Le ministre Pius Muabilu n’a aucune information sur

le propriétaire d’un immeuble affaissé P5

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L’ombre de Mboso plane sur le banc des accusés

La découverte d’un compte
caché à la Rawbank a coûté
à Serge Bahati son siège ! P2

Augustin Kabuya met

les bouchées doubles
pour accomplir sa
seconde mission
P3

Leurs salaires passent de 21000 à 33 000 USD,

deux assistants payés par le trésor public
Députés nationaux:
des enfants gâtés de la République P4
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L’ombre de Mboso plane sur le banc des accusés
La découverte d’un compte caché à la Rawbank
a coûté à Serge Bahati son siège !
*Un coin du voile s’est levé dans
l’affaire de l’invalidation de deux
benjamins d’âge à la Chambre basse
du Parlement.
Dans les annales de l’Assemblée
nationale congolaise, c’est la première
fois que cette institution républicaine
vient d’enregistrer à la fois l’invalidation
de ses deux benjamins d’âge, Serge
Bahati et Toto Matembo. Invalidation
dont la suite connaitra une précipitation
inexplicable. Car, aussitôt que les arrêts
de la Cour constitutionnelle ont été rendus
publics, la machine administrative s’est
mise immédiatement en branle. Sans
procéder à la remise-reprise, les deux
benjamins d’âge ont été remplacés à la
vitesse de l’éclair.
Des confidences recueillies dans les
couloirs de l’Assemblée nationale, on
laisse entendre que pendant la législature
passée, les deux benjamins ont traversé
une situation difficile au niveau du Bureau
d’âge. Les finances de cette institution
législative étaient creuses, au point que
certaines commissions parlementaires
ne fonctionnaient pas faute des moyens.
Tel est le cas de la Commission chargée
de l’élaboration du règlement intérieur
bloquée. Il fallait avant tout liquider
quelques factures et des primes en faveur
des membres pour relancer la machine.
Serge Bahati qui n’est pas demeuré
indifférent à cette situation, a entrepris
des démarches auprès des banques
commerciales de la place, afin de
trouver des appuis financiers. Au niveau
de Raw Bank, Serge Bahati a sollicité
quelques crédits qui selon lui, seront
remboursés au banquier aussitôt que le
gouvernement créditera leurs comptes.
A son grand étonnement, il apprendra
qu’un compte de l’Assemblée nationale
logé à cet établissement bancaire,
pouvait résoudre sa demande. Solution
trouvée, Serge Bahati a couru voir l’un
des responsables de son institution pour
débloquer la situation. Un chèque établi,
voilà comment ce benjamin par ses
initiatives, a pu redonner les moyens à une
commission d’élaboration du règlement
intérieur dont les membres se tournaient
les pouces. Voilà qui a attiré la sympathie
de tous les membres de l’Assemblée
nationale qui ne juraient plus que par lui.
Si jeunesse savait, l’adage s’est une fois
de plus vérifié au Parlement. On attendait
de le porter au Bureau définitif, mais voilà
qui lui a certainement attiré des ennuis
politiques.
Serge Bahati écarté ! On se pose des
questions comment cela est-il arrivé ?
Avec ses 14.000 voix récoltées à Kabare,
il s’est affiché comme le meilleur élu.
Claude Nyamugabo qui venait derrière lui
LAUNE 2
n’avait jamais déposé un recours contre
lui. On ne comprend pas comment le
meilleur élu peut être éliminé comme
par un coup de baguette magique. Il y a
anguille sous roche.
Pourtant, certaines voix se soulèvent
pour rappeler une jurisprudence de
la Cour constitutionnelle de 2018 qui
nous remontent en mémoire. A cette
époque, cette haute cour avait largement
dépassé le délai légal de rendre ses
décisions. Certains candidats députés
passaient la nuit sur la pelouse avec
des couvertures. Scènes ubuesques ! La
Cour constitutionnelle s’était ressaisie et
a prononcé ses arrêts. Et comme si cela
ne suffisait pas, des erreurs matérielles
recensées dans plusieurs affaires ont
permis à cette haute juridiction de créer
une commission spéciale qui a examiné
les erreurs matérielles soulevées. On
se rappellera que bon nombre des
députés ont été reconnus définitivement
élus, soulageant des millions de
compatriotes qui avaient investi énergie,
fonds importants et mobilisé des fortes
équipes de campagne. Et pourquoi n’en
serait-il pas de même de nos jours où
des contestations reposant sur des faits
avérés interpellent nos consciences
et nous invitent à écrire notre histoire
politique sans la travestir, ni maquiller.
Exclusif/RDC
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
Augustin Kabuya met les bouchées doubles
pour accomplir sa seconde mission
Comme Moïse dans le désert,
Augustin Kabuya vient d’entamer
une seconde mission plus complexe
et plus délicate que la première,
trouver et présenter au Président
de la République, une coalition
majoritaire, pilier central devant
constituer l’ossature de la future
équipe gouvernementale. C’était
peut-être facile pour lui de
prendre contact avec les partis
politiques, de dialoguer avec les
organisations de la société civile et
de négocier avec les personnalités
indépendantes. Tâche aisée,
comme on le sait, il a reçu des
milliers de dossiers, entendu des
représentants des formations
politiques et sympathisé avec les
uns et les autres.
La coalition majoritaire enfin identifiée,
après avoir sué sang et eau, il a bel
et bien déposé son rapport complet,
sourire aux lèvres. Et au moment où
il ne s’y attendait pas, voilà que le
président de la République satisfait
par son exploit, lui a confié une
seconde mission. Celle de lui dénicher
une coalition majoritaire devant l’aider
à constituer l’ossature principale du
prochain gouvernement. Pour base
de travail, Augustin Kabuya devait
s’appuyer sur les décisions de la Cour
constitutionnelle sur les contentieux
des résultats des élections législatives
nationales. Véritable casse-tête !
Tout le week end, l’informateur Augustin
Kabuya n’a pas fermé l’œil un instant,
évité des visites et des réceptions pour
se consacrer uniquement à son travail,
se demandant chaque fois comment
il allait s’en sortir tête haute ! Pour ses
proches, il craignait toutefois que le
moindre échec dans sa mission, ne
puisse précipiter sa mort politique, et a
trouvé refuge auprès de son Dieu pour
l’aider. Car, il est vrai qu’à ce niveau
de responsabilité politique, il n’a pas
droit à l’erreur, ni aux tâtonnements,
ni même aux bégaiements. Pauvre
Kabuya le sait bien. Il ne doit donc
pas favoriser ni mépriser personne.
Telle était la recommandation lui faite
avant sa nouvelle mission. Exercice
d’équilibriste et de cascadeur !
LAUNE 3
Son grand défi de l’heure est de
gérer les ambitions des uns et des
autres sans casser les œufs ! Sans
embrasser les uns ni repousser les
autres ! Et donc sans sourire aux uns
ni mépriser les autres On croit savoir
qu’il a agi avec beaucoup de sagesse
! Et pour cause, il a su ramener auprès
du président de la République plus de
400 députés sans susciter la levée
des boucliers pour les grandes plates-
formes politiques.
Aussi comme ceinture de sécurité
pour cet exercice périlleux, il a
entrepris de s’entourer d’une
commission ad hoc devant l’aider à
dénicher des éléments structurants
destinés à faciliter la conclusion
d’un accord de gouvernement
entre les membres de la coalition
majoritaire, sur la composition du
gouvernement. Et double équation,
il doit surtout identifier les objectifs
programmatiques que ces membres
doivent se fixer. Au fait, en ouvrant
les entretiens avec ses différents
interlocuteurs, Augustin Kabuya doit
faire au préalable des propositions
sur les sujets à débattre en ayant
décortiqué toutes les tendances aux
contre-propositions.
Intrépide pour les uns, bosseur pour
les autres, il réussira certainement sa
mission. Celle de terrasser tous les
monstres qui peuplent son nouveau
terrain de chasse. Il est question qu’on
lui laisse les coudées franches, afin
qu’il puisse travailler en toute sérénité
! On est presque sûr que c’est par la
qualité de son ouvrage qu’on va le
juger et probablement le gratifier des
éloges !
Exclusif/RDC
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
POLITIQUE 4
Leurs salaires passent de 21000 à 33 000 USD, deux
assistants payés par le trésor public
Députés nationaux: des enfants gâtés de la République
institutions.
Le leader d’Envol est formel à ce sujet.
Pour Sesanga, sans l’implication du
Parlement, le poids moral fera défaut
pour un redéploiement budgétaire
volontariste. Il a souvent invité la
commission Ecofin de l’Assemblée
nationale qui travaille d’habitude
pour l’amélioration du projet de loi de
finances, à s’inscrire dans cette voie de la
réduction du train de vie des institutions,
en accordant plus de moyens dans le
social, l’éducation, la santé, la défense et
l’emploi des jeunes.
toutes les administrations de la RDC Fatshi interpellé
On n’est jamais mieux servi que
devra être fixée de 300 dollars pour L’histoire retiendra qu’avant l’élaboration
par soi-même, dit-on. Autorité
le salaire le plus bas à 6 000 dollars du projet de Budget pour l’exercice 2023,
budgétaire, l’Assemblée nationale
pour le salaire le plus élevé, c’est-à-dire le Président de la République, Félix
n’a pas fait pas dans le détail
dire celui du premier ministre, chef du Tshisekedi, avait embouché la même
quand il s’est agi de se servir.
gouvernement. trompette que Delly Sesanga, enjoignant
Tenez. Des sources bien informées
L’ONG congolaise experte au contrôle le gouvernement à fournir des efforts
ont confié à Exclusif RDC que les
citoyen des finances publiques avait pour un Budget « pro-investissements
salaires des députés nationaux
estimé que la réduction du tain de vie et pro-social » significativement axé
vont passer de 21 000 dollars- ce
de l’Etat devait être au centre du débat sur la programmation des dépenses
qui était déjà énorme compte tenu
pendant la campagne électorale. Hélas ! d’investissements dans les secteurs
de la précarité ambiante du plus
Personne n’avait suivi le Professeur sociaux de base, à savoir : la santé,
grand nombre de Congolais- à
Florimond Muteba et son organisation. l’éducation et le développement
33 000 dollars.
Delly Sesanga, toujours compris en rural, ainsi que dans le secteur des
Et ce n’est pas tout. Le Règlement
retard infrastructures d’intégration nationale.
intérieur de la Chambre basse dit
L’autre grande figure du combat pour Le Chef de l’Etat est vivement interpellé.
que chaque élu sera assisté de deux
la réduction du train de vie est Delly Car aujourd’hui les salaires exorbitants
assistants parlementaires, pris en
Sesanga. L’élu de Luiza et président du que la République paye aux députés
charge par le Trésor public. Ce n’est
parti politique ENVOL s’est battu, des font l’objet de la clameur publique. Une
donc pas demain la veille de la réduction
années durant, pour que les institutions clameur publique qui devrait pousser
du train de vie de l’Etat alors que les
de la République, dont le Parlement, le Président de la République à veiller
institutions de la République continuent
revoient leur train de vie à la baisse, à la redistribution équitable du revenu
de consommer à elles seules 70 % du
afin de permettre au gouvernement national.
Budget national.
d’économiser, pour la mise en œuvre Fatshi qui est l’héritier d’un combat pour
Dans ce combat pour la réduction
des projets sociaux au profit de la une justice sociale, car l’UDPS, c’est « Le
du train de vie des institutions, il y a
population. Peuple d’abord ». A la tête du pays, c’est
l’Observatoire de la dépense publique
Delly Sesanga a toujours sollicité de à lui de veiller à la justice sociale.
(ODEP). Dans une de ses études axée
l’Assemblée nationale qu’elle s’engage Il faudrait arrêter avec cette perception
sur la réduction du train de vie de l’Etat,
dans la voie de l’exemplarité, en divisant selon laquelle pour mieux gagner sa vie
l’ODEP avait proposé la restructuration
par deux la charge de rémunération, en RDC, il faut faire la politique.
de la tension salariale dans toutes les
soulignant le rôle primordial du Exclusif RDC
administrations du pays.
Parlement dans la mise en œuvre du
Pour l’ODEP, la tension salariale dans
plan de réduction du train de vie des
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
Urbanisme et Habitat
Le ministre Pius Muabilu n’a aucune information sur le
propriétaire d’un immeuble affaissé
Un immeuble a subi un
affaissement le lundi 18 mars
sur l’avenue Malemba Nkulu,
au quartier Socimat, dans la
commune de la Gombe. Comme
dans pareille circonstance, ce
drame a créé une panique dans
le quartier, ainsi que dans toute
la commune. De quoi donner des
insomnies aux populations qui
vivent dans la proximité de cette
bâtisse, particulièrement dans le
voisinage direct de ce bâtiment
de plusieurs niveaux encore en
construction.
Qui est le propriétaire de ce building ?
Qu’est-ce qui est à la base de cet incident
? Qui en est le constructeur ? A-t-il
toutes les compétences requises ? Le
responsable a-t-il tous les documents
nécessaires pour y construire l’édifice ?
Telles sont des questions qui brûlent les
lèvres des Kinois qui assistent ébahis à
ce drame.
Du côté du ministère de tutelle, le
ministère d’Etat à l’Urbanisme et
Habitat, les infos ne sont pas du tout
encourageantes. Rien ne rassure dans
ce qui a été dit dans une mise au point
publié hier lundi 18 mars par sa cellule
de communication.
Propriétaire inconnu du
l’Urbanisme et Habitat
POLITIQUE
Parmi les informations qui étonnent
tous ceux qui ont pris connaissance
du contenu de la mise au point de
l’Urbanisme et habitat, c’est l’ignorance
totale du propriétaire de ce gratte-ciel.
Personne ne connait le responsable
d’un immeuble construit en plein centre-
ville, dans la prestigieuse commune
de la Gombe, siège de la majorité des
institutions. Personne, même pas le
ministre de tutelle lui-même.
«Aussitôt alerté, Son Excellence Pius
Muabilu Mbayu Mukala, ministre d’Etat
à l’Urbanisme et Habitat a dépêché sur le
lieu du drame une équipe d’inspecteurs
de l’Urbanisme et Habitat pour constater
les faits, identifier le propriétaire et
établir des responsabilités. Le ministre
d’Etat demande à quiconque détiendrait
les information sur le propriétaire de
pouvoir collaborer avec les inspecteurs
de l’Urbanisme et Habitat qui sont
à pied d’œuvre», peut-on lire dans le
document.
Construction irrégulière
Le cabinet du ministre d’Etat en charge
de l’Urbanisme et Habitat brandit
l’irrégularité de la construction de cet
édifice ainsi que le non-respect des
normes dans le secteur.
«Aux premières nouvelles, la
construction de l’immeuble décrié
n°1 de est irrégulière car ne respectant pas
5
les normes de construction édictées
par le service de l’Urbanisme et habitat
qui octroie le permis de construire. Le
Cabinet du ministre d’Etat rappelle que
le 20 septembre 2023, sur ordre de son
Excellence Pius Muabilu, les travaux
avaient été suspendus sur ce chantier à
cause du non-respect de la Loi portant
règlementation de la procédure de
délivrance d’autorisation de bâtir et
du Décret numéro 22/21 du 24 mai
2022 portant création, organisation et
fonctionnement d’un établissement
public dénommé Guichet Unique de
délivrance du permis de construire
GUPEC. Le cabinet du ministre d’Etat
constate avec regret que malgré cette
interdiction formelle, le propriétaire et
ses complices ont continué les travaux
dans la clandestinité », explique-t-on
dans la mise au point.
Le ministre Pius Muabilu est-il au bon
endroit ?
A ce niveau, plusieurs observateurs
estiment qu’au lieu de parler simplement
d’irrégularité, l’autorité de tutelle ou
ses services auraient dû prendre des
mesures contraignantes pour empêcher
la poursuite de la construction de
la bâtisse, qui s’est fait de manière
clandestine, selon elle. Si le ministre d’Etat
Pius Muabilu avait suspendu les travaux
de construction, il aurait dû envoyer,
de temps en temps, ses services pour
veiller que les travaux de construction
ne continuent pas. Ce qui n’a pas été
fait. Comment peut-on construire un
bâtiment dans la clandestinité en plein
Gombe ? C’est la question qui dérange.
Le ministre d’Etat à l’Urbanisme et
Habitat est-il vraiment à sa place dans
ce ministère hautement stratégique ? Il
n’y a pas de mauvaises troupes, dit-on.
Aux dernières nouvelles, une source
renseigne que ce building appartiendrait
à une dame cadre d’une institution
d’appui à la démocratie.
La Rédaction
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
PRIMATURE 6
Primature : Relance des activités du Programme sino-congolais
: Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde recommande à
chacun et à tous une détermination et un engagement fort en vue
d’opérer les meilleurs choix pour le bien du pays

Le Premier Ministre, Jean- de la convention sino- de ces revisitations, permet ainsi

Michel Sama Lukonde congolaise. la relance de ce programme
Kyenge a organisé et appelé à repartir sur de nouvelles
présidé, ce lundi 18 mars bases avec l’espoir de donner
Décrié pour n’avoir pas répondu
2024, la cérémonie de la satisfaction à toutes les parties
aux attentes des Congolais
relance des activités du en présence. C’est pourquoi,
en termes d’infrastructures en
Programme sino-congolais, le Premier Ministre, chef du
échange de leurs ressources
au siège de l’Agence de gouvernement appelle l’APCSC
naturelles exploitées, ce
Pilotage, de Coordination et à s’appuyer sur cette expérience
programme sino-congolais,
de Suivi des Conventions de du Programme sino-congolais
dont la convention de
Collaboration signées entre pour l’étendre à d’autres
collaboration avait été signée
la République démocratique conventions de collaboration.
en 2008, a dû patauger et
du Congo et les partenaires En effet, comme l’explique
s’arrêter un moment, le temps
privés (APCSC). Une son directeur général, Freddy
de nécessiter de nouvelles
cérémonie qui fait suite à Yodi Shembo, l’APCSC est
négociations. L’avenant n°5
la signature, le 15 mars un instrument stratégique du
ayant constitué l’aboutissement
dernier, de l’avenant n°5 gouvernement, en ce qu’elle est
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
son bras ouvrier pour le développement intégré du
pays. Elle se veut le trait d’union entre l’exploitation
des ressources naturelles et les besoins en
infrastructures de base. C’est aussi cette structure
qui sert d’interface entre les différentes parties
et entités intéressées par les projets issus des
accords de collaboration ou de coopération en
matière d’infrastructures de base et des ressources
naturelles. L’APCSC prépare les rencontres et/
ou les négociations entre les parties. De même,
elle négocie avec les institutions financières pour
appuyer la mise en œuvre des projets.
C’est à ce titre que le Premier Ministre appelle ses
dirigeants à faire de bons choix pour le bien du
pays.
“ C’est un grand honneur, pour moi, de prendre
part à la cérémonie de la relance des activités du
Programme sino-congolais. Comme vous l’avez
constaté, ceci fait suite à l’avenant n° 5, qui est
l’aboutissement des négociations sur le Programme
sino-congolais dont la convention de collaboration
avait été signé depuis 2008, dans le but d’assurer la
reconstruction des infrastructures dans notre pays
par la valorisation des ressources naturelles. C’est
ici le lieu de saluer la vision clairevoyante de Son
Excellence Monsieur le Président de la République,
Chef de L’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo,
dont l’implication personnelle nous a conduits à
cet accord. Et si lui, qui est l’artisan, donne le ton
par la vision, le gouvernement, lui, s’exécute pour
matérialiser cette vision. Et, il utilise tous ses bras
séculiers ici présents dans cette salle. Je voudrais,
de tous ces bras séculiers, féliciter l’APCSC et ses
dirigeants ainsi que toutes les autres structures, qui
ont participé remarquablement à l’aboutissement
heureux de cet avenant. Cette renégociation
marque un nouveau tournant pour la relance
des activités du Programme sino-congolais et
recommande à chacun et à tous une détermination
et un engagement fort en vue d’opérer les meilleurs
choix pour le bien de notre pays. Je recommande
à l’APCSC de s’appuyer sur cette expérience du
Programme sino-congolais pour l’étendre à d’autres
conventions de collaboration et en multiplier
PRIMATURE 7
en tenant compte de l’accompagnement de
toutes les parties prenantes. Ceci nécessite
que l’APCSC puisse pleinement jouir de toutes
ses prérogatives vis-à-vis des partenaires
concernés. Cette relance, voulue par le Chef
de L’État, doit être un nouveau départ dans
la gestion harmonieuse du Programme sino-
congolais, dont la finalité est de léguer au peuple
congolais des infrastructures d’intérêt général et
de qualité. Ce qui implique une gestion efficiente
qui en découle. Cette relance tombe à point
nommé, au début de ce deuxième quinquennat
de Son Excellence Monsieur le Président de la
République. Pour ma part, je voudrais ici assurer
l’accompagnement de la Primature, en tant que
tutelle de l’ACPSC, pour le bon fonctionnement
de ce Programme. Mon office reste ouvert à
vos sollicitations pour que nous puissions,
ensemble, répondre aux grands défis du
développement de la République démocratique
du Congo, notamment par le Programme sino-
congolais et par les autres conventions à venir.
Pour clore mon propos, je souhaite plein succès
à cette deuxième phase du Programme sino-
congolais et à toutes les parties prenantes à
ce programme”, a dit le Premier Ministre, Jean-
Michel Sama Lukonde.
Soulignons que cette cérémonie, organisée sous
le haut patronage du Président de la République,
Chef de L’État, Félix-AntoineTshisekediTshilombo,
s’est déroulée en présence de quelques
membres du cabinet du Chef de l’État, quelques
membres du gouvernement, dont la Ministre
des Mines et le Ministre de la Communication
et Médias, de l’inspecteur chef de service de
l’Inspection générale des Finances, de quelques
mandataires des entreprises publiques de l’État,
des certains partenaires privés de la République,
des membres du cabinet du Premier Ministre, et
de quelques autres personnalités.
Cellule de communication de la Primature
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
ENVIRONNEMENT 8
Protection de la faune sauvage :
Pays du GWP, la RDC face à des défis

En matière de conservation résultats sont encourageants. Il y a un

de la faune et des habitats, Pays membre du GWP, la RDC contribue recul manifeste du braconnage dans
la République démocratique depuis neuf ans aux résultats plutôt une grande partie de l’Afrique. Cette
du Congo devrait finaliser le intéressants de l’organisation lancée en avancée est le fruit d’un travail de
processus d’établissement de 2015 par le Fonds pour l’environnement collaboration avec les communautés
Kabobo et Ngandja comme mondial suite à un appel international à et la société civile. Beaucoup de pays
réserves nationales, note le la lutte contre le commerce illégal des ont renforcé leurs arsenaux juridiques
Programme mondial pour la vie espèces sauvages. Les projets du GWP pour lutter plus efficacement contre
sauvage (GWP, en anglais) dans touchent l’Afrique, l’Asie, l’Amérique ces fléaux. Un des points marquants de
un document remis à la rédaction latine et les Caraïbes. Au total, 32 cet effort collectif est la signature de la
le 17 mars 2024. pays dont le Congo Démocratique Déclaration de Londres sur le commerce
profitent d’un investissement estimé à illégal des espèces sauvages. Outre des
230 millions de dollars américains US politiques nationales plus audacieuses et
D’une manière générale, le grand
dans le financement du FEM et de 1,3 coercitives, le plus grand acquis est sans
partenariat mondial baptisé « GWP »
milliard de dollars américains au titre nul doute la mise en place d’institutions
vise globalement à lutter contre le
de co-financement. Dans la pratique, publiques mieux dotées en ressources et
braconnage, le trafic et la demande
ces projets concourent à créer un soutenues activement par la société civile
d’espèces sauvages. Nous le disions,
programme de collaboration qui facilite et les organisations communautaires. Sur
le dernier rapport sur l’exécution des
les connexions à travers les frontières et ce point précis, il est difficile de passer
projets du GWP (publié par le Groupe de
le partage d’expériences. Le commerce sous silence la création du Programme
la Banque mondiale, GBM), apporte un
illégal des espèces sauvages, les mondial pour la vie sauvage, doté
éclairage sur les défis qui attendent la
conflits entre l’homme et la faune globalement de 365 millions de dollars
RDC dans plusieurs secteurs importants.
sauvage ou le manque d’opportunités américains et financé par le Fonds pour
En matière de conservation de la vie
de moyens de subsistance durables l’environnement mondial. Une enquête
sauvage et des habitats, le pays doit
pour les communautés locales sont initiée par ce Programme a confirmé la
finaliser le processus d’établissement
autant de champs d’actions du GWP. hausse des conflits entre l’homme et
de Kabobo et Ngandja comme réserves
Depuis 2019, l’organisation va plus loin l’animal dans les pays à faible revenu,
nationales. Quant à la réduction du
en s’intéressant plus profondément menaçant la sécurité alimentaire et la vie
trafic d’ivoire, le GWP investit dans les
à la promotion d’économies fondées des habitants. Nous y reviendrons.
patrouilles, la surveillance des parcs et
sur les espèces sauvages afin de tirer
des infrastructures, et l’aide aux gardes
des avantages économiques de la Laurent Ifayemba
forestiers dans les deux Congo. Autre
conservation de ces espèces et de leurs
projet, on parle aussi de 3,7 millions de
habitats.
dollars pour la gestion du paysage de
l’aire protégée de Kabobo-Luama. Et la
Sur une période de dix ans, les
liste n’est pas exhaustive.
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
Justice : l’Union européenne déplore le rétablissement de la
peine de mort en RDC
L’Union européenne a, à travers
son porte-parole Eric Mamer,
déploré le rétablissement par
le gouvernement congolais, de
la peine de mort en République
démocratique du Congo.
De ce fait, l’UE réaffirme son
opposition ferme et sans
équivoque à la peine de mort.
«L’Union européenne déplore
le rétablissement de la peine
de mort en République
démocratique du Congo. Cette
décision du gouvernement
de la RDC entraîne la levée du
moratoire sur l’exécution de la
peine de mort daté de 2003», lit-
on dans ce communiqué publié
le lundi 18 mars 2024.
Et de poursuivre : «L’UE réaffirme
son opposition ferme et sans
équivoque au recours à la peine
de mort, à tout moment et en
toutes circonstances. La peine
capitale viole le droit inaliénable
à la vie et est incompatible avec
la dignité humaine. La peine de
mort n’a pas d’effet dissuasif
efficace contre la criminalité et
rend irréversible toute erreur
JUSTICE 9
judiciaire».
Néanmoins, elle promet de
continuer à oeuvrer en faveur de
l’abolition de la peine de mort dans
quelques pays qui l’appliquent.
Cette décision du gouvernement
de lever le moratoire sur la peine
de mort est critiquée par la classe
politique et sociale qui dénonce
des actes dictatoriaux.
R.L
 CULTURE
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
RDC : les artistes appelés à contribuer à la protection du
Bassin du Congo
Kinshasa, 18 mars 2024 (ACP).-
Les professionnels des arts et
de la culture congolais ont été
appelés, lundi, à contribuer à la
protection du Bassin du Congo,
au cours d’un point de presse
à Kinshasa, en prévision d’un
conclave prévu du 22 au 24 avril
en RDC.
«La culture au service de la protection
du patrimoine naturel dans le bassin
du Congo est le thème principal du
conclave qui sera organisé du 22 au
24 avril à Kinshasa et du 29 au 30 avril
à Kisangani. C’est l’occasion pour
les artistes et opérateurs culturels
congolais d’apporter leurs contribution
10
et d’échanger avec des pairs pour la
protection et la préservation du bassin
du Congo », a déclaré Vincent Kunda,
membre du comité organisateur et
Coordonnateur de l’Ong « Kongo River »
basée à Kinshasa.
Cette année, il sera organisé autour de
la Journée de la Terre qui célébrée le 22
avril de chaque année avec comme but
principal de sensibiliser des personnes
et des organisations à diminuer leur
impact sur l’environnement et aussi
d’installer des réflexes simples et
nécessaires vers plus de sobriété et de
durabilité.
« En se basant sur la thématique retenue,
la composante culturelle a pour mission
et finalité de communiquer la valeur
des arts et pratiques traditionnelles,
soulignant les liens culturels entre les
communautés du Bassin du Congo.
Ces assises constituent également
une occasion de réfléchir et d’offrir une
plate-forme aux opérateurs culturels
et artistes locaux pour ajouter leur voix,
leurs réflexions, et leurs contributions aux
travaux et aux objectifs du conclave », a-t-
il ajouté.
Quelques sous-thèmes seront développés
dans la composante culturelle au cours du
conclave qui réunira les professionnels
des arts et de la culture de cinq pays
ciblés du continent.
Parmi les sous-thématiques, figurent
E d i t i o n N °50 d u M a rd i 19 m a rs 2024
notamment, Culture et éducation communautaire ;
fondement de l’approche thématique et méthodologique
d’une démarche culturelle pour la protection de
l’environnement ; l’eau et la forêt sources et matériaux
d’inspiration pour des productions culturelles et artistiques
et la culture comme vecteur de sensibilisation à la protection
de l’environnement et au développement durable des
populations riveraines.
Aussi, l’impact de la dégradation de l’environnement sur
la culture, les traditions locales et patrimoines, opportunité
de synergies culturelles régionales pour la protection de la
biodiversité du bassin du Congo artistes et l’utilisation
de l’art, les connaissances et pratiques culturelles pour
contribuer aux efforts de la protection et de la conservation
de l’environnement, renseigne-t-on.
Financement des arts pour la promotion de la biodiversité.
Par ailleurs, le Conclave régional du Bassin est un projet de
l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, qui concerne cinq
pays de la région, à savoir : la RDC, la République du Congo,
le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale.
Kinshasa : un immeuble en construction en traîn de s’
ecrouler en plein jour dans la commune de la Gombe
C’est à la grande surprise du grand public que les
passants ont constaté ce lundi 18 mars l’écroulement
progressif d’un immeuble de 5 étages en construction,
sur l’avenue Malemba Nkulu, quartier socimat dans
la commune de la Gombe.
Une situation qui inquiète le grand public, car si cet
immeuble s’écroule totalement de lui-même, cela
peut entrainer des dégâts, alerte le député national
Guy Mafuta habitant le quartier où se situe cet
immeuble.
“Rond-point Safricas (Gombe Socimat), un immeuble
CULTURE 11
Ce conclave constitue un forum qui vise à permettre aux experts
ainsi qu’aux parties prenantes de se mettre en réseau au-delà des
frontières, de partager les meilleures pratiques et de promouvoir
des solutions locales aux problèmes locaux.
Au niveau régional, les participants sont appelés à concevoir et
proposer des projets qui seront financés par le gouvernement
américain qui investissent dans les populations du bassin du
Congo.
L’objectif est de pouvoir partager les expériences, construire des
réseaux capables d’appuyer les efforts et de soutenir des projets
des artistes et culturels visant à la protection de la biodiversité de
cette région.
ACP/
en construction s’écroulant sous le regard impuissant
des voisins que nous sommes. Responsabilités
partagées allant de la qualité de la formation, de la
légèreté dans la délivrance des documents relatifs
aux diverses autorisations. Bref, la sécurité civile est
mise en mal. Il faut vite achever sa chute, éviter qu’il
ne s’écroule de lui-même, pour limiter les dégâts”, a
ecrit le député national Guy Mafuta.
Dossier à suivre
Daniel Aloterembi