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Fouzia BOUKHIRA
LE MODE
D’EMPLOI
NOUVEAU
MANAGER
DU
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101 QUESTIONS
MANAGER DÉBUTANT
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DU
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101 QUESTIONS
MANAGER DÉBUTANT
101 questions du manager débutant
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Le mode d'emploi du nouveau manager
Édition 2016
www.gereso.com/edition
e-mail : edition@gereso.fr
Tél. 02 43 23 03 53 - Fax 02 43 28 40 67
GERESO SAS au capital de 160 640 euros - RCS Le MANS B 311 975 577
Siège social : 38 rue de la Teillaie - CS 81826 - 72018 Le Mans Cedex 2 - France
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Remerciements
Mes sincères remerciements à tous ceux qui ont contribué d’une façon ou
d’une autre à la parution de cet ouvrage. Je cite plus particulièrement Michel
Boucher qui a été mon mentor toutes ces années et m’a beaucoup inspiré
dans ma pratique, Manon Labelle dont l’aide m’a été fort précieuse pour la
concrétisation de ce projet d’écriture et tous mes premiers lecteurs dont les
encouragements et les commentaires m’ont été forts utiles tout au long de la
gestation.
Un grand merci également à Catherine Fourmond, mon éditrice qui m’a fait
confiance ainsi qu’à toute son équipe.
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Note de l’éditeur
L’auteure du présent ouvrage est québécoise. La syntaxe et certaines expres-
sions peuvent ainsi être différents de ce que prônent les règles d’écriture fran-
çaise. L’éditeur a souhaité conserver ces spécificités afin de ne pas trahir le
style de l’auteure et l’esprit de l’ouvrage.
Information complémentaire
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Sommaire
Remerciements .........................................................................................5
Préface ....................................................................................................15
Avant-propos ...........................................................................................17
Introduction ..............................................................................................21
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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11. Comment développer mon courage managérial ?.............................51
12. Comment exercer mon courage managérial au quotidien ? .............53
13. Comment créer un lien de confiance et développer de bonnes
relations avec mon responsable ?.....................................................55
14. Comment établir ma crédibilité auprès de ma nouvelle équipe ? ......57
15. Comment passer d’une relation de collègue à celle de manager
en évitant de tomber dans le copinage ? ........................................60
16. Mon prédécesseur était un manager très apprécié
et même adulé. Comment arriver à asseoir ma légitimité ? .... 62
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SOMMAIRE
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31. Comment animer une réunion efficacement ?...................................96
32. Quelles sont les clés de succès pour m’assurer d’une réunion
efficace ? ...........................................................................................97
33. Comment contrôler des personnes dérangeantes en réunion ? .......99
34. Comment bien me préparer pour faire une bonne présentation ? ..101
35. Comment m’assurer de réussir une présentation
et quelles sont les erreurs à éviter ? ...............................................104
Chapitre 7 - Communication...............................................................127
45. Quels sont les outils que je peux utiliser pour mieux
communiquer et réduire les incompréhensions ?............................128
46. Comment créer un bon rapport et sympathiser avec les gens ? .....131
47. Comment améliorer ma capacité d’écoute ? ...................................133
48. Comment m’assurer de bien négocier avec des fournisseurs ?......136
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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49. Comment communiquer un message délicat sans blesser l’autre ? ....142
50. Comment intervenir auprès d’un collaborateur
qui a un problème d’odeur corporelle ? ...........................................144
51. Comment aborder un collaborateur qui est toujours habillé
de façon excentrique sans risquer de le blesser ? ..........................145
52. Comment intervenir auprès d’un collaborateur
qui a un problème d’alcool ou de drogue ? .....................................146
53. Comment gérer un collaborateur qui semble avoir
un problème de dépression ? ..........................................................148
54. La relation est souvent difficile avec un de mes collègues.
Il est souvent agressif et négatif quand je lui demande
une information. De plus, il transmet tous les courriels
qu’il m’envoie à mon responsable. Comment agir avec lui ? ..........150
55. Mon manager se montre très intrusif dans la plupart
de mes dossiers et donne même des directives à mes
collaborateurs sans me mettre au courant. Je trouve cette
situation pénible et délicate. Comment l’aborder ? .........................151
56. Mon manager a pris une décision avec laquelle je ne suis pas
d’accord, mais je dois la communiquer à mon équipe. Comment
faire passer un message dont je ne suis moi-même pas convaincu ? ..153
57. Comment survivre à un manager incompétent ?.............................155
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SOMMAIRE
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64. Comment recadrer un collaborateur pour un comportement
ou une performance inadéquate ? ..................................................172
65. Avez-vous des exemples concrets de recadrage pour des
comportements inadéquats ? ..........................................................174
66. Comment m’assurer que mon intervention soit constructive
lors d’une rencontre de recadrage ? ...............................................179
67. Comment réagir face à un collaborateur qui démontre
une mauvaise volonté ou une agressivité et refuse de coopérer
pendant la rencontre ? ....................................................................181
68. Un de mes collaborateurs a toujours été impliqué et engagé.
Depuis six mois, je constate un changement dans son attitude.
Je le sens démotivé et moins enthousiaste. Comment intervenir ? ... 183
69. Un collaborateur remet souvent en question mon autorité.
Je sais également qu’il était intéressé par le poste de manager,
mais sa candidature a été refusée. Comment l’aborder ?...............185
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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efficacement un conflit entre deux collaborateurs ? ........................207
80. Comment réagir si je suis moi-même impliqué dans un conflit ? ....210
81. Comment prévenir des situations conflictuelles ? ...........................213
82. Comment prévenir le harcèlement psychologique ? ......................214
83. Je suis parfois impulsif et agressif vis-à-vis de mes collaborateurs.
Comment apprendre à me contrôler et à maîtriser mes émotions ? . 216
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SOMMAIRE
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98. J’aimerais effectuer un changement important dans mon équipe
en mettant en place une nouvelle structure aux conséquences
importantes. Quelles sont les étapes à suivre pour assurer
une saine gestion du changement ? ...............................................244
99. Pourquoi les gens résistent-ils au changement et comment
puis-je les accompagner tout au long de ce processus ? ...............247
100. Quelles sont les erreurs que je dois éviter comme manager
lorsqu’il y a des changements ? ....................................................249
101. Comment soutenir mon équipe qui semble très ébranlée
à la suite d’une restructuration importante dans l’entreprise ? ......251
Conclusion .............................................................................................255
Annexes.................................................................................................259
Bibliographie ..........................................................................................275
À propos de l'auteur ..............................................................................279
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Préface
Le manager responsable d’un groupe de collaborateurs doit faire preuve de
leadership. Il ne peut certes pas accomplir seul les tâches attribuées à son
équipe.
Michel BOUCHER1
1. Michel BOUCHER a été vice-président et chef des technologies de l'information pendant plus de
30 ans pour une entreprise renommée dans le domaine du commerce de détail au Canada. Il est
maintenant à la retraite.
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Avant-propos
« Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire. »
BOUDDHA
Mes 20 ans en entreprise m’ont convaincue d’une évidence : manager n’est
pas une science exacte, car la dimension humaine est fortement impliquée.
Il en résulte qu’on ne peut gérer des réactions humaines par un simple mode
d’emploi, car celles-ci sont souvent imprévisibles !
En effet le management est à la fois un art et une science, faisant appel à l’intui-
tion, à des valeurs humaines, aussi bien qu’à des connaissances théoriques.
Je n’ai pas la prétention d’être une experte du management, car l’être humain
est bien trop complexe. J’ai simplement observé autour de moi, questionné,
écouté et fait preuve d’une curiosité constante. Comme le répétait souvent mon
mentor, Michel Boucher : « On apprend beaucoup des gens en observant. »
J’ai lu, j’ai expérimenté et je n’ai jamais cessé d’apprendre. Je crois que j’ai
commencé jeune, très jeune. Je me souviens d’ailleurs qu’enfant, lorsque
j’entendais mes parents débattre, je me mettais déjà à leur place pour tenter
de comprendre la position de l’un et de l’autre. Je trouvais ce jeu de rôle très
divertissant. Je m’amusais à jouer le personnage de mon père puis celui de
ma mère. J’imaginais une nouvelle façon dont ils pourraient s’inspirer pour
se parler en tentant de trouver les mots justes pour l’un et pour l’autre. Je
tentais d’imaginer tous les moyens possibles pour préserver l’harmonie. J’étais
loin de savoir qu’un jour, cela me préparerait à exercer un rôle en ressources
humaines.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il m’apparaît important de préciser les raisons
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du choix de ce livre et d’expliquer certaines de mes réflexions sur ce sujet. Pour
tout nouveau manager, les premiers mois en poste sont parsemés d’embûches
et de défis de tous genres en particulier des défis de type humain. Dans la
plupart des entreprises, ce sont souvent des experts techniques qui deviennent
des managers en raison de leur performance. Or, le meilleur expert technique
peut devenir le pire manager, car les compétences relationnelles n’ont rien à
voir avec les compétences techniques. Aborder la question sur la progression
des nouveaux managers m’interpelle depuis très longtemps, car au cours des
dernières années où j’en ai coaché et formé plusieurs, j’ai pu observer chez
certains le succès et chez d’autres l’échec. Certains démontraient plus d’intérêt
que d’autres à apprendre et à vouloir s’améliorer. J’ai surtout remarqué que les
plus curieux d’entre eux, ceux qui s’impliquaient dans leur développement en
posant des questions, en prenant un certain recul par rapport à certaines de
leurs pratiques, réussissaient mieux que les autres à établir leur leadership et
leur crédibilité. Au travers de ces expériences, j’ai surtout réalisé deux choses
importantes.
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AVANT-PROPOS
gère des personnes. Peut-on vraiment acquérir ces notions en quelques for-
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mations ? J’en doute ! Seules l’expérience et la réflexion permettent l’expan-
sion de celles-ci. Jack Welch, ancien président de General Electric disait : « Le
management, c’est un peu comme le vélo, il faut le pratiquer pour l’apprendre
et pour en comprendre les principales subtilités. »
Vous pouvez donc choisir de les lire tout simplement, mais encore mieux, vous
pouvez les partager avec votre entourage et même vos équipes. Mon mentor
qui a été vice-président pendant 30 ans avait souvent une histoire à raconter
pour expliquer un point de vue ou un fait. J’ai pu constater l’effet que ça faisait
sur les gens, leurs regards s’éclairaient tout d’un coup. Ce que leur intellect
n’avait pas capté, leur cœur l’avait compris.
Je vous partage donc mon expérience en toute humilité et vous souhaite beau-
coup de plaisir et de belles découvertes dans votre rôle de manager.
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Introduction
Si vous êtes nouvellement promu, lisez tout d’abord ceci…
Un bon matin, vous êtes promu au rôle de manager. Vous êtes flatté d’avoir été
choisi ! C’était bien mérité surtout que vous étiez le numéro un de l’équipe. Un
expert hors pair !
Le défi est stimulant. De plus, vous allez avoir un grand bureau et faire partie
de l’équipe de direction. Vous êtes très fier de votre réussite. Votre ego jubile !
Le premier jour, vous ignorez que vous ne pouvez plus faire les choses comme
avant. Vous devez désormais faire exécuter vos anciennes tâches par d’autres.
De plus, en débutant dans vos nouvelles fonctions, vous remarquez que vos
anciens collègues ne sont plus pareils. Avant, vous pouviez parler de tout et
de rien avec eux à la machine à café. Aujourd’hui, vous avez l’impression que
certains changent de sujet lorsqu’ils vous voient arriver. D’autres s’amusent à
tester votre leadership et font des demandes à n’en plus finir.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Vous devez en même temps prouver à votre responsable qu’il a fait le bon
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choix et vous voulez marquer des points rapidement.
Vous devez vite être productif et en même temps acquérir une crédibilité aux
yeux de votre nouvelle équipe, le tout sans manuel ni mode d’emploi. Quant
à votre responsable, il n’est pas toujours disponible. Et même s’il l’était, vous
ne voulez pas paraître incompétent à ses yeux et le déranger continuellement.
Après tout, c’est pour votre compétence qu’il vous a choisi !
Vous vous sentez stressé, mais tentez de montrer le contraire. La pression est
énorme !
Tout d’abord, sachez que le travail d’un manager n’est pas une sinécure et qu’il
est crucial de réfléchir avant de vous embarquer dans l’aventure.
La première est : êtes-vous prêt à laisser aller votre expertise ? Cette compé-
tence qui a garanti votre succès et pour laquelle vous avez investi beaucoup
de temps et d’énergie ces dernières années.
Certes, les premiers pas d’un manager ne sont jamais faciles, mais sachez que
si vous décidez de choisir cette carrière, l’aventure en vaut la peine. Manager
une équipe vous fera certainement sortir de votre zone de confort, mais vous
découvrirez des facettes de vous inattendues, vous grandirez, vous appren-
drez et surtout vous laisserez votre marque.
Trois éléments sont nécessaires pour réussir en tant que manager : votre
savoir, votre savoir-faire et votre savoir-être.
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INTRODUCTION
En ce qui concerne le savoir, tout bon manager doit posséder des connais-
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sances de son secteur d’activité et de l’entreprise pour laquelle il travaille. Pour
ce qui est du savoir-faire, un manager doit être capable de « Planifier, Orga-
niser, Diriger, Contrôler », selon le modèle PODC d’Henri Fayo (1841 - 1925),
un ingénieur civil français considéré comme l’un des pionniers de la gestion
d’entreprise.
Elle marcha pendant des heures sous le soleil brûlant pour finalement atteindre
l’ashram de Gandhi. Là, elle partagea avec Gandhi sa situation : « Bapu3,
mon fils mange trop de sucre. Ce n’est pas bon pour sa santé. S’il vous plaît,
conseillez-lui de cesser de manger. »
Gandhi écouta soigneusement la dame, réfléchit un moment et répondit : « S’il
vous plaît, revenez dans deux semaines. J’en parlerai à votre fils. »
La femme avait l’air perplexe et se demandait pourquoi il n’avait pas demandé
à l’enfant d’arrêter de manger du sucre tout de suite. Elle prit le garçon par la
main et rentra chez elle.
Deux semaines plus tard, ils retournèrent chez Gandhi. Gandhi regarda le gar-
çon et lui dit :« Mon garçon, vous devriez arrêter de manger du sucre. Ce n’est
pas bon pour votre santé. »
Le garçon hocha la tête et promit qu’il ne continuerait pas cette habitude plus
longtemps. La mère du garçon perplexe se tourna vers Gandhi et lui deman-
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
da : « Bapu, pourquoi ne lui avez-vous pas dit cela il y a deux semaines quand
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je l’ai amené ici pour vous voir ? »
Gandhi sourit : « Mère, il y a deux semaines, je mangeais beaucoup de sucre
moi-même. »
À cet effet, vous trouverez en annexe 1 des outils que vous pourrez utiliser
pour débuter vos réflexions.
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Chapitre 1
Transition et premiers pas
dans un nouveau rôle de manager
Le train de la vie
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Parfois, on s’étonne de voir que certains passagers que nous aimons s’as-
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soient dans un autre wagon. Ils nous laissent voyager seul, même s’ils savent
que nous les cherchons partout dans le train. Et quand nous les retrouvons, la
place à côté d’eux est déjà prise…
Le grand mystère du voyage est que nous ne connaissons pas le moment où
nous descendrons du train pour toujours, pas plus que nous connaissons celui
de nos compagnons de voyage ou même, de celui qui est assis juste à côté
de nous.
Essayons donc de faire le plus beau voyage possible, de partager nos diffé-
rentes découvertes, d’égayer mutuellement notre trajet, et surtout, de nous
entraider quand nos bagages deviennent trop lourds.
Pour ma part, quand je quitterai ce grand train, oui, je serai triste. Par contre,
je serai en paix, car j’aurai fait mon possible pour être un bon compagnon de
voyage…
Certains entrent dans notre vie et ne font que passer, d’autres s’y attardent et
laissent des empreintes qui nous transforment à jamais.
AUTEUR INCONNU
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons
pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. »
SÉNÈQUE
Les habiletés requises pour être un bon manager sont totalement différentes
des habiletés d’un spécialiste. Il ne s’agit pas d’une performance individuelle,
mais plus d’une performance collective.
Avant de commencer dans vos nouvelles fonctions, une réflexion et une pré-
paration mentale s’avèrent nécessaires. À cet effet, j’ai pu faire les constations
suivantes : les personnes qui s’étaient préparées mentalement avant d’occuper
le poste de manager, arrivaient plus facilement à délaisser leurs tâches tech-
niques habituelles que les autres. Ce poste, ils y avaient pensé, ils le voulaient
vraiment et ils se sont imaginés en train de jouer ce rôle. Cette visualisation
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
leur a permis de mettre au clair ce que ce choix impliquait, ce à quoi ils renon-
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çaient en acceptant cette nouvelle position ; c’est ainsi qu’ils se sont ouverts
à l’idée d’apprendre et d’acquérir de nouvelles compétences. Cependant,
d’autres n’ont pas eu ce temps de réflexion ou ne l’ont carrément pas pris. Une
opportunité s’est présentée à eux et ils l’ont saisie sans trop y réfléchir. Une
fois en poste, ils réalisent que le rôle de manager n’est pas ce qu’ils pensaient.
Plusieurs défis de taille les attendent : encadrer des collaborateurs difficiles,
être responsable de tout ce qui ne va pas, résoudre toutes sortes de conflits,
travailler plus tard que les autres, etc. Dans certains cas, il arrive même que
la personne continue de jouer son rôle d’expert en même temps que celui de
manager en attendant que le poste soit comblé. Cette situation crée encore
plus de confusion entre les deux rôles.
Il n’y a pas de recette magique qu’il suffit d’appliquer. Rappelez-vous que l’hu-
main est complexe et que toute chose a besoin de temps pour se développer.
Néanmoins, je vous propose les pistes de réflexion suivantes :
Il y a des éléments qui touchent autant la nature de votre travail que votre envi-
ronnement, votre équipe et les privilèges dont vous disposiez en étant dans le
rôle de l’expert. Cependant, j’insiste particulièrement sur le deuil des tâches
techniques.
Tout manager doit penser à distribuer et non à exécuter lui-même ses tâches.
Beaucoup ne passent pas ce cap et continuent d’accomplir ce qu’ils faisaient
avant par peur ou par insécurité. Il est donc important que vous fassiez le
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
deuil des tâches techniques que vous aimiez faire. Cela fait partie d’une saine
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transition vers votre nouveau poste de manager.
Si vous continuez à faire ce que vous faisiez avant, vous courrez tout droit
devant l’échec. Watkins mentionne d’ailleurs dans son livre : « le plus grand
piège qui vous guette est de supposer que les clefs de vos succès d’hier sont
celles de vos réussites futures. »
Activité 1
Trouvez un endroit calme ou vous ne serez pas dérangé et prévoyez à peu près
une heure pour compléter cet exercice. Prenez note de tous les avantages et
privilèges de votre ancien poste en vous référant à la liste suivante. Inscrivez
le résultat dans le tableau.
Liste de réflexion
par rapport à votre Avantages et privilèges
ancien poste et rôle
Tâches
et responsabilités
Collègues
et relations au travail
Confort et maîtrise
de votre travail
Votre réputation
Culture de l’entreprise
Horaire de travail
Ambiance et milieu
de travail
Situation géographique
et emplacement
de l’entreprise
Autres avantages
Maintenant, relisez les réponses que vous avez notées dans le tableau.
Comment vous sentez-vous ? Nostalgique de votre ancien emploi ? Prenez
conscience de ce que vous laissez derrière vous. Pour certaines personnes, il
s’agit d’un processus de deuil dont l’impact émotionnel n’est pas à sous-estimer.
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
Un deuil n’est pas un processus rationnel mais partager vos réactions et vos
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réflexions avec une personne de confiance peut certainement contribuer à
vous aider à mieux passer à travers cette étape. Je vous invite donc à le faire.
Cela consolidera le processus de passage vers votre nouvelle fonction.
Activité 2
Cette fois-ci, l’exercice porte sur votre nouveau rôle. Si vous vous sentez
stressé ou angoissé à l’idée de commencer vos nouvelles fonctions, rien de
mieux qu’une préparation mentale en utilisant la visualisation. Faites un pont
avec le futur et tâchez de vous visualiser dans votre nouveau rôle.
La visualisation est la capacité à imaginer une situation avec tous vos sens (ce
que vous voyez, entendez, ressentez, goûtez et touchez) comme si c’était un
film qui jouait à l’intérieur de votre esprit.
Il s’agit d’activer vos cinq sens pour vivre cette expérience dans votre esprit.
D’ailleurs, de nos jours, plusieurs athlètes, de niveau mondial, et provenant de
diverses disciplines, utilisent la visualisation afin d’améliorer leurs prouesses
lors de compétitions.
C’est ainsi que vous pouvez utiliser la visualisation à diverses occasions, dans
des situations stressantes pour vous motiver, gérer une situation délicate, vous
calmer, etc.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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(attention à ne pas vous endormir !).
- Fermez vos yeux (vous pouvez les garder ouverts, mais l’exercice est plus
difficile).
- Prenez quelques respirations abdominales et détendez-vous. Vous pouvez
utiliser une technique de relaxation de votre choix.
- Visualisez-vous dans votre nouveau rôle de manager. Imaginez votre premier
jour comme manager. Qu’est-ce que vous voyez, entendez et ressentez ?
Imaginez votre responsable qui vous sourit. Il vous serre la main et vous
souhaite la bienvenue. Vous rencontrez vos collaborateurs, vous vous sentez
sûr de vous et confiant. Vous vous entendez répondre à leurs questions et
vous vous entendez leur répondre avec assurance et enthousiasme.
- Si vous êtes du genre à être stressé lorsque vous devez vous présenter à un
nouveau groupe, mettez-vous dans la situation précise en visualisation : ima-
ginez-vous être dans une salle de conférences et avoir les comportements
qui vous permettent de vous sentir en confiance.
- Répétez cet exercice régulièrement…
Certes, vous devez acquérir des compétences de manager afin de bien gérer
votre équipe. Vous trouverez d’ailleurs une proposition d’un plan de dévelop-
pement à la question 8.
Mais, vous devez également être conscient qu’il est essentiel que vous déve-
loppiez des compétences d’affaires, telles qu’une vision stratégique, un sens
politique, etc.
Une vision stratégique, c’est ce qui vous permet de saisir la perspective globale
et future du contexte d’affaires de votre entreprise, de prévoir les événements
et de voir les enjeux, les défis et les opportunités. En comprenant l’environne-
ment social, politique et économique de l’entreprise, vous serez davantage en
mesure de définir une vision stratégique pour votre équipe et d’agir en fonction
de cette vision.
À cet effet, vous devez prévoir des moments de réflexion pour élaborer une
démarche stratégique. Un nouveau manager, habitué à des tâches techniques
très opérationnelles, vivra parfois un inconfort avec une telle utilisation de
son temps. Ceci fait également partie d’une saine transition vers un rôle de
manager.
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
En ce qui concerne le sens politique, cela vous permet d’en comprendre les
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enjeux, les rouages internes et externes et d’utiliser les bons réseaux pour faire
avancer des dossiers. Bien que les enjeux politiques soient souvent perçus
négativement, l’idée n’est pas de manipuler les autres, mais de rester intègre.
Ce ne sont pas non plus tous les managers qui sont capables de cerner cette
nuance.
Choisir un mentor
Le mentorat est une des meilleures façons d’apprendre rapidement, d’accumu-
ler des compétences de management, d’agrandir votre réseau de contacts et
de pouvoir consulter des décideurs expérimentés. Solliciter l’aide d’un mentor
est précieux pour votre développement, car il vous donne un retour direct et
pertinent.
Le mentor idéal est une personne qui possède une plus vaste expérience que
vous ; que vous respectez et en qui vous avez confiance. Il sait faire des com-
mentaires honnêtes et il est disposé à vous consacrer régulièrement du temps.
4. La PNL a été mise au point dans les années 1970 par John Grinder, professeur en linguistique et
Richard Bandler, mathématicien et psychothérapeute. C’est une approche consacrée à l’étude du
comportement humain dans ses dimensions de communication, d’apprentissage et de changement.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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vos doutes en toute confiance sans que vous vous sentiez jugé, surtout dans une
période comme celle-ci où vous avez perdu vos repères d’avant et devez en bâtir
de nouveaux. De plus, il vous permet de réfléchir à voix haute et vous oriente vers
des solutions. Ainsi, vous vous éviterez bien des erreurs et vous bénéficieriez de
son expérience et de son soutien particulièrement en période de tensions.
Bien qu’il existe des programmes de mentorat développés par des univer-
sités et des organismes d’entrepreneurs, faire du réseautage est une piste
intéressante à exploiter pour rencontrer des personnes inspirantes ayant de
l’expérience dont l’une pourrait devenir votre mentor.
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
- Quel genre d’entreprise est-ce ? Quelle est sa culture ? Quelle est sa mis-
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sion ? Ses valeurs ? Sa vision ?
- Combien de collaborateurs a-t-elle ? Quels sont ses différents services ? A-t-
elle des projets d’expansion ? Des projets de développement ? Qui sont ses
concurrents ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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- Quels sont les points forts de votre équipe ?
Dans le cas où vous arrivez dans un nouveau service ou une nouvelle entre-
prise, sachez que la première impression que vous projetez est capitale. Pré-
sentez-vous à votre nouvelle équipe lors d’une réunion et expliquez brièvement
d’où vous venez, votre expérience, votre parcours, etc. Soyez attentif aux
attitudes et aux réactions de chacun, cela vous donnera de premières pistes
pour identifier vos alliés.
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
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Un bureau reflète un peu qui vous êtes, votre style et votre personnalité. Si
vous entrez dans le bureau d’un manager et constatez le désordre, cela peut
indiquer un esprit brouillon. Vous aurez forcément un doute sur son sens de
l’organisation. Aussi, vous gagnerez en efficacité et en rapidité si votre espace
de travail est bien organisé.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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consultez pas immédiatement afin d’éviter d’être biaisé par votre juge-
ment. Prenez le temps de rencontrer individuellement vos collaborateurs
et d’échanger avec chacun d’eux. Apprenez à les connaître et faites-
vous votre propre idée. Par la suite, il serait intéressant de discuter de
vos impressions avec votre responsable et d’avoir son point de vue.
Voici quelques exemples de questions dont vous pourrez vous inspirer. Aussi,
afin d’avoir un portrait global et plus juste de la situation, assurez-vous de
poser les mêmes questions à toute votre équipe.
N’oubliez pas la règle d’or suivante : pour faire bonne impression, soyez
simple et sincère ! Cette simplicité, c’est savoir avant tout dire bonjour,
montrer un visage enthousiaste et souriant.
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
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entre vouloir être aimé et vouloir être respecté ?
« Vaut-il mieux être aimé ou craint ? » C’est la question que posa le prince
Laurent de Médicis à son conseiller le philosophe, Nicholas Machiavel
(1469 - 1527). La réponse de Machiavel fut5 : « Il vaut mieux être à la fois aimé
et craint. Aussi, s’il faut choisir, il vaut mieux être craint. Cependant, le prince
doit inspirer la crainte sans inspirer la haine. »
Je répondrais qu’il vaut mieux être à la fois aimé et respecté. Aussi, s’il faut
choisir, il vaut mieux être respecté. Le respect attire le respect. À l’inverse, le
manque de respect crée le désengagement des gens autour de vous.
Le respect
Cultivez le respect et soyez courtois autant dans vos paroles que vos agisse-
ments. Ne succombez pas à la colère et sachez que vos collaborateurs vous
observent. Si votre comportement est méprisant ou insolent, vous perdrez leur
respect, et ce, malgré vos compétences ou la qualité de votre travail.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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yeux. Vous serez qualifié de mou et votre équipe n’aura pas de respect pour
vous.
- Soyez vrai et authentique dans vos rapports avec les autres. Si vous manipu-
lez vos collaborateurs pour leur soutirer de l’information, vous perdrez à coup
sûr, leur respect. Les gens ne sont pas dupes.
- Soyez ferme et confiant dans vos interventions et évitez de vous cacher der-
rière la hiérarchie. Le manager, c’est vous !
Votre défi sera d’observer, d’écouter et de poser les bonnes questions aux
bonnes personnes. Le fait d’avoir un réseau ou d’en développer un dans l’en-
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
treprise vous sera très utile aux fins de cet exercice. Aussi, suscitez dès votre
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entrée en fonction une rencontre avec votre manager afin qu’il vous renseigne
sur l’« informel » de l’entreprise.
N’oubliez pas que votre responsable, de même que les ressources hu-
maines sont là pour vous guider. N’hésitez donc pas à vous tourner vers
eux si nécessaire, et si vous avez des questions. Que peuvent-ils vous
apprendre sur la culture et l’« informel » du service ou de l’entreprise ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
ligence qu’ils possèdent, leur ego précipite leur chute. La liste des écueils est
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bien longue, mais voici les principales erreurs à éviter absolument :
La courbe d’apprentissage est haute et votre charge de travail est très élevée.
Il est tout à fait normal qu’à vos débuts, vous sentiez le besoin de prouver votre
valeur et de montrer que l’on a eu raison de vous choisir.
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TRANSITION ET PREMIERS PAS DANS UN NOUVEAU RÔLE DE MANAGER
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cela ne fonctionnera pas. Non seulement vous augmenterez considéra-
blement votre charge de travail, mais cela empêchera votre équipe de se
responsabiliser.
Dès le début de votre prise de fonction, partagez vos valeurs avec votre nou-
velle équipe et clarifiez vos attentes quant aux comportements acceptables ou
inacceptables. C’est une manière de vous affirmer et de rassurer votre équipe.
Par la suite, si un membre de votre équipe enfreint une règle, il sera plus facile
de le recadrer, car vous aurez mis cartes sur table.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
prévoir des moments de réflexion pour vous préparer à exercer votre nouveau
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rôle et élaborer une démarche stratégique.
Évitez de rester cloîtré dans votre bureau, c’est le moment d’être présent
sur le terrain, d’aller vers vos collaborateurs même si vous pensez bien
les connaître. Privilégiez des échanges informels, découvrez ce qui les
motive réellement dans leur travail, leurs attentes, écoutez leurs sugges-
tions, etc.
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Chapitre 2
Développement vers un rôle de manager
La tasse de thé
Il était une fois, en Inde, un grand maître spirituel, un Mahatma, qui vivait au
plus profond de la forêt. Un savant vint un jour lui rendre visite. Il était très
pressé et demanda au Mahatma : « Vénérable sage, pouvez-vous m’enseigner
la méditation ? » Le Mahatma lui sourit et dit : « Pourquoi êtes-vous si pressé ?
Asseyez-vous, détendez-vous et prenez une tasse de thé. Nous discuterons
ensuite, nous avons le temps. » Mais le savant était agité et impatient. Il ré-
pondit : « Pourquoi pas maintenant ? Dites-moi quelque chose au sujet de la
méditation ! » Le Mahatma insista néanmoins pour que le savant s’assoie, se
détende, prenne une tasse de thé avant d’aborder le sujet.
Le visiteur dut céder et finit par s'asseoir. Il lui fut toutefois impossible de se
détendre ; il parlait sans arrêt. Le Mahatma prit son temps. Il prépara le thé et
revint auprès du savant qui l’attendait avec impatience. Il lui tendit une tasse et
une soucoupe, puis se mit à verser le thé. La tasse se remplit, déborda, mais
le Mahatma ne cessait pas de verser. Le savant cria : « Que faites-vous ? La
tasse est pleine ? Arrêtez ! » Mais le Mahatma continuait. Le thé déborda dans
la soucoupe, puis se mit à couler sur le sol. Le savant cria de toutes ses forces :
« Hé ! Êtes-vous aveugle ? Ne voyez-vous pas que la tasse est pleine et ne
peut contenir une goutte de plus ? »
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Le Mahatma sourit et cessa de verser. « C’est juste, dit-il, la tasse est pleine et ne
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peut contenir une goutte de plus. Tu sais donc qu’une tasse pleine ne peut rece-
voir davantage. Comment pourrais-tu alors, toi qui débordes de connaissances,
m’écouter lorsque je parle de méditation ? C’est impossible. Fais de la place,
d’abord, dans ton esprit et ensuite, je te dirai ce que je peux faire pour toi 6. »
6. Charlotte Plante, Encore la vie devant soi. Quitter se réorienter et repartir, Ville Mont-Royal : Novalis,
(2000), p.108.
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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Développer un savoir-être et un savoir-faire est fondamental pour tout bon
manager. Des habiletés relationnelles telles que l’écoute, l’humilité, la rigueur
et l’empathie sont primordiales.
Fixez-vous des objectifs à court terme (un an), à moyen terme (deux ans) et à
long terme (trois ans) et consignez-les par écrit dans un plan de développement.
Il est rare qu’un manager néophyte devienne un super manager en quelques
mois. Vos objectifs doivent être stimulants et réalistes selon le principe SMART
(vous trouverez plus d’explications sur le concept de SMART à la question 85).
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Mesurable : un objectif doit être mesurable avec des critères quantitatifs ou
qualitatifs permettant d’évaluer les progrès. Un objectif mesurable est obser-
vable et vérifiable.
Réaliste : un objectif réaliste est accessible et compatible avec les moyens dont
dispose la personne (humains, matériels, financiers, temps, connaissances…).
- Lectures individuelles
Enrichissez votre apprentissage et votre développement par des lectures. Cela
vous permettra de rester à jour et d’affûter vos connaissances. Faites-vous
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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connaissances.
- Le coaching
En parallèle avec le mentorat, le coaching est une option très intéressante à
explorer pour vous connaître. La connaissance de soi est un outil précieux pour
votre propre développement professionnel. Un coach va mieux vous encadrer
concernant la mise en œuvre de vos capacités de management et vous pour-
rez discuter ensemble des solutions à mettre en œuvre pour les développer.
Le mieux pour choisir un coach est de le rencontrer. C’est en discutant avec lui
que vous saurez s’il vous convient.
- Le codéveloppement
Inscrivez-vous à un groupe de codéveloppement7, car cette méthode contribue
grandement à votre développement. Ces rencontres avec vos homologues de
diverses entreprises vous permettront de créer un réseau dans lequel vous
pourrez échanger et valider vos récents apprentissages. Discuter en groupe de
vos propres expériences, nommer des difficultés que vous avez rencontrées
comme manager est très formateur et permet d’échanger de nouvelles idées
ou pratiques gagnantes.
7. Le codéveloppement est un concept moderne qui a vu le jour en Amérique du Nord dans les années
quatre-vingt-dix. L’approche favorise la réflexion individuelle et l’échange entre les participants (entre
quatre et dix personnes de la même entreprise ou non) qui discutent de leurs problématiques et échangent
sur leurs expériences.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
vail sur soi qui émane de l’intérieur de soi. Ce sont des vertus que vous devez
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cultiver de jour en jour.
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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en question. L’histoire des oies8 qui illustre le travail d’équipe était une de ses
préférées. C’était aussi un bon conteur !
- La cohérence : il dirigeait en prêchant par l’exemple. Tout le monde connais-
sait ses valeurs et ce qui était important pour lui. L’esprit d’équipe, la rigueur
et le service aux clients faisaient partie de ses principes directeurs, et il
n’hésitait pas à les véhiculer au quotidien à travers ses gestes et décisions.
- L’écoute : il savait garder le silence quand c’était nécessaire et écouter les
opinions autour de lui. Il ne faisait pas semblant d’écouter, il était présent et
attentif et posait des questions. Il montrait son intérêt et était sincère. Il était
capable d’écouter sans porter de jugement pour comprendre la pensée de
ses collaborateurs. Il démontrait une ouverture face à un point de vue diffé-
rent du sien, car il savait que cela l’aiderait à prendre les bonnes décisions
pour l’entreprise.
- L’humilité : il savait se mettre au niveau de tout le monde. Pour lui, chacun a
son importance, peu importe son titre. Il était aussi conscient qu’il y a toujours
des choses à apprendre et n’hésitait pas à poser des questions pour mieux
comprendre. Il n’a jamais clamé haut et fort son succès ou ses réussites. Il
parlait toujours au « nous » et non au « je ».
- La stabilité émotionnelle : il savait garder le contrôle de ses émotions. Il
émanait de lui une force rassurante lorsque surgissaient des problèmes au
sein de l’entreprise. On sentait sa solidité au travers de situations perturba-
trices. Il savait créer une ambiance de travail positive et inspirante.
- L’esprit d’équipe : le travail d’équipe revêtait une grande importance pour
lui. Il était axé sur les résultats, mais savait profondément qu’un bon résultat
passait d’abord par une équipe forte et motivée. Il expliquait le « pourquoi »,
le sens, sa vision à ses collaborateurs et leur déléguait le « comment », de la
réalisation de sa vision. Aux équipes de trouver les solutions ; lui, il donnait
ce qui était essentiel à ses yeux : l’inspiration, voire le feu sacré.
- L’adaptation : il n’avait pas un style unique, il démontrait une souplesse dans
les situations changeantes et une grande capacité à s’ajuster. Il savait chan-
ger d’idée lorsque c’était nécessaire. Bien que naturellement il ait un style
directif, il savait adapter son style de management en fonction du contexte,
de la personnalité et du niveau d’autonomie de son équipe.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Activités
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À partir de ces réflexions et de vos lectures, quelles sont vos forces ?
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Quels sont les comportements et les qualités que vous auriez avantage à
développer pour avoir plus d’impact ?
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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à sortir de leur zone de confort.
- La délégation : faites-vous confiance et déléguez à votre équipe des res-
ponsabilités à la hauteur de son talent. Surtout, évitez le micromanagement.
Personne n’aime se faire souffler dans le cou. Accordez à vos collaborateurs
l’autonomie nécessaire à l’accomplissement de leurs tâches et faites-leur
confiance. Mentionnez à vos collaborateurs que vous êtes disponible pour
les aider et leur fournir du soutien au besoin.
- Créez un esprit d’équipe : dirigez votre équipe de façon à assurer la partici-
pation de tous les membres. Dans le domaine des sports, un joueur vedette
ne suffit habituellement pas à remporter le championnat. Le même principe
s’applique aux équipes de travail. La synergie est capitale ! Soyez équitable et
réglez rapidement tout conflit pouvant exister dans l’équipe. Encouragez l’esprit
d’équipe en soulignant les réussites et en restant soudés lors de difficultés.
- Prêchez par l’exemple : le meilleur moyen de renforcer la confiance au sein
de votre équipe, c’est de donner vous-même l’exemple en tant que manager.
Soyez une source d’inspiration pour votre équipe. Si vous parlez de votre
travail et de vos collègues, ayez toujours des commentaires positifs : vos col-
laborateurs seront influencés par votre attitude et inspirés par votre exemple.
- Communiquez régulièrement avec votre équipe : communiquez réguliè-
rement de façon claire et honnête. La transparence renforce la crédibilité et la
crédibilité à son tour consolide votre leadership. Informez vos collaborateurs
des principaux problèmes, enjeux et projets en cours ou à venir. Rien de pire
que d’entendre des collaborateurs se plaindre tout bas, qu’on ne sait pas où
on va. En plus d’établir la confiance et le respect, cela contribuera à taire les
ragots et les rumeurs.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
doute l’une d’elles : courage de faire face aux problèmes, courage de prendre
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des risques et les assumer, courage de parler ouvertement à son responsable
dans des situations délicates, courage de prendre des décisions impopulaires
et être responsable de ses décisions, etc.
Si vous êtes confronté à une situation difficile qui demande du courage, prenez
le temps d’analyser la source de votre peur. Voici un exemple qui risque de
survenir plus d’une fois durant votre carrière :
Vous devez discuter avec votre responsable d’une décision avec laquelle vous
n’êtes pas d’accord et n’osez pas le faire. De quoi avez-vous peur ?
- D’essuyer un refus.
- De ne pas être bien accueilli.
- D’échouer.
- Du changement.
- D’être rejeté.
- De vous montrer vulnérable devant l’autre.
- D’être jugé et ridiculisé.
- De blesser l’autre.
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
Si vous décidez d’agir et d’en parler à votre responsable : Qu’est-ce que vous
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gagnez ? Qu’est-ce que vous perdez ?
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Si vous décidez de ne pas agir : Qu’est-ce que vous gagnez ? Qu’est-ce que
vous perdez ?
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Vous pouvez utiliser le même procédé pour faire face à d’autres situations qui
nécessitent du courage.
Votre rôle comme manager est d’assumer toutes les responsabilités qui vous
incombent, autant celles qui vous passionnent que celles qui vous rebutent ou
vous terrorisent. Vous avez décidé d’endosser ce rôle, vous ne pouvez pas
l’exercer à moitié ou faire la fine bouche, car vous risquez d’y perdre votre
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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difficiles soient-elles. Vous seriez surpris de constater qu’en agissant ainsi,
vous susciterez respect et admiration.
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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assurance et votre prestance. Ne minimisez pas vos interventions en
commençant par des mots tels que :
- « Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée, mais… »
- « J’ai peut-être tort de… »
- « Je me trompe peut-être en vous disant telle ou telle chose… »
Créer une relation de confiance avec votre responsable est essentiel pour vous
épanouir dans votre travail et s’avère également bénéfique pour votre chemi-
nement de carrière. Voici quelques éléments pouvant vous aider à bâtir une
relation de confiance avec lui :
Apprenez à le connaître
Apprenez à connaître votre responsable en passant un peu plus de temps
informel en sa compagnie, que ce soit lors d’un repas ou d’une conversation
amicale autour d’un café. Le fait d’en apprendre plus sur lui vous permettra
de découvrir des affinités et des intérêts communs qui vous aideront à bâtir
une relation de confiance. Si toutefois, vous vous rendez compte que vous
avez deux personnalités absolument opposées, partez du principe que vous
ne pourrez pas changer votre manager. Le mieux est de prendre du recul et
de vous adapter à son style. Vous pouvez très bien arriver à travailler avec lui
si vous comprenez son mode de fonctionnement. Comment aime-t-il commu-
niquer ? Dans quel contexte souhaite-t-il être impliqué et avoir des détails ?
Exemple 1
Avec une personne analytique de nature calme : préparez-vous soigneuse-
ment et donnez-lui les détails dont elle a besoin. Vous pouvez aussi fixer un
échéancier et négocier une date limite avec elle. Évitez d’exiger une réponse
immédiate.
Exemple 2
Avec une personne au style directif, axé sur les résultats : soyez bref et concis
et allez droit au but. Évitez surtout de tourner autour du pot et de lui faire perdre
son temps.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Il vous incombe de tenir informé votre responsable de l’avancement de vos
projets afin qu’il développe un sentiment de confiance à votre égard. Ne gardez
jamais pour vous des informations clés. En l’avisant de vos dossiers de façon
proactive et régulière, vous créez un lien de confiance. Même si l’information
qui lui est communiquée pourrait donner une image moins reluisante de vous
ou de votre travail, ne cachez jamais vos erreurs. Dites les choses sans détour
pour éviter les mensonges par omission.
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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sermons qui sont peu constructifs et infantilisants.
Aussi, évitez de lui faire part uniquement des problèmes à résoudre. Soyez
proactif et pensez à des solutions et des pistes d’amélioration.
Le titre n’a rien à voir avec la notion de crédibilité. On peut être manager et non
crédible et vice versa. On peut être un collaborateur et être très crédible. La
crédibilité ne se monnaye pas, elle s’acquiert au fil du temps avec l’expérience
et le vécu de la personne.
La cohérence
Walk The Talk disent les anglophones, « joindre le geste à la parole » en
français.
Soyez constant et faites ce que vous dites ! En tant que manager, vos paroles
et gestes doivent aller dans le même sens. La cohérence est la parfaite repro-
duction de : « Je fais ce que je dis, je dis ce que je fais. » Si votre mode de
fonctionnement est connu de tous, et que vous le représentez intégralement
en toutes circonstances, vos collaborateurs vous accorderont leur confiance
plus facilement. Vous devez leur montrer l’exemple à tous points de vue. Vous
avez mis une règle en place, une méthode de travail, assurez-vous que vous
la respectez vous-même.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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- Mentionner à vos collaborateurs que vous êtes disponible, mais votre porte
est souvent fermée.
- Dire oui à une demande aujourd’hui et non quelques mois plus tard en invo-
quant des raisons qui ne semblaient pas vous déranger avant.
- Arriver souvent en retard aux réunions et demander à ses collaborateurs
d’arriver à l’heure.
- Édicter une règle, mais la bafouer à la première occasion.
- Rappeler souvent à ses collaborateurs que le client est important, mais pas-
ser votre temps à le critiquer.
- Demander à ses collaborateurs de faire preuve d’initiative, mais n’accepter
aucune idée venant d’eux.
L’équité
Rappelez-vous d’une chose cruciale, tout finit par se savoir un jour ou l’autre.
Soyez donc équitable et transparent dans vos pratiques de management. Ne
faites surtout pas l’erreur d’accorder un passe-droit à un de vos collaborateurs
en lui demandant de garder ça confidentiel. Premièrement, même si votre
collaborateur est content, il se forgera déjà un jugement négatif quant à votre
transparence et deuxièmement, il finira toujours par le dire à une personne qui
finira par le dire à un autre en pensant que chacun va garder ça confidentiel.
C’est ce qu’on appelle un secret de polichinelle !
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
L’honnêteté
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En général, les collaborateurs vous accordent leur confiance seulement
lorsqu’ils vous croient sincère. Soyez vrai et authentique autant dans vos
paroles que dans vos agissements. Vos collaborateurs apprécieront votre
honnêteté et sauront que vous n’êtes pas du genre à les mener en bateau. Si
vous vous êtes trompé ou avez pris la mauvaise décision, mettez votre ego au
placard et sachez reconnaître vos erreurs. Quand on s’excuse, on fait preuve
d’humilité et cette réaction va au contraire vous rendre plus humain et sympa-
thique aux yeux de vos collaborateurs.
La rigueur
Soyez rigoureux et faites ce que vous avez dit que vous ferez. Assurez-vous
d’être capable de tenir vos promesses avant de vous engager à dire oui ou
non, que ce soit une demande, un rendez-vous ou un échéancier de projet.
Sinon, vous risquez d’être étiqueté comme une personne non fiable.
Aussi, vous devez connaître la stratégie de l’entreprise, les enjeux et les défis.
Rien de pire que de répondre à un collaborateur le regard absent : « Je ne
sais pas. » Sans devoir tout savoir, vous devez être capable de répondre à ce
genre de questions sans hésitation. Soyez rigoureux dans vos recherches et
lorsque vous donnez des réponses à vos collaborateurs. Avant de proposer
des idées ou des solutions, assurez-vous d’en connaître tous les tenants et
aboutissants. Veillez à toujours documenter vos travaux et vos présentations
en vous assurant d’avoir vérifié vos sources. Vous éviterez ainsi de vous placer
dans une position de vulnérabilité.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
L’éthique et le jugement
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Beaucoup de managers manquent de jugement et ruinent leur réputation et
leur crédibilité en agissant de façon inadéquate. Soyez éthique et n’oubliez pas
que tout finit toujours par se savoir. Nul n’est au-dessus des règles !
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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vos objectifs puis expliquez à chacun ce que vous attendez de lui.
- Soyez ferme
Certains de vos collègues tenteront éventuellement de tester votre autorité.
Soit en négligeant certaines de vos instructions, en ne respectant pas les délais
ou en arrivant en retard aux réunions. Soyez intransigeant dans ces situations.
Recadrez-les immédiatement en réitérant vos attentes.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Votre légitimité repose d’abord sur la compétence et le leadership que vous
allez démontrer au quotidien. Le titre vous donne un certain pouvoir, mais ne
légitime nullement votre position aux yeux de vos collaborateurs.
Vous avez un double défi, celui de remplir la même fonction, mais avec votre
propre style et celui de remplacer un manager qui était très apprécié par ses
pairs. Ce qui aux yeux des collaborateurs, n’est pas toujours facile à accepter
pour deux raisons :
- Changer, c’est difficile pour l’être humain et la résistance au changement est
une réaction normale et humaine. Alors, retenez que s’adapter nécessite du
temps.
- Ensuite, ce n’est pas toujours facile de faire le deuil d’une personne qu’on a
beaucoup appréciée et qu’on a adulée. Alors, retenez également que le deuil
nécessite du temps.
Soyez patient, ne tentez pas de vous imposer par la force. Le respect se gagne
avec le temps, mais la légitimité s’acquiert dès les premiers jours. Voici cer-
taines réflexions à prendre en considération dès le premier contact avec votre
équipe pour atteindre l’équilibre entre pouvoir et autorité.
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DÉVELOPPEMENT VERS UN RÔLE DE MANAGER
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N’imposez pas des changements rapides et drastiques. Apprenez à décou-
vrir graduellement le quotidien de votre équipe. Répondez aux questions de
vos collaborateurs, rassurez-les et sollicitez leur avis. Impliquez-les avant de
prendre des décisions ou d’entamer des changements. Cette façon de faire
contribuera certainement à vous donner une stature de « chef ».
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Chapitre 3
Gestion du temps et délégation
Un jour, un vieux professeur fut engagé pour donner une formation sur « la
planification efficace de son temps » à un groupe d’une quinzaine de dirigeants
de grosses sociétés. Le vieux professeur ne disposait que d’une heure. Il dit :
« Nous allons réaliser une expérience. »
Il prit sous la table un grand pot de verre de plus de quatre litres qu’il posa
devant lui. Ensuite, il sortit douze cailloux gros comme des balles de tennis et
les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli
jusqu’au bord et qu’il fut impossible d’y ajouter un caillou de plus, il leva lente-
ment les yeux et demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? »
Tous répondirent : oui.
« Vraiment ? » Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un
récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux
puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s’infiltrèrent entre les
cailloux jusqu’au fond du pot. Le vieux prof demanda de nouveau : « Est-ce
que ce pot est plein ? » Cette fois, ses brillants stagiaires commençaient à
comprendre son manège et l’un d’eux répondit : « Probablement pas. »
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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sous la table un sac de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le
sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une
fois, il demanda : « Est-ce que ce pot est plein ? »
Cette fois sans hésiter et en chœur, les stagiaires répondirent : « Non ! »
« Bien ! » répondit le vieux prof. Et comme tous s’y attendaient, il prit un pichet
d’eau et remplit le pot jusqu’à ras bord. Le vieux prof demanda alors : « Quelle
vérité nous démontre cette expérience ? »
Le plus audacieux répondit : « Ça démontre que, même lorsque l’on croit que
notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter
plus de rendez-vous, plus de choses à faire.
- Non, répondit le vieux prof, ce n’est pas cela. La grande vérité que nous
démontre cette expérience est que si on ne met pas les gros cailloux en pre-
mier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous. »
Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l’évidence de ces
propos. Le vieux prof dit alors : « Quels sont les gros cailloux dans votre vie ?
Votre santé ? Votre famille ? Vos amis ? Réaliser vos rêves ? Faire ce que
vous aimez ? Apprendre ? Défendre une cause ? Vous relaxer ? Prendre le
temps… ? La bourse… ? Ou autre chose ?
Ce qu’il faut retenir, c’est l’importance de mettre ses GROS CAILLOUX en pre-
mier dans son agenda, sinon on risque de ne pas réussir… sa vie. Si on donne
priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles
et on n’aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments
importants de sa vie.
Alors, n’oubliez pas de vous poser à vous-même la question : quels sont les
GROS CAILLOUX dans ma vie ? Ensuite, mettez-les en premier dans votre
pot. » Le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle dans
un grand silence.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
La question n’est pas de savoir si vous avez du temps, mais de savoir ce que
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vous en faites ? Identifier vos pertes de temps est essentiel. À quoi ? Avec qui ?
Comment ? Pourquoi ? La seule façon d’identifier vos pertes de temps c’est
d’analyser votre emploi du temps.
Plan d’action
À la lueur de vos réponses, notez quelles sont vos trois principales causes de
perte de temps ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
minutes sont nécessaires pour vous remettre au travail diminuant ainsi votre
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efficacité. Comment vous en sortir ?
- Fixez un rendez-vous au visiteur.
- Informez du temps disponible.
- Concluez les entretiens qui se prolongent (fermez un dossier, levez-vous,
regardez votre montre et excusez-vous en mentionnant que vous avez une
autre rencontre).
- Tenez des rencontres statutaires.
- Limitez le nombre de rendez-vous dans une journée afin de pouvoir faire face
aux imprévus.
- Fermez la porte de votre bureau à certaines heures si vous avez besoin de
vous concentrer sur un dossier.
- Apprenez à dire non lorsque c’est nécessaire.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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- 20 % des dossiers qui occupent 80 % de votre temps devraient être près de
vous.
- Votre surface de travail doit être rangée régulièrement.
- Éliminez les Post-it.
- Adoptez la mentalité : je l’inscris immédiatement à mon agenda au lieu de
l’écrire sur un bout de papier.
- Faites un blitz de ménage de paperasse et jetez tout document inutile.
- Annulez les abonnements non pertinents.
Apprendre à dire non est essentiel si vous voulez vous affirmer et être vrai-
ment vous-même. Pour être capable de dire non, vous devez connaître vos
limites, vos priorités, vos valeurs et rester en contact permanent avec ce qui est
important pour vous. Vous devez surtout réaliser que d’être toujours là pour les
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
autres vous empêche d’être libre, épanoui et vous gruge un temps précieux !
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Le vôtre !
Activités
Identifiez les personnes et les situations où vous avez de la difficulté à vous
affirmer et à dire non.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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Pour terminer, il n’y a pas de recette magique pour apprendre à dire non.
C’est en vous exerçant dans des situations particulières, celles qui vous
paraissent difficiles que vous gagnerez en confiance !
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Pour reprendre le contrôle de votre vie, vous devez être capable de planifier. Il
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y a plusieurs types de planification :
- La planification quotidienne.
- La planification hebdomadaire.
- La planification mensuelle.
- La planification annuelle.
1. La planification quotidienne
Quand : de préférence le soir en terminant votre journée de travail.
Durée : de 10 à 15 minutes.
2. La planification hebdomadaire
Quand : de préférence le vendredi après-midi ou le lundi matin.
Durée : de 15 à 20 minutes.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
3. La planification mensuelle
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Quand : de préférence à la quatrième semaine du mois.
Durée : de 20 à 30 minutes.
4. La planification annuelle
Quand : de préférence à la fin de l’année.
Durée : de 30 à 40 minutes.
Quel que soit l’outil ou la méthode que vous utilisez, optez pour une
solution simple sinon, vous allez capituler. Je connaissais une personne
qui avait l’habitude d’utiliser à la fois son iPhone, Outlook et un agenda
papier. Trop, c’est comme pas assez ! Attention ! Un outil, ce n’est pas
magique, il n’organise pas une personne, c’est la personne qui doit
d’abord être organisée pour l’utiliser efficacement !
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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résultats, plus précisément 20 % des facteurs produisent 80 % des résultats.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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1. ACTIVITÉS 2. ACTIVITÉS PRINCIPALES :
PRINCIPALES : (prioritaire) (à privilégier)
Ces tâches requièrent une Ces tâches vous donnent
attention immédiate et vous la possibilité de planifier à
contraignent à agir. Elles long terme, de prévoir les
deviennent souvent urgentes situations problématiques et
parce que vous les avez de concentrer vos énergies
repoussées trop souvent et sur les activités pertinentes qui
vous avez négligé de prendre apportent une valeur ajoutée
les mesures de planification à votre travail. Le cadre 2
et de prévention nécessaires. comprend toutes ces choses
Activités Plus vous vous consacrez que vous savez qu’il faut faire,
importantes au cadre 1, plus sa taille mais que vous reportez trop
augmente jusqu’à vous souvent, simplement parce
envahir totalement. Dans ces qu’elles ne sont pas urgentes.
situations, vous ne faites que
réagir aux événements et aux Ex. : formation, délégation,
problèmes. activités de prévention,
recherche de nouvelles
Ex. : pannes, bris, crises, opportunités
projets avec échéance
rapprochée, réunions ou
rapports urgents, conflits
d’équipe
3. ACTIVITÉS 4. ACTIVITÉS INUTILES :
SECONDAIRES : (non (non prioritaire)
prioritaire) Ces tâches sont à éviter, car
Ces tâches contribuent la plupart du temps, ce sont
souvent à surcharger votre des tâches non productives qui
horaire et empêchent vous font perdre le focus sur
d’obtenir les résultats les tâches les plus importantes.
souhaités. Elles donnent Ces activités servent de
Activités non cette impression d’éteindre couverture ; elles donnent
importantes les feux. Bien souvent, les l’impression que vous êtes
urgences sont le résultat des occupé alors qu’en fait elles
priorités et des attentes des ne font que vous permettre
autres. d’éviter de vous attaquer aux
vrais problèmes.
Ex. : Certaines réunions,
interruptions, rapports non Ex. : Internet, activités futiles
importants sans valeur, discussions
inutiles de corridor
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Résultat cadre 1 Résultat cadre 2
Stress Vision, contrôle
Épuisement Peu de crises
Course permanente pour résoudre des Meilleure gestion de stress
problèmes
Résultat cadre 3 Résultat cadre 4
Concentration sur le court terme Irresponsabilité totale
Objectifs et plans futiles, peu de Dépendance des autres pour les
résultats résultats
Sentiment d’être une victime
impuissante
« Faire toujours plus, mieux, plus vite avec moins… » Tel est l’environ-
nement dans lequel nous évoluons. Or « le temps est la ressource la
plus rare. S’il n’est pas géré, rien d’autre ne peut l’être. »
PETER DRUCKER
Bien qu’il existe un nombre impressionnant de méthodes ou d’outils vous
promettant de devenir maître de votre temps, sachez que tout changement
nécessite une discipline. Pour rompre avec un mode de fonctionnement habi-
tuel, vous devez avoir la volonté de changer. Ce changement doit se réaliser
sur le long terme. Il est donc nécessaire d’introduire de nouvelles habitudes à
répéter jour après jour. Votre défi en tant que manager est de gérer votre temps
et celui des autres.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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l’essentiel, 20 % de ce que vous faites produit 80 % de vos résultats et 80 %
de votre temps est utilisé pour uniquement 20 % des résultats.
- Luttez contre les interruptions (Loi de Carlson), car tout travail interrompu
est moins efficace et prend plus de temps à compléter que s’il est effectué en
continu. Fixez-vous des échéanciers pour la réalisation de vos tâches surtout
si vous avez tendance à procrastiner.
- Prenez régulièrement des pauses, car sans elles vous ne pourrez pas res-
ter concentré et votre travail perdra sensiblement de son efficacité.
- Osez dire non et soyez certain d’une chose : l’affirmation de soi passe par
le « non ».
- Privilégiez des moments de réflexion et prévoyez régulièrement des
périodes de temps libre dans votre agenda.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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va aussi procrastiner sur la réalisation d’un projet parce que les conditions
idéales ne sont pas toutes réunies.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
Qu’est-ce que cela implique de ne pas être parfait ? Quelle est la pire chose
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qui peut vous arriver ?
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Une définition extrême : « Je dois faire les choses parfaitement sans aucune
erreur. »
Une définition saine : « J’accomplis des choses importantes en ayant du
plaisir. »
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Vous aurez tout à gagner en faisant entrer un peu plus de wabi-sabi dans votre
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vie. Soyez imparfait, amusez-vous et profitez de chaque instant. Incorporer
ce concept dans votre vie n’exige aucune formation, aucun argent, aucune
habileté particulière. Cela demande simplement un état d’esprit animé de la
volonté d’accepter les choses telles quelles.
Pourtant, l’une de ses citations les plus célèbres est : « Je n’ai pas échoué, j’ai
trouvé 10 000 façons qui ne fonctionnent pas. Je ne me décourage pas, car
chaque tentative échouée est un pas en avant vers la réussite. »
Il est évident que l’émotion associée dans le deuxième exemple est beaucoup
plus enrichissante. Il n’y a jamais d’erreur ou d’échec, seulement une infor-
mation qui vous renseigne sur ce que vous devez faire pour atteindre votre
objectif. Toute réussite et tout échec vous procurent une information et une
expérience que vous utiliserez ultérieurement pour progresser.
Les êtres humains ont un seul cerveau. Vous ne pouvez pas efficacement
vérifier votre messagerie, lire vos courriels et écouter quelqu’un qui souhaite
avoir des réponses sur un sujet quelconque tout en prenant des notes simulta-
nément. Vous pouvez y arriver, bien sûr, mais toutes vos actions en souffriront.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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passé à se recentrer sur les tâches importantes, et vous rend moins efficace.
Considérer que le multitâche est productif relève du mythe !
Des études scientifiques ont prouvé que vous ne pouvez répondre qu’à un
stimulus à la fois. Si vous pensez être capable de penser ou faire plusieurs
choses en même temps, vous êtes dans l’erreur.
Pour mieux vous concentrer, il faut d’abord connaître et contrôler ces envahis-
seurs du cerveau :
Un environnement propice
Il est particulièrement important d’accorder une grande attention à votre envi-
ronnement de travail et à l’atmosphère qui y règne (sonore, visuelle, éclairage,
paperasse encombrante, etc.) Aménagez votre espace de travail de manière à
ce qu’il soit favorable à la concentration.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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« Tu me dis, j’oublie. Tu m’enseignes, je me souviens.
Tu m’impliques, j’apprends. »
BENJAMIN FRANKLIN
La résistance à la délégation n’est pas un phénomène nouveau. Certains
managers s’inventent régulièrement des excuses pour éviter de déléguer et
les raisons abondent pour tenter de se justifier.
Et vous, quelle est votre excuse ? Qu’est-ce qui vous empêche de déléguer ?
Activité
Identifiez vos propres résistances à la délégation et trouvez des solutions.
Voici quelques explications possibles. Soulignez celles qui s’apparentent le
plus à vous :
- J’ai peur de perdre mon pouvoir.
- Je manque de temps et ça va aller plus vite si je le fais moi-même.
- Mon équipe est trop occupée.
- Je n’ai pas confiance en la qualité du travail que mon collaborateur pourra fournir.
Solutions :
- Dressez la liste des défis que vous aimeriez relever et/ou des projets que
vous aimeriez réaliser si vous aviez plus de temps.
- Suscitez, chez vos employés, le désir d’assumer des responsabilités en leur
déléguant le plus possible tout ce que vous pouvez afin de gagner le plus de
temps possible pour la réalisation de vos projets.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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Vous avez l’impression que le travail va se faire plus rapidement si vous le
faites vous-même que si vous prenez du temps pour déléguer. En agissant de
la sorte, non seulement vous étouffez le potentiel de vos collaborateurs, mais
l’échec et l’épuisement professionnel vous guette à coup sûr.
Solutions :
- Commencez par déléguer des tâches simples.
- Prenez le temps d’expliquer clairement ce que la tâche implique.
- Définissez clairement vos exigences et les résultats escomptés.
- Encouragez vos employés à relever le défi.
Solutions :
- Consultez vos employés dans le but de vérifier leur disponibilité.
- Découvrez les raisons d’un quelconque manque de temps.
- Examinez ce que fait votre équipe et assurez-vous que leurs tâches sont
directement liées à leurs responsabilités.
- Expliquez clairement vos intentions.
Solutions :
- Précisez clairement à vos collaborateurs vos attentes et les résultats escomptés.
- Donnez-leur la formation requise.
- Expliquez-leur la raison pour laquelle vous leur confiez cette tâche et réitérez
votre confiance.
- Effectuez un suivi pour vous assurer que le travail répond à vos exigences.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
malgré tout, vous restez convaincu que vous êtes passionné par ces
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tâches, alors soyez honnête avec vous-même. Vous n’avez peut-être
pas pris la bonne voie en voulant être manager. À vous de décider ce qui
est le mieux pour vous et en fonction de qui vous êtes vraiment.
Activité
Pour la fin de cette activité, nous allons utiliser de nouveau la matrice de ges-
tion de temps utilisée précédemment. Notez dans le tableau suivant, pour les
quatre prochaines semaines, la liste de vos activités quotidiennes et classez-
les selon les catégories suivantes. Pour en connaître les principes, référez-
vous à la question 20.
Matrice du temps
Urgent Non urgent
Tâches
importantes
pour votre rôle
de manager
Tâches qui
ne sont pas
importantes
pour votre rôle
de manager
Parmi toutes les tâches qui vous incombent, différenciez celles qui sont urgentes
et prioritaires de celles qui sont secondaires. Avez-vous le temps de les traiter
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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uniquement celles qui ont une valeur ajoutée pour votre rôle de manager.
Plan d’action
À la lueur des résultats de la matrice, répondez aux questions suivantes :
Quelles sont les tâches ou activités qui ne doivent pas être déléguées ?
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...........................................................................................................................
...........................................................................................................................
Quelles sont les tâches ou activités que vous voudriez intégrer à votre rôle de
manager ?
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Quelles sont les tâches ou activités qui peuvent et doivent être déléguées, car
elles n’ont pas de valeur ajoutée dans votre rôle de manager ?
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Quelles sont les tâches ou activités qui sont totalement inutiles pour vous et
pour vos employés ?
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...........................................................................................................................
Déléguez en priorité
- Les tâches à faible rendement.
- Les tâches qui peuvent être confiées à des personnes encore plus qualifiées.
- Toute activité qui pourrait permettre à vos employés de se développer.
85
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Comme manager, votre rôle premier n’est pas de faire les choses, mais
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de vous assurer qu’elles sont faites. La délégation est donc une attitude
essentielle à adopter et à maîtriser dans votre cheminement vers une
bonne gestion du temps !
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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Définissez ensemble une échelle de suivi. Il ne s’agit pas de répéter à tout
moment : « Où en es-tu ? »
Votre employé doit savoir à quelle fréquence et sous quelle forme il vous ren-
dra des comptes !
Plus vous souhaitez contrôler, plus le suivi sera serré auprès de votre employé.
Plus vous souhaitez laisser d’autonomie, plus les rencontres seront espacées.
Établissez l’échéancier
N’oubliez pas de fixer un échéancier ! Lorsqu’il n’y a pas d’échéancier aux
actions à entreprendre, les gens ont tendance à les mettre de côté pour s’occu-
per de dossiers plus urgents.
Vous ne devriez pas non plus déléguer un travail pour la simple raison qu’il est
ennuyeux ou que personne ne veut le faire !
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Réfléchissez aux compétences nécessaires à la réalisation du mandat et éva-
luez qui dans votre équipe est en mesure de le faire (connaissances, savoir-
faire, savoir relationnel, etc.).
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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Analysez les objectifs atteints et ceux restants
Faites un bilan avec votre collaborateur à mi-chemin pour savoir où il en est
et si tout se déroule bien. S’il y a des écarts, favorisez le questionnement et
expliquez-lui ses erreurs en vous appuyant sur les faits et les résultats du tra-
vail. Responsabilisez votre employé face à une tâche ou un projet qui dérive !
Sollicitez des faits en posant des questions :
- Que s’est-il passé ? Quels sont les impacts ?
- Quoi ? Qui ? Comment ? Quand ? Combien ? Où ?
Responsabilisez-le en lui demandant des solutions :
- Qu’est-ce que tu comptes faire ?
- Comment comptes-tu t’y prendre ?
- Quelles sont les solutions ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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- Transmettez-lui des instructions générales.
- Donnez-lui du feed-back de façon intermittente.
- Offrez-lui du soutien au besoin.
- Fixez-lui des dates de rencontre officielles et effectuez des suivis moins
rapprochés.
Dans le cas d’un collaborateur qui possède une certaine expérience mais qui
est nouveau dans l’équipe, vous devez assurer un suivi rapproché, car il ne
connaît pas vos méthodes et votre environnement de travail.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
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délègue des tâches et revient souvent me voir. Comment
le responsabiliser ?
Avant que votre collaborateur ne vienne vous voir, sur quelle épaule le singe
était-il suspendu ? La sienne. Maintenant, il est sur la vôtre. Imaginez donc le
nombre de singes que vous risquez d’avoir sur vos épaules… Ça commence à
peser lourd, n’est-ce pas ?
C’est face à un tel constat que William’Oncken et Donald Wass11, ont publié en
1974 un article abordant la problématique de la gestion du temps par la méta-
phore du singe. Cette métaphore a aussi été introduite par Kenneth Blanchard
dans un de ses best-sellers américains.
Les seules questions qui devraient vous être soumises sont celles pour les-
quelles votre collaborateur a fait ses recherches, a pris le temps d’analyser
l’information et finalement n’a pas trouvé de solutions. Cela devrait donc se
produire dans des situations inhabituelles ou alors, lorsque la réponse implique
une décision relevant de votre autorité.
11. Cet article a été publié par sous le nom Management Time : Who’s Got the Monkey ? et reproduit par
dans la Harvard Business Review en 1999.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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- Quelles sont toutes les causes du problème ? Quelles sont les alternatives ?
- Quelles recherches as-tu faites avant de venir me voir ?
- Où pourrais-tu trouver des pistes de réponses à cette question ?
- Que fait-on habituellement dans cette situation ?
- Qu’est-ce que tu ferais pour atteindre tel ou tel objectif ?
Vos fonctions de manager impliquent que vous jongliez avec de multiples prio-
rités et que vous assumiez la responsabilité de la qualité de votre propre travail
et de celui des membres de votre équipe. Vous devez répondre aux demandes
de la direction, aux demandes de vos collaborateurs ainsi qu’à celles de vos
clients.
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GESTION DU TEMPS ET DÉLÉGATION
émotive avec votre patron. Dès votre retour, discutez avec lui de votre charge
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de travail et tentez ensemble de trouver des solutions.
Sollicitez de l’aide
Recourez à une aide professionnelle si vous le jugez nécessaire. Il serait
bon d’utiliser ces services pour parler de votre problème afin de mettre votre
situation en perspective et établir les limites nécessaires pour arriver à mieux
concilier votre travail et votre vie personnelle.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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de contraintes et de lourdes responsabilités. Toutefois, en apprenant à
établir des balises claires et un équilibre dans vos différents rôles de vie,
en gérant efficacement votre temps et en prenant soin de votre santé, le
stress rattaché à vos responsabilités sera mieux géré et vous bénéficie-
rez d’une carrière plus enrichissante et stimulante.
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Chapitre 4
Réunions et présentations efficaces
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En tant que manager, vous serez amené à organiser et animer des réunions.
Une réunion, c’est comme un spectacle, l’introduction et la conclusion sont très
importantes. L’introduction garantit une bonne entrée en matière et la conclu-
sion laisse le sentiment aux participants que la réunion est un succès. Voici
donc quelques suggestions pour conduire efficacement vos réunions :
L’introduction
Commencez votre réunion à l’heure et comme suit :
- Un mot de bienvenue.
- Une brève explication sur le contexte de la réunion.
- Un rappel des règles de conduite pendant la réunion.
- La lecture de l’ordre du jour.
- Un suivi s’il y a lieu des sujets abordés lors de la dernière réunion.
- La désignation de la personne qui prendra des notes afin de rédiger le
compte rendu.
La conduite de la réunion
Vous devez orienter, aller chercher les idées et les suggestions du groupe.
Votre défi sera également de gérer les réactions et les interventions du groupe.
Privilégiez donc le questionnement et l’écoute active :
Les questions fermées : elles sont utilisées pour confirmer et les réponses à
ces questions sont limitées. Ces questions permettent de limiter la discussion
et d’accélérer le rythme.
Exemple : « Est-ce bien ça ? Peux-tu me confirmer l’information ? »
- L’écoute active : l’écoute active est une technique pour démontrer concrè-
tement à quelqu’un qu’on l’écoute. Utilisez des phrases telles que : « Je
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RÉUNIONS ET PRÉSENTATIONS EFFICACES
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invitent à ajouter ou compléter de l’information. Utiliser également la reformu-
lation, car c’est un bon moyen de s’assurer d’une compréhension mutuelle.
Reformer dans vos mots ce que vous a dit le participant pour vérifier si vous
avez bien compris.
Exemple : « Tu veux dire que… Pour toi, l’important, c’est que… »
La conclusion de la réunion
Vous pouvez clore votre réunion comme suit :
- Résumer les points essentiels de la rencontre et les conclusions.
- Désigner des responsables pour l’exécution et le suivi des décisions (qui doit
faire quoi et quand ?).
- Recueillir les commentaires des participants sur le déroulement de la réunion.
- Fixer la date de la prochaine rencontre.
- Remercier les participants.
Qui n’a jamais assisté à une réunion improductive, trop longue, voire en-
nuyante ! Ces réunions où l’on ne cesse de regarder sa montre parce qu’on se
questionne sur la pertinence du sujet, et ce sans compter les interventions de
certains participants qui parlent pour ne rien dire. Réfléchissez donc à l’utilité
de la réunion. Pesez le pour et le contre au sujet de la tenue de cette réunion
et assurez-vous qu’elle apporte une valeur ajoutée.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
les gens sont préoccupés par leurs responsabilités familiales (enfants à aller
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chercher à la garderie, repas à préparer, devoirs des enfants à superviser,
etc.).
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RÉUNIONS ET PRÉSENTATIONS EFFICACES
les règles de bonne conduite en insistant sur le fait que les critiques doivent
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être constructives. L’aptitude de l’animateur à encadrer le déroulement de la
réunion et à développer un climat propice à l’échange est déterminante pour le
succès d’une réunion.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
mettre l’accent sur la solution des problèmes plutôt que sur les personnes. Per-
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mettez à vos collaborateurs de faire valoir leur point de vue et leurs opinions.
Accordez une écoute à toutes les idées, mais évitez les attaques personnelles
sur le caractère (tu es comme ceci, comme cela).
Le timide
- Développez sa confiance en lui en lui demandant son opinion.
- Regardez-le dans les yeux, adressez-vous à lui directement en l’appelant
par son nom.
- Posez-lui des questions.
- Consultez-le et demandez-lui son avis et si possible, utilisez ses connais-
sances et son expérience.
Exemple : « Jean, qu’en penses-tu ? Je sais que ce domaine est ton point fort.
Veux-tu nous faire partager ton expérience ? »
Le verbomoteur
- Imposez-lui des limites sans le faire taire complètement, car sa facilité de
parole aide l’équipe.
- Posez des questions aux autres membres.
Exemple : « Ton point de vue est intéressant. Les autres, qu’en pensez-vous ? »
L’agressif
- Restez calme et ne répondez pas à son agressivité par le même ton. Adoptez
un ton plus bas.
- Ne tolérez pas son manque de respect.
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RÉUNIONS ET PRÉSENTATIONS EFFICACES
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constructive.
- N’hésitez pas à lui en faire part en privé.
Exemple : « Je comprends que cette situation te fâche et le but de la rencontre
c’est d’en parler et de trouver des solutions. Je te demanderai donc de rester
constructif. »
L’accro du téléphone
- Instaurez des règles de jeu au début de la réunion.
Exemple : « J’ai besoin de toute votre attention, je vous demanderai donc de
vous assurer de mettre vos téléphones en mode silencieux. »
Le négatif
- Évitez de l’affronter ou de l’humilier devant les autres.
- Utilisez son expérience et ses connaissances.
- Reprenez ses contre-arguments et posez la question au groupe.
Exemple : « Les autres, qu’est-ce que vous en pensez ? Avez-vous des solu-
tions à proposer ? »
Mettre l’accent sur la solution des problèmes plutôt que sur les per-
sonnes. Éviter les attaques personnelles sur le caractère (tu es comme
ceci, comme cela), ce n’est pas le lieu pour un procès d’intention. Per-
mettez aux participants de faire valoir leur point de vue et leurs opinions.
Soyez à l’écoute de toutes les idées.
« J'ai toujours près de moi six fidèles serviteurs. C’est à eux que je dois
tout ce que j’ai appris. Leurs noms sont : Quoi, Où, Quand, Pourquoi,
Comment, Qui. »
RUDYARD KIPLING, AUTEUR DU LIVRE DE LA JUNGLE
Je vous propose une méthode simple que vous pourrez utiliser et adapter à
toutes vos communications. Cette méthode vous permet de vous poser six
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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message efficace :
Il n’y a pas de magie dans l’art de présenter ! On n’improvise pas une bonne
présentation, on la prépare soigneusement. Voici donc quelques suggestions
pour bien vous préparer :
Le questionnement de base
Avant de préparer le contenu de votre présentation, vous devez tout d’abord
répondre aux traditionnels : « Qui ? Pourquoi ? Quoi ? Où ? Quand et
Comment ? »
1.........................................................................................................................
...........................................................................................................................
...........................................................................................................................
2.........................................................................................................................
...........................................................................................................................
...........................................................................................................................
3.........................................................................................................................
...........................................................................................................................
...........................................................................................................................
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RÉUNIONS ET PRÉSENTATIONS EFFICACES
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disponibles dans cet endroit ?
Quand : À quel moment de la journée a lieu la présentation ? Combien de
temps avez-vous à votre disposition ?
Si vous ajoutez des idées, posez-vous toujours la question : quelle est la valeur
ajoutée de ce point ? Sachez aussi vous mettre à la place de votre assistance
et demandez-vous si c’est pertinent pour eux.
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et quelles sont les erreurs à éviter ?
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RÉUNIONS ET PRÉSENTATIONS EFFICACES
Utilisez l’humour et faites rire votre public si c’est possible. Une bonne blague
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appropriée au contexte permet de casser la glace à coup sûr et de détendre
l’auditoire.
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Chapitre 5
Techniques d’entrevues et embauche
Lorsque les oies volent en formation, elles vont environ 70 % plus vite que
lorsqu’elles volent seules.
Les oies partagent la direction. Lorsque la meneuse fatigue, elle reprend sa
place dans le V et une autre prend la tête.
Les oies tiennent compagnie à celles qui tombent. Lorsqu’une oie malade ou
faible doit quitter la formation de vol, au moins une autre oie se joint à elle pour
l’aider et la protéger.
En faisant partie d’une équipe, nous aussi nous pouvons faire beaucoup plus et
beaucoup plus rapidement. Les mots d’encouragement et d’appui (comme les
cris de l’oie) contribuent à inspirer et à stimuler ceux qui sont en première ligne,
les aidant à soutenir le rythme, les tensions et la fatigue quotidienne.
Il y a enfin la compassion et l’altruisme envers ceux qui appartiennent à l’ultime
équipe que représente l’humanité…
La prochaine fois que vous verrez une formation d’oies, rappelez-vous que
c’est à la fois un enrichissement, un défi et un privilège que d’être membre à
part entière d’une équipe.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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entretien d’embauche et quels types de questions puis-
je poser à un candidat ?
La fascinante histoire des oies illustre bien ce qu’est un esprit d’équipe. Pour
construire une grande équipe, attardez-vous sur ce principe, car le choix du
bon candidat joue un rôle déterminant sur la dynamique du groupe. Sachez
que des collègues qui travaillent bien ensemble forment une équipe perfor-
mante et l’embauche de la personne adéquate pour compléter l’équipe est
cruciale pour la performance de l’entreprise. N’oubliez pas que votre réussite
en tant que manager est étroitement liée à celle de vos collaborateurs. Si vous
avez une équipe performante, vous allez atteindre vos objectifs. À l’inverse, si
vous recrutez un collaborateur incompétent, vous allez passer beaucoup de
temps à vous occuper de sa sous-performance, ce qui va forcément avoir un
impact sur la vôtre.
La préparation
Vous devez bien réfléchir et comprendre les habiletés, les connaissances et les
compétences spécifiques requises pour le poste que vous recherchez. Cette
compréhension vous permettra tout d’abord de bien rédiger le bon profil du
poste et par le fait même d’attirer la bonne personne.
Sachez également que cette compréhension vous aidera à coup sûr, à déce-
ler les connaissances et les expériences du candidat au travers de la lecture
de son curriculum vitae. Enfin, vous serez mieux préparé pour interpréter les
réponses du candidat pendant l’entrevue et découvrir les comportements et les
réponses qui démontrent qu’il possède bien les compétences requises pour le
poste.
Préparez des questions et des mises en situation afin de vous assurer que le
candidat a le profil idéal pour bien s’intégrer à l’équipe.
108
TECHNIQUES D’ENTREVUES ET EMBAUCHE
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Ces questions vous permettent de connaître le parcours et les aspirations
professionnelles du candidat, ses expériences de travail, son mode de fonc-
tionnement, ses caractéristiques personnelles, etc.
Quelques exemples :
- Quelles sont vos motivations pour ce poste ?
- Quelles connaissances ou compétences avez-vous acquises dans votre
emploi actuel ?
- Quels sont vos objectifs de carrière d’ici trois à cinq ans ?
- Qu’est-ce que vous aimez le plus et le moins faire dans votre travail actuel ?
- Avec quel type de personnes avez-vous eu le plus et le moins de plaisir à
travailler ?
- Qu’est-ce que vous aimez le plus ou le moins d’un manager ?
- Dans quelles circonstances êtes-vous le plus productif ? Qu’est-ce qui vous
mobilise ?
- Avez-vous déjà vécu un changement important (ex : déménagement, res-
tructuration ou expansion d’entreprise) ? Comment avez-vous géré cela ?
Quelques exemples :
- Avez-vous déjà été impliqué au cœur d’un projet important à partir du début ?
Parlez-moi de votre implication dans le projet ? (Envergure du projet, budget
alloué, nombre de personnes impliquées ?)
- Parlez-moi d’un projet à succès et d’un projet difficile ?
- Qu’est-ce que l’innovation pour vous ? Donnez-moi des exemples de situa-
tions où vous avez fait preuve d’innovation ?
- Quels sont les diplômes en rapport avec votre candidature ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Les mises en situation vous permettront d’évaluer le jugement du candidat
et de voir comment il se débrouille concrètement face à des problématiques
ou des situations précises. Assurez-vous de préparer des mises en situation
en vous basant de préférence sur des cas vécus qui ont un lien avec le poste
convoité.
Quelques exemples :
- Comment réagissez-vous face aux changements de priorités ? Par exemple,
vous êtes en cours d’un projet, il faut que vous l’arrêtiez et que vous com-
menciez un autre projet.
- Avez-vous déjà coordonné un projet qui impliquait plusieurs intervenants de
différents niveaux hiérarchiques ? Pouvez-vous m’en parler davantage ?
- Que feriez-vous si votre supérieur immédiat et le manager de ce dernier vous
donnaient des directives contradictoires ?
- Comment réagiriez-vous face à un collègue qui critiquerait constamment les
décisions de votre manager à son insu ?
- Que feriez-vous si vous constatiez qu’un de vos collègues agissait de façon
malhonnête ?
- Que feriez-vous concrètement face à un client mécontent qui menacerait
d’aller chez votre compétiteur ?
Certains mesurent vos aptitudes, d’autres, vos champs d’intérêt, votre type de
personnalité ou votre quotient intellectuel (Q.I.).
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TECHNIQUES D’ENTREVUES ET EMBAUCHE
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fonctionnement, ses valeurs et les défis à venir. Il est important que les
candidats perçoivent en quoi c’est intéressant et stimulant de travailler
pour vous. Cependant, soyez honnête en vantant les mérites de votre
entreprise afin d’éviter de créer des attentes auxquelles vous ne pourrez
répondre.
Choisir le bon candidat n’est pas toujours facile, surtout lorsque vous avez
plusieurs candidats. Néanmoins, voici quatre critères importants à considérer
pour sélectionner la bonne personne :
1. Compétences techniques : possède-t-il les compétences techniques et
l’expérience relative au poste recherché ?
2. Habiletés interpersonnelles : est-ce qu’il démontre une bonne attitude
(ouverture d’esprit, facilité d’approche, souriant, sympathique, humble,
etc.) ?
3. L’intégration dans l’équipe : est-ce qu’il va bien s’entendre avec l’équipe
en place ?
4. La compatibilité avec l’entreprise : est-ce que son profil et ses objectifs
cadrent avec la culture de l’organisation ?
Pour ce qui est du troisième critère qui concerne l’intégration dans l’équipe,
vous devez évaluer si c’est un joueur d’équipe. Aussi, certains managers
évitent d’embaucher un super candidat de peur de déranger certains membres
de leur équipe dont la performance est moyenne. C’est ce qu’on appelle niveler
par le bas et cette pratique maladive est courante dans presque toutes les
organisations.
111
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
toutes les compétences que vous recherchez, mais ne cadre pas avec votre
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entreprise, vous risquerez de le voir partir. À titre d’exemple, si un candidat
recherche un milieu de travail très flexible avec des horaires souples et axé sur
les nouvelles technologies et que ce ne soit pas le cas dans votre entreprise,
ça ne fonctionnera pas. Il se peut aussi que votre entreprise soit stable et
ne prévoit pas de croissance alors un candidat motivé par les défis risque de
s’ennuyer.
Après l’entrevue, prenez des notes sur vos impressions. Fiez-vous à votre
instinct. Qu’avez-vous ressenti après l’entretien ? Enthousiasmé, fatigué,
impressionné ou neutre ?
Si vous hésitez entre deux candidats qui semblent être à valeur égale, convo-
quez-les à une deuxième entrevue. Invitez également une autre personne avec
vous pendant l’entretien. Deux avis valent mieux qu’un. Lors de cette seconde
rencontre, vous pourrez poser de nouvelles questions et revenir sur certaines.
Un autre avis pourra vous éclairer pour la sélection finale !
Évaluer si un candidat a une bonne attitude n’est pas une mince affaire sur-
tout que cela peut être subjectif et que vous disposez de peu de temps. Voici
quelques éléments clés pour vous aider à vous faire une idée :
Le questionnement
En ce qui concerne les aptitudes interpersonnelles du candidat, elles peuvent
être évaluées de plusieurs manières. Vous pouvez poser des questions inspi-
rées du passé du candidat ou simuler des mises en situation hypothétiques.
Privilégiez des questions ouvertes en lui demandant de quelle façon il réagira
face à une situation aussi proche que possible de celles auxquelles il aura à
faire face dans le cadre de sa future fonction.
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TECHNIQUES D’ENTREVUES ET EMBAUCHE
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sion et respecter un échéancier ? Quels moyens avez-vous pris pour vous en
sortir ? »
Exemple : « Vous êtes en réunion d’équipe. Vous n’êtes pas d’accord avec
l’opinion de votre manager, est-ce que vous exprimez votre désaccord tout de
suite ou vous attendez ? »
Il arrive dans certains cas qu’un candidat émette une réponse brève ou géné-
rale à une de vos questions. N’hésitez pas à lui demander plus de précisions
ou de détails pour affiner votre analyse.
Évitez les questions fermées où le candidat doit répondre par oui ou non. Assu-
rez-vous de poser des questions pertinentes et demandez-lui des exemples de
situations où il a démontré telle compétence ou tel comportement. Évitez les
questions qui orientent les réponses et favorisez des questions ouvertes.
L’observation
Observez le non verbal du candidat à son arrivée
Se concentrer uniquement sur les mots du candidat ne vous donnera qu’une
petite partie des données dont vous aurez besoin pour prendre une bonne
décision. Observez attentivement le candidat et l’image qu’il projette. Plus de
90 % de la communication est non verbale.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
L’écoute
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Lors de l’entretien, vous devez davantage écouter que parler. Soyez présent et
concentrez-vous sur ce que le candidat vous dit. N’hésitez pas à lui demander
de nouveau des explications sur un point de vue exprimé, si ce n’est pas clair
pour vous. Prêtez également une attention à son non verbal lorsqu’il répond
aux questions.
Traitez chaque candidat comme un client et n’oubliez pas que tout client agit
comme un ambassadeur. Il est votre porte-parole sur le marché du travail et
pourrait entacher votre réputation. Même si le candidat ne répond pas au profil
du poste, soyez professionnel et courtois et remerciez-le de s’être déplacé.
114
TECHNIQUES D’ENTREVUES ET EMBAUCHE
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La première impression est un phénomène bien connu dans le domaine de
la perception ; accorder de l’importance à cette première impression est une
erreur souvent commise dans le cadre d’un entretien d’embauche. Restez
concentré sur votre objectif qui est d’évaluer les compétences du candidat.
Ne vous laissez pas séduire par son charisme ou sa personnalité. Certaines
personnes peuvent paraître très charmantes et ont la parole facile. À l’inverse,
ne tombez pas dans des jugements de valeur hâtifs. Posez vos questions et
restez attentif aux réponses du candidat.
Céder à la pression
Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, vous risquez de recruter trop
vite un candidat qui possède les compétences techniques, mais dont le profil
ne correspond pas à ce que vous cherchez. C’est une erreur ! Rappelez-vous
le postulat suivant : on embauche pour la compétence et on congédie pour
l’attitude !
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Menez l’entrevue avec une main de fer et un gant de velours. Ne laissez pas
le candidat prendre le contrôle de l’entrevue, c’est vous qui posez les ques-
tions. S’il veut poser des questions, informez-le qu’il pourra le faire à la fin de
l’entrevue.
116
TECHNIQUES D’ENTREVUES ET EMBAUCHE
C’est plus difficile pour la personne lorsqu’elle ignore ses lacunes, car vous ne
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lui avez jamais dit et elle pense qu’elle possède les compétences qu’elle n’a
malheureusement pas.
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Chapitre 6
Intégration d’un nouveau collaborateur
et départ
Une jeune femme va chez sa mère et lui dit que sa vie est tellement difficile
qu’elle ne sait pas si elle peut continuer. Elle veut abandonner, car elle est
fatiguée de se battre tout le temps. Il semble que dès qu’un problème est réglé,
un autre apparaît.
Sa mère l’amène à la cuisine. Elle remplit trois chaudrons d’eau et les place
chacun sur la cuisinière à feu élevé. Bientôt, l’eau commence à bouillir. Dans
le premier chaudron, elle place des carottes, dans le deuxième, elle met des
œufs et dans le troisième, elle met des grains de café moulus. Elle les laisse
bouillir sur le feu sans dire un mot.
Après 20 minutes, elle retourne à la cuisinière. Elle sort les carottes et les place
dans un bol. Elle sort les œufs et les place dans un bol. Puis elle verse le café
dans une carafe. Se tournant vers sa fille, elle dit : « Dis-moi, que vois-tu ? »
- Des carottes, des œufs et du café, répond sa fille. La femme l'amène plus près
et lui demande de toucher les carottes. La fille les touche et note qu’elles sont
molles et souples. La mère lui demande alors de prendre un œuf et de le briser.
La fille enlève la coquille d’un œuf et observe qu’il est cuit dur. Finalement, la
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
mère lui demande de goûter au café. La fille sourit quand elle goûte son arôme
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riche. La fille demande alors : « Qu’est-ce que ça veut dire maman ? » Sa mère
lui explique que chaque objet a fait face à la même eau bouillante, mais que
chacun a réagi différemment : la carotte y est entrée forte, dure et solide. Mais
après être passée dans l’eau bouillante, elle a ramolli et est devenue faible.
L’œuf était fragile avec l’intérieur fluide. Mais après être passé dans l’eau bouil-
lante, son intérieur est devenu dur. Les grains de café moulus ont réagi de
façon unique. Après avoir été dans l’eau bouillante, ils ont changé l’eau.
« Lequel es-tu ? demande la mère à sa fille. Lorsque l’adversité frappe à ta porte,
comment réponds-tu ? Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café ? 14 »
Une bonne intégration a un impact majeur et direct sur la rétention des can-
didats. N’oubliez pas qu’un collaborateur heureux agit aussi à titre d’ambas-
sadeur pour l’embauche de futures personnes au sein de votre entreprise.
L’accueil d’un collaborateur ne se limite pas à une poignée de main, un café
et une matinée à remplir des formulaires et lire des documents, c’est bien plus
que ça !
Prenez le temps d’accueillir votre nouvelle recrue dès son arrivée afin de la
mettre à l’aise et de favoriser son intégration.
14. http://www.hypnose-ericksonienne.com/contes-histoires-metaphores-3.htm
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INTÉGRATION D’UN NOUVEAU COLLABORATEUR ET DÉPART
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- Présentation de l’entreprise (mission, valeurs, défis et enjeux).
- Discussion sur vos attentes mutuelles et des comportements attendus. Réi-
térez ce qui important pour vous. Quelles sont vos clés de succès ? Il s’en
souviendra !
- Présentation de l’organigramme de l’entreprise et explication des différentes
interactions entre les services.
- Explication des procédures et politiques générales de l’entreprise.
- Explication de la méthode d’entretien annuel d’évaluation ainsi que des cri-
tères utilisés si applicables.
121
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Exemple
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Alexandre s’est joint à l’équipe xxxx en tant que xxxxx. Alexandre possède une
expertise en xxxx et est spécialisé dans xxxx. Nous lui souhaitons bon succès
dans son nouveau travail !
La période d’essai est cruciale pour juger de la qualité de votre recrue et ajuster
le tir si nécessaire. La durée de cette période est généralement de trois mois,
mais peut varier selon la nature du poste occupé. Si vos politiques internes
le permettent, n’hésitez pas à la prolonger lorsque vous réalisez que votre
collaborateur a besoin de plus de temps pour faire ses preuves. Cette période
est cruciale, car elle vous permet de valider les compétences de votre collabo-
rateur et son intégration dans l’équipe. Profitez de cette période pour échanger
avec lui et faire le point si nécessaire.
Pour éviter une telle situation, fixez vos attentes au nouveau collaborateur et
assurez un suivi à mi-chemin, cela sera grandement profitable et productif pour
l’entreprise. Le pire qui peut arriver, c’est que vous vous rendiez compte que
vous vous êtes trompé, mais le mieux c’est qu’il passe le test haut la main. Si
vous ne communiquez pas vos attentes à vos collaborateurs, ils ne peuvent
pas les deviner !
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INTÉGRATION D’UN NOUVEAU COLLABORATEUR ET DÉPART
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intégration dans l’entreprise, félicitez-le en soulignant les aspects positifs et
indiquez-lui les aspects à améliorer si nécessaire.
Si par contre elle est non concluante, vous devez mettre fin au contrat de travail
de votre collaborateur en lui expliquant que sa période d’essai n’est pas pro-
bante. N’oubliez pas un élément très important : un collaborateur est aussi un
client potentiel pour votre entreprise et agit comme un porte-parole. Traitez-le
avec respect et civilité, quelle que soit votre décision finale.
Si vous avez communiqué avec lui régulièrement, il ne devrait pas être trop
surpris de votre décision. Déçu, peut-être, mais il comprendra, car vous aurez
été juste et cohérent avec vos actions. Ce qui fait l’effet d’une douche froide,
c’est quand vous omettez de dire les vraies choses. « Qui ne dit mot consent »
prend tout son sens dans ce contexte.
Quelle que soit la raison d’un départ, bien vous préparer c’est faciliter la période
de transition et d’intégration de son remplaçant.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
N’hésitez pas à lui remettre une lettre lui rappelant ses obligations relatives à
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la confidentialité, si vous le jugez nécessaire.
- Organisez une rencontre avec l’équipe pour annoncer le départ de votre colla-
borateur. Dans le cas où c’est vous qui avez mis fin à l’emploi, soyez conscient
que le départ d’un collègue peut être mal perçu par certains de ses collègues
et créer une insécurité. Annoncez de façon brève et respectueuse que la
personne ne travaille plus pour l’entreprise et profitez de ce moment pour
rassurer l’équipe. Évitez d’expliquer la raison du départ, car c’est confidentiel.
Vous devez aussi faire le point sur les dossiers en cours dont s’occupait le
collaborateur en question et indiquez à l’équipe à qui elle doit maintenant se
référer. Expliquez-leur les mesures qui seront prises pour terminer les projets
et comment vous allez vous organiser pour gérer cette transition.
- Si votre collaborateur part en bons termes, organisez un pot de départ avec
votre équipe pour souligner l’événement. Souvent, une collecte est organisée
pour lui offrir un cadeau. En agissant ainsi, vous démontrez à votre équipe
que vous avez apprécié la contribution de votre collaborateur tout en per-
mettant à ce dernier de garder un bon souvenir de son expérience dans
votre entreprise. Rappelez-vous aussi qu’il est un ambassadeur qui pourra
toujours recommander votre entreprise à de futurs candidats potentiels.
- Le jour du départ, récupérez les outils appartenant à l’entreprise (téléphone,
clé USB, ordinateur portable, etc.). N’oubliez pas d’informer l’équipe infor-
matique de son départ afin que ses accès soient retirés s’il y a lieu. Assurez-
vous que tous les documents de l’entreprise sur lesquels peut figurer son
nom, etc., soient mis à jour.
- Effectuez un message d’absence vocale et électronique afin de diriger les
personnes de l’externe qui tentent de le joindre et les transmettre à une autre
personne qui pourra s’occuper de leur demande ou du dossier en cours.
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INTÉGRATION D’UN NOUVEAU COLLABORATEUR ET DÉPART
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Comment réagir à cette annonce ? Dois-je le retenir ?
Quelle que soit la raison de son départ, prenez le temps d’analyser la situation
et évitez de prendre des décisions rapides. Écoutez ses arguments et surtout ne
faites pas de promesses impossibles à tenir afin de ne pas créer de précédent.
Si vous n’êtes pas en mesure d’être juste envers le reste de l’équipe, il vaut
mieux en perdre un que dix. Évitez d’accorder un privilège en lui demandant
de garder votre entente confidentielle, car sachez que tout finit par se savoir.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Si votre collaborateur part pour un poste avec plus
de responsabilités
Vous devez entreprendre un exercice rigoureux de relève interne et vérifier la
possibilité de lui offrir des responsabilités supplémentaires. Si c’est possible,
cela vous permettra de lui accorder une augmentation salariale qui tiendra
compte de ses nouvelles responsabilités.
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Chapitre 7
Communication
Il était une ville, au-delà de Ghor, où tous les habitants étaient aveugles. Un
roi, ses courtisans et ses hommes d’armes arrivèrent un jour à proximité. Ils
établirent un camp dans le désert, aux portes de la ville. Ce roi possédait un
éléphant qu’il lançait dans la bataille pour terrifier et écraser l’ennemi. Nos
aveugles brûlaient de voir l’éléphant. Quelques-uns se précipitèrent comme
des idiots à sa découverte. Puisqu’ils ne savaient pas quelle forme ni quelle
allure cela avait, ils cherchèrent à l’aveuglette, recueillant des informations en
palpant telle ou telle partie du corps de l’animal. Chacun crut avoir découvert
ce que c’était parce qu’il en avait touché un élément. Quand ils furent de retour
parmi leurs concitoyens, des groupes avides se rassemblèrent. Ces gens
étaient impatients d’apprendre la vérité de la bouche des égarés. Ils posèrent
des questions sur la forme et l’apparence de l’éléphant, écoutèrent ce que les
palpeurs leur en dirent. Celui dont la main avait atteint une oreille fut interrogé
sur la nature de l’étrange créature. « C’est une grande chose rugueuse, large
et ample, dit-il. Ça ressemble à un tapis. - Moi, je sais de quoi il s’agit : c’est
une sorte de tuyau, affreux et destructeur ! s’exclama celui qui avait posé la
main sur la trompe. - C’est une sorte de pilier vivant », déclara celui qui avait
palpé une patte. Chacun avait touché une partie du corps de l'éléphant. Tous
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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compagne des aveugles.
45. Quels sont les outils que je peux utiliser pour mieux
communiquer et réduire les incompréhensions ?
Nous ne pouvons pas tout voir, entendre, sentir. Nous sélectionnons ce qui nous
intéresse (sélection) et souvent nous déformons le contexte (distorsion). Enfin,
pour nous faire une opinion, nous ne pouvons pas tenter mille expériences
identiques donc nous généralisons (généralisation) au bout de quelques-unes.
Pour contourner ces trois filtres qui entravent votre communication, je vous
propose le méta-modèle, un outil précieux en communication, une invention
des fondateurs de la programmation neuro-linguistique ou PNL,15 John Grinder
et Richard Bandler. Le méta-modèle permet de questionner votre interlocuteur,
lui préciser ce qu’il veut dire et lui permettre de trouver ses propres solutions.
En observant les experts en communication qu’ils modélisaient, ces deux cher-
cheurs ont constaté un ensemble de formulations linguistiques particulièrement
efficaces pour comprendre ou débloquer des situations. Ils ont donc découvert
douze structures qu’ils ont classées en trois catégories. Voici donc les trois
grands principes avec quelques exemples de structures. Si vous souhaitez en
connaître davantage sur les autres structures, je vous invite à suivre un cours
d’introduction à la PNL ou de consulter des ouvrages qui traitent de ce sujet.
La généralisation
À partir d’un exemple, d’une ou plusieurs expériences, nous construisons la
croyance qu’un fait est vrai dans tous les cas. Généraliser est un processus
très utile pour l’apprentissage. Sans cette capacité, nous serions obligés de
réapprendre comment ouvrir une fenêtre, fermer une porte chaque fois que
nous sommes en présence d’une nouvelle fenêtre ou une nouvelle porte.
Cependant, ce processus représente également une limite dans la mesure où
nous continuons parfois à reproduire les mêmes comportements sans tenir
compte de l’évolution des contextes et sans nous remettre en question.
15. La PNL a été mise au point dans les années 1970 par John Grinder, professeur en linguistique et
Richard Bandler, mathématicien et psychothérapeute. C’est une approche consacrée à l’étude du
comportement humain dans ses dimensions de communication, d’apprentissage et de changement.
128
COMMUNICATION
jamais, impossible, tout le temps, etc. Dans un tel cas, pour répondre à votre
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interlocuteur, reprenez le mot ou la phrase qui indique la généralisation à la
forme interrogative en insistant sur le terme. L’objectif est de guider l’autre à
reconsidérer ses généralisations et donc ses limites.
Exemple : « Il est toujours en retard ». Toujours ?
« Tous les collaborateurs ne veulent faire que le minimum requis ». Tous ?
« Il n’y a aucun employé dans mon département qui donne son 100 % ».
Aucun ?
« Personne ne travaille correctement ici ». Personne, vraiment personne ?
La distorsion
Il nous arrive également de modifier notre perception de la réalité pour la
faire cadrer dans notre modèle du monde. Cette distorsion conduit à tirer des
conclusions dont le sens est inexact, car toutes les situations peuvent être
interprétées différemment selon le contexte et le moment. Ce processus est
utile et nous permet de créer et d’envisager un futur imaginaire. Cependant, il
est limitatif dans la mesure où nous pouvons créer une expérience négative à
propos de la réalité. Voici deux schémas types de distorsion :
- Cause effet « X cause Y » : une personne peut penser que le geste de
quelqu’un lui fera éprouver des sentiments précis ou même l’obligera à
réagir. Dans ce cas, votre réponse doit lui permettre de réaliser que le sen-
timent qu’elle éprouve face à l’attitude de l’autre ou à une situation, relève
uniquement de sa responsabilité. Nos actions, nos faits et nos gestes, de
même que nos sentiments, nous appartiennent. Vous pouvez répondre à
129
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
votre interlocuteur par des questions telles que : Comment ? Sur quoi te
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bases-tu pour dire que ? En quoi ? Qu’est-ce qui ?
Exemple : « Il me harcèle. » Comment s’y prend-il exactement ?
« Il m’ignore. » Sur quoi te bases-tu pour dire qu’il t’ignore ?
« Son attitude m’agresse. » En quoi son attitude t’agresse-t-elle ?
La sélection
La sélection ou l’omission est le processus par lequel nous prêtons attention
uniquement à certains aspects de notre expérience et en excluons d’autres.
Sans cette capacité, nous ferions face à une trop grande quantité d’informa-
tions à gérer avec notre cerveau conscient. Cependant, le même processus
peut représenter une limite si nous négligeons des aspects de notre expérience
dont il serait essentiel de prendre connaissance. Voici quelques schémas types
d’omission :
- Suppression simple : c’est lorsqu’il manque quelque chose et que, pour
être claire, la phrase doit être complétée. Dans ce cas, votre réponse doit
permettre de trouver le contexte et débute généralement par des questions
telles que : À propos de qui ? De quoi ? Avec qui ? Avec quoi spécifique-
ment ? De quoi spécifiquement ?
Exemple : « Je suis déçu. » À propos de quoi ?
« Je n’ai pas gardé le contact. » Avec qui ?
130
COMMUNICATION
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plusieurs domaines aussi bien professionnels que personnels. Il nous
permet particulièrement de questionner sans apporter ses propres solu-
tions (respecter la vision de l’autre) et ainsi permettre à l’autre de trouver
ses propres solutions. Attention, l’idée n’est pas de faire un interrogatoire
policier !
Créer un rapport avec l’autre est une habileté dont l’objectif est de réduire au
minimum les différences perçues entre vous et l’autre personne, et ce, à un
niveau inconscient. Une résistance chez l’autre est un indice d’un manque de
rapport. On crée le rapport avec l’autre en utilisant plusieurs éléments :
Souvenez-vous que les signes physiques qui montrent une ouverture vers
l’autre sont simples : posture droite, sourire, bras légèrement ouverts et debout.
131
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
merci ? Cela peut sembler banal, mais bien des gens sont tellement concentrés
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qu’ils ne remarquent même pas la présence des autres.
Sachez qu’en appréciant les gens, vous serez perçu comme quelqu’un de
sympathique.
Intéressez-vous à l’autre
Publius Syrus (85 av. J.-C. décédé à une date inconnue), poète latin, le disait
déjà il y a plus de deux mille ans : « Nous nous intéressons aux autres quand
ils s’intéressent à nous. » Pour créer un lien avec une personne, la première
chose à faire est de s’intéresser sincèrement à elle. Soyez curieux et posez
des questions à votre interlocuteur. Lorsqu’une personne vous parle et que
vous avez envie d’en savoir plus, elle le ressent et ça crée un courant de sym-
pathie. Rappelez-vous que les gens sont bien plus intéressés par eux-mêmes
que par vous. Sachant que la personne en face de vous sera heureuse de
parler d’elle-même, vous en saurez également plus sur elle, ce qui est pro-
fitable pour vous. Le livre de référence, Comment se faire des amis de Dale
Carnegie (1888-1955), écrivain et conférencier américain, traite longuement du
sujet. Si vous ne l’avez pas lu, je vous suggère fortement cette lecture. L’auteur
aborde la notion d’apprendre à mieux communiquer avec les autres, et de vous
construire un réseau social personnel et professionnel.
Quand Dale Carnegie lui demanda son secret, il lui répondit qu’il pouvait se
rappeler le prénom de plus de cinquante mille personnes, ainsi que des détails
sur la vie de chacun. Chaque fois qu’il rencontrait une nouvelle personne, il
cherchait son nom et prénom, avec l’orthographe exacte et gravait précieu-
sement ces détails dans son esprit. Il pouvait saluer cette personne par son
prénom en la recroisant plus tard, quelquefois des années après. Lorsque
vous vous adressez à quelqu’un en l’appelant par son prénom, cela donne une
touche personnelle et humaine à votre message. Le nom d’une personne revêt
pour elle une grande importance et elle se sentira importante et appréciée.
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COMMUNICATION
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« Si la nature nous a dotés de deux oreilles et d’une seule bouche,
c’est bien pour nous montrer la primauté de l’écoute sur la parole. »
ZÉNON
Enfant, on est conditionné à obéir. Qui n’a pas entendu ses parents ou autres
adultes lui répéter : « Écoute ce que je te dis ! » En grandissant, nous sommes
conditionnés à répondre aux questions. Certes, à l’école nous avons appris à
lire et à écrire, mais nous n’avons pas vraiment appris à écouter. Nous devons
donc introduire un nouveau conditionnement, celui d’écouter et de comprendre
l’histoire de l’autre.
La plupart des gens sont davantage préoccupés par le fait de parler que
d’écouter. Écouter est une capacité qui demande beaucoup de présence et
d’humilité. Lorsque vous écoutez vraiment l’autre, vous lui accordez l’espace
nécessaire pour s’exprimer tout en restant entièrement présent. Il ne peut y
avoir d’écoute si vous coupez la parole de l’autre à tout moment pour y pla-
cer la vôtre. Lorsque vous êtes dans cet état, votre attention est tournée vers
vous-même.
133
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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l’aise avec lui. Posez-leur des questions ouvertes :
- Comment trouvez-vous ma façon d’écouter ?
- Que dois-je améliorer selon vous ?
- À quel moment remarquez-vous que je suis moins attentif ?
Détendez-vous et respirez
Prêtez attention à votre non verbal. C’est très désagréable de discuter avec
une personne qui affiche un air désintéressé et qui attend impatiemment qu’on
ait terminé de parler. Si vous sentez que vous perdez le fil de la conversation,
respirez calmement pour vous détendre. Restez présent et concentrez-vous
sur ce que l’autre vous dit.
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COMMUNICATION
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Les techniques d’encouragement à l’expression comprennent des paroles
ou des comportements qui signifient l’attention que vous portez à votre inter-
locuteur comme la posture, le contact visuel, les signes de tête, etc. C’est
également une façon de lui démontrer que vous l’écoutez, le comprenez, que
vous suivez ce qu’il vous dit et que vous voulez qu’il continue d’exprimer ses
opinions et émotions.
Exemple : « Je vois… Je comprends… Oui… »
Pour terminer, sachez qu’une écoute attentive vous permet aussi de com-
prendre le système de représentation sensoriel privilégié par votre interlocu-
teur (identifiable par le type de mots utilisés), et ainsi de vous adapter à son
mode de communication.
Les visuels utilisent plutôt des adjectifs, des verbes, des expressions visuelles.
Si une personne vous dit : « Ce n’est pas clair pour moi ou voyez-vous… », on
sait que cette personne s’exprime avec un système sensoriel visuel. Une autre
dira : « J’entends ce que tu dis », cette personne s’exprime avec un système
auditif. Une personne qui dira : « Je me sens démotivé… », on sait qu’elle
s’exprime avec un système kinesthésique.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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l’autre en reprenant ses mots, ses expressions…
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COMMUNICATION
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C’est le principe le plus important dans la plupart des négociations. Lorsque
vous vous présentez à la négociation, ayez une approche positive et ouverte.
Cherchez toujours des accords équilibrés. Si vous faites trop pencher la
balance de votre côté, l’autre s’en souviendra et vous le fera payer.
Écoutez
Pour bien négocier, il est nécessaire de connaître ce que l’autre partie veut
obtenir et de comprendre ses besoins. Il faut donc poser des questions et
savoir écouter les réponses. Prenez votre temps avant de formuler vos propo-
sitions et laissez l’autre partie dévoiler son jeu en premier. Grâce à l’écoute,
vous serez plus apte à faire une proposition qui satisfera votre partenaire. En
plus de cela vous serez assuré de garder vos cartes en main.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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ment gagnant pour les deux parties. Si vous êtes en position de force,
il peut être tentant de soutirer le maximum à l’autre et de le contraindre
à accepter vos conditions sans aucune considération pour les siennes.
Certes, ça peut vous avantager à court terme, mais pas à long terme.
Voyez la personne avec qui vous négociez comme un partenaire et non
un adversaire, car tôt ou tard, l’occasion se présentera où il vous le fera
payer.
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COMMUNICATION
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collaborateur en difficulté consiste à l’aider à trouver ses propres solu-
tions au lieu de lui proposer des solutions.
Rencontrer l’autre dans son modèle du monde : pour établir et main-
tenir le rapport avec votre interlocuteur, rencontrez-le sur son propre ter-
rain. Autrement dit, oubliez votre propre modèle et tentez de comprendre
le sien.
Tout comportement a une intention positive : quel que soit le compor-
tement, une personne est toujours motivée à la source par une intention
positive pour elle. Découvrir cette intention donne accès à d’autres com-
portements plus appropriés.
Le niveau inconscient de la communication est le plus important :
lors d’un échange entre deux individus, c’est le niveau inconscient de la
communication qui détermine la tournure que prend la relation.
La signification de la communication est la réaction que vous obte-
nez : ce n’est pas ce que vous dites qui importe, mais plutôt ce que l’autre
a compris. Sa réaction vous renseigne sur l’impact de votre message.
Les êtres humains sont toujours plus complexes que les théories
qui les décrivent : « Il est plus difficile de désagréger un préjugé qu’un
atome » (A. Einstein). Méfiez-vous des étiquettes et théories. Réduire
une personne à une simple étiquette limite votre compréhension de
l’autre.
Le cadre utilisé pour percevoir une situation détermine le sens
qu’on lui accorde : la signification d’un événement est en fonction du
cadre ou du contexte dans lequel vous le situez. Changer le cadre, c’est
changer le sens !
Il n’y a pas d’échec, il n’y a que du « feed-back » : il n’y a jamais
d’erreur ou d’échec : seulement une information qui nous renseigne sur
ce que nous devons faire pour atteindre notre objectif. Toute réussite et
tout échec nous procure une information et une expérience que nous uti-
liserons ultérieurement pour progresser. Entre se dire « je n’ai pas réussi
mon projet » et « super, j’ai appris quelque chose qui va me permettre de
mieux réussir la prochaine fois », l’émotion associée dans le deuxième
exemple est beaucoup plus enrichissante.
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Chapitre 8
Communication dans des situations
délicates
Il était une fois, un sage très érudit qui avait coutume d’écrire au bord de l’océan
et de consacrer de longues heures de marche le long de la mer à de profondes
réflexions et méditations. Un jour qu’il marchait près de la mer, il vit au loin une
forme humaine qui avait l’air de danser. En se rapprochant, il constata que la
forme humaine ne dansait pas. Elle se penchait, ramassait quelque chose et
courait le jeter dans l’océan.
À portée de voix, il interpella ce qui s’avérait être un jeune homme. Que faites-
vous ? Et le jeune homme de répondre : je remets des étoiles de mer dans
l’océan. Comme elles ont manqué la marée descendante, elles mourront si je
ne les remets pas à la mer.
Notre sage fit observer gentiment au jeune homme qu’il y avait des kilomètres
de plage et que son action n’aurait aucune influence significative sur le destin
de toutes ces étoiles de mer.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Après avoir écouté avec respect, le jeune homme se pencha de nouveau, saisit
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une étoile de mer et alla la lancer dans la mer. En revenant, il déclara à notre
sage : pour celle que je viens de lancer, cela change tout.
Le jeune homme avait fait un choix. Au lieu de rester observateur du monde, il
avait choisi d’en être un acteur et de changer les choses.
Le lendemain, après avoir été tourmenté par les remarques du jeune homme,
le sage se leva, retrouva le jeune homme et consacra le reste de la journée à
remettre des étoiles de mer dans l’océan.
Nous devons nous aussi trouver nos étoiles de mer, et si nous les remettons
à l’océan avec sagesse et habileté, le XXIe siècle pourra être une époque
fabuleuse.
Une vision sans action demeure un rêve.
Une action sans vision équivaut à passer le temps.
Une vision avec action peut changer le monde.
Il ne s’agit pas d’un outil qu’il faut absolument suivre à la lettre et dans l’ordre.
L’important, c’est d’en comprendre les grands principes et de l’adapter en fonc-
tion de votre réalité.
16. Marshall Rosenberg (1934 - 2015) docteur en psychologie clinique, s’inspira de Carl Rogers afin de
développer le concept de la Communication Non Violente (CNV) dans les années 1960.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
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L’observation (O)
Quels sont les faits ?
Décrivez objectivement la situation en mettant de côté toute forme de jugement
ou d’évaluation. Comme ce n’est pas si facile, je vous propose un truc pour
vous aider : imaginez une caméra qui filme la situation et décrivez ce qu’elle
perçoit (par exemple, ce qu’elle voit et entend).
La demande (D)
Quelle est l’action concrète qui répond au besoin exprimé
précédemment ?
Faites une demande, sans exiger, afin de satisfaire vos besoins et assurez-
vous qu’elle soit positive, concrète et réalisable.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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en toutes circonstances d’exprimer votre besoin à l’autre, et ce dans le
respect des différences mutuelles et de favoriser une communication
respectueuse. Cependant, lorsqu’on vit une situation tendue, ce réflexe
ne vient pas naturellement. Il faut donc faire preuve de beaucoup d’humi-
lité et de pratique pour appliquer cette méthode.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
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La critique doit être reliée au travail. En expliquant à l’autre personne que son
hygiène personnelle peut nuire à sa qualité de vie au travail, vous établissez
un lien entre les deux.
Exemple : « Je ne voudrais pas que tu sois isolé du groupe, je t’en parle afin
que tu puisses régler le problème. » (Demande)
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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que l’image à mettre en avant, ce n’est pas la leur, mais celle de l’entreprise »,
rappelle Chantal Lacasse, conférencière en étiquette des affaires.
Observez et documentez
Soyez tout d’abord conscient que votre rôle premier en tant que manager est
de gérer les problèmes de performance de votre collaborateur et non de l’accu-
ser d’une consommation abusive d’alcool ou de drogues. Une consommation
excessive nuit habituellement à la productivité de la personne. Évitez de lui
mentionner que vous le soupçonnez de consommer des drogues ou d’être
atteint d’alcoolisme. Prenez donc des notes sur tous les faits et observations
répréhensibles que vous avez remarqués (absences, retards, agressivité, non-
respect des échéanciers, etc.) Ces écrits vous serviront de point de repère
pendant votre rencontre.
Rencontrez le collaborateur
Choisissez un endroit discret et assurez-vous de ne pas être dérangé. Faites
part à votre collaborateur de vos observations en lui donnant des exemples.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
Exemple : « J’ai remarqué ces derniers temps que tu as l’air pas mal irrité, ça
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ne te ressemble pas. Tu sembles moins présent. Tu t’impliques moins alors
que tu as toujours eu de bonnes idées. » (Observation)
« Qu’est-ce qui se passe ? Cette situation me préoccupe. » (Sentiment)
Si la personne nie l’existence du problème, n’insistez pas pour lui faire sortir les
vers du nez. Édictez alors les résultats que vous attendez d’elle.
Exemple : « J’ai besoin que tu sois présent et impliqué au travail. » (Besoin)
« Est-ce que je peux compter sur toi ? » (Demande)
Évitez de lui donner des conseils ou de lui recommander des solutions. Chacun
doit assumer son rôle ; celui de psychologue, ce n’est pas le vôtre, d’autant
plus que ne détenez pas cette expertise. Votre responsabilité est de l’écouter et
de l’encourager à prendre les mesures nécessaires pour se soigner en consul-
tant un professionnel.
Assurez un suivi
Établissez une rencontre de suivi avec votre collaborateur. Soyez également
très présent sur le terrain pour constater l’évolution de la situation.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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un problème de dépression ?
Les problèmes de santé mentale que peut vivre un collaborateur, telle une dé-
pression vont s’exprimer souvent par un changement d’attitude, des absences
répétées, un manque d’efficacité, etc. Votre rôle est de l’aider à régler son
problème de performance et non sa maladie. Vous devez donc garder en tête
que votre objectif est d’aider votre collaborateur à trouver des ressources et
des solutions pour améliorer sa productivité.
Certes, vous n’êtes pas médecin et n’avez pas à poser vous-même de diagnos-
tic, mais la liste suivante présente les symptômes possibles d’une dépression
selon l’Organisation mondiale de la santé. Cela pourrait vous aider à vous faire
une opinion.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
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- Comment est la qualité de son travail ?
- Fait-il régulièrement des erreurs ?
L’intervention
Ouvrez la discussion avec votre collaborateur en lui expliquant que vous vou-
lez faire le point sur une situation au travail.
Exemple : « J’ai remarqué depuis quelque temps que tu es souvent absent. De
plus, je constate beaucoup d’erreurs dans ton travail. » (Observation)
« Ce n’est pas dans tes habitudes et ça m’inquiète. Est-ce qu’il y a quelque
chose que je peux faire pour t’aider ? » (Sentiment)
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collègues. Il est souvent agressif et négatif quand je lui
demande une information. De plus, il transmet tous les
courriels qu’il m’envoie à mon responsable. Comment
agir avec lui ?
Des collègues irrespectueux sont légion dans presque tous les lieux de travail, et
tout échange avec eux peut assombrir considérablement votre journée. Lorsque
vous êtes persuadé que votre collègue a un comportement inacceptable, il faut
régler la situation avant que ça ne dégénère en harcèlement psychologique.
Soyez objectif
Prenez du recul et vérifiez si ce n’est pas vous qui exagérez trop la situation.
Soyez franc avec vous-même sur ce qui vous dérange vraiment. Évaluez la
situation du point de vue des deux parties. Cette prise de conscience vous
aidera à déterminer si votre contrariété résulte du comportement d’une per-
sonne difficile ou de votre propre sensibilité.
Exemple : « Je veux te parler d’une situation qui me rend mal à l’aise. Tu mets
souvent notre manager en copie conforme (cc) dans les courriels même si ce
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
n’est pas nécessaire. J’ai toujours l’impression de marcher sur des œufs quand
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il faut que je te demande quelque chose. » (Observation)
« Je trouve cette situation difficile et pénible. » (Sentiment)
« Je veux qu’on travaille en équipe et que ça soit facile et agréable d’échanger
avec toi. » (Besoin)
« Est-ce qu’on peut en parler et trouver un terrain d’entente ? » (Demande)
Remontez la hiérarchie
Si le problème persiste et nuit sans cesse à votre travail, adressez-vous à votre
responsable. Soyez calme lorsque vous en parlez en évitant d’être trop négatif
ou émotif. Et surtout, apportez des faits en utilisant des exemples précis de
situations où votre collègue a manqué de respect ou de courtoisie envers vous.
Certains managers mettent en place des actions ou prennent des décisions qui
peuvent heurter leurs collaborateurs. Dans bien des cas, c’est de la maladresse
et ils en sont inconscients. Gardez-vous de porter un jugement hâtif ou des
accusations sans en avoir préalablement discuté avec le principal intéressé,
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votre désaccord et en établissant vos limites face à la situation.
Prenez du recul
Laissez passer votre première réaction et faites le point sur vos sentiments. Il
est important de ne pas réagir sous l’émotion. Réfléchissez, à tête reposée,
à ce que vous voulez transmettre à votre manager. Vous devez être préparé.
Quel est l’objectif de votre rencontre ? Quelles sont vos attentes ?
Votre manager est probablement une personne très occupée alors choisis-
sez le bon moment pour lui parler surtout que vous allez aborder un sujet
délicat qui le touche personnellement. Un conseil, ne manquez jamais de
respect envers votre responsable et surtout ne laissez pas transparaître
vos émotions. Exposez vos arguments avec calme et professionnalisme.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
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je ne suis pas d’accord, mais je dois la communiquer
à mon équipe. Comment faire passer un message dont
je ne suis moi-même pas convaincu ?
Certains managers pensent à tort qu’en montrant leur désaccord à leur équipe,
ils se rallient leurs collaborateurs. Ils se trompent. Si vous agissez de la sorte,
non seulement, vous risquez de créer un climat démotivant pour l’équipe,
mais en plus, vous pourriez perdre votre crédibilité. Il sera difficile d’asseoir
votre autorité par la suite, car vos collaborateurs agiront de même avec vous.
Comment pourrez-vous recadrer un collaborateur au comportement négatif
ou qui décide de contrevenir à vos règles dans la mesure où vous-même le
faites déjà ? Vous ne pouvez donc pas communiquer une décision si vous ne
l’avez pas comprise et que vous ne vous l’êtes pas appropriée. Pour ce, voici
quelques pistes de solutions :
Exemple : « Je veux vous parler de la décision qui a été prise dans le dossier
X, car j’ai noté plusieurs faits que je ne comprends pas. » (Observation)
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pas convaincu moi-même. » (Sentiment)
« J’ai besoin de comprendre davantage votre position et aussi vous expliquer
mon point de vue. » (Besoin)
« Est-ce qu’on peut en parler franchement ? » (Demande)
Terminez sur une note personnelle en réitérant votre appui à votre équipe et
faites appel à leur adhésion en leur mentionnant que vous comptez sur eux.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
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L’incompétence d’un manager est un facteur de stress important au travail et
essentiellement si vous devez assumer les conséquences de ses mauvaises
décisions. Voici quelques pistes de réflexion :
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Quel que soit le degré de compétence de votre manager, vous devez travailler
avec lui. Si votre manager est incapable de réaliser certaines tâches ou projets
qui sont dans vos cordes, proposez-lui de vous en occuper. Cela ne veut pas
dire d’assumer ses responsabilités. Cela signifie plutôt que vous compreniez
les besoins de votre entreprise et de ses clients et que vous soyez engagé à
les réaliser.
Souvent, on dit quelque chose que l'on croit anodin, mais que l'autre
interprète de façon négative. Souvenez-vous de l’impression que vous
avez eue ou de ce que vous avez ressenti lorsque quelqu’un vous a dit :
« Oui, mais ce n’est pas… Tu aurais dû faire telle ou telle chose… Tu ne
m’écoutes jamais ».
L’utilisation de certains mots a souvent tendance à créer des tensions
dans l’échange. Il existe pourtant des principes simples que vous pouvez
mettre en place pour faciliter la communication. Il est important de bien
choisir certains termes ou formulations afin d’éviter que l’autre ne soit sur
la défensive.
Évitez le « mais »
Au lieu du « mais », optez pour le « et » ou coupez la phrase en deux
selon la situation. Au milieu d'une phrase, le « mais » annule tout ce qu'il
y avait avant, comme une soustraction. Même si vous énumérez des
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS DÉLICATES
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pas votre intention.
Mauvais exemple : « C'est une excellente présentation, mais c’était un
peu long. »
Bon exemple : « C’est une excellente présentation. C’était un peu long.
Tu gagnerais à la faire en moins de temps. »
Mauvais exemple : « Je comprends ton point de vue, mais je ne pense
pas que c’est applicable dans le contexte actuel. »
Bon exemple : « Je comprends ton point de vue et en même temps je ne
pense pas que c’est applicable dans le contexte actuel. »
Évitez le « tu »
Évitez à tout prix le « tu », car ce mot accuse l'autre et évoque la notion
de blâme. Si l’autre se sent agressé, il ne vous écoutera pas et se mettra
en mode défensif
Commencez vos phrases par « je ». Lorsque vous exprimez vos pré-
occupations au « je… », cela permet à l'autre personne de comprendre
ce que vous ressentez et d’avoir accès à vous. De cette façon, votre
interlocuteur sera plus enclin à vous écouter. La communication portera
ainsi davantage sur le vrai sujet évitant ainsi des dérapages vains.
Mauvais exemple : « Tu ne m'écoutes pas et tu me mets en colère. »
Bon exemple : « Je ne me sens pas écoutée et ça me met en colère. »
Évitez le « tu aurais dû »
« Tu aurais dû » suppose que la personne ait mal agi. Utiliser plutôt, tu
pourrais…
Mauvais exemple : « Tu n’aurais pas dû utiliser cette méthode pour régler
le problème. »
Bon exemple : « Tu pourras utiliser telle méthode pour régler le
problème. »
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Chapitre 9
Communication dans des situations
tragiques
L’aveugle et le publicitaire
Un jour, un non-voyant était assis sur les marches d’un bâtiment avec un
chapeau à ses pieds et un morceau de carton portant l’inscription : « Je suis
aveugle, aidez-moi, s’il vous plaît. »
Un publicitaire qui passa près de lui remarqua qu’il n’y avait que quelques
pièces dans son chapeau…
Il prit son morceau de carton, le retourna, et y écrivit une autre phrase.
En fin de journée, il revint près de l’aveugle : son chapeau était plein de mon-
naie et même de billets.
Le non-voyant reconnut le pas de l’homme et lui demanda : « Grâce à ce que
vous avez écrit tout à l’heure, je reçois bien plus qu’avant… mais qu’avez-vous
donc écrit ? »
Le publicitaire répondit : « Rien qui ne soit vrai. J’ai seulement réécrit ta phrase
d’une autre manière. »
Il sourit et s’en alla. Le non-voyant ne sut jamais que sur son carton il était
écrit : « Aujourd’hui, c’est le printemps, et moi je ne peux pas le voir. »
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Change ta façon de voir quand les choses ne se passent pas bien et tu verras
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que ça ira mieux. Et pour cela, revoyez votre expérience sous un autre angle…
Dans tous les milieux de travail, les occasions de vivre des situations de deuils
ou des drames sont très fréquentes. Ce type de situation comporte toujours une
charge émotive dont les conséquences peuvent affecter considérablement la
performance d’un individu et par conséquent l’entreprise. Face à une nouvelle
soudaine comme celle-ci, les gens ne savent pas s’ils doivent parler ouverte-
ment à la personne ou faire comme si de rien n’était. Parfois, la pitié et l’impuis-
sance se lisent dans leur regard et parfois, ils évitent le regard de l’autre, car
ils ne savent pas trop quoi faire. Souvenez-vous que, s’il y a une chose qu’une
personne vivant ce genre de situation ne veut pas, c’est bien de la pitié !
Votre réaction doit démontrer de l’empathie et non de la pitié ! Voici des sugges-
tions qui vous aideront à prendre les devants et à soutenir votre collaborateur :
Dans le cas d’un décès, exprimez vos condoléances et n’ayez pas peur de
prononcer le mot « décès ». Ne dites pas des phrases générales du genre :
« J’ai appris ce qui s’est passé. » Mais dites : « J’ai appris que ton fils est
décédé et j’en suis désolé. »
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS TRAGIQUES
Soyez indulgent
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Sachez que votre collaborateur a besoin de temps pour accepter ce deuil ou ce
drame. Soyez tolérant s’il fait des erreurs ou s’il est moins productif. Donnez-lui
l’espace nécessaire et faites-lui savoir que vous êtes disponible au besoin.
Soyez flexible s’il a besoin de prendre des congés et évitez de lui imposer de
la pression au travail dans ces moments difficiles.
À éviter
- Minimiser ou banaliser la situation du collaborateur.
- Tenter de comparer une situation que vous avez déjà vécue avec celle de
votre collaborateur.
- Manquer d’empathie et d’écoute.
- Lui mettre de la pression, car vous avez une surcharge de travail.
- Parler de vous au lieu d’écouter ce que la personne veut bien vous dire.
- Si votre collaborateur a perdu un proche âgé, évitez de banaliser la situation
en mentionnant qu’il a tout de même vécu sa vie ou qu’il est chanceux d’avoir
vécu tout ce temps. Un deuil, ce n’est pas rationnel et ça ne se compte pas
en chiffres.
Lorsqu’une personne vit une situation tragique, les gens autour d’elle
éprouvent souvent un malaise et ne savent pas très bien ce qu’ils pour-
raient faire pour la soutenir. Soyez courageux en abordant le sujet plutôt
que de vous comporter gauchement comme si rien ne s’était passé. Ce
type de réaction peut davantage blesser l’autre que le réconforter. Si
vous avez du mal à mettre des mots sur vos sentiments, il n’y a pas de
mal à dire quelque chose comme : « Je ne sais pas quoi te dire. »
Organisez tout d’abord une réunion avec vos collaborateurs pour leur annon-
cer la nouvelle. Adoptez un ton calme et empathique. Mentionnez-leur qu’en
cas de besoin, ils peuvent contacter des professionnels compétents dans ce
domaine.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Exemple : « J’ai appris une triste nouvelle ce matin concernant votre collègue
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(indiquer son nom) qui est décédé (indiquer la date). Je suis moi-même sous
le choc et je comprends que vous puissiez également être bouleversés. C’est
normal. Prenez donc le temps nécessaire pour décanter la nouvelle. Vous
savez aussi que vous pouvez contacter des spécialistes, qui pourront vous
aider à passer ce triste moment. S’il y a quoi que ce soit que je peux faire, je
suis disponible. »
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS TRAGIQUES
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pas grand-chose à ajouter. Si vous ne savez pas quoi dire, ne craignez
pas des moments de silence. Le silence peut-être porteur de mots plus
justes qu’un verbiage vide de sens. Souvent, un regard sincère, un sou-
rire réconfortant empreint d’empathie valent mille mots. Ce qui importe,
c’est la qualité de votre présence et la sincérité que vous démontrerez.
La meilleure aide que vous puissiez offrir aux membres de votre équipe, est de
les écouter patiemment et de mentionner votre disponibilité en cas de besoin.
En tant que manager, vous devriez suivre la situation de près pendant les
semaines et même les mois qui suivent l’incident. Soyez présent et disponible
pour vos collaborateurs et assurez-vous de les référer vers les services appro-
priés si nécessaire.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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similaire à celui de vos collaborateurs.
Sachez cependant que toute personne qui exprime des idées suicidaires
requiert une attention immédiate. Vous devez intervenir immédiatement et ne
pas prendre cette situation à la légère.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS TRAGIQUES
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lendemain avec lui pour savoir comment il va et également vous assurer qu’il a
bien communiqué avec un service d’aide.
N’essayez pas de vous en charger seul. Avisez le service des ressources hu-
maines de la situation et demandez l’aide de professionnels si vous ne savez
pas comment réagir ou quoi faire. Garder le secret n’est pas approprié dans ce
genre de contexte, surtout que c’est lourd à porter seul. Éviter d’en parler peut
limiter d’éventuelles interventions d’aide, et ce sans compter l’impact que peut
avoir la charge émotionnelle de cette situation sur vous. Cela ne veut pas dire
pour autant d’en parler à tout le monde, mais seulement à certaines personnes
telles que des intervenants et les ressources humaines. Soyez discret et utili-
sez votre bon jugement !
Vont-ils penser que je suis faible ? Mon manager va-t-il me juger ? Mes col-
lègues seront-ils en colère, pensant que je les ai abandonnés ? Est-ce qu’ils
pensent que j’étais en vacances, que je faisais semblant d’être malade ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Toutes ces questions sont source d’angoisse et peuvent même influer sur sa
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décision de vouloir retourner au travail. Sa crainte du jugement des autres le
poussera, dans certains cas, à vouloir reporter sa date de retour.
Sachez donc que vous jouez un rôle crucial pour aider votre collaborateur à
retourner au travail. Ne sous-estimez pas votre contribution et votre support
dans cette démarche.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS TRAGIQUES
que vous comptez sur leur collaboration pour bien l’accueillir et le réintégrer
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dans sa fonction. Vous pouvez également placer un bouquet de fleurs sur son
bureau ou faire signer une carte par toute l’équipe avant son retour. Il se sentira
certainement apprécié et valorisé.
Informez-le des changements qui se sont produits durant son absence. Une
bonne discussion avec votre collaborateur est essentielle. Échangez sur la
façon qu’il entrevoit son retour. Discutez également de son plan de transition.
Quelles sont les tâches qu’il pense être capable de faire ? Faites des ajuste-
ments si nécessaire.
Laissez-lui également du temps les premières journées pour prendre ses cour-
riels et messages, relire certains documents, etc.
167
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
sa charge de travail qui pourrait augmenter. Votre rôle en tant que manager est
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de communiquer à votre équipe ce qui va advenir des dossiers en cours ou
des tâches de la personne absente. Vous devez réorganiser et rééquilibrer la
charge de travail de toute l’équipe afin de la rassurer.
Vous pouvez suggérer d’envoyer une carte et la faire signer par ses collègues.
C’est un moyen d’offrir du soutien qui sera apprécié à coup sûr.
Vous pouvez également garder contact avec lui pendant son absence en lui
envoyant des courriels de temps à autre, si vous aviez une belle relation avec
votre collaborateur avant qu’il parte. Vos messages doivent être légers et tein-
tés d’optimisme. Suivez votre intuition ; il n’y a pas de solution toute faite, usez
de votre bon jugement pour éviter de l’inquiéter ou de l’importuner.
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COMMUNICATION DANS DES SITUATIONS TRAGIQUES
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C’est ce qu’illustrent les travaux d’Elisabeth Kübler-Ross17. Selon elle,
après un diagnostic de maladie grave ou le décès d’un proche, on
observe « cinq phases du deuil ».
Ces étapes peuvent être appliquées à toute forme de perte (emploi,
argent, décès, divorce, infertilité, etc.). Les versions varient selon les
auteurs, mais généralement on retrouve 4 à 5 phases importantes.
Kübler-Ross a également fait valoir que ces étapes ne sont pas vécues
nécessairement dans le même ordre d’une personne à l’autre, certaines
ne passent pas par toutes les étapes non plus, mais chaque individu en
vivra toujours au moins deux.
PHASE 3 : La remobilisation
La personne s’adapte doucement et se résigne.
« C’est difficile, mais je vais me battre. »
PHASE 4 : L’acceptation
« C’est la vie, je vais m’en sortir. »
17. Elisabeth Kübler-Ross (1926-2004), psychiatre et psychologue américaine, est une référence en
psychologie du deuil.
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Chapitre 10
Recadrage d’une équipe
Un été, une famille de hérissons vint s’installer dans la forêt. Il faisait beau,
chaud, et toute la journée les hérissons s’amusaient sous les arbres. Ils bati-
folaient dans les champs, aux abords de la forêt, jouaient à cache-cache entre
les fleurs, attrapaient des mouches pour se nourrir, et la nuit, ils s’endormaient
sur la mousse, tout près des terriers.
Un jour, ils virent tomber une feuille d’un arbre : c’était l’automne. Ils jouèrent à
courir derrière les feuilles qui tombaient de plus en plus nombreuses, et comme
les nuits étaient un peu fraîches, ils dormaient sous les feuilles mortes.
Or, il se mit à faire de plus en plus froid, dans la rivière, parfois, on trouvait des
glaçons. La neige avait recouvert les feuilles, les hérissons grelottaient toute la
journée et la nuit, tant ils avaient froid, ils ne pouvaient fermer l’œil.
Aussi, un soir, ils décidèrent de se serrer les uns contre les autres pour se
réchauffer, mais s’enfuirent aussitôt aux quatre coins de la forêt ; avec leurs
piquants, ils s’étaient blessé le nez et les pattes. Timidement, ils se rappro-
chèrent, mais encore une fois, ils se piquèrent le museau, et chaque fois qu’ils
couraient les uns vers les autres, c’était la même chose.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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les uns contre les autres se tenaient chaud, les lapins, les taupes, tous les
animaux aussi.
Alors, tout doucement, petit à petit, soir après soir, pour avoir chaud, mais pour
ne pas se blesser, ils s’approchèrent les uns des autres, ils abaissèrent leurs
piquants, et avec mille précautions, ils trouvèrent enfin la bonne distance. Et le
vent qui soufflait ne leur faisait plus mal, ils pouvaient dormir, bien au chaud,
tous ensemble…18
Donc dès qu’un problème survient, vous devez faire preuve de rigueur et inter-
venir afin qu’il ne s’amplifie pas et ne nuise pas à la performance du collabo-
rateur et de l’équipe.
18. Cette fable sous le titre Les porcs-épics est racontée par le philosophe allemand Schopenhauer
(1788-1860).
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RECADRAGE D’UNE ÉQUIPE
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de votre équipe : vous êtes présent, juste et cohérent dans vos décisions.
Préparer la rencontre
Soyez bien préparé avant la rencontre en clarifiant tout d’abord l’objectif de la
rencontre. Identifiez l’écart de performance ou de comportement par rapport
aux normes de l’entreprise. Prenez en note des exemples de situations qui sont
arrivées. Ces notes vous serviront de point de repère pendant votre rencontre.
L’intervention
Ouvrez la discussion avec collaborateur en lui expliquant que vous voulez
faire le point sur une situation particulière en utilisant des critères bien précis.
Exemple : la qualité de son service à la clientèle, son sens de l’initiative, son
esprit d’équipe, sa ponctualité, etc.
Faites-lui part de tous les faits répréhensibles qui ne correspondent pas à vos
attentes en vous appuyant sur des exemples et des observations précises.
Expliquez-lui les effets de son comportement et les conséquences de ses
gestes sur l’entreprise et l’équipe.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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ponibilité en cas de besoin.
N’oubliez pas de fixer une date de suivi pour évaluer les progrès réalisés si
nécessaire. Si vous notez des changements positifs chez votre collaborateur,
encouragez-le et soulignez-les afin de renforcer ces comportements. Dans le
cas contraire, si la situation ne se corrige pas au bout de quelques rencontres,
il est temps de passer au processus disciplinaire. Assurez-vous à ce moment-
là qu’il comprenne clairement les conséquences s’il ne corrige pas son attitude.
Autrement dit, à quoi s’expose-t-il ?
Gérer des employés difficiles est un défi pour tout manager. Les réponses aux
cas suivants ont été élaborées selon le processus de recadrage mentionné
plus haut. Vous trouverez également à l’annexe 4, un canevas qui pourra vous
être utile afin de préparer vos entretiens de recadrage. À titre de manager, vous
serez certainement confronté à gérer une multitude de situations, mais en voici
quelques-unes :
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RECADRAGE D’UNE ÉQUIPE
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- « C’est important que les délais soient respectés. Quel est ton plan d’action ?
Comment vas-tu t’y prendre pour corriger la situation ? »
- « Je suis disponible si tu as besoin de mon aide pour t’organiser. Est-ce que
je peux compter sur toi ? »
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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être négociées. Évitez donc d’argumenter et de transiger sur ce point. Votre
rôle est de rencontrer la personne en question et de clarifier vos attentes quant
à son comportement. Voici un exemple :
- « Je te rencontre aujourd’hui pour te parler d’un point important qui concerne
tes commentaires concernant les politiques de l’entreprise. »
- « Tu as le droit à ton opinion et tu peux ne pas être d’accord avec les choix
de l’entreprise, mais étaler ton opinion comme tu le fais n’est pas acceptable
et mine l’atmosphère de travail. »
- « De plus, je tiens à te préciser qu’en choisissant de venir travailler ici, tu as
par le fait même choisi d’adhérer en quelque sorte à ses pratiques. Est-ce
que je peux compter sur toi ? »
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RECADRAGE D’UNE ÉQUIPE
Voici quelques suggestions dont vous pouvez vous inspirer pour votre
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intervention :
- « J’ai été informé d’une situation te concernant indiquant que tu aurais
envoyé des textos désobligeants sur un collègue de travail. J’aimerais avoir
ta version des faits. »
Si la personne veut savoir qui a dit quoi, n’entrez pas dans son jeu. Faites-lui
tout simplement savoir ce qui suit :
- « Ce n’est pas important qui a dit quoi. Mon objectif est que tu comprennes
que cette situation n’est pas acceptable et que je ne veux pas que ça se
reproduise. »
Dans tous les cas, retenez que l’humour doit rester respectueux et positif.
Voici un exemple :
- « Je veux te parler d’une situation qui touche l’équipe. On m’a informé que
tu fais des blagues déplacées et certains de tes collègues n’apprécient pas
du tout. »
- « Peux-tu me donner des explications ? J’ai le sens de l’humour, j’aime bien
plaisanter moi aussi et en même temps, il y a des limites à respecter, car ça
peut blesser ou déranger les gens. »
- « Je te demande donc de faire preuve de jugement à l’avenir et de cesser ce
genre de blagues. Est-ce que je peux compter sur toi ? »
19. C’est une expression québécoise qui veut dire : Si tu te sens concerné, assume tes gestes. On utilise
également l’inverse : si le chapeau ne te fait, ne le mets pas.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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collègues qui se plaignent de son attitude
Une personne arrogante a tendance à dévaloriser le travail et les suggestions
de ses collègues. Ce type de collaborateur crée chez l’équipe le sentiment
qu’elle n’est pas à la hauteur. Il se montre souvent critique et ne travaille pas en
équipe. Vous devez intervenir rapidement, car ce genre de comportement mine
l’atmosphère de travail et peut affecter le moral des troupes.
S’il essaie de savoir qui s’est plaint, évitez de négocier, car la conversation
risque de dévier sur un terrain glissant.
- « Ce n’est pas important, qui a dit quoi. L’objectif est qu’on travaille tous vers
un but commun, on ne fera pas de chasse aux sorcières. Ce sont des faits
que j’ai moi-même observés. »
- « Je veux que tu fasses attention à la façon dont tu t’adresses à tes collègues
et que tu utilises une approche constructive. Le travail d’équipe est important
et c’est aussi une priorité pour moi que la situation se corrige. »
- « Qu’est-ce que tu comptes faire pour remédier à la situation ? »
- « Je te demande d’améliorer ton approche avec tes collègues et d’utiliser des
commentaires plus constructifs lorsque tu dois t’adresser à eux. Je compte
sur toi. »
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RECADRAGE D’UNE ÉQUIPE
vous n’arriviez jamais à la prendre sur le fait. Il est important d’être prêt pour
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ce genre de rencontre et de rester concentré sur l’objectif qui est probablement
le climat de travail. Évitez de l’accuser si vous n’avez pas de preuves. Voici
quelques suggestions :
- « J’aimerais te parler d’une situation, mais je ne sais comment t’aborder ni
quoi te dire.
- Il y a tellement de ouï-dire… Tout ce que je sais, c’est que ton nom revient
assez souvent et qu’il semble y avoir un malaise. Je ne te dis pas que je le
crois, mais ma solution c’est de t’en parler. »
- « Qu’est-ce qui se passe ? Y a-t-il un problème ? Mon rôle est de m’assurer
qu’il y ait un climat de travail sain et agréable, je compte donc sur toi. »
Le succès de votre démarche exige une grande habileté et dépendra des élé-
ments suivants :
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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claire et solide avant de rencontrer votre collaborateur. Si vous êtes sincère,
confiant et de bonne foi dans votre désir d’aider votre collaborateur, cela trans-
paraîtra dans votre non verbal. Vous adopterez à coup sûr, une posture droite,
un regard franc et sincère et un ton de voix calme et posé. En adoptant une
attitude constructive empreinte de respect et de considération, votre critique
aura l’effet voulu.
Cette réflexion personnelle est importante, elle vous permettra d’être plus
calme et réceptif lorsque vous allez rencontrer votre collaborateur. C’est aussi
un bon moyen de modérer la dimension émotive de l’échange.
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RECADRAGE D’UNE ÉQUIPE
professionnel. Être empathique ne veut pas dire s’enliser dans des discussions
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d’ordre personnel. Restez concentré sur l’objectif de la rencontre et exprimez
vos attentes.
S’il se justifie
Prenons par exemple un collaborateur que vous rencontrez parce qu’il a
manqué de courtoisie envers un client. S’il tente de se justifier en trouvant
des excuses, évitez de tomber dans le piège qu’il vous pose en vous donnant
d’infinis détails pour justifier son comportement ou sa performance sinon vous
risquez d’être étourdi. Restez concentré sur l’objectif global et ramenez-le à la
question du départ lorsqu’il tente d’orienter la discussion autrement :
Exemple : « Je comprends ton point de vue, mais ça n’excuse pas ton manque
de courtoisie vis-à-vis de la clientèle. C’est un comportement inacceptable. »
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Dans le cas où il nie les faits ou tente de diminuer la gravité de son geste, réi-
térez les faits et les exemples concrets. Exprimez les impacts négatifs causés
par son problème de performance ou de comportement.
Exemple : « Ce que je te dis là n’est pas à prendre à la légère, c’est sérieux.
Nous avons eu plusieurs plaintes de service à la clientèle et cela nuit à l’image
de l’entreprise. En es-tu conscient ? »
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RECADRAGE D’UNE ÉQUIPE
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et engagé. Depuis six mois, je constate un changement
dans son attitude. Je le sens démotivé et moins
enthousiaste. Comment intervenir ?
L’isolement
Il s’agit, là, d’un signe précurseur très révélateur puisque le collaborateur en
question se replie sur lui-même et entretient de moins en moins d’échanges
professionnels avec ses collègues. Il reste indifférent face aux remarques.
Il ne va plus dîner avec l’équipe et s’implique de moins en moins dans les
discussions.
Le manque d’initiative
Il ne prend plus aucune initiative ou très rarement même s’il possède l’exper-
tise et le potentiel. Autrement dit, il devient passif. Il n’apporte plus de nouvelles
idées et ne cherche plus à s’améliorer dans son travail. Il se limite à faire ce
qu’on lui demande en produisant le strict minimum.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Comment intervenir ?
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Préparer la rencontre
Soyez bien préparé avant la rencontre en identifiant les comportements et les
réactions inhabituels de votre collaborateur. Quels sont les faits ? Quelles sont
vos observations ? Avez-vous du feed-back de la part de ses pairs ?
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RECADRAGE D’UNE ÉQUIPE
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autorité. Je sais également qu’il était intéressé par le
poste de manager, mais sa candidature a été refusée.
Comment l’aborder ?
Vous serez certainement jugé sur vos réactions autant par cette personne que
par l’équipe. Ne laissez surtout pas traîner les choses sans réagir et évitez
de faire comme si de rien n’était. Réagir de façon prompte n’est pas non plus
une solution. Votre intervention doit refléter du respect et une fermeté. Sachez
doser votre intervention en toutes circonstances et agissez avec souplesse.
Analyser la situation
Avant toute chose, prenez du recul et analysez la situation afin de ne pas trop
généraliser.
Quels sont les faits ? Sur quels points votre collaborateur remet-il en cause
votre autorité ? Vos décisions ? Vos demandes ? Le non-respect d’une poli-
tique ? Le non-respect de la hiérarchie ?
Avant de rencontrer votre collaborateur, vous devez d’abord vous faire une
idée claire de la façon dont il perçoit la situation. Ouvrez le dialogue avec votre
collaborateur en lui faisant part de vos observations.
Voici quelques suggestions dont vous pouvez vous inspirer pour votre
intervention :
Exemple : « Il semble y avoir un malaise entre nous et j’aimerais qu’on en
parle. J’ai remarqué que tu remets souvent en question mes décisions devant
l’équipe, de façon négative. J’aimerais comprendre ton intention. Qu’est-ce qui
se passe ? Tu as le droit d’émettre des opinions et je suis très ouvert à ça.
L’important pour moi est que ce soit fait dans un but constructif et dans le
respect. Est-ce que je peux compter sur toi ? »
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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comportement ou une performance inadéquate, vous devez d’abord faire
une distinction importante entre deux situations. S’agit-il d’une situation
chronique ou ponctuelle ?
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Chapitre 11
Mobilisation d’une équipe
Le casseur de cailloux
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à se responsabiliser ?
« Traitez les gens comme s'ils étaient ce qu'ils devrait être, et vous les
aiderez ainsi à devenir ce qu'ils peuvent être. »
GOETHE
L’un des présupposés de la Programmation neuro-linguistique22 (PNL) est que
chaque individu possède déjà en lui toutes les ressources, même si elles ne
sont pas toutes exprimées. Ce présupposé de base en PNL permet de perce-
voir tout collaborateur comme une personne ayant des forces et un potentiel
à l’intérieur de lui qui le mènera à trouver ses propres solutions. Sachez que
lorsque les gens trouvent eux-mêmes leurs solutions, leur estime de soi aug-
mente, car ils se sentent compétents.
À cet effet, le coaching sert à guider votre collaborateur d’une situation actuelle
problématique à une situation désirée comportant des solutions. Posez-lui
des questions pertinentes qui l’amènent à réfléchir. Évitez de lui donner des
réponses toutes faites. C’est toute la différence entre conseiller et coacher.
Mais il ne suffit pas de poser des questions, d’autres facteurs sont nécessaires.
Rappelez-vous que votre objectif est de faire réfléchir votre collaborateur et de
l’amener à trouver des solutions.
22. La PNL a été mise au point dans les années 1970 par John Grinder, professeur en linguistique et
Richard Bandler mathématicien et psychothérapeute. C’est une approche consacrée à l’étude du
comportement humain dans ses dimensions de communication, d’apprentissage et de changement.
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MOBILISATION D’UNE ÉQUIPE
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En posant une question à votre collaborateur, s’il ne répond pas instantané-
ment, ne vous précipitez pas pour lui donner la réponse. Permettez-lui de
prendre du temps pour réfléchir avant de vous répondre. Aussi, les pauses
l’obligeront à se responsabiliser. Si vous parlez sans cesse, votre collaborateur
va juste vous écouter sans s’impliquer.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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confiance. Vous ne responsabilisez pas les personnes si vous avez de
la difficulté à leur faire confiance et que vous avez tendance à contrôler
chaque détail.
Pour que l’esprit d’équipe fasse partie intégrante de votre culture, voici
quelques principes à mettre en place .
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MOBILISATION D’UNE ÉQUIPE
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La première chose à faire est de partager votre vision à toute l’équipe (ce qui est
important pour vous) et votre destination (l’endroit où vous voulez les mener).
Les gens ne peuvent se rallier autour d’une vision s’ils ne la connaissent pas.
Si vos collaborateurs ne savent pas où ils doivent aller ni pourquoi, ils n’iront
nulle part et ne seront pas mobilisés. Les gens se sentent appelés lorsqu’ils
ont une vision commune et des objectifs. Expliquez à votre équipe la raison
d’être de votre département, l’importance du rôle de chacun et les finalités de
leur travail. Cette façon de faire créera une synergie d’équipe où les personnes
auront tendance à s’entraider autour d’une vision commune. Utilisez au besoin
des métaphores pour mieux expliquer ce concept comme l’histoire des oies.
« Quand l’oie qui vole à la pointe est fatiguée, une autre prend le relais et vole
en tête. Lorsqu’une oie est blessée et qu’elle sort de la formation, deux autres
l’accompagnent afin de l’aider et la protéger. » Tout comme les oies, expliquez
aux membres de votre équipe l’importance de se soutenir mutuellement pour
avancer !
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Pour créer une culture de collaboration, il faut tout d’abord miser sur une bonne
communication. Pour ce, gardez votre porte ouverte, soyez présent sur le ter-
rain et favorisez les échanges en personne plutôt que par courriels. Soyez
disponible et facile d’approche sans toutefois tomber dans le copinage.
Favorisez des réunions d’équipe formelles pour discuter des projets en cours,
informez vos collaborateurs et échangez avec eux sur diverses idées. Tenez
des rencontres statutaires pour des mises au point rapides et ponctuelles.
Sollicitez les commentaires de vos collaborateurs, en créant un climat amical
et respectueux où tout le monde peut exprimer son point de vue en se sentant
valorisé.
23. C’est un proverbe québécois qui signifie que les pieds (les actions) doivent suivre la bouche (les
paroles).
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MOBILISATION D’UNE ÉQUIPE
Pour terminer, je cite Carlos Ghosn, ancien PDG de Nissan qui avait élaboré
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un plan de redressement dont la transversalité du fonctionnement des équipes
était au cœur de la méthode. Dans son livre Citoyen du monde, il abordait le
sujet en ces termes : « Casser les murs, visibles et surtout invisibles, qui font
de la collectivité de l’entreprise un assemblage de chapelles, de bastions, de
tribus, avec leur propre langage, leurs valeurs, leurs intérêts. Ouvrir en grand
portes et fenêtres. Forcer les gens à se parler et à s’écouter, à échanger ce
précieux savoir qui est aussi l’essence de leur pouvoir… »
Sachez tout d’abord que ce n’est pas vous qui motivez les collaborateurs, ce
sont eux qui choisissent d’être motivés. Vous pouvez cependant créer un envi-
ronnement propice à la mobilisation.
Voici donc quelques pistes de réflexion et conseils concrets pour vous aider à
créer un environnement propice à la mobilisation.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Communiquez régulièrement
Une communication ouverte et bidirectionnelle vous permettra de bâtir une
relation de confiance avec vos collaborateurs. Si vous voulez qu’ils soient
engagés et contribuent pleinement en tant que membres d’une équipe, vous
devez assurer une communication constante avec eux. Tenez-les informés des
projets en cours, des changements éventuels et des priorités à venir. Partagez
avec eux votre vision, les enjeux, les défis et la stratégie globale de l’entreprise.
Pour être mobilisé, un collaborateur a besoin de sentir qu’il peut influencer et
prendre part au succès de l’entreprise.
J’ai croisé dans ma vie un vrai leader qui a su inspirer des milliers de personnes
pendant ses 35 ans de services dans la même entreprise. Il s'agit de mon
mentor : Michel Boucher. Il n’a jamais eu peur de déléguer. Il savait déceler
le potentiel de chacun et faisait grandir son équipe. Un jour je lui ai demandé
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MOBILISATION D’UNE ÉQUIPE
comment il arrivait le faire avec autant de facilité comme si c’était inné en lui.
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Il m’a répondu :
« J’ai fait du karaté pendant plusieurs années quand j’étais jeune et l’une des
choses importantes que mon professeur m’a apprises c’est que si tu vois que
quelqu’un est meilleur que toi, laisse-le passer et ensuite dépasse-le. »
195
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Ensuite, soyez conscient que, peu importe votre expérience et votre savoir-
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faire, vous serez tout de même jugé à cause de votre âge. Des cheveux gris
inspirent un peu plus de crédibilité même si dans les faits ce lien n’est pas
toujours justifié ! Votre leadership sera donc mis à l’épreuve plus sévèrement
que ça pourrait l’être pour un manager plus vieux.
Vous devez donc être vigilant et prêt mentalement à vivre cette situation et à
vous outiller pour passer à travers. Comment ?
L’écoute et l’humilité
N’essayez pas de jouer à celui qui sait tout, soyez humble et ne vous laissez
pas dominer par votre ego. Référez-vous souvent à ces experts. Posez-leur des
questions, intéressez-vous à eux et écoutez-les. Votre confiance en vous et votre
humilité vont jouer un rôle primordial pour assurer votre légitimité et la rendre
hermétique à tous ces désagréments habituels à la fonction d’un jeune manager.
La collaboration
À cet effet, jouez votre rôle de leader en privilégiant un management collabo-
ratif et n’abusez surtout pas de votre autorité. Sachez que des collaborateurs
plus vieux et plus expérimentés sont une mine d’or, référez-vous à eux et
impliquez-les. Confiez-leur des projets intéressants qui mettent au défi leurs
capacités et leurs connaissances et faites-leur confiance. En reconnaissant et
en respectant l’expérience et l’expertise de ces personnes, vous réussirez à les
mobiliser et vous gagnerez leur respect.
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MOBILISATION D’UNE ÉQUIPE
l’entreprise depuis longtemps et leur aide vous sera précieuse, car ils
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connaissent mieux que quiconque l’histoire de l’entreprise, sa culture et
son réseau d’influence.
Le besoin d’être reconnu dans son travail est essentiel pour tout le monde.
Concrètement, nous nous sentons reconnus lorsque nos compétences, nos
réalisations et notre personne sont appréciées à leur juste valeur.
On pense à tort que, parce que les collaborateurs ont de bons salaires, ils n’ont
aucune raison de se plaindre. Mais la reconnaissance, c’est bien plus que de
l’argent ; ça touche une corde sensible, une dimension émotionnelle de notre
être qui n’a rien à voir avec le matériel. La reconnaissance au travail contribue
grandement à créer un sentiment d’appartenance chez vos collaborateurs.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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- Un collaborateur dont le manager s’attribue à lui seul les réussites de l’équipe.
- Un collaborateur à qui le manager ne dit jamais bonjour ou merci.
- Un collaborateur dont le manager ne se souvient jamais du nom.
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MOBILISATION D’UNE ÉQUIPE
- Prendre le temps de faire le tour pour saluer votre équipe le matin en arrivant
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et le soir en quittant le bureau.
- Communiquer régulièrement et partager l’information avec votre équipe.
- Faire appel à l’expertise des collaborateurs expérimentés et solliciter leur avis.
- Confier un projet spécial à un collaborateur performant pour souligner ses
contributions antérieures.
- Souligner publiquement la contribution d’un collaborateur qui part à la retraite.
- Organiser un pot de départ pour souligner la retraite d’un collaborateur.
- Souligner publiquement les années de service d’un collaborateur.
- Offrir une carte d’anniversaire à un collaborateur.
- Saluer un collaborateur que vous croisez dans le couloir en l’appelant par
son nom.
- Prévoir un accueil personnalisé et accorder de l’attention à un collaborateur
qui revient après une absence pour maladie.
- Accueillir chaleureusement un nouveau collaborateur et prévoir du temps
pour échanger sur son rôle et ses responsabilités.
- Prendre le temps de présenter un nouveau collaborateur à ses collègues.
- Soutenir et encourager ses collaborateurs à persévérer et à poursuivre leurs
efforts lors d’un projet intense.
- Impliquer ses collaborateurs dans les changements qui les concernent et
solliciter leurs commentaires et leurs idées.
- Prendre le temps simplement de dire merci.
Pour que votre reconnaissance soit efficace, vous devez prendre en considé-
ration les éléments suivants :
L’équité : oui, tout le monde doit se sentir important et apprécié, mais traiter
équitablement ne veut pas dire également. Évitez de vouloir reconnaître tout le
monde également sans égard à la contribution réelle de chacun. Les collabo-
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
rateurs performants dont les résultats sont excellents doivent obtenir une plus
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grande reconnaissance que ceux qui offrent une moindre réussite.
La crédibilité : vous devez avoir établi votre crédibilité auprès de vos collabo-
rateurs pour manifester de la reconnaissance. Autrement, elle n’aura aucune
valeur aux yeux de ces gens.
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MOBILISATION D’UNE ÉQUIPE
Cette personne a gardé cette note pendant des années et même lorsqu’elle en
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parle, il y a encore de l’émotion et de la fierté dans sa voix comme si elle venait
tout juste de la recevoir.
Vous pouvez féliciter les gens par courriel, texto ou autre, mais la meil-
leure méthode reste le face-à-face ! Pour ce, appliquez le principe des
félicitations minute. Cette technique a été présentée par les auteurs Ken
Blanchard et Spencer Johnson (auteurs américains spécialisés dans le
domaine du management et du leadership), au travers d’un roman sur
leur vision d’un manager idéal, intitulé Le manager minute24. Selon ces
auteurs, votre objectif en tant que manager est de surprendre les gens
à faire du bon travail et à leur mentionner. Les félicitations minute fonc-
tionnent bien quand le manager adopte les comportements suivants :
- Il dit clairement au collaborateur visé qu’il va lui faire part de ses réac-
tions vis-à-vis de son travail.
- Il félicite son collaborateur immédiatement.
- Il mentionne précisément au collaborateur ce qu’il a fait de bien.
- Il lui exprime sa reconnaissance en soulignant l’impact de son travail
sur l’entreprise et les autres personnes qui y travaillent.
- Il prend un moment de silence pour laisser le temps de « ressentir »
combien il est content.
- Il encourage son collaborateur à continuer sur cette voie.
- Il a un geste concret envers son collaborateur soit en lui serrant la
main soit en lui tapant sur l’épaule d’une manière qui lui fasse savoir
qu’il soutient sa contribution dans l’entreprise.
24. Blanchard Kenneth et Johnson Spencer, Le Manager Minute, Éditions d’Organisation, 1987.
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Chapitre 12
Gestion des conflits
Un homme âgé dit à son petit-fils, venu le voir très en colère contre un ami
qui s’était montré injuste envers lui : « Laisse-moi te raconter une histoire… Il
m’arrive aussi, parfois, de ressentir de la haine contre ceux qui se conduisent
mal et n’en éprouvent aucun regret. Mais la haine t’épuise, et ne blesse pas ton
ennemi. C’est comme avaler du poison et désirer que ton ennemi en meure.
J’ai souvent combattu ces sentiments. »
Il continua : « C’est comme si j’avais deux loups à l’intérieur de moi ; le premier
est bon et ne me fait aucun tort. Il vit en harmonie avec tout ce qui l’entoure
et ne s’offense pas lorsqu’il n’y a pas lieu de s’offenser. Il combat uniquement
lorsque c’est juste de le faire, et il le fait de manière juste. Mais l’autre loup, ah !
Il est plein de colère. La plus petite chose le précipite dans des accès de rage.
Il se bat contre n’importe qui, tout le temps, sans raison. Il n’est pas capable de
penser parce que sa colère et sa haine sont immenses. Il est désespérément
en colère, et pourtant sa colère ne change rien.
203
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
II est parfois si difficile de vivre avec ces deux loups à l’intérieur de moi, parce
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que tous deux veulent dominer mon esprit. »
Le garçon regarda attentivement son grand-père dans les yeux et demanda :
« Lequel des deux l’emporte, grand-père ? »
Le grand-père sourit et répondit doucement : « Celui que je nourris. »
Sachez que plusieurs managers ont tendance à ignorer et éviter de régler des
conflits pour toutes sortes de raisons. Pourtant, cette réaction ne fait qu’entraî-
ner du ressentiment et de la frustration chez les personnes visées par le conflit,
et un jour ou l’autre la situation va éclater.
Le manque de formation
Certains managers ne sont pas outillés pour faire face aux conflits. Ils ne savent
pas comment les dénouer ? Par où commencer ? Quoi dire ? Quoi faire ?
Solutions
- Suivre une formation sur la résolution de conflits.
- Avoir des séances de coaching professionnel.
- Pratiquer avec une personne de confiance en faisant des mises en situation.
- Préparer un plan avant de rencontrer le collaborateur en question.
204
GESTION DES CONFLITS
Solutions
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- Être conscient de votre rôle de manager et l’assumer.
- Sortir de votre zone de confort et intervenir.
- La meilleure façon de ne plus avoir peur, c’est d’affronter votre peur. Alors
fixez-vous un échéancier pour intervenir.
La pensée magique
Certains adoptent une pensée magique en pensant que le temps arrange les
choses. Non, le temps peut même empirer la situation dans certains cas.
Solutions
- Être conscient des conséquences à long terme sur l’équipe et sur l’entreprise.
- Préparer un plan de rencontre.
- Intervenir rapidement.
L’insouciance
Pour d’autres, régler des conflits ne figure pas parmi leurs priorités. Ils préfèrent
penser qu’il n’y a pas de vrais conflits, seulement des personnes difficiles.
Solutions
- Revoir vos objectifs et vos responsabilités comme manager.
- Vous aligner avec les valeurs de l’entreprise.
- Être conscient des conséquences à long terme.
Retenez ceci : Le temps n’arrange pas les choses et un conflit non réglé
nuit à la productivité de l’équipe. Rappelez-vous aussi qu’un conflit fait
naturellement partie de la vie et l’adversité vous fera grandir et devenir
un leader plus efficace.
205
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
ou qui a tout simplement été ignoré. Si vous pouvez identifier la source d’un
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conflit, il vous sera plus facile de le résoudre. En voici quelques-uns :
Conflit de valeur
Un conflit de valeur survient lorsqu’il y a une incompatibilité dans les principes
et pratiques auxquels croient les personnes. Des divergences au niveau des
valeurs, des croyances, des choix de vie, etc.
Exemple : deux collaborateurs qui travaillent ensemble sur un projet. Pour l’un,
les détails sont très importants, car c’est son critère de qualité. Pour l’autre,
la productivité est plus importante et il a tendance à tourner les coins ronds25.
Solutions
- Chercher des objectifs et des points en commun.
- Valoriser la différence.
Conflit d’intérêts
Ce conflit survient entre deux individus lorsqu’il y a des intérêts divergents
perçus ou réels. En fait, dans ce genre de situation, les gens confondent leur
propre intérêt avec celui du groupe.
Exemple : deux membres d’un comité veulent amener le groupe à une conclu-
sion différente.
Solutions
- Développer des solutions qui comblent les besoins de toutes les parties.
- Élargir les options.
- Maintenir l’attention sur les intérêts et non sur les positions.
Conflit de pouvoir
Plusieurs causes peuvent être à l’origine de ce type de conflit tel que, abus de
pouvoir et contrôle, des rôles mal définis dans l’équipe, etc.
Solutions
- Définir clairement les rôles et responsabilités des collaborateurs.
- Préciser le cadre et les règles.
- Établir un mécanisme juste et mutuellement acceptable de prise de décision.
- Définir les modèles de comportements constructifs.
25. Bâcler une tâche ou faire les choses à moitié.
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GESTION DES CONFLITS
Conflit interpersonnel
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Ce conflit résulte souvent de différends non résolus entre les individus et de
mauvaises perceptions.
Solutions
- Clarifier les perceptions.
- Encourager une attitude positive de résolution de problème.
- Favoriser l’expression des émotions pour les rendre légitimes et mieux les
canaliser.
- Améliorer la qualité et la fréquence de la communication.
Conflit de données
Ce type de conflit peut être causé par un manque d’information et des erreurs
d’interprétation.
Solutions
- Faire circuler l’information.
- Donnez un retour.
- Convenir de la procédure pour récolter l’information.
- Convenir de l’information qui est importante.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Tout d’abord, sachez que pour qu’un conflit soit résolu, les critères suivants
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sont essentiels :
- La bonne foi.
- La capacité de prendre du recul.
- L’engagement.
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GESTION DES CONFLITS
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Il est crucial de bien identifier la nature du conflit. Cela vous permettra d’inter-
venir adéquatement et de choisir les solutions les plus pertinentes. Quelle est
la nature du conflit ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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problème et accompagnez-les dans la recherche de solutions.
- Identifiez la meilleure solution.
- Assurez-vous de l’engagement des deux parties à la résolution du problème.
Si vous éprouvez des sentiments négatifs envers une autre personne, il est
important de considérer un aspect important, votre propre réaction. Vous
n’avez pas le contrôle sur le comportement de l’autre, vous avez le contrôle
seulement sur votre réaction.
Analyse de la situation
Lorsque vous éprouvez une tension vis-à-vis d’une personne, prenez le temps
de répondre aux questions suivantes :
Observez la situation. Quels sont les faits ? (en mettant de côté vos jugements)
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GESTION DES CONFLITS
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Quelle pourrait être, selon vous, l’intention positive de cette personne, pour
elle-même, en ayant agi ainsi ?
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de façon satisfaisante pour vous ?
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Préparez la rencontre
Si vous décidez d’aborder la personne impliquée, rappelez-vous qu’une com-
munication authentique et respectueuse est la condition pour réussir à régler
ce conflit :
- Adressez-vous à la personne sur un ton calme et respectueux.
- Démarrez la formulation par « je » et éviter ainsi le « tu qui tue ».
- Exprimez votre ressenti et discutez du problème en parlant à la première
personne (exemple : « Je ne suis pas à l’aise lorsque vous… »).
- Visez la situation et non la personne et ne confondez pas la personne et le
problème.
- Essayez de comprendre objectivement la réaction.
- Formulez clairement votre demande, sinon vous risqueriez de compliquer
davantage la situation en semant des incompréhensions.
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GESTION DES CONFLITS
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Identifier un conflit n’est pas toujours facile. Si vous n’êtes pas assez présent
sur le terrain, vous ne les remarquerez pas. Comme le dit le vieil adage, quand
on a le nez trop collé à l’arbre, on ne voit pas la forêt26.
Si vous notez l’une des situations suivantes dans votre équipe, il est temps
d’intervenir :
- Impatience, irritabilité, agressivité.
- Maladie excessive.
- Rumeurs à la hausse.
- Absentéisme/présentéisme.
- Changement d’attitude ou de comportement soudain de certains collaborateurs.
- Peu d’interactions entre les gens, la plupart travaillant en vase clos dans leur
coin.
- Absence de communication.
- Climat lourd lors de réunions.
- Indifférence et manque d’entrain.
- Baisse de productivité.
- Pas de sourire, les gens sont maussades.
Vous pouvez réduire le potentiel de conflits en favorisant un climat de travail
positif. Généralement, il y a peu de conflits lorsqu’un manager est équitable,
sait écouter et encourage les bonnes relations dans son équipe. Voici quelques
conseils à mettre en pratique pour prévenir des situations conflictuelles :
- Assurez une présence constante auprès de vos collaborateurs. Cela est cru-
cial pour reconnaître les symptômes de conflits et intervenir opportunément.
- Même si vous êtes occupé, sortez régulièrement de votre bureau, faites une
tournée le matin pour aller dire bonjour à votre équipe et en même temps,
profitez de ce moment pour sonder le terrain et voir si tout va bien.
- Communiquez clairement les rôles et responsabilités à vos collaborateurs.
- Intervenez dès que vous sentez qu’il y a une tension dans l’équipe.
- Prêchez par l’exemple en respectant les normes et politiques de l’entreprise.
- Privilégiez le contact direct, favorisez les échanges d’équipe.
- Cultivez la philosophie de la porte ouverte et soyez disponible pour vos
collaborateurs.
- Portez une attention à tout changement d’attitude ou de comportement dans
votre équipe.
26. Cela signifie : « c’est l’arbre qui cache la forêt ».
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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de l’entreprise pour éviter des malentendus.
- Respectez et encouragez l’expression des différences.
- Neutralisez rapidement les rumeurs sans fondement.
- Réglez rapidement les malentendus et les fausses perceptions et ne procras-
tinez pas.
- Félicitez les gens, soulignez les réussites.
Afin de vous assurer que le conflit est vraiment réglé entre les deux
collaborateurs, vous devrez assurer une présence et une interaction
régulières avec les personnes concernées. Cette étape est nécessaire
et elle est bien souvent négligée dans une intervention de règlement de
conflit. Prenez le temps de poser les questions aux personnes visées par
le conflit. Soyez à l’écoute et réitérez l’importance de travailler en équipe.
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GESTION DES CONFLITS
L’important est de repérer les changements d’attitude, les silences lourds dans
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une réunion ou tout comportement inapproprié. Évitez de jouer à l’autruche en
faisant semblant de n’avoir rien remarqué. Plus la situation perdure, plus les
conséquences sont importantes et préjudiciables autant pour la victime que
pour l’entreprise.
Afin d’éviter que certaines situations qui, a priori, peuvent paraître ba-
nales, mais prennent de l’ampleur, voici d’autres moyens pour prévenir
le harcèlement :
- Veillez à ce qu’il y ait un climat de respect au travail et ne tolérez aucune
inconduite.
- Ne banalisez pas des situations dénoncées qui a priori peuvent vous paraître
infantiles.
- Communiquez régulièrement avec votre équipe et assurez-vous de lui trans-
mettre l’information nécessaire pour bien faire son travail.
- Distribuez équitablement la charge de travail entre vos collaborateurs pour
éviter des rivalités.
- Veillez à instaurer un esprit d’équipe et de collaboration.
- Assurez-vous de clarifier les rôles et tâches de vos collaborateurs pour éviter
des malentendus ou des abus de pouvoir.
- Réglez rapidement toutes tensions ou d’éventuels conflits entre les per-
sonnes et ne faites pas la sourde oreille.
- Formez vos collaborateurs à la prévention du harcèlement.
- Formez et accompagnez les gens lors d’un changement technologique.
- Échangez avec un collaborateur qui quitte votre organisation pour connaître
les motifs de son départ.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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collaborateurs. Comment apprendre à me contrôler
et à maîtriser mes émotions ?
Respirer régulièrement
Lorsque la colère se manifestera, prenez le temps de vous calmer en prenant
de grandes respirations. Respirez et comptez jusqu’à dix. Vos idées seront
plus claires si votre cerveau est mieux oxygéné. De plus, votre voix sera plus
calme et posée. Depuis une quinzaine d’années, on entend de plus en plus
souvent parler de la cohérence cardiaque, dont les bienfaits ont été démontrés
par plusieurs études scientifiques très sérieuses. C’est David Servan-Schrei-
ber, dans son livre Guérir qui a sensibilisé les gens à l'importance de la mise
en cohérence du rythme cardiaque avec le cerveau émotionnel pour retrouver
un état de bien-être naturel et ainsi diminuer son stress. Le principe est simple :
contrôler ses battements cardiaques permettrait de mieux contrôler son cer-
veau. Lorsqu’on est confronté à une situation stressante, le cœur a tendance
à s’emballer et à « battre la chamade ». En cas de colère, les battements du
cœur deviennent très irréguliers. Il existe donc un lien étroit entre le cerveau et
le cœur. Le premier envoie un message au second qui réagit en conséquence.
Notre cerveau influence donc directement notre rythme cardiaque. Pour prati-
quer la cohérence cardiaque, il existe plusieurs applications sur Internet comme
RespiRelax que vous pouvez télécharger en cliquant sur le lien suivant :
https ://itunes.apple.com/ca/app/respirelax/id515900420 ?mt=8
216
GESTION DES CONFLITS
Vous connaître
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Découvrez vos zones vulnérables. Les pics de colère nous apprennent beau-
coup sur nous-mêmes. Nous avons tous des situations qui nous irritent ou
nous heurtent profondément. Rien de mieux que de le reconnaître pour mieux
s’y préparer.
Qu’est-ce qui vous met en colère ? Qu’est-ce qui vous fait sortir de vos gonds ?
Vous questionner
Faites le point toutes les fois où vous vous mettez en colère et prenez du
recul. Repassez la scène à froid. Voyez si votre réaction était nécessaire. Vous
constaterez qu'au minimum, une fois sur deux, la colère n'était pas justifiée.
Exercez-vous à observer vos pensées et apprenez à reconnaître une émotion
pour ce qu’elle est, en vous questionnant.
Lorsque vous vous mettez souvent en colère, le fait de vous arrêter et de vous
demander pourquoi vous vous mettez en colère et comment vous vous sentez
avec cette émotion permet de vous aider à canaliser ce sentiment.
Si vous n’y arrivez pas, sachez également que vous pouvez toujours avoir
recours à un soutien extérieur. Il existe de nombreuses possibilités de vous
faire aider : psychothérapie, coaching ou même un ami qui a une bonne maî-
trise de ses émotions et qui sait vous écouter et transmettre son expérience
sans jugement.
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temps de vous excuser ! Expliquez à la personne en quoi vous avez été
contrarié en parlant au « je » et présentez vos excuses.
Exemple : « Je suis désolé, je me suis emporté et ce n’était pas mon
intention de te blesser. La rigueur est importante pour moi et lorsque tu
me présentes un rapport bourré d’erreurs, ça me met en colère. Il s’agit
de notre image et de notre crédibilité vis-à-vis du client. »
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Chapitre 13
Mesures disciplinaires et licenciement
Le mauvais caractère
Un petit garçon avait mauvais caractère. Son père lui donna un paquet de
clous et lui dit que chaque fois qu’il se mettrait en colère, il devrait planter un
clou dans la clôture. Le premier jour, le petit garçon en avait planté 37. Et cela
diminua graduellement. Il découvrit qu’il était plus facile de se mettre en colère
que de planter des clous dans la clôture. Finalement vient le jour où le petit
garçon ne se mit plus du tout en colère. Il en informa son père qui lui demanda
d’arracher un clou pour chaque jour où il s’était mis en colère.
Les jours passèrent et finalement le jeune garçon fut à même de dire à son
père que tous les clous étaient arrachés. Le père prit son fils par la main et le
conduisit jusqu’à la clôture.
Parfait, mon fils, mais regarde les trous que les clous ont laissés dans la clô-
ture. Cette clôture ne sera jamais plus la même. Quand tu dis des paroles
sous le coup de la colère, elles laissent des cicatrices, tout comme ici, tu peux
poignarder quelqu’un et puis retirer ton couteau. Peu importe le nombre de fois
que tu diras : je le regrette, la blessure est toujours là. Une blessure verbale
n’est pas moins grave qu’une blessure physique.
PENSEZ-Y-BIEN, RECUEILLI PAR BRUNO FORTIN, PSYCHOLOGUE, 2011
219
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Il arrive dans certains cas que le recadrage des collaborateurs ne suffît pas à
régler l’écart de comportement ou de performance. Si vous constatez qu’il n’y
a aucun changement après plusieurs rencontres, vous devez envisager des
mesures disciplinaires.
Lorsque vous amorcez un processus disciplinaire, vous devez être prêt à aller
jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’au licenciement27 si la situation ne s’améliore
pas.
Afin de bien cerner le problème, il est impératif de recueillir des faits précis sur
les événements ou les comportements jugés inappropriés. Il vous faut abso-
lument être en mesure de fournir des exemples concrets au collaborateur sur
son comportement déviant à des moments précis.
Tous les faits que vous souhaitez invoquer lors de votre rencontre doivent être
vérifiés. N’utilisez donc pas de ouï-dire ni de rumeur même si vous les croyez
vrais. Prenez le temps de vous assurer de l’étendue et la de véracité de ces
faits.
220
MESURES DISCIPLINAIRES ET LICENCIEMENT
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des circonstances particulières telles un divorce ou un décès qui peuvent
perturber présentement la vie du collaborateur ?
- L’ancienneté de la personne : est-ce que votre collaborateur possède plu-
sieurs années ou quelques mois de service ? A-t-il donné plusieurs années
de bons et loyaux services ?
- Votre tolérance antérieure : avez-vous négligé dans le passé d’intervenir et
de prendre des mesures face à des comportements fautifs ?
- L’attitude du collaborateur : est-ce qu’il a agi de façon délibérée ? A-t-il
exprimé des regrets face à cet acte ?
- L’équité envers les autres membres de l’équipe : quelles mesures avez-
vous prises à l’égard des autres membres qui se sont comportés de la même
façon ?
- Autres questions à considérer : enfin, vous devez vous questionner sur
l’ensemble des scénarios possibles. Par exemple, avez-vous suffisamment
d’éléments de preuve pour défendre votre cause devant le tribunal ?
221
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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été dit durant la rencontre.
Soyez franc lorsque vous procédez à une mesure disciplinaire, donnez les
véritables motifs. Ne tournez pas autour du pot, la personne doit comprendre
clairement le pourquoi de la rencontre. N’utilisez pas d’expressions vagues.
Exemple : « Tu dois comprendre que cette situation n’est pas acceptable, car
cela nuit à ton travail. Je suis donc dans l’obligation de te remettre une mesure
disciplinaire. »
222
MESURES DISCIPLINAIRES ET LICENCIEMENT
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qui est fait auprès du collaborateur rencontré. Convenez avec lui d’une
date pour une rencontre de suivi. Le manager doit suivre les progrès
réalisés par son collaborateur jusqu’à la résolution du problème. Il est
aussi crucial qu’il donne une rétroaction continue en fonction des résul-
tats obtenus et d’ajuster le tir si nécessaire.
En psychologie, on note trois chocs pouvant causer une grande intensité émo-
tionnelle chez l’être humain et pour lesquels le passage du deuil est essentiel :
un divorce, un décès et une perte d’emploi.
Il est donc crucial qu’un licenciement soit annoncé avec respect et délicatesse.
Aussi, on ne délègue pas un licenciement, le manager, c’est vous, alors assu-
mez vos responsabilités, car c’est à vous qu’incombe cette tâche.
Déroulement de l’entretien
Effectuez la rencontre dans un endroit privé et privilégiez une salle de confé-
rences plutôt qu’un bureau. Si le collaborateur souhaite rester seul quelques
minutes, il pourra ainsi le faire.
28. Ce texte présente de façon générale, une rencontre dans le cadre d’un licenciement au Québec.
Il se peut qu’en France, la procédure soit différente. Il est donc important de bien connaître les lois et
pratiques en vigueur dans le pays ou vous exercez votre rôle de manager. Afin de mettre fin à l’emploi
d’une personne avec tact et de minimiser les risques de poursuites, assurez-vous de demander conseil
aux ressources humaines.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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rappelant les démarches entreprises et les discussions déjà survenues à ce
sujet. S’il ressent le besoin d’exprimer son point de vue, ne l’interrompez pas,
et faites preuve d’empathie à son égard.
Exemple : « Tu as été rencontré à plusieurs reprises concernant ta perfor-
mance au travail et malgré ces avertissements, aucune amélioration n’a été
constatée. C’est la raison pour laquelle je dois procéder à ton licenciement. »
Il n’y a pas de recette universelle qu’il suffit d’appliquer pour réussir un licen-
ciement, car, dans une telle situation, on se trouve face à des émotions qui
peuvent être vécues très différemment d’une personne à l’autre. Cependant la
préparation de certains éléments techniques peut faciliter la rencontre. En voici
quelques-uns :
Préparez la rencontre
Prenez le temps de rédiger une liste des points que vous souhaitez aborder
avec votre collaborateur. Cela vous permettra de rester concentré sur l’objectif
de la rencontre sans dévier des points essentiels.
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MESURES DISCIPLINAIRES ET LICENCIEMENT
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(s’il y a lieu). Cette lettre devra être rédigée préalablement par les ressources
humaines. Selon le type d’emploi et le contexte de votre entreprise, n’oubliez
pas de lui rappeler les clauses de confidentialité à respecter.
N’oubliez pas de vous assurer qu’un communiqué est envoyé par courriel,
annonçant le départ du collaborateur à l’ensemble de l’entreprise. Habituelle-
ment, cette tâche incombe aux ressources humaines, mais voici un exemple
que vous pourrez utiliser :
Exemple : « Ce message à pour objet de vous informer que Monsieur X
n’est plus salarié de (nom de l’entreprise) depuis le (indiquez la date). Toutes
29. En France, une entreprise d’outplacement est une prestation de conseil réalisée par un professionnel
des Ressources Humaines, dont l’objectif est de favoriser le retour rapide à un emploi. Au Québec, on
utilise les firmes de transition de carrière pour ce genre de service.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Monsieur Z.
Nous lui souhaitons bon succès dans ses projets.
Merci de votre collaboration. »
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Chapitre 14
Entretien annuel d’évaluation et objectifs
« Après avoir traversé une étrange forêt et erré dans un long tunnel mystérieux,
Alice commença prudemment à explorer son environnement. Son voyage la
conduisit à un carrefour où des panneaux indicateurs étaient orientés dans
toutes les directions.
Très perplexe, elle avisa une chenille géante qui fumait tranquillement la pipe,
assise dans un arbre : “Excusez-moi monsieur, voulez-vous me dire quelle
route je devrais prendre ?
Sagement la chenille demanda : Cela dépend mademoiselle, où voulez-vous
aller ?
Toute surprise par cette question, Alice répondit : Mais je ne sais pas, je n’en
sais rien !
Dans ce cas, n’importe laquelle, rétorqua la chenille, prenez n’importe laquelle
des routes, elles feront toutes votre affaire étant donné que vous ne savez pas
où vous voulez aller…” »
Alice nous semble bien étourdie de ne pas savoir où elle veut aller. Pourtant,
lorsque nous communiquons sans objectif, c’est aussi peu censé que de voya-
ger, telle Alice, sans destination !
227
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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c’est l’orientation que vous donnez à votre voile.
Le vent est pareil pour tous.
JIM ROHN
À cet effet, une bonne préparation est essentielle. Voici quelques éléments à
prendre en considération :
Les commentaires doivent être clairs, précis et basés sur des faits qui se sont
déroulés tout au long de la période d’évaluation et pas seulement récemment.
N’hésitez pas à recueillir des informations auprès des personnes qui ont tra-
vaillé ou ont été en relation directe avec votre collaborateur. (collègues, clients,
fournisseurs, etc.).
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ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION ET OBJECTIFS
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Que ce soit un retour positif ou une critique, votre message ne doit pas être
ambigu.
229
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
- Lorsque tous les critères auront été présentés, tracez un bilan des points
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forts et des points à améliorer ressortis de son évaluation.
- Félicitez-le pour ses réussites.
L’entretien annuel d’évaluation doit être constructif. Si vous utilisez ces ren-
contres dans un but punitif et que vous ne soulignez que les erreurs, ça peut
être perçu par la suite comme une menace par votre équipe. Cela donne l’im-
pression que lorsqu’on fait quelque chose de bien, on ne se le fait jamais dire…
230
ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION ET OBJECTIFS
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manager et le collaborateur – sortent gagnantes de l’expérience.
Truc 1
Tenez-vous-en aux faits et résultats, autrement dit ne portez pas de jugement
sur sa personnalité. Dire à un collaborateur qu’il n’est pas bon vise sa personne.
Vous devez mettre l’accent sur son travail et non qualifier sa personnalité. La
règle d’or, c’est de ne jamais dire : « Tu es ceci ou cela », mais « Tu as fait… »
Exemple : « Tu as été en retard dix fois au cours du mois. »
Truc 2
Formulez des critiques précises en utilisant des exemples, cela permet d’être
plus objectif et le collaborateur comprend mieux. Évitez de vous exprimer de
façon vague en vous basant sur des perceptions, car cela discrédite le proces-
sus. Par exemple, si vous trouvez qu’il manque d’initiative, utilisez des situa-
tions concrètes où il a préféré attendre qu’on lui dise quoi faire pour résoudre
un problème.
Truc 3
Soyez honnête et sincère dans votre évaluation, qu’elle soit positive ou néga-
tive. Ne tournez pas autour du pot lorsque vous avez une critique à formuler et
évitez les basses flatteries lorsque vous avez du renforcement à faire.
Truc 4
Assumez votre leadership et faites preuve de courage lorsque vous devez
répondre à une demande impossible. Mentionnez clairement et fermement à
votre collaborateur que sa demande est irrecevable en expliquant les raisons.
Si vous avez un message à passer, faites-le tout simplement. Évitez de vous
cacher derrière la hiérarchie : le boss, c’est vous !
Exemple : « Je ne peux pas accéder à ta demande… » Plutôt que « Mon
responsable ne sera pas d’accord… »
Truc 5
Soyez à l’écoute et laissez la chance à votre collaborateur d’exprimer ses be-
soins. Observez et soyez attentif à son non verbal : les gestes, les expressions du
visage, l’intonation de la voix, le croisement de bras, etc. Vérifiez vos perceptions.
Exemple : « J’ai l’impression que tu n’es pas à l’aise avec mon point de vue. »
231
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Truc 6
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Assurez une communication bidirectionnelle, impliquez-le dans la discussion.
L’évaluation ne doit pas se faire à sens unique ni être perçue par votre colla-
borateur comme un monologue du manager qui défile la liste de ses lacunes.
Truc 7
Évitez que des événements récents ou isolés ne viennent influencer injuste-
ment votre appréciation dans un sens ou dans l’autre. Si votre collaborateur
a une bonne performance durant six mois et commet une erreur juste avant
l’évaluation, ça le pénaliserait injustement. Le cas inverse n’est pas mieux.
Sachez que lorsque vous évaluez des individus, il y a toujours une certaine
subjectivité, car les comportements humains sont inattendus. L’objectivité dans
sa forme la plus pure n’existe pas. Néanmoins, voici quelques éléments de
réflexions qui peuvent vous aider à rester le plus objectif possible.
Première impression
La première impression est un phénomène bien connu dans le domaine de
la perception ; cette erreur est commise surtout envers les nouveaux collabo-
rateurs ou envers ceux qui arrivent dans un nouveau service. Il est important
d’évoluer dans votre réflexion, car le danger est de vous fixer un jugement et
de refuser de le modifier par la suite.
« Il est plus facile de désintégrer
un atome que de vaincre un préjugé. »
ALBERT EINSTEIN
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ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION ET OBJECTIFS
L’erreur centrale
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Elle consiste à évaluer une personne de façon neutre ; c’est-à-dire classer
comme bons ou moyens des collaborateurs qui devraient être évalués à l’une
ou l’autre extrême de l’échelle à savoir « médiocre » ou « excellent ». Cette
façon de faire peut discréditer le processus ; soit que vous ne connaissez pas
assez les membres de votre équipe ou que vous n’assumez pas votre leader-
ship en omettant de dire les vraies choses.
L’effet du Halo
L’effet du Halo est la tendance à étendre à tous les critères d’évaluation une
impression favorable ou défavorable en observant un seul aspect de la perfor-
mance (ou de seulement quelques aspects). Par exemple, parce qu’un de vos
collaborateurs produit un excellent travail, vous pourriez être porté à l’évaluer
favorablement sur tous les aspects de son travail en oubliant, par exemple, qu’il
ne travaille pas en équipe et que ses collègues ne s’entendent pas avec lui.
L’effet de contraste
L’effet de contraste est la tendance à évaluer un individu en le comparant à
ceux qui l’entourent au lieu de l’évaluer en fonction des exigences de sa tâche
et sa performance. Imaginez deux collaborateurs ayant la même performance,
l’un est entouré d’une équipe dont le travail est excellent et le second de collè-
gues dont le travail est médiocre.
Il n’est pas toujours facile de rester objectif dans le cadre d’un entretien
annuel d’évaluation. Cependant, prenez donc du recul et réfléchissez
aux éléments suivants : Qu’est-ce votre collaborateur a réussi concrète-
ment ? A-t-il rempli le mandat pour lequel il a été embauché ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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qu’il est motivant pour mes collaborateurs ?
« Il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va. »
SÉNÈQUE
En tant que manager, vous devez être capable de bien formuler un objectif
à votre collaborateur. Il est donc essentiel avant de lui transmettre de vous
poser les questions : « Qu’est-ce que j’attends de lui ? L’objectif est-il utile pour
l’individu, l’équipe et l’entreprise ? »
Sachez répartir les objectifs dans l’équipe en tenant compte des compétences
dont chacun dispose.
234
ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION ET OBJECTIFS
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doit inciter au dépassement. Il doit également être avantageux et aligné avec
le secteur d’activité.
- Est-ce que l’objectif incite au challenge et à l’action ?
- Est-ce que l’objectif est utile pour l’individu, l’équipe et l’entreprise ?
- Est-ce que l’objectif est cohérent avec les besoins et la vision de l’entreprise ?
Avoir un objectif bien formulé est un très bon point de départ. Vous devez
également vous assurer de contrôler régulièrement les actions et progrès
en cours de vos collaborateurs afin d’ajuster le tir si nécessaire.
Il est important de prendre le temps de bien formuler les objectifs que vous
transmettez à un collaborateur. En vous basant sur la méthode SMART définie
à la question précédente, vous devriez réussir à bien formuler un objectif. Lors
de l’élaboration des objectifs, assurez-vous tout de même de ne pas tomber
dans les pièges suivants. Ce sont les erreurs les plus fréquemment commises,
que j’ai observées chez certains managers :
Formuler des objectifs avec des verbes vagues : utilisez des verbes d’action
spécifiques qui présupposent une action observable, qu’on peut mesurer et
vérifier tels que, démontrer, déterminer, classer, développer, rédiger, réaliser,
etc. Évitez les verbes comme : comprendre, savoir, etc. Utilisez des mots plus
précis et évitez également l’utilisation des verbes tels que « faire » dont le sens
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
est vague. Vous trouverez à l’annexe 5 des exemples de verbes d’action dont
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vous pourrez vous inspirer pour compléter l’exercice.
Fixer trop d’objectifs : à vouloir trop en faire, vous risquez que votre collabo-
rateur ne s’éparpille un peu partout, car il ne sera pas suffisamment focalisé sur
chacun de ses objectifs. De plus, cela peut lui causer un stress inutile surtout
s’il ne réussit pas à tous les atteindre.
Ne pas fixer de date d’échéance : si vous ne fixez pas de date butoir, vous
courez le risque que votre collaborateur ne réalise pas l’objectif demandé.
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ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION ET OBJECTIFS
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comportements ou aux compétences relationnelles ?
Gestion du stress
- Contenir ses émotions et garder son calme en gérant des situations problé-
matiques calmement.
- Contrôler ses émotions lors d’imprévus en prenant du recul et en adoptant
une position calme et objective.
Créativité et innovation
- Proposer des solutions originales qui sortent des sentiers battus en créant
des nouvelles façons de faire.
Sens de la clientèle
- Améliorer la relation avec la clientèle en faisant preuve de courtoisie ou en
utilisant un langage et une approche plus constructive.
- Améliorer la qualité du support aux utilisateurs en donnant des réponses
précises et justes à leurs questions et en faisant un suivi sur leurs demandes.
237
101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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répondant à leurs besoins de façon diligente.
Communication et écoute
- Donner plus de retour à son supérieur et ses collègues en les informant régu-
lièrement sur l’état de ses dossiers ou projets en cours, sur une base continue.
- Améliorer ses communications verbales en présentant ses idées de façon
claire et concise de façon à bien se faire comprendre.
- Développer sa capacité d’écoute face à son équipe en cherchant à com-
prendre les différents points de vue et en écoutant les autres sans les
interrompre.
- Donner plus de feed-back à son manager en exprimant ouvertement ses
opinions et en discutant franchement des questions délicates.
Autonomie et initiative
- Démontrer plus d’autonomie en produisant un travail sans supervision
constante.
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ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION ET OBJECTIFS
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ou des idées sans attendre qu’on lui demande explicitement de le faire.
- Développer son initiative en trouvant des solutions aux problèmes qui se
présentent plutôt que réagir aux événements.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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la rédaction de son plan d’action plutôt qu’en lui remettant un plan rédigé
à l’avance, vous obtiendrez un niveau de participation et d’engagement
plus grand.
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ENTRETIEN ANNUEL D’ÉVALUATION ET OBJECTIFS
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salariale. Sur quoi me baser pour l’accepter
ou la refuser sans le démotiver ?
Scénario 1 : Acceptation
Après avoir analysé sa situation, vous décidez d’accepter sa demande :
- Prenez le temps d’expliquer la raison pour laquelle vous lui accordez une
augmentation salariale.
- Évitez d’en faire un cas d’exception en la refusant à d’autres. Profitez de
la situation pour valider s’il n’y a pas d’autres collaborateurs dans la même
situation et soyez proactif en les ajustant par souci de transparence.
Scénario 2 : Refus
Après réflexion, vous concluez que votre collaborateur est bien payé et vous
décidez de refuser sa demande :
- Prenez le temps de justifier votre réponse en vous basant sur des faits précis.
- Si vous avez des informations pertinentes sur les salaires du marché, vous
pourrez alors indiquer à votre collaborateur que son salaire est compétitif, car
vous faites régulièrement des enquêtes de salaire.
- Réitérez votre volonté de préserver l’équité interne entre les collaborateurs.
- Faites valoir les autres avantages de votre entreprise selon le cas (bonus,
horaire de travail, heures supplémentaires rémunérées, programme d’assu-
rance collective, fonds de pension, programmes divers, etc.).
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
contraire, ils vont juger que vous n’êtes pas apte à les représenter aux
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yeux de la hiérarchie et cela risque de vous discréditer.
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Chapitre 15
Gestion du changement et résistances
30. Il n'y a pas de source fiable à citer, qui peut conclure si l’expérience a finalement eu lieu ou non, mais
son enseignement permet de mettre en valeur le fonctionnement du conditionnement mental.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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mon équipe en mettant en place une nouvelle structure
aux conséquences importantes.
Quelles sont les étapes à suivre pour assurer une saine
gestion du changement ?
Évitez de faire des changements drastiques d’entrée de jeu à moins que l’en-
treprise ne soit en redressement et que des actions rapides soient nécessaires.
Dans le cas contraire, prenez le temps de bien connaître votre nouvelle équipe
et votre environnement de travail. Surtout, ne faites pas cavalier seul et impli-
quez les gens dans vos décisions. Un changement peut générer autant des
réactions positives que négatives. Généralement, on soutient le changement
si nous pensons qu’il nous sera favorable, autrement nous nous y opposons.
Certaines personnes sont aussi portées à vouloir éviter le changement si elles
pensent qu’elles n’ont pas les capacités pour s’adapter à leur environnement.
La planification est donc essentielle pour bien gérer le changement. Voici
quelques principes à suivre pour assurer une saine gestion de changement :
Présentez les gains et les bénéfices potentiels pour l’entreprise, les équipes
et l’individu afin que les personnes puissent comprendre et adhérer au
changement.
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GESTION DU CHANGEMENT ET RÉSISTANCES
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Définissez les impacts du changement au niveau des collaborateurs, des
systèmes et des processus :
- Déterminez les différents groupes qui vont être affectés par le changement
ainsi que les enjeux et les répercussions qui en découlent (rôles, responsa-
bilités et compétences).
- Anticipez les réactions aux changements et identifiez les réfractaires, les
adhérents et les sceptiques : est-ce qu’il s’agit d’un changement qui va les
insécuriser, les enthousiasmer ? Préparer des explications.
- Analysez l’impact du changement sur l’ensemble des opérations de
l’entreprise.
- Déterminez l’impact du changement sur les processus d’affaires et
décisionnels.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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vos collaborateurs
« Le changement n’est pas un long fleuve tranquille. »
Ne sous-estimez surtout pas l’impact d’un changement sur les gens, même si
c’est un changement positif. Vous devez donc cerner les résistances et accom-
pagner vos collaborateurs.
5. Mesurez le changement
La différence entre le changement et la transition ; c’est comme la destination
et l’itinéraire ! Ne déclarez pas victoire trop vite en baissant la garde. Vous
devez avoir des indicateurs de progrès et vous ajuster en conséquence.
6. Intégrez le changement
Ne pas faire son deuil équivaut à accepter la cohabitation de l’ancien et du
nouveau ! Assurez-vous qu’il n’y ait pas de retour aux anciennes habitudes
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GESTION DU CHANGEMENT ET RÉSISTANCES
ainsi que de superposition des pratiques. Vous devez évaluer les résultats et
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renforcer les nouveaux comportements.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Selon Kübler-Ross,32 l’individu passe par plusieurs phases lors d’un change-
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ment. Il a besoin de temps entre l’annonce d’un changement qui provoque un
chaos et le moment où il s’engage dans le changement.
PHASE 3 : La remobilisation
Durant cette étape, votre collaborateur s’adapte doucement et se résigne. Il
change de regard et se tourne vers l’avenir.
32. Elisabeth Kübler-Ross (1926-2004), psychiatre et psychologue américaine est une référence en
psychologie du deuil.
248
GESTION DU CHANGEMENT ET RÉSISTANCES
Exemple : « C’est difficile, mais je devrais y arriver. Peut-être que ça sera aussi
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bien ? On va finalement être plus efficaces ! On va probablement gagner du
temps ! »
PHASE 4 : L’engagement
À cette étape, le changement est entièrement intégré, la personne regarde
vers l’avenir. Elle est plus enthousiaste et est prête à s’impliquer de manière
constructive.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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Votre rôle comme manager qui souhaite encourager le changement est de
reconnaître cette peur, de rassurer vos collaborateurs et de ne pas prendre
toutes les réactions de défiance ou de résistance pour de la mauvaise volonté.
Il est crucial que vous accompagniez les personnes à chacune des quatre
phases de la courbe du changement, car toute personne passe par chacune
d’elle et c’est normal. Écoutez attentivement vos collaborateurs et tentez
d’atténuer leurs inquiétudes. N’hésitez pas à revoir les aspects positifs du
changement. Précisez aussi la nature du support et du soutien qui sera fourni
et rassurez les personnes sur leurs capacités.
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GESTION DU CHANGEMENT ET RÉSISTANCES
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ébranlée à la suite d’une restructuration importante
dans l’entreprise ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
La communication
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La première chose à faire est de réunir toute l’équipe dans les heures qui
suivent l’événement pour rassurer les collaborateurs qui conservent leurs
emplois et tenter de minimiser le choc.
Pour les mobiliser dans un contexte de rationalisation, il est capital qu’ils com-
prennent la légitimité et le bien-fondé de cette décision. Prenez soin de com-
muniquer les changements de la nouvelle structure en étant le plus transparent
possible. Écoutez attentivement vos collaborateurs et rétablissez les faits si
nécessaire.
La flexibilité
Accordez un peu de temps à vos collaborateurs et laissez-les faire leur
deuil. Ce n’est pas le temps de s’embarquer dans des projets majeurs, car
la mobilisation ne sera pas au rendez-vous dans les circonstances actuelles.
Allez-y progressivement et soyez empathique si des erreurs surviennent vu les
circonstances.
La disponibilité
Assurez une présence constante et communiquez régulièrement, car une
période de changement est un incubateur propice aux rumeurs. Ne restez pas
confiné dans votre bureau. Gardez votre porte ouverte à ceux qui désirent
parler. Soyez à l’écoute des doléances de vos collaborateurs et rassurez-les.
Évitez de leur rappeler qu’ils ont de la chance d’avoir conservé leur poste, car
cela ne fait qu’envenimer le climat. Référez-les au besoin à un service d’aide
spécialisé pour les aider à faire leur deuil.
La formation
Prévoyez des programmes de formation pour leur permettre de se mettre à jour
et d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour compenser
les pertes d’expertises et assumer leurs nouvelles responsabilités.
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GESTION DU CHANGEMENT ET RÉSISTANCES
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qui restent dans l’entreprise, car ceux-ci peuvent être très ébranlés. Ils
doivent s’adapter à une nouvelle réalité de travail sans certains de leurs
collègues et vivront peut-être aussi une réorganisation de leurs tâches.
Surtout, ces personnes sont conscientes qu’un jour, il est possible
qu’elles perdent aussi leur emploi, ce qui est très insécurisant.
33. Céline Bareil, Gérer le volet humain du changement, Les éditions Transcontinental, 2004.
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Conclusion
Être manager, c’est une vocation qui nécessite un certain talent. Vous devenez
un peu comme le capitaine d’un bateau, mais tout le monde n’est pas apte à
devenir capitaine.
Si vous êtes un nouveau capitaine et voulez découvrir qui sont vos matelots,
intéressez-vous à eux, sortez de votre cabine et observez leurs agissements.
Ne vous limitez pas à écouter ce qu’ils ont à dire, mais observez surtout ce
qu’ils font.
En tant que capitaine, vous devez connaître votre destination et donner une
direction claire à votre équipe, sinon vous allez dériver au gré du vent. Votre
rôle est également de faire progresser vos matelots, car le monde se trans-
forme continuellement et la compétence d’aujourd’hui devient très vite obso-
lète. Lewis Caroll (1832-1898), auteur du célèbre conte d’Alice au pays des
merveilles, l’avait parfaitement compris, dans Alice de l’autre côté du miroir :
« Ma fille, dans ce pays, il faut courir le plus vite possible pour rester à sa
place. »
Tout bon capitaine digne de ce nom doit transmettre le goût du métier de navi-
gateur et la passion de la mer à son équipage. Si vous remarquez un talent,
de grâce ne l’éteignez pas avec votre frayeur. Soyeux courageux et laissez-le
vous dépasser. Après, vous le rattraperez.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Ah, j’oubliais, vous allez certainement être très occupé, mais de grâce, ne
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sautez pas vos repas ! Personne ne mérite un tel sacrifice. Rappelez-vous
l’histoire du Petit Prince de Saint-Exupéry :
« - Bonjour, dit le Petit Prince.
- Bonjour dit le marchand.
C’était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale
une par semaine et l’on n’éprouve plus le besoin de boire.
- Pourquoi vends-tu ça ? dit le Petit Prince ?
- C’est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait
des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine.
- Et que fait-on de cinquante-trois minutes ?
- On en fait ce que l’on veut…
- Moi, dit le Petit Prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je mar-
cherais doucement vers une fontaine… »
Un dernier conseil qui mérite d’être répété et même d’en faire un postulat. Ne
cherchez pas la solution magique pour gagner la confiance et l’engagement
de votre équipage. La magie s’opère naturellement si vous respectez la règle
d’or : Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. C’est d’ailleurs
l’un des fondements essentiels de la vie morale de toutes les sociétés.
Et pour conclure, quoi de mieux qu’une histoire ? Laissez cette histoire vous
habiter, vous transformer, vous faire voyager dans un monde où votre tête,
votre corps et votre cœur travailleront ensemble. Il en résultera une force, une
empreinte, une marque, la vôtre, celle que vous laisserez derrière vous !
On raconte que l’an dernier, un journaliste d’une très célèbre revue américaine
est venu interviewer Katimavi en vue d’un important reportage sur les tribus
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CONCLUSION
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liste voulait entendre Katimavi parler des aspects de la vie de sa communauté,
mais ce qui l’intéressait au plus haut point, c’était de savoir comment Katimavi
avait réussi à maintenir une aussi excellente entente parmi ses membres.
N’étions-nous pas en effet à une époque difficile où l’on voit bien des com-
munautés s’entre-déchirer et se quereller sur les valeurs et les orientations à
privilégier ?
Des témoins de la rencontre ont raconté que Katimavi avait tout de suite com-
pris cette question et qu’il avait, de toute évidence, une réponse fort réfléchie
à fournir. Voici, en quelques mots, la façon dont Katimavi livra ses secrets au
journaliste :
« Le secret de ma réussite auprès des membres de mon groupe est fort simple
et peut être appliqué par tout le monde : je leur raconte des histoires. Bien
sûr, ces histoires sont nombreuses et il me serait difficile de vous les racon-
ter toutes. Cependant il y en a trois qui sont particulièrement importantes. La
première, c’est ma propre histoire. Je la raconte souvent, car cette histoire les
renseigne sur les croyances et les valeurs de leur chef. Cette histoire les aide
à mieux comprendre la portée de mes décisions et le pourquoi de certaines des
orientations que je leur demande de prendre.
La deuxième histoire que je privilégie, c’est celle qui raconte ce que nous
sommes comme groupe. Elle les aide à comprendre ce qui nous anime, pour-
quoi nous sommes là et quelle est notre grande mission sur terre. Et je la
raconte surtout quand je sens que certains sont tentés de remettre en question
notre itinéraire ou nos pratiques habituelles, ou encore que le groupe com-
mence à se sentir confus face à notre rôle. C’est une très belle histoire et elle
captive les plus jeunes tout autant que les aînés. D’ailleurs, cette histoire nous
aide grandement à perpétuer notre tradition.
La troisième histoire, c’est celle qui raconte où nous allons, ce que nous vou-
lons devenir au cours des prochaines décades. Elle nous aide à nous projeter
dans le futur et, sachant où nous souhaitons nous rendre, il nous est plus
facile de prendre régulièrement des décisions sur les orientations à privilégier
et les stratégies pour y parvenir. Contrairement aux deux autres histoires, cette
dernière n’est pas toujours la même puisque la vie nous impose souvent de
réviser les objectifs de notre grand voyage vers le futur. Mais c’est la plus belle
des histoires, car elle n’est jamais finie et ne le sera jamais non plus. »34
34. Camille Carrier, Contes des mille et un Jours ouvrables, Allégories pour le gestionnaire, Les éditions
JCL, 1999, p 191-192.
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Annexes
Annexe 1
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
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« Quand ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites
sont en harmonie, le bonheur vous appartient. »
MAHATMA GANDHI
Qu’est-ce qui est important pour vous ? Quel est votre système de valeurs ?
Qu’est-ce qui vous donne de l’énergie et vous permet de carburer ?
Contrairement à une idée, une valeur est intemporelle. Une valeur nous
dépasse alors qu’une idée change régulièrement. Tout le monde possède des
valeurs qu’elles soient conscientes ou inconscientes.
Dans le tableau suivant, encerclez les valeurs qui vous touchent spontané-
ment. Cette liste n’est pas complète, mais elle vous donne des exemples de
valeurs que nous retrouvons chez la plupart des gens. Si vous identifiez une
valeur qui ne figure pas dans la liste, ajoutez-la.
Relisez de nouveau les mots encerclés et si vous avez des doutes sur quelques-
uns, rayez-les. Aussi, si vous trouvez l’exercice difficile, prenez du recul et vous
pourrez y revenir après quelques jours. Il se peut qu’à ce moment-là, votre
choix se modifie.
Ensuite, regroupez ensemble les synonymes et les mots qui évoquent un peu
le même sens pour vous. Pour chacun des groupes créés, choisissez un seul
mot, qui symbolise l’idée principale du groupe.
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ANNEXES
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Véritable révélation !
Ces valeurs étaient tapies au fond de notre inconscient attendant le moment
d’émerger de leur profondeur et de vivre au grand jour. Les découvrir est
une vraie renaissance avec soi. Savoir ce qui nous fait vibrer et ce qui nous
rend heureux est un véritable trésor. Il s’agit maintenant de les apprivoiser
davantage à un niveau conscient et de réaliser lesquelles ne sont pas assez
présentes dans votre vie en ce moment et leur faire de la place.
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Nous devons à Carl Jung le concept de l’ombre. L’ombre est la partie de vous
que vous n’acceptez pas et que vous tentez de préserver du regard des autres
et même de vous-même.
Ajoutez les antivaleurs au processus est crucial, car connaître ce que vous
voulez éviter à tout prix est utile pour trouver vers quoi vous tendriez dans un
monde idéal. Certaines personnes sont plus motivées par le besoin d’éviter
toute souffrance que par le désir de rechercher le plaisir.
Échec Maladie
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ANNEXES
Outil 2
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Connaissez-vous la fenêtre de Johari ?
La fenêtre de Johari a été créée par Joseph Luft et Harrington Ingham en 1955.
C’est un outil qui favorise la connaissance de soi et la connaissance que les
autres perçoivent et savent de vous. Sachez qu’une plus grande conscience
de vous-même peut vous rendre plus efficace dans les situations de groupe et
améliorer vos compétences interpersonnelles.
Conservez à l’esprit que l’objectif est d’augmenter votre zone publique en dimi-
nuant les trois autres zones !
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Exercice
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Zone publique Zone aveugle
Pensez à 3 éléments que vous Demandez du feed-back à votre
connaissez de vous-même et que les entourage sur 3 éléments qu’ils
autres autour de vous savent connaissent de vous,
mais que vous ignorez
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ANNEXES
Outil 3
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Connaissez-vous le triangle de Karpman ?
Le triangle de Stephen Karpman (psychologue américain) est une façon de
représenter les interactions qui peuvent exister entre trois individus. Dès
qu’une blessure est ravivée, vous adoptez une attitude défensive qui peut se
caractériser par trois rôles principaux : le Persécuteur, le Sauveur ou la Vic-
time. En général, les gens ne veulent pas être victimes et veulent être perçus
comme des sauveurs.
Dans ces trois rôles, aucun ne perçoit la réalité et n’est conscient de ses com-
portements. Les rôles peuvent changer selon l’évolution de la situation : le
Persécuteur peut devenir le Sauveur, le Sauveur peut devenir la Victime et la
Victime peut devenir le Persécuteur.
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
qui ne vient jamais. C’est à ce moment-là qu’il se plaint d’une personne qu’il a
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aidée et qui ne l’a pas reconnu.
Exercice
Répondez aux questions suivantes :
Pensez à des situations difficiles ou des problèmes que vous avez vécus, com-
ment réagissez-vous habituellement ?
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Quel est votre constat ? Dans quel rôle, êtes-vous le plus souvent cantonné ?
Victime, Persécuteur ou Sauveur ?
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Si vous avez tendance à vous plaindre et à vous attendre à ce que les autres
vous prennent en charge, vous êtes dans le rôle de la victime.
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ANNEXES
Si vous volez souvent au secours des autres, vous endossez le rôle du sauveur.
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Tant que vous n’avez pas fait un réel travail sur vous-même, vous jouez incon-
sciemment à des petits jeux dans vos attitudes relationnelles. C’est la théorie
du triangle de Karpman où la communication est malsaine et les relations
néfastes pour les individus qui en font partie. Aucune de ces positions ne per-
met une relation saine.
Évitez le rôle du persécuteur : veillez à garder votre calme même si vous êtes
en colère. Pratiquez la communication non violente et apprenez à communi-
quer sans agressivité.
Évitez le rôle du sauveur : rappelez-vous que vouloir à tout prix aider l’autre
sans qu’il vous l’ait demandé n’est pas sain dans votre rapport à l’autre et ne
le rend pas autonome.
Autres outils
Les tests psychométriques
Il existe aussi une multitude de tests psychométriques permettant de découvrir
certaines facettes de votre personnalité dont probablement vous n’êtes pas
toujours conscient. Dans certains cas, ce genre de tests est une révélation, car
ils permettent de mettre des mots sur des choses que vous ressentez au fond
de vous sans être capable de les identifier.
Tenir un journal
Sachez aussi que beaucoup de grands hommes tenaient un journal tels Théo-
dore Roosevelt, Charles Darwin, Benjamin Franklin, Winston Churchill et bien
des grands écrivains et hommes d’influence de ce monde.
Le journal est un instrument de réflexion ou vous pouvez noter vos idées et vos
pensées de la journée. La plupart des gens écrivent leur journal pour mieux se
connaître.
Seul, devant son journal, on laisse tomber les masques pour prendre
conscience de ses émotions, dédramatiser, se poser des questions, trouver
des solutions ou créer des liens avec des expériences passées et des objectifs
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aide à l’action.
N’oubliez pas de vous revisiter à l’occasion, car la vie n’est pas statique
et nous sommes en changement constant. À tout âge, il peut être inté-
ressant de prendre le temps de faire le point et de vous poser certaines
questions : où en êtes-vous, où voulez-vous aller ? Des événements de
vie peuvent vous amener à vous remettre en question ou à créer en vous
un désir de profond changement.
35. Le site passeportsante.net offre de l’information pratique, fiable et objective sur la prévention de la
maladie et l’acquisition de saines habitudes de vie.
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ANNEXES
Annexe 2
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Canevas - Plan de développement d’un manager
Évaluation de
Évaluation de votre
votre situation
nouveau poste
actuelle Objectifs de
Plan d’action
(Savoir, savoir- (Savoir, développement
faire, savoir savoir-faire,
relationnel) savoir relationnel)
Quelles Quelles sont les Fixez-vous des
sont les compétences objectifs SMART*
connaissances relationnelles à Court terme (1 an)
et développer ?
compétences
acquises ?
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101 QUESTIONS DU MANAGER DÉBUTANT
Annexe 3
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Canevas - Préparer la communication d’un message délicat
L’observation (O)
Quels sont les faits ?
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La demande (D)
Quelle est l'action concrète qui répond au besoin exprimé précédemment ?
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ANNEXES
Annexe 4
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Canevas - Préparer un entretien de recadrage
Préparer la rencontre
Quels sont les faits ? Quelles sont vos observations ?
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L’intervention
Ouvrez la discussion avec la personne en lui expliquant que vous voulez faire
le point sur une situation particulière en utilisant des critères bien précis.
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Faites-lui part de tous les faits répréhensibles qui ne correspondent pas à vos
attentes en vous appuyant sur des exemples et des observations précises.
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actes sur l’entreprise et l’équipe.
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ANNEXES
Annexe 5
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Liste de verbes d’action
Accueillir Contrôler Former Réaliser
Acquérir Créer Gérer Rechercher
Analyser Corriger Identifier Récompenser
Animer Définir Illustrer Recruter
Appliquer Décliner Informer Rédiger
Assembler Décrire Interpréter Réduire
Assurer Détecter Justifier Relancer
Auditer Déterminer Lister Repérer
Augmenter Démontrer Mémoriser Résoudre
Calculer Développer Mettre en place Résumer
Citer Documenter Modifier Standardiser
Choisir Écrire Montrer Synthétiser
Classer Établir Motiver Sélectionner
Changer Estimer Négocier Transférer
Compléter Établir Optimiser Transformer
Comparer Évaluer Organiser Transmettre
Conclure Examiner Piloter Tester
Concevoir Expliquer Planifier Traduire
Conduire Fabriquer Produire Utiliser
Conseiller Formuler Préparer Valider
Construire Fidéliser Proposer Vendre
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Kotter John et Rathgeber Holger, Alerte sur la banquise, Les éditions Village
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mondial, 2009.
Leroux Patrick, Secrets des gens actifs, efficaces et équilibrés, Impact forma-
tion, 1999.
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BIBLIOGRAPHIE
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Watkins Michael, 90 jours pour réussir sa prise de poste, Les éditions Pearson
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Sites web
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http://www.passeportsante.net/
http://www.institut-repere.com/Base-documentaire/metaphores.html
https ://www.strategiesdesantementale.com/
http://www.cgsst.com/fra/definition/la-reconnaissance-en-milieu-de-travail.asp
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Fouzia Boukhira occupe un poste de directrice
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adjointe en ressources humaines pour une entre-
prise renommée dans le domaine du commerce
de détail au Canada. Diplômée en ressources hu-
maines et coach professionnel PNL certifiée, elle
poursuit actuellement une maîtrise en gestion de
la formation.
Créative et orientée vers les résultats, ses expériences sur le terrain, sa forma-
tion et ses recherches lui valent d’être reconnue comme une experte dans la
formation et le coaching des nouveaux managers.
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101 QUESTIONS
DU MANAGER DÉBUTANT
Fouzia BOUKHIRA est directrice adjointe des ressources humaines d’une entreprise
renommée au Canada. Diplômée en ressources humaines et coach PNL certifiée,
elle intervient auprès de managers et les accompagne sur les différents stades de
leur développement professionnel.