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Fiche renseignement

La comptabilité générale se définit comme le traitement des flux financiers en provenance et à


destination de l'entreprise, en données exploitables. Une fois centralisées dans un logiciel de gestion,
les données financières apportent de la visibilité sur l'activité et l'état de santé de l'entreprise.
Un(e) comptable clients s'occupe de la gestion des transactions effectuées avec les clients de
l'entreprise. Il lui appartient de gérer les comptes du portefeuille client : enregistrement des
opérations comptables concernant chaque client, facturation, suivi des encours et recouvrement.

Le comptable fournisseur est la personne en charge de la saisie et du contrôle des écritures relatives
aux achats de l'entreprise. Il est responsable des opérations financières qui impliquent les
fournisseurs, pour les achats de produits, de services ou de biens (matières premières, fournitures,
etc.).

Le bilan comptable d'une entreprise est un tableau représentant sa situation patrimoniale et


financière à un instant T.

Le compte de résultat regroupe sur un an l'ensemble des enrichissements et des appauvrissements.


Si les revenus sont supérieurs aux charges, l'entreprise est bénéficiaire.

Les normes comptables correspondent à l'ensemble des règles à appliquer en matière de


comptabilité. Elles permettent de préciser la façon dont sont gérées toutes les opérations financières
d'une entreprise. Celles-ci sont fixées au niveau national en France pour améliorer la communication
entre les différents acteurs.

En France, les règles comptables applicables aux entreprises sont généralement issues du plan
comptable général (PCG) qui est édicté par l'ANC (Autorité des normes comptables) notamment pour
la présentation des comptes annuels : le bilan, le compte de résultat et les annexes.
Une annexe est un document joint au bilan et au compte de résultat qui en explique le détail et les
variations d'un exercice à l'autre. Une annexe fait à ce titre partie intégrante des états financiers.
Les normes IFRS (International Financial reporting standards) sont les normes internationales
d'informations financières destinées à standardiser la présentation des données comptables
échangées au niveau international.
Inventaire de caisse :
Un inventaire de caisse consiste à contrôler toutes les encaisses physiques détenues dans une
entreprise en les rapprochant avec le journal de caisse.
Le rapprochement bancaire est nécessaire car il existe des décalages entre :

- La date d’inscription d’un encaissement ou d’un décaissement sur le relevé bancaire,


- Et la date à laquelle il convient de procéder à la comptabilisation d’un encaissement ou d’un
décaissement.
Voici quelques précisions sur les dates d’enregistrement des encaissements et des décaissements :

- Lorsque l’on effectue un règlement par chèque ou par virement, le décaissement doit être
comptabilisé à la date d’émission du chèque (alors qu’il sera débité plus tardivement en
banque),
- Lorsque l’on reçoit un règlement par chèque, l’encaissement doit être comptabilisé lorsque la
remise à la banque est effectuée et un virement lorsque l’avis de crédit est obtenu (alors qu’il
sera crédité plus tardivement en banque).

De plus, le rapprochement bancaire est un outil de contrôle qui permet de détecter des erreurs
éventuelles dans la comptabilisation des opérations de trésorerie, des omissions, des vols…

Comment établir un état de rapprochement bancaire ?

Pour établir un état de rapprochement bancaire, il faut tout d’abord réunir les éléments suivants :
- Les extraits de compte sur la période visée,

- Le grand-livre ou l’extrait du compte 512 concerné,


- Le dernier état de rapprochement bancaire,

- Et les justificatifs des mouvements de trésorerie (souches de chèques, remises de chèques,


remises d’espèces…).

Ensuite, il convient de mettre en place un tableau pour réaliser l’état de rapprochement bancaire. Ce
tableau peut être construit ainsi :

- Une première ligne avec le montant figurant sur le relevé bancaire,


- Ensuite, un tableau à deux colonnes qui comportera les montants débiteurs et créditeurs qui
sont enregistrés en banque en comptabilité mais qui n’apparaissent pas sur le relevé
bancaire,

- Puis un tableau à deux colonnes qui comportera les montants débiteurs et créditeurs qui
figurent sur le relevé bancaire mais qu’on ne retrouve pas en comptabilité,

- Une ligne qui calcule le solde bancaire théorique en comptabilité,


- Une ligne avec le montant figurant dans le compte banque en comptabilité,

- Et une dernière ligne calculant l’écart entre les deux lignes précédentes.
Pour comprendre cette démarche plus facilement, nous allons vous fournir un modèle d’état de
rapprochement bancaire dans le paragraphe 3.
Lorsque le rapprochement bancaire est terminé, il ne doit plus y avoir d’écart dans la dernière ligne.
De plus, les mouvements qui explique cet écart doivent être justifiés et éventuellement corrigés
lorsque c’est nécessaire.
Pour que l’établissement du rapprochement bancaire soit plus simple, il doit être établi assez souvent
au risque de devoir pointer beaucoup de mouvements en cas d’écart et de se rendre compte trop
tardivement d’erreurs aux conséquences plus ou moins importantes.

Par exemple : lorsqu’un budget de trésorerie est établi, on part généralement du solde du ou des
comptes bancaires en comptabilité. Si ces derniers sont faux, le budget de trésorerie est également
faux.

Les indemnités journalières (IJ) sont égales à 50 % du salaire journalier de base. Si vous êtes payé au
mois, votre salaire journalier de base est égal au total des 3 derniers salaires bruts perçus avant l'arrêt
de travail, divisé par 91,25. Elles sont versées par la Sécurité Sociale.

Ecriture de régularisation :

 Les écritures d'étalement


Les écritures d'étalement visent à répartir les charges et produits sur les périodes comptables
appropriées. Leur effet sur le compte de résultat est lissé sur au moins deux exercices comptables. On
identifie deux écritures d'étalement :

1. Les charges constatées d'avance


Les charges constatées d'avance neutralisent l'effet des charges qui affectent en tout ou partie
l'exercice comptable suivant (assurances, loyers, abonnements, etc.). Elles sont généralement
calculées sur le montant hors taxes de la dépense, sur une durée de 360 jours et comptabilisées
comme suit :
On débite le compte 486 « Charges constatées d'avance »,

Et on crédite le compte de la classe 6 « Charges » concerné.

Exemple de charges constatées d'avance : une entreprise clôturant ses comptes le 31 décembre de
chaque année reçoit une quittance d'assurance le 1er octobre N. D'un montant de 1 200 euros, elle
concerne la période du 01/10/N au 30/09/N+1. L'entreprise va devoir enregistrer une CCA au
31/12/N d'un montant de 900 euros (1 200 x 270 / 360).

2. Les produits constatés d'avance

A l'inverse, les produits constatés d'avance ont vocation à répartir dans le temps les produits qui
concernent totalement ou partiellement un ou plusieurs exercices comptables suivants. IIs sont
comptabilisés de la manière suivante :
On débite le compte de la classe 7 « Produits » concerné,

Et on crédite le compte 487 « Produits constatés d'avance ».


Exemple de produits constatés d'avance : une entreprise dont l'exercice comptable coïncide avec
l'année civile a facturé à l'un de ses clients une prestation continue qui s'étale du 1er juillet N au 30
juin N+1 pour 2 000 euros hors taxes. Elle doit donc enregistrer un PCA au 31/12/N d'un montant de
1 000 euros (2 000 x 180 / 360)

 Les écritures de rattachement des charges et des produits

Les écritures de rattachement ont pour objectif de rattacher à l'exercice en cours des charges ou des
produits qui le concernent mais dont le justificatif est daté de l'exercice suivant. Elles peuvent avoir
deux natures différentes

1. Les charges à payer

Les charges à payer se rapportent à des dettes fournisseurs (factures non parvenues ou « FNP« ), des
dettes financières (intérêts courus sur emprunts, intérêts courus sur comptes courants d'associés),
des dettes fiscales (CVAE à payer, CFE à payer, taxe d'apprentissage à payer, formation professionnelle
à payer) ou des dettes sociales (congés à payer, participations aux bénéfices, etc.). Voici comment
comptabiliser une facture non parvenue (le5 autres charges à payer font l'objet de développements
particuliers de notre part dans l'article cité ci-dessus):

On débite :
Le compte de la classe 6 « Charges » concerné,

Le compte 44586 « Taxes sur le chiffre d'affaires sur factures non parvenues »,
Et on crédite le compte 4081 « Fournisseurs - Factures non parvenues »

Exemple de charges à payer : une entreprise dont l'exercice comptable est clos au 30 juin N
provisionne la contribution foncière des entreprises qu'elle va payer en décembre N et qui concerne
la période du 01/01/N au 31/12/N. Ne connaissant pas encore son montant, elle va prendre comme
référence le montant payé l'année précédente soit 1 600 euros pour l'année entière. Le montant de
la charge à payer enregistrée au 30/06/N sera de 800 euros (1 600 x 180 / 360).

2. Les produits à recevoir


Les produits à recevoir peuvent revêtir les mêmes natures que les DAP et ainsi se rapporter, de
manière symétrique, à des créances clients (on parle ici de factures à établir), des créances fiscales
(dégrèvements d'impôts à recevoir), des créances sociales ou des créances financières (intérêts
courus à recevoir). Voici le traitement comptable des factures à établir
On débite le compte 4181 « Clients - Factures à établir ».

Et on crédite :
Le compte 44587 « Taxes sur le chiffre d'affaires sur factures à établir ».

Et le compte 7 « Produits » concerné.


Exemple de produits à recevoir : une entreprise clôture ses comptes au 30 septembre de chaque
année. Elle a effectué des placements financiers (100 000 euros) rémunérés le 1er janvier de chaque
année au taux de 1%. Au 30 septembre N, elle doit comptabiliser des intérêts courus à recevoir au
titre de la période allant du 1er janvier N au 30 septembre N soit 750 euros (100 000 x 1% x 270 /
360).

Conclusion : les écritures de régularisation regroupent essentiellement les charges et produits


constatés d'avance d'une part et les charges et produits à recevoir d'autre part

L'écriture de provision permet d'enregistrer le risque de non recouvrement d'une créance (provision
pour créances clients) ou le risque d'avoir à payer une somme suite à un litige (provision pour risque).

Elles sont saisies en 2 temps :


Au moment où la créance devient douteuse :
Prenons l'exemple d'un client qui est en redressement judiciaire, notre créance est de 1 196 € TTC et
son risque de non recouvrement est estimé à 95% (1 000€ HT x 95% = 950€).

L'écriture constatant le risque de non-paiement est la suivante :

Au moment où la perte est certaine, en reprenant notre exemple ci-dessus :

Provision pour risques

Elles sont saisies en deux temps : au moment où le risque apparaît. Prenons l'exemple d'un litige
prud'homal, dont le risque porte sur 3 000 €.

L'écriture constatant le risque est la suivante :

Au moment où la condamnation est prononcée, l'entreprise est condamnée à verser 5000€ selon
notre même exemple :
Les frais de déplacements s'enregistrent dans le compte 6251 lorsqu'ils n'occasionnent pas d'autres
dépenses. A défaut, tous les frais de missions, doivent être comptabilisés dans le compte 6256.
La balance comptable :
La balance générale regroupe tous les comptes de l'entreprise classés dans l'ordre du plan comptable
par ordre croissant de la classe 1 à la classe 7. Elle fait apparaître le solde de chaque compte, qui peut
être débiteur ou créditeur.

La balance auxiliaire ne regroupe que les comptes clients ou les compte fournisseurs.
La balance âgée reprend les informations de la balance auxiliaire, elle ventile les créances et les
dettes en fonction de leur échéance de règlement.
A quoi sert une balance comptable ?

La balance comptable n'est pas un document obligatoire dans le droit comptable. Toutefois, elle
représente un moyen de contrôle à disposition du commissaire aux comptes.

Cela étant dit, l'utilité d'une balance comptable est incontestable : elle permet de procéder à un
contrôle des enregistrements et plus globalement des comptes. Elle est généralement éditée au cours
des travaux de révision comptable effectués en cas de réalisation d'une situation comptable
intermédiaire ou lors des travaux d'inventaire de clôture des comptes. Elle va notamment permettre,
lorsqu'une reprise des comptes de l'année précédente est possible, d'effectuer des comparaisons et
de justifier les variations importantes d'un ou plusieurs comptes sur l'exercice en cours (il s'agit d'une
révision analytique) et ainsi de procéder à un contrôle de cohérence.
Par ailleurs, la balance générale permet de mettre en lumière la relation entre le résultat de l'exercice
et le bilan : la différence entre le total des comptes de la classe 7 et celui des comptes de la classe 6
constitue le résultat de l'exercice qui va figurer au débit du compte 129 « Résultat de l'exercice
(perte) » ou au crédit du compte 120 « Résultat de l'exercice (bénéfice) ». Autrement dit, la variation
des capitaux propres du bilan est égale à la différence entre les produits et les charges du compte de
résultat. Elle est souvent utilisée dans le cadre de l'établissement des déclarations de TVA car elle est
le support des différents contrôles arithmétiques que l'on peut mener (contrôle de TVA « base par
taux » par exemple).
La balance âgée va permettre de suivre efficacement l'encaissement des créances clients et
notamment d'anticiper les retards de paiement ou d'effectuer des relances en temps réel.
Parallèlement, elle permettra à l'entreprise de s'assurer d'être à jour du paiement de ses dettes
fournisseurs. Les informations qui en ressortent pourront également alimenter le plan de trésorerie
en cas de réalisation de prévisions financières
Comptabilisation de la sortie de l’actif du bien cédé
Lors d’une cession d’immobilisation, le patrimoine de l’entreprise « s’appauvrit » ; l’actif subit une
diminution. Dans la pratique :

 On débite :

 Le compte 675 « Valeurs comptables des éléments d’actifs cédés »,

 Le compte 28 « Amortissements des immobilisations »,

 Et on crédite le compte 2 « Immobilisations ».

Pour obtenir plus de détails sur la nature des immobilisations, l’équipe de Compta-Facile a rédigé
deux articles susceptibles de vous intéresser : les immobilisations corporelles et les immobilisations
incorporelles.

Attention, si l’immobilisation avait bénéficié d’un amortissement dérogatoire, il convient de le


reprendre :

 On débite le compte 145 « Amortissements dérogatoires »,

 Et on crédite le compte 78725 « Reprise sur provisions règlementées – amortissements


dérogatoires ».
Exemple : une entreprise a acheté un matériel industriel le 1er janvier N-3 pour 20 000 € HT. Elle a
choisi d’amortir ce bien sur une durée de 5 années. Le 1er juillet N, elle le cède pour la somme de 10
000 € HT. Son exercice comptable se déroule du 1er janvier au 31 décembre de chaque année. Elle va
devoir comptabiliser les écritures suivantes, afin de sortir de l’actif l’immobilisation dont la propriété
est transférée :

 On débite :

 Le compte 28154 pour le montant des amortissements comptabilisés jusqu’à la date de


cession, soit 14 000 euros (20 000 x 3,5 / 5),

 Le compte 675 pour la valeur nette de l’immobilisation (montant non encore amorti du bien)
soit 6 000 euros (20 000 – 14 000),

 Et on crédite le compte 2154 pour la valeur brute de l’immobilisation, soit 20 000 euros.

Ensuite, elle doit émettre une facture de vente et comptabiliser le produit de cession du bien.

Comptabilisation du produit de cession de l’immobilisation


Il est ensuite nécessaire de constater le produit de cession du bien dans les comptes de l’entreprise :

 On débite le compte 462 « Créances sur cessions d’immobilisations » pour le montant TTC,

 Et on crédite :

 Le compte 775 « Produits des cessions d’éléments d’actif » pour le prix de vente HT,

 Le compte 4457 « TVA collectée ».


Ainsi, la plus-value (ou la moins-value) est constatée dans les comptes (différence entre le compte
775 et le compte 675 « Valeur nette comptable des éléments d’actifs cédés »).

Remarque : lorsque les cessions d’immobilisations résultent de l’activité courante de l’entreprise, leur
comptabilisation dans des comptes de charges/produits exceptionnels peut altérer le résultat
d’exploitation (tel est le cas, par exemple, des loueurs de voitures lorsqu’ils vendent leurs véhicules à
l’issue de la période de location). Dans ce cas précis, il est possible d’avoir recours à un compte 658
pour enregistrer la valeur nette comptable de l’immobilisation et à un compte 758 pour enregistrer le
produit de cession de la vente.

Reprise de l’exemple ci-dessus : au 1er juillet N, l’entreprise va devoir :

 Débiter le compte 462 pour 11 960 euros (10 000 x (1 + 19,6% ) ),

 Créditer le compte 775 pour 10 000 euros

 Créditer le compte 4457 pour 1 960 euros.

Reprise de l’éventuelle dépréciation de l’immobilisation

Lorsque l’immobilisation cédée avait fait l’objet d’une dépréciation, celle-ci devient sans objet et doit
être reprise. Dans la pratique comptable :

 On débite le compte 29 « Dépréciations des immobilisations »,

 Et on crédite :

 Soit le compte 7816 « Reprises sur dépréciations des immobilisations » si la dépréciation


initiale revêtait un caractère courant,

 Soit le compte 7876 « Reprises sur dépréciations exceptionnelles » si la dépréciation initiale


revêtait un caractère exceptionnel.
Conclusion : les cessions d’immobilisations sont des opérations fréquemment rencontrées dans les
entreprises. De nombreux logiciels permettent de gérer le patrimoine de ces dernières (suivi des
amortissements, de la valeur nette comptable et même des plus ou moins-values de cession). Les
ventes de ces biens durables génèrent des écritures comptables particulières qu’il convient de
respecter.
Les principes comptables :

1) Le principe de continuité d’exploitation


Le principe de continuité d’exploitation repose sur le fait que lorsqu’une entreprise va établir son
bilan, nous partons sur le principe que celle-ci va poursuivre son activité, son exploitation au-delà de
la date de clôture de l’exercice.

A l’aide de ce principe, il est possible d’enregistrer des amortissements comptables sur plusieurs
années (investissement en matériel par exemple), de répartir des coûts sur des exercices comptables
successifs.

Si le principe n’est pas respecté, si la société cesse son activité après la clôture de son exercice, tous
les actifs devront être alors dépréciés en fonction du marché. Dans ce cas concret, la valeur
comptable des biens est très inférieure.

2) Le principe d’indépendance des exercices

Un exercice est sur une année, à la fin de cette même année, est établis un compte annuel. Ce
principe comptable impose de rattacher un acte comptable à l’exercice au cours duquel il a lieu.

Par exemple, les factures clients et fournisseurs doivent être rattachés à l’exercice qu’ils concernent et
ce peu importe si la date correspond à une prestation de service, ou un achat ayant eu lieu lors de
l’exercice précédent.

Ce principe comptable, impose de comptabiliser la facture qu’une seule fois.

3) Le principe des coûts historiques

Ce principe comptable impose que les éléments comptabilisés à leur date d’entrée dans l’entreprise,
sont enregistrés à leur coût d’acquisition. Les biens acquis gratuitement son enregistrés à une valeur
estimée et les produits à leur coût de production.

On ne tient pas compte de l’actualisation de leurs valeurs dans le temps (au moment du bilan, on ne
doit pas réévaluer la valeur même si elle a augmenté). Si au contraire, la valeur du bien a baissé,
l’entreprise doit comptabiliser une provision pour constater la dépréciation.

Donc si l’entreprise a acheté du matériel pour 2000€ en 2015, sa valeur en 2018 sera toujours 2000€.

4) Le principe de prudence
C’est LE PRINCIPE COMPTABLE le plus important en comptabilité. C’est un principe comptable qui
incite à ne pas transférer des incertitudes (des pertes probables ou certaines) sur un exercice
comptable futur. En effet, ces incertitudes peuvent engendrer des effets négatifs sur l’appréciation du
résultat ou du patrimoine d’une entreprise. Il faut établir la comptabilité avec prudence !

Toute perte probable, même si elle n’a lieu que lors de l’exercice suivant, doit être prise en
considération. Mais elle doit faire partie d’une dépréciation par amortissement (lien vers article
amortissement) ou d’une provision. Dans le cas contraire, un gain ne peut être anticipé.

Par exemple, dans une société qui clôture son exercice au 31 décembre, si un licenciement est signé
en décembre et que le départ est en février, celui-ci devra être pris et intégré dans la comptabilité des
charges au 31 décembre.

5) Le principe de permanence des méthodes

Respect des principes d’enregistrement comptable pour une entreprise. Une entreprise est tenue de
toujours avoir les mêmes méthodes comptables sur l’ensemble de son exercice. Elle ne peut changer
ses méthodes de dépréciation, par exemple, d’un exercice à l’autre.

Par exemple, si une entreprise achète chaque année des ordinateurs et qu’elle a amorti sur 3 ans ses
premiers ordinateurs, elle devra continuer à amortir sur la même durée les autres ordinateurs.

Mais il est possible de modifier un peu ce principe dans les deux situations ci-dessous :

- Lorsque l’entreprise change de méthode et choisit une méthode préférentielle


- Lorsque l’entreprise change de méthode dû à une situation exceptionnelle*

6) Le principe d’importance relative

Dans ce principe, les éléments qui n’ont qu’une faible importance peuvent être mis de côté. Mais
tous ceux qui s’avèrent être significatifs devront être pris en considération et enregistrés en
comptabilité, s’ils sont significations pour une prise de décision, ou pour une juste représentation du
patrimoine et de l’activité. Ils doivent être rendus publics.

7) Le principe de non-compensation

La compensation au bilan est interdite ! On ne peut additionner, fusionner des éléments du passif et
de l’actif (dette, créance, une charge, un produit) et enregistrer simplement un solde en comptabilité.
La fusion des produits et des charges est aussi prohibée au compte de résultat.

8) Le principe de bonne information


Les informations contenues dans les documents comptables doivent être suffisantes et significatives
pour permettre au lecteur de bien comprendre les comptes annuels.

9) Le principe de prééminence de la réalité sur l’apparence

Le respect de ce principe comptable pousse à enregistrer et présenter une information


compréhensible par les différents lecteurs des documents financiers. Les documents comptables
doivent présenter les opérations effectuées par l’entreprise conformément à leur nature et leur
réalité financière et économique. L’information doit être fiable et complète.

Ici, le fond est supérieur à la forme. Une entreprise ne doit pas présenter un crédit-bail en théorie
comme elle présenterait un emprunt. Juridiquement, ce sont des contrats bien différents.

10) Le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture


Le bilan d’ouverture est égal au bien de clôture de l’année précédente. On ne peut pas modifier un
bilan d’ouverture en le rendant différent du bilan de clôture de l’exercice précédent (sauf pour le
premier exercice comptable).

L'amortissement dérogatoire est un amortissement comptable ne correspondant pas à une


dépréciation mais à une option fiscale qui permet de comptabiliser en charge exceptionnelle un
complément de déduction fiscale, les premières années de l'amortissement du bien, afin de réaliser
une subvention déguisée remboursable.

L’amortissement dérogatoire, pour être déductible fiscalement, doit avoir été comptabilisé par
l'entreprise.

Avec les nouvelles règles comptables d'amortissement, l'administration fiscale impose l'utilisation de
l'amortissement dérogatoire pour tenir compte des différences entre les règles comptables et les
règles fiscales portant sur la base, la durée et le mode :
Durée fiscale d'amortissement plus courte que la durée d'utilisation comptable,

Biens pour lesquels la durée d'usage fiscale est plus courte que la durée d'utilisation retenue dans
l'entreprise pour le plan d'amortissement,

Immobilisations bénéficiant d'un amortissement fiscal exceptionnel,


Option fiscale de déduction immédiate du coût d'une immobilisation,

Base amortissable retenue en comptabilité plus faible que la base amortissable fiscale.
L’amortissement dérogatoire : Ecriture comptable

Les 2 écritures comptables possibles afin de passer les amortissements dérogatoires sont les
suivantes

 Ecriture comptable d'amortissement dérogatoire n° 1

68725 Amortissements dérogatoires X


145 Amortissements dérogatoires X

 Ecriture comptable d'amortissement dérogatoire n° 2

145 Amortissements dérogatoires X


78725 Amortissements dérogatoires X

LIASSE FISCALE
IS déclaration 2065

STOCK
Stock appro : SI-SF
Stock PF : SF-SI

Une entreprise va réaliser un inventaire physique au cours duquel elle va comptabiliser les
marchandises ou les matières premières achetées qu'elle n'a pas consommées à la fin de l'exercice.
Ce stock sera ensuite valorisé et enregistré dans les livres comptables.
Il faut procéder à la date de clôture à un comptage des stocks (inventaire physique) de matières
premières, de marchandises et de produits finis.
Les quantités sont ensuite valorisées : les matières et marchandises au coût d'achat et les produits
finis au coût de production.
Exemple :

- Stock de marchandises : en début d'année : 2 500, en fin d'année : 4 500


- Stock de produits finis : en début d'année : 5 000, en fin d'année : 3 500

L'écriture de stock sera la suivante au 31/12/N :

Remarque : pour le stock de matières premières, l'écriture est la même en utilisant les comptes
310000 (au lieu de 370000) et 603100 (au lieu de 603700).

La variation de stock, c'est la différence entre le stock initial et le stock final. Elle a un impact direct
sur le résultat de l'exercice. L'augmenter, c'est augmenter le résultat.
Explication de ses conséquences à l'aide des écritures comptables.
La variation de stock, positive ou négative, a souvent un impact significatif sur les résultats des
entreprises, surtout dans les plus petites.
Cette variation permet de tenir compte uniquement des achats consommés et des produits vendus
au cours de l'exercice. Ainsi, des achats de matières premières utilisés au cours de l'exercice suivant,
seront exclus du calcul du résultat de l'exercice.

Les contrôles en fin d'exercice doivent permettre d'éviter qu'ils ne deviennent une variable
d'ajustement du résultat de l'exercice.

Les numéros de comptes à utiliser pour la bonne alimentation automatique des états financiers
Au second chiffre de la racine du compte de classe 3 correspond toujours le quatrième chiffre de la
racine du compte de variation en classe 6 ou 7.
Ces comptes suivent donc une arborescence commune pour permettre un repérage immédiat dans la
balance des comptes.
À l'origine, l'objectif était de faciliter la lisibilité de la balance. Aujourd'hui, cette arborescence facilite
l'automatisation de la création de la liasse fiscale et des comptes annuels.

Le calcul de la variation pour les matières premières, autres approvisionnements ou marchandises,


des achats stockés se fait de la manière suivante :
Variation de stock = Stock initial - Stock final = SI - SF

Comment se calcule la variation de stock ?


La variation de stock s'obtient par différence entre le stock initial et le stock final.

Cette variation s'obtient en annulant le montant initial (au débit du compte de classe 6) et en
comptabilisant, en fin d'année ou d'exercice, le stock final (le compte de variation est au crédit).

Exemple
Une entreprise dispose d'un total de matières premières, valorisé à 300 000€ à la fin de l'exercice
précédent. L'inventaire de l'exercice en cours de clôture, fait apparaître un montant final de 400
000€.

Le stockage de matières premières a augmenté. La variation sera négative afin de sortir du compte de
résultat, les matières premières non utilisées à la clôture de l'exercice concerné. L'augmentation est
possible tant que l'entreprise reste dans les limites de sa capacité de stockage.
Au 1er jour de l'exercice

Seules les matières premières consommées au cours de l'exercice ont un impact sur le résultat.

Consommation de l'exercice = SI (comptes 3) + Achats de l'exercice (comptes 60) - SF (comptes 3)


Calcul de la variation de stock de produits finis, en cours et produits semi-finis

Le calcul de la variation de stock de produits finis, en-cours de production et produits semi-finis est le
parfait miroir de la variation des stocks des comptes de charges.

Pourquoi ? Parce que si le compte de charge augmente au débit, à l'inverse, le compte de produits
augmente au crédit.

Variation de stock = Stock final - Stock initial = SF - SI


Cette variation s'obtient également en annulant le stock initial (le compte de variation est au débit) et
en comptabilisant, en fin d'exercice, le nouveau montant (le compte de variation est au crédit). On
constate le stock final.

Exemple

Une entreprise dispose de produits finis, non vendus, valorisés à 200 000€ à la fin de l'exercice
précédent. L'inventaire de l'exercice en cours de clôture, fait apparaître un montant final de 500
000€.
Là encore, le stock a augmenté. Mais parce qu'il s'agit de produits non vendus, la variation ne va pas
diminuer le résultat de l'exercice.
Elle va l'augmenter. L'écriture est sensiblement la même. Seule la production réelle viendra impacter
le résultat.
Au 1er jour de l'exercice
La différence vaut ici 500 000€ - 200 000€ = 300 000€. Elle augmente le résultat de l'exercice de 300
000€ soit du part produit fabriqués non vendus.
A l'inverse, une variation de stock négative (comprendre un solde du compte 703 débiteur) viendrait
diminuer le résultat de l'exercice. L'entreprise a vendu plus de produits qu'elle n'en a fabriqué. Ses
réserves de produits finis auraient diminué.

Production réelle = SF + ventes de produits - SI = ventes de produits + variation de stock


Enfin, si la comptabilisation se fera toujours de la même manière, la valorisation des stocks ou leur
évaluation peut se faire selon différentes méthodes.

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