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01BP 12159 Abidjan 01, Tél. 22 42 22 65/ 22 42 27 24 / 22 52 55 67 /07 23 18 62 / 05 23 52 35
Level : L1
Lecturer :
Dr. ADJÉPOLE
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INTRODUCTION A LA METHODOLOGIE DE LA TRADUCTION
1rst part
AURICE PERGNIER
Université Paris XII / Val-de-Marne
Il est important de Préciser d’emblée qu’il ne s’agit pas d’un cours de théorie de la
traduction, mais d’une introduction à des méthodes de traduction appliquées
concrètement par des traducteurs, de façon intuitive ou réfléchie. Des préoccupations
théoriques sont cependant présentes en arrière-plan et seront parfois évoquées de façon
plus explicite.
Cela peut paraître une évidence, mais pour enfoncer le clou, je citerai l’anecdote
authentique d’un Français se rendant en Angleterre pour la première fois dans le cadre
d’un séjour professionnel. Ses collègues britanniques savent qu’il s’agit pour lui d’une
première. Lorsqu’ils l’accueillent, ils lui demandent :
« Oh! No! ».
Vous aurez rectifié, « anxious » est un faux-ami et les Britanniques voulaient en fait
savoir s’il avait « envie de découvrir l’Angleterre ».
Pour comprendre un discours, il faut donc connaître la langue dans laquelle il est
exprimé. Les pédagogues le savent, un enfant qui ne connaît pas bien sa propre langue
a du mal à comprendre les matières qui lui sont enseignées. Il en va de même pour la
communication bilingue. Le traducteur étant chargé de faire passer un discours d’une
langue de départ à une langue d’arrivée doit connaître ces langues. Généralement la
langue d’arrivée est la langue maternelle du traducteur, celle dans laquelle il s’exprime
normalement avec le plus de facilité.
... en contexte
2
Les professionnels de la traduction ne traduisent pas des langues en tant que telles,
mais des discours, c’est-à-dire des énoncés linguistiques s’inscrivant dans un contexte.
Dans un métro bondé, un voyageur dit « la porte s’il-vous-plaît ! » pour obtenir l'ouverture
de la porte à la station afin de prévenir qu'il va descendre. Mais, en plein hiver, dans un
café, quand une personne dit « la porte s’il-vous-plaît ! », c'est généralement pour qu’une
autre personne qui vient d'entrer ou de sortir ferme la porte afin d'empêcher le froid de
pénétrer.
« The goals and conduct of debt management and monetary policy can
complement each other, but can also give rise to tensions. The traditional view
was that the cost of debt service was secondary to the need to “fund” the debt,
that is, to issue fixed-rate debt so long-dated that banks would not hold it (or it
would not serve as near money for non-banks). Structurally, skilful debt
management aids monetary policy in producing a deep, liquid and resilient market
for operations. However, debt management aimed only to minimise costs might
create tensions with monetary policy by relying on short-term debt (given the
normal upward slope of the yield curve). Over the business cycle, debt
management can “get in the way” of monetary policy, for instance, if bonds are
issued heavily when the central bank is easing1.»
Ce dernier exemple montre donc que la traduction ne se résume pas à un travail sur la
langue.
Ce n’est pas non plus un travail de rédaction technique ou d’adaptation : il existe des
professionnels qui font souvent cela en aval de la traduction. C’est ce qu’IBM, par
exemple, appelait la « francisation » que l’on appelle désormais « localisation ».
Néanmoins, l’apprentissage de la rédaction technique ou la pratique de la localisation de
logiciels ou de documentation sont un complément utile de la formation de traducteurs,
dans la mesure où ce type de travaux constitue une ouverture sur les modes
1 Robert N McCauley and Kazuo Ueda, Government debt management at low interest rates, in : BIS Quarterly Review, June
2009, p. 36.
3
d’expression propres à des métiers. Ils ont donc leur importance pour l’aspect
rédactionnel de la traduction, trop souvent négligé par les théories de la traduction.
La traduction n’est pas un travail d’exégèse. La traduction suppose certes, comme on l’a
vu avec l’exemple précédent, de comprendre le sens du message de l'auteur au-delà
des mots de la langue, mais ce n’est pas pour autant un travail d’exégèse. Un
traducteur, c’est quelqu’un qui est au service d’un texte et d’une intention qui ne sont pas
les siens et il n’a pas, sauf extraordinaire, à rajouter son grain de sel dans la traduction.
Pour autant, il ne faut surtout pas considérer la traduction comme une discipline
refermée sur elle-même : dès qu’il y a traduction, il y a besoin de communiquer un
message, d’établir un contact. Et la qualité d’une traduction se mesure à sa capacité à
répondre à ce besoin. C’est d'ailleurs ici qu'intervient la notion de cahier des charges. En
situation professionnelle, le traducteur va donc être porteur du message, donc serviteur,
de l’auteur, tout en étant prestataire de services déterminés par le cahier des charges.
L’un des objectifs de la formation des traducteurs est précisément d’apprendre aux
étudiants la rigueur déontologique du porteur de message pour mieux la concilier avec
les impératifs du cahier des charges. Cela étant posé, revenons aux différents aspects
du travail du traducteur.
Dans la première formule, l'important ne réside pas dans les substantifs anglais « prices
» ou « trade balance », mais bien dans « increasing » et « better ». Or, la pratique
langagière française impose ici la mise en valeur de l'élément important par un substantif
et non pas par un adjectif. Il faut donc traduire non pas par « des prix en augmentation «
ou « une meilleure balance commerciale » (transcodage), mais par « la hausse des prix
» et « une amélioration de la balance commerciale ». De même, dans le second
exemple, en contexte, il est superflu d'indiquer au lecteur français le caractère «
économique » de la référence à l'expérience « history », puisque l'on baigne dans toute
la phrase dans un contexte économique. En revanche, c'est presque indispensable en
anglais.
Par exemple, lorsque l'on « prend un verre » avec quelqu'un d'autre, cela renvoie à l'idée
de partager un moment avec une personne en buvant le contenu d'un verre.
L’existence d’un discours émanant d’une personne physique ou fonctionnelle ayant ses
idiosyncrasies, son histoire, son activité, sa logique propres
4
L’économiste américain Milton Friedman, décédé il y a quelques années, passe
généralement pour « réactionnaire » au sens politique et social, d’autant qu’une équipe
formée par lui a conseillé le gouvernement du général Pinochet au Chili dans les années
70. Si l’on s’arrête à ce cliché, on risque de ne pas comprendre ses écrits. Par exemple,
le cliché du « réactionnaire » ne colle pas avec son idée de libéraliser totalement la
vente de stupéfiants. C’est en fait parce que Friedman est, au sens économique, un «
libéral », c’est-à-dire un partisan de la non-intervention des pouvoirs publics sur le
marché. Selon la logique libérale, c’est la rareté provoquée par la prohibition qui fait le
marché noir, fait grimper les prix des stupéfiants et rend donc intéressante la production
de coca plutôt que de café pour les paysans indiens de Bolivie ou de Colombie. Si on
renonce à la prohibition, l’offre va être libérée, donc abondante et les prix baisseront et
avec lui l’intérêt relatif de la production.
Le traducteur doit donc être conscient non seulement des informations qui sont
contenues dans le texte qu’il traduit, mais aussi du substrat, du référentiel de ce texte. Le
sens à rechercher, il ne le trouve pas dans les mots, mais sous leur surface.
Un discours thématique (ou technique, mot que nous employons ici comme synonyme
de thématique et non pas au sens restrictif de technique scientifique, médicale ou
industrielle) : voici un extrait d’une discussion sur le forum des traducteurs financiers
Financialtranslators avant la crise récente.
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- Contexte : The 60% rise in the euro versus the dollar since mid-2001 was initially
related to the reversal of new economy dreams built in the US currency in
previous years. Those dreams had led to strong foreign direct investment and
equity flows towards the US and the euro-dollar parity to extremes, below 0.90.
- Réponses
A. Je pense qu'il s'agit des « rêves de la nouvelle économie » (dont le pays
moteur était représenté par les États-Unis) qui avaient été intégrés dans le cours
du dollar, notamment contre euro. Il faut se souvenir qu'au moment du lancement
de l'euro, on était encore en plein dans cette vision de la nouvelle économie qui
allait assurer une croissance durable. La monnaie de la « vieille Europe » en avait
alors pris un coup et n'avait pas pu tenir sa parité initiale contre le dollar. Si les
États-Unis offrent de meilleures perspectives que l’Europe, ils attirent des capitaux
venus en grande partie d’Europe ; pour s’investir aux États-Unis, ces capitaux
européens doivent être convertis en monnaie américaine; il y a donc demande de
dollars et une offre d’euros, d’où l’augmentation du prix du dollar exprimé en euro,
à savoir le cours de change de ces deux monnaies]. Or, depuis ces rêves se sont
en grande partie évanouis (reversal), d'où le redressement spectaculaire de l'euro
alors même que la croissance reste beaucoup plus rapide aux États-Unis
[retournement de la situation au profit de la monnaie européenne selon la loi de
l’offre et de la demande].
- Commentaire
Même si la formule ne pose pas en soi de difficulté linguistique, le traducteur se
heurte à une difficulté de compréhension d’un texte spécialisé ; les explications
font appel au bagage cognitif (se souvenir), à des connaissances spécialisées
(mécanisme du marché des changes, loi de l’offre et la demande), à des
déductions logiques (or, d’où), mais aussi elles mettent en relief un mot-clé du
raisonnement (reversal).
Le traducteur est aussi celui qui sait comprendre un discours spécialisé pour le
réexprimer avec des moyens linguistiques et thématiques équivalents. La traduction est
donc bien un exercice de compréhension et de réexpression d’un discours. Cet exercice
suppose la mobilisation de connaissances linguistiques et thématiques, mais alors que la
compréhension peut être relativement passive, la réexpression nécessite une maîtrise
active des discours équivalents (modalités d’expression de la langue d’arrivée,
adaptation à la terminologie et à la phraséologie du domaine de travail). C’est la raison
pour laquelle on traduit généralement vers sa langue maternelle.
Mais cet exemple est aussi révélateur de l’élément de structuration des discours
linguistique et thématique. En effet, L’un des problèmes les plus complexes de la
traduction réside dans le lien entre compréhension et réexpression (la « déverbalisation
» de la Théorie du Sens). Même si l’on considère le processus de traduction de façon
linéaire (on lit le texte en entier, on comprend le texte, on le réexprime dans sa langue
maternelle), on ne sait pas comment se fait la bascule de la compréhension à la
réexpression. Dans ce domaine, les théories de la traduction sont très vagues : c’est la
boîte noire. En fait, la lecture que le traducteur fait du discours n’est pas une lecture
d’information, mais une lecture logique, parce que le discours émane d’une personne
obéissant à sa propre logique ou à celle de son activité (cf. Friedman). Ce qui doit se
retrouver à l’identique dans un texte et sa traduction, c’est la logique du discours. C’est
là que réside la fidélité en traduction pragmatique.
6
En résumé, « le noyau de compétence » du traducteur réside dans sa capacité :
a) de partir d’un texte ou d’un discours rédigé dans une intention précise (vouloir-
dire) par un auteur donné selon une logique qui lui est propre ou qui est propre à
une spécialité,
b) ce texte étant rédigé dans une langue donnée, c’est-à-dire en appliquant des
règles lexicales, syntaxiques et stylistiques qui, au fil du temps et par stratification
des expériences, ont fini par constituer un ensemble présentant une cohérence
propre par rapport aux autres langues,
c) d’utiliser ses connaissances linguistiques et techniques pour distinguer ce qui
relève de la logique de la langue de départ et de la logique de l’auteur,
d) pour réexprimer le discours dans le respect de l’intention et de la logique de
l’auteur dans une autre langue (la langue maternelle du traducteur) en observant
l’ensemble cohérent des règles lexicales, syntaxiques et stylistiques de la langue
d’arrivée, mais sans céder à la tentation ou au réflexe qui consisterait, de la part
du traducteur, à projeter, au sens psychanalytique du terme, sa propre logique
dans la traduction.
Le travail sur la logique est donc central et le reste peut être considéré comme un
habillage. Mais comme cet habillage linguistique, terminologique, phraséologique diffère
selon les langues, l’écriture du texte traduit (réexpression) exige un allerretour constant
avec le texte original et la documentation pour vérifier que le recours dans la langue
d’arrivée à un habillage différent de celui de la langue de départ, n’induit pas des
différences de logique. Le processus de traduction n’est donc pas linéaire. De plus, le
traducteur utilise en permanence ses capacités d’analyse logique, sans pour autant
altérer la logique du texte par sa propre logique.
Comme avec la traduction, nous sommes là en présence d’un processus d’enquête qu’a
décrit John Dewey, dans Logic: The Theory of Inquiry :
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souvient des observations faites antérieurement. Ce sont les éléments du
problème. Surviennent alors les suggestions d’actions possibles pour résoudre la
situation. Par comparaison, on juge quelle est la meilleure pour donner une
solution satisfaisante. On fait ensuite un retour sur les faits à la lumière de la
solution possible. On observe et on reconsidère les observations pour éprouver la
valeur de la solution. Si celle-ci est acceptée la réflexion cesse, sinon les
nouveaux faits font naître des suggestions nouvelles qui corrigent la solution
rejetée ou en proposent une nouvelle, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on trouve
la solution qui remplisse toutes les conditions du problème posé par l’obscurité de
la situation5. »
Pour tout traducteur professionnel, cette situation a un petit air de déjà vu. Par la suite,
Dewey a systématisé cette démarche en parlant d’enquête logique. En fait, cet exemple
montre que la solution d’un problème quelconque n’est pas linéaire. Elle procède
d’observations, d’hypothèses, de vérifications et de recoupements d’hypothèses, de
nouvelles observations fondées sur les hypothèses vérifiées et de nouvelles vérifications
jusqu’à ce que l’on puisse dire que l’on s’est entouré de toutes les garanties possibles
qui permettent de conclure que l’on a trouvé une solution (qui peut être remise en cause
par des faits nouveaux – c’est le sens de la retraduction ou de la révision). Tout est bon
pour y parvenir : la langue, le sens technique, leur logique respective, les connaissances
acquises, les éléments du contexte, l’observation des discours parallèles, la réflexion
interdisciplinaire (le lien très actuel entre écologie et économie en est un exemple), la
terminologie, la phraséologie. L’essentiel est de maintenir la rigueur de l’enquête, à
savoir que chaque hypothèse doit être vérifiée, chaque idée étayée par des
observations, chaque observation ponctuelle reliée à une logique d’ensemble. En fait,
c’est dans la rigueur d’une enquête menée jusqu’au bout (jusqu’à ce que Dewey appelle
« the warranted assertion ») que se situe la fidélité en traduction : le traducteur s’est
entouré de toutes les garanties pour pouvoir affirmer que le texte original et la traduction
sont fonctionnellement équivalents du point de vue du message et de son expression.
5 D’après Dewey, J. Logic: The theory of inquiry. In J.A. Boydston (Ed.), John Dewey: The later works, 1925-1953.
(Vol 12: 1938). Carbondale, IL, Southern Illinois University Press, 1986.
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Conclusion
Nous l’avons vu, la traduction est une enquête permanente dans laquelle tout ce qui sert
à étayer les hypothèses de traduction de façon à assurer la cohérence des deux textes
et leur logique commune est bon à prendre pour le traducteur. Cela a plusieurs
conséquences.
Pour ce faire, le traducteur doit aussi s’ouvrir sur le monde. La traduction est le contraire
d’un travail passif et solitaire. Le traducteur doit travailler en réseau, puisque personne
ne détient toute la connaissance. Il doit poser des questions. C’est notamment par les
réponses des collègues ou des spécialistes que le traducteur va poursuivre sa formation
et devenir un interlocuteur reconnu de ces mêmes spécialistes et donc des clients.
De nos jours, le traducteur exerce une profession parfaitement en phase avec l’Internet
et la communication tous azimuts. On ne naît pas traducteur, on le devient ; et on ne
cesse pas de le devenir. Notre ambition est d’intégrer les apprentis-traducteurs dans ce
monde de communication et de curiosité et qu’ils s’y sentent bien.
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2nd part
Types and Methods of Translation
The question whether a translation should be literal or free is as old as translation itself.
The argument in favour of the spirit and sense as against the letter or the word has been
going on at least from the beginning of the first century B.C. The view that translation
was impossible gained popularity when the cultural anthropologists suggested that
language was culture bound. Walter Benjamin and Valdimir Nabokov who were
considered the 'literalists' concluded that a translation must be as literal as possible. But
in their argument the purpose of translation, the nature of readership, the type of text
were not discussed.
Though several methods have been suggested for translation it is quite evident that a
substantially good translation cannot be produced by holding fast to any one of those
methods. During the process of translation, depending on the type of the source
language text, the translator resorts to the combination of these different methods.
Some of the methods mentioned by Peter Newmark, in his 'A Textbook of Translalion '
and other scholars are: word-for-word translation, literal translation, faithful translation,
communicative translation, semantic translation, adaptation and free translation. These
will be explained below with examples illustrating each type.
1) Word-for-word translation
This type of translation keeps the SL word order; words are translated out of context
according to their most common meaning. Such kind of translation can be used as a
preliminary translation step but it is not applied in real translation tasks. The following
lines are from The Secret Sharer by Joseph Conrad with their translation into in other
language like french following the word-forword method.
This method or type of translation takes the meaning of each word in isolation
regardless of differences between both Arabic and English in grammar, word order,
context, and special usage. Moreover, this translation focuses on the source language
and the target should follow it step by step. Hence, it seems a very easy way to translate
and it is common between students. However, this method is very risky because it does
not consider the target language and relies on the source language only. In addition, it
does not take account of the grammars of both languages, namely when these two
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languages descend from two very different families such as English which is an Indo-
European West Germanic language and Arabic which is a Semitic language.
Furthermore, this method does not take both languages word order into account. This
method also neglects the context which is very important to understand the meaning of
a given sentence. Likewise, it ignores the metaphorical use of words which represents
the culture of language. Finally, this method cannot find equivalents which do not exist
in the target language. So, example (a) above can be corrected as: That child is
intelligent.
2) Literal translation
This type of translation preserves the grammatical structures of the SL where they are
translated into their nearest TL equivalents. It takes place when the SL and TL share
parallel structures. Words are translated out of context paying no attention to their
connotative meanings. The following examples illustrate this point.
2) She decided to throw the baby with the bath water and close the shop forever
becauseshe lost few pounds. Elle a décidé de jeter le bébé avec l'eau du bain
et de fermer définitivement le magasin parce qu'elle a perdu quelques Livres.
3) I am afraid I lost all saved data. We are back to square one. Je crains d'avoir
perdu toutes les données enregistrées. Nous sommes revenus à la case départ.
So, this method of literal translation is much more acceptable than the first method
which insists on having a word for word translation. As a result, example (1) above can
be corrected into "simply words ", because the verb Includes “hands” and this action
cannot be done except through hands.
3) Faithful translation
This method maintains a balance between the literal meaning of the SL word and the TL
syntactic structures. A faithful translation attempts to reproduce the precise contextual
meaning of the original within the constraints of the target language grammatical
structures. It 'transfers' cultural words and preserves the degree of grammatical and
lexical 'abnormality' (deviation from the source language norms) in the translation. It
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attempts to be completely faithful to the intentions and the text realization of the source
language writer. It sounds more reasonable as it takes the context into consideration,
aiming at producing more precise meaning of the SL texts.
‘You see things; and you say, “Why?” But I dream things that never were; and I say,
“Why not?”’ It can be faithfully translated as:
4) Communicative translation
This type of translation attempts to render the exact contextual meaning of the original
text in such a way that both content and language are readily acceptable and
comprehensible to the reader. It is particularly suitable when translating conventional
formulae or proverbs and it involves some levels of cultural approximation.
Communicative translation aspires to create the same effect created by the SL text on
the TL reader. Though it is not as accurate as semantic translation which sticks to the
original text, it communicates the meaning at the expense of accuracy. However, it is
preferred by many translators because it resorts to concepts that are more familiar to
the TL reader on cultural and social levels. It is usually used for culturally specific
idioms, proverbs or clichés where the translator replaces a SL word or concept with one
that already exists in the TL.
Communicative translation concentrates on the message and the main force of the text,
tends to be simple, clear and brief, and is always written in a natural and resourceful
style (Newmark (1988: 48).
For some linguists, communicative translation ‘is produced, when, in a given situation,
the ST uses a SL expression standard for that situation, and the TT uses a TL
expression standard for an equivalent target culture situation’ (Dickins et al. 2005: 17).
Study the following examples:
Charity begins at home. La charité commence chez soi
Diamonds cut diamonds. Diamants taillés / coupés
5) Semantic translation :
Semantic translation attempts to render, as closely as the semantic and syntactic
structures of the second language allow, the exact contextual meaning of the original
(Newmark 1982: 39). Semantic translation aims at replicating the original texts’ forms
within the target language, reproducing the original context, and retaining the characters
of the SL culture in the translation. A semantic translation is more source text focused.
Although, not necessarily a literal translation, it follows the source text more closely.
In contrast, communicative translation centres on the specific language and culture and
focuses on the TL readers. The translation under this method is clear, smooth and
concise. A communicative translation is focused on the target text and aims to ensure
that the reader will understand the message of the text.
Semantic translation, on the other hand, differs from 'faithful translation' only in as far as
it must take more account of the aesthetic value of the source language text,
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compromising on the 'meaning' where appropriate so that no assonance, word-play or
repetition jars in the finished version. Further, it may translate less important cultural
words by culturally neutral third or functional terms but not by cultural equivalents. Thus,
the distinction between 'faithful' and 'semantic' translation is that the first is
uncompromising and dogmatic, while the second is more flexible admits the creative
exception to 100% fidelity and allows for the translator's intuitive empathy with the
original text.
6) Adaptation
Adaptation means the modification of the idea in the source language (SL) so as to find
an acceptable one in the target language (TL). It is necessary when something specific
to one language culture is expressed in a totally different way that is familiar or
appropriate to another language culture. It is a shift in cultural environment.
For example, translating the title of Hemingway’s masterpiece The Old Man and the Sea
into Arabic like: (( )الشيخ والبح رThe Sheikh and the Sea) rather than the literal conversion:
( )العجوز والبح رwhile the former term (sheikh) in Arabic indicates to many dimensions of
the protagonist Santiago, the old man, such as experience, faith, determination and
backbone, the latter, (old) does not cover all these dimensions but refers only to old age.
In addition, the translation of metaphors, proverbs, etc. also frequently involve this
technique. For instance, "A camel" may be culturally a translation equivalent of "a horse"
and vice versa.
7) Free translation
This method preserves the meaning of the original but uses natural forms of the TL,
including normal word order and syntax, so that the translation can be naturally
understood. It preserves the content at the expense of the form, and it provides a longer
paraphrase of the original. It is a form of idiomatic translation that favours colloquialisms
and idioms which do not exist in the SL. The following is a part of Cinderella and its
translation into french:
Cinderella had a wonderful time at the ball until she heard the first stroke
of midnight! She remembered what the fairy had said, and without a
word of goodbye she slipped from the Prince’s arms and ran down the
steps. As she ran she lost one of her slippers, but not for a moment did
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she dream of stopping to pick it up! If the last stroke of midnight were to
sound ... oh ... what a disaster that would be! Out she fled and vanished
into the night.
In other words, this type of translation focuses on translating freely because the translator is not
limited to the text or context or the denotative meaning of a word or a phrase, but goes beyond
words and phrases and out of texts and outside contexts. So, the only restriction depends on the
translator’s comprehension.
We derive this type of free translation from the context directly even if it exceeds it in some
ways, merely the way of expressing, exaggeration and emphatic language. Consider the
following examples (Ghazala, 1995: 14):
1- He got nothing at the end. Il n'a rien obtenu à la fin…….. Il n'a rien eu à la fin
Il n'a rien reçu à la fin…………………. Il n' eut rien à la fin
This type of translation is not directly related to the original, yet it is a conclusion which the
translator can infer for different personal reasons, as these examples show:
- “Thank you Mr. Wilson. Next please”. Merci M. Wilson. Au suivant, s'il vous plaît".
- “It is half past nine”.
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.Il est neuf heures et demie
.Il est neuf heures trente
Consider the different translations for the following sentence. They range from literal to free
translations.
Literal: The likes of these things have much demand now.
Ces produits sont aujourd'hui très demandés.
Ces objets sont très demandés aujourd'hui.
15
References
1952 J.-P. VINAY (dir.), Traductions. Mélanges offerts en mémoire de Georges Panneton [C]
[TPr]
1958 J.-P. VINAY et J. D ARBELNET, Stylistique comparée du français et de l'anglais [C] [SC]
1965 R.L.G. RTTCHIE et CI. SIMONS, Essays in Translation from French [A] [TDi]
1969 E. NID A et C.R. TABER, The Theory and Practice of Translation [A] [TPr]
Further reading
Brenda Nicodemus & Laurie Swabey (eds) 2011 Advances in Interpreting Research. Inquiry in
Publications.
Gabriela Saldanha & Sharon O'Brien 2013 Research methodologies in TS.
Jaber, F. Gubrium, J.F & Holstein, J.A (eds) 2002 Handbook of Interview Research Context
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