Le magazine des audiophiles

-mag n°2024-1

CASQUES & ÉCOUTEURS

AUDIOPHILES

26 produits en test : des casques Hifi pour déconnecter, des

écouteurs et un tour de cou pour garder la tête légère, des casques
audiophiles nomades pour se bouger et deux amplis casque extraterrestres.
Immergez vous et créez votre
expérience musicale !
• Haute qualité sonore grâce à des transducteurs de 5,8mm
• Compatibilité LDAC, AAC et SBC
• Personnalisation via l’app Audio-Technica Connect
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• Appairage multipoint
• Design compact et léger
• Confort extrême grâce à 2 jeux d’embouts souples et standards (XS, S, M, L) ATH-TWX7

• Disponible en 3 coloris

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 SOMMAIRE ON-mag 2024-1

Le showroom pour rêver Des casques audiophiles

p.5 : avec Astell & Kern, ATC, Børresen, nomades pour se bouger
Cambridge Audio, Dan Clark, FiiO, Focal, p.60 : Dali IO-12
Hifi Rose, iBasso, La Boite Concept, p.64 : Edifier WH950NB
McIntosh, Nagra, Onix, Revival Audio, p.66 : Final Audio UX3000
Shanling, Sonus Faber, Stax, Steinway p.68 : PSB M4U 8
Lyngdorf, TAD, Triangle, Wilson Audio et p.70 : Sennheiser Accentum
Yamaha p.72 : Shure Aonic 50 Gen 2

Des casques Hifi pour 2 amplis casque extraterrestres

déconnecter p.76 : iFi Audio iCAN Phantom
p.22 : Austrian Audio The Composer p.78 : Yamaha HA-L7A
p.24 : Fostex TH616
p.26 : Grado Sr225x
p.28 : Hifiman Edition XS
p.30 : Meze Audio 109 Pro
p.32 : Meze Audio Empyrean II
p.34 : Sennheiser HD 600
p.36 : Sivga Luan

Des écouteurs et un tour-de-cou

pour garder la tête légère
p.40 : Audio-technica ATH-TWX7
p.42 : Bose QuietComfort Ultra Earbuds
p.44 : Creative Aurvana Ace 2
p.46 : Denon PerL Pro
p.48 : Devialet Gemini II
p.50 : Earsonics Elements
p.52 : Erdre D102
p.54 : Jabra Elite 10
p.56 : Panasonic SC-GNW10E

Ce magazine vous est proposé par ON-mag.fr

Diffusion, distribution et reproduction soumises à conditions.
Tous droits réservés.

Communication et publicité : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46

Rédaction : Alexandra Bellamy, Manuel Courbo, Guillaume Fourcadier, Sylvain Pichot
et Pierre Stemmelin

3 ON-mag >> 2023-5

L’ART DE L’EVOLUTION
Cette seconde génération du Liric ouvre un nouveau
chapitre dans notre Quête de l’Évolution en proposant
une signature sonore retravaillée, des coussins
d’oreille magnétiques, de superbes inserts en ébène
de Macassar ainsi qu’un de nos câbles Premium en
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 LE
SHOWROOM
POUR RÊVER
SHOWROOM

Dan Clark Audio E3 : l'un des

meilleurs casques fermés du marché
se décline dans une version plus
abordable. 2450 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

Fiio R9 : le streamer/
DAC/ampli casque du
constructeur franchit un
nouveau cap. 1500 $
+ d’infos sur ON-mag.fr

6 ON-mag >> 2024-1

Baladeur audiophile Astell & Kern Kann Ultra :
un Kann plus conquérant que jamais. 1900 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

Focal dévoile sa gamme d'enceintes Aria Evo X

: des remplaçantes de luxe pour la série Aria
900. à par�r de 1700 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr

ON-mag >> 2024-1 7

SHOWROOM

Streamer/DAC Hifi Cambridge Audio CXN100 : de profondes

mises à jour dissimulées sous la même robe ? 1050 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

Stax SRM-D10 II : un DAC/ampli au format mini La Boite Concept PR Link : pe�te enceinte connec-
et transportable pour grands casques électro- tée made in France de luxe, au design boisé et à
sta�ques. l'architecture audiophile.
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8 ON-mag >> 2024-1

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Toujours incomparable
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SHOWROOM

Sonus Faber Suprema : système

d'enceintes Hifi High-End hors
norme à 800 k€, pinacle du luthier
acous�que italien.
+ d’infos sur ON-mag.fr

10 ON-mag >> 2024-1

 Hifi Rose RA280 : ampli stéréo puissant, en
classe D avec transistors GaN Fet, moins
steampunk, mais à vumètres. 3450 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

Enceinte Hifi colonne Triangle

Borea BR10 : plus grande, plus
puissante, plus ambi�euse et
très abordable. 1500 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr

ON-mag >> 2024-1 11

SHOWROOM

Nagra Reference Turntable : une pla-

�ne vinyle made in Switzerland pour
à peine 128 000 $ !
10 100 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

Wilson Audio : l'audio High-

End à l'assaut du home cinéma.
+ d’infos sur ON-mag.fr

12 ON-mag >> 2024-1

Enceinte de biblio-
thèque Børresen
X1 : ruban et car-
bone, pour une in-
troduc�on presque
abordable à la Hifi
High-End.
5000 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr

Steinway Lyngdorf présente les Model

C : panneaux acous�ques haut de
gamme, à ne pas u�liser sans caisson.
+ d’infos sur ON-mag.fr

ON-mag >> 2024-1 13

SHOWROOM

Shanling CD-T35 : retour aux sources

pour ce lecteur CD High-End à près
de 20 000 $.
+ d’infos sur ON-mag.fr

Revival Audio Atalante 4 : des enceintes

colonnes aux poumons volcaniques.
3890 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr

14 ON-mag >> 2024-1

Caisson de grave ATC C4 Mk2 : forme
classique et basses infernales.
à par�r de 5000 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

Enceintes Hifi colonnes TAD Grand Evolu�on

One GE1 : une évolu�on dans l'Evolu�on.
58 000 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr

ON-mag >> 2024-1 15

SHOWROOM

Yamaha CD-C603 : sou-

viens-toi des chargeurs CD.
600 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

iBasso DX260 : un baladeur

audiophile connecté, avec
huit DAC dedans. 950 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

16 ON-mag >> 2024-1

Onix Miracle : un streamer/DAC/ampli casque
de bureau avec baladeur intégré. 5000 €
+ d’infos sur ON-mag.fr

McIntosh MC2.1KW : ampli Hifi

mono de 2 kW à triple blocs,
démesure américaine à grands
vumètres.
130 000 € la paire
+ d’infos sur ON-mag.fr

ON-mag >> 2024-1 17

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 DES
CASQUES
HIFI POUR
DÉCONNECTER
TEST
AUDEZE
CRBN
Premier et unique casque de
technologie électrosta�que d'Audeze,
le CRBN est un véritable ovni dans le
catalogue de ce spécialiste du
transducteur orthodynamique planaire.
Un produit atypique et vraiment très
haut de gamme .
par Guillaume Fourcadier
Des qualités et des errements sur
l'ergonomie
En partie inspiré des dispositifs audio présents dans
les machines IRM d'imagerie médicale, le CRBN
affiche un design qui souffle le chaud et le froid.
Esthétiquement parlant, la proposition est
intéressante puisqu’elle s'écarte légèrement des
habitudes d'Audeze, notamment au niveau des
coques ovoïdes très allongées, tout en conservant
des éléments classiques, à commencer par le
réglage de l'arceau.
Malgré des tons très uniformes, un peu tristes, ce
casque n'est pas vilain pour autant. Nous
apprécions notamment ses élégantes grilles
externes aux motifs géométriques. De plus, les
matériaux employés ont tout pour nous séduire :
branches en magnésium, arceau en fibre de
carbone, repose-tête et coussinets en cuir.
Malheureusement, plusieurs détails font retomber
notre enthousiasme. La structure présente un peu
de jeu (assemblage moyen), les coques sont très
sensibles aux traces de doigts et aux rayures, et le
système de réglage, très rigide, trop "Audeze à
l'ancienne", est difficile à défendre au vu du tarif
demandé.
Autre point clivant : le confort. Le CRBN est assez
lourd pour un casque électrostatique (470 g), mais
son souci principal tient à la hauteur démesurée des
coussinets. À moins d’avoir une très grande tête,
ceux-ci débordent immanquablement sur la
mâchoire. La sensation que le casque imprime sur la
tête n'est pas vraiment pénible, mais un peu
perturbante.
À l'écoute : une personnalité sonore idéale ?
Concurrent direct du Stax SR-009S, l'Audeze CRBN
emprunte un autre chemin sonore, plus vivant, et
d'une certaine manière plus polyvalent.
Assez équilibrée, la création d'Audeze délivre des
basses d'une splendide linéarité, avec une belle
ampleur et une réelle richesse technique, pas si
éloignée des performances d'un LCD-5. À l'opposé
du spectre, les aigus sont aussi détaillés que
20 ON-mag >> 2024-1
6000 €
dynamiques, le tout sans aucune dureté.
Il manque sans doute au CRBN la sensation
d'extension surréaliste du Stax SR-009S dans le haut
du spectre, mais il se démarque par une plus grande
énergie. Sa personnalité, complète, douce ou
percutante selon les styles de musique, lui ouvre la
porte de tous les genres musicaux. Raccordé sur le
très bon ampli iFi Audio iCAN Phantom que nous
avons testé en parallèle, il déploie une musicalité
irréprochable, tout en conservant un certain flegme.
L'Audeze CRBN ne présente aucun défaut
marquant. Il est surtout amusant de constater qu’à
l’écoute, il paraît bien plus proche d'un modèle
planaire que d'un casque électrostatique au niveau
des timbres. La légère sensation de douceur qu'il
procure, mais surtout sa présentation simple,
l'éloigne sensiblement d'un casque comme le
Warwick Bravura. Ce dernier est supérieur d'un
point de vue technique, proposant une restitution
encore plus détaillée, mais pas fondamentalement
plus agréable à l'écoute. Le CRBN n'est donc pas
forcément taillé pour les amateurs de
casques électrostatiques, mais plutôt pour ceux qui
recherchent le mix idéal entre deux technologies.
■
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert électrostatiques
•Tension de polarisation : 580 V DC (Stax Pro bias)
•Capacitance (câble inclus) : 100 pF
•Membranes ultrafines en nanotubes de carbone
•Taille du transducteur : 120 x 90 mm
•Réponse en fréquences (pas de précision de mesure) :
20 Hz – 40 kHz
•Niveau SPL max : >120 dB
•Câble en cuivre monocristallin
•Arceau en fibre de carbone
•Coques en acétate de polymère
•Branches en magnésium
•Repose-tête et coussinets en cuir
•Poids : 470 g
Notre avis
 Système numérique avec amplificateur casque

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TEST
AUSTRIAN
AUDIO
The Composer
La marque autrichienne Austrian Audio, fondée
en 2017 par d'anciens employés d'AKG,
perpétue un certain esprit et une approche
"d'ingénieur". Tout d'abord spécialisée dans les
produits audio professionnels, elle s'écarte ici
légèrement de ce�e voie avec le casque ouvert
électrodynamique The Composer. Annoncé
comme le produit de studio ul�me et comme
une déclara�on d'amour aux audiophiles, ce
modèle sédentaire très dispendieux a-t-il
vraiment ses chances face aux champions du
marché de la Hifi ?
par Guillaume Fourcadier
Sobriété métallique et confort de haut vol
Sans être le casque le plus audacieux du marché,
esthétiquement parlant, l'Austrian Audio The
Composer fait incontestablement partie des plus
aboutis sur la forme. Ce modèle de studio ou Hifi à
l'allure sobre mêle à merveille épure et élégance, ce
qui se retrouve dans la finesse de sa structure, de
ses coques et coussinets. À ce titre, la cerise
stylistique sur le gâteau est le très bel élément
annulaire faisant la liaison entre les coques et
l'arceau.
L'Austrian Audio The Composer brille également
par sa qualité de fabrication. L'industrie du casque
Hifi nous a trop souvent habitués à des casques hors
de prix flirtant avec le projet DIY (Do It Yourself). Ce
modèle de la marque autrichienne rejoint - dans une
version aussi sérieuse quoique moins luxueuse -
quelques créations exceptionnelles comme le Meze
Empyrean II ou l'Utopia de Focal.
La structure générale est très majoritairement en
métal et l'assemblage impeccable. Cette qualité
passe par une économie de matériaux très
intelligente, puisque tous les éléments sont très fins
voire ajourés.
Cette finesse extrême n'a qu'un seul revers : il n'y a
pas de place pour une connectique classique ;
Austrian Audio déporte donc celle-ci sous la forme
d'une double fiche banane placée à l'arrière de
chaque coque. La solution est visuellement réussie,
mais totalement propriétaire. Relevons au passage
que si les câbles sont d'assez bonne facture, ils
22 ON-mag >> 2024-1
2500 €
manquent néanmoins un peu de souplesse et
s'entortillent assez facilement.
De très haut niveau, le confort coche les cases d'un
casque sédentaire réussi. L’Austrian Audio The
Composer est relativement léger (385 g). Quant à
son repose-tête, il est à la fois large et doux. Mais
surtout, les coussinets sont démesurément grands,
sans pour autant déborder sur la mâchoire.
Facilement remplaçables grâce à leur fixation
aimantée, ces éléments parviennent à être souples
et respirants. Dommage de ne pas livrer, en plus des
modèles de base habillés de similicuir, un jeu de
coussinets revêtus de velours, ne serait-ce que pour
proposer plusieurs sonorités.
Porté pendant plusieurs heures, l'Austrian Audio
The Composer se fait à peine sentir. Notre constat
est d'autant plus positif qu'il est même possible de
faire pivoter les branches et l'arceau vers l'avant à
partir des anneaux de suspension des oreillettes,
afin de stabiliser davantage le port (selon les
morphologies).
Parfait ? Pas totalement. Le système de réglage de
la hauteur manque d'amplitude et le casque n'est
donc pas bien adapté aux toutes petites têtes. Dans
notre cas, nous réglons le cran au minimum et cela
est tout juste suffisant.
Pour le packaging, Austrian Audio ne va pas à
l’économie. En plus de sa boîte de rangement avec
placage en bois, le casque est livré avec trois
câbles : un modèle de 3 m avec terminaison jack
3,5 mm, un modèle de 3 m avec terminaison XLR
4 broches et un modèle de 1,4 m avec prise jack
4,4 mm.
À l'écoute : un champion des détails et de
l'immersion sonore
Qu'il est loin le temps de l’Austrian Audio Hi-x55, ce
casque à la signature particulièrement étrange. Le
modèle The Composer est une belle preuve de la
maturité du constructeur autrichien, symbolisée par
un nouveau transducteur électrodynamique de
49 mm avec membrane à surcouche DLC (carbone
amorphe), dans une architecture totalement
ouverte.
À l'écoute, les choix sonores d'Austrian Audio nous
rappellent presque immédiatement - à quelques
nuances près - le classique Sennheiser HD 800 S. Le
profil sonore de ce casque peut ainsi être décrit
comme neutre et clair.
Étonnamment profonde, la réponse dans le bas du
spectre rappelle, par sa linéarité impressionnante,
ce que nous retrouvons habituellement sur des
casques planaires. Ce n'est bien sûr pas sur ce
terrain qu'Austrian Audio peut concurrencer les
modèles d’Audeze et Meze en termes de précision
et d'ampleur, mais le résultat est très bon pour un
casque électrodynamique. Les graves sont assez
précis et très impactants lorsque c’est nécessaire,
malgré un peu de distorsion à haut volume.
Mais ce qui fait vraiment la force de ce casque, et
qui nous permet de faire une comparaison avec la
création de Sennheiser, c’est son extraordinaire sens
du détail, associé à un niveau de séparation des
instruments impressionnant, ainsi que sa scène
sonore démesurée. Sur ce point, Sennheiser garde
l'avantage, le HD 800 S projetant mieux le son vers
l'avant. Mais si l'on omet cet ovni toujours au goût
du jour, il est bien difficile de trouver un élève aussi
convaincant en matière d'immersion que l'Austrian
Audio The Composer.
À l'inverse, l'extension dans les basses, plus
prononcée chez le candidat autrichien, offre
davantage d'assise, ce qui n'est vraiment pas du
luxe.
Si les médiums sont parfaitement fluides et
équilibrés, la gestion des aigus démontre chez
Austrian Audio un désir de clarté. Hormis un petit
retrait autour de 2 kHz, ce qui adoucit légèrement la
restitution, le haut du spectre est plus en avant que
le reste des fréquences. Cette dominante claire, en
partie responsable de la sensation de détail et
d'ouverture, s'exprime particulièrement bien dans
les genres musicaux à forte dynamique, comme le
classique et le jazz. Ce casque est certes très
polyvalent, mais ces deux styles lui permettent de
particulièrement briller. Reste que ce choix, bien
qu'un peu plus doux que sur le HD 800 S, aura
quelques détracteurs. Adoucir les pics dans les
aigus pourrait rendre l'écoute plus sage, sans perdre
en qualité.
Forcément, une telle personnalité permet à
l'Austrian Audio The Composer d'être
particulièrement à l'aise pour accompagner un
travail de création musicale. Synthèse idéale de
musicalité et d'exigence, il est un véritable
caméléon pour qui est autant artiste qu'audiophile.
L'avantage par rapport au HD 800 S est qu'il
fonctionne bien à partir de la plupart des sources
audio, grâce à son impédance nominale de
seulement 22 ohms. Il est bien sûr préférable de
choisir un amplificateur de qualité, comme le Full
Score One de la marque, mais il n'est pas nécessaire
selon nous d'opter pour un appareil aussi exclusif.
Des références bien plus abordables sont tout aussi
pertinentes pour alimenter ce casque.
Finalement, les quelques défauts de l’Austrian
Audio The Composer tiennent dans sa comparaison
avec ses concurrents. Très cher, ce casque possède
des avantages face son adversaire de circonstance
made in Sennheiser, mais n'est pas
fondamentalement meilleur. Plus premium, plus
doué dans le bas du spectre et moins exigeant en
matière d'amplification, il ne le domine pas d'un
point de vue technique et immersif. Surtout, son
tarif le rapproche dangereusement des ténors du
planaire, Meze Empyrean II en tête. Ce numéro
d'équilibriste, s'il n'est pas parfait, est malgré tout
très bien exécuté.
En résumé
Beau, impeccablement conçu et confortable, ce
casque sédentaire très haut de gamme Austrian
Audio The Composer réussit son pari initial : être
aussi à l'aise dans un salon audiophile que dans un
studio. Son chant, à la fois détaillé et ample, lui
permet de mettre en valeur les capacités de ses
transducteurs électrodynamiques maison de 49 mm.
Un produit fort réussi… Mais qui a de la
concurrence.
■
Spécifications
•Type : casque de studio ouvert
•Coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs Hi-X de 49 mm, avec membrane à sur-
couche DLC
•Réponse en fréquences (pas de précision de mesure) :
5 Hz – 44 kHz
•Impédance nominale : 22 ohms
•Sensibilité : environ 95 dB/mW
•Poids : 385 g
•Inclus : boîte de rangement, 1 câble de 3 m avec termi-
naison jack 3,5 mm, 1 câble de 3 m avec terminaison XLR
4 broches, 1 câble de 1,4 m avec terminaison jack 4,4 mm
Notre avis
Construction Confort
Performances Musicalité
ON-mag >> 2024-1 23
TEST

FOSTEX

1100 €

TH616
Par�e émergée de Foster Electric, constructeur de transducteurs et moteurs de vibra�on
en tous genres, Fostex est une marque japonaise spécialisée dans le matériel audio de
studio et les casques grand public. Elle s’était faite très discrète ces derniers temps, à tel
point qu’on l’avait presque perdue de vue dans le monde audiophile. Mais la voilà qui
revient avec deux casques Hifi (ou de studio) pleins d’ambi�on : le très haut de gamme
TH808, dérivé du TH909 que nous plaçons au firmament des modèles
électrodynamiques, et le TH616, plus abordable, mais déjà luxueux, par lequel nous
commençons avec ce test.
Par Pierre Stemmelin

Le Fostex TH616 est un casque Hifi semi-ouvert,
circum-auriculaire et filaire. Ses larges transducteurs
électrodynamiques de 50 mm de diamètre sont de
type Biodyna. Ils sont équipés d’un moteur
magnétique d’une puissance annoncée de 1 Tesla et
d’une membrane sans suspension périphérique en
fibre de bio-cellulose dont Foster et Fostex sont
spécialistes. La présentation technique du produit
laisse sous-entendre que cette membrane aurait
gagné en finesse et qualité d’amortissement par
rapport aux précédentes générations.
Des coques en noyer noir, aux ouvertures
inspirées par les rayons du soleil dansant au
fond des bois
Le Fostex TH616 reprend l’architecture globale de
ses aînés comme le TH900mk2 ou le TH909. Il

24 ON-mag >> 2024-1

possède un large et robuste arceau dont la courbure
épouse de près les contours du crâne. Ses pièces
structurelles et ses articulations sont toutes en
métal. Le poids de l’ensemble reste très raisonnable
(370 g). Les articulations des oreillettes, verticales et
horizontales, ainsi que la large plage de réglage de
hauteur (près de 3,5 cm de chaque côté) facilitent un
bon positionnement du casque sur à peu près
toutes les têtes. Les coussinets des oreillettes sont
de profil asymétrique (plus épais à l’arrière), habillés
d’un similicuir d’une grande finesse et en mousse à
mémoire de forme. À l’usage, le Fostex TH616 se
révèle très confortable. On le porte pendant des
heures sans ressentir de douleur ni de fatigue,
même avec des lunettes.
En revanche, pour ce qui est de l’isolation phonique,
elle n’est pas nulle mais très modérée,
contrairement à ce qu’annonce le constructeur. Car,
à la différence de son prédécesseur direct (TH610),
le nouveau TH616 n’est pas à coques fermées, mais
semi-ouvertes. Ses coques sont en noyer noir avec
finition vernie mate. Elles sont usinées avec une très
grande précision et le dessin de leurs ouvertures
s’inspire, aux dires de la marque, "du phénomène
naturel captivant que produit la lueur radieuse du
soleil lorsqu’elle est filtrée à travers les espaces au
milieu des arbres". Le Fostex TH616 est donc, en
quelque sorte, une ode technique à l’esprit zen et à
la philosophie du Wa japonais.
L’esprit zen et la philosophie du Wa japonais,
qu’est-ce que cela donne à l’écoute sur un
casque Hifi ?
À l’écoute, le Fostex TH616 délivre une scène
sonore particulièrement vaste, avec des graves
certes pas totalement abyssaux, mais très amples et
assez profonds. On peut qualifier son équilibre de
légèrement physiologique, avec une courbe de
réponse subjective en "V" tout en étant légèrement
descendante, mais rien dans son approche
acoustique ne paraît exagéré. Le son n’est pas lourd
et, au contraire, il donne une sensation de très belle
aération.
Contrairement à d’autres modèles de Fostex, la
restitution du TH616 est beaucoup moins rentre-
dedans et percutante, plus douce et plus feutrée.
Difficile de trouver en lui la moindre agressivité.
Pourtant, le registre médium et le haut du spectre
ne sont absolument pas éteints. Ils s’inscrivent sous
le signe de l’harmonie et de la définition,
permettant d’entendre avec une acuité surprenante
une foule de détails sur l’enregistrement, le mixage,
les effets d’écho et de réverbération, l’acoustique
de la prise de son.
Du fait de sa précision, le Fostex TH616 peut être un
bon casque de monitoring de studio, mais il évite
habilement de forcer le trait ou de faire des effets
de loupe trop appuyés sur les détails d’un
enregistrement. Il est polyvalent, ne privilégiant pas
un genre musical plutôt qu’un autre. Il est plus
convaincant avec une bonne source, comme l’ampli
casque SPL Phonitor xe, avec lequel nous l’avons
essayé, mais il ne fait pas trop le difficile non plus. La
prise mini jack d’un vieil Apple MacBook suffit déjà à
en obtenir un rendu plus que correct.
En résumé
D’une construction classique mais impeccable et
d’une ergonomie très appréciable, le Fostex TH616
est un casque Hifi de haut niveau s’adressant aux
audiophiles, amateurs de Home Studio ou
professionnels exigeants. Sa restitution sonore
ample, profonde, tout en subtile harmonie, alliant à
merveille douceur et précision, est à la fois très
reposante et informative.
■
Spécifications
•Type : casque Hifi semi-ouvert, filaire, supra-auriculaire
•Transducteurs : 50 mm électrodynamiques de type
Biodyna
•Sensibilité : 96 dB/mW
•Puissance admissible max : 1800 mW
•Réponse en fréquences : 5 Hz à 45 kHz
•Accessoires fournis : câble détachable en Y à prises
double broche plaquées rhodium et jack 6,35 mm plaqué
or, pochette de rangement
•Pois : 370 g
Notre avis
Construction Ergonomie
Performances Musicalité
ON-mag >> 2024-1 25
TEST

GRADO 300 €

SR225x
Les casques Hifi Grado se suivent et se ressemblent. Ils évoluent et se bonifient avec le
temps, mais de façon presque impercep�ble. Avec leur look des seven�es et leur
méthode de fabrica�on à l'ancienne, ils peuvent paraître totalement anachroniques.
Pourtant, pour beaucoup d'audiophiles, ils restent des références sûres et
indémodables. Ce n'est certainement pas sans raison. Voyons cela avec le modèle
abordable, Grado SR225, dans sa version x de dernière généra�on.
par Pierre Stemmelin

26 ON-mag >> 2024-1

Petit frère du SR325x, le Grado SR225x bénéficie
d'une construction robuste dans la plus pure
tradition de la marque, mais avec une approche plus
économique. Les coques tubulaires de ses
oreillettes sont en plastique moulé, assemblées par
collage, et non en métal comme sur le SR325x.
Leurs ouvertures arrière sont protégées par des
grilles en fils métalliques tressés. Le raccord avec
l'arceau se fait par le biais de pièces en plastique en
arc de cercle et de longues tiges en inox montées
sur glissière. Cela assure aux oreillettes un
débattement vertical de quelques degrés et la
possibilité de tourner horizontalement sur 360°.
La structure de l'arceau est composée d'une lame
métallique souple. Elle est habillée d'un similicuir
très doux assemblé par thermocollage. Par rapport
aux modèles de précédentes générations, elle a
gagné un léger rembourrage. Les mousses supra-
auriculaires des oreillettes sont ouvertes en leur
centre et toujours sans habillage. Composées de
plusieurs couches de densités différentes, elles
semblent moins "agrippantes", plus tendres avec la
peau et les poils de barbe qu'auparavant. Cela
améliore le confort, même s'il demeure assez
rustique. Le poids du Grado SR225x est modéré. On
peut le porter sans trop de gêne pendant plus d'une
heure. Néanmoins, lors de très longues sessions, on
peut ressentir une fatigue au niveau des hélix des
pavillons auditifs. Par ailleurs, le câble de
raccordement, toujours non détachable, est
contraignant, car épais et revêtu d'une grosse gaine
synthétique tressée peu souple. On note aussi
quelques détails de finition perfectibles. Ils révèlent
une production de dimension artisanale, toujours
basée dans les ateliers historiques de Grado à
Brooklyn (États-Unis), ce qui n'est pas pour déplaire.
Un casque facile à alimenter, au son chaud,
radieux et détaillé
Le SR225x est équipé de transducteurs
électrodynamiques maison de 44 mm, dotés d'une
bobine d'une vingtaine de millimètres de diamètre
couplée à un aimant annoncé comme plus puissant
que sur les précédentes générations. Ces
transducteurs sont similaires à ceux que l'on
retrouve sur les autres casques de Grado. Chez la
marque américaine, la différence en matière de
performances entre les différents modèles se fait
par le biais de la précision et du niveau de tolérance
de l'assemblage ainsi que par la qualité des coques
des oreillettes.
Sur le terrain, le Grado SR225x s'avère moins
performant et pointu que le SR325x, mais
particulièrement facile à alimenter et, en
contrepartie, plus tolérant que son grand frère. Sa
réponse en fréquences est plus chaleureuse,
paraissant légèrement descendante. On profite de
belles basses, amples et généreuses. Les aigus sont
plus doux, ce qui a pour effet d'éviter d'appuyer là
où ça fait mal sur certains enregistrements aux
mixages un peu trop agressifs.
Le SR325x met l'accent sur l'agrément d'écoute
plutôt que la haute résolution, mais il n'en demeure
pas moins superbement équilibré avec un son qui
semble immédiatement très naturel, ne manquant
pas de vivacité ni de légèreté, malgré des graves
bien présents. Son registre médium n'est pas
artificiellement en avant, mais délivre beaucoup de
détails, avec nuance et subtilité.
On peut aussi saluer l'excellente sensation
d'espace. Sans être hyper technique ou analytique,
le SR225x décrit une scène sonore très large tout en
détachant avec précision les différents interprètes et
éléments sonores.
En résumé
Le Grado SR225x a une allure d'un autre âge. On
peut lui reprocher son confort rustique ou son gros
câble qui ne se détache pas. Mais les prestations
sonores de ce casque Hifi ouvert restent tout à fait
actuelles et fort séduisantes. Avec sa restitution
chaude, très naturelle et vivante, s'adaptant à tous
les styles de musique et à toutes les sources, il se
classe toujours comme une référence dans sa
catégorie à part. ■
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert supra-auriculaire
•Transducteurs : dynamiques d'environ 44 mm
•Réponse en fréquences : 20 Hz à 22 kHz
•Sensibilité : 98 dB/1 mW
•Impédance : 38 Ω
•Accessoire fourni : adaptateur jack 6,35 mm
•Poids : moins de 200 g pour le casque seul, 275 g envi-
ron avec le câble
Notre avis
Construction Ergonomie
Performances Musicalité
ON-mag >> 2024-1 27
TEST

HIFIMAN 550 €

Edition XS
Sorte d'évolu�on plus abordable de l'Edi�on X V2, le casque Hifi planaire Edi�on XS
d'Hifiman adopte les codes esthé�ques et reprend les préten�ons sonores des références
plus haut de gamme du constructeur. Du planaire de qualité Hifi à prix modéré ?
par Guillaume Fourcadier

28 ON-mag >> 2024-1

Pour les grandes têtes
L'Edition XS se caractérise par un design assez
particulier, typique des modèles Hifiman de milieu
et de sommet de gamme. La structure du casque
paraît engloutie par ses immenses oreillettes
ovoïdes, si bien que l'arceau fait presque figure de
détail dans cet ensemble au demeurant très épuré.
Bien que le casque soit suffisamment bien
assemblé, il nous laisse une sensation assez mitigée
sur la forme. Les coques et supports d'arceau sont
en plastique quelconque voire un peu léger, tandis
que les branches métalliques présentent du jeu
dans leur logement. Le reste est tout à fait correct,
mais nous comprenons surtout qu'Hifiman s'est ici
concentré avant tout sur les performances audio
plutôt que sur le design.
Pour ce qui concerne le confort, cela dépend
largement de la morphologie de la tête du porteur.
Très grandes voire trop grandes, les oreillettes ont
tendance à déborder sur la mâchoire, même lorsque
l'arceau est réglé au minimum. L’Hifiman Edition XS
peut être considéré comme confortable, mais pas
vraiment pour les petites têtes.
Aéré et polyvalent, mais pas encore
irréprochable
Assez proche de ceux qui équipent les Edition X et
Edition X V2, le haut-parleur planaire utilisé sur le
casque Edition XS comprend un nouvel aimant
optimisé, de type "Stealth", associé à une
membrane NEO Supernano Diaphragm (NsD) moins
épaisse qu'auparavant.
À l'écoute, chose surprenante pour un casque
planaire, l'Hifiman Edition XS conserve la force
principale des précédents modèles de la marque, à
savoir une excellente aération. Sans forcer, il
parvient à donner une belle ampleur à la scène
sonore, particulièrement en largeur, ce qui va de
pair avec un très bon niveau de détails, mais surtout
avec une séparation des instruments exceptionnelle.
Sa signature sonore, taillée pour tous les styles de
musique, fait preuve d'une splendide linéarité dans
les basses et les médiums. Les voix sont naturelles
et très bien définies tandis que les basses sont
amples sans être envahissantes. Ce casque sait
comment gérer l'énergie d'un morceau, quand bien
même nous pourrions en demander encore un peu
plus. Par comparaison, le Sennheiser HD 660 S2 est
un peu plus joueur. Sa restitution a un peu plus
d'impact, tout en se montrant moins maîtrisée et
enveloppante dans le bas du spectre.
Néanmoins, malgré les immenses qualités de
l'Hifiman Edition XS, on regrette un léger manque
d'équilibre dans les aigus. Il possède une certaine
richesse dans cette gamme de fréquences, mais
n'échappe pas à des oscillations audibles. Des
accents voilés se mêlent parfois à des pointes de
sibilance, ce qui fait perdre leur naturel aux pistes
audio très énergiques.
Fort heureusement, la qualité technique est
suffisante pour que le son ne devienne jamais trop
brouillon, et encore moins agressif. Au contraire,
l'Hifiman Edition XS dispose de cette force
tranquille qui caractérisait déjà ses aînés. Ceux-ci,
Edition X en tête, délivrent une restitution assez
proche, avec sans doute un peu plus de richesse et
d'équilibre dans les aigus, mais une puissance
(ressentie) un peu plus faible dans le bas du spectre.
En résumé
Imposant et un peu brut sur la forme, le casque
planaire Edition XS d’Hifiman n'est sans doute pas
le casque parfait, mais il se pose comme une
référence à la fois aérée et polyvalente. Des qualités
combinées qui en font un modèle très séduisant.
■
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert à transducteurs planaires
•Transducteur à membrane NEO Supernano Diaphragm
(NsD) et structure magnétique Stealth Magnet
Technology
•Réponse en fréquences annoncée : 8 Hz – 50 kHz
•Impédance nominale : 18 ohms
•Sensibilité : 92 dB/mW
•Câblage : en Y, avec embase jack 3,5 mm
•Inclus : câble de 1,5 mm avec terminaison jack 3,5 mm
•Poids : 405 g
Notre avis
Construction Confort
Performances Musicalité
ON-mag >> 2024-1 29
TEST

MEZE AUDIO

800 €
109 Pro
Sorte de pont entre le 99 Classics et les créa�ons très haut de gamme Empyrean, Elite
et Liric, le casque Hifi ouvert 109 Pro de Meze se présente comme un fer de lance de la
bonne vieille technologie électrodynamique. Dispendieux (800 euros) mais luxueux et
design, il semble avoir tout pour nous plaire.
par Guillaume Fourcadier

30 ON-mag >> 2024-1

Une montée en gamme dans la continuité
Si l'on devait s'en tenir à son design, le Meze
109 Pro pourrait être perçu comme une continuité
du 99 Classics. S'il y a du vrai dans cette affirmation,
ce casque se détache sensiblement de son petit
frère à coques fermées. De format ouvert, il en
reprend en grande partie les lignes harmonieuses
tout en allant nettement plus loin.
Les divers éléments le constituant sont plus luxueux,
l'assemblage est encore plus sérieux et l'impression
de densité est bien supérieure. Mais ce sont surtout
les splendides haut-parleurs de 50 mm et les grilles
de protection d'inspiration Art déco qui s’imposent
comme les signes les plus éclatants de cette
montée en gamme.
Ce n'est pas une surprise, le confort tutoie
l'excellence. Le poids (375 g), limité grâce à
l’utilisation de transducteurs électrodynamiques (le
casque est moins lourd que ses équivalents à
transducteurs planaires), est particulièrement bien
réparti sur le très large bandeau ; les coussinets en
velours, très doux, font le reste. Il faut pourtant
garder à l'esprit qu'en l'absence d'ajustement de la
hauteur du bandeau, le 109 Pro ne s'adresse pas aux
morphologies s'écartant trop de la norme, à savoir
les très petites et très grandes têtes.
À l'image des versions 99, le Meze 109 Pro opte
pour une connectique très universelle, avec une
entrée jack 3,5 mm mono par côté.
Sur le fil de l'ouverture
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un casque Hifi planaire,
le Meze 109 Pro mise sur une architecture sonore
impressionnante. Celle-ci s’appuie sur un haut-
parleur de 50 mm (par côté) composé d'un dôme en
bio-cellulose renforcée au carbone et d'un anneau
en polymère revêtu de béryllium.
À l'écoute, le Meze 109 Pro montre l'étendue des
capacités d'un transducteur dynamique moderne.
Le son, étonnamment équilibré dans les basses et
les médiums, alterne parfaitement entre énergie et
douceur, le tout avec un très grand sens de
l'ouverture et du détail. Bien sûr, il n'a pas l'autorité
ou l'ampleur d'un grand casque planaire dans les
très basses fréquences, mais il compense cela par
une fabuleuse reproduction des impacts, par une
scène sonore particulièrement profonde et par une
grande simplicité pour l'amplificateur qui lui est
associé (c'est un casque peu énergivore).
Le Meze 109 Pro propose une restitution très
vivante, qui reste néanmoins raffinée. Cette
personnalité passe par une gestion bien à lui des
aigus, puisque ceux-ci sont légèrement en retrait
dans la gamme de 2 à 4 kHz (ce qui évite
l'agressivité), mais clairement en avant dans les 10 à
15 kHz. Cela engendre une brillance prononcée,
bien souvent sur le fil du rasoir, ce qui constitue le
seul réel défaut de ce casque. Très polyvalent, le
109 Pro n'échappe pas, sur certaines pistes, à de
légères sibilances sur les voix, ou des sensations
d’excès de brillance sur des instruments comme les
cymbales. Cette considération dépend grandement
de l'utilisateur, mais un peu plus de linéarité dans
cette gamme de fréquences aurait été bénéfique.
En résumé
Luxueux, élégant et confortable, le Meze 109 Pro est
bien plus qu'une version ouverte du 99 Classics. Ce
casque Hifi à la personnalité très riche et raffinée est
une splendide réussite électrodynamique, qui ne
pèche que par un excès de zèle dans les très hautes
fréquences.
■
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert
•Matériaux : coques en noyer, double arceau en acier,
zinc, coussinets en velours, repose-tête en similicuir
•Transducteurs électrodynamiques de 50 mm à dôme en
bio-cellulose renforcée au carbone et anneau en poly-
mère recouvert de béryllium
•Réponse en fréquences : 5 Hz – 30 kHz
•Impédance nominale : 40 ohms
•Sensibilité : 112 dB/mW
•Inclus : mallette de rangement rigide, 1 câble avec termi-
naison jack 3,5 mm gainé TPE de 1,5 m, 1 câble avec termi-
naison jack 3,5 mm gainé TPE de 3 m, adaptateur jack
6,35 mm vers jack 3,5 mm
•Poids : 375 g
Notre avis
Construction Confort
Performances Musicalité
ON-mag >> 2024-1 31
TEST

MEZE AUDIO

3000 €

Empyrean II
5 ans après une entrée en fanfare sur le marché du casque Hifi planaire haut de gamme,
Meze remet au goût du jour son désormais grand classique Empyrean, avec une seconde
version. Pas plus cher qu'auparavant, mais légèrement amélioré, l'Empyrean II a sur le
papier tout pour nous séduire.
par Guillaume Fourcadier

32 ON-mag >> 2024-1

Le plus beau des casques Hifi sait aussi
ménager le confort
Des années après le lancement de l'Empyrean
premier du nom, une constatation s'impose : il reste, approche des aigus est moins universelle. De fait,
d'après nous, le casque Hifi le plus proche de
l'Olympe en matière de conception. L'Empyrean II
maintient ce niveau d'exigence, tout en affinant
légèrement la formule.
Plus sobre que son aîné, il s'impose bien plus de
discrétion dans les tons. En effet, son design fort
élégant, envahi de noir mat, n'ouvre la porte qu'à
quelques discrètes audaces, dont l'intégration d'une l'ensemble Warwick Bravura, il tient largement la
grille aux motifs Art déco.
Fort de son expérience, Meze tutoie la perfection
formelle. Le casque est conçu autour de coques
monobloc intégralement en aluminium usiné, d'un
double arceau en fibre de carbone et d'un repose-
tête en cuir. Tout est de bon goût, parfaitement
assemblé ; Meze n'a encore une fois aucun
concurrent sérieux sur ce point, hormis peut-être
chez Focal.
Surtout, la forme sert ici la fonction : l'Empyrean II orthodynamiques planaires est d'un raffinement
est ainsi extrêmement confortable. Que ce soit avec hors norme tant dans sa construction que ses
ses coussinets hybrides cuir + velours ou ses
coussinets en alcantara (plus épais à l’arrière qu’à
l’avant), ce casque Hifi est confortable, léger (385 g gamme en matière de confort tout comme sur la
sans coussinets) et son poids est parfaitement
réparti.
Encore meilleur
Armé d'un transducteur isodynamique "Hybrid
Array" de 4650 mm² légèrement optimisé par
rapport au premier modèle, l'Empyrean II hérite en
très grande partie de la sonorité de son
prédécesseur, tout en corrigeant deux points : les
basses sont légèrement plus détaillées et plus
ciselées et les aigus plus naturels.
À l'écoute, nous retrouvons bien ce qui a fait le
succès du premier modèle, dont une ouverture et
un sens du détail extraordinaires. La signature
sonore, très légèrement chaude, est marquée par
une magnifique extension dans les extrêmes.
Les seules réelles corrections dans la signature
viennent du haut du spectre, plus équilibré
qu'auparavant, mais pas totalement neutre, afin de
conserver une personnalité joueuse, efficace dès les
plus bas volumes. En replaçant ici les aigus vers une
courbe psychoacoustique un peu plus idéale
(courbe de Harman), Meze offre à son Empyrean II
un regain de technicité et de maîtrise, sans faire
perdre aux médiums leur superbe, et sans ôter au
casque sa polyvalence ni sa magnanimité face aux
mauvais enregistrements.
Très simple à alimenter mais magnifiant les belles
sources, l'Empyrean II pose malgré lui un certain
problème à Meze. En effet, il est plus convaincant
que l'Elite, pourtant bien plus cher. Ce dernier n'a
plus vraiment l'ascendant technique qu'il pouvait
avoir sur la première mouture de l’Empyrean et son
l'Empyrean II devrait selon nous combler les
amoureux de la première version, tout en se
réconciliant avec les réfractaires, qui la jugeaient
trop sombre ou trop "fun".
À ce titre, l'Empyrean II est le meilleur casque du
constructeur et l'un des meilleurs casques du
marché. Moins brillant techniquement que
comparaison avec d'autres créations plus
dispendieuses, comme l'excellent YH-5000SE de
Yamaha.
En résumé
Nouveau tour de force du constructeur roumain
Meze, l'Empyrean II optimise encore une formule
déjà exceptionnelle. Ce casque à transducteurs
performances acoustiques. Il possède tout ce que
nous pouvons espérer d'un casque Hifi très haut de
forme et le son. C'est pour nous une référence
incontournable et l’un des meilleurs modèles du
marché, toutes classes de prix confondues.
■
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert
T•ransducteurs orthodynamiques de 4650 mm² avec
cadre en ABS et fibre de verre
•Réponse en fréquences : 8 Hz – 110 kHz
•Impédance : 32 ohms
•Sensibilité : 105 dB
•SPL max : >130 dB
•DHT : <0,05% (sur toute la gamme de fréquences)
•Entrées : mini XLR
•Poids : 385 g (sans les coussinets)
•Inclus : mallette de rangement en ABS, câble premium
au choix
Notre avis
Construction Confort
Performances Musicalité
ON-mag >> 2024-1 33
TEST
SENNHEISER
HD 600
Casque Hifi ouvert le plus embléma�que du marché,
le HD 600 de Sennheiser est depuis 25 ans maintenant
un véritable classique. Bien qu’ayant bénéficié de
quelques modernisa�ons depuis son lancement, ce�e
ins�tu�on devrait logiquement s'effondrer face aux
références plus modernes. Pourtant, il nous surprend
encore à l'écoute. par Guillaume Fourcadier
Le bon vieux design
Presque figé dans le temps, le design de la gamme
Sennheiser HD6xx n'a évolué que par petites
touches depuis la sortie du HD 600 originel. Ce
casque ouvert brille toujours par son aspect passe-
partout, autant Hifi que pro.
Aussi sobre que le design, la qualité de fabrication
est à deux visages. D'un côté le plastique
prédomine, ce qui n'est pas du tout flatteur, de
l'autre se dégage une certaine robustesse. Le
constructeur a surtout corrigé le principal défaut des
anciens HD 600 : l'arceau peu solide. Celui-ci est
certes rigide, mais désormais robuste.
C'est cette rigidité, que nous avions déjà pointée du
doigt lors de notre test du récent HD 660 S2, qui
devient le seul point noir du HD 600 en matière de
confort : le casque ne s'adresse pas aux grosses
têtes. Le niveau de serrage est plus élevé que la
moyenne, mais largement compensé par la douceur
des coussinets en velours. De plus, le poids
extrêmement réduit de ce casque (260 g) lui permet
d'être porté pendant des heures sans fatigue.
Simplicité et ouverture
Ce serait mentir de dire que les transducteurs
Sennheiser à membrane Duofol de 42 mm n'ont pas
vieilli. Ce casque n'affiche notamment pas
l'extension dans les basses des casques planaires
qui sont désormais ses concurrents. Mais… le temps
n'a paradoxalement pas joué en sa défaveur.
Autrefois, trouver un amplificateur capable de se
confronter à ses 300 ohms d'impédance (600 ohms
en pic) relevait d'un chemin de croix. Cela lui donna,
pour certains, l'image d’un casque plat et ennuyeux,
sans saveur.
Sur du matériel moderne et bien dimensionné, avec
notre petit ampli casque Monolith THX-AAA 788 par
exemple, ces problèmes disparaissent sans que l'on
ait besoin de se ruiner. Sans être un monstre
d'énergie, le Sennheiser HD 600 est d'un bon
impact et fait preuve de beaucoup de technicité. Si
les basses sont toujours en retrait, la pente que nous
percevons est régulière et non brutale.
34 ON-mag >> 2024-1
400 €
Le casque privilégie ainsi l'ouverture, il fait la part
belle aux médiums, mais surtout aux aigus. Les
moyennes et hautes fréquences sont étonnamment
riches et proches d'un équilibre tonal parfait. Très
détaillé mais pas démonstratif, très aéré tout en
restant cohérent, le Sennheiser HD 600 cumule les
qualités d'un bon casque Hifi, tout en étant adapté
à un usage pro ou créatif.
S'il ne peut rivaliser avec les casques planaires
d'entrée et de milieu de gamme en ce qui concerne
la précision des basses et l'impact, sa transparence
dans les aigus montre que ce vieux modèle à
transducteurs électrodynamiques est bien loin
d'être obsolète. De plus, il se prête assez bien à
l'égalisation, un petit boost dans les basses
permettant de venir chercher l'assise qui pourrait lui
manquer.
Équivalent moins puissant d'un HD 660 S2, il n'est
pas fondamentalement moins bon que ce dernier. Si
le Sennheiser HD 600 n'est pas aussi énergique ni
aussi polyvalent, il nous paraît faire preuve de
légèrement plus de maîtrise dans les aigus. Son
grand frère reste selon nous supérieur, mais pour un
prix bien plus élevé en pratique.
■
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert
•Transducteur de 42 mm à membrane Duofol
•Réponse en fréquences : 12 Hz – 40,5 kHz
•Impédance nominale : 300 ohms
•Sensibilité : 97 dB
•DHT : <0,1% (1 kHz, 1 V)
•Entrée double pin
•Inclus : câble de 3 m avec terminaison jack 3,5 mm,
adaptateur jack 6,35 mm vers jack 3,5 mm
•Poids : 260 g
Notre avis
TEST
SIVGA
Luan
Dernière créa�on au sein du très foisonnant
univers casqué de Sivga, le Luan est un
modèle Hifi ouvert de milieu de gamme.
Équipé de larges transducteurs dynamiques,
ce casque se place directement face aux
références planaires premiers prix. A-t-il
suffisamment d'arguments en sa faveur ?
par Guillaume Fourcadier
Un fabuleux confort à pattes d'eph
Si le Luan est un casque Hifi qui parvient à se
démarquer des autres modèles de la marque, il ne
fait pas l’impasse sur certains points typiques : des
coques en bois usiné, une structure en aluminium,
un double arceau en acier, un repose-tête en cuir et
en velours.
Cette proximité rassurante avec des références
comme le Phoenix lui permet de rester en terrain
connu, tout en développant sereinement des
améliorations, comme une qualité de fabrication
toujours en hausse. Ces optimisations débordent
même sur le style, puisque la déclinaison claire de
ce casque, avec des coques en frêne, bénéficie d’un
revêtement satiné infiniment plus sobre que la
finition habituellement laquée à l'excès.
Mais la force principale du Sivga Luan réside dans le
confort. Pas trop lourd (354 g), il est équipé de
coussinets démesurément larges, taillés en forme de
pattes d'éléphant. Ce choix, peu esthétique, se
révèle payant. Le Luan est une véritable caresse
pour les oreilles et la pression qu'il exerce sur le
crâne est extrêmement douce. Sans surprise, il est
parfaitement adapté aux très longues sessions
d'écoute.
L'émotion en mode écran large
Assez originaux, les transducteurs intégrés dans le
Luan (un par oreillette) sont de larges modèles de
50 mm, avec dôme en "composite de fibre de
carbone organique" et anneau en polymère plaqué
au nickel. Ces haut-parleurs, simples à alimenter
(impédance de 38 ohms, sensibilité de 100 dB),
délivrent un son très plaisant.
Grâce à l'association des grands coussinets et des
transducteurs, le Luan brille par sa musicalité et sa
gestion de la scène sonore. Cette dernière, très large
et plutôt bien projetée vers l'avant, offre un réel plus
par rapport à la majorité des modèles de cette
gamme de prix. Le casque parvient à créer une
sensation d'enveloppement convaincante, sans trop
en faire. Évidemment, nous ne sommes pas encore
au niveau d'un Sennheiser HD 800 sur ce plan.
36 ON-mag >> 2024-1
360 €
La personnalité sonore du Sivga Luan, à défaut
d'être neutre, affiche un dosage efficace de toutes
les gammes de fréquence - suffisamment efficace
pour qu’il soit polyvalent. Les basses et aigus sont
globalement en avant, ce qui participe à la largeur
de la scène sonore et à une réelle belle sensation
d'énergie. Certains de ses traits, comme les
nombreuses oscillations dans les aigus, offrent
malheureusement un rendu trop brillant voire
sibilant à haut volume. De plus, ce casque pardonne
peu les mauvais enregistrements.
Il est clair que le Luan est une création qui mise sur
la musicalité, même s’il n'affiche pas la maîtrise
technique d'un Sennheiser HD 660 S2 ou d'un
Hifiman Edition XS. Sans surprise, il partage un
certain nombre de traits avec son petit frère
Phoenix. Le Luan, qui constitue une version
améliorée de ce dernier, n'a presque rien à envier au
plus dispendieux SV023.
■
Spécifications
•Type : casque Hifi ouvert
•Transducteurs dynamiques de 50 mm avec dôme com-
posite et anneau polymère à revêtement nickel
•Réponse en fréquences : 20 Hz – 40 kHz
•Impédance : 38 ohms
•Sensibilité : 100 dB
•Connecteurs (côté casque) : jack 3,5 mm
•Inclus : câble avec terminaison jack 3,5 mm stéréo et
deux jack 3,5 mm mono, adaptateur jack 6,35 mm vers
jack 3,5 mm, pochette souple (du câble) en tissu, housse
thermoformée avec revêtement cuir
•Poids : 354 g
•Déclinaisons : coques en zebrano avec sellerie noire ;
coques en frêne avec sellerie brun clair
Notre avis
 The Composer
La nouvelle définition
de la fidélité

Réponse en fréquence : 5 Hz – 44 kHz Transducteurs : 49 mm DLC (Diamond Like Carbon)

Impédance : 22 Ohms Poids : 385 g
Sensibilité : 112 dBspl/v 3 câbles fournis :
Puissance recommandée : 160 mW 3,5/6,35 mm – 4,4 mm Pentaconn – XLR 4 pins
- Conception Positive World -

Full Score One

Le préampli casque - Disponible en mars austrian-audio.fr
 DES
ÉCOUTEURS ET UN
TOUR DE COU POUR
GARDER LA TÊTE
LÉGÈRE
TEST
AUDIO-TECHNICA
220 €
ATH-TWX7
Version plus abordable des écouteurs haut de
gamme ATH-TWX9, les ATH-TWX7 du
constructeur japonais Audio-Technica se
présentent comme l'alliance de la technologie
et de l'audiophilie. À défaut d'être
révolu�onnaires, ces écouteurs true wireless
auraient-ils tout pour eux ?
par Guillaume Fourcadier
Dans la bonne direction
Dans la continuité de leurs prédécesseurs, les ATH-
TWX7 présentent un design réellement attrayant.
Classiques sur leur forme générale (à tige), les
écouteurs se distinguent sur de nombreux points,
comme la qualité de l'assemblage, l'alliance des
tons et l'application très réussie de petites
surcouches mates sur les tiges. Malgré la présence
de matériaux classiques et une certification IPX4
tout ce qu'il y a de plus standard, les Audio-
Technica ATH-TWX7 se démarquent ainsi
efficacement de la concurrence.
Cette différenciation se poursuit avec la boîte de
charge qui, bien qu’elle soit loin d'être la plus
menue de sa catégorie, bénéficie d'un soin tout
particulier. Celle-ci affiche un design très original et
fait montre d'une belle robustesse. La charnière,
pour citer l'habituel maillon faible de ce type
d'accessoire, ne présente aucun jeu. Nous
constatons également la possibilité de recharge par
induction, technologie presque obligatoire à ce
niveau de prix.
Un brin moins brillant, le confort est néanmoins d'un
bon niveau. Versant dans le genre semi-intra, les
Audio-Technica ATH-TWX7 sont livrés avec deux
types d'embouts en silicone, normaux et souples
(dont la structure centrale est légèrement
différente), chaque fois en quatre tailles. Les
différents embouts, couplés à la forme assez
ergonomique des écouteurs, permettent d'obtenir
une excellente tenue. Même s'il ne rivalisent pas
totalement avec les modèles les plus réussis du
moment, AirPods Pro 2 et Jabra Elite 10 en tête, les
ATH-TWX7 restent tout à fait convaincants.
40 ON-mag >> 2024-1
L'ergonomie des meilleurs
Tactile ou boutons, faut-il choisir ? Le constructeur
s’y refuse et mêle les deux principes au sein de ses
écouteurs : un petit bouton placé à l'avant de
chaque tige et une zone tactile disposée sur le dos
(au niveau du logo).
Forcément, avec pas moins de six actions (trois par
type de commande) par côté, la découverte des
commandes est un peu complexe, d'autant que la
disposition standard ne nous semble pas la plus
pertinente. Mais cette réserve est vite balayée,
puisque l'application dédiée Audio-Technica
Connect permet de se bâtir une expérience
totalement à la carte sur ce point. Navigation,
volume, réglage de l'ANC, appel à l'assistant,
activation d'un mode basse latence, vérification du
niveau de batterie : tout est potentiellement
accessible à partir des commandes, cela en
simultané. D'un point de vue ergonomique, les
ATH-TWX7 et leur application sont donc au final
proches de la perfection.
Les qualités de l'application dédiée ne s'arrêtent
pas là. Son design, assez minimaliste voire austère,
cache un large panel de réglages. En plus des
grands classiques, comme l'égaliseur cinq bandes,
elle dispose de fonctions très originales, comme
l'ajustement du nombre de crans dédiés au volume,
ou encore la lecture de sons d'ambiance pour la
concentration. Si l’application Audio-Technica
Connect n'est pas aussi fournie en automatismes
que Sony Headphones, elle nous paraît tout aussi
efficace.
Technologie avancée, mais sans
extravagance et avec un ANC pas au top
Réduction de bruit active, connexion Multipoint,
prise en charge du codec LDAC : les ATH-TWX7
s'installent dans le genre haut de gamme, sans
toutefois briller par leurs innovations. Les écouteurs
ne disposent "que" du Bluetooth 5.1, ce qui ne leur
permet pas d’être compatibles avec la norme LE
Audio, et ils ne présentent pas de fonctions
vraiment avancées.
Côté connectivité, la performance des écouteurs est
très convenable. La portée est dans la bonne
moyenne et la stabilité de connexion est bien là.
Nous émettons un petit bémol concernant le codec
LDAC, légèrement moins stable que sur les
écouteurs concurrents de Sony et Technics.
Concernant la réduction de bruit (ANC), le constat
est un peu plus sévère. Les ATH-ATWX7 parviennent
à réduire les basses et les médiums, mais cette
réduction de bruit n'atteint jamais des sommets.
Son efficacité n’égale pas celle de bien des produits
haut de gamme, même si les bruits très ronronnants
sont correctement atténués. Surtout, la gestion des
haut-médiums reste en deçà des attentes. Les voix
sont encore nettement audibles, de même que la
plupart des bruits non réguliers. La performance de
l'isolation phonique passive, probante dès les
hautes fréquences, permet de finir sur une note
positive, mais nous attendions mieux venant
d'Audio-Technica.
Correcte sans être flamboyante, l'autonomie atteint
un peu plus de 6 h 15 avec la réduction de bruit
activée, le tout sous codec AAC. En comptant les
deux charges supplémentaires procurées par le
boîtier, il est assez facile d'atteindre une endurance
de 20 h, dans la moyenne donc, pas plus.
À l'écoute : de la technicité, de la définition,
de l'espace et quelques libertés
S’appuyant sur le transducteur maison de 5,8 mm
déjà utilisé sur les ATH-TWX9, l'architecture audio
des ATH-TWX7 promet une expérience sonore
d'une grande technicité.
Sur ce point, nous ne sommes pas déçus. Les
écouteurs parviennent, sans difficulté, à reproduire
un son très détaillé ainsi qu’une scène sonore à la
fois large et profonde. Si elle n’atteint pas encore
l'ampleur démesurée des WF-1000XM5, ces
écouteurs d’Audio-Technica se classent dans les
excellents produits de leur catégorie.
Si techniquement et en termes de performances
pures, rien n'est à jeter, la signature sonore demeure
un peu plus déroutante, car assez oscillante et
surtout assez unique dans le paysage. Sur la courbe
de réponses mesurée, les basses sont profondes
mais équilibrées, les médiums un peu creusés, les
fréquences haut-médium (ce qui se ressent sur les
voix) plutôt mises en avant et les aigus
principalement en retrait, avec toutefois quelques
pointes de brillance. Sur le papier, ces alternances
ont tout pour livrer un son incohérent.
En pratique, la qualité des transducteurs permet de
ne pas sombrer dans une bouillie audio. Audio-
Technica aurait gagné à linéariser cette signature,
mais les ATH-TWX7 parviennent à être à la fois
énergiques et très polyvalents, sans réel accident
sonore subjectif.
Le son est donc un peu sombre mais pas mou pour
autant et aucune dureté ne se fait entendre, même
sur les styles musicaux les plus rentre-dedans. Un
numéro d'équilibriste qui ne plaira peut-être pas à
tout le monde, mais qui nous paraît très
rafraîchissant et séduisant.
En résumé
Bien conçus, techniquement aboutis et très
complets, les Audio-Technica ATH-TWX7 sont des
écouteurs true wireless particulièrement plaisants à
l'usage, accompagnés d'une application permettant
une personnalisation des commandes et de
nombreux réglages. Ils procurent un bon confort et
affichent d'excellentes performances sonores. Il ne
leur manque qu'un peu d'équilibre sonore et une
réduction de bruit active (ANC) plus efficace pour
faire partie des tout meilleurs.
■
Spécifications
•Type : écouteurs true wireless à réduction de bruit
•Certification IPX4
•Puce Bluetooth 5.1
•Codecs pris en charge : SBC, AAC, LDAC
•Transducteur dynamique de 5,8 mm
•Réponse en fréquences annoncée : 10 Hz – 40 kHz
•Sensibilité : 100 dB/mW
•Impédance nominale : 16 ohms
•Microphones MEMS
•Autonomie annoncée (codec AAC) : 6 h 30 avec ANC,
7 h 30 sans ANC. 2 recharges supplémentaires via le boî-
tier de charge
•Poids : 4,7 g par écouteur, 47,5 g pour la boîte de charge
•Coloris : noir, blanc, gris
Notre avis
Construction Confort - ergonomie
Isolation phonique Qualité sonore
ON-mag >> 2024-1 41
TEST
BOSE
QuietComfort Ultra
Présentés comme une légère évolu�on des
QC Earbuds 2, les nouveaux écouteurs
QuietComfort Ultra (ou QC Ultra) de Bose
perpétuent une formule déjà bien rodée.
Misant sur la grande expérience du
constructeur en ma�ère de réduc�on de
bruit, sur le papier, ils ont tous les
arguments propres aux écouteurs
Bluetooth haut de gamme. Assez pour
jus�fier leur tarif plus élevé que la
moyenne ?
par Guillaume Fourcadier
Sobriété et confort quasi universel
Bien plus compacts que les premiers QC Earbuds,
les QuietComfort Ultra ne sont certes pas les
écouteurs les moins volumineux du genre, mais
Bose compense cela par un design sobre et plutôt
harmonieux. Ni vraiment typés AirPods Pro ni
proches des WF-1000XM5 de Sony, ces écouteurs
true wireless arborent une forme bien à eux, en
équilibre entre plusieurs tendances.
De type semi-intra (canule courte), intégrant des
embouts ovales et un système d'ailettes de
maintien, les QC QuietComfort Ultra Earbuds sont
particulièrement confortables. Aucune pression ne
se fait ressentir dans les canaux auditifs, la tenue est
excellente et le poids négligeable. Presque aussi
confortables que des AirPods Pro, mais encore plus
stables, ils peuvent officier en tant qu'écouteurs
sportifs, malgré leur certification IPX4 "seulement".
À défaut d'être premium, la qualité de fabrication
est assez sérieuse. Le plastique employé pour le
corps des écouteurs est dense, l'ensemble bien
assemblé et les quelques touches de gaieté (surface
brillante) ne font pas trop cheap. Nous sommes un
peu plus critiques en ce qui concerne le boîtier de
charge, dont la charnière est marquée par un peu
de jeu. Autre défaut, très critiquable à ce niveau de
prix : l'absence de charge sans fil.
Ergonomie complète, expérience clés en
main
À l'époque maintenant révolue de sa grande rivalité
avec Sony sur les casques Bluetooth, Bose avait
42 ON-mag >> 2024-1
350 €
pour réputation de livrer des produits moins riches
en fonctionnalités, mais dont l’utilisation était plus
simple et intuitive. Bien qu'assez peu comparables
aux WF-1000XM5, les Bose QC Ultra conservent
cette tradition : commandes simples et complètes,
application de paramétrage sur smartphone claire
mais limitée.
À ce titre, les commandes tactiles disposées au dos
de la tige sont très bien exploitées. La navigation
passe par un jeu d'appuis courts, le basculement
entre les modes de réduction de bruit nécessite un
appui long et le réglage du volume se fait tout
naturellement, en balayant la zone verticalement.
Cette disposition est efficace et symétrique puisque
les mêmes commandes permettent de déclencher
les mêmes actions sur les deux écouteurs.
L'application dédiée, Bose Music, est un bel
exemple de simplicité. Ici, impossible de se perdre,
toutes les fonctions sont représentées sous forme
de tuiles ; seules quelques fonctionnalités
secondaires sont camouflées dans l'onglet
"réglages". Si la majorité des utilisateurs y
trouveront largement leur compte, les adeptes de
fonctions en tous genres se sentiront peut-être un
peu limités. Le foisonnement de fonctions façon
Sony Headphones Connect est bien loin, Bose se
concentrant sur l'essentiel.
Ultra technologique, à quelques voix près
On n'en attend pas moins du pionnier de la
réduction de bruit active : l'isolation phonique
procurée par les Bose QC Ultra se classe dans le
haut du panier. En apparence un brin moins
efficaces que les derniers écouteurs de Sony face
aux basses et aux médiums, ceux de Bose sont
beaucoup plus permissifs : les WF-1000XM5
nécessitent un placement absolument parfait des
embouts dans les oreilles pour donner leur
maximum, là où les QC Ultra autorisent quelques
écarts. À l'inverse, format intra-auriculaire oblige,
Sony prend l'avantage sur ses adversaires pour ce
qui est de sabrer les hautes fréquences. En pratique,
les deux références atteignent un degré de
réduction de bruit tellement élevé qu'il est bien
difficile de trouver une situation qui les mette
vraiment en difficulté.
Sans être fabuleux, le mode "Aware" (retour sonore)
des écouteurs Bose QC Ultra est suffisamment
naturel pour être utilisable sans aucune gêne. Cette
bonne utilisation des microphones crée un certain
contraste avec la qualité en appel. La voix,
équilibrée et intelligible en milieu calme, peine à
exister dans un environnement bruyant. Nous
sommes loin de la bouillie proposée par les
écouteurs de Sony, mais la prestation n'est pas
brillante, surtout quand on se souvient de
l'extraordinaire performance du Bose
Headphones 700 sur ce point.
Autre petite étrangeté, la connectivité du produit se
limite à la prise en charge des codecs SBC/AAC…
sauf avec les smartphones estampillés Snapdragon
Sound, pour lesquels l'AptX Adaptive devient
activable. Cela constitue un exemple tout
simplement lunaire, mais malheureusement parlant,
du standard Bluetooth vu sous le prisme Qualcomm
et son monde de royalties.
Concernant l'autonomie, les Bose QC Ultra affichent
un score dans la moyenne, puisqu'ils atteignent
environ 6 h 20 avec ANC, chiffre auquel il faut
ajouter un peu plus de deux cycles supplémentaires
grâce à la batterie du boîtier de charge et de
rangement.
Puissance et immersion
À l'écoute, contrairement à la philosophie sonore
équilibrée de ses casques audio, Bose choisit ici de
mettre l'accent sur les sensations. La signature
sonore des QuietComfort Ultra Earbuds montre une
nette emphase dans les basses et bas-médiums,
d'où une très belle ampleur et une sensation
évidente de puissance. Pourtant, Bose ne tombe
pas dans le piège d'une personnalité trop
tranchante, puisque les aigus, mis à part sur un petit
pic de brillance, conservent une certaine linéarité.
Les performances de ces écouteurs très techniques
sont un peu en deçà de celles des WF-1000XM5,
notamment dans le registre des basses, encore plus
ciselé côté Sony, ainsi que sur la gestion de la scène
sonore, moins vaste chez Bose. Plus équilibrés, les
Technics EAH-AZ80 sont eux aussi un brin plus
audiophiles. Néanmoins, dans tous les cas, on
bénéficie d’une qualité sonore haut de gamme. Les
Bose QC Ultra sont suffisamment riches et nuancés
pour s'adapter à la majorité des styles de musique
et suffisamment maîtrisés pour ne jamais paraître
débordés par la complexité d'un morceau. Il
manque un peu de finesse dans les aigus, mais ces
écouteurs ne manquent de rien et sont
extrêmement plaisants à l'écoute.
Le léger avantage sonore de cette nouvelle version
vient de l'intégration du mode Immersion, qui
simule une représentation 3D à partir d'un flux
stéréo. Bien que très souvent dispensable, cette
technologie parvient ici à projeter étonnamment
bien la scène sonore vers l'avant, au prix de
quelques imprécisions et effets d'écho. Nous
sommes loin d'avoir affaire à une fonction gadget,
même s’il ne s’agit pas non plus d’une révolution.
En résumé
Complets et confortables, les écouteurs true
wireless Bose QC Ultra offrent une expérience
technologique de haute volée. Excellente réduction
de bruit active (ANC), son technique et musical,
ergonomie complète, ces créations ne présentent
de limitations que sur certains points secondaires.
Mais s'ils cochent à peu près toutes les cases d'un
produit universel, connectivité mise à part, ils
n'apportent rien de vraiment nouveau par rapport
aux QC Earbuds 2, pourtant plus abordables.
■
Spécifications
•Type : écouteurs true wireless à réduction de bruit
•Port semi-intra avec ailettes de maintien
•Puce Bluetooth 5.3 Qualcomm S5
•Codecs supportés : SBC, AAC, AptX Adaptive (seule-
ment avec smartphone Snapdragon Sound)
•Certification : IPX4
Technologie de son immersif avec suivi (désactivable) de
la tête
•Autonomie annoncée : 6 h avec ANC (codec AAC), 3 re-
charges supplémentaires via le boîtier
•Poids : 6,24 g par écouteur ; 59,6 g pour le boîtier de
charge
Notre avis
Construction Confort - ergonomie
Isolation phonique Musicalité
ON-mag >> 2024-1 43
TEST
CREATIVE
Aurvana Ace 2
Écouteurs zéro fil (ou true wireless) de milieu de
gamme (180 euros) dopés par la plus moderne des
technologies de haut-parleurs, celle des xMEMS, les
Aurvana Ace 2 de Crea�ve sont par�culièrement
intrigants. L’innova�on est-elle payante pour autant ?
par Guillaume Fourcadier
Des habillages cuivrés pour tenter de se
démarquer, mais une forme classique
Par leurs quelques habillages cuivrés, les Creative
Aurvana Ace 2 tentent de détourner l'attention
de leur forme d'un immense classicisme. Ces
écouteurs adoptent un format semi-intra à tige tout
ce qu’il y a de plus standard (similaire à celui des
Apple AirPods). Quant à la boîte de charge, malgré
une certaine élégance, elle ne brille pas par sa
qualité de fabrication.
Tout aussi classique, le confort est typique
d’écouteurs semi-intra. Les Creative Aurvana Ace 2
ne sont pas trop intrusifs et la tenue dans l’oreille
est assez bonne, mais la présence de seulement
trois tailles d’embouts dans le packaging limite
l’universalité du port.
Techno-logique
Malgré leur apparente simplicité, les Aurvana Ace 2
constituent une ode à la modernité : réduction de
bruit active adaptative, connexion Multipoint,
décodage de l’AptX Lossless... Même le nouveau
protocole LE Audio est de la partie. Pourtant,
malgré cette débauche de moyens, ces écouteurs
manquent de maturité. Les commandes, poussives,
ne couvrent pas l’intégralité des fonctions. Quant à
l’application dédiée sur smartphone, elle est trop
dépouillée à notre goût. Seule la présence d’un
égaliseur paramétrique très complet (10 bandes)
sauve les meubles.
La réduction de bruit montre quant à elle deux
visages. D’un côté, les basses fréquences et les bas-
médiums sont efficacement atténués en mode actif
(ANC). De l’autre, les Creative Aurvana Ace 2
pèchent par une isolation phonique passive un peu
décevante. Les sons très ronds sont parfaitement
sabrés, mais les voix et autres sons plus aigus
débordent largement.
Son next-gen
Au centre de toutes les attentions, l’architecture
audio de ces écouteurs se compose d’un haut-
parleur dynamique de 10 mm pour les basses et les
médiums, mais surtout, et c’est une première, d’un
44 ON-mag >> 2024-1
180 €
transducteur d'aigus xMEMS, une technologie
innovante dérivée du genre piézo-électrique.
À l'écoute, le son, accentué dans les basses (avec
ANC), met en lumière la qualité technique déjà très
correcte du transducteur dynamique. Celui-ci fait
preuve d'une belle ampleur et se montre
suffisamment percutant dans le bas du spectre,
malgré un léger débordement sur les médiums et
un niveau de détails classique.
Mais la force des Aurvana Ace 2 s’exprime surtout
dans le haut du spectre, gamme qui montre déjà
l’immense potentiel des haut-parleurs xMEMS.
Nous pouvons regretter quelques pics de brillance
clairement volontaires et inutilement démonstratifs,
mais ce réglage n’efface pas l’impression de fluidité
et de maîtrise apportée par cette technologie. Le
son est ouvert, détaillé et extrêmement nuancé. Très
linéaires dans leur comportement, ces haut-parleurs
affichent une extension prodigieuse dans les hautes
fréquences et une absence quasi parfaite
d’agressivité, d’où la sonorité polyvalente des
Creative Aurvana Ace 2.
S’il est difficile de parler d’expérience Hifi, les
Aurvana Ace 2 sont dignes des meilleurs écouteurs
true wireless sur cette gamme de fréquences. Avec
un haut-parleur dynamique plus travaillé, ou
l’intégration d’un transducteur MEMS pour les
basses fréquences, ils pourraient espérer défier les
Sony WF-1000XM5 et autres références
incontournables.
■
Spécifications
•Type : écouteurs Bluetooth zéro fil à réduction de bruit
•Résistance IPX5
•Puce Bluetooth 5.3 compatible LE Audio
•Codecs supportés : SBC, AAC, AptX, AptX Adaptive,
AptX Lossless, LC3
•Architecture audio : 1 transducteur dynamique de
10 mm, 1 transducteur xMEMS
•Autonomie : 6 h en simple charge, 24 h avec le boîtier
•Boîtier compatible charge par induction Qi
•Poids : 4,7 g par écouteur, 37,2 g pour le boîtier
Notre avis
 Le vrai son.
Le Px8 est le fleuron de la gamme de casques sans fil.
La combinaison ultime de performances exceptionnelles, d’une
réduction de bruit spectaculaire et de matériaux haut de gamme.

Px8. Écoutez votre musique telle qu’elle a été enregistrée .

bowerswilkins.com
TEST

DENON
350 €

PerL Pro
Feu Nura, marque atypique de l'industrie audio, n'aura pas connu le des�n qu'elle méritait. Mais
ses créa�ons ne sont pas perdues puisqu'elles se perpétuent maintenant sous la houle�e du géant
Masimo, désormais propriétaire des marques Denon, Bowers & Wilkins, Marantz, Polk Audio… (de
l'ancien groupe Sound United). Véritable reproduc�on (avec quelques ajustements) des NuraTrue
Pro, les Denon PerL Pro sont des écouteurs true wireless extrêmement ambi�eux et très intrigants,
car boostés par des traitements sonores avancés. Assez pour jus�fier le prix demandé ?
par Guillaume Fourcadier

L'épreuve de la canule plupart des poches et afficher une bonne qualité de

Esthétiquement, les Denon PerL Pro divisent. Il y a
une certaine élégance dans leurs lignes simples et
dans ce dos rond cerclé de chrome. Portés aux
oreilles, ils ressemblent par certains aspects à des
bijoux créatifs. Mais cela ne permet que de
camoufler partiellement le volume conséquent de
ces écouteurs sans fil. Le cercle de 25 mm de
diamètre, la relative profondeur de l'ensemble, le
poids plutôt important des écouteurs (8,6 g
chacun) : tout cela fait que les PerL Pro ne plairont
pas à tout le monde.
Cette forme particulière a surtout des répercussions
sur le confort, quoique Denon/Nura parvienne à un
résultat très honnête sur ce point. De type intra-
auriculaire, les PerL Pro sont dotés d'une très large
canule, qui là encore risque de rebuter une partie
du public. Mais passée cette barrière, les oreilles
« compatibles » trouveront dans ces écouteurs un
confort appréciable. Les embouts en silicone (plus
une paire en mousse à mémoire de forme livrée)
sont bien adaptés et les ailettes en silicone fournies
en complément assurent un excellent maintien. Ces
simples petits accessoires équilibrent les écouteurs
et contrebalancent largement leur poids.
Côté fabrication, les Denon PerL Pro sont
particulièrement sérieux, denses et bien assemblés,
avec une certification IPX4. Un peu plus classique,
leur boîtier de charge assure néanmoins l'essentiel :
être suffisamment compact pour tenir dans la
construction, notamment au niveau de la charnière.
Mon son à moi
Présentés seulement quelques mois après le rachat
de Nura, les PerL Pro bénéficient pourtant d'une
application dédiée de qualité, qui reprend
évidemment la philosophie du constructeur originel.
Celle-ci plaira largement aux audiophiles,
puisqu’elle se concentre avant tout sur les
ajustements et technologies sonores.
En effet, si quelques réglages ergonomiques sont
proposés, l'appli des Denon PerL Pro met le paquet
sur les différents modes d'écoute, les égaliseurs,
mais surtout sur la technologie Masimo AAT de
"calibration de l'oreille". Un peu à la manière d'une
analyse de pièce, les écouteurs sont capables de
scanner les oreilles de l'utilisateur, définir les
accentuations et manques dans chaque gamme de
fréquences puis d’adapter un réglage audio en
conséquence. Qu'il soit précis ou non, le profil
personnalisé est un incontournable, puisqu’il se
révèle infiniment plus efficace et musical que le
mode "neutre", probablement mal réglé
volontairement.
Pour compléter efficacement cette application, les
commandes tactiles assurent un excellent travail,
puisqu'elles donnent accès, à travers les quatre
actions possibles par écouteur, à un large panel de
commandes (personnalisables).

46 ON-mag >> 2024-1

Bluetooth Lossless, ANC à perfectionner
Véritablement uniques, les Denon PerL Pro ne
reculent devant aucune modernité. À ce titre, la
partie Bluetooth est tout simplement ce qui se fait
de plus avancé et audiophile en la matière. La puce
Bluetooth 5.3 utilisée est capable de prendre en
charge les formats SBC, AAC, mais également
l'AptX Adaptive… et même sa version AptX
Lossless, premier codec Bluetooth n'employant
(quand il est utilisé dans les bonnes conditions)
aucun algorithme de compression destructif. Ces
prétentions techniques s'accompagnent d'une
excellente stabilité de connexion, du moins avec les
codecs classiques.
De son côté, la réduction de bruit active (ANC) est
moins flamboyante, puisqu’elle reste assez limitée
(20 dB maximum) dans les basses, digne d'un
produit de milieu de gamme, sans plus. Dommage
car elle devient bien plus efficace dès les médiums
et la topologie intra-auriculaire des PerL Pro offre en
complément de très bonnes performances
d'isolation phonique passive dans les aigus.
De son côté, le mode Social (retour sonore) propose
un résultat globalement naturel, avec une
reproduction efficace de l'environnement sonore. En
revanche, à l'image des Devialet Gemini II, les
Denon PerL Pro font l’impasse sur un mode passif
(ANC off).
Pour ses écouteurs true wireless, Denon annonce
une autonomie de 8 h, qui s'est révélée un peu
moins importante durant nos essais, puisque nous
avons mesuré environ 7 h 00 (avec ANC + codec
AptX Adaptive). L'étui de charge permet de son
côté d'apporter trois recharges et demie.
L'endurance totale reste donc tout à fait
satisfaisante.
Plein la tronche, avec finesse
Intra-auriculaire, large canule et transducteur de
10 mm avec membrane à triple couche de titane :
sur le papier, ce cocktail acoustique promet d'être
détonant. En pratique, il l'est encore davantage.
C'est simple, les Denon PerL Pro sont parmi les
écouteurs les plus immersifs et puissants qui soient
passés dans nos oreilles. La précision, l'ampleur et
surtout l'impact des basses, paraît dépasser tout ce
qui existe à côté. Cette sensation est renforcée par
le mode Immersion qui permet d'obtenir, si besoin,
un niveau de basses incroyablement élevé et
pourtant sans distorsion.
Mais sous leurs airs de grosses brutes, les PerL Pro
cachent aussi une excellente qualité technique et
une signature sonore (après calibrage) convaincante.
À défaut d'être des modèles d'équilibre, ces
écouteurs atteignent une polyvalence quasi parfaite.
La maîtrise acoustique du transducteur permet ainsi
aux PerL Pro, malgré des aigus clairement mis en
avant, de ne pas afficher d'agressivité. Il y a plus
raffiné en la matière, plus équilibré surtout, mais
l'extension et l'énergie dans cette bande de
fréquences sont là aussi excellentes. Avec un peu
moins d'oscillations dans ce registre, les écouteurs
gagneraient toutefois en qualité.
Très expressive et physiologique, la signature
sonore s'accompagne d'un scène sonore ample et
relativement profonde. Une arme secrète de Denon
permet d'optimiser encore cette sensation : la
technologie de son 3D Virtuo de Dirac (activable et
désactivable). Soyons honnêtes, cette fonction ne
transcende pas l'écoute, mais elle peut tout de
même offrir un peu plus de réalisme dans certaines
situations. Le mode Dirac Virtuo parvient surtout à
rester mesuré dans son traitement audio, qui n'est
jamais désagréable ni même contreproductif.
En résumé
Inclassables, les écouteurs PerL Pro de Denon sont
aussi étranges que réussis. Tout n'est pas parfait, à
commencer par leur confort très loin d'être
universel, mais le soin extrême placé dans leurs
transducteurs et les divers traitements audio portent
réellement leurs fruits. Ces écouteurs true wireless
sont aussi puissants que maîtrisés. Une véritable
démonstration sonore.
■
Spécifications
•Type : écouteurs true wireless à réduction de bruit
• Certifié IPX4
•Puce Bluetooth 5.3 avec connexion multipoint
•Codecs supportés : SBC, AAC, AptX, AptX HD, AptX
Adaptive, AptX Lossless
•Transducteurs : 10 mm, membrane à triple couche
de titane
•Réponse en fréquences : 20 Hz – 40 kHz
•Technologie de personnalisation sonore Masimo AAT
•Mode 3D Dirac Virtuo
•Autonomie en simple charge : 8 h
•Poids : 8,6 g par écouteur
Dimensions de la boîte : 72,4 x 30,2 x 35 mm
Notre avis
Construction Confort - ergonomie
Isolation phonique Qualité sonore
ON-mag >> 2024-1 47
TEST
DEVIALET
Gemini II
Les écouteurs true wireless Gemini II du
fabricant français Devialet ont la lourde tâche
de succéder à des références de haut niveau :
les très réussis Gemini. Seule contre des
géants comme Apple ou Sony, la marque
française est parvenue à proposer une
véritable alterna�ve très performante et
efficace en ma�ère de réduc�on du bruit
(ANC) avec ses Gemini de première
généra�on. Encore plus performants, les
Gemini II affichent malheureusement un tarif
très élevé. Voyons s'il est jus�fié.
par Guillaume Fourcadier
Du premium qui fonctionne
Les premiers Gemini avaient posé de bonnes bases,
mais n'échappaient pas à quelques défauts de
jeunesse, comme une boîte de charge
particulièrement imposante. C’est de l'histoire
ancienne, puisque les Gemini II embrassent
pleinement la philosophie du constructeur, avec un
bel équilibre entre construction premium et design.
Les écouteurs adoptent le même dessin général
qu'auparavant, mais deviennent plus compacts et
sensiblement plus élégants. Ils marient ainsi très
bien les différents tons et détails entre eux, tout en
étant servis par un boîtier plus noble. Ce dernier,
proche de celui des AirPods Pro 2 (en plus épais),
mise sur une courbure façon pyramide à degrés et
sur un cerclage en métal poli. Il existe une
déclinaison "Opéra de Paris" de ces écouteurs,
dont les éléments métalliques sont revêtus d'or
24 carats, cette édition coûtant la modique somme
de 600 euros.
La forme très soignée de l’ensemble s'accompagne
d'une construction irréprochable. Les tons mats
apportent un côté moins salissant que la moyenne,
la densité des matériaux est là et la charnière du
boîtier ne souffre d’aucun jeu. Dommage de ne
proposer qu'une certification IPX4, dans la moyenne
du marché.
Contrairement à ce que l'amincissement général
pourrait laisser penser, le confort n'est pas
drastiquement meilleur qu'auparavant. En misant
sur une forme intra-auriculaire et une certaine
épaisseur des écouteurs, Devialet ne s'adresse pas à
tout le monde. Les Gemini II ne sont pas trop
intrusifs (moins que les Sony WF-1000XM5) mais
48 ON-mag >> 2024-1
400 €
tout de même plus que la moyenne. De même, en
dépit d'une bonne tenue dans les oreilles, facilitée
par les embouts en silicone de quatre tailles
différentes fournis, les écouteurs se font un peu trop
sentir dans le creux de l'oreille lors des longues
sessions d'utilisation.
Clés en mains mais pas simplistes
Dans la continuité de la première version, les
Gemini II disposent de commandes tactiles, placées
au niveau des logos des deux écouteurs. Il est
possible, via un jeu d'appuis longs et courts, de
naviguer entre les pistes, modifier le volume et
basculer entre les différents modes. Ajoutons à cela
un capteur de présence et nous avons ce qui se fait
de mieux en la matière ?
Pas tout à fait, puisque les Devialet Gemini II
n'offrent pas une expérience complète si un seul
écouteur est utilisé. Surtout, l'appui d'un doigt sur
les écouteurs a tendance à créer un effet de
ventouse sur les embouts, ce qui engendre un petit
"pop" dans les oreilles.
L'application dédiée sur smartphone, sobrement
nommée Devialet Gemini, montre un assez bel
équilibre entre simplicité et réglages. Ces derniers
sont peu nombreux, mais se concentrent sur
l'essentiel. Il est ainsi possible d'ajuster les
commandes, de désactiver le capteur de port, mais
surtout d’utiliser un égaliseur graphique à six
bandes (personnalisable). Si nous sommes très loin
d'approcher la richesse de l'appli Sony Headphones
Connect, le côté clés en mains des écouteurs
Devialet est néanmoins rassurant.
Un silence de cathédrale, une endurance de
sprinteurs
Véritable surprise à l'époque, la réduction de bruit
active (ANC) des premiers Gemini tenait la dragée
haute aux écouteurs de Sony et d'Apple de 2021.
Même bonne surprise avec les Gemini II ?
Globalement oui, puisque le constructeur accentue
l'atténuation dans les basses et médiums.
Dans le registre des graves, les écouteurs
parviennent à faire à peu près aussi bien que les
Sony WF-1000XM5, ce qui les place au firmament du
genre. Ce très beau duel prend malheureusement
fin une fois atteints les hauts-médiums, mais surtout
les aigus, puisque dans ce registre, les Devialet
Gemini II sont assez moyens pour des écouteurs
intra-auriculaires. Bien sûr, cette dernière remarque
reste à relativiser. Prise dans son ensemble,
l'isolation phonique est exceptionnelle.
Celle-ci s'accompagne d'un mode transparence
(retour sonore) plutôt convaincant, puisque naturel
dans les basses et les médiums. Sans surprise, les
aigus sont rapidement en retrait. Enfin, la qualité
des microphones en appel, suffisamment bonne en
milieu bruyant, permet aux Gemini II de se
distinguer des écouteurs de Sony. Très
étrangement, Devialet ne propose pas de mode
passif (ANC désactivé).
S'il ne fallait retenir qu'un véritable reproche
technologique, ce serait immanquablement
l'autonomie. Celle-ci ne dépasse pas 5 h 20 en
pratique, très loin de l’endurance de 9 h des
écouteurs de Sony, donc. Heureusement, avec les
trois recharges supplémentaires permises par le
boîtier de rangement, l'autonomie totale reste très
satisfaisante.
À l'Opéra… avec un ghetto-blaster
Très ambitieuse, l'architecture sonore des Gemini II
mise sur un large transducteur dynamique de 10 mm
à membrane en titane. Le son reprend les grandes
lignes des Gemini 1, dans une version plus raffinée,
plus détaillée dans les aigus.
Son Devialet = basses Devialet. Le constructeur met
assez nettement en avant ce registre, sans
exubérance non plus, ce qui donne un résultat
proche des WF-1000XM5. Les basses Devialet sont
encore plus amples et viscérales, les basses Sony un
peu plus détaillées. À l'inverse, le registre aigu est
légèrement plus riche du côté français, surtout après
8 kHz, tout en étant là aussi mis sensiblement en
avant.
Les Gemini II sont donc très expressifs, mais pas
déséquilibrés ; ils jouissent d'une signature sonore
énergique et polyvalente. Si un petit tour par la case
égaliseur (pour baisser légèrement les 4 – 6 kHz)
peut s'avérer utile, nous avons affaire une fois
encore à une certaine excellence technique, qui
permet, sauf sur quelques genres musicaux très
agressifs, de ne pas sentir de débordements.
De plus ces écouteurs offrent un excellent niveau de
détails, une scène sonore large et profonde, et une
séparation des instruments digne des meilleurs.
Sorte de faux frères des Sony WF-1000XM5, les
Devialet Gemini II les rejoignent sur bien des
aspects, sans non plus les surpasser.
En résumé
Belle itération des premiers écouteurs true wireless
de la marque, les Devialet Gemini II démontrent une
fois encore l'impressionnante maîtrise
technologique du constructeur hexagonal, même
face à des acteurs internationaux majeurs. Premium,
dotés d'un ANC royal et d'une excellente qualité
sonore, ces nouveaux écouteurs n'ont pas grand-
chose à envier à leurs concurrents les plus haut de
gamme. Leur seul défaut est donc leur tarif
particulièrement élevé, mais celui-ci est en grande
partie mérité.
■
Spécifications
•Type : écouteurs true wireless à réduction de bruit
•Certifié IPX4
•Puce Bluetooth 5.2 avec connexion multipoint
•Codecs supportés : SBC, AAC, AptX
•Transducteurs dynamiques de 10 mm avec membrane
titane
•Réponse en fréquences : 5 Hz – 20 kHz
•Autonomie : 5 h (avec ANC) en simple charge, 22 h avec
le boîtier
•Recharge USB-C et induction
•Dimensions : 16 x 23 x 26 mm (écouteurs) ; 65 x 39 x
27 mm (boîtier)
•Poids : 6 g (par écouteur) ; 49 g (boîte)
•4 tailles d'embouts en silicone
•Finitions : noir mat ; blanc iconique ; blanc et or 24 ca-
rats (Opéra de Paris)
•Prix : 400 euros (version classique) ; 600 euros (édition
Opéra de Paris)
Notre avis
Construction Confort - ergonomie
Isolation phonique Qualité sonore
ON-mag >> 2024-1 49
TEST

EARSONICS 400 €

Elements
Les écouteurs de la marque française Earsonics sont déjà présents dans les oreilles de
bon nombre d’ar�stes musiciens et professionnels interna�onaux ou na�onaux comme
Charlie Winston, Bernard Lavilliers, Renaud, Jean-Louis Aubert, David Gue�a, Julien
Clerc, IAM, Indochine... Earsonics n’en délaisse pas pour autant les amateurs passionnés
de belles écoutes, comme le montrent ses nouveaux écouteurs Elements. Ces derniers
sont haut de gamme et très techniques mais leur tarif reste accessible (400 €). Ils sont
ne�ement moins dispendieux que les Earsonics Grace Pla�num que nous avons déjà
testés ou encore que les EM10 -HR ou Onyx. Voyons s'ils arrivent à bien tenir leur rang.
par Manuel Courbo

Nous avons reçu les Earsonics Elements dans leur
finition Fire, orange et violette, dans une version de
présérie pas encore définitive. Ils existent aussi en
finitions Ocean (bleue) et Forest (verte). De par leur
taille imposante et leur forme, ces écouteurs ne
passent pas inaperçus. Earsonics, grand fournisseur
d’oreillettes de scène de type IEM, nous sert ici un
produit innovant et bien fini à destination des
mélomanes au sens large, c'est-à-dire les amateurs
de musique, tous styles confondus.
Chaque écouteur est équipé de trois transducteurs,
dont deux à armature balancée et un transducteur
dynamique qui se charge des basses fréquences.
Malgré des dimensions imposantes, le confort de
port est très bon. Bien qu'ils occupent la totalité de
la conque de l’oreille, ces écouteurs n’en semblent
pas moins extrêmement légers et agréables. Leur
câble tour d’oreille est bien conçu et remplit

50 ON-mag >> 2024-1

pleinement son rôle de maintien des oreillettes. Il
s’agit d’un câble détachable tressé blanc, HI-
RES 4C, qui est à la fois élégant et contribue à
donner au produit son aspect technique et pro. Il
est composé de quatre fils d’argent torsadés avec
un noyau en Kevlar. Sa prise jack est coudée à 90° et
dispose d'un corps en aluminium. À l’autre
extrémité, la liaison avec les oreillettes se fait via une
connectique à double broche.
Les coques des écouteurs sont en acrylique
réalisées par impression 3D, avec finition et
assemblage à la main. Bien que volumineuses, elles
sont, comme nous l’avons vu, légères et
confortables. Dixit le fabricant, elles contribuent
également à la technicité du produit "en apportant
une rigueur dans la réponse en fréquences et la
gestion de la courbe de phase".
Délicats, mais avec un son juste, bien
équilibré et détaillé, accompagné d'une
grande musicalité
le devant de la scène, à quelques centimètres d’un
micro Stagg ou Shure SH55. La batterie, bien que
mixée de façon discrète (en haut à droite), bénéficie
de la même sensation de réalisme et de présence.
On ressent facilement les différences d’intensité
dans la frappe des baguettes. Idem pour le jeu de la
trompette, en arrière-plan mais pourtant très précis
et détaillé.
En résumé
Les écouteurs filaires Earsonic Elements sont
étonnants. Ils combinent précision, définition, clarté,
finesse et justesse de la restitution sonore avec un
confort de port et d'écoute très appréciable. Très
convaincants et performants même à faible volume,
les Elements sont vraiment l’arme fatale d’écoute
pour mélomane baroudeur. Positionnés à 400 €, ils
représentent une excellente porte d’entrée dans
l'univers des écouteurs audiophiles haut de gamme
de la marque française Earsonics.

Dans la pratique, comme souvent - mais encore plus ■

particulièrement pour ces écouteurs Earsonics
Elements - le choix des bons embouts et même de
l’orientation angulaire des écouteurs dans les
Spécifications
•Type : écouteurs intra-auriculaires filaires
oreilles sont primordiaux pour obtenir le rendu
•Câble détachable HI-RES 4C à conducteur en argent et
sonore optimal.
noyau Kevlar
Une fois les écouteurs bien en place, on regrette
•Transducteurs : deux à armature balancée et un
que l'isolation phonique passive qu'ils apportent ne
dynamique par écouteur
soit pas plus poussée. En revanche, pour ce qui
•Sensibilité : 125 dB/mW
concerne les performances sonores, on est
•Réponse en fréquences : 10 Hz à 20 kHz
rapidement convaincus.
•Impédance : 18,5 ohms
Sur "Ne me quitte pas" de Jacques Brel, assez
•Accessoires fournis : 2 paires d'embouts en mousse à
exigeant en matière de restitution sonore, les
mémoire de forme de tailles différentes, 2 paires d'em-
Elements se sortent admirablement bien des
bouts en silicone monoblocs de tailles différentes,
envolées chevrotantes du chanteur ainsi que des
2 paires d'embouts en silicone bi-bride de tailles diffé-
notes très haut perchées dans les aigus qu'assène
rentes, outil de nettoyage, étui de rangement
par moment son accompagnateur Gérard Jouannest
•Poids : 25 g au total, 5 g par écouteur
au piano. Le rendu est autant maîtrisé que propre,
•Finitions : Fire, Ocean ou Forest
précis et du coup très agréable à écouter.
Dans un style électro totalement différent, sur le
morceau "Olson" du compositeur allemand Fejká,
les Earsonics sont tout en aisance. Les basses qui se
font entendre à partir de la 9ème seconde, sont Notre avis
bien appuyées et parfaitement maîtrisées ; elles
n’écrasent pas les autres sonorités électroniques se
superposant avec une clarté, une précision rare et Construction Ergonomie
une multitude de petits détails furtifs.
Avec "L-O-V-E" de Nat King Cole, la restitution est
tout en légèreté, comme planant sur un nuage. La
Performances Musicalité
voix, très en avant sur cet enregistrement, est
étonnante de réalisme. On imagine l’interprète sur
ON-mag >> 2024-1 51
TEST

ERDRE
D102
Erdre Audio est une marque française d’écouteurs filaires
pilotée depuis la région nantaise. Elle a été créée il y a
7 ans et ce n’est pas la première fois que nous testons l’un
de ses modèles. Nous avons déjà eu entre les oreilles les
D202 et les D201G. Erdre Audio a pour philosophie de
proposer des produits au design original, aux qualités
audiophiles et aux tarifs comp�fs. Voyons si les D102
sont fidèles à ce�e philosophie.
par Manuel Courbo 55 €
Avec ces Erdre Audio D102, nous sommes en
présence d’écouteurs filaires traditionnels. Ils
existent en plusieurs versions, avec connecteur mini spatialisation n’est pas démesurée, mais reste
jack 3,5 mm ou USB-C, dotés ou non d'une honorable.
commande à trois boutons et microphone. Nous les Sur des styles musicaux électroniques plus violents,
avons testés dans leur version USB-C, équipés d’un les écouteurs Erdre Audio D102 proposent une belle
ampli-DAC miniaturisé compatible avec les flux dynamique et se réveillent. Nous le constatons sur
audio Hi-res jusqu'en 24 bits/96 kHz. Ils sont livrés différents titres, dont "Alakazam !" du groupe
avec un système d'accroche tour d'oreille ajustable, Justice, "Downloaded" de Bart&Baker avec Lolly
qui n’est pas des plus simples à mettre en place Wish, ou encore "Oxygen" de Pyramid. Les
mais assure un bon maintien. attaques ont du mordant, le rythme a de l’entrain
Ces écouteurs présentent un design à la fois comme on l’aime chez ON-mag.
moderne et sobre mais ils s’avèrent surtout
extrêmement légers, puisque l’ensemble pèse 17 g. En résumé
La version USB-C adopte une finition "gris canon de
fusil" tandis que la version mini jack est d'une teinte En conclusion, les écouteurs filaires Erdre Audio
bleu pâle. D102 ne déméritent pas, ils sont disponibles à partir
de 55 € et offrent donc un rapport performances/
Doux et précis, mais ils savent aussi se prix plus qu’honnête. À ce tarif, il n'y a pas grand-
réveiller lorsqu'il le faut chose à leur reprocher hormis peut-être leur
système d'accroche tour d’oreille peu évident de
Sur le terrain, la tenue de ces écouteurs et le confort prime abord.
de port sont très corrects, et effectivement, comme ■
promis par la marque, l’isolation phonique est
vraiment excellente (jusqu’à -12 dB de réduction de
bruit passive). Spécifications
•Type : écouteurs filaires
À l’écoute, le son des écouteurs D102 est plutôt
Transducteurs : dynamiques à aimant néodyme, dia-
doux, détaillé, précis et équilibré. La spatialisation
phragme de 4,9 mm en polyuréthane recouvert de nano-
est bonne sans toutefois être exceptionnelle.
tubes de carbone
Sur "Boa Sorte/Good Luck" interprété en duo par
Réponse en fréquences : 18 Hz à 23 kHz
Vanessa da Mata et Ben Harper, morceau
Impédance : 16 ohms
mélancolique, on retrouve une très belle ouverture,
Accessoires fournis : cinq paires d’embouts (3 en silicone
les voix des deux chanteurs se mêlent
ronds de tailles S, M et L ; 1 en silicone biflange de taille
harmonieusement avec l’ensemble des instruments,
M ; 1 en mousse de taille XS), sacoche souple de range-
guitare sèche à gauche, basse et guitare électrique
ment ou coque vinyle rigide au choix
à droite. La scène sonore est large et correctement
Poids : 17 g (poids total), environ 2 g (par écouteur)
étagée.
Déclinaisons : version mini jack 3,5 mm (bleu) et version
Sur la chanson "A Whiter Shade of Pale" d'Annie
USB-C avec ou sans commandes et microphone (gris)
Lennox, la voix est d’une clarté admirable.
Prix : de 55 à 80 € selon la version
L’étagement des différents plans sonores est
correct. Les basses de la rythmique de fond sont un Notre avis
peu lourdes et traînantes mais elles ne débordent
pas trop. Le clavecin en haut à droite tire
tranquillement son épingle du jeu. La sensation de
52 ON-mag >> 2024-1
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TEST

JABRA
250 €

Elite 10
Marque atypique et pionnière dans son approche des écouteurs true wireless, Jabra semble pourtant
en légère perte de vitesse sur le plan technique par rapport à la concurrence. Ses créa�ons affichent
systéma�quement une grande qualité de concep�on, mais elles ne sont toujours pas parvenues à
intégrer des systèmes de réduc�on de bruit vraiment efficaces. Cela risque de changer avec les
nouveaux Elite 10, les écouteurs les plus ambi�eux de Jabra. par Guillaume Fourcadier

Un confort royal et des capacités sportives
Jabra a toujours eu un temps d'avance pour ce qui
est de la qualité de fabrication de ses écouteurs. Les
Elite 10 accentuent clairement cet avantage,
puisqu’ils se permettent de proposer une
certification IP57, particulièrement rare sur des
écouteurs true wireless haut de gamme. Cette
grande qualité passe par l'intégration d'une
surcouche en silicone souple, qui couvre la totalité
du produit.
L'emploi de ce silicone participe surtout à
l'incroyable confort que procurent les Elite 10.
Décrits par Jabra comme "semi-ouverts" (c’est-à-
dire semi intra-auriculaires), ils mêlent une forme
très optimisée à des embouts spéciaux, à la fois
ovales et asymétriques. Le résultat est tout
simplement exceptionnel, les écouteurs étant
clairement les plus confortables du marché. Pour ne
rien gâcher, leur tenue dans les oreilles est
excellente, ce qui fait des Elite 10 de très bons
écouteurs sportifs, bien qu’ils ne soient pas aussi
résistants que leurs petits frères Elite 8 Active,
notamment à la sueur.
Sans révolutionner l'ordinaire, la boîte de charge est
quant à elle suffisamment compacte et compatible
avec la charge par induction.
Full boutons, full options
Particularité de Jabra, les commandes intégrées sur
les écouteurs Elite 10 sont une fois de plus 100%
des boutons physiques. Ce choix, en apparence
moins moderne que des surfaces tactiles et touches
sensitives, est généralement plus fiable, mais surtout
utilisable même lorsqu’on a les doigts humides ou
gantés. Directement héritées des Jabra Elite 85t
(précédent modèle haut de gamme de la marque)
et des Elite 7 Active, les commandes couvrent
absolument toutes les actions. Il est ainsi possible
de naviguer dans les pistes audio, ajuster le volume,
basculer entre les modes de réduction de bruit et
appeler l'assistant vocal du smartphone. Enfin, les
Elite 10 disposent d'une technologie de détection
de port, afin de couper la musique si l'un des deux
écouteurs est retiré.
De son côté, l'application dédiée Jabra Sound+
apporte aux Elite 10 un très bon niveau de réglages
et de personnalisations, ergonomiques comme
sonores. Les menus associés aux réglages avancés
mériteraient sans doute de gagner en clarté, mais
l'équilibre entre simplicité de l'interface et fonctions
intégrées est globalement idéal.
Bluetooth next-gen et réduction de bruit
enfin à la hauteur
Nous l'attendions avec impatience : la réduction de
bruit active de cette nouvelle génération
d’écouteurs true wireless Jabra tient enfin son rang.
Propulsée par une architecture hybride, cette
atténuation sonore parvient à un très bon résultat,

54 ON-mag >> 2024-1

dès les plus basses fréquences.
Nous constatons ainsi une atténuation autour des 20
– 25 dB dans les basses et les médiums, ce qui place
les Jabra Elite 10 dans la position de bons
"suiveurs", derrière les Sony WF-1000XM5, Apple
AirPods Pro 2 et quelques autres champions.
L'isolation phonique passive, dans les aigus,
parvient également à nous surprendre. Malgré le
port très respirant des écouteurs, l'atténuation est
en effet assez franche dans cette bande de
fréquences. À l'inverse, le mode HearThrough
(retour sonore) ne bénéficie pas du même soin. Les
aigus sont trop filtrés pour reproduire un
environnement sonore naturel.
Nous pourrions également en demander plus sur la
qualité en appel, puisque les Jabra Elite 10 captent,
malgré la présence de trois microphones par côté,
un son très intelligible, mais qui manque encore un
peu de naturel. Toutefois, leur comportement est
irréprochable en milieu bruyant, ce qui leur permet
justement de se détacher du lot.
Difficile de ne pas évoquer la connectivité, qui une
fois encore prouve les grands progrès réalisés
depuis l'année dernière. Les Jabra Elite 10 sont
propulsés par une puce Bluetooth 5.3, avec support
du Multipoint. S'ils ne prennent en charge que le
duo de codecs SBC et AAC, ces écouteurs sont
parés pour la norme Bluetooth LE Audio, qui une
fois déployée (via une future mise à jour) permettra
de prendre en charge le codec next-gen LC3, ainsi
que son équivalent haut de gamme LC3Plus.
Enfin, alors que Jabra annonce une autonomie de
6 h avec ANC, en pratique, elle est encore plus
importante. Nous avons en effet réussi à atteindre
sans mal 7 h 30 voire 8 h dans ce mode. Cette
performance, couplée aux quatre recharges
supplémentaires assurées par le boîtier, offre aux
Elite 10 une excellente endurance générale.
Un son expressif et immersif, qu'on aimerait
plus fin
Animés par de nouveaux transducteurs dynamiques
de 10 mm, les Elite 10 ne transfigurent pas
l'expérience sonore habituelle proposée par Jabra,
puisqu'elle conserve les avantages et défauts des
anciennes créations. À ce titre, la signature sonore
affiche une personnalité légèrement physiologique,
avec un registre basseux sensiblement en avant et
quelques pointes "piquantes" dans les aigus.
Le son, expressif et joueur, atteint un bon degré de
polyvalence, puisque les écouteurs n’offrent une
restitution ni agressive ni trop molle. En revanche, ils
n’atteignent pas le niveau technique des Sony
WF-1000XM5, des Technics EAH-AZ80, ou même
des Sennheiser Momentum TW3. Il manque un peu
de définition dans les basses. Ces dernières sont
amples, mais pas aussi propres et ciselées qu’avec
les ténors. De même, les aigus, loin d'être
caricaturaux, n'affichent pas une très grande
richesse, ce qui se traduit par une scène sonore et
un niveau de détails très corrects pour le prix, mais
pas grandioses. En optimisant la qualité de ses
transducteurs, Jabra pourrait clairement se
rapprocher de l'excellence.
Enfin, les Jabra Elite 10 peuvent émuler un "son
spatial" (Atmos), qui plus est avec un suivi des
mouvements de la tête, grâce à une technologie
embarquée Dolby. Activable dans l'application,
cette fonction Dolby est prometteuse, car elle fait
preuve d'un bon dosage des effets sonores.
Évidemment, elle reste plus convaincante sur les
vidéos que sur les pistes musicales.
En résumé
Difficile de ne pas tomber sous le charme des
écouteurs true wireless Elite 10 de Jabra. Si la
réduction de bruit active et le son ne sont pas
encore au niveau des meilleurs, ces écouteurs
progressent nettement par rapport aux précédents
modèles de la marque. Armés d'une construction
exemplaire, d'un confort fabuleux et d'une
ergonomie haut de gamme, ces écouteurs sont
hautement recommandables.
■
Spécifications
•Type : écouteurs true wireless à réduction de bruit
•Certification IP57
•Transducteurs dynamiques de 10 mm
•Son spatial Dolby avec suivi des mouvements de la tête
(désactivable)
•Puce Bluetooth 5.3 compatible LE Audio
•Connexion Multipoint
•Appairages rapides : Fast Pair (Android), Swift Pair
(Windows 10/11)
•Codecs supportés : SBC, AAC, LC3/LC3+ (via mise à jour)
•Autonomie : 6 h avec ANC en simple charge, jusqu'à
27 h avec boîtier
Coloris : noir mat ; noir laqué ; noir titane ; crème ; cacao
•Inclus : câble de charge ; 4 tailles d'embouts
Notre avis
Construction Confort - ergonomie
Isolation phonique Musicalité
ON-mag >> 2024-1 55
TEST
PANASONIC
SC-GNW10E
Dédié au gaming, le Panasonic
SC-GNW10E se classe dans le très
atypique univers des enceintes
tour de nuque. Mix entre un
casque audio et une enceinte
portable, ce modèle haut de
gamme se veut aussi confortable
qu’immersif.
par Guillaume Fourcadier
Cravate de gaming, sans option Bluetooth
Typique d’un tour de nuque, avec profil en U et
liaison arrière en silicone souple, ce modèle de
Panasonic brille par sa sobriété, qui n’est perturbée
que par la présence de Leds RGB à chaque
extrémité. Sans être luxueux, l’appareil ne fait aucun
faux pas. L’assemblage est plutôt sérieux, le
plastique bien camouflé, et le tissu maillé, présent
sur la tranche supérieure, de bonne facture. De plus,
malgré un poids en apparence conséquent (403 g),
le SC-GNW10E parvient à rester confortable lors de
longues sessions d'utilisation.
Tout aussi sérieuse, l’ergonomie est rendue intuitive
par un ensemble de commandes on ne peut plus
simple, composé d'une molette de volume et de
boutons. Ces derniers assurent l’allumage/
extinction, l’activation/désactivation du microphone
et le basculement entre les différents modes
d’égalisation.
Totalement dédié à la vidéo et au jeu vidéo, le
Panasonic SC-GNW10E se connecte uniquement
depuis une petite base émettrice USB-C, via un
protocole de transmission sans fil basse latence.
Cette base est compatible avec les PC, consoles
(hors Xbox) et même avec les smartphones.
Dommage qu’elle ne propose pour seule
connectique optionnelle qu’une sortie jack 3,5 mm
dédiée à un caisson de basses. L’absence d’entrée
analogique, de compatibilité Bluetooth, ou d’entrée
audionumérique optique pour une TV par exemple,
limite les possibilités d’usage.
SoundSlayer Engine, le logiciel PC associé, apporte
de son côté un vaste panel de réglages, notamment
dans le registre sonore : égaliseurs, balance droite/
gauche, niveau de basses, etc… presque rien ne
manque.
Immersion et limites techniques
Malgré l’intégration de pas moins de quatre
transducteurs dynamiques de 38 mm (deux à l’avant,
56 ON-mag >> 2024-1
300 €
deux à l’arrière), le Panasonic SC-GNW10E ne nous
convainc que partiellement à l'écoute. Le son est
assez agréable, pas trop strident quoiqu'un peu
scintillant, mais il manque cruellement d’assise. Pas
de miracle, les haut-parleurs embarqués ne sont pas
assez larges et la puissance d’amplification trop
limitée. L’égalisation ne permet pas de sauver les
meubles sur ce point. Au moins l’appareil parvient-il
à être relativement percutant dans les bas-médiums,
en dépit d’une distorsion élevée à haut volume.
Limites techniques mises à part, ce tour de nuque
parvient à reproduire un bon niveau de détails et
une scène sonore très ouverte. Les effets stéréo sont
bien présents et la sensation d’espace n’est pas
ridicule, ce qui sauve en partie notre ressenti audio.
Enfin, puisque ce tour de nuque est dédié aux jeux
vidéo, il comprend un duo de microphones
consacrés aux applications vocales. La captation
montre un excellent degré d’intelligibilité, même
lorsque les haut-parleurs fonctionnent à bon
volume. Néanmoins, la voix reste un peu étouffée,
loin de la qualité atteinte avec un microphone USB
de qualité ou un bon casque de jeu équipé d’un
microphone.
■
Spécifications
•Type : enceinte tour de nuque gaming
•Architecture sonore : 2 transducteurs dynamiques de
38 mm à l’avant, 2 transducteurs dynamiques de 38 mm à
l’arrière, compatibilité Surround
•Puissance totale : 8 W (1 kHz pour 10% de distorsion)
•Autonomie : 9 h pour 4 h de charge
•Transmission sans fil basse latence via base éméttrice
USB-C munie d'une prise jack 3,5 mm pour subwoofer
•Portée : 10 m
•Dimensions : 256 x 56 x 221 mm
•Poids : 403 g
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L'IO-12, nouveau casque nomade, sans fil et à réduc�on de bruit, par�culièrement
ambi�eux de l'acous�cien danois Dali, s'a�aque à un marché très haut de gamme trusté par
quelques modèles d'excep�on comme le Focal Bathys, le Mark Levinson N°5909 ou encore le
PX8 de Bowers & Wilkins. Ce nouveau casque a-t-il les moyens de peser dans le débat ?
par Guillaume Fourcadier

60 ON-mag >> 2024-1

Premium oui, mais harmonieux ? commandes tactiles, ou fonctions avancées. Avant
tout acousticien, le constructeur danois va donc au
Assez imposant, le casque de Dali n'est pas plus simple et fait confiance à une ergonomie 100%
inélégant, mais il semble hésiter entre plusieurs basée sur des boutons physiques.
tendances stylistiques. Sa structure assez fine et Cela fonctionne plutôt bien, puisque le casque se
arrondie, proche de ce que propose Bang & Olufsen prend assez facilement en main. La zone centrale de
sur ses casques, est ainsi en opposition frontale avec la coque droite, cliquable, assure la navigation (un,
ses immenses oreillettes à coussinets rectangulaires. deux, trois clics) et l'anneau extérieur permet le
Ces derniers paraissent le submerger, tout en lui contrôle de volume. À cela s'ajoutent un bouton
conférant une étonnante touche néo-rétro. Si la pour basculer entre les différents modes de
notion de beauté reste subjective, le Dali IO-12 nous réduction de bruit, un bouton on/off/appairage et
semble néanmoins moins harmonieux dans ses un bouton bonus, qui applique deux réglages
formes que le Focal Bathys. sonores : Bass ou Hifi. Forcément, ces commandes
Évidemment, la qualité de fabrication s'élève par manquent un peu de richesse et on regrette de ne
rapport aux IO-4 et IO-6, en partie grâce à pas pouvoir appliquer d’égaliseur personnalisé.
l'intégration d'habillages en cuir. Le Dali IO-12 est Animé par une puce Bluetooth 5.2, le Dali IO-12
agréable à manipuler, assez robuste, et n'affiche pas jouit d'une connexion sans fil très stable, avec
de défaut rédhibitoire. Loin d'être aussi luxueux et compatibilité multipoint et prise en charge du
raffiné que certains de ses concurrents, il n'en codec AptX Adaptive. Seuls le standard LE Audio,
propose pas moins une approche suffisamment ainsi que le codec LDAC, manquent vraiment à
premium pour ne pas être ridicule à ce niveau de l'appel.
prix. ���
Nous pouvons tout de même regretter la présence
de plastique assez quelconque sur les coques et
l'arceau, ce qui génère quelques légers bruits de Spécifications
grincements à l'usage. Nous pourrions également •Type : casque Bluetooth à réduction de bruit
relever que la structure n'est pas pliable, mais ce •Sellerie en cuir
choix devient malheureusement courant sur le •Haut-parleurs de 50 mm à moteur SMC et membrane en
marché des casques nomades. fibre de papier
De par leur taille, les coussinets circum-auriculaires •Puce Bluetooth 5.2
du Dali IO-12 viennent parfaitement entourer les •Codecs supportés : SBC, AAC, AptX, AptX HD, AptX
oreilles et répartir idéalement la pression. Ces Adaptive
éléments sont très doux, plutôt respirants au vu de •Connectique : jack 3,5 mm, USB-C (audio et charge)
leur revêtement en cuir et facilement détachables. •Réponse en fréquences : 10 Hz – 48 kHz (-3 dB)
Un confort parfait ? Pas tout à fait. Nous adresserons •Sensibilité (passif) : 91 dB
à l'IO-12 le même reproche qu’au Bathys : du fait de •Impédance (passif) : 25 ohms
son poids élevé (377 g), il est impossible de •Autonomie : jusqu'à 35 h
totalement l’oublier. De plus, la largeur inhabituelle •Durée de charge : 1 h 50
des coussinets implique un léger débordement sur •Poids : 377 g
la mâchoire. De fait, le casque de Dali est plus •Inclus : câble USB-C vers USB-C, câble jack 3,5 mm de
proche d'un casque Hifi que d'un casque nomade, 1,2 m, câble jack 3,5 mm de 3 m, adaptateur jack 3,5 mm
ce qui n'est pas sans conséquences. vers jack 6,35 mm, adaptateur pour prise d'avion, mal-
En revanche, on ne pourra pas reprocher à Dali de lette de rangement
ne pas bichonner le packaging, qui est l'un des plus
complets du genre. L'ensemble est livré avec une
belle mallette de transport revêtue de tissu et
rehaussée de quelques touches de cuir. Elle contient Notre avis
pas moins de trois câbles (dont deux jack vers jack),
ainsi qu'un adaptateur 3,5 mm vers 6,35 mm et un
adaptateur pour prise d'avion. Construction Confort - ergonomie

Expérience ergonomique brute

Isolation phonique Musicalité
L'expérience utilisateur proposée par le Dali IO-12
est une ode à l'épure, sans application dédiée,
ON-mag >> 2024-1 61

Caractéristique cruciale d'un bon casque nomade
actuellement, l'isolation phonique est correcte, mais
pas flamboyante. Dali ne parvient clairement pas à
rivaliser avec Sony ou Bose pour ce qui est
d'atténuer les très basses fréquences et les
médiums. L'isolation active (ANC) est proche de
celle d'un casque comme le Focal Bathys, voire
légèrement moins bonne. Ce casque parvient donc
à réduire assez bien le bruit général, mais il ne crée
pas une sensation de "bulle de silence".
Inversement, l'IO12 est franchement efficace en
appel téléphonique. La captation de la voix est
naturelle et la gestion du bruit de fond est très
convaincante. L'autonomie annoncée, de 35 heures
max, est quant à elle globalement respectée,
puisque pendant nos tests (avec et sans ANC) nous
avons atteint entre 29 h et 36 h suivant les situations.
Un son ample et efficace
Dali apporte ici de sérieux arguments sonores.
L'architecture de son casque se base sur un haut-
parleur maison de 50 mm, comportant un moteur
SMC, dérivé de ce que le constructeur propose sur
ses enceintes Hifi, ainsi qu’une membrane en fibre
de papier.
À l'écoute, quel que soit le mode (Hifi ou Bass),
l'IO-12 brille par l'excellente amplitude de sa scène
sonore, son excellent sens du détail et sa
reproduction énergique du son. L'association d'un
très large transducteur et de larges coussinets lui
permet de se rapprocher effectivement d'un casque
de salon, ce qui est déjà jouissif. Ce produit sépare
bien les instruments et parvient à reproduire
parfaitement les nuances d'un bon enregistrement.
62 ON-mag >> 2024-1
De fait, il pourrait presque se comparer à un très
bon casque Hifi pour ses qualités générales.
Presque ? Oui, car à l'inverse de son concurrent de
chez Focal, il conserve quelques légères limitations
techniques. Puissantes et précises, les basses
n'affichent pas une extension ni une linéarité
parfaites. En mode Bass, le constructeur vient
davantage appuyer les 80 à 100 Hz que l'infra-grave,
ce qui apporte un peu plus de percussion, mais sans
rendre ce modèle meilleur pour autant.
Dans le registre aigu, l'IO-12 tombe également dans
un léger écueil, à savoir un comportement un peu
trop oscillant. Les quelques pics et creux successifs
dans cette gamme viennent à ce titre entraver ses
capacités. De fait, en parvenant à corriger ces
quelques défauts, le Dali IO-12 pourrait présenter
encore plus de profondeur sonore et une plus
grande polyvalence.
Plus maîtrisé et un peu plus polyvalent, bien qu'il
propose un son un peu moins ample, le Focal
Bathys parvient à véritablement passer la barrière
Hifi, quand le Dali IO-12 se classe à la croisée des
deux mondes (nomade et Hifi). Reste que ce casque
est supérieur à l'immense majorité des autres
modèles nomades du marché pour ce qui est des
performances audio. Cela est d'autant plus vrai que
ses qualités sont valables dans tous les modes, y
compris casque éteint (en mode passif filaire).
En résumé
Belle illustration du savoir-faire acoustique de Dali,
l'IO-12 est un casque nomade à deux visages.
Premium et très audiophile, mais également lourd et
moyennement isolant, il se rapproche davantage
d'un produit de salon que d'un casque nomade,
sans complètement assumer ce rôle. Un entre-deux
qui peut diviser, mais qui ne manque pas d'intérêt.
■
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Lʼensemble casque électrostatique idéal. Ultra faible bruit et
amplification double triode 6922 pour une qualité sonore exceptionnelle.

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TEST
EDIFIER
WH950NB
Sorte d'opposé du très dépouillé mais très
audiophile Stax Spirit S3, le WH950NB d'Edifier
est un casque Bluetooth armé de toutes les
fonc�ons modernes. Son tarif de milieu de
gamme et son design original en font, sur le
papier, un produit fort intéressant. L'expérience
est-elle pour autant maîtrisée ?
par Guillaume Fourcadier
Pas premium, mais déjà sérieux
Plutôt atypique pour un casque de 2023, le
WH950NB affiche un design qui oscille entre un
hommage au vieux Sony WH-1000XM2 (dont on
retrouve l’arceau métallique apparent) et une réelle
tentative d'innovation. Cela donne un résultat qui,
sans tendre vers le haut de gamme, ne tombe dans
aucun travers marqué. La construction est sérieuse
et dense, bien qu'envahie de plastique, et les petits
élans stylistiques, comme la surface texturée des
coques, sont assez réussis. Malgré son poids qui
atteint presque 300 g, ce casque procure un confort
irréprochable. Les coussinets sont très doux, le
repose-tête particulièrement bien rembourré et la
force de serrage ainsi que sa répartition sur le crâne
sont vraiment convenables.
Dans la lignée de cette conception simple mais
efficace, les commandes, qui s’appuient
entièrement sur des boutons, permettent de couvrir
l'intégralité des fonctions, avec une certaine
simplicité. On pourrait dire qu'à l'instar d'un modèle
comme le Bose QC45, l'Edifier WH950NB adopte
efficacement les codes de l'ancienne école.
La technologie vous va si bien
Bien qu’il se positionne "simplement" comme un
casque de milieu de gamme pour ce qui est de son
tarif, l'Edifier WH950NB se comporte à bien des
égards comme un modèle très ambitieux. Sa puce
Bluetooth, par exemple, prend en charge le plus
audiophile des codecs actuels, le LDAC, tout en
assurant une fonction Multipoint (connexion sur
deux appareils à la fois). Cette richesse s'accorde
parfaitement avec l'application de pilotage dédiée
au casque, qui sans être aussi complète que ce que
propose Sony, fait la part belle aux réglages.
Technologiquement, le WH950NB brille
particulièrement par sa gestion de la réduction de
bruit active (ANC). Sans atteindre l'éclat des
modèles de Bose et Sony, elle se permet d'être
étonnamment efficace et ce dès les plus basses
fréquences. Cette atténuation rejoint un autre point
64 ON-mag >> 2024-1
180 €
fort du modèle : son autonomie. Située dans le haut
du panier, elle atteint sans peine entre 35 h (avec
ANC) et 55 h (sans ANC) suivant les modes.
Du charme et des limites
Loin de tomber dans les excès basseux d'un Yamaha
YH-L700A, l'Edifier WH950NB prend le parti d'une
signature sonore expressive, mais sans pics ou creux
trop marqués. La signature sonore concoctée par
Edifier met certes l'accent sur le bas du spectre,
mais avec intelligence. Cette gamme de fréquences
n'étouffe pas les médiums, quant à eux très
équilibrés.
Le défaut marquant de ce casque vient avant tout
des aigus, dont le comportement légèrement
erratique entrave la qualité générale. En effet, si le
niveau de détails et la polyvalence sont bien là, on
ressent un manque d'ampleur dans la scène sonore
et un léger voile. Le plaisir d'écoute est constant,
puisque l'Edifier WH950NB est particulièrement
agréable et peu agressif, mais il lui manque encore
quelque chose pour réellement dépasser son statut
de casque de milieu de gamme.
■
Spécifications
•Type : casque Bluetooth à réduction de bruit active
•Transducteurs de 40 mm avec membrane titane
•Réponse en fréquences annoncée : 20 Hz – 40 kHz
•Puce Bluetooth 5.3
•Codecs supportés : SBC, AAC, LDAC
•Connexion Multipoint
•Autonomie annoncée : 34 h avec ANC, 55 h sans ANC
•Connectique : USB-C (recharge), jack 3,5 mm (fonction-
nement actif et passif)
•Poids : 296 g
•Inclus : housse de transport rigide, câble de charge,
câble jack 3,5 mm
Notre avis
ON-mag c’est aussi...
TEST
FINAL
UX3000
Final Audio nous propose avec son casque
UX3000 un "pe�t produit" urbain, nomade,
esthé�que et léger. Ce modèle est posi�onné à
un prix très compé��f. Voyons si sa res�tu�on
est à la hauteur de la réputa�on de la marque,
qui nous a plus habitués à des réalisa�ons très
haut de gamme et de grand luxe.
par Manuel Courbo
Un casque sobre, discret, mais avec
réduction de bruit efficace et effet shibo
Le Final Audio UX3000 est un casque circum-
auriculaire sobre et discret, mais pas totalement
insipide esthétiquement ; il est même plutôt
élégant. Bien qu’elles soient en matière plastique,
ses coques et charnières tout en rondeur inspirent
confiance.
Ce casque pèse 260 grammes, un poids qui se situe
dans la moyenne. Il est confortable et agréable à
porter, y compris durant de longues heures
d’écoute. Les mousses de ses écouteurs, habillées
de similicuir, englobent bien les oreilles tout en
assurant un bon confort et une isolation phonique
passive déjà très correcte.
La réduction de bruit active (ANC pour Active Noise
Cancellation) est quant à elle surprenante
d'efficacité, sans grosse modification tonale de la
restitution sonore ni surplus de basses à son
activation. L’arceau avec sa mousse épaisse de 2 cm
environ, également recouvert de similicuir, apporte
une bonne tenue et un confort notable. Ses
réglages de hauteur s’effectuent par le biais de
glissières métalliques crantées qui coulissent
correctement, sans résistance ni jeu.
On note l'aspect grainé de la finition des parties en
plastique, avec comme un tapissage en surépaisseur
de petites touches de peinture noires sur noir. Final
Audio nomme cela un rendu à effet shibo, que la
marque décrit comme "une ancienne appellation
japonaise signifiant un pli sur la surface du papier ou
du cuir". Cela donne une cossue sensation de
matière et un look très pro qui devrait bien prendre
la patine de l'usure et du temps.
Un casque qui nous parle et chante plutôt
bien
À l'usage, nous avons apprécié les indications
vocales que distille le Final Audio UX3000 avec une
voix douce et naturelle, mais nous avons regretté
l'absence d'un mode d'arrêt automatique lorsqu'on
retire le casque.
Pour ce qui est de la signature sonore, les premiers
qualificatifs qui nous viennent sont : généreuse,
66 ON-mag >> 2024-1
140 €
précise et détaillée. Généreuse car le Final Audio
UX3000 donne beaucoup, aussi bien dans le bas
que dans le haut du spectre, avec des aigus
particulièrement fins. Précise car l'ensemble des
fréquences est restitué de façon très propre avec
une mention particulière à nouveau aux aigus pour
leur rendu très maîtrisé. Détaillée enfin, dans la
mesure où ce casque permet d'entendre beaucoup
de choses ainsi que des sonorités très riches et
agréables.
Sur le morceau "Silent Drop (Original Mix)" du
groupe Dosem, on ressent une belle pression sur les
montées de basses sans qu'elles n'empiètent sur les
autres fréquences, qui continuent à s’exprimer avec
franchise et librement. À aucun moment la
confusion ne s’installe malgré les superpositions de
sonorités. Les bonnes grosses basses jouxtent les
aigus cristallins.
Sur le morceau d’Annie Lenox "A Whiter Shade of
Pale" de l'album "Medusa", la montée en puissance
(à 1’22’’) de la voix de la chanteuse est exemplaire,
les notes de harpe se font à la fois discrètes,
présentes et bien précises. Les battements
rythmiques qui démarrent au tout début du
morceau (à 4’’) sont bien modulés et profonds.
Sur le morceau du requiem de Mozart "en D mineur
K.626 : I. introitus" (direction Daniel Baremboim,
EMI Classics), le Final Audio UX3000 conserve une
bonne lisibilité sur la restitution des instruments à
vent et à corde, ainsi que (à 4’35’’) lors de la montée
en puissance des chœurs.
■
Spécifications
•Type : casque Bluetooth à réduction de bruit
•Codecs Bluetooth supportés : SBC, AAC, AptX, AptX
Low Latency
•Transducteurs : électrodynamiques de 40 mm à moteur
à aimant néodyme
•Autonomie annoncée : 35 h en Bluetooth, 25 h en Blue-
tooth + ANC
•Accessoires fournis : câble de recharge USB-C, pochette
de transport, câble audio 3,5 mm détachable pour écoute
filaire
•Poids : 260 g
Notre avis
TEST
PSB
M4U 8 MKII
Évolu�on d'une prome�euse mais imparfaite
première version sor�e en 2021, le casque
M4U 8 MKII bénéficie de toute l'exper�se de PSB
Speakers en ma�ère d'acous�que. Ce produit qui
se veut premium et audiophile se posi�onne face
à de très sérieux concurrents.
par Guillaume Fourcadier
Pour ce qui est de la forme : un étrange
entre-deux
Le PSB M4U 8 MKII est assez perturbant sur la
forme. Sa construction mêle de très bons points,
comme l'utilisation de pièces en métal et d'une
sellerie d'excellente qualité, et des éléments plus
discutables. L'assemblage n'est pas spécialement
haut de gamme, avec une charnière donnant
l'impression de se briser à chaque pliage du casque
et le cerclage en plastique des coques nous paraît
un peu léger. La construction reste satisfaisante
dans l'ensemble, mais PSB n'évolue pas d'un iota
par rapport à l'ancien M4U 8. Ainsi l'écart
commence-t-il à sensiblement se creuser face à des
références comme le PX7 S2 de B&W.
Nous avons la même impression mitigée concernant
le confort. S'il reste d'un assez bon niveau malgré un
poids un peu élevé (342 g), il est entravé par des
coussinets peu enveloppants (surtout pour les
grandes oreilles). Le M4U 8 MKII se comporte ainsi
comme un mini casque circum-auriculaire, à la limite
du genre supra-auriculaire.
Un équipement correct, mais à l'ancienne
Par rapport à son prédécesseur, ce nouveau modèle
profite de quelques avancées technologiques. Mais
là encore, si certains points, comme la prise en
charge du codec AptX HD, sont assez réjouissants, il
est difficile pour PSB de soutenir la comparaison
face aux ténors du marché : pas de Bluetooth
Multipoint ni d'appairage rapide, des commandes
par boutons physiques efficaces mais difficiles à
prendre en main, une autonomie dans la moyenne
basse (autour de 18 h avec ANC) et une application
dédiée austère même si elle embarque un égaliseur
maison ainsi qu'un mode calibrage acoustique
automatique pour pallier les éventuels défauts
d'audition de l'utilisateur.
Ce n'est malheureusement pas avec l'isolation
phonique et le système antibruit (ANC) que PSB
rattrape ses adversaires. Sur ce point, le casque
M4U 8 MKII propose une atténuation passive
(coussinets seuls) d'un bon niveau, mais une
technologie active tout juste correcte. L'efficacité de
cette dernière se ressent bien dans les médiums,
68 ON-mag >> 2024-1
400 €
mais la réduction du niveau de basses est trop
légère à notre goût, particulièrement pour un
casque haut de gamme.
Un son puissant et nuancé
Moyen technologiquement parlant, le PSB
M4U 8 MKII se rattrape en partie par sa très bonne
qualité audio. À défaut d'être stratosphérique, le
son parvient à être assez équilibré, sans être plat
pour autant. Le bas du spectre, véritable point fort
de ce casque, est puissant et enveloppant, sans être
assommant. Le son est énergique et dynamique
mais ne déborde pas.
En optant pour une certaine linéarité, le PSB M4U 8
MKII s'offre une belle polyvalence et se montre
séduisant sur tous les styles musicaux. À défaut
d'être particulièrement spacieuse, la scène sonore
est cohérente et animée par un bon niveau de
détails.
Notre seul reproche, techniquement parlant,
concerne avant tout le haut du spectre, marqué par
de légères distorsions et par quelques brillances.
Cette disposition, difficile à corriger via l'égaliseur,
fait qu'il est préférable de ne pas venir chatouiller
les très hauts volumes sonores.
■
Spécifications
•Type : casque Bluetooth à réduction de bruit
•Coussinets circum-auriculaires
•Transducteurs dynamiques de 40 mm
•Puce Bluetooth 5.1
•Codecs supportés : SBC, AAC, AptX, AptX HD
•Autonomie annoncée (Bluetooth) : 18 h avec ANC, 25 h
sans ANC
•Poids : 342 g
•Inclus : housse de transport rigide, câble jack 3,5 mm
vers jack 3,5 mm de 2 m, câble de recharge, adaptateur
pour prise d'avion, adaptateur jack 6,35 mm vers jack
3,5 mm
Notre avis
Ce magazine vous est proposé par

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Plus de
1500 TESTS
en ligne
TEST
SENNHEISER
Accentum
Produit surprise tout
juste dévoilé par
Sennheiser, le casque
Bluetooth avec ANC
Accentum se présente
comme une version simplifiée et plus
abordable de l'excellent Momentum 4.
Un roi du milieu de gamme ?
par Guillaume Fourcadier
Miniaturisation efficace
Sorte de suite du HD 450BT, l'Accentum est avant
tout un clin d'œil au Momentum 4, d'où son design
moderne et sobre, mais plus compact et moins
premium que son inspirateur.
Contrairement à bien des concurrents dans cette
gamme de prix, sa construction n'a presque rien à
envier à des modèles de gamme supérieure. On
peut noter l'absence totale de matériaux luxueux,
mais l'assemblage est étonnamment robuste et la
structure ne grince jamais.
Côté confort, tout est parfait ou presque. Ce casque
est particulièrement léger (222 g) tandis que ses
coussinets sont doux et profonds, à défaut d'être
très respirants. À moins d'avoir des oreilles vraiment
imposantes, qui touchent le bord des coussinets,
l'Accentum est idéal pour les longues sessions
d'utilisation.
Afin, on s'en doute, de conserver des coûts réduits,
Sennheiser passe sur ce casque à des commandes
100 % boutons, en délaissant la zone tactile du
Momentum 4. De même, l'application dédiée,
Smart Control, offre moins de réglages. Mais le plus
important défaut ergonomique de ce casque reste
selon nous l'absence d'entrée jack. Heureusement,
ce point est contrebalancé par le fonctionnement
du port USB en mode audio, il est en effet possible
de raccorder le Sennheiser en filaire à un PC ou un
smartphone.
Une base technologique très acceptable,
avec une réduction de bruit (ANC) qui ne fait
pas que de la figuration
Un peu plus efficace que celle de l'ancien HD 450BT,
la réduction de bruit active (ANC) de l'Accentum
n'est pas stratosphérique, mais correcte. L'isolation
phonique procurée par les coussinets est surtout
particulièrement réussie. À ce titre, le casque est
moins performant que le WH950NB d'Edifier pour
atténuer les basses et bas-médiums, mais il affiche
de meilleurs résultats à partir des hauts-médiums.
Bien plus impressionnante, l'autonomie, qui s’élève
70 ON-mag >> 2024-1
180 €
à 50 h (ANC + AAC) selon la fiche technique, est à
peu près respectée, ce qui place la création de
Sennheiser dans ce qui se fait de plus brillant dans
le milieu de gamme. Le constructeur aurait même
pu faire mieux s'il était possible de désactiver la
réduction de bruit.
Sonorité efficace, mais pas tout à fait
audiophile
À l'écoute, on retrouve des similitudes entre le
Momentum 4 et l'Accentum, notamment sur la mise
en avant prononcée des basses fréquences. Mais
toute comparaison tourne court, puisque les
transducteurs dynamiques de 37 mm de l'Accentum
n'affichent pas la même maîtrise technique que
ceux du Momentum 4. Les basses et les médiums
sont cohérents, mais les aigus, bien plus
inconstants, entravent les capacités de l'Accentum.
Il n'en est pas moins polyvalent, peu agressif et sans
défaut rédhibitoire. C'est un casque clairement
perfectible, mais déjà musical.
Le son est efficace et puissant, bien que légèrement
voilé (creux dans les aigus) et brillant (pic marqué
dans les hautes fréquences) à la fois, d'où une
ouverture et un niveau de détails seulement
moyens. La qualité sonore est en progrès par
rapport aux anciennes générations, mais elle ne
vient pas bousculer la petite hiérarchie actuelle. Ni
supérieur ni inférieur à un concurrent comme
l’Edifier WH950NB, le Sennheiser Accentum
propose une reproduction sonore plus
physiologique, mais un peu moins ample.
■
Spécifications
•Type : casque Bluetooth à réduction de bruit active
•Puce Bluetooth 5.2
•Codecs supportés : SBC, AAC, AptX, AptX HD
•Autonomie annoncée : 50 h
•Recharge USB-C
•Poids : 222 g
•Déclinaison : noir, blanc
Notre avis
ON-mag c’est aussi...
TEST

SHURE
Aonic 50 Gen 2
Pe�te sensa�on lors de sa sor�e en
2020, l'Aonic 50 de Shure était - et
reste - un casque Bluetooth à la fois
luxueux et audiophile. Néanmoins, il
me�ait en lumière le retard
conséquent du constructeur en
ma�ère de réduc�on de bruit ac�ve
(ANC). Trois ans plus tard, sur un
marché haut de gamme gagné par une
forte infla�on, l'Aonic 50 de seconde
généra�on a un coup à jouer. Plus
technologique, mais également moins
cher que son aîné à sa sor�e
(400 euros contre 430 euros), cet
ambi�eux casque ne semble pas
manquer d'arguments.
par Guillaume Fourcadier

400 €

Dans la continuité premium de mouvements), mais cela reste tout à fait

On pouvait s'en douter, Shure n'a pas jugé
nécessaire de retravailler la forme de sa création.
L'Aonic 50 Gen 2 reprend ainsi à l'identique les traits
oscillant entre pro et premium du premier modèle,
mais cette fois-ci avec une finition intégralement
noire. Nous regrettons un peu l'alternance de
marron, de noir et de gris métallisé de la première
génération, mais cela confère au casque plus de
sobriété en balade.
La construction demeure irréprochable. Ce casque
est certes un peu lourd (339 g), mais pour de bonnes
raisons. Ses branches asymétriques ainsi que
l'extrémité de l'arceau sont toutes les deux en
aluminium anodisé et reliées par un pivot de grande
qualité. La sellerie, en similicuir, est de si bonne
qualité qu'on pourrait la confondre avec du cuir
véritable. Même les parties en plastique, coques
des oreillettes en tête, sont suffisamment denses
pour ne pas paraître « cheap ».
Bien sûr, le poids de l'ensemble ne permet pas à
l'Aonic 50 Gen 2 d'être un roi du confort.
Néanmoins sur ce point, comme sur le modèle de
première génération, la masse est bien répartie sur
le repose-tête tandis que le serrage n'est pas trop
important. Les longues sessions d'utilisation mènent
fatalement à quelques gênes, du moins en usage
nomade, où la tête et le cou sont plus sollicités (plus
supportable et peu critique pour un usage statique.
Une ergonomie semi-vieillotte, mais
d'excellents réglages
Attaché à l'ergonomie de la vieille école, Shure
refuse une fois encore toute notion d'automatisme
(capteurs de port) et commande tactile. L'Aonic 50
Gen 2 dispose donc de boutons physiques de
navigation et de volume, ainsi que d'un petit
commutateur à trois positions, qui assure le
basculement entre les différents modes de
réduction de bruit.
Bien que l’ergonomie soit un peu conservatrice, elle
fonctionne très bien en pratique. Les boutons sont
réactifs, les actions à effectuer sont intuitives et les
commandes couvrent à peu près l'ensemble des
besoins.
Cette première couche ergonomique s'accompagne
de l'application dédiée, ShurePlus PLAY. Sans être
aussi complète en matière d'ajustements et de
fonctions avancées que celle de Sony, Headphones
Connect, celle-ci brille par son efficacité et par la
richesse de ses égaliseurs . Shure démontre une fois
encore son visage professionnel, puisque ShurePlus
PLAY dispose d'un égaliseur paramétrique
performant, qui dépasse tout ce que proposent les
concurrents en matière d'ajustements sonores.

72 ON-mag >> 2024-1

Technologie en progrès, mais pas partout
Dans la continuité technique de son prédécesseur
et de l'Aonic 40, l'Aonic 50 Gen 2 bénéficie de
quelques améliorations. La première réside dans
l'intégration d'une nouvelle puce Bluetooth
multipoint (connexion à plusieurs appareils), avec
support des codecs audio SBC, AAC, AptX
Adaptive, et LDAC, le tout certifié Snapdragon
Sound. L'appareil se révèle particulièrement stable à
l'usage, sans coupure sonore.
Dans le même temps, Shure laisse la porte grande
ouverte à un usage filaire. Le casque dispose d'une
entrée analogique en jack 2,5 mm,
malheureusement moins universel que le jack
3,5 mm, et d'une interface audio sur son port USB.
Cette dernière est capable de prendre en charge les
flux PCM jusqu'en 32 bits/384 kHz, ce qui est unique
sur un tel produit.
Autre bonne surprise, l'autonomie fait un bon de
géant, passant de 20 h à 40 h avec ANC (en utilisant
le codec AAC).
La réduction de bruit fait des progrès évidents par
rapport à la génération précédente, mais nous laisse
une fois encore sur notre faim. Si le système ANC
dépasse enfin le cadre de l'anecdotique dans les
basses et les médiums, l'atténuation affichée dans
l'aigu n'est pas meilleure que sur certains casques
de milieu de gamme. Le Shure Aonic 50 Gen 2
parvient à réduire cette bande de fréquences sans
que les sons concernés s'estompent totalement. Au
moins, l'isolation phonique passive créée par les
coussinets, plutôt honnête pour un casque fermé,
permet de réduire nettement les fréquences les plus
agressives.
Vaste détail
Étant un des seuls casques Bluetooth disposant de
transducteurs de 50 mm, le Shure Aonic 50 Gen 2
part, sur le papier, avec un avantage. Néanmoins,
cet avantage ne se trouve pas tant dans les basses,
comme nous pourrions le penser, que dans le
niveau technique général de la restitution sonore.
Très proche du premier Aonic 50 dans ses choix
acoustiques, ce nouveau modèle prend encore une
fois le parti d'une signature tonale un peu bosselée,
mais très efficace.
L'Aonic 50 Gen 2 propose ainsi un son percutant,
mais surtout très ample et détaillé. Sans être un
casque hyper analytique, il en adopte quelques
caractéristiques, comme sa pointe dans les 1 kHz.
Dommage, une fois encore, de ne pas accentuer
davantage les très basses fréquences. En effet, en
l’état, elles ne permettent pas au Shure Aonic 50
Gen 2 d'être aussi viscéral que le Sony
WH-1000XM5, pourtant équipé de transducteurs
bien plus menus.
À l'inverse, il brille par la présentation très naturelle
et aérée de sa scène sonore et par son excellente
séparation des instruments. Il manque encore un
peu de raffinement et de linéarité dans les très
hautes fréquences pour pouvoir se confronter à de
vrais casques Hifi, mais il s'en rapproche.
Très polyvalent, le Shure Aonic 50 Gen 2 s'adapte
virtuellement à tous les styles musicaux, pour peu
que l'auditeur accroche à sa signature moins ronde
que la moyenne. Si cela n'est pas le cas, l'excellent
égaliseur paramétrique, à défaut de totalement
modifier la personnalité du casque, lui offre une
latitude d'ajustement très impressionnante.
Plus encore, cette excellente qualité sonore se
perpétue en utilisation filaire passive (casque éteint).
Habituellement, les casques Bluetooth sont
médiocres dans ce mode précis, ce qui offre un
immense avantage à l'Aonic 50 Gen 2.
En résumé
Malgré quelques défauts, l'Aonic 50 Gen 2 de Shure
n'en est pas moins une création rafraîchissante dans
le genre très figé du casque Bluetooth haut de
gamme. Loin d'égaler les meilleurs élèves en
matière de réduction de bruit, il se rattrape par une
conception luxueuse, une excellente autonomie,
mais surtout par sa sonorité particulièrement
technique et ouverte.
■
Spécifications
•Type : casque Bluetooth à réduction de bruit active
•Transducteurs dynamiques de 50 mm
•Puce Bluetooth 5
•Codecs supportés : SBC, AAC, AptX Adaptive (AptX et
AptX HD), LDAC
•Réponse en fréquences : 20 Hz – 22 kHz
•Impédance (mode passif) : 39 ohms
•Sensibilité (mode passif) : 97,5 dB
•Autonomie annoncée : 45 h
•Recharge : 2 h 30
•Connectique : jack 2,5 mm, USB-C (interface audio et re-
charge)
P•oids : 339 g
•Inclus : housse de transport rigide, câble de recharge
USB-A vers USB-C, câble jack 3,5 mm vers jack 2,5 mm
Notre avis
Construction Confort - ergonomie
Isolation phonique Qualité Sonore
ON-mag >> 2024-1 73
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 2
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EXTRATERRESTRES
TEST
iFi AUDIO
3750 €
iCAN Phantom
Concept fou, l'iCAN Phantom d'iFi Audio est un produit qui se veut ultra complet. S'adressant à la
fois aux casques électrosta�ques et aux casques classiques, cet amplificateur polyvalent se repose
sur une architecture hybride. Un appareil atypique, dispendieux (3750 euros), mais pas insensé.
par Guillaume Fourcadier
Double étage, le plein de fonctions
Pas spécialement raffiné, le design de l'iCAN
Phantom est un étrange mélange de styles.
L’appareil se compose d’une base noire intégrant
les connectiques et d’un étage gris comprenant les
molettes et un petit écran en forme de hublot. Au-
delà de son aspect de mutant, l'iCAN Phantom est
bâti comme un petit tank, avec un châssis
entièrement en métal.
L'ensemble est dense, bien fini, et quelques petites
touches esthétiques rehaussent ce design étrange.
Nous pensons notamment à la plaque supérieure en
verre qui laisse apparaître de magnifiques entrailles.
Mais au-delà des simples considérations
esthétiques, c'est surtout la polyvalence de l'iCAN
Phantom qui impressionne. Amplificateur casque et
préamplificateur doté d'une architecture
symétrique, il a pour particularité de fonctionner
avec les casques dynamiques et électrostatiques.
La partie droite de la façade accueille toutes les
connectiques classiques, du jack 3,5 mm jusqu'au
XLR 4 broches, tandis que la partie gauche dispose
de sorties électrostatiques à 5 (Stax Pro) et
6 broches. Afin de s’adapter à un maximum de
références, la tension de polarisation de ces sorties
est ajustable de 500 V à 640 V, grâce à un jeu de
cartes à placer dans une encoche (chacune étant
associée à une valeur).
iFi Audio oblige, l'appareil embarque un ensemble
d'améliorations sonores maison, comme les
classiques XSpace (amélioration de la scène sonore)
et XBass (bass-boost intelligent). Complet et
efficace, l'iCAN Phantom fait tout ce que nous
pouvons attendre d'un excellent amplificateur pour
casque et plus encore. S'il fallait retenir un défaut,
ce serait la relative lenteur de son interface.
Deux modes, une unité sonore
Association d'un amplificateur casque "classique" et
d'un circuit de polarisation ESL à base de
supercondensateurs, l'iCAN Phantom met l'accent
sur son architecture hybride. Ainsi son étage de
préamplification peut-il se reposer sur un circuit à
76 ON-mag >> 2024-1
transistors ou un circuit à base de lampes General
Electric 5670, au choix (via un commutateur).
À l'écoute, très technique, très puissant, l'appareil
relève facilement son pari. Le son est à la hauteur
des attentes, quels que soient le mode et le casque
utilisés. Que ce soit avec l'exigeant Sennheiser
HD 600, ou l'impressionnante référence
électrostatique Audeze CRBN, tout est un mélange
d'énergie, de détails, d'ouverture et d'équilibre. Ses
qualités techniques, aussi valables en mode hybride
qu'en 100% transistors, passent par une distorsion
et un bruit de fond inaudibles, même avec des
écouteurs intra-auriculaires très sensibles.
Le meilleur des deux mondes ? Oui et non. Il
dépasse clairement les créations de Stax sur la
partie électrostatique, mais n'est pas techniquement
supérieur à d'autres amplis casque classiques plus
abordables, comme le Ferrum Erco (avec fonction
DAC). L'iCAN Phantom est parfait pour qui possède
au moins un casque électrostatique ; un peu moins
attractif pour les autres.
■
Spécifications
•Type : préampli/ampli pour casques électrostatiques et
casques dynamiques
•Architecture hybride (préamplification à tubes General
Electric 5670 ou tout en transistors), alimentation sépa-
rée (iPower Elite avec annulation active du bruit de fond)
•Entrées : XLR, 3x RCA stéréo
•Sorties préamplifiées : XLR et RCA
•Sorties casques (électrodynamique) : jack 3,5 mm (tech-
nologie S-Balanced), jack 4,4 mm, XLR 4 broches, double
XLR 3 broches
•Gain ajustable : 0 dB, +9 dB, +18 dB
•Puissance : 15 W (symétrique), 5,76 W (asymétrique)
•Tension de polarisation (pour électrostatique) : entre
500 V et 640 V
•Technologie IEMatch pour les écouteurs à haute sensi-
bilité, Traitements XBass et XSpace
•Dimensions, poids : 256 x 120 x 185 mm, 4,2 kg
Notre avis
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TEST

YAMAHA 3900 €

HA-L7A
Après son retour en force sur le marché du casque planaire avec le splendide YH-5000SE,
Yamaha se devait de délivrer une électronique à la hauteur. Le conver�sseur et ampli casque très
haut de gamme HA-L7A répond à ce�e a�ente et semble regrouper tout ce que nous pouvons
espérer d'un appareil d'excep�on. par Guillaume Fourcadier

Les L du désir d'amplification, accueillant également l'interface et

Peut-on encore créer un ampli casque original ?
Yamaha répond par un grand oui et jette aux
oubliettes le concept de design parallélépipédique,
pour adopter un choix très artistique, mais qui suit
également une réelle logique technique.
Le Yamaha HA-L7A présente ainsi un profil en L très
original, porté par une conception à double châssis.
Du côté gauche, un premier rectangle regroupe
l'intégralité de l'alimentation. Trônant bien en
évidence au sommet, un compartiment ventilé en
forme de lemniscate renferme les deux
transformateurs toriques. À droite, le second demi-
châssis abrite les étages de conversion et
les boutons de réglages.
Nous pouvons souligner l'étonnant équilibre
stylistique qui se dégage du HA-L7A, malgré de
nombreux détails en apparence discordants. La
robe noire mate s'accorde avec quelques étranges
incursions de jaune, des stries cerclent le châssis,
mais seulement sur sa moitié gauche, etc... Tout ici
ressemble à un petit patchwork, qui peut certes
diviser, mais dont l’aspect premium ne peut être
remis en cause.
On retrouve le même luxe dans la qualité de
construction, tout simplement irréprochable.
Composé d'épaisses parois en aluminium sablé et
anodisé, le corps du Yamaha HA-L7A est dense et

78 ON-mag >> 2024-1

parfaitement assemblé. La marque a réalisé un
véritable travail d'orfèvre, où le moindre détail en
apparence insignifiant bénéficie d'une finition de
haut vol. Cela va sans dire, tout, des boutons
jusqu'aux connectiques, suit cette logique jusqu'au-
boutiste.
Une connectique en règle, mais des réglages
presque minimalistes et quelques sacrifices
ergonomiques à la beauté
N'être qu'un simple DAC/ampli casque à la
connectique rachitique serait un peu décevant. Le
Yamaha HA-L7A évite heureusement cet écueil et
s'affirme comme un véritable hub sonore. Hormis
une fonction connectée, ainsi qu'un récepteur
Bluetooth, il ne lui manque rien.
Pour les entrées numériques, le Yamaha HA-L7A
propose la classique triplette USB (format USB-B),
optique Toslink et RCA S/PDIF. Côté analogique,
une entrée RCA permet à l'appareil d'assurer la
fonction de pur amplificateur casque.
Mais c'est avant tout par ses sorties que ce modèle
brille. Outre des connectiques analogique RCA et
XLR, commutables en niveau fixe et en niveau
variable (mode préamplificateur), la création de
Yamaha dispose, en façade, de prises casque sur
jack en 6,35 mm et jack 4,4 mm (symétrique), ainsi
que sur connecteur XLR 4 broches.
Cette polyvalence s'accompagne d'une ergonomie
assez bien pensée. Tout est entièrement pilotable
depuis un ensemble de neuf boutons discrets
placés sur la face supérieure, mais également à
l’aide d’une télécommande très complète.
Par ailleurs, tout en conservant une interface assez
intuitive, le HA-L7A offre déjà un joli petit panel de
réglages : sélection du filtre en sortie de DAC,
réglage des modes sonores Sound Field et Pure
Direct, ajustement du gain.
S'il est difficile de réellement critiquer les choix de
Yamaha, le minimalisme de l’appareil implique tout
de même certaines limitations. Les réglages sonores
peuvent certes suffire à de nombreux audiophiles,
mais ils restent selon nous superficiels. Des
ajustements avancés, comme une égalisation ou un
réglage de la balance droite/gauche, auraient
permis au HA-L7A de se démarquer. De son côté, le
petit écran monochrome apporte un léger plus à
l'expérience, mais il semble sous-exploité. Enfin, les
molettes ultra plates sont très élégantes, mais leur
forme, trop imbriquée dans le châssis, les rend peu
agréables à manipuler.
Une architecture technique haut de gamme
avec étages de sortie symétriques à masse
flottante
Résolument haut de gamme, l'architecture
technique du Yamaha HA-L7A est exemplaire. La
marque sépare totalement l'alimentation du reste
des circuits, elle met en avant des circuits et
technologies développés en interne et ne se repose
que sur des éléments très haut de gamme.
Base de cette architecture, l'étage de conversion
comprend une puce ES9038PRO d’ESS, épaulée par
des oscillateurs de haute qualité. Cet étage est suivi
par un ensemble de circuits entièrement
symétriques, faisant la part belle aux composants
discrets. Le tout fonctionne sur un principe typique
���
Spécifications
•Type : DAC/ampli casque/préampli stéréo
•DAC : ESS ES9038PRO
•Amplification symétrique à masse flottante
•Technologies sonores Sound Field et Pure Direct
•Entrées numériques : USB-B, 1 optique Toslink,
RCA S/PDIF
•Entrées analogiques : Ligne sur RCA
•Sorties analogiques : Ligne/préamplifiée (commutateur)
sur RCA, Ligne/préamplifiée (commutateur) en double
XLR 3 broches
•Sorties casque : jack 6,35 mm (asymétrique), jack
4,4 mm (symétrique), XLR 4 broches (symétrique)
•Réponse en fréquences (-3 dB) : 4 Hz – 80 kHz
•Rapport signal/bruit (sans précision de mesure) : 120 dB
•Puissance de sortie : 1000 mW par canal sous 32 ohms
•Télécommande livrée
•Dimensions : 333 x 133 x 189 mm
•Poids : 5,3 kg
Notre avis
Construction Ergonomie - fonctions
Performances Musicalité
ON-mag >> 2024-1 79
 des produits haut de gamme Yamaha : le montage
Floating Balanced (circuits symétriques à masse
flottante). Le constructeur se démarque également
de la concurrence par de nombreux petits plus,
comme un réglage du volume par pas de seulement
0,25 dB, ainsi que la mise en place de deux
technologies maison : la virtualisation sonore Sound
Field et le mode Pure Direct qui permet de
contourner tous les circuits de traitement, pour un
résultat proche du "bit perfect".
Une image stéréophonique exceptionnelle et
un rendu sonore de très haute précision
À l'écoute, nous nous y attendions, le Yamaha HA-
L7A possède toutes les propriétés d'un DAC/ampli
casque haut de gamme de nouvelle génération. À
l'image du Ferrum Audio Erco, tout ici est un bel
exemple de puissance, de technicité audio et de
musicalité.
De par son excellent sens de l'ouverture, l’appareil
déploie une scène sonore exceptionnelle, détaillée
et précise, ample et profonde. Sa capacité à séparer
les instruments, ainsi que sa rigueur extrême et son
absence totale de bruit de fond décelable à l'oreille
lui permettent de s'adresser à tous les styles
musicaux et tous les types de casques et
80 ON-mag >> 2024-1
d'écouteurs, des plus énergivores aux plus
sensibles.
L'étage d'amplification, aussi performant que sur les
meilleurs modules THX-AAA, parvient à concilier
neutralité extrême et sonorité agréable. À ce niveau
de performances, il reste toutefois difficile pour le
Yamaha HA-L7A de véritablement se détacher de
son concurrent de chez Ferrum Audio (certes un peu
plus rustique sur la forme) tant les deux produits
maîtrisent leur sujet. Nous ne pouvons ainsi pas faire
plus qu'asséner quelques remarques mesquines,
comme le côté franchement anecdotique du
traitement audio Sound Field. En dehors de cela, le
HA-L7A est un sans-faute, qui se place au sommet
de la hiérarchie des DAC/amplis casque.
En résumé
Yamaha force véritablement le respect avec son HA-
L7A. Un peu folle en apparence, la dernière création
du constructeur n'en est pas moins un bel objet
d'art, doublé d'une belle prouesse technologique.
Ainsi son design atypique et envoûtant sert-il une
architecture audio maîtrisée de bout en bout, le tout
au format hub sonore. Hormis pour quelques choix
ergonomiques contestables, ce DAC/ampli casque
est parmi ce qui se fait de mieux en la matière.
■
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