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Année 2022-2023
J’atteste sur l’honneur que le présent document est le fruit d’un travail personnel, et que les
emprunts à des document externes sont tous mentionnés”
Philippe Edzer
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Résumé
Pour répondre à notre problématique, dans une première partie de l’étude, nous aborderons
une revue littéraire qui présente tout d’abord l’audit du contrôle interne et la certification des
comptes, cela nous permettra de poser les bases nécessaires pour comprendre l’impact de
l’audit du contrôle interne sur la durée de la mission de certification des comptes. En suite la
durée de la mission de certification des comptes, cela nous permettra d’explorer les différentes
variables qui peuvent influencer la durée de la mission. Enfin les réglementations et les
normes en matière d’audit, cela nous aidera à comprendre le contexte dans lequel s’inscrit
l’audit du contrôle interne et à identifier les exigences à respecter lors de la mission de
certification.
Dans une seconde partie, nous procéderons à des travaux empiriques en conduisant une
enquête auprès des professionnels de l’audit dans le dessein de corroborer ou de réfuter notre
hypothèse de recherche. Cette Section se subdivise en une méthodologie de l'enquête et une
analyse approfondie des résultats obtenus.
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Abstract
Our study focuses on the notion of certification of accounts: the impact of internal control
auditing on the duration of the assignment.
The aim of our study is to answer the following question: how can the audit of internal control
impact the duration of a certification assignment?
To answer this question, in the first part of the study, we will review the literature on internal
control auditing and financial statement certification, to lay the groundwork for understanding
the impact of internal control auditing on the duration of a financial statement certification
engagement. Following on from the duration of the financial statement certification
engagement, this will enable us to explore the various variables that can influence the length
of the engagement. Finally, regulations and auditing standards will help us to understand the
context in which the internal control audit takes place, and to identify the requirements to be
met during the certification mission.
In view of the development of this first part we formulate the following research hypothesis:
“An effective assessment of internal control reduces the duration of the certification
engagement by identifying and resolving potential problems before they arise, whereas an
ineffective or insufficient assessment of internal control prolongs the duration of the
certification engagement by generating delays related to the discovery and resolution of
problems during the audit.”
In the second part, we will carry out empirical work by conducting a survey of audit
professionals, with the aim of corroborating or refuting our research hypothesis. This section
is subdivided into a survey methodology and an in-depth analysis of the results obtained.
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Remerciements
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à Dieu ainsi qu’à mes directeurs de mémoire,
Monsieur Frederic ROMON & Pascal ALPHONSE. Je les remercie chaleureusement pour
leur encadrement, leur orientation et leurs précieux conseils précieux.
Mes sincères remerciements s'adressent à tous les professeurs, intervenants et toutes les
personnes qui, par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes
réflexions, ainsi qu’à tous ceux qui ont accepté de participer à mon enquête.
Enfin, je tiens à remercier tous mes camarades, en particulier Cynthia Boukais et Tuan An Le,
qui ont toujours été présents pour moi. Leur soutien inconditionnel et leurs encouragements
ont été d’une grande aide.
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Sommaire
RÉSUMÉ .......................................................................................................................................................................... 3
ABSTRACT ..................................................................................................................................................................... 4
REMERCIEMENTS...................................................................................................................................................... 5
SOMMAIRE .................................................................................................................................................................... 6
ABBREVIATION ........................................................................................................................................................... 7
INTRODUCTION .......................................................................................................................................................... 8
CONCLUSION ............................................................................................................................................................ 45
ANNEXE ....................................................................................................................................................................... 50
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Abbreviation
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Introduction
Au cours des dernières décennies, plusieurs scandales financiers retentissants ont secoué le
monde des affaires, révélant des pratiques de gestion douteuse et des comportements
frauduleux au sein de certaines entreprises. Ces scandales ont ébranlé la confiance des
investisseurs, des actionnaires et de l'opinion publique, remettant en question l'intégrité du
système financier.
L’un des scandales les plus marquants est celui d’ENRON aux États-Unis, qui a éclaté en
2001. À cette époque, ENRON était considérée comme l’une des entreprises les plus
innovantes du pays. Cependant, il s’est avéré que derrière sa façade de réussite se cachait une
gestion financière véritablement frauduleuse. Lorsque la vérité a éclaté au grand jour, Enron
s’est effondrée, entraînant des pertes financières massives pour les actionnaires, les employés
et même les retraités qui avaient investi dans l’entreprise.
Cet événement a provoqué une onde de choc à travers le monde et a conduit à une prise de
conscience généralisée de la nécessité de renforcer les réglementations et les obligations
imposées aux entreprises. Les gouvernements ont réagi en adoptant des lois plus strictes pour
améliorer la transparence, renforcer les mécanismes de contrôle et accroître la responsabilité
des dirigeants d’entreprise. Dans le sillage de ce scandale, des réformes majeures ont été mises
en place, telles que la Loi Sarbanes-Oxley aux États-Unis. Cette loi a imposé de nouvelles
règles en matière de gouvernance d'entreprise, de divulgation financière, de responsabilité des
dirigeants et de supervision des auditeurs. D’autres pays ont également adopté des mesures
similaires pour éviter que de tels abus ne se reproduisent.
Dans cette même lignée, le parlement français a adopté en août 2003 la loi de sécurité
financière (LSF) dans le but de protéger les investisseurs en favorisant plus de transparence
sur les informations financières des entreprises, grâce à certaines dispositions légales.
Les articles L.225-37 et L.225-68 du code de commerce, résultant de l’article 117 de la LSF,
exigent le président du conseil d’administration ou de surveillance des sociétés anonymes
cotées de :
“rendre compte dans un rapport joint au rapport mentionné aux article L.225-100, L.225-
102, L.225-102-1 et L.233-26, des conditions de préparation et d’organisation des travaux
du conseil ainsi que des procédures de contrôle interne mises en place par la société ́. Sans
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préjudice des dispositions de l’article L.225-56, le rapport indique en outre les éventuelles
limitations que le conseil d’administration apporte aux pouvoirs du directeur général1”.
Outre le contrôle du contrôle interne qui est exigé par certaines administrations à travers la
soumission de rapport, il existe un autre moyen de renforcer la confiance et la transparence
au sein des organisations : la certification des comptes de l'entreprise. Cette certification est
réalisée par des professionnels habilités et autorisés par l’État, dans le cadre d’un travail
d’audit. En France, cette responsabilité incombe aux commissaires aux comptes figurant sur
la liste des CAC de la CNCC.
La nomination d’un commissaire aux comptes est imposée par l'administration publique aux
entreprises en fonction de certains seuils, ou peut être demandée par les actionnaires
souhaitant obtenir une garantie quant à la fiabilité des résultats communiqués par les
dirigeants et vérifier que les intérêts ne sont pas compromis.
Dans le cadre de sa mission, le commissaire aux comptes accorde une grande importance à
l'évaluation du système de contrôle interne de l'entreprise. Cette évaluation vise à identifier
les zones à risque susceptibles de présenter des anomalies significatives dans les états
financiers. Ainsi, CAC consacre généralement une quantité considérable de temps à l’audit
1 www.legifrance.gouv.fr
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du contrôle interne, afin d'évaluer sa solidité et ses faiblesses, et déterminer s’il peut s’appuyer
en toute confiance.
Pour une meilleure exploitation de notre problématique, nous diviserons nos travaux en deux
grandes parties. La première se concentrera sur une revue de littérature où nous aborderons
dans les trois chapitres suivants :
Dans ce chapitre nous examinerons les concepts clés liés à l’audit du contrôle interne et à la
certification des comptes. Nous explorerons les définitions, les objectifs et les principes
fondamentaux de l’audit du contrôle interne, ainsi que son lien étroit avec la certification des
comptes. Cette section nous permettra de poser les bases nécessaires pour comprendre
l’impact de l’audit du contrôle interne sur la durée de la mission de certification.
Dans ce chapitre, nous nous pencherons sur la question centrale de notre étude: comment
l’audit du contrôle interne peut-il influencer la durée d’une mission de certification des
comptes? nous analyserons les facteurs qui peuvent prolonger ou raccourcir la durée de la
mission, tels que la complexité des processus de contrôle interne, les problèmes identifiés lors
de l'évaluation etc. Cette section nous permettra d’explorer les différentes variables qui
peuvent influencer la durée de la mission.
Dans ce chapitre, nous examinerons les réglementations et les normes qui encadrent l’audit
du contrôle interne et la certification des comptes. Nous pencherons sur les principaux cadres
réglementaires et normatifs, tels que les directives nationales et internationales. Cette section
nous aidera à comprendre le contexte dans lequel s’inscrit l’audit du contrôle interne et à
identifier les exigences à respecter lors de la mission de certification.
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Afin de mieux répondre à notre problématique, nous développerons nos travaux en deux
grandes parties.
La seconde partie de notre étude se concentrera sur le cadre empirique, dans lequel nous
analyserons les informations recueillies lors de notre enquête auprès des professionnels de
l’audit. Cette partie sera divisée en deux chapitres.
1. Méthodologie de l'enquête
Dans ce chapitre, nous décrirons en détail la méthodologie que nous avons suivie pour mener
notre enquête auprès des professionnels de l’audit. Nous expliquerons les différentes étapes
de l'enquête, telles que la sélection des participants, la collecte des données et les outils utilisés
pour recueillir les informations pertinentes. Nous préciserons également les critères d'analyse
de nos données.
Dans ce chapitre, nous présenterons et analyserons les résultats de notre enquête. Nous
examinerons les réponses des participants et les informations clés que nous avons recueillies.
Nous présenterons des graphiques pour illustrer nos résultats de manière claire et
compréhensible.
Nous finirons par une conclusion qui infirme ou confirme notre hypothèse de recherche et
enfin nous présenterons un ensemble de recommandations aux organisations pour optimiser
la durée de l’audit du contrôle interne.
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Partie 1. Revue littéraire
Dans cette première partie nous tâcherons de développer trois chapitres ayant chacun un angle
différent. Chaque chapitre est subdivisé en plusieurs sous-points. Nous entamerons le premier
en développant le concept de l’audit du contrôle interne et la certification des comptes ainsi
que ses composants. Nous enchainerons avec un deuxième qui présente certains facteurs qui
peuvent influencer la durée de la mission de certification des comptes. Et enfin, dans un
troisième chapitre nous verrons les réglementations et les normes tant sur le plan national
qu’international en matière de contrôle interne et de certification des comptes.
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acteurs on retient l’IFAC, le COSO, la CNCC, l’AMF et l’OCDE. Chacun présente une
définition pour le contrôle interne mais qui n'a en réalité qu’une seule finalité.
Ce concept a pris naissance et émergé aux Etats-Unis vers les années 80 à la suite d’un
ensemble de faillite non justifiée et de fraude dans l’économie américaine. Dans ce contexte,
la commission Treadway a été créée en 1985 dans le but d'étudier les causes et les facteurs
qui contribuaient à la fraude financière et à la falsification des états financiers des entreprises
cotées en bourse. En 1992, cette étude produit le premier instrument de contrôle interne qui
s’appelle le COSO. Voilà̀ pourquoi nous allons définir le concept, tout d’abord selon le COSO
et ensuite selon l’AMF.
Selon le COSO : ”le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
Selon le cadre référence 2010 de l’AMF : “le contrôle interne est un dispositif de la société́ ,
défini et mis en œuvre sous sa responsabilité́ , qui vise à assurer :
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- la fiabilité́ financières et d’une façon générale, contribue à la maitrise de ses
activités, à l'efficacité́ de ses opérations et à l’utilisation efficiente de ses ressources.”
En vertu de ces définitions, nous déduisons que le contrôle interne est un outil permettant de
détecter, de prévenir et de corriger certaines anomalies afin que la société́ puisse réaliser son
objectif. Mais le contrôle interne ne présente en aucun cas une garantie absolue vers la
réalisation des objectifs escomptés par l’organisation.
Dans ce point, nous nous appuyons sur le référentiel COSO pour présenter ci-après, cinq
composantes du contrôle interne et les principes qui y sont rattachés. Ils sont applicables à
toutes les entreprises.
Environnement de contrôle
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- L'éthique : les valeurs d’éthiques de l’organisation doivent être clairement énoncée
par promues par la direction. Cela crée un climat propice à l'intégrité, à la transparence
et à la responsabilité des employés ;
Le contrôle interne cherche à réduire les risques auxquels l’organisation fait face. Cette
composante joue un rôle essentiel dans le CI, elle permet d’analyser les risques en amont. Elle
comprend les interventions suivantes :
- L’évaluation de l’impact potentiel : une fois que les risques sont identifiés, il est
important d’évaluer leur impact potentiel sur les objectifs de l’organisation. Cela
consiste à analyser les conséquences financières, opérationnelles, légales,
réputationnelles ou d'autres qui pourrait entraîner la réalisation des risques
spécifiques.
- Stratégie de gestion des risques : les stratégies à mettre en place peuvent inclure la
prévention, la réduction, le transfert ou l’acceptation des risques. Par exemple, le
contrôle préventif peut être la mise en place des procédures de contrôle pour minimiser
les erreurs.
Activités de contrôle
Les activités de contrôle comprennent les politiques et les procédures mises en place pour
assurer la réalisation des objectifs de l’organisation. Cela inclut la mise en œuvre de contrôles
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préventifs tels que la séparation des tâches, les approbations, les conciliations et les
vérifications, ainsi que des contrôles de détection, tels que les revues et les rapprochements
périodiques.
Les activités de contrôle visent à garantir que les opérations sont effectuées de manière
efficace, efficiente et conforme aux politiques et aux réglementations en vigueur.
Information et communication
Surveillance
La surveillance est une composante essentielle du contrôle interne qui vise à évaluer
régulièrement l’efficacité des contrôles internes existants. Cela peut être réalisé par des
évaluations périodiques, des audits internes et externes, des revues de conformité, des rapports
de destin et des mécanismes de signalement des irrégularités.
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1.2. Définition de la certification des comptes et son processus
chronologique
1.2.1. Apparition de la pratique de certification des comptes
Le concept de certification a fait son apparition dans le monde économique depuis plusieurs
siècles. Sa genèse remonte au moyen âge par le biais des commerçants italiens, faisant recours
aux comptables pour assurer la tenue de ses livres.
C’est au début du XXème siècle que certains organismes professionnels commencent à établir
des normes au sujet de la réalisation d’une mission de certification des comptes. Les Etats-
Unis est le pionnier dans la matière avec la création de l'American Institute of Certified Public
Accountants (AICPA) en 1887. Le but de cette norme était de garantir le respect des normes
et de l'éthique des professionnels réalisant les missions de certification des comptes.
Aujourd'hui la certification des comptes devient une pratique courante répandue à travers le
monde généralement par les grandes entreprises. Le but premier de la certification est de
réduire les conflits d’agence entre les différentes parties prenantes d’une entité économique
en cherchant à vérifier la véracité des données qui sont contenues dans les états financiers.
Ainsi, les investisseurs auront une information sincère et fiable de la santé financière de
l’entreprise, ce qui va les aider à prendre les meilleures décisions quant à la vie de la société.
2 Jean-François Casta et Alain Mikol : de la révision des comptes aux activités multi-services. Page 108
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En ce qui concerne la France, selon la norme d’exercice professionnel (NEP) 700, le
commissaire aux comptes peut exprimer cette opinion soit :
- Sans réserve quand il juge que les états financiers sont sincères et réguliers par rapport
au référentiel comptable en vigueur ;
- Avec réserve il constate une certaine irrégularité précise par rapport à son seuil de
travail ;
- Une impossibilité de certifier quand il n’a pas à sa disposition l’ensemble des éléments
probants nécessaire pour réaliser son contrôle.
Cette norme a pour but de donner des directives au commissaire aux comptes dans le cadre
de son audit des comptes de l’entité en élaborant un plan de mission et un programme de
travail.
C'est la phase où le commissaire au compte cherche à identifier les zones de risques de l’entité
audité, une prise de connaissance du système de contrôle interne actuel de l’entreprise, la
détermination des seuils et l’intervention des spécialistes.
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Audit du contrôle interne : Octobre à décembre
- Évaluer l'efficacité du CI : cela consiste à vérifier que les mesures misent en place sont
efficace pour détecter et prévenir les fraudes, les erreurs et les irrégularités ;
- Identifier les risques : cela permet d’identifier les risques auxquels la société sont
exposées et évaluer leur éventuel impact sur les états-financiers ;
La réalisation de l’inventaire physique est une étape dans le cadre d’une mission de
certification aux comptes qui trouve sa légitimité dans la NEP 50, une équivalence de la norme
ISA 501.
Dans cette étape le commissaire aux comptes se déplace lui-même pour réaliser ou assister au
contrôle sur la présence et l'état des immobilisations qui sont présentes dans les états
financiers de la société. Si cette société est présente sur plusieurs sites, le CAC peut choisir le
site qui présente pour lui un risque significatif.
Cet inventaire est également réalisé sur les stocks, ses méthodes de valorisation, ses
procédures d’enregistrement et sur les pièces justificatives telles que les bons de livraison, les
factures d’achat, les certificats de garantie etc.
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L’inventaire physique est une étape très importante dans la mission car il permet au CAC de
valider la fiabilité des informations comptables qui sont contenues dans les états financiers de
l’entité et d'apprécier une image réelle de la situation comptable de l’entreprise.
La phase finale est très importante dans la mission. C'est la phase où le CAC se met à réaliser
des contrôles sur les comptes des états-financiers de l’entité audité. Il va mettre en œuvre un
seuil de travail qu’il avait défini précédemment lors de la phase de planification, pour détecter
les anomalies significatives.
Étant donné que le CAC a une obligation de moyen par le fait qu’il n’est pas en mesure de
vérifier tous les comptes, il va servir du seuil d’anomalie significative pour sélectionner les
comptes qui présentent un risque d’anomalie significative pour lui.
En ce sens, il sélectionne tous les comptes qui dépassent le seuil afin de réduire le risque
d’audit à un niveau relativement bas.
Si le CAC découvre une anomalie sur un ou plusieurs comptes, il peut la faire remonter aux
dirigeants pour un éventuel retraitement. Dans cette circonstance deux cas de figures peuvent
se présenter :
La phase de contrôle des comptes peut se réaliser sur les éléments suivants :
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- Vérification de certaines acquisitions sur l’exercice ;
La NEP 700 qui établit les conditions de l'établissement du rapport du commissaire aux
comptes dans le cadre de sa mission de certification. Ce rapport comporte la formulation de
l’opinion du CAC au regard de son appréciation sur les comptes et de l’application des textes
légaux et réglementaires.
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Chapitre 2. La durée de la mission de certification des
comptes
Dans le cadre d’une mission de certification, le temps est un facteur essentiel pour les deux
parties (le client : l’entreprise auditée et le prestataire : le commissaire aux comptes). Si un
élément du processus retarde cela peut avoir des répercussions sur la durée total de la mission.
Dans ce chapitre nous allons voir dans un premier temps les facteurs internes à l'organisme
qui peuvent influencer la durée de la mission. Dans un second temps nous verrons les facteurs
externes à l’organisme et enfin l’incidence de l’audit du contrôle interne sur la durée de la
mission.
Si une entité comprend plusieurs filiales ou divisions, il faudra prendre en compte chaque
entité distincte lors de la certification des comptes. Cela implique la réalisation des tests et
des vérifications supplémentaires pour chaque composant, ce qui peut prolonger la durée de
la mission.
Les entités qui ont des activités diversifiées ou complexes, comme des opérations
internationales, des transactions financières complexes ou des contrats à long terme,
nécessitent une analyse approfondie de chaque aspect pour s’assurer de l’exactitude et de la
conformité des informations financières.
Si l'entité utilise des systèmes d’information complexes ou personnalisés, cela peut nécessiter
une compréhension approfondie de ces systèmes par le CAC. Cela inclut l’évaluation des
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contrôles de sécurité, la vérification de l'intégrité des données et la validation de l’exactitude
des informations financières générées par ces systèmes.
Si l'entité utilise encore des processus comptables manuels pour certaines opérations
comptables, cela peut entraîner une plus grande possibilité d’erreurs ou de fraudes. Le CAC
devra alors effectuer des tests plus exhaustifs pour attester l’exactitude des informations
financières.
Le CAC doit évaluer l'efficacité du CI de l'entité pour s’assurer qu’ils sont adéquats et fiables.
Cela peut entraîner l’examen des politiques et des procédures, la revue des flux de travail de
travail et des autorisations ainsi que la vérification de registres et des rapports de conformité.
Si des lacunes ou des faiblesses sont identifiées dans le contrôle interne, le CAC peut
recommander des améliorations. Cependant cela peut également entraîner des travaux
supplémentaires pour évaluer l’efficacité des mesures correctives mises en place.
Le commissaire aux comptes doit interagir avec le personnel de l’entité audité pour obtenir
les informations nécessaires à la mission de certification. Si le personnel clé est indisponible
ou ne peut pas fournir rapidement les données demandées, cela peut entraîner des retards dans
les travaux d’audit.
Le CAC doit également travailler en étroite collaboration avec le personnel de l’entité pour
comprendre les processus internes, les politiques comptables et les éventuels problèmes
rencontrés. Cette coopération est essentielle pour effectuer des tests appropriés et obtenir les
explications nécessaires pour attester les états financiers.
Changements significatifs
Lorsqu'une entité a récemment fait l’objet d’une fusion ou d’une acquisition, cela peut avoir
un impact significatif sur la mission de certification des comptes. Le CAC devra évaluer
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l'incorporation des états financiers de l’entité acquise, analyser les implications fiscales et
comptables de la transaction, ainsi que de vérifier l’exactitude des informations financières
consolidées.
Si une entité décide de changer son système comptable, en adoptant de nouvelles normes
comptables ou en mettant en œuvre un nouveau logiciel, cela peut occasionner des défis
supplémentaires pour le CAC. Il devra comprendre les nouvelles règles comptables, évaluer
l’impact sur les états financiers et s’assurer de la transition appropriée des données entre les
systèmes.
Si l'entité a subi des changements de personnel clés au sein de son équipe de direction
financières, cela peut affecter la continuité de la mission de certification. Le CAC devra
s’assurer que les nouveaux membres de l'équipe comprennent les exigences de certification
et peuvent fournir les informations nécessaires à l’audit.
Les changements dans les normes comptables, tels que l’adoption de nouvelles normes
comptables internationales, peuvent nécessiter une analyse approfondie des politiques
comptables, des retraitements des états financiers et des ajustements des procédures d’audit.
Cela peut augmenter la durée de la mission de certification.
Certains secteurs tel que le secteur financier, sont soumis à des réglementations spécifiques
qui imposent des obligations de divulgation et de conformité plus rigoureuses. Le CAC devra
effectuer des tests supplémentaires pour s’assurer que l’entité respecte ces réglementations,
ce qui peut également prolonger la durée de la mission.
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Les relations avec des parties prenantes externes
Les régulateurs et les autorités fiscales peuvent demander des informations supplémentaires
ou des vérifications spécifiques, ce qui peut prolonger la durée de la mission. Le CAC devra
répondre à ces demandes et s’assurer que les informations fournies sont complètes et précises.
Les prêteurs et les investisseurs peuvent exiger des rapports financiers supplémentaires ou des
certifications spécifiques pour satisfaire leurs besoins d’information. Le CAC peut être tenu
de fournir des attestations ou des opinions supplémentaires, ce qui peut nécessiter des travaux
d’audit supplémentaires.
Crise économique : en période de crise économique, telle qu'une récession ou une crise
financière, le CAC peut être confronté à des risques accrus liés à la continuité d’exploitation
de l’entité, à la dévaluation d’actifs ou à la réalisation de provisions. Cela peut entraîner des
contrôles supplémentaires pour évaluer l’impact de ces événements sur les états financiers.
Instabilité politique : Les changements politiques ou les conflits sociaux peuvent avoir un
impact sur la durée de la mission. Des événements tels que des changements de gouvernement,
des réformes fiscales majeurs ou des mouvements sociaux peuvent entraîner des incertitudes
et des risques supplémentaires qui nécessitent une attention particulière de la part du CAC.
Fluctuation des taux de change : Si l’entité opère dans plusieurs juridictions ou si elle réalise
des transactions en devises étrangères, les fluctuations des taux de change peuvent avoir un
impact sur les états financiers. Le CAC devra évaluer l’exactitude des conversions de devises,
les écarts de change et les risques liés à l’exposition aux devises étrangères.
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Dépendance envers des tiers
Si l'entité dépend des prestataires de service externes tels que des cabinets d’experts-
comptables, des avocats ou des consultants, la disponibilité et la qualité des informations
fournies par ces tiers peuvent influencer la durée de la mission de certification. Le CAC
devra coordonner ses travaux avec ces prestataires et s’assurer de la fiabilité des
informations qu’ils fournissent.
Si l'entité est impliquée dans des relations commerciales avec des fournisseurs ou des
partenaires douteux sur le plan de l'intégrité, cela peut augmenter le risque de fraude ou
d'irrégularités financières. Le CAC devra réaliser des tests supplémentaires pour évaluer la
validité et la conformité des transactions avec ces parties.
Les documents internes sont constitués des éléments comme les organigrammes, les
diagrammes, les circuits de documents, les manuels de procédure, les rapports des auditeurs
internes…
Ensuite les documents externes contiennent les dossiers élaborés par les experts-comptables
et le commissaire aux comptes de la certification précédente, les rapports rédigés par d’autres
professionnels etc.
D’autres outils sont à la disposition du CAC pour bien comprendre le contrôle interne, tels
que :
- Des diagrammes de circulation : ils représentent une base pour les tests d'appréciation
du contrôle interne ;
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- Des questionnaires : ils permettent au CAC d’identifier les forces et les faiblesses du
contrôle interne ;
- Des grilles d’analyse du CI : ils font apparaître les principales tâches des différents
services de la structure.
Le CAC doit réaliser des tests sur ces contrôles pour savoir l’importance qu’il doit accorder
au contrôle interne dans le cadre de sa mission. Ces tests sont au nombre de deux, qui sont
l’évaluation du D&I du contrôle et le test d’efficacité.
a. Évaluation du D&I du contrôle clé : c'est le fait de vérifier que le design est bien
conçu et de vérifier que le contrôle est bien appliqué sur un exemple par un test de
cheminement. Ce test réalisé une seule fois, s’il est non satisfaisant, on ne peut pas
s’appuyer sur le contrôle interne. Il y aura dans ce cas un fort volume de tests
substantifs au final.
Nous déduisons qu’avec un contrôle interne défaillant le commissaire aux comptes passe
beaucoup plus de temps sur le contrôle des comptes parce que le volume de tests à effectuer
va être conséquent. Cette défaillance peut impacter la durée même de la mission de
certification.
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Chapitre 3. Les réglementations et le normes en matière
d’audit
La mission de certification des états financiers d’une société est encadrée par un ensemble de
normes et règlements tant au niveau national qu’international. Dans ce point nous allons voir
les normes qui régissent la mission d’audit financier ou légal et leur application.
Le code du commerce édicte les missions du CAC dans son article L. 823-9 qui stipule : “Les
commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes
annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de
l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de
l'entité à la fin de cet exercice.
Lorsqu'une personne ou une entité établit des comptes consolidés, les commissaires aux
comptes certifient, en justifiant de leurs appréciations, que les comptes consolidés sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière
ainsi que du résultat de l'ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la
consolidation.3”
Ce code a subi des changements en 2008, en 2010, en 2017 dans le but de se mettre en accord
avec la réforme européenne en matière d’audit. Le dernier changement a été opéré en 2020 à
la suite de la loi PACTE en 2019.
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Les normes françaises (NEP) en matière d’audit ont été élaborées en conformité avec les
normes internationales de l’audit. En occurrence les normes élaborées par l’International
auditing and assurance standards board (IAASB).
Les projets des normes liés à la déontologie du CAC et de son exercice professionnel sont
élaborés par une commission et des commissaires aux comptes placés sous l'autorité du Haut
conseil du Commissariat aux Comptes, les normes sont adoptées par le H3C après l’avis de
la compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC). Elles sont homologuées en
suite par arrêté du garde des sceaux (le ministre de la justice).
La mission de l’IAASB consiste à développer des normes en matière d’audit des états
financiers qui sont applicables partout à travers le monde. Cela permet aux auditeurs d’avoir
un langage professionnel commun.
L’IFAC publié la première ISA en 1975, et par la suite dans un esprit d’adaptation aux
règlements environnementaux et économiques, les ISA subissent des mises à jour
continuelles. La dernière version a été publiée en 2019.
Cette norme est composée dans un premier temps des normes générales qui édicte les
principes généraux que doit respecter les commissaires aux comptes lors de sa mission de
certification, et dans un second temps des normes d’application qui présentent les procédures
et les méthodes permettant aux auditeurs obtenir les éléments probants suffisants dans le but
de réduire à un niveau relativement bas les risques d’audit.
La norme ISA est charpentée en plusieurs sections qui précise par exemple la responsabilité
de l’auditeur, la planification de l’audit, la collecte des éléments probants, publication des
résultats, la prise de connaissance de l’environnement de l’entreprise, la détermination des
zones de risque…
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Elle exige aux auditeurs d'émettre une opinion et d'élaborer un rapport sur des questions
d’audit comme sur des problèmes de conformité et de la faiblesse du contrôle interne.
L’ISA est très importante pour les auditeurs dans le cadre d’une mission de certification des
comptes. Elle a pris en compte des mutations technologiques dans sa norme 315 et 500.
Après l’élaboration des trois chapitres précédents, en vue de répondre à notre problématique,
nous avons formulé l’hypothèse de recherche suivante.
Dans la seconde partie de notre étude, nous entreprendrons une approche scientifique visant
à vérifier la validité de notre hypothèse, afin de déterminer si elle sera confirmée ou réfutée.
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Partie 2. Cadre empirique
Après avoir exposé initialement les éléments et les événements inhérents au concept de l’audit
du contrôle interne et à la certification des comptes, ainsi que leurs cadres réglementaires,
nous aborderons maintenant la seconde partie consacrée au cadre méthodologique et
empirique de notre étude. Dans cette section nous présenterons la méthodologie employée
pour la collecte, le traitement, l’analyse et l'interprétation des données.
Nous avons commencé par établir des critères de sélection spécifiques pour chaque catégorie
de professionnels.
Pour les commissaires aux comptes, nous avons privilégié ceux qui ont une expérience
significative dans la certification des comptes et qui travaillent dans des cabinets reconnus
tant au niveau national qu’international. Nous avons également inclus des collaborateurs
d’audits de différents niveaux d'expérience, allant des débutants aux collaborateurs seniors.
Pour les experts comptables nous avons cherché à inclure des professionnels exerçant dans
des structures indépendantes afin de couvrir une diversité de perspectives. Cela nous a permis
de prendre en compte les spécificités liées à la taille et à la nature des missions réalisées par
ces experts-comptables.
31
Les participants à l'enquête évoluent dans des secteurs d’activités différentes, tels que la
finance, l'industrie, le commerce, etc. Cela nous a permis d’obtenir des perspectives variées
sur l’impact de l’audit du CI dans des contextes spécifiques.
Nous avons également pris en compte des chercheurs dans le domaine. Ce sont des
professeurs d’université qui ont déjà réalisé des missions de certifications et enseignent des
cours liés à l’audit depuis plusieurs années.
En ce qui concerne le contexte de l'enquête, nous avons choisi de réaliser notre étude en
France. Le choix de ce contexte géographique était motivé par la disponibilité des
professionnels de l’audit et la diversité des pratiques en matière de certification des comptes.
Nous avons pris le soin de garantir l’anonymat et la confidentialité des participants, en veillant
à ce que les informations collectées ne puissent pas être attribuées à des individus spécifiques.
Cela favorise une participation plus ouverte et sincère de la part des professionnels de l’audit.
Nous avons développé un questionnaire structuré qui comprenait des questions pertinentes
pour notre sujet de recherche. Le questionnaire a été conçu de manière à obtenir des réponses
qualitatives. Les questions étaient formulées de manière à permettre aux participants de
choisir des options prédéfinies. Les questions du questionnaire portaient sur des aspects tels
que l'expérience des participants, leur perception de l’audit du CI et son impact sur la durée
de la mission de certification des comptes.
Pour collecter les données nous avons utilisé une approche mixte. Le questionnaire a été
distribué aux participants de manière électronique via un google Forms, ce qui a facilité la
collecte et le traitement des réponses. Nous avons également recueilli des données
complémentaires, telles que des informations démographiques comme le nom du cabinet, le
statut, l’ancienneté etc. Afin d’enrichir notre analyse et de prendre en compte d'éventuelles
corrélations entre ces variables et les réponses fournies.
32
Cette approche mixte nous a permis d’obtenir des données pertinentes pour répondre à notre
question de recherche sur l’impact de l’audit du CI sur la durée de la mission de certification
des comptes.
Critères d’analyse
Une fois les questionnaires complétés par les participants, nous avons procédé à une analyse
rigoureuse des données collectées. Pour les questions posées, nous avons utilisé des
techniques statistiques telles que l’analyse des fréquences et des comparaisons pour identifier
les tendances et les relations entre les variables. Cette analyse qualitative nous a permis
d’explorer en profondeur les différentes perspectives et expériences des participants.
33
Chapitre 2. Analyse des résultats
Cette sous-partie de notre mémoire se concentre sur l’analyse des résultats de notre enquête.
Nous examinerons les réponses des participants en les regroupant en thèmes clés, en utilisant
des techniques statistiques. En traitant les données de notre enquête, nous tirerons des
conclusions significatives sur l’impact de l'audit du CI sur la durée de la mission de
certification des comptes. Cette analyse approfondie des données nous permettra de formuler
des recommandations pratiques.
Nous avons constaté, grâce aux réponses de participants, plusieurs facteurs qui peuvent
influencer la durée de l’audit du contrôle interne et pourraient produire par la suite des effets
sur la mission en générale. Nous allons analyser les plus pertinents dans les lignes qui suivent
en appuyant sur des visuels.
L’échantillon
L’échantillon de notre étude comprend un total de 82 professionnels issus du secteur d’audit,
dont trois d’entre eux ont en même temps le statut prestigieux de professeur des universités.
Notre échantillon a été spécifiquement ciblé vers des professionnels engagés de manière
continue dans les activités d’audit. Ainsi, les catégories professionnelles les plus représentées
sont les suivantes : nous comptons 36 collaborateurs d’audit, ce qui correspond à environ 44%
de l'échantillon, suivis de près par les 24 commissaires aux comptes, représentant ainsi 29%
de la population. Par ailleurs, nous avons également inclus 9 chargés de mission, soit environ
11% de la population étudiée, ainsi que 8 experts-comptables, représentant quant à eux 10%
de notre échantillon.
34
Répartition des participants selon leur fonction
Expert-comptable 8 10%
Collaborateur comptable 3 4%
Alternant 2 2%
Total 82 100,00%
Parmi ces professionnels, deux d’entre eux exercent en tant qu’indépendants, tandis que les
autres sont tous employés dans des cabinets d’audit. Parmi ces derniers, nous identifions trois
cabinets de renommée internationale, communément appelés les “BIG”, à savoir KPMG, EY
et Deloitte.
35
Ces résultats mettent en évidence l'indéniable valeur et la pertinence de l’audit du contrôle
interne dans le processus global de certification des comptes.
Les résultats de notre enquête révèlent que la grande majorité des professionnels considère
que cet impact se situe en moyenne entre 10% et 20% sur la durée totale de la mission. Ainsi,
il est clairement établi que l’audit du contrôle interne représente une part significative et non
négligeable du temps consacré à la certification des comptes.
36
Dans une seconde étape de notre analyse, nous nous pencherons sur cet impact en évaluant le
temps moyen supplémentaire que l’audit du contrôle interne peut ajouter à la durée de la
mission. Nous partons ici de l'hypothèse que le système de contrôle interne de l'entreprise
soumise à l’audit présente des enjeux comme des défaillances ou une complexité particulière.
Les données collectées dans le cadre de notre enquête confirment de manière convaincante
que l’audit du contrôle interne est susceptible d'entraîner une prolongation de la durée de la
mission allant d’une semaine à un mois, dans le cas où notre hypothèse est vérifiée. Nous
sommes en mesure de présenter ces résultats sous forme de distribution en pourcentage,
mettant en évidence les différentes proportions correspondantes.
Cette constatation souligne clairement l’impact significatif de l’audit du contrôle interne sur
l’extension temporelle de la mission de certification des comptes, renforçant ainsi la nécessité
d’accorder une attention particulière à cette étape cruciale pour assurer la fiabilité et la
conformité des informations financières.
Nos répondants ont fait part de plusieurs retombées négatives liées à une durée insuffisante
de l’audit du contrôle interne. Dans ce contexte, un pourcentage élevé, soit 81,7% de nos
répondants, estime qu’une durée insuffisante peut accroître le risque de ne pas identifier les
37
faiblesses importantes présentes dans le système de contrôle interne de l’entreprise. En effet,
lorsque le temps alloué à l’audit du contrôle interne est limité, il devient plus difficile de
procéder à une évaluation approfondie et détaillée de tous les aspects du système de contrôle
interne, ce qui augmente le risque de ne pas détecter d'éventuelles lacunes ou
dysfonctionnements.
De plus, une proportion significative de nos enquêtés, soit 78%, souligne que cette
insuffisance de temps peut également augmenter le risque de ne pas détecter les fraudes et les
erreurs dans les comptes de l’entreprise. Lorsque la durée du contrôle interne est limitée, les
professionnels de l’audit ont moins de temps pour mener des procédures de vérification
rigoureuses, ce qui peut entraîner une diminution de la détection des anomalies, des fraudes
potentielles ou des erreurs matérielles qui pourraient fausser les informations financières
présentées dans les comptes.
Enfin, 53,7% de nos enquêtés ont fait remarquer que ce manque de temps peut réduire la
qualité globale de l’audit des comptes. Une durée insuffisante de l’audit de contrôle interne
limite la capacité des professionnels de l’audit à effectuer des examens approfondis et
exhaustifs, ce qui peut compromettre la fiabilité et l'intégralité des conclusions et des rapports
de certification.
Ces résultats mettent en évidence les conséquences néfastes d’une durée insuffisante de l’audit
du contrôle interne sur la capacité à identifier les faiblesses du système de contrôle interne, à
détecter les fraudes et les erreurs, ainsi que sur la qualité globale de l’audit des comptes. Il est
donc impératif d’accorder une attention adéquate à la durée allouée à cette étape critique afin
de garantir une certification des comptes rigoureuse, fiable et en adéquation avec l'attente des
parties prenantes.
38
Facteurs influençant la durée de l’audit du contrôle interne
Dans cette analyse nous avons identifié plusieurs facteurs ayant une forte influence simultanée
sur la durée de l’audit du contrôle interne. Parmi ces facteurs, la taille et la complexité de
l’entreprise auditée ont été mentionnées par 76 participants, soit 92,7% de l’échantillon,
comme étant des éléments déterminants dans la durée de l’audit du contrôle interne. En effet,
plus l’entreprise est grande et complexe, plus l’audit du contrôle interne requiert du temps
pour examiner en détail les différents processus et systèmes en place.
Un autre facteur considéré comme influent par 66 participants, soit 80,5% de l'échantillon, est
la qualité du système de contrôle interne existant dans l’entreprise. Un système de contrôle
interne de haute qualité, bien établi et fonctionnel, peut prolonger la durée de l’ACI. Cela
s’explique par la nécessité de mener des procédures plus approfondies pour évaluer
l’efficacité et la fiabilité de ce système et s’assurer de sa conformité aux normes et aux
exigences réglementaires.
39
Enfin, bien que moins prépondérant que les trois premiers facteurs, les ressources humaines
disponibles pour réaliser l’audit et les changements récents survenus dans l’entreprise ont été
identifiés comme ayant une influence, bien que faible, sur la durée de l’ACI. Ces facteurs
peuvent engendrer des ajustements dans la planification de l’audit, nécessitant potentiellement
plus de temps pour s’adapter aux nouvelles conditions.
Donc le résultat de notre enquête met en évidence les facteurs majeurs influençant la durée de
l’ACI. La taille et la complexité de l’entreprise, la qualité du système de CI, ainsi que le degré
de préparation de l'entreprise à l’audit sont les principaux déterminants de la durée de cette
étape cruciale. Ces informations sont essentielles pour les professionnels de l’audit afin de
mieux comprendre les paramètres à prendre en compte lors d’une certification des comptes
rigoureuse et de haute qualité.
40
Impact de l’audit du contrôle interne sur la mission
Notre enquête met en évidence des résultats significatifs concernant l'impact de l'audit du
contrôle interne sur la mission de certification. Ce sous point est très important pour nous car
il a un rapport direct avec la problématique de notre mémoire. C'est pour cela que nous allons
développer de manière approfondie les variables.
Sur les 82 participants interrogés, nous constatons que 77 répondants, soit une proportion
importante de 93,9% de l'échantillon, estiment que la durée de l'audit du contrôle interne a un
impact sur le calendrier global de la mission.
Cette perception met en évidence l’importance capitale de prendre en compte cette variable
clé lors de la planification de la mission de certification. Les participants soulignent que la
durée allouée à l’audit du contrôle interne peut influencer la chronologie de la mission dans
son ensemble. Une durée insuffisante peut entraîner des retards dans la réalisation des
différentes étapes de l’audit, compromettant la bonne gestion du temps et la livraison des
résultats dans les délais impartis. Ils mettent en évidence les conséquences potentielles de ces
retards sur d'autres aspects de la mission de certification. Par exemple, des retards dans l’audit
du contrôle interne peuvent entraîner un décalage dans les travaux d’audit ultérieurs, tels que
l’examen des pièces justificatives, la vérification des transactions ou l’évaluation des
estimations comptables.
Une évaluation minutieuse de la durée nécessaire pour l’ACI, en tenant compte des
caractéristiques spécifiques de l’entreprise auditée, permettra d’optimiser le déroulement de
la mission et de garantir la réalisation d'un audit complet et de qualité. Cette durée est un
facteur essentiel qui impacte le calendrier global de la mission de certification. Les retards ou
les durées insuffisantes dans cette étape peuvent avoir des conséquences importantes sur la
gestion du temps, la qualité de l’audit et la confiance accordée aux états financiers certifiés.
Il est donc primordial d’accorder une attention particulière à la planification et à l’allocation
des ressources nécessaires à l’ACI afin d’assurer le bon déroulement de la mission dans les
délais impartis.
41
2°) Augmentation des coûts
Il est important de souligner que les répondants, au nombre de 65 et représentant 79,3% de
l'échantillon, mettent en évidence l’incidence économique substantielle de la durée de l’audit
du contrôle interne sur les coûts associés à la mission de certification. Ces résultats mettent
en lumière les conséquences financières considérables découlant de la nécessité d’allouer des
ressources supplémentaires pour mener à bien l’audit approfondi du contrôle interne.
En effet, une durée prolongée de l’audit du contrôle interne exige une mobilisation accrue des
professionnels qualifiés, qui sont rémunérés en fonction de leur expertise et de leur
contribution à la mission d’audit. Cette augmentation des coûts est le résultat direct de la
nécessité d’investir davantage en termes de main-d’œuvre spécialisée, de temps consacré à
l’audit et des dépenses supplémentaires telles que les frais de déplacement ou les frais liés à
l’utilisation d’outils et de technologies spécifiques.
En effet, lorsque la durée de l’audit du contrôle interne est limitée, il y a un risque accru de
ne pas disposer du temps nécessaire pour effectuer une évaluation approfondie des processus,
des procédures et des contrôles internes en place. Cela peut entraver la capacité des auditeurs
à identifier les faiblesses significatives, telles que des erreurs comptables importantes, des
42
lacunes dans les procédures de gestion des risques ou des irrégularités potentielles dans les
opérations financières.
Une durée insuffisante peut entraîner une pression sur les auditeurs pour conclure rapidement
l’audit, ce qui peut entraîner une moindre attention portée aux détails et une diminution de
l’exhaustivité des procédures d’audit. Cela peut conduire à des lacunes dans la collecte de
preuves et la vérification des informations financières, ce qui peut compromettre la fiabilité
des états financiers certifiés.
Il est donc essentiel de reconnaître l’importance de consacrer une durée adéquate à l’audit du
contrôle interne, afin de garantir une évaluation complète et rigoureuse des processus
financiers de l’entreprise. Cela permet de renforcer la confiance des parties prenantes dans la
fiabilité des états financiers certifiés et de réduire les risques potentiels liés à des faiblesses
non détectées dans les comptes. Une planification minutieuse et une allocation appropriée des
ressources sont nécessaires pour garantir que la durée de l’audit du contrôle interne permette
une évaluation approfondie et précise des risques et des processus financiers de l’entreprise
auditée.
Lorsque la durée de l’audit du contrôle interne est insuffisante, les auditeurs peuvent se
trouver contraints de réaliser leur travail dans un laps de temps limité, ce qui peut entraîner
une pression accrue et une réduction de l’attention portée aux détails. Cela peut entraîner une
diminution de la qualité de l’audit, avec un risque accru de manquer des anomalies ou des
irrégularités importantes dans les comptes de l’entreprise.
Une durée insuffisante peut également limiter la capacité des auditeurs à mener des tests
approfondis et à recueillir des preuves suffisantes pour étayer leurs conclusions. Cela peut
compromettre la fiabilité des états financiers certifiés, ainsi que la confiance des parties
prenantes dans l’exactitude et la transparence des informations financières de l’entreprise.
43
Il est donc essentiel de reconnaître que la qualité de l’audit des comptes est étroitement liée à
la durée allouée à l’audit du contrôle interne. Une durée adéquate permet aux auditeurs de
mener des procédures exhaustives, d’identifier les faiblesses éventuelles et de formuler des
recommandations pour les améliorer. Cela contribue à renforcer la fiabilité des états financiers
certifiés et à maintenir la confiance des parties prenantes dans la solidité des contrôles internes
de l’entreprise.
44
Conclusion
La présente étude a examiné l’impact de l’audit du contrôle interne sur la durée de la mission
de certification. L’analyse de données recueillies a révélé une corrélation significative entre
une évaluation efficace du contrôle interne et une réduction de la durée de la mission de
certification. Les organisations qui ont mis en place un système solide de contrôle interne ont
pu identifier et corriger les lacunes potentielles avant l’audit, ce qui a permis d'accélérer le
processus de certification. En revanche, les organisations dont l’évaluation du contrôle interne
était insuffisante ont rencontré des retards importants, car des problèmes ont été découverts
pendant l’audit, nécessitant des efforts supplémentaires pour les résoudre.
Ces résultats soulignent l'importance d’accorder une attention adéquate à l’audit du contrôle
interne lors des processus de certification. Les entreprises qui investissent dans des systèmes
de contrôle interne solides et qui effectuent des évaluations régulières peuvent réaliser des
économies de temps et de ressources lors de la mission de certification.
Ces résultats de l’étude ne font que confirmer notre hypothèse de recherche qui soutenait que
l'évaluation efficace du contrôle interne réduirait la durée de la mission de certification en
identifiant et en résolvant les problèmes potentiels avant leur apparition.
Partant de cette confirmation, nous suggérons aux organisations de mettre en œuvre les
mesures suivantes dans le but d’optimiser l’audit du contrôle interne et réduire la durée de la
mission de certification de comptes.
Définir des procédures claires : établissez des procédures détaillées pour évaluer les contrôles
internes dans chaque domaine clé de l’organisation. Cela comprend l’identification des
contrôles spécifiques à évaluer, les responsabilités assignées aux différents acteurs, les
échéances à respecter, etc.
Identifier les risques potentiels : effectuez une analyse approfondie des risques pour chaque
processus ou fonction de l’entreprise. Identifiez les points faibles où des contrôles
supplémentaires sont nécessaires et concentrez vos efforts sur ces domaines critiques.
45
Surveiller en permanence l’efficacité des contrôles : mettez en place des mécanismes de suivi
réguliers pour évaluer la performance des contrôles internes. Utilisez des indicateurs clés de
performance (KPI) pour mesurer l’efficacité des contrôles et détecter les éventuelles
défaillances ou inefficacités.
Évaluer les opportunités d’automatisation : identifiez les tâches de contrôle interne qui
pourraient être automatisées, telles que les collecte de données, la vérification des
autorisations, la surveillance des transactions etc. Évaluez les solutions logicielles disponibles
sur le marché pour trouver celles qui correspondent le mieux à vos besoins spécifiques.
Mettre en œuvre des outils d’automatisation : investissez dans des outils de gestion de risques
ou des logiciels d’automatisation des contrôles internes. Ces solutions permettent de
simplifier et de rationaliser les processus de contrôle, réduisant ainsi les efforts manuels et les
risques d’erreur.
Organiser des sessions de formation régulières : Planifiez des formations périodiques pour le
personnel de tous les niveaux, en mettant l’accent sur les objectifs, les responsabilités et les
bonnes pratiques en matière de contrôle interne. Expliquez l’importance de leur rôle dans le
maintien d’un contrôle interne efficace et soulignez les conséquences positives pour
l’organisation.
Planifier des réunions préliminaires : organisez des réunions préliminaires avec l’auditeur
externe pour discuter des attentes, des objectifs de l’audit et des domaines de contrôle
spécifiques sur lesquels se concentrer. Partagez les informations pertinentes sur les contrôles
internes déjà en place et les efforts entrepris pour les améliorer.
46
Établir une communication régulière : Maintenez une communication ouverte et régulière
avec l’auditeur tout au long de la mission de certification. Répondez rapidement aux
demandes d’informations supplémentaires et aux requêtes de l’auditeur. Fournissez des
clarifications et des explications lorsque cela est nécessaire pour éviter les retards et les
malentendus.
47
Bibliographie et webographie
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- Revue française de comptabilité n°367 2004: “Le report du président sur le contrôle
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- Revue Française de Comptabilité n°364 mars 2004: ”le contrôle interne dans les PME-
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48
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dispositions de l’article L 225-35 du code de commerce”
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- https://www.admilia.fr/la-certification-des-comptes-un-processus-comptable-et-
managerial/
49
Annexe
Réponse :
Réponse :
Réponse :
Réponse :
5- Lors de vos missions de certification des comptes, l'audit du contrôle interne est-il
systématiquement réalisé ?
a) Oui
b) Non
c) Parfois
a) Considérablement
b) Modérément
c) faiblement
d) pas du tout
7- Quels sont les facteurs qui influencent le plus l'impact de l'audit du contrôle interne sur
la durée de la mission de certification des comptes ? (Choisir toutes les réponses pertinentes)
a) la complexité du CI
50
b) la qualité des information fournies par l’entreprise
d) la taille de l’entreprise
f) autre : ________________________________________________
8- Quel est l'impact moyen de l'audit du Contrôle Interne sur la durée de la mission ?
a) Moins de 5%
b) 5% à 10%
c) 10% à 20%
d) Plus de 20%
e) je ne sais pas
a) Moins 1 semaine
d) +2 mois
10- Quelles sont, selon vous, les conséquences d'une durée insuffisante de l'audit du contrôle
interne dans une mission de certification ?
d)Autre : __________________________________________________________________
51
11- Selon vous quels sont les facteurs qui peuvent influencer la durée de l'audit du contrôle
interne ? (Sélectionner toutes les réponses pertinentes)
f) Autre : _____________________________________________________
12- Quels sont selon vous les principaux enjeux liés à la durée de l'audit du contrôle interne
dans la mission de certification ? (Choisir toutes les réponses pertinentes)
g) Autre : _________________________________________________________________
Réponse :
52
Liste des tableaux et graphiques
53