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Arrêts de la Cour suprême — Année judiciaire 2020

ARRÊT N° 39 DU 10 JUIN 2020


ALIOUNE MARONE & 16 AUTRES
LA SOCIÉTÉ DE COSMÉTIQUE ET DE DENTIFRICE

Vu la loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017 sur la Cour suprême ;


La Cour suprême,
Après en avoir délibéré conformément à la loi ;

Attendu, selon l’arrêt attaqué, que Af AI, Ao AK, An AL, Ah AJ, Ai Aa, Ad A, Ae C,
Aj Aa, Abdou- laye THIOUNE, Ak B, Ab Y, El Am Al AM, Ap Z, Abdou- rahmane
AH, Aj X, Aj Ag B, Ac AG, engagés par la société de cosmétiques et de dentifrice
dite SCD, ont été licenciés pour motif économique, à la suite de la fermeture de deux
départements de l’entreprise ;
Sur les premier, deuxième et troisième moyens réunis ;
Vu les articles L 60, L 61 et L 62 du code du travail ;

Attendu que pour déclarer le licenciement légitime, l’arrêt, par motifs adoptés, relève
d’abord, que même si l’employeur a continué à employer des journaliers après le
licenciement des demandeurs, il n’est pas contesté que les journaliers étaient
employés dans les départements « dentifrice » et « éponge » et non dans les
départements « cosmétiques « et « plastiques », mis à l’arrêt, où ils occupaient des
emplois, ensuite la tenue d’une réunion avec les délégués du personnel ayant pour
objet « de trouver des voies et moyens d’éviter les licenciements pour motif
économique » dont le compte rendu a été transmis à l’inspection du travail et de la
sécurité sociale enfin, la tenue d’une réunion pour recueillir les suggestions des
délégués sur la liste des travailleurs que la direction se propose de licencier pour motif
économique suivie de la communication du compte rendu de cette rencontre et de la
liste des travailleurs concernés par les licenciements à l'inspection du travail ;

Qu'en se bornant d’une part, à déduire l’existence du motif économique du seul


constat de la fermeture de deux départements de l’usine sans caractériser la difficulté
qui a déterminé cette mesure et, d’autre part, à relever la tenue des réunions avec les
délégués du personnel et la transmission des comptes rendus à l’inspection du travail
sans rechercher si l’ordre de licenciement a été respecté, cour d’Appel n’a pas mis la
Cour en mesure d’exercer son contrôle ;

Par ces motifs :


et sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens :
Casse et annule l’arrêt n° 383 du 24 mai 2019 de cour d’Appel de Dakar ;
Renvoie la cause et les parties devant cour d’Appel de Thiès.

Ainsi fait, jugé et prononcé par la chambre sociale de la Cour suprême, en son
audience publique tenue les jour, mois et an que dessus et où étaient présents :
PRÉSIDENT : JEAN LOUIS PAUL TOUPANE ; CONSEILLER -
RAPPORTEUR : AMADOU HAMADY DIALLO ; CONSEILLERS : OUMAR
GAYE, AMADOU LAMINE BATHILY, KOR SÈNE; AVOCAT GÉNÉRAL:
NDIAGA YADE ; GREFFIER : MAÎTRE MACODOU NDIAYE.

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