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COURS DE GESTION DE LA TRESORERIE

NIVEAU 3

Dr Colette Sarah EDDING


OBJECTIFS:

- Prévenir le risque de cessation de paiement


- Optimisation du résultat financier
- Règle de trésorerie 0.

Plan du cours

Chapitre 1 : LES PRÉVISIONS DE TRESORERIE


Chapitre 2 : LA MOBILISATION DES CREANCES COMMERCIALES ET DES STOCKS
Chapitre 3 : LES CREDITS SANS CONTREPARTIE DE CREANCES
Chapitre 4 : LES COUTS DE FINANCEMENT A COURT TERME
Chapitre 5 : LA GESTION AU JOUR LE JOUR DE LA TRESORERIE

Chapitre 1 : LES PRÉVISIONS DE TRESORERIE

La trésorerie d’une entreprise est définie comme l’ensemble des liquidités disponibles en
caisse et en banque. Elle peut être positive ou négative. Il ne suffit pas seulement de savoir
que votre trésorerie est positive ou négative. Car vous pouvez avoir une trésorerie positive
alors que des dépenses ne sont pas encore totalement réglées ou avoir une trésorerie négative
alors que des rentrées d’argent sont attendues dans un futur très proche, d’où la gestion de la
trésorerie. Gérer la trésorerie revient à gérer les liquidités et les risques financiers qui en
découlent. Gérer les liquidités c’est articuler les activités autour des rentrées d’argent, de la
capacité de paiement de l’entreprise, la rentabilité des fonds engagés et la réduction des
risques y afférents. Elle permet ainsi d’optimiser l’exploitation de ces liquidités en anticipant
les risques qui peuvent en découler, notamment les risques taux d’intérêt.
(risque de taux d’intérêt, risque de change, risque de contrepartie, risque de liquidité, risque
de faillite, risque pays, risque géologique et /ou climatique).
Les prévisions de trésorerie supposent une démarche en deux temps:
- L’élaboration du budget de trésorerie
- L’élaboration du plan de trésorerie
I- LES PREVISIONS DE TRESORERIE A COURT TERME : LE BUDGET
DE TRESORERIE 

Dans la réglementation comptable, la trésorerie correspond aux disponibilités et à leurs


équivalents.
Trésorerie nette= Comptes de caisse et comptes à vue
+VMP ne présentant pas de risque de variation significative
+comptes à terme dont l’échéance est de moins de trois mois
- soldes créditeurs des banques
Les prévisions de trésorerie à court terme permettent de vérifier que les lignes de crédits
initialement négociés suffiront à combler les besoins éventuels et de définir les utilisations
prévisibles de crédits par grandes masses (par ex nécessité de recourir à l’escompte compte
tenu du portefeuille de traites..).
Ces prévisions sont établies mois par mois pour une durée d’un an en principe. L’entreprise
doit donc avoir mis en place un système global de prévision pour la même période.

Système élaboré sur la base de plusieurs autres budgets tels que :

- Le budget des encaissements sur ventes et autres,


- Le budget des décaissements sur achats et autres,
- Le budget de la TVA,
1- Le budget des encaissements

Ce budget ne regroupe que des recettes réelles. Les produits non encaissables n’apparaissent
pas.

Il s’agit des règlements des clients sur les ventes des périodes antérieures, les remboursements
des prêts, des dépôts et garanties à l’entreprise (ces montants figurent sur le bilan initial. Mais
aussi des ventes au comptant de la période (marchandises, produits, des services, des
immobilisations, etc.), de l’augmentation du capital par émissions d’actions nouvelles en
numéraire libérées pendant la période, de l’émission d’emprunts, de la négociation des effets
de commerce.
Tableau des encaissements

Eléments Montant Janvier Février ------ Novembre Décembre


TTC N N N N
Créances clients (N-1)
Ventes janvier N
Ventes février N
--------------------
Ventes novembre N
Ventes décembre N
Totaux encaissements
sur ventes
Autres encaissements
Encaissements Totaux

2 – Le budget des décaissements

Similairement au budget des encaissements, le budget des décaissements ne regroupe que les
dépenses réelles, les charges non décaissables ne sont pas prises en compte. Notons le
paiement des dettes fournisseurs, des annuités d’emprunts, remboursements par l’entreprise
des dépôts et cautionnements reçus, versements des dividendes. Il s’agit des réalisations des
périodes précédentes. Pendant la période, l’entreprise peut faire face à des achats de
marchandises, de services, de matières, de charges sociales, fiscales, financières et diverses, à
des prêts consentis.

Tableau des décaissements

Eléments Montant Janvier Février ------ Novembre Décembre


TTC N N N N
Dettes fournisseurs
(N-1)
Achats janvier N
Achats février N
--------------------
Achats novembre N
Achats décembre N
Totaux décaissements
sur achats
Autres décaissements
Décaissements Totaux
Les transferts de charges sont (comme pour le calcul de la CAF) considérées comme les
produits encaissables.

3 – le budget de la TVA

Eléments Janvier Février ------ Novembre Décembre


N N N N
TVA facturée sur ventes
TVA récupérable
Crédits de TVA mois
précédent
TVA due (positif)
Crédit de TVA (négatif)
Décaissement pour
paiement de TVA

4 – Présentation du budget de trésorerie

Eléments Janvier Février ------ Novembre Décembre


N N N N
Encaissements
Décaissements
ECARTS
Trésorerie au début du
mois
Trésorerie en fin de mois

II – UTILITE DU BUDGET DE TRESORERIE

- Le budget de trésorerie permet de vérifier globalement, s’il ya cohérence entre le


fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. Un budget constamment
déficitaire ou excédentaire exprime une inadéquation du FDR au BFR. Si le budget
est alternativement excédentaire et déficitaire, il traduit une situation normale.
- Le budget de trésorerie permet également de déterminer les dates optimales auxquelles
doivent avoir lieu certaines opérations exceptionnelles pour lesquelles l’entreprise
dispose d’une marge de manœuvre.
Limite des budgets de trésorerie:
- Informations trop globales
- Ne donnent pas de renseignements sur la situation en cours de mois
- Insuffisants pour la prise de décision.
Applications

I - Soit la série chronologique suivante qui exprime le CA d’une entreprise au courant des 12
trimestres derniers.

Trimestre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

CA 150 200 120 220 160 205 110 230 180 230 130 150

Travail A Faire : calculez les moyennes mobiles ainsi que les coefficients saisonniers
correspondant

II - Vous êtes chargé d’établir le budget de trésorerie d’une société commerciale pour une
durée de six mois. Renseignements extraits des divers budgets (sommes hors taxes et en
milliers de francs CFA). (cf. p436 DECF).

CA prévisionnel annuel uniformément réparti dans le temps) en millier de francs :

- Au Cameroun : 24 000 (crédit : 30 jours fin de mois.


- A l’étranger : 9 000 (crédit : 60 jours)

Achats de marchandises en millier de francs :

- 1 000 tous les deux mois : (première livraison : début janvier)


- Crédit fournisseurs : 60 jours

Charges annuelles de fonctionnement (uniformément réparties dans le temps) en millier de


francs :

- Frais de personnel : 8 100 dont 1/3 de charges sociales. Les salaires sont réglés en fin
de mois, les charges sociales le 15 du mois suivant.
- Services extérieurs : 3 600 : (la moitié supportant la TVA).
- Frais financiers : 900
- Impôts et taxes : 660
- Amortissements : 1 200.
- TVA : 19,25%, règlement : le 15 du mois suivant.

Extrait du dernier bilan

Actif Passif
Clients (1) 1 800 Résultat 900
Dettes financières (2) 800
Fournisseurs 520
Disponibilités 30 Etat TVA due 160
Comptes de régularisation (3) 240
(1) Dont 300 de clients étrangers
(2) Emprunt remboursé par fraction annuellement de 100 (en mars)
(3) Charges à payer en janvier.

III - La Société Anonyme GESCOM a établi le bilan suivant au 31/12/2008 (en milliers de
francs) :

Actif Montants Passif Montants

Immobilisations nettes 430 000 Capital 257 700

Stocks de matières premières 70 000 Réserves 119 064

Stocks de Produits Finis 100 000 Dettes Financières (1) 193 000

Clients 40 000 Fournisseurs 60 000

Clients litigieux 10 000 Effets à Payer 66 000

Effets à recevoir 70 000 Etat (2) 53 236

Autres créances (3) 16 000 Charges à payer 17 000

Disponibles 44 000 Autres comptes créditeurs 14 000

TOTAL 780 000 TOTAL 780 000

(1) dont 43 000 à moins d’un an

(2) dont IS : 43 236 et TVA : 10 000


(3) dont TVA récupérable sur les achats de biens de décembre : 4 000
L’entreprise a établi les prévisions suivantes pour les trois premiers mois de l’exercice 2009 :

- Ventes :

 Janvier : 900 modèles ordinaires à 300 000 FCFA HT l’un,


 Février : 1000 modèles ordinaires à 300 000 FCFA HT l’un
 Mars : 800 modèles ordinaires à 300 000 FCFA HT et 450 modèles
de luxe à 400 000 FCFA HT.
Les ventes sont réglées : 40% au comptant, 40% à 30 jours fin de mois, le solde à 60 jours fin
de mois (par chèque)

- Achats de matières premières :


 Janvier : 170 000 000 FCFA HT,
 Février : 220 000 000 FCFA HT,
 Mars : 250 000 000 FCFA HT.
Les matières premières sont payables 70% à 30 jours fin de mois (par chèque), 30% à 60 jours
fin de mois (en espèces).

- Clients figurant au bilan : 60% des créances figurant au bilan devront être
encaissés en janvier, le reste en février. Il n’est attendu aucun versement des
clients litigieux pour les trois mois à venir.
- Autres créances (sauf TVA récupérable sur les achats de décembre) :
11 000 000 FCFA seront encaissés en janvier, le reste au deuxième trimestre
- Charges à payer : décaissement en janvier
- Autres comptes créditeurs : décaissement en février.
- Fournisseurs : règlement en janvier
- Effets à recevoir : 60 000 FCFA en janvier, le reste en février.
- Effets à payer : 10 000 000 FCFA en janvier et le reste en février.
- Salaires, charges sociales et d’amortissement : ces charges s’élèvent à 56 500
000 FCFA par mois (l’amortissement annuel est de 120 000 000 FCFA). Le
paiement de ces charges intervient le 5 du mois suivant.
- Frais commerciaux : 6% des ventes du mois sont réglés le mois suivant les
ventes aux intermédiaires de commerce. Ces frais commerciaux sont soumis à
la TVA.
- Remboursement de l’emprunt : 23 000 000 FCFA en février et 20 000 000
FCFA en novembre.
- Etat : l’IS sera payé suivant le calendrier en vigueur.
- Les autres dettes (à moins d’un an) sont réglées en janvier.
Travail à faire

1- Etablir pour le premier trimestre de l’exercice 2009


 le budget des encaissements
 le budget des décaissements
 Le budget de trésorerie.
2- Commenter l’évolution de ce budget.

II – LE PLAN DE TRÉSORERIE ET ROLE DU TRESORIER

1- Le plan de trésorerie

Le plan de trésorerie vise à anticiper la situation financière à très court terme de l’entreprise
(disponibilités en caisse ou en banque). Il s’agit d’un outil du budget prévisionnel qui permet
d’établir l’état de la trésorerie en fonction des dates prévisibles des rentrées et des sorties
d’argent.
Explication : Faire intervenir l’escompte de règlement des effets de commerce pour le
rééquilibrage des déficits ou les placements des excédents de trésorerie prévus en vue
d’améliorer la situation de trésorerie d’un mois est du domaine du plan de trésorerie. Ou
encore, lorsque la vente d’une immobilisation est prévue pour un mois donné, et que l’on
constate qu’à ce mois il y aura abondance de trésorerie, il serait souhaitable que la vente soit
effectuée à un mois de tension de trésorerie. Bref, sans jouer sur les éléments exceptionnels
pour équilibrer la situation de trésorerie.

2- Le rôle du trésorier
Le trésorier doit alors se poser les questions suivantes:
En cas d’excédent de trésorerie: quel type de placement effectuer? Quel montant? Pour quelle
durée?
En cas de trésorerie déficitaire: quel type de financement (crédit de trésorerie) faut-il
privilégier? Quel montant? Pour quelle durée?

Hypothèse 1: trésorerie largement excédentaire


Rembourser par anticipation les emprunts à long terme
Financer les programmes d’acquisition des investissements prévus
Réaliser des placements financiers à court terme qui prendront différentes formes selon le
type de fiscalité souhaité
Hypothèse 2 : soldes négatifs plusieurs solutions
La mobilisation des créances commerciales existantes (escompte d’effets négociables…)
L’obtention de crédits bancaires de trésorerie

Ne se limite pas à effectuer des prévisions et à rechercher les meilleurs financements et


placements.
Il doit également utiliser tous les moyens susceptibles d’entraîner des conséquences positives
sur le niveau des frais financiers.

Il doit faire arbitrage entre les différentes banques de manière à réduire ou à éliminer certains
déficits, négociation avec les banques, suivre les conditions appliquées par les banques
(Échelle des intérêts et de tickets d’agios, dates de valeur, taux d’intérêts, barème des
commissions, conditions appliquées sur les comptes multiples d’une même banque, tous ces
points sont négociés entre l’entreprise et banques).

Chapitre 2 : LA MOBILISATION DES CREANCES COMMERCIALES ET DES


STOCKS

Le crédit de mobilisation des CC (CMCC) permet à l’entreprise de réduire ses besoins


financiers à court terme en utilisant des techniques de financement ayant pour contrepartie la
probabilité de recettes liée à des créances sur les clients ou à des ventes de produits en stocks.
Pendant longtemps, seuls les effets de commerce permettaient la mobilisation des créances
commerciales, aujourd’hui, la loi Dailly à travers le nantissement de la créance au profit de la
banque, permet aussi la mobilisation des créances commerciales.

I - LES CREDITS D’ESCOMPTE

L’escompte est une avance de financement contre remise à la banque qui assurera le
recouvrement, d’un effet de commerce non échu. Le montant de cette avance est la
différence entre le montant nominal de l’effet et les intérêts qui sont ainsi précomptés.
Dans le cadre d’une analyse prévisionnelle, le recours à l’escompte peut être
systématisé en vérifiant que l’encours ne dépasse pas le plafond autorisé. En effet les
possibilités d’escompte sont limitées par détermination d’un plafond par la banque.
Mais aussi, la banque peut refuser d’escompter les effets paraissant trop risqués.
Ainsi, pour effectuer l’équilibrage d’un plan de trésorerie à l’aide d’un escompte
commercial, les principes suivants seront retenus :
- Seuls les effets nécessaires feront l’objet d’une mobilisation. Il s’agira donc de tendre
vers une trésorerie zéro à l’échelle mensuelle, compte tenu éventuellement de la
nécessité de conserver une encaisse minimale au titre de la couverture du risque
d’impayés.
L’escompte systématique des effets de commerce a pour conséquence une
mobilisation excessive et donc un coût d’opportunité lié à un mauvais emploi des
ressources. Aussi, l’entreprise doit elle se doter d’un personnel qualifié pour une telle
politique d’ajustement. Des logiciels qui facilitent ce travail existent cependant.
- Le recouvrement des créances commerciales par la banque sera considéré comme
certain (pas d’impayés à l’échéance).
- L’entreprise retiendra un pourcentage moyen d’effets mobilisables pour l’escompte. Il
s’agira d’apprécier le montant des effets disponibles en portefeuilles et celui des effets
en circulation.
- Les montants d’escompte disponibles seront considérés comme fractionnables sans
difficulté. Dans la réalité, l’entreprise sera contrainte de mobiliser la totalité d’un effet.
Pour cela, il faudra classer les effets par valeurs croissantes ou décroissantes afin de
gérer au mieux. Pratique impossible dans le cadre d’un plan de trésorerie mensuel car
le montant total du chiffre d’affaires et des créances commerciales est connu.
- Les durées des effets seront considérées comme homogènes mois par mois comme
s’ils avaient tous été créés à la même date.

II - MOBILISATION DANS LE CADRE DE LA LOI DAILLY

Avec la loi DAILLY, les CMCC ont repris de l’intérêt car, cette loi a donné la possibilité de
cession et de nantissement des créances commerciales au profit de la banque qui assure un
financement du même montant des besoins en fonds de roulement des activités ordinaires. Il
suffit donc ici de pouvoir identifier les créances commerciales à l’aide des états de facturation.
La création des effets de commerce n’est plus nécessaire.
Ici, l’entreprise effectue un relevé des créances commerciales qu’elle souhaite mobiliser. Ces
créances sont regroupées par date d’échéance. La remise de ce relevé à la banque vaut cession
de créances à cette dernière, sans qu’il ne soit nécessaire de le signifier aux clients. En
contrepartie, la banque accorde un financement sur la durée de la créance déduction faite de
sa rémunération de même ordre que celle de l’escompte.

L’intérêt de la loi DAILLY est de permettre de mobiliser une plus grande proportion des
créances commerciales lorsque les besoins de trésorerie sont de nature permanente. Sa limite
est dans la résolution des besoins ponctuels et limité dans le temps, d’où l’utilisation d’autres
moyens de financement tels que les crédits de campagne ou crédit de restructuration de fonds
de roulement.

Lorsque le CMCC porte sur des créances liées à l’activité d’exportation, on parle de MCNE
(Mobilisation des Créances Nées sur l’Etranger).

III – D’AUTRES FORMES DE CREDIT LIEES AUX ACTIVITES ORDINAIRES

 Crédits de financement à l’exportation

Les ventes réalisées sur les marchés étrangers supportent les délais de paiement
relativement longs en raison des délais d’acheminement des produits et des formalités
indispensables dans ce type de livraison. Bien que ces créances puissent aussi être cédées dans
le cadre de la loi DAILLY, la limite du plafond ainsi que le coût de l’opération rendent peu
intéressant le recours à cette pratique. Il est donc conseillé de se tourner vers les crédits de
mobilisation des créances sur l’étranger (MCE). Cette nouvelle formule permet de financer à
coût très avantageux des délais de paiement allant jusqu’à 18 mois au lieu des crédits à 3 mois
dans le cadre de l’escompte. Sous réserve d’un accord de la Banque Centrale, ces crédits sont
obtenus sous la forme de la mobilisation d’un billet à ordre de la Banque. Ces billets sont
refinançables en Banque Centrale. Le coût du crédit ainsi obtenu est assez faible et se situe au
niveau du taux de base bancaire.

Donner plusieurs opérations de vente à crédit avec des montants différents. Ensuite
présenter un besoin de financement et permettre aux apprenants de prodiguer des
conseils à l’entreprise à besoin de financement.

 Affacturage (factoring)
Il ne s’agit plus ici de mobiliser les créances, mais de transmettre cette créance à une
société spécialisée le « factor » qui en devient propriétaire. Celle-ci se charge du
recouvrement de la créance et supporte en totalité le risque d’impayé. Elle peut cependant
rejeter la créance d’un client réputé insolvable. Cette éventualité doit être portée sur le contrat
d’affacturage.

Les avantages pour l’entreprise sont multiples :

- La gestion des comptes clients devient simple car elle peut être assurée par le factor.

- Le factor en endossant le risque de non-paiement de la créance, laisse l’entreprise


libre.
- Le financement d’exploitation s’effectuant sur simple présentation des factures au
factor est qualifié de rapide.

L’inconvénient de cette modalité de financement est son coût élevé. On est porté à
croire que le factor répartit le risque d’impayé sur l’ensemble de ces clients.
 Crédits sur stocks (warrants)
Certaines industries sont contraintes de supporter des stocks importants pour des
raisons réglementaires (réserves obligatoires de carburant), économiques (nécessité de
s’approvisionner parfois en grandes quantités de matières premières pour des raisons
de coût), ou liées au cycle de production (production en fonction de la disponibilité
des matières premières comme dans les industries agro-alimentaires). Dans ce cas,
c’est le warrant qui est le financement le plus approprié. Le warrant est un certificat de
gage attestant qu’un propriétaire de marchandises a gagé celle-ci ou alors a transmis
sa pleine propriété par simple endossement. La capacité d’endossement par des
utilisateurs successifs, fait de ce document un effet de commerce négociable. C’est
ainsi que sa remise à l’escompte permettra l’obtention d’un financement au même
titre qu’un effet classique.
Pour des marchandises à stockage difficile telles que le sucre, les céréales, les produits
liquides, la délivrance d’un récépissé-warrant accorde toutes les garanties aux parties
prenantes.
En conclusion, la mobilisation des créances commerciales et des stocks permet
d’éviter à l’entreprise de supporter les décalages entre les recettes et les dépenses
moyennant un coût financier (intérêt) et une relative perte d’indépendance financière
(risque d’insolvabilité).
- L’escompte permet la mobilisation des effets de commerce (traite, billet à ordre).

- La mobilisation des effets de commerce dans le cadre de la loi DAILLY ne nécessite


pas la possession d’effets en portefeuille.
- Des financements spécifiques existent pour les activités à l’étranger (préfinancement
export).
- L’affacturage permet de céder la propriété des factures et de ne plus supporter le
risque d’impayés.
- Le crédit sur stocks est une forme de crédit adaptée aux entreprises dont l’activité
nécessite le maintien des produits en stocks pendant une durée relativement longue.

Chapitre 3  : LES CREDITS SANS CONTREPARTIE DE CREANCES


D’EXPLOITATION

Lorsqu’une entreprise a besoin de financements généraux assurant la couverture des


besoins ponctuels ou cycliques, elle peut faire appel à des moyens de financement non
assortis de garanties offertes par les valeurs d’actif (créances et les stocks). Il peut arriver
que les problèmes soient d’ordre structurel, à ce moment, l’entreprise devra faire appel
aux ressources de restructuration du Fonds de roulement.

I - LES CREDITS GENERAUX DE FINANCEMENT A COURT TERME

Parmi ces crédits, nous pouvons citer quatre catégories


- La facilité de caisse : crédit de très courte durée, d’environ un mois destiné à pallier
les difficultés passagères de trésorerie. Celles-ci peuvent être dues à des causes
imprévisibles telles que le retard d’un client, de facturation, conséquences
d’évènements aléatoires (intempéries, incendies, inondations…) ou à l’apparition d’un
besoin de trésorerie pendant une durée de quelques jours. L’octroi de ce type de
financement dépend de l’identification des recettes à son remboursement (paiement du
client, remise en route de la facture, virement international, délai de virement d’une
somme…).
- Le découvert bancaire : il présente une durée plus longue que la facilité de caisse. Il
peut être reconduit systématiquement mois par mois sauf remise en cause de l’accord
de la banque assortie d’un délai de paiement fixé lors de la conclusion de l’accord de
découvert. Ce délai est le plus souvent de 30 à 60 jours. Le fait que le découvert soit
de crédit quasi-permanent, implique qu’il soit assorti d’une limite de montant qui peut
faire l’objet d’une révision à la hausse ou à la baisse en fonction du volume d’activité.
Seuls les fonds utilisés dans la limite du plafond sont soumis à un taux d’intérêt. Bien
que le coût du découvert soit plus élevé que celui de l’escompte, il est parfois plus
avantageux d’y avoir recours si l’on ne pense pas devoir en avoir l’usage pendant une
durée importante (faire un arbitrage).
- Le crédit de campagne : il est utilisé pour la couverture des campagnes clairement
identifiées et limitées dans le temps. A cet effet, l’entreprise doit élaborer un plan de
financement attaché à la campagne concernée. Le remboursement de ce type de crédit
intervient à la fin de la campagne. Il concerne les entreprises qui subissent les
contraintes d’une activité très saisonnière pour les approvisionnements (achats
groupés, accès aux matières premières…), la fabrication (lancements de campagnes de
production, fabrication par lots…) ou leurs ventes (marchés ponctuels liés à la saison,
à des habitudes d’achats chez les clients). Elles peuvent ainsi solliciter de leurs
banques, le financement particulier des conséquences financières de ces contraintes.
Nous pouvons citer : les industries agro-alimentaires (vente par correspondance,
chocolaterie).
- Les crédits « spot » résultant d’un prêt des excédents de trésorerie de la banque à
certains de ses bons clients à des taux préférentiels et pour des durées courtes (crédit
au jour le jour).
- Les crédits de trésorerie par mobilisation d’effets financiers qui permettent de
bénéficier d’une possibilité de mobilisation rapide d’un montant convenu à l’avance.
La durée de ce crédit est fixée, mentionnée sur l’effet.

II - LES CREDITS DE FINANCEMENT D’OPERATIONS PARTICULIERES


Certaines opérations d’exploitation permettent d’utiliser des crédits spécifiques adaptés à la
nature des flux qu’il est nécessaire de financer.

- Les obligations cautionnées


Une obligation cautionnée est un effet de crédit à 90 jours avalisé par une banque servant pour
acquitter les droits de douanes et taxes sur le chiffre d'affaires à l'importation.

Ainsi l'obligation cautionnée règle :


- les droits de douanes et autres droits à l'importation.
- la TVA.
Elle entraîne les frais suivants :
- les intérêts au profit des douanes.
- la commission d'aval bancaire et la TVA correspondante au profit de la banque.
L’obligation cautionnée permet de reporter le paiement des droits dus à l'importation à
l'administration des douanes (droits de douanes + TVA, etc.) à une échéance de 3 mois
moyennant une majoration calculée selon un taux d'intérêt modéré. C’est un effet dont le
montant comprend le principal et l’intérêt dû. On y trouve aussi le montant de la caution
fournie le plus souvent par une banque ou une société caution mutuelle.

La TVA due sur importation et payée par une obligation cautionnée est immédiatement
récupérable pour une entreprise assujettie. En plus des intérêts au profit de l'administration
des douanes, le souscripteur d'une obligation cautionnée supporte une commission d'aval au
profit de la banque qui avalise l'obligation.

Exemple : Droit de douanes 50.000 F et TVA 25.000 F payés par obligation cautionnée. Taux
d'intérêt 6,5%. (91 jours) commission d'aval 2,5% par an.
Néanmoins, si la TVA sur frais sur effets est refacturée par le bénéficiaire de l'effet impayé
de façon distincte, elle peut faire l'objet de récupération par le tiré à la charge de qui les frais
d'impayé sont portés.
- Crédits de financement de marchés publics

Le financement des commandes publiques concerne le préfinancement des marchés, finançant


des dépenses avant facturation, la mobilisation des prestations effectuées pour les travaux en
cours d’achèvement ou en cours de règlement.

Ces financements sont tout à fait nécessaires dans la mesure où les travaux commandés par
l’Etat sont généralement longs (Travaux Publics et Bâtiment) et donnent lieu à des paiements
tardifs. Ces financements sont indispensables aux PME qui ne disposent pas d’une surface
financière suffisante et ne peuvent pas assurer une rotation de créances sur plusieurs chantiers.
- Le crédit documentaire

C’est une forme de crédit concernant les transactions internationales. Lors d’une opération
d’exportation, la banque de l’importateur s’engagera à payer la banque de l’exportateur. Cette
dernière règlera à son client le montant des marchandises dès réception des documents
attestant la livraison effective. On distingue :

° Le crédit documentaire révocable : le paiement est conditionné par la réception du bien par
le destinataire. Le risque de non acceptation de la livraison demeure.

° Le crédit documentaire irrévocable : le paiement est effectué même si le destinataire refuse


de prendre livraison de la marchandise (risque non négligeable dans les pays en voie de
développement où des importateurs n’obtiennent pas obligatoirement le financement de leurs
acquisitions).

° Le crédit documentaire irrévocable et confirmé : dans ce cas, l’exportateur sera payé même
si les fonds mis à la disposition de celui-ci dans le pays de l’importateur ne peuvent être
transférés. Cette précaution s’avère utile dans les pays instables où les paiements
internationaux demeurent aléatoires.

III - LA RESTRUCTURATION DU FONDS DE ROULEMENT

Parler de la restructuration du fonds de roulement, c’est reconnaître que les causes des déficits
de trésorerie ne sont pas seulement conjoncturelles, elles sont aussi structurelles, c’est-à-dire
liées à un manque de financement à long terme (mauvais financement des immobilisations par
exemple). Dans ce cas, il est illusoire de chercher à équilibrer la trésorerie par les crédits à
court terme qui seront d’ailleurs refusés par le banquier. La restructuration du FDR s’avère
alors nécessaire pour conforter le haut du bilan. Il faut par exemple choisir le financement par
crédit-bail au lieu de l’autofinancement des immobilisations, renforcer la rentabilité de
l’entreprise, ou encore diminuer le besoin en fonds de roulement.

Chapitre 4 : LES COUTS DE FINANCEMENT A COURT TERME


Le recours au financement à court terme implique les coûts financiers liés aux formes
de crédit utilisées. Les taux de base appliqués par la Banque centrale servent de point
de départ aux calculs applicables aux entreprises. Il convient de signaler que ces taux
font l’objet d’adaptations constantes en fonction des éléments qui suivent :
- Modification des caractéristiques intrinsèques de l’entreprise (niveau du chiffre
d’affaires, endettement, solvabilité, situation juridique, appartenance à un groupe, etc.)
- Evolution du taux sur le marché monétaire ;

- Niveau des plafonds d’encours utilisés dans le passé ;

- Négociation avec les établissements bancaires.

I – LES TAUX D’INTERÊT

Un taux d’intérêt est un prix qui s’applique à une somme d’argent prêtée ou empruntée. Si ce
prix s’applique à une somme prêtée, on parle de taux créditeur (= 3,25% au Cameroun). Si ce
prix s’applique à une somme empruntée, on parle de taux débiteur (18%). Ce taux d’intérêt est
calculé en pourcentage de la somme empruntée ou prêtée.

Exemple : Une banque prête la somme de 1000F pour une année à un client au 1er janvier
2008, avec un taux d’intérêt de 18% annuel. En fin d’année, le client remboursera la somme
de 1180F (somme empruntée =1000F + 180F correspondant au taux d’intérêt de 18%). Ces
180F correspondent donc au coût d’emprunt pour l’emprunteur, c’est-à-dire au prix de
l’argent.
Exemple : j’emprunte une somme pour une année à 6%. Le taux d’inflation est de 2%. Je
rembourse en fin d’année. Le taux réel est donc de 4% (6-2).
Attention : il s’agit d’une formule simplificatrice qui ne donne une bonne approximation que
si les taux sont faibles. Sinon il faut utiliser les indices avec la formule suivante :
Indice du taux réel = (indice taux nominal/indice taux d’inflation) x 100. Ex : 106x
100/104=101,92 ce qui donne un taux réel de 1,92 % soit 2% arrondi. (Ex de calcul déflateur)

II - LE COUT DE LA MOBILISATION DES CREANCES COMMERCIALES

Le coût du financement par escompte ou mobilisation des créances commerciales (CMCC ou


DAILLY) est lié aux possibilités dont disposent les établissements bancaires de se refinancer
auprès de la Banque Centrale. La mobilisation des créances commerciales bénéficient des
taux de financement à court terme les plus faibles liés à la limitation du risque de
remboursement.

1- Le taux de l’escompte
Taux d’escompte = Taux de base bancaire + Majoration + Commission d’endos +
Commission de risque + taxe sur encours

- Le taux de base bancaire est le taux minimal proposé par les banques à leurs meilleurs
clients, c'est-à-dire avec un risque de faillite faible. Il est égal au taux directeur moyen
mensuel augmenté de la marge bancaire.
Le taux directeur est le taux d'intérêt pratiqué par la banque centrale d'un Etat pour ses
interventions sur les marchés financiers et monétaires.
Le taux directeur est défini par les banques après concertation avec le ministère des
finances. Il utilise comme référence, le taux de marché monétaire sur lequel les
banques obtiennent les concours financiers dont elles ont besoin. Il fait l'objet d'une
révision périodique.
- La majoration appliquée par la banque correspond à une rémunération fixe associée à
ce type de crédit et d’une valeur de 0,40%. Cette majoration est identique à toutes les
entreprises sauf négociation particulière.
- La commission d’endos résulte du travail lié à l’escompte des traites. Elle est fixée à
un taux de 0,60%.
- La commission de risques conduit à différencier les entreprises selon le niveau de
risque qu’assume la banque en acceptant la mobilisation d’effets. Cette commission
est basée sur le niveau du chiffre d’affaires TTC réalisé annuellement par l’entreprise.

Catégories Chiffre d’affaires TTC Prime de risque


En millions de francs
1 200 0,00%
2 100-200 0,15%
3 50-100 0,40%
4 50 0,65%

- La taxe sur les encours qui est l’apanage du Trésor Public.


Pour une entreprise dont le chiffre d’affaires est égal à 60 millions de francs, dont le
taux de base bancaire est de 9,6%, une majoration de 0,4%, la commission d’endos à
0,60%, la commission de risque à 0,40% et la taxe sur encours de 0,10% son taux
d’escompte serait égal à : 11,11%.
2- Le coût d’une remise à l’escompte
Le montant des frais financiers prélevés par la banque à l’occasion d’une remise à
l’escompte est lié au taux pratiqué et à la durée restant à courir jusqu’à l’échéance.
Supposons qu’une remise à l’escompte d’un effet d’un montant de 10 000 000Fsoit
effectuée alors que l’échéance de cet effet est à 25 jours.
TAF : Calculons le coût de ce mode de financement sur la base d’un taux de 11,10% ;
Ainsi, le taux annuel d’intérêt est ramené à une valeur journalière en le divisant par
360 (il n’ya pas de capitalisation dans le court terme) et appliqué sur les 25 jours de
financement. Comme les intérêts sont payés au moment de la mobilisation de
l’escompte (intérêt précomptés par la banque qui ne verse que la différence entre le
montant escompté et les agios lors de la mobilisation de l’effet) le taux effectivement
facturé est toujours supérieur au nominal. Un tel calcul s’impose lorsque l’on veut
comparer des possibilités de financement par recours à des moyens de crédit
n’utilisant pas le même type de décompte d’intérêt.

1 - L’agio, valeur nette


Lorsque le banquier escompte un effet de commerce, il retranche l’escompte de la
valeur nominale comme nous l’avons vu. Il retranche également diverses commissions
pour rétribuer ses services et la T.V.A. sur ses commissions sauf la commission
d’endos qui est toujours HT.
L’agio est l’ensemble de ces retenues :
- Agio = escompte + commissions + TVA sur commissions (sauf commission
d’endos)
- La valeur nette (Vn) :
La valeur nette est la valeur effectivement reçue par le vendeur de l’effet.
Valeur nominale = Valeur nette + escompte + commissions + T.V.A sur commissions
(sauf commission d’endos) d’où valeur nette = Vo – escompte - commissions – TVA ou
encore Vnette = Vo - agio
- Calcul de l’escompte :
L’escompte est l’intérêt correspondant au temps compris entre le jour de la négociation et le
jour de l’échéance. e : escompte en F.
V x t x n avec V = valeur nominale de l’effet en F.
e = t = taux d’escompte
36 000 n = nombre de jours entre la date de négociation et la date d’échéance
Escompte = Vo x n x t / 360
Exemple : Calculer l’escompte d’un effet dont la valeur nominale est 8 000 F, le taux
d’escompte 12%, pour une durée de 90 jours.
 Les commissions :
Les commissions couvrent les frais de la banque, les principales sont :
- commission d’endos Ce : proportionnelle à la valeur nominale V, à la durée et au taux de
l’endos, le taux est de l’ordre de 0,6%. Son taux est appliqué au montant des créances
commerciales remises à l’escompte. Cette commission s’analyse comme un supplément
de taux d’intérêt, elle s’entend alors HT.
- commission de service (ou frais de manipulation) : son montant est fixe (car indépendante
de la durée et du montant de l’opération), et défini par effet remis à l’escompte.
Ex: 16,50 F par effet (hors taxe).
- commission d’acceptation : elle est perçue si la banque doit présenter certains effets à
l’acceptation (elle représente l’effort fourni par la banque pour convaincre l’acceptation
de l’effet); son montant est fixe comme la commission précédente et défini par effet.
Ex: 35 F par effet (hors taxe).
- commission d’avis de sort : elle est perçue si le client veut savoir rapidement si l’effet a bien
été payé à l’échéance.
Ex: 35 F par effet (hors taxe).
 La taxe sur la valeur ajoutée - T.V.A. :
La T.V.A. s’applique aux autres commissions hormis l’escompte et les commissions d’endos.
Taux réel = agios x 360 / V nette x n (n= nombre de jours).
IV - Exercices :

 Un effet de valeur nominale de 2 000 ayant 40 jours à courir est escompté aux
conditions suivantes :

Taux d'escompte de 7,5 %.


-Taux d'endos de 0,6 %.
Commission fixe de 8F.
Taux de TVA de 19,25 %.

Travail à faire : Calculer

1. L'agio retenu par la banque.


2. Calculer la valeur nette de l'effet.
3. Calculer le taux réel d'escompte.

 Un effet de commerce échéant le 25 Juin, est négocié le 28 Mars. Sa valeur nominale


est 6 250 F. Il est négocié aux conditions suivantes :
- taux annuel d’escompte : 18% - taux annuel d’endos : 0,75%
- commission de service : 20 FH.T. - commission d’acceptation : 50FH.T.
- T.V.A. : 20,6%
1- Calculer le montant de l’agio.
2- Calculer la valeur nette portée au compte du possesseur de l’effet.
3- Calculer le taux réel d’escompte T:

 Un effet de commerce de 7 800 F est présenté 60 jours avant échéance. Sachant que le
taux d’escompte est de 12%.

Travail à faire : Quelle est sa valeur actuelle en cas d’escompte ?

 Une entreprise est réglée par ses clients sous forme de traite à 90 jours.

Pour assurer le paiement immédiat d’un fournisseur, l’entreprise demande à son


banquier de lui escompter des traites à 90 jours pour un montant de

50 000 F.

Le taux global d’escompte commercial pratiqué par la banque est de 7% et intègre


toutes les commissions et TVA.

Travail à faire : Quel est le coût de cet escompte commercial pour l’entreprise ?

3- Le coût du DAILLY

Il serait logique d’appliquer les mêmes taux d’intérêt ici que dans le cas de l’escompte.

4-Le coût du découvert


Le taux du découvert

L’utilisation du découvert constitue pour la banque, un moyen de financement plus risqué que
l’escompte ou que la mobilisation des créances commerciales. En effet, aucune contrepartie
directe n’est exigée dans le cas d’un accord de plafond de découvert. Il est donc naturel que le
taux du découvert soit plus élevé que celui de l’escompte.

Taux du découvert = Taux d’escompte + Majoration + Commission du plafond fort découvert,


elle est proportionnelle au montant de l’opération. Son plafond pour un trimestre est égal à la
moitié des intérêts débiteurs du trimestre + Commission de mouvement, son taux est
applicable au total des débits du mois. Certains débits peuvent être exclus de la base de
calcul.

- La majoration fixe ou différentielle d’intérêt est une pénalité imposée par la banque
correspondant en quelque sorte à un effet dissuasif vis-à-vis du découvert. Il s’agit de
marquer, par un coût plus élevé, la mauvaise utilisation faite du découvert par les
entreprises. Le taux de cette majoration est en principe fixe (0,45%) mais fait
généralement l’objet de négociations en fonction de la classe de chiffre d’affaires à
laquelle appartient l’entreprise.
- La commission de plus fort découvert est destinée à couvrir les coûts liés à
d’importantes variations d’encours de découvert. Ces variations obligent en effet les
banques à disposer de fonds de trésorerie importants pour pallier ces besoins
ponctuels. Cette commission s’analyse donc comme le plus fort coût d’opportunité
pour la banque, lié à la nécessité de devoir faire face, à certaines dates, à des
financements importants. L’entreprise a donc peu d’intérêt à présenter des découverts
importants sur des périodes courtes. La commission de plus fort découvert s’applique
au solde débiteur le plus important de chacun des mois concernés par le relevé d’agios.
Son taux est généralement de 0,05%.

Le montant de la commission est plafonné à 50% du montant des intérêts débiteurs de la


période.

- La commission de mouvement constitue la facturation des frais de tenue de compte.


Elle est de 0,025% et s’applique sur le montant de l’ensemble des mouvements
débiteurs.
4. Le coût du découvert
Il dépend tout autant du taux d’intérêt qui y est appliqué que des conditions de réalisation de
ce crédit à court terme. Sur la base des évaluations précédente, le taux du découvert hors
commission, serait de 11,1% + 0,45% =11,55%.

1. Le coût de l’affacturage

La société d’affacturage (le factor) qui assume le risque de non-paiement à l’échéance


prélève :
- Une commission d’affacturage qui rémunère son intervention (soumise à la TVA)
- Une commission de financement qui rémunère l’avance de fonds (non soumise à la
TVA).

Applications :

1. Une entreprise dispose d’un découvert moyen de 200 000 F sur une période d’un
trimestre (92 jours), avec un plus fort découvert de 800 000 F.

Elle ne paye pas de commission de confirmation.

Le taux annuel du découvert est de 4.45%.

Travail à faire : Calculez les intérêts, la commission de plus fort découvert, le taux réel
trimestriel et le taux proportionnel.

1. Soit un bordereau de remise à l’escompte et les conditions de banque comme ci-


dessous

Banque xxx Bordereau de remise à l’escompte Société : MEGANGA & cie Compte N°:
00000000 Date:26.03.07

Effet Tiré Echéance Montant

111 EKAMBI 30.04.07 42 000

112 FOE 05.05.07 31 100

Conditions de la banque :

Critères Précisions

Taux d’escompte 12%


Jour de banque Oui

Commission forfaitaire de service 15 FHT par effet (TVA 19,25%)

Travail à faire : Calculez les Valeurs actuelles des effets ?

N.B. Le 5ème chapitre vous sera envoyé après la résolution des exercices du 4ème chapitre.

DE BONNES GRACES

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