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ROYAUME DU MAROC

Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail


DIRECTION RECHERCHE ET INGENIERIE DE FORMATION

Centre de Développement des Compétences

Module M08
Les principes de la mécanique
appliquée

Spécialité : Technicien Spécialisé Diagnostic Et Electronique


Embarquée Automobile.
Niveau :Technicien Spécialisé
Secteur : Réparation des Engins à Moteur

0
Résumé de Théorie et
Module 08 : Utiliser les règles de la mécanique appliquée
Guide de travaux pratique

Document élaboré par :

Nom et prénom EFP DR


Taoufiq ELHLAISSI ITA Jerada Oriental

OFPPT/DRO 1
Résumé de Théorie et
Module 08 : Utiliser les règles de la mécanique appliquée
Guide de travaux pratique
SOMMAIRE

Page
Présentation du module
Résumé
Déterminer les types de sollicitations simples appliquées
sur des pièces mécaniques
1- : Décrire le système de forces extérieures appliquées à des 10
Pièces mécaniques
1-1 : Définition d’une action mécanique 10
1-2 : Classification des actions mécaniques 10
1-3 : Notion de forces 10
1-4 : Notions de moments 11
1-5 : Champ de l’action mécanique d’une force sur un solide 13
1-6 : Torseur associé à l’action mécanique d’une force 13
1-7 : Modélisation des actions à distance 13
1-8 : Modélisation des actions de surface 14
1-9 : Bilan des actions mécaniques 15
1-10 : F.P.S 16
2- : Identifier le type de sollicitations simple appliquées sur une 17
pièce à partir des efforts appliqués
2-1 : Introduction et hypothèse 17
2-2 : Torseur des efforts de cohésion 19
2-3 : Les sollicitations simples (traction, cisaillement, torsion, 22
Flexion, flambage)
2-4 : Identifier les caractéristiques mécanique d’un matériau 32
(Essaie de traction)
2-5 : Caractéristique de quelques matériaux 35
Déterminer le couple de serrage entre deux pièces mécaniques
3-1 : Généralités 36
3-2 : Les filetages et taraudages 38
3-3 : Décrire les paramètres liées au couple de serrage 47
3-4 : Outillages spécifique de serrage 51
Réaliser l’équilibrage statique et dynamique d’un élément
mécanique
Réalisation d’un équilibrage de roue 58
- L’équilibrage d’une roue : facteur de déséquilibrage
- Réglage, équilibrage statique et dynamique….
Mode de fonctionnement d’une équilibreuse 64
Evaluation 70
Déterminer les paramètres d’un assemblage par friction 71
- Définir l’influence des matériaux sur la friction 72
- Valeurs de cœfficient de frottement 74
- Les actions appliquées sur des surfaces de friction
Evaluation de fin de module
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MODULE: 14 ETUDE DES MOTEURS THERMIQUES

Durée : 36 H
75 % : théorique
10 % : pratique

05% : évaluation
OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU
DE COMPORTEMENT

COMPORTEMENT ATTENDU
Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit faire l’étude de la résistance
des matériaux, selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent :

CONDITIONS D’EVALUATION
 Travail individuel

 A partir de :

- Consignes, directives et instructions


- Schémas et dessins à compléter
- Diagrammes à tracer
- Contrôle de connaissances
- Cas réels ou simulés

 A l’aide de :
- D’une bibliographie technique de référence : documentation technique
et les manuels de réparation
- Des outils d’atelier
- Des équipements
- Matière d’œuvre
- Des illustrations

CRITERES GENERAUX DE PERFORMANCE


 Interprétation des différentes phases du diagramme ;
 Application correcte des connaissances pour le traçage des
diagrammes ;
 Définition exacte de chaque effort exercé sur un corps solide
 Détermination exacte des différentes sollicitations appliquées à des
pièces mécaniques
 Connaître les généralités sur une équilibreuse de roue

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OBJECTIF OPERATIONNEL DE PREMIER NIVEAU


DE COMPORTEMENT (suite)

PRECISIONS SUR LE CRITERES PARTICULIERS DE


COMPORTEMENT ATTENDU PERFORMANCE

A. Déterminer les types de  Explication correcte du F.P.S


sollicitations simples appliquées sur  Enumérations exactes de types de
des pièces mécaniques sollicitations
 Essaie de traction

B. Déterminer le couple de serrage  Enumérations des types d’assemblage


entre deux pièces mécaniques  Maîtriser le calcul des forces

C. Réaliser l’équilibrage statique et  Explication de la méthode d’équilibrage


dynamique d’un élément mécanique statique et dynamique
 Connaître le fonctionnement d’une
équilibreuse de roue

D. Déterminer les paramètres d’un  Maîtriser le calcul du cœfficient du


assemblage par friction frottement
 Connaître la composition des métaux

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OBJECTIFS OPERATIONNELS DE SECOND NIVEAU

LE STAGIAIRE DOIT MAITRISER LES SAVOIRS, SAVOIR-FAIRE, SAVOIR PERCEVOIR OU


SAVOIR-FAIRE JUGES PREALABLES AUX APPRENTISSAGES DIRECTEMENT REQUIS POUR
L’ATTEINTE DE L’OBJECTIF DE PREMIER NIVEAU, TELS QUE :

Avant d’apprendre à déterminer les types de sollicitations simples


appliquées sur des pièces mécaniques (A) :

1. Connaître les caractéristiques mécaniques de différents métaux


2. Bilan des actions mécaniques

Avant d’apprendre à déterminer le couple de serrage entre deux pièces


mécaniques (B) :

3. . Connaître le calcul du moment et des forces


4. Connaître les différents outillages de serrage

Avant d’apprendre à réaliser l’équilibrage statique et dynamique d’un


élément mécanique (C) :

5. .Appliquer P.F.S sur une roue non équilibrée


6. Connaître les normes d’équilibrage

Avant d’apprendre à déterminer les paramètres d’un assemblage par


friction (D) :

7. Savoir déterminer les actions appliquées sur des surfaces


8. Déterminer le cœfficient de frottement

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PRESENTATION DU MODULE

Le module «Utiliser les règles de la mécanique appliquée » permet d’acquérir les savoirs,
savoir-faire et savoir être nécessaires à la maîtrise de la compétence générale : «Nécessité
de la résistance des matériaux ».
Le concept d’apprentissage repose sur une pédagogie de réussite qui favorise la motivation
du stagiaire, il s’agit donc de progresser à petits pas et de faire valider son travail.
Ce résumé de théorie et recueil de travaux pratiques est composé des éléments suivants :
Le projet synthèse faisant état de ce que le stagiaire devra savoir-faire à la fin des
apprentissages réalisés dans ce module, est présenté en début du document afin de bien se
situer. La compréhension univoque du projet synthèse est essentielle à l’orientation des
apprentissages.
Les objectifs de premier niveau (les précisions sur le comportement attendu) sont marqués
d’un préfixe alphabétique alors les objectifs de second niveau (les préalables) sont identifiés
par un préfixe numérique.
Viennent ensuite, le résumé de théorie et le guide de travaux pratiques à réaliser pour chacun
des objectifs du module suivis de l’évaluation de fin de module.

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DETERMINER LES TYPES DE SOLLICITATIONS


SIMPLES APPLIQUEES SUR DES PIECES
MECANIQUES

1- Décrire le système de forces extérieures appliquées à des pièces


Mécaniques

1-1- Définition d’une action mécanique :


D'une façon générale, on appelle action mécanique toute cause physique susceptible :
• De maintenir un corps au repos,
• De créer, de maintenir ou de modifier un mouvement,
• De déformer un corps.

1-2- Classification des actions mécaniques :


Les actions mécaniques sont classées en deux familles:
 Les actions mécaniques à distance (champ de pesanteur, champ magnétique)
 Les actions mécaniques de contact (dans les liaisons mécaniques)

Un ensemble de corps étant défini (isolement), on distingue les actions mécaniques extérieures des
actions mécaniques intérieures à cet ensemble.

.
Soient trois solides S1, S2 et S3.
Soit E l'ensemble constitué par les corps S1 et S2 : E={ S1, S2 }.

Le bilan des actions mécaniques extérieures qui agissent sur


l’ensemble E s’établit ainsi:
 Poids de l’ensemble E (Action Mécanique à distance :
Poids de S1 et S2).
 Actions mécaniques de contact exercées par S3 sur l’ensemble E aux points A, C et D (Actions
Mécaniques de contact).

1-3 - Notion de force


On appelle force, l'action mécanique (attraction ou répulsion) qui s'exerce mutuellement entre deux
solides. Ces deux solides ne sont pas obligatoirement en contact.

Une force s’applique en un point. L’action mécanique exercée par une force sur une pièce dépend de :

• l’intensité de la force,
• la direction de la force,
• du sens de la force.

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L’entité mathématique « Vecteur » est, lui, aussi


S2
caractérisé par sa Norme, sa Direction et son Sens. Une F (S1 S2 )
S1
force sera donc modélisée par un vecteur, associé à un
Point d’application.
Unité : Une force s’exprime en Newton P
Notation : F (S1 S2 )  Point dÕapplication P
Ordre de grandeur : Une personne de masse 70 Kg a un poids
d’environ 700 N, soit, 70 daN.



1-4 - Notion de moment:

1-4-1 - Moment d’une force par rapport à un point

Considérons un utilisateur qui souhaite, à l’aide d’une z


clé, fixer la jante d’un véhicule automobile.

Il positionne sa main au point A. y



Puis il commence par exercer une force F1 intégralement
portée par x . Malgré sa bonne volonté, il n’arrive pas à 
obtenir le serrage de la vis.
F1
Il décide, alors, d’incliner légèrement son action O
A x

mécanique pour obtenir la force F2 portée par x et  z .
F2
Le serrage semble s’amorcer. F3
F 4  
Finalement il exerce une force F3 intégralement
 portée

par z . Son action mécanique semble être efficace… 

Pour retirer sa clé, il exercera une force F4 intégralement portée par y . 

 L’exemple précédent montre que les effets physiques d’une A.M. dépendent de la position du
point d’application et de l’orientation dans l’espace (direction et sens) de la force F associée à
 
cette A.M.
Nous sommes donc conduits à introduire la notion de moment de la force F par rapport à un
point pour caractériser complètement l’A.M. 
_MA(£F
 ) (// à )
On appelle moment par rapport au point A de la force
F appliquée au point M, le vecteur d’origine A défini par y ()
la relation :
x A
M A (F)  AM  F £F
O d M
 z
Unité : Newton mètre (N.m)


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Ce vecteur moment M A (F) sera représenté par une double flèche. Il possède les caractéristiques
suivantes :
- Une origine : Le point A
- Une direction : perpendiculaire au plan formé par les vecteurs AM et F .
- Un sens : Le trièdre (AM, F, MA (F)) est direct.

- Une norme : M A (F)  AM . F .sin(AM , F) 



1-4-2 - Application
 aux problèmes Plans

Lorsque nous étudions un problème plan, les vecteurs M Bz (F)


moments sont nécessairement portés par l’axe y
perpendiculaire au plan d’étude. Nous introduisons donc la £F
notion de moment d’une force par rapport à un axe : B
x M
z d 
M Oz (F). Il est judicieux d’utiliser la relation dite du O 
« Bras de Levier ». En effet, moyennant l’utilisation d’un
peu de trigonométrie, il est aisé de déterminer longueur d

M Bz (F)  d. F


La longueur d sera affectée d’un signe plus (+) si la force tend à faire tourner le système dans le sens
positif, du signe moins (–) dans le cas contraire. C’est donc une grandeur algébrique


1-4-3 - Relation fondamentale entre les moments

Soit une force F appliquée au point M, et deux points quelconques A et B.

Par définition, MA (F)  AM  F et MB (F)  BM  F



D’après le relation de Chasles BM  BA  AM
 
D’où MB (F)  (BA  AM)  F
Soit MB (F) BA  F  AM  F



Finalement MB (F)  MA (F)  BA  F
 Cette relation est fondamentale



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1– 5 : Champ de l’action mécanique d’une force sur un solide

L’action mécanique sur un solide 1 exercée par une force £A(ext1) appliquée en un point A de ce solide,
se modélise en un point B quelconque par deux champs :
- un champ uniforme défini par £R(ext1) = £A(ext1)appelé Résultante générale.
- un champ de moment défini en tout point B par :
_MB (£A(ext1) )= _BA x £A(ext1) appelé Moment résultant

1- 6 : Torseur associé à l’action mécanique d’une force

Pour définir complètement une A.M. nous avons donc besoin des vecteurs R(ext1) et _MB (£A(ext1) ).
L’ensemble des deux vecteurs £R(ext1) et _MB (£A(ext1) ), définis en tout point B, est appelé torseur
associé à l’action mécanique relative à la force £A(ext1).
Composantes de la
Il est noté : résultante
Composantes du moment
résultant
X L
 
{©(ext1)} =  R (ext  1)  = Y M

Point de réduction
MB(ext  1) Z
B, R  N  Repère de
B, R
projection
Remarques :
 Le point B n’est pas nécessairement un point appartenant au solide 1 ;
 £R(ext1) et _MB (ext1) sont appelés éléments de réduction du torseur {©(ext1)} ;

1- 7 : Modélisation des actions à distance :

Definition
L’action mécanique de 1 sur 2 est dite « à distance », si elle ne résulte pas d’une liaison mécanique entre
1 et 2.

Cas du champ de pesanteur

En un point quelconque A :
 n 
 R (pes  S) 

 pi  P 

{©(pesS)} =  n
i 1

MG(pes  S) 
  (AMi  pi )

 i 1  A, R

Au centre de gravité G :
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 
{©(pesS)} =  R (pes  S)  P 
MG(pes  S)  0
G, R

1- 8 :- Modélisation des actions de surface :

► Action de surface entre deux solides

Actions réelles appliquées de 1 sur 2 Modélisation de ces actions

£
F1/2

2 2

df1/2 A

1 1
L’action mécanique de contact surfacique est modélisable par un vecteur £F1/2 tel que :
 Point d’application : A ;
 Direction : perpendiculaire au plan tangent commun ;
 Sens : de 1 vers 2
 Intensité : ||£F1/2|| = Σ df1/2
► Action mécanique due à la pression d’un fluide sur une surface plane
Les actions mécaniques de contact d’un fluide sur une surface plane (S) peuvent se modéliser par un
torseur d’action mécanique au centre G de la surface (S) tel que :

 
{©(fluideS)} = R (f  S)  p.S.x 
(pression p)  
 MG(f  S)  0  G
x G £
R(fluideS)
avec :
 p : pression du fluide, exercée sur la
surface (S). Cette pression est
supposée uniforme ;
 S : aire de (S) ;
fluide (S) x : normale extérieure à la paroi.

Unités légales : Autres unités : Unités pratiques :


p en Pa p en MPa p en bars
S en m² S en mm² S en cm²
||£R|| en N ||£R|| en N ||£R|| en saN
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1 MPa = 106 Pa = 1 N/mm² = 10 b

1- 9 : Bilan des actions mécaniques


Pour simplifier l’analyse et comptabiliser les éléments connus ou inconnus, il peut être intéressant
d’utiliser un tableau récapitulatif.

Exemple :
Tableau récapitulatif :
Force Point Direction Sens Intensité
d’application
£Asol/1 A Verticale  ?
£Bsol/1 B Verticale  ?
£P G Verticale  12 000 N

► Résolution analytique
Lorsque l’étude fournit au moins autant d’équations que d’inconnues, la résolution mathématique de ce
système d’équations est appelée résolution analytique. Elle permet de déterminer jusqu’à 6 inconnues.

► Résolution graphique
Dans le cas particulier où les forces sont coplanaires (= appartiennent toutes à un même plan), on peut
envisager une résolution graphique du problème.

On trace alors un dynamique, qui représente à une échelle donnée les différentes forces. En statique, les
forces mises bout à bout forment un polygone fermé. On dit que « le dynamique est fermé ».

Exemple :

Point
Force Direction Sens Intensité Point de départ
d’application £
F1
£
F1 I  à 45°  100 N
£
F2 J   120 N
£
F3 K ? ? ? £
F2

Echelle : 1 mm  2 N £
F3

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1- 10 : Principe Fondamental de la statique (PFS)

Équilibre d’un ensemble matériel


On dit que l’ensemble matériel (E) est en équilibre par rapport à repère R si, au cours
du temps, chaque point de (E) conserve une position fixe par rapport au repère R.
Un solide (S) est en équilibre par rapport à un repère R, si ses paramètres de position par
rapport à ce repère sont constants.
Énoncé du P.F.S.
Il existe au moins un repère Rg, appelé repère galiléen, tel que pour tout sous
ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par rapport à ce repère, le
torseur associé aux actions mécaniques extérieures à (e) soit nul.

zM
 

(e)
(E)  T (e  e)  0 , (e)  (E)
O
(h) e est tout ce qui
est
Rg extérieur à e.

 O y
xM
M Un repère lié à la terre constitue très souvent un repère
galiléen. (sauf pour des mouvements très longs et très rapides
On en déduit :
Le théorème de la résultante statique
Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par
rapport à un repère galiléen Rg, la résultante générale du torseur associé aux
actions mécaniques extérieures à (e) est nulle.
 
R(e  e)  0 (i)
Le théorème du moment statique
Pour tout sous ensemble matériel (e) de l'ensemble matériel (E) en équilibre par
rapport à un repère galiléen Rg, le moment résultant du torseur associé aux actions
mécaniques extérieures à (e) est nul en tout point.
 
M A (e  e)  0, A (j)
Remarque :

 

T (e  e)  0 ne veut pas dire nécessairement équilibre. (exemple : un ensemble de
solides dynamiquement équilibrés en mouvement de rotation uniforme)

Un ensemble matériel E est en équilibre par rapport à un repère R


si et seulement si :
La somme des actions mécaniques est nulle ou l'action résultante est nulle

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2- Identifier le type de sollicitation simple appliquée sur une pièce


A partir des efforts appliquées

2- 1 : Introduction et hypothèse :

■ Buts de la résistance des matériaux

La résistance des matériaux a trois objectifs principaux :

 la connaissance des caractéristiques mécaniques des matériaux.


(comportement sous l’effet d’une action mécanique)

 l'étude de la résistance des pièces mécaniques.


(résistance ou rupture)

 l'étude de la déformation des pièces mécaniques.

Ces études permettent de choisir le matériau et les dimensions d'une pièce mécanique en fonction
des conditions de déformation et de résistance requises.

■ Hypothèses
▬ Le matériau

 Continuité : la matière est supposée continue car son aspect moléculaire est trop "fin"
pour l'étude qui nous intéresse.

 Homogénéité : on supposera que tous les éléments de la matière, aussi petits soient ils,
sont identiques.
(hypothèse non applicable pour le béton ou le bois)

 Isotropie : on supposera qu'en tout point et dans toutes les directions, la matière a les
mêmes propriétés mécaniques.
(hypothèse non applicable pour le bois ou les matériaux composites)

▬ La disposition de la matière
La RDM étudie des pièces dont les formes sont relativement simples. Ces pièces sont
désignées sous le terme de « poutres ».

 Poutre : on appelle poutre (voir fig.) un solide engendré par une surface plane (S) dont
le centre de surface G décrit une courbe plane (C) appelée ligne moyenne.

Les caractéristiques de la poutre sont :

 ligne moyenne droite ou à grand rayon de courbure.


 section droite (S) constante ou variant progressivement.
 grande longueur par rapport aux dimensions transversales.
 existence d'un plan de symétrie.
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(S) G

FIG.1 (C) Ligne moyenne

▬ Les forces extérieures

 Plan de symétrie : les forces extérieures seront situées dans le plan de symétrie de la
poutre ou alors disposées symétriquement par rapport à ce plan.
 Types d'actions mécaniques extérieures : deux types d'actions mécaniques peuvent
s'exercer sur la poutre (voir fig.)
 : 
 charges concentrées ( F1 ou moment MC )
 charges réparties p sur DE. (exprimées en N/m).

Mc
F1

A D E
C B

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Les déformations étant petites devant les dimensions de la poutre, les actions s'exerçant sur celle-ci
seront calculées à partir du principe fondamental de la
statique.
Les supports des forces seront eux considérés comme
O A constants.

A'

fig.3

▬ Les déformations

 Navier & Bernoulli : Les sections planes normales aux fibres


avant déformation demeurent planes et normales aux fibres
après déformation.
O A
 Barré de St Venan : Les résultats obtenus par la RDM ne
s'appliquent valablement qu'à une distance suffisamment
éloignée de la région d'application des efforts concentrés.

fig.4

2- 2 : Torseur des efforts de cohésion

▬ Définition

Soit une poutre (E) en équilibre sous l'action de n actions extérieures. On associe à cette poutre
un repère R (x,y,z) dont l'axe x coïncide avec la ligne moyenne de la poutre.
Coupons la poutre (E) par un plan (P) orthogonal à sa ligne moyenne, situé à l'abscisse x.
On définit ainsi deux portions de poutre (E1) et (E2).
Y
x

G X

Z E1 E2

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(E) étant en équilibre, on peut écrire :  E  E    0

(E1) étant en équilibre, on peut écrire : E  E1   E 2  E1  0

(E2) étant en équilibre, on peut écrire : E  E 2   E1  E 2  0

On en déduit :
 E 2  E1  E  E1  E  E 2

 E 2  E1 est le torseur qui traduit l'action de contact de (E2) sur (E1).
Cette action est due aux efforts de cohésion qui permettent à la poutre de ne pas se
"disloquer" sous l'effet d'actions extérieures.

La RDM vise en particulier à vérifier qu'en aucun point de la poutre les efforts de cohésion à
"transmettre" ne soient supérieurs aux capacités du matériau.
On note :

Cohésion  E  E 2  E  E1

▬ Composantes du torseur de cohésion

Dans le torseur de cohésion, on peut faire apparaître la résultante et le moment qui


dépendent de la position de la section (x).

 R( x ) 
 Cohésion    
G
M G ( x)

♣ La résultante

Ty N
R 
R Ty
Tz
G R
N

Tz

 N : effort normal, projection de R sur la normale extérieure (x).


 Ty et Tz : efforts tranchants, projections de R sur le plan de section droite.

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♣ Le moment résultant

De la même manière, on retrouve pour les moments, 3 composantes :

 MT : moment de torsion, projection du moment sur la normale extérieure.


 Mfy et Mfz : moments de flexion, projection du moment sur le plan de section droite.

Mt

soit : MG Mfy
R
Mfz

Toutes ces composantes N, Ty, Tz, MT, Mfy et Mfz dépendent de la position de la
section droite (x).
On peut donc représenter leurs évolutions à l’aide de diagrammes.

♣ Les sollicitations

Suivant les éléments de réduction non- nuls du torseur de cohésion (N, Ty, Tz, MT, Mfy et Mfz )
on peut alors identifier le type de sollicitation que subit la poutre, à savoir :

Composantes Sollicitation
N >0 Extension (traction)
<0 Compression
Ty Cisaillement
Tz
Mt Torsion
Mfy Flexion
Mfz

Lorsque l’on a une seule de ces sollicitations on parle de sollicitation simple, sinon on a un
problème de sollicitations composées.

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2-3 : Les sollicitations simples

◙ Traction

► Définitions
N 0
 
Une poutre est sollicitée en traction lorsque le torseur de cohésion s’écrit:  Coh   0 0.
 0
G 0 
-£F Lm £F
A B


-£F Lm £N
A G

Section S

►Contrainte normale

Chaque élément de surface S supporte un effort de traction f parallèle à la ligne


moyenne.
Il y a répartition uniforme des contraintes dans la section droite. D’où :
 : Contrainte normale en Mpa ou en N/mm2
N N : effort normal en N

S S : aire de la section droite en mm2


► Condition de résistance
Soient :  Re la résistance élastique du matériau (en Mpa) ;
 s un coefficient de sécurité (s>1);
Re
 Rpe la résistance pratique à l’extension, avec R pe  ;
s

Alors, la condition de résistance s’écrit :   Rpe




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► Déformation
Soient :
L0 : longueur initiale de la poutre (en mm)
L : longueur de la poutre après déformation (en mm)
L = L- L0 : Allongement de la poutre (en mm)
@ : Allongement relatif de la poutre (sans unité)
L

L0



En déformation élastique, la contrainte  varie linéairement en fonction de l’allongement relatif @.


 : Contrainte normale en N/mm2
Loi de Hooke :  = E.@ E : module d’élasticité longitudinale (module d’Young) en Mpa
@ : Allongement relatif (pas d’unité)

Phénomène de concentration de contrainte


Lorsqu’une poutre possède une variation brusque de sa section, les hypothèses de la
Résistance des matériaux ne sont plus vérifiées. En traction, la répartition de la contrainte
normale  n’est plus uniforme. L’essai de traction ci-dessous, a été réalisé sur une poutre de
section rectangulaire, percée d’un trou cylindrique :

OFPPT/DRO 20
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Loin du perçage, la contrainte normale vaut 4,15 10-3 MPa. Par contre, à proximité de ce même
perçage (zone rouge) la contrainte normale grimpe à 9,138 10-3 MPa, soit une peu plus du double
de la valeur précédente.

Pour tenir compte de ce phénomène, nous introduisons la notion de Coefficient de concentration de

contrainte : Kt . Arbre épaulé en traction

N
 no min ale 
d'où  maxi  K t . no min ale
S
Condition de résistance:  maxi  Rpe

Exemple : D= 100, d=64, r=5


 N = 5000 daN

d 64 
  0,64
D 100 
 K t  2,1
r 2.r 10
   0,278
t D  d 100  64 
4  5000
 no min ale   1,55 daN / mm 2
  642
 max i  K t   no min ale  2,1 1,55  3,26 daN / mm 2

OFPPT/DRO 21
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◙ Cisaillement

► Définition
Une poutre est sollicitée en cisaillement lorsque le torseur de cohésion
0 0 Section S
 
s’écrit :  Coh   Ty 0.
T 0 +
G  z  G
Dans nos problèmes, nous aurons souvent soit Ty=0 ou soit Tz=0. £T

 ► Constraints de cisaillement

Chaque élément de surface S supporte un effort de cisaillement f contenu


dans le plan (S).
f Il y a répartition uniforme des contraintes dans la section droite. D’où :
f T © : Contrainte tangentielle en Mpa ou N/mm2
 T : Effort tranchant en N
f S
S S : aire de la section droite cisaillée en mm2


► Condition derésistance
Soient :  Reg la résistance élastique au cisaillement du matériau (en Mpa) ;
 s un coefficient de sécurité ;
Reg
 ©adm = Rpg la résistance pratique au cisaillement, avec  adm  Rpg  ;
s

Alors, la condition de résistance s’écrit :


©  ©adm

► Déformation
En déformation élastique, la contrainte de cisaillement © varie linéairement en fonction de l’angle de
glissement .
© : Contrainte tangentielle en N/mm2
© = G.  G : module d’élasticité transversale en Mpa
 : Angle de glissement en radians

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◙ Torsion simple
► Définition
0 M t 
 
Une poutre est sollicitée en torsion simple lorsque le torseur de cohésion s’écrit :  Coh   0 0 .
 0 
G 0 



Soit  l’angle de rotation entre les deux extrémités de la poutre.

► Contrainte tangentielle de torsion


Soit   : angle unitaire de torsion en rad/mm.
L

GM = 
y © : Contrainte tangentielle en N/mm2

© = G.. G : module d’élasticité transversale en Mpa
M  : Angle unitaire de torsion en rad/mm
 maxi  : Rayon GM en mm

z G Mt : Moment de torsion en N.mm
 maxi G : module d’élasticité transversale en Mpa
 Mt = G..I0
 (S)
 : Angle unitaire de torsion en rad/mm
I0 : moment quadratique par rapport au point G en mm4


Mt
d’où : 
I0

► Condition de résistance

Soient :  Reg la résistance élastique au cisaillement du matériau (en Mpa) ;
 s un coefficient de sécurité ;
R
 Rpg la résistance pratique au cisaillement, avec Rpg  eg ;
s

©maxRpg


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► Déformation

L’angle unitaire de torsion  est caractéristique de la déformation. Sa méthode de calcul dépend de la


géométrie de la section (forme, section ouverte ou fermée, etc…). Ce calcul ne sera pas abordé dans ce
cours.

◙ Flexion pure

► Définition

Une poutre est sollicitée en flexion pure lorsque le torseur de Section S


0 0 
  Ä fz
cohésion s’écrit :  Coh   0 M fy . +
G
0 M 
G  fz 

Dans nos problèmes nous aurons souvent Mfy ou Mfz nul.


► Constraints normales
 : Contrainte normale en Mpa
M fz Y : ordonnée du barycentre de la section en mm
 Äfz : Moment de flexion en N.mm
I Gz IGz : moment quadratique de la section en mm4
y

► Condition de résistance

Soient :  Re la résistance élastique à l’extension du matériau (en Mpa) ;
 s un coefficient de sécurité ;
R
 Rpe la résistance pratique à l’extension, avec R pe  e ;
s

max  Rpe


◙ Flambage

Le flambage est la tendance qu'a un matériau soumis à une force de compression longitudinale à fléchir,
et donc à se déformer dans une direction perpendiculaire à la force appliquée.
Le terme flambement (utilisé en Génie Civil) est synonyme de flambage.

OFPPT/DRO 24
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Dans le domaine de la résistance des matériaux, le flambage est la tendance qu'a une poutre sollicitée en
compression longitudinale à fléchir, et donc à se déformer dans une direction perpendiculaire à la force
appliquée.
Prenez par exemple une règle de plastique flexible. Si vous tenez cette règle par les extrémités et tirez, la
force que vous exercez devra produire dans la règle des contraintes égales à la résistance mécanique à la
traction du plastique qui la compose avant qu'elle ne se rompe, ce qui ne risque pas d'arriver. Par contre,
si vous tenez cette règle entre les paumes de vos mains et poussez, celle-ci, au lieu de prendre la
sollicitation gentiment de manière longitudinale, finira par plier et se brisera facilement (si tel est
réellement votre objectif). C'est ce phénomène que l'on nomme le flambage.

Le flambage se produit d'autant plus facilement que la poutre est longue et de faible section. La tendance
au flambage dépend aussi du type d'attache de la poutre. Même si le terme poutre est employé ici,
certaines hypothèses de la théorie des poutres (hypothèse des petits déplacements) doivent être
abandonnées pour que le modèle fournisse le résultat attendu.
Ainsi, la charge critique à partir de laquelle il y a risque de rupture par flambage peut être calculée par la
formule d'Euler:


E est le module d'Young du matériau ;
I est le moment quadratique de la poutre ;
L est la longueur de la poutre ;
K est un coefficient déterminé par les conditions aux limites.

OFPPT/DRO 25
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Une expérience de démonstration des modes de flambage d'Euler. Cette expérience montre comment les
conditions limites (rotule, encastrée, libre) influent la charge critique d'une poutre fine (dans cette
expérience, toutes les poutres sont identiques à leurs conditions aux limites près)
Le produit KL représente la longueur équivalente pour une poutre rotulée- rotulée. Il s'agit de la distance
séparant deux points d'inflexions de la poutre. Ainsi, pour une poutre roulée aux deux bouts, le coefficient
K vaut 1 alors que :

Pour une poutre encastrée aux deux bouts, K = 0,5 ;


Pour une poutre encastrée- roulée, K = 0,7 ;
Pour une poutre encastrée libre, K = 2.

Ce problème est sérieusement considéré dans les cas du dimensionnement de piliers en Génie Civil et de
bielles en mécanique, éléments nécessairement de longueur conséquente et soumis à la compression.

◙ Compression
► Définition

Une poutre est sollicitée à la compression simple lorsqu'elle est soumise à deux forces
directement opposées, appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui tendent
à la raccourcir.

B B
A A

y
R
(S)

A R
A x

Les éléments de réduction en G du torseur des efforts de cohésion s'expriment par :

N 0
 
 Cohésion   0 0 avec N < 0
0 
0 ( x , y ,z )
G

OFPPT/DRO 26
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► Essai de compression

Une éprouvette semblable à celle utilisée pour l'essai d'extension en acier est
sollicitée à la compression par une machine d'essai.

F (N )

O
l (m m )

► Analyse de la courbe obtenue

 Zone OA : c'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une
valeur nulle, l'éprouvette retrouve sa longueur initiale.
Dans cette zone, l'allongement est proportionnel à l'effort de compression.
Des essais effectués avec des éprouvettes de dimensions différentes permettent de constater
que pour un même matériau, l'allongement unitaire( l/l0) est proportionnel à l'effort unitaire
(F/S0).
Les sections droites et planes restent droites et planes pendant l'essai.

 Zone AB : c'est la zone des déformations permanentes. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une
valeur nulle, l'éprouvette ne retrouve pas sa longueur initiale.

► Déformations élastiques
La propriété constatée ci-dessus a permis pour différents matériaux d'établir
la relation :
F l
 E Avec l < 0
S l
Pour les aciers, le module d'élasticité longitudinal E est le même en
compression qu'en extension.

► Contraintes

On définit la contrainte  dans la section droite (S) par la relation :


N
 Avec :  < 0 car N < 0
S

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► Loi de HOOKE

N F l
Nous avons déjà vu que   et que  E , on peut en déduire que :
S S l

l
E  E .
l

l
Est le raccourcissement élastique unitaire suivant x, il généralement noté 
l

► Condition de résistance

Pour des raisons de sécurité, la contrainte normale  doit rester inférieure à une valeur
limite appelée contrainte pratique à l'extension pe.
On a :
e
pe 
s
s est un coefficient de sécurité qui varie de 1,1 à 10 selon les domaines
d'application.

La condition de résistance traduit simplement le fait que la contrainte réelle ne


doit pas dépasser le seuil précédent, soit :

N
  
S
ré elle pe

OFPPT/DRO 28
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2- 4 : Identifier les caractéristiques mécaniques d’un matériau :


2-4-1 : Principe de l’essaie de traction
L’essai de traction permet, à lui seul, de définir les caractéristiques mécaniques courantes des
matériaux. Les résultats issus de cet essai, permettent de prévoir le comportement d’une pièce sollicitée
en Cisaillement, Traction / Compression et Flexion.
Une machine de traction est constituée d'un bâti rigide qui comprend une traverse fixe à laquelle est fixée
l'une des têtes de l'éprouvette; l'autre extrémité est fixée à une traverse mobile
2-4-2 : Principe de l’essai
L’essai est réalisé sur une machine de traction. On applique progressivement et lentement (sans choc) à
une éprouvette cylindrique de formes et de dimensions normalisées, un effort de traction croissant.

Machine de traction Eprouvette Eprouvette installée


entre les mors
de machine de traction
2-4-3: Caractéristiques mesurées

Les deux points A et B sont situés sur l’éprouvette.


L0 : Longueur initiale de l’éprouvette au repos (sans charge).
L : Longueur de l’éprouvette mesurée sous charge F.
F : Force exercée par la machine d’essai sur l’éprouvette.
Eprouvette au repos

Eprouvette sous charge


OFPPT/DRO 29
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2-4-3 : Résultats de l’essai

Fe en N
F 
* Résistance Elastique Re  e S0 en mm 2
S0 R en MPa
 e
Fr
* Résistance à la rupture Rr 
S0
 L  L0 L
   
L L
Lu  L0
* pour cent A% 
Allongement  100 Lu : Longeur ultime après rupture
L0





OFPPT/DRO 30
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L'exploitation d'une courbe de traction nous permet d'obtenir les valeurs suivantes des caractéristiques
mécaniques d'un matériau :

La limite d'élasticité Re ou Re0,2 (pour 0,2% de déformation) : contrainte à partir de laquelle le


matériau s'écarte de la loi de HOOKE, apparition de la première déformation plastique.

La résistance à la traction Rm : contrainte maximale.


Dans le cas des matériaux fragiles (pas de déformation plastique), Re et Rm sont confondues.

L'allongement à la rupture A : c'est une mesure de ductilité car il est nul pour les matériaux fragiles.

La striction à la rupture Z : Z = (So-Su)*100 / So


avec : So la section de l'éprouvette initiale
Su la section de l'éprouvette après rupture

Afin de pouvoir utiliser les courbes de traction brutes, on doit les modifier de façon que les résultats
obtenus ne soient fonction que du matériau étudié et non de la géométrie de l'éprouvette.
On définit ainsi :

la contrainte : σ = F / S0
unité : Pa

la déformation : ε= Δ l / l0

S0 et l0 sont les caractéristiques initiales de l'éprouvette, Δ l est son allongement.

On trace alors la courbe : Contrainte en fonction de la déformation.

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2-5: Caractéristiques de quelques matériaux

Aciers d’usage général


Nuances Rr (MPa) Re (MPa) E (MPa)
S 185 (A33) 290 185 190000
S 235 (E24) 340 235 190000
S 275 (E28) 410 275 190000
S 355 (E36) 490 355 190000

Aciers de construction mécanique


Nuances Rr (MPa) Re (MPa) E (MPa)
E 295 (A50) 470 295 200000
E 335 (A60) 570 335 200000
E 360 (A70) 670 360 200000

Aciers pour traitements thermiques


Nuances Rr (MPa) Re (MPa) E (MPa)
C 22 (XC 18) 410 à 980 255 à 600 210000
C 25 (XC 25) 460 à 690 285 à 370 210000
C 35 (XC 38) 570 à 830 335 à 490 210000
C 40 (XC 42) 620 à 880 355 à 520 210000
C 45 (XC 48) 660 à 930 375 à 580 210000
C 50 (XC 50) 700 à 980 395 à 600 210000

Aciers faiblement alliés


Nuances Rr (MPa) Re (MPa) E (MPa)
48 Cr 2 (38 C 2) 600 à 900 350 à 550 210000
100 Cr 6 (100 C6) 850 à 1250 550 à 850 210000
13 Ni Cr 14 (14 NC 11) 800 à 1450 650 à 900 210000
20 Ni Cr Mo 7 (18 NCD 6) 800 à 1500 700 à 900 210000
36 Ni Cr Mo 16 (35 NCD 16) 1000 à 1750 800 à 1250 210000
34 Cr Mo 4 (35 CD 4) 700 à 1200 500 à 850 210000

Aciers fortement alliés


Nuances Rr (MPa) Re (MPa) E (MPa)
X 2 Cr Ni 19.11 (Z3 CN 19-11) 440 à 640 185
X 6 Cr Ti 18.10 (Z6 CNT 18-10) 490 à 690 205

Fontes
Nuances Rr (MPa) Re (MPa) E (MPa)
EN GJL 200 (FGL 200) 200 130 100000
EN GJL 400 (FGL 400) 400 260 140000
EN GJS 500-7 (FGS 500-7) 500 320 168000
EN GJS 900-2 (FGS 900-2) 900 600 170000
EN GJMW 250-10 (MB 400-10) 400 220 170000
EN GJMB 350-10 (MN 350-10) 350 230 170000
EN GJMB 650-3 (MN 650-3) 650 430 170000

OFPPT/DRO 32
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DETERMINER LE COUPLE DE SERRAGE ENTRE


DEUX PIESES MECANIQUES

OFPPT/DRO 33
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Généralités

Lors de la mise en place d'une vis d'assemblage, il est primordial d'appliquer un couple de serrage. Ce
couple de serrage sert d'une part à mettre en tension la vis (le boulon est un assemblage précontraint) pour
tenir les éléments en contact, d'autre part à compenser les efforts additionnels éventuels dus à des chocs,
des vibrations, la pression, les variations thermiques, l'hygrométrique, que sais-je.
L'utilisation d'une clé dynamométrique est recommandée pour assurer la qualité du serrage, ni trop, ni
trop peu. Il est important de déterminer le couple de serrage par calcul. Les fabricants donnent des tables
d'application pour les vis et raccords les plus courants. Ce moyen est rapide et suffit dans la plupart des
cas. N'oublier pas de tenir compte de l'état de surface et de lubrification du couple vis- écrou.

Formule de Kellermann et Klein

Cette formule semi- empirique relie le couple de serrage à la précontrainte dans une vis.

Avec
F : Tension de la vis
C : Couple de Serrage
P : Pas de la vis
Rh : Rayon moyen sous tête (Head)
μh : frottement sous tête
Rt : Rayon moyen du filetage (Thread)
μt : frottement du filetage
Le coefficient 1.166 est donné pour une vis ISO
Détermination simplifiée
Mais pour montages particuliers, c'est l'empirisme le plus
total Pour ces autres cas, voici une approximation assez
Coupe de situation
Lors de la mise en tension de la vis, trois éléments
constituent le couple de serrage.
1. Le frottement du filetage
2. Le frottement de la tête de vis (ou de l'écrou)
3. La réaction à la tension induite par l'inclinaison du
pas.
4. Nous ne tiendrons pas compte de la torsion de la
partie filetée non en prise, de l'étirement différentiel
le long du filetage en prise, ...

OFPPT/DRO 34
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Formules :

1. F1 = Tension * µ * Ø.Moyen.Appui
2. F2 = Tension * µ * Ø.Moyen.Filetage
3. F3 = Tension * Ø.Moyen.Filetage * tan(alpha)
4. Couple de serrage = (F1+F2+F3)/2
Avec :
 Tension = Effort à compenser pour une vis (bien tout compter)
 Ø.Moyen.Appui = Diamètre moyen la surface frottante
 alpha = angle du pas, soit Tan^-1(Pas/(PI*Øextérieur_vis))
 Ø.Moyen.Filetage = Diamètre moyen du filetage (et pas le diamètre sur flan) =
(Ø.Extérieur.Vis+Ø.Intérieur.Ecrou)/2
 µ = Coefficient de frottement (pour chaque surface) pour lequel il est admis ;

Coefficient frottement Conditions

µ = 0,10 Lubrification adaptée et état de surface propre

µ = 0,15 Lubrification sommaire

µ = 0,20 Montage à sec

OFPPT/DRO 35
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Les filetages et taraudages

1-Objectifs.

- Définir les principaux profils normalisés.


- Décrire les opérations de taraudage manuel.
- Décrire les opérations de filetage manuel.

2-Les éléments filetés.

En construction mécanique, ces éléments peuvent se rencontrer sous différentes formes comme par
exemple :
- une vis d’assemblage ou de pression ;
- un goujon ;
- un écrou ;
- une tige filetée.

3-Le pas :

Il correspond à la distance mesurée entre deux points homologues de deux filets consécutifs.

4- Les différents profils normalisés.

4.1- Le profil métrique (filet triangulaire).

Ce profil a pour base un triangle équilatéral. Il peut être au pas normal ou pas fin.

OFPPT/DRO 36
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Désignation

Pas normal M : Symbole du filetage ISO


M 20 – 6g 20 : Diamètre nominal en mm
Pas fin 1.5 : Valeur du pas
M 20 x 1.5 – 5g – 6g 5 g : Tolérance et écarts sur le flan
6 g : Tolérance et écarts sur sommet

OFPPT/DRO 37
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4.2- Filetage anglais.

D nominal Pas Whiltworth B.S.W D nominal Pas Whiltworth B.S.W


Pouces mm Filet de Pas en D de Pouces mm Filet de Pas en D de
pouce mm perçage pouce mm perçage
1/8 3.17 40 0.635 2.6 1/2 12.7 12 2.116 10.5
3/16 4.76 24 1.058 3.8 9/16 14.28 12 2.116 12
1/4 6.35 20 1.269 5.2 5/8 15.87 11 2.309 13.5
5/16 7.94 18 1.411 6.6 11/16 17.46 11 2.309 15.2
3/8 9.52 16 1.587 8 3/4 19.05 10 2.539 16.5
7/16 11.11 14 1.814 9.4 7/8 22.22 9 2.822 19.5

4.3- Filetage au pas de gaz pour tubes.

D nominal Pas D nominal Pas


Pouces mm Filet de En D de Pouces mm Filet de En D de
pouce mm perçage pouce mm perçage
1/8 9.73 28 0.907 8.70 5/8 22.91 14 1.814 21
1/4 13.15 19 1.337 11.75 3/4 26.44 14 1.814 24.5
3/8 16.66 19 1.337 15.25 7/8 30.20 14 1.814 28.25
1/2 20.95 14 1.814 19 1 33.25 11 2.309 30.50

OFPPT/DRO 38
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5- Le taraudage manuel.

Le taraudage à la main se pratique en général, sur des pièces unitaire ou dans le cadre
d’opérations de maintenance.

Cette opération consiste à pratiquer, à l’aide d’un outil de forme appelé « taraud », un filet
normalisé dans un trou percé à un diamètre prédéterminé.
Dans ce trou ainsi formé, appelé « taraudage » ou « filetage intérieur » vient se loger un
élément fileté ou vis.

Détermination du diamètre de perçage

Formule à appliquer :

Diamètre de perçage = diamètre nominal – le pas

Exemple : soit à tarauder un trou au diamètre nominal de 10.


Résolution : 10 – 1.5 = 8.5 (8.5 sera le diamètre du foret à utiliser).

Le pas (rappel)
Il se définit comme étant la distance entre deux filets consécutifs.

Les tarauds (description)


Ce sont des outils de forme en acier super rapide HSS (242 daN/mm²)
Généralement, un jeu de tarauds comporte 2 ou 3 taraud avec :

Métaux tendres Métaux dureté supérieure


- un ébaucheur A 80 daN/mm²
- un finisseur - un ébaucheur
- un intermédiaire
- un finisseur.

L’ordre de passage à respecter est celui donné page 61.


L’entraînement du taraud en rotation se fait avec un « tourne à gauche ».

OFPPT/DRO 39
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Les tarauds normalisés


Suivant le fonction mécanique à assurer, il existe des tarauds :
- au pas métrique ISO- pas normal ou usuel ;
- au pas métrique ISO- pas fin ;
- au pas du gaz (hydraulique).

Tableau des tarauds au pas ISO normal

Taraud DN P L If A
nominal mm mm mm mm
3x50 T2 3 0.50 48 11 2.5
4x70 T2 4 0.70 53 13 3.15
5x80 T2 5 0.80 58 16 4
6x100 T2 6 1.00 66 19 5
7x100 T2 7 1.00 66 19 5.6
8x125 T2 8 1.25 72 22 6.3
9x125 T2 9 1.25 72 22 7.1
10x150 T2 10 1.50 80 24 8
12x175 T2 12 1.75 89 29 7.1
14x200 T2 14 2.00 95 30 9
16x200 T2 16 2.50 102 30 10
18x250 T2 18 2.50 112 32 11.2
20 2.50 112 37 11.2

Mode opératoire

- Après avoir percé au diamètre déterminé, chanfreiner le trou.


- Engager le taraud n°1 dans le trou sur quelques millimètres et contrôler ensuite la
perpendicularité dans les deux sens.
- Tourner dans le sens des aiguilles d’une montre pour effectuer le sillon, puis
détourner pour briser le copeau. Lubrifier.
- Passer ensuite de le même façon les tarauds n°2 et n°3.

OFPPT/DRO 40
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Module 08 : Utiliser les règles de la mécanique appliquée
Guide de travaux pratique

Remarque
Sur les trous non débouchant, repérer la profondeur à tarauder pour ne pas casser le taraud
dans le trou.

LE FILETAGE MANUEL

Le filetage à la main se pratique sur des pièces unitaires ou dans le cadre d’opérations de
maintenance. Cette opération consiste à pratiquer, à l’aide d’un outil de forme appelé
« filière », un sillon hélicoïdal, de forme normalisée, sur une tige ou un axe cylindrique.

Différentes filières utilisées

La filière ronde extensible

Ce type de filière est à éviter pour le filetage sur de gros diamètres. Elle permet, par
contre, d’effectuer des travaux de retouche.
Le réglage du diamètre est obtenu par une vis conique. Elle se monte dans un porte-filière.
Une vis pointeau permet d’obtenir l’arrêt en rotation de la filière.

OFPPT/DRO 41
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Guide de travaux pratique

Forme commerciale

Ces filières en acier rapide HSS AU CHROMEVANADIUM 5234 da N/ mm²) sont commercialisées
dans une plage de dimensions décrites dans le tableau ci-contre (figure 8).

DN P Diamètre e h
nominal mm mm mm mm
3x50 3 0.50 25.4 8 3.5
4x70 4 0.70 25.4 8 3.5
5x80 5 0.80 25.4 8 3.5
6x100 6 1.00 25.4 9 3.5
7x100 7 1.25 25.4 9 3.5
8x125 8 1.25 25.4 9 3.5
9x125 9 1.25 25.4 9 3.5
10x150 1 1.50 38.1 13 6
12x175 12 1.75 38.1 13 6
14x200 14 2.00 38.1 13 6
16x200 16 2.00 38.1 13 6
18x250 18 2.50 38.1 15 8

La filière type « LC » (figure 9)


Cette filière, de conception différente de la précédente, est constituée de trois coussinets
articulés sur deux axes 4.
Le diamètre de filetage se règle en tournant l’écrou 3 et la vis à bout pointu 5.
L’augmentation du diamètre de filetage s’obtient en débloquant l’écrou 3 et en vissant la
vis 5 entre les coussinets de la filière. Pour le montage de la filière dans le porte- filière, la
rainure 6 se positionne face à la vis 5. La forme conique de la filière détermine le sens de
montage de celle-ci.

OFPPT/DRO 42
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Méthode de filetage
Pour obtenir un filetage de qualité, certaines règles sont à respecter :
- Vérifier le diamètre nominal de la pièce à fileter
- Exécuter un chanfrein d’entrée sur celle-ci
- Engager la filière sur la pièce en tournant et en vérifiant la perpendicularité
- Lubrifier
- Ne pas oublier de revenir en arrière (filières ronde et LC)
Remarque : afin d’éviter toute blessure, il ne faut jamais passer les doigts sur un filetage.
Contrôle : les filetages se contrôlent par comparaison avec un filetage référence (valeur ou
pas).

Après utilisation :
- Démonter la filière du porte- filière ;
- Nettoyer celle-ci avec un pinceau ;
- Replacer les éléments dans le coffret.

OFPPT/DRO 43
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Décrire les paramètres liés au couple de serrage


1- Définition de couple:
C’est l’effort appliqué au serrage d’une vis ou d’un écrou multiplié par le bras de levier offert par la clé.
Un effort de 20 kg appliqué au bout d’une clé d’une longueur de 0,20 m donne un couple de serrage de
4,0 mkg ou 4,0 m.daN (Pour information : 1 mkg = 10 Newton- Mètre = 1 m.daN)

Se mesure en Nm ou en m.daN anciennement en m.kg. C'est l'effort qu'il faut appliquer au bout d'une
barre d'un mètre de long tournant avec le vilebrequin pour faire caler le moteur.

Chaque vis ou écrou du moteur doit être serré en respectant le couple de serrage stipulé dans la revue
technique

1- Notion de couple:
Notre opérateur souhaite desserrer la vis bloquée z
installée sur la jante. Après avoir utilisé le premier
modèle de clé sans grande réussite, il préfère utiliser y
un modèle de type « croix ». Il pose ses mains en A et 
en B et exerce deux forces FA et FB telles que :
FA  FB  F  F.z
Un rapide calcul lui donne les moments par rapport au 
point O de ces deux forces:
  FA  F
L L B
 M O (FA )  F. .y et M O (FB )  F. .y O
2 2 O F x
Le bilan des A.M. exercées par l’utilisateur sur la A
croix est composé : FB  F
L 
L
• d’une résultante des forces :
  2 2 
FU  FA  FB  F.z  F.z  0
• d’un moment résultant par rapport au pointO :
MO (FU )  MO (FA ) MO (FB )  F.L.y
La résultante de ces deux forces est nulle. Par contre, cesmêmes deux forces
 génèrent un moment que

l’on appellera : un Couple.


3- Liaisons du couple de serrage avec la résistance mécanique des vis :


Essai de traction

Les matériaux sont caractérisés au travers d'essais mécaniques (traction, résilience, dureté,...).
L'essai de traction est réalisé en "tirant" sur une éprouvette calibrée jusqu'à rupture et met en évidence le
comportement macroscopique de la matière.

OFPPT/DRO 44
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Deformation élastique → plastique → rupture

L'effort fourni par le banc d'essai et la déformation de l'éprouvette sont enregistrés. Le diagramme suivant
illustre les résultats obtenus sur une éprouvette en acier. Avec d'autres matériaux les résultats seraient
analogues.

La courbe présente d'abord une partie linéaire (ligne verte). Si l'effort est relâché avant de sortir de cette
zone, l'éprouvette reprend sa forme initiale, c'est le domaine élastique.
L'effort augmentant encore, l'éprouvette s'allonge rapidement (ligne rouge) jusqu'à rupture. On se trouve
dans le domaine plastique.
Si l'effort est relâché avant rupture, l'éprouvette conserve une déformation permanente; il y a déplacement
du domaine élastique.
La contrainte vue par le matériau est définie par le rapport entre l'effort appliqué et la section de
l'éprouvette.

La limite élastique Re est la valeur de la contrainte au point de transition élastique/plastique (passage de


la droite verte à la courbe rouge sur le schéma ci-dessus).
La résistance mécanique Rm est la valeur de la contrainte à la rupture.
Visserie acier
Le choix de la nuance de la matière est laissé à l'initiative des fabricants. ceux-ci sont tenus de garantir les
valeurs normalisées.
La classe de résistance est un code à 2 chiffres qui fait partie de la désignation et qui est gravé sur les
têtes de vis.
forme profil
classe de traitement de
de la ISO diamètre pas longueur
résistance surface
tête Métrique
h M 10 x1.5 x 50 - 12.9 - A3C

OFPPT/DRO 45
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Le premier chiffre renseigne sur la résistance à la rupture alors que le produit des 2 (leur multiplication)
donne la limite élastique.
Pour une vis de classe 12.9:
 12 x 100 → la limite de rupture Rm vaut au moins 1200 MPa,
 12 x 9 x 10 → la limite élastique Re0.2 est supérieure à 1080 MPa.
Dans les classes courantes, on obtient :

Dureté
Rm Re Allongement Résilience KU
Classe Vickers
(MPa) (MPa) % (Joules)
HV min
3.6 300 180 95 25
4.6 400 240 120 22
4.8 400 320 130 16
5.6 500 300 155 20
5.8 500 400 160 10
6.8 600 480 190 8
8.8 800 640 250 12 30
9.8 900 720 290 10 25
10.9 1000 900 320 9 20
12.9 1200 1080 385 8 15
14.9 1400 1260
Selon ISO898 et NFE25-030
 Noter la perte de résilience (→ augmentation du risque de rupture en cas de choc à basse
température) avec l'élévation delà résistance. Sauf précautions particulières, il vaut mieux en
pratique ne pas dépasser la classe 10.9.
 !! Au delà de 10.9, le matériau est susceptible au phénomène de fragilisation par présence
d'hydrogène, conséquence d'un mauvais dégazage après traitement de dépôt électrolytique [voir
exemple: rupture d'une vis zinguée . Il y a un risque de rupture spontanée après serrage si le
process de fabrication n'est pas maîtrisé!!
Comment déterminer le serrage?
Notez le code inscrit sur votre vis.
Pour une meilleure résistance à la corrosion ou lorsque l'aspect visuel est important, on peut se
tourner vers l'Inox (si on est riche) voire le Titane (si on est très riche).
Visserie Inox
Au sein des aciers Inox plusieurs nuances matière sont distinguées. Elles sont caractérisées par leur état
métallurgique qui procure une plus ou pour moins grande résistance à la corrosion, aux acides, aux
sollicitations mécaniques...

OFPPT/DRO 46
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Etat métallurgique Code primaire Code secondaire


austénitique A 1à5
martensitique C 1, 3, 4
ferritique F 1

Le code matériau est suivi du code de résistance:

Code matière Code résistance Rm (MPa) Re (MPa)


50 500 210
A 70 700 450
80 800 600
50 500 250
70 700 410
C
80 800 640
110 1100 820
45 450 250
F
60 600 410
Selon ISO3506

Exemple : l'inox A4-70 est un inox de type auténitique avec une limite élastique de 450 MPa et une
résistance à la rupture de 700 MPa.
Titane
Encore plus beau et plus cher...
Il existe de nombreuses nuances (grade 1 à 34) de titane ou d'alliage. Les grades 1 à 4 ne sont pas alliés.
Nuance Rm (MPa) Re (MPa) A%
Grade 1 240 170 24%
Grade 2 345 275 20%
Grade 3 450 380 18%
Grade 4 550 483 15%
Grade 5 895 828 10%
Selon ASTM B265

Comme pour l'acier et les inox, plus la résistance est élevée plus l'écart relatif entre limite élastique et
résistance à la rupture se réduit, signe de fragilité croissante.
Visserie aluminium
L'aluminium n'a pas la résistance de l'acier et présente, de ce point de vue, moins d'intérêt. Cependant, si
vous chassez les gr sans avoir besoin d'un effort de serrage important...
Application particulière : lorsque les écarts de dilatation thermique entre matériaux sont importants,
utiliser des vis aluminium permet de conserver une tension constante malgré les variations de
température, comme dans le cas du serrage de blocs moteur performants : à réserver aux spécialistes.

OFPPT/DRO 47
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Nuance Rm (MPa) Re (MPa) A%


6056 400 350 7%

Nylon
"Nylon" est une dénomination pour le polyamide dont plusieurs variantes sont à distinguer (liste non
exhaustive) :

Rm Résilience Module d'Young


Type A%
(MPa) (KJ/m2) (MPa)
PA6 70 50 7 2800
PA66 80 25 5 3300
PA6G (obtention par
75 60 4 2400
coulée)
PA6G GF30 (chargé fibre
180 5 -- 9000
de verre)

Comme beaucoup de matières plastiques, le polyamide est sujet au phénomène de reprise d'humidité :
gonflement et variation de volume de quelques % selon les conditions d'ambiance; y penser.

Outillage spécifique de serrage

On désigne ici quelques outillages de serrage avec leurs caractéristiques:

Clés électriques dynamométriques ITH type EDS - modèle droite


Couple Capacité
Vitesse Poids
Photo Type recommandée de boulon
1/min kg
mN M

EDS 25 50-250 M10 - M20 204 4.4

EDS 75 100-750 M16 - M27 49 5.8

EDS 150 250-1500 M20 - M33 18 6.7

EDS 250 500-2500 M24 - M36 13 7.7

EDS 400 1000-4000 M27 - M42 5 8.9

EDS 600 1500-6000 M30 - M48 5 14.5

OFPPT/DRO 48
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Clés électriques dynamométriques Type EDSW - modèle d'angle


Couple Capacité
Vitesse Poids
Photo Type recommandée de boulon
1/min kg
mN M

EDSW 25 50-250 M10 - M20 204 6.0

EDSW 75 100-750 M16 - M27 49 7.0

EDSW 150 250-1500 M20 - M33 18 7.9

EDSW 250 500-2500 M24 - M36 13 9.1

EDSW 400 1000-4000 M27 - M42 5 12.0

EDSW 600 1500-6000 M30 - M48 5 16.0

Clés de serrage dynamométrique hydraulique ITH Type DRS


Couple B L R H Poids
Photo Type
max. mN mm mm mm mm kg

DRS
600 26 113 14.5 41 1.3
6
DRS
1'250 38 116 19.0 57 1.7
10
DRS
2'000 48 160 22.0 68 2.1
20
DRS
2'200 48 162 25.0 68 2.3
22
DRS
5'000 54 182 30.0 90 4.1
50
DRS
8,300 60 220 40.0 118 6.8
83
DRS
14'000 70 224 45.0 127 9.6
140
DRS
18'300 76 244 50.0 141 11.7
183

OFPPT/DRO 49
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Adaptateurs pour Clés de serrage dynamométrique hydraulique ITH


Type DRS
Hex T
Photo Type B Photo Type
mm mm

SE-
VE 3/4" 3/4" 14 8
SW14
SE-
VE 1" 1" 17 10
SW17
SE-
VE 1 1/2" 1 1/2" 19 13
SW19
SE-
VE 2 1/2" 2 1/2" 22 15
SW22
SE-
VE 3 1/2" 3 1/2" 24 18
SW24
SE-
27 19
SW27
SE-
32 24
SW32

Hex D H T
Photo Type
mm mm mm mm

KSE-
22 37 22 14
SW22
KSW-
24 39 24 16
SW24
KSE-
27 46 30 18
SW27
KSE-
30 49 32 20
SW30
KSW-
32 52 34 22
SW32
KSE-
36 57 36 24
SW36
KSE-
41 63 39 27
SW41
KSE-
46 76 44 30
SW46
KSE-
50 81 47 33
SW50
KSE-
55 87 50 36
SW55
KSE-
60 93 53 39
SW60
KSE-
65 100 56 42
SW65

OFPPT/DRO 50
Résumé de Théorie et
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Guide de travaux pratique
KSE-
70 106 59 45
SW70
KSE-
75 112 62 48
SW75
KSE-
80 118 66 52
SW80
KSE-
85 125 70 56
SW85
KSE-
90 131 74 60
SW90
KSE-
95 142 78 64
SW95
KSE-
100 149 82 68
SW100
KSE-
105 155 86 72
SW105
KSE-
110 162 90 76
SW110
KSE-
115 169 94 80
SW115

Clés de serrage dynamométrique hydraulique ITH Type DKS


Couple B L R Hex Poids
Photo Type
max. mN mm mm mm mm kg

DKS 12
1'250 31.5 110 24 30 1.3
SW-30
DKS 12
1'250 31.5 110 28 36 1.4
SW-36
DKS 20
2'000 34 145 28 36 1.5
SW-36
DKS 20
2'000 34 145 35 46 1.8
SW-46
DKS 45
4'500 44 160 38 46 3.4
SW-46
DKS 45
4'500 44 160 42 55 3.6
SW-55
DKS 45
4'500 44 160 48 65 3.8
SW-65
DKS 45
4'500 44 210 56 75 4.1
SW-75
DKS 45
4'500 44 210 70 95 4.3
SW-95
DKS 75
7'500 46 195 48 65 5.2
SW-65
DKS 75 7'500 46 195 56 75 5.5

OFPPT/DRO 51
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Guide de travaux pratique
SW-75
DKS 75
7'500 46 195 62 85 5.9
SW-85
DKS125
12'500 56 190 48 60 6.8
SW-60
DKS125
12'500 56 190 56 75 7.3
SW-75
DKS125
12'500 56 200 70 95 7.7
SW-95
DKS165
16'500 62 210 70 95 11.2
SW-95
DKS165
16'500 62 210 78 105 12.0
SW-105
DKS165
16'500 62 245 86 115 13.5
SW-115
DKS165
16'500 62 235 100 135 14.5
SW-135
DKS250
25'000 76 238 70 95 13.3
SW-95
DKS250
25'000 76 238 78 105 15.2
SW-105
DKS250
25'000 76 238 88 115 16.8
SW-115
DKS330
33'000 78 265 88 115 19.5
SW-115
DKS330
33'000 78 265 100 135 21.5
SW-135
DKS400
40'000 86 285 100 135 22.0
SW-135
DKS400
40'000 86 285 112 145 25.0
SW-145
DKS600
60'000 96 325 112 145 35.0
SW-145
DKS600
60'000 96 325 125 165 37.0
SW-165
DKS700
70'000 130 365 130 180 62.0
SW-180
DKS900
90'000 135 380 150 210 80.0
SW-210
DKS1300
130'000 150 450 168 210 95.0
SW-210

OFPPT/DRO 52
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Guide de travaux pratique
Adaptateurs pour Clés de serrage dynamométrique hydraulique ITH
Type DKS
Photo Photo Photo Photo

Nr. 52-125 Nr. 52-127 Nr. 52-128 Nr. 52-129

Clés dynamométriques électriques Alpha avec contrôle d'angle de serrage


Type EDS

Couple
Long. Poids
Photo Type max. couple régnant min. Entr. carré
mm kg
Nm

1/2"
EDS--40 400 50 366 5.0
3/4"
EDS--75 750 100 3/4" 373 5.8
EDS--150 1500 150 1" 397 6.7
EDS--250 2500 250 1" 424 7.7
EDS--400 4000 300 1 1/2" 447 8.9

EDS--600 6000 400 1 1/2" 472 14.5

OFPPT/DRO 53
Résumé de Théorie et
Module 08 : Utiliser les règles de la mécanique appliquée
Guide de travaux pratique

REALISATION D’UN EQUILIBRAGE DE ROUE

OFPPT/DRO 54
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Guide de travaux pratique

L'Equilibrage
Technologie
Les facteurs de déséquilibrage d'une roue
 LE VOILE DE LA ROUE
 LES BALOURDS
 DESEQUILIBRE STATIQUE
 DESEQUILIBRAGE DYNAMIQUE

Le réglage
 PRINCIPE DE REGLAGE

- Les causes de déséquilibrage d'une roue peuvent provenir de la combinaison de plusieurs facteurs : Le
défaut de centrage du pneumatique sur la jante ou faux rond.
Le voile de la roue.
Les irrégularités de répartition des masses autour de l'axe de rotation ou balourd.
Le faux- rond.

Détermination du faux rond : rX (rayon mini) - rY (rayon maxi).


Contrôle du faux rond d'un pneumatique.
Le faux rond d'un pneumatique est déterminé par la différence entre le rayon maximum et le rayon
minimum de l'ensemble pneu- jante monté sur un moyeu libre en rotation et mesuré à l'aide d'un
comparateur. Etant donné les variations alternatives de la fusée au roulage par des oscillations verticales
dont l'amplitude augmente avec la vitesse, il en résulte un désagrément de conduite et un inconfort pour
les passagers. Ce défaut de concentricité crée un balourd artificiel qui vient s'ajouter au balourd statique
de l'ensemble. Pour éliminer dans la plupart des cas ce défaut de centrage, il suffit de mettre en opposition
de 180° le plus grand rayon du pneumatique avec le petit rayon de la jante.

Le voile de la roue
Le voile de la roue est la déformation latérale de la jante par rapport au plan d'appui de la roue sur le
moyeu.
Son contrôle s'effectue suivant la même méthode que pour le faux rond.
OFPPT/DRO 55
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Guide de travaux pratique
L'effet gyroscopique et l'effet de "shimmy"

Principe de l'effet gyroscopique.

Si l'on maintient la fusée d'une roue qui tourne et si l'on déplace celle-ci dans son plan on ne perçoit pas
de réaction. Par contre si on la déplace dans un plan faisant un angle quelconque avec son propre plan, les
mains ressentent et supportent des réactions d'autant plus grandes que la roue tourne plus vite et que la
vitesse angulaire du déplacement du plan de la roue est plus grande. Si l'on applique une force F en un
point A de l'axe de rotation OO' d'une toupie tournant autour de son axe, la rotation de celle-ci tend à
devenir parallèle, et de même sens, à la rotation que produirait la force F si la toupie n'avait pas de
rotation propre. Dans le cas de la figure la toupie tend à devenir parallèle au plan. Si on applique au cadre
dans laquelle est montée une toupie, une vitesse de rotation w2, on désigne par wl les vitesses de rotation
de la toupie autour de son axe, le moment de la réaction gyroscopique a pour valeur I w1 w2 sur O, O
étant l'angle des vecteurs w1 et w2 et I le moment d'inertie de la toupie autour de son axe. Dans une
automobile, chaque roue dont la masse périphérique est alourdie par le pneumatique et le tambour ou le
disque de frein et qui tourne à grande vitesse autour de sa fusée constitue un gyroscope. Lorsque la roue
monte sur un obstacle, celle-ci s'incline fortement si l'essieu est rigide d'un angle a par rapport au plan
horizontal de la route pendant un laps de temps très court, l'essieu pivote avec une vitesse angulaire da /
dt. Par suite, un couple gyroscopique de valeur Iw da / dt (I étant le moment d'inertie de la roue sur la
fusée, w sa vitesse angulaire de rotation et d le déplacement de celle-ci) prend naissance, le passage sur
cet obstacle fait ressentir des réactions dans le volant de direction que l'on dénomme "shimmy". Pour
remédier à ce phénomène néfaste, il suffit de supprimer l'effet gyroscopique, en faisant déplacer dans son
propre plan la roue quant elle rencontre un obstacle, c'est ce que l'on obtient presque avec les roues
indépendantes car la roue restant parallèle a elle-même en ligne droite à la rencontre d'un obstacle, les
effets gyroscopiques sont supprimés en s'approchant de la formule da / dt = 0. Mécaniquement pour
amortir les réactions oscillatoires de direction, on augmente l'angle de chasse et l'efficacité de la
suspension et des amortisseurs.
Les balourds

Balourds statique et dynamique.


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Guide de travaux pratique

Les balourds proviennent de la mauvaise répartition des masses sur l'ensemble de la roue, jante et
pneumatique et sont de deux types de déséquilibre "statique ou dynamique".

Le déséquilibre statique

Le déséquilibre statique est le manque d'homogénéité des éléments constituant la roue, et de la mauvaise
uniformité de sa masse périphérique autour de son axe de rotation. C'est à dire que si la roue comporte un
balourd, le centre de gravité ne coïncide plus avec l'axe de rotation et provoque un déséquilibre statique.
La roue étant en dehors de sa position de repos, celle-ci oscille comme un pendule, sous l'effet de
pesanteur, puis s'arrête. Le balourd se trouve au point le plus bas. Ce déséquilibre, lors de la rotation de la
roue provoque un mouvement alternatif dans le sens vertical d'autant plus important que la masse du
balourd est plus grande et que la vitesse est plus élevée. Cette force centrifuge néfaste croit avec le carré
de la vitesse, ce qui provoque pour un balourd de 50 gr réparti sur la périphérie de roue, à 70 km/h une
force d'environ 40 kg. Ce déséquilibre a pour conséquences de fatiguer les organes de suspension, d'user
anormalement les pneumatiques, de détériorer les roulements des moyeux.
Equilibre indifférent de la roue.

Pour éliminer ce déséquilibre statique, il est nécessaire de disposer à l'opposé du balourd une masse
d'équilibrage de même poids afin que la roue montée sur son axe de rotation se trouve dans un équilibre
indifférent. il suffit que le balourd Pr1 soit égal à la masse d'équilibrage Mr2, Pr1 = Mr2.Cette correction
ne se répercute pas sur le comportement dynamique des roues de la voiture.

Le déséquilibre dynamique

Le déséquilibre dynamique est la non répartition des masses reportées de part et d'autre du plan de
rotation de la roue. Effectivement lorsque la roue est mise en rotation et qu'il représente un déséquilibre
dynamique ceci démontre que la résultante des moments engendrés par les forces centrifuges n'est pas
nulle. Comme la position du déséquilibre par rapport à l'axe de la roue change à chaque demi-tour, la roue
oscille en diagonale de gauche et de droite à chaque rotation. Ce déséquilibre dynamique communique à
la roue des oscillations horizontales que l'on dénomme "shimmy" dont les fréquences se manifestent à
différentes vitesses de la voiture aux alentours de 120 km/h en fonction du régime de rotation de la roue
suivant la masse et la position du balourd. La formation de ce couple déséquilibrant répercute l'usure de
tous les organes de direction et du train avant et il s'en suit de très fortes vibrations dans le volant de
direction. En conséquence l'on peut dire que l'équilibrage statique a pour fonction de ramener le centre de
gravité de la roue sur son axe de rotation et que l'équilibrage dynamique à pour but d'éliminer les effets du
couple, provoqués par les forces centrifuges.

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Equilibrer pour bien rouler

Pour mesurer et éliminer les déséquilibres existant dans la roue, on aura recours à diverses
machines spéciales dont les méthodes d'utilisation peuvent être différentes suivant que la roue reste
montée sur le véhicule ou déposée. La méthode de l'équilibrage statique et dynamique consistera à
compenser les balourds par des masses en plomb placées à la périphérie de la jante. Dans le cas d'une
roue déposée, l'opération d'équilibrage commencera par la mesure du défaut de centrage du pneumatique
et le contrôle du voile ou de la déformation de la jante. Ensuite viendra en principe l'équilibrage statique
suivi de l'équilibrage dynamique. Et actuellement la plupart des équilibreuses exécutent ces deux
opérations en une seule phase.

Procédé de l'équilibrage statique

Le déséquilibre statique se corrige en plaçant diamétralement opposé au balourd une masse


d'équilibrage d'un poids identique au balourd. Cette masse n'a pas d'influence sur le comportement
dynamique quand elle se trouve dans le plan du pivot de fusée sinon la masse d'équilibrage doit être
répartie de chaque côté de la jante en poids égal et sur un même rayon.

Procédé de l'équilibrage dynamique

Le déséquilibre dynamique se rectifie en mettant en opposition par rapport au plan de la roue deux
masses égales diamétralement opposées, dans un même plan que la valeur du balourd dynamique. Ceci
est d'abord effectué sur un côté, puis sur l'autre côté de la roue. A cet effet on disposera deux masses,
l'une à l'intérieur et l'autre à l'extérieur de la jante de façon à équilibrer le moment engendré par la force
centrifuge de la masse déséquilibrante. Les fabricants ont perfectionné leur matériel de manière a pouvoir
réaliser les opérations d'équilibrage statique et dynamique en une seule phase. La valeur du balourd
indiqué par la machine représente la combinaison des balourds statique et dynamique. Pour faciliter la
mise en place des masses de compensation, la machine désigne sur la jante l'endroit où il faut placer la
masse. Dans le cas d'un déport très important de la roue, comme celle montée sur les voitures de course
Formule 1, l'équilibrage statique et dynamique se réalise avec une seule masse collée à l'intérieur de la
jante.

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Principe d'équilibrage sur machine

1. Balourd statique ; 2. Balourd dynamique (côté intérieur) ; 3. Balourd dynamique (côté extérieur)
4a. Masses de compensation du balourd dynamique ; 4b. Masses de compensation du balourd dynamique
5a. Masses de compensation du balourd statique ; 5b. Masses de compensation du balourd statique
R. masse de compensation de la résultante des forces développées par les balourds statique et dynamique
(côté extérieur)
R (grisé). Masse de compensation de la résultante des forces développées par les balourds statique et
dynamique (côté intérieur).

Les premières conditions pour un bon équilibrage

Avant l'équilibrage d'une roue montée ou déposée, il est impératif de vérifier déjà extérieurement
l'enveloppe en contrôlant l'état de ses flancs et l'usure de la bande de roulement La jante également devra
subir un examen visuel pour s'assurer que les bords ne sont pas déformés ou ne comportent pas des
fêlures dans le cas de jante en alliage. Dans la situation d'un équilibrage de roue montée, il faut connaître
avec intérêt la fatigue de la transmission, du roulement de moyeu, l'état du tambour ou du disque de frein,
et la non détérioration des organes de liaison de la carrosserie aux trains avant ou arrière.
Dans toutes les configurations, lors de l'équilibrage d'une roue, il est nécessaire d'enlever toutes masses
existantes même si elles paraissent correctes.
Il faudra procéder au nettoyage de la roue afin d'éliminer tout balourd dû aux souillures provoquées par la
boue, graisse et gravillons incrustés dans la sculpture de la bande de roulement.
Pour assurer un appui correct de la roue venant d'être équilibrée, il est recommandé de nettoyer la face
d'appui du moyeu et de la remonter dans la position qu'elle occupait au parle prescrit par le constructeur à
l'aide d'une clé dynamométrique et non une clé à chavant et de serrer les écrous ou vis au coupoc.

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Les masses

Pour rétablir l'équilibre parfait de la roue, on élimine les balourds constatés en disposant sur les bords de
la jante par diverses fixations des masses en plomb de formes bien déterminées.
Celles-ci doivent être parfaitement fixées soit par des systèmes d'agrafes à ressort ou collées à partir
d'adhésif pour résister aux forces centrifuges.
Autrefois la plupart des roues étaient du type à rayons et leur équilibrage plus sommaire se faisait à l'aide
de fil de plomb que l'on enroulait autour d'un rayon. Les masses d'équilibrage des roues pour les voitures
de tourisme sont donc actuellement de différents types correspondant aux différentes familles de jantes.
Effectivement, étant de formes et de nature différentes, les masses sont spécifiques pour les jantes en tôle
à bord roulé ou plat en alliage léger avec agrafe ressort intégré court, long au indépendant.
Pour les voitures de sport ou de compétition, en principe on emploie des masses autocollantes sous forme
de barrettes ou de tablettes pré-découpables. Selon les fabricants, les masses d'équilibrage sont
généralement disponibles de 5 grammes en 5 grammes et dépassent rarement un poids de 85 grammes.
L'équilibrage d'une roue, peut être facilitée par l'utilisation de masses magnétiques permettant de définir
avec précision le poids à opposer sur la jante et de la déplacer facilement en cas de correction éventuelle.
Après positionnement correct des masses magnétique, ou les remplacer par des masses définitives
classiques. La mise en place ou la dépose des masses d'équilibrage s'effectue à l'aide d'une pince spéciales
multifonctions car elle reforme éventuellement les agrafes, coupe et aide à la dépose des enjoliveurs.

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Guide de travaux pratique

L'Equilibrage
Travaux Pratiques
Equilibreuse de roue

DONNEES TECHNIQUES
Un oscilloscope numérique.
Le kit STK500, afficheur LCD, carte à leds, carte d’adaptation.
Environnement matériel et
Un GBF.
logiciel nécessaire :
Un voltmètre.

Dossier technique du système.


Documents à utiliser : Documentation du logiciel Code Vision.
Petit guide du langage C.

TRAVAIL DEMANDE

PRINCIPE DE L’EQUILIBRAGE

Le balourd dynamique de la roue à équilibrer crée des efforts sur les 2 capteurs piézo-électriques
placés à l’avant et à l’arrière sous l’arbre de l’équilibreuse. Ces capteurs et leur structure associée
transforment ces efforts en une tension analogique proportionnelle.

OBJECTIF DU T.P.

Ce T.P. concerne la fonction TRAITER de la chaîne d’information et en particulier :


 L’étude de la conversion de la tension analogique image du balourd de la roue en valeurs
numériques.
 La simulation du calcul et de l’affichage de la masse de compensation.
Un C.A.N. intégré dans un microcontrôleur permet de convertir les tensions analogiques image du
balourd en valeur numérique de format 8 bits.

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CHAÎNE D’INFORMATION

ACQUERIR la position du TRAITER


balourd
MEMORISER
la position du
balourd max.

ACQUERIR le balourd COMMUNIQUER

Adapter
l’information

Balourd de la roue à Vcapteur Vcan


équilibrer

PRODUIRE une Convertir une Calculer la Afficher la


tension image du tension analogique masse de valeur de la
balourd de la roue en grandeur compensation masse et la
numérique position

position de la
masse de
compensation

balourd
capteur piézo

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1 tour de roue

Tension image du Balourd élevé


balourd

Faible balourd

Balourd nul
2.5V

Vcan, tension adaptée au CAN


(limites +5V, 0V)

Vcapteur, tension produite par les


capteurs piézo (limites +5V, -5V)

Conditions matérielles du T.P. Vcan = Vcapteur + 2,5V Voir analyse


fonctionnelle page 2
2

Le microcontrôleur sera remplacé par le kit STK500. Seule l’acquisition du balourd maximum sera
étudiée dans ce TP.

PORT B 8 LEDS

PORT C Afficheur LCD


Visualisation durée de la mesure
PORT D
GBF
carte d’adaptation
TP1 E1
PORT A GND vcapteur

SCHEMA 1 Vcan oscilloscope

CH1 CH2

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ACTIVITE 1 : CONVERTIR UNE VALEUR ANALOGIQUE EN VALEUR NUMERIQUE
Seuls les port A et C seront utilisés dans cette activité. L’objectif de cette activité est le relever des
résultats de la conversion analogique / numérique. Les câblages sont déjà réalisés.
 Lancer le logiciel Code vision AVR et ouvrir le projet « U47 »,
 Sélectionner le fichier « equi.c »,
 Compiler puis transférer le programme dans le kit STK500,
 Avec le bouton « level » du GBF, annuler les oscillations du signal produit,
 A l’aide du bouton « décalage » du GBF, régler les tensions Vcan du tableau suivant et
mesurer leurs valeurs au point test TP1 de la carte d’adaptation. Relever pour chaque tension,
les valeurs converties affichées sur les LEDs du port C (traduire en base 10).

MESURE

Vcan
(volt) 0V 1V 2V 3V 4V 5V
Valeur
numérique

DEBUT

Paramétrer la conversion Sélection du mode CAN, broche d’entrée pa0 pour Vcan ,

Lancer une conversion

Attendre La fin de conversion

Les 8 bits de poids fort sont retenus


Lire la valeur numérique

Afficher le résultat Sur les 8 LEDs du port B.

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ACTIVITE 2 :
On s’intéresse à la mémorisation du balourd maximum, au calcul de la masse de compensation et à
l’affichage de la valeur sur un afficheur LCD. Cette fois-ci, tous les ports sont utilisés.

Fonctionnement simplifié de l’équilibrage :

La roue à équilibrer est mise en rotation par une manivelle. Lorsque la vitesse est suffisante, la roue
codeuse génère les 256 impulsions de conversion sur un tour de roue. La vitesse nécessaire de la roue
pour une prise en compte de la mesure est de 5 tours/seconde. Il s’agit de mémoriser la valeur
numérique la plus importante parmi les 256 valeurs converties. Elle correspond à la tension de crête du
balourd (voir chronogrammes page 3).

Réglage d’un balourd sinusoïdal :


 A l’aide du bouton « décalage » du GBF, régler une tension moyenne continue de 2,5V
(mesurable au point TP1). C’est l’image d’un balourd nul (voir figure 1 page 3),
 A l’aide du bouton « level » du GBF, produire une oscillation sinusoïdale d’amplitude 1V et
de fréquence 5Hz. Vérifier à l’aide d’un voltmètre utilisé en mesure de tension maximum.

Simuler un équilibrage :
 Sélectionner le fichier « equil3.c »,
 Préparer la mémorisation des signaux TP1 sur CH1 et PORTD sur CH2 conformément au
schéma 1 (page 3). Calibre des temps 100ms/div, Calibres des tensions 1V/div(CH1),
2V/div(CH2). Synchronisation sur CH2. Compiler et transférer le programme,
 Relever la valeur numérique du balourd maximum (LEDs portB). Relever également la valeur
de la masse de compensation (afficheur LCD).

Calculer et vérifier :
Le temps d’une conversion est donnée par la formule : 13 * T * 16 ou T est la période de l'horloge du
microcontrôleur cadencé à 8MHz.
 Calculer le temps d’une conversion.
 Le délai d’attente entre 2 demandes de conversion successives, inscrit dans le programme,
permet-il d'effectuer 256 conversions pendant un tour de roue ?

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ALGORIGRAMME DU PROGRAMME EQUIL 3- c

DEBUT

Paramétrer la
conversion Selection du mode CAN, broche d’entrée pa0 pour Vcan ,
initialiser le LCD

pd0 du portD = 1
Début des conversions, (Pd0 utilisé pour visualiser le temps de
conversion sur oscilloscope)

Initialiser le
compteur

256 conversions oui


effectuées ?

non
Lancer une Pd0 = 0 (fin des
conversion conversions)

fin de
conversion ?
non

oui

Lire la valeur « échantillon » reçoit les 8 bits de poids fort


numérique (format de conversion 10 bits)

Calculer la
échantillon >valeur masse de
mémorisée (mem) compensation
non
oui
mem = échantillon

Afficher les
résultats
Attendre

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ACTIVITE 3 : EXPLOITATION DES RESULTATS

QUESTION 1 :

 On donne le quantum de résolution q = 5V / 256. Vérifier les valeurs obtenues dans le


tableau.(activité 1).

QUESTION 2 :

 En vous aidant de l’expression, justifier la ligne programme


mem = mem – 128

QUESTION 3 :

 On admettra que la masse maximum d’équilibrage que l’on peut placer sur la jante est de 90
grammes. Justifier la valeur du coefficient de multiplication 0,72 présent dans la ligne
programme suivante.

QUESTION 4 :

On s’intéresse à la fonction « ACQUERIR la position du balourd ».

 Modifier l’algorithme et le programme equil3.c pour mémoriser et afficher le numéro de la


conversion pour le balourd maximum. Tester le fonctionnement.

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LES PARAMETRES D’UN ASSEMBLAGE


PAR FRICTION

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Coefficient de frottement statique

Soit un corps S qui peut glisser sur un support. Il est soumis à trois forces : le poids , la force motrice
et la réaction du sol .
Dans le cas général, la force est inclinée par rapport à la normale à la surface de glissement. Cette
force peut être décomposée en deux forces : la force normale à la surface de contact et la force
tangente à cette surface.

On appelle coefficient de frottement la grandeur

En étudiant l'équilibre du corps S, montrer que µ = F / P.

Quand le solide est immobile, ce coefficient est appelé coefficient de frottement statique.

But de la manipulation :
On souhaite étudier l'influence de différents facteurs (poids de l'objet, valeur de la surface de l'objet,
nature des surfaces en contact) sur la valeur maximale du coefficient de frottement statique.

Matériel :
 un dynamomètre à ressort spiral
 un fil de traction
 différentes plaques de masses et de surfaces différentes
 une surface en carton plastifié
 une surface recouverte de papier verre
 des rouleaux cylindriques.
Manipulation :

OFPPT/DRO 69
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Le fil de traction doit être horizontal. Initialement, le fil étant tendu, le dynamomètre doit indiquer 0. On
fait glisser la surface de contact vers l'arrière de façon à augmenter la force de traction dont la valeur se lit
sur le dynamomètre jusqu'à ce que la plaque atteigne sa limite d'équilibre (juste au moment où elle
commence à glisser). On note alors la valeur de la force de traction correspondante.
Pour chaque expérience, il est nécessaire de faire 3 ou 4 mesures pour prendre une valeur moyenne. Il
vaut mieux aussi placer le solide toujours au même endroit sur la plaque.

Influence du poids du solide


En utilisant les 4 solides (surfaces plastifiées)
de poids différents mais de même surface,
déterminer les 4 coefficients de frottement.
solide 1 solide 2 solide 3 solide 4
P= P= P= P=
F= F= F= F=
µ= µ= µ= µ=

Conclure
Influence de la taille de la surface de contact.
En utilisant les quatre solides (surfaces
plastifiées) de surfaces de tailles différentes,
déterminer les 4 coefficients de frottement.

solide 1 solide 2 solide 3 solide 4


S 2S 3S 4S
P= P= P= P=
F= F= F= F=
µ= µ= µ= µ=

Conclure
Influence de la nature des surfaces de contact.
L'étude a été faite, jusqu'à maintenant, pour un contact matière plastique - matière plastique.
Déterminer le coefficient de frottement pour un contact :
 solide non plastifié - bois
 solide non plastifié - papier de verre
 solide non plastifié - rouleaux métalliques.

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Valeurs de cœfficient de frottement


Valeurs indicatives Adhérence Frottement
de s et  s = fs = tan s  = f = tan 
Nature des matériaux
A sec Lubrifié A sec Lubrifié
en contact
Acier sur acier 0,18 0,12 0,15 0,09
Acier sur fonte 0,19 0,1 0,16 0,08 à 0,04
Acier sur bronze 0,11 0,1 0,1 0,09
Téflon sur acier 0,04 0,04
Fonte sur bronze 0,1 0,2 0,08 à 0,04
Nylon sur acier 0,35 0,12
Bois sur bois 0,65 0,2 0,4 à 0,2 0,16 à 0,04
Métaux sur bois 0,6 à 0,5 0,1 0,5 à 0,2 0,08 à 0,02
Métal sur glace 0,02
Pneu voiture sur route 0,8 0,6 0,3 à 0,1 sur sol mouillé

Examen de fin de module

1- Représenter les forces appliquées sur un solide 4pts

2- Que signifie : P.F.S ? 2pts

3- Expliquez le principe d’essaie de traction 4pts

4- Représenter sur un schéma simple la courbe de traction, expliquez 5pts

5- Expliquez le déroulement d’un équilibrage de roue 5pts

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Liste des références bibliographiques.

Ouvrage Auteur Edition


Résistance des matériaux Jean Boutin 8° édition, 1998
La mécanique par les A.CAMPA Foucher, 1987
problèmes (résistances des R.CHAPPERT
matériaux) R.RICAND
Mécanique des solides l.SYNTALOU 4° édition, 1991
Les forces A.BOURKIYA Sochpress, 2001

NB : Outre les ouvrages, la liste peut comporter toutes autres ressources jugées utiles
(Sites Internet, Catalogues constructeurs, Cassettes, CD,…)

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