Vous êtes sur la page 1sur 3

AVIS TECHNIQUE

1. Rémunération des mandataires


Les Dirigeants/Mandataires perçoivent en rémunération de leur activité, selon leur statut et
la forme juridique de la société :
• des rémunérations assimilées à des salaires ;
• des salaires ;
• des jetons de présence.

Dirigeant Rémunérations Régime fiscal

Pour la société Pour le bénéficiaire

Sociétés à responsabilité limitée et sociétés de personnes soumises à l’IS

Gérant majoritaire Revenu d’associé gérant Déductible si Catégorie de l’IPR


(+ de 50% des parts) non-salarié rémunération justifiée

Gérant minoritaire Rémunération assimilée Déductible Catégorie de IPR


(- de 50% des parts) à des salaires

Sociétés à responsabilité limitée et sociétés de personnes non soumises à l’IS

Gérant associé Part de bénéfice Déductible Catégorie BIC

Gérant non-associé Salaires Déductible Catégorie de l’IPR

Sociétés Anonymes

PCA ou Directeurs Traitement fixes ou Déductible Catégorie de l’IPR


généraux proportionnel

Administrateurs et Conseil Jetons de présence Déductible dans les Impôt mobilier


de surveillance limites fixées.

Administrateurs salariés Salaires Déductible Catégorie de l’IPR

Quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, les rémunérations versées par les sociétés
soumises à l’impôt sur les sociétés à leurs dirigeants sont en principe déductibles à condition
qu’elles correspondent à un travail effectif et qu’elles ne soient pas jugées excessives par
rapport au service rendu.

2. Calcul de l’IPR des Mandataires


Quant à la situation de la CNSS durant la période sous contrôle, les mandataires sont
considérés comme membres des institutions publiques conformément à la Circ. Inter. n° 001
et n° 05 du 7 mai 2014. Par conséquent, le calcul de L’impôt professionnel sur les
rémunérations à leur charge est assis, conformément aux articles 47, 48, 84, 86,87, et 90 de
l’Ordonnance-Loi n° 69/009 du 10 février 1969 relative à l'impôt cédulaire sur les revenus.
Pendant leurs fonctions, ils peuvent bénéficier de certains avantages (avantages sociaux)
notamment le logement, soins médicaux, transport, ces avantages sont immunisés
conformément aux dispositions de l'article 48.
Les autres types des avantages comme pécule de congé, gratification, jetons de présence, etc,
sont imposables comme tel.
Généralement ces genres d’avantages sont souvent dissimulés dans le compte 64..Autres
charges (Un compte fourre – tout). C’est à ce sujet que les vérificateurs de la DGI se sont
penchés à ce dernier. Ils ont estimés que la CNSS a voulu dissimuler ces avantages pour
contourner leurs impositions.
Néanmoins, je suis d’accord avec la position de la CNSS qui estime que la DGI n’a pas
raison de réintégrer la totalité du compte AUTRES CHARGES d’autant plus que ce dernier
ne contient pas seulement les avantages imposables des mandataires mais plutôt l’ensembles
des opérations effectuées par la CNSS. Il sera donc nécessaire de procéder à un
rapprochement de ce compte avec des pièces justificatives pour dégager réellement la
proportion des avantages imposables à réintégrer sur le plan fiscal.
En ce qui concerne les indemnités d’entrées et de sorties, la CNSS considère que ces derniers
peuvent revêtir un caractère sporadique…. C’est à ce titre, qu’elle estime que l’IPR de 15 %
soit appliqué pour les indemnités d’entrées et 10 % pour les indemnités de
sortie…conformément à l’article 86 et 87 du code des impôts et non l’article 84 dont le
plafond est fixé à 30%… La DGI quant à elle estime que ces indemnités cessent d’avoir un
caractère sporadique d’autant plus qu’ils sont prévus dans la nomenclature des avantages
que doivent bénéficier un mandataire… A mon avis, il est possible que la DGI puisse fléchir
et nous donner gain de cause à condition que nous arrivions à prouver la ventilation de ces
indemnités …

3. IPR des Nationaux.

Les rémunérations des personnes rétribuées par un tiers, de droit public ou de droit privé,
sans être liées par un contrat d’entreprise ainsi que celles des associés actifs dans les sociétés
autres que par actions comprennent notamment : les traitements, les salaires, les émoluments,
les indemnités qui ne représentent pas le remboursement de dépenses professionnelles
effectives, les gratifications, primes et toutes autres rétributions fixes ou variables, quelle
que soit leur qualification (cfr. Art 47 du code des impôts).
Sont immunisées (cfr art 48 de code des impôts) :
1°) les indemnités ou allocations familiales réellement accordées aux employés et salariés
dans la mesure où elles ne dépassent pas les taux légaux ;
2°) les pensions, rentes et indemnités accordées en vertu des lois qui régissent les pensions
de vieillesse, l’octroi de secours en cas d’invalidité prématurée ou de décès ; les pensions
aux invalides, aux veuves, orphelins et ascendants de combattants, aux victimes d’accidents
du travail ou de maladies professionnelles et aux estropiés congénitaux ; les pensions
alimentaires ;
3°) les indemnités et avantages en nature concernant le logement, le transport et les frais
médicaux dans la limite des taux légaux (pour leurs valeurs réelles).
Les autres types des avantages comme pécule de congé, gratification, primes de diplôme,
primes de stationnement en grade etc…. sont imposables comme tel. Il est donc normal que
lors de la vérification des agents de la DGI que soient réintégrés les avantages en natures
et/ou en numéraires accordés aux agents de la CNSS qui n’ont pas un soubassement de la loi
pour qu’ils soient considérés comme immunisés.

Par contre, certains avantages comme les laits et/ou sucres du personnel ; il faut retenir
que l'octroi d'une tasse de lait par l'employeur à son personnel pendant les heures de services
n'est pas imposable, ou encore une boîte de lait octroyé aux salariés chaque fin du mois afin
de prévenir ces derniers contre les effets nocifs liés à leurs métiers n'est pas imposable si et
seulement ils sont octroyés en nature. Dans le cas de la CNSS, ces avantages sont accordés
en numéraire ce qui constitue un gain supplémentaire imposable en IPR.

S’agissant des indemnités d’utilisation de véhicule et d’entretien véhicule, nous estimons


que cela est comparable à une indemnité pour location véhicule qui doit en principe
représenter des frais engagés par une entreprise (CNSS) payé à un propriétaire d'un véhicule
qui n'est pas un salarié pour le transport soit de son personnel ou de sa marchandise ou
matériels. La facture envoyée à la CNSS doit contenir la TVA si le prestataire serait une
assujettie. Par contre si cette somme est versée à l’employé sous forme des avantages, elle
peut être considérée comme un gain qui n’est pas immunisé à l’IPR.

Les salaires d’attente à la retraite ainsi que les décomptes finaux des agents doivent faire
l’objet d’une prévision avant de les programmer au cours d’un exercice comptable. Dans
le cas contraire, la DGI peut solliciter la réintégration de cette charge déductible sur le plan
fiscale. Son imposition doit prendre en compte l’art 87 et 84 du code des impôts.

En définitive, une confrontation est donc nécessaire pour procéder aux toilettages des
certaines charges imposables jugées inopportunes.
LUFUMA MALEBO Jojo

Vous aimerez peut-être aussi