impersonnelle.
3. Par les représentants de l’Administration lorsqu’elles s’adressent aux
représentants d’une administration étrangère ou internationale.
 La lettre entre services

Comme son nom l’indique, elle est utilisée pour les correspondances entre deux
services publics d’un même pays.

Ces deux formes de lettres présentent de nombreuses ressemblances,


notamment en ce qui concerne la plupart des mentions d’identification. En
dehors de la formule d’appel et de la formule de courtoisie qui distinguent la
lettre à forme personnelle et qui sont absentes de la lettre entre services, les
autres différences sont surtout de détail.

 LA LETTRE A FORME PERSONNELLE

1. Lettres entre fonctionnaires de niveaux hiérarchiques différents

1.1. Structure d’une lettre

Une lettre personnelle, dans sa forme la plus simple comporte cinq éléments :la
date, la formule d’appel, le corps de la lettre, la formule de courtoisie, la
signature.

 La date

La date est inscrite en haut et à droite de la feuille à environ 15 mm du bord


supérieur ; elle est précédée de l’indication du lieu où la lettre est écrite :

Banfora, le 5 décembre 2014.

En français, les noms de mois ne prennent pas de majuscule.

 La formule d’appel

La formule d’appel est la manière dont on appelle le destinataire de la lettre,


Monsieur le Directeur, Monsieur le Ministre.

C’est une marque de considération de laisser un espace assez grand entre le


haut de la feuille et la formule d’appel. On placera donc celle-ci un peu au-dessus

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de la moitié de la feuille à 110 mm environ du bord supérieur. La formule d’appel


sera décalée vers la droite de 30 à 50 mm.

 La formule de courtoisie

La formule de courtoisie est la phrase finale de la lettre dans laquelle on exprime


ses sentiments au destinataire. Elle doit correspondre à la formule d’appel. L’une
et l’autre sont fonction de l’attention, de l’amitié, de la considération ou du
respect que le rédacteur de la lettre éprouve à l’égard de son correspondant.

On distinguera « l’expression » de « l’assurance ». Le premier terme est


obligatoire lorsqu’on s’adresse à une autorité d’un rang supérieur pour qui la
considération, le dévouement, le respect doivent être tenus pour acquis et que
l’on n’a donc pas à « assurer de ses sentiments ». Le terme « assurance » ne
s’emploie qu’à l’égard des personnes d’un rang égal ou inférieur au signataire de
la lettre.

 La signature

Une signature est souvent peu lisible, aussi est-il impératif d’écrire en dessous et
en caractères d’imprimerie, s’il s’agit d’une lettre manuscrite (KONDE AMOS), à
la machine, s’il s’agit d’une lettre dactylographiée, le nom et le prénom du
signataire (le nom en majuscules suivi du prénom en minuscules) (KONDE
Amos).

La signature se place immédiatement après la formule de courtoisie et, au


minimum, à 50 mm du bord inférieur de la feuille.

EXEMPLE DE LETTRE A FORME PERSONNELLE

KADIO Antoine Koudougou, le 24 novembre 2014

Attaché administratif

Chef du bureau des pensions

Direction de la Prévoyance sociale

et des Pensions

Matricule n° 00453 G à Monsieur le Ministre de la Fonction Publique

sous couvert de Monsieur le Directeur

de la Prévoyance sociale et des Pensions

Objet : Autorisation d’absence en vue d’un concours

Réf. : Décret n° 2014-16/MFP du 12 novembre 2014 portant

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modalités d’application du Statut Général de la Fonction

Publique, article 26.

Monsieur le Ministre,

J’ai l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance une autorisation


spéciale d’absence de trois jours pour me permettre de me présenter aux
épreuves écrites du concours d’accès au cycle supérieur de l’Ecole Nationale
d’Administration qui se dérouleront les 3, 4 et 5 décembre prochains.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de


mon profond respect.

KADIO Antoine

TIMBRE LIEU ET DATE

PASKE Sage

Etudiant en Droit 2

Matricule 004563 Z

Monsieur le Directeur de l’UFR/SJP

OBJET : Réclamation de points

Monsieur le Directeur,

Je viens de prendre connaissance de ma note du devoir n°2 de Techniques de


Communication qui, à mon sens, porte une anomalie dans la sommation.

En effet, suite à une confrontation avec le barème de notation et du décompte des


points, je mériterais normalement la note de 17/20 au lieu de 15/20 comme
malencontreusement mentionnée sur la copie de composition.

Par conséquent, je vous prie de bien vouloir procéder à la rectification de ladite note. Je
joins à ce propos à ma requête la copie du devoir et un mot du professeur du module
concerné.

Tout en vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien porter à ma demande,
veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.

PASKE Sage

Signature

U-AUBEN /Droit –FC-SEG licence1


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1.2. Autres mentions importantes

 L’adresse de l’expéditeur

L’adresse indiquée par l’expéditeur sera son adresse de service, et non son
adresse privée, car même si le motif de sa lettre est personnel, il a également un
rapport avec son activité de fonctionnaire (demande de congé, autorisation
d’absence, etc., et une incidence sur celle-ci).

Lorsque l’on parle de soi-même on ne fait jamais précéder son nom du mot
« Monsieur » que ce soit dans le timbre, dans la suscription ou au-dessous de la
signature.

 L’adresse du destinataire

La désignation de l’autorité destinataire se trouve placée sous la date, en haut et


à droite de la feuille. Cette disposition se retrouvera dans les lettres entre
services. Cette mention porte le nom de « suscription » ou « réclame ».

 La voie hiérarchique

Une administration est constituée par une succession d’échelons subordonnés les
uns aux autres, c’est ce qu’on appelle la hiérarchie. Le respect de cette hiérarchie
et le bon fonctionnement des services exigent qu’un fonctionnaire ne
corresponde pas directement avec une autorité supérieure sans passer (pour
qu’elles soient informées et d’accord) par les autorités intermédiaires auxquelles
il est subordonné. Réciproquement une autorité ne correspond pas avec un
fonctionnaire sans passer par les autorités intermédiaires.

Dans notre exemple, KADIO Antoine, chef de bureau, écrit au ministre qui
détient le pouvoir d’accorder les autorisations exceptionnelles d’absence, mais il
le fait par l’intermédiaire de son directeur afin que celui-ci :

- soit informé,
- puisse éventuellement faire des observations dans un sens
favorable ou défavorable et donc fournir au ministre des éléments
d’appréciation.

Cette voie hiérarchique se traduit par l’indication : « sous couvert de ».

 Objet, références, pièces jointes

Dans certains documents, nous voyons apparaître les mentions suivantes :

-Objet : c’est le résumé très succinct de la lettre.

-Référence (en abrégé Réf.) : c’est l’indication soit d’une correspondance


précédente, soit d’un texte dont le rappel peut être utile à la compréhension de
la lettre.

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Dans notre document, la référence indiquée par l’agent est celle du texte qui
ouvre droit à un congé pour le motif invoqué. La demande de l’agent est ainsi
appuyée sur une base légale ou règlementaire.

-Pièces jointes (en abrégé P.J.) : est mentionné quand des pièces diverses,
correspondances, dossiers, plans, photographies, etc., sont jointes à la lettre. On
indique par exemple :

P.J. 2. ou P.J. Copie de la lettre n°5437 du 13 octobre 2014 ou P.J. Un dossier.

Ces trois mentions, lorsque leur emploi se justifie, sont toujours portées dans les
« lettres entre services ». Elles répondent au souci de clarté et de précision de
l’Administration.

N.B. On notera la brièveté de la lettre. Le texte est réduit à l’essentiel, avec


toutes les précisions utiles mais sans considérations oiseuses.

2. Lettre d’une autorité administrative à une personne privée

C’est sans doute le cas le plus fréquent de lettres administratives à forme


personnelle, que le destinataire soit une personne physique ou une personne
morale. Deux éventualités peuvent se présenter : ou bien l’Administration répond
à une précédente demande d’un administré, ou bien elle prend l’initiative de la
correspondance, pour une demande ou une notification. Exemple :

Ministère de l’Administration Territoriale BURKINA FASO

Province du Centre Unité- Progrès- Justice

Secrétariat Général

Bureau des Affaires Sociales Ouagadougou, le 15 septembre 2014

PK/BA

N°225/MAT/PC/SG/BAS

Objet : Autorisation de prises de vues

cinématographiques

Référence : Votre demande d’autorisation

du 28 août 2014

P.J. : Autorisation de prises de vues

n°4036

Monsieur,

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Comme suite à votre demande citée en référence ci-dessus, j’ai


l’honneur de vous faire connaître que la commission nationale de contrôle des
films et prises de vues et des enregistrements sonores vous a accordé, sous le
n°4036, une autorisation de prises de vues concernant les festivités de la fête
nationale dans le département de Dédougou.

Vous voudrez bien, dès votre arrivée dans ce département, vous


mettre en rapport avec le préfet qui vous précisera les conditions d’utilisation de
cette autorisation dont vous trouverez ci-joint une ampliation à présenter à toute
réquisition.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma parfaite


considération.

Pour le Gouverneur, et par délégation le

Secrétaire Général

Jean Paul OUANGO

Monsieur BOLY Kader

B.P. 1232 Ouagadougou

 LA LETTRE ENTRE SERVICES

La lettre « entre services » est comme son nom l’indique, la lettre adressée par
un service administratif à un autre service administratif relevant d’un même Etat
et d’une même structure gouvernementale. Certains auteurs l’appellent aussi
« lettre administrative ».

Comme la lettre à forme personnelle, elle doit tenir compte de la hiérarchie, être
objective, courtoise et prudente, mais elle doit s’attacher avec un soin tout
particulier à la précision et rechercher la plus grande efficacité possible. Cette
lettre « entre services » comprend des lettres échangées soit entre services
publics relevant de départements ministériels distincts, soit entre services
relevant d’une même administration, entre services centraux et services
départementaux par exemple.

La lettre « entre services » a une présentation particulière qui est pratiquement


toujours la même.

Elle comporte un certain nombre de mentions spécifiques qui renforcent son


caractère officiel : l’appellation de l’Etat, le timbre du service notamment.

D’autres sont indispensables pour assurer la clarté de la correspondance dans


son cadre hiérarchique : la suscription, la signature, le sous-couvert.

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D’autres encore servent à l’identification du document lui-même : le numéro


d’enregistrement, le lieu et la date, l’objet, la référence par exemple.

D’autres mentions sont circonstancielles et donc facultatives : lorsqu’elles ne


présentent aucune utilité pour le document considéré ou sont sans objet en la
circonstance, elles ne figureront pas sur la lettre : pièces jointes, ampliations,
mentions relatives à l’urgence, ou au caractère confidentiel de la
correspondance, à son acheminement.

1. Les mentions spécifiques et d’identification hiérarchique

1.1 L’appellation de l’Etat

L’appellation officielle de l’Etat sur une seule ligne et en majuscules, souvent


suivie de la devise nationale placée en dessous, figure sur la plupart des
documents administratifs. C’est surtout le cas pour les documents, et notamment
les lettres, émanant des autorités administratives, dont elle renforce le caractère
officiel. Mais son absence n’enlève pas sa qualité à la lettre. Dans la plupart des
Etats africains l’habitude est prise de mentionner systématiquement la devise
nationale sous la désignation de l’Etat.

BURKINA FASO

Unité- Progrès- Justice

Au Burkina Faso cette mention habituellement figure en haut de la première page


à droite au-dessus de la date.

1.2 Le timbre

Le timbre qui est l’essentiel de l’en-tête imprimé (mais qui peut être également
dactylographié) est la mention d’identification du service émetteur du document.
Il figure en haut et à gauche de la page. Le timbre doit indiquer cette origine
avec précision, et en respectant la hiérarchie des services.

Ministère de l’Economie et des Finances

Secrétariat Général

Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité publique

Direction de la Comptabilité publique

et du Trésor

Direction du Personnel et du Matériel

Service du Matériel

Le timbre peut aussi mentionner l’adresse du service et son numéro de


téléphone.

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1.3 La suscription ou réclame

La suscription dans la lettre « entre services » est une mention portée en haut, à
droite sous la date, à 3 cm environ de celle-ci. C’est la formule d’envoi au
destinataire, manifestant le respect des principes de hiérarchie et d’autorité,
éventuellement complétée par l’indication de la transmission hiérarchique
intermédiaire (sous couvert de…).

Elle est composée de deux partie reliées par la préposition « à » :

- la première indique la qualité de l’expéditeur toujours représenté


par la plus haute autorité du service ;
- la seconde indique la qualité du destinataire (également la plus
haute autorité du service).

Le Préfet d’Arly

Monsieur le Ministre de l’Intérieur

Le mot « Monsieur » ou « Madame », manifestation de politesse, est toujours


écrit en toutes lettres. Il ne peut précéder que le nom ou la qualité du ou des
destinataires. Il ne doit être utilisé pour désigner l’expéditeur (se donner à soi-
même des marques de courtoisie serait prétentieux).

La deuxième partie de la suscription peut être plus développée. Par exemple,


pour indiquer à travers l’autorité responsable et en respectant l’ordre
hiérarchique, quelle est la direction ou le service, ou le bureau auquel est
destiné, en fait, le document.

Le Directeur de l’Ecole nationale d’Administration

Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances

Secrétariat Général

Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité publique

Direction de la Comptabilité publique et du Trésor

Sous –direction du Crédit et des Finances extérieures

Service du Crédit.

Sous la suscription on pourra même ajouter une autre mention, en caractères


minuscules : « à l’attention de Monsieur X… » lorsque l’agent chargé de traiter
l’affaire est nominativement connu. Cette mention accélèrera la transmission du
courrier dans le service destinataire.

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1.4 Le « sous couvert »

Cette mention « sous couvert de » ou « sous le couvert de », parfois abrégée en


« S/c » viendra s’ajouter sous la suscription, lorsque le document doit suivre la
voie hiérarchique intermédiaire entre l’expéditeur et le destinataire, que cette
voie soit montante ou descendante.

Le Directeur provincial de… de la Comoé

Monsieur le Ministre de…

Sous couvert de Monsieur le Directeur régional de…

OU

Monsieur le Ministre de…

Monsieur le Directeur provincial de… de la Comoé

Sous couvert de Monsieur le Directeur régional de…

Cette mention sera également utilisée dans les lettres personnelles émanant d’un
fonctionnaire qui est tenu de respecter la voie hiérarchique. Lorsque la voie
hiérarchique doit comporter plusieurs étapes, au lieu de répéter « sous couvert
de » on pourra remplacer cette formule par la formule plus générale de :

« Sous (le) couvert de la voie hiérarchique ».

N.B. Evitez la mention expéditive abrégée S/c.

1.5 La signature

C’est l’apposition manuscrite du nom de celui qui assume la responsabilité de la


lettre. La signature d’une même personne doit donc avoir une forme constante
pour pouvoir être reconnue comme authentique par tous. La signature gagne à
être simple et aussi lisible que possible. On évitera les signatures au graphisme
compliqué de multiples courbes savamment entrelacées. Elles n’impressionnent
personne, ne sont qu’un signe de prétention. Elles n’empêchent pas vraiment les
falsifications. La signature est l’élément fondamental d’un document
administratif, en ce sens qu’un document non signé peut être considéré en droit
comme inexistant et n’a donc aucune autorité : la signature est la condition de
validité des actes administratifs. Encore faut-il que cette signature soit bien celle
de l’autorité compétente ou de la personne habilitée par elle. Il importe donc tout
particulièrement que le signataire puisse être identifié sans ambiguïté.

Cette signature ainsi complétée se place au bas de la lettre sur la partie droite de
la page, quelques lignes en dessous du texte. Exemple :

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Le Directeur

KALAGA André

Le cachet du service sera apposé à côté de la signature.

Toutefois, la qualité ou fonction doit être effacée si elle a été déjà signalée en
suscription ou si elle est indiquée en style indirect en introduction ou à travers le
corps de certains documents (Le Directeur régional communique :…),( bordereau
d’envoi des pièces transmises par le Ministre) ; elle demeure exigée en cas de
signature par délégation, par ordre ou par intérim.

Cas particuliers :

a) Lorsque le signataire porte un prénom mixte par exemple Dominique,


Claude, Frédérique ou étranger et que son titre ou sa fonction ne permet
pas de savoir s’il s’agit d’un homme ou d’une femme il est admis dans ce
cas de faire précéder le nom de Monsieur ou Madame selon le cas. Cette
indication est surtout nécessaire lors d’un premier contact et si
l’interlocuteur ignore s’il s’agit d’un homme ou d’une femme.
b) Plusieurs signataires :
1. Si la lettre comporte plusieurs signataires de niveaux hiérarchiques
différents, les signatures doivent être placées l’une à côté de l’autre, de
droite à gauche dans l’ordre hiérarchique.
2. Si les signataires sont de même niveau hiérarchique, les signatures sont
placées par ordre alphabétique (nom de famille), les unes en dessous des
autres en alignement avec la date.

c) signature par délégation : pouvoir prévu par un arrêté pour une durée
déterminée ou permanente pour un objet spécial ou général ; le texte fixe le
domaine et précise le délégataire. Le délégant concède à un ou plusieurs de ses
collaborateurs le pouvoir de signer à sa place.

d) signature par autorisation : pouvoir donné à une personne désignée pour


une catégorie de pièces (lettres, bordereaux…) relevant de son service,

e) signature par ordre : en l’absence de toute délégation, certains documents


peuvent être signés par ordre (p.o.). Cette signature ne peut porter que sur des
correspondances courantes lorsque le titulaire est momentanément empêché, et
en vertu d’instructions verbales de celui-ci. Elle est donc normalement limitée à
un objet précis et un temps très court.

Dans tous les cas, les indications de titre et de patronyme du signataire par
délégation, autorisation ou ordre, doivent apparaître.

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Il existe également la signature par délégation ou par ordre lorsqu’un


subordonné a reçu l’autorisation expresse ou tacite de signer une catégorie
limitée d’actes administratifs.

f) la signature par intérim (p.i.) utilisée lorsqu’en l’absence prolongée d’un


responsable, une personne a été désignée (par arrêté ou note de service) pour
assurer l’expédition des affaires courantes. Cette personne signera donc p.i. La
présentation sera la même que pour la signature par délégation.

2. Les mentions d’identification du document

Ce sont les mentions qui servent à individualiser le document pour le distinguer


des autres documents de même origine, pour en faciliter le contrôle, le
traitement, le classement et la recherche ultérieure. Leur utilité vaut aussi bien
pour le service émetteur, qui en conserve les doubles, que pour le destinataire
qui classe l’original. Elles sont au nombre de cinq.

2.1 Le numéro d’enregistrement

Il s’agit du numéro d’enregistrement du document au registre du courrier


« Départ » dans le service émetteur. Le service destinataire apposera, lui, un
numéro supplémentaire enregistré au courrier « Arrivée ».

Le numéro d’enregistrement est suivi du sigle du service émetteur et


éventuellement de celui de sa subdivision lorsque c’est de celle-ci qu’émanent
effectivement les documents. Ces éléments sont séparés par des barres obliques,
et se succèdent dans l’ordre hiérarchique. Le numéro d’enregistrement se place
normalement sous le timbre.

Ministère de la Fonction Publique

Ecole nationale d’Administration

Centre de Formation des Cadres

N°329/ MFP/ENA/CFC

Le numéro se place avant le sigle du service et est chronologique. Le sigle étant


un résumé du timbre, permet, à partir d’une telle référence, une identification
facile du service émetteur au sein d’un ensemble administratif plus large.

2.2 Le lieu d’expédition et la date

Cette mention est placée en haut à droite de la feuille, sous l’appellation et la


devise de l’Etat. Elle doit comporter :

- le nom de la ville en toutes lettres ;


- le quantième en chiffres (et non le jour de la semaine) ;
- le mois en toutes lettres ;
- l’année en quatre chiffres.

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Ainsi, les formulations : Banfora, le 4-12-14 et Banfora, le 4/12/14 sont


incorrectes. La formulation correcte est la suivante :

Banfora, le 4 décembre 2014.

2.3 Les initiales du rédacteur et de la dactylographe

Son utilité réside au niveau du service émetteur où l’autorité responsable pourra


savoir qui est l’auteur du document que l’on présente à sa signature et quelle est
la secrétaire ou dactylographe qui a saisi ou dactylographié le document. Si des
corrections doivent être apportées soit sur le fond, soit sur la mise en page, il
sera dès lors facile de les faire apporter par le responsable de l’erreur.

Cette mention se place au-dessus du timbre, dans l’axe de celui-ci par souci
d’équilibre et de symétrie. Mais on la trouve parfois sous le timbre. Elle se
présente ainsi : SR/ DF

2.4 L’objet

C’est la manière aussi brève que possible de la matière traitée dans la lettre (ou
tout autre document).Dans une lettre administrative cette mention se place au-
dessus du corps de la lettre, donc sous le timbre et le numéro d’enregistrement,
quelques lignes plus bas que la suscription, surtout lorsque la définition de l’objet
doit occuper toute la ligne (lorsqu’il y a lieu de mentionner l’objet dans une lettre
à forme personnelle, on le place au-dessus de la formule d’appel).

L’appellation « Objet », soulignée et en toutes lettres, est portée sur le côté


gauche de la feuille en respectant la marge normale prévue pour le corps de la
lettre, ou légèrement à gauche de celle-ci.

Elle est suivie d’une formule précisant la question traitée dans la lettre et qui
peut occuper la valeur d’une ligne normale ou davantage.

L’objet a pour but de permettre au destinataire de situer d’un coup d’œil le


contenu de la lettre et de faciliter la ventilation du courrier et son classement.

2.5 La référence

La présence de cette mention ne se justifie que si l’on se réfère à un document


ou un événement antérieur ; elle permet d’en faciliter la recherche et relie la
lettre à ses antécédents. C’est presque toujours le cas pour une lettre
administrative. Ce peut être une lettre ou tout autre document de
correspondance ou d’information, un texte législatif ou règlementaire, une
décision administrative ou judiciaire, une visite, un entretien ou une
communication téléphonique. La référence comportera donc selon le cas :

- le numéro d’enregistrement et la date de la correspondance ;


- la date de la conversation ou de la communication ;

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- le numéro du dossier cité ;


- le numéro et la date du texte législatif ou règlementaire cité et
éventuellement la référence du Journal Officiel dans lequel le texte
aura été publié.

Référence : votre lettre du 15 novembre 2014 (émanant d’un particulier).

ou bien : votre lettre n°325/ENA/CFC du 12 novembre 2014

votre appel téléphonique du 15 novembre 2014

arrêté n°26/MFP/DA du 12 avril 2014

La référence se place immédiatement en dessous de l’objet, disposée de la


même façon en partant de la marge gauche.

3. Les mentions occasionnelles

Ces mentions se rencontrent souvent dans les lettres.

3.1 La mention « pièces jointes » ou « P.J.»

Dactylographiée, soit sous la référence avec la même marge, soit en bas à


gauche de la page avec la même marge que le timbre, cette mention attire
l’attention sur les documents annexes transmis avec la lettre. On préfèrera donc
la porter sous le timbre où elle sera plus visible. La mention comportera, soit
uniquement le nombre de pièces, soit également leur désignation succincte.

Pièces jointes : 3 ou P.J. : 3 ou bien : Pièces jointes : 3 attestations de fonction.

Remarque : lorsque la mention figure sous la référence, il est préférable de la


porter en toutes lettres. Les initiales « P.J.» seront réservées au bas de la page.
Mais là encore la formulation en toutes lettres est à l’évidence plus courtoise et
donc plus correcte que l’abréviation par les initiales.

3.2 Les ampliations

Lorsque des copies signées et conformes à l’original sont adressées à d’autres


services ou personnes que le destinataire principal du document, mention de ces
destinataires particuliers (de ces ampliataires) doit être faite sur la lettre. C’est
d’une part une question de courtoisie pour le destinataire principal indiqué par la
suscription, qui doit savoir que la lettre qui lui est destinée sera connue
également d’autres personnes. C’est également une mesure de commodité à
l’intention du service chargé de l’expédition du courrier : la mention des
ampliations fixe en quelque sorte son programme de répartition du document.

Cette mention se porte en bas à gauche de la dernière page_ si le document en


comporte plusieurs_ en respectant la même marge que le timbre et à la hauteur
de la signature. Elle peut se présenter sous la forme d’une liste indiquant les
noms des différents ampliataires :

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AMPLIATIONS :

Directeur

Secrétaire générale

Bureau d’ordre

ou sous la forme d’un tableau, utilisant éventuellement les sigles des services,
lorsque ceux-ci ont fait l’objet d’une codification, et portant l’indication du
nombre d’exemplaires à répartir :

AMPLIATIONS :

DIR-ENA……………3

S-GL……………3

CFC……………4

EPFC…………… 5

4. Le corps de la lettre

Le corps de la lettre, constitué par le texte, est soumis aux règles de


composition, de présentation et aux normes qualitatives. On ne traitera qu’une
affaire par lettre en respectant le plan : introduction, développement, conclusion.
Chaque idée différente fera l’objet d’un paragraphe distinct. Le texte sera
suffisamment aéré pour aider à la clarté de son argumentation.

Une seule particularité en ce qui concerne les tournures utilisées : la lettre


administrative ne comporte pas de formule d’appel (Monsieur…, Madame…),
avant le corps du texte, ni de formule de politesse (Je vous prie d’agréer,
Monsieur, …) après le texte.

C’est ce qui distingue la présentation de la lettre administrative de la lettre


personnelle. Par contre, le respect de la règle de courtoisie fait que l’on
compense l’absence de ces formules par l’emploi de l’expression : « J’ai
l’honneur de… », qui doit figurer une fois dans le corps de la lettre, et que l’on
place le plus souvent (mais obligatoirement) en tête du premier paragraphe.
Cette expression facilite en effet par la même occasion l’introduction du problème
traité.

Elle peut être remplacée, lorsque l’on veut atténuer une réponse défavorable, par
l’expression « J’ai le regret de… ».

Il est possible d’établir une classification des lettres administratives entre


services en fonction de leur objectif et des circonstances qui les ont motivées.

On distinguerait alors :

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- des lettres d’informations : « J’ai l’honneur de vous faire


connaître », « de vous signaler », « de vous faire savoir », « de
porter à votre connaissance », etc.
- des lettres d’exposition ou de compte rendu : « J’ai l’honneur de
vous rendre compte » ;
- des lettres sollicitant un avis ou des instructions : « J’ai l’honneur de
vous demander (ou de vous prier) de bien vouloir me donner vos
instructions… ») ;
- des lettres formulant une proposition : celles-ci sont
particulièrement importantes puisqu’elles peuvent déboucher sur
des décisions engageant l’Administration ;
- des lettres demandant des éléments de réponse et qui transmettent
un document ou sa copie en communication. On utilise dans ce cas
un bordereau de transmission. En demandant des éléments de
réponse, l’autorité demanderesse souhaite en fait recevoir du
service compétent un projet de lettre de réponse à présenter à sa
signature.
- peuvent aussi se rencontrer les cas de lettres administratives
semblables aux lettres à forme personnelle ayant le même objet :
réponse à une demande de renseignements, à une réclamation, etc.

Lettre en forme administrative (entre services)

MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS BURKINA FASO

SECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE Unité-Progrès-Justice

LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

CABINET

MT/OB

N°96/1479/MESSRS/CAB Ouagadougou, le 24 juillet 1996

Objet : Recrutement de deux cents

Elèves professeurs pour l’INSE. Le Ministre

Madame le Ministre de la Fonction

Publique et la Modernisation de

l’Administration

OUAGADOUGOU

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Comme suite à nos échanges antérieurs, notamment la réunion mixte des


cabinets des deux départements dont nous avons la charge, en date du 03 juillet 1996,
j’ai l’honneur de vous confirmer la requête du Ministère des Enseignements Secondaire,
Supérieur et de la Recherche Scientifique pour le recrutement de deux cents élèves-
professeurs pour le compte de l’Institut National des Sciences de l’Education (INSE).

Il s’agit du recrutement annuel qui permet à l’INSE de fonctionner et qui se justifie


par les besoins sans cesse croissants en personnel enseignant pour le secondaire.

Je vous serais reconnaissant de toutes les initiatives que vous pourriez prendre
pour que le concours puisse s’organiser dans la perspective de la rentrée de septembre-
octobre 1996.

Mélégué TRAORE

IV.LES FORMULES DE POLITESSE

L’usage a consacré quelques formules très codées qu’il faut employer en tenant
compte du rapport social ou hiérarchique entre le signataire et le destinataire.
Ainsi, on distingue les cas suivants :

 d’égal à égal

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Nous vous prions de recevoir, Monsieur, nos salutations distinguées.

Nous vous adressons, Monsieur, nos salutations distinguées.

Veuillez recevoir, Monsieur, nos salutations distinguées.

Veuillez recevoir, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le…, mes salutations distinguées.

 d’un supérieur hiérarchique à un inférieur hiérarchique

Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de nos meilleurs sentiments.

Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de ma parfaite considération.

Recevez, Monsieur, l’expression de mes bons sentiments.

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Veuillez agréer, Monsieur, l’assurance de notre parfaite considération.

 d’un inférieur hiérarchique à un supérieur hiérarchique.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le…, mes respectueuses salutations.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le …, mes sentiments respectueux et dévoués.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le…, mes salutations distinguées.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, nos respectueuses salutations.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, nos sentiments respectueux et dévoués.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, nos salutations distinguées.

Nous vous prions de croire, Monsieur, à l’expression de nos sentiments


respectueux (les plus dévoués).

 d’un homme à une femme


Veuillez recevoir, Madame, mes sentiments respectueux (variante : mes
hommages).

Veuillez recevoir, Madame, nos sentiments respectueux.

Je vous prie de croire, Madame, à l’expression de mes sentiments respectueux.

Je vous prie d’agréer, Madame, l’expression de mes sentiments respectueux.

 d’une femme à un homme


Veuillez recevoir, Monsieur, mes salutations distinguées.

Veuillez recevoir, Monsieur, mon meilleur souvenir.

N.B. : Une femme n’adresse jamais « ses sentiments » à un homme.)

 d’une femme à une femme


Veuillez recevoir, Madame, mes sentiments distingués.

Veuillez recevoir, Madame, mes sentiments les meilleurs.

 Traditionnellement on emploie
Les verbes adresser, agréer, recevoir+ salutations

Le verbe agréer avec sentiments

Le verbe assurer+ sentiments, considération, dévouement.

 Traditionnellement on n’emploie pas


Le verbe exprimer avec salutations.

Le mot expression avec salutations.

Les verbes accepter, recevoir, avec sentiments.

U-AUBEN /Droit –FC-SEG licence1


TECHNIQUES D’EXPRESSION P. Dieudonné GUEGUERE 74 21 68 38 / 79 26 03 00

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