REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
(MESRS)
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
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ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE MANAGEMENT
(ENEAM)
Licence1 en planification

THEME : URBANISATION ET ENVIRONNEMENT

Matière : Introduction à la planification

Groupe n° :

Réalisé et présenté par :

1. ADJAGAN Ariane
2. ASSOGBA Orane
3. DOSSOU-DINKPEGLA Frédias
Sous la direction de :
4. GBAYI Ronel
5. GNELE Pio Mr Athanase AHODEKON

6. HOUNDJE Nolwenn
7. KPADA God will
8. LOKO Péniel
9. SAGBO Joannick
10. ZOHOUN Ludmila

Année académique : 2023-2024

PLAN
Introduction
I. Généralités
II. Impacts de l’urbanisation sur l’environnement
III. Solutions pour la préservation de l’environnement urbain
A. Promotion de la nature en ville (parcs, jardins urbains)
B. Sensibilisation et éducation environnementale
C. Collaboration entre gouvernements, entreprises et communautés
locales
IV. Défis et obstacles à la mise en œuvre
Conclusion
Introduction
L'urbanisation, processus de croissance et de concentration de la
population dans les zones urbaines, est un phénomène mondial
majeur. Cette expansion rapide des villes a des impacts
environnementaux significatifs, tels que l'augmentation des
émissions de gaz à effet de serre et la perte de biodiversité. Pour
assurer un développement urbain durable, il est crucial de concilier
urbanisation et préservation de l'environnement en mettant en place
des politiques et des pratiques respectueuses de la nature.
I. Généralités
Définition de l'urbanisation : L'urbanisation désigne le processus de
croissance et d'expansion des zones urbaines, caractérisé par
l'augmentation de la population urbaine, la densification des
infrastructures et des activités humaines dans les villes et
agglomérations. Ce phénomène est souvent associé à l'urbanisme,
qui concerne la planification, l'aménagement et le développement
des espaces urbains afin de répondre aux besoins des habitants et
d'assurer un fonctionnement harmonieux de la cité.
Relation entre urbanisation et environnement : L'urbanisation a un
impact significatif sur l'environnement, en raison de la
transformation des paysages naturels en espaces urbains, de la
consommation croissante de ressources naturelles, de la production
de déchets et de la pollution générée par les activités humaines en
milieu urbain. Les principales conséquences de l'urbanisation sur
l'environnement incluent la perte de biodiversité, la dégradation des
sols et des écosystèmes, la pollution de l'air et de l'eau, ainsi que les
risques liés aux changements climatiques.
Importances de la relation entre urbanisation et environnement : La
relation entre urbanisation et environnement revêt une importance
cruciale pour la durabilité des villes et des territoires. En effet, une
urbanisation non maîtrisée et non respectueuse de l'environnement
peut entraîner des conséquences néfastes pour la qualité de vie des
habitants, la santé publique, la préservation des ressources naturelles
et la résilience face aux défis environnementaux. Il est donc essentiel
d'intégrer les enjeux environnementaux dans les politiques
d'urbanisme et d'aménagement du territoire, afin de promouvoir un
développement urbain durable, respectueux de l'environnement et
des générations futures.
II. Impacts de l’urbanisation sur l’environnement
 Impact biologique

L'ONU estime que d'ici 2050, 68% de la population mondiale vivront

dans les zones urbaines, ce qui entraînera une perte continue de leur
habitat.
La Banque mondiale estime que les zones urbaines couvriront 75% de
la surface terrestre d’ici 2050, déplaçant la faune et les écosystèmes.
Une étude 2018 a trouvé que 58% de toutes les espèces terrestres
ont des populations en déclin en raison de la perte d’habitat due à
l’urbanisation et à d’autres activités humaines.
L'urbanisation conduit à la conversion des habitats naturels en
paysages urbains, entraînant une perte et une fragmentation des
habitats. Ce processus perturbe les écosystèmes, provoquant un
déclin de la biodiversité et altérant la dynamique écologique. Les
espèces qui ne peuvent pas s'adapter aux environnements urbains
peuvent être confrontées à des extinctions locales, tandis que celles
qui peuvent s'adapter deviennent souvent des espèces
envahissantes, perturbant davantage les écosystèmes indigènes.
 Conséquences atmosphériques de l’expansion urbaine

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que 99% de la

population mondiale respire un air dépassant les limites de sécurité,
ce chiffre étant nettement supérieur dans les zones urbaines.
En 2020, pollution de l’air provoquée 4.2 millions décès prématurés
dans le monde, une part importante se produisant dans les zones
urbaines.
Les zones urbaines sont d'importantes sources de polluants
atmosphériques tels que les particules, les oxydes d'azote, le dioxyde
de soufre et les composés organiques volatils. Ces polluants
proviennent des émissions des véhicules, des activités industrielles et
de la production d'énergie. Les concentrations élevées de polluants
dans les zones urbaines dégradent la qualité de l’air, entraînant des
maladies respiratoires, des maladies cardiovasculaires et d’autres
problèmes de santé chez les humains. En plus, pollution de l'air
peuvent nuire à la végétation, dégrader les matériaux de
construction et contribuer au changement climatique.
 Ilots de chaleur urbains

La température moyenne dans les zones urbaines peut être 2-5°C

plus élevé que les zones rurales environnantes.
Les villes connaissent parfois des températures plus chaudes que les
zones rurales environnantes en raison de la manière dont les routes,
les bâtiments et autres infrastructures absorbent et retiennent la
chaleur. Ce problème est connu sous le nom d’« effet d’îlot de
chaleur urbain ». Cet effet exacerbe les vagues de chaleur, augmente
la consommation d’énergie pour le refroidissement et détériore la
qualité de l’air. Lors des épisodes de chaleur accablante, les maladies
et les décès liés à la chaleur ont un impact disproportionné sur les
groupes vulnérables, notamment les personnes âgées et les
communautés à faible revenu.
 Disparition des espaces verts urbains

L'ONU estime que plus de 33% des terres mondiales est modérément
à sévèrement dégradé, l’urbanisation étant un facteur contributif.
L'urbanisation entraîne souvent la perte ou la dégradation des
espaces verts. Les espaces verts fournissent des services
écosystémiques essentiels, notamment la séquestration du carbone,
purification de l'air, la gestion des eaux pluviales et la fourniture
d'habitats pour la faune. La perte de verdure dans les zones urbaines
réduit ces services écosystémiques, diminue la biodiversité urbaine et
a un impact négatif sur la santé et le bien-être humains.
 Génération de déchets

La Banque mondiale estime que la production mondiale de déchets

solides municipaux atteindra 2.01 milliards de tonnes chaque année
d’ici 2050.
Cela augmente la production de déchets solides municipaux en raison
de la croissance démographique, des modes de consommation et des
activités économiques. Des pratiques inadéquates de gestion des
déchets, telles qu’une élimination inappropriée, des décharges
illégales et un recyclage limité, exacerbent la pollution
environnementale et les risques pour la santé publique. Les zones
urbaines sont confrontées à des défis en matière de gestion et
d’élimination des déchets de manière sûre et durable, ce qui
nécessite une amélioration des infrastructures et des politiques de
gestion des déchets.
III. Solutions pour la préservation de l’environnement
urbain
A. Promotion de la nature en ville (parcs, jardins urbains) :
1. Création d'espaces verts : La mise en place de parcs, jardins
urbains et espaces verts contribue à augmenter la biodiversité en
milieu urbain en offrant des habitats pour la faune et la flore locales.
Ces espaces permettent également de réduire les îlots de chaleur
urbains en absorbant la chaleur et en fournissant de l'ombre.
2. Amélioration de la qualité de l'air : Les espaces verts agissent
comme des puits de carbone en absorbant le dioxyde de carbone et
en produisant de l'oxygène, ce qui contribue à purifier l'air et à
réduire la pollution atmosphérique.
3. Lieux de détente et de loisirs : Les parcs et jardins offrent aux
habitants des espaces de détente et de loisirs, favorisant ainsi le
bien-être physique et mental des citadins. Ces espaces peuvent
également être utilisés pour des activités sportives, culturelles et
sociales, renforçant ainsi le lien social au sein de la communauté.
B. Sensibilisation et éducation environnementale :
1. Programme d'éducation environnementale : Les écoles, les
associations et les institutions publiques peuvent mettre en place des
programmes d'éducation environnementale pour sensibiliser les
citoyens aux enjeux environnementaux locaux et mondiaux. Ces
programmes peuvent inclure des cours, des ateliers, des conférences
et des sorties sur le terrain pour encourager une prise de conscience
et des actions concrètes.
2. Campagnes de sensibilisation : Des campagnes de sensibilisation à
grande échelle peuvent être lancées pour informer les habitants sur
les gestes écologiques à adopter au quotidien, tels que le recyclage,
la
réduction des déchets, l'économie d'énergie et la promotion des
transports en commun. Ces campagnes peuvent être menées à
travers différents médias (affiches, réseaux sociaux, événements
publics) pour toucher un large public.
C. Collaboration entre gouvernements, entreprises et communautés
locales :
1. Politiques environnementales : Les gouvernements locaux peuvent
élaborer des politiques environnementales ambitieuses visant à
protéger les ressources naturelles, à réduire les émissions de gaz à
effet de serre et à promouvoir des pratiques durables en matière
d'urbanisme et de construction. Ces politiques peuvent inclure des
normes strictes en matière de construction verte, d'aménagement du
territoire et de gestion des déchets.
2. Pratiques durables des entreprises : Les entreprises peuvent jouer
un rôle clé dans la préservation de l'environnement urbain en
adoptant des pratiques durables telles que la réduction de leur
empreinte carbone, l'utilisation d'énergies renouvelables, la gestion
responsable des ressources naturelles et la promotion de l'économie
circulaire. La collaboration entre les entreprises, les gouvernements
et les communautés locales peut favoriser l'émergence de projets
innovants et durables pour transformer les villes en espaces plus
écologiques.
3. Participation citoyenne : Les communautés locales peuvent
s'impliquer dans des initiatives de préservation de l'environnement
en participant à des actions de nettoyage, de reboisement, de
recyclage ou en proposant des idées pour améliorer la qualité de vie
en ville. La participation citoyenne est essentielle pour créer un
sentiment d'appartenance à sa communauté et pour encourager la
Responsabilisation individuelle dans la préservation de
l'environnement urbain.
En mettant en oeuvre ces actions de manière coordonnée et
collaborative, il est possible de préserver l'environnement urbain
tout en favorisant un développement durable et harmonieux des
villes.
IV. Défis et obstacles à la mise en œuvre
Dans la lutte contre les effets de l’urbanisation sur l’environnement,
plusieurs obstacles peuvent freiner les progrès :
 Inertie politique : La réticence des dirigeants politiques peut
contrecarrer les initiatives environnementales dans les zones
urbaines.
 Contraintes de ressources : Un financement limité entrave les
efforts visant à lutter contre les défis environnementaux
urbains.
 Complexité de la gouvernance : Les structures de gouvernance
fragmentées entravent une action environnementale
coordonnée.
 Pression d’urbanisation : Une croissance rapide met à rude
épreuve la capacité à gérer efficacement les impacts
environnementaux.
 Conflit entre parties prenantes : Des intérêts concurrents
peuvent faire obstacle aux réglementations et aux projets
environnementaux.
 Lacunes technologiques : L’accès limité à la technologie et aux
données entrave une prise de décision éclairée.
 Inégalité sociale : Les communautés marginalisées supportent
des fardeaux environnementaux disproportionnés en raison des
disparités socio-économiques.
 Résistance comportementale : La réticence à adopter des
pratiques durables entrave les progrès environnementaux.

Pour surmonter ces obstacles, il faut une action collaborative pour

sécuriser les ressources, rationaliser la gouvernance, résoudre les
conflits, améliorer l’accès à la technologie, lutter contre les inégalités
et promouvoir un changement de comportement durable.
Conclusion
Les effets de l’urbanisation sur l’environnement sont indéniables et
présentent des défis complexes qui nécessitent des efforts concertés
pour les relever. En mettant en œuvre des pratiques de planification
urbaine durable, en investissant dans les infrastructures vertes et en
favorisant l’engagement communautaire, les villes peuvent atténuer
les impacts environnementaux négatifs de l’urbanisation tout en
favorisant la résilience et la gestion de l’environnement. Les
décideurs politiques, les urbanistes et les communautés doivent
travailler ensembles pour créer des villes vivables et durables qui
s’harmonisent avec la nature et soutiennent le bien-être des
individus et de la planète.