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To cite this article: Mlle Monique Astie (1964) Les inflorescences. Etude expérimentale, Bulletin
de la Société Botanique de France, 111:sup1, 135-159, DOI: 10.1080/00378941.1964.10838407
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cyme bipare typique dans laquelle les fleurs centrales s'ouvrent en pre-
mier ; par réduction des axes, la cyme aurait donné naissance à une
ombelle déterminée ; par suppression complète des pédoncules floraux,
se serait formé le capitule déterminé. Dans une seconde direction, la
cyme hélicoïde aurait pris naissance par avortement de rayons du
dichasium. Enfin, le thyrse, par réduction des entre-nœuds, aurait
abouti à l'inflorescence en verticilles d'une part. et d'autre part, il aurait
donné naissance à l'ombelle et au capitule indéterminés avec la grappe
et l'épi comme termes de transition, par l'intermédiaire de la panicule
et du corymbe.
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FORMATION DE « \'EHTICILLES »
~. 1
:
1
FotUL\TLOl\" DU « CAPITULE »
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Fu;. 11.- Saponaria tJfficinalis L. -Transition \'cr:; il• « capttuh• » (deuxième
stade).
FIG. 12. - Euplwrbia Peplus L. - « Capitule » de cyathes.
Fu;. li!. - Zebrina pendilla Schni?.l. lntlorcsccncl~ normall• dont les dl•ux
hrad(•cs ont été enlevées. (Au-dessous, diagramllll' dt· l'inflorescence).
148 1\IÉMOIRES, 1964
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1
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BlllL)()(;UAPHIE
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152 MÉMOIHES, 19ti4
***
lntencntion de M. OzE:-\DA :
L'utilisation des faits tératologiques en phylogénie est hien hasar-
deuse. :'i!ous ne savons pas grand l'hose du déterminisme des monstruo-
sités : il me paraîtrnit plus intéressant et plus fécond de pousser les
recherches dans cette Yoie, c'est-à-dire de voit· ce que les ca<; témtolo-
giques peuvent apporter à la compréhension dP mécanismes physiolo-
giques ou gi·nétiques, en s'appuynnt snr une étude morphologique rigou-
rense.
***
M. ( :nouAHD : Discussion avec M. PLANTEFOL et i\111• AsTif: à propos de
la communication de cette dernière.
Les essais de tératologie expérimentale môme a \'CC des substances
pharmneollynamiques -·- et les « phénocopies » qui en résultent, peu-
Y<:>nt cependant aYoir une réelle signification physiologique. D'abord,
si l'on obtient unP altération de la forme par un agent (chimique ou
climatiquP, p. ex.), C'Ct agent aura clù, cie toute façon, intervenir par
<Iuelques processus enzymatiques internes qu'il nura plus ou moins
mollifit~s. Si l'altération obtenue est bien compatible avec la survie, on
peut prédire, aYec d'assez nombreuses chances de succès, qu'une alté-
ration annlogue peut exister dnns la nature ù l'état de variété hérédi-
tair<:> (c'est-il-dire de raC'e génétique) correspondant à une mutation flu
ou dPs gi.·nes qui commandent les diverses modalités enzymatiques ici
intéressées. En effet, chaque système de gènes a chanC'e d'aYnir muté
aceidentcllement, un jour ou l'autre, et si la mutation est "iable, elle
peut exister quelque part. C'est le principe des « phénocopies ».
L'intérêt explicatif de telles expériences de tératologie expérimen-
tale, si on les rattache comme des phénocopies ù des formes analogues
génétiquement hért:·ditait·es, est de ponyoir engager une démarche ten-
dant au progrès de l'analyse eausale (c'est-à-dire relative à la génétique
physiologique) de telles races héréditaires d'une part et de telles varia-
tions d<' structure ou de morphologie d'autre part. En effet, la recherche
expérimentale peut parvenir ù mettre en évidence que la nouvelle struc-
ture observée est due à tel exc(~s, ù telle stimulation, ou ù telle inhibi-
tion, d'un agent biochimique plus ou moins bien défini. Si on trouve,
dans la variété génétiquement stable dont la forme tératologique est
M. ASTIÉ
***
Jntenention de M. AYMONIN :
***
Intervention de M. PL.-\KTEFOL
***
Intervention de M. LEHOY :
Je pense que l'étude des inflorescences n'a pas été faite jusqu'il pré-
sent en liaison assez étroite avec la taxonomie. J'ai la conviction que
l'analyse de certaines espèces dont l'étroite parenté peut être établie
avec une certitude absolue, mais dont les modes (le floraison divergent,
devrait pouvoir conduire ù des conclusions positives. C'est presque
une méthode nouvelle qui se trouverait ainsi intrcHluite et que j'ap-
plique, pour ma part, à l'analyse des Cojfea. l\L OzEJ\DA s'est montré
pessimiste quant ù la possibilité d'obtenir un résultat par l'utilisation
des seules rnéthtHles morphologiques alors que celles-ci sont ù l'ceuvre
depuis plus <l'un sii!de. Ce pessimisme ne me semble pas entièrement
justifié. Pensons an simple fait que toute la taxonomie botanique est
à repenser et que, dans ces conditions, tout un champ reste ouvert ù
l'investigation, même dans la recherche de la loi générale (en outre,
les progrès de la physiologie OU\Tiront de nouvelles perspectives mor-
phologiques).
***
Intervention de M 1 ~<- DEBJUVX :
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Intervention de M. An:\'AL :
***
Intervention de M. LE:\IOTGNE :
***
Intervention de :\'I. MAHESQUELU' :
Le travail (le :\II~<' AsTIÉ consiste à agir chimiquement sur des cymes,
modifiant des processus d'allongement, provoquant éventuellement des
contractions, des soudures, ailleurs des fasciations. Or la filiation des
inflorescences, qu'elle nous présente, et qui s'inspire de RICKETT, com-
porte. après la diversité 1les c:nnes. l'npp:trition des grappes. Le pro-
bli•me de la grappe sc pose donc à elle, ct je demande : existe-t-il une
ra('émisntion expérimentale? un moyen d'imposer à un méristème le
comportement racémoïde ? Je n'en ai pas connaissance ; et. jusqu'à nou-
n•l ordre . .ïe doute qu'une action chimique suffise pour décider un
méristème ù ne pas subir la métamorphose florale, tout en imposant
cette métamorphose aux méristèmes-flls, qu'il produit sur son côté. La
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racémisation est ù mes yeux le grand problème, parce que c'est le très
grand changement que doit pouvoir subir un méristème d'inflorescence.
En somme, vous qui croyez aux actions chimiques, espérez-vous
transformer une cyme en grappe ?
***
Inten·ention de M. LEYACIIEH :
***
Inten·ention de .M. BUG:'\OK :
***
Intenention ùe M. A BlONDi :