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O O O
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REVUE DE METALLURGIE
0 ZO W 60 80 10C
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1 Sb
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10 HO 60 30 100
4- 8 Al . 16 20 24
ZO HO 60 80 100
A ZO
vité é l e c t r i q u e à 25" sui-
vent Matthiessen (1860) ;
A., pouvoir t h e r m o - é l e c - IOR c
1 1 I l u
--
1
s
n trique à 50' par rapport
au cuivre suivant M . Ru- m ^>
r~
i
0 dolfi (1910); E , force
électro-motrioe de disso-
lution dans une solution
R J
0
r normale d'azotate de H
— plomb suivant M . Pus- l —
L chin (1907) et S. coeffi- —
ioo cient spécifique d'aiman-
tation suivant- M . Leroux d
A/ H
(1913). 0 /J
zoo KO
-0,1 •
ZO
0.Z
-0.3
0 20 HO 60 60 100
[
-0.1
Fig. 4 — P r o p r i é t é s m é c a n i q u e s . — H , dureté
0 Z0 H0 60 80 100 suivant M . Ludwik (1916); R, r é s i s t a n c e à
la traction (en kg/mm-) et allongement à la
Fig. 3. traction en p. 100 suivant M M . Gurevitch
et Stromatko (1921).
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M M . BRONIEWSKI ET L . SLIWOWSKI
de la résistance à la traction de m ê m e que le maxi- Ils ont trouvé que l'antimoine dissolvait à la tem-
mum d'allongement tombent entre 10 et 15 p. 100
pérature du solidus 2,45 p. 100 d'antimoine en poids
atomique d'antimoine (de 5 à 10 % environ en
poids). alors qu'à la température ordinaire la solution solide
Les alliages à faible pourcentage d'antimoine % dânf/mo/ne es*po/<to
prennent la trempe, comme l'avait déjà fait remar- £0 *f0 ' 60 80 100
quer M . Dubosc (I). Ce phénomène a été surtout \ 1 | 1 1 |
étudié par M . Dean et par ses collaborateurs (2). 3t 1
(
Pk
(1) Dubosc, R é u n i o n des membres français et belges de
l'Association Internationale pour l'essai des m a t é r i a u x ,
25 mars 1905. li
(2) Dean, Hudson et Jogler, Ind. a. Eng. Chemistry,
X V I I , 246 (1925). •
Dean, Zickrick et Nix, Trans. Amer. Inst. Mining a,
Metallurg. Eng., L X X I I I , 505 (1906).
o c/on/imome enpoids
10 H0 60
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A io 2
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B m'-
% atom.
de Sb bruts
bruts recuits bruts recuits recuits bruts recuits
20 3 ,o
7
39,3 3i,3 34,0 1,64 0,85 6,5o 4,9"
3o 34,5 34,0 3 l , 7
31,6 2,48 1,74 11,0 10,0
100 (Sb) 25,6 27,3 40,5 42,2 36,2 38,6 , 72,4 98,5
paraissant pas clairement de ces données, il nous Résultat des mesures. — Le tableau 1 et la fi-
avait paru intéressant de reprendre leurs études. gure 5 reproduisent les mesures concernant la con-
Mesures. — Pour la confection des alliages, nous ductibilité et le pouvoir thermo-électrique.
avons employé du plomb dit « pur » de Kahlbaum. Les tableaux II et III, ainsi que la figure 6 con-
L'antimoine était celui qui avait déjà servi pour les cernent la force électro-motrice de dissolution, la
alliages étain-antimoine. dilatation et la dureté.
Les mesures furent exécutées dans les conditions Les résultats obtenus montrent l'absence de tout
et par les procédés décrits précédemment. La seule composé défini. En particulier, les alliages à 20
différence consistait en ce que 1 p. 100 d'azotate p. 100 atomiques d'antimoine, répondant à la for-
de plomb remplaçait l'azotate d'étain dans l'élec- mule Pb'Sb, ne correspondent à aucun point sin-
trolyte servant à la mesure de la force électro-mo- gulier sur les diagrammes et ont bien la structure
trice de dissolution. d'un eutectique, m ê m e après un recuit de 48 heu-
Le recuit était fait à 200° pendant 48 heures. res à 200° (fig. 9).
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MM. BRONIEWSKI ET L . SLIWOWSKI
Par contre, les diagrammes des figures 5 et 6 montré Matthiessen (1) pour les propriétés électri-
mettent en évidence des solutions solides au voisi- ques et Fizeau (2) pour la dilatation.
nage des deux métaux constituants. Les courbes du pouvoir thermo-électrique (A et
La limite de ces solutions solides n'apparaît pour- 2B fig. 5), les plus nettes dans leur allure, montrent
tant pas nettement étant donné que les parties des la limite de la solution du côté de l'antimoine vers
diagrammes correspondant aux mélanges y présen- 93 p. 100 atomiques.
tent quand m ê m e une courbure assez accentuée. Ce résultat se trouve confirmé par la microgra-
Ces anomalies ont probablement leur cause dans ohie qui indique, pour l'alliage recuit, à 90 p. 100
1 orientation des cristaux d'antimoine dont dépen-
(1) Matthiessen, Pogg. Ann., CIII, 412 et 428 (1858).
dent ses propriétés physiques, comme l'avaient déjà (2) Fiseau, C. R., L X V I I I , 1125 (1869).
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REVUE D E MÉTALLURGIE
Tableau III. — Dilatation et dureté. A — coefficient de dilatation à o des alliages recuits; 2 b — vaiiation du coefficient de
dilatation avec la température; 11 — dureté en nombre de Brinell.
% atome A a 11 11
2 b % atome A b
de Sb. 10" 10» bruts recuits de Sb. 10° 10»
bruis recuits
21,9 24.94 5,10 '9,4 13,2 94,4 10,55 i,3 4 45,8 45,7
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MM. BRONIEWSKI ET L . SLIWOWSKI
Tableau IV. — Fusibilité des alliages plomb-antimoine. — L, température du liquidus ; t, température d'arrêt au
refroidissement, et H temps d'arrêt correspondants rapportés à i gramme d'alliage
% atomes % atomes
L 0 L t e
de Sb de Sb
5 3o8 2 3
4
8 60 475 242 fif\ 21
40 3
47 252 33
20 40 60 80 100
10 20 30 m!
-1 1 1
1 j 5%Sb A T
_ 400° 95% Pb
243
\ 2I7,°8
_ 2 00°
- 100°_
I6°6
! 1 I
limite. Pour atteindre la vraie solution solide limite déjà prouvé les expériences classiques de Sainte-
il faudrait réchauffer l'alliage vers 240° et le main- Claire Deville et de Debray (1).
tenir à cete température quelque temps, ce qui,
Conclusions. — Les alliages plomb-antimoine
effectivement, était fait par M . Dean et ses colla-
sont formés par deux solutions solides limites et
borateurs dans leurs recherches.
leurs mélanges. Les anomalies observées actuelle-
Afin d'expliquer le fait que les cristaux extraits ment ou dans les études précédentes peuvent être
par Stead (1), des alliages plomb-antimoine ne con- expliquées soit par des conditions imparfaites des
tenaient que 0,2 p. 100 de plomb, il faut admettre mesures, soit par un changement dans l'orientation
que ces cristaux de la solution solide étaient atta- cristalline de l'antimoine.
qués par le réactif dissolvant le plomb. Ces attaques
trop prononcées ne sont pas rares comme l'avaient
(1) Deville et Debray, Ann. Chim. et Phys. (3), LVT, 430
(1859).
(1) Stead, 1. cit. Debray, C. R., C I V , 1470 (1887).