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INTRODUCTION

1. Etat de la question

L’état de la question dans un travail de recherche scientifique est une étape cruciale. Il s’agit
d’une synthèse qui présente l’état d’avancement des travaux dans un domaine spécifique en
consultant la littérature scientifique sur le sujet.1

C’est ainsi que pour notre part, nous avons sélectionné un certain nombre des travaux en
rapport avec notre thématique de recherche.

L’entrepreneuriat féminin en Afrique, entre bricolage et survie 2 : Ce livre, dirigé par


Nene Kane et Razane Chroqui, explore l’entrepreneuriat féminin en Afrique. Il met en
lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes entrepreneures, notamment les
systèmes conservateurs, les croyances sexistes et les restrictions qui leur sont imposées.
Malgré ces obstacles, les femmes africaines jouent un rôle essentiel dans les économies du
continent. Le livre examine différentes formes d’entrepreneuriat féminin, allant du « bricolage
» à la « survie ».

L’étude sur l’accélération de la dynamique entrepreneuriale des femmes en Afrique 3 met


en évidence des aspects essentiels pour renforcer l’entrepreneuriat féminin sur le continent.

 Contexte : Les femmes entrepreneures en Afrique font face à des défis spécifiques,
tels que les normes culturelles, les inégalités de genre et les obstacles juridiques. Pour
accélérer leur dynamique entrepreneuriale, des mesures ciblées sont nécessaires.

 Formation et sensibilisation : Il est crucial d’offrir des formations adaptées aux


femmes entrepreneures, couvrant des domaines tels que la gestion d’entreprise, le
marketing, la finance et la technologie. La sensibilisation à leurs droits et opportunités
est également essentielle.

 Accès au financement : Les femmes rencontrent souvent des difficultés pour accéder
aux financements nécessaires au démarrage ou à la croissance de leurs entreprises. Des
programmes de microcrédit, des investissements sociaux et des partenariats avec des
institutions financières peuvent aider à combler ce fossé.

 Réseautage et mentorat : Faciliter les rencontres entre femmes entrepreneures, les


échanges d’expériences et le mentorat peut renforcer leur confiance et leur expertise.
Les réseaux professionnels et les plateformes de partage de connaissances sont
précieux.

1
https://rmsh.cegepmontpetit.ca/wp-content/uploads/2018/05/Faire-un-%C3%A9tat-de-la-question.pdf
2
https://www.cairn.info/revue-marche-et-organisations-2023-1-page-259.htm
3
Roland Berger et Women in Africa Philanthropy. Accélérer la dynamique entrepreneuriale des
femmes en Afrique : Améliorer l’accès au financement pour soutenir la dynamique entrepreneuriale.
Novembre 2020
 Promotion de modèles inspirants : Mettre en avant des femmes entrepreneures qui
ont réussi peut encourager d’autres femmes à se lancer. Leurs histoires de succès
servent d’exemples concrets et motivants.

En somme, accélérer la dynamique entrepreneuriale des femmes en Afrique nécessite une


approche holistique, impliquant la société, les gouvernements, les entreprises et les
organisations de la société civile. Ensemble, nous pouvons créer un environnement favorable
à l’épanouissement des femmes entrepreneures sur le continent africain.

L’entrepreneuriat des femmes maraîchères à Kinshasa est un sujet crucial qui mérite une
attention particulière.

Pour les travaux de recherche à Kinshasa, parlons du Projet Elikya :

o Caritas Kinshasa, en collaboration avec de nombreuses ONG et organismes


internationaux, mène le projet Elikya depuis 2009. Le nom signifie «
espérance » en lingala, la langue la plus parlée à Kinshasa.
o Le projet vise à améliorer les récoltes et les revenus des maraîchers de la
capitale tout en préservant l’environnement et la santé.
o 34 associations de femmes maraîchères, soit environ 2 500 femmes (pour la
plupart des veuves), collaborent directement avec Caritas. Si l’on compte les
collaborations indirectes, ce chiffre atteint 5 000.
o L’Union des producteurs des associations de femmes maraîchères pour le
développement de Kinshasa a été créée pour fédérer ces femmes. Ensemble,
elles résolvent des problèmes liés à l’expropriation, aux congés maladie et à la
vente de leurs produits.
o En 2021, une coopérative pour la commercialisation des produits agricoles
a été mise en place. Ces femmes cultivent entre 5 et 10 ares chacune pour
nourrir 80 % des ménages de Kinshasa, soit environ 17 millions d’habitants à
bas revenus qui préfèrent consommer des aliments produits localement4.

Résultats :

o Les efforts de Caritas ont porté leurs fruits. Les revenus des femmes
maraîchères sont passés de 84 par mois en 2018 à 112 en 2022, soit une nette
amélioration de 40 %5.

L’étude sur les revenus des exploitants maraîchers de Kinshasa 6 fournit des informations
essentielles sur la situation économique des femmes travaillant dans l’agriculture urbaine.

L’enquête a été menée dans trois sites maraîchers de la vallée de Lukaya, à savoir Libanga,
Kwambila et Lubelu et a abouti aux resultats suivants : Les légumes-feuilles les plus cultivés
sont l’amarante - Amaranthus sp. (100,0 %), l’oseille - Hibiscus sabdariffa L. (97,0 %), la

4
https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2023-02/rdc-caritas-kinshasa-projet-elikya-femmes-maraicheres-
laudato-si.html
5
Idem
6
Théophane Bukele Kekemb et Jonathan Abata Korimboyi. Revenus des exploitants maraîchers de Kinshasa :
diagnostic technico-commercial et analyse économétrique. Revue Africaine d’Environnement et d’Agriculture,
2020; 3(3), 81-88 http://www.rafea-congo.com.
baselle - Basella alba L. (54,0 %), les feuilles de patate douce - Ipomoea batatas (L.) Lam.
(46,0 %) suivis des légumes-fruits tels que la tomate - Lycopersicon esculetum (L.) H.Karst.
(23,0 %) et l’aubergine - Solanum melongena L. (14,0 %). L’impact des ventes des légumes
sur le revenu se présente comme suit : l’amarante (1,011 $), la baselle (1,008 $), la morelle
(0,996 $), les feuilles de patate douce (0,995 $) et l’oseille (0,988 $).

Revenus moyens : Les revenus des exploitants maraîchers varient considérablement en


fonction de la taille de leur exploitation, de la variété des cultures et des conditions de marché.
Cependant, l’étude a révélé que la plupart des femmes maraîchères gagnent un revenu
modeste, souvent insuffisant pour subvenir aux besoins de leur famille.

Pour l’auteur, les facteurs influençant les revenus sont :

 Superficie de la parcelle : Les femmes disposant de parcelles plus grandes ont


tendance à générer des revenus plus élevés.
 Choix des cultures : Certaines cultures, comme les légumes à feuilles vertes, sont plus
rentables que d’autres.
 Accès au marché : La proximité des marchés et la capacité à vendre directement aux
consommateurs influencent les revenus.

Comme défis :

 Accès au crédit : Les femmes maraîchères ont souvent du mal à accéder au crédit pour
investir dans leurs exploitations.
 Infrastructures : Le manque d’infrastructures adéquates (irrigation, stockage, etc.)
limite la productivité et les revenus.

En termes d’opportunités :

 Formation et sensibilisation : Des programmes de formation sur les pratiques agricoles


durables et la gestion des affaires peuvent améliorer les revenus.
 Coopératives et groupements : La collaboration au sein de coopératives permet de
renforcer la position des femmes sur le marché.

Ces femmes maraîchères sont de véritables pionnières, contribuant à la sécurité alimentaire de


la capitale congolaise. Leur travail a un impact significatif sur la vie quotidienne de millions
de personnes.

2. Problématique

Une femme c’est celle que fait l’activité de maraichage qui consiste à cultiver les légumes.
L’entrepreneuriat des femmes maraîchères à Kinshasa est un phénomène social et
économique qui mérite d’être étudié. En effet, ces femmes contribuent à la sécurité
alimentaire de la capitale congolaise, à la réduction de la pauvreté et à l’émancipation
féminine. Elles font face à de nombreux défis, tels que l’accès à la terre, à l’eau, aux
semences, aux crédits, aux marchés, ainsi qu’aux discriminations et aux violences basées sur
le genre. Malgré ces obstacles, elles développent des stratégies innovantes et solidaires pour
améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles. Ce mémoire se propose d’analyser
les motivations, les opportunités, les contraintes et les impacts de l’entrepreneuriat des
femmes maraîchères à Kinshasa, en s’appuyant sur des données qualitatives et quantitatives
collectées auprès de plusieurs associations et coopératives. Il s’inscrit dans le cadre des études
sur l’entrepreneuriat féminin, l’agriculture périurbaine et le développement durable.

Quels sont les facteurs qui favorisent ou limitent l’entrepreneuriat des femmes maraîchères à
Kinshasa, et quelles sont les conséquences de cette activité sur leur autonomisation et leur
bien-être ?

 Quels sont les principaux défis auxquels sont confrontées les femmes maraîchères à
Kinshasa dans leur activité entrepreneuriale ?
 Comment les femmes maraîchères à Kinshasa font-elles face à ces défis et quelles sont
les stratégies qu’elles mettent en œuvre ?
 Quelles sont les perspectives de développement et d’innovation de l’entrepreneuriat
féminin des femmes maraîchères à Kinshasa ?

3. Hypothèses :

 Les principaux défis auxquels sont confrontées les femmes maraîchères à Kinshasa sont liés à
l’accès aux ressources (terre, eau, semences, crédit), aux normes sociales et culturelles
(discrimination, violence, division du travail), et aux risques environnementaux (pollution,
changement climatique, urbanisation).
 Les femmes maraîchères à Kinshasa font face à ces défis en développant des stratégies
individuelles et collectives, telles que la diversification des cultures, la formation,
l’organisation en associations ou coopératives, la négociation avec les autorités et les acteurs
locaux, la mobilisation des réseaux sociaux et familiaux, etc.
 Les perspectives de développement et d’innovation de l’entrepreneuriat féminin des femmes
maraîchères à Kinshasa dépendent de la reconnaissance de leur rôle économique et social, de
l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie, de l’accès à des opportunités de marché
et de financement, de l’accompagnement technique et institutionnel, et de la participation aux
processus de décision et de gouvernance.

4. Choix et intérêt

Notre choix porté sur ce sujet est motivé par l’importance que revêt l’entrepreneuriat féminin
dans notre société.

Ce sujet porte un tripe intérêt :

- Personnel : cette étude me permet de m’accomplir en tant personne humaine à


l’amélioration des conditions des vies des femmes dans mon environnement
par la proposition des améliorations dans le secteur de l’entrepreneuriat ;
- Scientifique : cette étude rentre dans le domaine du renforcement des
connaissances dans la recherche scientifique et permettra d’ouverture aux
autres chercheurs ;
- Pratique : les recommandations de cette étude permettra aux femmes de relever
les défis de l’entrepreneuriat à Kinshasa et aux0 décideurs de mieux prendre en
charge ces femmes dans la mise en œuvre de leurs activités.
5. Objectifs du travail

Ce mémoire a pour objectif général d’analyser l’entrepreneuriat des femmes maraîchères à


Kinshasa. Pour ce faire, il se penche sur les motivations, les opportunités, les contraintes et
les impacts de leur activité. Les objectifs spécifiques découlant de ces éléments sont :

1. Analyser les motivations : Comprendre ce qui pousse les femmes maraîchères à


s’engager dans l’entrepreneuriat. Est-ce lié à des insatisfactions professionnelles ou à
des impératifs familiaux?
2. Étudier les opportunités : Examiner les occasions qui s’offrent à ces entrepreneures,
que ce soit sur le plan économique, social ou environnemental.
3. Identifier les contraintes : Explorer les obstacles spécifiques auxquels elles sont
confrontées, tels que les barrières culturelles, les difficultés d’accès aux ressources ou
les problèmes liés à l’expropriation.
4. Évaluer les impacts : Mesurer les retombées de leur activité sur leur propre bien-être,
celui de leur famille et de la communauté, ainsi que sur l’environnement.

6. Méthodologie de recherche

La méthodologie de recherche est un aperçu de la façon dont une recherche donnée est
effectué. Elle définit les techniques ou les procédures utilisées pour identifier et analyser les
informations concernant un sujet de recherche spécifiques.7

6.1. Méthodes
6.1.1. Méthode descriptive :

La recherche descriptive se concentre sur un aspect spécifique et cartographie ces données.


Elle est souvent de nature quantitative et comporte des questions de recherche spécifiques.
Elle nous permettra de décrire l’entrepreneuriat des femmes à Kinshasa.

6.1.2. Méthode analytique

La méthode analytique permet d’explorer en profondeur ces aspects essentiels de


l’entrepreneuriat et d’apporter des réponses pertinentes dans le cadre d’une recherche
scientifique.

Cette méthode nous permettra de faire une analyse tant quantitative et qualitative en vue de
ressortir les indicateurs qui nous permettrons d’apprécier la teneur de l’entrepreneuriat des
femmes maraichères à Kinshasa.

7
https://www.voxco.com/fr/blog/methodologie-de-recherche/
6.2. Techniques
6.2.1. Technique documentaire

Elle nous permettra d’exploiter les documents tels les livres, les articles, les rapports, les
travaux de thèses, DEA et de mémoire en rapport avec l’entrepreneuriat féminin.

6.2.2. Technique d’enquête par questionnaire

Elle nous permettra de collecter différentes informations grâce aux questions composées du
questionnaire d’enquête.

7. Délimitation spatio-temporelle

Du point de vue espace, notre travail couvre la ville de Kinshasa qui est notre cadre de
recherche avec des spécificités sur des zones maraichères.

Du point de vue temporel, cette étude s’effectue sur la période allant du mois de mars au mois
juin 2024.

8. Subdivision du travail

Outre l’introduction et la conclusion, ce travail comporte trois chapitres :

Le premier sera axé sur la revue de la littérature fixant les approches théoriques sur
l’entrepreneuriat féminin ;

Le deuxième présentera le cadre de recherche avec un focus sur les zones maraichères ;

Enfin, le troisième révèlera les résultats de recherches et les discutions qui en découleront.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 Mois de l’entrepreneuriat à Kinshasa : opportunités, défis et obstacles des femmes


entrepreneures : un article qui présente les témoignages de plusieurs femmes qui travaillent
dans différents secteurs d’activité à Kinshasa, et qui font face à des difficultés liées au climat
des affaires, à la conciliation entre vie professionnelle et familiale, et aux préjugés sociaux.
 Mois de l’entrepreneuriat à Kinshasa : opportunités, défis et obstacles des femmes
entrepreneures : un autre article qui aborde les mêmes thématiques que le précédent, mais qui
distingue deux catégories de femmes entrepreneures à Kinshasa : celles qui créent une
entreprise sur un segment de marché prometteur, et celles qui se contentent de survivre dans
le secteur informel.
 Genre, pouvoir et développement. Des stratégies des femmes dans la production maraîchère
de Kinshasa : une recherche qualitative qui documente et analyse les stratégies des
maraîchères zaïroises œuvrant à Kinshasa, en mettant en évidence les rapports de genre, de
pouvoir et de développement qui structurent leur activité.
 L’émancipation des femmes maraîchères de Kinshasa grâce à la Caritas : un article qui
présente le projet Elikya, mené par Caritas Kinshasa, qui vise à améliorer les conditions de vie
et de travail des femmes maraîchères, ainsi qu’à renforcer leur autonomie et leur participation
à la société.

 Kinshasa : des femmes cultivatrices et maraîchères seront formées et accompagnées dans


leurs activités : un article qui rapporte le projet FeMYdé, exécuté par l’ONG Femme main
dans la main pour le développement Intégral (FMMDI), qui propose de former, appuyer et
encadrer des femmes cultivatrices et maraîchères dans la ville de Kinshasa.
 Journée de la femme rurale: les maraîchères de Kinshasa confrontées à plusieurs difficultés :
un article qui décrit les défis auxquels font face les femmes maraîchères, notamment la
distance, le manque de route, d’encadrement et de moyen pour l’achat des engrais chimiques.
 Formation des 70 jeunes sur le micro entrepreneuriat à Kinshasa : un article qui relate une
initiative de l’association des mamans maraîchères (AMAPROS) qui a formé 70 jeunes
femmes sur la gestion de micro entreprise.

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