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D'où vient le vent ?

Article · January 2012

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Brian Hurley
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D'où vient le vent ?

Brian Hurley
Wind Site Evaluation Ltd.
brianhurley@wse.ie

12 Sep. 2012
Résumé
L'origine du vent est le soleil. Le vent provient de l'énergie du soleil qui tombe
sur la surface terrestre. Ce processus continuera aussi longtemps que le soleil
existera, et se trouve être renouvelable dans des applications pratiques. Il crée
des courants de convection, c'est-à-dire un mouvement d'air dû à un
changement de densité et de pression. On peut comprendre le fonctionnement
de la circulation globale en développant deux modèles simplifiés des
processus produisant ce phénomène. Sont examinées ici les principales causes
des vents, la force gravitationnelle, la force des gradients de pression, la force
de Coriolis, la force centrifuge, et la force de friction. Sont également
comparées les zones majeures, l'Arctique, les zones tempérées et les zones
tropicales.

Introduction
L'origine du vent est le soleil. Le vent provient de l'énergie du soleil qui tombe
sur la surface de la terre. Ce processus continuera aussi longtemps que le soleil
existera, et se trouve être renouvelable dans des applications pratiques. Grâce
à l'orientation de la surface de la terre au niveau de l'équateur, par rapport aux
rayons du soleil, ces derniers frappent la terre à des angles plus optimaux. Par
conséquent, l'air près de la surface dans les régions tropicales est davantage
chauffé que celui des régions polaires. Cela crée des courants de convection
dans l'atmosphère, c'est-à-dire un mouvement d'air dû à un changement de
densité et de pression. Ce mouvement d'air est la principale cause des vents.

Dans un but descriptif et analytique, l'atmosphère est communément divisée


selon les échelles suivantes :

Planétaire >3,000km
Synoptique 300 à 3,000km
Méso-échelle 2 à 300km
Micro-échelle 2mm à 2km (1)(2)(3)
Principales causes des vents à l'échelle globale (ou planétaire)

1. Force gravitationnelle
Elle est liée à la masse de l'air et est dirigée de manière perpendiculaire à la
surface de la terre. Elle est en général largement compensée par les forces des
gradients de pression qui eux se dirigent vers le haut.

2. Force des gradients de pression


La force des gradients de pression est due au changement de pression sur une
distance donnée. Celle-ci se manifeste surtout dans un plan horizontal, mais
contient également une composante verticale, à laquelle on se réfère dans la
section 1) ci-dessus, comme compensant la force gravitationnelle sur l'air.
Cette différence de pression trouve généralement son origine dans une
distribution irrégulière de la chaleur due au soleil sur la surface de la terre.
Cette force peut être calculée selon l'équation suivante :

Force des grad. de pression = 1 x Changement_de_pression


densité de l'air Distance

3. Force de Coriolis
Elle est due au fait que la surface de la terre se déplace à différentes vitesses
lorsque l'on se déplace de l'équateur vers les pôles. C'est une force apparente.
Elle rentre en jeu seulement s'il y a déplacement de l'air.

Force de Coriolis= +/- f V


v étant la Vitesse du vent,
et f = 2 x vitesse de rotation angulaire de la Terre x Sinus de la latitude
4. Force centrifuge
Quand le vent se déplace en un mouvement circulaire, par exemple dans un
anticyclone ou un cyclone, il subit une force venant du centre de la rotation
vers l'extérieur. Cet effet ne joue aucun rôle à petite échelle.

Force centrifuge = V2 / R
V étant la Vélocité du vent
et
R étant le rayon de la trajectoire

5. Force de friction
Ceci est causé par le souffle du vent sur la surface rugueuse de la Terre.

Force de friction = - kV
V étant la Vitesse du vent
et
K étant une constante liée à la rugosité

Principales causes du vent à petite échelle


On désigne ici par 'petite échelle' les distances de l'ordre de la dizaine de
kilomètres à un peu plus. À grande et à petite échelle, les caractéristiques
géographiques du paysage, de sa forme et de sa surface, sont combinées avec
les forces précédentes pour former les vents. On retrouve ici quelques-unes de
ces mêmes forces que lors de la création des vents à grande échelle, telles que
1. la force gravitationnelle
2. la force des gradients de pression
3. la force de Coriolis
4. la force centrifuge
5. la force de friction
À cette échelle, la force de Coriolis ou la force centrifuge ne jouent pas de rôle
significatifs.
Masses d'air et leur rôle dans leur relation aux vents
Une masse d'air est un large volume d'air avec en général une température et
une humidité uniformes. La zone d'où provient une masse d'air est appelée
'région source'. Les régions sources de masse d'air varient des zones polaires
couvertes de neige, aux zones océaniques, en passant par les déserts tropicaux.
Plus longtemps la masse d'air reste au-dessus de sa région source, plus elle a
de chances d'en acquérir les propriétés.

Les classification des 5 principales classes de masses d'air en fonction de leur


région source sont :

• Polaire (P) – formée vers les pôles nord et sud, au-dessus de 60°.
• Tropical (T) – formée entre plus ou moins 30° de l'équateur.
• Arctique (A) – formée au-dessus de l'Arctique.
• Continentale (c) – formée au-dessus des larges zones terrestres.
• Maritime (m) – formée au-dessus des océans. (3)

Pendant que ces masses d'air se déplacent autour de la terre, elles peuvent
commencer à accumuler d'autres caractéristiques. Les 6 classes de masses d'air
influençant l'Irlande et le Royaume-Uni sont les suivantes :

• Continentale tropicale (Tc)


• Continentale polaire (Pc)
• Maritime tropicale (Tm)
• Maritime polaire (Pm)
• Maritime d'origine polaire (rPm)
• Maritime arctique (Am) (4)
Front Arctique

Front Polaire

réf: http://en.wikipedia.org/wiki/Air_mass

Classifications des masses d'air

(9)
Circulation de l'Atmosphère à l'Echelle Globale (ou planétaire)
- Modèle Simple de la Circulation Globale
C'est le flux moyen pendant une période suffisamment longue qui permet de
négliger les variations causées par les systèmes météorologiques, mais qui
reste assez courte pour capter les variations saisonnières et mensuelles. Les
principales influences sur la circulation générale de l'atmosphère sont :
• les différentielles de chaleur
• la rotation de la planète
• la topographie

On peut comprendre le fonctionnement de la circulation globale en


développant deux modèles simplifiés des processus qui produisent ce système
(5). Le premier modèle sera basé sur ces hypothèses :

• La Terre n'effectue pas de rotation dans l'espace.


• La surface de la Terre est composée de matériaux similaires.
• Le bilan radiatif de la terre avec la réception des radiations du soleil
et l'émission d'ondes longues sortantes entrainent un gradient de
température avec de l'air plus chaud au niveau de l'équateur et plus
froid au niveau des pôles.

Si l'on se base sur ces hypothèses, la circulation de l'air sur Terre devrait
correspondre à l'illustration présentée en Figure 1. Dans cette illustration, chaque
hémisphère comporte une zone de circulation tridimensionnelle.
Illustration 1: Zone simplifiée de circulation globale (planétaire) de l'air (5).

Comme décrit dans le diagramme ci-dessus, l'air à la surface circule depuis les
pôles vers l'équateur. Quand il atteint l'équateur, l'air s'élève verticalement par
des processus de convection et de convergence. Quand il atteint le sommet de la
troposphère, il commence à circuler de nouveau de manière horizontale.
Toutefois, la direction du flux est alors dirigée de l'équateur vers les pôles. Arrivé
aux pôles, l'air dans l'atmosphère supérieure descend ensuite vers la surface de la
Terre pour achever son cycle.
Modèle de Circulation Globale (planétaire) à 3 zones
Si l'on annule la première hypothèse selon laquelle la Terre n'effectue pas de
rotation dans l'espace, alors les écoulements décrits s'en trouvent altérés. Les
écoulements atmosphériques méso-échelle se rapprocheraient davantage de la
circulation globale réelle sur Terre. La rotation planétaire causerait le
développement de 3 zones de circulation dans chaque hémisphère plutôt qu'une
seule zone (voir Illustration 2). Ces 3 zones sont connues sous les noms de :
cellule de Hadley; cellule de Ferrel ; cellule Polaire.

Dans ce nouveau modèle, l'équateur demeure toujours l'endroit le plus chaud de


la Terre. Cette zone de grande chaleur agit comme une zone de dépressions
thermiques plus connue sous le nom de zone de convergence intertropicale
(ITCZ - intertropical convergence zone). L'ITCZ attire l'air de surface depuis les
subtropiques. Lorsque cet air subtropical atteint l'équateur, il s'élève jusque dans
l'atmosphère supérieure par des phénomènes de convergence et de convection. Il
atteint alors une altitude verticale maximum d'environ 14 kilomètres (sommet de
la troposphère), et commence ensuite à circuler horizontalement vers les pôles
Sud et Nord. Les forces de Coriolis causent la déviation de l'air circulant dans
l'atmosphère supérieure ; à environ 30° de latitude, l'air commence à circuler
dans une zone unique, d'ouest en est. Ce flux de zone est appelé le jet stream (ou
courant-jet) subtropical. Ce flux de zone cause également une accumulation d'air
dans l'atmosphère supérieure puisqu'il ne circule plus aux niveaux des méridiens.
Pour compenser cette accumulation, une partie de l'air contenue dans
l'atmosphère supérieure retombe au niveau de la surface, créant ainsi une zone de
haute pression subtropicale. Depuis cette zone, l'air de surface se déplace dans
deux directions. Une partie de cet air retourne vers l'équateur, clôturant un
système de circulation appelé la cellule de Hadley. L'air est également dévié sous
l'effet de la force de Coriolis, pour créer les alizés du Nord-Est (déviation droite)
et les alizés du Sud-Est (déviation gauche). L'air de surface se déplaçant vers les
pôles depuis la haute zone subtropicale de latitude 30 à 60 est également dévié
par l'accélération de Coriolis, produisant les Vents d'Ouest. La force de Coriolis
détourne ce vent et le fait circuler d'ouest en est, ce qui forme le jet-stream (ou
courant-jet) polaire, au niveau du 60ème parallèle Nord et Sud. Au même niveau,
à la surface de la Terre, les Vents d'Ouest entrent en collision avec l'air froid
venant des pôles. De cette collision résultent une élevation frontale et la création
de cyclones de basse pression subpolaire ou de cyclones à mi-latitude. La
majeure partie de cet air élevé est dirigée vers le vortex polaire, où il descend
alors pour créer une zone de haute pression polaire.
Illustration 2: Modèle simplifié de circulation globale de l'air de surface en 3
zones (5).

Réelle Circulation Globale à la Surface


Les illustrations 3 et 4 décrivent les pressions réelles à la surface de la Terre,
telles que mesurées pendant 39 ans. Les configurations de circulation produites
produites par ces pressions semblent quelque peu différents du modèle à 3 zones
(illustration 2). Ces différences sont principalement dues à deux facteurs. Tout
d'abord, la surface de la terre n'est pas composée de matériaux uniformes. Les
deux matériaux dominants à la surface sont l'eau et la terre. Ces deux composants
se comportent différemment en terme de chaleur et de refroidissement. Ceci
explique le manque d'uniformité dans les zones de pression aux latitudes. Le
second facteur qui influence la circulation réelle est l'altitude. En augmentant,
elle tend à intensifier les centres de pression. Cela est particulièrement vérifiable
dans les systèmes de haute pression.
Les illustrations 3 et 4 montrent la moyenne mensuelle de la pression
atmosphérique et des vents dominants pour les années 1959-1997. Les valeurs de
la pression atmosphérique sont ajustées pour correspondre à l'altitude au-dessus
du niveau de la mer. Les données de pression sont présentées par couleur (voir
la légende du graphique). Les nuances bleues indiquent une pression plus basse
par rapport à la moyenne globale, tandis que les nuances jaunes à orangées
indiquent des pressions plus élevées que la moyenne. La direction du vent est
indiquée par des flèches. La longueur de ces flèches est fonction de la vitesse du
vent (voir la légende du graphique)(5).

Sur ces graphiques modifiés, on peut mieux visualiser la zone de convergence


intertropicale (ITCZ), la zone de haute pression subtropicale, et les
zones de basse pression sub polaires. Sur les schémas, la zone de convergence
intertropicale est identifiée par une ligne rouge. La formation de cette bande de
basse pression résulte de la chaleur solaire et de la convergence des échanges
venteux. En janvier, la zone de convergence intertropicale se trouve au sud de
l'équateur (Illustration 3). Durant cette période, l'hémisphère sud est incliné vers
le soleil et reçoit davantage de radiations d'ondes courtes. Notons que la ligne
représentant la zone de convergence intertropicale n'est ni droite ni parallèle aux
lignes de latitude. Les courbes de cette ligne sont dues aux différents types de
chaleurs terrestre et maritime. Au-dessus des continents africains, sud-
américains, et australiens, ces courbes se dirigent en direction du pôle sud. Ce
phénomène est dû au réchauffement plus rapide de la terre par rapport à celui des
océans.
Pression au niveau de la mer et vents de surface

Illustration 3: Vents de surface dominants et centres de pression atmosphérique,


mois de janvier, 1959-1997. La ligne rouge sur cette illustration représente la
zone de convergence intertropicale (ITCZ). Les centres de basse et haute pression
sont également signalés (5) (6).

En juillet, la zone de convergence intertropicale (ITCZ) se trouve en général au


nord de l'équateur (Illustration 4). Ce changement de position est dû au
changement d'altitude du soleil, qui se trouve alors plus haut dans l'hémisphère
nord. Le plus grand changement de position dans la zone de convergence
intertropicale, de janvier à juillet, prend place dans la moitié est de l'illustration.
Ce changement a lieu aux environs du 40° de latitude dans certains endroits. Le
soleil de juillet, plus intense, réchauffe rapidement les terres d'Afrique du Nord et
d'Asie ; cela crée alors la Zone de basse pression Asiatique qui devient une partie
de l'ITCZ. Pendant les mois d'hiver, l'ITCZ est repoussée vers le sud, de par le
développement d'un système intense de haute pression au-dessus de l'Asie
centrale (comparons les illustrations 3 et 4). Le déplacement extrême de l'ITCZ
dans cette partie du monde aide également l'intensification d'un système de vents
régionaux appelé la Mousson asiatique.
Pression au niveau de la mer et vents de surface

llustration 4: Vents de surface dominants et centres de pression atmosphérique,


mois de juillet, 1959-1997. La ligne rouge sur cette illustration représente la zone
de convergence intertropicale (ITCZ). Les centres de basse et haute pression sont
également signalés (5) (6).

La zone de haute pression subtropicale ne forme pas une zone uniforme


s'étendant autour du monde. En réalité, le système est composé de plusieurs
zones de haute pression anticycloniques locaux. Ces systèmes sont localisés à
plus ou moins 20 ou 30 degrés de latitude, signalés par la lettre H sur les
illustrations 3 et 4. Les systèmes de haute pression subtropicale se développent
via la présence de courants d'air descendants de la cellule Hadley. Ces
systèmes s'intensifient au-dessus de l'océan pendant l'été ou les saisons durant
lesquelles le soleil est haut dans le ciel. L'air se trouvant alors au-dessus des
océans reste relativement frais à cause du réchauffement lent de l'eau par
rapport à celui des terres. Au-dessus des terres, l'intensification a lieu durant
les mois d'hiver. À ce moment-là, les terres refroidissent rapidement, si on les
compare aux océans, et cela forme des masses d'air continental froid.
La basse pression subpolaire forme une zone continue de basse pression dans
l'hémisphère sud, aux latitudes placées entre 50 et 70° (Illustrations 3 et 4).
L'intensité des basses pressions subpolaires varie en fonction des saisons.
Cette zone de l'hémisphère sud est plus intense durant l'été (Illustration 4). À
ce moment-là, de grandes différences de température existent entre les masses
d'air se trouvant de chaque côté de cette zone. Au nord de la ceinture de la
basse pression subpolaire, la chaleur d'été réchauffe les masses d'air
subtropicales. Au sud de cette zone, la surface de l'Antarctique couverte de
glace reflète la majorité des radiations et les renvoie dans l'espace. En
conséquence, les masses d'air au-dessus de l'Antarctique restent froides car
très peu de surface terrestre est chauffée. La rencontre de la chaleur
subtropicale et des masses d'air froid polaire, au niveau de la zone de basse
pression subpolaire, accroit la remontée frontale et la formation de systèmes
intenses de basse pression.

Dans l'hémisphère nord, les basses pressions subpolaires ne forment pas de


ceinture continue autour du globe (Illustrations 3 et 4). En réalité, elles créent
des centres cycloniques de basse pression, localisés. Pendant l'hiver dans
l'hémisphère nord, ces centres de pression sont intenses et localisés au-dessus
des océans, juste au sud du Groënland et des Iles Aléoutiennes. Ces zones de
basse pression engendrent une multitude de cyclones à mi-latitude. Le
développement des basses pressions subpolaires en été survient seulement de
manière sporadique (Illustration 4 – au-dessus du Groënland et de l'Ile de
Baffin, Canada), contrairement à ce qu'il se passe dans l'hémisphère sud. Ce
phénomène a pour source un réchauffement considérable de la surface de la
Terre entre les latitudes nord 60 à 90°. En conséquence, il n'y a généralement
pas de formation de masses d'air froid polaire. (5)

La plupart des tempêtes européennes sont dues aux cyclones extratropicaux


(ETCs : ExtraTropical Cyclones). Ces systèmes météorologiques à mi-latitude
tirent leur énergie des contrastes horizontaux de température, entre les masses
d'air froid et polaire d'un côté, et les masses d'air chaud et subtropical d'un
autre côté. Étant donné que le contraste entre ces températures est d'autant
plus important en hiver, la fréquence et l'intensité des tempêtes européennes
pendant cette période s'en trouvent alors accrues. Si l'on considère les origines
des cyclones, incluant la différence de température entre les différentes masses
d'air décrites ci-dessus, on peut alors ajouter l'effet du jet-stream, et la
présence de montagnes ou d'autres barrières à la surface terrestre, comme les
côtes maritimes par exemple.(3)
Les tempêtes européennes ont une dynamique différente des ouragans de
l'Atlantique ou des typhons de l'Indo-Pacifique, qui eux sont de forts cyclones
tropicaux. Les cyclones tropicaux tirent leur énergie du contraste vertical de
température, entre la couche inférieure chaude et la couche supérieure froide
atteignant l'atmosphère tropicale. Étant donné que les ouragans finissent par
puiser leur énergie de l'eau de mer chaude, leurs vents diminuent rapidement
lorsque leur noyau se déplace vers des eaux plus froides ou vers des terres.

Le gradient de température horizontale engendrant un cyclone extratropical


peut persister tant que le noyau de la tempête se déplace au-dessus des terres.
Ainsi, les vitesses des vents peuvent occasionnellement rester élevées, ou bien
même augmenter, après leur arrivée sur les terres. De même, alors que les
ouragans arrivent à conserver leur pression centrale minimum pendant des
jours, l'énergie qui pousse les cyclones extratropicaux décline au fur et à
mesure que les masses d'air internes se mélangent — il est normal qu'un seul
cyclone indépendant ait une durée de vie de trois à cinq jours.

Les tempêtes étant poussées par le jet-stream polaire, la position de ce dernier


définit donc leur course. Le jet-stream polaire et la trajectoire des tempêtes se
déplacent de mois en mois et d'année en année, mais certaines tempêtes
suivant la trajectoire d'une autre tempête tendent à renforcer le jet, et
l'empêchent de changer de voie. On appelle cela 'réaction en tourbillons'. En
renforçant le jet, la réaction en tourbillons aide le jet et la tempête à
“mémoriser” leur position au fur et à mesure des semaines et des mois, et
renforce ainsi la persistence et le facteur prévisible de la variation à mi-
latitude. La réaction en tourbillons explique la tendance des tempêtes
européennes à survenir en série. Elle n'est pas, cependant, suffisamment
robuste pour fournir la persistence d'année en année.

Les tempêtes affectant l'Europe sont des anomalies d'un groupe


d'approximativement 200 perturbations qui se forment dans l'Atlantique nord
chaque année et qui ont une trajectoire vers l'est, le long du jet stream. La
trajectoire du jet est affectée par la position de la zone de haute pression des
Açores et celle de basse pression islandaise. Des changements dans la force
relative de ces cellules de pression contrôlent l'endroit où une tempête peut
survenir en Europe (7).
Jet Streams
Le jet stream est une zone de vents forts concentrés dans une bande
relativement étroite de la troposphère supérieure, aux latitudes moyennes et
dans les régions subtropicales des hémisphères nord et sud. Circulant autour
du globe d'ouest en est en une bande discontinue, le jet-stream est dû au
changement de température de l'air, ce dernier étant plus important au point de
rencontre de l'air froid polaire se déplaçant vers l'équateur et de l'air équatorial
plus chaud, qui lui se déplace vers les pôles. Le jet-stream est localisé à des
hauteurs allant de 10 à 15 km au-dessus du sol. Il mesure des centaines de km
en largeur et atteint des vitesses de 50 à 100m/s. La trajectoire suivie est assez
variable. Les jets-streams peuvent se diviser en deux courants et ensuite se
rejoindre ou rester séparés. Ils ont également tendance à errer vers le nord et le
sud depuis un axe central ouest-est. Le mouvement des jet-streams est un
facteur important pour déterminer les conditions météorologiques dans les
régions à mi-latitude. Dans l'hémisphère nord, on le trouve dans des latitudes
de 40° à 70° nord. Il est le plus intense en hiver, étant donné le contraste
thermique plus important. Ses bords sont très turbulents. Le Jet-stream Polaire
est plus fort que le Jet-stream Subtropical (8).

Les modèles météorologiques au Royaume-Uni et en Irlande sont dominés par


le jet-stream polaire. Sa position varie en fonction des saisons. En automne et
en hiver, il s'étend généralement directement au-dessus du Royaume-Uni et de
l'Irlande, nourrissant les vents d'ouest et du sud-ouest le long des côtes
atlantiques ainsi que plusieurs systèmes de basse pression, qui se déplacent
d'ouest en est. Le jet-stream polaire est à son apogée en automne, quand le
contraste thermique entre l'air froid du nord et l'air chaud du sud est à son
maximum. Un jet-stream polaire plus intense a un potentiel accru pour
produire des zones plus profondes et plus intenses de basse pression et de
vents plus forts. Ainsi, les mois d'automne ont tendance à être les mois de plus
grand vent sur le Royaume-Uni et l'Irlande. Pendant les mois d'été, l'air chaud
du sud de la Grande-Bretagne se déplace généralement plus au nord ; le jet-
stream quant à lui se déplace bien plus au nord, au-delà de l'Islande. Les
zones de basse pression et les zones de hautes pressions venues des Açores
peuvent se mouvoir plus au nord. Le caractère météorologique le plus stable
du Royaume-Uni et de l'Irlande, avec des vents légers, a ainsi tendance à
survenir en été, soit quand les hautes pressions des Açores se déplacent plus
au nord, soit quand une dorsale barométrique s'étend vers le nord, créant une
période de vents légers.
Notes complémentaires sur les Cyclones Extratropicaux
Le mouvement en avant d'un cyclone extratropical a généralement une vitesse
de 9 à 20m/s, mais peut atteindre jusqu'à 40m/s. La moyenne et les données
extrêmes dépassent toutes deux grandement les vitesses de mouvement en
avant des ouragans de mi-latitude. Les zones de vents de tempêtes deviennent
ainsi hautement asymétriques, avec des vents provoquant des dégâts
généralement confinés au sud ou sur le côté droit de la trajectoire. Pendant
qu'un cyclone extratropical se déplace vers l'est en direction des côtes
européennes, il peut interagir avec une dépression de basse pression, haut dans
l'atmosphère. Cette interaction peut causer l'intensification rapide de la
tempête, comme cela s'est produit lors de la fameuse tempête d'octobre 1987
(Bretagne, Cotentin, Iles Britanniques). Les tempêtes européennes peuvent
provoquer des rafales de vent allant à plus de 67m/s dans les zones côtières
exposées et les montagnes. Dans les terres, les rafales de vent peuvent
atteindre environ 45m/s. La vitesse des vents soutenus dans les ouragans les
plus intenses de l'Atlantique peuvent dépasser les 70m/s, avec même des
rafales dépassant les 90m/s (7).

Structure

Les structures des cyclones extratropicaux diffèrent de celles des cyclones


tropicaux, car les premiers possèdent des fronts et des limites discrètes entre
les masses d'air de température différentes. Leurs plus larges surfaces de vent
et leurs plus importantes précipitations surviennent souvent le long de ces
fronts. Il y en a généralement deux : dans l'un, l'air chaud passe au-dessus de
l'air froid vers le nord-est du centre ; dans l'autre, l'air froid se trouve coincé
sous l'air chaud vers le sud-ouest (ceci est l'endroit où la plus large surface de
vents se crée).

Puisque l'atmosphère tropicale inférieure est constituée d'une température


uniforme, les cyclones tropicaux ne présentent pas de fronts. Au lieu de cela,
leurs vents et précipitations se concentrent dans un anneau d'intenses orages
entourant le noyau, mais aussi dans des bandes de pluie en spirale nourrissant
ces orages. Une autre différence de structure entre les cyclones extratropicaux
et les cyclones tropicaux est le lieu de création des vents les plus forts : haut
dans l'atmosphère pour les premiers, près de la surface pour les deuxièmes.
Forme et Taille des Cyclones
Les cyclones extratropicaux changent de forme pendant leur développement.
À maturité, leurs nuages ont souvent la forme de 'virgule', possédant un front
chaud et un front froid émanant de la zone de basse pression du noyau des
tempêtes. Celles-ci grandissent pendant leur cycle de vie, avec des tempêtes
autonomes atteignant moult tailles, entre 200 et 2000 km. La taille d'un
cyclone extratropical peut être définie par la bande des vents destructeurs. On
la trouve généralement à droite de la trajectoire de la tempête et elle mesure
normalement entre 150 et 500 km de large.

Les cyclones tropicaux présentent normalement une forme davantage


symétrique et concentrique. Il est plus exact de définir la taille d'un cyclone
tropical comme celui du rayon de ses vents, plus grand ou égal à la force d'un
ouragan (≥ 33 m/s). Cela correspond à une largeur approximative de 140 km,
bien que les données varient grandement, alalnt de 50 km dans le Cyclone
Tropical Tracy (Darwin, Australie, 1974) jusqu'à 1100 km lors du Typhon Tip
(Pacifique Ouest, 1979). (7)

Zone Tropicale
Il existe différentes définitions de la zone tropicale. L'une d'elles nous
intéressant ici serait :

"Une zone tropicale est une région dans laquelle le vent souffle à l'origine
depuis l'est (approximativement ± 30° latitude), région de mousson exclue.
Les vents d'échange d'Est s'extraient de la haute pression subtropicale jusque
dans la dépression équatoriale. Ils convergent en la Zone de Convergence
Intertropicale (ITCZ), que l'on décrit normalement comme une bande
intermittente de nuages dans la ceinture de basse pression ou de dépression
équatoriale." (9)

La météorologie diffère de celle des mi-latitudes, qui est dominée par des
cyclones synoptiques liés à des radients forts en température de l'air et en
densité. À large échelle, l'atmosphère à mi-latitude est notée 'baroclinique',
alors que les conditions barocliniques à ces échelles se trouvent
habituellement dans les tropiques. Les masses d'air sont plus homogènes. Les
variations de température sont moindres. La force de Coriolis est à peine
présente. Les changements météorologiques viennent des petites différences
entre les gradients de vitesse du vent ou des petites différences dans le
réchauffement. L'atmosphère tropicale est en quasi-inertie thermique à cause
des courants de surface chauds dans l'océan et la couche de barrière planétaire
humide. Les circulations tropicales, telles que les systèmes de pression semi-
permanentes, les moussons, ainsi que les composants dépendant en longitude
de la circulation générale expliquent la faible variabilité de fréquence des
cyclones tropicaux, comparée à la forte variabilité de fréquence des
circulations générales à mi-latitude (9).

Zone Arctique
Les vents sont dominés en hiver par les basses pression au-dessus de
l'Atlantique Nord au voisinage de l'Islande, et dans le Pacifique Nord au
voisinage des Iles Aléoutiennes. Une intense haute pression est localisée en
Sibérie près du Lac Baïkal. De plus, des zones de haute pression plus faible
existent au-dessus de la Mer de Beaufort et de l'Amérique du Nord.
Les vents sont plus faibles en hiver qu'en été. Ceci est lié à l'inversion (vents
présents en hiver, et donc moindres en été), qui a tendance à découpler les
vents supérieurs, plus forts, des vents de surface. En hiver, les gradients de
température côtière sont moindres qu'en été (10).

Autres Vents Plus Locaux

Vents Thermiques
La brise de bord de mer est l'un des vents thermiques les plus connus. Elle
résulte en la différence de température entre la surface terrestre et la surface
maritime, ainsi que dans les différents taux de refroidissement de la mer et de
la terre pendant le jour et la nuit. Que ce soit la température terrestre ou la
température maritime, celle de jour a bien davantage d'effet que celle de nuit,
qui elle a un effet rafraichissant. L'effet du jour et l'effet de la nuit agiraient en
association avec l'effet de pression régionale pour créer des zones de pression
plus localisées.
Air chaud
ascendant Air froid descendant

terre

Brise de mer

Brise de terre

Air froid descendant


Air chaud
ascendant
terre

Effets des Montagnes / Effets des Vallées : Vent antitriptique


C'est un autre vent thermique. En journée, l'air fin au-dessus des hautes
montagnes se réchauffe rapidement. L'air chaud s'élève et crée une brise
inclinée qui atteint son apogée aux alentours de midi. On l'appelle brise de
vallée ou vent anabatique. La nuit, les flancs de haute montagne refroidissent
très vite. Cet air dense et froid forme une zone locale de basse pression. Le
gradient de pression mène une douce brise vers le bas, le long des flancs,
jusque dans la vallée. Celui-ci est à son apogée juste avant le lever du soleil.
On l'appelle brise de montagne (3).
Vents Catabatiques
Un vent catabatique est créé par le flux d'air descendant des collines, de
manière plus violente que dans la brise de montagne. Quand l'air est chaud,
sous l'effet de foehn (ou föhn), il peut être appelé vent alpin et peut prendre
des noms propres à la région, par exemple Chinook ou Santa Ana. Lorsque
l'air est froid ou frais, on l'appelle vent de drainage. Dans les zones de hautes
montagnes très pentues où sont présents des plateaux couverts de neige parfois
associés à des glaciers, le vent peut s'avérer être assez fort. Ce type de vent
est appelé catabatique. Les plus connus sont le Bora, sur la côte adriatique
européenne ; le Mistral, sur la Côte d'Azur française ; le Puelche, sur les flancs
ouest des Andes ; le Zonda, sur les flancs est des Andes ; et le Fall wind au
Groënland et en Antarctique (3).

vent

Nuages se dissipant

Vent Chinook
Réchauffement Adiabatique
Clair et Sec

ref: Wikipedia

Vents de Gravité
Un autre vent de flanc de montagne se forme dans certaines parties du monde
à cause de processus autres que le drainage d'air froid gravitationnel décrit
précédemment. Cet autre type de vent est dû aux vagues de gravité
stationnaires, qui créent une force d'impulsion vers le bas et qui apportent un
flux d'air chaud, depuis les couches supérieures jusqu'à la surface. On les
trouve dans un flux d'air ouest sur les flancs est des Montagnes Rocheuses,
mais ces vents peuvent aussi survenir dans des zones non-montagneuses (11).
Vents de Fosse
Un effet parfois observé dans les régions montagneuses sont les vents de
fosse. On connait ce phénomène par exemple dans la Passe d'Altamont en
Californie, dans les Montagnes Tehachapi au sud de Bakersfield en Californie,
dans la Gorge de Colombia au niveau de la frontière entre l'Oregon et l'Etat de
Washington aux États-Unis, ou dans le Détroit de Gibraltar entre le sud de
l'Europe et l'Afrique du Nord. De par la présence d'une forte différence de
pression de chaque côté d'un caractère topographique, le vent cherche à sortir
de cette fosse, arrive aussi à en sortir, comme d'une cheminée sous pression,
avec une grande intensité.

Courant de Nuit
Un autre phénomène d'intérêt affectant notamment les vents des Grandes
Plaines des États-Unis qui descendent ensuite jusqu'au Colorado et au Texas,
est le jet nocturne de bas niveau (12). On le remarque davantage au printemps
et en été. Il a été observé qu'il avait pour effet la génération de plus hauts
vents, plus verticaux, dans la couche de l'atmosphère dans laquelle les
éoliennes opèrent la nuit. Un phénomène de jet a également été observé en
Chine (13).
Références:

1. Jacobson, Mark Z. Fundamentals of Atmospheric modeling. 2ème édition,


Cambridge University Press, 2005.

2. Communication personnelle, Professeur Lynch, University College Dublin,


2007.

3. Ackerman, Steven A., Knox, John A., Meteorology Understanding the


Atmosphere. 2ème édition, Thomson Brooks/Cole, 2007.

4. Fact sheet No. 10 – Air masses and weather fronts, National


Meteorological Library and Archive. Met Office, U.K.

5. Pidwirny, Michael. University of British Columbia Okanagan


http://www.physicalgeography.net/fundamentals/7p.html

6. Climate Lab Section of the Environmental Change Research Group,


Department of Geography, University of Oregon - Global Climate Animations.
http://geography.uoregon.edu/envchange/clim_animations/index.html

7. European Windstorms and the North Atlantic Oscillation: Impacts,


Characteristics, and Predictability

Editeur: David L. Malmquist, Risk Prediction Initiative, Bermuda Biological


Station for Research, Inc.

Auteurs contributeurs :
David Cotton, Satellite Observing Systems, Godalming, UK
Tim Hewson, UK Meteorological Office/University of Reading, UK
David Malmquist, RPI/BBSR
Robert Muir-Wood, Risk Management Solutions, Inc., London, UK
Jean Palutikof, Climatic Research Unit, University of East Anglia, UK
Balaji Rajagopalan, Lamont-Doherty Earth Observatory of Columbia, USA
Andrew Robertson, University of California at Los Angeles, USA
Walt Robinson, University of Illinois, USA
Mark Saunders, Benfield Greig Hazard Research Centre, University College
London, UK
Torben Schmith, Danish Climate Centre, Denmark
David Simmons, Benfield Greig ReMetrics, London, UK
8. Stull, Roland B., Meteorology for Scientists and Engineers 2nd Edition.
Brooks/Cole, Cengage Learning, 2000

9. Introduction to Tropical Meteorology 2nd EditionVersion 2.0, October


2011, produced by The COMET® Program

La source de ce matériel peut être trouvé sur le site de la COMET ® :


http://meted.ucar.edu/ de l'University Corporation for Atmospheric
Research (UCAR), sponsorisé en partie grâce aux accords de coopération
avec le National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), U.S.
Department of Commerce (DOC). ©1997-2011 University Corporation for
Atmospheric Research. All Rights Reserved.

10. Artic Meteorology and Oceanography. The COMET® Program. Feb.


2012. https://www.meted.ucar.edu/training_module.php?id=758

11. Meteorlogical aspects of the utilization of wind as an energy source.


Technical note No.175. World Meteorological Organisation , Geneva,
Switzerland.

12. Low Level Jet_files\NREL-Lamar Low Level Jet Project.htm

13. A diagnostic study of the low-level jet during TAMEX IOP 5, CHEN Y.-
L. ; CHEN X. A. ; ZHANG Y.-X. ; Univ. Hawaii Manoa, school ocean earth
sci. technology, dep. meteorology, Honolulu HI 96882, ETATS-UNIS

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