Landesbitl
NUMÉRO 234 Berne
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RNAL DE
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Où ua la France ?
M. Edgar Faure, qui avait supporté avec
une patience angélique les incartades de cer-
tains de ses collaborateurs, comme le général
Kônig et M. Triboulet, ex-gaullistes, s'est dé-
cidé à leur rappeler qu'un ministre doit choi-
sir entre la fidélité à son chef ou la démis-
sion. Il leur a demandé de désavouer l'initia-
tive prise par leur groupe, qui exige la cons-
titution d'un gouvernement de salut public. On
ne voit pas comment un tel cabinet serait plus
homogène que celui auquel il succéderait, car
sa formation n'aplanirait point les graves di-
vergences qui, sur le problème marocain, sé-
parent une partie de la droite des autres partis.
Il est déplorable que l'entente nationale ne
puisse se réaliser sur la politique à l'égard de
l'Empire chérifien, mais les méthodes préco-
nisées afin de conserver le Maroc sont trop
différentes pour qu'une entente s'établisse en-
tre la tendance libérale que représente M.
Faure appuyé par le M.R.P. et les idées des
conservateurs.
Entre les deux, il convient que la Chambre
choisisse. C'est pourquoi M. Edgar Faure s'est
séparé de quatre des cinq gaullistes qui déte-
naient un portefeuille : le général Kônig, MM.
Palewski, Triboulet et Bayroul. Le cinquième,
'le général Corniglion-Molinier, ministre des
transports, est resté fidèle au président du
Conseil. Pour que, au moment où la guerre
reprend au Maroc, la continuité soit assurée
au ministère de la défense nationale, M. Faure
en a immédiatement confié la direction au gé-
néral Billotte — l'un des rares officiers su-
périeurs qui aient approuvé la politique maro-
caiçe du gouvernement.
Mais l'opposition ne se manifeste pas seule-
ment chez les ex-gaullistes (72 députés). Le
groupe d'Action républicaine et sociale, ARS,
qui compte 33 membres, a désavoué M. July,
ministre des affaires tunisiennes et marocai-
nes; les indépendants-paysans (28) ont voté
une résolution désapprouvant le gouverne-
ment. Enfin, dans le propre parti de M. Pinay,
Jes résistances se multiplient. C'est dire que
la coalition se disloque. La plus grande partie
des modérés se préparent à combattre la po-
litique marocaine de M. Faure, et si celui-ci
ne réussit pas à obtenir l'appui des socialistes
pour compenser ces défections, il risque d'être
renversé, d'autant plus que le replâtrage d'un
cabinet est le plus souvent le signe précurseur
d'une crise.
Dans l'état actuel des choses, une crise
serait à la fois absurde et dangereuse. Absur-
de car, avec la composition de la Chambre,
elle ne pourrait conduire qu'à un changement
de personnes et non point à la formation d'une
majorité différente. De plus, étant donné les
causes qui la provoqueraient, elle durerait
fort longtemps. Elle serait dangereuse pour
l'intérêt national, parce que la situation au
Maroc s'aggrave, que le 23 octobre a lieu
le plébiscite sarrois et que, à la fin du mois,
se réunit à Genève la Conférence quadri-
partite.
• L'histoire a montré à plusieurs reprises
que les députés, tout absorbés par le jeu par-
lementaire, se préoccupaient assez peu des
contingences internationales. Mais l'absence
d'un gouvernement dans la difficile période
que traverse la France causerait le plus grave
préjudice au pays. L'incapacité où s'est trou-
vé un ministère divisé d'appliquer complète-
ment l'accord qui fut conclu à Aix-les-Bains
a certainement contribué au déclenchement
des hostilités dans le Rif marocain. A mesure
que s'affaiblit l'autorité de l'Etat, les difficul-
tés se multiplient, car les factions qui défen-
dent des intérêts particuliers redressent la
tête. L'anarchie qui se manifeste à la tête
engendre le désordre. Dans sa lettre de dé-
mission, M. Palewski espère qu'un sursaut
national se produira. On le souhaite, car ja-
mais la France n'a eu plus besoin de retrouver
sa cohésion intérieure, condition indispensable
de son prestige et de son rayonnement.
René Payot.
5"'" page i
LES S P O R T S
POST TENEBRAS LUX
Quotidien fondé en 1826
Publicité Place Mirabeau 1, Casablanca, Tanger. Office Publicité Générale, 9, rue Velasquez, Tanger : etc.
Les comptes de la confédération sont-ils «faux» ?
Querelles de comptables
A la suite de l'article du professeur Jacot,
dans l'Agence Economique et Financière, sur les
comptes de la Confédération (article que nous
avons commenté dans notre numéro 215), un
vif débat s'est élevé, dont le ton s'est haussé
jusqu'à des allusions « ad hominem ».
Il y eut d'abord une réplique de la Direction
de l'Administration des finances fédérales qui,
naturellement, défendait les méthodes em-
ployées dans la présentation des comptes de
la Confédération.
Le professeur Jacot dupliqua, et resta, non
moins naturellement, sur ses positions. Après
quoi, répondant à une question de M. François
Perréard, conseiller national, M. Streuli, chef
du Département fédéral des finances, déclara
sommairement que rien n'avait été dissimulé
dans le compte d'Etat, que rien d'illicite ne s'y
trouve et qu'il reflète complètement et fidèle-
ment les faits, ce qui provoqua une seconde
mise au point de M. Jacot. Ce dernier reste
ferme dans ses conclusions, qui sont :
1. Si les comptes de la Confédération étaient
convenablement épurés à fin 1945 de toutes les
pertes subies pendant la guerre, les résultats de
ces dernières années apparaîtraient sous un
jour beaucoup plus favorable, le solde passif
s'étant effectivement réduit de plus d'un mil-
liard de 1945 à 1954 ;
2. L'impôt de défense nationale pourrait être
supprimé, sans difficulté, à fin 1956.
Cette dernière affirmation, en particulier,
n'est pas du goût du Conseil fédéral qui, dans
la réduction de la fiscalité, n'agit que sous la
pression des grands partis politiques, ceux-ci
n'agissant à leur tour que sous la pression de
leurs préoccupations électorales. Etant donné
ces contingences, il est d'autant plus douteux
que le résultat soit satisfaisant que le Conseil
fédéral a soigneusement gardé pour le nouveau
Parlement la discussion de ses projets. Or,
quand un député est assuré de siéger pendant
quatre ans, il lui est plus facile de contenter
le gouvernement, même au risque de méconten-
ter l'électeur.
Il est significatif, d'ailleurs, que dans ce dé-
bat « Jacot contre Administration fédérale des
finances », celle-ci n'ait pas eu de plus chauds
défenseurs que la presse de gauche et d'extrê-
me gauche. Dès que l'on parle de supprimer
Point de vue européen
Où nous mène la détente ?
Lentement mais sûrement, les Russes pous-
sent leurs pions sur l'échiquier mondial. Leur
influence, en dix ans, s'est partout renforcée ;
que ce soit en Europe, en Asie ou en Afrique,
les Soviets spéculent avec infiniment d'habileté
sur le désir d'indépendance des peuples, créant
ainsi, à leur profit, de vastes courants natio-
nalistes. Le sort de la réunification allemande
est pratiquement entre leurs mains puisque ja-
mais ils ne renonceront à appuyer le gouver-
nement de Pankow qu'ils ont imposé par la
force. Enfin, dans les pays démocratiques eu-
ropéens, ils sont en train de regagner la con-
fiance d'une partie de l'opinion, pour avoir
adouci les rigueurs de leur régime intérieur.
En provoquant la détente, en soulevant le
rideau de fer, en distribuant sourires et poi-
gnées de main, l'URSS a, d'un seul coup, ren-
versé la vapeur à son profit. Elle a, ainsi, dé-
truit le mythe du Russe au couteau entre les
dents. Curieux et naïfs font la queue dans les
consulats soviétiques et obtiennent leur visa en
quelques heures. Comme les Soviets sont pas-
sés maîtres en l'art de la propagande, nul dou-
te que nos voyageurs ne reviennent éblouis par
ce qu'on aura bien voulu leur montrer. L'an
prochain, toute l'Europe défilera devant les
tombeaux de Lénine et de Staline, dieux my-
thologiques de la nouvelle religion.
N«us devons, sans réserves, nous réjouir de
l'adoucissement du système soviétique. Les
Russes bridés et brimés par plus de trente-cinq
années de dictature, vont respirer plus à leur
aise — tout n'étant en ce monde qu'affaire de
comparaison. Le contact physique des peuples
est en soi une excellente chose et la guerre,
rendue théoriquement impossible en raison de
la puissance destructrice des armements, s'éloi-
gne à l'horizon.
Le bilan, de ce fait, est nettement positif.
Encore ne faudrait-il pas que, par légèreté ou
par inconscience, les Occidentaux en arrivent
à croire tout danger écarté. S'ils ne se ressai-
sissent pas à temps, le communisme nouvelle
manière aura gagné la partie et nous serons
pris un jour dans l'engrenage de la machine
soviétique, avec tout ce que cela implique d'at-
teinte à notre liberté intérieure — j'entends
celle de la personne humaine.
Si la tactique du Kremlin a changé, ses buts
restent invariables. La haine inexpiable qu'il
a vouée au monde capitaliste demeure. Qui le
dit, le répète ? M. Khrouchtchev et ses collè-
gues. Hitler aussi proclamait il n'y pas si long-
temps les objectifs qu'il s'était assignés. Par
souci de confort, on feignait de ne pas le croi-
re. En sera-t-il de même aujourd'hui et faut-il
que les événements les plus tragiques n'aient
aucun pouvoir sur le comportement des hom-
mes ?
l'impôt de défense nationale, socialistes et com-
munistes s'indignent.
Reste, au cœur de cette controverse, la ques-
tion de savoir si les comptes de la Confédé-
ration donnent une image exacte de la réalité
ou non.
Or il ressort nettement, maintenant, des mé-
moires échangés par les deux parties, que c'est
là une querelle de comptables.
Il m'a souvent été donné, dans ma carrière,
d'assister à des discussions entre comptables,
et même experts, d'opinions divergentes et
j'en ai retiré la certitude que, contrairement à
ce qu'on croit, la comptabilité n'est pas une
science exacte, au niveau supérieur de l'établis-
sement d'un bilan, d'un compte de profits
et pertes, d'un compte de résultats généraux.
Suivant les procédés qu'on emploie pour
fixer les amortissements, pour les estimations,
pour déterminer les « provisions » et cent
autres choses aussi mouvantes, on peut faire
apparaître ad libitum une perte ou un béné-
fice. De même, dans la manière de comptabili-
ser certaines opérations, des différences énormes
peuvent se produire, c'est le cas de le dire, au
bout du compte.
Or, la Confédération est une « entreprise »
d'une complexité extrême, dans la comptabilité
de laquelle s'insèrent des éléments très diffé-
rents. C'est même l'entreprise la plus grande
et la plus compliquée de Suisse. En conséquen-
ce on peut en conclure que les comptes de la
Confédération ne sont pas plus faux que ceux
d'entreprises privées ou ceux d'autres grandes
corporations de droit public. Ce qui ne veut
pas dire qu'ils donnent une juste image de la
situation réelle, et que la comptabilité de notre
pays soit « l'une des plus exemplaires », comme
le prétend avec quelque fatuité (mais on n'est
jamais si bien servi que par soi-même) l'Ad-
ministration fédérale des finances.
Il est indéniable qu'il faut être un spécia-
liste averti pour « comprendre » les comptes de
la Confédération, d'autant plus que leur présen-
tation varie d'année en année, l'Administra-
tion, de son aveu même, changeant ses métho-
des. Si donc un ancien haut fonctionnaire de
l'Administration émet des critiques, il n'est pas
malséant que le profane s'y arrête et^'en in-
quiète, ces critiques, précises et techniques, fai-
L'idée-force d'unité européenne ne fait au-
cun progrès. Chaque nation, menant la politi-
que étrangère qui lui paraît coïncider au mieux
avec ses intérêts, se retrouve livrée à elle-mê-
me, se débattant au milieu d'extrêmes diffi-
cultés — telle la France en Afrique du Nord
— tandis que, de l'autre côté, un collège d'hom-
mes résolus et sans scrupules prend les ini-
tiatives les plus favorables à ses desseins.
Le concept de fédération, bête noire du com-
munisme, est repris à son compte par l'URSS.
Celle-ci envisage de créer une Fédération da-
nubienne qui s'insérerait dans le glacis neutre
la séparant de l'Allemagne. Elle comprendrait,
sous l'égide de la Yougoslavie, Tchécoslovaquie,
Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Albanie. Cette
entité économique, d'une population dé soixan-
te-cinq millions d'habitants, serait, dit-on à
Londres, « capable de se suffire à elle-même »
et son existence dissiperait la crainte de voir
l'URSS absorber un à un les Etats satellites
sous forme de républiques soviétiques.
Un projet de même nature est actuellement
à l'étude dans les chancelleries. Il viserait à
grouper la Pologne et l'Allemagne orientale et
si possible la Finlande, le Danemark et la
A LUHembourg, la France n'a pas saisi la perche...
De notre correspondant de Bonn par télex :
Ainsi qu'il convenait de s'y attendre, la décla-
ration publiée à l'issue de la Conférence de Luxem-
bourg — déclaration qui n'invite par formellement
la population sarroise à voter en faveur du statut
élaboré par les deux gouvernements de Bonn et
de Paris, qui s'y tiennent — est jugée avec une
défaveur marquée par la presse et les milieux par-
lementaires. Il convient d'en déduire que le climat
franco-allemand, malgré les valeureux efforts des
deux gouvernements, s'est sérieusement détérioré
au cours des dernières semaines, à telle enseigne
que l'on est fondé, au cas où le référendum du
23 octobre donnerait des résultats négatifs, à
éprouver les plus sérieuses inquiétudes quant à
l'avenir des relations franco-allemandes.
Le chancelier qui connaît mieux que tous le
véritable enjeu de la partie et dont la loyauté est
au-dessus de tout soupçon, n'est pas approuvé par
l'ensemble de son cabinet, pas plus que par la
majorité de son propre parti, sans parler naturel-
lement de l'opposition libérale et socialiste. On.
aurait tort de minimiser un problème qui dépasse
singulièrement les frontières exiguës de la Sarre.
Les milieux parlementaires de la Bundesrepublik
sont convaincus que la France, en plein déclin et
sans prestige depuis les événements africains,
minée à l'intérieur et menacée de l'extérieur, ne
constitue plus le moindre appoint pour la Bundes-
republik, tant dans la question de la réunification
que de l'organisation de la sécurité européenne.
Les commentaires de la presse sont dédaigneux,
parfois méprisants, souvent hostiles non seule-
VENDREDI 7 OCTOBRE 1955
20 et.
LA VIE QUOTIDIENNE
Culte solaire
En Belgique, un propriétaire de solarium
était en difficulté avec le /isc, qui prétendait
qu'un solarium doit être soumis à la taxe sur
les spectacles et divertissements. Ayant été en
appel, le bonhomme s'est vu condamné, car, a
prétendu la Cour, « le spectacle des anatomies
humaines d'esthétiques variées... tel qu'il s'of-
fre en un solarium, rentre dans le cadre des
attractions et exhibitions visées par la taxe sur
les divertissements publics ».
Aimables plaisantins que ces gens-là! La vue
des corps exposés au soleil une attraction ?
Franchement, de qui se moque-t-on ?
Ce qui attire, c'est la beauté sans doute, mais
c'est aussi le merveilleux, la rareté. Or, la beau-
té du corps humain, elle s'épanouit parfois avx
rayons du soleil, et le Ciel nous garde d'en
médire ! Mais, sitôt venue la chaude saison, le
spectacle des charpentes osseuses ou mafflves,
des côtes rôties, des dos, des poitrails et des
râbles, devient si banal, si commun, que vrai-
ment, pour s'y complaire ou s'en émouvoir,
il faut être, comme disait Donne, « bien tendre
à la tentation ».
Et surtout, en dépit de l'Ecclésiaste, bien
nouveau sous le soleil.
P. C.
sant suite, au demeurant, à d'autres critiques
formulées depuis des années dans la presse et
au Parlement. Que l'Administration se défende
sur un ton assez désinvolte, et avec une vivacité
qui confine à la nervosité, cela crée un malaise
qui n'est pas près de se dissiper.
Ce ne sont pas des hommes, nous le souii-
gnons, qui sont en cause, mais des méthoc :<.
Il est vraisemblable que, sur le sujet épine ;;:c
des comptes de la Confédération, les comptab »
ne se mettront jamais d'accord. Mais lorso .2
de tels problèmes sont soulevés et portés (le-
vant l'opinion publique, le citoyen-contribuabis,
qui n'a pas les pouvoirs d'investigation de îa
Délégation des finances, a le droit d'être ren-
seigné de façon complète et objective et non pas
du ton excédé de gens qu'on dérange, car le
proverbe est toujours vrai qu'il n'y a pas de
fumée sans feu.
Emile Duperrex.
Suède. Ainsi l'Allemagne de l'Ouest serait
définitivement isolée, sinon encerclée. Moscou
s'empresserait, bien entendu, de garantir la
neutralité de ces vastes regroupements où son
influence s'exercerait économiquement et poli-
tiquement.
Ainsi, pas à pas, usant des méthodes les plus
subtiles, Moscou étend son empire en Europe
comme dans le reste du monde. Les Soviets,
avec une patience inlassable, gettent le mo-
ment propice. Si l'Europe, endormie par les
propos lénifiants de l'Est, ne prend pas cons-
cience des faits et ne réagit pas à temps, elle
se réveillera, un beau matin, plus ou moins
communisée. Déjà se manifestent un peu par-
tout des signes de résurrection des Fronts
populaires. On sait ce que cachent ces manœu-
vres.
Les pseudo réalistes vont déjà répétant que
la Russie s'embourgeoise et, qu'après tout, peu
importe le régime pourvu que règne la paix.
Comme on voudrait les croire !
Cependant nous sommes nombreux en Eu-
rope à refuser de glisser sur la pente où l'on
veut nous entraîner. Une Europe communisée,
même si l'URSS accentuait provisoirement ses
mesures de détente, ne serait qu'une Europe
sans âme et sans foi, une Europe de robots en-
doctrinés et asservis. Comprendra-t-on à temps
que la liberté de l'esprit vaut bien qu"on lutte
pour elle ?
Raymond Silva.
ment à l'égard du gouvernement parisien que l'on
taxe de moribond et comme tel dépourvu d'inté-
rêt, mais également à l'endroit du chancelier, qui
a fait montre d'un courage extraordinaire (étant
donné les circonstances) en souscrivant à une dé-
claration ni chair ni poisson qui ne produira mal-
heureusement aucune impression sur le corps élec-
toral sarrois où l'on se demande ce que sera la
France dans un an ou deux.
Les rapports franco-allemands sont menacés de
désintégration. Les efforts du chancelier ne sont
pas parvenus à convaincre partis et journaux qu'il
convenait de liquider l'affaire sarroise sans plus
tarder. Un nationalisme de mauvais aloi a gan-
grené la morale politique de parlementaires fluc-
tuants et trop enclins à retomber dans les erreurs
du passé.
Toutefois il convient de faire ressortir qu'à
Luxembourg les ministres français ont commis
une erreur grave. Ils auraient dû, conformément
à la proposition allemande qui reposait sur des
données concrètes, accepter que l'ordre de bataille
fût renversé, les élections devançant le référendum
au lieu du contraire. On ne faisait pas que gagner
du temps, on disposait alors de la possibilité d'ob-
tenir par la bande ce qui ne semble pas pouvoir
être obtenu par le carambolage direct. Nous avons,
le sentiment qu'à Paris on regrettera d'avoir
amené le chancelier à donner son adhésion à une
• solution » qui n'en est pas une. L'entrevue de
Luxembourg se solde de manière négative. Si la
France, en perte de vitesse, ne se ressaisit pas,
elle connaîtra bientôt d'autres déboires, G. B.

VERS UN RÈGLEMENT
DE LA TAXE DES « ADJUSTMENTS » ?
Une délégation du Département du trésor
( des U.S./L en Suisse
Une délégation du Département du trésor des
TJ.S.A. vient d'arriver en Soisse afin de chercher
à éclaircir sur place et en contact avec différentes
fabriques d'horlogerie, les problèmes en relations
; vec la taxation douanière des « adjustments ». La
i élégation est dirigée pa M. Weitzel, haut fonction-
I lire du Département du trésor, qui a été reçu
j ir le ministre Schaffner, directeur de la clivi-
' I on do Commerce.
Très légère hausse du coût de la vie
L'indice des prix à la consommation s'est ins-
crit à 173,1 (août 1939 = 100) à fin septembre
1)55, II s'est élevé de 0,2 % par rapport à fin
»oût (172,8). Cette évolution résulte surtout de
:faausses de caractère partiellement saisonnier, des
prix de divers produits alimentaires, tels que les
œufs, la viande de bœuf et de porc, ainsi que
des combustibles.
:
ET DE L'INDICE DES PRIX DE GROS
L'indice des- prix de gros s'est inscrit à 215,6
(août 1939 - 100) à fin septembre 1955. Il-s'est
élevé de 0,3 % par rapport à fin août. Cette évo-
lution résulte avant tout des hausses de prix no-
tées par les œufs, les porcs gras, les veaux, les
taureaux, les pommes de terre de table, le café,
ïes graines oléagineuses (copra) et le houblon.
On enregistre aussi des cotations en hausse pour
divers métaux, pour la laine mérinos, pour les
peaux, pour diverses sortes de cuir pour tiges et
pour briquettes de lignite. L'effet de ces hausses
sur l'indice global a cependant été atténué par des
baisses de prix concernant notamment le coton, la
laine peignée, la soie brute, le fil de lin belge,
Je cuivre, le sucre, les fèves de cacao, le malt et
les céréales fourragères.
Le maire de Venise à Baie. — M. R. Tognazzi,
maire de Venise, a visité jeudi l'exposition « yer-
jrerie de Murano » au musée des Arts et Métiers,
teuis celui des Beaux-Arts. Ensuite, le Conseil
S'Etat de Baie-Ville lui a offert un déjeuner.
Zurich a voté d'importants crédits. — Le Conseil
i îommunal de Zurich a voté un prêt sans intérêt de
! ;,8 million de francs pour la construction d'un éta.
i jlissement pour rhumatisants à Loèche-Ies-Bains.
2ette décision devra encore être soumise au peuple,
peux crédits, de 2.210.000 francs et 987.000 francs
ipint été. approuvés, le premier pour le bâtiment du
personnel de l'hôpital de la ville, le second pour des
transformations dans l'équipement électrique de la
cité.
DE VIEILLES PEINTURES
DANS UNE MAISON DE FRIBOURG
(A.B.) Un ortison de Fribourg, M. Fritz MuJIer, a
complètement rénové un ancien immeuble situé au
f»aut de la ruelle des Maçons, en dessous du Collège
Saint-Michel, en bordure des grands escaliers cou-
Verts qui montent de la rue de Lausanne.
La remise en état de l'immeuble a fait découvrir,
ou rez-de-chaussée, une ancienne chambre dont le
plafond était recouvert de jolis dessins entourant des
armoiries de famille. Ces dessins avaient été recou-
verts por de la chaux. On a pu établir que l'une des
armoiries devait se rapporter à la famille Vonder-
Weid. Une autre sera identifiée lorsque les travaux,
confiés actuellement au peintre Raymond Meuwly,
seront terminés. Les peintures remontent, probable-
ment, entre le XVIe et le XVI le siècle.
Le professeur Alfred Schmid, titulaire de la chaire
d'histoire de 'l'art à l'Université, s'occupe de cette
découverte. Le propriétaire de l'immeuble, M. Muller,
s'est engagé à conserver scrupuleusement ces vestiges
du passé.
I JYaissances
Monsieur et Madame Brice SOMERS-EGGLY
ont la joie d'annoncer la naissance de leur fils
Christian Raymond
5 octobre 1955
Phillimore Court London Clinic
Londres W.8 W.l
Monsieur et Madame Jean BROLLIET sont
heureux de faire part de la naissance de leur
fille
Lattre, Françoise
t, rue Beauregard Clinique Bois-Gentil
Le 6 octobre 1955
Feuilleton du JOURNAL DE GENEVE 21
(Tous droits réservés)
**. •
L'anneau de Civa
par Annie Achard
— Evidemment. Elle doit être, elle, surveillée.
Un prête-nom est nécessaire. Mais ceci est, pour
J'instant, secondaire. Avez-vous fait retenir une
quatrième place pour moi ?
— Oui, Fred. Je vous remettrai le coupon de-
main.
— Well. Venez déjeuner au Club à une heure.
Je vous dirai ce que j'aurai fait entre temps. Au
lait, il serait bon que Varmel vînt nous rejoindre :
nous aurons tous trois un dernier entretien avant
que je ne gagne le terrain de départ.
— Fred, U m'est pénible de vous voir partir
seul.
Il eut, au bout du fil, un léger éclat de rire :
— Encore votre sentimentalité de french girl.
Je suis certain que ce départ en deux temps est
une fameuse idée. Et Christian ne doit pas être
fâché d'être promu au rang de protecteur.
Elle raccrocha, non sans un peu d'humeur.
***
A l'heure indiquée, un avion d'Air-France — un
des plus récents modèles capables de transporter
cinquante-quatre passagers — décollait d'Orly pour
la Hollande. Duxtey s'arrangea pour monter l'un
des derniers dans la carlingue, afin de se placer
assez loin de ceux qu'il voulait surveiller plus
tard.
Dans de stricts costumes de ville, Salahita Roha-
va et Djangar n'offraient rien de particulier, et
JOURNAL DE G E N È V E
1
-w T T-7
V/T JL "'
INITIATIVE ET FORCES HYDRAULIQUES
Le Conseil fédéral s'oppose à l'extension
des droits populaires
(De notre correspondant de Berne)
II vous souvient peut-être que le comité « pour
la protection des sites depuis la chute du Rhin
à Rheinau . avait déposé, en février 1953, deux
initiatives. La première, qui fut repousée par le
peuple, tendait à annuler la concession accordée
par le Conseil fédéral, la seconde visait à modi-
fier la procédure actuelle pour prévenir les dis-
cussions et les controverses juridiques qui ont,
à propos de Rheinau, divisé l'opinion publique et
dégénéré parfois en manifestations démagogiques.
Cette seconde initiative fait maintenant l'objet
d'un rapport que le Conseil fédéral adresse aux
Chambres. Des quelque 40 pages de ce document,
je vais essayer de tirer l'essentiel.
D'abord, rappelons le texte de cette seconde
initiative, que voici :
' Les concessions pour l'utilisation des forces
hydrauliques qu'il appartient à la Confédération
d'octroyer doivent être approuvées par les deux
Conseils et soumises à l'adoption ou au rejet du
peuple lorsque la demande en est faite par 30.000
citoyens suisses ayant droit de vote ou par huit
cantons ».
En d'autres termes, alors qu'en vertu des dispo-
sitions .actuelles de la Constitution et de la loi,
c'est le Conseil fédéral seul qui a pouvoir d'ac-
corder une concession dans des cas déterminés,
les auteurs de l'initiative voudraient réserver les
droits du parlement et du peuple. De toute évi-
dence, ils ont en vue non pas une extension des
droits populaires comme une fin en soi, mais »ls
•désirent, par ce moyen, assurer plus fermement
la protection des beautés naturelles. Le but est
des plus louables. Pourtant le Conseil fédéral est
d'avis qu'il faut proposer le rejet de ce texte.
* *#
En règle générale, il appartient aux cantons de
régler l'utilisation des forces hydrauliques, donc
d'accorder les concessions de droit d'eau, en sau-
vegardant l'intérêt public tel que le définit la loi
fédérale. Toutefois, dans deux cas expressément
prévus par la Constitution, c'est la Confédération
qui est l'autorité concédante. Elle exerce ce pou-
voir lorsqu'un cours d'eau dont on se propose
d'utiliser la force relève de la souveraineté de
plusieurs cantons et que ceux-ci ne parviennent
pas à s'entendre, en outre lorsqu'il s'agit d'un
cours d'eau formant la frontière du pays. La loi
précise que le Conseil fédéral est l'autorité com-
pétente pour octroyer la concession.
Or, jusqu'à l'affaire de Rheinau, le régime légal
n'avait jamais donné lieu à réclamations. Pour-
tant trente-trois fois déjà, le Conseil fédéral avait
piis une décision sur la mise en valeur de cours
d'eau internationaux. Il semble donc que les dis-
positions en vigueur ont donné de bons résultats.
Que sortirait-il d'une modification telle que la
propose le comité d'initiative ?
Le Conseil fédéral, dans son rapport, prévoit
toute sorte de difficultés. Si le droit d'accorder
une concession passait de l'exécutif au législatif,
avec possibilité de consultation .populaire, qu'ad-
viendrait-il lorsqu'il faudrait, pour une raison ou
pour une autre, retirer la concession? Nouvelle
décision des Chambres, nouveau référendum ? Ce
serait une procédure bien compliquée. Les mêmes
questions se poseraient pour le transfert d'une
concession, assimilé jusqu'ici à l'octroi d'une nou-,
velle concession.
En outre, la loi dispose que les contestations,
entre les concessionnaires et d'autres usagers ou
entre les concessionnaires et l'autorité concédante
sont du ressort des tribunaux. On le comprend,
puisque l'octroi de la concession est un simple
acte administratif. Une fois qu'il deviendrait un,
acte législatif soumis au référendum, il prendrait
la valeur d'une loi ou d'un arrêté de portée géné-
rale et, dans ce cas, les tribunaux ne pourraient
plus examiner la validité de ces actes, ni le con-
tenu des concessions.
A moins qu'on n'étende le droit de référendum
aux arrêtés simples, aux actes administratifs.
Mais on ne ferait qu'augmenter la confusion dans
un domaine où l'on a parfois déjà bien de la
peine à s'y retrouver.
Bref, on voit mal la possibilité d'appliquer le
référendum facultatif, tel qu'il est réglé par la
Constitution et la loi, à des actes purement ad.
ministratifs, qui ne doivent relever que de l'au-
torité à laquelle la loi a expressément délégué
pouvoir de décision. Le régime proposé par le
comité d'initiative, au jugement du Conseil fédé-
ral, porterait atteinte au principe de la séparation
des pouvoirs et créerait maintes incertitudes.
De plus, la nouvelle disposition rendrait plus
difficile la collaboration internationale dans le
domaine de l'utilisation des forces hydrauliques
et elle irait à rencontre des recommandations
d'organismes tels que l'O E.C.E. ou l'ONU.
On peut craindre aussi que les débats parle-
Pierre du Gai moins encore. Le trio s'installa dis-
crètement dans les confortables fauteuils mobiles
et ne prêta aucune attention à ses compagnons
de route, ou, plus exactement, de vol.
Vêtu d'un ample manteau de tweed, ses yeux
protégés par des lunettes de soleil largernent
cerclées d'écaillé, une grande casquette à visière
ombrageant le visage, le digne gentleman qui
n'était autre que Fred Duxtey, n'attira en aucune
manière leur curiosité.
Lui se promit de ne pas les perdre de vue.
Il savait que, peu d'heures après l'arrivée à
Amsterdam, un autre avion appartenant à une
ligne hollandaise, quitterait l'aérodome pour ga-
gner l'Insulinde.
Là commencerait la véritable lutte... lutte auda*
cieuse et secrète. Par les renseignements obtenus
pendant les deux jours précédant le départ de
Paris, par de précieuses introductions obtenues,
Duxtey se croyait assuré de trouver le succès au
bout de l'aventure, cependant pleine d'embûches,
dans laquelle il allait se lancer.
Deuxième partie
LA PAROLE DU DIEU
I Quant à Christian, il espérait peu pour lui-mê-
Le petit vapeur qui faisait le service entre Java
et l'île de Bali, approchait de Boeleleng, petite
ville située sur le côté nord de l'île.
De là, le paysage était indiciblement beau. Les
rivages sortaient de l'ombre des cocotiers pour
venir mourir doucement dans la mer, tandis que,
sur l'horizon, se détachait la chaîne volcanique
où se pouvaient distinguer les masses :oniques des
trois principaux sommets : le Batu Kaï, à l'ouest,
recouvert de forêts, le Batu au centre, unfin à l'est
le Guming Agun élevant à trois mille mètres sa
cime dominée par des vapeurs bleuâtres.
Côte à côte sur le pont, Cynthia, Olga et Chris-
T
t —T T
} JL
mentaires, le délai de 90 jours pour le référen-
dum facultatif ne prolongent inutilement la pro-
cédure. D'ailleurs, dans la plupart des cas, l'octroi
d'une concession pour la mise en valeur d'un
cours d'eau international nécessite un accord avec
le pays voisin, accord qui ne peut être établi que
sous la forme d'une convention internationale
soumise à l'approbation des Chambres et même
au référendum. De la sorte, les citoyens ont l'oc-
casion de se prononcer sur le principe même de
l'utilisation des eaux. L'initiative ici enfonce
donc une porte ouverte.
* **
Puisque, dans l'esprit de ses auteurs, il faut pro-
téger les beautés naturelles, le Conseil fédéral
devait-il présenter un contre-projet ? Il a exa-
miné la question pour arriver à une conclusion
négative.
Les débats sur la première initiative -de Rhei-
nau ont amené la commission du Conseil national
à présenter une motion chargeant le collège gou-
vernemental « d'étudier avec les autorités can-
tonales et les représentants des organismes pour
la protection de la nature et des sites, la question
d'insérer dans la Constitution, un article satis-
faisant aux exigences que posent le maintien et la
sauvegarde des beautés naturelles de notre pays ..
Le Conseil fédéral constate que le danger d'une
atteinte à la beauté des sites ne vient pas seule-
ment des plans des hydrauliciens. Le problème
est plus vaste et il doit être réglé dans un article
de la Constitution, indépendant des dispositions
actuelles sur l'utilisation des forces hydrauli-
ques. Le département compétent s'est donc mis
à l'ouvrage et « le moment venu » les Chambres
seront saisies d'un message et d'un projet. Ainsi,
il serait possible de protéger plus efficacement
nos paysages et nos sites que par les mesures
envisagées, pour un domaine restraint, par les
auteurs de l'initiative.
Voilà pourquoi le Conseil fédéral propose au
parlement de recommander au peuple le rejet de
la seconde initiative de Rheinau et de ne pas pré-
senter de contre-projet.
C'est par d'autres moyens qu'il entend répondre
aux vœux légitimes des amis de la nature.
Pe.
Sessions avancées
des Chambres fédérales ?
L'activité législative de certains cantons
s'en trouverait contrecarrée
Le Conseil fédéral a donné une suite positive à
une motion Haeberlin visant à rendre moins stricte
voire abroger la prescription fixant de façon pré-
cise la date d'ouverture des sessions d'été et d'hiver
des ^Chambres fédérales. Les Conseils législatifs
serrés par le temps ont de la peine à arriver au
: compte de quoi que ce soit. Et pourtant, son for-
bout de leur programme avant les vacances de
Noël,
' Mais s'il n'y a aucun inconvénient sur le plan
fédéral à ouvrir les sessions un peu plus tôt, il y en
aurait sur le plan de certains cantons, comme Berne
'on Vaud, dont la Constitution stipule la date des
sessions au Grand Conseil. Le temps durant lequel
les mandataires vaudois devraient se partager
entre Berne et Lausanne serait encore plus long
que, maintenant. La solution ne consisterait-elle
pas à limiter le nombre des députés appartenant
conjointement au parlement cantonal et au parle-
ment fédéral ?
Les conseils des Eglises françaises de Suisse allemande se sont réunis
à Schaffhouse
C'était au tour de Schaffhouse à organiser et à
recevoir, cette année, la conférence des Conseils
d'Eglise des paroisses françaises de Suisse aléma-
nique. Quatre-vingts délégués environ avaient
répondu, dimanche dernier 2 octobre, à l'invitation
de l'Eglise française de Schaffhouse et de ses auto-
rités.
La journée s'ouvrit par un culte, célébré dans
l'admirable chapelle du Munster, par M. Christian
Wanner, — un Vaudois —, pasteur de l'Eglise fran-
çaise de Schaffliouse. Elle s'acheva par une magis-
trale conférence du professeur Roger Mehl, de
l'Université de Strasbourg, sur : * Le chrétien et
l'angoisse des temps modernes ».
Après avoir défini la notion d'angoisse et cerné
ses manifestations dans ce qu'il appelé « l'histori-
cité essentielle de l'homme », le professeur de
morale de l'Université de Strasbourg, montra que
l'homme ne pouvait pas échapper à l'angoisse ni
dans son histoire collective, ni dans son histoire
individuelle, ni même dans la communication avec
autrui, n n'est pas question pour lui de vaincre
l'angoisse, mais de l'assumer, de l'affronter. C'est
la grâce du chrétien de pouvoir le faire dans la
rencontre d'un Dieu qui a connu l'angoisse.
Ces quelques lignes sont bien insuffisantes pour
rendre compte d'un exposé débordant des richesses
tian contemplaient avec une impression mêlée
d'admiration et d'angoisse, l'île aux i-oches colo-
rées se découpant sur le bleu intense du ciel.
Que leur réserverait cette « terre des temples
et des dieux », cette île paradisiaque doijt les
retraites sacrées abritaient peut-être encore des
démons ?
Retrouveraient-ils, vivant, celui qu'ils venaient
tenter de délivrer ? Ne risquaient-ils pas, eux-
mêmes, de tomber aux mains de ses ravisseurs ?
De ce combat dont un homme, parce qu'il avait
découvert un prodigieux secret, serait peut-être
la vicitime, qui sortirait vainqueur: Salahita, ou les
quatre amis dont l'ambition était de retrouver et
clé sauver Herbert ?
,,Çela, Cynthia se le demandait, toute sa ten-
dresse revenue à celui qu'elle avait trop longtemps
jugé oublieux et parjure.
Olga, elle, songeait au mari qu'elle aimait,
qu'elle voulait arracher à une rivale habile et sé-
duisante. Pierre lui reviendrait-il ou, irrité de
sa poursuite, s'éloignerait-il d'elle à jamais ?
Elle n'avait pour armes que sa tendresse et son
amour. Salahita avait sa redoutable beauté, une
audace sans scrupule, une séeheesse de cœur ab-
solue.
me'. 11 aimait Cynthia, mais il savait que celle-ci
â'imait Herbert et ne le considérait, lui, que com-
meun ami en qui elle pouvait mettre sa confiance.
Sans jalousie, en toute loyauté, il se dévouerait
auprès d'elle au sauvetage de Melville, en môme
temps qu'il aiderait sa sœur à reconquérir Pierre.
Ainsi, chacun, à l'heure du débarquement sur la
terre lointaine où les avait amenés leur secourable
entreprise, suivait le cours de ses pensées, tantôt
exaltées d'espérance, tantôt emplies d'inquiétudes
informulées.
— Bali... murmura Olga, Bali, que nous donne-
ras-tu ?
Vendredi 7 octobre 1955 — No 234
A l'occasion du recensement fédéral
des entreprises
Les Zurichoises ont exprimé leur opinion
sur le droit de vote
40 % seulement des avis exprimés
réclament le suffrage féminin
Le Conseil communal de Zurich s'est occupé
d'une motion indépendante réclamant une cpnsul-
tation des femmes sur le droit de vote féminin.
Le Conseil communal en a proposé le rejet ; le
président de la Ville, M. Landolt, a en effet an-
noncé qu'une telle consultation avait déjà eu Heu,
à l'occasion du recensement fédéral des entre-
prises.
Sur 145.234 femmes consultées, 132.904 ont ' ré-
pondu, soit une participation de 91.5 %. Il y a eu
52.865 bulletins (40 %) pour le droit de vote et
l'éligibilité des femmes sans restriction, 52.722 bul-
letins (40 %) pour un droit de vote limité, et
25.655 bulletins (19 %) contre le droit de vote
féminin. 1 % des bulletins étaient blancs.
Les paysans des Grisons notent
une amélioration de leur sort
Lors de la traditionnelle * Landsgemeinde » des
paysans grisons le président, M. Léonard Engel,
de la Punt, Grisons, a noté que la situation des
paysans de la montagne s'était enfin quelque peu
améliorée. Les prix sont favorables sur le marché
du bétail et de boucherie. Le commerce de bétail
d'élevage s'est développé dans les Grisons. L'ora-
teur a recommandé aux paysans de faire l'élevage
dans une mesure compatible avec la production
du fourrage, et de n'élever que du bétail de qua-
lité.
Un boucher de Coppet
avoue avoir étranglé sa femme
Notre correspondant de Nyon nous écrit :
Jeudi dernier au petit matin, Georges Dufey,
boucher à Coppet, avisait la gendarmerie de l'en-
droit de la disparition de sa femme Mme Violette
Dufcy, âgée de 47 à peine. On crut tout d'abord
à nne fugue, mais quelques minutes pins tard, un
promeneur découvrit un corps de femme flottant
entre deux eaux, que les vagues jetaient bientôt
contre les enrochements. Et l'on r-connut la dispa-
rue, Mme Dufey.
On pensa qu'il s'agissait soit d'un suicide soit
d'un accident. Mais comme l'exige la procédure,
une expertise médico-légale fut ordonnée et le
Dr Thélin, qui procéda à l'autopsie du corps à
l'Hôpital de Nyon, conclut, lui, non pas à une
noyade, mais à un meurtre par strangulation.
Le juge d'instruction Benjamin Grivel, de Lau-
sanne, mena l'enquête avec l'aide de la police de
sûreté et les soupçons se portèrent bientôt sur
le mari qui, d'interrogatoires en interrogatoires, de
contradictions en contradictions, entra dans la
voie des aveux.
Il aurait admis, maintenant, avoir étranglé sa
femme dans des conditions qui ne sont pas encore
établies, mercredi dernier. Aucun des locataires de
l'immeuble occupé par le couple ne s'est rendu
fait commis, le criminel avait descendu le corps
du premier étage au rez-de-chaussée, l'avait traîné
de là jusqu'au lac par le canal d'une ruelle1 sur
une distance de quelque cent mètres! >'>
II ne semble pas que l'époux, qui aurait agi -sous
l'empire de la colère, ait eu de complice et l'en-
quête s'efforcera d'établir les mobiles du crime
qui sont pour le moment difficiles à comprendre.
En effet, les époux Dufey venus de Lausanne à
Coppet il y a quelques mois étaient encore assez
peu connus, mais déjà appréciés de la population.
Mme Dufey semblait sujette à la neurasthénie.
de la pensée et du cœur, plein de science et d'hu-
manité.
Les participants à la Journée de Schaffhouse
eurent le bonheur de visiter la Ville, le Munster
en restauration ou l'exposition des « Chefs-d'œuvre
de la peinture flamande » au Musée de Tous-les-
Saints. Le repas de midi, au Kronenhof, — sous
la présidence de M. Jean Chollet, président de
l'Eglise française de Schaffhouse et infatigable
organisateur de cette rencontre — permit aux délé-
gués d'entendre des messages de MM. Huber, au
nom de la Ville de Schaffhouse, Stiickelbergér, au
nom de la société pastorale du canton de Schaff-
house. et Robert Cand. président du Conseil synodal
neuchâtelois, au nom des Eglises romandes.
La Conférence des Eglises françaises en Suisse
allemande groupe des délégués des Eglises fran-
çaises d'Argovie, Baie, Berne (Eglise nationale et
Eglise libre), Lucerne, Saint-Gall, Soleure, Thoune,
Winterthour, Zurich et Schaffhouse. Les Romands
sont nombreux dans ces villes et dans ces régions
où les Bglises françaises, qui ont à leur tête des
pasteurs genevois, vaudois et neuchâtelois, sont des
centres de ralliement indispensables et particuliè-
rement vivants.
La prochaine conférence des Eglises françaises
de Suisse alémanique aura lieu à Lucerne en 1956.
— Ne nous laissons pas affaiblir, Olga... dit éner-
giquement miss Winburn en passant avec affec-
tion son bras sous celui de Mme du Gai. Attendons
de connaître les premières indications de Fred.
Celui-ci était arrivé trois semaines auparavant.
Une douzaine de jours après qu'il eut abordé l'île,
un câble était parvenu à Cynthia :
« Venez tous trois. Trouverez lettre à Bali-Hôtel
où descendrez. Confiance. »
Ce qu'avait fait Duxtey, ce qu'il avait, pautrêtre,
découvert, les trois amis le sauraient bientôt. Ils
étaient venus par avion jusqu'à Java. De là, ils
avaient gagné la côte et pris le bateau qui les
amenait, aujourd'hui, aux rives de Bali.
Lorsque les vedettes les eurent transportés, jus-
qu'au rivage, ce fut au travers d'une foule d'en-
fants beaux et nus, de femmes semblables à des
déesses de bronze dont les poitrines s'offraient sans
voile à l'ardeur du soleil et aux regards admiralifs
des passagers, que ceux-ci prirent contact avec la
terre balinaise.
Ils savaient que le Bali-Palace se trouvait à
plusieurs kilomètres du port et beaucoup plus au
sud, en un site splendide — Den Pasar — dominant
d'un côté la mer et, de l'autre, regardant les ver-
sants montagneux couverts de forêts sombres.
Christian chercha des yeux si quelque voiture
se trouvait auprès d'eux. On lui avait affimé que
des automobiles assuraient le transport jusqu'à
l'hôtel. Il n'en vit aucune. Avaient-ils trop tardé à
quitte le bateau et toutes avaient-elles été prises
par des voyageurs plus pressés ? Il n'aperçut qu'un
curieux attelage fait d'un antique char à bancs que
traînaient deux chevaux" d'une taille extrêmement
réduite.
— Voici qui est rustique à souhait... dit.il.
Puis il interpella l'homme — un naturel vêtu de
cotonnade sombre, au visage placide et doux.
(A suivre.)
 No 234 — Vendredi 7 octobre 1855
La vie internationale
EN AFRIQUE DU SUD
La nouvelle loi sénatoriale profite
aux nationalistes
(D'un correspondant)
Depuis le 11 mai, date où a été lancée la
nouvelle loi sénatoriale, bien des événements
se sont déroulés qui risquent d'avoir de lourdes
conséquences.
On saisit mal en Europe l'importance de cet-
te nouvelle loi qui passa au Parlement à la fin
de juin. Dès maintenant les sénateurs sont élus
par province et le parti majoritaire de chaque
province détient tous les sièges ; ainsi trois
d'entre elles sont représentées par des natio-
nalistes et une par le parti uni, les autres par-
tis n'étant plus représentés au Sénat.
Cette nouvelle répartition qui va de pair
avec une augmentation des sièges (pour des
raisons démographiques) donne aux nationa-
listes un gain tel qu'ils auront désormais aux
deux Chambres une majorité de plus des deux
tiers. Ils pourront rejeter les clauses restricti-
ves de la Constitution, en particulier le regis-
tre électoral commun avec les métis du Cap
(ce qui a provoqué de violents débats au Par-
lement).
D'où résulte, en fait, le régime du parti uni-
que, soit la porte ouverte à la dictature.
Une réaction s'est aussitôt produite : Tout
d'abord treize professeurs et privat-docents
de l'Université de Pretoria donnèrent l'alar-
me ; chose d'autant plus remarquable qu'ils
parlaient en représentants du parti nationaliste
et furent vilipendés par la presse de ce parti.
Une ligue contre cette loi sénatoriale se créa
bien vite, suivie par un mouvement de « Cove-
nanters » (conventuels) qui, dignes émules de
leurs prédécesseurs écossais, veulent refaire la
base constitutionnelle de ce pays. Ils allèrent
récemment, de Johannesbourg à Pretoria, en
une longue procession automobile apporter une
déclaration au ministre de la Justice.
Les femmes, elles aussi, exercèrent une ac-
tion effective et spectaculaire. Depuis la fin
de la session parlementaire elles montent la
garde au palais du gouvernement et assistent
au départ et à l'arrivée des ministres dans tou-
tes les grandes villes. Vêtues de noir, elles por-
tent en écharpe les mots : « Honorez la Consti-
tution. » Ce constant rappel indispose plusieurs
ministres qui essaient de les tourner en déri-
sion, mais bien des gens admirent leur cou-
rage.
De Pretoria est parti un autre mouvement
intitulé : « L'Afrique du Sud d'abord. » II pro-
vient de certains milieux industriels et deux
grands hommes politiques y sont associés. M.
Havenga, ancien ministre des Finances du Dr
Malan, et M. Pirow qui quitta la politique ac-
tive en 1939 et rédige maintenant des lettres
mensuelles qui, pleines de bon sens, ont un
grand retentissement. Ce mouvement s'efforce
de définir certains termes politiques employés
abusivement et proposait, ces derniers jours,
un plan d'action plus rapide pour la création
du * Bantoustan ». En effet le ministre des Af-
faires indigènes, qui tient à la formation de cet
Etat, n'a presque rien fait pour le constituer ;
il avouait récemment que l'apartheid ne serait
complet que dans quelque trois cents ans.
Deux événements ont alarmé l'opinion ces
derniers mois : JLe refus de passeports et la
nouvelle loi universitaire.
Un jeune Africain, qui avait reçu une bourse
d'une grande école américaine, et surtout une
ancienne maîtresse de Johannesbourg, prési-
dente du parti socialiste, se sont vu refuser leur
passeport. Aucun motif valable ne justifie le
second cas ; quant au premier, le gouvernement
a trouvé dangereux qu'un jeune noir eût des
idées venues de l'étranger. Or, dans ces deux
cas le danger communiste était inexistant.
Les universitaires auront maintenant un con-
seil représentatif choisi, non par eux-mêmes,
mais par le professeur d'administration d'Etat.
Ceux du Rand, à l'imitation des « pleureuses
de la Constitution » ont décidé de constituer
une garde de déshonneur au dit professeur.
A part cela, tout va très bien... dans le do-
maine économique. La production d'or bat ses
records, la production de l'uranium rapportait
2,8 millions de livres en 1953, elle rapporta l'an
dernier 8,2 millions, et le tungstène du pays
suffit a la consommation locale ; dans ce do-
maine tout avance. -paequioi l.icqoa
Palerme, 7. — (A.F.P.) Un certain Salvatore
Aguglia, âgé de 80 ans, qui vivait dans une ma-
sure dans des conditions misérables, a été trouvé
mort à Termini, près de Palerme. Grande fut la
surpise quand, sous la paille où le vieux dormait,
on trouva des documents d'où il ressort qu'Aguglia
était propriétaire unique d'un grand palais du
centre de la ville de Palerme et de nombreux ter-
rains cultivés.
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JOURNAL DE G E N È V E
Le dépouillement des élections brésiliennes
se poursuit
(AFP) Jusqu'à 14 heures, les résultats pro- celino Kubitchek: 870.364 voix; Juarez Tavora:
838.229 voix ; Plinio Salgado : 261.608 voix.
venant de tout le pays, reçus par l'agence mé-
ridionale, au sujet de l'élection présidentielle Pour la vice-présidence, la position était la
suivante : MM. Milton Campos : 1.050.489 voix;
de lundi étaient les suivants : Joao Goulart : 1.018.249 voix ; Danton Coelho :
MM. Adhemar de Barros : 907.914 voix, Jus- 447.048 voix.
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L'Argentine réclame
Féloignemeiit de Peron
(Reuter.) M. Mario Amadeo, ministre des
Affaires étrangères d'Argentine, a donné con-
naissance jeudi de l'envoi d'une note argen-
tine au Paraguay, demandant l'éloignement de
l" ex-président Peron. Le gouvernement de
Buenos-Aires déclare dans cette note que le
maintien de bonnes relations entre les deux
pays est incompatible avec le séjour de Peron
au Paraguay.
Le ministre a précisé dans sa déclaration à
la presse que cette note avait été envoyée
De gauche à droite : le général Juarez Tavora, âgé de 56 ans, candidat des partis chrétien- avant que le gouvernement argentin eût con-
socialiste et socialiste ; Juscelino Kubitschok, âgé de 53 ans, candidat du parti démocrate-socia- naissance des déclarations qui, a-t-il dit, justi-
liste et de la faction des Trabalhistes, et le Dr Adhemar de Barres, âgé de 54 ans, porté par fient pleinement les réflexions formulées par
le parti socialiste progressiste. le gouvernement argentin dans sa note au gou-
vernement paraguayen.
Les hautes eaux menacent Le nouveau gouvernement hellénique Un démenti espagnol
la Nouvelle-Delhi Voici la composition du nouveau gouvernement hel- Madrid, 7. — (AFP.) Un porte-parole du ministère
lénique qui vient de prêter serment devant le roi : des affaires étrangères a fait, dans la nuit de jeudi, la
(Reuter.) Les hautes eaux menaçaient hier Présidence du Conseil et Défense nationale : Cons- déclaration suivante qui a été communiquée sous forme
de note :
la Nouvelle-Delhi. Dans les villages situés en tantin Caramanlis; Affaires étrangères: Spiros Theoto- « Lundi dernier, le haut commissaire d'Espagne au
contre-bas des environs de la capitale in- kis ; Intérieur : Jean Triandafilis : Finances et coor- Maroc a officiellement démenti de la façon la plus
dienne, ainsi que dans le Pendjab, l'on compte dination économique : André Afostolidis ; Justice catégorique les informations selon lesquelles les ban-
Adapopoulos ; Education nationale : Achille Gerocosto des armées opérant en zone française seraient venues
déjà soixante victimes et de nombreux blessés poulos ; Commerce : Basile Paparigopoulos ; Travail de la zone espagnole. Ce démenti a été communiqué
à la suite de l'effondremnt de maisons. Des Stavros Polyzogopoulos ; Ministre attaché à la prési aux gouvernements français et américain par les am-
barques à moteur et des radeaux se portent au dence du Conseil : Georges Rallis; Marine marchande bassades d'Espagne à Paris et à Washington ».
« De plus, ajoute la note, le haut commissaire au
secours des villageois qui, à proximité de la Georges Noyadzis ; Travaux publics : Lambros Ef Maroc espagnol a fait parvenir au résident général de
rivière Jumna, près de la capitale, sont coupés taxias ; Agriculture : Constantin Papaconstandinou France au Maroc l'assurance que les forces armées
de l'extérieur par les flots grossissants. Mer- ministre sans, portefeuille : Georges Exindaris ; sous qui pénétreraient en zone espagnole seront désarmées
et internées ».
credi déjà, des habitants de ces villages secrétaires d'Etat : aux Finances : Leonidas Dertilis En raison de la proximité des foyers de rébellion en
avaient été déplacés et installés dans des mai- au Commerce : Dimitri Aliprantis ; Communications zone française, le haut commissaire prendra les mesures
sons d'école et des bâtiments publics de la Dimitri Davakis ; Reconstruction des îles ioniennes
Nicolas Spenses ; Agriculture : André Derdemezis
nécessaires pour renforcer la vigilance à la frontière
et empêcher ainsi tout passage clandestin de cette
Nouvelle-Delhi. ; Prévoyance sociale : Georges Katsafsdos. deinière ?'nsi que toute contrebande de quelque ordre
De source officielle, on déclare que le niveau Les ministères de la Prévoyance sociale et de la qu'elle soit ».
des eaux de la rivière Jumna approche main- Grèce du Nord ne sont pas encore pourvus de titu-
tenant de la cote d'alerte. D"autre part, la laires.
même rivière aurait enfoncé les digues à plu- Lutte antialcoolique en Pologne
sieurs milles au nord de la capitale, de sorte Londres, 7. — (Reuter.) Radio-Varsovie annonce
Palerme, 7. — (ATS) Le fameux bandit Tommaso que le Conseil communal de Varsovie a lancé une
que l'on peut espérer que les régions basses campagne contre l'alcoolisme. Dorénavant, la vente
des environs de la ville seront préservées les lo Baido, chef d'une bande qui s'était spécialisée dans
attaques de banques, a trouvé la mort dans une de la vodka et des autres eaux-de-vie sera inter-
d'inondations plus graves. rencontre avec la police. Arrêté en juin, Lo Baido a dite le samedi (jour de paye), le premier et le
réussi à s'évader, mais, depuis lors, la police lui avait dernier jour du mois. Elle sera également interdite
donné constamment la chasse. aux jeunes gens de moins de 18 ans et aux ivro-
A Marrakech, on ferme les écoles gnes. Enfin, toute boisson alcoolique sera prohibée
(A.F.P.) — On annonce de source officielle qu'en Luino, 7. — (Reuter) La police frontière italienne des cantines d'ouvriers, des wagons-restaurants et
des restaurants des marchés.
raison de la grève des écoliers, il a été décidé de atentait
arrêté, mercredi, à la frontière, une femme qui
de passer en contrebande de Suisse en Ces mesures seront prochainement étendues à
fermer . sine die . les écoles de la médina de Mar- Italie, 400 toute la Pologne.
rakech. montres qu'elle avait cachées sous ses
vêtements.
Dans cette ville, depuis le 1er octobre, les fa-
milles marocaines ont refuré, suivant des mots New-York, 7. — (A.F.P.) Les quatre dernières
d'ordre, d'envoyer leurs enfants dans les écoles des huit statuettes d'argent qui avaient disparu du
Mort d'un grand radiologue italien
(A.F.P.) Le professeur Eugenio MHani, radiologue
franco-marocaines où l'on dispense en même temps musée de Brooklyn ont été retrouvées mercredi
dans un tas d'ordures où les deux enfants qui les de réputation mondiale, est mort la nuit dernière à
que l'enseignement du français, l'enseignement du avaient volées les avaient jetées lorsqu'ils s'étaient Rome, à l'âge de 67 ans.
coran et de l'arabe classique et dialectal. rendu compte de l'énormité de leur action. Il appartenait à la glorieuse phalange des martyrs
de la science et il avait subi, à la suite des travaux
qu'il entreprit il y a 35 ans, l'amputation de deux
doigts de la moin droite.
Le professeur Milani était titulaire de la chaire de
radiologie de l'Université de Rome.
t Revue romande des Arts
Poursuivant son effort de renouvellement, la
« Revue romande des Arts », qu'édité le Club des
Arts (Bd Helvétique 6, Genève) publie, dans son
Depuis 1771 les spécialistes incontestés du diamant numéro de septembre, une savante étude de M. G.
Delessert, sur le décor de la montre moderne, des
pages érudites et alertes de M. L. Cottier sur la
Exclusivité des musique mécanique, et — commentaire au livre
d'Epstein . Esprit du cinéma . M. P. F. Schnee-
MONTRES et PENDULETTES
berger transcrit un intéressant entretien avec un
ancien collaborateur d'Epstein.
Le cahier, avec ses chroniques habituelles, est
abondamment illustré, et comporte notamment
6, Corraterie 6 deux pages remarquables sur l'esthétique de l'âge
atomique.
où le «JOURNAL DE GENÈVE» est en lecture
Brasserie-Restaurant La Cou- Hôtel France et Choiseul, rue Hôtel Saint-James et d'Albany, Restaurant Madame Albert, 124,
2-3
pole, place des Teneaux 3 St-Honoré 239-241 211. rue Saint-Honoré < l e r i rue de Grenette (7e).
l-ranklln Roosevclt. 18,
rue Clémcnt-Marot (Champs-
Hôtel Sainte-Marie, 83, rue de Restaurant Voltaire, 1, place 4e
Verdun 30 Rivoli (1er). l'Odéon (6).
Elvspps' Hôtel Sèvre-Vaneau, rue Va-
Grand Hôtel du Globe, 4. rue neau (7e).
Croix des Petits Champs. SEINE-ET-MARNE
Hôtel d'Icru'. 28 av d'ièna Hôtel Stella, 20 av. Carnot (17e).
SEINE Hôtel Imperator, rue Beau- Studio-Hoic:, 4, rue du Vieux- FONTAINEBLEAU
bourg 70 à 80 (3) Colombier (6)
PARIS Hôte) Lottl, 7 rue de Casti- Union Hôtel Etoile, 44, rue Ha- Hôtel de l'Aigle Noii
glione (1er) melin (16e).
Hôtel Albert 1er, 162, rue La- Hôtel Louvois. 1. r Lulli (2e)
Hôtel Westminster, rue de la
fayette (10e) Hôtel de Malte. 63. rue de Paix (2me). SEINE-ET-OISE
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bon (1).
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(17e). Pérouse <8e> 102. bd du Montparnasse (14)
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bon (1er) 6, place de l'Odêon (6e). Franklin Roosevelt (8e)
Restaurant Lucas Carton, 9, pla- VITTEL
lin (16e) Frompntin <f>> ce de la Madeleine (8e). Hôtel des Sources.
 JOURNAL DE GENÈVE Vendredi 7 octobre 1955 — No 234

ECONOMIE ET FINANCES
CHRONIQUE DES BOURSES LETTRE DE PARIS INFORMATIONS
Le 6 octobre 1955.
L'aggravation de la situation politique en France
et les remous du marché américain semblent bien
être la cause principale de l'attitude extrêmement
Perspectives économiaues et financières
Du 23 au 30 septembre, le franc français a
Société Financière Italo-Suisse
Les actionnaires sont convoqués en assemblée
générale extraordinaire pour le 15 octobre 1955 à
9 h. 45, à la Chambre de Commerce. Cette assem-
réservée dans laquelle se complaît actuellement En sa qualité d'ancien ministre des Finances, blée aura à constater l'entière souscription et la
la clientèle des Bourses suisses, remarque qui perdu 5% à Zurich et 4,4% à Bruxelles. A Pa- l'actuel président du Conseil avait annoncé la libération intégrale de l'augmentation de capital
vaut autant à l'égard du public de placement qu'à ris la hausse proportionnelle de l'or a été un débudgétisation des investissements économi- décidée par l'assemblée générale du 29 août 1955
celui des professionnels. La séance de ce jour a, peu moins prononcée, grâce aux interventions ques, c'est-à-dire ceux qui concernent le sec- soit de 150.000 actions nouvelles au porteur da
comme la veille, fait preuve d'une grande irré- sur le marché libre de la Banque de France. teur nationalisé et certaines industries privées 100 fr. nominal chacune et à modifier les statuts
gularité, les offres n'étant généralement absorbées Mais il est évident que le redressement de la et l'agriculture. Mais le marché financier sur en conséquence. L'acquisition des actions nouveUas
que moyennant des déchets plus ou moins sensi- sera offerte par le Syndicat de souscription à une
bles. Le groupe des banques cède uanimetnent situation ne peut être attendu du seul méca- lequel l'épargne a toujours hésité à s'offrir en date qui sera fixée très prochainement. Les ac-
du terrain: Société de Banque Suisse (—25), nisme de moyens techniques ; pour le surplus, quantité suffisante, n'ayant pu alimenter toutes tions nouvelles qui portent jouissance au 1er juil-
Crédit Suisse et Union de Banques Suisses (—10). les réserves de l'Institut d'émission, en dépit les demandes de capitaux des dites branches let 1955 seront offertes aux actionnaires au prix
Parmi les métallurgiques, Aluminium s'alourdit de leur augmentation récente, sont loin de suf- économiques, il a fallu maintenir le Trésor de 105 fr. par action.
à 3380 venant de 3415 et Sulzer à 2425 contre 2450. fire pour mener un combat de longue haleine. comme relais en lui accordant, dans le cadre
De son côté, Nestlé accentue encore son repli à C'est donc sur le plan économique et financier du Fonds d'expansion économique, une possi- American European Securitie*
2220 contre 2240. que le coup de barre salutaire doit être donné. bilité de financement en capital de plus de MM. Pictet & Cie nous communiquent que la
A Baie, l'action Geigy nominative est prise à valeur intrinsèque de l'action American European
partie e abandonne 101) points de même que le Comme je l'ai relevé aux « Ecoutes de la Fi- 200 milliards de francs. Initialement les charges
bon Roche. En revanche, Ciba est résistante et nance », la tendance à l'inflation est commune du Trésor au titre du déficit du budget propre- Securities Company, était au 30 septembre de
Sandoz parvient à améliorer sa cotation (+25). à la plupart des pays de l'Europe occidentale ment dit (Sécurté sociale exclue), avaient été $39,41, soit francs 167.85.
L'assemblée extraordinaire de cette société a ra. en raison du plein emploi proche de la sur- estimées à près de 600 milliards ; il y a quel- FRANCE
tifié jeudi matin sa récente augmentation de ça. production qui se traduit par une pénurie de ques jours, dans le Figaro financier, Jean Le- Réouverture des banques le samedi matin
pital. A cette occasion, quelques précisions ont matières et de main-d'œuvre (sauf en Italie) cerf avançait prudemment et avec optimisme A partir du 8 octobre, les guichets des banques
été données sur le développement de cette entre- un chiffre de 700 milliards. seront ouverts tous les samedis matin.
prise. Depuis le début de 1951 à la fin de l'année et de ce fait pousse à la hausse des prix et des
1954, la somme pour laquelle sont assurées les salaires. Dans un climat international qui lui est fa- Hausse des prix français
propriétés à Baie s'est accrue de 46 millions, ce- Mais la menace d'inflation est particulière- vorable, l'inflation soutenue par les hausses du dans la sidérurgie
pendant qu'un montant de 49 millions a été con- ment vive en France en dépit de l'amélioration prix de revient économique et par le relâche- La plupart des entreprises sidérurgiques françai-
sacré au développement des filiales et à la prise de la situation économique. ment des restrictions au crédit, trouvera évi-
de participations. Les ventes de cette année se ses ont déjà fait parvenir, ou vont déposer trè»
maintiennent à un niveau satisfaisant, mais les
La production française a progressé en 1954 demment dans le déficit budgétaire un nouvel prochainement, à la Haute Autorité de la C.E.C.A.,
prix ont une tendance à fléchir en raison de la de 6% par rapport à l'année précédente et le aliment. des barèmes des prix de l'acier, en hausse de 5 à
forte concurrence. rythme d'accroissement s'est sensiblement Le gouvernement ne s'en formalise pas jusqu'à 6 % en moyenne.
Après une ouverture indécise, la cote de Wall- maintenu en 1955. La balance commerciale a Cette hausse uniforme, de l'ordre de 2000 fr. par
Street a manifesté certains signes de faiblesse pu être équilibrée,- le taux de couverture des nouvel avis, faisant état de réserves occultes tonne, entrera en vigueur le 1er octobre. Elle s'ap-
où les valeurs de métaux en particulier ont perdu importations par les exportations atteignant (qui seraient contraires au principe de la pu- plique aux aciers Martin seulement, à l'exception.
jusqu'à 3 points et plus'. En dernière heure, une 102% au cours des six premiers mois de l'an- blicité des comntes publics, de l'aisance de la toutefois des larges bandes à chaud, des tôles fi-
reprise s'esquissait à la faveur de laquelle Ken- trésorerie et de l'exiguité de la dette inté- nes, du matériel de voie.
necott regagnait le terrain perdu. Les valeurs née en cours. rieure, la dette extérieure, en partie flottante
d'aciéries parvenaient également à retrouver leur Dans ces conditions, la Commission des comp- (total 870 milliards), n'étant pas évidemment Mines de Zellidja
niveau de la veille. Dans le groupe des pétroles, tes de la nation, dans le rapport qu'elle a pu- exempte de préoccupation en raison de ses ré- Cette société envisage d'augmenter son capital
on notait la fermeté de Phillips à 79 Vz contre blié en juillet, estimait qu'en 1955, la masse percussions sur le change. Le Trésor a pu faire par incorporation de réserves et répartition d'une
76 % sur des rumeurs d'un « split » de ce titre. des salaires pourrait augmenter d'un peu plus face jusqu'ici à toutes les échéances, en 1954, les action nouvelle gratuite pour une ancienne.
A Paris, marché généralement lourd sous l'in- de 1% en comparaison avec celle de 1954, la
fluence de la tournure des événements politiques souscriptions aux bons ayant atteint 371 mil- Union Sidérurgique Lorraine
du jour. Londres n'affiche aucune tendance bien
hausse du taux horaire s'établissant en moyen- liards (dont une partie par les banques au « S.I.D.E.L.O.R. »
définie. Francfort est irrégulier sans présenter ne à 5%. Les revendications sociales n'ont pas moyen de création de pouvoir d'achat) et pen-
manqué de se manifester, mais si la CGT a ré- Le Conseil demandera à une assemblée extraor-
de fluctuations notables. En revanche, Amster- dant les 8 premiers mois de l'année en cours, dinaire convoquée pour le 10 octobre d'approuver
dam accentue son raffermissement de la veille pandu le slogan de l'augmentation de 20% ou plus de 150 milliards. Mais alors que les enga- l'apport fait à la société par la Cie de Pont-à-
dans tous les compartiments, à l'exception de de 40 francs l'heure, en dépit de la violence gements cumulés du budget et du Trésor pour Mousson de biens immobiliers et, en conséquence,
Philips qui se replie modérément à 357.75 contre des grèves et des incidents dans l'Ouest no- compte des investissements économiques et de de porter le capital de 15 milliards à 15.131.600.000
359.25. Intérim. tamment, la hausse moyenne des salaires dans la reconstruction sont proches de 500 milliards, francs par la création de 6580 actions de 20.000 fr.
l'industrie, le commerce, les transports, sera, les emprunts à long terme, notamment sous la destinées à rémunérer cet apport.
Le Conseil proposera également de porter le
Bourse de Paris du 6 octobre sauf événement imprévisible, limitée entre 5
et 10%.
forme de bons d'investissement (coûtant prés
de 18% à l'Etat) ne fournissent que 200 mil- capital de 15.131.600.000 fr. à 16 milliards par l'é-
La démission des ministres républicains sociaux L'économie supportera cette charge à condi- liards à peine; remarque étant faite que les éta- mission de 43.420 actions de numéraire de 20.000 fr.
(ex-R.F.P.) a défavorablement influencé la
Bourse et particulièrement les valeurs françaises. tion que l'accélération des investissements per- blissements nationaux ont pu se procurer pour SUÉDE
Parmi celles-ci, la tenue de Citroën a eu une mette à l'expansion de se poursuivre et à la leurs besoins de capitaux propres des disponi- Société Suédoise de Roulements à billes
influence déterminante sur le marché. Long- confiance de se rétablir. Or à ce point de vue, bilités plus importantes que l'an dernier. « S. K. F. »
temps réservé, parce que trop offert, le titre quelques ombres au tableau se présentent. Les La conclusion est empreinte de réserve. Si la Le Consçjl d'administration de l'A. B. Sveoska
a finalement côté 25.000, 25.100 et 24.950 contre investissements n'ont augmenté en France, en- situation économique est assez saine sauf dans KuHagerfabrifceh (SHède) proposera à l'Assembléa,
26.300. Michelin a subi le contre-coup de cette tre 1952 et 1954 que de 9,5% contre 17% en générale extraodinaire, qui sera convoquée pro- '"
baisse, étant ramené à 16.175 (—675). De nom- Grande-Bretagne et 28% en Allemagne occi- les branches structurellement faibles (textiles),
si les finances ont su encore résister à la chainement, d'augmenter de 78 millions de cou-
breuses baisses ont été également relevées sur dentale. Etant donné l'insuffisance de l'épar- ronnes le capital de la société, soit de 156 million»
les titres dont les positions sont chargées et tempête, la situation politique est trop préoc- à 234 millions de couronnes, en transférant le mon-
particulièrement les métallurgiques :*omme gne individuelle prête à s'offrir sur le marché, cupante pour que le gouvernement puisse encore tant correspondant du compte Surplus au Capital.
Schneider (—1030), Denain Anzin (—520), Alsa- le retard d'investissement peut cependant, à compter sur un facteur essentiel : la confiance Le porteur de deux actions obtiendra donc une
cienne de Constructions Mécaniques (940), Forges certains points de vue, être considéré comme du public. Jamais, depuis longtemps, le Cabinet nouvelle action de Cr. 100.—.
du Nord et de l'Est (—450), le Nickel (—1100), La un frein à l'inflation immédiate, mais d'un au- qui entend diriger la France n'a été aussi in- Le Conseil proposera également d'augmenter de
Française des Pétroles a dû également se replier tre côté, l'augmentation de la production est décis, oscillant et divisé. Face au proche ver- 15.6 millions de couronnes le Fonds de Réserve,
(—1370), ainsi que l'Air Liquide (—950) et vitale pour la France. L'inflation monétaire soit de 31.2 millions à 46.8 millions de couronnes,
Thomson Houston (—700). Le Suez est ramené dict des électeurs, il s'est résigné à certains
à 114.600 (contre 116.400). menace surtout du côté du budget. expédients dont la reconduction du budget de en transférant 10.6 millions de couronnes du compte
L'élément réconfortant enregistré sur les va. Celui de 1955 a été voté par tranches succes- 1955 à 1956. Il n'a pas réussi à donner à l'épar- Surplus et 5 millions de couronnes du Fonds de
leurs françaises a été fourni par la bonne tenue sives, il n'a été complet qu'au début du mois gne spontanée l'ampleur escomptée. Et si le Renouvellement.
de la Banque de Paris et des Pays-Bas qui a re- d'août 1955 (J. off. du 8-9 août) en vertu de placement public à court terme reste encore
pris 60 francs. lois qui fixent les crédits pour les ministères remarquable, la pression énorme des dépenses Cours des billets à New-York le 3 octobre
Les valeurs internationales ont été moins éprou- retardataires, notamment celui de la Défense publiques et sociales sur le revenu national,
vées que les titres locaux et clôturent aux environs (Communiqués par Deak & Co. Inc., à New-York)
de leurs cours de mercredi. nationale. Le projet primitif du budget avait l'impossibilité de donner à la France un gou- $ 1 94-1.98 pour 100 fr. belges ; 2.62-2.65 pour une li-
Les Katanga ont renversé leur tendance de la prévu environ 3000 milliards dont 359 milliards vernement fort avant les élections de 1956 et vre • 2 51-2.57 pour 1000 fr. français ; 23.40-23.60 pour
veille. la Compagnie du Katanga retombe au- au titre des investissements publics proprement de modifier en conséquence la Constitution, 100 Deut. -Marks ; 1.58-1.61 pour 1000 lires; 25.68-26.08
dessous de 400.000 (—3300) et l'Union Minière dits, mais les prévisions des dépenses militaires impressionnent l'homme de la rue et l'épar- pour 100 florins ; 23.25-23.35 pour 100 fr. suisses ; 3.40-
reprend 500 francs. La de Beers dépasse les 8000 ont progressé de 890 à 945 milliards ; en plus 3.70 pour 100 pesos argentins ; 100-102.50 pour 100 dol-
gnant qui, ne s'étant jamais libéré des souve- lars canadiens.
(+70). On remarque la bonne tenue de la Royal la loi du 6 août 1955 prévoit 45 milliards de nirs de la dépréciation du franc, « lorgne »
Dutch et de la Canadian pacifie. Par contre, la dépenses civiles supplémentaires, dont 15 mil- dangereusement du côté de la thésaurisation
Rhokana a été éprouvée et perd 1300 francs. Les liards seulement pour compte des investisse- en or notamment. Un coup de barre est pos- PRIX D'ÉMISSION. — Part Amca $ 49.35 ; Part
valeurs belges du comptant enregistrent de timi- Salit £ 11.2.6 ; Fonsa fr. 198.25 ; Sima 1135 ; Ca-
des progrès. ments dans les services publics en sorte sible, mais il y a péril en la demeure.
qu'avant les complications très coûteuses en nac $ c. 116; Canasec fr. 611; Ussec 618; Actions
Afrique du Nord, le budget proprement dit Henry Laufenburger. Suisses 1010; Swissimmobil (nouvelle série) 1115d;
COURS COMMERCIAUX. — Blé Chicago: déc. avait déjà Eurac 202 ; Canafund $ c. 35.37 ; Usafund $ US.
204.75, mars 205.75 ; coton New-York : octobre 32.23, largement dépassé 3200 milliards, 36.11 ; Télévision Electronics Fund $ US. 12.13 ;
novembre 32.10. chiffre auquel s'ajoutent les dépenses à la char- Certificats : « La Foncière » 104, •/„ ; « African »
New-YorK : cuivre 43 à 47,50 ; plomb 13,75 ; ge du Trésor, soit près de 600 milliards, et le PRIX DE L'OR. — Lingot 4810 à 4840 ; Vreneli 101 «A, ; * Fonds Immobiliers S.A. Tranche fran-
zinc 11,50. coût de la Sécurité sociale (1200 milliards en- 28.75 à 29.75 ; Napoléon 30 à 31.25 ; Souverain (roi) çaise » 102 O/D.
Londres : étain 749 ; or 250.10 ; argent 80'/t. viron) qui est présenté, on le sait, hors budget. 40,50 à 42 ; $ or 7,60 à 7,90. Hors cote: Bons Hoffmann-La Roche fr. 9950.

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31/2 > 1952 98.— d 97.50d Canadian Pacific . 141.50 142.— fc
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4% » 54 (99.75) (99.50) Crédit Suisse tique Nat. Suisse. . 720.—d 720.— d » New-York 2.7878% 2.78-Î4 Du Pont de Nem. . 215.50 214 .25
4% Ang. Am. S. Af r. 100.50 101.— Du Pont de Nem. 1480.— 1470.— 2!,2 Consol % 56.88 57.25 Eastman Kodak . 79.25 78.87
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Union Bqes Suisses 1480.— 1470.— 31,2 War Loan .... 76.88 77.50 AMSTERDAM 5 « General Electric . 49.— 48.73
4% Autriche or . . 9.85 10.05 Financ. d. Caoutch.
58.— 56.— fc Electrowatt 1357.— 1358.— 4% Funding 91.12 91.25 General Motors . . 138.75 137.37
4% Azote 99.25d (99.75) Financ. de Genève
365.—d 365.—d Cie Suisse Réassur. 11700.— 11725.— lOS.lOVa 106.9 361.75 366.50 Goodrich Co 73.87 73.87
3i/z Bque Int. Hec. 51 101.— d lOl.SOd Fin. Italo-Suisse . .
349.— 346.— 3415.— 3380.— Crown Mines . . £ 49.4 1/2 49.4 V- Holl. Am. Lijn. ... 223.— 225.— Good Year 60.— 59.37
(98.—) (98.25) Fin. It. -Suisse b. A
170.— d 175.— 1015.—d 1010.— Rhokhana Corp. . . 40.25 40.50 Ned. HandJ MiJ. .. 230.50 232.— Gulf Oil 87.75 87 .75
314 Belgique 1937
4% Belg. (PTT)1947 102.— d 102.— 220.—d 220.— d Bally
Fin. It.-Suisse b. B Brown Boverl .... 1875.— 1885.— Shell Transport Eh 129.— 127.4 1/2 Philips 359.50 357.50 Int. Business Mach. 398.— 3»6.—
Bolivia Ry .... Gardy 260.— 255.— Interhandel 1360.— 1375.— Sub Nigel 35.7 1/2 35.— Royal Dutch .... 610.50 615.— Internat. Nickel . .. 77.75 75.73
90.— d 90.— d 468.— 479.50 83.75
214 Café S. Paulo A 33.— d 33.— 210.- 211.— 2325.— d 2325.—d Anglo-Am. Corp. . . 186.3 182.6 Unilever Johns Man ville ... 84.—
314 Chancy-Pgny 50 99.50d 99.50d General Motors . . 596.— 590.— 1390. — 1375.— Br. Am. Tob 52.1 1/2 51.7 l'2 Comm. par Nederl. Handel-Maatsch, Kennecott 108.75 107.50
3% Chili 1930 44.— d 44.— d Genevoise « Vie > 7375.— d 7375.— d Nestlé . . 2240.— 2220.— Brit. Alumin 49.101,2 49.4 1/2 Amsterdam Montgomery 88.50 88.75
4% Congo Belge 50 103.50 103.25d Immobil. Genev. . 690.— o 690.— o Sulzer 2450.— 2425.— Brit. Celanese .... 25.9 25.7 -i National Distillera 20.12 20.—
4% V. Copenh. 10-11 97.— 0 (97.—) Industrie du Gaz Oerlikon Accum. .. 515. — O 505. — d Northern Pacific .. 70.75 67. 6»
Danube-Save . . 32.— d 32.— d Internat. Nickel . 334.— 333.— Oerlikon Ateliers. . 700.— 695.— Courtaulds 41.101/2 41.6 Pacif. Gas & Elect. 48.87 48.87
5% Daw. t.sse.24-53 83.— d 83.— d Italo-Argent. Elect 57.50 fc ** — Saurer 1205.— 1210.— Distillers 24.— 24.— MONTRÉAL 5 6 Pennsylvanie .... 25.50 25.37
4% Franc, ext. 1939 100.— 99.50d 467.— 467.— Zurich Assurances 5450.— 5450.— General Mining . . . 93.9 93.9 Phillips Petroleum. 76.25 79.—
Kodak 338.— 340.— Winterthour Ass. . . 9600.—d 9600.— d Goldfields Aluminium Ltd . .- 105.— 104.75 Radio Corp. Am. . 45.50 44.37
214 Habitat, salubr. 50.50d 50.30U 60.3 59.9 Bell Téléphone . .. 50.37 50.50
41,4 Hôtel Rhône 50 100.— d 100.— d 81.50 81.— Imp. Chemical ... 46.101/2 46.— Republic Steel ... 48.50 48.—
Si/4 Lech. El. W. . . Méridionale Eleetr. 12.- 11.75 Communiqué par S. B. S., Genève. Im. Tobacco 59.4 1/2 58.9 British Americ. OU 30.50
24.25
30.25
24.12 Royal Dutch .... 80.75 80.50
Montg. Ward 375.— 379.— Roan Antelope . . . 27.— 27.— Can. Industr. 1954 . Sears Rcebuck . . . 106.62 106.—
5% Maroc 1938 (99.—) 98.50d Motor-Columbus . . 5 6 Can. Iron Foundr. 31.50 30.50
2% Mauvoisin 1955 91.— d 91.— d Navigation Léman. 1278.— 1277.— BALE Sélection Trust. .. 70.7 l'a 70.— 36.— 35.— Shell Union OU . . 59.— 59.87
129.— d 129.— d Sté de Bque Suisse 1355.— 1325.— Ultramar 28.— 28.— Cons. Min. & Smelt. Socony Vac. OU . 57.37 56.87
41,4 Montecatini 55 103.— d (103.25) Nasic Consolidated Paper 38.— 38.50 57.2$
5% Norske Zink .. 100.75d 101.25 Nestlé 88.— d 88. — Electr. et Traction 290.— 275.— d Union Corpor 50.101,2 50.4 1.4 21.— 21.50 Southern Pacif. RR 57.50
3% Norvège 1938 92.50d 92.50 2248.— 2225.— Indelec 679.— 677.— Woolworth 57.9 56.10 1.4 Holl. Cons. Gold M. Stand. Oil N. Jers. 132.— 131.87
Geigy nom 10.50 9.— 107.— 106.—
414 Or. Free State 52 131.—d 131.— d Pennsylv. H. R. ...
110.— fp 110.50 Hudson Min. & Sm. 64.75 63.50 102.50 101.50
4:/4 Pechiney 54 104.— (104.25) Perrot Duval ord. 4370.— 4375.— 38.75 Union Carbide . . .
38.75
103.— d 103.— d Schappe Baie .... 775.— 780.— d DUSSELDORF 5 6 Impérial Oil Union Pacific 162.50 162.2$
5% Rio de Janeiro 12.50d 12.50d Physique port 655.— 660.— d Ai.. G. 284.— 285.— Massey-Harris 10.50 10.25 55.87 55.—
5% Sté G. Ind. 53 94.— d (95.50) Physique nom. . . . 1140.— 1140.— d Badische Anilin 44.— United Aircraft . .
44.25
610.— 610.— 5500.— 5525.— 224.— 225.50 Me Goll Front. OU United Fruit 53.75 53.29
41/2 Young 30-53770.—o 770.— o Publicitas S.A. ... Daimler-Benz . . . 386.— 387.50 Noranda Mines . .. 53.— 51.50 45.—
4% Pays-Bas 1950 103.— d (103.—) Rente Immobilière 1325.—
270.—
d 1325.— d Bâlolse «Vie »
d (265.—) Bâloise-Transport .
11200.—d 11200.—d Deutsche Erdoel 175.— 176.— Powell River 56.25 U. S. Rubber
56.—
U. S. Steel Corp. .
45.12
57.37 56.50
33,i Suède 54 (mai) 96.50d (96.50) Roulera. S.K.F. . . . 296.—d 296.— Bque Comm. Baie . 3600.— d 3600.— d
270.—d 260.— d Farben Bayer 265.— 265.— Royalite Oil 14.— 14.12
Westingh. Electr. . 59.50 59.^.
4% Petrofina 1954 102.25 102.25 R. Dutch A. XXI. (692.—) 697.— Communiq. par Sté Bque Suisse, Baie. Farben Liquis 43.25 44.— Shawinigan W & P 65.50 64.—
Royal Dutch s. d. 688.— 692.— Felten&GuIlleaume 251.50 229. ex Steel of Canada. ... 57.— 57 —
Gesenktrch Bergw. 158. — 157.50 Walker Gooderhara American Market :
620.— 610.— d
Separator B 182.— 182.— d PARIS $ < Hoechster Farben 226.— 227.50 Westburne Oil 0.69 0.89 Brazilian Traction. 7.75 7.6»
COURS DES BILL 3TS DE BANQUE Sétif part 200.— 200.— 66.30 66.10 Hoesch 163.— 162.50 (Comm. par L. G. Beaublen & Clé,Créole Petroleum 64.— 64.—
Sipef ordinaires .. 36.— fc 36.— fc 31/2 Français 1942 . 79.— 77.80 Kloeukner-Werke 167.50 — .— Montréal.) I.ouisiana A 88.50 92.—
Français 1.06 à 1.11 Sté Banque Suisse 1360.— 1330.— 5% Français 1949 . 98.30 97.90 Mannesmann 193.— 194.50 4,8 Am For Power 80.37 81.7J
Dollars 4.26 à 4.29 Sté Gle pour Ind. (960.—) 960.— Banque de Paris. . . 26140.— 26200.— RheinstahJ 290.— 290.—
Livres sterling .... 11.10 à 11.30 Sodée 66.50 fc 65.— Créd. Com. France 16950.— 16420.— Rhein WesU El W 227.— 226.— 5 6
Lires 0.67 à 0.6914 Sopafin 450.—d 455.— 116400.— 114600.— Rhein. Westf Bank 249.— 251.— NEW-YORK Index Dow Jones :
Francs belges .... 8.45 à 8.55 Standard OU N. J. 557.— 564.— Air Liq. 2000 nom. 35050.— 34200.— Siemens & Halske 281.— 280.— Allied Chemical . 106.50 105.12 Chemins de fer. 153.10 152.59
Florins hollandais . 109.75 à 111.75 Tjikadoe 14.— 13.— d 20800.— 26000.— Ver Stahl Liquis 5.50 5.50 Alumin. of America 78.— 76.50 Services publics. 62.66 62.80
Marks allemands . . 99.50 à 102.50 Un. Bques Suisses 1480.—d 1475.— 26850.— 26300.— Cotation en % Amerada Petr. . . . 88.25 88.75 Industries 461.15 458.19
9.55 A 9.85 Union Carbide .... 444.— 439.— Saint-Gobain .... 26700.— 26150.— Transm Kheintsc h WcetfAlisctie American Cynam. . 56.62 56.12 Moody Com. Index 407.6 407.0
Schillings autrich. . 15.40 à 15.80 , U. S. Steel ...... 244.— 246.— RhAnp-Poulenc - . . 38350.— 37S50 Bank A. G_ DUsseldori Am Smplt. & Réf. 48.75 49.25 Tit. éch. (milliers) 1920 1690
 No ?34
Ce BUS ûcus m IB prâsMi du servetto...
Où va le football suisse ?
Oîî se souviendra qu'à la fin de la séjnce
tenue cet été, à Locnrno, par les clubs de Ligue
Nationale, alors qu'étaient présents non seule-
msnr les représentants de ces 28 sociétés, mais
er.cae les membres du Comité de football de
l'A.S.F.A. et ceux de la Commission des trans-
ferts, le président central de notre, grand club
doyen, M. Clément Piazzalunga, s'était levé et
avait posé à ses collègues et amis cette trou-
blante question : « Messieurs, un SEUL parmi
nous peut-il dire, en son âme et conscience, qu'il
a toujours respecté les règlements sur le trans-
fert des joueurs ? » Devant le silence éloquent
qui suivit cette apostrophe saugrenue, M. Piaz-
zalunga avait ajouté : « Messieurs, vous recon-
naissez implicitement que personne ne tient
compte des règlements qui nous régissent. Dès
lors, qU'est-ce que nous attendons pour mettre
de l'ordre dans nos affaires ? » Et, e?i conclu-
sion d'un discours d'une remarquable franchise
et d'une totale sincérité, le président du Ser-
vette avait demandé « que le Comité de Ligue
Nationale élabore un projet de règlement qui
s'adapte à la situation actuelle ». Actuelle ! avait
répété trois fois M. Piazzalunga.
Cette courageuse intervention avait fait beau-
coup de bruit. Or, c'est à la fin de ce mois que
la Ligue. Nationale va se réunir à nouveau, à la
veille de l'assemblée annuelle de l'A.S.F.A., à
Zurich.
Chacun connaît la ténacité courtoise du pré-
sident central du Servette. Aussi avons-nous
pensé qu'il est intéressant, et vitalpour l'avenir
du football suisse, de savoir où en était cette
question.
•>— « J'ignore tout de la suite donnée à ma re-
quête. Je n'ai rien vu venir. .Aussi ai-je plus
que jamais l'intention de demander à mes col-
lègues : Q'avez-vous fait ? Que faisons-nous ?
Cette situation ne peut durer. Nous sommes
régis par des stipulations strictes et connues,
que tout le monde transgresse à qui mieux-
mieux. Un homme, parfaitement honnête toute
sa vie durant, se transforme, quand il devient
dirigeant d'un club de football, en un monsieur
qui ne distingue plus entre le vrai et le faux,
le licite et l'illicite et qui commet — heureuse-
ment dans ce domaine seulement ! — des actes
qu'il réprouverait hautement dans tout au-
tre !... »
— « Présenterez-vous des suggestions ?...
Une maladresse
Le public et les journalistes sont les premiers
à se plaindre quand on ne leur fournit pas des
rc.'rSCi^HSjnpnts. Voici un cas paradoxal, où l'oîi
se plaJBt-îT^sVcJr étd ïïîiïeï.'Bé ! -»»•*--">"•-*••
rMhianche soir, la commission technique de
l'ASFA publiait la liste des sélectionnés. On
comprenait d'emblée qu'elle avait décidé de
maintenir sa confiance à l'équipe qui s'est si
remarquablement comportée il y a trois semai-
nes contre la Hongrie. Tout le monde approu-
vait. Même les Bâlois. Le public de la cité
rhénane a naguère manifesté énergiquement
son attachement à Joseph Hiïgi, enfant du
lieu. C'était au moment de la Coupe du monde,
où le centre-avant était au sommet de sa forme.
On protesta contre son éviction. Il fut réintégré
et fut le meilleur réalisateur des matches dif-
ficiles que disputa l'équipe suisse.
Mais le temps a passé. Même à Baie on se
rend compte que Hugi II n'est plus l'égal de
lui-même et l'on s'y résignait volontiers à voir
des Zurichois et Chaux-de-Fonniers opérer con-
tre la France à St.Jactiues.
Croyant judicieux de prévenir une objection
locale, l'ASFA, dans son c.immuniqi indiqua
donc nue Hugi II était « exclu pour djs raisons
disciplinaires ». Hum ! Cela peut être grave.
Quelle anguille y a-t-il sous Quelle roche ?
Comme il faut compter sur la malveillance des
gens, l'intéressé risquait d'avoir au « c i v i l » des
ennuis avec sa clientèle, dans son entourage
privé ou commercial.
Voici donc quel est l'acte disciplinaire qui
a provoqué la suspension de Hugi : il avait
participé à un match corporatif quelques jours
avant la rencontre Suisse-Yougoslavie, où il
devait jouer. L'indiscipline est incontestable.
Elle est vénielle par rapport à ce que l'on a
imaginé. Il aurait peut-être mieux valu (pour
une fois) ne rien dire. Ou alors, en tout cas,
dire tout, bien clairement.
A.R.
Services religieux
Dimanche 9 octobre
Fédération des Eglises protestantes
EGtISE N A T I O N A L E PROTESTANTE
SERVICE DE SAINTE CÈNE :
9 v 30, S?.int-Ger\ais. Saint-Pierre, Malagnou.
Chapelle Saint-Léger : Lundi, mercredi et samedi à
18 h. 15. cultes liturgiques.
Saint-Pierre : 8 h. 30, Sainte Cène; 10 h. M. Werner.
Fusterie : 10 h. M. Monnier.
Samt-Gervais : 8 h. 30, àainte Cène ; 10 h. M. Guénin ;
11 li. 15. deuxième culte.
Pâquis : 10 h. M. Privât.
Eaux-Vives : Temple, 10 h. M. Henri Mobbs. —
Centre Malagnou (2, eh. Rieu), 8 h. 30 Sainte Cène ;
10 h. M. B. Martin.
Plainpalais : 10 h. MM. Huber et Mongoué. — Ven-
dredi soir, culte à 20 h. 30. — Centre Roseraie (8, rue
Verte) : 10 h. M. Doret.
Champcl : 10 h. M. Delétra.
Jonction : 10 h. M. Th. Berthoud.
Hôpital : 9 h. 30 Mme Bard.
Montbrillant (Maison de paroisse, 14, rue Baulacre) I
10 h. M. Rychner.
Petit-Saconnex : 10 h. M. Béroud.
Servette : 10 h. M. Sauvin.
Saint-Jean : 10 h. M. Blanvalet.
Carouge : 10 h. M. Benoit.
Chêne : 10 h. M. Ernest Christen. — 20 h. 30 culte
du soir.
DEUTSCHSCHWEIZ. REFORM. KIRCHGEMEINDE
(Paroisse protestante suisse allemande). — Madeleine : tag : 20.30 Bibelstunde (Salle Centrale). — Donnerstag: deARMÉE
B.30 Uhr, Predigt Pfr. Kern.
NEDKRLANDSE PROTESTANTE GEMEENTE
Chapelle des Pèlerins (rue Saint-Léger). — Kerk-
dienst elke 4e Zondag van de maan 11.15 uur v. m.
PAROISSES RURALES
Aire : 9 h. M. Ed. Sauty. — Avully : 10 h. 15 M.
Duckert. — Bernex : 9 h. 45 M. Klein. — Cartigny :
10 h. M. Campiche. — Céligny : 10 h. 10 M. Audeoud.
— Chunibésy : 10 h. M. Schindler. — Chancy : 9 h.
M. Duckert. — Châtelaine : 10 h. M. Legler. — Coin-
trln : 20 h. 30 M. Legler. — Cologny : 10 h. M. Payot.
— Dardagny : 9 h. M. Marc Buscarlet. — Genthod :
10 h. M. A. Mobbs. — Grand-Lancy : 10 h. Mlle De-
vaux. — Grand-Saconnex : 10 h. M. Bouvier. — Gy :
9 h. M. Fiaux. — Jussy: 10 h. 15 M. Fiaux. — Meyrin: chaque 4me dimanche du mois à 17 h.
JOURNAL
•— Voyez-vous, il faut procéder à une re-
fonte totale, fondamentale, du statut du joueur.
Il convient d'envisager, après l'autonomie com-
plète de lu Ligue Nationale, la création d'une
Ligue semi-professionnelle qui aura le doit de
conclure des sortes de « contrats de travail »
entre clubs et joueurs. Il y aura des obligations
de part et d'autre. Ces obligations devront être
strictement honorées de part et d'autre. La si-
tuation particulière — et d i f f é r e n t e ! — de cha-
que joueur trouvera ainsi une adaptation par-
faite. Bien évidemment, cette nouvelle manière
de faire sera complétée par la lettre de sortie
payante, la suppression de la Commission des
transferts, et un délai de dénonciation, subor-
donné à la lettre de sortie...
•—- Cette dernière innovation me parait parti- graves événements qui ensanglantèrent l'Europe, mais
culièrement intéressante, car elle s'inspire du
contrat de travail ordinaire...
— J'y ai songé. Il convient que la liberté in-
dividuelle du joueur soit sauvegardée; mais il
faut, pendant qu'il appartient au club qui l'em-
ploie, que ce dernier soit assuré que le « t r n -
vaiî » prévu au contrat soit réellement exécuté.
•— Croyez-vous que vous serez écouté et
suivi ?
— Je sais une chose: les clubs sont unanimes
pour désirer, pour vouloir, que cela change.
Leurs ^dirigeants en ont par-dessus la tête de
cet « état trouble » dans lequel se situent ac-
tuellement les rapports entre eux et les joueurs.
Il faut absolument que la situation s'éclaircisse, changé, si l'invincibilité des Britanniques n'était pas
comme elle est claire, en Angleterre depuis
longtemps, en France, depuis quelque temps. leurs élèves n'avaient pas fait mieux que les pion-
Etablir un statut sincère, aussi simple que pos-
sible. Ensuite s'y tenir. Je ne me fais pas d'illu-
sion. Il y aura toujours des surenchères. Il y
en a dans toutes les activités humaines, pas seu-
lement en sport, en football. Mais elles dimi-
nueront énormément en nombre et en impor-
tance, car, quand les transactions se feront au
grand jour, les dirgeants de club auront un
intérêt évident, direct, à s'entendre entre eux
et à traiter loyalement.
— Puisse le ciel vous entendre ! Et que comp-
tez-vous faire, si, à Zurich, vous vous trouvez
de nouveau devant le néant ?
— Je vais demander aux juristes du Comité
du Servette de mettre au point un avant-projet
et si les instances prévues arrivent les mains
vides, je soumettrai mes idée...
— De cette manière, on peut espérer faire, fait la preuve que son record de recette ne résisterait
enfin ! un pas en avant. Persévérez, Président, pas à une telle affiche.
tous les sportifs suisses sont derrière vous,
prêts à vous soutenir T^.
L'Observateur.
Les pronostics fin Sport-Toto Madrid, tout en réglant à Paris le sort de la redouiable
A part les deux rencontres internationales de
Baie et Lugano, le concours No 6 du Sport-Toto
comporte le match Granges-UGS ainsi que neuf
rencontres de Ire Ligue. Voici à ce propos — en
style télégraphique — les pronostics « officiels > :
Bienne-Boujean-Montreux. Les visiteurs romands se
heurtent à plus fort qu'eux. (1 1).
Forwanl Morg<?s-Sion. Deux teams qui se tiennent de
près. Avantage du grour.d à considérer. ( I x ) .
U. S. Lausanne-Monthey. Les Valaisans sont plus forts
et ont les faveurs de ld cote. (2 x).
Sierre-Yverdon. Face aux redoutables Vaudois, Sierre
ne pourra que limiter les dégâts. (2-2).
Birsfelden-Aarau. Ces deux poursuivants du leader se
livreront un match très ouvert. (1 2).
Helvetia Berne-Delémont. Deux derniers du classement :
pas de favori, et forme du jour déterminante, ( x l ) .
St-Imier-Berthond. Equipes très moyennes. L'avantage
du ground rapportera EU moins un point à Saint-
Imier. Il x).
Bruni St-Ga!I-Police Zurich. Le leader — qui joue chez
lui — veillera au grr.in. (1 1).
Oerlikon-Zoug. Les deux derniers en présence. Faveurs
du prononstic aux locaux. (1 x).
Suisse-France et Suisse B-Luxembour« font dans
cette page l'objet de commentaires détaillés. En
ce qui concerne le second déplacement des Gene-
vois à Granges, nous pensons, quant à nous. qu'Ui'a-
nia n'en reviendra nas les mains vides. En dépit
du fait que Granges vient de remporter deux
succès flatteurs et qu'au moment où la première
rencontre avait été interrompue à cause de la
pluie, les Soleurois menaient 1-0. Il ne manquait
plus que deux hommes en avant dimanche, dans le
dispositif genevois, où défense et demis sont excel-
lents.
10 h. M. Emm. Christen. — Onex : 10 h. M. Marion. —
Pctit-Lancy : 10 h. M. Champendal. — Plan-les-Oua-
tes : 10 h. M. Roger Sauty. — Presinge : 10 h. 15 M.
Noir. — Russin : 10 h. 30 M. Marc Buscarlet. — Sati-
gny : 10 h. M. Genequand. — Troinex : 10 h. M. Guar-
nera. _ Vandœtivres : 10 h. M. Dunant. — Verrier :
10 h. M. Lemaître. — Versoix : 10 h. M. de Peyer. —
Vésenaz : 10 h. M. Barde. — Veyrier : 10 h. M. Henri
Rochedieu.
Chants Nos 5 et 260
Chants liturgiques Nos 401 (v. 1), 92, 40 (v. 1),
144 (v. 1 et 3)
Radio Suisse romande : 10 h. Culte relayé de Renan,
Jura bernois. MM. les pasteurs Marc Berthoud et Eu-
gène Porret. — 18 h. Actualité protestante : Echos des
Chantiers de l'Eglise, par Robert Stahler. — 22 h. 30
Nouvelles du monde chrétien, par le pasteur Robert
Stahler.
Télévision : Samedi 8 octobre à 23 h. : « C'est de-
main dimanche... », par le pasteur Robert Stahler.
ÉGLISE ÉVANGÉLIUUE LIBRE
Oratoire (rue Tabazan 7) : 10 h. M. Desbaumes.
Rive droite (rue Lévrier 3) : 10 h. M. Péry.
Carouge (rue du Centenaire 8) : 10 h. M. Lador.
Chapelle des Buis (rue Amat 1) : 9.30 Prière ; 9.45 and Sermon, thé Rev. Gerald B. O'Grady, Jr., Rector.
Culte avec Sainte Cène.
ASSOCIATION CHRÉTIENNE É V A N G É L I Q U E
Conservatoire : 10 h. « Une vie brisée peut-elle re- seimon.
commencer ?» (Jér. 29/11). Pasteur F. Jaccard.
DEUTSCH SCHWEIZER. EVANGELISCHE KIRCHE
Salle Centrale (10, rue de la Madeleine) : Herr Miss. allemand.
G. Tischhauser : 10.00 Predigt, Abendmahl. — Diens-
15.00 Tochtervereinigung (Cour St-Pierre 4). — Sonn-
tag : 14.30.
ÉGLISE MÉTHODISTE DE LANGUE ALLEMANDE
Bethel Kapelle (12, rue Calvin») : 10 h. Gottesdienst;
15.30 Jugenbund. — Bernex : 20 h. Gottesdienst. —
Donnerstag : 15.00 Tbchtergruppe. — Freitag : 20.30
Bibelauslegung.
ÉGLISE LUTHÉRIENNE
(Deutsche Lutherische Kirche, Bourg-de-Four)
Sonntag : 10.00 Gottesdienst (Dr. Wolf ). — Dienstag : réels ? ; 17.00 Service en anglais.
20.30 Jugendkreiss im Gemeindesaal. — Donnerstag
19.45 Bibelstunde in der Sakristei.
Chapelle de St-Lègcr (rue Saint-Léger) : 8 p.m., Ser-
vice in English. — Services en langues Scandinaves :
DE GENÈVE
Suisse-France, tneich du cincpntenaire,
peitî coBlirmer le reE3ss8nis.it offensif du football
helvétique
Figurant au programme de chaque saison au temps où le football n'avait pas
conquis le monde entier, cette rencontre est devenue bisannuelle par suite de l'attrac-
tion qu'exercent sur les deux pays intéressés d'autres adversaires et d'autres écoles.
Pourtant, si le goût des contrastes et l'attrait du neuf les ont décidés à espacer
leurs relations, les deux rivaux qui seront aux prises à Baie dimanche prochain sent
restés fidèles à une airtitié vieille d'un demi-siècle, puisque scellée à l'occasion de
leur première rencontre, en 7905.
PRÉCIEUX ANNIVERSAIRE
Cinquante ons de ccntacfs parfois entravés par les
renoues avec un plaisir partagé, cinquante ans de
confrontations qui n'cnt rien perdu de leur couleur,
n'est-ce point un bilan qui mérite attention et appelle
la célébration fastueuse d'un rare et précieux anni-
versaire ?
Les « Suisse-Fronce » de notre enfance, avec quelle
ferveur nous les suivions, comme ils échauffaient les
esprits et entretenaient les passions ! On acceptait la
leçon des Anglais, ces maîtres de l'époque, on admi-
rait en s'inclinant le style viennois, mois celte expli-
cation entre bons voisins était affaire d'Etat, le match
à ne pas perdre, la fierté nationale étant en jeu.
Aujourd'hui, il n'y aurait pas grand-chose de
irrémédiablement compromise par un jeu démodé, si
niers, si de nouvelles étoiles n'étaient pas apparues
ou firmament du ballon rond.
AUJOURD'HUI COMME HIER
Le choc entre Suisses et François continue à émou-
voir fortement l'opinion, à en juger par le succès de
la location et les conversations dont il est l'objet.
Mais même si cette longue et courtoise rivalité n'avait
pas déchaîné l'enthousiasme des deux côtés de la
frontière, d'une part le coup d'éclat récent réalisé
par la Suisse contre la Hongrie, et de l'outre les plus
récentes performances des visiteurs, auraient suffi à
faire stade comble.
C'est une raison de plus pour regretter qu'une ville
de Suisse romande n'ait pas été choisie pour la cir-
constance. Genève, pour ne citer qu'elle, aurait alors
CONTRASTES DE LA DERNIÈRE SAISON
En 1954-55, les deux équipes représentatives
connurent des fortunes diverses. Pendant que
les joueurs au maillot tricolore s'en allaient à duction s'est affinée. Mais n'est-ce point au
Hanovre battre l'Allemagne et l'Espagne à
Suède et de l'Angleterre, la Suisse, avec son
verrou intégral, partageait l'enjeu avec le
Danemark à Copenhague (1 à 1), avec la. You-
goslavie à Belqrnd" (0 à 0), se faisait étriller
par la Hollande à Rotterdam (4 à 1), et l'Espa-
gr\£ à Genève (3 à 0), pour succomber à Berne
contre l'Autriche (3 à 2), et à Budapest contre
la Hongrie (3 à 0).
UN INDICE DONT IL FAUT SE MÉFIER
Mais, en football, les éléments de comparaison
sont trompeurs. On l'a bien vu ou'stade de Colombes,
en 1953, quand le teom helvétique, mésestimé, rem- pesés, à son succès .
porta une victoire surprenante par son aisance. Té-
moin de cette performance éblouissante, j'ai gardé le
souvenir du remarquable esprit de corps qui animait
les vainqueurs, comme aussi de la pureté de leur exhi-
bition. Ce jour-là, tout était clair, facile.
Venus dans la capitale sans prétentions, les Suisses
la quittèrent en triomphateurs, déçus de n'avoir pos
donné à leur exploit toute l'éloquence que justifiaient
les occasions manquées. Mais cet épisode appartient
aussi au passé, et peut engendrer un optimisme dan-
gereux à l'heure des paris.
A la Pantoise, la Suisse avait le vent en poupe.
N'ayant rien à perdre contre les Hongrois, sans re-
nier ses traditionnelles vertus défensives, elle se piqua
d'audace avant de se piquer au jeu.
Ses nouvelles consignes — que grâces en soient
rendues à ceux qui les dictèrent — l'ayant libérée du
complexe de l'infériorité offensive, elle attaqua fran-
chement, à la stupéfaction quasi générale. Et l'on
Cni.lSF PROTESTANTF HP I . A N G I I F I T A I . I K N V F
Culto allé ore 17 nello Salle de paroisse de Plain-
palais, 35, rue de Carouge, Pastore Enrico Tron.
FOYER RÉFOIIMÏ: DE GF,M:VE 116. i v t n l i - Ernest-
Pictetl : 9.30 Pred(?t Pfr Ricrlel • H> h 15 ~ul»e.
Pasteur Riedel. — Dienstag u. Donnerstag 14.30 : Toch-
terverein.
CULTE PROTESTANT DE L A N G U E HONGROISE
Chapelle des Pèlerins (20. rue Saint-LégerI : 9.45,
culte.
CHL'KCH OF E N G L A N D ( r u e du M o n t - R l a n c l —
Trinity 18 : 8.00 a. m. Holy Communion ; 10.30 a. m.
Matins and Sermon, Rev. Francis House ; 8.30 p. m.
Compline and Address.
CHURCH OF SCOTLAND (Presbytérien). — Chapelle
St-Léger (20, rue Saint-Léger) : First and third Sun-
days in thé month 10.30 a.m. — Morning Service.
E N G L I S H SHf.AKlNG CATHOI.ICS ( S a i n t e - i herese,
avenue Peschier. Champeii; On thé 4lh Sunday of
every month 9.15 a. m Holy Mass. with Sermon m En-
gl'Sh : 8.30-9.00 a . m . Confessions. — Entrance by thé
Chapel of Notre-Dame de la Paix at ihe side of thé
Church.
AMERICAN CHURCH, rue Alfred-Vincent (near quai
du Mt-Blanc) : 8.00 a. m. Holy Communion ; 10.15 a. m.
United Sunday School ; 10.30 a. m. Morning Frayer
ÉGLISE CATHOLIQUE LIBRE (Liheral Cathr.Hc
Church) Chapelle St-Gabriel, 25, Grand'Rue : Tous les
dimanches, lu n Cc-ieurut!"" uc la aainte Eucharistie,
ÉGLISE AUVbNTISTË (68. Doulevarcï de la Cluse) :
Samedi : 10 h.. Prédication : 16 h., Prédication en
DU SALUT (7. rue Verdalne) : 10 n Réunion
sanctification ; 20.15 Réunion de talut.
PREMIÈRE ÉGLISE DU CHRIST. SCIENT1STE
(8, boulevard des Philosophes)
9.45 Service en français, sujet : « Le péché, Ja mala-
die et la mort sont-ils réels ? » ; 11.00 Service en an-
glais.
SOCIÉTÉ DE LA SCIENCE CHRÉTIENNE
(28, rue du Cendrier)
9.15 Service en allemand ; 10.30 Service en français,
sujet : « Le péché, la maladie et la mort sont-ils
:
NOUVELLE ÉGLISE (6, rue de l'Université) : 20.30
M. A. Regamey. — Vendredi : 20.30, causerie.
NOUVELLE EGLISE (6, rue de l'Université) : 10.30
M. A. Hegamey. — Vendredi : 20.30, Etude.
eut O'Iors le merveilleux spectacle d'un quintette homo-
gène et incisif imposant un train d'enfer à la défense
des Magyars. Tous les espoirs semblaient permis.
LOURDE MISSION
Mais il s'agira, maintenant, de ne pas décevoir
les milliers de supporters encore scus le coup de cette
agréable surprise, et qui misent sur leurs avants. Ce
ne sera pas la moindre des responsabilités qui incom-
bera à Vonlanthen — qualifié de meilleur centre-
avant européen par M. Sébès — et à ses voisins.
La défense française, avec un Remetter inégal, un
Marche qui sent peser le poids des ans, et un nouveau
venu : Zimny, cape à 28 ans après une honorable car-
rière d'omoteur, paraît devoir faciliter cette confir-
mation. C'est, du moins, notre point de vue.
Les autres compartiments des « coqs » sont de
grande classe : les demis comme Marcel (Marseille),
Jcnquet (Reims), et Mahjoub, supportent la compa-
raison avec les Kernen, Vcnlanden et Roesch. Peut-
être l'arrière central rémois paiera-t-M lui aussi,
comme son capitaine, un lourd tribut à sa très longue
activité. Tout dépendra de l'allure des opérations.
Quant aux canonniers français, ils tirent, eux
aussi, à boulets de gros calibre, et sous tous les an-
gles. Il faudra donc que les arrières helvétiques tien-
nent le coup sans défaillance.
Dutoit et Steffen (préféré, dit-on, à Schmidhauser),
ayant l'avantage de protéger un gordien des plus bril-
lants, formeront avec lui un rempart que nous esti-
mons supérieur à son vis-à-vis.
QUALITÉS ET DÉFAUTS DES VISITEURS
Enfin, autre comparaison non négligeable : les
hôtes de la cité rhénane se plient moins faci-
lement que les Suisses aux consignes rigou-
reuses. Leur tempérament prend souvent le._
dessus au détriment du placement-.saur.-!*-ter-
rain, et partant, du-^vffSttMl» appliqué. Il est
vrai* que -depili-s'l'avènement du professionna-
lisme, l'improvisation occupe une moins grande
place de l'autre côté du Jura, et que la pro-
détriment de la vitesse d'exécution, cette arme
dont le palmarès helvétique eut
longtemps à souffrir ?
Il est très rare, aussi, de voir à l'oeuvre une équipe
française sans points faibles. Le génie y côtoie géné-
ralement la maladresse, l'erreur y succède à la lumi-
neuse envolée. Il est vrai que le choix de Pibarot s'est
porté sur des hommes rompus aux expériences inter-
nationales, exception faite pour l'arrière droit. Les
titulaires voudront, de plus, gagner leur billet pour
Moscou, où la France doit s'aligner le 23 octobre,
objecfit Qui fait figure de stimulant.
Je crois néanmoins à une plus grande homogénéité
du teom cher à Spagnoli, et ses avantages étant bien
René Mossu.
LES ÉQUIPES
A BALE A 15 HEURES
FRANCE A: Remetter (Sochaux); Zimny
(Reims), Jonquet (Reims), Marche (Racing Paris) ;
Marcel (Marseille), Mahjoub (Racing Paris) ;
ÏMaki CN-r*.>. Olovncki (t'v>;~>r), Kopa (Reims),
Piantoni (Nancy), Vincent (Lille).
Remplaçants: Bernard (Bordeaux), Lousi (Lens),
et Bliard (Reims).
SUISSE: Pernumian (Bellinzone) ; Dutoit (Ser-
vette) ; Steffen (Young Boys) ou Schmidhauser
(Grasshoppers) ; Kernen (La Chaux-de-Fonds),
Vonlanden (Lausanne), Roesch (Youns Boys) ;
A» »nen < T . « riw«v d*> *'onrts). Me'-ei ' Voung
Boys), Vonlanthen II (Grasshoppers), B?llaman
(Grasshoppers), Mauron (La Chaux-de-Fonds).
Remplaçants: Fischli (La Chaux-de-Fonds), Stef-
fen (Young Boys), ou Schmidhauser (Grasshop-
pers), Fesselet (La Chaux-de-Fonds), et Roy (Lan.
saune).
ÉGLISE DV. -IftSUS-CIIRIST DFS S A I N T S DES
DERNIERS JOURS (5. rue Pécolat. 2me) : 20 15 Réu-
nion.
SOCIÉTÉ DES AMIS ( Q U A R F K S ) , 94. rue de Lau-
sanne • 10.30 Culte
P<:| tS" C A T H O I . I Q U F f H R K T I F N N F
Saint-Germain : 10 h. 30 Messe et sermon.
Lancy : 9 h. Messe et sermon.
EGLISE ORTHODOXE RUSSE DE GENÈVE (rue
Tœpffer : Samedi 8, Vêpres à 17.30 ; dimanche 9. Mes-
se à 10.00 ; mardi 11, Vêpres à 17.30 ; mercredi 12,
Messe à 9.30 ; jeudi 13, Vêpres à 17.30 ; vendredi 14,
Messe à 9.30.
ÉGLISE CATHOLIQUE ROMAINE. — Notre-Dame :
6 h.. 7 h.. 8 h et 9 h Messes ; l'i fi Graid'mtsse . 11.30
Messe : 18.15 Comnlics — Saint-François : fi h e< 7 h.,
Messe basse ; 8.30, Messe des enfants ; 10 h. Grand-
Messe et sermon ; 11.30. dernière messe et allocution.
Le soir à 18 h., chapelet, vêpres ou compiles et béné-
diction eucharistique. En semaine : messe à 6.30, 7 h.,
7.30 et 8 h. — Sacré-Cœur : 6, 7. 8, 9 h. Messes ; 10 h.
Grand-mrsse . 1 i .10 A'i.sst u'unl. paoï. de AI journetl ;
18 ir< Compiles. — Saint ..|"«.oph ml des E a u x - V i v e s ) :
6, 6.30, 7.30. 11, 12 h., Messes basses ; 8.30, Messe des
enfants , y.30 Grand-messe, sermun ; li) M Messe du
soir Sainto-Clotilde : 7 h., 8 h.. 11,30 Messes; 10 h.
Grand'messe ; 18 h. Compiles. - Sainte-Trinité : 7 h.,
7 M , Messes ; 10 h. Grand'messe , 11.30 Mc--.se : 20.30
Compiles. - Saint-Paul: 7 h.. 830, 1130 Mi-s,ses ; 10 h.
Grand'messe ; 18 15 Prière - Sainte-Thrrese : 7 h.,
B'.'U 11 li Messes: 10 h Gr;ind mpsse . 1745 Compiles.
Sainte-Croix (Carouge) : 6.30, 7.30, Messes- basses; 9.00
Messe des enfants ; 10 heures Grand-messe ; 11 h. 30
Messe basse ; 20 heures 15 Office du soir. — Sainte-
Jeanne de Chantai : 7 h., 88.ljl>, 11.30 Messes ; 1U n. Gd-
messe : 18 h. Compiles. — Ste-Mane du Peuple : 7 h.,
8 h., 10 h., 11.30 Messes; 18.30 Prière. - Ste-CI;i!re: 7 h.
et 11 h. Messes basses ; 9 h. Grand'messe . 20 15 Cha-
pelet. Compiles et Bénédiction. En semaine : Messes
à 6 h. 30 et 7 h. 30 (Le jeudi à 6 h. 30 et 8 h. 30).
Chaque soir à 20.15 prière et chapelet. — Chêne : 6.30,
8 h., messes ; 10 h. Grand'messe ; 20.15, béncdiction. —
Cappella Santa Margherita : 7 h.. 8 h.. IC h., 11 h Mes-
ses _ Sankt Bonitatiiiskapelle : 7 h., 9 h Messes:
20.30 Prière. — Pt-Lancy, Eglise du Christ Roi (35 rte-
de Chancy) : 7.00 Messe basse; fi.30 Grand-messe avec
se'mon; 11 h. Messe basse. - En stuid.ne messe a 630.
I,'Entr'aide (Boni. Carl-Vogl 78). — Ce soir, ven-
dredi, à 20 h. 30, réunion d évangélisntion par M.
Jesn Chupurd. Sujet: «La foi et ses œuvres..
Dimanche 9 à 10 heures, réunion d'édification. Invi-
tation à chacun.
 JOURNAL D 77 O E T V ê V E No 231

Pour vous Monsieur l

À la différence du projet de budget pour
1955, celui que le gouvernement a déposé sur
le bureau du Grand Conseil raur l'année 1955
et qui est actuellement étudié par la commis-
sion et par ses sous-commissions, a ceci de
particulier, notamment qu'il prévoit une dimi-
nution de recettes de plus d'un million
(114.202.291) au lieu de 115.340.843), alors que
les dépenses passent de 115 à 120 millions.
L'exédent de dépenses est de près rïc si.r mil-
lions, alors que le budget pour 1955 laissait
apparaître, pour la première fois depuis 1883,
un modeste boni de 9418 jr., transformé par
la suite, grâce aux plus-values des rentrées
fiscales, en un excédent de recettes de 3.709.170
La chaussure agréable en toute occasion.
francs.
Forme large et confortable tenant bien le Jusqu'à l'année dernière, recettes et dépenses
augmentaient selon une courbe parallèle. Le
talon. Semelle extra-k'gcic
BALLY-A1RL1NE. Conseil d'Etal pense que cet équilibre va être
ro?np«. Aux charges de toutes sortes qui résul-
tent de l'augmentation de ta population tien-
nent en effet s'en ajouter d'autres. C'est
En boxcalf brun.
ainsi, par exemple, que les dépenses pour le
personnel s'accroissent de quatre ' millions
d'vtn coup.
1. terc de KKft A vrai <dire, cela n'est cas entièrement
nouveau. D>e 1953 à 1954, Ses dépenses avaient
augmenté <de 15 millions ç de 1946 à 1955, les
dépenses pour les départements de l'Instruc-
tion publique, des Travaux publics et de l'As-
sistance et Travail avaient passé respective-
ment, par tête d'habifant, de 61,47 à 110,83, de
36,18 à 96,45 et de 44 à 82,94 fr. Les chiffres
Hier, 6 la Galerie Motte, o eu Lieu te vernissage &
sont respectivement 'pour les départements et
l'exposition André Deroin, mort l'an ^dernier. Fcr't
les années précitée* 'de 11.856.000 «ï 20.032.240.
6.973.127 f-t 20.827012 et 8.500.770 et J7.7S9.456
rema-rquoble réunion — une cinqurarttaTrte d'huilfi, francs. Alors qne la population passait dé
natures mortes, portraits, paysages, "aquarelles et
J92.8S4 "habitants « '216.842 à fin l'954. Précisons
dessins. Une élégante assemblée, darîç laquelle on que, dans les qœ'rftre millions de 'dépensés nou-
remarquait la présence de nombreux artistes et 'cri-
velles prévues pour le personnel ne figurent
tiques d'art, fit honneur au buffet, et "admi-ra cof-gru- pas tes augmentations dues à l'octroi d'ailoca-
rrverit'les très belles choses qui couvraient les mi»-s.
tiows -de vie chère, lesquelles font l'objet d'une
Prenant la parole, notre éminent 'confrère Frr nçois toi •et d'une -couverture spéciales.
Fosca fit justement valoir le courage doiit avait'.érnoi- On ne sentirait oublier vaon plus que dans
gné André Derain, en renonçant ou'succès r;ue lui Fearcédent &e 'dépenses de cinq millions figu-
ovo'it.valu le fauvisme, pour aborder-un art phs clas- rant les amortissements qui ffe sont, en réalité,
sique, qui lui attira nombre de critiques. Bien des re- ipa-s 'des dépenses au sens propre du terme. Si
' proches lui ont été adressés à ce p'fopos, notamment <on 'les dédsttt, ne déficit prévu tombe à un pem
"•-1-" àe, déserter la cause de l'art"rnodérne ; mais on jp'luc de hvtt «sent mille frênes.
ne pear „ .-__ ,e ]o fafîfo O6éi à une ins-
• ptrotion qui répondait-tf sa 'nw—rw^rofôride.
M. le consul général de France,-A.S*. PUis de 9000 méfugiés
honorait de sa présence cette inauguration. ILe comité pour le canton de Genève de la ••eol-
"letite pourtHes réfugiés vivant en Suisse, more d«-
rmande de païtolier l'appel suivant:
Le prince Bernhord des Pays-Bas est arrivé ~T?lus f»e r»000 réfugiés .-sont actuellenveirt -en-
Pilotant son avion personnel, le prince Bernharé "core -en -Suisse. Beaucoup (S'entre eux sont rrrala-
4es Pays-Bas est arrivé au détoît..{ie l'après-miâi <des, iinvàlittes, infirmes ou ttrop âgés pour recher-
à l'aérodrome de Genève-Cointrin.-.vtnant de Hol- cher sui*e-nouvelle occupation. Ils vivent au jour
lande. Accompagné de M. PaunRyjœns, industrie 'le jour-s"-sans espoir, ne sachant pas de quoi 'de-
hollandais, il vient assister à Rassemblée de ta imam sena .fait.
Fondation européenne de la cultane. (Chaque ••année, à parefflre époque, nous -entre-
'prenons-une action pour leur venir en aide, 'teur
apporter ( quelque réeonfoott, leur prouver «que la
bonté des: hommes n'est pas un vain mot.
Promotions civiques
La cérémonie d-es Promotions 'civiques aura lieu "Vous trouverez cette semaine, dans vofcne boîte
dimanche 27 novembre 1955, à 115 heures, au Vic- à lettres, une enveloppe contenant une petite
toria Hall. Elle sera réservée :mux jeunes citoyens feuille de lierre, symbole ;de l'aide aux réfugiés,
et jeunes citoyennes qui atteindront leur majorî'tt; ..et un bulletin de versement. Utilisez-le. Votre
en 1956. ^contribution, si modeste :soit-elle, nous aidera .à
Des avis ont été expédiés aux jeunes gens appe- faire face À notre tâche el mettre quelque "haunus
lés à participer à cette manifestation. Ceux ou sur tous ces visages portant encore les stigmates
celles qui n'auraient pas reçu une communication -.de la souffrance.
de la Ville à cet égara sont priés de le signaler, p<ir Au nom de tous ces sans-patrie, nous vous di-
écrit, d'ici au 22 octobre au plus tard, à M. Fer- sons -par avance : merci ât -votre geste. (Compte
nand Cottier, vice-président du .Conseil adminis- 'de chèques postaux 1. 783)..-
tratif, Hôtel municipal.
[Institut jurassien - Concours littéraire
Le plus velouté, le plus parisien, le :Le concours littéraire organisé par l'Institut juras-
plus flatteur des messages d'automne, <sren, sous le titre « Aventures et Anecdotes », a eu
c'est un chapeau de BERTHE PENEV, .un écho dons tout le pays. P.lus de 150 envois sont
30, Grand-Quai. parvenus au.jury. 14 histoires ont pu être publiées.
-Quatre pri^, d'une valeur de Fr. 300.—, ont été
attribués. lls:^e répartissent ainsi :
Au Musée d'ethnographie 1er prix : « Scarlatine », de G. Faure (R.M. De-
CÉRAMIQUE RUSTIQUE JAPONAISE goumois), Fr. 120.— ; 2me ptix : « Histoire de se
dégourdir les jambes », de S. JEanprètre, Fr. 80.—- ;
Samedi prochain 8 octobre 1955, à 16 h., le 3me prix: «Le séchoir», de ).B. Walti, Fr. 50.— ;
Musée d'ethnographie inaugure une exposition
tc-rnporaire qui s'intitule : « Céramique rustique -4;rae prix jsx aequo : « Fausse mnnceuvre », Fr. 50.—.
japonaise et genevoise ».
liai pr 1
Projet de loi fiscale
Hâtons-nous d'ajouter que le Conseil d'Etat
tient compte dans les prévisions de rentrées
des diminutions de recettes risuit?.)it du nrojet
de loi fiscale qui sera incessamment déposé
devant le Parlement cantonal et qui coûterait
à l'Etat un montant de quatre millions.
On ne doit pas oublier non plus que Vidée
du report du boni éventuel — ce qui, pour
1955, a permis au gouvernement de supprimer
les dix centimes additionnels de crise intro-
duits en 1933 par l'équipe Nicole — émane de
deux députés nationaux démocrates, MM.
Deonna et Pcncct. />r f "eï f,;-'-'. : f'^5?t du Grand
Conseil est aussi l'auteur d'une proposition
qui a été retenue par le législatif et qui sera
appliquée en 1956 : la réduction de quatre-
vingts centimes à soixante-dix centimes de
la taxe sur les droits de succession, d'enresgis-
trement et de timbre.1 Très .-.o-rcant O-'-s droits
vont grever de lotirr "? hyDvthèqr.rs ; darit ce
cas, les centimes additionnels paraissent d'au-
tant plus anachroniques qu'il s'agit de dettes.
Un système périlleux
Puisque nous parlo-ns centimes additionnels,
soulignons ici que le système proposé par le
gouvernement pour couvrir les dépenses occa-
sionnées par l'octroi des allocations de vie
chère, soit la méthode des centimes addition-
nels conditionnels veut, si In situation f i n n ' i -
cière devenait défavorable, avoir de sensibles
inconvénients. Il est vrai que si les rentrées
fiscales continuent au rythme actuel, il y a
quelque chance pouf que ces centimes addi-
tionnels ne soient pas perçus. Mais, encore une
fois, le système n'est-il pas assez périlleux ?
D'une manière générale, si le projet de bud-
get pour 1956 n'est pas i?iquiétant, il demie
néanmoins à réfléchir.
La présidence d« Grand Conseil a demandé
aux sous-commissèons et à la commission p!5-
Tiière ûe rédiger leurs rapports pour la fin
de novembre au plus tard, de manière que la
dïscus'STa'tt puisse avoir lieu au Grand Conseil
au *sau,r.s de la deuxième semaine de décem'ir'e.
J. T.
'Genève au congrès mondial
(de 'ta Fédération internationale routière
•Genève est représentée au Congrès mondial de
la Tédération routière qui se lient actuellement à
Home, :par M. Jacques Weber, ingénieur cnnto-
•na'l, -'qui fuit partie du Comiïé >âe ïttnïom des pro-
fessionnels >de la route.
En -se -rendant à l'hôpital. — Alors qu'elle se rendait
en vélo à moteur à l'hôpital pour une consultation,
TWrne Angèle Josseron. 190!, netttyyeuse -à la gare, rue
Lamartine 24 ter, a dérapé sur les rails du tram. Elle
souffre d'ecchymoses et d'érefluree multiples.
Métier qui comporte di's risques. — M. Daniel Pidoux,
1930. typographe, 8, boul. Georges-Favon, a reçu du
pomb en fusion sur a tête et "ssrant-Tsras gauche. Ses
Dleesures ne sont heureusement que superficielles.
Une écolière renversée. — Une écolière de 12 ans,
franchie .Bamer, dont les parents fcabîtent, 19. quai
Charles-Page, a été renversée par un vélomoteur. Souf-
frant d craflures au genou droit et au coude gauche,
elle ,a été pan-sée à la Policlinique.
'loup fle patin sur la main. — A la patinoire, jeudi
sprès-midi, le jeune Jean Mattey, écolier, âgé de
15 ons, 16, rue des Noirettes, a reçu un coup de patin
•qui l'a blessé à l'annulaire gauche. Il a reçu des soins
à la Policlinique.
Dérapage sur les rails glissants. — Circulant en vélo-
moteur Mlle Rutlï Sossauer, 1938, sténo-dactylographe,
habitant Peney, a dérapé. sur les voies du tram et
s'est fait une distorsion de la cheville gauche qui a
nécessité son transport à la Policlinique.
A la mémoire des soldats de Genève
La cérémonie annuelle à la mémoire des soldats
morts au service de la patrie (1914-18 - 1939-45)
est fixée au dimanche 20 novembre prochain ; elle
se déroulera selon le cérémonial habituel.
«Temples de là campagne genevoise»
A l'occasion des « Chantiers de l'Eglise », M.
le pasteur Dommicé et M. le professeur Paul
Geisendorf ont publié une plaquette intitulée
Temples de la campagne genevoise 1 .
Elle nous rappelle l'histoire de notre canton.
Or, l'histoire montre, de 1822 à 1954, une péné-
tration catholique dans les anciens territoires
uniquement protestants et une expansion pro-
testante dans les communes catholiques ratta-
chées au canton en 1815. Voilà qui, à tout le
moins, montre l'attachement de notre popula-
tion à d'autres valeurs que la matérielle.
La présente brochure donne, dans ses grandes
lignes, le tableau de la formation territoriale
du canton de Genève, ainsi qu'une description
de ses trente-trois lieux de culte. Les notices
qui concernent à la fois l'histoire et l'architec-
ture des temples, sont illustrées d'excellentes
photos, dues à M. Ernest Rouiller. En lisant ces
pages, on évoquera avec émotion la somme de
foi, de f i d é l i t é , de dévouement que représen-
tent ces sanctuaires.
1
Jullien, édit.
Aujourd'hui 7 octobre, au Palais des
Expositions, déjeuner officiel d'ouver-
ture (12 h. 30) des
Chantiers de l'Eglise 1955
Prix : Fr. 7.- boissons et service
compris.
Entrée libre. — Inscriptions jusqu'à
10 heures ce matin. Tél. 242240.
A quelques jours des vendanges :
Ces jours, nous n'avons fait que bricoler, nous
a dit un viticulteur émérite du Mandement. Dans
les plants bien exposés, on a procédé à la cueil-
lette du raisin de table... Mais les vendanges ne
commenceront que lundi prochain. A dater de" ce
jour et, pour plusieurs semaines, ce sera le grand
branîe-bas.
Cours gratuits d'italien
Les cours de langue italienne organisés par la
section de Genève de la « Pro Ticino » débuteront
samedi 8 octobre, à 15 heures, Collège Moderne,
rue d'Italie, salle 24.
Ces cours, entièrement gratuits, sont destinés:
aux enfants genevois et confédérés âgés de 8 à
14 ans.
Les inscriptions seront prises sur place. 'i£
Groupement des non-admis à l'AVS (Section de Ge-
nève). — Les membres du Groupement des non-admis
à l'AVS, ainsi que toutes les personnes que la ques-
tion intéresse, sont priées d'assister à l'assemblée pu-
blique d'information qui se tiendra dans la grande
salJe du Café des Beaux-Arts, rue de Carouge 32, sa-
medi 8 octobre à 17 heures. Me André Guinand, con-
seiller national, fera une importante communication.
CE SONT DES INCONNUS
pour vous, les réfugiés qui, par notre intermé-
diaire, sollicitent votre appui. Est-ce une rai-
son pour les ignorer ?
Privés de patrie, pour la plupart infirmes,
âgés, accablés par un sort qu'ils n'ont pas
mérité, ils attendent un secours.
Offrez-leur ce que vous pouvez. Si petite
soit-elle, votre contribution aidera à jeter
quelque lumière dand le ciel de leur vie.
Collecte pour les réfugiés
vivant en Suisse.
Comité pour le canton de Genève
Chèque postal : I. 783. Sp8538

Concours d'organiste
Un «encours est ouvert dès .le 1er .octobre et jus-
qu'au 5 novembre pour jrepourvoir le jposte d'organiste
du temple de la Fusterie à Genève.
Les inscriptions seront reçues jusqu'au .samedi 5 no-
vembre au Secrétariat du Consistoire. 2, rue du Cloî-
tre, gui donnera tous les renseignements nécessaires
uir les 'Conditions de <sx concours, le cahier des char-
ges et )e traitement.
Sont admis à fce présenter : les organistes profession-
nels proieBlanls, suisses ou'résidant à Gfinève.
La foi triomphante
Voulez-voms trouver une vraie communion chré-
tienne et consolider votre foi "! Alors, venez au
Foyer réformé de Genève, 16, avenue Emest-Pictet,
où le pasteur Riedel donnera dès dimanche pro-
chain, à 10 h. 15, un message pour notre temps sur
l'entretien que Jésus a eu avec la femme Samari-
taine.
« La Vie protestante » du 30 septembre. — En ses
quatre points cardinaux, l'Afrique brûle, par Ch.
Perler. — Un pasteur chez Chariot, par Ernest Chris-
ten. — Pêcheurs d'hommes, par Th. Gorgé. — Notre
nouveau feuilleton : « Le Marchand de journaux », par
A.-F. Hansen (1). — Chroniques paroissiales. — Dans
3e monde.
ASSQCtATiCN NATIONALE DEMOCRATIQUE
DE LANCY
Réunion tous les vendredis, de 18 h. 15 à
19 h. 15, dès le vendredi 16 septembre,
à l'Auberge Communale du Grand-Lancy.
Colloque et apéritif, bienvenue à tous.
r de 379 millions de lires.
9 Bd. 6eor<)«i f jvon Genève
TOUS Lfl CINÉMAS POUR AMATEURS
Le percement éventuel du tunnel du Mont-Blanc
Gomment se ferait la participation financier®
ne l'Etat et de la Ville
Au cours de ces dernières années, à plusieurs
reprises, nous avons tenu nos lecteurs au courant
des négociations menées soit à Paris, soit à Rome,
entre les délégations des gouvernements français et
italien, au sujet du percement envisagé d'un tunnel
routier à travers le massif du Mont-Blanc. Nous
avons aussi suivi nos magistrats cantonaux et muni-
cipaux dans leurs démarches et leurs déplace-
ments, notamment les efforts poursuivis, d'une part,
par M. le Conseiller d'Etat Treina, de l'autre, par
M .le conseiller administratif Dussoix.
Aujourd'hui, le Conseil d'Etat accompagne la de-
mande de crédit qu'il présente au Grand Conseil,
comme participation à la constitution du capital
de financement d'un message qui fait d'abord
l'historique de la question — rappelant la voie
charretière proposée par Horace-Bénédict de Saus-
sure —. Le point final de ce chapitre est la signa-
ture, au printemps 1953, de la convention franco-
italienine portant création du tunnel du Mont-Blanc,
convention qui a été ratifiée à l'unanimité par le
parlement italien le 1er août 1954 et dont la rati-
fication a été demandée par le gouvernement fran-
çais à l'Assemblée nationale.
L'aspect financier du problème est le suivant, tel
que le définit le procès-verbal financier signé à
Rome Je 16 mai 1953. à la fin de la dernière con-
férence intergouvernementale, document qui fixe
les conditions de la participation de l'Etat et de la
Ville de Genève.
Il y aura deux sociétés concessionnaires, l'une
française, l'autre italienne. L'Etat et la Ville par-
ticiperont à la constitution du capital de la pré-,
mière pour une somme de 30 millions de francs
français et lui verseront en outre une subvention
de 220 millions de francs français. La participation
au capital de la société italienne sera de 50 millions
de lires, et celle-ci recevra en outre une subvention
L'article 4 du procès-verbal fixe toutefois que
les contributions de l'Etat et de la Ville de
Genève resteront fixées à 3 millions de francs suis-
ses chacune, en cas de variation des taux de chnnge
du franc français et de la lire avec le franc suisse t.
AVI§ MORTUAIRES
Mademoiselle Edith Champod, à Genève ;
Mademoiselle Lily Champod, à Bullet; '
Le versement des subventions sera échelonné en Madame Fernand Champod et ses filles
fo.iction de l'avancement des travaux ; un quart Marie-Louise et Fernande, à Sainte-Croix ;
à l'achèvement des installations de chantier, au dé- Les familles Lassuenr, Thévcnaz et alliées,
but des travaux; un quart à l'achèvement du pre- ont la profonde douleur de faire part du décès
mier tiers du percement du tunnel; un quart à de
l'achèvement du deuxième tiers; le dernier quart à
l'achèvement du percement et du revêtement du
tunnel. Madame Marie CHAMPOD
Autre point qui intéresse directement notre Ré- née LASSUEUR
publique : l'Etat et la Ville seront représentés par
deux administrateurs membres du conseil d'admi-
nistration de la société concessionnaire française, leur chère et regrettée mère, belle-mère,
conseil qui sera composé en outre d'un président grand-mère, tante et cousine^ que Dieu a
nommé par le gouvernement français, de six admi- reprise à leur tendre affection, après une lon-
nistrateurs nommés par le même gouvernement, de gue maladie, dans sa 82me année.
trois administrateurs représentant les collectivités Bullet, le 5 octobre 1955.
publiques françaises. La représentation suisse dans
le conseil d'administration de la société concession- J'ai attendu l'Eternel et j'ai mis
naire italienne sera établie sur des bases analogues mon espérance en sa parole.
(article 9 du procè.s.verbal financier de Romei.
: PS. CXXX.
D'autre part, < le conseil d'administration de la
société d'exploitation comportera deux postes d'ad- L'ensevelissement aura lieu à Bullet,
ministrateurs avec voix consultatives réservées à samedi 8 octobre, à 13 h. 30.
des représentants de l'Etat et de la Ville de Genè- Domicile mortuaire : Bullet.
ve » (article 11).
Enfin, « les sociétés de construction française et
italienne acquerront en Suisse du matériel, de l'ou-
tillage et autres fournitures pour un montant égal,
environ, à la moitié de la subvention de l'Etat et
de la Ville, dans la mesure où les conditions de POMPES FUNÈBRES
prix et de change le permettront.».
L'avant-dernier paragraphe du rapport liminaire OFFICIELLES
rappelle que le procès-verbal de Rome a été signé
par M. Eugenio Prato, directeur général adjoint de la
des affaires économiques au ministère des affaires
étrangères, pour l'Italie, François de Panafieu, mi-
nistre plénipotentiaire, pour la France, et Georges
Sauser-Hall, délégué du Conseil fédéral, pour l'Etat
UILLE DE 6EHÊUE
3, rue de l'Hôtel-de-Vîlle, au 1«r
et --la Ville.
Le crédit de 3 millions demandé par le Conseil
d'Etat pour faire face à ses engagements serait
couvert par des prélèvements sur le solde dispo-
nible de la part du canton à l'impôt pour la dé- Teiéptione permanent : 24 62 oo
fense nationale.
 No 234 — Vendredi 7 octobre 1955 JOURNAL DE GENÈVE

A la Fédération POUR SAUVER SON PROCHAIN

des associations pour
De retour de la 10e assemblée plénière de
la Fédération mondiale des Associations pour
les Nations Unies qui s'est tenue à Bangkok, le
secrétariat de cette Fédération fait connaître
que dans le domaine politique, cette assemblée
a particulièrement insisté sur l'importance de
l'universalité des Nations Unies et des insti-
tutions spécialisées et a demandé une fois de
plus à l'assemblée générale des Nations Unies
d'admettre de nouveaux membres.
Les représentants d'une quarantaine de pays
à cette assemblée ont adopté, à l'unanimité,
42 résolutions qui lui étaient soumises par dea
délégations venant de pays ayant une idéolo-
gie et des systèmes très différents.
L'assemblée a adopté une résolution sur le
rôle de la Fédération dans l'étducafcion des
adultes, sur l'enseignement relatif aux insti-
tutions spécialisées, sur le cinéma, la radio et
la télévision au service de la compréhension
internationale, sur le rôle de la Fédération
dans la mise en application du programme de
la F.A.O. et sur les activités juridiques des
Nations Unies.
L'assemblée a décidé d'admettre en tant que
membres de la Fédération, les associations pour
les Nations Unies de Roumanie, du Népal et
de Singapour. Mme La lad Pibul Songgrain,
président de l'Association thaïlandaise, a été
é!:ue préaxtertfe de te Fédération mondiale,
M. Chs Judd, directeur général de l'Association
britannique, a été appelé à la présidence du
comité exécutif de la F.M.A.N.U., avec comme
l'un des vice-présidents M. Luc de Meuron
(Suisse).
SEMAINE MONDIALE DE LA PUBLICITÉ
Quoi de nouveau ?
Chaque matin, dans le monde entier, des millions
d'hommes et de femmes tournent le bouton de la
radio pour savoir ce qui se passe et ouvrent leur
journal pour avoir des détails: Qui a gagné tel
match? Combien vaut le franc français? Qu'a
décidé le Conseil fédéral ?
L'homme moderne veut être informé. Il ne peut
plus vivre sans l'information. Cela explique que
les quotidiens de Lausanne," par exemple, atteignent
un tirage journalier de quelque 130.000 exemplaires,
ceux de Genève également, ceux de Neuchâtel
33.000 et ainsi de suite.
Ce besoin d'information se limite-t-il aux sports,
à la politique, aux faits divers et aux événements
locaux? Nullement! Madame désire savoir si les
abricots du Valais sont arrivés, quels films passent
cette semaine dans les cinémas, ce qui se portera
cet hiver, etc. Monsieur sera heureux d'apprendre
qu'il existe une nouvelle cigarette vraiment douce
pour la gorge, qu'on peut se rendre en avion à
Londres pour 175 francs aller et retour, que la
crème X permet de se raser deux fois plus vite,
etc.
C'est là qu'intervient la publicité. Car la publicité,
c'est d'abord de l'information. De l'information
commerciale. Intéressée ? D'accord, mais pas moins
intéressante pour autant. Entre le récit d'un vol à
l'entôlage dans les bas quartiers et l'annonce d'une
exposition de nouveaux chapeaux de Paris, une
femme a vite fait son choix. Et un homme s'inté-
resse infiniment plus à la description d'une nou-
velle voiture qu'à la dernière conférence de presse
de M. Feldmann.
La publicité, c'est de l'information utile. Grâce à
elle, nous savons où trouver tel article avantageux
dont nous avons besoin ou envie. C'est elle qui
nous a fait connaître tel procédé de lavage de la
vaisselle ou du linge. C'est elle qui nous a révélé
le nylon, le perlon, l'orlon et que sais-je encore.
C'est elle oui nous a appris à rendre nos dents plus
éclatantes tout en prévenant la carie, à préserver
notre teint des brûlures du soleil et des morsures
du froid, à prévenir et combattre les refroidisse-
ments. C'est elle qui nous signale les spectacles
et conférences de valeur. C'est elle qui a mis le
rasoir électrique, le mixer, le stylo à bille et le
scooter à notre portée.
Mis à notre portée, doublement. D'abord en nous
en faisant connaître l'existence et les avantages.
Ensuite, <jn assurant une vente suffisante pour per-
mettre de produire en grandes séries, donc à meil-
leur compte, et d'arriver par conséquent à des prix
abordables. La place nous manque pour nous éten-
dre plus longuement sur le rôle et l'utilité de la
publicité. Mais nous croyons en avoir dit assez pour
Justifier le slogan qui s'étale ces jours dans les
journaux et sur les colonnes d'affichage: «la pu-
blicité ensoleille notre vie..
René Gigandet, GRCP, Lausanne.
AUJOURD'HUI VENDREDI S'OUVRENT
au Palais des Expositions
LES C H A N T I E R S DE L ' E G L I S E 1955
GRAND
plus de 30 comptoirs
Vendredi 7 octobre, de 15 h. à 23 h.
Samedi 8 octobre, de 9 h. à 24 h.
Dimanche 9 octobre, de 11 h. 1 5 à 23 h.
Restaurant (700 places) - Attractions - Théâtre de variétés - Cinéma - BaHets - Concerts
Jeux - Concours - Théâtre guignol, etc.
Samedi matin à 9 heures : grand marché de fruits et légumes
Dimanche 9 octobre, à 12 h. 15 :
GRAND PIQUE-NIQUE PAROISSIAL (Fr. 3.—)
ENTRÉE
1
Le bénéfice intégra ! des manifestations sera consacré à la construction de temples
dans les nouveaux quartiers de Genève
Tout Genève y participera
Que fait et où habite
notre population ?
II
Sur les 202 918 habitants que compte le can-
ton de Genève — rappelons qu'il s'agit de
chiffres établis au 1er décembre 1950 — 117592
exercent une activité économique, soit 71365
hommes et 46 227 femmes.
C'est dans l'industrie et les métiers que tra-
vaillent le plus grand nombre de personnes :
43 438. Le commerce, la banque et les assu-
rances viennent après, avec 20 370 personnes.
Les services publics et privés, non compris le
service de maison, occupent 13 901 personnes.
Le travail de maison absorbe à lui seul 7 780
domestiques, en très grande majorité féminins.
Le nombre des chômeurs est de I 000, alors que,
aujourd'hui, la main-d'œuvre sans travail est
presque totalement inexistante.
L'agriculture et la sylviculture utilisent de
moins en moins de bras, contrairement à ce
que font l'industrie et le commerce. Alors que,
en 1888, il y avait encore 7312 travailleurs de
la terre, il n'y en avait plus que 6230 en 1910,
5444 en 1930 et 4588 de nos jours. Il est juste
de dire que, en ce domaine, la mécanisation a
permis de diminuer très sensiblement l'utilisa-
tion de la main-d'œuvre. Celle-ci, d'ailleurs,
est de plus en plus attirée par l'industrie, et,
pour pailler au manque de main-d'œuvre agri-
cole indigène ou confédérée, il faut avoir main-
tenant recours à des saisonniers, italiens prin-
cipalement.
Les femmes sont très nombreuses dans le
service de maison — 7519 contre 261 hommes
— et l'hôtellerie et la restauration — 3639
femmes contre 2385 hommes Dans le commer-
ce, la banque et les assurances, on trouve deux
femmes pour trois hommes, dans l'industrie et
les métiers une femme pour trois hommes.
La commune la plus peuplée du canton est
évidemment la ville de Genève, avec 145 473
habitants. Viennent ensuite : Carouge (9290),
Lancy (5792), Chêne-Bougeries (4339) et Ver-
nier (3906). Les communes les moins peuplées
sont Aire-la-Ville et Gy, avec respectivement
169 et 141 habitants.
Des 145473 habitants de la Ville de Genève,
le plus fort contingent — 57 000 très exacte-
ment — est employé dans l'industrie et les
métiers. Le commerce,, la banque et les assu-
rances en occupent 28 402, l'hôtellerie et la
restauration 6678, les transports et les commu-
nications 7944, les services publics et privés
(sans le service de maison) 19455. On compte
également 756 agriculteurs et sylviculteurs et
57 ouvriers et ouvrières des mines et des car-
rières sur le territoire de la Ville.
Parmi les professions et les métiers les moins
BAZAR
LIBRE
répandus, citons les dévideuses d'écheveaux,
qui sont 5, les cordiers 3, les trieuses de chif-
fons 6, les tanneurs 3, les noyauteurs 9, les
dinandiers... 1, les tailleurs de limes 2, les po-
lisseurs de verre 4, les asphalteurs 2, les ar-
meurs de béton 5, les militaires de carrière 4,
les stewards et stewardess dans l'aviation 5,
les garde-freins... 1, les matelots et bateliers
5, les ingénieurs-topographes 2, pour la Ville
de Genève toujours.
En revanche, il y a 147 avocats et 23 notaires,
417 médecins, 160 dentistes, 10 vétérinaires et
119 pharmaciens et pharmaciennes, 78 profes-
seurs à l'Université, 223 maîtres de l'enseigne-
ment secondaire et 405 instituteurs et institu-
trices, 124 pasteurs et prêtres, 37 prédicateurs
et 14 officiers de l'Armée du Salut, 106 savants
et écrivains, 230 rédacteurs et journalistes, 438
professeurs de musique et musiciens, 47 acteurs
et actrices, 61 professeurs de chant et chan-
teurs, 82 professeurs de danse et danseurs, 34
artistes forains et de variétés.
H. V.
Le derby de la Versoix devient une course
de descente internationale
Une fois de plus, le Canoé-Club de Genève orga-
nisera dimanche sa traditionelle course de descente
sur les eaux torrentueuses de la Versoix. Cette
manifestation d'abord purement locale est devenue
assez rapidement nationale en comptant chaque
année une plus forte participation de clubs suisses-
alémaniques.
Cette fois-ci le Derby de la Versoix devient
épreuve internationale ; divers pays européens —
France, Belgique, Allemagne et Yougoslavie —
seront représentés, le plus souvent, par leurs cham-
pions nationaux de descente. Leux présence sur
les eaux genevoises promet une lutte vive, et nos
spécialistes suisses, détenteurs des records de ce
torrent, auront fort à faire pour conserver leur
avantage.
La course aura lieu, par n'importe quel temps,
sur le parcours désormais classique de la Versoix,
entre Sauyerny et La Bâtie, soit sur 5 kilomètres
entrecoupés de rapides délicats ou volumineux,
et de méandres exigeant d'adroites manœuvres
(classe internationale III), et revêtira l'aspect d'une
course contre la montre.
Cette épreuve est non seulement destinée à per-
mettre aux navigateurs de comparer leur force,
elle doit, aussi, favoriser les progrès dans la cons-
truction des canoés ; c'est pourquoi la course est
ouverte à tous les types de canoés — latitude qui
constituera un des attraits (et peut-être l'une des
surprises) de ce derby, car Français et Allemands,
par exemple, ont rattrapé le retard qu'ils avaient
sur nos constructeurs genevois en matière de cana-
diens en plastic.
II faut toujours plus de donneurs de sang
Le Centre de transfusion sanguine de l'Hôpital
cantonal, que dirige le professeur Roger Fischer,
doit faire face à un nombre toujours plus grand
de transfusions. Alors que, en 1953, il avait dû ré-
pondre à 6.588 demandes, l'an dernier il a dû en
satisfaire 7.050. C'est dire qu'il faut toujours plus
de sang et, pour que cela soit, toujours plus de
donneurs.
Hélas, on ne trouve que difficilement de nou-
velles personnes. Hommes et femmes, décidées à
offrir régulièrement un peu de leur sang, afin de
permettre de sauver la vie d'un malade ou d'un
accidenté.
C'est pourquoi la section genevoise de la Croix-
Rouge Suisse, que préside le Dr Horace Barbey, a
constitué, depuis quelques années déjà, une com-
mission spéciale s'occupant des donneurs de sang.
Cette commission, à la tête de laquelle se trouve
Me Pierre Audéoud, s'occupe principalement du
recrutement de nouveaux donneurs réguliers, afin
que le Centre de transfusion sanguine de l'Hôpital
cantonal soit à même de satisfaire aux demandes
qui lui parviennent, sans cesse plus nombreuses.
Il suffit, pour s'en apercevoir, d'ouvrir un journal
et de faire le compte des accidents quotidiens, tant
ceux de la circulation que du travail.
Afin de trouver les donneurs qui doivent per-
mettre de réaliser une véritable « Banque du
sang » — il faut que chaque malade ou blessé qui
a bénéficié d'une transfusion sanguine se fasse un
devoir de faire prendre le chemin du Centre, 24,
rue Micheli-du-Crest, à un nouveau donneur —
la Croix-Rouge genevoise a adressé un pressant
appel à différentes sociétés et groupements de notre
ville — militaires, patriotiques et sportifs, princi-
palement — afin d'intéresser leurs membres à cette
action véritablement fraternelle.
Mais, dans certains milieux de notre population,
subsiste une crainte irraisonnée, où l'égoïsme n'est
peut-être pas complètement absent. Car donner son
sang, ainsi que le constate le rapport de la Commis-
sion pour l'exercice 1954, qui vient de nous par-
venir, c'est, sans dommage pour sa santé ni douleur
aucune, un geste de solidarité et d'amour envers
son prochain. Et puis, tel qui donne son sang au.
jourd'hui sera peut-être content de le retrouver
demain, s'il devait hélas lui arriver malheur !
V.
Au comité exécutif du C.I.M.E.
Le comité exécutif du Comité intergouvernemen-
tal pour les migrations européennes s'est réuni
jeudi à Genève pour préparer la session plénière
du C.I.M.E., dont l'ouverture est fixée au 17 octo-
bre. Le comité exécutif examinera les rapports qui
lui sont soumis par le directeur général.
L'actuel budget des opérations du C.I.M.E., ap-
prouvé en avril dernier, s'élève à 44 millions de
dollars. Au cours de ses 44 mois d'activité, le co-
mité a aidé 371.000 Européens, dont 129.000 réfu-
giés, à se créer une nouvelle existence outre-mer.
Liste des manifestations de cet hiver
L'Association des Intérêts de Genève s'apprête
à éditer une liste de toutes les manifestations :
concerts, spectacles, conférences, expositions,
sports, qui auront lieu au cours de cet hiver à
Genève. Afin que cette liste soit aussi complète
que possible, tous ceux qui participent à l'orga-
nisation de telles manifestations sont instamment
priés de bien vouloir donner toutes indications
utiles au plus vite à : l'Association des Intérêts
de Genève, 3, place des Bergues.
(Cette rubrique n'engage pas l'opinion de la
rédaction,)
Colombie,
libéraux et protestant*
On nous écrit :
J'ai lu dans votre numéro au 10 septembre une
mise au point d'un délégué de la Colombie au
sujet de l'affaire du quotidien libéral suspendu.
C'est fort bien de vouloir surtout insister sur
la situation matérielle de ce pays, mais ce n'est
pas cet état de chose qui lui assurera de la considé-
ration dans le monde. Il y a une situation bien plus
grave, créée par les persécutions des protestants,
inspirées par le clergé catholique et exécutées par
un gouvernement conservateur à sa dévotion.
Il est profondément triste de devoir constater que
ce pays suit la voie de l'Espagne, en tolérant au
XXe siècle un état de chose digne du XVIe, et qui
fait encore aujourd'hui la honte de ce pays. Ce
comportement est en tout cas à mille lieues de ce
qui pourrait ressembler à l'esprit de charité qui
est à la base du christianisme.
Veuillez croire, etc.
M. D. Mueller.

Prenez soin des

enfants...
Saignelcgier n'a pas que ses fameux chevaux, ORGANISATION DE VENTE
mais aussi de beaux enfants, comme la petite
Eliane Frêsard. Pourquoi sa maman lui donne- avec siège à Zurich
t-elle de l'Ovomaltine?
13
B
cherche
03
«Tout d'abord, l'Ovomaltine ne peut que
O
tt maintenir l'état de santé parfait d'un en-
fant. Et puis, Eliane trouve l'Ovomaltine jeune employée diplômée
mieux qu'agréable: quand je lui donne du
lait seul, elle réclame avec énergie son Ovo- de la Société Suisse des Commerça ats ayant déjà expériences dons les travaux de
tnaltine. Lors des promenades d'été, l'Ovo- bureau et notion de la langue allemande.
raaltine e*t une boisson vraiment merveil-
Offres écrites avec prétentions de solaire sous chiffre Z. M. 8858, à Mosse-
leuse qui fait le plus grand bien à ma petite
Annoocen, Zurich 23.
Eliane.»

QVOMAI/ÏÏNE
O Q Dr A.WanderS.A., Berne
 JOVRNAL DE GENÈVE Vendredi 7 octobre 1955 — No 234 -

On demande
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pour 3 enfants, 15, 11 et
10 ans dans ville près Ge-
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ment leçons d'anglais.
Place stable. Offres, ré-
férences et prétention de
salaire. Sous chiffre
S 9063 X. Publicités Ge-

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JEUNE FILLE
23 ans. Retour d'Angleter-
re. Anglais couramment.
Notions italien. Cherche
réception téléphoniste ou
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l'œuvre gravé d'André Jacques ; on y a joint des des- nés avec la même précision photographique, on crie-
sins, des aquarelles, des pastels, ce qui fait au total
cent trente-quatre pièces, c'est-à-dire beaucoup trop,
et qu'on ne peut plus les apprécier, souvent petites
et minutieuses, comme il conviendrait.
rait au génie : ce serait du surréalisme. Question de
tempérament, ici l'artiste se rattache à un ordre plus
banal, à une logique qui ne doit rien ou rêve, mais
sacrifie tout au bon sens.
Disons tout d'abord que le métier de graveur de cet Nous avons trouvé plus de liberté, en revanche
artiste est d'une solidité, d'une précision peu ordinaire. dans certaines aquarelles : ainsi cette « Jeune Ber
Le dessin est sans bavure, le trait juste, le contour gère » qui nous vaut un agréable accord de bleus
expressif. Mais la vision d'André Jacques manque ou « La Tournette » aux plans simplifiés, aux profil
aussi complètement de fantaisie. Chaque portrait, stylisés. C'est aussi un pastel fort sensible, d'une écri
chaque paysage est une description scrupuleuse, d'un ture très personnelle, que cette « Tête d'enfant »
naturalisme qui nous ramène un bon siècle en arrière : peine esquissée et pourtant bien présente dans toute
pas un boil de barbe ne manque, pas une feuille, pas sa fraîcheur, sa grâce légère. Une fois de plus, on
une tuile, pas un brin d'herbe n'a été oublié. Une pourra constater que c'est à partir du moment où
teHe exactitude, une telle « honnêteté » suscite à la l'artiste renonce à tout dire pour suggérer davantage, présents
fois notre admiration et notre ennui. Il est vrai que que son œuvre prend un sens et s'élève au-dessus des
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de Mme Suzy Ceraisne
Mme Suzy Deraisne voue depuis des années son
temps, sa peine et son talent au théâtre enfantin.
L'audition que donnèrent hier soir ses élèves fut un
charmant exemple de ce que l'on peut obtenir des
enfants. Les élèves de Mme Deraisne montrent du
naturel. Et c'est beaucoup dire, car il n'est pas si
facile que l'on croit de conserver à des acteurs en
herbe la fraîcheur d'attitude qui convient à leur âge.
Les tout petits aux mines joyeuses ou tendres con-
nurent les premiers applaudissements. Mlle Marina
Giot fit preuve d'un métier certain dans un conte
un peu long, mais joliment joué. Les plus grands,
eux aussi, firent valoir avec adresse des textes bien
choisis, et la pièce qui terminait le programme, dut
à l'alerte plume de M. Pierre Visard, fut donnée dans
le rythme qui convenait à ses plaisants propos. Il y
aurait beaucoup de noms à citer parmi les élèves de
Mme Deraisne : Mlles Baechler, Chossadowsky, Beux,
Ladame, M. Maxime Giot... Mais il faut mettre hors
de pair M. Yves Altmann, son « Roi Dagobert » fut
une petite merveille, ainsi que ses chansons, qu'il ac-
compagne lui-même à la guitare.
Cette agréable soirée, que commentaient une gra-
cieuse commère et un spirituel compère, fait honneur
à Mme Suzy Deraisne, qui avait choisi décors et mise
en scène avec un soin qu'il est rare de rencontrer à
une audition.
Les accidents n'arrivent Jamais tout seuls. Ils sont
toujours provoqués par quelque chose. Il apparaît que
sur 100 accidents, on peut en attribuer 95 à des dé-
faillances humaines.
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•lundi souvent signalé les originaux et incisifs commen-
Une exposition de l'aquarelle anglaise [ *** Le « Mois théâtral » a consacré son fascicule
;de septembre à < Une femme pour rire », la co-
taires de la « Petite mythologie do mois » qu'il
fait paraître dans « Les nouvelles Lettres » don-
L'exposition de «L'aquarelle anglaise» de 1750 médie en trois actes de Paul Nivoix que créa le nera le 14 octobre, sous les auspices des Amis
à 1850, qui s'ouvrira le 29 octobre, sera placée sous {Casino-Théâtre, lequel, cette saison, donnera la
te bout patronage de S. E. sir Lionel-H. Lomb, am- première d'une pièce « genre policier » du même du Théâtre populaire une conférence sur « Qu'est-
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La crise que nous annoncions hier s'est pro-
• duile. Le mot de * crise » n'est d'ailleurs pas
suffisant. C'est une véritable bourrasque qui
a soufflé au Palais-Bourbon ainsi qu'à l'Hôtel
Matignon et à l'Elysée. M. Edgar Faure a
exigé la démission de quatre sur cinq de ses
.ministres républicains sociaux (ex-gaullistes).
Il a ensuite voulu exprimer à l'Assemblée
nationale tout ce qu'il avait sur le cœur.
Un large débat sur le Maroc devait donc
s'engager dans la soirée, au cours duquel il
poserait la question de confiance. Mais les in-
dépendants s'y opposèrent et ils firsnt savoir
que si le débat s'instituait, ils demanderaient
a leur tour, aux trois ministres qu'ils ont au
gouvernement de se retirer. M. Pinay ne s'en
est pas moins déclaré solidaire de M. Edgar
Faure. Et le débat s'est ouvert dans la plus
[grande confusion.
De Gaulle au pouvoir ?
... Les gaullistes sont les grands responsables
.de la situation dans laquelle on se trouve. Ne
s'étaient-ils pas rendus hier matin à l'Elysée,
pour demander au président de la République
la formation d'un « gouvernement de salut
'•public » ? Chose irréalisable, puisqu'un nou-
veau Cabinet ne peut être formé qu'après le
renversement du précédent par l'Assemblée
.nationale. Mais il s'agissait, dans leur esprit,
•de profiter des difficultés dans lesquelles le
yays se trouve pour relancer la candidature du
général de Gaulle. Peine perdue, sans doute !
Mais leur action n'en est que plus coupable.
Le citerai de Troie
Les gaullistes se plaignent, non sans raison,
au régime que le général qualifie de « sys-
tème ». Mais ils ont fait tout ce qu'ils pou-
vaient pour rendre son fonctionnement plus
difficile. Passe encore s'ils étaient dans l'op-
position. Mais ils sont entrés au gouvernement
où ils ont joué le rôle de cheval de Troie.
Ils n'ont cessé de mettre des bâtons dans les
roues du char marocain. Leurs ministres ont
cependant approuvé les décisions prises à la
conférence d'Aix. Mais lorsque l'heure des
actes a sonné, ils se sont rétractés. Il aurait
été plus net pour eux de donner plutôt leur
démission. Il a fallu que le président Edgar
Faure leur signifiât qu'il était indécent de
Les opérations au Maroc
, et en Algérie
' Rabat, 7. — (A.F.P.) Dans les secteurs d'opéra-
tions dans la partie riffaine au nord du Maroc,
dés groupes armés ont tenté d'étendre la zone
des troubles jusqu'à la frontière algérienne où,
à 7 km. à l'intérieur du territoire algérien, un
poste de gendarmerie a été attaqué par un groupe
d'une cinquantaine d'hommes qui ont dû d'ail-
leurs s'enfuir. Cependant, les autorités assuraient
au début de l'après-midi de jeudi, que la situation
était en voie d'amélioration dans le nord, comme
dans le sud du Moyen-Atlas.
Une € opération en tenaille » a été lancée con.
tre les bandes rebelles qui s'accrochent aux en-
virons du col du Nador, entre Aknoul et Tizl
Ouzli, où des drapeaux blancs avaient fait leur
apparition et des redditions avaient été enregis-
trées. Les forces de l'ordre qui comprennent des
légionnaires, des tirailleurs marocains et des
spahis s'emploient au nettoyage du secteur -Je
Boured-Tizi-Ouzli.
En rentrant à Boured, après avoir fait sa jonc-
tion à travers le Nador avec la colonne partie
d'Aknoul, la troupe du colonel Boreille avait re-
levé neuf cadavres de rebelles qui n'avaient pas
été emportés. On déclare de source officielle, que
l'on signale des signes évidents de lassitude parmi
les « tribus » soulevées et que les ralliements en-
tamés se poursuivent dans cette région.
Le général de Latour croit
à des complicités espagnoles
Fez, 7. — (AFP) Le général Boyer de Latour, rési-
dent général de France au Maroc, qui s'était rendu
mercredi dans le Moyen-Atlas, est allé, jeudi, dans le
secteur nord après avoir passé la nuit à Fez.
A Boured ,11 a eu un long entretien avec le colonel
Boureille, commandant la Légion étrangère, et les chefs
militaires présents.
A l'issue de cette conférence, le général de Latour
a déclaré qu'il était veun dans cette région pour se
rendre cmopte de l'exactitude d'éléments d'informa-
tion indiquant qu'il y avait dans les attaques de ces
jours derniers complicité d'éléments venant de la zone
espagnole. « Je ne voulais pas le croire jusqu'à ces
derniers jours », a dit le résident général qui a pour-
suivi : « Mais maintenant je suis obligé de constater
que c'est exact ».
En effet, sur le terrain on a retrouvé des balles
Intactes de fabrication espagnole. Au cours d'un rnga-
geirirnt qui a eu lieu, mercredi, un Marocain a été
tué les armes à la main et celui-ci est de la tribu
des Béni Ammart de la zone espagnole.
. Le résident général a poursuivi que pour l'attaque
de, Boymes, enclavée en zone espagnole, il fallait
que les assaillants proviennent de la zone espa-
gnole car la disposition d>e ce poste est inattaquable
du côté français.
Enfin, a conclu le général de Latour, il est prouvé
que des rebelles opérant actuellement dans cette région
sont ravitlaillés en armes et en nourriture par des
convois muletiers venant de la zone espagnole.
Vers la Conférence de Genève
Pessimisme américain
New-York, 7. — Du correspondant de l'agence
télégraphique suisse :
Les observateurs de Washington considèrent plu-
tôt avec pessimisme les chances de succès de la pro-
chaine Conférence de Genève : Ils ne s'attendent pas,
en effet, à voir l'URSS renoncer à son attitude intran-
sigeante en ce qui concerne la réunification de l'Alle-
magne au cours des entretiens de leurs ministres des
Affaires étrangères.
Molotov optimiste !
Moscou, 6. — (Reuter). M. Molotov, ministre
soviétique des Affaires étrangères, a déclaré jeudi
à son collègue canadien, M. Lester Pearson, qu'il
était optimiste quant aux résultats de la prochai-
ne conférence des ministres des Affaires étran-
gères de Genève, mais que certaines difficultés
devraient être surmontées.
M. Molotov n'a rien affirmé de nouveau sur le
problème allemand, mais a répété que du point
de vue soviétique « la réunification de l'Allema-
gne dépendait de l'établissement d'un système de
sécurité collective ».
joli UN AL
demander la formation d'un gouvernement de
salut public qtiaîîd on appartient déjà à un
autre gouvernement pour que l'équivoque
prit fin. Le général Ka>nin. MM. Palemski,
Triboulet et Bayroul ont donc cessé de faire
partie du Cabinet.
M. Pinuy solidaire
de M. Faure
Chez les inrip-aendants, M. Antoine Pinay a
fait l'impossible pour retenir ses troupes,
d'abord parce qu'il a pris la resnonsnbilit" des
accorda d'Aix. erwit" nnrcc ou'i' n cr^-r'.rnre
que si les promesses faites aux nationalistes ne
sont pas tenues, la situation au Maroc de-
viendra bientôt tragique. Le sultan ben Arafa
est parti. Mais une masse de gaullistes ortho-
doxes et dissidents — ainsi que d'indépendants
et de paysans s'opposent à la constitution d'un
Conseil du trône avant que l'ordre ait été ré-
tabli. Ainsi, deux sultans sont en ce moment
en exil et il n'y a plus aucun pouvoir reconnu.
M. Edgar Faure devant l'Assemblée nationale
Paris, 7. — (AFP) La séance de l'Assemblée
nationale s'est ouverte à 21 heures. L'auditoire
est clairsemé, les travées du public abondam-
ment garnies, l'atmosphère nerveuse lorsque le
président du Conseil, M. Edgar Faure, prend
la parole peu après 21 heures.
« Une notion, dit-il, doit dominer ce débat. Une
grande entreprise se développe actuellement, sys-
tématiquement contre notre pays. Aujourd'hui, c'est
en Afrique du Nord, ce peut être ailleurs demain ! »
« Cette entreprise, poursuit M. Edgar Faure, s'est
manifestée récemment sur le terrain diplomatique
et aux Nations Unies également, elle revêt aussi
des formes violentes qui vont de l'assassinat aux
opérations de commandos. »
Après avoir rappelé les mesures d'ordre que
le gouvernement a été obligé de prendre — le
rappel de jeunes soldats libérés, par exemple,
pour rétablir le calme en Afrique du Nord — le
président du Conseil assure que ces décisions
entrent dans le cadre d'une politique qui cher-
che l'apaisement par tous les moyens. M. Edgar
Faure examine alors le problème marocain
proprement dit. D'emblée, le président du Con-
seil affirme nettement « le caractère essentiel
de la présence française au Maroc ». Il insiste
sur l'urgence de la définition d'une politique
marocaine.
« Le problème, dit-il, n'est pas un problème de
personne ou de sultan, c'est celui d'une politique
qu'il faut prendre à bras le corps. Le gouvernement
a défini la sienne. Au Parlement de dire s'il l'ap.
prouve, ou d'en définir une autre.»
Pour sa part, M. Edgar Faure estime seule
possible « une politique d'évolution et de réfor-
mes », et il précise aussitôt : « Des réformes
partielles et fractionnées ne sont plus suffi-
santes ».
« Avec qui faire cette politique ? Avec un gou-
vernement marocain, déclare le président du Con-
seil, où seraient représentés tous les Marocains,
à l'exception de ceux qui ont adopté une attitude
criminelle à l'égard de la France. Avec les Maro-
cains traditionnalistes et avec les membres des
partis nationalistes. »
Dans ce gouvernement marocain, poursuit le
président du Conseil, la France conserverait
la charge de la diplomatie et de la défense.
Plusieurs des interlocuteurs marocains que le
président a rencontrés lors des récents entre-
tiens d'Aix-les-Bains n'ont pas caché qu'ils
étaient partisans de l'indépendance obtenue par
étapes, mais aussi d'une communauté perma
nente franco-marocaine.
N'est-ce pas là, demande M. Edgar Faure, un
élément dont la France peut se réjouir et se
glorifier ? »
A propos du problème dynastique, le président
du Conseil constate que, depuis 1953, date du dé.
part du sultan ben Youssef, « la politique de ré-
forme s'est trouvée bloquée, aucun nationaliste
n'acceptant d'entrer dans un gouvernement maro-
cain placé sous l'autorité du sultan ben Arafa. Le
maintien de ce dernier, aussi bien que le retour de
l'ancien sultan, se révélait impossible. D'où la né-
cessité d'un conseil du trône où les différentes ten-
dances de l'opinion marocaine s'équilibreraient. »
L'exécution de cette tâche était assurément déli-
cate, ajoute M. Edgar Faure, « la personnalité du
sultan ben Arafa mérite le plus grand respect. Il
fallait aussi faire un geste d'apaisement à l'égard
de l'ancien sultan ».
En conclusion, le président du Conseil évoque
les troubles les plus récents, dans le Rif, notam-
ment, facilités par l'étranger. ••
« La prise de position du leader de l'Istiqlal,
el Fassi, au Caire, constitue aussi un fait nouveau,
dont le gouvernement doit s'inquiéter », dit-il.
Le président du Conseil déclare pour terminer :
« On a parlé de salut public. Le salut public exige
précisément que soit évitée la carence de pouvoir.
C'est pourquoi le président du Conseil s'est refusé
à démissionner, et n'a pas voulu différer ce débat.
Une intervention socialiste
Intervenant après le président du Conseil, M.
Savary, socialiste, fait valoir les difficultés rencon-
trées par M. Faure au sein de son propre gouver-
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Une politique de force ?
Politique de concession ou politique de
force ? Ceux qui optent pour la dernière solu-
tion, en dépit des engagements pris, se sont-ils
bien rendu compte que leur politique doit
logiquement aboutir au rnnpel de quatre ou
cinq classes, ce qu'il serait difficile de faire
dans le climat actuel et ce qui aurait pour
conséquence la levée de nouveaux impôts ?
Croient-ils qu'en agissant ainsi, ils recueille-
raient beaucoup de voix aux prochaines élec-
tions législatives ?
Situation très critique
La situation de M. Edgar Faure est devenue
extrêmement critique. Etant donné les opéra-
tions militaires aui se déroulent au Maroc, il
a remplacé sur-le-champ, au ministère de ia
Défense nationale, le général Kœnig par le
général Billotte, gaulliste dissident. Quant aux
autres portefeuilles à pourvoir, il va s'y em-
ployer. Mais son Cabinet reste menacé. On
prévoit que le vote décisif sur l'affaire maro-
caine interviendra lundi prochain au Palais-
Bourbon.
J. D.
nement. L'orateur met en cause « l'opposition
d'hommes dont le premier devoir était l'obéissance,
notamment le maréchal Juin, qui, le 3 août 1955,
accusait le gouvernement d'immobilisme, et n'hési-
tait pas à ruiner l'autorité gouvernemental* par
ses déclarations ».
« Depuis 1953, affirme M. Savary, l'insubordina-
tion à Rabat était la règle. Certaines personnes
n'ont pas hésité à substituer leur autorité propre
à une autorité gouvernementale qu'elles jugeaient
défaillante. »
« Les socialistes, poursuit M. Savary, sont, comme
toujours, hostiles à toute politique de force. Ils
s'étonnent que les adversaires de la politique de
conciliation n'aient pas quitté plus tôt le gouver-
nement, affaiblissant l'autorité de l'Etat qu'ils pré-
tendaient reniforcer.
»Le président du Conseil voudrait être jugé sur
ses intentions qui sont connues, mais ses actes n'ont
pas été à la mesure de ses conceptions, et c'est à
ses actes seuls qu'il doit être jugé. »
Le rôle d'un «lobby»
marocain
Député indépendant, M. Roland de Moustiers, qui
fut ministre dans le cabinet Mendès-France, sou-
ligne également « les divergences gouvernementales
qui se sont fait jour publiquement-dès le départ en
vacances du Parlement, sans que le président du
Conseil n'agisse contre ceux de ses ministres qui
manifestaient leur désaccord ».
« A Paris comme à Rabat, ajoute M. de Mpustier,
on a vu se constituer un lobby marocain qui a ins-
tauré en France des mœurs pojitiques jusqu'ici
inconnues. La politique du gouvernement a été con-
damnée publiquement par la plus haute autorité
militaire du pays, sans que le gouvernement réa-
gisse. »
L'orateur et plusieurs de ses amis sont d'accord
avec le président du Conseil sur la définition de sa
politique. Ils ne le sont pas sur la façon dont il
l'applique.
Diatribe gaulliste
Avant de se séparer l'Assemblée entend encore
M. Jean Grousseaud, député gaulliste, qui se livre
à une violente condamnation de la politique gou-
vernementale au Maroc.
« Le gouverneur est en fait, favorable à l'aban-
don, dit-il, tous ses actes y conduisent. »
La suite du débat est renvoyée à aujourd'hui.
LlstiQlal dénonce les violations du plan d'Ain lès-Bains
Paris, 7. — (AFP) La délégation du parti de l'Istiqlal
à Paris diffuse dans la presse un communiqué qui fixe
sa position dans le problème franco-marocain. Ce
communiqué déclare notamment :
« Le parti de l'Istiqlal avait accepté de participer aux
entretiens d'Aix-les-Bains afin de trouver en accord
avec le gouvernement français les voies et moyens
avec le gouvernement français des voies et moyens
suesceptibles de sortir les rapports franco-marocains
de l'impasse dans laquelle ils se trouvaient depuis le
coup de force d'août 1953.
« Un accord de principe a pu être élaboré tant sur
le plan du trône que sur les rapports politiques entre
la France et le Maroc.
« L'envoi par le gouvernement français d'une mission
à Antsirabé, auprès de S.M. Sidi Mohamed ben Yous-
sef, devait conférer .à cet accord la consécration légi-
time souhaitée par le peuple marocain.
« Les grandes lignes de cet accord sont les suivan-
tes :
« 1. Départ définitif de ben Arafa, sans que ce dé-
part fasse naître de liens juridiques avec la consti-
tution d'un conseil gardien du trône, le peuple maro-
cain n'ayant jamais conféré à la présence de ben
Arafa à Rabat un caractère de quelconque légitimité.
« 2. Constitution d'un conseil de régence gardien du
trône dont les trois membres avaient été nommément
désignés à Aix-les-Bains et à Antsirabé, à l'exclusion
de personnes ayant participé au coup de force d'août
1953.
« 3. Retour en France de S.M. Sidi Mohamed ben
Youssef à une date précise et proclamation par la-
quelle le souverain donne publiquement et solennel-
lement son adhésion à la constituion d'un conseil gar-
le grand spécialiste du bas
2,95
Vendredi 7 octobre 1955 — No 234
La situation
En présence de l'abandon des ministres
gaullistes de son Cabinet, M. Edgar
Faure a précipité les choses et obtenu
de l'Assemblée nationale qu'elle abordât
sans délai le débat sur le Maroc.
Dès hier soir, le président du Conseil
a rappelé la politique adoptée par son
gouvernement et réaffirmé l'impossibilité
où Ton se trouvait de s'en tenir à des
réformettes.
Le débat n'est qu'engagé mais d'ores
et déjà le Conseil des ministres a auto-
risé M. Faure à poser la question de
confiance.
L'Istiqlal a publié un communiqué où,
reprenant les différents points du plan
d'Aix-les-Bains, il dénonce les violations
que l'action du gouvernement français ou
du moins celle de son représentant au
Maroc lui a fait subir.
*
Le nouveau gouvernement de l'Argen-
tine a demandé au Paraguay d'éloigner
de son territoire l'ex-président Peron.
Ayant respecté le droit d'asile accordé
au chef du justicialisme, il estime qu'à
son tour le Paraguay ne saurait tolérer
la présence d'un ancien chef de parti
qui — ses déclarations politiques à la
presse allaient le prouver — ne paraît
pas avoir renoncé à une action future.
LE TEMPS QU'IL FERA AUJOURD'HUI
Nord des Alpes, Valais, nord et centre des Grisons :
Par ciel variable, temps partiellement ensoleillé. Quel-
ques averses locales possibles dans le nord. Vents
d'ouest forts à modérés en montagne, diminuant peu
à peu en plaine. Par places, brouillards matinaux sur
le plateau. Température en légère baisse.
Sud des Alpes et Engadine : Dissolution de la nébu-
losité. Vents du nord, spécialement dans les vallées
supérieures. En plaine, journée plus douce.
M. Pinuy ne croit pas
que la «question de confiance»
sera posée
Paris, 7. — (AFP) Après le discours de
M. Edgar Faure. à la tribune de l'Assemblée
nationale, M. Antoine Pinay, ministre des
Affaires étrangères, interrogé par les journa-
listes sur ses impressions et sur son opinion à
propos de l'attitude prise par la majorité du
groupe des républicains indépendants, a dé-
claré notamment :
« II est exact que mes amis politiques sont
vernis me trouver pour me demander de dé-
missionner du gouvernement de M. Edgar
Faure. Je leur ai répondu qu'abandonner le
gouvernement dans les circonstances présentes
serait une mauvaise action. J'ai rappelé à mes
amis du Centre des indépendants et paysans
que je les avais quittés il y a un mois. Je n'ai
pas changé d'avis. »
Comme on lui demandait si le gouvernement
poserait la question de confiance au terme de
la discussion, M. Pinay a indiqué qu'il ne le
croyait pas.
A l'ONU
(A.T.S.). — La France s'est retirée des pourpar-
lers bilatéraux qui se déroulent actuellement au
Palais des Nations entre pays de l'est et de
l'ouest de l'Europe pour l'échange de listes de
produits.
dien du trône qui, à titre intérimaire, serait déposi-
taire de la souveraineté marocaine et des droits de
la couronne, sans aucune renonciation à ses droits.
« 4. Une déclaration du gouvernement français dé-
finissant les principes de sa politique au Maroc en
vue de la constitution par le Conseil de régence d'un
gouvernement marocain représentatif et l'ouverture de
négociations franco-marocaines.
< Cette déclaration doit faire droit aux aspirations
du peuple marocain, à son indépendance et à l'exer-
cice effectif de sa souveraineté dans le cadre de rap-
ports franco-marocains d'interdépendance librement
négociées.
L'objet immédiat des négociations serait la con-
clusion d'un nouvel accord qui se substituerait au
traité anachronique de Fez de 1912. Les intérêts légi-
times des Français établis au Maroc étant dûment
garantis.
« Non seulement les accords d'Aix-les-Bains et
d'Antsirabé ont été méconnus mais le peuple maro-
cain a assisté à la mise en application d'une tout
autre politique, en violation des engagements pris et
sans cesse officellement réitérés.
« 1. Contrairement à ce qui était convenu à Aix-les-
Bains et à Antsirabé, ben Arafa a laissé un succes-
seur imposé par le résident général, en accord avec
les représentants de la « Présence française », sous la
menace constante du chantage et de la provocation.
« 2. Une lettre du président de la République croit
devoir rassurer ben Arafa sur ses prétendus droits
alors qu'en même temps elle rejette l'exclusive sur la
personne du souverain légitime, S.M. Sidi Mohamed
ben Youssef. Un tel acte compromet gravement la
solution de conciliation élaborée à Aix-les-Bains et
limite arbitrairement la liberté de décision du peuple
marocain sur une question exclusivement marocaine.
« 3. L'institution d'un conseil gardien du trône est
ouvertement combattue par le représentant de la.
France au Maroc des actes duquel le gouvernement
français reste directement responsable.
« 4. Une déclaration sur les rapports futurs entre
la France et le Maroc a bien été rendue publique
dans l'indifférence générale. Elle tend à tracer le
cadre d'un régime d'interdépendance mais avec le
maintien du Maroc sous la dépendance.
« Elle postule un caractère intangible au traité de pro-
tectorat de 1921 dont, seule la revision pourrait consti-
tuer, aux yeux des Marocains, le critère acceptable
d'une évolution vers l'indépendance marocaine dans le
cadre des rapports d'interdépendance librement con-
sentis.
« Aussi, un sentiment général de défiance, voire même
de désespoir s'empare-t-il de l'ensemble de la popu-
lations marocaines. Par les promesses faites, les espoirs
engendrés par les entretiens d'Aix-les-Bains et d'Antsi-
rabé, la désillusion est cruelle et menace de compro-
mettre définitivement les dernières chances d'une
coopération loyale entre le peuple marocain et le
peuple français.
«Le parti de l'Istiqlal, fidèle à ses convictions et à
l'esprit de compréhension qui préside jusqu'à présent
aux entretiens franco-marocains, estime que, seule
l'application prompte et loyale des accords d'Aix-les-
Bains et d'Antsirabé pourrait redresser une situation
gravement détériorée ».