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THEME :
Co-directeur de mémoire :
Doctorant NSOUAMI Valeri enseignant permanant à l’ENSET
Je dédie ce travail à mes chers parents qui m’ont toujours soutenu durant tout mon
parcourt, et à qui j’exprime mon profond amour et ma sincère gratitude. Longue vie
et que dieu vous protège.
A tous mes frères et sœurs que j’aime énormément : je vous souhaite beaucoup de
bonheur.
A mon père Joseph NDOUMOU EKWA
A ma mère Géneviève OKOME ELLA
A ma très chère chérie Priscille MBADINGA
A ma fille Stéphanie
A mon oncle Bertrand ONDO ELLA
A vous mes chers amis avec qui j’ai passé des agréables moments spécialement vous
Kakor & Meye, et tout le groupe de Master 2.
A tous mes collègues.
Et à toutes personnes qui m’aime et que je n’ai pas citées.
Le présent mémoire est le résultat d’une grande aventure parsemé d’embuche mais
qui heureusement a pu être surmonté par le concours de nombreuses personnes. Je
tiens ici à leur exprimer ma profonde gratitude.
Je remercie du plus profond de mon cœur mon père, ma mère, mes oncles, mes sœur
et mes frères qui, bien qu’étant loin de moi m’ont prodigués des conseils très avisés
et ont toujours su trouver les mots justes pour me redonner l’espoir et m’encourager
à persévérer quand je traversais des périodes d’abattement. Les mots me
manquent pour vous exprimer la teneur de ma gratitude.
Je remercie mes collègues de Structure Bois que ce soit de licence 1 à master 1 pour
leur bonne humeur et leurs encouragements. Ainsi que, ma fiancée MBADINGA
Priscille qui a su me motiver, m’accorder de son temps et me donner des astuces
pour contourner les difficultés que je rencontrais. Je remercie chaleureusement tous
mes collègues de Master 2 STI pour leur soutien moral ainsi que mes collègues de
Master 2 STT. Enfin, je souhaite remercier l’ensemble des enseignants du
département Génie bois l’ENSET
Seulement, cet immense patrimoine naturel est véritablement menacé par un certain
nombre de facteurs anthropiques, au premier rang desquels figure la coupe
très sélective des essences des bois. Les prélèvements varient de 0,5 à 2 pieds
d’arbres à l’hectare soit un volume de 3 à 12 m3 (Karsenty 2005). Les conséquences
directes qui en découlent sont la raréfaction, voire la disparition à terme de
certaines essences de bois notamment celles dites « phares ». Cette situation se
justifie par des pratiques de marchés nationaux et internationaux des bois tropicaux,
traditionnellement et durement ancrées dans le commerce des essences de «
référence » (Lissouck et al. 2012). C’est le cas du Kévazingo et de l’Ozigo
(Guibourtia tessmannii) dont l’existence est actuellement très menacée du fait d’une
exploitation accrue par une certaine catégorie d’exploitants forestiers présents
au Gabon. C’est dans ce sens que Conformément au décret n° 137/PR/MEFEPA du
04 février 2009 et Compte tenu de leur rareté sur la CFAD et de leur inscription sur
la liste rouge UICN, plusieurs essences sont interdites à l’exploitation tels que :
Moabi, Douka, Ozigo, Andok, Afo, Acajou, Aké, Bossé foncé, Doussié blanc,
Doussié pachyloba, Izombe. Et confirmé en 2016 par La loi N°
350/PR/MPERNFM du 07 juin 2016. Or, plusieurs essences de bois restent
méconnues des industriels et des chercheurs en sciences du bois au Gabon.
L’insuffisance de laboratoires dans le domaine expliquerait cette carence. Pourtant,
les bois tropicaux sont considérés comme nobles pour plusieurs raisons : leur forte
densité, leur dureté, leur durabilité naturelle, leur richesse en couleur, leur apparence
L’Andoung est une espèce qui fait partie de la famille botanique des Césalpiniacées,
(Dev, S.1989). Cette espèce est présente dans l’ensemble des six pays du bassin
du Congo. Au Gabon, il est connu sous le nom de « Andoung, N’douma », au
Cameroun par « Ekop Mayo, Ekop Zoéle » au Congo par « Kikayi » et en Guinée
Equatorial «Andung, Ekop» (CTFT). L’insuffisance de données scientifiques sur
cette espèce, pourtant avec une morphologie attrayante et des diamètres moyens
allant de 0,7 m à 1 mètre, nous a donc conduits à s’y intéresser de près.
Par ailleurs, en raison de son origine biologique, le bois est un matériau hétérogène
dont la qualité est définie en fonction de son adéquation à l’usage donné. C’est
Le bois est un matériau naturel formé par un organisme vivant : l’arbre. Constituer
essentiellement du tronc, des branches et des racines de l’arbre. Le tronc est
constitué de bois et d’écorce. La qualité du bois est liée à sa structure macroscopique
et microscopique, mais aussi à la structure des parois cellulaires déterminée par ses
constituants chimiques. Cette qualité peut être mesurée dans l’aubier et dans le
duramen. Une coupe transversale à la figure 1.1 permet de distinguer l’aubier
et le duramen.
Figure I.2: Illustration des différentes parties d'un tronc d'arbre (Jehl.2012)
1.1.2.1. L’écorce
Il s’agit du revêtement extérieur du tronc et des branches d’un arbre. C’est une
couche protectrice.
1.1.2.3. Le cambium
Le cambium est une fine couche mais d’une importance vitale pour l’arbre où a lieu
la Production de tissus cellulaires. Une partie des tissus forme l’aubier (dirigée vers
le centre) et une deuxième partie le liber.
1.1.2.4. L’aubier
L’aubier représente les zones d'accroissement récemment formées avec des cellules
vivantes. On peut le reconnaitre par sa couleur généralement blanchâtre. L’aubier est
la zone où circule, dans les cernes les plus externes, la sève brute composée d’eau et
de minéraux nutritifs en partant des racines vers le haut de l’arbre. L’aubier est par sa
composition non durable car il est gorgé d’amidon dont se nourrissent les insectes
xylophages et les champignons lignivores.
1.1.2.5. Le duramen
Figure I.3 : Description des 3 plans de coupe : transversal (CT), longitudinal radiale
(CLR) et longitudinal tangentiel (CLT)
L’organisation des cellules par plans est appelé plan ligneux. Cette identification se
fait selon trois plans de référence, à savoir :
Les interactions entre l’eau et le bois sont d’une réelle importance car elles
entrainent des variations dimensionnelles, des modifications des propriétés
mécaniques et des mécanismes de dégradation du bois. La structure et la
composition chimique du bois sont à l’origine de ces interactions. L’eau dans le
bois existe sous trois états différents : l’eau liée, l’eau liquide et l’eau vapeur.
L’eau liée correspond à un état adsorbé de l’eau sur les polymères structuraux du
bois. Elle est localisée dans la paroi cellulaire et est à l’origine des déformations
hygro-mécaniques du bois (gonflement/retrait) lors d’effets de sorption
(adsorption/désorption).
Donc le retrait (ou le gonflement) est un phénomène qui est expliqué par les
changements dimensionnels dû à la variation de teneur en eau et il s’agit
seulement d’eau située dans les parois cellulaires alors dans le processus de
séchage, le retrait n’apparait qu’une fois l’eau libre évacuée des lumens et que l’eau
liée commence à s’extraire des parois. Quand on veut définir le taux d’humidité
on parle de la masse d’eau totale (eau libre + eau liée). Le point de saturation
des fibres est déterminé en termes de teneur en eau, il est différent d’un bois à un
autre selon le type d’essences, mais en général il est situé entre 26 et 32 % pour une
grande majorité des bois. En dessous de ce point, comme le retrait est très
fortement anisotrope, chaque essence est caractérisée par trois coefficients
de rétractabilité, ces coefficients expriment les variations dimensionnelles d'une
pièce de bois pour une variation d'humidité de 1 %, selon chacune des trois
directions :
le retrait axial (𝛽𝐿 ),
le retrait radial (débit sur quartier) (𝛽𝑅 ),
le retrait tangentiel (débit sur dosse) (𝛽𝑇 ).
Où
Retrait total : (R)
Dim (PSF) = Dimension avec H ≥ PSF
Dim (0%) = Dimension avec H = 0%
𝑅
𝛽𝑇,𝑅,𝐿 = (2)
PSF
Où
Coefficient de retrait (𝛽𝑇,𝑅,𝐿 )
Retrait total : (R)
Point de Saturation des Fibres :(PSF)
Dans la direction axiale, le retrait est tellement faible qu’il est négligeable,
contrairement au retrait tangentiel qui est presque deux fois plus important que le
retrait radial. Cependant pour quelques essences, les retraits radial et tangentiel sont
approximativement identiques. Les coefficients de retrait sont différents d’un
bois à un autre comme il est montré dans le tableau suivant qui présente des
valeurs des coefficients de retrait de quelques essences du bois selon leurs trois
directions d’orthotropie.
Tableau 1 : coefficient de retrait (β) des essences de bois [CIRAD]
Essence 𝛽𝑇 𝛽𝑅 𝛽𝐿
Limbali 9,1% 4,7% 1%
Niové 6,0% 4,6% 1%
Nieuk 6,4% 3,3% 1%
Ovoga 7,3% 27% 1%
Eau liquide
L’eau liquide se trouve sous forme de colonnes d’eau dans les lumens qui
jouent le rôle de capillaires. Elle ne provoque pas de déformations hygro-
La teneur en eau w exprime la quantité d’eau présente dans le bois. Elle est
définie comme le rapport entre la masse d’eau (trois états inclus) contenue dans le
volume de bois meau et la masse de bois anhydre m0. La masse d’eau peut s’exprimer
par la différence entre la masse de l’échantillon humide mh et la masse de bois
anhydre m0.
𝑚𝑒𝑎𝑢 𝑚ℎ −𝑚0
𝑊(%) = × 100 = × 100 (3)
𝑚0 𝑚0
𝜌𝑉
𝐻𝑅 [%] = × 100 (4)
𝜌𝑉𝑆 (𝑇)
Lorsqu’un matériau hygroscopique tel que le bois est soumis à une variation
d’humidité relative, sa teneur en eau augmente si la variation est positive
(adsorption) ou diminue si la variation est négative (désorption).
De même pour la plus part des corps solide, les variations de températures se
traduisent par la variation dimensionnelle dans les trois directions (longitudinale,
radiale, tangentielle).
La densité est sans doute la plus importante de toutes les caractéristiques mécaniques
du bois, car elle exprime la quantité de matière ligneuse contenue dans un volume
donné.
Elle permet de classer l’ensemble des propriétés (dureté, caractéristiques
mécaniques,..) et de choisir l'essence qui convient le mieux à ce que l'on veut faire.
Cette caractéristique varie avec le taux d’humidité. (les valeurs sont souvent
données à 12 % d’humidité, qui est l’humidité de référence).
La connaissance de la densité des bois est utile non seulement parce qu’elle
permet de déterminer le poids d'une construction en ce matériau, mais parce qu'elle
renseigne déjà sur d'autres propriétés fondamentales, notamment sur la dureté
et la résistance à la compression.
Il faut distinguer entre la densité réelle ou absolue du bois (qui est la densité de la
matière ligneuse) et la densité apparente de la masse du bois.
Pour mesurer la densité réelle on réduit le bois en poudre impalpable. On constate
alors que la densité de la matière ligneuse est sensiblement la même quelle
que soit l'espèce considérée. Elle est comprise entre 1,40 et 1,53. C'est la
Influence de la température
𝑚12%
𝜌12% = (8)
𝑉12%
Le retrait volumique total (Rv), exprimé en pourcent (%), est calculé à l’aide de la
formule suivante :
(Vs − Va)
𝑅𝑣 = × 100 (10)
Vs
Rv
Cr = (11)
Psf
Où :
1.2.2.1 Élasticité
La contrainte de rupture est l’effort maximal que peut supporter une pièce. Lorsqu’un
corps est soumis à des contraintes de cisaillement, on utilise le module de
coulomb G pour caractériser sa résistance au cisaillement. Étant donné que
tous matériaux homogènes soumis à une sollicitation présentent des
1⁄ −𝑣𝑅𝑇 −𝑣𝐿𝑇
𝐸𝑅 ⁄𝐸 ⁄𝐸 0 0 0
εR 𝑇 𝐿 σR
εT −𝑣 𝑇𝑅 1 −𝑣 𝑇𝐿 0 0 0 σT
⁄𝐸 ⁄𝐸 ⁄𝐸
εL 𝑅 𝑇 𝐿 0 0 0 σL
= −𝑣𝐿𝑅 −𝑣𝐿𝑇 1⁄
γTL ⁄ 𝐸𝑅 ⁄ 𝐸𝑇 𝐸𝐿 ⁄𝐺1 0 0 τTL (12)
𝑇𝐿 1 0
γRL τRL
0 0 0 0 ⁄𝐺𝑅𝐿 1
[γRT ] 0 0 0 0 0 ⁄𝐺𝑅𝑇 [τRT ]
[ 0 0 0 ]
En complément de ces essais destructifs (dans la plupart des cas), le bois a aussi des
moyens de caractérisation mécanique par des méthodes non destructives (CND
Contrôle Non Destructif) : technique du Bing (méthode acoustique) et la méthode du
Syvatest (méthode ultra-son).
Le Cirad a mis au point la méthode Bing de caractérisation mécanique qui repose sur
l'étude des vibrations d'une pièce de bois. En effet, il existe une liaison connue entre
les propriétés mécaniques et le comportement vibratoire du matériau : impacts sur un
plancher, structure en bois soumise aux mouvements du sol. Le dispositif Bing est un
𝐿 2
𝑀𝑂𝐸𝑠𝑦𝑙𝑣𝑎𝑡𝑒𝑠𝑡 = 𝜌×( )
𝑡
Où :
Dans cette partie, nous donnons un aperçu sur les différents essais en laboratoire
ayant été effectué pour la détermination expérimentale des propriétés élastiques,
viscoélastiques et mécanosorptives du bois. Les méthodes expérimentales de
compression, traction et flexion sur de petits échantillons sont les techniques le
plus couramment utilisées pour la détermination des propriétés mécaniques du
bois et pour l’identification des paramètres d’un modèle rhéologique donné.
L’importance des forces et le comportement des déformations du bois
dépendent principalement des caractéristiques de base du bois, des contraintes, de la
durée de charge, de la teneur en humidité et de la température. Dans le cadre de ce
travail nous nous limiterons sur les propriétés élastiques les plus courantes ci-
dessous.
Les propriétés élastiques sont classiquement déterminées par l’une ou l’autre des
méthodes susmentionnées (compression, traction ou flexion) en appliquant une
charge progressive sur une éprouvette et en traçant le diagramme contrainte–
déformation (Fig. 1.5). La détermination des propriétés élastiques est régie par des
essais normalisés.
L’essai de compression normalisé européen (NF B 51 007) est exécuté sur des
éprouvettes de dimensions (20×20×60 mm). Le taux d’élancement (hauteur
sur diamètre) est suffisamment petit pour éviter les phénomènes de flambage.
La friction inévitable qui apparaît à l’interface des plateaux de compression est
limitée en intercalant dans la zone de contact des feuilles de téflon. La valeur du
coefficient de frottement a par ailleurs une influence considérable sur la forme
du diagramme charge déplacement. Celui-ci présente une courte période de
comportement élastique et ensuite un domaine non linéaire relativement
important. Le point critique est considéré comme le maximum de la courbe et
intervient après une déformation importante.
Selon la norme américaine ASTM D-143, on utilise des éprouvettes de dimensions
50 × 50 × 200 mm. L’expérience consiste à effectuer un essai de compression
longitudinale du bois massif. Une première mesure des déformations de l’éprouvette
se fait suivant son axe au moyen d’un extensomètre à cadran sur une distance
d’environ 150 mm. Une mesure semblable est effectuée à l’aide d’une jauge de
déformation, d’une longueur de 50 mm de préférence collée au milieu d’une autre
face : elle doit être correctement orientée suivant le fil du bois, donc correspondre
aussi à l’axe de compression. Enfin une troisième mesure, faite avec un capteur
linéaire, sert à établir la contraction de l’éprouvette suivant toute sa longueur, qui
est de l’ordre de 200 mm. Les essais de compression selon les directions
tangentielles et radiales sont plus délicats à réaliser car au-delà d’une certaine
déformation le bois se densifie et augmente ainsi sa résistance.
L’essai de traction dans les directions naturelles du bois est réalisé selon l’essai
normalisé américain ASTM D143. Deux types d’éprouvettes sont utilisés, l’un
pour obtenir la résistance à la traction dans la direction longitudinale (Fig. 1.6a),
l’autre pour obtenir la résistance à la traction dans les deux autres directions
naturelles perpendiculaires à cette dernière (Fig. 1.6b). L’éprouvette de traction
longitudinale est fixée aux têtes d’amarrage par l’intermédiaire de mors à coins, ce
qui peut provoquer parfois des ruptures indésirables.
Figure I.10 : Éprouvettes de traction pour des essais où la charge est appliquée selon
la direction : a) longitudinale et b) radiale ou tangentielle (Pluvinage 1992).
Les éprouvettes seront testées en flexion trois points, flexion quatre points, et en
compression axial. L’objectif est de déterminer le module d’Young des éprouvettes
ainsi que la contrainte maximale de flexion et compression à laquelle elles
auront été soumises et de comparer les résultats obtenus avec des résultats des
essences connues.
2.1. Matériel
L’Andoung Pellegrin est un arbre très élancé dont le fût peut atteindre plus de 30
à 40 mètres de haut. Son fût est généralement cylindrique et son écorce très fine
est gris clair à gris foncé souvent crevassée en longueur et pouvant se détacher en
grande lambeaux. Le houppier est composé de branches maîtresses étagées et
d’un feuillage dense caduque en saison sèche.
Le bois parfait est légèrement plus foncé que l’aubier avec parfois des reflets
mordoré. Il fonce à la lumière plus ou moins rapidement suivant les espèces et
prend une couleur brun-rouge clair en vieillissant.
Trois (3) types d’éprouvettes ont été utilisés pour la détermination des constantes
élastiques du bois (figure II.5). Pour cela, les plateau ont alors suivi un plan de
découpage permettant d’obtenir de planchettes ayant des orientations et des sections
différentes.
La préparation des éprouvettes proprement dite a débuté par le rabotage des surfaces
dans le but d’enlever les gerces en fonction de leur profondeur dans le bois. Par la
suite, le matériel végétal a été corroyé dans le but de rechercher les meilleures
éprouvettes exemptes de tout défaut. Un premier équarrissage a donné lieu à des
baguettes de bois de dimensions brutes de 25 mm x 25 mm. Ces baguettes de bois
ont été par la suite conditionnées pendant une période de cinq jours dans une
chambre climatisée, contrôlée à 20 °C et à 80 % d’humidité relative. Ceci pour
disposer des éprouvettes dont la teneur en humidité (H) serait entre 12 et 18%. Lors
de cette phase de séchage, des tests furent réalisés par des suivis réguliers de perte
d’humidité des baguettes de bois.
Un rabotage final par des passes successives de faible épaisseur avait permis
d’obtenir l’épaisseur finale de 20 ± 0,5 mm. Par la suite, les baguettes furent
sectionnées en éprouvettes de différentes longueurs en fonction de l’essai souhaité.
Une sélection finale des éprouvettes fut alors effectuée pour ne garder que les
échantillons exempts de tout défaut (empreintes d’outils de coupe, nœuds,
irrégularité du fil et des cernes et piqûres d’insectes). Seules des anomalies mineures
au niveau de la couleur et de l’usinage.
Les diverses propriétés mesurées doivent pouvoir être comparées avec celles d’autres
expériences réalisés. C’est pourquoi il est nécessaire de travailler en conformité avec
les normes en vigueur. Le choix des normes a été effectué en prenant en compte
Il est important de préciser que ce sont des quantités minimales. Lors des essais
certaines éprouvettes sont utilisées pour déterminer plusieurs propriétés,
notamment dans le cas du module d’élasticité et de la contrainte de rupture en
flexion statique. Cette norme s’applique seulement à la plupart des essais mécaniques
et à certaines propriétés physiques.
Nombre H L L
Propriété testées d’éprouvettes
Andoung (mm) (mm) (mm)
Pellegrin
Masse volumique 40 20 20 20
Retrait volumique 40 20 20 20
Retraits linéaires 120 45 45 10
Module d'élasticité 65 20
45 20
45 360
45
Contrainte de rupture en 65 20
10 20
10 360
10
Contrainte de rupture en 30 20 20
360 360 60
360
flexion statique
Dureté de Monnin 44 20 20
360 360 60
360
compression axiale
20
360 20
360 360
360 360
2.2. Méthodes
𝑃
𝐶ℎ =
𝑏ℎ
Ou
P : est la charge maximale en newtons ;
b et h : sont les dimensions, en millimètre de la section transversale de l’éprouvette.
2.2.1.2. Essai de flexion
Les éprouvettes seront testées en flexion trois points et quatre points, selon les
schémas expérimentaux de la (Figure II.7 et II.8). L’objectif est de déterminer le
module d’Young des éprouvettes ainsi que la contrainte maximale de flexion à
laquelle elles auront été soumises et de comparer les résultats obtenus avec des
éprouvettes celles proposées par les tropix (CIRAD).
𝑀𝑥 𝐹 𝐹
𝑇𝑦 = − ={ } + {0}𝑎<𝑥<3𝑎 + {− }
𝑑𝑥 2 0<𝑥<𝑎 2 𝑥>3𝑎
−𝑀
𝑣̈ =
𝐸. 𝐼
La littérature de RDM fournit la valeur de la flèche aux points d’application
des forces (COURBON, et al.) (cf. Équation 5).
−𝐹. 𝑎2
𝑣(𝑎) = (3𝐿 − 4𝑎)
6. 𝐸. 𝐼
Équation 5: Valeur de la flèche aux points d'application des forces dans le cadre
d'une flexion quatre points
𝐹. 𝑎2 . (3𝐿 − 4𝑎)
𝐸=
6. 𝑣(𝑎). 𝐼
Équation 6 : Module d'Young expérimental déterminé à partir de l'Equation 4
Les différents appuis et les points d’application des forces sont présentés sur la
Figure 7. La norme NB 51-008 est un test destructif : les éprouvettes ont été
sollicitées de façon continue (sans pallier de chargement) jusqu’à rupture. D’après
la norme, l’essai devait durer 1min30s +/- 30s.
Les essais physiques présentés ici concernent la masse volumique et le retrait mesuré
lors du séchage des éprouvettes.
Pour chacun des tests, les valeurs des déplacements et des forces nous sont transmis.
Suite à un traitement sous Excel, une interprétation des résultats devient possible.
Les formules suivantes sont utilisées pour déterminer le module de Young en
compression et en flexion statique.
𝐹𝑚𝑎𝑥 = ∑ 𝐹
𝐹1 = 0.1𝐹𝑚𝑎𝑥
𝐹2 = 0.4𝐹𝑚𝑎𝑥
𝐹1 = 𝑦1 = 𝑎𝑥 + 𝑏
𝐹2 = 𝑦2 = 𝑎𝑥 + 𝑏
𝑊1 = 𝑥1
𝑊2 = 𝑥2
∆𝐹 = 𝐹2 − 𝐹1 : Différence de force
∆𝑆 = 𝑊2 − 𝑊1 : Différence de déplacement
b : largeur de l’échantillon
h : hauteur de l’échantillon
L: Longueur de l’échantillon
compression
𝐿(∆𝐹)
𝐸𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 =
𝑆(∆𝑊)
Avec
∆𝐹 = 𝐹2 − 𝐹1 : Différence de force
∆𝑆 = 𝑊2 − 𝑊1 : Différence de déplacement
L: Longueur de l’échantillon
S : Section
Cette partie du rapport présente les résultats des expériences menées ainsi que
leurs interprétations et conclusions.
Les propriétés mécaniques variant avec l’humidité d’équilibre du bois (Salle nave,
1955; Kollmann et al.1968), connaitre celle-ci au moment des tests est primordial.
Les valeurs des caractéristiques mécaniques du bois étant généralement présentées
à 12% d’humidité, la plupart des normes d’essais des propriétés mécaniques
possèdent des méthodes de correction pour ajuster les valeurs obtenues à des
humidités différentes de 12%. Le temps nécessaire au séchage des échantillons à
tester étant très long, certains test ont eu lieu à des humidités d’équilibre légèrement
supérieure à 12%, auquel cas ces méthodes de correction ont été employées. Tous les
tests ne possédant pas de telles méthodes, certains seront présentés avec une valeur
d’humidité différente. Sachant que les propriétés mécaniques des bois croissent
avec la diminution de leur humidité (Kollmann et al. 1968), toutes les valeurs
présentées à un seuil différent de 12% seront des valeurs inférieures à la valeur réelle
à 12%.
Nombre d'éprouvettes 10 10
Les retraits volumiques sont considérés comme moyens pour l’essence étudiée.
Echantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Force maximale
10167,662
9196,434
9779,693
9360,262
9622,384
7506,856
6773,678
9506,64
9026,31
9027,75
Fmax (N)
Pour chaque essai nous avons pris la force maximale le tableau ci-dessous nous
donne la moyenne et l’écart type.
Force
Moyenne(N) 8996,7665
Variance 1107902,538
Ecart type 1052,569493
Echantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Force maximale
9196,434
9779,693
9360,262
9622,384
10167,66
7506,856
6773,678
9506,64
9026,31
9027,75
2
Fmax (N)
Contrainte de
27,079
28,624
27,949
27,869
27,798
31,247
30,730
25,789
23,234
19,430
rupture en
compression axiale
(MPa)
Echantillons 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Module de 8,34 6,82 7,61 9,08 8,31 7,98 10,02 7,04 6,63 7,16
Young E
En (MPa)
Température en 30,8
(°C)
10000
9000
8000
Contrainte en MPA
7000
6000
5000
4000 POSIT
3000 FORCE
2000
1000
0
53
196
1
14
27
40
66
79
92
105
118
131
144
157
170
183
209
222
235
Défomation en mm
2500
2000 Série1
1500 Série2
Linéaire (Série2)
1000
500
0
1 4 7 10131619222528313437404346495255
Déformation en mm
Echantillon 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Force
maximale
678,656
557,952
617,798
622,663
303,022
565,914
505,310
693,025
634,860
628,38
Fmax en (N)
Pour chaque essai nous avons pris la force maximale. Le tableau ci-dessous nous
donne la moyenne et l’écart type.
La méthode de correction de l’humidité des MOR n’a pas pu être appliquée. Les
résultats sont donc présentés à la moyenne au moment du test. L’Andoung Pellegrin
possède une valeur de module d’élasticité en flexion très élevée par rapport au
module d’élasticité en compression.
10292,07
10722,84
10669,46
8010,94
9824,17
4385,95
2389,12
17277,8
8232,97
(MPa)
Température en °C 31.5
EEE°°°°°°°0en °°°
Essai de flexion
700
600
Contrain en MPa
500
400
300 DEPLAC
200 FORCE
100
0
101
111
121
131
141
151
161
171
181
191
201
1
11
21
31
41
51
61
71
81
91
Déformation en mm
300
y = 3,0537x + 124,46
R² = 0,9983
250
200
Contrain en MPa
Série1
150
Série2
100
50
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41
Déformation en mm
La discussion porte sur les conséquences que peuvent avoir les diverses
propriétés élastique du bois sur les mesures d’exploitation, de transformation et
d’utilisation. Dans un premier temps, chaque propriété est discutée
indépendamment des autres. Dans un deuxième temps, l’utilisation sera définie
pour l’essence ainsi que la faisabilité de leur valorisation.
La valeur calculée lors de ce travail est de 9481,213 MPa. Aucune valeur n’a été
trouvée dans la littérature concernant l’Andoung Pellegrin les seuls valeurs
retrouvées sont en générale pour d’autre Andoung.
Cette propriété permet d’identifier la tendance à la flexion du bois suite à
l’application d’une pression tangentielle aux cernes. Ce type de sollicitation est
retrouvé notamment en parquet, terrasse, plancher industriel, charpente lourde,
fond de véhicules, ponts,… (Martin et al. 2016).
Avec cette valeur, l’Andoung Pellegrin peut être employé pour des utilisations
industrielles ne demandant pas des bois très rigides à l’épreuve du fléchissement. Les
utilisations en aménagement intérieur comme le parquet ou les lames de terrasse
sont également des utilisations possibles.
Lors de cette étude le module de rupture compression axiale trouvé est de 26,97MPa.
Ce type de sollicitation est retrouvée dans la charpente, l’ossature ou encore le
rehaussement de balcon ou de terrasse. On peut constater que l’Andoung Pellegrin
est placé dans la classe moyenne. Au vu de sa densité, il devrait avoir une valeur plus
élevée sachant que, de manière générale, et toutes espèces confondues, la résistance à
la compression axiale croit avec la densité (Kollmann et al. 1968). On peut en
conclure qu’il n’est probablement pas adapté à ce type d’emploi.
Utilisations potentielles
Après compilation des données apportées par les différents tests, cette essence
semble adaptée à :
La fabrication de panneaux
Le carrelet multi-plis est utilisé en menuiserie et ne demande pas de propriétés
mécaniques trop importantes. Il faut cependant vérifier si l’essence réagit bien aux
différentes colles. La fabrication de plis ou de face/contre face de contreplaqué
dépend de l’aptitude de l’essence au déroulage/tranchage et au collage. Le déroulage
demande des bois tendres à mi-durs avec une bonne conformation de grumes et peu
de défauts (Gérard et al. 1998), en ce sens, L’Andoung Pellegrin pourrait convenir à
ce type d’utilisation. Le matériel végétal présentait une forte déformation au niveau
du séchage. Si cette voie de valorisation est empruntée, il est nécessaire de contrôler
le séchage à cause de sa déformation qui est très élevé.
500
400
300 POSIT
FORCE
200
100
185
105
113
121
129
137
145
153
161
169
177
193
1
9
17
25
33
41
49
57
65
73
81
89
97
Figure 1
250
y = 2,6834x + 133,15
R² = 0,9991
200
150
POSIT
FORCE
100
Linéaire (FORCE)
50
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35
Figure 2