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INTRODUCTION GENERALE

La profession bancaire en TUNISIE est réglementée par la Loi n° 2001/65 relatives aux
établissements de crédit qui vient pour abroger la Loi n°67-51 du 7/12/67. Ainsi, son article 2
stipule : « Est considérée comme établissement de crédit, toute personne morale qui exerce, à titre
de profession habituelle, les opérations bancaires.
Les opérations bancaires comprennent :
-La réception des dépôts du public quelles qu’en soient la durée et la forme,
- L’octroi de crédits sous toutes leurs formes,
-L’exercice, à titre d’intermédiaire, des opérations de change,
-La mise à la disposition de la clientèle et la gestion des moyens de paiement. »
Ce rapport de stage est fait sur la Banque Nationale Agricole qui constitue une entité du secteur
bancaire Tunisien et qui privilège l’incitation aux investissements dans le secteur agricole.
Ce rapport va présenter une branche de cette banque, c’est la Direction de la Comptabilité dans
son organisation, son fonctionnement et son rôle de faire maintenir les activités financières de la
banque pour lui permettre la résistance dans le secteur bancaire au niveau national qu’international
et c’est dans un objectif d’améliorer sa performance et sa rentabilité.

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DIVISION ETUDES ET ANALYSE
DES PROCEDURES COMPTABLES

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DIVISION ETUDES ET ANALYSE DES PROCEDURES COMPTABLES

Selon la circulaire n°2001/84 relative à l’organisation de la Direction Centrale de la Comptabilité,


du Marché Financier et des Filiales et Participations, cette division se compose de deux services :
*Service Comptabilité Générale
*Service Etudes

Les principales missions de cette division sont :


o Rapprochement des comptes généraux.
o Déclaration BCT.
o La production et le reporting des états financiers individuels.
o Elaboration du Décompte fiscal
o L’étude et la mise en place des procédures et des schémas comptables
o La tenue du plan comptable

B : Rapprochement des comptes généraux :


Cette section a pour principale tâches, le rapprochement, le suivi et l’analyse des comptes
généraux des différentes structures, ce travail consiste à rapprocher la situation comptable
mensuelle éditée par la Direction Système d’Exploitation et de Télécommunication et les
situations mensuelles des existants réels émanant des Agences et des Services Centraux. Il s’agit
essentiellement du rapprochement des deux situations, (confrontation du solde comptable avec le
solde existant).
Pour effectuer ces taches dans les meilleures conditions, il faut établir une note dans chaque cas où
il y a un problème de retard ou autre.
En effet, mensuellement, le service comptabilité générale reçoit :
►Avant le 10 de mois, l’inventaire des existants à déclarer par les agences, les directions
régionales et les services centraux. Ces situations devront obligatoirement comporter la signature
du chef d’agence ou du directeur régional ou du responsable de la direction ainsi que celles des
responsables directs précédée de la mention « existants vérifiés et reconnus exactes » et le cachet
de la structure concernée. A défaut d’envoi de la situation des existants dans le délai de rigueur
(avant le 10) une note de rappel sera adressée à la structure concernée.

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►Les situations comptables (ordinateur) provenant des services informatiques relatives aux
comptes généraux des différentes structures. Ce sont donc ceux qui serviront pour le
rapprochement et l’analyse comptable.
Le rapprochement est la confrontation entre la situation des existants de l’agence ou du service
central avec leur situation comptable (ordinateurs).
Au vue de cette confrontation, on peut déceler éventuellement des discordances qui seront portées
sur un état de rapprochement et qui fera par la suite l’objet d’une note adressée à l’agence ou au
service central en question pour régularisation, explication et envoi des additifs nécessaires dans
les 10 jours qui suivent la date d’envoi de la dite note.
A défaut, une note de rappel sera adressée à l’agence.
Parmi les anomalies qui peuvent être détectées lors du rapprochement :
 Comptes non déclarés : ce sont des comptes généraux qui figurent sur la situation
comptable et qui n’ont pas été déclarés physiquement par l’agence ou le service central.
 Compte en différence : ce sont des comptes qui présentent des soldes en différence entre
le comptable et l’existant.
 Comptes non détaillés : certains comptes doivent être déclarés détaillés par exemple :
Le compte 0434 recette escompte dont on exige le nom de la relation, le cédant,
date échéance et le montant.
- Les comptes 321et 327 sont déclarés par sous comptes client …etc.

 Compte anormalement débiteurs : ce sont des comptes dont le solde est normalement
créditeur mais lors de rapprochement, il s’est avéré qu’il présente un solde débiteur.
 Compte anormalement créditeurs : ce sont des comptes dont le solde est
normalement débiteur mais lors de rapprochement, ces comptes présentent des
comptes créditeurs.
 Comptes fantaisistes : ce sont des comptes inexistants au niveau du plan comptable
de la BNA tel que 110581157, 110582151, 1106081186, 1106082183….
 Chevauchement : c’est une opération (écriture) passée à tort dans un compte alors
qu’elle aurait dû être passée dans un autre compte.

C- Déclaration des situations comptables Périodiques à la BCT :


La BNA comme tout autre établissement de crédit exerçant en Tunisie ( loi n°2001/65 relative aux
établissements de crédits ), est tenue des obligations de déclaration mensuelle, trimestrielle et
annuelle envers la BCT et ce selon les dispositions de la circulaire BCT n° 93/08 du 31/07/93
relative à l’établissement des situations et documents comptables périodiques.
I- Déclarations mensuelles :
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- Avant le 10 de chaque mois, la BNA est tenue d’adresser à la BCT la situation résumée des
emplois et des ressources.
- Avant le 25 de chaque mois, la BNA adresse également à la BCT :
*La situation mensuelle comptable retraçant les avoirs, les dettes et les engagements en hors
bilan en dinar et en devise de l’établissement à l’égard des résidents et des non résidents.
*La ventilation par agent économique des ressources collectées auprès de la clientèle (c’est
l’annexe 9).
*La déclaration des crédits à long terme sur ressources ordinaires (c’est l’annexe 14)
*La déclaration du ratio de liquidité
*L’état de suivi de l’effort des banques dans le financement de l’investissement commercial et
agricole (ces déclarations sont établies par la Direction des Crédits commerciaux et industriels et
la Direction des Crédits Agricoles)
*La déclaration de la réserve obligatoire :
Les banques doivent constituer sous forme de dépôt non rémunérés auprès de la BCT, une
réserve sur l’assiette constituée par les dépôts qu’elles collectent en dinar à l’exception des
comptes d’épargne logement, des comptes d’épargne projet et des comptes d’épargne
investissement, à laquelle s’ajoute le cas échéant, l’insuffisance constatée pour le respect du ratio
de liquidité. On remarque que les taux applicables pour l’élaboration de la réserve ont été
modifiés par la circulaire BCT N° 2008/20 du 30/09/2008, ils sont devenus comme suit :
- 10% de l’encours des dépôts à vue, des autres sommes dues à la clientèle, des certificats de
dépôts dont la durée initiale est inférieure à 3 mois et de l’insuffisance constatée pour le respect
du ratio de liquidité au titre du mois considéré.
- 1% des comptes spéciaux d’épargnes dont la durée initiale est inférieure à 3 mois.
- 2% des autres comptes d’épargne, des comptes à termes, bons de caisse, autres produits
financiers et de certificats de dépôts dont la durée initiale est comprise entre 3 mois et 24 mois et
zéro % pour les autres.
- Cette même déclaration mensuelle est envoyée également au Ministère des Finances à
l’exception de la déclaration de la réserve obligatoire.
-Il est à remarquer que, outre les déclarations BCT, ce service est tenu d’adresser
mensuellement à la Direction Trésorerie, la réserve obligatoire théorique et le ratio de liquidité et
au Ministère des Finances la situation BCT du 25 ainsi que les annexes.

II- Déclarations trimestrielles :


Les documents trimestriels doivent parvenir à LA BCT au plus tard 45 jours après
l’arrêté de la situation. Ce délai est théorique, on remarque que sur le volet pratique, ces annexes
doivent être présentées avec la déclaration du 25.

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La circulaire BCT n°93/08 énumère ces documents comme suit :
* Annexe 1 : Ventilation des concours à l’économie par agent économique.
* Annexe 2 : Ressources spéciales et crédit sur ressources spéciales
* Annexe 3 : Crédits de consolidation « état nominatif des arrangements, des rééchelonnements et
des consolidations »
* Annexe 4 : Etat nominative des arriérés des payements par ancienneté
* Annexe 5 : Débiteurs divers
* Annexe 6 : Portefeuille- titres (titres de transaction, de placement et des obligations)
*Annexe 6 : Titres de placement (établi par la Direction Filiale et Participation)
* Annexe 8 : Non valeur
* Annexe 10 : Autres sommes dues à la clientèle
* Annexe 11 : Créditeurs divers
* Annexe 12 : Etat des recouvrements des créances immobilisées douteuses ou litigieuses
(Direction Contentieux et Contrôle des Engagements)
* Annexe 13 : Elément de calcul du ratio de couverture des risques (détermination des risques
encourus)

III- Déclarations annuelles :


Les documents annuels comprennent notamment :
*Bilan annuel avant et après répartition des bénéfices
*Bilan résumé
*compte de pertes et de profits
*Répartition des résultats
*portefeuille – titres
*Emplois, ressources et engagements sur la base des capitaux moyens.
-Il est à remarquer que les déclarations annuelles sont faites par le service « établissement des
états financiers »

Il faut noter que ces déclarations sont transmises à travers le système d'échange de données
qui s'inscrit dans le cadre de la modernisation des moyens de communication des données entre la
Banque Centrale de Tunisie et ses partenaires dont notamment les établissements de crédit.

D : Production et reporting des états financiers individuels :


Le reporting des états financiers individuels porte sur l’établissement des états financiers suivants :
• Etats financiers trimestriels (fin mars et fin septembre)
• Etats financiers intermédiaires (fin juin)

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• Etats financiers de fin d’exercice (fin décembre)

1- Référentiel d’élaboration des états financiers :


Ces états financiers sont établis conformément aux dispositions prévues par la loi
n°96-112 du 30-12-1996 relative au système comptable des entreprises, aux dispositions
du décret n°96-2459 du 30-12-1996 portant approbation du cadre conceptuel de la
comptabilité et aux dispositions des normes comptables Tunisiennes publiées par arrêté du
Ministre des Finances en application de la loi n°96-112 du 30-12-1996 et notamment les
normes comptables sectorielles n°21à 25 relatives aux établissements de crédits et publié
par l’arrêté du Ministre des Finances du 25-03-1999.
2- Description des travaux :
Les états financiers comprennent les états suivants :
○ Bilan : Situation des Actifs, des Passifs et des Capitaux Propres.
○ Etat des Engagements en Hors Bilan : Ce sont les engagements qui ne donnent pas lieu à
utilisation en trésorerie tel que caution, aval etc.
○ Etat des résultats : charges et produits
Parallèlement à ces états financiers, la BNA est tenue d’établir lors de l’établissement des états
financiers intermédiaires et de fin d’exercice, un état des flux de Trésorerie et les notes aux
états financiers
► L’état des flux de trésorerie nous renseigne sur la liquidité et équivalent de liquidité de fin
de période (LELFP).
LELFP (ex N) = LEL en début de période (LELFP de l’ex N-1) + ∑ net des LEL au cours de
la période (liquidité provenant des activités de financement + liquidité provenant des activités
d’investissement + liquidité provenant des activités d’exploitation).
► Les Notes aux états financiers constituent tout simplement une justification des postes des
états financiers. Ces Notes sont établies sur Excel (tableurs) et sur Word (commentaire).
En plus des travaux indiqués ci- dessus, la Banque est tenue d’établir :
• Les indicateurs d’activité prévus par la Loi 2005/96 du 18-10-2005 et publiée par le conseil
du Marché Financier (CMF). Ces indicateurs émanent du compte de résultat (produits et
charges d’exploitation bancaires, PNB, autres produits d’exploitation, et charges opératoires)
et du compte de bilan (structure du portefeuille commerciale et d’investissement, encours des
crédits et des dépôts, emprunts et ressources spéciales et capitaux propres).
• L’annexe des pertes et profits suivant modèle BCT
• Les annexes BCT publiables.
3- Base de mesure et principes comptables appliqués :

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Les états financiers (Trimestriels, intermédiaires et de fin d’exercice) sont élaborés en appliquant
les principes et conventions comptables prévues par le décret n°96-2459 du 30-12-1996 tel que par
exemple le principe de permanence des méthodes et le principe de séparation des exercices.
→ Le principe de permanence des méthodes : C'est-à-dire que les états financiers de l’exercice N
doivent êtres présentés selon les mêmes méthodes de présentation que ceux de l’exercice N-1.Si
par exemple un reclassement de compte (transfert de compte d’une rubrique à une autre) est
effectué au cours de l’exercice N, on doit alors dans ce cas, pour les besoins de comparabilité,
procéder à un retraitement des postes des états financiers de l’exercice N-1.
→ Le principe de séparation des exercices : c'est-à-dire que chaque exercice doit supporter
uniquement les charges et les produits le concernant.
En effet, les produits perçus d’avance et/ou les charges payées d’avance doivent être exclus des
charges et des produits de l’exercice en cours vu qu’ils couvrent une période postérieure à la date
de l’arrêté des états financiers.
Pour se conformer au principe comptable de séparation des exercices on va se référer donc à la
technique de l’abonnement des charges et produits qui se fait en extra comptable lors de
l’établissement des états financiers trimestriels et intermédiaires et se fait comptablement pour les
états financiers de fin d’exercice.
► Détermination du résultat imposable :
RESULTAT COMPTABLE
+ PRODUIT A PERCEVOIR
-CHARGE A SERVIR
-PRODUIT PERCUS D’AVANCE
+ CHARGE PAYE D’AVANCE

= RESULTAT BRUT REAJUSTE


+ REINTEGRATION (charge qui ne sont pas admis en déduction des bénéfices
Fiscales, exemple pénalité de retard, timbre de voyage etc.)
-DEDUCTIONS (produits qui ne sont pas admis en réintégration du bénéfice exemple
Dividendes, plus values/cession titres de participation, etc)

= RESULTAT CORRIGE
-PROVISIONS POUR CREANCES DOUTEUSES
- PROVISIONS POUR FONDS GERES
- PROVISIONS POUR TITRES DE PARTICIPATION

= RESULTAT FISCAL
-DEGREVEMENT FISCAUX (réinvestissements exonérés)

= RESULTAT IMPOSABLE (arrondi en dinars inferieurs)

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-IMPOTS SUR LES BENEFICES (35% * résultat imposable)

= RESULTAT NET DE L’EXERCICE

La date limite d’envoie ainsi que les structures utilisateurs de tous les travaux sont résumés dans le
tableau ci-joint :

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REPORTING DES ETATS FINANCIERS INDIVIDUELS
NATURE DES DOCUMENTS DATE LIMITE D’ENVOI DESTINATION REGLEMENTATION
Etats financiers trimestriels (mars & sept) Dans les 20 jours qui suivent
Bilan + compte de résultat + hors bilan l’arrêté de chaque trimestre Dir Gle

Etats financiers intermédiaires (juin) Dans les 20 jours qui suivent la date Dir Gle, CMF, Loi comptable 96-112 du 30-12-1996
Bilan + compte de résultat + hors bilan de clôture de fin de juin BCT & CAC
Etat des flux de trésorerie
Notes aux états financiers
Indicateurs d’activité prévus par la loi 2005/96 et publié par le CMF : Dans les 20 jours qui suivent Dir Gle, CMF, Decret n°96-2459 du 30-12-1996 portant
Produits et charges d’exploitation bancaire, PNB, charges opératoire, l’arrêté de chaque trimestre BCT & CAC approbation du cadre conceptuel de la
structure du portefeuille, encours de crédit & de dépôt etc. comptabilité
Etats financiers de fin d’exercice provisoire Dans les 3 mois qui suivent l’arrêté Dir Gle, Recette Arrété du Ministre des Finaces du 25-03-1999
Bilan + compte de résultat + hors bilan de l’exercice « n » (avant le 25 des Finances, portant approbation des normes comptables
Etat des flux de trésorerie mars de l’exercice « n+1 ») BCT & CAC sectorielles relatives aux établissements
Notes aux états financiers bancaires (NC n°21, 22, 23,24 & 25)
Décompte fiscal
Déclaration impôt sur les sociétés (IS)
Etats financiers individuels de fin d’exercice définitifs Dans les 4 mois qui suivent l’arrêté Dir Gle, CMF, Loi comptable 2005/96 du 18-10-2005 pour
Bilan + compte de résultat + hors bilan de l’exercice « n » (avant le 30 avril Recette des les indicateurs d’activité
Etat des flux de trésorerie de l’exercice « n+1 ») Finances, BCT &
Notes aux états financiers CAC
Décompte fiscal
Déclaration impôt sur les sociétés (IS)
Rapport fiscal
Annexe pertes et profits (modèle BCT) 45 jours après la date de clôture de BCT
fin de trimestre
Annexes BCT publiables 15 jours avant la tenue de l’AGO BCT
Annexe 1 a: Bilan et Hors Bilan publiables
Annexe 1 b: Compte des pertes et profits publiables
Annexe 2: Projet de répartition des bénéfices
Annexe 3: Répartition par maturité des emplois et des ressources
Annexe 3 bis: Structure des dépôts
Annexe 10: Agios réservés sur les actifs classés
Annexe 1 1: Créances passées par pertes et recouvrements sur ces
mêmes créances.
Annexe 1 4: Provisions affectées aux créances immobilisées douteuses
ou litigieuses.

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E- Volet fiscal :
→ TVA et pourcentage de déductibilité de la TVA
→ Impôt sur le bénéfice
→ Acomptes provisionnels
1- La TVA :
Il y a deux types de déclaration, une déclaration mensuelle et une déclaration annuelle.
 Déclaration mensuelle :
Avant le 28 de chaque mois, la Banque est tenue de déclarer à l’administration fiscale la TVA
par le système de télé déclaration .C’est à dire, la TVA est payée à distance via internet. Celle-ci
représente la différence entre la TVA collectée et la TVA déductible.
La TVA à payer mensuellement est calculée comme suit :

TVA collectée sur les commissions taxables


-

TVA déductible
+
Retenues à la source sur TVA

 La TVA collectée du mois à déclarer est égale à 18% de la somme des commissions
taxables du dit mois.
.
 La TVA déductible est égale à la somme de la TVA facturée à la banque multiplié par le
taux de déductibilité de la TVA.
Le taux de la déductibilité de la TVA =

Commissions taxables + TVA théorique + commission en suspension

(CAHT + TVA à payer) + TVA théorique

TVA à payer = commission taxable * 18%

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La TVA théorique étant calculée sur les commissions en suspension de TVA et celles exonérées
mais ne fait pas l’objet d’un paiement.
CAHT = ∑ des comptes de produit à l’exception des comptes suivants :
• reprise de provision sur créances et/ou titres de participation…
• plus value sur cession des titres de participation
• service de conseil et d’assistance
• jetons de présence nous revenant.

 La retenue à la source sur la TVA est égale à 50% de la TVA sur les montants qui
dépassent 1000DTTC .Pour qu’elle puisse êtres déduite, cette retenue doit être matérialisée par un
certificat de retenue à la source sur TVA.
 Déclaration annuelle : (ou Liquidation de la TVA)
Il s’agit de la déclaration mensuelle du mois de décembre, qui doit être faite au plus tard le
28/01/N+1. Elle présente un aspect particulier, c’est la liquidation annuelle de la TVA.

 Dans un premier temps, on compare la TVA collectée à la TVA à payer.


- La TVA à payer est égale à 18% des commissions taxables.
- La TVA collectée est égale à la TVA facturée réellement par la banque.

 Si TVA à payer >TVA collectée ► insuffisance de TVA considérée comme


charge supportée par la banque. Dans ce cas, on tient compte dans la liquidation de la TVA à
payer (c’est un minimum à payer).
 Si TVA collectée > TVA à payer ► excédent de TVA, dans ce cas, on tient
compte dans la liquidation, de la TVA collectée (c’est plus réel).

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o LQUIDATION :
TVA Dûe (à payer)

TVA déductible
+
Acomptes versés durant toute l’année (11 mois)
+
Retenues à la source sur TVA

REMARQUE :
La liquidation de la TVA doit être faite avant le 28 janvier de chaque année et tout retard est
pénalisé de 0.5% par mois ou fraction de mois.

2- Impôt sur les bénéfices : (IS)


IS = 35%*bénéfice imposable
3- Acomptes provisionnels :
L’acompte provisionnel constitue une avance sur l’IS, il est égale à 90% de l’IS de l’exercice
précédant et payable en trois tranches égale.
La déclaration des acomptes provisionnels et leur paiement s’effectuent pendant les 25
premiers jours du sixième, neuvième, et douzième mois qui suivent la date de clôture de
l’exercice.

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DIVISION COMPTABILITE
CLIENTELE

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DIVISION COMPTABILITE CLIENTELE

Selon la circulaire n°2001/84 relative à l’organisation de la Direction Centrale de la


Comptabilité, du Marché Financier et des Filiales et Participations, cette division se compose
de deux services :
*Service Réclamation
*Service Comptabilité Clientèle

SERVICE RECLAMATION CLIENT

Ce service a deux activités :


 Gestion des réclamations.
 Gestion de différence de caisse.

A) Gestion des réclamations :


1-Suivit et études des réclamations des clients :
Le client peut réclamer toute opération enregistrée sur le relevé du compte ainsi
qu’une copie de relevé tout en s’engageant de supporter les frais.
Cette réclamation peut être directe ou indirecte c'est-à-dire par l’intermédiaire des agences.
Elle peut être faite par une simple demande comportant les informations suivantes :
 Le numéro du compte.
 Le nom du client.
 L’adresse du client.
 L’objet de la réclamation.
 La date de l’opération et le montant.
Ainsi, tout client de la BNA qu’il soit une personne physique ou personne morale peut réclamer
selon ses motifs toutes les opérations enregistrées sur ses relevés du compte ainsi que ses échelles
d’intérêts.
2-Suivis et études des réclamations des services centraux :
Dans certains cas, les services centraux réclament des documents relatifs à une relation.
C’est le cas par exemple de la Direction des Affaires Juridiques lors des litiges avec la clientèle,
elle réclame les originaux des pièces comptables ou des chèques pour les causes suivantes.
 Position du compte à la date de décès : cas des héritiers (droit de succession),

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 Solde et intérêts : cas des commissaires aux comptes qui demandent des
renseignements sur leurs clients.

B) Différence de caisse :
Il s’agit des excédents ou déficit en dinar ou en divises qui doivent être déclarées
le jour même à la Direction de la Comptabilité (Division Comptabilité Clientèle).
Chaque déclaration sera enregistrée suivant les cas.
►Pour les excédents : le service se chargera de donner suite a l’agence par une note en trois
exemplaires :
 Un exemplaire expédié à l’agence pour la comptabilisation de l’écriture au
compte d’ordre excédents dinars ou excédents devises ou excédent GAB, vu que
l’agence n’a pas le droit de toucher le compte sans autorisation préalable de la
direction comptabilité.
 Un exemplaire pour l’inspection.
 Un exemplaire réservé au service pour le classement.

►Pour les déficits : il y a lieu d’établir en plus de la note qui sera adressée à
l’agence afin de comptabiliser le déficit dans le compte d’ordre approprié, une
note au service paie en vue de retenir le montant du déficit sur les émoluments du
caissier.
►Restitution des excédents de caisse : suite à la réclamation du client et sur
demande portant avis de l’agence, la Direction de la Comptabilité, après étude,
peut autoriser l’agence à restituer l’excédent au client qui s’engage à restituer le
montant dans le cas où il s’avère une autre réclamation justifiée.

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SERVICE COMPTABILITE CLIENTELE

A : Contrôle des dates valeurs :


La date valeur est la date à partir de la quelle on tient compte dans la calcul des agios
(débiteurs ou créditeurs), elle diffère selon la nature de l’opération.
Le contrôle de la date de valeur se fait en deux étapes :
La première étape :
Le contrôle de la date de valeur pour détecter les anomalies suivantes :
o Les dates des valeurs fantaisistes.
o Les dates de valeur antérieures ou postérieures au trimestre concerné.
►Envoi des dates valeurs suspectes aux agences pour confirmation ou indication de
la date valeur exacte.
La deuxième étape :
○ Etude des repenses des agences
○Rectification des dates valeurs erronées

B : Clôture des comptes :


C’est le fait de mettre fin au contrat liant le client à la banque soit par volonté de l’une des
deux parties soit par un événement indépendant de cette volonté.
○ Par la Banque : lorsque un compte à solde faible et n’a pas mouvementer depuis un an.
○Par le client : le client désire clôturer son compte.

C : Le calcul des intérêts :


Ce service s’occupe de la détermination de l’échelle d’intérêt des comptes courants pour la
clientèle de la banque une fois par trimestre, et après avoir contrôler les dates valeurs.
Le calcul de l’échelle d’intérêt est informatisé. Il s’agit essentiellement de calculer les intérêts
débiteurs, les intérêts créditeurs et les commissions y relatives.
Dans un premier temps, ce service procède à la saisie des conditions préférentielles se rapportant
au découvert en compte.
Les intérêts sont calculés comme suit :
Nombre Débit= (solde débiteur*nombre de jours débit)/100
Nombre crédit= (solde créditeur*nombre de jours crédit)/100

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Intérêts débiteurs= (total de nombres débiteurs*taux débiteur)/360
Les commissions sont composées de :
- Commission de mouvement qui est calculée sur la base du total des mouvements débit, son
taux est de (1/8‰).
- Commission de garantie qui est égale à (total nb débiteur*0,3125/360), cette commission
sera versée à TUNISRE
- Commission de péréquation de change est égale à 0,5/360 du total des nombres débits,
cette commission sera versée à la BCT.
La commission de garantie et la commission de péréquation de change sont fixées par la
BCT.
- Commission de découvert est calculée sur la base du plus fort découvert du trimestre, son
taux est (1/16‰).
- Les frais de tenue de compte sont fixes de 15D pour les comptes courants et 5D pour les
comptes (0101).
- L a TVA est calculée au taux de 18% sur l’ensemble des commissions (commission de
mouvement+ commission de découvert+frais de tenue de compte).

D: Agios réservés:
C’est le compte numéro 1105 81303 c’est un compte d’ordre où sont logés les agios relatifs
aux créances classées de certains clients de la BNA. La réservation des intérêts est faite selon
l’ancienneté de la dette. La circulaire BCT N°91/24 relative à la couverture des risques et le suivi
des engagements classe les clients de la Banque selon l’ancienneté de leur dettes.
La reprise de la totalité ou une partie des agios réservés se fait en deux cas :
Soit le client a payé par ses propres moyens.
Soit après abandon d’une partie ou de la totalité des agios suite à une décision émanant de la
Direction Générale.

E : Transfert à contentieux ::
Les agences sont appelées à mener les actions précontentieux adéquates conformément à la
réglementation en vigueur et ce avant toute proposition de passation à contentieux. Si ces
démarches s’avèrent infructueuses, on déclenche la procédure de virement à contentieux.
Il est à remarquer qu’il y a deux systèmes :
◊ Un système centralisé

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◊ Un système décentralisé

►Le système décentralisé : ce système concerne la Direction Régionale de Bizerte, Sousse, Gabes
et Sfax. Dans ce cas, la décision émane de la Direction Régionale. Alors que, la Direction
Comptabilité s’occupe de la prise en charge, l’édition de relevé certifié conforme et de la passation
des écritures (virement)

Agence : Débit : CIS & Direction Régionale : Débit : N° Contentieux


Crédit : Client Crédit : CIS

Ces écritures qui sont passées par la Direction Comptabilité, sont notifiées à l’Agence et à la
Direction Régionale à travers des notes d’information.
►Le système centralisé :
La même procédure qu’au niveau du système décentralisé, sauf que dans ce cas la décision émane
de la Direction du Contentieux.

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DVISION CONTRÔLE
COMPTABLE

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DIVISION COMTRÔLE COMPTABLE

Selon la circulaire n°2001/84 relative à l’organisation de la Direction Centrale de la Comptabilité,


du Marché Financier et des Filiales et Participations, cette division se compose de deux services :
*Service Rapprochement
*Service Contrôle Comptable
Les principales missions de cette division sont :
→ Contrôle du compte inter-siège
→ Contrôle des comptes de résultat
→ Contrôle des immobilisations
→ Contrôle des placements
→ Déclaration de l’employeur
→ Abonnement des charges et produits pour les placements
→ Le droit de communication avec l’Administration Fiscale
→ Déclaration de la TVA
→ Déclaration de la TCL
→ Service CLCM

A-Le Service Rapprochement Comptable :


Ce service a pour tache le rapprochement du compte de liaison, l’analyse des suspens dégagés et
leur suivi ainsi que le rapprochement des comptes de Trésorerie (Banque Centrale de Tunisie et
Centre des Chèques Postaux) et assurer la liaison avec les organismes intéressés.

I-Le rapprochement du compte inter-siège (1104) :


Selon la circulaire BNA n° 2002/45 du 09/07/2002 relative aux écritures de liaison « inter-
siège », le compte inter-siège est composé de 13 caractères numériques :
►Les trois premiers caractères indiquent l’indice de la structure émettrice
►Les quartes caractères suivants indiquent le compte de liaison (1104)
►Le reste (6 caractères) indique le sous compte.
Le rapprochement du compte inter-siège se fait en deux étapes, un rapprochement automatique et
un rapprochement manuel

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A-1) Le rapprochement automatique :
Ce rapprochement est fait au niveau de la Direction Informatique. En effet, à ce niveau, toutes les
opérations inter-siège sont centralisées et confrontées les unes des autres. Le système informatique
élimine tout couple d’opération ayant même montant, même référence et de signe contraire.
Une fois terminée, une liste des suspens inter-siège (première édition) éditée et envoyée à la
Direction de la Comptabilité pour l’analyse et le suivi des suspens fictifs, des suspens réels, des
cas de chevauchements et les opérations en cours d’affectation.
A ce propos, il est à noter que la liste des suspens inter-siège éditée pour la Direction de la
Comptabilité, comprend :
●Date de l’opération
●Code de l’opération :
Il est composé de deux chiffres et il indique la nature de l’opération conformément au tableau
des codes « inter-siège » annexé à la circulaire BNA n°2002/45 du 09/07/2002.
Le tableau actuel ne récence pas l’ensemble des opérations transitant par le compte inter-siège
ce qui constitue un handicap à la déclaration d’une situation comptable fiable.

●Montant de l’opération :(Débit et Crédit)


●Référence de l’opération :
Elle est composée de neuf caractères Alphanumériques, répartie sur trois Séquences de trois
caractères indiquant :
►L’indice de la structure qui initie l’opération (première séquence).
►Le quantième de l’année (deuxième séquence)
►Le numéro d’ordre de l’écriture comptable passée dans la journée (troisième séquence)

●Numéro d’enregistrement (identifiant informatique)


A-2) Le rapprochement manuel :
La mission de ce service se présente comme suit :
►Une mission de rapprochement
► Une mission d’apurement
► Une mission de contrôle
a) La mission de rapprochement :
A partir de la liste des suspens « inter-siège » on procède à la distinction entre suspens fictifs et
suspens réels.

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Les suspens fictifs vont faire l’objet d’une mission d’apurement.
Les cas des suspens fictifs pour chaque couple d’opération réciproque (de sens contraire) sont :
●Soit même montant avec une légère différence au niveau de la référence.
●Soit référence correcte mais le montant est défalqué sur plus qu’une écriture.
●Soit chevauchement entre sous comptes, c’est le cas où deux écritures ont le même montant, la
même référence, de signe contraire mais sous comptes différents.
●Soit des affectations dans des comptes fantaisistes c’est le cas d’une écriture qui ne répond pas
à la structure normale du compte 1104.
Dans ces cas, on fait recours parfois aux pièces comptables y relatives et aux correspondances
écrites pour éclaircissement auprès des structures concernées.
RQ : Le verrouillage informatique n’est pas possible (PV de réunion du 05/09/2001).
Les suspens réels vont faire l’objet d’une mission de contrôle.
Les cas des suspens réels sont :
●Soit deux écritures qui ont la même référence et de signe contraire mais la différence réside aux
montants.
● Soit des opérations non dénouées c'est-à-dire écriture passée d’une seule coté c’est le cas où la
pièce de liaison non encore parvenue à destination.
●Soit des affectations erronées, c’est le cas d’une écriture qui ne respecte pas le schéma comptable
par exemple.
b- mission d’apurement :
Les suspens identifiés comme étant fictifs seront éliminés de l’état des suspens et ce en saisissant
sur le système informatique les numéros d’enregistrement y afférents. Une fois éliminés, il y aura
une deuxième édition de l’état des suspens faisant ressortir les suspens réels qui vont faire l’objet
d’une mission d’apurement et de contrôle ainsi que les opérations en cours d’affectation c'est-à-
dire dont l’affectation se réalise le mois suivant telles que les opérations de portefeuille nécessitant
un contrôle avant leur comptabilisation aux comptes portefeuille qui sont gérés par la Direction de
la Trésorerie.
c- mission de contrôle :
Cette mission consiste à l’étude et l’analyse des suspens réels qui ont été dégagés sur un état
récapitulatif. Aux cours de cette analyse on fait recours aux pièces comptables appropriées et aux
circulaires régissant les différentes opérations, et ce pour étudier les causes de ces anomalies.
Ensuite, les résultats ainsi obtenus vont êtres notifiés aux structures concernées et ce dans un but

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de régularisation. Ces correspondances font l’objet d’un rappel en cas de silence ou d’une réponse
mal fondée de la part de la structure concernée, si cette situation persiste encore, une note est

adressée à la Direction Régionale et à la Direction de l’Inspection. En outre, les cas douteux


peuvent êtres confiés à la Direction de l’Inspection tels que les opérations frauduleuses et les
remises égarées (circulaire BNA n°90/91 du 17/10/90 est relative aux remises égarées) ainsi que
le disfonctionnement constaté dans certaines procédures qui peut être aussi signalé à la Direction
de l’Audit Interne. Ce disfonctionnement peut être au niveau de la télé compensation des chèques
et des effets ou dans le cas de certains flux réels qui ne proviennent pas de l’agence par exemple.
Cette mission se poursuit jusqu'à la fin des travaux de fin d’exercice pour aboutir à un solde nul du
compte inter-siège. Ce but n’a pas été atteint depuis 2002 suite aux différents problèmes
rencontrés dans l’apurement des comptes de télé compensation des chèques et des effets au niveau
de la Direction de la Trésorerie, ainsi que les suspens relatifs à la Division Monétique et à la
Direction de l’Etranger

II-Le rapprochement des comptes de trésoreries :


Il s’agit d’une mission de contrôle et de rapprochement qui consiste à la confrontation des soldes
des comptes de trésoreries (BCT et CCP) sur nos livres avec les livres de nos correspondants. A
ce propos, il est à signaler que la gestion des comptes de trésoreries est assurée par la Direction de
la Trésorerie pour les comptes BCT & CCP et à la Direction Régionale pour les comptes BCT
régionaux.

II-1) Rapprochement du compte BCT (900-0206) :


Mensuellement, le service rapprochement reçoit des Direction Régionales un état de
rapprochement de fin de mois accompagné d’un extrait du compte délivré par la BCT de la région.
L’état de rapprochement de fin de mois rapproche le solde du compte BCT au niveau de la
Direction Régionale (solde ordinateur) avec le solde du compte 4010003 chez le comptoir BCT.
Dans le cas où il existe une différence suite à ce rapprochement, elle doit être mentionnée sur de
l’état de rapprochement ainsi que sa justification et la date de sa régularisation.
Au niveau de la Direction Comptabilité, on confronte le solde du compte BCT de la Direction
Régionale avec le solde de la balance. Toute différence relevée doit être notifiée à la Direction
Régionale pour régularisation.

II-2) Rapprochement du compte CCP (900-0208) :

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Le relevé des comptes BNA ouvert chez la CCP sous le n° 17-15 est envoyé à la Direction de la
Trésorerie sous forme d’extrait quotidiens faisant ressortir des opérations soit de crédit (Mandat –
BNA agence et client) soit de débit (chèques tirage, commission, prélèvement …).Cet extrait doit

être accompagné d’un bordereau englobant les numéros des comptes et l’intitulé des divers
bénéficiaires des dits mandats pour les affecter sur les livres de la BNA.
En effet, l’ensemble des enregistrements effectués au compte 900 0208 donne lieu à l’édition par
la Direction Informatique d’un relevé mensuel qui sert de base au rapprochement de ce compte
avec celui ouvert au CCP sous n° 17/15 pour dégager les éventuels suspens à étudier et par suite
adresser des correspondances écrites aux structures concernées pour régularisation.
A ce niveau, un état de rapprochement retraçant l’ensemble des suspens dégagés est élaboré.
Il est à remarquer que le nivellement du solde créditeur du compte CCP n°17/15 se fait par la
Direction de la Trésorerie en établissant un chèque CCP.

B/ Contrôle des comptes de résultat ::


Il s’agit de deux types de contrôle :
* Un contrôle général des comptes de résultat.
*Un contrôle systématique des comptes de résultat.

1) Le contrôle général des comptes de résultat :


Une liste de contrôle des comptes de produits et des charges provient mensuellement du service
informatique .Cette liste regroupe les mouvements touchant le débit des comptes de produits et le
crédit des comptes de charges par indice.
Le contrôle consiste à vérifier sur STARFIND s’il s’agit des cas d’annulation, si non une
note est adressée à la structure initiatrice pour éclaircissement.
Permis les opérations qui peuvent débiter les comptes de résultat on peut citer :
●Des ristournes suite à un remboursement anticipé.
●Des réajustements du cours de change.
●Des régularisations d’écritures précédentes (cas d’annulation d’opération)
Il est à remarquer que seuls les montants qui sont supérieure à 500 DT subissent un contrôle
spécifique.

2) Le contrôle systématique des comptes de résultat :


Ce contrôle consiste à vérifier quelques comptes pour chaque opération, QUI Y EST
INSCRITE et cela à partir de l’état de contrôle qui est envoyé mensuellement par la direction
informatique.

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Parmi ces comptes on peut citer :
**2102.2102.32 « intérêt servis sur comptes banques et correspondants hors Tunisie »
**2113.2113.65 « Profits exceptionnels »

**2113.2113.71 « Profits sur exercices antérieures »


**2114.211408 « Pertes exceptionnelles »
**2114.2114.62 « Pertes sur exercice antérieur »
**2144.2144.44 « Jardins d’enfant »
**2144.2144.46 « Colonie de vacances ».
**2144.2144.48 « Activités culturelles ».
**2144.2144.50 « Bon de fêtes religieuses ».
**2144.2144.52 « Aide sociale exceptionnelle ».
**2144.2144.54 « Frais de timbre voyages ».
**2164.2146.70 « Frais divers »
**2146.2146.72 « Autres frais divers ».
**2150.2150.06 « Taxes diverses ».

Pour ces cas, il y aura consultation des journées comptables pour extraire les pièces afin de
contrôler et éventuellement, contacter l’Agence pour plus d’information ou de régularisation.
Enfin, l’agent doit établir un état mensuel pour chaque compte dont lequel sont portés :

 Le numéro de compte et sa dénomination.


 Le nom de l’indice de l’agence concernée.
 Le montant de l’opération.
 Le libellé de l’opération (détalé). En plus de ces renseignements, une copie de la pièce
comptable doit être agrafée à cet état.
Outre le contrôle général et le contrôle systématique, au niveau de ce service on contrôle
aussi les variations des comptes de résultat, les comptes fantaisistes, le compte chèque à payer
(0141) et le compte inter banque (0197) :

a) Contrôle des variations des comptes de résultat.


Le contrôle consiste à consulter l’état de variation des comptes des produits et de charges qui
enregistre le solde des ces comptes par agence et pendant deux mois. Cet état provient
mensuellement du service informatique et fait apparaître les variations enregistrées par rapport au
mois précédent.

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Si la variation d’un compte de produit est remarquable, il y a lieu de se renseigner sur les causes et
ce, en se référant soit au relevé de compte soit à la journée comptable afin de voir le détail des

opérations qui ont contribué à cette variation .Même chose pour les comptes de charges. Toutes
variation importante doit faire l’objet d’une analyse de la part de l’agent.
b) Contrôle des comptes fantaisistes :
Mensuellement, une liste des comptes fantaisistes provient du service informatique, qui
englobe les comptes soient inexistants suite à une faute de saisie soient nouveaux mais ne figurent
pas dans le plan comptable faute de mise à jour.
Dans ces cas on demande à la structure initiative de régulariser l’opération.
c) contrôle du compte chèque à payer (0141) :
En certifiant un chèque, l’agence confirme l’existence de provision dans le compte du client et
donc débit le compte de ce dernier et crédite le compte 0141 pour le montant de chèque.
Mensuellement, le service contrôle comptable reçoit un état de la Direction Informatique qui fait
apparaitre le mouvement du dit compte par agence. Cet état comporte les numéros des chèques
certifiés, la date d’opération ou date d’entrée, date de sortie et la nature du mouvement (débit ou
crédit). L’agent élimine les chèques certifiés et encaissés et dégage les suspens réels qui
représentent les chèques non encore encaissés et dont le solde doit être conforme à celui figurant
sur la balance générale.
d) contrôle du compte inter banque (0197) :
Ce compte a été mouvementé lors de la présentation des chèques et des effets à la compensation
bilatérale.
Dés l’informatisation du système de la compensation (2002), ce compte est mouvementé
seulement pour les cas d’alimentation de caisse entre banques.

C/Contrôle des immobilisations


A ce niveau on contrôle l’actif immobilisé de la banque ainsi que l’établissement du tableau
d’amortissement. Le contrôle de l’actif immobilisé consiste à la suivie des acquisitions et des
cessions des immobilisations de la banque.
L’établissement du tableau d’amortissements fait à la fin de chaque année à fin de déterminer la
dotation aux amortissements annuelle relative à chaque élément d’actif amortissable.

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Les comptes d’immobilisation amortissable sont :
 Immobilisations corporelles :
▬ Constructions
▬ Agencement et aménagement des installations (AAI)
▬Matériels de transport
▬Matériels et mobiliers de bureau (MMB)
 Immobilisations incorporelles :
▬ Charge à répartir
▬ Logiciels
Il est à remarquer que la gestion des matériels est à la charge du Service Commun alors que la
gestion des locaux est à la charge de la Direction du Patrimoine Immobilier.
Au cours de l’année, la Division Contrôle Comptable s’occupe des dotations aux amortissements
trimestriellement et au 30 Juin de chaque année, cette Division établit la note n°5 relative aux
immobilisations corporelles et un autre état pour les immobilisations incorporelles afin de la
joindre aux autres notes aux états financiers.
A la fin de chaque exercice, le Service Commun envoi à la Direction Contrôle Comptable,
l’inventaire de tout l’existant ainsi que les dotations relatives aux (MMB) qui ont été géré par une
applicative au niveau de ce service. Alors que, pour les autres éléments de l’actif, c’est la Division
Contrôle Comptable qui s’occupe des dotations aux amortissements, sur un fichier EXCEL et non
la Direction du Patrimoine Immobilier.
En outre, la Division Contrôle Comptable fait la reprise des dotations qui ont été fait au cours de
l’année et passe les écritures comptables des dotations annuelles ainsi que l’élaboration du tableau
d’amortissement pour toutes les immobilisations corporelles et incorporelles.
En cas de cession, le Service Commun ou la Direction du Patrimoine Immobilier nous envoi la
valeur de la vente ainsi que la somme des amortissements afin de déterminer le résultat de la vente
et par suite passer une journée de cession par la structure concernée.
Ile st à remarquer que l’administration fiscale n’admet pas l’amortissement de terrains même s’il
s’agit de carrière ainsi que les voiture de tourismes dont la puissance fiscale est supérieure à 9 CV
à part celles qui forment l’objet de l’exploitation or ce n’ est pas le cas.
Il est à noter que les modes d’amortissement et les taux applicable ont été modifiés par la loi des
finances 2008 donc,

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** loi en vigueur jusqu’au 31/12/2007 :
Les modes d’amortissement admis fiscalement sont l’amortissement linéaire (simple accéléré),
l’amortissement dégressif, l’amortissement exceptionnel et l’amortissement intégral.

**apport de la loi de finances 2008 :


Concernant les modes d’amortissement, seul l’amortissement linéaire est applicable.
Le décret numéro 2008-492 du 25/02/2008 a modifié quelque taux d’amortissement, on peut citer
essentiellement :
- les équipements et logiciels informatiques qui seront amortissables à 33.33% au lieu de
15%.
- Les mobiliers et matériels de bureau qui seront soumis à 20% au lieu de 10%.
Ce même décret admit la possibilité d’amortissement des construction sur sol d’autrui, ainsi que
les actifs exploités dans le cadre des contrats de leasing en admettant comme durée
d’amortissement celle de contrat sans qu’elle soit inférieure à 7 ans pour les construction à
l’exception de la valeur du terrain, à 4 ans pour les matériel et équipement et à 3 ans pour les
matériel de transport.

D/Contrôle des Placements:


L’opération de placement consiste à bloquer une certaine somme d’argent sur ordre écrit du
client pour une durée bien déterminée moyennant un taux de rémunération fixé dés la
souscription.
Au niveau de ce service, on tient sur EXCEL toute les situations des placements qui génèrent des
intérêts servis d’avance, à servir, perçus d’avance et à percevoir dans un objectif de contrôler le
calcul de ces intérêts et les retenues à la source y relatives.
Mensuellement et avant le 28 de chaque mois, le service contrôle comptable est tenue de déclarer
et de verser les retenues sur intérêts faites par la banque sur les différents placements à la recette
des Finances.
Il est à remarquer que le taux de la retenue sur intérêt est fixé à 20% pour les différents
placements.
Les différents types de placement sont :
● Bon de caisse et compte à terme
● Compte d’épargne et compte créditeur
● Bon de trésor assimilable (BTA)
● Certificat de dépôt
● BNA placement

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● Bon de trésor cessible à cour terme (BTCA)

► Pour les certificats de dépôt, BNA placement et les BTCA la gestion se fait au niveau de la
Direction de la Trésorerie qui nous envoi mensuellement une disquette comportant toute les
informations relatives à ces placements ainsi que les retenues effectuées par les structures
concernées.
D’autre part, la Direction Informatique nous envoi mensuellement une liste de variation pour
les retenues et les intérêts et une liste de contrôle.
La mission de ce service consiste, pour ces types de placement, à comparer les retenues au
niveau de la disquette à la liste de variation et toute différence constatée va être analysé à partir de
la liste de contrôle (elle est plus détaillée que la liste de variation) .Si cette différence n’est pas
expliquée par la liste de contrôle, une correspondance est envoyée à la Direction de la Trésorerie
afin de nous fournir les additifs nécessaires.
► Pour les Bons de trésors assimilables, le contrôle se fait annuellement, seule la déclaration
de la retenue est mensuelle. Elle est faite sur la base de la liste de variation.
Il est à noter que la gestion des BTA relève de la Direction de la Trésorerie et de la Direction
Marché Financier.
► Pour les Bons de caisse et les comptes à termes, le contrôle consiste à confronter la liste
de variation à la transmission et toute différence sera vérifiée à partir de la liste de contrôle.
Les différents cas de différences peuvent êtres :
● Transmission incomplète
● Intérêt partiel ne parvient pas dans la transmission
● Remboursement anticipé
Pour ces cas on doit revenir à l’encours pour plus de détail.
En conclusion, toutes les retenues sur intérêts versées à la recette des Finances au cours de
l’année doivent êtres égaux à la retenue sur intérêt annuelle qu’on déclare à travers la déclaration
de l’employeur.

- 30 -
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Eligibilité à la souscription
Type du Définition Population cible Montant Durée de Type de contrat
Placement minimal de souscription
souscription
BON DE Compte de Placement matérialisé par la Personne physique, 500 DT au 90 J< D< 60  Contrat intérêts payables
CAISSE & délivrance de bon nominatif, titre Compagnie d'assurances, minimum mois d’avance
BON DE endossable et négociable sur le marché Organismes de Sécurité
CAISSE A monétaire, productif d’intérêts pour une Sociale, Organismes Etatiques Les intérêts payables d'avance
TERME période déterminée, intérêts payables et Para-étatiques, Autres des bons de caisse sont
ECHU d’avance ou à terme échus. Le montant personnes morales calculés selon la méthode de
du placement reste bloqué jusqu'à (Conformément Nomenclature l'intérêt rationnel (ou calcul en
l'expiration du délai fixé à la date de BCT) disposant un contrat dedans) en appliquant la
dépôt. compte auprès de la BNA. Si formule suivante :
le client désireux de
procéder à des placements I =ctn / (36500 + tn)

avec :

I =montant des intérêts


c =montant du
placement
t =taux d'intérêt de la
période de placement
n =nombre exact de
jours, allant du
lendemain de la
souscription au jour de
l'échéance inclus.

 Contrat intérêts payables à


terme échu

Les intérêts à terme échu sont


calculés sur la base d'une année
de 365 jours en appliquant la
formule suivante:

I =ctn / 36500

avec:

I =montant des intérêts


- 32 -
c =montant du
placement
t =taux d'intérêt de la
période de placement
n =nombre exact de
jours, allant du
lendemain de
l'ouverture ou de la
souscription au jour de
l'échéance inclus.

o Lorsque la durée du
placement est inférieure à
une année, l'intérêt est
payable en une seule fois à
terme échu.
o Lorsque la durée du
placement est supérieure à
une année, l'intérêt est
payable à la fin de chaque
période d'une année et à
l'échéance pour la fraction
d'année restante.

Compte à Compte de placement dans lesquels les Personne physique, 500 DT au 90 J< D< 60  Contrat intérêts payables
terme fonds déposés restent bloqués jusqu'à Compagnie d'assurances, minimum mois annuellement à terme échu
l’expiration du terme convenu à la date du Organismes de Sécurité
dépôt de fonds avec paiement d’intérêts Sociale, Organismes Etatiques Les intérêts à terme échu sont
en fonction de la durée du placement et et Para-étatiques, Autres calculés sur la base d'une année
sur la base d'un taux défini lors de la personnes morales de 365 jours en appliquant la
souscription. (Conformément Nomenclature formule suivante:
BCT) disposant un contrat
compte auprès de la BNA. Si I =ctn / 36500
le client désireux de
procéder à des placements
ne dispose pas d’un compte avec:
DAV il devra en ouvrir un au I =montant des intérêts
préalable. c =montant du placement
t =taux d'intérêt de la période de
placement
n =nombre exact de jours, allant
du lendemain de l'ouverture ou
de la souscription au jour de

- 33 -
l'échéance inclus.

o Lorsque la durée du
placement est inférieure à
une année, l'intérêt est
payable en une seule fois à
terme échu.
o Lorsque la durée du
placement est supérieure à
une année, l'intérêt est
payable à la fin de chaque
période d'une année et à
l'échéance pour la fraction
d'année restante.

Le produit BNA Placement est un compte Personne physique / personne Illimité Durée >ou = à  Contrat intérêts payables
BNA de placement non matérialisé par un titre morale disposant un contrat 90 jours et < à 5 d’avance
Placement de créance. compte auprès de la BNA. Si le ans
client désireux de procéder à Les intérêts payables d'avance
des placements ne dispose pas sont calculés selon la méthode
d’un compte DAV il devra en de l'intérêt rationnel (ou calcul
ouvrir un au préalable. en dedans) en appliquant la
formule suivante :
I =ctn / (36000 + tn)
avec :
I =montant des intérêts
c =montant du
placement
t =taux d'intérêt de la
période de placement
n =nombre exact de
jours, allant du
lendemain de la
souscription au jour de
l'échéance inclus.

 Contrat intérêts payables


annuellement à terme échu

Les intérêts à terme échu sont


calculés sur la base d'une année
de 365 jours en appliquant la
- 34 -
formule suivante:
I =ctn / 36000
avec:
I =montant des intérêts
c =montant du
placement
t =taux d'intérêt de la
période de placement
n =nombre exact de
jours, allant du
lendemain de
l'ouverture ou de la
souscription au jour de
l'échéance inclus.

Bon DE Les bons du Trésor à court terme sont des Personne physique / VN = 1000 Durée ≤ 52  Contrat intérêts payables
Trésor à titres d'emprunt émis par l'Etat. personne morale dinars ou semaines d’avance
court terme disposant un contrat multiple de
compte auprès de la 1000 Dinars Les intérêts payables d'avance
BNA. Si le client sont calculés selon la méthode
désireux de procéder de l'intérêt rationnel (ou calcul
à des placements ne en dedans) en appliquant la
dispose pas d’un formule suivante :
compte DAV il devra
en ouvrir un au I =ctn / (36000 + tn)
préalable.

avec :

I =montant des intérêts


c =montant du
placement
t =taux d'intérêt de la
période de placement
n =nombre exact de
jours, allant du
lendemain de la
souscription ou le
surlendemain si
souscription effectuée
après 10 HOO, au jour
de l'échéance inclus.

- 35 -
Bon de Les Bons du Trésor Assimilables "BTA" Personne Physique ou VN = 1000 Durée = 2 ans et  Contrat intérêts payables
Trésor sont des titres représentatifs de la dette de personne morale tunisienne ou dinars multiple d’année annuellement
Assimilable l'État émis par voie d'adjudication. résidente disposant d’un
Les Bons du trésor sont dits assimilables contrat compte en dinars Prix de vente affiché si montant
du fait que les émissions successives auprès de la BNA. Si le client < à 20 000 DT
gardent les mêmes caractéristiques ; désireux de procéder à des Prix négociable si montant > 20
Le mode de remboursement se fait en placements ne dispose pas 000 DT
bloc à la fin de la période de placement. d’un compte DAV il devra en Coupon annuel : un taux fixe
ouvrir un au préalable. (selon la souche) est appliqué
au nominal pour déterminer le
montant annuel des intérêts

Billet de Titre de créance matérialisé par un Emetteur : Entreprise éligible 50 mille dinars 10 jours à 5 ans. Contrat intérêts payables d’avance
Trésorerie document (papier), correspond à un dépôt -capital 1 MD, 2 ans (ou multiple) -Taux d’intérêt fixe librement négocié
à terme négociable constitué par une d’existence, 2 bilans approuvés -Domiciliation auprès d’une banque qui
entreprise par rapport à une autre. Il -bénéficiant de l’Aval d’une vérifie le respect des conditions
représente un crédit Inter-entreprise banque ou d’une ligne de d’émission.
réalisé sur le marché monétaire. substitution
-Forme : billet au porteur
Certificat Bon de caisse spécifiques émis par les banques -Des entreprises ou autres Montant Min = 10 jours Le taux est libre
de dépôt pour collecter des liquidités sur le marché organismes. minimum Max = 5 ans Intérêts payes d’avance
monétaire auprès des entreprises ou autres 500000 ou son Doivent être un FORMULE DE CALCUL
organismes. multiple multiple de 10 CTN/36000+(TN)
jours

- 36 -
E/Déclaration de l’employeur :

En application de l’article 66 de la loi n° 2002-101 du 17 décembre 2002 portant loi de


finances pour l’année 2003, notre banque est tenue de déposer sa « déclaration d’employeur » sur
support magnétique composé d’un tableau récapitulatif qui contient les totaux des retenues à la
source opérées durant une année et les 5 annexes (ci dessous détails) de la déclaration, et ce,
conformément à un cahier des charges élaboré à cet effet par le Ministère des Finances. Cette
déclaration est une résultante annuelle des déclarations mensuelles via la télé déclaration effectuée
par la Direction de la Comptabilité qui assume la présentation de dit support au près des services
fiscaux dans le délai réglementaire fixée au 28 février de chaque année.
La déclaration d’employeur doit comporter toutes les informations d’identification des
contribuables, objet des retenues à la source effectuées mensuellement au profit de
l’administration fiscale. En cas de non-respect des obligations liées à la déclaration dite de
l’employeur, la banque sera soumise, selon le cas, à l’une des sanctions suivantes :

- Amende pour défaut de dépôt de la déclaration.


- Amende égale à 10 Dinars par anomalie pour omission ou une inexactitude entachant la
déclaration.
- Non- déductibilité de certaines charges non déclarées dans la déclaration de l'employeur.

Nous présentons dans ce qui suit la nature de chaque annexe

ANNEXES I : Relative aux traitements, salaires, pensions et rentes viagères.

Cette annexe est produite d’une façon informatisée et récupérée auprès de la DGRH en
collaboration avec la Direction de l‘informatique.

ANNEXE II : Relative aux Honoraires, Commissions, courtages, vacations et loyers


(H.C.C.V.L)

Cette annexe est constituée essentiellement des retenues opérées, d’une part sur les
honoraires des huissiers notaires, d’autre part sur les loyers versés aux propriétaires d’immeubles
loués par la BNA et enfin des retenues sur les honoraires d’avocats, auxiliaires de justice, experts,
architectes, consultants, etc.….

Les informations constituant cette annexe sont collectées auprès des agences et services
centraux (Direction juridique, contentieux, DPI et DSC) sur des états manuels adressés
mensuellement, par courrier, à nos services et ce en application des circulaires BNA N°95/87 du
5-12-1995 et N°2001/102 du 26-10-2001. Pour les huissiers notaires un fichier est transmis chaque
mois à notre direction.
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Ces retenues sont logées dans les comptes suivants :

 1107110839 RAS/ honoraires huissier (5%régime réel et 15%régime forfaitaire)

 1107110841 RAS/ honoraires avocat (5%régime réel et 15%régime forfaitaire)

 1107110843 RAS/ honoraires expert ou tout activité non commerciale autre huissier et avocat
(5%régime réel et 15%régime forfaitaire)

 1107110837 RAS/ loyer (15%)

 1107110877 RAS/ (+) value immobilière (2,5% pour les personnes physiques)

ANNEXE III : Relative aux Revenus des Capitaux Mobiliers, Intérêts des placements
en Comptes spéciaux d’épargnes et Intérêts des Emprunts.

Cette annexe regroupe les retenues opérées sur les intérêts servis sur les comptes spéciaux
d’épargne, les bons de caisse, les comptes à terme, les bons du trésor, les certificats de dépôt, les
billets de trésoreries, BNA placement et les emprunts obligataires. Ces retenues sont transmises
par les agences sur des états manuels et la Direction de la Trésorerie, sur des fichiers

Ces retenues sont logées dans les comptes suivants :

 1107110861 RAS/ Billet de trésorerie (20%)

 1107110709RAS/ Bon de caisse & comptes à terme (20%)

 1107110853 RAS/ emprunt obligataire (20%)

 1107110847 RAS/ comptes créditeurs (20%)

 1107110845RAS/ épargne (20%)

 1107110849 RAS/ Certificats de dépôts (20%)

 1107110867 RAS/ BNA placement (20%)

 1107110879 RAS/ épargne ménage (20%)

 1107110897 RAS/ compte vert (20%)

 1107110915 RAS/ Bons de Trésors (20%)

 1107110921 RAS/ BTA (20%)

 1107110807 RAS/ Jetons de présence (20%)

 1107110889 RAS/ Intérêts servis aux banques étrangères

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L’annexe IV : Retenues à la source pour les non résidents :

Elle est relative aux montants servis à des personnes non- résidentes ou non- établies en
Tunisie au titre des honoraires, loyers, jetons de présence, plus-value immobilière, redevances et
les ristournes commerciales ou non commerciales (commissions, courtages, loyers).

ANNEXE V : Retenues à la source sur les Marchés.

Cette annexe regroupe les retenues à la source opérées sur les achats effectuées par la BNA
avec tout prestataire de bien ou de service avec lequel elle est en relation d’affaires dont le
montant est supérieur ou égal à 1000D ainsi que les paiements y relatif. Elle concerne aussi la
retenue de 50% ou de 100% du montant de la TVA due au titre de la TVA, ainsi que la retenue de
1,5% du montant réglé, au titre de l’IS.

Ces retenues sont logées dans le compte suivant :

 1107110899 RAS/ marché (1,5%)

 1107110901 RAS/TVA (50% pour les résidents et 100% pour les non résidents)

F/Abonnement des charges et produits pour les placements :


Trimestriellement, la Banque est tenue d’établir des états financiers individuels, donc on doit
rattacher les charges et les produits à l’exercice concerné et ce selon les principes comptables
généralement admis. A cet effet, et concernant les placements, la Direction de la Trésorerie nous
envoi un état trimestriel des encours des placements afin de calculer les intérêts perçus et les
intérêts à servir relative au trimestre en cours.
G/Le droit de communication avec l’Administration Fiscale :
L’article 17 du code des droits et procédures fiscaux met à la charge de la Banque le droit de
communication des numéros des comptes des contribuables objet de vérification fiscale
approfondie durant la période de prescription. La division Contrôle comptable est chargée de cette
mission. Ainsi, l’Administration Fiscale nous envoi des demandes d’éclaircissement afin de
s’assurer que le contribuable objet de contrôle a ouvert un ou plusieurs comptes dans notre
établissement ou non, pour une période limité dans la demande. Il y a deux systèmes de
vérifications à savoir, la consultation du compte client à travers CICS et le Référentiel client dont
la recherche est plus large, il nous suffit un seul critère pour identifier tous les comptes ouverts
pour un seul client. A l’instar des demandes de l’Administration Fiscale, les réponses de la Banque
seront envoyées par lettre recommandée avec accusé de réception dans une période ne dépassant
pas 30 jours si non des pénalités de retard seront supportées par la Banque.

- 39 -
I/Déclaration de la TCL :
C’est une taxe au profit de la municipalité qui frappe les établissements ayant des activités
commerciales. En effet, la Banque est tenue de payer la TCL sur l’ensemble de ses établissements
(siège & agences). Cette taxe est payée mensuellement à l’administration fiscale mais pour le
compte des différentes communes selon la formule suivante :
CHIFFRE D’AFFAIRE TOUTE TAXE COMPRISES *0.20%
Avec un maximum de 100000D.
A la fin de l’année, les différentes communes nous identifient la charge réelle à supporter en
matière de TCL, donc toute insuffisance sera réglée et tout excès sera considéré comme un crédit
d’impôt payé d’avance.

J/Service CLCM :
Selon la circulaire BNA n°2001/84 relative à l’organisation de la BNA, le service CLCM est
rattaché directement au responsable de la direction. Il est chargé de l’ensemble des opérations
comptables des Caisses Locales de Crédit Mutuel (CLCM).
Il est à remarquer que ces Caisses ont reconnu une situation très difficile, se traduisant
notamment par la perte totale de leur capital social et le cumul de charge et de dettes, ce qui a
amené à la liquidation de 36 CLCM en 1978. Il reste à nos jours 16 caisses qui demeurent
juridiquement en vie sans aucune activité.
Les Caisses Locales de Crédit Mutuel (CLCM) restantes ont été intégré à la BNA, mais
comptablement, ces caisses sont considérées comme un client de la banque. Elles ont un compte
bancaire chez la BNA c’est (0129) et ce dans une perspective de séparer la situation financière de
la banque à celle des(CLCM). Ce compte est débiteur et provisionné totalement.
Vue cette intégration, la BNA se trouve responsable du sort des 16 caisses restantes et
inactives. A ce propos, une lettre a été adressée en 1995 au Ministère des Finances lui exposant la
situation des CLCM arrêtée au 31/12/94, cette lettre n’a pas connue de suite.
Le service CLCM a adressé une lettre en septembre 2007 à la Direction Générale proposant la
mise en place d’une procédure de liquidation en collaboration avec la Direction Centrale des
Recouvrements Litigieux et la Direction des Affaires Juridiques.

- 40 -
PRÉPARATION DES ÉTATS
FINANCIERS CONSOLDÉS

- 41 -
Préparation des états financiers consolidés

La consolidation est une technique permettant d’établir des états financiers de plusieurs
entités composant le groupe comme celle d’une entité unique, sans tenir compte des frontières
juridiques des différentes entités juridiques.
La BNA étant une société mère ayant des filiales et des entreprises associées, est tenue
d’établir des états financiers consolidés et ce conformément aux dispositions du code des sociétés
commerciales et de la loi n°2001-65 du 10-07-2001 relative aux établissements de crédit telle que
modifiée par la Loi n°2006-19 du 02-05-2006.
Les états financiers consolidés du groupe BNA sont établis conformément aux
principes comptables généralement admis en Tunisie, et notamment les normes comptables
Tunisiennes (NCT21à25) relative aux établissements bancaires ainsi que les normes (NCT 35à39)
relatives à la consolidation.
A- Les étapes de préparation des états financiers consolidés
I – Périmètre de consolidation :
Pour l’établissement des états financiers consolidés on doit déterminer dans une première
étape le périmètre de consolidation, au niveau de la BNA, cette mission est confiée à la direction
filiales et participations (DFP).
Le périmètre de consolidation est constitué par les sociétés contrôlées exclusivement par la mère
(filiale), les sociétés contrôlées conjointement par la mère et autres investisseurs et les sociétés
sous influence notable de la mère. La sélection d’une société en vue de la consolidation de même
que le choix de la méthode de consolidation qui lui sera appliquée, sont fonction du pourcentage
de contrôle, chiffre qui traduit le lien de dépendance direct ou/et indirect entre la société mère du
groupe et l’une quelconque des sociétés du groupe. Il est exprimé en pourcentage des droits de
vote détenu par la société mère dans la filiale et est égale au pourcentage du capital détenu en cas
de liaison directe et lorsque toutes les actions composant le capital social ont les mêmes droits
(absence d’actions à dividende prioritaire sans droit de vote, absence de certificat d’investissement
et certificat de droit de vote…).Mais, dès qu’une liaison indirecte existe, c'est-à-dire la détention
par la mère des droits de vote d’une entreprise à travers sa filiale, le pourcentage de contrôle
diffère du pourcentage d’intérêt qui permet quant à lui, de déterminer les droits de la société mère
dans la situation nette et les résultats des sociétés consolidées. Dans ce cas et pour déterminer ce
pourcentage de contrôle, on additionne les pourcentages de contrôle de toutes les sociétés du
groupe possédant des titres dans la société. Mais la chaine est rompue lorsque le pourcentage est

- 42 -
inférieur à 50%. Ce pendant, en cas de contrôle de fait, le pourcentage est alors considéré comme
étant supérieur à 50% et la chaine n’est pas rompue.
Ce pourcentage de contrôle sert uniquement à déterminer le périmètre de consolidation et les
méthodes de consolidation à appliquer aux sociétés entrant dans le périmètre (sociétés
consolidées). Ainsi, les comptes des entreprises placés sous le contrôle exclusif de la société mère
(filiale de droit ou de fait) sont consolidés par intégration globale, les comptes des entreprises
contrôlées conjointement par la société mère et d’autres actionnaires ou associés sont consolidés
par la méthode de l’intégration proportionnelle, et les comptes des entreprises sur lesquelles la
société consolidant exerce une influence notable sont consolidés par la méthode de mise en
équivalence .
Il est à signaler que les normes comptables ont prévue des cas d’exclusion du périmètre de
consolidation de certaines sociétés malgré qu’elles soient filiales ou sous contrôle conjoint ou sous
influence notable d’une société mère. Ces cas d’exclusion sont soient obligatoire, soit facultatif :
 Exclusion obligatoire du périmètre de consolidation :
Une filiale doit être exclue du périmètre de consolidation lorsque :
 Le contrôle est destiné à être temporaire
 La filiale fonctionne sous l’empire de contraintes durables qui altèrent de façon importante
sa faculté de transférer des fonds à la mère.
 Exclusion facultative du périmètre de consolidation :
 Une filiale ou une participation qui ne représente qu’un intérêt négligeable par rapport à
l’ensemble consolidé.
 Lorsque la société mère rencontre beaucoup de difficultés pour obtenir les documents
comptables dans les délais fixés pour la consolidation, ou pour toute autre difficulté matérielle.
 Quelques soient les raisons de l’exclusion d’une filiale ou d’une participation du périmètre
de consolidation, la mère doit mentionner dans les notes aux états financiers consolidés les raisons
de l’exclusion.
Difficulté pratiques dans la détermination du périmètre de consolidation :
Dans le cas où la société mère est une Banque, deux difficultés sont rencontrés lors de
détermination du périmètre de consolidation, c’est le cas d’une filiale en liquidation et le cas des
SICAV.
 Cas des sociétés en liquidation :
Les avis des professionnels divergent sur leur intégration dans le périmètre de consolidation du
fait que la participation n’est plus détenue par la banque pour exercer un contrôle mais c’est le
liquidateur qui prend toutes les décisions.

- 43 -
 Cas des SICAVs :
Les sociétés d’investissement à capital variable (SICAV), sont des organismes de placement
collectifs en valeur mobilières. Généralement la SICAV est une filiale créée par une Banque dans
le but de drainer de l’épargne. Les avis des professionnels divergent en ce qui concerne la méthode
de consolidation de la SICAV vue que la Banque ne détient qu’un faible pourcentage dans les
actifs de celles-ci et malgré que la totalité des membres du conseil d’administration sont nommés
par la banque.
La norme comptable 35 impose la consolidation des SICAV par la méthode de l’intégration
globale. En plus, en se référant aux normes comptables internationales et précisément à
l’interprétation SIC 12, la SICAV est assimilée à une entité ad hoc et donc elle est à intégrer
globalement.

En conclusion :
Le périmètre de consolidation est arrêté en se basant sur le pourcentage de contrôle exercé
par la BNA sur les entreprises dans lesquelles elle participe directement ou indirectement, ainsi
dans notre cas si :
* Contrôle exclusif filiale intégration globale.
* Influence nationale entreprise associée mise en équivalence
Le pourcentage de contrôle exprime le degré d’influence exercé par la société détentrice
(mère) sur les autres sociétés du groupe. Il est déterminé par la proportion des voix (droit de vote)
détenue directement ou indirectement par l’intermédiaire des filiales. Alors que le pourcentage
d’intérêt exprime le pourcentage de participation dans la situation nette et le résultat de la société
détenue.
Il est à remarquer que l’ensemble des filiales contrôlées exclusivement par la BNA est
consolidé par intégrations globales, quelque soit le secteur d’activité, il s’agit des filiales exerçant
une activité dissemblable de celles entités opérant dans le secteur financier. (C’est le cas de la
SIMPAR, ESSOUKNA, SIVIA, EL MEDINA, LES ŒILLETS, IFRIKIA, TIS, SOGEST et
AGRO-services).

- 44 -
Le périmètre de consolidation du groupe BNA au 31/12/2007 se présente comme suit :

Dénomination Méthode de % de contrôle


consolidation
*** Etablissement de crédit :
Banque Nationale Agricole IG 100%
***Services financiers :
- Société d’investissement en valeur mobilière « SOIVM – SICAF ». 87.50%
IG
- Société d’investissement à capital variable « SICAV – BNA » IG 22.87%
- Société BNA – capitaux. IG 100%
- Société d’investissement à capital variable « Placement obligatoire
IG 0.10%
SICAV »
- Société d’investissement à capital risque « SICAR – Invest » IG 49.13%
- SIP – SICAR IG 100%
- Société financière de recouvrement des créances « SOFINREC ». IG 100%
- SICAF PARTICIPATION BNA.
IG 100%
-TUNIS-RE ME 26022%
***Promotion immobilière :
- Société Immobilière et de participation « SIMPAR ».
IG 42.08%
- Société « ESSOUKNA ». IG 70.56%
- Société Immobilière et de viabilisation « SIVIA ».
IG 99.99%
- Société de promotion Immobilière « EL MEDINA ».
- Société Immobilière « les Œillets ». IG 99.99%
***Agriculture : IG 100%
- IFRIKIA.
IG 100%
***Services Informatiques :
- Tunisie Informatique Service « TIS ».
IG 68%
***Autres activités :
- Société générale d’Etudes de suspensions et de travaux
« SOGEST ».
IG 94.74%
- Société d’Etudes et de Prestation de Service « AGRO-Services ».
-ZIED SARL IG
-GENERALE DES VENTES 29.90%
IG
-STIA ME
100%
-SAHRA PALACE 50%
ME
ME
49.99%
27.08%

- 45 -
B – Les liasses de consolidation :
Une fois, le périmètre de consolidation est déterminé, on procède à la collecte de
l’information. Ainsi, le service responsable de la consolidation doit recueillir un ensemble
d’informations auprès des services comptables des sociétés du groupe. Ces informations doivent
être communiquées dans les délais convenus sous forme de liasse de consolidation.
La liasse de consolidation est principalement composée des éléments suivants :
 Renseignements généraux sur la société.
 Etats de base (états financiers individuels).
 Etats des comptes et transactions inter-sociétés.
 Informations diverses (analyse du portefeuille titres, analyse du CA, analyse de l’effectif
moyen du personnel intervenu et ayant un impact sur le bilan et le résultat, tableau de
détermination du résultat fiscal).

C – Méthodes de consolidation utilisées par la banque :


Dans notre cas, lors d’établissement des états financiers consolidés, la banque applique
deux méthodes de consolidation à savoir :
 Consolidation par l’intégration globale.
 Consolidation par la mise en équivalence.
1/ La méthode de l’intégration globale :
Pour établir des états financiers consolidés, les états financiers individuels de la mère et de
ses filiales sont combinés ligne par ligne en additionnant les éléments semblables d’actif, de
passif, de capitaux propres, de produits et de charges. Les soldes et transactions intra-groupe et les
profits et les pertes latents résultants de ses transactions doivent être intégralement éliminés. Cette
méthode met en évidence les intérêts des minoritaires de la façon suivante :
 La valeur comptable de la participation de la mère dans chaque filiale et la quotte part de la
mère dans les capitaux propres sont éliminés.
 Les intérêts minoritaires dans le résultat net des filiales consolidées de l’exercice sont
identifiés et présentés dans le bilan consolidé séparément des passifs et des capitaux
propres.
2/ La méthode de la mise en équivalence :
La méthode de mise en équivalence est une méthode de comptabilisation selon la quelle la
participation est initialement enregistrée au coût et est ensuite ajustée pour prendre en compte les
changements postérieurs à l’acquisition de la quote-part de l’investisseur dans les résultats de
l’entreprise détenue.

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D – Le processus de la consolidation : (Méthode HEIR)
Ce processus ce compose de quatre phases à savoir :
 Homogénéisation des méthodes comptables
 Elimination des opérations réciproques
 Intégration
 Répartition

1/ Homogénéisation des méthodes comptables :


Les travaux d’homogénéisation sont effectués par le service consolidation, et ont pour but
d’harmoniser avant leur consolidation les états financiers consolidés des différentes sociétés du
groupe.
Cette phase d’homogénéisation touche les aspects suivants :
- Les sociétés doivent utiliser les mêmes modes d’amortissement des immobilisations dans
les mêmes circonstances,
- Les sociétés doivent utiliser les mêmes modes de valorisation des stocks
- Retraiter les provisions constatées sur les sociétés du groupe
- Eliminer les charges financières incorporées aux stocks
- Retraiter les titres de participation détenus par les fonds gérés confiés aux SICARs par les
sociétés du groupe.
- Harmoniser les méthodes de comptabilisation des charges et des produits du groupe

2/ Elimination des opérations réciproques :


Les états financiers consolidés doivent êtres présentés comme ceux d’une seule entité et non un
groupe, pour cela toutes les opérations réciproques doivent êtres éliminées. Ces opérations
résultent des échanges des biens et services d’une part et des échanges financiers d’autre part. Les
différences temporaires qui proviennent de l’élimination des profits et des pertes non réalisés
résultant des transactions intra-groupe sont traitées en accord avec la norme comptable
internationale 12 « impôt sur le résultat ».
L’étendue et le mode d’élimination des opérations réciproques dépendent de la méthode de
consolidation retenue :
- En cas d’intégration globale, les flux et les soldes réciproques sont éliminés en totalité,
- En cas de consolidation par mise en équivalence, les flux réciproques n’affectant pas le
résultat et les soldes réciproques ne sont pas à éliminer, et les flux réciproques affectant le
résultat consolidé sont à éliminer.

- 47 -
3/ Intégration :
L’intégration consiste à cumuler les différents postes des bilans, des états d’engagements hors
bilan, des états des résultats, et des états des flux de trésorerie et ce de la façon suivante :
- Les divers postes des états financiers des sociétés à intégrer globalement sont repris en
intégralité ;
- Les sociétés à mettre en équivalence ne sont pas concernées par l’intégration.
4/ Répartition :
La répartition implique l’élimination des titres de participation et le partage des réserves et des
résultats des sociétés consolidés entre le groupe et le hors groupe. Cette phase contient deux
étapes : la détermination de la différence de consolidation, et l’élimination des titres de
participation.

4-1) La détermination et le traitement de la différence de 1 ère consolidation :


La répartition des capitaux propres suppose que la valeur des titres de participation détenus par le
groupe soit égale à sa part dans la situation nette de la société consolidée, or généralement cette
égalité n’est pas vérifiée. La différence est l’écart de 1 ère consolidation. Cet écart peut être un
goodwill ou un goodwill négatif.
a) Détermination et traitement du goodwill :
Si la valeur des titres de participations est supérieure à la part du groupe dans la situation
nette de la société consolidée, la différence peut avoir trois sorts :
- Cette différence est directement affectée à des éléments d’actifs identifiables, c'est-à-dire
un écart d’évaluation, alors les titres de participations sont ramenés à la part du groupe
dans les capitaux propres de la filiale, et les actifs identifiables sont ramenés à leur juste
valeur et leur amortissement est corrigé sur la base de la nouvelle valeur.
- Cette différence est affectée en partie à des éléments d’actifs identifiables, cette partie aura
le même sort comme précédemment et le reste représente un goodwill.
- Aucun montant de cette différence n’est affecté à des éléments d’actifs identifiables, alors
elle représente en totalité un goodwill.
Le goodwill est donc le montant supplémentaire à sa part dans la situation nette de la
société consolidée décaissé par le groupe et qui ne peut pas être affecté à des éléments
d’actifs identifiables.
C’est un paiement en anticipation d’avantages économiques futurs. Comptablement, le
goodwill est constaté en actif dans un poste distincte et il est amorti linéairement sur dix
ans.

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b) Détermination et traitement du goodwill négatif :
Le goodwill négatif est l’excédent, à la date d’acquisition, de la part du groupe dans la
situation nette de la société consolidée sur le coût d’acquisition. Il représente généralement
une surévaluation d’un actif identifiables, ou une sous évaluation d’un actif identifiable.
Le goodwill négatif aura le traitement comptable suivant :
- Si le goodwill représente des pertes et des dépenses prévues et évaluées d’une façon fiable
à la date d’acquisition, alors il est comptabilisé en produits à la date de réalisation de ces
dépenses ou pertes.
- Si non, le goodwill négatif est porté au résultat linéairement sur la période moyenne
restante d’amortissement des actifs amortissables de la société consolidé.
4-2) Répartition des capitaux propres et élimination des titres de participation :
Cette étape consiste à remplacer les titres de participation détenus par le groupe par sa
quotte part dans les capitaux propres de la société consolidée (sur la base du pourcentage
d’intérêt du groupe), et faire apparaitre distinctement la part du groupe et celle hors
groupe.
La répartition des capitaux propres et l’élimination des titres de participation se fait de la
manière suivante :
 Intégration globale :
-élimination des titres de participation par imputation sur le capital, et constatation
de la part du groupe dans les réserves et le résultat de la filiale en fonction du
pourcentage d’intérêt détenu par le groupe.
-constatation des intérêts hors groupe dans le capital, les réserves et le résultat de la
filiale en fonction aussi du pourcentage d’intérêt.
 Mise en équivalence :
Dans cette méthode, il n’y a ni répartition ni élimination des titres, mais plutôt il y a une
réévaluation des titres. Les titres seront remplacés par la part du groupe dans la situation
nette de la société mise en équivalence.

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CONCLUSION GENERALE

La Direction Comptabilité joue un rôle très prestigieux au sein de toute Banque puisque
c’est elle qui est tenue d’établir les états financiers avec la compétence requise et en respectant la
réglementation en vigueur. C’est un instrument privilégié pour les dirigeants et contrôleur de
Banque qui ont la responsabilité de suivre l’évolution de la qualité des risques supportés par les
Banques, en fait c’est un instrument de pilotage de la Banque pour prévenir les risques à temps.
La Direction de la Comptabilité de la BNA a pu réussir ce défit pour diffuser une information
pertinente, fiable et fluide, donc elle n’épargne aucun effort pour mieux accomplir sa mission, elle
participe ainsi à l’essor de la BNA ce qui permet à cette dernière d’être l’alliée de la réussite de sa
clientèle, de rester à la tête du secteur Bancaire Tunisien et d’incarner ses relations Internationales
prestigieuses.

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