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ANDROLOGIE

ANDROLOGIE

INTRODUCTION :
L’examen de la fonction de reproduction du taureau a pour but d’évaluer ses
possibilités de reproducteur ; il convient ainsi de contrôler les éléments suivants :
 Son état de santé (absence de maladie extra génitales pouvant handicaper les fonctions
sexuelles) ;
 Sa « santé génétique » (absence de tares héréditaires identifiables chez le sujet
examiné, ses ascendants et descendants) ;
 Sa santé génitale ⇒ absence d’infections génitales ;
 Son aptitude à l’accouplement ⇒ potencia coeundi ;
 Son aptitude à la fécondation ⇒ potencia générandi.

**/ ANAMNESE:
Elle est d’une importance capitale ; dans l’examen du mâle reproducteur, on complétera
l’anamnèse habituelle par ces questions :
 Le reproducteur à examiner a-t-il été acheté récemment (noter le nom du vendeur, la date
de l’endroit de la transaction) ;
 Le taureau peut il monter et saillir ? (si non, il faut préciser s’il s’agit d’une ardeur
insuffisante ou d’un saillie sans accouplement !!! ) ;
 Il faudra rechercher aussi combien de femelles lui ont été présentées et en l’espace de
combien de temps ;
 Quels sont les résultats des saillies,
 Il faudra aussi examiner minutieusement l’environnement ⇒ les taureaux voient leur
libido rapidement diminuer, après un brusque changement de nourriture, d’entretien ou de
logement.
EXAMEN CLINIQUE DU SUJET:
1/ EXAMEN GENERAL:

Après le relevé de l’identité du sujet, on procède à l’examen générale. Celui-ci revêt une
importance particulière, car les maladies extra-génitales perturbent l’état générale, et
entravent souvent les fonctions sexuelles.
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Si l’état générale apparaît satisfaisant, il faut soumettre l’animale, au repos et en


mouvement, à une nouvelle « inspection » brève, mais approfondie pour détecter les
éventuelles entraves morphologiques à son utilisation, en examinant successivement les poils,
la peau, la tête, la queue, la poitrine, l’abdomen, les membres et les onglons.
En générale, il faut préciser si le sujet extériorise suffisamment les caractères de son sexe.
2/ EXAMEN EXTERNE:
Il faut d’abord rechercher par inspection et palpation, si les organes génitaux sont
présents, et si leur volume correspond à l’âge et à la taille du taureau examiné ( les écarts par
rapport à la croissance expliquent certains troubles de la spermatogenèse).
 Les bourses :
On inspecte et on palpe le scrotum et son contenu en principe par l’arrière, sur le taureau
correctement attaché, en recherchant une éventuelle asymétrie, les modalités de déplacement
des diverses couches tissulaires, l’aspect de la peau et des poils du scrotum.
Une asymétrie du scrotum s’accompagne fréquent de la formation de plis latéraux.
Dans la région des tuniques protectrices des testicules, les processus inflammatoires
peuvent limiter la mobilité de ses différentes couches. Les processus inflammatoires peuvent
limiter la mobilité des différentes couches où l’abolir complètement au stade aiguë, et ils sont
le + souvent accompagnés d’une forte chaleur et d’une augmentation de la température
locale, pouvant avoir une action néfaste sur la spermatogenèse.

 Les testicules :
Les 2 gonades sont examinées par inspection et palpation ⇒ taille, forme, symétrie,
position, consistance, chaleur, douleur ect… .
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Pour cela, on les immobilise à l’intérieur des bourses, en saisissant la base du scrotum
par l’arrière. La taille des testicules dépend étroitement de l’âge; a maturité sexuelle (environs
2ans), la taille d’un testicule d’un taurillon est d’environs celle d’un œuf d’oie ; a la fin de leur
croissance (environs 5 ans), elle est presque le double a celle de 2 ans.
Pour apprécier plus exactement le diamètre des testicules, ainsi que leur volume et leur
dimension, on peut procéder à des mensuration ( diamètre ⇒ mètre ruban ; volume ⇒ seau
d’eau de 3 litres ; dimensions ⇒ pieds a coulisse).
Chez le taureau, il arrive qu’un seul testicule soit présent dans les bourses ⇒
monorchidie ou cryptorchidie unilatérale ; ces animaux doivent être systématiquement
écartés da la reproductions (cette tare peut être d’origine héréditaire).
La position normale des testicules dans le scrotum est verticale ; les variation par
rapport à cette position, résultent d’une torsion autour de l’axe longitudinale (cranialement ou
caudalement). Il est important de savoir s’il s’agit d’une situation passagère, réversible ou
définitive. On a remarqué que la mauvaise qualité du sperme des taureaux présentant des
anomalies de position des testicules, résulte des troubles de la régulation de la température
locale (la rétraction des testicules par temps froid et leur abaissement par temps chaud est
entravée).
Des testicules normaux sont pratiquement symétriques ; toute asymétrie notée
cliniquement, est la manifestation d’un développement irrégulier d’une maladie ⇒ (Ex :
orchite aiguë unilatérale ⇒ asymétrie résultant d’une hypertrophie de l’organe malade).
L’appréciation de la consistance des testicules exige une palpation minutieuse
bimensuelle ; la consistance normale à la maturité sexuelle est ferme et élastique ; un
changement de consistance (mollesse) peut être le 1 er signe d’une modification pathologique,
d’une atrophie de l’épithélium germinatif sans réaction inflammatoire confère aux testicules
une consistance molle élastique ou lâche.

LA SPERMATOGENÈSE :
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LE TRANSIT EPIDIDYMAIRE

A leur sortie des tubes séminifères, les spermatozoïdes sou l’effet de la poussée résultant
de leur production et sous l’effet des mouvements ciliés des canaux efférents, migrent vers
l’épididyme, où ils subiront le processus de maturation, leur conférant la motilité et l’aptitude
fécondante.
La motilité est en effet très faible au niveau testiculaire, mais s’améliore grandement au
niveau de l’épididyme grâce aux composants des ses sécrétions. La fertilité n’est guère que
de 30% au niveau de la tête de l’épididyme, mais elle atteint 70 % au niveau de la queue. Une
fois acquise, cette fertilité se maintient.
L’estimation de la durée de la spermatogenèse et du transit épididyme peut être établie
par recours aux radio-isotopes, notamment le p32 et la thymidine tridiée.
Les 1ère spz marqués apparaissent au 40ème au niveau de la tête épididyme, et sont présents
dans présents dans l’éjaculation le plus svt vers le 52 ème jrs chez le taureau. La traversée
épididymaire est donc de 12 jours chez les bovins, et de 15 jrs chez le bélier.
La durée du transit est cependant commandés par la fréquence des éjaculations, et peut lors de
récoltes fréquentes, être raccourcie de qq jrs.
Il existe un rythme optimal d’éjaculation selon les espèces : 2 éjaculations tous les 3-4 jrs
chez le taureau ; 1 a 2 jrs chez le bélier ect ….
Il existe cependant à cet égard qq variations liées à l’age, la saison, l’alimentation, et la
production spermatique ect …..
L’épididyme constitue un endroit favorable à la survie des spz, en raison à la fois de la
déshydratation progressive qu’ils subissent à son niveau, mais aussi de leur imprégnation par
les sécrétions épididymaires, dont on peut retenir les caractères suivants : PH acide, taux
faibles d’électrolytes ; taux élevé de K+ ; absence de fructose ; faible teneur en O2.
La maturation des spz, et l’augmentation de leur mobilité se poursuit lors de leur mélange au
plasma séminal, et même après l’émission du sperme au niveau des vois génitales femelle. Ce
dernier phénomène est appelé « capacitation », et ceci rend les spz aptes a pénétrer l’ovule.

LE PLASMA SEMINAL
C’est le mélange complexe de liquides secrétés par des organes qui chez les espèces
supérieurs comprenant : les épididymes ; ampoules déférents ; vésicules séminales ; prostate ;
glande de cowper, et qq glandes situées dans la paroi du canal urétéral (gl de littré et de tyson)
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Les vésicules séminales sont complètement absentes chez le chien te chats le plasma
séminal est un liquide sensible neutre et isotonique, et renferme divers cations tel que le K +,
Na+, Ca++et Mg++ ; on y retrouve aussi des chaleurs et des phosphates.
Le K+et Mg++ favorisent la vitalité du sperme, et Ca++ et les métaux lourds agissent au sens
inverse. Le plasma renferme aussi des protéines, A. aminées, A. gras, vitamines ; divers
variétés d’enzymes suivant les espèces.
Parmis les constituants organiques intéressent du plasma séminal, on trouve :
Fructose :
Secrété essentiellement par les ves séminales, et constitue un source d’énergie par les sperme.
Sa concentration chez le taureau est de 1g%. Son métabolisme est fct du nbre de spz mobiles.
L’épreuve de « l’indice » de fructolyse » constitue un bon test d’appréciation de la qualité du
sperme.
Acide citrique :
Considéré un des constituants caractéristiques du sperme chez le taureau et le bélier. Il est
élaboré au niveau des ves. Séminales ⇒ joue un rôle dans la coagulation du sperme.
Ergothionine :
⇒ Base réductrice renferment du souffre ⇒ elle est essentielle dans le maintient de la

motilité des spz.


Le phosphoryle – choline +glycérine:
La P. choline est abondante dans le sperme humain, tandis que la glycérine est très abondante
dans le plasma séminal des Ax domestiques, ces 2produits constituent une source d’E
importante par spz après éjaculation.
Relations hypothalamo- hypophyso-testicualires :
La FSH stimule la lignée germinale et les cellules de SERTOLI. Ces derniers produisent des
stéroïdes, qui a une certaine concentration ⇒ inhibition de la production de FSH (par voie
d’inhibine)
La LH ou ICSH hypophysaire, stimule les cellules de LEYDIG qui produisent la testostérone,
responsable de l’apparition des caractères sexuels secondaires, et agit également sur la
spermatogenèse.
La thermorégulation testiculaire :
Chez la plupart des espèces l’activité physiologique du test. Se trouve conditionnée par sa
localisation dans le sac scrotal, en dehors de la cavité abdominale, des recherches faites chez
le bélier te taureau ont montré que l’exposition du scrotum a une tp° élevé ⇒ une
dégénérescence de l’épithélium séminifère, et altère gravement la spermatogenèse.
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Le gradient de T° entre la cavité abdominale et la région scrotal varie considérablement


suivant les espèces, et elle est en multiplication = 5C° ( 39 ⇒ 34°) ceci est assuré par un
mécanisme régulateur dépendant des particularités vasculaires du cordant testiculaire, et des
conditions réflexes auxquelles participants directement le muscle crémaster qui entoure
partiellement le cordon testiculaire.
A basse T°.la contraction du crémaster fit remonter le testicule jusqu’au niveau du trajet
inguinal. A T° élevé au contraire, il y a relâchement scrotal. L’artère testiculaire présent de
très nombreuses circonvolutions et ramifications avant de pénétrer dans le test (7méters
compactés dans 10 cm). L’artère test ainsi compactée est entourée par le plexus pampiniforme
⇒ qui est un réseau de multiples veines testiculaires. Ce système vasculaire complexe agit en

tant réfrigérant du sang avant son cutrée dans le testicule. Le sang contenue dans l’artère test
est au environs 39C ; au niveau des testis il arrive à la T° de 33 a 34 °C, tandisqu’il ressort par
le plexus pampiniforme a environs 38,5°C. Cette réfrigération est due transfert de chaleur
entre l’artère testi. Et le plexus pampiniforme, et dépend de la ventilation des testi dans le sac
scrotal.

LES FACTEURS DE LA FERTILITE


MASCULINE

1 / FACTEURS HEREDITAIRES:
La fertilité normale relève principalement des facteurs du milieu (l’environnement).
L’interaction de celui-ci et du génotype joue un rôle important dans le processus
De fertilité le meilleur moyen d’augmenter cette dernière sera de rechercher le bétail le
mieux adapté aux conditions particulières du milieu. Les variations observées chez un même
taureau au cours de sa carrière dépendant essentiellement du milieu ; tandis que les
différences permanentes constatées entre taureaux relèvent de l’hérédité.
Cependant, les facteurs héréditaires jouent un rôle important dans le déterminisme de
divers troubles sexuels : hypoplasies, important dans le processus de fertilité.
Le meilleur moyen d’augmenter cette dernière dépendant essentiellement du milieu ;
tandis que les différences permanentes constatées entre taureaux relèvent de l’hérédité.
Cependant, les facteurs héréditaires jouent un rôle important dans le déterminisme de
divers troubles sexuels : hypoplasies ; impotencia coeundi (l’impuissance) insuffisance de la
libido ; la pénétrance incomplète ; l’éjaculation précoce ; les anomalies spermatiques ⇒ sont
autant de troubles liées à l’action des gènes récessifs, et l’augmentation de la fertilité des
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troupeaux dépend de l’élimination des sujets porteurs de ces facteurs susceptibles de réduire
la fertilité ou d’entraîner la stérilité totale.
2 / FACTEURS NUTRITIONNELS:
Ils sont de 1ère importance ; un bon reproducteur doit être en bon état d’entretien, a mis
distance entre l’état d’en bon point excessif et la maigreur, car l’excès de graisse peut être une
cause d’infertilité, la situation inverse (cachexie ; inanition) est tout aussi vraie.
3 / FACTEURS D’EXPLOITATION:
a- l’âge :
Les taureaux âgés de moins d’un an, ont souvent un sperme de basse concentration.
L’érection et éjaculation sont souvent incomplets, par suite du développement insuffisant de
la verge.
Les étalons ne seront utilisés en service normale qu’entre 22 et 26 mois ; les taureaux vers
l’âge de 12 à 15 mois, et les béliers vers l’âge de 7 mois. La meilleur période de fécondité
pour le mâle, se situe entre 4 et 5 ans. Les très bons mâle peuvent conserver cette fertilité
jusqu’à l’âge de 10 ans. Il n’y a cependant rien de limitatif, et certains taureaux utilisés au
rythme d’un saillie / semaine, bien nourris et bien entretenus, peuvent rester fécond jusqu'à
l’âge de 15 ans et d’avantage.
b/ Stabulation et Exercice :
il est a conseiller de donner aux taureaux, un minimum d’exercices en période hivernale ; de
leur réserver un box spécieux ; accompagné si possible d’un PADDOCK, pour faire quelques
heures d’exercices modérés chaque jour. Dans les centres d'I.A dépourvus de paddock, il sera
utile de prévoir un manège ou un tourniquet, ou encore la mise de l’animal en prairie, tout en
le maintenant à l'attache par une garde chaîne, de manière à la lui permettre de se déplacer
tout en assurant les dispositifs de sécurité.
d/ Climat :
Par ce terme, il faut entendre la Température et ses modifications tel : lumière ; degré
d’humidité ; vent; etc.……
Des variation saisonnières de la fertilité sont observées chez les taureaux et surtout les
béliers. Ces 2 espèces présentent facilement une diminution de la production spermatique au
cours des mois d’été (stérilité d’été du bélier) et cette diminution et surtout importante en
région a fortes Températures (thermorégulation testiculaire).
Dans la plupart des cas, la dépression de la spermatogenèse peut se poursuivre pendant
1 à 2 mois après la période la plus chaude de l’année, et donc ne serait pas complètement
indifférente a ce facteur.
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e/ Acclimatation :
Il est indiqué de laisser les animaux s’adapter à leur nouveau milieu préalablement à
leur utilisation régulière.
f/ Ration :
Il y’a lieu de signaler que chez le taureau, la sous alimentation affecte fortement la
fonction sécrétoire des glandes accessoires provoquant une chute de 30 à 60 % des
concentration en fructose et en acide citrique du sperme. Toute modification du régime devra
s’établir progressivement. On constate que le passage sans transition au régime des prairies et
vis vers ça, exerce une influence sur la fertilité (perturbation).
 Protides et lipides :
Chez le taureau, l’albumine doit présenter 12 à 15 % du total de la ration, en plus des
acides aminés essentiels.
Les acides gras non saturés comme l’acide linoléïque, l’acide linolénique et l’acide
arachidonique, jouissent d’une grande activité biologique ⇒ leur absence dans la ration peut
engendrer de la stérilité ou une baisse de l’appétit sexuel.
 Matières minérales :
L’éléments primordial est le phosphore ; les carences absolues ou relatives peuvent être à
l’origine des troubles chez les reproducteurs.
L’iode peut agir directement au niveau de l’appareil génitale par relaie hypophysaire. Le rôle
joué par le fer dans les processus d’oxydoréduction, le cobalt dans la synthèse de la vit B12
dans le rumen, mentionne qu’ils doivent se retrouver en quantité suffisante dans la ration.
 Les Vitamines :
**/ La Vitamine A :
En dehors des troubles communs, tels que l’œdème des articulations, l’ataxie et les
troubles oculaires, l’avitaminose A ⇒ un retard de l’activité sexuelle, et une diminution de
l’aptitude coïtale, la dégénérescence de l’épithélium séminal, et l’absence de sperme dans
l’épididyme chez le taureau et le bélier.
Il convient d’apporter 50 a 100 million d’U.I. de vit A / jour dans l’alimentation d’un taureau
adulte d’environs 1000Kg de poids vif.
La vit A peut être remplacée par la B-carotène, en tenant compte que 0,6 mg de B-carotènes
⇒ 1000 U.I. vit A.

**/ La Vitamine B :Les ruminants opèrent la synthèse des divers vitamines du groupe
B, et ce, par l’intervention de la microflore du rumen ; il suffit de favoriser la
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pullulation bactérienne par un apport suffisant en matières protéiques dans


l’alimentation.
Les monogastriques n’opèrent pas cette synthèse ; ils doivent cependant trouver dans
leur ration, les déférentes vitamines de ce groupe.
**/ La Vitamine C :
Elle est également synthétisée par les ruminants , et parait favoriser les phénomène de
la reproduction (coagulation de sperme)
**/ La Vitamine E: Ne joue pas un rôle important en reproduction chez les
grandes espèces d’animaux domestiques.

EVALUATION DE LA SEMENCE

L’évaluation de la qualité du sperme d’un animal vise en fait à rencontrer trois


objectifs : le premier est d’identifier les animaux infertiles, le second est d’évaluer la fertilité
d’un animal antérieurement infertile et le troisième à détecter les animaux dont la fertilité est
supérieure. En pratique, seuls les deux premiers objectifs sont susceptibles d’être atteints,
étant donné la multiplicité des facteurs responsables du troisième.
La fertilité d’un mâle dépend de la capacité de celui-ci à former un nombre suffisant
de spermatozoïdes qui seront déposés au moment optimal et à l’endroit anatomique optimal
du tractus génital femelle pour optimiser leur contact avec l’ovocyte, en permettre la
fertilisation et le développement embryonnaire.
Deux types de facteurs séminaux sont susceptibles d’interférer avec la fertilité d’un
mâle compte tenu de l’interaction existante entre la quantité et la qualité d’un sperme.
Certains défauts qualitatifs peuvent être compensés par une augmentation de la quantité de
sperme. Ainsi en est-il de leur mobilité qui si elle est insuffisante les empêche d’atteindre
l’endroit de fécondation, de leur durée de vie voire de certaines anomalies morphologiques.
D’autres au contraire ne peuvent être compensés. Ils sont associés à l’incapacité du
spermatozoïde à féconder l’ovocyte ou à permettre le développement des premiers stades
embryonnaires. La plupart des anomalies morphologiques appartiennent à cette catégorie.
La connaissance du mécanisme de transport du sperme dans les voies génitales
femelles permet de mieux appréhender les relations existantes entre la qualité du sperme et la
fertilité. Deux phases doivent être distinguées dans la migration du sperme vers l’endroit de
fécondation. La première phase d’une durée de quelques minutes fait directement suite à
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l’insémination. Elle concerne essentiellement les spermatozoïdes non viables. La seconde est
plus soutenue et dure environ 6 heures. Elle concerne davantage les spermatozoïdes viables.
En effet, le col, les cornes utérines et la jonction utéro-tubaire voire l’ovocyte exercent un
certain rôle de filtre à l’encontre des spermatozoïdes anormaux, non viables.
Classiquement, la détermination de la qualité du sperme en suppose le prélèvement
préalable et ensuite l'évaluation de divers paramètres d’examen macroscopique,
microscopique ou biochimique de valeur inégale dont seule la concordance permet de tirer des
conclusions valables.
Examens macroscopiques :
1. Volume :
La quantité de sperme varie selon les espèces et pour une espèce donnée, selon l'état
physiologique de l'individu, l’âge, la saison, les méthodes de récolte, la race ou encore les
conditions sanitaires et alimentaires.
On distingue habituellement les espèces à insémination de type utérin (cheval, porc, chien)
et les espèces de type vaginal (ruminants, lapin). Chez les premières, le sperme est abondant
et peu concentré tandis que l'inverse est vrai pour les espèces du second groupe. Le tableau
suivant en présente les caractéristiques pour différentes espèces :

Tableau 4 : Principales caractéristiques du sperme de quelques espèces animales ;

Espèce Volume (ml) Concentration (nbr spz/mm3 : x 1000)


Taureau 5 (2 à 15) 800 à 1000
Bélier 0.8 (0.5 à 2) 2000 à 3000
Etalon 100 (40 à 320) 50 à 150

2. Aspect et consistance :
Le sperme normal est un liquide crémeux, épais, légèrement jaunâtre ou grisâtre
selon les espèces consistant en un suspension de spermatozoïdes dans le plasma séminal. Il
devient plus clair au fur et à mesure que sa concentration en spermatozoïdes diminue.
Le sperme du taureau et du bélier est de consistance laiteuse et de coloration
blanchâtre. celui de l'étalon est opaque blanc grisâtre. Il comporte trois fractions : la
première d’aspect aqueux ne renferme que peu de spermatozoïdes. La deuxième claire
renferme la masse des spermatozoïdes. La troisième enfin est visqueuse et contient le produit
des sécrétions séminales et des glandes de Cowper.
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Le sperme de bélier est blanc crémeux, plus dense et plus opaque que celui du taureau.
3. Couleur :
Le plus souvent blanchâtre, la couleur des spermes peuvent être modifiées pour des
raisons physiologiques (concentration) mais le plus souvent pathologiques. Certains taureaux
ont un sperme de couleur jaunâtre imputable à la présence d'un colorant lipochrome,
provenant des vésicules séminales et dont la présence est sans rapport avec l'alimentation.
Cette couleur jaune peut également résulter de la présence de pus ou d'urine, ce qui
compromet le pouvoir fécondant du sperme. La coloration rosée ou rougeâtre résulterait de la
présence de sang, ou peut faire suite à l’administration prolongée de phénothiazine. Quelques
gouttes ou ml de sang peuvent parfois apparaître à la fin de l’éjaculation. Elles disparaissent
le plus souvent spontanément et n’interfèrent pas avec la fécondation. Leur présence résulte
vraisemblablement de ruptures de micro vaisseaux. Le plus souvent, la présence d'éléments
figurés du sang n'interfère pas avec la fertilité étant donné la présence dans le plasma séminal
d'hémaglutinines qui éliment ces corps étrangers par agglutination. La coloration brunâtre
témoigne de la présence d'éléments sanguins dégénérés. La coloration bleuâtre résulte d'une
faible concentration ou de l’administration de bleu de méthylène.
4. Viscosité , pH et poids spécifique :
La viscosité dépend de la concentration en spermatozoïdes. Comparée à l'eau distillée
(1), la viscosité du sperme de taureau est de 3,7. Elle dépend également de sa conductibilité
électrique c’est-à-dire de sa concentration en ions.
La mesure du pH (pH mètre, papier indicateur) doit être immédiate, le sperme
s’acidifiant rapidement étant donné la formation d’acide lactique. Sa valeur normale doit être
comprise entre 6.5 et 6.8. Chez l’étalon, le pH du sperme est compris entre 6.2 et 7.8. D’une
manière générale, les spermes forts concentrés et riches en fructose accusent une diminution
plus rapide du pH que les autres du fait de l’accumulation plus rapide d’acide lactique due à
une glycogénolyse plus intense, ce qui indirectement témoigne leur meilleure qualité.
*/ Recherche des polynucléaires :
Il est possible de réaliser sur le sperme le test de Schalm (CMT Californien Mastitis
Test). Pour ce faire 0.5 ml de sperme sera mélangé à 2.5 ml de Teepol. Le degré de
gélification sera notée comme pour le lait.
*/ Examen microscopique du sperme :
Comme son nom l’indique, cet examen fait principalement appel au microscope. Il
existe néanmoins d’autres méthodes moins classiques pour compléter la collecte
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d’informations permettant de procéder à une évaluation aussi précise que possible de la


qualité d’un éjaculât.
L’examen microscopique sera réalisé autant que possible, dans les minutes qui suivent
le prélèvement et selon la nature des examens microscopiques en respectant les conditions
thermiques optimales. Il est également possible de conserver à plus long terme (1 mois) un
échantillon de sperme en en diluant 0.5 à 1 ml dans une solution saline et formolée avant son
stockage au réfrigérateur.
L’examen microscopique permettra notamment de poser le diagnostic de l’une ou
l’autre anomalie dont il est important de rapporter les définitions. On parlera
d’asthénospermie ou d’asthénozoospermie si la motilité individuelle est inférieure à 30 % ou
si la note de motilité massale est inférieure à 2. On parlera d’azoospermie en cas d’absence
de spermatozoïdes dans l’éjaculât. On parlera de nécrospermie si l’on observe une proportion
élevée de spermatozoïdes morts. L’oligospermie traduit une concentration faible en
spermatozoïdes (< 300.000 / mm3). La tératospermie ou tératozoospermie traduit la présence
d’une proportion élevée en spermatozoïdes anormaux (> 30 %).
5. Détermination de la motilité massale :
L’emploi du terme motilité et non mobilité signifie que les spermatozoïdes se meuvent
par eux-mêmes et ne se déplacent pas passivement. La motilité du spermatozoïde est due à la
contraction du filament axial. L'examen de la motilité doit se faire le plus rapidement
possible après le prélèvement en le maintenant rigoureusement à une température voisine de
38ºC. La progression des spermatozoïdes est habituellement rectiligne. Au cours de leur
déplacement, ils subissent une rotation autour de leur grand axe. Dans la queue de
l’épididyme, les spermatozoïdes sont immobiles. Leur motilité dépend de leur présence dans
un milieu de pH et de température normale, renfermant en quantités adéquates nutriments et
ions, conditions offertes une fois qu’ils sont présents dans les sécrétions séminales. On
comprend ainsi aussi pourquoi leur motilité peut facilement être inhibée en cours de
prélèvement par la présence de contaminants chimiques sur les lames, ou d’urine. La motilité
massale dépend essentiellement de trois facteurs : la concentration, le pourcentage de
spermatozoïdes mobiles et de la vitesse de déplacement des spermatozoïdes. Ils doivent être
pris en considération dans l’interprétation du score de la motilité massale.
Chez le taureau, l'intensité et le nombre des mouvements se traduisent par de véritables
vagues observables après dépôt d'une goutte de sperme sur une lame préchauffée et son
examen au faible grossissement (40 à 125) si possible au moyen d'un microscope à contraste
de phase. Sur une échelle d’évaluation de 1 à 4, un sperme de très bonne qualité (4) montre
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des tourbillons noirs et rapides. S’il est de bonne qualité (3), ces tourbillons seront moindres
et plus clairs. Sil est de qualité correcte, les tourbillons ne sont plus visibles et on devine la
présence d’une mobilité individuelle (2). S’il est enfin de mauvaise qualité, il n’y a plus
voire presque plus de mobilité individuelle (1). Il n’est habituellement pas nécessaire de
poursuivre les examens si le sperme a une mobilité massale de 1. A l’inverse, en cas
d’absence de mobilité massale, l’examen doit être complété par l’examen de la mobilité
individuelle. En général, on a tendance à sous-estimer une bonne mobilité massale et à la
surestimer quand elle est mauvaise. L'examen de la motilité massale ne donne qu'une idée
fort approximative du pourcentage de spermatozoïdes mobiles. Mieux vaut donc recourir à
l'examen de la motilité individuelle.
Détermination de la motilité individuelle :
L'examen de la motilité individuelle ("progressive motility") sera préférentiellement
réalisée une fois après dilution (10 à 40 fois) du sperme dans un dilueur ("extender") ou dans
du sérum physiologique préalablement chauffé. Ces milieux seront idéalement préparés avant
l’examen pour éviter toute modification de pH, préjudiciable à la motilité des spermatozoïdes.
Cette dilution est davantage importante chez l'étalon ou chez le verrat dont le sperme non
dilué a tendance à s'agglutiner rendant plus difficile l'évaluation de la motilité.
Habituellement la dilution sera de 1 pour 20 (0.25 ml de sperme et 4.75 ml de dilueur). Le
récipient sera placé sur une plaque chauffante. La motilité sera déterminée au moyen d'un
microscope à contraste de phase en plaçant une goutte de sperme entre lame et lamelle. Trois
à cinq champs proches du centre de la goutte seront ainsi examinés au grossissement 200 à
500 et la moyenne calculée. La motilité d'un spermatozoïde peut être considérée comme
bonne quand il traverse la champ du microscope relativement rapidement avec des
mouvements de rotation de la tête (spermatozoïdes fléchants ou traceurs). Certains (50 %)
spermatozoïdes présentent des mouvements circulaires imputables à l'implantation abaxiale
de leur queue. D’autres se déplacent de manière curviligne ou plus lentement. Les analyseurs
d’image de type CASA (Computer Assisted Sperm Analysis) permettent de quantifier de
manière plus précise la nature et la vitesse des déplacements.
Un sperme de très bonne qualité (4) doit posséder au moins 80 à 100 % de
spermatozoïdes mobiles. Un sperme de bonne qualité (3) aura 60 à 79 % de spermatozoïdes
mobiles. Un sperme de qualité correcte (2) aura 40 à 59 % de spermatozoïdes mobiles et
enfin un sperme de faible qualité (1) aura moins de 40 % de spermatozoïdes mobiles.
L’examen de la motilité individuelle est intéressante car elle fournit indirectement des
informations intéressantes sur l’intégrité de la membrane du spermatozoïde et son intégrité
ANDROLOGIE

morphologique. Ainsi un pourcentage élevé de spermatozoïdes mobiles joint à un


pourcentage élevé de spermatozoïdes morts donnera à penser à une mauvaise manipulation du
sperme plus qu’à un sperme anormal. De même une faible motilité est souvent corrélée avec
un pourcentage élevé de formes anormales ou de spermatozoïdes morts.
6. Détermination de la concentration :
La concentration exprime le nombre de spermatozoïdes par mm3 (ou par ml).
Elle peut être déterminée directement par comptage des spermatozoïdes au moyen d’une
cellule hématimétrique ou indirectement par comparaison visuelle du sperme à des solutions
standard, par comptage électronique ou encore par néphélométrie (ou néphélémétrie). Cette
méthode est universellement utilisée dans les centres d’I.A. Elle consiste à apprécier la
concentration en spermatozoïdes en évaluant l'opacité de la suspension au moyen d’un
spectrophotomètre ou d’un colorimètre. Cette opacité peut cependant être indirectement
augmentée suite à la présence de débris cellulaires. Cette méthode est moins exacte chez les
espèces dont le plasma séminal présente de grandes variations d'opacité (verrat, étalon). La
cellule de Thomas (hémocytomètre) offre le double avantage être bon marché et de voir les
spermatozoïdes.
La numération directe se fait au moyen d'un hématimètre. Ce type de numération suppose
la dilution préalable du sperme dans une solution susceptible de disperser et de tuer les
spermatozoïdes : solution de chlorure de sodium à 3 % ou solution de formaldéhyde à 1 %
(solution de Hancock). Le taux de dilution dépend de la concentration apparent du sperme.
On conseille une dilution de 1 %, 0.5 % et de 5 à 10 % respectivement pour les spermes de
taureau, de bélier et de bouc et d'étalon.
Il existe différents types d'hématimètre qui se caractérisent notamment par leur surface (S)
et la profondeur de leur chambre de numération (P) : Malassez (S: 5 mm2, P : 0.2 mm),
Thoma (S : 1 mm2, P: 0.1 mm), Neubauer (S : 9 mm2, P: 0.1mm) et Türk (S: 9 mm2, P: 0.1
mm). L'hématimètre est constitué d'une lame de verre, creusée d'une petite cuvette dont le
fond est garni d'un quadrillage. La cellule de Thoma comporte un quadrillage de 16 grands
carrés comprenant chacun 16 petits carrés. La surface des grands carrés est égale à 1 mm2.
La chambre de numération a une hauteur de 0.1 mm.
Après dépôt d'une goutte de sperme et son recouvrement par une lamelle, le nombre de
spermatozoïdes est déterminé au grossissement 10 x 40 sur une surface correspondant à 4
grands carrés. Par convention, on ne prend en compte que les têtes des spermatozoïdes situés
à l'intérieur des deux lignes parallèles délimitant chaque grand carré ou dont la tête se trouve
ANDROLOGIE

sur les lignes gauche et supérieure délimitant un grand carré. Le calcul de la concentration se
fait pour les spermes de taureau, de bélier et de bouc de la manière suivante :

Concentration = N x 4 x 10 x D

 N est le nombre de spermatozoïdes comptés dans 4 grands carrés (pour le verrat les
spermatozoïdes sont le plus souvent dénombrés sur 10 grands carrés et la règle de trois est
appliquée pour compter les spermatozoïdes sur l'ensemble des carrés).
 4 puisque l'hématimètre comporte 16 grands carrés d'un surface totale égale à 1 mm2
 10 puisque la hauteur de la chambre de numération est égale à 0.1 mm
 D c’est-à-dire le degré de dilution.
7. Examen morphologique :
1. Morphologie du spermatozoïde :
Le spermatozoïde normal se compose essentiellement d'une tête, d'un col et d'un flagelle.
Il présente des caractéristiques propres à chaque espèce :

Tableau N° :7 : Tailles des spermatozoïdes dans différentes espèces animales (en microns)

Taureau Bélier Etalon


Longueur totale 65 à 80 75 à 80 55 à 60
Longueur de la tête 9 9 7
Largeur du col 4 5 4
Longueur de la pièce intermédiaire 10 14 8 à 10
Longueur de la pièce principale et terminale 50 40 à 45 41 à 42

La tête est de forme et de dimensions variables selon les espèces : allongée chez le
taureau (9.5 sur 5.5 microns), longue chez l'étalon (6 sur 3 microns), en massue chez le bélier
et le bouc (9 et 8 sur 5 microns), Comprenant essentiellement le noyau, la tête est recouverte
sur ses deux tiers de l'acrosome renfermant dans sa partie antérieure l'hyaluronidase, enzyme
chargé de "digérer" le matériel unissant les cellules du cumulus oophorus ovocytaire et dans
sa partie postérieure, l'acrosine impliquée dans la pénétration de l'ovocyte par le
spermatozoïde. Le col est une région complexe située entre les deux centrioles. Le flagelle
comprend la pièce intermédiaire débutant au niveau du centriole distal ; elle constitue la pièce
ANDROLOGIE

motrice proprement dite, de la pièce principale qui en est la portion la plus longue et de la
pièce terminale.
2. Principes généraux :
L’examen morphologique nécessite la coloration du sperme. Pour ce faire, une goutte de
sperme est déposée à l’extrémité d’une lame et étendue en couche mince au moyen d’une
autre lame inclinée à 45°. La préparation est séchée à l’air libre en quelques minutes. Le
frottis est ensuite fixé par immersion dans une solution d’alcool méthylique ou dans une
solution de formaline à 5 %. La fixation à l’air libre est également possible comme celle
consistant à passer rapidement le frottis au-dessus d’une lampe à alcool. Tout choc
thermique sera néanmoins évité pendant ces préparations. Les éjaculats trop concentrés
seront avantageusement dilués. Certaines colorations ont pour objet de mieux faire
apparaître la morphologie du spermatozoïde (coloration totale), les autres dites vitales
permettent de différencier les spermatozoïdes morts et vivants.

Parmi les colorations totales, certaines sont dites simples (encre de Chine, bleu de
méthylène, bleu de toluidine, violet de gentiane, fuschine...) : elles fournissent une coloration
uniforme des spermatozoïdes tandis que les secondes dites double (Giemsa, Williams) et font
mieux apparaître les différences structurales au niveau de la tête, de l’acrosome ou de la pièce
intermédiaire. La coloration à l’encre de Chine est dite négative car les spermatozoïdes
apparaissent en clair sur le fond noir de l’encre de Chine. La préparation en est simple : le
frottis réalisé au moyen du mélange d’une goutte de sperme et d’une goutte d’encre de Chine
est laisser séché à l’air libre. Cette coloration identifie bien la forme de la tête ainsi que la
présence éventuelle d’une gouttelette protoplasmique.

La coloration vitale a pour principe d'utiliser un colorant qui ne traverse que les
membranes des cellules mortes (éosine, rose Bengale, vert de Crésyl) et un colorant de fond
qui facilite la lecture (bleu de méthylène, nigrosine). La coloration éosine-nigrosine est
classiquement utilisée. On évitera la formation d’artefacts en respectant les principes suivants
: éviter tout choc thermique en opérant à 37°C (platine chauffante, étuve thermostatique) ;
utiliser des colorants en solution isotonique de pH égal à 6.8, standardiser la durée de la
coloration, employer un mélange sperme-colorant compris entre 1/1 et 1/20.
Dans ce type de coloration (éosine-nigrosine), les spermatozoïdes morts seront colorés en
rouge, l’éosine y ayant pénétré étant donné les modifications de perméabilité membranaire.
ANDROLOGIE

3. Anomalies morphologiques :
Les anomalies morphologiques des spermatozoïdes peuvent être dites primaires, si elles
trouvent leur origine pendant la phase de spermatogenèse (testicule) ou secondaires, si elles
surviennent pendant leur phase de maturation (épididyme). La majorité des lésions du
spermatozoïde sont dites primaires. Certaines peuvent être à la fois primaires et secondaires
comme la présence de gouttelettes, les têtes sans queue. Les lésions du spermatozoïde
peuvent également être qualifiées de majeures ou de mineures selon qu’elles exercent ou non
un effet négatif sur la fertilité. Enfin, elles peuvent concerner isolément ou simultanément les
diverses parties du spermatozoïde.
La tête peut présenter des anomalies de forme, de dimensions, de duplication, de position
ou de structure de l'acrosome.
Les anomalies du col intéressent l'implantation de la queue, les têtes sans queue ou la
persistance de la gouttelette protoplasmique.
8. La détermination des formes anormales et pathologiques :
Cette détermination requiert la numération de tous les
spermatozoïdes réunis dans un champs microscopique, puis la numération des formes
anormales.

Pour obtenir une estimation valable, il importe que la calcul porte au moins sur 500
spermatozoïdes. Le pourcentage des formes anormales est fourni par la formule suivante : X
= n x 100/ N ( n= nombre de spz anormaux ; N = nombre total de spz).
EX : Ainsi, si sur 500 Spz, 20 sont anormaux, la formule serait : 20 x 100/ 500
= 4 %.

 NB : Tous sperme renferme toujours une certaine proportion de formes anormales, mais la
fécondité n’en est guère influencée si ce pourcentage est suffisamment réduit, et ne
dépasse pas 10 %.

9. Examen bactério-virologique :
Il doit être réalisé lorsque l’on suspecte une infection du tractus génital et plus
spécialement lorsque le sperme est pollué par des polynucléaires. Normalement le sperme est
stérile mais il peut être contaminé par les conditions de la récolte. Au nombre des germes
saprophytes on note Bacillus subtilis, corynebactérium, Enterocoques, protéus,
Entérobactéries. L’identification d’un germe ne le rend pas nécessairement responsable de
l’affection. L’examen doit être corrélé avec les autres examens macroscopiques et
microscopiques.
ANDROLOGIE

Une synthèse récente a fait le point sur la contamination de la semence chez le verrat .
Diverses études ont démontré la présence d’une flore bactériologique variée et abondante
dans le sperme de certaines espèces domestiques, les bactéries Gram – étant les plus
fréquentes. Il existe une flore commensale non spécifique dans le tractus urogénital et en
particulier au niveau du diverticule préputial de certains mâles en bonne santé,
Corynébacterium et Actinomyces pyogenes étant les plus souvent isolés, le second ayant été
associé à l’apparition de cystites chez les femelles. D’autres contaminations que vénériennes
sont également possibles : hygiène des locaux, hygiène des prélèvements de sperme, du
matériel de prélèvement. En ce qui concerne les agents pathogènes spécifiques, Brucella est
le germe majeur identifié. Des avis beaucoup plus réservés ont été émis en ce qui concerne
l’identification possible dans le sperme des lepstospires, Erysepelothrix, Serpulina,
Haemophilus, Actinobacillus, Pasteurella, Mycoplasma et Ureaplasma. En ce qui concerne
les virus, , on a isolé dans certaines semences des agents responsables de la maladie
d’Aujesky, de la fièvre aphteuse, de la maladie vésiculeuse, de la parvovirose, mais aussi des
entérovirus, des adéno et réovirus. La présence ou l’absence du virus ne signifie pas
cependant que le sperme puisse constituer un facteur de risque épidémiologique de
transmission de la maladie. Ce risque existe de manière plus ou moins nette pour tous les
virus précités.
10. Examens complémentaires :
La glycolyse et la respiration constituent les deux principales activités métaboliques des
spermatozoïdes. Elles sont étroitement dépendantes de la concentration et de la motilité des
spermatozoïdes. En l’absence d’oxygène, les spermatozoïdes trouvent leur principale source
d’énergie dans le métabolisme des hydrates de carbone et du fructose notamment, présent en
grandes concentrations dans les vésicules séminales. L’index de fructolyse se définit comme
la quantité de fructose (mg) utilisée par un milliard de spermatozoïdes en une heure à 37°C.
Sa valeur normale est comprise entre 1.4 et 2.
D’autres tests complémentaires peuvent être réalisés en vue d’évaluer l’intégrité de la
membrane plasmique (coloration à l’éosine-nigrosine, au moyen de fluorochromes, test hypo-
osmotique), de l’acrosome (examen direct ou indirect après induction de la réaction
acrosomiale), du noyau (test de décondensation de la chromatine).
ANDROLOGIE

BIOCHIMIE DU SPERME
A/ pH :
Il varie suivant les espèces animales ; chez le taureau il oscille généralement entre 6,5
et 6,8, et peut même atteindre la neutralité et même l’alcalinité lors d’augmentation des
sécrétions annexes acide (5,9) ; chez l’étalon, il oscille entre 6,2 et 7,8.
Comme après l’éjaculation, la glycolyse représente la principale source d’énergie des
spermatozoïdes, on constate que les échantillon spermatique de concentration élevées et
riches en fructose accusent une baisse rapide du pH due a l’accumulation d’acide lactique
suite à la fructolyse.

B/ Activités Métaboliques :
Les 2 processus métaboliques principaux du spermatozoïde sont représentés par la
glycolyse, et la respiration. Leur importance est étroitement dépendante de la concentration et
du degré de mobilité des spermatozoïdes.
Leur étude est mise a profit pour déterminer la qualité d’un échantillon.
ANDROLOGIE

 Fructolyse :
En l’absence d’O2, les spermatozoïdes trouvent leur principale source d’énergie dans
le métabolisme des hydrates de carbone et notamment du fructose qui est le sucre le plus
fréquent présent dans le sperme de la plupart des espèces animales.
Ce sucre trouve son origine dans les glandes accessoires (vésicules séminales) ; sa
sécrétion est dépendante de l’activité testéronique du testicule. L’incubation anaérobique d’un
échantillon de sperme fraîchement éjaculé s’accompagne simultanément d’une diminution
progressive de sa teneur en fructose et d’un enrichissement du milieu en acide lactique.
C’est en se basent sur cette constatation que fut élaborée la technique de mesure de
l’index de fructolyse ; que l’on peut définir comme étant la quantité de fructose exprimer en
mg, utilisée par un milliard de spz, en une heure et a 37,6°C.
L’index de fructolyse d’un sperme de bonne qualité est estimé à 1,4 à 2, et cet index présente
une corrélation significative à la fois avec la concentration et la mobilité des spermatozoïdes.
La fructolyse est nulle dans les semences azoospermiques et elle est très réduite dans les
spermes peu fertiles.

 Réduction du bleu de méthylène :


Il a pour objet d’apprécier l’activité de la déshydrogénase du sperme (une diminution
du pH ⇒ augmentation des ions H+ ⇒ réduction du bleue de méthylène), et il repose sur la
détermination du temps nécessaire pour obtenir la décoloration dans les conditions standard
d’incubation et en anaérobiose.
On introduit le mélange sperme + Bleue de Méthylène dans un tube capillaire et on note le
temps nécessaire à la décoloration de la partie centrale de l’anneau ; un sperme de taureau de
bonne qualité se décolore en moins de 10 mn.

 Test de résistance :
L’addition progressive d’une solution de NaCl à 1% a une quantité déterminée de
sperme finit par immobiliser des spermatozoïdes. Ce test s’exprime par le rapport R= V / v
(V : volume NaCl utilisé, v : volume de spz employé)

EX : Si 10 ml de NaCl sont nécessaire pour inhiber le mouvement des spermatozoïdes


contenus dans 0,02 ml de sperme ⇒ la résistance R = 10 / 0,02 = 500 : La résistance est
d’autant plus élevée, que le sperme est de bonne qualité.
Biopsie testiculaire :
ANDROLOGIE

Peut être utile à l’appréciation de la fonction testiculaire ou des altérations de cette


dernière, surtout utilisée en médecine humaine.

METHODES DE RECOLT DU SPERME

La récolte du sperme constitue la première opération de l’insémination artificielle


et/ou de son examen. Le vagin artificiel constitue le moyen classiquement utilisé quelque soit
l’espèce animale. L’électro-éjaculation est également d’application dans les espèces bovine,
ovine, canine et les volailles. Il est également possible chez la jument de recueillir le sperme
directement dans le vagin. Enfin, citons pour mémoire la récolte de sperme par massage des
vésicules séminales chez le taureau.
LE VAGIN ARTIFICIEL

Appareil simple et pratique, le vagin artificiel comporte deux parties. Un cylindre


extérieur en matériel rigide le plus souvent en caoutchouc dur et épais (isolation thermique)
ou en plastique muni d’une ouverture fermée par un bouchon. La chemise intérieure en latex
ou en caoutchouc artificiel est introduite dans le cylindre externe et ses extrémités rabattues et
maintenues par un élastique. La cavité ainsi formée par le cylindre externe et la chemise
interne est remplie d’eau à 41-42°C en quantité suffisante pour obtenir une pression
équivalente à celle du vagin de la femelle. Une extrémité du vagin artificiel est lubrifiée : elle
servira à introduire le pénis ; sur l’autre est fixée un cône en caoutchouc au bout duquel est
adapté un tube en verre ou mieux en plastic gradué pour recueillir le sperme. Certains vagins
artificiels sont équipés d’un thermomètre.
 TAUREAU :

Le vagin artificiel comporte trois parties : une partie externe rigide d’un diamètre de 6.5
cm et une longueur comprise entre 26 et 40 cm selon l’âge de l’animal ; une partie interne
constitué d’un manchon en caoutchouc de 50 cm de long et un cône récepteur en caoutchouc
sur lequel sera fixé le tube collecteur. L’ensemble sera fixé au moyen de deux lanières en
caoutchouc. Si le vagin choisi n’est pas adapté, il risque de le blesser, souillant ainsi le
prélèvement ou entraînant un risque de refus de l’animal pour les prélèvements ultérieurs.
Dans cette espèce, la température de l’eau de remplissage (40°C) est plus importante que la
pression. Aussi est-il recommander de maintenir si possible le vagin dans une étuve à 45°C et
ne le remplir que dans les minutes précédant le prélèvement. Une surpression est déconseillée
ANDROLOGIE

car elle risque de ne pas laisser au pénis une place suffisante lors de l’éjaculation et
d’entraîner un éclatement de la paroi interne et donc une contamination du prélèvement par de
l’eau. Un remplissage correct se traduit lorsque l’ouverture du vagin en position verticale
simule une fente vaginale.
La récolte se fera autant que possible dans un endroit calme pour éviter toute situation
stressante à l’animal et sur un sol non glissant et non pulvérulent (contamination du
prélèvement) pour assurer un saut optimal de l’animal et le confort de l’opérateur. Le recours
à un animal boute en train est préférable mais non indispensable. Cet animal sera idéalement
placé dans un travail de contention dégageant l’arrière train. Les centres d’insémination
utilisent des mannequins (vache mécanique). Une vache peut être utilisée. L’inconvénient est
le risque de saillie naturelle. Sa résistance dépendra de son état de chaleurs. Un mâle peut
être utilisé pour des animaux entraînés.
On veillera à réaliser le prélèvement dans de bonnes conditions hygiéniques : lavage de
l’extrémité du fourreau, désinfection du vagin artificiel...
Deux à trois fausses montes seront réalisées avant le prélèvement proprement dit.
Elles sont de nature à améliorer les principales caractéristiques du sperme (volume, nombre
de spermatozoïdes vivants) et à augmenter l’état d’excitation du taureau.
Lors du cabrer de l’animal, le pénis sera dirigé au moyen de la main appliquée sur le
fourreau vers l’ouverture du vagin artificiel celui-ci étant dirigé de bas en haut selon un angle
de 45° et légèrement vers l’extérieur. L’excitation sensorielle de la chaleur humide entraîne le
réflexe d’intromission dans un puissant coup de rein qu’accompagne l’opérateur.
L’éjaculation proprement dite est le plus souvent immédiate, rapide et même parfois brutale.
Sitôt après, le taureau redescend. Une fois le prélèvement réalisé, le vagin est retourné de
manière à recueillir le sperme dans le tube de récolte. Ce dernier sera le cas échéant protégé
d’un choc thermique éventuel par de l’ouate, du tissu ou une autre enveloppe iso-thermique.
Lors du prélèvement, on évitera toute déviation excessive du pénis.
Habituellement, deux prélèvements seront réalisés au cours de la même séance.
 BÉLIER :

Le type de vagin artificiel est comparable à celui utilisé chez le taureau mais est de
dimensions plus réduites. Sa température doit se situer entre 41 et 44°C. L’animal de monte
peut être une brebis en chaleurs ou non, un bélier ou une brebis traitée aux œstrogènes. Les
béliers peuvent être entraînés à donner du sperme en-dehors de la période de reproduction
ANDROLOGIE

proprement dite. Trois à huit éjaculats espacés de 15 minutes peuvent être ainsi recueillis en
une journée.
 BOUC :

La température du vagin artificiel sera de 44-45°C. Le temps nécessaire à l’obtention


d’un éjaculât varie avec les individus. Les mâles de bonne ardeur sexuelle peuvent donner
deux éjaculats au cours de la même séance.
 ETALON :

L’étalon ne répondant que très difficilement à l’électro-éjaculation, le vagin artificiel


constitue la méthode de choix pour prélever le sperme dans l’espèce équine. Le vagin
artificiel pour l’étalon est semblable à celui utilisé pour le taureau mais son diamètre est plus
grand. Il en existe divers modèles habituellement fermés de taille et de conformation
différentes : Missouri (plus léger), Hannover, Colorado ou encore CSU pour citer les plus
utilisés. Ils comportent le plus souvent deux manchons : les extrémités du premier seront
repliées aux extrémités du vagin pour former une cavité qui sera remplie d'eau. L'extrémité
proximale du second sera replié de la même manière tandis que son extrémité distale laissée
lire sera connectée au flacon collecteur. En pratique, il est idéal de posséder un vagin
artificiel par étalon pour limiter le risque de transmission des germes et adapter la longueur du
vagin à celle de la verge.

Le premier temps du prélèvement consistera à monter le vagin artificiel. Le tube collecteur


est dans l’espèce équine remplacé par un flacon dont la contenance est fonction du volume de
l’éjaculât. Il sera gardé dans une étuve à 38°C, et comportera pour le prélèvement un filtre de
nylon. L'ensemble sera protégé par un sac iso-thermique. Il faut absolument éviter voire
essuyer les projections d’eau qui se produiraient à l’intérieur du vagin. Elles sont en effet
fatales aux spermatozoïdes.
La température de l’eau de remplissage du vagin artificiel sera comprise idéalement
entre 40 et 45°C et en aucun cas inférieure à 38°C. Températures et pression seront au besoin
adaptés à chaque étalon. Il est indispensable d’attendre que la température mesurée au moyen
d’un thermomètre se soit stabilisée entre 44 et 50°C avant de procéder à la collecte
proprement dite. Il est arrivé en effet que des étalons se soient brûlés. Juste avant le
prélèvement proprement dit, on appliquera un gel non spermicide sur l'extrémité proximale du
vagin artificiel.
ANDROLOGIE

Le second temps du prélèvement consistera à préparer la jument. Deux types de juments


boute-en-train peuvent être utilisées. L’induction d’un comportement de chaleurs sur une
jument castrée peut être obtenu par injection de benzoate d’oestradiol (5 ml en I/M deux fois
par semaine à partir du 3ème jour précédant la période d’utilisation et jusque la fin de la
période). Après une période d’adaptation, une seule injection hebdomadaire peut suffire. En
cas d’utilisation d’une jument non castrée, on injectera après le 5 ème jour suivant la fin des
chaleurs naturelles une prostaglandine. La venue en chaleurs sera accélérée au besoin par
l’injection de 5ml de benzoate d’oestradiol le jour de l’injection de la prostaglandine suivie
d’une nouvelle injection 3 jours plus tard.
La jument sera autant que faire se peut placer dans des conditions destinées à prévenir
toute ruade et éviter ce faisant tout choc à l’étalon, conséquence qui peut avoir des
répercussions psychologiques voire physiques et empêcher ou rendre plus difficiles des
prélèvements de sperme ultérieurs. Le recours à des entravons est pour ce faire vivement
recommandée. La queue de la jument sera enveloppée dans un ruban pour prévenir la
contamination du pénis de l’étalon. De même, si plusieurs étalons sont prélevés avec la
même jument, il est recommandé de laver la région périnéale de la jument entre chaque
prélèvement, celle-ci pouvant être contaminée par le liquide clair souvent émis avant
l’éjaculat proprement dit et plus riche en bactéries.
Il a été démontré que l’excitation optimale de l’étalon dépende davantage du cérémonial du
prélèvement (personnel, vagin, local, signaux olfactifs…) que de la présence d’une jument.
Le troisième temps du prélèvement consistera à préparer l'étalon. La manipulation de l'étalon
revêt une importance essentielle. Il est également important de disposer de structures
permettant de tester la jument en chaleurs et ainsi de stimuler l'étalon. Une fois l'érection
observée, le pénis sera lavé et massé au moyen de gants et d'eau chaude à 42ºC. Cette
manipulation complète la stimulation sexuelle de l'étalon, enlève le smegma éventuellement
présent à l'extrémité du gland et permet de détecter les lésions ou inflammations éventuelles
du pénis et du gland. Ce rinçage à l'eau claire est particulièrement indiqué après une saillie
naturelle ou si le pénis a été lavé au moyen de détergents.
Une fois le vagin artificiel, la jument et l'étalon préparés, on réalise le prélèvement
proprement dit. Il sera effectué sur un sol non glissant. Le plus souvent, l'étalon montera
directement sur la jument. A ce moment, le pénis sera dirigé vers le vagin artificiel. Ce
dernier sera maintenu de la main gauche et de la main droite appliquée à son extrémité
proximale. L'éjaculation proprement dite se traduit par des pulsations du canal de l’urètre
perceptibles manuellement. Elle s'accompagne de mouvements de la queue ("flagging"). Au
ANDROLOGIE

bout de deux à trois pulsations, l'extrémité antérieure du vagin est progressivement abaissée.
Cette façon de faire permet de mieux séparer la première fraction riche en spermatozoïdes de
la seconde représente par le gel, émis en fin d'éjaculation.
Le sperme récolté est débarrassé de sa portion gélatineuse et placé dès que possible dans un
récipient gradué à 38ºC en vue de son examen et dilution ultérieure. Le filtre sera examiné
pour identifier la présence éventuelle de débris cellulaires ou de cristaux. La méthodologie de
l'examen du sperme a été décrite dans le chapitre relatif à l'examen du mâle. Les principaux
dilueurs sont présentés dans le chapitre relatif aux méthodes de conservation du sperme.

L’ÉLECTRO-ÉJACULATION :

 Taureau :

Peu utilisée, la méthode est le plus souvent appliquée aux animaux qui faute d’érections
normales, de lésions articulaires ou du refus du vagin artificiel ne peuvent être récoltés au
moyen d’un vagin artificiel. Utilisé pour la première fois par Eckart chez le chien en 1863, le
procédé fut amélioré par Laplaud et Casson en 1945.
L’électro-éjaculation consiste à provoquer l’émission de sperme par l’excitation électrique
des nerfs érecteurs et éjaculateurs. Elle est réalisée sur animal debout ou couché.
L’appareillage comporte une sonde rectale de forme ogivale munie d’électrodes bipolaires
parcourues d’un courant d’intensité moyenne mais de bas voltage, alimentées par batterie ou
par secteur au moyen d’un transformateur, ce dernier permettant d’avoir une tension
constante. Le rhéostat permet de faire varier les caractéristiques du courant de manière à
obtenir le cycle nécessaire à l’obtention de l’écoulement du sperme. Les impulsions
électriques de 0.3 A durent 1.5 sec et sont espacées de périodes de repos de 1.5 sec. Le
voltage est progressivement augmenté de 6 à 21 volts au bout d’une trentaine d’impulsions.
Un second cycle est ensuite éventuellement recommencé selon les réactions présentées par
l’animal et notamment, la contraction des crémasters et la remontée des testicules voire de
faibles contractions du train postérieur. La durée totale est comprise entre 5 et 10 minutes et
le volume collectée entre 10 et 30 ml. Cependant, il est préférable de régler l’intensité et la
fréquence des stimulations en observant le comportement de l’animal et de son appareil
reproducteur.

Il existe divers types d’électro-éjaculateurs. Leur choix dépend largement de préférences


personnelles. On se souviendra néanmoins que les sondes de large diamètre induisent une
ANDROLOGIE

plus forte réponse à la stimulation pour une impulsion électrique donnée que les sondes de
petit diamètre. Il semble que pour les taureaux pesant entre 550 et 900 kg, des sondes de
diamètre compris entre 6.5 et 7.5 cm constituent un compromis idéal. Les sondes modernes
comportent trois électrodes séparées d’un cm et situées sur la partie ventrale de la sonde. La
disposition des électrodes tout autour de la circonférence de la sonde (anciens modèles)
entraîneraient une stimulation excessive des muscles du train postérieur. Ces sondes
devraient être introduites dans le rectum en deux temps : sur 2/3 de leur longueur environ
jusqu’au moment ou le pénis s’extériorise et complètement ensuite pour induire l’éjaculation.
L’animal sera placé dans un travail de contention. L’extrémité du fourreau sera nettoyée
et ses poils coupés pour éviter toute contamination. Une palpation manuelle du rectum
permet de le débarrasser de ses matières fécales, de masser les vésicules pour en extraire
partiellement le liquide séminal et de préparer ainsi l’animal aux stimulations électriques. Un
drainage du rectum au moyen de 2 à 3 litres d’eau salée facilite l’évacuation du rectum et
augmente le contact entre l’électrode et la paroi rectale. La sonde est lubrifiée au moyen de
vaseline et progressivement introduite dans le rectum. Lors des 10 premières impulsions, une
fraction liquide transparente peut être observée. C’est le liquide séminal qui n’est le plus
souvent pas recueilli. La fraction devient ensuite plus crémeuse. Elle est collectée au moyen
d’une éprouvette placée au bout d’un entonnoir fixé à un manche. Au besoin, le pénis sera
sorti pendant les stimulations en repoussant vers l’avant la courbure sigmoïde. Le cas
échéant, son extrémité peut être saisie pour récolter le sperme. Cette façon de faire permet de
contrôler les stimulations sur le pénis.
Les qualités du sperme recueilli ne sont pas modifiées par le type de prélèvement utilisé.
Un volume plus important de sperme est habituellement recueilli par électro-éjaculation.
L’aptitude à la congélation et le pouvoir fécondant sont comparables. La tranquillisation
préalable de l’animal avant la stimulation réduit les chances de prélèvement.
Le vagin artificiel augmente le risque de lésions de la verge. Le problème majeur de l’électro-
éjaculateur réside dans le fait que 25 % des jeunes taureaux et 2 % des taureaux âgés de plus
de deux ans s’affaissent en cours de prélèvement suite à la tétanisation des membres
postérieurs.
L’investissement d’un vagin artificiel est 5 fois moindre que celui d’un électro-éjaculateur.
 BÉLIER :

Le bélier répond très bien et plus rapidement que le taureau à la méthode de collecte par
électro-éjaculation L’animal est maintenu debout ou couché sur une table. Le pénis et son
ANDROLOGIE

appendice terminal filiforme sont extériorisés et introduits dans le tube de récolte avant que ne
survienne l’éjaculation qui en général apparaît au bout de tris à quatre stimulations de 2 à 8
volts.
 AUTRES MÉTHODES :

Appliquée à l’âne et à l’étalon, la méthode du sac collecteur ou condom consiste à coiffer


le pénis en érection d’une gaine lubrifiée à l’intérieur avec le liquide de dilution et à
l’extérieur de vaseline. Ainsi coiffé, le pénis pénètre dans le vagin de la femelle. Le sperme
est ensuite transvasé dans un flacon.
Le massage transrectal du tractus génital interne a été proposée comme méthode chez le
taureau. Cette méthode est indiquée pour des animaux présentant des lésions de l’appareil
locomoteur. Si au bout de 2 à 3 minutes, aucun résultat n’est obtenu, il faut envisager une
autre méthode.
Le massage mécanique du fourreau et du pénis est d’application chez le chien.
Certains auteurs ont rapporté qu’une injection intraveineuse lente de xylazine à des étalons
placés dans un environnement non stressant en entraînait l’éjaculation.

L’INSEMINATION ARTIFICIELLE
Le succès de l’I.A., a savoir la fécondation, dépend de divers facteurs : Une semence
de qualité ; Une connaissance de l’anatomie et de la physiologie de l’appareil génital ; Une
propreté au cour des manipulations ; Un bon état sanitaire de la femelle à inséminer.

De toute manière, l’I.A. doit être réalisée en phase œstrale, période au cour de la quelle
l’utérus est très résistant à l’infection, et où la migration des spermatozoïdes est favorisée par
la fluidité de la glaire cervicale et la contractilité utérine.
Le meilleur moment pour pratiquer l’I.A. avec succès peut être établie chez la vache
dans un intervalle de 70 Jours au moins après vêlage, même si la femelle se trouve dans un
excellent état de santé génitale au moment de l’accouchement, et qu’elle y est restée depuis.
*/ Vache :
 Moment idéal d’insémination :
Constatation des chaleurs Moment idéal d’I.A. Intervention tardive
Matin avant 9 heures Même jour (le soir) Lendemain matin
Matin entre 9-12 h Très tard le même jour Après 10 heures, le lendemain
ou tôt le lendemain matin matin
Après midi Le lendemain matin après 14 h le lendemain
ANDROLOGIE

Cycle œstral = 21 j ; Chaleurs = 4 – 30 h ; ⇒ X = 16 h ;


Ovulation = 10 – 15 h après fin des chaleurs
NB : Chez la brebis et la chèvre, il semble que le meilleur % de fertilité est obtenue, si l’I.A.
est réalisée 12 à 18 h après l’oestrus.
 Dose de l’insémination :
Le volume du liquide spermatique déposé dans l’utérus varie suivant les espèces animales,
le degré de dilution de la semence et les méthodes de conservation utilisées (frais ou
congelé) ; chez les bovins, lors d’utilisation de sperme frais, la concentration / ml est
généralement de 10 millions minimum de spz mobiles, et on instille généralement 1 ml de
sperme dilué par I.A. Le volume de sperme congelé est de 0,5 ou 0,25 ml lors du recours aux
paillettes miniaturisées, avec une concentration en spz de 13 millions fournie des résultats très
satisfaisants. Généralement les concentrations utilisées sont plus élevés et atteignent
30millions de spz.
Dans le cas des brebis, on utilise 0,1 à 0,2 ml de sperme dilué avec une concentration de
50millions de spz.
 Méthodes d’insémination :
2 méthodes d’I. A. sont utilisées chez les bovins :
a- Méthode Vaginale :
C’est la plus ancienne, et repose sur l’emploi d’un spéculum vaginal en métal ou en
plastique, et sur la localisation du cervix en ayant recours à une source lumineuse. Le sperme
est déposé dans la partie postérieure du canal cervical.
Cette méthode présente l’inconvénient de nécessiter la stérilisation du spéculum après
chaque intervention, d’allonger ainsi le temps d’intervention, et de ne permettre qu’une I. A.
cervicale, laquelle est moins souvent couronnée de succès que l’I. A. profonde ou utérine.
b- Méthode Recto-Vaginale :
On utilise pour ce, un pistolet de CASSOU « dit : UNIVERSEL » constitué d’un
cathéter de 5-6 mm de diamètre et de 40-45 cm de L. Après réchauffement de la paillette de
semence, cette dernière est introduite dans le pistolet d’I.A., qui est protégé au moment de
l’emploi par une gaine de recouvrement en plastique laquelle est éliminée directement après
chaque I.A.
Cette méthode assure le maximum de propreté dans les manipulations de la semence,
évite les dangers de contaminations et simplifie considérablement la main d’œuvre.
Technique d’intervention :
ANDROLOGIE

La femelle à inséminer est maintenue avec douceur par la tête, la queue est relevée sur
la colonne vertébrale de manière à dégager l’orifice vulvaire.
L’inséminateur se protège le bras d’un gant, qui après lubrification est introduit dans
le rectum. Si ce dernier est encombré, les matières fécales seront éliminées, après quoi la
vulve est bien nettoyée.
Le Fouiller Rectal confère à cette méthode divers avantages, puisqu’il permet de
contrôler l’état des divers segments du tractus génital ; l’état des ovaires, des oviductes, des
cornes et du corps utérin ; l'existence éventuelle d’anomalies anatomiques ; d’un état gestatif ;
d’un pyomètre, etc …
De plus, comme l’expérience l’a montrée, un léger massage du tractus génital favorise
la libération d’ocytocine et augmente de ce fait les chances de conception. Si aucune anomalie
n’est constatée, on procède à l’I.A. proprement dite. Le cathéter qui a été préalablement
préparé est maintenu en position horizontale dans l’autre main, ou placé entre les dents, puis
introduit dans l’orifice vulvaire et le vagin en ayant soin de suivre le plafond de ce dernier
pour éviter l’orifice urétral.
La main engagée dans le rectum peut facilement suivre la direction imprégnée au cathéter du
pistolet d’I.A. ; l’opérateur fixe de la main à travers la paroi rectale la partie postérieur du
cervix, facilement repérable grâce à sa consistance, de manière à faciliter l’introduction de
l’instrument dans le canal cervical. Le cervix peut aussi être fixé entre l’index et le médius,
tandis que le pouce est appliqué sur l’ouverture vaginale du cervix.
Dés que le pistolet entre en contact avec le pouce, celui-ci est retiré et lui cède la place. On
peut aussi ramener la bifurcation cornale contre l’ouverture cervicale et injecter ainsi la
semence contenue dans le pistolet.

2. Avantages et Inconvénients de l’I A :

Par la fécondation d’un grand nombre de femelle maintenues dans des conditions
différentes de milieu et d'exploitation, l’I.A. permet l’appréciation rapide de la valeur
génétique d’un reproducteur, par suite de la neutralisation des influences intercurrentes, des
facteurs hygiéniques et alimentaires.
L’utilisation rationnelle des reproducteurs, allonge leur période de service, leur évite le
surmenage sexuel et les conséquences délétères sur la production quantitative et qualitative du
sperme, de même que sur la l’appétit sexuel. L’I.A. permet d’imprimer rapidement à un
élevage une orientation nouvelle, imposée par des considérations d’ordres économiques, et
ANDROLOGIE

elle constitue un moyen d’amélioration idéal et rapide du cheptel des pays en voie de
développement.
L’I.A. a permis dans tous les pays d’enrayer la propagation des maladies transmises à
l’occasion de l’accouplement telles que la Trichomonose, la Campylobactériose, l'Exanthème
vésiculaire chez les bovins ; la Dourine chez les équidés. Il va de soi que les géniteurs utilisés
doivent être parfaitement sains et contrôlés périodiquement.
Au nombre des avantages, on peut encore citer :
A / La possibilité, grâce à l’électro–éjaculation d’utiliser des sujets atteints
d’incapacités coïtales acquises notamment par suite de troubles squelettiques, et dont sans
cela, la réforme prématurée aura été nécessaire.
B / La possibilité de neutraliser les incompatibilités physiques et psychiques qui, dans
les conditions naturelles, constituent un obstacle a l’accouplement. L’I.A. rend possible
l’étude des croisements interspécifiques. On peut ainsi obtenir des hybrides entre bétail
domestique et le yak, le bison Américain et Européen, et ces hybrides peuvent être exploités
soit pour le lait ou la viande.
L’I.A. permet donc une économie dans le nombre de taureaux utilisés, une meilleure
concentration des moyens mis en oeuvre par la sélection et un contrôle génétique plus poussée
des lignées. La conservation du sperme à basse température permet une plus large utilisation
de leur semence à la fois dans le temps et dans l’espace :
Dans le temps :
Puisqu’il est possible de récolter de grandes quantités de semences en provenance d’un
individu, et de les utiliser même après la mort du donneur.
Dans l’espace :
Par suite de la faciliter de transport, a grande distance, et sans danger d’altération,
d’une semence de qualité.
Inconvénient de l’I A :
Ils sont complètent l’inverse des avantages :
L’utilisation de géniteurs de faible valeur peut avoir des conséquences catastrophiques pour
l’élevage; aussi ne peut-on assez insister sur la nécessité de n’utiliser que des mâles dont la
valeur a été reconnue par l’épreuve de la descendance . La chose est vraie dans toutes les
espèces et pour toutes les races, et il conviendra par une pratique bien conduite d’éviter les
danger de la consanguinité. Tout comme elle peut prévenir les maladies vénériennes, l’I.A.
peut contribuer a leur dispersion si le contrôle sanitaire des géniteurs n’est pas
systématiquement réalisé, ou si l’on ne prend pas les précautions de propreté et d’hygiène
ANDROLOGIE

indispensables. Il en est de même de la dispersion de certains tares héréditaires tel que la


maladie des génisses blanches, l’hypoplasie ovarienne ect..
Les méthodes de reproduction ne sortiront tous leurs effets que si elles sont confiées à un
personnel expérimenté, bien au courant des problèmes de la biologie, de l’anatomie, de la
physiologie et de la pathologie sexuelle en même temps que la zootechnie, la génétique et
l’économie rurale ; a ce titre, le médecin vétérinaire est certainement le plus qualifié.

PATHOLOGIE DE L’APPAREIL GENITAL MALE

I/ Pathologies générales :

La nutrition constitue un facteur essentiel de fertilité. Les animaux obèses ont une libido
diminuée ainsi qu’une moins tolérance à la chaleur. Leur risque de lésions locomotrices se
trouve également augmenté. Par ailleurs, chez ces animaux, la graisse peut s’accumuler au
niveau du cordon testiculaire, interférant ainsi avec son activité thermorégulatrice et
augmentant ainsi le risque de dégénérescence testiculaire. De plus, un régime riche en
énergie pendant la phase de croissance des animaux reproducteurs contribue à réduire le
périmètre scrotal. A l’inverse, une perte de poids excessive peut entraîner de l’atrophie
testiculaire et une diminution de la libido. Elle retarde également le moment d’apparition de
la puberté.

Des lésions oculaires sont de nature à interférer avec la détection des animaux en chaleurs.
Des lésions de l’appareil locomoteur (boiteries, lésions dégénératives des articulations...)
peuvent interférer avec l’activité de monte du reproducteur.

II/ Pathologies du scrotum

La conformation normale du scrotum peut se trouver altérée par diverses pathologies.


L’élargissement unilatéral du sac scrotal avec distension ipsilatérale du cordon testiculaire est
parfois le signe d’une hernie inguinale. Semblable distension sera observée avec maintien de
la mobilité testiculaire dans le sac scrotal en cas d’accumulation d’un transsudat (hydrocèle)
ou de sang (hématocèle) dans la gaine vaginale. Gonflement, douleur et augmentation de la
température peuvent être révélateurs d’orchite, de péri orchite (vaginalite) ou d’épididymite
uni ou bilatérale. Dans ce dernier cas, l’inflammation peut entraîner une distorsion du
scrotum à l’endroit atteint. Une déformation du cordon testiculaire peut traduire la présence
ANDROLOGIE

d’un dépôt de graisse excessif ou d’un varicocèle c’est-à-dire de la présence de dilatation


variqueuse des veines du plexus pampiniforme. Cette affection rare chez les animaux a été
décrite chez le taureau, l’étalon et le chien. Elle peut trouver son origine dans une
compression mécanique de la gaine vaginale suite à un néoplasme ou une hernie. Il s’ensuit
un gonflement du cordon testiculaire qui peut également résulter de l’extravasation d’un
transsudat séreux dans la gaine vaginale (hydrocèle). Une réduction de la mobilité testiculaire
est le signe d’adhérences entre ce dernier et la gaine vaginale. La peau du scrotum peut être le
signe d’une inflammation. Habituellement, ces inflammations cutanées ne sont pas de nature à
interférer avec la spermatogenèse. La présence de gelures , surtout si elles s’accompagnent
de cicatrices, peut perturber la fonction normale du testicule.

III/ Pathologies préputiales

Le prépuce du veau nouveau-né est un simple espace virtuel. C’est donc entre le 3ème et le
10ème mois après la naissance que le feuillet ectodermique se sépare du pénis en deux couches
qui une fois kératinisées formeront la cavité préputiale proprement dite. Cette transformation
placée sous l’influence de la testostérone procède de l’avant vers l’arrière. Elle peut ne pas
être complète. Il en résulte dans ce cas la persistance d’un frein entre le raphé ventral du
pénis et le feuillet ectodermique. La fréquence d’apparition est comprise entre 0.3 et 0.5 %.
Ce frein est parfois assez important que pour ne pas se rompre naturellement à l’occasion de
l’une ou l’autre érection. Il empêche ce faisant l’extériorisation normale du pénis. Sa
connotation héréditaire (gène autosomal récessif) a été mentionnée. De même la séparation
incomplète du feuillet ectodermique dans la partie postérieure de la cavité préputiale peut être
responsable en cas de forte érection de l’éversion de la muqueuse préputiale.
**/ Des lésions ulcératives de la muqueuse peuvent être occasionnées par l’utilisation
malencontreuse d’un vagin artificiel ou par la présence de débris végétaux (chardons, grains
de céréales, paille...).
**/ Le prolapsus préputial peut être acquis ou congénital. Les races Angus, Santa Gertrudis,
Brahman et Hereford sont prédisposées à cette pathologie permanente ou temporaire liée à
une absence de muscle rétracteur du pénis et à la longueur du prépuce. Cette condition en cas
d’éversion de plus de 10 cm de la muqueuse prédispose les taureaux à des lésions
traumatiques du prépuce et au phimosis (congestion passive de l’organe). La circoncision
(ablation d’une partie de la muqueuse préputiale) a été proposée comme traitement correcteur.
**/ Le gonflement localisé ou non du prépuce peut être imputé à des abcès, des
fibropapillomes, un hématome ou à une rupture du canal de l’urètre. Abcès préputial ou
ANDROLOGIE

l’hématome du pénis sont le plus souvent localisés à l’endroit de réflexion de la muqueuse sur
le pénis c’est-à-dire postérieurement. A l’inverse, les fibropapillomes concernent davantage
le pénis et entraîne un gonflement du prépuce dans sa partie antérieure. A la différence de
l’abcès ou de l’hématome, ils n’interfèrent pas avec l’extériorisation normale du pénis. Les
abcès sont le plus souvent provoqués par germes pyogènes. Ils seront drainés le plus souvent
via la cavité préputiale plutôt qu’au travers de la peau.
La balanoposthite encore appelée phalloposthite (Phallo : pénis, balano : gland, posthite :
prépuce) ou acrobustite est une inflammation du fourreau et/ou du gland voire du pénis. Elle
s’accompagne de douleur, suffisante parfois pour empêcher toute érection. Elle peut faire
suite à un prolapsus prolongé de la muqueuse préputiale. Le taureau est prédisposé à cette
affection compte tenu de la longueur de son fourreau mais aussi du fait qu’il urine le plus
souvent sans extériorisation du pénis, ce qui favorise l’accumulation des sécrétions sébacées
préputiales dans le fourreau. Son origine peut être biologique. Le Bovine Herpès Virus 1
(IPV Infectious Pustular Vulvovaginitis), entraîne un exanthème, des lésions hémorragiques
qui infectées sont responsables de l’apparition d’ulcères voire de la nécrose de la muqueuse.
Ces ulcères se comblent et se transforment en petits nodules lymphoïdes luisants. Des
balanoposthites ont également été associées à la présence de mycoplasmes, uréaplasmes,
Actinomycès, Campylobacter et Haemophilus. Les kystes épidermoïdes préputiaux d'une
taille de 3mm de diamètre, sont habituellement localisés au niveau de la partie cutanée de
l'extrémité du prépuce.
**/ Le phimosis consiste en une réduction de l’ouverture du fourreau empêchant
l’extériorisation normale du pénis. Elle est congénitale ou acquise et fait suite le plus souvent
à des lésions inflammatoires ou à un prolapsus de la muqueuse préputiale. L’agrandissement
chirurgical s’impose parfois. On réalise une ouverture en V ouvert vers l’avant de 4 à 5 cm de
long. La muqueuse préputiale est ensuite suturée à la peau.

VI/ Pathologies du pénis

Pathologies congénitales :

L’aplasie du pénis est rare. L’hypoplasie du pénis ou pénis infantile s'accompagne d'une
absence de l’S pénien. Elle doit être distinguée de l'absence d'érection. L’absence ou
l’hypoplasie de l’orifice préputial est rare mais a été décrit chez le chien. L’hypoplasie peut
être responsable de phimosis ou de paraphimosis.
Un cas de pénis surnuméraire au niveau de la fosse paralombaire a été décrit chez un veau.
Le micropénis est assez fréquent en cas d'hermaphrodisme dans toutes les espèces. Le
ANDROLOGIE

mégalopénis a été décrit chez les chiens de petites races. Lors de l’érection, le pénis peut
manifester divers types de déviations : sa torsion en tire-bouchon, sa déviation vers le bas
(pénis en arc en ciel) ou sa déviation en S résultant d'une insuffisance de développement du
ligament dorsal ou de la tunique fibreuse du pénis. Lors de l’éjaculation, ce ligament bascule
le plus souvent du côté gauche du pénis.

Pathologies acquises :

L’hématome du pénis ou fracture du pénis résulte d'une rupture du corps caverneux avec
extravasation de sang dans les tissus avoisinants. en caillots (incision de l’albuginée,
extériorisation des caillots de fibrine et suture de l’albuginée puis du sous-cutané et de la
peau). Cette pathologie a été décrite également chez le bélier et l'étalon. Elle n’interfère
habituellement pas avec la miction au début. L’importance du gonflement dépend de
l’importance de la rupture. Il peut parfois en résulter un prolapsus de la muqueuse préputiale
et du phimosis. Chez l’étalon, le pénis traumatisé augmente rapidement de volume. Il en
résulte du paraphimosis. En contact avec l’extérieur, le pénis se fendille et se nécrose. Il faut
donc tenter de réduire l’organe dès que possible en le massant à l’eau tiède ou au moyen
d’une pommade émolliente. Une fois réintroduit dans le fourreau, le pénis y sera maintenu en
appliquant une suture en bourse à son extrémité. Des antibiotiques et anti-inflammatoires
seront administrés par voie générale tandis que des instillations locales d’antiseptiques seront
effectuées. Le pénis peut être libéré au bout d’une dizaine de jours. Le traitement consistera
à administrer des soins locaux à la muqueuse prolabée, à doucher à l’eau froide l’hématome, à
mettre l’animal sous antibiotiques et au repos sexuel pendant deux à trois mois.
L’intervention chirurgicale est envisageable soit directement soit dans la semaine suivant
l’apparition du phénomène. Après en effet les tissus sont en voie d’organisation et rendent
l’intervention plus difficile. Ce traitement sera éventuellement complété de la présentation
régulière de l’animal à une femelle en chaleurs pour susciter un va et vient du pénis dans la
cavité préputiale. L’administration de 200 à 300 mg de testostérone constitue un traitement
complémentaire applicable. Un pronostic définitif de peut être avancé qu’au bout de deux à
trois mois, délai souvent nécessaire à une récupération fonctionnelle. Le traitement médical
permet la récupération de 50 % des animaux atteints. Le traitement chirurgical augmente
quelque peu ce pourcentage. Sa réussite dépend cependant du délai d’intervention. Le
pronostic est également affecté par l’importance de l’hématome. En cas de paraphimosis
permanent, l’amputation de la verge peut être envisagée sous anesthésie générale.
ANDROLOGIE

L’hématome du pénis peut avoir diverses complications telles l’abcédation, des adhérences,
une désensibilisation du gland du pénis.
Le prolapsus de la muqueuse urétrale a surtout été décrit chez le chien.
La paralysie et le prolapsus du pénis ont été imputé à la rage chez le taureau, l'étalon et le
chien. Chez l'étalon, la dourine ou une tranquillisation au moyen de propriopromazine en a
également été rendu responsable.
**/ La calculose urétrale a surtout été décrite chez le chien (calculs de phosphates surtout) et
le chat (picornavirus). Chez le taureau (particulièrement ceux en phase d’engraissement
(déséquilibre phosphocalcique), les calculs sont habituellement localisés au niveau de l'S
pénien et dans le processus urétral chez le bélier et le bouc.
La dégénérescence du muscle rétracteur du pénis s'accompagne d'une calcification de ce
muscle. Elle a été décrite chez des taureaux âgés (9 à 16 ans). **/ La paralysie des muscles
rétracteurs (paralysie du pénis) peut faire suite à une atteinte des nerfs honteux.
**/ Les fibropapillomes ou verrues sont les principales lésions néoplasiques du pénis. La
papillomatose pénienne n’est pas rare chez le taureau. Le BPV1 (Bovine papillomavirus de
type 1) en est le principal agent responsable. Ce virus est transmissible à l'étalon et à l'âne,
espèces chez qui il provoque le sarcoïde équin. Souvent associés à de semblables lésions au
niveau vulvaire, vaginal ou du trayon, les fibropapillomes concernent surtout les taureaux
âgés de 1 à 2 ans. Ils touchent le gland ou la jonction entre le pénis et la muqueuse préputiale.
Leur ablation trop précoce empêcherait l'installation d'une immunité.. Cette affection
tumorale est transmissible. Un de ses premiers signes est la présence d’un écoulement de
sang le plus souvent après la saillie. Le fourreau peut être déformé. Le phimosis (absence
d’extériorisation du pénis) est parfois constaté. Les tumeurs sont sessiles ou pédiculées et
localisées à un endroit quelconque de la partie libre de la verge. Leur exérèse chirurgicale
constitue le traitement de choix. L’introduction préalable d’un cathéter dans le canal de
l’urètre constitue une précaution recommandable pour l’intervention chirurgicale. Une fois
l’opération terminée, le pénis sera enduit d’une pommade antiseptique et maintenu dans le
fourreau par une ligature placée à son extrémité. Une ablation au bistouri électrique de
tumeurs non pédiculées est de nature à entraîner des rétractions cicatricielles pouvant dévier
l’organe.
ANDROLOGIE

Pathologies du testicule :

DÉGÉNÉRESCENCE TESTICULAIRE :

Elle peut être uni ou bilatérale, temporaire ou permanente. Les causes en sont
nombreuses : hyperthermie locale ou générale (température ambiante excessive, maladies
hyperthermisantes, décubitus permanent, orchite contra latérale, irritation du scrotum par des
révulsifs parfois appliqués sur les jarrets), affections aiguës ou chroniques, intoxications
endogènes ou exogènes, inanition, gerçures, coups, excès sexuel, troubles de l’acclimatation,
troubles de la thermorégulation scrotale imputable parfois à un raccourcissement du crémaster
qui rapproche ce faisant les testicules de la paroi abdominale ou encore ce que l’on appelle
« stérilité d’été du bélier, facteurs immunologiques, endocriniens, toxiques (cadmium,
mercure, organochlorés, sulfate de cuivre, phénothiazine). Parmi les causes biologiques, on a
impliqué différents germes tels Actinomyces pyogenes et bovis, Escherichia Coli,
Haemophilus somnis, Salmonella, Nocardia, Streptococcus et Staphylococcus, Brucella et le
bovine herpès virus III.

Cliniquement, à la palpation, le testicule présente une consistance diminuée qui peut


s’accompagner d’une réduction de taille. Au stade chronique, le testicule s’atrophie, devient
fibreux voire calcifié et sa consistance augmente. A l’examen échographique, on peut
constater la présence de dépôts calciques hyperéchogènes dans les tubes séminifères.
L’oligospermie voire l’azoospermie sont de règle. Elles s’accompagnent d’une réduction de la
mobilité individuelle conséquence possible de l’augmentation du pourcentage de formes
anormales en particulier de la tête et de la pièce intermédiaire du spermatozoïde. L’éjaculât
renferme davantage de cellules géantes. Le pronostic dépendra de la cause, de la durée de
l’affection et de sa gravité. Il peut être précisé au moyen d’une biopsie testiculaire. Ce
moyen propédeutique est cependant délicat à employer et peut être lui-même la cause de la
pathologie. Un délai de 60 jours est nécessaire pour une récupération complète en cas
d’amélioration. Le traitement sera si possible étiologique. Il visera également à réduire les
effets de l’inflammation. La castration unilatérale doit parfois être envisagée. Les traitements
hormonaux sont le plus souvent sans effet. Si elle fait suite à une orchite, la dégénérescence
testiculaire sera traitée au moyen d’antibiotiques à large spectre, anti-inflammatoires non
stéroïdiens, de repos sexuel, d’hydrothérapie voire de castration unilatérale.
ANDROLOGIE

Hypoplasie testiculaire :

L’hypoplasie testiculaire ou ovarienne est une affection extrêmement fréquente dans la


race Swedish Highland (23 % des mâles et 17 % des femelles) où elle est provoquée par un
gène autosomal récessif à pénétrance incomplète. Elle a été dans quelques cas associé à un
caryotype anormal (61, XXY : syndrome de Klinefelter chez l’homme). Son diagnostic sera
basé sur la taille des testicules mais aussi sur l’examen du sperme (hypoconcentration,
nombreuses formes anormales) et l’examen histologique. Cette pathologie doit être
distinguée de l’atrophie et de la dégénérescence testiculaire, ces deux affections pouvant faire
suite à une malnutrition, à une inflammation chronique ou à une atteinte thermique. Lors
d’hypoplasie, le testicule n’atteint jamais une taille fonctionnelle. Ainsi, entre deux et 3 ans,
les taureaux atteints d'hypoplasie ont une circonférence scrotale comprise entre 27 et 29 cm
(inférieure à la normale). Histologiquement, les tubes séminifères présentent en coupe une
circonférence régulière. Celle-ci est irrégulière en cas de dégénérescence. L’hypoplasie est
souvent unilatérale, le testicule gauche étant plus souvent atteint que le droit. En cas
d’atteinte unilatérale, la fonction spermatique et la libido peuvent être normales. En cas
d’atteinte bilatérale, le sperme est Oligo ou Azoo spermique mais l’instinct sexuel peut être
conservé. Lors de la puberté on observera une asymétrie de la taille des testicules. Les
taureaux atteints doivent être éliminés de la reproduction.

Cryptorchidisme (cryptorchidie) :

C’est l’absence de descente d’un (monorchidie) ou des deux testicules (cryptorchidie)


dans le sac scrotal, le testicule étant retenu dans la cavité abdominale ou arrêté dans le trajet
inguinal. Le ou les testicules concernés sont le plus souvent hypoplasiques. Normalement la
descente testiculaire est acquise à 90 jours de gestation chez le verrat, entre 100 et 120 jours
de gestation chez le taureau et à l’approche de la naissance chez l’étalon. Divers facteurs lui
ont été associés : anomalie chromosomique, manque d’androgènes et de GnRH, etc….
Normalement, la descente testiculaire comprend deux phases : la première est indépendante
des androgènes : le changement de position trans. abdominale du testicule résulte de la
croissance du foetus ; la seconde ou phase inguino scrotale est davantage dépendante des
androgènes et des nerfs génito-fémoraux.

L’affection concerne surtout les espèces équine et porcine. Chez le taureau, la


fréquence de cette pathologie serait de 1.7 % ; le testicule gauche étant deux fois plus souvent
concerné que le droit. Les taureaux de race Hereford et Shorthorn seraient davantage atteint.
ANDROLOGIE

L’implication d’un gène autosome récessif a été avancée. Les taureaux atteints doivent être
castrés. Chez le taureau, il s’agit le plus souvent de fausse cryptorchidie, le testicule se
localisant sous la peau de la paroi abdominale, le long du fourreau ou même dans le pli du
flanc.

Chez l’étalon, le testicule ectopique abdominal peut renfermer des kystes dermoïdes
(poils, dents). Une fois identifiée, il est important de savoir si la cryptorchidie est inguinale
ou abdominale. Chez l’étalon, lors de cryptorchidie inguinale, les doigts posés en cône
peuvent parfois, une fois introduits dans le trajet inguinal, identifier le testicule et le cordon
testiculaire. Chez le taureau, on aura soin d’explorer la région abdominale située en avant des
bourses et le long du pénis. La cryptorchidie bilatérale peut être confirmée par le test de
stimulation à l’HCG. Ce test consiste à mettre en évidence une augmentation (parfois après
30 minutes) de la production de testostérone sérique suite à l’injection IV de 12.000 UI à
l’étalon. On notera également que dans cette espèce, le taux des androgènes est plus faible et
celui des œstrogènes plus élevé chez les cryptorchides bilatéraux qu’unilatéraux, les castrats
que chez les sujets normaux. Ces modifications hormonales n’empêchent pas l’animal
cryptorchide d’avoir un comportement sexuel normal voire exacerbé. Etant donné la
connotation héréditaire de l’affection, les animaux atteints seront écartés de la reproduction.

L’ORCHITE

L’inflammation du testicule peut avoir pour origine celle de la tunique vaginale


(vaginalite) ou de l’albuginée (peri-orchite) voire du péritoine. Elle peut également être
d’origine hématogène. Elle est d’origine traumatique ou plus souvent bactérienne (Brucella
spp, Actinomyces pyogènes, Escherichia Coli, Haemophilus spp...). Elle sera uni ou
bilatérale. Dans le premier cas, la réaction inflammatoire peut induire des réactions
thermiques dans le testicule controlatéral. En cas d’inflammation induite par des
mycobactéries ou Nocardia, l’orchite peut avoir un aspect granulomateux. Chez l’étalon, les
larves de Strongylus edentatus peuvent migrer de la cavité péritonéale vers le testicule via la
tunique vaginale.

PATHOLOGIES DE L’ÉPIDIDYME :

Cliniquement, le diagnostic d’épididymite est posé par l’identification manuelle d’un


gonflement, d’une douleur voire d’une fibrose de l’épididyme. Elle s’accompagne
d’altérations du sperme (réduction de la mobilité, augmentation des formes anormales,
présence de globules rouges et de pus). Elle peut s’accompagner d’une obstruction du canal
ANDROLOGIE

déférent, de granulomes inflammatoires, d’adhérences, d’hydrocèle, et d’une atteinte du tissu


testiculaire. Divers germes ont été rendus responsables d’une inflammation de l’épididyme :
Brucella, E.coli, protéus spp, Actinomyces pyogenes, pseudotuberculosis, Pseudomonas
aéruginosa, Mycoplasma bovigenitalium, Mycobacterium tuberculosis, Streptococcus,
Staphylococcus, He-mophilus, Salmonella, Chlamydia psittaci.

Chez le bélier, les conduits efférents de l’épididyme peuvent être obturés. La cause en
est congénitale. Les spermatozoïdes ne peuvent plus progresser et meurent, libérant de l’acide
myocolique engendrant une réaction Granulomateuse (granulome spermatique ), le plus
souvent dans le tête de l’épididyme voire dans le testicule lui-même, semblable à celle
observée lors de mycobactériose.

SPERMASTASE :

Encore appelée spermatocèle, cette pathologie consiste en l’oblitération partielle ou


totale des voies spermatiques conduisant à une azoospermie d’origine excrétoire ; D’origine
traumatique infectieuse ou le plus souvent héréditaire, cette affection est assez fréquente chez
le bouc mais connue également chez le bélier et le taureau. Lors de Spermastase, la tête et la
queue de l’épididyme sont fortement grossis et bosselés. Leur section libère un caséum sec,
blanc. Le tissu testiculaire est sclérosé.

TUMEURS TESTICULAIRES :

Rares chez les animaux de rente, elles sont plus fréquentes chez le chien, espèce pour
laquelle on a décrit des séminomes (atteinte des cellules germinales), sertoliomes (tumeur la
plus fréquente : atteinte des cellules de Sertoli) et leydigomes (atteinte du tissu interstitiel).
Chez l’étalon, on a décrit des tératomes c’est-à-dire une atteinte des cellules primordiales.
Elles renferment des poils et de l’os. La majorité d’entre elles concernent des testicules
cryptorchides. Parfois, la tumeur peut concerner l’albuginée (mésothéliome) ou le cordon
spermatique (lymphome).

Pathologies diverses

L’hernie inguinale est héritable dans l’espèce porcine. Dans l’espèce bovine, l’origine
en est inconnue. On a néanmoins suggéré que le dépôt excessif de graisse sur la tunique
vaginale puisse constituer un facteur prédisposant chez des sujets soumis à l’engraissement.
L’origine traumatique a également été avancée. Le côté gauche est plus souvent concerné que
ANDROLOGIE

le côté droit. Chez l’étalon, elle pourrait résulter d’une augmentation de la pression intra
abdominale.

L’hydrocèle résulte d’une accumulation d’un transsudat entre les parois de la tunique
vaginale. Elle est la conséquence de troubles vasculaires locaux ou d’une hypo protéinémie.

L’hématocèle résulte d’une rupture des vaisseaux du plexus pampiniforme. La cavité


scrotale se remplit de sang.

La funiculite consiste en un épaississement le plus souvent d’origine inflammatoire du


cordon testiculaire. L’épididyme peut parfois également être atteint.

La présence d’adhérences sur l’albuginée n’est pas chose rare chez le taureau. Leur
signification pathologique n’est pas démontrée. Elles pourraient résulter de gerçures ou de
lésions traumatiques. Si elles sont importantes, elles peuvent interférer avec une mobilité
normale des testicules.

Troubles du rapprochement sexuel

MODIFICATIONS DE L’INSTINCT SEXUEL :

a/ Hyposexualisme

Chez certains mâles, l’appétit sexuel peut être diminué et même totalement inexistant.
Mis en présence d’une femelle en chaleurs, ils restent indifférents ou mettent du temps à
réaliser la saillie. Cette frigidité ou semi-frigidité relève de causes diverses d’ordre
constitutionnelles (hypoplasie testiculaire congénitale), psychiques (mauvaise initiation à
l’acte sexuel de l’étalon ou du verrat), d’alimentation ou d’entretien (excès sexuel, crise
d’acclimatation...). Ainsi, DERIVAUX (1986) rapporte le cas d’un étalon d’ardeur sexuelle
normale mais totalement frigide en présence de juments de robe alezane... Le cas échéant, on
peut envisager un traitement à base de testostérone (100 à 200 mg, dose répétée 3à 4 fois à
quelques jours d’intervalle ; HCG : 3000 à 5000 unités, dose répétée deux à trois fois).
TROUBLES DE LA COPULATION

a/ Absence ou insuffisance d’érection

Elle est observée habituellement chez les taureaux manquant d’ardeur sexuelle. On
peut également la rencontrer chez des taureaux d’ardeur sexuelle normale. Des facteurs
héréditaires et alimentaires en ont été rendus responsables. L’impotentia coeundi peut
également trouver son origine dans des lésions congénitales ou acquises de l’appareil
ANDROLOGIE

locomoteur (arthrites, ect…), ou du pénis (phimosis, pénis trop court ou dévié, anomalies des
muscles rétracteurs…)

b/ Absence ou insuffisance d’extériorisation du pénis

Outre des pathologies déjà décrites (adhérences, tumeur, hématome...) l’absence


d’effacement du S pénien peut se rencontrer chez des taureaux ayant par ailleurs un instinct
sexuel normal ou chez des étalons ayant un vis du comportement. La verge ne dépasse pas
ou si peu l’extrémité du fourreau. Cette anomalie également décrite chez le bouc serait
héréditaire.

On peut pallier l’insuffisance de l’S pénien par une intervention chirurgicale


(myectomie du muscle rétracteur du pénis). Cette intervention n’est pas à conseiller vu le
caractère héréditaire de l’affection.

C/ Troubles de l’éjaculation

Ils peuvent occasionnellement se rencontrer chez le taureau lors de la saillie d’une


femelle présentant un pneumo-vagin (insuffisance de contact entre la verge et le vagin). Ils
peuvent également être d’origine héréditaire ou de mauvais entretien de l’animal.
ANDROLOGIE

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