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GENERALITES
B - DESCRIPTION DU SARCOMÈRE
C’est l’unité contractile et fonctionnelle de la cellule musculaire striée. Il est limité
à chacune de ses extrémités par la strie Z qui est très dense. Il est fait d’un faisceau
de myofilaments épais et fins parallèles au grand axe de la myofibrille. La
répartition de ces deux contingents de myofilaments au sein du sarcomère
détermine des régions sombres et des régions claires qui correspondent aux
striations transversales des myofibrilles.
► En coupe longitudinale, d’une extrémité à l’autre :
- une strie Z
- un demi-disque clair ou demi-disque I ou demi-bande claire
- un disque sombre ou bande sombre ou bande A
- une strie H ou disque H ou strie de Hensen : mince disque clair qui sépare la
bande A en deux parties égales.
- Une strie M ou disque M : mince disque plus foncé qui divise la strie H en
deux parties égales.
- Un demi- disque I
- Une strie Z
► En coupe transversale : les myofibrilles sont groupées en faisceaux appelés
champs de Conheim, séparés par des travées de sarcoplasme. Au sein du même
faisceau,de fines plages de sarcoplasme sont disposées entre les myofibrilles.
Les filaments épais sont disposés au milieu du sarcomère à l’emplacement du
disque A ou disque sombre. Le disque M correspond à leur apparent renflement
médian. Dans le disque H, ils sont seuls présents. Par contre, dans les parties
latérales du disque A, les filaments fins et épais se chevauchent, les filaments fins
se disposant entre les filaments épais selon un mode hexagonal régulier, avec des
ponts d’union. Au niveau du disque I ou disque clair, les filaments fins sont seuls
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présents. Le disque (ou strie) Z est marqué par l’interpénétration sur une faible
distance des extrémités des filaments fins de deux sarcomères contigus, avec, à ce
niveau, un double système quadratique de ponts entre les filaments fins de chacun
des deux sarcomères.
2 - Le système T
Le système T est un système transversal de canalicules (ou tubules) représentant
des invaginations tubulaires de la membrane plasmique. Ces canalicules pénètrent
dans le cytoplasme et cheminent autour des myofibrilles entre les citernes
terminales du réticulum sarcoplasmique longitudinal. La membrane des citernes
terminales du réticulum sarcoplasmique et celle des canalicules du système T
renferme de nombreux canaux calciques. La disposition de ces deux systèmes au
niveau des jonctions entre disque A et I réalisent des triades appelés « triades de
Pallade ». Ces triades permettent la transmission de l’onde de dépolarisation à tout
le muscle.
E - LA CONTRACTION MUSCULAIRE
Les phénomènes moléculaires de la contraction musculaire et du couplage
excitation-contraction sont maintenant bien connus.
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1 - La contraction de la myofibrille
La contraction de la myofibrille striée répond à la modification des liaisons (ponts
d’union) unissant les filaments d’actine et de myosine. Il en résulte une progression
des filaments d’actine entre les filaments de myosine, entraînant un
raccourcissement du sarcomère, donc de la myofibrille, donc du muscle. La
modification structurale des liens unissant myosine et actine est associée à une
hydrolyse de l’ATP musculaire, réaction étroitement dépendante de la présence
d’ions Ca++.
Plus le sarcomère est contracté, plus le disque H et les demi-disques I
raccourcissent, alors que le disque A ne se modifie pas. Si le muscle est étiré, les
conséquences sont inverses : le disque H et les demi-disques I deviennent plus
larges et le disque A reste toujours identique.
3 - Le résultat de la contraction
Au cours de la contraction, le sarcomère se raccourcit de 20 à50% par rapport à sa
longueur initiale. Le disque I et la strie H se rétrécissent alors que la longueur de la
bande A (filaments de myosine) reste inchangée. Il s’agit donc d’un glissementdes
filaments fins entre les filaments épais vers la strie M du sarcomère.
A - ELEMENTS CONSTITUTIFS
Les cellules musculaires striées squelettiques (ou fibres musculaires striées
squelettiques ou rhabdomyocytes) sont assemblées en faisceaux ; associées aux
formations conjonctives, vasculaires et nerveuses, forment les muscles striés
squelettiques qui font partie de l’appareil locomoteur (muscles + os).
La cellule musculaire striée squelettique a la forme d’un cylindre allongé, dont le
diamètre est d’environ 10 à 100 micromètres et dont la longueur varie entre 10 et
30 cm. Elle possède plusieurs centaines de noyaux situés en périphérie de la cellule,
contre sa membrane plasmique. Son cytoplasme contient de très nombreuses
myofibrilles organisées selon le modèle sarcomérique décrit ci-dessus.
B - PARTICULARITES STRUCTURALES
1 - Les jonctions neuro-musculaires
Elles sont aussi nommées jonctions myo-neurales ou plaques motrices.
La jonction neuro-musculaire est la synapse entre les terminaisons axonales du
motoneurone alpha et le rhabdomyocyte.
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En effet, le type des cellules musculaires est régulé par le motoneurone alpha qui
exerce une influence permanente sur elles.
Le système nerveux végétatif exerce toutefois une influence sur le rythme des
contractions : schématiquement, le parasympathique (acétylcholine) ralentit le
coeur alors que le sympathique (noradrénaline) l’accélère.
fibroblastes qui les entourent, mais à un examen attentif on découvre leur striation
transversale. C’est là que naît l’initiation de chaque battement : le noeud sino-
auriculaire est le pace-maker de l’excitation cardiaque.
Les cellules de Purkinje
Elles sont situées dans les branches du faisceau de His et dans le réseau de
Purkinje. Ce sont des cellules beaucoup plus volumineuses que les cardiomyocytes
banals. Leur cytoplasme est abondant, clair, riche en glycogène et en
mitochondries, pauvre en myofibrilles. La conduction de l’onde de dépolarisation
se fait à une vitesse 4 à 5 fois plus élevée que dans les cardiomyocytes banals.
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Les cellules musculaires lisses (CML) ou léiomyocytes, jouent un rôle majeur dans
la vie végétative.
Elles se caractérisent par le fait qu’elles sont le siège de contractions spontanées,
susceptibles d’être régulées par de nombreux stimuli (nerveux, hormonaux,
cytokiniques) et qu’elles sécrètent de nombreuses molécules.
Les cellules rameuses sont situées dans la média des grosses artères élastiques.
Elles ont une forme étoilée avec de nombreux prolongements. Ces derniers passent
à travers les pores des lames élastiques d’un compartiment à l’autre pour établir des
contacts avec les CML voisines réalisant des jonctions myo-myocytaires. Ces
cellules sont à la fois contractile set douées de capacité de synthèse.
Les péricytes, qui, dans certains capillaires, entourent les cellules endothéliales
sont immunoréactifs avec les anticorps anti-actine musculaire lisse et sont
susceptibles de se contracter.
5 - Les myofibroblastes
Présents dans de nombreux organes (comme par exemple dans le testicule, autour
des tubes séminifères), les myofibroblastes ont - comme leur nom l’indique - une
morphologie intermédiaire à celle des CML et des fibroblastes. Ils contiennent des
filaments d’actine et de myosine, des filaments intermédiaires de vimentine et de
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2 - Tuniques
Le plus souvent, les CML sont groupées en couches superposées pour former des
tuniques qui constituent la musculature lisse des organes creux (vaisseaux sanguins
et lymphatiques, tube digestif et canaux excréteurs des glandes digestives, arbre
trachéo-bronchique, voies uro-génitales, utérus).
4 - Plus grosse partie de la paroi d’un organe creux comme l’utérus dont le
muscle lisse constitue le myomètre.
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D – HISTOPHYSIOLOGIE = CONTRACTION
1 - Innervation
Les CML sont innervées par le système nerveux végétatif, et sont l’objet de
régulations autocrines et paracrines.
La contraction de la CML ne s’exerce pas sous le contrôle de la volonté. Elle peut
être spontanée ou dépendre du système nerveux végétatif, d’une stimulation
hormonale (à titre d’exemple, les hormones dites post-hypophysaires, la
vasopressine et surtout l’ocytocine entraînent une contraction des CML) et/ou de
modifications locales survenant à l’intérieur du muscle lisse lui-même et en
particulier de l’étirement.
Les molécules agissant par voie paracrine (en particulier celles synthétisées par les
cellules endothéliales des vaisseaux) sont nombreuses, les unes à action
vasoconstrictrice, les autres à action vasodilatatrice. Les terminaisons nerveuses qui
innervent les CML sont des terminaisons nerveuses libres ; il n’existe pas de
synapse identifiable.
Le degré de contraction des CML de la paroi des vaisseaux est responsable du
tonus musculaire lisse des petites artères et artérioles. La vasoconstriction due à
leur contraction entraîne une réduction du calibre des vaisseaux et donc une
augmentation des résistances périphériques au courant sanguin ce qui conduit à une
élévation de la pression artérielle.
2 - Mécanismes
Les phénomènes moléculaires de la contraction de la CML sont différents de
ceux de la cellule musculaire striée ou cardiaque. Le rôle du calcium y est
également essentiel, mais l’absence de troponine modifie les modalités de la liaison
de l’actine à la myosine.
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QUELQUES ICONOGRAPHIES
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