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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE,

DU TRANSFERT DES TECHNOLOGIES, DE L’EDUCATION NATIONALE, CHARGE DE


LA FORMATION CIVIQUE

………………………………………………………………..

ECOLE NORNALE SUPERIEURE DE L’ENSEIGNEMENT


TECHNIQUE ENSET

DEPARTEMENT : GENIE BOIS

Option : Structure Bois

Mémoire de fin d’étude en vue de l’obtention d’un diplôme


de Master professionnelle

THEME :

COMPORTEMENT DES PROPRIETES


ELASTIQUES D’UNE ESSENCE DE BOIS
TROPICALE PEU EXPLOITE : CAS
D’ANDOUNG PELLEGRIN
Présenté par :

Yannick Franck NDO’O NDOUMOU


Directeur de mémoire :
Docteur IKOGOU Samuel enseignant vacataire ENSET

Co-directeur de mémoire :
Doctorant NSOUAMI Valeri enseignant permanant à l’ENSET

Session du juillet 2020-2021


Résumé

A l’heure où la Terre connait une érosion de sa diversité biologique sans précédent,


les écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale en général et du Gabon en particulier
sont menacés. Ces écosystèmes représentent le deuxième plus grand massif forestier
continu de la planète après le bassin du Congo et sont de grands pourvoyeurs de
services écosystémiques. Dans la lutte contre la déforestation, les exploitants
forestiers, dont les concessions couvrent près de 50 millions d’hectares, sont des
acteurs incontournables. Cependant, l’avenir de ces dernières est incertain car
l’exploitation sélective du bois d’œuvre se traduit par une pression importante sur un
nombre réduit d’espèces dont la reconstitution à long terme ne semble être pas
garantie. La diversification des essences exploitées apparait comme une solution
palliative à ce problème. Avant de proposer de nouvelles essences, il est nécessaire
d’étudier leurs propriétés afin de leur attribuer des usages auxquels les acheteurs
potentiels pourront se rattacher. La présente étude se place dans cette perspective en
se focalisant sur une essence présente dans la concession forestière de l’estuaire
(Esther, 2019) : L’Andoung Pellegrin (Monopetalanthus Pellegrini), deux propriétés
mécaniques et deux propriétés physiques ont été déterminées. Il en ressort que
L’Andoung Pellegrin est une essence qui peut être valorisée dans l’aménagement
intérieur. Les possibilités de valoriser L’Andoung Pellegrin sur le long terme
paraissent favorable car l’essence offre de meilleures perspectives et elle est
abondante dans la foret gabonaise et semble se régénérer sans difficultés.

Mémoire de fin de cycle Page 1


DEDICACE

Je dédie ce travail à mes chers parents qui m’ont toujours soutenu durant tout mon
parcourt, et à qui j’exprime mon profond amour et ma sincère gratitude. Longue vie
et que dieu vous protège.

A tous mes frères et sœurs que j’aime énormément : je vous souhaite beaucoup de
bonheur.
 A mon père Joseph NDOUMOU EKWA
 A ma mère Géneviève OKOME ELLA
 A ma très chère chérie Priscille MBADINGA
 A ma fille Stéphanie
 A mon oncle Bertrand ONDO ELLA
A vous mes chers amis avec qui j’ai passé des agréables moments spécialement vous
Kakor & Meye, et tout le groupe de Master 2.
A tous mes collègues.
Et à toutes personnes qui m’aime et que je n’ai pas citées.

Mémoire de fin de cycle Page 2


REMERCIEMENTS

Le présent mémoire est le résultat d’une grande aventure parsemé d’embuche mais
qui heureusement a pu être surmonté par le concours de nombreuses personnes. Je
tiens ici à leur exprimer ma profonde gratitude.

J’adresse mes remerciements Docteur IKOGOU Samuel mon directeur de


mémoire, qui a su m’accorder une grande confiance et faire preuve d’une
disponibilité, d’un dynamisme et d’une écoute sans pareille pour que ce travail voit
le jour.

Je remercie M. NSOUAMI Valeri Co-directeur de mémoire pour les conseils,


les encouragements et l’empathie qu’il a su me témoigner pendant la rédaction de
ce mémoire.

Je remercie également M. BAKITA MOUSSAVOU pour les conseils et les pistes


de réflexion qu’il m’a apportée tout au long de la rédaction de ce mémoire.

Je remercie M. Jean Christophe MOUNDJIGUI, directeur général de l’ENST


d’avoir mis à notre disposition tous les moyen matériels et financièrement pour la
réussite de nos études au sein de l’ENST.

Je remercie du plus profond de mon cœur mon père, ma mère, mes oncles, mes sœur
et mes frères qui, bien qu’étant loin de moi m’ont prodigués des conseils très avisés
et ont toujours su trouver les mots justes pour me redonner l’espoir et m’encourager
à persévérer quand je traversais des périodes d’abattement. Les mots me
manquent pour vous exprimer la teneur de ma gratitude.

Je remercie mes collègues de Structure Bois que ce soit de licence 1 à master 1 pour
leur bonne humeur et leurs encouragements. Ainsi que, ma fiancée MBADINGA
Priscille qui a su me motiver, m’accorder de son temps et me donner des astuces
pour contourner les difficultés que je rencontrais. Je remercie chaleureusement tous
mes collègues de Master 2 STI pour leur soutien moral ainsi que mes collègues de
Master 2 STT. Enfin, je souhaite remercier l’ensemble des enseignants du
département Génie bois l’ENSET

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Table de matière
Résumé ......................................................................................................................... 1
Dédicace ....................................................................................................................... 2
Remerciements ............................................................................................................. 3
Liste des figures ........................................................................................................... 7
Liste des symboles ..................................................................................................... 11
Introduction générale…………………………………………..……………………………………………………………10

Chapitre 1 : Revue bibliographique ........................................................................... 15


1. Generalite sur le materiau bois............................................................................... 15
1.1. Anatomie du bois ................................................................................................ 15
1.1.1. Echelle macroscopique ................................................................................. 16
1.1.1.1. Composition du tronc ............................................................................ 16
1.1.2.1. L’écorce ................................................................................................. 16
1.1.2.2. Le phloème ............................................................................................ 17
1.1.2.3. Le cambium ........................................................................................... 17
1.1.2.4. L’aubier .................................................................................................. 17
1.1.2.5. Le duramen ............................................................................................ 17
1.1.3. Plans d’orthotropie et plans ligneux ............................................................. 17
1.1.4. Echelle microscopique.................................................................................. 19
1.1.5. Le comportement thermo-hygro-mécanique ................................................ 19
1.1.5.1. Etats de l’eau dans le bois .................................................................... 19
1.1.5.2. Teneur en eau ......................................................................................... 22
1.1.5.2. Isotherme de sorption ............................................................................ 22
1.1.5. Paramètres influençant les caractéristiques mécaniques .............................. 23
1.1.5.1. Influence de la densité ........................................................................... 23
1.1.5.2. Influence du taux d’humidité et de la température ................................ 24
1.2. Modélisation du comportement mécanique et physique du bois ........................ 25
1.2.1. Propriétés physiques du bois ........................................................................ 25
1.2.1.1. L’humidité du bois ................................................................................. 25
1.2.1.2. Masse volumique ................................................................................... 26

Mémoire de fin de cycle Page 4


1.2.1.3. Retrait volumique total .......................................................................... 27
1.2.1.4. Coefficient de retrait volumique ............................................................ 27
1.2.2 propriétés mécaniques du bois ..................................................................... 28
1.2.2.1 élasticité ................................................................................................. 28
1.2.3. Essais mécaniques non destructifs ............................................................... 29
1.2.3.1. Technique du bing ................................................................................. 29
1.2.3.2. La machine noesys ............................................................................. 30
1.2.3.3. Méthode ultra sonore ............................................................................. 31
1.2.4. Méthode destructive ..................................................................................... 32
1.2.4.1. Détermination expérimentale des propriétés mécaniques du bois .... 32
1.2.4.2. Propriétés élastiques .......................................................................... 33
1.2.4.2.1. Essai de compression ...................................................................... 33
1.2.4.2.2. Essai de traction .............................................................................. 34
1.2.4.2.3. Essai de flexion simple ................................................................... 35
Chapitre 2 : materiel et methode ................................................................................ 37
2.1. Matériel ............................................................................................................... 37
2.1.1. Informations générales sur l’espèce ligneuse utilisée .................................. 37
2.1.1.1. Nomenclature, répartition et écologie .................................................... 37
2.1.1.2. Informations techniques ......................................................................... 38
2.1.1.3. Description de l’arbre ............................................................................ 38
2.1.1.4. Aspect du bois ........................................................................................ 39
2.1.2. Préparation des éprouvettes .......................................................................... 39
2.1.3. Machine utilisé pour les essais mécaniques ................................................. 41
2.1.4. Utilisation des normes .................................................................................. 41
2.1.5. Détermination du nombre d’éprouvettes par essais ..................................... 42
2.1.6. Tableau récapitulatif des découpes ................................................................ 43
2.2. Méthodes ............................................................................................................. 44
2.2.1. Propriétés mécaniques .................................................................................. 44
2.2.1.1. Essai de compression ............................................................................. 44
2.2.1.2. Essai de flexion ...................................................................................... 45
2.2.1.2.1. Calculs préliminaires ....................................................................... 46

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2.2.1.2.2. Calculs pour les éprouvettes utilisé lors des essais ......................... 46
2.2.1.2.2.1. Calcul de la contrainte de flexion ............................................. 46
2.2.1.2.2.2. Calcul du module d’young ....................................................... 48
2.2.1.2.2.3. Protocole de chargement .......................................................... 48
2.2.1.2.2.4. Essais physique......................................................................... 49
2.2.1.2.2.5. Essais mécaniques .................................................................... 50
2.2.1.2.2.5. Résultats ................................................................................... 51
Chapitre 3 : presentation des resultats des essais mecaniques et commentaires ........ 53
3.1. Expression des résultats ...................................................................................... 53
3.1.1. Comparaison des résultats avec des résultats connues ................................. 53
3.1.2. Humidité lors des tests de propriétés mécaniques ........................................ 53
3.2. Propriétés physiques ........................................................................................... 54
3.2.1. Masse volumique à 20% d’humidité ............................................................ 54
3.2.2. Retrait volumique total ................................................................................. 54
3.3. Propriétés mécaniques ......................................................................................... 55
3.3.1. Compression axiale ...................................................................................... 55
3.3.2. Contrainte de rupture en compression axiale (mpa) ..................................... 55
3.3.2. Module d’élasticité en compression axiale (mpa) ........................................ 56
3.2. Flexion statique ................................................................................................... 58
3.3. Etude comparative ............................................................................................... 61
3.3.1. Module d’élasticité en flexion statique......................................................... 61
3.4. Discussion ........................................................................................................... 62
3.4.1. Module d’élasticité en flexion statique ..................................................... 62
3.4.2. Compression axiale ...................................................................................... 62
3.5. Synthèse .............................................................................................................. 63
Conclusion ................................................................................................................. 64
Bibliographie .............................................................................................................. 65
Annexe ....................................................................................................................... 66

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Liste des figures

Figure I.1 : Différenciation de l'aubier et du duramen dans un tronc d'arbre ............ 15


Figure I.2: Illustration des différentes parties d'un tronc d'arbre (Jehl.2012) ............ 16
Figure I.3 : Description des 3 plans de coupe : transversal (CT), longitudinal radiale
(CLR) et longitudinal tangentiel (CLT) ..................................................................... 18
Figure I.4 : Représentation schématique des états de l’eau dans le bois.................... 20
Figure I.5: Influence du taux d’humidité du bois sur son module d’élasticité
longitudinal ................................................................................................................ 25
Figure I.6 : Courbe contrainte–déformation du matériau bois. .................................. 28
Figure I.7 : Dispositif Bing.© L. Brancheriau, Cirad ................................................ 30
Figure I.8 : Machine Noesys. © S. Paradis, Cirad ..................................................... 31
Figure I.9 : Utilisation du Sylvatest ........................................................................... 32
Figure I.10 : Éprouvettes de traction pour des essais où la charge est appliquée selon
la direction : a) longitudinale et b) radiale ou tangentielle (Pluvinage 1992). ........... 34
Figure I.11 : Schématisation d’un test de flexion simple trois points ........................ 35
(Guitard 1987), CIRAD ............................................................................................. 35
Figure II.1: Carte de répartition de L’Andoung Pellegrin.......................................... 37
Source : http://www.villege.ch/cjb ............................................................................. 37
Figure II.2 : Contreforts d’Andoung .......................................................................... 38
Figure II.3 : aspect physique du bois Andoung.......................................................... 39
Figure II.4. Types d’éprouvettes utilisés pour la détermination des constantes
élastiques suivant les directions principales du bois. ................................................. 40
Figure II.5 : Machine à essai mécanique .................................................................... 41
Figure II.6 : Schéma du dispositif d'essais en compression axiale ............................ 45
Figure II.7 : Schéma de la disposition de l'éprouvette sur le banc d'essai,
conformément à la norme B-51-006 .......................................................................... 46
Graphique II.8 : Diagramme du moment fléchissant pour la flexion quatre points ... 47
Graphique II.9 : Diagramme de l'effort tranchant pour la flexion quatre points ....... 47
Figure II.10 : étuve pour le séchage des éprouvettes. ................................................ 49
Figure II.11 : balance de cuisine ultra-sensible .......................................................... 50

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Figure II.12: essais de compression ........................................................................... 50
Figure II.13: essais de flexion trois points ................................................................. 50
Figure III.1: l’évolution de la déformation en fonction de la contrainte .................... 57
Figure III.2: l’évolution de la déformation en fonction de la contrainte dans le
domaine élastique ....................................................................................................... 58
Figure III.3: l’évolution de la déformation en fonction de la contrainte .................... 60

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Liste des tableaux

Tableau 1 : coefficient de retrait (β) des essences de bois [CIRAD] ......................... 21


Tableau 2: Récapitulatif des normes/documents de références utilisées pour
déterminer les propriétés du bois. .............................................................................. 42
Tableau 3 : Nombre d’éprouvettes nécessaires à chaque essai .................................. 43
Tableau 4 : Récapitulatif des propriétés testées et du nombre d'échantillons utilisés 43
Tableau 5 : Récapitulatif des propriétés testées et du nombre d'échantillons utilisés 44
Tableau 7 : Paramètres descriptifs des retraits volumiques totaux d’Andoung
Pellegrin mesuré ......................................................................................................... 54
Tableau 8 : Paramètres descriptifs de la force en compression axiale ....................... 55
Tableau 9 : Paramètres descriptifs de la force en compression axiale (moyenne et
écart type) ................................................................................................................... 55
Tableau 10 : contraintes de rupture en compression axiale pour et la force
d’application. .............................................................................................................. 56
Tableau 11 : Paramètres descriptifs de la contrainte de rupture en compression axiale
(MPa) ......................................................................................................................... 56
Tableau 12: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en compression
longitudinale aux cernes d’Andoung Pellegrin. ......................................................... 56
Tableau 13: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en compression
longitudinale aux cernes d’Andoung Pellegrin. ......................................................... 57
Tableau 14 : paramètre de la force maximale en flexion longitudinale. .................... 58
Tableau 15 : paramètre descriptifs de la force en flexion longitudinale (moyenne,
variance et écart type). ............................................................................................... 59
Tableau 16: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en flexion tangentielle aux
cernes d’Andoung Pellegrin. ...................................................................................... 59
Tableau 17: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en flexion tangentielle aux
cernes d’Andoung Pellegrin. ...................................................................................... 59
Tableau 18: Paramètres descriptifs des modules d’élasticité en flexion tangentielle
aux cernes d’Andoung Pellegrin et des essences de références. ................................ 61

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Tableau 19: Paramètres descriptifs des contraintes de rupture en compression axiale
d’Andoung Pellegrin et des essences de références. .................................................. 61

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Liste des Symboles

Psf : Point de saturation de fibre


Cr : Coefficient de retrait volumique
Va : Volume anhydre
Vs : Volume saturé
Rv : Retrait volumique
𝜏 𝑇𝐿 , 𝜏𝑅𝐿 , 𝜏𝑅𝑇 : Les contraintes cisaillement dans les plans TL, RL et RT.
𝛾𝑇𝐿 , 𝛾𝑅𝐿 , 𝛾𝑅𝑇 : Les déformations angulaires dans les plans TL, RL et RT.
𝜎𝐿 , 𝜎𝑅 , 𝜎𝑇 : Les contraintes normales suivant les axes R, T, L.
𝜀𝐿 , 𝜀𝑅 , 𝜀𝑇 : Les déformations axiales suivant les directions R, T, L.
Ch : Contrainte de rupture
Ty : Effort tranchant
Mmax : Moment fléchissant maximal.
𝜎𝑚𝑎𝑥 : Contrainte maximale
I : Moment d’inertie.
∆𝑊 : Différence de déplacement
∆𝑊 : Différence de force
𝐹𝑚𝑎𝑥 : Force maximale
MPa : méga Pascal
N : Newton
𝑏, ℎ : Section des échantillons (Largeur et Hauteur)

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INTRODUCTION

La République Gabonaise, est un pays au cœur de l'Afrique avec 267 667 km 2 de


superficie faisant partir du bassin du Congo. Les forêts denses-humides du bassin du
Congo couvrent environ 2 millions de kilomètres carrés (CARPE, 2005), deuxième
massif forestier tropical après la forêt amazonienne. La forêt Gabonaise couvre une
superficie de plus de 80 % du territoire national (Mayaux et al. 2004), avec une
biodiversité exceptionnelle tant pour les arbres que pour la flore renfermant 8000
espèces de plantes et plus de 400 essences forestières potentiellement exploitables et
dont 75 sont seulement exploitées jusqu'à ce jour.

Seulement, cet immense patrimoine naturel est véritablement menacé par un certain
nombre de facteurs anthropiques, au premier rang desquels figure la coupe
très sélective des essences des bois. Les prélèvements varient de 0,5 à 2 pieds
d’arbres à l’hectare soit un volume de 3 à 12 m3 (Karsenty 2005). Les conséquences
directes qui en découlent sont la raréfaction, voire la disparition à terme de
certaines essences de bois notamment celles dites « phares ». Cette situation se
justifie par des pratiques de marchés nationaux et internationaux des bois tropicaux,
traditionnellement et durement ancrées dans le commerce des essences de «
référence » (Lissouck et al. 2012). C’est le cas du Kévazingo et de l’Ozigo
(Guibourtia tessmannii) dont l’existence est actuellement très menacée du fait d’une
exploitation accrue par une certaine catégorie d’exploitants forestiers présents
au Gabon. C’est dans ce sens que Conformément au décret n° 137/PR/MEFEPA du
04 février 2009 et Compte tenu de leur rareté sur la CFAD et de leur inscription sur
la liste rouge UICN, plusieurs essences sont interdites à l’exploitation tels que :
Moabi, Douka, Ozigo, Andok, Afo, Acajou, Aké, Bossé foncé, Doussié blanc,
Doussié pachyloba, Izombe. Et confirmé en 2016 par La loi N°
350/PR/MPERNFM du 07 juin 2016. Or, plusieurs essences de bois restent
méconnues des industriels et des chercheurs en sciences du bois au Gabon.
L’insuffisance de laboratoires dans le domaine expliquerait cette carence. Pourtant,
les bois tropicaux sont considérés comme nobles pour plusieurs raisons : leur forte
densité, leur dureté, leur durabilité naturelle, leur richesse en couleur, leur apparence

Mémoire de fin de cycle Page 12


variée et recherchée ainsi que leur facilité de mise en œuvre. De plus, un grand
nombre d’essences tropicales produisent des bois de propriétés supérieures aux bois
des essences de climat tempéré (Fouquet 2009), ce qui permet de les utiliser dans la
construction pour des emplois soumis à de fortes sollicitations.

Dans le contexte forestier gabonais, l’Okoumé exploité depuis les années1960


reste la principale essence. Elle a retenu l’attention des exploitants industriels.
C’est un excellent bois de déroulage et très apprécié pour la production du placage
et la fabrication du contreplaqué.

La situation privilégiée de l’Okoumé a de facto scindé la possibilité forestière


en deux principaux groupes. Le groupe (P1) regroupant, L’Okoumé et l’Ozigo
d’une part, et d’autre part, les « bois divers regroupant toutes les autres
essences. Dans ce dernier groupe (P2), seules quatre-vingts (80) d’entre elles
sont connues et une vingtaine faisant l’objet d’une exploitation et d’un
commerce intense (dont le Kévazingo, l’Azobé, le Padouk, le Bilinga, l’Iroko,
le Moabi, le Movengui...). Toutes les autres espèces de bois font partie d’un autre
grand ensemble dit des « essences secondaires ». C’est-à-dire des essences peu
ou pas connues. C’est dans cette dernière catégorie que l’on trouve Andoung
Pellegrin (Monopetalanthus Pellegrini), objet de la présente étude de Mémoire de
master qui porte sur : la caractérisation physico-mécanique des essences peut
exploitées : cas de l’essence Andoung.

L’Andoung est une espèce qui fait partie de la famille botanique des Césalpiniacées,
(Dev, S.1989). Cette espèce est présente dans l’ensemble des six pays du bassin
du Congo. Au Gabon, il est connu sous le nom de « Andoung, N’douma », au
Cameroun par « Ekop Mayo, Ekop Zoéle » au Congo par « Kikayi » et en Guinée
Equatorial «Andung, Ekop» (CTFT). L’insuffisance de données scientifiques sur
cette espèce, pourtant avec une morphologie attrayante et des diamètres moyens
allant de 0,7 m à 1 mètre, nous a donc conduits à s’y intéresser de près.

Par ailleurs, en raison de son origine biologique, le bois est un matériau hétérogène
dont la qualité est définie en fonction de son adéquation à l’usage donné. C’est

Mémoire de fin de cycle Page 13


le sens donné à l’étude des propriétés physico-mécaniques du
Monopetalanthus Pellegrini en Provenance de foret de l’estuaire.

Ainsi, il s’agira d’étudier les propriétés physiques et les propriétés mécaniques du


‘Andoung Pellegrin’ Monopetalanthus Pellegrini par des essais destructrices.

Ainsi, le présent mémoire se compose de trois chapitres. Le premier chapitre traite


de la revue de la littérature, le deuxième est consacré au matériel d’essai et à la
procédure expérimentale et le troisième chapitre présente les résultats et la
discussion des résultats obtenus. Une conclusion générale ainsi qu’une ouverture
sur les perspectives de futures recherches sont proposées à la fin du document.

Mémoire de fin de cycle Page 14


Chapitre 1 : Revue Bibliographique

Cette partie du mémoire recense quelques travaux effectués à ce jour sur


l’étude de caractérisation des propriétés mécanique du bois. Une première partie
présente le matériau bois dans son ensemble, et la seconde présente les différentes
propriétés à prendre en compte et les différentes méthodes utilisées pour la
caractérisation mécanique d’une essence.

1. Généralité sur le matériau bois

Le bois est un matériau naturel formé par un organisme vivant : l’arbre. Constituer
essentiellement du tronc, des branches et des racines de l’arbre. Le tronc est
constitué de bois et d’écorce. La qualité du bois est liée à sa structure macroscopique
et microscopique, mais aussi à la structure des parois cellulaires déterminée par ses
constituants chimiques. Cette qualité peut être mesurée dans l’aubier et dans le
duramen. Une coupe transversale à la figure 1.1 permet de distinguer l’aubier
et le duramen.

Figure I.1 : Différenciation de l'aubier et du duramen dans un tronc d'arbre

1.1. Anatomie du bois

La description de l’anatomie du bois peut se faire selon trois échelles différentes :


l’échelle macroscopique, microscopique et moléculaire. (Harrington, 2002).

Mémoire de fin de cycle Page 15


1.1.1. Echelle macroscopique

A l’échelle macroscopique, l’arbre est constitué, de l’intérieur vers l’extérieur du


tronc, de la moelle incluse dans le bois de cœur, entourée par une épaisseur de bois
fonctionnel lui-même recouvert d’une couche d’écorce.

1.1.1.1. Composition du tronc

Il convient, tout d’abord, de mettre en évidence l’existence de deux grandes catégorie


d’arbres : les feuillus et les résineux. Les feuillus ont une structure plus complexe
que les résineux. Lorsqu’on observe à l’œil nu un tronc, nous voyons l’écorce.
C’est la première couche de l’arbre qui assure sa protection contre les chocs
extérieurs. L’arbre grandit chaque année, aussi bien en hauteur qu’en largeur. Selon
le moment de l’année, il pousse plus ou moins vite. L’accroissement de l’arbre se
fait selon des couches cylindriques superposées, et forme ainsi les cernes. Ces
cellules sont créées par la deuxième couche, le cambium. Cette assise génératrice
libéro ligneuse forme aussi bien le liber (cellules extérieures) que le bois (cellules
intérieures).

Figure I.2: Illustration des différentes parties d'un tronc d'arbre (Jehl.2012)

1.1.2.1. L’écorce

Il s’agit du revêtement extérieur du tronc et des branches d’un arbre. C’est une
couche protectrice.

Mémoire de fin de cycle Page 16


1.1.2.2. Le phloème

Le phloème se situe entre l’écorce et le cambium. Il joue le rôle de conducteur de la


sève élaborée pour la photosynthèse. Il permet aussi de soutenir les fibres
libériennes. Ces dernières sont ensuite transformées en écorce.

1.1.2.3. Le cambium
Le cambium est une fine couche mais d’une importance vitale pour l’arbre où a lieu
la Production de tissus cellulaires. Une partie des tissus forme l’aubier (dirigée vers
le centre) et une deuxième partie le liber.

1.1.2.4. L’aubier

L’aubier représente les zones d'accroissement récemment formées avec des cellules
vivantes. On peut le reconnaitre par sa couleur généralement blanchâtre. L’aubier est
la zone où circule, dans les cernes les plus externes, la sève brute composée d’eau et
de minéraux nutritifs en partant des racines vers le haut de l’arbre. L’aubier est par sa
composition non durable car il est gorgé d’amidon dont se nourrissent les insectes
xylophages et les champignons lignivores.

1.1.2.5. Le duramen

Le duramen est constitué de cellules mortes. Il assure le soutien mécanique de


l’arbre. Pour certaines essences comme le chêne, on peut facilement différencier le
duramen de l’aubier par sa couleur foncée. Le duramen entoure la moelle qui est au
centre de l’arbre. Elle est constituée de tissus tendres emmagasinant des éléments
nutritifs vitaux pour la croissance de la jeune pousse. La présence de métabolites
dans le duramen lui confère une durabilité naturelle.

1.1.3. Plans d’orthotropie et plans ligneux

Le bois est un matériau poreux, hygroscopique et anisotrope, ses propriétés


mécaniques, physiques et technologiques changeant suivant la direction choisie. Les
éléments sont orientés parallèlement ou perpendiculairement à un axe de symétrie
matérialisé par la moelle. Il possède trois plans de symétries orthogonaux. Il a donc

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un comportement mécanique, thermique, et hydrique différent selon les trois axes de
référence, (Figure I.3)

Figure I.3 : Description des 3 plans de coupe : transversal (CT), longitudinal radiale
(CLR) et longitudinal tangentiel (CLT)

 L’axe longitudinal L est orienté selon l’orientation de la plus grande partie


des cellules,
 L’axe tangentiel T est tangent aux cernes de croissance,
 L’axe radial R est perpendiculaire aux deux autres. Il est orienté selon le
rayon du tronc et passe par le centre biologique du tronc.

L’organisation des cellules par plans est appelé plan ligneux. Cette identification se
fait selon trois plans de référence, à savoir :

 Le plan radial transversal RT


 Le plan longitudinal radial LR
 Le plan longitudinal tangentiel LT

Par l’influence de ces différentes organisations cellulaires, les caractéristiques


physiques du matériau bois présentent des propriétés différentes selon ces trois plans.

Mémoire de fin de cycle Page 18


1.1.4. Echelle microscopique

Le bois est un corps solide cellulaire, organique et naturel. C'est un matériau


composite constitué d'un ensemble d'éléments chimiques, principalement de
la cellulose, des hémicelluloses et de la lignine. Le bois est fortement
anisotrope, ceci résultant de la forme allongée de ses cellules et de la structure
orientée des parois cellulaires [RAC 96].

 La cellulose est le principal constituant du bois, avec une proportion allant de


40 à 50%. Il est le principal responsable des propriétés physiques du
matériau. De plus, ce polymère à la particularité d’être hydrophile,
propriété caractérisée par des liaisons hydrogènes sur lesquelles viendront
se greffer des molécules d’eau.
 L’hémicellulose, constituant du bois avec une proportion allant de 20 à 40%,
possède une constitution moléculaire proche de la cellulose. Il est également
hydrophile.
 La lignine, présent à 20-30%, a le rôle de colle inter fibres. Contrairement
aux autres constituants, elle a la particularité d’être hydrophobe. La
proportion de ce polymère varie beaucoup entre résineux et feuillus.
 Les substances organiques et minérales, en faible proportion (0 à 10%),
sont les extractibles, tels que les tanins, les composantes aromatiques des
huiles, les alcools, ou encore les minéraux (calcium, manganèse,
potassium et sodium). Ils peuvent influencer le transfert hydrique dans le
matériau.

1.1.5. Le comportement thermo-hygro-mécanique

1.1.5.1. Etats de l’eau dans le bois

Les interactions entre l’eau et le bois sont d’une réelle importance car elles
entrainent des variations dimensionnelles, des modifications des propriétés
mécaniques et des mécanismes de dégradation du bois. La structure et la
composition chimique du bois sont à l’origine de ces interactions. L’eau dans le
bois existe sous trois états différents : l’eau liée, l’eau liquide et l’eau vapeur.

Mémoire de fin de cycle Page 19


Figure I.4 : Représentation schématique des états de l’eau dans le bois.

 Eau liée et hygroscopicité du bois

L’eau liée correspond à un état adsorbé de l’eau sur les polymères structuraux du
bois. Elle est localisée dans la paroi cellulaire et est à l’origine des déformations
hygro-mécaniques du bois (gonflement/retrait) lors d’effets de sorption
(adsorption/désorption).
Donc le retrait (ou le gonflement) est un phénomène qui est expliqué par les
changements dimensionnels dû à la variation de teneur en eau et il s’agit
seulement d’eau située dans les parois cellulaires alors dans le processus de
séchage, le retrait n’apparait qu’une fois l’eau libre évacuée des lumens et que l’eau
liée commence à s’extraire des parois. Quand on veut définir le taux d’humidité
on parle de la masse d’eau totale (eau libre + eau liée). Le point de saturation
des fibres est déterminé en termes de teneur en eau, il est différent d’un bois à un
autre selon le type d’essences, mais en général il est situé entre 26 et 32 % pour une
grande majorité des bois. En dessous de ce point, comme le retrait est très
fortement anisotrope, chaque essence est caractérisée par trois coefficients
de rétractabilité, ces coefficients expriment les variations dimensionnelles d'une
pièce de bois pour une variation d'humidité de 1 %, selon chacune des trois
directions :
 le retrait axial (𝛽𝐿 ),
 le retrait radial (débit sur quartier) (𝛽𝑅 ),
 le retrait tangentiel (débit sur dosse) (𝛽𝑇 ).

Mémoire de fin de cycle Page 20


𝐷𝑖𝑚(𝑃𝑆𝐹)−𝐷𝑖𝑚(%)
𝑅= (1)
𝐷𝑖𝑚(%)


Retrait total : (R)
Dim (PSF) = Dimension avec H ≥ PSF
Dim (0%) = Dimension avec H = 0%
𝑅
𝛽𝑇,𝑅,𝐿 = (2)
PSF


Coefficient de retrait (𝛽𝑇,𝑅,𝐿 )
Retrait total : (R)
Point de Saturation des Fibres :(PSF)

Dans la direction axiale, le retrait est tellement faible qu’il est négligeable,
contrairement au retrait tangentiel qui est presque deux fois plus important que le
retrait radial. Cependant pour quelques essences, les retraits radial et tangentiel sont
approximativement identiques. Les coefficients de retrait sont différents d’un
bois à un autre comme il est montré dans le tableau suivant qui présente des
valeurs des coefficients de retrait de quelques essences du bois selon leurs trois
directions d’orthotropie.
Tableau 1 : coefficient de retrait (β) des essences de bois [CIRAD]

Essence 𝛽𝑇 𝛽𝑅 𝛽𝐿
Limbali 9,1% 4,7% 1%
Niové 6,0% 4,6% 1%
Nieuk 6,4% 3,3% 1%
Ovoga 7,3% 27% 1%

 Eau liquide
L’eau liquide se trouve sous forme de colonnes d’eau dans les lumens qui
jouent le rôle de capillaires. Elle ne provoque pas de déformations hygro-

Mémoire de fin de cycle Page 21


mécaniques du bois. Souvent qualifiée d’eau libre, son état thermodynamique est
en fait inférieur à celui de la réelle eau libre.
 Eau vapeur
Les cavités cellulaires du bois, même lorsqu’il est à l’état vert, ne sont jamais
complètement saturées en eau liquide. Les espaces « vides » au sein des lumens
contiennent de l’air et de l’eau à l’état de vapeur.
1.1.5.2. Teneur en eau

La teneur en eau w exprime la quantité d’eau présente dans le bois. Elle est
définie comme le rapport entre la masse d’eau (trois états inclus) contenue dans le
volume de bois meau et la masse de bois anhydre m0. La masse d’eau peut s’exprimer
par la différence entre la masse de l’échantillon humide mh et la masse de bois
anhydre m0.

𝑚𝑒𝑎𝑢 𝑚ℎ −𝑚0
𝑊(%) = × 100 = × 100 (3)
𝑚0 𝑚0

1.1.5.2. Isotherme de sorption

Une isotherme de sorption relie, à température constante, la teneur en eau à


l’équilibre d’un volume de matière à l’humidité relative de l’air. L’humidité relative
de l’air (HR) est définie comme le rapport entre la pression de vapeur pv et la
pression de vapeur saturante dans l’air pvs. La pression de vapeur est causée par le
mouvement des molécules d’eau vaporisées et leurs chocs contre les parois du
récipient qui la contient. La pression de vapeur saturante, qui augmente avec la
température, est la pression maximale à partir de laquelle il n’est plus possible
d’ajouter des molécules d’eau dans le volume. Ainsi, quand pv = pvs, l’humidité
relative vaut 100% et indique que l’air est saturé en eau.

𝜌𝑉
𝐻𝑅 [%] = × 100 (4)
𝜌𝑉𝑆 (𝑇)

Lorsqu’un matériau hygroscopique tel que le bois est soumis à une variation
d’humidité relative, sa teneur en eau augmente si la variation est positive
(adsorption) ou diminue si la variation est négative (désorption).

Mémoire de fin de cycle Page 22


1.1.5. Paramètres influençant les caractéristiques mécaniques

Les propriétés élastiques du bois sont sensibles à la variation de son état


physique. Parmi les influences physiques, les paramètres principaux sont la
densité, la teneur en humidité et la température (taux d’humidité).

De même pour la plus part des corps solide, les variations de températures se
traduisent par la variation dimensionnelle dans les trois directions (longitudinale,
radiale, tangentielle).

Lors du séchage du bois, l’influence de la température et de la teneur en


humidité sur le comportement mécanique du bois est très marquée. La
complexité du comportement du bois est multipliée par les variations de ses
propriétés mécaniques avec la température et la teneur en humidité et l’interaction
entre elles.

1.1.5.1. Influence de la densité

La densité est sans doute la plus importante de toutes les caractéristiques mécaniques
du bois, car elle exprime la quantité de matière ligneuse contenue dans un volume
donné.
Elle permet de classer l’ensemble des propriétés (dureté, caractéristiques
mécaniques,..) et de choisir l'essence qui convient le mieux à ce que l'on veut faire.
Cette caractéristique varie avec le taux d’humidité. (les valeurs sont souvent
données à 12 % d’humidité, qui est l’humidité de référence).
La connaissance de la densité des bois est utile non seulement parce qu’elle
permet de déterminer le poids d'une construction en ce matériau, mais parce qu'elle
renseigne déjà sur d'autres propriétés fondamentales, notamment sur la dureté
et la résistance à la compression.
Il faut distinguer entre la densité réelle ou absolue du bois (qui est la densité de la
matière ligneuse) et la densité apparente de la masse du bois.
Pour mesurer la densité réelle on réduit le bois en poudre impalpable. On constate
alors que la densité de la matière ligneuse est sensiblement la même quelle
que soit l'espèce considérée. Elle est comprise entre 1,40 et 1,53. C'est la

Mémoire de fin de cycle Page 23


densité dont on approche en réduisant à néant par compression, la porosité du bois.
Mais il ne s'agit là que d'une curiosité scientifique (sauf pour les utilisateurs du bois
en poudre).La densité qui intéresse le fabricant est la densité apparente
détermine la porosité du matériau et varie en fonction du taux d’humidité.
La densité (D) est une fonction de la masse (M) et du volume (V) de l’échantillon à
l’humidité (H).
𝑀𝐻
𝐷𝐻 = (6)
𝑉𝐻

1.1.5.2. Influence du taux d’humidité et de la température

 Influence du taux d’humidité

Les caractéristiques élastiques du bois varient très nettement en fonction du


taux d'humidité entre l'état anhydre et le point de saturation (au-delà il ne peut plus
absorber de l'eau --> module constant).
On peut dire que les bois humides sont moins résistants que les bois secs. L'humidité
du bois est un paramètre essentiel pour les autres propriétés du bois; entraînant son
gonflement quand il y a absorption et son retrait quand il y a désorption.
Le coefficient de rétractibilité qui exprime le retrait du bois en pourcent du volume
pour 1% d'humidité peut aller jusqu'à 18% pour les feuillus et jusqu'à 14% pour
les résineux.
Dire qu'il faut employer du bois "bien sec" n'est pas tout à fait exact. Il vaut mieux
dire que le bois, au moment de sa mise en œuvre doit être aussi près que
possible du point d'équilibre qu'il atteindra dans le local où il sera placé.
Le graphique ci-dessous, montre l’influence du taux d’humidité du bois sur
son module d’élasticité longitudinal. Nous remarquons que les propriétés
mécaniques « le module d’élasticité longitudinal E L », représentées sur l’axe (0y),
restent constantes et suit la courbe, au-dessus du point de saturation correspondant à
un taux d’humidité de 30%.

Mémoire de fin de cycle Page 24


Figure I.5: Influence du taux d’humidité du bois sur son module d’élasticité
longitudinal

EL : module d’élasticité longitudinal

PSF : point de saturation des fibres

 Influence de la température

le bois est tout à la fois un matériau combustible, mauvais conducteur thermique, à


faible dilatation thermique et au comportement mécanique sécurisant en cas
d’incendie dans les constructions.
Contrairement à la plupart des matériaux de construction, le bois présente la
particularité de voir ses propriétés mécaniques augmenter et de ne pas tendre
vers un comportement fragile aux très basses températures.

1.2. Modélisation du comportement mécanique et physique du bois

1.2.1. Propriétés physiques du bois

1.2.1.1. L’humidité du bois

L’humidité du bois est déterminée selon la norme NF B51-004 «Bois- Détermination


de l’humidité » (AFNOR, 1985e). La masse de l’échantillon humide (mh) est prise
au moment où l’humidité doit être connue. Ensuite, l’échantillon est séché dans une
étuve ventilée conditionnée à 103 °C jusqu'à ce que la variation de la masse de

Mémoire de fin de cycle Page 25


l’échantillon entre deux pesées soit inférieure à 1%. L’échantillon est alors à
l’état anhydre et sa masse (ma) est alors mesurée.
L’humidité (H), en pourcent, est alors calculée comme suit :
𝑚ℎ − 𝑚𝑎
𝐻12% = × 100 (7)
𝑚𝑎
1.2.1.2. Masse volumique

Le calcul de la masse volumique à 12% d’humidité du bois est effectué selon la


norme NF B51-005 (AFNOR, 1985a). Les échantillons de 20 x 20 x 20 mm
sont placés dans une chambre conditionnée à 20°C et 65% d’humidité afin
qu’ils se stabilisent à une humidité d’équilibre de 12%. La masse (m) des
échantillons à 12% est déterminée à l’aide d’une balance de précision et le
volume (V) calculé sur base d’une pesée hydrostatique. Pour finir, l’humidité des
échantillons est calculée en regard du point précédent.
La masse volumique (ρ) à 12% d’humidité, exprimée en kg/m³, est alors calculée
selon la formule suivante :

𝑚12%
𝜌12% = (8)
𝑉12%

𝑉12% Si la masse et le volume ont été mesurés à une humidité d’équilibre


différente de 12%, la formule de correction suivante est appliquée pour obtenir la
masse volumique à 12% :

112 100 − 𝐶𝑟 × (𝐻𝑠 − 𝐻)


𝜌12% = ( )×( ) (9)
100 + 𝐻 100 − 𝐶𝑟 × (𝐻𝑠 − 12)

𝜌𝐻 : est la masse volumique à l’humidité H au moment de la mesure, exprimée en


kg/m³;

H : est l’humidité, exprimée en pourcent (%), au moment de la mesure;

Hs : est l’humidité, exprimée en pourcent (%), correspondante au point de saturation


de la fibre;

Mémoire de fin de cycle Page 26


Cr : est le coefficient de retrait volumique (calculé au point 3.6.6.), exprimé en
pourcent(%), correspondant à la variation de volume induite par une variation de 1%
d’humidité d’équilibre du bois.

1.2.1.3. Retrait volumique total

La caractérisation de cet indice est opérée selon la norme NF B51-006 (AFNOR,


1985b). Il correspond à la perte de volume, en pourcent, entre l’état saturé et l’état
anhydre d’un échantillon de 20 x 20 x 20 mm. Pour ce faire, les éprouvettes de
masse volumique sont réhydratées en les plaçant dans de l’eau déminéralisée
pendant 1 semaine. Une fois à l’état saturé, le volume (Vs) des échantillons
est déterminé par pesée hydrostatique. Ensuite, les échantillons sont séchés dans
une étuve ventilée à 80°C jusqu’à masse constante (variation de masse inférieure à
1% entre deux mesures espacées de 4h. Pour finir le volume de l’échantillon est
déterminé à l’état anhydre (Va).

Le retrait volumique total (Rv), exprimé en pourcent (%), est calculé à l’aide de la
formule suivante :

(Vs − Va)
𝑅𝑣 = × 100 (10)
Vs

1.2.1.4. Coefficient de retrait volumique

Le coefficient de retrait volumique (Cr), exprimé en pourcent (%), correspond à la


variation de volume induite par une variation de 1% d’humidité d’équilibre du bois,
en dessous du point de saturation de la fibre (Psf). Il est calculé selon la formule
suivante :

Rv
Cr = (11)
Psf

Où :

Psf : est les point de saturation de la fibre, exprimé en pourcent (%) ;

Rv : est le retrait volumique total, exprimé en pourcent (%).

Mémoire de fin de cycle Page 27


1.2.2 Propriétés mécaniques du bois

Les propriétés mécaniques du bois caractérisent la rigidité et la résistance du bois


face aux forces qui tendent à le déformer. En effet, le bois est un solide
déformable qui réagit à l’application des charges en se déformant sous leurs effets.

1.2.2.1 Élasticité

L’élasticité est la propriété qu’ont certains matériaux comme le bois de


reprendre leur forme ou leurs dimensions initiales lorsque la charge causant la
déformation est enlevée. Ceci a lieu lorsque qu’on est en dessous de la limite
proportionnelle ou élastique. Autrement, une partie de la déformation sera
permanente, même après enlèvement de la charge. La limite proportionnelle est
un paramètre indispensable pour distinguer le comportement élastique du
comportement plastique. La courbe contrainte-déformation (Fig. 1.5) permet de
définir le module d’élasticité E ou module d’Young. Celui-ci n’est valable que
jusqu’à la limite proportionnelle.

Figure I.6 : Courbe contrainte–déformation du matériau bois.

La contrainte de rupture est l’effort maximal que peut supporter une pièce. Lorsqu’un
corps est soumis à des contraintes de cisaillement, on utilise le module de
coulomb G pour caractériser sa résistance au cisaillement. Étant donné que
tous matériaux homogènes soumis à une sollicitation présentent des

Mémoire de fin de cycle Page 28


déformations passives dans les directions perpendiculaires à l’application de
l’effort, le coefficient de Poisson ν est utilisé.

La loi de Hooke est une relation linéaire ( 𝜀 = 𝜎⁄𝐸 ) reliant la déformation à la


contrainte pour la modélisation du comportement d’un solide élastique
parfait. Étant donné l’anisotropie du bois, la loi de Hooke généralisée est
couramment utilisée, faisant apparaître un tenseur d’ordre 4, appelé tenseur des
complaisances élastiques (Kollmann et Côté 1968, Guitard 1987).

1⁄ −𝑣𝑅𝑇 −𝑣𝐿𝑇
𝐸𝑅 ⁄𝐸 ⁄𝐸 0 0 0
εR 𝑇 𝐿 σR
εT −𝑣 𝑇𝑅 1 −𝑣 𝑇𝐿 0 0 0 σT
⁄𝐸 ⁄𝐸 ⁄𝐸
εL 𝑅 𝑇 𝐿 0 0 0 σL
= −𝑣𝐿𝑅 −𝑣𝐿𝑇 1⁄
γTL ⁄ 𝐸𝑅 ⁄ 𝐸𝑇 𝐸𝐿 ⁄𝐺1 0 0 τTL (12)
𝑇𝐿 1 0
γRL τRL
0 0 0 0 ⁄𝐺𝑅𝐿 1
[γRT ] 0 0 0 0 0 ⁄𝐺𝑅𝑇 [τRT ]
[ 0 0 0 ]

εR , εT , εL : Les déformations axiales suivant les directions R, T et L


σR , σT , σL : contraintes normales suivant les axes R, T et L
γTL , γRL , γRT : Les déformations angulaires dans les plans TL, RL et RT.
τTL , τRL , τRT : Les contraintes de cisaillement dans les plans TL, RL ou RT

1.2.3. Essais mécaniques non destructifs

En complément de ces essais destructifs (dans la plupart des cas), le bois a aussi des
moyens de caractérisation mécanique par des méthodes non destructives (CND
Contrôle Non Destructif) : technique du Bing (méthode acoustique) et la méthode du
Syvatest (méthode ultra-son).

1.2.3.1. Technique du Bing

Le Cirad a mis au point la méthode Bing de caractérisation mécanique qui repose sur
l'étude des vibrations d'une pièce de bois. En effet, il existe une liaison connue entre
les propriétés mécaniques et le comportement vibratoire du matériau : impacts sur un
plancher, structure en bois soumise aux mouvements du sol. Le dispositif Bing est un

Mémoire de fin de cycle Page 29


outil de mesure des caractéristiques mécaniques de pièces de bois. Il permet d'obtenir
les caractéristiques élastiques (module d’élasticité longitudinal, cisaillement
transverse) et non élastiques (frottements internes associés à chaque fréquence de
résonance) de tout matériau rigide. La mesure nécessite une éprouvette élancée, de
géométrie régulière et dont les conditions d'appui sont maîtrisées. L’éprouvette est
soumise à des vibrations longitudinales ou transversales dont l’enregistrement et
l’analyse conduisent à la détermination des caractéristiques recherchées.

Figure I.7 : Dispositif Bing.© L. Brancheriau, Cirad

1.2.3.2. La machine Noesys

La machine Noesys est un dispositif industriel de classement mécanique des


bois adapté à des petites unités de production de sciage de charpente (moins de 20
pièces par minute). Son aptitude au classement dans le cadre de la mise en place
du marquage par la Communauté européenne a été certifiée à l’issue d’une
campagne d’essais non destructifs et d’essais destructifs de référence.

Mémoire de fin de cycle Page 30


Figure I.8 : Machine Noesys. © S. Paradis, Cirad
1.2.3.3. Méthode ultra sonore

 Mesure à l’aide du Sylvatest


Le Sylvatest permet la mesure du module d’élasticité en se basant sur le temps de
parcours d’une onde ultrasonore le long d’un sciage. Il est composé de deux sondes :
un émetteur et un récepteur. Chacune des sondes est positionnée aux extrémités du
sciage (voir figure I.6) et le temps de parcours de l’onde est mesuré. En connaissant
la masse volumique moyenne du sciage, le calcul du module d’élasticité est donné
par l’équation

𝐿 2
𝑀𝑂𝐸𝑠𝑦𝑙𝑣𝑎𝑡𝑒𝑠𝑡 = 𝜌×( )
𝑡

Où :

 MOEsylvatest : module d’élasticité estimé,


 ρ : masse volumique,
 L : longueur du sciage,
 t : temps de parcours de l’onde ultrasonore.

Mémoire de fin de cycle Page 31


Figure I.9 : Utilisation du Sylvatest
1.2.4. Méthode destructive

Les méthodes destructives ou semi-destructives consistent à permettre le relâchement


des contraintes tout en mesurant les déformations résultantes du solide. Les méthodes
les plus connues sont les méthodes des lamelles (McMillen 1955, Svensson et Toratti
2002), la méthode de la fourchette (Cech et Pfaff 1980), la méthode du trou avec
jauges de déformation ou avec revêtement photo-élastique. Ces méthodes permettent
donc d’évaluer indirectement les contraintes à partir des déformations mesurées.

1.2.4.1. Détermination expérimentale des propriétés mécaniques du bois

Dans cette partie, nous donnons un aperçu sur les différents essais en laboratoire
ayant été effectué pour la détermination expérimentale des propriétés élastiques,
viscoélastiques et mécanosorptives du bois. Les méthodes expérimentales de
compression, traction et flexion sur de petits échantillons sont les techniques le
plus couramment utilisées pour la détermination des propriétés mécaniques du
bois et pour l’identification des paramètres d’un modèle rhéologique donné.
L’importance des forces et le comportement des déformations du bois
dépendent principalement des caractéristiques de base du bois, des contraintes, de la
durée de charge, de la teneur en humidité et de la température. Dans le cadre de ce
travail nous nous limiterons sur les propriétés élastiques les plus courantes ci-
dessous.

Mémoire de fin de cycle Page 32


1.2.4.2. Propriétés élastiques

Les propriétés élastiques sont classiquement déterminées par l’une ou l’autre des
méthodes susmentionnées (compression, traction ou flexion) en appliquant une
charge progressive sur une éprouvette et en traçant le diagramme contrainte–
déformation (Fig. 1.5). La détermination des propriétés élastiques est régie par des
essais normalisés.

1.2.4.2.1. Essai de compression

L’essai de compression normalisé européen (NF B 51 007) est exécuté sur des
éprouvettes de dimensions (20×20×60 mm). Le taux d’élancement (hauteur
sur diamètre) est suffisamment petit pour éviter les phénomènes de flambage.
La friction inévitable qui apparaît à l’interface des plateaux de compression est
limitée en intercalant dans la zone de contact des feuilles de téflon. La valeur du
coefficient de frottement a par ailleurs une influence considérable sur la forme
du diagramme charge déplacement. Celui-ci présente une courte période de
comportement élastique et ensuite un domaine non linéaire relativement
important. Le point critique est considéré comme le maximum de la courbe et
intervient après une déformation importante.
Selon la norme américaine ASTM D-143, on utilise des éprouvettes de dimensions
50 × 50 × 200 mm. L’expérience consiste à effectuer un essai de compression
longitudinale du bois massif. Une première mesure des déformations de l’éprouvette
se fait suivant son axe au moyen d’un extensomètre à cadran sur une distance
d’environ 150 mm. Une mesure semblable est effectuée à l’aide d’une jauge de
déformation, d’une longueur de 50 mm de préférence collée au milieu d’une autre
face : elle doit être correctement orientée suivant le fil du bois, donc correspondre
aussi à l’axe de compression. Enfin une troisième mesure, faite avec un capteur
linéaire, sert à établir la contraction de l’éprouvette suivant toute sa longueur, qui
est de l’ordre de 200 mm. Les essais de compression selon les directions
tangentielles et radiales sont plus délicats à réaliser car au-delà d’une certaine
déformation le bois se densifie et augmente ainsi sa résistance.

Mémoire de fin de cycle Page 33


1.2.4.2.2. Essai de traction

L’essai de traction dans les directions naturelles du bois est réalisé selon l’essai
normalisé américain ASTM D143. Deux types d’éprouvettes sont utilisés, l’un
pour obtenir la résistance à la traction dans la direction longitudinale (Fig. 1.6a),
l’autre pour obtenir la résistance à la traction dans les deux autres directions
naturelles perpendiculaires à cette dernière (Fig. 1.6b). L’éprouvette de traction
longitudinale est fixée aux têtes d’amarrage par l’intermédiaire de mors à coins, ce
qui peut provoquer parfois des ruptures indésirables.

L’éprouvette de traction radiale ou tangentielle est appelée parfois éprouvette


Monnin. Elle est plus compacte pour des raisons d’homogénéité. Le diagramme
contrainte–déformation présente une partie linéaire relativement importante et un
domaine réduit où apparaît une non-linéarité. Celle-ci peut être attribuée à de
l’endommagement et plus particulièrement à des fissurations des parois cellulaires.
La fin du comportement proportionnel peut être assimilée à une véritable limite
d’élasticité.

Figure I.10 : Éprouvettes de traction pour des essais où la charge est appliquée selon
la direction : a) longitudinale et b) radiale ou tangentielle (Pluvinage 1992).

La résistance en traction axiale du bois est particulièrement élevée et il faut


prendre des précautions spéciales pour appliquer les efforts sur l’éprouvette qui doit
être effilée, longue et avec des têtes larges. Dans le sens perpendiculaire au fil,

Mémoire de fin de cycle Page 34


la résistance en traction caractérise l’adhérence des fibres entre elles. Les
résultats sont fortement affectés par la forme de l’éprouvette.

1.2.4.2.3. Essai de flexion simple

Le module de Young dans la direction du grand axe d’une éprouvette prismatique


longue peut être déduit de la mesure de la rigidité à la flexion de cette éprouvette.
L’essai réalisé par la norme de flexion statique européenne (NF B51 008), est destiné
en premier lieu à évaluer les caractéristiques de rupture et non les caractéristiques
élastiques. L’éprouvette utilisée est de 340 mm de long, à section droite carrée
(20×20 mm2) placée sur deux appuis cylindriques à axes parallèles (30 mm de
diamètre) (Fig. 1.20).

L’interprétation de cet essai a été conduite dans le cadre de la théorie


classique de la résistance des matériaux appliquée aux poutres droites.
L’enregistrement de la courbe caractéristique effort-flèche permet de calculer à
l’intérieur de la zone de rigidité le module d’élasticité.

Figure I.11 : Schématisation d’un test de flexion simple trois points


(Guitard 1987), CIRAD

La flexion statique s’effectue également suivant la norme américaine ASTM


D-143. Les éprouvettes sont de dimensions 50×50×762 mm selon la grande norme
ou de 25×25×400 mm. Les essais normalisés tendent vers des résultats qui sont
à la fois reproductibles et représentatifs de certaines conditions d’utilisation. Un

Mémoire de fin de cycle Page 35


important avantage de la flexion statique est qu’elle permet d’établir facilement le
diagramme effort-déformation. L’analyse de ce dernier fournit des informations
de base sur le comportement des matériaux, en l’occurrence celui du bois suivant
son fil, l’énergie totale de rupture, qui correspond à la surface sous la courbe, est
même considérée comme un excellent indice de la résistance au choc en flexion.
C’est une raison de plus pour considérer cet essai comme fondamental.

Mémoire de fin de cycle Page 36


Chapitre 2 : Matériel et méthode

Les éprouvettes seront testées en flexion trois points, flexion quatre points, et en
compression axial. L’objectif est de déterminer le module d’Young des éprouvettes
ainsi que la contrainte maximale de flexion et compression à laquelle elles
auront été soumises et de comparer les résultats obtenus avec des résultats des
essences connues.

2.1. Matériel

2.1.1. Informations générales sur l’espèce ligneuse utilisée

2.1.1.1. Nomenclature, répartition et écologie

Monopetalanthus Pellegrin est un arbre de la famille des Césalpiniacées et de la


sous-famille des Fabaceae ou (Leguminosae) (Dev, S.1989). Il se rencontre très
souvent en peuplement constitués, soit par une seule espèce, soit par un mélange de
plusieurs espèces. Selon les zones et les résultats. Confondue souvent en forêt avec
Tetraberlinia bifoliolata du nom pilote Ekaba. nom pilote est Andoung Pellegrin
mais il est également appelé, Ekop Mayo ou encore Ekop Zoéle au Cameroun, au
Congo sous le nom de Kikayi, au Gabon sous le nom de Andoung et N’Douma et
en Guinée Equatorial sous le nom de Andung (CIRAR, 2012). Sa répartition
s’étend sur toute l’Afrique occidentale depuis la guinée jusqu’au Zaïre, mais il se
rencontre plus particulièrement dans les pays du golfe de Guinée (Gabon, Cameroun
et Congo).

Figure II.1: Carte de répartition de L’Andoung Pellegrin


Source : http://www.villege.ch/cjb

Mémoire de fin de cycle Page 37


2.1.1.2. Informations techniques

• Nom scientifique : Monopetalanthus Pellegrini


• Nom pilote : Andoung Pellegrin.
• Famille : Césalpiniacées
• Autres appellations: Ekop Mayo, Ekop Zoéle, Andung, N’Douma.
• Densité (H=12%) : 0,59 (mi-lourd).
• Classe de durabilité : n°4 (mauvaise durabilité) ; nécessite un traitement pour des
emplois en extérieur.
• Stabilité : moyennement stable.
• Mise en œuvre : sans difficulté apparente; présence de poussières allergisantes.
• Séchage : rapide et sans risque de déformations et de fentes.
• Imprégnabilité : moyennement imprégnable.
2.1.1.3. Description de l’arbre

L’Andoung Pellegrin est un arbre très élancé dont le fût peut atteindre plus de 30
à 40 mètres de haut. Son fût est généralement cylindrique et son écorce très fine
est gris clair à gris foncé souvent crevassée en longueur et pouvant se détacher en
grande lambeaux. Le houppier est composé de branches maîtresses étagées et
d’un feuillage dense caduque en saison sèche.

Figure II.2 : Contreforts d’Andoung

Mémoire de fin de cycle Page 38


2.1.1.4. Aspect du bois

Le bois parfait est légèrement plus foncé que l’aubier avec parfois des reflets
mordoré. Il fonce à la lumière plus ou moins rapidement suivant les espèces et
prend une couleur brun-rouge clair en vieillissant.

Ce bois présente généralement un contrefil léger et régulier qui donne parfois un


aspect rubané et décoratif aux débits sur quartier. Cependant, le contrefil est
parfois très marqué sur certains bois.

Figure II.3 : aspect physique du bois Andoung.


2.1.2. Préparation des éprouvettes

Deux plateaux de 2,4 m de longueur et de 10 cm d’épaisseur ont été récoltés dans la


zone d’IAI. En mai 2021. Elles ont été tronçonnées à la mi- longueur afin de faciliter
leur manipulation. La moitié correspondante à la base du plateau a été identifiée avec
la lettre A et la deuxième moitié avec la lettre B. les plateaux ont été transportées à
l’Ecole Normale Supérieur de l’Enseignement Technique où elles ont été conservées
à l’état vert à l’air libre et à une température ambiante.

Trois (3) types d’éprouvettes ont été utilisés pour la détermination des constantes
élastiques du bois (figure II.5). Pour cela, les plateau ont alors suivi un plan de
découpage permettant d’obtenir de planchettes ayant des orientations et des sections
différentes.

Mémoire de fin de cycle Page 39


i. Longitudinale (L) ii. Radiale (R) iii. Tangentielle (T)
Figure II.4. Types d’éprouvettes utilisés pour la détermination des constantes
élastiques suivant les directions principales du bois.

La préparation des éprouvettes proprement dite a débuté par le rabotage des surfaces
dans le but d’enlever les gerces en fonction de leur profondeur dans le bois. Par la
suite, le matériel végétal a été corroyé dans le but de rechercher les meilleures
éprouvettes exemptes de tout défaut. Un premier équarrissage a donné lieu à des
baguettes de bois de dimensions brutes de 25 mm x 25 mm. Ces baguettes de bois
ont été par la suite conditionnées pendant une période de cinq jours dans une
chambre climatisée, contrôlée à 20 °C et à 80 % d’humidité relative. Ceci pour
disposer des éprouvettes dont la teneur en humidité (H) serait entre 12 et 18%. Lors
de cette phase de séchage, des tests furent réalisés par des suivis réguliers de perte
d’humidité des baguettes de bois.

Un rabotage final par des passes successives de faible épaisseur avait permis
d’obtenir l’épaisseur finale de 20 ± 0,5 mm. Par la suite, les baguettes furent
sectionnées en éprouvettes de différentes longueurs en fonction de l’essai souhaité.
Une sélection finale des éprouvettes fut alors effectuée pour ne garder que les
échantillons exempts de tout défaut (empreintes d’outils de coupe, nœuds,
irrégularité du fil et des cernes et piqûres d’insectes). Seules des anomalies mineures
au niveau de la couleur et de l’usinage.

Mémoire de fin de cycle Page 40


2.1.3. Machine utilisé pour les essais mécaniques

 Description de la machine d’essai


Machine d'Essai Universelle Électromécanique contrôlé par ordinateur fabriquée
selon les normes ASTM, ISO et DIN. Cette machine d'essai, du fait de sa capacité de
50 KN est adaptée pour une large gamme de matériaux et permet selon les
accessoires fournis en option d'effectuer des essais de traction, compression, flexion,
cisaillement, etc. Elle est fournie en standard avec un ordinateur de type PC et une
l'imprimante afin d'afficher les courbes, les résultats d'essai, de traiter et d'imprimer
les données. Elle permet d'effectuer des essais sur des éprouvettes métalliques, des
ressorts, des textiles, des caoutchoucs, des plastiques et d'autres matériaux (pour
certains matériaux, des mors spéciaux devront être utilisés et disponibles sur
demande). Cette machine est parfaitement adaptée pour une utilisation dans des
laboratoires de recherche ou dans des laboratoires d'enseignement supérieur.

Figure II.5 : Machine à essai mécanique


2.1.4. Utilisation des normes

Les diverses propriétés mesurées doivent pouvoir être comparées avec celles d’autres
expériences réalisés. C’est pourquoi il est nécessaire de travailler en conformité avec
les normes en vigueur. Le choix des normes a été effectué en prenant en compte

Mémoire de fin de cycle Page 41


de leur étendue. C’est pourquoi les normes européennes et ISO ont été
favorisées pour l’échantillonnage et le conditionnement du matériel végétal. Par
ailleurs, c’est la norme la plus récente qui a été sélectionnée pour chaque essai. C’est
pourquoi plusieurs normes NF ont été utilisées dans ce travail. Le Tableau ci-dessous
présente les normes ou documents de référence qui ont été utilisés pour chaque test.

Tableau 2: Récapitulatif des normes/documents de références utilisées pour


déterminer les propriétés du bois.

Propriété testée Norme / Document de référence

Masse volumique NF B51-005 : Bois - Détermination de la masse volumique


(AFNOR, 1985a)
Retrait volumique NF B51-006 : Bois – Détermination du retrait (AFNOR, 1985b)
Retrait linéaires NF B51-006 : Bois – Détermination du retrait (AFNOR, 1985b)
Module d'élasticité NF B51-016 : Bois – Détermination du module d’élasticité en
flexion statique de petites éprouvettes sans défauts (AFNOR,
Contrainte de rupture NF B51-008 : Bois – Essai de flexion statique (AFNOR, 1987b)
1987a)
en flexion statique
Contrainte de rupture NF B51-007 : Bois – Essai de compression axiale (AFNOR,
en compression 1985c)
axiale
2.1.5. Détermination du nombre d’éprouvettes par essais

Le nombre minimum d’éprouvettes à préparer pour chaque essai a été déterminé


conformément à la norme ISO 3129 : Bois – Méthodes d’échantillonnage et
conditions générales pour les essais physiques et mécaniques de petites éprouvettes
de bois net (ISO, 2012). Cette norme permet de définir le nombre minimum
d’éprouvettes à tester en prenant en compte la variabilité de chaque propriété.
Les quantités d’éprouvettes définies dans le tableau suivant permettraient de
déterminer les différentes propriétés du bois avec un niveau de confiance de 0,95
(Tableau 3).

Mémoire de fin de cycle Page 42


Tableau 3 : Nombre d’éprouvettes nécessaires à chaque essai

Propriété testée Nombre d'éprouvettes minimal par


Masse volumique 15
Retrait volumique essence
39
Retraits linéaires 120
Module d'élasticité 61
Contrainte de rupture en flexion 35
Contrainte de rupture en 26
statique
Dureté de Monnin 44
compression axiale

Il est important de préciser que ce sont des quantités minimales. Lors des essais
certaines éprouvettes sont utilisées pour déterminer plusieurs propriétés,
notamment dans le cas du module d’élasticité et de la contrainte de rupture en
flexion statique. Cette norme s’applique seulement à la plupart des essais mécaniques
et à certaines propriétés physiques.

Tableau 4 : Récapitulatif des propriétés testées et du nombre d'échantillons utilisés

Propriété testées Nombre d’éprouvettes


Andoung Pellegrin
Masse volumique 40
Retrait volumique 40
Retraits linéaires 120
Module d'élasticité 61
Contrainte de rupture en flexion 25
Contrainte de rupture en 26
statique
Dureté de Monnin 44
compression axiale

2.1.6. Tableau récapitulatif des découpes

Le Tableau ci-dessous reprend pour chaque test le nombre d’échantillons découpé


origines. La largeur représentant toujours la dimension radiale de l’éprouvette, la
hauteur la dimension tangentielle et la longueur la dimension axiale.

Mémoire de fin de cycle Page 43


Tableau 5 : Récapitulatif des propriétés testées et du nombre d'échantillons utilisés

Nombre H L L
Propriété testées d’éprouvettes
Andoung (mm) (mm) (mm)
Pellegrin
Masse volumique 40 20 20 20
Retrait volumique 40 20 20 20
Retraits linéaires 120 45 45 10
Module d'élasticité 65 20
45 20
45 360
45
Contrainte de rupture en 65 20
10 20
10 360
10
Contrainte de rupture en 30 20 20
360 360 60
360
flexion statique
Dureté de Monnin 44 20 20
360 360 60
360
compression axiale
20
360 20
360 360
360 360
2.2. Méthodes

2.2.1. Propriétés mécaniques

2.2.1.1. Essai de compression

La contrainte de rupture en compression parallèle aux fibres est la valeur de


pression obtenue lorsque l’éprouvette cède sous un effort de compression
progressivement croissant. Cette valeur est calculée selon la norme NF B51-
007(AFNOR, 1985c).

L’éprouvette de 60 x 20 x 20 mm de deux plateaux dont un est muni d’une


rotule (Figure 23d’appliquer la charge parallèlement aux fibres. Ensuite, un
effort croissant et continu est appliqué jusqu’à rupture de l’éprouvette. La vitesse
d’application de la charge est adaptée pour chaque essence de manière à ce que la
durée de l’essai soit comprise entre 1,5 et 2 minutes. Finalement, l’humidité
d’équilibre est calculée sur toute l’éprouvette en fonction de la masse prise avant le
test.

Mémoire de fin de cycle Page 44


Figure II.6 : Schéma du dispositif d'essais en compression axiale

La contrainte de rupture (Ch) en compression axiale, exprimée en méga pascals


(MPa), est calculée pour chaque éprouvette à l’humidité H selon la formule
suivante :

𝑃
𝐶ℎ =
𝑏ℎ
Ou
P : est la charge maximale en newtons ;
b et h : sont les dimensions, en millimètre de la section transversale de l’éprouvette.
2.2.1.2. Essai de flexion

Les éprouvettes seront testées en flexion trois points et quatre points, selon les
schémas expérimentaux de la (Figure II.7 et II.8). L’objectif est de déterminer le
module d’Young des éprouvettes ainsi que la contrainte maximale de flexion à
laquelle elles auront été soumises et de comparer les résultats obtenus avec des
éprouvettes celles proposées par les tropix (CIRAD).

Mémoire de fin de cycle Page 45


2.2.1.2.1. Calculs préliminaires

Avant de se lancer dans les expériences, il convient de faire quelques calculs


préliminaires afin de pouvoir retrouver le module d’élasticité longitudinale et la
contrainte de flexion appliquée avec les données qui seront fournies par le logiciel
utilisé.

2.2.1.2.2. Calculs pour les éprouvettes utilisé lors des essais

2.2.1.2.2.1. Calcul de la contrainte de flexion

Figure II.7 : Schéma de la disposition de l'éprouvette sur le banc d'essai,


conformément à la norme B-51-006

D’après les principes de la Résistance Des Matériaux (RDM), les expressions


du moment fléchissant et de l’effort tranchant le long de l’éprouvette se trouvent
facilement (respectivement Équation 1 et Équation 2).
𝐹 𝐹 𝐹
𝑀𝑋 = {− . 𝑥} + {− . 𝑎} + { (𝑥 − 𝐿)}
2 0<𝑥<𝑎 2 𝑎<𝑥<3𝑎 2 𝑥>3𝑎

Équation 1 : Moment fléchissant le long de l'éprouvette soumise à la flexion quatre


points

𝑀𝑥 𝐹 𝐹
𝑇𝑦 = − ={ } + {0}𝑎<𝑥<3𝑎 + {− }
𝑑𝑥 2 0<𝑥<𝑎 2 𝑥>3𝑎

Équation 2 : Effort tranchant le long de l'éprouvette soumise à la flexion quatre


points

Mémoire de fin de cycle Page 46


Ces équations permettent de tracer les diagrammes du moment fléchissant et
de l’effort tranchant (respectivement Graphique 3 et Graphique 4).

Graphique II.8 : Diagramme du moment fléchissant pour la flexion quatre points

Graphique II.9 : Diagramme de l'effort tranchant pour la flexion quatre points

Le moment maximal est atteint en 𝒙 = 𝒂 et reste constant jusque 𝒙 = 𝟑𝒂. La valeur


𝐹𝑎
maximale du moment fléchissant est : 𝑀𝑚𝑎𝑥 = −
2

La contrainte maximale de flexion appliquée sur l’échantillon est donc :


𝑀
𝜎=− .𝑦
𝐼
𝒉
Avec𝒚 = − pour une section rectangulaire homogène :
𝟐
𝐹. 𝑎 12 ℎ 3𝐹. 𝑎
𝜎𝑚𝑎𝑥 = . . =
2 𝑏ℎ3 2 𝑏ℎ2
Équation 3 : Contrainte de flexion maximale appliquée sur l'éprouvette

Mémoire de fin de cycle Page 47


2.2.1.2.2.2. Calcul du module d’Young

Après chaque essai, le logiciel renvoie, la valeur de la force appliquée et 𝑣(𝑎), le


déplacement de la traverse égal à la valeur de la flèche aux points d’application de la
force. Les autres données sont𝑎 = 80 𝑚𝑚, 𝐿 = 360 𝑚𝑚 et I le moment
𝑏ℎ3
quadratique connu d’après la formule suivante : 𝐼= pour une section
12
rectangulaire homogène.

Le module d’Young des éprouvettes peut se déduire de la formule suivante :

−𝑀
𝑣̈ =
𝐸. 𝐼
La littérature de RDM fournit la valeur de la flèche aux points d’application
des forces (COURBON, et al.) (cf. Équation 5).

−𝐹. 𝑎2
𝑣(𝑎) = (3𝐿 − 4𝑎)
6. 𝐸. 𝐼

Équation 5: Valeur de la flèche aux points d'application des forces dans le cadre
d'une flexion quatre points

Le module d’Young peut donc être calculé à partir de l’Équation 6

𝐹. 𝑎2 . (3𝐿 − 4𝑎)
𝐸=
6. 𝑣(𝑎). 𝐼
Équation 6 : Module d'Young expérimental déterminé à partir de l'Equation 4

2.2.1.2.2.3. Protocole de chargement

Les différents appuis et les points d’application des forces sont présentés sur la
Figure 7. La norme NB 51-008 est un test destructif : les éprouvettes ont été
sollicitées de façon continue (sans pallier de chargement) jusqu’à rupture. D’après
la norme, l’essai devait durer 1min30s +/- 30s.

Mémoire de fin de cycle Page 48


2.2.1.2.2.4. Essais physique

Les essais physiques présentés ici concernent la masse volumique et le retrait mesuré
lors du séchage des éprouvettes.

 Séchage des éprouvettes à l’aide d’une étuve à une température de 80°C


pendant 3 jours.

Figure II.10 : étuve pour le séchage des éprouvettes.

 Mesure de la masse des éprouvettes avant et après séchage à l’aide d’une


balance de cuisine ultra-sensible

Mémoire de fin de cycle Page 49


Figure II.11 : balance de cuisine ultra-sensible

2.2.1.2.2.5. Essais mécaniques

Les essais mécaniques tels que le module d’élasticité, la contrainte de rupture en


flexion statique, la contrainte de rupture en compression ont été réalisés à l’aide
d’une machine d’essais « Instron 5582 » (Figure II.6). Au moment de réaliser les
tests, les éprouvettes sont pesées, mesurées et juste après l’essai, un échantillon est
prélevé afin d’être déshydraté pour déterminer l’humidité de l’éprouvette au moment
du test.

Figure II.12: essais de compression Figure II.13: essais de flexion trois

Instron 5582 points

Mémoire de fin de cycle Page 50


2.2.1.2.2.5. Résultats

Pour chacun des tests, les valeurs des déplacements et des forces nous sont transmis.
Suite à un traitement sous Excel, une interprétation des résultats devient possible.
Les formules suivantes sont utilisées pour déterminer le module de Young en
compression et en flexion statique.

 Détermination de la force maximale Fmax

𝐹𝑚𝑎𝑥 = ∑ 𝐹

 Déterminer les contraintes F1 et F2

𝐹1 = 0.1𝐹𝑚𝑎𝑥

𝐹2 = 0.4𝐹𝑚𝑎𝑥

 Déterminer l’intervalle [𝐹1 ; 𝐹2 ] et tracer la courbe de tendance pour


déterminer l’équation de droite. 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏
Avec

𝐹1 = 𝑦1 = 𝑎𝑥 + 𝑏
𝐹2 = 𝑦2 = 𝑎𝑥 + 𝑏

𝑊1 = 𝑥1

𝑊2 = 𝑥2

 Les formules suivantes permettent de déterminer le module de Young en


compression et flexion
 flexion
𝐿3 (∆𝐹)
𝐸𝑓𝑙𝑒𝑥𝑖𝑜𝑛 =
4𝑏ℎ3 (∆𝑊)

Mémoire de fin de cycle Page 51


Avec

∆𝐹 = 𝐹2 − 𝐹1 : Différence de force
∆𝑆 = 𝑊2 − 𝑊1 : Différence de déplacement
b : largeur de l’échantillon
h : hauteur de l’échantillon
L: Longueur de l’échantillon

 compression
𝐿(∆𝐹)
𝐸𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 =
𝑆(∆𝑊)
Avec

∆𝐹 = 𝐹2 − 𝐹1 : Différence de force
∆𝑆 = 𝑊2 − 𝑊1 : Différence de déplacement
L: Longueur de l’échantillon
S : Section

Mémoire de fin de cycle Page 52


Chapitre 3 : Présentation des résultats des essais mécaniques et commentaires

Cette partie du rapport présente les résultats des expériences menées ainsi que
leurs interprétations et conclusions.

3.1. Expression des résultats

3.1.1. Comparaison des résultats avec des résultats connues

Afin de mettre en évidence les propriétés de l’essences étudiée, il est nécessaire


d’établir une base de comparaison. C’est pourquoi les statistiques descriptives
seront accompagnées de celles d’une étude effectuée au même condition.

3.1.2. Humidité lors des tests de propriétés mécaniques

Les propriétés mécaniques variant avec l’humidité d’équilibre du bois (Salle nave,
1955; Kollmann et al.1968), connaitre celle-ci au moment des tests est primordial.
Les valeurs des caractéristiques mécaniques du bois étant généralement présentées
à 12% d’humidité, la plupart des normes d’essais des propriétés mécaniques
possèdent des méthodes de correction pour ajuster les valeurs obtenues à des
humidités différentes de 12%. Le temps nécessaire au séchage des échantillons à
tester étant très long, certains test ont eu lieu à des humidités d’équilibre légèrement
supérieure à 12%, auquel cas ces méthodes de correction ont été employées. Tous les
tests ne possédant pas de telles méthodes, certains seront présentés avec une valeur
d’humidité différente. Sachant que les propriétés mécaniques des bois croissent
avec la diminution de leur humidité (Kollmann et al. 1968), toutes les valeurs
présentées à un seuil différent de 12% seront des valeurs inférieures à la valeur réelle
à 12%.

Mémoire de fin de cycle Page 53


3.2. Propriétés Physiques

3.2.1. Masse volumique à 20% d’humidité

Le tableau ci-dessous indique que la masse volumique d’Andoung Pellegrin est


proche 1000kg/m³. L’Andoung Pellegrin est classé comme bois mi-lourd.

Tableau 6 : Paramètres descriptifs de la masse volumique d’Andoung Pellegrin


mesuré et de la littérature.

Résultat après essais Résultat de la littérature

état sec en Etat humide état sec en Etat humide en


kg/m3 en kg/m3 kg/m3 kg/m3

Moyenne (kg/m³) 521,35 664,58 530 à 650 750 à 900

Nombre d'éprouvettes 10 10

3.2.2. Retrait volumique total

Les retraits volumiques sont considérés comme moyens pour l’essence étudiée.

Tableau 7 : Paramètres descriptifs des retraits volumiques totaux d’Andoung


Pellegrin mesuré

Résultat essais Résultat littérature


21,5% 10,2 % à 11,8 %
Moyenne (kg/m³)
0,27% 0,11 %
Ecart-type
10 -
Nombre d'éprouvettes

Mémoire de fin de cycle Page 54


3.3. Propriétés mécaniques

3.3.1. Compression axiale

Le classement de cette valeur dépend de la densité du bois. Les valeurs de contrainte


de rupture sont donc classées par ordre de grandeur pour chaque classe de
densité.

 Détermination de la force maximale des éprouvettes


La force maximale est déterminée à partir des informations fournies par la machine
sous fichier Excel.

Tableau 8 : Paramètres descriptifs de la force en compression axiale

Echantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Force maximale

10167,662
9196,434

9779,693

9360,262
9622,384

7506,856

6773,678
9506,64

9026,31

9027,75
Fmax (N)

Pour chaque essai nous avons pris la force maximale le tableau ci-dessous nous
donne la moyenne et l’écart type.

Tableau 9 : Paramètres descriptifs de la force en compression axiale (moyenne et


écart type)

Force
Moyenne(N) 8996,7665
Variance 1107902,538
Ecart type 1052,569493

3.3.2. Contrainte de rupture en compression axiale (MPa)

Le tableau ci-dessous présente les contraintes de rupture en compression axiale pour


chaque éprouvette et la force maximale appliqué pour chaque essai.

Mémoire de fin de cycle Page 55


Tableau 10 : contraintes de rupture en compression axiale pour et la force
d’application.

Echantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Force maximale

9196,434

9779,693

9360,262
9622,384

10167,66

7506,856
6773,678
9506,64

9026,31

9027,75
2
Fmax (N)

Contrainte de
27,079

28,624
27,949
27,869
27,798

31,247
30,730
25,789
23,234
19,430
rupture en
compression axiale
(MPa)

Tableau 11 : Paramètres descriptifs de la contrainte de rupture en compression axiale


(MPa)
contrainte de rupture en compression
axiale
Moyenne 26,97
Variance 12, 20
Ecart type 3,49

3.3.2. Module d’élasticité en compression axiale (MPa)

L’Andoung possède une valeur de module d’élasticité très faible en compression


longitudinale. Le tableau ci-dessous le module de Young en compression à un taux
d’humidité sensiblement égale à 18%

Tableau 12: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en compression


longitudinale aux cernes d’Andoung Pellegrin.

Echantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Module de 8,34 6,82 7,61 9,08 8,31 7,98 10,02 7,04 6,63 7,16
Young E
En (MPa)
Température en 30,8
(°C)

Mémoire de fin de cycle Page 56


Tableau 13: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en compression
longitudinale aux cernes d’Andoung Pellegrin.

contrainte de rupture en compression


axiale
Moyenne en (MPa) 7,904
Variance 1,1550606622
Ecart type 1,074

La Figure suivantes présente l’évolution de la déformation en fonction de la


contrainte appliquée lors des essais. Appelé courbe contrainte déformation.

10000
9000
8000
Contrainte en MPA

7000
6000
5000
4000 POSIT
3000 FORCE
2000
1000
0
53

196
1
14
27
40

66
79
92
105
118
131
144
157
170
183

209
222
235

Défomation en mm

Figure III.1: l’évolution de la déformation en fonction de la contrainte

Mémoire de fin de cycle Page 57


4000
y = 48,644x + 828,01
3500 R² = 0,9987
3000
Contrainte en MPa

2500
2000 Série1
1500 Série2
Linéaire (Série2)
1000
500
0
1 4 7 10131619222528313437404346495255
Déformation en mm

Figure III.2: l’évolution de la déformation en fonction de la contrainte dans le


domaine élastique

3.2. Flexion statique

 Détermination de la force maximale appliquée lors du test de flexion


La force est déterminée à partir des informations fournies par le logiciel sous fichier
Excel pour chaque échantillon.

Tableau 14 : paramètre de la force maximale en flexion longitudinale.

Echantillon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Force
maximale
678,656

557,952

617,798

622,663

303,022

565,914

505,310

693,025

634,860
628,38

Fmax en (N)

Pour chaque essai nous avons pris la force maximale. Le tableau ci-dessous nous
donne la moyenne et l’écart type.

Mémoire de fin de cycle Page 58


Tableau 15 : paramètre descriptifs de la force en flexion longitudinale (moyenne,
variance et écart type).
contrainte de rupture en compression
axiale
Moyenne en (MPa) 570,758
Variance 2949,05775
Ecart type 105,739467

3.2.1. Module d’élasticité en flexion statique

La méthode de correction de l’humidité des MOR n’a pas pu être appliquée. Les
résultats sont donc présentés à la moyenne au moment du test. L’Andoung Pellegrin
possède une valeur de module d’élasticité en flexion très élevée par rapport au
module d’élasticité en compression.

Tableau 16: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en flexion tangentielle aux


cernes d’Andoung Pellegrin.
Echantillon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Module de Young E
13000,24

10292,07

10722,84

10669,46
8010,94

9824,17

4385,95

2389,12

17277,8

8232,97
(MPa)

Température en °C 31.5
EEE°°°°°°°0en °°°

Tableau 17: Paramètres descriptifs du module d'élasticité en flexion tangentielle aux


cernes d’Andoung Pellegrin.
module d'élasticité en flexion tangentielle aux
cernes
Moyenne en (MPa) 9481,213
Variance 17432092,69
Ecart type 4175,175

Mémoire de fin de cycle Page 59


Les Figures suivantes présente l’évolution de la déformation en fonction de la
contrainte appliquée lors des essais de flexion trois points. Appelé courbe contrainte
déformation.

Essai de flexion
700
600
Contrain en MPa

500
400
300 DEPLAC
200 FORCE
100
0
101
111
121
131
141
151
161
171
181
191
201
1
11
21
31
41
51
61
71
81
91

Déformation en mm

Figure III.3: l’évolution de la déformation en fonction de la contrainte

300
y = 3,0537x + 124,46
R² = 0,9983
250

200
Contrain en MPa

Série1
150
Série2
100

50

0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41
Déformation en mm

Figure III.4: l’évolution de la déformation en fonction de la contrainte de la partie


linéaire

Mémoire de fin de cycle Page 60


3.3. Étude comparative

3.3.1. Module d’élasticité en flexion statique

L’Andoung Pellegrin et l’Okoumé possèdent une valeur de module d’élasticité


moyenne. Le Movengui et le Sapeli possèdent une valeur élevée (Tableau 18).

Tableau 18: Paramètres descriptifs des modules d’élasticité en flexion tangentielle


aux cernes d’Andoung Pellegrin et des essences de références.

Module de Young Andoung Pellegrin Okoumé Movengui Sapeli


Moyenne (MPa) 9481,213 9690 14740 13960
Ecart type 4175,175 1231 3053 2403
Humidité(%) 20 12 12 12
Nombre d’éprouvette 10 - - -

Tableau 19: Paramètres descriptifs des contraintes de rupture en compression axiale


d’Andoung Pellegrin et des essences de références.

Contrainte de compression Andoung Pellegrin Okoumé Movengui Sapeli


Moyenne (MPa) 26,97 36 64 62
Ecart type 3,49 5 11 7
Humidité(%) 20 12 12 12
Nombre d’éprouvette 10 - - -

Au regard de la comparaison des résultats avec des essences connaissant leurs


propriétés, cette comparaison nous permet de dire si le bois est tendre, mi dur, dur
ou très dur.
Dans notre cas le module d’élasticité d’Andoung Pellegrin et la contrainte de rupture
en compression axiale est proche de celui de l’Okoumé ce qui nous permet de le
classer comme une essence tendre.

Mémoire de fin de cycle Page 61


3.4. Discussion

La discussion porte sur les conséquences que peuvent avoir les diverses
propriétés élastique du bois sur les mesures d’exploitation, de transformation et
d’utilisation. Dans un premier temps, chaque propriété est discutée
indépendamment des autres. Dans un deuxième temps, l’utilisation sera définie
pour l’essence ainsi que la faisabilité de leur valorisation.

3.4.1. Module d’élasticité en flexion statique

La valeur calculée lors de ce travail est de 9481,213 MPa. Aucune valeur n’a été
trouvée dans la littérature concernant l’Andoung Pellegrin les seuls valeurs
retrouvées sont en générale pour d’autre Andoung.
Cette propriété permet d’identifier la tendance à la flexion du bois suite à
l’application d’une pression tangentielle aux cernes. Ce type de sollicitation est
retrouvé notamment en parquet, terrasse, plancher industriel, charpente lourde,
fond de véhicules, ponts,… (Martin et al. 2016).
Avec cette valeur, l’Andoung Pellegrin peut être employé pour des utilisations
industrielles ne demandant pas des bois très rigides à l’épreuve du fléchissement. Les
utilisations en aménagement intérieur comme le parquet ou les lames de terrasse
sont également des utilisations possibles.

3.4.2. Compression axiale

Lors de cette étude le module de rupture compression axiale trouvé est de 26,97MPa.
Ce type de sollicitation est retrouvée dans la charpente, l’ossature ou encore le
rehaussement de balcon ou de terrasse. On peut constater que l’Andoung Pellegrin
est placé dans la classe moyenne. Au vu de sa densité, il devrait avoir une valeur plus
élevée sachant que, de manière générale, et toutes espèces confondues, la résistance à
la compression axiale croit avec la densité (Kollmann et al. 1968). On peut en
conclure qu’il n’est probablement pas adapté à ce type d’emploi.

Mémoire de fin de cycle Page 62


3.5. Synthèse

 Utilisations potentielles
Après compilation des données apportées par les différents tests, cette essence
semble adaptée à :
 La fabrication de panneaux
Le carrelet multi-plis est utilisé en menuiserie et ne demande pas de propriétés
mécaniques trop importantes. Il faut cependant vérifier si l’essence réagit bien aux
différentes colles. La fabrication de plis ou de face/contre face de contreplaqué
dépend de l’aptitude de l’essence au déroulage/tranchage et au collage. Le déroulage
demande des bois tendres à mi-durs avec une bonne conformation de grumes et peu
de défauts (Gérard et al. 1998), en ce sens, L’Andoung Pellegrin pourrait convenir à
ce type d’utilisation. Le matériel végétal présentait une forte déformation au niveau
du séchage. Si cette voie de valorisation est empruntée, il est nécessaire de contrôler
le séchage à cause de sa déformation qui est très élevé.

 La menuiserie et l’aménagement intérieur


Les emplois concernés sont notamment la fabrication de porte et d’huisserie, le
parquet, le lambris, l’agencement et l’ameublement. Ces utilisations demandent une
bonne usinabilité du bois et une bonne tenue aux clous et aux visses (Gérard et al.
2016). Il faut que le bois présente également une bonne aptitude à la finition. Pour ce
faire, il doit être compatible avec les enduis et vernis courant. Le grain étant grossier,
il faut également pouvoir appliquer une bouche porage ou un fond dur (Gérard et al.
1998).
3.6. Suggestion
Afin de mieux définir les utilisations idéales de l’essence Andoung Pellegrin il est
judicieux de faire des essais physiques, de durabilités naturelles pour déterminer les
classes de services de l’emploi l’espèce ligneuse.

Mémoire de fin de cycle Page 63


Conclusion

L’essence possède un potentiel de valorisation. L’Andoung semble être une essence


qui servira principalement en aménagement intérieur ou extérieur. L’application des
recommandations formulées lors de la discussion permettra de confirmer les
propositions d’utilisations et de soumettre des solutions concrètes quant à son
exploitation. Malgré ce potentiel, son exploitation ne sera durable que si sa structure
de population est favorable. Toutefois, l’attribution d’une gamme d’utilisations et
l’identification de structures de populations favorables ne sont que les premières
étapes du chemin de la valorisation. La mise sur le marché d’une nouvelle essence
demande un travail d’information de longue haleine. Ce travail, était axé sur le
comportement des propriétés élastiques d’Andoung Pellegrin. L’objectif est d’avisé
aux différents corps de métier, que sur la conscientisation des consommateurs sur
l’importance de la valorisation des essences secondaires en vue de protéger les
essence surexploitées dans la foret gabonaise en particulier et du bassin du Congo en
générale. Trop peu de personnes réalisent aujourd’hui que l’achat d’un produit issu
de l’exploitation durable des forêts du Bassin du Congo est un acte citoyen en faveur
de ces dernières. L’éveil des consciences est essentiel et passe par le partage de
l’information. Je m’adresse dès lors à vous chers lecteurs, comme vous l’avez
certainement compris, les clefs de la conservation de ces forêts sont à votre portée,
les saisirez-vous ?

Mémoire de fin de cycle Page 64


Bibliographie

[1] AFNOR, 1985a. NF B51-005: Bois. Détermination de la masse volumique, Paris.


[2] AFNOR, 1985b. NF B51-006: Bois. Détermination du retrait, Paris.
[3] AFNOR, 1985d. NF B 51-013 : Bois. Détermination de la dureté de Monnin,
Paris. AFNOR, 1985e. NF B51-004: Bois. Détermination de l’humidité, Paris.
[4] Salle nave, 1955; Kollmann et al.1968
[5] AFNOR, 1985c. NF B51-007 : Bois. Essai de compression axiale, Paris.
[6] AFNOR, 1987a. NF B51-016 : Bois. Détermination du module d’élasticité en
flexion statique de petites éprouvettes sans défauts, Paris.
[7] AFNOR, 1987b. NF B51-008 : Bois. Essai de flexion statique, Paris.
[8] Global Forest Environnement Consulting (GFEC) BP : 12 690 Libreville-Gabon
Tel : (+241) 01 45 20 00/06 75 54 64 Email : gfec.gab@gmail.com
[9] La Société Équatoriale d’Exploitation Forestière BP : 3 971 LIBREVILLE Tél. :
(+241) 01 70 40 26
[10] Joffrey Viguier. Classement mécanique des bois de structure. Prise en compte
des singularités dans la modélisation du comportement mécanique. 12/11/2015

[11] Arnaud JEHL. Modélisation du comportement mécanique des bois


de structures par sensitométrie X et imagerie laser 18/06/2012
[12] Mohssine moutee. Modélisation du comportement mécanique du bois au cours
du séchage. 08/2006
[13] CARMEN MARIELLA DE LA CRUZ SANCHEZ. Mesure des constantes
élastiques du bois d’épinette noire (picea Mariana (mill.) b.s.p.) dans des conditions
d’équilibre du séchage à basse température. 2006
[14] CENTRE TECHNIQUE FORESTIER TROPICAL Département du CIRAD
[15] Dr. Jean Bosco MBAGOU. Variabilité intra-arbre des propriétés physico-
mécanique et chimique du TESSMANIA AFRICANA en provenance du Gabon.
2017
[16] Guide d’utilisation des bois africain éco-certifiés. Tome 1.
[17] TROPIX 7- 1998-CIRAD. 22/03/2012.
[18] J. Gérard, A. Edi Kouassi, C. Daigremont, P. Détienne, D. Fourquet, M. Vernay.
Synthèse sur les caractéristiques technologiques de référence des principaux bois
commerciaux africains

Mémoire de fin de cycle Page 65


ANNEXE

ANNEXE 1 : résultat des tests en laboratoire d’un échantillon

TESTNUM POINTNUM TIME POSIT FORCE EXT

3649 1 2,95 -1,22428 120,0714 -0,0003


3649 2 3,05 -1,26619 130,4355 -0,00099
3649 3 3,149 -1,27381 134,2272 -0,00099
3649 4 3,749 -1,32397 137,8926 -0,00071
3649 5 4,149 -1,35382 140,3572 -0,00062
3649 6 4,45 -1,37668 144,2121 -0,00028
3649 7 5,049 -1,42938 148,5094 -0,00051
3649 8 5,45 -1,46113 151,2268 -0,00025
3649 9 5,849 -1,49161 153,881 -0,00034
3649 10 5,95 -1,50686 156,156 -0,00087
3649 11 6,249 -1,52971 159,1262 -0,0009
3649 12 6,549 -1,55321 161,4645 -0,00037
3649 13 7,049 -1,59131 164,1819 -0,00057
3649 14 7,349 -1,62179 167,9736 -0,00057
3649 15 7,649 -1,64592 170,2486 -0,00108
3649 16 7,95 -1,66814 173,2188 -0,00096
3649 17 8,349 -1,69926 175,873 -0,00124
3649 18 8,649 -1,72974 178,464 -0,00122
3649 19 9,049 -1,76085 182,1294 -0,00197
3649 20 9,45 -1,7926 184,91 -0,0022
3649 21 9,749 -1,81546 187,501 -0,00204
3649 22 9,951 -1,83833 190,7871 -0,00269
3649 23 10,45 -1,87706 193,4413 -0,00328
3649 24 10,649 -1,8923 196,6011 -0,00284
3649 25 11,149 -1,93866 199,8241 -0,00314
3649 26 11,451 -1,96279 203,1734 -0,00381
3649 27 11,95 -2,00089 206,2068 -0,00395
3649 28 12,249 -2,02438 209,6194 -0,00374
3649 29 12,649 -2,06185 212,9055 -0,00425
3649 30 13,049 -2,0936 216,5077 -0,00443
3649 31 13,45 -2,12471 219,2251 -0,005
3649 32 13,749 -2,15455 221,8161 -0,00486
3649 33 14,149 -2,18631 225,671 -0,00574
3649 34 14,451 -2,20917 228,1988 -0,00555
3649 35 14,849 -2,24028 231,9274 -0,00606
3649 36 15,249 -2,27965 234,9607 -0,00594
3649 37 15,549 -2,30187 237,3622 -0,00629
3649 38 15,849 -2,326 240,3324 -0,00645
3649 39 16,349 -2,37236 244,0609 -0,00725
3649 40 16,749 -2,40347 247,2839 -0,00734
3649 41 17,149 -2,43395 250,1908 -0,0076

Mémoire de fin de cycle Page 66


3649 42 17,451 -2,45618 252,4659 -0,00755
3649 43 17,749 -2,48793 255,4993 -0,00794
3649 44 18,049 -2,51079 259,1646 -0,00826
3649 45 18,45 -2,54127 262,0716 -0,00881
3649 46 18,849 -2,57238 264,9154 -0,00895
3649 47 19,149 -2,60286 268,2647 -0,00943
3649 48 19,549 -2,63398 272,0565 -0,00984
3649 49 19,849 -2,65874 275,2162 -0,01021
3649 50 20,349 -2,70446 278,5024 -0,01023
3649 51 20,749 -2,73494 280,7774 -0,01083
3649 52 20,95 -2,75082 283,1156 -0,01097
3649 53 21,249 -2,77368 285,8331 -0,01122
3649 54 21,649 -2,81242 288,2977 -0,0117
3649 55 22,049 -2,8429 291,4574 -0,01198
3649 56 22,749 -2,89814 294,238 -0,01166
3649 57 23,349 -2,95085 296,7658 -0,01204
3649 58 23,849 -2,99085 299,7361 -0,01195
3649 59 24,249 -3,02831 302,0742 -0,01214
3649 60 25,049 -3,09054 304,4757 -0,01216
3649 61 25,649 -3,14515 307,3195 -0,01207
3649 62 26,249 -3,19088 310,9848 -0,01211
3649 63 26,549 -3,215 313,639 -0,012
3649 64 26,749 -3,23659 316,23 -0,01227
3649 65 27,249 -3,2766 318,9474 -0,01301
3649 66 27,549 -3,29946 322,1704 -0,01312
3649 67 27,849 -3,32295 324,5718 -0,01347
3649 68 28,149 -3,35344 327,0996 -0,01331
3649 69 28,549 -3,38455 331,2705 -0,01351
3649 70 29,049 -3,42392 334,3039 -0,01413
3649 71 29,349 -3,44551 336,9581 -0,01434
3649 72 29,549 -3,47091 339,5491 -0,01462
3649 73 30,049 -3,50774 343,9728 -0,01567
3649 74 30,45 -3,53949 346,3742 -0,01574
3649 75 30,749 -3,56997 349,85 -0,01588
3649 76 31,349 -3,61759 353,1993 -0,01677
3649 77 31,649 -3,63918 356,2959 -0,017
3649 78 32,049 -3,67919 358,6973 -0,01732
3649 79 32,349 -3,70078 361,7939 -0,01771
3649 80 32,849 -3,74079 365,2697 -0,01845
3649 81 33,249 -3,77126 368,619 -0,01819
3649 82 33,549 -3,80238 371,9684 -0,01891
3649 83 34,149 -3,84747 375,8865 -0,01987
3649 84 34,549 -3,87858 378,983 -0,02014
3649 85 34,849 -3,9097 381,7004 -0,02042
3649 86 35,349 -3,94906 384,1019 -0,02115
3649 87 35,749 -3,98018 386,8192 -0,02159
3649 88 35,95 -4,0024 389,5367 -0,02189

Mémoire de fin de cycle Page 67


3649 89 36,349 -4,03415 392,1277 -0,02232
3649 90 36,749 -4,06527 394,4027 -0,02274
3649 91 37,149 -4,09702 396,7409 -0,02345
3649 92 37,549 -4,13385 399,7111 -0,02368
3649 93 37,849 -4,15798 403,3133 -0,02404
3649 94 38,249 -4,1891 405,6515 -0,02443
3649 95 38,749 -4,23545 409,0008 -0,02533
3649 96 39,25 -4,27291 411,6551 -0,02567
3649 97 39,55 -4,29768 414,562 -0,02632
3649 98 40,149 -4,35102 417,785 -0,02675
3649 99 40,549 -4,38277 420,3128 -0,02765
3649 100 40,95 -4,41389 423,8517 -0,02801
3649 101 41,45 -4,46024 426,1899 -0,02921
3649 102 41,849 -4,49135 428,781 -0,02914
3649 103 42,25 -4,52183 431,2456 -0,02964
3649 104 42,649 -4,55866 434,2158 -0,03017
3649 105 43,049 -4,58978 436,4908 -0,03061
3649 106 43,45 -4,62026 438,829 -0,0315
3649 107 43,75 -4,64502 441,2936 -0,03175
3649 108 44,35 -4,699 444,8326 -0,03251
3649 109 44,649 -4,72249 447,3604 -0,03288
3649 110 45,25 -4,77647 450,5201 -0,03389
3649 111 45,649 -4,80822 452,7952 -0,03412
3649 112 46,049 -4,8387 455,1334 -0,0346
3649 113 46,649 -4,8914 458,7356 -0,03586
3649 114 47,249 -4,93776 461,8321 -0,03664
3649 115 47,649 -4,96887 464,1071 -0,03758
3649 116 47,95 -4,99999 467,2037 -0,03795
3649 117 48,749 -5,06285 469,7315 -0,03893
3649 118 49,15 -5,10032 473,0809 -0,03962
3649 119 49,75 -5,14667 475,8615 -0,04049
3649 120 50,45 -5,20827 479,2108 -0,04212
3649 121 50,95 -5,24827 481,8018 -0,04265
3649 122 51,45 -5,28574 484,2664 -0,04286
3649 123 51,649 -5,30987 486,6047 -0,04313
3649 124 52,249 -5,35559 489,0061 -0,0446
3649 125 52,75 -5,39432 491,9763 -0,04515
3649 126 53,45 -5,45719 494,8833 -0,04653
3649 127 54,149 -5,50926 497,7271 -0,04754
3649 128 54,649 -5,55561 500,2549 -0,04848
3649 129 55,049 -5,58673 502,7827 -0,04894
3649 130 55,75 -5,64896 505,6897 -0,05022
3649 131 56,45 -5,70357 508,3439 -0,05167
3649 132 56,749 -5,72707 510,7453 -0,05185
3649 133 57,45 -5,78929 514,2842 -0,05279
3649 134 58,249 -5,85724 516,6857 -0,05449
3649 135 58,849 -5,90359 519,7822 -0,05525

Mémoire de fin de cycle Page 68


3649 136 59,549 -5,96582 522,3732 -0,05692
3649 137 60,049 -6,0052 524,9642 -0,05772
3649 138 60,85 -6,07441 528,3136 -0,05915
3649 139 61,549 -6,12775 530,7782 -0,06059
3649 140 62,249 -6,18934 534,6964 -0,06133
3649 141 63,149 -6,25983 537,2873 -0,0633
3649 142 63,85 -6,32206 540,3207 -0,06481
3649 143 64,649 -6,39 542,9749 -0,06667
3649 144 65,35 -6,44461 545,3131 -0,0678
3649 145 66,149 -6,51446 547,7777 -0,06975
3649 146 66,55 -6,54558 550,0527 -0,0705
3649 147 67,349 -6,61352 552,6438 -0,07204
3649 148 68,35 -6,69036 554,982 -0,0741
3649 149 68,849 -6,73735 557,3834 -0,07512
3649 150 69,749 -6,8072 559,7216 -0,07693
3649 151 70,549 -6,87768 562,6918 -0,0789
3649 152 71,45 -6,95452 566,0411 -0,0809
3649 153 72,649 -7,05421 568,5058 -0,08376
3649 154 73,45 -7,11517 571,0336 -0,0848
3649 155 74,149 -7,1774 573,435 -0,08693
3649 156 75,25 -7,27011 576,8475 -0,08886
3649 157 76,45 -7,37044 580,0073 -0,09189
3649 158 77,65 -7,47204 582,4719 -0,09512
3649 159 78,149 -7,50951 584,8734 -0,09638
3649 160 79,349 -7,61047 587,5908 -0,09847
3649 161 80,549 -7,7108 589,8658 -0,10214
3649 162 81,149 -7,75652 592,1408 -0,10384
3649 163 82,75 -7,89622 594,7319 -0,10953
3649 164 83,849 -7,97941 597,7652 -0,11251
3649 165 85,15 -8,08799 600,2298 -0,11751
3649 166 86,749 -8,22769 602,5048 -0,10379
3649 167 88,249 -8,35152 599,5978 -0,10666
3649 168 88,649 -8,38264 596,6909 -0,10822
3649 169 92,05 -8,66838 598,9659 -0,1157
3649 170 93,049 -8,7522 601,5569 -0,11882
3649 171 94,75 -8,8919 604,0847 -0,12414
3649 172 96,25 -9,01573 606,9917 -0,14043
3649 173 97,849 -9,14654 609,8354 -0,27488
3649 174 99,45 -9,2856 612,1105 -0,27267
3649 175 101,249 -9,43229 614,7015 -0,27033
3649 176 102,849 -9,5631 617,6717 -0,28236
3649 177 104,749 -9,7263 620,1364 -0,26474
3649 178 106,15 -9,84123 622,5377 -0,26035
3649 179 108,649 -10,0495 625,6343 -0,24668
3649 180 110,549 -10,2044 628,0989 -0,15831
3649 181 111,749 -10,3048 628,3517 -0,16934
3649 182 112,149 -10,3359 623,6752 -0,1782

Mémoire de fin de cycle Page 69


3649 183 112,249 -10,3441 619,1252 -0,17891
3649 184 112,349 -10,3594 613,6904 -0,17911
3649 185 112,45 -10,3664 611,0362 -0,17964
3649 186 112,549 -10,3753 606,6125 -0,17978
3649 187 112,649 -10,3816 601,8097 -0,17999
3649 188 112,75 -10,3905 599,2187 -0,18058
3649 189 112,849 -10,3969 596,6277 -0,18051
3649 190 112,95 -10,4064 591,7617 -0,18072
3649 191 113,049 -10,4127 587,2116 -0,1809
3649 192 113,149 -10,4216 583,2935 -0,18111
3649 193 113,249 -10,428 575,8997 -0,18116
3649 194 113,35 -10,4375 569,5169 -0,18171
3649 195 113,45 -10,4432 565,346 -0,18148
3649 196 113,65 -10,468 560,1008 -0,18152
3649 197 113,849 -10,4832 557,5098 -0,18191
3649 198 114,25 -10,5143 554,4764 -0,18304
3649 199 114,649 -10,5454 551,8854 -0,18866
3649 200 115,45 -10,614 549,4208 -0,41609
3649 201 117,85 -10,8153 549,2944 -0,25336
3649 202 117,85 -10,8153 549,2944 -0,25336

Mémoire de fin de cycle Page 70


ANNEXE 2 : courbe contrainte déformation
600

500

400

300 POSIT
FORCE

200

100

185
105
113
121
129
137
145
153
161
169
177

193
1
9
17
25
33
41
49
57
65
73
81
89
97

Figure 1
250
y = 2,6834x + 133,15
R² = 0,9991
200

150
POSIT
FORCE
100
Linéaire (FORCE)

50

0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35

Figure 2

Mémoire de fin de cycle Page 71

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