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Voici quelques exemples des théories managériales de la firme :

1. La théorie de l'agence - Michael Jensen et William Meckling, « Theory of the Firm: Managerial
Behavior, Agency Costs and Ownership Structure », 1976.

1. La théorie des coûts de transaction - Oliver Williamson, « The Economics of Organization: The
Transaction Cost Approach », 1981.

1. La théorie des ressources et des capacités - Jay Barney, « Firm Resources and Sustained Competitive
Advantage », 1991.

1. La théorie de la gouvernance d'entreprise - Adolf Berle et Gardiner Means, « The Modern Corporation
and Private Property », 1932.

1. La théorie de la dynamique des compétences - David Teece, Gary Pisano et Amy Shuen, « Dynamic
Capabilities and Strategic Management », 1997.

1. La théorie des parties prenantes - R. Edward Freeman, « Strategic Management: A Stakeholder


Approach », 1984.

1. La théorie de la création de valeur partagée - Michael Porter et Mark Kramer, « Creating Shared Value
», 2011.

Ces références représentent des travaux fondateurs dans la compréhension de la gestion de la firme, de
la gouvernance d'entreprise et de la création de valeur. Ces théories ont également évolué au fil du
temps et ont été influencées par des perspectives et des recherches plus récentes.

La théorie de l'agence

La théorie de l'agence est une théorie économique qui explore les relations de pouvoir et de
responsabilité entre les dirigeants d'entreprise et leurs actionnaires. Elle a été développée par Michael
Jensen et William Meckling en 1976.

La théorie de l'agence postule que les dirigeants de l'entreprise, agissant en tant qu'agents des
actionnaires, ont souvent des intérêts divergents de ceux des actionnaires, appelés principaux. Les
dirigeants peuvent être tentés de maximiser leur propre intérêt plutôt que de travailler à maximiser la
valeur de l'entreprise pour les actionnaires. Cette divergence d'intérêts peut causer des problèmes
d'agence.

La théorie de l'agence identifie plusieurs mécanismes pour aligner les intérêts des dirigeants et des
actionnaires. L'un de ces mécanismes est le système de rémunération, qui peut être utilisé pour inciter
les dirigeants à atteindre les objectifs de l'entreprise. Les autres mécanismes incluent la gouvernance
d'entreprise, les normes éthiques et les lois et réglementations.

La théorie de l'agence a eu un impact important sur la compréhension de la gouvernance d'entreprise et


a influencé de nombreuses pratiques de gestion actuelles. Elle a également été critiquée pour sa vision
simpliste des relations entre les dirigeants et les actionnaires et pour son manque de considération des
autres parties prenantes de l'entreprise.

Référence : Jensen, M. C., & Meckling, W. H. (1976). Theory of the firm: Managerial behavior, agency
costs and ownership structure. Journal of Financial Economics, 3(4), 305-360.

La théorie des coûts de transaction

La théorie des coûts de transaction est une théorie économique qui examine les coûts associés à
l'échange de biens et de services. Elle a été développée par Oliver Williamson en 1981.

La théorie des coûts de transaction postule que les échanges économiques sont généralement coûteux
et que ces coûts sont dus à des facteurs tels que les coûts de recherche d'information, les coûts de
négociation et les coûts de mise en œuvre des contrats. Ces coûts sont appelés les coûts de transaction.

La théorie des coûts de transaction identifie trois modes d'échange possibles : le marché, la hiérarchie et
les contrats. Les entreprises peuvent choisir le mode d'échange le plus approprié en fonction des coûts
de transaction associés à chaque mode.

Par exemple, si les coûts de transaction sur le marché sont faibles, les entreprises peuvent préférer
utiliser le marché pour l'achat ou la vente de biens et de services. En revanche, si les coûts de
transaction sur le marché sont élevés, les entreprises peuvent préférer internaliser la production en
utilisant la hiérarchie pour réduire les coûts de transaction.

La théorie des coûts de transaction a eu un impact important sur la compréhension de la gouvernance


d'entreprise et a influencé de nombreuses pratiques de gestion actuelles. Elle a également été critiquée
pour son manque de considération des autres facteurs qui peuvent influencer les choix de mode
d'échange, tels que les relations sociales et la culture organisationnelle.
Référence : Williamson, O. E. (1981). The economics of organization: The transaction cost approach.
American journal of sociology, 87(3), 548-577.

La théorie des ressources et des capacités

La théorie des ressources et des capacités est une théorie de la gestion stratégique qui se concentre sur
l'identification des ressources et des capacités uniques qui donnent à une entreprise un avantage
concurrentiel. Elle a été développée par Jay Barney en 1991.

La théorie des ressources et des capacités postule que les entreprises peuvent acquérir un avantage
concurrentiel en exploitant des ressources et des capacités uniques qui ne sont pas facilement imitables
ou substituables par d'autres entreprises. Ces ressources et capacités peuvent être matérielles,
financières, humaines, technologiques, ou organisationnelles.

L'avantage concurrentiel d'une entreprise peut provenir de la combinaison de ces ressources et


capacités, ainsi que de leur capacité à les exploiter de manière stratégique. La théorie met également
l'accent sur la durabilité de l'avantage concurrentiel, car les ressources et les capacités uniques sont
souvent difficiles à reproduire.

La théorie des ressources et des capacités a eu un impact important sur la compréhension de la gestion
stratégique et a influencé de nombreuses pratiques de gestion actuelles. Elle a également été critiquée
pour sa vision simpliste de l'avantage concurrentiel et pour son manque de considération des facteurs
externes qui peuvent influencer la performance de l'entreprise.

Référence : Barney, J. B. (1991). Firm resources and sustained competitive advantage. Journal of
Management, 17(1), 99-120.

La théorie de la gouvernance d'entreprise

La théorie de la gouvernance d'entreprise est une théorie de la gestion qui examine la manière dont les
entreprises sont dirigées et contrôlées. Elle se concentre sur les mécanismes qui assurent que les
intérêts des parties prenantes, tels que les actionnaires, les dirigeants, les employés et les clients, sont
pris en compte de manière équitable.
La théorie de la gouvernance d'entreprise identifie les mécanismes de gouvernance tels que les conseils
d'administration, les comités d'audit, les systèmes de rémunération des dirigeants, et les
réglementations gouvernementales, qui peuvent aider à assurer la transparence, la responsabilité et la
prise de décision équitable.

La théorie de la gouvernance d'entreprise a été largement influencée par les scandales financiers des
années 1990 et 2000, tels que ceux impliquant Enron et WorldCom, qui ont mis en évidence la nécessité
de renforcer la gouvernance d'entreprise pour éviter de telles situations à l'avenir.

La théorie de la gouvernance d'entreprise a eu un impact important sur les pratiques de gestion et les
réglementations gouvernementales dans le monde entier, en encourageant les entreprises à adopter
des pratiques de gouvernance plus solides pour garantir la transparence, la responsabilité et la
confiance des parties prenantes.

Référence : Monks, R. A. G., & Minow, N. (2008). Corporate governance. John Wiley & Sons.

La théorie des parties prenantes

La théorie des parties prenantes est une théorie de la gestion qui considère que les entreprises ont une
responsabilité envers toutes les parties prenantes qui sont impactées par leurs activités, et pas
seulement envers les actionnaires.

Selon cette théorie, les parties prenantes d'une entreprise peuvent inclure les clients, les employés, les
fournisseurs, les créanciers, les gouvernements et la communauté environnante. Les intérêts de ces
parties prenantes peuvent entrer en conflit, et la théorie des parties prenantes préconise la prise en
compte de ces intérêts pour garantir un équilibre équitable.

La théorie des parties prenantes postule que les entreprises peuvent atteindre des résultats supérieurs
en prenant en compte les intérêts de toutes les parties prenantes et en agissant de manière responsable
envers elles. Cela peut inclure la mise en place de politiques de responsabilité sociale d'entreprise (RSE)
pour minimiser l'impact négatif de l'entreprise sur la communauté environnante, ou la mise en place de
politiques de rémunération équitable pour les employés.
La théorie des parties prenantes a eu un impact important sur la manière dont les entreprises sont
gérées, en encourageant les entreprises à considérer une gamme plus large de facteurs dans leur prise
de décision, au-delà de la simple maximisation du profit pour les actionnaires.

Référence : Freeman, R. E. (2010). Strategic management: A stakeholder approach. Cambridge


University Press.

La théorie de la création de valeur partagée

La théorie de la création de valeur partagée est une théorie de la gestion qui propose que la création de
valeur économique pour l'entreprise doit être associée à la création de valeur pour la société dans son
ensemble. Cette théorie a été développée par Michael Porter et Mark Kramer en 2011.

Selon la théorie de la création de valeur partagée, l'entreprise peut créer de la valeur économique en
répondant aux besoins et aux attentes des clients, en utilisant des pratiques commerciales efficaces, en
améliorant la qualité et la productivité, et en adoptant des stratégies de différenciation. Cependant,
cette création de valeur économique doit également être associée à la création de valeur pour la société
dans son ensemble, notamment en répondant aux besoins des parties prenantes telles que les clients,
les employés, les fournisseurs, les communautés locales et la société en général.

La théorie de la création de valeur partagée met en avant des opportunités pour les entreprises
d'adopter des pratiques commerciales responsables et durables qui peuvent améliorer leur performance
financière à long terme, tout en apportant une contribution positive à la société. Cette théorie a été
appliquée dans différents secteurs tels que la santé, l'énergie, l'agriculture et la finance.

Référence: Porter, M. E., & Kramer, M. R. (2011). Creating shared value. Harvard Business Review,
89(1/2), 62-77.

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