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COMPTABILITE DES OPERATIONS

DE DEPÔT ET RETRAIT DANS UNE BANQUE

La première relation entre un client et une banque s’établie lors de l’ouverture d’un
compte. Une fois titulaire d’un compte, le client peut effecteur toutes sortes d’opérations
nécessaires dans la vie privée ou professionnelle telles que les versements, les retraits, les
virements, les encaissements.
De ce fait, la banque exige aux clients lors de l’ouverture du compte un premier dépôt
(dépôt initial) qui parie à celui-ci, pour faire fonctionner le compte et signifier que ce
compte sera bel et bien utilisé par ce client. Les clients ont le choix entre plusieurs comptes
bancaires qui peuvent être classifiés en deux grands groupes à savoir : les comptes
ordinaires et les comptes à terme.
Très souvent, ces sources contribuent de manière significative à l'ensemble des revenus
d'une banque. Bien qu'il existe de nombreux types de dépôt offerts par les banques, ce
chapitre se concentre sur les trois principaux types de dépôts, à savoir :
 Les comptes courants
 Comptes d'épargne
 Dépôts à terme

Les comptes de dépôts de la clientèle sont regroupés dans les comptes 2 ventilés par type.
Les opérations de crédit occupe quasiment le reste de la classe en tenant compte des
différentes catégories de prêts accordés par les établissements bancaires et des comptes
sont réservés pour les créances douteuses et leur provisionnement.
Le Compte courant ou ordinaire

Les dépôts peuvent revêtir plusieurs formes. Chaque forme donne lieu à une
comptabilisation spécifique. Les comptes courants sont principalement utilisés par des
particuliers et des entreprises clientes pour les transactions au jour le jour. Ils permettent
des retraits, dépôts, et des services tels que les transferts d'argent, par débit direct, e-
banking, services bancaires par téléphone, et les opérations de contrôles.

Les écritures correspondantes aux différents dépôts sont décrites ci-dessous.

Dépôts à vue : compte ordinaire du client sur lequel il va déposer des espèces ou des
chèques:

Débit Crédit Débit Crédit


10 Caisse x
251 Compte ordinaire client A x
Dépôt d’espèces

38 Chèques à encaisser x
251 Compte ordinaire client A x
Dépôt de chèque

Exemple : Un client ouvre un compte courant avec 1000 $ au 18 Février 2010. La banque
reçoit de l'argent du client et doit comptabiliser un passif parce qu'il doit ce montant au
client et aura à le rembourser en retour dans l'avenir.

L'écriture comptable respective serait comme suit :

La banque possède un compte distinct de passif pour chaque compte courant de chaque
client. Toutefois, dans le bilan ils seront résumés dans le compte « comptes courants »
comme sous catégorie du compte « dépôts ». C’est par souci de simplicité que ces comptes
agrégés seront utilisées dans les exemples suivants.

3.3.2. Compte d'épargne

Les comptes d'épargne sont généralement offerts aux particuliers pour leur fournir la
possibilité d'économiser les dépenses futures d'une manière flexible, car ils peuvent
déposer et retirer de l'argent quotidiennement. La principale différence entre les comptes
courants et comptes d'épargne, c'est que la banque verse des intérêts sur le montant dans un
compte d'épargne du client.
La méthode de calcul des intérêts pour les comptes d'épargne appliquée dans ce livre sera
expliquée ci-dessous. Un taux d'intérêt annuel nominal sera donné. Vous obtiendrez alors
le taux d'intérêt nominaux mensuels en divisant ce taux par 12.

Comme pour les prêts, la période d'intérêt est calculée avec la convention de 30/360 pour
le calcul des intérêts, le premier jour n’est pas pris en compte, mais le dernier jour l’est.
Vous calculerez les jours d'intérêt en soustrayant la date de dépôt du nombre 30. En ce
sens, l'intérêt sur un montant déposé le 16 d'un mois est calculé pour 14 jours.

Sur le plan comptable, tout dépôt via un compte épargne s’enregistre de la manière
suivante :
Débit Crédit Débit Crédit
10 Caisse x
2511 Compte Epargne ordinaire x
Dépôt d’espèces

38 Chèques à encaisser x
2511 Compte Epargne ordinaire x
Dépôt de chèque

Exemple : Une banque offre un taux d'intérêt nominal annuel de 6% ce qui correspond à
un taux d’intérêt mensuel de 0,5%. À la fin de chaque mois, les intérêts seront transférés au
compte d'épargne du client. Supposons qu'un client ouvre un compte d'épargne avec 2300 $
au 30 avril 2010. La banque reçoit de l'argent du client et a un passif de 2300 $.

L'écriture comptable est la suivante :


Comme pour les transactions du compte courant, l'ouverture d'un compte d'épargne
augmente la «caisse» de l'actif et augmente « de dépôt - Comptes d'épargne » du passif.
Supposons également que le client retire 810 $ dans ce compte d'épargne au 31 Mai 2010.
L'écriture comptable est la suivante :

Le retrait de 810 PCD réduira le compte « Caisse » de l'actif et diminuera également le


compte « dépôts - comptes d'épargne » du passif, parce que la banque doit maintenant au
client.

Ce n'est pas la seule opération. À la fin du mois, la banque a besoin de calculer le montant
des intérêts que le client a gagné au cours du mois. Le client avait 2300 $ tout au long du
mois de Mai, sauf pour le dernier jour du mois où il a retiré 810 $. Le client a effectué le
retrait le 31, de sorte que le montant de 2300 $ a été dans les comptes d'épargne pour 30
jours. Ainsi, grâce à la convention de 30/360 jours, l'intérêt sera calculé pour 30 jours. Le
calcul des intérêts se fait simplement en calculant le 0,5% de 2300 $ :

23 000 x 0.5 /100 = 11,50 $

L'écriture comptable est la suivante :

Les intérêts perçus sur le compte d'épargne sont des revenus pour le client et une dépense
pour la banque. Le solde du compte d’épargne du client augmentera de 11,50 $ en raison
de l'intérêt gagné. Le montant de 1 501,50 $ en compte d'épargne du client représente le
dépôt initial de 2300 $, moins le retrait de 810 $ majoré des intérêts de 11,50 $ gagnés en
Mai.

Notez que dans ce livre les intérêts perçus sur un compte d'épargne sont placée dans le
compte du client sur une base mensuelle. Comme l'intérêt est versé sur le compte
d'épargne, la banque paiera des intérêts sur les intérêts.
Supposons que, le 13 Juin 2010, le client dépose un autre 5000 $ dans les comptes
d'épargne. L'écriture comptable serait comme suit :

Le 30 Juin 2010, la banque doit encore calculer l'intérêt que le client a obtenu sur le
compte d'épargne. Le client avait 1.501,50 $ dans le compte d'épargne pour 30 jours et
5.000 $ pour 17 jours (30 moins 13).

En conséquence, l'intérêt est calculé comme suit :

 1 501,5 x 0, 005 = 7,51$


 5 000 x 0,005 = 14,17 $

Le graphique représenté ci-dessous montre les flux de caisse, le montant du dépôt en


circulation ainsi que les frais d'intérêt pour la banque :
Le Total d’intérêts gagnés en Juin est de 21,68 $, qui est composé de 7,51 $ du solde de
1.501,50 $ à la fin du mois de Mai et 14,17 $ de 5000 $ payés au 13 Juin 2010.

L'écriture comptable correspondante est comme suit :


L'intérêt de 21.68 $ que le client a gagné sur le compte d'épargne est comptabilisé comme
une dépense pour la banque en Juin. Notez que compte «dépense d'intérêt », montre la
dépense des 21,68 $. Comme les états financiers sont établis sur une base mensuelle, les
dépenses d'intérêt du mois précédent sont transférés au compte des « pertes et profits » et
ont ainsi réduit le montant des fonds propres en Mai. Le compte «caisse» ne changera pas
jusqu'à ce que le client retire de l'argent.

3.3.3. Comptes de dépôt à terme

Deux situations peuvent être retenues à ce niveau :


1. Dépôt à terme sans renouvellement.

En effet, les dépôts à terme sont des dépôts productifs d’intérêts pour des montants
fixes au taux d’intérêt fixe, remboursables à une date fixe ou sur préavis. Ils
permettent aux client d’investir leurs fonds dans un dépôt générant l’intérêt sur une
échéance spécifiée.
Il faut savoir ici que toute banque à un taux négociable à la trésorerie pour ces
genres d’opérations. Ainsi, le client fait une demande en remplissant un formulaire.
Apres avoir vérifié la signature du client, un bordereau de transaction est dûment
rempli par l’agent de service clientèle et transmis à l’Opérateur de la trésorerie
(OPTR) pour la traitement. L’OPTR confirmera la disponibilité des fonds sur le
compte du client avant de procéder l’opération de transaction.

2. Renouvellement des dépôts à terme existants

Le processus qui décrit les étapes pour renouveler un dépôt à terme souligne que tous les
dépôts à terme ont généralement une durée fixe. Ainsi, le client sera contacté au sujet de
l’échéance du dépôt et des consignes d’éliminations si aucune instruction précédente
n’est maintenue.

C’est sur instruction du client que le dépôt sera reconduit. Un bordereau de transaction
sera établi indiquant clairement le nouveau dépôt. Les étapes pertinentes pour la demande
du dépôt à terme comme indiqué ci-dessous seront suivies les cas le échéant.

Le montant du dépôt à terme sont offerts pour fournir aux clients la possibilité de déposer
de l'argent pendant une longue période de temps. Le client peut déposer de l'argent pendant
1 mois, 3 mois, 6 mois ou même plus. Le compte de dépôt à terme pour le client limite
généralement le nombre des fois qu’il peut retirer de l'argent avant la fin de la période
convenue, ou la maturité. Parfois, les banques permettent au client de retirer le montant
déposé avant l'échéance. Dans de tels cas, la banque ne paiera pas au client l’intégralité du
montant des intérêts qu'il aurait pu gagner sur les dépôts à terme. En d'autres termes la
banque facture des frais de retrait.

Parce que l'argent en dépôt à terme ne peut pas être librement retiré comme dans les
comptes d'épargne, l'intérêt que la banque offre est généralement plus élevé. Ce taux
d'intérêt plus élevés peut être considéré comme une indemnisation pour le client pour le
manque d'accès à son argent et la prévisibilité de la banque sur sa caisse qui dans ce cas
plus élevée.

Selon le principe du rattachement, les intérêts courus à payer chaque mois doivent être
enregistrés, afin de répartir ces frais d'intérêt aux périodes auxquelles ils appartiennent.
Sur le plan comptable, l’ouverture et la constatation des intérêts dans un compte à terme se
présente comme suites :
Dépôts à terme : compte bloqué sur une période contractuelle :
Débit Crédit Débit Crédit
251 Compte ordinaire client x
255 Compte créditeur à terme client x
Transfert du compte courant sur
un compte bloqué

Exemple : Au 19 Février 2010, un dépôt d’un client de 10 000 $ est effectué pour un DAT
de deux mois avec la banque. La banque offre un taux d'intérêt nominal de 9%, soit le taux
d'intérêt mensuel de 0,75%. La banque reçoit de l'argent et a une dette envers le client, elle
a à rembourser les 10.000 $. L'écriture comptable est la suivante :
L'ouverture d'un DAT augmente le solde du compte d'actif «Caisse » et le compte de passif
« dépôt - Dépôts à terme ». Pas de nouveaux retraits ou dépôts se produisent en Février car
c'est un DAT. Toutefois, l'application du principe de rattachement conduit à nouveau à des
enregistrements des intérêts à payer à la fin de chaque mois.
Le client gagne les intérêts sur 11 jours (30 moins 19).

En conséquence, les frais d'intérêt en Février seront calculés comme suit :

10 000 x 0,75/100 x 11/30 = 27,25 $

La méthode de calcul du taux d'intérêt appliqué suppose que chaque mois a 30 jours, même
si le mois de Février 2010 n’a que 28 jours.

Les 27,50 $ sont une dépense d’intérêts courus, car aucune transaction en caisse n’a lieu.
C'est pourquoi il aura une incidence sur un compte de passif au bilan connu sous le nom
«Intérêts courus à payer».

Les enregistrements respectifs comme suit :


Le passif intérêt couru à payer de 27.50 $ représente l'obligation que la banque doit payer à
l'échéance pour le montant gagné par le client en Février. En Mars, le client reçoit des
intérêts pour un mois de plus.

L'intérêt est calculé comme suit : 10 000 x 0,75/100= 75 $

Les dépenses d’intérêts de 75 $ est une dépense d’intérêts courus comme aucune
transaction en caisse n’a lieu. Les dépenses augmentent donc le compte «intérêts courus à
payer » du passif. Le solde des dépenses d’intérêts de Février a été déjà clôturé dans les
états financiers à la fin du mois de Février. Par conséquent, un compte temporaire du
compte de dépenses commence en Mars avec un solde nul.

Les entrées de Mars sont comme suit.


L'échéance du dépôt à terme est le 19 avril 2010. Par conséquent, les dépenses d'intérêts
courus jusqu'à cette date doivent être calculées. Parce que pas le premier, mais le dernier
jour est considéré dans le calcul des dépenses d'intérêt, vous devez calculer les dépenses
d'intérêt pendant 19 jours :

10 000 x 0,75/100 x 19/30 = 47,50 $


Le total des intérêts courus à payer pour les deux mois est composé de 27,50 $ pour
Février, 45 $ pour Mars et 47,50 $ pour Avril. En conformité avec le principe du
rattachement, les dépenses d'intérêts ont été constatées dans l'exercice auquel elles
appartiennent. Le total des intérêts débiteurs est de 150 $.

Parce que l'intérêt donné est nominal et le taux d'intérêt ne sont pas composés, le total des
intérêts débiteurs est égal à :

10 000 x 0,75/100 x 2 = 150 $

Comme on peut le voir dans le graphique précédent, le nombre total de jours de la dépense
d'intérêts a été calculé pour exactement 60 jours. Le 19 avril 2010, le dépôt à terme arrive à
échéance, le délai de deux mois touche à sa fin.

Dans cet exemple, le 10.000 $ avec le total de 150 $ des intérêts courus seront transféré
pour le compte du client.

L'entrée de journal correspondant se présente comme suit :


3.3.4 Dépôts spéciaux

Ils s’agissent des compte qui sont librement rémunérés et peuvent prendre la forme de :

– bons de caisse à échéance fixe : échéance est au moins égale à un mois, la valeur
minimale définie par la loi et le taux d’intérêt est pré ou post compté ; si l’intérêt est
précompté, l’écriture est :

Débit Crédit Débit Crédit


10 Caisse X
6027 Intérêts sur bons de caisse x
256 Bons de Caisse
Émission d’un bon de caisse à
intérêts précomptés

– bons à intérêt progressif : bons d’épargne remboursables au gré du porteur à partir du


premier mois après leur émission ;

– titres de créances négociables (sous forme de certificats de dépôts) : échéance comprise


entre 1 jour et 1 an pour une sommes bien déterminée;

– comptes sur livret ordinaire (rémunération libre) et sur livrets jeunes dont le taux ne
pourra être inférieur à celui fixé pour les fonds déposés sur les livrets A des caisses
d’épargne.
Débit Crédit Débit Crédit
10 Caisse x
254 Compte livret x
Dépôt d’espèces sur livret
6025 Intérêts sur compte épargne x
254 Compte livret x
Intérêts pour la période du
1er xxx au xxx

3.4 Les moyens de paiement

La Loi Bancaire énonce : « Sont considérés comme moyen de paiement tous les
instruments qui permettent à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le
support ou le procédé technique utilisé ».

La gestion des moyens de paiement pose en matière d’organisation une problématique


simple : il s’agit pour une entité A de transférer à une entité B un montant déterminé. Pour
cela on distingue différents supports : chèque, effets, virements, prélèvements ... ;

Les systèmes de règlement sont divisés en trois groupes :


les opérations de masse, nombreuses, concernant de petits montants (chèques,
cartes, virements, prélèvements, etc.) ;
les opérations de « gros montants » concernant la trésorerie interbancaire, les
opérations de marché pour compte propre et/ou pour compte de tiers ;
les opérations sur titres pour lesquels on évoque la notion de « règlement/ livraison
», soit la simultanéité des règlements espèces et matière.

a. Les opérations de caisse et de change manuel

Les clients de la banque peuvent retirer sans frais des espèces dans tous les guichets de la
banque. Si le retrait est fait dans un autre guichet Y, on comptabilise au guichet Y : Le
compte « Succursales » est en fait, un compte de transit interne du réseau de la banque.
Débit Crédit Débit Crédit
35 Succursale guchet x
10 Caisse x

Le guichet X recevant le chèque de retrait, comptabilise


Débit Crédit Débit Crédit
251 Compte ordinaire Client A x
10 Succursales Guichet X x

Les opérations de change manuel sont des opérations sur devises. La banque détient des
billets de banque dans les devises courantes. Ces billets sont inscrits dans un compte «
Billets de banque - Monnaies étrangères (BBME) ». Il y a autant de sous-comptes BBME
que de devises détenues par l’établissement.
Lorsqu’un client veut des devises, la banque les fournit à un cours supérieur à celui auquel
elle les a acquises. La différence constitue la marge qui rémunérera son service.

Si le client détient son compte dans l’agence, l’opération avec retrait sur son compte,
entraîne l’écriture :

Débit Crédit Débit Crédit


10 Caisse espèces x
10 Caisse BBME x

Si la personne n’est pas cliente de l’agence l’écriture devient :

En fin de mois, ou à l’arrêté, la banque évalue son compte caisse BBME par devises en
fonction du cours. Elle dégage une marge positive ou négative. Une différence positive
constituera un produit d’exploitation bancaire, une ydifférence négative constituera une
charge d’exploitation bancaire.
Débit Crédit Débit Crédit
251 Compte ordinaire Client A x
10 Caisse BBME x

b. Les systèmes de recouvrement

Jusqu’au début des années 2000 coexistaient 3 systèmes de compensation des moyens de
paiement en RDC :
– chambres de compensation pour les chèques ;
– centre nationale d’échange d’image chèques pour les images-chèques ;
– système interbancaire de télecompensation (SIT) pour les virements et cartes bancaires.

Depuis un certains temps, les Chambres de compensation ont disparu et tous les
établissements financiers échangent entre eux des images-chèques. Le SIT est devenu le
système unique d’échange interbancaire des moyens de paiement de masse : virements ;
prélèvements ; lettre de change relevé; retraits DAB/GAB ; etc.

Les Centres Nationale d’Échange d’Images-Chèques permettent d’échanger sur support


magnétique toutes les informations d’identification des chèques, les « images chèques ». Il
existe trois catégories de chèques : conformes, hors-normes, retournés.

• Les chèques hors-normes comprennent notamment tous ceux sur lesquels le banquier
remettant pourrait avoir une présomption de fraude. Les contrôles à réaliser par le banquier
concernent : la signature du chèque (présence, validité) ; la date d’émission du chèque
(prescription) ; l’absence de falsification ou de surcharge et la présence d’un endos.
Le banquier tiré a un triple rôle : réconciliation, contrôle de la validité des chèques,
traitement des chèques circulants.

• Les chèques circulants font l’objet d’une double circulation : échange dématérialisé sur
le SIT et échange physique, non comptable, au sein du centre d’échange physique des
chèques , lors d’une séance quotidienne. Les chèques circulants sont conservés par le
banquier tiré.

Le Système Interbancaire de Télecompensation (SIT) permet de délocaliser les lieux de


compensation et de transmettre les échanges en continu. Il fonctionne 22 heures par jour,
du lundi au samedi. La journée débute à 8 heures et se termine le lendemain à 6 heures.
Durant cette période, tout adhérant au réseau a l’obligation de recevoir les opérations
interbancaires qui lui sont destinées.

Lorsqu’un client A remet un chèque à un client B, deux cas de figure peuvent se présenter :
ils appartiennent ou non au même établissement et sont domiciliés ou non dans le même
pays.

Lorsque A et B appartiennent au même établissement on comptabilise directement le


chèque :

Débi Crédit Débit Crédit


t
3812 Chèques à recouvrer x
251 Compte ordinaire A x

Si le chèque est tiré sur une autre banque, il devra passer par le SIT. Le SIT, géré par la
BDF automatise des écritures comptables tant à l’aller qu’au retour. Les comptes utilisés
fonctionnent comme comptes de transit pour permettre le respect de la piste d’audit par
l’archivage des opérations SIT.

c. La compensation bancaire

Le principe de la compensation bancaire consiste à remplacer des règlements multiples et


isolés d’établissements à établissements, par un règlement unique compensé pour chaque
établissement participant à la compensation.

C’est ce solde qui est finalement réglé en « monnaie centrale » : par construction, la
somme algébrique des règlements de chacun des participants est toujours nulle.

Le SIT assure la compensation multilatérale des échanges et le routage des opérations vers
les différents participants indirects au système. Les échanges d’opérations (qui peuvent être
des opérations anticipées, jusqu’à six jours avant leur règlement) sont comptabilisés en
continu, suivant des heures limites d’échange variant d’un instrument de paiement à
l’autre.

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