Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
oulidi.jawhari.zineb@gmail.com
62
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
Résumé
Depuis déjà quelques décennies, de nombreuses initiatives agricoles ont émergé en réaction à
des besoins non satisfaits et à des disparités sociales et territoriales exorbitantes issues de notre société
marocaine. Dans ce cadre, la coopérative agricole est parmi les solutions adéquates proposées dans le
cadre du programme de l’INDH permettant de gérer les différentes inégalités au sein de la Région Fès-
Meknès (RFM) et de stimuler le développement humain en milieu rural. Cela se fait grâce à l’intégration
des petits producteurs et les groupes marginalisés dans le marché productif local. Cette composante, la
plus importante de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), a également été promue, pratiquement
partout, comme un secteur d’amortissement de crises cycliques, notamment celle de la Covid-19.
Toutefois, les capacités de ce secteur n’ont pas encore été déclenchées concrètement pour lui permettre
de contribuer vivement à une croissance soutenue et durable.
Abstract
For several decades now, numerous agricultural initiatives have emerged in response to
unmet needs and exorbitant social and territorial disparities within Moroccan society. In this
context, the agricultural cooperative stands among the appropriate solutions proposed within
the framework of the INDH program, aiming to address various inequalities within the Fez-
Meknes Region (FMR) and promote human development in rural areas. This is achieved
through the integration of small producers and marginalized groups into the local productive
market. This component, the most significant aspect of the Social and Solidarity Economy
(SSE), has also been widely promoted as a sector capable of mitigating cyclical crises,
particularly the impact of Covid-19. However, the full potential of this sector has not yet been
concretely activated to allow it to significantly contribute to sustained and sustainable growth.
The objective of this article is to assess the contribution of agricultural cooperatives to rural
territorial development in the FMR and the impact they have experienced after the shock of the health
crisis. This inquiry is particularly relevant in understanding the dynamics and role of the agricultural
cooperative in the rural development of the FMR community, which suffers from marginalization. To
achieve this, we will employ a multimethod approach (mapping, SWOT analysis, questionnaire,
interview guide, observations, and documentary analysis). Thus, the results obtained could clarify, in
our view, the stakeholders' perspective on how cooperatives should act to enhance their contribution.
This should lead to multiplier effects ranging from increased agricultural productivity to economic
growth and poverty reduction at the macroeconomic level.
63
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
INTRODUCTION
64
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
sociologues, reste particulièrement difficile à cerner et très rarement définie. Nous établirons
ensuite une analyse chiffrée sur le secteur dans la RFM, mettant en exergue une comparaison
territoriale des coopératives au niveau régional, tout en identifiant les contraintes auxquelles
ladite économie est confrontée. Par la suite, notre démarche consistera à définir le rôle crucial
que joue le modèle coopératif agricole dans le développement territorial de la RFM. Notre
objectif est de comprendre la manière dont les coopératives peuvent contribuer au
développement du secteur agricole et des zones rurales dans la RFM, tout en explorant les
orientations qui pourraient être envisagées en matière de politiques et d’investissements pour
renforcer cette contribution. Enfin, nous mettrons en relief la capacité des coopératives
agricoles à résister aux effets néfastes de la crise sanitaire actuelle de la Covid-19 dont souffre
la majorité des secteurs économiques.
La coopérative agricole au Maroc est une initiative créée par des agriculteurs pour
protéger et promouvoir leurs intérêts communs, assumant le risque d’activité lié à la
rémunération de leurs produits (collecte-vente) ou à des prix incertains pour les
approvisionnements et services. Cette association de personnes et non de capitaux est, par
ailleurs, une organisation économique formelle, régie par la loi 12-112, bénéficiant d’une
reconnaissance officielle des pouvoirs publics. Elle permet, grâce à la mutualisation des
ressources financières, des outils et des compétences, de gagner plus en favorisant une
rentabilité et une productivité plus grandes qu’elles ne l’auraient été si chacun exploitait
individuellement ses maigres ressources.
Eu égard à ses principes d’équité et à ses valeurs novatrices, la coopérative revendique
comme un mode de production fondé sur la gestion démocratique, la mutualisation des risques,
le pouvoir partagé, et la coopération entre salariés et usagers sur la base de relations de
confiance. Avoir le statut d’une coopérative nécessite l’association d'au moins huit adhérents,
exception faite pour les coopératives d’utilisation de matériel agricole qui exige un minimum
de quatre membres. Cette organisation sociale repose sur la démocratie, où chaque membre a
une voix dans le processus de prise de décision. Dans les petite structures, les décisions sont
souvent prises par consensus, tandis que dans les coopératives de plus grande envergure, les
membres élisent des représentants qui siègent au conseil d'administration (CA). 1
1
Notons que l’objectif fondamental de CA étant de définir les objectifs, les stratégies d'investissement et de
superviser l'exécution des projets, avec une transparence totale pour tous les membres.
65
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
Créées à l’initiative des agriculteurs, les coopératives offrent une diversité de services
liés à la production agricole. Elles se positionnent sur l'ensemble de la chaîne, reliant l'offre et
la demande, agissant en amont et en aval des producteurs agricoles. Les coopératives exécutent
des fonctions variées telles que la collecte des céréales, du lait, des fruits, des légumes, et de la
viande. Certaines incitent les agriculteurs à stocker leur production en échange de primes. Elles
englobent aussi des coopératives d'approvisionnement qui fournissent des intrants comme les
produits phytosanitaires, les semences, l'alimentation animale, et le matériel agricole. Enfin, les
coopératives de transformation jouent un rôle clé dans la valorisation des produits, ajoutant une
plus-value et explorant de nouveaux marchés. Certaines coopératives peuvent exercer
simultanément ces fonctions, offrant une gamme étendue de services, notamment les
coopératives multidisciplinaires.
À l'instar de toutes les entreprises commerciales, les coopératives ont souvent besoin de
capitaux pour investir dans de nouveaux projets et de nouveaux actifs. Ainsi, les principales
sources des fonds nécessaires proviennent généralement des adhérents, des excédents des
bénéfices non distribués et des sources externe telles que les banques, les subventions, et les
ONG. La plupart de ces organisations recourent à l’autofinancement, car l’accès au crédit est
toujours difficile, surtout dans des régions où les garanties sont insuffisantes. Cette contrainte
financière met en péril leur pérennité et limite la réalisation de projets sociaux
Pour surmonter ce défi, les adhérents financent généralement leurs projets avec leurs
propres ressources, conservant la propriété collective pendant leur adhésion. Même avec des
subventions extérieures, les adhérents demeurent la principale source de financement. Cette
contribution peut être restituée à la fin de l'adhésion. Force est de souligner que le capital créé
grâce à la redistribution de l’excédent réalisé par ces organisations demeure essentiel et relève
formellement de l’Assemblée générale suite à la proposition du CA. Une partie est attribuée
aux adhérents sous forme de ristournes, tandis que l'autre est conservée en réserves pour
financer des investissements futurs. En outre, les coopératives sollicitent des financements
auprès de banques, d'institutions de microfinance, d'organismes de soutien coopératif, de
fournisseurs, d'acheteurs, et d'autres acteurs pour renforcer leur productivité.
66
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
coopératives agricoles entre les différentes provinces de la RFM afin d’en dégager une vision
globale et synthétique.
2.1. Le secteur coopératif agricole en quelques chiffres
Selon les chiffres qui nous ont été communiqués par l’Office du développement de la
coopération (ODCO), le secteur coopératif agricole a connu un saut important durant ces
dernières années. En réunissant plus de 31 081 agriculteurs, ces organisations regroupent
l’écrasante majorité des coopératives soit 71,52% de l’effectif total en 2020, contre 64.49% au
niveau national. La région a affiché une tendance de création positive de 108,5% comparée à
l’an 2015. Rappelons que le nombre de coopératives agricoles était seulement 264 en 2005
contre 2 307 en 2020, réparti de manière inégale entre les diverses provinces de la région.
Un cap marqué par l’entrée en vigueur, en juillet 2016, de la loi 112-12 relative à ce
tissu qui avait pour objectif ultime de doter le marché aussi bien régional que national de
structures formelles, créatrices de valeurs particulièrement dans le milieu rural. Cela a permis
d’assurer une autonomisation financière à l’ensemble des adhérents qui avaient auparavant des
ressources très limitées. Le graphe ci-après illustre bel et bien l’évolution de la création des
coopératives agricoles ainsi que leurs adhérents dans la RFM.
Figure 1 : Évolution des coopératives agricoles dans la RFM
30000 2500
Nombre de coopératives
2000
20000
Nombre d'adhérents
1500
1000
10000
500
0 0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Années
Nombre d'adhérents Nombre de coopératives
Source : Faite par nos soins sur la base des données de l’ODCO
67
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
phares dans les différentes provinces de la RFM comme l’arboriculture fruitière et l’élevage
ovin à travers la création d’unités de valorisation, d’une part, et le désenclavement des
communes rurales en donnant lieu à des pistes permettant la réduction des coûts de transport et
en favorisant ipso facto la commercialisation des produits agricoles, d’autre part. Mais qu’en
est-il de sa répartition géographique et sectorielle ?
2.2. La cartographie des coopératives agricoles de la RFM
Source : Faite par nos soins sur la base des données de l’ODCO 2020
2
Cet outil revêt un intérêt capital pour moi, dans la mesure où, j’ai dû rassembler manuellement toutes les
statistiques susceptibles de nous intéresser dans l’élaboration de cette carte, à l’aide bien évidemment des données
éparpillées dans les documents et les rapports officiels.
68
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
FES 2,43%
1,43%
EL HAJEB 5,94% Nombre Adhérents
4,20%
IFRANE 8,45% Nombre de coopératives
5,38%
MY… 11,09%
7,07%
SEFROU 8,76%
9,36%
MEKNES 11,43%
10,58%
TAOUNATE 16,04%
14,26%
BOULMA… 16,49%
21,72%
19,37%
TAZA 26%
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%
Source : faite par nos soins sur la base des données de l’ODCO
Bien que les activités des coopératives œuvrent dans une vingtaine de branches
d’activité, leur présence dans la RFM se concentre principalement sur quelques branches
d’activités spécifiques. Les domaines les plus visés sont l’Élevage, l'Apiculture, l'Oléiculture
(Olives), la Collecte & Commercialisation du lait, les Activités Multifonctionnelles
(Valorisation), l'Approvisionnement, l'Arboriculture et l'Aviculture, répartis de manière
inégale. Il est à noter qu’au cours de la dernière décennie, de nouvelles activités ont émergé,
telles que les Cuma, la Cuniculture, l'Exploitation des terres, l'Exploitation des amendes et
l'Exploitation des figues, contribuant à l'essor remarquable de ce secteur, comme l'illustre le
graphique ci-dessous :
69
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
ELEVAGE
7%
2%
3%
3% APICOLE
3%
40% OLEICOLE (OLIVIERS)
8%
APPROVISIONNEMENT
24%
ARBORICULTURE
AVICOLE
Autres
Source : faite par nos soins sur la base des données de l’ODCO 2020.
La lecture de ce graphique montre bel est bien que le nombre des coopératives varie
fortement d’un sous-secteur à l’autre. Partant, nous constatons que les coopératives agricoles
d’éleveurs3 dans le sous-secteur des bovins et petits ruminants (viande rouge) dominent
largement le secteur agricole dans la région. En réunissant plus de 8 966 agriculteurs, ces
organisations regroupent l’écrasante majorité des coopératives avec un nombre de 927, soit
40% de l’effectif total en 20204 ; étant donné qu’elles sont situées dans des territoires très
divers, allant des périmètres irrigués aux zones de montagne. Cette croissance remarquable au
cours des dix dernières années est attribuée à divers projets de développement rural, surtout
dans les régions défavorisées.
Toutefois, la majorité d’entre elles souffrent encore de plusieurs défis, notamment en
matière d’organisation et de gestion. Les marchés informels, en particulier les marchés locaux,
lèsent en partie non négligeable les marchés formels en offrant des prix avantageux, ce qui
impacte les petits éleveurs qui ne disposent que de petites quantités d’animaux. Ce phénomène
se justifie par le fait que les abattoirs imposent des conditions extrêmement difficiles, tandis
que les ventes informelles dans les souks ne sont ni contrôlées ni pénalisées. Un autre défi
notable est le coût élevé de la production, principalement associés aux aliments du bétail. Cette
situation se répercute négativement sur le développement de filières compétitives avec un
nombre réduit d’intermédiaires et sur la création des coopératives de production, de
transformation et/ou de commercialisation de la viande rouge à forte valeur ajoutée.
Le secteur apicole vient en deuxième position avec 557, soit 24% du total des
coopératives de la région, regroupant ainsi 5 002 adhérents.
3 Ces coopératives sont de nature diverse, car elles peuvent être composées de producteurs de bovins à double fins
(lait et viande), de bovins de boucherie ou de petits ruminants.
70
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
De son côté, le sous-secteur laitier, bien que ne représentant que 8% des coopératives
agricoles dans la RFM, revêt une importance significative en termes d'adhésion, regroupant
plus de 4 761 adhérents à la fin de 2020 au sein de 186 coopératives. Ces coopératives se
5 Selon les données avancées par la direction régionale de l’agriculture (DRA) de Fès-Meknès.
71
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
6
Le Plan Laitier a soutenu: le développement de la production fourragère; l’amélioration de la composition
génétique du cheptel national par l’importation de génisses laitières; le développement de l’insémination
artificielle, les programmes de croisement génétique et la création d’étables «pépinières»; l’organisation
professionnelle des éleveurs en coopératives et associations; l’octroi de subventions; l’organisation et le
développement des centres de collecte du lait et des usines de transformation; et la fourniture de services
vétérinaires (Araba et al., 2001).
7
Selon les représentants de la FEDAM (communication personnelle, décembre 2016), les grands producteurs
commercialisent déjà leurs fruits individuellement dans les supermarchés.
72
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
35,00%
30,00%
25,00%
20,00%
13,80%
15,00% 10,60% 8,80% 8,10%
10,00% 5,50% 4,60%
1,40% 3,00%
5,00%
1,70% 0,10% 0,00%
0,00%
Source : faite par nos soins sur la base des données de l’ODCO
73
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
1600 180
1400 160
Nombre de coopératives
Nombre d'adhérents
1200 140
120
1000
100
800
80
600
60
400 40
200 20
0 0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Années
Nombre d'adhérents Nombre de coopératives
Source : faite par nos soins sur la base des données de l’ODCO
74
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
besoins particulièrement dans les territoires où ils sont confrontés à des perspectives d’emploi
très limitées. Cependant, en 2020, selon les données de l'ODCO, seules 12 coopératives
agricoles créées par des jeunes diplômés ont vu le jour dans la région de la RFM, regroupant
137 adhérents. Malgré leur faible nombre, ces coopératives se dirigent principalement vers le
secteur apicole (34%), suivi de l'oléiculture (25%), de l'approvisionnement, de la collecte et de
la commercialisation du lait, du Cuma et de l'élevage.
Géographiquement, la province de Boulemane vient au premier rang en termes de
nombre de coopératives des jeunes diplômés avec 6 coopératives soit 50%, suivie de celle de
Séfrou avec 4 coopératives, tandis que Meknès et Ifrane abrite chacune une coopérative.
Bien que le nombre de coopératives créées par des jeunes diplômés puisse sembler
modeste, il soulève des questions sur la préférence de cette catégorie pour l'emploi salarié ou
d'autres formes d'entrepreneuriat. La méconnaissance et le manque de communication intensive
sur l'entrepreneuriat coopératif auprès des jeunes diplômés pourraient également expliquer cette
réalité. Une analyse SWOT des coopératives étudiées permet de mettre en lumière leurs forces,
faiblesses, opportunités et menaces dans leur environnement interne et externe.
Tableau 1 : Matrice SWOT des coopératives agricoles de la RFM
Forces Faiblesses
- Coopérateurs ambitieux, - Faiblesse de capital,
- Solidarité entre les membres, - Absence d’esprit entrepreneurial,
- Participation active de la femme dans les - Ignorance de la loi réglementant les coopératives,
activités des coopératives, - Manque de professionnalisme dans la gestion de
- Disponibilité des ressources naturelles, - certaines coopératives,
Matières premières naturelles et de bonne - Faiblesse de rentabilité,
Origine interne (Organisationnelle)
75
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
Opportunités Menaces
- Produits jouissant d’une renommée - Marché interne et externe limité,
internationale, - Concurrence des produits industrialisés,
- Forte demande des produits à l’étranger, - Concurrence de certains produits des pays étrangers
- Proximité géographique de l’Europe, (Italie, Tunisie, Turquie, Syrie, France ...),
- Accords de libre-échange avec l’Union - Coût élevé du matériel de production et de transport,
-
Origine externe (Environnementale)
76
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
8
Les coopératives féminines sont des entreprises détenues et régies de manière démocratique et guidées par les
valeurs de l’entraide, de l’auto-responsabilité, de la démocratie, de l’égalité, de l’équité et de la solidarité. Elles
axent leurs activités sur la personne et permettent aux membres, par le biais de décisions prises démocratiquement,
de déterminer de quelle manière ils veulent réaliser leurs aspirations économiques, sociales et culturelles.
9
Dans certains cas, le revenu de ces femmes constitue le seul salaire de leur foyer.
77
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
d'alphabétisation pour ces femmes rurales ayant pris conscience de l'intérêt de scolariser leurs
enfants et surtout leurs filles, d’autre part. L’objectif ultime de ces formations est d’assurer
l’épanouissement créatif, culturel des individus et des collectifs. Aujourd’hui, l’État encourage
plus que jamais la création des coopératives féminines dans les zones rurales en vue de préserver
la singularité du territoire par la valorisation de ses produits locaux.
3.2. La coopérative agricole : vivier de l’emploi et de la croissance économique
Par les emplois qu’elle crée, cette économie parallèle est devenue la championne de
l’entrepreneuriat collectif et social dans la mesure où elle aide les groupes d’agriculteurs,
n’ayant que leurs forces de travail, à créer leurs propres structures économico-sociales durables.
Il n’est pas fortuit de rappeler, dans ce sillage, que la 14ème édition du SIAM de 2019 s’est
inscrite autour du thème de « L’agriculture, levier d'emploi et avenir du monde rural ». Les
organisateurs de cet évènement de grande envergure ont sollicité l’intervention des différents
acteurs opérant dans le monde agricole pour accompagner les populations rurales en vue de leur
permettre de s'adapter aux changements sociaux, démographiques, économiques, territoriaux et
climatiques. Qui plus est, ils ont souligné l’importance de l’amélioration des outils et techniques
d’exploitation pour assurer une meilleure productivité et chercher de nouvelles perspectives
susceptibles de renforcer davantage le secteur agricole afin d’en faire un pilier d’emplois stables
et décents. L’objectif escompté étant de promouvoir un développement équilibré et durable tout
en adoptant une approche participative
Par ailleurs, les petits agriculteurs procurent des avantages énormes en adhérant à une
coopérative agricole. D’abord, ce type de projet apporte un encadrement technique et un appui
financier considérables. Ensuite, les membres, en partageant des ressources financières,
humaines et naturelles, parviennent à faire des économies d’échelle grâce à l’acquisition
commune d’intrants notamment des semences, des engrais et des équipements, mais aussi à la
vente conjointe de produits agricoles aux meilleurs prix. Cette situation encourageante renforce
non seulement la rentabilité des exploitations des adhérents en répondant favorablement à la
demande agricole trop élevée, mais contribue aussi à la réduction de la pauvreté pour des
milliers de personnes en situation difficile dans les territoires ruraux de la RFM. Enfin, ce
78
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
regroupement permet aux agriculteurs d’améliorer leur position de négociation pour mieux
appréhender le marché, d’acquérir des parts de marché et de procurer une position de force face
à la concurrence déloyale.
10
On définit grossièrement la croissance inclusive comme une « une croissance qui a pour but de favoriser
l’autonomie des citoyens grâce à un taux d’emploi élevé, d’investir dans les compétences, de lutter contre la
pauvreté, de moderniser les marchés du travail et les systèmes de la formation et de protection sociale pour aider
tout un chacun à anticiper et à gérer les changements, et de renforcer la cohésion sociale. Il est également crucial
de veiller à ce que les fruits de la croissance économique profitent à toutes les régions de l’Union, y compris à ses
régions ultrapériphériques, afin de renforcer la cohésion territoriale. Il faut garantir à tous un accès et des
perspectives tout au long de la vie.
79
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
développer l’esprit d’écocitoyenneté des membres. Dans tous ces domaines, cette organisation
sociale cherche sans répit à produire, à consommer, à épargner et à décider de manière plus
respectueuse de l’Homme, de l’environnement et des territoires.
Sans prétendre à une analyse exhaustive, notre démarche vise à évaluer l'impact de la
crise de la Covid-19 sur le secteur coopératif agricole de la RFM. Nous avons utilisé un
questionnaire administré à 60 dirigeants de ces structures, avec pour objectif principal
d'identifier les principales conséquences de la pandémie sur l'emploi, la production et la
commercialisation des produits des coopératives agricoles (voir le questionnaire en annexe).
L’administration des questionnaires a été réalisée lors du Salon Régional de l’Économie Sociale
et Solidaire à Fès en 2023, en privilégiant des terrains différents en termes de domaines
d’activité. Nous avons privilégié l'entretien direct, traduisant et expliquant le questionnaire en
arabe en cas de besoin. Les participants ont été invités à participer volontairement à cette étude,
après avoir été brièvement informés du cadre général et des objectifs de la recherche. Il est
pertinent de noter que l'âge moyen de nos informateurs est de 37 ans, avec une prédominance
masculine (79,9%). Leur ancienneté moyenne dans leur poste est de 5,75 ans. L'échantillon
comprend plus de 80% de participants affirmant être d'origine de la RFM.
Notre analyse a révélé que la crise de la Covid-19 a eu un impact profond et durable sur
l'économie régionale, ayant tourné au ralenti depuis déjà plusieurs mois, avec des conséquences
plus au moins considérables sur la production et l’emploi, principalement dans les zones rurales,
majoritairement informelles.
11
Nous parlons des évènements qui rassemblent plus de 1000 personnes ou ceux faisant intervenir des étrangers.
80
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
Ils ont souligné que les risques liés à la Covid-19 et les mesures de confinement qui en
ont résulté ont eu un impact considérable sur l'activité économique des coopératives agricoles,
se traduisant par une baisse spectaculaire de leurs ventes. Le chiffre d'affaires annuel a chuté
de 80%, représentant environ 12 millions de dirhams de pertes liées à des marchandises non
commercialisées en raison de la détérioration de la demande à l'échelle locale, régionale et
nationale. A titre de confirmation, 65% des informateurs ont unanimement déclaré avoir arrêté
définitivement ou temporairement leurs activités en raison des mesures restrictives de
confinement d’une part, et de la baisse de la demande mondiale ayant impacté les exportations,
notamment celles d’huiles d’olive (-73%), de produits viticoles (-65%) et de boissons/jus (-
58%), d’autre part.
Ladite enquête a également démontré que le degré, voire l’ampleur de cet impact, diffère
selon les secteurs d’activité. En effet, le pôle machinisme est le premier touché par cette
épidémie, enregistrant ainsi un abaissement allant jusqu’à 50% de son chiffre d’affaires annuel.
Cela est dû à l’annulation du SIAM qui représente, en fait, une opportunité que saisissent
majoritairement les petits agriculteurs pour se procurer des matériaux, outils, machines et
équipements susceptibles de les aider à mener à bien leurs activités agricoles. Concernant le
secteur d’élevage, la situation demeure très critique notamment avec la fermeture des souks
hebdomadaires ainsi que les problèmes liés aux transports. De leur côté, les coopératives en
zone de grandes cultures sont globalement touchées par des problématiques logistiques
81
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
Par ailleurs, 68% des sondés ont déclaré avoir rencontré des problèmes administratifs et
financiers. Cette défaillance au niveau de leurs trésoreries a impacté directement et lourdement
leur productivité (manque de liquidité pour l’achat des matières premières et les équipements
nécessaires) ainsi que la commercialisation de leurs produits en raison de la fermeture des
circuits de distribution spécialisée (souks, foires, salons d’exposition, etc.) ; ce qui a engendré
une réduction remarquable au niveau des prix et une détérioration des revenus des coopérateurs.
12
Le manque de main d’œuvre pour le travail dans les champs se fait déjà̀ sentir. Les travailleurs migrants et les
travailleurs saisonniers auront du mal à voyager. Les fermes qui dépendent beaucoup de ces travailleurs, comme
les grandes exploitations, vont rencontrer des difficultés. La crise montre à quel point ces exploitations agricoles
à grande échelle sont fragiles.
82
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
chaque visiteur du million attendu dépense seulement 100 DH durant la période du SIAM, cela
fait déjà une perte de 100 millions de dirhams injectés dans le marché local. Cette situation
désastreuse a provoqué, outre la crise économique, une crise sociale avec une hausse inquiétante
de la pauvreté et de la précarité aggravant davantage la situation des plus démunis notamment
dans les zones rurales.
Si certaines coopératives ont subi de plein fouet les affres de la crise sanitaire dans ses
relents déflationnistes, il n’en demeure pas moins que d’autres structures agricoles ont montré,
néanmoins, leur résilience voire une capacité d’adaptation et d’innovation sans précédent
malgré les difficultés rencontrées. L’exemple le plus saillant est celui des coopératives laitières,
ayant su se réorganiser, pour continuer à produire et à nourrir la population de la RFM sans
qu’il y ait de rupture pendant cette période nébuleuse. Elles se sont mobilisées avec
responsabilité et de manière collective pour faire face à des difficultés sans précédent tout en
créant de nouvelles opportunités pour faire avancer leurs activités. Dans cette visée, le président
de ce groupement « Union BARK Dkhissa » contenant plus de dix coopératives laitières a
stipulé que « Notre union a maintenu le cap sur sa mission fondatrice, en assurant la
transformation et la commercialisation de leurs produits laitiers dans les meilleures conditions
et les brefs délais ».
En somme, la crise sanitaire a posé des défis majeurs pour le secteur coopératif agricole,
mais elle a également mis en lumière la nécessité d'innover, d'adapter les modèles d'affaires et
83
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
CONCLUSION
En réponse à ces défis, il est crucial d'intensifier le soutien institutionnel, impliquant les
banques, les pouvoirs publics et les investisseurs, afin de renforcer les coopératives. Ce soutien
contribuerait à promouvoir un entrepreneuriat rural approprié, consolidant la solidarité locale
et élargissant son impact à une échelle régionale et nationale, tout en atténuant les répercussions
de la crise sanitaire sur ces coopératives.
84
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
Question 3 : quelles sont les conséquences économiques sur le revenu des travailleurs (et
les dirigeants des coopératives) et sur leur capacité́ à satisfaire leurs besoins fondamentaux
et ceux de leur famille ?
Réduction temporaire ou permanente des salaires des employés;
Licenciement temporaire et permanent (avec ou sans indemnités) ;
Nouvelles modalités de travail.
Question 4 : Sur quels niveaux se situent les défis rencontrés par votre coopérative ?
Administratif Financier Logistique
Commercialisation Gestion de risque Sanitaire
Question 5 : Le plan de relance économique du gouvernement
Sensibilisation
Informations sur la transmission et la propagation du virus,
Fourniture d'équipements de protection individuelle tels que masques, thermomètres,
Subventions sous forme des aides financières
Accès aux prêts (Relance TPE et Damane Relance, Auto-Entrepreneur)
Report des échéances de crédits
Report des paiements des services publics (électricité́, eau, loyer)
85
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
BIBLIOGRAPHIE
Abdelbaki, N., & Zammar, R. (2018). « Rôle des coopératives dans le développement local des
produits de terroir : Cas de deux coopératives de la région Draa-Tafilalet ». International Journal
of Innovation and Applied Studies. 24(3), pp. 942–951.
ABRAOUZ, F. Z., & CHAKIR, K. (2020). « Adéquation entre entrepreneuriat coopératif et
développement durable, Étude des aspects coopératifs dans la région Souss-Massa ».
International Journal of Management Sciences, 3(2), pp. 287- 303.
Ahrouch, S. (2011). « Les coopératives au Maroc : enjeux et évolutions ». Revue internationale de
l'économie sociale, 90(322), 23. https://doi.org/10.7202/1020728ar.
“Covid19 : Le CVE Fès-Meknès tient sa première réunion”, dans MAP-Express, [En ligne],
http://www.mapexpress.ma/actualite/societe-et-regions/covid19-cve-fes-meknes-tient-
premiere-reunion/, (page consultée le 29 juillet 2020).
Cretieneau Anne-Marie, (2010), « Économie sociale et solidaire et développement durable :
pensée et actions en conjonction », Marché et organisations, n° 11, p. 31-71.
Données Délégation Provinciale Commerce et Industrie / Morocco Foodex / DRA / HCP /
DGI / CNSS. 2020.
Driouch, S., &Erraoui, E. (2020). « Entrepreneuriat coopératif et innovation sociale : Etude
des aspects innovants des coopératives de la préfecture d’Agadir Ida Outanane», Revue Repères
et Perspectives Economiques, 4(2) https://doi.org/10.34874/IMIST.PRSM/RPE/21535.
El Harizi, K., Sparacino, C., &Ben M’barek.S. (2019). Quel avenir pour les coopératives
agricoles?Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO).
http://www.fao.org/3/ca2848fr/ca2848fr.pdf
El Ouafy, S., & Ed-Dafali, S. (2014). « Financement des coopératives agricoles marocaines,
structure et performance ». EuropeanScientific Journal, 367-382.
Guillotte, C.A. (2012, 6-7 Novembre). Coopératives agricoles, complexité et résilience.
Colloque Diversité et durabilité des modèles agricoles coopératifs dans un contexte de crises
de la mondialisation, Paris.
Hayat Zouhir et Slimane Lhajji, (2016), « Coopératives de femmes : une forme d’entreprendre
autrement », RECMA N°6, Éditions OKAD
Http://www.web-agri.fr/actualite-agricole/politique-syndicalisme/article/les-cooperatives-
agricoles-fragilisees-reclament-unplan-de-relance-1145-169557.html
https://fr.slideshare.net/propac/les-cooperatives-au-feminin-enjeux-et-defis?qid=89e0167f-
15db-4667-986dd52b974c0275& v=&b=&from_search=15
https://leseco.ma/fes-meknes-les-exportations-agricoles-sessoufflent/
Ibourk, A. (2014). « L’entrepreneuriat coopératif, un enjeu pour l’emploi des jeunes diplômés
marocains ». Entreprendre & Innover, 20(1), 107. https://doi.org/10.3917/entin.020.0107.
Isola G, Gonzalez L alt. (2005), « Les fonctions, actions et contributions des coopératives en
milieu rural sur le développement local durable », Unircoop.Vol.3, n°1, p 85-89.
Louis Favreau, (2005), Qu’est-ce que l’économie sociale ? Synthèse introductive, Cahiers du CRISES,
Collection Études théoriques – no ET0508.
MEDEZEME ENGAMA, Marie Joseph. (2015). « Les coopératives au féminin : Enjeux et
Défis ». [En ligne]. (Publié le 25/07/2015) [Consulté le 25/02/2020]. Disponible sur :
Mélo, A. (2013). « Quelle histoire pour nos coopératives ? » What history for our cooperatives?
The case of the cooperatives in Savoy. Revue Internationale de l’économie Sociale : Recma, (325),
94102. https://doi.org/10.7202/1017424ar.
Ministère de l’Intérieur, « Impact de la pandémie coronavirus ». Centre d’Investissement
Régional de Meknès. 4 juin 2020.
Ministère de l’Intérieur, (2020), « Impact de la pandémie coronavirus ». Centre
d’Investissement Régional de Meknès. 4 juin 2020.
86
Re vue Ma r oca i ne de Co mme rce e t de Ge sti on ( RM C GE)
Numé r o 1 3 / Fé v rie r 2 0 2 4
MURATET, Laurent. (2013), « Vers une agriculture biologique et équitable au Sud comme au
Nord ». [En ligne]. (Publié le 15/04/2013). [Consulté le 15/04/2020. Disponible sur
:https://fr.slideshare.net/TinkuyFrance/vers-une-agriculture-biologique-et-quitable-au-sud-
comme-au-nord-altereco-fte-des-communauts-du-dveloppement-durable-2013=2ae53d1c-
ca00-4f42-9b72-445b84ac43c7&v=&b=&from
NEJJARI, I., & LEBZAR, B. (2018). « Les coopératives agricoles marocaines, des entreprises
socialement responsables? Étude exploratoire qualitative». Revue du contrôle, de la
comptabilité et de l’audit, 2(4).
https://www.revuecca.com/index.php/home/article/view/265 .
Omari, S. (2017). «La contribution des coopératives au développement durable: Enjeux et
perspectives. International Journal of Innovation and Applied Studies, 19(2), 289–296.
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture. (2019), « Quel avenir pour
les coopératives agricoles ? ». Étude préparée dans le cadre du programme de coopération entre
la FAO et la BERD. Rome.
PIPAME, (2017), Économie sociale et solidaire : l’aide aux personnes âgées, Édition : Martine Automme,
Nicole Merle-Lamoot.
Rapport de projet professionnel 2017-2018. « Le système coopératif : l’agriculture de
demain ? », Université de LORAINE.
Valérie Angeon et Sandra Laurol, (2006), « Les pratiques de sociabilité et de solidarité locales
: contribution aux enjeux de développement territorial », Espaces et sociétés2006/4 (no 127), pages
13 à 31. https://www.cairn.info/publications-de-Sandra-Laurol--17327.htm
87