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Chapitre trois Commande MPPT d’un générateur thermoélectrique

Chapitre trois :

Commande MPPT d’un générateur thermoélectrique

Introduction :

Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, un module


thermoélectrique peut être modélisé, d’un point de vue électrique, par un
générateur de tension dont la tension à vide, dans une moindre mesure, la
résistance interne varie en fonction de la température. Dans ce cas, la
puissance maximale est obtenue lorsque l’on réalise une adaptation
d’impédance, soit lorsque la résistance équivalente de la charge est égale à la
résistance interne du module. Par extension, un générateur thermoélectrique
qui est composé d’une association série/parallèle de modules
thermoélectriques peut donc se modéliser de la même manière.

Afin de stocker l’énergie électrique produite par les modules


thermoélectriques dans un dispositif de stockage, il est nécessaire de réaliser
des convertisseurs DC/DC. Dans la plupart des applications comportant
plusieurs modules thermoélectriques, tous ne travaillent pas dans les
mêmes conditions de température, il est donc important d’avoir des
convertisseurs DC/DC pour chaque point de fonctionnement.

Dans cette partie on à présentée les convertisseurs DC/DC leurs principes et


leurs différents type .En suite on à parlée de l’algorithme MPPT, enfin on
appliques cette commande sur notre modèle TEG et présentés notre
résultats

3.1-Représentation du convertisseur DC/DC :

Un convertisseur DC/DC a pour vocation d’assurer la fluence d’énergie entre


une source de tension continue et une source de courant continu. La
représentation symbolique la plus couramment utilisée est donnée Figure
3.1Une telle représentation peut laisser penser que dans tous les cas de
figure, la source de courant Is sera la charge qui, suivant les modes de
fonctionnement, absorbera ou restituera de la puissance, alors que la source

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de tension Ue est l’alimentation, susceptible de fournir ou de stocker de la


puissance. Pour certains convertisseurs, on est amen´e `a changer une telle
représentation, surtout si la fluence d’´energie ne peut se faire que de la
source de courant vers la source de tension (suivant la structure du
convertisseur). On se réfère alors `a la représentation symbolique donnée
Fig. 1.1(b). Suivant le convertisseur DC/DC considère, nous nous référerons
soit à l’une, soit `a l’autre de ces représentations [19].

Figure 3.1 : Convertisseur DC/DC [19].

Les schémas de base de tous les convertisseurs de base sont représentés sur
la figure 3.1, ils sont constitués des mêmes éléments de base: une
alimentation en courant continu, une charge, une diode, un commutateur
d'électronique de puissance, un inducteur et un condensateur.

Figure 3.2 : Convertisseurs de base [19].

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Il est à noter que tout convertisseur fonctionne en deux modes distincts par
rapport au courant inducteur: le mode de conduction continue (CCM) et le
mode de conduction discontinue (DCM). Lorsque le courant d'inductance est
toujours supérieur à zéro, le convertisseur est en CCM, quand il n'est pas
toujours supérieur à zéro (en raison de la résistance de charge élevée ou de
la fréquence de commutation basse), le convertisseur est en DCM. Le CCM
est préférable pour un rendement élevé et une utilisation efficace des
commutateurs à semi-conducteurs et des composants passifs, le DCM
nécessite un contrôle spécial puisque l'ordre dynamique du convertisseur est
réduit. Ainsi, il est nécessaire de connaître la valeur minimale de l'inducteur
pour maintenir le CCM.

Nous étudierons les convertisseurs continu-continu suivants:

• Convertisseur buck (abaisseur);

• convertisseur boost (élévateur);

• convertisseur buck-boost (abaisseur / élévateur);

• Convertisseur de cuk.

3.1.1-Convertisseur parallèle (Boost) :

Ce dernier est un convertisseur parallèle, connu aussi sous le nom de «


boost » ou hacheur survolteur; son schéma de principe de base est celui de
la figure (3.3).

Son application est un convertisseur statique qui convertie une tension


continue en une autre tension continue de plus forte valeur où le rapport de
conversion

1 Vch
= change avec le rapport cyclique du commutateur.
1−α E

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Figure3.3: convertisseur élévateur (Boost) [22].

3.1.1. b-Principe de fonctionnement :

Le fonctionnement d'un convertisseur Boost peut être divisé en deux phases


distinctes selon l'état de l'interrupteur S (voir figure 3.4) :

 Une phase d'accumulation d'énergie : lorsque l'interrupteur S (voir


figure 3.3) est fermé (état passant), cela entraîne l'augmentation du
courant dans l'inductance donc le stockage d'une quantité d'énergie
sous forme d'énergie magnétique. La diode D est alors bloquée et la
charge est alors déconnectée de l'alimentation.
 Lorsque l'interrupteur est ouvert, l'inductance se trouve alors en série
avec le générateur et sa f.e.m. s'additionne à celle du générateur (effet
survolteur). Le courant traversant l'inductance traverse ensuite la
diode D, le condensateur C et la charge R. Il en résulte un transfert de
l'énergie accumulée dans l'inductance vers la capacité.

Figure 3.4: les deux configurations d'un convertisseur Boost suivant l'état de
l'interrupteur S [23].

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3.1.1. c-Conduction continue :

Quand un convertisseur Boost travaille en mode de conduction continue, le


courant IL traversant l'inductance ne s'annule jamais. La figure 3.5 montre
les formes d'ondes du courant et de la tension dans un convertisseur Boost.

Figure 3.5: formes d'ondes courant/tension dans un convertisseur Boost


[23].

La tension de sortie est calculée de la façon suivante (en considérant les


composants comme parfaits) :

Durant l'état passant, l'interrupteur S est fermé, entraînant l'augmentation


du courant suivant la relation :

dIL
𝑉𝑖 = L 3.1
dt

À la fin de l'état passant, le courant IL a augmenté de :

αT αT
Vi. dt Vi. α. T
𝛥ILon = ∫ ΔIL = ∫ = 3.2
0 0 L L

α Étant le rapport cyclique. Il représente la fraction de la période T pendant


laquelle l'interrupteur S conduit. α Est compris entre 0 (S ne conduit
jamais) et 1 (S conduit tout le temps).

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Pendant l'état bloqué, l'interrupteur S est ouvert, le courant traversant


l'inductance circule à travers la charge.

Si on considère une chute de tension nulle aux bornes de la diode et un


condensateur suffisamment grand pour garder sa tension constante,

l'évolution de IL est :

dIL
𝑉𝑖 − 𝑉₀ = L 3.3
dt

Par conséquent, la variation de IL durant l'état bloqué est :

(1−α)T (1−α)T
(Vi − V₀). dt (Vi − V₀)(1 − α). T
𝛥IL_off = ∫ dIL = ∫ = 3.4
0 0 L L

Si on considère que le convertisseur a atteint son régime permanent, la


quantité d'énergie stockée dans chacun de ces composants est la même au
début et à la fin d'un cycle de fonctionnement. En particulier, l'énergie
stockée dans l'inductance est donnée par :

1
𝐸 = 2 L ∗ IL ² 3.5

En conséquence, le courant traversant l'inductance est le même au début et


à la fin de chaque cycle de commutation. Ce qui peut s'écrire de la façon
suivante :

ΔIL_on +ΔIL_off =0 3.6

En remplaçant ΔIL_on et ΔIL_off par leur expression, on obtient :

Vi.α.T (Vi−V₀)(1−α).T
ΔIL_on + ΔIL_off = + =0 3.7
L L

Ce qui peut se réécrire de la façon suivante :

V₀ 1
= 3.8
Vi 1 − α

Grâce à cette dernière expression, on peut voir que la tension de sortie est
toujours supérieure à celle d'entrée (le rapport cyclique variant entre 0 et 1),

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qu'elle augmente avec α, et que théoriquement elle peut être infinie lorsque
α se rapproche de 1. C'est pour cela que l'on parle de survolteur.

3.1.1. d-Conduction discontinue :

Dans certains cas, la quantité d'énergie demandée par la charge est assez
faible et peut être transférée en un temps plus court qu'une période de
commutation. Dans ce cas, le courant traversant l'inducteur s'annule
pendant une partie de la période. La seule différence avec le principe de
fonctionnement décrit précédemment, est que l'inductance est complètement
déchargée en début de cycle (voir les formes d'ondes sur la figure 3.6). Bien
que faible, la différence entre conduction continue et discontinue a un fort
impact sur la formule de la tension de sortie. La tension de sortie peut être
calculée de la façon suivante :

Figure 3.6: Formes d'ondes courant/tension dans un convertisseur Boost en


conduction discontinue [23].

Comme le courant de l'inductance est nul en début de cycle, son maximum


ILmax (a : 𝑡=𝛼. 𝑇 ) vaut :

Vi. α. T
IL_max = 3.9
L

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Pendant l'état bloqué, IL s'annule après δ.T :

(Vi−V₀).δ.T
IL_max + =0 3.10
L

En utilisant les deux dernières équations, δ vaut :

Vi.α
δ= 3.11
V₀−Vi

Le courant dans la charge Io est égal au courant moyen traversant la diode


(ID ). Comme on peut le voir sur la figure 3.5, le courant traversant la diode
est égal à celui dans l'inductance pendant l'état bloqué. Par conséquent, le
courant traversant la diode peut être écrit de la façon suivante :

IL_max
I₀ = ID = δ 3.12
2

En remplaçant IL_max et δ par leurs expressions respectives, on obtient :

Vi.α2 .T Vi.α Vi2 .α2 .T


I₀ = = 3.13
2L V0 −Vi 2L(V0 −Vi)

Par conséquent, le gain de tension en sortie peut être écrit de la façon


suivante :

V₀ Vi.α².T
= 1+ 3.14
Vi 2L.I₀

Cette expression est bien plus complexe que celle obtenue lors de l'étude en
conduction continue. En conduction discontinue, le gain en tension dépend
du rapport cyclique mais aussi de la tension d'entrée, de la valeur de
l'inductance et du courant de sortie.

3.1.1. e-Limite entre la conduction continue et discontinue :

Comme expliqué dans le paragraphe précédent, le convertisseur fonctionne


en conduction discontinue quand le courant demandé par la charge est
faible, et il fonctionne en conduction continue pour les courants plus
importants. La limite entre conduction continue et conduction discontinue

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est atteinte quand le courant dans l'inductance s'annule juste au moment de


la commutation.

Avec les notations de la figure 3.6 ;

Cela correspond à : α. T + δ. T = T

Et : α+δ=1 3.15

Dans ce cas, le courant de sortie I₀lim (courant de sortie à la limite de la


conduction continue et discontinue) est donné par la
relation :

IL_max
I₀_lim = ID = (1 − α) 3.16
2

En remplaçant IL_max par son expression en conduction discontinue :

Vi.α.T
I₀_lim = (1 − α) 3.17
2L

À la limite entre les deux modes de conduction, la tension de sortie obéit aux
expressions des deux modes. On utilisera celle donnée pour le mode de
conduction continue :

V₀ 1
= 3.18
Vi 1−α

On peut donc réécrire I₀_lim de la façon suivante :

Vi.T Vi Vi
I₀_lim = (1 − ) 3.19
2L V₀ V₀

Introduisons deux nouvelles notations :

V₀
 La tension normalisée, définie par ǀ𝑉₀ǀ = , qui correspond au
Vi
gain en tension du convertisseur.
L T.Vi
 Le courant normalisé, défini par ǀ𝐼₀ǀ = 𝐼₀ . Le terme
T.Vi L
correspond à l'augmentation maximale de courant que l'on peut
atteindre lors d'un cycle (variation du courant dans l'inductance
atteinte pour 𝛼 = 1). On obtient donc, en régime permanent,

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ǀ𝐼₀ǀ égale 0 quand le courant de sortie est nul, et 1 pour le


courant maximum que peut fournir le convertisseur.

En utilisant ces notations, on obtient :

1
 en conduction continue, ǀ𝑉₀ǀ = ;
1−𝛼
Vi.𝛼².𝑇 𝛼²
 en conduction discontinue, ǀV₀ǀ = 1 + =1+ ;
2L.I₀ 2ǀI₀ǀ

 le courant limite entre la conduction continue et discontinue est :


Vi.𝑇 𝐼₀𝑙𝑖𝑚
I₀_lim = 𝛼(1 − 𝛼) = 𝛼(1 − 𝛼) 3.20
2L 2ǀI₀ǀ

Par conséquent, la frontière entre conduction continue et discontinue est


décrite par :

1
α(1 − α) = 1 3.21
2ǀI₀ǀ

Cette courbe a été tracée sur la figure 3.7. La différence de comportement


entre conduction continue et discontinue est très nette. Cela peut engendrer
des problèmes d'asservissement de la tension de sortie.

Figure 3.7: Évolution de la tension de sortie normalisée d'un convertisseur


Boost avec un courant de sortie normalisé [23].

3.1.2-Convertisseur série (Buck) :

Le Hacheur série peut être souvent trouvé dans la littérature sous le nom de
hacheur Buck ou hacheur dévolteur, ou hacheur abaisseur.

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Le schéma de base de ce type figure (3.8) ici le Switch est en série, la diode
est en parallèle et la self est toujours en série. La capacité de sortie C sert à
stabiliser la tension de sortie. Son application est un convertisseur statique
qui convertie sa tension d’entrée en une tension de sortie inférieure, où le
Vch
rapport de conversion α = change avec le rapport cyclique du
E
commutateur [24].

Figure 3.8: Schéma de base d'un convertisseur Buck [20].

3.1.2. b-Principe de fonctionnement :

 Dans l'état passant, l'interrupteur S (voir figure 3.9) est fermé, la


tension aux bornes de l'inductance vaut VL=Vi-V₀. Le courant
traversant l'inductance augmente linéairement. La tension aux bornes
de la diode étant négative, aucun courant ne la traverse.
 Dans l'état bloqué, l'interrupteur est ouvert. La diode devient passante
afin d'assurer la continuité du courant dans l'inductance. La tension
aux bornes de l'inductance vaut VL=-V₀. Le courant traversant
l'inductance décroît.

Figure 3.9: Les deux configurations d'un convertisseur Buck suivant


l'état de l'interrupteur S [23].

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3.1.3-Convertisseur Buck-boost (abaisseur-élévateur) :


Le convertisseur abaisseur-élévateur peut être utilisé à la fois pour
augmenter et diminuer la tension de sortie. Lorsque l'interrupteur est sur la
puissance de démarrage de l'inducteur, en raison de la présence de la diode,
à ce stade, la charge est alimentée uniquement par le condensateur.

Lorsque l'interrupteur est éteint, l'inducteur aura tendance à se décharger,


fournissant de l'énergie à la fois au condensateur et à la charge. Ce
convertisseur est un convertisseur continu-continu inverseur, de sorte que
la polarité de la tension de sortie est inversée par rapport à l'alimentation
d'entrée, il s'agit donc d'un convertisseur abaisseur-élévateur à sortie
négative.

Figure 3.10: Schéma de circuit du convertisseur Buck-boost[20].

Comparé aux convertisseurs Buck et Boost, les principales différences sont:

 La tension de sortie est de polarité inverse de celle d'entrée.


 La tension de sortie peut varier de 0 à ∞ (pour un convertisseur idéal).

Le tableau 3.1 résume les principaux rapports de transformation en


fonction du rapport cyclique pour les différentes structures de
convertisseurs statiques.

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Tableau. 3.1 : Rapports de transformation des principaux convertisseurs

DC-DC [24].

3.1.4- Cuk convertisseur :


Un convertisseur peut être obtenu en cascadant le convertisseur élévateur
suivi du convertisseur abaisseur. Comme dans le cas du simple
convertisseur buck-boost, il a une polarité de sortie négative, mais nous
avons supposé ici que la

polarité de la sortie est positive.

Figure 3.11 : Diagramme du convertisseur Cuk [20].

3.1.4.1-Mode de conduction continue :


Pendant le mode conducteur, la tension sur l'inductance L est égale à:
VL (t) = Vs 3.22

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et sur l'inducteur Lo:


VL₀ (t) = - (VC + Vo) 3.23

Figure 3.12 : Circuit convertisseur Cuk mode conducteur [20].

Pendant le mode non-conducteur, la tension sur l'inductance L est égale à:


VL (t) = Vs-Vc 3.24
et sur l'inducteur Lo:
VL₀ (t) = - Vo 3.25

Figure 3.13 : Circuit du convertisseur Cuk: mode non conducteur [20].

Les formes d'onde des tensions et des courants pendant la période


commutation sont représentées sur la figure 3.14.

En régime permanent, l'intégrale de la tension d'inductance dans une


période est égale à zéro, donc pour l'inductance L:
Vs⋅t on + (Vs-Vc) ⋅ t off = 0 3.26

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En divisant les deux côtés par TS nous obtenons:

Vs
=1−α 3.27
Vc

Et pour l'inducteur Lo:


(Vc -Vo ) ⋅t on -Vo ⋅ (Ts -t on ) = 0 3.28
en divisant les deux côtés par TS nous obtenons:
V₀ = Vc⋅𝛼 3.29

Ainsi, à partir des équations (3.27) et (3.29):

V₀ α
= 3.30
Vc 1−α

Figure 3.14 : Tension de commutation, tension du condensateur C,


inductance L, inductance LO, condensateur CO,tension de condensateur
CO, courant de condensateur C et formes d'onde de courant de charge [20].

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Si l'on considère un convertisseur DC-DC idéal, sans perte, la puissance


d'entrée est égale à la puissance de sortie:
Pin = Vs⋅Is = Pout = V₀⋅I₀ 3.31
ainsi, à partir des deux équations ci-dessus, nous obtenons:
I₀ (1−α)
= 3.32
Is α

En regardant les équations (3.30) et (3.32), nous pouvons noter que le


convertisseur DC-DC peut être vu comme un transformateur idéal en
α
continu avec un rapport de transformation égal à :
(1−α)

3.1.4.2- Limite entre la conduction continue et discontinue :


Pour le CCM, nous avons:

Vs.Ts 2Vs α
ΔIL = . α = 2. IL_AV = 2. Is = ((1−α))² 3.33
𝐿 R

ainsi, à partir de l'équation précédente on peut obtenir l'inductance


minimum L pour avoir le CCM:

R.Ts (1−α)
Lmin = ( )² 3.34
2 α
De même, à partir de l'équation (3.61), nous pouvons obtenir l'inductance
minimum Lo pour avoir CCM:

Vs.Ts V₀
ΔIL₀ = . α = 2. IL₀_AV = 2. I₀ = 2. 3.35
L.l₀ R

R.Ts
Ainsi: L₀_min = (1 − α) 3.36
2

La capacité minimale C pour avoir le CCM est obtenue à partir de l'équation


suivante:

Is.Ts
ΔVc = . (1 − α) = 2. V₀ = 2. I₀. R 3.37
C

Ts
Ainsi: Cmin = .α 3.38
2.R

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Et la capacité minimale Co pour avoir le CCM est obtenue de cette manière:

Vs.Ts² α
ΔVc₀ = . α = 2. V₀ = 2. Vs. ( ) 3.39
8.C₀.L₀ 1−α

Ainsi:
Ts
C₀min = 3.40
8.R

Le principal avantage du convertisseur Cuk est que vous pouvez contrôler le


courant continu à la fois à l'entrée et à la sortie du convertisseur car il est
basé sur le transfert d'énergie du condensateur.

Il a une perte de commutation faible, ce qui le rend plus efficace.


L'inconvénient de ce convertisseur est qu'il comprend un nombre élevé de
composants réactifs (L et C) et de courant fort contraint sur les composants.
Et puisque le condensateur C fournit un transfert d'énergie, les ondulations
dans le courant du condensateur C sont élevées [20].

3.1.4.2-Comparaison entre les convertisseurs :


Les convertisseurs élévateurs, abaisseurs, abaisseurs de poussée et cuk ne
peuvent transférer de l'énergie que dans une seule direction.

Pour évaluer dans quelle mesure l'interrupteur est utilisé dans les circuits
des convertisseurs, sont formulés les hypothèses suivantes:
• le courant moyen est à sa valeur nominale Io. Le courant d'ondulation à
l'intérieur de l'inductance est négligeable, alors iL (t) =IL . Cette condition
implique un mode de conduction continue pour tous les convertisseurs;

• la tension de sortie v₀ (t) est à sa valeur nominale V₀. On suppose que


l'ondulation de v₀ (t) est négligeable, alors v₀(t) = V₀;

• La variation de la tension d'entrée VS est autorisée. Le cycle de service doit


être contrôlé pour maintenir V₀ constant.
Avec ces conditions de fonctionnement sont calculés la valeur maximale de
la tension VT de l'interrupteur et la valeur maximale du courant IT . La valeur

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nominale de la puissance de l'interrupteur est calculée comme suit:


PT=VT ⋅IT 3.41
L'exploitation de l'interrupteur est exprimée en P₀/PT, où P₀ = V₀.I₀ est la
puissance de sortie nominale [20].

3.2-Présentation de l’algorithme MPPT :

Les algorithmes MPPT sont utilisés pour extraire la puissance la plus élevée
possible du générateur thermoélectrique et le transférer à la charge.
L'algorithme agit sur la logique de commande du convertisseur continu-
continu, en changeant le rapport cyclique, donc l'impédance vue par le
générateur, afin de faire fonctionner le générateur thermoélectrique en
condition de puissance maximale lors de la variation de la puissance
thermique transitant en le module.

Il existe plusieurs technique on cite:


• P & O: perturber et observer;

• IC: conductance incrémentale;

• Accouplement simple entre les modules et la charge [20].

3.3-Algorithme P & O: perturber et observer :


Cette famille d'algorithmes fonctionne en perturbant le système par une
augmentation ou une diminution de la tension / intensité de fonctionnement
du TEG (selon que le contrôle est effectué en tension ou en courant), via un
convertisseur DC-DC, et en observant l'effet sur la puissance de sortie du
système. Nous pouvons avoir trois types d'algorithmes P & O:
• contrôle direct sur le cycle de service;
• le contrôle actuel;
• contrôle de tension.

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Figure 3.15: Principe MPPT Perturb&Observ [20].

3.2.1. a-Contrôle direct sur le cycle de service :


L'algorithme est implémenté avec un DSP qui contrôle le convertisseur DC-
DC qui est connecté au générateur. Le but est d'échantillonner le courant et
la tension du module, de calculer la puissance et de vérifier si elle est
supérieure à la puissance de l'étape précédente.

Figure 3.16 : Algorithme MPPT avec contrôle direct du cycle de travail [20].
Si cela se produit, le rapport cyclique varie avec une augmentation positive,
inversement avec une diminution.
L'algorithme est montré sur la figure 3.15, une fois atteint le MPP, il
continuera à osciller près de ce point et l'oscillation dépendra

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proportionnellement à l'amplitude de la perturbation (C), qui est appliquée


au rapport cyclique. Donc, plus le Début perturbation, plus l'oscillation au
régime de la puissance de sortie du module est faible, et plus grand sera le
temps nécessaire pour atteindre le MPP. L'oscillation provoque également
une perte de puissance proportionnelle à l'amplitude de chaque perturbation
individuelle. La valeur idéale de la passe de perturbation est déterminée
expérimentalement pour chaque système. L'inconvénient de ce type
d'algorithme est dû au manque de contrôle du courant d'entrée et de la
tension d'entrée qui peut conduire à des limitations sur le fonctionnement de
l'algorithme en fonction du dimensionnement du convertisseur continu-
continu.
3.2.1. b-Contrôle direct sur courant :
Dans ce cas, l'algorithme MPPT fournit le courant de référence (IREF), qui
est comparé à celui présent à l'entrée du convertisseur DC-DC.
L'algorithme, représenté sur la figure 3.16, est basé sur l'échantillonnage de
la tension de sortie et du courant de sortie, il les multiplie pour obtenir la
puissance de sortie à l'étape k, et la compare avec la puissance
échantillonnée à l'étape k-1.
Si la valeur à l'étape k est supérieure à celle à l'étape k-1 et la tension à
l'étape k est supérieure à celle à l'étape précédente, elle décrémente le
courant de référence. Inversement, il augmente la référence actuelle. La
même chose, dans le sens inverse, a lieu si la puissance à l'étape k est plus
petite que celle à l'étape k-1. Ici aussi, une fois atteinte la MPP, il y aura
une oscillation proportionnelle à C. Plus la variation C du courant de
référence est faible, plus l'oscillation est faible.

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Figure 3.17 : Algorithme P & O avec contrôle direct du courant [20].


3.2.1. c-Contrôle direct sur tension:
Ce type de contrôle est similaire à celui du paragraphe précédent, mais dans
ce cas l'algorithme MPPT fournit la référence de la tension d'entrée au lieu de
celle du courant. Le schéma du circuit est similaire à celui de la figure 3.17,
remplaçant la comparaison de courant par celle de la tension.
L'organigramme de l'algorithme est montré dans la figure 3.17, également
dans ce cas, une fois que vous atteint le MPP, il continuera à avoir une
oscillation proche de ce point.
Il choisira donc la constante C à la recherche d'un compromis entre la
vitesse à atteindre le MPP et l'oscillation dans le schéma.

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Figure 3.18: Algorithme P & O avec contrôle direct de la tension [20].


C’est l’algorithme de poursuite du point de puissance maximale (PPM) le
plus utilisé, et comme son nom l’indique il est basé sur la perturbation du
système par l’augmentation ou la diminution de la tension de référence
(Vref), ou en agissant directement sur le rapport cyclique du convertisseur
(DC-DC), puis l’observation de l’effet sur la puissance de sortie en vue d’une
éventuelle correction de ce rapport cyclique
3.4-Commande à MPPT d’un générateur thermoélectrique :

Dans les précédant parties on à modélisés et simulies notre modèle d’un


TEG, maintenant

Figure 3.19: Schéma de principe du convertisseur MPPT.

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Chapitre trois Commande MPPT d’un générateur thermoélectrique

En vu de voir les performances du système représenté par la figure 3.19 une


simulation été effectuer par le logiciel SIMULINK sous MATLAB par une
variation du gradient de la température.

(a)

(b)

Figure3.20 (a,b): Module TEG avec L’algorithme MPPT et convertisseur


DC/DC.

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Chapitre trois Commande MPPT d’un générateur thermoélectrique

*Les résultats :

1-pour TH=25°C :

Figure 3.21: La tension a TH=25°C.

Figure 3.22: La puissance a TH=25°C.

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Chapitre trois Commande MPPT d’un générateur thermoélectrique

Figure 3.23: La puissance a TH=25°C pour différentes charges.

2-pour TH=50°C :

3.5

2.5
Puissance(w)

1.5

0.5

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Temps(s)

Figure 3.24:La tension a TH=50°C.

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Figure 3.25:La puissance a TH=50°C.

Figure 3.26: La puissance a TH=50°C pour différentes charges.

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Chapitre trois Commande MPPT d’un générateur thermoélectrique

Conclusion :
On a présenté dans ce chapitre l'utilisation de plusieurs convertisseurs
statiques assimilables à des transformateurs DC comme étage d’adaptation.
On remarque que le convertisseur survolteur le bon choix de notre cas et le
rendement qui me donnent moins bon. La commande MPPT fait varier le
rapport cyclique du convertisseur DC/DC de telle sorte que la puissance
fournie par le générateur photovoltaïque soit la puissance maximale
disponible à ses bornes. L'algorithme MPPT peut être plus ou moins
compliqué pour rechercher le point de puissance maximale, mais en général
il est basé sur la variation du rapport cyclique du convertisseur DC/DC
jusqu'à se placer sur le point de puissance maximale en fonction des
évolutions des paramètres d'entrée du convertisseur DC/DC (I et V).

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