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09/07/2012 Les Raccordements Circulaires

Les Raccordements circulaires


justification, en plan (projet, implantation), en profil en long (projet, implantation)

(Les constructions géométriques seront prochainement animées afin de vous mieux en faire comprendre la progression. Je vous le promets!)

I) Justification technique

Il suffit d'examiner une carte routière ou une carte topographique pour observer que les voies empruntées,
qu'elles soient routières ou ferroviaires, ne sont que successions d'alignements droits et raccordements.
Cet extrait de la carte au 1/25000ème d'Epernon (78) permet de l'observer pour ces deux types de voies.
Celui-ci ne nous permet pas, toutefois, de distinguer les raccordements circulaires des raccordements à
rayons progressifs. Ces derniers permettent, en effet, un confort de conduite que les circulaires ne
permettent pas. C'est pourquoi ces deux types seront étudiés. Toutefois, il faut savoir que seuls, les
ont les deux à appréhender.
Ces voies qui errent dans la campagne, n'errent pas par hasard. Elles ont souvent une histoire. C'est le cas de
la chaussée "Brunehaut" dans le Pas de Calais qui suit une voie romaine joignant Arras à Boulogne. Ces

illustres envahisseurs qu'étaient les Romains ne faisaient pas dans la dentelle. En effet, joindre

deux villes de garnisons se faisait au plus simple, la ligne droite. Cette voie, du type stratégique, exigeait
l'efficacité. Quand elles sont du type économique, touristique, voire ...... politique, une adaptation à
l'environnement explique l'aspect tortueux comme éviter un site archéologique, une zone marécageuse, la
propriété de M. Untel, des vignobles classés, des caves à Champagne (les bulles ne s'en remettraient pas), les

hérissons ou certaines orchidacées, situations, parfois . Ainsi quand il est décidé de mettre en

place une liaison nouvelle entre deux lieux, il est aussi fixé les points de passage et les caractéristiques de la
liaison comme la vitesse par exemple. Cette dernière va bien sûr conditionner la géométrie de la voie.
L'Equipement publie d'ailleurs, nous le verrons plus loin, les valeurs limites des rayons, dévers et déclivités en
fonction des types de routes implantées, ceci pour assurer la sécurité.

Une autre approche de la route vous est aussi coutumière. Ca monte et ça descend! Ceci n'est pas forcément
visible sur cet extrait de carte topographique @ éditée par l'I.G.N. Ces montées et ces descentes, elles aussi,
ne sont que successions d'alignements droits et raccordements mais dans un plan vertical. L'usage est de
les représenter sur un document appelé "profil en long" représentant le projet de voie. L'image de celui ci
est d'ailleurs juxtaposée à celle du terrain naturel ce qui permet de prévoir les travaux dans le temps et
l'espace.
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C'est pourquoi les topographes chargés du projet doivent se documenter (cartes topographiques,
géologiques, photos terrestres, aériennes, plans, contraintes du cahier des charges, .....) pour dresser des
avant-projets et études d'impacts.

Ci-dessous, vous trouverez donc ce qui concerne les raccordements circulaires, sous un double aspect:
- le projet qui impose de trouver les caractéristiques du raccordement en fonction de contraintes très divers,
- l'implantation de ces mêmes raccordements en fonction du matériel et environnement.

La page suivante vous proposera la même approche mais pour les raccordements progressifs .

Toutefois, avant de commencer, il est utile de rappeler une terminologie et contraintes liées aux voies
routières. Ces renseignements vous sont, généralement, fournis dans le cours consacré aux technologies des
Travaux Publics. Toutefois le Service d'Études des Tracés Routiers et Autoroutiers, SETRA, sis à Bagneux,
dans la région parisienne, diffuse ces mêmes renseignements. Il peut même fournir, à titre gracieux, à
concurrence de vingt exemplaires, son logiciel de tracés routiers Micropiste si vous êtes une École, un Lycée,
une Université.

Voici quelques termes liés aux profils en travers.

Remarque: les techniciens des TP usent, par convention, pour exprimer la pente d'un talus, du rapport, ici,
1/3, de la distance horizontale 1 par la dénivelée 3. En topographie on rabâche qu'une pente est le rapport
inverse, à savoir la dénivelée sur la distance horizontale. Pourtant les techniciens du génie civil utilisent aussi
l'expression 3% qui exprime bien la pente sous le rapport de la dénivelée par la distance horizontale. Allez
donc savoir à quels saints se vouer, à moins de se désavouer! Cette remarque devrait vous inciter à vous
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méfier de l'expression des pentes des talus. L'ordre de grandeur devrait vous y aider.

Les différentes catégories de routes:

Routes Transit Voies rapides


Autres voies
multifonctionnelles (routes Liaison urbaines à
Description rapides
(routes et artères express à une (autoroutes) caractère
urbaines
inter urbaines) chaussée) routier
Catégorie R60 R80 T80 T100 L80 L100 L120 A80 A100 U60 U80
restriction
à une
relief relief peu relief relief peu site alternative relief relief peu relief relief peu
Cas d'emploi vallonné vallonné vallonné vallonné difficile à L120
vitesse de
vallonné vallonné vallonné vallonné
référence de
140km/h

Nombre de
1 2 1 1 2 2 2 2 2 2 2
chaussées
Nombre de
1 ou 2 2 ou 3 2 ou 3 2 ou 3 2 2à3 2à3 2 2 2 2
voies
Vitesse de 130,
référence en 90 ou 110 90 110 ou 110 à 130 90 70
km/h moins

Les paramètres cinématiques:

Vitesse du véhicule en km/h 40 60 80 100 110


Distance de freinage (m) 15 35 60 105 135
Distance d'arrêt en ligne droite 40 70 105 160 190
Distance d'arrêt en ligne courbe 40 72 121 187 230
Distance de visibilité au sol pour un
500 1500 3000 6000 9000
objet de 15cm de haut: Rv(m)
Distance de visibilité au sol pour un
200 600 1400 3200 4500
objet de 1m de haut: Rv(m)

Rv étant le rayon assurant une distance minimale de visibilité d'un obstacle de hauteur 15cm ou 1m, placé au
sol.

Les paramètre d'un tracé en plan:

Catégorie R60 R80 T80 T100 L80 L100 L120 A80 A100 U60 U80

Rayon minimal d'un virage circulaire


Rm(m) 120 240 240 425 240 425 665 240 425 120 240

Rayon au niveau du dévers minimal


Rdm(m) 450 650 650 900 650 900 1500 300 600 200 400

Rayon minimal non déversé: rayon au dessus duquel le déversement n'est pas nécessaire
Rnd(m) 600 900 900 1300 900 1300 1800 400 800

Rayon au niveau du dévers maximal vers l'intérieur du virage


R=Rm 7% 7% 7% 7% 7% 7% 7% 5%

Dévers fonction de R vers l'intérieur du virage lorsque R est compris entre Rm et Rdm
Interpolation linéaire (fonction de
1712/R-
Rm<R<Rdm 0.9+736/R 1712/R-0.1 3624/R-1.5 1/R) entre 7% pour Rm et 2.5% Interpolation linéaire
0.1
pour Rdm

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Dévers minimal vers l'intérieur du virage lorsque R est compris entre Rnd et Rdm
Rdm<R<Rnd 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5%

Dévers minimal lors de pentes de chaussée en forme de toit:


R>Rnd 2.5% 2.5% 2.5% 2.5% 0% 0% 0% 2.5% 2.5% 2.5% 2.5%

II) les raccordements circulaires en plan

2.1) en projet
2.1.1) la notion de raccordement

Un raccordement, qu'il soit circulaire, parabolique, etc ....., à une autre courbe est une courbe dont un de ses
points est un point de tangence avec cette autre courbe.

2.1.2) la notion de point de tangence

A une petite portion de courbe, on peut faire correspondre un cercle


de rayon r1 dont la valeur est égale au rayon de courbure local de
cette courbe. Ce cercle s'appelle le cercle osculateur. En ce point, on
peut tracer une droite perpendiculaire au rayon r1. Cette droite sera
une droite tangente tg1 en ce point, extrémité du rayon.
Cette propriété peut s'appliquer à une autre courbe. On peut donc
définir une autre droite tangente tg2 à cette deuxième courbe.
En confondant les deux tangentes tg1 et tg2 de manière à ce que les extrémités des rayons soient elles mêmes
confondues, on réalise la tangence des deux courbes.
Les rayons respectifs seront donc dans le prolongement l'un de l'autre et leurs extrémités seront confondues,
c'est le point de tangence.

2.1.3) Définitions

- d'une droite: celle-ci peut se définir

- par deux points

- par un point et une direction

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- d'un cercle: celui-ci peut se définir

- par son centre et son rayon

- par 3 points

application numérique: A(500, 1000), B(680, 980), C(610, 720)


vous devriez trouver

- par deux points et son rayon

application numérique: A(500, 1000), B(620, 1010), R = 85m


vous devriez trouver

D'une manière générale, vous trouverez la justification précise et mathématique des constructions suivantes à

cette adresse:

2.1.4) Tracer une tangente issue d'un point donné, à un cercle donné.

La construction géométrique, tout comme le calcul, repose sur le fait


que la tangente est perpendiculaire au rayon relatif au point de
tangence. Cela revient donc à construire un triangle rectangle et nous
nous rappelons tous (c'est de 4ème) que lorsqu'un coté du triangle
inscrit dans un cercle est confondu avec un diamètre de ce même
cercle alors l'angle inscrit est droit. Les points de tangence seront
donc situés à l'intersection du cercle donné et du cercle de diamètre
défini par A, le point donné, et le centre C du cercle donné .
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Application numérique: A(500, 1000), C(680, 1000), R=60m
Soit H, le milieu de AC, H(590, 1000), d'où T1 et T2 obtenus par intersections des deux cercles C1(H, HA)
et C2(C,R), d'où T1(660, 1056.568) et T2(660, 943.432)

2.1.5) Tracer un cercle tangent à une droite donnée, en un point donné.

Le principe de la construction repose aussi sur le fait que le rayon


relatif à la tangente lui est perpendiculaire au point de tangence.
Application: A(500,1000), G de la tangente = 80 gons, R = 85m.
Marche à suivre: GAC=180gons, AC = 85m
C(526.266, 919.160) par PvR.

2.1.6) Tracer un cercle de rayon donné à un cercle donné.

Ici, les deux rayons sont dans le prolongement l'un de l'autre. Ainsi
O2 peut être obtenu par intersection de la droite O1A et du cercle
centré en A, le point de tangence, et de rayon R donné.
Application: O1(908.157, 1402.436), A(944.006, 1396.866), R =
27.52m
d'où O2(971.199, 1392.640) par intersection de la droite O1A et du
cercle (A, R).

Le contrôle consiste à calculer le gisement et la distance de O1O2.

2.1.7) Tracer un cercle de rayon connu et tangent à deux droites connues.

Nous avons toujours vu que pour trouver une solution à un problème


géométrique, il suffisait de joindre les données au résultat demandé.
Ici cette jonction entre les tangentes et le centre du cercle s'appelle le
rayon. Comme nous ne connaissons pas les points de tangence T1 et
T2, on peut donc dessiner ces rayons qu'à partir de points
quelconques situés sur les tangentes. Les extrémités de ces rayons
parcourent donc une parallèle aux tangentes données. L'intersection
définie par les deux parallèles représente donc le centre du cercle cherché. Les points de tangence T1 et T2
seront obtenus en projetant ce centre O1 sur les deux tangentes cherchées.
Application: A(998.414, 1553.077), B(886.341, 1515.992), C(886.227,1493.734), D(996.844,
1476.031) et R=28.669m
donc O1(961.615,1510.702), T1(952.608,1537.920), T2(957.0845,1482.394). O1 est obtenu par
intersection de deux droites décalées de la valeur du rayon et T1, ainsi que T2, par "distance point-droite".
Cet outil a l'avantage de procurer un contrôle puisque O1T1 et O1T2 sont des rayons.

2.1.8) Raccordement circulaire défini par deux points et sa tangente à l'un d'eux.

Nous savons que le point B est un point de tangence donc un des


lieux géométriques (ensemble de points où peut se trouver) du centre
O et la perpendiculaire en B à la droite donnée AB.
Le cercle passe par les deux points B et C donc, comme nous savons
que le centre est situé à égal distance de ceux ci, distance que l'on ne
connaît pas, la médiatrice de BC est un autre lieu géométrique. Ainsi
O est à l'intersection de ces deux droites. Le contrôle consiste à

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recalculer les distances OC et OB.
Application: A(1191.831, 1667.842), B(1114.410, 1642.223)
C(1101.584, 1606.612 ),
donc O(1122.076, 1619.055) et R=24.403m

2.1.9) Raccordement circulaire tangent à une droite et passant par deux points.

Avant de résoudre ce type de problème, il nous faut voir ou revoir deux outils mathématiques que sont le
"produit scalaire" et "la puissance d'un point par rapport à un cercle".

a) le produit scalaire de deux vecteurs

Le produit scalaire de deux vecteurs


MA'.MA=MB.MA=MA'.cos(A'MA).MA

La relation de Chasles permet d'écrire:


(MO+OA').(MO+OA)=(MO-OA).(MO+OA)=
MO.MO-OA.MO+MO.OA-OA.OA=
MO2-OA2

b) puissance d'un point par rapport à un cercle

Soit le cercle de centre O et de rayon R, un point M, une droite


sécante (M,B,A) et le point A' diamétralement opposé à A.
L'angle ABA' est droit car le cercle est circonscrit au triangle ABA' et
que le diamètre AA' est aussi hypoténuse du triangle ABA'.
Nous retrouvons donc les mêmes conditions que celles décrites, ci-
dessus, au niveau du produit scalaire. Nous pouvons donc appliquer
les mêmes règles., à savoir:
MA.MB=MO2-OA2=d2-R2= puissance de M par rapport au cercle
de centre O et de rayon R.
Mais d2-R2= MT2 puisque le triangle est rectangle en T.

Nous avons donc maintenant un outil nouveau à disposition, la


puissance d'un point par rapport à un cercle. Cette puissance est
,en fait, une valeur constante quelle que soit la droite issue du point.
MA.MB=MT2. La connaissance de cette valeur, déduite des
positions des points M, A et B, permettra donc de déduire la position
du point de tangence T par rapport au point. C'est cette tactique que

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nous suivrons.

Remarque: nous pouvons constater, à l'observation du


croquis ci-joint, que la valeur de la puissance de M par
rapport à un cercle ou à un autre passant tous deux par
les deux mêmes points A et B, ne change pas.

Appliquons: Soit quatre points définissant les deux points de passage du cercle (A et B) et la droite (CD)
tangente à ce même cercle.
A( 90.515, 267.575) B(104.025, 307.535) C(96.730, 324.815) D(206.885, 324.815)
La solution numérique est la suivante:

a) Un des lieux géométriques, facile à trouver, est la


médiatrice de [AB].
b) On peut aussi définir par intersection de 2 droites, le
point M
c) Nous pouvons tracer un cercle de centre quelconque E
pris sur la médiatrice de AB et de rayon EB. Ce cercle
nous sert uniquement pour pouvoir calculer la puissance
du point M par rapport à lui, soit P(M)=MA.MB. P(M)
est aussi égale à MT12. En extrayant la racine carrée, on
peut déduire la valeur de MT1 et MT2 (en effet, il y a deux solutions).
d) L'outil PvR permet de calculer les CR de T1 et T2 car le gisement de (CD) est connu.
e) il suffit pour définir les centres cherchés O1 et O2 d'effectuer l'intersection des deux droites, médiatrice de
AB et la perpendiculaire à CD en T1 ou T2.
f) le contrôle consiste à calculer le rayon entre O1 et T1, A et B.

La construction géométrique:

a, b, c) la démarche numérique est la même .


d) tracer le cercle de diamètre ME. Ce cercle intersecte celui centré en E, en T. On peut donc affirmer
puisque ME est un diamètre que l'angle MTE est droit. MT étant un rayon, MT est donc tangent au cercle de
centre E. On sait que MA.MB=MT2=MT12=MT22 donc MT=MT1=MT2
e) Tracer l'arc de cercle de centre M et de rayon MT, on obtient T1 et T2
f) On procède comme aux e et f, ci-dessus.

Vous devriez trouver:


T1(143.066, 324.815) T2(76.668, 324.815) O1(143.066, 272.073) O2(76.668, 294.521)
R1=52.742m R2=30.294m

2.1.10) Construire la tangente à deux cercles donnés

Graphiquement et numériquement, la démarche est la


même.

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a) tracer le cercle de rayon R1-R2
b) tracer le cercle de diamètre O2O1, ce cercle intersecte
le cercle de centre O1, de rayon (R1-R2) en T de telle
manière que l'angle O2TO1 soit droit (angle inscrit dans un
cercle dont un diamètre est l'hypoténuse).
c) le segment T2T1 est décalé de O2T de la valeur de R2.
En faisant une petite application numérique et graphique
avec O2(500,1000), O1(610,980), R2=30m, R1=50m,
vous devriez trouver T2(500,1030) et T1(610,1030).

Une deuxième solution est possible avec les mêmes données. Il est
nécessaire, pour y parvenir, de tracer un cercle annexe de centre O1,
aussi, mais de rayon (R1+R2). On agit ensuite suivant la même logique
que ci-dessus.

2.1.11) Cercles tangents à deux droites et passant par un point

On va ramener ce cas à celui exposé en §2.1.9. à savoir


trouver un 2ème point de passage. C'est la symétrie par
rapport à la bissectrice des deux droites données qui nous
fournira ce 2ème point de passage Q.

a) tracer la bissectrice des 2 droites D1, D2


b) tracer le point Q symétrique de P/bissectrice
c) procéder comme au §2.1.9.

Exercez vous avec les données suivantes:


S(500,1000) intersection des deux droites D1 et D2
GD1=325.000gons, GD2=275gons P(425,980)
Vous devriez trouver: O2(386.402, 1000) O3(437.862, 1000) Les points de tangence s'obtiennent par
projection sur les droites (DPD)

2.1.12) cercle tangent à deux droites et passant par un point de tangence donné.

Étant données les propriétés d'une bissectrice, celle ci


représente un des lieux géométriques.
ST1 étant une tangente, sa perpendiculaire en T1
représente le 2ème lieu.
T2 est obtenu par projection du centre sur l'autre
tangente. La valeur de O1T2, comparée à celle de
O1T1, sert de contrôle.

2.1.13) cercle de rayon donné et tangent à deux cercles donnés.

- tracer deux cercles annexes centrés respectivement sur


O1 et O2 et de rayon respectif (R1+R3) et (R2+R3)
- leurs intersections représentent les centres cherchés tel
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que O3.
- (il y a d'autres solutions que celles dessinées)
- les points de tangence sont obtenus par intersection
des cercles donnés avec les droites des centres.

2.1.14) cercle tangent à un cercle et à une droite donnée, en un point donné

Avant de résoudre ce type de problème, il faut revoir


un petit outil géométrique, bien utile, qu'est
l'homothétie.
IM2=k.IM1, I étant le centre et k, le rapport.
Ainsi une droite D1 sera-t-elle transformée en une droite
D2 parallèle à D1,

un cercle centré en O1 en un cercle centré en O2 et de


rayon R2=k.R1,

même si le centre d'homothétie est situé sur le cercle lui-


même.

Ainsi dans l'homothétie de centre T, B se transforme en


C, la transformée de (D) est une droite (D2)
perpendiculaire à O1C et le transformé du cercle
cherché C2, est le cercle C1. Toutes ces remarques
permettent de déduire la construction suivante:
- tracer la perpendiculaire à (D) en O1, ce qui définit C,
- tracer BC, ce qui définit le pt de tangence T,
- l'intersection de O1T avec la perpendiculaire à (D) en
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B donne le centre d'un cercle cherché. Le contrôle
consiste àcalculer O2T et O2B.

Ce croquis représente la 2ème solution.


- la perpendiculaire à (D) en O1 coupe aussi le cercle
C1 en C', opposé à C,
- BC' coupe le cercle C1 en T,
- l'intersection de O1T avec la perpendiculaire à (D) en
B donne le centre du 2ème cercle possible.

2.1.15) cercle tangent à un cercle et passant par deux points

Cette construction repose à nouveau sur la puissance d'un


point / cercle.
- tracer la médiatrice à AB,
- choisir le centre C, quelconque sur cette médiatrice, d'un
cercle passant par A et B puis coupant le cercle donné C1,
- la droite définie par les 2 points d'intersection des cercles
C et C1, coupe AB en M,
- tracer le cercle de diamètre O1M,
- ce cercle coupe le cercle donné C1 au point de tangence,
- l'intersection de la droite, définie par le centre O1 et le
point de tangence, et de la médiatrice de AB, est le centre du cercle cherché, O2,
- le contrôle consiste à calculer les rayons O2A, O2B, O2T

2.1.16) cercle tangent à deux droites concourantes et à un cercle donné.

La construction repose sur l'homothétie centrée sur le point de tangence cherché T1, transformant le cercle
cherché C2 en celui donné, C1.
- O2 se trouve sur la bissectrice des deux droites
données,
- tracer une parallèle à D1 tangente au cercle C1,
- tracer une parallèle à D2 tangente au cercle C1,
- tracer la droite entre l'intersection de ces 2
parallèles et le sommet S,
- cette droite intersecte C1 au point de tangence
T1,
- l'intersection de O1T1 avec la bissectrice, donne
le centre cherché C2,
- le contrôle consiste à projeter O2 sur les droites
données et vérifier les 3 rayons aux points de tangence.

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2.1.17) cercle tangent à deux cercles donnés et passant par un point donné.

Cette construction repose sur l'utilisation des 2


outils que sont la puissance d'un point par
rapport à un cercle et l'homothétie.
- si on considère I, le centre d'homothétie
transformant C2 en C3, les 2 cercles donnés, I
sera à l'intersection de la droite des centres et
d'une tangente commune aux 2 cercles (§2.1.10)
- on peut écrire IM=k.IM' mais IM'.IN est la
puissance de I/C2 donc est constant. Le produit
IN.IM est donc constant. Il représente, lui aussi,
une puissance du point I, mais par rapport au
cercle passant par A, N et M. C'est pourquoi il
faut tracer ce dernier (cercle passant par 3
points, pensez au médiatrices),
- on sait que IN.IM = IB . IA, B étant à
l'intersection du cercle (A,N,M) et de la droite IA,
- le point I aura la même puissance par au cercle cherché qui passera par A et B mais qui sera aussi tangent
au cercle C2, c'est pourquoi, la construction est maintenant classique, on construit P, l'intersection de la droite
AB et de la droite définie par les intersections des 2 cercles (A,N,M) et C2, puis le cercle de diamètre PO2
qui donne le point de tangence sur C2.
- en prolongeant O2 et point de tangence, on définit l'intersection avec la médiatrice de AB, c'est le centre
cherché,
- les intersections entre les droites des centres et les cercles donnés définiront les points de tangence et
assureront les contrôles.

2.1.18) cercle tangent à trois cercles donnés.

- repérer le cercle de rayon le plus petit


- faites 2 cercles concentriques aux 2 autres en
augmentant ou diminuant (il y a 8 solutions possibles) leur
rayon respectif de la valeur du rayon le + petit,
- construisez, comme au § 2.1.17, ci-dessus, le cercle
tangent aux 2 cercles ci-dessus construits, passant aussi
par le centre du + petit cercle,
- le centre de ce cercle est aussi celui du cercle cherché,
en augmentant ou diminuant son rayon de la valeur de
celui du + petit cercle, vous obtenez le rayon désiré.

2.1.19) les raccordements doubles


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Les données sont souvent:


- un alignement avec le point de tangence T1,
- l'autre alignement (D)
- les rayons R1 et R2
La marche à suivre:
- tracer le rayon T1C1 perpendiculaire au 1er
alignement, en T1,
- tracer la parallèle à D à la distance R2,
- tracer le cercle de rayon R1+R2 centré en C1,
- l'intersection de la parallèle et et du cercle centré
en C1 et de rayon R1+R2, donne le centre C2
cherché,
- les points de tangence sont obtenus par intersection de droite C1C2 et cercle C1, puis par projection de
C2 sur (D), cette méthode fait office de contrôle.

Application numérique: T1(2785.999, 5418.279), gisement de la première direction: G=126.0636gons,


définition du 2ème alignement droit: (3027.635, 5295.696) et G=281.935gons, R1=50.00m, R2=60.00m
Vous devriez trouver C1(2766.095, 5372.411), C2(2855.197,5307.907)
T1(2806.596, 5343.091), T2(2871.996, 5250.306)

2.1.20) Conclusion

Les constructions graphiques, ci-dessus illustrées et décrites, vous serviront de marche à suivre pour calculer
les caractéristiques des raccordements, rayons, points de tangence, tangentes, etc. Ainsi, ils pourront être
implantés suivant différentes méthodes exposées ci-dessous.

2.2) en implantation

L'implantation consiste à sélectionner, parmi les objets géométriques à matérialiser sur le terrain, les points
caractéristiques qui les représenteront au mieux puis à calculer les valeurs les reliant aux références.
En fait, on suit la même démarche que celle empruntée pour le lever, à savoir, connaissant les coordonnées
des détails à implanter par rapport à un système de référence et celles du canevas par rapport à ce même
système, en déduire les éléments liant canevas et détails. Ces derniers dépendront des méthodes
d'implantation. Ces dernières sont diversifiées afin de s'adapter aux matériels disponibles mais aussi à
l'environnement. En effet, on ne peut implanter un tunnel comme on peut le faire d'un bâtiment dans un
lotissement.

2.2.1) Détermination des points de tangence:

L'approche, ici, est pratique. En effet, le


positionnement des points de tangence T1 et T2
dépendra de la valeur du rayon de raccordement
fixée au cours de l'élaboration du projet mais aussi
de la valeur de l'angle au sommet S, défini,
pratiquement, par l'intersection des deux alignements
à raccorder. Ces derniers sont matérialisés par les
axes des voies. Tout bon géomètre doit donc se
procurer les Arrêtés d'Alignement concernés pour
situer les axes. Il devra aussi tenir compte de toutes

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autres présomptions telles que les bordures quand
elles existent, murs ou grillages implantés en limite du Domaine Public, etc...
Les axes, matérialisés par des clous ou jalons,
autorisent l'implantation du sommet S quand le
terrain est dégagé. La mise en station, en S, d'un
théodolite, assure, par double retournement, la
mesure de l'angle au sommet.
Muni des deux valeurs S et R, le technicien calcule
ST1 = ST2 = R/tg(S/2).

Petite variante: il arrive souvent que S ne soit pas


matérialisable. En effet, le terrain peut ne pas être
dégagé ou le géomètre n'a pas l'autorisation de
pénétrer dans certaine parcelle. Néanmoins, il lui
faut la mesure de l'angle au sommet S. Comme c'est
un bon géomètre, il a tout de suite le réflexe de
penser au . Il implante deux détails
auxiliaires E et F afin que les mesures des angles E
et F ainsi que de la distance EF soient possibles. La
résolution du triangle EFS permet la détermination
de l'angle au sommet S, ce que le géomètre voulait.

Passons maintenant aux divers méthodes


connaissant la position des points de tangence T1 et T2, la valeur de l'angle au sommet et bien sûr, le rayon.
Il faudra matérialiser le raccordement par un
certain nombre de points intermédiaires. Plus ils
seront nombreux, plus la définition du
raccordement sera précise. C'est le cahier des
charges qui fixe, en général, le nombre de points
intermédiaires à implanter entre les deux points de
tangence.
Ce peut être, comme illustré, ci-contre, en
répartissant régulièrement un nombre fixé de points
où,

en fixant une longueur de corde ou d'arc entre


deux points consécutifs. De toutes les façons il
vous faudra parfaitement connaître les relations
entre angle au centre, rayon, secteur, angle inscrit.

Les relations sont les suivantes:


- soit  , l'angle inscrit correspondant à la corde TM,
- l'angle au centre correspondant vaut 2 ,
- l'angle formé par la corde et la tangente correspondante est

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égal à l'angle inscrit  ,
- la corde TM=2.R.sin , (TCM est un triangle isocèle),
- l'arc TM=2 R ./400 (attention, la corde ou l'arc TM
correspond à un angle au centre de2 )

2.2.2) Détermination des points de la courbe par rayonnement autour de C

C'est, évidemment, la solution la plus simple, surtout quand le terrain est horizontal et la valeur du rayon à
porté de ruban. Je ne vais pas tourner en rond à vous donner plus d'explications!

2.2.3) Détermination des points de la courbe par rayonnement autour d'une station quelconque
connue.

1) détermination des points de la courbe:


découvrons la démarche à l'aide d'une petite
application numérique.
C(1374.183, 6173.204), T1(1405.081,
6222.701), T2(1396.336, 6119.222),
S(1501.630, 6162.432), St(1463.216,
6233.339), R=58.35m
Le nombre de points à implanter étant de 5, on
en déduit 6 intervalles entre les directions CT1
et CT2, avec GCT1=35.5267gons et
GCT2=175.2090gons.
La différence, 139.6823, est à diviser en 6, ce
qui donne 23.2804 gons comme angle au centre séparant tous les points à implanter, y compris les points de
tangence. On peut en déduire les coordonnées rectangulaires de chacun des points à implanter à partir de
celles du centre C et des coordonnées polaires, en utilisant l'outil PvR.
1(58.35m, 58.8071gons), 2(58.35m, 82.0375gons), B(58.35m, 105.3679gons), 4(58.35m, 128.6483gons),
5(58.35m, 151.9287gons), T2(58.35m, 175.2091gons) . Il est utile, pour contrôle, de vérifier la position de
T2.

Points E N
1 1420.7388 6208.3799
2 1430.2263 6189.4503
B 1432.3263 6168.2900
4 1426.7245 6147.8236
5 1414.1745 6130.7136

Pour implanter ces points à partir de la station connue St, en s'orientant sur le sommet S, lui aussi matérialisé,
il suffit d'utiliser l'outil RvP.

Lectures
Station Points Distances Gisements
azimutales
S 80.6435 168.3923 0.0000
T1 59.0995 288.4788 120.0865

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1 49.2676 266.1801 97.7878
2 54.9050 241.0346 72.6423
St
B 72.0109 228.2241 59.8318
4 92.9760 225.6769 57.2846
5 113.7413 228.3798 59.9875
T2 132.2705 233.7481 65.3558

Un contrôle peut consister à calculer la distance corde entre chaque point et la vérifier en place. Nous avons
vu que d=2.R.sin avec  =23.2804/2=11.6402 donc d=2.58,35.sin(11.6402)=21.219m. Cette valeur est
à porté de ruban, on peut donc contrôler facilement l'implantation.

Il existe d'autres méthodes qui permettent l'implantation à partir des points caractéristiques du raccordement,
les points de tangence, les cordes, etc.....

2.2.4) par x, y sur la tangente

La relation, établie, ci-dessus, exprimant la


valeur de la corde en fonction de l'angle au
centre qui lui correspond, TM=2Rsin( /2)
permet si le cahier des charges impose une
distance TM corde de calculer l'angle au centre
correspondant  ., soit  =2.arcsin(TM/2R)
Raisonnons dans le triangle rectangle
CM'1M1.
sin =M1M'1/CM1 donc sin =x1/R et
cos =CM'1/CM1 soit CM'1=R.cos . Mais
y1=CT-CM'1=R-R.cos =R(1-cos ).
On pourrait démontrer de la même manière
que:

x1 = R.sin( ) x2 = R.sin(2 ) x3 = R.sin(3 ) etc...


y1 = R(1-cos ) y2 = R(1-cos2 ) y3 = R(1-cos3 ) etc...

2.2.5) par x, y sur la corde T1T2

On calcule la valeur de  en fonction des


contraintes du cahier des charges. On raisonne
ensuite dans le triangle rectangle CM1M'1.
x1=M'1M1=R.sin( )
y1=PM'1=CM'1-CP avec CM'1=R.cos( ) et
CP=R.cos( ) avec  le demi angle au centre
T1CT2 que l'on connaît. Ainsi y1=R(cos( )-
cos( )). En généralisant, on obtient:

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x1 = R.sin( ) x2 = R.sin(2 ) x3 = R.sin(3 ) etc...
y1 = R(cos( )-cos( )) y2 = R(cos(2 )-cos( )) y3 = R(cos(3 )-cos( )) etc...

On procède, bien entendu, à cause de la symétrie, de la même manière entre PT1.

2.2.5) par x, y sur cordes successives

Cette méthode est particulièrement bien adaptée en tunnel car ne nécessite pas de recul par rapport aux
éléments à implanter.

Le point M1 est implanté comme dans la


méthode par x, y sur la tangente:
x1 = R.sin( ), y1 = R(1-cos )
On implante ensuite M1V dans le prolongement
de TM1.
UTM1= /2 (angle formé par une corde et une
tangente)
UTM2= (angle formé par une corde et une
tangente)
VTM2=UTM2-UTM1= /2
Dans le triangle rectangleITC, TI=R.sin( )
donc TM2=2.R.sin( ). De même dans TM1C,
TM1=2R.sin().
Dans TM2V, M2V=TM2.sin()=2.R.sin( ).sin() et TV=TM2.cos()=2.R.sin( ).cos()
mais on cherche M1V=TV-TM1=2.R.sin( ).cos()-2R.sin()

ainsi x = 2R(sin( ).cos(  )-sin(  )) et y = 2.R.sin( ).cos(  )

2.2.6) par rayonnement à partir de T

Là encore, on se fixe, en fonction des


contraintes, la valeur de  correspondante à
une corde d=T1M1=2.R.sin().
On sait aussi que T1M2=2.R.sin( ), etc
Bien entendu, ces valeurs sont valables en
prenant la direction T1S en référence.

St Points H D
S 0
M1  2.R.sin()
M2  2.R.sin( )
T1 M3  2.R.sin()
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........... ........... ...........


Mn n 2.R.sin(n)
T2 C/2 2.R.sin(C)

2.2.7) par intersection à partir de T1 et T2

Le principe est fort simple si l'on bénéficie de


deux théodolites.
Il faut remarquer qu'à un angle  ouvert de T1S
pour définir la direction T1M, correspond un
angle qui lui est égal, T1T2M, quelque soit sa
valeur (angle inscrit interceptant le même arc).
Ainsi deux opérateurs en station en T1 et T2,
respectivement prenant référence, l'un, sur S,
l'autre, sur T1, définissent un point M situé sur
l'arc, quand ils ouvrent la même valeur
angulaire. Il suffit qu'ils se mettent d'accord sur
ces valeurs successives. Le contrôle peut se
faire aussi en calculant d, entre les points implantés.

2.2.7) à l'aide du curvigraphe

On peut remarquer que l'angle inscrit, de


sommet M, sous lequel on voit la corde T1T2,
est constant. Sa valeur est égale à celle de
l'angle fait par la tangente T1J et cette même
corde T1T2.
Il existe un petit appareil, appelé le
curvigraphe, qui est une équerette dont les
miroirs sont mobiles. Ainsi le curvigraphe peut
matérialiser n'importe quel angle quelconque.
Procédure: on agit en deux temps, le premier
consiste à adapter le curvigraphe au
raccordement particulier. On le dispose à la
verticale du point de tangence puis on effectue la rotation des deux miroirs afin d'aligner les images de deux
jalons fixés verticalement, l'un en J, quelconque, sur la tangente, l'autre en T2.
Le deuxième temps consiste à implanter autant de point M que l'on désire. Pour se faire, on commence par
déplacer le jalon, en J, en T1. Puis, en faisant attention de ne pas bouger les miroirs, se placer, sur le terrain,
de manière à voir les images des deux jalons situés en T1 et T2, alignées dans le curvigraphe. Cette situation
n'est possible que quand vous maintenez le curvigraphe à la verticale d'un point M appartenant à notre
raccordement. Il suffit, par l'intermédiaire d'un fil à plomb ou d'une canne plombée de le matérialiser par un
piquet, et c'est tout, ....!
On peut considérer conserver le centimètre quand T1 et T2 ne sont pas séparés par une distance supérieure à
une centaine de mètres, ce qui est déjà pas mal!

III) les raccordements circulaires en profil en long

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2.1) en projet
Le projet fixe les valeurs des pentes qui descendent et rampes qui montent en fonction du terrain naturel
(T.N.) et des contraintes minimales fixées pour la catégorie de voie à réaliser. Voici ces contraintes:

Catégories R T L U A
60 80 80 100 80 100 120 60 80 80 100
Rayon minimal lors d'un raccordement en angle saillant
Rvm (km) 1.5 3.0 3.0 6.0 3.0 6.0 10.0 2.5 6.0 6.0 10.0
Rayon minimal lors d'un raccordement en angle rentrant
R'vm (km) 1.5 2.2 2.2 3.0 2.2 3.0 4.2 1.5 3.0 3.0 6.0
Déclivité maxi (rampe) 7% 6% 6% 5% 6% 5% 4% 6% 6% 6% 5%
Déclivité maxi (pente) 7% 6% 6% 5% 6% 6% 5% 7% 7% 7% 7%

Le rayon minimal de raccordement, choisi et les pentes du projet, calculées, il faut, ensuite, trouver les
caractéristiques du raccordement circulaire telles que: sommet, angle au sommet, points de tangence. Un
raccordement circulaire, qu'il soit en plan horizontal ou vertical, se résout par l'intermédiaire d'un triangle
rectangle. Essayons nous à travers ce petit exercice où le sommet S est connu (profil en long), la pente est de
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2,5%, la rampe, de 5% et le rayon de 3000m.

- détermination de l'angle au sommet S


tg( 1)=2.5%=0.025 =>  1=1.59122gons
tg( 2)=5%=0.05 =>  2=3.18045gons
S=200-(1.59122+3.18045)=195.22833

- détermination des tangentes


S/2=97.61417gons
tg(S/2)=R/ST1 => ST1=R/tg(S/2) => ST1=3000/tg(97.61417)
ST1=ST2=112.4824m
Dans un profil en long, pour situer un détail, quel qu'il soit, fut il un point de tangence, il est utile de connaître
une distance horizontale et une dénivelée par rapport à un autre détail connu. Ce dernier est S. Pour situer T1
et T2, il faut donc connaître ST'1, ST'2, T'1T1, T'2T2. Une simple résolution de triangle rectangle est
nécessaire.
ST'1=ST1xcos( 1)=112.4473m
ST'2=ST2xcos( 2)=112.3421m
T'1T1=ST1xsin( 1)=2.8111m
T'2T2=ST2xsin( 2)=5.6171m

2.2) en implantation
Les points de tangence, sommet, centre, étant connus ne peuvent suffire, seuls, à implanter ce raccordement.
Choisissons 5 points intermédiaires entre T1 et T2, régulièrement répartis. Appelons les A1, A2, B, A3, A4.
Pour des raisons de symétrie, B est sur la bissectrice SC.

Rappelons une relation, utile pour la suite, liant la valeur de l'angle au centre  et celle, d, de la corde
interceptée:
sin( 2)=d/(2R) => d=2Rsin( 2)
Dans le triangle rectangle ST1C, S/2 + C/2=100 gons et S/2=97.61417gons
=> C/2=2.38583gons
Pour répartir également 2 détails A1 et A2 sur l'arc T1B, il suffit de diviser C/2 en 3 parties égales. Ainsi
 =2.38583/3=0.795276 soit =0.397683gons

T1, étant connu, nous allons situer les détails intermédiaires A1, A2, B, A3, A4, par abscisses et ordonnées
relatives à T1.

Soit  =1.59122gons
Dans le triangle rectangle,
y=d.sin( ) et x=d.cos( )
Le calcul des coordonnées relatives peut s'effectuer en tableau
en associant ceux ci à la valeur de l'angle au centre
correspondant (

Points   d  = x y


A1 0.795276 0.397638 37.4762 1.193582 37.4696 +0.7025
A2 1.590552 0.795276 74.9510 0.795944 74.9451 +0.9370
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B 2.385828 1.192914 112.4229 0.398306 112.4206 +0.7033
A3 3.181104 1.590552 149.8903 0.000668 149.8902 +0.0015
A4 3.976380 1.988190 187.3520 -0.396970 187.3483 -1.1682
T2 4.771656 2.385828 224.8091 -0.794608 224.7915 -2.8059

La valeur de -2.8059 situant, en ordonnée relative à T1, T2, devrait correspondre à la différence entre T2T'2
et T1T'1, soit: 2.8111-5.6171=-2.806m

Ce calcul doit être inclus dans le profil en long. Il est long et fastidieux. On l'a simplifié en remplaçant le
raccordement circulaire par un raccordement parabolique.
Cette dernière est une courbe qui , à priori, est plus"compliquée" que le cercle mais certaines de ses
propriétés permettent des simplifications. Ce type de raccordement sera abordé en page suivante.

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