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4.2.

Discussion des résultats

A ce point, nous essayons de confronter nos résultats à ceux des études antérieures.

En effet, l’étude de Thiery Nobre (2001) a démontré que les travaux de recherche se situant dans
une perspective contingente envisageant trois catégories de variables pour expliquer les pratiques
de contrôle de gestion développés dans les PME : la taille, le rôle du dirigeant d’entreprise et
l’espace concurrentiel. Notre étude a trouvé pratiquement les mêmes résultats sauf que,
l’environnement concurrentiel n’a pas eu d’impact sur l’utilisation des outils de gestion.

Notre étude, comme cette de Chapellier (1994) démontre que l’analyse financière constitue une
pratique très répandue dans les PME.

Gasse (1986) a soutenu que « le taux d’utilisation des techniques et pratiques de gestion
augmente à mesure que croît l’entreprise ». Ainsi, plus l’effectif du personnel augmente dans
l’organisation, plus les dirigeants ne mettent en place des outils de pilotage pour pérenniser
l’organisation. Les résultats de notre étude corroborent ceux trouvés par ce dernier.

Notre étude a démontré que le niveau d’étude du dirigeant de la PME a un impact perçu sur
l’utilisation des outils comptables dans les PME ; Lacombe-Saboly (1994) et Chapellier (1994) ont
aussi estimé, dans leurs études, que les dirigeants au niveau de formation élevé disposent d’un
système d’information comptable plus complexe.

Abdelali (1987), Novelli (1994) et Duchénaut (1996) ; Ngongang (2006) soulignent l’importance de
la formation d’un entrepreneur dans une organisation qui agit sur l’utilisation des données
comptables. Dans notre étude, nous sommes arrivé à faire le même constat.

Chapellier (1994) et Ngongang (2006) ont trouvé que les dirigeants de PME ayant une formation
de type comptable ou gestionnaire, présentent un degré d’utilisation des données comptables
élevé. Nos résultats ne contredisent pas les leurs. Les travaux de Gasse (1986) ; Torres (1997) et
de Lavigne (1999) soulignent l’importance de la variable « taille » sur l’utilisation des outils de
gestion dans les PME. Rouchon et al (2006) démontrent que l’appropriation des outils comptables
et financiers semble dépendre aussi du profil de l’acteur qui les initie ou les utilise (formation, âge,
ancienneté dans sa fonction, caractère…). Nos résultats corroborent les conclusions de ces deux
auteurs. Chapellier (1994), dans le courant de la théorie de la contingence, a démontré
l’hétérogénéité du système d’information comptable des PME et a également identifié des
déterminants : facteurs organisationnels (contingence structurelle), des facteurs individuels
(contingence comportementale), des facteurs informationnels et des facteurs de succès
(performance) d’un système d’information organisationnel. Dans notre étude, nous sommes
arrivé aux mêmes conclusion que Chappelier. D’autres études empiriques associent la croissance
des PME à l’offre d’information comptable (Mc Mahon et Davies, 1994). Ils ont renchéri en
démontrant que la relation utilisation des informations et performance ne sera possible que si
l’on est dans une situation de congruence informationnelle décrite de Galbraith (1997). Dans ce
travail, nous avons trouvé que l’utilisation des outils de gestion contribue à l’amélioration de la
performance des PME. Bengeya M. (2019) a trouvé que la possession et l’utilisation des outils de
gestion ainsi que la performance dans les PME dépendent d’une part des caractéristiques de la
PME et d’autre part des caractéristiques du gestionnaire et que les outils de gestion associés à
l’amélioration des performances des PME grâce à leur possession et leur appropriation sont : le
livre de caisse, la comptabilité générale, la gestion budgétaire, l’audit (contrôle) et l’informatique.

Certains des outils impactant la performance des PME trouvés par Bengeya sont presque les
mêmes que ceux présentés dans nos résultats à l’exception du lien entre possession de ces outils
et la performance qui n’a pas été abordé par nous.

Pour clôturer ce point, signalons par ailleurs que nos résultats s’opposent à ceux trouvés par
Chirishungu (2001) qui a relevé que les caractéristiques des propriétaires dirigeants et celles de
l’entreprise n’influencent pas l’utilisation des pratiques de gestion et que la performance des PME
ne dépend pas des pratiques de gestion, également qu’il n’y a aucune relation entre le niveau de
performance de l’entreprise et l’environnement organisationnel. Il a également soutenu que
l’utilisation des pratiques de gestion ne dépendaient pas des caractéristiques du propriétaire
dirigeant, de celles de l’entreprise, et a renchéri en ces termes : En RDC, la performance est
fonction des techniques de gestion ne se vérifie pas. Notre étude démontre tout juste le contraire
de ces résultats

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