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Depuis prés de 10.000 ans que les hommes bâtissent les villes, la terre crue a été et
demeure l’une des principaux matériaux de construction utilisée sur notre planète. Le
matériau est évoqué avec indifférence, dans la conscience collective il renvoie à la
pauvreté et la saleté.
La terre autant que matière première pour la construction, fait reparler d’elle, en vue des
avantages qu’elle procure.
Quelque chiffre 1 :
Avantages :
- Matériau écologique.
- 100 % recyclable.
- Bonne inertie thermique.
- bon marché.
- faible dépense énergétique.
- Recyclable.
- non polluant, bonne inertie thermique.
- bon coefficient d'absorbation des bruits, perméabilité a la vapeur d'eau (régulation
de la température).
- simplicité de mise en œuvre.
1
HOUBEN Hugo, GUILLAUD Hubert, Traité de construction en terre, Marseille, ed. Parenthèses, 1989
Inconvénients :
a-Industrie :
Effectivement, la fabrication des briques en terre crue par exemple demande beaucoup de
temps et d’espace :
b- Résistance à l’eau :
L’eau l’ennemi inconditionnel de la terre crue ; par ses actions répétitives sur le matériau.
Ses actions sont différentes sur la terre crue :
- érosion de surface
- écoulement partie
- insalubrité due à un état humide durable
- murs creusés en leur base …
1-Solution de conception :
2
Caille Emmanuel, ‘’ Technique terre crue l’eternel opprobre ‘’, Moniteur de l’architecture, n°119, Octobre 2001.
(a) La pluie détruit un mur en terre par la base en contact avec l’humidité du sol, et par le
sommet où les surfaces planes favorisent la stagnation et l’infiltration de l’eau.
(b) Les murs sont donc bâtis généralement sur des fondations et des soubassements en
pierre ou en béton et recouverts de larges débords de toitures
(c) Comme en Afrique de l’Ouest, une autre stratégie consiste à réaliser de larges couches
d’usure à la base, à intégrer dans le mur des échafaudages pour la réfection régulière de
l’enduit et enfin à façonner le haut des murs en ogive dont la forme résiste mieux à l’érosion
de la pluie.
Une bonne conception au départ est sensée permettre d’éviter la pose d’un
revêtement, mais ce n’est pas toujours le cas.
Malgré le toit rn débord, et soubassement de pierre pour éviter les remontées capillaires du sol, le pisé sans enduit de
cette vielle bâtisse ( Auvergne ) a perdu son enduit à la chaud, devenu friable avec les année.
2- Solution de revêtement :
Dans les pays a faible précipitation, les murs en terre crue n’ont besoins d’aucun ajout
particulier ou traitement spécifique, car la caractéristique du matériau permet d’assurer
nombreuses fonctions : acoustique, thermique…
Cependant dans les pays pluvieux, un revêtement est nécessaire pour faire face aux
différents problèmes créer par l’eau .Cependant les revêtements doivent être de très
bonnes qualité en vue les contraintes climatiques auxquelles ils sont soumis. De ce fait,
ces revêtements reviennent très chers, ce qui va à l’encontre de l’esprit de la construction
en terre crue (facilité, moins chère, faisabilité)
3- les stabilisants :
Définition de la stabilisation :
Stabiliser c’est modifier les propriétés d’un système terre-eau-air pour obtenir des
propriétés permanentes compatibles avec une application particulière3.
3
HOUBEN Hugo, GUILLAUD Hubert, Traité de construction en terre, Marseille, ed. Parenthèses, 1989
Stabilisation mécanique : par le compactage qui modifie sa densité, sa résistance
mécanique, sa compressibilité, sa perméabilité et sa porosité
Conclusion :
De toutes les solutions proposées ses dernières années, la stabilisation de la terre crue est
la plus convaincante car elle offre plus de possibilité, liberté et surtout facile à appliquer.
Problématique :
Quel est le stabilisant qui offre le plus de possibilités dans ceux déjà existants ?
Quel est l’apport réel de ces stabilisateurs dans le mélange de préparation de terre crue ?
Quel stabilisateur coutera moins cher dans le bilan énergétique ? Peut-on aller vers une
commercialisation d’un stabilisant normé pour la terre crue ?
Projet de recherche :
Étape 1 : Analyse comparative des différents stabilisateurs traditionnels : faire un
trie entre les solutions existantes dans les différents domaines : cout de production,
disponibilité, facilité d’acheminement, impact sur le cycle de vie du produit final.
Étape 2 : Choix du stabilisateur et caractéristiques moléculaires : déterminé la
structure moléculaire du stabilisateur choisi pour déterminer son possible apport dans la
préparation en terre.
Étape 3 : Essaies : essayer différentes composition pour le mélange terre -
stabilisaant , pour déterminer son apport réel dans le produit.
Bibliographie :
Livre :
Rohlen Ultich, construire en terre crue, construction – rénovation – finitions, Paris, ed. Le
moniteur, 2013
Article :
Mémoire :
PERRIN Morgane, ‘’Enduit en terre stabilisé par un liant d’origine animale’’, Matériaux
pour l’eco-conception sous la direction de Robert Leroy, Paris, ENSA Paris-Malaquais,
2014.