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Siège
33, rue Godot Siège
de Mauroy
33, rue Godot
75009de Mauroy
Paris – France
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Tel +33 1 42France
65 33 33
Tel Fax
+33 +33
1 421654233653333 46 Production des petits oignons - Groupement SOUDOU-NARRAL, Mboki
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+33 1 42 65 33 46
paris@acted.org
Email paris@acted.org
Bureaux RCA Préfecture du Haut Mbomou
Bureaux RCA BP 845
BP 845
Quartier SICA 1
(AvenueQuartier SICA 1
de l’indépendance
(Avenue
Face de l’indépendance
de la Gendarmerie Nationale) Personne de référence : M. Nicolas ROBE
Face de la Gendarmerie Nationale) Bangui
Central AfricanBangui
Republic
Central African Présentée par ACTED
+ 236Republic
72 29 50 06
+ 236 72 29 50 06
Nicolas.robe@acted.org
Nicolas.robe@acted.org République Centrafricaine, Juin 2012
Depuis 2010, ACTED travaille dans le Haut-Mbomou dans le domaine de la sécurité alimentaire, via l’appui et
l’encadrement de groupements maraichers issus de la communauté vivant à Zemio et Mboki. Les techniques
transmises à la population devraient favoriser non seulement le renforcement de leurs capacités, mais aussi
offrir une certaine autonomisation dans la pratique du maraîchage et la diversification alimentaire de la
communauté.
Ce nouveau projet de sept mois (du 1er septembre 2011 au 31 mars 2012) a permis de renforcer
l’autosuffisance alimentaire des ménages par la sécurisation de l’agro-élevage et le soutien à la relance agricole.
L’appui à l’élevage (traitement et suivi des petits bétails), au maraichage (appui technique et encadrement des
groupements maraîchers) et le développement des AGR (Activités Génératrices de Revenu) sont les activités qui
ont été développées dans ce projet pour appuyer la population.
Une première enquête a été réalisée au début du projet (septembre et octobre 2011) pour relever les
indicateurs de base utilisés pour mesurer l’impact des actions à mettre en œuvre dans le cadre de ce projet. Ces
données ont ensuite été comparées avec celles collectées en fin du projet (mars et avril 2012), afin de mettre en
valeur les variations observées au cours de la mise en œuvre des activités d’appui et d’encadrement à la
population.
Le but de cette évaluation est double (1) évaluer les activités réalisées et (2) mesurer les changements obtenus
et les impacts du projet. Les recommandations issues de cette étude permettront d’améliorer les futures
interventions.
b. Méthodologie
Les données ont été récoltées auprès de tous les bénéficiaires du projet sur un échantillon de 834 personnes,
notamment la communauté autochtone, les personnes déplacées internes (y compris les peuhls) et les réfugiés
congolais ayant mis en places au moins une activité du projet. Ce rapport prend en compte les données
collectées dans les enquêtes initiales, les informations reçues au cours du projet et les données de l’évaluation
finale. Il est à noter que les observations du terrain faites par les enquêteurs et les entretiens réalisés avec les
autorités locales et les chefs des services techniques décentralisés de l’Etat sont également ont également été
pris en compte.
Les enquêtes ont été réalisées dans les deux villes du projet Zemio et Mboki. 23 enquêteurs (15 à Zemio et 8 à
Mboki) ont été identifiés, formés et ont à chaque fois bénéficié d’un briefing sur la collecte des données. Les
interviews ont été supervisées par l’Assistant AME, le Moniteur AME et appuyées par l’Assistant Reporting. Sept
formulaires ont été utilisés pour la collecte des données, à savoir :
(1) Un questionnaire sur les pratiques alimentaires des ménages,
(2) Un formulaire sur le profil des groupements,
(3) Un formulaire sur les Activités Génératrices de Revenu (AGR) mises en œuvre,
(4) Une fiche sur l’étude des prix et la disponibilité des produits sur les marchés de la zone,
(5) Un guide d’entretien avec les chefs des services techniques de l’ACDA1 et ANDE2,
(6) Une fiche d’évaluation sur les connaissances des auxiliaires vétérinaires.
(7) Une fiche d’évaluation sur le suivi prophylactique du bétail.
Ces formulaires de collecte des données ont été conçus par l’Assistant AME, puis validés par le chef du
département (Program Development Manager), avant d’être partagés avec l’équipe du terrain, à savoir le chef
1
ACDA, Agence Nationale du Développement de l’élevage ;
2
ANDE, Agence Nationale du Développement de l’Elevage.
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~5~
de projet et le coordinateur de zone pour des mises au point. Au total, 834 interviews ont été réalisées pendant
40 jours ouvrables, à savoir 540 lors de l’enquête finale (188 enquêtes sur le profil de groupement, 204
entretiens sur les pratiques alimentaires, 9 entretiens avec les auxiliaires vétérinaires, 98 enquêtes sur le suivi
prophylactique du petit bétail, 38 enquêtes AGR, 3 entretiens avec les chefs des services techniques de l’ACDA
et ANDE à Zemio et Mboki), 174 entretiens pendant les enquêtes à mi parcours et 120 entretiens lors de
l’enquête réalisée au début du projet. Chaque enquêteur a donc réalisé au moins 36 entretiens, soit une
enquête par jour environ.
Les questionnaires relatifs à la collecte des données sont disponibles et à disposition pour consultation
éventuelles. Les données collectées dans les différentes villes sont fusionnées en un seul document, mais
certaines particularités seront mises en exergue selon les spécificités observées par ville ou statut des
répondants. Il est à noter que l’enquête n’a pas couvert la ville de Djémah, faute de possibilité logistique
(difficulté de transport).
c. Description de l’échantillon
L’enquête a été réalisée uniquement auprès des bénéficiaires du projet. Les répondants sont issus des deux
villes (Zemio et Mboki) et sont des personnes autochtones (63%), des réfugiés congolais (22%) et des personnes
déplacées internes (15%). Lors de l’enquête initiale, la taille de l’échantillon était inférieure (120) car certains
groupements n’étant pas constitués et les AGR n’avaient pas encore été développées. La communauté cible est
néanmoins restée identique. Plus de la moitié des répondants (51%) sont des femmes et les hommes
représentent 49% de la taille totale de l’échantillon étudié. La taille moyenne des ménages est de 4,80
personnes, mais varie entre une et dix-neuf personnes. L’âge des répondants varie entre 13 et 75 ans, avec une
moyenne de 37,71 ans. Il importe de signaler que quatre interviews ont été annulées, car l’âge des répondants
était compris entre 10 et 13 ans.
Il est à noter que 44% des ménages sont considérés comme vulnérables car ils sont composés de femmes chefs
de ménages, de personnes handicapées, d’orphelins, de Personnes Vivant avec le VIH, de femmes veuves, de
personnes âgées de plus de 80 ans, de femmes allaitantes.
L’agriculture reste la principale source de revenu selon les résultats des enquêtes réalisées, mais les proportions
sont différentes selon les études3.
17%
8% 8% 10%
6%
3% 2%
3
Après la mise en œuvre du projet quelques modifications (précisions) ont été apportées aux outils de collecte des données (formulaires d’enquêtes).
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~6~
Toutefois, il est certain que le maraîchage développé dans la zone constitue une source de revenu
supplémentaire pour 15% des personnes interrogées qui pratiquent l’agriculture. La principale source de revenu
de la population enquêtée est basée sur des activités à revenu directe pour la personne. Le commerce,
l’artisanat représentent ainsi 32% de source de revenu de la population.
17%
15%
3% 3%
2% 1%
Travail propre Travail agricole Travail agricole Elevage et vente Travail payé dans le Travail agricole Transfèrt de la part Autres
compte dans le champ du dans la parcelle du produit animaux privé dans la parcelle du des émigrés
tiers ménage groupement
(maraichage)
Il est à noter que le maraîchage développé dans la zone après les récoltes de la production vivrière 2011 a
permis d’offrir à une partie de la population (15%) une source de revenu supplémentaire. Cela devrait leur
permettre non seulement de mieux préparer la prochaine saison agricole, mais aussi de faire face à la période
de soudure.
d. Orientation du rapport
Aucune difficulté significative ne remet en cause les conclusions du rapport. Ce rapport met en évidence les
variations observées au cours du projet d’appui et d’encadrement de la communauté dans le domaine du
maraichage. Ce rapport sera scindé en cinq sous parties :
Toutefois des accents seront mis sur des points spécifiques relatifs aux zones d’enquête et au statut des
personnes interrogées.
Les groupements interrogés sont ceux qui ont été appuyés par ACTED. Les répondants sont des membres des
différents groupements composés de personnes autochtones (60%), de réfugiés congolais (26%) et de
personnes déplacées internes (13%). Les femmes représentent 39,9% des membres des groupements
maraichers et les hommes plus de 60%.
32%
Mboki
Zémio
5% 5%
0% 1% 1% 1% 1% 1%
Il convient de noter que plus de trois groupements sur quatre (78%) ont été créés lors des précédentes
interventions d’ACTED dans le Haut-Mbomou. 12% des groupements existent déjà depuis plus de trois ans. 10%
des groupements maraichers ont été créés il y a moins de 5 mois. Le fait que plus de 76% des groupements
aient été créés il y a environ deux ans, explique que la plupart des groupements ont suffisamment bénéficiés de
l’appui technique et de l’encadrement d’ACTED dans les projets antérieurs (2010/2011). Au total, 51
groupements ont été évalués et leur liste se trouve en annexe. Il est à noter que les cinq groupements de
Djémah ne sont pas pris en compte car un problème logistique n’a pas permis aux équipes d’ACTED de se rendre
dans cette ville.
Après analyse, on constate que le nombre de membres de certains groupements a régressé de l’ordre de 33,2%,
tandis que d’autres ont vu le nombre total de leurs membres augmenter de l’ordre de 36%, suite à la bonne
entente et la bonne gestion du groupement.
Pour les groupements qui ont vu leur nombre diminuer, le nombre moyen des membres est passé de 17,91
personnes au début du projet, à 11,9 membres par groupement lors de l’évaluation finale du projet. La
principale raison de cette diminution est le découragement et la démission de certains membres (59%). 16% ont
également affirmé que le travail du maraichage était trop pénible. La faible transparence dans la gestion du
groupement (14%), le faible appui d’ACTED (4%) et la perte de production (6%) ne constituent que des raisons
secondaires.
Il ressort également des discussions et observations menées lors de cette évaluation finale, que ce
découragement est principalement lié à un manque de motivation, ainsi qu’a la gestion interne du groupement
(ex : transparence des membres dirigeants). Un renforcement des capacités sur la prévention des conflits et
Commentaire : La stratégie d’ACTED étant avant tout qualitative, plutôt que quantitative, les équipes d’ACTED
ont préféré s’appuyer sur des personnes motivées et impliquées pour contribuer efficacement aux activités du
groupement.
Tous les nouveaux groupements ont reçus des outils maraichers (comme détaillé dans le tableau ci-dessous), les
anciens groupements les ayant déjà reçus dans le passé.
Tous les groupements sont donc mieux outillés pour mettre en pratique leurs activités de maraichage.
Concernant les distributions de semences, le tableau ci-dessous récapitule la quantité de semences distribuées
aux groupements par spéculation.
4 13 de ces nouveaux groupements sont ceux qui ont été soutenus au cours du projet (groupements supplémentaires mentionnés dans le
rapport intermédiaire : 2 à Zémio, 6 à Mboki, dont les 4 formés par COOPI et 5 à Djemah). Un dernier groupement nommé Jerusalem a été
soutenu à Mboki au cours du projet après la rédaction du rapport intermédiaire.
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~9~
Epinard 162 2,9
Carotte 141 2,5
Haricot vert 158 2,8
Aubergine 120 2,1
Total 2447 43,7
D’une manière générale, selon les documents du rapport de fin de mission fournis par le chef de projet, chaque
groupement a reçu en moyenne 203 sachets de semences (toutes variétés confondues). Même si les
groupements n’ont pas reçu les semences de manière homogène pour des raisons liées à la disponibilité des
planches prêtes à être mises en valeur, et aux demandes particulières exprimées par les groupements, il est à
retenir que chaque groupement, dispose d’une quantité de semence nécessaire pour développer le maraichage.
En moyenne, tous modules confondus, le taux de participation aux formations est de 88%. On note par ailleurs
que le taux de participation à la formation décroit du premier au dernier module. Ce constat peut s’expliquer
par un certain désintéressement de la part des participants aux formations. Les échanges avec les personnes
interrogées ont en effet démontrés que les membres des anciens groupements se sont rapidement démotivés
de ces séances de formation, qui reprenaient des connaissances déjà acquises dans le cadre du précédent projet
financé par le CHF (Fonds Humanitaires Communs). De plus, certains participants ont critiqué l’organisation de
la formation du fait qu’elle a été réalisée sur sept (07) jours consécutifs et que tous les modules ont été
enseignés sans réels exercices pratiques. Par ailleurs, à Mboki, les personnes interrogées ont affirmé que le
formateur (chef de service de l’ACDA – Obo) n’avait pas assez pris en compte le niveau de compréhension des
participants, il a notamment beaucoup plus parlé en français qu’en sango, ce qui n’a pas facilité l’assimilation
des connaissances.
Les questions d’ordre techniques permettent d’avoir un aperçu des connaissances techniques acquises par les
groupements sur les pratiques du maraichage issues des différentes formations théoriques et les suivis du
terrain. En plus des formations techniques, les ingénieurs agronomes ont réalisés un suivi et un
accompagnement continu dans le cadre du renforcement des groupements.
La bonne période pour les activités maraichère est la saison sèche. Certes, le maraichage peut se pratiquer aussi
en saison des pluies, mais cela nécessite une attention plus particulière en termes d’entretien et de protection
des plantes.
83% des répondants ont cité la saison sèche comme meilleure période pour le maraichage. 17% des personnes
interrogées ne disposent donc pas encore de connaissances optimales sur la meilleure période pour la pratique
du maraichage, puisque parmi ces derniers, 13% ont affirmé que les deux saisons sont propices. 3% parle
uniquement de la saison des pluies et 1% affirme ne pas savoir. 13% des répondants ayant participé aux
modules de formations ont donc compris que le maraichage peut se faire sur les deux saisons, mais n’ont pas
nécessairement assimilé le fait que le maraîchage en saison des pluies nécessite plus d’attention et de
précautions (intrants, disponibilité…) alors que traditionnellement, la saison de pluie est toujours marquée par
les activités champêtres (cultures vivrières).
Les dimensions moyennes (Longueur : 10,08 m et Largeur : 1,007 m ; avec une variation de 10 à 20 cm) des
planches montrées par les répondants correspondent aux normes standards techniques recommandées
(Longueur = 10 m et Largeur = 1,2 m).
19% 15%
18%
Pas de réponse
Avoir un bon rendement
34%
14% Éviter l’échec de production
Faciliter l’arrosage
Faciliter le nettoyage
Le graphique ci-dessus illustre les réponses données par les répondants. Ces réponses sont toutes importantes
afin de maximiser les récoltes. Il est à noter que 15% des répondants ne se sont pas prononcé.
Dans les pratiques maraichères, Il existe deux sortes de semis (semis en pépinière et semis direct), ce qui est
compris par 98% des répondants. Seulement 2% ne sait pas ou n’a pas de réponse.
48%49% 46%
49%
1% 1% 2% 1% 2% 0%
Pas de réponse Ne sait pas Permaculture Semis direct Semis en Avant projet
pépinière
Après projet
En moyenne, nous constatons une amélioration des connaissances de l’ordre de 4%. Les formations données
aux membres des groupements et les suivis en continu par les animateurs agricoles et agronomes expliquent la
meilleure mise en pratique de ces connaissances. Les semis en pépinière ne concernent qu’une partie des
variétés et le graphique ci-après décrit les réponses données par les répondants en ce qui concerne le semis en
pépinière:
Environ 20% des répondants ne maîtrisent pas encore les différentes sortes de semis par variété, contre plus de
80% (maitrisant bien ces techniques) qui ont cité avec précision les spéculations concernées par les semis en
pépinière.
L’intérêt du tuteurage est de soutenir les plantes (fruits) en gestation pour un meilleur développement. Plus de
95% des répondants ont noté l’importance du tuteurage dans la pratique maraichère. Les variétés concernées
selon les réponses données par les répondants sont les tomates (37%) et concombres (32%). Il est à noter que
31% ont cité d’autres variétés (aubergine, choux pommé, courgette, gombo, haricot vert, oignons, pastèques et
piment vert) qui nécessitent l’usage d’un tuteur. Les connaissances techniques de ces derniers restent donc
encore à améliorer sur ce sujet.
L’évaluation des cahiers de suivi de production n’a pas révélé d’informations suffisantes. Très peu de
groupement ont tenu à jour et avec rigueur les cahiers de suivi de production. Le graphique ci-après indique la
production moyenne par type de spéculation, par triangulation des données de l’interview et quelques
informations disponibles dans les cahiers de suivi. A noter que certaines difficultés rencontrées sur le terrain
(vol, ramassage incontrôlé et pertes) échappent au contrôle des groupements.
NB : A signaler que, l’unité utilisé pour la salade, carotte et le chou pommé est le pied. L’aubergine, tomate, piment vert, pastèque,
gombo et le concombre sont comptés en leur unité. Pour la courge, c’est le kilogramme.
Les connaissances acquises pendant les différents modules de formation d’une part et la mise en application des
techniques enseignées ont été suffisantes et expliquent ce niveau d’amélioration de la production.
b. Pratiques alimentaires
o Aperçu général
L’enquête finale sur les pratiques alimentaires a été réalisée à Zemio et à Mboki pendants 8 jours, du 28 mars au
8 avril 2012 auprès des bénéficiaires et membres des groupements. Ce rapport compile les données des
différentes enquêtes réalisées au cours du projet (avant, pendant, suivi mensualisé et à la fin du projet). Les
interviews ont ciblé un total de 437 ménages bénéficiaires (59 lors de l’enquête initiale, 174 lors des enquêtes à
mi parcours et 204 lors de l’évaluation finale) et ont couvert toute la communauté (autochtones 67%, réfugiés
21% et les personnes déplacées internes 12%, y compris les peuhls).
L’échantillon est composé par 46% d’hommes et 54% de femmes, contrairement à l’enquête initiale où les
hommes étaient majoritairement représentés (76%).
L’âge des répondants varie entre 14 et 76 ans, avec une moyenne de 34,79 ans. La taille moyenne des ménages
est de 5,01 avec une variation de 1 à 30 personnes. Il est à noter que 3% des chefs de ménages interrogés sont
mineurs.
2%
5% 4%
5% Femmes allaitante
32% Femmes enceintes
7% Orphelins
Responsable d’orphelins
12% Personne âgée isolée
Pers atteinte maladie chronique
Handicapée
14% 19% PVVIH
Personnes gravement blessée
Moins de 14% des ménages contiennent des orphelins. En revanche, le nombre de ménage comportant des
femmes enceintes et allaitantes a augmenté. L’on constate donc que les ménages des bénéficiaires contiennent
toujours des personnes vulnérables. Au total, plus de 69% des ménages bénéficiaires comportent des personnes
vulnérables.
5
Les piments n’ont pas été distribué aux groupements mais constitue les réserve des groupements pour la saison précédente.
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~ 15 ~
Source de revenu
Les travaux agricoles, même si ils ne sont pas pratiqués pour le compte direct du ménage, restent la principale
source de revenu pour les personnes interrogée selon 73% des répondants, leur procurant un revenu moyen
mensuel d’environ 1740 Frs CFA. Il importe de noter que, même si les revenus moyens des ménages restent
faibles, certains facteurs (les échanges, la collecte des produits alimentaires directement dans les champs, la
vente des produits de cueillette,…) peuvent influencer également l’aspect financier des ménages. Les activités
maraichères pratiquées par presque une personne sur quatre, produisent également des revenus. On note donc
ici que le maraichage introduit dans la communauté, constitue une source de revenu supplémentaire aux
habitudes de la communauté. La courbe ci-après montre l’allure moyenne des dépenses par poste de dépenses.
40000
Estimation moyenne par type de dépenses (en francs CFA)
35000
30000
25000
Dépenses
20000
15000
10000
5000
0
Alimentation Transport Hebergement/ Education Habits Rituel Investissement Intrants et outils Impots
location
construction
Les pratiques rituelles (mariage et enterrement) sont une source de dépenses importantes pour la
communauté.
Pas de terre Mise à disposition Prêt Propre terre Terre contre travail
Les négociations menées par ACTED auprès des autorités locales à Zémio et Mboki ont permis à un tiers des
répondants d’avoir accès à une parcelle maraichère. Cela a donc favorisé la mise en œuvre des activités
maraichères, car à la fin du projet, tous les groupements disposaient d’une superficie maraichère.
JERUSALEM 5 4 0 1 4 6 2 0 0 4 0 26
MAIN DANS LA MAIN 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
KANGABE 3 7 0 0 2 3 3 1 0 Pépinière 0 19
NDOYE 13 3 0 0 8 4 0 0 0 0 0 28
BERASSA 23 6 0 2 3 11 6 0 0 3 0 54
TOUMBAYERE 13 7 0 0 9 7 5 2 2 8 0 53
GPDA 31 11 0 0 10 17 2 0 0 17 0 88
DON DE DIEU 11 0 0 0 4 6 0 0 0 0 0 21
MBOKI LONDO 4 8 0 0 6 10 8 0 0 5 0 41
SALONGO 3 5 0 1 5 2 0 0 0 7 0 23
ATN Pépinière Pépinière 0 0 17 0 0 4 0 Pépinière 1 22
GADD Pépinière Pépinière Pépinière 0 0 0 0 0 0 Pépinière 0 0
SOUDOU KOUGAL 89 44 0 0 46 5 6 2 1 23 5 221
UJAL 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
GAC 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ASCUL PROLEC 6 4 0 2 5 16 2 0 0 9 0 44
ANISSA Pépinière Pépinière 0 0 0 0 0 0 0 Pépinière 0 0
JULCF 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
ALLAH KARIM 15 8 1 1 10 7 45 4 2 5 2 100
CITE VERTE 13 9 0 2 0 5 0 0 0 6 0 35
SOUDOU NARAL 12 6 3 2 10 9 2 3 9 0 0 56
KEITAL DJAMI 7 Pépinière Pépinière 3 5 11 0 1 Pépinière 3 0 30
TRAVAIL 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
TOTAL 248 122 4 14 144 119 81 17 14 90 8 861
PLANCHE/Spéculation
20% 21%
15%
7%
0% 1%
Pas Inférieur à 0,5 Entre 0,5 et 1 Un mois Entre 1 et 2 2,5 mois > à 2,5 mois
production mois mois mois
La durée moyenne de consommation des produits récoltés est de 1,5 mois. Mais cette durée varie de quelques
jours (01) à 90 jours (3 mois), selon les ménages et en fonction des rendements par groupement. En moyenne,
selon les répondants, plus de 38,25% des productions sont vendues. Il est à noter que certains groupements (un
groupement sur cinq), n’ont pas produit et cela pour plusieurs raisons, allant de la démotivation à l’insécurité,
en passant par la perte de production du fait des insectes, sans oublier les récoltes non encore effectuées.
Presque deux groupements sur trois ont affirmé avoir des semences disponibles pour les prochaines campagnes
maraichères. Les variétés à disposition sont les restes des semences distribuées par ACTED, à savoir : gombo,
laitue, aubergine, tomate, pastèque, concombre, choux pommé et carotte.
6
Données disponible dans le rapport final du projet.
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~ 20 ~
Pratiques alimentaires
Les activités d’appui et d’encadrement de la pratique du maraichage ont permis à plus de 20,6% en moyenne
des ménages, d’augmenter la fréquence de leurs prises alimentaires par jour.
La courbe ci-après montre l’origine de la nourriture consommée dans les ménages.
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Auto production Auto production Achat Don/Aide Cueillette Pêche
maraichage vivrier alimentaire Avant projet
Après projet
A la fin du projet, le maraichage constitue la troisième source de nourriture après l’autoproduction vivrière et
l’achat pour les ménages membres des différents groupements. Les revenus issus de la vente des produits
maraichers seraient également utilisés pour l’achat de nourriture à domicile, car les répondants ont affirmé
qu’au moins 38,25% des récoltes ont été vendues. Nous en déduisons qu’au moins 26% des répondants
trouvent leur nourriture à partir de la production maraîchère développée au cours du projet.
Certains aliments sont moins consommés par rapport à 2011. Ainsi, 23% des personnes interrogées déclarent
manger moins de viande fraiche. Cela s’explique par le fait que les produits de chasse deviennent plus rares (et
donc plus chers) car depuis le début de l’année 2012, les gens se déplacent moins en dehors des périmètres de
sécurité de Zemio et Mboki, en raison de la recrudescence des attaques de la LRA depuis le début de l’année. 16
% des répondants déclarent également manger un peu moins de poisson. En effet, Zemio et Mboki qui avait été
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~ 21 ~
relativement épargnés par les attaques de la LRA enregistrent plus de problèmes depuis 2012 et notamment à
l’égard des pêcheurs, qui ont subi des attaques. Enfin, 8% des répondants ont déclaré manger un peu moins de
produits maraichers. Cela s’explique car les enquêtes finales ont été réalisées à la fin du mois de mars et en
avril, période à laquelle beaucoup d’activités maraichères avaient pris fin. Les raisons principales soulevées par
les personnes interrogées sont donc la rareté sur le marché (33% des répondants), l’augmentation du prix (43 %
des répondants) et l’insécurité (9% des répondants). Pour les produits maraîchers, il faut également noter que la
production est momentanée et n’est pas disponible sur le marché en tout temps comme par exemple les feuilles
de manioc. De plus, une grande partie des produits sont vendus directement au consommateur dans les champs
et ne se retrouvent donc pas sur les marchés.
o Scores alimentaires
Les aliments sont classés selon les catégories7 en fonction de leur importance nutritive.
25.0
20.0
15.0
10.0
5.0
0.0
Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori Catégori
eA eB eC eD eE eF eG eH eI eJ eK eL
Avant projet 2.8 4.7 3.8 2.7 1.2 0.2 0.6 0.7 0.2 2.4 2.2 1.3
Après projet 36 35.92 37.58 29.67 27.33 4.17 18.25 14.33 4.83 23 17.83 20.58
Le score alimentaire permet de faire un classement à partir de calculs sur les aliments consommés en fonction
de la diversification alimentaire des ménages. Ce calcul est fait sur les aliments consommés la veille du jour de
l’enquête. Les données des enquêtes mises en comparaison, montrent des améliorations notoires observées au
cours du projet. A la fin du projet certains ménages ont atteint un niveau de score alimentaire acceptable en ce
qui concerne les catégories A, B et C. L’analyse du tableau montre également que des efforts progressifs sont en
cours pour les autres catégories d’aliments. Les habitudes acquises au cours du projet pourront être
développées progressivement dans l’avenir et ainsi favoriser l’amélioration du score alimentaire des ménages
A. Pain, nouilles, biscuits, gâteaux secs ou tout aliment fait à partir de mil, sorgho, maïs, riz, blé - Catégorie A [ ]
B. PDT blanches, ignames blanches, manioc, cassave ou autre aliment fait à partir de racines ou tubercules - Cat. B [ ]
C. Légumes - Catégorie C [ ]
D. Fruits - Catégorie D [ ]
E. Bœuf, mouton, chèvre, lapin, poulet, canard ou autre volaille, foie, reins, cœur ou autre organe de la viande - Cat. E. [ ]
F. Œufs - Catégorie F [ ]
G. Poisson frais ou poisson séché ou crustacés - Catégorie G [ ]
H. Aliments faits à partir de haricots, pois, lentilles, or noix - Catégorie H [ ]
I. Fromage, yaourt, lait ou autres produits laitiers - Catégorie I [ ]
J. Aliments faits avec de l’huile, des matières grasses ou du beurre - Catégorie J [ ]
K. Sucre ou miel - Catégorie K. [ ]
L. Autres aliments tels que condiments, café ou thé - Catégorie L [ ]
c. Elevage
L’appui d’ACTED dans le domaine de l’élevage se limite uniquement à la ville de Zémio et se résume à deux
points principaux (1) l’identification et l’encadrement des auxiliaires vétérinaires et (2) le recensement et la
vaccination du petit bétail.
Neuf (09) auxiliaires vétérinaire ont été identifiés, formés puis, après la mise en œuvre des séances de
vaccinations et de traitement prophylactiques, ces derniers ont été outillés (matériels biomédicaux et produits
de vaccination) à la fin du projet.
Au cours de leurs activités, les auxiliaires vétérinaires ont pu recenser et vacciner le petit bétail (caprins, porcins
et volailles) dans les deux villes (Zémio et Djémah). En plus des traitements curatifs (déparasitage interne et
externe, traitement à base d’antibiotiques), des actions prophylactiques (vaccinations, nettoyage et
pulvérisation des enclos) ont été également menées pour traiter et surtout prévenir les maladies et maintenir le
bétail en bonne santé.
Il convient de noter que les activités sur l’élevage visaient uniquement la ville de Zémio. Néanmoins, au cours de
la mise en œuvre du projet et au regard des réalités et des besoins ressentit dans la ville de Djémah, des actions
de traitement et de prophylaxie ont également été développées dans cette ville pour le bien-être du bétail.
La différence existant entre le nombre de têtes recensées et le nombre de têtes vaccinées s’explique par
plusieurs raisons : le laps de temps écoulé entre le recensement et le début de la vaccination, au cours duquel
de nombreuses naissances ont eu lieu. De plus, de nombreux éleveurs se montrent réticents à déclarer le
nombre réel d’animaux en leur possession au moment des recensements, car cela révèle leur richesse. Un grand
nombre d’entre eux ont donc déclaré un nombre bien inférieur à la réalité, mais ont quand même fait vacciner
la totalité de leur bétail au moment des vaccinations.
8
Un ménage a un profil alimentaire« pauvre » s’il a un score inférieur à 21, « modéré » s’il a un score compris entre 21 et 35, et« acceptable » si son score
est supérieur à 35.
Mettre un « 1 » dans l’encadré si quelqu’un dans le ménage a mangé l’aliment en question, « 2 » s’il a mangé deux qualités différentes, mettre un « 0 »
dans l’encadré si personne dans le ménage n’a mangé l’aliment en question.
En plus du bétail ayant reçu le traitement, une campagne de sensibilisation avait été organisée à l’égard des
propriétaires du bétail. Une enquête lancée par le département AME, avait été menée auprès d’un échantillon
de 34 personnes dont le bétail avait été vacciné pour évaluer leur perception par rapport à la couverture
vaccinale du bétail. 88% des répondants pratique l’élevage comme activité secondaire et seulement 12% ont
l’élevage comme source principale de revenu. Tous les répondants ont affirmé avoir été informés (66% par la
radio locale, 11% auprès des autorités locales, 15% auprès des agents ACTED et 8% auprès d’amis) sur la mise en
œuvre de campagnes de sensibilisation et sur le fait que le bétail devait être maintenu dans des enclos pour
faciliter la vaccination. On constate néanmoins que 6% des répondants n’ont pas bénéficié des campagnes de
sensibilisation sur la santé animale.
Suite à un test organisé, neuf personnes ont été identifiées comme auxiliaires vétérinaires. Ces derniers ont reçu
une formation donnée par le spécialiste vétérinaire d’ACTED, avec l’appui du chef de service technique de
l’ANDE9 basé à Zémio.
Les connaissances et les techniques de la fabrication des pierres à lécher ont aussi été enseignées aux auxiliaires
vétérinaires et ces derniers ont pu en fabriquer pour les vendre aux propriétaires de gros bétails. Ces formations
ont permis aux auxiliaires d’avoir un niveau de connaissances harmonisées et d’être opérationnels.
Il ressort des entretiens réalisés qu’aider la communauté dans le domaine de la santé animale est la raison
principale qui motive deux auxiliaires sur trois. Selon les auxiliaires vétérinaires, leur rôle principal est d’appuyer
le chef de poste vétérinaire dans ces activités de traitement et de suivi prophylactiques du bétail dans la sous-
préfecture.
Les connaissances techniques des auxiliaires vétérinaires restent à améliorer au vue des réponses données aux
questions posées à l’issue de l’évaluation. Ces réponses montrent en effet un niveau de maitrise variable des
notions concernant la santé des animaux. Les questions portaient sur les symptômes, la posologie des
médicaments et sur les différents types de maladies selon la catégorie d’animaux (Caprins, Porcins et Volailles).
Ces notions devront donc à nouveau faire l’objet d’un renforcement de capacités des auxiliaires vétérinaire dans
le cadre d’activités futures.
9
ANDE : Agence Nationale du Développement de l’Elevage.
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~ 24 ~
d. Evolution des prix sur les marchés
Le suivi de l’évolution des prix est scindé en deux, selon les villes. L’analyse est consacrée à la variation des prix
entre le mois de septembre 2011 et avril 2012 pour le marché de Zémio et entre les mois d’octobre, novembre
et mars 2012 à Mboki. Cette analyse permet de donner une indication sur la variation des prix et sur la
disponibilité des produits sur les marchés de Zémio et Mboki.
L’analyse du tableau ci-dessus (enquête mensuelle du prix des produits sur le marché de Zémio) a permis de
ressortir quelques aperçus sur la variation des prix observés sur le marché. L’approvisionnement des produits
manufacturés (vêtement, sucre, farine…) reste entièrement dépendant des conditions sécuritaires et de
transports. Cela explique en grande partie la variation des prix de ces produits sur le marché. Les prix des
produits locaux (agricoles, maraîchers, transformation locale et les produits d’élevage) varient quant à elle en
fonction des périodes. Au moment des récoltes, les produits sont en abondance et leur prix est plus bas, mais
augmente progressivement pendant la période de soudure pour redescendre à la prochaine période de récolte
comme une courbe sinusoïdale. Le graphique ci-dessous, montre à titre indicatif la variation des prix des
produits observée selon les catégories.
29%
14%
5%
Variation produits Produits vivriers Produits maraichers Produits transformations Produits élevage
manufacturés locales -2%
-4%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Variation produits Produits agricoles Produits Produits élevage Fruits
-10% manufacturés maraichers
D’une manière générale, le prix des produits (les fruits par exemple dont le prix a doublé à Mboki) est plus élevé
(16%) à Mboki, soit par rareté des produits au mois de mars 2012, soit à cause d’un pouvoir d’achat plus élevé,
qui a eu pour conséquence d’augmenter le prix des produits. L’augmentation du prix des produits maraichers
peut s’explique par le fait que les récoltes maraichères produites n’ont pas satisfaits la demande à cette période
ou que les légumes vivriers (feuilles de manioc, gite, amarantes…) sont rares.
Les activités génératrices de revenu développées au cours de ce projet ont consisté en l’introduction de la
fabrication et de la vente de foyers améliorés en banco (FAB), dans le but d’améliorer les conditions (source de
revenu) de vie des bénéficiaires de ces AGR d’une part et de préserver l’environnement d’autre part.
Au total, 25 femmes par ville, soit un total de 75 femmes, ont été choisies sur des critères de vulnérabilité des
ménages (femmes chef de ménages, pas de source de revenu, femmes veuves…) et ont bénéficié de formation
sur la fabrication des foyers améliorés en banco.
L’enquête finale devait toucher la totalité des femmes bénéficiaires, mais l’indisponibilité de certaines en raison
de leurs occupations (voyages, activités agricoles, maladies…), a réduit la taille de l’échantillon à 38 personnes
(22 femmes à Mboki et 16 autres à Zémio) appartenant à toutes les communautés (Autochtones 24%, Déplacés
61%, réfugiés congolais 8% et peuhls 8%). La taille moyenne des ménages est de 4,8 personnes, avec une
variation d’une à 12 personnes selon les ménages. 37% des femmes interrogées n’ont pas fréquenté l’école,
plus de la moitié a cessé les études au niveau du fondamental 1 et presque 5% ont atteint le niveau secondaire.
42% des ménages interrogés comportent des personnes vulnérables. La proportion des ménages possédant au
moins une personne vulnérable est présentée dans le graphique ci-dessous.
11%
4% 22%
4% Orphelins
Responsable orphelins
Personne âgée isolée
11% Femmes enceintes
Femmes allaitantes
37% 4% Personne vivant avec le VIH
7% Personne gravement blessée
Personne atteinte de maladie chronique
25%
Plusieurs domaines (alimentation, scolarité, habitation, équipement maison et autres) constituent les postes de
dépenses des bénéficiaires. A la fin du projet, la part moyenne hebdomadaire consacrée à l’alimentation est de
4735,13 Frs. Il est à noter que ce montant varie entre 400 et 12000 Frs par semaine selon les ménages. Par
ailleurs, pour faciliter l’analyse, ces montants prennent en compte certains revenus qui ne sont pas
comptabilisés dans les estimations mensuelles (vente des produits de cueillette, travail rémunéré en nature,
vente de fagot…) et qui peuvent influer sur la gestion des finances du ménage.
Le responsable de l’ANDE à Zémio a témoigné de sa satisfaction dans toutes les initiatives apportées par ACTED
à travers la mise en place des auxiliaires vétérinaires et des actions curatives et préventives réalisées sur le
bétail. Il a souhaité l’élargissement des actions sur le gros bétail (introduction de nouvelles races, le
renforcement des capacités du service, la mise en place du système de production laitière), ainsi qu’un
élargissement de la zone de couverture des activités (inclure la ville de Djémah).
Au niveau du service de l’agriculture, les deux chefs de services rencontrés à Zémio et Mboki sont avant tout
satisfaits des activités réalisées au profit de la population mais, ils estiment que leur implication était limitée
uniquement à la formation, et qu’ils n’étaient pas associés à la préparation. Ils ont donc émis le souhait de
s’impliquer davantage dans le suivi des activités sur le terrain et dans la participation à certaines réunions des
groupements maraichers. Les responsables des services de l’agriculture de Mboki et Zémio souhaitent
également l’introduction de nouvelles techniques agricoles (culture attelée) et assurer la redynamisation des
groupements mis en place pour garantir une bonne pérennisation des activités sur la zone.
10
ACDA : Agence Nationale du Développement de l’Agriculture.
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~ 30 ~
Conclusion et recommandations
Conclusion
Cette évaluation a mis en évidence les variations constatées au cours du projet. Dans certains domaines,
notamment l’appui et l’encadrement des groupements maraichers, l’acquisition et la mise en place des
connaissances a été suffisante, justifiant les productions et l’application des notions techniques. Sur le plan de
l’appui à l’élevage, les actions curatives et préventives, la formation et dotation des auxiliaires vétérinaires ont
été appréciées, non seulement par la communauté mais aussi par le chef du service local de l’élevage. Enfin
l’appui aux activités génératrices de revenu a permis aux ménages bénéficiaires (plus vulnérables) d’améliorer
leurs conditions de vie.
Par contre une attention devrait être portée sur l’implication des chefs de service de l’ACDA, afin de favoriser la
redynamisation des groupements appuyés au cours du projet.
Recommandations
Afin d’améliorer nos futures interventions et l’issu des différentes analyses faites sur ce projet, les
recommandations suivantes doivent être prises en compte :
1 Impliquer davantage les services décentralisés de l’Etat dans les formations et l’accompagnement des
groupements.
2 Ajouter aux modules de formations des volets sur la prévention et la gestion des conflits au sein des
groupements.
3 Continuer de promouvoir la gestion transparente des biens et des finances au sein du groupement.
11
43 groupements sur 51 ont été évalués à la fin du projet. En effet, 8 groupements n’étaient pas disponibles, soit car ils ont été dissouts (voir rapport
final) soit car ils étaient situés hors du périmètre de sécurité (recommandation des acteurs humanitaires) au moment de l’évaluation.
AC ACTED –Rapport d’évaluation– Avril 2012 ~ 32 ~
Annexe 2 : Outils de collecte des données – « Profil des groupements ».
Informations géographiques
1. Quartier :
2. Ville :
Est – ce que la superficie maraîchère sur laquelle vous travaillez appartient à votre groupement ? Oui
, Non .
Si non, comment vous faire pour la prochaine saison maraichère ? 1) Nous n’allons plus faire du
maraichage , 2) Nous allons identifier un autre site , 3) Nous allons louer un autre site , 4)
Nous allons nous rapprocher des autorités , 5) Autre (A préciser) ………………………………………
Quels outils avez-vous en ce moment ?
Production :
Qu’avez-vous fait avec les revenus de la vente des produits maraîchers ? 1) Partage entre les
membres , 2) Investissement , 3) Achat semence , 4) Achat outils , 5) Autre (à préciser)
Pour quelles raisons pratiquez-vous du maraichage ? 1) Revenus supplémentaires, 2) Diversification
alimentaire, 3) Apprentissage d’une nouvelle technique 5) Autre (A préciser) …….………………………
A votre avis, comment peut-on améliorer la pratique du maraichage ____________________________
Existe-t-il une possibilité de transformation des produits maraichers ? Oui , Non ,
Si oui, lesquelles ? _____________________________________________________________
Comptez-vous continuer toujours à pratiquer du maraichage ? Oui , Non ,
Si non, pourquoi ? ______________________________________________________________________
Si oui, quels sont les moyens dont vous disposez pour continuer sans l’aide d’ACTED ? _____________
____________________________________________________________________________________
Si oui, à la question 5.19, comment allez-vous avoir les semences ? 1) Ne sait pas , 2) Achat
semences , 3) Nous allons produire nous même les semences , 4) Rechercher l’appui d’un
partenaire (ONG) , 5) Autre (à préciser) ______________________________________________
Si oui, à la question 5.19, comment allez-vous avoir un terrain pour le maraichage ? 1) Ne sait pas
, 2) Achat d’un nouveau terrain , 3) Utilisation du même site , 4) Recherche d’un
nouveau terrain , 5) Autre (à préciser) ________________________________________________