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Exemples de transformations forcées

Introduction :
Il est vrai que les chimistes se sont intéressés dans un première temps aux réactions spontanées pour en tirer
profit. Cependant, certaines réactions non spontanées (forcées), c’est-à-dire n’ayant pas lieu naturellement,
peuvent avoir un grand intérêt pour la recherche ou l’industrie. Bien qu’il en existe de nombreuses, une des
réactions non spontanées présentant un atout majeur pour les chimistes est l’électrolyse.
Qu’est-ce que l’électrolyse ? Et quel est son principe ?

1. Transformation forcée :
1.1. Évolution spontanée d’un système :
Activité 1 :
 Dans un tube à essais, on mélange de la poudre de cuivre Cu(s) et une solution orange de dibrome Br2(aq).
 Après quelques minutes, on observe une coloration bleue et la disparition de cuivre métallique et de la
coloration orange.
À 25℃, la constante d’équilibre associée à la réaction entre le cuivre Cu(s) et le dibrome Br2(aq) est : K = 1,2. 1025
1) Écrire l’équation de la réaction qui se produit dans le tube.
2) Calculer la valeur du quotient initial de cette réaction.
3) En utilisant le critère de l’évolution spontanée, déterminer le sens
Après
d’évolution du système chimique. Ce résultat est-il en accord avec quelques
les observations expérimentales ? minutes
4) Dans un autre tube à essais, on introduit une quantité d’une Br 2

solution aqueuse de bromure de cuivre II (Cu2+ −


(aq) + 2Br(aq)).
Solution
a) Écrire l’équation de la réaction susceptible de se produire dans bleue
ce tube. Cu
b) Prévoir le sens d’évolution spontanée de ce système chimique.

Lorsqu’un système chimique est dans un état hors équilibre (Q r,i ≠ K), celui-ci évolue spontanément dans le sens
qui l’amène vers son état d’équilibre. Il n’évolue pas lorsque Q r,i = K : il est déjà à l’équilibre.

1.2. Transformation forcée :


Activité 2 :
 Dans un tube en U, on introduit une solution aqueuse de bromure de A COM - +
cuivre II (Cu2+ − −1 A
(aq) + 2Br(aq)) à 0,1 mol. L .
 On plonge deux électrodes de graphite dans la solution, puis on réalise K
le montage de la figure ci-contre.
 On ferme l’interrupteur et on règle le générateur pour que la tension
entre les électrodes soit égale à 1,2 V.
Après quelques minutes, on observe un dépôt rougeâtre sur l’électrode
négative (cathode) et l’apparition d’une teinte jaune au voisinage de
l’électrode positive (anode).
1) Indiquer sur le schéma le sens du courant imposé par le générateur. dépôt Teinte
rougeâtre jaune
En déduire le sens de déplacement des porteurs de charge.
2) Comment peut-on interpréter les phénomènes observées aux
électrodes ? Écrire la demi-équation de réaction se produisant à
chaque électrode.
Solution de
3) En déduire l’équation bilan associée à la transformation réalisée. bromure
4) Comparer le sens d’évolution de cette transformation à celui de la de cuivre II
transformation spontanée.
5) Comment appelle-t-on cette transformation ?

Lorsqu'un générateur de tension continue impose, dans un système électrochimique, un courant de sens inverse
de celui qui serait observé si le système évoluait spontanément, il peut forcer ce système à évoluer dans le sens
inverse de son sens d'évolution spontanée.
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2. L’électrolyse :
2.1. Définition :
Une électrolyse est une transformation d'oxydoréduction forcée par un générateur de tension continue au cours
de laquelle le système électrochimique évolue dans le sens inverse de celui qui serait spontanément observé.

 L'électrode à laquelle se produit l'oxydation est appelée anode.


 L'électrode à laquelle se produit la réduction est appelée cathode.

2.2. Quantité d’électricité mise en jeu lors d’une électrolyse :


 Lors d'une électrolyse, lorsque le générateur de tension continue débite un courant d'intensité constante I
pendant la durée ∆t, le système est traversé par la quantité d'électricité Q :
Q = I. ∆t
Q en coulomb (C) , I en ampère (A) et ∆t en seconde (s).
 Cette quantité d'électricité est égale à la valeur absolue de la charge totale des électrons échangés :
Q = n e− . F
4
où F désigne le faraday, F = 9,65. 10 C. mol −1

2.3. Électrolyse d’une solution de chlorure de sodium :


Activité 3 :
Cathode Anode
 Dans un tube en U, on introduit une solution aqueuse de chlorure de
sodium (Na+ − −1
(aq) + Cl(aq)) à 0,1 mol. L . - +
 On plonge deux électrodes inattaquables en graphite dans la
solution, puis on réalise le montage de la figure ci-contre. Gaz
dichlore
 On ferme l’interrupteur et on règle le générateur pour que la tension
entre les électrodes soit égale à 2,5 V.
 Après quelques minutes, on verse du côté de la cathode quelques
gouttes de la phénolphtaléine et du côté de l’anode quelques goutes
d’indigo et on observe.
1) Quelles sont les espèces chimiques présentes dans l’électrolyseur ?
2) Quelles sont les réactions susceptibles de se produire à l'anode ?
3) Quelles sont les réactions susceptibles de se produire à la cathode ? La phénolphtaléine
L’indigo est décoloré
4) Déduire, des tests réalisés, les produits effectivement formés. incolore devient au voisinage de
rose au voisinage de Solution l’électrode
Établir l'équation de la réaction traduisant l'électrolyse. l’électrode de chlorure
de sodium

À partir du sens du courant traversant un électrolyseur, on peut :


 Identifier l’anode et la cathode ;
 Déterminer les différentes oxydations possibles à l’anode et les différentes réductions possibles à la cathode,
en tenant compte du fait que le solvant et les électrodes peuvent éventuellement participer à ces réactions.
C’est l’analyse des produits formés qui permet d’identifier les réactions qui se produisent effectivement. Plusieurs
réactions peuvent se produire à une même électrode.

Application :
Argenture par électrolyse

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