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1ère édition, Septembre 2005
Commande n° 0-91986-en
Commande n° 0-91986-de
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Siemens Switzerland Ltd
Nous nous réservons tous les droits sur ce document, ainsi que l’objet y figurant. La partie recevant ce docment reconnaît ces droits
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l’employer à des fins autres que celles pour lesquelles il lui a été remis.
Les informations contenues dans ce document constituent une base de connaissances générales, mais en aucun cas ne sauraient se substituer à
l’analyse de risques que seul un expert est en mesure de réaliser sur un site particulier afin de définir les mesures de protection nécessaires à ce site.
Sommaire
Sommaire
1 Introduction 8
1.1 L’incendie, une danger constant de potentiel très élevé 9
1.2 Objet du Guide de Sécurité Incendie 11
4 Détection d’incendie 52
4.1 Préambule 53
4.2 Principes de base 55
4.3 Détecteurs d’incendie 62
4.4 Sélection ou choix du détecteur d’incendie approprié 84
4.5 Nombre et positionnement des détecteurs d’incendie 93
4.6 Équipement de contrôle et de signalisation et périphériques 109
4.7 Systèmes de détection linéaire de chaleur 125
4.8 Planification 130
4.9 Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie 139
4.10 Installation, mise en service et réception 144
4.11 Rentabilité et évaluation du système 146
5
Guide
6 Extinctionautomatique 176
6.1 Préambule 177
6.2 Principes de base 179
6.3 Physique du feu 182
6.4 Systèmes extincteurs à eau 187
6.5 Systèmes d’extinction à mousse 196
6.6 Systèmes d’extinction à poudre 201
6.7 Systèmes d’extinction à gaz 202
6.8 Intégration du système 219
6.9 Maintenance et entretien 224
6.10 Rentabilité et évaluation du système 225
11 Annexe 288
A.1 Toxicité des gaz d’incendie 289
A.2 Dégagement de chaleur et Pouvoir calorifique 290
A.3 Classes d’incendie 292
A.4 Modes de protection IP 293
A.5 Division en zones des secteurs d’explosion 294
A.6 Classes de protection 295
A.7 Groupes d’explosion et classes de températures 296
A.8 Valeurs relatives aux substances 297
A.9 Organismes de référence en matière de sécurité incendie 298
A.10 Réduction des risques par la protection incendie 299
12 Répertoires 302
B.1 Répertoire des mots 303
B.2 Tableaux 305
B.3 Figures 306
B.4 Notes finales 309
7
Guide
1 Introduction
8 Sécurité Incendie
1.1 L’incendie, une danger constant
de potentiel très élevé
Introduction
les chiffres sont en augmentation1.
Dans toute l’Europe, plus de 4000 per-
Ces incendies se répandent en géné-
sonnes meurent chaque année à la suite
ral rapidement et sont extrêmement
d’incendies, la plupart empoisonnées par
difficiles à combattre. En moyenne,
les fumées toxiques. Il est difficile d’éva-
ces incendies coûtent trois fois plus
luer précisément le nombre de blessés,
cher qu’un incendie moyen2.
mais on estime environ 40.000 bles-
Dans notre société opulente actuelle, sés graves et 400.000 blessés légers.
les bâtiments sont meublés de textiles En tout, cela fait presque un million de
de plus en plus luxueux, de tapis, etc. personnes victimes d’incendies chaque
L’emploi de matériaux synthétiques, année, et qui, en partie, souffrent de
économiques, faciles à fabriquer et dommages permanents.
moulés sous pression est en expansion
permanente. En plus de l’augmenta-
tion de la charge calorifique, ces subs-
tances sont souvent très inflammables
et agissent comme des accélérateurs.
Cet effet est bien plus dommageable
qu’une simple charge calorifique.
Sécurité Incendie 9
Guide
Les dépenses occasionnées par les Un incendie peut être fatal pour une
dommages directs liés au feu, en petite société. Selon l’avis des experts7,
Europe de l’Ouest s’élèvent à 0,1 % un sinistre peut avoir des effets ulté-
à 0,3 % du PNB4, ce qui correspond rieurs désastreux :
à environ plus de 15 milliards €5. Les
● pour environ 1/3 des sociétés
dommages indirects induits peu-
sinistrées, les dommages directs
vent être dix fois plus élevés 150 mil-
entraînent un dépôt de bilan
liards €, à comparer à la limite haute
immédiat,
de dépense des foyers de l’Union
Européenne (UE) qui en 2005 est d’en- ● pour environ 1/3 des sociétés
viron 120 milliards €. sinistrées la perte de la clientèle
provoque un dépôt de bilan dans
Les études ont montré que la plus
les trois ans,
grande partie de ces énormes domma-
ges est causée par les fumées et leurs ● pour le 1/3 restant, les sociétés
constituants corrosifs. Les dommages sont vendues ou conduites à
dus aux fumées sont d’environ dix à fusionner,
cent fois plus élevés que ceux dus à
● il arrive cependant que des
l’incendie même6. Environ un tiers de
sociétés se remettent d’un
ces dommages dus aux fumées peut
sinistre, à force de ténacité ou
être imputé à l’acide chlorhydrique
qu’elles commercialisent des
(HCl) dégagé par le feu et qui corrode
produits porteurs.
les installations et les appareils.
Les conséquences d’un incendie mon-
trent que la prévention, la détection et
la planification de mesures d’interven-
tion sont indispensables pour assurer
la pérennité d’une entreprise et sur-
tout la sauvegarde de la vie humaine.
Définition
de la sécurité
Situation dans laquelle
quelqu’un ou quelque chose
n’est exposé à aucun danger,
à aucun risque.
10 Sécurité Incendie
1.2 Objet du Guide de Sécurité Incendie
Introduction
Une bonne protection incendie n’est
être prises en compte dans la planifi-
donc pas un investissement à court
cation de la solution retenue pour la
terme, mais une manière d’assurer la
protection incendie.
pérennité d’un établissement, dirigée
et motivée par des raisons économi- En l’absence de préconisations pour
ques. les mesures de protection, ce sujet est
alors de la responsabilité des maîtres
Siemens est depuis longtemps un
d’ouvrage et des planificateurs de sys-
fournisseur présent dans le monde
tèmes de sécurité.
entier pour les systèmes de détection
automatique, d’évacuation et d’extinc- Siemens et l’ex-Cerberus ont mené,
tion ainsi que de systèmes de supervi- pendant des décennies, des recher-
sion de sécurité et autre. Nous nous ches de base et ont élaboré de nom-
attachons avec ce Guide de Sécurité breux documents sur la protection
Incendie à fournir une vue d’ensem- incendie dont la plupart ont été réser-
ble des points les plus importants des vés à un usage interne. Ce Guide de
mesures techniques contre le feu et Sécurité Incendie est basé sur ces
à en montrer les corrélations les plus documents, ainsi que sur les connais-
significatives. sances étendues et l’expérience de
Siemens et de l’ex-Cerberus. Les réfé-
rences ne s’adressent qu’à des docu-
ments disponibles dans le public.
Sécurité Incendie 11
Guide
2 Protection
Incendie
Intégrale
2.1 Préambule 13
2.2 Principes de base 14
2.2.1 Objectif 14
2.2.2 Idée stratégique 14
2.3 Protection incendie architecturale 17
2.4 Protection incendie technique 18
2.4.1 Systèmes de sécurité 18
2.4.2 Systèmes de détection de gaz 18
2.4.3 Systèmes de détection automatique d’incendie 18
2.4.4 Systèmes d’alarme et d’évacuation 19
2.4.5 Voies d’évacuation et Éclairage de sécurité 19
2.4.6 Systèmes de désenfumage 20
2.4.7 Systèmes de lutte contre le feu 20
2.4.8 Systèmes d’extinction 20
2.5 Protection incendie organisationnelle 21
2.6 Concept de protection incendie 22
2.6.1 Contenu et Étendue 22
2.6.2 Analyse du risque 23
2.6.3 Simulation d’incendies et méthodes de calcul 25
2.6.4 Gestion des risques à coût optimisé 26
2.6.5 Protection sur mesure 27
2.7 Investissements pour la sécurité 29
12 Sécurité Incendie
2.1 Préambule
Sécurité Incendie 13
Guide
2.2.1 Objectif
14 Sécurité Incendie
Si l’incendie ne peut plus être évité, La Protection Incendie Intégrale se
ses effets doivent être limités aussi compose de deux parties :
efficacement que possible.
• éviter les incendies produisant
La priorité est là encore la vie et la des dégâts,
santé des êtres humains. La protec- • atténuer les dommages.
tion des biens matériels et de l’envi-
Éviter les incendies est l’objectif de
ronnement vient ensuite.
la protection préventive alors que la
Le second objectif de la protection est lutte contre l’incendie vise à en atté-
donc l’atténuation des dommages. nuer les dommages causés.
Sécurité Incendie 15
Guide
16 Sécurité Incendie
2.3 Protection incendie architecturale
Sécurité Incendie 17
Guide
18 Sécurité Incendie
Si le système de détection n’est pas La pratique de la détection d’incendie
automatique, les alarmes sont alors a montré que les alarmes injustifiées
déclenchées manuellement. La pré- discréditent les installations.
sence de personnes pour déclencher
En Europe, environ 90 à 95 % des alar-
l’alarme est une obligation.
mes déclenchées par les systèmes de
Un système non automatique de détec- détection sont des alarmes injustifiées.
tion peut faire partie d’un système Leur importance se comprend mieux
automatique. Cependant, les fonctions quand on parle de 200.000 interven-
de commande activées manuellement tions des pompiers en Allemagne8,
peuvent être identiques à celles des en grande partie pour les motifs
systèmes automatiques. ci-dessus.
Une « alarme injustifiée » est une alarme Les systèmes actuels contribuent à
déclenchée alors qu’il n’y a pas d’incendie. lutter contre ces phénomènes.
Sécurité Incendie 19
Guide
L’éclairage de sécurité est allumé dès Des essais ont révélé que les systèmes
que l’éclairage normal cesse et doit pilotes optiques de sécurité à stockage
permettre de trouver à coup sûr les de lumière, accompagnés de repères
voies d’évacuation et les issues de continus de guidage sont supérieurs
secours pour les utiliser. Ces systèmes aux systèmes à éclairage arrière, tant
sont relativement onéreux car ils sont du point de vue du confort subjectif
alimentés par le circuit d’alimenta- que de l’efficacité objective9.
tion de secours et exigent un câblage
séparé.
20 Sécurité Incendie
2.5 Protection incendie organisationnelle
Sécurité Incendie 21
Guide
22 Sécurité Incendie
2.6.2 Analyse du risque
Définition
du risque
Risque = probabilité
On détermine les niveaux de risque
Sécurité Incendie 23
Guide
24 Sécurité Incendie
2.6.3 Simulation d’incendies et méthodes de calcul
Sécurité Incendie 25
Guide
La prévention des incendies doit avoir Lorsque leur intervention risque d’être
la toute première priorité. Cependant, trop tardive (par ex. si le bâtiment est
em-pêcher totalement un début l’in- isolé géographiquement), une extinc-
cendie est pratiquement impossible tion automatique trouve son entière
pour des raisons financières. justification.
On en arrive à tolérer un départ invo- Les incendies sont générés par une
lontaire d’incendie pour autant qu’il ou des causes. Selon le risque de pro-
soit détec-té très rapidement par pagation de cet incendie, des mesu-
un système de détection automati- res de prévention, de protection et/ou
que et que sa propagation soit entra- de lutte doivent être prises. Elles par-
vée par des mesures architecturales, ticipent à l’identification d’un danger
techniques ou organisationnelles de spécifique et à définir des règles géné-
manière à garder les effets au niveau rales de précautions pour limiter ou
le plus bas possible (voir section 2.2.2, atténuer les dégâts.
page 14).
Cette approche permet à tous d’enri-
La lutte classique contre l’incendie est chir ses connaissances et d’en tirer les
prise en charge dans la plupart des leçons.
cas par les pompiers. Cependant, elle
peut être automatisée.
26 Sécurité Incendie
2.6.5 Protection sur mesure
Sécurité Incendie 27
Guide
28 Sécurité Incendie
2.7 Investissements pour la sécurité
Sécurité Incendie 29
Guide
3.1 Préambule 31
3.2 Principes de base 32
3.2.1 Gaz 32
3.2.2 Explosion et Protection antidéflagrante 33
3.3 Utilisation de la technologie de détection de gaz 36
3.4 Principes de mesure 37
3.4.1 Capteur semi-conducteur 37
3.4.2 Capteur à réaction catalytique (Pellistor) 38
3.4.3 Capteur électrochimique 39
3.4.4 Capteur opto-acoustique 39
3.4.5 Capteur à absorption d’infrarouges 40
3.4.6 Comparaison des méthodes de détection 41
3.5 Centrale de signalisation et technique des systèmes 43
3.5.1 Topologie des systèmes monotypes 43
3.5.2 Topologie des systèmes hybrides 44
3.5.3 Comparaison de la technologie des systèmes 45
3.5.4 Positionnement des centrales de détection de gaz 45
3.5.5 Intégration dans l’infrastructure du bâtiment 46
3.6 Planification 47
3.6.1 Positionnement vertical des détecteurs 47
3.6.2 Aires de surveillance 49
3.6.3 Étendue de la surveillance 49
3.7 Installation, mise en service et réception 50
3.8 Rentabilité et évaluation du système 51
30 Sécurité Incendie
3.1 Préambule
Sécurité Incendie 31
Guide
3.2.1 Gaz
Sublimation
Vaporisation
Resublimation
Condensation
Liquéfaction
Solidification
32 Sécurité Incendie
Toutes les substances pures peuvent Elles atteignent leur concentration la
se trouver dans l’un des trois états plus élevée au point le plus haut d’un
physiques (voir Figure 3.1). Plus la local. Les gaz plus lourds que l’air, ce
molécule est légère, plus elle prend qui est la plupart des cas, se diffusent
une forme gazeuse. Les molécules plus lentement et leur concentration
dont le poids moléculaire est inférieur maximale est atteinte au point de plus
à celui de l’air se diffusent très rapi- bas du local.
dement dans une ambiance calme.
Liquides
Les gaz et les vapeurs combustibles Au-dessus de la LSE, elles sont com-
mélangés à l’air peuvent exploser dans bustibles et potentiellement dange-
une certaine plage de concentration. reuses.
La zone d’explosibilité est définie par
De plus, cela s’accompagne, pour la
la limite inférieure et la limite supé-
plupart des substances, d’un effet
rieure d’explosibilité (LIE et LSE).
toxique.
Sous la LIE, la plupart des substances
sont inoffensives.
Sécurité Incendie 33
Guide
100 %
Combustible
Combustion impossible
Combustion
Limite supérieure
d’explosibilité (LSE)
Concentration de gaz
Limite inférieure
d’explosibilité (LIE)
Explosion impossible
Zone d’application
de la détection de gaz Air ambiant
0%
34 Sécurité Incendie
La température d’allumage d’un gaz Le groupe d’explosion définit la zone
correspond à la température la plus d’application à laquelle l’appareil est
basse à laquelle la plupart des mélan- destiné :
ges très inflammables peuvent explo-
● Groupe I : appareils électriques
ser en présence d’une plaque de métal
pour les mines
chauffée. Partant de là, les gaz sont
rangés dans des clas-ses de tempéra- ● Groupe II : appareils électriques
ture T1 à T6 (voir section « Classes de pour les industries de surface pré-
températures » A.7 page 296). sentant des mélanges potentielle-
ment explosifs (zones ATEX).
Les appareils utilisés dans des zones
présentant un risque d’explosion peu- Le groupe II est divisé en sous-grou-
vent être confinés dans des boîtiers pes IIA, IIB et IIC. Ce dernier étant le
suffisamment résistants (enceinte plus strict, exigé pour des gaz comme
étanche aux flammes) ou installés de le sulfure de carbone (CS2), l’hy-
manière à être intrinsèquement sûrs, drogène (H2) ou l’acétylène (C2H2)
c’est-à-dire de telle sorte qu’aucune (voir section « Groupes d’explosion »,
étincelle ne puisse se produire. chapitre A7 page 296).
Il existe beaucoup d’autres construc-
Lors de la sélection du système de
tions, moins fréquentes (voir tableau
détection, il faut s’assurer que ces
de l’annexe « Classes de protection »,
spécifications sont adaptées aux gaz
A.6 page 295 ).
concernés.
Pour l’éthylène, le système doit corres-
Sécurité Incendie 35
Guide
36 Sécurité Incendie
3.4 Principes de mesure
Sécurité Incendie 37
Guide
Les avantages du pellistor, que sont silicone ou des inhibiteurs comme des
la grande précision de sa mesure et gaz chlorés ou à base de plomb.
la possibilité de déterminer exacte-
Une barrière anti-flammes (disque
ment la concentration de gaz, sont
fritté, grille, etc) est obligatoire dans
contrebalancées par des risques d’in-
un environnement explosif.
toxication et d’inhibition du catalyseur
causées par des toxiques comme le
38 Sécurité Incendie
3.4.3 Capteur électrochimique
1 Cathode
2 Anode
3 Barrière de diffusion
4 Courant de mesure
5 Flux de courant à travers
les molécules de gaz
dissoutes dans l’électrolyte
Sécurité Incendie 39
Guide
40 Sécurité Incendie
3.4.6 Comparaison des méthodes de détection
Maintenance
+ - -- ++ ++
(rapport prestation/prix)
Sécurité Incendie 41
Guide
42 Sécurité Incendie
3.5 Centrale de signalisation et technique des systèmes
Les systèmes de détection de gaz Il est possible avec la plupart des sys-
sont constitués d’un équipement de tèmes, de mixer différents types de
contrôle et de signalisation reliée à détecteurs dans un système.
des détecteurs.
Centrale de
détection
de gaz
Ligne circulaire
Ligne en étoile
Centrale de
détection de gaz
Sécurité Incendie 43
Guide
Centrale combinée
44 Sécurité Incendie
3.5.3 Comparaison de la technologie des systèmes
++ : Très bon
+ : Bon
0 : Satisfaisant
- : Insuffisant
-- : Très insuffisant
Sécurité Incendie 45
Guide
Optimisation
Organisation à coût optimisé
grâce à une bonne intégration
du système.
46 Sécurité Incendie
3.6 Planification
Les gaz et des vapeurs sont, pour la (selon la composition). Le poids molé-
plupart, plus lourds que l’air et c’est culaire d’un gaz est facile à calculer
pourquoi ils se concentrent surtout au en multipliant ceux des atomes et en
niveau du sol et se propagent en forme les ajoutant selon la formule molécu-
de champignons. laire.
Seuls quelques très rares gaz, comme Exemple, pour l’acétylène (gaz de
l’hydrogène (H2), le méthane (CH4), soudage) C2H2, cela signifie que la
l’ammoniac (NH3) et l’acétylène (C2H2), molécule se compose de 2 atomes de
sont plus légers que l’air. L’air a un poids carbone (C) et de 2 atomes d’hydro-
moléculaire relatif de 28 à 29 g/mole gène (H).
Sécurité Incendie 47
Guide
Le diamètre des molécules de gaz est, qu’en cas de fuite, le gaz peut être
au moins, 10 fois plus petit que celui beaucoup plus froid que son environ-
des plus petits aérosols d’incendie. nement à cause de sa détente (expan-
Cela veut dire que les gaz combusti- sion adiabatique). Pour l’acétylène,
bles se propagent, par principe, plus par exemple cela donne en phase ini-
rapidement que les fumées. Ils sont tiale de plus grandes concentrations
souvent sous pression ce qui explique au niveau du sol.
Les détecteurs de gaz doivent être Les faux plafonds sont des zones à
installés au point le plus haut du prendre particulièrement extrême-
local pour une meilleure efficacité. ment dange-reux car le gaz peut s’y
La couche d’air chaud, connue dans accumuler sans qu’on s’en aperçoive,
le cadre de la planification des détec- surtout dans le cas de petites fuites.
teurs automatiques de fumée, n’est Au contraire de la fumée, même de
pas une barrière pour les gaz. petites fissures laissent passer le gaz
dans le faux-plafond.
48 Sécurité Incendie
3.6.2 Aires de surveillance
Pour les gaz légers, chaque détec- Pour les gaz plus lourds que l’air, l’aire
teur peut surveiller une aire de sur- de surveillance maximale est de 40 m2
veillance pouvant atteindre 60 m2 ou par détecteur.
80 m2 pour des locaux de plus de 3 m
de hauteur.
Les risques doivent être analysés. Les locaux comportant des raccorde-
Même une simple station de char- ments non étanches avec des cana-
geurs de batterie d’élévateurs peut lisations qui transportent les gaz
être à l’origine d’une explosion de gaz combustibles ou les liquides doivent
combustible ; elle doit être surveillée. aussi être surveillés, sauf en cas de
Il est souvent difficile de prévoir où le garantie suffisante offerte par les four-
gaz s’échappera exactement dans le nisseurs de ces différents réseaux.
local, ce qui nécessite que les détec-
L’emploi d’un système de détection de
teurs soient répartis régulièrement
gaz ultrasensible permet de surveiller
sur toute la surface.
la fuite éventuelle de liquides com-
Si le risque, dans une plus grande bustibles en décelant la phase vape
pièce, est limité à un endroit, la sur- ur. Ceci facilite la protection incendie
veillance d’objet peut alors remplacer pour des liquides qui, dans les condi-
la surveillance totale. Cependant, il tions ambiantes normales, ne forment
Sécurité Incendie 49
Guide
50 Sécurité Incendie
3.8 Rentabilité et évaluation du système
Sécurité Incendie 51
Guide
4 Détection d’incendie
4.1 Préambule 53
4.2 Principes de base 55
4.2.1 Causes de l’incendie / Triangle du feu 55
4.2.2 Déroulement du feu / Courbe du feu 56
4.2.3 Grandeurs caractéristiques du feu 57
4.2.4 Types de feu 59
4.2.5 Système de détection d’incendie 60
4.3 Détecteurs d’incendie 62
4.3.1 Principes de détection 62
4.3.2 Fiabilité de la détection 74
4.3.3 Topologies des réseaux de détecteurs 82
4.4 Sélection ou choix du détecteur d’incendie approprié 84
4.4.1 Prise en compte du type de feu 84
4.4.2 Prise en compte de la hauteur du local 87
4.4.3 Prise en compte des conditions ambiantes 87
4.4.4 Prise en compte des principaux phénomènes perturbateurs 88
4.4.5 Détecteurs d’incendie destinées aux zones à atmosphère explosive 88
4.4.6 Résumé 89
4.5 Nombre et positionnement des détecteurs d’incendie 93
4.5.1 Principes de base 93
4.5.2 Déclencheurs manuels d’alarme 95
4.5.3 Détecteurs ponctuels de fumée 95
4.5.4 Détecteurs ponctuels de chaleur 97
4.5.5 Détecteurs linéaires de fumée 98
4.5.6 Détecteurs de fumée multiponctuels 100
4.5.7 Détecteurs de flammes 106
52 Sécurité Incendie
4.6 Équipement de contrôle et de signalisation et périphériques 109
4.6.1 Équipement de contrôle et de signalisation - ECS 110
4.6.2 Périphériques 113
4.6.3 Mise en service 118
4.6.4 Choix de l’équipement de contrôle et de signalisation adéquat 124
4.7 Systèmes de détection linéaire de chaleur 125
4.7.1 Principes de détection 126
4.7.2 Sélection du système approprié 129
4.8 Planification 130
4.8.1 Planification générale du système de détection 130
4.8.2 Planification spécifique du système de détection 133
4.9 Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie 139
4.10 Installation, mise en service et réception 144
4.10.1 Installation 144
4.10.2 Mise en service 145
4.10.3 Réception 145
4.11 Rentabilité et évaluation du système 146
4.11.1 Éléments constitutifs du coût réel d’un système 146
4.11.2 Durée de vie 146
4.11.3 Extensions et modernisation 148
4.11.4 Alarmes injustifiées 148
4.11.5 Conclusion 149
Détection d’incendie
4.1 Préambule
Sécurité Incendie 53
Guide
54 Sécurité Incendie
4.2 Principes de base
Pour qu’un incendie se déclare, il faut d’allumage sont multiples, telles une
un matériau combustible (combusti- décharge électrostatique ou électri-
ble), un comburant (habituellement que (foudre), un court-circuit, une
l’oxygène) et une source d’énergie étincelle (briquet ou soudure), une
d’allumage. surface chaude (ampoule électrique,
appareil de chauffage, etc), une expo-
Notre environnement est, en grande
sition directe à une flamme nue ou
Détection d’incendie
partie, constitué de matériaux com-
à un faisceau de lumière, pour n’en
bustibles et d’air dont l’oxygène est
citer que quelques unes parmi les plus
pratiquement disponible partout.
représentatives. L’incendie déclaré
L’énergie d’allumage est la force déter-
fournit l’énergie nécessaire au main-
minante de déclenchement de la
tient du processus de combustion.
combustion. Les sources d’énergie
Oxygène Chaleur
Comburant
Saut de feu
56 Sécurité Incendie
La détection d’incendie doit se faire le réagir plus rapidement pour le maî-
plus tôt possible pour que l’interven- triser : Généralement, les dégâts ne
tion démarre avant le flash over. Les peuvent être contenus qu’à l’aide d’un
débuts d’incendie doivent donc être système d’extinction automati-que.
détectés à un stade précoce ou durant D’autres solutions, comme des mesu-
la phase du feu couvant au plus tard res architecturales, permettent de
pour que l’intervention dispose d’as- ralentir la propagation du feu et donc
sez de temps. Le problème est que de retarder son développement.
le stade précoce et la phase du feu
En conclusion, plus un incendie est
couvant peuvent être d’intensité et
détecté de manière précoce, plus long
de durées notablement différentes.
est le temps disponible pour sa mise
Certains feux peuvent continuer à
sous contrôle et moins important sont
couver pendant des heures, voire des
les dégâts.
jours avant qu’un feu ouvert ne se
produise.
Les hydrocarbures ne présentent pas
de phase de feu couvant, car ils déve-
loppent aussitôt des flammes. Il faut
Détection d’incendie
sujettes à un changement mesurable une transformation de la matière.
pendant le déroulement du feu (par Cette dernière génère, en fonction
ex. augmentation de température, des celles présentes sur le lieu de l’in-
obscurcissement de la lumière ou cendie, des produits dans un état phy-
flammes). sique quelconque, toxique ou non.
Les processus de combustion des La figure suivante montre les phéno-
matériaux peuvent être perçus, en mènes concomitants d’un feu associés
principe, comme une transformation à leurs grandeurs physiques (entre
énergétique (dégagement d’éner- parenthèses).
Sécurité Incendie 57
Guide
Périodique Visible
Ultraviolets Infrarouges Liquides
(son) (fumée)
Ordonné Colloïdal
Mouvement
moléculaire
Transformation Transformation
énergétique de la matière
58 Sécurité Incendie
Les produits liquides ou solides de la fines en suspension solides ou liqui-
conversion restent dans le foyer (par des dispersées qui se mélangent à l’air
ex. cendres) ou sont dispersés dans ambiant. Les produits de la conver-
l’environnement. Dans le dernier cas, sion gazeuse se répandent toujours
ils constituent ce qu’on appelle des dans l’air.
aérosols, sous forme de matières
Les grandeurs caractéristiques diffè- selon qu’il s’agit d’un feu couvant ou
rent en termes de type et d’intensité d’un feu ouvert.
Détection d’incendie
de la fumée rapide faible expansion faible expansion tés chimiques et
le mélange avec
Elevé (sauf alcool
Volume d’aérosols Élevé Élevé Élevé l’oxygène
pur, aucun)
Rayonnement Augmente avec la
Faible Faible à moyen Élevé Élevé
UV / IR part de carbone
Convection
Faible Faible à moyenne Élevée Élevée Élevée
thermique
Peu à beaucoup
Gaz de Beaucoup de CO, Beaucoup de CO, Peu de CO, Peu de CO,
de CO,
combustion peu de CO2 peu de CO2 beaucoup de CO2 beaucoup de CO2
beaucoup de CO2
Aucun Aucun Aucun
Bruit Aucun Aucun
à beaucoup à beaucoup à beaucoup
Augmentation Faible à moyenne, Faible à élevée,
Aucune Aucune Faible
de pression selon le combustible selon le feu
Sécurité Incendie 59
Guide
Virus Bactéries
Pollen
Cheveux
humains
O2 Fumée de colophane
Noir de fumée
Fumée de tabac
Pigments colorés
Poudre de lait
Insecticides
Poussière de charbon
Poussière ciment
60 Sécurité Incendie
Périphérie Équipement de contrôle Actions
et de signalisation
Alarme acoustique
Unité centrale
Détecteurs
automatiques
d’incendie
Alarme optique
Déclencheurs
manuels
d’alarme
Asservissement - CMSI
Contacts
Imprimante
Forces d’intervention /
Sapeurs-pompiers
Détection d’incendie
Figure 4.5 Installation et fonctionnement d’un système de détection d’incendie.
62 Sécurité Incendie
4.3.1.1 Détecteurs ponctuels de fumée
Détection d’incendie
1 Source de lumière
2 Lentille
3 Cellule
photoélectrique
4 Signal
5 Particules de fumée
6 Labyrinthe
Sécurité Incendie 63
Guide
64 Sécurité Incendie
Détecteur de fumée à ionisation continu et traversé par un faible cou-
rant électrique. Si des aérosols d’in-
Ce détecteur est appelé ainsi du fait
cendie pénètrent dans la chambre de
sa source radioactive dont la fonction
mesure, ces particules plus lourdes se
est de ioniser l’air entre deux plaques
déposent sur les ions présents. De part
métalliques de manière pour le rendre
l’inertie de masse, leur déplacement
conducteur.
sera ralenti, diminuant le courant élec-
L’air ionisé compris entre deux élec- trique de manière proportionnelle au
trodes de la chambre de mesure est nombre de particules dans la chambre
polarisé par une tension de courant de mesure.
Détection d’incendie
2 Source radioactive 5 Particules de fumée
3 Chambre de mesure
Sécurité Incendie 65
Guide
5 à 100 m
Récepteur
Émetteur Réflecteur
Les détecteurs linéaires sont utili- vice, ce qui contribue à éviter les alar-
sés pour des locaux de 5 à 100 m. mes injustifiées dues à l’absorption du
Même une concentration faible de faisceau par des obstacles dus à l’ex-
fumée provoque une atténuation du ploitation.
signal de quelques %. Le problème
L’appareil détecte les aérosols et parti-
de la stabilité, plus important pour
cules clairs et sombres, petits et grands
les détecteurs ponctuels, n’existe
et est il est caractérisé par un compor-
prati-quement pas dans le cas sur ces
tement linéaire. Ce détecteur convient
distances. Les détecteurs actuels com-
à la détection précoce de tous les feux
portent une vérification permanente
produisant une fumée visible.
de la longueur du faisceau par rapport
à celle mesurée lors de sa mise en ser-
66 Sécurité Incendie
4.3.1.3 Détecteurs de fumée multiponctuels
(détecteurs à aspiration)
Les détecteurs de fumée multiponc- veillée est conduit pour analyse à la
tuels sont connus sous le nom de chambre de détection par un réseau
système de détection de fumée par de canalisations à l’aide d’un ventila-
prélèvement d’air ou par aspiration teur créant une dépression d’air.
(ASD). L’air prélevé dans la zone sur-
Réseau de Points de
canalisation prélèvement
Module de
détection
Système
d’aspiration
Détection d’incendie
Figure 4.10 Principe d’un système multiponctuel ASD.
Sécurité Incendie 67
Guide
Protection contre
Propriété
Sensibilité les phénomènes Maintenance
Détecteur
perturbateurs
Détecteurs ponctuels
0 +++ ++
de fumée
Chambre à brouillard + 0 0
Détecteurs optiques
++ ++ ++
de fumée
Xénon ++ + 0
Compteur
+++ + +
de particules
+++ : Excellent
++ : Très bon
+ : Bon
0 : Satisfaisant
68 Sécurité Incendie
4.3.1.4 Détecteurs ponctuels de chaleur
Détection d’incendie
4.3.1.5 Détecteurs linéaires de chaleur
Sécurité Incendie 69
Guide
Intensité de la
lumière solaire sur
la terre
Longueur d’onde
Détecteur Détecteur
de flammes de flammes
UV IR
Une tension est appliquée entre la lance un flux d’électrons à effet boule
cathode et l’anode. Dès que les rayons de neige de l’anode vers la cathode.
UV frappent la cathode, sa surface Il en résulte une augmentation consi-
émet des électrons. Dans la chambre dérable du flux de courant proportion-
d’analyse, ces électrons heurtent les nelle à l’intensité du rayonnement UV
molécules de gaz, les ionisent ce qui émis par les flammes.
70 Sécurité Incendie
Les détecteurs de flammes UV UV. Toute souillure des détecteurs
détectent tous les types de feux doit être évitée pour ne pas nuire
ouverts. Si leur sensi-bilité est adap- à leur sensibilité, une fine pellicule
tée, ils résistent aussi à la lumière d’huile sur sa fenêtre rendant son
du soleil, à des lampes fluorescen- fonctionnement impossible.
tes et aux étincelles de décharge.
Détecteur de flammes IR
Cependant, des sources puissan-
tes d’UV comme les flammes de Ces détecteurs vont analyser le rayon-
soudage, des lampes spéciales, les nement électromagnétique émis par
lampes à arc électrique et le rayon- une flamme nue dans le domaine des
nement ionisant (radioactivité ou infrarouges, c’est-à-dire dans la lon-
rayons X) peuvent déclencher des gueur d’onde aux environ de 4,3 µm
alarmes injustifiées. Les poussiè- provenant de la combustion de matiè-
res et particules de fumée ont ten- res contenant du carbone (spectre
dance à absorber le rayonnement d’émission du CO2 chaud).
Détection d’incendie
1 Filtre IR 4 Signal
2 Capteur pyroélectrique (IR) 5 Rayonnement des flammes
3 Chambre de mesure
Sécurité Incendie 71
Guide
72 Sécurité Incendie
4.3.1.8 Détecteurs d’incendie multicapteurs
Détection d’incendie
1 Source de lumière
2 Lentille
3 Cellule photo-électrique
4 Signal
5 Particules de fumée
6 Labyrinthe
7 Capteur de température
Sécurité Incendie 73
Guide
Le détecteur représenté est équipé teurs tels que la vapeur, les gaz
d’un capteur à diffusion de lumière et d’échappement ou les sources de
d’un capteur à rétrodiffusion et d’un chaleur du fait de la combinaison
capteur thermique. Le comportement de signaux provenant de capteurs
de ce détecteur est caractérisé par les individuels.
propriétés suivantes :
Le principal avantage des détecteurs
● détection excellente des feux couvants multicapteurs est que non seulement
comportant des particules de fumée on peut compenser les forces et les
claire par le capteur à diffusion, faiblesses des différents capteurs
en combinant les diverses quantités
● détection des feux à particules de
mesurées, mais que l’interprétation
fumée noire ou sombre par le cap-
des événements devient aussi possi-
teur à rétrodiffusion,
ble. Cela entraine une amélioration
● détection fiable des feux ouverts essentielle de la vitesse de réaction
sans fumée visible par le capteur (détection précoce des incendies) et
thermique, une immunité beaucoup plus élevée
aux phénomènes perturbateurs (pas
● grande fiabilité et immunité élevée
d’alarme injustifiée).
contre les phénomènes perturba-
Les plupart des alarmes injustifiées sont duits lors du soudage. Les détecteurs à
dues à des phénomènes perturbateurs compensation automatique de dérive
tels que la fumée de cigarette, la vapeur causent de fréquentes alarmes injusti-
d’eau des douches ou des aérosols pro- fiées s’ils sont encrassés.
74 Sécurité Incendie
Il est, par principe, impossible d’exclure être réduites en veillant à la qua-
complètement les alarmes injustifiées ; lité des produits lors de la sélec-
leur nombre peut cependant être réduit tion du système,
par des mesures appropriées :
● les alarmes injustifiées causées par
● les alarmes injustifiées causées une fausse manœuvre peuvent
par des événements simulant un être réduites par des appareils faci-
feu peuvent être réduites par une les d’emploi et une formation adé-
sélection et une disposition cor- quate des utilisateurs,
rectes des détecteurs (détecteurs
● on peut normalement lutter contre
à traitement interactif du signal
les alarmes malveillantes par des
dans des lieux peu exposés à des
investissements supplémentaires
phénomènes perturbateurs),
(par ex. contrôle d’accès, vidéosur-
● les alarmes injustifiées causées veillance).
par des dérangements peuvent
Détection d’incendie
sont cependant aussi plus sensibles montre la corrélation générale entre
aux phénomènes perturbateurs. La la fiabilité de la détection et la proba-
probabilité d’occurrence de ces der- bilité d’un phénomène perturbateur.
Alarme authentique
Probabilité de phénomè-
nes perturbateurs
Développement
du feu
Fiabilité de
détection
Alarme
injustifiée
Temps
76 Sécurité Incendie
Technologie de la valeur seuil
Avec cette technique, le signal du cap- préprogrammé. Les détecteurs sont
teur est amplifié et si le seuil d’alarme équipés d’une électronique simple
est dépassé l’alarme est transmise à et présentent deux états (alarme et
l’équipement de contrôle et de signa- veille) avec éventuellement un seuil
lisation directement ou avec un retard ajustable.
Signal
Seuil d’alarme
Alarme
Temps
Technologie ASIC
Détection d’incendie
Les détecteurs de technologie ASIC intelligent des signaux ainsi qu’une
sont équipés d’une électronique com- détection des défauts/dérangements
plète comportant un ASIC (Circuit ou de l’encrassement en plus de plu-
intégré pour application spécifique sieurs niveaux de danger. Si l’encras-
– Application Specific Integrated sement est faible, la sensibilité est
Circuit). Ces circuits intégrés per- corrigée automatiquement (compen-
mettent un traitement rapide et sation de dérive).
Signal Seuil
d’alarme 2 Alarme
Seuil
d’alarme 1
Défaut
Temps
Signaux du
Détecteur Évaluation Résultat
capteur
Sécurité Incendie 77
Guide
78 Sécurité Incendie
● Comparaison avec les valeurs par défaut en mémoire donne
par défaut en mémoire : Les le niveau de danger (par ex. 1 =
valeurs par défaut sont détermi- application inadéquate, 2 = aver-
nées par un grand nombre d’in- tissement, 3 = alarme). Des évalua-
cendies réels et sont le reflet des tions supplémentaires permettent
caractéristiques de nombreux de déterminer l’état du détecteur
types de feu. La comparaison (par ex. encrassement ou défaut,
des valeurs calculées aux valeurs niveau de diagnostic).
Jeu de paramètres
Algorithmes
Niveau de danger
Niveau de
diagnostic
Détection d’incendie
Détecteur Signal du Partage du signal Calcul et comparai- Résultat
capteur son avec les valeurs
par défaut
Figure 4.18 Traitement des signaux dans un détecteur de fumée reposant sur la technologie de l’algorithme.
Algorithmes
Niveau de danger
Niveau de
diagnostic
Figure 4.19 Traitement des signaux dans un détecteur multicapteurs utilisant ASAtechnology™.
80 Sécurité Incendie
Le détecteur actuel de flammes à trois rouge de sources perturbatrices
capteurs en est un exemple type : dans la plage 5,1 à 6 µm (Capteur
B - Détection des corps chauds, par
● un capteur pyroélectrique mesure
exemple)
le rayonnement infrarouge dans
le spectre du CO2 entre 4,0 et ● une diode photoélectrique au sili-
4,8 µm, spectre typique des flam- cone mesure le rayonnement
mes (Capteur A - Détection des solaire dans la plage 0,7 à 1,1 µm
flammes) (Capteur C - Détection de la lumière
solaire perturbatrice).
● un second capteur pyroélectri-
que mesure le rayonnement infra-
Corps chauds
Soleil
Transmission [%]
Feu d’alcool
Détection d’incendie
Longueur d’ondes
Figure 4.20 Spectre infrarouge de la lumière solaire, d’objets chauds et d’un feu d’alcool.
Sécurité Incendie 81
Guide
4.3.2.5 Résumé
Système de détection
intelligent
Fiabilité de la détection
Système
normal de
détection
de feu B
Développement
du feu
Temps
Principe
Détection précoce
combinée à la prévention
des alarmes injustifiées.
82 Sécurité Incendie
4.3.3.1 Adressage collectif
Détection d’incendie
et de signalisation l’un après l’autre
d’alarme préliminaire et n’ont donc
en fonction de leur séquence sur la
qu’à transmettre le niveau d’alarme
ligne des détecteurs. L’équipement de
correspondant. Les détecteurs sans
contrôle et de signalisation « voit » le
analyse intégrée dépendent de la
détecteur qui a envoyé l’information
transmission des valeurs mesurées
et il est capable d’indiquer, sur son
des signaux des capteurs à l’équipe-
écran, le détecteur concerné rendant
ment de contrôle et de signalisation
superflu les indicateurs d’action exter-
qui alors décide de l’alarme en temps
nes (ceci sous réserve des directives
réel.
d’installation nationales).
Sécurité Incendie 83
Guide
Les feux peuvent se développer de dans les mines ou pour les gaz de
manière explosive, rapide (en quel- combustion.
ques se-condes), normale (en quel-
Les aspects suivants doivent être consi-
ques minutes) ou lente (quelques
dérés pour sélectionner les détecteurs
heures). Ce chapitre ne traite que des
les mieux adaptés :
détecteurs classiques utilisés pour les
feux à développement rapide à lent. • le type de feu prévisible
en phase initiale,
Ce document ne traite pas des détec-
teurs spéciaux tels que les détecteurs • la hauteur du local,
de pression ou d’étincelles servant à
• les conditions ambiantes,
la protection contre l’explosion et qui
doivent réagir en quelques millisecon- • les phénomènes perturbateurs
des, ni des capteurs de gaz utilisés éventuels.
pour la détection des feux couvants
84 Sécurité Incendie
Les essais effectués dans le tunnel ment de 6 %/m détectera un incendie
mis en œuvre pour tester la stabilité plus tôt qu’un détecteur à traitement
des détecteurs ne sont pas exacte- normal de signaux avec un taux d’obs-
ment représentatif du comportement curcissement de 3 %/m. La sensibilité
des détecteurs aux feux réels. On requise pour l’approbation conformé-
peut donc envisager qu’un détecteur ment à la série de normes EN 54 est
de fumée à traitement interactif des vérifié à l’aide des feux d’essai décrits
signaux et avec un taux d’obscurcisse- ci-dessous.
Les feux d’essai normalisés EN 54 ser- feux sont obligatoires pour la certifica-
vent à démontrer que les détecteurs tion des détecteurs d’incendie et per-
sont assez sensibles à certaines gran- mettent d’avoir un avis objectif sur tous
deurs caractéristiques. Ils sont mis en les produits présentés à la certification.
œuvre de manière à ce que chaque Ils sont aussi souvent utilisés pour éva-
feu produise un spectre d’aérosols dif- luer le comportement de la réaction
férent, représentatif d’un feu réel. Ces des systèmes de détection existants.
Feu d’essai
TF1 TF2 TF3 TF4 TF5 TF6
EN
Feu incan- Feu ouvert Feu de
Feu ouvert Feu couvant Feu de
Détection d’incendie
descent / synthétique liquide
Type de feu de cellulose pyrolytique liquide
couvant (polyuré- (alcool
(bois) (bois) (heptane)
(coton) thanne) éthylique)
Dévelop-
pement de Fort Négligeable Négligeable Fort Fort Fort
chaleur
Convection
Fort Faible Très faible Fort Fort Fort
d’air
Génération
Oui Oui Oui Oui Oui Non
de fumée
Principa- Principale- Principa- Partiel- Principa-
Spectre
lement ment lement lement lement Sans
d’aérosols
invisible visible invisible invisible invisible
Propriété Clair, forte Clair, forte
Foncé Très foncé Très foncé Sans
visible diffusion diffusion
Les feux d’essai EN 54 sont artificielle- de fumée. L’avantage des feux d’essai
ment induits, ce sont des feux «idéa- EN est qu’ils produisent des grandeurs
lisés» rarement rencontrés dans la reproductibles et permettent une com-
pratique car les feux réels produisent paraison exacte entre les réactions des
habituellement un mélange de types divers détecteurs ou capteurs.
Sécurité Incendie 85
Guide
Détecteur
multicapteurs
(O&T)
Détecteur Détecteur
optique de flammes
de fumée (IR et UV)
Sensibilité
relative de
réaction
Détecteur
linéaire Détecteur
de fumée Détecteur de fumée
thermique à ionisation
Feu d’essai
EN 54
Figure 4.22 Comportement de réaction des différents détecteurs d’incendie aux feux d’essai EN 54.
86 Sécurité Incendie
4.4.2 Prise en compte de la hauteur du local
Lorsque l’on doit, par exemple assurer La détection multiponctuelle permet une
la surveillance d’un atrium d’une gale- détection précoce lorsque les réseaux de
rie commerciale, la grande hauteur du prélèvement sont répartis uniformément
lieu ne permet alors pas l’utilisation de dans ce volume. La détection linéaire de
détecteurs ponctuels de fumée, ni de fumée, est capable de surveiller des dis-
chaleur, les hauteurs décrites ci dessus tances atteignant 100 m sur une largeur
ne pouvant s’appliquer. pouvant aller jusqu’à 10 m.
Détection d’incendie
La détection peut être assurée soit Ces systèmes détectent des aérosols
par des détecteurs multiponctuels de ascendants qui n’atteignent pas le pla-
fumée (ASD), soit par des détecteurs fond du fait du manque de convection
linéaires de fumée. thermique.
88 Sécurité Incendie
Le terme « protection de l’allumage » pareils ou d’applications. Le principe est
résume toutes les mesures prises pour celui de l’isolation des sources d’allu-
la conception des équipements élec- mage. Les principaux types de protec-
triques afin d’empêcher l’allumage tion des équipements électriques dans
d’une ATEX Chaque type de protection les zones ATEX sont décrits par l’annexe
convient à des types particuliers d’ap- « Classes de protection », A.6 page 2 95.
4.4.6 Résumé
Détection d’incendie
Les risques et le coût jouent aussi un source radioactive sont de moins en
rôle important pour la sélection du moins employés, pour des rai-sons
détecteur d’incendie le mieux adapté. écologiques.
Dans les zones à risque élevé d’incen- Zones typiques d’application de détec-
die, dans celles présentant des phé- teurs ponctuels de fumée :
nomènes perturbateurs importants et
• locaux où il est interdit de fumer
où les interruptions d’exploitation doi-
comme :
vent être absolument évitées, la détec-
tion d’incendie doit être aussi précoce, - hôpitaux,
fiable que possible et insensible aux
- crèches,
phénomènes perturbateurs. C’est le
cas des installations de soudage auto- - bureaux.
matique, par exemple. Dans ces zones,
• musées et salles d’exposition,
différents types de détecteurs sont
souvent combinés, par exemple des • hangars de stockage du papier,
détecteurs d’incendie et des détec- des appareils électroniques, etc,
teurs de flammes à multicapteurs.
• locaux de fabrication de produits
Dans les zones à risque d’incendie électroniques,
faible tels les immeubles de bureaux,
• salles informatiques (en combinai-
les détecteurs de fumée suffiront.
son avec un système ASD),
Les paragraphes suivants décrivent
• installations de
certaines zones typiques d’application
télécommunication.
des diffé-rents types de détecteurs.
Sécurité Incendie 89
Guide
90 Sécurité Incendie
Zones typiques d’application des • ateliers de peinture,
détecteurs de fumée à aspiration :
• bancs d’essai moteurs,
• locaux renfermant des objets de
• installations de recyclage.
valeur où même les plus petites
concentrations d’aérosols doivent Exemple : Atelier
être détectées (salles informati-
L’exemple suivant présente quelques
ques, fabrication de circuit élec-
considérations sur le choix du meilleur
troniques),
détecteur d’incendie destiné à un ate-
• locaux de grandes hauteurs où la lier.
concentration de fumée sous le
Un atelier d’une hauteur de 7 m doit
plafond est fortement diluée par
être surveillé par des détecteurs d’in-
les grands volumes (atriums, han-
cendie. Des travaux de soudage y sont
gars),
fréquemment effectués. De plus, des
• grands halls dans lesquels la main- chariots élévateurs à moteur diesel
tenance des détecteurs ponctuels y sont employés. Ces phénomènes
serait plus difficile ou coûteuse perturbateurs peuvent provoquer le
que celle des détecteurs à aspira- déclenchement d’alarmes injustifiées
tion, des détecteurs de fumée. L’emploi de
détecteurs de chaleur est donc exa-
• zones où les détecteurs ponctuels
miné afin de réduire ou de supprimer
sont susceptibles de s’encrasser
ce risque.
(recyclage, industrie lourde),
Les conditions préalables suivantes
Détection d’incendie
• locaux fortement exposées à phé-
doivent être réunies pour les détec-
nomènes perturbateurs tels que la
teurs de chaleur :
condensation d’humidité (entrées
d’installations de chambre frigori- ● dans de nombreux pays, un détec-
fiques), teur de catégorie 1 à température
de réaction de 62 °C ne peut être
• bâtiments historiques dans les-
utilisé que jusqu’à une hauteur
quels les détecteurs ponctuels ne
maximale de plafond de 7,5 m.
sont pas souhaités pour des rai-
La surface maximale autorisée de
sons esthétiques,
surveillance est de 20 m2,
• zones exposées à un risque élevé
● les calculs montrent qu’un tel
de vandalisme (par ex. prisons).
détecteur est capable de détec-
Détecteurs de flammes ter un feu de bois de 0,5 m2 d’une
puissance d’environ 110 kW et avec
Ils sont utilisés dans les zones où des
une hauteur de flammes d’environ
feux ouverts peuvent se produire très
1,2 m. Ces détails sont vrais si le
rapidement et où de grands secteurs
feu se trouve directement sous le
ouverts doivent être surveillés.
détec-teur et s’il n’y a pas de cir-
Zones typiques d’application des culation d’air. Si on suppose que
détecteurs de flammes : le feu se produit quelques mètres
plus loin et qu’il y a un léger mou-
• locaux de stockage de liquides
vement d’air dans la pièce, ce
combustibles,
détecteur ne verra le feu que lors-
• hangars ouverts de stockage ou qu’il produira plusieurs centaines
quais de chargement, de kW.
• dépôts d’huile et d’essence, Sécurité Incendie 91
Guide
Pour paramétrer un système de détec- Dans certains cas, les systèmes sont
tion en fonction de son objectif, il faut prévus pour des objets pour lesquels
voir si la protection visée permet un il n’est pas possible de prévoir précisé-
tel feu. Sinon, il faudra trouver une ment comment le feu se développera
solution différente pour une détec- ou la fumée se propagera. Le choix
tion plus précoce, par exemples : du détecteur, son paramétrage et son
positionnement doit alors être effec-
• détecteurs de fumée à immunité
tué à l’aide d’outils de simulation ou
élevée contre les phénomènes
alors optimisé sur place.
perturbateurs
Développement
• détecteurs de fumée à zones
multidétecteurs, l’alarme n’étant Si on regarde de plus près les détec-
transmise que si un nombre prédé- teurs utilisés de nos jours, plus de
fini d’appareils (habituellement 2) 90 % sont des détecteurs ponctuels.
sont en état d’alarme Parmi ceux-ci, au niveau mondial,
on observe qu’environ 75 % sont des
• détecteurs de flammes.
détecteurs de fumée, 5 % des détec-
Cet exemple montre combien le choix teurs thermiques et 20 % des détec-
du meilleur détecteur possible est teurs multicapteurs. On observe, dans
complexe. Dans la pratique, bien sûr, de nombreuses applications, un pas-
on ne peut pas planifier ainsi chaque sage évident du détecteur de fumée
détecteur, c’est pourquoi il faut faire ou de chaleur « pur » au détecteur
appel à des spécialistes très expéri- multicapteurs. Cela est dû au fait que
mentés pour installer un système de le détecteur multicapteurs assure une
détection d’incendie. détection plus fiable, mais aussi pré-
coce de nombreux types de feu dif-
La sélection du détecteur le mieux
férents. De plus, la différence de
adapté exige une profonde connais-
prix avec les détecteurs ponctuels
sance technique et la compréhension
classiques a beaucoup diminué ces
de l’application elle-même, du risque
dernières années. Les systèmes multi-
possible, de la charge combustible, de
ponctuels (ASD) sont de plus en plus
la progression possible du feu et de la
utilisés pour des applications spécia-
dimension probable de ce feu ou pou-
les car ils détectent les incendies très
vant être atteinte.
précocement et peuvent aussi être
installés dans des locaux présentant
de forts phénomènes perturbateurs,
pourvu que des mesures supplémen-
Principe taires soient prises.
92 Sécurité Incendie
4.5 Nombre et positionnement des détecteurs d’incendie
Les grandeurs caractéristiques géné- teur) est largement déterminé par les
rées par un incendie (fumée, chaleur, caractéristiques de propagation de
rayonne-ment, gaz) se propagent ces différentes grandeurs.
différemment. Ceci doit être pris en
Le nombre et le positionnement des
compte pour planifier et installer un
détecteurs d’incendie sont fréquem-
système de détection, c’est pourquoi
ment précisés dans les directives
le nombre de détecteurs nécessaires
nationales qui ont toujours priorité.
(ou l’aire de surveillance par détec-
Détection d’incendie
h3
h2 Chaleur
(convection)
Fumée
Hauteur
du local
h1 Rayonnement
Foyer de l’incendie
Sécurité Incendie 93
Guide
94 Sécurité Incendie
4.5.2 Déclencheurs manuels d’alarme
Figure 4.24 Positionnement des déclencheurs manuels d’alarme le long des voies d’évacuation.
Détection d’incendie
Les déclencheurs manuels d’alarme sion avec les interrupteurs d’éclai-
doivent être généralement instal- rage, sous réserve des directives liés
lés à une hauteur de 1,3 m environ à la présence de personnes à mobilité
(1,5 m en Suisse) pour éviter la confu- réduite.
Ils sont installés soit au plafond, soit multicapteurs doivent être placés de
là où la propagation et l’accumulation la même manière que les détecteurs
de fumée les plus importantes sont ponctuels de fumée.
prévisibles. Les détecteurs ponctuels
Ceci mène à la conclusion qu’à une • la fumée émanant des feux cou-
hauteur plus grande de la pièce : vants atteint à peine le plafond et
les détecteurs,
• la sensibilité de réaction du sys-
tème de détection doit être plus • les détecteurs de fumée doivent
grande ou qu’un début de feu être éloignés du plafond.
plus important est nécessaire pour
Ces conditions physiques doivent être
déclencher l’alarme,
prises en compte pour choisir la sensi-
• l’air de surveillance par détecteur de bilité de réaction et déterminer la dis-
fumée peut par contre être plus grande, tance d’éloignement du plafond.
Hauteur du local
Aire de surveillance
3 2 1
par détecteur de fumée
Figure 4.24 Positionnement des déclencheurs manuels d’alarme le long des voies d’évacuation.
Détection d’incendie
Au contraire des détecteurs de fumée, température statique de réaction des
les détecteurs de chaleur doivent tou- détecteurs de chaleur doit être com-
jours être installés au point le plus prise entre 10 °C et 35 °C de plus que
haut du local. Pour éviter les alarmes la température ambiante dégagée à
injustifiées et en même temps garan- proximité immédiate du détecteur.
tir un comportement acceptable, la
Sécurité Incendie 97
Guide
La couche d’air chaud sous le plafond Pour détecter des feux couvants ou
peut empêcher le passage de la fumée. des petits feux à faibles valeurs ther-
Les détecteurs linéaires doivent donc miques d’une manière fiable dans
être placés sous cette couche prévisi- des locaux de grande hauteur, un
ble (voir Tableau 4.5, page 96). Quand deuxième niveau de surveillance est
la hauteur est supérieure à 12 m, la à prévoir. Cette différenciation des
distance par rapport au plafond est niveaux est importante quand le local
comprise entre 60 et 120 cm. dépasse 6 m de hauteur.
98 Sécurité Incendie
Détecteurs Réflecteurs
Figure 4.26 Détection des feux couvants dans des locaux de grande hauteur.
Détection d’incendie
Détection
Hauteur Haute Moyenne Basse
du local
6m ~6m 3-4m –
12 m ~ 11 m 6-7m –
20 m ~ 19 m ~ 12 m 6-7m
Sécurité Incendie 99
Guide
Hauteur
du local
4.5.6.1 Sensibilité
De par sa conception ce détecteur La sensibilité requise pour l’ASD est
aspire l’air et les aérosols au moyen calculée par la formule suivante :
d’un dispositif d’échantillonnage et
les acheminent vers un ou plusieurs SDP
SASD = x NASD
éléments de détection par un sys- NDP
tème d’aspiration (ex : ventilateur ou
pompe). Ils sont transportés à travers SASD Sensibilité requise
un réseau de canalisation, compor- pour le capteur ASD
tant des orifices d’aspiration.
SDP Sensibilité au point
L’ASD déclenche l’alarme dès que la d’aspiration requise par
concentration moyenne de fumée de le concept de sécurité
tous les orifices d’aspiration dépasse
le seuil d’alarme, que cette valeur soit NDP Nombre choisi de points
le résultat d’une concentration très d’aspiration dans
élevée de fumée dans un orifice d’as- la canalisation
piration ou d’une concentration moin- NDPS Propagation tolérée
dre dans plusieurs orifices. de la fumée (nombre d’orifices
100 Sécurité Incendie d’aspiration dans la fumée)
Guide
Hauteur
du local
4.5.6.1 Sensibilité
De par sa conception ce détecteur La sensibilité requise pour l’ASD est
aspire l’air et les aérosols au moyen calculée par la formule suivante :
d’un dispositif d’échantillonnage et
les acheminent vers un ou plusieurs SDP
SASD = x NASD
éléments de détection par un sys- NDP
tème d’aspiration (ex : ventilateur ou
pompe). Ils sont transportés à travers SASD Sensibilité requise
un réseau de canalisation, compor- pour le capteur ASD
tant des orifices d’aspiration.
SDP Sensibilité au point
L’ASD déclenche l’alarme dès que la d’aspiration requise par
concentration moyenne de fumée de le concept de sécurité
tous les orifices d’aspiration dépasse
le seuil d’alarme, que cette valeur soit NDP Nombre choisi de points
le résultat d’une concentration très d’aspiration dans
élevée de fumée dans un orifice d’as- la canalisation
piration ou d’une concentration moin- NDPS Propagation tolérée
dre dans plusieurs orifices. de la fumée (nombre d’orifices
100 Sécurité Incendie d’aspiration dans la fumée)
En règle générale, les systèmes ASD Exemple : Hangar de recyclage
sont classés dans les catégories sui-
Un système ASD doit être installé dans
vantes de sensibilité :
un hangar de recyclage pour détecter
• sensibilité normale à la fumée de des feux de taille moyenne. Les condi-
0,1 à 1,0 %/m, tions préalables spécifiées sont les sui-
vantes :
• sensibilité élevée/maximale à la
fumée de 0,005 à 0,1 %/m. ● le comportement de réaction doit
être similaire à celui d’un système
Si une détection très précoce est
de détecteurs ponctuels de fumée
recherchée, le système ASD doit alors
(sensibilité au point d’aspiration
déclencher l’alarme dès que de la
3 %/m),
fumée est présente en un orifice d’as-
piration. Ces systèmes nécessitent ● l’aire de surveillance de 400 m2
habituellement des ASD ultrasensi- doit être assurée par une canalisa-
bles. tion à 5 orifices d’aspiration,
Pour la surveillance des locaux, une ● l’alarme doit être déclenchée
alarme est acceptée si la propagation quand la fumée au plafond atteint
de la fumée est aspirée en plusieurs 2 orifices.
orifices. Si la fumée atteint deux ou
La formule précédente permet de cal-
trois orifices d’aspiration, la quan-
culer la sensibilité requise pour l’ASD :
tité de fumée analysée par l’ASD est
(2/5) x 2 = 0,8 %/m.
multipliée en conséquence, par le
cumul des quantités de fumée aspirée
Détection d’incendie
par chaque orifice. Si ce principe est
accepté, on peut alors choisir un sys-
tème ASD moins sensible.
Couche de chaleur
Détecteur
ASD
Détection d’incendie
On tiendra compte des paragra- les réseaux ont, de plus, purgés pério-
phes ci-dessous, pour la planification diquement pour supprimer la saleté
des systèmes ASD dans des zones ou les dépôts. Ceci garantit un trans-
spéciales. port fiable de l’air aspiré vers le circuit
de mesure.
Application dans
des environnements très sales Application dans des zones
à forte circulation d’air
En plus d’assurer une détection fiable,
les systèmes ASD doivent être aussi Les systèmes de climatisation ou de
résistants à la salissure dans des envi- recyclage de l’air créent une forte
ronnements difficiles. Les très petites circulation d’air qui, à son tour, pro-
particules sont des éléments pertur- duit parfois une dilution de la fumée
bateurs pour les systèmes optiques car celle-ci est mélangée à l’air frais
et produisent des alarmes injustifiées avant d’atteindre les détecteurs. Dans
ou, dans le pire des cas, empêchent ces conditions, il est judicieux d’utili-
le système de fonctionner correc- ser des systèmes ASD plus sensibles
tement. Pour cette raison, on inclut ou ultrasensibles. Il convient aussi
des filtres dans le réseau qui filtrent d’amener un échantillon d’air pro-
les particules de saleté avant qu’elles venant de l’appareil de ventilation/
pénètrent dans le circuit de mesure. climatisation à l’ASD en plus de l’air
Dans les environnements très sales, ambiant « pur ».
Réseau
au plafond
Détecteur
ASD Prélèvement
sur appareil d’échap.
Les systèmes informatiques, les baies permet de prendre les mesures appro-
de serveurs, les centraux téléphoni- priées telle que la sauvegarde informa-
ques, les stations radio et autres ins- tique ou la coupure de l’alimentation
tallations électroniques ou électriques de l’équipement en danger et de mini-
présentent des risques d’incendie à miser les dégâts. Cette fonction est
cause de leur consommation électri- assurée par les systèmes ASD.
que relativement élevée. Un feu élec-
Les systèmes ASD de surveillance des
trique typique est habituellement
objets sont réalisés de manière à ce
précédé d’une phase de feu couvant
qu’au moins un orifice d’aspiration se
assez longue, le volume de fumée
trouve dans chaque objet, par exem-
normalement faible étant de plus
Détection d’incendie
ple un rack de serveur ou un tableau
dilué par ventilation. Si ce volume de
de commande.
fumée peut être détecté assez tôt, ceci
Réseau
au plafond
Surveillance
d’objets
Détecteur
ASD
UV + IR IR
Détection d’incendie
plus importante que la hauteur maxi- quer ce point :
male admissible d’un local pour pla-
● si la distance entre le détecteur de
nifier l’emplacement des détecteurs
flammes et le feu est de 20 m, un
de flammes. La distance de détec-
détecteur de flammes est capable
tion est la distance entre le détecteur
de détecter un feu de matière com-
et le point le plus éloigné à surveiller.
bustible d’une surface de 0,025 m2,
La sensibilité de réaction décroît
d’une hauteur de flammes de 0,6 m
environ au carré de la distance. Il en
et de 18 kW de puissance,
découle que la sensibilité de réaction
du détecteur de flammes doit être ● si la distance est de 70 m, il faut
bien plus grande ou qu’un plus grand un feu de 0,25 m2, une hauteur de
feu ouvert est nécessaire pour déclen- flammes de 2,2 m et de 400 kW
cher l’alarme. de puissance.
45°
a
a
45°
En fonction de la surface de la pièce > 45° est choisi, la surface située direc-
et de sa hauteur, il peut être judicieux tement sous le détecteur n’est donc
de choisir un angle d’inclinaison infé- plus surveillée.
rieur à 45°. Si, cependant, un angle
1)
Détection d’incendie
Interface Commande
de ligne 1)
Équipement
1) de contrôle et
de signalisation
1) Dans les établissements soumis à règlementation en France l’évacuation et les commandes sont
assurées uniquement par le Système de Mise en Sécurité Incendie - SMSI).
4.6.1.1 Constitution
Conformément à EN 54, deux sources vent pas être raccordés à son ali-
indépendantes d’énergie doivent garan- mentation,
tir l’alimentation de l’équipement de
● la capacité de la batterie doit être
contrôle et de signalisation. Ces deux
telle qu’elle permette un fonction-
sources doivent être dimensionnées de
nement sans difficulté du système
manière qu’en cas de défaillance de l’une
de détection pendant le temps de
d’elles le fonctionnement du système et
fonctionnement en secours exigé
de l’équipement d’alarme puisse être
et que les dispositifs d’alarme reste
maintenu pen-dant une période prédé-
alimentés pendant un minimum de
finie de temps. Les points suivants sont
30 minutes après la fin du temps
pris en compte :
de fonctionnement en secours,
● une des deux sources d’énergie
● l’utilisation de dispositifs décentra-
doit être une alimentation secteur
lisés d’alimentation est permise.
permanente, l’autre une batterie
Cependant, leur capacité de fonc-
ou un équivalent,
tionnement permanent doit être
● le fonctionnement parallèle est surveillée,
obligatoire, une unité de charge
● les messages reçus des disposi-
de taille appropriée alimentant le
tifs décentralisés d’alimentation
système de détection d’incendie
sont affichés sur l’équipement de
et, en même temps, chargeant les
contrôle et de signalisation comme
batteries montées en tampon,
des signaux de dérangement.
● l’alimentation secteur du système
Les temps de fonctionnement en
Détection d’incendie
de détection doit être assurée par
mode secours suivants sont recom-
une ligne séparée, sécurisée,
mandés pour la détection des signaux
● les dispositifs ne faisant pas partie de dérangement et la recherche de
du système de détection ne doi- panne :
4.6.1.3 Fonctions
4.6.1.4 Fonctionnement
4.6.1.5 Emplacement
Détection d’incendie
Son emplacement doit être défini au décentralisés de manière à ce que les
début de la construction avec les auto- lignes de détection et autres périphé-
rités compétentes (par ex. pompiers). riques soient aussi courtes que possi-
ble.
Si l’ECS est placé dans un local techni-
que pour des raisons liées à son instal- Il faut tenir compte des conditions
lation, il faut alors prévoir un terminal environnementales telle que humi-
de commande déporté, à l’emplace- dité, poussière, influence électroma-
ment évoqué ci-dessus. gnétique (IEM), choc, etc.
4.6.2 Périphériques
La ligne de détection relie les périphé- cendie sont reliés à l’ECS par une ligne
riques à l’ECS. Ces dernières décen- en étoile ou rebouclée. De plus, les
nies, la technologie de l’information systèmes actuels permettent l’utilisa-
a entraîné des évolutions majeures tion de dérivation en T sans élément
assurant de meilleures performances supplémentaire ce qui augmente la
par rapport aux anciens systèmes. souplesse du câblage tout en rédui-
sant les coûts.
Topologies
Les périphériques ou éléments de
ligne d’un système de détection d’in-
Ligne en étoile
Ligne en boucle
Dérivation en T
Détection d’incendie
sée, les autres (étoile ou dérivation lectifs, on peut cependant conti-
- T) sont à éviter. nuer à utiliser le réseau de détection
existant. Dans ce cas, même des
Raccordement collectif
détecteurs de dernière génération à
Dans cette technologie convention- traitement des signaux intelli-gents
nelle tous les détecteurs sont alors sont conçus pour être utilisés sur la
raccordés en parallèle à la même ligne ligne en étoile, en mode collectif. Du
en étoile (voir section 4.3.3.1, page fait de la possibilité de les paramé-
83). Pour signaler une alarme ou un trer individuellement, ces détecteurs
dérangement, le détecteur augmente peuvent assurer un fonctionnement
sa consommation d’énergie. Ce chan- optimal. Si des lignes complètes doi-
gement d’état est évalué par l’équipe- vent être conservées pour des rai-
ment de contrôle et de signalisation. sons de coûts, la nouvelle centrale
sera alors équipée de modules de
Il faut, dans ce cas, tenir compte des
lignes correspondants (voir chapitre
points suivants :
8.5, page 260).
● un seul message d’alarme ou un
seul signal de dérangement peut
être évalué par une ligne étoile,
car les détecteurs ne sont pas iden-
tifiables individuellement,
Connexion adressable
Une connexion adressable est un sys- Caractéristiques essentielles des sys-
tème de ligne de détection capable tèmes adressables actuels :
d’adresser individuellement chaque
● raccordement direct des modu-
détecteur (voir section 4.3.3.2, page
les d’entrée et de sortie et des
83). Cette méthode permet d’affi-
éléments de signali-sation et de
cher individuellement le détecteur
commande sur la ligne de détec-
qui déclenche l’alarme et d’affecter un
teurs,
texte de consignes correspondant. En
technologie adressable, les types de ● raccordement direct de disposi-
topologie en étoile, ou boucle ou en T tifs d’alarme sonores sans alimen-
sont possibles. Dans certains bus, les tation supplémen-taire (France via
dérivations en T peuvent être mises CMSI),
en œuvre sans module supplémen-
● commande des indicateurs d’ac-
taire ce qui réduit considérablement
tions externe. L’affectation de l’in-
le coût d’installation du réseau d’ali-
dicateur au détecteur est assurée
mentation.
automatiquement par l’ECS (cas
Il faut, dans ce cas, tenir compte des standard). Il est possible d’affecter
points suivants : un indicateur d’action à un détec-
teur sur lequel il n’est pas directe-
● s’il s’agit d’une ligne en étoile,
ment raccordé (indicateur d’action
32 détecteurs maximum peuvent
commandé),
y être raccordés conformément à
EN 54, ● le système est autosurveillé et
il vérifie périodiquement si tous
● s’il s’agit d’une ligne rebouclée,
les dispositifs sont disponibles et
128 détecteurs maximum peuvent
fonctionnent correctement.
y être raccordés conformément
à EN 54, y compris les éventuels Coûts
détecteurs montés en dérivation,
Les coûts d’installation d’un système
● s’assurer qu’en cas de court-circuit, de détection font part intégrante du
les deux segments de ligne isolés prix total. Pour maintenir le coût du
par un court-circuit ou une cou- câblage aussi bas que possible, il est
pure, puisse être évalué à partir important que le système permette le
des deux extrémités de la boucle, raccordement de lignes de détecteurs
de différentes topologies. De plus, il
● si chaque élément de la ligne est
faut si possible raccorder autant d’élé-
équipé d’un séparateur, un tel
ments que possible sur le même bus,
défaut ne peut se répercuter que
sans rajout de ligne d’alimentation
sur un nombre minimum de détec-
externe supplémentaire.
teurs,
● la localisation des détecteurs sur
la ligne être simplifiée. Les solu-
tions actuelles basées sur l’adres-
sage de la séquence physique ou
de la localisation sur la base d’un
numéro d’identification sont opti-
males.
Détection d’incendie
pompiers, est réalisée par des lignes
avoir vérifié l’alarme, tous les dis-
téléphoniques dédiées, liaison radio
positifs dans la zone de l’incendie
ou par une combinaison de ces diver-
peuvent alors être activés,
ses méthodes.
● aucune ligne supplémentaire n’est
nécessaire pour communiquer
Site
Bâtiment
principal
Structure logique
Section
3ème étage 4ème étage
Élément
1 1 2 1 2
Libre affectation
Dispositif
Détection d’incendie
Unité
Structure physique
fonctionnelle
(ex. : Interface
de ligne)
Comme cela a déjà été décrit en détail dispositifs optiques et acoustiques et/
au chapitre 4.3.2, les alarmes injusti- ou un dispositif de transmission sont
fiées peuvent être largement évitées activés ainsi que les mesures de pro-
en sélectionnant et en positionnant tection correspondantes. Par l’utili-
correctement les détecteurs d’incen- sation de détecteurs actuels, cette
die. La logique multidétecteurs et la logique est moins usitée.
commutation de présence sont des
Commutation de présence
fonctions des ECS actuels garantissent
des alarmes réelles et précoces. La commutation de présence a pour
objectif l’implication des forces d’in-
Logique multidétecteurs
tervention interne dans le processus
Elle s’applique en présence de grands d’alarme automatique. Cette mesure
phénomènes perturbateurs ou quand organisationnelle de temporisation
une détection précoce du feu est de l’alarme exige une programmation
Détection d’incendie
exigée pour des raisons de sécu- appropriée de l’ECS.
rité, par exemple dans un dépôt de
Par simplification, on utilise le trigramme
locomotives Diesel. Si un seul détec-
CVA (Concept de vérification d’alarme
teur d’une zone transmet un signal
- Alarm Verification Concept) pour
d’alarme, une préalarme s’affiche
définir ce concept. En mode différé,
alors sur l’ECS. L’alarme n’est confir-
l’alarme incendie est transmise au
mée que lorsqu’un nombre prédéfini
poste de réception après confirmation
de détecteurs transmettent égale-
par une personne autorisée.
ment leur signal d’alarme (en général
deux détecteurs). Dès cet instant, les
Déclenchement de l’alarme
Alarme
locale
Réaction
interne
Alarme Alarme
générale externe
Les points suivants doivent être pris ● si une deuxième alarme est reçue
en compte dans la plupart des pays pendant le traitement de la pre-
pour utilisation de ce concept : mière, l’alarme externe est trans-
mise immédiatement,
● La transmission retardée ne doit
être active que lorsque le système ● la commutation en transmission
est en état « Différé », différé (présent) ne doit être possi-
ble que manuellement. Le passage
● toute alarme entrante doit être
en mode direct (absent) s’effectue
prise en compte dans un temps
automatiquement à des heures
maximal fixé par les directives
préprogrammées,
nationales. Après cette prise en
compte, la temporisation de recon- ● les alarmes transmises par les
naissance est lancée, déclencheurs manuels ne sont pas
retardées.
● le délai maximal de reconnais-
sance est aussi fixé par les directi-
ves nationales,
Détection d’incendie
4.6.3.6 Asservissement en cas d’incendie
Ils se composent d’un capteur linéaire sion. Les dispositifs de traitement des
et d’un dispositif de traitement des signaux sont habituellement raccor-
signaux. Le capteur est constitué par dés à un système de supervision trai-
des fibres optiques, ou des conduc- tant les valeurs mesurées et contrôlant
teurs électriques comportant un cer- les systèmes d’extinction, de ventila-
tain nombre de capteurs, soit par un tion, etc.
tube capteur avec de l’air sous pres-
Visualisation et PC et logiciel
contrôle :
− ventilation
− extinction
automatique
− etc.
LAN
Contrôleur n
Contrôleur 1
des signaux
des signaux
Évaluation
Évaluation
Analyse
Analyse
Sorties de Sorties de
commande commande
Détection d’incendie
Câble capteur Câble capteur
Détection d’incendie
4.7.1.5 Mesure des températures avec des câbles
à fibre optique
Ce système repose sur un faisceau laser alors que celle de la diffusion de
laser traversant un câble à fibre opti- Stokes est légèrement plus élevée et
que. Tout au long de la fibre optique, l’anti-Stokes légèrement plus basse.
une partie du rayon laser est reflété. Les deux types de diffusion de Stokes
Cette réflexion entraine une rétrodif- sont aussi appelés effet Raman. La dif-
fusion du signal qui est mesurée par fusion de Stokes ne dépend pas de la
un récepteur connecté à la même température, par contre la diffusion
extrémité que la source laser. anti-Stokes est affectée par l’énergie
thermique de la température locale du
Les fibres optiques du câble, en verre
câble à fibre optique. L’intensité aug-
quartzeux dopé par à l’oxyde de sili-
mente avec la température. La tempé-
cium (SiO2). Le rayonnement laser
rature du câble est donc le résultat du
électromagnétique, infrarouge émis
rapport d’intensité entre les diffusions
est réfléchi de différentes manières
de Stokes et anti-Stokes.
par le câble :
En mesurant le temps de transmission,
• diffusion de Rayleigh,
on peut mesurer l’effet Raman associé
• diffusion de Stokes, à chaque point du câble. La tempéra-
ture locale est déterminée par le rap-
• diffusion anti-Stokes.
port entre les diffusions de Stokes et
La diffusion de Rayleigh a la même anti-Stokes.
longueur d’ondes que le faisceau
Sécurité Incendie 127
Guide
Contrôleur
Fibre optique
Laser
Faisceau laser
Rétrodiffusion
Évaluation
Faisceau laser
Câble capteur
Valeur mesurée
Anti-Stokes Stokes
Polymère Isolation
Système Capteurs de Câble à fibre
thermo- sensible à la Tube capteur
Propriétés températures optique
sensible température
Seuils de température
Non Oui Oui Oui Oui
programmables
Augmentation et
Non Non Non Oui Oui
évaluation de valeur fixe
Possibilité de créer des
Non Non Non Oui Oui
zones
Préalarme possible Non Oui Oui Oui Oui
Mesure de température Non Non Non Oui Oui
Compensation de
Non Non Non Oui Oui
la température ambiante
Température maximum
200 °C 250 °C 150 °C 150 °C 400 °C
d’activation
Réarmement automatique Non Oui Oui Oui Oui
Non ou par-
Localisation du point chaud Non Non Oui Oui
tiellement
Longueur maximale
2000 m 2000 m 200 m 2500 m 16000 m
du capteur
Tableau 4.10 Propriétés des différents systèmes de détection linaire de chaleur.
Détection d’incendie
Le système le plus approprié sera ● pour surveiller la température d’un
choisi en fonction de l’application, du réacteur dans l’industrie chimique,
risque, des performances, des qualifi- il est important que le système
cations de l’entreprise et du prix : déclenche une préalarme et une
alarme fiable. Pour cet exemple,
● si l’exploitant souhaite par exem-
la localisation du point chaud n’est
ple, couper l’alimentation d’un
normalement pas nécessaire,
transformateur en cas de sur-
chauffe d’une manière fiable, il ● pour surveiller un tunnel routier à
lui suffit d’utiliser un câble avec l’aide d’un système de détection
déclenchement d’alarme lors- linéaire de chaleur, il est obliga-
qu’une température prédéfinie est toire de créer des zones, de com-
dépassée. Si la probabilité d’un tel penser la température ambiante et
événement est rare, aucun réar- de localiser le point chaud, c’est-à-
mement automatique n’est alors dire le foyer de l’incendie.
nécessaire,
4.8 Planification
Les exigences locales définissent les zones ● en cas de danger pour les person-
qui doivent être soumises à la surveillance. nes tous les locaux utilisés doivent
Ces exigences se limitent à la surveillance être considérés dans l’étendue de
totale ou partielle, y compris celle des la surveillance,
voies d’évacuation. La surveillance d’ob-
● si les biens sont menacés toutes
jets n’est habituellement pas prévue dans
les zones doivent être surveillées,
les directives nationales.
sauf celles qui ne contiennent
La menace joue un rôle essentiel dans qu’une charge combustible limi-
la définition de l’étendue de la sur- tée ou qui sont bien compartimen-
veillance : tées par rapport aux autres.
Détection d’incendie
4.8.1.2 Choix des détecteurs d’incendie
Le type et le nombre de détecteurs est ces d’alarmes injustifiés. Les feux cou-
déterminé de manière à ce que l’ins- vants sont détectés par des détecteurs
tallation détecte avec fiabilité les para- de fumée alors que les détecteurs de
mètres d’incendie auquel il faut doit flammes ou de chaleur conviennent
s’attendre en phase initiale, compte mieux aux feux ouverts ou de liquides.
tenu des conditions d’environnements, Des informations plus détaillées sur les
des caractéristiques géométriques du détecteurs d’incendie appropriés se
local, des équipements et des sour- trouvent au chapitre 4.4.
C’est un des points principaux de l’ins- Les mesures suivantes doivent plus
tallation d’un système de détection particulièrement être assurées :
d’incendie. Ceci inclut toutes les mesu-
• information des personnes en
res servant à l’alarme, à l’évacuation, à
danger,
empêcher la propagation du feu, à lutter
contre le feu et à l’information des per- • signalisation de l’alarme
sonnes présentes en cas d’incendie. incendie au public et aux forces
d’intervention interne et externe,
L’exploitant du système, les sapeurs
• empêcher la propagation rapide
pompiers, le planificateur et l’installa-
du feu en fermant les portes,
teur du système de détection doivent
travailler en étroite collaboration pour • ouverture des voies d’accès aux
définir l’organisation de l’alarme et les sapeurs pompiers,
mesures en rapport associées. • activer les conduits d’extraction
de la fumée et de la chaleur,
• lutter contre le feu.
132 Sécurité Incendie
4.8.2 Planification spécifique du système de détection
Cette section s’appuie sur des exem- d’incendie et quels types de détec-
ples pour indiquer les réflexions teurs sont nécessaires pour les diffé-
devant guider la planification et l’ins- rentes applications.
tallation d’un système de détection
4.8.2.1 Généralités
Les autorités, les compagnies d’as- mes. Ces systèmes ne sont utilisés
surance et les sapeurs-pompiers ont que dans les situations de risque
besoin de systèmes automatiques de faible ou moyen et à niveau de
détection d’incendie pour de nom- gravité situé dans la moyenne,
breux bâtiments tels que les hôpitaux,
● les systèmes à adressage indivi-
les hôtels, les musées et les installa-
duel et algorithme se caractérisent
tions industrielles. La plupart des pays
par leur très excellent comporte-
imposent aussi une réglementation
ment en détection. Leur emploi
sur l’installation du système et sur les
est recommandé en cas de ris-
produits approuvés.
que moyen ou d’exigences situées
Comme dans beaucoup d’autres dans la moyenne,
domaines, l’économie compte dans la
● dans le cas d’un risque élevé et
sélection d’une technologie conforme
d’exigences importantes concer-
aux exigences et au risque :
nant la détection, l’emploi d’une
● les systèmes collectifs ne sont utili- technologie de pointe est alors
Détection d’incendie
sés que dans les conditions d’applica- indispensable. Les économies
tion les plus simples ou à faible risque résultant d’une détection précoce
pour des raisons économiques, et sûre d’un incendie compen-
sent le surcoût d’acquisition car les
● la technologie adressable avec
dégâts sont minimisés en cas d’in-
valeur seuil est encore très large-
cendie et les alarmes injustifiées
ment répandue, mais est rarement
sont pratiquement supprimées.
utilisée par les nouveaux systè-
Règle
Détection précoce et sûre de
l’incendie par une planification
spécifique du système de
détection incendie.
Détection d’incendie
d’un feu de papier de 30 cm de dia- réseau de canalisation. Des essais
mètre. Un tel feu brûle environ 4 g de prolongés ont montré que l’inter-
matière à la seconde, produit 50 kW valle de nettoyage dans cet envi-
et les flammes atteignent environ 1 m ronnement extrêmement dur est de
de haut. 3 mois pour le filtre et 12 mois pour
la chambre d’analyse de l’ASD.
Les hangars de recyclage sont des
grands volumes élevés où les condi- La détection précoce et fiable dans
tions environnementales sont diffici- une installation de recyclage ne peut
les. En plus de la température et de la être assurée qu’en combinant des
fluctuation de l’humidité, l’air contient détecteurs de flammes à des détec-
habituellement une grande quantité teurs de fumée (par ex. détecteurs de
de poussière qui se dépose partout. fumée à aspiration ou linéaires).
Les risques typiques d’incendie dans tion précoce et fiable des débuts d’in-
cette activité sont générés par l’in- cendie. Les alarmes injustifiées dues à
flammation de solvants utilisés dans l’environnement entraînent aussi des
les bains chauffés électriquement, interruptions d’exploitation et doivent
des courts-circuits ou la surcharge des être totalement exclues. La protection
équipements et installations techni- des personnes est déjà assurée par
ques ou provenant d’incendie d’un la détection précoce de l’incendie et
local contigu. l’alarme.
Les feux dans les salles propres peu- Système de détection d’incendie
vent avoir des conséquences désas-
Les processus de production dans l’in-
treuses. Même une contamination
dustrie des semi-conducteurs sont
mineure par des aérosols ou des gaz
hautement spécialisés et adaptés aux
corrosifs peut en-dommager les pro-
produits concernés. Chaque instal-
duits et les produits intermédiaires.
lation de production est différente,
Si l’incendie s’étend, la production
dans un environnement différent.
peut être arrêtée durant plusieurs
L’installation d’un système de détec-
semaines. Les chiffres qui suivent
tion d’incendie fiable exige beaucoup
montrent que les dégâts possibles
d’expérience et le concept détaillé de
dans des salles blanches dépassent de
la ventilation des locaux doit absolu-
beaucoup les valeurs moyennes des
ment être connu.
statistiques d’incendie :
Le choix d’un système de ventilation
● selon Factory Mutual, le montant
approprié permet d’atteindre le niveau
moyen des dégâts dans l’industrie
de pureté de l’air voulu. La ventilation
des semi-conducteurs a dépassé
apporte de l’air propre dans la salle
8.000.000 $ par sinistre en 1995,
dans un courant plus ou moins fort.
● en 1995, 1 incendie s’est déclaré On distingue entre un flux de déplace-
sur 10 sites assurés dans ce genre ment à faible turbulence produi-sant
d’exploitation, un courant d’air laminaire, c’est-à-dire
uniforme, et les systèmes à ventila-
● pour comparaison dans les autres
tion mixte turbulente.
secteurs industriels, 1 incendie sur
100 sites assurés pour un montant Dans les salles blanches à flux de
moyen des dégâts < 250.000 $ par déplacement à faible turbulence, l’air
sinistre. est renouvelé 600 fois par heure et les
vitesses de l’air sont comprises entre
Le risque dans l’industrie des semi-
0,3 et 0,5 m/s. Une détection précoce
conducteurs atteint alors une nou-
dans ces salles ne peut être garan-
velle dimension.
tie que par des systèmes ASD ultra-
Objectif de la surveillance sensibles. Dans les zones à flux de
déplacement à faible turbulence, les
Dans une salle blanche, les dégâts
détecteurs de plafond assurent une
financiers causés par une interruption
surveillance standard supplémen-
de l’exploitation ont la priorité. Tout
taire.
doit être fait pour garantir une détec-
Détection d’incendie
de la salle blanche. Le réseau de ● des déclencheurs manuels d’appel
canalisation est habituellement sont utilisés pour alerter manuel-
placé dans un faux-plancher et lement les forces d’intervention.
Zone 1
Intérieur
des fûts
Zone 0
Bureaux
Autoclaves
Zone 0
Zone 2
Détection d’incendie
Détection d’incendie
Face avant d’un CMSI
Unité de signalisation US
Détection d’incendie
4.10.1 Installation
Les points suivants doivent être consi- éclairé et hors d’atteinte du public.
dérés lors de l’installation : Il doit être protégé des influences
nuisibles de l’environnement telles
● les divergences par rapport à la
que le rayonnement solaire, les
documentation ne sont acceptées
vibrations, la poussière ou l’humi-
qu’après consultation des autori-
dité,
tés et uniquement dans le respect
des objectifs de protection définis ● une alimentation secteur séparée
par le concept de protection, comportant un coupe sur intensité
correctement étiquetée et réser-
● toute divergence doit être présen-
vée à l’usage exclusif du SSI.
tée et justifiée dans la documenta-
tion du système,
● les instructions d’installation du Les points suivants doivent être consi-
fabricant doivent être suivies pour dérés lors de l’installation du réseau
le montage des composants du d’alimentation :
système de détection,
● le réseau doit être installé confor-
● toutes les pièces du système doi- mément aux règles approuvées et
vent être correctement fixées, de aux réglementations locales,
manière à prévenir tout risque de
● les lignes doivent être acheminées
détérioration.
de manière à être protégées méca-
Les points suivants doivent être consi- niquement et conformément aux
dérés lors de l’installation du sys- exigences d’exploitation du local,
tème :
● seuls les types de câble approuvés
● le lieu de montage de l’équipement par le fournisseur du système de
de contrôle et de signalisation ou détection concerné peuvent être
du terminal d’exploitation doit être employés,
proche du point d’intervention des
● les câbles d’énergie ou de signa-
pompiers. L’équipement doit être
lisation doivent être placés de
facilement accessible à l’exploi-
manière à ne pas exercer d’in-
tant,
fluence nuisible sur le système.
● l’équipement de contrôle et de L’influence électromagnétique
signalisation doit être installé dans nuisant au bon fonctionnement
un local propre suffisamment est aussi évitée par cette mesure.
La mise en service (MES) d’un sys- concernées doivent alors être rempla-
tème de détection d’incendie est pré- cées et/ou replacées ailleurs.
cédée d’une vérification détaillée du
Les appareils ou composants défec-
montage de tous les composants. La
tueux doivent être remplacés par des
mise en service est elle-même effec-
appareils ou composants neufs.
tuée par un installateur agréé.
Lors des essais, il faut veiller à bloquer
Les listes de contrôle remises par le
les asservissements en cas d’incendie,
fabricant doit être suivies pas à pas
tels que la ligne de transmission vers
lors de la mise en service. Les essais
les postes de réception d’alarme et de
doivent être suivis de l’établissement
dérangement et les équipements de
d’un procès-verbal de MES.
protection (par ex. systèmes d’extinc-
Si les essais de mise en service révè- tion automatiques et/ou de mise en
lent des divergences par rapport aux sécurité).
documents de planification, les pièces
4.10.3 Réception
La condition préalable pour une réception sonnalisés doivent être vérifiés quant
est la réussite des tests de mise en service. à leur concordance avec la situation
La réception s’effectue en suivant une pro- du bâtiment concerné et leur confor-
cédure préétablie qui peut dépendre des mité au dossier du système.
Détection d’incendie
prescripteurs, pouvant conduire à la réa-
Si les essais de réception sont réussis,
lisation de foyers types de réception, de
la responsabilité du système est alors
manière à vérifier la conformité de l’instal-
confiée à l’exploitant par le fournis-
lation et de son paramétrage avec les exi-
seur et l’organisme de réception.
gences locales.
Le procès-verbal de réception est
Comme pour la mise en service, il faut
rédigé, signé et remis à l’opérateur/au
prendre les mêmes mesures de pro-
client.
tection vis-à-vis des asservissements.
Les signalisations du terminal d’exploi-
tation ainsi que les textes clients per-
Détection d’incendie
système était prévue. L’utilisation à l’aide d’une interface avec les
de modules électroniques dont la anciens modules,
durée de vie n’est que de quelques
● le fabricant garantit la fourniture
années ne permet plus une telle
des pièces pendant 5 ans après
garantie.
l’annonce du retrait du système.
Les deux exemples extrêmes et leurs
Le système sera donc remplacé dans
hypothèses ci-dessous indiquent
6 ans et la fourniture garantie des
qu’une durée de vie comprise entre 6
pièces s’achèvera dans 11 ans à partir
et 15 ans est possible :
de ce jour. Comme ce système peut
Exemple A s’adapter à de nouvelles exigences et
être modernisé progressivement, une
● le fabricant lance une nouvelle
durée de vie de 15 ans est réaliste.
génération tous les 4 ans,
Ces deux exemples montrent que la
● le système actuel a été vendu pour
durée de vie d’un système de détec-
la première fois il y a 3 ans,
tion dépend beaucoup de ses capaci-
● la qualité des produits et de la tés d’extension et de modernisation,
détection est plutôt bonne, mais caractéristiques qui n’ont pas été suf-
ne peut pas être améliorée, fisamment prises en compte dans
l’étendue de l’évaluation du système.
● le nouveau système n’est pas com-
patible avec l’ancien système,
● le fabricant garantit la fourniture
des pièces pendant 5 ans après
l’annonce du retrait du système.
Les extensions sont un sujet rarement Dés que le système de détection com-
traités et dont les coûts d’évaluation mence à vieillir la question de son
ne sont souvent pas pris en considé- remplacement doit être envisagé.
ration. Comme il arrive rarement que l’en-
semble du système nécessite le même
Même dans le cas d’entreprises qui à
niveau de rénovation certains de ses
priori ne subissent pas de changement
éléments constitutifs doivent pouvoir
notables, les dépenses d’extension
continuer à fonctionner pendant plu-
et d’adaptation cumulées pendant la
sieurs années.
durée de vie du système représentent
environ de 20 % à 200 % de la valeur Un concept de modernisation bien
d’acquisition. pensé permet le remplacement pro-
gressif des éléments. Une moderni-
Selon le type de système de détec-
sation réussie a donc une influence
tion, une extension peut générer jus-
positive sur la rentabilité d’un système
qu’à 50 % de frais supplémentaires si,
de détection d’incendie.
par exemple, la souplesse des exten-
sions possibles est limitée ou est épui- Cette approche doit en conséquence
sée. Dans le pire des cas, l’extension être prise en compte dans l’évalua-
n’est pas possible du tout, par exem- tion du système de détection. Ce
ple quand de nouvelles exigences ou sujet est traité en détail au chapitre 8
de capacité de détection dépassent à la page 248.
celles du système installé.
Conclusion
Un investissement intelligent
Détection d’incendie
se rembourse lui-même.
5 Alarme et évacuation
En cas de danger il est parfois indis- moins de voies d’évacuation. Les sys-
pensable d’évacuer les bâtiments pour tèmes évolués permettent donc une
sauver des vies. Les appareils classi- évacuation par phase adaptée à des
ques tels que les avertisseurs sonores besoins spécifiques.
les sirènes sont souvent ignorés par
L’alarme est émise pour que les usa-
les personnes qui respectent rarement
gers puissent quitter le bâtiment à
leurs signaux et leur signification.
temps en cas de danger. L’expérience
Par contre l’émission d’un message
a montré que les dangers ne peuvent
vocal par un système de sonorisation
être traités en douceur que si les pro-
de sécurité du fait de sa plausibilité
cédures ont été répétées à l’avance.
est suivie rapidement et correcte-
Les sessions de forma-tion à l’évacua-
ment. De par leur efficacité, ces systè-
tion d’urgence qui sont régulièrement
mes devraient se répandre à l’avenir.
organisées dans les pays anglo-saxons
L’information précoce des personnes
sont donc indispensables et prennent
en danger dans un bâtiment par des
de plus en plus d’importance dans
messages vocaux adaptés à la situa-
d’autres pays. Le guidage automati-
tion contribue beaucoup à empêcher
que vers les voies d’évacuation est de
les réactions de panique.
plus en plus étudié et permet d’orien-
Une connaissance approfondie de ter surement et correctement les per-
l’acoustique est nécessaire pour pla- sonnes vers l’extérieur quel que soit
nifier un système de sonorisation de l’endroit du danger ou de l’incendie
sécurité. C’est un moyen d’obtenir sans les y diriger.
l’intelligibilité nécessaire du message
Les systèmes de sonorisation de sécu-
Alarme et évacuation
d’avertissement ou d’évacuation avec
rité contribuent non seulement au sau-
un système de conception simple. Ces
vetage des vies mais dans le cas de
systèmes sont faciles à intégrer à l’in-
l’alarme vocale, ils apportent en plus
frastructure d’un bâtiment. Les inter-
un avantage supplémentaire estimable
faces avec les systèmes de supervision
parce qu’ils peuvent émettre des mes-
sont particulièrement utiles. La cen-
sages vocaux ou une musique de fond.
trale peut être centralisée ou décen-
La technologie numérique simplifie le
tralisée. L’efficacité des amplificateurs
câblage assure une plus grande sou-
est cruciale pour le dimensionnement
plesse de programmation du système
de l’alimentation de secours.
et une amplification plus efficace. Bien
Au cours des dernières décennies, on que le câblage soit le poste le plus
a acquis beaucoup d’expérience avec simple dans le calcul de l’investisse-
les systèmes de sonorisation de sécu- ment sa durée de vie est aussi longue
rité. La quintessence de cette expé- que celle du bâtiment. L’alarme vocale
rience est une quasi norme qui vise est donc un investissement stratégique
à évacuer d’abord les secteurs en qui en vaut la peine.
danger, puis les secteurs adjacents.
Les systèmes de sonorisation de sécu-
Toutes les autres zones sont alors suc-
rité apportent une réponse correcte
cessivement évacuées. Cette évacua-
aux besoins de sécurité des usagers
tion par phase est plus efficace qu’une
exigés par la nouvelle approche de la
évacuation habituelle en bloc et pré-
législation sur la responsabilité de l’ex-
sente de nombreux avantages. La pré-
ploitant.
vention de la panique ou la possibilité
d’une évacuation partielle en sont
deux parmi d’autres. De plus, il faut
L’objectif d’une alarme est d’aver- cours des temps, tels que l’alerte inon-
tir les personnes d’un danger à l’aide dation, intrusion, environnementale,
de signaux propres à leur situation attentat à l’explosif.
ou leur activité par exemple les per-
Le doute sur la signalisation d’une alerte
sonnes en danger et celles qui doi-
justifiée/injustifiée et l’ignorance de la
vent intervenir pour le combattre.
bonne réaction par rapport au type de
En Europe le niveau actuel de l’alerte
danger nuisent considérablement au
des forces d’intervention est actuel-
temps de réaction. En fin de compte
lement d’un bon niveau, par contre il
chaque exploitant d’un immeuble sou-
faut encore mettre l’accent sur l’infor-
haite parvenir à ce qui suit :
mation des personnes menacées.
● autant que faire se peut les usa-
Dans le passé, la possibilité d’un auto
gers du bâtiment ne doivent pas
sauvetage des personnes menacées
être dérangés de manière à ne pas
était considérée de manière margi-
nuire à leur activité, leur bien-être
nale. Aujourd’hui, les personnes sont
ou leur confort,
plus conscientes du fait que la priorité
doit être donnée à la réussite de l’auto ● si le bâtiment doit être évacué, il
sauvetage. C’est encore plus important doit l’être aussitôt que cela devient
parce que les pompiers ne commen- indispensable. Le feu s’est peut
cent pas à éteindre l’incendie tant que être développé depuis un certain
l’immeuble n’est pas évacué. Un auto temps si on considère le temps
sauvetage réussi est la condition préa- écoulé avant sa détection. Se fier
lable pour la limitation des dégâts. uniquement sur le compartimen-
tage et sur la résistance des par-
Autrefois dans les villages, l’alarme
ties de construction ne suffit pas
incendie était signalée par le tocsin
(REI 60, EI 30, etc).
(cloches des églises) activé à la main
alors qu’actuellement les moyens L’auto sauvetage rapide et sans pani-
d’alarme sont déclenchés automati- que est d’importance primordiale et
quement. Cependant le déclenche- décisif pour la réussite du maintien de
ment d’une alarme peut maintenant la sécurité individuelle et de la limita-
signifier d’autres dangers apparus au tion des dégâts.
Alarme et évacuation
pour les inciter à agir. pour les personnes valides
Principe
Auto sauvetage réussi =
objectif principal
de l’alarme vocale.
On a essayé, bien sûr, de faire la dis- l’alarme, temps précieux qui peut être
tinction entre les différentes signi- décisif en cas d’urgence. Une bonne
fications des alarmes sonores, qui formation régulièrement répétée du
varient d’un pays à l’autre voire d’une personnel ou des usagers est une
exploitation à l’autre par leur tona- condition préalable obligatoire en pré-
lité (son permanent, alterné, etc). Il sence de systèmes d’alarme sonore.
reste cependant des doutes sur le
Le facteur coût de ces formations
type d’alarme déclenchée. En Suède
périodiques ne doit pas être sous-
une tonalité continue de 30 secondes
estimé. Le coût total d’un système
sert à signaler que tout va bien alors
d’alarme sonore initialement moins
qu’au Royaume-Uni la même tonalité
cher dépasse le coût total d’une alarme
signale l’évacuation. Les normes EN
vocale au bout d’un certain temps.
étant interprétées différemment par
Les systèmes d’alarme vocale offre des
chaque nation, certains pays peuvent
fonctions supplémentaires, comme
avoir jusqu’à trois tonalités différentes
une musique de fond et la possibilité
normalisées. Les fournisseurs de sys-
de transmettre des messages.
tèmes de détection d’incendie doivent
être capables de répondre aux exigen- Le budget de la phase de construction
ces nationales par une configuration du bâtiment est la seule raison de s’en
appropriée. tenir à une alarme sonore classique.
Quand, pour des raisons financières,
Un autre problème posé par l’alarme
l’alarme sonore est la seule solution,
sonore est le changement de men-
les sirènes multifréquences générant
talité des individus car la société
des sons à des fréquences diverses
moderne se détourne d’un comporte-
sont alors avantageuses pour les per-
ment soumis aux ordres vers plus de
sonnes mal entendantes.
responsabilité individuelle. Les indivi-
dus sont mieux motivés par des expli- Le niveau sonore de l’alarme doit
cations leur permettant de se forger dépasser le bruit de fond d’environ
leur propre conviction. 6 dBA pour être sûr qu’elle soit enten-
due par tous. Pour attirer vraiment
Des expériences menées avec des
l’attention, un niveau sonore mini-
personnes arbitrairement choisies ont
mal de 65 dBA est nécessaire. Dans
montré que les sirènes ne motivent
les immeubles de bureaux, un niveau
pas les usagers à quitter immédiate-
uniforme de 85 dBA est généralement
ment l’immeuble. Si ces personnes ont
prévu pour simplifier les choses.
réagi il leur a fallu au moins dix minu-
tes avant qu’elles ne s’intéressent à
Alarme et évacuation
très courts surtout si un signal d’alerte solutions d’avenir. Les systèmes
préliminaire a été émis. d’alarme vocale qui se répandent
seront des systèmes de pointe
Ces dernières années, le coût de
qui le sont déjà dans certains sec-
l’électronique de divertissement a
teurs,
chuté et ceci a aussi concerné le coût
des systèmes d’alarme vocale. Le ● l’influence de la législation anglo-
seuil d’un usage généralisé des systè- saxonne ainsi que le renforcement
mes d’alarme vocale semble avoir été de la loi de l’UE sur les responsa-
passé : bilités contribuent à un regain
d’attention pour la sécurité des
● le marché des systèmes d’alarme
personnes dans un bâtiment.
vocale est occupé par un nombre
croissant de fournisseurs signe Pour ces raisons, nous pouvons penser
d’un marché en pleine expansion, que dans quelques années, l’alarme
vocale sera la règle et non l’exception.
● un nombre croissant de publica-
tions sur l’alarme vocale montre
que le sujet intéresse de plus en
plus le public,
● dans la plupart des pays euro-
péens « l’état de la technique » est
un critère d’évaluation des mesu-
Alarme et évacuation
des personnes et des obstacles
– Faible densité d’éclairage
– Distances trop grandes
entre les repères de sécurité
– Manque d’information au sol
– Pas de sens des dimensions spatiales
– Alimentation secours nécessaire
– Maintenance nécessaire
Tableau 5.1 Comparaison des différents systèmes de guidage sur les voies d’évacuation.
(Source : voir Note de Fin 9)
Un système d’alarme vocale utilise sonore qui ne transmet que des tona-
des messages vocaux mémorisés (et lités.
des signaux sonores) diffusés en cas
Les systèmes d’alarme vocale offrent
d’urgence. Ils peuvent être activés
les meilleures conditions préalables
manuellement ou automatiquement,
pour un auto sauvetage réussi. Les
par exemple par une alarme donnée
personnes réagissent presque aussitôt
par le système de détection automa-
sur le déclenchement de l’alarme, ce
tique d’incendie. Le processus pré-
d’autant plus que les actions à entre-
programmé d’évacuation peut alors
prendre sont indiquées en clair
commencer. En général le système
donne un signal d’alerte, par exem- Le système fonctionne normale-
ple un coup de gong ou un sifflement ment en mode automatique pendant
suivi du message vocal enregistré. les premières minutes de l’alarme.
Dans une phase ultérieure, par exem-
L’ouïe et la vue sont bien particuliè-
ple après l’arrivée des pompiers, ces
rement adaptées pour capter une
derniers, ou le personnel autorisé,
alarme, le son étant le moyen pré-
peuvent donner des instructions indi-
féré car il traverse les murs et permet
viduelles. Les instructions adaptées à
d’alerter les personnes. Ainsi, les sys-
la situation de danger sont pronon-
tèmes sonores et vocaux sont souvent
cées dans un microphone. Le système
mis en concurrence. L’alarme vocale
transmet ces instructions directement
est donnée dans un langage parlé
dans les zones de haut-parleurs sélec-
transmis de manière électro-acousti-
tionnées (transmission en direct).
que. C’est une évolution de l’alarme
Alarme et évacuation
des encombrements préjudicia-
fert horizontal des personnes dans
bles à la sécurité,
un compartiment à l’abri du feu,
● faible probabilité d’une réaction de
● dans tous les cas l’évacuation com-
panique. La conscience d’être en face
plète du bâtiment n’est entreprise
d’un danger sans pouvoir faire quel-
que si l’incendie n’est plus maî-
que chose (sorties bloquées) crée
trisé.
facilement des réactions de panique,
dont les conséquences peuvent être
bien pires que celles du feu,
Phases d’évacuation
1ère Phase
3ème Phase
2ème Phase
1ère Phase
1ère Phase
1ère Phase 1ère Phase
ème
2 Phase 2ème Phase
ème
3 Phase 3ème Phase
ère
1 Phase Foyer de l’incendie
5.4.4 Système
Entrée du
Sorties des
microphone
lignes
d’urgence
Microphone
d’urgence
Alimentation prin-
cipale & secours
Alarme et évacuation
ment un paramétrage centralisé des
centrale indépendante de signalisa-
différents composants. Il faut absolu-
tion, mais peut aussi dépendre d’une
ment vérifier pour chaque système si
centrale maître située sur le site ce
ces paramétrages centralisés ont été
qui réduit les coûts du personnel
réellement effectués et si leurs fonc-
d’exploitation.
tionnalités sont exhaustives.
Alarme et évacuation
Amplificateurs de classe D
Perte d’énergie en watts
Amplificateurs classiques
Rendement
Bien que la perte d’énergie (en watts) au public dans les locaux non ventilés
indiquée sur la figure ci-dessus et non climatisés, alors que les systè-
concerne aussi la consommation de mes classiques déterminent des coûts
courant, la différence devient évi- supplémentaires du fait de la climati-
dente au moment de dimensionner sation nécessaires.
l’alimentation de secours. Le facteur
Règle
décisif, cependant, est habituelle-
ment le fait que les systèmes à faible La technologie numérique
perte d’énergie peuvent aussi servir apporte des bénéfices
pour la musique de fond et l’annonce tangibles.
Ligne 2 Ligne 2
Ligne 3 Ligne 3
Alarme et évacuation
5.4.8 Câblage des lignes des haut-parleurs
Figure 5.8 Classes de câblage et leur sécurité intrinsèque en cas de circuit ouvert.
Alarme
Réarmement
Arrêt Alarme
Dérangement
Alarme et évacuation
de la souplesse. Le système d’alarme tion est testé et adapté en per-
vocale doit donc être capable de pren- manence aux changements des
dre en compte toutes les exigen- conditions générales.
ces résultant de chaque situation de
Les points faibles de la protection orga-
manière à créer un processus cohé-
nisationnelle sont presque les mêmes
rent et élaboré.
que ceux des êtres humains. Les indi-
Une mise en œuvre correcte de la pro- vidus travaillent de manière fiable s’ils
tection incendie organisationnelle est ont pu répéter les situations avec les-
décisive pour le bon fonctionnement quelles ils ne sont pas familiarisés. La
de l’alarme vocale. Cela signifie que formation doit donc être prise très au
les points les plus importants doivent sérieux (voir chapitre 5.7 page 173).
être considérés :
5.5 Planification
Alarme et évacuation
Distance entre les
haut-parleurs
Niveau des haut-parleurs
Hauteur de la pièce
Sol
Temps de
fonctionnement Conditions préalables
en secours
Un système secteur de secours doit être prévu et capable de maintenir
le fonctionnement pendant au moins 30 heures. Toute panne de secteur
4 heures
doit être identifiée à tout moment (présence permanente, responsable
poste de surveillance).
Le défaut est identifié à temps présence permanente, responsable poste
30 heures
de surveillance) et la maintenance est assurée dans les 24 heures.
Si les conditions de temps de fonctionnement en secours ne peuvent pas
72 heures
être respectées, ni pendant 4 heures ni pendant 30 heures.
Alarme et évacuation
tionnement en secours celle-ci soit sion (voir section 4.6.1.2, page 111).
encore capable de poursuivre la signa-
Alarme et évacuation
ce qui augmente par quatre l’échauf- matiques, les locaux techniques et les
fement des conducteurs en cas de autres zones éloignées telles que les
mauvais contact. Un autre facteur à archives au sous-sol soient évacués.
tenir compte est l’augmentation de
Cette démarche permet également
la concentration des valeurs et de la
de s’assurer que les employés des
densité des constructions dans les
entreprises externes ayant moins de
sites urbains.
connaissance des consignes de sécu-
La plupart des pays obligent les exploi- rité et/ou de la topographie des lieux
tants à effectuer des exercices de soient aussi évacués en cas de danger.
secours. Mais ces exigences se limitent Il arrive souvent que ces personnes
habituellement aux sociétés ayant un soient mises à l’écart du processus
règlement de sécurité interne sur les d’évacuation et continuent leur acti-
incidents et les dangers ou aux socié- vité, ce d’autant plus que le problème
tés qui stockent des produits dange- de la langue peut se poser.
Alarme et évacuation
classe D sont une efficacité à 80 %
Ce marché est favorisé par des fac-
.Une simple extrapolation montre
teurs aussi différents que le pro-
que ces amplificateurs amortissent
grès technique, la baisse des prix
rapidement leur surplus de coût.
du matériel, le développement de
Leur avantage ne réside pas seule-
la législation sur la responsabilité
ment dans leur faible consomma-
civile et les changements sociaux.
tion de puissance mais aussi dans
Enfin et c’est important il ne faut
le dimensionnement de l’alimenta-
reculer devant rien pour sauver
tion de secours et la non nécessité
des vies humaines.
d’une climatisation pour dissiper la
6 Extinction
automatique
6.1 Préambule
Extinction automatique
soit maîtriser, éteindre ou empêcher mes de sprinkleurs ainsi que dans des
les débuts d’incendie afin de protéger installations déluge et de brouillard
les objets, les locaux ou l’ensemble d’eau. Si l’activation des systèmes de
des bâtiments du feu et de ses consé- sprinkleurs est la plupart du temps
quences. sensible à la température, les autres
systèmes d’extinction sont générale-
Les agents d’extinction utilisés sont
ment activés par des détecteurs auto-
liquides (eau), gazeux (gaz) à deux
matiques d’incendie.
composants (mousse) ou solides
(poudre). Ces agents d’extinction L’emploi de divers générateurs à
agissent soit par refroidissement, mousse et l’adjonction de l’air ambiant
soit par étouffement, soit par réac- ou comprimé ou dans différentes
tion en chaine sur le processus de concentrations permettent de géné-
combustion. L’effet d’extinction com- rer une vaste gamme de mousses
mence par le déversement de l’agent d’extinction à appliquer dans différen-
extincteur et se termine avec la maî- tes zones et situations. Au contraire,
trise et/ou l’extinction de l’incendie. les systèmes à poudre sont rarement
L’extinction automatique et l’interven- utilisés car appliqués dans des situa-
tion doivent être harmonisées. tions bien spécifiques.
L’eau, agent d’extinction le plus fré-
quemment utilisé et le plus répandu,
Extinction automatique
En cas de feu, l’eau pouvait passer par
ces trous.
Nous devons faire la distinction entre séparés par des mesures architectura-
la protection des bâtiments, des les de sécurité. La protection d’objets
locaux et des objets. La protection du s’adresse à chaque équipement indi-
bâtiment concerne l’ensemble de l’im- viduellement, tel que des machines
meuble, alors que celle des locaux ne industrielles installées dans des ate-
s’adresse qu’aux locaux individuels liers, hangars ou à l’extérieur.
Protection totale ou
partielle du bâtiment
Protection des locaux
Protection d’objets
Extinction automatique
Oxygène Chaleur
Combustible
Extinction automatique
Feu ouvert Explosion Feu couvant
Les trois composants du feu déter- Chaque principe vise l’un des trois
minent trois principes fondamentale- composants.
ment différents d’extinction.
Sécurité Incendie 183
Guide
Combustible
La diminution de la température du
foyer du feu arrête la combustion, donc Oxygène Chaleur
éteint le feu. C’est ce que fait l’eau.
Quand l’eau est amenée sur le foyer,
elle s’évapore sous l’effet de la chaleur.
Cette vaporisation absorbe une quan-
tité de chaleur (énergie), qui est retirée
du feu. L’effet de refroidissement résul-
tant casse le processus de combustion
si la quantité d’eau est suffisante.
Combustible
Extinction automatique
Oxygène Chaleur
Combustible
L’eau est sans aucun doute et de loin L’eau joue un rôle important dans l’ex-
l’élément le plus répandu sur terre. tinction des incendies depuis les temps
Environ 71 % de la surface sont cou- reculés et est l’agent le plus ancien
verts d’eau. La faune et la flore se et le plus courant. Comme environ
composent de 60 à 90 % d’eau et l’at- 90 % de tous les feux sont des feux
mosphère contient une quantité sem- de combustibles solides (= classe A)
blable d’eau sous forme d’humidité. facilement éteints par l’eau, elle reste
Pour cette raison, l’eau a été pendant l’agent extincteur le plus répandu de
des milliers d’années le symbole de la nos jours.
vie, dans les mythologies.
Extinction automatique
tions de brouillard d’eau ou de pulvé-
100 °C en vapeur, il faut 2260 KJ risation, décrites en détails dans les
ou 540 kcal. sections 6.4.4 et 6.7.4.
Cet effet de refroidissement détruit La manière dont l’eau est appliquée
la base thermique de la réaction en sur le feu est cruciale pour la capa-
chaîne. De plus, le combustible non cité d’extinction. Un grand nombre
brûlé est couvert d’eau et donc séparé de petites gouttelettes ont un bien
de l’oxygène. L’eau constitue un radia- meilleur effet de refroidissement
teur de chaleur (= absorption de cha- qu’un jet d’eau concentré.
leur). Ces effets réduisent la vitesse
propagation du feu et – après son
extinction – les risques de rallumage.
Le premier brevet pour un système à tèmes dits « à sprinkleurs sous eau » ont
sprinkleurs a été octroyé en 1723 à un été introduits à la même époque. Cette
chimiste du nom de Ambrose Godfrey. conception l’a finalement emporté
Ce système se composant d’un réser- parce qu’elle permet une extinction
voir d’eau qui était distribuée par une plus rapide et plus facile.
charge de poudre à canon allumée
Les systèmes à tuyaux secs ont permis
elle-même par le feu à éteindre.
de protéger les bâtiments non chauf-
La première installation utilisant des fés où des systèmes sous eau auraient
tuyaux a été inventée en 1806 par gelés en hiver. La première vanne la
un Anglais du nom de John Carey : plus répandue pour les systèmes à sec
une vanne principale était maintenue a été brevetée par Frederick Grinnell
fermée par un système de courroies et en 1885. En 1924, l’ampoule de quartz
de contrepoids. Quand les courroies de Grinnell a vu le jour, suivie de la
prenaient feu, la vanne s’ouvrait sous tête de sprinkleur « Save all » en 1931,
l’effet des contrepoids et l’eau sortait qui était déjà activée par un composé
du réservoir situé en hauteur. organique en fusion.
Les premiers systèmes à tuyaux per- La technique de pulvérisation a été
forés ont été installés aux États-Unis largement négligée jusqu’au milieu du
en 1852. Le Major A. Stewart Harrison vingtième siècle. Cependant, de 1947 à
de Londres a inventé la première tête 1950, les Factory Mutual Laboratories
de sprinkleur automatique qui ne fut ont mené des études expérimentales
cependant jamais utilisée ni brevetée. à ce sujet qui ont conduit au dévelop-
pement d’un sprinkleur à pulvérisation
La première tête utilisée fut brevetée
devenu la norme des têtes automati-
aux États-Unis en 1874 par Henry S.
ques en 1955.
Parmelee. Ce sprinkleur était déjà muni
d’un fusible dont la conception a été
revue de multiples fois depuis. Les sys-
Comme cela a déjà été dit, les systèmes à autres quand la température atteinte
sprinkleurs servent avant tout à la protec- au niveau de la tête dépasse une
tion du bâtiment. Bien que la protection valeur critique. L’activation déclen-
des objets de valeur et des personnes ne che automatiquement l’arrivée d’eau,
doive en aucun cas être négligée, c’est donc les systèmes à sprinkleurs ser-
par principe une conséquence du pre- vent aussi de systèmes de détection
mier objectif de protection. d’incendie et sont normalement reliés
aux forces d’intervention.
Les sprinkleurs sont automatiquement
activés indépendamment les uns des
Alimentation
en eau Tuyau principal
alimentant la tuyauterie
des sprinkleurs
Réseau public
d’alimentation
en eau
Poste de contrôle
Extinction automatique
Le poste de contrôle placé entre l’ali- On distingue trois types de systèmes
mentation principale en eau et le à sprinkleurs :
réseau de sprinkleurs, sert à plusieurs
• systèmes sous eau,
choses :
• systèmes sous air,
• séparer le réseau de sprinkleurs
de l’alimentation en eau (réseau • systèmes à pré action.
public ou un réservoir),
L’arrivée d’eau doit être dimensionnée
• activer les éléments d’alarme de manière à assurer un temps d’émis-
acoustiques ou optiques, voire sion (de fonctionnement) fixé par
une cloche hydraulique, les directives nationales voire euro-
péenne.
• activer la transmission de l’alarme
via l’équipement de contrôle et de
signalisation vers les pompiers,
• permettre la maintenance du sys-
tème.
Systèmes automatiques
à sprinkleurs sous eau
Ce sont les systèmes les plus anciens,
les plus répandus et les plus fiables.
Colonne
principale
Déclenchement
externe de l’alarme
par pressostat
Pompe de
surpression
de tuyauterie
sprinkleurs
Chambre de
temporisation Cloche
Vanne d’alarme
d’essai à eau
d’alarme
Tuyau d’alarme
Réseau
Vanne de
d’eau
groupe
public
Extinction automatique
Les sprinkleurs ont deux fonctions : d’un liquide (glycol) et d’une bulle
d’air. Cette ampoule éclate quand elle
• détection sélective d’incendie,
est chauffée et que la bulle se dilate.
• génération de gouttelettes d’eau
Dans le cas du sprinkleur à fusible,
d’une taille prédéfinie et distribu-
l’élément déclencheur est constitué
tion sur une aire définie.
de métal qui fond à une température
Tous les sprinkleurs sont conçus de la déterminée.
même façon et se composent d’une
Dans les deux cas, l’élément d’étan-
tête avec un filetage, un ajutage, un
chéité est éjecté par la pression d’eau
élément d’étanchéité, un élément
ou d’air et l’eau s’écoule à travers l’aju-
déclencheur (fusible, ampoule) et un
tage. L’eau qui s’écoule est divisée en
diffuseur.
gouttelettes est projetée sur le diffu-
Dans le cas du sprinkleur à ampoule seur pour aspersion sur l’aire de pro-
de verre, l’élément déclencheur est tection.
constitué par cette ampoule remplie
Extinction automatique
Sensibilité de réaction tes ampoules de verre présentant les
mêmes caractéristiques ont été mises
Les sensibilités de réaction ont été
au point.
améliorées au cours du développe-
ment. La modification des fusibles par Les sprinkleurs sont divisés en trois
des plaques conductrices de chaleur classes de sensibilité de réaction. Ces
et une réduction de taille ont permis classes et les limites d’application sont
de réduire le temps avant ouverture. listées dans les directives nationales.
Ces dernières années, de plus peti-
Sprinkleurs de
RTI [m.s]
Sprinkleurs plafond au-des-
Sensibilité (Indice de Systèmes Tous les autres
de niveau in- sus des sprin-
de réaction temps de sous air systèmes
termédiaire kleurs intermé-
réponse)
diaires1)
Pas admis-
“Standard” 80 - 200 Pas admissible Admissible Admissible
sible
“Spéciale” 50 - 80 Admissible Admissible Admissible Admissible
“Rapide” < 50 Admissible Admissible Admissible Admissible
1 - Les sprinkleurs de plafond doivent être d’une classe de sensibilité de réaction plus lente ou égale
à celles des sprinkleurs de niveau intermédiaire.
Ces systèmes à diffusion d’eau aussi ce cas, ni les systèmes sous eau ni les
appelés « déluge ». En termes d’instal- systèmes sous air, avec sprinkleurs
lation, ils sont similaires aux systèmes à ouverture individuelle ne peuvent
à sprinkleurs. contrôler un feu qui se propage rapi-
dement, surtout à cause du nombre
Les deux principales différences par
limité de têtes qui arrosent trop tardi-
rapport aux systèmes à sprinkleurs
vement.
sont les suivantes :
Le système déluge comporte les com-
● le système comporte des têtes ou
posants suivants :
des buses ouvertes ; les têtes ne
contiennent pas d’éléments ther- • alimentation d’eau,
mosensibles,
• vanne principale,
● un système séparé de détection
• système de détection de feu en
automatique d’incendie ou de
interface avec le système déluge,
déclenchement manuel est requis
pour activer l’installation. • tuyauterie,
La principale caractéristique des sys- • têtes ouvertes du système déluge.
tèmes d’extinction déluge est la dif-
La vanne principale doit compor-
fusion d’eau sur une grande surface à
ter un indicateur de position permet-
travers de l’ensemble des têtes du sec-
tant d’arrêter le système déluge et les
teur concerné. Il a été spécialement
vannes directionnelles exigent une
développé pour les zones à charge
commande électrique, hydraulique ou
combustible particulièrement élevée,
pneumatique et doivent admettre une
telles que les installations de stoc-
activation manuelle.
kage de combustible où une propaga-
tion rapide du feu est probable. Dans
Extinction automatique
Bulle agrandie
Extinction automatique
Surface du liquide Combus-
agrandie tible
Tension de
Mouse AFFF surface de la
couche liquide Tension de surface
du combustible
Transition mousse
en couche
Buses ou
générateurs
Réservoir
d’agent
moussant
Poste de
contrôle
Doseur
Emulseur
sous pression
Extinction automatique
Membrane
Émulseur de séparation Eau Émulseur
Dans la quatrième et dernière partie, la solution qui s’écoule dans les tuyaux
mousse est générée et distribuée. Les vers les surfaces à protéger.
générateurs de mousse distribuent la
Chambre d’expansion
de la mousse
Joint
Couvercle flottant du
réservoir avec barrage
de mousse Générateur de mousse
à moyen foisonnement
Solution
moussante
Matière combustible
Solution
moussante Remplissage mousse
à moyen foisonnement
Taux de foisonnement
Types de mousse
de à
Bas foisonnement ~4 20
Moyen foisonnement expansion 21 200
Haut foisonnement 201 1000
Tableau 6.3 Types de mousse classés selon leur taux de foisonnement (TF).
Chambre d’expansion
de la mousse
Joint
Couvercle flottant du
réservoir avec barrage
de mousse Générateur de mousse
à moyen foisonnement
Solution
moussante
Matière combustible
Solution
moussante Remplissage mousse
à moyen foisonnement
Taux de foisonnement
Types de mousse
de à
Bas foisonnement ~4 20
Moyen foisonnement expansion 21 200
Haut foisonnement 201 1000
Tableau 6.3 Types de mousse classés selon leur taux de foisonnement (TF).
Ils sont utilisés en cas de risque de distribuée forme des résidus difficiles
feux de liquide ou de gaz. Il existe à éliminer et hautement corrosifs. De
aussi des poudres spéciales d’extinc- plus, la poudre ne peut pas être uti-
tion des feux de métaux. Le principe lisée pour les installations électriques
repose sur l’interruption du processus et électroniques
de combustion en intervenant dans
La poudre est habituellement stoc-
la réaction chimique associée à une
kée sans pression et mise en pres-
perte d’énergie.
sion par un propulseur. Le volume de
Ce type de système n’est utilisé que poudre requis est alors pulvérisé par
rarement car la poudre très finement les buses.
Poudre
Extinction automatique
d’extinction
Vanne
de zone
Les agents actuels sont des gaz natu- gaz sont présentés en détail dans les
rels inertes et des gaz chimique. Ces chapitres suivants.
Azote 39, 5%
Azote 79 %
Dioxyde de
carbone (CO2)
50 %
Oxygène 21 %
Oxygène 10,5 %
Composition
Composition de de l’air après
l’air ambiant émission de CO2
Extinction automatique
plus contraignantes de protection des Le dioxyde de carbone, qui présente
personnes sont alors essentielles (un un danger mortel, ne sert donc qu’à
dispositif odorant est rajouté à l’agent la protection des objets et des locaux
extincteur). Un certain temps d’éva- non fréquentés (par ex. locaux de
cuation, en fonction de la zone de pro- transformateurs).
tection, doit être alors considéré.
L’azote est utilisé pour les applications
La concentration d’agent extincteur standard tels que les locaux informatiques
dépend du type de combustible. Pour alors que l’argon est réservé à des cas spé-
éteindre un feu de méthanol, par ciaux tels que les feux de métaux.
exemple, il faut beaucoup plus de gaz
Les différents poids spécifiques ou
que pour le bois. Les concentrations
densité des gaz, respectivement, ne
sont déterminés lors d’essais, soit
jouent aucun rôle dans la protection
d’essais normalisés en laboratoires.
des locaux car les gaz ne se décompo-
Un coefficient de sécurité (en général
sent pas après émission dans un local
30 %) est alors ajouté à ces concen-
«dit étanche» au gaz. Les essais l’ont
trations théoriques pour donner la
démontré, mais l’atmosphère montre
concentration d’application.
aussi qu’il n’y a pas de décomposition
Les méthodes de détermination de la du gaz. Une salle étanche au gaz est la
concentration ainsi que les méthodes condition préalable au bon fonctionne-
effectivement requises pour chaque ment des systèmes d’extinction auto-
risque sont indiquées dans les directi- matique à gaz car la concentration
ves en vigueur. doit être conservée pendant un temps
d’imprégnation d’au moins 10 minutes
Si on étudie ces directives, on voit
pour empêcher le ré allumage.
que les divers types de gaz correspon-
dent à des concentrations différentes,
Sécurité Incendie 203
Guide
Extinction automatique
Les données physiques les plus impor- Protection Fluid sont résumées sur le
tantes des deux agents extincteurs tableau ci-dessous.
HFC227ea et 3M™ Novec™ 1230 Fire
Tableau 6.5 Propriétés significatives des gaz extincteurs chimiques les plus importants.
Extinction automatique
relativement faibles de gaz chimiques, de feux qui se développe rapide-
soit entre 7 et 9 pour cent par volume ment, tels que les feux de liquides, à
pour le HFC227ea et entre 5 et 7 pour l’aide de gaz naturels au lieu d’agents
cent par volume pour le 3M™ Novec™ chimiques. Au contraire, les risques
1230 Fire Protection Fluid. Les direc- électroniques peuvent être très bien
tives VdS 2381, ISO 14520 ou NFPA traités avec des agents chimiques, car
2001 donnent des indications plus ces feux se développent lentement.
détaillées. Les concentrations requises Quelques exemples :
sont déterminées par des méthodes
• salles informatiques,
analogues à celles des gaz naturels.
• systèmes de télécommunication,
Comme avec tous les agents extinc-
teurs chimiques contenant des atomes • salles de commande,
de fluorure, des molécules d’acide
• salles de distribution électrique,
fluorhydrique (molécules HF) sont
générées quand on utilise le 3M™ • faux-planchers contenant des
Novec™ 1230 Fire Protection Fluid ou câbles.
le HFC227ea, du fait de la recombinai-
Le temps de noyage prescrit de
son dans la zone en flammes. L’acide
10 secondes (comparé aux 60 à
fluorhydrique est extrêmement caus-
120 secondes avec les gaz naturels)
tique et corrosif et cause des domma-
permet l’extinction rapide préconi-
ges aux organes respiratoires au bout
sée.
d’un moment quand les concentrations
dans l’air ambiant dépassent un certain
niveau. Pour le HF, la valeur LC50 est
6.7.2.4 Toxicité
Les gaz sont stockés dans des réser- Quand le système est activé, les
voirs sous pression : vannes des réservoirs du système
à haute pression ou les vannes de
• les gaz inertes non liquéfiés N2, Ar
conteneurs des systèmes à basse
et les mélanges de gaz dans des
pression sont ouvertes. L’alarme est
réservoirs à des pressions de 200
déclenchée pour avertir les person-
ou 300 bars,
nes présentes dans la zone protégée
• CO2, liquéfié sous pression, pour et le noyage est déclenché après une
les systèmes à haute pression, temporisation prédéfini de manière à
dans des réservoirs à 56 bars ou, pouvoir évacuer les lieux. Les portes
pour les systèmes à basse pres- et les autres ouvertures sont fermées
sion, dans de grands conteneurs automatiquement. D’autres équipe-
refroidis, ments comme les systèmes de ven-
tilation et les clapets d’incendie sont
• les gaz chimiques sont stockés
activés. Les clapets de surpression
dans des bouteilles pressurisées
mécaniques ne sont ouverts qu’en
à l’azote qui sert de propulseur.
cas d’extinction.
La pression de stockage est 25 ou
42 bars. Le gaz d’extinction est acheminé à
travers les conduites vers les buses
L’extinction est commandée automati-
réparties de manière régulière. Le gaz
quement par un système de détection
se répand rapidement dans la pièce
incendie ou éventuellement manuel-
où s’établit une concentration homo-
lement. Seule une activation rapide,
gène. La figure ci-dessous montre le
sans erreur empêche les dégâts car
processus.
le feu doit être éteint durant sa phase
initiale.
Distribution
extincteurt
de l’agent
Détection
Vannes de zone
du flux d’agent
des signaux
Traitement
extincteur
Contrôle
contrôle de l’agent
intervention
Stockage et
Alarme et
extincteur
Manomètre
Alarme interne et externe ; de
activation des installations contrôle
de contrôle
Extinction automatique
Les systèmes à gaz inerte pour l’azote, compose habituellement d’une mem-
l’argon ou les mélanges de gaz sont brane munie d’un orifice de réduction
équipés d’un système réducteur de de la pression de stockage à envi-
pression situé derrière le collecteur ron 60 bar environ de manière que la
auquel sont raccordés les réservoirs. tuyauterie n’ait pas besoin d’utiliser de
Ce système réducteur de pression se matériaux à haute pression.
Zone de
stockage
Équipement
de contrôle et
de signalisation Vannes
Tube collecteur directionnelles
Vannes de
réservoirs
Extinction automatique
Figure 6.17 Principe de fonctionnement d’un système d’extinction multi secteurs.
La vanne directionnelle concernée car il est plus facile d’ouvrir une vanne
peut être ouverte avant ou en même hors pression et la procé-dure est plus
temps que les vannes de réservoirs, sûre.
mais il a été démontré qu’il vaut mieux
L’équipement de contrôle et de signa-
l’ouvrir avant. Si la vanne de secteur
lisation doit pouvoir actionner d’abord
est ouverte avant, elle n’est pas encore
la vanne de secteur, puis automati-
sous pression alors que les vannes de
quement les vannes de réservoirs.
réservoir sont fermées. Ceci abaisse
le risque d’erreur de fonctionnement
Les objets peuvent être protégés avec L’étendue de la protection par un tel
du dioxyde de carbone. Cette pro- système comporte l’objet (les objets)
tection est aussi connue sous le nom concerné(s) et un certain volume qui
de « protection d’équipements ». les entoure. On l’appelle le volume vir-
Exemples de systèmes de protection tuel de protection qui doit être noyé
des équipements : par l’agent extincteur le mieux adapté
dans la concentration appropriée.
• bains d’immersion, bains de trempe,
machines d’usinage automatique, Pour les applications extérieures, il
rotatives d’impression, etc, faut s’assurer que ni le vent ni les
influences climatiques n’aient un effet
• hottes de ventilation dans les cui-
négatif sur la protection.
sines, transformateurs, etc.
Détecteurs de flammes
Équipement
de contrôle et
de signalisation
Zone de séchage
Bain d’immersion
Vannes de
réservoirs
Le brouillard d’eau produit deux effets exemple dans une partie cou-verte
d’extinction simultanés sur le feu : d’une machine ou dans le boîtier d’un
ordinateur. Cela signifie que le foyer
− refroidissement (absorption
n’est pas directement touché.
de la chaleur par vaporisation),
Seule la partie des gouttelettes trans-
− déplacement d’oxygène
portées par les mouvements d’air peut
(inertisation).
encore atteindre le foyer. Ce volume
Les deux effets sont mis en avant par d’eau est plutôt modéré, l’eau est
les fournisseurs de systèmes d’extinc- vaporisée avant la zone de réaction et
tion à brouillard d’eau. la vapeur ne crée pas l’effet de refroi-
dissement souhaité. De plus, le faible
Pour la protection volumétrique des
volume d’eau ne crée pas un déplace-
locaux, au contraire de celle des
ment d’oxygène suffisant. Ceci sera
objets, seule l’inertisation peut être
traité en détail dans le chapitre sur
prise en considération. Le foyer de
l’inertisation.
l’incendie peut se trouver à un endroit
que le jet de la buse n’atteint pas, par
Faux-plafond
Extinction automatique
Vapeur
d’eau
Evaporation hors Zone de
de la zone réaction
de réaction
= inertisation à
la vapeur de H20
Faux-plancher
Température [°C]
Extinction automatique
Ils ne peuvent pas être considérés
Le brouillard d’eau est donc calculé en
comme des systèmes d’extinction,
fonction du risque. La limite inférieure
mais seulement de lutte contre
est déterminée par l’objectif recher-
l’incendie, au contraire des systè-
ché de diminution de la température
mes au gaz dont l’effet extincteur
en surface du foyer à partir de la tem-
a été prouvé même quand le foyer
pérature de réaction (TR) sous le point
n’est pas directement accessible.
d’inflammation (TF) et, donc, d’empê-
Pour être complet, il faut mention- cher un rallumage spontané.
ner qu’à des températures élevées, les
La Figure 6.21 illustre le principe du
densités de vapeur d’eau permettent
système Sinorix™ GasSpray. Les deux
une extinction sûre. Pour atteindre le
agents extincteurs passent dans l’en-
niveau de sécuri-té des systèmes au
semble de la tuyauterie et par les
gaz, c’est-à-dire être capable d’étein-
mêmes buses de déversement. L’eau
dre un feu n’importe où, il faut une
est stockée hors pression dans des
concentration d’environ 300 g d’eau
conteneurs séparés. Elle est transpor-
par m3. La combinaison des gouttelet-
tée et déversée grâce à l’azote, qui
tes d’eau et de la vapeur ne peut être
sert aussi de propulseur.
atteindre ce chiffre de manière fiable
qu’à des températures ambiantes supé-
rieures à 80 °C.
Mélange
eau-gaz
Réglage du
débit gaz
Réglage du
débit d’eau
Eau
Azote
Comme cela a été montré dans le chapi- tée vers le foyer sous forme liquide et
tre précédent, les systèmes à brouillard supprimer la chaleur de réaction par
d’eau ne conviennent pas pour la pro- vaporisation.
tection d’objets car l’effet d’inertisa-
Le système Sinorix™ CerSpray mis
tion est insuffisant. Cependant, si les
au point par Siemens sert exclusive-
buses, peuvent être dirigées directe-
ment à la protection d’objets avec
ment sur l’objet, une extinction rapide
pour objectif d’éteindre un feu avec la
est alors assurée, sans nécessité d’une
même fiabilité que le CO2.
extinction « dans les coins » et d’une
inertisation. L’eau peut être transpor-
Extinction automatique
Diamètre des gouttelettes [µm]
Réglage du
débit gaz
Eau
Azote
Alarme sonore
Détecteurs automatiques
d’incendie Panneau d’alarme optique
Sapeurs-pompiers
Centrale
Extinction automatique
extinction
Déclenchleur manuel d’alarme
Equipement de contrôle
et de signalisation
Asservissement
Système de déclenchement incendie
de l’extinction
Système de supervision
● la centrale doit pouvoir s’adap- ● elle doit aussi être exploitable avec
ter aux systèmes de toutes tailles, des vannes directionnelles pour
pouvoir offrir l’option d’une logi- des zones individuelles (y compris
que multicritères, c’est-à-dire que la possibilité de commutation sur
l’activation n’est déclenchée que si une batterie de réserve) et aussi
deux détecteurs ou plus donnent être capable d’activer un réseau
une alarme (voir Figure 6.25), de centrales pour la protection de
plusieurs secteurs alimentés par
● elle doit être exploitable avec
une seule batterie d’agent extinc-
des systèmes de stockage d’agent
teur. Dans ce cas chaque centrale
extincteur multi secteurs (y com-
a la charge de sa propre zone d’ex-
pris la possibilité de commutation
tinction (voir Figure 6.27).
sur une batterie de réserve) et des
systèmes à zone unique avec bat-
terie individuelle,
Surveillance du faux-plafond
Surveillance du local
Surveillance du faux-plancher
6.8.2 Alimentation
Activation de l’alarme
Pré-alarme Ordre
Pré-alarme Ordre Évaluation du signal
extinction
extinction
Installations de contrôle
Dispositif sonore
Extinction automatique
tonalité continue
Tonalité intermittante,
enclenchement panneau
d’avertissement
Temporisation avant
émission (maxi 60 s)
Arrêt d’urgence,
Arrêt d’urgence Méthodes de blocage
éventuellement
d’urgence
contact de porte
Émission de l’agent
extincteur
Acquittement
(arrêt signal sonore
& réarmement)
Une maintenance régulière et des révi- régulières préconisées dans les ins-
sions sont indispensables pour garan- tructions. Ces vérifications sont plus
tir la fiabilité des systèmes. C’est le fréquentes que les travaux de mainte-
seul moyen d’assurer un fonctionne- nance et de révision. De plus, la per-
ment sans défaut. sonne responsable doit faire exécuter
les travaux de réparation nécessai-
La maintenance vise à conserver l’état
res et enregistrer toutes les actions et
nominal du système d’extinction, sur-
tous les événements.
tout sa capacité de fonctionnement.
Un entretien annuel est recommandé. Des mesures de compensation appro-
La maintenance et les révisions doi- priées sont nécessaires si l’ensemble
vent être effectuées par l’installateur du système d’extinction, ou certaines
ou l’autorité compétente. Le type et parties, sont temporairement hors
l’étendue des travaux de maintenance service. Ces mesures doivent assu-
dépendent du type du système. rer la détection précoce d’un incendie
et permettre de lutter efficacement
Le client doit désigner un responsa-
à l’aide des dispositifs d’extinction
ble de l’entretien, de préférence un
prévus.
employé qui effectue les vérifications
Extinction automatique
7 Système
de supervision
de sécurité
Principe
Les systèmes
de supervision de sécurité
facilitent l’exploitation.
Aujourd’hui, les personnes mal inten- Les structures claires et concises des
tionnées et les criminels ont de plus SSS ont une importance primordiale
en plus d’imagination et le nombre du point de vue de sa flexibilité, sa
d’attaques combinées va en augmen- maintenance et de sa capacité d’ex-
tant. Ces personnes essaient délibéré- tension. Les investissements ne sont
ment de contourner les équipements réussis que dans la mesure où ils satis-
de sécurité. Rien ne les empêche par font aux exigences. Certains aspects
exemple de mettre le feu à un endroit importants de l’installation du sys-
pour pénétrer par un autre sans se faire tème sont décrits dans les sections
remarquer dans le chaos général. qui suivent.
Gestion technique
du bâtiment
Niveau de
l’automatisation
Niveau du
terrain
Il faut veiller que les systèmes des dif- ils ne transmettent normalement le
férents niveaux travaillent de manière niveau de danger à la centrale que
autonome et soient liés entre eux par de manière périodique. Cependant,
des réseaux de communication per- en cas d’alarme, ils rapportent immé-
formants. diatement l’événement à l’équipe-
ment de contrôle et de signalisation.
La pyramide de la Figure 7.2 reflète
Les systèmes de taille moyenne com-
la concentration des données d’un
portent déjà des milliers de points de
niveau à l’autre. Le niveau du terrain
données au niveau du terrain.
acquiert un volume énorme de don-
nées, mais seule une petite partie Les sous-systèmes à gestion centra-
est transmise. Les détecteurs d’in- lisée transfèrent une partie des don-
cendie enregistrent en perma-nence nées nécessaires à l’ERP (par ex.
des paramètres, tels que la densité consommation d’énergie) au système
de fumée et la température, mais de gestion du bâtiment.
Niveau gestion
avec stations
Réseau SSS
de gestion
serveurs et clients
LAN
Passerelle Passerelle
Détection d’incendie Intrusion & contrôle d’accès Détection d’incendie Intrusion Détection gaz
WAN
Passerelle Passerelle
Non
Oui
Non
Oui
État normal
Les systèmes de supervision fonction- riel permet des fonctions telles que
nent habituellement à l’aide d’une la mise à l’échelle automatique, vue
interface graphique montrant la vue aérienne, le zoom, les fenêtres contex-
géographique où le capteur est en tuelles, etc. Comme les plans d’archi-
alarme. Les SSS actuels font recours tecture sont normalement disponibles
à une navigation graphique, à l’inté- sous forme de fichiers informatiques,
gration de photos, de vues générées à le SSS permet de lire directement ces
partir des plans architectes. L’utilisation plans au format Auto CAD évitant in
de plans Auto CAD de grande dimen- fastidieux travail de copie.
sion utilisant du graphisme vecto-
Données AutoCAD
Information du SSS
Outil logiciel
générant les
données
Données sous-systèmes du SSS
Pour afficher plus de détails, les sys- Un personnel possédant une expé-
tèmes de supervision actuels utili- rience limitée de l’informatique doit
sent plusieurs couches logiques. La pouvoir exploiter sans ambigüité un
visualisation des différentes couches SSS surtout en cas de stress. Cette
dépend des droits d’accès de l’opéra- convivialité est un des facteurs déter-
teur ce qui lui permet d’avoir donne minants pour le choix du système.
une meilleure vue d’ensemble (focali-
sation sur l’essentiel).
Figure 7.10 Ambigüité et stress créés par des processus non structurés.
Obtenir une vue d’ensemble correcte Il est donc essentiel pour l’opérateur
de ce qui se passe et réagir correcte- de se reposer sur quelques règles
ment dans une situation de stress n’est simples et intuitives. Ces règles sont
possible que si le système informe constantes, indépendantes de l’état
l’opérateur de manière simple tout en du système, de l’instant où l’événe-
l’aidant à prendre les bonnes mesures ment se produit ou de qui le traite.
d’une façon chronologique.
Des processus nettement structu-
rés, logiques faciles à contrôler sont
la condition préalable pour éviter un
effet de panique.
SPS
Figure 7.12 Intégration de différentes disciplines dans le SSS grâce à une technologie ouverte.
Serveur Serveur de
secours
7.6.2 Alimentation
8 Maintenance
et services
Maintenance et services
capacité du système à réagir à temps. modernisation progressive est plus
On peut prendre comme exemple des avantageuse qu’un remplacement du
changements architecturaux effec- système complet en une seule étape.
tués sans adapter en conséquence le
Pour des raisons de sécurité et de fia-
système de détection.
bilité, certains pays (Suisse) impose
Pour beaucoup, « maintenance » que la maintenance par le même ins-
signifie améliorer l’état du système. tallateur que celui qui a réalisé l’instal-
Mais avant de pouvoir paramétrer, lation initiale.
réparer ou échanger le système et ses
Bien que la maintenance soit exigée
composants, il faut procéder à un dia-
par la Loi dans de nombreux pays, la
gnostic complet qui doit précéder une
plupart des utilisateurs sont convain-
maintenance préventive ou correc-
cus de son utilité. Elle est utile pour
tive. La maintenance comprend aussi
protéger les personnes et les biens.
des tâches d’assistance telle qu’une
formation complémentaire, une hot-
Maintenance et services
La conception du système influence
lations de sécurité est une condi-
la maintenabilité alors que la mainte-
tion préalable pour remplir les
nance influence les performances du
objectifs du système,
système. Cette interdépendance de la
conception du système, de sa mainte- ● les installations de sécurité sont
nance et de sa qualité ne doit pas être parfois exigées par la réglemen-
sous-estimée. On ne s’intéresse sou- tation. Pour des raisons juridiques
vent qu’aux capacités d’entretien et les propriétaires ou les exploitants
de maintenance qu’après l’installation d’un bâtiment désirent être sûrs du
du système en négligeant les services bon fonctionnement du système.
qu’elle apporte. Il est préférable d’exa- Par un contrat de maintenance ils
miner la maintenance des divers sys- peuvent se décharger de leur res-
tèmes au moment de leur choix. Un ponsabilité civile ou du moins la
réseau de service après vente dense réduire en cas de sinistre,
et un bon degré de réactivité sont
● sauvegarde du niveau de protec-
des arguments pour le fournisseur du
tion par une vérification annuelle
système.
effectuée par un technicien
Le service après-vente est défini externe. Un spécialiste du sys-
comme « tous les services offerts par tème peut juger si des change-
le l’installateur ou le fabricant après ments apportés au bâtiment ou à
l’achat ». Il comprend des services et l’activité exigent une adaptation
la maintenance. Si la maintenance du système de sécurité.
Réalisation du système :
• évaluation du risque,
• conception du système, Extension Extension Moderni-
• spécification technique, 1 n sation
• installation,
• mise en service.
Mois Années
INSPECTION DIAGNOSTIC
Acceptable
Acceptable En panne
à la limite
Maintenance Maintenance
Remède
programmée corrective
S.A.V. S.A.V.
Figure 8.2 Structure du processus de maintenance.
Maintenance et services
système constamment à un niveau les contrôles requis. Ces contrôles
élevé. Une seule inspection par an est doivent évidemment avoir lieu plus
demandée pour la plupart des systè- souvent que la maintenance effec-
mes. Certains types de systèmes ou tuée par le technicien de la société de
d’exploitation exigent une vérification maintenance. Ce responsable a aussi
plus fréquente. la responsabilité de documenter les
contrôles et les décisions prises.
Selon le schéma précédent la mainte-
nance préventive se subdivise en deux En complément, les systèmes peuvent
groupes : être reliés à un poste de réception
d’alarmes capables de lui transmet-
● maintenance prédéterminée :
tre des informations techniques, telle
elle est exécutée une fois par an
qu’un faible niveau de charge des
ou tous les n cycles,
accumulateurs que le responsable
● maintenance selon l’état : la peut ne pas voir, permettant d’alerter
comparaison des performances du plus rapidement la société de mainte-
système avec les critères pris en nance.
compte lors de sa réception donne
soit des résultats acceptables ne
nécessitant pas de maintenance
ou des résultats à la limite de l’ac-
ceptable qui conduit à prévoir une
maintenance programmée. Une
maintenance corrective immé-
diate est nécessaire si les résultats
ne sont pas acceptables.
Sécurité Incendie 253
Guide
La Figure 8.3 compare deux straté- critique du système est atteinte très
gies de maintenance. Le système 1 est rapidement. Une maintenance pério-
entretenu régulièrement, par exem- dique réajuste constamment le sys-
ple par une maintenance annuelle tème pour une fiabilité la plus élevée
alors que le système 2A ne l’est pas. possible. La différence de fiabilité
Par conséquent il faut le remplacer correspond à la valeur fonctionnelle
plus tôt par un système 2B également de la maintenance, c’est-à-dire une
non entretenu. meilleure performance pour un inves-
tissement donné.
Les performances des composants du
système se détériorent avec le vieillis-
sement. Sans intervention, la fiabilité
Fiabilité du système 1
entretenu
Niveau de
fiabilité du
système
Valeur fonctionnelle
de la maintenance
Fiabilité critique
Modernisation du système 1
entretenu
Fiabilité critique
Équation
Valeur de la maintenance :
Durée de vie plus longue
et moins de soucis.
Maintenance et services
Type de ser-
Modules de service
vice
Assistance Analyse des
Services opé- Traitement de Surveillance Exploitation
opérationnelle performances
rationnels l’alarme du système du système
du système du système
Services Révision des Maintenance Détection du
spécifiques détecteurs extinction gaz
Contrôle des Maintenance Maintenance Intervention
Inspection
fonctions préventive corrective d’urgence
Services de Service
maintenance Temps de Pièces de Fournitures Remplace-
d’urgence
réaction ga- remplacement consomma- ment des
(24 h / 24 h
ranti incluses bles accumulateurs
365 j / 365 j)
Services Sauvegarde Mise à jour Mise à niveau
logiciels logicielle du logiciel du logiciel
Gestion de la
Services de Conseil en Assurance Vue service
documenta- Formation
gestion technologie technologie client
tion
Services Plan de préfi-
Leasing
financiers nancement
Les services sur site sont standardisés. dards avec quelques services spécifi-
Les demandes du client peuvent être ques en option.
couvertes par quelques contrats stan-
Maintenance et services
● diagnostic (inspection et essais informatique. La mise à niveau des
du système) : cette étape permet logiciels permet d’améliorer les
de déterminer l’état des divers com- capacités du système et de l’adap-
posants du système. Divers essais ter aux nouvelles configurations.
peuvent y être inclus en fonction Le paramétrage des nouvelles
des possibilités des outils du sys- valeurs de réaction d’un détecteur
tème et de la politique de mainte- en est un exemple. Il faut toujours
nance de la société pour évaluer inclure la formation, la documen-
l’état des détecteurs, les moyens tation et la sauvegarde des donnes
d’alarme optiques et acoustiques, la dans la mise à niveau du logiciel,
transmission de l’alarme, les asser-
● formation des utilisateurs : la
visse-ments, l’étanchéité des ouver-
formation initiale des utilisateurs
tures, les exutoires de fumée, etc,
fait normalement partie de la mise
● réparation (paramétrage/répa- en service du système, mais un
ration/échange) : cette étape rafraichissement périodique des
permet de corriger les problèmes connaissances assure le maintien
détectés, d’adapter les paramètres de leurs compétences,
à de nouvelles conditions, d’étalon-
● fourniture des consommables :
ner certains types de capteurs (par
selon le contrat elle peut être fac-
ex. détecteurs de gaz) ou d’échan-
turée ou incluse. Dans ce dernier
ger certaines pièces pour éviter une
cas une liste détaillée de maté-
perte de performance du système,
riels et services supplémentaires,
● révision : cette étape permet de tels que le changement d’accumu-
maintenir la fonctionnalité du sys- lateur, le papier pour imprimante,
tème de détection à son plus haut etc. doit être mentionnée.
niveau. Selon le type d’éléments, Sécurité Incendie 257
Guide
Apparition du défaut
Protection réduite
Envoi de-
mande de Temps d’arrivée sur le site Temps passé sur le site
service
Création
d’un ticket Temps passé à la réparation
de service
Temps
Maintenance et services
efficace. Le temps de déplacement ne tation. Il en résulte une gestion des
rend effet que lorsque le technicien cycles de vie du système ayant pour
s’est préparé. À son arrivée sur le site, objectif de définir une maintenance
le technicien s’adresse au responsable optimale pour un coût raisonnable
de l’exploitant ou à son délégué, pour en tenant compte de la situation du
avoir une vue d’ensemble de la situa- risque et en préservant le niveau de
tion avant de commencer les travaux. protection ciblé.
L’illustration montre comment des vées. Une évaluation au cas par cas de la
concepts de modernisation progressive situation réelle est une condition préa-
peuvent augmenter la valeur d’un sys- lable pour le choix de la procédure (par
tème existant en allongeant la durée de exemple remplacement de câbles cor-
vie de ses éléments les mieux conser- rodés dans une ambiance agressive).
Maintenance et services
bon sens. Seul un système entre-
ment capables de traiter les divers
tenu régulièrement remplira sa
problèmes des systèmes de sécu-
mission,
rité. La compétence sur les pro-
● un système bien entretenu dure duits de sécurité et la disponibilité
plus longtemps, ce qui améliore la du personnel de l’exploitation ne
qualité de l’investissement réalisé. sont pas garanties dans la plus
Il faut tenir compte du fait que l’in- part des cas,
vestissement ne consiste pas seu-
● les ressources internes peuvent
lement en coût engagé mais aussi
cependant apporter une aide pré-
de la mise à disposition du person-
cieuse au technicien de la société
nel pour la planification et le rem-
de maintenance.
placement du système,
Maintenance et services
elle capable de résoudre des
Au vue de l’énumération ci-dessus, le
problèmes à grande échelle et
choix de la bonne société de mainte-
dans quel délai ?
nance est essentiel pour le maintien
● Où se situe la filiale la plus proche du niveau d’efficacité des systèmes de
et a-t-elle une autre filiale dans la sécurité.
région qui puise éventuellement
la soulager en cas de besoin ?
● Quelle distance doit parcourir le
technicien pour ?
● Quel temps moyen de remise en
état garantit-elle ?
● Est-elle aussi capable d’offrir des
prestations de maintenance à
distance ?
● Présente-t-elle des garanties de
pérennité ?
9 Normes,
réglementations
et autorités
Les règles n’ont de sens que si elles ● dans certains cas la conformité aux
sont appliquées. Ceci requiert une exigences requises n’est pas véri-
connaissance des normes applicables fiée de manière cohérente et com-
et de leur conformité. plète ce qui peut conduire à une
certaine liberté d’application avec
Deux aspects posent encore des pro-
les prises de responsabilité qui en
blèmes :
découlent.
● il n’existe pas de tableau de syn-
thèse indiquant les normes et
réglementations à appliquer dans
une région ou un pays,
Normes nationales
Normes européennes
9.3.3 Preuve
Commande Rapport
de l’essai Laboratoire d’essai Autorité
d’essais d’approba-
agréé tion
Fournisseur /
distributeur Commande Marquage
de l’essai Laboratoire CE et normes
d’essais harmonisées
du fabricant
Approbation
& certificat
Mise en
vente sur le
marché
Réception du système
Norme du système
Norme du produit
Organisation
Associations internationales
de normalisation E E E E
(CEN, CENELEC, CEI, ISO)
Associations nationales
de normalisation E/A E/A E/A
(AFNOR, BSI, DIN, IBN, SNV)
Autorités d’approbation/certification
(AEAI, BOSEC, CNPP, LPCB, VdS)
E C E C E C E C E C
Assureurs
(ASA, ASSURALIA, FFSA, FM, LRS)
E E C C
Laboratoires d’essais agréés
(BRE, CNPP, DELTA, IS, UL, VdS)
T T
Associations
professionnelles nationales E E E E E
(AEAI, BFPSA, CNPP, NFPA, SES)
Organisation nationale et
régionale de sécurité et E E C
sapeurs-pompiers
Légende :
(…) Sens des abréviations des organisations, A Approbation des normes au niveau du pays
voir Annexe « Organismes de référence en ma- T Essai de type du produit/système
tière de sécurité incendie », page 999, C Délivre des certifications aux produits/systèmes
E Élaboration de normes et des qualifications aux entreprises
Tableau 9.1 Responsabilités des autorités et organismes intervenant dans les processus de normalisation.
Le tableau ci-dessus montre que les nationales. Elles ne peuvent être satis-
systèmes de sécurité sont soumis à de faites que si elles sont entièrement
nombreuses exigences générales et suivies.
Évidence
Une expertise conduit
à une conception réussie
du système.
Pour pouvoir commercialiser des sys- les autorisations pour les produits et
tèmes dans le monde entier le fabri- les installateurs. Siemens assure une
cant doit rester en contact permanent garantie complète et à long terme de
avec les organismes de normalisation, ses produits et systèmes. L’offre de
les autorités d’approbation et les labo- services et de maintenance est adap-
ratoires d’essais de chaque pays. tée aux exigences légales et particu-
lières de chaque client.
Siemens assume ces fonctions via ses
filiales dans le monde entier garan- De la conception du produit à l’entre-
tissant à ses clients la conformité tien du système installé de nombreu-
des systèmes à toutes les exigences ses exigences doivent être satisfaites
légales. Cela signifie que le fabricant pour que le système respecte toutes
garantit que tous les produits installés les normes. Le tableau ci-après monte
dans les systèmes de sécurité satisfont la complexité de la conformité aux
aux normes et qu’il dispose de toutes normes.
10 Symboles et
terminologie
Les symboles utilisés pour désigner Bien qu’il existe différents symbo-
les systèmes de sécurité sont moins les (par ex. CEI, EN, VdS, NFPA 170,
impor-tants depuis le développement BS 1675), Siemens a retenu la norme
rapide de la technologie de l’informa- ISO 6790 qui se base sur un langage
tion. Cependant, malgré d’autres pos- clair et simple et y a apporté quelques
sibilités de représentation des textes améliorations. Cette norme n’étant
et des graphiques, l’emploi de symbo- pas d’application obligatoire les sym-
les reste un moyen très efficace pour boles nationaux doivent être res-
présenter les informations sur les pectés. Il faut pour cela interroger le
plans de sécurité incendie. Toute per- responsable de sécurité incendie.
sonne familiarisée avec ces symboles
Le sens de tous les symboles utilisés
peut interpréter très rapidement un
sur un plan doit être défini dans une
plan.
légende figurant sur celui-ci.
Symboles et terminologie
Détecteur linéaire
Sirène
de chaleur
Détecteur multiponctuel
Haut-parleur
de fumée
Voie d’évacuation
Extinction
Panneau d’avertissement
Arrêt d’urgence d’émission de l’agent
extincteur
Symboles et terminologie
Nuisance, Alarme)
Alarme, dispositifs Dispositif d’alarme incendie
Alarme, état Etat d’un système de détection d’incendie ou d’une partie du sys-
tème (par ex. détecteur) en réponse à un début d’incendie
Alarme, générale (France) Alarme qui alerte les occupants de l’établissement d’avoir à évacuer
les lieux
Alarme, indicateur Indicateur d’action
Alarme, locale (Suisse) Alarme qui alerte le poste de sécurité de l’établissement et les for-
ces d’intervention en vue de s’assurer de la véracité d’un sinistre
Alarme, mémoire intermédiaire Mesure contre les alarmes injustifiées. La réaction des détecteurs
automatiques n’est considérée comme un signal d’alarme que
lorsque plusieurs impulsions se produisent pendant une période
spécifiée
Alarme, organisation L’organisation de l’alarme comprend toutes les mesures qui, en cas
d’incendie, servent à l’alerte, à l’évacuation, au sauvetage, à la pré-
vention du saut de feu, à la lutte contre le feu et à la signalisation
Alarme, restreinte Alarme qui alerte le poste de sécurité de l’établissement et les for-
ces d’intervention en vue de s’assurer de la véracité d’un sinistre
Alarme, station / poste de contrôle Utilisée pour la distribution vers les sprinkleurs. Elle se trouve entre
l’alimentation en eau et la tuyauterie des sprinkleurs
Alerte Signal préventif pour vérifier s’il s’agit d’un danger éventuel ou d’un
signal perturbateur
Algorithme Ensemble de règles prédéfinies de calcul servant au traitement
des signaux. A l’aide de l’algorithme, le détecteur évalue la valeur
mesurée, la compare aux spécifications établies à la suite d’essais
et génère le niveau de danger approprié. Celui-ci est transmis à la
centrale par le détecteur
Application Manière de mettre en œuvre un système dans la pratique
Symboles et terminologie
lon la fréquence, l’oreille entend un son du même volume en dB plus
fort ou moins fort. En termes absolus, le volume des tonalités à très
basse fréquence doit être plus grand pour qu’elles soient ressenties
aussi fortement que des tonalités de fréquences plus élevées.
Début d’incendie Incendie en développement en phase initiale
Déclencheur manuel (DM) Détecteur d’incendie activé manuellement
Densité Masse volumique de matière, souvent spécifiée en kg/m3
Densité du gaz Vapeur, densité
Dépendance multidétecteurs Comparaison et évaluation des signaux venant de plusieurs détec-
teurs. Des mesures telles l’émission d’une alarme ou la fermeture
de portes coupe-feu ne sont pas prises tant que les dépendances
définies ne sont pas présentes (par ex. deux détecteurs donnent
une alarme)
Détecteur Elément d’un système qui surveille un phénomène physique pour
détecter un danger et l’indiquer à la centrale. Les détecteurs se
composent d’un(de) capteur(s), d’une électronique d’évaluation, de
l’infrastructure de l’appareil et d’une sortie d’alarme
Détecteur à ionisation Détecteur d’incendie réagissant aux produits de la combustion
ou de la pyrolyse d’une atmosphère ionisée par une source de
rayonnement radioactif qui influencent le courant électrique de la
chambre de mesure
Détecteur automatique d’incendie Elément d’un système de détection qui surveille une valeur physique
(DA) caractéristique pour déceler un feu dans une zone surveillée soit en
permanence soit par impulsion (de fumée, thermique, de flammes)
Détecteur d’incendie Détecteur automatique d’incendie
Détecteur de flammes Détecteur qui réagit au rayonnement des incendies (la plupart du
temps dans les longueurs d’ondes (IR ou UV)
Terme Définition/explication
Détecteur de fumée à absorption Détecteur de fumée qui mesure l’absorption de lumière générée
par les produits de la combustion dans l’air
Détecteur de fumée à diffusion de Détecteur de fumée qui mesure la diffusion de lumière générée par
lumière les produits de la combustion dans l’air
Détecteur de gaz Elément d’un système de détection de gaz. Il réagit aux gaz et va-
peurs combustibles et transmet ses signaux à la centrale d’alarme
gaz par une ligne spécifique
Détecteur linéaire de fumée Détecteur de fumée à absorption
Détecteur multicapteurs Détecteur contenant plusieurs capteurs évaluant une seule gran-
deur caractéristique selon différentes procédures ou évaluant
différentes grandeurs. Les détecteurs multicritères types surveillent
des grandeurs comme la fumée et la température
Détecteur optique de fumée Détecteur sensible aux produits de combustion d’une radiation
dans la zone infrarouge visible et / ou ultraviolet du spectre électro-
magnétique
- Détecteur de fumée à diffusion de lumière
- Détecteur de fumée à absorption
Détecteur thermique Réagit à une augmentation de température
Détecteur thermostatique Réagit quand la température mesurée dépasse une valeur spécifi-
que pendant un temps donné
Détecteur thermovélocimétrique Réagit quand la température s’élève à une vitesse supérieure à
la valeur spécifiée et / ou lorsqu’il dépasse une valeur spécifique
pendant un temps donné
Détecteurs de fumée Réagissent aux produits de la combustion et / ou de la pyrolyse
(aérosols) dans l’air
Détecteurs, ligne Voie de transmission surveillée reliant les détecteurs d’incendie à
l’équipement de contrôle et de signalisation
Détection, fiabilité Fiabilité de la détection précoce des phénomènes physiques. Les
systèmes de détection à fiabilité élevée sont capables de faire la
distinction entre les phénomènes d’une combustion réelle (par ex.
fumée) et les phénomènes perturbateurs (par ex. vapeur d’eau)
Détection, zone Lieu géographique comprenant un certain nombre de détecteurs
faisant l’objet d’une signalisation ou de commande spécifique au
niveau de l’équipement de contrôle et de signalisation
Diffuseur Sonore (DS) Appareil assurant la diffusion acoustique du signal d’alarme géné-
rale et devant répondre aux dispositions de la norme NFS 32-001
Dispositif Actionné de Sécurité Dispositif commandé qui, par changement d’état, participe directe-
(DAS) ment et localement à la mise en sécurité d’un bâtiment
Dispositif Adaptateur de Comman- Dispositif qui reçoit un ordre de commande de sécurité et qui se
de (DAC) borne à le transmettre aux DAS télécommandés sous une forme
adaptée à leurs caractéristiques d’entrée
Dispositif Autonome Déclencheur Appareil à fonction unique, consistant à détecter localement à
(DAD) partir d’un ou de deux éléments sensibles identiques, des phéno-
mènes relevant de l’incendie et à assurer la commande directe de
un à trois DAS assurant la même fonction
Dispositif d’alarme incendie Ces dispositifs servent à l’application de mesures préventives et à
(moyens d’alarme) avertir les personnes en danger, par des dispositifs optique et / ou
acoustique
Durée de vie, cycle de vie du sys- Période commençant à la planification du système et se terminant
tème à son démantèlement
ECS Equipement de contrôle et de signalisation / Centrale de détection
d’incendie - Fire detection control unit (FCU)
Symboles et terminologie
Extension Extension de la fonctionnalité d’un système et/ou de la surveillance
qui, en règle général, fait l’objet d’un projet séparé
Feu Aspect extérieur de la combustion, produisant des aérosols, de la
fumée, des flammes et de la chaleur. Ce feu peut être souhaité
Feu à flammes vives Feu ouvert
Feu couvant Début de feu qui se développe à partir du foyer et qui peut devenir
un feu ouvert, après avoir généré une quantité considérable de gaz
et de fumée
Feu ouvert Un feu ouvert forme des flammes vives visibles, dégage et rayonne
une chaleur considérable. En général, il forme moins de fumée qu’un
feu couvant et la fumée est souvent à peine visible. La combustion
est aussi plus complète que lors d’un feu couvant
Feu
(feu hostile) Combustion non souhaitée, c’est-à-dire non intentionnelle d’une
substance ou d’une matière qui, en général, exige l’application de
mesures actives d’extinction.
Fonctionnement en secours Mode dégradé
Forces d’intervention Unité tactique intervenant en cas d’incendie composée des équipes
de sécurité incendie et / ou des sapeurs pompiers
Fumée Mélange d’air composé de gouttelettes d’eau et d’aérosols. Dans un
feu ouvert, la plus grande partie de la matière combustible est nor-
malement gazéifié. Moins la combustion est complète, plus la vapo-
risation est faible ; la création d’une fumée joue un rôle tout à fait
majeur pour les systèmes de détection automatique d’incendie
Grandeurs caractéristiques du feu Propriétés physiques qui, lors d’un incendie, subissent des change-
ments mesurables, telle qu’un développement de fumées, une aug-
mentation de température, et l’apparition de flammes
Terme Définition/explication
Immunité contre les phénomènes Faculté d’un élément à résister aux nombreuses interférences possi-
perturbateurs bles, émanant de l’environnement et des processus de travail, à ne
pas déclencher un signal d’alarme
Incendie Feu qui a quitté son foyer utilitaire et se propage hors de celui-ci
par ses propres moyens
Indicateur d’action Affichage optique de l’état d’alarme sur le détecteur.
Affichage optique externe séparé du détecteur pour un repérage
plus facile du détecteur en alarme
Inhibiteur Substance qui, à faible concentration, bloque ou retarde une
réaction chimique utilisé dans les systèmes d’extinction (par ex.
hydrocarbures halogénés)
Installation de production Installation assurant, directement ou indirectement, un processus
ou une opération et qui peut être mise en fonctionnement ou arrê-
tée en cas d’incendie (par ex. installation de transport ou systèmes
de climatisation)
Installations de sécurité incendie Equipements et installations d’extinction ou de lutte contre l’incen-
die ou pour éviter sa propagation. Ils sont commandés manuelle-
ment ou automatiquement
Interface L’interface adapte les signaux de deux sous-unités différentes
Interférence électromagnétique Intrusion de signaux indésirables dans un système électrique ou
- IEM électronique
LAN Abréviation de “Local Area Network“, désignant un réseau local.
Cette technologie sert à établir une liaison sur de petites distances,
quelques kilomètres au maximum (voir aussi : WAN)
LIE Limite inférieure d’explosibilité. La plus petite concentration possi-
ble d’un mélange combustible avec l’air pouvant être allumé
Ligne en anneau Ligne rebouclée
Ligne en étoile Ligne de détecteurs qui va de la centrale de détection jusqu’au
dernier détecteur monté en série (Câblage selon la norme EN 54-2,
classe B)
Ligne rebouclée Ligne de détecteurs qui, pour augmenter la fiabilité opérationnelle,
va de l’équipement de contrôle et de signalisation aux détecteurs et
y revient (câblage selon la norme EN 54-2, classe A)
LOAEL Valeur de niveau inférieur observé ayant un effet adverse - Lower
Observed Adverse Effect Level
Logique multidétecteurs Dépendance multidétecteurs
LSE La limite supérieure d’explosibilité est la concentration la plus éle-
vée possible d’un mélange combustible avec l’air contenant encore
assez d’oxygène pour être allumé
Maintenance Ensemble des opérations techniques et administratives permettant
de maintenir ou de rétablir un système, un matériel, un appareil,
etc. dans un état donné ou de lui restituer des caractéristiques de
fonctionnement spécifiées pendant la durée de vie d’un système
Maintenance, corrective Maintenance, effectuée après la détection d’un défaut, pour remet-
tre un système dans un état dans lequel il peut remplir sa fonction
Maintenance, préventive Maintenance, effectuée à des intervalles de temps spécifiés ou se-
lon des critères définis pour réduire la probabilité d’une panne d’un
système ou d’une diminution de sa fonctionnalité
Marque CE Marque apposée sur les produits par laquelle le fabricant certifie
qu’ils répondent à toutes les normes applicables exigées par la
Commission Européenne
Messages d’acquittement Confirmation manuelle qu’un message a été émis, qu’il a été lu par
l’opérateur et que les actions nécessaires ont débuté
Symboles et terminologie
Moyen d’alarme Dispositif d’alarme incendie
NEC Normes américaines pour le matériel et les installations électriques
- National Electrical Code
NOAEL Valeur de niveau inférieur n’ayant pas démontré d’effet adverse
- No Observed Adverse Effect Level
Norme Règles qui peuvent être rendues obligatoires, fixant les exigences aux-
quelles doivent répondre un élément, un système ou un processus
Norme, harmonisée Norme déclarée par la Commission européenne comme devant
s’appliquer dans toute l’Union
Nuisance, alarme Alarme créée par une grandeur du feu simulée, par ex. fumée de
cigarette, vapeur, poussière, etc. (voir aussi Alarme injustifiée)
Organisme d’essais agréé Laboratoire d’essais reconnu par un bureau / organisme d’accrédi-
tation
Oxydation Processus chimique durant lequel une matière libère des électrons.
Ce processus aboutit fréquemment à des composés de l’oxygène
Particule de fumée Aérosol
Passerelle Interface qui connecte deux systèmes / réseaux différents l’un avec
l’autre et transfère les protocoles normalisés de transmission ou de
communication
Pellistor Capteur de mesure consistant en une perle céramique chauffée et
d’une sonde de température pour la détection de gaz et vapeurs
combustibles dans la détection de gaz
Phénomène perturbateur Grandeur physique ayant des similitudes avec un incendie et
pouvant agir sur les détecteurs automatiques au même titre qu’un
incendie avéré (par ex : augmentation de la température sans feu,
aérosols de fumée, gaz d’échappement, soudage, vapeurs, poussiè-
res, etc.)
Terme Définition/explication
Poids moléculaire Le poids ou masse moléculaire est le poids moléculaire égal à la
somme des poids atomiques des atomes constituant une molécule
Point d’allumage / auto inflamma- Température minimale à laquelle un mélange combustible (gaz-air
tion ou vapeur-air), de pression et de composition donnée, s’enflamme
spontanément sans contact avec une source d’ignition
Point d’éclair Température minimale à partir de laquelle, dans des conditions
d’essais spécifiés, un liquide dégage à sa surface une quantité suffi-
sante de gaz inflammable pour s’embraser au contact d’une source
d’allumage (pression de la vapeur de saturation = 100% LIE)
Point de fusion Température à laquelle une matière fond, c’est-à-dire passe de l’état
solide à l’état liquide
Poison catalytique Substance qui gêne en permanence le fonctionnement des détec-
teurs catalytiques (pellistors), par ex. huiles et graisses au silicone,
carburants contenant du plomb et quelques composés du soufre et
du phosphore
Poste de contrôle Dispositif ou composant qui laisse passer un courant d’eau dans la
tuyauterie des sprinkleurs et déclenche une alarme
Ppm Parties par million. Spécification de la concentration qui donne une
information sur le nombre de particules en question présente dans
un million de particules
Prophylaxie Ensemble des mesures prises au préalable pour prévenir l’apparition
ou la propagation d’un danger
Rapport d’essai Document établi par un laboratoire d’essais agréé et donnant les
résultats d’un essai type
Rapport de densité Rapport de la densité d’une matière par rapport à la densité de l’air,
de l’eau ou d’une autre matière de référence
Réarmement Procédure mettant fin à l’alarme ou à l’état de défaut. L’actionne-
ment d’un des éléments prévus pour cela met fin à l’alarme ou à
l’état de défaut de la centrale
Résistance au feu Identifie le comportement des parties de construction en cas
d’incendie. La valeur significative est la durée minimale en minutes
pendant laquelle ces parties doivent obligatoirement satisfaire aux
exigences spécifiées (par ex REI 60 ou REI 90 ou EI 30)
Risque Exprime le niveau potentiel de danger. Plus le risque est élevé,
moins grand est le niveau de sécurité et plus important devront être
les mesures à prendre pour le réduire
Risque d’incendie Ce terme exprime le niveau de risque d’incendie. Il se calcule à
partir du produit de l’effet d’un incendie (dégâts attendus) et du
danger d’activation (probabilité qu’il se produise)
SDI - Système de détection auto- Ensemble des appareils et détecteurs utilisés dans une installation
matique d’incendie de détection devant déceler automatiquement un début d’incendie,
le signaler, ainsi qu’alerter les personnes en danger et les forces
d’intervention. Il peut être utilisé pour actionner des installations de
protection incendie
Sécurité incendie, architecturale Ensemble des mesures architecturales prises pour entraver ou em-
pêcher l’incendie de se déclarer ou de se propager et qui aident au
sauvetage des personnes et à l’intervention des forces d’interven-
tion. La sécurité architecturale repose sur l’infrastructure normale
du bâtiment qui, par une mise en œuvre appropriée, gêne ou
empêche la propagation de l’incendie
Sécurité incendie, organisation- Ensemble des mesures de fonctionnement de l’entreprise dans le
nelle but de lutter contre l’incendie, le cas échéant d’éviter sa propaga-
tion et de participer au sauvetage des personnes et des biens
Symboles et terminologie
Sprinkleur, système Ensemble des éléments d’une installation fixe d’extinction de
l’incendie qui réagit à la chaleur dégagée par les feux ouverts et qui
pulvérise de l’eau sur la zone couverte par les têtes de sprinkleurs
qui ont réagi. Le système peut être Sprinkleur sous eau ou Sprin-
kleur sous air
Sprinkleur, tête Buse d’extinction dont le déclenchement s’effectue automatique-
ment lors de la fusion de l’obturateur calibré à une certaine tempé-
rature (ampoule ou fusible) permettant la pulvérisation de l’eau sur
une surface prédéfinie protégée.
SSI – Système de Sécurité Incendie Ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations
ou ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter et effectuer
les fonctions nécessaires à la mise en sécurité d’un établissement
SSI – Système de Sécurité Incendie Ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations
ou ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter et effectuer
les fonctions nécessaires à la mise en sécurité d’un établissement
Standard Niveau d’excellence considéré comme une mesure d’adéquation
(voir aussi : Norme)
Surveillance totale Surveillance de tous les locaux, couloirs et voies d’évacuation d’un
bâtiment par des détecteurs automatiques d’incendie ou de têtes
sprinkleurs. Les locaux sanitaires, tels que les toilettes, les douches
et les zones de lavage peuvent être exclues de cette surveillance
Système Ensemble des appareils et modules utilisés dans une installation,
groupés et associés en circuits fonctionnels
Système d’extinction au gaz Ensemble des éléments d’une installation fixe d’extinction auto-
matique d’un incendie mettant en œuvre des agents extincteurs
inertes ou inhibiteurs, tel que le CO2, N2 ou Ar
Système d’extinction au gaz CO2 Système d’extinction utilisant le CO2 (dioxyde de carbone) comme
agent extincteur
Terme Définition/explication
Système d’extraction de la fumée Ensemble d’éléments d’une installation d’un bâtiment pour l’ex-
et de la chaleur traction de la fumée et de la chaleur générées par un incendie.
Ce système peut comprendre des exutoires de fumée naturels ou
mécaniques, des clapets de désenfumage
Système de détection adressable Adressage individuel
Système de supervision de sécurité Système qui fédère (affichage et commande) un ou plusieurs sous
(SSS) systèmes de sécurité
Système en réseau Système comprenant plus d’une centrale dans laquelle l’une d’entre
elles au moins (centrale maître) exécute des fonctions plus élevées
dans le système
Système multiponctuel (ASD) Système comportant un ou plusieurs détecteurs de fumée dans
lequel l’air et les aérosols sont attirés au moyen d’un dispositif
d’échantillonnage et acheminés vers un ou plusieurs éléments de
détection par un système d’aspiration, tel que ventilateur ou pompe
Taux de change A la date de publication de ce guide
1 € correspond à 1,56 CHF
1 $ US correspond à 0,81 €
Télétransmission / Télésignalisa- Equipement permettant d’appeler automatiquement un ou
tion (équipement) plusieurs postes de réception via une ligne téléphonique et de
transmettre un message d’alarme ou de dérangement à partir d’un
équipement de contrôle et de signalisation
Terminal Appareil de commande et de signalisation comprenant un écran et
une unité d’exploitation pouvant être monté sur l’équipement de
contrôle et de signalisation ou d’une manière déportée
UAE – Unité d’Aide à l’Exploitation L’Unité d’Aide à l’Exploitation physiquement séparé du matériel cen-
(France) tral du CMSI dans le cadre de ma mise en œuvre d’un SSI est d’aider
l’exploitant dans sa compréhension de l’événement en rendant les
informations systèmes assimilables sans risque d’interprétation
Unité de Commande Manuelle Sous-ensemble du CMSI. permettant de commander les DAS d’une
Centralisée (UCMC) manière centralisée sur décision humaine
Unité de Gestion d’Alarme (UGA) Sous-ensemble de l’équipement d’alarme faisant partie intégrante
du CMSI ayant pour mission de collecter les informations en prove-
nance de DA ou du SDI, de les gérer et de déclencher le processus
d’alarme
Unité de Signalisation (US) Dispositif qui assure la signalisation des informations nécessaires
pour la conduite du SMSI.
Utilisation Affectation du bâtiment dans lequel est mis en œuvre les systèmes
de détection d’incendie, de gaz, d’extinction et d’évacuation, ceci
permettant de les adapter aux exigences et état de la technique
fixées par le prescripteur ou le maître d’ouvrage
Vapeur Gaz et vapeur sont physiquement identiques. L’expression «vapeur»
se réfère habituellement à la partie évaporée d’une substance nor-
malement liquide dans les conditions normales
Symboles et terminologie
11 Annexe
Comme nous l’avons noté dans plu- Le tableau suivant donne une vue de
sieurs chapitres, les feux génèrent l’effet physiologique des gaz éven-
du monoxyde de carbone toxique. Le tuels d’un incendie. Cependant, la lit-
dioxyde de carbone produit est aussi térature est contradictoire sur dangers
dangereux à fortes concentrations. de ces substances. La toxicité dépend
De plus, les feux créent d’autres subs- aussi beaucoup de la constitution, du
tances en quantités variables caracté- poids et de l’état de santé de la per-
risées par une toxicité plus ou moins sonne à ce moment-là. Les concen-
grande. trations [ppm] doivent donc être
considérées comme valeurs approxi-
matives.
Annexe
gène
Acide cyan- Varie
HCN Inconnue 15 50 100 150 180
hydrique beaucoup
NH3 Ammoniac 20 140 100 200 500 2200 2500
Sulfure
H2S d’hydro- 1 100 20 100 300 600 1000
gène
Dioxyde
SO2 0,5 0.4 10 60 150 400 500
de soufre
NOX Gaz nitreux 5 62 10 80 100 Inconnu 200
Tableau A.1 Effets physiologiques des composants des gaz d’incendie (ppm).
Les feux dégagent des quantités consi- directement au feu lui-même. La tem-
dérables de chaleur. Environ 90 % de pérature de combustion des matiè-
cette chaleur se dissipe dans l’environ- res solides est normalement comprise
nement par rayonnement, conduction entre 700 °C et 1200 °C, rarement au
et convexion thermique. Ceci peut avoir dessus. La couleur du matériau incan-
des conséquences indésirables (dégâts descent donne une indication valable
thermiques) qui ne sont pas associées sur sa température.
Annexe
Carbone (graphite) 33 —
Classe Description
A Combustibles solides sujets à la décomposition thermique formant des braises
Solides comme le bois, le papier, le cuir, les textiles et le charbon
Liquides ou matières fusibles à la chaleur sans formation de braises
B
et qui ne créent que des flammes, comme l’alcool, l’huile, la cire,
Liquides
la résine, la paraffine, le goudron et l’acétone
C Matières gazeuses qui sont souvent stockées sous pression, comme l’hydrogène,
Gaz l’acétylène, le méthane, l’éthane, le propane, le butane et le méthane
Métaux combustibles formant beaucoup de braises, comme l’aluminium,
D
le magnésium, le potassium, le sodium, le béryllium, le baryum, l’uranium,
Métaux
le plutonium, le cérium et le zircon
Tableau A.4 Classes d’incendie des matériaux.
Les équipements électriques sont conçus dans le boîtier de protection des appa-
pour fonctionner correctement dans leur reils électriques de modes de protection
environnement d’utilisation. La norme IP (IP = International Protection) – Nota :
CEI (International Electrical Commission) la valeur IP 8K se généralise de plus en
529 décrit les types de protection contre plus pour les appareils soumis à un jet
la pénétration de l’eau et des objets durs d’eau haute pression
0. IP00
Maxi Ø 50 mm
1. IP10 IP11 IP 12
Grands corps
étrangers
Annexe
Maxi Ø 12 mm
Protection contre le contact et les corps étrangers
Dépôts de poussière
Tableau A.6 Zones CEI / CENELEC pour les gaz, les vapeurs et les poussières.
Une classe de protection est consi- feu dans une atmosphère explosive.
dérée comme étant un ensemble de Les méthodes utilisées pour éviter l’al-
mesures prévues sur un équipement lumage sont :
électrique pour l’empêcher de prendre
Annexe
Mode de protection du dispositif construit pour réduire le risque de formation
produisant pas nA
d’arcs ou d’étincelles en conditions normales d’utilisation
d’étincelle
Equipement her- EEx nC Empêche de manière fiable l’entrée de l’air ambiant dans les cavités de la structure,
métique scellé l’ATEX ne peut pas y pénétrer
Dispositifs à EEx nC
coupure fermée Comporte des contacts électriques à fermeture et ouverture et qui résiste
et composants à une explosion interne sans être endommagé et sans communiquer l’explosion
non incendiaires
EEx nL Mode de protection pour lequel la somme de la capacité interne maximale
Matériel à de chaque appareil et des capacités des câbles ainsi que la somme des inductances
énergie limitée maximales de chaque matériel et de l’inductance du câble ne doivent pas dépasser
les valeurs maximales admissibles pour la capacité et l’inductance
Enveloppe à res- EEx nR
Mode de protection à respiration limitée
piration limitée
Sécurité EEx i Un circuit de sécurité intrinsèque est un circuit dans lequel aucune étincelle ni aucun effet
intrinsèque thermique n’est capable de provoquer l’inflammation d’une atmosphère explosive donnée
Protection par Ex tD Boîtier étanche à contrôle de la température de surface empêchant l’entrée
le boîtier de la poussière combustible
On peut trouver une information plus électrique pour les atmosphères gazeu-
détaillée dans les exigences générales ses explosives » (les exigences géné-
de la série de normes internationales rales de ces normes correspondent à
CEI 60079 ou EN 60079 « Appareillage la norme précédente EN 50014).
Groupes d’explosion
Les équipements destinés aux atmos- leurs installations de surface) et en
phères explosives sont classés en groupe d’équipements II (utilisés
groupe d’équipements I (utilisation partout ailleurs). Le groupe II est sub-
souterraine, dans les mines et dans divisé de la manière suivante :
L’interstice maximal de sécurité est que requis est une propriété spécifique
l’écart qui, dans un conteneur d’es- des gaz et vapeurs pouvant inflamma-
sai présentant un interstice de 25 mm bles. Le rapport minimal de courant
de long, ne permet pas aux flammes d’inflammation permet de le mesurer.
de pénétrer. Pour allumer une atmos- C’est le rapport du courant d’allumage
phère explosive, l’étincelle d’allumage minimal du gaz concerné au courant
doit posséder un certain contenu éner- d’allumage minimal du méthane dans
gétique. Le contenu minimal énergéti- les conditions de laboratoire.
Classes de températures
Les classes de températures T1 à T6 male de surface. L’équipement faisant
ont été établies pour les équipements partie d’un groupe de températures
électriques du groupe d’explosion II. peut être utilisé aussi pour les applica-
L’équipement est affecté à un groupe tions ne demandant qu’une classe de
sur la base de sa température maxi- températures inférieure.
Le tableau suivant résume les chiffres de substances pures ou qui sont des
importants pour la sécurité relatifs à composants des mélanges gaz et liqui-
quelques gaz et liquides importants des combustibles.
rencontrés dans l’industrie sous forme
d’inflammation [°C]
Taux de masse vo-
Formule chimique
Poids moléculaire
Point d’ébullition
lumique [Air=1]
Densité, liquide
Point de fusion
Température
Point éclair
[Vol.-%]
[Vol.-%]
[g/cm3]
relatif
[°C]
[°C]
[°C]
LSE
LIE
Substance
Acétone C3C3H60 58,1 -95 56 0,79 2,0 -19 2,5 13,0 540
Acétylène C2H2 26,0 -81 -84 0,40 0,9 -18 2,3 78 305
Ammoniac NH3 17,0 -78 -33 0,61 0,6 -20 15,4 33,6 630
Butane C4H10 58,1 -138 -1 0,58 2,1 -60 1,4 9,3 365
Butanol C4H9OH 74,1 -89 118 0,81 2,6 29 1,4 11,3 340
Sulfure de carbone CS2 76,1 -112 46 0,13 2,6 -30 0,6 60 102
Monoxyde de carbone CO 28,0 -205 -191 – 0,97 – 10,9 76 605
Cyclohexane C6H12 84,2 7 81 0,78 2,9 -18 1,2 8,3 260
Cyclopentane C5H10 70,1 -94 49 0,75 2,4 -51 1,5 8,7 380
Décane C10H22 142,3 -30 174 0,73 4,9 46 0,7 5,4 205
Ethane C2H6 30,1 183 -89 0,44 1,0 -135 2,7 14,7 515
Alcool éthylique C2H5OH 46,1 -114 78 0,79 1,6 12 3,5 15 425
Ethylène C2H4 28,0 -169 -104 0,97 -136 2,3 32 425
Annexe
Oxyde d’éthylène C2H4O 44,0 -112 11 0,88 1,52 -18 2,6 100 440
Heptane C7H16 100,2 -91 98 0,68 3,46 -4 1,1 6,7 215
Hexane C6H14 86,2 -95 69 0,66 2,79 -21 1,0 8,1 240
Hydrogène H2 2,0 -259 -253 – 0,07 – 4,0 77 560
Sulfure d’hydrogène H2S 34,0 -86 -60 – 1,19 – 4,3 45,5 270
Méthane CH4 16,0 -182 -161 – 0,55 -188 4,4 16,5 595
Alcool méthylique CH3OH 32,0 -98 65 0,79 1,11 11 5,5 36 455
Nonane C9H20 128,3 -54 151 0,72 4,43 30 0,7 5,6 205
Octane C8H18 114,2 -57 126 0,70 3,94 12 0,8 6,5 210
Pentane C5H12 72,2 -130 36 0,63 2,48 -20 1,4 7,8 285
Propane C3H8 44,1 -188 -42 0,50 1,56 -60 1,7 10,9 470
Toluol C7H8 92,1 -95 111 0,87 3,18 6 1,2 7,8 270
Xylène C8H10 106,2 -25 144 0,88 3,66 30 1,0 7,0 465
D’autres sources peuvent donner des sont soit inconnues ou n’existent pas.
valeurs différentes dues à des pro- Tous les chiffres se rapportent aux
cédures et des conditions de mesure propriétés des substances mélangées
différentes. Des impuretés non détec- à l’air. Le nom le plus commun de la
tées dans les substances jouent aussi substance a été choisi.
un rôle. Les valeurs non indiquées
Annexe
● aménagement des zones d’autorisation de fumer
équipées de cendriers de sécurité,
Annexe
● impliquer les sapeurs pompiers lors des exercices
de secours internes, leur permettant de bien connaître
les lieux et les risques spéciaux liés à l’exploitation,
pour une intervention la plus efficace possible.
12 Répertoires
A
adressage (collectif) : 83
agent extincteur (brouillard d’eau) : 177
agent extincteur (chimique) : 180
agent extincteur (gaz) : 177
agent extincteur (protection d’objet) : 177
alarme : 16
alarme injustifiée : 74
alimentation : 9
alimentation (secours) : 20
approbation : 265
asservissement d’incendie : 117
atome : 48
C
combustible, charge : 29
D
début d’incendie : 14
détecteur de flammes : 69
détecteur de fumée : 63
détecteur de fumée (aspiration) : 67
détecteur de fumée (ionisation) : 65
détecteur de gaz : 72
détecteur thermique : 90
Répertoires
détection, ligne de : 76
développement d’un feu : 75
E
état physique : 57
évacuation : 109
explosion : 15
explosion, limite d’ : 31
explosion, zone d’ : 137
F
feu : 7
feu, saut de : 56
feu, triangle : 55
G
gaz, détecteur : 31
gaz, détection : 45
grandeurs caractéristiques d’un feu : 54
I
inertisation : 187
intégration du système : 146
L
LAN : 232
M
maintenance : 21
P
phénomènes perturbateurs : 53
planification du système de détection incendie : 130
protection incendie (architecturale) : 11
protection incendie (intégrale) : 12
R
Raman effet : 127
rayonnement, zone de (haut-parleur) : 168
risque : 10
risque, gestion : 26
S
service, maintenance : 248
simulation d’incendie : 24
T
traitement du signal (ASAtechnology™) : 79
traitement du signal (technologie de la valeur de seuil) : 77
type de feu : 55
W
WAN : 232
Répertoires
Tableau 6.1 Codes couleur des têtes de sprinkleurs. 193
Tableau 6.2 Classes de sensibilité de réaction des différents types de sprinkleurs. 193
Tableau 6.3 Types de mousse classés selon leur taux de foisonnement (TF). 200
Tableau 6.4 Générations de gaz extincteurs chimiques. 205
Tableau 6.5 Propriétés significatives des gaz extincteurs chimiques les plus importants. 205
Tableau A.1 Effets physiologiques des composants des gaz d’incendie (ppm). 289
Tableau A.2 Température des matières en combustion. 290
Tableau A.3 Pouvoirs calorifiques de diverses matières. 291
Tableau A.4 Classes d’incendie des matériaux. 292
Tableau A.5 Modes de protection IP. 293
Tableau A.6 Zones CEI / CENELEC pour les gaz, les vapeurs et les poussières. 294
Tableau A.7 Classes de protection. 295
Tableau A.8 Groupe d’explosion du groupe d’équipement II. 296
Tableau A.9 Classes de températures du groupe d’explosion II. 296
Tableau A.10 Caractéristiques de certains gaz et liquides combustibles. 297
Tableau A.11 Organismes de références en matières de sécurité incendie. 298
Sécurité Incendie 305
Guide
B.3 Figures
Répertoires
Figure 6.1 Catégories de protection. 180
Figure 6.2 Le triangle de feu. 182
Figure 6.3 Type de feu en fonction de l’état physique. 183
Figure 6.4 Suppression ducombustible. 184
Figure 6.5 Suppression dela chaleur. 184
Figure 6.6 Supprimer l’oxygène. 185
Figure 6.7 Schéma de principe d’un système automatique à sprinkleurs. 189
Figure 6.8 Schéma de principe d’un système de sprinkleurs sous eau. 190
Figure 6.9 Effets en surface des AFFF. 197
Figure 6.10 Installation du système d’extinction à mousse. 198
Figure 6.11 Principes de mélange. 199
Figure 6.12 Application typique de mousse à bas foisonnement (réservoir)
et à moyen foisonnement (bassin de rétention). 200
Figure 6.13 Installation d’un système d’extinction à poudre. 201
Figure 6.14 Composition de l’air dansla zone protégée aprèsémission au CO2. 202
Figure 6.15 Principe de fonctionnement d’un système d’extinction au gaz. 209
Figure 6.16 Principe de fonctionnement d’un système unique et multizones. 210
Figure 6.17 Principe de fonctionnement d’un système d’extinction multi secteurs. 211
Figure 6.18 Principe de fonction d’un système de protection d’objet. 212
Figure 6.19 Effet extincteur du brouillard d’eau dans la protection volumétrique des locaux. 213
Figure 6.20 Courbe des points de rosée des mélanges vapeur d’eau-air. 214
Figure 6.21 Principe de fonctionnement du système Sinorix™ GasSpray. 216
Figure 6.22 Capacité d’extinction en fonction du diamètre des gouttelettes
à une pression de 10 bars à la buse. 217
Figure 8.1 Service après-vente et maintenance dans le contexte de la durée de vie du système. 252
Figure 8.2 Structure du processus de maintenance. 253
Figure 8.3 Impact de la maintenance du système. 254
Figure 8.4 Événements et actions en cas d’intervention sur appel. 259
Figure 8.5 Modernisation sur mesure en fonction des besoins de l’exploitant. 260
Siemens et l’ex-Cerberus ont mené, pendant des décennies, des recherches de base
et ont élaboré de nombreux documents sur la protection incendie. La plupart a été
réservé à un usage interne. Ce guide relatif à la sécurité incendie est basé sur ces
documents, ainsi que sur les connaissances étendues et l’expérience de Siemens et
de l’ex-Cerberus. Les références ne s’adressent qu’à des documents disponibles dans
le public.
Tous les noms de marques déposées (®, ™) sont les propriétés de leurs sociétés res-
pectives
1 - Gustav Hamilton : This is Risk Management, page 21,
2 - Moyenne sur 10 ans selon l’assurance à la construction du canton de Zurich,
Suisse, 2003,
3 - The Geneva Association Risk & Insurance Economics, Genève : World Fire
Statistics 2003, page 5,
4 - The Geneva Association Risk & Insurance Economics, Genève: World Fire
Statistics 2003, page 4,
5 - Selon le vfdb allemand, « Arbeitsgruppe Brandforschung », le coût total des
dommages dus au feu en Allemagne dépasse 6 milliards €,
6 - German FVLR, « Fachverband Lichtkuppel, Lichtband und RWA », D-32758
Detmold: « Brand Aktuell », No. 16/03,
7 - Par ex. : US property insurer Allendale Mutual and FVLR, « Fachverband
Lichtkuppel », « Lichtband und RWA », « Brand Aktuell », Nr. 16/03,
Répertoires
8 - Report No. 9, International Technical Committee for Preventive Fire Protection
and Extinguishing,
9 - Research report « Evaluation of Safety Guidance Systems under Smoke
Conditions » of the TU Ilmenau, March 2003, page 80.