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Sociétés Anonymes
Quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, les rémunérations versées par les sociétés
soumises à l’impôt sur les sociétés à leurs dirigeants sont en principe déductibles à condition
qu’elles correspondent à un travail effectif et qu’elles ne soient pas jugées excessives par
rapport au service rendu.
Les rémunérations des personnes rétribuées par un tiers, de droit public ou de droit privé,
sans être liées par un contrat d’entreprise ainsi que celles des associés actifs dans les sociétés
autres que par actions comprennent notamment : les traitements, les salaires, les émoluments,
les indemnités qui ne représentent pas le remboursement de dépenses professionnelles
effectives, les gratifications, primes et toutes autres rétributions fixes ou variables, quelle
que soit leur qualification (cfr. Art 47 du code des impôts).
Sont immunisées (cfr art 48 de code des impôts) :
1°) les indemnités ou allocations familiales réellement accordées aux employés et salariés
dans la mesure où elles ne dépassent pas les taux légaux ;
2°) les pensions, rentes et indemnités accordées en vertu des lois qui régissent les pensions
de vieillesse, l’octroi de secours en cas d’invalidité prématurée ou de décès ; les pensions
aux invalides, aux veuves, orphelins et ascendants de combattants, aux victimes d’accidents
du travail ou de maladies professionnelles et aux estropiés congénitaux ; les pensions
alimentaires ;
3°) les indemnités et avantages en nature concernant le logement, le transport et les frais
médicaux dans la limite des taux légaux (pour leurs valeurs réelles).
Les autres types des avantages comme pécule de congé, gratification, primes de diplôme,
primes de stationnement en grade etc…. sont imposables comme tel. Il est donc normal que
lors de la vérification des agents de la DGI que soient réintégrés les avantages en natures
et/ou en numéraires accordés aux agents de la CNSS qui n’ont pas un soubassement de la loi
pour qu’ils soient considérés comme immunisés.
Par contre, certains avantages comme les laits et/ou sucres du personnel ; il faut retenir
que l'octroi d'une tasse de lait par l'employeur à son personnel pendant les heures de services
n'est pas imposable, ou encore une boîte de lait octroyé aux salariés chaque fin du mois afin
de prévenir ces derniers contre les effets nocifs liés à leurs métiers n'est pas imposable si et
seulement ils sont octroyés en nature. Dans le cas de la CNSS, ces avantages sont accordés
en numéraire ce qui constitue un gain supplémentaire imposable en IPR.
Les salaires d’attente à la retraite ainsi que les décomptes finaux des agents doivent faire
l’objet d’une prévision avant de les programmer au cours d’un exercice comptable. Dans
le cas contraire, la DGI peut solliciter la réintégration de cette charge déductible sur le plan
fiscale. Son imposition doit prendre en compte l’art 87 et 84 du code des impôts.
En définitive, une confrontation est donc nécessaire pour procéder aux toilettages des
certaines charges imposables jugées inopportunes.
LUFUMA MALEBO Jojo