Candide tue l’Inquisiteur et le Juif, poussé par la jalousie. Ce
double meurtres le contraint à s’enfuir vers l’Espagne, où il découvrira le vrai visage de certains ordres religieux. À Cadix, il s’embarque pour le Paraguay afin de fuir l’Europe. Ces deux événements sont aussi distincts au niveau de la structure du chapitre : le premier paragraphe est narratif ; le second présente un dialogue argumentatif.
Critique des Ordres catholiques :
Candide, qui avait toujours confiance en la bonté de l’homme, découvre que cet homme-là ne se soumet pas souvent aux règles qu’il s’est lui-même imposées.. Le Franciscain(le Cordelier dans le texte) cherche à s’enrichir, ce qui s’oppose au vœu de pauvreté qu’il s’est fixé. Le Bénédictin loge à l’auberge et achète un cheval à bon prix, alors qu’il a fait vœu de stabilité(ne pas sortir du monastère) et vœu de pauvreté(ne pas chercher à gagner de l’argent). Quant aux Jésuites, ils sèment la discorde entre les rois d’Europe et les autochtones du Paraguay qu’ils ont eux-mêmes évangélisés (ils leur ont appris à obéir à Dieu, à l’Eglise et aux rois) ; et pourtant, ces Jésuites ont fait vœu d’obéissance au pape et indirectement aux rois catholiques.
Critique de l’Europe du XVIIIème siècle:
Candide s’enfuit de l’Europe puisqu’il n’y a pas trouvé le meilleur des mondes. Tout ce qu’il a récolté, lui et Cunégonde (disciples de Pangloss),c’est la bastonnade, la guerre, le viol, l’intolérance, le fanatisme, l’hypocrisie, l’esclavage, le crime . Candide et ses compagnons partent à la recherche d’un idéal que ne leur offre pas leur pays. L’Amérique sera-t-elle ce meilleur des mondes tant recherché ? Etude du chapitre X
Après avoir tué le Juif et l’Inquisiteur du Portugal, Candide
s’enfuit vers Cadix. Là-bas, sur le port, il trouve une flotte en partance vers les Amériques afin de stabiliser la situation politique au Paraguay. C’est aussi un prétexte pour Candide de chercher le meilleur des mondes tant prôné par Pangloss. Critique des Ordres catholiques : Voltaire reproche à certains ordres religieux leur déviance. Le Franciscain (le Cordelier) a désavoué le vœu de pauvreté en cherchant à s’enrichir (par le vol des bijoux de Cunégonde). Le Bénédictin vit à l’extérieur du monastère et s’adonne au commerce ; en cela, il a désavoué le vœu de stabilité et le vœu de pauvreté. Quant aux Jésuites , ils n’ont pas respecté le vœu d’obéissance, en poussant les autochtones du Paraguay à se révolter contre les rois d’Espagne et du Portugal, soutien inconditionnel de l’Eglise. À la recherche du meilleur des mondes : Voltaire fait découvrir à son personnage le vrai visage de l’Europe. Candide ne part pas seulement parce qu’il a peur de la police de l’Inquisition, mais aussi parce que cette Europe l’a déçu. Tout ce que lui a appris Pangloss est, en pratique, faux : il n’y a pas que le château dans cet univers (la maison du Juif est plus belle que le château) ; les hommes s’entretuent ; ils sont cupides, hypocrites, fanatiques, violents, esclavagistes, vicieux, apostats ; donc l’Europe ne répond pas à l’idéal que recherche Candide. Le Nouveau monde, l’Amérique sera-t-elle le meilleur des mondes ?