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Mihail Dimitri STURDZA

GRANDES FAMILLES
DE GRÈCE
d’Albanie et de Constantinople

DICTIONNAIRE
HISTORIQUE
ET
GÉNÉALOGIQUE
Paris 1999
édition revue et augmentée
3

GRANDES FAMILLES
DE GRÈCE
D’ALBANIE
ET DE
CONSTANTINOPLE

A la mémoire de Périclès Argyropoulo


et de son épouse
Marie Mavrocordato
Du même auteur :
Dalla com spondcnza dalla lamigha Xegri. « A cta Historica » vol. VIH. Rome 1968, Socictas
Acculent ica Dacoromana.
Bibliographie d 'un réquisitoire. La Russie vue par la presse parisienne de juillet 1848 à juillet (859,
« C a h i e r s du Monde Russe et Soviétique», vol. IX (1968), p. 386-436, publié par l’École
Pratique des Hautes Fludes. Sorbonne.
La Ruw ie et la désunion des Principautés Roumaines, 1864-1866, «C ahiers du Monde Russe et
Souétique ». vol. XII (1971). p. 247-285.
! nuddavum russoplule. The Grand Treasurer lordake Roznovanu, « A cta H istorica», vol. X
(1970). p. 125-156. M unich. Socictas Academica Dacorom ana.
Junnnea. societate sécréta, (en roum ain, sur les débuts de la franem açonnerie en Roumanie),
« hthos». \ol. 1 (1973). p. 81-110. Publié par l’Association Littéraire Roum aine de Paris.
La Commission Consultative Européenne et I armistice bulgare de 1944, « Siidosttbrschungen »
\ol. XXXII (1973), p. 211-232. Éditions O ldenbourg de M unich sous les auspices du
Sudostinstitut d ’Allemagne Fédérale.
Die rumdnischen liojaren unter osterreiehiseher Herrsehaft, «A dler. Zeitschrift lur Genealogie und
I leraldik ». vol. XXIV, 9. Vienne, 1974, p. 239-242.
Haute Banque et Sublim e Porte. Préliminaires financiers de la Guerre de Crimée. « T u rc ic a » ,
vol. XIV : C ontributions à l'histoire économ ique et sociale de l’em pire ottom an. Éditions
Pecters. Louxam. 1983.

Ne en Roumanie en 1934. Prisonnier dans les camps de concentration politiques


1952-1954. Instituteur de village, puis traducteur technique 1959-1963, s’est établi en
France 1964. Diplôme de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris 1970. Interprète officiel,
pour le roumain, du Général de Gaulle et du Président Giscard d’Estaing.
19.56-1995 - Journaliste et rédacteur politique à Radio Free Europe (Munich).

1J1W9. routeur.
I ous droiis de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés, y compris à l'égard des périodiques édités en Grèce.
La loi du II mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction
intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue
une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

N° ISBN 904747
ΜIHA 1L- DI ΜIT RI ST U R DZ A

DICTIONNAIRE
HISTORIQUE
et
GÉNÉALOGIQUE
des
GRANDES FAMILLES
de
GRÈCE
d’ALBANIE et de
CONSTANTINOPLE

édition revue et augmentée

Paris 1999
( 'hez l'auteur
7, rue de La Neva
F-75008 Paris
L 'a u te u r responsable de cette p u b lic a tio n , s'est efforcé de p ré se n te r des tex tes aussi co m p le ts et précis que
possible II n ’exprim e le point de vue d 'a u c u n e in stitu tio n . C cl o u v rag e peut c o m p o rte r certain es om issions ou
inexactitudes dues aux lacunes de l'in fo rm a tio n ou de la d o c u m e n ta tio n d isp o n ib les. ΛΙιη de m ener sa tâche à
bonne fin. l'a u te u r a bénéficié de n o m b reu x et b ien v eillan ts co n c o u rs, et lient to u t p a rtic u liè re m e n t à adresser
SCS
REMERCIEMENTS
fl
La Société Héraldique et Généalogique de Grèce en la personne de :
Monsieur Antoine Delendas, President.
Monsieur Panaglu Anninos Kavalicrnlos, Secrétaire Général
Le Dr. loannis Tipaldo Lascaratos. ______
Madame Catherine Koumarianou, Professeur associé. Directeur de l'Institut Ncohélléniquc de l'Université Paris IV -
Sorbonne. ______
Madame Loukia Droulia.
Directeur du Centre de Recherches Néohéllcniques de la Fondation Nationale de la Recherche, Athènes.
Monsieur Constantin Mouchas. Président de la Société de Lecture, Corlou.

L'Académie d'Athènes :
Dr. Eulhymios Souloyannis, pour la communication de ce qui subsiste des manuscrits d’Eugène Rizo Rangabc
Madame Hélène Anghelomatis-Tzougaraki. pour la communication de son manuscrit sur les inscriptions du cimetière d’Athènes

L'Académie Internationale d'Héraldiquc et de Généalogie :


Monsieur Szabolcs de Vajay (Paris).
Le chevalier Xavier de Ghellinck-Vaernewvck (Bruxelles).
Lecom te HW . Rudt-Collcnberg (Rome).

La Commission d'Héraldiquc, de Généalogie et de Sigillographie de l'Institut d'H istoire « Nicolas lorga » de Bucarest :
Le professeur Dan Berindei, Président.
Monsieur Nicolas Manescu.
Madame Maria Dogaru.

L’auteur tient aussi à remercier pour l'aide apportée à l'occasion de la traduction de textes difficiles ou
pour la communication de leurs archives privées:
S. Exc. l'ambassadeur Alexandre Ci mon Argyropoulo. Monsieur Nicolas Monferralos.
S. Exc. l'ambassadeur André Coundourioli. Monsieur Lorenzo Argenti (Rome).
Monsieur Nicolas Yannicosta. Monsieur Thom as Bruggemann (Dinslaken, R.F. d'Allemagne).
La princesse Grégoire Ypsilanti. Le baron Henri de Hubsch, (Versailles).
Monsieur Nicolas Roquc-Mclas. Le baron Henri de Testa, (Orléans).
Monsieur Dyonissos Minottos, conservateur au Musée d ’Histoire et d'Ethnographie (Athènes).
Monsieur Ernest Sccrétan, vice-président de la Société Française d'Héraldique.

t La princesse Marie Caradja.


t Le comte Dyonissos Roma.
t Constantin Nicoloudi.

Consultant héraldique :
Monsieur Dan Cernovodeanu. Secrétaire du Centre Généalogique de Paris. Membre de la Société Française d’Héraldique et
de Genealogie.

Consultant photographique :
Monsieur Ulysse Négroponiés, membre de la Société des Gens de Lettres (Paris).

Les nombreuses difficultés liées à la réalisation de cet ouvrage n'auraient pu être surmontées sans la coopération, I dlUt
et la compréhension de ma mère et de mon épouse.
SOMMAIRE
Remerciements de l'Auteur Ph
Préface de Constantin Th. Dimaras p. 9-1 I
Abréviations et sigles p. 12
Introduction générale. Grandes familles: mythe et réalités. p. 13-45
1,c partie :
Bvzance
• P 46-58
La Grèce vénitienne : Liste des principales familles p. 59-112
La Grèce génoise : Liste des principales familles p. 113-126
Le Phanar p. 127-158
Le Péloponnèse p. 159-162
L’Ile de Hvdra
9
p. 163-165
L'Epire et la Macédoine : Liste des principales familles p. 166-194
La Grèce du roi Othon p. 195-206
2e partie :
Dictionnaire des principales familles citées dans les chapitres antérieurs p. 207-474
3e partie :
La Grèce des croisades : Dictionnaire des principales familles p. 475-562
Constantinople catholique : Dictionnaire des principales familles p. 563-602
Rhodes et les chevaliers de Saint-Jean p. 603-612
Chypre p. 613-628
L'Arménie Cilicienne p. 629-636

Cartes géographiques p. 12. 15. 480


Index des termes et glossaire p. 636-643
Index des auteurs cités p. 644-646
Index des noms cités p. 647-655
Addenda et corrigenda p. 656-657
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9
PRÉFACE

Certes, l'histoire a ses pudeurs. Pour etre plus précis, il serait préférable de parler ici d’histo
nographie. L'histor.ographe I h.stonen a ses pudeurs dans sa façon de traiter le matériau dont il
dispose. Nous savons cela depuis plus d un siecle. Elle (toujours cette histoire personnifiée) s’abandonne
,„ssi à des engouements ; mais, comme dans toutes les activités où la conscience collective entre en fe u
la discipline historique a souvent accorde beaucoup au conventionnel, aux modes qui changent selon les
époques. Les goûts varient, les méthodes se succèdent, les objectifs, les sujets d’intérêt ne restent pas
longtemps les memes.
°La biographie se trouve être parmi les manifestations historiennes qui de notre temps ont le d I us
souffert de ces variations de goût. Elle est une des formes les plus anciennes de l’esprit historique : par
clic nous remontons aisément jusqu a Plutarque; les plus solides aussi, puisque Rousseau et Napoléon
avec plusieurs autres furent de fervents admirateurs des Vies parallèles. Mais à partir de là, en avançant
sur le siècle, nous constatons que le genre perd beaucoup de son charme, ou plutôt de son crédit
auprès des historiens de ce siècle trouble et magnifique.
Toutefois il faudrait, au point où nous en sommes, procéder à quelques distinctions. Dans les
recherches qui ont trait a 1 histoire des idées, des mentalités, des consciences, nous avons souvent l’occa-
sion de remarquer l'existence de réactions similaires dans des domaines qui paraissent dissociés. A
chaque cas séparément une chaîne causale particulière semble être suffisante. Et pourtant, ce que Von
appelait autrefois l'air du tem ps nous donne un dénominateur commun. Ainsi pour ce qui concerne la
biographie.
Mais je pense que l'ouvrage que j ’ai le vif plaisir de préfacer ici s’adresse (comme cela se fait assez
souvent, obligatoirement, de notre temps), à un public varié. Je ne doute pas qu’il enchantera, - dans le
mond)ndc des amateurs qui pratiquent la lecture générale - ceux qui s’intéressent au genre particulier
^,'cst la biographie, même à la vie romancée, ainsi q u ’à la noble discipline héraldique. Ensuite je pense
qu
au chercheur et à sa volonté de précisions : elle le conduit souvent vers ces trois sciences auxiliaires
(n'oublions pas la généalogie), afin q u ’il puisse étayer ses travaux. Enfin, il ne faudrait pas omettre la
théorie de l'histoire, la philosophie de l’histoire ou historionomie (si je puis employer un terme grec)
dont notre époque est passablement entichée. Pour chacune de ces trois catégories, il est nécessaire de
distinguer ses réactions devant le genre, pris dans son ensemble.
Ainsi, quant aux lectures générales, en premier lieu, nous constatons que les deux branches dont il
est question ici sc comportent très bien. La biographie a toujours de nombreux et fidèles adeptes. Le
sous-classement de la biographie romancée, après une montée spectaculaire pendant l’entre-deux-guerres, vit
maintenant une vie plus effacée, mais avec de bons représentants et des lecteurs assidus; genre intermédiaire, il
témoigne, par sa persistance, de l'intérêt du grand public pour ce qui est de l’histoire. Quant au vaste éventail de
la biographie proprement dite (à commencer par des créations de haute tenue littéraire, s’adressant au lecteur
général, aboutir aà des ouvrages qui concernent te
eneiai, pour anoutir le spécialiste, thèses
tneses ou autres travaux ud’érudition)
ciuumui^ peut-être
^cui-cuc
nec rcprcscnte-l-iI pas exactement le goût du jour, mais il est favorablement accueilli, par un nombre intéressant
'usagers d'appartenances
d'usagers jo u r?. Aussi
<J appartenances diverses. Le goût du jour bien dans le domaine #des belles lettres, lorsqu’elles
_________________ .
s occupent d'histoire, que dans le champ clos académique, les tendances de notre époque avantagent des formes
moins axées sur des destinées individuelles - ou familiales -, l’intérêt portant surtout sur la vie collective.
Maigre cela, et comme pour le genre premier, à savoir la biographie, la généalogie aussi, ou, pour
duc mieux ci dans un concept plus général, l’histoire des familles, des descendances, revient à la mode,
et ceci dans les milieux les *plus variés. En témoignent le succès I ^
de.1
certaines revues spécialisées,
__ —" _ A_ 4
des
,4 ΛΠ l u n
lubriques régulières que nous avons pu suivre même dans les journaux, et la formule persistante des his-
toiies de familles, des sagas, dans l’acception littéraire moderne du terme. Cela nous ferait penser a la
belle graduation de Montesquieu: «Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable a
ma lamille. je la rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne
c lut pas a ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui u
prejudiciable a I Europe cl au genre humain je le regarderais comme un crim e» ; la famille, intermediaire entre
l individuel et le collectif. ’ .
four le second volet de notre triptyque, la biographie et l’héraldique comme sciences auxiliaires de
istoirc, la question ne se pose pas: le chercheur prend son bien partout où il le trouve, sans rien pre
ubcr. sans rien mépriser, quitte à exercer sa critique sur toutes les sources dont il peut disposer, pures
“ T pr · ll cn *nvcnte d ’autres, selon la formule réussie de feu Michel Berza, professeur a lumver-
de Bucarest, mais n'en néglige aucune et, dans ces conditions, a souvent recoure a la biographie et a
historinCS connaissanccs qui s'en rapprochent. Ceci, pour autant que la longue duree dans les curiosités
qudn ,pUeV cc c - qui a les faveurs de l’historiographie moderne, consente a se rétrécir jusqu a l^unité de
Question icl!CCenn^CS said excePdons' peut représenter l’apport des disciplines annexes o
cette^nii^, Cl c csl ,a surtout que la chose nous blesse, la théorie en histoire, car c est principalement de
01 que la petite durée a reçu dans ces deux derniers siècles les attaques es p
10

et les plus dures. C'est d'ailleurs cette haute science qui interprète au mieux la mentalité des temps nri
seuls (telle qu'elle s'est formée à l'époque des Lumières), à partir de la seconde moitié du xix' siècle (C
compris les développements qui s'en suivirent jusqu’à nos jours). Dans cet ensemble, trois élément,
t v - .* __1, J . Γ. ^ .«Λ.-- ^ »Λ π i K I Λ » Cl P i l ï t / \ « ** ΛΛ 4 Λ » ■♦ ·%Μη
ma « 1î « _
émergent, si je ne; me trompe, et cela de façon très sensible ; à savoir, en tout premier lieu, la créatio*
de la formule moderne de l'histoire, ensuite l'hegélianisme et sa succession, et enfin l'avènement de la
mystique littéraire, auquel nous attacherons une attention particulière. Tout ceci, pour être schématique
fausse pas pour autant la perspective : dans des cas aussi polyvalents que ceux qui nous occupent ici, la simplif,
cation est de rigueur. Ainsi ce troisième volet nous fournit les trois points que je viens d'indiquer : vision de lTijs"
toire. hégélianisme, aspect littéraire de la question. jj
Commençons par le commencement : Voltaire et VEssai sur /es mœurs et l ’esprit des nations; le
coup de barre qui devait renouveler l'allure de l’historiographie. Les directives que nous tenons de’cet
ouvrage sont nombreuses: mais celles qui * nous intéressent ici concernent —
- l'objet de — —l’étude -- v i | Vhistorique·
AU V
^ 'JU Of
icnrc
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humain qu'il eût r«*
L *· . Ί . 1
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faire
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attention /dans
o tt/A n fir\n I n n é
l'histoire », ^enseignait-il
l'U ict αιγιλ yy n c o i o n n i t «I
là, en commentant
1Λ - - à

la \ision duî phénomène historique qu'avaient eue scs prédécesseurs. Cet émouvant rappel, à un ordre
dont l'imponanee•tance avait
avau eciuippe échappé aà l'historiographie
i uiMunugiupiuc tuncncuit, antérieure, h n'est
tsi μα» pas un défi ucu .: il n î>s’agit
agu ad'une concen-
une concep­
tion entièrement neuve de la pensée appliquée au monde du passé. Condorcet, biographe et éditeur de
Voltaire, pense, peut-être, à lui, lorsqu'à son tour il accuse l'histoire d'avoir oublié « la masse des
familles» qui constitue le fond de l'humanité.
Toujours de ce meme chef-d'œuvre de l'historiographie moderne, il me semble utile, pour consoli­
der son précédent avis de citer une autre pensée de Voltaire; elle vaut, d'ailleurs, en elle-même, la digression;
« l'histoire de l'esprit manquait ». dit-il. en jugeant le passé de l'historiographie. Ces citations, à bien les analyser,
résument l'essentiel de ce que notre époque a porté quant à de nouvelles acquisitions dans le domaine de cette
science : matière et mentalité.
Elles explicitent avec précision la pensée de voltaire à ce sujet, lorsu'il affirme dans cette belle
expression lapidaire, «il n'appartient qu'aux philosophes d'écrire l’histoire». En outre elles justifient
l'appréciation de Michelet, qui considère que Y Essai sur les mœurs est le sommet qu'a atteint Voltaire
dans ses activités d ’historien ; opinion, d ’ailleurs, qu'il a partagé avec maints penseurs européens.
Toutefois, c'est, justement, à l'auteur de l'Histoire de la Révolution que nous devons nous adresser
maintenant : digne émule de Voltaire, indépendamment des grandes différences - surtout des caractères
- qui les séparent, il a son mot à dire dans notre enquête. Je pense à son esquise sensibilité devant la
personnalité humaine, à sa volonté de distinguer dans le détail chacun des facteurs individuels de l'his-
toire : et non seulement les personnages, mais chez ceux-ci chaque cas particulier en présence duquel Us
se sont trouvés, et qui les a obligés à agir dans un sens ou dans un autre. Lorsque notre historien déclare
dater ses justices. cette ancienne expression française pleine de majesté ne peut avoir qu’un seul sens
pour nous : il se refuse, son jugement se refuse, à toute généralisation, même pour ce qui concerne
l'homme en particulier : l'opinion de l'histoire ne doit pas dépasser le moment de l'acte. L'individu ne
dev rait être jugé que par rapport à l'acte qui l'a rendu passible de condamnation. ■
Retenons tout cela : la caractérologie semble y avoir perdu des points, mais le reste nous sera
bientôt nécessaire : les mouvements nés de la philosophie d ’Hegel, de cet immense raz de marée (impré­
cis et varie, comme l’humanité en ses comportements) viendront tout bouleverser, en favorisant la for­
mation des idéologies les plus contradictoires. Sans doute, le culte de la puissance, de la personnalité,
peut tirer des arguments valables dans l'hegélianisme. dans un certain hégélianisme. Toutefois l'influence la plus
sensible de ces activités, aussi bien dans le domaine de la vie sociale que dans celui de la théorie de l’histoire,
consiste en un rétrécissement du facteur individuel: les masses, les mouvements majoritaires, les peuples, les
loules. les grands nombres, prendront une importance accrue aux yeux de l'historien, et cela - naturellement-
aux dépens du tacteur individuel. Ainsi, pendant que Sainte-Beuve instituait des familles d’esprits (et de carac­
tères. dirions-nous aussi aujourd'hui), d'érudits chercheurs et des théoriciens de valeur se désintéressaient de l'élé­
ment indiv iduel en histoire, i
Enfin, ce que j ’ai appelé la mystique littéraire. Il est de fait que durant ces deux derniers siècles,
diverses manifestations de foi mystique irrationnelle, ont foisonné par le monde. Je cite ici uniquement
la terveur qui a entouré durant cette période, la création artistique et ses expressions; citons, puisque
e est de lui qu'il s’agira ici, la notion de l'an pour l'art. L'art et l'artiste déifiés, situés au niveau de
1absolu : mais pensons aussi à Julien Benda et à son Belphègor. 1
A ce sujet une élégante etude du professeur Claude Pichois nous a montré l'importance de l'air du
ie?nps dans les manilestations de la vie de l’esprit; dans le sous-titre de cet essai on peut lire que Γο&·>
lera connaissance avec «les présupposés de l’antibiographisme». L'auteur les a recherchés - et trouvés
dans le trouble et la curiosités postclassiques que provoquent chez les non-initiés l'œuvre d'art et son
créateur. C est en donnant suite à ces tendances, et par réaction, aussi, contre elles, que l’antibiogra"
phisme aurait proliteré. Nous avons là une facette de plus dans un ensemble de refus et d'inhibitions: y
m a semblé indispensable de ne pas occulter celte attitude, car, à mon avis, notre enquête ne pouvait
ignorer aucun des aspects de la question, celui-ci. en plus, étant essentiel. I
Néanmoins, par trois fois nous avons mentionné ici les familles: celles selon Montesquieu, celles
selon Sainte-Beuve et celles selon Condorcet. Après cette vision d’ensemble du problème biographique
II
iificultés auxquelles il se heurte de notre temps (une façon comme une autre h’»„ r -
ç\ des dit) ..
cie). f
rhèrildiquc. Le titre de louvrage que le lecteur tient entre ses mains est e x J id t e · d? ? •®én.éalogie- de

nationol · , -, * · ... ,
Ne nous laissons pas entraîner par des similitudes de langages: les petites sœurs de l’Histoire

co s" tuent ect imposant volume traite d’un peuple de l'a^e ud e ' e u r o K n e s Z ' u ' Æ Ρ3·8“
Z 2 * . *>“' « . ”” «•‘•«■mintanMîon ,u i lui soi,

en grande partie axes sur 1 cp,centre familial ; c e st lu. qui assure la continuité, lui, encore, qri c o n n u e
l’élément de base qui donne le sentiment de I unité a l’ethnie. Les grandes familles, les familles n u ^
santés
........ sont celles ■ qui ~ ont ipu, par r le commerce
,-------- ou . , par toute .autre “ v ,uuu5l,,c industrie «im admise isc ou ou toierc tolérée Dar PÉtat
Accrpr
s'assurer, pour nmir elles et pour leurs clientèles, leurs protégés, un minimum de sécurité ou n» h de* bien-être
Dans ces conditions il est normal de penser aux familles des phanariotes ; et on y pense en premier
lieu, car ils furent très en vue dans le monde soumis au joug ottoman. Selon l’ordre des choses ils firent
du bien, ils- firent du mal. Ils avaient l’esprit de caste très développé, et provoquèrent des animosités
Mais leur apport au progrès de Phéllénisme sous la domination ottomane a été positif. Et puis on devra
penser a la noblesse ionienne instituée par l’Etat de Venise pendant sa longue présence dans POrient
hellénique. En effet, cette formation sociale a joué elle aussi un rôle important dans le développement
de la grec ité moderne. iMais il y eut d ’autres clivages, et en nombre. Les primats, les commerçants, les
armateurs, les armatoles ou les haïdouks, qui dans la pax othomana se formaient au métier des armes.
Chez eux tous, aussi, il y eut de grandes familles, que l’auteur de ce livre a recensées attentivement.
■ Tout ceci était valable, m utatis mutandis (selon les régions ou des conditions particulières accor-
déesI à quelque commune ou quelques populations) pour l’ensemble des peuples soumis à la domination
ottomane dans le sud-est européen. S’il n’y avait aucune autre explication I donner pour l’intérêt que
\ Λh\ ri 1 1 T 4 1 *
porte Mihaïl Sturdza à la vie hellénique des siècles révolus, il me semble que celle-ci seule suffirait; tous
les peuples qui ont vécu sous ia domination ottomane, durant la même période historique et dans la
même aire ... culturelle,
. . ........ ont un passé qui leur est commun, les expériences de l’un étant valables pour
l'autre: leur histoire est, pendant des siècles, une et :- indivisible.
j:— Nous
X T— ' ne ~saurions 1 traiter les annales de
l'un en ignorant celles de ses voisins.
Mais je vois d'autres causes au penchant qui a amené Mihaïl Sturdza à s’occuper de recherche hellé-
nique; trois pour le moins. Je m ’en voudrais de ■ ne pas les signaler. iivi. D ’abord auviu nil iuui faut parler des kvuü liens sécu-
laires qui unissent 1W le peuple
κ νΜ ρ ιν 1roumain
VU1UUU1 au peuple 0grec
- ww ,.; unen n o rculture
L t uUl tl ili U
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w va tutraditions
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t à « . ~— λ mmm4 · f Λ ·- —J ^ ^
gréco-latines, des destinées et des déboires parallèles, une longue coexistence pendant laquelle les
Oréco-roumains,
nain étaient très fréquents. Ces rapports se sont âussi exprimés dans Je
domaine de la recherche : qu'il me soit permis de citer (à double titre, d’exemple et de témoignage), le
livre de teu D, Russe, grec, _ _ «.........
t / » _____
4 v
iversité de
( J v / V / V 4 ----------- - Sludii
— Bucarest,
λ \ 4 m x y m jl * ▼ . islorice greeo-române.
v · » w ^ w — _— ^ — — — — — — w
L ouvrage
& K
le plus fouillé sur la famille Mavrocordato est l'œuvre d’un roumain ■ * ■ 1 Stourdza
second lieu, je devrais rappeler que la famille dont descend l’auteur de eu des . approches
directes avec la Grèce: Alexandre S. Sturdza, ami et collaborateur de Jean Capodistna, du pre­
mier gouverneur de Grèce après l'émancipation du pays, était de culture grecque et a pu ,^ ·
recc régénérée des pages dignes de l’attention des historiens: sa sœur, Roxane, avan ,
comtesse Edling avait envisagé le mariage avec Capodistria. Indépendamment de ce a e e p .’
ute sa vie durant, d ’aider au rétablissement de la Grèce par tous ^ les moyens „ . avec
i P°ser. Enfin je dirai que l’auteur de ce livre, par ses travaux anterieurs, a p
mup 6 11 sc . mcul dans l'histoire balkanique moderne, et a montré que le sujet ^V1‘ _ h2 ’ai 1ilurs de^a
doc est » nc‘cmem conforme à ses occupations antérieures et à ses goûts. La π , ’
unientati°n qu'il nous apporte en est une preuve de plus. .... . ~ a travaillé sur des
histoire»^S iCC <cas:ci a dû opérer dans des conditions particulièrement deEcat® · Q ^ souvenirs
souvent n ° a PL1 savoir combien tout ce q u i concerne ses recherc ^ d’absence
é'archiv^ ° UiS' ei sensit>ilités aussi irraisonnées qu’invincibles. D autre par , ■ sûr Et puis, dans
cette j u m e n t s sont rares et ce qui peut les remplacer n’est jamais aussi s u n b t pus, ^
rencontré Ί ^ •Europe, le morbus etknographicus. qu un écrivain fra ç i»accord sur des points
nettement 1 ^ à^Td bientôt un siècle passé, n’est pas encore tout a ^ait S * jusqu’à ce que de
nouveaux ^ ? nllf,ques pas été fait entièrement. Nous restons sur rimmense consciencieux
labeur de viennent éclaircir telle ou telle question. En tout c disposions jus-
i’à r j L Mlhai1
qua ccjouroi ilu Sturdza a donné
za a donne des résultats
des %résultats remarquables
remarquaoies par rapport a ce dont nous
. r 1 rn -Λ ίπ η η η Λ ύ Ο
ebouche sur un réel progrès de nos connaissances.
Constantin Th. D imakas.
ι: \xs principaux état* de MédUerraaoée aa JJ\

F ro M W ·» 3· Γ E m p ir· Oyzonlin
,Ou» Iti C o e w é * · ( K··* u t * » · )
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i.ti datai in<hqu#fl1 Γ anrfc·
d» la conquit· lufq**
Los r»>· Oi s v;jr*n!
OQaV«τ'! ni ccmtc s Cr Proseoc<

Sïgles et abréviations

n. ; ne. née Argcnti : Philip Argenti, Livre (l'Or de la Xoblesse de Chia


. marie (e) B. Z. : Bvzantinischc Zeitschrift
ψ
1
+ : décédé (e) DEGEE : Dellion Eraldikis kai Gencalogikis Etaircias Ellados
dn. ■ divorce (e) EEVS : Epcliris Etaiercias Vizanlinon Spoudon
sép : séparé (et ERR : Eugène Rizo Rangabé, Livre d ’Or J
f. : fils (fille) de Hopf : Car! Hopf, Chroniques gréco-romanesinédites ou F**
qu. : quondam. Tonne latin utilisé par les généalogistes italiens connues, Berlin 1869 m
pour dire : fils de feu... REB : Revue des Études B>zantines I
s. p : sans postérité Vovoiinis : Sp>ros et Constantin Vovolinis, Μέγα ελληνικόν βιογροΦ,χ^ν
Ath. : Athènes λεζικόν. 6 vol.. Athènes 1958-1963. 9
Bue. Bucarest
Cplc : Constantinople
N. d. C. : Noble de Corfou
N. d. K. : Noble de Céphalonie
N. d. Z. : Noble de Zante

lt n'existe pas de règles pour lu transcription en français des noms grecs, n Vu3 « ιυ ι» >ui>· ■«.<
l^usage consacré pur une longue tradition remontant aux publications philhélléniques, aux écrits de
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Driaull
“u,‘ et «-iiviiuyi,
Lhéritier, et uunMieiee
consacrée par la
la sérié
série ue
de publications ae
de tl'École
teoie française
Française ad'Athènes,
Amènes, par te
le
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périodique « L'Héllénisme Contemporain», par le Dictionnaire Diplomatique de Frangoulis et par


les ouvrages d ’Eugène Rizo Rangabè.
13

Introduction générale
« L ’histoire est un cim etière d ’a ristocraties »
Vilfredo Pareto.

Généalogies des nations et généalogies des mer la continuité généalogique de leurs ascendances
9
familles ethniques. Pourtant, et ici nous pensons plus particulière­
ment a la Grece, si le facteur national n’a jamais été oublié
En écrivain cet ouvrage, je n'ai pas souhaité servir la au cours de la longue résistance contre l’hégémonie otto­
seule science généalogique, mais l'histoire de l’Europe mane, ce fut la foi religieuse qui tint la première place. En
orientale dans son ensemble. En effet, dans le passé, eflet, mutilée d’abord par l’offensive catholique de la qua­
convaincus du tait que l'évolution du monde ne se dérou­ trième Croisade, puis brisée par la conquête musulmane, la
lait qu'en fonction de ce qui se pensait ou écrivait en Grèce s’est accrochée à la religion orthodoxe, grâce à
Europe occidentale, de nombreux historiens de cette partie laquelle, du haut en bas de l’échelle sociale, elle a assuré la
de notre continent ont faussé bien des perspectives et ont survivance du souvenir national et préservé sa continuité.
mal saisi la complexité des questions nationales et des Il faut toujours garder présente à l’esprit la dimension reli­
dominations étrangères ayant marqué la Grèce et les gieuse du fait national, tant à l’époque byzantine qu’à celle
Balkans. des dominations latines et ottomanes de la Grèce, même si
Mais j'ai aussi tente de ne pas m’aligner sur l’une ou à diverses époques elle a revêtu des formes (telles le culte
I autre des histoires officielles telles qu’elles sont enseignées des reliques) qui semblent aujourd’hui peu intéressantes à
dans les pays d'Europe orientale, dont les thèses se contre­ l’historien qui se veut moderne. Ce fut en effet l’Église
disent bien souvent selon qu'elles sont formulées à partir orthodoxe, dirigée à Istanbul par un haut clergé grec ou
des chaires universitaires ou des journaux de chacun grécisé, qui sauva la culture grecque et le souvenir des gloi­
des pays concernés. res de Byzance, et cela dans des conditions d’asservis­
De surcroît, alors qu'en Europe occidentale l’histoire sement difficiles à imaginer. Mahomet II, le conquérant de
ne ^ ait plus appel a la xénophobie, les pays d’Europe Constantinople, qui n’avait en vue que la création d’une
orientale continuent à pratiquer chacun des thèses «éthno- catégorie de contribuables du fisc ottoman, trouva pratique
pnmiQ7 QCb auleur Srec< Anna Frangoudaki, a publié de rassembler sous l’autorité du Patriarche grec de Cons-
» , r un ouvragc dont le titre sc passe d’explication: antinople l’ensemble des chrétiens orthodoxes de son
, · «S>a TQ\S dc c*assc de l'enseignement secondaire. Coerci- impire, quelle que fut leur nationalité *.
n j 1 ^°J°êiquc et violence pédagogique». Ce titre fait Ce fut ainsi que les sept langues et la demi-douzaine
nl 3 CC U1 dc 'ouvrage publié en 1982 à Paris par l’alphabets des nations orthodoxes de la Turquie d’Europe
enfantv CrT° · . (<^ ommenl on enseigne l’Eiistoire aux e trouvèrent rassemblés d’autorité sous la suprématie
Qunît / msi\ a <( nos ancêtres les G aulois» qu’on incul- culturelle, religieuse et fiscale du Patriarche grec et de son
entourage de Grecs Phanariotes, nouvelle aristocratie de
réolintinn» iP£tlnS ^ ° ’rs ^cs colonies françaises d’Afrique eur nation. La langue grecque fut considérée langue offi­
Grèce et i-CS. ,ots de "Ncrature d'inspiration officielle, en
placé n^r U/!S ,? .Bal^ans' dont le sens critique est rem- cielle du rum mileli, nom donné en turc à la communauté
>rthodoxe. Le rum mileti étant le descendant asservi te
noire. le t ,CS. dec ama^ ons dirigées contre quelque bête 'ancien peuple de l’empire romain d Orient, I empire
classes evnmm lOUJOUrs’ 'es nations voisines souvent, les lyzantin qui était grec, il se trouva que la langue grecque
faits ne se °n d aulres cas· P‘re encore, lorsque les itilisée par des populations dispersées a travere les Balkans
hagiographiûufnt P?S au mou,c idéologique, patriotique ou t l'Asie Mineure, s'imposa comme langue d Eglise, langue
dénature. q C!u on leme de leur imposer, on les l’enseignement et langue commerciale sur I ensemble du
erritoire balkanique. Elle devint aussi ^ e f Cour non
concernés^innnteSp" 1 se ,x P"Que par le fait que les pays annrès des orinces grecs du Phanar imposes par
1913 ou )yiu retioiivc leurs frontières actuelles qu’en
raître les demièr3^00^, C1Ln onl définitivement fait dispa-
Lcs Peuples do Cs ^ ss,es^ ons ottomanes dans les Balkans.
[Pent sensibles à m ^ [Cë‘on sont donc restés particulière- .) E. Z akhos -P apazaiiariov . S S K S S
7 ur identité «atm ?! Peul prouver la survivance de 1 <n"N Gr four” lo
donc à tout ce nu;n a .? a travers des siècles de servitude, et 'JSfàSÆZ , t ? S CWl,V’or ϋ ώ ’ioi. ThessaloniQue ,976.
est susceptible de démontrer ou d’infir-
14
par une notion tout aussi glorieuse, mais tombée en dètiu
lude, celle de l'héllénismc. Cela d autant plus qu’une aujT
■ « - « s is s
albanais d'Ali p r t ks nation orthodoxe, les Roumains, s’inspiraient à leur u*!
le trône des M
10 ÜCS sultans.
lIUiN A.a ,
osenter un critère au \ i v siècle de leur propre romanité, qui pour eux 2
■est pourquoi lu langue peut rcprcsuil. fait de leur langue, était d’origine latine. L e s
icur en ce qui c o n c e rn e I a p p a rte n a n c e c thnique : il y
tronipeu . i ........V lm i'iire des populations du \ i \ c siècle, de même que leurs ancêtres, tenaient Z
horreur la Rome latine, devenue le siège du catholicité
Raison de plus pour évacuer toute notion de romanité.
C’est pourquoi celui qui veut à la fois servir l’HistoiJ
et respecter les gloires nationales de chacun des peunU
d’Europe orientale en particulier doit s’attacher beaucoun
moins à prouver la pureté et la continuité ethnique tic,
composent, un m.-» — ..... - -- ... , r peuples concernés, qu’à ce que leurs combats, leur langue,
nue ses frères se déclarent l'un de nationalité serbe. I au a
de nationalité croate, parce que cela le s arrange pour des leur pensée. leur manière de vivre ont de remarquable. La
raisons administratives. Tout au long de la domination Grèce tient parmi elles une place éminente, et sa gloire
ottomane, les déportations de peuplades entières, les millénaire n'a que faire des entorses que ses zélateurs font
troupes d'esclaves transportes d un bout a 1autre de subir à la vérité,
empire, les razzias d'enfants chrétiens destines a 1étal de I n savant de la Grèce moderne. Nicolas Gr. Politik
janissaire turc, les harems .peuplés de femmes venues des qui a consacré sa vie à l'étude des traditions folkloriques de
quatre coins du monde, avaient abouti a un grain and mélange sa nation, a pu très justement écrire que l’idée nationale
de races, dont la famille impériale des sultans et; ut le plus relève moins des laits que des mentalités, quelle réside
illustre exemple. _ dans la même manière de vivre, dans la communauté de
C'csi ainsi que 1explosion des nationalismes· au convictions et de traditions, dans une même perception du
\ i \ c siècle, a amené, en guise de eorrectil aux injustices du monde, et, par-dessus tout, dans une même manière
passe, la publication de manuels d'histoire pseudo- d'exprimer ses sentiments, ses aspirations et ses espoirs.
historiques. écrits d’après les instructions du Ministère de Politis était libre penseur, et a omis de mentionner la reli­
l'Instruction Publique de tel ou tel pavs. et. partout, à des gion parmi les éléments de sa définition. Il faut donc, sur
modifications de l'Etat civil des noms, afin de faciliter aux ce point supplémentaire, se ranger de l’avis d’autres
braves citoyens l'option pour une nationalité qui n'etait savants, qui ont bien précisé que la «grécité», catégorie
pas toujours celle à laquelle leurs pères avaient cru culturelle et non pas ethnique, a été préservée, à travers les
appartenir. siècles de servitude, par les élites appartenant à IIÉgfise
Ceci explique d'ailleurs pourquoi la généalogie a etc orthodoxe.
aussi mal vue en Grèce, non pas tellement à cause des
implications élitistes qui l'accompagnent inévitablement,
mais parce qu'il est impossible de cacher les origines trop Grandes familles de la Grèce
connues des grandes familles. Or. ces généalogies remon­
tent à des origines non-grecques dans tant de cas qu'il va­ Lorsqu'on parle des «grandes familles de la Grèce»
lait mieux ne pas en parler. Il y avait, apparemment, entre l'on pense à des familles dont la notoriété historique est
ces ascendances et le rôle si important de ces mêmes due à un passé chargé de circonstances d'une grande diver­
familles dans le long et complexe processus de régénération sité. En Grèce continentale, après la prise de Constanti­
de la Grèce, une totale incompatibilité. Mais si, ethnique­ nople byzantine par les combattants de la IVe Croisade
ment. les généalogies représentent le contre-exemple de (1204) et la fondation de l'empire latin d’Orient, les nou­
celte continuité hellénique tant prônée par les manuels velles principautés franques ont imprimé aux territoires
scolaires, elles représentent au contraire, culturellement, un qu'elles gouvernèrent une organisation féodale et nobiliaire
étonnant et éclatant modèle d'assimilation et d'agrégation à à l'occidentale. Les états grecs subsistant à Nicée, en Epire.
l'idéal national grec, dont la seule force était morale et à Trébizonde. ainsi que l'Empire byzantin, après sa restau­
résidait dans la tradition. ration par Michel Paléologue en 1261 et jusqu’à S3
En parlant d idéal national grec, l'on se heurte à une conquête par les Turcs en 1453, gardèrent la hiérarchie
nouvelle incompatibilité : celle surgie entre l'hellénisme tel aristocratique propre à l’ancien Empire d’Orient. Cette hié­
qu il fut défini par les intellectuels athéniens dans la rarchie subsista après 1453 dans l'entourage du Patriarche
deuxieme moitié du \i v siècle (et tel qu'il sert actuelle­ de Constantinople, installé au Phanar sous l’autorité des
ment de fondement à la doctrine officielle), et entre la sultans en tant que chef de la nation des chrétiens ortho­
conception nationale nourrie par les Grecs depuis Byzance doxes de l’empire ottoman. Elle donna naissance à l’aristo­
cl jusqu a la fin du wiii siècle. Cette conception nationale cratie phanariote (**), laquelle, profitant du grand pouvoir
était indissolublement liée à la religion orthodoxe, qualifiée politique dont elle sut s'emparer, s'appropria, avec le
plus généralement de rite grec. Cette conception-là, surtout temps, des titres princiers et une héraldique en consé­
dans les premiers temps, tenait les Grecs pour seuls vrais quence.
chrétiens, et les Hellènes antiques pour une race payenne, Ailleurs, en Crète, qui fut sa colonie de 1204 à 1666,
sorte de tribu mythique, disparue depuis la nuit des temps, et dans les îles Ioniennes, Venise organisa une noblesse
pourvue d un courage surnaturel. Pendant longtemps, les locale dont l’existence et les prérogatives étaient garanties
G ,™ de 1empire byzantin se qualifièrent non pas par une jurisprudence très détaillée, notamment par l'insti­
d Hellenes, mais d'un terme à connotation plus politique tution de Livres d'Or, restés en vigueur jusqu’à leur des­
qu ethnique, celui de Roméèns {Romaibi). Ils se considé­ truction par les troupes républicaines françaises, en 1797.
raient les héritiers de l'empire romain, empire à vocation L’île de Chio. colonie génoise jusqu'en 1577, fut domi­
universelle. Les Turcs les qualifièrent de Rums (Rum-lar). née par les grandes familles catholiques de la Mahone ; une
les englobant dans le rum-miléti. la nation des chrétiens partie d'entre elles subsistèrent, déchues, sous la domina­
orthodoxes soumis au sultan. La danse nationale du peuple tion ottomane, avant de céder la place à un groupe de
grec sappdau |a romaïka. Il devint donc urgent, après
^ remplacer la romanité multiséculaire des Grecs (·*) Spcros V r \ onis, lin· Citvck v imdcr Turkixh rtt/r. dans Hellcnism (op
pp. ·ί5-58.
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CORFOU p a r a m y t h ia a lb a n a is o u ^em r erOUpe de
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SOUU Ηλ qrHAMAl·! zo
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315-1864) ' ATTioue

C ê PHALONIE \ X*L*V«VTX
I
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TRIPOLITZA K U llfine « - i - S T 13 ^ ° n
- ^ H y < * rQ d o m in é e p a r a » p
fi * Tebcka. pacha de la n in ^ Ι μ Γ ^ ι κ ' Ι ·
1 , s élan peu a peu rendu <- ^ rhum iU er
houe toute la Grèce. Le suliai . un cn n cm i \ ’sp·^0·
de détruire son pouvoir. U sc «■ sa îullc 'a r c a o ie |
placable du pacha, qui c h e r c h a , dan. I
nlrc la Porte, a gagner le soutien des P P d u re . I
Épire. de Macédoine et d Albanie. q M ■ c j cs I
ent opprimées naguère·, enhn. par c e : jü /
hav*b'h cOB°B /
irecs ai,liés a VHêtaine. il espéra obtenir U d ^ MODO*
i Russie. Son insurrection contre le sul a I
es Grecs de ce lyran répuie invmci e y \ I
Napoléon lui-même avait apprécié le geme po 1 ’
et déclencha à son tour l'insurrection des ^
contre les Turcs, puis celle des R oum ains co ,
l’hégémonie des Grecs phunanotes (,1821V ~ a p .
part des commandants militaires de la G uerre c
l’indépendance grecque avaient com m encé leur ca
rière au service d'Ali pacha.
Al. Andreadls. Ah Je Tébélen économisa' et
eier. Revue des Études Grecques, 1e) 12, p. 427-460 ,
Gabriel Rem üund , Ali Je Tébélen. pacha de Jeinmu
1744-IH22, Pans 1928; Dennis N. SKIOTLS, j he
Grcck Révolution. Ah R adi
a last Gamble,
«Hellenism and lhe First Grcck W ar of
\ dans
L ib e ra tio n
1821-1830 », X.p. Diamandouros édit., Saloniquc
1979, p. 97-109.
16

citées. Faute d'avoir pu les obtenir, il a du se resit.ner/
,ami lies de grands marchands grecs. Ces derniers, par un publier peu de chose, ou rien du tout. Les familles Mci *
v n rtu'mciil du sort, surent accumuler des tor- Bouboulis, Pétiméza, et quelques autres, sont dans te
cuneuv i
tunes considérables ■ avoir
apres ' n:r ruj
mi ς·π
ui 1822 les « massacres Ou, au contraire, il s’est vu oblige d’écarter des solli
Je Chio » pour s'établir a 1cl ranger. tions venues de la part de familles, qui, pour être
Plus près de notre temps, lors des combats pour Mn^ ' râbles, ne portent pas un nom historique.
oendmee ont paru d’autres familles dont la généalogie lor
Par ailleurs, il a bien fallu fixer un terme dans
brève ne 'saurait faire oublier le rôle éminent qu elles on temps à partir duquel le recul historique n’était plus D
joue dans le développement de la Grèce modernÎ. Bnlin, U
pour la première Ibis, cet ouvrage présentera 1 histoire■c la sible. Ce terme a été fixé à l’année 1862. date de la ch
généalogie dune trentaine de familles. « latines » (cathv- du roi Olhon, le monarque bavarois qui a présidé a
Ïiliucs) "de Constantinople, anoblies à diflerentcs époques formation tourmentée de la Grèce moderne. Son règne
par les souverains de l'Europe chrétienne en «compense précédé celui d’une autre dynastie, descendant d’une bn*
des services rendus au cours des négociations diploma­ cite de la famille royale du Danemark. Les rois de (in
tiques de la Question d Orient, . de la deuxième dynastie ont, depuis 1862, perdu et
Ces quelques précisions expliquent le plan et le litre trouvé leur trône à plusieurs reprises. Le chef actuel
de cet ouvrage, qui vise avant tout a liier au clan la toirn.i- cette dynastie, le roi Constantin, vit aujourd'hui en exil.
t,on et le rôle historique de ces lignages.^ La question de Bien entendu, puisque chaque forme de société do.
sa v o ir s'ils étaient nobles ou non n'a qu une importance naissance à ses grandes familles, la société grecque conte
accessoire, mais ne peut être passée sous silence, au poraine possède un certain nombre de grandes famil
contraire: le fait nobiliaire, négligé ou mal compris par la d’armateurs, dont la puissance et la richesse dépasse...
plupart des historiens d'aujourd’hui, a été l’un des grands souvent celles détenues jadis par la plupart des grandes
moteurs de révolution sociale de jadis. familles figurant dans notre Dictionnaire. Le temps n’wi
Il y eut donc, sur le territoire de la Grèce et dans ce pas venu d’écrire leur histoire, aussi ne figurent-elles px !
qui fui la capitale de l'empire d'Orient. des groupes ici, pas plus d'ailleurs que les grandes lamilles gouvernant
d'aristocraties. Ce sont elles que nous voulons décrire, non de nos jours l’Albanie communiste, lesquelles, tout comr
seulement par les textes, mais aussi par les illustrations, les leurs congénères de la Nomenklatura. aristocratie de ty
arbres généalogiques, les inscriptions funéraires, et les nouveau, se partagent le pouvoir et les privilèges dans 1
blasons. démocraties populaires, de la Bulgarie à la Corée
Les descendants de ces familles ne savent plus grand Nord.
chose de leur histoire, et le public en général est porté à
toutes les confusions dés qu'il est question de ce sujet. C'est Lu noblesse. Mythes et réalités I
pourquoi nous avons jugé utile, avant de parler des grandes
familles et de la noblesse en Europe orientale, de tirer au Le fait de faire figurer ici non seulement les lignages
clair la relation entre l'idée de noblesse et celle de l'exer­ nobles ou titrés dont l’histoire est liée à celle de la Grèce,
cice du pouvoir par les aristocraties de l'Europe occiden­ mais aussi les grandes familles grecques ne disposant cfau^-j
tale. cune lettre de noblesse n'est pas le résultat d'une comptai*
L n mot enfin pour éclairer le 111 conducteur qui a sance ou de l'arbitraire. Le fait que ce principe n’esl pas
guidé les textes suivants. Il n'y a jamais eu de noblesse conforme à celui qui a présidé à la présentation des aima*
grecque, juridiquement parlant : la Constitution de LÉtat nachs et des encyclopédies nobiliaires de l'Europe occi­
Hellénique moderne a, dès le début, proscrit les titres et la dentale ne prouve rien, au contraire. Ces ouvrages, même
noblesse; les familles prétendant former cette noblesse lorsqu'ils sont sérieux, datent du XIXe siècle seulement, et
avaient vécu, pour la plupart, soit sous la sujétion sont par conséquent le fidèle miroir de l'ultime phase de
vénitienne, soit sous la domination ottomane ; d'autres l'histoire des noblesses dont ils s'occupent, mais nullement
s'etaient procuré leurs titres auprès de souverains étrangers celui des époques antérieures. Au XIXe siècle, la noblesse de
et n’habitaient même pas au milieu de leurs com­ chaque pays, telle que ce pays se trouvait défini par la
patriotes grecs. Mais la Grèce est un cas tout a fait particu­ configuration politique de cette époque là seulement, état!
lier dans l’histoire des nations européennes, et il en va de réglementée, classifiée, ordonnée, uniformisée par la vpi
même en ce qui concerne ses élites privilégiées. L’on ne lonté des monarques et par les décrets des chancellent
soulignera jamais assez l’importance historique des émigra­ auliques. Les almanachs nobiliaires du XIXe siècle présefi j
tions grecques qui, dans un premier temps, aux w r et \vn« taient donc les choses telles que les souverains d'alors vou­
siècles, sauvèrent la culture nationale, et qui ensuite, à laient qu elles fussent présentées. Ils ne sont nullementj
partir du xvm* siècle, s'employèrent à assurer la résurec- conformes aux réalités des siècles antérieurs.
tion politique de leur peuple. Les savants byzantins En effet, l'œuvre centralisatrice des monardm
réfugiés a Florence, la communauté grecque de Venise, les absolues, puis les expéditions des armées de la révolu*
nobles orthodoxes des îles ioniennes, les princes phana- tion française, suivies de l’influence uniformisante
riotes et leurs cours dans les Pays Roumains, les colonies l'Almanach de Gotha et enfin des conséquences
de marchands grecs dispersées a travers l’Europe ont tous deux guerres mondiales qui ont dispersé aux quant
rempli un devoir sacré en ce sens. Il n’est donc pas inutile
de mieux connaître les lamilles dont le nom. pendant plu­
sieurs siècles parfois, s est trouve associé à ce processus. Arbre généalogique de la famille impériale des Paléologue,
Depuis la fin de la Renaissance. Ton publia de nombreux
Le choix des familles formant le sujet des articles généalogiques prétendant tracer Tétât « véritable» de toute sorte davent jë
traités par cet ouvrage a été déterminé par l’auteur seule­ riers se disant les héritiers de Byzance. La généalogie reproduite
ment. selon la conception voulant qu’une «grande fa­
mille» soit celle, dont le nom, consacré par l’Histoire, a lugue ue iviunuemu, qui la iil graver par le graveuj aucin*iiivi
laissé une trace incontestable dans le passé de son pays. Ce publia en 1608 dans son recueil généalogique des dynasties e u ro p w n ^
critère ne vise à aucune discrimination particulière, et ne Bien que ne mentionnant que les hommes, cet arbre est remarquable po®
lient compte que du prestige du nom concerné. Évidem­ son exactitude, à une époque où la byzantinologie n‘existait pas. Le nCU
ment, l’auteur aurait souhaité, dans certains cas, obtenir bre des erreurs est peu clevé. et, là où l'absence de documents créait
doute, Tauieur s'abstint d’apporter des compléments de son cru (y
des informations plus fournies de la part des familles solli­ Antonio Albizzi, Principum Christianorum Stcmmata, Augshourg {I&vîm
CLIjîIU! IT IjIUIP* ty+trt LT
OCftXMiA,l*4flNCt
IKfViVUt ΟίνίΛΙ ΛΚίΓνίϋ-
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18
La méthode ci
S o p " o m a 'h 'S n m p S o ' n q « T ‘l a T d b l c ^
Les congres internationaux des Sciences Héraldiquev
Généalogiques résonnent périodiquement d’avertis^
solennels sur la nécessité d ’abandonner la narration
„"“bb!S S * S î « Russies, don, celle descendant rique lorsqu’on aborde l'étude de la noblesse, afin
deS khans de la Horde d’Or ; les noblesses, lellement difjt.- s'adonner, au contraire, aux méthodes scientifiques mr*
cnies entre elles, et Hères de leurs anciennes libertés, des nés, c'est-à-dire à celles qui ne sont pas encore dépasse»
nombreuses cités italiennes. Ailleurs, la noblesse euro­ En d’autres mots, qu'il faudrait mettre les grandes fai
péenne reposait sur une mosaïque de seigneuries de toute sur bande d ’ordinateur, après les avoir réduites en
nature et de toute obédience, sur des principautés immé­ bibliographiques. 4
diates sur des majorais de primo-, et quelquefois de secun- Loin de nous l’idée de méconnaître l'importance de
dogéniture. sur des terres de franc-liet ou sur des apanages, bibliographie. La place éminente qu'elle occupe ici-n
sur des terîes d’Église, dont beaucoup régies par des témoigne du respect dont elle jouit. Mais peut-on refai
princes-évêques, ou encore, bien souvent, outre les lettres passé à coups de bibliographie seulement? L'histoire
d’anoblissement ou de blason concédées par les souverains, familles comporte des notions qui échappent à toute cl
sur des magistratures ou des charges municipales, et quel­ fication méthodologique. L'on pourrait bien dessiner
quefois sur des diplômes délivrés par certaines universités. courbes statistiques à propos des revenus fonciers à ti
$jns même parler des domaines appartenant aux grands époque, calculer l'augmentation du pnx des taxes d'ai
ordres chevaleresques, gouvernés par des Grands Prieurs, blisscmeni réclamées par telle chancellerie, rédiger
des Grands Maîtres ou par les conseils des ordres, et toutes tableaux synoptiques à propos des frais somptuaires ou
inspirées par le souille militaire des croisades, il n y avait taux démographique de telle période. La mode, en fait
pas d'almanach expliquant qu'un même principe était noblesse, en est d’ailleurs arrivée là de nos jours. Cela
valable pour tout le monde, mais des privilèges locaux, des il tellement avancer la connaissance du sujet?
franchises individuelles, des libertés féodales tort dange­ Les patientes recherches sur l’authenticité d’une fil
reuses pour la Couronne, et des législations consacrant tout lion, sur la validité de certains droits, ne constituent que
spécialement le droit du plus fort. A cette époque-là. un stade préliminaire, indispensable d'ailleurs, pour dépeindic
noble bourguignon était tout aussi étranger aux veux d'un le portrait véridique d'une aristocratie. Mais ce tableau, sll
noble breton ou lorrain que ne l'était un Castillan aux veut ressembler au modèle, devra tenir compte, non mourt
veux d'un Aragonais ou un Piémontais à ceux d un que des références bibliographiques, de l'idéal, des pas­
Génois. Le baron napolitain considérait le patricien de sions, de la manière de vivre, bref de tout ce que récem­
Venise comme un noble étranger; il en allait de même des ment un historien de la noblesse anglaise. Lawrence Stotw,
Badois par rapport aux Bavarois et il ne faut pas remonter qualifie de « minds and manners ».
plus haut qu'aux mémoires de Bismarck pour apprendre Pourra-t-on jamais mettre sur fiche les puissants élé­
qu'aux veux de l'unificateur de l'Allemagne, les ministres ments moteurs qui sous-tendent l'histoire de toutes
et généraux prussiens nés dans des familles non-prussien­ familles illustres, l’ambition, le panache, le sens du de’
nes étaient des étrangers. envers le nom qu’on porte ou le souverain qu’on sert,
Il était donc absurde de choisir, comme fondement même que la vanité, l'orgueil, et la tendance si commune
d'un ouvrage sur les « familles » de la Grèce, le principe toutes les aristocraties à vivre au-dessus des lois?
occidental des lettres de noblesse délivrées par un souve­ 11 ne faut pas oublier aussi que les grandes famill
rain. Ce principe s'applique bien à la noblesse gréco- sont les bénéficiaires de mythes invérifiables qui s'expl
venitienne des îles ioniennes, aux familles grecques quent par les temps primitifs ou l’étroite solidarité
anoblies à travers l’Europe par les souverains étrangers, clans faisait qu’un homme était avant tout le fils de
mais ne s'applique aucunement à l'empire byzantin, ni à père et le père de ses enfants. Cette solidarité tenait compte
1évolution des élites dirigeantes grecques de l'époque obligatoirement de l’aïeul commun dont le clan était issi
moderne. C est pourquoi nous avons présenté ici les famil­ Beaucoup de généalogies ont ainsi une histoire surnaturel
les choisies par nous dans le cadre historique et géographi­ qui se perd dans la nuit des temps, et dont le moral
que qui leur est propre, avec la terme conv iction que l'his- moderne, qui l’a oubliée, a gardé l'inconsciente nostalgie
toire de leurs gloires et de leurs malheurs ne le cède en Du fait de l’attrait mystérieux qu'elles ont exercé sur î
rien à celles des familles nobles formant le sujet des alma­ nature humaine, ces généalogies se retrouvent dans le
nachs et des encyclopédies de l’Europe occidentale. C'est mythes de Babytone tout autant que dans les récits cosmo·
pourquoi aussi il faut avertir le lecteur qui, d’aventure, goniques de l'ancienne Grèce, avec les dieux immortels, les
désirerait peser la valeur des titres en présence, comparer
héros, les nymphes océaniques, les Titans et les Cycloj
les fondements de la célébrité des familles, analyser les ins­
titutions de l’Europe orientale en les comparant à celles nés des amours incestueuses de Géa et d’L’ranos: elles
des monarchies d occident, qu il risque de se servir d’argu­ retrouvent depuis le Livre des Nombres jusqu'à la ruine de
ments tendancieux et de préjugés. Soit par un sentiment Temple des Hébreux, où il n’est question que de géné>|
exagère de leurs qualités, soit par un dédain né de l’igno­ logies ; elles reparaissent dans les récits de la Genèse qujj
rance. il \ a peu de noblesses à ne pas s’être cru, à quelque relient la création du monde aux (ils d'Adam, puis à N1
moment donné de leur histoire, supérieures aux autres et et au Déluge (; >. Les généalogies des pharaons ne sont
dignes d occuper la première place. Il faut suivre sur ce moins fabuleuses que celles des empereurs romains.
point I opinion du philosophe suisse Zimmermann, méde­ La noblesse moderne a tiré le concept de sa supério
cin de Hredenc II. qui écrivait: n ‘est plus répandu de la conviction immémoriale qu’il existe une différen
que I orgueil. Depuis les marches du trône jusqu ‘à la chau­ innée entre les hommes, laquelle à son tour établit I*
mière du paysan, du monarque mendiant, chaque être naturellement les classes d’une hiérarchie, sans laqu
humain s imagine supérieur à ses semblables, et croit pou- toute société serait dépourvue à la fois d'ordre et
uur le\ traiteiavec une ironie condescendante (*). traditions.
(2) Auguste-Théodore de Brcx. lil, «É lude sur les généalogies bit
(I) J G. Zimmerman. « Vom Nationalstolze ». 4· édit.. Zurich 1768. dues », Mémoire présenté au Congrès Scientifique International des L
tiques. Pans. 1888.
19
M'oublions pas que les Goths. attribuant leurs victoires
l'influence bénéfique émanant de leur famille royale. La mode fit tache d'huile - en w n
Humèrent â ses membres le surnom de demi-dieux; de voulurent descendre d'Attila, tan d isq u eT sS i.^ mP ° nd
;nu, les Macédoniens, convaincus de l'origine suma- leur devoki sur Cécrops, premier roi mythique d 'A t h S
~Mî* de leur roi. l'emmenaient au combat quel que fut «décorèrent leur château d'Holyrood de portraits d w '
turent V „ „ u , l.,„ ■___ très exotiques apparentés à Alexandre de Macédoine Nnn
« , ”s le* Borgia firent peindre su T te mure5e
leurs appartements du Vatican l'histoire de lettre Tneétrî
supposes, les pharaons d’Egypte. etres
. de ces inconnus que les paysans russes mirent a leur
[4 ' Cn une nuit presque, à la simple nouvelle qu'avait à la f e m 'iîÎ f h f w Î 8 légendei\ se raPP0rtem, par exemple,
a la lamille belge des princes de Croï: Noé, montant dans
rei le véritable descendant des tsars. D'où ces fétiches
réservés autrefois à la noblesse, les habits de fourrure, le chem iné T ?™ le delu8®’ “ serait écrié ; « Sauvez les par­
chemins de la maison de C roï»; en France, les ducs de
drap écarlate, les coiffures à plumes, la mèche sur le front
des nobles goths, la barbe des eupatrides de Byzance, les v ™ ^ 01* Pratendaient descendre d’un cousin de la
V.erge Mane ; sous Louis XIV, l’évêque de Noyon, accusé
blasons monopolisés par les lignées illustres, la bague en or de quelque peche mineur, aurait dit que Dieu n’aurait
des hidalgos, les éperons des chevaliers, et, s'il faut en jamais le cœur de damner un Clermont-Tonnerre.
croire certains auteurs. le droit aux revenants, puisque La noblesse a été l’utilisatrice par excellence de ce
seules les âmes des grands seigneurs ont le privilège d'ar­ genre de traditions, qui ont toujours présenté les lignées à
penter nuitamment les châteaux d'Occident. sang bleu comme le reflet vivant et admirable d’une his­
Cette propension au fabuleux a été recueillie par les toire immémoriale plongeant ses grandioses racines au-delà
plus grands esprits de l'antiquité. L'aristocratie de la Grèce de tous les bouleversements de Thistoire.
était °censée descendre des Dieux, ce que, dans ses Vies Seule science politique enseignée jusqu’au xvnt· siècle
parallèles Plutarque répète indéfiniment. Faisant fi de dans les universités, la généalogie devait justement servir
toute vraisemblance, Cicéron avait décidé que ses ancêtres des preuves irréfutables à cet effet. Esprit positif, mais lui
appartenaient a l'antique et illustre gens Tullia. réputée aussi grand créateur de mythe, Napoléon s’avisa de douter
pour descendre des divinités de l'Olympe. Jules César de 1 authenticité de la généalogie d une grande famille ita­
provenait lui aussi de la cuisse de Jupiter, puisqu'il avait lienne et demanda au prince Massimo s’il descendait vrai­
pour aïeul Enée, rejeton des coupables amours d'Aphro­ ment de l'empereur Caracalla. 11 en reçut cette admirable
dite. Antoine, non content d'avoir aimé Cléopâtre, faisait réponse : « Sire, c’est un bruit qui court dans ma famille
remonter sa généalogie à Hercule en personne. depuis mille ans ».
Et ainsi de suite, à travers les âges, personnages illus­ Des bruits qui courent depuis des siècles, voilà le fon­
tres et dirigeants d'empires et de royaumes dont on se dement de bien des gloires et «de presque toutes ces
souvient à peine, ont rivalisé d'imagination pour en impo­ noblesses si vantées, qui, à y regarder de près, ne sont,
ser aux peuples qu'ils dominaient. même nobiliairement parlant, que des chimères (4) ».
Plus les origines d une famille se perdaient dans la C’est pourquoi l’un des premiers généalogistes sérieux
nuit des temps, plus elle semblait digne des honneurs et méthodiques des temps modernes, le marquis Pompeo
suprêmes. Plus les droits légués par les ancêtres étaient Litta, rencontra tant de froideur auprès des porteurs des
lointains, plus la souveraineté paraissait légitime. Ces plus illustres noms de l'Italie, dont il publiait les véritables
dogmes obligèrent les généalogistes des xv* et xvi* siècles à ascendances dans ses « Famiglie Celebri Italiane », ouvrage
trouver aux grandes familles des origines antiques, si possi­ qui demeure l’un des plus beaux monuments généalogiques
ble bibliques., ou, à défaut, à les raccrocher à quelque héros de tous les temps. On voulait des louanges et non la vérité,
légendaire. En vertu de quoi les maisons souveraines s’esti­ et les familles célèbres ne souscrivirent pas à un ouvrage
maient à même de prouver les fondements de leur mission dont la publication, de toute manière, n’allait pas les
prédestinée. L’on proposait aux souverains le choix entre empêcher de rester tout aussi célèbres qu auparavant (J).
telle ou telle filiation, en fonction de l'opportunité poli­ Voici pourquoi personne n'a jamais réussi à entamer
tique du moment. Pressé par Maximilien 1er, le généalo­ le mythe, ni à empêcher noblesse et grandes familles de
giste officiel Jacob Mennel lui présenta une filiation prétendre détenir l’intégralité du sang d ancêtres glorieux,
démontrant que les Hasbourg venaient de Rome, (ce qui malgré le grand nombre de générations séparant ces ancê­
documentait leur césarisme), et une autre démontrant tres de leurs descendants. Que veut dire descendre d un
qu ils venaient de Troie, en tant que descendants de Priam croisé? Celà ne signifie-t-il pas se nourrir d’illusions'.
rétugié, disait-on, en Hongrie, de Troie qui, disait-on aussi, Comment justifier les prétentions d’un gentilhomme titre,
avait précédé Constantinople comme capitale de l'empire mais né de mère bourgeoise, se raccrochant à quelque loin­
d Onent. Les rois de France ne laissèrent pas passer un tel tain bisaïeul mort le bâton de maréchal a la main . Otto
aiïronL et- la polémique s'engagea entre Paris et Vienne Forst de Battaglia, auteur d'un traité de genealogie qui Tait
pour savoir qui, des Capétiens ou des Habsbourg, étaient toujours autorité, démontrait, preuves a 1appui, que le
es seuls descendants de Charlemagne. sang de tout prolétaire contient des éléments de celui d un
Le généalogiste Mennel fit mieux encore. Grâce à ses monarque de5 temps passés, e. qu'il n'y · £ ■ * « “
recherches il lut possible de rédiger en 1514 une « Légende couronnée qui ne compte parmi ses ancêtres des gens lo
47 saints en ordre généalogique», ornée de portraits et peu nobles(6). . ,... . .
L’incompatibilité entre les prétentions nobiliaires et e
l >, lesquels saints constituaient les débuts de la qui paraissait être le bon sens le plus commun a rappe
& nealogie des Habsbourg. L’empereur Maximilien aÎTecta
deDuis longtemps les esprits forts. Benjamin Franklin,
prouver des scrupules et soumit l'ouvrage à l'examen de pèl* de la démocratie américaine, appliqua ce bon sens
courtCU ÎC de l'Université de Vienne. Bons
','***> !es lignes savants trouvèrent ces ascendances (4) C.A. Sainte-Beuve. «Causeries du Lundi», III, Paris, 1858.
turesri)^ 3 ' ^ nc*en Testament et aux Saintes Écri- n. 280. , ,
(5, A.E.F aturo , «Leuere médité di Pompeo Litta» dans « R.v.sta
die Abkunft ,Πΐ* Lhûtsky, «A pis Colonna. Fabeln und Theorien über Araldica », Rome, 1923, p. 182-187.
Krejse Kai^r h ,urBer>>; « D r. Jakob Mennel· Ein Vorarlberger un (6) Otto Forst de Battac.u a . « Das Geheimniss des Blute». V.enne,
dans «AutVn, axI11rn,l ian *» · « Neue Studien über Dr. Jakob M ennel»,
ISdtzc»’ *LVienne 1971, pp 7-102 ei 2X9-V>2. 1892.
20

IV

rJ s· I

I.'empereur Basile le Bulgarocfone (976- 1025). recevant l'hommage des


vaincus (Venise. Biblioteca Marciana. Cod. Gr. 2 17 loi 3).

aux nobles qu'il rencontra dans les salons de Versailles et


voulut leur expliquer les principes de mathématique mora­
le dont il était l'inventeur. Il partit du fait qu'un noble
n'appartenait qu'a moitié à la famille de son père, puisque
l'autre moitié appartenait à la famille de sa mère. Puis,
chiffres en main, il démontra qu'au bout de neuf généra­
tions, il ne subsistait, dans 1 héritier d’un titre, que la vingt-
huitième partie d'un titre de l'ancêtre d'origine ( ). Frank­
lin ne convainquit personne. Il oubliait, comme beaucoup
d'autres savants après lui. de faire sa part au mythe, ce
demi-frère de l'Histoire, grand inspirateur de l'imagination
en général, et de l'imagination nobiliaire en particulier. En
lait, ce qui est exact mathématiquement, peut être discu­
table généalogiquement, et tout à fait négligeable nobiliai­
re ment. De ce lait, tant que se maintiendra l'auréole tout à
lait impalpable du nom, aucune mathématique et aucune
autorité ne pourront la dissiper, puisqu'elle est. comme l'a
du peu poétiquement le poète Paul Valéry, « une propriété
mystique de la liqueur séminale » (·').
Un autre grand écrivain, Wieland, l'un des piliers de la
cour romantique de Weimar, avait dit cela autrement :
Il est des choses qu 'on ne saurait approfondir sans
s'exposer à les dépouiller du respect qui les environne : il
en est ainsi du privilège qu 'ont les monarques anglais de
guérir les écrouelles, de l'infaillibilité du pape. de l ’e xis­
tence des gnomes, des sylphes et des pythies, du sabbat des
sorciers sur le Blocksberg, de la liquéfaction du sang de
saint Janvier ci Naples, du droit divin des rois, de la m a-
(7) Benjamin F ranki.in , «O n chivalry ». dans « T h e complété
works, including his privait as well as his official and scientific correspon-
dence, compiled and ediled bv John Bigelow », VIII, New-York, 1888, p.
438.8
(8) Paul Valéry, «M auvaises pensées», dans «Œ uvres», Éditions
de la Pléiade. II. Paris. I960, p. 904.
2!

Repas de dignitaires byzantins (Paris. Bibl. Nationale. Mss. Gr, Rc C 631).

^ L'empereur Michel VII Dukas


Le Département des manuscrits de la Bibliothèque Nationale possède
le Code dit Coislin, l'un des plus remarquables vestiges de Part graphique
de Byzance. Ce Code avait été ofTert à Nicéphore Botaniate alors qu'il
avait été décoré de miniatures à l’intention de son prédécesseur, l'empe­
reur Michel Vil Dukas. Certaines miniatures furent alors découpées
et remplacées par d’autres, plus susceptibles de flatter le nouveau
souverain.

à Charles Diehl fui l'un des premiers byzantinistes à signaler ce monu-


4 menl de l'art byzantin du XIVe siècle, le monastère de Khora, à Constan­
tinople, reconstruit avec son église annexe, par le logothète Théodore
Métochite t 1332 Ce dignitaire de la Cour Impériale s’est fait représenter
ici sur mosaïque dans la posture du donateur présentant en offrande son
église au Christ Le monastère de Khora avait été détruit par les Latins de
la IVe Croisade. Refait sous les Paléologues par Théodore Métochite, le
monastère fut affecté par les Turcs au culte de l'Islam, et porte aujour­
d'hui le nom de mosquée Kahrie Djarm (Charles Diehl, Un m onum ent.... Les noces de Cana (Paris, Ecole Pratique des Hautes Études. 5* Section.
Les mosaïques de Kahrie Djami, «Gazette des Beaux A rts», Paris, 1904 Études Byzantines, Sorbonne).
et 1905). Les personnages bibliques sont représentés vêtus en costumes de Cour
byzantins.

^ Saint-Geornes à n*
Icônc hèrMb
^ c (Athènes, Musée Byzantin).
Janissaire oitoman emmenant en captivité
famille autrichienne. Gravure ornant une p
composée en 1528. intitulée Die Gefangen
gen. ou la Plainte des captifs. (Vienne.
risches Muséum)

Bartolomé Beham, Vienne assiégée par l'armée de l'empereur


turc Soliman. Gravure de 1528.
(Vienne, Historisches Muséum).

Portrait de l'armée de l'empereur turc. Gravure de la première moitié di


XVIe siècle (Paris. Bibliothèque Nationale, cabinet des Estampes).
23
£t,(il j L,sf —
ξ- ~ peuples, ■ „ eld'une
, foule choses
^ - - - — de laQumême
est-ce que la noblesse ?
(,Ui s ’affermissent en général bien mieux par la foi que
lpurhi réflexion, el parmi lesquelles on ne doit pas oublier
In ju re l'institution de lanoblesse héréditaire.,, li ., , „ — · ~·ιβιι·ν um cicm c ae a n uoart
Çe<· idées, poursuivait Wieiand, sont hors des limites noblesses, .1 a ete extrêmement difficile, voire imnossible
le laraison . lessoumettre à juridiction, porter la de lu- trouver une définition générale du terme. « // “ v à
iMitTi’ dans le brouillard qui les enveloppe, les descendre du peut-etre pas de sujet qui n 'ait fourni la matière à autant
monument sombre etsacré t , W squi'soutient
r ,h et les dérobe à iouu- précision.
J., y recordstrop attentifs, serait détruire magie et l'éclat l in conclusions el souvent même contradictoires. Car
de leurs effets- sous lenom de noblesse, se cachent une infinité d'idées
Wieiand écri\ail cetà en 1792. lorsque l'Assemblée la M hL 0^ ' ° ? conjondles éléments d'une op
Nationale, en France, venait de voter l’abolition de la la noblesse avec les éléments de l'opinion opposée, en sorte
noblesse héréditaire. Le poète allemand, qui connaissait que la plus grande confusion règne en maîtresse dans des
bien l'histoire de l'humanité, se montrait sceptique sur les discours frappes de la plus équivoque solennité et d'une
parfaite obscurité(")».
conséquences prétendument définitives de cette décision, et
prévoyait l'avènement d'autres aristocraties à la place de Parmi ces définitions, celle donnée par un historien de
celle qu'on voulait supprimer. L'avenir allait lui donner la noblesse grecque de la Crète médiévale semble, par sa
raison Pourquoi cela, se demandait-il ? Parce que « l'héri- concision, bien définir le sujet ; La noblesse est une excep­
ue'r d une longue suite de gloires impose autour de lui je ne tion d'ordre social, dépendant d'un ensemble de faits d'or­
dre économique, où les chefs doivent justifier leur préséan­
sais quelle atmosphère de grandeuret de ressouvenirs.
ce. consolider qui
leurs droits politiques et assurer l'hérédité de
n'impressionnent pas seulementles esprits duleurs commun. Je
privilèges (,2).
dirais même plus malheur peuple chez lequel un Qu est encore la noblesse? La volonté de prémunir
décret, de quelque puissance quémanât, étoufferait
contre l’oubli d'un
le nom de son lignage, en s’opposant du
tour à l'autredes préjugés si naturels à l'homme... Les même coup à la mort de la culture et de l’identité natio­
rêves de démocratie sont impossibles à réaliser (9) ». nales. Ainsi, par leurs prétentions à assurer la perpétuité
En elTet, malgré le principe toujours répété affirmant du nom et de la réputation de leurs aïeux, les familles de la
que tous les hommes sont égaux, l’opinion a toujours opéré noblesse ont préservé la mémoire de leur nation des dévas­
une distinction entre les qualités des uns et celles des tations de l’oubli.
autres, premier pas vers la reconnaissance d'une discrimi­ Parmi d’autres nombreuses définitions qui ont été
nation due a l’ordre naturel des choses. De tous temps, et données, il nous a paru intéressant d’en retenir deux, l’une
sous tous les régimes, sans exception, les masses se sont d’un apologiste, l’autre d'un législateur. La première est du
accoutumées, de gré ou de force, au spectacle des élites comte de Boulainvilliers : La grande et haute noblesse...
qui. à peine constituées, se transforment inévitablement en consiste dans une tradition de vertu, de gloire, d'honneur
aristocratie. Les nations ont toujours été dominées par des de sentiments, de dignité et de biens, qui s ’est perpétuée
familles qui finirent par enger l’hérédité en principe essen­ dans une longue suite de races et qui n'entre point en
tiel du pouvoir comparaison avec aucun mérite simplement particulier et
Beccaria notait le phénomène historique voulant que, dépourvu des mêmes appuis. L’autre définition, plus prati­
parmi les hommes reunis en société, il existe une tendance que, est de l’impératrice de Russie Catherine II : La
continuelle a rassembler le pouvoir et les privilèges sur un noblesse est la conséquencedes capacités et des actio
petit nombre d’avantagés: «demandez aux grands de tous ceux qui, anciennement,ont assumé la charge des Jonc­
les pays quel est l'ordre parfait, ils vous nommeront l'ordre tions dirigeantes et obtenu des titres pour leurs descen­
dans lequel leurs privilèges sont en sûreté». C’est l’ordre dants. Seront par conséquent considérés nobles tous ceux
ou l'aristocratie se place au-dessus des lois, et hors des descendant d'un ancêtre noble ou ayant reçu du monarque
recherches de la justice. Cela vaut pour tous les temps, un titre en récompense de leurs services C').
quelle que soit l’étiquette des régimes politiques, pour la On ne répétera plus ici ce qu’ont dit à ce sujet d'autres
féodalité médiévale, pour les despotismes asiatiques, pour auteurs, généalogistes, sociologues et historiens (l4). Le
les noblesses de cour d‘il n'y a pas si longtemps, comme lecteur français lira avec profit l’opuscule de Philippe du
pour lu nomenklatura des pays communistes de nos jours. Puy de Clinchamps qui, sous le titre « La Noblesse » se
Voila qui explique suffisamment pourquoi les oli­ limite à la noblesse française uniquement, mais avec une
garchies qui ont pris la place des noblesses privilégiées compétence qui permet de faire un tour complet de la
nom pu empêcher que les familles d ’ancien lignage gar­ question. Le lecteur anglais s’adressera toujours avec profit
dent leur prestige, quoiqu’en eussent décidé les décrets des aux chapitres irremplaçables écrits sur les noblesses alle­
ois ou 1usage de la violence. «Seul l’oubli peut tout effa­ mande ou anglaise par le professeur austro-américain
cer». a écrit un législateur italien, et il faudrait relire Schumpeter, devenu généalogiste par amour de la socio-
Révolutions d Italie de Sismondi. pour compren- (11) Pompeo Neri. « De nobilitate. Diseorso sopra lo stato antico e
re flcI"nelle histoire des aristocraties qui se chassent et se moderne délia nobiltà di Toscana », dans « Decisiones et responsa juns »,
remplacent les unes les autres sans que jamais l’on n'assiste Florence, 1776, p. 552.
autre chose qu'a un déplacement des privilèges et à la (12) E. G fri and . « Histoire de la noblesse Cretoise au Moyen Age ».
^urgence des mêmes abus. « L’histoire est un cimetière Pans 1908.
nairi-0CraJlies,>(,ü>· a ^cr’t V'ilfredo Pareto, qui était un (13) Statut de la noblesse de Russie, promulgué le 21 avril 1785 par
Patricien de Gênes. e «G ram oia» impériale, étendu par ukase du 3 mars 179y aux terres
lonaises annexées par la Russie.
(\λ\ Anfiust von KüTZEBtE. « Vom Adel. Bruchslücke cinés grosseren
stolisœh-Phdosophischen Werks über Ehre und Schande, Ruhm und
chruhm aller Vôlker, aller Jahrhundeite », U ip ag . 179*..
Abschaffuni· ^ n,n Wieland, «Zuflallige Gedanken über die
1790^2 Jnr-^T j 1c”en in Frankreich ». Teulscher Merkur
p. 235.273P ml ^ans * Samnulichc Wcrke». 29. Leipzig, 1794, 1 '^ E d o u a rd de NaUROIS, « Les classes dirigeâmes. Noblesse, aristocratie,

^*lCphü?p]|w^di^PuY de C linchamps, * La Noblesse », Collection Que


19I9T5^2053^° * traité de sociologie générale,», II» Pans,
sais-je, Paris, 1962.
24

Les chevaliers de l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean négocient en


Prieuré de Rhodes l'asile demandé par Djem, frère du sultan (Paris, Biblit
theque Nationale, Mss. latin 6067, cliché RcC 1451),
byzantines d’Europe, y compris Constantinople, au cas ou le pape l aide
Siège de la forteresse de Rhodes par les I lires, 148(1. Le Grand Maître de rait a vaincre le sultan turc : la chrétienté laissa passer cette oct
l'Ordre de Saint-Jean. Pierre d ’ \ubusson. dirige la défense de I’ïle. Manus­ inouïe sans que les projets de Croisade fussent pour autant abandon!
crit enlumine de l'époque, offert par Guillaume Caoursin au Grand par le nouveau pape, le cardinal Rodrigue Borgia, élu depuis août 1493
Maître (Pans, Bibliothèque Nationale, Mss. latin 6067. fol, 26), sous le nom d'Alexandre VI à la place d'innocent VIII. L'invasion Je
Les préparatifs de guerre entrepris contre Rhodes par le sultan Maho­ l'Italie par le roi de France Charles VIII, sous prétexte qu'il serait plu-s
met JL le conquérant de Byzance, étaient connus des chevaliers de l'Ordre facile d’attaquer les Turcs à partir de Naples, compromit tout. La plupart
de Saint-Jean qui avaient eu le temps de préparer la détense de l'île. Lors­ des princes italiens se tournèrent vers le sultan pour être défendus contre
qu'on apprit que la flotte ottomane avait pris la mer (mai 1480), on pro­ les Français. En 1495 Charles VIII entrait dans Rome et obligeait le pape
mena autour des murs de la citadelle une image sacrée de la Vierge. à lui céder Djem en échange d'une caution de 20 000 ducats. Le roi
Malgré les appels du pape, les souverains d'Oçcident ne firent rien pour prépara des plans d’attaque contre les Turcs en utilisant les conseils du
aider l’Ordre, et ce ne fut qu'au début du mois d'août, losqu'on apprit que seigneur albanais Constantin Arianiti, mais les Vénitiens avertirent
les Turcs avaient pris la ville dOtrante, dans le royaume de Naples, que Bayazid qui fît échouer l'insurrection albanaise. Djem mourut d'une fièvre
l’Italie saisie de panique oublia ses querelles et s'unit pour repousser l’en­ maligne (1495) et l’opinion publique accusa le pape de l'avoir fait empot-
vahisseur. Pendant ce temps, le siege de Rhodes durait depuis trois mois, sonner afin de priver le roi de France d’un atout politique de première
au cours desquels les assièges purent voir les Turcs préparer les sacs pour grandeur. En effet, Charles VIII déclara qu’il se voyait obligé de renoncer
emporter le butin, les cordes pour lier les prisonniers et les pieux pour à la Croisade, et proposa la dépouille de Djem au sultan contre le paie­
empaler les chevaliers. L'assaut fut terrible, et dégénéra bientôt en une ment de 5 000 ducats. Mais ce lurent les Napolitains qui, après la déroute
mêlée meunnere sur les remparts. Lorsque les assaillants commencèrent à française en Italie, remirent gratuitement la dépouille de Djem j Bayaiid
faiblir, le Grand Maître, Pierre d'Aubusson, fit hisser un étendard portant contre promesse du soutien turc dans l'éventualité d'une autre attaque des
d'un côte l'image de la Vierge, et de l'autre celle de Saint-Jean Baptiste, Français.
protecteur de l’Ordre La déroule ottomane fut rapide. En se retirant, la La chrétienté avait une nouvelle fois, par scs dissensions, perdu
flotte turque rencontra deux navires envoyés au secours de Rhodes par le l'occasion de repousser les Turcs d ’Europe, Quant à la famille de Djem.
roi de Naples, qui lui infligèrent de nouvelles pertes au cours d'un combat Bayazid s'en empara lorsqu'il conquit Rhodes sur les chevaliers de Saint
ou le capilan-pacha, un rénégat grec, trouva la mon. Jean ( I 522). Les neveux du sultan vainqueur furent étrangles sur son ordre
Peu apres, la chrétienté se trouva confrontée à un événement d ’une devant l’armée ottomane, et leurs sœurs emprisonnées dans un harem a
portée considérable : le frère du sultan venait de demander asile aux Stamboul,
chevaliers de Saint Jean. En effet, à la mort de Mahomet il (1481 ï son fils Kenneth Sefton , Innocent VIII and Jem sultan, dans «The Papacy
aine, Bayazid, qui lui avait succédé, était entré en guerre contre son and lhe Levant », 11, Philadelphia Umversitv Press, 1978. ρρ. 381-412.
demi-frère, Djem, prétendant au trône, et l'avau vaincu. Djem se réfugia à logie. Au cours de ces dernières années, se multiplient les
Rhodes, et demanda l aide des chevaliers contre son frère. Les chevaliers
prévinrent le pape, qui saisit aussitôt cette occasion exceptionnelle de études et les monographies spécialisées sur telle noblesse a
préparer une Croisade dont fun des chefs serait le propre frère du Grand telle époque, sur la démographie de l'aristocratie suédoise
Turc. Mais Venise, désireuse de sauvegarder ses intérêts commerciaux en ou vénitienne, sur les patriciats commerçants de l'Italiei
Orient, ne voulait pas d’une guerre contre l’empire ottoman. En attendant,
te Grand Maître de l’Ordre de Saint Jean mit son précieux visiteur en sur les noblesses, qualifiées à tort ou à raison de «pan·
sûreté en renvoyant en France, où il fut place sous bonne garde dans vres», de Pologne ou de Castille, De plus en plu*
diverses commanderies de l’Ordre. En 1484 te sultan priait le Grand nombreux aussi les volumes traitant de l'anoblissement paf
Maître de ne pas livrer Djem au pape, et lui envoyait à cet effet le bras charges, des origines de la noblesse terrienne, de cour ou I
droit de Saint Jean Baptiste. Le roi de Hongrie, celui de Naples, offrirent
de leur côte des sommes importantes à l'Ordre afin que la garde de Djem militaire, sur la destinée surprenante de certaines grandes*
leur lut confiée. C’est le pape qui réussit finalement à l'obtenir en donnant familles, sur les causes de la déchéance tout aussi inatten*
au Grand Maître le chapeau de cardinal, Le frère du Grand Turc fut reçu due d'autres grandes familles, sur la politique matrimoniale
triomphalement au Vatican et installé dans les appartements pontificaux. des familles nouvelles ou anciennes. # M
En 1489 un congrès européen était réuni à Rome afin de mettre au point
la croisade contre le sultan Bayazid, déjà en guerre depuis I486 avec son On ne peut, malgré toute cette littérature et Pénofflje
coreligionnaire te Soudan d'Egypte. Mais Innocent VIII n’arrivait pas à documentation qui l'accompagne, trouver de méthode
aplanir les querelles des princes chrétiens, et les années passèrent. Afin de historique ou juridique apte à fournir de définition univer­
faire fléchir le pape, Bayazid lui offrit, en signe d'amitié, la lance qui avait sellement valable. Dès qu'une famille sut s'imposer par son
percé le Christ crucifié (Paris cl Nuremberg en possédaient déjà d'autres),
tandis que le Soudan d'Egypte sollicitait la remise de Djem en proposant prestige ou sa fortune, elle finit par se faire accepter au
comme contrepartie la cession immédiate de Jérusalem aux chrétiens. sein du cercle des « happy few». Saint-Isidore, évêque d
40 000 ducats et la promesse de restitution des anciennes possessions Séville au vie siècle disait déjà : est noble celui dont le M™j
25

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ci la parenic sont connus. L 'inconnu est ignoble, la multi­ Bataille de Lépante, par un artiste inconnu. 1571 (Londres, Maritime
tude lest également (,5). En effet, dès qu'une lignée déchoit, Muséum, Greenwich).
échappant à l'attention de ses contemporains. Ton oublie
qu’elle fut un temps l'égale des plus grandes maisons de
son pays. Le petit groupe qui partout, forma les grandes La bataille de Lcpante (7 octobre 1571), située entre Ithaque et le
familles, ne fut jamais le même à travers les siècles. Dès les Péloponnèse, mit fin à ce que certains historiens ont appelé « la XIIIe
Croisade » organisée à grand peine par le pape Pie V. Les deux principales
premiers temps du Moyen-Age, à mesure que l'ordre des puissances visées par l'offensive turque. l’Espagne et Venise, se défiaient
seigneurs taisait le plein de ses effectifs en prélevant des l’une de l’autre cl espéraient que l’ennemi attaquerait l'autre seulement.
éléments nouveaux au sein de l'ordre des chevaliers, ce Pendant qu’une grande escadre ottomane avait mis le siège devant
dernier - en cas de nécessité - complétait ses rangs en y Famagoustc. capitale de Chypre, quelle devait conquérir le 9 août 1571,
le pape arrivait à conclure le traité d’alliance de la Sainte Ligue
taisant rentrer des paysans (!i>). Jusqu'au xic siècle, tout (25 III 1571) entre Venise, l'Espagne, le grand duc de Toscane, les ducs de
paysan capable de s'armer et d'arriver à cheval pour partir Parme et d’Urbin, l’Ordre des chevaliers de Saint-Jean, Gènes, Lucques, et
en guerre était l’ancêtre en puissance d'une famille noble, le duc de Savoie, afin de «détruire et ruiner le Turc». Chaque signataire.
puisque susceptible de devenir le vassal de plus puissant i dehors des engagements visant les préparatifs militaires, promettait de
‘ pas signer de paix séparée avec l’Infidèle. Don Juan, tils naturel de
que lui et de recevoir un petit fief quelque part. De tous harles Quint, fut nommé généralissime des Hottes coalisées des chrétiens,
temps, la voie des honneurs et des avantages a attiré les méprenant 106 galères vénitiennes. 90 galères espagnoles et napolitaines,
plus hardis, les plus actifs, les plus ambitieux d'entre les î galères louées par le pape aux chevaliers florentins de l'Ordre de Saint-
jeunes. D innombrables généalogies s'efforcèrent ensuite de tienne, trois galères de l'Ordre de Malte, six grandes galéasses de Venise,
une vingtaine d ’autres navires. Du côté musulman, les Hottes du sultan
cac er les antécédents véritables d'ancêtres dont la nais- rc, du pacha d’Égypte, du dey d’Alger, des beys d'Alexandrie, de
ance obscure était compensée par d'éminentes capacités hodes, de Mitylène, de Gallipoli. de Tripoli et de Chio. Chacune des
sépS°nne CS secon^ e.s Par une ambition habilement utili- )Ucs était armée de quelque 80 000 hommes, dont, du cote turc, de
n es réussite des descendants eut été consacrée mibreux galériens grecs qui allaient faire défection en cours de combat,
race à la supériorité en puissance de leu de la Sainte Ligue, ^ H ° Ue
d a n t fUF . m iss*o n au cercle des « happy few », ces descen- usulmane essuya un véritable désastre : 8 000 morts, quelques 500 p π -
D1 Poscrent en ancienne noblesse face à d'autres familles nniers, un butin immense pris par les chrétiens, dont le grand étendard
cenHanCCn^ SLaux^ue^es firent remarquer avec condes- n é de pierres précieuses. . , ,
Le tableau ci-dessus montre bien les conditions difficiles dans les-
ration CC a^sence d'une généalogie digne de considé- jelles s'était engagée la lutte, qui. depuis, a fait l'objet de nombreux
ivrages et tableaux. On distingue bien les drapeaux armories flotlani sur
qu'une n F,eSclasses dirigeantes, la généalogie ne fut jamais s naves « capitanes » : les clés de Saint-Pierre pour la marine pontificale,
l'autorité T\ man^e S01111110arme politique au service de liglc des Habsbourg pour la galère capitane de Don Juan, le lion de
enise la croix à huit pointes de l’Ordre de Malte
une chrw^ , u P°uvo*r· L'étude des généalogies prouve Les Turcs avaient réussi à s’emparer d’une galere de 1Ordre de Malte.
composite * q,uc lPule classe dirigeante est un ensemble Tils ramenèrent à Istanbul chargée de prisonniers, en prétendant avoir
disparates' . r e s , de l'agrégation successive d'éléments m porte une victoire sur les chrétiens. Le sultan tut longtemps a 'gnore
esquels prirent toujours soin de se fondre dans véri table issue du combat, d’autant plus, qu’apres leur triomphe, les
l ‘ i, i'.. Sainte Ligue rapatrièrent chacun leur flotte, sans tirer
™ n “ .m a » = £ â q u e X «ui leur avai. coûté 1°" cher on
dans « Opcra omni^)K1 Scvil,e’ « Elymologicarum libri X priores mmes et en argent Venise signa peu après un traite avec lai Portea a
(l6) Josc h ' λ Rome· ,850· P 386-387. ruelle elle cédait Chvpre. Mais la suprématie ottomane en Méditerranée
it détraUe pour toujoura. Les Grecs révoltés à l’annonce de I approche
c,ass». dans w r‘se and lall of families within ■s Hottes chrétiennes furent abandonnes aux représailles de I occupant.
P Mlism and social classes». Oxford. 1951. p. 168.
ι
26
un même esprit de caste* de dresser des barrières fa
roture dont ils étaient issus, de légiférer à leur profité
loges et distinctions, de relever et de maintenir les ν ^
gloires et les anciennes traditions.
A partir d'un certain moment, qui finit toujours n
produire, le groupe se ferma aux nouveaux arrivant *
sclérosa dans l’exclusivisme, s'intéressa trop aux JL *
logies et pas assez à la politique, et laissa le pouvoir?
échapper au profit d'une classe nouvelle se réclamant λ!
principes différents, mais décidée à jouir des mêmes ηρ
loges. Ainsi par exemple, dès le xv siècle, l'ancien
noblesse française était considérée comme disparue par<£

nouvelles vinrent combler régulièrement les brèches eau*


secs par les catastrophes politiques ou militaires, j]
arriva un temps ou les droits acquis de l'hérédité émoussè­
rent l'esprit de compétitivité* les facultés de commande*
ment, l'intérêt porté à l’exercice du pouvoir. Les effectifs :
ne se renouvelèrent plus au rythme d'antan. A partir du
\iv siècle* des royaumes étaient créés qui ne reconnais- I
saient pas la noblesse : la Norvège fut le premier pa^ I
d'Europe qui, très démocratiquement* allait dès 1814, sup- !
primer les titres. Lorsqu'elle s'aperçut que le pouvoir lui 1
échappait, qu'elle n'avait plus le dernier mot pour diriger
les affaires de l’État ou défendre le pays* la noblesse se ^
réfugia dans les souvenirs. Le xix* siècle inventa le sang |
versé aux Croisades* les. armures romantiques, les faux ;
donjons* les ruines à la gothique et tout un attirail cheval 1
resque oublié depuis longtemps. En se raccrochant au pres­
tige des traditions* la noblesse se défendit tant bien que mal
contre les progrès envahissants du nivellement social.
Les classes gouvernantes qui ont remplacé la nobles
en se présentant comme des dirigeants énergiques et nou*
veaux tace à un monde dépassé et fatigué* n'ont fait que
répéter involontairement, ou même copier ouvertement,
mais avec beaucoup moins d'élégance, les défauts et les
abus de l'ancienne société. tm
Cavalier ottoman vêtu de son armure (D'après «Armes et armures orien­ Ce fut ainsi que les révolutions ont toujours fini par
tales. La collection Henri Moser-Chariottenfels », Leipzig 1912). ressusciter d’anciens privilèges dans une configuration
Sipahi ottoman des premiers temps de l'expansion turque en Europe. sociale nouvelle. Rétablir des hiérarchies de dépendance
Seul de tous les états musulmans, l'empire ottoman ne posséda pas de féodale demeure une éternelle tentation des partis exerçant
noblesse, et son aristocratie militaire ne se transforma pas en classe hérédi­
taire privilégiée. le pouvoir, quel que fut d'ailleurs le rythme de développe­
La récompense accordée aux sipahis s'étant distingués a la guerre était ment de la technique et de la science économique.
représentée par l aLtnbuiion de fiefs militaires, les timars. dont l’étendue Ceci étant* la disparition de la noblesse comme classe
variait en fonction du rang de leur bénéficiaire,
Fn cas de guerre, les sipahis devaient sc présenter au rassemblement
dirigeante a-t-elle contribué à faire le bonheur des
des troupes vêtus soit d'une sorte de pourpoint de combat, le hürümè. fait peuples? On peut trouver une réponse (il y en a d autres),
de toiles ou de peaux superposées sur lesquelles étaient cousus des sous la plume prophétique et triste d'Alexis de Tocque­
anneaux de fer, soit d’une armure, le géhè, telle qu'on en voit sur ce ville* qui a prononcé l'éloge funèbre du monde qui tut le
dessin t eux des sipahis disposant de revenus considérables devaient en
outre fournir un certain nombre de soldats, une petue tente, des chevaux sien : m \
de selle, des provisions, etc. En temps de paix, its ne disposaient d’aucune Il faudra regretter toujours qu'au lieu de plier cette
autorité politique ou juridique, saul pour assurer la rentrée des impôts dus noblesse sous l ’empire des lois. on l ’ait abattue et déra­
à I Etat par la paysannerie. Les timars se perpétuaient de mâle en mâle, et cinée. En agissant ainsi, on a ôté ù la nation une portion
revenaient a 1 Liai en cas d'extinction des tamilles. Leur détenteur ne pou­
vait en aucun cas les vendre. Les privilèges et obligations qui y étaient rat­ nécessaire de sa substance, et fait à la liberté une blessure
taches lurent légifères par les sultans seldjouks au XIIIe siècle, bien avant qui ne guérira jamais. Une classe qui a marché pendant
que les Turcs ne prennent pied en Europe, puis en 1368 par le sultan des siècles la première a contracté, dans ce long usagt
Murad L enfin, plus particulièrement pour les Balkans, par Soliman le incontesté de la grandeur, une certaine fierté de coeur, une
Magnifique ( 1520- 1566).
confiance naturelle en ses forces, une habitude d'être regar­
dée qui fait d'elle le point le plus résistant du cœur social
Elle n ’a pas seulement des mœurs viriles. Elle augmente
par son exemple la virilité des autres classes. En lextif·
pant. on énerve jusqu ’à ses ennemis mêmes. Rien a
saurait la remplacer complètement, elle- même ne saurai
jamais renaître, elle peut retrouver les titres et les biens*
mais non lam e de ses pères (|7).

( 17) Alexis de T ocqulvilu , « L'ancien régime et la révolution »>. 1


1, Edit. Gallimard* Paris, 1953, p, 170,
Prise de Rhodes par les Turcs, 1522 (d après Eugène Flandin, Histoire des
chevaliers de Rhodes, Tours 1867, p. 198). de deux empereurs, se qualifiant chacun de seul successeur
légitime de l’empire romain. Il y avait alors deux Romes,
la Rome des bords du Tibre, ou résidait le pape, et la
Rome des rives du Bosphore, Constantinople, qualifiée de
deuxième Rome, parce que ses empereurs étaient les suc­
cesseurs directs et ininterrompus d’Auguste et de Saint
Les titres et les systèmes de noblesse Constantin le Grand, empereurs de la première Rome. Ils
s’intitulaient de ce fait empereurs des Romains, Basileus
j ru ; et ni
La dernière phase de s . desdesnoblesses
titres, au eui
po Romaion, et se conduisaient en seuls Romains du monde,
péennes a été dominée par la J ues m répandue ne ~ même si les peuples qu’ils gouvernaient parlaient pour la
que de nos jours une opinion- larg J d 'Un plupart grec et non latin, et même s’ils révéraient un autre
imaginer une qualité nobiliaire aepou Dieu que les Césars de la Rome antique (ls).
L’idée de se débarrasser de la suprématie politique et
quelconque. . · . L'empire romain, I
Les titres ont toujours *Aist * :Ques et loni religieuse exercée par l’empereur et le patriarche de Cons­
zance, les monarchies franques à< tantinople, afin d’augmenter leur propre autorité en tant
bardes en ont toutes eu ; mais il ^ - S d’administratii que successeurs directs de l’apôtre Pierre, appartient aux
charges ou a d», fonctions p e ^ n d t e , papes.
militaires ou auliques. S ils con £lait jnve; Saint Léon III (795-816) fut le dernier pape à révérer
titres, pas plus que la noblesse de c Q n connétable par adoration l’empereur de Constantinople. Dès 754 les
ne passaient aux descendants. Le fi - _ar sa na papes s’étaient placés sous la protection, plus efficace parce
d’un stratège n’était pas connétable ou un minis que plus proche, du roi des Francs. Léon III imagina de
sance, pas plus qu’aujourd’hui u n ? Cuéritage à leur p créer un contre-empereur en Occident, et d’opposer ainsi
ne transmettent cette fonction par he ê Charlemagne, qualifié par lui d'imperator romanorum, à
l’empereur légitime, supposé n’être désormais que Vimpe-
géniture. rP urnoe ne conna rator zraecorum. Mais l’idée sacrée de l’empire unique
Les anciennes aristocraties de 1 Europ chevali
saient pas le système héréditaire des titres nluüa était encore tellement ancrée dans les esprits que l’avise roi
baron, comte, marquis ou prince, lesquels, P0'· ( des Francs hésita pendant longtemps, répugnant à l’idée du
étaient à l’origine des qualifications personne ^ transfert de la capitale impériale à Rome ; il ne voulut pas
titres de fonction. Dans l'aspect héréditaire QU usurper la couronne d’empereur d Occident, et se placer
aujourd'hui, ils sont surtout l'œuvre du 5>a sous l’autorité pontificale. Il se contenta au début du titre
romain de nationalité germanique, qui lit Prev . byzantin de patrice. La Curie tenant bon, Charlemagne
qu'un titre n’était valable héréditairement Ρυ6 , finit en 812 par accepter le titre de « Divina Gratia Impe-
conféré ou confirmé par un souverain régnant, s rator rex francorutn et longobardorum ». Ce n était pas le
honneurs et de la noblesse. , , titre d’empereur d’Occident, comme la légende a voulu le
Pour comprendre l’origine du système here i
titres de noblesse, il faut remonter au Moyen Age, (18) Arnold Toynbee, «Constantinc Porphyrogeneius and his
la suprématie en Europe faisait l’objet d’une concurre world», Londres, 1973, p. 553.
faire croire, mais en quelque sorte celui d'empereur du Juan de La Cône. Galères ottomanes attaquant une nave espagnole n
large de la Crète, pendant la Guerre de Candie. 165*’
deuxième rang, ou encore, comme on affectait de l'ima­ (Madrid. Museo Naval).
giner depuis Byzance, de roi supérieur aux autres rois. De
la meme manière, bien plus tard, les empereurs de Vienne
ne considérèrent les Hohenzollem qu'en tant que rois «en
Prusse», et non «de Prusse», ce qui n'empêcha pas ces I Â partir de 850, les papes avaient déjà fait admettre le
derniers de finir par ceindre la couronne impériale. principe du couronnement des empereurs (qui ne s'intitu­
II n'en reste pas moins que des empires rivaux com­ laient toujours pas « d'Occidenl ») à Rome. En 8"6 Charte*
mençaient à poindre non seulement en Occident, mais le Chauve se risquait à lancer un défi plus explicite à l'or­
aussi tout près de Byzance, lorsque les tsars de Bulgarie, gueil de l'empereur grec, en taisant inscrire sur son sceau
puis ceux de Serbie prirent eux aussi le titre d’empereur, et la devise « Rcnovatio Imperii Romani et Francomm» A
même, dans le cas du tsar serbe Simeon, celui d'empereur partir de cette date, papes et empereurs francs, scellant
des Romains, le titre suprême. Contrairement à ce qui se définitivement leur alliance, s'épaulèrent réciproquement
passa avec les successeurs de Charlemagne. Byzance réussit dans leur offensive contre la suprématie de Byzance, offi­
à éliminer ses rivaux balkaniques, plus proches, alors ciellement et toujours seul empire romain (,g). 1
qu'elle ne put frapper l'état italo-germanique, lequel restait En 962, Othon Ier, roi de Germanie de la maison de
hors d'atteinte, sans cependant que ses sou\erains prissent Saxe, après avoir guerroy é contre l'empereur grec dans les
le titre d'empereur d'Occidenl. terres byzantines du Sud de l'Italie, se fit couronner em­
Ce titre fut pendant longtemps le fruit d’une propa­ pereur des Romains. Si ce titre demeurait encore dépourvu
gande pontificale visant à instituer le domaine temporel de signification territoriale, la réalité des faits démontrait
des papes et un pouvoir politique indépendant de l'autorité que l'empereur romain de Constantinople était bien le
impériale, quelle qu'elle fut. Afin de mieux asseoir sa dépositaire de la tradition légitime des Césars, mais Que
domination, l'Église de Rome fit fabriquer un faux célèbre, l'empereur romain germanique paraissait à Rome m en te et
la Donation de Constantin, parchemin apocryphe rédigé s'y faisait sacrer. A partir du xi* siècle, l'empereur d Occi­
aux alentours de l'an 900, qui disait que l'empereur Cons­ dent s'était hissé au niveau de Byzance, dont il c o m m e n ­
tantin avait confié aux papes l'autorité sur tous les sièges çait par utiliser le cérémonial aulique et les insignes impé­
épiscopaux et patriarcaux, une couronne, une tiare, les riaux : la lance de Constantin, réplique de celle déposée J
insignes impénaux, le droit aux secrétaires, aux portiers et Constantinople, le sceau, l'aigle à deux têtes regardait
aux gardes, comme à Byzance, et enfin, au clergé romain le l'Occident et l'Orient. La cour de Constantinople nen
droit de porter des brodequins blancs, comme les sénateurs demeura pas moins et pour longtemps encore le 8ran°
byzantins. modèle d'une civilisation raffinée dont s'inspiraient toutes
Après avoir accordé ces privilèges, l'empereur Cons­ les monarchies européennes, voire, selon l'heureuse expnp*
tantin était supposé avoir, par une humilité toute chré­ sion de l'historien allemand Percy Schramm. le Versa1*
tienne, transféré son trône à Constantinople afin de ne pas
résider dans la même cité que le chef spirituel de la (19) Gcolïrcy Bxracuuc .h , « The cruciblc o f Europe », l ’niu'rsiD
chrétienté. California Press, Berkeley. 1976. p. 46-49.
ài a en \ge (2% L'empire grec contesta encore pendant l ' Herbe brise de Olen iH.u.e1par les Impcmuv, 1bSf’
de ce es aux successeurs de Charlemagne le droit de nc (Musée d'innsbnick)
Le libération de l'ancienne capitale de la Hongrie par l'armée impé­
dr 'npereurs romains. L'empereur Nicephore n’a\ait-il riale mi! lin au pnehalik ottoman de Buste et en chassa les Turcs qui s \
pL déclaré à un ambassadeur d'Oihon 1er: « A \ec Cons­ étaient établis. Elle lut marquée par des scènes de \iolenee représentées ici
tat Rome a émigré à Constantinople. You> n otes pas a la manière de- « Horreurs de la Guerre « de Callot.
des Romains, vous êtes une espèce de Lombards». Aussi manque, devient un ennemi à abattre nu même litre que
bu la langue grecque restait toujours la langue liturgique les royaumes musulmans. Le principe nobiliaire byzantin
et plomatique de l'Europe chrétienne et Icn empereurs de tomba d'autant plus dans l'oubli qu'une nouvelle compéti­
Ce --lammople refusèrent pendant longtemps de donner tion s'engageait en Europe, cette fois entre la papauté et
lei Mlles en mariage a des roitelets d'Oceident. Le sang l’empire germanique, compétition visant elle aussi la domi­
pre eux et sacré des porphyrogenèles ne devait pas se nation politique de l'Europe. Parmi d'autres arguments, il
cor andre dans celui des barbares. Isaac Ange, dont la fut question aussi des principes nobiliaires. Les pages qui
dynastie allait sombrer sous les coups de la IV : croisade, suivront tenteront de décrire les conceptions byzantine,
per istait à traiter Frédéric Barberousse de « rex Marna- pontificale et germanique sur la valeur de ces principes.
niac ». jamais d'empereur. Mais Othon 1er, comme après
lui V poléon, voulut étayer son empire naissant en s'al­ Le principe oecuménique ou la noblesse selon
lia· par un mariage à la dynastie des Césars. Les négocia-
tiou> lurent rompues à cause d'une lettre du pape Jean Byzance
XII qualifiant Nicéphore d 7 mpcraior Graecorum Repri­ Le caractère sacré de l'empereur apparaissait dans
ses par la suite, le futur empereur d'Oceident Othon 11 toute la gloire lors des cérémonies auliques. lorsque se
épousait en 9^2 à Saint Pierre de Rome une princesse déployait la hiérarchie civile et nobiliaire de l'empire, et
byzantine, Thëophano. lors des conciles oecuméniques réunissant les hauts repré­
IJeux siècles plus tard, nouvelle promotion: Frédéric sentants de l'Église. La nature des deux cérémonies étau
Barberousse (1152-1190) prenait le titre de Romanorum étroitement liée, puisque les conciles réunissaient tous les
Inijer.nor ci Rex semper Augustus. A l’empire romain de membres de l’Église chrétienne, venus de toutes les parties
nationalité germanique il ajoutait l'épithète de Saint, reflet du monde pouMllustrer l'unité de la «nation romaine» et
e -d sainteté attribuée par Byzance à ses princes, et la de la religion chrétienne, dom 1 unicité, pensait-on, devait
'.C&ntrepanie 'a Sainte Eglise une et universelle. durer autant que Byzance elle-même, éternellement.
Des lors Byzance est en perte de \itesse: le principe Ce principe représentait la base meme de i organisa­
? samictê de l’empereur de Constantinople non seulement tion de l’empire, donc du monde. Ceux qui tentaient de
flest plus pris en considération par l’Occident, mais, face à mettre le dogme en question se taisaient n ip p e er a I oidte.
R nouvelle mentalité des Croisades, Byzance, ville sehis- Ainsi à la fin du xiv siècle, lorsque Basile 1". giand
prince de Moscou, interdit à son cierge de citer le nom
Ot. *V,'*- Si hramm. <* Kaiser, Ba>ileus und Papsï in der Zeii der l'empereur bvzantin dans scs prières, sous pvtsx 1
Aner:‘; Hisionsche 2eiischr.lt I » . W24, p, 424-47 5 ; du même ; « Die «Nous .i\ons une Êjljse, «*m No»* "
I9 si ' des Grossen als Kaiser», Historischc Zeitschrift l"2. reur et Nous n'en faisons aucun cas», le patnaalu d.
30
T

Pietro Liberi La bataille lhree aux Dardanelles par les Vénitiens aux Turcs (Venise, Palais des Doges).
Le 2* >eplembre 1644 des xaisseauv de l'Ordre de Malte s'emparaient Constantinople Antoine IV lui écrivit qu'il s'agissait
au large de Rhodes d ’une galère turque ponant des pèlerins en route \ers d'une pensée perverse : il était impossible aux chrétiens
La Mecque Cet incident serxit de prétexté a la Porte pour déclencher une
temble attaque contre Venise 200000 Turcs debarquerent en Crete d'avoir une Église sans avoir d’Empereur, car il n’y avait
Ainsi commença la guerre de Candie, laquelle signifia la fin de Venise qu'un empereur dans tout l'univers. « Si d'autres chrétiens,
comme grande puissance et coûta a la Porte plus de 200 000 morts. affirma le patriarche, ont usurpé à leur profit le nom d'em-
Lj garnison vénitienne de Crete. régulièrement renforcée par des pereur, c'est un acte contre nature, contre la loi et relevant
secours réunis avec de plus en plus de peine par la République, opposa
pendant vingt-cinq ans une résistance héroïque Venise tut soutenue épiso­ de la violence (:>) ».
diquement par des navires espagnols, et. plus régulièrement, par la Hotte La place éminente que s'attribuait ainsi l'empereur à
pontificale et par celle des chevaliers de Malte. I ne première défaite des Constantinople n'était d'ailleurs que l'héritage naturel du
\ enmens devant file de Psara «4 III 164$». suivie de l’exposition a
Istanbul des têtes coupees des principaux cent officiers captures, décida la
rôle donné autrefois à l'empereur par les Romains» rôle de
Serenissime a bloquer les Dardanelles et a livrer combat aux forces reunies pontife face auquel l'on poussait le culte jusqu'à la divini­
du sultan, des be\s de l'Archipel et des begs barbaresques. Le capitaine sation. A Sainte Sophie, le trône placé à gauche de l'autel
general Francesco Morosim > perdit la vie. la bataille et 3 000 hommes, svmbolisait Dieu le père; à droite, le siège du Christ; à
auxquels s’aiouterent les milliers de marins prisonniers et les habitants de
I Archipel emmenes en esclavage
gauche, le siège de l'empereur, délégué du Christ, instru
L ne deuxieme bataille livrée au même endroit deux ans plus tard ment temporel de la volonté divine. S'il arrivait que des
(26 \ I lo56) finit par la victoire de l'escadre vénitienne commandée par serv ices divins fussent célébrés un jour ouvrable, l'em
le capitaine general Lorenzo Marcello - puis, apres la mort au combat de reur s'asseyait sur le trône du Christ, pour bien souligner
celui-ci - par Lazzaro Mocenigo. 2 401) chrétiens galériens furent libérés,
les Ottomans perdirent une immense quantité d ’armes, d ’argent et de son incarnation visible comme Fils de Dieu.
prisonniers L’ampleur de la victoire avait fait envisager a Mocenigo de « Empereur Fidèle dans le Christ Dieu », clamait la
faire voile sur Istanbul laissée sans delense, mais les vaisseaux maltais et populace au passage de basileus ; les jours de grande liesse,
pontificaux, une fois entres en possession de leur pan de butin, abandon­ les chantres du Palais Sacré, et après eux, les dèmes de
nèrent la lutte. La Pone >e réjouit de ce que « Malle et le pape eussent
sauve les Turcs», et les Ottomans refirent une autre Hotte qui livra l'Hippodrome, acclamaient « l'Empereur Étemel, Empe­
bataille aux Hottes vénitienne, papale et maltaise recombinées devant les reur dans le Christ, Empereur en Dieu même». Aussi le
îles d Imbros et de Ténedos. Nouvelle défaite turque, et nouvelle défection patriarche n'était pas, comme plus tard le pape à Rome,
des alliés de Venise dés que le premier butin eut été panagé. La Sercnis- un prince souverain ; il n'était que le premier des sujets, et
sime perdit bientôt la suprématie du champ de bataille ainsi que la posses­
sion des deux îles susmentionnées. Pendant ce même temps, le siège de jamais l'on ne vit à Constantinople l'empereur condu
Candie continuait, en présence des dizaines de milliers de soldats turcs par la bride la monture du patriarche, puisque le chef
avant investi la citadelle, et de près de deux mille vaisseaux masses dans l'Église c'était l'empereur.
les parages par chaque adversaire. Des contingents im penaux, pontificaux Quel était l'aboutissement de cette religion politique j
et maltais s'etaient joints aux équipages vénitiens, auxquels la France de
Louis XIV. délaissant une longue tradition d'am itie turque, finit par l'organisation nobiliaire qui nous intéresse ici ? Puisqu U
envover aussi un contingent. Niais la bravoure inconsidérée de celui-ci le n'y avait qu'un empereur, il n'y avait qu'un empire, e
fit tomber dans une embuscade, et les Turcs promenèrent autour des partant, une seule hiérarchie des honneurs et des respon
remparts de Candie les têtes coupées du duc de Beaufort. oncle du roi. des
marquis de Ligneres. d ’L xelles et de Castellane. celles de 50 mousque­
bilités dans un monde unique.
taires et de l'aumônier. La panique s'empara des Français, que leur L'ordre de préséance byzantin reflétait ce principe
commandant. le duc de Navailles, fil rembarquer, malgré les ordres du roi. répartissant la famille mystique des souverains en SD
Les allies de Venise se rembarquèrent â leur tour, au point que la Hotte
vénitienne restée sur place ne bougea même plus lorsque les Turcs déclen­ (21) Viialien L a u r e n t , « L ’U nité du monde vue de Byzance et
chèrent une nouvelle attaque contre la citadelle. 11 ne restait plus à ses expression dans les conciles généraux des neuf premiers siècles», D,vl
détenseurs que de capituler. nitas. V, Rome. 1961, p. 252-260.
A. Ademollo. La guerra d'O nente alla meta de! secolo decimosettimo.
« Rivista Europea ». IS82. pp. 250-292.
3]

Roman de Hooghc, Siège de Vienne par les Turcs. 1683 (Vienne, Hisiorisches Muséum).
Le grand vmr k.ir.i Mustafa. gendre du sultan, avait projeté de créer
à son profit une sont- oc vice-royauté musulmane tom iec des possessions
des Habsbourg en Europe centrale. 11 résolut d'attaquer Vienne après avoir
re^’u de Louis \ j \ l'assurance que la France resterait à 1 écart du conflit.
Maigre l'opposition française, le roi de Pologne Jean Sobieski conclut un
Ce principe ne mettait pas en cause la légitimité des
traite d'alliance avo. I empereur Léopold I. A I appel du pape Innocent autres souverains, mais soulignait le fait qu'ils n’étaient pas
XL des eonuccnls m Maires l urent eus oses en Autriche par le roi d Espa­ égaux. C est pourquoi le titre devait exprimer clairement
gne. les princes italiens et les princes allemands. L armée turque, forte de 1importance et te rang de chaque souverain, et ceux des
près de 2<>>000 hommes, avait entre temps investi Vienne (17 juillet pays qu'ils gouvernaient dans le cadre de la hiérarchie
1683» L’empereur et la Cour avaient fui la capitale menacée de famine.
Le 1“ septembre 16X3. profitant des embarras des chrétiens occupés à
impériale des états. C’est pourquoi aussi cette question des
combattre flntidele. Loui^ \ | \ avait envahi les Flandres, occupé Luxem­ titres dominait la jurisprudence, le droit canon et les actes
bourg et Trêves, et homh.irdc Gênes Le 17 septembre t'armée polonaise des conciles, et, par voie de conséquence, la position des
remportait au-dessus de Vienne la victoire de Kahtenbcrg et lorçait le aristocraties dépendant de chaque souverain. Du fait que le
grand vizir a se retirer Venise, en 1684, suivie de la Russie en 1686,
allaient se joindre a l'alliance austro-polonaise et entamer les hostilités
sujet de l’aristocratie à Byzance se trouve résumé dans cet
destinées a marquer le début du recul ottoman en Europe. ouvrage au droit du chapitre suivant (page 46) il suffira
dans les lignes qui suivent d’exposer brièvement la ques­
classes(::). L’origine de cette idée ,se perdait dans la nuit tion des titres souverains telle que l’envisageait la cour de
des temps, puisqu'elle remontait aux Ptolémées d'Égypte et l’empereur de Constantinople, dont un maître des cérémo­
même plus haut, aux royaumes héllénistiques successeurs nies, l'atriklinés Philotée, disait :
des diadoques d'Alexandre (2l). Toute la célébrité dans la vie. qui tient à la glorieuse
valeur des titres, ne se manifeste pour les spectateurs que
{22) Franz Dôlger. « D jc Famille der Kbnigc im M ittelalter». Histo- par l ’appel pour chacun de son ordre de préséance à la
risches Jahrbuch,
---------- 60.
- V 1 *1940.
* * p.
\ 397-420.
Georg OsTRoooRSkv,
' s « TThe
h e byzantine emperor and the luerarchical
hieran table splendide de nos très sages empereurs. Si, par une
world— order », Slavonie and iasl
Easl Fiimrvr-nn
European
ji uvuni c anc tasi turopean Review, tS
35, IOA I
1961. n
p. 1-ia
p, 1-14
1-14. inattention de notre part, il se produit une confusion ou
(21> C f*îT0 IrraAi*lλ.-* -* “ une erreur aux banquets impériaux, non seulement la
(23) Celte tradition s’était transmise à d'autres cours, par exem ple à
celle des rois Ansacides d’Arménie, où les potentats couronnés, les pnnees valeur des titres est ruinée, mais nous devenons nous-
du sang, les satrapes tributaires, les hauts dignitaires, lorsqu ils datent mêmes ridicules et inutiles dans notre office (24),
appelés en présence du souverain d’Arménie, devaient prendre place sur Cet ordre de préséance mis en place par la deuxième
des coussins rangés selon Torde déterminé par le « gahnamak ». ou Table
des Rangs. 11 s’agissait de coussins, dont la hauteur par rapport les uns aux
autres, et par rapport au coussin royal, le plus élevé de tous, marquait la (24) Nicolas O iconomides , «L es listes de préséance byzantines des
préséance de [‘illustre commensal du roi. Mis en place avant le troisième ix* et x* siècles», Paris, 1972, p. 82. .
siècle, cette hiérarchie, comme plus tard celle de Byzance, subit des m odi­ Après la chute de Byzance, Mahomet le Conquérant mit en place sa
fications, des dévalorisations, des décalages. La fidélité des grands, tes propre hiérarchie des É tats. au premier rang, les souverains musulmans,
laveurs du monarque, en étaient le plus souvent la cause. Marie-Louise auxquels les lettres du Sultan étaient envoyées dans un etui de velours ou
v Haimont , «L'ordre de préséance à la Cour des Arsacides d ’A rm énie», d’atlas brodé d’or, scellé d‘or et orné de bijoux : le Grand Mogol, le chah
Journal Asiatique, Pans. 1966, p. 4 7 M 8 0 . de Perse le chérif de la Mecque. Au deuxième rang, le khan des Talars. le
32

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Triompha du duc Charles de Lorraine* commandant de l’armée impénale, devant Rude libérée des Turcs* le»Stv
(Nancv, Musée des Beaux-Ans. Photo copyright Ravmond Mangin).

Charles V duc de Lorraine, né à Vienne lr>4_\ t Wels près de Linz


16^0, u \aii voue une haine im placable à Louis XIY et se mit. comme
Eugène de Sa\oie. au service de l’empereur Léopold. Généra! habile, poli­
tique clairvoyant, d brigua à Jeux reprises la couronne de Pologne, rcyui
le commandement d un régiment de cuirassiers et se signala à la bataille
de Saint Gothard. Nommé feld-maréchal en 1675. il succéda à Montecuc-
coli à la tète de l’armée impériale. Le 12 septembre 1683 lui et le roi de
Pologne Jean Sobieski gagnèrent la m ém orable b ataille du siège de
Vienne. L'armée impériale sur sa lancée, libéra la Hongrie, conquise par
les Turcs depuis 1526. Les principales étapes de cette avance triomphale
turent la prise de Cran (octobre 16*3). celle de Visegrad (16*41. suivies de
la déroute du grand vizir et de son armée, puis de l’entrée dans Bude
(1686). enfin de la victoire de Mohacs (1^88) la-meme ou était tombe en
152r> le dernier roi de Hongrie. Devenu roi effectif de Hongrie, l'empereur
Léopold put aussi ceindre la couronne de la Principauté de Trunsvbanie que
le'' d ernières w ctoires de C harles de Lorraine lui a \a it procurée. On
voit ici le duc de Lorraine défilant dans un char d’or (ou plutôt dore), a la
romaine. .*u milieu du long cortège de son armée victorieuse* et précédé
Je trois têtes de Turc fichées sur de^ piques.

ctoire turque devant Belgrade» l'4 0 (Istanbul· Musee


ni cation du Centre Culturel de Turquie a Fano.
33
partir du X siècle, démontrait que les souverains
?° monde entier ne formaient qu'une seule famille. C'hré- opposition à un Bas-Empire grec qualifié de putride parce
■ « ou non. ils étaient les fils ou les parents spirituels qu agonisant, et le te rom d’autant plus aisément aue les
seul chef, l'empereur, leur père. Plus qu'une seule empereur grec* assidus dans leur “apitalc par les Tares
•JLhrvp à l'usage des chanoelleries, cette conception m,™ " îF " " " 1” · ί««Ι·'* Quémander les Scon J T e
1 Occident leur accordera à peine. q
nict; 1 svmbole de tolérante fidélité, dérivé de la mystique
chrétienne non encore imbue de l'esprit de croisade des Désormais, tout ce qui n’était pas occidental et catho-
neur ί , Τ " miprisab,c· AP '« la mon au champ S w
papeL premier rang, la hiérarchie impériale plaçait le üûétc ï. Î , 2 T . CmPerCuUI * .Constanlinoplc. et la eon-
. d perar «étoile d’égal éclat» en vertu d'une tradi- quête de tout 1 empire byzantin par les Ottomans l’idée
'n immémoriale datant de l'ancienne Rome et d’Alexan- S e Im £ 3 5 . " “ n°b,eSSe 8reCqU' f“‘ · " * * *
J ï le Grand, gendre de Darius Un témoignage de première main sur ce point est
En dessous, les «tils» de 1empereur: le roi d Armé­ donne par un savant français envoyé par Louis XIV en
nie le tsar des Bulgares, le roi des Alains. et. quelquefois. mission au Levant. Abordant dans l’ile de Chio, ou cohabi­
„ ,jl Honerie. Les représentants de ces rois avaient la taient Grecs orthodoxes et «Latins» catholiques descen­
ÎL^aflce sur tous les dignitaires de ! empire. dant des anciennes familles génoises, il constatait la
La troisème classe, celle des « frères», se composait du traditionnelle ammosité divisant les deux groupes. Parlant
■j cs [jurgondes. des rois de Saxe, de Bavière et d'Ara- des catholiques, il écrivait : Leurs enfants reprochent tous
™ ju roi de France, du roi de Bohème et de l'empereur jours g leurs adversaires que le rile grec est le rite des
îvAhpmaeàe qualifié de roi et non d'empereur. Il s'agissait est laves et des gens de rien, au lieu que le rite latin est le
ii en principe, dés successeurs de l'empire de Charle- nie des princes et des plus grands rots P),
‘ ne La république de Gênes fut plus lard elle aussi Cependant les principes nobiliaires de Byzance ne dis­
admise dans ce groupe, de même que. par nécessité, le parurent pas avec la deuxième Rome. Ils survécurent, assez
sultan turc, ce qui ne le dissuada pas de continuer ses misérablement* à la cour phanariote du Patriarche de
agressions contre Byzance. Constantinople, devenu l'otage et le sujet des sultans; dans
" La classe immédiatement inférieure, celle des une certaine mesure au sein de la société orthodoxe des
Àumli pnmipr: ou des phtîOi. comprenait l'émir d'Égyp­ boyards roumains, et surtout auprès des césars russes* les
te le maharadjah des Indes, et vers la fin de Byzance, le tsars moscovites. En effet, Ivan IV, en épousant en 1472
doge de Venise (autrefois simple sujetL le roi d'Angleterre Sophie Palcologue, la dernière porphyrogénete, recueillit
et ïa république de Sienne. avec sa main les prétentions impériales de Byzance à la
Enfin, la dernière et sixième classe, celle des « sujets », monarchie universelle et l'idée de faire de Moscou la troi-
(doutai), était formée des souverains considérés de moindre sième Rome. Dorénavant, la Sainte Russie affirma être
importance : le roi J ’Iberie (c'est-à-dire de Géorgie). les demeurée seule mère de ia vraie chrétienté, de la chrétienté
seigneurs de Naples, d’Amalfi et de Gacte. le calife de orthodoxe* le royaume protégé par la grâce divine, choisi
l'Arabie Heureuse, le roi de Hongrie, les souverains de la par le Très Haut pour maintenir la flamme du culte
Moscovie, de la Mono ie et de la Croatie, le tsar de Serbie, jusqu'au jour ou Rome l'impie aurait été menée dans le
le quagan des Kha/ars et l'émir de Kairouan, devenu plus giron de la seule foi* En 1510, le moine Philotée pronon­
tard le be\ de Tunis çait sa célèbre homélie sur l'avenir réservé à la Russie par
Mais cette hiérarchie sacrée était de plus en plus la grâce divine : « Sache, ô pieux Tsar, que tu es le seul
déconsidérée a mesure l| lic se poursuivait l’ascension des souverain de tous les chrétiens du monde. Deux Romes
empereurs d'Occident, En 1040 ceux-ci instituaient le titre sont tombéesr mais la troisième reste debout, et il η Y en
de roi des Romains un bénéfice de leur fils, l'héritier sup­ aura pas de quatrième (2û). »
posé du trône. En 1054. la chrétienté assista à la rupture Après l'arrivée à Moscou de Sophie Paléoîogue s'ins­
des Églises d'Orient et d'Occident. lorsque le pape et le taura en Russie l'usage du Katalogos des Rangs* ïe nobi­
patriarche fulminèrent l’anathème l'un contre l'autre. En liaire de l'empire romain d'Orient, c'est-à-dire le tableau
1071, le Saint Siégé apprit l'heureuse nouvelle du désastre synoptique des charges anoblissantes militaires* adminis­
infligé par les Turcs à l'armée byzantine, vaincue à Mant- tratives et diplomatiques de l'État. H devait en sortir la
zikert. et en 1204 la quatrième C roisade se ruait à la Table des Rangs, laquelle soumise à quelques modifica­
conquête de I empire schismatique des Comncne. Byzance tions sous Pierre le Grand, qui prit le titre d empereur,
ne comptera plus désormais parmi les grandes puissances; resta jusqu'en 1918 le fondement de la hiérarchie nobiliaire
Iempire d'Orient ne sera plus « romain » et un empereur de l'empire russe. Ensuite, à peine modifiée afin d'y in­
catholique, Baudouin règne à Constantinople, alors que clure, progrès des temps* les grades des dignitaires et ceux
1empereur grec devra limiter son domaine à quelques de la police secrète communistes* la Table des Rangs fut
provinces. reprise par Lénine qui la remit en vigueur, sous le nom de
Le lait que l'empire d'Occident, romain et catholique, « Nomenklatura »* à l'usage de l'oligarchie dirigeante
ail survécu à J'empire byzantin, romain, mais orthodoxe,
permettra par la suite a l'Église de Rome de se présenter
comme la source unique du bon, du bien et du vrai. Rome *25} « Vovagc du sire Paul Lucas fait par ordre du rot dans ta
e e Nunt-Emptre construiront leur image de marque par Grèce-.Paris, 1712: IL p-2^-
{26i Cyril Toimanop P, * Moscow* ihe Thïrd Rome *. The CaUiolic
IC r
l'empereur, auquel la Süblinre Porte ne H&l°Lap^icalion en Russie de la Table des ^ p É t^ v a ^ se
Quaire Jxiu £lJe nün ?luSl donncT ce titre}, le roi de Pologne, le pape. Ces
un (tui a* ίίΓ1ιη*av?,eTrt jua messages scellés d'or et renfermés dans
de soit iinn kX3r l .’ i J ,1OlhL‘mt classe, sceau d'argent étui de hrocart ou
leroi a . Γ. V LΓ0) l^^grie, k doge de Venise, le roi de France*
cnftn. Dûur |??e' - tvLr ^ roi du Ponugat cl le doge de G ênes;
fl sceau ni i u 5aî1CÈS Î^rêLifinnes IribuUiircs de la Porte, élni de toile
tcpuhtttjue £ p T e VO[VGde de Vahchie^ le voïvode de Moldavie* la
BfNOEp. « r\.t<». PlliS I:trd le prince de Transylvanie, Fran/ Ba-
b* 3, ahlv dciv M s k t t ï Osman Pteçha », Berlin. 1 9 3 p. 17*
Sluwcn.IX ( 1933). p «6-138,
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Vienne encerclée par Farinée ottomane cl par celle du khan latar de la Cri­ Le principe catholique; ou la noblesse selon les
mée, 1683 tlngolstadl. Heeresgeschichlhche Muséum).
papes ‘f l
Pour être noble ou anobli il faut être catholique. La
noblesse est une grâce, un don gracieux, un don de Prince
par la grâce de Dieu. du Dieu dont le pape est le premier
représentant sur terre. Ce principe exprime bien l'idée vou­
soviétique, aristocratie de type nouveau, qualifiée de « nou­ lant que la noblesse soit la forme catholique de la plupart
velle classe» faute d'avoir pu pour l'instant trouver de des aristocraties d'Europe, et reste valable même après la
dénomination plus adéquate. Cette nouvelle classe se Réforme, lorsque les souverains protestants I eussent
trouve ainsi, assez paradoxalement, organisée selon le plus retourné au profit de la noblesse professant le protestan­
ancien des systèmes aristocratiques d'Europe (27). La troi­ tisme. Il fit son apparition dès le xic siècle, lorsque le
sième Rome ne pouvait faire mieux. Capitale de l'Interna­ conflit entre le Saint Siège et le Saint Empire posa ouverte^
tionale Communiste, Mecque d'un dogme infaillible, ses ment la question de savoir laquelle de ces deux institutions
empereurs rouges déifiés de leur vivant, Moscou a repris à avait le pas sur l'autre. On le trouve exprimé p o u r la prej
son compte les ambitions universalistes des Romes anté­ mière fois dans le « Dictatus » du pape G régoire
rieures, Levée au son des lendemains qui chantent, la lutte (1073-1085) promulgué au temps de la grande querelle e
des classes s'est promptement revêtue des draperies hiéra­ Investitures: a Seul le pape peut user des insignes tmp
tiques, couleur de pourpre, du système nobiliaire des por- riaux ; il est le seul homme dont tous les princes baisent t
phyrogénètes d'Orient. pieds, le seul dont le nom soit prononcé dans toutes .
églises, son nom est unique dans le monde, il lui est P(irrJ_
de déposer les empereurs, // a le droit d'ordonner un tt
(27) Laszlo R lvu&z . «50 Jahre W dtkommunismus », Berne, 1967, de n importe quelle église, où il veut. » .
notamment le chapitre IV : Der Neue Àdel. Innocent III (1198-1216) n'était pas moins categonq^
Michael Voslenskv, « La Nomenklalura. Les privilègiés en URSS», pour affirmer que les papes se trouvaient à la teie
Paris, 1980, notamment la conclusion, p. *461-463, Après la lecture de ces
textes, on peut conclure avec une citation de Napoléon: «on ne détruit pyramide des souverains de ce monde p u isq u e, 1
que ce qu'on remplace ». « Dieu a voulu que nous siégions au-dessus des Pnn
35
, nous jugions les princes». Les empereurs et les rois
qlV , heau émettre des avis dilïérents, ils trouvèrent tou- S i · ] ” s<?uvorains. temporels. De ce fait, afin de mieux
g y iu ii 1 v . * i __ -. ; _ j _ a .‘i _____ i »λ i
. ‘ Sur leur chemin des traités de droit canon défendant de la simnlioitA .,1, aUX se départirent très tôt
!° supériorité du sacerdoce sur tout autre pouvoir, et la 1C1 C chreUennc ^ui aurai« dû être la leur. Ils se
transformèrent en seigneurs temporels, tinrent chacun sa
3 ne non té de la noblesse spirituelle par rapport à la cour, menèrent un train princier et mirent sur pied un
noblesse basée sur des actes princiers. Les lettres de no­ cérémonial auhque au moins aussi compliqué que celui de
blesse étaient par conséquent, comme les constitutions des la defunte Byzance.
États des actes temporels ne découlant que des droits des La papauté n'avait d’ailleurs pas attendu la mort de
souverains, alors que les privilèges de l'Eglise étaient uni­ Byzance pour définir la hiérarchie des rois par rapport au
versels' et supérieurs. Effet du droit divin et de la mission
saint Siégé. Au concile de Constance, qui s’ouvrit en 1414,
religieuse des papes. les privilèges accordés par les souve­ le pape Jules II avait tait adopter l’ordre de préséance sui­
rains pontifes n'étaient pas destinés à conférer une place vant : l’empereur, Avocat et Défenseur de l’Église ; le roi
nueleofique dans une hiérarchie terrestre, royale ou nobi­ de^rance, Fils aîné de l’Eglise ; le roi de Castille ; le roi
liaire. héréditaire ou non. Ces hiérarehies-Ià ne concer­ « Catholique » d’Aragon ; le roi Fidélissime du Portugal
naient que les souverains temporels, alors que les récom­ alternativement avec le roi d’Angleterre, qualifié plus tard
penses immatérielles, les seules que le vicaire de Jésus- de « Protecteur de la Foi » ; le roi de Sicile (qui demanda
Christ prétendait octroyer, étaient d'une autre nature et en cependant à avoir le pas sur les deux souverains le précé­
tout cas supérieures. dant) ; le roi d’Ecosse ; le roi Apostolique de Hongrie ; lç
Toutefois, Ton constata dès le v siècle la multiplica­ roi de Navarre ; le roi de Bohême ; le roi de Pologne ; le
tion des entorses que l'influence bien matérielle et terrestre roi du Danemark, de Suède et de Norvège ; le duc de Bre­
des coutumes féodales fit subir au caractère spirituel tagne, suivi du duc de Bourgogne et de l’électeur palatin ;
auquel prétendait la suprématie des papes. Au cours des l'électeur de Saxe ; le margrave de Brandebourg ; le duc
Croisades, le Saint-Siège protégea et garantit les biens des d Autriche, suivi du duc de Savoie et du doge de Venise ;
croisés, puis s'arrogea des droits féodaux et concéda des le duc de Bourbon ; le duc de Lorraine; enfin, le doge de
rovaumes en fief. Les rois en difficulté se déclaraient Gênes et le duc de Ferrare (w).
vassaux de l'Eglise afin de bénéficier du soutien de celle- Le caractère exclusivement catholique et romain de
ci. Ce fui ce qu'on appelle la dévote oblation, qui obligeait cette hiérarchie saute aux yeux. Sans parler de l'empereur
les vassaux s'offrant a Dieu et a l’Église de payer le denier de Constantinople, qui ne comptait plus pour grand-chose
de Saint Pierre, cens annuel et symbolique acquitté en en 1414, il ne faut pas oublier que les papes refusèrent
échange de l'investiture par le pape, de la protection de pendant longtemps de reconnaître le titre de césar (czar)
Saint Pierre et de celle du pontife régnant personnellement. aux empereurs russes, parce qu'ils étaient schismatiques, et
Les États de l'Église se transformèrent en une oligar­ le titre de roi aux Hohenzollem prussiens, parce qu’ils
chie aristocratique dirigée par le Sacré Collège, l'assemblée étaient hérétiques. Les titres des souverains non-catholi­
prineière des cardinaux. Ceux-ci virent leur haute dignité ques n’étaient pas valables, pas plus que n'était valable la
confirmée et illustrée par Innocent IV, lequel, au concile noblesse de pays ne professant pas cette religion. II fallut
de Lyon, en 1425, leur concéda le chapeau dont la couleur attendre la fin du xvm· siècle pour que Pie VI se
pourpre signifiait qu’ils étaient les égaux des rois, et prêts à résignât à reconnaître la qualité impériale de la grande
verser leur sang pour la défense de la foi. Ils présidaient les Catherine et le titre royal du successeur du Grand Frédéric.
congrégations, au sein desquelles ils exerçaient le pouvoir A partir du xvi· siècle, sous l’influence des grandes
législatif, et administraient les affaires de l'Église au nom familles romaines dont chacune avait quelque représentant
du pape, auquel ils deleguaient, en vertu de l'élection, des au sein du Sacré Collège, les principes de la noblesse tem­
prérogatives souveraines. porelle se firent plus marqués au Vatican, L’influence en
Le souverain pontife se considérait donc supérieur à Italie des empereurs et des rois de France ou d’Espagne, où
l'empereur parce qu’il était détenteur à la fois du pouvoir ils se constituaient des clientèles nobiliaires pourvues de
spirituel et du pouvoir temporel, et parce que sa souverai­ titres étrangers, le prestige grandissant des titres de noblesse
neté s'étendait sur toute la chrétienté, y compris sur les en général, suggérèrent à la cour pontificale de créer un
terres d’Lmpire. L ordre sacerdotal est supérieur à toute système parallèle de dignités et d’honneurs, grâce auquel
grandeur de cc monde. Il est le reflet du monde célestef il elle n’aurait pas l’air d’avoir copié les souverains étrangers.
est supérieur non seulement aux empereurs et aux rois, On vit alors déferler à partir de Rome les titres d'Excel-
mais a ta hiérarchie séraphique elle*même ; puisque Dieu lence, d'illustre, d’illustrissime, d’Éminence. d'Altesse, de
n a pas confié a des anges, mais à des prêtres pris parmi Sérénissime (titres que l’étranger s’empressa de s’appro­
les hommes, la tache de consacrer son divinissime corps et prier), tandis que le Saint Siège créait son propre système
son précieux sang(21). de titres de noblesse, au bénéfice des grandes familles de
La hiérachie de l'Église était censée figurer la primauté l’aristocratie romaine, et cela à partir de charges qui étaient
du Saint Siège : le pape, en tant qu'arbitre des portes du jusque là personnelles : Maréchal du Conclave, Grand
paradis; les cardinaux, par leur nom même, en tant que Connétable, Maître du Saint Hospice, Fourrier Majeur de
soutien terrestre de la voûte étoilée. A la fois pôles et Sa Sainteté, tous titres héréditaires. Héréditaires également
astres de première grandeur, les cardinaux administrent les les titres de Porte-Étendard de l’Eglise, de Cavalerizzio
lumières et les sciences. Sous la pourpre cardinalice se Maggiore, de marquis à baldaquin. Pour les personnages de
trouvent rangés les symboles des dignités suprêmes du moindre rang, le Saint Siège distribua à profusion les titres
«holictonc, les mitres épiscopales et les crosses patriar- de chevalier de l’Éperon d’Or, ou de comte du Sacre
Palais. Afin de ne pas encourir la colère pontificale en
Les artifices de la casuistique ne réussiront toutefois briguant un titre du Saint Empire, la grande famille des
Pas a imposer l'idée de supériorité des princes de l'Église Varano imagina de se faire titrer héréditairement d Illustre
par le pape. Urbain VIII alla même jusqu'à accorder le

(29) Ludwig Albrccht G gbhardi, « Genealogischc Geschichle der


la definLSi^îrÎ!* ^ I,NVEN(,A· « Enunenza délia dignità cardina erblichcn Reichsstande in Teuischland », 11, Halle, 1776. p. 7, -41
« oenmzione délia nobilià». Rome. 1716
36
manière que l’avaient fait les papes face à HV7.
titre de Bailli héréditaire de l'Ordre de Malle au chef exhibant un document apocryphe. Rodolphe
ac la famille Barberini Colonna di Sciarra. présenta à son beau-père l’empereur Charles de i
ToulK ces hérésies nobiliaires sont aujourd hm h,en bourg un Priviiegium Minusdatant de J
oubliées! mais le désordre qui présida au develop^men Néron (la Donation de Constantin n était pas si a
d’un principe, lequel, sous une apparence de noblesse, était que cela). Ce privilège justifiait les droits des HabsK
en fait un système de rangs ei se voulait de toute maniéré
différent de ce qui était communément admis, jeta e p us titre d'archiduc et à une indépendance quasi-totaie
gnmd SLrédit sur la notion de noblesse pontifical^ Lem­ Saint-Empire. La validité de ce parchemin ne
pereur et les souverains allemands, habitues a plus de reconnue sur le moment, mais en 1452 sculcm
l'empereur Frédéric III, un Habsbourg.
règles en la matière, interdirent l’utilisation de ces titres en
Allemagne. L'Angleterre protestante s’en moqua, parce Cinquante ans plus tard, l’empereur Ma ximit
qu’ils étaient papaux, et il en advint ce qui était advenu dt qui allait d'ailleurs, en 1511, laisser croire qu’il coron
l’idée la noblesse grecque lorsque la papauté menait faire élire pape lui-même, réussit à obtenu h jf
campagne contre Byzance: on en dit beaucoup de mal, pour lui et ses successeurs, le litre à'imperator L
Ceci, s’ajoutant aux prétentions de droit divin de I e Î
souvent à tort (w). , , . * , enlevait aux papes tout prétexte pour imposer leur ai
Faut-il ajouter que le Saint Siégé lui-meme, apres les
guerres napoléoniennes qui achevèrent d ébranler ses iinan* sur l'empereur. En 1530. Charles-Quint refusait de se
ces et son administration, dut se résigner, sous la pression couronner à Rome, où le pape, de son côté, craigne
du cabinet autrichien, à réformer de fond en comble son l'accueillir. Ce fut donc à Bologne qu’eut lieu le det
système nobiliaire et à s’aligner à son tour sur le principe couronnement d'un successeur de Charlemagne parle
germanique, sorti vainqueur d une compétition séculaire* cesseur de Saint-Pierre.
La maison d’Autriche, dotée par ses mariages de
tiples duchés et royaumes ajoutés à la couronne imc
avait enfin les coudées franches pour organiser Γ.
cratie de l'Europe à son avantage. Elle fit définilivi
Le système germanique, ou la noblesse selon triompher une tendance déjà ancienne voulant
l'Almanach de Gotha noblesse, institution commune à toute l’Europe et ..
ciant d’un attrait grandissant, et plus particuliereme
L'obligation de servir son prince n'est pas une obli­ chevalerie, fussent axées autour d'un système unit
gation de la société civile. Elle est fondée sur un précepte illustrant l’unité du genre humain, c'est-à-dire l'units
de Dieu même et sur la religion. Les princes fienneni leur noblesse. Les Habsbourg ne touchèrent pas au pati
autorité de Dieu meme, et ils n ota a rendre compte qn'à pontifical là où il s’exerçait conjointement avec l'em|
lui seul du gouvernement de leurs peuples ( ). par exemple dans le cas des chapitres nobles germa
Parmi les principes de gouvernement de ΓEmpire de et des ordres de chevalerie internationaux, dont les
droit divin figurait en bonne place celui de l’anoblissement bres étaient voués au sacerdoce militaire. Mais (
par lettres. Les empereurs de la maison de Luxembourg, Quint prit en main les destinées de l’Ordre des chevalin
puis les Habsbourg l'élevèrent à la hauteur d’un dogme, au de Saint-Jean, qu’il fit installer à Malte, et fit <k
point qu'en deux siècles il fil le tour de l'Europe pour la Toison d'Or l’ordre le plus prestigieux d’Europe.
s'imposer comme principe absolu de noblesse. Les temps étaient mûrs pour commencer la pcrôjnf
Pape, empereur grec et empereur allemand s'étaient tion des systèmes nobiliaires de tous les pays. La mise ce
efforcés pendant un demi-millénaire de faire triompher place d'un système unitaire s'opéra avec une extrême len­
chacun son propre système de hiérarchies civiles. Ce furent teur. preuve que la maison d’Autriche eut fort à faire pont
les Habsbourg qui eurent le dernier mot. Tard venus à la surmonter les oppositions de tous les particularismes ai»·
tête du Saint-Empire, ils surent récolter les fruits âprement quels elle imposa sa domination. Pour ne citer qu’un seul
défendus par leurs prédécesseurs. exemple, la vérification des preuves de ta noblesse pnlt*
Dés le règne d Othon L les empereurs germaniques naise de Gallicie n’était pas terminée en 1918. 4
tentèrent Je régenter le Saint-Siège et de faire valider par L'institutionnalisation des lettres de noblesse r l i
l'empereur l'élection du pape. Plus encore, le « Sachsens- titres conférés par diplôme ne débuta pas uniquement«É
piegel », manuel de droit médiéval germanique affirmait
que l'empire relevait de Dieu seul et non du pape, Au les états allemands du Saint-Empire et en Bohême®
contraire, au jubilé de Lan 1300, Boniface VIII se montrait mais elle se développa de plus en plus dans les monarchie
a la foule des pèlerins, assis sur le trône de Constantin, dont les couronnes s’accumulèrent sur la tête des ΗΛ
ceint de l’épée temporelle, portant couronne et sceptre, et
s exclamant : # C est moi qui suis César, c'est moi qui suis
l’em pereur1 ». (31) Paolo Sarpi, «Les droits des princes détendus contre If*οαΛ
munications et les interdits des papes». La Haye, 1721. p. 53
La captivité d'Avignon, le discrédit jetc sur le Saint- (32) L'institution des titres héréditaires a paru en Europe ύ
Siège par le conflit entre papes et antipapes, les bouleverse­ ques très différentes ; en Angleterre, Guillaume le Conquérant e
ments et les guerres de la Réforme qui détachèrent une quelques titres héréditaires à ses compagnons d’armes normand;
série de couronnes de l’allégeance pontificale, tout cela vers 1090, le titre de comte de Warwick à Henri de Beaumont * !
son des comtes de Meulan. Mais ce ne fut qu'à la fin du xiv 5;Λ' c
profita aux empereurs et à leur autorité. La politique fami­ système se généralisa avec le déclin de l'institution de la chevalent M
liale des chels de la maison d Autriche fit le reste, Avant En Italie du Nord, les premiers signes d'une noblesse tiercu*
d’être empereurs, ils avaient, en tant que ducs d'Autriche, se font jour en 1037 lorsque l’empereur Conrad II établit une WJ Bj
consolidé leur position face au Saint-Empire de la même consacrant l’hérédité des offices, des fiefs et des bénéfices, jusqu «W M
cables et liés à la seule personne de celui auquel ils avaient
comme les fonctions publiques de nos jours. Les premiers ano i - J ^ ·
(30) Un cas extrême, mats non pas unique, fut celui de Louis-Joseph par diplôme ont lieu en Allemagne par la grâce de l’enipereur
Blanc, croupier, puis co-directeur du casino de Baden-Baden, qui com­ de Luxembourg (1347-1378). Les seigneurs lorrains sont ano .
menta par se taire appeler «Blanc de Manville». En 1900, il acheta au de 1382, mais pendantit tout
___ ..le ...
XV* ______
siècle il est _____ bien plus Irequet
atican les litres de marquis, puis de prince pontifical, 13 changea ensuite les empereurs déléguer- une partie de .1 , leur
l a .,,, n n .u n lr :lll
pouvoir moyen OC 1
au ItlOVCO
sou7ïïaueM l ^ dcvinl ,Bianchl Médicis, prince de Manville, nom sion d’une partie des armoiries impériales qui s’ajoutent
était p arfalin m r f f i T almanachs nob,l,a'res· So" titre déjà arboré par le bénéficiaire Le système des concessions
s’ajoutant aux lettres de noblesse ne se généralisa qu'ensuite.
bourg. : les Flandres, la aristocra- Gianbattista Tiepolo, Consilium in arena, 1748 (Udine, Musco Civico).
Le Grand Conseil de lOrdre Hospitalier de Saint Jean de Jérusalem
vanic. La normalisation nobl' ia .P coutumes locales, avait refusé l’admission d’un noble de la ville de Udine en qualité de
tics allogènes, h.erareh.cs c ^ e re s pour ,a for- chevalier de l’Ordre. Le Grand Conseil avait estimé en effet que les quatre
supprimanl les dénomma κ - . d'jncolat de Hon- quartiers de noblesse du postulant (c’est-à-dire la qualité de noble de ses
quatre grands-parents), n’étaient pas conformes aux critères nobiliaires de
me les termes d indigenat de italienne à condition l’Ordre. Des considérations politiques, propres à l’époque, faisaient sou­
«Tic. o» * ram a™ moyen de diplômes vent que les nobles des grandes villes italiennes refusaient de considérer les
qu’ils fussent ratifies, cas par cas, au - ou Schoen- nobles des petites villes sur un pied d’égalité, cl contestaient par consé­
quent le bien-fondé de leurs quartiers nobiliaires. La ville de Udine se
scellés et contresignes a Nlcn, : .V ies impériales ou considéra gravement offensée par cette décision du Grand Conseil de
brunn par les diflerentes c ja' \ Que état séparément, l’Ordre de Malte, qui ternissait ainsi le renom de sa noblesse, et en appela
rovales aflectees aux affaires de s} bénéficier des au pape. A la suite d’un procès qui dura longtemps devant la Curie ponti­
Les nobles que la cour de Vienne ne fit P » ficale. Benoît XIV finit par demander à l’Ordre de Malte de rejuger l’af­
nouvelles mesures, ceux qui ne purent P* ’ te et icur faire. Le comte de Motegnacco, chanoine de la ville d’Aquilée, fut
dépéché à La Valette par la ville de Udine. Admis à plaider en audience
rent pas s’\ conformer, lurent laissées P rcnou^eléc, resta publique devant le Grand Conseil de l’Ordre réuni au Palais du Grand
noblesse primilive, non confirmée ou Maître, il gagna la cause. Remplie de fierté, la ville de Udine commanda
eniachée des stigmates du doute. in.· nnes divi- au célèbre Tiepolo un tableau destiné à commémorer à jamais celte scène
De cette manière furent confirmées les anciennes d.v^ mémorable. Soucieux de respecter la vérité historique, Tiepolo se procura
des notes et des croquis détaillés avant de représenter la salle tendue de
sions de la noblesse allemande en “ \! crr · 4 -ics Habs- damas cramoisi, le trône du Grand Maître entouré des pages nobles, le
« Ritterstand ». La centralisation de 1en^P^ > QU Grand Chancellier enregistrant les débats, la réunion des trente-six baillis,
bourg réglementait, en accordant le « ' an. des deux Procurateurs de l’Ordre, le public attentil (on y voit même
noblesse par lettres, tant la position de a venus, quelques Turcs), et le Procurateur de la Langue d’Italie qui défendait la
cienne, que la promotion sociale des nouvea une sentence précédente émise par l'Ordre.
Tiepolo, qui ne peignit que peu de scènes tirées de la vie contempo­
Celle noblesse par lettres se trouva, en généra » raine, a su rendre avec talent l’atmosphère fiévreuse, tendue, créée par oce
meilleure position que l'autre noblesse, 1 imme ’ -- · · ■ ». ·
procès où l'honneur d’une ville était en jeu.
. ___ _ î . . .

«Uradcl» campagnard qui, pour diverses ratso ,


privé de diplômes, ou n'en voulut pas. 11 ne faut P
fois opposer ces deux catégories dans 1 idée q
représente la nouvelle noblesse et l'autre uniqueme c
cienne, parce que, à Vienne comme ailleurs, 'a L °u
toujours défini ou confirmé la noblesse des famt
pas tellement en fonction de leur sang bleu ou de l a
neté de leur généalogie, mais en raison des intere s p
tiques ou financiers du moment.
38
espagnols de Naples et de Sicile f*4). Au temps
système germanique, par son lippe 11 la noblesse de parchemin avait déjà la r
o.a VnrtimP "modèle d'organisation. Il présentait d'y être vendue à l’encan. Les magnats de Pologne
même à la même époque, mais là. l’importation c
rencontra une opposition farouche de la part de la
moyenne noblesse, qui mit longtemps avant de se
VJ à l’arhiiraire à l'imposture ou a aes conipi«.euu.« à celte innovation tout à fait contraire à ses tnaditi
, o?évu? Ce s'vsÎéme ne fur pas appliqué partout de blaires.
faton identique, mais son espnl, sa législation, son sotabu- En 1561 la contagion gagnait Stockholm. Le ,
l'îire furent presque partout les memes. Suède, qui désirait épouser la reine d’Angleterre,
La maison de Habsbourg a été réputée pour le carac­
tère strict et légaliste donne aux anoblissements. Les fonde­ prouva la force de son sentiment en créant une nolL—
ments juridiques des lettres de noblesse délivrées par les titrée à l'instar de celle figurant dans les Iles Britanniqu^
chancelleries de Vienne pour l'Autriche, la Hongrie la et de surcroît organisée avec une rigueur qui dépassait t^J
Croatie, la Bohême, la Transylvanie, etc., sont en elle! ce que l'Allemagne avait pu imaginer en la matière.
incontestables. Mais le grand nombre do ces anoblisse­ Les rois du Danemark attendirent jusqu’en 164! avant
ments contredit leur nature sélective. . , , d’adopter le système des titres appliqué par tous leur,
Si la loi voulait que le nouvel anobli payât, selon des voisins, et les Médicis de Toscane jusqu'en 1670; et lors­
tarifs dûment établis, son anoblissement et son blason, il ne que Pierre le Grand, au début du xvin* siècle, imposa les
suffisait pas à tout nouveau riche de postuler à la noblesse. titres à ses boyards, sans pour autant supprimer la Table
Il fallait avoir une bonne réputation et des relations des Rangs héritée de Byzance, toutes les principales nobles-
influentes â la Cour. On y suppléait quelquelois au moyen ses d'Europe se trouvèrent organisées à l’allemande, en
de donations importantes faites à l'administration ou aux attendant, avec le siècle des Lumières, de vivre à la
œuvres de charité. Une fois obtenu, l'anoblissement française.
ne suffisait pas à ouvrir les portes des salons de la haute Les temps imposaient à ce monde l'obligation d’encore
aristocratie, comme cela était le cas en Angleterre ou en mieux se connaître. Il fallait un guide de l’Europe noble.
France, et encore moins pour y trouver des gendres pour­ En 1763. à la cour de la princesse Louise-Dorothée de
vus d'un grand nom, La noblesse des Habsbourg était Saxe-Gotha paraissait, en français, un « Almanach Néces­
composée d'officiers sans fortune anoblis pour faits de saire». intitulé l’année suivante «Almanach de Gotha»,
bravoure, de commerçants arrivés, de fonctionnaires s'etant lequel, à côté de diverses « connaissances utiles et curieu­
distingués au long d’une carrière honorable, d'universi­ ses ». contenait, réunies pour la première fois, une série de
taires de talent. A la fin du xiv siècle, la revue « Adler», généalogies princières. présentées avec sérieux, et par
bulletin de la Société Impériale d'Héraldique et de Généa­ conséquent dépouillées des origines fabuleuses grâce aux-
logie, publiait chaque année la liste des nouveaux anoblis quelles on avait mis à contribution jusque-là Hercule,
qui venaient renforcer la bureaucratie de l’Etat: entre 380 les héros des mythes germaniques ou le fameux chevaliet
et 500 annuellement, pour l'Autriche seulement; d'autres du Cygne. En 1765 paraissait l’édition allemande de l’al­
sources indiquent un chiffre légèrement inférieur pour la manach. le « Gothaischer Hofkalender ». Ainsi débuta,
Hongrie. A la fin de la Première Guerre Mondiale, l’empe­ pour ne finir qu'en 1944, cette série parallèle franco-
reur Charles, en tant que roi de Hongrie, tenta de raffermir allemande de la plus célèbre publication nobiliaire de
les fondements chancelants de la Double Monarchie en notre continent (JS). En 1787, le volet était complété par
concédant plusieurs milliers de lettres de noblesse aux offi­ une édition italienne, publiée à Venise jusqu’en 1797.
ciers magyars nés dans la roture (3Î). lorsque Napoléon la fit supprimer en même temps qu'il >
Ce qui n'empêchait pas la revue «Adler» d’insinuer faisait proclamer l'abolition de la noblesse.
que les familles sujettes des Habsbourg, dont la noblesse ne 11 ne se passa pas longtemps avant que Napoléon, à
provenait pas de cette dynastie, ne valaient pas grand peine noble lui-même et par conséquent d'autant plus
chose: ainsi des familles nobles de Dalmatie. à propos disposé à sacrifier aux superstitions des mythes, n’écha­
desquelles «Adler» déclarait que Venise leur avait distri­ faudât à son tour sa propre légende. Convaincu de ce que
bue des titres « à la fournée ». C'était inexact : il ne subsis­ ses descendants allaient conserver « le premier trône de
tait alors qu’une vingtaine de ces familles, et leurs généa­ l'univers», il força le pape à venir le couronner à Paris,
logies, pour ainsi dire immémoriales, remontaient au épousa la fille des césars germaniques, fit de son fils un roi
Moyen Age. Leur rôle dans l'histoire avait été d'une toute de Rome, distribua trônes et principautés à sa famille
autre envergure que celui des centaines de fonctionnaires et Après avoir chassé de leurs capitales plusieurs monarques,
de propriétaires anoblis par les chancelleries de Vienne. dépossédé tous les princes de la rive gauche du Rhin,
Mais les vieilles tamilles de Dalmatie étaient autonomistes vaincu le Saint-Empire et la Sainte Russie, il amena l'em­
et n aimaient pas les Habsbourg qui avaient annexé leur pereur germanique à abdiquer (6 août 1806) et à se rabat­
patrie. Vienne les tenait donc à l’écart politiquement et tre sur le seul titre d’empereur héréditaire d’Autriche. Il
cherchait à les discréditer nobiliairement. n’y avait plus de Saint-Empire, et Napoléon pouvait
Le système des titres et de la réglementation nobiliai­
res fut apporté en Espagne par Charles Quint, lequel jeta
les bases du statut nobiliaire des hidalgos. C'est lui qui (34) Le premier litre de duc en Sicile fut créé le 15 VII 1554 par
imagina en 1520 de créer les Grandesses héréditaires. Le Philippe II roi d’Espagne et de Naples, en faveur de Pictro de Lun·*-
meme système passa ensuite dans les colonies espagnoles comte de Caltabelloua, avec homologation aux rang et privilèges des
Grands d Espagne et des ducs aragonais. Le premier tilre sicilien de prince
du Nouveau Monde, à l'Ouest, et prit d’autre part l’Italie à lui concédé à Anibrosio Santapau, marquis de Licudia. par privilège du
revers, pour s’installer massivement dans les royaumes même roi signé à Madrid le 2 1 Vlll 1563. Depuis, jusqu’à l'abolition de
privilèges féodaux en Sicile (1758), les litres de duc s’élevèrent à 95 et
ceux de pnnee à 123. Une dizaine de titres furent créés, pour chaque caic-
gorie. après cette date, ce qui représente un record absolu par rapport?
toute autre noblesse d’Europe. L’auteur auquel nous empruntons ces chit-
Ires précise qu’il ne s'agit là que des titres authentiques. Antonio M ww·
« Sui litoli di barone e di signore in Sicilia », Païenne, 1904. p. 15.
(33) Communication de M. Sz. de Vajav (35) Thomas Freiherr von F r itsc h , «D ie Gothaischen Taschen-
bucher, Hofkalender und Almanach». Starke edit., Limburg Lahn, 1968
39
nnder à son oncle le cardinal Fesch, envoyé auprès du
n : « Dites-leur bien que je suis Charlemagne ».
^ Restait l'Almanach de Gotha, dont le prestige intact
r -présentait une épine au pied du nouvel empereur d’Occi-
Pnt Napoléon prit soin lui-même de régler son compte au
répertoire des tètes couronnées de l’ancien régime. Sur
mire de la censure française furent saisies les épreuves
d’imprimerie de l’édition de 1808. laquelle faisait toujours
figurer les Bourbons et les princes allemands spoliés au
profit des Bonaparte. Quatre-vingt-treize noms disparurent
je cette manière (Λ). pour être remplacés par deux person­
n e s que l'Almanach s était refusé à admettre jusque-là:
le prince de Bénévent. c'est-à-dire l'ancien évêque d ’Au-
tun Talleyrand. et le prince de Piombino, Félix Baciocchi.
beau-frère de Napoléon.
Sept années plus tard, la chute de Napoléon permettait
à l'Almanach de Gotha de reparaître selon ses anciens
principes, et au s>sterne germanique de la noblesse de s’im­
poser en Europe, encore que le Saint-Empire eut disparu.
En effet, le Congrès de Vienne ratifiait la disparition d’une
ancienne et illustre puissance, la République de Venise,
annexée par l’empereur d'Autriche. La Sérénissime fut
alors forcée de se plier à son tour au système germanique
de noblesse, système qu'elle avait farouchement repoussé
pendant des siècles. Venise n’avait jamais voulu des titres à
l’allemande parce que son patricial non-titré représentait
un système nobiliaire vieux de huit cents ans, et par consé­
quent. et de beaucoup, le plus anciennement organisé
d'Europe. L accès du Libre d'Oro avait été fermé dès 1292,
et seules les familles qui s’y trouvaient inscrites avant cette
date comptaient pour nobles. Encore que, pour diverses
raisons, le Libre d’Oro dut être entr'ouvert à partir du
xvn siècle, la renommée de l’aristocratie vénitienne était
telle, que les assemblées du Grand Conseil de la Sérénis-
sime comptaient encore, à la veille de l’invasion française, Triomphe héraldique offert par la noblesse de Corfou au général-comic
von der Schulcnburg, 1717.
pour les plus augustes de l'univers. C'est pourquoi le patri­ Ce triomphe héraldique fut gravé à Venise en l'honneur du comte von
cial de Venise, archétype et quintessence de la noblesse der Schulenburç», le «Défenseur de Corfou» contre la dernière grande
européenne, s'opposa tant qu'il put à la coutume étrangère attaque turque dans l'Adriatique, après que J'empire ottoman eut conquis
des titres, que l'occupation autrichienne, si détestée par en 1713 les possessions vénitiennes de Tinos, Connthe, Argos et Nauplie.
Plus soucieuse désormais de maintenir les apparences du pouvoir plutôt
ailleurs, eut le plus grand mal à imposer. que de l'exercer, la noblesse de Venise ne fit plus honneur à ses obliga­
On pourra rétorquer a cela qu’il existe des titres de tions militaires, La chaîne de Provéditeur Général de la Mer fut déclinée à
«conte veneto» octroyés par le Sénat de Venise dès le deux reprises par les patriciens qui y avaient été nommés par le Sénat. La
xiv siècle. Mais il s'agissait là de ce qui était considéré, à Sérénissime aux abois demanda laide de la France, qui le refusa, La Cour
de Vienne envoya alors à Corfou l’un de ses meilleurs capitaines, le comte
l'époque, de décorations bonnes pour l'étranger colonisé, Mathias Johann von der Schulcnburg 11661-1747), Sa victoire sur les
c’est-à-dire pour l'aristocratie ravalée au second rang et Turcs, en 1717, après de durs combats, lui valut l'honneur d'une statue le
dépourvue de véritable noblesse vénitienne, des colonies représentant en pied, qui fut érigée au centre de Cortou, Cet honneur était
d'autant plus remarquable que. peu de temps auparavant, le Sénat véni­
grecques ou dalmaies de la Sérénissime. Quant aux nobles tien, saisi par l'un de ses accès périodiques d’égalité nobiliaire, avait
vénitiens, ils étaient uniquement « patrizi », et dédai­ ordonné la destruction de tous les monuments élevés à Corfou à la gloire
gnaient les titres. En eussent-ils voulu, qu'un décret de des Provéditeurs de la Mer.
1Etat leur delendau expressément d'en porter et même
d en accepter des souverains étrangers. qu’autant qu’elles exerçaient les charges de la ville
La question du patricial de Venise nous amène à dire ;t n’élisaient pas domicile ailleurs.
quelques mots d'un autre patricial, celui des villes itaiien- Après le xvt« siècle, lorsque la décadence de l’Italie
jîes· qui ignora lui aussi pendant longtemps l’usage des facilita l’emprise des Habsbourg sur la péninsule, la
lires. On peut même parler, sans crainte de généralisation eonception urbaine du patriciat italien tomba en désué­
excessive, j un modèle nobiliaire distinct, propre à l'Italie tude, et cela d’autant plus facilement qu’en Allemagne les
centrale, puisque le Milanais, le royaume de Naples, le familles patriciennes, quelle que fût leur ancienneté,
lemont et même la Toscane ne tombèrent que tard sous étaient exclues de la noblesse. Dans ce cas egalement le
n ucnce des systèmes de noblesse des Habsbourg système germanique s’imposa. C’est ainsi ^u fur e a
RpnU ne^e ou d Espagne. Au Moyen Age et pendant la mesure d’aménagements successifs, 1Almanach de Gotha
aissance, Florence, Sienne, Pise. Bologne, sans parler illait répartir la noblesse dans le cadre d une hiérarchie de
étaipn?m^reuses. c'l®s d'Emilie et des États Pontificaux, vix degrés, à laquelle d’ailleurs il fut abondamment repro-
ονίίν? ,®ouvern®es par un patricial municipal, la nobillà :hé de faire en sorte que les titres allemands Paraissent
mais a f/l | no? seulcmcnt ignorait les titres germaniques, prioritaires par rapport à ceux correspondant, portes p
déroe^ra'* ν’ &’ens ProPres- pratiquait le commerce sans les familles étrangères. Mais comme aucun echteurnei tenta
’ ^° vh les tamilles n’étaient considérées nobles ni ne réussit la performance obtenue en la matière pa
l’éditeur du Gotha, il faut bien dire qu'on aurait pu taire
Înfeux maïs que personne ne l'ayant fait, le Go.ha reste un
Bnixêliesfi849 t,l,MDOLLf· «Napoléon el l’Almanach de Gotha »,
modèle insurpassé.
40
familles de moindre noblesse autrichienne »4τ
croate. Citons enfin les deux volumes jauniÇ i Uç n
(ioiha. publiés par une firme privée, du même r0, ' S°nt-
la même présentation apparente que le Gotha j
cependant faisaient la part large à la calomnie et
pos outranciers: ils décrivaient en effet, ou DlmAt ^ ϊ>ηιμ
caient. les familles d’origine israélite, réelle ou suDnflS0,,'
les procédés grâce auxquels elles avaient obtenu le
blissement. Cette rarissime publication, que les o^-100·
gistes allemands n'osent même plus citer, représenter
fois, consultée avec discernement, une source irremrS!*
ble pour l etude d'un autre monde disparu dTuroper
traie : les centaines de familles anoblies des richpv ,·! ’tTl
nautes juives qui avaient réussi Jeur intégration <!lin. ,
société très tolérante qui fut celle de la monarchie
Habsbourg.

Le système par opposition, ou la noblesse seL„


te rsa illes
L* Vlmanach de CiOlha» scrit <Jt* IS38 des larnillc’* lornltilcs.
Le lecteur aura sans doute remarqué, dans les
graphes qui précèdent, l'absence de tout passage
La première catégorie de noblesse, réunie dans le cadre une noblesse des plus connues, la noblesse française. Ceit!
de la séné rouge, comprenait une partie A, réservée aux absence s'explique par le fait que le système des htre\
dynasties impériales et royales, A partir de 1923, les système allemand, impérial, instrument de la maison
maisons régnantes non-européennes lurent réunies dans la d’Autriche, ne rencontra pas les faveurs des rois de France
partie B de la même série ; celle-ci présentait dans une Ceux-ci, tout comme les doges de Venise, mirent constam
seconde division les lamilles comtales et princières, uni­ ment leur honneur â être autre chose qu'un élément du
quement allemandes, pourvues de l'égalité de naissance Saint-Empire d'Occident.
iSlamlesherrlith) avec les maisons souveraines précitées. Il Chacun des trois grands princes, le pape, l’empereu
s'agissait là, pour l'essentiel, des maisons allemandes dites d’Orient, l'empereur dOccident, se considérait placé au
médiatisées, dont le statut avait été fixé par l'article 14 de sommet d'une pyramide dont le Sacré Collège, la famille
[ acte fédéral de la Confédération Allemande de 1813. La des rois ou le système des titres représentaient, respecti­
même série rouge, dans une troisième division, groupait les vement, les éléments de la hiérarchie. Les bases de cette
Familles pnneieres et ducales tant allemandes qu'étraiv pyramide s'étendaient largement sur un empire universel
gères, ces dernières admises après 1876 au rythme d'envi­ dont les différentes parties constitutives n’étaient jamais
ron neuf par an jusqu'en 1944. date à laquelle une cin­ perdues de vue.
quantaine de familles étrangères se jugeaient encore rece­ La monarchie française, au contraire, estima pouvoir
vables. Cette série rouge fut publiée en édition française et suffire à sa propre gloire, s'inspira fort peu des choses exté­
en édition allemande, chacune pourvue d'une importante rieures à ses frontières et se hissa sur une colonne au-
partie statistique, administrative et diplomatique qui. par dessous de laquelle la noblesse elle-même ne comptait pas
sa perfection, fit du Gotha non seulement le bréviaire de la pour beaucoup. De là, Louis XIV et ses successeurs offri
noblesse, mais aussi celui de toutes les chancelleries. rent à l'Europe éblouie le spectacle des fastes permanent*
L'éditeur du Gotha fit encore paraître d’autres séries de Versailles. Cette politique fut payante, Des rives du
d'almanachs nobiliaires, mais uniquement en allemand. Il Rhin à celles de la Néva surgirent partout des imitations de
s'agit pour commencer, en 1825, de la série verte des Versailles; le xvm* siècle vit la langue française, les ma­
familles comtales pourvues d’un titre octroyé par un souve­ nières et les lettres françaises se répandre à travers le conti­
rain allemand. Le caractère de cette série était par consé­ nent, Mais alors que toute la noblesse européenne apprit â
quent bien plus germanique que celui de la série royale et parler et à écrire en français tout en voyageant, la nobles»
princière, française, aimantée par la cour, ne bougea pas de cm
Le même principe d'édition fut adopte à partir de elle, ignora l'étranger et arriva presque à penser que ce qui
1848 pour tes familles baronniales, présentées dans le cadre n'était pas de noblesse française équivalait à de la laus»
d'une série violette. noblesse. . A
A partir de 1900 parut la série bleu azur des familles Cet esprit de contradiction se manifesta principale­
de noblesse immémoriale (l'radeD appartenant à l'Empire ment en deux domaines : le refus de l'institution des qua^
Allemand, et, à partir de 1907, la série de même couleur, tiers de noblesse autrement que pour les chevaliers
mais pourvue d’une numérotation différente, des familles Malte, et l'usage des titres de courtoisie.
anoblies par lettres (Briefadel). Toutes ces publications Cet état de choses avait été facilité, sinon justifia P®
turent arrêtées en 1944 à la suite du bombardement des les concepts issus du droit romain, qui faisait Pnme,r ^
éditions Perthes de Gotha, par l'aviation anglaise, et de la descendance en ligne masculine, contrairement au
mort du principal rédacteur du Gotha, Rolf von Kutschen- germanique, ou l’ascendance par les femmes était de ni ^
bach, dans un goulag soviétique. valeur que celle par les hommes. Le ventre anobhssai
Entre les années 1878 et 1914T dans l'empire austro- aussi dans ce cas, alors qu'en France ou en Italie, non.
hongrois, on avait également procédé à la publication de fait de la définition exclusive, en France, de la nobles#
nobiliaires rédigés selon les principes, et présentés dans le les mâles, les preuves dites des quatre quartiers neeessa
format du Gotha. II s'agit de la série brune du Brurmer à l'admission des officiers nobles étaient non des
Genealogisches Ta schen bue h. et de la série bleu outremer de quartiers (notion germanique exprimant la preuve
éditée par Maass, de Vienne, lesquelles présentaient les noblesse de chacun des quatre grand-parents du *
41
• des preuves de 4 générations nobles par les mâles,
H?81, ■()irc de 150 ans d'ancienneté noble, ce qui est autre et ne tut imposée qu'à la preuve de huit a» in
Chnic et a souvent prêté à confusion.
00 C’est en fonction des preuves de ces quatre générations
•0n obtenait ou non le droit d'être présenté à la cour, de
^ nier dans les carrosses du roi. ou la décoration du Saint-
r-nrit S'il > avait bien en France des institutions requérant
Admission "sur preuves de quartiers, il s’agissait d’institu-
ons de type non-français, comme par exemple les chapi­
tré de dames nobles ou encore l'Ordre de Malte. ciu un gentilhomme français.1" m ê m e T ^ a p ? u s obsafre
1 La nomination par Louis XIV du duc de Vendôme, >eS' A‘{emands comme des barbares
bâtard royal, a la tète du prieuré français de l’Ordre de oui en S r i , .y î ■ ° ' an!,Î/ues maisons allemandes
qui. in dipit des soixante-quatre quartiers de noblesse aue
Malte prouva bien le cas fait à Versailles des principes
nrangers de noblesse. Le seul principe de noblesse, en T e i'h Z w ù r ’n reiamS' 'e'‘r P° mlSXm ind‘*m dun
France, c’était la volonté, le bon plaisir du roi. Lui seul
était dispensateur de noblesse, guidé non pas par des consi­ L’imposante législation nobiliaire du Saint-Empire
dérations dues au sang bleu ou aux mérites des postulants, resta au contraire fondée sur le nombre de quartiers de
mais par les besoins financiers de l'Etal. En 1583. la noblesse, sur le grand principe de l’égalité de naissance
Couronne avait révoqué toute une série de lettres de entre conjoints, des pactes successoraux destinés à préser­
noblesse délivrées antérieurement moyennant finances, ver la purete du sang des dynasties, sur les pactes de famil-
les réglant le statut des majorais et sanctionnant sévère­
puis mit en vente d'autres lettres de noblesse. En 1598, ment les rares mésalliances qui auraient pu modifier le
furent révoques tous les anoblissements vendus depuis rang des intéressés. C'est pourquoi les grandes familles
1578. ceux qui l'avaient été avant cette date furent main­ d Europe centrale ne se risquèrent pas à conclure des ma­
tenus. Le procédé lut utilise à nouveau ensuite, puisqu’en riages autres que ceux prescrits par les lois de l'empire et
1640 Louis XHI révoquait les anoblissements vendus par les pactes familiaux, faute de quoi elles auraient perdu non
lui-même ou son prédécesseur depuis 1610. En 1696, seulement leur statut et leur titre, mais aussi l’estime de
pressé par les besoins d'argent. Louis XIV mit en vente leurs pairs et jusqu'au respect des paysans de leurs
cinq cents lettres d’anoblissement au pris de 6 600 livres domaines.
l’une: en 1714, ce même monarque révoquait toutes les La deuxième particularité de la noblesse française fut
lettres de noblesse concédées depuis 1679 moyennant l'usage des titres dits de courtoisie, quasi-institutionnalisée
finances. Ces vastes retraits d'anoblissement étaient le plus à Versailles par une sorte d'élégante désinvolture face au
souvent annonciateurs d'une nouvelle série de lettres de pesant système germanique (40). A la seule exception, mais
noblesse délivrées contre paiement, ou d'un édit royal sti­ de taille, celle des ducs et pairs, la loi française d'ancien
pulant que les actes révoqués pouvaient néanmoins être régime ne connaissait d'une part, que les nobles, (deuxième
restitués et confirmés en échange du versement d' une ordre après le clergé) et de l'autre le Tiers État roturier.
somme déterminée. (v ) Aux yeux de la loi, il était sans importance que tel noble
Le Saint-Empire avait au contraire élevé le principe fut pourvu ou non d'un titre.
des quartiers de noblesse à la hauteur d’un dogme. Un 11 est vrai que, prenant exemple sur le grand mouve­
noble allemand, tchèque ou autrichien aspirait-il à être ment de réglementation nobiliaire parcourant l'Europe, le
présenté à la cour? Seize quartiers. Desirait-il devenir Conseil du Sceau Privé avait émis en 1578 un arrêt enjoi­
chevalier de l'Ordre Teutonique? Seize quartiers. Devenir gnant à la noblesse titrée de régulariser sa situation. Les
chambellan de l'empereur ou chevalier de la Toison d’O r? gentilhommes d'ancien lignage n'en tinrent aucun compte
Seize quartiers encore. Etre « Hoflahig». c’est-à-dire avoir et continuèrent, de plus en plus nombreux, à s’attribuer le
ses entrées aux bals de la cour ? Seize quartiers toujours. titre de leur choix, afin de faire pièce aux titres délivrés
Les mêmes seize quartiers étaient demandés aux dames sol­ régulièrement par le roi aux nouveaux « enrichis ». Cette
licitant l'admission dans une abbave noble ou la décoration attitude cavalière tirait ses raisons du principe énoncé plus
de la Croix Étoilée. tard par Joseph de Maistre : « L'un des grands avantages de
La diflérence de traitement entre la France et le reste la noblesse c'est qu’il y ait dans 1État quelque chose de
était devenue tellement évidente que l'Ordre de Malte lui-
mème, association internationale de la noblesse, finit par
1adopter aussi. Les preuves exigées à ses débuts par cet (38) Berthold W a l d s t e i n W a r t e n b e r g , « Rechtsgeschichie des Mal-
ordre militaire n’étaient pas des plus sévères. Elles îserordens». Vienne, 1969.
commencèrent à le devenir vers 1550, lors de la grande (39) Ghislain de D i e s b a c h , «Histoire de l'émigration», Paris, 1975,
réorganisation nobiliaire mise en route par Charles Quint. » 285
ut alors question de prouver les quatre quartiers des (40) Évoquant la question des titres de courtoisie, le comte Raoul de
Varren membre du Conseil de l’Association d’Entraide de la Noblesse
can idats à 1admission. En 1603, l’on ajouta à cela les :rincaise utilise le terme «aimable désordre». Dans un article publie,
preuves d une ancienneté noble de cent ans pour chacun , 74-76 dans le Bulletin de 1974 de cette même
s quatre grand-parents du novice, ce qui, en fait, revenait
Æ y- Quartiers. L'on demanda peu après des preuves
tinn a LSS? ^es anc^tres vivant 200 ans auparavant, condi-
oue i ^j^ICU'le ne sembla pas insurmontable, puis­ r n o b £ e P a u , K u e livant er^ I9W ü « g f tî
ées lanc>eS esJ c ngues 'O rdre l'adoptèrent, à l’exception es souverains qu. lu. ont urcede. Π semu dont: W ^ ^ ^
ancicnn UeS d ^sPagrie et Portugal, ou des preuves aussi
ou manr> ayraient. risqué de mentionner les ancêtres juifs lans la France contemporaine. Q tamilles de vraie noblesse diminue
desse. diminue. Or. « >e l è s e n t titre et particule, bénéfi-
son tour^ ' 'a J-anSue de France fut exemptée à n effet, il existe plus de 10 000 tamii es pona n ^ ^ ^
en 1631 dune épreuve nobiliaire aussi exigeante. ■tant presque toutes d une certain^ vra’ie noblesse, à laquelle
toblcs sans l'elre aucunement. Acceptees ^ ir leuR faux titres
es unissent maints liens de pa · ^ ^ arborés par les
l'autan, plus a,sentent que Plus de ^ oisie.
B ib l2 è q Ulf NÎ “ ^ | 0rdrc *.· Pans D 55. noie p. 35 ei p. 105-10 ami Iles authentiquement nobles sont oes « ir » u
M e wall°nale, cote imprimés 8 L P 133).
A2
irement des titres, taxes que Manc de Médicis ex'e*JLH
tour lors de su régence (1610-1614). sans parvenir'*^ 1^
obéir. « Dans l’âme de tout Français. ccnt André
dans son livre intitule Turcs et confirmations Λ, , ^
IS30 à /WW. réside le désir d'échapper aux mesure r ' J"
as. C’est nar λ » f«;. K:··
titres sont restes irréguliers, la noblesse n 'a C a î u *
voulu, avant comme apres 1789. se soumeur·^1'
exigences qu’ils comportaient, et satisfaire aux droits fi*1
eaux ou du Sceau. Elle a préféré les ignorer (*·’) >, s !4’
Le roi et la cour ne regardaient pas de trop ΡΓ* u
raisons en vertu desquelles un gentilhomme en sue arhT
rail un titre que son père ne lui axait pas légué. 1| im22
tait beaucoup, par contre, d’empêcher les gens du commun
de se faire passer pour nobles, parce que cela lésait |e f,
en les dispensant de payer l’impôt. En sorte n»
les brevets royaux, comme la cour, acceptaient courtoise-
ment le titre qu'avait décidé de porter le courtisan. Ceit-
coutume a jeté une certaine imprécision sur le nombre de,
titres français véritablement concédés par la monarchie
Piichiis a iroiv qui’ucv prêchant la Guerre Sainte contre les Grec* révolte*
dan\ la plaine tTXrRos, 1825 ( Xthenes. Musée Benaki) puisqu’il y a peu de familles en France à même de faire ia
preuve du titre dont elles sont pourvues. Il n’en est p^
plus précieux que Γογ (4I). » Ce sophisme permciiail aux moins vrai que bon nombre des titres de courtoisie appar­
gcntilhommes français de tourner la dî(Ttcullc constituée tiennent â des familles de gcntilhommes descendant d an
par l'obligation de paiement des taxes relatives à renregis- cèlrcs chevaliers, de noblesse d'extraction ou anoblis
Un curieux phénomène de mythomanie collective sc
(4M Joseph de Maistre, l'un des grands penseurs du début du XIV siè­
cle, outre son attachement au \ idéaux nobiliaires, était connu pour l'im- produisit au sein de la noblesse française pendant la mo­
portanoc qu’il attachait a la Providence Divine dans révolution de l'hu­ narchie de Juillet. En 1839, sur l’ordre de Louis-Philippe
manité Place a un point de vue oppose* son contemporain Napoléon lTr l’on ouvrit à Versailles une «Galerie des Croisades·
avau garde une autre impression apres avoir assiste au ralliement massif consacrées à la gloire de celles des familles qui sétaien!
de la vieille noblesse française au nouveau régime impcnal E\ile a Sainte-
Helene. alor\ que le Faubourg. Saml-Germain* entourant la monarchie res­ illustrées lors de ces lointaines guerres. L’on y peignit le,
taurée des Bourbons, se partageait « le milliard des émigre* » obtenu en armoiries cl les noms de 316 familles nobles, dont w)
compensation pour les biens perdus ou cours de la Révolution* l'empereur étaient encore représentées. Dès l’année suivante, face aux
confiait au general Bertrand M a d a m e de W arinruf m e d it q u e le F a u ­ protestations d ’une foule d'autres familles nobles, le gou­
b o u r g S a in t-G L r m a in (»·ιirra it lu t - m ê m e a u d e v a n t des m a ria g e s e t les sol­
licitera it w i e n m h ts s a o veu x q u e t e lc x a n q u e d a n s to u s les te m p s les vernement fit fermer ladite salle: en effet, les protesta­
n o b les a v a ie n t r e e h e n h e fa fo rtu n e L a id e s fimt ‘ 1 <>» d e la d e m t e r t cla sse, taires, affirmant descendre eux aussi de nobles croises, vou-
p e u im p a rti' si I o n est rtehe II fa lla it dont, q u e l'e n r ic h is s e l e * m ie n s Cité
par Jérôme-François Zii :\emss. « Napoléon et la noblesse». Souvenir (42) Vicomte de M vrsvv , « De l'âge des p n \ itogcs au temps des vw:
Napoléonien.-JJ. N1' 312. juillet I^SO. p Ih les Essai sur la valeur des prétentions nobiliaires». Pans. 1952. p 1?"

I a bataille dt- \a» arin . 1827. Victoire des Ilot les française, anglaise et russe sur l'cscadtv lurco-egvptienne (Pans, Musée sic la Manne).
Celle victoire assura le triomphe définitif de la cause grecuue.
43
•paiement voir leurs noms et armes figurer à Versail-
laient ebcautorités royales décidèrent alors d'ouvrir non
plus de ce m ô n d e ^ p fi™ 'q u e £ ! ? 35n‘'T 'res n'étaj ' nt
les'· de auatre nouvelles salles pour pouvoir contenir le
001 impétrants Face à une véritable ruée, une Com-
m “es fuj chargée de vérifier les parchemins présentés à
mission ^ prétentions aussi nombreuses qu'inattendues.
l'appu1 cheniins suscitèrent certains doutes, car, si ceux
■i exhibaient étaient très certainement nobles (mais de
Qu|*c* qu' op croyait récente), il s'agissait, dans chaque P O b ljL ? 'ftîS * rommt f i S é e fà “ ni d'.rer la
nople»t * rcjK1nins concernant des familles subsistant
cas· dCn 1840 et. de surcroît, des familles fortunées, dont
lotîtes e ^ Grands noms et quelques Pairs de France,
tieauu t ^ faisait-il qu'aucun des 350 documents ne par- blesse est riifTér^r etarlt « qu’elle est, chaque no-
Pfiîinpfamille éteinte, incapable par conséquent de pré- oicssc est differente, on ne saurait le répéter assez Tout
résidé dans les nuances. 1
ίΚΛ ή |’admission dans la Salle des Croisades? Une
««îration du silence se fit autour de ces parchemins, qui r,i iJ >erSOrme ?LUS que Madame de Staël n’était mieux
P aec, par son éducation, sa culture et ses voyages, à saisir
déclarés authentiques et dignes de foi. Non seule-
Uf i ils servirent à orner de blasons les murs de la Galerie nnhniVCe Prresidant aux dissemblances entre les systèmes
^ C r o is a d e s _ ce quI était leur but - mais ils furent uti-
nobiliaires français et allemand. France écrivait la
baronne de Stael-Holstein, dans la première partie de son
, e· oar des historiens et des économistes pour des tra­ ouvrage «De l’Allemagne», «en France les rangs
v a u x fort sérieux. Ce n'est qu’en 1956 que l'on découvrit
e les 350 parchemins authentifies par la Commission de
n datent point marqués d une manière
positive et les pré-
tentions s'agitaient sans cesse dans l'espace incertain que
?S4I 1843 étaient le produit de deux faussaires de génie, chacun pouvait tour à tour ou conquérir ou perdre. Les
banqueroutiers, faillis, plusieurs fois condamnés à des droits du tiers état, des parlements, de la noblesse, la puis­
nemes de prison, spécialisés dans la labrication d autogra­ sance même du roi, rien nêtait déterminé d'une façon
phes de personnages illustres. Rendus prudents par des invariable * tout se passait, pour ainsi dire, en adresse de
mésaventures antérieures, ils avaient combine le coup de la conversation : on esquivait les difficultés les plus graves par
Galerie des Croisades de manière à s'assurer du succès, et les nuances délicates des paroles ei des manières, et Ion
d'une fortune considérable. Ces prétendus parchemins des arrivait rarement à se heurter ou à se céder, tani on évitait
xi- et xiU· siècles, vendus en moyenne à 500 francs aux avec soin l’unet l ’autre. Les grandes familles avaient aussi
nobles amateurs de gloires médiévales, étaient bien écrits (43) Robert-Henri B u t ie r , «L a collection de chartes de Croisade,
en 1840. mais pourvus de sceaux anciens et authentiques dite Collection Courtois», Comptes rendus de l’Academie des Inscriptions
volés en Italie sur des documents d'époque p ) . et Bel les-Lettres, Pans, 1937, p. 382-385*

V I !
i k J> gr- A
- ■
mO

Ibrahim pacha quittant la Morée. octobre IK28 (Paris, Bibliothèque Nationale, Cabinet des Estampes). Le
egypüens, raccompagnés sur le quai pur ïes officiers franchis, signifia la fin de la Guerre de I inc
44

La Galerie des Croisades du Château de Versailles (Pans, Direction des Musées Nationaux).
Deeorce sous le règne de Louis Philippe grâce aux commandes
officielles, la Galerie des Croisades reflète bien la conception que l'Église passablement différentes selon les pays, et à des époques
romaine et les monarchies d'OccidenL sévenuaieni depuis des siècles à très diverses. Ce processus long de trois siècles débuta ven
inculquer aux peuples. La noblesse catholique victorieuse, les Grecs humi­ 1520, après la prise de possession par Charles Quint du
lies, les musulmans \amcus, telle est l'impression qui se dégage de l amas trône d’Espagne, et après qu’en 1526-1527 son frère Fer­
de peintures et de blasons ornant les parois des cinq grandes salles compo­
sant la Galerie La seule pièce d'époque est la statue funéraire du Grand
dinand eut bénéficié de la triple élection aux couronnes de
Maître de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem. \ illiers de Tlsle \dam , Bohême, de Hongrie et de Croatie ; le système de la maisor
+ en 1534 et ense\eli dans une église de Pans. Les tableauv représentaient d’Autriche atteignit son point final vers 1825, date de Ij
soit les portraits imaginaires des principaux chefs français des differentes tentative de réforme de ia noblesse des États Pontificaux.
Croisades, soit des reconstitutions de batailles ou de scènes historiques. A celte époque, il restait en Europe quelques aristocra­
entre elles des prétentions jamais déclarées et toujours ties que « le système » n'avait pas annexées. Peu nom­
sous-entendues, et ce vague excitait beaucoup plus la breuses, ces aristocraties sont géographiquement périphé­
vanité que des rangs marqués n auraient pu le faire. De là riques et, le plus souvent, historiquement antérieures par
vient que les Français ont eu, si t on peut s exprimer ainsi, rapport aux noblesses de type classique, dites aussi «à
une si grande pédanterie de /rivalité ; les bases principales principe connu ». IÊÊÊM
n étaient point affermies, on voulait donner de la consis­ Il ne s'agit donc pas de noblesses au service d'une
tance aux moindres détails. (...) couronne, mais bien plutôt de groupes aristocratiques
En Allemagne, chacun est à son rang, à sa place, participant héréditairement au gouvernement et aux privi­
comme à son poste. et Γοη n a pas besoin de tournures lèges qui en découlaient. Il est impératif d'ajouter qu'on
habiles, de parenthèses, de demi-mots pour exprimer les retrouve parmi ces familles certaines des plus ancienne
avantages de naissance oit de titre que Γοη se croit sur son maisons de notre continent. Aucun souverain n’auit
voisin. La bonne compagnie. en Allemagne. c est la cour; jamais réglementé leurs statuts nobiliaires, ni octroyé de
en France, t étaient tous ceux qut pouvaient se mettre sur diplômes à leurs représentants. Et pour cause, puisquil
un pied d'égalité avec ellef et tous pouvaient Iespérer. et s'agit d'aristocraties coupées du contact avec les auue>
tous aussi pouvaient craindre de n y jamais parvenir II en états chrétiens d'Europe, ou encore d'aristocraties qui, pour
résultait que chacun voulait avoir des manières de cette des raisons religieuses ou politiques, furent exclues du sys­
société-là. En Allemagne, un diplôme vous y faisait entrer; tème imposé par un occupant étranger.
en France, une faute de goût vous en faisait sortir, et Γοη C’est ainsi qu'après le Congrès de Vienne l'Autriche fit
était encore plus empressé de ressembler aux gens du les plus grandes difficultés pour reconnaître l’aristocratie ut.
monde que de se distinguer dans ce monde même par sa la République de Raguse qu'elle venait d'annexer. Celte
valeur personnelle C*4). » noblesse, pourtant constituée depuis le xiv* siècle, était a
tout point de vue régulière et plus ancienne, a bien J
Les aristocraties hors système égards, que bon nombre de familles de la plus haute soûl
L’on a vu que le système de réglementation des viennoise. En annexant Malte, également à la suite
noblesses au moyen de lettres patentes fut imposé par les Congrès de Vienne, l'Angleterre ne reconnut que la n^_
Habsbourg selon un modèle en usage dans le Saint-Empire blesse tirée de cette île, puisqu'on Angleterre seuls -
dès la fin du xrv· siècle. Là où il ne fut pas imposé, il s’ins­ titres constituaient la noblesse. . Ak
talla par une sorte de mimétisme, en prenant des formes A l'autre extrémité de l'Europe, les clans u j*n .
{44) Madame de Staël, «D e l'Allemagne». Paris, Édition Garnier, ayant survécu à la conquête britannique, débris de a
s.d.f p. 64-65. ancienne aristocratie gaélique, non seulement ne turen p
45
. sejn de la noblesse anglaise, mais furent dure- ta seule réference digne de c e nnm d ·* i
^'ηΓ persécutés du fait de leur attachement à la religion
les apparences dorées, on n’a affaire q u ï desmlhi
catholK editees par des awirîatinnc ■ . a des publications
était au de vrai et beaucoup de a S qui mè,ent beaucoup
la c0^ Etienne opprima non moins durement les tenants autres, des marquis arborant les grandes' arm o^’
t l· relieion orthodoxe, dont les familles nobles ne furent
“ inues comme telles que si elles passaient au catholi-
reCon . noblesse de Transylvanie illustre bien ce dernier
cisnie, n
namerarutnr ***** * £
^"Exemple typique d'une aristocratie sans principe de
. I ‘ ce|ui du patricial de certains cantons suisses,
n ηΊΓ |es Alpes contre l’envahisseur étranger, et qui, existante nrin^P a ^ US ancienne dynastie impériale
pf A a v o i r combattu les Habsbourg dès le début du xiv Un 0™ * de JUl e sangmms » el Altesse Impériale.
8 H- finit par voir son indépendance reconnue en 1500 à / " J g0Vvernem(rnt de &uuche a mis fin récemment à la
ente des titres pratiquée par la république de Saint Marin,
r'oiite de ses victoires contre le dernier duc de Bourgogne îtres qui étaient ensuite homologués en Italie. Nous avons
, ^ rendre, l'empereur Maximilien. N'avant pas à rece-
> de*statuts de la part d’un souverain étranger, le patri- L??eUpn rpCedemmentACnltains aspects de la Question nobi­
liaire en France, en Allemagne, et dans l’ancien empire
^ol( sujsse‘ s-esl révéle inclassable pour tout auteur s’inspi­ austro-hongrois. Nous parlerons longuement du même
rant du svstème nobiliaire classique. sujet a propos des républiques de Venise et de Gênes
L'aristocratie des boyards roumains ne lut elle non Quelques précisions sur la Pologne et la Russie compléte­
lus intégrée à aucun principe classique de noblesse du ront peut-etre le sujet.
faimue les Principautés roumaines, enjeu de la rivalité de . .Au royaume de Pologne tous les nobles, anciens ou
leurs puissants voisins, ne purent être annexées par aucun recents, riches ou pauvres, étaient égaux en droit, pourvus
de ceux-ci et se retrouvèrent en plein xix« siècle pourvues théoriquement des mêmes privilèges et du même droit de
d'une organisation nobiliaire restée pour ainsi dire intacte vote â la Diète, Le gros de leurs effectifs était composé
depuis le Moyen Age bvzuniin. d’une véritable « plèbe aristocratique », des milliers de
nobles sans iortune, obligés souvent, faute de moyens, de
travailler eux-mêmes leur petit champ, Au xvm* siècle, qui
vit l'effondrement de la Pologne détruite par l’anarchie
Nombre exact des familles nobles nobiliaire, il y avait environ 800 000 nobles sur une popu­
lation de dix millions d’habitants. Seuls comptaient, évi­
Les historiens et les généalogistes sérieux savent d’ex- demment, les quelques centaines de magnats et de nobles
pénence que les tentatives de dresser l’inventaire complet fortunés. Néanmoins, pour noyer la force du sentiment
des familles nobles de l'Europe se sont toujours soldées par national dans la partie de la Pologne qu’elle s’était attri­
des échecs, surtout lorsqu'elles étaient le fait de charlatans buée après les partages, l'Autriche y déversa des centaines
visant à camoufler une opération commerciale sous une de lettres de noblesse et de concession de nouveaux titres
publicité «scientifique». La raison de ces échecs réside au profit surtout de commerçants allemands et armé­
autant dans l'ampleur que dans l’imprécision du sujet : en niens (4S).
Il faut passer aux dizaines de milliers d'unités si l'on
effet, si, au haut de l’échelle nobiliaire, le nom des grandes veut parler des effectifs de la noblesse en Russie. Rien
familles se trouve inscrit dans chaque ouvrage historique qu'entre 1875 et 1896 furent admis à la noblesse de cet
un peu complet, par contre, dans les degrés intérieurs, se empire, dans sa partie européenne seulement, plus de
coudoient confusément les descendants d’anciens lignages 37 000 fonctionnaires et militaires. Entre 1858 et 1896, le
de très petite noblesse, sans aucune notoriété, des familles nombre des nobles héréditaires doubla presque dans les
aux titres plus ou moins récents qu'aucun mérite parti­ seuls gouvemorats de Moscou, où il atteignit 40 104 per­
culier ne peut rehausser et aussi une cohorte d’imposteurs sonnes, et de Saint Pétersbourg, où il finit par s’élever à
se raccrochant a des généalogies de fantaisie. 89 847 personnes. Cette inscription en foule dans les diffé­
Ce qui ne veut pas dire qu’il n'v a pas de pays où l’on rentes catégories de Livres de la Noblesse n’était plus, dans
ne connaisse très exactement le nombre de familles authen­ la plupart des cas, qu’une pure concession faite à l’amour-
tiquement nobles. Dans les pays Scandinaves les anciennes propre des impétrants, car les privilèges qui s’y trouvaient
Maisons dela Noblessetenaient des registres
liés ou
jadislesn’étaient
fa­ plus concédés ; plus encore, des dispo­
milles étaient inscrites, avec un numéro d’ordre, au fur et à sitions légales limitaient même les anciennes prérogatives :
mesure de leur anoblissement. En Suède, au Danemark, en ainsi, dès 1858, sur les 3926 nobles inscrits dans le gouver-
Finlande, le nombre des familles nobles subsistantes est norat de Riazan, 635 seulement avait droit de délibéra­
connu et oscille, pour chacun de ces pays, entre 250 et tions aux assemblées annuelles de la noblesse (4<0. ^ _
300. Aux Pav s-Bas, en Belgique, au Royaume-Uni, en C’est pourquoi, et bien que les historiens n’aient pas
Espagne, au Portugal, ou la Constitution garantit encore réussi à fixer avec certitude le chiffre des familles nobles en
soit l’existence d une Chambre des Lords, soit une recon­ Russie à la veille de la révolution d'Octobre, d est généra­
naissance, sans plus, de la qualité nobiliaire, il y a des Offi­ lement convenu de l'estimer aux alentours de 3500 ,
ces, des Associations, des Chancelleries à caractère officiel dont la famille Oulianov. de petite et recente noblesse,
dont les publications énumèrent les familles nobles et Pétât qui était celle des parents de Lénine. On ignore absolu­
présent de leurs filiations. Là, les imposteurs n'ont aucun ment dans quelle proportion ces lamilles furen
moyen d'exercer leurs talents. Ils se rabattent par consé­ nées au cours du processus d’édification du socialisme.
quent sur l'Italie, patrie traditionnelle des grands et des
petits chevaliers d'industrie, des officines généalogiques et (45) Acta Poloniae Historica, 36 (1977) a c o n s a c ré une séncd’élud»
es pantalonnades de tout poil. Mussolini, qui voulut sur la noblesse polonaise, signées de Wl. Dwonaczek, Adam Kersien. St.
mettre un peu d'ordre dans tout cela, fit publier en 1935 un Grodziski, etc. f .
menco tJfîciale délia Nobihà haliana, ouvrage qui de- (46) Friedrich Diestelmuer. « Dcr nunscheAdel im 19. Jahrhu -
dert », Jahrbücher fur Geschichte Osteuropas. -6 (1978). p. 37.
eure “ avec le Dizionario Storico- Nobiliare de Spreti -
46

Aigle byzantine sculptée an châ­


teau de Mistra, dans le Pelopo-
nèse* Fin du XIVe siècle (Archi­
ves N. Tombazi. Ps\chiko.
Athènes)*

Byzance

A Byzance la terminologie nobiliaire désignait les Le caractère héréditaire, non légiféré, de cette noblesse
représentants d'une hiérarchie de fonctionnaires impériaux, était marqué par le fait que la fortune et la puissance du
hiérarchie a laquelle furent rattachés des titres. L’idée de père passaient nécessairement aux fils qui continuaient le
noblesse impliquait le rang occupé par tel personnage au nom. Ainsi, quelque brillants et éclatants que fussent te
service de l'empereur, ainsi que l'importance des biens litres, les offices ou les charges dont ils étaient investis, tes
appartenant à sa famille, donc le degré d'influence qu’il eupatrides et les archontes de Byzance tiraient encore plus
était susceptible d'exercer. Il fallait aussi donner l’exemple d’orgueil de l'ancienneté de leurs origines.
de qualités éminentes, faire preuve de «sagesse», c'est-à- Le principe de la transmission héréditaire des titres
dire être en mesure d'imposer des opinions respectables, et nobiliaires n'était pas admis à Byzance. D’abord parce que
de «bonnes mœurs», c'est-à-dire aider ceux dans le ces titres représentaient, en principe, une récompense per­
besoin ('). Faut-il préciser qu’à Byzance, comme plus tard sonnelle accordée à celui qui avait servi l'empire ou bien
dans toutes les hiérarchies nobiliaires, la richesse seule fut mérité de l’empereur. Les titres étaient attachés à une fonc­
loin d’être considérée comme un critère de noblesse ? tion, une charge ou un office ; ceux-ci n’étant pas transmis­
La naissance, le rang et la fortune n'étaient pas les sibles héréditairement, il ne pouvait en être autrement des
seuls critères de la noblesse, ou plutôt de l'aristocratie, à titres nobiliaires. Plus encore, les souverains pensaient que
Byzance. Celle-ci impliquait la participation à la vie cultu­ si les titres devenaient héréditaires, eux-mêmes ne seraient
relle extrêmement raffinée du temps. Appartenir à la caste plus en mesure de témoigner leur reconnaissance à des pet·
éduquée de l'empire valait presque plus que la noblesse du sonnages déjà pourvus de titres hérités. En un mot. on
sang ; et puisque, depuis la consommation du schisme de pensait, à Byzance, que l’hérédité démonétisait les titres,
1054. lorsque le pape et le patriarche de Constantinople dont la vente constituait, pour certains empereurs
s’étaient excommuniés l'un l'autre, la foi orthodoxe jouait teux, un moyen commode de remplir leurs coflres Enim·
un si grand rôle dans la vie de l'empire d'Orient, l'élite certains titres comportaient des dotations et des traitemen
dirigeante de Byzance accorda toujours la plus grande annuels : s'ils avaient été transmissibles, le budget de
importance à tout ce qui touchait à la défense de cette foi.(I) aurait vite été de plus en plus obéré. _
(I) Giinier Weiss. « Joannes kamakuzenos, Anstokrai, Staatsmann, Kaiser
Il n'en reste pas moins établi que, même sans π
und Mônch in der Gesellschafsiscntwïcldung von Bvzanz im 14. Jahrhundert héréditaires, il a bien existé une noblesse byzantine, rep
Wïesbaden. 1969, p. 7. B . tie en différentes classes et comprenant un certain notnb;
, s familles dont les noms couvrent plusieurs siè­
cle Snî , r histoire de l’empire d'Orient. On comprendra rain. En fait, il arriva souvent ° U aV* ^apnces du souve*
clés |.,xjstcnee de cette puissante aristocratie dépourvue lorsque toute une catégorie d? rdre
m'eUX. héréditaires, si l’on se rappelle qu’à Byzance le d’une circonstance favorable u'Îaires,’ Profitant
de 11 „bi|jajre ne faisait que rehausser le prestige de la nobiliaire dans la classe sa,t.e[1 h*041 d’une classe
ti,re ,, unis ne remplaça jamais le respect attaché à la pas vraiment droit Des dlrrJnt^6’ 3 aque.^e e')e n’avait
^ ' ^ d ’ancienneté de la race. intervenir. Ainsi les hauts emniô°"S pouvaient également
notionî aristocratie byzantine fut créée durant le règne de purent, après cinq ans de service^ Î n , P° Stes !mpériales
L ' ■n |e Grand, fondateur du Sénat en 330, dans le
Co"de récompenser ..... les meilleur^ serviteurs de l’empire. bitude s’étendk i e u ? daUri b^ons . L ’ha:
bU t ÎrJn^rït'à"une
le
parallèlement J u puissante L hiérarchiet—λ»de J-.;.™ fonctionnaires,
i’— ·_______
‘ ’
I inne noblesse officielle pourvue de titres pompeux,
ul
P*™ “lui li .honorifique de patrice était le plus répandu. Ce
dont
tre fut créé par l’empereur ιdans
. i i ___ , Ί ο Π ί l û K i l t H ’ i i t o k l i r i i m a « lin
le but d’établir une dis-
inction entre' les sénateurs, et stimuler ainsi leur zèle à
cPITV1Γ1E13·t-·* # ■ 11 i # v- sièd- i f
a'sssrS ïsS fF 1-
f0n? 10"· U ^ “1“ 1 fu> qu'à punir du
i a haute noblesse de l’empire composait I ordre sena- & J X ’ · noblesse fut composée en grande partie de
fonctionnaires « vacants », dont le titre ne correspondît
I nue les textes du temps confondent souvent, à tort, plus a leur ancienne fonction effective. Pondait
10Π le Sénat Le Sénat, assemblée politique, ne repré-
avec n ctlet qu’une faible partie de la nombreuse et f..t H ^ l3'SSer Un avanta8e au* fonctionnaires effectifs il
Tut décidé que ceux d’entr’eux pourvus d’un titre « va ca n t >
liasse sénatoriale. Contrairement à la noblesse de n auraient droit qu’au titre, et non aussi à l’insigne corres­
rFnnire romain, caste basée sur la naissance, la noblesse pondante. Mais bientôt une nouvelle catégorie celle des
hv/antine fut une noblesse de fonctionnaires ouverte à vacants « .llustms» reçut le privilège de p S
• En effet à Byzance, les roturiers pouvaient aspirer Cette nouvelle sorte de noblesse alla en augmentant, aussi
■plus hautes fonctions de l’Etat, et entraînaient dans fut-il creee une troisième classe, fictive, celle des titres dits
Sur ascension toute une clientèle. « honoraires», qui s’achetaient tels quels, et dont les déten­
Ces titres nobiliaires, personnels, transmis par courtoi­ teurs passaient après les nobles vacants. De ce fait, certains
sie aux veuves seulement, paraissent à Byzance comme une citoyens de l’empire d’Orient, stimulés par la faveur, l'in­
: rte d'héritage mal défini des dignités de j’ancienne Rome trigue, ou tout simplement leur fortune privée, obtenaient
impériale. La, les hautes fonctions de l’Etat n’étaient au le diplôme d'une fonction à laquelle se trouvait lié le titre
début que des responsabilités politiques résen/ées aux d illustre, de respectable ou de clarissime, et donc l'accès à
membres de la classe des sénateurs. Mais, du fait qu’elles 1ordre sénatorial, sans toutefois être tenus d’exercer la
apportaient à leurs détenteurs un surplus de privilèges, et fonction mentionnée par le diplôme. Les empereurs
d'illustration, ceux-ci eurent tôt fait de se constituer en durent, plus d’une fois, légiférer pour mettre fin à
groupe dont les familles prirent l’habitude de se marier ces abus, et n’y réussirent pas. A Byzance, favoritisme et
entr’elles. de se forger un comportement, des usages parti­ vénalité s’installèrent de bonne heure et la vente à l’encan
culiers. des prétentions grâce auxquelles ces hautes fonc­ de certaines fonctions secondaires à la porte même du
tions ne revenaient qu à elles, comme le meilleur moyen palais est mentionnée par les textes.
d’assurer le maintien héréditaire des privilèges et des for­ L ’empereur qui inaugura cette coutume fut Constantin
tunes. De cette manière se trouvaient assurés en même le Grand, lequel accorda à un nombre restreint de hauts
temps le goût du pouvoir, la raison d’Etat, les besoins d’ar­ fonctionnaires le titre honoraire de patrice ou de cornes
gent et les satisfactions de la vanité. (comte), titres qui ne correspondaient à aucun office. Plus
Bien que les titres assortis à une fonction déterminée encore : le principe de la capacité personnelle ne fut pas
n’eussent été concédés que pour la durée de cette fonction, toujours pris en considération, et l’on fut d'avis qu’il était
l'on observa de bonne heure que les détenteurs de fonc­ licite de vendre des titres, puis des offices, comme un
tions titrées avaient tendance à prolonger l’usage de leur moyen extra-légal (mais non illégal) destiné à faire rentrer
titre au-delà de l'exercice de la fonction auquel il était lié. de l’argent dans les caisses de l’État (2), ou de contenter des
Dans un deuxième temps, les empereurs eux-mêmes com- personnages importants qu’il était impossible de récom­
mençèrent à octroyer des titres purement honorifiques, jus­ penser autrement. L ’on tenta bien de ne pas aller trop loin
qu’à ce que. avec le temps, l’accumulation exagérée de dans cette pratique à laquelle le snobisme se char­
titres autrefois prestigieux sur la tête de gens de plus en geait d’apporter certaines limites : le principe connu plus
plus médiocres amena la dévaluation des titres anciens et tard sous le nom de dérogeance nobiliaire précisait que les
la nécessité d’en inventer d'autres. Phénomène très ancien candidats aux titres honorifiques ne devaient être ni bou­
et fort connu, puisqu’il se produit de nos jours encore, ou langers, ni marchands, ni provenir des rangs des esclaves.
le moindre petit pays se pourvoit en ambassadeurs et en Mais les abus devinrent criants et dès 343 1empereur
Excellences, et où les potentats à demi-lettrés de contrées Constance décréta le rejet dans les rangs du peuple de tous
ceux ayant acheté les titres de cornes ou de praesi-
en voie de développement sont friands de doctorats honoris
causa et de brochettes de décorations. des. L ’empereur Julien tenta même de supprimer la pra­
tique de la vente des offices et des titres, mais ne put y
Au haut Moyen Age, la hiérarchie nobiliaire comptait aboutir ; après lui, tous les empereurs s’en prirent au carac­
six classes, dénommées d’après les titres portés par ses tère indéracinable de cette chasse aux honneurs, puisque
membres. Avant de revêtir une qualité officielle, ces titres les réformes invariablement mises en route a chaque nou­
yaient été des prédicats de courtoisie : égrège, perfectis- veau règne étaient oubliées à mesure que I administration,
.i”Je’ clarissime, respectable, illustre - et enfin, titre réservé
seuls membres de la famille impériale, nobilissime.
, n Pnncipe, on ne pouvait être investi de ces titres (2) A.M. Andreades, « L» vénalité des of!ic« «t-eUe faro riw ? .,
fon,r;iXerÇam *a ,onct>on qui y donnait droit. Chaque Nouvelle Revue d’Histoire de Droit Frank el Éira^er ùtÎ/bônoraire
prêt à intérêt étant interdit, la vente d une charçe effective o m ç M fui
détermirüaire sava't d’avance qu’il avait droit à tel titre il™ un placement dont le trésor éta.t le premier a profi er Ctt
extrêmpm’ en.v.crtu duquel il était anobli. Ce système repris au xv^ siècle par le Saint Siège avec la vente des titres de chevaiene ut rre
em ng,de ava>i l'avantage, du moins en théorie,
4$

ρίΠ.’ ---
certains lT \tT 'd éL fussent réservés aux [>eipu­
tains titres, des le ■ utres ele
nalités véritablement mentantes. Il sa^it
patnee. de comte et de due' ( )

et superillustres ». Cette collation ele titre eui une y y


quence que l'empereur ne prévit pas, en ce que. du lait de
Γέ levai ion d'un personnage au patricial, I empereur agré­
geait une nouvelle famille au groupe des anciennes la milles
dïtes de .wm o n y m a n a . Ces dernières perdirent insensible­
ment leur influence au profit d une nouvelle classe de Constantinople. Les murailles de Theodose,
fonctionnaires titrés p a irice s. qui ne dépendaient que de
l'empereur Le nom même de Jour litre suggérait la parente
fictive avec Lcmpereur. tete et père {pu ter) de I Etat. La
classe des patrices ne cessa de prendre de l'importance, au
point que, sous Justinien, ses membres n'étaient justi­ l'empereur et occupaient avec les patrices le premier rang
ciables que de l’empereur, et que les hauts dignitaires de parmi les dignitaires pourvus du qualificatif d'illustn\s. Les
l'empire ne pouvaient être désignés que parmi les patrices. consuls étaieni tenus de distribuer des dons à la populace
Au i\ siècle ce titre fut donne aux ducs de Naples et de et de lui offrir des spectacles et des jeux. Dès le vit® siècle
Gacte pour les inciter a s'allier a Byzance contre les Sarra- cependant, ce litre était déprécié et les empereur lui
zms, de même qu'aux ducs de Bénéveni et aux principaux superposèrent d'autres titres dont celui de protospathairt\
princes chrétiens réfugies à Constantinople, Il fui repris lui aussi par les papes: le pape Virgile fit de
Le titre de pat rice accompagnait les hauts fonction­ son père et de ses neveux des consuls à codicille et des
naires. les commandants militaires, les principales dames ducs à brevet. Tous les fonctionnaires impériaux de ritalie
d'honneur des impératrices, encore que le cérémonial In byzantine furent pourvus du titre de consul, le duc de
une distinction entre les patrices dignitaires â fonction Naples fut titre consul éminentissime, le duc de Gaétc
effectue et les patrices honoraires. Enfin, le prestige de ce consul, ou plutôt hypaie, qui était l'équivalent grec de
titre était si grand que la papauté s'en empara : en couron­ ce titre. Au \ f siècle des gens de la condition la plus
nant Charlemagne. Léon III lui donna le titre de p a ir ta u s modeste s en affublaient à profusion, après que les papes ei
R om anorum , qualificatif connu depuis longtemps à B\- les petits souverains de la péninsule italienne eussent com­
zance ou les factions l'utilisaient pour acclamer les nou- mencé à le décerner de leur propre autorité (*),
\eaux grands dignitaires lors des cérémonies de prise de Le titre de duc U iux) commença par être décerné, sous
fonction. le régne de Justinien, aux dignitaires envoyés dans les pro
Autre iure, mais destine, lui. à survivre jusqu'à nos vinces avec des attributions civiles et militaires lors de
jours, celui de cam es (comte), etaii à l’origine lié aux fonc- périodes d'exception. Au cours des guerres menées en Italie
lions d'accompagnateur des hauts magistrats ou des empe­ par Byzance contre les Goths et les Longobards, les ducs
reurs voyageant en province. Son importance xa riait selon paraissent pourxus du prédicat de sublime et d'illustre(6):
celle de la fonction a laquelle il était rattaché. Il > avait plus tard, ils arborent le prédicat de gloriosus et, souvent,
ainsi des «comitives» aux prorogatives variables, de pre­ sont également patrices. Dans ce cas aussi, Ton commença
mier, deuxième ou troisième ordre, de nature civile par voir paraître, aux côtés des véritables ducs militaires,
ou militaire, et qui donnaient droit, en conséquence, à des des ex-ducs, puis des ducs honoraires f). Ce titre byzantin
préséances déterminées. Les comtes les plus importants connut un grand succès de prestige, et devint en quelque
reçurent des offices de cour, et la qualification d'illustre: sorte l'apanage des hauts dignitaires byzantins d'Italie qui
tel était le cas du comte des largesses sacrées, du comte des s'engageaient sur la voie de l'exercice du pouvoir souve­
domestiques et de celui des affaires privées. L'empereur rain : les ducs d'Istrie, les ducs de la Pentapole, les doges
Constantin accorda la comiiive honorilique à des person­ de Venise, les ducs de Naples, ceux de Ligurie, plus tard
nages qu il xou lait distinguer, et I usage s'établit à Constan­ les ducs dé Ferrarc, de Pérouse, de Calabre, D'abord nom­
tinople de concéder des titres de comte de deuxième ordre més par l'empereur, ils se firent ensuite «élire» par les
a des professeurs qui avaient enseigne la rhétorique pen­ populations lorsque Byzance, affaiblie et en décadence, ne
dant vingt ans, aux professeurs de droit et aux artistes de put plus s'imposer.
renom.
C'est après le i \ c siècle que le système des honneurs
Le titre
11Ί Λΐ I
de consul
k λ n A. —^Π _
cessa
*■ “l
relativement tôt d'ètre une
* ■ -■ --‘Λ-*· i V H
Jf* nobiliaires de Byzance se divisa en deux variantes destinées
distinction honorifique, mais ii tut un temps où il comptait à se développer différemment. L'on verra plus loin quelle
beaucoup dans l'opinion puisque Procope de Césarée, t’au- lut l'évolution à Constantinople, à la cour impériale et
moi, · IH,stotrf. sf c.rè,e de l'empereur Justinien, affir­ dans les possessions balkaniques et asiatiques de l’empire
mait qu aucune dignité n’était supérieure à celle de consul grec. Il en alla différemment dans les possessions byzanti*
H a n .T ^ re-UrSa eliaient Con?U,S· et les autres consuls, pen­ nés d'Italie, où les titres de comte et de duc, restes
dant la duree de leur fonction, avaient rang de collègue de
longtemps attachés à des fonctions effectives, prirent une

A ihtaLSSS. Î 3 S £ * ΑηΜ" und ™ byz&numschcn R,


G> R C.l u.MNr>,«Connil ». Rwamion, 1954, p 54S
,4) Gllldo Boï,0lls· * 1 mo1' Jl ncll‘U»lia bizanlina », Florence, !9( (6) Bonoi lv op. en , p M
49

importance toujours croissante et résistèrent à tous les bou­ Le chroniqueur Pachymérés donne la liste des Tarnilies
leversements politiques. « dorées » vivant à la fin du xn* siècle :
Après s'etre dégagée de la tutelle de Byzance, la classe
des propriétaires terriens brigua des litres de cour, d’admi­ I,ascaris Paléologue Ange
nistration. ou de toute autre nature, pourvu qu'ils puissent Tornikés Vatatzcs Livadarios
servir à légitimer sa nouvelle fonction gouvernementale Stratigopoulo Phi lés Tarchaniote
issue de la nouvelle source d'autorité, la terre. Les digni­ Raoul KavaMarios Philantropène
taires provinciaux, à la Ibis juges locaux et grands proprié­ (d’origine Nestongos Cantacuzène
taires. s’approprièrent des litres que seule autrefois Byzance normande)
pouvait conférer; les principales familles se qualifièrent de liste à laquelle on peut ajouter les noms des Pétra-
ducs honoraires et défièrent même l’autorité spirituelle des tiphas (d origine provençale, descendant d’un chevalier
papes: ie due Exhilaratus dirigea une révolte contre Gré­ croisé, Pelrus d ’Aulps); des Vranas ; des Synadène ; des
goire II. le duc Totone. en 762. installa son propre frère 1aronités, des Kontostéphanos et des Kamatéros, ainsi que
sur le trône de saint Pierre. des Assanés, descendants hellénisés de la deuxieme dynas­
La conquête par les Normands d'une Italie morcelée y tie des tsars bulgares.
introduisit parmi les anciens hauts fonctionnaires byzantins Sous les Paléologucs, l’empire est gouverné par ces
les premières notions d'une hérédité de titres autrefois familles, qui se constituent en caste fermée. Grâce à une
administratifs, puis nobiliaires. Alors que le principe d'une documentation plus abondante, il est possible de suivre
noblesse héréditaire n était pas encore sanctionné par les leur filiation généalogique. Beaucoup d'entre elles avaient
lois, il apparut dans les faits puisque les grandes familles pris part au complot de 1257 qui avait abouti à la reprise
s’arrangeaient pour l’appliquer en vertu des privilèges de la de Constantinople sur les Latins. La cohésion de ce groupe
naissance. Dès le tx' siècle les charges de tribun d’Istric, de numériquement très restreint fut cimentée par de multiples
juge de Sardaigne, de duc de Naples, et quelquefois celle de mariages, lesquels, selon la nouvelle coutume, rallongent et
tribun de Venise, se transmettaient au sein des mêmes compliquent les noms de famille: plus l’on était noble,
familles. L'hérédité des titres apparut comme le meilleur plus l'on rattachait à son patronyme les noms des familles
moyen de concilier la raison d'Élal et les ambitions des auxquelles appartenaient la mère, les grands-parents. Au
grands. Ses règles et ses principes allaient être mis au point besoin, la génération suivante ne gardait que les noms les
par le système féodal d’Ôccident, comme le corollaire indi­ plus prestigieux, quitte à abandonner celui du père s'il était
visible de la transmission des fiefs* des biens, de l'autorité de moindre noblesse. Grands propriétaires, les Philantro-
et du prestige. 11 restait aux souverains de détourner le péne en Thrace, les Synadène à Viza, les Tornikés en
principe à leur profil en créant une noblesse à leur service. Macédoine, les Cantacuzène près de Dydimotique mono­
Au contraire, à Byzance* si les empereurs continuèrent polisent, après la familie impériale, les hautes charges de
à exercer sans partage la prérogative de décerner des titres l'État et les grands commandements militaires ("). Les em­
et d'en intégrer les détenteurs à la famille de l'Étal, le prin­ pereurs affaiblis laissent se constituer des apanages péri­
cipe d’une hérédité des titres ne fut jamais appliqué, bien phériques dont les détenteurs, comme les féodaux d’Ôcci-
qu’il \ existât celui d'une noblesse héréditaire et d'une aris­ dent, appellent l’étranger à la rescousse contre les mesures
tocratie de fait. de l’autorité centrale.
Avec le temps, il se créa à la cour des empereurs grecs
une caste nobiliaire, un noyau de familles pourvues hérédi­
tairement de toutes les hautes charges. Mais, pour pouvoir
maintenir leurs positions, les anciennes familles durent
continuellement s'allier aux nouveaux dignitaires d'origine L empereur
souvent très obscure, anoblis par les fonctions dont ils
étaient investis. Cette caste formée des plus grands proprié­
taires terriens de Byzance, possesseurs de généalogies Tète couronnée et sacrée d’un État multinational im­
remontant au moins jusqu'à la fin du scl· siècle, avait prati­ prégné de culture grecque, héritier - et seul héritier - des
quement monopolisé les grandes dignités de l'État. Césars de la première Rome, incarnation vivante de la Loi,
Après la restauration de l'empire byzantin par Michel l’empereur portait à l'origine le titre de Imperator Augits-
Paléologue (1261) la haute aristocratie se substitua dans les tus. Après 630, date de la victoire d’Héraclius sur les
faits à la classe sénatoriale, affaiblie par les Comnènc et Perses, l’empereur prit le titre qui allait rester jusqu’en
dont il fut de moins en moins question. Elle était liée per­ 1453 celui des successeurs, celui de basüeus. Les impéra­
sonnellement aux empereurs qui lui concédaient ses rangs trices furent toujours titrées avgousta. Lorsque Charlema­
et ses offices, et auxquels elle devait prêter personnelle­ gne, défiant Byzance avec l’appui du pape, se qualifia
ment serment à chaque changement de règne : ’o Δούλος d'empereur* les empereurs de Constantinople accentuèrent
του Kραία ιού kui Αγίου ‘Ημών A ύθέντον καί Βασιλέως leurs prérogatives romaines et s’intitulèrent basilevs rho~
(serviteur de notre puissant et saint empereur). A partir du maton, Empereur des Romains.
xiit1 siècle l’aristocratie forma un ordre défini dans la socié­ Romanité et chrétienté étant la même chose, il y eut
té. avec, à sa tête, les magnats {oi hauts digni­ toujours à Byzance interpénétration entre l’État et l’Église ;
taires coiffés, à partir du régne d’Andronic II Paléologue aussi l’empereur était le maître, o despolos, d'un empire
(1282- 1328) d un haut chapeau rouge et or. Ils étaient unique, celui du monde chrétien ; avec le Patriarche de
ceux « de noble naissance », « d'ascendance dorée » f*). Constantinople, il était aussi chef suprême de l’Eglise, et
était aussi qualifié d 'Isaposiolos,semblable
C’est lui qui convoquait les Conciles. Enfin, après que les
tsars bulgares eussent prétendu de leur côté, en 913, au
titre de basilevs, l’empereur ajouta à ses qualificatifs celui
(7 ) Idem p. 4 6 . 6 Ü. de avwkratar, et quelquefois de avtokmtor,
(8 j M A wCold. A byzantin^ Bûverament in exile*. Oxford 1 9 7 5 * p. - ,
64 67 maître de l’univers.
qui donne egalement [a liste des grandes familles d'après Pachy mères. L’empire était électif; dans des pages admirables,
(9) Anghchki Luou* dans v Ιστορία tou Ελληνικού '‘EÆvooc», Athènes, 1979* Charles Diehl a mis en lumière le fait que dans l’empire
P- 2 18-219
50

les droits à la couronne étant toujours incertains, tout le


K - ’ '10J
ions du
Com ne-
ut-., par le àenai. aicms ^ommrat m tout rabaisser et
humilier la classe sénatoriale, et pour imposer le principe
de la naissance comme ίacteur primordial dans la succes­
sion au trône. Avec les Comnènes, l'empire devint une
affaire de famille; pour assurer la succession à l'intérieur
de la dynastie, l'empereur prit l'habitude de désigner son
successeur de son vivant, et de l'associer au règne. L'avène­
ment des Paléologue lut basée sur 1association à J cm pue,
par le îeune Jean IV Lascans, de son oncle et tuteur
Michel Paléologue. Il suffit à ce dernier de jeter son pupille
en prison afin de rester seul maître du trône. Auparavant,
Γhistoire de Byzance connut de multiples cas d'usurpateurs
consolidant leurs droits à l'empire en épousant la veuve de
leur prédécesseur: Michel IV Paphlagon, homme de peu,
fit assassiner l'empereur Romain Argyre (1034), épousa
l'impératrice Zoé et se fit couronner avec elle (n). Andro-
nie Comnène inaugura son régne en épousant Agnès
(Anne) de France, veuve de son neveu Alexis II ; Boniface
de Momferrat. rival de Baudouin de Flandre au nouveau
trône de l'empire latin de Constantinople (1204), épousa
Marguerite de Hongrie, veuve de l'empereur Isaac Ange,
avant de se faire couronner roi de Thessalonique , bien que
marié et père de famille, Michel Palëologue tenta d’épou­
ser Constance de Hohenstaufen, veuve de l'empereur
Théodore Vatatzés. et cela malgré le fait qu elle était la
grand-tante de sa propre épouse.
Sur ses effigies, l'empereur apparaissait entoure de
Dieu, des apôtres, de l'archange Michel. Son image figurait
sur une face des monnaies, seule, ou accompagnée de celle
Je la Vierge, tandis que l’autre face représentait le Christ.
L’empereur était l'objet d'un culte compliqué dont
l'origine se perdait dans l'encens des anciennes mythologies
asiatiques. Il se montrait a ses sujets vêtu comme Jésus
ressuscite, nimbé comme le soleil, entouré de ses attributs
Le Christ couronnant l’empereur Romain IV et l'impératrice Eodoxlt
cosmiques, le soleil, la lune et le globe. Après de multiples Ivotre du X* siècle (Pans, Bibliothèque Nationale, Cabinet des Mêdaiife.
controverses religieuses, ces attributs furent remplacés par Monnaies et Antiques),
les akakias. rouleaux de parchemin symbolisant la foi
orthodoxe, et par un sachet rempli de poussière des tom­ de porph\re et descendu dans une sépulture de porphvrc
beaux, symbole de la vanité des choses de ce monde. au monastère des Saints Apôtres, Ses successeurs, à leur
Pour mieux souligner encore la nature saeree, solaire, mon, étaient déposés, couronnés du diadème, dans la salle
de l'empereur, on organisait des cérémonies nocturnes au des festins, dite des dix-neuf lits. Ils étaient censés s’élever
cours desquelles le basileus. sa famille, les principaux au ciel, au son du psaume des défunts: «Va, Empereur,
dignitaires de la Cour prenaient place sur une tribune, le Roi des Rois, le Seigneur des Seigneurs t'appelle auprès
entourés de draperies qui les cachaient aux troupes et à la de lui. » V
toule assemblées. Des musiques exécutaient des airs Le rituel byzantin prévoyait que l'aristocratie prouvât
bruyants, puis, à un signal donné par le grand vestiaire, le sa soumission à l'empereur au moyen de la cere­
silence se faisait, les draperies étaient ecartees, la tribune monie de l'adoration, empruntée vraisemblablement à b
seule était illuminée et l'empereur couronné apparaissait à cour de Perse : en présence de l'empereur, l'assistance <
l'assistance eblouie (l2),
jetait à plusieurs reprises face contre terre, bras et jambtf
Le costume renforçait l'image hiératique, resplendis­ complètement étendus.
sante d’or du basileus. Icône vivante, il était revêtu d'une
robe dont le modèle était celui de la chiamyde des anciens Cette coutume, appliquée surtout lors de certaines
rois de Macédoine, et d’un manteau, repris aux empereurs cérémonies des jours de fête religieuse, était relativement
romains - le tout pétrifié sous un amas de pierreries et récente : il fut un temps où les formalités de politesse à U
d’ornements d'or. cour impériale étaient plus simples, puisque sous Justinien
Les lunéraiiles impériales eurent jusqu'au vj* siècle un il n’était même pas nécessaire de s'incliner devant i'impè· I
caractère d'apothéose payenne. Mort Îe 3 mai 337, l’empe­ ratrice. On baisait le sein droit de l'empereur, lequel reiv
reur Constantin lut enterré dans un cercueil d'or recouvert dait [a politesse en embrassant son visiteur sur le iront, oit
encore, autre habitude abandonnée par la suite, sur U
U0) « N'importe quel aventurier, n impone quel soldat heureux pouvait être bouche. I
roi. es supp.iLes atroces qui, au Forum Ama.iinanum déchiraient les conspirateur*
malheureux ne décourageaient pas |« autres , on pouvait toujours espercr être nlux Lors des cérémonies du palais, les dignitaires se pr>>
Ï K p” :2Wp l |«3r-lla84,0'lunc * ChaHeS DiEHl· · E,ud“ iUr rh,s,0lrf b>“ "‘ sentaient groupés par «voiles», du fait que leur enlftt
P 309 1 PdUl Lfmlwle· éludes sur le \t* siecle byzantin Pans, 1979,
dans la salle se faisait après la levée des « voiles» (ridcauv
par les silentiaires préposés à cet office. Les officiers qw * |
p H W* HaUSIC* * A hlslor> ot Byzantine civilizaiion Londres. 1971 Unes, chargés du bon ordre des cérémonies, devaient
connaître par cœur titres et ordres de préséance, dêsignei
51
et veiller au respect du cérémonial pendant les
!eSfJreDas d'apparat. S ce Rren.aienl Parfois des dimensions dramatiques U s
°n La cérémonie du prostemement, la (u), synodes réunissant les hauts dignitaires de l’Édise^t Î’e m
... Celui qui pénétrait au Salon d’Or, introduit par le ?h£ UI! COrngea‘e,Vl les ,nterPrétâtions abusives^e la hiérar­
chie, lorsque celles-ci causaient des désordres. Des Tak-
0b 'fr’ des cérémonies, à se prosterner une première fois ttka. volumineux traités d’étiquette impériale, furent com­
le seuil une seconde fois au milieu de la salle, une troi- poses pour donner un guide de l’administration et des Dré-
sHr e fois devant le trône, une quatrième fois sur les mar- séances et pour décrire les attributions» les costumes et les
S•hes
d au
reur.
u lr(s,ne en baisant les ,■pieds
uuiit v,. , et les, mains de. l’empe­
\ l’occasion de la ceremonie de promotion d un
,r insignes des différents fonctionnaires: En vèrtude ces
Takitka .deux dignitaires portant le même titre occupaient
relJr d’une classe à l'autre, le Sénat tout entier entrait par un rang different dans la hiérarchie selon la fonction qu’ils
n°^es Successifs et se jetait à terre en accomplissant "les exerçaient. Les réglés de préséance hiérarchique se compli-
V<tès de l’adoration. Ces rites étaient obligatoires pour tous
[“ jjonitaires de l'empire, y compris les patriciennes à S f E Ï * ? outtre du f a i t ^ V avait des dignitaires nobles
e iture les dames d'honneur de l'impératrice, les métro- L o k ' i " office- ainsi Que des fonctionnaires
sans titre nobiliaire, puisque, dans les premiers temps,
cel.·. les eveques,
polîtes, les évêques, les ,higoumènes,
- . ,les ambassadeurs,
. . et
m u Is quelques offices auliques d’une certaine importance
μ , en toute occasion, a 1 inteneur du palais comme au donnaient accès a la noblesse et à un rang déterminé. Les
cours des processions officielles ou des déplacements impé- grands principes de 1ordre hiérarchique restèrent les
memes jusqu’à la fin de Byzance, encore qu’au fil du
du lundi de Pâques et de la Pentecôte dispensaient la cour temps, leur ordre se compliqua de plus en plus du fait de
et les fonction nnaires des rites de l'adoration. Par contre, le la multiplication des offices transformés en dignités, des
jour de l'Ascension, et à l’occasion de la promotion des titres tombés en désuétude et ravalés au bas de la hiérar­
natrices ou de certains cortèges triomphaux, l’empereur chie, du cumul des titres sans fonctions, et de l’introduc­
était l’objet d'un culte public d'inspiration asiatique, et se tion dans la hiérarchie de titres honorifiques à côté des
faisait encenser par des cohortes de prêtres et de fonction­ titres du même nom^ rattachés à des fonctions déterminés.
naires préposés à cet efiet. L on observe bien sûr, dès cette époque, le peu d’intérêt
attaché aux titres liés aux rangs inférieurs de la hiérarchie ;
chacun n’aspire qu'au titre supérieur à celui auquel sa
fonction lui donne droit. Il n’y eut jamais qu’un mouve­
Hiérarchie nobiliaire ment vers le haut et les titres de moindre résonance trou­
vèrent de moins en moins preneur, alors que des titres
A Byzance, les personnages composant ce qu’il était prestigieux se démonétisèrent à force d’être attribués à trop
convenu d'appeler une aristocratie étaient connus sous le de bénéficiaires. Au début simples appellations donnant
nom générique d'archontes. du nom de l'un des rares titres droit à un rang uniquement dans le cadre d’une classe de
empruntés à la vie publique de l'Antiquité grecque (w). fonctionnaires, les titres seront de plus en plus prisés pour
Dans la hiérarchie antique, l’archonte était un digni­ eux-mêmes, comme moyen de jouir d’un rang quelconque.
taire de haut rang. De même que le titre de , celui L ’on vit paraître le cumul des titres, l’exemple venant de la
d'archonte était accordé à des princes étrangers que By­ famille impériale elle-même : au xn* siècle, Isaac Comnène
zance voulait honorer; le roi d’Arménie, le grand-duc de Doukas se fit appeler basiléopator, sébastocrator et strato-
Russie étaient archontes. Avec le temps, ce mot désigna pédarque. A côté du titre de consul, ou hypate, parut celui
une catégorie très générale de notables ; un haut fonction­ de dishypate, ou biconsul, c’est-à-dire deux fois consul ;
naire impérial, une personnalité locale jouissant d’une comme plus tard les ducs d’Autriche ou de Moscou firent
autorité plus ou moins reconnue par le gouvernement ou attribuer à leurs frères ou fils le titre d’archiduc ou de
aussi un propriétaire terrien influent. grand-duc, les empereurs byzantins titrèrent leurs proches
Les empereurs d’Orieni établirent à leur cour une hié­ parents, qui étaient sébastes, hypersèbastes, et même pan-
rarchie rigoureuse des fonctionnaires, axée sur les tradi­ hypersèbastes. Il y eut des panhypersébastes sébastes, qui
tions romaines, influencée par les monarchies orientales, la passaient avant tout le monde. Dès les premiers siècles du
Perse notamment, et tendant à refléter l'ordre divin appli­ Bas-Empire, le mouvement vers les titres de plus en plus
qué dans le domaine temporel. Toute infraction à cet distingués bouleversa l’ordre établi, comme par exemple
ordre, dont les fondements furent jetés dès le iv* siècle par dans le cas des biconsuls. Les biconsuls finirent par consti­
l'Empereur Valentinien Ier, était considérée comme sacri­ tuer une catégorie sénatoriale de dignitaires honoraires,
lège. Selon les propres paroles de Denys l’Aréopagite : laquelle eut tendance à se confondre, du moins dans l’Italie
Noire hiérarchie. saintementet harmonieusementbyzantine,
divisée avec une autre catégorie de dignitaires, celle des
en ordres selon les révélations divines, présente la même dictateurs. La division des titres nobiliaires par classes
structure que les hiérarchies célestes, conservant soigneu­ tomba en désuétude à partir du ιχ· siècle, puisque certains
sement. à la mesure deson titres liés à des charges
humales caractères qui de
lui Cour devinrent des titres nobles
permettent de ressembler ci Dieu, et de se conformer à Lui. distincts ; que, de plus en plus, les détenteurs d’un titre lie
A Byzance, la hiérarchie était en quelque sorte l’appli­ à une fonction le gardaient après avoir cessé d’exercer
cation pratique, et d’une extrême complication, de la ladite fonction, et continuaient à figurer dans la hiérarchie ;
mission divine de l’empereur: maintenir l'ordre et le bien- qu'enfin les empereurs, en guise de récompense, avaient
etre de ses sujets, en reflétant l’harmonie de l’univers. accordé de nombreux titres purement honorifiques.
L Eglise elle-même était appelée à intervenir pour trancher Au coure du ix· siècle il fallut par conséquent réformer
es cas litigieux, car les querelles de préséance à la cour de le système afini de corriger les abus apportes
apportés par les déroga­
deroga-
tions. L’on tenta de faire disparaître les titres honorifiques.
R ,,(T"lmno· “ *-a cérémonie de la Proskinésis». Revue des Éludes La collation des titres, obtenus par mente, se ferait doréna­
Rev»» h S1.· p 253-2Î9. E. Ch. Babut, «L'adoration des empereurs»,
Kevut Historique, 1906. p. 228-230. vant par la remise d’insignes au cours d une ceremonie
ιΜγοΗιιπ,„.Λ Î 'm[10n. Sénéralemenl acceptée est donnée par B. Ltlîi dans son présidée par l’empereur en personne. Les insignes pou­ pou-
chômes , a, xiade't 'Anne
d Comnène : on entend sous le nom général (Tar­ vaient être, selon l’importance de la fonction titree, une
des naiinn. °'a!lle “es noble5 de la Cour Impériale, les magnats byzantins et ceux
naircs rfraii0?1Smes'. va**a*es 011 alliées, puis encore la masse des hauts fonclion- epee ou une poignée en or, des colliers en or décores de
de«bàr(,ns 'hèmes... l'équivalent du terme occidental, générique, récieuses, des vêtements de cérémonie, des tablet-
pierres précieuses
oarons*. LAIexiade. I, p, 2Lnote.
tes d'ivoire, gravées ou non, une ceinture ou un codicille, autres hiérarchies existant à côte de celle des oflîce
bre\ei écrit sur parchemin. Ces insignes indiquaient les celle des titres: la hiérarchie des charges des eunu a ^
détenteurs titrés des fonctions effectives* Il y eut bien en­ celle des charges des hommes barbus. La hiérarchie 2^
tendu de nombreux dignitaires honoraires, fonctionnaires liairc des eunuques ne comportait que huit foncr
fictifs dépourvus de toute insigne, qui gardéient le droit tandis que celle des hommes barbus en comptait dix-hui^
aux honneurs extérieurs, mais non aux privilèges materiels
liées à la fonction dont ils arboraient le titre nu. Hiérarchie îles charges des hommes barbus
L'insigne réglait la préséance à la cour, assuuran les pn-
. ■ I 11 _à ~« J ^ fl IrtΓΛΓ rt l l Λ
Contrairement aux eunuques, détenteurs des cha
civiles, mais inaptes, en principe, à exercer des fonction
IUUS ICS iL m u iu m ia ïu .’ il m il ......... — o- ........... .......· véritablement viriles (il y eut quelques dérogations à ceti
récompensés par la concession du meme titre. Il y en cul règle), c’était aux hommes barbus que la hiérarchie »
Qui. pour les raisons les plus diverses, mente efiectiL Byzance avait dévolu l'exercice des charges militaires *
faveur impériale ou achat, obtinrent des titres supérieurs à Le généralissime des armées byzantines, détenteur da
ceux de leurs collègues. Par contre, les étaient tous hautes dignités de commandement, fut désigné, selon |«
égaux par le titre, recevaient les mêmes insignes, apparte­ époques, par les termes de grand domestique, de
naient au même ordre de la noblesse et bénéficiaient des de duc, de stratège autocrate ou encore de mono-
mêmes honneurs et privilèges. Le protocole donnait donc stratège. Il présidait aux cérémonies du Triomphe, lorsqu'il
le pas à un noble exerçant une magistrature sur le noble avait dirigé lui-mème une expédition victorieuse, et avau
sans fonction, donc sans insigne, qui n'avait que le titre le privilège de monter dans la galère impériale.
honorifique. Dans l'ordre descendant, les commandements mili­
La dépendance relative des titres et des tonctions lut taires étaient les suivants : le grand domestique avait sous
disposée de façon très abstraite dans le cadre de la hiérar­ ses ordres deux ou trois turmarqcommandan
chie dite sacrée, où le titre - à quelques exceptions près - mai (divisions d'armée). Ces derniers commandaient aux
jouait un rôle prépondérant et l’emportait sur la fonction. Hiérarques, généraux des moirai (brigades). Le grade infe­
Le Klétorologecompose au l.v siècle par un nés rieur était celui des domestiques commandant les
byzantin nommé Phitotée. divisait les fonctions en trois (régiments) et ceux des comtes des bandes, ayant sous les
categories, celles liées à l’armée impenale, celles liées à ordres les commandants des Telle était la hié­
l'armée provinciale, celles relatives à la hiérarchie civile de rarchie militaire aux vt* et vu* siècles. Ses grades devaient
l’administration. par la suite être soumis à des modifications qui suppn
Cette ordonnance mise au point par l’auteur du Kléto- mèrent certaines charges et déplacèrent la portée de cer­
rotoge tentait de porter remède à la confusion croissante taines autres. fl
créée par l'incessante apparition de nouvelles dignités et de Le grand connétable, qui occupait le onzième rang
titres dont l’attribution n’était pas toujours suffisamment dans la hiérarchie, tenait le nom de son titre de celui, plus
précisée. Philotée divisa les titres en deux classes : I) ceux ancien, de comte de l’écurie. ( kondostavlos). Il avait
dits «à insigne», qui étaient conférés par diplôme et 2) la haute direction sur tous les haras impériaux.
ceux dits « par édit ». que Ton pourrait définir moins Le protostrator,ou grand écuyer, dont la charge n'etaii
comme des titres que comme des décorations. Les deux pas collative de noblesse, pouvait cependant aspirer aux
classes donnaient droit à leur titulaire de participer aux titres nobiliaires les plus élevés. A partir du x* siècle, celte
cortèges impériaux. charge ne fut plus attribuée qu’à des personnages illustres,
Ceci n’avait évidemment de sens et de saveur que pour et demeura l’une des plus hautes dignités de Bvzance jus­
les grands, dans le monde desquels les subtilités du cérémo­ qu’à la fin de l'empire. La charge aulique du protostrator
nial byzantin taisaient partie de la vie de tous les jours. consistait à aider l’empereur à monter à cheval.
Aux veux du peuple et de l’assistance en général, pas tou­ Les stratopèdarquesétaient quelquefois de simpl
jours au courant des règles et même de l’identité des intendants militaires, quelquefois des commandants en ch
acteurs de ce théâtre sacré, l’importance et le rôle des de l’armée. L'importance de cette dignité, comme la nat
dignitaires étaient indiqués par les couleurs du costume et
exacte des fonctions auxquelles elle était rattachée, ν '-
les ornements déterminés propres à chaque fonction.
considérablement au cours des âges. A la fin de l'em
Si la hiérarchie prescrite par le Klétorologe était fixe byzantin, i! s’agissait d'un titre considérable, lequel a
et déterminée, les dignitaires auxquels elles s'appliquait été également introduit à leur cour par les despotes Pal
pouvaient changer de position à l’intérieur de son cadre. logues de Morée. /I
En effet, un dignitaire changeait de titre nobiliaire au fur et La charge de domestique des thèmes é‘‘
à mesure qu'il gravissait les échelons de la hiérarchie des plus importante, à cause des effectifs que son titulai
offices. Ceci constitue une difficulté supplémentaire pour commandait en Anatolie, que celle de
les généalogistes des familles byzantines, puisque la même mes d'Occident, située en Europe orientale. Jadis, vers
personne est designée par des titres differents selon que les vi» siècle, c’était le straêliequi remplissait cette tonctio
sources qui la mentionnent font état de différents moments avant que le terme ne perde sa valeur et recule dans
de sa carrière sur le chemin des honneurs. Ainsi Anne hiérarchie ; les ducs, dont la fonction avait jadis été exen
Comnène, dans l’AIexiade, parle de son père, l'empereur par des clissitrarques, commandaient les thèmes fro
Alexis, en le désignant tantôt comme grand domestique, lières particulièrement exposées ; les catépans comm
tantôt comme stratège autocrator, ou encore comme strato- daient, lorsque Byzance possédait les territoires de 1liai
pédarque ou exarque. méridionale, les colonies d’étrangers (cette charge se mai
La Table des Rangs, hiérarchie sacrée d’une extraordi­ tint en Sicile jusqu'au xvi» siècle, sous la monarchie
naire complication, ne régissait pas seulement la préséance gonaise). Les lopoiérètes, jadis assimilés aux clissurarqn
des dignitaires de l'empire, mais aussi celle du clergé et devinrent avec le temps les subalternes du turmarque,
celle des ambassadeurs étrangers. Elle ne comportait dignitaire dont les fonctions allaient connaître une im
aucune corrélation entre la fonction exercée par le porteur tance toujours plus grande : le logothète, de directeur dune
d un titre, et la nature de ce titre. Le Klétorologe de chancellerie administrative de l’un ou l’autre des princi­
Philotée présentait en outre le tableau parallèle de deux paux offices de l’Empire, allait finir, sous le nom de gr.m
53
r diriger l'État et les affaires étrangères. Rap- riale , le logothete du militaire. grand trésorier de l’armée
logotbete. P ronC(j0n, de même que celle de grand ves- qui avait sous ses ordres un grand charlulaire. sous-chef de
PelonS/TrJsorier) subsista jusqu’en 1859 dans la hiérarchie 1administration des finances de l’armée, et de nombreux
„aire ( ‘ n. des principautés Roumaines qui l’avait chartulaires ; les juges des légions, magistrats analogues
du gouvernenicm
aux grands prévôts en occident ; les Hiérarques, officiers
enipruntee‘i ^n‘ds commandements militaires de régi- un peu inferieurs aux turmarques; le chef des pamphvles
Qua ,Lval étaient exercés par le commandant de la analogue a un général d’infanterie ; les protostrators ou
mentS Α Ί /nweaire de la veille (dignitaire bénéficiant de la grands ecuyers ; les sénéchaux·, les tagmatophylaques,
garde, ou « _ ■ ... de l'empereur et dont la charge, plus chefs de détachements chargés de la garde d’une place
confiance P simple sinécure), par le domestique forte, etc.
par le domestique des scholes, et par le Ces dignités subirent d importantes mutations au cours
des siècles, à tel point que, par exemple, la dignité de curo-
(έommandaηl) de la flotte, grand officier palate, la première de l’empire au temps de Nicéphore
de laL couronne, pouvait
pouvait obtenir Comnènei
les titres nobiliaires
en créam les
,a Phocas, après avoir brillé d’un grand éclat sous Justinien,
était descendue au quinzième rang quelques siècles plus
plUS mtéaduc (chef suprême) de la flotte, relégua le tard. D’autres dignitaires étaient les candidats les spathai-
charge de _ Le mégaduc arborait l’oriflamme res, les spatharocandidats, les prolospathaires, d’abord
drongaire au ^ o n d rang, ^ ^ ^ ,e$ comman. gardes du corps, puis simples dignitaires conservant toujours
S f J u n i i é s navales (grand-drongaire amiral, premier leur organisation militaire, et qui, dans les cérémonies,
d ^ im paires et comtes) arboraient 1 oriflamme ordi- faisaient une garde d’honneur au prince ; les recteurs ; les
conue. d r e . ecroix accolée de quatre fusils. sébaslophores, d’abord fonctionnaires ayant la surveillance
na,rD autres charges étaient les suivantes : le grand hélé- d’un quartier de la ville, puis simples dignitaires auliques ;
, chef des contingents étrangers de la garde, les les myzotères ; le protomandator et les mandatores, por­
na" hir-nm-neutes interprètes des varangiens et juges de teurs d’ordres ; les ritonites, d’abord fonctionnaires véri­
S contestations avec les tiers ; le comte de la tente, tables, préposés à la garde-robe et au Trésor particulier du
fourrier général du stratège, qui. en campagne, se joignait a basileus, plus tard simples dignitaires palatins ; le grand
fauconnier-, le grand diécète, grand administrateur des
e s Toi égues des autres thèmes pour dresser la tente impé­

XIX' siècle. Collection de l’auteur).


Le château de Rumeli Hissar sur le Bosphore (D’apres une gravuic anglaise d
54

... m.,is de nom seulement ; les p r o p r e s et p ro to - cniPcreare


I tauaniv.1 , « iu.iv, “ Uiuui Ut 1UI, LCS Clin
s p a th a r o c u b ic u la ir e s (chambellans-porte-épce,
Hiquç
’uquij
utre^donT étaTt revêtu leur
corps intimes de l’empereur) occupaient le ne’uvièm^ ^
dans la hiérarchie. Ils avaient le pas sur les prclrL1? *
v'nient féminines, dont les titulaires formaient la coui par­ higoumènes (supérieurs) des monastères, et sur les soi ^
grands officiers qui ne portaient que le titre de spath*'*
ticulière de la basilissa. comme par exemples les n y m p h e s
c a n d id a ts . Leur insigne distinctif était une épée à l a « ï
ou filles d'honneurs, la p a tric ie n n e a c e in tu r e . première
en
ilame d'atour de la souveraine, etc. ,, .
Il était de tradition à Byzance, que les ecclesiastiques, Les eunuques o s tia ir e s , constamment mentionnés da
patriarche métropolites, archevêques, eveques et simples le L iv re d e s C é r é m o n ie s , généralement chargés d’accon™
opes Ï portent pas de titres nobiliaires, lesquels gner les dignitaires introduits par voiles, se tenaient à nr
étaient réservés à la hiérarchie civile et militaire de I Etat. ximité des portières de la salle de réception, portant?*
Ceux qui. avant d’entrer dans les rangs du cierge, portaient laiton d’or incrusté de pierreries, insigne de Îeur dignité
des titres, les perdaient automatiquement une lois revêtus Seuls les ostiaires impériaux jouissaient du privilège de la
d’un sacerdoce. Inversement, du moins en théorie, les noblesse résultant de l’investiture de l’insigne, c’est-à-diu
ecclésiastiques ne pouvaient exercer de fonction publique, dudit bâton. Les autres ostiaires, au service de la haute
mais l’histoire de Byzance donna de très nombreux exem­ noblesse, ou figurant dans la hiérarchie ecclésiastique
n'étaient que de simples employés.
ples du contraire.
En principe, les grands offices nobles, qu ils lussent Certaines charges réservées aux eunuques avaient fini
honoraires, actifs ou auliques, ne comportaient qu'un titu­ par disparaître, comme celle de comte des largesse-
laire. La famille impériale pouvait cependant compter plu­ sacrées (le ministre des finances), et de comte des affaires
sieurs despotes, sébastocrators ou césars. privées, qui régissait les domaines impériaux.

Hiérarchie des dignitaires eunuques La noblesse des officiers actifs et des officiers
auliques ilH
Les eunuques pullulaient à la cour de Byzance, recru­
tés soit à la suite d'opérations volontaires, soit sur le mar­ Ainsi, contrairement aux dignitaires honorifiques ei
ché des esclaves, parmi les jeunes prisonniers mutilés dans oisifs, les officiers actifs étaient pour la plupart des mili­
ce but et qui faisaient, malgré les interdictions répétées des taires, dont les fonctions et dénominations ont été énumé­
empereurs, l'objet d'un commerce très prospère et de rées plus haut : le grand domestique, le mégaduc, le protos-
cadeaux échangés entre souverains. Les eunuques finirent trator, le grand stratopédarque, et les autres différents stra-
par constituer une caste hiérarchisée parallèle à celle des topédarques, le grand connétable, le grand logothète, le
hommes barbus, accaparant toute une série de charges dans grand drongaire de la Veille ; mais aussi des civils, eunu­
l'entourage immédiat du basileus, à l'exception de cer­ ques ou hommes barbus, tels que : le proioasécrétis,
taines réservées aux hommes barbus. Pareils à des séra­ directeur des affaires étrangères; le grand chartulaire du
phins, ils entouraient l'empereur, image de Dieu sur terre, trésor public ; le gardien de l'encrier impérial (ou «chartu­
en se voilant la face de leurs grandes manches blanches. laire du Caniclée »), sorte de garde des Sceaux, chargé de
« Ils conduisaient les visiteurs reçus en audience par le présenter au prince le calame trempé dans l'encre pourpre,
basileus, en les soutenant aux épaules, comme si des anges au moment où celui-ci devait apposer sa signature sur un
les soutenaient de leurs ailes. Les eunuques présentaient au acte; les époptes, délégués impériaux chargés de surveiller
basileus les insignes du couronnement ; ils introduisaient le le fonctionnement des diverses branches de l'administration
basileus, au retour d'une guerre victorieuse, dans une dans les provinces ; les discussores, inspecteurs, vérifica­
chapelle de la Vierge, et, après l'avoir débarrassé de sa cui­ teurs provinciaux des revenus de l'État; le préfet de h
rasse et de son épée, le transformaient de prince guerrier en ville ; les éxarques, représentants du pouvoir central en
prince chrétien. Enfin, les eunuques, semblables à un man­ Italie ; les moderatores, chargés de l’administration de
teau vivant d'anges, accompagnaient le basileus au bain certains territoires reculés comme l'Arabie, l'Héllénopont,
sacré des Blachernes, source de la mère de Dieu, où il se etc. ; le protomanglavite, commandant des massiers de la
plongeait comme pour renaître. A Byzance, les eunuques garde palatine, dont la fonction était de frayer un passage a
représentaient une puissance céleste. » l'empereur à travers la foule qui se pressait dans les rues de
Les principales charges des eunuques étaient celles de Byzance, autour du cortège impérial lors des grandes cere­
p a r a k im o m è n e d e la C h a m b r e ; celle de p r o to v e stia ire , monies. Le protomanglavite était quelquefois chargé d une
lequel, aidé des vestiaires, administrait la garde-robe impé­ mission diplomatique auprès d'un souverain étranger. Les
riale ; du c h a s tn s io s , ou maître d'hôtel de l'empereur, qui juges du tribunal de l'Hippodrome et de celui du Vélum,
avait le rang de vir sp e c ta h ilis et le privilège de siéger dans et les juges provinciaux importants, pour la plupart déta­
la loge impériale de l'Hippodrome ; de p a p ia s (concierge chés de ces deux tribunaux ; Yarchiatre ou Premier
du palais) ; et d é c h a n s o n . médecin ; le domestique de VHypourgie, chef de la domes­
Les huit jonctions (ou classes) composant la hiérar­ ticité palatine et des cuisines impériales; le préfet de la
chie des dignitaires eunuques étaient celles du c h e f d es table impériale ; les protovesiites, vestites et autres fonc­
a b lu tio n s (le serviteur le moins important du Grand tionnaires de la garde-robe ; le teptios (PAgréable), dont Ja
Palais); celle de c h a m b e lla n c u b ic u la ire , dérivant de la fonction, des plus délicates, était de faire asseoir chaque
charge jadis considérable du P rœ p o situ s S a c ri C u b ic u li qui invité à la place que lui assignait sa dignité ; les exacteut^
gérait le budget de la Cour. Les cubiculaires représentaient collecteurs de taxes ; les diécètes, aides des exacteurs,
une catégorie très répandue à Byzance, dont les titulaires étaient soit locaux, soit provinciaux ; les sacellaires, gm*
avaient acheté leur charge pour remplir auprès du basileus diens du Trésor Impérial; le mystikos (« confident»)» Q
un service de parade, vêtus d'une robe de lin à broderies de était l'interprète ; Yakolouthos, ou prévôt de l’armee ;
pourpre. Le personnel de la Chambre impériale se compo­ protonotaire ; le domestique des murs ; le logonas
sait en grande partie à'e u n u q u e s titrés c u b ic u la ire s , dont (orateur) de la Cour, etc., etc. ■
55
lcs primiciers.classés dans la cinquième classe des
moues· achetable elle aussi, étaient les premiers d’un
Cll'l „ quelconque. Byzance en connaissait de plusieurs « ^ " ï'ira p m tîô n V d e T c h a " ™ ” Con,nèl,e· « Principe
. ecclésiastiques, militaires (identiques avec le dômes- ™ “s dans la ««finition d e s ^ S h i S i ™ ? " 3™1
" i:~ I m f-"4ha mh rp In ρλιιγ ■'πΙλλΙ.^
l'écho invo°onî^rdu VhénoX'3de' h·1"16 ^ omnènc « fai>
Cil. avec “ Γ vTeiFlüiïSS Γ , T " ? ” let|uel efra'
, {, ' ce titre perdit son rang dans la hiérarchie des eunu- π tiques. Elle dit qne son père, l'emp-reuî Alèvi?
j ct commença à être conféré à des hommes barbus. S S W ï ?„lCemaPt T f ·
q l L'office noble de grand pnmicier ne fut mentionné tion avait un bu, p„| c X T ' · ?" ^
•i panjr du vc siècle ; réservé à ses débuts à des eunu- ^ i» d « . l b n d i B<ll 4 i ^ * ^ % ! * * ^
uues uniquement, il fut conféré après le xiii* siècle à divers
nersonnages apparentes à la famille impériale. Le grand f o n d a.ncîerVs ÎItres dans le cadre de règles nouvelles Aa
orimicier avait sous ses ordres les officiers de l’escorte foT dée^luM
tondees sur le eÎ11 dantS
degré de 13parente
créatîonavec
de c,asses hiérarchiques
l’empereur. La pre­
impériale, dont le grand tzaousios, titulaire d'une di­
mière classe, celle des despotes, comprenait trois groupes :
gnité aulique dont le nom était dérivé de celui d'un officier) le groupe des basileis(l’empereur, l’impératrice, l’impé-
pirc le <· tchaouch ». Lors des réceptions impériales il avait ratnee-mere et eventuellement, l’empereur associé et son
le priv ilège de présenter à l'empereur son sceptre. Son cos-
tjnie de cérémonie était particulièrement riche: turban en 2 C gr? pe d.es sébatofils,
( frères, onc
paternels et grands-oncles paternels de l’empereur, et leurs
-, j· -,. ,isie_pistaucorps en soie et manteau de soie abricot, épousés respectives) ; 3) les gambroï (gendres, beaux-frères
|l lequel était brodé, en émail vitrifié, le portrait de l'em­ oncles par alliance de l’empereur, lesquels, tous, étaient
pereur en pied sur le devant, et par derrière, l’empereur honores aussi par des titres nobiliaires correspondant à leur
sijr ^on irone. degre de parenté (l5).
Le pri'pos\ti\ ou grand chambellan, chef suprême des La deuxième classe était celle des sébastes. Ce titre,
eunuques, était un très important personnage du gynécée, avant de devenir une haute qualification nobiliaire, n’avait
titulaire aulique d'une ancienne fonction collative de ete réservé qu à 1empereur. L’on sait qu’il représentait
noblesse Des Pan 399, les préposïtes reçurent le titre de l’équivalent grec du terme latin d'auguste.
paince. au grand scandale de l'aristocratie, et eurent depuis A titre égal, dans le groupe des gambroï comme dans
la préséance sur tous les patrices, eunuques et barbus. Ils se celui des sébastes, c’était le degré de parenté par rapport à
tenaient toujours auprès de l’empereur et leur influence l’empereur qui réglait le rang. Inversement, à degré de
était considérable puisqu’ils devaient également ceindre parenté égal, le personnage revêtu de la plus haute dignité
l’empereur de lu couronne et la lui enlever lors des grandes passait le premier. Ainsi, deux dignitaires époux chacun
cérémonies Leur insigne distinctif étaient les tablettes en d’une nièce de l’empereur avaient la préséance l’un par
ivoire, sans inscription ; ensuite, après l’élévation de cette rapport à l’autre selon l’ordre de la naissance de leur
classe a égalité avec les patrices, des tablettes porteuses épouse, lorsqu'ils étaient mariés à deux sœurs, ou, s’ils
d'une inscription. étaient mariés à deux cousines, selon l’âge et l’ordre de
naissance des beaux-pères l’un par rapport à l’autre.
Tous les fils de sébastocrator avaient droit au titre et
Parenté, rang et honneurs au rang de sébaste : le titre devint héréditaire, en sorte
que bientôt il y eut trop de sébastes à la parenté trop éloi­
Arrivés a ce point, il faut revenir au principe de la gnée par rapport à l’empereur, ce qui éveilla le méconten­
hiérarchie sacrée unissant l’empereur byzantin aux autres tement des sébastes à part entière. Il devint nécessaire de
souverains du monde par le biais de la parenté spirituelle. pallier à cette dévaluation en intercalant un autre titre
entre celui de sébastocrator et celui de gambros : le titre de
Cils, réservé aux neveux et cousins germains de I empereur.
Ensuite, sous le règne des empereurs de la maison des
Ange et des Lascaris, les noms de famille devinrent eux
aussi des emblèmes nobiliaires : les parents de la famille
impériale, et, suivant ce haut exemple, les membres des
familles de l’aristocratie, se mirent à ajouter à leur nom
patronymique celui de leur épouse, celui de leur mere ou
celui de leur grand-mère, sans que jamais une réglé vienne
préciser l’usage de cette pratique. f
11 arriva ainsi que des personnages importants tassent
étalage de toute leur parenté, par le sang le plus souvent,
et quelquefois aussi par alliance, comme par exemple dans
è
cas des Philantropène, dont la fortune et la alhances
allèrent croissant sous le règne des empereu^ Pa eo^gues.
L’un d’eux signait Jean Dûtes Ange telcotogue Raou
casse-tête ot"p la fs /X Î îe fg é n é a lo g is te s modernes, sont
très nombreux. Bornons-nous» é s ^ T î e ^ n o m était
niqueur bien connu Sphrantzes, oom
l-Hjns iiifroncvs autour de l'arbre de vie. Sculpture sur marbre du XL siècle
w <Athènes. Musée Byzantin). (15) Le père Lucien Stiernon
tieRNON esi ^ aux généalogistes
généalogies
Îfiil immémorial repris par Byzance â l'Islam, le lion, monarque des nanc Je cette logique b)»nune de h o n n c u
d'Ariane de celte logique bvzant.nc des honneur pvr ^ ^ e U a ^ ^ ^ ^ ^
de départ ie titre
îrnauv. adopte comme emblème de souveraineté, devint tout naturelle- ■agresser très vite
de progresser ^ _____________
vue dans leurs .uÎ^L EF uin. )e degré de parenté avec 1empe-
solk- 3^CC ^avènement de l'héraldique, l'animal représenté le plus d un personnage, il devient possibk m-nouâmes des tableaux généalogiques.
sur 'cs blasons. Les lions affrontés autour d'un arbre figurent X ,”
. *n SUr armoiries, v compris sur celles de familles grecques des îles p. 222-243.
°n,enncs C1^ dans le présent ouvrage.
56
riale, ces familiers devinrent eux aussi des parenp
Phialite, mais Qui avait choisi de porter le nom de famille tucls du basileus dès que celui-ci. les nommant à des
Après avoir supplanté une partie des prescriptions du lions intérieures, leur délégua une partie de son autfrC’
KJétorologe de Philotee* la préséance de Cour mise en les fit participer à une parcelle de l’administration d '
place par les Coninènes se trouva à son tour devenue cadu­ « maison », l'État. Unis entr’eux par des alliances matr'6 ^
que, Après la conquête de Constantinople par les Latins de niales, les familiers, dont la qualité de n'éiait^0*
la Quatrième Croisade (1204), l'empire grec réfugié a héréditaire, se constituèrent en groupe privilégié, don/T
Nicée, ne fit plus de distinction entre loiTice et le titre, et familiarité avec les milieux impériaux ne manquait na t
se guida selon, d’une part, le titre désignant un oincc, et procurer, à terme, et apres une ou deux générations, | v ·
d’autre part, selon le rang dévolu à la parente de son aux fonctions et aux litres véritablement anoblissants ( ' ^
détenteur par rapport au souverain. Les empereurs grecs modifiaient les hiérarchies nob
Sous la dynastie des Paléologue revenus dans t onslan- liai res de leur empire, et inventaient de nouveaux titr'
destinés à leur assurer fidélités politiques et alliances inter
nationales ; en Occident, les empereurs germaniques inven
taient de leur côté un autre système d’honneurs d’où allait
dokodinos »). La double hiérarchie des offices et des titres a surgir la noblesse héréditaire titrée. Il était évident que des
disparu, i! n'y a plus qu'une hiérarchie unique Γ7). influences réciproques allaient s'exercer ; titres de vicaire
Le P&eudokodinQSy rédigé lui aussi selon le principe impérial en Occident, titre de césar en Orient ; en Occi-
réservant à chaque dignitaire le costume et le traitement dent, les princes électeurs du Saint-Empire; en Orient, les
afférents à ,1a charge occupée, déterminait le rang et donc sébastocrators, les despotes, les fils spirituels du saint
l'ordre d après lequel les grands personnages de l'empire empereur; en Occident, les commensaux du Kaiser; en
signaient les actes ofiiciels. Cette règle, qui a survécu à la Orient, ses familiers; en Occident, le privilège concédé a
disparition de Byzance, s'est perpétuée selon le même tel potentat d'écarteler son blason de l’aigle impériale; en
modèle, dans toutes les monarchies balkaniques ayant pris Orient, le privilège, concédé lui aussi par diplôme, grâce
pour modèle l'organisation de la Cour de Constantinople. auquel tel autre potentat pourra désormais s’intituler
Cette hiérarchie, dont le prestige resta intact malgré le « Cantacuzène vrai et né», alors qu’il n'était ni Ganta-
déclin de l'empire(,8) comprenait les titres suivants: le cuzène, ni même apparenté à cette famille (20).
despote, le césar, le panhypersébaste, le curopalate, le
hgothète, le grand paptas (administrateur d'un palais), (19) Jean V erpeaux, « Les Oïkcioi. noies d ’histoire insiitulionnelle ci sociale»
Véparque, le hgothète du drôme (chef des affaires étran­ REB, XXIII, 1965. p 89-99.
gères et de la police d'État), le domestique des scholes, le (20) Giuseppe Schiro. « Manucle Palcologo incorona Carlo Tocco», Ôvz^nüon
1959-1960.p 209-228.
proiospathaire (garde noble de l'empereur), le grand
archonte, le latas, le préteur du peuple (devenu le premier
interprète), le hgothète du gémkon (directeur du Trésor
privé), le grand logariaste, le questeur, le hgothète de J'ar­ fM lW M ltl·. c i,·.«».«■·!· -H *gf
mée, Yorphanotrophe (directeur des orphelinats de l'Etat), ii\\j|é · i f■Mî (t 111
1 ■....... *;r„
le sèbasie, le mourtaïtès, etc. MavH· i’iiMT i!i r 1 ·. Γ·' ·4. V.
Le terme de despote était primitivement synonyme
d'empereur, dans le sens de maître de tous ses sujets-
esclaves, Ensuite, à partir de 1163 lorsqu'il fut conféré au
prince héritier de Hongrie, gendre du basileus Manuel
Comnène, ce litre allait rester au tout premier rang de la
hiérarchie aulique. Après 1204, date de la prise de Cons­
tantinople par les Croisés, le titre de despote désigna éga­
lement l'héritier du trône. Le titre de césar fut lui aussi
détaché de la titulature impériale, pour être accordé soit à
I héritier du trône, soit à des parents de la dynastie ré­
gnante, soit même à des étrangers de marque. Mais les
empereurs le conservèrent aussi, lorsqu’ils se qualifiaient
« Imperator Cæsar Augustus ».
A partir du xiv* siècle* les césars rétrogradèrent dans la
hiérarchie, pour céder le rang au Patriarche, lequel prit de
son côte le titre de despote, Les empereurs Paléologue ima­
ginèrent alors un nouveau titre accordé à leurs parents les
plus proches : sébasiocrator.
En dessous de ces titres éclatants entourés du lustre de
la parenté impériale, il existait une autre catégorie de
noblesse, mi-servile, mi-administrative, sorte de dernier
degré de l'aristocratie byzantine, celle des oïkei'os, les
« familiers » de l'empereur. Issus de la domesticité impé-

06) Vital1en L aurent, «Légendes sigillographiqucs eï lamines byzantin


Ecnos dOrient, janv.-rnare 1932, p. 117,
J17) Jean Vlrpf.aux, «Hiérarchie et préséance sous les Paléologues » Trai
PamT96SeSp Rechcrches et d'Hisloire et de Civilisation Byzantine

m *Jl1? vV?rS du p5Scl de mûnaee entre Consianim Dukas, fils de Tempe


Michel VII, cl une fille du souverain normand de Sicile Robert Guiscard Ter
reur promu a celui-ci le turc de nobiJissime. le titre de curopalate pour Tun dt Saint Jean Chrysostome offre ses Homélies à l'empereur Michel
% nombrcuseη charges, avec leur revenu, pour 43 personnes de la suit
Robert. Ko lias. op. eu,* p 43,
Dukas, en présence de l'archange Michel (Paris* Bibliothèque Nation*
Manuscnts Gr., Code Coislin 79* fol. 2 v,).
57

Bibliographie
Liste des nobles byzantins ayant fui Constantinople le
jour de la conquête de cette ville par les Turcs. Les généalogies des familles byzantines restèrent fr>n
1 « Catalogue dressé par le Prudentissime et Généreux decs pendant plus de trois siècles sur l’un des oulrages mo-
Tout maso Celsi. Dignissime Provédileur de la Noble Armée (m S ” * Î hf rlCS Î U Fresne· «isneur Du8a “
</<’\ Illustrissimes Vénitiens, énumérant tous les malheu­ Hult°râu®8nrinr Hf T Byzamma ‘‘“ P'W commenlario
reux gentilhommes qui ont fu i l'infortunée Constantinople tanbnonn'rf familias ac stemmata imperatorum Cons-
tombée en esclavage, et qui sont venus avec leurs familles rih. s » Pn! arUmp CUm e?™ndem augustorum numisma-
tibus». parue a Pans en 1680. Le monde savant avait du
dans l ilc de Chio avec les galbons du prince génois Doria. vivant meme de Ducange, rendu hommage à cet historien,
ci que le généreux Celsi conduisit dans notre ville de philologue, généalogiste, numismate, « l’homme le plus
\force et dans les trois îles de Corfou. Une partie resta savant de son siècle » l’un des érudits dont l’œuvre im­
dans la ville de Vile de Candie et ensuite certains d ’entre mense reste irremplaçable sur de nombreux points.
eux allèrent auprès de Sa béatitude le Pape, d'autres dans Il fallut attendre jusqu en 1891 pour que les généalo­
les villes de la Morée et dans les trois îles de Corfou, et les gies des familles impériales byzantines fussent publiées
autres s établirent dans les villes de Vile de Candie. Le pré­ avec de nombreux compléments et rectifications par le Dr
sent Catalogue fut rédigé en l'an 1453 sur l'ordre de M on­ W ertner Mor « A kôzépkori délszlâv uralkodok genea-
seigneur le Provédileur susmentionné pourvu de l ’autorité logiai tortenete » (Histoire généalogique des souverains des
deleguée par l'Illustrissime Sénat, afin que l'on donne à ces Slaves du Sud au Moyen Age), Temesvar 1891, Vol.
malheureux gentilhommes l ’a ide quotidienne qui leur est XXVIII de la « Bibliothèque Historique, Ethnologique et
duc Écrit de ma main. Bartolomeo Floriano notaire Géographique» publiée par le R.P. Ferencz Szabo. Mais
public, le 29 juillet 1453. » ces études parues dans une revue hongroise inconnue de la
Manano Domim. et les siens. plupart des spécialistes étrangers restèrent inutilisées, et
c’est après la Deuxième Guerre Mondiale que les
Michel et Jacques Zifinichi. études généalogiques byzantines ont pris leur essor défi­
Théodore et Andronic Paléologue, avec les leurs.
nitif. Citons pour inventaire les tableaux publiés par le
Emmanuel. Thomas, et Démètre Paléologue. avec les leurs. prince Wilhelm Karl d’isenburg dans son 2nd volume des
Jean et Démètre Cantacuzène. avec les leurs. « Stammtafeln zur europàischen Geschichte » qui sont au-
Michel et Jacques Calafati. avec les leurs. dessous de toute critique, et soulignons l’importance, des
Théodore et Manuel Lascaris. nombreuses études de Robert G uilland, réunies en deux
Jacques. Jean et Georges Catacalon. volumes sous le titre « Recherches sur les institutions
Marine et Philippe Doni. byzantines», publiés en 1969, lesquelles constituent une
Stamati. Emmanuel et Léon Varda. référence indispensable pour toute étude relative aux gran­
Jean Varda. des familles byzantines.
Léon et André Thalassinos, c'est-à-dire Marini. Le lecteur trouvera ci-après la liste des principales
Jean. Emmanuel. Nicolas et Georges Valeriani. publications relatives aux généalogies de certaines des
Georges. Mario et Eustache Formachiani. grandes familles de l’empire d’Orient. Les dynasties impé­
Andronic et Emmanuel Phocas, avec les leurs. riales et despotales des Dukas, des Comnènes, des Anges,
Philippe Scarlalos. avec les siens. des Lascaris, des Vatatzés, des Paléologues et des Canta-
Léon et Antoine Musurus, avec les leurs. cuzènes font l’objet d’un article particulier dans le cadre du
Serge. Antoine et Nicolas Métaxa. Dictionnaire, et sont accompagnées, dans chaque cas, de
Basile et Mathieu Nottaras, et les leurs. leur propre bibliographie. , , . .
Bartolomé et Jacques Mavros. Rappelons aussi combien nous ont été utiles les écrits
Jean. Léon et Pierre Giustiniani. et les leurs. du comte H. W. R uedt de C ollenberg sur les dynasties
Georges et Léon Cokinos. arméniennes, les Ibelin, et les Lusignan.
Marc, Pierre et Nicolas Siguro. La bibliographie qui suit se borne à n’mdiquer que les
Basile, Nicétas et Nicolas Galerios. titres se référant directement à notre sujet. Le lecteur inté­
Achille. Demètre et Théodore Bosichi. ressé par une bibliographie exhaustive sur Byzance pourra
Constantin et Isaac Comnène. se référer au IVe volume de la séné «The Cambndge
Lazare, le dernier et Jacques Mondinos. Médiéval History », « The Byzantine Empire » paru en
D'après C . D. M e r t z io s , « A propos des Paléologue et 1966, ainsi qu’à Louis Brehier « Vie et mort de Byzance »,
d’autres nobles de Constantinople », Mélanges Antonios Paris 1969, et «Les institutions de l’empire byzantin»,
Kéramopoullos, vol. 9 de la série de la Société des Etudes Paris 1970.
Macédoniennes, Athènes 1953, p. 355-372. La liste elle-
même est reproduite par cet auteur d’après un document
des Archives d'État de Venise, Fonds Gregolin, dossier 36,
(anciennement Archives de la Canée C 134).

L'aristocratie
A A CHRISTOPHIL1POPOULO. Ή σύγκλητος εις τό Βυζαντινόν Κρά-
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στορίας τον ’ Ελληνικού Δ ικαίου-. ? Ο*49)· o V ,1966) ρ 40-57.
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«D um barton Oaks Papers»». 25. (1971) p. · paiai0/oean period,
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5S
Héraldique
,. . , . ). (> il,f,.,„mror amiurnwaacy.chapnrc IV.J.-csvoronos
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M. L. Bt ARRitt \n. \ft>dem descendants af bizantine fanubcs, « Genealo-
gisfs Magazine ». 20. Septembre 1980, p. 85-96.

é>m

Aigle byzantine brodée sur un ornement religieux olTèrl par SmaragüJ


de Cotroceni, a Bucarest, (xvirr siècle} Mavroyem, princesse de Valachie, à l’église grecque des Saints Apôtres, J
Brousse en Asie Mineure (XV111* siècle) (d’après Th. Blancard. «LC*
Mavroycni », I, Paris 1909, p. 619).
— v u ,v v |u v i^utuonaïc)

La Grèce vénitienne
Possessions vénitiennes en Grèce :
Crète 1204-1669
Chypre 1489-1571.
Argos 1388-1463
Athènes 1394-1402, 1687-1688.
Egine 1451-1537. 1693-1715.
Eubèe (Negroponte) 1209-1470.
Vostitza en Epire 1470.

Ilej Ioniennes (Heptanèse)


Corfou 1206-1214, 1386-1797.
Céphalonie 1483-1485. 1500-1797.
Zante 1482-1797.
Leucade (Santa Maura) 1502, 1694-1797.
Cythère (Cerigo) 1363-1797.

Péloponnèse ;
Le lion de Venise
Lèpante (Naupacte) 1407-1499.
Magne (Maina) 1467-1479. Le lion ailé était, scion Jes Saintes Écritures, l’emblème de l’apôtre
Modon 1206-1500. 1685-1715. Saint Marc, l’un des quatre Evangélistes. L’apôtre était enterré à Alexan­
drie d'Egypte depuis plus de sept siècles lorsqu’en 828 ses ossements fu­
Coron 1206-1500. 1685-1715. rent dérobés par deux marchands vénitiens qui les transportèrent â Venise.
Nauplie (Napoli di Romagna) 1388-1540, 1690-1715 La Sérénissime fit alors du saint son patron, et du lion son emblème La
cathédrale édifiée au-dessus des reliques nouvellement acquises fut consa­
Patras 1408-1413, 1417-1419, 1687- 1715 . crée en 832, lors d’une cérémonie qui revêtit également un caractère poli­
tique, puisque Venise entendait, en se plaçant sous le patronnage immé­
Monemvasie (Malvoisie) 1464-1540. 1690- 1715 . diat de l’un des saints les plus prestigieux de la Bible, se dérober â la fois â
l'autorité du patriarche d’Aquilée, qui incarnait les intérêts de la papauté,
Cyclades : et à l’obédience exigée par le patriarche de Constantinople
Sculpté sur les monuments publics, brodé sur les étendards de la
m quan de I’île d'Amorgos 1370-1446. République, le lion ailé symbolisait par sa présence l’autorité de Venise. H
figurait le plus souvent dans une pose pacifique, une patte reposant sur un
Andros 1388,1437-1440, 1507-1514, livre ouvert portant l’inscription « Pax libi Marce Evangéliste », la phrase
Lemnos 1464-1479, q u ’aurait adressée Jésus à son fidèle disciple. Mais le lion pouvait 3ussi
être figuré dans une attitude belliqueuse et menaçante, et alors le livre
Mykonos 1390- 1537.
était remplacé par une épée. On voit ici le lion pacifique sculpté sur les
Naxos 1494-1500, 1511-1517. murs de la forteresse vénitienne de Zante. et le lion guerrier ornant la
dorades 1453-1538 porte de la citadelle vénitienne de l’île de Leucade (Santa Maura)
Les occupants ultérieurs de ces monuments trouvèrent gênante révo­
~ ros 1518-1520, 1531-1536. cation de ces grandeurs passées : à Chypre, le lion de Venise fut remplace
'•nos 1390- 17) 5. par le chiffre couronné de la reine Victoria ; en Daimatie, sous Tito, par
la faucille et le marteau.
60
elles nobles, puisqu a Venise la noblesse autre n
Le systèm e nobiliaire vénitien patrizi veneti ne comptait pas. Par conséauen. i Cc|lt
des villes « d e Terre Ferme» appartenant enh·,·n°blt'*
Par rapport à toutes les autres aristocraties européen­ à Venise, ou celle des colonies vénitiennes du 1 C
nes, celle de la République de Saint-Marc a ete la plus considérée comme étrangère et ne fieurait J T Vant. était
anciennement organisée, la plus stricte dans ses principes d ’Oro de la République. pas Ub„,
politiques et sociaux, l'une des seules pourvue d une yen- Une troisième classe de patrizi veneti fin ·
table idéologie de gouvernement, la seule aussi a se Libro d’Oro en 1380, celle des familles dites «u
maintenir pendant mille ans sans se soumettre à une dy­ qui s’étaient distinguées lors de la guerre contre Gê'>L'!l>nv·
nastie régnante, et la seule qui n ait jamais admis que ses Une quatrième classe parut au cours de la a T
membres portent des titres de noblesse « étrangers ». moitié du xvn< siècle, formée de ce qu’il fut conv
Assimilant orgueilleusement la londation de Venise a qualifier de case moneiarie. Il s’agit des familles
la création du monde, I aristocratie des lamilles patri­ au Grand Conseil contre le paiement d’une énorme ■ ”*
ciennes s'était divisée elle-même, le plus souvent selon bution destinée à faire face aux dépenses de la guerre°nln‘
des critères relevant des « distinzioni segrete » dont seuls gée contre la Turquie au sujet de la Crète feuLlT'
les intéressés pouvaient apprécier les nuances, en quatre Candie 1644-1669) et du Péloponnèse (guerre X ?
catégories d'âge P). La première, celle des «case vecchie», 1687-1717). Le 15 novembre 1646 le Grand Conseil Γ
formée de vingt-quatre familles, en comprenait douze se posa l'admission des marchands vénitiens en mesure d'T
qualifiant d'apostoliques parce qu’elles prétendaient des­ quitter une somme équivalant à l’entretien de mille soldï
cendre des électeurs du premier doge, en 697, et douze par an. 77 familles furent ainsi inscrites au Livre d’Or
autres se qualifiant de tribunitiennes. cours d’une période de vingt ans, après paiement d’un»
Ces familles figuraient parmi les membres du Grand somme de 100 000 ducats, dont 60 000 à fonds perdu >·( |
Conseil de la République, institué en 1173. Ce Grand reste sous forme de prêt perpétuel à l’État, à 4 % d’Întérct
Conseil, qui n'était pas alors une assemblée aristocratique, 47 autres familles furent agrégées sur la même base au
réunissait differents délégués des quartiers de la ville, les cours de la guerre de Morée, ce qui démontre l’immense
tribuns, qui assuraient le gouvernement et l’administration richesse de ces nouveaux patriciens, en mesure de débour­
de la cité. Juridiquement égaux entre eux et avec les autres ser une somme équivalant soit à 5.000 hectares de terre
habitants de la ville, les tribuns monopolisèrent peu à peu arable, soit à l’armement de vingt petites galères, soit enfin
leurs charges, les rendirent héréditaires et se constituèrent au prix de trois palais sur le Grand Canal.
bientôt en patrieiat. La cinquième et dernière classe fut admise en 1775;
La seconde classe, celle des familles dites « nuove », en elle était composée d’une dizaine de familles d’ancienne
comprenait un groupe de seize dites «ducales», parce noblesse, mais de noblesse des villes de Terre Ferme, donc
qu'elles avaient donné des doges à la république ; ces seize ne faisant pas partie du patrieiat vénitien. Des années
familles comprenaient elles-mêmes quatre maisons évangé­ de discussions au sein du Grand Conseil furent nécessaires
listes, considérées supérieures aux autres. L’ensemble des avant que l'on ne se résigne à voter cette décision. Plu­
familles «nuove» se divisait, selon l'ancienneté de leur sieurs familles s'étaient éteintes au fil des temps, de sont
généalogie, en « longhi » et en « corti ». Elles n’en remon­ qu’à la capitulation de la République devant les armées
taient pas moins, toutes, et de la manière la plus certaine, françaises, en 1797, le Grand Conseil ne comptait plus que
au xiil· siècle et au-delà. 168 familles en droit d’y siéger (à peu près 3,2% de la
En 1297. une conspiration fit que le patrieiat procéda population). En 1951, il n ’en subsistait plus que 66.
à la S erra n t (fermeture) du Grand Conseil, en instituant un La première édition imprimée du Libro d’Oro parut
IJ b ro d 'O ro ciel M a g g io r C o n sig lio , ou furent inscrits les en 1603. En 1694 un polygraphe italien, l'abbé Coronclli,
noms des familles seules admises désormais à siéger au publia le premier armorial du patrieiat de Venise, puis, en
Grand Conseil, à élire le doge, et à occuper les fonctions de 1717, « l'Europa Vivente», dont le célèbre Almanacb du
l'État et de l'administration de la ville. Comme un certain Gotha allait, quelques décennies plus tard, reprendre et en
nombre de familles patriciennes, exclues de cette fermeture étendre les principes à l’Europe entière (3). Le patricial
et déclarées par conséquent ni nobles, ni patriciennes, de Venise, qui avait fourni, outre les doges, toute une série
menaçaient de susciter des troubles, quelques autres noms de papes et de princes de l’Église, avait auréolé la Répu­
furent inscrits au Libro d'Oro jusqu'en 1315 (2). blique d'un tel prestige, que les familles souveraines d’Eu­
En 1376, 1422 et 1506, l’exclusivisme prit des formes rope considéraient l’admission au sein de la noblesse du
encore plus strictes, puisque furent écartés du Grand Grand Conseil comme un honneur tout à fait particulier.
Conseil et du patrieiat les fils nés avant le mariage Le Libro d’Oro contenait donc en outre une catégone de
de leurs parents, les enfants naturels en général, de même noblesse honoraire, parmi laquelle on retrouvait les rois de
que ceux nés d'une mésalliance. France Henri III et Henri IV, les maisons régnantes de
En 1509 lut institué le L ib r o d 'O r o d e l P a tr iz ia to . Chypre, de Hongrie, de Brunswick, de Bavière, de Savoie,
registre généalogique où étaient portés officiellement tous d’Este, de Lorraine, de Luxembourg, les Médicis, les Gon­
les renseignements concernant les naissances, mariages et zague, les Visconti et les Famèse, sans parler de toutes les
décès des familles inscrites au Livre d’Or du Grand grandes familles de l’aristocratie pontificale, déclarées
Conseil. Les mariages avec des étrangères étaient interdits, « benemerite délia Repubblica » (4) du fait qu’elles com^
et les dérogations à cette loi ne s'obtenaient que très diffici­ taient un pape parmi les leurs. Les patriciens investis
lement. Par familles étrangères étaient entendues toutes les fiefs et de titres de noblesse étrangers, devaient renotK*
familles autres que celles inscrites au Libro d'Oro, fussent- aux fonctions dont la République les avait revetus.
patriciens étaient astreints à porter leur seul nom te J£Li
(I) La bibliographie concernant l’aristocratie vénitienne est immense Ne ser
figurait au Livre d’Or, précédé des initiales NH (N0
cites dans ces quelques pages que les titres essentiels, â commencer par les ouvra Homo) ou ND (Nobil Donna). Seuls faisaient excepta
d Andrea Da Mosto. L Archivio di stato di Venezia, I. Rome 1937 et du cette règle non écrite les fils aînés des familles Quenni
u A njou di Dbiuzzo, Elenco di tutte le case palrizic venete esistenti ed esti
Rivista Araldica (Rome), 1928, p. 501-508.
(3) Ermanno A r m a o . Vîncenzo Coronclli, Florence 1944, p. 50. 53
1951(2p Am1GONI <<L^ Serrala del Maggior Consiglio ». Rivista Arald (4) Pr. d'Anjou di Durazzo. Elenco di tulle le case patrizie venete.
die a 1933
61

Donà Ticpolo

qu’affaiblie, n’adopta pas le système de la noblesse titrée


Santa-Giustina. Contanm d t 7atVo et Morosim
du titredi hére-
am San-
l ° έ65>> qui lui eut permis de placer son patriciat sur le même pied
Siefano. lesquelles etaiu y ne autre maison arbo- que les ducs ou comtes étrangers. Plutôt que d’exposer sa
noblesse aux offenses du nouveau protocole mis en place
par les monarchies occidentales, Venise préféra nommer
ses ambassadeurs parmi les représentants les plus capables
;™r“ de “p n S S ' U m é m . ^ i s qu'elle avait dedat-
de la cittadinanza, ou même parmi des marchands de
gneusement refusé. . . pn abréftél était porté oindre rang (}).
Le titre de chevalier (ecr « k » en “ f ^ s a d e u n , Après avoir admis que ses ambassadeurs « nobili »
par les nobles vénitiens Q c n s revêtaient en issent après les ambassadeurs titrés, la République se plia
auprès de rois ou de 1enip^ v · ta Ceinture à un autre usage des temps nouveaux, et concéda à la vani-
ville rétole noire bordée d un galon d o r c C l drap de ses nobles le privilège de se faire appeler « Ecce-
boucle doree. et. dans les c e r e m o n . e s le mameau
nza », appellation qui, jadis, n’était réservée qu’aux dé-
d'or. C'étaient les «cavalier, délia stoladoro>>, Q ^
nteurs des plus hautes charges de l’État.
saient toujours suivre leur nom de l 'h é r a l d i q u e Les noms inscrits au Libro d’Oro constituaient
« K ». Leur dignité était également refletee par » hem £ s seules preuves de noblesse en usage à Venise. Aussi, du
- ils portaient, par concesston des » ^ ™ “ · « S « it qu’elles seules autorisaient l’accès aux hautes charges et
du Grand Conseil les armoiries des Etats o u ï s pres jx magistratures quasi-dictatoriales de l’État, le patriciat
ambassadeurs. Ainsi, la tamille Grimant p rP._écartelées : Venise tenait, outre le Libro d’Oro, des registres généa-
armes écartelées de France, et de G nm ani co , armes ■r,;/-,,iAc très détaillés.
de Pologne, et de Grimant sur le tout coupees des armes
du Saint-Empire, et de Grimani. nré-
Officiellement, les patriciens n avaient droi q . „e n pourra lire dans ce volume, à l’article consacre à la famille grecque des
darutzi, un bref exposé des humiliations que pouvait causer à la Républi-
dicat de nobilis vir, ou nobilis honw, et dans mise son attachement au seul titre de « nobile ».
courant, de celui de nobil honw ou ser. Venise alagola « L’islituzione délia rappresentanza diplomatica di Venezia a la
Pietroburgo ». élude publiée en l’honneur des « Nozze Sacripant! - Vituiii
Du temps de sa politique de grande puissan , ·>, Venise 1906. On y trouve entre autres, un texte de 1782 spécifiant que le
voulait que ses ambassadeurs, choisis parmi le P mbassadeur de Venise en Russie, Federigo Foscari, portera le litre de
. et « que l’on a fait comprendre à la Russie que la République qualifie de
pourvus du seul titre de « nobile », eussent la Pree . celui qui passe immédiatement après les ambassadeurs... ainsi qu’il est
sur les autres ambassadeurs accrédités auprès des p ans les principales Cours». Une autre étude, celle de G. Majer «Sigilh di
ces étrangères. Or, à partir du xvi· siècle, les g . îti nel Levante». Archivio Veneto. 1941, p. 102-124. montre qu’au temps
is grande splendeur, au cours des xiip-xv· siècles. Venise utilisait les titres
monarchies d’Europe désignèrent leurs ambassadeurs p uaiificatifs de charges diplomatiques ou administratives : elle avait un vice-
les membres des grandes familles portant le titre de * Antioche. un balle à Constantinople, un baïle â Tyr, à Tripoli de Syrie, à
arsilio Zorzi, baïle à Tripoli, fut ensuite nommé comte à Raguse. où il
prince, de marquis, etc., et prétendant passer avan
bassadeur de Venise, simple noble. La Sérémssime, n 1271. ___ ♦w
62

Contarim, A la fin du \ v e siècle* une branche de celte famille de


patriciens et de doges fui inxesïie du comte de Jaffa. a Chypre

naires chargés d'administrer les nouvelles et lointaines pos­


sessions du Levant. Beaucoup de nobles cherchèrent à Λ
soustraire. LTne loi de 1211* une autre de 1263, précisèrent
les dures sanctions auxquelles s'exposaient les récalci­
trants: amendes* démolition de leur domicile en cas de
ΠοΙΓιπ, Dan te le D . commanda ni sous les ordres, de Morosim dans la
tuenc du Péloponnèse, conquit en 168’ Athènes. puis en 1690 I île de non-paiement de l'amende, l'exil jusqu'au jour où serait
Mitylene, a\ani de prendre part a la M aille des D ardanelles en 1698 et fait le paiement. Cependant, au fil des siècles, à mesure
de represcnier \cruse eomme ambassadeur en Pologne, Ccïte illustra ti que Venise empruntait le chemin de la décadence, le patri­
ancienne famille, qui donna de nombreux cardinaux, des doges cl des cial perdit beaucoup de son sens civique et nombre de ses
commandants militaires, blasonnaii dazur â trois dauphins d or, posés
l'un au dessus de l'autre. représentants trouvèrent le moyen légal de tourner les obli­
gations liées à leur noblesse, et de n'en conserver que les
avantages f). Le besoin se fit sentir de remédier aux abus et
Les enfants de sexe masculin étaient inscrits au Libro à la négligence, et de fonder des écoles destinées à entre­
dOro dès leur naissance, en vertu d une déclaration du tenir le sens du devoir et à former les gouvernants. A la fin
père assisté d'un Avogador del Comun. Sans cette forma­
lite, qui attestait la naissance légitime, de parents tous deux du x \ie siècle le Grand Conseil était saisi de plaintes contre
nobles, l'enfant était prive de ses droits de noblesse. Seule certains nobles démunis d'instruction et de moyens, deve­
une réhabilitation* obtenue très difficilement, pouvait por­ nus « un danger public » du fait qu'ignorant le bien de
ter remède aux omissions dues à une cause de force ma­ l'État, ils profitaient de leurs privilèges pour se livrer a des
jeure. rapines et à d'autres méfaits. En 1618 était créée à Venise
Les mésalliances entraînaient la perte de noblesse et VAccademta dei Xobili, sur la Giudecca, suivie en 1635 de
l'exclusion du Libro d'Oro. Avec le temps, on admit cer­ YAccademia dei Nobili de Padoue. Le Recteur de cette der­
taines entorses à cette règle jadis fort stricte* surtout lors­ nière s'adressait ainsi à ses étudiants: Γ01/5 êtes nés pour
que l'épouse non-noble était richement dotée. Le mariage commander. Mais celui qui ne sait pas obéir ne saura pas
était un acte trop important pour la cohésion de la caste commander, et, selon les paroles de Solon, aucun gouver*
patricienne* et ne pouvait être laissé aux caprices de nemeni ne saura acquérir un empire s'il naîtra connu
l'amour ou du hasard. C'était le mariage qui déterminait, auparavant la sujétion. Seules les vertus ordinaires sent
comme dans le cas de la noblesse du Saint-Empire ou de exigées du peuple. alors qu'à vous-mêmes on demande de
I Espagne, la purete du sang, donc la future position so­ posséder les vertus des héros, puisque vous êtes fils de
ciale* politique et économique des enfants à naître* L'ordre héros. (...) Chaque être humain doit tout à sa patrie. mut*
de I Etat ne devait pas être compromis par des unions vous êtes liés à la vôtre par des liens p a r tic u liè r e m e n t pui­
discutables C). sants. car la Grâce Divine vous a fait naître dans ta meil­
La qualité nobiliaire impliquait d'importantes et pe­ leure condition de liberté dont on puisse jouir dans le
santes obligations. Tout noble élu ou nommé a une charge monde d'aujourd'hui, en faisant de vous non seulement les
de l'Etat devait l'occuper dans les trois jours* Sinon, il était fils mais aussi les pères de votre patrie f1*), ( _
sanctionné par ! interdiction de bénéficier de tout honneur, Ces grands principes ne furent pas suivis par l'ensem­
office public ei droit d'en appeler aux tribunaux pour quel­ ble de la caste à laquelle ils étaient adressés ; lorsque Ve­
que cause que ce fut. Cela se passait dès la fin du xr siècle* nise capitula honteusement devant Napoléon, ce fut juste*
lorsque 1on disait déjà à \ enise que la noblesse était avant ment à cause du manque d'esprit civique d'une aristocratie
tout 1abnégation de soi et le dévouement inconditionnel à renommée en d'autres temps pour son patriotisme et son
la chose publique. La conquête d'une partie de l'empire orgueil.
bvzantm amena la République à nommer des fonction- La caste patricienne et exclusiviste des nobili venea
était complétée dans son fonctionnement par une aun*
riv
^
ï v îâ a>eC ? tÎr* \ lcÎ rwll*es
^ ycnblhomim h qua.1; hanno prtsso per
un patricien, Zu^nc f<
citladine o âkre
aristocratie* parallèle mais inférieure* celle des famille5
T S ifS rr ' T * * ' .BlbUo,cca M w cirna. m si iLiüani, C l V I! 90 (S dites des citoyens originaires.
m «*5 dC * Mirriage pointes and lhe h
f CnCJn Rtvie*. 1979, ou Ton peut ^ ïr «NU [ 1 Vntono Lxzzarim « L’obblitizione d» .issumere pubbtio otTïo o^ll*
Jîp .L i£ ta' r ^ louï ™ Œüvrc P °ur empêcher les hiles de La tamilïc r blica vrncia Archivio Vende» 1956 p ïS5-187*
man" Μ,0° liUr ™*· afin de poh.^men, l8l * Accademia de» Nobili Museo Civko Corner, V enise, mss. <-
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joldû. Patriciens Je Venise. inscrits au Livre d 'O r avant 1297, dont une
>ranche Rétablit a Zantc au XVIIe siècle. La famille participa de nom-
)reu>e> fois dans les guerres turques et a u \ négociations de la Question
j'Oncni Andrea (1518-1595). am bassadeur auprès du duc de Savoie,
rombattu les prétentions de celui-ci ^ur la couronne de Chypre. G iovanni, Nani Mocenigo
sopracomiio du Golfe pnt possession de Pal ras 1457 et conquit Drivasto
*n Dalmatie 1442 Leonardo, ne 1420. recteur de Scutari d ’Albanie 1465. L’héraldique vénitienne, qui a fait l'objet de tant d’armoriaux, avait
aida Scanderberg. fut haïle â Constantinople 1467. ci provéditcur d'A lba­ ceci de particulier que les blasons propres à chaque famille - patricienne
nie 1473. Pictro. comte d’Arbe en Dalm atie 1499. Sage de Terre Ferme, ou de la ciltadinanza - n’étaient concédés par aucune autorité souveraine.
membre du Conseil des D i\ I 532, duc de Candie 1534-1537. Elle n était soumise qu’à une seule règle, non-écrite, selon laquelle chaque
famille devait éviter d'adopter un blason appartenant déjà à une autre.
Autrem ent, le choix étau libre. Seuls les membres du patriciat avaient
droit de faire sculpter leur blason sur les monuments publics au cas où ils
s'étaient signalés au service de la République.
Les familles grecques de Chypre, celles de Crète, plus tard celles des
îles ioniennes, formant ce que les autorités de la Dominante appelaient
par euphémisme « la Nazione Oltramarina » avaient elles aussi pris des
blasons. Les blasons des lauréats grecs de l'université de Padoue ont été
réunis dans le Code manuscrit déposé aujourd'hui au Palazzo del Bô.
Les blasons des patriciens de Venise furent modifiés après l’annexion
en 1815 de la Vénétie par l'empire autrichien. Ils furent augmentés, voire
surchargés de heaumes, de cimiers, de lambrequins, de supports, selon les
modèles de l’héraldique germanique. Dans certains cas l’écu lui-même
perdit de sa simplicité originelle. Les blasons vénitiens reproduits ici
figurent dans le beau recueil en 38 volumes de Tyroff, Wappenbuch der
Les blasons grec?, de Padoue- * a -,£ uni a laissé subsister Osterreichischen Monarchie, publié à Vienne au siècle dernier. S ils sont
La Jominauon .enuienne en G ^ héraldique, très peu connu, très décoratifs, ils sont quelquefois aussi très différents de ce qu ils étaient
jusqu'à nos jours un important π κ partie sculptes, en parue à l'époque de gloire des lignages auxquels ils appartenaient.
constitue par les quelques trois nulle blasons. P- padoue enlrC 1542
peints u ;r«o . esecuies sur; l« .m u r sd r l u n iv c« ' ulle de celte
« 1688. date a laquelle la Seremss.mc interdit rov.;/
3WÏ r>:& Foscari
coutume H Guides il était d'usage à Padoue
Lorsqu'un jeune noble terminait g rad es. ^ nde a ula. Celles-ci
de faire exécuter son blason sur l ^ ( w q Ue les blasons
furent vite couvertes d’ornements heraïdiques lçs portiques, au
furent continués dans les salles d entrée. - ceUC curiosité d une
dessus du grand escalier Heraldiqueme P ■ ’ £ n eflfct, beaucoup
grande valeur artistique présente une sene donné des arm oines
de grandes familles du patricial vénitien s . · m cnl fausse, attribuée
parlantes en fonction de l'étymologie* ph^c T d .cux com m e il en ,:····■
a leur nom par des généalogistes à gages, pvu sc . :ijcs grecques de
pullulait en Italie des l’époque de la Renaissanc dalm ates. suivirent Vf -.
Crcte. des îles ioniennes, et aussi les jeunes no m o ,ns sensibles aux .·?

l’exemple vénitien cl. dans le cas des Grecs. e nlutôt par le goût
lois de l'héraldique, firent exécuter des blasons i sp blason unique
personnel de chaque lauréat que par le souci d auop e nls blasons
pour tous les membres d’une même lamille. Q uelque ^ trois
grecs, une centaine de blasons dalmates. (sur un to j es âges à
mille) sont ainsi arrivés jusqu’à nous, et ont servi au ■ /*·\
détrminer les illustrations héraldiques des tamillcs conce

I") B Schuvuzzj. Cenm siorici sull'etnuxrafia dell Istria. « Alti c M


SocicUi Stonca lstriana ». XIX (1903) , lf, ... pndova. « Atti C
P·) Giuseppe Gejiola, Gti sfemrni cretesi dell universilà io2g-1929.
Memone dcl Rcaic Istituto Vcncto di Icitcre. scicnzc cd arti ». io-.
lieraIdiqur de familles grccqun d'Italie et de famille <._··
Les citoyens originaires
ψ Parmi les belles illustrations de la scnc cThud
Xr.ildico » de I Tctlom et F Saladim. I.odi | L | ?L"î? du «
Les familles formant la cittadinanza bénéficiaient d’un armoiries de plusieurs des grandes maisons italienne» A » . ' .
ches ou certainement représentants ont régné sur îw . tUme'bifc
statut légal conférant le droit de bourgeoisie assorti de Byzance par la IV Croisade Cette domination italien^ CrTn pr*> i
nombreux privilèges sociaux et économiques, a l'exception de la domination par des dynastes français sur d'autre'
de ceux que s'était réservés la noblesse (®). Ces lamilles conquises dans les mêmes conditions, a été qualifiée *r *~
étaient issues des maisons exclues de la Serrata de 12^7. de grecs modernes de « francocratne » Les historiens itali^T , ha
marchands enrichis ou encore de fonctionnaires auxquels fut elle aussi, dans le passé, soumise a de nom breux U
(normandes, allemandes, espagnoles, françaises), n'ont ι* " * *
ce statut avait été octroyé par décision spéciale, obtenue « grccocnlie » pour les icrnloirw italiens sur lesquels ^ c tr77ri: >
après quinze ans de résidence et paiement de toutes les maisons grecques. Il s’agit bien entendu de H ulic bvzant * * *
taxes (cittadinanza de intusbou après vingt-cinq ans de Moyen Age. l’ancienne M agna C r a m a : du marauisai Γ υ ** K**
résidence (cittadinanza de intus et extra). Celle-ci impli­ Italie du Nord, qui échut en 1305 a une branrh^^u. «
seigneurie de Ventimillc. sur la côte ligure, gousemée r * r , Z .’ ^ « n
quait le prix ilège de commercer à l'étranger sous la protec­ de la dynastie lascande de Niccc. P ' «vendwni ___*
tion de la République, soit en \crtu de la naissance de Cette planche représente les blasons de dix famille
l'impétrant à Venise, ou encore par mariage avec une cette categorie, dont la plupart font l’objet de notices dm* ***
citoyenne vénitienne. La cittadinanza des deux catégories chapitre intitule « La Grèce Franque «·. ^ C8iirc
permettait l’exercice des arts, c’est-à-dire des professions de
médecin, de notaire, et surtout celle de fonctionnaire dans
les chancelleries. Les commerçants issus de celte classe,
quelle qu'eut été leur richesse, se trouvèrent toujours sur
un pied d’infériorité par rapport aux patriciens. Celle
classe sociale reçut ses premières lois dès 1305. et fut régu­
lièrement constituée vers le milieu du quinzième siècle.
Pour y appartenir il était nécessaire de prouxer aux Axoga-
dori la naissance légitime et l'honorabilité du père et de
l'aïeul, le non-exercice, à ces trois degrés, d'arts méca­
niques. c’est-à-dire la non dérogeance, enfin axoir en main
les pièces de « contribuable ».

(9) Ucmcnie Rkhilr » Dclb enudmanza 'eneziana ·»οπο Ij Rcpubblica c dci


carattcn chc la dislinges ano *. Catunzaro ISS Γ . λ S enti m « \obiltt e popolo
nclla socicta vencta vli) quattro al cinqucccnio ». Ban I9bJ

Les généalogies de ces familles étaient tout aussi minu­


tieusement tenues que celles des patriciens» d autant plus
que. si à \ enise même les familles des citoyens originaires
n étaient pas nobles, beaucoup d'entr'elles faisaient partie
des conseils nobles des villes de Terre-Ferme où elles
étaient pour\ues de titres de noblesse. Compte tenu des
fonctions que les ciliadini originari exerçaient dans le gou­
vernement de la République, on peut dire qu'il s'agit dans
leur cas d'une véritable noblesse de robe. Tout comme la
dignité d'archonte dans la hiérarchie aulique de Byzance, la
ciuadinanza conférait la protection de Venise aux étran­
gers de marque. Dès le xiv· siècle, elle fut accordée au
marquis d'Estc et d'Ancône (1304), au capitaine général
du Saint-Siège à Ferrare (1312), au ban de Croatie et de
Bosnie (1314), à Louis de Gonzague, seigneur de Mantoue
et à Azzone Viseonti, vicaire impérial de Milan (1322),
aux Malaspina, aux Pallavicino, aux ducs latins d'Athènes,
au patriarche latin de Constantinople, au dauphin français
de Vienne (1345), au roi Stéphane de Serbie, etc. En 1797.
les lamilles des « cittadini originari » étaient au nombre de
290.
Le Grand C hancelier, investi de la charge viagère de
Garde des Sceaux de l'État, était le chef des citoyens, tout
comme le doge l'était de la noblesse. Il prenait le pas sur
les sénateurs et tous les autres magistrats, à l'exception des
Procurateurs de la République. Il bénéficiait des privilèges
des patriciens et recevait un traitement élevé. Son élection
et ses funérailles étaient célébrées à l'égal de celles du doge·
En s adressant à lui, on le qualifiait de D o m in o . Dans les
cérémonies, le Grand Chancelier devait paraître vêtu de la
toge écarlate à manches larges, pour prouver aux citoyens
le grand relie! de celui qui les représentait dans un Eta1
aristocratique. A l'égal du doge, il lui était permis de rester
U fort vénitien de Bourt/i, devant Modon. au Péloponnèse. toujours couvert. Outre la garde des sceaux de l'État» et de
celle des «écritures ordinaires et secrètes», il était respon-
Foscari, de V enise G iu s tin ia n i, de V enise
Badoer, d e V e n is e
Loredan, d e V e n ise

Cicala. de Gênes Bragadin, de Venise

Paléologue, marquis de Montferrat

Sommaripa, de Vérone
1-ascaris, marquis de Vintimille Catherine Cornaro, reine
de Chypre
l I | , C h a n c e lle n e d u c a le , a v e c s-· s u M i 'i w o n w revenu' linit par devenir si déconsidérée que <Jn a
1 i.'t^ 11 « S e c rè te · Scs s u b o r d o n n e s é t a i e n t cv puis des centaines dc charges resterrm invendu»
marche, vans doute aussi à cause des impûtt ^ -
S S S - Ï Ï 'oV lo Kunc W « . » » «·■* «“ '«* '«■
oicni Mme des familles « originaires . plus eleves que le gouvernement y a tt a c h a i t <u f **
Cin emhrasîait celte amère très jeune Pur un décret inevurc de leur vente l es rirajnu onginaucX Uf α ·
du 16 avril 1443. le Grand ( onseil. soûlant que la h*n pluv mterreses par ect honneur r,tt*e*
cellcrie bénéficiât de connaissances intellectuelles en rap Venise divparut en 1797. apres mille ^ „
port avec le degre de l'emploi. organisa le 'vxteme de lor- I n moins d un quart de siècle, son système ηο!>ι!ι»,*%*
manon des jeunes destines a occuper les tu.ures charges soumis a deux repressions se réclamant de ρηιχ,ί*? ’s
Γ'οη sortait de cette ecole pour entrer en chancellerie mctralcmcnt opposes Après P 97. celui, d'une * ^ *·■
oour v cire d'abord hncsyiic or iiruino
raon
eu
serrriario. Cet ordre hiérarchique tut régie par un deert:
de I exercice de la plupart de ces charges, qui est l occupant autricnicn Le système nobiliaire auindue
étaient des études solides cl des connaissance* approfon­ connaissait pas le terme de patnzto \rncto mais un **
dies, procurait une influence considérable du Ut! Quel.s· ment celui de noble autrichien, de chevalier iairuht>n^
permeliait l'administration effective de magistratures im­ comte ou de prime autrichien Guide* par le ρηηαη« C <
portantes, don! les titulaires, les nobles patriciens surtout fidelité Je leurs nobles «es a la dynastie rtgn sntc ks jkJ
après le wn· siècle, ne s'occupaient plus que pour a bourg distribuèrent «leurs· diplômes d'anobliv,erne-·
forme, de res*«nnaissance ck noblesse au compte-gouttes, a «
Certaines de ecs charges procuraient J cn îckiuh mi des aristocrate* vénitiens juges dignes de confiance et i 5
ponants. et. celles liec\ ,i î*i ChvinccJIcnc ^uM« 'ul. p c n . „ . telle marque de l'ascur Ils avaient bien des ranoog dW
uucni a leurs titulaires de fraser sur un picJ d’ocaluc jscs ain> puisque la noblesse vénitienne, au «Kirs du Rtwn .
la noblesse Leur caraclerr viager, cur *:raml ηοτη^π:. cn mentis, joua un grand rôle dans la lutte contre la ύαηΣ .
rendaient l’accès relativement facile, cl. bien que ce a eu! non autrichienne Symbole de temps de liberté et drioara,
toujours etc interdit, elles firent tre> toi l'obiei d un tntlu mrs d'indepcndance. l'usage du terme dc ραιηζισ *fv*.
très actif, contrairement a ce gui se passait avec ie* charge* fut alors interdit L'anqocratic vénitienne, qui avai
de la noblesse, gui étaient obligatoirement ruwgcrcv et tout, n'était plus rien
dans beaucoup de cas. non rémunérées Les t U i a J i m com­ Ceci, au m v siècle, cuit encore 1res significatif n i .
mencèrent par les solliciter * en gricc * des Convrils sou­ même ordre d'importance, pour les structures goûter*
vent a vie. Si l'office cuit ix\upc on e n obtenait l'expertJ mentales, que le venin par exemple, de nos jour* la
live à la vacance; si les Conseils cherchaient a empé- pression, d-ins un quelconque pays de l'fq, dc la htov
cher le cumul, les candidats en convoitaient les revenus et chic basée sur la nomcnklatura du parti communie L
arrivaient a leurs fins par les moyens les plus divers f nirr pouvoir
1494 et 1781. on a dénombre 23 lois, édits ou m num des­
tinés a empêcher le commerce des charges et a obliger , lu. K o t e l SI . . ·ϋ Ihm
leurs titulaires a les exercer effectivement S.in^ ^ranJ t*n tl Κ Η Ι* * :ι p
TnA t 4 4 V #
résultat semble-i-il. puivjue ^es chjryc* finirent par cire
traitées comme un patrimoine prive Les offices rotaient
non seulement dans les familles, mais étaient enregistrer
par devant notaire en tant gue p.»rts d henia^e. de dot. de
paiement de dettes, de vente, et même de location a des
tiers. Afin de taire bëneîicicf de ces opérations U Répu­
blique a court de revenus, les patriciens gui peuplaient les
conseils finirent par organiser cux-mcmes le trjfic des
charges de moindre importance
Le 10 mars 1510. apres la dclaiie de \ cnisc devant
coalition de la ligue de ( ambrai,, le Orund Convcil orgam
minutieusement la vente de toutes les charges disponible
a I exception de celles liées a la Chancellent Elle-* turc
classées en viagères et temporaires, et le mode de paterne
et de transmission, dans certains cas héréditaire, fut dete
mine avec précision En 1632. le Sénat fit rédiger pour
première fois un Canaiiico, registre contenant la de^rii
1 ■ · j "
■avec le nom du niulair
la duree de la possession. |c mode d'obtention fcn 16_,2
creail trou Inqunuon sopra le Crazie e pour van
lionncr 1rs abus lev plus criants, avec droit de tonurer l·
témoins. On ne dut pas tonurer beaucoup de monde nui
2nCl î i f i 0,Î I s C î.0/ Î Î )n?aî Crt de ven,c fureni Promulgue
î1660.
î J Î ile8 *!65
Sénat, adans
67?’
le J674· l676> 1686 in
plui encore
but de Jar conjhnre lü\sa puhlnc
,7 ™ J or donna à ces opérations une allure 16
avec HrnfC|da « v“ dre « n i charges en fiefs hcrcditair
avec droit de succession par voie masculine et féminine
et
« ddee^revenir
vin r^au1709 dét,da
système desdcélections,
mc,ln: un lcrn,c
mais les aux
dcncabi
κ
occasionnées par a guerre dL- v i n , r i oepmsi
nèrent en 1748 la venÎe des , d Autriche ram< U mKoslico » de \» tille dc I apudUlrÛL en Une JPJ
nouveau en ΠΑΧ . W t njr8ts. qui fut suspendue vrmiicunc Vult lc\ hldvtti* slct iviinucnt αναπΙ
nouveau en 1765 et repr.se en I780<">, Cette source c Krpuhliquc JUicni le Jn»,i dr figurer \ui lo Kitmicnh
i aprin, ■Kirui Nishtlivuimj *)
67

vénitiens, le plus souvent des militaires, inféodés dans ['île


au détriment des propriétaires grecs. Les nobili cretesi
représentants des grandes familles archontales plus ou
moins expropriées, siégeaient aussi au Conseil des Feuda-
p!reb'i ? condition d'avoir prouvé leur allégeance à la
République de \emse. Ceci fut rarement le cas, d'autant
P us qu aux premiers temps de sa domination Venise cher­
cha a exclure les archontes indigènes des assemblées et
interdit constamment tout privilège représentatif et nobi­
liaire aux enfants, légitimes ou non, issus des unions véné-
to-grecques, unions officiellement interdites mais de plus
en plus nombreuses dans les faits.
Les leudataires vénitiens de la Crète étaient répartis à
leur tour en deux catégories i les milites ou chevaliers,
patriciens de Venise, qui détenaient des fiefs de caralleria
entraînant l'obligation de service armé à cheval ; et les
p edites. issus de popolani vénitiens, inféodés avec des lots
dits « sergenteries ». contre obligation du service militaire à
pied. Les fiefs dont étaient investis tant les chevaliers que
les sergents avaient été pris aux archontes grecs, tandis que
le nouvel évêché catholique était richement doté de terres
prises à l'église orthodoxe. Ainsi, la nouvelle féodalité
dominante, vénitienne, italophone, catholique, en un mol
,e b|asun de la C rète, d'apres Zetaros les, op cit Le·, tamilles nobles de «latine», s était installée en Crète au détriment de la
cÎue cran de colonie vénitienne prenaicni souvent comme quartier heral- population, de la noblesse et du clergé grecs, hélléno-
lüûuedisiinctil le champ bande d a /u r cl d'areem L'hetaldique Cretoise a phones et orthodoxes, réduits par Venise à des positions
S e m e m mis a c o n tn b n n o n le m>lhç de Promethee avec le leu enleve mineures et à la possession des biens les moins rentables.
e& j u ciel, l’aigle, le Minotaure, etc,..) Les fiefs des deux catégories étaient héréditaires, vendables
ou échangeables, mais seulement entre feudataires de la
même classe.
Cet ordonnancement tout théorique ne fut pas respecté
par l'évolution sociale de la classe dominante, de sorte
qu'en Crète, comme ailleurs, la grande propriété s'agrandit
L’île de Crète au détriment de la petite, que Venise sanctionna souvent
des feudataires incapables, ou opposés à l'exécution de
Apres la Quatrième Croisade. Pile de Crète lut prise à leurs obligations, et que surtout la noblesse vénitienne lut
Byzance par Venise, qui allait \ dominer pendant plus de soumise à un lent processus d hellénisation. En 1299 les
quatre siècles et s \ faire abhorrer des habitants, la Crcte Calerghi reçurent, par traité, la permission de franchir la
était en elÎei la plus lointaine et la moins sûre des colonies barrière ethnique et religieuse mise en place par Venise, et
de la Sérénissime, q u i gouverna là avec une particulière de contracter des mariages avec des tamilles latines.
dureté.
Venise trouva en Crète une aristocratie grecque dirigée
par douze grandes familles dites archonuilcs. pourvues de
domaines importants et de paysans qualifiés de pciréques
du temps de Byzance et de villaru sous les vénitiens. Les
douze familles archontales descendaient des hauts fonction­
naires exonérés d'impôts que l'empereur Nicéphore Phokas
avait envoyés gouverner Pile en son nom lorsqu il avait
repris la Crète aux Arabes en 960. Contrairement au droit
byzantin qui ne consacrait pas l'inégalité à l'intérieur de la
classe des hommes libres, les familles archontales s étaient
constituées en aristocratie héréditaire.
La Sérénissime organisa sa nouvelle possession du
Levant sur le modèle de la métropole, après avoir procède
à une colonisation massive au profit de représentants du
patricial vénitien et de la hiérarchie catholique latine, La
Crète fut pourvue d'institutions parlementaires sur deux
niveaux. Au-dessus, le Consilium Mains, composé unique­
ment de nobles vénitiens catholiques, nommés à vie après
avoir lourni leurs preuves de noblesse et de naissance légi­
time. Au mois de décembre de chaque année, les membres
du Grand Conseil nommaient par cooptation un organisme
restreint, sorte de comité central, le Conseil des Pregûdi ou
Æoga//, destiné à diriger effectivement les afiaires de l île,
de concert avec le représentant officiel de la République
suzeraine, le duc de Candie, haut dignitaire choisi lui aussi
parmi les représentants du patricial.
En dessous du Grand Conseil se trouvait le Conseil . . tnrt véniticn, dénommé aujourd'hui « boules ».
(ou «1 Université ») des Feudataires, formé des « nobili Héraklcïon, Crète. lermc lurc « kulé ». tour.
cretesi » représentants des familles descendant des colons
Le féodalisme Cretois, qui a fait Γobjet récemment La réunion générale d ‘unc aristocratie dépourvue de turcs de nobles^
d’une remarquable thèse de Mmc Santschi. était un féoda­ le Grand Conseil <k· Venise. D'après un tableau de Guardi consmé
au Musée Je Nantes.
lisme sans barons féodaux, sans régime seigneurial comme
dans les étais dOccident ou de Terre Sainte, et limité à un
régime colonial exigeant un serment non à un homme mais
à l'Étal vénitien. Il s’agissait, selon l'heureuse expression de
fauteur susmentionné, d'un féodalisme « par contamina­
tion » exercée en bonne partie grâce au vocabulaire des
actes a·officiels. La Dominante jugea opportun de taire quelques
Evidemment, la domination vénitienne en Crète était concessions dans le sens d'une relative autonomie conce ee
ressentie par les Grecs comme un joug insupportable. Dès à certains hauts lignages: les Calerghi, les Varuca,
le début, les archontes résistèrent pour conserver l'ancien Chortatzi, les Hagiostefaniti, reçurent la charge de quelques
état de choses. Plusieurs familles grecques réussirent à se responsabilités, mais jamais à l'échelle du gouvernemen
faire reconnaître comme feudataires de deuxième classe, la Crète. Tout cela explique l’éclatement périodique a
d'autres entamèrent des transactions portant sur des sujets grandes et longues révoltes dirigées par ces memes
plus importants que les simples domaines : les archontes familles, lesquelles cependant ne coordonnèrent pas
Constantin Sévastos et Théodore Mélissène offrirent de action, ni dans le temps, ni géographiquement. Ain ■
déposer les armes et de reconnaître l'autorité de la Sérénis- rébellion de 1265 menée par les Chortatzi ; celle, ce eu ;
sime pourvu que celle-ci leur laissât non seulement leurs de 1299, dirigée par Alexis Calerghi et terminée apres _
vastes propriétés, mais leur octroyât aussi deux milices sept ans de luttes par un traité rédigé en latin e ^
équipées pour le combat et pourvues des mêmes privilèges garantissant, entre autres, des libertés à 1 église ort -
que celles dont disposaient les feudataires latins. la rébellion non moins célèbre dirigée cette lois, e :■JJj
Le mécontentement avait également ses raisons d'être par une famille vénitienne, les Venier, qui se con* nc
parmi les membres du clergé orthodoxe. Placé dans une publiquement à l’orthodoxie avant d’être vaincus P
position subalterne, sous la surveillance malveillante des expédition militaire et décapités. Ce dernier exemp
abbés et de l'épiscopat catholique désormais propriétaires tre un autre fait, celui de la symbiose grandissan
des quatre cinquièmes des anciens biens de l'église grecque, Vénitiens colonisateurs et Grecs occupés. D abord 1 ^
le clergé grec n'avait plus d'archevêque et, tout comme la formellement par la Dominante, les mariages L .
paysannerie, continuait à s'en remettre aux protopopes et représentants de ces deux catégories sociales et P t
aux archontes, chefs traditionnels locaux. devinrent de plus en plus fréquents a mesure que p
69

faitaiilanemd?
la.san pendre d’U" dogcr aux
son portrait ,c Grand
Trais deConseil
I état
et apposa,t cette image aux murs du palais
d u .a l. Les tu ne radies d un doge reçurent à
Ucn XV ' Î,CC C un carac,crc de particu­
le a solennité. Le cortège était ouvert par des
v liciers portant les armoiries de la famille en
grand deuil, des secrétaires de la chancellerie
des m^bi-es de la Seigneurie, des ambassa-
seurs V ? “ "“J?11” ,VClUi dc noir· dc* Profes-
aW ? rd.?des Eco,cs cl d< longues
. d entants dc 1Assistance Publique. Arri­
ves devant la grande entrée dc Saint-Marc, les
porteurs du cercueil exécutaient le salto dcl
mi,rto’ cn élevant le cercueil à neuf reposes
ci en criant «<Miscncordia ! ». en signe d'hom­
mage au patron de la basilique. En cas de
mauvais temps, la messe funèbre se déroulait
a Saint-Marc , sinon, le cortège se dirigeait
vers l église des Saints Jean et Paul, ou la
messe était célébrée devant un catafalque qui.
Λ Partir du XV IP siècle, était de dimensions
monumentales.
Le doge G io v a n n i M ocen igo étant mort dc
lu peste, l'usage s'établit en 1485 dc célébrer
les tun éraillcs de certains de ses successeurs
a u to u r d ’une statue en cire scu lp tée de m a­
nière très ressem blante par un artiste connu .
La dépouille du doge clan portée cn terre la
nuit suivante, vers une heure du malin, entou­
rée d'un cortège de gondoles.
Les Irais dc cette cérém o n ie, toujours très
élev és, étaient supportés non par l’Etat, mais
par la fam ille. D es 1252. l'usage s'établit de
laisser a ccroch é à la travée dc la basilique dc
Saint-M arc le grand écu avec les arm oiries du
d oge, qui figurait aux funérailles de celui-ci.
A v e c le tem ps, ces écu s furent dc plus en plus
grands et de plus en plus ornés, de bâtons de
c o m m a n d em en t, de trophées guerriers, dc
galères triom p h an tes cn b ois peint, plâtre dore
et m étal argente. L'ère du baroque apporta à
ces o rn em en ts héraldiques une profusion et
un poids tels que l’on craignit pour la solidité
de l'édifice. D es édits du G rand C onseil
ordonn èrent aux fam illes en 1688. d'en ré­
duire les d im e n sio n s: en 1730, l'a m o n celle­
m ent était d even u si encom brant qu'un n ou ­
vel ed il débarrassa entièrem ent la b asiliqu e de
to u s ces sy m b o les héraldiques.
A près le d oge, son ép o u sé, la dogaresse,
p ou rvu e du titre dc « Serem ssim a », était la
personn alité la plus en vue de la République.
A partir dc 1229. sa position dans lé t a l était
n ettem en t d élim itée. C o m m e son m ari, elle
devait s’absten ir d ’a ccep ter des dons ou des
’ J prêts. E scortée de patriciennes vêtues de satin
JL b lan c, elle faisait un e entrée so len n elle au

A
iV palais ducal lors d es cérém on ies du cou ron n e­
m ent. lorsqu'elle aussi était coilTée du bonnet
du cal. Son cortège p n t avec le tem ps des pro-
V1 ’J\J 1 p ortions si consid érables qu'au m om en i de la
H · » guerre de C an d ie, le Sénat, voulan t réaliser
des é c o n o m ie s, supprim a les cerem on ies du
co u ro n n em en t de la dogaresse. D ep u is, ces
c ér ém o n ie s ne se déroulèrent plus qu une
seu le fois, en 1694, lorsque V enise a>ant
c o n q u is la M orce sur les T urcs. Elisabcta
Q u erin i V alier fui la dernière patricienne de
V en ise à coiffer la zoia ducale.
Les funérailles d'une dogaresse - si elle
m ourait pendant le régne de son epoux -
d érou laien t égalem en t apres m m ui c l de
façon à peu près identiqu e a celles du doge
f d e u x ex cep tio n s p rès: la ^ p o u .l l e de la
dogaresse n ela .t jam ais rempacee par unc
effigie de cire, et. dexant U n tre e de Saint
M are son cerceu .l n éia.t sou m is qu a six
sauts de la M iséricorde, au heu de n e u t r e s

oniaÆ * W
te X V ? s" è c lc . L orsqu'elle faisait son entrée au

L'Intérieur de la Basilique de Saint M arc, par ècxsssS & B


Noùtc de cette église de style byzantin ornée d<
70

les années Si les patriciens de Venise ne se mésallierait


que peu, pareeque ceci entraînait les désavantagés qu on a
décrit ailleurs, il nacquil non seulement une nouvelle cate­
gorie sociale et ethnique, celle dite des a n h o n i o > < > m c t ne s
de l'union entre un membre d'une lamille archonlalc et
celui d'une famille de la a i t a d i n a n z a vénitienne pratiquant
la religion romaine, mais aussi une loule grandissante de
conversions à l'orthodoxie: les Dallaporta, les Zancaro , EPS ...

les Corner, les Solomos, les Foscolo, etc. étaient des la mil­ H t > - *
les vénitiennes passées à la religion grecque des le \i\ mc-
cle. Cette nouvelle noblesse greco-latine ne rc^ut jamais la
moindre consécration legale, sinon que des listes séparées
furent tenues pour recenser les quatre categories formant la
classe privilégiée! nobles vénitiens, l ' i n u i h t u vénitiens,
nobles crétois, a U a d n u Cretois. Du côté des églises, ce fut
pareil: les messes latines devinrent bilingues, les popes
grecs reconnurent la suprématie du pape tout en chantant
en grec lorsqu'ils suivaient tant les processions de leur
culte que celles des te les catholiques. Fait notable, la
noblesse catholique de Candie fut pourvue d'un Li\re d’Or ///A
dès 1423, soit un demi siècle a\ant que le patricial de
Venise n'institue le sien.
L'osmose vénéto-grecquc dura jusqu'à la longue et
épuisante guerre de Candie menée et perdue par Venise
contre les Turcs Fn 1666 la forteresse de Candie tut obli­
gée de capituler devant l'escadre ottomane. Le clergé
catholique, les patriciens vénitiens, une partie des lamilles
archontales, en tout près de quatre mille personnes, s'en­
fuirent vers Venise, emportant ce qu'ils purent, du
numéraire, des reliques saintes, les cloches des églises, les
registres nobiliaires et les archives du duc de Candie, Les
réfugiés furent bien accueillis par la puissance suzeraine.
Les familles grecques furent installées principalement en
Isirie et dans les îles ioniennes, ou elles retrouvèrent un
statut social correspondant. Les maisons patriciennes
furent réintégrées dans le système gouvernemental de la Héraldique Cretoise. « Segno dbssequio délia fidelissima nazionc olïni*
Sérénissime, dont elles n'étaient d'ailleurs jamais sorties, à marina al Doge Niccolo Sagrcdo ». Frontispice et gravure de cet ouvrage
condition de présenter immédiatement leurs preuves de ofteri par plusieurs nobles de Crête au doge régnant, avec des pièces de
vers de leur plume. (Venise, Biblïoleca Manciana. Mise. IS9 12).
noblesse à une commission instituée à cet effet. Les frau­
deurs lurent sévèrement punis, comme par exemple le
jeune Francesco Frade.Ho, qui, pour avoir déclaré être fiIs
légitime d’un patricien et d'une patricienne, fut |0 lé en
prison lorsque ia commission découvrit qu’il était fils, bien
que né du mariage légitime, d'un patricien et de la fille
d'un pope grec.

Bibliographie
Γ; Cil kl \ \ d « Kretaals venenanische Kolonie», Histonsçhcç Jahrbm:
1ÏW , p 1-24 et surtoui « Histoire de la noblesse créloise au Moyen-Age
Paris, 1908.
Elisabeth Santschi «La notion de leudum en Crète vénitienne (\n
XV· siècle) » Montreux, 1976.
Citons aussi I etude, exhaustive du point de vue bibliographique, du nr
lesseur M Manoussak .as « L'isola dt Creia sotto il dominio veneziano
publiée dans le recueil des eomniunieations du Colloque d'Histoire de
C ivilisation Vénitienne tenu a Venise en 1968. « Vcnezta c il Levante fit
al seeolo \V ». vol I, Florence 1973. p. 473-513, et surtout p. 498-49
Mana- rancesca T iepolo Noie sut rwrdnw degti Archix, de! Duea e a
"■s“"- · v f
1 ^ ^ 'îS lX r î^ jS w È r "'K ”:
S?FoTS :„ e e l” H m t T w J S c,iu ’ea"M · * B>‘“ “

Le fort de Francokas(oMo, en Crète.


71
î -te des familles nobles de Crète dont les blasons figurent
su! les murs de l'université de Padoue. “ tnU pks’ sommé'
encore : tranché d'azur et de * ^Τ°ί Si’n?strc. ^ Un, nua8e d'argent. Ou
. . .vchit‘li. Armes parlantes, dérivées de ! étymologie χελμι (= an-
ΎΜ 'p'trtir (et quelquefois parti d argent et d'azur) a l'anguille
£uïllc t. Jc ^blc, posée en pal. couronnée d’or et accompagnée de six
(n)!S Je chaque ode Cimier trots plumes d'autruche
Arkoleos dite aussi Argyropoulo,
S S ' * 3· " * ■ ^ ’* · Ά Ρ Ζ Ά Ζ ’Ε Ζ Z

Armcni Madero, d azur, à tafasce de gueules, accompagné en chefd’une couronne


nnk‘inu> Valsamos.
DB ΙΓ1 ,,,ης île Venise
Baro/Æ, pamtiens
De queutes, à la fasce d azur Cimier ; trois
“ '■ * - » .·
l intes d'autruche Mamona* voir page 312,
Λ triiiît hé de sühie et de gueules, a la bande d'argent, chargée de
g fS ÏÆ lU -»■ *· S X " Ï°' ^ " ύ rApollon lrônamau ,WIUrcl
Bon. patriciens de Venise
Maurizio, Mavrikio, nobles de Crète, 12 lit 1575. à l’échelle d’or
Bonasscri. accompagné de trois têtes au naturel, deux en chefet une à la pointe. ’
nobles eretois 1580 Lostmgè de sable ci d'argent, à l'aigle d'or
Messeri. Dargent, à la fasce d'or, chargé de deux pals d'or, accompagné
abonnée,et Iaccompagnée«'» chef d'uneétoile du même
en chefd une croix panée de gueules. v *
r coclu. D'azur au chai rompant au naturel sur une champagne de Misslna. Tranché, au I”de sable à un château de gueules, au 2· d’or à
sinople, tenant une voile déployée d'argent trois bandes desable.
r mit D'azur a Ut mur de pourpre, amée d'une croise(te du môme. Molvlz. D’azur, à la colombe d’argent essorante, d’une champagne au
ùu une champagne de sable et soutenue de deux chiens au naturel naturel. Cimier : une colombe.
Amies parlantes identiques à celles de la famille homonyme de Milan.
Mormon, Dazur, tjrr poisson d'argent posé en fasce vers la senestre
fulttiati Dm à l'aigle de sable, couronné d'or, charge sur la poitrine accompagné de trois étoiles d'or ; deux en fasce et une à la pointe.
iVm au tranche d'azur et de gueules, a la bande d'or, chargée d’un lièvre Moschetti, D'azur, à l'arbre de sinople. nourri d une champagne de sino­
nL nuivi par un chien, les deux au naturel Une variante presque idemi- ple. au bœufpassant de gueules.
üuc présente récu tranché au l·’ d'azur a trots lys d’or. au 2° de gueules à
tl/i 1rs dur. lundis que le lièvre et le chien sont séparés par un arbre de Musalo, Musa ion. Tranché, au ia d'azur, à la croix potencèe de ....
accompagnée de trois étoiles de .... à lafasce brochant de sinople. chargée
sinople d'une étoile d'or.
Caliehiopulo, voir page 243 MussurL Musurus, voir p. 362,
Capicsa, kupiva. Memes armes que la famille Cagnoli.
Paleocapa. D'or, à l'aigle à deux têtes de sable, tenant une épée posée en
Cassimali- De gueules, au cheval cabré, de sable, et bordé d'or fasce, et chargée d'un écusson d’or, à la croix pattée. cantonnée de quatre
Cataneo. De à l'arbre au naturel, pose sur une champagne de sinople. coquilles de sable.
et soutenu par un griffon d'or a la tête d'azur, chargé de trois lys de gueu­ Pandimo. D’azur, au phénix au naturel. Cimier: ime église au naturel
les. Famille autre que celle des patriciens de Venise. Papadopulo.
Chaireti. Patellaro. D'azur, au faucon d'or issant d une forêt de sinople, nourri
CLadio, nobles Cretois 28 X1 1573 D'azur, à l'arbre de sinople. au pied d’une champagne au contour bordé de gueules.
nourri'dune montagne a trois pics de sable, d'où surgit un oiseau de Picro, (blason à Técu détruit) Cimier : une comète, avec la devise : Virtus
sable, au soleil d'or pose en chef extolhl
Clodio. Dazur à la fasce d'azur b filetée de sable, au bon léopardé d'or Quartano, voir page 383.
passant sur la fasce. Roditi. Tranché, d'azur et de sinople, à ia fasce de gueules, au laurier-rose
Condoratu. D’argent à trois lances de tournoi, d'or, posée en fasce. brochant, aux fleurs de gueules, feuille de sinople. Armes parlantes, déri­
Coressi. Dazur, au griffon rampant de sable, accompagné de trois lys vant de rélymologie grecque ροδή, laurier rose,
d or, deux en chef et un à la pointe Rossi. D'azur, à la colombe issant d une montagne à trois pics de sinople.
Corner, patriciens de Venise. Salomon, voir page 404.
Corta/zi, Hortalzis. Tranché, au l· d azur au nuage issanî de I angle Sanguinazzo, cittadini originari de Venise.
désire et à l'étoile de , au 2° de au cour de ... Armes parlantes, déri* Schiavo, Tranché de et de .... à lafasce brochant de Au /° deux lions
vëes d’une étymologie inexacte, du mot italien cor, cuore alors que le nom affrontés de ... : au 2Ûun lion dressé de ... Cimier : une roue
provient du mot grec ξόρτος (herbe). Sciropuio. Tranché d'argent et de sable, à la croix à huit pointes brochant
Dandolo, patriciens de Venise, voir p. 2Kt>, de l'un à Tautre.
Dracontopulo. Scordili, D’azur, au plant d'ail d'argent, posé en pal. accompagné de deux
Erizzo, patriciens de Venise étoiles d'argent, une de chaque côté. Armes parlantes, dérivées du grec
Evdcmogianni. Tranché d’argent et d azur, au 1° à l'aigle à deux têtes, de σκοροδο (ail). Ou encore ; tranché d'argent. D au corbeau de sable 2° au
sable, les têtes couronnées d'or, issanî de la partition : au 2° au lion lèo- poisson d’argent nageant dans l'eau au naturel, à lafasce brochant a azur.
pardc d argent, tenant une croisette de Cimier : trois plumes d 'autruche
Sidero. De .... à iafasce deaccompagné en chefd'une croix pommée de
Filimo, Philemonos, D'azur aux trois os de mort, d'argent, posés en fasce.
lun au-dessus de l'autre, accompagnés en chef d'une croix panée du .... et à la pointe de trois étoiles de ...
même cjf; Tranché au 1° d'azur à la comète de .... entre deux étoiles de .... au
Franco. D'azur, au château de gueules éi trois tours, celle du milieu ornée
f l d f Z b rJd e gueulesbrandissant une épée de .... à lafasce brochant
dune croix et d'un oriflamme au lion de Saint-Marc, le tout sur une cam­ de
pagne de sinople traversée d'un fossé: devant ientrée du château, un Silvano. Tranché d’azur et de gueules, à ta bande brochant de .... chargée
monument représentant un griffon d'un lion léopardé tenant un ... , , ,
Ftamino. D'azur, à un homme de carnation* flanqué à senestre d'un lion
c I . t· //il d'azur À la fosce brochant de .... charge un
affronté d or. Cimier, un lion issant, d'or. i « « ·* » « * ‘ “
Gadanoleos, Kantanoleos. de chargé d’un lion d or, ,
Spiera. D’azur, au nuage à trois pointes, d’argent, issant de la par te
Gavalà. Dazur, à !‘échelle d'or, accompagnée de trots étoiles d'or, deux en
t f lir]e à la pointe. Cimier : une aigle à deux têtes, ponant une devise,
Gripari. Paru d’argent et de gueules, ù une demi-croix d'or mouvant du
paru.
chèe au filet d’or encadrant tout Iecu
Gignazzi, Coupÿ, au 1° de gueules, chargé d une barbe de sable au flanc
trin/re a azur ; au 2° d’argent, au flanc senestre de gueules. Le premier à Thalasino. . n aux tr0!S fasces de ....
utute de sable. chargée d'un lion léopardé d'or, brochant sur le tranché
Gritti, patriciens de Venise.
jf«gnani. De gueules, à l’armure d argent.
sab/!· f feules,aulion d’or, à la bande d'argent chargée de trois lys de Varuca, Varouchas, voir page 44
larema °1 Uml 5Ur k tranché. Cimier : un are, portant la devise: Et regu-
rtm faw
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et certioremictum. Vlasio, voir page 447
72

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^ -cour* ^ vV

Sordina
de Corfou

V le s to
de Crête

1, 2, 3 : Héraldique des étudiants grecs


de Padoue, dits de la* « Nation d‘Outremer »
(Padoue, Archivio Antico). Voir notice p &-

Mocenigo de Zante
73

I ·Μ· P
4· de litre du dossier de I ambassade de.
Mirco Polillà el de G iaco m o 1 rivoli, nobles de Céphaloni'ic
de C o r f o u , auprès du doge L e o n a r d o D oua. (Coll. Dr. I. Lascaratos)
1612 (Archives de C or!ou)

5 : Page de litre du dossier de l'Ambassade


de Battista Luca et de Filareto Quartano.
nobles de Corfou, auprès du doge Grimani.
1601 (Archives de Corfou,
col!. Dr. I Lascaratos).

S a la m o n (S o lo m o s)
de Zante
(Musée de Zante)

Barbiano de Zante
(Musée de Zante)
74

Listes des familles de la noblesse vénitienne et de la


noblesse Cretoise aux derniers temps de la domination véni­
tienne en Crète.
Dressées en 1644 sur l'ordre de l’Illustrissime Andrea Cornaro, gêne­
rai du royaume, un an avant le débarquement des I urcs à la Canéc. et
conservées dans le Catalogue Tri van. codes vénitiens. Musée Correr.
Publiées par le professeur Manoussakas.
« Nobles vénitiens, qui habitèrent les villes du royaume de Candie, c’est-a-
dire Candie. La Canéc, Reltimo et Selhia. et qui firent partie des colons
envoyés par Venise, ou encore des militaires établis en ce royaume, les­
quels s’étant mariés là. y restèrent définitivement »

CANDIE

N obles vénitiens
Avonal Gradenigo S
Bon Griego Corner
Barbango Ghissi Balbi
Barbo Grioni Demezo
Benedetti Lombardo Benedetti
Corner Lolin Quenni
Callergi Muazzo
Canal Morosim
Capelo Pasquahgo
Dandolo Pisani
Demezo Querini
Erizzo Ruzer
Falier Surian Môle du fort de Frangokastello.
Fradelo Sa lia mon
Foscarini Venier
Foscolo Zen
Total : 37 familles.

LA CANÉE
Nobles vénitiens
Avonal Manolesso
Barbango Molin
Barbo Minoto
Barozzi Muazzo
Cocco Premarin
Calergi Pollani
Corner Quenni
Calbo Renier
Capelo Tron
Contarim Vizzamano
Damier Viaro
Falier Zangarol
Massolo Zorzi
Mengano
Total: 27 familles.
« Fantassins partis à Candie avec les colonies militaires qui habitaient
dans les trois villes de Candie, La Canée et Retimo » :
Rizzardo Sanguinazzo
Pavia Deparis
Clodij DalTerera « Sur ces 82 familles, au fil des temps, quelques-unes se sont rapatriées,
Donno Vergier (Vergerio) d ’autres se sont éteintes, d ’autres sont déchues de la noblesse, les unes par
Alefïuso Zacco négligence, les autres à cause de mariages inautorisés. De celles-ci, quel­
Gribia Dapiasenza ques-unes ont bénéficié de la noblesse crétoise, d’autres ont perdu toute
noblesse. Voici les noms des familles déchues de la noblesse vénitienne»:
Total : 12 familles.
« Ce sont des lignages de nobles de Terre Ferme, c’est-à-dire d’Italie. » CANDIE LA CANÉE RETIMO
Benedetti Massolo Gritti
Capelo Barbo Dandolo
RETIMO Foscolo Calbo Mocenigo
Gradenigo Corner Zane
Barozzi Gritti Lombardo Capelo
Bragadin Ces quatre familles
Muazzo Loi in sont déchues de 13 no­
Barbo Mocenigo Pisani Avonal
Calergi blesse vénitienne, mas
Manolesso Pasqua ligo Damier jouissent de la nobles·
Contarini Pollani Surian Falier
Capelo se crétoise.
Semmitecolo Certaines de ces neuf Minoto
Comer Surian Muazzo
Dandolo familles ont bénéficié
Sanudo de la noblesse crétoise, Renier
Dolfin Zane et d’autres, non. Les premières cinq fa­
Total : 18 familles. milles sont éteintes.
Les autres six jouissent
Total général : 82 familles. de la noblesse crétoise.
75
Messe ri
Murmuri Nauplie
Masarachi Famille nouvelle
Massichi Italie
Maurici Italie
Moxià Italie
Mavriano Italie
Nomicô 7
Nassini Constantinople
Negrisoli Nauplie
Nottarà
Pagan
Podocatora Italie
Pisani Chypre
Pascal igo Nobles vénitiens
Pclegrin Nobles vénitiens
Panigielt Italie
Papadopuli Italie
Palrichi Archontes
Palcologo Constantinople
Panigran Impériale
Querim ■s■
*
Nobles vénitiens
Rizzardo
Ruzeri Italie
Stratigô Nobles vénitiens
Spiera Constantinople
Toreello Nauplie
Tagliapiera Italie
Tandi Italie
Crimani- C.iusnniani, patriciens de Venise. Vlastô Nauplie
Vendramin Archontes
Zogia Nobles vénitiens
Nauplie
Zangaropulo Famille nouvelle
Zane Nobles vénitiens
« Familles Nobles siégeant au Conseil de la ville métropole de Candie » Za Moro Italie
Avastago ■ »*

Fü mille Put n e d origine Mosto Nobles vénitiens


Italie Damoro «Ii
Ambrosio
Bozzi Italie
Bemardo Italie
Barba π go Nobles vénitiens
Bon Nobles vénitiens
Benedetti Nobles vénitiens
Italie Familles de noblesse crétoise domiciliées dans la ville de :
Bevardo
Cotlcma Rome RETIMO
Cailla Constantinople
CallatTau Impenale (de Byzance) Achieli Arcoleo Clodii Calergi
Cigala Italie Cagnolo Comaro Catterin Cortazzi
Caîïato Archontes Caffato Dafferera Donno Dapiasenza
Cacavà Chypre Dandolo Damodon Furlan Franco
Capsa Constantinople Gribia G ava là Corlazzi Gritli
Cavallo Lombardo Lima Littino Mussuro
Nauplie Pirino
Cavallaro Portio Pattelaro Peccatoro
Famille nouvelle Scordili Tergianô
Corner Sanguinazo Siligardo
Nobles vénitiens Visconti Vlastô Vergici
Cassimati Famille nouvelle Varucha
Niotcro Dimoris Zanne Callonà
Cappo inconnue Diminiti Ruzieri
Caîona Barbarigo Dafiorenza
inconnue Camarioti Callofronâ
Castelo Caravella
inconnue
Candachili Total : 47 familles.
Constantinople
Coressi Inconnue
Dafferera Italie
Daponte Italie
Darcona Constantinople
Denores Chypre
Drasino Familles de « citoyens originaires» de
Famille nouvelle
Dandolo Nobles vénitiens RETIMO
Demezo Nobles vénitiens Veneli
Achieli Dallabela Miglioti
Daporto Nobles vénitiens Palmesan Custugiani
Diminiti Avastago Furlan
Nobles vénitiens Fascomilo Grilia Clapsinô
Darcà Asprca Perdicari
Nobles vénitiens Anagnosti Lima Vergici
Faliçr Zucho
Nobles vénitiens Callonà Niottero Vari
Foniana Italie Calogierà Daleze
Gialina Cardami Milonopulo
Constantinople Miglioti Siropulo Corso
Ghoroniti Comità Schilomango Scotdà
Lefraco Famille nouvelle Catterin Piscopopulo
Trnlinô Spirino
Colin Nauplic Barba rigo Pandimo Vrana
Nobles vénitiens Pangalo Detuldi
Mamisi Condarato Pattclaro Moschioti
Murtato Impériale (de Byzance) Clarozanc Pettropuîo Comita
Constantinople Pirino Portio
Melîssinè Corgnactô Caca vêla Corogona
Mudinô Archontes Chioza Rusio Sevastogeni
Italie Sanguinazo Argifô
Calolià Cugiani Stela
Cunupi Siligardo Logolheti
Surian Giuse
Chinigo Servo
^•irchonici * » n. du l«Kur d'‘aujourd'hui, que : Dabressa Troilo
j:î^mille%qUij r ■ . csctnaan[j des anciennes l'ami Mes de I .inslocraûc grecque Dafiorenza Schirinzi
faoijfa d.ics ? fln^ S,nc «lnc9nt,üc » » n t en fou gên o.^ v Dottarà T otal: 70 familles.
Γπη^ £ ||lne, tjrf^ ia 1 d Uj Iic m sont originaires Je possessions vénitiennes
76

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Bw 'C Z x J

Sarcophage de Suint Spyridion. jusqu’à récemment lidéi-commis J. .


famille des comtes Bulgari. à l'église de Saint Spsridion. Corfou (soir i-
Bulgari, p. 235).

Procession des reliques de Saint Denis à Zante. Sarcophage de Saint Denis (Dsonissos Siguro. soir I artn-ic
(Musée de Zante). famille. p. 409).
l.un/i. de /a n ιο (Coll. G. Carrer).

Siguro, de Zantc (Coll. G. Carrer).

Carrer, de Zantc (Coll. G. Carrer). Pierre tombale armoriée de Mélélios Tipaldo, évêque ortliôdoxë
de Ccphalonic, 1713 (Coll. Dr I. Lascaratos).
78

Familles de noblesse crétoise domiciliées dans la ville de Cydonie:

F a m ille Patrie d'origine Fam ille Paine d'origine Famille


P a ,ri* d ‘*rig lne
Alcfuso Italie Darcnte Famille nouvelle Palcologo
Aibizzo Italie CallafTati Pompana/zo
Abosaci Italie C'cllain Palcocapa
Avonal Nobles vénitiens Eudcmonogiani “ Il Rali
Argiropulo Archontes Fattomini Ville de Coron Scordili
AgiostefFaniti Archontes Fa lier Nobles vénitiens Testabusa
Barozzi Nobles vénitiens Foccà Archontes Toscani
Cladirit Colons Fiandra Vidali
C'alTati Impériale Franco Viaro Italie
Cattalacli Impériale Gavai là Archontes Vlasto Nobles vcniiiens
Cugnolo Italie G ripa π Famille nouvelle Premarin Archontes
Cassimati Famille nouvelle Lmachi Na u plie Pizzamano Nob « vénitiens
Cartofilaca Famille nouvelle Liltini Archontes Pattellaro Nobles vtnitiMs
Cai tan i Famille nouvelle Monovasioti Nauplte Podoeatora ramillc nouvelle
Caicrgj Archontes Mormon Na u plie Pagnan Impériale
De pan Colons Med ici Italie Pulacchi Italie
Domno Italie Molin Nobles vénitiens Rizzardi Chypre
Darazzo Italie Μι ποιο Nobles vénitiens Renier Colons
Daferera Italie Madero Famille nouvelle Srobolazzi Nobles vénitiens
Di Catieraci Italie Muazzo Archontes Tipaldo Famille nouvelle
Da Bassan Italie Melissmo Nauplie Italie
Varucha
Diogeni Impériale Nassino Nauplic Vergian Archontes
Nobles vénitiens Pa\ lan Italie
Damner Colons Vizzamano Nobles vénitiens
Zancarolo Nobles vénitiens
Total : 70 familles.

« Les familles suis antes sont celles des citoyens, provenant en partie des Familles des « citoyens originaires» de ;
archontes, en pâme des nobles déchus tant de la noblesse vénitienne que
de la noblesse Cretoise La plupart d’entre elles sont des citoyens origi­ LA CANÉE
naires domiciliés dans la ville métropole de Candie » : Armeni Manscarpa Vasmulo Gorgorafti
(A rmuri) Nicoieto Gavrili Lauro
Armeni Puzzidi Picridi Mangussa
Asprca Pachin Pricè Moroni
Acchineo Pi péris Plaiti Manolafti
Andronicopulo Rali Petropulo Pullachi
Acladuris Rauseo Capelo Politli
Anigoni SolToleo Cattani Piscopopuio
CANDIE Bambacopulo Stanilà Damigo Papadopulo
AmbelicopuJo Cochianiti Ghavssogiom Plat tara Bnnci Thergiano Deflereo Rusteù
Armeni C’archiopulo Ghardesan Pisiota Barbarigo Valent* Gülkoli Scuvi
Achieli Cochini Ka va llaro Pigà Cladun Vureto Gnceo Segnanô
Abelïo Cimischi Kadacusino Paghi Condoleo Zangaropulo Gradenigo Venier
Armani Dagrado Ghleba PantaJeo Cavallan Siropulo Lurando Vellaili
Arcadio Dipoli Lutine Pessembra Cottachi Gharchi Mittilineo Varunga
Amoreo Dafnoniichi Lorando Patte ro Capsali Ananea Milonopulo Zunzura
Apladha Daiïerera Lodovicio Pi péri Cartofilaca Picicopulo Manganari Gawano
Argostoli Damian Libithi Psisisti Cunelti (Episcopulo ?) Portlro Argirô
Abelachiano De Molin Luccan Rizzo Clado Callamuti Pazzola Rauseo
Buglà Diminiti Capsodhassi CareolTilo Psarà Macherioti
Mussuro Rauseo Trivisan
Bosichi Dacipri Mandncardi Rali Cerigo Damian Pelacapa
Barozzi Culot a Damodon Russea Raftopulo
Drimo Melissino Rocco Mettochili
Belegno Drasino Marà Sograiïi Copeo Fassulà Situa
Calichiopulo Dellatoro Sirgianô Condaralo
Barbarigo Dal Suol Moresi n Semindo Allacero
Benli Dulufi Maurica Singo CelJaiü Giattei Soffiano
Chrissamo Lichinio Tagliapiera Abstemio
Benedeti Darmano Manganari Siderô M alocuculo
Cominô Davigla Musalo Contarini Madero Vizzamano
Siguro Scandali
Caffati Daloca Mavriano Spanopulo Chidoni Moscheto Zangarol
Calbo Madacara Bubette Scnnzi
Corogona Dagladi Mancrba Sogia Cummulo
Caravclà Portari Catteruzzi
Cassimali Daravena Marangon Sforza Maurogîorga
Callonà Drasaleviti Maravegia Curino Peccatore Ruscio
Scarlato Vlassi Cassa
Callamatiano Do ri a Nottarà Sagredo CristolToro Perdican Cantacusino
Drossa Pramatefti Delussa
CartoÎTiIaea De Candia Oslriano Stavrachi Capadoca
Clado Drima Rosso Cassimati
Fliscuni Polinà Salomon Daiïessari Macrim3li
Cicalà Frielo Papadopulo Siavila Fassidhoni Scrvo Conssoliano
Grigliano Stavriano Dibianchi
Cochili Fontana Procaciante Slachielari Dallaporta Temenioti
Callamarà Foscomilo PamfUo Teoghari Gierachi Scultarioti Cumandri
LafÎachi Thallassind Grippari
Capela Farmaehi Prichi Thergiano Üicattcruci
Calloironà Fagliero Pulopodi Thesso Laseari Vitto
Calogierà Ghrognan6 Polemarchi Trivisan Mothoneo
Total: 153 &ralll&
ChnstofToro Ghrusogulato Pedioti Theristi
Cladà Gicrazuni Pascuzzi Vlasto
Canachi Gerosolimiti Panigirà Vulacho les villes du
Canalomiti Gausili Pantogalo Vaftisma Sommaire des familles qui ont été domiciliées dans
Cazzarà Gierachi Parathioti Vizzamano de Candie :
Curtesan Citoyens
Ghamarto Zangaropulo Varda Nobles vénitiens Nobles et
Capa Santa Gharoniti De Zorzi Valeriano originaite
feudataires
Chioni Goncme Di Cipri Venczzan crétois
Coreo Grioni Di Franceschi Xsanto 387
Camonoti Ghoniati Di Negri Zago 82 I98
Total; 164 familles. auxquelles s'ajoutent 66 familles de marchands.
\ ue do Zanie. d après une gravure du XIXe siècle (Coll, du comte D. Roma, Zanie),

Les lies Ioniennes live de Corfou en 1402. par l’acte dit de la dédication. Les
éléments composant cette noblesse étaient d’origine très
diverse :
Corfou, Céphalonie cl Zanie, les trois îles ionicnnei
doni il sera question ici, faisaient partie d'un complexe - Les anciennes familles possessionnées dans l’archipel de
administratif et militaire plus vaste mis en place pai temps immémorial, «avant la dédication»^-’). dont une
Venise lace aux territoires conquis sur le continent par le; partie descendait de nobles napolitains investis de fiefs
par les rois angevins de Naples, ou les souverains de la
Turcs: il s'agit de l'Heptuncse, c’est-à-dire des Sept-lle* maison des Tocco.
(«Epta nissi » en grec), Corfou, Santa-Maura ou Leucade - La noblesse militaire - terrestre ou navale - des stra-
Ithaque, Céphalonie, Zante, Paxos et, bien plus loin vers k diotes gréco-albanais possessionnés dans les îles par
sud, Congo ou île de Cyibère i21). Mais seules les trois Venise au temps des guerres contre le Turc.
grandes îles ont bénéficié d'une organisation nobiliaire - Les familles grecques apparentées aux hauts dignitaires
structurée. Ithaque n'eut pas de noblesse ; celle de Leucadc de l'église orthodoxe.
nen était pas vraiment une, et il en sera question briève­ La noblesse ainsi composée fut officialisée et institu­
ment par la suite ; à Paxos, seule une branche de la famille tionnalisée par la création des Livres d’Or, un pour chaque
Caruso y domina brièvement la vie publique. Quant à île: 1537 à Corfou. 1604 à Céphalonie, 1542 à Zante.
Cythère, ses archives nobiliaires ont été préservées, mais Après cette date, Venise accorda à certaines familles nobles
non étudiées; le lecteur trouvera des informations concer­ en mesure d’en payer le prix, le titre de « conte veneto ».
nant cette île au droit des notices consacrées aux familles Ce titre, dans certains cas, récompensait aussi des laits de
Talamon (Solomos) et Vcnier. bravoure ou des sacrifices pécuniers consentis à la défense
La noblesse des îles ioniennes, laquelle au début du contre l’ennemi.
■]x sieele était presqu'enlièrement héllénisée et de confes- Nous donnerons par conséquent ci-après un aperçu de
ιοη orthodoxe (:2), s était constituée dans sa forme finale l’histoire de ces catégories, en rappelant une fois pour
us u domination de Venise après la soumission défini- toutes que, outre l’aspect purement institutionnel, juridi­
que naumi ^ ,CiUUî <■'<?$ iks se confond avec la mythologie. ( 'est à Cythèrt que, de la formation de cette classe privilégiée, il y en avait
était le frcrL’ ί■
γΛ CCrec'*n1 LéILadios, qui donna son nom û Leucade un autre, auquel les historiens issus de cette même noblesse
avaieni auerTa.p ^'VL0^ Li fidclv compagne d l lyssc Les habitants de Céphalonie
royceniens et La? roi-c‘ cl !a carntak de celle île. Argostoli. abrite des vestiges ont fait allusion. Ainsi, selon Pignatorre, la couche privilé­
danslamcnli ,L11c f re'>Ti>,eéiuens L'infortunée S.iplio. malade d'amour, se ictu giée de l’île de Céphalonie, «il ceto distinto», honoré du
d u" rocher de Leucade.
titre de noble, sut profiter à la fois de la faiblesse du gou-
,a Populaiion^eÎ^L^riJssc à Corfou. \crs k milieu du siècle dernier précisait que
tonte que celles de·, n élai! a*t>rs d'environ 200 000 habitants, soit plus impor- (23) La h dcdicazion>►fut déclarée une première Ibis en 1382 par le consul
iticn Piininsacco. au moyen d'une lettre adressée au Sénat par une partie de la
L>ppct de Sehv.an-hn?Πu ü s Lichtenstein, de Hohcnzolterri, de Waldeck. de lessc désireuse de ne pas tomber sous la domination des Angevins de Naples. Ces
Altcnburç, de SuxcAi ^ C Keuss. et que celle des duchés d’Anhalt, de Sa\e-
tiers avaient d'ailleurs leurs propres partisans parmi les nobles de 111c, avec
lonischen IrwMn lÎ'lT f11 cl dc Sïrcliiz. Joh. Fcrd Nctot haï r. Die Vcrfassung ucls ils traitaient en sous-main. La crise fol dénouée en 1402 lorsque Ladislas de
^liihrcn, Leipzig jj^ u 1 neuc’‘lcn Bcmflhungen cine Reformderselbcn herbei-
îles accepta de vendre Corfou a Venise contre paiement de 30 000 ducats.
80

BLASONS des principales familles


de la NOBLESSE de COR FOL .
Très « Parga ». Je l'archiduc d' Autrich
Ludwig Sakalor. Prague (100~)
81
t vénitien et de celle des paysans. Le bas prix des
^ [es prpj ulis n'avaient que peu de valeur puis-
terTe|, Hierres avec le Turc entravaient le commerce), le S-ÇSI dcvèloppë'lç fystèm f des fief” "2 ” les l? oné,ai.re
qUe ί» numéraire dont disposaient les habitants, les nom-
peU d- disettes, facilitèrent à la noblesse l'extension de scs les impératifs militaires nrôciH const,tutl°ns soulignaient
breuses ■ ^ pCtjls colons, les menus propriétaires durent Un fier était successible S " 1 T des fiefs,
dom®intaux exigences de leurs voisins plus puissants ou
Si ? Vc< Ces derniers exigèrent que l'on s'adressât à eux feudataire initial, à l’exceptiondes'bTtàrd^exT dU
P U »- lit,ee. ct qU-on respectât ieurs arbitrages pronon- nés en dehors des liens religieux du mantèe P α ν Ι πΓ
comme partout ailleurs les m f e l j e - A Nap,es
^ U faveur de l’ignorance ou de la peur de leurs inter- aussi exclus des successions aux bien féodaux S eta'em CUX
locul/eu 'nfjkfcsse fieffée et les baronnies. Une curiosité de ference°aux — f,? S favorisait les de pré-
,'histoire veut que la Grèce, pays réputé pour n'avoir pas ttire X Fn ‘ I l a>u fatsait dans l’ordre de primogéni-
( ). En cas d absence d héritier mâle les fe m m p s
n le système nobiliaire a 1occidentale, ait quand e aient appelées a succéder, toujours selon l'ordre de nais
C0-nnU ihnié" et pendant plus longtemps qu'aucun autre sance. ma.s en préférant les filles non mariées à ceUesT^
roemtd Europe â l'exception de l'Angleterre, un système manees apres avoir emmené leur dot, étaient considérées
^biliaire hérité en droite ligne du système féodal normand comme «sorties de la famille». C'est pourquoi £ une
d s \ssise s de Romanïe instituées après la quatrième monarchie féodale fondée sur la propriété, le mariage
r ^>4e 11 s'agit de fiefs militaires qualifiés de baronnies d une hentiere titulaire d'un fief devenait une affaire
Cr°'le\ Latins, et de lirnars par les Grecs, concédés par le la marier au
zerain contre la prestation du serment féodal. Le lecteur prétendant agréé par la Couronne, susceptible, par sa fidé­
contemporain doit constamment avoir à l'esprit l'impor- lité, d assurer la stabilité de l'ordre établi.
tance capitale revêtue dans le cadre de la société feodale, Le roi Guillaume mit carrément les héritières en vente
les formules du serment les actes extérieurs* les cou* avec un correctif: en cas de refus du mari imposé, Fhéri-
teuses cérémonies. Ces manifestations étaient destinées â tiere était libre d'épouser l'élu de son cœur à condition
mettre en \aleur l'ordre politique basé sur la hiérarchie et d abandonner son hef au Trésor royal et de se contenter de
la propriété féodales. Sans noblesse possessionnée en la possession de ses biens non féodaux (27),
récompense de ses services militaires, il n'y avait pas de Il arrivait qu’un feudataire mourut sans laisser d’héri­
monarchie : et sans fiefs il n y a\ait pas de noblesse. tiers proches. La succession était alors ouverte aux agnals
Du fan aussi que les souverains prétendaient à la pro­ de la branche suivante, descendant «ex corpore» du titu­
priété nominale de tous les biens existants dans leur royau­ laire initial du fief, selon le principe de la succession ascen­
me. l'on pouvait toujours craindre que les changements de dante et collatérale : l’on remontait l'arbre généalogique
monarque n'entraînent des changements dans I attribution jusqu'au premier titulaire de la baronnie, et Ton redescen­
des biens féodaux. D'où les renouvellements d'investiture, dait jusqu'à l'aîné (ou l’aînée) de la branche survivante au
frequents au Moyen A g e , destines à garantir aux feuda- moment de l'ouverture de la succession.
taires la jouissance de leur fief sous le nouveau règne. De L'histoire de ces fiefs, qu'il s’agisse ou non de baron­
la même manière, apres chaque décès d'un feudataire, nies. démontre que sous la haute noblesse conquérante et
nomme « baron » selon 1 usage généralement répandu, son occupante, s'était maintenue une petite noblesse dont
successeur, désireux de prou\er sa fidelité au suzerain, l’existence ne changea pas considérablement, et qui, dans
tenait a s'assurer d‘un renou\ellement d'investiture, sous de nombreux cas, finit par assimiler l'autre, religieusement
forme de re-concession du fief. C'est ainsi que se généralisa et ethniquement, et par lui succéder dans ses biens.
le caractère héréditaire des lieîs. qui lit d'une tamille non Contrairement aux fiefs normands de Naples et de
seulement le proprietaire d’un domaine et le délégué asser­ Sicile, pendant longtemps dans l'archipel ionien les fiels
menté du monarque, mai^ aussi le détenteur et l’exécuteur furent fonciers, c'est-à-dire qu'on n'y introduisit que tard,
local du pouvoir politique, législatif et militaire. comme dans l'économie monétaire normande, les fiefs-
Alors qu'au Moven Age un feudataire considérait la argent, dits « censuels ».
camere des armes comme un honneur et une obligation Les feudataires ioniens eurent pendant longtemps droit
anoblissante, les temps modernes, à Naples comme ail­ de juridiction sur leurs paysans. Ils en abusèrent à tel point
leurs, introduisirent progressixement la notion de rachat qu'au début du xviiç siècle un décret du Sénat vénitien
des obligations militaires contre paiement au roi d'une limita ce droit, afin de mettre un terme aux rébellions pa>-
sannes. Comme à Naples ou en Sicile, où le fis^ rova
somme proportionnée à l'ancienne obligation de prestation tenait à jour un «Catalogue des barons», les fiefs ioniens
de service armé. Cela permit aux souverains de se procurer étaient soumis à un contrôle de la puissance suzerame. Un
les fonds nécessaires à l'entretien d'une troupe de combat­ tableau récapitulatif des baronnies de Corfou tut rédigé en
tants à leurs ordres, et de se dispenser peu à peu de la fidé­
lité souvent problématique de leurs principaux feudataires.
Ceux-ci se laissèrent ainsi progressivement dépouiller de
1autorité militaire qui était la leur jadis, et crurent habile (25) L’histoire est pleine
de garder la propriété des fiefs sans plus être astreints* en faute de contourner les lois afin de faire une plais
matière d obligations féodales* à autre chose qu'à des céré­ cession, h
monies et des serments vides de sens. (26)
La Couronne alla encore plus loin : à Naples, à partir
u xvi- siècle, Ferdinand le Catholique imagina de consi- r a s . ts s r » » » - < * -*■“ * ” n4o“ k ·'
ooiiΓ ri *el karonmçs comme des biens vendables. Les Naples 1S$L P * - ««kle fui Jacques de Bjua,
chaCr e* ' ar^slocra^e Modale s'ouvrirent alors aux mar- P7) Le héros d'une semblable a^eniure j Romamc. prmee d’Achaîe,
dernier empereur mulâtre de Constaniinopl^despote Je g «
DavpCl gtm0lS ^ espagnols suffisamment fortunés pour se “ empare en 1581 de la 'Ψ ' * £ d'Anjou,
lires redondants, baronnies et privilèges de caste. sujerain. il épousait 1an^ su' ^ " , ^ deP meIlre l'héritière en prison Forse pa
hclle-sœur du roi. Charles 111 s empressa « enoua avec 1île de Loriou
^Circonstances. .1 la " h0ID'
-_____a. de mariage, a condition q ____h Λ-Achaie
Memorie sionchc c cnlichc dell'isoUt di Cefatoma.
P ro,c' 2,ΐΛ«aduü di Cefiüoma .. IJ Corfou KHS7. p 53-54.
82

1760 sur l'ordre du Provcdiieur Général de la Mer. Fraj- timarial Flonano, Sdnrt, Migliaressi, Tipaldn Air
Grimant. exposant I état de ces tiers en 1616 et 1748 d’un fief du monastère de la Moni Sissiotissa i0nsai° ei
■____ . lin»' .mire hsie des baronnies corfiotcs, fiefs n’étaient pas qualifies de baronnies ’ Lcs ai|6cs
La liste publiée par Spyridion Théotoki pour r ^
indique les baronnies suivantes: Barbati · Rark ■
Savioni ; Zanctti ; Crisalida ; Barbaro (olim
concordent pas toujours, „ . zoni); Marmora (olim Bragadina) : Correr (olim P · n’
total des fiefs, ni même en ce qui concerne leur nom. Ces Don à (olim Darmeria) : Duodo (olim Cara/znl*·61'11*:
différences à vrai dire peu importantes, tiennent au lait dire à la maison féodale napolitaine des Caracciolol·
que. dans certains cas. le nom de la baronnie, qui était chiopulo (olim Fiomaco), Petretin (olim Gritti)- m Cal1'
celui de la famille en faveur de qui elle avait etc créée, (passée aux Capodistria) ; Vitturi (olim Brune/lai-t"1"10
changeait selon le nom de la famille qui y succédait Viara (passée aux Marcello, de Venise) et Roditi À n '
comme titulaire. Il n’y avait pas de réglé fixe a ce sujet, et ci, Venise ajouta sur le tard les baronnies « n o u a n t/'
certaines autres baronnies gardèrent le même nom a travers Sordina (1782), Frivoli, et Gonemi, fondée en 1781 *'
les siècles, encore que la descendance masculine directe du le litre de comte sur des plages abandonnées E
premier baron lut éteinte depuis longtemps. Il arm a aussi aux contins turcs de Parga. iace
qUe ]e ieu des successions fasse cumuler deux ou meme Toujours
. —J— ·· pour K - - · Corfou,
---------- le
V ,tableau «veapHUiaiil
récapitulatif de
de 1760
nxn
plusieurs liets sur une seule lete. Dans ce cas, chaque Ικί donne quinze baronnies : Marmora (olim RraoJ ; ,
gardait son statut particulier, qui ne pouvait être confondu De'Gotti (olim Midei), Memma, passée passée aux ne’r ^ d:ina),
aux De’Gotti, na)'
avec celui d autres îiets soumis a la succession en cas de aux Prossalendi ; Viara, passée aux Marcello Maroelîo de
<Îe'"v«;.U
Ve lS
décès de leur titulaire commun. i r .r lt t i passée
Gritti, η κ ς ρ ι 1 ηaux
.,γ Po.rvMin
Petretin ·; TTron
, nn ■; Canal, passée
‘ , aux Vetll!*
Cal ;
A chaque changement de titulaire, il y avait révi­ chiopulo; Ralli-Franzoni. passée aux Sumachi ; Fiomaco·
sion et confirmation des titres d’inféodation, Cela se passait Darmeria. passée aux Querini de Venise; Sant’Jppoliio ·
d’ordinaire sans litiges, l'ordre de succession de même que Altavilla, ta plus ancienne, fondée au bénéfice d’une bran
l'identité des ayants-droit au fief étant de notoriété publi­ che des d'Hauteville normands, de la dynastie des rois dé
que. Lacté d'investiture était ensuite accordé par Venise Sicile, et passée aux Gritti ; Brunelli, passée en partie aux
dans un bref délai, contre paiement d'un droit de relui De’Gotti et en partie aux Erizzo, de la grande famille de
variable selon chaque fief sans que ce droit, ni meme les Venise ; Duodo.
prestations de service militaire afférentes a chaque lie!, lus­ D'autres baronnies, toujours transmises héréditaire­
sent nécessairement en rapport avec sa valeur foncière. ment après investiture des nouveaux titulaires par le Sénat
Les prestations de service féodal étaient elles aussi dif­ faisaient punie d'une catégorie différente. Il s’agit des fiefs
férentes selon chaque fief qu'il s'agisse ou non d'une dits « censuels », lesquels, tout comme les timars ottomans,
baronnie, et consistaient en la fourniture de un. deux ou étaient des domaines appartenant à l'État, affermés par
trois chevaux équipés de leur harnachement militaire et du celui-ci pour une durée limitée à des titulaires qui lui
meme nombre de fantassins, soit plus simplement en la payaient tribut. En principe ces fiefs étaient viagers et non
fourniture d’un seul fantassin. Lorsque le péril turc se fut transmissibles : en fait, ils devinrent héréditaires, sauf dans
éloigné, la noblesse ionienne trouva bientôt le moyen de les cas de mauvaise administration ou d’abus de la part du
transformer cette obligation militaire en une simple obliga­ feudataire. La République intervenait alors et les attribuait
tion de parader avec cheval et fantassin à l’occasion des à quelqu'un d'autre. L'un de ces fiefs censuels était le fief
tournois, dont l'habitude se maintint jusqu'en plein \vm« des Tsiganes de Corfou, dont le dernier feudataire fut la
siècle. famille Prossalendi (w). D'autres fiefs censuels furent
Les feudataires étaient pourvus de qualificatifs d’hon­ constitués par les cinq Chambres Fiscales de Corfou,
neur, différents selon qu'il s'agissait de membres des fa mil­ Céphalonie. Zante, Leucade et Cythère, lesquels furent à
les patriciennes de Venise, ou de membres de la noblesse diverses époques concédées en ferme à des feudataire
locale. Magnijico (un tel) ou Madona (une telle) dans le chargés d'encaisser les taxes.
cas des patriciens. \fesser (un tel) ou Madona (une telle) Une troisième sorte de fief fut créé en 1647 par Venise
dans le cas des nobili veneti ioniens. S'ils étaient pourvus afin de pallier à la chasse aux titres de noblesse étrangère
du titre comtal, ils avaient droit au Afesser Co. Les nobles auxquels aspiraient les habitants les plus fortunés de l’ar­
ioniens non feudataires, la catégorie la plus nombreuse, chipel. Il s’agit des fiefs dits oblais. liés à l’achat à Venise
étaient qualifiés de sirenuo. Ceci jusqu'au wii* siècle, lors­ d'un titre de comte ou de baron par celui, qui, à cette
que les patriciens de Venise étaient traités de NH (un tel) occasion, transformait en fief un bien d’au moins 4 000
ou ND (une telle) dans les actes publics, alors que les ducats et payait au fisc une taxe de 500 ducats, s’il était
nobles ioniens n'avaient droit qu'au Jedii signor ou encore noble, et de 1 000 dueais s’il ne l'était pas. Ces titres de
moins, au strenuo (« vaillant »)(2yf couse veiielo ou de barone veneto n’étaient pas collalifs ce
L'ile de Zante comptait douze baronnies : Lascaris- noblesse, c’est-à-dire qu’ils étaient concédés selon le prin­
Megaduca, passée à la famille Carrer; Moro-Viango, pas­ cipe vénitien qui voulait que la noblesse fut un privilège
sée aux Canal de Venise ; Mocenigo, Pellegano et Siguro ; spécial et indépendant du titre. A défaut d’héritiers males,
les autres étaient des fiefs concédés à l'évêché latin ou à les fiefs oblats suivaient le principe de succession napot-
des monastères catholiques. tain et passaient à la fille, ce qui eut comme résultat oe
L'ile de Céphalonie était pourvue des baronnies (ou transporter une bonne partie de ces fiefs entre les main:»
familles patriciennes de Venise dont les membres avare
épousé des héritières de l'archipel ("). Chaque hen
. Le tableau du Provédilcur Grimani emie en photocopie dans les archii devait prêter serment à Venise pour s’assurer la ΙΦ '
de la Société Littéraire de Corfou ; la liste publiée en 1914 figure dans louvruec possession de son fief. Les cérémonies d'investiture lο ^·
Spyndon T heotûkj.
pendant longtemps accompagnées de tournois et de ca
(29) NH, ND étalent l'abréviation de Nobil Homo, Nobil Donna. Duns
?5l“ cun Allemagne, aux xm- et xiv siècles, le terme strenuo venait, d.
t e a Z 'nq!h 'i jprCV T el ϋ<: nobil« · Son «ns procédait l'emi tîO) Manno G aCoIa « Il polnriato veneto aile làmiglie nobtli
■ ïïin iîh î^ ïl, ? ί ? * · ^ Χ θΙΙϊ ΐ « Rcchslchcnwescn. MinUtcr.al.tat, Bu le ». Archïvio Siorico di Bclluno, Fcltrc c Cadore, I, 1929.
38. dI Ï mÎ Îw Und FOriChUngCn 7Ur hcssischcn Gfseh,ch (31) Ermanno comte L unzj, « Délia condiïione politica deilc i<olr )0X1,e
dominio veneto », Venise 1858, p. 474.
83
1,ον ilcresques. lesquels subsistèrent, semble-t-il, à
r rtVni bien après que leur usage fut tombé en désuétude
ait Italie ( I · ,, ,, , * i * · ·
\ chaque décès d un leudataire, la ceremonie d inves-
* de'son successeur avait lieu à la cathédrale catho-
l'lua' . paiement d'une somme représentant six mois
lique. ‘ P ^ f]Cj- |a présentation de documents prouvant
de rcV.c'ance légitime du nouveau titulaire, son baptême et
,a na^ ; 'jp cnn prédécesseur. Le nouveau feudataire prêtait
la im',u de fidélité au Provéditeur de la République, lequel
S o n n a it l’accolade et lui passait un anneau au doigt.
Ceh taisait longtemps que la noblesse n était plus
d 4 en récompense des mérites militaires liés à la
r n i J contre l’ennemi turc. Lorsque Venise épuisée par
t e r r e s d'Onent ne fut plus en mesure de se battre la
hî'sse fut vendue sans autre justification: en 1669, •^
3**o
Π tr· familles de liadnde Candie furent inscrites à la
O
‘•“a ' de Crète contre une contribution aux frais mili- Slradiote grec poursuivant un cavalier lalar (Gravure du XVIIe siècle,
Paris, Bibliothèque Nationale).
HÎe" de s00 ducats chacune. En 1775. l'inflation aidant, la
Sérénissime avait fixé le tarif à 100 000 ducats payables
„ ' ,,s candidats à la noblesse ionienne. C était la seule
condition, mais elle était de taille. ,, .
Venise ordonna de bonne heure I ouverture d un regis­
tre des fiefs, englobant l’ensemble des fiefs rentrés sous la
domination de la Sérénissime. y compris dans les nouvelles
provinces conquises en Italie sur la maison d ’Este et les Les Stradiotes
ducs de Mantoue. ou les fiefs n'avaient plus de féodal que
le nom. L’acte d’investiture, toujours obligatoire à chaque Les unités militaires organisées par la République de
changement de feudataire. faisait bien mention des obliga­ Venise et les rois de Naples dans le but de combattre les
tions militaires, mais payables en espèces. Outre le carac­ Turcs, et, inversement, celles mises en place par l’empire
tère comptable, ces registres des fiefs sont précieux pour ottoman contre les puissances chrétiennes, étaient compo­
leurs données généalogiques, essentielles lors du règlement sées d'éléments balkaniques d’origine ethnique très diverse.
des successions. L'Albanie fournit le gros de ces combattants, auxquels
Ainsi, au fil des siècles, les fiefs angevins de l'archipel leurs employeurs donnèrent des noms différents selon la
ionien passèrent des seigneurs napolitains entre les mains région et la religion auxquelles ils appartenaient par leur
de patriciens vénitiens, puis aussi entre celles de certains naissance. Les Albanais « cimariotes », - originaires de la
membres, orthodoxes, de la noblesse locale, souvent par le région montagneuse de la Cimàra, fournirent des soldats à
jeu d'héritages tout à fait imprévisibles. Au début de leur Venise lors des dernières guerres contre le Turc, principa­
histoire, on trouve comme grands feudataires à Corfou des lement au cours de la longue défense de la Crète.
Altavilla. rejetons de l'illustre maison normande des De la fin du xvi· jusqu’à celle du xvni· siècle, les
d'Hauteville, qui avait donne au royaume de Naples et de Albanais mirdites, chrétiens orthodoxes, formèrent la garde
Sicile une dynastie royale. En 1841, signe des temps, le personnelle des voïvodes régnants de Moldavie et de Vala-
dernier titulaire de la baronnie Cavassila la vendit pour chie. connue sous le nom de garde amaoute.
peu de chose à la firme commerciale des frères Dima Au service de la Porte, les Skipétars, compagnies d’Al-
Condom. Ajoutons enfin que les «baronnies» ioniennes banais musulmans « hordes indisciplinés aux armes ruti­
étaient des fiefs qui ne donnaient pas droit à leur titulaire lantes » (3435) étaient commandées par un bouloukbachi.
de sc qualifier « baron ». A mesure que l'influence grecque Celui-ci dressait chaque année leur liste nominative, la
reprit le dessus, on les appela souvent des «tim aria», palikaria, ainsi nommée parce qu’elle énumérait les noms
d'après le terme désignant les fiefs militaires créés dans les des combattants, les palikares. Cette liste annuelle servait
Balkans par l'administration ottomane (” ). de feuille de paie d’un bayram à l’autre. L’équipement dès
Skipétars était luxueux et coûteux, et pouvait même com­
porter une cuirasse et des cothurnes massif en métal ar­
i*1_l ^ * Pamazofollos * La féodalité dans l'Heptancse sous l'occupation genté, à l'imitation des armures médiévales.
ni lerme » (en grec). Actes du 3' Congrès des Iles Ioniennes. Corfou 1969 Quant aux régiments macédoniens des rois de Naples,
i-V^i Un exem ple de leur histoire peut être trou ve dans le cas des baronnies qui
PPdm,,rui( à diverses ép oq u es a b fam ille c o r fio ie d es C a lic h îo p u lo . Les détails
leur création remontait au règne de Charles III (1734-
lu cernant ligurent dans la n otice co n sa c ré e a c ette fa m ille , page 2 4 3 . 1759), qui imagina de revendiquer la Macédoine et
l’Albanie, ainsi que «les Grecs qui les habitaient» en sa
qualité de successeur présomptif des empereurs latins titu­
laires de Constantinople. C'est pourquoi il résolut d’inclure
dans ces régiments des soldats originaires de ces pays, en
qualité de « vassaux légitimes du roi », munis des préroga­
tives leur revenant en cette qualité (î;;). . .
Mais c’est surtout des stradiotes qu’il sera question ici.
puisque c’est de capitaines stradiotes que descendent de
nombreuses familles de la noblesse ionienne. Régiments de
garde-frontières au service de Venise, pas toujours merce-

(34) P ouquevilu « Voyage de la Grèce V. p. 596.


(35) Voir l'article consacré page 283 à la famille Contfû.
S4

La citadelle Véqilienne de ( ort>n. $ravure de Ij fin du XV 11' siècle tra des Stradiotes lors de scs campagnes d'Italie, en prit
quelques-uns à son service. Il y en avait encore cenamsen
f rance au temps des guerres de religion. Charles Quint ci
son petit-fils Alexandre Farnèse en embauchèrent d'au­
t r e s ( ). qui allèrent servir les rois catholiques en Espagne,
en H ongrie cl dans les Flandres. Dès 1457. Georso.
Dipluvaiaizi. « olim nobilis Constaniinopolitanus ex impe-
m li sobolï geniius ». commandant de la résistance de Πί(
de « S tcllim inea » assiégée par les fûtes, avait fu a
naires. les siriidiotcs étaient des cavaliers cl des fantassins Corfou avec son épouse Marie !.ascaris : passé ausen::.
Albanais cl Grecs Originaires de Morée, du Péloponnèse, du roi d'Espagne, il alla mourir au combat devant Grenat
des côtes dalmaies, ci quelquefois de Chvpre Les citadelles tenue par les roi>. Maures.
de Coron et de Modon. dans le Péloponnèse, en fournirent Trop orgueilleuse pour abdiquer la moindre parcelle
un grand nombre. Les compagnies étaient commandées par de ses prérogatives souveraines en faveur des Grecs qu'elle
des officiers de leur nation, c’est-à-dire par des Grecs et non utilisait au nom de la défense de la chrétienté, Venise évita
par des Vénitiens, Sur terre les stradiotes servaient le plus toujours de leur rappeler le moindre souvenir de j
souvent a cheval, armés du cimeterre oriental, ou encore gloire de Byzance. Elle les prenait sous sa protection. !o
d'une large épée et d une masse, le à la turque. récompensait par des dons en argent, en rentes, en fiels et
Plus rarement, ils combattaient en fantassins, maniant une même par la concession de prédicats d'honneur. Mais m
épée à deux pointes. Les chiourmes et les galères vénitien­ prédicats étaient destinés à intégrer leur titulaire dans k
nes étaient montées, dans certains cas. par des équipages de système des honneurs vénitiens; jamais Venise naecorcj
stradiotes payés P ). aux nobles grecs d'anciens litres byzantins, pas plus que -,
Le grand nombre de documents vénitiens publiés par prédicats réservés aux grandes familles du patricial.
Sathas comportent des centaines d'actes relatifs aux sira- Grecs devaient rester dans une juste subordination, ai^-
diotes. Les stradiotes. affirme Sathas. ont réussi à conserver qu'il était dû aux descendants d’un empire dont Veius·
le flambeau de l'hellénisme, représenté par le phénix leur s’était attribué en 1204 le Quart et la Moitié.
symbole. C'est peut-être un peu vile dit. Le phénix appa­ Si les porteurs de grands noms byzantins étaient non
raît en effet sur la couverture d'un recueil de chansons de rés par la mention de leur ascendance illustre, mention 1
guerre publié à Venise par un stradiote au xv· siècle. Mais n'était accordée que rarement et à très bon e*cK"'
le recueil lui-même, par ailleurs fort attachant, prouve au n'était pas question, pour Venise, comme cc*a , u , jjk.
contraire que les soldats mercenaires levés par Venise pour les souverains français, italiens ou al (émanas,
contre l'infidèle parlaient beaucoup le «grechesco». dia­ vrer des certificats de noblesse authentifiant de ,
lecte hybride, mélange de vénitien, d’albanais, et de tour­ généalogies. Ainsi, jamais les Grecs, même d illu^ -
nures grecques mi-livresques, mi-populaires, exemple de ge, ne reçurent le qualificatif de NH, accorde 3
jargon qui s'explique parfaitement par le contexte géogra­ tiens du Libro d'Oro. Demetrio Lascans ,
phique et militaire de ces temps troubles ou la Sérénissime {« grand duc ») très certainement apparente a .f ^
appelait à la rescousse tes combattants balkaniques pressés impériale grecque, ancien commandant, au *
de toute part par l’envahisseur ottoman. Venise, d'une compagnie de stradiotes «turcopol«
Les hasards de la guerre menèrent les stradiotes dans Chypre, reçut le qualificatif de « spectabi i
de lointaines contrées où ils connurent des destinées aven­
tureuses. Les chansons mentionnées plus haut parlent de
séjours en Russie. Charles VIII, roi de France, qui rencon­ (Î6I Fretldy Tlimin * La Roounk vénitienne ». P iQj
85

ΓΗM er a la m e f * 4 d° n Juan' mais Pnnce, horrifié, la


« « aÎî3* r Cj^ ° glC r,t largement usage, elle aussi, de ce procédé
expediuf, puisque les tetes de Charles 1” d’Angleterre, de Louis XVI et de
Marie Antoinette, tombèrent symboliquement pour marquer l'avènement
d une ere nouvelle dans l'histoire des nations occidentales
Si, en Occident, seuls les nobles avaient droit au privilège de la peine
de mort appliquée par décapitation, en Orient les usages coraniques exi*
gcaient des distinctions dans la manière selon laquelle celte peine était
appliquée aux chrétiens «infidèles» ou aux mahométans «vrais

jl f■ f Bar·Ί croyants », Ces derniers étaient exécutés d’un seul coup de sabre, et leur
cadavre, exposé à la loule, était couché sur 3c dos, ta tete placée sur la poi­
trine, lace au ciel, les yeux ouverts vers les demeures célestes. Les chré­
tiens, au contraire, étaient exécutés au moyen de trois coups consécutifs
donnés de manière à laisser chacun une marque différente sur la nuque ;
r- leur cadavre était étendu sur le ventre, la tête placée sur le séant, la face
l tfjp* 1 cornre les tesses. Dans l'un comme l'autre cas, une pancarte donnait aux
passants une brève explication. Ainsi par exemple, en 1769, l'entrée des
Russes en Moldavie et Valachie fut suivie, comme dans tant d’autres
cas, par l'exécution de quelques boucs émissaires, le sultan fil successi­
vement décapiter à Andrinople un haut dignitaire turc et deux dignitaires
chrétiens. Les pancartes placées sur leur corps disaient respectivement :
«Ceci est la tête de Pcx-grand vizir Mohammed Emin pacha, qui,
égaré par l'orgueil, n'a pas attaqué l'ennemi, a perdu un temps précieux
en mouvements sans but, a refusé au khan des Tatars les renforts néces­
saires devant Hotin, et a prêté trop de foi au drogman de la Porte précé­
demment mis a mort »,
« Ceci est la vile charogne de Nicolas Drako Soutzo raya, drogman de
la Porte, qui a eu la tête coupée en punition de sa trahison et de ses intel­
ligences secrètes avec le voïvode de Moldavie ».
« Voici la tète abattue du maudit Grigon Callimachi, voïvode de
Moldavie, qui a trahi l'empire »(*).
A défaut de l’exposition du corps et de la tête, l'administration otto­
mane se contentait de l'exposition de la tète seule, ramenée empaillée à
Istanbul au cas ou l'exécution avait lieu ailleurs, et placée en évidence au-
dessus de rentrée du palais impénal ou de l’une des portes de la capitale.
Dans ses Mélanges Néohelléniques, Manno Vreto relate que les
clephtes de Grèce et d Albanie donnaient le baiser d’adieu, puis coupaient
la tète à ceux de leurs compagnons blessés au combat au point de ne plus
pouvoir être transportés, On enterrait ensuite la tète, car on considérait
comme un grand déshonneur que les Turcs se saisissent de ce trophée ; on
redoutait l'ignominie, non la mort,
En 1804 les Turcs demandèrent aux primats de Méssénie la tête de
Coiocotroni ; ceux-ci tournèrent la difficulté en envoyant au pacha la tête
coupée d'un Tzigane,
héraldique des stradiotes. Blason concédé au stradiofe loannis Mavromali Ali pacha de Janma utilisa grandement les tètes coupees comme
iar l'empereur Charles Qui ni (Dessin de N. Manescu d apres lacté moyen de gouvernement, ce que les voyageurs européens eurent tout le
onserve à Vienne au Huus-% Hol-, und Siaats-Archiv.). loisir de constater à une époque ou ce tyran célèbre recherchait l’alliance
de Napoléon dont tes troupes campaient dans Hllyrie avoisinante et dans
Les heraldisics connaissent bien les têtes de more figurant sur les les îles ioniennes. Ainsi, l'archevêque orthodoxe grec d'Arta, pour prouver
blasons de di fié rentes familles nobles (Paeci, de Florence , Canning* d n sa bonne foi à Ali pacha, se procura quatre prisonniers Irançais et oîtnt
glcterre) (*) ou de régions marquées à différentes époques par la présence
leurs tètes au tyran de Janina{**),
génoise (Corse, Sardaigne, Bessarabie). Le contexte relatif aux têtes e
Turc enturbannées esi moins familier aux historiens, et c est cette lacune
que nous nous proposons d'éclairer a propos des armoiries concédées par
l'empereur au brave stradiote grec MavromatL H J. von Hamuer, Histoire de t'empire ottoman. XVL IWI. P I> V
-fe>-7*S

Depuis la danse d Hérodiade devant la tete de Saint Jean Baptiste, en (**) G heraRDINi. Stona di Suit. Milan s.d (vers I S07>. p. - .
passant par la tête du prétendant hongrois Ladislas Hunyadi, que Ferdi­
nand de Habsbourg jeta au sultan par dessus les remparts de Belgrade,
sans oublier eeile de l'amiral normand Philippe Chinard que son épouse
Marie Pctraüpha, belle-sœur du despote d'Epire, s'ofiril en trophée peu
après leur nuit de noces (voir page 210), l'histoire de la Question d Orient
est encombrée de tètes tranchées, les dernières en date remontant, par
paniers, à l'époque bien récente des luttes fratricides de la guerre civile
grecque,
A l’époque moderne les tètes coupées ont été introduites comme unité
de compte par les arniees ottomanes: les prisonniers chrétiens des Turcs
étaient amenés, le lendemain de la victoire, devant le pacha et décapités.
Une scène reproduite dans le bd ouvrage publié par Géza Feher Λfinia-
lures turques des chroniques sur les campagnes de Hongrie. Paris 1978, ■I
planche XXXVI, montre justement une 11le de captifs exécutés 1 un après
! autre en présence d'un pacha. Leurs têtes entassées en pyramide prou­
vent l importance de la défaite hongroise. Les manuscrits enluminés de la
Bibliothèque de Topkapi possèdent de nombreuses miniatures sur ce sujet.
On y constate que les soldats turcs étaient récompensés en tonction du
nombre de têtes coupées qu'ils présentaient a leurs commandants le soir
de la bataille. Moyen fort pratique d'estimation, le procédé fut adopté du
cote dès chrétiens, et c’est ce qui explique les trois tètes de Turc arborées
sur le blason du stradiote Mavromati, sans aucun doute à la demande de
oelui-ci, de même que la répétition de ce modèle sur de très nombreux
«sons de familles de la noblesse hongroise.
Le vainqueur de Lépante, don Juan d'Autriche, aurait pu, s'il 1avait
voulu, meubler son blason d'au moins une tête de Turc, celle de l'un des I
commandants de la Hotte ottomane vaincue: en effet. malgré la canine
i e au prophète Mahomet qu'Ali pacha portait sur lui en guise de lalis-
an, π tut mortellement blessé au cours du combat ; sa tête tranchée, fut
= - w s s a s a sr J B îsr ‘“wte a“
) John Woouward, « \ ireahse on heraldry », Londres 1892, p. 200.
8<>
IlV-tll l-rv/wi M * K* ..... «νι.,νυ UVJ .
n'en reslassent pas à l’écart. Les fiefs viagers concéib 61
échange du service militaire, furent bientôt transfert^
domaines héréditaires. La famille Barbati prit let» 10
capitaine héréditaire de stradiotes, et lorsque furent nr-^
place les Livres d'Or cl les registres des fiefs et des L tT
« possession ^ biens Torturé, en
pour les îles ioniennes, l'clément stradiotc, d’impianJ!^
récente, y tenait une place de choix. C’est dans ses010”
,rim T-fûlTfc «*«■rui" d- ,Jc que l'on trouve les ancêtres des familles Lusi, Bartv*
2 “C Î l î Ï Ï Itics salc-s cl empaillées Le consul de France Pmiquevillc.
la 1ont hurc grossir l’importance de ces trophées les auio- Hua, Chielmi. Logothcti. Combothecra, Capnissi. La - '
%g e * qK 5 E n l epKduues s * s remplis d ored.es ,r.,n- Mamona, Frangopulo. Clada, Cottuvali, et d'autres Le F-
ehee-s ainsi une les dépouilles mortelles de plusieurs paysan». de quefgucs
bourgeois de Jan.na. de popes sans dclrnsc et -le plusieurs jmK du ori asan
que certaines de ces familles étaient incontesiablem-·'-'
mac utile de dévaliser On s joutmi un carrosse qu Alipaeha avait acheté issues de hauts dignitaires byzantins n’eut, aux jeux l
au cenéral Uerlhier. el l’ensemble lui accompagne d une cita du c.tdi autorités vénitiennes, aucune importance. ®*
J ï S q.ic" les secrétaires du noir Λ1, clan, crèves de la frajeur causée Au système de défense terrestre exécuté par les
par l’ordre de les faire transporter devant la Porte cvlaianlt du glonui-
sulian. on envoyaii leurs icics au heu de leurs personnes » ί - 1
diotes, faisait pendant le système de défense maniimr
l'un son que la lemHIc figure d'Ah pjchei inspira Victor Hugu qui confié lui aussi dès le début à la noblesse uniquement
l'cvouue dans ses « Orientales... poèmes ou il consacre des rimes H-tm- Corfou, où siégeait le Procurateur Général de la Mer ou
boyanlcs au* héros grecs dont la lêle tuf coupée par les I urcs Ces têtes du Levant, se trouvait le siège de l’École Navale de la Sére-
présentent en outre la particulariie de parler en vers
ted e macabre coutume demeura monnaie cour.inu_ ^ j , . i I t r n p i r t nissimc. Ce qui explique en partie les liens plus étroiti
ottoman jusque bien avant dans !>: six· siècle *insl ^U K' l atîcslc- cnlrc entretenus avec le patricial vénitien par la nobles*
autres, un curieux album appartenant au département des Ktampcs de la corfiote.
Bibliothèque Nationale de Pans, ou l’on voit reproduites aset talent des
expositions de têtes devant le Serai J et d’autres atrocités, comme la présen­ La Hotte, composée de galères armées pour la plupart
tation au sultan Abdul Medtid. entoure de plusieurs hauts dignitaires de a Venise même, se trouvait équipée par les grandes famille
la lète d’un général Ο I rebelle Lors Je ta révolution de bs4S a Vienne, vénitiennes. Chaque vaisseau avait à bord un jeune patri­
les soldais c r o a t e s emportèrent les barricades dressées par les etudiants, cien du « nobile di galcra », tenu de faire un apprentissage
firent des prisonniers cl coupèrent la tête de plusieurs d entre eus <cite
terrible coutume n allait disparaître comme coutume courante dans les de quatre ans dans l’art de la navigation. Ces jeunes étaient
Balkans qu'au début de notre siècle lorsqu'elle était encore employée le plus souvent enrôlés dès l'âge de onze ou douze an*
pour punir les brigands de grand chemin aussi servaient-ils d’habitude sur une galère commandée
f i l A lphonse «Je Hj U i i i a Mp . « Vie d Mi pacha simî du Jani nj P a n s f s 2ê,
par un parent. Ensuite, pendant plusieurs années et gratui­
p 34ft tement. ils servaient en qualité de «nobile venturiere»,
l2> Poioi f viiu « Vuyjgc en fîneee », Pans IXJ I sid 5 pp 4 ’3-4"4 suivaient l'enseignement théorique de l’art de la naviga­
(il Mcuandrt Mi l u p , ** Supplice'· de·' Vlahnmeuns ♦* recueil de gouashe-
pcinlcx vers IN4IJ, ùHt Od 2 I ln| tion. Après quoi, leur formation était considérée accom­
plie. et ils pouvaient postuler à la charge, honorifique et
très considérée, de it ed galère. S'ils l’obtenaient,
sopracm
ils pouvaient l’exercer pendant cinq ans, en temps de
guerre comme en temps de paix. Ils recevaient dans ce cas
du gouvernement une galère armée et munitîonnée. pour­
vue des provisions nécessaires, et d’une partie des rameur;
galériens condamnés, ou plus simplement capturés au
Ralü, dit «il marchese », (ce qui était pour Venise une cours de razzias sur les côtes dalmates ou contre
fonction militaire sans signification très précise), et lui des vaisseaux musulmans. Le sopracomito était tenu par
aussi de grande maison byzantine, tut qualifié « \pectabilis contre de recruter et d’entretenir à ses frais les rameurs
el strenuus, ex primaris nobilibus nostris». C'était là le libres, engagés volontaires, dits « bonevoglie » (N). Il pou­
maximum en fait de titres. La plupart des stradiotes de vait aussi décorer et orner sa galère comme il l’entendait
quelque importance devaient se contenter du qualificatif de Ainsi « la République paraît pompeuse à peu de frais, et se
«strenuus» (vaillant), lorsqu'il était prouve qu'ils avaient sert de l'ambition des nobles pour apparaître magni­
servi avec « lidc, virtute et strenuitate ». L’on peut appré­ fique » (40). En contrepartie, la galère portait le nom de
cier encore mieux la valeur sociale de ces qualificatifs s’il famille de son sopracomito tant que celui-ci exerçait son
est rappelé que les bâtards du patricial vénitien, dépourvus commandement. Elle changeait de nom en même temps
du droit au « NH ». devaient se contenter du « strenuus et que de sopracomito. Une dizaine des galères vénitiennes
fidelissimus », ce qui n'était quand meme pas rien étaient de véritables châteaux flottants, montées par un
Très tard, trop tard même, il fut vaguement question, millier d'hommes, équipées de plusieurs dizaines de pièce·
en 1533. de recueillir « tous les gentilhommes grecs » d’artillerie, d'oriflammes splendides, de proues richement
expulsés par les Turcs, afin de les mettre à la tête de l'ad­ sculptées. Les galères ordinaires employaient de deux 3
ministration du Péloponnèse encore occupé par les Véni­ quatre cents hommes. Elles étaient également commandées
tiens, parce qu'ils seraient plus facilement acceptés par les par des sopracomitiappartenant au patriciat, à l'exception
habitants que les fonctionnaires vénitiens (’*). Lorsque les de trois galères fournies respectivement par les îles
derniers avants-postes vénitiens du Péloponnèse tombèrent Corfou, de Zante et de Céphalonie, et commandées PaV*
sous la domination ottomane, archontes et stradiotes grecs sopracomito issu des rangs de chacune de ces trois nob <>
refluèrent sur l'archipel ionien. U Sérénissime prit soin de ses ioniennes. L’on voit par ce bref exposé les char?»
les établir, mais toujours dans une situation de deuxième immenses pesant sur les grandes familles de la SérénissiN·
?.r^ e’ Toutefois, le processus de constitution des noblesses et sur celles des colonies vénitiennes du Levant, cnaig
clan alors suffisamment avancé dans le monde méditerra-

(37) Voir la liste des stradiotes anoblis par les Habsbourg page 000, ainsi que (39) Andrea Da Mostü h Domenico Plzzanmno marinait*. CorinNj^ÇJ^i
les nonces sur les limnllcs Basin cl Bua
storia délia manneriti veneziana net secolo XVilI », Arehivio Vencto
(37 bt\) Voir note 29,
P· 445* c jfrtfl.
(3») Sa i lus op cil V] p. 314. (40) Dt L a H aye » Politique civile el militaire des vcm(icns»T CoJafifl*
p. 93
87

Allégorie de Venise trônant


’ônant en majesté, entourée des blasons des ta milles Lanza
lamines 1 ™v rm ssa n (Céphalonic).
^ · A m i . m S h rw * ■ I
Calafatti (Crète). Cozzi (Crète), Torcello (C rete). R o s s i^ ' d N ic0|0 Sagredo».
(d après « Scgno d'ossequio délia tidelissima nazione oltrania 1
Venise, Bibliotcca Marciana Mise. Ιολ i-J.
88

destinées â assurer la protection militaire de la République, aux tribunaux de l'Inquisition d’instrumenter darv p
et plus généralement, celle de I occident chrétien ( )* pci ionien, de sorte que la suprématie catholique - arc^-
Ce système pesant, puissant et magnifique entama lui dans les îles par les souverains angevins, et représenrlall' e
aussi son déclin au lur et à mesure que Venise, négligeant l'évêque catholique résidant à Corfou, s’amenuisa ^ par
ses responsabilités en Méditerranée, ne surveilla plus avec sivement. Les Grecs n’avaient qu'un chef sniiT0^ 5’
la même attention la manière dont les sopracomui exer­ moindre rang, le grand protopope de Corfou, lequel
çaient leurs devoirs. Ceux-ci, incapables de subvenir a tant sous sa juridiction les deux protopopes dirigeant I ava'1
de dépense, encouragés aussi par la décadence de la botte munaulés grecques des autres îles. Il s’intitulait «V0"1’
turque, ne cherchaient plus à servir dans la marine. « Dans Protopope de Corfou, par la miséricorde divine e, ^
dix ans, si nous n'y prenons garde, nos vieilles ehiourmes grâce de la Sérénissime aristocratie vénitienne » Par
seront mortes», écrivait dès 1556 un chroniqueur véni­ En 1521 le pape Léon X confirma les privilèo« ^
tien ^). La vitalité du système vènilien prolongea de deux l'église orthodoxe, et par la suite, souvent, les deux cl ^
siècles encore celte fin prévisible. concélébrèrent des messes pour conjurer le péril tu ^
pour glorifier Venise. De ce fait, non seulement le cath r*
cisme ne gagna pas de terrain, mais il en perdit. En 17m ΐ'
Sénat de la Sérénissime autorisa les mariages mixtes t i ­
rés jusque-là. La foi orthodoxe était tellement forte qùed
Les familles orthodoxes familles vénitiennes elles-mêmes s'y convertirent insen’
blemcnt. à la suite des mariages les unissant aux famille
Elles ne furent jamais empêchées d’exercer leur culte. grecques quelles avaient trouvées sur place. Ainsi à |S
Les églises grecques subsistèrent nombreuses sous la domi­ fin du xviim siècle, à l’exception des deux familles’et de
nation vénitienne. Venise s’empara surtout de leurs meil­ plusieurs cas isolés dans quelques autres, toute la noblesse
leurs domaines pour les attribuer définitivement a I evèché ionienne pratiquait l’orthodoxie. A cette force du senti-
latin, qui lui-même les avait reçus a la suite de la spolia­ ment religieux faisait pendant une force non moins grande
tion commise par les Tocco. L afflux continuel de réfugiés du sentiment national, et d’espérance dans un renouveau
grecs venant du continent ou de Crète renforça le pouvoir de l'hellénisme. « Si le lion de Venise domine les bâtiments
des principales familles d’extraction grecque, groupées publics, écrivait un historien de la fin du xvm* siècle, l’ai­
autour de celles d’entre elles qui donnèrent aux îles ionien­ gle de Byzance couvre toujours les pierres tombales. Car
nes de véritables dynasties de popes, de protopopes et cet emblème ne disparaîtra qu’avec l’espérance qui brûlera
d'évëques: Bulgari. Loverdo, Siguro, Palaliano, Politis. et toujours au cœur des Grecs, celle de voir rétabli l’empire
d'autres. détruit par les barbares ottomans et rendue au trône chré­
La République de Saint-Marc ne traita pas la popula­ tien la ville de Constantinople » (4J). ' ”
tion ionienne avec la dureté dont elle fit preuve à I egard
des Grecs habitant ses autres possessions du Levant. L’aris­ Les Livres à Or
tocratie des îles ioniennes fut bien encadrée dans un statut
subalterne par rapport à celle de Venise, mais tel était le Corfou
cas pour toutes les aristocraties des territoires soumis à la Venise exerçait son autorité sur les îles ioniennes par
Sérénissime République, à commencer par les noblesses l'entremise d'un ProvedilorGeneral de Mar (intitulé après
des villes de Terre Ferme, Padoue, Vicence, Trieste etc. 1500 Provedilor General del Levante), toujours choisi
La raison de cette relative tolérance envers les Grecs parmi les membres des familles inscrites au Librod’Orode
ioniens, leurs familles nobles et leur religion remontait à la République (44). 11 en était de même pour le Capitaine
l'époque lointaine où Venise était tenue de ménager des citadelles et forteresses et pour le Castellano, tous rési­
Byzance. Les îles ioniennes se trouvaient aussi trop pro­ dant à Corfou, et nommés pour une durée de deux ans.
ches géographiquement de Venise pour que la République Corfou même était administrée par un baïle, et les trois
eût intérêt à y voir naître des troubles dus â un régime autres îles par un provéditeur, nommés également pour
ecclésiastique trop exigeant, et trop proches de la Grèce une durée de deux ans par le Grand Conseil de Corfou.
continentale, pour que Venise ne trouvât pas avantage à A l’instar des gouvernements italiens, l'administration
leur donner l’aspect d’une Terre de Refuge, pourvue d'un des îles ioniennes se trouva concentrée entre les mains d’un
gouvernement sage et hospitalier. groupe oligarchique lequel, vers la fin du xvt* siècle, se
Les conflits opposant périodiquement Venise à la qualifia lui-méme de noblesse. Tous les ans, réunis en
papauté firent que l'église catholique ne trouva auprès de assemblée, les notables de chacune des quatre îles princi­
la République de Saint-Marc qu’un soutien très limité cha­ pales. élisaient un Grand Conseil au sein duquel étaient
que fois qu’elle entreprenait une campagne contre les choisis, par scrutin secret, quatre syndics, deux de nte
Grecs schismatiques afin de les convertir à la foi romaine. grec et deux de rite latin, représentants de la « fidéüssitne
En vertu du principe disant que « nous sommes d'abord (43) Lunzi op, cit. p. 326.
vénitiens, et catholiques ensuite », Venise ne permit pas (44) Le Provêdneur Général était investi de la meme auloriié suprême P*t
Venise que l'étaient dans les principautés Roumaines, les hospodar* nommft P*
Porte. C'est dans l'étude de Dora d'Istna que se trouve cet intéressant rapp ,
ment, et c'est a sa plume que nous empruntons les lignes qui suivent -
(41) Ainsi par exemple I équipage de la galère Pizzamano comptait 303 hom­ nie de toute justice. le provéditeur-général était d'une indulgence miat
mes répartis comme suit le sopracomito, le nohile ventuncre. le comito adjoint, ceux qui pouvaient acheter l'im punité. Sa vénalité allait ut loin qu elle orai ^
deux chefs et quatre sous-chels bombardiers, un « maestro di casa », un maître d'ar­ le ridicule, si puissant parm i les populations latines et helléniques. C f
mes, un préposé à l'entretien de l'armement assisté de deux aides, 47 galériens « di notre se croyait obligé de donner chaque année cinq repas officiels, et
pubbhca ragionc », 72 galériens entretenus par le sopracomito, un chapelain un vua twwvemriif le clergé, la noblesse vénitienne, les chefs de l armée pins f,jV
pilote, un « padronc » (surveillant), un autre padrone dit «di nspetto», un sottoco- et la bourgeoisie indigènes. Ces festins, quoique fort splendides, hrupaii
mito, cinq serviteurs â la cuisine, le valet du sopracomito, 18 marins navigateurs source de bénéfices pour le représentant de la république Comme <ω ^fgognf
prolessionnels, originaires du port datmaïc des üocche dt Catiaro. 137 galériens l'honneur de paraître à sa table. le fonctionnaire vénitien exploitai* s ;
condamnes aux travaux forcés, un écrivain, un médecin (comptable) pourvu du titre cette vanité puérile. C haque insulaire, en sortant du festin, glissait a n
de « eccelente ». un chef des approvisionnements, un barbier et un « scrivancllo » son assiette un billet par lequel il s'engageait fi fournir à Son L m-c * 1_ raviF‘
charge de tentr la comptabilité courante et la correspondance privée En cas de recolle, un certain nom bre de livres d'huile Un aide-de-cump recueil (j
besoin, certaines galères faisaient appel a un «ammiragho di rmforzio» et à un ments. et le provédileur-géncral, en prenant congé de ses J
deuxieme « comito di nspetto »,4 2 cordialité de se\ com plim ents, sur leur générosité, Lncore fullaint. 1 , ι ^ ι ji»V
l'usage italien, ne pas oublier la « nianeia », que les domestique * j »kull^
(42) Cite par l'amiral Juncn de La G ravure « La guerre de Chypre », |, Pans L
avidité. » Dora d ’Istrîa, « Les îles ioniennes** Revue de Deux Mu
1H58.
u s « g a g Λ j £ £ w s,“ dépourvus les uns et les autres du droit d’avoir des repré-
sentants au Conseil.
Le Provéditeur Général ayant procédé de sa propre
bien le disposai militaire. la v»11'·,L,' \ .ucique peu technique de ce ci autorité à la nomination au Conseil de certains personna­
les murs, la campagne cultivée. L 'rn ^ paf révocation hueraire < ges dont les nobili de Corfou ne voulaient pas, le droit de
quis du début du xv u.; siècle peut e * c o m g ^ P rA|banie% à [O ccident nomination extraordinaire fut enlevé aux représentants de
paysage de l’archipcl ionien « · ^ 1 qols de la m er Ionienne d la République par le Sénat de Venise, qui se réserva l'exer­
au’Nord de la Grèce, on voit . ^ rt‘rn l^ ^ depuis bien des siècles a
îles auxquelles les chants d H o n u a . on comprend que la poc. cice de ce droit, « per grazia », dans des circonstances
grande célébrité... Quand on a vw snlcndcurs de la nature. C exceptionnelles seulement, et après avis favorable des
pendant longtemps s’y soit inspirée P ces m ers tantôt turbulent membres du Conseil.
lumière éclatante, celte magmlique vc*a ^ ^ \ cl ravissem ent qui semb Pour être admis à siéger au Conseil, il fallait compter
et tantôt paisibles jettent Pâme dans un P Φ c ^ des agjla tions sociale
bien propre â détourner des luttes de lu p 1 célébrer de préférence 1 trois générations d’ascendants non-dérogeants, c'est-à-dire
Aussi le poète de l’Ionie ont-ils comm ent P vierges ionienn n'ayant pas exercé de métier vil ou mécanique, et obtenir
nuits embaumées du parfum des orangers, la beaule des
trois quarts des voix lors du scrutin d’admission. Ce qui
et la magnificence d’un printemps éternel ». ««vue des Dci revenait à dire que les familles composant le Conseil
Dora d'isina. La p o is* * * * ,« ■ dans les des pennes. Resue
Mondes, 1*' mars 1858. e . renouvelaient leurs rangs par cooptation. En 1489, après
que l'Archipel ionien fut devenu le refuge d'un grand nom­
et magnifique communauté noble ». 1JS (j’un bre de familles grecques fuyant la conquête turque, le
nombre des membres du Grand Conseil fut porté de 70 à
150, et la limite inférieure d’âge fixée à 20 ans. Cette
clause s'expliquait du fait que lors des renouvellements
^ ΐ U S S ? 2 e , l de C orfou,qui servit de modèle pa annuels du Grand Conseil, au mois d'octobre et au son des
la suite à ceux de Zante et de Céphalome, s :stocra cloches de toutes les églises de Pile, des pères soucieux de
bien vite sous l'influence de Venise en ? ° nf l’avenir de leur progéniture avaient plusieurs fois réussi a
tique, privilégié et fermé : les profession t :.u^ren faire siéger leurs fils mineurs sur les bancs de la salle déco­
furent interdites à ses représentants, qui se constituerez rée de scènes mythologiques où se tenaient les réunions. La
pour commencer en «classes» séparées, les ni ·-tituées répétition de ces abus ne put être empêchée maigre les
dire la première classe, les deux autres étant , excommunications lancées par le grand protopope, entoure
comme à Venise, par les ciltadini et les 6 de son clergé, contre ceux qui avaient failli à leur devoir en
M5) Ermanno Lcn/j op. cit. p. 266-267. laissant à des mains inexpérimentées le soin des affaires
90

)W , μ le\ maiwni Lov,·Γ, ι n.


V< Z' .Al ÎO ,n d OlUf
« «H M r-ok«s C’osme.i,,un.

Ιλ· blj\nn Ih^ruhim

publiques, Les familles les plus influentes réussirent a tour­ leurs grand-parents sciaient manés à Corfou, et qu’ils
ner la difficulté en achetant a Venise des titres de docteur n'exerçaient pas de métier dérogeant. Le monde grec était
es lois pour leurs rejetons (4*L Cependant, apres qu'au siège soumis a son tour â la stricte application des preuves de
de Corfou par les Turcs (1537) une grande partie de la noblesse telles qu'en l'Europe du xvn* siècle toutes les
population et des «nobili» de Corlou eut péri, Venise noblesses avaient recours pour se protéger contre l'accès
décida de pourvoir aux postes restés vacants dans le Grand des indésirables aux privilèges d'État. On aimait à Corfou
Conseil en procédant à l'introduction des principales lamil- évoquer Aristote, qui. dans sa Politique, avait affirmé que
les des ciltadiru. Ancienne et nouvelle noblesse furent alors le service public devait être le privilège de l'aristocratie.
inscrites dans un Catalogo, bientôt qualifie de Libro dOro. Tout comme à Venise, les charges administratives et muni­
bien que l'unique Libro d'Oro, aux yeux de l'aristocratie cipales étaient détenues par les membres des familles
vénitienne, restait celui de Venise La création de ce Cata- inscrites au Libro d'Oro, Ces charges étaient de deux sor­
logo où les noms de tous les membres mâles des familles tes : honorifiques et rémunérées, Ces dernières, toujours
nobles ou successivement anoblies > étaient inscrits (avec selon le modèle vénitien, étaient fort nombreuses, afin de
leur date de naissance), signifie donc aussi l'acte de nais­ fournir de l'occupation à beaucoup de monde, et exercées
sance de la noblesse de Corfou, dont l'exclusivisme de\înt pour peu de temps, afin d'éviter la constitution de coteries
dorénavant de plus en plus marqué. En 1599 le Grand et des mauvaises habitudes contraires au bon fonctionne­
Conseil décrétait l'exclusion des fils naturels, en 1610 celle ment du système (47). 1 yλj I
des nobles domiciliés â la campagne, en 1643 celle des Comme à Venise, les charges et offices administratils
nobles ne possédant aucun immeuble en ville. Toutes ces des îles ioniennes étaient réservés à la noblesse. Le Libro
mesures ne faisaient que refléter un étal de choses que delle Famiglie Nobili délia Magnifica Città di Corfu, tratto
Lltalie elle-même avait connu auparavant, à cette diffé­ dal Libro dO ro tenuto nell'Archivio délia medesima,
rence près que lorsque les familles dominantes votèrent en publié à Corfou en 1781, énumère, à la suite des noms des
1641 l'exclusion des nobles exerçant des professions déro­ nobles habilités à siéger au Grand Conseil, et avant la
geantes, le Provéditeur Général s'opposa à la ratification de représentation héraldique des armes de chaque lamille, te
ce décret, car trop de nobles pauvres ne vivaient, dès cette listes de toutes les charges et fonctions. Le Grand Conseil
époque, que de leur métier, nommait le juge latin, deux juges grecs, deux syndics grecs,
La chute de la Crète (1669), autre possession véni­ deux censeurs, le chancelier et son adjoint, l'interprete et
tienne, sous la domination ottomane, amena à Corfou une son adjoint, le sopracomito de la galère, deux justiciers
nouvelle vague de réfugiés nobles ayant tout perdu dans la latin ci grec, trois provéditeurs h la santé publique, les trois
débâcle, Venise fit tout ce qu’elle put pour faciliter à ces gouverneurs de la forteresse de Parga, et les deux protomt-
familles d'antique ascendance vénitienne (Dandolo, Gri- dici physiciens. Suivaient les listes nominales des 40 doc*
mani), l'admission au Catalogo et aux privilèges politiques leurs es lois, celle des onze médecins, celle des 24 porteun
et fiscaux qui en découlaient. Mais une fois les nouveaux du titre de comte ; ensuite la liste des charges mineures, au
venus casés, le Grand Conseil érigea de nouvelles barrières nombre d'une cinquantaine [dont, par exemple, les ecn-
à l'admission : alors que, auparavant, les nobles étrangers vains publics, l’avocat des prisonniers, les provéditeurs a
étaient admis aux réunions s'ils prouvaient cinq années de l'entretien des routes, les notaires, les préposés a a
résidence à Corfou et exhibaient un certificat de noblesse Chambre du Fisc, les employés des salines, les estimateurs
étrangère, il lut décrété en 1691 que les admissions ne à la Douane, le conservateur des archives des notaires
seraient laites qu'en faveur des candidats de naissance indi­ morts, les gouverneurs du Mont de Piété, les administra
gène et légitime, (ce qui excluait expressément les bâtards), teurs des biens des différents monastères des deux rites,
des candidats en mesure de prouver que leurs parents et
(46) Li nzi op. cit. p. 270, (47) Chevalier Antoine Dandoio. Les Îles ioniennes. Étude historique,
ISM. p, 206.
91

1e manoir abandonne dv la famille Lun/i, sur l'ancien domaine de Sarakèna (Zante), ainsi nommé d apres un ancien eiablisscmem de colons
ou de prisonniers arabes (Coll. D. Roma, Zanic)

trois seigneurs de la paix (: les hauts responsables de la (paysans et plébéiens). Lc modèle vénitien est ici encore
police), le signon· sopra U9 cisicme, etc.]. Enfin la liste évident. Les nobles, propriétaires terriens cn majorité, ne
nominale des quatre svndies, des deux censeurs, des trois pouvaient exercer de professions dérogeantes. Ils avaient la
juges et des trois membres du chapitre élus par le Conseil haute main sur le Conseil Général de file, convoqué pour
pour l'année en cours, la première fois en 1483, et où l'ensemble des nobles et des
ciuadini élisait tous les ans, à Pâques, un conseil restreint
Cèphalonie d'administration, appelé le Conseil Majeur. En 1542, l'oli­
Entre la fin de la domination byzantine et le début de garchie du Conseil Général, sous l'inspiration des nobles
la souveraineté vénitienne, Cèphalonie appartint successi­ les plus fortunés, députa une ambassade auprès du Sénat
vement à des \asseaux des \ illehardouin d Achaie, à des de Venise, afin de solliciter la fixation du nombre des
princes angevins venus de Naples, aux locco. En 1479, membres du Conseil Majeur à cent cinquante; ceux-ci ne
Cèphalonie tombait sous le joug turc ; Venise la reprit en pouvaient être choisis que parmi un groupe déterminé de
1500 avec l’aide de la Houe espagnole. L'administration de familles, d'où se trouvaient exclues les familles nobles
Cèphalonie demeura pendant longtemps sujette a divers tombées dans l'indigence ainsi que les riches popolari qui
désordres causés par l'absence d'une réglementation du n'arrivaient pas à se faire admettre dans les rangs des nobi-
statut de la noblesse. L'on trouvait à Corfou que les assem­ li. Le doge Pietro Lando, par lettres ducales de 1545,
blées du Conseil de Cèphalonie ressemblaient le plus sou­ concéda ce privilège exclusiviste, rappelant pai là la
vent à des «congrégations rurales», parce qu'aux ouver­ fameuse fermeture du Grand Conseil de \cnise en 1292.
tures des sessions les notables se bousculaient aux portes 1618, nouvelle préservation des privilèges réservés aux
pour faire entrer leurs fils mineurs et qu'on y vit meme des ailles nobles, au moyen d'un vote qui légalisa l'exclusion
paysans tentant de siéger sur les bancs d'une salle où la ; naturels du droit de siège aux assemblées du
participation aux débats entraînait l'exemption d'impôts. nseil Général.
Kn 1583 les membres du Conseil de Cèphalonie essayèrent, On connaît les noms des familles admises à siéger aux
sur l'exemple de Venise, de réserver le droit de session aux emblées de la noblesse de Zante ; en examinant la liste
seuls membres de leurs familles, mais la République s'y leurs noms, dressée pour la période allant de 1483 à
opposa, ht admettre le principe qu'à l'extinction d une 83, Ion est frappé par le très grand nombre des maisons
lamille noble il fallait la remplacer en élisant une famille intes entre temps: plus des trois quarts. En 1683, le
deuxième classe à la majorité simple des suffrages, et and Conseil de Zante imita l'exemple donné en I297
contre paiement d'une somme de 500 ducats. En 1618 la r celui de Venise; l'admission à ce Conseil était limitée
noblesse de Cèphalonie excluait elle aussi les bâtards des )3 familles. Aussi les maisons survivantes taisaient les
assemblées, puis fixa définitivement, en 1683, le nombre is grandes difficultés pour assurer le remplacement des
des familles nobles à 93, avec preuve de trois générations ices devenues vacantes, parce que cela signifiait appeler
; intrus au partage de l'influence et des privilèges, et que
non-dérogeantes et descendance d'un lignage indigène. principales familles de la ciuadinanza faisaient pression
Zctrue ur entrer au Conseil. Les conflits qui s'ensuivirent,
renl pour résultat, en 1683, la mise cn place d un corn-
se ft^ ^ ^lmion historique de la noblesse de file de Zante uni s politique, le « Componimento », sanctionné par les
ceip Îr manière à peu près semblable. La population de torités vénitiennes. Cet acte réglait le principe de I entrée
itnan'C' a w^ or ^ Levante» pour les vénitiens, était me famille de ciuadini au Conseil Général à chaque fois
lc cn n°blcs, en ciuadini (bourgeois), et en popolari
92

dant e s près'pa^ement^d'un<Maxc°de**500™ucats. Ceci.


him;. ί'η,-ι,· du « Compoiiimento », afin <Japaiser les anus

communes, ajin qu u n v u.» / -


glorifier le nom auguste au Princ
dirC Q uanfà la plus petite des îles de l'archipel. Santa
Maura. ou Leucade. son Conseil n'eta.t considéré qu en
tant que congrégation populaire. Ce conseil était d une
nature similaire dans la citadelle de Parga. pres.de détenu
par Venise sur la côte d'Epire. ou un groupe de familles
descendant des anciens fondateurs de la citadelle, qui se
qualifiaient de patriciens indigènes, s était aroge des avan­
tages dont les habitants installés ultérieurement sur ce ter­
ritoire exigu, et qualitiés de « torestieri », restaient exclus. Argostoli (Céphalonic). \ λ ι maison Gvntillini, détruite par le scisme de
Cependant Venise ne vit pas dobstacle à adopter une poli­ 1953 (Coll. M. Fokas Cosmcttatos. Argostoli).
tique très souple en matière d'honneurs nobiliaires et il
suffisait, dès la fin du xiv- siècle, de payer dix ducats d'or
au gouverneur corfiote de la citadelle pour être décoré du
titre d'archonte ou de « signore » et se faire inscrire au général en grande tenue, sabre à l'épaule. Des fenêtres des
Libro d'Oro local. Honneurs purement symboliques, puis­ maisons sous lesquelles passait le cortège, des pains et des
que la vie dans cette forteresse isolée était des plus frugales, pièces d'argent étaient jetés à la foule.
au point que le côté concret des privilèges honorifiques L'osmose entre l'aristocratie occupante, convertie à la
revêtait des aspects alimentaires. Ainsi, chaque année, le 5 religion de l’aristocratie occupée, joua en sens inverse dans
janvier, les notables se réunissaient pour participer à un le cas de la langue : le vénitien, moyen d'expression d’une
festin. Après que la noble assemblée eut bu à la santé du politique commerciale de grande puissance, ainsi que d’une
doge de la Sérénissime République et de celle de la glo­ civilisation raffinée, enseigné à Padoue où les jeunes nobles
rieuse aristocratie de Venise, le gouverneur procédait à une ioniens allaient faire leurs études, devint la langue de l’en­
distribution de leganiies , sorte de gâteaux au miel. Quinze semble des familles nobles des îles. Celles-ci connaisaient
parts de gâteau allaient aux archontes et aux signori rési­ le grec, mais le plus souvent imparfaitement. Leur culture
dents, douze parts aux étrangers de marque non-résidents, était vénitienne, et les classiques grecs étaient lus en édi­
trente-six parts aux écclésiastiques, magistrats et autres per­ tion latine ou italienne. Les débats juridiques avaient lieu
sonnages officiels, tandis que le protopope de Parga rece­ en italien, opposant quelquefois le noble, assis aux côtés du
vait d'office une portion double du repas (48). juge son parent, aux paysans parlant le grec(50).
La Sérénissime République, puissance coloniale et Les îles ioniennes, et leurs petites capitales fleuries où
dominante, finit par appliquer aux îles ioniennes un prin­ résidait la noblesse, dont certaines familles étaient fort
cipe qu’elle ne cessait d'interdire aux autres puissances riches du fait des monopoles commerciaux dont elles
lorsqu'il s'agissait de sa propre noblesse : le Sénat s'empa­ étaient pourvues, étaient ainsi un univers à part, ni vrai­
ra du droit d'anoblissement, afin de se ménager le moyen ment italien, ni tout à fait héllène, où la douceur de vivre
d'affaiblir l’aristocratie insulaire. Les syndics eux-mêmes, se donnait libre cours, à condition que la flotte turque n’y
qui naguère, pourvus du titre d'ambassadeurs, pouvaient vint pas semer la destruction et la mort. Les églises patron­
aller porter leurs réclamations devant le Grand Conseil de nées par telle ou telle grande famille, les résidences aristo­
la République, et avaient même fait renvoyer à Venise un cratiques, ornées de portiques au-dessus desquels deux
provéditeur-général trop despotique (Picr-Antonio Que- angelots soutenaient le blason sculpté des maîtres du lieu,
rini), furent réduits à des fonctions purement honorifiques: s'échelonnaient à Corfou le long de la Spianada, ornée de
leur seule prérogative tut celle de prendre place, lors des statues, de fontaines et de salons de pâtisserie, où à Zante
cérémonies, devant la noblesse ionienne, mais derrière les le long de la Plateïa Rouga.
patriciens vénitiens (49). Alors que la position géographique de l’archipel, la
On laissa aussi aux nobles ioniens les vaines satisfac­ décadence de la Turquie, l'essor commercial, avaient
tions de l'orgueil, liées à l’admission au Grand Conseil de contribué à la prospérité des Ioniens, la noblesse de l’archi­
une des trois îles : aussitôt après son élection par les pel voyait ses effectifs diminuer du fait de l’extinction des
membres du Grand Conseil, l’élu leur prêtait serment de familles. En 1786 le nombre des places au Grand Conseil
fidélité. Un héraut, au son répété du clairon, faisait connaî- de Corfou était ramené de 150 à 60 seulement, pour empê­
tre au peuple rassemblé au dehors l'élection du nouveau cher l’entrée des « nouveaux riches » ; cependant douze
noble Celui-ci, assis sur son trône, était alors porté en familles de la cittadinanza pourvues de deux cents sequins
triomphe a son domicile. Le héraut ouvrait la marche, por­ de rente réussirent quand même à se faire ouvrir les portes
tant les gonfalons déployés; suivait un détachement de du Grand Conseil, et un décret promulgué à cette occasion
soldats marchant au son des tambours et des fifres, après précisa que l’admission au Conseil restait dorénavant
lequel, paraissait, au milieu des acclamations de la foule le acquise aux bénéficiaires de telles rentes. Mais, en fait, la
nouveau noble, porté ^ par quatre huissiers du Grand suppression de quatre-vingt-dix places frustrait trop d am­
Conseil et ayant a ses côtés l'aide de camp du provéditeur- bitions qui voyaient bien comment l’aristocratie dirigeante
s'y prenait pour immobiliser les structures de l'État quelle
*-· n’était plus assez nombreuse pour diriger.
Les familles du Libro d'Oro serrant les rangs Pour
Ici 1858. D° ra d kTRlA· U s îles ionienn« · Revue des Deux Mondes. 15 juil-
(50) Romilly J enkins « Dionyssius Solomos », Cambridge 1942. p. 4.
93
ncchor l'entrée au Grand Conseil des familles de la çit·
c"X ;],t:ir celles-ci se mirent en tète, dans chacune des S » p ! r 0minie· " m,B * d i™ " “ · K » , vous haïs-
Ί , d'instituer leur propre i ivre. et d'élire de leur côté
!. propre gouverneur!'1). La noblesse de Corfou adressa de r k u f E dés Ucs'lonienn^'5*! suivi dc la cr™'»n
kk Applique au doge de Venise pour dénoncer « les com- de la Porte. Cet état nrit P, acc S0US la suzcraineté
U!\L subversifs... tendant à la création d‘un nouvel orga-
<11e informe, qui irait croissant à l'infini, composé dclé- livc a n s ,o c ra ,é é u c é .n « é é » ,T „ u “ne T ,b.li‘>“' Kd' ra·
m-nr. disparates. ...agites par l'ambition, la passion des
linéarités politiques, les intérêts prives. Physiquement d'AUcsse ; ses e t n q V m b ^ av.Tcm dmé TLanoénali'/'
juridiquement nul. cet organisme critiquera tout, a
Cmnneneer par l'administration dont il voudra sc mêler, l n :t ' ■ ni.mt· ^‘ιηΐ* *e Passe, le gouvernement des îles
^'attaquera a la noblesse pour profiter de sa fatigue, de sa ..J ’ Λ r a la ‘^blesse, et c'est dans son sein quêtaient
"ruJcnee. de son respect des convenances et des tradi­ élus les quarante membres de l'Assemblée Législative et les
tions . » (” )■ Pélersbou^et £ ™ ‘po,cnliaires no" " " * à Constantinople.
Celle supplique, datée de 1790. resta sans réponse
Toutefois, atm de modérer les protestations de plus en
nuisque la Séremssime République avait de son côté à se plus marquées de la «deuxième classe» de Corfou, celle
défendre contre des périls autrement menaçants. En 1797. des notables de la ciuadinanra, il fut convenu que le terme
après que Napoléon eut occupé Venise. Eugène de Bcau- «noble» ne désignait pas une quelconque supériorité
hirnais débarqua dans les îles ioniennes a la tcie d'une sociale, mais simplement les électeurs. La nouvelle défini­
division française l ne proclamation invita la noblesse « à tion, encore que dictée par un opportunisme évident,
fiire le glorieux sacrifice de scs titres atm de voir tous les n était nullement tausse : c est bien dans ce sens que le
fils de là Paine, unie et libre, jouir dans le sein de la Fra- terme de noble était entendu depuis toujours en Italie par
tcmiic des bienfaits de la Démocratie». Le 28 juin 1797. les détenteurs des charges municipales de toutes les villes
les Français proclamèrent l'abolition de l'aristocratie ; le dt la péninsule, ou ils constituaient la nobiltà classe
Libre d'Oro. traîne d'abord par les rues, fut ensuite solen­ tout a fait différente de ce qui composait dans les monar­
nellement brûle au pied d'un arbre de la liberté, en même chies occidentales la noblesse féodale ou la noblesse de
temps que l'etendard de Saint-Marc. Enfin, le 5 juillet cour. ( cite définition à l’italienne du nouveau statut de
l‘9‘ un décret municipal ordonna la destruction des lions l'aristocratie corfiote était confirmée par les conditions exi­
abhorrés qui surplombaient les fortifications et les bàli- gées désormais de tout candidat à la noblesse : l’âge de
menis publics, de même que la destruction des blasons vingt-cinq ans révolus et un revenu annuel d'au moins 540
«ces signes de l'arbitraire aristocratique qui ont insulte nos ducats : mais cette deuxième condition n'était même pas
parages et t\ ranmse nos mers ». exigée des candidats munis d'un « grade académique ».
Deux ans plus lard, après l'occupation des îles par c'est-à-dire d'un diplôme universitaire, ou de ceux capables
une escadre russo-turque, l'aristocratie tut rétablie. En de subvenir à leurs besoins grâce à l'exercice de leurs
effet, la eoalilion dos puissances formée contre Napoléon talents, ce qui revenait à dire que. pour être noble, il était
par l'Autriche* le pape* le sultan cl l'empereur de Russie dorénavant permis de déroger.
avait propose a la noblesse ionienne de la faire bénéficier Mais cette démocratisation extrême ne contenta tou­
d’une Constitution au cas ou elle roussi rail a soulever les jours pas les notables de la cqui s’in
îles contre l'occupant français. Celte proposition* claire­ en 1801 pour obtenir une égalité de droits complète avec
ment formulée dans une lettre du Patriarche de Constanti­ la noblesse. L'occupation russe de 1803 supprima la Cons­
nople remise par l'amiral commandant l'escadre russe, ren­ titution pour la remplacer par une autre qui abolit les dis­
contra un accueil enthousiaste. tinctions aristocratiques, et introduisit dans le gouverne­
Libre de s'exprimer après le départ des occupants ré­ ment les familles de la citladinanza. dites dorénavant « de
volutionnaires , la noblesse ionienne donna cours à son noblesse constitutionnelle». En 1807, cedees à Napoléon
ressentiment. Rien n'illustre mieux cet étal d'esprit que devenu empereur, les îles ioniennes virent la noblesse d an­
réloge funèbre prononcé par un Calichiopulo devant une cien principe rétablie dans ses droits, et cette situation lut
assemblée de nobles venus assister aux funérailles de l'un confirmée par l'Angleterre en 1840, qui occupait archipc
des leurs. Quelques phrases de cet admirable morceau depuis 1815. .... ,
d éloquence sont dignes de figurer dans une anthologie des S’inspirant des prénoms de 1Archange pnnee des
meilleurs textes contrercvoluiionnaires. Après avoir évo­ Cieux et de celui du patron du Royaume-Uni, S.r Thomas
lué, avec une évidente nostalgie, l'époque révolue de la Maitland, gouverneur des lies Ioniennes, fonda 1 Ordre de
Sérénissime, l'orateur s'exclama : « A cette époque-là suc­ Saint-Michel et de Saint-Georges. L ordre conférait L
cédèrent des temps de triste mémoire, des temps de déso­ noblesse aux natifs des possessions méditerranéennes de Sa
mS S » : Gibraltar. Malte lies. — a™
lation et de malheur, des années de larmes, des années de
corruption, 1797 ! Année fatale qui a présidé à la fin de ce
gouvernement modéré et légal, sous lequel nous avions
connu pendant plus de quatre siècles une paisible exis-
sS K S Æ Î Ï g g
ence, 179/ a imposé la subversion à notre constitution
intérieure, a menacé de renverser ses fondations, a voulu
uer le culte de nos pères, 1797 a fourni des apôtres à
»^= H S ?3*£î
i P?stasic cl à l'immoralité publique, 1797 a ébranlé les
c 1 familiales, a dressé les pères contre les fils* et
ont n"· conlrc 'a Patrie. O temps à jamais détestables! Ils B a s £ f ^ r ^ " U
V 'u n valait P>«
liberté? noÎrc richesse en donnant à la rapine le nom de
1 el aa despotisme celui d'égalité. Temps de terreur* qUC S w i A i à tt’etre utilisé dans k . < M >

(Si) ç fl ς .. , H_ L0 , E|^,o Arncbre Λ Sp.nd.on m i*** Sconld. ».


(S\ ) Gitcomo Caik hiofl lo. «
Alhènts l %2 λ Η ιν noblesse de A im e t'i le p j r u des p o p u la ire s {en g ftv ),
Corfou P*. P * j· Tiioinns Mmtlsnd», Londres 1SSS, p.
tf-ï UlNjfjt0p ^ (541 VUIict Lord F l·* * * * *
94
, ’Hvmnc
papier » L nym i
à la Liberté » destiné, plus tard, à devt.
Grèce toute entière :
anglaises de la Méditerranée, l’ordre devint la principale
distinction de mérite pour tout l'Empire Britannique. Alors "·' d « H éllène,
que jusque-là les ordres et décorations n avaient qu une Tu surgis, male de beaute,,
* * "-1 ■J ti λ n ilrtf Tu sursis pour bnscr nos chamts
Salut, salut, o Liberté .
C, nul ne t’aidait, misérable, I
λ' porter U crois de douleur
au cabinet anglais de tenir compte de I impatience Que la mémoire impérissable
nobles ioniens à se voir décorés, du manque de moyens de ·«*
quc .. . V endeur. »
certains d'entre eux, des délais de fabrication et des « lac-
De qui 1 ioniennes sont la seule région
turcs si chères de Messieurs Rundcll's. Bridge and Run- De nos jouis. . lrouve encore quelques maisons
dcll's», le grand magasin de décorations de Londres. d’Europe onemax nrains de familles dont lesancè-
Aussi ne distribua-t-on que très peu de Grands Colliers, et des propriété. plusieurs siècles. Mais, celà dit, il
peu de Grand Croix (au chef de l'opposition et pour ceux ires les posscdaitni 1 > ^ vesliges du passé. L’occu-
des personnages qu'il fallait neutraliser politiquement),
mais beaucoup de décorations de moindre rang. ne reste P|uS g radministration anglaise, détruisirent
L'administration anglaise, qui se souciait avant tout de papou “ ™ore ne IV m n n l fai, te
la position stratégique des îles ioniennes, lit beaucoup pour
développer l'économie et - par le biais du parlementaris­ Turcs une ^toniques élevés dans les îles ionien.
Ï S Î ’rTa citilisaiion gréco-vénilienne.
me - l'esprit démocratique. L'exportation du tabac cl sur­
tout celle du raisin dit de Corinthe enrichirent considéra­ Les Mes ioniennes, Corfou surtout, étaient un véritable
blement plusieurs des principales familles de l'aristocratie musée héraldique ou foisonnaient les souvenirs épigraphi­
terrienne de l'archipel ionien, leur donnant les moyens ques, les monuments élevés à la gloire des héros de la
d'acheter à certaines des familles de l'aristocratie ruinée de République - à condition qu'ils appartinssent au patricial
Venise meubles et tableaux qui vinrent s'ajouter aux belles vénitien, enfin les inscriptions tombales, plus modestes
collections existantes déjà sur place. Bien que décriée sur parce que la noblesse locale n’avait pas le droit d'arborer
bien des points, l'administration anglaise pavait des émo­ ses blasons sur les bâtiments publics mais seulement sur
luments généreux aux fonctionnaires fidèles et se montrait ceux privés. Pareillement, le lion de Saint-Marc était
tolérante tant que la noblesse ionienne ne se mêlait pas du sculpté à profusion sur les bastions, sur le Borgo di Terra-
sort des Grecs vivant sous le gouvernement de la Sublime ferma, sur la cyclopéenne Fortezza Nuova, sur la Porta
Porte, A vrai dire, les nobles ioniens se préoccupaient peu Soranzo du Vieux Fort, sur l'immense caserne Pasqualigo,
de l'hellénisme militant, à l'exception de quelques nationa­ non moins que sur l'Esplanade.
listes invétérés aussitôt mis en jugement par le Lord Les soldats français de la Révolution massacrèrent les
Gouverneur. Mais un véritable miracle ne tarda pas à se blasons ; les Anglais ensuite, pour construire leurs casernes
faire jour : modernes, firent sauter à la dynamite une partie de la vieil­
Italienne de langue, vénitienne de manières, la nobles­ le ville, surtout en 1864 (-).
se ionienne se retrouva grecque de cœur et d’espnt en Les combats que se livrèrent à Corfou, à la fin de la
lisant I appel au soulèvement de la nation lancé en 1821 Deuxième Guerre Mondiale, les troupes allemandes et ita­
par I archevêque Germanos à Fatras. Elle fut loin d'être la liennes, causèrent des dégâts immenses: la plupart des
dernière au cours de cet indescriptible élan de philhellénis­ bibliothèques publiques, une partie des archives publiques
me qui, pendant plusieurs années, allait enflammer les et privées lurent alors brûlées,
imaginations de l'Europe et les dresser contre le Turc. Zanie et Céphalonie, qui avaient échappé au fléau de
Équipant des vaisseaux, armant des bataillons de volontai­ la guerre, tombèrent victimes, les 9 et 13 août 1953, d'un
res, les nobih de Corfou, de Céphalonie et de Zanie parti­ séisme, suivi d'incendies, qui détruisit le Palais de la
rent en guerre pour ressusciter le rêve jamais oublié de Noblesse, la Bibliothèque Publique de Zante, et presque
Byzance. Le jeune comte Dionyssos Solomos mil sur le toutes les demeures seigneuriales en même temps que les
collections d art et les archives qu elles contenaient

{55} V Ri sconi. «Monumenii a raidieι od epigraïïci dcll’lsola di Corfu».


Annuano delia Scuola Archcologica di Aienc, c dcllc missioni italiani in Oriente,
XXVU-XXIX, 1449-1951, p. 381-466.
(56) Comte D Roma. « La tragédie des îles ioniennes cl les valeurs culturelles
de Zanie», L Héllénisme Contemporain, 7. 1953. p. 389-393; Jean Savvst «Lf
drame des Îles ioniennes». Revue des Deux Mondes. ï sepi 1953, p.
Omos KûNOMite. dans Eplamsiaka Fil la, lomc 2 n* 6, Athènes oct. 1954 et n
dot 19sj

Armoiries des Mandricardl, de Zante. à l'Université de Padoue. (Coi!·


I. Lascaratos, Athènes),
95
Familles de la noblesse ionienne inscrites par la République
de Venise au Catalogue dei \ cri Htolati. CÉPHALONIE
Lf registre des dires véritables, en Hrcc l- a t .
ΤΙΤΛΟΥΧΩΝ ΤΗΣ ΑΝΑΤΟΛΗΣ,, (C a ta ire £ ^ ° Γ ° Σ ΤΩΝ
comprenait, dans l ordre chronologique. les noms des ÜZ u du Lcvant) Livre d’Or de la Noblesse.
résidant dans I archipel ionien, > com pris les îles «!,. V suivantcs
Paxos. auxquelles il avau cle concède le titre de cnmr > e Crc ^*crigo) ci
Polilis. dont une branche élan installée â la fin d„ vT ‘V' u,c ,a famille
corfiotc de la baronnie Tron. o *""■ le liirc de baron"", SJ ^ 5ur *e fief ............ ». w vfui cm ie cas pour les familles nobles de Corfou et
celle de I inscription au rcgislrc. et non celle de la , dal c citée esi de Zante. les sources relatives au Livre d'Or de Céphalonie indiquent rare­
comtal, qui pouvait être antérieure ; ‘ toncess,on du certificat ment la date d’inscription des familles dans ce registre officiel. Les noms
qui suivent ont trait pour la plupart à des familles aujourd’hui éteintes.
Querini, en grec : Gonerini (Zante) Le siglc F.RR signifie que la généalogie de la famille concernée figure
Tbeotoki (Corfou). 1699
1757. parmi les 44 généalogies publiées par Eugène Rizo Rangabé.
Dusmani (Zante), 1701. Sordina (Corfou), 1768. Le siglc t indique une famille éteinte.
Logoüieti (/ante), I 704 Macri (Zante), I 770. Les renvois à une page déterminée du présent ouvrage signifient qu’un
Mamona (Corinthe). 1703 article plus étendu y est consacré à la famille respective.
Macri (Paxos), 1770.
Kapsokephalo (Zante). I 740
Trivoli (Corfou), 1772.
Locafclli (Zante), 1740 Aiandriti.
Bulgari (Corfou), 1772
Delladecima (Cépha!.). 1741 Anino, voir p. 213.
Mamburiari (Zante). 1786.
Kapnissi (Zante). 1741 Antipa.
Su)a mon. en grec : Solomos
Paolini (Cyîhére), I 741 (Zante), 1786.
Roma (Zante). 1742. Politis (Corfou). 1789. Assani.
Siguro (Zante). 1743 I.un/i (Zante), 1789.
Mcssala (Zante), I ^44 Malgré sa tradition, celte famille ne peut être rattachée à la dynastie des
Mcrcati (Zante). 1789. tsars de Bulgarie du même nom. Inscrite au Livre d’Or de Céphalonie
Mocenigo (Zante). I 748. Gaspiraki (Zante), 1792. entre 1593 et 1604, ses membres ne cessèrent depuis de siéger au Grand
Balsamo (Zante). I 734 Pillica (Céphal.). 1794 Conseil cl de diriger le gouvernement de cette île. Plusieurs sc distin­
Zangarol (C'ephal ). 1755 guèrent dans l’exercice des sciences et de la médecine.
Capodistria (Corfou), 1796
Bou/iki (°). 175'’ De gueules à deux léopards lionnês d'or, posés sur des arabesques
Gonemi (Corfou). 1796. d'argent et soutenant une urne du même, à une fleur d’or, ligée et feuillée
Mandrieardi (Zante). ? du même. ER R.
Roïdi (Zante). ?
\eru li (Zante). ? Axastago. de Zante. Barbati, de Corfou, voir p. 227-228.
Apres la domination vénitienne, certaines familles obtinrent des aulo- Blessa, voir p. 231. Bassa.
nles ioniennes (le prince-president du Sénat ionien), ou des autorités loca­ A m uni. Benvtto, de Zante.
les fonctionnant sous le lord-gouvemeur britannique, une confirmation de Barbaro, de Venise Bianco, t.
leur litre de conte veneto Mamona. en 1805 et 1840; la famille Pieri
releva le titre comtal de la famille éteinte C orm ann, dont elle descendait Bon, patriciens de Venise.
par les femmes, et en obtint confirmation en 1841 ; la famille Volterra fit
de même avec le titre hérité des comtes Chrisoplevn de Zante, dont
cependant l'ancien titre vénitien ne figure pas au Registre des Titres Véri­
tables; la famille Cottuvali. de Zante. dont le certificat de conte veneto Bresciano, dite aussi Lucchissa, D’azur. à deux bras habillés de gueules,
datait de 1683 mais n'avait pas etc enregistre parmi les titres véritables, en mouvant chacun des flancs de Vécu, les mains de carnation tenant la poi­
obtint confirmation en 1841. gnée d 'une épée d 'argent, la pointe en chef transperçant une couronne à
Entre 1840 et 1842 toutes les familles énumérées dans la liste de plus l'antique, d'or.
haut et subsistant à celte date sc firent confirmer officiellement leurs titres.
Calerghi, de Crète. Calons,
voir P· 239. Capapà Cloni t.
Cambici, Kambitzi. Subsiste. Carburi, voir p. 261.
Cangadi t.

indino.
lits au Livre d’Or de Céphalonie en 1593, siégèrent au Grand Conseil
'île et prétendaient descendre d’un dignitaire byzantin chassé de
stantinople par les Turcs. Ils se distinguèrent comme ecclésiastiques
ammes de sciences avant de se consacrer au XIXe siècle à des activités
merciales.
De gueules à la main gantée d'or tenant la corde et la flèche
arc. le tout du même; en chef un clairon recourbé à anse, du
irr Couronne de noble. Ou encore : t - r-n n

il t. Losangé de quatre pièces d'azur et d'argent, à un aigle bro­


ie vol à la pointe, d ’or. Ou aussi ; d ’azur, à l'arbre au naturel
d'un oiseau au vol clos, de sable, l ’arbre issant d'une terrasse de

Jadis l’une des familles les plus opulentes de ITle. descendait d’un
c de Malvoisie réfugié vers 1552. Inscrite 1593 au Livre d’Or.
eûtes à un arbre arraché et terrassé dor. fruité d'argent,
i par deux lions ailés affrontés du même et langues de gueules.
ne à 3 fleurons et deux perles. ER R.
copoulo t. Caruso, voir p. 462.
a ii'nrœnt et au demi-vol au naturel, brochant

Curandino
96

Caridi Dallaporta Combothecra

Cazzaro, katzaro t. Cl adji, Cladan, voir p 268. htjurquéc et feutHêe de simple accolée d une couleuvre du mèm v Il
Cocholi. aussi p. 105. ( 'oir
Chefala, kepliala,
voir p.303. Colochità t I
Chielmi, Hielmi, voir p. 267. Colom bie Culumbi. D'argent, à la colombe au vol clos, au nature!
d a n s so n bec un rameau d olivier posé en barre, de sinople, et ρΐαφ™
Cimara, voir p 268 u n e temise accidentée d e sinople.
Coïda. Originaires de Crète, établis à Céphalonie vers 1500, inscrits en
! 593 au Livre d O r. Combolhecra. Commandants de stradiotes, se distinguèrent à la défen t
D'azur à une colombe contournée au canton dextre supérieur de Modon contre les Turcs, puis, à la chute de cette ville (1499) se oc ­
lecu. survolant deux montagnes, issani de fa pointe, couvertes d ’arbres, le rent â Céphalonie où ils furent inscrits au Livre dO r en 1593.
tout au nature! ERR D’azur â une main dextre de carnation tenant une croix florencèe d'ar­
Cochîni» kokkinis. Selon la tradition, famille byzantine de Constantinople gent, le tout issant de vagues au naturel. ERR.
d'où elle s'enfuit en 1453 sur les bateaux de l'amiral génois Dona pour Coressi. C'orafâ, Chorafa, voir p. 283,
aller s'établir à Chio et de là à Zanic. où sa présence est attestée en 1501.
Grâce â la valeureuse participation de l’un des siens à la bataille de Couppa, Cupa. Subsiste. Corjalegno (branche de la fam
Caridi), I
Lëpante, elle fut admise aux Livres d'Or de Zante et de Céphalonie. Mais
une branche fut inscrite dès 1449 au Livre d O r de Corfou. Crassa, Crassan. D argent, à l'aigle à deux tètes, de sable, le vol end.tf
De gueules à la couve d'argent et à un écusson en cœur d'or à u n e lige les tètes couronnées du même.

Vue de Céphalonie, vers 1850, d'après Edward Lear (Athènes, collection privée).
97

Cartuinflli* voir p 286.


(ustrino t. Ufcochilô. voir p. 307. 2 ^ 7
, f Koutouplias. De au cheval cabre d or, tenant de ses Leon. ._,
, V ; v antérieurs une croix latine, en pal. de sable. et accompagné sur vt_ . ~ MaUessI, de Malte.
l,l<f* je pCLl{ de deux arbres au naturel, ta croix étant surmontée de
rïlJrrc majuscule H. de sable. et les arbres dmés de chiffres latins : I h cib W d e la nuùn de c ir m lÎ Λ
e(uJ(k dextre, f cefut de ^ru stre, le tout terrassé de stnople. de sable (?) ; au 2* de 7à tmiv r - cro[x tatme, posée en barre.
Dacoro, Da Coron. Stradiotes orig. de Coron t.
rel) issant dune terrasse de .sinople * ' en évenla,!' (au "<wu-
Marchetto. Famille napolitaine éiahtip vprv lano a e* l i
Damezia. t D'argent. à un mât arqué, de pourpre. à la lame d'argent, au des Tocco. qui l'anoblirem par dpl ômedu 2I Ï 1I i S t t " * aU Scn,cc
I à un hou passant du 2 des fiefs confirmés ensuite à p l u s i c S S ^ S i e ïÎ r ^ f s îl J
Durnodô, Da Modon. Stradiotçs ong. Je Motion, t. Vicenzo (1679-1752)
ciudia au College Flangim de Venise, docteur de l'Université de Padoue, ^ 011" à «Phonie i S i ï ï ' f f l S
professeur de philosophie , ,
Coupé au I" d'or, a trais fléchés de sable, accostées en pal. la pointe en
chef, au 2. d'azur, à deux colombes affrontées, d'argent, posées chacune
sur un copeau tic souple
K æ X îiE S trÆ ."
Marco polo. Mendoro t.
Mariula t. Metaxa, voir p. 345,
Damuliano t. Diacrussi t. Masarachi. Micalizzî,
Dandolo, de Crète, voir p. 286 Dimfssiano. Melissin, voir p. 344. Migliaressi,
Oelladecima* voir p. 28S, Fassuuli. Menajâ t- Milona, Mylonas. Subsiste.
Ddlaporta, Dallaporia, Florîo. Mingardi.
Voir p. 286. Foea, Phokas, voir p. 295 Miniati Elia, né 1669, t Palras 1714, théologien et philosophe, professeur
Deonti t r au Collège Flangini, prédicateur à l'Église San Giorgio dei Greci à Venise ;
émissaire diplomatique du pnnee de Moldavie Démcire Cantémir auprès
Fosçardi, de Zunte. voir p. IÜ5 de l'empereur Léopold 1; professeur à la Grande École du Phanar, évêque
Franzin, Frantzi. Michel 1- . Dr es lots de l’université de Padoue, physi­ de Kalavryta au Péloponnèse vénitien 1711.
cien et mathématicien, fut appelé au Portugal par le marquis de Pombal et De gueules, à un sabre à la garde d'or, à la lame d’argent, et à un rameau
enseigna à l'université de Lisbonne après 1760. La famille subsiste de nos feuille de sinople. posés en sautoir.
jours. Monferrato, Momferratos, Montesanto t.
Dargent a l'aigle a deux têtes de sable. chargé sur sa poitrine d'un écus- voir p. 353.
5on ovale, de dnoph sommée d'une couronne ouverte, d'or, dont lefleuron Mussuri (Musurus), de Crète, Napolitano.
central, croisé, est accompagné sur le flanc et à la pointe de trois fleurs de voir p. 362.
lys, du même
iNegro. D'azur, à un lion contourné ait naturel et à deux cornes de
Gavram F brochant sur l'animal
Gavritopoulo. ïgon t.
Gentilini. Les descendante Je Manno Gentilini, ingénieur natif d ’Este en lazzuol. Membres du Grand Conseil dans la deuxième moine du
Italie, charge en 1593 par Venise de fortifier la ville d'Asso et inscrit au > siècle, inscrits au Livre dO r entre 1593 et 1604, iailhrent être exter­
Livre d’Or de Céphalonie, nes peu après par les Anino auxquels les opposait une sanglante mu-
Ocizur au lion d'or tenant dans sa patte dexire une croix latine du même.
ERR. izur à trois demi-pals aiguisés d’argent, sommés en chef de deux étoiles
Geracari. ix rais du même. ERR.
limeri t. D'argent, à la feuille de palmier de sinople. accompagner en
CherakariSn Citée des 1262. divisée en deux branches; l'une inscrite au f de deux étoiles à huit rais d'or. Ou encore: d'argent, à la feuille de
Livre d Or de Céphalonie en 1593, l'autre t 1848, inscrite au Livre d’Or ]mier au naturel, sommée d’un o i s e a u >le vol clos, du meme, le tou,
de Zante.
D'Q
Qf2urfl.une eolotnbe essorante d'argent, posée en pointe sur un rameau vmpagné à la pointe.
obvier, feuille et fruité au naturel, en bande. Couronne cde noble. nà. D’origine espagnole (?). les Panà éla.ent membres du Grand Conseil
Céphalonie avani 1593. Les très nombreux descendants w
nd nombre de branches, donnèrent des notaires dans ies dilTerentes ik
Gtrachi. Selon la tradition, seraient venus à Céphalonie de Chypre, après l’archipel ionien, des ecclésiastiques, des militaires, des medecm* <
a
! : n?ti5le ce royaume par les Turcs en 1570. et furent inscrits au
Chm™ ’ ? tIÇ el ^ 0 3 . G'oslantino G., navigateur au service de la
Siarnn C ■në*ais^ des Indes, devenu premier ministre, puis vice-roi du
s a S S » tâfSXiïZ. & & Μ Ά Χ
des mi!îainiSacCUr ^es Premières missions diplomatiques du Siam auprès
5yj| j^gge CI d'Angleterre, mis à mort avec sa famille le

Gnwess^t ÜUn'ÜUi°n ^0H Sltr un terire- h' tout au naturel.


aaBSRi«as&S?ïSa,‘ï
Gripioui Lichiardopoulo.
Inglessi, voir n v n Uvaiithinopoiilo. Subsiste.
lanular» r u ‘ Loverdo, voir p. 310.
nui»t°, Chianou atos , u. - n
Lucchissa, voir Bresciano.
98

Monument funéraire d'Angélique Loverdo, ncc le 21 XI 1797. fille de Giorgo Anino, gouverneur d Ithaque, et de Darmarie Tipaldo. Mariée
en 1825 a Andréas Loverdo, morte vers 1830 dans la tleur de l'âge. (D 'après une photographie com m uniquée par M. Fokas Cosmettatos,
Argostoli.) Πuvre du sculpteur Bonnanos.

Malgré ce que l'on sait de l'influence vénitienne aux îles ioniennes, il


est surprenant de trouver dans le cimetière orthodoxe d'Argostoli. capitale
de Cephalonie. ce chef-d’œuvre de la statuaire du plus pur style néoclassi­
que italien. Aucun des disciples de Canova n'aurait renie cette sculpture,
érigée a une époque ou le romantisme exaltait le culte mystérieux des
tombeaux
U go Foscolo, le poète italo-grec natif de Zante avait longuement dis­
serté à propos des sépultures familiales avec la comtesse vénitienne Isa-
bella Albrizzi, née Théotoki, de Corfou. Ils avaient évoqué la grandeur des
monuments funèbres, dépositaires des grandeurs et des malheurs du passé.
Dans ses hymnes des Grazte. Foscolo avait chanté l'atm osphère que l’on
retrouve sur cette image :
« ... les cyprès et les cèdres
« de leurs pures effluves imprégnant les zephirs,
« répandront pour toujours leur ombre verte sur l'um e.
« fixant éternellement le souvenir des morts... »
Plus encore qu'avec les Grazic, Foscolo s’était rendu célèbre avec les
Sepokri, hymne au culte des morts, bréviaire de révolte paru en 1807
pour protester contre un édit de Napoléon qui voulait imposer aux Ita­
liens d’ensevelir leurs délunts sous des dalles identiques aux inscriptions
standardisées. La religion, clamait Foscolo. était fondée sur les tombeaux
des ancêtres ; elle n'enseignait pas seulement la piété, mais aussi les vertus
patriotiques servant à former les gloires futures d'une Nation. Lcopardi,
Mazzini, Garibaldi avaient fait des Sepolcri leur livre de chevet et s'en
servirent, parmi d’autres écrits, pour labriquer le nationalisme italien.
L’on ne sait rien ni de la vie ni de la personnalité d ’Angélique Lover­
do. Sa belle sépulture n’a pas inspiré les chantres de l’Héllénisme et per­
sonne n a prêté attention à ce mausolée placé par l’am our d ’un époux in­
consolable dans l’un des cimetières les plus sinistres qui soient aujourd'hui Pierre tombale armoriee
en Grèce, tel qu’il subsiste ravagé par le séisme de 1956 et abandonné par d'A dam antina Gaeta. 1785.
les descendants de ceux dont les restes y reposent. (Musée de Zante)
Un caniche étendu à ses pieds, telle une dame de l’antiquité. Angé­
lique Loverdo, un sourire énigmatique aux lèvres, attend sereine le jour du
Jugement Dernier.
Pizzamano Rossolimo. Schiadan Zervo

Surian, Souriano. Coupé, au I" d'argent, au bras de carnation mouvant


Pandin. Peristiano. au Jlanc aextre, et dont la main tient un anneau d'or, posé en barre ; au 2*
Papathiropoulo. Pcrlinghi. coupé d’argent et de sable. îi une croix de malle brochant de l’un à l'autre
Petrizzi. Voir aussi p. 109.
Peccator +.
Pignatorrv, Piniatoros, voir p. 381. I ipaldo, Typaldos, voir p. 433.
Pentagallo, +
Pilarino. Jacob, ne 164$. + Padouc 1718, docteur en médecine de l’uni­ I ravlo. D azur ri un pommier au naturel, fruité de gueules, issant d’une
versité de Padoue. savant et lettre de grande réputation, médecin des prin­ terrasse de sinople.
ces de Va lac h ie a la fin du xvii* siècle, consul de Venise à Smymc 1703. Irechi, Trecca. Parti : au 1” d’azur à une aigle essorante, le vol en chef,
médecin en chef de la flotte de la Sérénissime, co-fondateur du premier de sable, couronnée à l’antique, d’or ; au 2ed’argent, à quatre barres, dont
hôpital de Bucarest premier médecin a appliquer le traitement contre la trots du même et une autre d’azur, intercalée entre la 2e et la 3*. et à une
variole. roue à huit rais de sable, brochante, et à deux autres roues chacune à huit
De vieilles. </ rme tidimne permutée </·' trois man nes, d'argent. sommée rais du même, chargeant le champ de l'ècu, flanquant des deux côtés la
Je trois boulets ■poses I 7 J o r le hait sur une terrasse de sinople. l'écu à barre du chef
la bordure d'argent lune b l a s o n reproduit in, page ?3. Tsachi, Tzakis. D'azur, à la tour crenelée d'argent, maçonnée de sable,
Bibliographie _ perçée de deux fenêtres et ouverte, accompagnée en chef de deux crois­
Cléobule Tsoi'RKAS « üerm anos Lokros. archevêque de Nysse », Thcssa- sants. affrontés et figurés, d'argent, le tout terrassé de sinople.
lonique 1970. p. 110-111. Tsitselli (Cicelli) 1751. Vronda t.
Valieri. Venari t·
Pilicca. Feudataires vénitiens de Crête, établis à Céphalomc vers 1386. Vagliano, voir p. 438, Venier, de Crète, voir p. 441.
Inscrits au Livre d’Or en 1593 apres avoir été agrégés au Grand Conseil
dès 1502, ils reçurent le titre de comte le 5 VI 17S8 par décret du doge de Valsamachi, voir p.439. Vergotti. Subsiste.
Venise Paolo Renier VandeschL Vicentini t.
De sinople, un lion passant d'or, la tête contournée, sommé en chef dune Varvaro. Vlastô, de crête, voir p. 447.
aigle essorante du menu E R R Vuccina, Voutzinas. Ancienne famille de « ciltadini » non inscrite au Livre
Pizzamano. Ancienne famille vénitienne établie en Crète qui donna au d'Or, mais pourvue depuis 1777 du droit de vote au Grand Conseil, avait
xv· siècle Antonio, évêque de Feltre. canonisé après sa mort. Établie à fait fortune dans le commerce entre Odessa et les Cyclades.
Zantc au xv- siècle, une branche passa a Céphalomc où elle fut inscrite au De gueules, à un paon au naturel posé sur un globe d'azur cerclé d'or.
Livre d'Or entre 1593 et 1604. Zervo. Stradiotes vénitiens établis à Céphalonie dès le xiv* siècle, inscrits
Écartelé en croix d'argent au ! " et 2 ' d 'a zu r plein, au 3* et 4* de gueules au Livre d’Or entre 1599 et 1604. Les descendants, séparés en plusieurs
plein Ou encore : Coupe d azur et de gueules à la croix d'or broc hant. Ou branches (Papadato, Flenga, Michelato, Linardato, Seppeo, Jacovato,
encore : coupé d'azur et d'argent, au lion de brochant sur le coupé et à Canalato, Spirato) ne jouèrent jamais qu’un rôle très modeste et certains
lafasce d'azur Ci brochant sur le tout ER R. durent de bonne heure s’expatrier pour gagner leur subsistance à I etran­
Plimenô. ger. D argent au lion de gueules et à la terrasse d azur. ERR.
Policalà. D'azur, a un arbre au naturel dont une branche non-feuillée à Zulati. Famille réfugiée de Crète à Céphalonie au xv»· siècle, inscrite au
senestre est sommée d'un oiseau d’argent, au vol elos. et tenant dans son Livre d ’Or de cette île avant 1604, puis à celui de Corfou en 1803. Eteinte
bec un feuillage de trois pures au naturel, l'arbre tssant d'une terrasse de avec Francesco Z., (1758-18 XII 1805) Dr. en médecine.
sinople. D'or au cerf rampant au naturel, traversé d unefasce de sinople. tKK.
Pria™. Rasin, Rhazi.
Querini, patneiens de Venise, Renessi.
Rossolimo. Paraissent à Céphalonie dès 1473 comme détenteurs d’e
sous les ducs de la famille Tocco. inscrits au Livre d’O r en 1593. T
ois, leur généalogie présente de grandes lacunes, au point q u ’il est ir
joie de définir la parenté entre les seize familles de ce nom vivant
i archipel Ionien au xviu- siècle.
secondE R R * ^ détoiles d'argent, au lion au naturel cl à la bordu
Salamon, Solomos, voir p 404. Sissiliano t.
Sardi f.
Simo.
Suli.
Cénhai.n-Sch,ada; Stradiotes vénitiens du Péloponnèse, cherchent abri à
Livre apres,la conquête de Nauplie par les Turcs (1540). Inscrits au
après , 7 * ^ L93 et A lrianasio S., né Argostoli 1698, t Moscou
pelé en r ..* · a conna,ssance de Pierre le Grand au Danemark, fut ap-
grade de oénS;C ,pcJur enseigner le grec. l’italien et la médecine, et reçut le
K Ï Ï W p · · 1? fam,llc s‘élabli< û Athènes au xix· siècle.
meutes, a l aigle a deux têtes d'or.
™lnn voir p. 409. Zulati
100
Beneviti. Ncnevitis, 1568. * au χνιιι* siècle. D'argent au dr
habillé de mouvant du liane senestre. et dont la main
serre le tronc d un arbre au naturel. fouillé de sinople; ou cncon*
d'argent et de sable, aux deux mains de carnation, jointe
serpent posé en pal. de l'un à l'autre.
Bocator, 1559. t (Podocator?). Bulgari (Voulgarb), \ 0ir p i*5
Brendano, citce dès 1449. Burlian. citée dès 1490. ♦.
Bua, voir p. 235. Cadondi, 1551, f. <
Bublia. citee des 1477, +. Cacopsofi, 1555. t. f l
Calcina, 1555, t. H
Calichiopulo (Halihiopoulos), voir p. 243.

Calogera, voir p. 248. Canaglioti.


Calotheto, citée 1490, t xvm· siècle. Camali, 1490, t xvu· siècle.
Canal (da Canal), 1555. Branche illégitime du lignage des patricien, v
Venise.
Giallina. Capadoea. 1580. Noblesse d'origine Cretoise, éteinte au xlv
D 'argent à l'aigle essorante, le vol en chef et surmontée d’une coures
d'or à cinq perles, à la champagne du sinople, chargée de trois caàcrr
d'argent fouillées de sinople, posés en fasce.
Capello, voir p. 251. Carioti, 1449, t.
Capodistria, 1471. voir p. 251. Casarà, 1478, t.
Caravella, 1561. t. Castritsi, 1650, t.
Cavallari, 1566, t.
CO RFO U Cariofilo. 1645. + xvm· siècle. J
Cavassila, 1490 Noblesse napolitaine fieffée d'une baronnie dès le xn
siècle. + xvu· siècle. D'argent, au dextrochère armé et ganté de ienz«
U iisie qui suit donne les noms de 197 familles inscrites au Livre un sceptre posé en bande et terminé par un globe crucifore, le tout d>v
d’Or de Corfou On > trouve un grand nombre de familles patriciennes de surmonté d une couronne du même, à cinq perles.
Venise, dont des membres a\aient soit été nommes a Corfou pour y exer­
cer des commandements ou des magistratures, soit possessionnès dan> 1 île ^ ^ f l
a la suite de mariages avec des demoiselles codiotes. soit enfin établis la Caz/aïti. voir p. 266,
en tant que fils sans fortune. La description du blason n'est p3S donnée Cercofilo, avant 1764 t.
lorsque le blason est le même a Venise et a Corfou. On la retrouvera dans
les ouvrages vénitiens Par contre, si le blason d’une même famille pré­ Cenilli. Famille de slradiotes vénitiens, originaire de Monemvasn
senté une variante typiquement corfiote. elle figure ci-après : il s'agit le (Malvoisie), d*où elle passa en Crète, puis ά Corfou, après 1669. Inscrite
plus souvent de blasons portes par des bâtards déchus du patnciat vénitien au Livre d'Or 3 III 1791, la famille subsiste de nos jours sous le nom de
par leur naissance illégitime. Iseroullis. D’argent au cerfcourant. contourné de gueules ERR.
La date figurant à la suite du nom indique l'année d'inscnption au Chiriachi. 1791. Comi, 1519. f l
Libro dOro. Chiprianô, 1549, + xvu· siècle. Condocali, 1555, t.
Le sigle + indique une famille eteinle.
Les renvois â une page déterminée signifient qu'un article plus étendu Cigalà, 1717, t. Consolo, 1644, t.
> est consacré à la famille respective Civanchi, 1568, t. Conti, 1764. 1
Le sigle ERR signifie que la généalogie de la famille concernée figure Civati, 1559. t. Crochida, 1561, t.
parmi les 24 généalogies corfiotes publiées par Eugene Rizo Rangabe. Cochini (Kokino), voir p. 96. Da Milo, 1620. t.
Alagatora. 1552. t Albana, 1797. Colitâ, 1555. Dandolo, voir p. 286.
Alamano, 1770. +. Da Yéja,
Alipuzza, 1153. D'argent, a un renard au naturel accroupi, de profil. De Gotti, Digoti, Degli Lgoth. 1443, t au début du XIXe siècle, d'oerj-
provençale, venue de Naples au xiu· siècle avec les rois angevins. Autre
Alta villa. Haute noblesse feodale de Sicile, d'origine normande (d’Haute-
branche à Zante.
ville), reçut le titre de baron de Yizzini du roi Charles d'Anjou, fieffée à
Corfou bien avant la création du 1 ivre d ’Or. + au xvn* siècle. D'azur, ά Dellabionda, 1443. +.
une coupe d'or, surmontée d une colombe essorante, egalement d'or Delladecima, 1768. branche de la famille de Cephjlonie, voir p. 288.
(Alors qu’en Sicile elle portait d'azur, à un cyprès d'argent soutenu
par un chien rampant, d'argentJ Deputato, 1588. +.
Antiocco, citée dès 1443. t. Amipa. 1588. +. De Zorzi (Dezorzi). avant 1764. D'argent à la fasce de gueules (alors qui
Chypre, d’où cette famille était originaire, son blason était: d’azur ûu
Arcudi. citée dès 1443. Areiropoulo, voir pane 215.
t vers 1730. cheval marin issant d'une mer en tempête et se dirigeant \ers un rivageM
sinople).
Arlioti, 1797; Coupé : I" d'argent à trois bandes de gueules ; 2* d'argent à Dimani, .
l arbre feuille de sinopie cantonne à dextre. Lécu sommé dune couronne
de noble (à trois fleurons intercalés de perles). ERR. Dondi, 1443, t xix* siècle. D’argent à la bande fuselée de gueules senr·'
Assimopulo, 1646, t à la fin du xvni« siècle. trée d 'un lion au naturel.
Avloniti, Davaloniti, 1477. De gueules au croissantd'or montant et figuré Doria, 1581, t au début du xvm· siècle. D ’azur à l'aigle à deux têM.
surmonté d un lion du même, armé et lampassé de sable, tenant un éten­ d’or, surmontée en chef de trois couronnes (1, 2) d’or, à cinq per
dard d'azur a la croix d'argent et accompagné à senestre d'une étoile d'or. chacune.
Avrami, citée dès 1490.
Bacco, 1519, + début du xvm* siècle. D’argent à trois grappes de raisin au
naturel, chacune doublement fouillée du sinople. surmontées d'une cou­ Dusmani, noblesse étrangère, de Morée. Voir p. 294.
ronne d or a cinq perles.
Eparco. Descendant sans doute d'un éparque byzantin dirigeant une admi­
Bagliarin, 1555, t xvm* siècle. De gueules, à la bande d'argent chargée de nistration provinciale, famille titulaire d’une baronnie à Corlou, ou
trois tourteaux d'azur 6
fut inscrite au Livre d'Or dès 1490, et s'éteignit dans les premières an”
Bamburi, 1634, t. du xvm· siècle. Antonio Eparco, né vers 1493, t vers 1570, [dont le pm-
Barbati, voir p. 227-228. avait déjà collaboré avec le savant Janus Lascaris à la recherche de
Bassan, citce dès 1490, t au xix· siècle. Coupé d’argent et de gueules * 1 nuscrits grecs destinés à enrichir la bibliothèque florentine de Laure
^réarmé de .... allongé à la main de carnation étendue mou- Magnifique) quitta Corfou avec sa famille pour Se réfugier à Ve,D,si
\ant du flanc dextre 2 au lion d'argent, dont la tète et la patte dextre. ouvrit un cours de langue grecque subventionné par les autorités, ro
brochant sur la ligne du coupé, charge également au 1" champ par le besoin, il mit en vente certains des nombreux et précieux m
crits qu'il avait ramenés de Corfou. La nouvelle des richesses detenuu p-
Bellanda, cjlée dès 1447. inscr. 1473, t 1658. D'azur au senestrochère de
sable brandissant une croix pattèe d’or. le «gentilhomme grec» se répandit auprès des savants et des cours j
péennes, qui lui achetèrent peu à peu sa collection. Sollicité de pari
Geraki, Je /u n ie
Masarachi

se fit marchand Je manuscrits et \o\agea a plusieurs reprises dans les


monastères du Levant pour en rapporter Jes monuments littéraires de * * “ * » “* * -
l'héllénismc II devint le fournisseur des papes, qui lui payèrent une
pension, celui de Cosmc de Mcdicis. de l'Ambrosienne de Milan, de la Lucani, 1443. t 1769. D'argent, à deux lions affrontés d'or, soutenant de
Bibliothèque d ’Augshourg, de t ambassadeur de Charles-Qumt chargé de leurs pattes le pommeau d une épée d'argent posée en pat.
constituer les fond'* gree> des bibliothèques de Vienne et de l’Escunal. et I.UEI20' t.
celui de Lcvèque de Montpellier, mandate par François 1er pour enrichir Lupins* 1440, t xvm· siècle. D’argent, à la fasce de gueules chargée d’un
les collections du château de Fontainebleau. ,ar}t, “ urgent ; l à la croix de Malle de gueules, accompagnée d’un
soleil a seize rayons (dont huit flamboyants) d’or.
Bibliographie Mandinioti, 1568,1\
Charles O ral v « Fvsai ^ur les origines du fonds grec de l'Escunal », Marcoran, 1449, donna, avant de s éteindre, deux littérateurs ; Georgio, né
Pans. 1880, p 110-117. Corîou 1793 t id, 1878, auteur de poèmes en italien et en grec ; et son fils
Emile Legrand » Bibliographie h ellénique» I, Pans 1885, p. C C \, II, Gherassimos, ne Argostoli 1826, t Corfou 1911. poète lui aussi. D argent,
p. 360 à la fasce d'azur, chargée d'un tourteau de sable: J à quatre fleurs de lys
d'or posées deux à dextre en bande et deux à senestre en barre; 2 à trois
Festa, 1592. + w m siecle D'argent. a trois fleurs de lv\ (2, D d'or, étoiles d or posées en fasce en chef de quartier. Ou encore : coupé, au l*'
sommées en chef d'une t mm de 1fuite de gueules d 'or ù trois fleurs de lys: d 'azur ; au 2r d'azur, à la pointe trois étoiles d or.
Figliti, 1588, + fin du \\\\\* siecle. D'argent, à la fasce d’azur; I à la Murmura, voir p, 318.
colombe de profil, le \<>l , /<.n ju naturel, surmontant trois étoiles fl, 2) Masarachi, 1639. Une branche admise dans la noblesse russe d’Odessa
d'or. 2 à trois croix grecques d'or. posées en fasce vers 1830,
Fiomaeo, Iieiïëe d une baronnie des avant la création du Libre d'O ro, t . Mastracà, 1569, t xix» siècle. Coupé d'argent et de sable, au senestro-
Floro, 1637 Dargent a la tohmbe de profil, au naturel, volant en pointe, chère mouvant du flanc dextre et brochant sur le coupé, armé et ganté
For/igo, Forrio, 152 ^ + win* siecle D'azur,
a un mont de trots coupeaux de .... tenant un poignard d argent posé en pal\ la lame vers la pointe.
de sable, surmonte d'un infusant de gueules contourné et figuré, et Mazzoleni, avant 1764. Coupé d’argent et d’azur ; l au dextrochère mou­
accompagné à senestre d'une etoile du même vant du flanc senestre et armé de ... ; à la main de carnation tenant la tige
Franco* 1571. + au naturel, hrexham sur le coupé d'une fleur au calice de .... chargeant le
Irr champ, et à l'extrémité inférieure unefleur de lys de ... posée en pointe
Galiello, 1507, t \ i v siècle D'argent, au coq sauvage au naturel· \Ie ta \a , Metaxan* 1550, Branche de la famille de CéphaEonie, + xix*
Gangadi, avant 1764
siècle.
Gast.
Midei» 1444, t fin xvm· siècle. De gueules à trois fasces d'argent char­
Geromeriarti, 1653. t début xi.v siècle. gée chacune dun tourteau de sable.
Geropetri, 1653, t \vm- siècle De . au lion au naturel tenant dans sa Minio, 1586. Branche probablement bâtarde de la famille patricienne de
patte dextre la tige d un ept de blé, J or, feuillêe du même, et posant sa Venise. Comtes vénitiens en ... t début xix* siècle. D azur à la bande
putti Mnestre sur le chapiteau d'une colonne toscane de fuselée d or. senestrée au canton supérieur de Vécu d une croix de Malte
Gialina, voir p, 106 d’argent.
Giustiniaui, I57.\ Branche des patriciens de Venise. + début du XIXe sàè- Morello, 1443, t xvii* siècle,
mn f ^°n\1es veniliens en ... D'argent, ù laigle ù deux têtes de sable sur- Mosco, 1440. Écartelé : I" et4' d'azur à deux tourteaux d
éru<-LU (rWi Li!u.rafîth' ^ or d cinq perles et chargée sur la poitrine d'un bande ; 2*et 3ed’argent à deiLx tourteaux de sable poses en barre
™ÎSOn Ja-Ur “ lafaste d'or Couronne à sept pertes. Mozzanega, 1643, t début xix* siècle. Parti: Ier d’argent a l’arbre au
onemi, voir chapitre « Chypre ►
> naturel, sommé dun oiseau perché, de profil, le vol clos, au naturel, e er-
Grapsa, 1653. t. rassê de simple : 2' d'azur au lion d'argent, surmonté d une couronne d or
à cinq perles. Couronne à cinq perles.
Venise *w - ^ ra.ncïle bâtarde de la grande famille patricienne et dogale de
in i / 0Upe ' 1 d azur, à la croix de Malte d’or ; 2, d’argent plein
inglessi (voir Unglessi). P a d o v a M 440* D’argent,à l'oiseau arrêté, posé de projtl en terra
ektaTnaturcl. portant sur son dos un autre oiseau plus peut, essorant, le
Unffl u jft Nobicsse élr;,n8erir. de Morée. V oir p. 304. vol en chef, au naturel. +
flanc'tmstre
!teneur',ett tenant
XUI ' ICC'C‘
une lance d'or D’azur.à un dextrochère d‘orPaladà,
du 1712 (identique à l’ancienne famille archontale de Crete), T.
Uscari.1491, Palatianô, voir p, 367.
Lavrina, 1449, f, Palazzuol, 1555. t. «fug.es de Crete.
Uipignoti, 1440
Liondarachi, 1561.
Lîsgarà, 1563 + .
siècle. D argent, à un sommet de tour crénelée et 1654. au Livre d'O r de Céphalome 1730,
Pazzolin, 1440 L’armorial de l'université de Padoue représente t
d’un Pazzo. peut-être membre de la famille Pazzolin. D ’a-pT Γ***
dextrwhèrcs
m mouvant
........................ ~ ...mrespectivement du -flanc
.f............... m — ----- dextre rt de celu, ü ^
et
habillés de gueules (?), a u x m a in s de carnation tenant la pot '***'**■
d 'une plum e de sin o p le , sur le dexirochère de dextre étant arrêe? en m
rHt t'iJU i n tu n u r n ê le v o l clo s, d 'a r v e n t. 1 r ltn ΰη,-

IVnlarmidi. I 565, t.
Petrelin, citée dés 1395, t fin xix· siècle, De gueules, à un dPtnt ,
Ou bien : d'or, à un dem i-vol de sable,
Pliinudi, 1441)
p.
Poli!la. Établis à Corfou au XJii- siècle, après l'occupation de c
tinople par les C roisés; inscrits au Livre d'O r en 1600, mais conv?^
nobles des 1443 D e gueules ά trots bandes d argent, au chefd'aztu';
colom be d 'argent posée sur la ligne du ch ef et sommés de trou
six rais, m al· ordonnés ( f 2) du m êm e LRR, mt*s ύ
Pulitis, voir p 382 Prossalendi, voir p, 382
Pnim aieftïn, 1555, f Quart a no, voir p. 383,
Kariurn, 1490, t sers C 6 0 . D e gueules, à la trangle de } Qll im
naturel issani de la ligne de la trangle ; 2 à l'aigle à deux têtes d'or ά * *
gée sur ic sto m a i d 'u n écusson de sinople, plein

Sadiehi
1
Ihtpudopoli Reiihini, 1555 Armes p arlantes; de gueules, au rot posé de front en cm
tu me Je sacre, som m é d u n e couronne fermée, d ’or, à la toque dépourvu
couvert d un m anteau de pourpre et d'herm ine , tenant dans sa dextre L
sceptre termine p ar un globe crucifère, le roui d ’or
Ihmiperi, t. Rcndia, 1590, t. Ricchi, voir p. 395.
Papadato, 1655. Coupe 1 de . a une croix de \faite et a deux fleurs de Risfcarî, 1449, f sers 1770. D 'a z u r au dexirochère gantelê tenant un
Ivs il. 2), le tout de , 2 de , à un olscuu de profil, le vol clos, nu natu­ g la n e d ’o r chargé à la pointe d 'u n e tour (de gueules 7
rel, et posé tH ii icrrasse RodilL 1443, + vers 1800. D e .... au lion au naturel, tenant de sa pane
Papadopoli. Ancienne famille de marchands originaire de Crète Vngclo dextre une rose de gueules feuillèe de sinople.
P f Venise 7 111 1833. fondateur d ’un établissement bancaire a Venise, Kod(»siumo. Originaires de Pile de Rhodes, les Rodostamo, fuyant le Turc,
fui agrégé au Conseil Noble de Corfou en 1791 el reçut 1année su ç a n te le m: réfugièrent a Corfou où ils furent inscrits au Livre d'Or en 1522 ai«
privilège de la ciliadinaiiza u n i tienne Apres l'annexion de Venise par les elTet rétroactif pour 1506, année de naissance du premier insent G
Autrichiens, il lui nomme vice-president de la C hambre de f ommerce de famille subsiste D argent fascé de gueules à l'urne du même et au άη
celle ville, el \ii sa noblesse confirmée par la chancellerie uuliquc le charge d u n dexirochère habillé de sable issaru du flanc seneurc. la main
29 VUI 1821. L'amitié qui l unit a Léopardi est mentionnée par tous les de c a r n a tio n tenant une rose de gueules à la tige feuillèe de sinople, ERU
historiens du romantisme italien Romano, 1643. t.
Son fds Giovanni, ne Venise 24 V 1786, t ,d 17 111 1862 après
s’être converti au catholicisme, grand proprietaire foncier, sénateur du Xaeliehi, Naehlikis. Réfugiée de Crèlc à Corfou et entrée au Grand Conseil
royaume d’Italie, membre de l’institut Vénitien de Sciences, Lettres cl Je cette île en 1509. De sable, à la bande d’or chargée de trois étoiles
A rus. membre de la Commission Héraldique de Venise oo la comtesse renversées de gueules LRR,
Maddalcna Aldobrandim. née 15 \I1 1816, + 25 VUI 18 7 dont deux Salamon, 1561, +. Schiadan, 1474, t après 1830.
lils qui reçurent le I I I 1858, en même temps que leur père, la conces­ Sarandari. 1559. Scordilli, 1761, t.
sion du titre autrichien de comte, ave», diplôme delivre 6 V I 1858 contre
Sofia no, 1440, t fin xvn« siècle. Sifando, (Xiphandos) 1559, f
paiement de la lave a Ile rente Ils furent les parents Je
a} Nicolo. ne Venise 2 ' V 1841. t Rome IV III 1922, auteur de Sur dîna, voir p. 415. SiriotL 1441, t.
nombreux ouvrages de numismatique, bénéficiaire J un décret du Spada, 1667, t. D e .... au dexirochère armé, de posé en pal et dont la
Ministère Roval de l'inténeur de reconnaissance par l'Italie Je ses m ain de carnation tient la lam e courbée d ’un cimeterre, le pommeau )
titres de noble Je Corfou et de comte autrichien |25 IX 1905) sous le dextre. la pointe en chef
nouveau nom de comte Papadopoli-Aldobrandini o o /.ig a ‘b. C roa­ Spudafora. 1440, t . P a ru de gueules et d 'o r. au dexirochère bwehani sur
tie. 28 VU 1880 la baronne Hélène Hellenbach de Pacsoluy. dont : le paru, habillé d 'a z u r ( 1 X. tenant de sa m ain de carnation une epée en
1) Maria-Maddalcna, née Venise 6 XI ISS3. t Rome p a l la pointe en chef ta garde (d 'o r h et la lame d'argent.
17 XI 19n5, oo Venise 21 II 1903 don Lodovico Spada-
Vcralli-Poleitziani, patricien romain, prince de C astclv iscardo. SpartopuLo, 1565. + xviip siècle. Stefanopulo, 1560, t.
marquis de Conicvcscovo. marquis de Roncofrcddo, baron de Spinelli, 1552, t. Stratigo.
Armera, gouverneur de Rome, sénateur du rovaume d ’Italie, Spinghin, 1555, t. Teotochi ( Ihcotokis), voir p. *1-2
(di\. 6 IV 1922). rhomopulo, 1449. t vctï 1680.
2) Clotilde, née Venise 6 XI 1885. t Cortina d ’Ampczzo
12 XI 1946, oo comte Gilberlo Vmvabene Gonzaga, sénateur 1 rtundûfilo, 1490, t vers 1695. D 'a rg e n t à un dexirochère de Sûhk
du royaume d'Italie. m ouvant du flanc senestre. et tenant trois roses de gueules ornées, figées, n
b) Angclo, né Venise 24 I 1843, t Rome 1919. auteur des plans de feuillées de snurple
régénération agricole de la Polesinc, oo 1874 la comtesse Mathilde Trifero, 1653, t. D a zu r à trots tours crénelées d'argent percées dusf
T roi !o.
porte, m açonnées de sable et p o s é e s en enfilade sur une terrasse roenfhx
Aujourd’hui éteinte, celle famille portait : parti, au I " tranché d 'a z u r (au naturel?), le tout surm onté de trois étoiles à six rais, mal ordonnai
au soleil de pourpre et - d'azur, au phénix d argent gisant vur son im m or­
(d'or?).
talité au naturel (P apadopoli) et au 2 r. d azur. à la bande merlée, accostée
de six étoiles, le tout d or (Aldobrandmif. C im ier deux dem i-vols semestres Irivoli, voir p. 439.
de pourpre et d'or, le second chargeant le prem ier ci charges chacun d u n froilo, 1584, t. D 'a zu r, à un arbre au naturel terrassé de sinople
soleil de pourpre Mais l’ancien blason des Papadopofi, ici qu'il figure l urlino, 1717. D e .... a u lion a u naturel, tenant de sa patte senestre
dans l’armorial de l’université de Padoue, était: parti au l ff et au 2* de croix latine de sable, surm onté d 'u n e couronne d'or ù cinq pertes e
gueules (?), au chef d argent chargé d 'u n e aigle ù deux têtes, éployée, {le verse d 'u n e fasce de chargée de trots étoiles de ...
sable, au J’ a une tour crenelee d argent, percée de 4 fenêtres et d U n e
porte ouverte, au 2 e à la croix du meme. V u écusson en losange broché I nulessi, 1449, t.
sut la ligne du paru chargé de quatre besants , posés I.l 2 . d 'o r (S a n s
timbre). Val&amuchi, avant 1764. Probablem ent identique à la famille de
Ionie.
Bibliographie Vassitato,
Giovanni CaSteli λnji, Sajfg/p d 'u n a b ib lio g r a f ia n u : ta le d é lia f a m ig lia Varucca. Orig. de Crète. L'arm orial de l’université de Padoue ftp ^
Papadopoh, Venise 1907 ; G. Veludo, N e c r o lo g ia d e l n o b ik A n g e to P , blason suivant: d'azur et d'argent à deux cotices accolées ^
« liiblioteca Jstnuna, ossia Giomale di Leltermura. Seien/e ed Arti » LXX gueules. I/écu timbré d’un casque à grilles, taré de front, orne
z ^ o a n v ic ^ l ^ v f 1' C" ™Τ° *’ iivim ώ Uvpardi, « Le Tre Vene- plumes d'autruche, de sable, d'azur et de gueules,
Veja, voir Da Veja, Venthi* 1544, f
103
Vcnicr. voir p 444.
\ en i7ï°*'· ^ 3 4 De gueule*, terrassé Je sinoplc, à un dextrochère habille ZANTE
Je .... mouvant du flanc senestre. et dont la main Je carnation serre le
tmne
tronc d'un arbre au naturel, feuillè de sinoplc.
sla»*·' ·1360.+
Vlassi. -— d 'o / d e S n tc .O u Î lu Î ô U e s n o m ? d ? Æ 353 farT1,llcs inscri,« au
Massopulo. 1642. Subsiste. De .... à ta colombe ditaire, puisque un très e n n d nomhr- Û pcrsonncs, inscrites à titre hère-
/«■bas une atjc en chef et l a,are à la point Pr°fil· " * m a ce S Z Z S S m æ Z Îi t ïï . « « fail
rameau J olivier. Je s/nople * re,]ant en son bec un
Vondilanghi, 1568. +. D'argent, à un h,rut arrêté ... ,
Zecco, 1555 Éeartele , e, 4 éch,quêté d r t f " Τ ' ' " ' Je pourpre et
d'argent ; 2 et J J argent plein il~< Vteces c
Zographos. Archontes Cretois passés à Corfou inr* i ».
conquéie de la Crète par les Turcs (1669) e! a g S s aV r ^ V Uivant dixième environ de ces familles subsiste. J ’ * υ1 un
! île Thomas Z . capitaine courageux. accéda n c u nob, c de
importante de prou-dueur general de la Mer + I 7 is r - d charge 1res Libro d 'O ra ^ dU n° m indique Pannée d'inscription au
avau reçu du doge la confirmation du blason α,,Ι λ ü ,lgll dc ans. il Le sigle t indique une famille éteinte.
K," tombeau, dans I egl.se de l'A nnonciation de m e Z T XU'pler ^ Les renvois à une page déterminée signifient qu’un article dIus étendu
fascedun lion rampant d argent, et à /a f ueuk '■ accompagné en > est consacre a la famille respective.
n»nnfi<K ^7 E— ?lg? ific ^ .la généalogie de la famille concernée figure
z O r * J 'm i
parmi les 27 généalogies publiées par Eugène Rizo Rangabé.
Abramo, 1597, t.
Zulati. voir p 9^
Acqui, 1624. t.
Aghiapostoliti (Hagiapostoliti). chevalier doré 1533. inscr. Livre d’Or
avant 1578. Dazur. à latgle à deux têtes couronnée, éployée, le vol à la
pointe. Je sable, portant chargée d un écusson rond Je (d'or ?). Vécu chargé
Je Jeux jumeaux de carnation se donnant la main.
Citons pour mémoire les 52 familles énum érées par un nouveau Agrapidachi, 1763 en remplacement de la famille Cattiforo.
Libro, rédigé en 1803. après les troubles révolutionnaires et l’occupation Alamano. 1498. d’orig. normande de Sicile, t 1686.
française et qui* bien différent d un Nobiliaire, est plutôt, com m e son titre
Aliprandi, 1740. D’azur, a l'aigle à deux tètes, couronnée et éployée
l’indique, une liste des familles de « Citoyens pourvus du droit de gouver­
ner la Nation Corfiole. comme base de la C onstitution de la République
de ... ?. surmontant deux branches d’olivier passées en sautoir.
Sepunsulairc». Il s'agit, plus brièvement, des familles dues de «noblesse Andelini, 1598, t . Andinei, 1598, t.
constitutionnelle ». Andimasi, 1573, t.
Andrizzi, 1580, t 1746. D’azur à un dextrochère issant du flanc, habillé
de ... ? la main de carnation tenant une baguette en pal de ... ?surmontée
de trois étoiles à six rais, mal ordonnées, de ... ?
Angu (i) sola. Enclavé de gueules et d’argent.
Agorasto Condo Ma/zaneglia Stihi Antipa, voir ce nom au Livre d'O r de Céphalonie.
Ambelicopulo Coschina Melichi Iagliavacca
Mercurio 1aranto Araclioti, orig. de Coron, 1534, t 17.. Coupé d'azur et d'argent, à un
Armeni Diloti
Ananitachi Dnndato Milidoni Tocca dextrochère habillé, à la main de carnation, tenant en pal une masse d'ar­
Battaglia Ducca Milonopulo L'ngaro mes brochant, de l'un à l’autre. Ou encore : d’azur à un dextrochère et un
Cassimati Gomadi Mono\arda Varlam senestrochère issant des flancs, habillés de ... ?. tenant de leurs mains de
Carazia lavrano Pangrati Varthi D carnation le tronc d’un arbre (au naturel ?) issant d’une terrasse de sinople.
Catriva Lee ri Parascheva V racliotti Arcari, 1589, t . Arcoin, 1577.
Cazzamano Les si Ruggeri V ronda Arvanitachi, 1785 en remplacement de la famille Platigcni.
Ceccato Manessi Samico Zagoriti Avastago, 1583, 1709. t 1737. D'azur, à l’aigle à deux têtes éployée, le vol
Chiendro Nlarochi Sauli Zerbin à la pointe, d’argent, chaque tète couronnée à l’antique d'or, portant la
Comiotti Marietti Scarpa Zilariotti poitrine chargée d'un écusson de ... ? en forme de cœur, chargé d'un ... de
sable.
Avouri. Subsiste. De ... ?. à l'aigle à deux têtes éployée, le vol à la pointe,
d'argent, chaque tète couronnée à l’antique, dor, loiseau sommé dune
Les historiens ioniens modernes contestent en gene . j-Qnl autre couronne-tiare du même. Ou encore : d'azur à l'aigle à deux têtes
familles inscrites pour la première lois dans ce L»vre lentes de de ... ?couronnées à l'antique (d'or?), éployée, le vol abaissé.
remarquer que ces familles n'avaient pas obtenu des le pa ie_
Badocr, de Venise (en grec : Padoveri), 1737 remplace Avastago. Bandé de
noblesse et des armoiries, comme celles anoblies par cm · .
ment les Droits de Oie. c'est-à-dire que. le livre de 1S0J huit pièces de gueules et d'argent, brochant sur un lion.
Livre d’Or de Noblesse, mais seulement un Registre des Ci y . ' .· BafTo, patriciens de Venise, parti : au Ier à sept cotices d'or et dazur; au
teurs et éligibles, de Corfou Cette opinion est d autant plus Jus .q 2*. à 7 cotices d'azur et d'or.
Venise la classe des aitadini ongman. bien que privilégiée, ne P*1 Balbi, de Venise. D'azur, à lafasce partie de ... ?et d'or.
partie de la noblesse Balsamo, 1507. comte 1736, t. D'azur à un page au nalu[ ^ J fJ fnK
tourné, tenant clans sa senestre une urne d argent. k t w e r w s ^ J ^
pie
Ou
vol
I ,· .Malgré ce qu’en du ERR, n ’est pas identique à la famille
Ü744°io'>o,îSC:nle cl éteinte depuis. Giovan- Battista Vracliolti Barbarigo. Patriciens de Venise. D'argent à la *αη£ * α/ “Γ
Giorcîn m 7-iiaï?rcs des L’tu^cs de pharmacie à Venise, s’associa à son frère trois lions passants au naturel ranges en ba'ldep f J ° J ,
ouvrir ~ u 1 **cl ?vec *e «>mte vénitien Francesco Settini Boni pour de trois pattes grimes de lion du meme, posées en bande.
Mocenior,6 p^armaae a Gorlou. Les frères V. furent adm is par le comte
ajoutèrent ^Ui ^ Ιη dc *a no^*csse «constitutionnelle» de l’ile en 1803 et Barbianco. l 626 t . ^ cmronnée à l'antique
son bien *>? eur nom ce*u*,^e ,eur associé le com te Botti qui leur légua
crénelée n<>S°^ commcrcc à cette condition. Subsiste. D'argent à la tour ^ M i j o y é e . le vol abaissé chargé
^te contourné ()liV?re au nature^ sommée J'une aigle essorante, la
contre le m, UV SÛ)e et Manquée Je Jeux lions Je gueules, rampant
6 miir' le l0"t brassé au naturel. ERR. Barbiano. avant 1483 ' ^ ^ d j ^ B S û w ' ^ a n a ^ L T i r i b a r d i e

S S ^ a à 't 't m f i U * ? " d' ! "°“ bili,“ d‘


Zante. Voir blason p. 73.
ouvrage sur la nnhi hl [an-néanmoins figurer la généalogie des Varthi dans son Barozzi, de Sanlorin. D'argent, a lafaste da.ur.
coupé d'azur ci daru^ ^ , Γ^ου· cl Public le blason suivant : Mi-parti coupé. I"
'Copello); 2'de mpui? ‘ au. )onnet aux pattes nouées de gueules, de l'un à Vautre
rei tenant un rantpm, a °1! <
*emi'v°l d'or : 3f d’argent au dextrochère armé, au natu- D'azurà . * *
!rt' dune étoile à six rais ™" ^ SQ^ Cpos^ en *)arre et accompagné au canton dex- mées d'une couronne du mfrne, a cinq pt
104
lonne reposant sur une terrasse desinople Ou enco
ionienne de gueules, sommé d une étoile à six rais du même a o,2 .
ufjç terrasse pierreuse au naturel. ER R.
Calerghi, de Crète, voir p. 239,
kalofono, de Constantinople, après 1453 stradiotes â Coron, Ctmnè
paru au 1" d'or à l aigle à Jeux têtes éployée, usant de la u l *"!'
coupé, au 2* (d ’argent) ci la croix de gueules cantonnée de quatre, * dtl
les fdu mente7), au 3rd'argent à un lion (au naturel?}
Ca logera, 1603, branche de la famille de Corfou.
Kandila, de Céphalonie. 1607. D'azur, au senestrochère issant du fit
habillé de ?. la main de carnation tenant en pal une bougie allumlt?
naturel ?).
Canioli, Cagnola, Orig. de Crète (xvi- siècle), à Zante vers 1680, CollDt*
au l” d'argent à la bande de gueules ; au 2* d'azur à un oiseau au mLt
issant d'un étang circulaire placé en terrasse. Ou encore : de gueules a *1
senestrochère issant du flanc et habillé de ... ?. à la main de cormum
tenant par la lame (d'argent ?) une dague posée en barre, la garde td'or*
a Ici pointe ; au chef d'azur chargé de trois étoiles à six rais (d'or7} mol
ordonnées
Caotorta. Comte au xvin* siècle, t après trois générations. De gueules au
lion (au naturel?) tenant de ses pattes un anneau (d'or °).
Capnîssi, voir p 251.
Capsa, de Crete, 1597, Coup : au / " d'azur à trois étoiles à six rais tl, 2,
d’or au 2f d’argent au dexirochère issant du flanc senestre de Têtu, ha­
billé de \ à la main de carnation tenant par la lame une dague à la
Calenzi pointe brochant sur le coupé
Bollini Capsokefalo. Établie vers 1500, réfugiée de Modon conquise par les Tuia
Inscrite au Livre d'O r 1597, reçut le titre de comte par décret du doge Je
Venise du 9 IV 1718 [confirmé par décrets du 9 XII 1740, 10 IV 1771,
30 Vil 1796], ainsi que le fief de Livadi, à la suite d'actes de bra-
voure d'Anastasio C, pendant les engagements navals contre la flotte otto­
mane D 'argent à une tête et buste de jeune homme, posés de front a
Bdiiti, 1485, t J 710 Z3 argent à trois cotices de gueules* au l rT a trots issant des flammes, le tout au naturel ; au chef de sinople à trois étoile,
grappes de raisin, rangées (au naturel V , au 2 f à une grappe de raisin (du renversées d or (2 , l). E R R.
même ?)
Bembo, patriciens de Venise, D azur au chevron d'argent accompagné en Caravarà, 1575. Cardons, 1601, t,
chef de deu x roses (d'or ?} et en pointe d'une rose dit m êm e Caridi. Israélites convertis.
Benardo, 1478, t. Tranche au l ff d'argent à deux rectangles poses en Carminati, 1574. Caristiani, 1584,
angle droit, de sa h le ; au 2'~ de gueules plein
Carrer, voir p. 26 F
Bcrnardakj. voir p 229
Bertan/o, 1597, t
Caruso, de Céphalonie, 1615, t â Zantc.
Bizzarri, 1722 Enclavé à cinq en grêla res. d'argent cl de gueules Carvela, 1675, t. Coupé : au / " d'azur à un ciseau de ?volant en chef:
au 2ede gueules plein
Bolani, D'azur a la bande ticrçée d argent bordée de gueules.
Castiglîon, 1599, t- Castelano, 1688, t.
Boldù, patriciens de Venise, 1604.
Catelano.
Bolin, Bonlini, patriciens de Venise. D'azur à cinq tiges feuillées au natu­
rel. la seconde et fa quatrième supportant deux colombes d'argent affron­ Katiforo. d'Athènes, 1717, remplace Coccalà. Famille d'ecclésiastique.
tées. le tout terrassé de simple. Antonio, né 1685, t 1763, professeur à Γuniversité de Padoue, grammai­
Bon, ong de Crète Paru, de gueules et d ’a rgent Ou encore: d ’azur, à rien, écrivain, traducteur d'ouvrages italiens en grec. Tranché ou C
cinq fusées accolées, posées en bande, d or d'azur au léopard lionne de ... ? accompagné d'une croix grecque (de
Bon, patriciens de Venise. Parti au 1er de gueules à ta faste d 'o r . au 2 r
sable ?) cantonnée en chef: au 2f bandé de quatre pièces de gueules e/
d'argent à la fa n e d'azur.
d azur {?.), la dernière bande chargée d'un léopard lionné contournée
de ... ?, accompagnée en pointe d'une croix grecque (de sable?),
Bonaffé (Bonafede), 1574, t 3606,
Cavalian, t. Cazzaïti, 1603, t,
Bondulmier, de Venise. Coupé d azur et d ’argent à ta bande de l'un à Celsî, de Venise. D 'azur à une bande d’or flanquée de deux cotices df
l'autre.
gueules, accompagnées en chef et en pointe de trois retortes simples dw-
Borisi, d ong dalmate. Coupé : au I**d azur à trots étoiles à six rais d or gent, rangées en bande.
mal ordonnées (J et 2), au 2* d argent à trois maisons au naturel, aux Cernovicchio, d'orig. dalmate, 161 1, +.
cheminées fumantes, le lout terrassé de sinople. Ou encore un autre blason
identique à celui des comtes Borisi di Fontane, Chiveto. Gregorio, notaire, inscrit Livre d'Or 1748, remplace la iamille
Borsa, 1506, 1664, 1704. D’azur, au dhabillé deGeracari.
à D‘argent, à l'arche de Noé posée sur trois copeaux de sinoplt
main
de carnationtenant une bourse de ... ? (armes parlantes). ERR.
Cacigieri, 1577, t. Chrisoplevri, comte 1806. t D'azur, à trois défenses de sanglier réuniea
Cagnola, 1692 remplace Calandrinô, t 1737.
d’argentt posées en pal.
Cagrilo, 1683. Cicogna, de Venise. Blason identique à celui des patriciens de ec nom
d'azur au cygne d'argent sur une terrasse de sinople:
Calandrinô, t 1692. D
'azur,auProméthée couché, de curnaiion. laCloni,
têti 1601* t-
appuyée sur lemur dune habitation placée au flanc de Vécu
foie de Prométheedéchiré par une aigle au naturel, f lot Coccalà,
terrasse de smopie. Kokkini, CochinL « Eupatrides de Byzance », autres branches fixées
Oalargan. Coupé au 1” d'argent à un tabernacle au naturel; au 2r di Corîou et à Céphalonie. D'azur, à l'arbre au naturel issant d une terroir
gueules à un dexirochère issant du liane dextre. habillé de ... ?. la main d, de sinople. ERR.
carnation tenant en éventail trots épis de blé au naturel Comuto, voir p. 282,
Calcomata, 1574, t. kondoni, 1653. Famille de lettrés, subsiste. D'azur, au senestrochère
du flanc, habillé de ... ?. la main de carnation tenant trois tulipes tigres
Kalekas, de Constantinople (et non Calicchia), 1684 remplace Policalà. feuillées (au naturel ?) posées en éventail
D azur a la colonne composite de ... ' posée sur une terrasse de sinople
Condonin, 1599, t- Condostavlo, stradiotes, 1578, t,
Calenz', Kalenta, Établie à Zanie après la conquête de Chypre par les
Contarato, orig, du Péloponnèse, 1670. D'argent, à un dextrochère tnaj£
fn2 rit°leS 3 ct,evai- reçurent du gouvernement vénitien des fiefs et du flanc dextre de l’ècu, habillé de ... ?, la main de carnation tenant unp
D'onir T une w Llvrc d ° r de Z*nte en 1735 ; remplace Gambara. de lance, la pointe en chef, flanquée de deux croisettes de sable
υ a.tu a une co/onnc d argent sommée d une colombe, le vol clos du
neme, le chef de lècu chargé de 3 étoiles à six rais 11. 2J d'or, et là co­ C on tari ni, de Venise. Écartelé : au Irr et au 4r d'or, à une aigle eWrtjJj
au naturel, le vol à la pointe ; au 2* et au 3* d’or à trois bandes d
un btsani J or brochant sur la bande centrale Ou encore : écartelé au 105
f, 4- d'or à une croix panée de gueules : au 2 ' et 3 ' d or à trois calices
d’azur
Konioul/i. Contuoi. IbO.v Parti au I " d'argent au lion contourné tau
naturel \ rampant contre la ligne du part,, su r une terrasse (de sinople “l
OU y d'azur a un renard i au naturel (1 ram pant contre la l,e „e du
paru, sur une terrasse de sinople * r
Cordcll». I6M. + CoriRlian, 1586.
Cornaro. Corner. Illustre lignage patricien de Venise, qui donna la der
nière reine de Chvpre. et porta plusieurs blasons dilïcrenis. Les C orm m
inscrits au Livre d Or de Zante avaient pns : part, d or et d'azur à l'écuV
SOn rond d'or charge d une aigle essorante contournée, la tête à dextre I
voldextre en chef, celui senestre abaissé, (au nature!2). Ou encore Dar‘l «
Comaro-Piscopia. réfugiés de Cretc : tiercé en pal au !" coupé : 'ald'aV.
gent à la croix de Jérusalem d or. b, de ? au lion de gueules · au 2e mi
'coupe paru a de ' au lion de gueules, c) de . plein. et encore-
paru au !" dor a une branche teuillee de sinople posée en pa! au >' de
sinople. à une branche tcudlée d'or - de l’un à l'autre '
Correr. de Venise Blason durèrent par rapport à celui des patriciens du
meme nom coupé d argent et de gueules, au losange d 'azur et d'areem
brochant sur le coupe "
Cosma. 1703, remplace Bellefante. D 'azur à deux anges affrontés en d a l
manques de gueules, tenant de leurs m ains élevées une couronne ferm ée
auglobecrucifère, d ardent J
Cottmali. voir p -S-J Coutousi. 1608. subsiste.
Cozzfca. kotsika. stradiotes. Crokida. 1668. Cochini
vers I57.\ t | - 0 . remplace Cartclano. Gaeta
Cur/ola. siradiotcs daJmates de File de Curzola. 1683. D'azur à un lion
contourné rampant t antre le fût d un palmier le tout au naturel sommé
deJ étoiles I J*· à * rats d or et terrasse de sinople 1
Cusan. vers 1572
Cutnili (Koutroulis). D argent, a t aigle eployee. le w l abaissé, de sable :------- va», «ciimc, uuui i un aes oiasons repns par la branche
couronnée ià l antique· d or inscrite au Livre d'Or de Zante : Fascé de quatre pièces, de gueules et
Cuzzi (koutsi), Γ 45 remplace Zancarol. Coupé: au I " d ’azur à un d'argent, au chef d'azur chargé de quatre roses boulonnées d'or de
gueules.
dextrochère mouvant du flanc dextre de l'éeu. habillé de ... > là main de
carnation recevant de l'eau versec d'une atguil/ère posée en bande tenue Doxarà, avant 1504, t. Doxà, 1508.
par to main de carnation d'un senestroehére. mouvant du franc senestre de
leeu. habille de le foui somme d'un soleil figuré et rawnnant par 16 / /·>, * I · 1563. D’azur à un dextrochère habillé de
gueules (J à la main Je carnation tenant en pal une dague d'argent llan-
rais. plaie en cher au 2- d'argent a une Heur, tigée et fruillée. posée en quée à senestre d une étoile à six rais de ... ?
barre, au nature! au canton intérieur dextre de lécu et à t épis de blé
toujours au naturel poses en éventail et issanl d une nappe d'eau au Falier, de Venise. Coupé-parti en chef: au 19 d'or plein, au 2e d'azur
canton icnestre de l écu plan : au 3e d 'argent plein.
Flamburiari, voir p. 295.
Flemotomo, citée début xvi* siècle, inscr. Livre d’Or 1650.
Foscardi, 1520. comte ..., t. Coupe: au I ” de ... à trois flans de lys.
Da Canal, de Venise, 17 * . . . posées en fasce. de ... ? et sommées de trois étoiles à six rais, posées tou­
Dacoro ,Da Coron!, ong. de Coron, établie a Cepha ome. jours en fasce. de ... ?: au 2e fascé de cinq pièces, d'or, d'argent, de
Λ, D allaquila, 1624, T· gueules, dor et d'azur.
η γΓ ,ΡΟΙ t D andolo.de Crète. 1574 Foscolo, t. Très ancien lignage de feudataires vénitiens de Crète, établi à
Dali oca. 1601. établie â Corfou, voir p. - 86. Corfou 1669, puis à Zante à partir du xvui* siècle, constamment dans une
Daresi (Dansa). 1573. t 1)arian, stradtotes. 1574. t . situation matérielle très modeste, sans que sa parenté avec la famille patri­
cienne des F. de Venise puisse être prouvée. Au cours du xviu· siècle les
Darmaro. stntdio.es. 1574. t avant 1650 De àjro« cotices de et F. de Zante, directeurs héréditaires des hôpitaux de Dalmalie, épousèrent
de 'en chef, flanquées de tons croissants tournés ae à chaque génération des grecques orthodoxes. Andrea F. épousa Diaman-
Dasconi. 1573. t Daviva. 1579. t . tina, fille de Narciso Spathis, tailleur, et de Rubina Serra, et en eut quaire
Da Franceschi, de Modon. 1683. DcguliB. 157 enfants dont Ugo (1778-1827). le grand poète romantique italien, qui affir­
mait être né en Grèce de mère grecque, mais avoir pris l'Italie pour Dul­
« “ ■' · « · * ' ’ « ! 5 Γ Ϊ ^ - 0 , ” ν » ι 1560. cinée. Quoiqu'en dise le poète, sa famille n’était pas noble à Zante. mais
avait des parentés nombreuses, par les Narantzi, les Serra, avec des fa­
D«Nisi,de I I . , racines consem s. 1681 milles du Livre d'Or, dont les Micalizzi, les Voultso et les Someriti.
Comic 1705. Fascé de deux pièces et burclè de /rots, de' ^ ? Bibliographie:
Ie*d'azur à deux roues posées en fasce .a u - de ... » C. A ntona -T raversi. « Dclla famiglia di Ugo Foscolo». Milan, 1886.
posée en pointe
mrtouna, d’Épirc, t. Frangopoulo, voir p. 295.
De Ncgri, voir Ncgn p 363. Déposais, 1574, t. angou, de Crète, avant 1683. D’azur à un agneau pascal à la bannière
Desufli. t 1755.
argent assis sur une terrasse de sinople.
Dessila, de Sicile, convertie a l’orthodoxie 1 60. voir Siguro Dessila. *aiuin, avant 1683. Fnschi, Foski. stradiotes de Coron,
Diamanti, t 1755. D'azur à l’arche de Soé au naturel sommant une avant 1683.
lagne du même aeta. Réputée d’origine napolitaine et venue à Zante dans la suite des
Diargiropoulo, 1683. t. Paru au Γ <d'azur') à une étoile à six rais •mtes Tocco. cette famille servit parmi les stradiotes de Venise dans les
(d'or 7, au 2r d'argent à un oiseau essorant, le vol abaissé, (au n «sessions levantines de la Sérénissime et fut inscrite à deux reprises au
Di Mcdici. 1578, subsiste. Difroma. vre d'Or de Zante. en 1530 et 1676. Subsiste. D'azur au dextrochère
fbillé de sable, mouvant du flanc dextre. la main de carnation tenant une
Discudi, 1601. t. Diplomatari, 1603, t. èe d ’or posée en pal. flanquée de quatre étoiles à huit rais, superposées
Discndi, 1607, t* \r deux, du même et surmontant une autre étoile à huit rais, toujours
Docadcllo. D'azur à un oiseau le vol clos, au naturel, assis sur un or. ERR.
r<xhoux, flanqué de deux autres pics, du même, en terrasse. le tout s illazzo.
de trois étoiles à six rais, mal ordonnées, de ... imbara, de Brescia, t 1735. Coupé : au Ier d'azur, à l’aigle à deux tètes
Domcneuhini. voir p. 290. k l uronnée à l'antique (d'or?), éployée, le vol abaissé: au 2e d'argent, à
D°na, patriciens de Venise. Blason different à Z ante: Coupé, à une bor- crevisse (gambas = crevette) au naturel, la tête à la pointe.
arzoni, stradiotes. Famille subsistante. D'azur à trois \xdcans en éruption
dure et d'orde ... ? au I” d'argent plein, au 2* fascé de quatre piétés
d azurperlée
i naturel, la /axe d'or. ERR.
106

Gaspiraki. comte 1792, f. Gavalà' de Crète.


Gavrilopoulo, 1575. De Constantinople, établie aussi a Cephalome.
Cennimata, Ohtan.mata, de Gastouni dans le Péloponnèse Stradioies.
Gcrakari, de Céphalonic. 1715 remplace Zangiacomo t 1748. D azur, a
S ; cphJc ,7 comommr «w nan,rei 7 au vol couh. tenant dans
Mire M-imiiv un serpent nie SmopJe ’> I "ir aussi r V6
Gheraldi, 1597.
Gialina. Ongina.rc de Sessulo en Dalmatie, établie au w i: Siècle parmi les
feudataires vénitiens de Crète, ou elle portail les qualitieations de « sapiens
vir » « Magnifiée Signor », « clarissimus » et « nobil homo ». ,
Une branche établie à /an te y reçut le 4 VIII 1804 le titre de comte vem-
t,en ; une autre branche inscrite 1791 parmi la noblesse de Corfou, obtint
en 1822 la confirmation de noblesse par l'empereur d Autriche. D argent
ci trois lunules d'azur ER R
Gonerini, voir Querini. Comte 1741.
Gimbleti. Tzimbleli. réfugiée de Chypre, 1583. t 174b Descendant peut-
être de la grande famille croisée des Embrtaco. seigneurs de Gibelet en
Terre Sainte.
Giusliniani, de Venise, â Corfou.
Go/./i, de Venise D'azur a tnt oiseau essorant arrête sur lu crête il une
montagne, te Unit uu naturel
Gradenigo, patriciens de Venise. Pc gueules à lu bande en escalier à neuf
marches d'argent.
Gramatieopoulo, siradiotes de Naupacte (Lepanîe), 15 /2. D azur à un
senestrochère issani du liane, habillé de . \ tenant de sa m ain de carna­ Garzoni Messala
tion une plume, en bande tau naturel '·'
Grimani. Patriciens de Venise, dont une branche, dite «de Jérusalem»,
avait chargé son blason de la croix concédée â Constantinople par Gode-
froi de Bouillon en 1204 après les prouesses d’un Grimani en Terre
Sainte Celte tradition de famille, qu’aucun document ne rend crédible, fut
à l’ongne du blason suivant, porte aussi par les Grimani de Zante : d'azur Manussaco, de Cythère. De ... ? à un dextrochère mouvant du flanc de
à cinq vergettes de gueules, la seconde vergette en ch ef d 'une croix panée I ecu. habillé de ... ?. la main de carnation tenant les tiges de trois fleurs
de sable posées en éventail, au naturel
G rip ari, siradiotes de Coron. 1641 Subsiste. Marchioca, 1579.
Hariati, Cariati, de Naples. 1515. Subsiste D'azur, a un dextrochère, Marcello, patriciens de Venise. D'azur à lafasce ondée d'or.
mouvant du flanc de récu. habillé de ‘ la main de carnation tenant Marin, de Marini. Famille dalmate de Cattaro, 1572. De gueules à deux
dans sa paume une aigle bicéphale, essorante de étoiles à huit rais (d’or?), en chef et à la fasce d'argent à une fasce ondée
K \ ou C. d'azur brochante
.Vlartelao, avant 1500. Comte palatin et chevalier par ... ? en 1512.
Lambeti, stradiotes 1580. Écartelé d'azur et d'argent, le lrr et 4* d'azur D'azur à un arbre au naturel, au tronc contourné par un serpent de .
plein, le 2' et le 3'chargés d 'une étoile à six rais de
s
affrontant un lion rampant contre le même tronc, le tout terrassé de
Lappo (Lappas, d’Epire), 1534. Latino, 1585. sinop/e.
Lascari, voir p 306. Latsi, 1638. Martinengo, voir p. 318. Massaro, 1607.
Lefcochilô, de Rhodes, 1572, puis établie â Corfou. Blason : 9 d'argent Masarachi, 1518 Mastromassaro, 1585.
plein 9 Mastracà. D’azur au dextrochère mouvant du flanc senestre de Γέαι.
Lichiardopoulo. Lilardo, 1495, +. habillé de gueules, la main de carnation tenant la garde (d'or?) d'une epec
Livani, notaires depuis le xvi* siècle, 1583. Coupé au lff d'azur à un posée en pal. la pointe en bas perçant une terrasse de sinople.
arbre au naturel flanqué à dextre d'un bon de sable rampant contre le Matessi, stradiotes du Péloponnèse, 1572 et 1680. D'argent à la bande de
tronc et à un dextrochère mouvant du flanc de Vécu, habillé de ... 9 la gueules chargée de trois yeux au naturel, posés le long de la bande ERR.
main de carnation touchant le feuillage de l'arbre, au 2r d'argent â un Mavriano, 1608. Megaduca, 1595,
vase sans anses de 9d'où s 'échappe de la fumée. le tout sur une terrasse voir Carrer p. 261
de smople Melissurgo, de Crète, 1594, t 1704. D'azur à une aigle à deux têtes, cha­
Lithinô, de Crète, après 1534. f. Logotheti, voir p 307 cune couronnée à l'antique (d'or?), éployée, au vol abaissé, sommant un
Locatelli, 1534. Lunzi, voir p. 31 I. globe de ... ?. cintré de ... ?.
Macri, comte 1686. De ‘ à un dextrochère habillé de ... \ la main de
carnation tenant en pal un fer de lance td'argent V adextrè et seneslré de Mémo, Memon, 1606. Coupé d'or et de gueules, à trois grappes de ram
trois étoiles a six rats (d’or?) ER R. (au naturel?) posées en fasce, chargeant chacune des deux champs dr
Vlagdalino, 1513. D'azur à un amandier d'argent terrassé de smople récu.
{armes parlantes). Mercati, remplace Melissurgo 1704, voir p. 344.
Malaspina, 1621, f, Messala. Descendants supposés d ’un Messala, secrétaire de l’épouse de
Mamonà. Branche de la famille homonyme de Corfou, blason différent : Tarquin le Superbe. Stradiotes vénitiens à Modon, réfugiés en 1501 a
Coupé-paru à la pointe à deux tètes : au 1" d'azur à l'aigle à deux têtes, Zante. Inscrits au Livre d'O r en 1746, après que le Doge Pietro Gnmani
essorante. de ... ?. chaque tête couronnée à l'antique (d'or); au 2f de gueu­ eut décoré du titre de comte Giorgio Messala, capitaine des fortificatio
les à trois dés d'argent (?), 2.1 ; au 3f d'or à trois dés de ... ?. maritimes (1744). Ses fils reçurent à leur tour le titre de comte en IW
Mandricardi. 1584. hérita au xvn« siècle de la baronnie Pellegano instituée doge Trancesco Loredan ; ces titres furent confirmés à la famille par
au xiv 1 siècle par le duc Carlo Tocco. Plusieurs de ses membres se procu­ Prince des lies Ioniennes en 1804 et par les autorités britanniques en
rèrent le titre de chevalier de l'Ordre Constantinien de Saint-Georges. 1840. Subsiste. Écartelé : au Ierd'or à l'aigle essorante de sable. c<mr0njk
Obtint le titre vénitien de comte 1747. t 1852 avec le comte Nicolô, ju- du même ; au 2e d'azur à une étoile à six rais d'or; au 3 e û 11
riste professeur à l’Académie Ionienne. D’azur à un dextrochère mouvant épées d’or passées en sautoir ; au 4*d'or au lion de gueules. ERR
du flanc de l ecu, habillé de ... \ ta main de carnation tenant en pal une Micalizzi, 1751, remplace Locatelli.
palme au naturel et accosté d une croix grecque de sable. le tout accom­ Milinga, 1573. Millano, avant 1572.
pagne en chef de deux étoiles à six rais d'or flanquant la palme et en Mina, 1580. Minotto, voir p. 352. . --r 1
pointe de trois fleurs de lys de ... ?posées en pointe. Voir p. 94.
M istori, de Constantinople,1572, comte 17... t 1739 Dazur à
Manessi, de Céphalonie. mêmes armes, voir p. 97.
fasces d'or et d'argent de (?!)alternées: au Jtr à un agneauP0** <
Manio. Coupé: au l " d'or à la bande d'argent (?!) ; au 2·' de gueules gent ; au 2eà trois besanis du même, posés en fasce au chef du ena ι·
Mocenigo, voir p. 352. Moi, 1608. . ✓
Manolesso, de Crète, 1644, Autre branche patriciens de Venise. Parti ; au
I d azur a lafasce d'or ; au 2* d'argent plein. Mola. Parti : au 1" d'azur à la fasce d'argent : au 2r d argent ύ a.
d'azur.
Le comte Nicolas Mes-
sala (1789-1832). Tuteur
de Dionyssos Solomos
et de ses frères (M u­
sée de Zante, photo
D. Konomos).

Micalizzi Petrulli

Paleologo. Palma, de Venise, 1626, t.


Papagiannopoulo, 1513. Pan^joti, 1597.
Pandin. D’azur à trois défenses de sanglier d'argent, posées en pal.
Pandoni, avant 1683, Padoveri,
t 1775. forme grecque du nom Badoer.
Papadato, 1601. De ... ?à un oiseau arrêté, le vol clos, (au naturel?).
M ün patriciens de Venise. Même blason à Zante : écu d’azur chargé en Papagianopoulo, avant 1572. Paramonari, avant 1572. t.
abîme d'une roue de moulin (arme parlante) d’or â huit rayons d’or. Paruta, patriciens de Venise, t. A Zante. blasons modifiés De gueules et
Mondi 1578. D'or à une fascv voûtée de gueules, bordée des deux côtés d or ci la fasce de .... le chef de Vécu chargé de trois roses d'argent posées
'cl chargée de 9 besoins ( d ’or ou d’argent), posés 1. 2 en trois en fasce. Ou encore : coupé d’azur et de gueules, à trois roses d’argent
g^üpes accostés, le tout accompagné en c h e f et en pointe d ’une couronne posées en chef.
de laurier au naturel Pasqualigo, patriciens de Venise. Plusieurs membres inscrits au Livre d’Or
Mondino, 1572. D'azur au dextroc hère issant du flanc, habillé de .... la de Zante, dont Marco, venu de Crète, évêque de Zante el de Céphalonie
main de carnation tenant en barre une croix latine de ... ?. 1611, t à la Canée 1624. Trois blasons différents : d’azur à trois bandes
d'or (celui de Venise) ; d’azur à la fasce ondée d'or, et encore : paru au
Mormon, de Crète (aussi Mormili). t 1727. D'azur à l’aigle à deux têtes. 1" d’azur à lafasce d’or ; au 2' d’argent plein.
éployée, le vol abaissé. de ... ?. chargée sur l'estom ac d'un écusson rond
Pavlopoulo, avant 1573, t.
td'azur y a un poisson nageant
Moro, patriciens de Venise. Blason différent à Zante: coupé : au 1"d’ar­ Paviello, avant 1572, t 1685. Perdicari, 1572.
gent à trois grappes de raisin, rangées fait naturel ?) —; au 2r d azur à trois Petruli, 1579. D’azur à un fût de colonne surmontée d'une urne sommée
bandes d'or. d’un cygne la tête courbée et le vol en chef, le tout terrassé de sinople.
Morosini, de Venise. Inscrite vers 1685 en la personne de Francesco M. le Petruzzi, 1478, t 1738. D’azur à un oiseau éployé, (au naturel?), arrêté
Péloponnésiaquc. le vainqueur des Turcs. D'or ci la bande d azur chargée sur le sommet d’une montagne (du même °).
de trois fleurs de lys C.'l du meme (?) Pieridi, 1599, t. Pinaca, avant 1572, t.
Motha, 1704, remplace Crokidà. D'azur à un oiseau, essorant, le vol en Pisani, de Crète. Pizzamano, de Céphalonie.
chef, de ... arrêté sur le sommet d'une montagne au naturel. voir p. 99.
Mothoneo, Da Modon, Damodô. Stradiotes de Modon. D’azur à un Platigeni, 1597, remplace Lefcochilo t 1785. D’argent à un oiseau cou­
dextrochère mouvant du flanc de Vécu habillé de ... ?. dont la main de car- ronné à l'antique, d'or, essorant, au naturel.
nation tenant le support d une croix potencèe de ... ? est sommée d’une Polemiani, avant 1572, t.
étoile à six rais, eaudée vers la pointe, de ... Les Damodô de Céphalonie Policalà. avant 1572, + 1791. Dazur à une colombe arretée le vol cioy
avaient un blason différent. d’argent tenant en son bec une branche d’olivier au naturel et adexiree
Vluriehi, avant 1572 D ’azur, à unecolombe essorante, au naturel, posée dun tronc d’arbre issant. peu/caillé, du même, le tout terrasse de sinople
de profil, tenant dans son bec un anneau (d'or?). Ponte, Da Ponte, patriciens de Venise. Même blason : d'azur à un pont de
Muazzo, Moatso. Réfugiée de CTcte, portait à Zante un blason différent : pierre à une arche d'argent, maçonné de sable.
coupé d'or et d'azur à une fleur de lys stylisée, brochant sur les deux
champs de t’ècu.
Muzzan, avant 1683. Peut-être originaire de Murcie en Espagne. Fran­
cesco (1769-1851 ). juriste distingué, participa â l’élaboration de la Consti­
tution des lies Ioniennes, Grand Croix de l'Ordre de Saint-Michel et
Saint-Georges; mourut fou, léguant sa riche bibliothèque à la municipalité
de Zante à condition que sur chacune des fenêtres hermétiquement fer-
mees de sa demeure l’on inscrivit les lettres alpha et oméga. Marié à
Angela Siguro, dont une fille, Elisabetta, née 2 X 1801, t 15 XI 1835,
emme de lettres, qui écrivit tant en italien qu'en grec, mariée à Nicolô
artinengo. Coupé de .. et de ... ?. au croissant de ... ? brochant sur le
/" à deux disques lunaires figurés (d’argent?), en chef; au 2*
- a un disque lunaire figuré (d ’a rgent ?), posé en pointe.
ari, avant 1577. t. Negro, de Céphalonie.
Neiantsi, de Crète, stradiotes. 1645, t vers 1875. Coupé: au I" d’azur à
sur 'clllNèes (armes parlantes), mal ordonnées, au naturel, posées
a igné du coupé et sommées de trois étoiles à six rais
^ ’ û ordonnées. au 2f de ... ?à six cotices de ... ?et de ... ?.
rorm/'p),àr anl d ’azur Ll l'aigle à deux têtes d’argent, chacune cou-
a lanu<W(d’or ?). essorante, le vol abaissé. ERR.
à foutre ^an‘ ^ ar8*nt el d’azur et d’azur à la bande ondée, de l'un
autre branche établie au Phanar vers 1630. Coupé : au
nul ordonnées*■ °Unalure^ sommé de trois étoiles à six rais de ... ?. de la comtesse Mercati. née M»»»"
Pierre tombale
surmontéAi», ’ a un r°cher sommé d’un arbre, le tout au naturel. (Photo G. Carrer)
ae lro,s elmles à six rais (d'or ?) posées en fasce.
IOS

POZZO DI BORGO

S ïS S E s S r S 5 « 5 € Î
ιαΛ Anr,·^ l i chuic de la Crète, Venise installa Domemeo Pozzo di
Borgo. fils de Sicfano. dans la charge de provéditeur general de la ciiadc c
Ce P[^rncmcoCCne S T î l ï 1616. t Par*a 17 III 1685. avait épousé
Elcna Hagiapostoliti. de noblesse crétoise. dont il avait eu quatre
enfantsDomf njco M 26 11681 Ancta, t Zante 7 IV 1757, fille
d’Antonio Negri.
II. Francesco, t Parga 1672. capitaine. UitiniMi \ ! Αλ'ΛΛΙΟΛ
III Girolamo. né 1660, + 1704 **reenl
de noblesse zantiote, dont : , _ n , Raftopoulo
a) Margareta-EIisabetta, nce 1687. + I /38, » 1 îetro Burzola.
b) Domcnico. ne 1684. t 1754. Lieul.-colonel, « Mane-
tula Negri, dont :
1) Girolamo. sergent-major au service de Venise 1/3/.
2) Elena, nce 30 VIII 1710. t 6 VII 1778. oo Giro­
lamo Boldu. t Zante 13 IV 1777. Prcmarin, patriciens de Venise. Coupé: au 1" de gueules plein au 2*d'
3) Marieta. née 1732. co Pietro Austini. à trois branches chevronnées d'azur.
IV. Roberto, t 2 XII 1712. sergent-major, capitaine de la citadelle Priuli, patriciens de Venise, portaient à Zante: coupé : au I" de gueul,
de Parga. ·» Elisabciia Negn. dont : plein : au 2*palé de six pièces d'or et d'azur.
I) Francesco, ne 1697. t 1736. Prossati, 1584, t. Provati, avant 1572, t.
Les Pozzo di Borgo de Zante et de Parga s'éteignirent donc Querini (en grec Goncrini), patriciens de Venise, t. Coupé: au Ierd'azurà
dans la deuxième moitié du \vm* siècle; il ne resta d’eux que le trois étoiles à six rais, mal ordonnées (d'or?) ; au 2* de gueules plein Ou
souvenir entretenu par les inscriptions funéraires gravées dans la
chapelle catholique de la forteresse de Zante. C’est alors qu’en encore : coupé d'or et d'argent à la fasce brochante de gueules, chargée de
Corse allait s’élever vers la notoriété l'autre branche de la famille,
trois fleurs de lys rangées, de ... ?.
en la personne de Carlo-Augusto Pozzo di Borgo. né en 1764. Raftopulo, 1504. D’azur à une colonne dorique d'argent, sommée dune
Condisciple de Napoléon, adversaire de la Révolution Française, aigle à deux têtes du même. ER R.
nommé vice-roi de Corse par les Anglais en 1795. il passa au ser­ Ransca, avant 1572, t.
vice de la Russie par haine des Bonaparte. Nommé général russe, Rapsomanichi, 1574, t 1749. D'azur au senestrochère issant du flanc
puis, à la chute de l'empire français, ambassadeur du tsar Alexan­ habillé de ... ? la main de carnation tenant une bague d’or au chaton
dre à Pans de 1814 à 1834. enfin ambassadeur de Russie à Lon­ de ... ?
dres jusqu’en 1842. année de sa mon II avait reçu la noblesse
russe et le titre de comte en 1826. qui passèrent à son neveu Ritsardopoulo, 1601.
Charles-Jérôme (1791-1879). titré duc Pozzo di Borgo par le der­ Roîdi, d’Athcnes, comte 1704, t. De ... ? à une grenade feuillêe au na­
nier roi de Naples. Ce neveu prétendait aussi aux titres de comte turel. (armes parlantes).
français et de Pair de France, qui, selon lui, auraient été concédés Roma, voir p. 401.
par Louis XVIII. Le généalogiste Borel d’Hauterive affirme qu'au­
cun document ne xient soutenir ces prétentions. Romano, 1577, t. De ... ? à une fontaine de ... ? surmontée d’un oiseau
En 1872 le duc Pozzo di Borgo revint en France après la volant de ... ? et flanquée de deux lions affrontés (au naturel?) rampant
chute définitive des Bonaparte et l’abdication de Napoléon III, et contre ses rebords. Ou encore: d'argent au de.xtrochère issant du flanc,
savoura pleinement la déchéance de la famille à laquelle la sienne tenant de sa main de carnation une branche feuillêe (au naturel?) et une
étau opposée au cours d'une vendetta presque séculaire. Il acheta
croix latine de ... ?en sautoir.
à la mairie de Paris les pierres du château des Tuileries brûlé et Romanzan, Romantzà, 1516. D'azur à trois tours (d'argent?) crénelées et
détruit par la Commune, les fit transporter sur sa propriété en couvertes, non perçées. maçonnées de sable et réunies à la base Une
Corse et s’en servit pour élever le majestueux château que les variante du même blason présente les tours perçées de trois portes ouvertes
Pozzo di Borgo possèdent encore aujourd'hui en cette île. et de neuffenêtres et dominées de trois tourelles couvertes, le tout au natu­
En 1899, son fils eut un geste de piété envers les cendres de rel et posé sur une terrasse de simple traversée de trois sentiers menant
ses lointains parents reposant oubliées dans la crypte de la cha­ aux portes.
pelle de la citadelle de Zante, menacée de démolition. Il les fit dé­ Rossi, de Rossi, voir p. 403.
poser au cimetière catholique de Zante, où il éleva un beau monument Rucani, 1504, t début xixc siècle.D'azur à unefontaine arrêtée d'argent,
funéraire du au sculpteur italien Pelegrino Orefice. Ce monument, l'un des
rares a avoir résiste aux ravages du séisme de 1953, cite les noms des sommée d'un oiseau au vol clos (au naturel?), et flanquée de deux lionsau
naturel.
Pozzo di Borgo ensevelis en terre grecque, et consacre à leur mémoire les
lignes suivantes : Russelo, avant 1572.
Russo, peut-être Israélites convertis, immigrés de Crète, 1572, t XVII· siè­
1MPAVIDISFIDARONO cle. D'argent à une colonne toscane (au naturel?), sommée d'une étoile à
I PtRIGLI DI ACERRIMI PUGNl six rais (d'or?) et flanquée de deux lions affrontés (au naturel?) rampant
CONTROLABARBARIAΟΤΤΟΜΛΝΛ
BENEMERITARONO contre lefut. le tout terrassé de simple.
DELLAPATRIAEDELLACIVILTA Sacharato, 1577, t.
ΛIKAMANDAREAJPOSTERI Sagredo, patriciens de Venise. Blason identique à Zante: d’or à lafasce
LAMEMORIADEI SUOt ANTENAT1 abaissée de gueules à trois fleurs de lys rangées, d'or.
DAOLTREDUESECOLI
SUQUEST1SOLASFPOLTI Salamon, Salomos, voir p. 404.
ILPRONIPOTE Salivara, 1601. t 1718. Saprichiano, avant 1572,
COCARLOPOZZODI BORGO Salviati, t 1709. t début xvn« siècle.
QUESTOMONUMENTOPOSE
MDCCCXCIX Samaziani, avant 1572, t- Saracini, 1550, t.
Sansevcrini, avant 1572, Savarno, 1597, t.
ώ ^ Ζ „ / α:“Γ' aU châ,eau de ,r0is ,ours dar«enl sur «» roc t axant 1600. Scambati, 1601, t.
ICS Pozzo dl Borgo Portaient un blason rectifié Scordili, orig. de Crète, mais blason différent : de ... ? à un lion (au natu·
rel?) tenant dans ses pattes une épée, en pal, de ... ? et sommé de deux
étoiles à six rais de ... ?posées en fasce.
avant
Bibliographie : Sculogeni, 1573, t 1710. D'argent et d'azur à la fasce de gueules (?')-
Pierre-Paul comte Colonna di C esari R n r r A /· / " à deux coquilles (?) de ... ?au 2* à une coquille de ... ?.
sur lafamille Pozzo di Borgo. s.l 1927 * Mémoire hislon, Scurta, Skourta, avant 1572. Coupé d'azur et d'argent au lion brochant dt
I un en l'autre.
109
H 73 + Parti d'azur et d argent à un dextrochère et un senes-
Semb^0,· -,C (jc ·\ iSsant des flancs, dont les mains de carnation Vlacco, 1597, t.
tn
trochW ,UI Si. (lll Mltiirel qui broche sur le parti.
ufrtntm um. ,i.' Crête à Zante avant 1661 Bandé de sept pièces d’azur < colombe contournera )éted J e [tT( ^ 0Γη*, a Zàmc: Iyargent à une
i,eC°° ° ’ rlinICnt à un chien, passant de sable (?).
Scmi*cC WJ/WOM (1‘<>livier de sinople (?)et arrètée^T U'mnt dans SOn an
d'or S » > ,,o ,< * .l5 9 7 .t. d un arbre (au naturel?), % tout terras, Ά ο ρ Ι ^ °°ΐφέ et effcu,lIé
Vlasto. voir p. 447 inapte.
Sern» Sinô, 1574. t.
♦χ,ν siècle
409
SÎgUΰ* |·?49^remplace Rapsomanichi. t. Tiercé en fasce : au I" et y de
Vrana, 1601. f. v .
Sir,K?’ une étoile à su rats de ?. au 2e d’argent à une étoile à six rais Vrioni. 1577. t. Vurmca. 1578. t.
gucult^ «
Vriviali. 1580. t ' <“ *anci, 1583. t.
“ · Iv7h Dirai a trot' roseaux au naturel, posés en éventail, issant
soifiano, i -wr) / - Vurnali, 1577, f. W à .L M H .t .
S r w n a « ‘· desmoph
' eriti 1578. Subsiste. Xanthopoulo, avant 1683 t CounA
Some n anciens de Venise. Blasons identiques à Zante : tranché d'or et colombe (au naturel?) portant sur w n V u T M "* ' °UJ ” da:ur à une
Soran/°’>i encore tranché d'azur cl d'or à un écusson brochant sur le de ??). au lion (au naturel^ cnaZ11 aï ses
sable Λ Prîtes
? Cn‘C,fe,c dc latine
une croix ’
(de
àa:UT-, la talc à deux têtes éployée de sable, couronnée à l’anti-
£ ΐ Λ «/»<»,»... Sopramassaro, 1603, t. 2 2 5 S t ï:
Sotrico. 1601, +
Speier, 1584, t.
Stabile, 1655, L
,. |^g 3 D'azur a l'aigle bicéphale essorante, le vol à la pointe. V e n ^ ^ ’e c c 1nom,'changent de S . f g ÿ " * de
S!a' ra rhiuiuc tète couronnée a Cantique, d'or, flanquant une croix d or a la fasce ondée de (gueules ’j au f 7 / c 0 azm el
du dos de ce, oiseau.
Slerioli. avant 1572. t
Z ü z ,2Z 1 mf” w “ ?· “ " * s u
Stratigopoulo, i 608, t.
Stru/a, du Péloponnèse, 1574. remplace Dedimo. D'argent à trois barres “t™.; z^ — ·
degueules·
Sumachi Soummakis, de Constantinople, puis en Crète. 1692 remplace
r ,chi D’argent C) à un dextrochère issant du flanc et habillé de ... ?.
tenant'de sa main de carnation une bourse (au naturel?) ; le chef de gueu-
{esà pois étoiles à six rais (d'or 2} posées en fasce.
Surian avant 1572. + Branche collatérale des patriciens de Venise, et
peut-être d'ascendance arménienne de Chypre. Bemardo, archevêque
catholique de Cortou 1508-1536 ; Antonio, ingénieur, artisan de la supé-
horité do feu de l'artillerie vénitienne contre les Turcs à la bataille de
l epante 1581. Coupé d'argent et de sable a la croix uniliée de l'un à l’au- S T R A D IO T E S IM P É R IA U X
m Autre blason: coupé au l"r de?... à une étoile filante à six rais, la
chevelure à la pointe, flanquée de deux étoiles à six rais (le tout d'or?) et Anoblissements, confirmations de noblesse, concession ou rectifica­
mal ordonné; au 2*de . ?au chien passant, (au naturel?) sur une terrasse tions d'armoiries accordés aux stradiotes Grecs ou Albanais par les empe­
(de sinople ?). reurs germaniques.
Tavulari, avant 1572. +. Thomopoulo, de Corfou, 1601, t.
Tiepolo, patriciens de Venise. D'azur au bonnet ducal d'argent. Armeni Gregorowicz, Petrus, de Candie, noble crétois. boyard de Vala-
chie, représentant du voïvode Michel le Brave auprès dc Rodolphe 11
Tiracco, 1581, t, Torta (Caotorta ?), avant 1572, t. Anobl. et concession d'armoiries, Prague 26 VII 1601. D'azur à deux
Tracanioti, slradiotes de Moree. 1579. Passaient pour descendre de la grifons d’argents, affrontés, soutenant ensemble une croix de Lorraine d'or
famille byzantine Tarchamote, t. sommant un chapè de gueules, à une gru au naturel à la vigilance d'or;
Trandano, 1597, t. issant d'une couronne du même posée au plus haut des trois coupeaux dc
Trevisan, patriciens de Venise, portant plusieurs blasons, dont trois repris sinople placés en pointe. Casque couronné, taré de front, à cinq grilles
à Zante: D’or, à trois pals d'azur, à la fasce de gueules brocante ; ou portant en cimier la gru de Vécu flanquée de profil d'un vol de gueules et
encore: d'or au chevron d'azur. et enfin : coupé : au Irr d’azur plein ; au d’azur. Lambrequins à dextre d’azur et d'or, à seneslre de gueules et
2'paie de six pures d’or et d'azur d’argent.
Triai, avant 1572. t. Trombetta, avant 1572, t. Basta.
Famille d’origine albanaise, réfugiée au xvi* siècle dans les états du roi dc
Trompetti, 1739, remplace Mistori, t. Naples, et dont descendent aujourd’hui par les femmes de nombreuses
Iron, patriciens de Venise, dont Andrea, comm andant 1677 de la galère familles de la noblesse de Belgique. Slradiotes gréco-albanais combattant
Mocenigo à Zante portrait : coupé : au Ierd'or à trois fleurs de lys rangées, le Turc sous le drapeau de Venise, connurent une destinée plus relevée en
degueules. au 2rde gueules à trots bandes d’or. Occident grâce à Démétrius Basta, qui passa au service de Charlcs-Quint
Tronçon, 1581, t. Turante, 1578, t. et mourut avec le grade de capitaine. Son épouse Maddalena Rosini, origi­
naire de Vercelli, dans le Milanais, lui avait donné deux fils:
Vaglianuzzo, 1582, t. a) Nicolas, t Bruxelles 1609, que Philippe II d’Espagne nomma gou­
'alaresso, patriciens de Venise, 1608. D’azur coticé de six pièces d'argent. verneur de Gueldre, dans les Flandres, après lui avoir concède le litre dc
'alier, patriciens de Venise. Coupé d'or et de gueules à l’aigle éployée, le « libre baron de Troppa ».
10 abaissé 1au naturel?), couronnée d'or et brochant sur le coupé. b) Georges, né à La Rocca di Taranto. dans les Pouilles. 5 1 155U τ
Vardà, avant 1572.D'azur au dextrochère issant du flanc, habillé de ... ?. (à Prague ?) 1605, époux d ’Anne de Liedekerke, d une grande lamillc
inuni de sa mam de carnation un faisceau feuille (de sinople ?). belge fil ses premières armes comme tambour dans le régiment macédo­
nien d ’Alexandre Farnèse. petit-fils de Charles Quint. e|[participa.ensuite a
' artapena, 1574, t. Vassilicô, 1601, t. Plusieurs campagnes dans les Flandres et en Franco. Passant cn I Vh au
palnc,(ens c*e Venise. Coupé, d'azur et de gueules, à la fasce service de l'empereur Rodolphe II. il en fut nomme Lieutenant Général
Et W Slir>CcouPt1au chef de Déçu, une étoile à six mis (d’or?). pour la Transylvanie et administrateur impérial du comte de
C herchant à introduire la Contre-reform e en Transylvanie, d souleva
tonani ft>C0UPi 1 a:ur el d'or au lion (au naturel?) brochant sur le coupé, contre lui l’ensemble de la population de cet état dont le prince. Stéphane
etdr paltes ,antèneurs une maison de ... ? percée de trois fenêtres,
« * ses pattes postérieures une bourse de... ?.
famain +' ^ azur “ un dextrochère issant du flanc et habillé de ... ?
\Vn$o nation tenant en pal une croix recroisetèe (de sable ?).
'«nier, voir p. 441.

posées en T)lf' + ^ar!l au de ·■· ? à deux étoiles à six rais de ... ?


rais (d'or?) °U“ de *'fascè de ... ? au l*r et au 2e à une étoile à six a d m e U ^ à V o X d e s ^ i g n e u r s de B ^ A p m c h e ^ e n le. con^dan. U
\«nturin 1574, t
Verona 1603 t Vericchio, de Leucade.
Vidali, 1574 ’ Verra, 1628, t . origines balkaniques par les descendait^ ^ Gcorgcs Bastj s'adressèrent
Vltturi, Datriri^n a xr . Visvardi (et non Bisbardi), 1586, t. Jean & Uunay. Ro, d'Aimes du Braban, qu. Icu,
Pelnctens de Venise. D’azur à deux pals d’or.
confectionna un ftbükux document les faisant remonter a d imaginaires \ur le tout,
W chargé H’une aigle impônalc (éployée de ahl
dignitaires byzantins du mi- siècle Celle ascendance extraordinaire tom- courtOIM impériale. chacuneJe\ iête\ /> „, “ " « « j , ■
portaii entre autres, des seigneurs de Calidon, des seigneurs de S&Icnce, r auronrit auxlambrequins celui de dextre
un archevêque de Trébiüonde, des curopabtes de Mrnni. un vmiphtt de itnesin Vdargent et de gueules, avec pour cimiers (à , P' ct‘mà
Consianiiiiople, des alliances avec les C asino» et la d^ nasiie lascandc, et t hrre ■(/ argent)brandissant une épée (du même * to»
ainsi de suite Ce Roi d'Armes, qui lut pendu le P V IbS- sur U grande mdteu d étendards dures de simple): « (à dextre/ 'une aZlff* n'anl *»
place de Tournai pour avoir enfreint les lois et lèse le lise par ses nom­ ronitee. menttiréeet becquéed'or, languie de *
breux faux généalogiques, mourut victime de sa vénalité et de l-± Jl ouvertes, le bec ouvert, tirant la langue, l'air joyeux - /, Jn„ ΐ* ln ail·,
ses nobles clients, représenté et ligure sous les yeux.Nous voulons ci sialunn
Un siceJe plus tard. Γόη recommença, avec cette lois-ci, plus de décret imnpenat que loi. Georges Basia, les enfants, h0i„ . f v * D^iit
chance En effet, les marquis d Enneuercs, descendants por les femmes de légitimes, de Mm et f autre sexe, a l’infini, vous muiisk/ d-
Georges Basia. demandèrent. et obtinrent en ]786 de l'empereur Joseph II ci-dessus, telles qu elles ont clé augmentées par Nous
1 autorisai ion de releuT le blason dc^ Boita ainsi que les t lires de comie que puisse y faire obstacle.,, » « « ï î
d’Hust et du Saini-1 inpire. Ils demandèrent, et reçurent. ta même auton-
(.aport en 1622 du roi des Pays-Bas. Or, dans les Jeux cas, la demande Bibliographie
était accompagnée d'une interprétation tantuistsie ci ithusixe des huis ü n d re V ir e s /. « B a iU G v ô rg y h ad vezer levd e/cse « ,raiaj MW,
historiques Dans les deux cas, les souverains sollicités frimèrent les veux ( μ œrrespoijdanoe ei l'archive de Georges B.h Budapest 19m iV,, >·
ce laissèrent rédiger les diplômes Je conllrmalion selon te goût des requé­ S/aholcs de V ajay . « A propos des comtes Basia de Hust et h 1
rants. L'acté impérial faisait donc remonter la famille d'Enneltéres à L'an viyanee de leurs armoiries en Hongrie», U Parchemin R m Ju ar-
I |Sü en citant quantité d’ancétres imaginaires. Il en allait de meme a^cc juin Ï966, p. 86-95, H mti,
les autres familles figurant dans l'ascendance concernée les BasLa issus l> l \HARftE de R MI LKOI RT, « Basia. comte d'Hust et du w , t
de princes du Péloponnèse ci remontant a I an 1320 a ^ c une origine 1550-1607 ». Pans lU&S. “ ^ ιηι-ΕπιρΐΓΕ
quasi mvihtque . les delta Fai île avec egalement une fausse origine et des
illustrations fabuleuses, les Ohen, pourvus d'aïeux aux Croisades n a » m - Hua. Vott p 234.
ment un maréchal de France imaginaire tue au siège de Saim-lean-d’ ^ere
en J I9 t ; Jafcqucs-FraitÇOis-HippoJyic d l nnetccres (f t^ N , epoux Huscava. Pctnis. capitaine impérial. d'Albanie, chevalier à titre n,*»
d'Alcvandrine liistaï. cité {toujours au conditionnel) comme comte
N .iples ' 4 II 1536. Coupé desable et d'argent, au chef d
d'Ilusr comme s il s'agissait d’un comte qu ïî aurait géré a turc maniai
dues tetes de sable au I a «<i dextraehèrt de carnation tenant u n fij
Anne Je Liedckerkc. naiVenicm indiquée comme « lientiere d'Hust » alors
ter ne d'argent au 2 au ion au naturel Casque fermé, taré de mil «Z"
qu elle est Tcpouse du général Georges Bas», lequel n a jamais possède ce
sommé d un bourrelet d or et d a:\ir et portant en arme, un desiLi,.,
arme soutenant une épéeen pal. la garde d'or et ta lame d
comte itnagmaiir.. hrequtns tl aïur ci d'or
IL nVst pas vins interet d intégrer la description du blason Je celle
famille dans le texte du diplôme de concession accorde par l'empereur, HuhiCii, Alexis a Gcorgius. cousins, d'Albanie. Chevaliers
dont n o u s citons, dans la traduction de 1 éminent généalogiste hongrois num», concession ci reciifkattoû d'armoiries, à ime
'Siiplcs 6 111 1536, pur Charles Quini.
Calambriav (rcctc : C hinlarabi), Georçms, capitaine impérial c! serviteur
.mhquc Che^ulier a ad pcn«?nam » concession hered. d’annoines. Naplts
M i l 536 b azur à deux lions affronté.s d'ort flanquant un arbrramché
de smopk\ au chtf d'argent à une demi-aigle à deux tète* de sable nwit-
vont Je la ligne Ju chef cl flanquée Je deux étoiles à six rais d’or Casques
terme turc Je trois quarts, sommé d'un bourrelet J or et tla:ur. Cmm
un Jc.xîroehére armé brandissant une épée en put la garde <i‘or et k JW
J argent Lambrequins d azitr ei J'or
C’iïchini. N iloIjus , scnitcur aulique, d'Albanie. Chevalier a turc person­
nel, concession hcrêtl. d'armoiries, Naples 10 1 1535. D'azur à deuxt a
affrontes J or. tenant chacun Je fa patte dextre une épée du même etflan
quant tvi pointe une étoile à six rais d'or ait chef d'or à Icngte à dtltx
têtes Je sable Casque fermé, fem* de trois quarts, sommé d'un bùmtlti
J or et d'azur et portant en cimier un dexiftnkêre armé soutenant «ne
opee en pal ta garde d'or et la lame d'argent, Lambrequins J qzuf a
d'or \ otr aussi p 96.
Cuspuril Andréas, de Fatras, et aussi Johann, de Fatras, avec son f h
Anton, Chevaliers à mre personnel, concession de noblesse et d'arooina
hérédilaires. Bruxelles 19 VII 1 555. Paru au / d'or à Vaigle contouméi
e: éplovee de sable, couronnée à l'antique d'or, le vol ά la point?. an.
d'azur au lion contourné ά I antique et brandissant une épée en pal, letort
J or En abîme, bnKhattt avec le coupe, unefleur de lys mbazar ms-or'iU'
l'un a Vautre) Casque tare de front à cinq grilles, sommé d'un b w
d'or et d'azur et portant en cimier un Jestrochère habillé d'or brarutiwart
e3n pal une épée à la garde du même et ά la lame d argent. Lambrequins
d'azur et d’or
Davalûiüti Ghlenimaia, Christoph, de Corcyra (Corfou) en Grèce.
lier û litre personnel et anoblissement simple héréditaire, Bruxelles -
1555, par Charles QuinL Coupé : au 1 d'or à une aigle de sableporm
sur la poitrine Vinscripuon SIC SEMPER en majuscules latines de sa
au 2 de sable au bélier passant d argent, rtii.v cornes d'or Sans casqitr
GuLemi (rccie: Golem), Georg. d'Albanie, serviteur aulique. Chevalrtï j
titre personnel et concession héréditaire d'annoines, Madrd M -
s'agii peut-être d'un membre de Ja famille ArianitL
S / aboies de V ajaj. les passage* essentiels « .N o ir e bienveillance im pé­
riale ci nos souhaits a notre cher et très fidèle Georges Hlm a, commanda ni
Jembalu, (Ghienimata ?), Georç, d’Albanie, capitaine impénal et
aulique. Titre personnel de chevalier et rectification d'armomes,
a Husi ei administrateur de M:irmaros, notre conseiller de guerre et notre
Lieutenant général en chef de nos armées en Transylvanie et en Hongrie... Espagne, 8 IX 1534. - r Tg
De notre propre mouvement., nous te créons, toi Georges Bas», ainsi que Diplôme collectif en faveur de Andrusa I^vcochilo, et de Helia .
chacun de tes enfants, hoirs et descendants légitimes, nés et à naître, de los, l'un et l'autre capitaines impériaux et serviteurs auhques, ^
Γυη ci de Tauïrc sexe, à l'infini, comtes et comtesses du Saint-Empire... Espagne, 29 IX 1534. Chevalier a titre personnel ^ ^oncessicr-■
vous permeuons de vous intituler comtes et comtesses en Hust, tant par blason. De gueules au dragon de sinople, au chef dor, a tctg ^
écrit que de vive voix, dans les arrêts de justice comme en dehors, par têtes de sable, Casque fermé, taré de trois quarts et somme au
toute la terre et toutes les nations, vous faire appeler et saluer sous cette de gueules et d’or, sans cimier. Lambrequins de sable et d or
dénomination comme si vos aieux en avaient usé de façon immémoriale et Mavromati, Johann, d'Albanie, capitaine impérial et.
légitime cl vous l’avaient transmis par droit héréditaire. Et afin de mani­ Titre de chevalier «ad personam» et concession ne rca
fester davantage notre bienveillance envers toi, Georges Basia, nous avons Palencia (Espagne) 29 IX 1534, De gueules à trots (2.U tetes ^ ^
augmente tes armoiries nobles et antiques de lu façon suivante: écartelé fées de turbans, le tout au naturel et au chef d'or à t atgf? a if jt
üu.\ 2 et j d argent à la flamme denchée de gueules posée en barre ; aux I sable Casque fermé, taré de trois quarts, somme d un bourre ^
ci 4 de gueules a un cavalier armé de pied en cap, chevauchant un cheval gueules, Cimier; une aigle à deux têtes de stible Lamhrcqu
cahtè et brandissant une épée, le tout d argent ; à Vécusson d'or en abîme et d'or (Voir p. 85).
111
„ Coron dans le Péloponnèse, serviteur aulique.
S.colas. c,loy ' nc | e, concession hcrcd. d’armoincs. Madnd 28 XI Hthlutgraphic des Iles Ioniennes
Mis*' .’icr a“ litre
Chcva'*'·· · , personne t mmanl U- plus haut des trois coupeaux
15U /)<· gueules, au non J or somn Eugène RIZO RANGABE. Livre d'Or de la Noblesse de Corfou. Athènes
Κ Z
’ Κ posés en terrasse
fartent C iscue fermé, tare de profil (?), sommé dun
fi
D -4, - —*«■ terrassi C a s q u e (,/| cjmjer un lion issant du meme.
b‘ourrelet de 'Me *'1 d'or et portant 1^26°* RlZ° RANGABE’ Livre * 0rde la Noblesse de Céphalonie. Athènes
j^.vituns Je sable et Je gueules
- -brequins
Lam
Mjtuhra. Uzarus. u ------------- " a* · · „ -------- -,---------- Eugène RlZO R a n g a b e , Livre d'Or de la Noblesse de Zante, Athènes 1927.
.icr 3 litre personnel et concession hcrcd. d armoiries. Naples 15 | 1 5 3 s Edités en très peu d exemplaires par la Librairie Elefthéroudaki, devenus
n\rur au léopard au naturel flanqué Je Jeux oliviers arrachés de sinoplê rarissimes, ces trois ouvrages de Rizo Rangabe sont d'autant plus précieux
l aUchel d'or, à une α φ a Jeux têtes Je sable. Casque fermé, taré Je que leur auteur a utilisé, entre autres sources, des archives dont
L,< quarts, sommé dun bourrelet J or et J azur. Cimier : un Jextrochère
beaucoup, depuis, ont été détruites au cours de la 2ème Guerre Mondiale
armé tenant une épée en pal, la garde J or et la palme d'argent, lam bre­
ou du séisme de 1953. Ouvrages irremplaçables, mais non sans faiblesses,
quins d'azur et d'or dont l’une reflète la tendance de Fauteur à dresser des arbres généalogi­
Monoianni, Emanucl. de Grèce, fils de Sophiano. avec ses frères Théo- ques impeccables à partir de sources incomplètes ou contradictoires, où
dore Tarchamolcs. et Assanes. capitaines impériaux. Titre personnel de
Ton ne peut pas toujours reconnaître le bien-fondé de filiations qu’il donne
chevalier. Augsbourg 25 \ 1>40 (pour le premier) et Bruxelles 21 X 154g
(pour les trois autres! avec concession hcrcd. d arm o in e s pour Emanucl comme certaines. Ce qui ne veut pas dire que Rizo Rangabe n'ait pas
seulement ; D'azur au lion couronné d’or tenant Je sa patte Jextre une réussi, dans de nombreux cas. à démêler avec sagacité bien des imbroglios
fleur de Ivs du même, au chef d or. a l'aigle à Jeux têtes Je sable. Casque généalogiques. Les omissions, les erreurs, sont peu nombreuses en égard à
terme taré de profit t \ somme d'un bourrelet Jor et d'azur et portant en la difficulté rencontrée pour rédiger une oeuvre de cette ampleur. On
cimier un lion issant d'or brandissant en pal une épée d'argent. Lambre­ comprend mal, cependant, pourquoi cet auteur a prétendu donner, dans
quins d'azur et d or ces trois volumes, les généalogies de toutes les familles subsistantes vers
Musachi. Leonard, capitaine impérial, chevalier «ad personam », sans 1920. Il y en avait d’autres, dont le seul tort consistait (Rangabé l'écrit lui-
concession darmoines. Acte impérial. Naples. 8 II 1536. même) de ne pas avoir pu fournir la matière d’une généalogie bien
Musachi, Demctnus. chevalier « ad personam » et concession héréditaire complète dans toutes ses parties. Plus grave a été l’omission volontaire de
darmoines. Naples. 10 II 1536. D'azur à la fasce d'or chargée d’un crois- personnes ou de familles que l’auteur n'aimait pas: le grand poète
mm J argent accompagnée de deu x étoiles J or, l ’une en chef et l'autre en Dvonissos Solomos n’est même pas évoqué dans le volume consacré à la
pointe (Voir aussi p 361) noblesse de Zante ; il avait eu le tort de s’opposer aux théories littéraires
Musachi, Konrad, serviteur impcnal et capitaine. Chevalier «ad perso­ d’une autre écrivain grec de talent, son contemporain Alexandre Rizo-
nam >►et concession d armoines héréditaires, cl à son frère Niklas, servi­
Rangabé. oncle du généalogiste, qui se livre ainsi à une éxéculion
teur impcnal concession d arm oines seulement. Naples 14 II 1536
Armomes non décrites. saut l'augmentation : adjonction dun chef d'or posthume. Des complaisances ont poussé Eugène Rizo Rangabé à
chargé d'une aigle bicéphale Je sable introduire dans son œuvre deux familles qui n’auraient pas dû s >
Musachi, Total, capitaine im pcnal, d'Albanie. Chevalier «ad perso­ trouver, et à adopter, dans le cas d’autres familles, les théories
nam» et concession héréditaire d armoines, Naples 24 II 1536. D'azur à tendancieuses et fausses du généalogiste à gages Giovanni Di Pellegnni
un cvprès au naturel accoste de deicx lions d'or affrontés et tenant une (voir, par exemple, les cas des comtes Sdrin et de la famille Siguro).
épée au chef d'or chargée d une aigle bicéphale de sable Cimier: un dex-
irochère arme tenant une epee Lambrequins azur et argent. Acte impé­ Emile LEGRAND, Bibliographie des Iles Ioniennes. 2 vol., Paris 1910.
nal joint â l'acte Busca> a ‘ Nakis PlERRIS, Bibliographie des Iles Ioniennes. Athènes 1966.
Palacologus. Chnsloph. capitaine grec. Chevalier «ad personam» et I. G. TlPALDO LASKARATOS, Εισαγωγή εις την Ίόνιον Έραλδικήν (In­
concession d’armoincs héréditaires. Naples 10 I 1536. Armoiries non troduction à l’héraldique Ionienne. «Kefalonitiki Proodos», 39-40(1975).
décrites. Acte impenal joint a l'acte Cochmi et Xanthopulo.
p. 58-63.
Palaeologus Angelo. serviteur im pénal, de Salomquc. Qualification de L’héraldique ionienne est d'origine napolitaine, ainsi qu’il paraît si l’on
chevajicr «ad personam » et concession d arm o in e s héréditaires. Naples 3 examine l’ouvrage de V. Palizzoli Gravina. // blasone in Sicilia. Palerme
J J 53,6/ Afm°,? CS ,non dccnlCx · augm entation avec l'aigle bicéphale 1871-1875. Les similitudes entre les blasons qui y sont reproduits et
dûnS /’ i hct 1 U'M d hmP*re> Cimier : un lion d'or issant ceux des anciennes familles ioniennes sont frappantes. La cause en re­
ttnani dans sa dextre une croix et dans sa seneUre une épée
Palaeologus. Franz Asanius. Je C onstantinople, serviteur impénal. Cheva­ monte évidemment à la brève période de la domination angevine sur
lier «ad personam» et concession d ’arm om es héréditaires, Naples, 15 II l’archipel ionien.
1536. De gueules a deux bons d'or affrontes tenant une épée dans leur Ermanno LUNZI, Storia delle Isole Ionie sono il reggimento dei Repub-
fleure au chef d or charge d une aigle bicéphale de sable Casque sommé blicani Francesi. Venise 1860.
dun bourrelet d or et de gueules, et portant en cimier un croissant tourné Ermanno LUNZI, Delta Repubblica Settinsulare. Venise 1863.
dargent. Lambrequins de gueules et d'or N. 1. PANTAZOPOULOS, La Féodalité dans l’Heptanèse sous l’occupation
Xanthopulo, Jupiter, capitaine cl serviteur impcnal. Qualification de vénitienne. Actes du 3c Congrès des lies Ioniennes. Corfou 1969.
JIlrc Personnel et concession darm oines héréditaires, Naples
, ’ ” . rtl d °r (V d azur <i deux bons affrontés de l'un à l'autre et
dp ^ans ^ ltr dcxlrc- au t'hef d'or chargé d une aigle bicéphale
\ f Masque sommé d un bourrelet d'or et d’azur et portant en cimier
undextrochere armé brandissant une épée
m^n^^Irfil!al,,1Call0n dc chevd,,cr à litre personnel et concession d’ar- ha/onie
J
Cochini su a,rCSj ^m.lùlnes identiques à celles concédées à Nicolaus
RlZO Rangabe , op. cil., qui donne la généalogie et les blasons de
2 u moyen du acte impérial. Naples 10 I 1536. familles.
^ ^ ι ο η 3ιΪΝΓ^Λυ5, *£™,ι, υΓ imPénal. Chevalier à titre personnel et
:himo MASARACHI, Biografie degli uonuni illustri di Cefa/onia. Venise
affrontés hcred,,a'™ · Naples 10 1 1536. D'azur à deux lions 3.
deux étoiles d n f 1 ^a,ns ^cur dextre. accompagnée en chef de s TsiTSELLI (ClCELI). Κεφαλληνιακά σύμμικτα, (Mélanges ...). vol.
que sommé d’un T 1 d c iür*c d'une aigle bicéphale de sable. Cas­ publié, par Cosmetto Fokas Cosmettatos, Athènes 1960.
tr e armé tenant l>urf[ e^dor a d'azur, et portant en cimier un dextro- rino et Nicolo PIGNATORRE, Memorie storiche e critiche dell’iso/a di
ra/onia dai tempi eroicifino alla caduta delta Repubblica Veneta. Corfou
Bibliographie. . vienne. 7. dei Nobili.
Communication du professeur Hanns J ager Su n s î ENAU, nco copie d’un manuscrit de 1790, énumérant les mem-
d après les documents conservés aux Archives. s vivants à cette date (hommes seulement) des familles inscrites au
>ro d’Oro. Cette copie, faite par Eugène Rizo Rangabé, figure parmi les
(es de l’archive de cet écrivain, déposée aujourd’hui auprès de
cadémie d'Athènes, ou j’ai pu la consulter grâce à l’obligeance du
. Eulhymios Souloyannis.
G. TlPALDO LASKARATOS, Dr. en Med. Έραλδικά Κάστρου Ά γ .
οργίου Κεφαλληνίας, (M o n u m en ts héraldiques de la forteresse St.
orges à C é p h a lo n ie ) Kefalonitiki Proodos. 41-42 (1975). p. 99-101, 43-
(1975). p. 162-164; 47-48 (1975). p. 205-208; 49-50 (1976). p. 14-16
' ·“ * A,
112
υ λ -ίπτ.,ιικιι ιινηιιεϊα ιού ΔραΛώνοο ΑργοπΓολίοΐ'. (Quelques Du même. Εραλόικά μνημεία τών κερκυραϊκών έκκλησιών Πανα
Drapant» d A r ^ o . i , ,d 8.-82 (.978, p. τής Κρεμαστής καί Santa Maria τής Τενέδου, (Monuments histor·
des églises de Corfou Panaghia Kremasli et Santa Maria de Tcned^
rS'îVPALDOLASKARATOSd P- D KANGHELARI.-ΟΙ Κ εφαλονίκς -Bulletin de la Société Hellénique d ’Héraldique et de Généalogie* \t\^t
οη ουδα πτές roO Π α ν ^ σ τ η μ ί ο υ tife Π ά δ οβ ύ ς καί td ο ικ ό σ η μ α τ ο ^ άηό p. 82-98.
ιό ν Ανέκδοτα κώδικα 482 τού Archiviez AnricoJL « eu.du.nts cepha'o- Du même. Blasons des familles corfioles d'après les manuscrits d es «a
nicns à l'Université de Padoue ci leurs blasons d apres !e code in - sades» de file auprès des doges consentes aux Archives Historiques Je n
de l Archivio Anna», « Kelallimaka llronik.. ■·. - ( Il) · <) P· 83-110. u . Communication au XlVe Congrès des Sciences Héraldiques et Gé r
giques, Copenhague 1980. ~ ΐΡ ΐΓ * *
(1978) p. 164-180. ............................... , IVT.
Nlkolaos MOSCUONAS. Κοινωνικές δομές στι,ν Κεφαλονκι τον Du même, Οικόσημα κερκυραϊκών οικογενειών από ανέκδοτες άρ·
αιώνα καί ή σύνθεση τού Συμβονλίοι. τής Κοινότητας. (Constitutions κές ιταλικές πηγές (Blasons inédits de familles corfiotes extraits
sociales à Céphalonic au XVle siècle ci composition du Conseil de la archives italiennes). DEGEE, II (1981), p, 9-49.
Commune) Conférence tenue le 27 mars 1980 au Centre National de la Dionissos KON1DARIS, Ανάγλυφα βενετσιάνικα οικόσημα στό παλ
Recherche, Athènes. φρούριο τής Κέρκυρας (Blasons sculptés vénitiens sur la vieille
resse de Corfou). DEGEE, II (1981), p. 63-74. *
Corfou Antonio RUSCOMI, Monumentt araldici ed epigrafici venett delfisoh dt
E RiZü Rangabl, op eu , qui donne les généalogies et les blasons de Corfu. «Annuario délia Scuola Archeologica di Atenc e delle Mis^in
25 familles. ualiani in Oriente^. Roma 1949-1952, p. 27-39,
Lavrenuos VrûCHINL Βιογραψικά σχεδιάρια τών èv τοϊς γράμμασιν,
ώμαίαις τέχναις καί άλλοις κλάδοις τού κοινωνικοί· βίου όιοπρεψάν*- Crète
Γΐι>ν Κέρκυρα ίων, (Fichier biographique....) 2 vol Corfou 1877. 1884. Eugène GERLAND. Histoire de la noblesse Cretoise au Moyen Aqp P,,
l.ihro deIle fanughe nobdi délia Magnifieg Ciliâ di Corfu. Corlou 1781.
reed 1978. Indique les noms, date de naissance et filiation au 1er degré Spyridon L am brûs , Κατάλογος τών κρητικών οΓκων Κέρκυρας Neos
des hommes vivant à cette date, appartenant a us familles inscrites au E lh n o m m m o n , 10 (1913) p, 449-456. %29Ί
Lihro dO ro. la religion professée et, en annexe, les listes des titulaires
G. G er OLa. G li s t e m m t cretesi d e I f université di Padova. Atti dtl R
de toutes les charges occupées par la noblesse de Corlou. Istituto Veneto, 88 (1928-1929), U, p. 239-278.
Fanughe Notah dt Corfu dopa I assedio dt Barharossafmo nel 1783. manu­ Μ. 1. MaNOUSSaKA, H παρά T riv a n άπογραφή τής Κρήτης (I644|
scrit donnant les noms des familles inscrites au Grand Conseil depuis
Kritika Chronika, 5 (janv. - avril 1949) p. 35-59.
1430. l'état et la filiation de tous les membres mâles des familles inscrites
au Libro dO ro, leurs dates de naissance, le nom de leurs épouses et, sou­ G. E, T ipaldo, Oi έν un ΙΙανετπστημίω τού Ιΐαταβίου Έλληνες
vent. la date d'extinction des familles. Une copie de ce manuscrit, déposé σπουδαστές, (Les étudiants grecs à PUniversité de Padoue) FFV<?
6 (1929) p. 369-374). h
a la bibliothèque de la Société de Lecture de Corfou, m'a été obligeam­
ment communiquée par M Constantin Mouchas,
Andrea M ar MORA, Délia Histona dt Corfu, Venise 1672. Zante
\ 1 Yi>! Lt.vKis, T6 Αρχειοφυλακείου ΚερΚυρας, (Les Archives de E. R 120 Rangabe, op. cil., qui donne la généalogie et les blasons de
( orfoul \thcnes I8K0 27 familles.
P H lotis. Αρχοντολόγειον Κέρκυρας. (Nobiliaire de Corfou). Leonidas Zois, Λεξικόν ' Ιστορικόν καί λαογραφικόν Ζακύνθου. (Di­
Kiio RANGA8Ê donne aussi les noms de 57 familles citées par Spyridion ctionnaire historique de Zante), 2 vol., dernière édition Athènes 1963.
I heoioki. ancien dirccieur des Archives de Corfou, dans son étude intitu­ Ouvrage trulfé d ’informations, d ’esquisses généalogiques, mais man­
lée Αναμνηστικόν Τεύχος, I p 136. quant quelquefois de méthode.
Di nos K onom os , Ζάκυνθος, Athènes 1979,
I G Tlpaldo L askaraïgs . Dr. en mèd,, Οικόσημα κερκυραϊκών C, N. S a l’HAS, La noblesse de Zante et le parti des popolari, rééd Athènes
οικογενειών αϊτό ανέκδοτες αρχειακές Ιταλικές πηγές. (Blasons de fa­ 1962.
milles Lurhotes d après les sources inédites des archives italiennes. Com­ G. T, C a rrer , Εραλόικά μνημεία άττό τήν Ζάκυνθον (Monuments hé­
munication au 4 congrès Panionien de Corfou. 1978.
raldiques de Zante), DEGEE, Il (19SI) p. 84-106; ï. G. T hmldo L\s-
Du meme. Ιστορικά μνημεία και οικόσημα του καθολικού καί 'Α γγλ ι­
κοί νεκροταφείου Κέρκυρας, Δελτίον ' Ιστορικής καί "Εθνολογικής 'Ε ­
Caratos Ιά οίΚόσημα του Κάστρου ΖαΚύνθου (Les blasons de la
forteresse de Zante), « Eptanissiaka Fila», 1 (1977) p. 40-48,
ταιρίας τής Ελλάδος, 22 11979). σσ. 329-351. (Monuments historiques et
Manuscrit héraldique dessiné au début du XIXe siècle, déposé sous te
blasons du cimetière catholique et anglican de Corfou. Bulletin de la
No. 17 aux Archives de la Société d'Histoire et d'Ethnologie. au Musée
Société Historique ei Ethnologique de Grèce, 22 (1979) p. 329-351).
d Histoire Nationale d'Athènes.
113

LÎIe de Chio au W ll1 siècle (d'après 01 Happer, « Description exacte des


îles de l'Archipel ». Amsterdam 1703). Compagnies Commerciales et alberghi.
Les entreprises commerciales auxquelles la noblesse
participait depuis le Moyen Age augmentèrent le puissant
mouvement d’affaires qui poussa à la transformation des
structures de la République. En 1407, la création de la
La Grèce Génoise puissante Banque de Saint Georges donna aux c o m p è r e s ,
Cest-à-dire aux actionnaires appartenant à la noblesse, un
rôle encore plus marqué dans les affaires de l’État (2). L’al­
Le $vsièflî€ iiobilidii'P nois liance entre le pouvoir, la noblesse et l'argent trouva son
expression dans les « Compagne », sociétés privées consti­
L'aristocratie de la ( S S t e . lo îl'c o m - tuées en vue de la défense d'intérêts communs, surtout
ctlk de scs possessions du J-” "}. J: oligarchie d'origine publics, mais aussi fiscaux et commerciaux. Les «Compa­
me celle de Venise, a Part,C„ . Venise, Gênes ne gne» revêtirent également, avec le temps, un aspect mili­
commerçante (')· Mais, à la difieren , ^ caractère taire - surtout dans le cas de celles opérant dans les loin­
put maintenir jusqu'à la tin de ro r& a n js a tio n taines possessions génoises de l’archipel grec et de Crimée,
exclusiviste et très particulier ca ΐ guerres et qui avaient pris le nom particulier de « Mahone ». Ces
de son patncial. Ceci a cause de. . oarti des associations commerciales constituent le pendant d’autres
civiles qui opposèrent parti de la n lèmes nobiliaires groupements tout aussi particuliers à l'histoire génoise, les
popoiari. et des pressions d autres .· quj réussi- « alberghi », expression nouvelle de l'évolution du clan
appartenant aux grandes puissances du P · .·,Γ£5 et familial, qui devient ainsi une institution et un cadre poli­
-!■>« à taire admeurc à Gênes tout un éventail de l ires ^ tique reconnus par toutes les autorités de la cité (■’).
de qualirications rigoureusement interdits p
cette République. , la La formation et l’expansion de faisaient l'ob­
jet d’un acte notarié établi en bonne et due forme, qui
Aux eontlits qui se déroulèrent entre e: P oroupe devait indiquer la liste des chefs de famille qui « s agré­
noblesse et le parti populaire, chacun dirige p< ^ S pner- geaient » pour former l’alliance, établir les règles de la vie
form é de quelques puissantes familles, s ajouterei
commune, définir le nom et les blasons uniques du nou­
res opposant, comme dans toute l'Italie, les guelfeset les veau clan. Certaines alliances conclues d'abord par accord
gibelins, et ensuite les rivalités mi-commercr .
léodales, typiquement génoises, des grandes a
familiales des compagnies marchandes opérant en - ‘ ,
au Portugal, en mer Égée et jusque sur les co es
) André Sayous, « Aristocratie et noblesse à Gênes», «Annales d'Histoire
I mique et Sociale», IX. Paris 1937, p. 367-380.
Mapchcje CarIn C ) Edoardo Gri ndi. Profilo stonco degli alberghi genovesi, Mélanges de l’École
ise de Rome, Moyen Age. Temps Modernes, 87, 1975, I. p. 241-301,
FRΓυΗΙΰ** 11 patrizialo genovese ». Gênes 1967.
i 14
. n'innarurent en pleine lumière qu'une fois bien for-
laciit. n .p p „ devant noiaire. L adnu>sion était
mees. par un pavK pai « a unanime. Soil par vole a
proclamée son par von>eruen boules noires,
laide des traditionnelles boules Diane nés ci eu
Î 4 chefs de famille qui fiiïsaicni déjà partie de 1alliance
à ™ ·" * ·» f “ A T f ï J ? „7 ? " l, ° Î i
E S S S ’^ f r e m e .t « »' w ia m jis * £" « " [,r‘,p re
nom « à U nom Jo tous les siens, hçril ers e. successeurs .
ôu ènVoro .< au nom Je ses fils, pems-lils. amere-pe ils-l.ls
et de toute sa posiénié. à perpétuité pour les sieJcs des
"T I _
D autres agrégations rassemblaient aniticiellemenl en Blasons sjtnois au levant
un nouveau clan deux groupes familiaux déjà bien consu­ Il subsiste m s peu de vestiges héraldiques des anciennes povsess
mes et marquaient une nouvelle étape de celle concentra­ génoises du Levant. On faisait sculpter dans la
tion de la noblesse génoise en iilberghi de plus en plus recouvrir de peinture polschrome les blasons des consuls avant droit a -
représenta lion. Ceux de Chio om été dêmnls par les Grecs des le \v> ^
p u issan ts. _ . _ ,
Cfs nombreuses lusions modiliaient constamment lu d e Ceux du faubourg génois de Gaîaia ont aussi disparu presque loin i
l’exception de quelques uns déposés au Musée AreheoloÊique distante
liste des alberghL et donc le rapport de forces â l’inleneur L’annexion russe de la Cnmcc a fait entrer dans les musées de Sebastoii*
de Gènes. Ainsi les chefs des très grandes tamilles du w et de Péierebourg quelques belles pierres sculptées provenant deTfbîS
siècle i Dona. Spinola, Grimaldi, Lomellini, admirent cations de Cafîa et de Thcodosta. Nous en reproduisons deux
dans leur JIber go soit d autres nobles moins riches et - sur une plaque de marbre, aujourd’hui au Musée de PavlovsL, a Lq^
moins influents, son des non-nobles, des popolan des mar­ ^rad. le texte d'une courte prière adressée a l’Agnus Dei est orne â'n
?π tour ce d'un nimbe crucifère, et placé entr<
a g n e a u p a s m u r lu icU'
chands enrichis, alliés précieux. Le nom initial était alors hL<..>ns de la Republique de Gênes ta m u e de Sain: Georges
porte par tous, mais la possession d'une seigneurie pour les - une autre inscription, provenant aussi de Cafîa, et déposée dans fc
premiers, l'indication du nom d'origine, roturier, pour les même musee de Leningrad, suit le principe largement répandu j imrz
seconds, marquèrent pendant quelque temps la diilérence toutes lc> colonies génoises pour les représentations héraldiques: Ls K*·
au sein de l'aristocratie d'affaires i4L sons ciaient alignes sur deux rangées: en haut, celui de fa ville iJanscs
D'autres alberght nacquirent au long des \tv· et cas. Calta). puis celui de Gènes, la croix de Saint Georges, suivi de eda
du doge regnani a l’époque ou fut sculptée celte plaque (ici, le blaser :/
\v siècles, de l'alliance de tamilles de noblesse plus ou \d o m o ). sur la rangée du bas, au milieu, le bîason du consul de Goes*
moins ancienne, mais de puissance a peu près égalé. Au­ Cafîa (un üazam t, entoure des blasons de ses deux adjoints a pucàt
cune ne put alors imposer son nom et le nouveau clan se Spinola. a droite Gnmaldi.
choisit un autre nom et des armoiries nouvelles L'abandon Lorsqu'un dignitaire chanteau de fonction, ses armes étaient renpu-
cees par celle de son successeur. Les pierres sculptées de Cnm» t a
des anciens pairon\mes ancestraux démontrait l'espoir lié à aussi paraître l'emblcme du redoutable voism de La colonie !e khan ttür.
ces associations suprafamiliales forgées de toutes pièces, qui s’ctait vu attnbuer comme armes le lamga
pour aboutir a une sorte de symbiose généalogique mêlant
Bifrligrajpiùe
le blason, le nom, la célébrité, les honneurs et la dignité Ci as parc Oderko. pamzjo genovest, Leurre hp a in he. c r. k mi mont sjstV â
des maisons composantes. O r j Bassano \
Ainsi les Gemile. qui comptaient déjà une cinquan­ BH...HV , /Xviz'Fïtflif ncuariUinii
lu cofoma gemwesc ώ /VT - «Alu de a Swüi
L ,urt <h siDna Paina ». 13 0 $ pp. 99-336 et 933-1003
taine de chefs de famille aux alentours de 1465. axaient F W Kvsuck, The Lartn m ^lumenLs o f Ctuas. « The Annaîs of lhe ΒηΐϋΛ Schx>
annexe les Pallavkini, illustre race établie surtout en of Alhens -, XVf U909-I910X
Orient, dépossédée par la conquête turque de Constanti­ Litena Inscriptions Lanne. des cok rtes fm*. -e.< en Çrtpwe * Am
Soocta Ligure di Sïona Palna *. Sfr pp I-I3S
nople et de la Phocee. et revenue à Gênes. Les Seipioni. les
Pinelli et surtout les Centunoni, formés de riches familles
de marchands d'origines assez obscures, perdirent vite
leurs premiers noms, de meme que les Giustiniani, future
maison souveraine de la colonie génoise de Pile de Chio.
Gônes avaient pris les arm es. L e p o in t d'honneur de cha­
cun se trouvait associé à un nom . plus encore qu 'à un inté­
Reforme des alberghi rêt : les factions s é ta y a ie n t su r des rivalités personm
non sur des opinions. O n co m p ta it dans Gênes des gu
En 1>23, dans le bui de mettre fin aux rivalités con et des gibelins, des nobles et des citoyens, des grands et
nuelles. 1on voulut partager également les charges de l'é p e tits bourgeois, les p a rtisa n s des A dorno et ceux des Fr*
entre gueltes ei gibelins, sans taire de discrimination eni
goso : chaque citoyen s était rangé d ans quelqu'une de
nobles et popolari. L'application n'en fut faite qu’en 151 divisions ; chacun se trouvait grièvem ent offensé dans
lorsque, grâce à l'amiral Andrea Doria. Gênes fut libéî
prérogatives ou da n s l'h o n n eu r de sa fa ctio n il était
des Français. Douze magistrats furent créés par ordre i
être p a r lu i-m ê m e indifférent à la cause q ui detail J e
Sénat avec le titre de ateusafin de corriger les 1<
réfom
User. m a is s 'il n en avait p a s tém o ig n é de ressentiment^
et de concilier les factions adverses. Ils furent chargés
l'aurait cru dépourvu d 'h o n n e u r et de courage. C était
donner à la pâme une constitution nouvelle, et surtout
taire disparaître jusqu'aux derniers éléments des luttes c le p lu s souvent l'im a g in a tio n , les préjugés et non des
1axaient si longtemps déchirée. ses réelles q u i a vaient soulevé, à tant de reprises, k s w
Cest à propos de ces événements que l’histori ghî et qui la v a ie n t précipité de révolution en résolution
Sismondi exprime ses réflexions sur les luttes nobiliaires Les réformateurs se crurent obligés de changer les fioins
uenes : C e n ém it presque ja m a is pour des intérêts o u i le plutôt que les institutions. Ils s'imaginèrent qu'en supp^
fu ssent propres, pour des droits ou des privilèges dispm mant les noms des anciennes factions, ceux mêmes
entre les diverses classes de citoyens, que le ffa c tio n s anciennes familles, qui étaient un gage de rattachement
chaque famille à chaque faction, ils allaient éteindre a
* 0 ίη " “ * * *' Pans- Fe' T· MM <P '«-381 : eux des passions sans motif réel, et que l'oigueil >eu! i
entretenues.
M z w m riT O jtf ph îw f î w n passés les noms de tous les «nobles citoyens» groupés
M U i Q ftiirfw a ititf i g *x x <r,O ie dans les vingt-huit alberghi ; leurs descendants devaient s’y
inscrire des âge de 18 ans(‘). Des jalousies se développè­
rent entre I ancienne noblesse et celle qui venait d’être
creee, et un bon nombre d 'alberghi refusèrent d’accueillir
de nouvelles familles. Les dissensions qu’on avait cru
empecher s’accentuèrent, et les anciens nobles, dits «du
portique de Saint-Luc » - c’est-à-dire ceux appartenant aux
larnules agregees avant 1528 - ne montrèrent aucun esprit
d égalité envers les nouveaux nobles, dits « du portique de
Saint-Pierre », lesquels, exaspérés par le mépris dont ils
étaient les victimes, finirent par se montrer agressifs.
Il y avait en effet quelques raisons à cela, puisque les
Ils supprimèrent la loi qui réservait les magistratures lieux d'assemblée demeuraient distincts. Au Portico Vec­
les plus eminentes aux citoyens de l'ordre p o p o la re et aux chio, celui de Saint-Luc, il y avait des fauteuils de
grelins: tous les Génois contribuables et propriétaires velours cramoisi, où seuls les anciens nobles avaient le
furent considérés égaux en droit ; pour se conformer à la droit de s asseoir. Au portique de Saint-Pierre, par contre,
vanité croissante du siècle, au lieu de les appeler citoyens, la nouvelle noblesse s’assemblait sur des banquettes de
ils les nommèrent nubile. s cives, c'est-à-dire gentilshommes. marbre, sans aucun apparat, puisqu’elle continuait à être
Afin d'assurer davantage encore l'égalité des n o b ile s cives, confinée dans des positions de troisième ordre. L’échec
pairs et csaux, tous ces gentilshommes furent classés en un de la conjuration guelfe des Fieschi renforça encore plus la
petit nombre de familles et il fut décidé que toutes les position du parti aristocratique et Andrea Doria promulga
familles qui avaient alors six maisons ouvertes à Gènes, en 1547 la loi d u garibelio. Cette loi consacrait la sépara­
seraient considérées comme des a lb erg h i, à l'exception des tion au sein du Conseil de Gênes, des charges réservées à
Adorno et des Fregoso. dont on supprima les noms, l'ancienne noblesse de celles laissées à la nouvelle. D'autre
comme rappelant trop de guerres civiles. Les autres, qui part, les nobles génois revenus dans leur ville, fortune faite
réunissaient ces conditions, se trouvèrent au nombre de à la Cour d'Espagne, à Anvers ou ailleurs, se spécialisaient
vingt-huit. Sur ces vingt-huit nouveaux a lb e r g h i de 1528, de plus en plus dans la Banque, activité considérée plus
vingt-trois étaient nobles (Doria, Calvi, Catani, Centurioni, noble que le commerce des marchandises, en ce qu’elle
Cibo, Cicala, Fieschi, Gentili, Grimaldi, Grilli, Imperiali, permettait d'éviter de tenir boutique. Beaucoup de nobles
Interiani. Lercari, Lomellini, Marini. Negri, Negroni, firent construire des palais dans la « Via Aurea» de Gênes,
Pallavicini. Pinelli. Spinola. Salvago, Sauli. Vivaldi, Usodi- y vécurent avec un luxe ostentatoire, et arborèrent des
mare) et cinq seulement, p o p o la r i (Franchi, Fom ari, Gius- titres de noblesse, espagnols pour la plupart, tout à fait
tiniani. Promontori. Sauli). Les nouveaux a lb e rg h i durent contraires au traditions égalitaires de leur patrie.
adopter tout le reste des citoyens génois qui pouvaient par­
ticiper aux honneurs de l’État. De cette manière, les réfor­
mateurs mêlèrent et confondirent des guelfes dans les mai­
sons anciennement gibelines, et des gibelins dans celles des
guelfes : ils placèrent dans chaque a lb e rg o des nobles et des
plébéiens, des anciens partisans des Adorno et d'autres du
parti Fregoso. en les liant tous à leur nouveau nom de
famille.
C'est a la suite de ces remaniements continuels, entre­
pris à la recherche d'un impossible compromis, qu'entre
1356 et 1528 vingt-huit a lb e rg h i changèrent de structure
pour se transformer en un a lb erg o différent, alors que
trente-quatre restèrent inchangés et gardèrent leur nom, Dessin fait au xviih siècle d’après une plaque armoriée
fixée sur le mur de la citadelle génoise de Téodosia
que trente-huit autres s'agrégèrent en perdant blason et (Catïa) en Crimée. Les blasons des familles génoises et
nom au profit de 1"albergo au sein duquel ils fusionnaient, celui de la République de Gènes sont accompagnés, en
et qu’enfin près de trente a lb erg h i s'éteignirent ou péricli­ haut à droite, du « tamga » du khan tatar.
(D’après G. Oderico. Leitéré ligiistiche, Bassano 1792 )
tèrent économiquement, et donc politiquement.
La Constitution de 1528 supprimait toute distinction
nobiliaire. Elle créait un Grand Conseil, sénat composé de
cent membres élus tous les ans au sein des familles com po­ es statuts de Casale
sant les alberghi Ce sénat nommait le doge et les princi­ C’est pourquoi cette division de tous les citoyens de la
paux magistrats de l'État, ainsi que les membres du Minor publique en vingt-huit familles dura quarante-huit ans
Consiglio, c'est-à-dire l’ensemble des autorités représentant ulement. Si elle avait mis fin aux anciennes divisions
le gouvernement. La constitution de Gênes, telle qu'elle le en fit éclater de nouvelles, d’une part, entre 1ancienne
venait d'être réformée, était en fait purement aristocra­ la nouvelle noblesse et. d’autre part entre les deux
tique, puisque les alberghi, clans privés, étaient institution­ ^blesses gouvernantes et le peuple, exclu du 80«'em e-
nalisés. La nouvelle constitution établissait l'égalité, mais ent. Pour apaiser cette dissension, qui finit P?r dégénérer
seulement entre les nobles ; elle limitait à un nombre assez , guerre civile, le pape, l’empereur et le roi d E^agne.
réduit de personnes et de familles une souveraineté qui ixnuels les Génois avaient demande en 1575 de taire 1ot
s étendait sur une très grande ville, et sur toute la province 5Îqde médiateuS, crurent devoir défaire l’ouvrage flut au
de Ligurie. Le peuple génois restait sans influence sur la mps de Doria et procéder à la mise en place d u
caste qui revenait en force pour s'em parer des rênes du romis Les représentants de ces trois souverains (le cardi-
pouvoir. On créa un «L iber civitatis » dans lequel furent H o y e n du Sacré Collège pour le pape Grégoire XII.

A ù J v w ^ L·. Sismondc de Sismondi. Histoire des Républiques Italiennes du Moyen (6) Pr d'ANJOir di Ara'id.ca^'lRoπΐ') 1932. passtm
inie di Gcnova. « Rivista Araldica » (Komc> yy
^ XV, Pans 1818. pp. 367-368.
] 16
r
... - ... ,ΓΛιν (n-rhaoclle pour Maximilien M et < harles
i l le U ; k1k . POU. Philippe II) supprimirenl la
conslUlltîoh génoise cl promulguérail les nouveaux statuts,
dits de Casflie <! 7 mars 1576). qui mirent fin aux distitK-
tiaue de Saint-Lyc et celle du portique de Saint i iene.
Tous les nobles inscrits dans les livres de a a t U u l m a n . a
de même qûe ceux qui y seraient admis a 1avenu étaient
considères égaux et devaient former un meme et unique

Cil1'U s agrégations ayant été cause de tous les désordres,


on rétablit la situation «ante I » ; cela signifiait que ne
subsistaient que les a l h e , Kiu d'avant cette date et que Jou­
tes les familles agrégées depuis reprenaient leur nom d ori­
gine. .. . , ,à
Il lut précise que ]a pratique des « arts» de la soie, de
la laine et de la draperie ne dérogeait pas, a condition
que les nobles pratiquant ce commerce ne tinssent pas
boutique personnellement. Le même avantage était concé­
dé aux notaires nobles, à condition de ne pas siéger sur la
place publique, ni d'exercer la lonciion de sergent. De
même, aux patrons cl capitaines de vaisseaux. Les média­ lïliisim de Fahrizio Del C n m tto t Grand Maître de l'Ordre Hospit^lïer de
teurs déclarèrent qu’il était permis aux nobles d'exercer les Saint-Jean de Jérusalem Id'uprés la sculpture subsistant dan, Tîlc
fonctions de banquier, changeur et fermier des gabelles, Rhodes),
pourvu qu’ils ne descendissent pas jusqu aux postes des i es gJpïrvs du lignage gibelin des Del Carretto* provenaient des ρχ ,tv
gardes, commis et inspecteurs des portes, ports et avenues, penses accordées par Frédéric Rurbcroussc au temps des guerres menée*
ou aux douanes pour y faire eux-mêmes leurs inspections, par Ι'ϊ mpirc contre Milan et les villes guelfes d'Italie du Nord. Les Dd
et pourvu qu’ils ne tinssent pas eux-mêmes les registres. Carreuo furent souvent en guerre contre Gênes, partisans et alliés de*
Tous les autres arts mécaniques, quels qu'ils lussent, lurent ■Vlomo et des rois d'Aragoiï, adversaires des Fregoso et des souvenir?
angevins de Naples. A la tin du XVe siècle, ia famille était représente
déclarés « répugnants â la noblesse ». notamment par les trois frères Àlfonso, le cardinal Carfo-Domcmeo et
De plus, afin de protéger les situations acquises par les Fabrizio, Grand Maître de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem.
anciennes familles, il fui décidé que les nouveaux nobles Alton sa l, Taine. + 1528. avait rççu en 1496, de l'empereur Maximikn
ne pourraient, moins de six ans après leur admission au l'investiture du marquisat de Finale, sur la Riviera ligure* ainsi que le titre
de vicaire impérial et le droit de battre monnaie II avait épousé Pcrerta
corps de la noblesse, être reçus au petit conseil, ni aux Usodimare Cibo, nièce du pape innocent ViII, laquelle sc remaria nu cèle
charges de la ville ou de l’élut. Il fallait dix ans de noblesse hre amiral génois Andrea Dona, le défenseur de Gênes contre les Fmfi
pour être sénateur ou procurateur, et quinze avant de pou­ çaisT Parti en guerre pour réprimer les Corees insurges* Alt’onso fid
voir devenir doge.
La noblesse ainsi réformée pour la deuxième fois en promis: le noble exerçant une profession dérogeante
un demi-siècle, dut se faire inscrire dans le
lali.i plus connu sous l'appellation de Livre grand voyait sa qualité nobiliaire mise en sommeil pendant la
registre en parchemin aux pages de pourpre enluminées, durée de cette activité. 11 recouvrait ses prérogatives dès
confié à la garde du doge, dont un double était déposé chez qu’il abandonnait cette dérogeance. _
les procurateurs. La position juridique nobiliaire des gran­ Au haut de l’échelle sociale, les grandes familles conti
des familles fut fondée sur leur inscription dans cc livre, nuaient à s’enrichir en pratiquant le grand commerce et les
condition nécessaire et indispensable à l'exercice des fonc­ allai res, grâce aux comptoirs fonctionnant à Londres ou
tions officielles. Liaient également inscrits au Livre d'Or de dans les principales villes des Flandres, grâce aux mono­
Ciênes. à titre honorifique, les étrangers ayant rendu service poles concédés par les souverains aragonais de Naples, et
à la République, et aussi les familles des papes. plus encore, grâce à la participation au vaste mouvement
Selon les documents dont les intéressés pouvaient dis­ d'échanges fonctionnant entre la couronne d Espagne et ses
poser, ces inscriptions ne réservèrent pas le même traite­ nouvelles colonies d’Amérique.
ment a certaines familles s’estimant tout aussi nobles que Aussi, malgré que la République eut interdit â sa
d autres ; elles suscitèrent de nouveaux mécontentements et noblesse le port des titres étrangers, celle-ci ne se privait
ne constituèrent pas —comme à Venise —une référence res­ pas d’en solliciter, et d’en obtenir, de la part des souverains
pectée par tous F). auxquels elle rendait d’éminents services financiers. Si Ion
L'ancienne aristocratie avait retrouvé sa place émi­ se réfère aux seuls titres concédés à des Génois par les rots
nente dans 1Etal, alors qu’une partie de ses membres de Naples - y compris Charles Quint en tant que succès*
continuait à pratiquer le commerce, tout comme une seur de Ferdinand le Catholique - Ton dénombre neuf
grande partie de la nouvelle noblesse. Aussi, pour créer titres de prince, neuf de duc, onze de marquis, deux de
une nouvelle distinction entre les privilèges, l'ancienne comte et sept de baron.
noblesse lit confirmer la liste faisant la différence entre les La noblesse génoise fut saisie par un débordement de
commerces que l’on pouvait exercer sans déroger, et les vanités. Le 8 novembre 1581, il fut décidé que tous les
autres, liés aux professions dites ignobles. Nombre de petits citoyens nobles de la République avaient droit â la quanti*
nobles lurent obligés soit de fermer boutique - et donc de cation de «magnifico» et l'on autorisa deux des grande-1
sc priver de leurs revenus - soit de garder leur gagne-pain familles à porter officiellement leur titre : les Cibo,
en abandonnant la noblesse. Certains qui ne voulaient de Massa, et les Doria, princes de Melfi. De leur côte, atm
renoncer a aucune des qualités, résistèrent et demandèrent de défendre leur rang dans les négociations diplomatique
des delais. On finit, en 1602. par adopter un nouveau com- ou les plénipotentiaires étrangers étaient de plus en_ P u
pourvus de litres, les ambassadeurs de Gênes prirent I Wjj *
STWUi"°· “ Wtoo M tilrfi nohilun m 0 « * v . e I:, j tude de prendre rang et titre de marquis. Cela sc jush 1
du fait que, lors de son passage à Gênes, Charles UUi
117
Blason des Del
Carretto, princes du
Saint Empire,
comtes de
Millesîmo
(d’après Tyroff.
op, cil.).

Blason des Del Carretto, marquis de Finale (d’apres TyrolT. ûp. cil).

dépouillé de scs possessions par son propre Irere le cardinal, mais réussit à plusieurs bœuls, chargés de combattants en armure, utilisé au Moyen Age
les reconquérir et a les Jcçuer j son lils C elui-ci, Alfonso II, + 1583, créé lors des guerres entre l’Empire et les villes d’Italie alliées du pape et de
pnnee du Saint Empire en 15M. sc signala en Hongrie dans les combats Milan. Lorsque Alfonso Del Carretto obtint le vicariat impérial, il reçut
contre les Turcs, lors de la conquête ottomane de ce royaume, en meme temps le privilège d’arborer l’aigle impériale dans son blason,
Fabnzio Del Carretto. + 1521. le Grand Maître de l’Ordre de Saint L aigle impériale avait tout naturellement sa place dans le char occupé
Jean, défendit l'ilc de Rhodes, siégé de IOrdre, contre la llottc du sultan par un chevalier armé Les bœufs furent remplacés par deux lions au
Soliman le Magnifique Mais l’alliance franco-turque contribua a la défaite naturel
des chevaliers, qui durent quitter Rhodes avec les archives de IOrdre et Plus lard, après que le marquisat de Finale eut été vendu à l'Espagne
plusieurs milliers d’habitants grecs. Charles Quint leur concéda File de (1598), les Del Carretto, possession nés, entre autres, avec la bourgade
Malte, ou l'Ordre s’installa jusqu’en 179T lorsqu'il fut dépossédé par ligure de Millesîmo peuplée de quelque 1600 habitants, reçurent des
Napoléon. Habsbourg le litre de comte de Millesimo. Le blason fut modifié, en ce
L’ancien blason des Del Carretto était soit d'or à cinq bandes de gueu­ que l'aigle éployée, devenue énorme, chargée sur la poitrine d’un ècu d'or
les, soit surtout l arme parlante dérivée de l’étymologie du nom et des faits à cinq bandes de gueules, élimina le chevalier, et que le char fut trans­
d’armes Je la famille le «■carretto» était le char Je combat, traîné par forme en carrosse de cérémonie

s'était adresse au corps des nobles réunis en leur donnant à


tous le titre de marquis : « Vos omnes marchiones apel- L 'île de C h io
lo ! ». C'était là l'origine du titre de ni arc h esc in genere
dont les grandes familles génoises allaient faire état depuis
cette date, Pour ne pas demeurer en reste, les détenteurs Le traité de Nymphaeum. signé en 1261 avec l'empe­
des hautes magistratures de l'État s'arrogèrent les qualifica­ reur Michel Paléologue avait permis à la République de
tifs de « Serénissime » et « Illustrissime », jè n e s de fonder une colonie à Chio. pourvue d’un privi-
Mais, si la concession de titres enrichissait le Trésor ège très étendu de factorerie. En 1275. l’empereur Andro-
des monarques étrangers qui les octroyaient, elle ne rap­ lic concéda aux Zaccaria la souveraineté de Chio et d’au-
portait rien aux finances de la République de Gênes. Pour res îles de la mer de Marmara. En 1345, vingt-cinq galères
pallier à cet inconvénient, et malgré les protestations des •quipées par Gênes et commandées par l’amiral de la flotte
vieilles familles, il fut décidé que, outre les dix tamilles ^ignoso. auquel le doge avait remis en grande pompe la
dont l'admission au Li\re d O r était prévue chaque année bannière de la ville, avait appareillé pour amener à com­
contre paiement de 120 000 livres, Ton inscrirait chaque position un parti nobiliaire retranché à Monaco. Cette
année au même Li\re six autres familles en état d'acquitter îxpédition, après avoir défait les rebelles, partit vers la Cri-
25 000 pièces de huit rèals d'Espagne. née afin de défendre la colonie génoise de Caffa assiégée
par les Mongols. En route, les galères prirent l’île de Chio
Ce système se prolongea, de plus en plus vermoulu,
i l’empire grec, sous prétexte de la soustraire aux menaces
jusqu'à l'invasion des armées de la Révolution Française,
je Venise, et s’emparèrent ensuite de la Phocée - et de ses
qui se tirent un devoir de brûler le Livre d O r sur la place
publique. " în iic H1a lu n
Après le départ des Français, les titres refirent surface,
et, pour mettre fin aux équivoques, un décret du roi cTlta-
e g o u v e rn e m e n t d e la M a h o n e
he décida en 1889 que toutes les familles génoises jadis ins­
crites au Livre d'Or et encore subsistantes avaient droit au Conformément aux conditions stipulées avant le
titre de marquis.
épart de son expédition pour Monaco, l’amiral Vignoso
emanda à la république de Gênes l’indemnisation des
ais encourus. Mais comme la caisse de l’État était tou-
>urs vide, les vingt-neuf compagnons de l’amiral se consti­
pèrent en compagnie commerciale, la « Mahone », dont le
om était déjà porté par d’autres sociétés par actions fon-
^ « n i c pn Corse et à Chypre.
an Π. T·
lEugenc Lepoilcwn. Bataille natale entre la flotte latine et des iwnint
La Mahone et la république conclurent un accord de h\/antins devant Chio, (1346). (Château de Versailles. Collection dev
vimu ans en vertu duquel Gènes assumait la juridiction Musées Nationaux). Tableau de 1842.
politique et pénale, le haut gouvernement, l'administration
des forteresses et la nomination du podesta (gouverneur treize d u o d e n a . et donc l'opération de vote sur les mesures
suprême) et des « castellani » (commandants militaires) de à prendre ou à entériner. ’
Chio. Les vingt-neuf associés de la Mahone gardaient 1 en­ La M ahone gérait à ferme les riches mines d'alun P) de
caisse des revenus, des impôts, 1 important monopole du la Phocée et s'était assuré le monopole des cultures du
commerce du mastic et l'obligation de pour\on aux Irais mastic de Chio. Les profits qu'elle en obtenait, et les divi­
de défense de l'ile. Au cas où Gènes ne serait plus régie par dendes tirés des d u o d e n a assuraient la prospérité de ses
un « gouvernement démocratique », la Mahone était déga­ finances et avaient fait des Giustiniani les banquiers de
gée de l'obéissance envers la mère-patrie. toutes les dynasties latines du Levant ainsi que ceux de
En 1362. à la mort de Vignosi. une nouvelle Mahone
Gènes, leur mère-patrie. .
avait été constituée à Gènes et l'île de Chio se trouva afier- Une autre source de revenus, sur laquelle l'histoire a
mée pour douze ans à douze « popolani » génois, agréés du pudiquem ent tiré le voile, était le commerce d'esclaves,
doge et des membres de l'ancienne Mahone. En 1374, la pratiqué sur une grande échelle par les républiques chré­
nouvelle Mahone, dont le bail avait été prorogé pour vingt
tiennes de Gênes et de Venise, grâce au concours des
ans en tant qu 'albergo. fixa ses statuts, se donna une cons­ Khans m usulm ans de Crimée. Du xm* au xv* siècles, les
titution et prit le nom de « Giustiniani » - qui n'était porté
navires génois et vénitiens embarquaient par milliers les
par aucune des familles co-associées. Le nouvel albergo fut
esclaves capturés par les Tatars de Crimée en Russie, en
investi du gouvernement de l'île de Chio.
Moldavie ou en Pologne, afin de les revendre à Constanti­
Chacune des douze parts, ou «duodénum », apparte­
nant aux douze actionnaires de la Mahone, et représentant nople et au Caire, où ils échouaient dans les harems et les
leur part aux revenus de l'île, se divisait en trois actions ou régiments de janissaires ou de mameluks.
caraiii grossi, lesquelles à leur tour se divisaient en huit
Nonobstant les excom m unications et les interdits plu­
petites actions ou caraui pieeoli. Un partage ultérieur sieurs fois séculaires des papes et des conciles, la Mahone
amena la création d'un treizième duodénum, divisé celui-là avait trouvé le moyen de pratiquer la contrebande d escla­
en deux caraui grossi et seize caraui piccoli . ves sous prétexte de vente de cargaisons prises a u x ‘ly*
Chaque actionnaire de la Mahone recevait une somme dèles. Ce prétexte, très plausible à une époque où *a ^
de deux cents florins de la caisse générale de la compagnie, terranée était sillonnée par les navires des corsaires barba-
et une habitation gratuite dans le quartier neuf de la cita­ resques d'Alger et de Tripoli, servait à commettre tou
delle, contre l'obligation toute féodale, d'entretenir deux sorte d'actes de piraterie.___________________ Æ
soldats et un cheval. En dehors des dividendes rapportés
par leurs duodena, les actionnaires avaient droit à une par­
ticipation aux affaires du gouvernement, participation éta­
blie en fonction des parts qu'ils détenaient. \ eS'a' CaStel!an° et prorogera,ucs
Quel que fût le nombre des détenteurs d'actions (à la
conquête turque, en 1566, il y en avait plus de cinq cents), r n o r - Un. délégué SU- * l,e Chio par l’en·
le système de vote de la Mahone ne connaissait que les i.. . s. de février de charnu 7 e .m an,ère assez étrange: au
treize voix des duodena. L ensemble des actionnaires, ou ahone une liste nnro an.nee’ *a république adressait a
(8) ^ nt ^es noms de vingt citoyens de
leurs fondés de pouvoirs, se réunissaient au sein du Grand
Conseil de la Mahone. Le Petit Conseil, sorte de comité * f « S i S m f f Λ * w o u v n p de (C.ri H ." le
directeur, se composait de quarante personnes. La réunion
des deux conseils permettait celle de tous les détenteurs des i ü i»s*— «■ »
119
ticncs La Mahone (qui pouvait les récuser) en choisissait
luitre et la république en désignait un au poste de podestà
(gouverneur), dont les fonctions duraient un an. Ses émolu­ “ des anciens6 pn?v ilé g i& ^ e ^ rîl? p o s S i ^ d ê
ments. comme tous ceux touchés par les dignitaires génois, éta7cnfrèdu,.'mPpenf UX· LeurS privi,èëes· la Mahone
'taient extrêmement bas. En 152s), il (ut résolu qu’à l’ave­ latins i l hÏ Î " coslume différent de celui des
nir le gouverneur serait choisi parmi les nobles de Gènes atins. obliges d habiter le vieux quartier «burcus Grae-
inscrits l'année précédente sur le registre des vingt-huit d a n s Îc ita d e île ^ ‘î in-î,rdil de posséder des immeubles
dbergln nouvellement constitués. En 1558, le mandai du
gouverneur tut porte à quatre ans. Mahone touchait d’olTice le quart du prix de vente de leurs
“ lc gouverneur avait sous ses ordres le téraux^n S h i ” tie7 Î S> enS légués à des héritiers colla­
teraux en 1absence d heritiers directs. La Mahone resDecta
(commandant militaire) de la citadelle, clu par Gênes sur
eurs anciens usages, entre autres leurs cérémonies familia­
une liste de six noms proposée par la Mahone. Il exerçait les, leurs letes de mariages, qui étonnaient tant les Génois
le pouvoir suprême en matières politique et criminelles, et par leur ancien caractère byzantin, et la taxe imposée
devait parcourir l'ile deux lois par an pour écouter les aux veuves refusant de se remarier. Au début, les évêques
doléances des habitants : au cours de celle inspection il lui grecs durent jurer soumission à la Mahone avant de rece­
έΐαίΓ strictement défendu de se faire accompagner par un voir I investiture du Patriarche de Constantinople. Ensuite,
membre quelconque de la Mahone. prenant pretexte d’un complot auquel furent mêlés les
Pour l’assister de leurs conseils, le gouverneur devait dignitaires de I Eglise et certains archontes, la Mahone pro-
élire quatre protoftèronteï (bo c’est-à-dire deux
cluîi ellc-meme à la désignation de l'évëque grec,
Génois ne faisant pas partie de la Mahone* ainsi que deux 4) Les paysans grecs, les « villani » qui étaient les serfs de
citovens de l’ile, chargés dem eu re un avis sur les dolé­ la Mahone et des Giustiniani.
ances contre les actes du gouvernement.
S’il arrivait qu’un podestà mourût dans l’exercice de 5) Les Juifs, contraints d’habiter le ghetto de Chio, d'où il
leur était interdit de sortir durant la semaine sainte ; ils
ses fonctions, les douze xubernatores de l'ile. à la majorité
devaient présenter annuellement au podestà un drapeau
d’au moins sept voix, devaient élire six nobles et six bour­ blanc avec la croix de Saint-Georges et porter, comme
geois parmi les commerçants génois établis à Chio et. de marque distinctive, un couvre-chef jaune.
concert avec eux. a la majorité d’au moins dix-huit voix,
ils désignaient un gouverneur intérimaire, le « vice- 6) Tous les étrangers habitant file, y compris les Turcs,
qui avaient leur propre cadi, dont les émoluments, à partir
podestà ». de 1498, étaient payés par la Mahone.
La Mahone avait le monopole de battre monnaie d’ar­
Les diflicultés financières de Gênes obligèrent la répu­
gent, portant sur l'avers l'image du doge de Gênes, au
blique à renouveler le bail de la Mahone des Giusiniani,
revers les armes des Giustiniani avec la légende
d’abord pour vingt-cinq autres années en 1391, puis â per­
Cfui .Elle émettait egalement des sequins d'or imitant ceux
pétuité en 1418. En 1458, l’occupation de Gènes par les
de Venise, niais portant le nom de saint Laurent, protec­ Français fournit aux Giustiniani et à leurs associés de la
teur de Gènes. Mahone l'occasion de se déclarer indépendants, aux cris de
Cette forme de gouvernement excluait systématique­ « Vive le Peuple ! Vive saint Georges ! » et de chasser en
ment les Grecs de l’exercice des fonctions publiques, même temps le podestà.
encore que les Génois, cherchant â gagner la confiance de L'amiral Corrado Doria attaqua Chio, en reprit posses­
leurs sujets, eussent garde certaines coutumes grecques et sion au nom du roi de France, obligea les plus notables des
les noms grecs de certaines institutions. Le Tribunal, ou le actionnaires de la Mahone à lui céder gratuitement et sans
« très juste Dikaïotaton », siégeant dans un vaste palais, se quittance leurs « duodena » et fit exiler les archontes grecs
composait de quatre juges (deux mahonnais, un bourgeois qui avaient pris part à la rébellion.
latin, un archonte grec), qui décidaient dans les causes De nouveaux emprunts faits au gouvernement génois
commerciales. Le podestà prononçait son jugement dans en détresse permirent à la Mahone de reprendre les actions
les autres litiges, et ses résolutions étaient rédigées en grec confisquées par l'amiral et de faire inscrire ses membres
et en latin, avant d'être proclamées dans les faubourgs de dans le « Livre d’O r» de la noblesse de Gênes (1528). Les
la ville dans les deux langues par les hérauts. actionnaires de la compagnie étaient définitivement éleves
au rang des familles nobles.
Mais, à Chio, comme ailleurs en Méditerranée, les sei­
Structures sociales gneuries italiennes durent faire face à l'avance turque. Des
Le clergé catholique, nettement privilégié, détenait, à 1415 la Mahone s’était vue obligée de payer un tribut an­
la suite d’actes le plus souvent arbitraires, la plus grande nuel au sultan, afin de pouvoir continuer à exploiter ses
partie des anciens biens du clergé grec. Il était dirigé par mines de Phocée et pratiquer le commerce. A la chute de
un évêque, payé par la Mahone. Constantinople, la Mahone dût augmenter son tribut.
Le sultan intervint ensuite dans le reglement des
La population de Chio était divisée en six classes :
comptes opposant la Mahone â Francesco Drapeno noble
1) «La race dominante des Giustiniani », c’est-à-dire les
Génois, ancien fermier de Phocee qui avait servi_d in o -
actionnaires de la Mahone, leur famille et leurs parents, mateur aux Turcs pendant le siégé de Constantinople^
qui, tous, portaient ce même nom. λ Drès avoir vainement demandé secours au pape, a Genes
2) Les «burgetises» latins, Génois pour la plupart, dont eï même a i roi d'Angleterre, la Mahone dut acquiescer en
quelques-uns descendaient des anciens compagnons des 1455 à la prise de la Nouvelle Phocee par les Turcs, qu
Zaccaria. En majorité négociants, ils se comportaient
emmenèrent en esclavage la plupart habi
envers les Grecs avec une telle brutalité que la Mahone m W rie la vieille Phocee, detenue en fief de la Manone par
était souvent obligée d'intervenir. Les «burgenses» ne P nr;nce de Lesbos; la Mahone dut aussi accepter 1aug-
pouvaient bâtir dans l’ile sans l’autorisation de la Mahone ; pr ^ n r i . . tribut DOrtée à 10 000 ducats, et la fourni-
avec le temps, leurs fortunes leur permirent de s'allier par tu re'd un*1certa'in nombre d'aunes de drap écarlate pour je
des mariages aux Giustiniani, de prendre part au gouverne­
ment. Ce fut le cas des Navone, des Paterio, des Saginbene, SS- : , f ' ï “ 7'5)e"eïnfa S e ede“ uvol? “ * £ £
es Adonv), etc. Certains même reçurent le rare honneur S ï ï Æ Î T X Ï ! aux diêvalieis de Saint-Iean.
e Jnscription au patricial de Gênes.
120
, Aa v/rikp les Giusliniani maintm- « byzantine » à laquelle prétendent les familles grecque,

rem KK» Z

récupérer ^ esclave du grand v.z.r, s’empara de I .le sans


C hio; leur généalogiste ne dit pas comment clics desen
dent des maisons privilégiées que Gênes trouva sur p|an
au moment où prit fin la domination de Byzance. A t'hv
comme au Phanar, il s’agit de la résurgence d’un faa
social, plutôt que de la pérennité bien établie des même!
C° UPA n S les massacres et les déportations habituels, dont
les Giust nian furent les plus illustres v,et,mes. Ch.o
C ”est bien ainsi que voyait les choses l'historien fran
c o n n ïn o n seulement une période de qais Fustel de Coulanges qui visita File au siècle dernier:
une prospérité assez, marquée ^C ontre e Paie^lu u
tribut annuel relativement modéré. I tic tut pass. tns le L'aristocratie, q u e n o u s a v o n s vu e presque toujour
cadre des apanages de la sultane mere, ce qu. lui valut à C h io d a n s l'a n tiq u ité . y d o m in
d’incontestables avantages. . v a rep a ru e n m ê m e te m p s q u e le régim e municipal. Chu,
Le svsterne d'administration ottomane allait, comme a à sa tête u n e sorte d e p a tricia l qui ne
partout où il v avait des populations grecques, taire de d e tre n te à c in q u a n te m e m b re s. C e patricial n'a pus Un
•évêque orthodoxe le chef de la nation grecque, et de I eve- p r in c ip e très f i x e ; la n a is s a n c e porte j(t
que catholique le chef de la nation latine. Du meme coup, rich esse m ê m e n 'e s t p a s to u jo u rs u n titre suffisant. Cette
confondue avec les Latins dans un meme asservissement, la o lig a rch ie élit ses m e m b re s . E lle n 'a pas de lois arrêtées ri
nation grecque et ses chefs spirituels n avaient plus a se n 'e n p e u t a v o ir ; les turcs, e n n e m is de l'inégalité.
soumettre aux Giusliniani. C elait déjà un premier pas vers p e r m e ttr a ie n t p a s d e se c o n s titu e r officiellem ent ; ih la tok-
l'émancipation de lait qui allait lentement se faire jour. De renl et s o n t c e n sé s ig n o re r qu'e existe.
leur côté, les Giustiniam. restés nombreux dans Chio. se m ê le r des a ffa ires d e s ra ia s : ils leu r laissent un gouver­
auraient dû se confondre dans la masse des quelques trente n e m e n t m u n ic ip a l et ne re g a rd e n t ja m a is com m ent il fonc­
5 é fidèles de rite latin. Cela ne se passa pas ainsi. En tio n n e. O n le u r a p p o rte c h a q u e a n n ée la des magis­
l’espace de deux siècles et demi, tant que dura à C hio la trats é lu s ; ils n e s 'in q u iè te n t p a s de la dont ils
domination turque, ils donnèrent un grand nombre d évê­ l ’o n t été.C'est a in si qu e. c o n tr a ir e m e n t à leurs principes,
ques à leurs coreligionnaires, et continuèrent â prétendre a l'a risto cra tie a p u s 'é ta b lir à Chio. M a is elle est née d'elle-
des positions d’exception, comme si l’ancienneté de leur m êm e et irré g u liè re m e n t : se s d ro its ne sont pas inscrits
noblesse les y eut autorisés. Ils eurent affronter ainsi non d a n s des chartes . elle n 'a p a s s e don n
seulement l'antagonisme de la communauté grecque, de sait ni de q u els te m p s elle d a te, p a r quels moyens elle
plus en plus influente au Patriarcal ci au Sérail de Cons­ s ’csi élevée E lle r e sse m b le p lu tô t à u ne coterie qu'à une
tantinople. mais aussi l’opposition des riches négociants n o b lesse lé g itim é : l'u s u r p a tio n e st flagrante.
catholiques du parti des « borghesï », Ceux-ci, les d Andria, /tueurs p u b liq u e s la fo n t respecter, le p e
les Timom. les Damala, les Vernazza. les Corpi, et d’autres s e n p la in d re, u n e tra d itio n n o n lui lieu
affirmaient que tous les membres de la nation latine étaient de principe.et sa s a g e s s e la ju stifie . (®).
égaux, et qu’à Chio il n’était reconnu de privilèges aristo­
Un terme de ccttc citation mérite de retenir l'atten­
cratiques à personne. L’on assista ainsi périodiquement à
tion: c’est celui « d 'u su rp atio n » , utilisé sans malveillance
Chio â des conflits analogues en tout point à ceux qui.
depuis le Moyen Age. agitaient les Communes italiennes, par l’historien français. En effet, l’aristocratie archontale de
partagées entre guelfes et gibelins d ’abord, entre et Chio, dont certains lignages pouvaient faire remonter fort
popolori ensuite. loin dans le temps leur arbre généalogique, mais dont d’au­
Très vite, les chrétiens de Chio imaginèrent un com­ tres étaient de la plus récente origine, avait bien établi sa
promis destiné à durer longtemps. Sur les quatre démogé- domination administrative sur Chio en usurpant peu à peu
rontes institués par les Turcs pour diriger en tant que chefs tes pouvoirs que la Mahone lui avait ravi jadis par la
élus les affaires administratives des deux nations, les Latins force.
en élisaient deux: l’un pris dans l’une des branches des Chio ne vécut jamais sous le signe de i‘harmonie entre
Giustiniani, l’autre au sein de l une des principales familles les églises catholique et orthodoxe, comme le firent les îles
des « borghesi », lesquelles tenaient leurs propres généa­ ioniennes sous le gouvernement vénitien. Les pachas turcs
logies et arboraient quelquefois un blason. de Chio accueillirent toujours avec empressement les
plaintes que l'une des communautés religieuses avait à for­
De l’autre nation, celle des Grecs, laquelle donnait de
son côté deux démogérontes, surgit une autre aristocratie, muler contre l’au tre; du fait du prosélytisme jésuite et du
forte de la protection turque contre les tenants de l’Église zèle des évêques grecs, l'hostilité entre les descendants des
de Rome. Ainsi, en 1693, lorsque Venise eut conquis Chio Giustiniani et les archontes orthodoxes dégénéra souvent
sur les Ottomans, et y eut exercé pendant cinq ans une en conflit ouvert entre les deux « races », toujours résolu
courte et tyrannique domination grâce, entre autres, au par la Porte au bénéfice des Grecs. D ’ou le passage à l'or­
concours d un fort contingent d’émissaires lésuites. Grecs et thodoxie de plusieurs familles génoises d'ancienne noblesse
Turcs de Chio se coalisèrent contre les Latins; les princi­ (Grimaldi, Salvago, Calvocoressi) et l'adoption, par I en­
pales familles d’archontes grecs, tirant profit de l’appui de semble des principales familles de l’oligarchie grecque, du
parents installés au Phanar, ramenèrent n ie sous l’autorité mode de vie de la noblesse de la Mahone ; sur chaque
de la Porte et s'employèrent à écarter les Giustiniani des domaine, et plus particulièrement sur ceux situés dans a
aflaires. S’emparant des anciens circuits commerciaux mis région dite du « Kampos », les familles archontales firent
jadis en place par l'exclusivisme de la Mahone, ils mono­ édifier leur demeure sous la forme d’une tour (le
polisèrent progressivement le négoce entre les ports du « pyrgos »), pourvue d ’un escalier extérieur, et des attenao*
Levant et ceux de la mer Noire, d'une part, et les villes de ces agricoles typiques, tel le pressoir au dallage de marbrt*
Livourne, Trieste et Marseille d'autre part. En ville même, les résidences de ces familles comportaieri
le balcon fermé suspendu en observatoire au-dessus tic 1*
C’est de cette époque que date la prospérité des
rue et les salons au plafond en bots richement sculpte*
rLbh° nHeSigraCS dC C hl0, qui rePrirent' à leur compte et à
î! d,0mAnauIOn ottomane· le legs commercial du
Comme P°ur les familles phana- N. Fustel de Coulanges*«Mémoire sur File de Chio»* Archisrtd**
notes, il est difficile de prouver les traditions d'ascendance
Mons Scientifiques et Liitéraires, V* Paris IB56, p 4SI.
Née «d'elle-m êm e ». cette obligarchie archontale
• I
jt pas sans raffinement. Quelques uns de ses membres
0valent fait des études en Italie, et c'était ce qui expliquait vxjiiunerce maritime, la suppression, par les autorités fran­
çaises, en 1825, de la taxe de 20% imposée aux marchan­
v mbiance cultivée, jointe à un puissant sentiment de
dises importées du Levant sous pavillon étranger, et après
'héllénisme, que les voyageurs étrangers observaient à
1847, la monopolisation du commerce des céréales de
Lv- Toutefois, contrairem ent aux Phanariotes qui. une
Russie et des Principautés Roumaines vers l'Europe occi­
Jrn '"arrivés au pouvoir et aux honneurs, prirent soin de dentale, puis l'exportation du coton d'Égypte vers l'Angle­
arauer le caractère aristocratique de leur caste en aban­ terre à la faveur de la crise causée par la guerre de Séces­
donnant les activités commerciales qui avaient été à l’ori- sion américaine, créèrent en une quinzaine d'années quel­
° ne de leur fortune, les archontes de C’hio restèrent fidèles ques fortunes immenses et une oligarchie grecque de la
V . navjgation et au commerce, et ne manifestèrent jamais banque et de la navigation. Des dons considérales faits à la
d'intérêt pour la haute politique. On peut résumer l’évolu- mère patrie, à la ville d'Athènes, aux communauté grec­
t an du système génois de l’aristocratie grecque de l'île de ques de l'étranger, valurent à plusieurs descendants des
Chio en disant qu'il revint, sous la dom ination turque, au archontes de Chio le qualificatif d 'évergète, c'est-à-dire de
modèle d'oligarchie marchande qui avait été celui de l'aris­ bienfaiteur de la patrie. Et puisque le roi de Grèce ne pou­
tocratie de la" république de Gènes à ses débuts. vait concéder de titres de noblesse, l'on s'adressa aux têtes
Les combats pour l’indépendance de la Grèce trouvè­ couronnées, fussent-elles catholiques, en mesure de délivrer
rent leur contrecoup dans la prospère île apanagée de la des anoblissements reconnaissant à leur juste valeur les ser­
sultane mère, où les massacres perpétrés par les Turcs et vices rendus au développement économique de leurs
états.
immortalisés par le célèbre tableau de Delacroix firent fuir
les familles décimées des archontes vers les grands ports de
la Méditerranée. Là. à Marseille, à Trieste, à Odessa, à
Alexandrie, et même à Londres, les survivants firent de
leurs anciennes succursales le point de départ de nouvelles
dynasties marchandes, qui. pour un temps, n'eurent aucu­
ne prétention de noblesse (,0). Elles surent m aintenir la
cohésion dans la dispersion au moyen d'une politique
matrimoniale très exelusiviste dont les tableaux généa­
logiques de l'ouvrage de Philip Argenti dém ontrent l’inex­
tricable solidarité. Bien que séparées les unes des autres par
des centaines de kilomètres, ces quelque trente familles Bibliographie :
continuèrent pendant plus d'un siècle à ne se m arier qu'en-
Philip A r g e n t i, «Livre d’Or de la Noblesse de Chio», 2 vol., Oxford
ir’elles comme si elles n ’avaient jam ais fui Chio et ses mas­ 1955. Le 1er volume contient une importante introduction historique de
sacres. Des amitiés opportuném ent cultivées avec les Dimitri Pctrocochinô (dont la contribution à la rédaction de ce « Livre
khédives d’Égypte, les places occupées à point nommé au d ’O r» a été très importante), et des articles historiques sur trente des
moment où l’Autriche réorganisait le port de Trieste et son familles archontales de Pile. On pourra ne pas être d’accord avec certaines
affirmations concernant les attaches byzantines de ces familles, et l’on
pourra même douter de l'authenticité de certains blasons reproduits
d ’après les superbes et coûteuses prestations de l'héraldiste du Royal Col­
lege of Arms de Grande-Bretagne. L’ouvrage passe délibérément sous
silence l’existence de groupes d'aristocraties grecques ailleurs qu’à Chio.
omet dans ses références tous les ouvrages qui parlent des familles mar­
chandes à Chio, et cherche à présenter une sorte de classe de burgraves.
Mais tout cela est amplement compensé par le deuxième volume, celui
des tableaux généalogiques, auquel l’abondance, le sérieux et la précision
des détails contèrent un degré de perfection jamais atteint chez les généa­
logistes grecs. Seul un érudit de la taille d’Argenti pouvait y prétendre.

Familles de la noblesse catholique de la « Mahone » avant la conquête


turque :
Karl Hopf « Les Giustiniani, dynastes de Chio», Paris, 1888.
après la conquête turque :
Giorgio Hofmann, « Vescovadi cattolici délia Grecia. Vol. I. Chios»,
Rome 1934. (publié dans la série des Orientalia Chrisliana Periodica.
vol. 34).

Familles archontales grecques


Georgios ZOLOTAS, ’ Ιστορία τής Χίου, 2 vol., Athènes 1921. vol. 3 public
1928 par les soins d’Emilia Sarou née Zolotas.
C. AMANTOS, Γράμματα εις την Χίον κατά την Τουρκοκρατίαν. (Lettres
de Chio au temps de la domination turque). Le Pirée 1946.
N. H a ROCHOPOS, Ο θεσμός τής δημογεροντίας έν Χίω έπί τουρκοκρα­
τίας. (La démogérontie à Chio sous la domination turque) Chio 1961.
G. P. GEORGIADIS. ’O έν Γαλατά ιερός ναός του Αγίου Ιωάννου
των Χίων. (L’église Saint Jean de Chio, à Constantinople). Istanbul
1898.
Nikos PERRIS « Ό Κάμπος»*, (Le Campo) I. Chio 1972.

himandrite M. CONSTANTINIDES, The Greek orthodox church in


don. Oxford 1933. (Nombreux portraits et notes biographiques),
vander IONIDES IPLIXIS, A grandfathers taie. Réminiscences. Dublin
7, édition privée. (Ouvrage très rare, rempli de details généalogiques,
te à la Bibliothèque du British Muséum).
ici a H ERLUI Y. Greek merchants m Odessa m lhe nineteemh century.
— a i iL^inion Çinrlies. vol. III/IV, 1979-1980. p. 399-420.
122
I) Nicolas, ne Paris 29 VI 1909, t Genève 4 Y mv,
I -, Iktr alnhabéliaue suivante donne. d‘unc part, les noms des famil- 00 Bucarest 26 VI 1941 Gcorgeilc, fille de r M,b|^ i-
Lsî liste aipnaoet ] . rnh;»T(Ρυη article du Dictionnaire, dans le
les archontalcs de «Ch.o « « 1 ^ je f ;n J rt généa|og.qucs man (■) et d'Hélène Colibasianu. dom : Gcorxc U ,
^ l j : . y J r Æ 3 S S & ïïta : dk do.no Orf. te no? s do, a) Sybill, nee Bucarest 15 VI 1942, « Glvnh^ J(
14 VII 1968, Constantin Mano. p ada f* iU : ,
£ mi, £ dont la généalogie, comme pour les autres, est donnée par I ou
S * P h " ip T in t? m a ts qui n'a plus été reprodut.c te. Nous ajou- h) Jean, ne Bucarest 15 IX 1943, ingénieur « r»
n n f c, anres les ^nêalopies des Cavafs. des Psichart et des Synadmo. 20 XII 1970. Zaphira Hadjmathcou, dont ■ <rl ^ '4
familles omises, on ne sait pourquoi, par l'ouvrage d'Argenti. Nous avons
- Sybill, née Saloniquc 16 U 1973
delà dit toute notre admiration pour la partie généalogique de svt ousrag . - Zoé. née Columbia (N.Y., U.S.A.) 22 111 1974
mns nous ne suivrons pas ici scs informations héraldiques. Aussi ne cite­ c) Mena, née Bucarest 30 V 1946, =0 GtVDharl-i (
rons nous pas les descriptions de plusieurs blasons attribues P^r A ^cm . i 14 VU 19ox. Yanni Avéroff. maire de MîuovoI ^
telle ou telle des familles de sa parente, convaincus du tait qu il s agit di dl Irma, née Bucarest 1948,« Skiathos Ι6 ΥΊΙ 1077
commandes exécutées vers 1935 par les dessinateurs du College ol Arms Tvatsos. 1
de Londres sur la base d'indications dont les références historiques sont C) Pim itn, né Galatzi (Roum.) 1883 t .... c» Lilly Hcller u/k
nu Iles. III Manoli, né Constantinople 12 V 1852, t Berlin 30 IV ium
Sophie Paspati, dont :
A) Zanni, né Galatzi 18 XII 1881, t Athènes 28 IV 191$ w ,
AgclasiQ. C’alvoeoresxi, voir p. 24S guérite Anionopoulo.
Casanovg. B) Chriscis. née à Galatzi 9 XII 1882, » Braïla (Roum ) λ e,
A rgents voir p 215 Zamfirescu, proprietaire terrien.
Avierino (Avgherinos). C) Marie-Art émise, née Galatzi 11 I 1886. t Wicnerwald ix
13 IX 1913. 00 Brilla 26 Xll 19)1 Joseph Pinte, bManier^
marié â Eva Cihika.
Cmafv. Lice a la maison des Ralli tant par Les alliances main moniales que IV Lconidas, ne Constammoplc 7 IV 1854. t en Afrique du Sud
par ses aclivnés commerciales, la lamille Cavals cuit originaire de Sm\r- 1943* co Brada 26 XI 1885 Alexandra, fille de Théodore Seldari ctX
ne, mais s’établit après 1S50 a Londres et a Alexandrie d'Egypte, H « t Marie Rodocanachi, dont :
superflu de rappeler que son nom est devenu illustre dans la littérature A) Marie-Christine, nce Brada 19 VIII 1887 t Saint v i
grecque grâce au poêle Constaniin Lavatv 15 IX 1976, « Pans le 31 VU 1911 Georges Sugdury.
La généalogie, des plus modestes et des plus récentes, débute avec loannis B) Jean (« Strygc »), ne Brada 11 V 1889, t Càmpina (Roum 1
C.. pere de deux fils : 21 Y111 1920. ingénieur et banquier.
I George, né Smyme 9 II 1806, + Londres 29 Y 1891. grand commer­
çant, époux de Maria , .. nce 28 IX 1815, t Londres 3 1\ 1886* dont
a) Rétro, ne 1833. * 1871, commerçant à Alexandrie, oo Clcopatrc
Phoiiadés. nee Smyme vers 1834. i Londres 4 U 1899, parente de
Jean Photiades pacha.
1) Aristide, ne Liverpool 23 VI 1854. t Caire 6 \ 11 1902, l’un
des directeurs de la Société Commerciale «Le Khédive».
Alexandrie 9 II 1889 Marie, nee Brada IRoumanie) 10 V 1860.
t Flaires (Chypre) 18 X 1950. Illle de Zorzi Youro. grand négo­
ciant en céréales, et de Julia Rodocanachi, dont
- Chariclee, née Alexandrie 1891. co Vahcn.
2) Alexandre, né Alexandrie 1855, + Athènes 21 \ III 1903, Dr.
médecin, oo Terpsichore Théodorou. dont
- Hélène, » ... Coletii, a Venise.
3) Paul, t Pans 1920.
4) John, né Alexandrie 1858. + id. 9 II 1923, fonctionnaire a la
« London and Laneashire Insurance Company ».
5) George, né Londres 1860. + Alexandrie 6 VIH 1900. oo
Maria Thomas.
6) Constantin* né Alexandrie 29 IV 1863. t id, 29 IV 1933,
«journaliste et poète aux amours dissidentes, nourn d'histoire,
qui associe dans un même destin tragique la décadence de l’em­
pire hellénique et le déclin de la colonie grecque d'Égypte»,
ainsi que l’écni S. Tsirkas dans l’article que la Ency'ciopacdia
l'mversalis consacre â l'écrivain.
b) John, né 12 V 1838, t Londres 26 IV 1901. grand commerçant,
ra Londres 1893 Marigo Raili, nee 1852. + Londres 1916, dont :
I) Catherine, » Théodore lonmdes. Dr. médecin.
11. Dimiin. commerçant a Londres, «5 Smaragda Tsialik (Tsolas) [soeur
de Ion Tsialik dil Adamaki, grand commerçant a lussy (Moldavie) et sœur
de Yasile Adamaki (1813-1892), Président de l’Ephorie des Hôpitaux de
Roumanie, sénateur roumain, grand donateur de 1 Académie Roumaine],
dont :
a) Pandély, t jeune â Londres.

Chrissoveloni. Archontes de C’hio, d‘une famille divisée en deux branches


et dont la généalogie, qui remonte à l'année 1658 environ, est donnée
dans tous ses details par Philip Argenti dans son Lihro d'Oro de Chio.
Corrigée dans quelques détails mineurs et mise a jour, la filiation de l'une
des branches se présente comme suit, en commençant avec Zanni
(1740-1800), père de Manoli (1773-1850), lequel, de son mariage avec
Artémis Calvocoressi, fut le père de :
Zanni, né 1805. i { onstaniinople 1 V 1885, epoux de Chriscis Laskaraki,
dont ; Richement dotée par son père qui avait fait fortune en
L Arténuse. née Constantinople 1837, t id, 17 VIII 1911, ce Constantin Hélène Chrissovelom brilla dans les salons de Paris a la fin de a k f
Nicolopoulo, Époque. Mariée d'abord au prince Soutzo, attaché militaire de R°unl
IL Nicolas, né Constantinople 1838, t Bucarest 14 X 1913, banquier en en France, elle compta parmi les premières amphytrionnes de Proub
Roumanie, 00 Callirhoé Economo, dont : lequel elle échangea une volumineuse correspondance restée en gn <
A) Hélène, née Galatzi (Roum.) 5 II 1885, t Paris 27 II 1975, partie inédite. «Elle ressemblait â Minerve..*, ses grâces mavaun ^
00 I) pnncc Dimitri Soulzo (div.) II) Paul Morand, écrivain, minis­ chante et je ne bougeais que pour aller chez elle ». (Marcel Proust,
tre de i rance à Bucarest 1941-1943 cl Berne 1944, membre de l'Aca­ ri’irouviv présentées par Philippe Kolb. Paris 1966 p. 125)*
demie Française.
B) Zanni (Jean) né Galatzi (Roum.) 10 V 1881, t Bucarest (*) Une notice sur la famille Lakcman. descendant de Sir Stephen Ukc ^
23 X 1926, banquier, 00 Galatzi 11 X 1907 Sybill Youell, t Paris officier britannique, puis général ottoman (Mazar pacha) pcnd.mi ^ SUL ^ ^
mée, homme politique en Roumanie, figurera dans te volume consacre
rou maines.
123
Divorcée, elle se remaria au diplomate et romancier fronçais Paul
. nd l'auteur de L Europe galante, de Boudha vivant, de Bu-
. cl tiaulres textes. En 1940 Paul Morand resta au service de la '£ à l " * ™ ' Con««nt,nople
vaincue du maréchal Pclain, dont il représenta le régime jusqu'en
igaa Vetic collaboration lui valut d'être interdit de séjour en France pen-
y t plusieurs années après la Libération ; de surcroît, le général de Gaulle
*n * personnellement a ce que l'écrivain fasse candidature à 1'Aeadc-
Mn’v fut admis qu'en 1968. l» 7 t t S S SÎ u l · S K *
5

m Γη autre écrivain, Roger Peyrctitte. dont les souvenirs en plusieurs HL Nicolas, ne 1823 t île ,
■ mfS orU fait scandale à leur parution, a prétendu que Morand s'était du Comité directeur de la C o m t w ^ c i n " w Marmara> >897, membre
"n ; ^ Pelai π cl laii nommer en Roumanie uniquement pour vendre et Euphrosyne, t Odessa 1855. fifit de Sovrid^n w !l<?1ï ? ne) * Ban9ue. 00
rJ' !‘ r |a fortune de son épouse, puis fait nommer en Suisse pour y placer syne Basili. dont : bpyndion Biazi-Mavros et d'Euphro-
,7 ,aus amsi obtenus. Quoiqu'il en soit, après la mort de son épouse, a) Jean, né Odessa 3 V 1854 t Pirk ίο rv m™
Pau! Morand décida de fonder, avec une partie de la fortune quelle lui ancien et moderne au Collèàe de ï m l X J Profcss<^ de grec
r' ! i^uee (fortune gréco-roumaine, rappelons-le), un prix littéraire qui D Paris 20 XI 1882 Noénu née F1 IIM R « ° 4 ^ e’ ^ vain■
ina porter' son nom à- lui — Ce *prix-■Tdevait (div.), fille du philosophe * h isto Jn i 8V * f P*ns 6 VH l94?
„iujl » récompenser
-■* - m* nonû
un écrivain
--------- U) Irène Baume, dont (du Ie· lit) eS rc ÏÊ10ns Erncsl Renan, et
imain, mais un écrivain fronçais, et cire décerne tous tes deux
grec ou
ans au coursr ^
)U1 < j-unc seance publique de l'Académie Française. Remis pour
i & t n ç a S V l i n  83·· taU Champ dho" - ™ «mme
la première ;r£ fois en 1980, Ton apprit que son montant {300 000 francs) rw . · *aiSj Vlli l914’ écrivain, auteur du «V nvw Hi*
Centunon ,, et de « L’Appel aux armes ». °lage dc
emr dans sa plus grande partie non au lauréat, mais au fisc, en
« prtx îitieraires étant considérés comme des revenus. Ainsi, mal- “ . enneite-Euphrosyne, née Mcudon près Paris 30 IX isftd +
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Chissay-en-Touraine 15 VIII .972. - Pans 16 Vl lyol
femme di
femme du Use des différents pays par ou il avait transité, un mauvais cal- p h Î^ é m s T e ° n"eS' <d,V· ,9 J ,)' p r < t o de ^
cul dû a u laj \amic
....... ~ fit de
— Paul Morand,
, à sa» mort,
, j un volontaire
r ,du fisc
■*'
ς·ϊΐ>. L
français L académicien fut lut enseveli aux cotes
côtés de son épousé,
épouse, dans le 3) Michel, né Paris 5 V 1887. t au champ d'honneur comme
Lueau des barons Economo au cimetière grec de Trieste, «Je serai veillé, offiaer français 20 IV 1917. « Paris 28 IV 1908 Suzanne
avait-il écrit peu auparavant, « par celle foi orthodoxe, une religion par France-Thibault t 30 X 1918. (fille de l'écrivain Anatole
bonheur immobile, qui parle encore le premier langage des Évangiles», h rance, membre de I Académie Française, prix Nobel de littéra­
ture), dont :
{Pau! Morand, Iîcwxi,'f, Fans 1975, p, 215), “ Eucien-Anatolc-Emest, né Paris 13 III 1908, homme de
lettres, oc ; I) Yvonne Foumeyrat (div.). et II) Pans
Damalà. Ambrousi. ne à Chio 2 VI 1808, t Marseille 29 Vil 1869, Hls 14 XI 1946 Odette Houdant, t Benaldena (Esp.)
de Zanm D et de Catherine Petrocokino, appartenait à une famille 15 V 1972,dont: H
archontale de Chio, mais ne descendait aucunement, comme lecril Ar- - Chantal, oo Ville-d'Avray près Paris 5 VIII 1964
ucmi des anciens barons francs de Véligosti et Damalà, en Morée. Grand Serge Berline.
commerçant, maire du Pirec. puis maire d'Athènes, °° au Pirée 4) Comélia, née Paris 6 VII 1894, t 14 VII 1982, °o Pans
II JÎ545 Calliope Ralli, dont deux fils qui dilapidèrent une belle for­ 2 ! Il 1921 Robert Siohan* chef d'orchestre, musicologue.
tune et se signalèrent par leurs extravagances dans le Pans de la Belle
Bibliographie .Communie, de M. Joseph Valynseele,
K ne 17 VU 1853, t Athènes 25 XIT 1925, oo Liza Paranou-
ihiotis née Athènes 25 IX 1876. t id. 6 l 1956. dont la mère,Angélique
Pane* née Lamia 12 IV 1845, t Athènes 6 VIII 1920, s'était remariée à
Paris en 1872 a Robert, duc Tascher de la Pagene, le petit-neveu de l'im­ Ralli* voir p. 386-394.
pératrice Joséphine. Rodocanachi, voir p. 398.
21 Aristide-Jacques, ne au Pirée 15 l 1855, t Pans 1889 tue par I e.xces Roïdi.
de stupéfiants. Officier, puis attaché de 3a légation de Grèce à Paris, en­
suite à Saini-Petersbourg, grand séducteur, il quitta la carrière diploma­
tique pour s'engager dans la troupe théâtrale de Sarah Bemhardt. H
épousa la célèbre actrice a Londres, le 4 IV 1882, et joua à ses côtés dans
« La Dame aux Camélias ». Le ménagé ne résista pas aux disputes et
aux infidélités des deux conjoints
Salvago. Archontes de Chio, qui semblent être les descendants, passés a
Massimo. l'orthodoxie, d'un très ancien lignage attesté à Gênes dès le xiv siècle et
Franghiadi. apparenté aux seigneurs de la Mahone par des alliances avec les Adorno,
Galati, voir p 2^7 Ncgropunte, voir p. 363, les Franchi de Paolo, les Sauli et les Negn Giuslimam. Apres 1821, la
Grimaldi. Petrocokino* voir p. 378. famille se réfugia à Trieste. Marseille et Alexandne d'Egypte, ou elle se
consacra au commerce, fondant notamment, vers 1870, « e i a îona
Mavrogordato, voir p 330. Prassacachi.
Bjn B kson^Ô c sable au lion d'argent armé et lampassé de gueules, le
Paspali, Originaire d'Asie Mineure, des environs de Césarée. attestée à champ vêtu en rond d'or. Casque : de prold a cinq grille.
Chio au début du xvu siccle. Parmi les enfants de Georges P. et de
Marouko Skiltizi. citons
Antonkf CERRUTt, Gabriele Sahago. patrizio genovex. Gènes. 1880,
I) Alexandre, ne Chio 1814. t Athènes 24 XII 1891, Dr. médecin, byzan-
qui traite de l'histoire de cette famille du temps de la Mahone.
linisie, fondateur (1861) du « Syl logos Littéraire» de Constantinople,
00 Syra 1852 Argyro, fille de Zanni Vouro et de Marouko Rodoeanaki,
dont :
1) Nicolas* ne Liverpool 1875, cw Athènes 1900 Euphrosyne, fille
d'Àihanase Mouisopoulo et d'Aspasie Vagliano.
2) Alexandre, né Liverpool 19 VU 1884, t Athènes 13 IX 1962*
» Hélène Mêlas, dont : Scaramangâ. Famille d’archontes de C h i o , c^®r4p0^ J dans
a) Catherine, née Athènes 11 IV 1918» » ; l) Dimitri Magiakos,
et 11) Nicolas Vézanis. droits patrimoniaux sur 1™S jriesteadonnéc au commerce lut
b) Georges, né Athènes 9 IX 1920, directeur de Banque* » Le plusieurs villes d Europe. La ra γ .872) avec le titre de che-
anoblie par l'empereur Franço.s-Jo^ph (18 X
faire 24 VI 1943, Pauline Skouzés, dont quatre filles: valier et le prédicat « von A1 omonte _ h cn 1873. avec la
- Hélène, née 1944, « 1967, Anghelos Modinos. Le blason concède par 'empereur .,,?λchargée dune
- Alexandra, née 1946, » Athènes 12 VI 1971, Scarlat naturalisation autrichienne* e ai £ - posée sur un socle d'argent, au
Arion, architecte.
-C atherine, née 1948, « Athènes 12 VI 1971, Loukas 'devise de sable et àune i : o l o ^ Z % t^ n b^ k colonne brochant sur
servent de sinople enroule sur It fin η u e j ff( en pûmie
Roufos, h devise, la fasce accompagnée en chefde L écu timbre
. - Christine, née 1954* ■» 1977, loannis Naoupliolis. d'une montagne aaostie Jf* grilles couronnés d or. Cimier a cj ^
II) Nicolas, ne Chio 1815. t Liverpool 23 IX 1895. « Constantinople
7 7 Anetta, née Marseille 1826. t Liverpool 1917. fille de Petros Skihtzi
Cl de Marigo Ralli. dont :
I) Georges, né Manchester 1847, t Rome 1916, député d'Athènes, 7 A i ***
un des directeurs de «Ralli Brothers». °° Liverpool 1874 Canna, «é’dt afb-l fi r'a
Me de Costi Ralli et de Zanetta Psycha, dont descendance, , eà ui 's i K d 'e r afa
uve Chio. sur Ü3 t/’arur a
G Julia, nec Constantinople 28 111 1858, t Athènes 14 VI 1937,
ernme de lettres, oo Liverpool 1883 Dimitri Dragoumi.
124
gic publiée in extenso par Philip Argenti dans son « Libre d Orn
nous limiterons à donner ci-après l'état présent de cette fartvn
branche aînée descend de Eustratios, ne Constantinople vers
Odessa 1840, (fils de Scarlate susmentionné), qui fut le perc de 75 1

I Marie, nec a Constantinople 18î 8. t id. 3 VN 1895 ^ .


docteur Domenico Fabrizzi, t 22 II 1885* médecin attitré tle\

IL Anane, née à Odessa 4 III 1825, t id. 3 Vit 1893 _


21 II 1844 Constantin Papoudoff, né Constantinople 1798 4 n
1 1 V 1879, veuf de Despina Rodocanachi, grand commercant tirrf
Papoudoiï par décret 118 XII 1856) du ministre de Γ1nteneur'd'Italie*™*
proposition du Conseil Municipal de Livourne.

IN Marc, né Odessa 3 XII 1827, I id, 2 1 J903, 00 ,<1 ,fi<£


Enitô, née Odessa 25 III 1837, + Nice 22 XII 1925, mie de Malien
Mavrogordalo et d'Angélique Condoslavlo, dont :
1) Mathieu, ne Odessa 18 XI 1864, t Lausanne 1947, minisirç
plénipotentiaire de Russie, conseiller d'Etat et chambellan impérial
2) Scarlate, né Odessa 25 I 1871, t Menton (France) 3 IV 1923 w
Odessa 22 XI 1896 Manc, née Odessa 20 IX 1875. t Palo Alto ira.
tifomie, USA) 23 II 1962, fille de Valcrian Liguine, professeur
maire d'Odessa, inspecteur général de l'Instruction Publique du
Royaume de Pologne, dont :
a) Marc, né Odessa 4 XII 1897. t New-York 8 IX 1980, offi-
cier russe, « ; 1) New York 1 XII 1934 à Diana Hennctia
(du ), fille du Rl. Hon. Frédéric Edward Guest, et 11) Pans
1 II 1939 Elisabeth Sergcevna princesse Caniacuzène. comtesse
Spëransky.
Doni, du Ifi Lit :
Diana-Lorraine, née Londres 17 X 1935, 00 pam
29 IX 1955 Pierre Firmin-DidoL
et du 2' lit :
Dimiln, né New York 15 VU 1942.
Marina, née New York 15 VI 1944.
b) Valérian, né Florence 27 X 1898, t au combat 20 IX 1917.
c) Elisabeth, née Paris 19 I 1900, professeur agrégé à l'univer­
sité de Stanford (Californie, USA), 00 Belgrade 12 VU 1933
comte Ivan Stanbock-Fermor, ancien officier de la Garde a
cheval impériale de Russie.
d) Alexandre, né Odessa 13 X 1901, t Montmonllon (France)
une colonne hnsce en pat utr un socle, le (oui d'argent, au ser­ 22 111 1941. 00 Paris 22 II 1927 Xënia Anossoff, demi deux
pent de sinople enroule sur le fût la (etc en bus Mais, bien que filles :
trouve dans une propriété des Scaramanga, ce blason ctail-ri celui de leur Natalie, nee Neuilly-sur-Seine 26 XI 1927
famille m
} La devise « Esto perpétua» que citent certains auteurs semble Irène, née Paris 24 X 1929. 00 son cousin Théodore
apocryphe, Enfin, encore plus apocryphe parait être le blason qu’un Sevastopoulo,
généalogiste moderne prétend avoir été décru par l'historien byzantin La branche cadette descend d’Emmanuel, (le frère cadet de Scarlate
Cinnamus, au \Uc siècle , d'azur au dextroehére armé d'or, ta main de 1740-1815). dont il a été question plus haut. Marié à Smaragda Rodoca­
carnation mourant d'une nuée d'argent au liant senesire de lecu et tenant nachi, il fut le père de :
un navire antique de sable a quatre rames, la voile t'arguée, portant une Dimitri, t Chio 6 V 1821 pendu par les Turcs, <» Maria Negroponte,
flamme entre deux pavillons, le tout d'argent. dont :
Nicolas, né Chio 1804, t Trieste 24 IX 1880, » Catherine, fille de
Bibliographie Théodore Ralli. dont :
E. Legrand, Bibliographie Ionienne I, p, 3 -53 ; - Χχαραμαγχάδες ε’ν Théodore, né Trieste 21 II 1838, t Paris 27 VIII 1918, « Constant!
Ρωσία, « Ai ων » 3 1 janv. 1851 - nople 10 V 1875 Angélique, née Constantinople 27 1 1848, t ?, fille
d'Ambrouzi Mavrogordato et de Loxandra Ralli, dont;
Ambroise, né Pans 10 V 1884, t ?, 00 Alexandrie d'Egypte II V 1911
à Perséphonc Aslan, dont : .M B I
Sechiari, Sckiaris. Archontes de Chio, dont l’arbre généalogique publié a) Théodore, né Alexandrie 27 XII 1913, co sa cousine Irène, fille
par Philip Argent! est susceptible d’être complété sur quelques points ; tes d'Alexandre Sevastopoulo, dont descendance.
nombreuses alliances avec les Ralli font des Sechiari presque une autre b) John, né Alexandrie 24 XI 1917, » Paris, Simone (div., remariée
branche de cette famille-là. La filiation documentée remonte à la lin du à Arnaud de Monbnson), fille de Grégoire Vulturescu. colonel dan·*
xvil· siècle, mais la notoriété du lignage date de plus tard, grâce à une l'armée roumaine, et d'Iréne Phcrékydi, .
fortune etalée avec profusion, due aux revenus des comptoirs et maisons Ph, Argent! donne un blason de cette famille qui est: d’azur a la
de banque tondes a Marseille, dans les Principautés Roumaines, en Angle­ croix d argent cantonnée de quatre fleurs de lys d ’or Casque de profit 0
terre, bien avant 1821. En effet, il semble que ce soit cette famil­ cinq grilles. Lambrequins d argent et d'azur, Il est possible qu'il s agisse
le qui ait ouvert la voie des grands établissements commerciaux des armes concédées par ukaze impérial russe à Mathieu S. ( 1864- 1947)
hors de Chio à d’autres familles de l'île, qui firent ensuite plus et
mieux. Schilizzi, Skilitzi, voir p. 406. m
Les S. construisirent au Campo de Chio un vaste lieu de
réunion de la bonne société de file, le « Casino », luxueusement S gouta.
décoié à 1 italienne, qui fut détruit par les Turcs lors des mas­
sacres de 1822, lorsque périrent aussi plusieurs représentants de
cette famille. Synadino, Les deux familles Synadino actuellement représentées, (s-u™
parler d'une troisième vivant à Céphalonie et orthographiant son nom
avec un o, Synodino), sont l'une et l'autre originaires de Chio, et se consi­
déraient descendantes, selon des traditions de famille, du lignage byzan
Scanavi. voir p, 405-406. de ce nom.
Synadino d'Alexandrie. ,, Ί
Zanni S., archonte de Chio, tué par les Turcs lors des massacres oav
_ _M ^ ^ apparentés aux principales familles de 1822, aurait été l'époux d'une Rodocanachi. Son fils Constantin, né *-
cette île, ainsi qu aux Omirou (Homère) et aux Pitzipio de Smyrne. La fi- 1790, t Alexandrie d'Egypte 1873, 00 Marigô Rodocanachi, dont eu
tation débuté avec Emmanuel, né vers 1670, époux de Loxandra Avie- fris : ,
nno dont le tils Alexandre, pere de Scarlate (1740-1815) ei d'Emmanuel, A) Avgouslinos, né Chio vers 1815, t Alexandrie grand négociait
fui la souche de tous les Sevastopoulo ainsi que le démontre la généalo- Alexandrie, Thérèse Braggiotti. de Smyrne, dont trois enfants:

k.
I Thôtnitfûfk. Πc Alexandrie l VI 1843, t id. 3 IX 1894. < x> 125
ρ^101ι (Elisabeth) fille d'Ambfüusi Ralh. + Alexandrie 31 XII 1925, 25 000 hectares), léguèrent 200000 roubles aux musées, hibhorhcouw e»
fondations philantropiques d Athènes ci acquirent ta noblesse russe par
^ \vgousiinos, ne Al . (*) 18 5* + en 1959. Président de la
Choremi Bcnachi Cotton Co. SAE » et de la « Alcxandria Coi* de5*ίΓ^ι<
\η ?·η cS.
Pandcly -n lurent au
: Livre (noblesse civile) de la Bessarabie. Les fils
ton Exporter* Association* (ci signataire en cette qualité des
accords Herrenscbmidi-Synadino sur les achats de colon par la 1. Zanni (Ivan), ne Kichinev 1838, + td. 190b. Président de ta Com­
France», Epi trope et viee-presidem de la communauté helléni­ munauté
Olga Hellénique
Zottis. s,p. de Bessarabie, grand proprietaire, oo Odessa
que d’Alexandrie. membre du Conseil de la Banque d ’Athènes,
oc Eurydice. fille de Pandclv Constantinidi et de Julia Ncgro- H.
rien.Despina, oo Georges Andriopol (Andnopoulo), proprietaire ter­
no nie. dont
\ \ Themivtocle. ne Alexandrie 18 IX 1905, + id. lll. Victor, né Kichinev 1841, + id. 1904, fondateur et directeur de la
| 1439. dessinateur et compositeur de musique, w Banque de Kichinev, oo Marie Dallas, dont :
Alexandrie 21 IV 1927 Jeanne, ncc AL 28 El 1908, fille de a) Panlchmon, ne a Kichinev 1876, t id fusille par les Soviéti­
John-Evangclos Vlaslô et de Zcnobie Comilios, dont ; ques X 1940. membre de la Douma de l'Empire Russe, maire
- AvgousUnos, ne AL 1^28, oo Maria Akiivou, dont : de Kichinev 1904-1909. president de la Commission Financière
- Constantin, ne 1957, de l'Empire, vota en 1919 pour le rattachement de la Bessarabie
- loanna. nec 1962. à la Roumanie, oc Xcnia de Kobiev, + Bucarest 1941, dont :
- Elisabeth, nee 1935, » George Koumbias. 1) Victor, ne Kichinev 15 IX 1907, + Bruxelles 2 X 1980,
Z\ Andromaque epitrope de l'église Saint Pamélimon de Kichinev, remit en
t'·1 pann>, Edward hlinotto. 1940 les retiques de ce saint au représentant de l'Église
C) MarcânU, nee Al il X 1873, t « AJ. 19 II 1898 Grecque en Roumanie, co Bucarest 28 IV 1946 Viorica.
\ie M a s Skilrtzi fille du Commandant de la Marine Royale de Roumanie,
Manc ce John Miluraehi l'amiral Basile Seodrea
[| Ariemisc, ^ Borg b) Alexandre, né 1879, oo Etena Petrovna. + Kichinev 19 3 ".
HL Constantin, oc·. Evelyne Bcits, dont veuve Kichinski, fille de Pierre Vassiliévitch Eiglcv tl82’'-l888L
j l Evélvne. οσ _ P a l l i a
écuver de la Cour Impériale de Russie (fils lui-mème de Maria
Andreevna Tolsiofi et d’Evghenia Talamuzi. s.p.
hi Thérèse, x Jean Tsoukas iZucak c) Marie.
d) Héîcne.
Bi loannis ne Chio 1820. + Milan !9 \ 1890, grand commerçant à
Alexandrie, ou il commença par fonder en 1860 une maison de commerce
en association avec i armateur marseillais Jules Pastré, celui qui, peu Polyxenios Synadino, banquier à Vienne, ne i'hio en 1821. t Vienne
après allait recevoir un titre de comte de Napoléon 111. Ioannis S., fonda 18 X 1871, appartenait sans doute à la branche d’Alexandrie de celle
ensuite seuI. lu " Angle-Eg> pliât! Bank » (1864) qui joua un rôle prépon­ famille.
dérant dans le mouvement financier lie â la construction du canal de Suez. Les armes concédées en 1896 par les autorités impcnalcs russes repre­
(2eïte banque patronna a son tour -a création, à Londres en 1872, de la naient celles figurant sur les anciens sceaux et pierres tombales des Syna­
v Bank of Alexandna », puis, a Alexandrie, de la «General Bank of dino: de sinople d l'aigle d'or tenant dans ses serres un sahn· tourne à
Eevpt » Apres la mort de Ioannis S ces banques furent dirigées par son sencsire*à la poignée et û la garde d'or. Le tout somme d une couronne
tils Constantin et son neveu Themistode, et financèrent, entre autres, la impériale.
construction des chemins de fer égyptiens. dont la famille Synadino avait
reyu le monopole par finman du vice-roi Mehemel Ali. oo ; 1) Alexan­ Bibliographie :
drie. 15 lll 1848 Polvxene nee Smvmc 1832. t Maricnbad (Autriche) G. de Pellegrim, Sinadino, Bollellino Araldico. IX, 8, Venise, Août
(2 vill Ι8Ί tille d'Ambrousi Skilitzt, (dont il eut les huit enfants sui­ 1910, p. 57-60 ; Athanase Polîtis. L'hellénisme en Egypte, IL Paris 1930.
vants. tous ne>, mânes et décédés, sauf indication contraire, à Alexan­ passim; G.G. Brzv icoNi, Boierimea .Uoldovei dtnire Prui si Sisiru (Les
drie); et II) a Milan Carolma Casati, dont vieux fils, Agostino cl Ales­ boyards de la Moldavie d'entre les nvières Prut et Dniester). IL Bucarest
sandro, * tous deux sans poste π te 1943 p. 15" : et documentation communiquée par Mr i Viorica Svnadmo.
1 Cleo pâtre, nee 12 i 184". + 28 VIII 1896. « 18 I 1864 à Pan-
dia iPaniehmon) Rodocanachi, ne Tncste 18 VIII 1829, t
25 XII 1910
IL Constantin. ne 1 " 1 X 1 8 4 8 , t 24 V 1902, oo M a n ille
I VH1 I8"2 Despina, + Nice 1935, fille de Stéphane Ralh, dont:
al John, ne IS~2. f Nice 1930.
b) Steflk nee 18" 5, + Nice 1925.
III CalItope, ncc 18 I 1851, + Paris 23 X 1927. oo 3 V 1869 Jac­
ques Negroponte + 1876 . et 11) Victorde Lcsseps. né Madrid.
I VU IS48, t Pans 6 \ [896. fils de Ferdinand de Lcsseps. le créa­
teur du canal de Suez.
IV, Michel, ne 3 I 1855. t 14 Vil 1919. Président de la Commu­
nauté Hellénique d'Egypte 1911-1919, oc Paris 17 Vil 1884 Des­
pma, nee Constantinople 22 VII 1865. + Alexandrie 1 1 1920. fille
d’Antoine VEastô et de Pénélope Peirocokinô, dont ;
a) Marte, oo Alexandre Bcnachi, fils d'Emmanuel Bcnachi,
evergete de la nation grecque, et de Virginie Chorcmi.
b) Alexendra, ce ... Canavà.
^ Ambrousi, « Euphrosvne (Frosso) Nicolopoulo, dont :
a) Poivxéne, oo Euripide Constanti nid i.
VL Cathcnne-Cléunihe, nee 12 VIII 1857, + 28 XII 1919, »
18 XI1 1873 George Ralli.
Vil. Chariclée. née 6 XI 1858, oc 16 X 1875 Thémistocle Rodoca­
nachi, né Constantinople 1 VI 1848, t Paris 23 11 1893,
VHI Nicolas, ne 18 VU 1861. t Eastboume (Sussex, Gdc-Brcl.)
3 X 19 ï4, co 6 V 1894 Despma, fille de Avgpustis Agelasto et de
Dcspina Ralli, dont :
a) Polyxène, t s.p.
Synadino de Bessarabie. Réfugié de Chio à Odessa pour échapper aux
massacres des Turcs (1822), Pandély Synadino, né Chio vers 1795, +
ÎC mev 1865, lut le fondateur à Odessa d'une maison de commerce qui
Pm une rapide extension. Vers 1835 il acheta en Bessarabie plusieurs
^marnes et s établit à Kichinev, ou il devint Président de la Communauté
P ' mr de ^essarabie et maire de la ville après 1840, Marié à Despina
la mi In°' ^om ^eux qui poursuivirent et étendirent les activités de
limonISOnvC0vîlmerciÎ1*e Païemcfi<x fondèrent l'église grecque Saint PaOtc-
a Kichinev (qu'ils dotèrent de terres couvrant une superlicie de

Bessarabie, fondée par les Synadino


L'église grecque de Kichinev* en
(*) Al = Alexandrie d'Egypte
[26
. | , . | λ ί /.Κι,τ j-]it \ \ ir c( 3 do ΠΟΓΠb ίΐ L1SCS Z-ambdou (Isabelle), fille de Thomas Galau et d'Aneéliciiii v
« " E SlC S aa L,Î ^ c d i i f ïo r n m ^ û .é hellénique de llte. cette dont : 4 J>cStopon|.*
repirscs. P - répitR)pie de i'egliie Siitnt Jean de t hio, a aï Penéîope, née 1823, t 1889, « Ambroise Sëkian
b) Cléopâtre, née Marseille 8 VIII 1825, t jd 19 {[ , kq
E S w IiE V J « Sc · '& < < « .« ■ ~ « O t o j ; » £ * ”
*>n patronvme Citons Jean-Antoine. ne 1MC. + Athènes - K .. . U Théodore Rodocanaki, né Chio ISIS, t Marseille 1893 fil T ^
en médecine. professeur à i'unnersiie d Mite nés. n u d Rodoeanaki d de Franga MavrogûTxiaio frf™ 1 ÎTÎI^ -
1 ) Fanny. née Marseille 1849. t id. 1923 J w , * ? * >' 'c.
2) Zambelou (Isabelle), née Marseille 1852 t VHi^ ! t ? l^
Zi/inia. Tsitsimas. L'importante maison commerciale ■*Ζιζιma et Compa­ 1874 Alexandre Skouzés. A“ éoes 1W2, w
r e » lut fondée à Marseille en I» :: par les deux Mis de Ménandre Z . Trop engagée dans les affaires aventureuses nées à IVé-t. .
archonte de Chio. pendu la même annee au grand mai du vaisseau amiral cernent du canal de Suez, la Société «Zizinia et Comnaenie „ ï " Cj ^
Ju capudan-pacha ottoman. C es fils étaient. monde des affaires en 1876. emportée dans la banqueroute 13(1
Il Stéphane ne Chio 1794. t Alexandrie 15 V 1868. ami et conseiller de tien, eLai t&ih
khédive d’Egspie Méhemet AH. qui lui axait donne tout le quartier de Le blason concédé par le roi des Belges se lit : ίΙΊ
Ramleh a Alexandrie. Titre comte héréditaire par C harles Louis de .Bour­ un poignard. la potgnee en forme de tête de turc. et un caducée , f *
don grand duc de Toscane. 15 Vil 1847 et baron Héréditaire en lé4Q par le rom d'or : au 2', de pourpre, au lion rampant . au J’
le roi des Belges Léopold 1 L'une de ses 111les. Cleanthe 1 18-8-180.) palmier terrassé de sinople: au 4ft d azur au sphynx'couche d or Z ï!?
épousa a Vienne Zanni Scanasi. qui fut anobli par l'empereur François- defemme de profil. Couronne de comte. Cimier trois o W i ; . ,
Joseph. Nicolas Zizima. petit-lils de Stéphane, mourut pour la France en hrequins d'or et d 'azur. Devise : L'Union récompense * "
)9t S La branche de Marseille portait, motu proprio, dor à un ch-, i
2) Georges, ne à Chio ES03. + MarseiUt 25 ΙίΙ 1868. consul de Grèce a rampant de ple,chargé de deux rameaux de lauriers d'or et a ™
sim
Marseille de IS36 â IS6S. décoré de nombreux ordres et insignes. «> pagnê de trois ètôtles. 1 ^ xot>.
* V'JvT.

127

JC
*

Les plénipotentiaires impériaux et oit»


mans au Congres de Karlowitz en 1699.
D'après l'allégorie peinte par Amigoni a
château de Schleissheim, en Bavière.

Le Phanar
Celui qui sam s' ' ’ , ' . niiudéfauts
i'ireavouera que les qualités
provenaient des
du s\s- L'Histoire, souvent trompée par les apparences, et toujours trop
Phanarioies étaient innées. éwieni dans l’obligation de servir prompte dans sa décision, confirmera peut-être les préjugés élevés depuis
ubuegouvernemental vu tous Ψ Je !u ils le longtemps contre les Phananotes, et. plus cruelle que leurs bourreaux, ré­
Mais quand vint le unir dt la^ , généreuses, sipétera leur nom
une faible sois avec une qualification flétrissante... Cependant presque
patriotisme le plus pur Pardonm■ ( d e vos actions, car vous tous ces infortunés ont pén pour leur patrie, et leur mort a été d'autant
s'élève. >u>n paspour votre mai . iu^ plus douloureuse
scellée . qu elle a été inutile et sans gloire (|).
par le martyre.
n ' a v e z besoin daucune upoIOKU. i
enfinune suffisanie, mais pow ispurl'ingratitude dont les etrangt
pourraient taxer. soit u jamais fiant
vousmémoire
Que votre . u bienheureux $oit votre so liement national des romaïoï, les ouailles composant le
paternel du Fanar 'V) _ . , A o . . 7 îin r e n o n mileti. Son titre demeurait celui qu’il portait sous
En 1453. l’empire ottoman s’etait subsu ue^ : I empire précédent : ... (un tel), par la miséricorde de Dieu,
tout comme mille ans auparavant M ahom et le archevêque de Constantinople, la nouvelle Rome, et pa­
ce qui subsistait de l’empire romain . * f |es suj ets triarche œcuménique (,).
Conquérant sentit que, pour pouvot une toiérance Dès lors, et jusqu a nos jours, et quelles qu’eussent été
chrétiens de son empire, il tallait c. . l’exclusi- les fréquentes et avilissantes persécutions auxquelles fut
aussi proche de l’assimilation que le P d chrétiens soumise la dignité patriarcale, ses titulaires furent toujours
visme religieux de l’Islam. Il imagina de faire des en ^ intronisés au milieu d'un imposant cortège, portant sur la
tête une mitre couronnée et surmontée de l’aigle impérial
une nation, le n o n ,m
ilet le « ? eiîP!e ■ reiioieuse et
à deux têtes.
mise dans son ensemble à la seule jundicti
Cette position juridiquement privilégiée du patriarche
administrative du Patriarche de Constantinop e. l’éniise
Les privilèges concédés dès lors par le su t a n ^ J E&hs ^ orthodoxe, réunissant en sa personne les prérogatives de
l’Église et l’autorité civile, dirigeant d’un clergé grec imbri­
orthodoxe consacraient deux religions d Eta , , · ante
qué dans l’administration ottomane, allait produire dans
séparées, l’une réservée à la race privilégiée coumis.
des musulmans, l’autre aux chrétiens vaincus . jj (1) Sc. Vizaniios. «H Κωνσταντινούπολις », I p. 574.
Mahomet patronna l’investiture du nouveau pa , (2) Jacques Rizo Nexoulos, «Cours de Littérature grecque moderne», Genève
1828 p. 95,
lui remit un sceptre et un firman et contirm a e P ,
(3) Périclès Argyropolilo, « Les Grecs au service de l'empire ottoman ». 1Hel­
tivesdu Saint-Synode composé de douze eveques „ lénisme Contemporain, Athènes, 1953, p. 153. Le maintien de cet apparat respectait
vêques assistant le patriarche. Dans la société mu■ le cérémonial byzantin, lorsqu'à son intronisation le nouveau patriarche, monte sur
un cheval des écuries impériales, richement harnaché, se laisait jurer ndehle par c
ou chaque communauté avait des fonctions po i Q ’ clergé. L'empereur, assis sur un trône autour duquel était range tout le sénat, lut
Saint-Synode devenait un état dans l’état, 1 ultim e p remettait une crosse ornée de joyau*. Le Grand Aumônier bénissait
nification de Byzance transformée en institution r | Grand Domestique entonnait les hymnes sacres. Ensuite, 1 “ 2“ ® ' ' i,
dait son sceptre sur la tête du patriarche prosterne a ses P · * * *
et civile des chrétiens asservis aux Turcs, Chet u phrase sacramentelle «La Sainte Tnnilc qui raa donne Iempire nmeslit
Synode, le patriarche devenait de son côté le poin patriarcal de la Nouvelle Rome ».
128

l'opinion un amalgame entre ridée d orthodoxie et celle de m a l q u elle m é rita il et u n p e u plus, tandis q u ’à
la nationalité et de la langue helléniques. Plus encore !a p ro fo n d s on a re n d u p e u d e justice. D ans “ '■ "il
lv tOllf VifL·
Grande Église, co-responsable avec les pachas turcs du
gouvernement des sujets orthodoxes du chef de 1 is am,
allait sc montrer, tout comme autrefois sous Byzance, <k - fleu re e o ra n ie r u n é q u ilib ré a p p ro xim a tif.
versa ire de plus en plus déterminé du catholicisme, et, par­ o b ten u , la so ciété p h a n a rio te acquit une ο υ ί,,^ ί^ Λ
tant, des défenseurs de ce dernier en Orient : Venise, eN d u p lic ité s a n s la q u elle elle n a u ra it vivre seul ** *
Habsbourg, les ambassadeurs français, Jà-mcme, les qui. si c o n d a m n a b le q u elle p û t être en
dignitaires de I église orthodoxe allaient devenir les zélés d é tru isit p a s to u jo u rs d e nobles et utiles qualités Av'
auxiliaires de la politique étrangère du sultan. Du fait tem p s, les fa m ille s d a ta n t d u tem p s des empereurs J"
encore que les ottomans ne voulaient pas utiliser 1 italien u n iren t. E lles v o u la ien t être puissantes, elles voulL
comme langue diplomatique, alors que 1 italien détenait ce c o n tin u e r d a n s les g ra n d e s charges, elles voulaient resteL·
rôle dans presque toutes les négociations qui se déroulaient vue ; elles e n s u b ire n t le s co n d it
entre les puissances européennes avant le règne de très o s m a n lis fir e n t to m b e r ta n t de tètes, q u a la fin il n e t
Louis XIV, le grec resta, pendant plus de deux siècles trouva p lu s d e d e sc e n d a n ts d e ces races de grands
après la disparition de Byzance, la langue diplomatique de n a ires qui. d a n s le te m p s q u ’e xista ien t ce
l'Orient. Et parce que la population chrétienne de Cons­ 1a ie n t d e m e ille u rs jo u rs, a v a ie n t p lu s ou m oins bien 5™.
tantinople était exempte du devsirmé, (le recrutement force p o rté les d isg râ ces d es C o m n è n e s et des Paléologues. T o i
et l'islamisation des enfants chrétiens), il arriva dans la le fo is les vides q u i se fa is a ie n t d a n s leurs rangs se ton,
capitale un grand nombre de Grecs. lesquels s'établirent de b la ie n t à m esu re. D es sa cristies d u patriarcat, des bureau*
préférence dans le quartier du Phanar où le Patriarcat avait des d ig n ita ire s so rta ie n t c o n sta m m e n t quelques commk.
fini par fixer sa résidence C était là, somme toute, autour q u e le ca p rice d 'u n vizir, ou leu r habileté propre, ou b
du Patriarcat dispensateur de privilèges, qu'ils pouvaient hasard, élevait et en rich issa it. C elui-ci. issu de ri
trouver l'abri le moins mauvais possible. n a ît à so n to u r ce q u ’o n a p p e la it em phatiquem ent un Pha*
La nation grecque sentit obscurément qu'elle n'allait nariote. G en s n o u v e a u x , d a n s le sens où la euro­
pas sombrer tant que te Saint-Synode entretiendrait la foi péenne le p ren d , ils le fu r e n t tous.
en Dieu, le culte de la Patrie défunte et s'efforcerait de res­ d es a n c ie n n e s souches, il ne resta absolum ent rien. u
saisir l'héritage spirituel de l'hellénisme. Pour le m m m ile - ces g e n s n o u v ea u x , d o n t a u c u n ne pourrait tracer sa
li, la défense de la religion devint le plus sacré devoir(-). g é n é a lo g ie ju s q u a la f i n du s e iz iè m e siècle, avaient iicniit
Or, dans ce cas, la religion professée par le Patriarcat œcu­ de to u te s les tra d itio n s de l ’e m p ire ils en avaient
ménique était administrée par des Grecs, et ce simple fait p ris le ton.ils e n a v a ie n t q u elq u efo is pris l
allait aboutir à la constitution d'une caste de fonctionnaires é ta ien t, a v a ie n t été. ou p o u v a ie n t devenir princes tribu­
titrés qui allait pénétrer les structures de Fêtât ottoman et, taires, hospodarsde I a la ch ie et de M oldavie : la plupart
en fin de compte, de par l'incurie des Turcs, former une d ’e n tre e u x n e fa is a ie n t p a s g ra n d bien, m ais tous, parla
nouvelle aristocratie. fo rc e m ê m e d e s choses, ren d a ien t à la nation le service
Un auteur connu pour son E ssa i su r l'in é g a lité des in a p p ré c ia b le de co nserver la trace d e son existence au sem
races . et observateur fort attentif de la formation de l'inéga­ d es rég io n s les p lu s élevées d u p o u v o ir : plusieurs louèrent
lité des classes, le comte de Gobineau, a laissé quelques u n rôle si co n sid éra b le d a n s les affaires extérieures du
pages remarquables sur l'histoire du Phanar et de ses habi­ g o u v e rn e m e n t o tto m a n que, c o m m e les Mavroçordato. par
tants. Bien qu'inexactes sur certains de leurs détails, les e x e m p le , ils se viren t h o n o rés d u titre de princes du Soin·
remarques de Gobineau représentent un raccourci saisis­
sant de fhistoire de l'aristocratie phanariote telle que
celle-ci se développa à l'ombre de la Sublime Porte. Cette
histoire va de la fin du XVe siècle à 1821, date du déclen­
chement de la révolution grecque (3).
L a nouvelle ère co m m en ça . L e p a la is des R la q u ern e s .
vide de ses hôtes im p é ria u x , to m b a en ru ines. L e s Turcs
n ont ja m a is rien d étru it a p rès le p r e m ie r e m p o r te m e n t ; ils
la issa ien t choir S o u s les m u rs effo n d rés . d a n s les galeries
en m in e s, le bas p e u p le vint m e ttre a u m o n d e ses e n fa n ts
et étendre ses g u en illes. M a is non loin d e là s ’élevait la
d e m e u re d u p a tria rch e orthodoxe, et c elu i-ci éta it devenu,
d a n s le sy stè m e o tto m a n , le c h ef a d m in istra tif, le ré p o n d a n t
tem p o rel en m ê m e tem p s q u e sp iritu e l d e to u te sa n a tio n .
/ . J L es P h a n a rio ies éta ien t a c c o u tu m é s à vivre d e V a d m i­
nistration. C e u x qui su rvécu ren t co n tin u èren t, a p rès les
desastres, ù se p o u sse r d a n s les affaires de leurs co n ci­
toyens, leurs e n fa n ts p riren t leur su ccessio n et en c o n sé ­
quence, relevant d é so rm a is d u p a tria rca t ci p ressés a u to u r
du rep résen ta n t a c tu e l de leur n a tio n , ils p ersistèren t à
h a b iter le m ê m e q u a rtier et à y b rig u er la b ien veilla n ce du
chef q u e les circonstances leur la issa ie n t, L in trig u e a va it
e x isté d e to u t tem ps, à côté du courage, de Inhabileté, de la
science, d a n s cette so ciété b y za n tin e , d o n t on a d it to u t le

lZ\ L identification de l'eglise orthodoxe avec la nationalité grecque semblait


d'autant plus naturelle que, dans toute la chrétienté orientale, TÉglise soutenait et
détendait les nationalités contre l’oppresseur etranger. L'église orthodoxe avait rani­
me la nation russe asservie par les Mongols, et, plus tard, l'eglise catholique allait
soutenir les Polonais contre la tyrannie russe. is' iffî êr
Gentilhomme grec (d'après N. de Nicolay, « Los quatre premier'· l,1h v
(.U A. de Gobineau. « Le royaume des Hellènes >► . Pans 1905. p. 105-107 navigation» Lyon. 1568)
Audience d'adieu du comte de Saint Pries!, ambassadeur de Louis XV auprès de la Sublime Porte, chez le grand vizir, le 1$ mars 1779
(Tableau de J B Casanova au Musée du château de Versailles).

E m p ire ro m a in , e: to u jo u rs b a llo iès en tre la p lu s h a u te élé­ non négligeable (4). La constitution de fortunes person­
vation e t la m ort, a u jo u r d ’h u i so u vera in s sa ns contrôle, nelles, peu nombreuses, mais considérables, fournit les
d e m a in décollés p a r le sa b re d un b o sta n d jy. la grande movens aux Grecs enrichis d'emover leurs fils étudier le
m 9

m a jo rité d 'e n tre e u x, les Y p s ila n t\\ les λ ί orous y, les droit et surtout la médecine à l'université de Padoue. Reve­
K aradia et b ien d ’a utres, restèrent im p ertu rb a b lem en t, nus docteurs, ces médecins chrétiens furent chargés de soi­
bien q u e sile n c ie u se m e n t, d évo u és à la c a u se grecque . C e gner les potentats ottomans, acquirent de l'influence et
f u t su rto u t ci ces P h a n a rio te s q u e la R u s s ie e u t affaire. Elle passèrent pour être propres à toutes les fonctions puisqu'ils
prit leur avis, elle leu r c o m m u n iq u a les siens. A / occasion, savaient guérir tous les maux. Ils surent obtenir des privi­
elle les a p p u y a co n tre les Turcs, à l ’occasion a u ssi elle les lèges commerciaux pour leurs parents, se poussèrent dans
a b a n d o n n a ; elle se servit d e u x , ils se servirent d'elle ; et en les conseils des pachas et se rendirent bientôt indispen­
so m m e , q u a n d le m o m e n t d e co n sp irer arriva, ce f u t avec sables. Il a été obserxé depuis longtemps que presque tous
e u x q u ’e lle o u rd it les p re m iè re s tra m e s et on en était e n ­ les Grecs qui jouèrent un grand rôle dans l'histoire de
core d a n s to u te l ’E u ro p e à fa ir e des vœ ux sincères et p o é ti­ l'empire ottoman étaient docteurs en médecine de l'univer­
ques p o u r H a r m o d iu s et A risto g ito n . q u e la R u ssie et ses sité de Padoue.
a m is grecs a v a ie n t déjà trouvé ce q u i p o u v a it se fa ir e d a n s Disposant d'avantages commerciaux, de tribunaux par­
lé ta l des circo n sta n ces et ils a va ien t in ve n té u n e société ticuliers. d'une Église autonome, les Grecs du Phanar se
secrète. mirent à prêter de l'argent (s). à prendre en ferme des reve­
Pour reprendre avec plus d’exactitude les affirmations nus de l'état. Michel Cantacuzène, qui avait pris en
du comte de Gobineau, il faut préciser qu*en 1459 Maho­
met II consacrait l'autorité du patriarche et décidait de (4) «Un Turc, quel qu'il soit, semble conduit par la nécessite d'avoir un Grec
repeupler Constantinople dévastée. Le sultan invita ou pour conseiller La science des affaires s'est conservée parmi les descendants d' Aris­
tote de Polvbe et de Xénopbon, admis dans tous les conseils des Mahométans qui
obligea les Grecs à revenir dans la capitale. Les membres mouvement les plus belles parties du monde. Rien ne marche dans le Divan sans les
des grandes familles n'avaient pas tous été massacrés. Par drogmans grecs du Phanar. et il n’y a pas de satrape, de bc> ni de grand dans Pcm-
P,re qui n’ait un Grec pour conseiller » Pou* mua. « Voyage en Grèce ». \ . »ans
nostalgie du pays, ou par goût du pouvoir, il y eut des 1828. p. 399
Palcologue qui revinrent se mettre au service du nouveau P) On peut multiplier les exemples. Rappelons que l'ouvrage récent de Nonn­
maître de l'empire. e s \ xporis. «Some aspects ofthe history ofthe I cumenical Patnarchate ot tons
tantinople m the seventeenth and eighteenth centuries \ siudy ofthe /îskind ms
Lorsque la population de Constantinople fut revenue à No 22 of the Aale l 1nivcrsity Librarv *>(New \ ork) I9p9. offre vie nouvelles données
un niveau appréciable, le commerce retrouva son essor. en cVscns. lesquelles complètent en outre les généalogies des familles Caryophylc et
Les Grecs, comme partout et toujours, y eurent un rôle Rosetti
130

ferme les douanes de Stamboul· s'enrichit outre mesure, se se; du Grand Skévophylax, ou «gardien du Trésor* [
mêla de faire élire ou de destituer les patriarches, et de fait le ministre des finances du Patriarcal ; du Grand pw.**
tophylax, ou gardien des chartes ; du Grand Ecclésial '
ou maître des cérémonies ; et du Grand Rhéteur on
leur de la Grande Église. ’ **■
(1578) Les Beglitzi et leurs parents les Caradja prirent en La deuxième p e n la comprenait le Grand Économe L
ferme l'approvisionnement en bétail de la capitale. Les Protonotaire, le Référendaire, le Primicier, l'Archichanti* I
Ma mon à se firent les aHermeurs de 1encaisse des re\enus puis des subalternes, comme le Nomophylax, le ρ,.1? I
de la Morée; les Mano monopolisèrent le commerce des psalte. et des dignitaires dont les titres, inspirés bien ni!»
fourrures, activité de grand prestige à une époque ou le par la vanité que par les besoins réels de PadministraticSl
port des fourrures précieuses π'était permis qu'aux hauts de l'Église, étaient copiés sur l’ancienne liste des honncua
dignitaires de l'état. byzantins. Ces titres n’eurent d'ailleurs qu'une existenn I
Du point de vue nobiliaire3, ceci ne semble pas très éphémère : Grand Diérméneute, Logothète du Génikorf
aristocratique. Mais ce ne lut qu à la lin d u XVIe siècle Grand Ostiaire, et quelques autres.
qu'en Occident, sous l'influence notamment du «Corie- A la tète de cette hiérarchie ecclésiastique à la reciin
giano» de Baldassare Castiglione, que Ion commença a che du pouvoir politique, le Grand logothète tenait b
disserter sur l'incompatibilité entre la noblesse et le com­ même place que celle dévolue plus tard au procureur du I
merce. Dans les faits, le monde méditerranéen se soucia saint-Synode russe par Pierre le Grand. Le Grand logo-
toujours fort peu de ce genre de dérogeances. Les Lugger thète, nommé à vie. était un personnage semi-religiem
constituent le meilleur exemple d'une famille «d'argent» semi-civil, choisi par le Patriarche et confirmé par le suÉ I
parvenue au sommet des honneurs nobiliaires. En Hongrie, tan. Il était l'intermédiaire officiel entre la Grande Église et
à Venise, dans te royaume de Naples la plus haute aristo­ la Sublime Porte dans toutes les affaires concernant la I
cratie s'occupait activement d’opérations commerciales, et nation grecque, c’est-à-dire les chrétiens orthodoxes dam I
les papes eux-mêmes, sous couvert de trouver des tonds leur ensemble. Il recevait la tonsure, ne pouvait se marier |
pour financer la croisade contre les Turcs, avaient imaginé qu’une fois, récitait les grandes prières lorsque le Patriar- L
la création de sociétés par actions dont les souscripteurs che officiait en personne et avait le droit de pénétrer dans
étaient anoblis et titrés che\aliers. La seule différence avec la sacristie. Les fonctions inamovibles qu'il exerçait lui 1
ce qui se passait à la meme époque au Phanar, seule, mais permettaient d'assurer la continuité de l’administration du I
importante du point de vue ou nous nous situons, était Patriarcat alors que les patriarches, déposés, exilés, quel
qu'en Occident ces opérations monétaires étaient régle­ quefois exécutés, n'étaient souvent que des hommes dt ’
mentées par des contrats féodaux, et qu'elles figuraient sou­ compromis ou les créatures des principales familles du
vent dans les titres de noblesse des intéressés^). Phanar. Le Grand logothète bénéficiait de franchises ei de
Comme toujours dans le monde grec, les nouvelles for­ privilèges étendus, délivrait et scellait les lettres de nom!·
tunes générèrent l'amour des lettres, et il se forma autour nation des métropolites, archevêques et évêques, et super­
du Patriarcal une hiérarchie des aptitudes, du savoir, qui visait tout, du temporel au spirituel. La plus haute dignité
tendit bientôt au mécénat. Les riches négociants grecs se civile de l'Église orthodoxe de Constantinople fut abolie
firent les protecteurs de la Grande Église, et fondèrent des formellement en 1865, mais continua néanmoins à être
écoles, modestes certes, mais nombreuses, et représentant exercée de manière honorifique pour ne s’éteindre qu'en
autant de foyers de l'hellénisme renaissant. El puisque le 1925 avec la mort de son dernier détenteur, un Arislarchi
Coran enseignait aux croyants le mépris des langues par­ (même si. depuis, il arriva qu'elle fut accordée une ou deut
lées par les infidèles, les Grecs du Phanar se firent les fois à titre honorifique).
interprètes et les intermédiaires des pachas dans leurs rap­ Cette dignité, qui était «chrétienne», ne faisait pas de
ports avec les représentants diplomatiques de l'Europe ses titulaires des dignitaires ottomans. Il en alla tout autre­
chrétienne, et se rendirent, là aussi, indispensables. ment de deux autres hautes charges elles aussi devenues Ij
Tout ceci ne faisait toujours pas une aristocratie; il chasse gardée de l'aristocratie grecque du Phanar : celles dt
ia Ila il des titres et de l'éclat. Le meilleur moyen de s'en Grand Drogman de la Flotte et de Grand Drogman de la · i
procurer était de s'associer à la Grande Eglise, seule insti­ Sublime Porte.
tution grecque restée debout après l'immense bouleverse­
ment où avait sombré Byzance. Dès la l'in du x v i p siècle
les hautes dignités du Patriarcat étaient accaparées par des L e Grand Drogman de la Flotte C) J
laïcs, attirés par les glorieuses appellations liées aux fastes
révolus de l'empire d'Orient. Les dignitaires phanariotes Directement subordonné au capudan pacha comman­
s'organisèrent en deux classes de cinq membres chacune, dant de la flotte ottomane, le drogman de l’arsenal oo
désignées sous le nom de première et de seconde p e n la . drogman de la flotte jouait le rôle d’intermédiaire entre kl
La première classe, ou prétait formée
pachasduottomans et les habitants des îles de PEgee. A b tin
Grand logothète du Patriarcal, lequel supervisait l’adminis­ du XVIIIe siècle il adjoignit la presqu’île du Magne a ■
tration juridique, ecclésiastique et civile de la Grande Égli- sphère de responsabilités, après que cette presqu île eut et
détachée du sandjak du Péloponnèse. Le drogman αν
Hotte nommait les éparques (administrateurs locaux), Prc ,
(6) Ainsi, a Naples, une branche eleinte au \vn· siècle des Paterne, princes t vait les dîmes destinées au Trésor turc, tranchait cn
Sperhngj portail, entre autres nombre jx titres, celui de « barone délia Te π a Dogar dans les tribunaux grecs, et présentait au Divan les
di mar di Catania » par investiture féodale de 1423. Cela signifiait que le haron cta
titulaire des droits d encaisse du bureau des douanes du port. Les princes de Biscai quêtes des insulaires. C’est toujours lui q u i administrai
heritiers par tes femmes des tiuallcno, étaient en 140’ barons du fief « des ung organisait l’enseignement prodigué par les écoles
quatre· onces d'encaisse sur les ports de Val Ji Nolo». puis en 1422 barons «dx
surplus de Trapani et Μ.Ι/Λ Γ.Ι » Les prinecs de Villafranca, possesseurs d’une trei
1
assurait la liaison avec le patriarcat de C o n s ta n t mop
lame d autres litres, dont une dizaine étaient princiers ou ducaus. et du arandio: était tenu de résider pendant l'été à Naxos. Chio ou
palais Villatranca à Palerme. étaient aussi barons « de quarante onces sur les ports i
les mannes du royaume de Sicile». Les Galeiti, princes de Fiumesalato. etaiei
détenteurs d une vingtaine de titres dont celui de « seigneur de 51 onces sur les por O) Vas. Sfiroeras « Ο ι Δραγομάνοι ιοι· Ιτο λ ο ι. ο ' “ '•"■T ,'0 . i è»
cl chargements du royaume » Francesco PaternO C asteiao di Carcaci «C orpi drogmans de la floue. L'institution et ses détenteurs) Athènes |W. -
Histonae Gcncalogicae Sicihanac ». Rivisla Araldica, Rome. 1935, p. 209. 24S. 12' mimsimtion des colonies dcpcntkm du provdilcur de tïi llolK *
eien régime, du ministre de la marine.
131

La résidence du Patriarche au Phanar vers 1880.


l.a résidence du Pairiarche au Phanar. vue actuelle.
Sous reserve de la confirmation de scs sentences par le
capudan pacha, le drogman de la flotte jugeait les affaires connaT ^nf r "J rcl,&l?n d fclal et organisation politique ne
™ ·d T part* qUL’ les « Osmanlis ». peuple \ainqueur disciple
successorales et les litiges matrimoniaux, cl Quelquefois les de Mahomet, et. d autre pan, les «giaouR». masse m epr^ble d ^ chré
causes pénales, t ins asservis par leur delà,te. Il n était question de , nation.. que pour
.itim r les communautés religieuses, a condition quelles fussent dirigées
Hommes généralement cultivés, les drogmans de la pur un chef spirituel. Ou cote musulman, le clivage se faisait entre sunm-
flotte comblèrent de libéralités les écoles et les monastères « c V " Κ ' ι Λ c° le chrellen· I opposition était irréductible entre les
grecs, reversant sur l'helIenisme des sommes prélevées sur orihiKloics et les catholiques : à la veille de la chute de Bvzance, le grand
logothete Lue Notaia. dans une phrase d'une dramatique concision, avait
les Grecs par le fisc ottoman. Jusqu'en 1727, la charge de rcsumL‘ c problème plutôt voir Sainte Sophie ornée du turban turc que
drogman de la flotte lut occupée par un membre des famil­ L.e la tiare pontificale L entente avec Rome était sv nomme de trahison, et
les phananoies nomme par le grand vizir. Après cette date ce tut dans le cadre de ce concept de la foi grecque interprétée comme
la mainmise du Phanar sur celle dignité lut ouvertement hase du patriotisme qu'il Uut Mluer l’action du Phanar.
affichée, puisqu'un autre haut dignitaire grec, le grand Sauvée grâce a ses privilèges dans le cadre de l'empire ottoman. l'Égli­
se put préserver les traditions de la «nation» dont le Patriarche était le
drogman de la Sublime Porte, devait seul décider de la shel. D où la tendance multiseculaire des Grecs à identifier leur cause
nomination des titulaires de la fructueuse charge de drog­ nationale avec celle de la foi orthodoxe en général. Ceci semblait d'autant
man de la flotte. En effet, le revenu personnel de ces drog­ plus naturel que. du côte des maîtres de l'empire, la classe dirigeante otto­
mans était immense : trois cents bourses, soit 150 000 piè­ mane. dont la composition ethnique était des plus disparates, s'identifiait à
la religion établie, qui était le mahomeunisme. et exerçait son autorité sur
ces d'argent par an, sans parler des dons de joveux avène­ des nations (les «m ilets») de culture et de langues très diverses. C'est
ment (reflet du p e s k ê s turc), payés par la population en pourquoi le Patriarche Grec du Phanar, qui était non seulement le chef de
fonction de fêtai de chaque île. Il > avait aussi, bien enten­ la principale religion tolérée, celle des chrétiens orthodoxes, mais aussi
l'henlier de la prétention impériale b>zantine a l'universalité, mettait sur
du les dons occasionnels, dits volontaires, et les dons dont le même pUn conscience religieuse cl conscience ethnique Cette dernière
on ne parlait pas. ne pouvait être que la conscience ethnique des Grecs,
Le dernier grand drogman de la flotte. Nicolas Mou- L'hellénisai ton de·^ populations orthodoxes des Balkans semblait d'au­
tant plus justifiée que les seules écoles autorisées par les Ottomans étaient
rousi. fui décapité sur le vaisseau amiral en présence et sur les écoles rattachées a I'eglise. selon le modèle islamique ou les medréssès
l'ordre du capudan pacha, le 8 mai 1821, peu après le fonctionnaient à l’ombre des mosquées. Le cierge grec enseignait donc en
début de l'insurrection grecque. grec, accentuant encore plus, implicitement, l'ambiguïté dominant les rela­
tions entre l'orthodoxie et l’hellénisme; les chrétiens pratiquant l'ortho­
doxie restaient des barbares tant qu'ils ne s'intégraient pas entièrement à
la Nation chrétienne véritable, celle qui parlait grec. D'où la raison des
Le Grand Drogman de la Sublime Parle donations immenses Faites par les princes phananoies aux écoles grecques,
a partir de domaines et de sommes d’argent situés ou rassemblées dans les
Principautés Roumaines: en aidant les écoles grecques, on renforçait lor-
Intermédiaire entre la Sublime Porte et les représen­ ihodoxk. la vraie, qui ne pouvait être que grecque, et réciproquement
tants des puissances étrangères, le grand drogman, dans D'où aussi l'étonnement du Patriarche de Constantinople, Callinique II.
bien des cas, finit par diriger la politique extérieure de auquel le prince de Valachie Constantin Brancovan, un Roumain dont le
règne fut le dernier avant l’instauration du régime phananote, avait lait
Γempire ottoman, On connaît mal les circonstances qui part de son intention de traduire la Bible en roumain, l’Écriture Sainte,
valurent au Phanar cette promotion hors pair et le mono­ répliqua le Patriarche, ne pouvait s exprimer qu en grec.
pole de cette haute dignité. Il s'en empara graduellement à Fort de celte conception, et rendu inquiet par l'extension de 1jslamis-
la laveur des luttes d'influence qu'au début du XVIIe siècle me parmi les Serbes, l'un des patriarches les plus énergiques du Phanar.
Samuel Handjérv (1763-1768) supprima en 1766 le patriarcat serbe d Ipek
se livraient a Constantinople deux clans d'Albanais : celui, i
et en 1768 if» patriarcat
le nnfn^rt'ai bulgare
huleare d'Ochnda.
d'Ochrida, puis imposa et institutionnalisa
catholique, des Bruti. passés au service de Venise, et celui, l'élection d’un évêque
îveque grec sur le siège patriarcal u d Alexandrie d E epte.
musulman, des grands vizirs de la lignée des Küprüli. Ce lut toujours■s Samuel Handjery
Ha qui fit entrer quatre laïques - tous des
Depuis longtemps l'aristocratie vénitienne, tour à tour oies, ses pare..~ _ -
d'assurer une meilleure administration des bien> biens de la Nanon et de la
ennemie ou collaboratrice des Turcs, avait fourni son Caisse Patriarcale. Tous les postes dominants de l'Eglise orthodoxe étaient
contingent de marchands-négociateurs à la Porte. Ce tut un .vrn'riHérés comme un monopole des Grecs.
catholique, Ludovico Gritti. fils de doge, qui avait été Les biens de la Nation dont il vient d'être question étaient en prenmr
lien les dizaines de domaines situés en Valachie et en Moldavie, que les
nommé en 1533 par le sultan comme palatin du royaume
subjugué de Hongrie. Près de cent ans plus tard un aventu­
rier véneto-slovene, Gaspar Graziani, apparenté par sa
femme aux Bruti, avait réussi à se faire nommer voïvode
de Moldavie ; mais il se révéla un collaborateur peu sur, et ges par des supérieurs grecs.
Lm Turcs *e iirenl décapiter en 1613. En 1622 la papauté
allait déclencher l'offensive idéologique en Méditerranée Γι ip w I .-s, a id e s n f c u n u itr c s to u r n a !· P&r ^ ^
orientale et dans les Balkans: Grégoire XV créait le Col­ du S u d E a Ε ^ · ’· 19791

lège de la Propagande de la Foi, destiné à ramener les peu- 123-151. et 1980 p. 63-8·*
Frontispice du chrysobulle du prince Grégoire Ghica. voïvode régnant Monastères du Mont Athos.
de Moldavie, daté du 20 nov. 1764 accordant au monastère de Precista.
de Roman, et à l'hôpital de Saint Sp>ndion. l'exemption d'impôts, Péninsule boisée, montagneuse et isolée, propice à la méditation snh
des vases en argent, des vêtements sacerdotaux, plusieurs domaines, taire, le Mont Athos était devenu dès le i.v siècle lun des principaux cm
des esclaves tziganes et le revenu de la taxe perçue sur la vente du bétail â très du monachisme et de l'activité religieuse en Orient.
trois marchés. lassy. Archives de l'Étal. Coll. Docum. P 340 39 Ses débuts historiques ont fait l'objet de légendes invérifiables · Daoh
ne, poursuivie par Apollon, s'y serait réfugiée afin de préserver sa vim
mté. Des prêtresses de Diane, vierges elles aussi, y auraient ensuite du
Monastère de Simonos Pétra. domicile. Plus tard. lorsque les apôtres se répartirent les régions du monde
pour aller prêcher le christianisme. ΓAthos fut dévolu à la Vierge Mine
en tant que lieu de pnère. Lorsqu'elle débarqua, les prêtresses de Diane
s'avancèrent à sa rencontre ; la Vierge, malgré que jusqu'alors elle n’eut
parle que l’hébreu, s'adressa â elles en grec, ce qui, plus tard, aux yeux du
clergé orthodoxe fut considéré comme tout à fait normal, le grec étant la
langue des chrétiens. La Vierge parla de son Fils, et l’assistance entendit
une voix céleste lui répondre, toujours en grec. C'était le Sauveur qui
disait à Sa Mère : « Dorénavant, celle Montagne sera votre jardin ».
Formé par la communauté de vingt monastères principaux, dont cer­
tains étaient de véritables forteresses tenant sous leur autorité d'autres
monastères de moindre importance et de nombreux ermitages, le Mont
Athos était notoirement interdit aux femmes. Ses collections de reliques
étaient impressionnantes, et dépassaient de beaucoup tout ce qu’on pou­
vait trouver de similaire en d’autres centres de l’orthodoxie. Les crânes
d’innombrables saints, la main gauche de saint Jean Chrysostome. le pied
droit de sainte Anne, le bras droit de saint Jean-Baptiste ainsi qu’une par­
tie de son cerveau, une main de sainte Madeleine, un morceau de la chaî­
ne de saint Pierre, un fragment de la Couronne d’Épines, des dizaines
d’icônes miraculeuses, faisaient pendant à d’autres objets offerts à la véné­
ration des fidèles, comme par exemple une trentaine des graines apporte*
jadis à l’Enfant Jésus par les rois mages, ou les restes pulvérisés de deux
mille chrétiens martyrisés sous Dioclétien. Les tsars de Russie tentèrent
quelquefois de s’approprier telle ou telle de ces reliques, et les princes
roumains en faisaient venir, lors de grandes occasions, pour les exposera
l’adoration des foules.
Placé sous de tels auspices. le prestige de la Sainte Montagne alla
grandissant, selon une organisation demeurée inchangée à travers les
siècles. Les Turcs eux-mêmes n’y touchèrent pas, et Mahomet 11 concéda
à l’Athos un fimian reconnaissant tous les privilèges de ce haut lieu
l’orthodoxie.
Le Mont .Athos fut à certaines époques le promoteur d’une int<
activité culturelle de l’hellénisme, moins du fait de son organisât
farouchement conservatrice, que grâce à la personnalité de certains let
qui s’y retirèrent. Mais la suzeraineté ottomane, qui empêchait tout_A
loppement régulier de l’administration de l’Église, obligea les mon
quêter à l’étranger. Dès la fin du xvi* siècle, les tsars de Russie leur
mettaient de venir recueillir des fonds. Les souverains de Géorgie ni
des donations importantes, mais ce furent surtout les princes et
boyards de Valachie (ou « Hongrovalachie ») et de Moldavie qui.
moyen de dons continuels en terres et en argent, firent des PnnciÇJ
roumaines « la vache à lait de l’Église Grecque »(*). Les boyards moi<u
de la famille Costaki devinrent le soutien du monastère d’Esfigmcnou :
Callimachi, celui du monastère de Saint Pantélimon. Démètre Scar1?'
zarat phanariote des sultanes, paya en 1780 les dettes du monas c
Xénophontos, qui put ainsi refleurir. Dès le xn* siècle, les tsars de
(·) Cyril M ango, L'architecture byzantine. Paris 1981. p. 342.
133
fut du monastère de Ctailandar l’un des plus beaux de l'Athos.
avaient * . ^ j cmcura jusqu’à ce jour le monastère des Serbes ; les Samosmr'nCS P * >827 Stéfanak. Vogoridi. le futur hey de
Samos, réussissait a obtenir du sultan la levée du séquestre et l'Athos
SrJCC . ' r '.fire n t également à se maintenir, pendant toute la domination
Bulgares >■ ,^ ■.·, ] cp0quc actuelle, au monastère de Zographou. Par nreCA é k PCi 8 Î n \ q^e?UCSMnnéeS cncore Jcs Privilèges de r ’ancicn régi­
me. Apres lh40, la Sainte Montagne allait être entraînée à son tour dans
O*101" 8 les Grecs profitant de l'affaiblissement du royaume de Géorgie,
contre; _ (gQ[ par |a Russie, s’emparèrent de l'Iviron, le mo- ém *·'1 Ή S nau° nauxclüe la suprématie des Grecs sur l'orthodoxie avait
jusqu alors empcche de se développer. La grande oITensivc russe visant .
annese | h[. ncns et en firent un établissement grec. La grecque Vassi-
substituer a la primauté du Patriarcat de Constantinople celle de 1 Église
"f^ lÎp o u se chrétienne d’Ali pacha de Janina, contribua au relèvement moscovite, débuta en 1844 au Mont Athos par un miracle bien nropre u
, '' - n.ittère de Kastamounitou. convaincre les esprits des préférences entretenues au Ciel envers les Slaves
JU ' \ ί lin du xviii· siècle, le Mont Athos. de meme que le Saint Scpul- Deux moines grecs déclarèrent avoir aperçu la Vierge, tenant un sceptre
] · monastère de Sainte Catherine, au Mont Sinaï, possédaient une royal, a demi-cachet par les nuages, appelant à elle tout te cortège des
CrC .„sc fortune terrienne dans les principautés roumaines et au Caucase, saints de I Athos. lesquels montaient vers elle en une longue procession ■
jmme v conunuels dcS souverains de ces pays, qui en avaient fait en letc, s devaient les saints russes, suivis des saints bulgares, puis des
ΙίΠ"Α h, ns dédiés » Les revenus de ces domaines partaient en grande par- saints serbes, et en dernier, des saints grecs. La Vierge avait même expli­
deS ‘ Mont Athos ou à Jérusalem, et le reste servait à l’entretien des moi- que aux moines témoins de ce phénomène que «cet endroit vous appar­
" f A , : , , venus sur place pour en assurer l'administration. L'influence de tient, mais c'est justement pourquoi il amoindrit le mente de votre ascèse
h corruption ottomane instaura une modihcation du régime en vigueur ( ar, tandis que vous vous trouvez paisiblement dans votre patrie, les Rus­
luue-la dans ecs monastères, qui élan le régime cenob.ttque. ou pnerc et ses, nouveaux venus, endurent mille difficultés, et c'est ce qui les grandit
^ I se faisaient en commun Dans plus de la moitié des monastères, le aux yeux de la Justice Divine». Très curieusement, la Vierge avait oublié
cénobitisme fut peu à peu remplacé par l’idiorryihmie, régime sous lequel. de parler des saints géorgiens, dont te pays avait été annexé par sa « pro­
\· * ènlion de certains services spécifiques indispensables au bon derou­ tégée» la Russie slave. Les Roumains n'eurent jamais à l'Athos qu’un
lement lu culte, chaque moine pouvait régler sa vie comme bon lu. sem- petit ermitage, le Prodrome, et c’csl justement lui qui bénéficia en 1863
htéi sans être astreint au vœu de pauvreté. Celte modification, en appa- des seuls subsides que la Roumanie décida d’accorder a la Sainte Monta­
inodine permettait désormais aux moines grecs a sc consacrer à gne après la nationalisation des «biens dédiés» et l'interdiction d’utiliser
Pulminisiraiion Je leur fortune, grande ou petite. Dans de nombreux cas. le grec comme langue liturgique dans l'ensemble des monastères de Rou­
“ moines indigènes furent refoulés par les supérieurs grecs dans des posi­ manie. En 1873 les autorités russes séquestraient à leur tour les «biens
ons subalternes. et l'installation a la tete des biens d Eglise en Serbie. dédiés » situés en Bessarabie cl au Caucase, pour n’en verser que deux cin­
,..s Principautés roumaines, en Bulgarie, d une aristocratie coloniale quièmes des revenus à leurs anciens propriétaires. Le contlit diplomatique
à la fois ecclésiastique et usuraire n’alla pas sans susciter de grandes am- opposant le Mont Athos et le Phanar à la Roumanie apporta gain de
BΓ cause à celle-ci et marqua le point final de l'influence grecque au nord du
Π° 'fn 1748 le Phanar tenu de s'emparer des biens possédés en propre Danube.
mr les monastères roumains de Moldavie et de Valachic, en les déclarant Quant a la Russie, elle allait élever des bâtiments splendides au
m v au ssi «dédiés» a l’Athos et au Saint Sépulcre. Les mesures prises en monastère de Saint Pantélimon, devenu le « Roussikon » et tenter, par
. . ‘ „ar le prince de Valachic Constantin Handjerv se heurtèrent a une fécial donné à une visite officielle du grand duc Constantin, d'accentuer la
opposition telle de la part du clergé et des boyards roumains que le pnnee suprématie slave sur la Sainte Montagne. La révolution d’octobre allait
Alexandre Mourousi dût peu après annuler cette spoliation. ensuite donner à fimpérialisme moscovite d'autres sources d'inspiration.
ï a Guerre pour l'Indépendance de la Grèce amena pour la première
fois des troupes turques à l’Athos, avec pour conséquence un certain nom­ <") Vf T achhos, Controverses entre Grecs et Russes à l'Athos, dans «le
bre de pillages et de dégâts, et surtout la confiscation par la Porte de tous Millénaire du Mont Athos 963-1963», Bruxelles 1964 vol, 11, p 174.

Monastère de Dyonissiou.
134
politique extérieure de l'État, sans être seul chargé A
diriger. point de mire continuel des agents étranger la
pour le perdre, soit pour le séduire. constamment ohïîï
™ n,s ï u X r i Petd,S lre!r^ è m e S o n . maintenir d intrigues ou entouré d embûches, exposant chaque **
des contribuables à la Grande Egl.se non moins quau Tré­ sa fortune et sa vie. non-seulement par le fait desaffa^’
sor turc Le Phanar se trouva des lors engage d a n s L. mais encore par la haine, la calomnie, la corruption
conflits religieux qui se développaient jusqu en Onent l'assiégeaient, forcé qu 'il était de les écouter et souvenu
entre l'Église catholique et les puissances protestantes Les pactiser avec elles pour conjurer sa perte; c’était
relations entre les Grecs du Phanar et les diplomates hol­ homme n ayant jamais assez de prudence. d'aiguisemT
landais. le conllit entre le patriarche Cyrille Lukans et les d'esprit, de vigilance: passant sa vie avec des maîtres o u i
jésuites n'entrent pas dans le cadre de ce sujet II sufl.t de haïssait et que sa destinée le contraignait à Palier hunibl
rappeler qu'ils se situaient dans le contexte plus large de ment, comme moyen de les désarmer, de les diriger de t
Poftensive dirigée par Venise et les Habsbourg contre la dominer, bien que malgré son habileté il fut le plus iouven!
puissance ottomane, laquelle trouvait tout naturellement sacrifié par eux. pour racheter leurs fautes ! Eh bien 1ce
un allié important en la personne du patriarche orthodoxe. périlleuse s fonctions étaient vivement recherchées par rrulh
ennemi traditionnel du catholicisme. ambitieux, devenus bientôt autant de victimes. Disons-le
Les Grecs phanariotes surent profiter de la situation. aussi, les femmes surtout stimulaient l'ambition de leurs
Le précurseur de la puissance politique du Phanar lut maris ou de leurs fils dans ces dangereuses carrières A
un homme d'origine modeste, né à Chio, Panayoïc Nicou- l'appui de cette observation, on citait l'ambitieuse femme
sios, se disant aussi Mamonà. qui avait étudié a Padou-c d'un Callimaehi. répondant résolument aux craintes de ses
la médecine, les mathématiques et l'astronomie. Il com entours « Eh. qu importe notre mort, si nous dotons notre
mença sa carrière en négociant aux côtés du grand \m r famille de la dignité princière ! » (,0).
Küprüli la capitulation vénitienne en Crète et la cession de Avant de voir par quel biais les principales famille*
cette île par Venise aux Turcs (1666), Il obtint a celle phanariotes accédèrent à la dignité princière, il convient de
occasion qu'à la charge de grand drogman tussent ratta­ rappclier que. depuis la fin du xvn* siècle, les grands drog­
chées les prérogatives suivantes : mans étaient présents à toutes les négociations diplomati­
- les revenus de file de Mykonos. ques entreprises par l'empire ottoman désormais engagé sur
la pente du déclin et du démembrement. Ce déclin et ce
- l’exemption d’impôts et de droits de douane. démembrement, le Phanar le souhaita et l'encouragea,
- le privilège de n’être jugé que par le grand \izir. nourrissant toujours la grande idée de refaire de l’empire
- celui de se présenter seul devant le sultan, privilège turc un empire grec. Les grands drogmans présidèrent en
qu’aucun ambassadeur étranger ne put jamais obtenir. quelque sorte au recul de l'infidèle en Europe, et négo­
cièrent plus de défaites que de victoires ("). Le premier
- celui de se faire accompagner, dans ses déplacements, de Maxrocordato. Alexandre, négocia la paix de Carlowitz
serviteurs a cheval portant un tapis de pnère. comme ( 1699) ; son fils, le grand drogman Jean, celle de Passaro-
cela se faisait pour les pachas. vit/ ( PI S) Ensuite, les revers militaires s'accumulèrent.
- enfin. le droit de porter la barbe H. Alexandre Ghiea, lequel conclut la paix de Belgrade (1739)
Vingt ans après, au cours d’une autre guerre qui oppo­ servit de bouc émissaire et fut exécuté. Jean Ypsilanti et
sa Venise aux Turcs, la guerre dite de Murée, la Sèrénis- Jacob Rangabé rédigèrent le traité avec la Prusse (1769)
sime à bout de forces avait fait appel aux duc de Bruns­ contre les impériaux ; Alexandre Ypsilanti conclut la paix
wick et à l'électeur de Saxe qui lui avaient vendu chacun russo-turque de Kaïnardji (1774), et fut le premier phana-
2 400 soldats. Pour assurer la liaison entre scs propres riote dont on put prouver l’entente secrète avec l’ennemi
commandants et ces mercenaires allemands, Venise recou­ russe. Des soupçons de même nature furent dirigés contre
rut une fois de plus aux nobles italo-gcrmaniques ci’Istrie et le grand drogman Alexandre Mourousi, qui négocia face
du TyroL les Borisi, les Brun, les Khuen von Belasi. ceux- aux plénipotentiaires russes les paix de Sistova (1791) et de
là mêmes dont les frères et les cousins, installés à Constan­ Jassy (1792). La collusion devint patente lors de la conclu­
tinople, servaient à la diplomatie de l'Empire et de Venise. sion de la paix russo-turque de Bucarest (1812), que le
Les négociations de la paix de Carlowitz ( 1699) qui mirent grand drogman Démètre Mourousi paya de sa tète.
fin à cette guerre, mirent fin aussi au rôle diplomatique des D’autres grands drogmans avaient encore été mis à
catholiques au service de la Porte. Alexandre Mavrocor- mort : Nicolas Soutzo. en 1768, soupçonné d’avoir fomenté
dato, grand drogman de la Sublime Porte, obtint l'éloigne­ l’insurrection du Péloponnèse; et, en 1807, Alexandre
ment du comte Mamucca délia Torre. drogman à la fois de Soutzo, gagné par l’ambassadeur de France, le général
1empereur et du sultan, en sorte que le Phanar allait rester Sébastiani, aux plans de Napoléon (,2).
détenteur exclusif de cette charge jusqu’en 1821, lorsque Le plus curieux dans tout cela était que les Ottomans,
les contrecoups de la révolution grecque amenèrent l’exé­ incapables de produire des diplomates dignes de ce nom,
cution du dernier grand drogman. Slravraki Aristarchi. continuaient à recourir aux services du Phanar, et que ce
Suit-on ce qu'était un grand drogman de la Porte ? dernier, confiant dans la destinée de l’hellénisme et mépri­
demandait en 1806 un diplomate français au service de sant les dangers de sa position, œuvrait inlassablement a la
Napoléon. C était un homme qui, eût-il été doué des plus dégradation des positions turques en Europe.
hautes facultés, aurait été encore à peine au niveau des Dans un empire ou les hiérarchies se signalaient par le
fonctions qu il exerçait. Responsable, et comment ! de la costume, l'apparence extérieure et l’appareil vestimentaire
du patriarche. « chef de la nation orthodoxe » ainsi qu^
ceux du grand drogman reflétaient l’éminence de leur po»·
« f E. ZAWios.pAPAZA»URiot. « Babel balkanique. Histoire politique des alp tion ; arborant la barbe et le kalpak (couvre-chef) dern
ParisUm ? p.nâi|d îCSU
| Bü^ ans voulait
** Vah,crs du Mondc Russc cldeSoviétique, Sorbor
ans 197... |47. pape «convenir les peuples l’empire turc au
lois renommes par tant de qualités célestes, maintenant tombés dans ridions
(10) Baron Prévost. «Constantinople en 1806». la Revue Je Paru. ^ )U
augmemer H o m b t d ^ S iU n U ic ^ f e r T * ^ * « adCP^ ‘ " Ι85Ί, P 168.
( 11) Pênclcs A rc. yroiouio . op cil. p. 166.
Mi v(^ r » d,p,riSC1 9 a T ? 8 'A * L ' EUr0PC ° r,fnlalC “ ,C r0lc h,S,0nque
(12) Jean FiLirn, « Rôle diplomatique des phanariotes». Pans 1901 ,P-
135

La* chaleau dus Sept fours, l'ancienne citadelle byzantine de Stron- celui-ci ne soit exécuté avec tous les siens, du sultan Osman II qui \
gylon, remaniée par l'empereur Jean VI Cantacuzène et appelée depuis fut étranglé en 1622, du prince de Valachie. Constantin Brancovan, prince
par les Grecs le Heptapyrghio. cl. par les Turcs Yédikulé Caddesi, était la du Saint Empire, avant qu'il ne fut également mis a mort avec ses fils De
prison d’État de l'empire ottoman Lieu de supplices et de mort pour une nombreux autres pachas, princes roumains et ambassadeurs étrangers,
longue séné de personnages historiques, le château fut, entre autres, le vénitiens, russes, etc. y furent emprisonnés.
dernier séjour de l’empereur de Trébizonde Alexis Comnène avant que

surés, habillés a la longue comme des pachas ils circu­ ransmit sa fonction à son gendre Alexandre Ghica, lequel
laient à cheval, entourés de gardes armes, seuls ch£ imenta les liens entre les différentes dignités détenues par
habilités dans Constantinople à porter des armes. Rep - es phanariotes. Il obtint du sultan que le titulaire de la
sentants de plus en plus influents d un groupe de pression harge de drogman de la flotte fut nommé uniquement par
au statut indéterminé, certains grands drogm^s siégèrent e grand drogman de la Sublime Porte* C’est lui qui négo­
même au Divan impérial. Panayote Mamona fut surtou cia aussi en 1739 un pacte de famille entre les Mavrocor-
un habile manœuvrier qui, sans jamais oublier I hellé­ lato, les Ghica et les Racovitza, « afin que le pouvoir reste
nisme, s'appliqua à assurer au Phanar des avan âges oujours aux cousins germains » (l3). C'est effectivement ce
riels. Son successeur Alexandre Mavrocordato, homme jui allait être le cas pendant plus d'un siècle, et il suffit
>our s’en convaincre de consulter les tableaux généalogi-
exceptionnel, regarda plus loin dans 1avenir et ρπ P jues démontrant les liens de parenté entre les différents
emblème le phénix, l'oiseau du soleil qui renmssat ,
)rinces tributaires que le Phanar donna aux pnneipautés
cendres pour reparaître parmi les humains* C etal .
symbole du perpétuel renouveau et du destin d excep i > oumaines de Valachie et de Moldavie.
Les dirigeants de cette nouvelle classe en pleine ascen-
c'est-à-dire de la résurrection de la nation grecque e iion cherchaient à se composer des ascendances flâneuses,
l’immortalité de Byzance* Les premiers chrétiens n avaien ^orsque Nicolas Soutzo fut requis vers 1740 par le grand
ils pas, au plus fort des persécutions, peint image /izir pour donner son opinion sur le meilleur candidat au
phénix sur les murs des catacombes? :>oste de grand drogman, il vanta sa propre naissance et
Placé sous les auspices du phénix, et plus encore s chercha à démolir les prétentions byzantines des Ypsilanti.
ceux d'une effrayante vénalité, le Phanar « sortit de o Le chroniqueur Athanase Comnène Ypsilanti répondit que
bre, ne mit plus de bornes à ses visées » et passa a la roain a preuve de sa propre descendance des Comnène de Trébi-
mise sur une troisième haute dignité, qui allait aPP° . tonde se trouvait, selon lui, dans une chronique préservée
ses détenteurs les honneurs princiers* L’on sait qu il a ai lu monastère de Souméla. En fait, aucune des deux famil-
généralement trois générations pour taire une ïami n'était plus ancienne que l'autre, et les Mavrocordato,
noble. Il en fallut trois aussi aux phanariotes pour se cons
tituer en noblesse de la nation grecque asservie. Le gran (13) Nicolas Iorga. « Byzance après Byzance ». Bue. 1935. p 225
drogman Mavrocordato, qui avait succédé à Mamona,
13(1

I t* grand vizir ll>r;iliim Dnmad offrant a dîner ;ι l'envoyé extraordinaire de qui avaieni pris à la cour du sultan le surnom dlskender-
Hollande en présence du grand drogman de la Sublime Porle. Alexandre oglou, sc targuaient avec bien plus de raison du sang prin-
Càhica tt de Costaki ( ’uradja, drogman de Hollande. 117.VJ) Rijksmuseum,
Amsterdam eier qui venait de leur ancêtre Alexandre (« Iskender » en
turc) Ilias, l'un des derniers voïvodes de l'ancienne dynastie
de Moldavie ( 1 ).
( 13 bis) \ihimaMt· Comnène \ psilanii, op. eu., p 405

Les rapports diplomatiques rédigés par l'ambassadeur hollandais


Cornelis Calkoen au cours de son séjour à Istanbul permettent d'identifier
les principaux personnages figurant sur le tableau de J. R. Vanmour, Vrmoincs réunies des Principautés de Moldavie et de \ aladite sur un acit
représente le dîner officiel offert par le grand vizir â l'occasion de émis par la chancellerie du prince Alexandre Mourousi (1 9_q. Lu dessin
la présentation des lettres de créance de l'ambassadeur au sultan. est de toute évidence influencé par l’art des miniaturistes ottomans I“ uv3-
Le repas était servi sur de grands plateaux d'argent supportant de lar­ resL Archives de l’État., Coll, Roui, 6 0
ges tranches de pain, des cuillers en argent et de la vaisselle en porcelaine
de Chine. A la table centrale avaient pris place: de face, le grand vizir
rbrahim Damad pacha ; de dos, l’ambassadeur, assis sur un tabouret ; à /
gauche du vizir, debout, le drogman de Hollande, Cosiaki Caradja ; à sa
droite, le grand drogman Alexandre Ghica, Plus loin à droite, un autre
groupe de quatre convives est composé de deux des six vizirs de la cou­
pole, de l'Amiral de la Flotte, Canim Mehmed pacha, du kihaya bey,
Mehmed pacha, ainsi que du premier chancelier et du secrétaire de l’am-
basadeur hollandais; le /tuitandji et le defierdar ottomans sont assis en
compagnie Je deux autres hollandais. Les kadile\kers prenaient leur repas
à part, seuls, en vertu de la loi coranique interdisant aux juges suprêmes
de partager leur repas avec des infidèles. Au premier plan, le Kapiciler
Kelhiidasi et le uhaouch hacha, munis de leurs bâtons de cérémonie, sur­
veillent le service des ichoglans qui se meuvent en rampant
Les parois de la salle du divan sont décorés de motifs à fleurs typiques
de l’art turc. Au haut du mur central on voit la fenêtre de la Justice, pour­
vue d'un grillage derrière lequel le sultan pouvait assister, invisible, aux
délibérations du conseil. Le tableau de Vanmour représente des hauts
dignitaires de la Porte, dont au moins trois connurent une lin tragique.
L église du Saint Sépulcre, â Jérusalem (d'après David Roberts, « Sketches of the Holv Land and Syria ». Londres 1842).
Jérusalem dans des bâtiments construits nouvellement et â grands frais se
Le siège patriarcal de Jérusalem était le seul à avoir été occupé sans mil à encourager le nationalisme arabe des Melchites, introduisit la litur­
interruption depuis le Grand Schisme de 1054 entre Rome et Constanti­ gie slavonne à la place des messes grecques et tenta sans succès de déloeer
nople Les impératifs géographiques avaient placé le patriarche de Jéru­ les Grecs des positions tenues par eux au Saint Sépulcre, La politique
salem dans la mouvance byzantine, puis sous l'autorité des sultans turcs. russe s'en prit alors au cierge catholique, et les complications diplomati­
Son grand litre était celui de « Patriarche de Jérusalem, Très béni et très ques issues de cette affaire allaient faire éclater la guerre de Crimée (1853).
saint, de toute la Palestine, de Svrie. de l'Arabie transjordanienne, de Le recul de l'influence russe aux Lieux Saints, consacre par le traité
Cana. de Galilee et du Saint Sion ». Dépendant depuis 1517 du Phanar, de Paris (1856) ne fut que passager. Bientôt, grâce notamment à des subsi­
mais pour les affaires civiles seulement, il était autocéphale pour les affai­ des généreusement fournis par le cabinet de Saint-Pétersbourg, le clergé
res religieuses et déclarait dépendre uniquement du Christ et des apôtres. russe, de plus en plus présent en Palestine, continua à s'étendre aux
Détenteur de grands domaines en Palestine, dirigeant seize monastères de dépens de l'Église grecque. Le conflit diplomatique provoqué par le gou­
la région, le patriarche de Jérusalem était toujours un Grec, depuis l'an vernement roumain qui expropria en 1863 les biens détenus en Roumanie
1534 lorsque l'evequc Ghermanos, natif du Péloponnèse, avait réussi, avec par les écoles grecques, le Mont Athos et le Saint Sépulcre (biens couv rant
te concours du Phanar, à obtenir le concours des autorités ottomanes pour le quart de la superficie de la Roumanie) amena la conclusion d'une
assurer la suprématie de sa nation sur ce siège patriarcal. Au siècle sui­ alliance éphémère entre le Patriarcat du Phanar, la Sublime Porte et le
vant, a l'époque ou Panavotc Nikousios Mamonà faisait du Grand Drog- gouvernement russe, et renforça d'autant les capacités d'intervention
manai de la Sublime Porte un monopole des Grecs du Phanar, le Patriar­ financière et religieuse de la Russie, Les positions du Phanar aux Lieux
che de Jérusalem, Dosithée, qui régna de 1669 a 1707, poussa plus loin Saints n’allaient cesser désormais de^ se dégrader Le conflit ouvert apres
avantage et tenta, toujours avec l'appui des Turcs, à faire expulser le 1870 entre le Phanar et la nouvelle Église bulgare, visant a l’autonomie et
cierge catholique et arménien de Jérusalem, L'intervention de la diploma­ bientôt constituée, avec le soutien russe, en Exarchat indépendant, pro­
tie iran^aise mit obstacle a cette entreprise, et les trois cultes durent s'en­ voqua l'excommunication de l'Église bulgare par le Patriarcat Grec de
tendre pour célébrer alternativement les messes et se partager les chapelles Constantinople. Le patriarche grec de Jérusalem avant refusé de se joindre
situées a 1intérieur de l'Église du Saint Sépulcre. Le Patriarcat orthodoxe à cette excommunication. (1872), il fut déposé par le Phanar, malgré
cn conséquence du « katholikon », la partie centrale, et de trois l'opposition de la Russie et du clergé arabe melchite. Son remplaçant, un
L aPehcs' mais la messe à l'autel était desservie alternativement par Levé- autre Grec, le Patriarche Procope, fut déposé par la Russie en 1875, et dut
quu catholique, le patriarche arménien et le patriarche orthodoxe. Les ser­ céder la place à Cyrille, qui passait pour être acquis à la politique russe
v e s orthodoxes n'etaient célébrés qu'en grec, en présence du pacha de Mais le Patriarche Cyrille pnt parti pour le Phanar, contre l'Exarchat
erusalem. lors des grandes tètes de Pâques et de Noël. bulgare, et la Russie réagit en confisquant toutes les terres détenues en
λ - a suprématie grecque sur les populations orthodoxes du Proche Bessarabie par les patriarcats de Jérusalem et de Constantinople
L’émancipation du Patriarcat orthodoxe d'Antiochc allait marquer la
du!5m· lesquelles les Arabes melchites tenaient la première place,
i JUS9Ucn I&44 lorsque la politique russe fil son entrée dans la région, phase finale du déclin de l'influence phanariote au Proche Orient. Des
1850, le Phanar s’était vu contraint d'accorder au Synode d'Antioche le
mar;Orrtîrkllion cl un consul russe en Palestine, (qui était un Grec, Basili,
droit de nommer son patriarche, à condition que celui-ci lut un Grec,
Di:r a. ϋ.Πζ· Handjerv \ marqua le début d'un long conflit destiné à s'am-
agréé et confirmé par Constantinople. Mais en IS8> le Synode d Antioche,
d'Oncm r L ^ f ^ ? rivalités politiques impliquées dans la question à majorité melchite arabophone, élit un patriarche melchite. La tendance
te un? H· Grecs de l’entourage du pach 3 d’Alep avaient ten- à utiliser comme langue du culte l'arabe et non plus le grec devint de plus
cre i \ n ;U- e de faire expulser le clergé catholique du Saint Sépul· en plus forte, et aboutit en 1899 à l’excommunication du Patriarche d An­
~ H C' CnCmems 1821 ruinèrent pour un temps le crédit des Grecs tioche par le Patriarche de Constantinople. Le schisme était consomme
vaii d«nr^aÜt° nï? musulnian« , ce qui fit croire â la Russie qu’elle pou- aussi; désormais, l'Église d'Antioche allait demander le Saint Chreme a
ion^,,:. n SLJbsiiiuer son autorité a celle du Phanar dans tout ce qui
'U culte orthodoxe aux Lieux Saints. Le clergé russe installé à l'Église russe, et non plus au Phanar.
138

Chapelle de Sainte-Hélène, au Saint Sépulcre (d’après David Roberts, op.


cit.)·

La chapelle de Sainte Hélène avait été érigée sur le lieu de la décou­ Maronites, Syriaques, Arméniens, Européens, dans l'attente du min
verte de la Sainte Croix sur laquelle avait expiré le Christ. Elle avait été traditionnel, lequel ne se produisait qu’une fois que le pacha de Jérusali
dédiée à Sainte Hélène, l'épouse canonisée de l’empereur Saint Constantin accompagné de ses gardes, se fut installé en face du Patriarche grec,
le Grand, sainte venant immédiatement après la Vierge dans la hiérarchie éteignait alors toutes les lumières ; d ’un petit orifice, placé derrière l’an
de l’Église orthodoxe. On pénétrait dans celte chapelle par un escalier sou­ surgissait alors une minuscule flamme, laquelle, transmise de cierge
terrain partant de l’une des parties de la cathédrale du Saint Sépulcre cierge, se répandait dans les mains de l’assistance saisie d’une grande
dévolue au clergé grec. Dans sa relation d ’un voyage au Lieux Saints, veur. Une fois encore, le témoignage de cet ecclésiastique non-orthod
Condition of lhe Greek Church, un pasteur anglais contem porain de David cherche à discréditer les Grecs et leur culte : « j’ai été témoin d’une a
Roberts, le révérend Waddington, raconte la célébration de la iete de la monie monstrueuse, dont les extravagances fournissent un exemple d<
Résurrection, à laquelle se pressait une foule de fidèles Grecs, Coptes, dangereuse propension humaine aux superstitions».

« \a Patriarche des Grecs » (d’après une miniature du peintre turc Levni, Le trône patriarcal offert en 1682 par le prince de Molda
Paris, Bibl. Nat.). Cantacuzène.
139
Les hospodurs
Le mre de hospodar lui donné par les chancelleries
européennes aux princes régnants tributaires du sultan qui,
à partir de 1711. gouvernèrent les deux principautés rou­
maines au nom de la Sublime Porte. En effet, après celte
date, ces deux principautés ne lurent plus gouvernées par
des voï'odes issus des principales familles de l’aristocratie
des bovards roumains. Depuis que l’Autriche et la Russie
avaient étendu leur frontière d'Etat jusqu’aux contins des
principautés roumaines vassales de la Porte, les autorités
ottomanes constatèrent qu’à plusieurs reprises les voïvo-
des roumains avaient noué des relations étroites avec l'em­
pereur L é o p o ld I et le tsar Pierre afin de se joindre à leur
politique anti-turque. On pensa â Constantinople qu’il
valait mieux s'assurer le contrôle des pays roumains en y
nommant directement des princes chrétiens sujets im­
médiats du sultan. Les principales familles phanariotes
étaient là pour offrir les services et les garanties nécessaires.
Bien que la période « princière » de l’aristocratie pha-
nariote débute officiellement en 1711. la Moldavie et la
Valachie avaient déjà connu des règnes de voïvodes grecs
plus ou moins imposés par la volonté turque. Mais la
période phananote, en tant qu'institulion effective du
monopole grec sur les principautés roumaines date de
Ι 7Π, après la défaite russe de Slànilesti. lorsque le prince
de Moldav ie Démet ri us Cantémir se réfugia en Russie
caché dans la calèche de l'impératrice Catherine et après
que le prince de Valachie Constantin Brancovan eut été
décapité a Constantinople pour avoir trop correspondu
avec les Autrichiens.
Le véritable litre de ces « hospodars ». celui qu'ils
se donnaient dans les actes officiels et qu’on leur donnait
dans les cérémonies, était celui vies anciens princes rou­
mains dont ils avaient pris la place, le litre de voïvode. A
ce titre les princes du Phanar adjoignirent le qualificatif
d hégémone et un cérémonial d'inspiration byzantine.
La cérémonie d'investiture d'un hospodar phananote Mont StnaT, Iæ Monastère de Sainte Catherine (d'après David Roberts.
évoquait, par sa durée, celle du sacre des empereurs byzan­ op. cit,).
tins. Le patriarche, entouré do quatre archevêques métro­
politains choisis parmi les membres du Saint-Synode rece­
vait le nouveau prince tributaire dans le sanctuaire de la Auréole par les souvenirs bibliques liés à l'exode d’Egypte, le Monas­
Grande Église, lui posait le front sur la table sainte et tère de Sainte Catherine au Mont Sinaï était, avec, le Saint Sépulcre et le
Mont Alhos, un autre haut lieu de l'orthodoxie. Éngé en «des solitudes
lui couvrait les épaules de Yhonwphore, tunique de céré­ augustes », sur le lieu meme où le buisson ardent était apparu aux yeux
monie réservée aux grands dignitaires ecclésiastiques et que émerveillés de Moïse, le monastère était entouré de montagnes non moins
les empereurs de Byzance, bien que laïques, portaient à vénérables. C'était sur le sommet de l'une d'elles qu'au vi* siècle, sous le
règne de l'empereur Justinien, des anges avaient déposé le corps martyrisé
l occasion de la communion. Le patriarche bénissait en­ de Sainte Catherine d’Alexandrie, la fiancée supposée de Jésus Christ,
suite le prince, récitait les prières sacrementelles et l'oi­ morte sous les supplices plus de quatre cents ans auparavant,
gnait du Saint-Chrême. Le monastère de Sainte Catherine, bien qu'ayant tait sécession en
1682 par rapport à l'autorité du Phanar, continua toujours à bénéficier du
Le lendemain, accompagné du grand drogman de la soutien financier des voïvodes des Principautés Roumaines.
Sublime Porte et des dignitaires grecs, le voïvode hégé- Cette gravure, œuvre elle aussi de David Roberts, nous montre I édi­
mone se rendait à l'invitation du grand vizir, au Divan. Là, fice tel qu’il se présentait, intact, après des siècles de domination arabe,
puis ottomane. Depuis, la cour intérieure a été encombrée de bâtisses
assis chacun autour d’une table séparée, le groupe des
utilitaires.
dignitaires grecs et celui des dignitaires ottomans, prenaient
part à un festin. Le voïvode hégémone était ensuite reçu
par le sultan, qui ne lui adressait pas la parole en cette
occasion. U était revêtu du caftan princier fait de pelisses lit à son tour la formule suivante: «Je promets, au péril
précieuses et orné de joyaux, et se couvrait de la Kit ko, - ma vie et de ma tète, de déployer tous mes efforts au
haut bonnet princier décoré d'une aigrette de plumes ornée rvice du très juste et très gracieux sultan, l'ombre de
e diamants. Le grand vizir lui disait alors, de la part du ieu sur le monde, tant que Sa Hautesse ne détournera pas
su tan. « Ta fidélité et ton sincère attachement étant par­ regard au dessus du néant de son serviteur (u) ».
venus aux oreilles de Sa Hautesse, il veut bien t’en récom­ Ensuite, toujours comme à Byzance, le voïvode hege-
penser en te conférant la principauté de Valachie. Ne ,one s’inclinait par trois fois et se retirait a «rolons. Arn-
dama>s de l'obéissance que tu Lui dois. Protège et : dans la cour intérieure du sérail, il entfowchait un che
ends le pays qui t'est soumis et prends garde de violer il de parade richement carapaçonne, autre c
éeo |outr°Passer les ordres sacrés ». Le voïvode hégémone n, contrepartie orientale de la haquet.ee blanche Odette
pect 31t CCS f>aro*es avee les marques du plus profond res-
u ' Prosternait aux pieds du sultan comme autrefois ,14. ΤΙΡοΟο* . U» M ivre*»·· P.n. 1)09. P- » . « · "»· '»■
c ontes aux pieds de l'empereur byzantin et pronon-
140
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7

Héraldique phanariote. Reprenant les anciennes armoiries de la Princi­


pauté de Valachie et de celle de Moldavie, qu’il leur arriva souvent de 8
réunir dans une même représentation, les princes phanariotes les firent
figurer, comme des enluminures, en tète des actes officiels auxquels ils
entendaient donner un relief particulier. Ces actes étaient rédigés le plus
souvent en langue roumaine, écrite dans l'alphabet cyrillique slavon. et tique des peintres de ces blasons. Les influences se croisent : petnture
utilisaient les anciennes formules propres à la chancellerie médiévale des d’icônes, baroque vénitien, miniatures turques, et les règles de l’héraldique
princes nationaux roumains. Il arrivait, mais bien rarement, que ces actes d'Oecident. Ce n’est que vers la lin du xvm* siècle que s établit progressi­
fussent écrits en grec, et alors seulement au bénéfice d’institutions ou de vement, sous l’intluence occidentale, l'usage pour chaque famille, d’un
personnages grecs. Il n'existe pas d’étude sur les sources d’inspiration artis- blason différencié. Voir les explications des illustrations page 142.

10

//

'
142
■rnx rois de Naples, par le pape, lors de leur couronnement, sacramentelle « Moi, par la grâce de Dieu
régnant... ». ’
nmx co rtc ces sortaient ensuite de la cour du sérail , I un.
dirige par Paca des janissaires et le grand vizir, se rendait a Une nouvelle cérémonie d’intronisation calouAe
la SubFime Porte: l'autre, dirige par le nouveau prince et les anciennes coutumes des pays roumains se fBr
notables grecs, se rendait au Phanar, pendant que la alors dans l'église métropole de la capitale. Ù m é u S î 1
musique impériale. par une faveur spéciale, exécutait des entoure des eveques. 1 attendait sous le porche portait aÜ
marches militaires turques. , croix et des icônes. Après avoir baisé les évangiles ,
Le lendemain, un aga sc rendait auprès du voïvode vode et son cortège pénétraient dans l’église au son des 1
pour lui remettre les insignes du pouvoir: le ou
s a n d j a k ,
ches de toute la ville. Le métropolite faisait faire au voft
étendard, écarlate, et les trois (queues de cheval)
t o u g h
de le tour de !a Sainte-Table, par trois fois, en chanbmi
tressées en panache et suspendues par des agraphes d ar­ « Isaïe, réjouis-toi ». Agenouillé devant Piconostase le wf
gent au haut d'une lance de bois. . vode écoutant les prières sacrées, pendant que le derri
Le voïvode restait encore un mois a Constantinople. entonnait le « Kyrié eleison ». Ensuite, le métropdS
pour tenir trois divans de justice et surtout pour amasser oignait le prince de l’huile sainte, sur le front, les lèvres, U
les sommes nécessaires au paiement des dons destinas au poitrine et la paume des mains, en prononçant la formule
vizir et aux pachas qui avaient assure sa nomination. Le grecque «A xios» (Il est digne) et présentait le prince,
caractère vénal du système d administration ottomane debout, à la foule. Le chœur chantait alors «Axios» à
s'affichait alors en plein jour. Prêteurs d'argent surgissaient plusieurs reprises, pendant qu'un diacre s’avançait ’en
de tous côtés, sachant qu'ils seraient remboursés grâce aux criant « Que Dieu accorde longue vie au fidèle ami du
terribles taxes que tout nouveau voïvode s'empressait de Christ, souverain de tout le pays, le voïvode, ainsi qu’à son
demander aux contribuables des principautés. Les diri­ épouse dévouée et à ses enfants».
geants de l'église grecque n'étaient pas les derniers à offrir L'investiture civile avait lieu le même jour devant le
de l'argent, et les zarafs grecs ou arméniens, se pressaient conseil des boyards. Le divan-effendi, fonctionnaire turc
autour du nouveau prince. venu de Constantinople, lisait le firman impérial, que le
Une fois que tous les rites de la corruption eussent été grand postelnic (ministre des affaires étrangères), boyard
accomplis, le voïvode hégémonc. accompagné des vœux de grec, traduisait en roumain. Le divan-effendi couvrait
la nation grecque, et à la tète d'un imposant cortège turco- ensuite le voïvode du caftan princier, l'aidait à prendre
byzantin, prenait le chemin de sa principauté roumaine. place sur le trône, et le proclamait prince de Moldavie ou,
Arrivé dans sa capitale, il se muait «d'esclave du si la cérémonie avait lieu à Bucarest et non à Jassy, prince
sultan» en despote quasi-absolu et arborait les insignes du de « Hongro-Valachie », rappel d'un très ancien titre des
pouvoir monarchique chrétien : son blason était surmonté voïvodes de la Valachie médiévale. Enfin, selon un ordre
d'une couronne, ses actes commençaient par la formule de préséance dûment établi, les boyards défilaient pour
baiser la main et le pan du caftan princiers.
Le soir il y avait bal à la cour, bal que les visiteure
Héraldique phanariote.
autrichiens ou français trouvaient étonnant, puiqu’on y
U Frontispice d'un chrxsobulle du prince Grégoire Ghica. voïvode de dansait les rondes paysannes traditionnelles des Rou­
Moldavie, déc. 1755. concédant a ses deux fils les bevzadés Démetre et mains (,5).
Alexandre, le domaine de Hotâmiceni en Bessarabie, restitué par ta Russie
après la signature de la paix russo-turque. Écu de la Principauté de Mol­ Cette description de cérémonies princiéres ne doit pas
davie ; support : deux lions alTronlés. lassy. Animes Je l'État, col! Joe. faire oublier que le règne de ces voïvodes était éphémère.
parchemins P. 340/U 4 La rotation des règnes et le changement des princes -
2) Frontispice d'un chrysobulle du 17 janvier 17-19 par lequel Gré­ comme ceux des patriarches et des vizirs - permettait au
goire Ghica, voïvode régnant de Valaehic, décide que les émoluments des fisc ottoman de renouveler ses exigences à chaque nouvelle
professeurs de grec de, l'Académie Princicre soient payés sur les revenus nomination. Mais de nombreux voïvodes régnèrent plu­
concèdes aux prêtres. Écus accolés des deux Principautés. Cimier: couron­
ne â sept perles. Supports: deux anges byzantins portant l'un lepéc, l'au­ sieurs fois, mettant ainsi en place une administration cen­
tre le sceptre. Bucarest. Archives Je l'État, coll Jipl. 21 tralisatrice, et d’autant plus efficace que le même prince
3) Acte de chancellerie du prince Alexandre Mourousi, voïvode hégé­ pouvait régner alternativement en Valachie et en Mol­
monc de Valachie, 1 sept. 1793. Écu unique renfermant les emblèmes des davie (,6). JH H
deux Principautés Roumaines. Support : deux aigles stylisés tenant l’un le Entouré d'une garde armée de deux cents Albanais
sceptre. 1autre I epee. Couronne à cinq perles. Ornementation florale de
style ottoman. Bucarest. Archives Je l'Etat, coll. parchemins 69. orthodoxes (les « amaoutes »), adulé par une clientèle
4) Pièce du service de table armorie utilise par le prince Grégoire venue à sa suite du Phanar, revêtu des attributs du JP°uV<^
Ypsilanti, ministre de Grèce à Vienne 1880. Athènes, collection C. Λ’ico- princier, le voïvode hégémone se débarassait des signes dp
louJi. servitude que lui imposaient à Constantinople les besoins
5) Détail de cette meme pièce. de sa politique. Un ennemi des phanariotes à laissé de ces
j * · ■A . ·f .. ^ ^ prince Grégoire Ghica, voïvode
princes un tableau malveillant, mais véridique: «devant
hcgemonc de \ alachte, 10 nov. 1735. Écu portant les emblèmes réunis des les boyards prosternés et baisant le pan de sa robe, l wwpp*
Principautés de Moldavie et de Valachie. Listel orné de l'inscription, en dar marchaii les yeux fermés à demi, figurant une surdité
caractères cyrilliques « Moi, Grégoire Ghica voïvode, par la grâce de Dieu qui le dispensait de répondre aux requêtes em barrassantes.
pnnee de Valachie ». Les miniatures encadrent les armoiries représentent
des saints martyrs de l’Eglise orthodoxe. Bucarest, Archives de l'État coll et ne parlait qu'à mi-voix sur un ton de douceur (jflectêe.
Sceaux 66. Maniant son chapelet de prières, soutenu aux a ise lies par
7) Frontispice d'un chrysobulle de 1731 du prince Miche) Racovitza
voïvode régnant de Valachie, accordant un don au monastère de Cotro-
cent, a Bucarest. La miniature est décorée d’un ornement floral encadrant (15) Blancard. op. cit. p. 95-97. “
M .de,UXDCUS xeun,s des P n n c i Pautcs. La majuscule 1 (pour « Io voevod» (16) Ainsi Grégoire Ghica qui régna trois fois entre 1726 et
Mavrocordato. dix fois entre 1730 et 1769. Ces multiples chang^teMS ^
S ' c P,îince) soutenue par l'aigle byzantine. Bucarest. Archives de n'avaient d'autre sens, dans l’idée de la Porte, que le transfert diin _. Μ|. &
t Etat, coll. parchemins 15.
capitale à l'autre. Mais aux yeux des plus ambitieux des princes du r ’^
*>S.ceau * ^ icîlel Soutzo> prince régnant de Moldavie. Reproduc­ Mavrocordato. les Ypsilanti, ces règnes alternatifs laissèrent entrevoir ta re ^
tion photographique agrandie 3 fois. Collection de l'auteur. deux principautés sous une même couronne. Ils utilisèrent àa cette O unn » ■ em
cmblê-
blè-
héraldique en accolant les armes de la Valachie et de la Moldavie sur mC
èm £
e Je
9) Pièce du service de table armorié du prince Constantin Caradia mes et sur leurs portraits ____
I _____ officiels,
_ le tout_____
______ timbré
_____d'une couronne unique, ."nnctèi*
____ _________ ηοηα4ΐί
ministre plénipotentiaire à La Haye. Paris, collection E Secrétan. deux moitiés d'aigle, comme une aigle byzantine écartelce. A I * J L ippe*
10) Détail de cette même pièce. de Vacaresti
esti, près de Bucarest, édifiée par les Mavrocordato, l’aigle bu. P
raît ouvertement.
Nicolas Mavroyeni. prince de Valachie, entoure des bovards du Conseil reunis au relaie ^ n
l'irman d'investiture (d'après un tableau se trouvant dans la maison Mavimcm ^ Vires ^ Γ η», Cm' nd· eî voye J u sultan lire le
Roumaine de Bueares, e, au Pa,narèa°G ^c d lsîaTbuh ^ "gUrem * rAcadémie

Tout comme le terme sla\e de knê.: avait des significations différentes


selon le pays ou il était utilise, (kmaz. en Russie = prince ; knez,
---------- ^ _________________ « — 11 c en Serbie
|/ ι « ·ιν ν « rv v « Va 11 J V I U Iv
m . m h î Î , q^ ’ JUSSUC vers ',630' les Pnnees étaient choisis parmi les
=
= chef \ lIIüüCOls). le
chef villageois),
w . le li»rmt»
terme Ηd'origine
- - — λ η ο ι π α cl^%
· · · · - v< slaveλ voïuhJc -------- -** -*
pouvait ·
être, selon membres de la dvnastie nationale (les Basarab en Valachie. la famille dite
Pouqueville
" " (lom.çt’ de la G jrècc. V, r 1821,c p. 432
-ο.: note 1)
i) l’équivalent
l équivalent des des Musat en Moldavie). Comme en Pologne, comme en Moscovie, c’était
s ........... ou du\
ternies latins capilanciis. inbunus. j ----------·»·-
militum λCe titre exista pendant deinc le principe de I ordre dans le désordre qui avait cours: des neveux
dix siècles dans tous les pavs balkaniques, mais avec des significations succédèrent a l’oncle, des frères entrèrent en rivalité, des bâtards furent
diverses. Il passa chez les Roumains dès le xill· siècle et chez les Grecs, même proclamés quelquelois. Les inconvénients de ce système finirent par
importé par l'administration ottomane, à partir du xvii·. Le voivode, chez amener, comme en Pologne, l'intervention de l'étranger: dès la deuxième
moitié du XVI* siècle, la Porte imposa, dans certaines occasions, ses
les Slaves, étau un seigneur féodal, donateur d ’églises, fondateur de villa­ candidats, qui ne faisaient pas toujours partie de la famille régnante. A
ges. Les Slovènes de Carinthie en élisaient un dès le iv siècle. Les Turcs I extinction des dynasties nationales, des grandes familles roumaines (les
lirent administrer Bude conquise par un voivode turc, sorte d'intendant C raiovescu, les Movila) tentèrent de fonder de nouvelles familles régnan­
militaire. Les îles grecques de Chio. de Tassos, de Mytilène étaient admi tes, mais les Turcs imposèrent les princes grecs du Phanar, les « hos-
nistrées par un voïvode turc, à la fois receveur fiscal et chef de la police podars ».
la ville d'Athbnr»c 1------
Vassaux du sultan, mais disposant d'une autonomie interne et gouver­
nant selon les lois et coutumes de leur Principauté, les hospodars se consi­
déraient les successeurs des anciens princes nationaux. Ils étaient traités
par le sultan « de la même manière que l'étaient jadis les princes hérédi­
taires de ces deux pays». (Mouradjea d'Ohsson, Tableau de l'empire otto­
y— w, w.ua pai les no>ards au sein de la même famille, mais pas néces­ man. VU. Paris 1824. p. 500). Un hospodar. «quoiqu'il paye un tribut à
sairement selon le principe de la succession directe de père en fils. Les la Porte et ne règne pas éternellement, règne souverainement tout le temps
pnnees roumains s'intitulaient eux-mêmes voïvode; les voïvodes qu'il règne» (comte d'Hauterive. Mémoire sur l'état... de la Moldavie... en
phanariotes qui leur succédèrent s'intitulaient h êg ém o n e, et étaient eux- 1787, Bucarest 1902. p. 340). Mais les conditions dans lesquelles ils
memes désignés sous l'appellation de hospodar par les Cours européennes. avaient obtenu leur dignité, et leur soumission à la Porte représentaient
Qui leur donnaient le qualificatif d’Altesse. évidemment une cause de perte de prestige : « I on ne voyait plus à la
Les pnnees roumains de Valachie et de Moldavie du Moyen Age sou- Cour de ces voïvodes qu'une faible lueur de souveraineté» (Peyson-
. ignaient.
* ’ '* dans
“·« leur
11 titre, le .ucaractère
.u u u c U divin de leur uignue.
IYII1 uc dignité, seion
selon ic
le moaeie
modèle nel. Observations historiques. Paris 1765, p. 240). Il n en reste pa.»
byzantins
^zantins
f que
que d’autr*«
· ^ d m « « .» .i.:- ^e
autres monarchies j - l’Europe
,,τ~ . . . avaient également
orientale moins que les cours de l'Europe, les qualifiaient d Altesse Serems.Mme tant
imite. Le mode ut de succession au trône était électif, en ce qu'il dépendai dépendait que durait leur règne: «les hospodars de Moldavie et de Valachie, quoi­
•nsci 1 princier
u C"01X du conseil ΠΠΠΓΜΟΓ ou
s \.»» — *— * ·-
siégeaient les grandse *
boyards, et hérédi que tributaires de la Porte, sont regardés comme des Princes de I Europe ».
écrivait en 1754 le comte de Broglie dans ses instructions envoyées à I am­
bassadeur de France en Pologne. (V. Mihordea, Politica onentala Iranceza
in secolul al XVIlI-lea. Bucarest 1937. p. 58). Tout comme l«doge> de
Venise, leur titre n'était pas héréditaire, mais, du 1, ^ L é
plusieurs reprises par des membres d une meme famille, » ««•dopte
P pr m otTpm prfo à partir du XIX· siècle, et. comme la plupart « £ « £
làndcrn un^ Cna (, r° zdanova. Der Woiwxtde m den mittelalierischen Balkan- portés par les familles de la noblesse française, devint un titre de
Scicncc», ix, ",>
“•es. iv }.J>
t?man^
1979, pp. schem
99-129.Reich, «Éludes Historiques», Académie Bulgare des
toisie.
a\ aient tous évolue. H fai|ail
mettre a la mesure de ces maitr» t.
mtngues qui ne cessaient d'être ζ
biles que pour se montrer bretaU\
Pourquoi, dans ces conditions
atténuantes pour les victimes
ces agissements, exiger d'un hosryC
dar qui détendait sa tète et. a cô<*
d'intérêts pmes. des intérêts natio-
naux légitimés, plus de ngueur
dans son jeu politique qu'on n'en a
exige des chanceliers ou des vizm
de cette epoque. dont pas U:,
n'etait exempt de vénalité ? On
connaît la xenalité de Tallexrand
Le Russe aussi touchait des pou-
de-vin : après la fuite de Caratfc
« les Soutzo offraient à Stroganoi
un demi-million s'il \oulait les
soutenir ». Filitti. op. cit. p. 201.

Conclusion de / 'introduction <k


P. A. Argyropoulo au volume ·■Cor­
respondance de l'hospodar Jean
Caradja avec le baron de Stroga-
nof». Athènes 1963.

Double médaillon réunissant les


portraits du prince Michel I Soutzo
(1730-1802) et de son épousé Se-
'astie Callimachi. (Francfort. Coll
Radu Miclescu.)

Portrait du prince Jean Caradja, voïvode hégémone de la Valachie, exécute


au temps de son exil à Pise, vers 1822 (Athènes, Coll, privée).
« La personnalité de Caradja ne se dégage pas antipathique de la
correspondance avec l'ambassadeur russe. Son règne est représentatif de
cette ère si généralement décriée des princes phanariotes dans les princi­
pautés danubiennes, dont il fut l'un des derniers. Sa correspondance avec
Stroganof projette beaucoup de lumière sur les questions multiples et sou­
vent si complexes touchant soit aux relations des familles phanariotes
entre elles, soit aux problèmes administratifs d'ordre local en Valachie et
en Moldavie, soit aux problèmes d'un ordre plus général concernant la
politique intérieure et extérieure de la Porte au début du xix* siècle.
Caradja était du reste, comme la plupart des Phanariotes de son temps, un
esprit cultivé, lisant et traduisant les encyclopédistes, qui s'efforça d'ètre
un prince éclairé, qui. à côté d'un code qu'il fit publier, encouragea l'ins­
truction en créant des écoles en Valachie, qui occupa même ses loisirs,
dans son exil de Pise, à écrire des comédies. 11 se montra sans doute tena­
ce dans son ambition, dans sa volonté d'accéder au pouvoir et de s'y
maintenir. 11 fut trop souple ou peut-être seulement très souple. Mais il
fallait être habile dans la situation où il se trouvait, se mouvoir dans ce
monde d’intrigues où nul. ni les ministres de la Porte ottomane, ni les
Autrichiens, ni les Russes, ne poursuivait loyalement une politique au
grand jour et des buts légitimes ou même avouables, les uns cherchant à
conquérir de nouveaux territoires par la force, les autres à maintenir par
la ruse une domination séculaire dans un cadre rigide sur des peuples qui
145

Société phanariole dansant la rmnuika au von d'une cornemuse, par V an- Les danses vainques ont un air de langueur, soutenu d’une mélodie simple
mou i\ (Amsterdam, Riiksmusettm). et monotone: on se tient par les bras en les élevant, on fait un pas en
avant et un autre en arrière ; pendant trois quarts d'heure, c'est toujours
^ clic ébauché Ju peintre flamand Jean-Baptiste Xanmuui représente oui ou non » Çk
une assemblée phanariote se divertissant dans un bois aux environs de
Constantinople. ( était l'époque où, en Europe Orientale, en Hongrie* en Même impression Je volupté dans les souvenirs du prince de Ligne,
Pologne, en Russie, la noblesse pratiquait encore les danses paysannes* qui poussa le plaisir jusqu’à donner lui-même une tète, ou il reçut ses
qu'au siècL suivant elle allait délaisser au profit Je chorégraphies nouvel­ invites habille à la hovarde et où deux cents convives dansèrent la
les plus conformes aux modes de l'Occident. pyrrhique et d'autres rondes grecques et moldaves.
IX ^ descriptions littéraires de ces divertissements nous ont etc laissées « L ’âme sensible au divertissement est ouverte à l’amme et à toutes les
tant par les chroniqueurs roumains des cours phanariotes, que par les vertus. Ce n étaient que danses a la grecque, voluptueuses à l'excès; que
voyageurs français ou allemands qui visitèrent ees cours. Le comte de fêtes, que spectacles... Les apparences Je la guerre n'enipéehaiem point
Salaberry, qui se trouvait a Bucarest à la veille de la révolution grecque* tout lassv de se divertir et d’aller, le jour de mon arrivée, à un feu d'arti­
fut témoin des tètes données à la Cour de lassv en pleine guerre russo- fice dans un bots romantique (**).
turque, par le prince Constantin Mavrocordato :
« J ai assisté à un bal où j ai vu des danses grecques, moldaves, vainques (*) Le comte de Su vri-krv E s sa i* s u r (a V a iu e h ic ei la M o ld a v ie th é â tr e J e
turques toutes semblaient n'avoir d'autre objet que la volupté. On l'in su rre c tio n d ite d 'Y p s tlü n ti, Pans 1821. p 42
tient par la main pour ne plus se quitter; on fait quelques pas en ror (**ï Prince de Ligne, M é m o i r e s e t m é l a n g e s h is to r iq u e s e t litté r a ir e s . 1, Pari;,
mais vis-à-vis l'un de l'autre; on se fait des mines, on se quitte, on 182'. p. 216 et II, Paris IS2', pp 390-3%. Les textes ont etc écrits une quaran­
retient, on se rapproche, je ne sais comment ; on se regarde, on se devir taine d'années avant leur publication.
146

deux ou trois boyards, l'hospodar. maître du pays. passait


sous/aspect dun paralytique» (,7). , .
Bvzance après Byzance n'était plus q u u n simulacre
des splendeurs passées, mais ce simulacre servait a entre­
tenir la flamme du souvenir. Si les empereurs d Orient
portaient jadis des chaussures couleur de pourpre, le voivo-
de phanariote garnissait de soie rouge les siennes, mais a
Tintérieur seulement. Toujours de soie pourpre, le haut de
son énorme coiffure, la kuka♦
L'histoire politique des princes du Phanar n'entre pas
dans le cadre de ce sujet. Tout comme les grands drogmans
de la Sublime Porte, ils sc servirent de leur éminente posi­
tion afin de consolider leurs intérêts de famille, et de
préparer pour eux-mêmes, et pour leur caste (,s), un avenir
de grandeur. Ils se souciaient peu de trahir un maître, le
sultan, auquel les avaient soumis la force des armes et un
destin injuste, et œuvrèrent avec persévérance au triomphe
de la seule cause sacrée pour eux, celle de l'hellénisme (|l>).
C'est ainsi qu'une aristocratie officieuse, chrétienne,
formée par la négligence turque, en était arrivée a parti­
ciper en fait, sinon en droit, au gouvernement de l'empire
ottoman. Maîtresse des secrets de cet empire, elle se
conduisait en aristocratie de la nation grecque tout entière.
Par le grand Iogothète du Patriarcat, elle dirigeait les af­
faires de l'église orthodoxe d'Orient, devenue, disaient cer­
tains. non seulement sa débitrice, mais son esclave. Par le Héraldique phanariote : Tapisserie du XVIIIe siècle offerte par la princesse
drogman de la flotte, elle administrait les îles de l'archipel Euphrosyne Callimachi à l’cglisc grecque de Brousse, en Asie Mineure
(d'après Th, Blancard, op. cil.).
et la Morée. Par le grand drogman de la Sublime Porte,
elle maniait les rouages de la diplomatie ottomane. Enfin,
grâce aux trônes des deux principautés roumaines, elle
avait acquis l'auréole souveraine, les litres princiers et les Alors que la Turquie, jusque dans les toutes‘dernières
blasons couronnés. années du xvm- siècle, n'avait pas de représentants diplo­
Basé sur une vingtaine de familles, sur leur autorité, matiques à l'étranger, les hospodars montèrent leur propre
sur leur indéniable capacité politique, sur leur science du réseau de correspondants et ne transmettaient à la Porte
gouvernement et leur stratégie matrimoniale, Vtmperium in que ce qu'ils jugeaient utile à leurs intérêts. Ils utilisèrent
imperio (l'expression est d’un ambassadeur anglais, Strat- leurs relations internationales pour hâter l'émancipation
ford de Redcliffe) s'était constitué à l'ombre conjointe du des populations chrétiennes, que tout le monde prédisait,
Patriarcat orthodoxe et du Grand Turc (192021). en contribuant à saper davantage les fondements de l'em­
Les princes grecs du Phanar lièrent leur nom à une pire. Mais ils préféraient que cela se fasse à leur profit per­
période particulièrement décriée de l’histoire roumaine, sonnel, sans pour autant compromettre les positions privi­
marquée par la corruption des mœurs politiques, par une légiées qu'ils s'étaient ménagées à l'intérieur des rouages
fiscalité dégradante, et par une décadence générale de l'es­ de l'État ottoman. D'où ces ambiguïtés, ce jeu périlleux,
prit national. Il y eut parmi eux des exceptions, des esprits qui donnèrent au Phanar la réputation d'une «pépinière
particulièrement éclairés, et des administrateurs habiles, de fourberies consommées » (:2). Un prince phanariote,
amis du progrès. Mais ils étaient Grecs, et, s'ils firent beau­ Alexandre Ypsilanti, alla même jusqu'à suggérer que la
coup pour l'hellénisme, ils se soucièrent moins de la cul­ liaison entre Turcs et Grecs devînt un pacte étemel, à
ture et du peuple roumains, encore que la mort tragique de condition que les hospodars gréco-roumains, consacrés reli­
Grégoire Ghica, tué en 1777 pour s'être opposé à la ces­ gieusement par le patriarche, continuent à briller comme
sion d'une partie de la Moldavie à l'Autriche, doit nous des phares de souveraineté aux yeux des Romaïoï, les peu­
rappeler qu'il faut se méfier des définitions hâtives. Les ples formant le roum mïleli gouverné par la Grande
Roumains leur doivent une aide indirecte, car en défendant Église (23).
les intérêts des chrétiens en général, les Phanariotes préser­ Bercés dès leur plus tendre enfance par des nourrices
vaient les intérêts des deux seules principautés orthodoxes qui leur promettaient les trônes de Valachie et de Mol­
ayant gardé les apparences d'une existence politique digne davie (24), et par conséquent l'illusion de l'empire qui avait
de ce nom, et dont ils occupaient le trône. Ils ne se consi­ péri avec Byzance, les membres des principales familles uu
déraient nullement les obligés du sultan, mais ceux de la Phanar cherchèrent à réduire le nombre des éventuels can­
nation grecque, la seule qu'ils désiraient sauver. En la sau­ didats à ces trônes. La tendance de concentration de la sou­
vant, ils sauvèrent accessoirement les autres, toutes imbri­ veraineté au bénéfice de quelques maisons seulem en
quées au sein de la même communauté religieuse. devint évidente en 1819, lorsque les Mourousi, les Soutzo
et les Callimachi obtinrent un firman impérial leur resc
vant l'exclusivité future des dignités de grand drogman (-
de hospodar des Principautés. La politique russe n agi ai
(17) Philippe Z a llo n y , « Essai sur les F anariotes », Paris 1824, p, 35. 43.
elle pas l'appât de l'éventuelle création d'un royaume
(18) C'est avec raison q u e le professeur D im a ra s précise qu e, dans le cas des
p h a n a n o tes, il s ’agit d ’une caste plutôt que d'une classe. C T h D imaras , « A l e x a n - Dacie, ou de celui d'une Hellade autonome?
ure M avrocord ato, M ach iavel et La R och efou cau ld », dans « La G rè ce au tem p s des
L um ières », G e n è v e , 1969, p. 1 8 ,
(22) Général comie de R ochechouart « Mémoires sur la Révolution. I P*
(19) Pcriclès A rgyropoulo , « C o r r e s p o n d a n c e de P h osp od ar de V a la c h ie Jean cl la Restauration », Paris 1933, p. 184.
Caradja avec le baron de StroganoiT». A th è n e s 1954, p. 6.
(23) Andrei Qtetea , « U n cartel fanariot », Studii, 3, Bucarest 1959 ^
(20) G eorge Finlay, « H isiory o f G r e e c e » , V. Londres, pp. 2 4 1 - 2 7 7 .
(2 4 ) Charles P ertusier, « P ro m e n a d es pittoresques dans Constantin
(21) Al. M anq. « L e quatrièm e point de garantie », P an s 1863, p, 30.
Paris 1815, p. 293.
147

La famille du prince ^ psilanti accueillant des visiteurs devant sa résidence auquel ils sont rendus. Ce n'est point sous un gouvernement despotique
qu’il est permis de braver l'envie. Tout est mystérieux dans leur luxe et
sur le Bosphore. D'apres Antoine-Ignace Melling, \ oyage pittoresque de
dans leurs plaisirs. Lorsque dans leurs kiosques fleuris, mollement couchés
Constantinople, II. Pans 1811). sur des sophas. couverts de châles de cachemire et appuyés sur des cous­
sins de brocart, ils contemplent les mouvements de la mer et les beautés
Le village de Thérapia, non loin de Constantinople, était devenu un du rivage, des treillis de bois appliqués à leurs fenêtres les dérobent aux
lieu de villégiature pour les pachas en disgrâce, les princes grecs exi es, es regards des curieux. C’est la crainte qui leur répète ce conseil du sage :
banquiers arméniens a la recherche du calme. La gravure reproduite ici est ache ta vie ».
Les princes grecs, c’est-à-dire ceux qui ont exercé dans la Moldavie et
extraite de l'album du peintre français Melling, où elle porte le numéro Valachie une autorité pleine de vicissitudes, lorsqu'ils sont déposés,
37. Les commentaires qui l’accompagnent, ainsi que ceux expliquant a nnent dans le beau village de Tarapia. La vanité, trait dominant des
gravure qui la précède, prouvent que la villa de gauche représenté a ;cs, meme depuis leur asservissement, suit ces princes jusque dans leur
demeure de la famille Ypsilanti. que 1on voit assemblée sur e quai, 1; ils s’entourent de tout ce qui peut retracer les honneurs dont ils ont
accueillant un visiteur. La villa du fond était celle de la famille Mourousi, i, se font appeler Altesse Sérénissime. l.’un d'eux, le prince Ypsilanti,
villa qui fut confisquée en 1812 par la Porte et donnée a I ambassade it la destinée excita pendant quelque temps l’intérêt de plusieurs cabi-
d'Angleterre. Aucune de ces demeures n’existe plus. Les jardins son a s de l’Europe, avait à Tarapia une maison de campagne assez célèbre
l'abandon. . _. . ■la belle position de son jardin et de sa terrasse ; qui offrent à toutes les
Voici le commentaire dont le peintre lui-même laisait accompagner
ares du jour des ombrages délicieux...
représentation de ce paysage ; Depuis la défection du dernier prince de cette famille, qui a pris parti
« Des lieux si favorisés du ciel semblent laits pour conduire à 1 oubli des ur la Russie et s'est retiré à Saint-Pétersbourg, le Grand Seigneur a
projets et des chagrins de l’ambition. Heureux ceux dont une disgrâce, ifisqué ses biens et a donné son habitation de Tarapia au général Sébas-
lorsqu'elle n'est accompagnée ni de supplices, ni de c o n f i s c a t i o n de biens, ni pour servir de demeure aux ambassadeurs de France, qui y font leur
permet de venir oublier ici les frequentes révolutions du Sérail idence pendant l'été ».
dent bien de compromettre par une dangereuse ostentation le bon eur
148
dans les pages les plus glorieuses de l'histoire du pcUD,
Ces, à ce P ™ P « ^ , u U« * 'laPt i f ' ' d u P^uvÔif.'' ta grec, encore que ni les Serbes, ni les Roumains n’cuv*nt
voulu faire leur révolution au bénéfice et sous la direction
S A T d o ^ ï ï i o f X V a ” Pris de le « * » » * ; d’Ypsilanti et d’autres dirigeants du Phanar. Lorsque chi"
S îîÎi-n i bien Plus les phanariotes que le des.r d amasser guerre prit fin, il y eut un royaume de Grèce nouvellement
de Srecnt(») La vie ne valait la peine d être vécue que s. créé au bénéfice d une dynastie bavaroise, mais il n \ cm
elle é S i couronnée Par la gloire de Pautonte s u p r ê m e , plus ni drogman de la flotte, ni grand drogman de la Su.
n L e pour peu de temps. Rien n est trop cher pour repo­ blime Porte. Bien que le Patriarcat orthodoxe eut garde son
ser même décapité, dans une sépulture ornee de I inscnp-
lion du titre de voïvode. du blason princier et du sceptre église, son Grand Logothcte et son administration au
acheté à prix d'orà Constantinople ». , . . Phanar. la plupart des familles phanariotes avaient fui Λ
Ces rêves et ces désirs de domination linirent dans un Russie, en Grèce et dans les principautés roumaines.
bain de sang. Les campagnes de Napoléon a travers Eu­ Les classifications historiques assignent comme fin de
rope les nouvelles idées d'émancipation des peuples. la l'époque phanariote l’année 1821. L'on ne s’est donc pl^
mode romantique des sociétés sécrétés avaient fait naître en beaucoup soucié des épigones du Phanar restes sur place
1814 à Odessa, sous le patronnage occulte des autorités après cette date, alors que leur histoire n'est que la copie
russes, une sorte de conspiration patriotique de mar­ presque conforme de celle de leurs prédécesseurs. Les
chands grecs, la « Philiki Hétairia», autrement dit «La mêmes causes (l’incompétence et la corruption de l’admi­
Société des Amis». Cette société secrète, que d aucuns nistration ottomane) produisirent les mêmes effets (la
confondirent avec la franc-maçonnerie, s'étendit rapide­ mainmise des Grecs sur d'importants rouages de l'empire).
ment à travers toutes les communautés helléniques répan­ I) y eut bien sûr quelques différences, la plus notable étant
dues dans plusieurs centres commerciaux d'Europe, avant peut-être celle qu'avant 1821 les facteurs politiques l’em­
que certains dignitaires du Phanar ne s'y rallient à leur portaient sur les incidences économiques, alors que. au
tour. Sa présidence lut conliée en 1820 au prince Alexan­ cours de la période suivante, et notamment après 1853, les
dre Vpsilami qui voyait surtout dans la société des Anus opérations bancaires dictèrent les decisions politiques. Pour
un moyen de refaire Byzance : d'autres, tels les archontes le reste, ce fut pareil : oppression fiscale des provinces tri­
de la Grèce continentale, pensaient que cette société se­ butaires, intrigues de sérail, favoritisme, luxe des pachas,
crète les aiderait à prendre, sur le simple plan local, la machinations des grandes puissances avides de s’approprier
place des Turcs: d'autres phanariotes enfin, tels Alexandre les dépouilles de la Turquie, promue au rang d’homme
Mavrocordaio. voulaient une sorte de révolution destinée à malade de l'Europe. Seule la Russie changea d’outil: au
faire naître un état grec constitutionnel, à l'occidentale. Le lieu de se faire, comme par le passé, le défenseur de
détonateur de ces tendances diverses tut la révolté d' Ali de l'orthodoxie et des Grecs, elle changea l'arme d’épaule et
Tébélén, pacha albanais de Janina. contre le sultan ; cette avança sous le couvert du panslavisme, à la fois contre les
révolte n’avait rien de romantique, ni n'était liée à l’Hetai- intérêts helléniques et contre ceux du sultan.
rie. Mais elle fil éclater une autre révolte, lorsque l’évêque Les Grecs du Phanar mirent un quart de siècle à se
de Patras, Ghermanos. appela la nation grecque à secouer remettre de la saignée provoquée par la révolution de
le joug ottoman. Les princes Alexandre Ypsilanti et Geor­ 1821. Les grandes familles avaient fui et. à deux ou trois
ges C’antaeuzène, officiers russes, à la tête d'une armée exceptions près, il ne restait autour du Patriarcat que des
grecque entraînée en Russie, pénétrèrent en Moldavie et Grecs d'humble naissance, courtiers et hommes d’affaires
lancèrent de leur côté un appel à la révolte des chrétiens de moindre rang, habitant non plus le Phanar, ghetto
contre le sultan (21 avril 1821). Les Turcs ripostèrent en déchu, mais l'ancien faubourg génois de G alatap) de l’au-
organisant les massacres des principaux dignitaires du tre côté de la Come d’Or, ou les yalis situés plus au nord,
Phanar. sur le Bosphore même. Autour de Nicolas Aristarchi.
La plus illustre des victimes fut le patriarche Gré­ grand logothète du Patriarcat, de Stéphanaki Vogoridi,
goire V, accusé d'avoir facilité la fuite en Russie des prin­ familier de l'ambassade d'Angleterre, s’étaient groupés
ces Mourousi, d'avoir couvert les liaisons de l'Hëtairie avec d’autres Grecs du Phanar, hommes nouveaux, les Cara-
la famille Mavromichali et d'avoir correspondu secrète­ théodorv et les Musurus pour la politique, les Baltazzi, les
ment avec les princes Ypsilanti. Il fut pendu à la porte de Zarifi. les Eugénidi pour les affaires d'argent. La vieille his­
son église du Phanar (22 avril 1822). Le grand vizir vint toire recommença. De 1828 à 1861 le médecin des sultans
contempler le cadavre en silence, puis le fit livrer aux juifs fut un phanariote, Stéphane Carathéodory. Son successeur
qui ie traînèrent dans les rues boueuses d'Istanbul avant de dans cette fonction fut un autre phanariote, Alexandre
le jeter au Bosphore (Ι?). Des chrétiens pieux l'en retirèrent Mavroyeni. '" 3 B s 3 „H
nuitamment et firent en sorte que les funérailles du patriar­ L'Angleterre, qui avait besoin, face à la Russie, dun
che fussent pompeusement célébrées à Odessa. allié solide sur la route des Indes, voulut mettre sur pied
Douze évêques de l’entourage du patriarche périrent un empire ottoman réformé, puissant, au sein duquel les
egalement, de même que d'autres évêques, à Salonique et différentes nationalités vivraient en harmonie. L on ti
Andnnople, et de nombreux dignitaires du Phanar. appar­ signer au sultan l’édit dit de Giithané. destiné à assurer
tenant aux iamilles Negri, Mano, Callimachi, Handjery, l égalité des droits entre tous les sujets, quelle que tut leur
Mourousi, Aristarchi, et à d’autres encore (2é). confession. L'administration de l’empire se remplit e
Par ces mesures, la possibilité d'un soulèvement à fonctionnaires Grecs, Arméniens, catholiques, juifs, ® c0/ e*
Constantinople même, centre de la servitude hellénique du titre d'effendi, et, plus tard, de celui de pacha. Les P
était brisée dans l’œuf. nariotes profilèrent de l’occasion pour obtenir une digm
La guerre de I Indépendance de la Grèce, qui souleva princière : le protocole de Londres, signé le 11 décem
ant d enthousiasme dans les milieux de l’Europe libérale, 1832 entre la Turquie, la France, l’Angleterre et la “ us*. ’
lesquels confondaient un mouvement d’émancipation na­ garantissait, entre autres, la sécurité des Grecs de Turq ’
tionale avec les révolutions sociales d’occident, s'inscrit et assurait leur rentrée au pouvoir. On imagina a
1902," p* L V °laC llJÎU,A' “ Documen,e Priviloarc la Tamil,a CaUimach, », I. Bucresl (27) Le groupe de pression financière de ce qu'il ftil convenu d
banquiers de Galata » n’ciait pas composé que de Grecs, mais aussi ^c * |L-,
(25 b i s )George F inlay , op. cil., VI. p. 187. cuise (les Atléon. futurs cormes pontificaux), arméniennes tics JJ1 . ftitui*
U6, Théodore Blanîaro , « Les Mavroyem », II, p, 179-184 Hogos, les Allahverdi, les îssaverdens, les linghir). juives (les
comtes italiens). Mais les Grecs tenaient le haut du pavé,
149
Its princes de Saine*
çt-'ohane Vogoridi* 1835*1852.
ambassadeur à Londres, le prince Vogoridi furent ses ογλ.
Alexandre Callimachi. J852-1854. Auparavant ministre de la Porte M a i la m o i de r 'S hSHrt° U,J e der™ r’ « P ™ ecteT rs^
1/indres d a Pans, ct eflsulte ambassadeur a Vienne, il était le fils de oh V r n d Rech,d Pacha- en 1857, sembla sonner le
LoHaie CaJlimaki. pnnee de Moldavie, exécuté par les Turcs en 1821..
^ J c a n Ghica, 1854-1858t neveu des princes régnants de Valachie du man L i’n n i e Cr PÎ anaT le le Souvemement otto-
■ nom connu pour le rôle qu’il joua plus tard dans la politique et les P ^ li/ p -Call,mach,‘ ambassadeur de la Sublime
roumaines Devint ministre de Roumanie à Londres. Porte a \ ienne. écrivit alors à son coreligionnaire Constat*
^ Miluade Uisttrchi. 1858-1866, fils du Grand Drogman exécuté en Un Musurus, ambassadeur de la Sublime Porte a LondSs-
1821 ; frere du Grand logothete du Patriarcal et du ministre de la Porte à " Rrech,d P.acha mort, les chrétiens ont perdu leur p i -
Berlpa0j0 Musurus, 1866*1872, frere de Constantin Musurus. lequel était TL
^iH
Ifj#f·^J9l4A* jk p ^i'ËYvont revenir sur eux. Je
4M»»«Adeijr de la Porte a Londres et gendre de Stéphane Vogoridi.
y>us engage a user de toute votre influence pour intéresser
Consianl.n Adoss.dév 1872*1874 et 1878-1884. le gouvernement anglais en leur faveur; ce que
Constantin Pbotiadés, 1874-J 878 Frère de Jean Photiadés, ministre m efforce defaire a ien
V
». Musurus, qui pour
dc la Porte a Rome, autre gendre de Stéphane Vogoridi pour sa famille le futur trône de Bulgarie, jueea utile de
Alexandre Caraihéodori. 1884-1894, représentant plénipotentiaire de communiquer cette lettre au gouvernement ottoman.
la Porte auprès du Congres de Berlin, gendre de Paolo Musurus. Neveu
par sa mère d’Alexandre Mavrocordato, héros de la guerre d’indépendance Callimachi fut écarté du service diplomatique, et ce fut
^ Stéphane Musurus. 1896-1899, ensuite ambassadeur de la Porte à Ia création au cours de la même année de la Banque
Rome el vizir turc Fils de Constantin Musurus. impériale ottomane, grâce notamment au concours des
Alexandre Ma*ro>eni. 1902-1904. petit-neveu du prince de Valachie
du même nom Ensuite ministre de la Porte à Washington et ambassadeur Ballazzi et des Zarifï, allait signifier le début d une extraor­
à Vienne , dinaire participation du Phanar à la ruine financière de la
Constantin ( arathéodori. 1906 Fils d Alexandre Carathéodori. Turquie. En 1854, la nouvelle banque Zafiropoulo et
Zarifi avait assuré l'approvisionnement en charbon de la
flotte anglo-française au cours de la guerre de Crimée. En
1857 la même banque prenait à ferme les grandes mines
de houille d’Eregli (l’ancienne Héraclée du Pont). En 1864
les banquiers de Galata fondaient la Société Générale de
l'Empire Ottoman, destinée à compléter, au moyen d'in­
vestissements commerciaux et industriels, les activités de
type classique de la Banque Impériale, puis, en 1865. le
Crédit Impérial et Commercial. Grâce à ces trois établisse­
ments, les banquiers de Galata monopolisèrent la plus
grande partie du commerce et des affaires bancaires de
l'empire agonisant, dont ils assuraient la liaison avec les
représentants de la haute finance internationale et la
conclusion des emprunts sur les places étrangères. En 1878
Alexandre Carathéodory était chargé de la tâche ingrate de
représenter la Turquie vaincue par les Russes au Congrès
de Berlin, ce congrès qui sanctionnait la création de la
principauté de Bulgarie et la remise de Chypre sous man­
dat de l’Angleterre. Un an plus tard, grâce à l’influence
d’Alexandre Mavroyéni, médecin du^sultan. il était nommé
au poste de ministre des Affaires Étrangères de l'empire
ottoman, avec le titre de pacha et le droit de préséance sur
le cheikh-ul-Islam, premier dignitaire religieux après le
Grégoire Végléry (1868-1948), dernier prince de Samos.
sultan. De son côté, le banquier personnel et confident de
longue date du sultan Abdul Hamid, Georges Zanti. suggé­
ra l’adoption de mesures financières destinées à assurer à la
Porte les revenus dont elle avait besoin pour payer ses
protit une principauté tributaire destinée à servir de rem­ créanciers étrangers et locaux. Les banquiers de Galata.
placement aux trônes des principautés roumaines. L'île de avaient depuis longtemps couvert les petits emprunts du
Samos, dont on exhuma opportunément d'antiques privilè- gouvernement turc et assuré les dévaluations successives de
^ pi?1 en Pnncipauté. Son titulaire, Vogoridi, Grec la piastre, [dévaluations qui n’empêchaient pas les hauts
ou Phanar, révocable et désigné non-héréditairement par le dignitaires de l’empire de continuer a toucher des traite­
sultan, devait verser à la Porte un tribut annuel de deux ments en monnaie-d’or], Les mêmes banquiers de Galata
cent mille piastres (2«), furent encore les bénéficiaires, en 1880, d’une g>gantesque
Réchid pacha, grand vizir de l'empire ottoman du opération en vertu de laquelle ils prenaient en ferme toute
emps de la Réforme, gouverna entouré de phanariotes une série de revenus de latur Turquie
1 urquie
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1 .
: 1i_ impôt
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ont π fit ses hommes de confiance ou des ambassadeurs. celui sur les boissons alcooliques [la moitié de la P°PU *
a ,0£raphie précise d'ailleurs qu'il s'appuya sur le Pha- tion de l’empire n’était pas musulmane et par conséquent
ur, car le logothète Aristarchi, le beyzadé Callimachi, le n’était pas astreinte aux prescriptions du Coran en la
lnce ^ araôja, ministre aux Pays-Bas, Musurus-bey, matière], l’impôt sur les pechenes, ia * m e des Mien d
Rrnn«e et d’Andrinople. le monopole du sel et celui au
tabac’^Ce* qui représentait l'équivalent de ta plupart des
Juillet 183x ^myrric périodique de langue française, publiait le 14
contîibuüoSsfiscales indirectes, à l'exception des douanes
Samos i c h* ^ Γιρΐιοπ acs cérémonies d’installation du nouveau prince de “ r" « pX b Cités plus haut. Outre revenus^ encao-
Pon, ou Γ ™ ! e$ d'artillerie, annoncent que le prince arrive au sés directement par les banqutens de: Galau consume
croix et de nfJ Y . art'évêque Je Sa mus et celui Je Kalymos, Précédé des porte- dorénavant en ce qu'il étatt convenu d appeler « la tom
histoumenes dY * ünni*res des églises, des supérieurs de tous les couvents et des
grandiose est d'fr 'Y s ^ ' ^ avance au milieu d'une procession dont te caractère
employés de l a d * * ° iÎr*aK,ner· suivi des bataillons des gardes, de tous les
H&i sont jonchée Y ^ eS consu^s d a n g ers et des agents consulaires Les « Le «Siècle
n - », ;12‘ janvier
“ " ç 1858
s k et «
a Lew ? a r Sj a f i » *
150
la
mission pour le rêglement

P f I^ ^ Æ Îg S e 2t8d T S u m é i ” S n t a l e s [sec-

S S tf e s a ç
sant oas à améliorer sa situation financière, il fallut
contracter de nouveaux emprunts a 1 etranger et assurer le
paiement des intérêts des anciens emprunts. La eonuption
rongeait toujours la hiérarchie adm inistrative de I ^nJP l ™ .
toujours dirigé par des pachas le plus souvent incompétents
au haut de l ’échelle, et par des fonctionnaires subalterne;
dont la malhonnêteté était proverbiale. Quant aux ban­
quiers de G alata. alïermeurs de l ’empire et hommes d a f­
faires des pachas, leur prospérité était proportionnelle a
l'aggravation des charges pesant sur l'E ta l.
En 1883. grâce à la participation pour un tiers des
banquiers de la Dette Ottomane, était fondée la Régie des
Tabacs, les deux autres tiers du financement de cent mil­ La maison Zarifi sur le Hosphort,
lions de piastres étant assurés par le CredUanstalt de
Vienne, liliale des Rothschild, et par le banquier berlinois
Bleichrôder, banquier de Bismarck et de l'ambassadeur
d'Allemagne à Constantinople. En 1885 le banquier d ori­
gine épi rote Christaki Zographos. en association avec le pour financer le grandiose projet du B-B-B, le chemin d;
banquier juif Moritz von Hirsch, s'assurait du monopole de ter Berlin-Byzance-Bagdad destiné à porter la puissance
la construction des chemins de fer de l'empire et la gestion allemande aux portes de l'Inde afin den chasser lis
des taxes perçues en garantie par kilomètre construit. Les Anglais. fl
banquiers de Galata. c'est-à-dire la Commission de la Bien entendu, la «Commission de la Dette » servit a
Dette, prirent en ferme l’administration d’autres emprunts: constituer de belles fortunes familiales, mais les banquiers
la perception de la dîme sur les céréales du vilayet de de Galata ne furent pas égoïstes, loin de là ; ils n'oublièren:
Smyme. la gestion des fournitures militaires, celle de l'in­ jamais qu'ils étaient Grecs. Outre fa constitution du «Syl·
demnité de guerre due à la Russie, et a jaartir de 1889. ce
qui était un comble dans le cas d’un Etat musulman, le logos Littéraire de Constantinople», qui finança la publi­
fermage de la taxe foncière, qui n'était autre chose que le cation de nombreux ouvrages educatifs ou d'ërudiüon
revenu tiré par l'Etat des biens religieux (les « Vakufs »). et hellénique (-1), ces banquiers déversèrent une véritable
le fermage de la taxe dite «d'exonération militaire», insti­ manne d’or sur les écoles grecques de Turquie et de Grèce,
tuée en remplacement de l'ancien impôt de triste mémoire, depuis les communautés grecques oubliées dans les parages
le hamiij imposé jadis aux sujets chrétiens du sultan, pontiques de Trébizonde jusqu'aux confins de l'Albanie
A cela s'ajoutèrent encore par la suite le fermage de La reconstruction des bâtiments civils du Patriarcal,
l'impôt sur le bétail, celui de la dîme sur l'ensemble des détruits par un incendie, fut assurée grâce à la banque
récoltes de la Turquie, le péage des ponts de la Corne d’Or Eugcnidi. L'école grecque de Philipopolî (l'actuelle ville
sur le Bosphore, l'administration des Phares ottomans, etc. bulgare de Plovdiv, en Bulgarie) fui construite par les Zi
Dans d’autres temps, les grandes familles du Phanar rifi ; le lycée grec d'Istanbul, qui subsiste encore sous le
avaient présidé à la ruine politique de l’empire ottoman ; nom de Zographeion, fut construit par Christaki efendi
les banquiers de Galata, qui avaient pris leur place, et qui, Zographos, On pourrait allonger cette liste grâce à d'autres
tout comme eux, se mêlaient de faire et de défaire les exemples,
Patriarches qu’ils patronnaient, présidèrent à la ruine Tout ceci prit fin en 1922 lorsqu'Atatürk, en laïcisait
financière de la Turquie qu'ils mirent à genoux face à un l'État turc, retira aux églises chrétiennes leurs antiques pri­
capitalisme étranger particulièrement rapace. Forcée de vilèges et supprima toute raison de résidence au Phanar de
mendier des emprunts sur les places européennes, la Subli­ ce qui restait des familles phanariotes. Le dernier des
me Porte voyait à présent se retourner contre elle le pillage Grands logothètes de la Grande Église, Stavraki Aristarcm,
économique érigé en système de gouvernement depuis la mourait en 1925. Deux ans auparavant, la Banque Zafi-
conquête ottomane des Balkans (,0). ropoulo et Zarifi avait fermé ses guichets d’Istanbul pour
En 1904, refiet des ambitions pangermaniques de les rouvrir à l'étranger. Les milliers de volumes de Ja
Guillaume II, étaient fondées, à Athènes, la « Orient- bibliothèque du « Syllogos Littéraire » furent confisquer
bank» et, à Constantinople en 1906 la «Deutsche Les Phanariotes n'existaient plus.
Unentbank» pourvues l’une et l’autre de nombreuses fi­
liales au Proche Orient et coopérant d’autant mieux l’une
avec 1autre que, dans leurs Conseils d’Administration figu­
raient, pour les intérêts grecs, le financier athénien George
Ϊ Ξ · ^ oux.d u"e Caratheodory, et pour les intérêts otto­
mans, Lconidas Zanfi. Enfin, à la veille des guerres balka-
« zZatiropoulo
ï S o D o u f oetT Zanfi
z ' 5 ? »Gs' associaient
,a ta ’ aVCC’ àau
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X ^ t f e T k £ tlS f; A Du (31) Th. ΑντΗΕΝΤΟΚΠ lot« * O fcv Κωνίττανηνοκΐόλι ι ΈλληνίΛ^ί Φιλΰλ^^


Σύλλαβος» Athènes 1972,
Liste des familles phananotes
M arrnaraH 8^teÎé*ué oi’to<nun en Γ rèt. d "" ’i'1* * Pnnkipo iroer de
ΛΠΟΓοροοΙο. voir P- 215. Moronà, t. pacha et Alexandre C a r a S o n Γ Γ '' much,r , W ’n * » ·
saires à la pacification de l ilc anro r?n...I2ÎÎ.UC,Cr ' Ur Λ mcMJre' néce»-
Irbttrchi, t voir p. 2 19. Mourousi, voir p. 353.
titrc de pacha 1879-188*! oo P d o n ^ ^ ' 0"' PnnCC * Samo‘ ,v e c '«
Balassaki. * voir p 222. Negri, t voir p. 363.
( allimâfhi. voir p. 245. Paladà, de Crète t.
( an*no. * voir Roumanie. Plagino, t voir Roumanie.
( amdj*. voir p 258. Ralli de Byzance, voir p. 383-384.
( ’aratheodori. voir p 25*4. Rizo-Neroulo, t voir p. 395.
Rizo-Rangavi, voir p. 396.
( arvuphvle. +u),r P ***“·
OirHoscoleo, voir p. 267 Racovitza, voir Roumanie. r ^ h Mnid!· LÎ ,lr” . phananole'· '« Afthomd. étaient une branche de la
Rallet, voir Roumanie. famille des Bereketi. grands négociants a Sm>me dont I, nJhe^e eun
Dimaki. t voir Roumanie. proverbiale a la fin du xvm· siècle * «au
Kvpnghioti, * voir p 222. Ramadan, t voir p. 222.
n , . . i Î <i0r8CS Y , ' * ' 1 !C du Pa,narchc Grégoire V, charge a la-
Romain,voir Roumanie. quelle lui succéda apres 1822 son cousin Michel.
Gheraki, de Cephalome. Ce dernier fut le père de :
Ghica. voir p 297. Rusetti, voir p. 403. 1) Ioannis, né vers 1819, t au Caire, secrétaire et homme d’affaires de
Guliino. ♦ Scanavi, voir p. 406. Icwhk pacha, que la France et l’Angleterre imposèrent au sultan en 1879
comme khédive d Egypte.
Handjerv. * voir p 300. Schina, voir p. 408.
2) Georges (moine Ghermanos). né au Phanar vers 1822, t au monastère
Ilrivonrithi. voir Roumanie, Souldjaroglou, t voir p. 412. {y: C|j.a!ki *892, lettré, juriste, considéré comme le dernier représentant de
Soutzo, voir p. 413. I érudition phanariotc. Supérieur du monastère de Marginem près de
lancoleos, (olim délia R oc va.
I zouki, t. Bucarest en 1862. il retourna a < onstantinoplc pour soutenir le Patriarcat
« latine » de Na vos. * dans le litige international engage entre l’Eglise grecque et le gouverne­
Vatatzes, t voir p. 440. ment roumain dans l'affaire des biens des couvents roumains « dédies ·
luhoviirv. voir Roumanie.
Ventura, voir Roumanie. (soumis) au Patriarcat, au Mont Athos et au Saint Sépulcre . ces biens, qui
Ijm brino. voir Roumanie. couvraient le quart de la superficie de la Roumanie, avaient etc nationa­
Vlahoutzi, voir Roumanie.
I apithi. de ( rete. lises par le prince Couza. Ghermanos A. finit ses jours comme profeMeur
Vlasto, de Crète, voir p. 443. à TÉcolc Patriarcale de C’halki apres avoir publie, entre autres, les //
Mamona. voir p '12. Vogoridi, t voir p. 444. toires en douze Livres d’Athanasc Comncnc Ypsilanti et un P\alten,>n
Mano, voir p 314 \ psilanti, voir p. 448. manuel de musique religieuse byzantine.
Matrocordato, voir p 319.
Mauodi. voir Roumanie.
Mavroveni. + voir p 339. C’amarà. Constantin, zaraf natif de Smyme, établi a Galata oo ( ^
sandre, fille de Stavraki Aristarchi, grand logothctc du Patriarcat, dont
Ne figurent pas sur cette liste les noms de familles de boyards - Petro, né Constantinople vers 1830. t Athènes 23 V 1880. banquier,
roumains d’origine grecque, mais non-phanariote (Palladi, Geanoglu, oo Polymnie Lahovary, née vers 1840, t Athènes 4 Vil 1919, dont
Hiotu, Spiro-Paul. Villarâ. etc.). A) Emmanuel, né Constantinople 8/20 V 1866, t Athènes 30 V 1932.
Directeur General de la « Banque d'Onent ». oo 1890 Catherine Soutzo
t Athènes 8 X 1938, dont:
1) Polymnie, ncc Constantinople 24 XII 1893, t en déportation au
camp nazi de Ravcnsbrück, résistante antinazic.
2) Pierre, né Athènes 21 1 1897. t Pans 6 VII 1926. acteur
La question du titre princier de celles des familles phananotes ayant 3) Constantin, ne 25 VIII 1898. oo Hélène Gennaropouk). dont
règne sur les Principautés Roumaines est traitée ici-même, page 143, et a) Pierre, ne 15 III 1933. » Norma Howard, (div ). dont
le sera plus au long dans le cadre du volume consacré à la Roumanie. Il - Melina, née 1962.
suffira de rappeler que les Mourousi et les Ypsilanti le portèrent constam­ b) Manuel, né 19 V 1935. oo Shcila Mac lntyre (div ). dont
ment. alors que. dans le cas des familles Caradja, Callimachi, Ghica, - Alexandre, ne 1965.
Mavrocordato. Soutzo, Vogoridi et Cantaeuzène - ce titre fut porté - Nicolas, né 1967.
par certaines branches, ou par certains représentants seulement, selon les - Sophie, née 1969.
circonstances politiques ou l’état de fortune des intéressés. Les litres 4) Pénclès, né Athènes 17 X 1899..♦ ^ .Y L '1,54
des Cantaeuzène, des Mavrocordato et des Mourousi furent confirmés par B) Constantin, né Alexandrie d Eg>pte 15 Ml 18b . - X 1M*
U Russie, celui des Handjery par la Prusse. Les Ypsilanti furent la seule c) Stéphane, né 1869, t Athènes 24 VI 1905.
famille phananote admise a figurer dans l’Almanach de Gotha. D) Cathenne. née 1870. t Athènes 1953. « Thrasyvulc Man,
E) Sophie, née 1875. t Athènes 1941. oo amiral Antoine Kne/» idi>
remarie à Sophie Dragoumi).

L’heureuse expression de Nicolas lorga à propos de son ouvrage sur EuKvnidi. Anasuse Eugrmd,. né Sparte ver* ITfT. » C— rt.nopk .860,
es Grecs du Phanar, leur histoire et leur culture, Byzance après Byzance,
caractérisé la continuité spirituelle de deux élites. Cet ouvrage est axé,
entre autres, sur les vastes connaissances généalogiques de l'historien rou-
main Toutefois, les généalogistes du Phanar ont arrête leurs investi-
*uiionx avec l'année 1821. considérée comme date limite, ce qu’elle est
SriïüîfSSiSeasL*
2a|X U'l9r28. ■ » ’ - Demt
τ i s l

en cilct a bien des égards Nous ne pensons pas moins que la véritable
I. Manetta. Convununopk II ■ I·” Manoi .
Gloire des Phananotes n’est close qu'avec les réformes d ’Atatürk. C est tre Zafiropoulo . a i , « , M o n Grrvw
Pourquoi nous offrons aux amateurs des sciences auxiliaires de l'histoire la O. Hvpaiw. nee 14 IX ■. νΠΜ 879. ♦ Lm-
1ution détaillée des pnncipaux lignages phananotes d ’après 1821. Cer- III Slcphanov (Étiennel. ne , w,x ifetetvc Zarrf
Ums d entre eux, qui ont joué un rôle politique important, tout à fait vanne 9 VII I\9iT,Μ ™ . - t( ^ ‘^ IV ïilÇ Z *
. **nc des grandes traditions du Phanar, (les Carathéodory, les Anstarchi. m » « · - ί ^ - ί* **■
ogondi). figurent ci-après dans le Dictionnaire. D ’autres, qui se sont
xonvicres surtout a la Haute Banque, et dont l’influence politique cl les
fa,lcs a ld Grècc n’om P·» négligeables, loin de là. sont pre-
2p)hEuphrw>ne.
,« U n t,
r« Co^uwj^O·
< Γ Τ ω ~ · I« J
Meta, màm-
Stéphane Lagomco t ! W . « u j au * * » .
, ^ lH P'Mtc* qui suivent. Il s’agit des familles Adossidi. Aftho- sadeur de G r e c e ^ ^
_ Tamara, Eluuco, Eugcnidi, lonnidi. Zafiropoulo et Zarifi. C ’est d’elle
3) Irène, nee Athetïev 19 J j · . , 9I4 t Lm ilm V
u -vire que I Histoire parlera un jour comme du Phanar après le 4) Euvuehe. « â C o r o ^ ü ^ ^
9uc l’histonen Manuel Gédéon qualifiait déjà de Néo-

î 01** qu‘ *u,vem n’auraient pu être rédigées avec autant de detaih sans sadeur de Grèce
°«wours 00 M - Froeo Mêlas née Eugémdi.
B) Constantin, t Marseille I VU 1879, oo Eryphilte Théodondi, t Mir.
ri Démosthcne, 00 Calliope Solirifldi, dont 1 „ scille 22 1 1915, dont :
1 Euslachë, » Argenlou. fille de Mihali Agclaslo et d Argyro Petro-
1, Dimitri, né Constantinople 1863, t Marseille 9
Mariella Eugédini, Marseille 17 VII 1964, dont: V| >959. oo
jf^Anastase. ne Constantinople I VIN IS62. ♦ Turvey (BeiK Gr
Bretagne), 9 XII 1941, «> : D Londres II Μ IK9I Hennetta Argen- - Fanny, nce Marseille 1903. oo 1925 Georges BouboulU
U. net Londres 13 V 1865. t ,d. 22 XI 1908 et N) M g w a rc M .d IL Nicolas, t Marseille 31 Vit 1900. uilî·
dièses. Cr Bretagne) 17 IX 1910. Martgo. nec Londres 1865. Iille de III Fanny-Hclène, t Marseille 1902.
Paraskéva Sékiari et de Manetta Argemi. IV. Georges, t Marseille 22 III 1961, oo Mado Mavrovém h™.
a) Constantin (Kostia), ne Marseille 26 V 1917, adminJ!!»
de sociétés, c» Marseille 12 fil 1946 Micheline Borelh donr^
1) Georgina, oo François Sack.
2) Mariline, oo Dominique Acolat.
Ion ides (lonnidis). Famille de zarafs originaire de Césarée en Asie b) Nicolas, + au combat du Monte Cassino 1944. officier f
Mineure, d'origine modeste, mais non aussi prolétaire que les tes I arah çais. *
(vies de Coudas le laisseraient croire dans le chapilre qui est consacre au c) Hélène, oo ; l) Hahn, t 1945, et II) Nicolas de Bvkhnv.r
fondateur du lignage, lanko Tsatsaroni, établi au début du MX* siècle a C) Hélène, née Constantinople 1820, t id. 18 V 1917, oo Georcex i l p
Constantinople, puis à Londres, y fonda une prospéré maison de com- D) Georges, 00 Christine Laskaris, dont :
meree, laquelle, prétendit-il par la suite, avait précédé en Angleterre les I Pol>be, né Constantinople, t Marseille 4 XI 1951 Μ τ Πμ
établissements de négoce des Ralli. °° Angélique Scanavi, d o n t. 1899 Sophie, t Marseille 8 VU 1940, sreur du baron Econome
dont 1
A) Cas sandre, ooPavlo Musurus. a) Jean, ne 1900, t Lausanne 20 VI 1982, 00 Irène Embirico
dont :
B) Lukaki, né vers 1777. - Alexandre, né 6 I 1941.
C) Constantin lonides, né vers 1775 Constantinople, t Londres b) Christine, 00 Antoine Stalhatos, t 1965.
12X1 1852, banquier à Londres, bienfaiteur des éeoles grecques de Cons­ c) Georges, né 1907, 00 Vienne 19 V 1937 Isabella (div du
tantinople, t» Manora Sandulaki, née en Moldavie 1784, t Londres baron von Winecken) née Miletin (Bohême) 20 VIII 1901, fille
I 111 I 857, dont ; du prince Johann von Schdnburg-Hartenstein et de Johann;,
|. Anthca, née Chio I VU 1803. «> Chio 1822 Joannis Argent!, comtesse Colloredo Mannsfeld.
né Chio J789, t île de Tinos 1837. - Peter, né 1939, 00
IL Janko («John»), ne 1806, t jeune. Il Etienne. 00 Phroma. née 1876,+ 1961, fille de Nicolas Couppa et
III Hélène, née 24 I 1808, t Athènes, oo Alhanase Roselos (Rosetti). de Catherine Vagliano. dont :
IV. Alexandre, né Constantinople 20 Vlll 1810. t Londres 1890, a) Georges, né 1904, t 1976, 00 Marie Eugénidi. veuve de Sté­
fonde 1833 la «Discount Bank» à Londres, puis, apres la faillite de phane Zanfi, dont :
cet établissement en 1854. la Société «lonides A. C o ». Consul géné­ Christine, née 1946, 00 Hervé de Clercq,
ral de Grèce 1854-1866, oo Londres 1832 Eulerpe, nee Constanti­ IIL Alexandre-Eugène.
nople 20 V 1816, + Haslings 11 II 1892. fille de Leon Sgoula et E) Catherine, née Constantinople 1830, + Paris 19 X 1922, 00 Constan­
d'Euterpe Scanavi, dont : tin Sgouta. frère d'Euterpe lonnidés.
a) Constantin, ne Londres 14 V 1833. + id 29 VI 1900. oc au
Phanar 26 X 1860 Agathoniké Fencrli, sa cousine, dont onze
enfants alliés aux familles Zanfi, Spartali, Ca\af> etc Leur des­ Zarlfi. Propriétaire de vignobles dans fîle d'Avlonia (aujourd'hui Pachali-
cendance, établie a Londres, subsiste de nos jours et se trouve mani) qui longe la presqu'île de Cyzique sur la mer de Marmara, lanko
énumérée dans les ouvrages cités par la bibliographie, Zarifi s'était établi â la fin du xvin* siècle dans le commerce des vins à
b) Aglaé, née Londres 20 Xll 1834. + id. 1906, oo Londres Amaoutkeuy sur le Bosphore, puis au Phanar. Affilié à l'Hétairic, il se
1855 Théodore Coronio, né Chio 1830, + 1903, banquier. (Leur réfugia avec les siens à Odessa en 1821, mais son frère Constantin, ainsi
tille Calliope (1856-1906) épousa en 1889 Paraskéva Sekian). que la fille de ce dernier, Sofitsa, semblent être restés à Constantinople, où
c) Lukas, né Londres 10 III 1837, t id. 1924, on les retrouve parmi les donateurs de l'église de Kurucesmé..
d) Alexandre, né Tulse Hi11 (Surrcy, Gr Bret.) I I 1840. t Yanni Z. avait épousé Thérésa, fille du diamantaire lordanaki Kapla-
Londres 31 Vlll 1898. co Londres 14 IX 1875 lsabella, née noglou, originaire de Césarée en Asie Mineure, dont ;
Marseille 21 IV 1853. + 16 X 1913 (Esher Surrey. Gr, Bret.) A) Georges, qui suivra.
fille de Paraskéva Sekian. dont descendance subsistant à nos B) Michel, né 1809 (ou 1819 selon une source différente), + Londres
jours en Angleterre, 24 IX 1891, banquier, 00 Fanny Kessissoglou, née Smyme 1837, dont :
e) Argyro, née 28 I 1812, t Athènes 8 II 1887. oo Phanar à ... 1) John, né 3 11 1856, + Londres 3 IV 1910, banquier, 00 Mango.
Fencrli. négociant, frère de Ralou Zafiropoulo, née I XI 1861, + Londres 22 1 1947, fille de Petro Rodocanaki et de
0 Nicolas, né Smyme 24 VIII 1815, oo Julia Boudoun, de la Zenny Sekiari. dont ;
famille des archontes de Hvdra. - Stéphanie, née Londres 7 XI 1887, + id. 13 V 1926, c»
g) Zoé, née au Phanar 11 II 1814. t lassy (Moldavie) Claud Yorke,
26 IX 1860, oo lanko Adamaki, grand négociant en Moldavie, 2) Théodore, ne Londres 8 II 1858, t id. 8 III 1910, 00 Alexandra
(voir la notice Cavafy, page 122). Ralti, née 1866, + Londres 1932.
h} Eustrali, né 9 Vlll 1817, oo Chanclée Xénos, sœur du grand 3) Hélène, née Londres 27 VII 1860, t id. 24 X 1946, 00 Ernest
commerçant et écrivain gréco-britannique Stcfanos Xénos. Vlastô, ne lassv (Moldavie) I I 1848, + Paris 26 III 1900.
i) Loïtzika, née 26 XI 1819, t Odessa vers 1890, co ... Tzika- 4) Calliope, née Londres 1865, t id, 1952, » Alexandre lonmdes.
liotis, grand commerçant à Odessa, frère de Remania Doulgerolï. né Péra 12 VII 1862, + Londres 1952.
j) Euphrosyne. née 26 VU 1822, oo Dimi trios Cassa vêtis. C) Petro, né 1810, t ..., 00 Amélie, fille de Dimitri Vouro, dont ;
k) Catherine, née 6 XII 1826, oo Gcorgo Laskaridi, - Nicolas, né 1872, t Athènes 1934, Emilia Rizo-Rangabe.
Plusieurs de ses membres ont fait du mécénat à Londres, faisant décorer D) Alexandre, né 1812, + Odessa ..., °o dont; .
leurs demeures londoniennes par les artistes d’avant garde de la fin du - quatre fils, dont l'un officier russe, tombé au combat \. j-
siècle dernier, Dante Gabriel Rossetli et Watts ont exécuté leurs portraits. contre les Japonais, et un autre + à Paris dans le dénumen
Bibliographie : plus complet.
Goudas, op, cit. ; Al. C. lonides, A Grandfaiher's Taie, 2 vol., Dublin E) Jordan, né Césarée d’Asie Mineure 1815, + ....
1927 ; Lady Dorothea But rt rsworth, The lonides Family Tree. Londres F) Sultane. . , ., , j ,.
(vers 1930), déposé à la Bibliothèque du British Muséum, cote 9920 d 30. G) Nicolas, né 1820, t Constantinople 22 VIII 1895, vice-presiden
« Comptoir d'Escompte » de Paris.
A) Georges, né 1806, + Constantinople 6 IV 1884, étudia au lycée Riî J
lieu d'Odessa, fondateur de la maison «Zafiropoulo et Zanli», P
citoyenneté hellénique 1830, quitta la Grèce 1843 à la suite de o\ j-1·
les « hétérochtones » ; homme d’aiTaircs du prince - puis du su
Zafiropoulo. Originaires de la ville épirote de Janina, les frères Constantin, Abdul Hamid, dirigea jusqu'à sa mort les finances ottomanes
loannis, Dimilri et Panayote Zamfiropoulo ou Zafiropoulo s'établirent à négociations officieuses gréco-turques, et fut chargé à plusieurs rep ^
Constantinople a la fin du xvm* siècle comme négociants et firent fortune le sultan d'entreprendre des démarches diplomatiques sécrétés a. ‘mal.
comme banquiers à 1époque du TanzimaL La famille avait transféré une puissances, notamment lors du Congrès de Berlin, Reçut en don ÜLje
partie de ses activités à Marseille dès 1850, et se fixa définitivement dans ne de Bélléd Rouz en Mésopotamie, que ses héritiers vendiren , l’École
cette ville après la prise du pouvoir en Turquie par Kcmal Atatürk. Ton y découvre d'importants gisements de pétrole. Fondateur .
Dimitri Z., né Janina vers 1790, t Constantinople 1860, oo Ralou Normale Grecque de Philipopoli (aujourd'hui Plovdiv en j
Fenerli, eut les enfants suivants :
reconstruisit à ses frais la Grande École du Phanar; donateur J . $ΰΠ
A) Stéphane, né Constantinople 1816, f Marseille .. Xll 1894, oo Chari- d’innombrables écoles et orphelinats grecs de l'empire ot ^ ^,u|p.
clee Psychan, t Paris 25 Xll 1917. monument funéraire au cimetière orthodoxe de Chichli, ceuv
leur français Mercier, fut détruit en 1955 lors des émeutes anti-grecques Mariage, en 1905» d'Étienne Eugénidi et d'Hélène Zarifi (Coll. Mrae
d’Istanbul, Phrosso Mêlas, née Eugénidi),
Marié à Hélène Zafiropoulo. dont :
I. Léonidas, né Constantinople 1839, + 1923, banquier, oo Frosso
Nicolopouto. dont :
a) Georges, né 1879, t Athènes 1943, oo Lilly Krinos, dont:
- Hélène, née 1920, » Spyro Bonanos.
b) Hélène, née Constantinople 10 VI 1882, t Lausanne
15 IV 1976, oo Constantinople 1905 Étienne Eugénidi.
c) Léon, né 1884, + 1963.
d) Stéphane, né 1886, °o Marie Gregusci, dont :
1) Frosso, née 19i 8, oo Georges Zaphiriou (div.).
2) Théodora, née 1920, oo Georges Emmanuel, t 1978.
3) Sophie, née 1922. oo André Siméonoglou, t 1981.
c) Constantin, ne 1892, t Athènes 1979, député au Parlement
Hellénique, oo Hélène Stathatos, dont :
1) Nora, née 1920. oo Charalambos lossifoglou (div.).
2) Frosso, née 1921, oo Aristide Pilavakis, ambassadeur de
Grèce à Paris. b) Théodore, né Marseille 13 VII 1873. t id. 6 XII 1949, oo
3) Léonidas (Léno), né Athènes 1924, oo Elly Romanos, Londres 8 1 1908, Marie-Antoinette, née Pans 29 IX 1886. fille
dont :
d'Ernest Vlastô et d'Hélène Zarifi» dont :
- Constantin, né 1960. 1) Fanny, née 1909, oo 22 VI 1936 François Charles-
- Georges, né 1962. Roux, ambassadeur de France à Damas 1964-1969, et à
- Virginie, née 1964. Téhéran 1969-1972.
II. Périclés, né Constantinople 27 111 1844, + Marseille 5 Vil 1927, 2) Hélène, née 1911, oo Pandely Vlasto.
londa la Société «Zarifi fils» à Marseille, oo Marseille 24 I 1872 3) Georges-Michel, né Lausanne 4 XI 1916, industriel, oo
Fanny, née Marseille 1 IX 1849, t id. 29 X 1923, fille de Théodore 19 VI 1948 Angélique-Hélène Zarifi. dont :
Rodocanachi et de Cléopâtre Zizinia, dont : - Marie-Hélène, née 1949.
a) Georges, né Marseille 14 XI 1871, t id. 12 XI 1910, oo - Théodore, né 1951.
Angélique Vagliano, née 1875, t 1923, dont : c) Olga, née Marseille 1876, t id. 1891.
1) Stéphane (Stéphy), né Marseille 26 III 1898, t Guil- d) Marika, née Marseille 1884. t id. 1981, oo Miltiade
laumer (Alpes Marit.) 3 IX 1939, oo Marseille 1925 Marie Mitaranga.
Eugénidi, remariée Zafiropoulo, dont : e) Nicolas, né Philipopoli 12 X 1885, t Marseille
- Angélique-Hélène, née Marseille 16 VI 1926, t id. 17 XI 1941, journaliste.
13 X 1978, oo Georges Zarifi. II. Sophie, née Constantinople 24 III 184S. t Paris 7 VU 1923, oo
- Georges-Péri clés, né Marseille 5 VII 1928, adminis­ 869 Ulysse Négroponte.
trateur de sociétés, oo 25 VI 1956 Lucile Terrin, V. Thérèse, née Constantinople 26 XI 1860, t Mayence
dont ; 6 IX 1919, oo Pans 27 VI 1882 Antoine Vlastô.
- Stéphane, né 1957. L Étienne, né Constantinople 27 IX 1863, + Monte-Carlo
- Inès, née 1959. I 1894, oo Marika Anagnostaki, dont :
- Alexandre, né 1960. - Hélène-Olga, née Marseille 30 V 1891, t 1980, oo Marseille
- Pierre, né 1962, 23 VII 1914 Léonidas Argenti, né 1882, t Marseille 22 II 1956.
2) Fanny, née 1900, t 1977, oo Paul de Demandols.
IOAN CALUMACHI
P rin ce de M oldavie 1758-1751

Γ S E V A S T IE CALLIMACHI
GREGOIRE CALUM ACHI
(1 7 3 6 - )
(1735-1769)exécuté par les T u rc s
o o M IC H EL S O U T Z O ( P rin c e
P rin ce de M oldavie 1761-1769
de V a la c h ie 1783-1786 et de
ao H ELEN E M AVRO CO RDATO
Moldavie 1791-1792 et1793-1795

MARIOARA RALOU 'A L E X A N D R E GREGOIRE MARIOARA


rSMARAGDA
CALLIMACHI SOUTZO SOUTZO SOUTZO
CALLIMACHI CALLIMACHI (1771-1836)
(1763 - 1637) (1781-1808) I -1846)
(1762 - 1622)
00 GREGOIRE coprince MAT HIEU Gd Drogman de la oo S E V A S T IE oo JACOB
oo A l e x a n d r e
STURDZA CANTACUZÈNE Sublime Porte DUDESCU ARGYROPOULO
h a n d je r v
Prince de Moldavie Gd logothète de
1807 Moldavie

'CATHERINE 1 'ROXANE H ELEN E M ICH EL ’ G EO RG ES ' SEVASTIE ' CONSTANTIN MICHEL


HANDJERV STURDZA STURDZA STURDZA CANTACUZENE SOUTZO SOUTZO SOUTZO
(1765-1644) (1766-1631) (1794-1664) ( ♦1645) (1799-1686) ( *1873) (1764-1864)
aoSCARLATE IooIO RD AKI aoALEXANDRE Prince de Moldavie lance en 1621 la pro­ oo N IC O LA S Gd.logothète en Prince de Moldavie
VLANGALI BALS GHICA 1634 -1849 clamation d'indépen­ M A V RO S Va lach ie Membre del'Hétaine
IIoo P IE R R E ooSMARAGDA,f ille dance à la Nation Général ru sse aoRO XAN E ooROXANEJille de
MAVROYEN de Stéphane Grecq ue Comte autrichien RA C O V ITZA Jean CARADJA,
VOGORIDI,prince de oo princesse H ELEN E prince de Valachie.
Samos GORTCHAKOV
I
I I II
r M ICH EL ' r SMARAGDA NATALIE P IE R R E 1 G REG O IRE ' M A R IE ' ÔLGÂ ' MARIE
HANDJERY- BA LS BA LS MAVROYENI GHIKA STURDZA CANTACUZÈNE MAVROS
VLANGALI (1811 - 1686) (1812-1630) (1618 - 1867) (1807-1857) (1849-1905) (1830-1903) (1629-1902)
(1633 -1911) ooCOSTIN odJEA N KECHKO dernier Prince de oo le p r in c e ao N IC O LA S ooCONSTANTIN
ooLOUPSE -CAROLINE CATARGI Maréchal de la Moldavie 1849-1856
Ministre des OO H ELEN E, tille de CONSTANTIN de G IE R S CANTACUZÈNE
princesse de Gd logothète de Noblesse de Finances de Jean-Alexandre GORTCHAKOV Chancelier de
Schleswig-Holstein Moldavie B essarab ie Rouman le STURDZA, prince fils du chancelier l'Em pire de Russie
nièce du roi de Moldavie
1821-1829 de l'Em p ire de
du Danemark
Russie

I
MARIE P IE R R E ' * ' ZOË % SEV A STIE
1

CATARGI KECHKO CANTACUZENE


CAN TACU ZEN E
(1832-1679) (1830-1865)
(1 8 4 7 -1 9 2 0 ) (1853-1945)
ao MILOCH Colonel russe
coDEM ETRE ooPIERRE
OBRENOVITCH oo PU LCH ERIE
STU RD ZA CARP
princesse P re m ie r Ministre
Prem ier Ministre
STURDZA
de Roum anie de Roumanie
Chef du Parti Libéral Chef du Parti Conservateur
i r
MILAN N A T A LIE 1
OBRENOVITCH
(1854-1901)
KECHKO
(1859-1941)
I I
Prince puis roi de Reine de Serbie
Serbie 168 2-1689
oo

A LEXA N D RE'
•»ossassiné1903
Roi de Serbie
I889 -1903
(Parentés sélectives).
1
ALEXAN DRE CALLIM ACH I MARIA
(1737-1Θ21 ) e x é c u té par le s T u rc s (1740 -1 8 3 1 ) A LE X A N D R E MOUROUSI
Gd Drogman de la S u b lim e Porte ooA L E X A N D R E 1616♦

Gd Drogm an de la Sub lim e Porte


ooHELENE fille d e S c a rla fe GHICA M AVRO CO RD ATO
P rin c e de M oldavie et deValachie
P rin c e de M oldavie
1793-96,1799-1801·, 1792,1601-1806
1806-1807

SCARLATE RALO U EU PH RO SYN E 1 ' RALÔÜ ' CONSTANTIN SMARAGDA


CALLIMACHI C A LLIM A C H I CALLIM ACH I MAVROCORDATO
(1769-1787)
MOUROUSI MOUROUSI
(1 7 7 6 -1 8 3 5 ) (1782-1860)
I *1021) ( 0621) (1704-1848)
exécuté par les Turcs o o C O N STA N TIN œ A LEXA N D RE c» C O N STA N TIN Gd Drogman de la
V P S IL A N T I oo A LEX A N D R E
o o S M A R A G D A .f iIle de SO U TZO MOUROUSI Sublime Parte MAVROCORDATO
Nicolas M A V R O V E N décapité par les Turcs Gd Hetman en
voivode de Va lac h ie
Motdovie

1
A LEXA N D RE RALO U NICOLAS 1 I i r
CHARICLÉE CH A RLES ALEXANDRE EUPHROSYNE '
ARGYROPOULO CALLIM ACHI CALLIM ACH I SOUTZO SOUTZO MOUROUSI MAVROCORDATO
(1800-1884) (1800 -1879) (1803-1821) (1798-1671) (1808-1887) (1805-1073) («12-1884)
aoALEXAN DRE Prince deSamos o o C O N STA N TIN M inistre des Finances Général Ministre desFinances ooSTEPH A N E
MAVROCORDATO Ambassadeur ottoman PA LLA D I etGd logothète en Ministre de la Guerre et 1er M inistre de CARATHEODORY
Héros delà guerre à F b ris ( Londres et Hetmàn de M oldavie en Grèce R ou manie Médecin du Sultan
d'indépendance Vienne M oldavie oo C A T H E R IN E ooNADINE,princesse
Grecque ooEUPHROSYNE CAN TACU ZEN E CANTACUZENE
CAN TACUZEN E

1 1
ALEXANDRINE ' EUPHROSYNE GEO RGES LÜ CÏË 1 1 ALEXANDRE '
MAVROS SOUTZO MAVROCORDATO P A LLA D I MOUROUSI CARATHEOOORY
l *1926) (1830 -1878) (1 8 3 9 -1 9 0 2 ) (1821-1860) 11835- 1923) Pocha
oo JE A N GHICA oo P IE R R E ooIREN E.ba ronne SI NA Ioo NICOLAS coTHRASSYVULE (1833-1906)
Prince ottoman MAVROMICHALIS belle-soeur du maréchal C A N TA C U Z EN E ZAI MIS Représentant Plénipo­
de Samos duc de Mac Mahon, pré­ üooEM M AN UEL Prem ier M in istre tentiaire de l'Em pire
Ministre dpRoumanie sident de ta République marquis de BEDMAR de Grèce Ottoman ou Congrès
à Londres Grand d’E sp a g n e de B e rlin
F r a n ç a is e .
Cousin d eI1impératrice Prince de Samos
E u g é n ie .

I
RÔX A N E ' P U L C H E R IE 1 A LE X A N D R E
MAVROM ICHA LIS CANTACUZENE ZAÏM IS
(1840-1866) (1655-1936)
11848 -1905)
o o p rince E M IL E Présid ent du Conseil
aoTHRAS S Y V U L E
S A Y N -W IT T G E N S T E IN Président de ia
MA NO
G énéral ru s s e (1824-1878) R é p u b liq u e Grecque

'P IE R R E MANO ' LU C IE


(1871 --1918) princesse SA YN -W ITTG EN STEIN
Colonel dan s l'arm ée grecque (1859-1903)
ooM ARIE A RGYRO PO ULO oo V IC TO R p r . n c e d e SCHONBURG-tVALDENBURG
(1856-1868)

’Â S P Â S ÎË M ANO' SO P H IE
(1897 --1972) (1885-1936)
aoA LEXA N D R ’Ε, γοι de Grèce oo G U ILLA U M E p rince deW lED,roi d 'A lban ie

(1893- 1920) fils du prince de Wied et de Marie princesse


de N a s s a u et des P a y s - B a s

princesse de Grèce
(1921 - )
o o P IE R R E ,ro i de Yougoslavie
10 AN CALLIMACHI
Prince de Moldavie 1758-1751

SEV A S T IE CALLIMACHI
GREGOIRE CALLIMACHI (1 7 3 6 - )
(17J5-1769)execute par les Turcs ooMICHEL SOUTZO(P rln ce
Prm ce de Moldavie 1761-1769 de V alach ie 1783-1786 e t dp
œ HELENE MAVROCORDATO Moldavie 1791-1792 «11793-1795

RALOU r LEX A N D R E GREGOIRE MARIOARA


'SMARAGDA MARIO ARA SOUTZO
CALLIMACHI SOUTZO SOUTZO
CALLIMACHI CALLIMACHI (1781 -1808) (1771-1836) l -1846)
(1763 - 1637)
(1762 - 18221 Gd D rogm an de b oo SEVASTIE
oopnnce MATHIEU oo JACOB
od ALEXANDRE oo GREGOIRE DUDESCU
CANTACUZÈNE Sublim eR xte argvropoulo
HANQJERY STURDZA
Pr-nce de Moldavie Gdlogothète dp
1807 Moldavie

M ICHEL GEO RG ES ’ SEVASTIE · 'CONSTANTIN MICHEL


'CATHERINE' ROXANE HELENE CANTACUZÈNE SOUTZO SOUTZO SOUTZO
STURDZA
HANDJERV STURDZA STURDZA I ♦ 1845) (1799-1886) ( **73) 11784-1864)
(17B5-16U) (1786-1631) (1794-1884)
Prince de Moldavie lance en 1821 la p ro ­ oo NICOLAS Gd logothéte en Prince de Moldavii
aoSCARLATE Ioo IORDAKI odALEXANDRE
1834 -1849 clam ation d'indépen­ MAVROS V alachie Membre del'Hétairit
VLANGALI BALS GH ICA
coSMARAGDA^ille dance à la Nation Général ru sse ao ROXANE ooROXANEhW de
IIoo PIERRE
de Stéphane G recq u e Comte autrichien RACOVITZA Jean CARAOJA,
mavroyeni
VOGORIDl^jrince de oo princesse HELENE prince de Volochit.
Som os GORTCHAKOV
i
I i Π
-i r NATALIE P IE R R E 'G REG O IRE ' M A R IE ‘ ÔLGÀ ' MARIE
' y IC H E L SMARAGDA MAVROS
B A LS MAVROYENI GHIKA STURDZA CANTACUZÈNE
HANDJERY- B A LS (1830-1903) (1829-1902)
- : - ‘830) (1818 - 1887) (1807-1857) (1849-19051
VLANGALI i1811 - 1& 6)
dernier Pnnce de oo NICOLAS aoCONSTANTIN
aoCOSTIN œJEAN KECHKO oo le p r in c e
(1833 -1911 ) M oldavie 1849-1856 CANTACUZÈNE
Maréchal de la Ministre des CONSTAKTIN de GIERS
aoLO'jrSE-CARGLlNE CATARG! - HELENE, fille de
Noblesse de Finances de Jean-Alexandre GORTCHAKOV Chancelier de
princesse de Gd iogothe*e de
Roumanie STURDZA pnnce fils d u chancelier l'Empire de Russie
Scnieswig-Holsien Moldavie B essarabie de Moldavie
n èo e du roi 1821-1829 de l'Em pire de
du Danemark Russie

I r i l
I---------------- r-----------
SEVA STIE
1
MARIE P IE R R E ZOE .
KECHKO CANTACUZENE CANTACUZENE
CATARGI
11847-1920) (1853-1945)
(1832-1879) (1830-1865)
ooOEMETRE ooPIERRE
oo MILOCH Colonel ru sse
STURDZA CARP
OBRENOVITCH oo PULCHERIE
Premier Ministre Prem ier Ministre
princesse
de R oum anie de Roumanie
STURDZA
Chef du Fbrti Libéral Chef du PartiConservateur

MILAN
OBRENOVITCH
' 'N A T A LIE '
KECHKO
*
(1854-1901) ( 1859- 1941)
Prince puis roi de Reine de Serbie
Serbie 1882-1869
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'A LEX A N D R E1
*ossassmé19Q3
Roi de Serbie
1889 -1903
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A LEXA N D RE CALLIM ACHI m a r ia (P arentés
(1737-1821) · * é c u té par le s T u rc s (1740 - 1831)
Gd Drogman de lo S u b lim e Porte
«ALEXANDRE ALEXANDRE MOUROUSI
oo H E LE N E tille d e S c a r la t e G H ICA
m avro co ro ato
P rin c e de M oldavie

1606-1607
SCARLATE RALOU
tUKHROSYNE1
CALLIMACHI CALLIM ACH I "r a lo u
| .1021) 11769-1707) CALLIMACHI rCÔNsTÀNTw
(1776-1035) MAVROCORDATO ^ mÀràgd ·
exécuté par les Turcs a o C O N S T A N T IN (1702-10601 MOUROUSI
00 ALEXANORE ' *1021) MOUROUSI
o o S M A R A G O A .f il l e de Y P S IL A N T I «CONSTANTIN (1704-1843)
SOUTZO GdOrogman de la
Nicolas MAVROYENI MOUROUSI Sutim, ALEXANDRE
voivode de V alach ie
«ScoPifi par lesTura MAVROCORDATO
i________ ^ et mao tn
Moldavie
C H A R IC L E E A LEXA N D RE RALOU
a rg yro po u lo CALLIM ACHI NICOLAS CHARLES
CALLIMACHI SOUTZO ALEXANDRE
(1608-1600 (1 8 0 0 -1 6 7 9 ) SOUTZO
(1003-1021) (1790-1871) MOUROUSI EUPHROSYNE
ooALEXAN DRE Pr\nce de Sam o s (1000-*87)
aoCO NSTANTIN Ministre des Finances 11605-16731 MAVROCORDATO
MAVROCORDATO Am bassadeur ottoman Général («12 -«04)
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CAN TACU ZÈN E CANTACUZÈNE

I I
ALEXANDRINE eu ph ro syn e' 1
GEORGES LUCIE
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I ♦1926) MAVROCORDATO PALLADI ■ "A LE X A N D R E ^
11030 -1070) 11639-1902) MOUROUSI C A R A TH EO O O R Y
ao JEA N GHICA ao PIERRE 11821-1860)
aoIREN EboronneSIN A 0835-1923) Pxho
frmce ottoman I od NICOLAS
m a v r o m ic h a l is belle-soeur du maréctal coTHRASSYVULE
de Samos CANTACUZÈNE 11833-1906)
7Al MIS
duc de Mac Mahon, pré­ UœEMMANUEL RegresentantPlén.po-
Ministre de Roumanie Premier M inistre
sident de b République tentiajre del'Emp re
à Londres marquis de BEOMAR de Grèce
F r a n ç a is e . Grand d'Espagne Ottoman au Congrès
d# Berlin

I Cousin dePimpératvxe
Eugénie,
Prince de Samos

R O X A N E 1
r-t J __
PULCHERIE ' A LEXA N D RE
M AVROM ICHALIS
(1848 -1 9 0 5 )
CANTACUZENE Z A ÏM IS
11040-10661 (1655-1936)
goTHR a SSYVU LE
ao prince EMILE President duConseii
MANO
SAYN-WITTGE NSTEIN Résident de la
Général russe(1024-«70) République Grecque

P ie r r e m ano
(1β71 -1 9 1 0 )
1 LUCIE 1 i
pr.n cesse S A Y N - W IT T G E N S T E IN
Colonel dans l'armée grecque (1859-1903)
ooM ARlE ARGYROPOULO oo VICTOR pr.ncedeSCHONBURG-WALOENBURG
11856-1888)

^SRASiEM ÂNO- r i
(1097 -1972)
(1885-1938
«ALEXANDRE,ro.de Grèce ooGUILLAUM^prmcedeWlEO/oi d'Albanie
11993 -1 9 2 0 ) fils du prince de Wied et de Marie princesse
de Nassau et des Pays-Bas

A LEX A N D R A
Pr,rK esse de Grèce
11921 - )
QoP,^ R R e/ro i de Vbugastavle
156

Pierre Tombale
de Georges
Cantacuzène,
grand boyard
en Valachie,
au Monastère
de Cotroceni, à Bucarest
(XVIIIe siècle).

La question d'Orient CONSTANTIN CANTACUZENE


du point de vue +1663
Grand boyard en V a la c h ie
généalogique
(Parentés sélectives).
1
CONSTANTIN CANTEMIR 1SERBAN CANTACUZÈNE STANCA
H 615-1693) f 1688 •1699
P rin c e de M oldavie 1685-1693 P rm c » de V a la c h ie 1678-1688 ao P A P A B R A N C O V A N
Gd posteYuc on V a la c h *

Γ
SAFTA 1
ANTIOCHE DEMETRE CASSANDRE 'CONSTANTIN BRANCOVAN'
CANTEMIR CANTEMIR CANTEMIR • 1711 exe'cu té p ar les Turcs
■f 1696 11669-1726) 11673-1723) ibo P rin c e de V a la c h ie 1688-1711
« M IC H E L P rin c e de Moldavie Prrnce de Moldavie P r in c e du S a in t - E m p ir e
RACO VITZA 1695-1700 1710-1711
Prince « M o ld a v ie et 1705-1707 P rin ce ru s s e 1711
Pils do Jean Raoovi 2)od A N A STA SIE jr in -
et d-A nas tas-e cesseTROUBETZKOÎ
C a n ta cu zè n e remariée ou duc de SAFTA BRANCOVAN
M esse-Hombourg aoIORDAKI (Georges)CRETZULESCU

Γ 1
CONSTANTIN STEPHANE
RACOVITZA RACOVITZA
(1699 -1764 ) 11717-17821 CONSTANTIN CRETZULESCÏT
Prm ce de Moldavie Prmce de Voiocnie 1?55 ooSMARAGOA C A U A R C H LP LO R ESC U
odTHEODORA VPSILANTI

ELISABETH (Sofia)CRETZULESCU1
COCONSTANT IN VACARESCU

ELISABETH VACARESCU
CATHERINE VACARESCU SMARAGDA VACARESCU cdCONSTANTIN YPSILANT1
(1778 -1859)
Pr.nce de Mo'dov»· T îf7 - « ' r
œOEMETRE B IB E S C O ·1831 « M IC H E L M AN O .frèrede
P rin ce de Votoch·· ι « 0 2 · ι »
boyard dO ltém e ^ G rég o ire MANO

GEORGES BIBESCO 1 'MARIE MANO' ' ALEXANDRE


BARBO STIRBEY 'JEAN MANO ' YPSILAN TI YPSIU ^ H
(1802-1873) 11801 - 18691 (1803-1874) (1813-1888)
P rin c e de V a lâ c h ie 184 2 -1848 P rin c e de V a la c h ie 1849 - 1 8 5 6 « N IC O L A S ARISTARCHI i 1792-1828)
Coïm acam p rin cier de Vblochie18S8
! ooZOE MAVROCOROATO Héros de » Guerre de T * * *
œ E L IS A B E T H C A N T A C U Z ÈN E « AN N A G H ICA Gd Logothéte du P a triarcat
H 00 m a RI A V A C A RESC U de Constantinople

' GREGOIRE NICOLAS GEORGES ZOE ALEXANDRE ' 'ALEXANDRE' I GEORGES MANO' ' MILTIADE '
BRANCOVAN BIBESCO BIBESCO BIBESCO BIBESCO STIRBEY (1833 - 1911) ARISTARCHI
11827-1886) 11830-1890) (1834-19021 (1836-1858) (1842 - ) (1836-1895) 11808-1893)
Ministre de la G uerre
ooRALOU.fiIle de « R O S E , f i » · de « V A L E NTINE «G EO RG ES «MARI E, f i l l e « M A R IE G H IKA ■ Prince ottoman
lors de la g u e rre de
Comton»inMLJSURUS M ichel N EY pnncesse de CANTACUZENE d'Emmanuel COM ANESTI II Indépendance Roumaine de Samos
pocho.ânvbass de la Prmoe de ta M askoo CARAMAN-CHIMAY Présid du Conseil CO STAKI-EPUREAN U Présid ent du Conseil
Sublime Porte et des Ministres Chef Présid du Conseil et d» « A L E X A N D R IE
d’A nna Vogondi du Parti Conserva­ MoneSturdZâ CAN TACUZÈN E
teur de Roumanie

'ANNA BRANCOVAN' 'ANTOINE BIBESCO 1ELISE STIRBEY BARBO STIRBEY


(1876-19 2 91 (1878-1951) (1870-1957) (1873-1046)
Poète fra n ç a is Ministre plénipotentiaire « JE A N BR ATI A NU Signeltarm istic# 1 9 U
« MATH l£ u comte de N O A ILLES de Roumome ou* U S A P résid du C o n seil des e n tr e ta R o u m a n ie et
« P R IS C IL L A f i’le de Lord M inistres C h e f du P a rti le s A llé s
A S Q U lT H lV M inistre L ib é r a l de Roum anie ao N A O é jE BIBESCO
B rita n n iq u e
157

H A U T S D IG N IT A IR E S D U P H A N A R
(à 1’excepiion du Grand logothètc)
D'après Dim. SOUTZO, op. cil. p. 304-305.
-T ---------------------------------------------'-------------------------
Drogm an de Grand Drogman Voïvode de
la Flotte de la Sublime Porte Voïvode de
Valachie
Moldavie Leur fin
1741-1750, 1752-1758
Jean CALLIMACHI 1758-1761
Grégoire CALLIMACHI Décapité 1761
1761-1764,1767-1769
Alexandre GHICA 1766-1768 Décapité 1769
1758-1764 1768-1769
Grégoire III GHICA 1764-1767, 1774-1777 | Poignardé 1777
Georges CARADJA 1764-1765
1764-1765 1774-1777
Constantin MOUROUSI 1777-1782
Alexandre
m avro co rd ato 1782-1785
Stéphane MAVROYENI . . . . 1765
1765-1767
Nicolas ROSETTI................
Manuel ARGY ROPOULO .. 1767-1768
Manuel ROSETTI . 1770-1771 1788-1789
Scarlate CARADJA
1765-1768. 1770-1774
1768-1769
Nicolas SOUTZO Décapité 1769
Alexandre YPSILANTI
1774 1774-1782, 1796-1797 1786-1788 Décapité 1807
Nicolas CARADJA
1777-1782 1782-1783
Alexandre (Firans)
MAVROCORDATO 1783-1785 1785-1786
Michel I SOUTZO 1782-1783 1783-86, 1791-93, 1793-1795
1801-1802
Nicolas MAVROYENI......... I 1786-1788
Alexandre CALLIMACHI 1785-88. 1794-95 1795-1799 Poignardé 1821
Manuel CARADJA 1788-1790
Alexandre MOUROUSI 1790-1792 1793-1796, 1799-1801 1792, 1802-1806,
1806-1807
Constantin HANDJÉRY' ... 1790-1797 1797-1799 Exécuté 1799
Georges MOUROUSI........... 1792-1794. 1795-1796 Exécuté 1797
Constantin Y P S IL A N T I........ 1796-1799 1802-1806 1799-1801
Alexandre-Nicolas SOUTZO 1797-1799 1799-1801 1819-1821 1801-1802
Jean-Nicolas CARADJA ___ 1799- 1800 1808
Jean II CARADJA ................. 1807-1808, 1812 1812-1819
1800- 1803 1818-1821 Étranglé 1821
Jean CALLIMACHI ...............
1803-1806 1809-1812 Décapité 1812
Panayote MOUROUSI.........
Décapité 1821
Michel H A N D JÉ R Y ............... 1806- 1807, 1810-1811
1801 1806 1806, 1812-1819 Exécuté 1821
Scarlate C A L L IM A C H I.........
1806 1807 1807
Alexandre H A N D JÉ R Y ........ Étranglé 1807
Alexandre-Michel SOUTZO . 1802 1807
Pendu 1812
Dimitnos MOUROUSI 1808 1812
Jacob ARGYROPOULO 1809 1812 1817
Constantin MAVROYÉNI 1811-1816
1819-1821
Michel II SOUTZO 1817-1819
Exécuté 1821
Michel MANO.......... 1816-1818 Exécuté 1821
Nicolas MOUROUSI 1818-1821 Exécuté 1821
Constantin MOUROUSI 1821 Exécuté 1822
Stavraki ARISTARCHI 1821
158
Bibliographie: ΜI
Bibliographie :
C o n sta n tin AMANTOS. O i " Ε λ λ η ν ε ς ε ις τή ν Ρουμανίαν πρό τού |Μ
La principale réference pour la généalogie des grandes fam illes du P h an ar
(Les G recs en R o u m an ie ju s q u 'e n 1821), A thènes 1944, p 3 .2 4 °21,
Î S t e T o u m g e d'E ugène R1ZO R A N G A B É . Le Lme J Or de h noblesse
phanarioie en Grâce, en Roumanie, en Russie et en Turquie, A thènes Périclés ARGYROPOULO. Les Grecs au service de l'empire
1 89^ Cet ouvrage fut rédigé à p artir d ’un m anuscrit an o n y m e écrit vers « L 'H ellén ism e C o n te m p o ra in -, A thènes 1953. o t>uoi.
1 7SÔ conservé à la bibliothèque du Syllogos L ittéraire G rec de C o n sta n ­ Ju les BLANCARD. Les Mavroyeni. Histoire (fOrient de 1700 à no
tinople. et grâce à la collaboration (rém unérée, m ais non déclarée p a r 1 a u ­ 2 vol. Paris 1909. * J0Urs·
teur) des hellénistes M anuel G édéon et P apadopoulos K cram cos, ainsi C. TH D im a r a . Π ερ ί Φ α να ρ ιω τώ ν (S ur les Phanariotes) Ά ο ν î
q u ’à celle de Stavraki A ristarchi, le d ern ier logothète du P atriarcat. Il
Θ ρ ά κ η ς. 34 (1969). p. 117-140.
n ’était pas destiné à la vente. En effet, selon le prospectus dont un ex em ­
plaire est conservé à l’A cadém ie d ’A thènes, R izo R angabé ne destinait son D u m êm e, La Grèce au temps des Lumières. G enève 1969.
Livre d ’O r qu'au x m em bres de la vingtaine de fam illes dont il d o n n ait la Ja k o v o s DRAGATSI. Τ ό Φ α νά ρ ι κ α ί α ί Φ α να ρ ιώ τισ σ α ι, (Le Phanar
généalogie. Ce qui explique la rareté actuelle de ce volum e, dont les illus­ les fem m es p h a n a rio te s), A th èn es 1930. **
trations héraldiques étaient dues au dessinateur viennois Ernest K rahl. Je a n FILITTI. Rôle diplomatique des phanariotes de 1700 à 18'Ί Pa
Le titre de l’ouvrage suscita les protestations - justifiées - de q u atre 1901. * “
familles qui, p o u r diverses raisons, ne se considéraient pas p h an ario tes :
C antacuzène, Bibesco. B rancovan. Sturdza. Aussi, en 1904. Eugène R izo G . GEORGIADES - ARNAKIS, The Greek church of Constantinople and the
Rangabé publiait une deuxièm e édition, considérablem ent com plétée, des Ottoman Empire. « Jo u rn a l o f M o d e m H istory». 24 (1952), p. 235-250
m êm es généalogies, intitulée, « Livre d ’O r de la noblesse p h an ario te et des Jo se p h GOTTWALD. Fanariotische Studien. «Leipziger Vierteljahrsschnft
familles princières de V alachie et de M oldavie ». L 'ouvrage co n stitu e une fü r S ü d o ste u ro p a » . G ô ttin g c n 1941. . J
référence très solide p o u r l’histoire et la filiation des fam illes à p a rtir du G c n n a d io s ILIOUPOLEOS. (L e m é tro p o lite G cn n ad io s d ’Ilioupolis) Ιστο­
xvi· siècle. P our la période an térieu re, l’au te u r a fait la part belle aux
ρ ία του μ εγ ά λ ο υ ρ εύ μ α το ς, Ά ρ ν α ο ύ τ κ ιο γ ι (H istoire du G rand Courant
ascendances im aginaires, de préférences im périales byzantines, q u 'il a ttri­
bue. pour cause d ’hom onym ie, à plusieurs des fam illes d o n t il s'o ccu p e, y d ’A rn a o u tk é o y su r le B o sp h o re), C o n sta n tin o p le - Istanbul 1949.
com pris à la sienne. Ce penchant, largem ent répandu chez la p lu p art des N icolas IORGA, Byzance après Byzance. B ucarest 1935.
généalogistes de son tem ps, frise l'in co rrectio n dans le cas de la généalogie C yril MANGO, The Phanariots and the Byzantine tradition, dans «The
consacrée à la branche grecque des R osetti. dite Bibika, ou R izo R angabé S truggle fo r G reek In d e p e n d e n c e -. R ichard C logg edit.. Londres 1973 p
com m et sciem m ent un faux. Enfin, ce m êm e a u te u r invente deux titres 40-66.
princiers tout à fait injustifié q u 'il accorde à la m êm e fam ille R osetti de
TH MOSCHOPOULO. ΟΙ Φ α ν α ρ ιώ τα ι - ’ Ισ το ρ ικ ή πραγματεία (Les phana­
G rèce, et... à la sienne propre. Le lecteur désireux d 'e n savoir plus lira la
notice consacrée par le présent ouvrage aux deux fam illes en questio n , rio tes. T ra ité s h isto riq u e s). A th èn es 1876. ^
m ais précisons dès à présent que la fam ille R izo R angabé p u b lia p ar la N. OlKONOMIDES. Ά π ό τάς Ε λ λ η ν ο -Ρ ο υ μ α ν ικ ά ς 'Ε κκλησιαστικός
suite une brochure corrigeant ce que ces affirm ations du Livre d 'O r σ χ έ σ ε ις . (A p ro p o s des ra p p o rts écclésiastiques gréco-roum ains), E E VS
avaient d'excessif. 1953, p. 449-471. I I
I.C. F il it t i , Arhiva G. Gr. Caniacuzino, Bucarest 1919, d o n n e en Les privilèges du Patriarcat Oecuménique
C o n st. G . P a p a d o p o u l o s ,
annexe de nom breuses notices et tableaux généalogiques consacrés aux ( Communauté Grecque orthodoxe) dans rempire ottoman. Paris 1924.
fam illes grecques, surtout p h an ario tes, établies en V alachie. C ette annexe T h é o d o re PAPADOPOULOS. Studies and documents relating to the history of
est utilem ent com plétée par l'étude de T h éo d o ra R a d u le s c u , « Sfatul
dom nesc si alti m ari dreg ato n ai T a n i R om ânesti din secolul al XV III-
the Greek Church and people under turkish domination. Bruxelles 1952.
lea » (Le Conseil princier et les au tres grands dignitaires de V alachie au S tep h en RUNCIMAN, The Great Church in captivity. O xford 1968.
x v iii · siècle), parue dans les n um éros I, 2, 3 et 4 de R evista A rhivelor, D im itri SOUTZO, Ο ί " Ε λ λ η ν ε ς ή γ εμ ό ν ες τή ς Μ ο λ δο β λα χία ς (Les prin­
Bucarest. 1972. ces grecs de M o ld o v a la ch ie). A th èn es 1975. .>
N icolas Iorga a grandem ent co n trib u é à la réh ab ilitatio n h isto riq u e des Basile SPHYROERAS. Ο ί Δ ρ α γ ο υ μ ά ν ο ι του Σ τό λ ο υ (Les drogm ans de la
p h an a rio tes: Byzance après Byzance, Bucarest 1935, est un ouvrage de F lo tte), A th èn es 1965.
synthèse, précédé d 'u n e foule d ’au tres écrits, parm i lesquels il faut citer SYMPOSIUM L 'E p o q u e p h a n a rio te . 21-25 o cto b re 1970, Actes. Thessa-
Genealogia Caniacuzinilor de banul Mihai Caniacuzino. publicata si lo n iq u e 1974.
adnotata de Nicolae Iorga, Bucarest 1902, (p u b licatio n du m an u scrit
A lex an d re A. C. STOURDZA, L'Europe orientale et le rôle historique des
rédigé au x v iii * siècle su r la généalogie des C an tacu zèn e et des fam illes
apparentées), et son in tro d u ctio n aux deux volum es des Documentele Mavrocordato, P aris 1913. ,- F
familiei Callimachi, Bucarest 1902-1903. A th a n a sc C o m n èn e YPSILANTI, Τά μετά τήν Αλωσιν, (Les évènements
a p rè s la ch u te ) édité p a r l’a rc h im a n d rite G e rm a n o s A fthonidi, Constanti­
Les m onographies d ’envergure su r les fam illes M ano, M av ro co rd ato , n ople 1870,
M avroyeni. Y psilanti. se tro uv en t citées au droit des notices consacrées à D. Z a k YTHINOS, Ή ά λ ω σ ις τή ς Κ ω νσ τα ντινο υ π ό λ εω ς καί ή Τουρκο­
ces fam illes dans le cadre du D ictionnaire.
κ ρα τία , A th èn es 1954 (La prise de C onstan tin o p le et la domination
turque). λΙ
D u m êm e - ' H Τ ο υ ρ κ ο κ ρ α τία . Ε ισ α γ ω γ ή εις τή ν νεω τέραν ιστορίαν τού
έ λ λ η ν ισ μ ο ΰ ,( ία d o m in a tio n tu rq u e . In tro d u c tio n à l'histoire nouvelle de
U ne bibliographie exhaustive sur le P h an ar est d o n n ée p a r H élène l'h éllén ism e) A th èn es 1951. .I
K oukkoü . Formation de la société grecque sous les Turcs. I. Athènes 1971. M arc P hilippe ZALLONY. Essai sur les Fanariotes. Paris 1831.

Sceaux de Jakovos I (1680) et de G abriel IV (1782) P atriarch es de C o n sta n tin o p le (C ollection de l'In stitu t H ellénique d ’Études Byzantines et
Post-B yzantines, V enise. C o m m u n ic a tio n du P rofesseur M anoussakas).
l.cs (ours fortifiées du village de Vathia, au Magne (Cliché ONTH, Athènes).

Le Péloponnèse

Une phrase lapidaire du «Voyage dans la G rèce» de tants chrétiens soumis à son autorité, d’assurer le bon fonc­
Pouqueville décrit l'ambiance de l'administration ottomane tionnement de la justice, de la police et des écoles locales,
dans les parties continentales de la Grèce : l’entrée dans ainsi que celle des affaires religieuses.
une ville du sandjakbey, gouverneur de la province, était Les affaires des communautés grecques étaient ainsi
saluee par des acclamations, suivies de pendaisons, de des­ dirigées par des familles archontales, dont les propriétés
titutions et de confiscations basées sur la délation, les étaient d’ordinaire de taille moyenne, ou par des familles
appétits d argent ou les mouvements d'hum eur du potentat qui s’étaient faites les fermiers des grands domaines appar­
presse de s enrichir. Les bénéficiaires et les victimes de ces tenant aux beys musulmans, c’est-à-dire par des familles
roe odes étaient les fonctionnaires turcs et les chefs des formant « une caste d’aristocratie administrative se déta­
l ommunautes grecques. Les premiers étaient les avans et chant sur l’organisation tout à fait démocratique des com­
les khodjabà Seconc^s *es démogérontes, les primats et munes grecques » ('). Ils étaient élus à vie dans certains
cas ; dans d’autres ils se succédaient héréditairement au
tion - C S V0lV0^es' fonctionnaires turcs dont la dénomina- sein d’une même famille, mais selon le modèle turc,
soiivpromaiSjn01^ *a ^onct*on - était empruntée à celle des c’est-à-dire pas nécessairement de père en fils ; quelques-
sentante^ Prmcipautés du Danube, étaient les repré­ unes d’entr’elles, (Zaïmis, Notara, Londos, Bénaki,
prêter mo 6 êa Porte ’ administrateurs armés, chargés de Deliyanni), étaient des propriétaires terriens très fortunés.
De ce fait, face aux Turcs, la position d’infénonte sociale
du /?r;r/;//m p 0 r t e *a u x ayQns responsables de la perception
ravasrhrir imp?1 taille auquel étaient soumis les de cette aristocratie de notables était très relative, même si
sorte lec afrenS sujets Grand Turc, ils étaient en quelque les préceptes du Coran voulaient les y maintenir. Leur rang
^ e ^ a iT e r m e u r s du fiSCi w et leur autorité leur assuraient une prééminence considé­
notable^Héc^ d^S communautés grecques se trouvaient des rable sur les simples paysans musulmans, leurs supérieurs
Sérontes («1^neS S0US différents appellatifs: clémogérontes, 31Ces administrateurs des libertés communales des Grecs
ParticuiièrernpntCIîS épitr°pes («curateurs»), et, plus
blée, convnn. ' dans es y^*es’ des proèstes. Leur assem- ient néanmoins exposés, face aux a easn dh“ s>^ é c h e l l e
n. à l’instabilité ravageant du haut en bas de I echelle
bachi grec ~Lee Par le voivode turc, nommait le khodja- ’ ___annuel ils étaient soumis ( ).
était nommé h1S1 dans *eurs ranês> tandis que Yayan turc
après avoir n r >lr p C t e m e n t p a r vo,vode, mais souvent (1) F.C. Po u q u e v il l e , Voyage dans la Grèce. V, Pans 1821, p. 3.
University of
était chargé hJ S · avis ^es n°tables grecs. Le khodjabachi (2) Peter S u g a r , South Eastern Europe under ottoman mie.
repartir l’assiette de l’impôt entre les habi­ Washington Press, 1977, p. 93-112.
1 6 0

Chef spirituel de la communauté chrétienne, l’évêqn


ne se mêlait pas de l’administration, mais c’était lui qif
s’adressait au pacha de Morée en cas de plaintes des
archontes contre le voïvode turc. Les chefs des commu
nautés helléniques n’étaient donc pas systématiquement
opprimés, ils avaient les moyens de se défendre face aux
abus les plus flagrants. j
Les primats, les khodjabachis des régions les p|us
riches entretenaient à Constantinople un ou plusieurs re­
présentants, les vékils, chargés, au moyen de l’intrigue et
des cadeaux, de gagner et de garder la bienveillance des
pachas influents. Ils étaient délégués auprès du Grand
Drogman de la Porte - donc auprès d’un Grec du P h an ar-
et non auprès des autorités ottomanes elles-mêmes.
Avant la révolution de 1821, ces primats, véritable
aristocratie terrienne et administrative, vivaient au milieu
de la population agricole à peu près comme les seigneurs
féodaux du Moyen Age parmi les paysans.
Le pyrgo d'une famille de capétans. Vers le milieu du xvm· siècle, le Magne, région de l’ex­
trémité méridionale du Péloponnèse, fut soumis à un régi­
me particulier, divisé en sept capitaineries dirigées chacune
par un capètan héréditaire dont l’autorité couvrait entre
« L’extrait d’un voyage dans le Magne, fait au moment où je parcou­
rais la Messénie, prouve que les cantons dont nous venons de parler sont 700 et mille foyers. Les capétans, mais aussi les autres
arides et pierreux au-delà de toute expression. Cependant la terre que les familles de quelque importance, habitaient une tour forti­
pluies et les torrents entraînent des lieux plus élevés, est arretee sur des fiée, le pyrgo, selon un modèle venu sans aucun doute
milliers de plateaux et de terrasses par l'infatigable industrie des monta­ d’Italie centrale du temps des Croisades.
gnards. Ces galeries cultivées sont couvertes de bled, d’orge, de mais, de
millet, d’oliviers et de mûriers qui semblent sortir des rochers jusqu’à Après l’échec de l’insurrection d’Orlov, en 1770, et la
Kythriès. Cinq ou six maisons disposées autour d'un château formaient le destruction par les Turcs de plusieurs des tours fortifiées de
fief et le manoir héraldique de Zanetaki Koutouphari. ci-devant bey du la région, le tribut annuel imposé au Magne par la Porte
Magne, et de sa nièce Hélène, qui, comme les tilles de Sparte, avait succé­ fut augmenté à trente bourses plus cinq autres bourses au
dé, à défaut d'hoirs (héritiers, n.a.) mâles, aux droits et aux titres de ses
nobles aïeux, car on la qualifiait de capitainesse. Leurs demeures se com­ capudan pacha. En contrepartie, le Magne fut pourvu d’un
posaient de deux tours pareilles à nos gothiques gentilhommières des régime d’autonomie quasi-totale ; un bey chrétien fut
temps de la haute féodalité, qui n’étaient pas ceux de la paix des provin­ placé à la tête de la province, choisi pour une durée indé­
ces. Une suite de chambres et de logements pour domestiques, d'étables terminée parmi l'une des principales familles du pays, qu’il
pour les ânes et les moutons, et des hangars ouverts formait le circuit
d'une cour, dont l’entrée était fermée par une porte cintrée, crénelée et s’agisse ou non d’une famille de capétans.
garnie de mâchicoulis. A notre approche, un homme armé, commensal de L'histoire agitée de cette nouvelle principauté fut mar­
la famille, vint au devant de nous, parla au guide qui nous accompagnait quée jusqu’à la guerre de l’Indépendance par des vendettas
et l'emmena au château. Sur l’avis qu'il donna au seigneur du donjon,
celui-ci s'empressa de venir nous recevoir à l’entrée de son manoir en continuelles. Un touriste anglais qui visita le Magne tout
disant : soyez les biens venus, καλώς Ι^θετε. au début du xixe siècle décrivit l’acharnement avec lequel
Zanetaki Koutouphari, seigneur de ce château, était alors un homme les familles rivales se combattaient, s’exterminant autant
de cinquante-six ans, d’une figure vénérable, qui nous présenta à sa fem­ que possible les unes les autres et détruisant mutuellement
me, mère de quatre filles, dont les plus jeunes étaient des enfants. Quoique
le bey eût dîné, il s'assit à notre table, suivant l'étiquette commandée par leurs tours (3). -T- | I
l’usage du pays, tandis que son épouse et ses enfants commençaient le ser­ Leur rôle a été très diversement jugé. Dès 1844
vice qu'ils abandonnèrent ensuite à une servante, pour se retirer dans leurs Buchon écrivait à leur propos (4) qu’ils étaient la plupart
appartements particuliers. Le lendemain nous dînâmes en famille à l'heure du temps l’organe des abus et des exactions de l’oppres­
accoutumée, c’est-à-dire à onze heures et demie du matin, et au sortir, le
capitaine nous présenta à sa nièce. seur. Jusqu’à très récemment, des historiens de gauche se
Hélène était la maîtresse du donjon dans lequel nous fûmes introduit sont plu à démontrer cette thèse, souvent au moyen d’une
et dame du canton, qui lui était échu en héritage par la mort de son pèn partialité telle que le bien-fondé de leurs démonstrations en
Cette capitainesse, c’était son titre, était une veuve qui conservait quelqm sort fort compromis. D’autres auteurs, et non des moin­
restes de beauté, et des manières pleines d'agrément et de dignité. Nous I
trouvâmes assise sur un sopha, que l’étiquette ne lui permit de quitte dres, ont affirmé, au contraire, que les primats ont su, par
pour nous recevoir, ayant sa sœur auprès d'elle, et entourée d’un cortèg une sage administration et par l’art du compromis, sauve­
de femmes vêtues avec toute la richesse et l’élégance orientales, qui s garder l’essentiel des valeurs nationales de l’hellénisme, et
tenaient en pied. Après nous avoir fait donner des sièges, elle invita s
sœur à s’asseoir, et commanda aux serviteurs d’apporter le café et 1<
rafraîchissements. Nous fûmes extrêmement frappés de la beauté de c<
femmes et de celle de toutes les Laconiennes, qui sont généralement grar
des, d’une transparence de peau et de teint admirable, surtout pour le cl
mat qu elles habitent, ayant la chevelure brune cendrée et des yeux d u brodé en or, avec des bossettes en vermeil en haut et aux malléoles,
noir tendre, voilés par de longs cils. retirant, il jetta sur ses épaules un riche manteau de drap bleu, br°
La capitainesse portait une robe de châle bleu clair, brodée d’or, ur or, à larges manches, doublé de rouge, ayant des broderies en
ceinture peu serrée autour du corps, avec une veste courte et sans mar d’agrafes ; son turban vert et or recouvrait ses longs cheveux gns. ^ es
ches en velours cramoisi brodé. Elle était coiffée d’un bonnet de velou taient sur ses épaules comme ceux d’un hiérophante antique. Les
vert brode, taille en forme de couronne ducale. Un châle de mousselir qui l’accompagnaient, et tous ceux que nous vîmes, me parure
d or fixe sur 1épaulé droite, traversant sa poitrine en bandoulière passa taille ordinaire mais déliés, agiles et extrêmement vigoureux. -.j.
sous son bras gauche, de là sur sa toque d’où il flottait par derrière jusqu On célébrait alors la fête de Pâques, et dans le s villages ûue sur
terre tel était son accoutrement. Le vêtement de ses femmes était parei tâmes, nous trouvâmes les habitants qui chantaient et dan
avec la différence de la qualité des tissus et des ornements. l'herbe. »
η,,* de Koutouphari, son oncle, n’était pas moins magnif
que^ Il portait une veste serree, à manches ouvertes, doublées de blanc i Po u q u e ville, Voyage de la Grèce, VI, Paris 1827, pp. 589-591.
b n x te en or. avec un dolman courr de velours noir, dont les manchi
pendantes étaient bordées de martre zibeline. La ceinture qui soutena
son poignard et ses pistolets était faite d’un chale de soie rouges à ara (3) William L e a i c e , Travels in lh e M orea. I, Londres 1830 P' „!^nicûonnairc a
avaient eu lieu en 1805). Voir aussi l’article consacré dans le presc
bandes d'or, ses culottes bleu clair étaient serrées parTne jafre.ière a! la famille Mavromichalis.
dessous du genou, et ses jambes étaient couvertes de guêtres de drap ble
(4) J .A . B u c h o n , L a G rèce c o n tin e n ta le et la M orée. Paris 1844, p
161
Je génération en génération, l'espoir de l’éman-
conservci. peuple. A la première occasion, qui fut F ir m a n Z a n eta k i C outo uphari
d e n o m i n a t i o n dt
COMME BEY DU M AGN E 20 JANVIER 1777.
cipation ^ ^ voj(e jnstiguéc par les émissaires russes de
cellC· i oHov (1767). les primats embrassèrent corps et Gazi Hassan Pacha, par la grâce de Dieu, vezir et
l’amiral ^ de |'jnsUrrcction anti-ottomane. Aban- capoudan pacha.
ânic les 0 Russjc livrés à la vindicte meurtrière de la
donnes pa ^- ‘la' t-te de ]'insurreciion de 1821, même Le plus distingué des sectateurs de Jésus, le plus fidèle des plus fidèles
sujets de notre très-puissant roi (Padischa), que Allah accroisse votre sou­
PorlLi' rr.ni1-ivec la résolution de conserver leurs privilèges mission et votre fidélité : et vous, capitaines primats du Magne, qu'il
rHeur traditionnelle prééminence Γ) On retrouve en effet augmente votre servitude. En voyant notre présent, glorieux et souverain
ormdcs familles tout au long de 1 histoire de la Grece ordre, sachez que notre puissante, haute et fulminante Porte a choisi et
ceiK Jirieeant ministères, municipalités natales et destiné Zanctaki bey pour chef et commandant de tout le Magne ; et pour
cela vous tous, capitaines et grands, ayez pour lui l’obéissance et la
T S s électorales avec la même énergie que celle dont soumission qui lui sont dus; déférez à tous ses ordres justes et raison­
nables. Commandez et gouvernez, ainsi le veut le roi des rois distributeur
elles tais te ^ ces grarujes familles, relativement brève, des couronnes, avec sagesse et respect, afin que vous reposiez et soyez
nourris à l’ombre des ailes d'or de sa puissante majesté, avec les privilégiés
reflète mal le rôle important qui fut le leur. Aucune d’en- que nous lui avons accordés et l'assistance du très-haut et très-respectable
H es ne fut anoblie par un quelconque monarque chre- cadi Koumagios. Quiconque des capitaines ou grands qui oserait se
Ln Elles vivaient coupées de l'Occident et se trouvaient montrer rebelle à nos ordres, comme à ceux de Zanctaki ; vous autres,
\n pxnosées à la surveillance turque pour pouvoir bene- jusqu’à ce que nous arrivions avec notre puissante armée, unissez-vous
avec Zanctaki pour marcher contre tout rebelle et le châtier. Faites ainsi
S r de distinctions héraldiques ou de lettres de noblesse, que nous vous avons ordonné et non autrement.
r mnte tenu de leurs conditions de vie. de telles distinc­
tions ne comportaient que des désagréments.

IM d, vtRMf.K de Haï De la uiactuelle de la Crier. Revue des


[)cus Mondes 15 ocl. 1844. p. 199

,ν,νιΐΛ des heysdit Magnedepuis 1777 ju sq u 'en 1821


F ir m a n s p é c ia l
Temps Je
Noms des Nc>s eenil- Leur fin Gazi Hassan, par la grâce de Dieu, vezir et capoudan pacha
m.indcmcnt
Honorable Zanctaki, avec notre présent, glorieux et puissant ordre,
Zanet bev ou Zanctaki Pendu en 1787 par ordre du nous \ous faisons savoir que nous avons humblement rapporté à notre
Koutouphan............. IO an'i capitan pacha. très-puissant roi (Padischah) votre respectueuse et humble servitude et votre
grande soumission, que vous êtes entré au nombre de ses sujets, que vous
Pendu par ordre du capitan pacha, conserverez toujours les memes sentiments et votre bonne résolution, ainsi
qui s'empara de son fils, âgé de que tous les autres habitants, comme fidèles sujets. Il a fait son firman,
Michael bey Troupaki 1 15 ans, et le précipita dans le changeant sa colère en compassion, et sa vengeance en clémence. Et voilà
bagne de Constantinople, où il qu'il vous a élevé bey boïouk. c’est-à-dire commandant en chef de tout le
mourut. Magne, ce dont il vous assure par le firman de sa puissante Majesté, qui
sera indissoluble pendant tous les siècles. Nous vous l'adressons ; et en le
Ayant quitté le commandement, il recevant avec respect, prenez possession du commandement et de toute
Zanet bey de Mavrovoum, s’est retiré dans ses foyers, où il
au canton de Maratho- 8 ans l'autorité du Magne, c’est-à-dire soyez bey boïouk ; faites des prières pour
su tranquille en qualité de capi­ la prolongation des jours de notre très-puissant et très-humain roi. qui a
nisi ..............................
taine. eu pitié de votre pays, et vous a pardonné vos fautes dès à présent et pour
toujours. Conduisez-vous avec sagesse, prudence et soumission, ainsi que
Panaïot1s Cou mοu ndo u ro Mis au bagne à Constantinople, tous les autres sujets du Magne. Faites le commerce en toute liberté et
de Cambo-SlravQ, prés 3 où il se trouvait en 1801. sans crainte dans nos ports ; nous vous prenons sous notre protection, et
Varousi ......., .............. nous vous secourrons dans tous vos besoins. Notre main ne manquera pas
A succédé à Coumoundouro et de vous accorder des grâces quand vous les demanderez et quand vous en
Antoni Coutzogligoraki connaîtrez Futilité et l'avantage.
gouvernait en 1803. Ordonnons en même temps par notre présent, glorieux et brillant
Est le bey actuel qui combat contre commandement, à tous les chels et autres habitants du Magne, comme
Pierre Mavromichalis .. . . les Turcs sous l'étendard de la aussi à tous les capitaines, de vous obéir et de vous être soumis, parce que
Croix, 1822. notre trés-puissant roi vous a élevé bey boïouk c'est-à-dire chel et
commandant de tout le Magne, par son respectable tirman. Faites ainsi et
d après Pouquevilk, « Voyage de la éce », VI, Paris 1827, p, 559-561. non autrement.

I rinupalcs familles du IVIoponnèse, d'Acarnanie, de Messénie


et d'Atlique
aki, de Méssènie, voir p. 227. Londos, d'Arcadie.
IZELüs, d’Athènes, voir p 228. Lydoriki, de Doride.
eUopoulos, d 1Andritsaïna M'avromichau, du Magne, voir p, 330.
Icocondylc, d’Athènes, Mélétopoulo, de Mistra, au Péloponnèse,
Tdambi, du Péloponnèse. NOTARA, de Corinthe, voir p, 365,
vanni, voir p. 288. Paparrigopoulo , voir p, 377.
^andà, de Bcotie. Papatzoni, d'Androuzis.
«ORAki, du Magne, voir p. 2^ 9. Roufos (Kanaka ris-Roufos),
Aki, du Magne, voir p 302. Stéphanou, de Saratza prés Coron,
gmogdartis, de Patras. Tambacopoulo, de Patras.
musa. Tricoupi, de Missoionghi, voir p. 438.
oundouros, du Magne, voi Zaimis, de Gortynic, voir p. 480.
oir notice p 338,
162

L’île de H ydra
Rocheuse, peu fertile, privée de ruines antiques, Hvdra semant de l’impératrice de Russie mit sur pied dans nie
passait pour inhabitée avant qu'à la tin du x \ t siecle ne
viennent s'y établir plusieurs familles albanaises fuyant le
Turc. Les Ghionis et les Kriézis furent les premiers en
S g p S s g
date ; suivis par les Tombazis, les Bokos (qui allaient par la
suite prendre le nom de Miaoulis), les Trikhadis, les Ikono- \ russe et de prendre les armes contre la Porte ren* ri
mos; en 1678 s'y installaient les Boudouris, puis, en 1682
les Zervas, qui allaient plus tard prendre le nom de koun- encombrant
"| Î T
v,s fteur:
^ s opposèrent à ces suggestions 2L’ami­
ta
douriotis; les familles Tsamados, Orlandos, Voulgaris, ral confisqua alors les meilleurs bateaux de Hvdra a ne
s’ajoutèrent enfin à ce groupe dirigeant la petite population résignés à Vire Π ο ^ 'Γ " lo,?que les H>'driotes se fussent
d'une île réputée inhospitalière et sans moyens, et à la­ dé l a on r i w î . C PaV,ll° n rUSSe SUr leurs mâts· Lni
quelle par conséquent le système fiscal ottoman ne s'inté­ Plaindre ^ rend,t aussitôt à la Porte P°ur *
ressait pas. seaux de t k p^oc.fdes. et assurer le sultan que les vais-
Se mettant à la tête de petits bateaux et d'équipages d contraint^ ^ Π ar^ora,ent les couleurs russes que forcés
connus pour leur dextérité dans l'art de la navigation, les exniirofirxnc iLe ê °uvf rnement ottoman ayant accepté ces
principales familles de ce groupe destiné à former une aris­ droit HNrh^ CS ®randcs ^rnilles de l'île s'estimèrent en
tocratie d'armateurs dirigeaient Hydra de manière parfai­ le russe V Cr su.r . eJurs bateaux soit le drapeau turc, soil
tement autonome. Après 1715, lorsque le sultan traient c St|° n cdui ^es bâtiments étrangers qu'ils rencon­
Ahmed III assura définitivement la domination turque sur traient sur leur chemin.
l'île, les habitants furent tenus à assurer la fourniture, la r n n H ^ n ^ ° rlUner considérabIes se constituèrent dans ces
paye et l'entretien de quelque cinq cents marins destinés à citem^c S' S° ^ S *orme de monnaies d'or entassées dans des
servir pendant une année sur les vaisseaux du Capudan n é s ήη c t r.eusees eP dessous de grandes demeures patricien-
Pacha de la flotte ottomane. enenr» S. j mi“onental, mi-génois, dont certaines existent
Bientôt, prenant à leur propre compte les expéditions ,re et donli,a description nous a été laissée(2).
commerciales qu'ils entreprenaient auparavant sous les f s Vénitiens perdirent le monopole des
ordres des pachas, les chefs des principales familles de OnnH - U ^ f vanl au profit du commerce français, le
Hydra affrétèrent des bateaux de petit tonnage, puis des Pavant aitrf de I Ordre de Malte se rendit compte de
«sacolèves» plus importantes, enfin des navires jaugeant ni · " pouvait tirer du concours de cette nouvelle
jusqu'à quatre cents tonneaux. nar iv*n^C co.mmerciale. Il ofirit aux armateurs de Hydra,
Vers 1760, ils avaient poussé leur commerce au fond < en remise de som vicaire à Mykonos, de les protéger
de la Mer Noire, sur les côtes espagnoles, jusqu'à l'Amé­ a rrp n t^ en d,e pater?les et de sauf-conduits. L’offre fut
rique septentrionale, «qui vit avec étonnement ce peuple ς.·Γ p a ' el , mar*ns de Hydra et de Spetsae construi*
oublié franchir les colonnes d'Hercule regardées par les raniH** CS sa^ / ^ ves de petit tonnage, mais suillsammeni
anciens comme les bornes du monde, et porter aux Antilles rnn_M pour distancer les corsaires barbaresques et pour
les produits de la Tartarie » (·). de p ,r,cnccr ,es bateaux français. Les famines d'Espagne et
En 1770, Hydra vit arriver la flotte russe de l'amiral a„prpnfUpa ' *es lroubles de la Révolution française qui blo-
Orlov venu inciter les Grecs à l'insurrection. Le repré- c e négoce marseillais, laissèrent le champ libre aux
AUcgUSlC ΐ Jassaud· Mémoire sur létal physique et politique des isles
noies^nar W ç
notes par le professeur ' ™ Athènes
Svolopulos. l8 0 8 > lcxtc Pub,ié avec introduction et
' ^ n é e 1978 déc. \ 9543ρ,ΙΊ4 7 ,ON* 1is‘lc à Hydra. L’Hellénisme Contemporain. VIH. nov’
«7 163

l π navire des Fombazi


{Collection N'icola* Tombait. PsychikôJ

Grecs. Le blocus continental mit le comble à leurs date du 22 mars 1821 » C). A cela près qu'en 1816 le divan
bénéfices, ottoman appâté par ces trésors peu protégés résolut de s'en
Les comptes de la communauté d'armateurs étaient emparer et tenta de mettre à mort les chefs des principales
régis en commun par un groupe de cinq démogérentes, dits familles. Celles-ci n'eurent que le temps de prendre la fui­
aussi «capitalistes», dont les décisions étaient rendues te, et une caravane d'une quarantaine de navires chargés de
définitives par l'application du sceau de la communauté, richesses alla chercher refuge en Espagne d'abord, à Corfou
représentant le Christ bénissant. Ce sceau était divisé en ensuite.
cinq morceaux, confiés chacun à la garde de l'un des mem­ Lorsqu'éclata l'insurrection grecque, Hydra fut entraî­
bres du conseil, le cinquième morceau étant le manche née dans le même mouvement d'abnégation patriotique
sans lequel il était impossible d'assembler les parties. auquel s'étaient soumises toutes les contrées habitées par
En 1808 les grandes familles de Hydra, abandonnant des Grecs. Les avances de fonds et les prouesses militaires
drapeau russe et protection turque, se mirent sous la sauve­ et navales des Coundourioti, des Tombazi, des Miaoulis, et
garde indirecte de l'Angleterre, au moyen d'une vente d'autres, furent souvent décisives au cours des combats
simulée de leur Hotte à des armateurs maltais. Le blocus pour l'indépendance de la Grèce. Celle-ci acquise, l'his­
continental contribua à accroître encore plus la fortune de toire des grandes familles de Hydra allait être liée à celle
certaines familles qui approvisionnaient l'Espagne avec du du développement de la Grèce moderne.
blé russe; ces familles, au nombre de douze, s'arrangèrent
pour exclure du conseil les huit autres, et gouvernèrent (3) « Ce que les propriétaires et les paysans grecs firent alors sur le
Hydra dans un esprit d exclusivisme aristocratique encore Uinent, les négociants, tes armateurs, les marins dans les îles le tirent tout
plus marqué. ïsi com plètem ent, et on vit les plus grandes et les plus riches familles
h dra comme d'ailleurs, dépenser jusqu'à leur dernier talan pour la uiust
A la fin des guerres napoléoniennes, les richesses accu­ .quelle ils vouaient leurs efforts. Graduellement, tandis que la plupart des
mulées à Hvdra étaient telles, nous dit l'un des historiens mme s allait se faire tuer, les maisons se vidèrent de tout ce qu elles tonie·
de I île, «que les serrures devinrent inutiles et les colïre- ent qui eut une valeur quelconque. Sur les îles comme sur_le con ii : _
,t fut offert, tout fut donné, tout fut sacrifie ; il ne resta abso n nen
lorts insuffisants. On peut dire que Hydra était alors t enfants de ceux qui avaient embrassé la cause sainte et or t ,u t voir a
comme une vaste banque... On n'y entendait que le son ille bonne foi et quelle plénitude, puisque tout parut, av^c un renonce
armomeux de l'or et de l'argent amoncelé dans les caves, ni pareil si complet et si rare,.. «
ou 1 *ul e*frait jusqu'au dernier ducat à la mémorable λ Ha r.nmwFAi Le rovaume des Hellènes, p. 157.

et de Pile de Spetsae
Principales familles archuntales de llvdra
Büudouris, voir p. 2 3 2 . Bot p. 231.
COUNDOURIOTI, voir p, 284. Bouboulis,
Nnezis. Mcvi.
\ f n.■ ^ voir p, 435.
vouiGARis, voir p. 468.
164

Les A rm atoles

L'on a vu quel était le rôle assigné par la République


de Venise, face à l'ennemi ottoman, aux familles militaires
des stradiotes d'Albanie, d'Épire et du Péloponnèse. De
l'autre coté de la frontière, en Albanie du Sud, en Epire et
en Macédoine, le gouvernement turc faisait tenir un rôle
presque identique aux familles militaires des armatoles. En
effet, chrétiens armés, organisés en milices, les armatoles
Grecs et Albanais, étaient préposés à la garde des défilés
des montagnes et des vilayets habités par des chrétiens
comme eux. Les chefs de ces milices d'armatoles avaient le
titre, héréditaire souvent, de Kapétano. Les simples fantas­
sins étaient qualifiés de pallikares.
La tradition qui avait présidé à la formation de ces
milices était ancienne, et remontait au temps des prouesses
héroïques de Skanderbeg. La conquête sanglante, mais peu
effective de l'Albanie, avait laissé subsister dans les monta­
gnes des bandes d'insurgés qui entretenaient à la fois
l'anarchie seigneuriale, endémique dans ces régions, et un
état permanent d'insécurité pour les beys et les agas instal­
lés à la faveur de l'occupation ottomane. De temps immé­
morial, la confédération des communes indépendantes for­
mée autour d'Igouménitza, de Margariti et de Loura défiait
périodiquement l'autorité lointaine du sultan et en appelait
à la protection de la citadelle vénitienne toute proche de
Parga. C'était de cette région que provenaient beaucoup
des stradiotes que Venise avait pris à son service et anoblis
par la suite.
Il en allait de même dans le cas des communes toutes
proches de la Cimàra, lesquelles conservèrent leurs libertés
jusqu'au début du xiv siècle, malgré des campagnes
entreprises dès le xvi* siècle par les sultans Bayazid et Soli­
man le Magnifique, en route contre les chefs albanais. Les
firmans concédés par la Porte aux habitants de la C imàra
reconnaissaient leur autonomie, les déchargeaient du paie­
ment du haradj et ne les astreignaient qu'aux obligations
liées au service militaire. Habitée elle aussi, comme la U forteresse de Souli
Cimàra, par une population gréco-albanaise, la célèbre L ndrcs 7*51 Ed''ard U '*· of a tandscpe pointer in Alt™»,
confédération de Souli n'était soumise aux sultans que de
Ïllcm cn , « sein d'un amon-
nom. Elle était composée de 66 villages, abrités dans des
gorges inaccessibles, au fond de montagnes sauvages. La ^•«rcillc a touies les peuplades de h r , v ’ ' ’c811 Une peuplütJe ulbanai*.
SouJV Le Pacha de Scuta π Μι de T v S ü " ^ v,lla?e fortl,lc s'appelait
guérilla était leur forme favorite de combat face aux inards. grands guerriers non . Jçhclen. se querellait avec ces monta-
troupes turques supérieures en nombre. Les femmes des pareils. La guerre s'alluma LesPSnn?,S’. PCU crain"fs· comme tous leurs
principales familles de ces tribus guerrières avaient le pri­ H * dans leurs ^ Z 7 o s . Z t ' ° ^ ^ de ^ ^
vilège de prendre l'eau à la fontaine avant tout le monde. Turcs, victorieux, allaient înnnT* ^ Λη ?ran<* nombre, et comme h
mes de la tribu, qui n'avaient nu r * p alc-iormc du rocher, alors les fcm-
Les Souliotes se rendirent célèbres, d'abord au cours des ront u°c ronde funèbre a n i^ ™ !^ * ^ p1renant P*r ,a main· commence*
luttes acharnées qu'ils menèrent, aidés par la flotte russe et mense ouvert à côté d*ell<*<P ». a 1 ,r Jele *eurs enfants dans l'abîme im·
par la garnison de Parga, contre les forces d'Ali pacha de Ju gouffre, elle s*y précipitait 3 mcsurc quc 1 une d'elles atteignait le boni
Janina et d'ibrahim pacha d'Aviona.
Peinture La représentée Îj 1*·' u ltc terrible de grandeur, Ij
Plus à l'est, dans la région montagneuse de l'Olympe, s émut dans un cri d'adm im f d admirables compositions. Toute PEurofv
en Thessalie, en Macédoine dans la vallée du Vardar, et Plus bruyante SNm m t h t ^ Ί H Cl p,us * “* * " » « on fut rempli de U
quelquefois même en Chalcidique dans les environs du Pour leurs b o u S o n^ r « Grecs, et de l'horreur la moins retenue
mtant que le reste à .u n i e ^fléchissait pas. ou plutôt on ignorait tout
Mont Athos, l'on trouvait les villages grecs restés semi- seule et même population P° mI ™ urrcaux et victimes n'étaient qu'une
indépendants : ils formaient le pays des armatoles et des
klephtes, avec leurs capitaineries héréditaires de chefs r oec.ohimM , « Le royaume des Hellènes», pp. 112-113. ] 1
armés.
Afin de se débarrasser de cette guérilla qui tenait t
échec des forces considérables, et pour asseoir plus facil PorteL furrpIîî!fI^CaPjtaine muni d'un btirat de la SiibHmf
ment leur propre administration, les sultans se décidèrent outre rau.onr- U ,M ont Agrafa en Étolie. Il avait obtenu,
traiter avec les chefs des bandes, et à accorder par lei dans l’admin mdltaire< I une des trois voix délibératius
entremise des franchises et des privilèges aux formatioi autres voi? - tl0n civile dc cette contrée, les deux
armées qui régentaient les grands chemins. Le comprom vèque o rth o rln T ^ n "3111 3U Cadi Üuge) turc eI J
fut formulé sur la base des mœurs guerrières et indisc suivirent hi ^ autres bandes d’armatoles de In Gave
plinées des insoumis, et surtout sur le respect formel < du xv? sièpu 0t SOn exemP|e : celles de l'Ohmpe. à lu un
leurs goûts d'indépendance. delà les mers'PpniiU,t^.pelles dc l’Épire, enfin, au loin, pu'·
mers, celles d’Eubée et de la Crète. «
La Porte divisa la Grèce continentale en m.*,
capitaineries : cinq en Macédoine (Verria, Serrés, Alas o ^ 165
Grevena. Milias) ; six en Thessalie : (Olymne Ma,,r , ona' La crainte grandissante qu’ils inspiraient aux pachas fit
Cachia, Agrafa. Patradjik et Malacas fsT e't tmU que vers 1770 la Porte décida de nommer à la tète des
chevauchant l’Acamanie. PÉtolie et le Bas-’Épire trCS sandjaks d'Epire et de Macédoine non plus des pachas
Les capitaines d’armatoles firent leur fnros turcs venus d'Asie, mais des pachas natifs de l’Albanie voi­
temation) a la Porte. Ils lurent chargés d’assurer l’ordre de sine, qui connaissaient bien la région et les méthodes de
fixer et de percevoir les impôts, autant de privilège* ™, lutte de ces milices chrétiennes. Les nouveaux pachas alba­
leur permirent d’assurer l'autonomie des réeion* L , n nais partirent en guerre contre les armatoles, massacrèrent
avaient ta responsabilité. Lonsqu'il leur sembla", ,™ * les capitaines de Souli et une grande partie de sa popula­
tion (1700). Ensuite, en 1800, Ali pacha de Janina réorga­
pnv.leges concédés ainsi par les sultans risquaient d être nisa les formations d’armatoles afin, pensait-il, de les uti­
enire.nts. les cap.tames et leurs bandes darmatoles s’ins. r liser à son profit dans ses projets d’indépendance vis-à-vis
geaient, prenaient le maquis et entraient dans la clandestï' de la Porte. Mais bientôt, les armatoles reprirent la guerre
mte. Les Turcs et les populations leur donnaient aîom le à leur propre compte. En rupture permanente avec les lois,
nom de klephtes, en sorte que les provinces dont il « t souvent brigands de grand chemin, mais considérés par le
question .ci donnèrent des fiimilles militaires qui jouaient peuple comme chevaliers sans peur et sans reproche, forcés
tour a tour le rôle de ktephtes et darmatoles. selon le à tout instant de se battre pour conserver une demi-liberté
vicissitudes de 1histoire. On trouva même, pour désigner difficilement obtenue des Turcs, les armatoles avaient les
ces lignages, le nom de « klephtarmatoles » K lcr défauts et les qualités de la turbulente noblesse des temps
La légende, les chants populaires, les' traditions d’hé de l’anarchie féodale en Occident.
ro.sme parèrent ces hommes des plus belles vertus. L’h o n ­ La jouissance héréditaire de leurs fonctions les rappro­
neur des Klephtes. leur loi dans la lutte contre l’infidèle che encore du caractère d’une classe aristocratique privilé­
leur costume brillant lorsqu’ils avaient les moyens de s’en giée. dont tout cependant les éloigne, hors le costume, du
. , P ^ mo rt et le soin qu’ils nre” fait que leur façon de vivre ne tendit jamais au raffinement
naient a ne jamais tomber prisonniers - humiliation su des mœurs. Les familles d’armatoles donnèrent au cours
prenie - firent d’eux les héros d’un mythe chevaleresque des gigantesques affrontements de la régénération de l’hel­
qui banchit leur mémoire de tous les méfaits dont ils se lénisme une série de personnalités que la Grèce moderne a
rendirent par ailleurs coupables. se placé au Panthéon de ses gloires nationales.

Principales familles des commandants (Tarmaloles


Botzari. voir p. 232.
Grivas. voir p. 299.
VI yIonas.
Pétimezà.
Tyssaméno,
Valtino.
Vannicosta, de krapsi, en Epire.
î 66

ï I 7

■1'

$ r 5

Le lac de Janina, la mosquee et le château d'Ali pacha.

Groupés autour de Janina, dans les montagnes du


Épire et Macédoine Pinde, au pied de l'Olympe, sur le territoire de ce qui avait
jadis été la Grande Vlaquie, partie du despotat d'Épire.
Les marchands balkaniques mais aussi dispersés en petites communautés sur les limites
orientales de la Macédoine, les Coutzovlaques - ou Arou­
Les frontières des États se partageant de nos jours la mains - étaient des bergers, Leurs principales bourgades.
péninsule des Balkans n'ont été délimitées qu'au début de Moschopolis, Zagora, Metzovo, jouissaient d'anciens privi­
notre siècle, après deux guerres balkaniques et une guerre lèges concédés par le grand vizir Mehmed Réchid. Leur
mondiale. Ensuite, les transferts de population, l’assimi­ autonomie fiscale était assurée, et, chose rarissime dans
lation plus ou moins poussée des minorités ethniques à une région soumise à la domination musulmane, leurs égli­
l'intérieur de chaque état ont rendu plus homogène que ses avaient le droit d’être surmontées d'un dôme et d’une
par le passé la carte ethnographique de cette partie d’Eu­ croix, et même, quelquefois, celui de sonner les cloches
rope orientale. Le passé, c'était l'époque turque, lorsque les pour les messes des jours de fête. jB I
vilayets de Macédoine et d’Épire étaient peuplés par une Entraînés par le cycle des transhumances pastorales,
mosaïque de nationalités. Chaque ville, chaque vallée, les Coutzovlaques prirent l'habitude des grandes rouies
chaque village dans certains cas, avaient une composition commerciales. Ils devinrent des familiers des foires organi­
ethnique dont le dosage variait considérablement d'un sées à date fixe dans les Balkans ou dans les lointaines vil­
endroit à l'autre, les d'Europe centrale. Les plus entreprenants se firent cara­
Les Albanais pratiquant trois religions (musulmans, vaniers ; d'autres s'adonnèrent au négoce, s'expatrièrent
orthodoxes, catholiques), les Grecs, les Serbes, les Bulgares ou envoyèrent de proches parents fonder un comptoir ou
orthodoxes soumis à la hiérarchie grecque du Phanar ne un entrepôt sur l’une des étapes ou dans la ville terminus
s'occupaient pas au xvn* siècle de tracer les frontières des des principaux circuits commerciaux: Trieste, Vienne,
futurs états où allaient vivre leurs descendants, ces états Leipzig, Bucarest, Budapest, Belgrade, Odessa et même ^
dont les conflits, après 1850, allaient faire des Balkans et Égypte 0). Là, bien qu'établis à des centaines de lieues de
de leurs imbroglios ethniques, la poudrière de l'Europe. Au leur pays natal, ils conservèrent leur langue et lenr^ou
xvn* siècle, la pesante domination ottomane, si elle n'avait tûmes, et se marièrent avec des filles de leur nation. L £
pas encore fait mûrir les plans de libération nationale des se et sa hiérarchie officielle, qui était grecque, commença
peuples opprimés, avait permis la formation d'une bour­ (1) Les questions douanières n’avaient pas de secret pour ces
geoisie marchande issue principalement de trois des natio­ grants, dont la connaissance des régimes politiques des dillerents ùt
nalités vivant sur les confins de la Macédoine et de l'Épire. taient leur valurent, dans les Principautés roumaines, dès le xyii· siet'k’ . ' ^
grand douanier et la direction de missions diplomatiques auprès de sou' .
Deux de ces nationalités, les Grecs et les Serbes, ont une gers. Ils y firent souche de familles de boyards (Isar, l rsaki, t iobanu. , 1^
histoire bien connue ; l'histoire des Coutsovlaques l'est sios ou Misoglu), voire de lignages princiers, tels les Duca, les Ghica, —
moins. de Basile le Loup. A partir du xvm■__— siècle, ---
les lignages
- - de boyards
»■ ineâ. roumain- .
naires de marchands vlaques de Macédoine se comptent par

Bit
167

c Î â n d T o n ^ h o ^ 'o r , rich“ —
lions qu’ils ** J·" » * « ·
Europe centraï^UdansC|cs possessions
des Habsbourg, La supériorité de la culturegrenue d
nche le prestige du à leur fréquentation des évêqSïs grc»
firent parler a ces marchands une langue qui n’avai
cours dans leurs communautés et face à laquelle leurs fem­
mes, repliées dans leur villages, Icnaient bon. Affiliés aux
compagnies commerciales grecques, ils étaient connus
hnnn^ Se dirc Grccs équivalait à une
onne carte de visite. Ccia ne les empêchait nullement de
rechercher, moyennant finances, une citoyenneté étrangère
a in c'c sc soustraire à la sujétion ottomane et de glisser à
travers tous les obstacles dressés sur les circuits commer­
ciaux de I Europe. On en vit qui devinrent consuls prus­
siens a Bucarest ou ambassadeurs russes à Venise.
Les documents officiels ne faisaient pas de distinction
entre les nationalités formant ce qu’il était convenu d’ap­
peler la communauté des « marchands grecs ». C’était en
tant que « Grec » que les Serbes considéraient tout mar­
chand étranger venu parmi eux ; de même, les Roumains
qualifiaient de Grecs les nombreux négociants venus de
Macédoine, parlant roumain et indubitablement Coul/o-
vlaques, qui achetaient à bas prix les récoltes futures et
s’enrichissaient sans grands risques au détriment de la pay­
sannerie et des petits boyards toujours en quête de numé­
raire. En un mot, de même que, dans l’empire otto­
man, tous les catholiques, quelle que fut leur nationalité,
étaient désignés comme étant «latins», dans l’empire des
Lp-fc-rL T*·4 Q. | lr ,lt ,« ,1 Ί„- - ' I I-
Habsbourg, tous les marchands orthodoxes, quelle que lut
A)rrcvfîi|cliclAiuifiitmiM (// r r leur nationalité, étaient des «Grecs». On qualifiait le rite
religieux, non la nationalité. Il suffira de citer la famille
Basili, qualifiée de grecque dès 1770, mais qui, un demi-
Marchand „ « « Vienne. G ™ . * du XVIII· siècle (Collection de
siècle plus tard, ne parlait toujours que la seule langue
ciIba naise
L, premier r e c e n s e , i S n 'a K On ne les désignait d’ailleurs pas partout sous le nom
dressé en 1766 par les autorités de \ * * LL soirem enl. sur de «Grecs». Ainsi, les grandes foires de Leipzig, tenues
ponant sur Tétât civil, l’activité rom m ertta e, rt. ^ trois fois par an, dont les privilèges concédés par les Elec­
l'appartenance religieuse et nationale, il faisait P () enrggistre 82 teurs de Saxe dataient de 1459, furent fréquentées par les
l’ensemble des négociants sujets ottomans établis a T t |g j ujfs
Grecs «graeci rites non unitorum », 21 Arméniens, 13 Turcs et 18 J um marchands macédoniens dès le début du xvu siecle. La. ils
se trouvant à V,enne. et un nombre de 134 autres négociants a b s e n ts ^ ^ étaient désignés sous le nom de « Turcs » par ™ e'
alïaires. Ce tjuestionnaire obligeait les négociants a q Macédoine mands parce qu’ils venaient de Turquie, étaient habilles a
leur ville et de leur région d'origine. La plupart indiquaient ^ J ^ c c d o m e
ensuite, dans Tordre, «le royaume d’Ep.re», « le royaume d Albanie»,
r iu r q u c « étaient les sujets du Grand Turc. Orsan.scs
«le royaume de Bulgarie», et dans des cas isoles· Γ-; ιΡ ,ie r h io « en
dans le cadre d’une Compagnie de Commerce, qui, ç le,
Bosnie», l'Hérzégovine, Pile de Skyros dans 1 Archipe , mention de était bien désignée comme «Grecque», ils tirent bâtir a
Asie Mineure», ci la ville de Scmlin «en Slavonie»* /mais feinziJ vers 700, un vaste « Griechenhaus », m,-bourse
tous ces royaumes disparus depuis le Moyen Age nous e onn J . de commerce, mi-caravansérail, copie M ifcd1», « F o n d ^
les réponses des marchands natifs de Moschopolis oscillen qua *
bution de celte ville, qu'ils placent tantôt en Albanie, tan 0 ‘
dei Turchi» de Venise, ou ils avatenl kuR entremis et
doincK l'on est encore plus étonné de constater qu aucun ‘ , , vivaient selon leurs“ S Ï » re p e n ta n ts perma-
chands «graeci riiux» (c'est-à-dire de religion orthodoxe) ne p< ^ gmes grecques eurent a Leipzig _ Brcs|au. Une église
tirèce, pas plus d ailleurs que de la Serbie, La nationalité valaqUL, nK^lltÎIJ
née par l'cdit de Joseph 11 accordant des privilèges tant aux JJ1? ‘ nents, et des filiales a _ dès |743) e( unc chapelle
grecs qu'aux marchands valaques, n esl pas citée une seule ^ P‘ grecque était fondée a Br_Jau icr desservant de cel-
questionnaire, alors que les marchands valaques de Macédoine iig .
toute évidence parmi ceux interrogés. Il ne faut pas chercher I exP Jc . , orthodoxe a Lapzig enpolvéïdéÎ venu de l’église grecque
de cet état d’esprit du coté des marchands convoqués devant les au o -
le-cÊ le pope
IL*CI ^ JC jjupv Theochte
* Polye.des,
^ £ ^ . Smyrne ou
mais du côté du fonctionnaire impérial qui avait rédigé les ques 1
de Tokay en Hongrie, alla Unir ses jours a smyrnc uu
orienté les réponses selon ses propres critères de géographie ρο i q il compila les soi-disant « Prophéties d'Agathange». Le
(d apres Bnépekidés. op.cit„p, V-Vll). texte
lLΛ11 deΜv vce
*v Nostradamus
«^ . — hellénique lit longtemps autorité
et fut utilisé par un autre Jkn rίVil1Π natif
écrivain nam de ac Macédoine,
ividuuu.,.,,
Rhigas Véléstinlis, lorsqu’il composa ses textes révolution­
naires.
Goethe, qui visita l une de ces loires allemandes vers
1770, y fut frappé par les habits orientaux, le maintien
compassé, les cafés et les tchibouks de I active colonie hel­
lénique installée en plein cœur de Leipzig i-1). Les compa-
168

Maison archontale dWrgyrokastro.


(Communication du professeur Paul Stahl.
École Pratique des Hautes Études, Sorbonne).
Femme de Macédoine.
De nombreux voyageurs ont décrit te costume pesant et orné des
femmes appartenant aux classes aisées d'Europe onentale. qu'il s'agisse
des Balkans, de Constantinople ou des îles. Quelquefois même la toilette
de ces femmes, « parées comme des châsses» était critiquée trop de lard, ciaient de franchises douanières et de facilités d'exportation
d ornements, de jupes superposées, trop de raideur dans le maintien. La de leurs bénéfices vers leurs bourgades natales, où ils éle­
gravure ci-dessus est extraite de Lou\ rage de N. de Nicolay. Le s quaire vaient de belles demeures et vers lesquelles ils tournaient
premiers livres des navigations ei pérégrinations orientales, Lyon ly 68.
Plus de deux siècles plus tard, le médecin anglais Holland. Travels in the leurs regards à chaque fois qu'il s'agissait de prendre
fonian isles, Albünia, Thessûlv, Macedonia, dunng the years IS12 and femme. Mais l'essentiel des capitaux acquis était placé en
1813, décrit, page 250, des costumes identiques: « le vêtement était extrê­ lieu sûr, à Trieste, à Vienne, hors d'atteinte de l'arbitraire
mement riche : sous le manteau fourre elle portait un gilet aux grands
lacets d o r ; la ceinture était fixée par devant à Laide de deux gros fermoirs
turc, et investi dans des entreprises toujours plus fructueu­
d'argent ; plusieurs colliers de pièces d or étaient suspendus à son cou. et ses. Les anciens caravaniers, devenus chefs de dépôts, puis
sur sa tête elle avait posé un chapelet de perles et de ducats d'or ». marchands, enfin courtiers et manieurs d'argent, voire ban­
quiers, essaimèrent à travers l'Europe centrale.
Le mouvement d'exportation de capitaux, devenu
notoirement le monopole des Grecs installés dans les pos­
sessions des Habsbourg, prit une ampleur telle que
Joseph IL en 1774, promulgua un édit exigeant de ces
marchands un serment d'allégeance à la Couronne. 1obli­
gation de faire venir auprès d'eux leurs familles et celle
d'acheter des bien-fonds dans les états de la monarchie.
gnies suivantes furent fondées dans le Sud de la Transyl­ Mais, comme par une sorte de compensation, les autorite>
vanie, au pied des Carpathes, dans les prospères villes autrichiennes déclarèrent aussi que le négoce des mon­
saxonnes de Hermannstadt - en roumain Sibiu (1636), et naies, absolument prohibé en Angleterre, en France, en
Kronstadt - en roumain Brasov (1678). Suivirent les Com­ Prusse, allait au contraire être organisé sous les auspices de
pagnies Grecques créées à Vienne (1719), à Craïova, en la couronne impériale de manière à assurer 1 approvision­
Valachie (1719), à Bude, à Tokay en Hongrie (1725), à nement régulier en thalers autrichiens de toutes les vlle^
Trieste (1719), à Temesvar, capitale du Banal (1725), de la Méditerranée orientale. Afin de contrecarrer le pro­
toutes dirigées par un proestos élu par ses pairs et assisté tectionnisme des autres grandes puissances, la diplomatie
par un épitrope, Leurs privilèges, concédés par la Cou­ autrichienne se mit à partir de 1776 au service de ce trafic
ronne, étaient compensés par le paiement d'une taxe d'État, auquel elle fit même, à l'occasion, prêter un
annuelle dite « portion ». A la faveur d'un privilège de concours militaire afin de l'aider à combattre la
1687 accordant des avantages considérables aux entrepre­ bande. Pourquoi cela? Parce que les thalers de * a
neurs désireux de mettre en valeur les nouvelles posses­ Thérèse, sous-titrés à l'exportation, apportaient un e
sions impériales, les marchands grecs, macédoniens, vla- fice immédiat aux courtiers qui les écoulaient a letran ·
ques, groupés autour de leurs églises grecques, s'emparèrent De surcroît, la finesse de leur exécution et, cuneusem <
dune grande partie du commerce de la Hongrie. Des dons le portrait de l'impératrice figurant sur l'avers, leur o ^
importants furent toujours faits au Patriarcat de Constan­ rem rapidement une plus-value au P ro c h e -O rie n t, o ^ -
tinople ainsi qu au Lieux Saints. L étendue des territoires devinrent un objet de parure dont la vogue était T^^phis
soumis respectivement aux Habsbourg et au sultan, dé­ durer jusqu'à très récemment dans les pays aratx>· ^
pourvus de barrières douanières autres que celles existant encore, outre les Arabes, d'autres peuples se miren
entre les deux empires, lacilitèrent l'extension des opéra­ rechercher, notamment les musulmans d u Soudan ,
tions commerciales. En tant que sujets ottomans, ils bénéfi- chrétiens d'Éthiopie, car leur utilisation n était pas
169

p rcsT ig ëltien que m< ™ < » *


, L’export des thalers de Marie Thérèse devint nr..
ïi ed é r o u K m dans
?erou‘aient dans les principaux
greCC,Ue’ donl les R
ports atio n s
desservant
Onent Cependant, à partir de Livourne et de Saloniquc
æ t Z Ï Ï r r * qui assuraient le tranfert vers
P .n d Smyme, et, en partie, de Constanti-
nople, c étaient les zarafs arméniens.
En 1777, le gouvernement autrichien projetait une
extension de ses activités commerciales vers l’Occident les
Flandres notamment, et fondait la « Orientalisch-Friesische
Handlungscompanie », à la tête de laquelle figuraient en
majorité des négociants grecs de Vienne. L’opposition de
1Angleterre et de la Hollande obligea bientôt cette Compa­
gnie à se retirer des Flandres, et à se replier sur les
contrées danubiennes et balkaniques seulement.
Un autre champ d’activité des marchands macédo­
niens était constitué par l’organisation des relais de poste
sur les routes généralement peu sûres des Balkans. Leur
expérience en ce domaine leur permit de mettre au point
un système de transport de fonds, qu’ils monopolisèrent
également. Le numéraire était amené dans leurs entrepôts ;
là, les monnaies étaient lavées, comptées, pesées, triées,
Albanais de Janina (d’après une gravure anglaise du début du X IX e siècle).
puis chargées à la pelle dans des petits tonneaux, lesquels,
emballées dans des sacs scellés, étaient chargés sur des
chariots et acheminés avec le reste des marchandises. Une
autre activité fort rentable était le commerce et l’élevage
Les Albanais, que la légende faisait naître des Pélasges d'Homère, des porcs, dont la législation ottomane, pour d’évidentes
disputaient aux Grecs, depuis l'A ntiquité, la paternité d'Aristote, de raisons religieuses, ne s’occupait pas. C’est pourquoi l’ex­
Pyrrhus, de la mère d'Alexandre le Grand, ainsi que le costume national portation des porcs vers l’Europe Centrale n’était pas
porte aujourd’hui encore par les deux peuples. Population turbulente, taxée, contrairement à ce qui était le cas pour celle des
anarchique et guerrière, les Albanais firent partie des sujets du despote bœufs et des moutons. De nombreuses familles de Macé­
d'Epire, après le \m e siècle, puis furent diriges par des dynasties locales
dont l'histoire agitée occupa les chroniqueurs, du XIVe siècle à la conquête doine achetèrent à Vienne leurs privilèges avec les béné­
turque. De tous les peuples des Balkans, ce furent eux qui s'opposèrent fices de ce commerce-là, commerce auquel deux autres
avec le plus d'énergie à la domination ottomane. Vassaux constamment familles serbes, futures maisons royales, devaient également
rebelles de la Porte, convertis les uns à l'Islam, les autres au catholi­ leur fortune : les Obrénovitch et les Karagéorgévitch.
cisme. les autres à l'orthodoxie, ils fournirent de tous temps des contin­
ents armes aux Turcs et des unités de mercenaires aux princes d'Europe
La Hongrie et la Transylvanie comptaient à elles
orientale. Protégés par les montagnes des pillages et des déportations seules, à la fin du règne de Marie Thérèse, 21 compagnies
organisées par l’armée ottomane, leur forte démographie les poussa régu­ et maisons de banque, 26 églises, 8 chapelles et -3 ecoles
lièrement à envahir les régions avoisinantes dépeuplées par les guerres, et utilisant toutes la langue grecque, desservies ou dirigées par
à s’y implanter au détriment des anciennes populations. Rappelons, dans des « Grecs ». Vienne abritait l’église grecque du Fleisch-
le cadre de cet ouvrage, que les grandes familles grecques de l'îlc de Hydra
et de Spetsae. de même que plusieurs lignages de stradiotes et d'armatoles, markt. dont les fidèles étaient Grecs aussi bien que Serbes
sont d'ascendance albanaise ; de même, la famille des Küprüli, qui donna et Roumains. A vingt kilomètres de Bude s devait depuis
plusieurs grands vizirs à la Sublime Porte, au xvue siècle ; le lignage 1752 l’église «grecque» d’une prospéré colonie s ·
roumain des princes Ghica ; et la dynastie royale d'Egypte, descendant de L’église grecque de Dünafoldvar datait d environ 1760,
Mehemet Ali, l'un des principaux adversaires des Grecs lors de la guerre
de I Indépendance, et ancêtre du roi Farouk.
lorsqu’il y avait déjà des écoles grecques dans dix-sept vil-
Ce lut lord Byron qui réveilla l’intérêt de l'Europe pour ce peuple les de Hongrie (4).
dont le romantisme sauvage attira son attention lorsqu’il se rendit en
Grèce.

3) Cari Peez et Dr. Joseph Raudnitz, Geschichte des Maria Theresien Thaler
le 1898 ; Marcel F ischel. Le thaler de Marie Thérèse. Élude de sociologie ei
oire économique, Pans 1912.
une quelconque notion d'asservissement ^ ° ^ ernrnent les 4) L’idée de nationalité, si puissante de nos jours, n’existait presque pas à cette
l’étaient jadis les sequins vénitiens, ou, plu surt0ut la je. et l’on trouve à propos de la confusion relative à la définition du terme
pièces françaises, portugaises, ho>\?ndaises ^ pQpu_ es » une citation de Pouqueville rappelant fort l'amalgame des notions appli-
; ü y a deux siècles aux Grecs: Ce que Ton appelait Turc comme ce qu'on
monnaie turque. 11 ne faut pas oublie q méditerranéen, le Turc aujourd’h ui dans Ia Roumélie. on ne saurait trop y insister. car là se
lations largement analphabètes du m° de suprématie ? le secret de bien des mystères, n ’avait et n ’a quoi que sou en commun aux les
la monnaie était la première des marq ns turques, et. sous le rapport ethnographique, il n existe dans cette parue du
le que les Hongrois ou les Magyars qui soient des Turcs Ce que les Ocaden-
appellent de ce nom. que les intéressés ne prennent jamais, attendu qu ils se
polilique· - ivffîoie de l’impératrice Tient uniquement du titre d ’Osmanlis, ce sont des gens du pays, ici d origine
ue, là d'origine slave, ailleurs de souche illyrienne ou valaque ou moldave ou
ponant un voile de veuve (que les A[aJ . P£orté par e allemande, qui. ayant embrassé l ’islamisme, sont devenus participants au
d’autant plus qu’ils l’assimilaient au tchador P ^ i S d e pir d ’O sman (...). portion du souverain en vertu de leur évolution religieuse
Jn autre cas de double appartenance ethnique peut être constaté à l’autre extra­
leurs femmes) fut d’une ampleur telle, qu nièces de la péninsule des Balkans. Après que les rois de Hongrie se fussent approprié,
Impériale continua jusqu’en 1916 a frapp .^ m e , il* siècle, la couronne royale de la Croatie, la haute aristocratie de cc royaume
inationalisa en partie. Alors que certaines des familles qui la composaient, les
de ce type, même si, pour la circulation mo, flgurait ;ki, les Frankopan, les Draskovic, maintinrent fièrement leur attachement à la
ce fut l'effigie des successeurs de M a r i e Ther Q Orient, na11te et à la culture de leur ancienne patrie, d’autres s’en détachèrent au point,
certains cas, de supprimer dans leur généalogie toute trace d ascendance croule
sur la monnaie à chaque changement de re&n ■ . Marie la us von Preradovich, Das kroatische Elément in der ungarischen A delsn ation .
l'on ne voulut plus, après 1750, que des gam-Jahrbuch », 9, Munich 1978, p. 43-95.
Thérèse, qui évincèrent les colonats espagno ,
170

jh
<* 1

\ cnisc : le foodaco dci I urthi.


Le grand entrepôt du commerce o rien LaI a Venise, viege de I activité nerem a Venise des flots de réfugies, dont cerums, nches négocia
des nêgcxiants grecs sujets ottomans, était le « Fondaco dci furchi*. disposaient de leur fortune en liquidités. LegJise de San G iornodefea
Venise comptait, au xvi' siècle, une population de 110000 habitants, es écoles grecques de Venise, plusieurs imprimeries grecques assuré
dont quelque 5 000 Grecs. La chute de Constantinople 41453), celle de la survie de rhéllémsmc. _____ ^
Chypre (1570). celle de la C rcte (1669). et du Péloponnèse (1715) ame-
JP --■-
Les réseaux commerciaux développés entre les mai­ débuts de l'Etat grec : lordaki Olympios, le bimbacha Sava.
sons «grecques* d'Autriche, de Transylvanie, de Hongrie, le général Hadji-Pctro (dit par les Grecs « Vlacho-bey *), et
et leurs filiales balkaniques dirigées le plus souvent par 1 homme d'État Coletti, d'ascendance vlaque indiscutable,
des freres ou des cousins restés sujets ottomans dans leur mais tout aussi indiscutablement Grecs de coeur. Beaucoup
pays natal, facilitèrent la mise en place d'une correspon­ de ccs grands banquiers, qui avaient acheté des diplômes et
dance à caractère politique au service de la Cour de des lettres de noblesse à différents souverains européens,
Vienne. Le blocus continental, qui obligea l'empire autri­ sont connus de nos jours en Grèce sous la qualification
chien â recourir aux compagnies grecques pour pouvoir se d 'évergètes, c’est-à-dire de bienfaiteurs de la patrie hellé­
ravitailler par les seules voies restées ouvertes, celles du nique. C'est pourquoi Victor Bérard, professeur à l'École
Danube, de la Mer Noire et des Balkans, favorisa la forma­ des Sciences Politiques de Paris pouvait écrire a la fin du
tion de quelques fortunes colossales, parmi lesquelles celles siècle dernier: «Les Valaques ont été, depuis cinquante
des banquiers Bellio et Sina, qui se chargèrent également ans, les grands bienfaiteurs de Thellénisme. Presque tous
de gérer les fonds du terrible pacha de Janina, Ali de Tébc- les monuments d'Athènes ont été érigés par les Valaques.
lén. Presque tous les donateurs célèbres, dont les legs et les
Avec le temps, ces communautés orthodoxes de cadeaux ont secouru l'État et les communautés grecques
l'étranger, contaminées par les nouvelles idées de nationa­ sont de race valaque: Sina, de Moscopolis; Dumba. de
lisme â outrance, éclatèrent. Les conflits entre Serbes et Nicolitza ; Tochitza, Stoumari et AverofT, de Metzovo»(-)
Grecs autour de l'église orthodoxe de Trieste, ou les rivali­ Telle n'était évidemment pas l'opinion du gouverne­
tés entre Grecs et Roumains au sein de la communauté ment et des historiens grecs, lesquels insistaient, non sans
grecque de Budapest n'étaient que l'exemple de la cristalli­ raison, sur la primauté des sentiments helléniques de ces
sation de courants nationalistes qui obligeaient progressive­ célébrés donateurs de l'Académie, du Stade, de I Univer­
ment ccs marchands de plus en plus riches à opter pour sité, de l'Observatoire, d’innombrables autres monuments
Lune ou l'autre des nationalités qu'ils avaient jusque-là de l'Athènes moderne, ainsi que des écoles de toute sorte
honorées sans discrimination. La propagande officielle mit du nord de la Grèce. Il faut ajouter encore que dautre>
de l'huile sur le feu : des journalistes et des professeurs plus célèbres évergètes de la nation grecque ne sont pas Vas­
ou moins instruits dépensèrent une énergie considérable à ques d'origine, mais bien Grecs, et que, d'autre pari, c
la solde de leurs gouvernements respectifs pour prouver grands banquiers gréco-roumains de l'étranger ont ega^
que les Vlaques de Macédoine étaient, selon les cas, des ment fait des donations considérables à la Roumanie.^
Grecs vlachophones, ou, au contraire, des Vlaques soumis dans ce pays jadis plus riche que la Grèce, leurs ca e ^
à ('hellénisation. On s'évertua a démontrer qu'un meme ne furent pas marqués par le caractère spectacu,^τηη-
personnage ne pouvait être que Roumain, parce qu'il était revétirent aux yeux des Athéniens éblouis par ce
né dans une famille vlaque, ou au contraire uniquement tueux patriotisme. -, — nll- de la
Grec, parce qu'il avait combattu avec héroïsme aux cotés Tout cela ne relèverait, en fait de noblesse,
des Grecs lors de la Guerre de l'Indépendance. Tel était le
cas de militaires ou d'hommes politiques célèbres des (5) Victor Bîkakd, La Macédoine. Panv IK97, p- 248.
ii,r;,v;llu‘ <)l' [,larchandises passai» les montagne» du l’inde. D’après Louis Dupré, « I ».ι·«««· « à
* , Constantinople », Paris 1825*
■«| ^ ^ V ÎlrV \ r i,pé SUI, cellL gravure les principaux personnages composant les expéditions à travers les sentiers
u j \ tes Hilkuns, et s est étonné, dans le texte accompagnant cette illustration, «de ce que les Muscs de la
m\ o ogie eussent choisi elc pareils endroits pour leur résidence». On voit des marchands, armés pour la plupart,
ex mulets chargés de ballots, des destriers arabes de flère allure, les gardes arvanoutes («albanais») annes eux aussi,
î îx \o\ageurs anglais, ainsi qu un pope, chargé sans doute de surveiller les paquets de livres. Les marchands macédo-
icns jouèrent en eflet un rôle important dans le financement des imprimeries grecques à l'etranger, et dans la dilTu-
S,UI1 0UN r‘tges religieux, grammaires et dictionnaires grâce auxquels la langue grecque put maintenir sa suprê-
m.i|k Larissa vie culturelle des chrétiens de l'empire ottoman. Le mouvement commercial reliant les Balkans à
cmygne orientale ti a été que peu étudié jusqu'à présent. Les échanges et les influences cul turc lies en découlant.

F ■■ ■ ■* . . · | il· |l/ 4- U i i? 4 ! ! |j ’ I I l Ά I V I I ’V C Cl 1_:· U I X f | rV . il I * P ■ *- · %.■ M b f ■ ■ ιι ·Μ ■ · I ■

^ μ c Leipzig, η axaient leur pareil nulle pan J ’on connaît enfin lut irait exerce par les peines fours de 1>κ
S Ί ’lT' <ln KS avoisinantes. Weimar surtout, sur les grands écrivains allemands de l'epoque, Wielaïul,
1,1 l*C:|der, (loetlic. et, par voie de conséquence, sur le développement de la grande littérature du romantisme
e nuK e culturel eut, bien entendu, ses adeptes parmi la riche colonie hellénique de Saxe.
Poh jj j * K opitsch (L diu, .\utklantnxt Ahsolutismus und Bürgertum, Munich 1976,

"'avaient mn,,.-iV1t'n,Cnls s ' c e s f o r t u n e s considérables


près de deiiv * * marchands d’F.pire e t de Macédoine
de titres de h a r S ,'Ρ o m e s n o b le s s e e t une douzaine proprietaires ue lamunuui. uuiihuiiw «..... —
grands marrhan°)n ^ lî m m e n c é e au xvu* siècle, l’ére des maisons, voire dans des chalcaux, ils publieiu lems genca
Centrale touche o r th o d o x e s d e s Balkans c l d’Europe logies dans l’Almanach de Gotha el dans I Armorial de
Vienne, de la « rv Sa in .v e rs *830, date de la création, à Siebmacher, sans mentionner la profession a laquelle ils
°mp.igmo de Navigation sur le Danube», devaient leurs blasons surchargés. Ces nouveaux riches
172

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qu'étaient les marchands balkaniques en voulaient pour Frontispice et l'une des pages intérieures d'un acte d'anoblissement concé­
dé par l'empereur François I.
leur argent. La chancellerie aulique à laquelle ils acquit­ Ces actes, souvent rédigés sur velin, reliés en velours, ornés du sceau
taient la taxe substantielle nécessaire à la délivrance du sur cire protégé par un ctui en métal doré, étaient composés de plusieurs
diplôme de noblesse, diplôme concédé lui-même par le feuilles de texte latin, décorées d'eaux fortes ou de dessins à la plume
souverain en échange d'importants services pécuniers représentant des scènes allégoriques. Les historiens de l’art ne se sont pas
penchés jusqu'à présent sur ces documents intéressants en dehors même de
rendus à l'État, cette chancellerie donnait droit à l’impé­ toute considération nobiliaire.
trant d'exprimer ses désirs quant aux figures héraldiques
devant meubler le blason (ft). Il suffit de jeter un coup d'œil
sur la vingtaine d'armoiries illustrant ce texte pour obser-
suggérant IΌπ^η co.rnrnui|ls ; d’abord les emblèmes
soleil levam? érsu n , Î ? Ur e' ,e paon faisam la ">«·,e
(6) Dans l'empire d'Autriche, à la seule exception des militaires anoblis en nouveau nobled e v E L f E 8Uram ''activité à laquelle Je
conséquence de l'obtention d'une décoration, tous les diplômes d'anoblissement ou de des caravanier.;· iaa 1 53 ^ortune et son diplôme: la tente
concession de titre était soumis au paiement préalable, par l ’intéressé, d'une taxe
définie En IH40. il fallait payer I ()00 florins pour un anoblissement simple. I 50C rivière o ù T f S ’i Γ° ‘ί m° U,in· le eué au bord d'une
florins pour l'élévation à la dignité de chevalier. 3 000 florins pour le titre de baron. d’H e ro é s lé Γ ! ! ’ ,e péaSe ! le caducée, attribut
6 000 pour celui de comte, et 12600 pour le titre princier Si la somme n était pas un bâteau nnm-v des marchands ; l’ancre, ou encore
pavée dans l'année suivant le décret impérial de concession, le décret étau annulé ei
les lettres patentes ou le diplôme nétaient plus délivrés Cela arrivait quelquefois, flottait tant sur ΓαΪ Λ Έ de p,usieurs mâts, comme il en
mais certainement pas dans le cas des marchands qui nous occupe ici. La taxe par des m a rc h /J A d n a t ,q ,u e ou le Danube, commandé
correspondant à la concession du prédicat (\ox\...) pouvant accompagner la conces­
sion de noblesse ou le nouveau titre représentait en plus un dixième de la somme les et leur mrhp S êrf cs.; a, 8er^.e de blé ; l'essaim d’abeil-
afferente a la concession respective En MIS, l'inflation aidant, toutes ces taxes celà n'est ♦ S^m^° e d’une industrieuse activité. Tout
étaient montées à plus du double. Dans une étude parue en 1 9 6 5 . le comte Waldsteir,
Wartenberg, conservateur aux Archives de Vienne, nous apprend que le port et le orthodoxe ni H,OUJOUrs> héraldiquement parlant, ni très
configuration des armoiries étaient soumis à une législation héraldique datant dt avec les im n i Un. tr,es bon. B°ût. Le comble est atteini
1752. Cette législation voulait que le blason des simples nobles ne fut sommé qui non seulem p de a Larnille Stankovic, où l’on admire
d'un seul casque ouvert et couronné, taré à droite. Les chevaliers bénéficiaient di
deux casques opposés, les barons de trois casques et d'une couronne à cinq branche: tout un troimla e .co>irn<rr apportant un pli cacheté, mais
perlées Mais, du fait qu 'en Allemagne les barons arboraient - à tort - une couronnt tons. Détail Pf 3U k C betai' a ?omes : chèvres, vaches, mou-
à sept branches perlées, comme les comtes, la noblesse autrichienne ne voulut pat
demeurer en reste et François-Joseph dut l'autoriser à agir de même (1862). Nombn nourrie an f °üC!lanî’ et qui en dlt 'on8 sur *a nostate,c
de barons autrichiens n "avaient pas attendu cette date pour orner leur blason de ceitt triés· dIim: ° n d * eurs ames Par ces marchands expa-
façon L ue ancienne tradition voulait aussi que les supports et tenants ne fussen
accordés qu 'aux familles princières. aux anciennes familles de comtes féodaux et tou sur le n , „ l fb asons Portent, soit sur l’écu même, son
à fa n exceptionnellement, à quelques armoiries de lignages baronniaux. .Mais, ains des barnJc I e .f?lsa.nt, ^ond (comme dans le cas du blason
qu'on peut le constater en feuilletant les pages de ce chapitre, les nouveaux anobli,
du \i\- siècle demandèrent - et obtinrent - des blasons avec supports, du meilleu.
doxe mil·. e l0’ \CI reP.roduit), une petite église ortho-
effet décoratif Enfin, malgré l'interdiction de faire figurer des emblèmes militaire, Elle rarmoii ° U quelquefois entourée d’humbles maisons,
dans les blasons concédés aux civils, l'on peut également constater que les civils ne si
firent pas faute d'orner leurs armoiries de heaumes, de glaives, d'épées et même
ques E t . S° US ,am oncellement de cimiers et de cas-
comme les Zepharovich. d 'armures féodales. nir de lf i l ? SC,Ues tarés de profil ou autrement, le souve-
Bcrthold W aldstf.in-W artemu.r(», ôsterreichisches Adebrecht. « Mitieilungei
des Ostcrrcichischen Slaatsarchiv », 1964-1965. pp. 109-146.
cousins rP ,'n ?lne Patrie où vivent les vieux parents et les
cousins restes a cultiver leur champ.
Liste de 150 familles originaires d'Épire et dp ivi
anoblies par des monarques étrannerü «■. “ Vlacetl»'ne,
bienfaiteurs de la Nation Grecque. a>ant donn® des

oms qui suivent sont ceux de lignages dont l'arbre généalogique


pas, au plus, au-delà du début du xvm· siècle. Nous espérons
nC ,irc les informations nouvelles que cette liste pourrait apporter, elle
que, ‘ssi l‘importance numérique du flot ininterrompu de mar-
tirées OU qualifiés comme tels, qui essaimèrent à travers les Bal-
ί l'Europe centrale, jusqu’à Venise, en Saxe et en Russie, Grâce aux
Mns' . 1·-.. rr la destinée de leurs descendants fut placée sous

n |fa m ille s <— ------ * —


r i nreuve dans [‘ensemble, de moins d'attachement à l'hellénisme et se
tPassimilés bien plus vite à l’étranger De par la diversité même de
ï°V orrines ethniques, grecque, serbe, albanaise et surtout valaque, ces
irchaiids originaires d’Epirc ou de Macédoine ont formé un groupe très
nteique oscillant entre des tendances nationales diverses. Celles établies
■ Iciranger sont devenues autrichiennes, roumaines, russes, serbes, ou
hongroises au bout de la troisième génération, après quoi elles abandon*
nèrent aussi la religion orthodoxe au cas où elles vivaient dans un pays ou
-cllc-ci n’était pas pratiquée. Mais leurs généalogies ne sont pas sans inté­
rêt ne fut-ce que pureequ'il est possible d’y suivre la manière dont les al*
liances jusque vers !9l8, continuèrent à être conclues entre conjoints
choisis'au sein d’un même groupe social et religieux. Certains des noms
titrant dans cette liste représentent de grands noms pour l'histoire écono­
mique et culturelle Je Ja Grèce moderne. Mais pas tous ceux qui portaient
L't ont illustré ces noms, (il s’agit des érergètes), ont aussi fondé une famil­
le Ce qui explique aussi pourquoi, faute d'héritiers proches, leurs immen­
ses fortunes furent léguées à la « Nation », mot écrit avec une majuscule,
tellement il était évident qu'il ne pouvait s'agir que de la Grèce.

Siales : Apustolo Arsachi. Président du Conseil des Ministres en Roumanie, bien-


(A) Diplôme de noblesse concédé par l'empereur d ’Autriche, laiteur de la Nation Grecque.
<Hï Diplôme de noblesse concédé par I empereur d'Autriche en sa qualité
de roi de Hongrie,
iR) Ukaze impérial d'admission dans l'un des Livres de la Noblesse de
Russie.
(SK) Diplôme de noblesse du Saint Empire Romain de nationalité G er­ Alexejevics. (H) 10 II 1791.
manique, signé soit par l’empereur, soit, comme ce fut souvent le cas des Anastasievies. Dimitrio A., marchand à Carlowitz (Sremski Carlovci), (H)
familles qui nous occupent ici, par l'Électeur de Saxe agissant en sa quali­ 3792 selon Siebmacher, mais 26 VII 1817 selon Fiives.
té de Vicaire Impérial durant l'interrègne suivant la m on d'un empereur
et l'élection de son successeur. Anastasiu. Vasile A., «Grec d'Albanie», boyard en Moldavie 1806, iR)
Napoléon mit lin au Saint Empire en 1805 et l'empereur prit le titre 1821, Voir Voinescu, Roumanie.
d’empereur d'Autriche. Andreovics. Andréas A., maître des postes à Carlowitz et Petervaradin.
(H) 25 V 1763.
<Ir) Diplôme de noblesse de Transylvanie. Les Habsbourg étaient depuis
16SS grands ducs de 1 ransylvanie (auparavant principauté autonom e vas­ Àntonovics. Jani A,, capitaine aux confins croates. (H) I 111 1751
sale du sultan) et délivrèrent en cette qualne, jusqu’en 1866. des lettres de Arsaki. Apostolos A., né Kotakovo, Ëpire, 6 1 1797, t Bucarest 1874,
noblesse indépendemment de celles concédées comme rois de Hongrie. désigné comme Grec par toutes les sources, y compris les roumaines. Doc­
olim = ancicn nom, avant l’adoption de la forme grecque. teur en médecine de l'université de Halle, abandonna l'exercice de la pro­
fession pour se consacrer aux affaires et à la politique en Roumanie. Chef
de file du parti conservateur roumain, disciple du libre-échange commer­
cial, publiciste et orateur, (il qualifia la révolution de 1848 comme étant
« la conséquence du communisme infernal »), ministre des affaires étran­
gères de Roumanie 1860 et Président du Conseil, Il consacra une grande
partie de son immense fortune à fonder des écoles dans son village natal et
un pensionnai de jeunes filles à Athènes, VArsakeion (1835), auquel il
donna 570 000 drachmes. Sa fille Hélène épousa le prince Grégoire Canta-
cuzène.
Bibliographie :
Rostas Kerofilas, L'Arsakeion, «Le Messager d'Athènes» 4 III 1934;
Nicolae V a t a m a n u , Doctorul Apostol Arsache. (« Sludia et Acta Museï
Nicolae Bàlcescu», Bàlccsti 1969 pp. 365-376.

stry de Sosdiu. (H) 3 IV 1840.


thanasievics. Jeftim A., conseiller municipal à Neuschau (Novi Sadl
and commerçant, qualifie de Grec tant par S.ebmacher que P « Fuves
ait peut-être, comme son prénom I indique, Serbe. (H) .6 Vil I79-. 5
793, avec le prédicat « de Valiapaji »,
vakumovicz. Famille qualifiée de grecque, (H) 15 ^ Arad
inné deux évêques grecs orthodoxes non-unis: Pavd . « eque d Arad
187-1810 et Stefan, eveque de Temesvar apres ΙΜ0. La
rbe de Macédoine. . .*
icrriff Olim Aveheros Orig. de Janina, grands commerçants établis a
dessa Pml a Alevandne d'Eg) pte. é, erge.es e, hommes pohuqu» en

, ■ ,i vritl 1818 t Ramleh d'Alexandrie tËgsptei lé


orges A„ ne Metzovo 1.S \ H1 8 év„ ,ètes de la nation hel-
| 1899. compte parmi ?n Averofl par son frere
iq«ie. Le patronyme Av^eros ^ ^ 'o r m e e ^
Nn:Jrl Hughes « Τ π ! η danina (Gravure de Cokerell, dans Thomas é établi comme négociant en Russie, puis a v
n Greece and A lbania». L Londres 1820),
174

membres de la famille. Georges A. s'établit très jeune au Caire sous le


patron nage de son beau-lrère Tossilza, et entreprit d'exporter en Angle­
terre les produits du Soudan Par la suite il se lit importateur de marchan­
dises anglaises en Égvpte, et travailla seul pendant longtemps avant que
l'extension de sa maison ne l'obligeât à prendre des associes. En 1865 il se
fixa à Alexandrie, parmi les dirigeants de la communauté grecque
d’Êgv ptc. fondateur d'écoles, d'orphelinats, d'hôpitaux, tant a Mctzovo
qu'en Égypte, i! contribua par d’incessantes donations à parachever l'Insti­
tut Polytechnique d'Athènes, à élever les statues de Rhigas et du Patri­
arche Grégoire V devant l'université de la capitale grecque, ainsi que
l'École Militaire des Évelpidcs et le Stade d'Athènes qui allait accueillir
les Jeux Olympiques de 1896 et 1906. Apres sa mort, grâce aux sommes
qu'il versa à la Nation, l'État fit construire le croiseur-cuirassé « AvérofT»
qui assura â la Grèce et â ses alliés la maîtrise de la mer pendant les deux
guerres balkaniques; bâtir â Larissa la future École Supérieure d Agricul­
ture, et. à Athènes, le Conservatoire.
Depuis, la famille AvérofT, alliée à plusieurs des familles figurant dans
cet ouvrage, n'a cessé d'être présente dans la vie politique de la Grèce,
Son chef actuel. Ëvangcios AvérofT, député, écrivain, a été jusqu’à récem­
ment ministre de la Défense, et, de 1980 à 1981, vice-président du
Conseil. Son neveu Yanni AvérofT est l'actif matre de Metsovo.

Munumem de Georges AvérofT à Athènes.

ver en Macédoine. Sujet turc, il avait commerce à Scmlin, sur le Danube,


puis à Leipzig, avant de s'établir à Vienne, ou il avait constitue une Com­
pagnie avec ses trois frères Margant, Constantin et Kiritzo. Se déclarant de
rite grec non-uni. non-marié, il affirmait importer dans les états autn-
chiens du coton, du safran, du café, des cotonnades rouges pour b somme
lu» famille AverolT vers 1870 (d'après « Ept rot ik i Estia », 11 (1962) p. 11, de 40 000 florins. Il exportait en échange vers la Turquie des «marchan­
dises de Leipzig» et des thalers impériaux d’or, dits de Marie-Thérèse,
L’un de ces quatres frères était le père de Michel Basili, fixé à Con>-
tantinople au début du \ i v siècle, négociant, né lui aussi à Argyrokastro,
et qualifié de Grec parce que de rite grec, bien que ne partant pas a
langue grecque, mais seulement l'albanaise (*). Michel B. Sevaso-
Baich. Grands commerçants à Mitrovica dans le Banal, donnes comme poulo, lut le père de quatre enfants :
Grecs par fines, comme Serbes par Siebmacher; (II) 25 VII 1791. Barons
(H) Bai ch de Varàd 1818, grands propriétaires terriens, alliés à la dvnastie I. Smaragda. née Constantinople vers 1798, oo Georgo Mêlas.
serbe des Obrenovilch. Famille serbe de religion grecque non-unie. II. Constantin né Constantinople 1809, + Saint Petersbourg -
Balanos. La Grande École de Janma, « figure de proue de l'enseignement 1884, bénéficia de la protection du comte Koucheley-Bezboro \ ^
de la Nation, fidèle à la tradition grecque et à l'Eglise», avait été fondée fil suivre les cours du gymnase russo-grec de Nijnyi, puis v o i x _. j..
en 1676 grâce aux 25 000 ducats vénitiens légués par le riche marchand Richelieu d'Odessa, ou il fut le condisciple et I ami de Nivo as' - Ju
épi rote Léondan Ghiorma, Elle connut un grand essor sous son directeur futur auteur des « Ames Mortes», avec lequel il édita « fntnl
Balanos Vassilopoulo qui exerça scs fonctions de 1723 à 1760 et lut donna N ord», almanach omé de vignettes dessinées par les peux ■? t dtl
son nom, le Balaneion. Ses fils Cosma Balanos, t 1807, Constantin, t en 1830 au Département (Impérial russe) des Affaires Etrange -■ ^
1818, Anastase, t 1818. la dirigèrent après lui successivement, lui consa­ secrétaire à l'amiral Rieord, le commandant de a pub
crant leur fortune cl leurs efforts, concrétisés par la publication d'une les eaux grecques 1832, puis lut nommé consul ( ^ - L_ '_ 0lj if
impressionnante série d’ou\ rages éducatifs, religieux et littéraires, dont le consul-général (1844-1853) de Russie en Syne et ^ f t ieux Saints
succès amena d'autres dons, de la part du Patriarcat et de la famille organisa les premiers fondements de la propagande russe a _ _ ^ ■ |L
Caplanis. L'ecolc fut incendiée en 1820 sur l'ordre du pacha de Janina. La Premier Conseiller du prince Orlov, le représentant fmDéflal ™-s
famille B. qui se signala au cours de la guerre de l’Indépendance, subsiste Conférence de la paix de Pans (1856), puis Commis* v g(a^|i 186Û
de nos jours, dans les Principautés de Valaehie et de Moldavie L ^ ,r.-nie de Kher^1
à Odessa, membre du Comité directeur de la Banque - g L [g-1 au n>
BanoglL Andréas B., marchand grec en Transylvanie, (H) 3 II 1698. auteur de nombreux ouvrages sur la Question JOrien , ^
Basili (ohm Yassiliou) Lorsque les autorités impériales de Vienne déci­ Livre (noblesse civile) de la noblesse d'Odessa et de . de
dèrent de surveiller les activités des négociants grecs établis dans l’empire, sa vers 1843 Marguerite Handjéry, fille de... j- née
elles firent ouvrir un «Registre des Conscriptions» destiné à établir la Handjéry, adoptée par son oncle I élémaque ^ ju gêner*1
liste de ces négociants et le montant de leurs fortunes de plus en plus sa vers 1823, t Beyrouth vers 1850; et II) a .......
considérables. Parmi les 82 négociants ainsi enregistrés en 1766, dont la russe Dobrovski ?), dont, du Ier lit : \i inuel Figuei* J
plupart étaient venus de Macédoine, figurait aussi Kinak Basili, âgé de 32 a) Margarita, t Athènes 1906, 00 . i ? 7 * nidato.
ans, né a Argyrokastro, ville aujourd'hui albanaise, qu’il déclarait se trou- meida, fils d'Antonio F. d'A. et de Zot Mavn.
175
bv\ , A“ e' né, Beyrouth 14 1 1846. t Saint Péterxbourg 28
Vil 1902, secrétaire d ambassade, oo Paris 24 IV 1882 Év»
Paris
Pans etr t\9l. Γ1'η dC nce
a Londres, N'C0,o SccCa+
1855, ttaD
rg1· minislre
Pans 16/29 VPlénipot.
1913, dontde :Roumanie à
1) Nicolas, né Paris 7 V 1883, t en Uruguay vers 1966,
directeur de la chancellerie diplomatique du Grand Quar-
tier General russe 1914-1918, auteur, avec le général Loukom-
ski, du manifeste d’abdication de Nicolas II ; l’un des chefs de
file de l’émigration russe, publiciste, oo ; i) Tatiana Gall née
Riga ( L e t t o n i e ) t ..., et I I ) ...........(américaine), dont :
- Alexandre, t dans un accident de voiture aux Pyré­
nées à l’âge de 26 ans.
c) Euphrosyne, née vers 1848, t en Belgique vers 1925, oo
prince Serge Ouroussov, gouvemeur-gcnéral d’Odessa.
d) Marie, oo Alexandre Adolfovitch Albrand, conseiller intime russe,
(dont deux enfants: - Constantin, t tué pendant la révolution 1919
- et Natalie, t Lausanne 3 IX 1914, oo Saint Pétersbourg 1902, Max
comte Stackelberg, né Florence 1866, disparu dans un goulag de Sibé­
rie, avocat à Moscou.
e) Michel.
0 ... (fille), t Territet (Suisse).
III. Euphrosyne, ©o Spyridion Biazi-Mavros (Ils furent les grands-
parents maternels de Jean Psichari).
IV. Dimitri, né Constantinople 1812, t Athènes 15 VIII 1891, oo
Éléna Miliotis, dont :
a) Euphrosyne, née Londres 1858, t Thessalonique 1916, oo
Périclés Hadjilazaro.
b) Alexandre, né Livourne 7 XI 1854, t Monte Carlo 1929,
oo Paris (église roumaine) 2/14 1904 Isabella-Eugenia, fille du
marquis Carlo Sampieri, dont :
1) Alexandra, née Paris 15 XI 1891, t La Roche-sur-Yon
2 l 1973
2) Roxane. née Paris 1894. t Athènes 22 Xll 1983. ~ Athènes, Petro
Vakas. ingénieur. Directeur au Ministère des Communications.
3) Dimitri, né Paris 1896, t en Argentine 1978. «, Suzanne
Bosquain dont deux fils établis en Argentine :
- Alexandre, père de Nicolas et de Francesca.
- Michel, père de Alejandro.

Constantin de Basilli, Consul Général de Russie aux Lieux Saints Blason : exécuté par un sculpteur local ignorant des lois de l’héraldique.
figure sur une tombe au cimetière d’Athènes: taillé, au 1 de ...... à une
(·) Les sources désignent cette famille comme étant grecque d’Albanie. L’affir­ croix latine (d’argent ?) posée au canton dextre du chef ; au 2 de ...... à
mation de Jean Psichan. professeur de langue et de littérature grecques au Collège trois abeilles (d’or ?) mal ordonnées (1,2). Couronne à 5 perles.
de France, selon laquelle ses proches parents, les Basili. ne parlaient que l’albanais
et ignoraient le grec, est étonnante. Si elle était exacte, elle pourrait apporter beau­ Bibliographie :
coup d'eau au moulin de ceux selon lesquels les marchands grecs n'étaient pas vrai­ Griechische Handelsgesellschafien und Kaufleute
Polychronis E n epek id es ,
ment Grecs. A première vue. rien ne semble devoir infirmer les propos de l’éminent in Wien ans dern Jahre 1766. Ein Konskriptionsbuch, «Etaireia Makedo-
savant, lequel, par ailleurs, parle avec admiration des Basili et du « rayonnement de nikon Spoudon », 27, Thessalonique 1959, p. 7-8; Jean Psichari, Ernest
leur intelligence ». Pourquoi alors les exclut-il de la communauté hellénique ? Parce Renan. Notes et souvenirs. Paris 1926, p. 270; George Bezviconi. Boieri-
qu’ils ne furent pas de bons Grecs, notamment au cours du long consulat général mea Moldovei dintre Prut si Nistru (Les boyards de la Moldavie d’entre
exerçé par Constantin B. aux Lieux Saints, lorsqu’il s’appliqua à exécuter les direc­ les rivières Prut et Dniester), II. Bucarest 1943, p. 86 ; communications de
tives de son gouvernement, qui étaient de saper l'influence grecque au sein de l or­
thodoxie afin de la remplacer par la prépondérance russe. Mais il semble invraisem­ Mme Boxshall, née Kétséa.
blable que Basili. qui avait commencé sa carrière comme secrétaire de l'amiral russe
commandant la flotte du Tsar en mer Égée, et qui l'avait finie dans un poste où la
connaissance du grec était indispensable, eut ignoré cette langue. Admettons, au
plus, qu'il ne la connaissait pas très bien, suffisamment pour faire face aux exigences
de sa mission, mais pas assez pour satisfaire un helléniste chevronné comme le pro­
fesseur Psichan. lequel, dans l’un de ses écrits, avait affirmé : « Langue et patrie sont
la même chose. Combattre pour la langue ou pour la patrie, c’est le même combat ».
Or, Basili, au lieu de combattre pour l’hellénisme, lui avait fait du tort. Il était dès
lors normal qu'on lui appliquât une étiquette albanaise. Mais Jean Psichari lui-
même. devenu pansien. époux d’abord d'une protestante d'ascendance mi-bretonne,
mi-hollandaise, puis d'une française catholique, père d’enfants convertis avec éclat
au catholicisme, défendit-il toujours ses convictions grecques ? Ne les noie-t-il pas
*ous le cosmopolitisme lorsqu’il évoque les ancêtres de son fils mort pour la France,
«ancêtres du pays d’Arvor, ancêtres des lagunes adriatiques, ancêtres de Paros, d’AI-
amc, de Chio, du Phanar. et de Galata » et invoque Charles Péguy : « vous qui de
aéra»?5***0^ n°US ^les un Μη& ,ran<îa>s el un héroïsme à la française ! ». Et, père
il r v - dcscsP°'r lorsque son deuxième fils tomba lui aussi à la guerre, invoque-t-
eroisme des ancêtres grecs? Aucunement, c’est vers la France que se tourne son
ri r;..c csl avcc J°>e. écrit-il, qu’il aurait accueilli la nouvelle de la mort d’autres
‘s 1 en aNai1 eu· au cas où. eux aussi, seraient morts pour la France.
2 iv?o-»i *>SICÎIARL Enfance d Ernest Psichari. Revue hebdomadaire, Paris
1 ,v 1921, p. 30.
176

Cirées du Péloponnèse allumée sur l'instigation des émU»;»


Orlov, la ville de Moschopolis fut détruite sur ordre d’Ali η Γ
et la com m unauté des marchands qui s’y trouvait alla che -h de Jan>^
territoire autrichien. Dimitrio Bellio et son é p o u ï
dans la capitale autrichienne. La banque Bellio y fut fondé ί^ Ι ικ η ι
xviii* siècle, au service tant des négociants grecs dont Pactivri * Ia f,n
jusque vers 1840 entre l'empire ottoman et l’Autriche qu'a ·!"ι ·
podars grecs, puis roumains, des Principautés Danubiennes dcs hov
parce que les Bellio, parlant à la fois roumain et grec, se mo \ ^
attachés aux efforts d ’émancipation de l’une et de l'autre d T ^ ^
nations, les historiens grecs qualifient cette famille de grecque i d üx
les historiens roum ains la considèrent roumaine. Il est d'aill· d
de se prononcer sur ce point, puique la famille se qualifiait elle* · Clle
« macédonienne » à une époque ou le principe des nationalités T*™* ^
libération des peuples et l’indépendance des nations sans toutcfoisT*1* J
clair l'appartenance ethnique et les frontières nationales des pa\sd *rn
kans. A l'exception d'un Bellio qui épousa la sœur d’Alexandre ^
dato, le héros de Missolonghi, toutes les autres alliances de cette
sont roumaines, notam m ent avec les boyards Vacarescu et Cç ' c
dans le volume consacré aux familles roumaines que nous publierons Γ*
généalogie. Le beau-frère du héros était Constantin Bellio né vi™»^
Macédoine 25 11/9 III 1772, t Vienne 11/23 XII 1838, anobli par I W
reur Ferdinand qui lui octroya le titre de baron par diplôme de 1825 ^
Ce grand banquier laissa des sommes importantes aux églises grecque
d'A utriche, dota de nombreuses jeunes filles pauvres, tant viennoises que
grecques, aida avec largesse les hôpitaux de Vienne, de Bucarest et d’ Athè­
nes, ainsi que les orphelinats de ces villes, et fut l’un des fondateurs de là
Basilides. Thomas B.. (A) 23 III 1622, avec le prédicat «von Thurova ». Société d'Archéologie d'Athènes. Par son testament, il léguait des bnoui
De gueules à la fasce d'argent : au !" à une demi-roue de moulin, d'or, aux princes Caradja et Soutzo, qui avaient été ses clients, un sabre pré­
issant de la ligne de parution ; au 2eà un oiseau essorant, au naturel, posé cieux au roi O thon, et un coffre-fort à l’Étal grec, qui n’en avait aucun a
sur un pic rocheux d’argent en terrasse, flanqué de deux pics du même. l'époque.
L'écu timbré d’un casque d'argent, couronné d’or, à 5 grilles du même, Le baron assura la survivance de son nom grâce à la création du
taré de trois-quarts, aux lambrequins d'azur et d'or à dextre. de gueules et «F o n d s Bellio», lequel, de 112 000 drachmes à l’origine (1838). admi­
d'argent à senestre. Cimier : un cerf'issant. élancé tenant dans son museau nistré par la Banque Nationale de Grèce, atteint aujourd'hui plusieurs mil­
une branche fouillée de sinople. lions. Il a serv i, et sert encore, à assurer les études supérieures de cinq jeu­
nes Grecs méritants auxquels des bourses sont décernées annuelle­
ment.^
Basilides. Paul B., proprietaire terrien dans le comitat de Gom ôr. en H on­ É ca rtelé: a u I " de sable au trident dém anché d o r : au 2e d'azur a
grie. (H) avant 1689 lorsqu'il scelle d ’un blason: d'argent, au lion à la une tête et col de licorne d ’a rgent : au 3e de gueules à une tète et col de
double queue, au naturel, tenant de sa patte dextre. en pal. une rose du cheval contournés d'argent ; au 4 e d'argent à une aigle de profil essorante
même, tigée et ieuillêe de sinople. L’écu est timbré d'un casque d’argent et de sable, la tête contournée, tenant en son bec une croix latine de gueules
de ... 0 Cimier: un ange issant. de front, à la figure, au cou et aux mains A une rivière en fasce. brochant sur les ècartelures. Casque couronne
de carnation, vêtu d’un dalmalique d'argent, à la ceinture de ... ?, tenant de C im ier : une aigle de sable. Voir illustration p. 459.
son bras dextre élevé une couronne de feuilles, tandis que sa senestre est
tendue vers le bas. B ibliographie:
Émile P ic o t , L es R o u m a in s m acédoniens en Autriche et en Hongrie
Paris, 1875. Neagu Djuvara, Fam H ii de originà aromànà in Principale
Bellio. Marchands coutsovlaques de Moschopolis en Macédoine, et sup­ în « Noul Album Macedo-Romàn » , II, Freiburg 1965; M. K alenderis.
posés être de la même souche que les armatoles homonymes cites au ser­ ‘ Ο Βαρώνος Κωνσταντίνος Μπελλιο ', Salonique 1973 ; Vovolinis op.
vice de Venise en 1706. Après la défaite de l'Orlofikà, l'insurrection des cil., vol. 2.

Ιλ* manoir des barons Bellio, sur leur domaine de Urlatzi, en Valachie. La
construction est l'œuvre d'artisans amenés de Macédoine. Le manoir de la famille Manaszy de Hodon> dans le
177

18a 26°· u S i nS dC N^ dés’. ÉPirc’ marchands à Soroca, Bessarabie (R)


la politique dcsV rn.crcs années Ti'^Z c T O îÎ t
, Μ · , . : ΐ “ £ s - s s “ » - »-s & v s w
Γηί Corbis^ la,? sla’ «staroste» (president) d’une Compagnie
GreAqUC dc rransy,van,c· «marchand de Macédoine» (H)
19 IV 1717, était Aroumain.

Constantinovics, voir Ghermani.

C remidi. Famille établie en Valachie au xvni* siècle. Voir Roumanie.

C ristopol. Marchands aroumains, boyards en Valachie au xvni· siècle


Voir Roumanie.

Crusevan. Aroumains de Crusevo, marchands en Bessarabie. (R) 1830.


Czechany von Rakovitza, olim Cehan, famille aroumaine orig. de Moscho-
polis. Georg Vretos C., premier commis à la banque de son compatriote le
baron Sina, acheta la noblesse autrichienne en 1866 avec le prédicat « von
Racovitza », après avoir prétendu qu’il descendait des princes roumains
Racovitza qui avaient en effet pour ancêtre un boyard Cehan vivant au
xvi« siècle. Ce fut de cette fausse généalogie que les Czechany von Rako­
vitza firent état en 1913 pour se défendre contre les accusations antisé­
mites publiées à leur encontre dans le « Semigotha » qui les qualifiait, à
tort évidemment, de famille juive. L’ironie de l’histoire voulut que cette
famille finisse malgré tout avec un mariage juif. L ancétrc, hadji Georg
Vretos Tschichan, né vers 1716 à Moschopolis, importateur de coton à
, . , 1,. riTk istoria. (Communication
lison archonmkdepkas.ona.et du professeur Paul Stahl.
Éludcs Sorbonne). Vienne pour 6 000 florins par an, fut le père de Georg Vretos Tschichan,
né vers 1750, marchand associé de la maison Sina, marié à Maria Tsipi,
dont parmi d’autres nombreux enfants, Simon, né 5 VI 1792, t Vienne 15
IX 1846, et Georg Vretos Tschichan, né 9 IV 1798, t 22 111 1854, mar­
chand à Vienne. (A) 1866 sous le nom Racovitza von Zehany, marié à
Anastasia Economo, de Trieste, dont :
- Catharina. oo Constantin Gyra.
- Simon, né Belgrade 1 IV 1835, t Vienne 5 V 1895. °o Calhpso
Xanthô. fille d'un grand commerçant grec de Bucarest, dont :
1) Anastasia. née 9 1 1876, t 10 X 1943. » comte Sarracm.

-s s 2) Ekna°rtnée 26 1 1877. t 28 X 1943, « Vienne 27 XI 1901


Georg-Thcodor baron Sztojanovits de Lauunas. veuf de Mag-
« « ο ΐΤ Ο t f i S E - Luc,. «Ile d'Albun O t t c t a » -
Ivanie le 25 III 1718 par diplôme de I «-"ipeaur - au sein dc la Rothschild et de Myriam baronne de Rothschild, dont.
nts cnnchis. passent pour Grecs f - Constantin.
jmpagme Grecque de Hcrmannstadt (Stbtu). 4) Michael, né 8 IX 1895, t 20 IV 1947.
4 ,, j l(i . te ■> maire de Pesth. aurait été, selon
uraros. loan Boraros de Vud, (H) 18·· ma
- Peter t Vienne 29 1 1900.
- Elisabeth.
üves. un Grec de Hongrie.

arapan». Famille originaire de La μ t za en \ c:* n\ 1 ueUe me η l à


ébut du xiv siècle. Parmi ses descendants, . n£ Arta \ m
V l Æ .j E S "'
ithènes. citons ceux de Constantin C . fils de > era m mistre de l'Éco-
840. t Athènes 22 111 1414. députe d Arta 18° ‘ 'Λ Λ η’Ρ 1902-1903. et de
lomie et des Finances 1890-1891. ministre dc a correspondant de
Instruction Publique 1904-1905. archéologue, m ^ Conslanti-
l’Académie (française) des Inscnptions et Belles- · ^ 190K
nople 1867 Marie, née Constantinople 1847. t Pans 31 V U /13 v in
fille du banquier Christaki Zographos, dont :
1, w J ! „ « . Aihène, 1«2. - A .hine. IM*
Georges Capodistria. député. .
2) Pyrrhus, né 1X71.t Athènes 1936,«C alliope Ciussi. .,A oréfet
3) Alexandre, né 1873, t Paris 8 XI 1946, ^ p u te Étrange res
de Corfou, vice-gouverneur d'Épirc 1914, ministre des A * Bruxelles
1^16. 1928-1929, ministre plénipotentiaire à Rome d'Adriana
1927, oc Mane t Athènes 1967, fille de Lazare Voulgans et d Adrian
des comtes Roma. dont : . ., v in 1942,
a) Christine, née Athènes 13 XII 1905, t id. 3
00 Michel Mêlas, ambassadeur de Grèce. . D ^n^in ■ et
b) Dimitn, oo : l) Jeannine, fille de l’amiral français
II) Élisabeth Pongratz, t Athènes 1982. r
4) Penclés. né Athènes 1877, + id. 5 1 1940, députe d Arta.
bibliographie :
l· Xiriakidi, Οι Καραπανοι, Athènes 1893.

Carastati, olim Sandji, orig. de Négadés, Lpire. r^an|o 70\ ^


«‘e, grands propriétaires dans le districts de Baltzi. (R) (vers

f ara\asile, commerçants à Cahul, Bessarabie, (R) 1910.

main^b*’ proPnétairc à Cahul, Bessarabie. (R) ^ n n a rtie n t à


cc,,r f ^ d’orchestre Sergiu C. ne en Moldavie 1910. app
* * devenue roumaine
178

Dadanvi Damaszkin Demelich E manuel

Csernovich. Marchands serbes de Macédoine établis dans les contins hon­ Dadany. Naum et Nikolaus Dadany, propriétaires dans le Banal, se àxsm
grois du Banat à la fin du xvn· siècle. (H) 29 IV 1720 pour Mikhael C. descendants de la dynastie géorgienne des Dadian de Mingrélic au Cj
Paul et Jovan C bénéficièrent en 1804 d'une donation rovalc du domaine case, étaient des marchands ennehis d'origine aroumaine. (H) 30 I Π84
de Macsa et Kis-Oroszi. dont le nom fut ajouté comme prédicat a leur D azur à un rocher escarpé, au naturel, en flanc senestre et en terrase ασ-
patronvme. Leur frère Lazar avait obtenu dès 1783 le titre hongrois de vole en champagne d'une colombe contournée du même et somme encki
comte.’ puis, en 1793. arguant d'une parenté (en fait une simple homo­ au canton dextre. d'un croissant contourné d'argent et au canton sentit
nymie) avec l'ancienne dynastie médiévale de Bosnie, il obtint, contre d ’une étoile à six rais d ’or. L'écu timbré d'un casque d'argent, courons
toute vraisemblance et en l'absence d'aucune preuve documentaire, une d'or, à cinq grilles du même, taré de trois quarts, aux lambrequins d’azm
augmentation de blason, en vertu de laquelle il ajouta en abîme sur ses et d argent. Cimier: une licorne d'argent, cabrée, flanquée d ’un vol d
armoiries l'aigle bicéphale des Cemojcvich. Le comte Lazar mourut sans sur lequel broche à dextre un croissant contourné d'argent et à senestre,
descendants, "mais dès a\ant 1825 ses neveux de la branche non titrée une étoile à six rais d'or.
avaient relevé motu proprio l'aigle bicéphale qu'ils ajoutèrent au même Observation : le rocher escarpe symbolise, le Caucase ; le cimier est insp*
blason. Généalogie dans Lendvai. op. cit. de celui du blason des Tocco. Généalogie publiée par Lendvai.
Le blason initial était : d ’a zur a un hussard, coiffé d ’un bonnet de
gueules, habille d'une tunique de sinople à brandebourgs de sable et d'un Damaszkin. Ljubomir D.. marchand serbe dans le Banal qualifié de
pantalon de gueules, botté d'or. tenant de sa dextre une épée à la garde « Grec » pour cause de religion. (H) 20 XII 1799. Généalogie dans Lend-
d ’or et à lame d ’argent, et monté sur un cheval blanc trottant sur une ter­ vai, op. cit. Coupé, mi-parti : au d'azur à une colombe au naturel k
rasse de sinople. L'écu timbré d'un casque d'argent, couronne d'or à qua­ vol clos, portant dans son bec un rameau d’olivier de sinople et une cnxx
tre grilles du même, taré de trois quarts, aux lambrequins de gueules et d'argent. L’oiseau est posé sur un coupeau de sinople. flanqué de deux
d'argent à dextre. d ’azur et d ’or à senestrv Cimier un hussard issant. autres du même, le tout surmonté au canton supérieur dextre d un uént
habillé tout comme celui de l ’écu et tenant de sa dextre une épée identi­ figuré, flamboyant, à six rais d'or, et au canton supérieur senestre dia
que. tandis que sa senestrv repose sur sa hanche. Le blason dans sa croissant tourné d argent : au 2e de sinople. à une cigogne contournée, k
deuxième \ersion augmentée devint: écartelé au I er d'argent au hussard vol clos, au naturel, avec sa vigilance, le tout sur une terrasse de smopk
coiffe d ’un bonnet de gueules et habillé d'azur, tenant de sa dextre un au 3* de gueules, au lion d'or tenant de sa patte dextre un badelaire ak
badelaire à la garde d ’or et à la lame d ’argent transperçant une tête cou­ garde du même et à la lame d 'argent et de sa patte senestre une counmnt
pée de Turc, de carnation, monté sur un cheval blanc trottant sur une ter­ d'or. L 'écu timbré d'un casque d'argent., couronné d'or, à cinq gnûes db
rasse de sinople ; au 2e et au 3e d ’a zur à la barre d'or accompagnée au même, taré de trois quarts, aux lambrequins d'azur et d'argent à dextre
canton dextre du chef de deux étoiles rangées, à six rais, du même ; au 4' de gueules et d'or à senestre. Cimier: un lion issant d'or portant les mê­
aux mêmes meubles du I", à la différence de la position du cheval et du mes attributs que celui du 3*champ de l'écu.
cavalier qui est anormale: l'écu en abîme est coupé d ’argent et de gueules,
à l'aigle à deux têtes brochante, de l ’un en l'autre L 'écu est timbré de Danari. Natif de Klissoura. Démetnos D., t 1823, appartenait à une
trois casques d'argent à 5 grilles d'or, celui du milieu, tare de front, cou­ riche famille de transporteurs de bois sur le Danube. Fixé à Vienne depuis
ronné du même, aux lambrequins de gueules et d'argent et sommé en 1785. se qualifiant lui-mème de Vlaque, il écrivit de nombreux ouvrages
cimier d une aigle à deux têtes, coupe de gueules et d ’argent : le casque de destinés à promouvoir l'hellénisme. Sa famille entra dans les rangs des
dextre. contourné, taré de trois quarts, couronné d'or, aux lambrequins boyards valaques et s'établit en Roumanie.
d'azur et d'argent. porte en cimier le hussard du I ~ tcette fois pédestrel. J
issant. avec les mêmes attributs dans sa dextre et flanqué de deux cornes E. Sollogiannis Α πλοελληνική έγκυκλοπαιδεια τού Λ. Δαρβορ*
de buffle, d'argent ; le casque de senestre couronne d'or taré de trois χαι ή Ελληνική κοινοτης Βενετίας, dans « Festschrift N. Tomadibs*.
quarts, aux lambrequins d'azur et d'or, est sommé en cimier d'un crois­ Athènes 1973 ; A. G ioblakis Λ. Λαρβαρης. dans «Gnegorios Palimas·
sant d argent flanqué d un vol d'azur, à une étoile à six rais d ’or brochante 54 (1971), p. 313-323.403-408.
de chaque côté.
Curti, olim Curt. Mihaïl Demetno Curti. né à Larissa en Thessalie, mai Demelich. Les frères Sava, Theodor et Paul, « marchands grecs *
chand orfèvre, établi en Serbie \ers 1790, oo : I) Elena Tufli et 11) Cata sovo sur le Danube étaient Serbes. (H) 26 VIII I~86. avec le prédicat tôt
rina Papanaoum. dont : (du 1" lit) Panvova ». Mi-parti, coupé : au Ie9de gueules au lion contourné
1) Maria, t Livourne 1833, oo Vienne 1828 Sténo Dumba. tenant de sa patte senestre un badelaire à la lame du même et è m j
2) Demetno, né 1800. t Vienne 7 X 1833. d'or: au 2e d'or à un hussard coiffe d'un bonnet Je fournir* de
3) Sofia, t Livourne vers 1844, oo baron C. Tossitza. de plumes du meme, habillé d'un pourpoint de sinople et de chou
gueules, portant de hautes bottes d’or, monté sur un cheval bai et
4) Anastasia. née 1809. t Belgrade 10 II 1833. oo Dimitri Thé<
doro. ne Craiova (Valachie) 1803, t Vienne 1874. banquier de I de sa dextre la hampe d ’une bannière, tiereée enfosce, de £>****
famille pnnciere de Serbie (fils de Théodore Tsirca. né à V a gent et de sinople. flottant vers la senestre. le tout terrasse de
koplje (Nlacéd.) 1764. + Vienne 1839, marchand, et de Maria Demelich d 3e d ’azur, à une forteresse d’argent, maçonnée de sable, a ti
Panjova. nee a Orsova (Val.) 1786, t Vienne 1828. Ce Théodore Tsirc aux murs crénelés, la tour centrale percée d'une porte voûter ci
était le frère d lrene, épousé de Simon Sina, dont descendent les futui sommée du buste issant d'un personnage sonnant vers J , . irr
barons Sma.) (sans indication d'emaux dans le dessin, le personnage n étant p»
tionné dans la description de Siebmacher); les deux autres :0% tr*
m n< 23 II 1811. t Belgrade 11 XI 1890. grand con
merçant, oo Mana Ghermam, dont : sont sommées chacune de la hampe d une bannière à la
- Elena. « Milan Garachanin. fils de l'homme d'Élai sert sable et d'argent, celle de dextre posée en bande celle Je
barre : la forteresse est placée entre deux rivières ondées
G <1843- ' 8 m du m,n,slre « ambassadeur à Rome Miluti terrasse de sinople. L'écu timbré d'un casque d ’argent, cou
(du 2e lit) grilles du meme, taré de trois-quarts, aux lambrequins deJ
6) Elena, oo Rafaïl Dumba. gent à dextre. d ’a zur et d’or à senestre. Cimier: un dextre
gent. la main de carnation tenant un sabre ci'urbt a la j
lame d'argent, transperçant une tète coupée de Turc ™rim.
de carnation. dégoulinante de sang, et cwffèe d'un turban
torsade et d'argent
179

Desccndimin des marchands orthodoxes venus des lointaines mon­


tagnes d Epirc, d Albanie ou de Macédoine, les nobles hongrois installes
siir leurs riches domaines du Banal, entre la Serbie, la Hongrie et la
I ransylvanie, y eleverent manoirs et châteaux dont les photographies
sont reproduites ici (ainsi que page 176. 2' colonne) d après les publi­
cations hongroises parues en 1900 à Budapest, décrivant les continus
(comtés) du Banal: « Magyarorszàg Vàrmegyéi és Vàrosai ». «Toronial
Yarmegyc», et «Ternes Vàrmegye» (Communication de M. Sz de
Vajay).

Le château des barons Nikolics, Rudna. dans le Banal serbe.

Le manoir de la famille Duka, avant la construction du château.

L<- château des Mocsonyi, à Foen (Foeni) dans le Banat roumain.


180
* « ,ΐ|ΐ 1741 et Naum (H) 7 ΧΠ 1820,
Dcrra. Ong de Moschopolis _ .n aVCC lç predicat «de Moroda ».
marchands de fourrures a p« .a n * J ^ ^ ^ caducée d'argent <?.) posé■
Blason de 141 : Etant it · fJ „„ m(j/ «niftvwnl une Vr,",<v
en />u/; « 2 ' et au 3' dazura un sua*"£ et wn latau
le tout àargent. dur, casque d'argent, couronné d'or à
des vagues au naturel· L ecu f Inmbrcauins de ... Ί (non indi-
4 grilles du meme, tare c^ /n^ ?l% ny par{i au 1” d’or au lion contour-
que). SansamterAutre blwon ( Iro n ie à un cygne -
né au naturel. pose surun n y meme voguant sur des
gent accom pagné de trots ^ ^ y/ ^ ‘ ^ J / a%7nt c o u n Z é d ar. à 4
grilles du meme. ^ b^ J e tsZ L aillée 'de gueule ç
S ; X 2 : ,ede X t ^ t r L Heurs d'azur. posées en éventail,
d'azur, figées de ss
inople.u senestre étant demi n son <<s

lîimitropoulo. Nikolaus D„ docteur en médecine, établi a \ lennc am bh


riarYempereur Léopold Ml IV 1655) avec concession du litre autrichien Dcrra Duka
Je chevalier et le privilège de petite comiltve. mais sans armoiries

Divan. Constantin et son Irere Kyro, marchands a N e t^ h a u (Novisjd) le


premier devint propnétaire dune Table de Justice (« Genchlstafel »). (H
9 11 1795 et 9 11 1806. Confirmation de la concession de noblesse l Drafcov loan D., qualifié de Grec mats sans aucun doute Aroumain
1850. avec le prédicat « de Pade ». comme son nom de famille l'indique clairement, maître des postes 3 Gyu.
lafehervar (Alba lulia) en Transylvanie, (Tr) 4 VIH 1742 avec le pTedicat
<4de Thuma ».

Dogaly, ohm Dogalea. loan D. marchand à Nyirbator, puis a Pesth. enfin DraRoumi. Famille qui a joue un rôle important dans l’histoire contempo­
propriétaire temen dans le comitat de Szabolcs. (H) 21 X 1793, avec le raine de la Grèce. Marc D * né à Voyatziko en Macédoine, représenta n
prédicat « de Bud » 1822 cette région a Γ Vssembléc de Trézène, ou Votaient réunis pour la
prem ière fois depuis le début de la Révolution les députes de la nation
hellénique. Voir p. (XXL

Duka. Le patrons me de cette nchc famille greco-serbc était identique a


Douma. celui de l'ancienne dvnastic qui rogna sur l'empire dO ncnt au \ t siècle
Grands commerçants natifs de Tsepelovo. principale bourgade de> vil­
Aussi la chancellerie auhquc de Vienne n'eut pas de scrupules à délivrer
lages de la Zagoroehona (communautés de Zagora) en Épire. les si\ frère>
un diplôme de noblesse (11) 26 II 1799 affirmant que les ancêtres de Tim
Douma étaient les fils de Constantin D.. médecin a Constantinople, mem­
petrant, Michel Duka. étaient venus en Serbie «apparemment de B-
bre de PHétairie. tue par les Turcs en 1821. Comme toutes les familles
d'Ëpire commerçant à l'etranger, les frères D s ciaient reparti les activités zance » et qu'ils étaient de nte grec. La profession de l'anobli, marchanda
de la firme entre plusieurs villes de l'Europe: loanms. Paine, à Ismafi en Esseg. était mentionnée. Scs trois fils firent une brillante carrière : Peter, le
Bessarabie, puis à Odessa : Georgo et Dimiin a Odessa : Théodore a Tries­ second, ne Esseg Π56, t Vienne 22 XI 1822, ingénieur auprès du régi­
te; Aposiolo et Christodoulo a Evnpos en Eubee. ment illvro-valaque des confins croates, remporta plusieurs victoires sur
Ils contribuèrent tous au financement de la guerre de Nndcpendance l arméc du general français Marmoni apres l 793. Chevalier de fOndrede
loanms D., t Odessa 1866. légua des sommes importantes à l’église et a la Mane Thérèse, general-major et commandant de Temesvar 1800, feldma-
communauté grecques d'Odessa et fut, avec ses frères, Γυη des principaux rochal-Iieutenant, commandant du Banal 1805, membre de FÊtat-Major
évergètes de sa région natale. Impcnal 1813, et du Conseil d'Êtat 1815, conseiller intime, propnétaire
Les descendants nés du mariage de Georgo, ne Tsepelovo du 3* régiment d'infanterie, baron (A) 1803 avec le prédicat «de Kadar#,
11 VU 1795, t Athènes 17 H| 1844. et de sa femme Euphrosyne, née et (H) 1816 pour lui-même, son frère cadet Elias et les fils de son frère
16 II 1815, t Athènes 24 VIII 1848, fille de loannis Tvssaménos et de aîné Nikolaus. Elias D.. general dans l'armée russe lors des guerres napo­
Chriséis ... (1785-1865), furent : léoniennes, épousa une comtesse Kleinmichel et maria sa fille unique au
1. Dimim, ne 1830, t Athènes 1889, 00 Ekaténna. nee île de petit-fils de l'historien K.aramzine. Celte famille subsiste actuellement en
$>ra (Çyclâdes) 1844, + Athènes 26 \ l 1916. fille de Lukas Coressi- Autriche. Scs nombreuses alliances avec des familles de la noblesse autn-
Giustiniani et de Calliope Sigala. dont : chienne et hongroise furent accompagnées, jusqu'au début de notre siècle,
a) loannis, né Athènes 1884, t id. 1946, 00 Catherine Hadp- par des alliances matrimoniales avec des familles de la même origine et
pétro, dont : confession qu'elle-mcme : Gyika de Deszanfalva, Gvra, Nikolics de Rui­
- Dimitri, né 1919. t Athènes 1965, na, Logothcti. Sa généalogie et ses armoiries, qui figurent dans tous le
11- Anna. <» loanms Méssinézis. almanachs austro-hongrois, ainsi que dans l'Almanach de Gotha (F, 19-9.
III. Constantin, ne Syra (Cyclades) 2 IV 1838, + Athènes 23 1 191 | e 1933), figurera egalement dans le volume que nous allons publier sur la
Helene Manoussi, née Trieste 7 Vil 1848. 4 Pans .... dont un fils Geo noblesse des Slaves du Sud.
ges. officier.
**
IV. Jean, né 26 X 1840, + Athènes 16 X 1914, député d'Hpir Dumba. E>escendants d'un lignage qualifié de « grands bergers >*.
directeur-general des chemins de fer. « Odessa 12 III 1866. Sophia. ni naires de Vlatsi (entre Kozani et Florina) en Macedoine. les quatre hb
? dv *1 7 . " J® 4?· + Athènes 4 X11 l8W · de Michel Petrocokmo , Mihail D. s’établirent à Vienne vers 1816 et firent rapidement !orTU
de Zenobie Zizima. dont :
comme importateurs de coton et exportateurs de sucre de betterave et
a) Anastasie. «s Dimilri Nicolopoulo. de Constantinople cuirs. Les portraits en pied de leurs descendants ornent toujours les pam
bl Euphrosyne. née Odessa 15 V 1868, t Athènes 14 VIII 1957 e de la grande salle attenante à l'église orthodoxe de Saint-Georges. .
MS9u e|Q ^ i ger° ^ d0rît qua,re enfanls: Théophile ; Hélène (Liolia Fleischmarkt. église dont ils dirigèrent souvent le conseil
i . k i " . I L ” Théodore de Rainaud; Sophia. née Odessa 1892 jusqu'après la Deuxième Guerre Mondiale. Sténo D. éleva en v -
Î S ô t l l r ’ °° general Alexandre DraS°urn>; et Ivan (Vania), r somptueuse demeure sur le Ring de \ ienne, remplie d œuvres
fils Nicolas, mécène fastueux, protégea les artistes, peintres» mV?1 ^
dém,^H^né °,deSM 31 Y 187°· + Αι,ιέη« 28 X 1938, mgén sculpteurs, et reunit une importante collection de tableaux de mai .
ropoilo d^ni d l r e c l e u r ' g e n e r a l des chemins de Ter. « Irene l l’an moderne autrichien, collection que Hitler tenta d acheter a ^
tiers. Très attachés à l'orthodoxie, les D, le furent moins envers■
’ i {“ " .n é Athènes 22 V 1905, t id. 28 Vil] 19^6 inaénie
a, J lS o p h te , « Georges Embinco. ’ 8 ‘ msme. encore que les écoles et hôpitaux de leur pavs nala! ? usÎ : ^ [a
d) Michel, + Athènes 1885. cié de donations de leur part ; mais ces donations sont m odeq^n ^
compare à celles faites par d'autres familles grecque> Je t Emilie
S ( fî S - ’l926)A6ènéS. 6 XI '9 '4· " COmte Evlampios M 1938, forcée par les nazis â prouver son ascendance non-juoc, ^
D. ht procéder à des recherches généalogiques en Macedoine.
M a În ^ v S η AlhènCS 3 ** ,873· + pa n s 2 l VIII 196' cultives, notoirement connus dans l'empire autrichien, u ■ j . ntc jes
V. Alexandre, né Syra 24 VIII 1843, f Athènes 17 IV 1865 rent pas à obtenir un diplôme de noblesse. La filiation ocsa
quatre trères susmentionnés est la suivante :
18]
A) Théodore, né vers 1788. t Serres (Maccd.) 1823. oo Anastasia
Economo. Originaire de Macédoine, cette famille figurait dans la première
CapC|*' N^olas né Serres 1807. t Vienne 19 VIII 1832. moitié du siècle dernier à la tête de la communauté grecque de Trieste.
!l Rafaïl. né Vlatsi 1810. t Vienne 26 II 1836. «
• · · —
1834 Elc- Propriétaire, en ville, du palazzo Economo, et. dans les environs, du châ­
teau de San ScriT et du domaine de Starigrad, Yanni (Giovanni) Econo-
mSilihaïl né Vlatsi 1815. t Vienne 24 II 1854, OO 1845 mos, né Saloniquc 20 111 1834, t Vienne 27 IV 1921, grand industriel,
jJlnlhilda Ghermani. née Vlatsi 1823. t Vienne 3 I 1893. o© Budapest 16 Xll 1866 Hclcnc Murati, ncc Budapest 31 V 1848. t
Trieste 20 dont
Sakcllario. XI 1923,
; fille de Constantin Murati (Moraïtis) et de Maria
. ne 1792.
Vlatsi 1794. t Vienne 28 1 1870. co-fondatcur de la
0 ^ : ; frères », directeur de l'association commerciale «Oricn- ~ -t s « V.· u “9r œ f i ^ i , r ·+ 18 v u ·« » .
firmc « \ lc.rk intilvercin » de Vienne, éphorc de la communauté otto- I. Demctre-Conslantin, né Brada 2 VIII 1870 t Trieste R x i tact
taliscncr ^ ja commUnauté orthodoxe) d ’Autriche, consul general
mane (rc·, vienne titulaire d’un diplôme de grand aga procure auprès du Î S i f C i . dont RC8,na Ral"· fil,C * S'r * · - R»Ui!baronet, « d’Eu-
Π Moldavie Michel Sturdza. oc Elena Curti. dont : A) Johann-Dcmctrio, né Trieste 3 II 1906 t id 15 XI lQtn
ρΠη . Mihad ne Vienne 5 XI 1828. t id. 14 XII 1894, directeur de la
Niiion ilbank de Vienne 1870-1878. membre du Conseil de la Ban­ v,' ' ” · ' “ « S » i»
nie Austro-Ottomane, président du Comité pour le Grand Commer- ' ' " B ,u t m“n “ "»· '« f · » "
consul général de Grèce à Vienne, décoré du Medjidié ottoman et C) Maria-Nora. née Trieste 29 I 1912, t id 4 IV 1966
île la Couronne de 1er autrichienne. III. Léomdas, né Brada 27 XII 1874. t Trieste 19 VII 1952 ©o
il N.eol.s ne Vienne 24 VII 1830. t Budapest 23 III 1900. Hassbcrg (Autriche) 24 VIII 1916 la princesse Wilhclminc Windisch-
vice-président de la Banque Impériale de Commerce, industriel, graetz, dont :
membre de plusieurs comités bancaires, industriels et ferroviaires; A) Johannes, né Vienne 15 VII 1917, Dr. en droit, ©o : l)
vice-président de la Société (Autrichienne) des Amis de la Musique, Stainz (Styric, Autriche) 23 III 1957 Ladislaja comtesse Mcran (div.)
oérmi de la Société (impériale autrichienne) des Arts Plastiques; et II) Trieste 3 XII 1962 Polyxènc Affcndulis.
député conseiller impérial intime, citoyen d’honneur de Vienne, Adopte; Hélène Marie, née Milan 28 IV 1962.
membre de la Chambre des Seigneurs, philantrope et mécène, finança B) Christiane, née Vienne 9 I 1920, ©© Trieste 2 XII 1950, comte
(entre autres) les fouilles de Samothrace et l'érection de plusieurs Constantin von Scilem und Anspang.
statues à Vienne - dont celle de Mozart, fit construire une nouvelle C) Caroline, née Trieste 22 II 1922.
demeure familiale sur le Parknng. décorée par Klimt ; pro­ D) Gabricllc-Maric, née Vienne 22 VI 1928.
priétaire. avec son frère, des domaines de Bragadiru. Afumati IV. Constantin, né Brada (Roumanie) 21 VIII 1876, t Vienne
et 1 ilicseï (Valachie); donna 30 OCX) ducats à l'hôpital de Serrés et 21 X 1931, Dr. en médecine, professeur de psychiatrie à l’Uni­
d'autres sommes à la société littéraire roumaine Junimea ; oo Vienne versité de Vienne, découvrit le traitement de l’encéphalite léthar­
14 VI 1863 Maria, née Budapest 30 V 1845. t Tattcrsdorf gique. Pionnier de l'aviation civile en Autriche cl auteur de nom­
26 X 1936. fille de Stefan Manno, grand négociant grec de Budapest, breux écrits scientifiques. ©© Vienne 10 VI 1919. la princesse Carola. fille
et de Constanlina Kapra de Zsupa. dont : du prince Aloys von Schoenburg-Hartcnstcin et de Johanna, comtesse
a) Irène, née Vienne 11 IV 1863, t Lcysin (Suisse) 26 III 1920. Colloredo-Mannsfeld.
V. Johannes (lanko) né Trieste 22 VII 1883, t au combat sur le
D) Nicolas, né vers 1790. t Vienne 17 V 1840. co-fondatcur de front russe 16 VI 1916, secrétaire de la légation d’Autriche-Hongric à
Saint-Pétersbourg.
la firme familiale, oo 1817 Zoé Ghermani, née Serrés 1800, t
Yanni Economos et ses fils reçurent de l’empereur François
Vienne I IV 1855. dont :
I. Théodore, né Vlatsi 1818. t Vienne 14 II 1880. grand industriel, loseph le titre autrichien de baron (26 Xll 1904) avec le prédicat
acquéreur du château de Pôrtschach-Secfels en Cannthie, ©© Buda­ «von San ScriT» (6 XI 1907) et les armoiries suivantes: d'azur a
la croix patriarcale d'argent, flanquée de deux pics de sinople,
pest 14 XI 1853 Anna Terpco de Vranyi. née Budapest 4 IV 1829, sommés chacun d ’une aigle d ’or. Couronne de baron Cimier: casque
t Vienne 7 III 1912. dont: couronné sommé d ’une croix patriarcale, entourée d ’un vol d azur. Devise:
a) Nicolas, né Vienne 7 X 1854, t id. 19 XII 1928, industriel, Rtcn et eu sti ekastsh. Titre cl blason furent confirmes par le roi Victor
oo Vienne 19 IV 1887 Elena Diamantidi, née Vienne
26 VI 1863, t id. 10 XII 1928. dont: EmmanucM'UaUHc 12 1 ^ γ Eco.
1) Théodore, né Vienne 12 VII 1888. t château de nomo. K m ftrio. né Sa.onique .828 t Pans 9 VII. 1878. » Po.yxene
Portehach 21 IX 1950, industriel, ©© Vienne 9 X 1932 Vertoumi. née Trieste 28 II 1835. t »d. 16 IX 1907, dont.
Mathilde Grimmer von Adclsbach. née Vienne 2 XII 1902,
t Pôrtschach 27 IX 1952. dont : 1. Callirhoé. née Trieste Π X 1862, t Paris .. VII 1949, ©© Nicolas
- Hélène, née Vienne 12 VIII 1936, ©© en Bel­
gique 1962 Jean-Pierre Donck. n h H ^ to r0nné Trieste 4 ... 1859, t Pans 18 IV 1924. ~ Pans
- Nicolas, né Vienne 21 VI 1938. 1893. Catina NeRropontc, dont :
- Constantin, né Vienne 26 X 1940.
2) Anna, née Vienne 17 XII 1891, t Zurich 9 VIII 1965,
©ο Vienne 28 X 1913 Eduard Ricdl von Riedcnstein. (leur
fille Sabine ©o Vienne 1941 Karl comte Spreti, plus lard
ambassadeur d'Allemagne Fédérale au Guatemala où il fut
assassiné en 1970 par des terroristes.)
3) Michael, né Vienne 25 V 1894. t id. 24 II 1938,
suicidé à la suite de revers financiers.
b) Constantin, né Vienne 17 VI 1856, t Bodensdorf (Autr.)
6 I 1947. ministre plénipot. d’Autriche-Hongrie à Paris
1896-1903, à Belgrade 1903-1905; délégué à la Conférence In­
ternationale du Droit de la Mer 1908; ministre à Stockholm
1909-1912, et à Washington 1913-1915 ; membre de la Chambre
des Seigneurs, president de la Communauté Grecque de Vienne,
°° Vienne II XI 1905 Anne-charlotte baronne Lieven (de no-
lesse balte orthodoxe), née Saint Pétersbourg 1881, t Vienne
31 VII 1966.
i i A°nSlam,n' né V,alsi !820’ t Melnik (Macéd.) 1866.
nastasia, née à Serrés, restée en Macédoine, non-mariée.

fiir w K o n e c n y , Die Familie Dumba und Dire Bedeulung


" «»und Ôsterreich, Phil. Diss.. Vienne 1971.

Dus) von Laczkov. L'appartenance de celle ftami\\\c à lâ grecque e


nique csl attestée par la double inscription e cinicli
mande figurant sur une tombe dans le sccteui aczkov, granc
Sankt Marx, à Vienne : «Ci-gît Anastase Dusy m :.als du royau
menant, propriétaire de domaines dans Plus‘cu. ,o c0 » Les insen
Hongnc. Ne le 21 XI 1783. décède l e 9 ' par le ter Economo von San ScriT
concernant d'autres membres de cette tamille sont
182
• i ttQr f Rurarest 8 II 1934. oo Alexandre que d'un vol. coupé d o r et de sable à dextre. d’azur
senestre.
* ,a Bukov,nc ,940· m,n,strc
Filitti. Prélat grec natif de Podgonana. Dosithée Filiüs. t Brasm
B) ' l ô n ' f f i ' n i V e ^ t ^ ^ ( S a i s s c ) 1928. œ E)éo.
Transylvanie 14 XII 1826. higoumène_ (supérieur) du monastère d c l V,
III. Alexandre, ne Tnesle 17 X ,α· Jean à Bucarest, évêque de Buzâu 1787-1793, puis, jusqu’en 1808 ma
nore Glaser (diy.). χ .. .947 ^ - j) Tneste polite de Hongrovalachie. se signala par la compétence avec laquelle
m \ I M 88l p” ralké“ S eliin 8(di'v.). [dont' une fille Manc Sckian. nee plus fort de la domination de l’Eglise de Valachie par des Grecs il ·, î*
Trieste 20 1X1883 t .d 22 VU 1978 ~ Fedengo von Helmreiehen zu nisa la publication d'ouvrages religieux tant en grec qu’en roumairMi
Brunfcld] et II) comte G.anbatnsu ^ rd m a noble de Corfou. amena auprès de lui son neveu Constantin, évêque de Buzâu, et d*aiJl
membres de sa famille. Leurs descendants, pourvus de titres de bo\J^
Pans a une date possessionnés en Valachie, sc signalèrent jusqu’à récemment comn*
magistrats ou militaires de haut rang en Roumanie. Citons ici Jean F
VI? André né Tneste 29 XI 1867. t Vienne 26 XII 1954. (1879-1946), historien el généalogiste, l'un des principaux auteurs
Les frères Alexandre et André Economo furent anoblis par tables de filiation des lignages de boyards de Valachie et des famill«
une bulle du pape Léon XIII. bulle délivrée a la cite du Vatican phananotes. Voir Roumanie.
le 16 I 1897 qui leur concédait en meme temps le titre hérédi­
taire de comte pontifical romain transmissible en pnmogeniturc. Gcorgoics. Peter G. (H) 6 IX 1823 avec le prédicat « de Apadia »
Ce titre, confirmé par décret royal italien paraphe le 5 Vl! Ι 9 Λ
est l'un des rares titres qu'un pontife catholique eut concédé a une Gonata. Famille ong. de Zerma. en Macédoine, prend en ferme des pro­
famille grecque orthodoxe, mais aussi le seul dont les bénéficiaires priétés moldaves des boyards Bals. Une branche restée en Bessarabie apres
eussent demandé confirmation au sultan. Le blason octrove par le l’annexion russe de 1812. (R) 1828.
pape se lit: aux J " et 4 r de gueules a une chouette a u naturel A une famille homonyme de Crète appartint le général Stylianc*
aux 2 ' et 3 f d ’a zu r à la croix patriarcale d ’or , soutenue vers le Gonata. né Patras 15 VIII 1876. t Athènes 29 111 1966. Nommé President
bas et à dextre d 'u n support d'or. Couronne de comte C im ier du Conseil en 1922 après le désastre militaire subi par l'arme*
casque couronné som m é d 'une croix patriarcale entourée d un vol grecque en Asie Mineure, il inaugura une administration à tendance
républicaine, enjoignit à Georges II de quitter le pays et proclama b
d ’azur Devise : M L TIMEO S ISE DEO.
République en 1924. Il fut ensuite élu député à plusieurs reprises. Gouver­
Bibliographie: Gotha. F. 1907; V. Spreti. « Enciclopedia stonco- neur de Macédoine 1929-1932, Président du Sénat 1932-1935. et dirigea
nobiliare», vol. III : Genealogisches H andbuch des Adels. Starke edit., F. au cours de la Deuxième Guerre Mondiale les réseaux de résistance
vol. 111 (1963); Libre dO ro dclla Nobiltâ italiana. I969-I9~2. Communi­ nationalistes de l’EDES. Il publia en 1958 ses Souvenirs à Athènes.
cation de M“c von Helmreiehen. de Tneste. Gusti. lanko G., fermier de douanes en Bessarabie, (R) avant 1825.
Eliat, olim Eliadi. Pavlo E., marchand à Niejno (Néijin) au nord de Kiev.
Anobli (R) à une date indéterminée, sans doute après son anoblissement Gyika (Ghika) de Dezsanfâlva. Lorsque la femme de lettres philhellcnc
avec diplôme du Saint-Empire obtenu le 6 X I 89 de 1empereur Léo­ Dora d’lstria (princesse Hélène Massalski. née princesse Ghica), publia en
pold. à Vienne. Son petit-fils, ollicier russe marie en Valachie. donna 1873 son histoire des libanais en Roumanie, c’est-à-dire l'histoire de
naissance à une famille roumaine aujourd'hui demie. la famille Ghica, elle ne dit mot d'une famille du même nom qui vivait a
Emanuel. Les frères loan et Constantin E., âgés d’une cinquantaine d'an­ cette date sur son domaine de Deszanfalva dans le royaume de Hongne
nées en 1766, dirigeaient, l’un la firme de Vienne, l'autre celle de Moscho- Cette famille-là ne jouissait alors ni d'une notoriété particulière, ni d’une
polis, exportant de la laine et du coton vers les états autrichiens, et des situation nobiliaire éminente. Dora d’Istna avait parcouru les principales
thalers autrichiens vers la Turquie. On ignore leur degré de parenté avec capitales de l’Europe à la recherche de documents sur les Ghica de Rou­
Arsenius E., orig. de Kastona, marchand à Verschetz (Virovitica) en Croa­ manie. et si ceux de Hongrie avaient été apparentés à sa famille, elle l'au­
tie. près de l’actuelle frontière hongroise, (H) 28 IV 1791. dont les frères rait mentionné.
Joan et Panayote, associés aux activités nationalistes helléniques de Rigas. Quelques décennies plus tard, les Ghika de Hongrie - Gyika de Des­
furent livrés avec lui par les Autrichiens aux Turcs et finirent comme lui zanfalva avaient ajouté plusieurs alliances flatteuses à leur arbre généa­
étranglés en 1798 dans un cachot de la forteresse de Belgrade. La maison logique. et les Ghica de Roumanie décidèrent que l’on pouvait désormais
seigneuriale de cette famille subsiste à Kastoria. Généalogie dans Lcndvai, cousiner. L'on inventa pour la bonne cause l'histoire suivante: George-
op. cil., d’où nous extrayons le fragment généalogique suivant, destiné à Emmanuel Ghica, t 1790, l’ancètre attesté des Gyika hongrois, fut
éclairer les parentés de l’un des premiers martyrs du nationalisme hellène. déclaré neveu du prince de Moldavie Grégoire Ghica, celui qui avait été
Arsène E., marchand, anobli (H) par lettres patentes de Léopold, roi apos­ décapité par les Turcs en 1777 pour setre opposé à l’annexion de la
tolique de Hongrie, signées à Florence 25 IX 1791, avec le prédicat «de Bukovine moldave par l'Autriche. Le neveu supposé aurait alors fui la
Versetz», du nom de son domaine croate, aujourd'hui Virovitica en You­ Moldavie pour se réfugier en Hongrie, où l’empereur Joseph II I aurait
goslavie. avait épousé Anna Demelics (de la famille anoblie plus tard avec récompensé par la donation du domaine de Deszanfalva.
le prédicat « de Panjova), dont : Or, les documents ne disent rien de tout cela, et l’on peut ditjici-
I. Janko. t 1812. lement croire que l’empereur aurait donné des terres à la famille d un
II. Simon, + Virovitica vers 1831 =» Sara Martinovic, dont : homme qui venait de s’opposer à sa politique. En fait, les Gyika de Hon­
a) Arsène, t Lugoj (Banal) 1845 °o Julia Nikolic (de la famille ano­ grie étaient Albanais d’origine, tout comme les Ghica de Roumanie. L ho­
blie plus tard avec le prédicat « de Rudna ») alliée à la future maison monymie ne prouve pas la parenté, d'autant plus que leur profession, a a
royale de Serbie. fin du xvm* siècle, était celle de marchands. C’est en cette qualité quij
b) Anastasia, oo Jeftim Sekulic. s’étaient établis vers 1740 dans le Banal de Temesvar, apres que «
c) Julia, oo Matei Serban, avocat roumain de Transylvanie. ancien vilayet ottoman eut été annexé par les Habsbourg par la‘ P31*
III. George, né Virovitica 2 IV 1775, t Elisavetgrad (Crimée) 14 I 1837, Passarovitz en 1718. Orthodoxes, parlant grec, roumain et serbe (t
général russe, commandant d'un régiment de dragons. Son portrait figure dans ces trois langues que Constantin Gyika publia en 1812 son UXW*
dans la galerie militaire du Musée de l’Ermitage. de Temesvar), ils firent fortune à la faveur du blocus continental e -
IV. Pavlo, t 1858, capitaine de hussards hongrois, marié à Cata- fournitures de guerre contre les troupes napoléoniennes. La nene pro
rina Sargani, t Virovitica 2 I 1847, dont : où ils vivaient était colonisée par les Habsbourg à grand rentort *
a) Pavlo, t s.p. grés lorrains, souabes, macédoniens, et les Gyika y achetèrent le p F*
b) George, né Virovitica 22 VII 1822, sous-préfet de Ternes (Banal). domaine de Deszanfalva. Le 15 I 1813 l'empereur dAutncne.
«» Pau la Araczky de Nagy Becskérék. qualité de roi de Hongrie, concédait un diplôme de noblesse a u>n
c) Alexandrine, t 7 XII 1867, oo ; I)... Rittberg, et II) T. Emmanuel Gyika, en même temps qu’à son épouse Anastasia e
Gyika de Dezsanfâlva. enfants Georges, Anna, Catherine. Marianne et Aspasie. tous non f
V. Sara oo Constantin Demeter, marchand grec à Zagreb. (Oncle cités, comme c'était le cas pour les anoblissements hongrois. Le F’
paternel de Dimitri Demeter, né Zagreb 1811, t îd. 1872, auteur énumérait les qualités du bénéficiaire, el donc la cause de so
de la première tragédie nationale croate, directeur du Théâtre National de sement : mérite dans les transactions commerciales, zèle patno q
Zagreb). le bien public, assistance en céréales et bétail à la population ep urr
VI. Elisabeth, t 2 XII 1841 oo ... Wundcrheim. la famine de 1795-1796, équipement de cinq cavaliers et de le
Ecartele. au I" d or à une demi-aigle éployée, de sable, mouvant du dans la guerre contre les Français. . . . , -^fi^aires
Jlanc senestre du quartier, tenant de sa serre dextre une couronne feuillée Le 8 VIII 1818 un deuxième diplôme autorisait les bene^ » „
de sinople, (figurant dans la description, mais non dans le dessin de Sieb- premier à ajouter à leur nom de famille le prédicat « de Lze
macher; au 2* et au 3ed’azur à un château-fort d'argent à 4 tours, le tout nom de leur domaine. . flV0:f perdu
couvert de gueules. I édifice reposant sur un rocher placé sur une terrasse Cette famille s’est éteinte il n’y a pas longtemps, âpre ^ inté-
de smople au 4' de gueules au lion tenant de sa patte dextre un badelaire tout attachement envers ses origines albano-macédoniennest
d argent L ecu timbre d'un casque d'argent couronné d'or, à 4 grée à la noblesse hongroise. Seul son blason, concédé ^ prnrnanud
grilles du meme taré de trois quarts, aux lambrequins de sable et François I sur la base du modèle présenté par Constan ^ir<
liZ \ α €' daÎUr el d‘arZem à ^nestre. Cimier: un lion issant Gyika en 1813, suggérait, pour qui s’y connaissait - P131;' κ,υιτ^'·
dor, brandissant de sa patte dextre un badelaire d’argent et flan- Roumain pour pouvoir le faire - une affinité avec les pnne p
183

1
gyika
^ O R G E S - EMMANUEL
A *H 1790 D una-Fûldvor
• ·
de Dezsanfàlva
m archand

CO N STAN TIN -EM M AN U EL JE A N -EM M A N U EL


en Hongrie 30 »V 1027
p u b l* en 1812 a* Temesvar un
lexique se rb e -ro u m a in
t oble de Deszantalva 1818
l 00 ANNE RAfKOVICS
Noble hongrois de D e sza n ta lv a 10 17 Il 00 CATHARlNA DAMASZKIN de NEMETH
<x>ANASTASIE 0 ADANYI d e GYULVESZ

IPHIGENIE M ARIE ' ' STEPH AN E EMMANUEL CONSTANTIN GEO RGES THEODORE
ANNA ROSE JULIE ANASTASIE
CATHARlNA n 2 VII 1615 (Szitard ) •f 21 II11671 + 11 VIII1862
georges n Dunafolvar 4 25 H 1974 4 25 X1870 ♦ 8X1867
n 8 VII 1805 ♦ Vienne 4 lu 9 ° l 71X1880 O Timi>oara O Timi^oara as ALEXANDRE oqGONDACCAR O Deszantalva
22 IV 1802 O O-m q H o Ivq
n 3 » '8 °* ■f 4 IV 1880 21 XII 1684 RAICZ Sous-préfet Sous -prêtet 0ADANY1 de txiron HILLER «ALEXANDRE
♦ Vienne P a r t is a n s de K o s s u th p en d ant de Timisz de Timisz L GYULVESZ
ao 8 VIII 1830 1 IV 1880 ao Vienne buttyn w jm a h o v ics
NlEM lESKA DAMIAN comte 10 I 1835 la révolution hongroise de 1640 ao LOUISE aoALEXANORlNE
O B ra tisla v a LIMMER
STADlON G EO R G ES - ao MARIE Conseiller Royal Em m anuel
a> 1824 PETER
TANNHAUSEN SIMEON baron PO PO V ICS 00 BERTHE R ITT BERG
baron DUKA
SINA Banquier I JAKOBFFV . 7 X I 1867
de KADAR grec 6 Vienne ----- 1 . 22 il 1696

N A
IPHIGENIE Alb er t 1 arpad LO U IS- HERMINE LOUISE IPHIGENIE OLGA IVAN uj
ANASTASIE IRENE H ELENE ω
n Vienne (Bêla) CONSTANTIN O n Deszantalva n Deszantalva n 1844
DIOMEDE JAROSLAV n V.enne n 1040 -n V ienne cr
1 VII 1646 1848 19X111854 +17IV1Ç99 ao ELISABETH £
1828 12 ni 1045 O
6 X 1838 ♦ V ienne ♦ •Paris ♦ 12 I 1884 ♦ Vienne ♦ Vienne «EUGÈNE Al DADANYI <
ao VICTORIA ♦ Vienne ω baron
nne HORWATH f Vienne 17 X 1881 18 x 1093 26 vu
VII isu»
1914 O Feher lemplon 7 V 1912 23 X 1924 de GYULVESZ z
870 O 00 KARl“ DUKA de et de Rose
(Jf ZALABER 24 II 1669 ao Vienne ORapportenk.rchen 1 00 Vienne ao T H ER ESE
1
ao Temesvar
Kaddr
de ao Ve*ey 1860 106S GEORGES
aoV^nne 1RRÎ HELLENBRONTH 7 VIII 1883 ANTON Ghtka n 1857
1862 1665 EDMOND
de ÆGIDIUS MAVROCORDATO
OREGO^E de la CROIX
O 8 ZDENKO comte von RIEDL • Budapest 1945
ereuf comte von cr RUMMERSKIRCH RIEDENSTEIN
YPSILANTl d u c de Temesvar
niben W IM PFFEN UJ
clique Mvmstre de C A S T R IE S 8 V 1873
Grèce 6 V Σ
len e U 00 1887 LU n 1848
EMMANUEL • Temesvar
vicom te 22 V 1904
J 74 d HARCOURT

. vOf>
kenfeid

1 1 LEONA IPHIGENIE ELEMER


M A R IA N N E A L IC E STEPH AN E ' 'J E A N N E GEO RGES
m e l a n ie n 1694 η 1 IV 1B84
Officier hongrois PAUL ♦ Washington IV 1966
n Rendeh 19 III 1064 Diplomate hongrois
CSERNOWITZ
♦ Graz 21 Ml 1941 deMACSA
I 00 Crocovie 1885 et Kis-Oroszi
ERNEST-ADOLPHE
comte de MUNSTER
II 00 Graz 15 V1 1907
GEORGES baron
DUKA de Kodô'

de sinople. Cimier: Lambrequins de sinople et d ’argent, puis (1792):


ies. En effet, et le choix de 1813 n'était pas fortuit, ce blason reprend les coupé au I " d'or à quatre pals d ’azur, au 2* de gueules à un agneau pas­
meubles héraldiques de ces principautés, sans que pour autant le diplôme sant sur une terrasse au naturel. Cimier : trois plumes de paon au naturel
y fasse la m o in d re a llu s io n h is to r iq u e . entre deux plumes d'autruche, de gueules et d'azur. Lambrequins: à
Blason : Paru, au I e' d'argent à un lançon
essorant au naturel tenant dans dextre d ’or et d ’azur, à senestre d ’argent et de gueules, enfin (1819) : écar­
son bec une croix de sable et issant d ’une couronne d ’or posée sur un telé. Au / " de sinople à un annelet d ’argent, au 2* d ’azur à une gerbe de
coupeau de sinople : au 2r de gueules à un senestre de barui d'argent. blé, d ’or: au 3 ' d'azur à une maisonnette et à une église grecque au natu­
Casque couronné d'un cimier reproduisant les meubles de Vécu. Lambre­ rel reposant sur une terrasse de sinople : au 4f d or, à un navire à voiles
voguant sur une mer d ’azur. Deux cimiers: 1 comme pour le blason de
quins d’argent et de gueules. 1792. et 2, la gerbe de blé. Lambrequins de sinople et d'argent, et d'azur et
Bibliographie : d'or. ï
Le texte latin d u d ip lô m e d ’a n o b l i s s e m e n t a i n s i q u e la d e s c r i p t i o n d e s Bibliographie : Siebmacher op. cit. ; Archives de l’église grecque de
armoiries figurent d a n s le r e c u e il h o n g r o is d u D r . A n t a l A l d a s y , Cime-
reslevelek vol. 7, d ip lô m e s d e 1 8 0 1 - 1 8 2 5 , B u d a p e s t 1 9 4 1 , p . 2 4 4 e t 3 2 6 . Vienne.
tKeterence c o m m u n iq u é e p a r M . S z a b o lc s d e V a ja y ).

G \ra (olim G h e ra ). F a m ille o r ig in a ir e d e M o s c h o p o l i s e n M a c é d o i n e , q u i


la rw ,^311 3 a te te du G r i e c h e n h a u s d e L e ip z ig a p r è s 1 7 7 0 . P r o f i t a n t d e
Jani Va£ a n c e d u l r ®n e im p é r ia l c o n s é c u t i v e à la m o r t d e J o s e p h 11,
sement h™ ç ^ nUl ° ^ 1εη' Γ d e l’É l e c t e u r d e S a x e u n d i p l ô m e d ’a n o b l i s -
dont le». pU| . m l ' : m p ' r e > c e c * e n v e r t u d u p r iv ilè g e d e g r a n d e c o m i t i v e
était r o n f eUfS p o u ? ie n l u s e r e n p a r e il c a s . L e 18 I X 1 7 9 2 le d i p l ô m e
diplôme P ar J e m p e r e u r L é o p o ld 11, l e q u e l a c c o r d a u n a u t r e
Anastase f - ot>1lesse d u S a in t E m p i r e , d a t é d u 12 X I I 1 7 9 2 , à D é m é t r i o -
Anastase frere et a s s o c ^ d e J a n i A d a m G .
trio-A nastale -8 1 9 ’ ls a a c G ’ n é 1 7 8 2 ’ + 17 , X 1 8 3 1 , fils d e D é m é '
par diplôm e ' , pr.?p n e ta ir e d e la t e r r e n o b l e d e H a u s k i r c h e n , é t a i t a d m i s
H aute-A utrich^ c m P e re u r F r a n ç o is I a u r a n g d e s s e i g n e u r s d e s É t a t s d e
triche citons K . u 3™ ' scs **ld e s q u ' é p o u s è r e n t d e s m a r c h a n d s g r e c s d ’A u -
ù S Î ™ e ' e P ° u s e * S i m o n - G e o r g S in a .
(erres d’A u trich e |Sü IVun te ’ a b a n d o n n a n t le c o m m e r c e p o u r v iv r e s u r s e s
fa n a g e s avec l e / . . ' o n gr i e, v it s a f o r t u n e d i m i n u e r . E lle c o n t r a c t a d e s
sionnées en H n n o r f 1^ 6 —n} ? n ts d e .s P r i n c i p a l e s f a m i l l e s o r t h o d o x e s p o s s e s -
époque, les b aro n lcn m c rid l° n a l e à la fin d u x v m · s iè c le e t a n o b l i e s à c e t t e
^ re n s tà d te n . I r Uka d e X a d a r · *e s D a d a n y d e G y u l v e s z , le s R a t z v o n
^ o n d ia le , lo rsa n 'iic ^ r* s é te ig n ir e n t a u x a l e n t o u r s d e la P r e m i è r e G u e r r e
Directeur de l’éoiicJ* lg u ra ,e n t e n c o r e p a r m i le s m e m b r e s d u C o m i t é Gyra

b aso n s: (\Ί% Γ η greccl u e d e V ie n n e .


c stnople ù un annelet d'argent entre deux proboscides
184

Hagi-Moscu. loan H.M né Γ750? t IMS.


S S S en 1782 ' « pnnCL, de Valu-
assura par ,J SU,IC !J e o ^ p o n d ^ n « o l^ '^ s c en_rc ^ ^ 1roupcs
chic, la Cour de Vanne d » « e c w u c h a n g e u r de mon-
autrichiennes, aîlermeur Je π - * céréales - avec les pnnci-
”£ « ïtifs
S i {æ s s s k s r a a s Æ * - à »
en Roumanie.
Bibliographie : D. Umona, op, cit.
Hadii Spida. lani H., marchand à Leipzig, orig de Moschopol.s, reçut une
confirmation de noblesse 12 XII 1798 de l'Electeur de Saxe agissant en
Qualité de vicaire impérial. Diplôme du Sain. Emp.re délivré a V ienne.
Hadiimichali-Sissani. Famille macédonienne (Ht 12 IX l T98. a laquelle
appartint Élisabeth von Sissany. épousé du comte Karl von Leimngen-
Westerburg, fusille par les Autrichiens en 1849 pour avoir pus part a la
révolution.
Janiisàn. Nikolaus ,1 * marchand Je céréales a Korna rom en Hongrie. (H)
74 x |844 avec le prédicat «de Dragomirestye », nom de su nom elle Min Karajan (coll Prof, H Jacger Sunxtenau. Vienne)
propriété domaniale de Dragomiresii, en Transylvanie. D'azur au phénix
de wbk à Vimmonatüè Je gueules, pose sur un coupeau de smople flan­
qué de deux autres du même; en franc-canton, une étoile a six rats d ar­
gent. L'écu timbre d'un casque d argent, couronne d or, d 5 gril(es du
même. aux lambrequins d'azur et d'or à dextre. de gueules et d'argent à
senesm\ Cimier: une étoile à 8 rais, d argent, flanquée de deux plumes Ecartelé, sur une champagne de sinople. l* d'argent, 2* et L
d'autruche au naturel· sinopte. 4‘ d'or. charge au milieu d'un cœur de pourpre La citampüt*
Jcoanovics. Paul J., marchand à Tcmesvar, expressément qualifie de Grec \urniontee d un pic egalement de smople. \ur lequel une cigogne, du: ;r
malgré son nom serbe. (H) 25 l \ 1801 a\ec le prédicat de « de Dullëo ». bec atteint le urur du centre de l'écu. rient une pierre de sa patte d ort
Cimier deux casques I - à dextre une ancre renversée Je .w/îa/xV
Jm ara. Marchands aroumains d'Epire, établis au wm siècle dans les entourée trois fois d'une branche d'obvier entre deux vols, celui de dre-r
Principautés Roumaines. Boyards au début du \ t v siée le. ^ oir Roumanie. de sable aux plumes d'or Lambrequins de sinophr et d'or U - (Jn*
kapra, ohm Caprà. Marchands Aroumains établis en Hongne et à Craïo\a issante au naturel entre un vol du même. Lambrequins de sinopk tl
en Valachie. (H) 23 VIII 1821 avec le prédicat « de Zsupa ». d'argent.
karacsonv. Constantin K., alfermeur de vignobles a Tokay (H) Bibliographie :
31 VIII 1801. I. FtUTTi, tnhiva G. Gr C antaeuzino. Bucarest 1911, p. 255 ; ilkrniurh
Karajan. Deutsche Biographie. \ \ \ Leipzig 1882, p. 108-110; \ i w Frète Presse
Ancienne famille d'archontes macédo-roumains de Jamna, qui >e
Vienne 30 1\ 1873, I, Schw xrtz, Theodor Ritter von Karman. Vienne
1949. E. H v r s s k r mv w , H erbert von Karajan Gütlersloh 1968. Poli
consacra de bonne heure aux échanges commerciaux interbalkaniques.
Leondari Caraianni, qui vivait à la lin du w nc siècle, tut le père de Pano, ch rom Enepekides, ' Vjto roOç Καραγιάννηάβς τής Κοζάνης στοΟς Φά^
Michel et Nicolas, grands marchands : les deux derniers furent aussi des Καραγιαν της Βιέννης (Des Caragianni de Kozani aux von Karajan d
agents diplomatiques de Constantin Brancovan. prince de Valachie et du Vienne), Sa Ionique 1972 ; généalogie et blason dans Uicner (hnca-
Saint Empire A la même famille appartenaient, a la fin du WIIP siècle, logisches Taschenhueh 1937.
Eulogie C., mère des futurs marquis Nlaruzzi (voir ce nom), ainsi que
Constantin C., médecin du prince de Moldavie Grégoire G h ica, en I "63,
et son conseiller lors de la réorganisation des écoles de cette principauté. Kefalà. Joan K., marchand de vins i\ Tokay (H) 27 VU 1757 t.
On ignore le degre Je parente qui les unissait a Georgo Caragianni, ne
Kozani 1743. t Vienne 3 VI 1813. marchand aroumain de Macedoine kirtiun, ohm Càrtan. Christodoulo K., associé de la firme Hadii-Mohv
delegué par sa corporation pour la représenter aux foires de Leipzig. Il se correspondant « diplomatique » à Vienne des princes phanariotes de \ j Ij -
fit importateur de colonnades et soieries « turques » puis fonda à chie auxquels il rendit d'importants serxices financiers. Revetu dune
Chemmtz plusieurs filatures qui jetèrent les bases de l'industrie textile de charge de boxarie tserdar) par le prince Jean Caradia en 1812. il tut lit ^
la Saxe. Anobli le 1 VI 1792, en même temps que son frère Théodore, par Rhigas Pheraios Velestinlis, le premier des grands nationalistes hellenw uc
le Grand Électeur de Saxe agissant en sa qualité de Vicaire du Saint- l'époque moderne, auquel il prêta de l’argent et qui lui dédia son «F 1:1
Empire au cours de la période suivant la mort de Joseph II et précédant Apanthisma ». . . *
l'avènement de Léopold II au trône impérial, w : I) Peristera Economo, t Cette amitié finissant par une brouille, Kirlian mit ensuite son reseau
Trieste 3 11 1792. de la famille des marchands aroumains établis ensuite à de relations commerciales à la solde des serx ices de renseignements au n*
Trieste (voir page 181). et tl) 1801 Zoé Domnandos (1783-1863). d'une chiens lors de la guerre contre la Porte. Aussi, le 16 Vlll 1790, la ^_Λη·
lamillc grecque de Constantinople, cellerie aulique lui décerna un diplôme de noblesse et d armoiries du : 11
Parmi ses enfants du 2l lit, citons I heodor-Ucorg von Karajan, ne Empire, avec le titre de baron von Langcnfeld, en récompense des>erox
Vienne 22 I 1810. t jj. 35 IV 1873. membre de l'Académie Impériale des rendus aux troupes impériales en Valachie. Peu après, il lut jeté en Pn*
Sciences 1845, professeur de langue et littérature allemande ancienne à a Vienne, sous l'accusation d ’avoir transmis aux Turcs, par I ituemu v
1 université de Vienne 1850. Philologue réputé, il démissionna de l'ensei­ de ses correspondants vainques, des informations sur la situation <ai
gnement lorsque les autorités relusèrent d’entériner sa nomination comme che. Le procès, instruit à partir de 1793. n'aboutit pas a une oon & ^
doyen parce qu'il était de confession orthodoxe. Titré Chevalier par lion pour espionnage. Mais les activités du baron turent hces a ^ ^
1empereur d Autriche II VU 1869, docteur honoris causa de plusieurs Rhigas Pheraios. lequel, arrêté pour « réx olutionnarismc » lui cx . _n(
universités allemandes, conservateur de la Bibliothèque Impériale de territoire ottoman et emprisonne dans la citadelle de Belgrade, ou i
Vienne, president de la Société des Antiquaires d’Autriche, numismate, étranglé par ses geôliers Turcs. . (u^
publiciste fécond, auteur, entre autres, d'une « Histoire de Vienne et de ses Leu coupé, entouré d'une bordure engretée d'or; au / ,F de gucutt v <
Institunons». 00 1832 Juliana Voggenhuber, t Vienne 1889, dont trois d la queue annelée et fourchèe. d'argent, couronné à /<wtwn\ .(.^ ΛΜί
fils :
en pal de sa patte dextre une croix de Lorraine du nu me. la s‘ r;
- Maximilian né Vienne I Vil 1833, Dr. en philologie, professeur entourant le cou d'un corbeau éployé de sable, te vol a la
a 1université de Mayence, c» 23 VIII 1859 Augusty Denninger dans son bcc. en bande, une croix latine d'or : au -v da:ur a ut t ^
udwig, ne Vienne 6 111 1835, Dr. en médecine, conseiller d'État de front, en armure d'argent* le casque sommé de trois plumes 1 ^ ^
ï1?)1.· 5? de }d Santé en Basse-Autriche, 00 Vienne 12 VU de gueules, tenant de sa dextre, en pal· un badelaire d or. et c/< '<_ -^ ufH
Cour ^ Cnnetle’ ^ e ^ Emma™el chevalier von Raindl, avocat à la un bouclier ovale, de gueules, traversé d'une Jasce d argent, u
ne Vienne 27 t 1838, Dr. en droit, magistrat, t» Graz terrasse ondée de sinople* .
L 'écu est timbré d une couronne de banni sommée de * r, , .L
fesse ur univMskaireSla" GuSWV chcvaMer von Scheiner- P™- gent à trois grilles d'or, couronnée du meme le I" tare a<
Les descendants de cette famille, élevés en Autriche devenus min cimier le chevalier de l'écu : le 2 *. taré de profil et contourn . ,.^ ur^ ki
deux bannières, celle de dextre rectangulaire, posée en rafu < <^ ^ u h
bordure d'or, celle de senestre, triangulaire ; posée en \ ιΐηι ^ ^ (01ϊ u*
plein ; le 3 * casque, taré de profil, porte en cimier, passes 1 * j\irX r':
épée et un sabre recourbé, les deux à la garde d or et a ta
%de
lambrequins. à dextre d'argent doubles de
com.......'ijj'argeitt doublés J azur Supports de fécu deux dons M«n»ritovics. Jcftim M aual,fi. h
coupe: m i-paru. au dc marchand grec (H> t v.
£*>■ ï X r n i ï or Voir illustmuon p. 459.
λ la 1°
o+hnerar1"1' witneti ai Principatelor in secolul IX (Etrangers séjour-
Strotnt Roumaines au xv.n· siècle). « Literatura s, Arta
N'„‘°Ls les PnncipJ“ ,Q00- 1901 . P.K Enepekides. Wiener Lntersu-
glS: ^ ^ e S i ' n Spionagea/JSre den, Jaine ,7« . « Elli-
^ T H ^ u c 1956. p. 373-417. S i ts s a fë
nlka>> r* lefta (Jefrcm) K (H) 8 VII 1803. avec le prédicat «de
Koich. ol·"1 S i 'n ' ne arouma.ne. la l'amillc est qualifiée en effet dans patte dextre un badelaire à In on Un lon lssanl d'or tenant ,t>
Fcrtehàw» Don* izischcs Geschlecht ». D 'azur a la licorne d'argent que d un soi de sable ° garde du « ά la lame d'argêm, flan-
Sicbtnacher de ^ ^ Jc sinopic au point du chef un soleil à six
^rée· P°s“. hre Jim casque d'argent, couronne d'or, à grilles du
rais do' 1" " , aux lambrequins d'azur et d'argent a dextre. d'azur et Confrmernïié^Greca d e " T T "' ““w ai" d'EP,rc· éphorc dc la
même, tort * ( ■ fc U(orne de fécu. usante
r.yt a senesirt ^ alentours dc 1750 en orgamsant Ics^ S'é,aU cnnchl a“'
0 - r -rneh («le Grec»). Florca G., marchand. (H) 17 VI 1701 rant le transport des marchandiscs^enm? dcs caravan« de mulets assu-
Kos/W· ahas ü0 ? BC|cn\cs ». Da:ur au dextrochère en pal. arme d'ar- ports de l'Adriatique et de la MeT^Noi£ r w rov,nce nata'e jusqu'aux
avec le Pr c J , c a I carnanon tenant en fasce un badelaire à la lame du partie la construction du Collège grec Ul qul flna"Ça en grande
gent. à k nui" ^ j or /t. dextrochère issant d'une couronne du nom. et ou Eugène Voulgansensefgna î l Z T , donné
avec
avec Eulogie Caraïanm naquirent Te! a v c n ^ n ^ n T ^ ' “ η manage
meiaL €tur un coupeau de smople L'ècu timbre d u n casque d'ar-
mème. Pose( \ „ a » galles du même, taré de... ?. aux lambrequins jour a Janina (ainsi que récrit justement Pn.?n,^ dfi hj Ut vo ' qui Vlrent le
gent, >cïm u'^’k dextrochère de Vécu issant de la couronne du casque. la Régénération de la Grèce I Jp 4 11 et η η η Τ Τ ' ' d!" S 5011 Histoire de
ton le baron de Rulhièrc dans « H , Ifnssa (comme l'affirme à
... . 7^q ·>avec le prédicat « de Veszprem ». D'azur à un arbre au P. 340-341). Il UL
Koszta (H ^ aicolé de deux serpents contournés, de smople. affrontant rMarou«>· "es entre 1725 et 1735.
naturel, au «^ ^ ^ nfj j or /c hmJ sur j cux montagnes au naturel qui augmentèrent considérablement la fortune patemelleVrâce à ,eTr mai-
f · p,nihré J'un casque d'argent, couronné d'or. à... ’ grilles du même.
Lc\u, ' aux lambrequins de gueules et d'argent a dextre. d'azur et d'or
tareae .
ü
un croissant d'argent percé d une épée à la lame du
i la tarde d’or, accolée d'une branche de laurier de smople. som-
H, Tet flanquée Jc mus étoiles à S rats du même
s&as m s s &
qui octroya aux trois aines, Constantin, Pano et Lambros le marauisat
lombard transmtatble en primogéniture mâle, par diplôme daté dë
a s i s s

F 764 ^ quatrième frère. Nicolas, obtint le titre de comte du


kutkutaki. Demetrius. marchand à Hajdubosôrmeny. (H) 3 VU 1794. Saint-Empire de la part du pnnee Charles-Théodore de Hesse, électeur
palatin, par diplôme date du 10 VI 1768. Leur nouveau nom était
Langadà. Mikhaïl L., ingénieur a Kichinev, en Bessarabie, se dit d’origine M aniai. Très riches, et disposant de tout un réseau d'agents de commerce
grecque de Macédoine, (R» 1914. a travers les Balkans, les frères M. se firent les agents secrets des cours de
Lemni. ohm Lemnca Makidon L.. ancien marchand, propriétaire terrien \ renne et de Saint Pétersbourg lors des négociations qui prenaient corps
pour préparer les partages de la Pologne et de l’empire ottoman. Revenu
prés de Tighina. Bessarabie, anobli par le Tsar Alexandre 1 avant 1825. de Russie avec le titre de consul général de l’impératrice Catherine auprès
léonard. Marchands établis en Moldavie a la fin du XVIII· siècle. La famil­ de toutes les cours italiennes, le marquis Pano Maruzzi se mêla des affai­
le revêtue de titres mineurs de bovanc. se fixa en Bessarabie après lan- res intérieures de la Sérénissime. suborna des patriciens pauvres qui l’in­
nevion de cette province par la Russie. (R) 1821. 1892 et une troisième formèrent - pour le compte de la Russie - des délibérations secrètes du
Sénat, ce qui amena celui-ci à citer la loi interdisant aux représentants
fois 1912. Grands propriétaires terriens, les représentants de ce lignage étrangers de fréquenter la noblesse de la République. Le consul russe prit
donnèrent un fondateur de la Banque de Taundc et de Bessarabie, un cela de haut, s’estimant couvert par l’impunité que lui conférait le grand
maréchal de la noblesse de Baltzi. un maréchal de la noblesse de Soroca et cordon bleu de l’Ordre de Sainte-Anne et le grade de conseiller effectif de
un maréchal de la noblesse de Bessarabie. Les Leonard furent aussi, après l’impcratrice Catherine. Il alla plus loin encore, et entra dans la conspira­
1860. à la tête du parti roumain de Bessarabie. tion que préparait à Venise Alexis Orlov, favori de Catherine II et assas­
I. eondari. Dimitn L., qualifié par les autorités russes de Bessarabie comme sin suppose du tsar Pierre son mari, afin de soulever la Grèce dans l’inté­
étant « Roumain de Macédoine » (R ) 1821. rêt de la politique moscovite. Aidés par les Maruzzi, qui fournirent à cet
effet la somme de 50 000 ducats de Saint-Marc, les agents russes inondè­
Mamula. Lazar M.. ne a Gomirje sur les confins turcs de la Croatie en rent la Morée et le Péloponnèse d’armes et de munitions. Mais lorsque
1795, fit camère dans l’armée autrichienne et se qualifiait de Serbe origi­ l’insurrection succomba sous les coups des Turcs, les Russes abandon­
naire de Macédoine. Chevalier de l’Ordre de Léopold (1849) en récom­ nèrent les insurgés à leur sort, et les Maruzzi se réfugièrent à Saint-Péters­
pense de ses exploits contre l'armée nationaliste magyare. Chevalier de bourg. L’épouse de Pano. Zoé. fille du prince de Valachie Scarlate
l’Ordre de Marie-Thérèse (1850) décoration collative de noblesse, baron Ghica. fut nommée dame d’honneur de l’impératnce, et sa fille Alexan-
(A) avec le prédicat «von Türkenfeld» 9 I 1851. puis général, chef dnne épousa Serge Pavlovitch Sumarokov (*). Nicolas Maruzzi alla vivre
d’État-Major de l’armée de Croatie, gouverneur civil et militaire de la en Pologne, royaume déchiré par l'anarchie, et s'y employa a
Dalmatie 1852-1865. conseiller intime, propnetaire d’un régiment auln- sympathies au parti russe. Il reçut I mdigenal (pnvilege <lc a e
chien d’infantenc. droit de vote à la diète), qualité inaccessible aux etrangers au temps ou la
Pologne éfàft forte. Après l'annexion par la Russ.edes em .e. ambeaux
Manaszv. ohm Manase. Georg M.. marchand à Hcrmannstadt (Sibiu) en de territoire polonais. Nicolas M. fut nomme d u M b u
Transylvanie. (H) 8 I 1813. Il fut l’ancêtre de la famille hongroise des
Manassy-Barco, qui reçurent un titre de baron en 1903. (Communication « q^ -
de M. Sz. de Vajay).

Mincarly. Alexandre M.. marchand grec à Vienne, (H) 5 III 1824. avec
,enanÆ , K
20 II 1846. fils de Pano et de 7xx Gh
« r ts «
* μ κ avoir reçu, le
le prédicat «de Delinesztie ». avait possédé ses père et au P chiennc de son titre de mar-
16 XI 1819. la confirmation tmpenale au: [j(re cncore p,us presti-
Manno. Apostolo M.. marchand natif de Bitolia (Albanie), bourgeois de quis lombard, il sollicita d Alexan Ps d’une contribution a la
enta ι λ c r dU XV,n’ sièc,C’ (H) ,712· U fami,le s’csl étcinle aVeC ,CS gieux. En effet, et sans do^ . “ "“ L L m i lm promit le titre de «pnnee
I) W c C ^ cl *°η épouse Constantina Kapra de Zsuppa : cause de la Révolution grecque \ ps la pconcéder. Mais ceci tnon-
ιο·)ΛΡ, ,e. °° George Ioannovics de Dulleo et Valeamare. né Budapest d'Épire ». titre qu'il n'ava.t " qU^ ^ aL T d ’une aristocratie t.tree
tm'ciinn'D. sccr^ta‘re d État au Ministère des Cultes et de l’Ins- c h e z 'Î s “princi^le^fârnnies mêlées à la préparation des événements
^acédoineb qUe d^pul^ au ^ e‘c^sta8 de Vienne, fils d’un marchand de
, {ConsUHUn, nç 1844. t 1888, propriétaire â Niarcgvhaza (Hongrie). de 'i x s armoiries russes, décrites ^ f ^ - ^ è n t ' àJrm/é^ii I" dur à
° Mane nce >845. t 1936. oc 1863 Nicolas Dumba.
n r r i ï ÿ w r . s K
dextrochère vêtu de gueules Uiutntd Jôme d a rg etu crenele deJ cre
κςοιΗ^ίί °·!Π1 ^ anus'· Joan M., orig. de Siatista, marchand à Budapest,
‘ de Oh,h? de bourgeoisie de cette ville, puis (H) 1827 avec le prédicat
Athènes IZa*’ descendants s’établirent ensuite à Trieste, Vienne et S i * '*
|e 26 X 1847 le pnnee Alexis Obolenski.
Bibl (·) Leur fille Zoé épousa
'<“phu Λ/ανούσου οικογένεια, Néa Ephiméris, 4 juillet 1887.
186 ® « d e sel du pays, dont il se proposait tl'ç,
la ferme des fn"KS . l'empire ottoman la «ucn·.· .1
%£ \‘r t ? jtSS W ÿ s s , t
HS?
princesse , apoplexie, le Georges M., frcrc du défunt il
succomba P pCrpctuéc par *- principales familles de Fatras, appa.

contractèrent Stur<jza et les ^deux étoiles


menp ’a:ur au 'caduC% £ Vne aigle éployée de sable. Lam bris

m
Vicias, voir p. 3 4 1.

MeJelL Marchands, puis aiïermcurs de domaines en Bessarabie. (R) uof,

Mimi. Famille gréco-albanaise établie à Soroca, Bessarabie. (R) ]9 14

Missios. Ancien et important lignage de proprietaires terriens et de mar­


chands originaires de Zagora, en Epire, possessionné, entre autres lieux, a
Podgorïana et mentionne par les documents des avant la conquête turque
« Il parait que Michel Missios était un descendant de Michel Voda The
nanos dont le nom fut change en Missios à l'époque de la construction du
monastère de Monodendri au xvi» siècle, lorsque ce Michel Missios, jils
unique, resta orphelin », nous écrit M. Léon Mêlas, généalogiste des famil­
les cpirotes. L'orthographe Missios est la forme hellénisée du nom vLaque
Misu. ou Mitzou. que la famille portait encore au début du xix* siècle,
lorsqu'elle accueillait dans son manoir de Janina le docteur anglais Hol­
land, auteur des très intéressants souvenirs de voyage qui rendent si bien
le frémissement souterrain du nationalisme grec à la veille de la guerre
pour ΓIndépendance,
Le prestige dû certainement à des mariages brillants dont, pour l’ins­
tant, les actes taisent l'identité, fit qu'au début du xvtii* siècle la famille
était apparentée aux princes phananotes de la dynastie des Mavrocordato
En effet, les trois fils d'un Missios, qui avait occupé en Valachie la charge
de boyarie de sulger, dits pour ce fait aussi Souldjaroglou, ou encore Zago-
nano. d'après leur lieu d'ongine, étaient :
A) Stéphane, spathar en Valachie. capukihaya à Stamboul 1755-1775
sous le nom de Missioglou, membre du Conseil du Patriarcat 1757, c»
Roxane, fille du prince de Valachie Jean Mavrocordato dont:
La marquise Maruzzi, née princesse Zoé Ghica, par Al. Roesshn (Stock­ - lanko, membre de l'Hctairïe* secrétaire 1820 du prince de Valachie
holm, Musée). Alexandre Soutzo.
B) Georgo. t 1740, dit aussi Souldjaroglou et Zagoriano.
C) Alexios, hetman, puis grand postclnic en Moldavie 1783, 00 : 1) Eu-
phrosyne, fille d'Alexandre Mavrocordato, et II) Hélène, sœur des futurs
lion d'or contourné et d’argent à l’ancre entourée de sa gumène L'ècu marquis Maruzzi. 11 aurait été le père de :
timbré d'une couronne comtale. Supports : 2 lions d'argent. Devise (en 1) une fille, 00 Dimitri Papafili, marchand epirote à Odessa.
russe) ,.Τνοί az esmi, spassi menta " 2) une autre fille, 00 Stéphane Crémidi, archonte de Janina, puis
Bibliographie : boyard de Valachie.
P. A ravantino op. cil., I, p. 265 passim ; Roberto C essi, Confidence dï 3) Mihaïl, né vers 1760, t Janina 1840, dont:
un ministro russo a Venezia nel l?70t AtLi del Real Istiluto Veneto di Let- a) Eufémie, t 3 VII 1847, 00 Jean Mêlas.
lere, Scienze ed Arii, XXIV, 1914-1915 ; A.M, A lberti, Venezia e Russia b) Catherine, 00 Jean Liambey.
alla fine del secolo X V I II Nuovo Archivio Veneto, 1X-X. 1931, c) Stéphane, I
d) Alexis, t Janina 1879, père de Georges, lequel eut un fih
p. 233-235 ; C. M ertzios, ‘ Ο βαόύπλονχοζ ΚωνσταντΊνοζ Uapoùτηζ Michel, ne 1874, t Athènes 1928, députe, avec lequel s’éteignit
πρϊγχιψ τήζ ' Ηρειρυν. « Epirotiki Estia », 1I (1962), p. 383-384,
la branche grecque de la famille, 3m>.
Une autre branche s'établit à Bucarest au début du xix· siècle, sous le
Mazoian, olim Matzoyani. Marchands macédoniens établis en Bukovine à nom de Misu, et subsiste de nos jours. Elle a donné Stéphane M., ministre
la fin du xviih siecle, (A) 4 VIII 1803 avec le prédicat « von Grekul » qui plénipotentiaire de Roumanie à Londres après 1919.
resta comme nom de famille. Voir Roumanie. Bibliographie : 1963.
1. F îlitti , Arhiva G.Gr, Cantacuzino, p. 278 ; Léon Mêlas op. ci
Meitani. Né en Macédoine vers 1780, d’un père de condition obscure qui p. 119-128.
était peut-être apparenté à la famille d’armatoles du même nom, Stéphane
George M. s’enrichit à l’époque du blocus continental comme courtier et
transitaire de marchandises tant pour son propre compte que pour celui Mocsony, aliter Popovics, Famille d’ecclésiastiques Arou ' guj a,
de son associé le banquier viennois Sakellario, Fortune laite, Stéphane M. Constantin s'établit en 1747 comme prêtre de l'église orthoto
fonda sa propre maison de banque à Bucarest et acheta à la chancellerie pest. (H) 1783 et 1798 pour les deux branches de la lami t . Lj
impériale de Vienne le titre de baron (diplôme du 3 11 1819) pour lui- accompagné du droit de siège à la Chambre des Magnats j- j u parti
même, pour son frère et pour Sakellario. Les armoiries concédées étaient famille se signala dans la seconde moitié du xix* siècle a a L (ΐΓΛηό
elles aussi communes pour tous les trois. Son ascension sociale fut consa­ roumain de Hongrie. Éteinte en 1944 avec Anton de Moes
crée en 1830 par son mariage avec la fille d'Alexandre Soutzo, le dernier chambellan du roi de Roumanie. Voir Roumanie.
prince phanariote de la Valachie. Ruinés, y compris politiquement, par les
contrecoups de la révolution grecque, les Soutzo acceptèrent cette mésal­ Moska, olim Mosco. Naum M., natif de Moschopolis, marchand ύ
liance comme un mal nécessaire cl poussèrent la «dom nitza» Ralou à (H) 28 II 1783, avec le prédicat «de Ivanda».
épouser le banquier d'âge mûr : « Lorsque l'infortune se fut apcsantic sur
sa famille, elle sentit qu'un sacrifice était exigé d'elle... ; elle s'y résigna et •^1ostra Qrjg‘
le consomma jusqu’au bout.,,». Le ménage Meitani s'installa dans ta belle niquée ^ pire’ cetrc Emilie Îut acme-
luxueuse demeure que le nouveau baron s'était fait construire, la plus ses descend aq.ue,Je elle prit mn J cecîcrcm )a guerre de l'Indépendance
belle du Bucarest d’alors après celle du prince Brancovan. Il en fut délogé kéviç M , Plus notoires fi. nsu,Ie· Divisée en plusieurs brunch*.
peu après par le général Kdsselev, commandant des troupes russes qui J*n,na fr i £ A th an ain .^ f ceüx ,ssus mariage de P a n ,
occupèrent la Valachie jusqu'en 1834, qui en fit sa résidence. Meitani prit 21 x t i R i / lls Prit le nom de m \ Un d9 ^ é t a i r e s d’Ah pacha dJ
en ferme les fournitures militaires de l'occupant, et, pour quatre millions ' f Athènes 1899' am'°Sira‘ d Athènes
arniral’ 00 s Spvridon,
22 néH
IV 1862 Célène
orfou
un fond ovale rose foncé d a m a f '^ Ÿ dc ,auncrs de sinonlc te l
entre la guirlande et le cadre extérieur S M ponion « * ί k

rr*“** *tks*t£î «V*£η&Ετ*


/ enluminure l'érn /L· rr

itrois
n i f f.fleurons.
^teneur, rectangulaire d’nr t ‘ L hamP

l U’ W,ewRK/e'« ’d fc w nrronJe de Cma cà


naw- ,ncl‘nis et sommés de« couronnes
Nikolics. Marchands serbes érahiic ^ , r,
avec le prédicat «de Rudna >» et le titîl h B£nat· lo<an N· <H> '8 IV 17*3
rent a la dynastie serbe des Obrenovitch , . arc|)n Ses descendants s’alliè-
I Almanach de Gotha, série baronniaÎehdMsÎeli°dêvrail n ^ n décnts dans
Nikolïcs. Mano (Manuel* \i , a ^ ηΰνrai' °P- cil.
Hongrie, (H) 1791. ‘ " marchand· maire du bourg d’Ujvidck en
Nikolics. Basilius N directeur des émi^c
™ ! I V 1797 „ « le S * ' κ , Κ 1 ° ϊ ? ° “ î"
daqtr ascedc 4 pièces ondées d‘argent à un a‘! " au 4'
au 3' de gueules à une cigogne esu>ra„ùd. or brochant.
serpent onde de sinople l'oiseau posé sur nalllre' lem,,}<en son bec un
Margaritorics Mocsony autres du même. L'écu tim b r é d'un car ' *
grilles du même, taré de toto-ÎZ , C0,‘r?nné 4
dextre, de gueules et d'argent à senestre Cimier d azur et dor à
serpent du 2*et 3 'de Vécu mter.laagagne essorante au

n ' D?mitn° "né *AHténes" 24 I 1863. + id. 29 VU 19 H . ingénieur. « Ca-


enne Uatnbey. née Janina 25 XII 1875. t Athènes 25 XII 1951

n Smridon né Athènes 26 X 1890. t 30 VIII 1972, haut tonclion-


n! ‘ A|a Banque Nationale de Grèce. » Marina Deliyanni, t 1979.
b) Vassi]j ne Athènes 30 X 1898. t 16 Π! 1968, ambassadeur de
Grèce à Londres 1953-1957, » Euphrosyne. fille de Jean Choremi et
je Hélène Couppa (celle-ci fille de Cathenne Couppa, née
Vagliano. dont la mère élan Euphrosyne Mêlas), dont :
- Hélène, oo Dimiin Manolatos.
2) Nicolas, né Athènes 30 XI 1867, t id. 10 VIII 1889, littérateur.
3) Sophie, née Athènes 15 XII 1869, t id. 1940, oo Panayote Dangii. né
Agjnion (Épire) 1853, t 1924, général, partisan dc Vénizélos aux côtés
duquel il lança la proclamation de Salomque 1916. commandant en chef
de lamé hellénique 1918, député. (Dont deux filles: Hélène, oo Alexan­
dre Mylonas, et Christine, «> Aristide Kyriakidi).
4) Irène, née Athènes 19 VII 1874, + id. 1942, «> Constantin Léonidas Nâkô Nicolics
Smoienski, né Moschopolis 1844. t 1915, général, ministre de la
guerre 1897, 1903 et député.
5) Léon, né Athènes 2 XI 1876, t Belgrade 1925. rolidi de Pindo. Né au village de Gramostea, en Macédoine,
Bibliographie ■ 111 1737, f Vienne 12 X 1828, le docteur lanni Nicolidi était un va-
Pjno&, P\ p \ spyrol . // ίστοριΚή οικογένεια του λίοστράιον, Athènes ue du Pinde. Médecin très apprécié, il reçut le privilège d'exercer son
1938 : Vovolinis, op. ch., vol, 3 dans la capitale autrichienne, puis le litre de protomediats de la colo-
grccque, enfin, en 1771, un diplôme d'anoblissement du ^a*nt Empire
Mustat/a, Théodore M., naLif de Janina. t 1825 Bolosani (Moldavie) où il :c le prédicat «de Pindo», Célibataire, il obtint la réversibilité de sa
étau grand commerçant: (A) avec le titre de chevalier 5 XI 1794. Son blesse, par extension de privilège, sur la tête de son neveu Sierghi (Eus-
fils, propnétaire de plusieurs latifundia en Moldavie et en Bukovina, dont e), en récompense, semble-t-il, d'avoir traduit et publié, en langue grcc-
^ bourg de Sadagura, créé baron par l'empereur d'Autriche 1821. Voir - les écrits du docteur Stôrck, le tout puissant médecin de la Cour
Roumanie.
P Le docteur Nicolidi légua son importante bibliothèque a la commu-
Nako. Les Ircres Christel et Cyril N,, ong, de Siatista, marchands passés jté eréco-vlaque de Vienne. Sa famille subsista, dans une situation rela-
ju me grec-uni, devenus grands propriétaires au Banal, fondateurs de , ment modeste jusqu'à la veille de la première guerre mondiale, tigu-
grecque de Nagyszentmiklos ; (H) 27 11 1784. Titre de comte en f f L u S les générations, dans l'Ephorie (le conse.l d'adm.n.s.ra.ion
Hnm aVec prédicat «de Nagyszentmiklos», nom de leur principal r»k<dale) de Léelise grecque du Fleischmark, à Vlenne.
JL f 'nV C « au llsc’ dFvenu majorai de 1807 à 1921. L’une des gran­ r T r 1à une montage d'argent à la couleuvre de sortant dune
di de }anslocrape hongroise, dont la généalogie et le blason figu-
ljfi ns lous lcs nobiliaires magyars et l'Almanach de Gotha. Éteinte en lies, ataré
S m
de "trois
S Iquarts*
M Lambrequins
t* »
da^ur Tti Jda
Ï “ Γ
g θ -Îr “
Stihpth v^H LnLc\ la Famille n'est plus représentée que par la comtesse Eli-
^tethNako, habitant à Munich.
fc i 1' n * ’dktgrapfde : Gallerie * * ^ £ 5
de^esjn*· Fa? lle Êrecctuc établie au xvip siècle dans le comitat hongrois
chiv fur Geschichte, Staatenkunde. t varice Greco-Romane. I.
29. p. 319-321 ; Demostene Russo, Studn
du Saint Pm L e,mPereur Léopold I concéda le 27 VI 1667 ta noblesse
dus au 3 oannes N. et à son frère Stephan « pour services ren- carest 1939 p. 326-33 L
selle». ‘Γ ’ aV roVaurne et à la communauté chrétienne univer- * j ·Α„ι,n /iq piiiblie en Bukovine vers
Ule ou ik uïî .endants s’établirent au xvm* siècle en Valachie occiden- ÏR W jS S W S - •‘S A S ! · - v» R—
ils prirent erKn>erf m lcrre de ^îrvor, Qu'ils finirent par acheter et dont
en Roumanie Die . e n?.rn pour s’appeler Vorvoreanu. La famille subsiste
minutes kémlA a^0n decr't par LN, Mànescu et M.G. Stephanescu, Enht- » » i« r.. „°X' f) IV, «
« ,H P
P. <( Revue Rûumaine d'Histoire de l'Art », XV1L 1980
dusses de mï»?>U? ^ ne homme habillé dune veste de gueules, les te de deux autres, e tout de stnoph · mi -2 ^ ^ „ „ „ fleurs
Cm$ d'un bonnn'd 1()II,es CWr fauve, la ceinture d'azur d’argent, -ides d'argent et de gueules. h‘ ‘ timbré d'un casque
fcxtre u-nduc tm/J ÎCm 'ules retroussé de zibeline, tenant dans sa main
iïntsire un ia\eJni Vicue Paon (de sable emmanchée d’or) et dans la
s**°pk CasqUe ù \ a,j^ent aPPuyé contre son épaulé, sur une terrasse de
SS
irgent. couronne dor a 4 gnlles au S · · · ^iSr * m , a senes,re
• « t a " * ’,

tenanf a cf)uronn^· Cimier: une grue au naturel avec sa nbrequins d azur et dor u - * ü ja ma;n de canmuonlenan
dt' unople en{ro “J™)on. bec ttn gland dor tige et feuille de deux feuilles mier: un dextrochèrearme durs ,m, flanque d
h ta lame du meme et a la garae
rede gueula et, ai argent.
CCsab^e- Lambrequins : ù dextre d ’azur et d or, à
188

pulli. Armatoles de Paramyth^a qi^i jinrent ^ connaît les noms


dance, et dont plus.euR se consacrerem au nego Angélique Bouba ;
des s,s enfants * 1830 : P a n a d e 'n e 1770. t
Chaïdo, 00 Leon Mêlas , L^rn , Anaéliauc née Livourne
ts r ,s e ™· S J Æ « * » '■
^ Γ ί » ϊ ϊ β ΐ né .» M 1851. t.U ;
i» mi .o is directeur de « Ralii Brothers» a Bombay, puis a
verpool 8 III 1 > ■ -<
. λ connu, traducteur de Shakespeare
ί Τ Α ta £ Æ ÏS ? £ 5 T o Ï Ï Ï Ï i * I. pnrulion. d » , pi··
,η η ^ ο maux a hiniens, de sa traduction des Evangiles en grec popu-
Κ Γ Γ « Τ ™ même temps que .la parution, sous le patronnage de la
reine Olga dune traduction des Évangiles en grec littéraire. Le metro-
nclÎÎÎe Procope, puis certains membres du gouvernement, attaquèrent P a J
en qualifiant les tenants du grec populaire de «traîtres envers I hclle-
nisme». Une partie de la presse, les étudiants, et les partisans du grec
populaire scn prirent aux autorités et même à la reine, qui avaient lait
distribuer les Évangiles en grec savant dans les ecoles et les casernes. Lors-
üuc le Saim Synode rcndii publique son Encyclique comrc [es traductions Nikolics Paschal
non-autorisées des Saintes Écritures (7 XI 1901). des émeutes sanglantes
ravagèrent le centre d'Athènes, entraînant la démission forcée du metropo-
titc, puis la chute du gouvernement. Ce traducteur des Evangiles avait Pauli, ohm Pavli, Le cimetière orthodoxe de Vienne abrite la niem*
épousé Jalîa Ralli. dont ; baie de Palnno Ritler von Pauli ( 1795-... III 1853) et de Panaiot Rnw
1) Mariella, née Bombay 1882, botaniste. von Pauli (1800-30 XII 1857). L'on ignore la date de concession de t*
2) Alexandre, né Bombay 20 X 1883. t 196. (?), prefet de Corfou, diplo- titre de chevalier par l'empereur d’Autriche.
mate, écrivain, °° Calliopc, fille de Spyro Metaxà e( de (ni lippe. Vlasto,
3) Artémise (Aziza), née Liverpool .. X 1884, Liverpool 1909 Peter Petrino, lanni P., Aroumain de Kapelevo prés de Janina, marchand a
Vlaslo, Venise, puis à Yassi, capitale de la Moldavie, Il légua à ses deux fil, une
immense fortune terrienne située en Bukovine et dans le nord de la Bess^
Paninopoulo, Toma P., natif de Macédoine, magistrat à Orhei en Bessa­ rabie. fortune que ceux-ci augmentèrent encore. Ils acquirent l’un et Pau
tre le titre autrichien de baron en 1835 et le cadet fut anobli par le tsar
rabie russe (R) 1821. Alexandre I. Voir Roumanie.
P e tiw its, Théodore P., marchand à lassy en Moldavie et à Trieste, natif
Pano, Les frères Constantin et Anastase Pano, importateurs de « marchan­ de Tymovo, t lassy 1800, fut le père de deux fils, qui bénéficièrent de
dises de Leipzig» en Moldavie entre 1760 et 1795. Anastasc «> Maria, l'anoblissement autrichien, l'aîné, banquier à Florence, avec le titre de
t Husi (Mold.) 1805, fille de Toma Chnstodoulo, marchand, et de Maria baron, le cadet avec celui de chevalier, titres assortis du prédicat «von
Hurmuzaki (celle-ci née dans une famille de boyards d’origine macédo­ Armis». La branche aînée, éteinte, continua par les femmes dans la fa­
nienne, apparentée à Georees Duca, prince de Moldavie 1665-1667 et mille italienne des princes de Trabia ; la cadette, éteinte elle aussi, conti­
1670-1672). dont: nua en ligne féminine dans la famille grecque Bouboulis (de Venise) et
A) Panayote, marchand, spalhar en Moldavie 1828, oo Elena Miclescu
dans de grandes familles de boyards de Valachie. La généalogie, volontai­
(1799-1886), d’un lignage de grands boyards moldaves, dont, parmi d'au­
tres enfants : rement incomplète, et le blason, figurent dans la série baronniale de ΓΑΙ-
I. Anastasc, né Husi (Mold.) 5 Vï 1818, t Vienne 29 VHI 1866, manach de Gotha. Voir Roumanie,
vomie, puis caïmacatn (lieutenant de la Principauté) de Moldavie Pilta. Mihali P., marchand à Miskolç en Hongrie, puis propriétaire terrien
1859, proposa la couronne des Principautés Roumaines au prtnee à Borsod. (H) 20 VI 1794. Écartelé : au l tr d'azur à la barre d argent an
Philippe de Saxe-Cobourg, comte de Flandre, qui refusa. lion contourné dor, brochant, tenant de sa patte senestre un badelaire
B) Ioan, Angélique Mêlas, dont : d'argent ; au croissant du même posé au canton dextre du chef, ait 2ret
L Elena, « Ioan, fils du docteur Christ odoulo Sa va, de Jani- au 3r d or à l'aigle éployée de sable ; au 4* les meubles du l" à la seule
na (Leur tils Ioan loannis, docteur en médecine, établi à Istanbul, différence de la position normale du lion. Lêcu timbré d'un casque tfur­
puis au Caire, fut auteur d’un « Traité de Droit Musulman », gent couronné d 'or, à 4 grilles du même, lambrequins d'azur et dar­
IL Anastasc, oo .... dont : gent à dextre, de sable et d'or à senestre. Cimier : un lion tssant. dor.
a) Jean, t Alexandrie d'Égypte 1918, avocat, tenant de sa patte dextre un badelaire à la garde du même et à la lame
b) Angélique, née Lamia Î2 IV 1845, t Athènes 6 Vlïl 1920, d'argent, le tout flanqué d'un vol, coupé d'argent et d azur à dextre. de
« : I) loannis Paranouthiotis (div.), et II) Athènes 14 VII 1872 sable et dor à senestre
Maximilien duc Tascher de La Pagenc, petit-neveu de l'impéra­
trice Joséphine. Polizu. Kiriaki P., natif d'Argyrokastro, grand négociant à Vienne et Buca­
c) Théonie, °o... Maratos. rest, consul de Prusse après 1803 dans les Principautés Danubiennes
d) Catherine. Georgo Dimitriadi. d'une famille aroumaine établie en Valachie à la fi π du Xvm· siecle, entrée
ML Haidoula, oo Athanasios Kritikos. dans la classe des boyards, éteinte en 1953 avec Georges Pol^u-
Micsunesti, exécuté pour faits de résistance contre les autorités commu­
nistes. Les épouses du premier ministre libéral roumain LG. Duca. assas­
Pantazi. Marchands aroumains de Thessalie venus en Bukovine au xvul· siné en 1933 par des hommes de main de l'extrême droite, et celle ^
siecle. (A) vers 1800 avec le titre de chevalier. l'écrivain Joseph Kessel, membre de l’Académie Française, appartenaient
à cette famille. Voir Roumanie.
Bibliographie : .. S J _- «
iX k frv W · Mard',ant i c?utsovlaqucs originaires de Jan, Olga C iganci, L’activité commerciale de Kiriaki Poltzu dans les uni
η, 11 K840 u °,defSarOU ! s donnerem une forme russe à leur pa: paittés Roumaines vers la fin de l'époque phanariote, d après les
à U v™ dC 3 faÎ llle s'établit ensuite en Roumanie, une ai
T n ' .n w f v ^ f dcmierc p bllnt d« lettres de noblesse du grand duc
de l'Église Grecque de Vienne, « Symposium l'Époque Phanariote »,
salonique 1974, p. 401-411.
ro
roiu driïa lii8SL
Italie. « details
Les ί qu' fT nt Confirmées’ avec le titrc de comte, pa
sur le titre comtal de cette famille, auiourd'
cnetnte se trouvent dans : V.ttono Spreti, Encklopedia Siorico-N oM Pompé
impéry, olim Pompei. Ioan P., magistrat à Miskolç. pu,s P**
V P -.131· avec la description du blason: d‘argeni à la croix sth, savant légiste (H) 19 IV 1847. Coupé: au L dor au v<
Pesth >‘
fiargcc aucœur d'épis d o r c , pal. faisceau cm 2ed'azur
du même etc'Làittrois étoiles à six rais. rangées, d or. L êcu timbre ^
de quatre hirondelles de sable volant vers croix ' que d'argent couronné d or, à 4 grilles du même, tare de trots-Ψ1
lambrequins de sable et dor à dextre, d'azur et d'argent a . i(fl
Papadima. Emmanuel P., marchand (H) 1792. Cimier : un dextrochère armé d 'argent, à la main de carnation t
badelaire à la lame du même et d la garde d 'o r
Γ ίη^Μ Η πΤ ίν Kozani· marchand à Pesth. conseiller mi Pop, Constantin Pop, fondateur à Sibiu (Hermannstadti en ^ jg^5
d’un important établissement commercial et bancaire (A) R mdnie
au 3' d or au crohsan, Z l . P 3 gerbes (2.1/ posées en pal. d avec le titre de baron et le prédicat « von Bôhmstetien ». 0,r
chargé desix étoiles à six fa is dé Γ Τ , ν u */ ·%>“ “ élevé du. Bibliographie : n)tui
couronné dor. ù 5 vrilles du nwm» a Umbre d un casque darg Casa de comert Hagi C o n s t a n t i n Pop dm w
Andrei O t e t e a , Comrncrrr
d'azur et d or à dextre IsahlcJlr d* tnm^ l4ar^ <*** lambreqi tu dezvoltarea comertului in Tara Româneascà (La Matson \'alj-
delisèe d orflanquée d'un vol de sable. “ HneStre Cimier croix fit H,G.P. de Sibiu et son rôle dans le développement du
chie), « Comunicari si articole de istorie». Bucarest lg>?
189

Rozxa

Popovich. Iles P., marchand, (H> P 9 2 . Ecartelé au / " et au 4· dor au


paon rouant, au n a tu re l, s o m m a n t u n c o u p e a u flanqué de deu x autres, le
umt de sin o p le a u 2r d 'a z u r , a u c h e v a l c a b r é d'argent, aux rênes de
marchand et bourgeois de la ville JourJ 1 dc Georges S
roi apostolique de H o irie Z iL? K qUl reçul de François-Josepl
<,M' au 3* n ie n u * m e u b le s e t é m a u x qu au mats le cheval étant Vienne. 10 X I884 Georges S " rpalcntcs dc nobl^ datées c
contourné L é c u tim b r e d 'u n c a s q u e d 'a r g e n t , couronné d'or, à 5 grilles du
même taré d e tr o is -q u a r ts , a u x l a m b r e q u i n s de gueules et d'or à dextre, épouse sephi.,i ! 2 i £ ^ ie <y if t ^ ^ 11,r p quc M
Ircne. et ,1s recevaient tous le p rè d b Jcte Székes? d ? ™ ’ '
d'azur et d'a rg en t à s e n e s tr e C i m i e r u n d e x t r o c h é r e habillé de gueules. d
Pneie dans le connut de Tém «, au Banar
la main de c a r n a tio n te n a n t u n c i m e t e r r e à la garde d'or et à la lame
d ’argent, tra n sp e rç a n t u n e tê te d e T u r c c o u p é e , de carnation 1 ^ Ui s- un dextrochére accoudé en armure brandissant une énée
me dor. accompagné à dextre dur, .sole,! ra}Z n a T d ‘or en Jm
Popovics. ohm Papajanusi Dyonisios, évêque grec de Bude, natif de dii.itr. sur unlieuse onde au naturel.cygne blanc fiottu
Kozani, (H) 20 i 1797. Co u p e nti-paru au J" de sable a une ruche au f lcdextrochére à Iépée. Lambrequins : gueules et or à dextre tri
naturel, en to u rée d 'u n e s s a im d a b e ille s d'or > et posée sur trois coupeaux et argent a senestre. * “
de sinople: au 2 r d 'a z u r d iim* p i é t é d argent posée sur une terrasse de Bibliographie: Communication de M. Szabolcs de Vajay, d’après Lib
sînople ; au 3*d e g u e u le s a deux croissants contournés d argent flanquant Rcgn vol. L W III. p, 593 et Kempelen, op. cit., vol. IX p. 198.
des deux côtes u n e b a n d e d u m e n u chargée d un cimeterre a la garde
(d'or?!l· et à la la m e d 'a r g e n t Lécu timbre d'un casque d argent,
couronné d'or, à 5 g rtlle \ d u m ê m e ta r e de trots-quarts, au x lambrequins Saguna. Andrei S., (1809-1873) dune tamüle dc Macédoine établie en
de sable et d 'o r a d e x tr e e t d 'a z u r e td'argent à senestre Cimier un lion 1 ransylvanic, métropolite orthodoxe du nte grec non-unit l'un des chefs
usant, d'or, te n a n t d e sa p a tte d e x tr e . en pal. une croix patriarcale d ar­ du parti roumain de Transylvanie, (A) et baron à titre personnel 1860.
gent, et de sa p a tte se n e stre . e n barre une clé a l'anneau en chef, du Voir Roumanie.
même, le lion é ta n t fla n q u e d e d e u x c o r n e s de buffle. celle de dextre cou­
pée d d r et de sable, à u n fa n io n tssant a la flamme de .... celle de senestre Sakollario. Grands marchands originaires de Zagora en Macédoine, appa­
issant, a la flamme de gueules
coupée d 'a rg en t et d 'a z u r a u n f a n i o n rentés à l’ancienne famille Missios de Podgoriana. Les frères Constantin et
Popovics. alias Moesoni. Voir Mocsony Georges S. firent fortune à Vienne dans les dernières années du xvin· siè­
Racz, ohm Ratiu, D 'a z u r a u lio n d 'o r tenant de sa patte dextre un bade- cle. Ils v avaient fondé une maison de banque et d'import-export en asso­
iaire dargent à la g a rd e d 'o r , le t o u t sur une terrasse Je smople L écu ciation avec leur compatriote Georges Meitani, en compagnie duquel ils
timbré d un ca sq u e d 'a r g e n t, c o u r o n n é d dr, à 5 grilles du même, taré de
devinrent les hommes d'affaires et les correspondants pour l’Europe des
trois-quarts, a u x la m b r e q u in s d ' a z u r e t d d r à dextre. de gueules et ddr à
derniers princes phanariotes de la Valachic ainsi que des Obrénovitch,
senestre. C im ier le lio n d e l é c u . i s s a n t
princes de Serbie. Toujours en compagnie de Meitani, ils achetèrent le
titre de baron à la chancellerie impériale autrichienne, qui leur délivra un
Raicz. Marchands en Styne (A) avant 1790, avec le prédicat «von diplôme daté de 1819 et des armoiries communes. Peu après, Georges S.
Ehrenstatten ». alla se soigner aux bains de Covasna, dans les Carpathes de Transylvanie,
Μ?Γι sa^e0rS^1os.^ ‘ nL’ a Monodendri prés de Zagoru 1769, t Athènes ou la mort le surprit ù la lin de l’été 1823. Constantin S. vécut longtemps
Im L Eiahli â Moscou ou il avait fonde une grosse maison de com- encore, et on le trouve exerçant la fonction de consul de Prusse a Bucarest
erce des avant J806, etendit ses activités à Nijm Novgorod et à Odessa, en 1847. Le banquier anobli George S. était sans doute pareil de son
Λ,™ a I par le lsar NlC0,ai> 1 veis 1830. Il donna 38 000 roubles â
homonyme, le docteur George S., né 1765, t 1838, medecm dAli pac e
_ h3n re_ Psi*antl 1820, puis consacra une partie de sa fortune à
dérvn^ n tomhés pnsonniers des Turcs pendant la guerre de Πη-
jL J Latombe du baron George subsiste aujourd'hui encore dans les loin­
taines forêts des Carpathes, ornée dc son blason^scutpte dans le marb
bien^ il nC? r , ^ ua l0üb scs Flcns de Russie à la nation grecque, lesquels d’un épitaphe grec rappelant aux passants le nom de P
mes èt J*1 .Ises' iota lisaient en 1933 la somme de 55 millions de drach­
me na,em Principalement à l’entretien du Séminaire religieux grec lcne :
Rozs Γ10Γ1 ^ ^ûrtanl nc>rn 5011 fondateur,
MüiiliFiLim'r Grands commerçants a Dunaibldvar en Hongrie, >e
R0&ia Qui Z ? s Z ^ recs* tanldt de Roumains, comme Constantin von
mains rit,f ^ l Publia en roumain à Vienne son « Histoire des Rou­
la chapDe Pn U ,ens>> (H) 10 VIII 1798. Écartelé : d’azur et de gueules à
du même 1 ar^enl : üu I" à un agneau contourné, bondissant, ΚΟΙΜΗΘΗ EN ΚΥΡΙΩι TH, B A αλ ΥΠΤΕΙΦΟΤΟΣ
Animal élan*!) **anî SOn ,nuseau lu lige fouillée d’une rose au naturel, \ΓΑΝΟΦΡΟΝΟΣ Λ πΟΛΛΩι ΕΥΠΡΑΤΟΙΗΣ
crissant tournéa!!^ue en chef d'un soleil à 10 rais ddr à dextre et d’un ,ΡΕΤΑι ΣίΙΦΡΟΣΥΝΑ ΙΕ ΚΟΣΜΟΣ Π ΗΤ0,Σ ΚΕ
lion d’or tenant S ar^efil à senestre, le tout terrassé de sinople ; au - ' à un Ιε ρ ώ ν | η θ ε ι γε δ ίκ α ιο , λ ε ω . τε καςιγ νη
flunqué en chef l ^at!e dextre un hadeluire d’argent à la garde d’or.
Coupeaux de vj * f eiix étoiles à six rais d'argent, le lion posé sur deux ΣΙ | ΓΟΟΝ.
^tourné au 4* τ - au * m em es meubles q u ’au 2 r, mais avec le lion signifie, en propre d’abord: césaro-autnehien. ne à Andnnople.
ondée de sinon L, l u b i e s et ém aux q u ’a u / " ; au 5 e à la fasce île Georges Sakellariou, baron de I Etal Cesare
Xfdles du ' CL.li umbre d’un casque d ’argent couronné ddr. à 5 i dans lc Seigneur le 2 août 18-3»·
^'χΐη\ de guvuL· larc. ^ c front, aux lambrequins d ’a zur et d ’argent à
7 Ure d'argent u L 1 f>r " senestre. Cimier ; un chevalier issant. en ar-
, arfient et de ouvert orné de 3 plumes d ’autruche, de gueules,
r S S Î p— «- r .: r
2lrre>un cimeterre r ü Ü ^ urc ^e carnation , tenant de sa dextre. en i; r , ï Il Sa m s*»
,our scs semblables). liim ' n · -
Jla^uè d'un val de Q ^ ent' SÎi senestre étant posée sur sa branche, le tout gemir à son souvenii».
190

s» fiis tsiJSOSSS
d’émigrcs français, EI.sabih C y Λ 8 r« S 3 S
Richard von Schiwitzhofen.
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^ J a s w t i r : £■“ » » «
Janina, dont :

!i Chrisîàkt ^né"1Constantinople 1850, t id. 1906, banquier. «


Aristia Tsakalopoulo. de Négadcs en Épire dont :
I) Eugénie, nee Constantinople 1877. t 1929, oo I) Sclim
pacha Mélhamé, membre du Conseil d administration de la Banque
Impériale Ottomane, directeur général de la Dette Publique Otto­ Skcnderlics Stankovics
mane 1886-1895, directeur général des Revenus de 1Administration
concédés à I empire ottoman, administrateur des Chemins de Fer de
Syrie (conjointement avec Charles Goguel, régent de ja Banque de
Paris et des Pays-Bas); délégué à Beyrouth du Comptoir d’Escompte Skuffa, olim Scufa. lanni S., natif de la ville épirote d’Arta grand en
de Paris, haut dignitaire ottoman (de la grande famille libanaise merçant disposant de comptoirs à Trieste et à Salonique. dit ΑπιηόΗ
catholique de ce nom), ministre ottoman de l'agriculture ; et remariée nom de sa ville natale, puis Skuffa d’Artinô. Avait épousé vers 1770
II) Georg Manoussi von Ochabitza, de la famille des commerçants Marie Baltazzi. Leur fils, prénommé également lanni, fut le père de trois
macédoniens établis à Trieste. filles :
2) Cléopâtre, née Janina 28 11 1878, t Bruxelles 21 IX 1969, «> 1) Euphrosync. née vers 1805, oo Charles Sarrell. commerçant anglaisée
Janina 12 VI 1898 baron Philippe de Posson. né Ixelles (Belg.) 1856, Smyme. dont une fille. Elise, mariée d'abord à son oncle Théodore Bal­
t Paléophaléron près Athènes 1927, diplomate belge. tazzi, puis à Charles Allison, ministre de Grande-Bretagne à Téhéran
3) Pyrrhus, né 1880, t Athènes 1967, oo Hélène, fille d’Apostolo 2) Autre fille, née vers 1807, oo Louis-Antoine de Gramont, comte de
Zappas, de la famille des banquiers et évergètes hellènes de ce nom. Louvigny, né Eberfeld (Allemagne) 1795, émigré français, fils du duc de
4) Niké-Victoria, née 1884, t 1929, oo Percy Wills, officier de Guiche et de Louise Aglaé de Polignac. Sans postérité de ce mariage.
la marine britannique. Louis-Antoine de Gramont, colonel russe, aide-de-camp du général Kissc-
5) Eleftheria (Lilly), née 1886, t 195., oo comte Alessandro lev lors de l’occupation russe de la Valachie, s'établit à Bucarest, devint
Fabri, diplomate italien. colonel dans l’armée valaque et logothète des Cultes. Sa descendance, née
Blason : identique à celui concédé par la chancellerie aulique autrichienne de son deuxième mariage avec une boyaresse valaque. Zoé Sâmbotèanu.
à la famille Mcitani le 3 II 1819. figurera dans le volume consacré à la Roumanie.
Une proche parente des deux frères Constantin et George susmention­
nés, peut-être leur sœur, était Maria Sakellario, épouse de Constantin 3) Catherine, née vers 1810, t Bucarest 10/22 IX 1898, oo Scarlate
Murat, (Mouradis ou encore Murati), marchand et industriel grec possé­ Petrovitz-Armis, natif d’Épire, grand commerçant et grand propriétaire en
dant des établissements à Budapest ainsi qu'à Brada en Valachie. auquel Valachie, chevalier autrichien.
elle donna quatre enfants: 1) Sophie, oo Alexandre Terpco de Vranyi, t
Trieste 1900 (fils de Constantin Terpco. marchand originaire de Kastoria. Spirta. Marchands grecs orig. de Klissoura près de Kastoria, établis à
lequel oo 1819 Téophano, fille de Rizo Dormouzi); 2) Hélène, née Buda­ Zemun (Zemlin) sur le Danube vers 1739. Fondent l’église grecque de
pest 1848, t Trieste 1923, oo baron Yanni Economo ; 3) Irène, née Zemun, organisent le service des postes entre Vienne et Salonique et une
Budapest 28 X 1852, t id. 26 X 1926, oo id. 28 X 1871 comte flottille commerciale sur le Danube composée de treize bateaux et d'un
Géza Teleki de Szek, né Déj (Transylvanie) 1843, t Budapest vaisseau à vapeur dénommé « Archimède ». (H) vers 1780. Famille éteinte
1913, grand propriétaire en Hongrie, chambellan, ministre de l'Intérieur. en 1909. Son blason figure sculpté sur un mausolée de marbre: chape
4) Catarina. (ployé?) en chef: au I" d ’a zur au phare (d’or?): au 2* de ...? à l'ancre
d'argent à une couronne d ’or brochant sur sa tige ; au 3f de ... ?au navire
de ... ? à un seul mât à six voiles d ’argent, (voguant?). Casque couronne,
Sallos. Iorgaki S., médecin à Kichinev en Bessarabie, (R) 1821. taré de front, aux lambrequins de ... ?
Bibliographie :
Ioannis Papadrianos. An epitaph o f the Spirtas in the Yougoslav townof
Samphir. Emmanuel S., marchand à Karlowitz (Sremski Karlovci) en Zemum. et Die Spirtas. « Balkan Studies», I 1975. I p. 115-123 et
Croatie, (H) 25 VII 1800. Écartelé: au I er et au 4e de gueules au lion
contourné d ’or tenant de sa patte dextre un caducée, en barre, du même, 1975/2, p. 23-25.
et de sa patte senestre un badelaire à la lame d'argent et à la garde d'or, Stamo. D’origine macédonienne, famille de propriétaires terriens en Bes­
le bon posé sur une terrasse de sinople ; au 2* et au 3* d'azur à un cep de sarabie, (R) 1821.
ligne au naturel issant d une terrasse de sinople. L ’écu timbré d'un cas (tue
d argent, couronné d'or, à 4 grilles du même, taré de trois quarts, aux
Stankovics. Martin S., macédonien, (H) 1720. D'azur, à un homme dar­
lambrequins de gueules et d'or à dextre, d ’a zur et d ’or à senestre Cimier · mes posés de front, à lafigure et aux mains de carnation, coiffé aunoo ·
un bon issant aux mêmes attributs que ceux de l ’écu, à la seule différence net defourrure de ... ?. habillé de gueules, botté d'or, à un sabre aarge
qu ici l animal est en position normale. la garde d'or pendant à sa ceinture de sinople. tenant de sa dextre. enpu·
un bâton au naturel, et de sa senestre une lettre cachetée, du meme,
du personnage étant flanquée à dextre d'un soleilfiguré, à JOrais. >
Sina. Grands commerçants natifs de Moschopolis, protecteurs des éco à senestre d’un croissant tourné, d'argent : l’homme dormes est ■
grecques d Epire des le début du xvm« siècle. Établis à Vienne, (H) 18! d’un château fort d’argent, mouvant duflanc dextre, crénelé et P.erc-m. el
titres autrichien et hongrois de baron 1832 avec le prédicat «de Hodosz porte ouverte et de deux fenêtres, pourvu d’une tour crénelce au
dro\l de sie8e a la Chambre des Magnats de Hongrie et indigéi couverte de gueules, le tout posé sur un rocher au naturel, tn <u
de Boheme. Les plus grands sans doute parmi les évergètes de la Gr< de sinople, a un troupeau de bétail, moulons, vaches et chèvres, û* ^
moderne, et, sur le plan de la haute finance, concurrents des Rothschi broutant. L 'écu timbré d'un casque d’argent, couronne d or. a -g [ei
Le nom des barons bina reste marqué en lettres d’or parmi ceux des bii même, taré de front, aux lambrequins d'azur et d’or a dextlrre’ ..Λ posC
faneurs du peuple hellene. Voir p. 413. et d’argent à senestre. Cimier: le personnage issant, du / < fourrure à
de front, à la figure et aux mains de carnation, au bonnet el \ü
une plume de gueules et?, les habits du même, la chep}!se É for. A*
m ^n|d709,CS^ MarChanClS éPiroles d'origine albanaise établis en Hongi ceinture de sinople à laquelle est appendu un badelaire a la £ . , j;
(H) 1792. Μ ι-parti, coupe: au 1" à l'aigle éployée de sable: au 2 ' main dextre supporte une gerbe de blé. d'or, la senestre un
gueules a une tour crénelée d ’argent, percée d ’une porte ouverte et de dt sable. A ΜΒ Μ Π
fenêtres et posée sur une terrasse rocheuse au naturel: au V de sinople
Stavros. Ioannis Stavros Tsapalamos, natif de Janina, ,u™\™^R£rjssan.
fasces ondées et accolées, les deux en marge d ’argent etp b ts minces ci
ce et trésorier d’Ali pacha, laissa, de son mariage avec na -cr fon·
un fils Georges, né Janina 2 I 1788, t Athènes 31 V l°6'j financier
dateur de la Banque Nationale de Grèce et l un des mei
des débuts de l’État Hellénique.
lambrequins < ra :w
Bibliographie : Encyclopédie de VOVOLINIS.
191

--------~ *v**i«. vmoe» tut pendant longtemps


rectlee par tous les amoureux de Grèce Son père, Stéphane, marchand et
docteur en médecine, lui aussi, fut sans doute le grand-père du docteur
Peter \ T. nè I 84, + \ tenne 19 X 1832, D autres membres de ce lignage
occupèrent d'importantes charges de boyane en \alachie entre 17^0 et
1840. et s'allièrent par les mariages a plusieurs familles influentes de cette
principauté. Eteints depuis le siècle dentier On trouve une notice sur les
Villarà dans l'ouvrage de Filnti sur les Cantacu2ène,
*60
VIahouiri. Originaires de la ville epiroie d’Arta. les membres de cette
famille paraissent comme bovards grecs en Yalachie a la fin de l'époque
phananote. Leur parenté avec le lignage moldave des Ylahutà. bovards de
très peut rang, n'est aucunement prouvée.

Yrana. Marchands originaires de Moschopolis, établis à Vienne, ensuite a


Budapest, enfin à Bucarest, Christian Y . ne 1814. t Asnières près Pans
6 t 1878, charge d'affaires de la légation de Roumanie a Pans, puis a
Constantinople, s'etait achète vers 1865 un titre de comte auprès de U
Chancellerie Pontificale, ainsi que l'attestation d’une généalogie fabuleuse
Stojftnovks le reliant à la famille b>cantine du meme nom. Il avait épouse une néer­
Sïojano'ics landaise. nee Clotilde Wouters de Temcdeer, qui mourut jeune en Tur­
quie le 20 III 1868,

£acko, <Hl 1 111 1751 avec le prédicat «de Bajsa».

S marchand, (H) P 9 2 . Afi-parti coupé : au de /■Afiropoulo, voir p. i152 d


t^mrupuutu, ^ ®
SwjMKffic*· ^ rt thmhovani. couvert à moitiépar des
r w n t mouvant du liane dexirc et en chef du champ : au 2' d'azur a S ‘-••"«i vmi, Originaire
ZaharolT. vîi ι·,ΐιια«·ν de Salonique. établi à Taganrog et Odessa, où <com-
, ; r .. ,-^jj jjyjH jPw d'arçon a une net a deux voiles au naturel.
loudres dor issant de nuages a
me scs
me ses com
c o mpatriote
p lo te s \\erolT
Asé^ff‘‘et
A Tsakalom il, 'Γ*""1'-------------------
donna une forme russe i son
nom. Zacharia Z. finit par i Γη« iC o îsiim 0"'’3. “nc lom,e ™ w i son
'à i pavillons, /louant à dextre poses û la proue sur le grand mat et a la
nôupc de gueules le vaisseau voguant sur des vagues au naturel. L écu est loppa sa maison de comme™ ^ ' frs 1830 11 > * *
non, en Turouie des nolJmroent par l'introduc-
timbre d'un casque dargent couronné d'or à 4 grilles du meme, taré de Démidoff. dans I O u S . ^ j S T f par les usines
front, aitv lambrequins de gueules et d'or à dextre d'azur et d'argent à publicité commerciale pour 2 |a Μ ,,,ηη 7 ,h ,r e, S? >nie“ faiail d* I»
senestre Cimier un fanion flottant d senestre. d'azur, à la hampe posée ne ». et. l’année sui^m e ^ u r , Μ Μ Bucaresl « de SrnjT-
en pal. d’argent, terminée en fer de lance russe â Constantinople oui tient „mn* · ^ v- ^ian4uier de I ambassade
Sugduri. Ancienne famille d'orfèvres epirotes établie a Venise où d ie lite de son S é Γ & “ Caviar khm^. Mais la fini-
donna plusieurs lettres grecs. I ne branche établie en Russie après la des­ causa de crandes difficultés à la f i r f / Le®°2 af11 ^ p h a n e Hadji Mos,o
truction de Moschopolis. et revenue en Grèce après 1918. Subsiste. deux demoiselles Z aseï des & a C na T r \ Ρ1Γ ,e man^ ' J i
Takacsv olim Berza. Georg T., natif de kozani. marchand à Pesth. (H) çait son ascension sociale En k s t , b df Cephalome. commen-
31 l \ 1822. avec le prédicat <- de Bcrza ». Sa belle-fille. Elisa. nee Bike- de l'Orient ». publiait dans son n u ité Î Î d u T ^ in
las, + Vienne 24 VI 1865. est inhumée au cimetière grec orthodoxe de •on7uCn t f . eUridCStM U'.reS dU Phanar: P3™11 les noms dc banquiers
Sankt Marx. La famille est actuellement représentée par Alexander de eeh, î'. r r 7 ï ' d , r nÎ"7 S>n»ros· d« Baltawi, des Zarifi. on trouve
Takaesv. président d'honneur de la Chambre de Commerce France- Fl·^» J 7 C G ·' m h a »'T· A la fin du MV sièck ie nom refit surface avec
Canada. président-directeur de la Roval Bank of Canada (Pans). époux de « V, C éC MoïK'hlwon en Asie Mineure b X 1844. + Monte Carlo
la baronne Chnsta von Oppenheim. nee von Ncll. Écartelé : au 1** et au Vum· ' 'ds de Vassilt Z., homme d’alTaires à Constantinople, et
4f d'azur à la ruche d'or accompagnée d’un essaim d'abeilles du même ; d Helene Antomadi. Destine à devenir l’un des plus eros milliardaires de
au ^ de gueules a un griffon d'or tenant de sa patte dextre un lys tigè au notre siècle, il passa son enfance à Tatavla, le quartier des Grecs pauvres
naturel; au 3r les mêmes meubles et émaux, le griffon étant contourné. de i onstantmople. puis s'occupa d’affaires à Londres, se spécialisant dans
L’ecu timbre d'un casque d'argent couronne d'or, à quatre grilles du ia vente d armements, canons et sous-marins, notamment pour le compte
meme aux lambrequins Je gueules et d'argent à dextre. d'azur et d’or ù de la firme « \ ickers ». Ses agissements à double tranchant au aiurs de la
senestre. Cimier un lion issant d'or, lampasse de gueules et tenant de sa guerre des Bocrs. puis lors de la guerre russo-japonaise, attirèrent l'atten­
pane dextre un sabre à la lame courbée d'argent et à la garde d'or, tion des cercles de la haute finance En I4i_\ Basile 7. était sulTisamnient
riche pour donner 2 500 000 dollars a la Grèce engagée dans les guerres
Talamuzi. Famille de négociants établis à Odessa, puis propriétaires ter- balkaniques, et à nouveau plus d'un million de dollars au cours de ta
nens près de Soroca en Bessarabie. (R) 1895. Guerre Mondiale. II fonda alors, à ses frais, des chaires d’enseignement de
Terpco de \ ranyi, Constantin Terpco, fils d'Arevre, natif de Klissoura au l'aéronautique aux universités de Paris. Londres et Pétrogrtd. et exerça
nord de Kastoria, marchand de cuirs à Pesth. [H) 25 IX 1825. avec son une immense influence occulte au cours du conflit de 1914- lorsqu’il
épousé Téophano Dormouzi, reçut le prédicat « d e Vranyi » qui aurait acquit banques, lignes de chemin de fer. concessions minières et pétro­
^igne le nom d'une propriété restee en Macédoine. Ses fils, qui ne lais* lières. docks et usines Je toute sorte. L'immeuble qui abrite actuellement
rent pas de postérité en ligne masculine, portèrent le nom «von Yra- l'ambassade de Grèce à Paris est un cadeau de Z, au gouvernement hellé­
j ». ha fille Anna épousa Théodore Dumba. nique. Basile Z tenta aussi de se mêler du règlement de la en se d> rustique
suscitée par l’opposition entre Yénizélos et le roi Constantin, et pouwt au
- ^ onstarUin T., marchand â Verschetz en Croatie. (H) remplacement de ce dernier par un prince anglais II lut 1 ami. le conseil­
ler et le bailleur de fonds de Yenizélos (dont il commandita le putsch lie
o u e ^ r * ^ 1 ^ eor^ T., «noble de Moree», juge de la Compagnie Grec- au débarquement allié à Salonique en 19IM de Clemenceau (dont
van (A) ma‘lre ^cs Postes à Gross-kikinda (Banal de Ternes* finança le journal « L'Écho National » et dont il fit nommer le hlsw
tion du nrlf λ ' avec l*lre de chevalier héréditaire (Communica- poste de directeur des armements de « Aickcrs-France «t ainsi u
d Jager-Sunstenau. de Vienne). mier Ministre britannique Lloyd George (dont il finança
campagnes politiques électorales par l’entremise d Arthur Μ ωη*■Grego»
à Ale\andru^d pS'la ^ î? umains n‘,î,ts de Janina. marchands, puis banquiers ry. le principal agent du scandale suscite par a vente des >''r«dhonne^
1841Voir p lllrc J e comte concédé par le Grand-Duc de Toscane
et de noblesse qui secoua le gouverwment Lloyd Geotgi en - _ _
Aalaorit*. voir p. 443 l’espoir de se tailler un empire pétrolier en Irai, a la Li^ur d
mèm de l’empire ottoman. Z. fut l’un Je ceux qui pou» cictt U i a
V ne P o rtjn j· Prés de Volo. 1830. t en Egypte 1893 les hommes politiques grecs dans d’.Asie Mineure
Qüc les deux Lier^IH^°n "rXf>0n a ^le*andne, Il légua à la nation helléni- quie en 1921. Abandonnant ensu. e l e u r sortt l e re ^ i « u ^ . ^ ^
dérection de it vSa tonunc- Qui furent utilisés pour couvrir les Irais et les ministres grecs lusillcs par I équipé J 1 industrie chimique, s’en
Vêtis»*, Fw h NâVa 6 du Piree- «naugurée en 1904. l’Allemagne vaincue et tenta de sempam de son m^ riuirc
ilCc,c en Vloldavi2n^i"eclonlcnnc o n S de Aghio Mirva. établie au \ \ ni· prenant au magnat de la Ruhr. . . l irvj |r célèbre cartel de la
niiSe·^Celle-ci (Ri L|4 Λ;nt unc ^ran(-he alla ensuite se fixer en Bessarabie de la « Badische Anihn ». dont a ai · 1 Dénoncé par une par·
Vilari r-__ , T « 1.0. Farbeninduslrie» si actil au temps ’χ ,auteu(s de guenv Je
Gran^ lie de la presse mondiale comme I un d « p £ mort SCpt nationalités
!?.lrc 17^5 et I838rem!!?î Snti:o’rounia'ns natifs de Janina. qui figurent l'impérialisme international. Basilt ps _ ^ chefs d'État. doni
. (Sibiui en Tv 1 Cj dlnScants de la Compagnie Grecque de Her- difiérentes ainsi que 298 deeora to s de l'Ordre anglais du Bain et
Α]Γι eJu^la aux umvereiîS \ ani5' *oann’s V,, né Cythèrc 1771, t Zagoria la Légion d’Honncur. la croix * ^ „ t , i^ppelM» ^ Sir
France ï " 1*’ 11 rflu<d de iVm Padoue cl Jc Bol°8ne Médecin du pacha celle de l’Empire Britannique, ce qui lui αοππ
* '°uque\)||e p ',. aiPcusonner malgré les instances du consul de
L c renommé en son temps, disciple d'Anacreon.
192

pour lui-même, et à celui de lady pour sa femme. Il avait épousé 0 Lon­


dres Μ X 187’ Emilv Ann Burrows, dont il se sépara hienl° 1· 11 1,1
Aronv Ile nrés Paris. 22 IX 1924. Maria del Pilar A nton» de Mugu.ro y
Beructc duchesse de Villalranca de los ( aballeros. t Monte Larlo 25 I
^ sans laisser le temps à son mari, selon les termes de celui-ci. «de
tirer du bonheur conjugal tous les dividendes escomptes». La duchesse de
VMIalranca avait épousé ZaharolT dés la mort de son premier epoux, qui
était un eotis.n du roi d'Espagne Alphonse XIII ci un descendant direct
Je Louis XIV: don Francesco Je Bourbon et Braganee, duc de Murcena,
tirand d'Espagne de I" classe, doyen de l'Ordre espagnol de la Toison
d'Or Elle était la mere de deux filles, princesses de Bourbon, Que /nharoti
adopta en 1926 : D ■
Π Maria-Christina. 2r duchesse de Marcena. Grande d Espagne* oo I ans
19 f I Léopold Walford. , , ^
2) Ange la. née Paris 24 VII 1895, oo Paris 1920, Jean comte Oslrorog,
d'une famille de noblesse polonaise.
Bibliographie
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ta us. «Encyclopédie Diplomatique», Paris, 5 p. 1030-1031 ; D. KiTSl·
κι s, Propagande et pressions internationales La Grèce et ses revendica­
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Le palais du Zappeion â Athènes, par Hansen

/ap p as. Evanghclos Z., ne Labovo en Epire vers 1800 t Roum™


20 V 1865, combattit pendant la révolution nationale aux côtes JL\u- ‘
Boîzaris, puis alla commercer en Valachie ou il réalisa une fortune w
derable Consul de Grèce à Bucarest en 1856, naturalise roumain en
1860 il eut 1 idee de proposer au roi Othon, par l'entremise du poct-
Panayote Soutzo, le rétablissement des Jeux Olympiques en Grèce et Je
financer lui-même 1 opération. Cette idée fut repoussée Λ su mon
légua 6 millions de drachmes à la Nation Hellénique, et le reste a von «u
sin germain et associé, Constantin Z., qu’il avait maintes fois presse de «
marier. Le cousin avait répondu : « Tu as pris pour femme la patnc grec-
que, je suivrai ton exemple ». Lorsque Constantin Z. mourut a son toute*
1892. il légua 1 200 000 drachmes aux écoles de filles grecques de Conv
tantinople et AndrinopJe, et le restant de sa fortune, plusieurs autres ro­
tions en numéraire et en terres roumaines, à la Nation Grecque l
roumain lit opposition, contestant à la Grèce le droit d'hériter de- ï
d'un citoyen roumain. Un long procès, qui fit les beaux lours d une foule
de juristes grecs, roumains et etrangers, débuta dès 1892 par la rupiure des
relations diplomatiques entre les deux pas s, rupture qui dur.» quatre
Les deux gouvernements s’entendirent alors pour partager la mjucavo'
litigieuse, La Grèce utilisa sa part pour créer, à Athcnev d.m> k e
public, le beau Palais des Expositions nomme Je Zappe ion

Bibliographie : G. STREir, L 'affaire Zappa Athènes 1904

Zepharovics. Grands commerçants à Vienne apres 1750 Celte lamrfit i


donné le premier hcraldiste des familles balkaniques, ci Daniel /
Salonique 1736, t Vienne 3 V 1806, l’un des fondateurs et directeu
la société commerciale « Onentalische-Fricsischc Handlungsoompa
créée en 1777 par privilège impérial, a\cc droit de commerce
Flandres, la Saxe, les Principautés Danubiennes et 1empire ottonw·
et chevalier dans les États de Basse-Autriche 10 IN 1791 Nja JJ* ü 4
siècle, un membre de cette famille, consul-général d'Autnche-
Constantinople, panicipait aux séances du Sydogos Luteram 4
duisait en allemand des poésies néohelléniques. Écartelé & )>|A^
un homme d armes contourné, en armure d'argent le casgut
orné d'une plume d’autruche de gueules, la figure de ÎarnaI,°
d’or appendue a la ceinture, tenant de sa dextre une ^ jvrt
gent, 'sa senestre étant posée sur sa hanche; au 2f de en* u1' ' ^ ^ , **
\\ ^ n ^ hM ^ cours d une ceremonie officielle devant labbaye
NVes minsku (Japrcs I ouvrage de D. Mc Cormick). «C'est le VÎo
tenant de scs pattes antérieures, en pat. une ancre ci argent ^
Cr,Mo de noire époque: tout ec qu'il touche se transforme en or I
mes meubles, mais le lion contourné ; au 4* les memes mw ^
beaucoup influencé et aide Vémzélos à faire des choses que la Grèce sc
mais fhomme est en position normale. Vécu est timbre
n aurait pu accomplir », Propos tenus au chancelier d’Allemagne Stn
affrontés, d’argent, couronnés d'or, à 7 grilles du menu t ^ ^•r*'
mann. pur I ambassadeur d'Angleterre Vincent d ’Abcrnon Cité par
liions d'azur et d'argent celui de dextre. de gueules et o t ^ ^ j λ ·
d^miLr dans Portraits and appréciations, II. p. 282, Londres 1931 tre Cimiers: à dextre, le même personnage ou serpe*^
flanque d'un vol de subie ; a senestre. le lum à I ancre au -
lanimopic oans i u.iuuiasc ut-s sultans qui lui at
e fen d i. ('o-fondalcur de la Sociclé Générale (de Ban.

man. administrateur de la Dette Ottomane, associé du L · ' emp,re °«o-


dans les contrais relatifs a I .nstallat.on des chemins deVer „ " τ £ Hirs<*
devint apres 1X60 le principal administrateur de la r» ; !. Turquie, il
dont il finança la plupart des projets éducatifs et w! 6 du Patriarcat
fo n d a te u r et principal bailleur de fonds du S v / / n » „ , r prof1aKandc. Co-
fonstantinople, dont il devint le Président, dont il f in · \nU " f ra,re Grec de
f[ les travaux de recherche sur le folklore grec d’As>r>M CS pub,'calions Ul · Albanie
reconstruisit grandement les bâtiments détruits nar im „ Clirc' ct dont il
aussi les éditions d'ouvrages des classiques' grccs^7"CCnd,c· U finança 2ossima. Panai’ ‘
l'E c o le du Patriarcat, a Chalki dans la mer dc M .rml pro8rammes de
d'une école de filles a N c o c h o r i sur le Bosphore cclle rp!’ 1 c?ns‘ruction
enfants grecs de Constantinople (lycée qui porte so n ,ycee P°ur les
encore) fonda des bourses destinées à promouvoir les il?.1? C1 qui existe Lambnnie M o so in in if^ marchand orécr C qua,,^atif dc ιΛ ° ** Pclcn-
la part d etrangers, et soixante bourses destinées à couvrir i .8recc)ues de *enus à l’âge d W ’ Ί en cu« n c u f ô r Vén,licn Mihaï Marié *
jeunes gens et 30 jeunes filles se consacrant à h „ ·. es e,udes de 30 de Janina. qui fondèrent en , 8 2 8 °» * d° m ct *
grecs. Les révolutions de Palais qui marquèrent la phase'n^ ,d’T tituteur!i
ottoman amenèrent l e b a n q u i e r à se retirer à Paris · !na,c de ''empire
dernières années de sa vie, pourvu du titre de „ Λ ! Passa 'es vingt
Nation Hellénique et de la Grande É g f i l e » „ ^ Evergètc de fa
P a tria rca t. S a f o r t u n e . évaluée à plus de 125 million, J J,rava,t décerné le m M W r ê m

enfants, tous établis en Grèce : ~ ons de francs, passa à ses


1) Solon.
2) Marie, ncc Constantinople 1847, t Pa rk io n . ° c nombreuses P de 5
1867, Constantin Carapano. *901, oo Constantinople
3) Sophie. « pans 29 VI 1890 comte Alexandre Roma. 0>
(i o S , a a^ e; û,<^K °, 0 "'a^ S > r V o i r Cea"C famil,e· d°n, celle de
Mf.Rtzios ‘Ο ΧαιΓή'ri piro11*' Estia», 1 9 5 1 K. MIHAILIDIS
« - ^ n «>0 /> «
194
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JH
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Gustav WEIGAND. Die Aromunen, 2 vol., Leipzig 1894-95,
P. Hess : Arrivée a Athènes du roi Othon, 1832 (Munich. Neue Pinakothek)

La Grèce du roi Othon

«En vérité, si quelque chose peut surprendre, c'est qu'au du Magne contre le gouvernement central (1831), non moins que
milieu de tant de conflits et de déchirements, la Grèce n'ait pas des épisodes célèbres, comme le siège de Missolonghi par les
^ T ? e>>, écnvailla ^evue des Deux Mondes du 15 octobre Turcs, où la défaite de la flotte turque à Navarin, donnèrent
· tn eiTet, depuis le début de l'insurrection héllénique contre l'occasion aux héros de la guerre d'indépendance de faire preuve
a omination ottoiTlüne, ]e p a y S avait traversé une série d'épreu- de leur courage, de leur vaillance, et de leurs rivalités. Les noms
Q P»nl· 1 .elaU SOrl' rum^· ^ ulre les campagnes des armées tur- des Y'psilanti, des Mavromichali. des Colocotroni, des Coundou-
m a*nsi Que celles des troupes d'irréguliers Alba- rioti. des Zaïmis, des Grivas, des Miaoulis, et de tant d'autres
diiTér^niA^ r?ans' e Pa>s avait assisté aux guerres civiles que les hommes dignes de l'Iliade, dont les noms confinent aujourd hui à
autre* t acl,ons des insurgés s'étaient déclaré les unes aux la légende, sont indissolublement liés à cette époque.
Bvrnn fnfi ,n!erven.tI0ns des volontaires philhèllénes, dont lord Bientôt, à mesure que s’éloignait le spectre de la guerre et que
déssnlHatc r P us.celèbre, cl la présence de plus en plus marquée la Grèce indépendante prenait rang parmi les nations européen­
date du n r/anÇai^·* russ.es el anBla«s, eurent lieu à partir de 1822, nes, la nécessité apparut de pourvoir 1Etat d un monarque dont
1831 ongr<^s des Grecs réunis à Épidaure, jusqu'en la personne s’élèverait au-dessus des rivalités de parti et des
chali Pntrr» !" assas*mal de Jean Capodistria par les Mavromi- conflits de clan et de personnes. Le prince Léopold de Saxe Co­
bourg refusa en 1830 la couronne de Grèce pour lui préférer celle
Cranidi ( K T ' r 6 C° n6I f | d’Aslros <1823>’ le Sénat de de Belgique, autre pays nouveau, plus calme et surtout plus pros­
rivales des dénutZ C°uëreS d E p id au re (1826). les assemblées
générale de 3 He,rmione et à E gine (1827). l’assemblée père L’arrivée en Grèce du très jeune prince Othon de Bavière
allait signifier le début d’une nouvelle phase de I histoire mille-
'assemblée d’î w f f i Î ,t.Capod/?,ria à la tête de l’État (1827).
5 (1829), les soulèvements de Hydra, puis celui naire de la Grèce.
196
Grandes fam illes et temps nouveaux
La Constitution du nouvel état grec, proclamée en jan
vier 1822 par l'Assemblée d’Épidaure, alors que la san
glante guerre pour l’Indépendance venait de commencer
allait très loin dans le sens des idées libérales. Elle légiférait
l’égalité des citoyens et l'on entendit même des orateurs
afTirmer que la révolution, en effaçant les anciennes dis­
tinctions féodales, avait anobli toute la nation hellénique
chacun ayant gagné la noblesse par la lutte, les sacrifices et
la souffrance. On avait adopté, au milieu de l’enthousiasme
général, une motion du carbonaro italien Vincenzo Oia-
lina, qui avait proposé l’accès au pouvoir de tous les Grecs
égaux entre eux.
Cependant, malgré ce refus des prérogatives de toute
nature, les différences de classe, de rang et de distinction ne
cessèrent pas pour autant d'exister, L'église orthodoxe
toute la première avait maintenu d anciennes appellations
nobiliaires héritées de Byzance. L'on qualifiait le patri­
arche de « Panaghiotatos » (Très Saint), les évêques de
« Panierotatos » (Très Sacré), et les popes et les protopopes
de « Paniosotatos» (Très pur). Aux légistes, aux médecins,
aux professeurs, dont la profession avart de tout temps etc
en rapport intime avec l'Église, Ton disait «archon»
(noble), signe évident du phénomène de dévaluation des
titres de noblesse. Certains archontes du Péloponnèse
Othon de Bavière a l'époque de sa venue en Grèce, en 1832. âge de dix- avaient repris à leur bénéfice la qualification de «Ypsilo-
sept ans, tatos », donnée jadis aux fils des empereurs grecs, puis aux
La physionomie de chérubin aux yeux bleus n’oïTre que peu de traits
communs avec l'homme qui, trente ans plus tard, vieilli avant I âge, usé sultans, ensuite aux vizirs. Les voïvodes hégémones des
par les déceptions, les difficultés et la maladie, prit le chemin de l’exil principautés roumaines se faisaient appeler princes et « Ek-
huées de la rue athénienne et les moqueries des cabinets de 1 B. . . 4 « B . * lambrotatos» (Très Illustres), titre que les Mavromichali,
beys du Magne, s'arrogèrent à leur tour (1).
Les décrets de l'Assemblée d'Épidaure ne réussirent
pas moins à freiner la multiplication des titres engendres
çats», et aussi la versatilité, non moins que la rapidité des mécanismes par la vanité, puisque Ton y parla même contre le titre de
intellectuels de ses ministres rompus à l'art des manœuvres et des combi­ «Très Savant» arboré par certains lettrés, et contre celui
naisons à 1‘onentale. de « Très Utile » que voulaient porter les paysans parvenus
Il devint soupçonneux au-delà de toute expression, se perdit dans le à un certain degré de richesse. J jy
détail de moindres mesures qu'il s'évertuait à étudier, sans pour autant se
itivuti'r nrpnHrf* Iprnnt Ipï rl(*ricirtni nui t'im nntau'nl fhnnilf* pvpiv1. Mais il était impossible de supprimer dTun jour à I au­
tre Pinfluence et les rivalités des grands clans traditionnels
H t / J I L | U l U i J r t l l J N / L i i lC H IV. V V U t ) a 3 k , } « I L U l * U l t O. 3 U I L ~ J J Î U l U K t Î L Î ,
lesquels, entre 1821 et jusqu'à la venue du roi Othon, en
ces défauts de nous, qui avons arraché la bonne foi de son esprit, en lui 1833, ne cessèrent, malgré leur lutte commune contre le
disant du mal les uns des autres ( t bis) ».
Il dérouta aussi la classe politique du fait qu'il était absolument Turc, d'entretenir la guerre civile et d'entraver la création
imperméable a battrait de l'argent, l'indispensable complément au respect d'institutions nationales qu'ils ne cessaient d'appeler de
des capacités personnelles en Grèce En effet, contrairement a ses succes­ leurs vœux. La relation de leurs luttes, dignes des rivalités
seurs de la maison de Glucksbourg ou aux Hohenzollem qui allèrent féodales qui avaient jadis déchiré Foccident médiéval,
regner en 1866 sur la Roumanie, te roi Othon ne sc soucia pas de se cons­
tituer un patrimoine et sc trouva constamment confronté à des difficultés n'a pas sa place ici. La plupart des historiens contem­
financières d'autant plus pénibles que la Grèce se trouva plongée jusqu'à porains de la Grèce les passent discrètement sous silence,
la tm du \tx t siècle dans de grandes difficultés économiques. pour ne s'occuper que des atrocités commises par les
On lui fit même grief du costume dans lequel il aimait se faire por­
traiturer « les palhkarcs étaient alors à la mode comme le sont aujour­ Turcs. Mais ces luttes, qui avaient d'ailleurs leur ongtne
d'hui les zouaves.,. Le roi de Grèce se costuma en Albanais et crut qu'il lointaine dans les traditions du Phanar. où il y eut toujoiu» r
étau un roi autochtone» (2). Mais, évidemment, le grand stigmate pesani des groupes dévoués à telle ou telle puisance étrangère»
sur lui tut le lait que son mariage resta sans enfants. Il dut donc subir nor intéressaient au plus haut point les grandes puissanc
seulement les commentaires malveillants de la presse occidentale habi­
tuée. avec les neuf enfants de la reine Viclona, les dix enfants de Louis- engagées dans l'imbroglio de la Question d Orient. L
nlippe et les innombrables grands-ducs et grandes duchesses de Russie, à gleterre. la France, la Russie, cherchaient chacune a tap
une toute autre prolificitc des familles royales. A cela s'ajouta la déception dans le jeune État un parti dévoué à leurs intérêts et a
. u PLUP,C pour lequel l'absence de descendants était depuis toujouri récompenser de sa compréhension au moyen de tlaiien
a preuve que Dieu souhaitait l'extinction de la maison concernée
Le roi Othon, qui a certainement beaucoup contribué à imprimer i et de titres honorifiques.
son royaume la stabilité politique dont il avait tant besoin, a laissé le sou
\ i ?'namii! h° mme bon dans la vie privée, mais d'un mauvais chef d’État
Monarque ennuyeux au milieu d'une société en pleine mutation et extra
\ d,nd,r^mem bau!c en couleurs, « il manquait à la fois du charme et d<
” l « h « , ? reCS aima,enl a VO,r rCLims chez ,eurs fig e a n ts » <î>
•n ^ s hlslonens sans exception, depuis son époque et jusqu'à c<
J ur, sont cependant unanimes à s’étonner de ce qu'il ail réussi à durer s
(1) Frédéric T hiersch. « De l'état actuel de la Grèce et Je> nio>
S S ? , “ ««“ 3“ » S ü s sa restauration», Leipzig 1833, vol. IL p. 208-212* ^ Mourir»*· 1*
(2) John Lemoinne, La Révolution grecque. « Re^uc de> Dcu'
déc. 1862. p. 9 9 6 . ^

(1 b is ) N ic o la s D ilsüoi m is . M é m o i r e s , P a n s I8V0. p J77 13) Amhony John Petrqpch Los, PoUucs and suiccraît m
Greece, Princeton 1^68, p 283
La princesse luihcncnnc Amélie d'OIdcnbuni
Grèce par «,η mariage en 1X37. jolre. avenantT bonne « ,'8 ' 8· "»"« de
désireuse de bien faine, mais peu intclligcnic el'san? chantab/e ----- vatiiupc t'apalexopoulo. dont la maison avait été le centre de la
gura son séjour en Grèce dans la JO,e et le -nau conspiration contre les souverains, tout comme, jadis, elle l’avait été pour
grand tort as ail cle de celui de ne pas avoir J? ,a m c iu m e . Son préparer le meurtre de Capodistria. Madame Papalexopoulo avait haran­
héritier du trône. Les Grecs lui en iinrcn|J une a un gué la foule en apprenant la chute du roi et s’était qualifiée de « mère dc
cl a mesure que la succession dO lhon compliouaiiT- gR,nd,Manie au fur la Révolution ». Arrivée à Athènes, elle fut reçue officiellement par Voul-
dations diplomatiques relatives a la Question η'π Cnscmble des nego- gans et par l'amiral Canans, acclamée par la rue, saluée en tant que
d'urbamsme. de politique, d'œuvres de charité Elle se mêla «Madame
temps qu’onRoland
célébraitde« la
IHellade» et chantée
fin dc l’esclavage ». par des poètes en même
fort de la Guerre de Crimée. pousser son p a y s a n s le au Plus
la Grèce souhaitait ardemment, et sc Taire cn.imü Έ0 "®1*· ce que toute La reine Amélie mourut en 1875. âgée de 57 ans, au château de Bam­
I I* B>zancc était m c m i V r e p a r ^ r c c i ' ^ ^ ' ^ h ^ 0 ^ berg. en Bavière, seule, oubliée, et se plaignant auprès de ses rares visi­
ance qui I entoura ne trouva rien a dire sur sa vœ nn U malveil- teurs
et dc l’ingratitude
sincère, humaine.
ainsi que l’attesta sonSon amour pour la Grèce avait été profond
testament.
Voulgans qui se laissa aller a des discours » r o « , « ? " · c l· » u f Dim nn
la reine Amélie fut respectée Mais elle voulut au« ? l Ï Ï dc M «^nlité
de certaines personnalités politiques et créa un ï moraJ '« r la conduite
exemple, elle ordonna au général H a d u r i.^ '" d e n t d'État lorsque n*.
avec Sophie de Marbois. duchesse de f'| , ^ ° dc .meIIre En à | lai£ fn
* <*»> ......... « J.· i s s
honneurs militaires tous les matins Ce fu Ï ! " [a,sai1 « n d Æ
refusa de donner suite a la demande du gén érâ?A t Î la reine

SSSMC ” — ·«· ^
En septembre 1863. malgré les avertissements au sujet des conspira
tions entamées contre son autorité, le couple royal s’embarqua au Piré
pour entamer un tour dc la Grèce occidentale. Il fut salué au départ pa
les membres du gouvernement, dont beaucoup étaient au courant de o
qui se tramait et qui pressentaient l’abdication prochaine. «Leurs Maies
tés», écrivit dans ses Mémoires Nicolas Dragoumi. « adressèrent d<
leur vaisseau la parole aux ministres pour la dernière fois Et ceux-ci
obéissant a la loi de leurs ancêtres, jetèrent de la terre sur ccs deux cada
vrcs sans sépulture en les dirigeant vers l’Occident ». En apprenant la nou­
velle de leur déposition, Othon et Amélie montèrent sur un bateau anglais
et partirent en Allemagne. Le gouvernem ent provisoire envoya alors à
Nauphe la corvette gouvernementale « Hcllas » pour amener à Athènes

I héodore Colocotroni
Le plus célèbre des chefs militaires des combats de l’Indépendance
était ne vers 1770 dans une obscure famille de clephtes du Péloponnèse. Il
lut dans sa jeunesse marchand de bétail, puis l’un des intendants et le chef
des gardes de la famille Deliyanni. S’étant signalé à plusieurs reprises par
des coups de main contre les Turcs, ceux-ci massacrèrent en 1804
34 membres de sa famille. Il se réfugia alors à Zante où il vécut jusqu’au
jo u r où il apprit la nouvelle que l’insurrection avait éclaté. Il débarqua
alors en Morée et, bien q u ’âgé déjà de cinquante ans, se mit à la tête d’un
détachement de combattants et commença une carrière fulgurante destinée
à lui assurer l’immortalité dans la mémoire des Grecs.
Son expérience de clephte, de professionnel de la guérilla, s’avéra
indispensable ; en effet, les talents administratifs et diplomatiques des Pha-
nariotes et des primats n’étaient d’aucune utilité face à la concentration
grandissante des armées ottomanes. Les chefs des unités d’armatoles et de
clephtes se trouvaient là à point nommé pour prendre le commandement
des opérations. Leur courage légendaire, leurs faits d’armes innombrables
furent malheureusement contrebalancés par les défauts inhérents au milieu
où ils avaient vécu : leur amour de l’anarchie et leur penchant pour le
pillage empêchèrent la Grèce, pour de longues années, de se pourvoir
d ’une armée disciplinée.
Presque illettré, Colocotroni réunissait à son génie militaire la ruse de
certains héros de l’Iliade. L’histoire l’a comparé à l’aigle, dont il avait les
qualités: le goût farouche de l’indépendance, Torgueil irascible et violent,
la hauteur dc vue, le mépris de la mort, le goût de I aventure. Mais il en
avait aussi les défauts: la violence, l’insubordination, le goût de la rapine
- fut-ce au dépens des paysans. Cet incomparable meneur d’hommes,
célèbre pour ses mots à l’emporte-pièce, avait un laible pour le clinquant
militaire. Son accoutrement bizarre, composé de casques a I antique, de
panaches, d ’ornements dorés, a été reproduit par de nombreux artistes du
temps. Son aversion à l’égard des gens instruits est typique de la part d un
homme, qui, parti de si bas, n‘avait pas eu besoin de passer par I ecole
pour atteindre les sommets de la gloire. . _ iin
La statue équestre du généralissime du Peloponnese, pointant un
re,nt* Am*lie en 1853, d ’après le tableau de E.W. Rictschcl. doigt impérieux vers l’ennemi héréditaire de sa nation, orne aujourd hui
iravurc dc Mafstacngl, Athènes, Musée Bénaki). centre d ’Athènes.
19S

Le roi Louis-Philippe envoya en Grèce l'un des vété­


rans de la diplomatie française, lé vicomte de Boislecomte,
charge d'examiner les composantes de I aristocratie in
Grèce et d'y trouver des appuis aux vues du gouvernement
de Paris. Le vicomte rédigea à ta fin de son voyage un rap­
port officiel, concluant que si ( esprit du peuple grec était
tout à fait contraire à l'existence d'une noblesse, la force
des habitudes faisait que ce même peuple continuait à se
ranger sous la bannière de quelques familles dirigeantes qui
espéraient bien continuer à exerçer le pouvoir de manière
héréditaire. Constatant que l’aristocratie grecque se trou­
vait attaquée dans son existence politique, puisque la
Constitution ne la reconnaissait pas, le vicomte de Boisle-
comte proposait la création d'une Chambre des. Pairs « afin
de donner à l'aristocratie une place dans l'État qui lui
ferait employer à le soutenir les forces qu elle consacre
maintenant à l'agiter».
Le rapport du diplomate français passait en revue les
principales aristocraties de ia nation grecque : les comtes Nikttiis le rurcophagû, {d'après Adam de Friedcl, «The Greeks, twentv-
ioniens, les primats et archontes du Péloponnèse (des lotir portraits οΓ the principal leaders and personnages who hade màt
familles, nommément citées. Zaïmis, Delivanni. latrakos. themseives moal eonspieuoviÎi in the Grcck Révolution ». Londres l£27|
Notaras, Charalambi), ceux de l'îlc de Hydra, dirigés par la
famille Coundounoti : la noblesse franco-vénitienne de
l'archipel des Cyclades « imbue des anciennes idées féoda­
les ». et enfin, les plus en vue, les princes du Phanar. «qui
devaient leur existence aux Turcs». Ces derniers, écrivait
Boislecomte. avaient « par leurs dons magnifiques, fondé et
préparé des écoles d'où sont sorties les idées qui ont opéré
la délivrance du pays. Leurs principales familles sont
entrées dans l'Hétairie et ont péri au milieu des supplices :
ceux qui survécurent, ont apporté aux Grecs des connais­
sances et des fonds qui leur manquaient. Ils présentent la
réunion des noms grecs les plus connus de l'Europe, et ce­
pendant les Hellènes ne les ont accueilli qu’avec défiance.
Ils n'ont voulu voir en eux que les anciens dignitaires des
Turcs et le caractère plus européen de leurs manières les
faisaient paraître étrangers. Les phanariotes affectent de
peu s’inquiéter de cet accueil : la plupart ont conservé
leurs titres que la Constitution leur ôte. Ils considèrent que
le seul fait de l'existence d'une monarchie amènera néces­
sairement la création d'une Cour et la confirmation de ces
titres; ils pensent aussi que leur supériorité dans la science
du gouvernement doit les conduire tôt ou tard au pou­
voir».
Enfin, précisait le diplomate français, l’opinion publi­
que avait uni contre les Phanariotes tant les gens qui
tenaient au principe d’égalité, que ceux qui voyaient en
eux des concurrents pour les places au gouvernement et
dans l'administration. L'envie tout court tenait d’ailleurs
une bonne place dans ces sentiments, au point qu'un
homme de l’intelligence de Colocotroni lui-même n ’y
échappait pas. Cet héros des combats pour la libération
n’avait-il pas demandé l’expulsion des Phanariotes et des
primats du Péloponnèse, car, selon lui, « leur instruction
était nuisible en temps de paix ». Boislecomte notait que
les principales familles phanariotes établies à Athènes
étaient devenues l’objet d’une véritable antipathie de la
part d une grande partie des habitants ; le roi lui-même dût Le général loumns Makriyinnis (I ^
déférer à ce sentiment : et lorsqu'à son débarquement à héros de la Guerre d'indépendance* Ef ^
Nauplie il trouva sur le rivage la voiture (la seule calèche Catherine Skouzés, voir p. 415. (Athènes,
Musée d'Hisioire et d’Ethno8raphie).
existant alors dans le royaume) que lui envoyait le prince
Caradja, il la refusa devant toute la foule. Des applaudis­
sements unanimes partirent de la multitude. Le peuple se
mit à jeter des poignées de poussières au cocher, en lui 1Î4*
criant; «Va, cocher des princes! Notre Roi est à nous, il
n’appartient pas à tes maîtres ! »14

14) Vicomte de BoisCECOMTI, « P i- l‘aristocratie en Grèce», rapport de 1814


déposé au* Archives du Ministère des Affaires Etrangères, Paris, Fonds Turquie
tome 23, Joe, 129, pp. 137-143.
199
, nui en était des conclusions de la politique
V°,CIfce a l'état de l'aristocratie en Grèce. Qu'en S S Ï Ï apprise* T ' t ?- « ^
françatse russe? La politique russe mit quel- Russe». Les initiales de ces trois a*’ Autocrate
était-il de * de jouer à nouveau la carte de l'aristo- tes en alphabet grec, étaient \ ap a * dC| 3 reponse’ seri­
que temps ‘ Elle avait trop souvent éveillé de grands aux partisans secrets de l’Autocrate ° U 6 SUrnom donné
cratie en j e$ Qrecs et de leurs grandes familles, pour
espers auPV nsujte au moment le plus critique. Les de p a S ’S u a T T u r ? ΐ “ “r * de '’ancta, chaf
^ représailles turques après l'échec de l’insur-
>roni e , fi 1feu i*d u *m in islre*d ePRussîe^Ca*iâcazv V
sanglant^ en )770 |e lâchage d’Alexandre Ypsilanti
rCCt|Ie51 étaient encore présents dans toutes les mémoires. t e ; »
1 ùvait cependant assez de monde en Grèce prêt à re-
l,se‘r° |e flambeau de la politique «libératrice» du tsar bateau et de Î e Î ’ " ^ PréVU de '’^barquer'su^ S
preuT vp dès uue le moment serait venu. La Russie crut
ornent venu lors de l'arrivée à Nauplie du prince
ce,n V Rivière sur la personne duquel les puissances surctc de I Etat.
Z Z Ü Z i ï ï Z S i
Le tribunal, constitue selon les vœux de la
m i*îaccord pour lu, faire ceindre la couronne Cour et du ministre de la Justice, Constantin Schinà un
monarque était arrivé entouré de ses à hmoartn ÏÏe' fU PreSS!°n sur0les JuSes Pour faire condamner
. .£ ° 1 ! S accuses (maL l834)· malgré la plaidoirie de la
ronseillers germaniques. Et l'un et les autres ignoraient defense, tenue par un Ecossais qui harangua les juges en
mut des longues traditions d'intngue orientale et des luttes
d’influence que se livraient les chefs des factions politiques
de la Grèce nouvelle. Clientèles électorales dans les villes,
affrontements de formations paramilitaires dans les campa­
gnes finances en déficit perpétuel, manœuvres tortueuses
des légations étrangères, prétentions aristocratiques des
Phananotes. déclamations égalitaires de la presse, tout
semblait concourir au maintien du désordre. Seul l'espoir
de retrouver un jour la possession des provinces grecques
soumises encore à la domination ottomane et la résolution
de faire de la Grèce un état européen dans la pleine accep­
tion du terme, maintenaient une cohésion de toutes ces
forces rivales. Peu habitués à de telles mœurs politiques,
les administrateurs bavarois s'exagérèrent le danger et s’ap­
pliquèrent à purger la Grèce de tous ses maux en lui appli­
quant d'emblée la discipline germanique et une législation
inspirée bien plus de la pédagogie universitaire que des
besoins d’un pays sorti exsangue d'une guerre de libération.
L'impopularité grandissante de la Régence bavaroise
allait provenir tant du fait qu'elle considérait le nouvel
Etat comme une sorte de manuel de jurisprudence qu'il
fallait rédiger à nouveau, que du fait qu'elle se mit à appli­
quer une politique visant à supprimer les anciennes coutu­
mes régionales, auxquelles les Turcs eux-mêmes n'avaient
pas touché.
Les premières complications avec la Russie surgirent à
propos de la religion du roi Othon. Bien qu'ayant juré, à
son armée en Grèce, d'élever ses enfants, s’il en aurait,
a*îs a religion orthodoxe, Othon lui-même était resté Le prince Soutzo et sa famille.
ca hohqiie et s’était attiré par là une véritable haine de la (Collection de l’auteur)
j du isar Nicolas I. Le cabinet de Saint Pétersbourg
ι Ι, λ a Pr°Pos de ranimer une société secrète formée vers Rnhnnper nhotoeraohe de la Cour d'Athènes, à fait poser, dans un
Phèn S°USj eS·auspîces Capodistria, société dite «du
du. -Ix destinée à préparer l’opinion en faveur de la
n’avait - me.urtre de Capodistria par les Mavromichali îS B s rs a f f n s ,? j s r s ? C "

menée î?aS 3rr^ 'e mouvement philorusse. La propagande e ,î: 7 î


de dre«pntre 6 r0‘ bavarois et schismatique eut vite fait
réunissant contre 0 th °n une coalition « philorthodoxe » pour les Grecs insurges, et qui, au . de ja Russje> coulait une
Métaxa Ip ,part'e du haut clergé grec, le comte André remplie d’intrigues et de ^ ? P ‘T ^ agrande maison entouree d’un vaste
vieillesse apparemment paisible dans la granû^m ^ ^
tantin 7nuêenura ^olocotroni, la famille Londos et Cons-
jardin qu’il avait acquise dans le c dja mère de sept enfants.
Michel SoufP i ’ *e . ger|dre de Tex-prince de Moldavie Assise à ses cotes, son eP0US^ Rb° ei|e q u i depuis 1821 en avait vu
naturellement0 · i n?'n'stre de Russie Catacazi se mit tout dont l’expression impassible montre bien. ell. nj d.Amellc. m du
baptiser « na a, 3 tete ce mouvement qu’il imagine de d’autres, qu’e'le n avait peur ni des Turcs, ^ Hélène ç, ,e man de
gouvernement, ni du photograp · d droit et de philosophie a
roi des Scvth *Sh >>- du ■ no.ni ^ aP°s’ 'e fi's du légendaire celle-ci, un autre Souuo. « ^ professeur de ü o enfants onl etc
dre 'a nation ^ °0η1 ~ a *époque - était supposée descen­ l’université, figurent sur cette p h o to , les p o n r
ds initiés, du USSC■ ’ Ce nom {<naP'ste » provenait, selon disposés sur le rebord du P>ana n h „ net celle de son épouse étaient
a n o t e

rents de cette C|ues,ll9nna'!'e auquel étaient soumis les adhé-


°ciete secrète avant de prêter serment ; l’une
IS« U J*0Î? U mO'nne. «Le
°4-'· PP. 322-323 P Πΐ russc en G rèce», Revue des Deux Mondes,
200

Jean Soutzo.

Jean Soutzo (1813-1892), fils du prince Michel et époux de Catherine Aussi modeste que belle. Catherine Carpouni, demoiselle d'honneur
Obréskoff. représenta la Grèce auprès de la Cour de Saint Pétersbourg à de la reine Amélie, avait été mariée par celle-ci au comte Dyontssos
une époque où les relations gréco-russes ne cessaient de se dégrader du fait Messala, de Zante, qui occupait les fonctions de Secrétaire aux Comman­
du soutien accordé par ta Russie aux visées panslavisies de la Bulgarie dements du Palais Royal, c'est-à-dire de secrétaire privé, chargé de tenir a
dans les Balkans. Il finit par entretenir de très mauvaises relations avec le jour la correspondance échangée par les souverains hellènes avec leurs
prince Gorlchakov, chancelier de l'empire russe, du fait qu i! soutenait le nombreux parents occupant les trônes européens, et dont les événement*
caractère grec de la ville de Philipopolis en Macédoine (aujourd'hui de famille, deuils, demi-deuils, mariages, actions de grâce, jubilés, étaient
Plovdiv en Bulgarie), alors que le chancelier la considérait ville bulgare. le sujet d'un courrier incessant. Le comte Messala possédait une érudition
Jean Soutzo figure ici revêtu de la fustanelle qu'il se résigna à porter à toute épreuve, qui compensait heureusement un physique ingrat.
jusque dans les réceptions officielles de la capitale russe. Le sabre
suspendu à sa ceinture est un sabre turc qui fut offert par le sultan à
Michel Soutzo à l'occasion de son investiture comme prince de Moldavie.
Collection de l'auteur.

gravité de la cause J m natlon, disproportionnée à


dignité de l ’un dès BranJ ? “ !· a . fait contraire à la
d In d ép en d an ce. aerava ,fnche,s m 'litaires de là Guerre
depuis longtemps Jes autnr't ' auin? con^it qui opposait
des M avrom ichaJi I „ p es aux habi‘ants du Magne, fief
nés coutum es au 0n^m « 8Cn5e venait d ’abolir les ancien-
a u x q u e l l e s les T u r c s «m C de c.e tte Province. coutume-
Les yeux légèrement bridés, les pommettes hautes, trahissent la loin­ ce» e atteinte aux „eux' mernes n ’avaient pas osé toucher
taine ascendance mongole de la princesse Jean Soutzo (1820-1874); en
effet, près d’un tiers des familles de l'ancienne aristocratie russe descendait assortie de l’ordre H* c’^ns privilèges immémoriaux
de khans tatars soumis par les conquêtes russes, puis convertis à l'ortho­ teau.x », les !o u ^ rJr r Uon des quelque 800 «cha­
doxie. Par son père, Catherine Soutzo née Obreskov (ou « d'Obres- n g é e s depuis oyen4 ^ ' V ? PH° tentats ,0.caux avaie
le M
koff ») appartenait à une famille de diplomates de noblesse plutôt récente ; m ent répandirem ,,,- . -. ι i . adversaires du gouverne-
par sa mère, une comtesse Chérémétiev, elle descendait de l’un des plus «haradj». J’ancienn^! ° le bru't qu’ont voulait rétablir le
prestigieux et anciens lignages de l'aristocratie russe, mêlé depuis le xvn*
siècle à tous les grands actes militaires et diplomatiques de l’état mosco­ laquelle seule le M -f axe de caP'tation des Ottomans. Je
vite. Alliés jadis par des manages aux grands-ducs de Tver et de laroslav, tion d ’une école Æ 8" ' jadis é,é exempté. La fonda-
et même à la maison impériale (la mère de Michel Romanov, le fondateur sensibles à la n r mandf a Nauplie,
de la dynastie, était une Chérémétiev), cette famille possédait les châteaux
de Kouskovo et d'Ostankhino, près de Moscou, et de vastes domaines esprits du cler»j, -°iPa®ande r »sse- a commencer par le-
étendus à travers la Russie, sur lesquels vivaient quelque 100 000 serfs. due le gouvernem ent8 P° ? e-S firent savoir a ,eurs ouailles
Aujourd'hui, l'aéroport international de Moscou. Chérémétiévo, se trouve Grecs, nue h J r 6" 1 vou ait germaniser et catholiciser le-
situé sur une ancienne terre de cette famille.
Catherine Soutzo était bonne musicienne, et ses descendants ont pré­ Péril, 'attaquées Γ ι ’α Ϊ ιΪ * ·1 les ,lbertés étaienI l’“
servé un album sur lequel Chopin, Liszt, Berlioz, ont apposé leurs parti­ d ’O thon de B avière S / μ tecbnsI Incarné en la personne
tions autographes du temps où ils fréquentaient le salon d’Obreskoff à
Paris. Déçue par l’absence à Athènes d’une activité mondaine digne de ce deux pour rér-fhi^ gendarmes bavarois expédiée sur les
nom, Catherine Soutzo avait tenté d'introduire dans la capitale grecque d ’être nasséi» na Y ûrdre luI laite prisonnière et menacer
l'usage des grandes réceptions privées, agrémentées de danses et de souper,
pour faire un contrepoids plus intime aux bals de la Cour, Bien entendu, à tait pas contre Γ ^S.a i™es s! *e gouvernement ne la rache-
deux ou trois exceptions près, les « fustanelles» n’étaient pas invitées chez l'É tat étaient substantieUe rançon. Or, les caisses de
les Soutzo. (Collection de l’auteur). ■ es » les gendarmes bavarois ne furent sau-

*
20]
m is que' grâce à l'intervention de la veuve octo- bâtir leurs maisons λ i
vésinm petro-bey Mavromichali, qui voulut bien
génain-’ dans (és montagnes pour parlementer avec la vétérans de la Révolution L CS E.ros salaires- à nous les
s’**", \ es gendarmes furent relâchés, mais en caleçons f . la suillotinc... » DaL le jo u m Î tf H ” *011®à !a pris°n 2
guérilla· arTTies. chaussures et uniformes étant trop
0’our les vaillants paysans maniotes, privés de tout par les frères Soutzo les deux Î a ? phanar>ote, dirigé
précis k com^ats incessants qui les avaient opposés l ” août 1836, une PT ™ lire’ le
« S i turques. Forte de trophées capturés sur les Bava- lones » ; « Nous nous glorifions de · des « au^ch-
l’insurrection du Magne continua, aussi les autorités Revolution. et de notre conduiie\ ' re χΓΚ1π®d’avant fa
pas vivre comme des p a r i a s N° U.S ne vou,ons
10 t e l l e s relâcher Théodore Grivas, arrêté en même avons contribué à fonder. Nous Γ Α Γ ι S°C‘etc- quc nous
dUren "mie Cûlocotronî et pour les mêmes motifs. A la tête en payant tribut à l’indigcnat AnrÔQU° n*S pas etre tolérés
*f,mpscolonne d'anciens armaloles venus les rejoindre de- patrie et fortune, n o u s î a v î - aV01r perdu Parents,
dUIlL m fief d’Épire, Grivas se rendit à son tour dans les
PUIS ju Péloponnèse. Il promit l'amnistie, la conserva-
1, 011 tes châteaux et la concession de nombreuses décora*
et allocations. Les insurgés déposèrent les armes, le
mi commua la peine de Colocotroni. Cela ne servit pas à En 1838 avait été fondée la «Société Philru-ih^\
t>°and chose Du plan institutionnel, le conflit passa au
plan confessionnel.
Othon. bien que resté catholique, se trouvait être, de de. delivrer la ùcedu «despotisme bavarois»
G
r ]a Constitution, le chef de l'Église orthodoxe grecque, promulguer une nouvelle constitution, et de ramener le
autocéphale par rapporl au Patriarcat du Phanar. Ce fait patriarcat grec d Athènes, autocephalc depuis 1830, sous
ne pouvait qu'accroître l’hostilité nourrie par le tsar à l'en­ I autorité du patriarche grec du Phanar. L'arrestation du
contre du monarque grec, d’autant plus que le clergé grec comte Augustin Capodistna, frère du président assassiné
lui-même ne l’avait pas accepté avec plaisir. Dès 1836, le n empecha pas la propagande russe de redoubler d’ardeur
premier ministre venu de Bavière, le comte Armansperg, contre « la camarilla allemande et catholique » entourant
mariait ses deux filles aux deux fils du prince Canlacuzène le roi Othon, One brochure imprimée par les presses grec­
qui, en 1S21, avait fait une prudente et brève apparition ques de Constantinople, intitulée « La Providence veille
aux côtés d'Alexandre Ypsilanti pour lancer la fameuse toujours », demandait l'expulsion des étrangers et l'introni­
proclamation appelant les Grecs à s'insurger contre la sation d'un roi d’origine hellénique et de religion ortho­
Porte. Le premier ministre avait obtenu du roi que ses doxe. comme en Serbie, en Valachie et en Moldavie, prin­
deux gendres Canlacuzène bénéficient officiellement du cipautés gouvernées par des princes « de leur religion et de
droit au port du litre princier en Grèce. Ceci suscita tant leur nation ». Il existait encore, rappelait la brochure, des
les protestations des .journaux athéniens, qui y virent avec descendants d'anciennes familles princières. C’était l'un
raison une entorse notoire faite aux principes égalitaires de d eux qu'il fallait choisir pour être roi de Grèce. Une sorte
la Constitution, que les réclamations du clergé, qui voyait de Charte fut publiée qui suggérait non seulement l'expul­
Othon passer outre au droit canon interdisant le mariage sion du roi mais la proclamation de la république sous la
de deux frères avec deux sœurs. Ces principes étaient en- protection de la Russie. L'on parla de partir en guerre pour
Ireints sur décret même du roi, chef de l'Église, désireux de reconquérir la Macédoine, l'Epire et la Thessalîe, afin de
faire plaisir tant â son premier ministre bavarois, qu’à les rattacher à la Grèce dirigée par un souverain orthodoxe.
l’empereur russe, dont les prédécesseurs avaient concédé le Les Soutzo s’imaginèrent que le souverain serait choisi au
litre princier à la famille des deux mariés. sein de leur famille, alors que le tsar songeait à son gendre,
le duc de Leuchtenberg, un Beauharnais catholique passé à
Ces distinctions ne pouvaient qu'accentuer les préten­ l'orthodoxie. Une série d'arrestations opérées la veille de
tions aristocratiques des Phanariotes. Ces hommes d'une Noël 1839 calma pour un temps l’ardeur des conspirateurs,
culture étendue, qui avait voyagé, qui montaient à cheval qui. peu à peu. négligèrent l’orthodoxie et la protection
en redingote et faisaient venir de l’étranger leurs livres et russe pour se consacrer à une nouvelle idée, suggeree fort
leurs journaux, ces dames qui parlaient les langues des habilement par un autre phanariote, Alexandre Mavrocor-
vours européermes et s’habillaient à Paris et à Vienne, dato. le héros de Missolonghi et chef du parti anglais. L on
représentaient du très beau monde, mais très certainement complota cette fois pour imposer au roi, qui "‘
tn^Üt lriS peu de monde. Face à la société grecque au- pas, une Constitution à l ' o c c i d e n t a l e Dans l a nuit du 2 au
^ °!!ε'· rest^e ΓΙίΓίΐ1^ par ses attaches provinciales et par 3 scmembre 1843, le général Calerghi fit un coup d Etat et
et 5Urtûut face à la « vox populi » qu'était la imposa à Othon une Constitution parlementaire et liberale.
Grèw _ meilne e* ses porte-parole du C a fé L a B elle Lofait de voir désormais régner à Athènes un roi non seu-
rj0, rendez-vous des orateurs de trottoir - les Phana- lemenl catholique, mais constitutionnel, causa au
une élite compétente que tous ceux colère telle qu’il destitua Catacazi
ner l n de Cur Pr° P rc insuffisance cherchèrent à élimi- L’échec de la politique russe était patent, ci* trône ty
rcuniî - - T ^ n e artificiellement provoquée à cet elfet offert a»*
offert aux grandes
erandes farnit^sgrecques
B™*» sous^ orrne^ pQr[é
porté
toute riipt t rï°nn^es de propres à l'instauration de ns la
des c h w / e ' aUaQua à la fois au nom de la lutte ses Il n était n o m ; / “ J iT / H T T È t a t promulguée ! , r e d a n s ! a

l'admitiKt! <■ ' occurenc^ la lutte pour les places dans nouvelle Charte £ 01}^1ΐρ artjc]e 3 disant: «A des
reté ethni â 10n \ e* *ΐυ ηοηλ du principe raciste de la pu- S S A .h r« de noblesse ne son. ni eonleres
vrais Grec^Ue ^ ^ 1 étranSer ils ne pouvaient être de
rnrtictc de DuvERGIER de
^ ^ imaginer aujourd'hui le degré des pas- (ft) Un résumé des !uU« Je m Revue des Delij M o n d s.J ^
troni qualifiaiΡ? Γγces Polémiques ; l'un des fils de Coloco- H aURANNï . Oc 10 iilT *Ë oS£ DéaZ ' t Î c
avec leurs cai ^u P^anar^°les de « lie de Constantinople...,
tas, nous RrAmC”eS' ^CUrs ^eur ils sont nos maî* s , 1977!
Meilleures mm^? jeurs esclaves. Ils se sont emparé des 1 U S '

P oprietes, des meilleurs emplacements pour tics in lhe kniïd™'1 “ t,reece* ,0J·
202

2. Constantin Cataca/y,
ministre de Russie à Athènes.
(d'après V. Neklioudoff. op.cil.).
1. Cancllo DeJiyanni, 3. Constantin Musurus, ministre
Président du Sénat. de la Sublime Porte a Athènes.
(Musée Historique, Athènes) (colt. E. Secretan. Pans).

ni reconnus». La nouvelle Constitution s’inspirait, du


moins pour le vocabulaire, du grand modèle de la révolu­
tion française, qui avait jeté bas les privilèges féodaux et
proclamé la libération du peuple, c'est-à-dire la prise du
pouvoir par la bourgeoisie. On ne voulait pas se souvenir a
Athènes que la France de Napoléon non seulement n’avait
2. Constantin Catacazy rien fait pour les Grecs, mais avait projeté le partage des
Grec du Phanar chargé de représenter l'autocrate russe auprès du rot
Oihon, inspirateur du parti napiste et contempteur d'Othon, au couron­ terres grecques entre la France et la Russie. La nouvelle
nement duquel il se permit de ne pas assister. Catacazy ne put imposer classe des marchands grecs enrichis par le commerce, et les
la politique russe au gouvernement d'Athènes, et subit un échec cuisant â politiciens enrichis par les dépouilles turques qualifiées de
la suite du coup d'Ëlat constitutionnel du général Calerghi, le 3 septembre «biens nationaux» avaient besoin d'un ennemi à abattre,
1843 : tout comme en 1821 le tsar Alexandre avait désavoué Alexandre
Ypsilanti, cousin germain de Catacazy, le tsar Nicolas, en 1843, désavoua d une aristocratie à dénoncer, d'un adversaire à vaincre
son ministre à Athènes. La faute d'Ypsilanti et celle de Catacazy avait été pour consolider leur propre pouvoir. L'ennemi se trouvait
la meme: l'un et l’autre avaient agi avec trop Je précipitation au service à portée de la main, c'était l'aristocratie phanariote. A
d'une grande puissance qui aimait avancer sans bruit {D'après Y.
Neklyoudov, op cil/).
défaut de pouvoir crier contre elle, comme à Paris en
1793: «les aristocrates à la lanterne», l'on cria: «les
Phanariotes hors de Grèce ».
Pourvu désormais d'un système parlementaire à deu\
Chambres, le royaume de Grèce assista aux rivalités peu
3. Prise à Londres \ers 1870, cette photographie représente un autre édifiantes entre la parti dit des «autochtones», se présen­
grec du Phanar, Constantin Musurus pacha, qui représenta ta Turquie en
qualité de ministre plénipotentiaire â Athènes, et en qualité d'am ­
tant comme étant celui des vrais Hellènes, et le parti qua i-
bassadeur à Londres pendant plus d'un quart de siècle. Premier repré­ fié par eux de parti « hétérochtone ». c'est-à-dire de Pa 1
sentant diplomatique du sultan auprès du nouveau royaume de des étrangers. Ces étrangers n'étaient plus les Bavarois *
Grèce, Musurus eut la lâche ingrate d'assurer un modus vivendi entre la Cour, dont on avait réussi à se débarrasser mais
les deux états opposés par des intérêts antagonistes. Malgré ses grandes
capacités, il ne put se soustraire aux nombreuses manifestations anti- familles grecques du Phanar. Présenté sous
turques dont la ville d'Athènes était continuellement le théâtre. L’n atten­ démagogique du pur patriotisme, motivé dans la rea ite P
tat contre sa personne lui fit perdre l’usage du bras gauche. En 1844 il l'envie de dépouiller les Phanariotes des nombreuses
protestait contre le fameux discours prononcé au Parlement par Colelti, tions et dignités qu'ils occupaient grâce à leurs connais*
qui formula à cette occasion les objectifs de la «Grande Idée» visant à
réunir dans le cadre d'un même état tous les Grecs vivant dans l'empire ces et à leur savoir-faire, le débat fut porté par les «
ottoman, La Porte retira leur accréditation à tous les consuls de Grèce chlones» à la tribune du Parlement au cours de Iau
fonctionnant en territoire ottoman, et des incidents de frontière firent de 1843. Le Président de la Chambre, Riga Palamidr e
nombreuses victimes. Trois ans ptus tard se produisait au bal de la Cour té Plapoutas et le général Macriyannis, tous «au ^ ^
le fameux «incident Musurus» entre Oihon et le plénipotentiaire otto­
man : Musurus avait refusé le visa d’entrée à Constantinople à un aide-de- nés», demandèrent que les « hétéroc htories » nés a
camp royal, ancien chef de bande d'insurgés en Épire, qui voulait visiter le ger, c’est-à-dire hors des frontières de PEtat 9 re*c ,intérieur
Patriarcat. Oihon apostropha publiquement Musurus, (25 janvier 1847), ces frontières se présentaient en 1843, et fixes a ^
celui-ci se plaignit auprès de son gouvernement et des autres puissances, le
sultan exigea des excuses que la Greee ne voulut pas donner, et Ton abou­ de ces mêmes frontières après la Révolution, | uss e cfl
tit â la rupture des relations diplomatiques. La Russie prit parti contre la de tout emploi public. La proposition lut is ^té-
Grèce, les troupes turques se mirent en mouvement vers la Thessatie, vain par des «autochtones» plus soucieux des v. enefili
l’Autriche et la Bavière prirent position en faveur d'Othon, et l'Angleterre rets de la Nation, comme Spyridion Trikoupt ° p ,c “arll0te>
envoya trois navires bloquer le Pirée. Mais en avril allait éclater le conflit
diplomatique autour de « l'affaire Pacifico» dont les péripéties autrement Coletti ; la loi d'exclusion fut votée contre les n\oque
graves pour la paix européenne dressèrent, soit du côté britannique, soit au début de l'année 1844 après qu'un député 5 AthèneseI
du coté grec, t ensemble des puissances européennes. les mânes de Solon. « Les factions s’organisent a
203

Le général Calerghi et le baron Sina.


choisissent leurs chefs ». écrivait le Journal de Constanti­ (Coll, André Coundourioti, Athènes).
nople du 21 novembre 1843. «Au milieu de la confusion
se dessine nettement un parti conservateur auquel tout
annonce une assez forte majorité dans la future Assemblée.
Ses ennemis le présentent comme le prélude à la formation le EcnfrIîr*T,™ h?dU,t P3i U" COche-r en.livrée transporte le baron Sina et
- . . Calerghi, se rendant peut-etre à une aLdtpnpp à \ο Γ α,, î
inévitable d'une future aristocratie, et ce seul mot d'aristo­ d ’Ai'hl'T dU bar0n‘ g ,and blenfaiteur de la Grèce en général et de te ville
cratie suffit pour indigner les Grecs. Les Phanariotes sont n w hJ U S Cn partlculler· ,est suilisamment connue. Sa biographie figure
page 413 ; vivant surtout â Vienne, il ne fut pas mêle aux pénpétTes nofi
devenus l'objet d'une haine déraisonnable, qui les fait ex­
pulser de leurs fonctions sans aucun motif». Le poète occupe ,c ,reÊnC d 0 ,h 0 n ' " V 3 Peu à e" le eon^xte i'm ï £
Alexandre Soutzo. jusque-là fort populaire grâce à ses vers ri COnlra' r^ ,e lgé!léral Lalerghi, dont la biographie figure page 239
patriotiques, fut l'objet de manifestations publiques d'hosti­ de !T ,oul au lon® règne d’Othon. no.ammemen
septembre 1843 lorsqu il imposa au roi la première Constitution de la
lité, conspué, dénoncé, parce que dans des articles il avait Urcce^ Connu pour ses sympathies françaises, le général s’enfuit à Londres
défendu les Phanariotes, dont il était. Les écrits incriminés en 1844 pour se soustraire à la vindicte de Coletti et ne revint â Athènes
furent brûlés place de la Constitution et le poète, comme qu a la mort de ce dernier, trois ans plus tard. Il s était lié d aminé, entre
jadis Ovide, fut condamné à la peine de l'exil. Le banquier temps, avec Louis-Napoléon Bonaparte, exile comme lui dans la capitale
anglaise, comme lui épris d’aventures politiques et adversaire déclaré de la
Zarifi, autre Phanariote né à Constantinople, repartit chez
diplomatie
Nommérusse.
les Turcs où il décupla sa fortune en quelques années, ministre de la guerre en 1854 après lechec de l'affaire d’Ëpi-
quitte à continuer, en vertu de l'habitude, à faire des dons re organisée par les Soutzo et la parution de la flotte française au Pirée, le
général éloigna les « napistes » des postes de gouvernement, mais se
à sa patrie. brouilla avec le couple royal parce qu’Amélic ne voulait pas recevoir à la
Les autochtones exultaient, croyant leur triomphe Cour une dame mariée dont la liaison avec Calerghi était de notoriété pu­
assuré sur les «étrangers habillés à la franque» et éduqués blique. Le général crut opportun d'exposer ses griefs dans une lettre soi-
a Ieuropéenne. Lorsqu'on dit à C’olocotroni que nombreux disant confidentielle adressée au Premier Ministre Mavrocordato, lettre ou
il se livrait à des commentaires très critiques envers les souverains et leur
étaient les Phanariotes (ce qu'il savait d’ailleurs parfaite­ entourage. La lettre confidentielle fut publiée dans le « Sémaphore de
ment) ayant tout risqué et tout perdu pour assurer le Marseille» du 21 mai 1855 et les journaux grecs s en firent largement
nomphe de la Révolution, le vieux chef de guerre répon- lecho. Cette fuite, dont l'origine ne fut jamais connue, déclencha en octo­
1 «Je hais Mavrocordato, ce Grec cultivé». Dans la bre 1855 une tempête diplomatique. Le roi et la Chambre exigèrent la
démission du général. Mavrocordato fit la sourde oreille, le ministre de
ouc e d un homme ayant vécu sur les confins albanais, France pril ouvertement position en faveur de Calerghi. qui resta a son
s ermes de « Grec » et de « cultivé » n'étaient ni l’un ni poste : l'Angleterre et la France avaient besoin de lui pour continuer a
neutraliser l'influence russe alors que la guerre de Crimee batiait son
au«re U> n ComP*'rnem· G'est à la lumière de ces deux mots plein. Quelques mois plus tard, Othon réussit à remplacer Calerghi a a
tonex *ί 71 p5at.se demander qui auraient été les autoch- tête du Départemenl de la Guerre, et celui-ci. malgré son intégrité qui
donnéC ■ hétérochtones si, d'aventure, l'Histoire avait était incontestable, pril sa revanche en acceptant publiquement de Napo-
capitale1131^ 311^ nop a un état f=rec avec A thènes pour léon III un cadeau de 10 000 francs a titre de. ÿ ^ T S . ^ o u ’^ a i,
l’avanie qu'on lui avait imposée. Un an plus tard (1856) le besoin qu
Phan_ 3 Un &rec cenlré sur C onstantinople, le la Grèce du Soutien diplomatique français au moment de la cône > d
seurs de r"11 atr'arcal (a’ns>clue le projetaient les succes- traité de Paris obligea Othon a se réconcilier avec le general et a lu
roêmesi alPer'ne 11 et les princes phanariotes eux- accorder audience à une date qui fut fixée symboliquement le jour a d ­
t%rrée H’ArnC0re a un état gréco-albanais issu de la Cour versaire de la naissance de l'empereur des Françars En CaterjJ.
/ 1 pacha (7), d'un dictât de Napoléon ou même revint aux alTaires, mais ne prit pas part au conip r q * échouer la
dO thon cn 1862. Toutefois, après l aMjca ion du m r .l »
Journal do f' candidature au trône de Grèce du p n n « Yps.lanti la le der-
^,crc^ plus [2 rdï!]tÎi,!nJ wP c 6 dw IM3 Rappelons que les historiens grecs
I^*r b réunion à h r f celte ,0‘ absurde (promulguée alors que la campagne nie^coup ^ n a b o t e s en Grèce (Collection A.
qüe t0us ; tous les Grecs de Turquie battait son plein), par IV -
l<«uev Mais ces h L " d Eur°Pc interdisaient l'accès des étrangers aux fonctions
*qua|ificatif, ies q ne2s P a tie n t de dire que la loi en question visait, sous un C o u n d o u r io t i, A th è n e s ).
nés a I étranger.
204

f\
* « vague projet « excommuniés -—
Quoi qu il en soit, f I?P* n. PPrent d’autre issue que
politiquement 'e P^ na t Ies hétérochtones fut finale-
de patienter. La loi , , P amendement plus ou moins mof-
ment transformée en d vocabulaire introduits par
S i ,i ^Alexandre M ^ rS o rta io e, André. Mc.axà ces

p i " u is s

pa" ce mouvement d’opinion frappant des Grecs recom­


pensés de leurs sacrifices au moyen d une mesure les assi­
milant presque à des ennemis de la Nation. ^ c0™m“ ‘
nautés hellènes d’Egypte, de Marseille, de Londres le
Patriarcat lui-même, s'indignèrent de voir que, tout netero
chtones qu'ils étaient, Athènes continuait a leur solliciter
des subsides financiers pour renflouer s e s finances chance­
lantes Le parti des autochtones fut prié de modérer ses
attaques s'il ne voulait voir tarir les donations des evergetes
de l'étranger. . .
Le conflit se transporta alors sur un autre terrain, celui Cette photographie, communiquée par la «Galerie Texbraun»df
des fêtes mondaines de la Cour, fetes d autant plus impor­ Paris, nous montre les protagonistes du Quadrille impérial qui dansa
tantes aux yeux de l'opinion qu'à leur occasion la classe au grand bal de la Cour en 1864. Les costumes sont pour la plupart espa­
gnols.
politique du nouvel état devait faire face à l'examen de - les deux soeurs Carpouni, dont le portrait de l’une, après son mariage au
l'Europe représentée par ses ministres plénipotentiaires et comte Messala, figure ici-meme, page 200.
le personnel des légations. De ce tait, les bals à la Cour - le prince Gagarine, conseiller de la légation de Russie.
d'Athènes revêtaient une importance tout à fait dispropor­ - Mademoiselle Stavro, dont le père, l’un des plus notables «nouveaux
tionnée par rapport à leur rôle. La reine Amélie sympathi­ riches » de la capitale grecque, avait fait fortune comme directeur de la
Banque Nationale de Grèce.
sait ouvertement avec les «fustanelles», c'est-à-dire les - Mademoiselle Almérie de Testa était la fille du ministre plénipotentiaire
vieux chefs du parti autochtone, qui ne s'habillaient qu'en d’Autriche à Athènes, le baron Henri de Testa. Née dans une vieille fa­
costume national, alors que la comtesse von Plusckow, mille italienne de Constantinople, Almérie de Testa épousa en 1866 le fu­
première Dame d'Honneur de la Cour, ainsi que les dames tur géncraj grec Vassos. Leur petite-fille épousa le maréchal Papagos,
homme d’État.
du corps diplomatique penchaient en faveur des « redin­ - Jean Photiadès, Grec du Phanar, avait succédé à son beau-frère Costalu
gotes», c'est-à-dire des familles de l'aristocratie phanariote, Musurus comme ministre plénipotentiaire de la Sublime Porte à Athènes.
parlant des langues étrangères et dont l'esprit cultivé offrait - Monsieur Kartchevski, consul de Russie, allait épouser plus tard une
plus d'agréments à la vie mondaine. demoiselle Argyropoulo.
Depuis le mariage du roi Othon (novembre 1836), le
cérémonial de la Cour de Grèce voulait, qu'à l'occasion
des fêtes importantes, il y eut bal au palais. Inspiré de l'éti­
riotes des fonctions publiques, mais réforma également i
quette allemande, ce cérémonial voulait aussi que le bal fut
ouvert par une polonaise, danse lente et ennuyeuse au cérémonial de la Cour. 11 fut décidé par décret du gouvei
cours de laquelle les couples, l'un à la suite de l'autre, se nement que, dorénavant, la polonaise inaugurant le b<
tenant par la main, défilaient en une grave promenade serait ouverte par la reine, qui ferait chaque lois un tour c
autour de la salle. La reine Amélie ouvrait la marche avec salle donnant successivement la main, dans 1ordre, a
le doyen du corps diplomatique, suivie du roi conduisant doyen du corps diplomatique, au Premier Ministre, au rrt
1épouse de 1un des plénipotentiaires étrangers. Le pro­ sident du Sénat, au Président de la Chambre, à chacun t
gramme continuait avec des danses plus animées, confor­ ministres plénipotentiaires étrangers s u c c e s s i v e m e n t , puis
mes à la mode du temps, valses, quadrilles et mazurkas. Le chacun
_________des_membres ou du gouvernement.
&uutuiiunwiH. V/I,,v“Othon de\ ait pf
jeune couple royal, dont la danse constituait, avec l’équita­ céder ----- :n ------ -------
pareillement aveci les*---------
épouses dej - --------
tous ce.s- respectai
*t^rore
tion le seul plaisir parmi ses tâches officielles, ne se privait personnages. Si, après celà, les souverains avaie ^
pas de choisir ses partenaires uniquement pour leurs quali­ force de valser avec qui bon leur semblerai,
tés chorégraphiques et nullement en considération de leurs libres de le faire. . . %enu(>m\à ne
fonctions officielles. Ainsi le roi valsait de préférence avec Les familles phanariotes, qui n’avaient J sq L
perdu de leur superbe, prirent cet outrage ^ s0
fflmiÎ|epT°he CS ° U CS j.eunes femmes appartenant aux
princesse Soutzo, forte d ’un long séjour a
5p anan0tes’ ,tandis que la reine élisait comme dan- époux avait représenté la Grèce, ne s était p b confoi
seurs les jeunes secrétaires des légations. Encore que per-
critiquer les goûts vestimentaires de la rein^' Poarjsienn<
n°em i i S f rien
n eut jamais Ρ3ΠΏ!trouve
CS P‘Uqui
S Vlfs
eut°PP°sants à laenmonarchie,
pu mettre cause la mes, selon elle, aux prescriptions de a πκ> ·ole%etdc
La princesse se mit à la tête de la cabale p . |e ba
cida de frapper un grand coup destine a a\s . izarrti^
« La reine », déclara-t-elle, « n'avait qu a d a .. phami
il. M 'éc'an AuCs T l? ? o u p paysanne avec les fustanelles». Quant aux ‘ ^a| du h
riotes, elles avaient décidé de ne pas a{,er diplomate
novembre 1844. De ce fait, espéraient-elles,_ onvenable
étrangers, ne trouvant personne sachant dan
Lmmanuel Argvropoulo ne en ]81 ^ . fils de la princesse Ralou Carad-
Photographiée ici au soir de sa vie, Triandaphyllou-Rose Botzari, fille
ja, s'est fait photographier à Naples en costume de gentleman voya­ de I un des grands héros de la Révolution Hellénique, avait été une beauté
geur. Comme d'autres jeunes phanariotes sans fortune, il avait épousé une célèbre. Demoiselle d'honneur de la reine Amélie dès la venue de cette
bovaresse roumaine richement dotée en terres. Pulchérie Cantacuzène, Le dernière en Grèce, son portrait fut placé dans la «Galerie des Beautés»
couple séjournait plus a l’étranger qu’en Grèce (Collection de l'auteur). installée par le roi de Bavière au château de Nymphenburg. Ce portrait a
été publié à maintes reprises dans les différentes Histoires illustrées de la
Grèce. Rose Botzari fut l'une des premières mariées de la politique desti­
née à unir les familles de l'aristocratie phanariote à celles des hommes
nouveaux issus de la guerre d'indépendance. Elle épousa le général Geor­
ges Caradja (Collection de l'auteur).

, M:pnt pi éorouveraient un mécontentement Avant le grand bal de la Cour , mademoiselle Zygomala. demoiselle
« le gouvernement, que leurs comp.es d’honneur de ïa reine, appartenait à une famille de banquiers originaires
Ï S 5 Ê * S'en feraient de C’hio (Collection E. Secretan, Paris).
se tint pas pour battue et Ut venir d urgence ^
seur de danse viennois. Au bal sui a , J <je
An 1845, le, membres du gouvernement et quanut
fonctionnaires de l'Etat savaient danser la \aise «
quadrille; l'honneur de la Grece était saut, le blo
la polonaise par les phanariotes avait échoué Un
Une étourderie de la reine remit tout en q u e s t_ ■V étaient nombreux à Athènes, se saisirent de l'incident
autre bal eut lieu dans la soirée du 3 fevmr 18 4 5 anmver ur attaquer le Président de la Chambre et même le Gou-
saire de l’arrivée d'Amélie en Grèce. La reine , _’ nement. Une polémique ardente s’ouvrit entre les
très protocolairement, un tour de p o lo n a is e avec /ersaires et les partisans de Deliyanni, qui dut sexpli-
du corps diplomatique, qui était le ministre d ^ u ’ -f le 5 février devant les députés réunis au complet. Sa
elle en fit un deuxième avec le Premier Ministre, .* tification encouragea l'opposition parlementaire à re-
qui portait la fustanelle, puis un troisième avec e jbler d'attaques contre le Ministère et une délégation de
déni du Sénat, Georges Coundourioti, lui aussi en députés alla présenter des excuses à la souveraine.
Nous arrêterons là la chronique de ces épisodes addi-
nelle; ensuite, se trompant dans l'ordre impose, e e ^ nnant d'une part la haute politique et les mesquineries
prendre la main du ministre d'Angleterre, alors q u e
>pres à l’existence des petites Cours allemandes, et.
aurait du s’adresser au Président de la Chambre, Lane utre part, les querelles byzantines et les vanités de ces
Deliyanni. Celui-ci quitta ostensiblement le Palais, décla­ ns de notables, qui, en quelques années, de sujets du sul-
rant à sa sortie que la reine avait « insulté le Parlement ». , étaient devenus les dignitaires d'un nouvel État, héri*
Avertie de son erreur, la reine fit arrêter la musique e " de la plus ancienne civilisation de l'Europe.
envoya quérir Deliyanni, qui refusa de revenir. L înciaen L’on finit pas s'habituer à vivre ensemble, au fur et à
faillit arrêter le bal, mais le roi décida de reprendre son sure que l’Europe s’accoutumait à l’agitation de la vie
tour de polonaise avec Madame Deliyanni comme si e !itique en Grèce, et que les Grecs faisaient lapprentis-
nen n était. Peine perdue: les journaux du lendemain, e e de la démocratie. Colocotroni, Riga Palamidi, et les
jes coryphées de l'anti-aristocratisme, marièrent leurs
ants aux enfants du Phanar. « Le caftan des princes s est
i à la fustanelle des pallikares». Ce mot. qui est de
^Alhtnes^ 23 * déc,u dans untî série d'articles
locotroni lui-même, signifie bien, par sa concision, que
1 Itr les hétéroçhtones’Vi V ^ 1l"^4 VI1 lcs Péripéties liées * _
• — *— nîpç les nassions.
“ el les auiochtones.
G r è c e e n 1 8 2 7 p a r l ' A s s c m b l c c d e T r c z c n c , e s t a s s e z connue
n ê t r e e s q u i s s é e ici q u e b r i è v e m e n t , p u i s q u e t o u t e s les Cr| Po,Ur
p e d i c s e t t o u s l e s m a n u e l s d ’h i s t o i r e e n p a r l e n t . Après son a s ^ 0*
n a t p a r l e s M a v r o m i c h a l i s , c e f u t s o n f r è r e A u g u s t i n qui diri^e^'*
su ccessio n p o litiq u e p o u r q u e lq u e s a n n é es. KCa *a
E n 1839 le t r o i s è m e f r è r e , G e o r g e s , p r i t la r e l è v e de la
t i q u e p h i l o r u s s e . A s s o c i e a u c h e f p a l l i c a r c N i k i t a « le t u
p h a g e » , il e n t r a d a n s la s o c i é t é s e c r è t e « Philorthodoxe»
f o m e n t a le c o m p l o t f a m e u x d e s t i n é à f a i r e e n l e v e r le roi O t h ”
e t la r e i n e A m é l i e l o r s d e l a m e s s e o f f i c i e l l e d u N o u v e l An n
g e r le g o u v e r n e m e n t e t l ’u n i v e r s i t é d e t o u s le s étrangers (c’e sr
d i r e d e s o c c i d e n t a u x ) e t r é f o r m e r l ' é d u c a t i o n d e la j e u n e s s e en T
c o n f i a n t a u c l e r g é . A p r è s l ' é c h e c d e c e c o m p l o t , d o n t le m anque
d e s é r i e u x s e r v i t à d é m o n t r e r l ' i n n o c e n c e d e s c o n s p i r a t e u r s |a fa
m i l l e C . n e p r i t p l u s d e p a r t t r è s a c t i v e à la p o l i t i q u e grecque
O u t r e s o n t i t r e v é n i t i e n , c e t t e f a m i l l e , l ' u n e d e s p l u s anciennes de
la G r è c e , p o s s è d e é g a l e m e n t u n e d i s t i n c t i o n r a r e m e n t accordée
p a r la S u i s s e à d e s é t r a n g e r s , l a c i t o y e n n e t é d ' h o n n e u r .
E n e f f e t , le 2 8 m a i 1 8 1 6 , le S y n d i c e t le C o n s e i l M u n i c i p a l de
L a u s a n n e a c c o r d a i e n t la b o u r g e o i s i e d e c e t t e v i l l e « a u c o m t e Jean
d e C a p o d ’I s t r i a , c o n s e i l l e r d ' É t a t d e S a M a j e s t é l’e m p e r e u r de
R u s s i e . C h e v a l i e r G r a n d C r o i x d e l ’O r d r e d e S a i n t - W l a d i m i r et de
c e l u i d e S a i n t e - A n n e d e R u s s i e , d e c e l u i d e S a i n t - L é o p o l d d 'A u ­
t r i c h e e t d e c e l u i d e l ' A i g l e R o u g e d e P r u s s e , e n r é c o m p e n s e de la
p r o t e c t i o n e t d e l a b i e n v e i l l a n c e s p é c i a l e d o n t S a M a j e s t é l’E m p e ­
r e u r d e R u s s i e a v a i t h o n o r é le c a n t o n d e V a u d e t la v i l l e d e L a u ­
s a n n e p o u r l e u r l i b e r t é , l e u r i n d é p e n d a n c e e t l e u r p r o s p é r i t é p ré­
s e n t e et f u t u r e ».
L e 2 5 m a i s u i v a n t , e t p o u r l e s m ê m e s m o t i f s , le c o m t e C a p o ­
d i s t r i a r e c e v a i t la c i t o y e n n e t é d u c a n t o n d e V a u d . C e s d e u x quali­
té s é t a i e n t h é r é d i t a i r e s , s e l o n les s t i p u l a t i o n s d e l'a c te d e conces­
s i o n , m a i s , b i e n q u ' i l s ’a g i s s e l à d ’u n e d i s t i n c t i o n e x t r ê m e m e n t
r a r e e t a p p r é c i é e , l a f a m i l l e C a p o s d i s t r i a n ’a l l a i t j a m a i s s ’e n p r é ­
v a lo ir a u p r è s d e s a u t o r it é s su isses.
S o u s le P r o t e c t o r a t A n g l a i s d e s I l e s I o n i e n n e s le t i t r e de
c o m t e fut c o n f i r m é a u b é n é f i c e d e S p i r i d i o n - G i u l i o C apodistria,
d e s o n f ils A n t o n i o - M a r i a e t d e s e s p e t i t s - f i l s A n d r e a e t G i o v a n n i ,
p a r d é c r e t d u 6 I V 1 8 4 0 . L a s é p u l t u r e d e J e a n C a p o d i s t r i a . ainsi
q u e c e lle d 'a u t r e s m e m b r e s d e sa f a m ille se tr o u v e a u m onastère
d e la S a i n t e V i e r g e P l a t y t e r a , d a n s l e s e n v i r o n s d e C o r f o u . C e r ­
t a i n s d e s t o m b e a u x s o n t o r n é s d u b l a s o n q u i e s t tranché d'azur et
de gueules, l ’a zu r chargé d'u n e croisette panée d ’argent, à une
cotice d ’argent chargée de trois m olettes du même. Couronne de
comte. V o i r i l l u s t r a t i o n p . 8 0 .
L e s f r è r e s d e J e a n C a p o d i s t r i a p l a c è r e n t s u r s o n t o m b e a u , et
Arbre généalogique des Capodistria b i e n q u 'i l s 'a g ît d e c e l u i q u i j e t a les b a s e s d e l 'É t a t g re c m o d e rn e ,
Cette généalogie des comtes Capodistria est la transposition laïque u n e i n s c r i p t i o n r é d i g é e s e l o n l e s a n c i e n n e s t r a d i t i o n s d e la n o ­
d'un thème d’iconographie religieuse dont la tradition remontait aux ori­ b l e s s e c o r f i o t e , c ’e s t - à - d i r e e n l a n g u e i t a l i e n n e . N o u s la r e p r o d u i ­
gines de l’art médiéval, tant à Byzance qu’en Europe occidentale : l’arbre s o n s ici d ' a p r è s l ' o u v r a g e d é j à c i t é d e V r o k i n i , p. 5 5 - 5 6 .
de Jéssé. basé sur les textes des Évangiles, qui figurait dans les édifices reli­
gieux sous forme de vitraux, de fresques, de sculptures, de mosaïques, et
représentait la généalogie du Christ. Jessé était un vieillard vigoureux à
longue barbe, le plus souvent couché dans une attitude méditative, alors
que l’arbre portant dans ses branches ses multiples descendants (David,
Salomon, Roboam, la Vierge mais aussi les philosophes païens Solon,
&

Epitaphe de Jean Capodistria


Platon, Pythagore, etc) s’élevait de ses reins. L’idée biblique fut reprise par
les apologistes des grandes familles, qui la destinèrent à l’usage non moins D.O.M.
glorieux des généalogies nobiliaires.
Qu’ils fussent peintres ou historiens des familles, ces auteurs instal­ QUI GIACE IL CONTE GIOVANI CAPODISTRIA. CORCIRESE
laient volontiers en tête de leur filiation quelques héros venus de contrées INCLITO GOVERNATORE DELLA GRECIA D’INGEGNO. SAPIENZA.
V1RTU FORNITO.
lointaines et de la nuit des temps, dont les venus et la gloire immémoria­ NELLA SCIENZA POLITICA E IN TUTTE LE DISCIPLINE ERUDITISS1MO.
les se transmettaient pendant des siècles dans la mémoire et dans le sang DECORATO DELLA GRAN CROCE DI MOLTISSIMI ORDINI EQUESTR1
de ses descendants. GIA SEGRETARIO DEL SENATO IONIO.
Le peintre de cette généalogie des Capodistria - laquelle, comme tant QUINDI DELL EGREGIO IMPERATORE DELLA RUSS1A ALESSANDRO I
d’autres, ne tient aucun compte ni des femmes, ni des dates, a représenté LEGATO, CONSIGLIERE. MINISTRO.
un guerrier moyennageux rêvant aux multiples hauts faits de sa lignée. IL QUALE AVENDO FERMAMENTE CONSOLIDATO E RETTAMENTE
Cette manière artistique était celle du romantisme (le tableau date des GOVERNATO
environs de 1830) qui symbolisait de la sorte les qualités héréditaires de LA DI RECENTE COSTITUITA REPUBLICA DE’ GRECI MlSERAMENlt
force et de courage inséparables, bien entendu, de la noblesse, et que le MORI
culte familial était censé entretenir éternellement. Victor Hugo, vers la DAI SANGUINAR1 NEMICI DELLA GRECIA IN N.AUPL1A PER INSIDIt
même époque, dans ses vers de Booz endormi, pense à un sujet analogue ASSASS1NATO
IN ETA DI ANNI LVI DALLA VENUTA DEL S1GNORE MDCCCXXXL
lorsqu’il évoque un géant mythique contemplant sa descendance future : I FRATELLI SUPERSTIT1/LE SUE AMATISSIME SPOGLIE MORTALI
« Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne ; DALLA GRECIA IN CORCIRA TRASPORTARE CURARONO E Q l t S i u
Qui, sorti de son ventre, allait jusqu’au ciel bleu ; MONUMENTO , . „ BI
Une race y montait comme une longue chaîne ; IN TESTIMONIO PERENNE D’INCONSOLABILE DES1DERIO CON LAUKi-
Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu. ME POSERO.
Une race naîtrait de moi ? Comment le croire ? »
Et Booz murmurait avec la voix de l’âme : Bibliographie: r .
« Comment se pourrait-il que de moi vint ceci ? » ERR ; l’ouvrage de C.M. W o o d h o u s e , Capodistria. the founder oj Oret
Independence. Londres 1973, est une biographie exhaustive qui cite U
(Illustration communiquée par le comte Capodistria, Corfou). semble des sources relatives à l’homme d’Etat.
ΑΓΓΕΛΟΣ - ΟΡΣΙΝΙ
ANGE ORSINI

COMNÈNE DURAS

Le m a rq u is P o m p ée L iita u tilisa it peu le s a r c h i v e s o n e n a ie s


Blason
fictif
lo r s q u 'il é c riv it s o n g i g a n t e s q u e o u v r a g e sur le s « F a m i g i i e C c i e b r i
de l’Épire
I t a l i a n e » . C ' e s t p o u r q u o i s a g é n é a l o g i e d e s ° r s 1 " 1· d'après
g r a n d e s f a m il le s d e R o m e , q u i j o u a u n si g r a n d r ô l e d an s N us- Zépharovicv
fo ire de l'I ta lie p o n tific a le , ne m e n tio n n e pas le s O rsin i de op. cil.
N o cera dei Pagam . en S ic ile , de la b ran ch e d ite « a p o sto liq u e »
de ce lig n a e e . de la q u e lle se m b le n t issu s le s O rsin i, se ig n e u rs et
Le règ n e a g ité de N ic é p h o rc O rsin i fu t m arq u é par
c o m te s p a la tin s d e C é p h a lo n ie . d e s p o te s d 'E p ir c . m a iso n ré g n a n te

en G rccc de 1197 à 1335. . . . ,.


co n séq u en t n o n se u le m e n t p a r les âp res riv a /ifé s e n tre ie s tsa rs

L e u r h is to ire d é b u te a v e c la iv « C ro isa d e , lo rsq u e V e n ise , q u i serb es el le s em p ereu rs b y z a n tin s, d é sire u x ch acu n de l e u r c ô té


d ’a n n e x e r le d e sp o ta t ép i ro te , m a is aussi p ar le s a m b itio n s g ran ­
s ’é t a i t a ttrib u é le s île s de C c p h a lo n ie et de Z a n te lo rs du
p a rta g e des te rre s b y z a n tin e s , se re n d it c o m p te q u e lle ne p o u v a it d issa n te s des se ig n e u rs a lb a n a is. L ’a r m é e b y z a n tin e c o n q u it

d isp o se r de forces su ffis a n te s p o u r o ccu p er e ffe c tiv e m e n t to u te s p r e s q u 'e n t i è r e m e n t le d e s p o t a t au c o u r s d 'u n e cam p ag n e q u i d u ra

scs n o u v e lle s p o ss e ssio n s. U n d ecret d u c a l de 1207 re c o n n u t a lo rs de 1335 à 1338. M a rié de fo rce p ar l ’e m p e r e u r A n d ro n ic III à

à to u t c ito y e n v é n itie n ou a llié de V e n ise le d r o i t d o ccu p er à scs A n n e C a n ta c u /è n c , le je u n e d e sp o te N ic é p h o rc , d éco re au titre

fra is et p ro fits to u t te rrito ire én u m éré p ar I a c te de p a rta g e de b \z a n n n de p a n h y p é rsé b a ste , ne ré u ssit pas à re n tre r en posses­

l ’e m p i r e b y z a n tin et a ttrib u é à la S e ré n issim e , à c o n d itio n de sio n des d o m a in e s p a te rn e ls. E n e ffe t, d e p u is 1347, le grand

re c o n n a ître la s u z e r a in e t é d e c e tte d e r n i è r e . M a io O rsin i, p a tric ie n d o m e stiq u e Jean C a n ta c u z è n c s 'é ta it fa it p ro c la m e r em p ereu r,

ro m a in , reconnut à c e tte o c c a sio n la su z e ra in e té de V e n ise su r sou s le n o m de Jean V I. E n 1350. le tsa r de S e rb ie , S té p h a n e

P ile d e C é p h a lo n ie dont il s ' é t a i t em p a ré , et se v it re c o n n a ître en D u ch an . qui a v a it d é jà c o n q u is des te rrito ire s c o n sid é ra b le s au

é c h a n g e le t i t r e d e c o m t e p a la tin . d ép en s de B yzance roi Je Serbie. de


et d e N ic é p h o rc , s ’i n t i t u l a i t

Les v ic issitu d e s p o litiq u e s de c e tte p a rtie de la G rèce fire n t Diodée. Je Chelm. Je la Zêta. J Albanie et Je tout le littoral,
que. par la su ite , le s d e sc e n d a n ts de M a ïo O rsin i d u ren t ta ire co-possesseur J une grande partie du royaume Je Bulgarie, sei­
hom m age de le u rs p o sse ssio n s ta n tô t à V e n ise , ta n tô t aux V ille - gneur Je presque toute la Rornanie et despote J'Arta. U n t r a i t é
h a rd o u in p rin c e s d 'A c h a ïe . ta n t ô t a u x A n jo u de N a p le s. c o n c lu av ec l'e m p e r e u r c o n firm a it le ts a r serb e d an s ces titre s,
En 1318 N ic o la s O rsin i, « c o m te p a la tin , sire de C é p h a lo n ie a lo rs q u e son p ro p re frère, S im é o n , g o u v e rn a it P É t o I i e e t l ’A r c a r -
et de Z a k y m h e », a ssa ssin a son o n c le m a te rn e l le d e s p o t e d 'É p ir e n a n ie , et q u 'u n se ig n e u r serbe, G ré g o ire P ré lju b , a ss u ra it l'a d m i­
T h o m as A nge, annexa ses p o sse ssio n s, épousa sa veuve A n n e n is tra tio n de Ja n in a . Q u a n t au d e sp o te N ic é p h o re , il ne g o u v er­
P a lé o lo g u e , et é ta b lit sa c a p ita le à A rta . Il é t a i t tu é à son to u r, en n a it p lu s, a u n o m de l ’e m p e r e u r , q u e d e s v il le s b y z a n t i n e s situ é e s
1324. p a r son p ro p re frère Jean qui re fu sa it d e p rê te r h o m m a g e à su r le litto ra l de la m e r d e M a rm a ra . M a is e n 1355, à la m o r t d u
P h ilip p e d 'A n j o u - T a r e n t e , p r in c e d 'A c h a ï e . s o n su z e ra in . g ran d tsa r S té p h a n e , le p lu s illu s tre des so u v e ra in s serbes du
E le v é s par le u r m ère g recq u e. N ic o la s et Jean O rsin i é ta ie n t M o y en A ge. son e m p ire s ’é c r o u l a et fut d r iis é e n tre h u it d y n a ste s
o rth o d o x e s dès le u r n a issa n c e . P ou r m ie u x fa ire passer l'u s u r p a ­ lo c a u x , d o n t Jean C o m n è n e A ssan , frère d u ts a r de B u lg a rie ,
tio n . et pour fa ire o u b lie r le u r illu s tre n om ro m a in à le u rs su je ts le q u e l, ap rès a v o ir ép o u sé A n n e P a lé o lo g u e , m ère de N ic é p h o re .
grecs, ils p rire n t le s tro is n o m s non m o in s illu stre s de D u k as g o u v e rn a it au n o m d u ts a r d e S e rb ie le s v ille s a lb a n a is e s d e B érat
A nge C om nène. p o rté s avant eux p ar le s so u v e ra in s g recs des et d e C a n in a . av ec le titr e d e d e s p o t e d e R o rn a n ie .
p a y s q u ’i l s s ' é t a i e n t a p p ro p rié s. C 'e s t p o u rq u o i l'o n tro u v e l'i n s ­ N ic é p h o re p ro fita d es c irc o n sta n c e s et ré u s sit à re n tre r en
c rip tio n « Je a n C o m n è n e » g rav ée su r un m u r de l ’é g l i s e de la p o sse ssio n d 'u n e p a rtie de ses é ta ts, d o n t la v ille d 'A r ta , où il
V ie rg e C o n s o la tric e , à A rta , par le c o m t e p a la tin Jean O rsin i qui rég n a ju s q u 'e n 1359, a n n é e o ù il p é rit de la m a in des A lb a n a is
v e n a it d e re s ta u re r ric h e m e n t c e lie u d e c u lte . v ic to rie u x à A c h e la u s. Les re s te s d u d e sp o ta t f u r e n t a l o r s d iv isé s
I o u jo u rs en 1324. le c o m te Jean de G ra v in a , frère de P h i­ e n tre le s s e i g n e u r s a l b a n a i s e t le t s a r - e m p e r e u r d e S e rb ie .
lip p e d 'A n jo u - T a r e n te , et h é ritie r des p ré te n tio n s a n g e v in e s su r L a m ère de N ic é p h o re a v a it v a in e m e n t essayé de s a u v e r ses
l'A c h a ïe e n v e rtu de son m a ria g e (b la n c ) a v e c la fille d 'I s a b e l l e d e p o sse ssio n s, en se re m a ria n t e lle -m ê m e à Jean C o m n èn e A ssan,
V i l l e h a r d o u i n , fit v o i l e v e r s le P é l o p o n n è s e à l a t ê t e d ’u n e escad re frère d u ts a r de B u lg a rie et d e l'i m p é r a tr i c e de S e rb ie , et en d o n ­
com posée de v in g t-c in q g a lè re s. F a isa n t e sc a le à C é p h a lo n ie . il n an t sa p ro p re fille T h o m a ïs en m a ria g e à S im é o n D uchan,
d é c id a d a n n e x e r c e lte île e t o b lig e a Jean O rsin i à lu i p rê te r h o m ­ frère d u tsa r serbe. T h o m a ïs la issa Ja n in a en h é rita g e à son fils,
m age p o u r le re sta n t de ses p o sse ssiç n s, c ’e s t - à - d i r e p o u r le des- qui g o u v ern a aussi la T h e ssa lie au n o m de l 'e m p e r e u r P a lé o lo g u e .
p o ta t com posé de l ’A c a m a n i e , de P É to Iie , et des v ille s d ’A r t a et av an t d e céd er so n p o ste de g o u v ern eu r, avec le titr e de césar, a
de Ja n in a . A lo rs que la p o p u la tio n de ces deux v ille s é ta it g rec­ A le x is P h ila n tro p è n e , p o u r sc re tire r d an s un c o u v e n t. Ja n in a
que, c e lle des cam pagnes e n v iro n n a n te s se c o m p o s a it en g ran d e passa à la fille d e T h o m a ïs, M a rie , la q u e lle , b ie n que p rin c e sse
p a rtie d A lb a n a is , sur la q u e lle le v o isin a g e im m é d ia t des posses­
serb e p a r so n p ère et d e sc e n d a n te d e p a tric ie n s ro m a in s p a r sa
sio n s des g ran d es fa m ille s a lb a n a ise s , le s G o lc m , le s S p a ta , le s
m ère, a d o p ta e lle aussi c o m m e n o m de fa m ille c e lu i des A nge.
T h o p i a , le s C a s t r i o t a . ne m a n q u a it pas d ’e x e r c e r une in flu e n c e
E lle ép o u sa T h o m a s P re Jju b , n ev eu d u tsa r se rb e U ro ch IV , qui
g ra n d issa n te .
p rit en 1383 le titre d e d e sp o te d e Ja n in a , av an t de p asser au
En 1328 Jean II, p riv é par l ’e m p e r e u r A n d ro n ic III d u gi
c a th o lic ism e et d 'ê tr e a ssa ssin é en 1385. M a rie c o n v o la en secon­
v ern em en t de Ja n in a , se ré v o lta c o n tre l'a u t o r it é de B vzar
des noces av ec E sau d e ’ B u o n d e lm o n ti, de la g ran d e lamille des
D e ta it par le s fo rces im p é ria le s, il d ut e n su ite (1 3 3 1 ) p rê te r s
b a n q u ie rs flo re n tin s, n ev eu , p a r sa m ère, de N ie c o lo A c c ia ju o n .
m en t de fid é lité a u ro i d e N a p le s, R o b ert II ; l e s e x p é d i t i o n s m
g ran d sén éch al d u ro y au m e d e N a p le s et d u c d 'A th è n e s . Elle n en
a ire s envoyées p ar ce ro i c o n tre A rta o b lig è re n t m em e Jean I
eut pas d 'e n f a n ts , et m o u ru t le 28 X II 1394, d e rn iè re h c n tie re
lu i eeder I île de L eucadc et la v ille de V o n itz a en É p irc . D<
d ire c te des d e sp o te s d 'É p ir e , d es em p ereu rs serbes, des O rsin i ue
ans p lu s ta rd , Jean II ré u ssissa it p ar c o n tre à s ’e m p a r e r de q i
G rèce et d u n o m a sso c ié d e s A n g e -D u k a s -C o m n è n c .
p h n n t ^ 1 v f S e l l ? r r ‘t 0 .i r ^ s e n T h e s s a l i e , q u i a v a i e n t a p p a r t e n u à I E sau é ta it le d escen d an t d ’u n e g ran d e e t a n c ie n n e fa m ille <·
c h o n t e b y z a n t i n S t é p h a n e G a b r i é l o p o u l o . E n 1 3 3 5 , il é t a i t a s*
la n o b le sse g u e lfe de F lo re n c e , le s B u o n d e lm o n ti, dont la g e n e a
sin e s u r 1 o rd re d e sa p ro p re é p o u se , A n n e P a lé o lo g u e , q u i p rer
lo g ie re m o n te au x i* siè c le . S o n p è r e , M a n e n t e d e ’ B u o n d e lm c m u
!cs ren es de la régence au nom de son fils m in e u r N ic T p h c
b é n é fic ia de la b r i l l a n te c a rriè re de N ic o lo A c c iiu u o ii, g ra n d se n t-
A n d r o n i c 7 n Ç1 , n e ' P O U V O l r q U C ires pcu de Iem Ps> car l'e m p e r ch al d u ro y au m e d e N a p le s, p u is d u c d ’A t h è n e s , dont il ^
c ans a h U T 65 a V 0 ' r ' 3VCC 1 a ,d e d e m e rc c " a ir e s tu rc s, so u i ép o u sé la sœ u r, la p ie u se L apa. M a n e n te su iv it son b e a u -trc a
ré g e ic e b ’ sc r e ,o u r n a c o n t r e e lle e t l'o b l ig e a à lu i c è d e
N a p le s, o ù il reçu t le s ch arg es de g o u v ern eu r des A b ru zzo ^ 1
la B a s ilic a tc , p u is c e lle d e g r a n d c h a m b e lla n du ro i R o b e rt.
213
RICCARDO ORSINI
COiiitp (>Qiohn ANGE-ORSINI
αι..' 1lllt MQrgo r»hohf rjp
Br.ndtal.cvpnlyrier &icil*n,grand-
□mirai df '"iicilp„seigneur de
□vroiitï pi des ,les Ionienne*
" ΜATTEO ( MA |Q) " 1
tonie palatin, sç igneur de C*phQ|Qn,e
Zanle pi Ithaque Ivol di compare)
:t, annî 1,"P cûmnéne
1 fille THEODORE R IC C A R D O --------------------
f■I« \■
■Xi GUILLAUME Ms dp 1764 -t-dssossi^ *
Gtof Iroy dr MEftY, COtint* de Ûfayirm 1284-12SI
CûTwçfablc d».· Ηοπριολιρ Cap,tome général de Coffou 1286*12»
BOile de Marée 1Ï97-130D
IOO
!t cc^AflGUERiTE de VILLEHARDOUIN
dame de M a ï q ^ n ^ 111315
veuve d*lsn<jrd de Sa bran £ n
---------- 1______ i
Γ JEAN mie 11lie G U IL AUME CI
G U ILLER M E A GNES
i» AMSILSERT on JEAN de
* *317 TOURNA* Seigneur Too JEAN de CHAUDRON
Seigneur ιΊρ ,-Ρ^- 3dc CeLIEOEKERKE I« JEAN de Clar*
Lcmle pû ·τΙ""' 1 i -1317 Connétable de de Ce lavry ta
jo179? M APIA Γ'Ρ de ΜΟγρρ i: « n . c o u s Hid^sAiNT^OMeR ïn ^ œ w F B m '* “ ' Î ? ' E"
Νΐ,??^£Γί ANC-E- ■_OMf.tMF tVΦ1300 GAUTHIERde NOVERS
+ 1303
NICOLAS JE A N 11 A N GH
E-C O M N
j. ÉN E GUY MAR GUERITE Ί
1323 +■1336 empoisonne per sori epoase 132Î.-1J36 Sarre de Vï Zoniç BARTOLONtMEA
pddUe ■JM-U?:·· ■ο-■*c po ci n.Despolc d'Ernre 1373-1335
-■n11ie
ly i.·· & r ~
Se.gnea di Jamnn 1326 ooOUGLlELMÛ TOCCorfl33S <*>NICÛLO GHIS1
Oespo^e JEpire 1316-13 2 ■ gouverneur sicilien
Seigneur CA'lfl I TJ [_,n=-d ac ANNE *'Uç dudespot* de Néopclros de Cortcu
e not dANOΐ enO’? après Ard'oruc PAl EOLOj UE I Ange),
3<ç. r f3,» i^pr son ont le Thomc* dame d'Epire 1336 dépossédée du despotal
Arge cespair d'ÊpTf. Jrmr | épdbse 30r I fc'mpe rtj r And ra rr c III
.3 VfJ>'f
x ANNE PA^ÉC'LCÇ'UE le de
[‘Enpereur Michel vl1

r' IRJ____
EN E
_ Γ NI C El P HO R E lï 1ilie THOMAI S 1
+ jeunt- + 1359 +jeune princesse de Thessalie 1 3 5 β
Gouverneur îfAeroÎ
Despote d Ep■re et de aoSIMEON UROS PALÉOLOGUË INEMAHJA |
prince de Serbie , +1371
Tnessjhe ÎÎ^G-'SSÎ
u ANNE fille de l'empereur
Jean CANTACUZENE

Outre Esau. il eut plusieurs autres enfants, parmi lesquels sans ». Menant à sa guise les affaires du Grand Conseil ainsi que
Maddalcna, épouse du comte de Céphalonie Leonardo Tocco, les élections de l’archevêque, les Anino firent de leurs domaines
dont les descendants furent aussi mêlés aux dernières phases de des places retranchées que les représentants de la Sérénissime
fhisioirc de la Grèce avant la conquête turque. durent plus d’une lois faire prendre d’assaut par des expéditions
Après la mort de Marie, Esau tu un deuxième mariage poli­ armées.
tique avec Irène Spata, lllle d'un féodal albanais, puis un troi­ Une deuxième branche des Anino, dont un membre, Nicolo,
sième, avec Eudoxie Balsa, de la dynastie des despotes slaves de la avait épousé en 1790 l'héritière de la famille des comtes Corafan,
Zêta monténégrine, dont il eut plusieurs enfants. Ces derniers, obtint la collation du nom et titre de cette famille. Les Anino
fuyant le Turc, sont cités avec leur mère à Raguse en Lan comptent encore d'autres branches ; toutes ont laissé de nombreux
1435, descendants, parmi lesquels plusieurs représentèrent les habitants
L’héritage grec des Buondelmonti, centré autour de Janina, de Céphalonie aux Parlements Ionien et Hellénique. Leur généa­
faisait alors l'objet de luttes entre les Tocco, parents d’Esau, et les logie détaillée figure dans le premier des deux volumes consacrés
Spata, parents de sa deuxième épouse Irène. Ni les uns, ni les par Eugène Rizo-Rangabé à la noblesse de Céphalonie. Il s'agit
autres, ne descendaient des Ange Orsini Dukas dont ils revendi­ des branches dites Cavalierato, Anastasato, Gregorato, Savachi,
quaient les droits successoraux. Teodoracato, Michelacato, Rodoteato et Cecchato.
Quant aux Buondelmonti de Florence, ils renoncèrent très Citons ici les noms de trois personnages qui ont marqué de
opportunément à la noblesse en 1359 pour se faire d i p o p o lo et leur activité Uhistoire de l'orthodoxie et des idées dans la Grèce
r à l'exil et aux persécutions politiques. Leur nom a iderne :
ete immortalisé par Dante, qui en parle dans le chant XVI du Ioannikios Anino, né vers 1740, t 15 IV 1817, archevêque
rüradis. Ils se sont éteints en ! 774. Céphalonie (1783-1817), et métropolite (1800-1817) de Cor-
i. Zante et Ithaque. „ , ....
Bibliographie : Thémistocle, né Patras 26 X 1843, t Athènes „) 191 ,
Scbasiiano Crac Estopanan, Bizanao r Espana. El legado de la bash mme de lettres et journaliste, marié à Dcspina Ralli.
lone 194™ -l ^ °S ^espolas Thomas y Esau de Joanina, 2 vol., Barce- Charalambe (Babi), né à Argostoli le 6 IX 1852, t Athènes
34, oo ; I) à Irène Manganioti, et 11) à Calliope Moschona, lui
Ru^[P. ^uonocore di Widmann, OU O rsini di R onia e gli ;si homme de lettres et journaliste d’une grande réputation
PlusgrdnJc^pmde^r^ 13 ^ ra^ lca w' p. 3-9, est à consulter avec la En attendant une nouvelle édition, corrigée et mise a jour, de
remplaçable ouvrage de Rizo-Rangabe. nous presenton c -
rès la filiation et l’état présent de la branche
iui Ann inos- Kava lieratos, la seule pour laquelle l a etepos-
le de réunir des informations concernant ses représentants
ant a c S L e n t . On trouve cette famille «tfc£> O j g ü o g
AN|NO, A N M N O S Α Ν Ν ΙΝ Ο Σ
, le xvi< siècle. La filiation certaine remo" f .aJ J '
Gerolamo, qui passait pour etre ^ n u ^ C P nom
le XIII* siècle^ Cetle imRortanle famille de Céphalonie paraît dès Anninata, en Acamame. H fonda une toca en
début du yvu rTlai|S Sa généalogie documentée ne remonte qu'au • sa nouvelle propriété a Cephalome, ei m so.·
entre 1593 el ,sJ ^ e ^]|c 1ül inscrite au Livre d'Or de Céphalonie
ceHe des desro λ Ct se divisa ensuite en plusieurs branches, dont )· . . · + κ;οή «tradiote au service de Venise
^ arcpar Véniel anl.S^* Andrea Amno, créé chevalier de Saint- Son fils Anastasio, t lf>^ \ gouverneur d’Ithaque en
• laquelle il combattit en Crete, lut gornemeu
famiihen Ie surnom de Cavalierato.
les de Céphalonip^™131^ parm^ *es Ρ^υ5 riches et les plus influen- Son fils Chrislodulo (1647·'®’!· f & "v1n«
terrible njJr* ^ u elle ensanglanta au cours du XVIIIe siècle
ko\erdo, ]a fam:n_ avec ^es Metaxa. Après s'être allié aux •40. créé r6 '” !iel *,2L !n„'Lfc ,.L-aval,rnllo.7 donné à ses
iti
Anino sc mit à la tête du parti dit «des pay­
214
d e sc e n d a n ts - et qui o ccu p a la c h a r g e de g o u v e r n e u r d 'I th a q u e en
170! et 1710. °û A n n e tta , fille de Z u a n n e C aru so , il fu t le p ère
d*» S i n r i d i o n ,
de S p y rid io n ,
+■ 3 X 1807, g o u v ern eu r
0 —
d 'I t h a q u e ,
^ » I sindaco
A de
C é p h a lo n ie , E le n a , fille de son p aren t E v a n g h e lo A n in o -
R o d o te a to et d e Z a p h i r o u l a C la d â , d o n t d eu x fils, C h r i s t o d o u l o cl
A n d r e a . C 'e s t d e ceu x -ci q u e descend en t le s d e u x lig n e s d e s A n n i-

n o -K a v a lie ra to s a c tu e lle m e n t su b s ista n te s :

I
p re m iè re lig n e descend de C h risto d o u lo , ne 11 VI 1750,
La
6
t X II 1826, m em b re du G o u v e rn e m e n t des lie s Io n ie n n e s;

CX3 M a r i e u m a V a lsa m a c h i. d o n t :
P a n a g h i, né 2 0 VJ 1788, t 22 X I 1854, » 2 0 II 1832
M a ria , fille du c o m te C o sla n tin o C o n fia et d e C a th e rin e B le ssa ,

dont :
I. C h r i s t o d o u l o , » A m a lia D e lv in io ti, d o n t :
A ) E ugène, né A rg o sto li 9 X II 1864, co n su l d e G rèce,

oo C o rin a S id e rik o u d i, d o n t ;
1) C h r i s t o p h o r e , né 2 IV 1909.
2) P h éd o n , né A rg o sto li 2 0 III 1912, a m b a ssa d e u r de
G rèce à C an b erra et P a ris, <» M a ria K a n to u n i.
B) A g am em n o n , né 22 V I 1866, » 31 1 1904 R e g in a , fille
d u c o m te S p irid io n S d rin cl d e C a llio p e V o tro n d i.
a) P e tro s, n é 1926, ju ris te , a rm a te u r, « 19 53 H é lè n e
11
S ik ia rid é s, d o n t ;
La d e u x iè m e lig n e d escen d de A n d rea, n é 15 I 1769, t v ers
- A m a n d a , née 1957.
1825, oo M a ria t 10 11 1 8 4 4 , fille d e G e ro la m o A s s a n i et d 'A n ­
- A lé x ia , née 1961.
n a C rassa, d o n t ;
- M a ria n a , née 1965.
G e ra sim o , ne le 8 X 1805, f F lo re n c e v ers 18o5.
b) Irèn e, 00 A th è n e s 1 9 5 5 , A l é x i s C a r y o f i ll is , in d u strie l.
oo 28 IV 1832 à R osa, fille d u D r. N ic o la D a lla p o rta , d o n t ;
6) A n a sta sio , 00 10 I 1908, É lé n a , fille d u g é n é ra l Je a n C ons­
lo a n n is, né v ers 1834, t 1877, d é p u té à p lu s ie u rs re p rise s au x
t a n t in id i , m in is tre d e la G u e rre , d o n t :
P a rle m e n ts Io n ie n et H e llé n iq u e , oo 1 II 1858 A n e lta -V itto ria ,
a) G iu lia .
née 23 IV 1839, fille d e G h e ra ssim o -M a rin o P a n g a li et d e M a ria
b) R h éa.
B o n ic o , d o n t :
B) T h c m isto c le , n é P a tra s 2 6 X 1843, t A th è n e s 21 I 1916,
1. S o c ra te . né 1872, t ... ? , av o cat à A rg o sto li,
h o m m e d e le ttre s, jo u r n a lis te , « D e sp in a R a lli. d o n t :
oo 15 V 1904 M a rg o tta M e ta x à , née 1888, t 1937 A rg o s-
- A n a sta sio , n é 1905 f en S u is se 1920.
to li, d o n t :
1) A n n a , n é e à A rg o sto li 20 III 1905. B la so n ; L 'o u v r a g e d e R iz o -R a n g a b é écu d'azur au lion d o n n e u n

2) lo a n n is, né à A rg o sto li 25 IV 1908, t id . 1977, a v o ­ d'argent, accompagné en chef d ’un cimeterre du même, posé en
c a t, co : i) A p h ro d ite F ra n g o p o u lo , et II) G h e o rg h ia fasce. N o u s r e p r o d u i s o n s i c i , d ’a p r è s u n s c e a u a n c i e n , u n e v a ­
C a p a to u , d o n t (d u 1 er l i t ) : ria n te d e ce b la s o n .
a) M a rg o tta , n é e A rg o sto li .. IV 1944, ©o 1974 V as- Bibliographie :
sili V a ssilo p o u lo , in g é n ie u r. Le rôle joué par cette famille dans les relations entre Venise et l'archipel
b) S o p h ia , n é e A rg o sto li 1946, oo en A lle m a g n e ... ionien font que des notices lui sont consacrées dans l a Nobiltà Veneta d e
3) A n d rea, né A rg o sto li 12 11 1910, oo 6 X 1945 M a ­ Casimiro F reschot , ainsi que dans le volume I d e l a Ençiclopedia Siori-
ria K é p h a là , d o n t : co-Nobiliare de Vittorio S preti .
V o i r a u s s i P . A nninos K a va lier a to s , Σ ά μ η , Βλαχάτα χ α ί Λ α ι α β ι ν ά τ α ,
a) P a n a g h i, né A th è n e s 25 IV 1949, a v o c a t, c o n se il­
( N o te s s u r le s lo c a lité s d e S a m i, V l a c h a t a et L a t a v i n a t a ) , d a n s le p é n o d i-
le r a u M in istè re des A fia ire s É tra n g è re s, A th è n e s
que « K e fa ü n itik i P ro o d o s» , n° 7 1 -7 2 A th è n e s, n o v .-d é c . 1977,
20 II 1982 E ro p h ilie , F ille de C o n sta n tin D e lla p o rta
p. 2 2 5 -2 3 0 ; G é n é a lo g ie c o m p lè te d a n s E R R .
e t d ’A l e x a n d r a C ’ I a u d a t o .
b) S o c ra te , né A th è n e s 27 IV 1950, oo E v a n g h e lia
A le x o p o u lo , d o n t ;
- A n d rea, né 1981. A n i n o G ô ^ S ) ' C n ÎS t co n c^ e *a d ig n ité d e c h e v a lie r à A n d réas
4) iris, née A rg o sto li 25 II 1917, ©o 1942 S p y ro D en -
d rin o , fo n c tio n n a ire de b an q u e.
N o u s a jo u to n s c i-a p rè s un h is to riq u e s o m m a ire , e t g é n é a lo g i- Si/vestro Valcrio.par taGrâce de Dieu D
m en t in c o m p le t, de la b ran ch e de c e tte fa m ille d ite « A n a sta -
Λn d r e a s ^ Â m u f l ' l mêmes.est ώ famille
sa to »: A n a sta s io A n n in o , d escen d an t à la g é n é ra tio n d u fo n d a­
te u r d u lig n a g e , oo C o rn é lia P a n g a l i , d o n t , p a r m i d ’a u t r e s e n fa n ts,
actions au nrnfit ta- ep}a!onie' grâce aux abondantes et fidèles
M a rin o , ch e f du g ran d p a rti « p ay san » des A n n in o , q u i re m p lit
guerre actuelle fe u / ullerets pul)pcs. surtout lorsqu'au début de la
l'h is to ir e de C é p h a lo n ie de ses lu tte s c o n tre le p a rti des M é ta x à ,
uni à se, Ή Λ , C D0CteUr son grand-père paternel
oo 1748 C a lo m ira M é ta x à , d o n t, p arm i d ’a u t r e s e n fa n ts, A n as-
sentiments v J n fJ IT eScorte de. 500 hommes, est accouru plein de
ta s io , g o u v ern eu r d 'I th a q u e , oo 1766 C h ia ra , fille d u c o m te
place forte de / V · ? ex.emppdres à la défense de l ’importante
A n d rea M é ta x à , ch ef d u p a rti ad v erse. C e m a ria g e a m e n a la p a ix
toute la force de c <cü( e; fusant paraître l'ardeur de sa foi avec
e n tre le s deux c la n s a n ta g o n iste s. Il fu t le p ère de A n d rea, né
sentants Di vue ; ■mente f 1 0 *entière satisfaction de nos repriL
23 V U 1778, t 22 III 1860, oo B e lla A ssa n i, d o n t; A n a sta sio , df c e t e x e m p k fe u le D o a e u r C n s k l-
né A rg o sto li 2 V I 1802, d é p u té au P a rle m e n t Io n ie n , » R u b in a
la place forte de / i!c 5 esi fa}j remarquer surtout à la défense de
M ic h a lo p o u io , d o n t :
de son mura ee \ panIC ffwégée par les forces ottomanes, aidant
A ) L é o n id a s, m é d e c in m ilita ire , ©o ; 1) G iu lia . fille de N ie o lo
de Céphalonie' no™breux auxiliaires et avec 500 habitants
M é t a x à ................ C r a s s a , d o n t ( d u 1 ef lit) ; Trésor Publie à Sf,et71^ es f* ses frais sans aucune dépense du
1) R o sa lia , oo A , C a m b itsi. dévotion wn fonde e 0ï8ner. Ies ennemis assaillants, œuvrant par
2) U ra n ia . a mérité lefitrJ' è fr.vlcet de Notre Seigneurie, pour laquelle il
3) C a th e rin e . peu ordinaires d è J Ç° oncHo d’Onore. Considérant les mérites
4) A g la é , ©ο ; I) Z u a n n e S a la m o n , et 11) 1908 D im itrio s
dans sa mûre r>n!°*CS par Cçtlefamille aimée de Nous, le Sénat
C o liv à , D ire c te u r d e la B an q u e N a tio n a le de G rèce.
ve honorifiûite £ jugeant opportun de lui donner une preu-
5) C o n sta n tin , né 1877, t 1964, d ire c te u r d e S o c ié té B an ­ a résoiu' par ώι 17 cm'
c a ire , o© 1923 Ism èn e, fille du D r. E m m a n u e l V a le tta et d e cavalierato afin C ^eign,eU} Andréas Anino de la distinction du
C a th e rin e A n n in o , d o n t ; surpropre
ni ni de son sa digne persom
mérite, te une
mais pmi1
encore de
215
ARGYROPOULO ΑΡΓΥΡΟΠΟΥΛΟΣ

T l * ml Ï 3 K
S
(1
g1 ?6 1 4 7 6 ) , le ttre ,
le K0m Se rendlt à nouveau
b y z a n tin , c o m m e n ta te u r des
avec Jean A
t e x t e s d ’A r i s t o t e
ré fu g ie en Ita lie o u ι e n se ig n a la litté ra tu re g recq u e e t f u t le m a î ­
tre d A n g e I _ o litie n . Il s a g i t p e u t-ê tre du m êm e p erso n n ag e que le
Je a n A . a rrê te en 1461 p a r le s a u to rité s v é n itie n n e s en C rè te ,
le q u e l, a p re s a v o ir fu i C o n sta n tin o p le su b ju g u é e p ar le T u rc
« c o m p lo ta it av ec le s G r e c s » c o n tre la S é r é n is s im e

A u siè c le su iv a n t, l'a r c h e v ê q u e d e S a lo n iq u e , Joasaph A .


(* 5 7 2 ) a v a it u n n ev eu, fils de son frère, qui v iv a it en M o ld a v ie .
L 'h is to r ie n ro u m a in N ic o la s Io rg a, q u i m e n tio n n e ce f a i t , l ’a j o u t e
à d 'a u tr e s in fo rm a tio n s p ro u v a n t, se lo n lu i, q u e « le s g ran d es
fa m ille s b y z a n tin e s ne s 'é te ig n ir e n t pas, e lle s d e v a ie n t é m ig re r
c h e z le s R o u m a in s » . L 'h is to r ie n a v a it d 'a ille u r s p o u r m è r e Z u ln ie

A rg e n ti A rg y ro p o u lo , d 'u n e fa m ille g recq u e d 'a s c e n d a n c e ré c e n te et de


p e tite n o b le sse m o ld a v e , d o n t la g é n é a lo g ie sera p u b lié e d an s le
v o lu m e à p a ra ître s u r le s f a m ille s r o u m a in e s .
O n tro u v e u n e a u tre fa m ille de ce n o m à C o rfo u , in sc rite a u
L iv re d O r en 1555, et é te in te , o u en to u t cas p a rtie de c e tte île ,
v ers 1730, lo rsq u e le s d o c u m e n t s n e la m e n t io n n e n t p lu s.
N o u s d o n n o n s c i-a p rè s la g é n é a lo g ie du lig n a g e p h a n a rio te
d e s A rg y ro p o u lo , q u i a jo u é u n rô le non n é g lig e a b le au co u rs de
la d e rn iè re p h ase d e l'h is to ir e de la Q u e stio n d O rie n t et au ser­
I ci distingué de ses prédécesseurs, le père et le grand-pere.
’lui. SI distingue. t ^ ^ e „ p/cm Conseil, du v ic e d e la G rè c e m o d ern e. U n e b ran ch e de c e tte fa m ille , é ta b lie
e n A lle m a g n e , se fit re c o n n a ître la q u a lité de fa m ille de n o b le s se
e5'^Chevalier de Saint- Marc, lui concédant la faculté de porter é tra n g è re , (1 9 3 5 ), en la p erso n n e de T h r a s y v o u lo s A ., o ffic ie r a lle ­
ire de Che]a e /■ . w Y (es éperons d'or et tout autre insi-
m a n d , et la c o n f i r m a t i o n d u b la s o n p o rté a n té rie u re m e n t, q u i est :
’/ e Z i S e relevant de la dignité chevaleresque, et la faculté de d'or, à la tête d'aigle tenant au bec une croix de sable, issant d'un
, φ Je m s les honneurs, prééminences et privilèges qui cceur de pourpre. Support : deux licornes contournées. Casque
couronné. Devise : Labore et Perseveranlia.
PP%ZZéliYrons à cet effet le présent privilège muni du sceau
wbitod destiné à être préservé pour la mémoire de la postérité.
Donné en Notre Palais Ducal le 28 mars 1695. G .^ C A M E L U , G io va n n i A rgiropulo, F l o r e n c e 1 9 4 1 ; F r e d d y Thirie^ L e
r r a d u i l d e l ’i t a l i e n d ’a p r è s l e t e x t e p u b l i é p a r T s i l s e l i . o p . c i t . p . 16 ■
R o m a in e vén itien n e. P a n s 1 9 5 9 . p. 4 3 3 ; E. G erland. H isto're d e la
n o b le sse cré to is e , P a r i s 1 9 0 8 ; N . Iorga , B yza n ce apres B y z a n c e , B u c a r e s t
1935 p 189* G e n e a lo g isc h e s H andbuch d e s A d e l s , 1, S t a r k e e d i t . » L » m -
b u rg 1972 p. 118 ; Ο Ικ ο γ έ ν ε ια « Α ργυροπ ούλου, Έ φ η μ ε ρ ις » (A th è n e s )

21 févr. 1885 ;ERR.

ARGENTI Α ΡΓΕΝ ΤΗ Σ
L 'u n e des a n c ie n n e s m a iso n s a rc h o n ta le s d e C h io , ciiee en
1344. L a filia tio n p ro u \é e re m o n te â L o re n z o A ., v iv a n t en 151 1 ,
d o n t le fils G i o v a n n i a u r a i t é té id e n tiq u e a u p e rs o n n a g e d u m e m e
n o m in sc rit a u L i v r e d ’O r d e la N o b le ss e d e G ê n e s. A p rè s la m o rt
d 'E u s ta tio s A . , c o m p a g n o n de Rhigas P h e ra io s, a v e c le q u e l il fu t
é tra n g lé p a r l e s T u r c s d an s la p riso n d e B e lg ra d e (1 7 9 8 ), ses d e s­
cen d an ts f o n d è r e n t à M a rse ille la so c ié té « A rg e n t! p è re et tils »
(1820) q u i ré u n issa it le s in té rê ts d e c e tte fa m ille d is p e rsé e d a n s
p lu sie u rs v ille s d ' E u r o p e , d o n t u n im p o rta n t c o m p to ir à V ie n n e .
Les A . f i g u r è r e n t p arm i le s g ran d es m a iso n s d e c o m m e rc e g rec-
Q ues, p e n d a n t to u t le x ix * siè c le . A la b ra n c h e d e c e tte fa m ille
fixée e n A n g l e t e r r e a p p a r t i n t :
“ a n d e ly A ., é p o u x de F a n n y S c h ilitz i. L e u r fils P h ilip , n é M a r-
sd le 1 V 1891, t L o n d res 14 IV 1 9 7 4 , o ffic ie r d a n s l'a r m e e
g recque fu t l ' a u t e u r d e n o m b re u x o u v ra g e s h is to riq u e s s u r 1 île d e

10, r ï ° n l ü d e v in t, p a r ses d o n a tio n s, l ‘u n d e s g ra n d s é v e rg è te s.


"L o n d re s 20 11 1930 A le x a n d ra , fille d e S te p h e n S k ilitz i et

d A le x a n d ra R a lli, d o n t :
) F a n n y -S y b il, née L o n d res 2 8 11 1 9 3 1 -, ©o J o h n F ra n d z i,
am bassadeur d e G rè c e .
-) G e o rg in a , oo lo rd B ern ard B ru ce (d iv .).

n é L o n d re s 2 2 X II 1 943. . Jf
item 6· UU ■' e! au ** de deux chevrons d ’azur, à la croix d ar-
\süm TTméeLtde qualre ™°lettes c) huit rais. Cimier: une aigle
Profil t e a 'e’ ^es Qdes étendues. Casque: à huit grilles de
l’è quïvXTlequi,ls : d'argent et d'azur. La devise grecque est
Waknt du « Festina lente » latin.
I ^ phie:
A ^ e n t i àS V i ? n n M U a ° u · χ ό ς ^ ιχ ο ς Ά ρ γεντη ε ίς Β ιέ ν ν η ν (L a firm e
(? π · A r g e n t ν τ· A l l ?c n c s 1 9 6 1 ; B u r k e ’s L andcd G e n try , L o n d res 1965
A rEcnti, o p . c i i lm o lh y W a re * Pustratios Argenti, O x fo rd 19 6 4 ; Ph.
216 ARGYROPOULO
r EMMANUEL 1
ARG YRO PO ULO
n Solomque vers 1740
«fou Phonor
Et méd ό Am sterdam
Médecin ou Phonor
od f du docteur LUKI

JEA N 1
JA C Q U E S GEORGES
LU C A S f Const pie 1851 Caimocom de VQlachie 1805
n Phonor 1774 f Athènes 1850
+ Athènes
Gd cômôro^ (Moid ) 1794 Ministre Agent diplomatique de la Gd Bon de Cro iovo 1809
Gd côminar (Vol) 1793 . Gd postelmc
ottoman à Berlin 1804 Gd Drog- Porte ό Londres 1806 oo dom nito
4
RAUOU CARAOJA
1794-96 Gd Hotman 1799 G d Sp d -
mon de lo Su b lim e P o rte 18 12- M inistre ottom an a B erlin
tar 1800 Gd Bon de Craiovo 181Θ
1817 co Phonor 1805 dommta 1810
od Phanar 1793 dom nija ANASTASlA

MOUROUSi «Bue O Eg l Sanndor MARIOARA SOUTZO

ALEXANDRE H E L E N E " S E V A S T IE ALEXANDRE C H A R IC L E E P E R IC L E S EMMANUEL ALCIBIADE "EMMANUEL HELENE


EMMANUEL SMARAGDA capitaine de n Phanar 8 IX n Phanar 1810 ■fConstpte 4 V11875 n Phanar 1815 n P ise 12 VH11819
n 1797.feue 23Vin +281111857 n Phanar 1792 + Ia?t 11X1118^.8 n Conslple
frégate en 1808 + P oris fA th èn es 17 IX Drogman de *8111668
1881 Ago (Vol 11820 œNICOLAS +Buc A IV 185 2 ooION RALLAO 1X1806 4 >Cortou A.II! coPULCHERlE
G rece 13 V 1884 o Ath. 1860 Prof univ fa m b o ss de oobaron ALEXANOR
GHICA 2e postelm c (Vol) «f Ath.1883 1886 Colonel CANTACU2ÈNE-
Gd.logothète 1831 FCRTH-ROUEN
1816 off.en Grèce coCONS TANTM gd A i h 18 30 de Droit àAth. Russie à Ople grec ooSOPviE Po^canu.1902 n Par s 1806
Présid de lo Cour
Ico SE VASTE MA NO ALEXANDRE Mm de s Af f. avec grade KRUPENSKI O Ia^i
d'Appel Mm de la * PafiSl4 ΧΠ1886
MAVPOCORDATO Etr. de Grèce de Conseiller • B aiaklava
Justice 1861 de Rou­ OTTETELESANU mm plénip
manie. Ico dommta Ilœ Bue 6 IX 18A3 Premier Mm. 1854-1856 d'Etat (C rim ée )1906
od AGLAE gdSEMIRAMIS
de Fronce o
ROXANDRA SOUTZO CATHERINE de Grèce Propr de La -
ROSE T Tl . Ath. Pékin 1847-S1#q
Il oo CATHERINE RASTI KRETZULESCU PHOTIOU m achm t za
Athènes 1851-56,
- 5 VI 1871 (B essarab ie )
Dresde 1866-69


A NA STA SIE GREGOIRE E U P H R O S IN E C IM O N GEORGES H ELEN E M A R IE LUCIE ELISE IRENE MARIE
n 1834 n . 1825 n 1847 n 1842 nAftn 25 DOÔ47 n LomachnitZQ n 1853 n 1846 n Pans n.1858 n.6.1.1860
+Buc 2811 1907 +2 IX.1891 œNICOLAS de * v e r s l9 l9 *βΓΡΤΌ#7ΐΙΙ 1909 21 V 1849 oo VALÈRE oo la ? . 17 ! io 3 o
î i iI 1856
21 » 25 ix
Roman
oo Bue 1850 aoBuc 16*9 DAN 2AS Min plemp 8 V Mm de urece •fBaiakiava JADOWSK! 1870 RICHARD +Ro le(Suisse)
Cons.d'Etat en de Russie a Bucarest 1899- 14 IV1909 Mm de Russie BARTELS m. 1908 ( Mold) vers
ALEXANDRE HELENE
KOSLINSKI LAPATI Russie · 6 I 1888 Qu Monténégro 1902 et Petersbg od 1873 prince a Belgrade Marseille 16*7 ao CONSTANTIN 1925 oo1885
1884-1897 1902-1904 CONSTANTIN 1896 -9 9 et Consul d'Allem HADJI CONSTANTIN
general roumain
et à Téhéran ooVienne 231V GAGARINE Lisbonne o lof-.St Peter sbg LAZ ARO CANTACUZÈNE
1897-1902 1899-1902 et MorseMIe Pa^canu
188 2 HELENE
TOPALI
n Gcfaln V. IX 1859
•f Amenés 228^596

1 1
C O N S T A N T IN GEORGES H ELEN E JEA N S O P H IE ALEXANDRE EMMANUEL GEORGES
n 23 1 1852 n 23 IV 1853 n 1858 n. 1862 n Londres n Londres n Rome 21.111886 n Viennet1.l.l8Q3
Homme de lettres * 1917 * Bue. »f Bue 20 II 1882 13 X 1884 f o u combat ·|« L sb c n e K2XF979
en F ro n c e s o u s d é p u té de 22.X 1.1938 28.1.1936 ^Lausanne *A th èn es 1962 en Macedome A m b ass à Stockholm
le n o m ’ d'A rgyre' Dorohoi oft.roumain .11.VI.1969 oo U LA RALLI Rio de Ja n ,e t Vienne
4 (V 1913
oo B e lg ra d e oo 1900 lœ 1904 A viateu r c o E L I S A B E T H ....................
1876 DRAGA SEVASTIE PERICLES a u trich ie n n e
RA JCEVlCH PREDESCü ARGYROPOULO s p
s p s p (div)

Θ
MARIE P E R IC L E S JACQUES A LEX A N D R E DEMETRE 1
. 1869 n lo ÿ. 29 IX 1842 n 31 XI iô a S * 1923 O Athènes n Athènes 15 VIII 1849
n 184''*Atn>nes
1ooJEAN Cara Dja . Monte-Carlo ]7 l 191a Consul de Grece o Sm yrne 4- .d 11 Π 1909. officier 24 Xi 1901 Am.roi
U cdCONSTANTIN Propr de Guge^ti 1890-1900 M im stre a Belgrade œiHEl E nE Jean ® SOPHIE MAVRO iCi Al
CALLIARCmi (V o slu .) cr 2 X II1869 1900-1910 I ooASPAS i E ANARGYROU SOUTZO (d.v) n 1854 · Athènes 1928
Or méd ,de Mykonos HELENE f de Constan­ PETRAKI
tin S k in a et ae A n s * 11oo DESPINA PANDELIDI
t.e B o . VIH 1902 1.1862*1949 O Athènes
O C u c u te n i { !o^ .)

A G LA E P E R IC L E S TH RA SYBU LLE
n Vienne n Vienne 4 I
EUPHROSINE C H A R lC L E E MARIE P E R IC L E S CIMON A LEX A N D R E 11”CATHERINE
------------------------------------ Il
P E R IC L E S NATALIE IRENE
T
n Meran 2 2 XI 1875 n Vienne 19 Xll n Vienne 31 X η νΠΙ 1874 n. 101V3876 η 1 e 78+1 Ath n 1894 GREGOIRE MARIE
20 X 1870 1874 Propr de + Espelkcmp Mitt - 1881+Fribourg - 1883fCucuten s p n Ath 25X11 «-Ath 2U ll 1881 n 3 IV
* A ih 3111954 . C ap ri * Athènes 16. 3 Vil 1951 •f Patmos! IX n 15 VU 1885 n ** .
Cucutenifla^· ) waid 25 « I 1965 1879+ Paris + •0 25 VIII 1966 1882
Br «gau 5 VIII 14 V 1897 1930 VU I^SSAmi. Contre-am iral è Ath 10 X *****
œ 1894 « EL IS E off allemand 1966 « D re sd e p ?
(L o à
1978 Délégué XII 1960 Gouv de la Ma­ f Pans 1953
ooAthènes r° ‘ M,n oo Ath 1909 de Grèce b
CRISTDPHORE
H 2 u
roumaine œ Hohenbocko 11 V 1904 HEINRICH ui z * P a ris 7 XII cédoine 1917-18 3 I 1971
OALLAPORTA 1895 PIERRE lE c o n Nat. PHOTINIE l'ONU 1945-47 0CUN6 * ALICE
4 11 1920 POSE von comte von MANO 1917 Min ple- ι/l 8 i 1902 RENÉ Mm plemp a TRlOUPl
officier grec MAVROMCHAU Min.plénip à
GOETZ DONNA- SCHLODIEN GUYde WENDEL Stockholm I9l6i
nArgosJOi n.p à Madrid Pékin 1946 et
1939-45 Rome 1950 in d u strie l L e Caire 1920,
+ Total' 30*7*6 Ankara 1925-26 U® '■%'
1*1903 EUPHROSfC * CATHERINE fra n ç a is
Min de la ma - « *
MAVROMIGHAU KIRIAZI · Ath *
1976 rm e 1930-3 2 ω
. Ath. 1920 cr
Μιn d e s Aff Etr 1/1
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1926.1929,1932 UJ
RA LLI .Ath.1976 UJ
A m bass b Paris Σ
1944-45 ui
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2 2 VB11904
SOPME ARGYROPOULO (d .v )
Doo P aris 1923MARIE
MAVPOCORDATO

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CONSTANTIN ------ 1 7
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+ou combat * AORiANA n Schw arzboch n Schwarzboch n Schwarzbach n 1910
H ELEN E MARIE DEM ETRE SOPHIE
a 1912 a 1919 n 1930
18 V 1944 ( Lusoce) 25 XI 25 XI 1920 n 1905 , CONSTANTIN
22 VI 1928 Am bass de l«SPYRlD*ON «THRASVVULE « G EO R G ES + 1921
GCodôe^tiQav) 1920 off de oo CONSTANTIN + Lausanne STRAFTlS
^ au combot ® Espelkomp Grèce b Bue sa lta ph L r a v o y a zio e ' s 2 ANN
o tfic e r roumain marine en CONSTANTINIDI 1 X II1977
en Russie 14. IV. 1961 1960-66 M.n plênip armateur
* FLORICA . . .. Allemagne XXIII 1942 HANS NAGEL Bruxelles de Grèce b
«Buenos-Ayres h eut de 1966-68 Ankara
18 VI 1946 b lind és et Progue
ERIKA U * ALEXANDRE
1968-69 MAT SA ,am bass
FR 'ES E «ANGELIQUE à W ashington
COSTAL A • 1969

1 I-------------------- 1 r -------------- 1 L'ambassadeur Alexandre


RODICA CONSTANTIN 1
n 1943 n 1944
MARINA ALEXAN D RA CONSTANCE PHOTINIE Cimon Argyropoulos
n Buenos- n Buenos-Ayres n Buenos-Ayres
A yres 5 VI 22 I 1954 27.11.1957
n Ale*ondrie
(E g y p te )
est décède
1951 «A LEX A N D ER 1945
« 197 7 LOT HAR HOMEL
LICHT
É p ita p h e s d o s A rR y ro p o u lo . 217
c o m p l a i n t e s a c a d é m i q u e s q u i v i s a i e n t â l a f o i s à f a i r e l ’é l o g e d u d i s p a r u e t
à e n tr e te n i r le s o u v e n ir d e B y z a n c e . L 'o n n e p o u v a i t g r a v e r d ’i n s c r i p t i o n s
, fu n é ra ire a v a it e tc en vogue d e p u is l'a n t i q u i t é g recq u e. c h ré tie n n e s dans la c a p ita le des su lta n s, o ù les to m b e s des « ra y a s» ne
l / c p i & r *!1 , c, s. ‘ jc ;lvait a d o p te d e s m o n ts sté ré o ty p e s, a x e s a u to u r d e v a ie n t p a s a ttir e r le re g a rd . M a is a u - d e là d u D a n u b e , les g ra n d e s fa m il­
D es ^ ,V" S ,tK n , ^ m y t h o l o g i q u e Joni le publie
é ta it c e n s é connaître la le s g re c q u e s , « venues dc B yzance » n e c e ss a ie n t d c r a p p e le r le u r illu stre
j e q u elq u e t h e n u _ . . ^ ,o u a n g c s p o s t h u m e s é t a i e n t a p p o s é e s s o i t s u r l e s o r i g i n e a u p o i n t d c fa ire c r o i r e , p r e s q u e , à u n e n a is s a n c e s e m b la b le â c e lle
u n ific a tio n · J '" s0„ sur des m o n u m e n ts p u b lie s. U litté ra tu re des p o rp h y ro g é n e te s. L o in des T u rcs, en M o ld a v ie , en V a la c h ie , e lle s
tom beaux e u ' “ f x c r c ic c s de style, q u ’a v e c M a r t i a l e t C a t u l l e e l l e p o r t a é r ig e a ie n t d e s s é p u l tu r e s d o n t le s é p ita p h e s ra p p e la ie n t in la s s a b le m e n t q u e
latin e h é r i t a d e vt.
le s d é fu n ts é ta ie n t « né à B y zan ce », « m o rte lo in de B y zan ce », « p le u ré
à la p e r t'c c u o n d c , a n i y l h o l o g i c .à l a r e l i g i o n c h r é t i e n n e , p u i s à p ar B yzance», « n o b le re je to n dc B yzance». G râce aux P h a n a rio te s,
L /élcg ic 'V )ui d o n n a pendant de nom b reu x a u tre s siè c le s, un B y z a n c e s e p e r p é t u a d a n s l a m é m o i r e d e s f a m i l l e s j u s q u ’e n 1 8 2 1 . A p r è s la
pÉglise b y z a n l , n c ifq 1Ci .\p rè$ 1453. le P hanar se fit un d e v o ir sacré de f o n d a tio n d e l'E ta t g re c m o d e r n e , le s P h a n a rio te s é ta b lis à A th è n e s tra n s ­
caractère ς d é g a n te s m a is sc lé ro sé e s d 'u n e la n g u e q u i, ja d is , g o u - p o rtè re n t p ie u se m e n t c e g en re l i t t é r a i r e d ’u n a u tre â g e d a n s le p a y s q u i
{w éserv erJ· , V , f*c m p j r c d O r i e n t . l ’a v a i t v u n a î t r e e t c ’e s t p o u r q u o i T o n r e t r o u v e a u c i m e t i è r e d ' A t h è n e s l e s
d e r n i e r s v e s tig e s d c c e t e x e rc ic e d e sty le , q u i m o u r u t d e sa b e lle m o r t a v e c
' ’^ N o u s ^ p ro d u iso n s dans cet e u s rag e un c e rta in n o m b re de ces
la d e rn iè re g é n é ra tio n p b a n a rio tc n é e à C o n sta n tin o p le .

ΙΑΚΩΒΟΣ ΑΡΓΥΡΟΠΟΥΛΟΣ | ΤΩι 1774 ΓΕΝ Ν Η Θ ΕΙΣ EN ΚΩΝ


ΤΗΝΔΕ ΠΕΡΙΚΛΗ. ΣΤΗΛΗΝ ΕΘΕΤ ΑΡΓΥΡΟΠΟΥΛΩι | ΠΕΝΘΑ-
ΣΤΑΝΤΙΝΟΥΠΟΛΕ1 I ΕΝΘΑ ΛΡΡΩΓΗΣ ΕΝΕΚΑ ΤΩΝ ΟΜΟΦΥ
ΛΕΗι ΧΗΡΗι ΣΥΝ ΤΕΚΕΕΣΣΙ ΦΙΛΟΙ! | ΟΥ ΜΟΥΝΟΣ Δ ΟΙΚΟΣ
AflNjTA ΚΟΙΝΑ ΠΡΛΓΓΩΝ ΕΠ ΑΡΕΤΗι ΔΙΕΠ ΡΕΨ ΕΝ I !T Y T F
ΦΘΙΜΕΝΟΥ ΤΑΤΑΦΟΝ ΕΝΘΑΔ ΕΔΕΥΣΕ) ΔΑΚΡΥΣ1Ν ΑΛΛΑ ΠΟ­
ΡΟΙΣΛΕ ΥΠΟΠΕΣΩΝ ΔΙΩΓΜΟΙ! ΕΙΤΑ ΤΑ ΓΗΣ ΓΥΡΛΝΝ ΛΩΓ/ λ
ΛΙΣ ΠΑΣ ΑΝΕΚΛΑΥΣΕ ΝΕΚΥΝ | ΕΥΓΕΝΕΑ ΠΤΟΡΘΟΝ ΒΥΖΑΝ­
ΔΩΡΑ ΦΕΥΓΩΝ ΔΩΡΑ ΕΙΣ ΕΛΛΑΔΑ ΗΚΕΝ | ΚΑΛΥΠΤΕΤΑΙ ΛΡ
ΤΙΟΥ ΙΣΤΟΡΙΑ ΘΕΣΜΩΝ | ΚΑΙ ΣΕΜΝΟΝ ΘΕΡΑΠΟΝΤ ΑΣΤΥΝΟ­
ΤΩΔΕΛΙΘΩ.Ι ΤΕΛΕΥΤΗΣΑ! ΤΩ, 1850 | ΚΑΙ ΠΟΘΟΝ ΥΠΟΛΙΠΩΝ ΜΟΥ ΘΕΜΙΔΟΣ | ΔΕΙΝΟΝ Δ ΕΝ ΣΥΝΟΔΩι ΒΟΥΛΗΓΟΡΟΝ ΟΣΠΕΡ
ΑΣΒΕΣΤΩΝ | ΤΟΙΣ ΤΕΚΝΟΙΣ ΤΟΙΣ ΦΙΛΟΙ! | ΚΑΙ ΤΗ. ΠΛΝΕΛΛΗ
ΙΑΛΛΕΙΝ | ΕΚ ΣΤΟΜΑΤΟΣ ΠΥΚΝΑΣΗι ΔΕ ΕΠΩΝ ΝΙΦΑΔΑΣ. | Ε-
ΝΙΩ, ΟΜΑΔΙ | ΜΑΡΙΑ I ΛΡΓΥΡΟΠΟΥΛΟΥ | ΦΕΒΡΟΥΑΡΙΟΥ
ΓΕΝΝΗΘΗ ΜΕΝ ΕΝ ΒΥΖΑΝΤΙΩι ΕΤΕ1 ΑΩ1Β| ΕΤΕΛΕΥΤΗΣΕ Δ ΕΝ
18461, · ΑΘΗΝΑΙΣ ΕΤΕ1 ΑΩΞ 1
-Jacob Argwopoulo. ne à Consianrinoplc en 1774 a a i.lr __________
ticscharges pub/iqaes // se ftl remarquer par son courait' ùdt * ^ ^ °Π cxcrçam «Cette sièle a île dtditc à PénclH Argyropoulo pat sa veuve ei ses enfants. Lors de sa
morl non feulement les siens mais la t ille entière ont inondi de larmes la tombe qui ren­
.n o n ,« mzpiiszn, les v .,„,d o n s J? ,3 Z n m e T Z Z ο Γ ^ * " ' * *
H est mort en IS50 abandonna,» les s.ens cl i „ Us les Grecs · S s° us c c lIf P * " * . ferme ce noble rejeton de Byzance. Il se distingua comme juriste et comme orateur au
Man, Argyropoulo. Fivne, 1846- Grecs à une Prof°"<J« douleur. Parlement où. prenant la parole, il se signalait par la blancheur cristalline de ses expres­
sions. N i i Byzance en 1812. il mourut à Aihines en I860-.

arianiti ΑΡΙΑΝΙΤΗΣ d o in e et d e T h e ssa lie » , te rrito ire s q u e le s A ria n iti n ’a v a i e n t

ja m a is g o u v ern é.
lg n a ^€ d ^ k a n ie c e n tra le , p e u t-ê tre d e la m ê m e o ri- R é fu g ié s en Ita lie , le s d e rn ie rs A ria n iti c o n tra c tè re n t des

d ’ 4 iK oüe CS , ^ ρ ’3 , et Q ui p a ra ît à la tè te d e la se ig n e u rie m a ria g e s q u i le s a p p a re n tè re n t au x fa m ille s situ é e s d an s l'u n et

A ria n iti0 ^ » Cn ^ - 'a n c ê tr e n o m m a it G o le n i (« le g ra n d » ) l'a u tr e d es d e u x c a m p s c h ré tie n et m a h o m é ta n d 'u n e E u ro p e

u n efn m s SOn ^ p ? u s e ’ s e i o n la tra d itio n d e la fa m ille , a u ra it é té o r ie n ta le d é c h ir é e p a r l ’a v a n c e t u r q u e : /a f a m ille d u p a p e J u le s //,

tèren t à \e ^ ' ^ ° U Ie s u r n o m C o m n è n e q u e le s A ria n iti a jo u ­ c e lle s d es ts a rs d e S e rb ie , d es su lta n s eu x -m êm es, des p rin c e s de

t e n t m e r p a lr° n y m e L es so u rces g é n é a lo g iq u e s b y z a n tin e s n e M o ld a v ie , d e s m a rq u is d e M o n tfe rra t.

pro b ab le nm » /? ? n d a m de c e lle p rin c e sse C o m n è n e , et il est p lu s C o n sta n tin A ria n iti c o m m e n ç a sa c a rriè re d an s l'e n t o u r a g e
d es p a p e s, o ù il é ta i t q u a lifié d e greco p a r u n e C u rie h o stile à ce
‘O r a t r i c e s b y z a n t i n e s ^ G °*e m A r ‘a r d l * é t a i t P a re m e d 'u n e d es
c a th o liq u e d e fra îc h e d a te . E n 1496 l'e m p e r e u r M a x im ilie n le
q u a lifia it d e « c h e r p aren t c o n sa n g u in » et le n o m m a it v ic a ire
T h o p ia G o i e m V 1 4 4 4 ’ le che/ de. la G e o rg e s A ria n iti
co n tre /es Tu _ on]ncne se 1, 1 l'â m e d e la ré s ista n c e a lb a n a ise
im p é ria l en Ita lie . E n su ite , se d o n n a n t motu proprio le titre de
p rin c e d e M a c é d o in e et d u c d'Achaïe, il d e v in t g o u v ern eu r du
co^céda ta c ite m ^ n * i C . S U lla n . M y rad ^ d e g u e rre la sse , lu i
m a rq u isa t d e M o n tfe rra t. E n 1499 il fu t m ê lé au x n é g o c ia tio n s
*e l i t t o r a l e t W r ·· s c ^U v c r a i n e t é s u r le s te rrito ire s situ é s e n tre
m e n é e s à V e n ise p a r P h ilip p e d e C o m m y n es, am b assad eu r d u roi
l'a v a it n rk _n v , c r e s d c S h k u m b i et d e V ijo s e . L e p a p e E u g è n e
d e F ra n c e , q u i p e n sa it fa ire d e C o n sta n tin u n r o i d ’A l b a n i e e t lu i
celà par ) e m n o r ? U S .p r o l e c t i ° n sp iritu e lle d ès 1 4 3 3 , su iv i en
d é c e rn a it /'O r d r e d e S a in t-M ic h e l. B ie n q u 'il e u t p r is p a r t a u c ô té
A lp h o n se V A m U ·.· * li s n i? n d et Ie ro i d e N a p le s et d 'A r a g o n
d es F ra n ç a is à la c a m p a g n e c o n tre M ila n , L o u is X II le fit p r i s o n ­
P in c e s d O c c ifW ^ 1 ! r .d ^ u p a r l'a b s e n c e d ’a i d e e iT e c tiv e d es
n ie r, e n so rte q u e « le p rin c e d e M a c é d o in e » s e v it ré d u it à ch er­
jré n iss im e , s o u r i * , e l i n it p a r s a H ie r à V e n ise . N é a n m o in s , la
c h e r fo rtu n e u n e n o u v e lle fo is au p rès d u p ap e Ju le s II, un d é lia
a d v ersaire d e s r î f f V ,S e ,n ? p as d o n n e r tro p d 'im p o r ta n c e à cet
R o v e re a u q u e l il était apparentér et qui en fit s o n o ra te u r (am b as­
P H v i l è g e d e d é n l o v / ' in e . U1 ? .c t r o Va Q ue le titre d e c a p ita n o , le
pehsio n d e 3 0 0 a b a n n i^ re d o ré e en c a s d e g u e rre , et u n e s a d e u r) e n A lle m a g n e .
P h ilip p e A ria n iti, d e rn ie r d u n o m , et d é sire u x d 'a s s u r e r la
A p rès a v o i a - p ar a n ·
re n o m m é e p o sth u m e de son lig n a g e , ne re c u la pas devant le s
L v ’1 ^ r e n o j w ! n^ n tr e ' le s 0 l l o m a n s u n e g u é rilla sa n s ré p it,
g é n é a lo g ie s h asard eu ses et fit g r a v e r su r la d a lle fu n é ra ire de son
n^re G e o r g e s C a s t r é /a g e e p a r Ia 8,o ire g ra n d issa n te d e so n
c o u sin F ra n c e s c h e tto d é lia R o v ere, arch ev êq u e dc Bénévent, une
A lb a n ie a p r è s 14 5s d (8c a n d e r b e g ) , a u q u e l il c é d a la p rim a u té
in s c rip tio n a ffirm a n t q u e la m ère d u p ap e Ju le s II é t a i t une P r *n "
j t r o i s ijic
cesse b y z a n tin e d e la d y n a stie des C o m n èn e. N o m m e p re ie t des
V ,1 4 6 3 le p riv ilè g e d e la n o b le sse
troupes pontificales, il m o u ru t en 1551 à la b a ta ille d e T o rc h ie ra
n o ta ir e . Son c e st‘à -d ire le s h o n n e u rs d u p a tric ia t
m e n é e c o n tre le d u c d e P arm e, O c ta v e F am èse. Celui-ci ht ense­
lui’ e q u e 1 ’ n o t o K n t U l r ?.ç u e en 1489 P a r l'e m p e r e u r F ré d é ric v e lir le c o rp s d e so n a d v e rs a ire av ec le s h o n n eu rs d u s a son ran g ,
c° n c é d a le t i t r e ,,.P r o d |g u e d e q u a lific a tifs sa n s fo n d e m e n t,
d a n s l'c g lis e d e S '- J e a n - d e - P a r i n e .
1 lu stre v eu v e d e l'a n c ie n p rin c e d e M a c é ­
218
inscnpt'on fiinirajrc de Constantin
Sani'Agostino. Anan.U « pnnee de Macëdo^. ,
à Rome .
L es a rm o irie s concédées à P h ilip p e A ria m li ont éch ap p e aux
d-Acha»e>>.<n'« _ MACEDON1AE PRINCtPI. ACHAlAE m ·,
in v e s tig a tio n s d e F ra n z B a b in g e r , e t c 'e s t à l'o b l ig e a n c e d u p ro fes­ CONSTANTINO C O M N tg > ΛΝΝ NATUS AUIT1S REGNIS A Æ 1
seur Jâger S u n ste n a u que nous devons l ’i n f o r m a t i o n le s co n cer­
QUI CUM« S t } . AN Wl MAGNtTUDINE
PULSUS m MAIORUM FORTUNAE
SUORUMINIUR1AM A M P UCO\n'S
TAS’
n a n t. C es a rm o irie s ont é té concédées p ar l ’e m p e r e u r C h a rle s
Q u in t par d ip lô m e d a té d 'A u g s b o u r g le 12 V 1548, en m êm e TAUIT. BEV.yC,pS?,MUM A IMAXIM1LIANO IMPERATORE ITERUM ^
ADAEQL'AUIT PR ,ULIOQUE SECUNDOl PONT MAX
te m p s que le p riv ilè g e de p e tite c o m itiv e , non h é ré d ita ire , et la
EODEM M A V m àn M RFOE AMPLISSIMIS
, I n v C i n rEXERCirmn*
.A l t H K M " '
n o b le sse d u S a in t-E m p ire au titre de c h e v a lie r (« E r b lic h e r ritte r-
m à s s i g e r A d e l » ) . D'argent à l'aigle à deux tètes assorante de
sable, au vol de gueules, sommée d ‘une croix grecque d'or, bordée
d ’azur et à un soleil de midi flamboyant, mouvant du chef, le tout
à la bordure d'azur à l'inscription en majuscules latines d'or PDR
SIGNUM SANCTAE CRUCIS, Casque couronné flanqué à dex-
tre d'un visage d'ange et à senestre d'un listel portant {'inscription B ibliographie
CIIRISTO. La généalogie des A riam ti, publiée p ar Hopf, a été renri
C es a rm o irie s re p ré se n ta ie n t la v e rsio n re c tifié e de c e lle s Franz B a b in g er dans deux brillants essais, Ariamti C om net v uis P»r
concédées à R eg en sb u rg , le 16 IV 1546 au m êm e P h ilip p e A ria - voter Skanderbegs. « Studia Albanica ». J, T irana 1964 p 1ïq ra™**i*Y*
n iti, b o u rg e o is d e JU c io , d a n s le N a p o lit a in , id e n tiq u e s, m a is sans
Ende der Arianiten. Baycrische A kadem ie der W issenschafte‘ ï j 8' a
Philosophische Klassc. Sitzungsbcnchte I 960. Heft 4 , p ]_<^Π’ H'st°hsch-
casque.

GOüLAMOS ARlANlTl
1253 Seigneur d'Albonon
oo p a r e n t e de V
e n ti e r eur
AleiiOS Bl Ange C o m n è n e — I
SEVASTO A L E S S i O ARlANlTl
1274 1304

Γ
MATERA NDO
COM NENO P R E S P I 1
ARlANlTl C0M NEN0
Seigneur d i Presp· (Yresda)
CD

f SUINA GOJKO GOLEM 1


D E ME TRIOS ' r
TORRICHI
1
oo GINO I MUSACCHI ARlANlTl Demonde l'Evêché de Meurt sons M s - nomme
ooALBA Strejimif fiAL$A Rulod 137 2 héritière Anne, mère de
I Giovanni Mosacchi
CÔMNÊn 5 *  R l N lT l’ ”
t
Seigneur d voiofto et Can<nct
». .... f. de NieCOCO SEVati

MUSACCHI v l a o in
COMNINO GOLEM ARlANlTl G EO R G E S A R lA N lT l
a» GOJSAHA.. Seigneur de Brasse et
d'une pari de Cermmiizc
oo ΑΝΟΜΕLINA CASTRIOTA

SPtNA HELENA *MUSACCHI AhCRONCA


-ΤΑΛτ,
TAN ISA ( Y E L A ) d'ANGEUNO
rtaoNCCOiû C0M Æ N 0
W D JW C JIN floît IV. US1
2"œSWAJ beg «tue par GEOfCCS TboAMJREA S«N
MUSACCHI les Turcs CASTRIOTA albanais ZbNICCOLO
1454, Prince titulaire
skanderbeg
dArfiaie et de neveu du -_iRANE Sandjakbeg établi a BOCCALI chef
MacédorwProto notaire Pape Suie V ®^***(MÇ de Himara Venise sîmdiote.baiwi
du pape 5>*te IV, y est en
Gouverneur de Montlerrat <*«t»tes massacré 3to519 KSQJR
t495 Ambassadeur du Pape * Serbie P» la BUA.seigneur
Jutas II auprès de l'Empereur teoj frère Population albanais,
Majunv4ien Vicaire Général de du Sultan chrétienne comte du
Ma*imilien en Italie. 1496. Mura d I Sont Empire
Gouverneure de Pana et MontH iare
ooPRANCeSCA PALEOlOGUE
rGtOVANÀ ] de Montferrat
COMNINATI 1 PORFIOA 1
.COMNINATI gronde AMDRONICA PEN TESlLEA ARlANlTO
ta Ftome 1544 œLEK (XJKAGJIN ^ferchiem IPPOUTÂ POLIXENA OEJANRA HELENA l , AU-BEY ISKEî CER-BÊŸ1
ce «OlO n 1507,+MeWola +av 1531
BRANCACClO oo OlUUO d. VALlGNANO aoCARLO Ul. seigneur albanais 16Λ 1551 * 1S72 Réside b Serres
noble napolitain TOCCO.comte en lutte (Porli)TIX15&5 ® 1524
de Zante despote tontre Octave 1^»1525 ΖΑΝΟΘΟ RINA.LOO T\x> GASPARE oc 1546
titulaire d'Arlo
— ■ Fomèse de MEOCl comte degli OTONl comte TRIYULZIO JUAN
en ipire e P arm e.eg l ·**■ Veruechio et seigneur • av 1549 comte de
St Jean Ev de Scorticata des 2*00 GIORGIO UJNA castelan
comte TRtVULZK) de Milan
P retei d e s (1485-1530) Marches (frère du caitjinal)
Troupes 2*oo Rocca di
P o n tificales Verucchto 2)11532 condottiere au
LIONELLD PlO di CARPI service de Venise
comte de Verucch»
« 20 I 1571
ANDRONICA
rco 15M ORAZIO comie TRIVUIZIO
Λο GIORGIO SECCO gentilhomme a Milan
219
ARISTARCHI ΑΡ1ΣΤ Α ΡΧ Η Σ
bole tic ce que les Grecs de Grèce abhorraient le plus, c'est-à-dire
nhanariotc. d’illustration récente, aujourd’hui éteinte. de la collaboration avec les Turcs, C'était cependant, pour les
*'lt1 V hasards de l'histoire d avoir donne le dernier des Grecs de (. onslantinoplc, la seule politique possible, et aucun des
dut au ‘ . , |a Sublime Porte et le dernier grand
erand Ιγ.ο^ ικλ.1 Aristarchi ne se rendit coupable d ’actes allant à l’encontre de sa
nation.
SU logothèle
\ . Patriarcal· . , , Nicolas Aristarchi bey, Grand logothète de la Grande Église,
dL prétendait descendre de I em p ereu r byzantin
yzantin If-
.iwn mourut au Caire le 2 lt 1866. Le vice-roi d’Egypte lit célébrer
avec une pompe inaccoutumée les funérailles de celui qui, en
1833, avait pourtant contribué à la conclusion de l'alliance russo-
turque contre l'Égypte. Son cercueil défila entre deux rangées de
d'une église militaires en armes. Des pachas et des beys portaient les insignes
taient Je père en Dis. et décorations du défunt, et les consuls généraux des différentes
Au début du Xîx· siècle c* JS puissances tenaient les cordons du cercueil. Cela ne s'étail jamais
d ahord comme zaraf (homme SAr^a rchi Orient à l'égard d'un chrétien.
ht,ui (représentant diplomatique)r res)’ Puis c o ' f vu,cen arr*re
La maison Aristarchi, situé à Yéni Keuy sur le Bosphore,
Valachie Scarlatc Callimachi, Lorso.i:^ Stan,'nOple dn ° *apuk‘~ brûla en 1871 avec tout ce qu elle contenait, y compris les archi­
,1 obtint par hasard, à la suite C,ala la rcvnluÎPnncc de ves du logothète. Parmi les descendants de celui-ci, sa belle-fille
rousi. la charge de grand droern in t ,xécut'on de na " «rccque Eurydice, princesse de Samos, se mêla de haute politique avec
a ata.t pas brigué cette d ig n V q u Î |? T Ub,in,e p £ f e 3 * trop de passion, et sa liaison avec l’ambassadeur britannique sir
« « r «c contraint Je ρ ^ » ^ · Henry Bulwer Lytton défraya les chroniques mondaines de la
I ' ■ a^posiiicn ‘‘Su capitale ottomane au point que les autorités lui signifièrent un
ordre d'expulsion. Cela, dans ce cas aussi, ne s'était jamais lait en
Orient à l'égard d'une femme.
Quant au fils du logothète, Stavraki A., dernier du nom. il
faire une carrière remarquable au service de la Porte parce que hérita de la dignité de Grand logothète, le dernier à en cire revêtu,
l'empire ottoman* faute de disposer de fonctionnaires musulmans plus de mille ans après son institution. Homme d une grande éru­
suffisamment qualifiés, continuait à lairc appel à des Grecs dition, mais de peu de fortune, il mit ses talents au service du
Des 1823, il était rappelé à Constantinople, et entrait au plus offrant, ce qui néanmoins se révéla bénéfique si 1 on tient
compte de l’incurie traditionnelle régissant les archives du
Sérail en qualité de secrétaire du sultan Mahmoud, et de profes­ Patriarcal et des désordres politiques ayant marque la fin de 1 em­
seur de français de l'héritier du trône, le futur sultan Abdul- pire ottoman. Les centaines de parchemins, de chrysobulles et
Medjid. L année suivante, il occupait la charge de grand logothèle d'actes patriarcaux copiés par lui ont sauvé ces textes d une perte
du Patriarcat, q u 'il allait détenir pendant plus de quarante ans certaine. Une partie de ces copies fut vendue à son parent Cons­
Fidèle, malgré tous les malheurs des Grecs, à la politique tantin Mano, ministre de Roumanie à Istanbul, qui es pu ia
russe, qu'il servit toute sa vie avec un zèle dont la Porte ne sut dans son ouvrage sur sa propre famille, édité a Bucarest. ca
pas mesurer l'ampleur, il aida le comte Orlov à imposer en 1832 démie Roumaine acheta elle aussi au logothete, de meme qu a sc
Je traite d'I nkiar Iskelessi à la Turquie. La récompense de ses concitoyen le savant grec Papadopoulos Kerameos d autres cen-
services vint néanmoins de la part du sultan qui lui fit cadeau laines de copies, qu'elle édita dans les volumes 13 et 14 de U col·
d une maison à Yéni-Queuy sur le Bosphore. lection des Documents Hurmuzaki. Le logothete publia de son
En 1833, après l’échec des pourparlers tureo-russcs de Saint- côté une édition critique des écrits de Photiui., Palr J^
Pétersbourg au sujet de l'indemnité de guerre due par l'empire Constantinople au IX· siècle. Enfin, lorsqu a la ^ ite du desaa
ottoman, la Porte rappela à Istanbul son plénipotentiaire Halil infligé à l'armée grecque par l'armee turque en Asie Mineure Ov
pacha et son secrétaire Stéphanaki Yogoridi ; le pacha était in­ mesures pri™spa! A u tirik contre la Patriarcat et de la confisca­
compétent et Yogoridi était dévoué à la diplomatie anglaise. Ils tion de la riche bibliothèque du Syllogos Littéraire Grec,
furent remplacés par Ahmed Fevzi pacha et par son secrétaire À prit peur pour sa propre collection de documents amasse
Nicolas Aristarchi, grand logothète du Patriarcat, qui menèrent vue de la rédaction d'une H1Stoire du pa°riar-
les négociations au mieux des interets russes. Aristarchi fut décoré tion avait été constituée dans ce qui_ resta “J Je la sPubi,me
par le sultan de l'ordre du Nichan Ifiikhar, tandis que le gouver­ cales et aussi, le bakchich aidant dan Qli et vendit sa
nement russe l'imposait au prince de Valachie comme représen­ Porte. U prit contact avec la B;bi;othèque Vaticane. ce fonds
tant permanent de la Valachie (ka p u kih a va ) auprès de la Sublime collection au pape. Deposea l^o®l^^theque de Pie
Porte, Aussi le premier acte du gouvernement révolutionnaire fut catalogué et relie dans des vo u m a ja p p e s hçurs
valaque de 1848 fut de destituer Aristarchi. « l'âme damnée de la \ 1 Dès 193 K il était mis a la disposition uc.
Russie». N avait-il pas. trois ans auparavant, pris le parti des pré­
tentions du cierge grec à l'occasion des discussions qu’il mena, â
Bucarest, au nom du Phanar, autour des biens des couvents grecs Lorsque les Aristarchi devinrent princes de Samos, ils scellè­
en Valachie. lesquels couvraient près du quart de la superficie de rent leurs actes privés du blason de gueules, au lion contourné
la Principauté? En 1851-1852 il dirigeait, au nom de la Sublime d'or , som m é d'une couronne fermée* du même, tenant de sa pane
Porte, les négociations relatives au statut des Lieux Saints. Bien de.xtre une épée à la lame d'argent et au pom m eau d'or , posée en
qu'avant, une fois de plus, cherché à donner gains de cause aux barre. Casque à grilles, taré de front. Cimier : trois plumes d'au­
interets russes, contre ceux de la France, protectrice du catholi­ truche. au naturel Trophées {passées en sautoir, l'écu brochant):
cisme, et contre ceux de la Turquie qu'il représentait, il n’en lut deux sabres, la garde en haut, deux piques, et deux drapeaux
pas moins décoré de lOrdre du Mérite (français) et récompensé intercalés de deux « toughs » (queues de chevalλ Précisons que les
par le sultan au moyen d'un sabre d'honneur décore de brillants. «toughs», symbole de la vassalité ottomane, furent bientôt rem­
Tant d'habileté lui fit esperer un rôle de choix auprès du prince placés par deux fasces de licteur.
Mcnchikov. envoyé en 1853 par le tsar à Constantinople afin
d imposer à la Porte les ultimatums de la Russie. L'on sait que le
relus de ces ultimatums par la Porte provoqua la guerre de Cri­
mée. mais le prince Mcnchikov, trouvant Aristarchi plus intéresse
par la cause des Grecs que par celle de la Russie, l'avait éloigne
d auprès de lui. L ne fois la guerre déclenchée, le logothète Aris- Bibliographie : biographiques sur Nicolas Aristarchi ont paru dans
Carchi lut exilé à Vienne sur les instances de l'ambassadeur d An­ E.R.R. ; des nohees 47 (1866), n° 121 L page 304; dans Le Mémorial
gleterre. / Illustration, (Paris), p, 222-223. et dans Vapereau, Dictionnaire des
Après la guerre de Crimée, que de nombreux diplomates du diplomatique 1866, 1870, Voir aussi les Lettres et papiers du comte de
lcmPs pensaient avoir été provoquée par les intrigues de la Russie contemporains Paris Lettre de Bucarest, écrite par Aristarchi le 18 juin
Xesselrode. vol. 10, lettre de Nessclrode. écrite de Pétersbourg le 2 1 juil-
r:iJ' informée par Aristarchi, ce dernier entra au G ra n d Conseï 1853, p. 237, et une
de I fmpire ottoman, avec le titre de bey Dès lors la famille ris Ici 1853.
,drchi, comblée de faveurs par les sultans, allait devenir e svn
Nicolas Aristarchi, grand logothète du Patriarcat, et sa famille. vers 1840. de la haute société chrétienne de Constantinople, avait fait venir sa toikce
de Vienne ou de Pans. Tous les entants, sauf un, sont habillés à rocodo-
Ce portrait est aujourd'hui vraisemblablement perdu. Il représente
Nicolas Aristarchi entouré de sa nombreuse famille, dans le jardin de sa taie, selon la mode du temps. La mauvaise qualité de la photographie do
demeure de Yeni-Qeuy, sur les rives du Bosphore. Haut dignitaire civil du portrait, exécutée en 1^10 à C onstantinople, ne permet pas de distinguer
Patriarcat, mais aussi haut dignitaire ottoman, le logothète porte l'unifor­ la nature des deux insignes portées par les fils aînés, debout à droite.
me créé par les réformes du Tanzimat à l'usage des hauts fonctionnaires Quant au troisième fils du logothète, alors âgé de six ans, placé entre se
de l'empire turc: redingote noire, pantalon blanc, et tarbouch (coiffure parents, il est vêtu du costum e national grec, ce qui, dans ce contexte, est
identique au fez, mais de couleur noire) mais est chaussé des « tzarou- particulièrement significatif.
chia » typiquement grecs. L épousé du logothète, comme toutes les dames (d’après C. Mano. « D ocum entele familiei M anu », Bucarest 1908. p. 3S6i

Miltiade
Aristarchi. Eurydice
prince de A ristarchi,
Samos. Stavraki Aristarchi (1836-1925) princesse
dernier Grand logothete du Patriarcat. de Samos.
Hod,, N1C0LA ARISTA RKI
Z a ra f IC h a n g e u r) à C h é rifo
p rè s de Stam boul

STAVRAKI ABRAHAM
♦ 1822
Ç a p u k ih a ya d e V a la ch ie
5 Ista n b u l 1807-1818.
(d erm er)G d O rog m an <jela
S u b lim e Porte 1 821
® S O P H IE , 1 de MANOU ag o
banquier grec à Istanbul
__________ I______________
RALOU SM ARAGD A NICOLAS MATHIEU JE A N H ELEN E CATHERINE MILTIADE ERYPHILIE
•EM ILE n P h a n a r 1 799 M étropolite de n P h an ar 1821 ♦ Thèrap ia 5-71-1890 “ NICOLAS GRIVAS n Phanar 1808
JOURDAN YOVIKIS 4 Corne 3 -H-1 866 S am aco vie t Vevey ooSOTIR CALLIADIS 4 Sm yrne 1893 OO CONSTANTIN
d ro g m a n de b an q uner
ier 6 S m y rn e Q E g l S t N ic o la s ( K u ru - 7ΠΙ-1897 n Acharnante 1796 Prince de Samos 1859 CARATHEOOOPI
F ra n c e £ e $ m e )M u h u rd a r 1 817 ; M inistre ( 1 872) ♦ Vienne 2-H-1 858 Mb du Conseil d ’Etat
Gd L o g ô th è te du P a tr ia r­ CASSAN DRE puis Am bassadeur Postelm c en Valachie de’l Empire ottoman
c a t 1 824* Ç a p u kih a ya de oo CONSTANTIN Gouv en Crete 1873
de la Sub lm e Porte Γ
V a la c h ie a Ista n b u l 1833- CAMARA ( 1 874 ) 6 B e rlin . Pocha et beglerbeg de M ARIE
5 3 , 1 8 5 8 Mb du G ra n d Mb du Conseil d'Etat Roumèlie 1 874
I® Bue 1838 ZOE 00 CONSTANTIN
C o n s e il du Su ltan et b e y . de l'Em p ire 1876
® P h a n a r 1 833 M ARIE oo Berlin 28-21-1 858 DRUGÀNESCU(div) CERKEZ
I .......... ■ I I® EURYDICE PITZIPIO boyard en Modavie
ROUSTEM MANO ANNE f.d u Général
+ N eachon (Is t a n b u l) von BONIN, Mm de la
bey JOURDAN
24-SM 888 G uerre de P ru sse
O Eg l St N ico las n 1-VI-1 831
+ 18-H-1 896
CALLIADIS
TARSIE GEORGES I I MARIE CONSTANTIN · ' ALEXANDRE ALCIBIADE JACQUES 1
I SEVASTIE STAVRAKI D EM ETRE RALOU GREGOIRE ANNE n 1858
n. 1 847 n 1 849 n 1836 n. 1856
n 1835 n5.Vl.1836 n 1839 n 1841 η. 14-1-1843 n 1 845 ingénieur
M inistre ottom °° Phanar ■4- 1 892 4 1896 , 4 Bruxelles
00 1 860 GEORGES + 25.VIII.1925 4 Istanbul 1892 + 1902 4 1902 ® SPIRtDON Grand Rheteur
Secr de l’ amb a> 1 864 JEAN à W ashington oo 1875 2-ST-1901
CONEMENOS bey (d e rn ie r) MAVROYENI du Rot ri arcat
Gouvem .de Sam os Gd Logothè- ottomane à EKIADIS 1873-1683 CONSTANTIN GEORGES Ch d'aftottom
AXELOS AKESTORIDES Mb du Conseil en Belgque, Bey
1 8S3 Charge' d 'a ft te du Rotri- M adrid et Paris Vice-gouvern
Ch d’a ft à F lo ­ Consul g-ral Consul . d’ Etat de ® 20 -2ΠΠ 892
ottom an à Athènes arcat de Sm yrne.
rence B ey,P ro f Mm. 6 la Haye de Grèce à ottoman a I ' Empire ottom a* ANNE
et S i Petersb , consul
ottoman 6 Corfou d’Econ Polit à M essne et Palerm e I® CONSTANCE CARATHEOOORY
1909
Istanbul-Fonda- Trieste FÀLCOIANU
n 1822+ 1894 H® AGLAE
tecr du «Memo­
rial Diplomatique CARATHEOOORY
de Pans

I EUPHROSYNE I
I MARIE 1 n Bruxelles T1-Y-1893
+ ........
4 Corfou non mariée
21-17-1938
oo P re v e s a ......
E L IA comte
SDRIN n. 1 857
+ 1925 vice
consul d ’ Italie

to
K)
BALASSAKI Μ Π Α Λ Α Σ ΣΑΚΙΣ

Ancienne famille phanarioïe, à laquelle le chroniqueur Papa-


dopaiilos-Keraméos attribue tics origines impériales, auxquelles
peut-être, ses alliances avec les i àntaeuzene de la deuxieme
dynastie donnaient quelque apparence de vérité.

MUSSELJM FALEOLG&UE BALASSAKI


ÛO PALEOLO&üî
I dr Hichei CAMJACUZENE
ChO'forn>gl(JIJ ramadan
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Γ SULTANE Γ fille 1 Γ
BALASSAKI MUSSELIM DE METRE DRACO IANAKI CONSTANTIN f ille DUMITRAKI fille 1
echontûn en Volochi* 1664 lfiS* mené OÎOWïSOS œ fw n j Ceifb- 'B o b o ' K ^rttïû
MftrgpoMe de fLlAÎ EVPRAGHIOTI + |eune + élranq4* 1636 φ iANr ‘X ÛON$TANT*C
Lanssa en voivoæ i»s(einiL· 1677 PALEOLOGUE DftACC 'ΙΑΜΛΝΓ*
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Atjo T701 GdipdtorTTfll T7S6 G d T iito n fr 1732,1737 C d rfT iatd iv i * C ra n ta
Ι1ΛΙ I ύϋ H a t m a n 1 7 9 3 i M o l d I Gd iD^athèie 1Τ3'1'
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COS AKI SEVASTIE DEMÉTRE MICHEL H E L E N E 1 tu
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f" Moldavie +Jü $j 26 V11641
η 17ÎM
* 1«Ï6 cornu ’ÎT7 ^ Michel souTia DIMITRAKI T
♦£<}l GÔI10 inscrit 1621 en Halflovie Causal o r« ù + 1737
^CATHERINE dans Salonuqtie
russeiQ noblesse
îo iQAN MAVROOI ÏP
GRECIANU JAjtiTKin, fn MokJ Oe&ëssaTihe
05
Famille MAVRODI *P
ae Moldûvié
BA LTA 7Z1
D IM ITRIO S
n c c o 1715
+ 1791
ooCW RISTINA CHRY5SQGIANNI

M A R IA E L P IS PIPIN A EV A N G E LE I
® YANNI S K U F fA oo STAMATI HOUFWCUZF STAVROS ME TAXA .
dltSkutta d Arllno +
Z o -q J f Banquier)a 5mvrne
cd VltRA MAVROGWDATÎ
Π761 ,1655

voir Tableau suivanT


TH EO D O R E ------------------------------------>a
DEMETRE SPIRfOON jean
n t o n s - p ie 1788 n. 1791 n 1801 n Smyrne 5XJ1È02
+ id 4 V11860 +■ Marseille ΐ&75. t 1855
(OO DE5PINA WJKOVJTCH + Mcrseille 18 II 1860
co M&TlE Luki AMIR A od CATHERIN Jean
1 oo 1842 E L IS E n. 1624 f Ca<re 27 XII 1883.
+ 1875 PETROCQKINÔ
rem. 17 11 1863 Charles Allison. minisire d'Angleterre r CMo 1820
a Téhéran, 1rlle de Richard: S A R R E L L ei d'Euphrosyre R h a ïis + Marseille 9X11603

I_________ !__________ Π_______________ |______________________________________


I E L IS A B E T H H ÉLÈN E A LEX A N D R A A R IS T ID E CH ARLO TTE HECTO R E V E LY N E VIRGINIE HEN RI 1 Γ JU LtA V IER A evangele LEO N O A S MILTIADE 1

n 1848 n Mcrseille 1847 1650 C o n s-p ie n 13 I 1853 h 1 1854 Cans-ple n. 1657 n «58 η 1&59 n Smyrne 1377 n.Smyrne 162& n. Smyrne 1629 n Smyrne 1831
+ H«18W + Vienne 1111925 Cons-pie 13 J 1853 + 1873 f VIENNE 25X1Ë&4 +■ ...I 1929 4- Baden bei + 1871 + Cons-ple + Alhenes + Cons-ple i6S5 + Pnris1696
OP ALBERT 00 Ccns-pte 2 IV1S64 Vienne Vienne co GEORGES 2 I 1 91 & + 17Y11901 ioû ALBERT Wien 14 V 1896 30 I 1669 co TAWJH
NJGENT ALBIN VET5ERA 24X1914 24 IVB14 comte ANNA 00 Vienne comlç von 17111929, ut> Smyrne t846 Banquier SAVALAN
diplomate n Bratislava 1&2S Banquier EF DODY comtesse 2 VU1672 S4INT- Banquier S T a Ma TI à Cons-ple tdiv Xén
an ç’.ois
co u rte de + t a r e 14 .^.W7 q Vienne UGARTE GEORGES JU LLEN - à Vienne MAVROGORDATO 00 ZOE t de B a lt a iz r }

\4stmnth consul d'Aulriche - CP V ie n n e r comte -W A L L S E E œ Baden betWien Sléphane


H argne a Snryrtw 7 VIII1884 STOCKAI! lloo OTTO ΰ XI 1697 caratheoccry
M A R IE ' c omle FAULA n 1638 + 1889
Arott et chevali^i Aulr ) 1876
ThÉRÈSE 5TQCKAU beronne
Mm plén-p a Lisb onne
coTTitesse &CHARSCHMD
ttoron ld7u S7QCKAJ von A D L E R T R E U
Représ, outrich.
□ ta Caisse de __l___
lo Dette Pud>que
ΜΔΥ
E g y p tie n n e n NapQjedl 9 ill Λββ5
en Vienne 91111909
FEft&NANO comte vcn
■Î,iJRMBFWsO'5TlJPPACR
V ETSER A
__ L___ PAULINE HENRI F R A N C IS C Â l I MARIE LU C IE SOPHIE STEPH A N E ALEXANDRA 1 [ CHRISTINE MARIE GEORGES AGLAE
L A D IS L A S J OH AN NA FRANZ-ALBIN M ARIE EM M A N U EL n MdseiUe
n Cons-ple n Athènes «7B n Landes n Mars**lle
n- Pans 1665 Cors-pie V\err#W2 V ien n e n 189 & 00 JOHANNA n Cons-ple 1660
4- Athènes 1931
n.
f
1861
f des«a
n. Cons-pte
1863 1666
+ 1964
00 ÆAN
. .
KEPtTES 4 U «52 3t I «48 Π. Marseille 24 JX«41
au combat en 19 A11671 ûû 1921 OTTO KO&L £ü CQNSTANTl N
+ Vierm eÏfïl, 1866
B E B IS od Prince DE MÈTRE 1697 f A th è n e s + Athènes ao Pans + ftxis 26 X 1856 f td 9J0I «77
d n s r in m d t + Rome 19D1 Volhynie Mayettmg baron
7 II t933 od Mj s 1*1862
5KRBENGKI MAVRÛOOROAT0 en EMMANUEL 19 1X1942 1912 17JM872 t Pans
du Rngtheotr 00 Londres 1915 30 1 1689
OESTRE 00 Marseide JEAN AGELASTD
von hFUSTIC PSfCHARi (X? NCOl. AS a> AfîGYPO
1897
henorik
Officier de
h u ss a rd s
au* calés
de (archiduc
officier r u s s e
BALAMOS camba P5ICHARI 26X1866 10 II 1920

corrrte « 1 CD Vienne 1904 héritier


Rodolphe
1660-1942 n 1881
-E A tè n e s 1967
1921-1675 TIÎODORE
NEGR(TONTE
BVLAfOT m a r g it n 1842. +1900
ccmtesse vcn
BJ5SINGEN

EV A N G ELE A LEXA N D RE 1
ΓFER D IN A N D IN E A L IC E ELE O N O R E C H R IS TIN E
n 1900 n 1906
r 31 VI11906 n 27 V III1907 n. Vienne 1947 + 13 V11946 ingénieur
n 1905
+ 1931 00 Vienne 2 9 IB45 officier de ALICE VÜULGARAK1
ccmle 305EPH m anne en
HQYOS G rè ce
oo VASSILIK!
ANTONOPOULO
+ Lausanne
1976

1 STEPH A N E EV A N G ELE
n 25 H 1^47
00 ... KYRIfKOS__________

223
I NADIA A LEX A N D R E I
n 1975 n. 1976
224

baltazzi μπαλτατζης
O rirn a i» * C h » . ™ w .0 ^ Ï T k

Î SEn 1840
« Sses misi , Sassocies.
S \T Æ Î S l h *. »
«Wnnlé le patrimoine

S S .s a S o î ? B S ï w · 7 " t y ÿ Æ Î c s " i! S s
Æ £ ; “ ^5e « *a2 S ! ^ .«
de la future Banque Ottomane et paraeheva» le A f i^ t on de so
immense fortune en affermant le peage du pont de Calata

^ ^ n ^ r é r e Emmanuel, désigné en 1849 par ^ ^ i n e COTime


son fondé de pouvoirs, achetait a celui-ci un domaine p r è s o c
Smvme : mais le poète décourage par son echec pcdmquc dans la
révolution de 1848 renonçait peu apres a h d ee dt retairc de
l'argent en Orient. . ■
^Deu.x autres frères. Sp>ridion et Epammondas. apres avoir
souscrit à de nombreux emprunts autrichiens et contribue a
l'érection de l'École Autrichienne d'Istanbul furent décores par
l'empereur François-Joseph de l'Ordre de la Couronne de Fer. III
classe. (18641 ce qui. par voie de conséquence, entraînait I ano­
I ji baronne Xvtsvn. nee Baltiz/i,
blissement avec dispense du paiement de la taxe afférente. Le mere de Manc Vetscra
6 N' 1865 les deux frères recevaient de la chancellerie impériale
le diplôme de chevalier, avec, pour Spyridion. un blason différent
de celui concédé à son frère et le prédicat « von Kale ».
La mort accidentelle, en 1889 au manoir de chasse de Ma\erlina <v
Enfin un autre frère, Aristide, devenu citoyen autrichien pour l'archiduc héritier d'Autriche-Hongrie et de Mane Veücra i fourni,
échapper à la législation ottomane, lut neanmoins contraint en depuis, le sujet d'innombrables romans et de productions cincnj-
1866 de reprendre la citovennete turque. Il reçut à cette occasion ques.
le titre honorifique de bev de Samos, la décoration du Medjidie L'opmion publique, qui s émut des malheurs sentimentaux et de la
assortie du portrait du sultan orne de diamants, et la présidence triste mort de la maîtresse de l'archiduc, tint rigueur a la mère ambitieuse
de la Société Générale Ottomane de Banque. En cette dem iere qui avait pousse la victime sur le chemin du pèche. Outre le scandale
qualité il contracta en 186"7 avec le Crédit Foncier de Paris un cause par la liaison entre t'hentier de tant de couronnes, homme mane,
emprunt de 25 millions de francs. avec une jeune fille de dix-neuf ans, s'ajoutait celui des projets matntnch
A la fin du siècle, les Baltazzi axaient transféré la plupart de maux prêtes a cette jeune fille, désireuse, crovait-on savoir, de ceindre la
leurs avoirs à Vienne et a Athènes. La branche de Grèce était couronne impenale en faisant divorcer son amant. L’ascendance grecque
*■
des Baltazzi. leur fortune des plus récentes, le titre de baron achète par
dirigée par Evanghelos B., co-fondateur en I8"5 de la Banque Théodore Baltazzi à son gendre Vetscra. jeune diplomate sans fortune et
Générale de Crédit et de la Banque Agraire d'Athènes, et princi­ fils d’un cordonnier de Presbourg. étaient autant de raisons propres à
pal concessionnaire du chemin de fer Athènes-Le Piree. motiver cette opinion.
La branche établie en Autriche, alliée à plusieurs maisons de Plus que partout en Europe, les cours allemandes et celle de Vienne
l’ancienne aristocratie, s'était adonnée aux activités mondaines et avaient frappe les mésalliances de l'opprobre légal. Les lois de FËtat pour
aux sports hippiques. Le haras fondé sur son dom aine dotal de les dvnasties régnantes, les pactes de famille pour les familles de la haute
Napajedl par Aristide B. comptait pour être Lun des plus beaux aristocratie, les réglements de la Cour et Lopin ion publique pour le reste
d'Europe Centrale, et l'un des chevaux d'Alexandre B. avait rem­ de la noblesse avaient multiplie les bamcrcs et les sanctions destinées i
porté en 1876 le Derby d'Epsom. La tragédie de Maverling allait empêcher les mariages de naissance inégalé. Si un tel mariage était quand
cependant durement atteindre les Baltazzi d ’Autriche, avant qu’un même contracte, le coupable était frappe d'incapacité d'henter. de la perte
de son titre et du droit d'accès à la Cour. On sait quels furent le statut
autre drame de famille ne s’abatte en 1921 sur la branche de G rè­
humiliant concédé à l'épouse morganatique de l'archiduc François - Fer­
ce, lors des désastres de la guerre d'Asie Mineure et des conflits dinand, devenu héritier du trône d'Autriche - Hongrie après le drame de
opposant partisans et adversaires de Vénizélos. Maverling, bien que cette épouse fut née dans une ancienne et honorable
famille de la noblesse tchèque. Elle n était pas de naissance égale, eeU
suffisait pour ne pas lui donner le meme rang que celui de son epoux et
pour écarter ses enfants de la succession au trône
On s’imagine mal de nos jours l'importance qu’avaient encore au
début de ce siècle les questions d'etiqucttc et de préséance, relatives
notamment au droit d'accès à ta cour de Vienne et à ses bals, Aucune
grande famille n'aurait accepte comme gendre ou belle-fille quelqu'un
dépourvu du nombre reglementaire de quartiers de noblesse, et donc inca­
pable d'être admis aux honneurs Je la Cour.
L ependant, la haute société de Vienne avait fait une exception nota­
tia n ele, au I " desable a la hallebarde posée bande, ble en faveur des Baltazzi. Non pas à cause de leur argent, car la haute
au _ r ci 3 ' d or a la demi-aigle de sable et becquée
société était triche, et il > avait quantité de nouveaux riches â Vienne que
gueules, mouvantdu flanc dextre.respectivement
l on ne « recevait au pas*. Mais la mésalliance représentée par le mariaigc de
de sable a trots croissants d argent (2. le premier contourné la comtesse Stockau avec Aristide Baltazzi n’avait pas choque, parce que
deuxieme tourne, le troisième en position normale les Baltazzi étaient « reçus ».
L ecu somme de 2 casques d argent, celui de dextre contourné En effet, le comte de Prokesch-Osten, jadis mtemonce a Constantin©·
tare de trois-quarts,timbré d une couronne de noble, d'or et son pie, leur avait procuré une audience auprès de François-Joseph; ensuite,
nu d un bon langue de pourpre, contourné d'or, tenant dans < la princesse Lori Schwurzcnbcrg, nee princesse de Liechtenstein, dont le
mari Misait des alhures avec la haute finance internationale, leur avijl
patte dextre une hallebarde d'argent en bande: celui de senesït ouvert I accès de la Cour, tout comme elle l’avait fait pour Jcs Rothschild.
taré de tro,s-quarts, couronné de noble, d'or, et cime d'un vol f a Sous de pareils auspices. Aristide Baltaz/i avait acquis à Vienne une situa
t o Z Z t 7 - m ' " * “ ** C a m b r é . , 2*„ Z ,? / tu>n exceptionnelle, d’autant plus qu'il pratiquait le sport a ris to c ra tiq u e
FORK i/* \ / ÎÎ|W # Sltr un onde d ’or, la devise* H \S l par excellence J'équitation. t ,
l° * l ϊ ί £ . ,k lamr « ™ <°™>- ™ « « « * * * » £ / H y avait cependant des limites que la baronne Xctsera, nvur d X*lv
tulc, crut possihlc de faire franchir à sa fille, ci qui, une fois transgressées,
attirèrent le malheur sur les deux amants.
9 ·
vor tableau précédent
a f
G EO RG ES 225
n 1797
♦ 1f50
CD HCLCNC lO M JZl E m m a n u el
♦ tess n 1799 ba lta zzi
♦ 1654

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^THÉMSTOCLE SOPHOCLE PERCLÉS Ί
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SPIR ioom - ^ trocokino y
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n 1826
♦ iw e VciHo 4 C cvw -p l· 1667 1311828
13(1828 E XENOPHON
4 1887
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S m v m . 1831
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CD ΚΑΛΕ fiU»
rf A re vin m r œ
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ARTÉM ISE
ao SMARAGOA Morselli# nSmyrn# 1933 d em o sth èn e
marie a s p a s ie
t <* St*phan# CHARLOTTE _VA*hng
♦ .«ι^τοηιβΛ
JAKOB MORAfflNI CARATVCCOORY ««•dtchan·» OD
U X 1887 Hlftl ni· ■ton
l 1695 : s æ ·* · n Smym# JEAN CHRISTINE
4- Vettvo π Ptxnar îiARRELL 18*. AMËUE diplom ate ottoman m ξ 2
2 » 1837
n 1839
4 Paris n Smym# 9IX *41
IM 909 d» R E lttC K lœSmym· 1879 X «λ o 00 Smym»B&9 4 D r»sd « 4 1694
Π 15X111842
I V · >830 *“ A * IV 1899 4 „ IV 1899
Shu ffo n N a u p llt Τ Α Κ Ο Ν S A /A L A N ^ n /) **** <xr*Urir\ 2 · 1688 MARC
00 15 IV 1863
♦ F4«l*c· i vin 1831 lœ tM M A WARNER sevAsroPouLo ALEXA î C R E 100 mavroooroato
31 VU 1899 n 1841. 4 1669 ® ANTOINE V 0 0 0 R I0 I. SCARLATE
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gouverneur I Homère)
*1 p rin c# n 1837 41008
deRoumétte
à Smyme HELENE GEORGES LUCIE EMMANUEL
et aux LÊA π 1858 n 51 1888 Phonar
véLÉNE
1928 4 •■•eut* 1860 au x USA
11IV 1849 Ptxtx > Con»-pl· à Smyrne
CD N CO LAS v z t x im ^xX#r# 21 V 1860
K A S8 A L5 p a r le s 8X11906 ►Athènes
11 Ml 1894 OO
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1 92 1-1 9 22 4 1937 VOOORIOI
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♦ 1916 n AthAn#i a C o ra-pu E L P IS THEODORE I
od N CO LAS O E U A ffl! 4 1918 n C o n s-p i*
r<8ff Ή · * * «2 I0 R K E ® ^ aaracda 1860 29 Vil 1863
n Cons-ple 29X1 1666
n P a ris 1668
4 19C Μλ » s«é**
♦ldi® «1942 1865 00 20 I 1891 ALEXANORE 00 G GAVALÀ n M a r s till· 20V11670
NOTAC^a 4 23X11896 4 A th è n e s 4 A th èn es IV 1970
6 · G rec# à P o n s N ic o lo t TO HBAZI
2 I 1945 n 1661,419* V » L o n d re s 27IV1901
SOPHIE n Poros 1851.4 1914
CO A th èn es CATHERtC nCataJBo
n 1851 16X11696 187*4 N eutly sS H X .
4AIH GEORGES tiW d r John RALLI et
CAR AOJA <Je Vrgine A gelaslo
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Φ
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G EO RG ES HELENE CHARICLEE
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n u Ml 1817
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EMMANUEL S T E P H A fC LEON OAS STYL IA N
OS
n 190 n t90 n m t » ’ 9Sê

Dès le soir du drame. l’aide-de-camp de l’empereur vint ordonner à la


baronne de quitter Vienne, sa fille ayant «empoisonné l’archiduc». La
version officielle fit de Marie Vetsera la seule coupable, et les autorités
n épargnèrent à la mère aucune humiliation : interdiction d’assister aux
funérailles de sa fille, tracasseries continuelles pour obtenir tel ou tel aveu
de culpabilité.
D’autres malheurs allaient atteindre cette femme, destinée à survivre à
tous ses enfants: son fils aîné avait péri dès 1887 dans l’incendie de Burg-
theater de Vienne; sa fille aînée allait mourir en couches en 1901, son
dernier fils devait tomber pendant la Première Guerre Mondiale sur le
front russe. C’est prés de lui. au cimetière de Peyerbach qu’elle fut enter­
rée en 1925, après quelle eut détruit tous ses souvenirs de famille. Elle
avait fait ériger une petite chapelle néo-romantique au-dessus de la tombe
de sa fille Marie et de son fils aîné Ladislas, dans le cimetière de Heiligen-
kreuz. non loin de Mayerling. Cette chapelle devenue un lieu de pèleri­
nage pour les amoureux, fut très endommagée en 1945 par les soldats
soviétiques qui l'avaient transformée en cuisine de campement militaire
sans se soucier de l’identité des morts qu’elle abritait. Lorsqu’ils l’appri­
rent, ils profanèrent les sépultures à la recherche d’hypothétiques bijoux,
puis quittèrent les lieux lorsque la ligne du front se fut déplacée. Des
mains pieuses recueillirent les ossements épars, replacèrent dans le cer­
cueil la tête de Marie Vetsera que les pillards avaient séparée du corps, et,
plus tard, remirent la chapelle en état.

Bibliographie : , x/a
Herbert Flhst, Mary Vetsera un Lichte Ihrer Abstammung und e -
*andiuhaft. eine Familiengeschichtliche Uniersuchung, Berlin, \enne
1931. chez l’auteur (Uibl. Nat. Vienne, cote 587948 B). Alexandre Bena-
xi. Notice généalogique sur les Baltazzi. en grec, Arkheion ontou, j-
n« 1948. De nombreuses dates chronologiques erronnees c ...
cette étude ont été corrigées ici autant que possible : Bertrand G ·
M e de la ma,wn Rm hlluld. I. Paris 1965 p. 262. 2 9 4 ; Nassau W.lham
St MOk, a journal kepi in Turkev and in Creece in the auimmi
Londres 1859 p. 7 ; « Le Nord » (quotidien de Bruxelles). 8 juin 180U.
La princesse Caradja, née Baltazzi, avant l’ouverture du Grand Bal de la
Paul Vassiu. Im société de Vienne. Paris 1885. p. 44-J· Cour, Berlin 1903.
Franz Ji üimanin, M a ilin g ohne Mylhos, Vienne 1968.
barbati
giorgi
de Nauplie
S im p le s t r a d o t e 1511

ï GINI ou ZUANNEn
Copito.ne des stradiotes des
forts dalmates d Antivari 1539
et Traù 1546

I AGOSTIN 1
. 1559 -
Gouverneur de toutes les
compagnies de strad io tes 1540-1559

Chevalier de St Marc 1624 a» ZORZI GAJRAGI


Commdt des stradiotes à cheval
de Corfou
Gouverneur des stradiotes 1629-1630
a o ......................

_________________________________GIURAGI _______
1 BARBARELLA 1 1 SPIRO GIACOMO ("Cumin'') NICOLO ZUAN-ANDRE A MARlETULLA NlCOlD ANDREA
odSTAMO petrici Gouverneur Comte vénitien 1684 œFOTlO SACUCHI
de stradiotes Inscr L.d'Or 1690 n d. C
1655 -1678 Investi 1685deb
Baronnie de b
Chambre Fiscale
œ fille de
Battw MIDS n d C

1 ZORZI FRANCESCA MORESINA MIRO 1 1STEFANA 1


n 13 X 1666 + 1701
Chevalier de Saml- Marc IoolSEPPO ao ALESSANDRO aoZUANNE Ioo ANDREA
1676 LUPINA n d C COCCHINI LANZA n d C ZANI
œ MARIA f de Stamo Π CD Π oo ZUANNE
RODOSTAMO n d C . LEPEGNOTI ndC BARBAR.GO
i_______

L U P IN A
Γ
SPIRO GIACOMO "lunior* NENO ANTULA ZORZI NICOLO 1
n 15 I 1683 n 29 1.1697 n 25 III 1684 n 12. X 1687
• en bas âge Investi 1701 00 DEMETRIO ao FRANCESCA
co FRANCESCA fille de CALICHIOPULO f de Stefano
Francesco PIGRO n d C. n d C CALICHIOPULO n d C
_ J ______
SPIRIDION ANGELO NICOLO CRISTOFORO LULA '
n 1724 n 1734 n. 1739 n. 4 II 1740
Chevalier de St-Marc ao MARIA f de Spmdion oo•PlETRO BULGARI
ooGRAZIA CAIAVRÔ QUARTANO

1 ZORZI 1
n 15 II 1755
Investi 1^88
ooCRISTINA f d’Angeto MOZANEGO

1
1 NfCOLÔ MARIA GIACOMO ~l
n 6 XI 1777 n 1782 n 1784
Juge du Sénat Ionien aoSPtRlDlON CAPOOfSTRlA ^Corfou 1869 *p
227
BARBATI ΒΑΡΒΑΤΗ Σ
Up i ,M2LS' du aU que ta Pnncessc «hongroise» devait approcher
Le lecteur pourra consulter ci-joint l'arbre généalogique de M non, qUaVlame au mom em ^ ses épousailles avec le bey du
cette famille, la plus importante parmi toutes celles nui rini^r ’ C'C Π csl sa,ns ^OLJlc d'elle, mais d’une épouse anté-
tirèrent leur noblesse grâce aux faits d’armes accomplis à la tète u ire qu étaient nés les trois enfants de celui-ci. Leurs prénoms,
des mercenaires strad.otcs.au service de Venise. Les documents uv h , 1 S VCCLJ.renl trois au Péloponnèse, et le niveau
tirés des Archives de la Seremssimc et publics par Sathas citent r h v n Cfh OTl rSSCZ 1mStC dc leurs descendants excluent par ailleurs
très souvent les actions des Barbati dans la longue lutte menée au uiypothese d une parenté entre eux et les ramilles phanariotes ou
Levant contre l'avance turque. Récompensés par la décoration du roum aines auxquelles les Duca et les Buhus étaient apparentés. Ils
cttYtilicraloau début du \vi- siècle, puis par la concession hérédi­ s appelaient C am anno, Panayoti et Béno (Vénédiklos), Ce der-
taire du titre comtal <16S4). enlm par l'inscription au Livre d'Or icr, marie a une jeune hile du Magne, peut-être une latrako, fut
de Corfou (IhdO). la famille Barbaii sut aussi se faire confirmer le le pere de Panago Bcnaki, ne vers 1720, + 1771 réfugié dans file
titre héréditaire de capitaine général des stradiotes. Elle recul éga­ , e LylheTe: Extrêmement riche, il avait beaucoup d'influence sur
lement le fief corfiote dit de la baronnie de la Chambre (fiscale) les populations du Péloponnèse, qu'il se flattait dc pouvoir alTran-
j.. rvtHnu lief anouvé sur les terres de Snariilla v ·.... ... C- ,Γi i -J ? dom ination ottom ane ahn d'en devenir, comme son
aïeul Libéraki, une sorte dc souverain. Les complots qu'il entama
avec Papasoglou et les émissaires de l’amiral Orlov n'avaient pas
i aiilre faillite dc 1 insurrection d'O rlov et la manière dont
le> Russes abandonnèrent leurs alliés n’entam a pas la fidélité des
descendants dc Panago Bénaki à l'idée que les destinées de leur
famille étaient lices à la politique russe.
La généalogie de ces potentats richissimes mais a demi-lettrés
reste en partie obscure à cause de la destruction des archives du
Péloponnèse au cours de la guerres dc l'Indépendance, meme si
des testam ents et des lettres découverts récemment donnent des
rent aujouru nui au lidh détails sur les archontika (maisons seigneuriales) et les nombreux
quj n en est d'ailleurs pas thiftiks (domaines) qu'ils possédaient.
Panago B fut le pere dc ;
Bibliographie.
Archivio di Slato, Venise, Provcdiieurs au\ Fiefs, dossier 1174, photo­ A) Libéraki Bénaki, né vers 1760, + à Naples 1825, sans posté­
copie de l’arbre généalogique, délivrée le 3 Y 1468. Aimable communica­ rité. qui légua ses biens aux enfants de sa soeur à condition que
tion je M. Constantin Mouchas,
ceux-ci relevassent le nom de Bénaki.
B) Pantzéchroula, née vers 1762, t 1843, oo Théodoraki Tzam -
blakon. archonte à M onemvasie, Dévorée par l'am bition et le
ΜΠΕΝΑΚΗΣ goût de l'argent, femme d'affaires redoutable, carrém ent qualifiée
de « d é m o n ia q u e » par un historien. Pantzéchroula passa sa vie à
L'un des plus célèbres capitaines d'aventure de la Grèce du conspirer avec les agents russes, en échange de substantielles
\\il· siècle, Libéraki Gherakari, descendait du clan des latraki. Il conditions financières. Dès 1810, en plein blocus continental, la
s était engagé dès son plus .jeune âge dans la guerre des clans qui Russie lui faisait parvenir 2 500 florins hollandais. Les Turcs
ravageait le Péloponnèse, puis était entré comme marin dans la eurent vent de l'affaire et lui confisquèrent des terres. En 1816, les
flotte vénitienne du Levant. Engagé dans la piraterie, il fut fait Russes lui prom ettaient d'am ener la Porte à les lui restituer, et en
prisonnier dans l'Égée par un vaisseau de l'amiral pacha ottoman, 1820 s'engageaient à lui verser une rente annuelle de 300 ducats,
mais se libéra en passant au service des Turcs afin d'assouvir sa On ignore ce qu elle fit pendant la guerre de l’Indépendance, lors­
haine du clan rival des Stéphanopoli. qu'il força â fuir en Corse que les paysans, cas rarissime à l'époque, s'em parèrent d'une
(Ce fui là que cette famille, avant de Etire carrière au service de la autre partie de ses domaines. Dès 1823 elle assaillait consulats
France, inventa sa fabuleuse descendance des empereurs Comnè- étrangers et autorités grecques avec des dem andes de subsides et
nesde Trébizonde). Il se rallia ensuite aux Vénitiens de Francesco de dédom m agem ents; Papaflessas, ministre de l'intérieur, lui p ro ­
Morosini qu'il aida à conquérir le Péloponnèse sur les Turcs. Fait m ettait de faire expulser les paysans des terres occupées, Capodis-
à nouveau prisonnier par ces derniers, et enfermé au bagne de tria ne fit rien pour elle, mais en 1835 les émissaires russes, rede­
venus très actifs en G rèce afin de com battre le roi O thon, les
l'arsenal sur le Bosphore, il réussit à se faire libérer en 1084 avec
M avrom ichali et en général tous ceux qui ne soutenaient pas leurs
le titre de « be\ du Magne », la donation d'un étendard et le com­
visées, recom m encèrent à envoyer de grosses sommes à Pantze-
mandement d'un régiment de 5 0 00 hommes, à charge de repren­
ehroula, sous prétexte de la dédom m ager pour les dégâts causés
dre le Péloponnèse aux Vénitiens. su r les dom aines des Bénaki par les troupes de Véli pacha
En 1691, Morosini devenu doge envoya 27 000 soldats com­ —méfait auquel, évidem m ent, la Russie n avait aucune respon­
mandés par le comte Henri d'Harcourt détendre Thèbes et Corin­ sabilité. Elle laissa un testam ent léguant quelques som m es à des
the menacées par Gherakari. Défiant à la fois l'autorité du doge et orphelins et a des églises chargées de prier pour le repos de son
celle du sultan, le bey du Magne avait commencé par se consti­ âm e. et divisait une quinzaine de grands dom aines et des dépôts
tuer une principauté à son seul profit, mais ne sut s attirer ni la de lingots et de m onnaies d 'o r entre ses sept enfants :
svmpathie de la population ni celle des armatoles. Trop avide et I) loannis, depuis 1825 conseiller de l'am bassade russe à Berlin.
cruel, il dut affronter une troupe d'armatoles commandée par II) Panayote, m aire de K alam ata, député de M essénie, °o Irène
l'évêque de Corinthe, Philotée ; vaincu par Γévêque, le bey chré­
K ydonaki, dont :
tien du Magne s'enfuit à Venise, ou. moyennent cette lois-ci a) Pantzéchroula. b) A lexandra, c) Phrosso.
promesse de partir en guerre contre les Turcs, le Sénat le décora d) M anoli, m aire de K alam ata, oo 1864 C atherine, tille du
de la c itta d itia n z a , d'une croix constellée de diamants, de la Dr. Dvonissos Petroutzi et de C atherine A ntonopoulo, dont :
dignité de chevalier de Saint Marc et le renvoya en Grèce avec le 1) Panayote, m aire de K alam ata,
titre de gouverneur de Roumelie, province qu'il avait promis de 2) Irène, oo A thanasios Papanargyros.
libérer des Turcs. Après avoir saccagé Arta en Épire, il tut vaincu 3) Dyonissos.
par le pacha de Janina, se réfugia à nouveau en Italie et mourut 4) Sm aragda, °° 1895 A ntonios C hrysikopoulo.
obscurément à Brescia vers 1695. 5) Euthym ie, oo Eustaehe Y ardopoulo, avocat.
Il avait été marié en 1684 à Constantinople, par le atn- III) Libéraki, oo dont deux tilles; Pantzéchroula et Cal h rhoe.
arche, a Anaslasie Buhus, d'une famille de grands boyards m o - IV) M arilsa, oo A ntonaki M avrom ichali, Irère de Pétro bey.
daves, veuve de Georges Duca. prince régnant de Moldavie, puis V) Sophoula, “ο Panago K yriakos H adjiyanoli.
de Valachie, Jadis vassale des rois de Hongrie, et par opposition a VI) Zacharoula. » Constantin Deliyanm, primat de Comme.
la «Grande Vlaquie» d’Épire, la principauté transdanubienne ae VII) G aroufalia, 00 T héodore Lykourézos.
Valachie avait pour titulature, au Patriarcat du Phanar, e nom\ e il est curieux de voir que cette famille, malgré sa grande fortune
« Hongro-Valachie ». Pour ses compatriotes, le bey du 8 et surtout malgré le rôle qu'elle avait joue, s’eteign.t assez obscu-
avait donc épousé une princesse « hongroise», cai c est^sous rém ent.
nationalité qu Anaslasie passa dans le souvenu de ses rentiers.
228

Une autre famille du même nom, éteinte elle aussi, a laisse B E M Z K L lA S


un souvenir bien plus durable en Grèce. Originaire de File de ivmtNlZEAOl
Syra. établie dans le grand commerce à Alexandrie d ’Egypte, elle Très ancien lignage athénien atteste des 1370. Le nom, dom
prétendait que ses ancêtres vivaient en Messénie et que sa parente rJ „ e peut-être franque, peut-être arabe n a pu cire c x p l,^
avec les descendants de la fameuse Pantzéch roula ne faisait aucun Ia ong
meme ne, peut
ete oomu. comme prénom a des enfanu a- M '·
doute. Mais cette homonymie n'est pas la preuve d'une parenté,
enfants de cette
famille.
même éloignée, et les archives si riches du Musée Bénaki ne pos­ ;-cs études consacrées aux Bénizélos font étal d'une géné».
sèdent pas la généalogie du fondateur de cette remarquable insti­ Ionie dont l'impeccable filiation va du XIV· siècle a nos jours en se
tution athénienne. logic uoiu I J époques plus reculees, des preuves de fit;,
Emmanuel B., fils d'Antonio, né à Syra 1843, t Kifissia nonCsouha,tables Mais la pauvreté des sources à l'époque de |a
20 VI 1929, fit fortune en Égypte, et s'établit ensuite dans la Lnaiion ottomane est compensée pendant un demi-millénaire
capitale grecque dont il devint le maire en 1914. D onateur et naH a permanence du nom d'une même famille dans une ville
grand bienfaiteur de la ville d ’Athènes, à laquelle il laissa des legs aussi connue qu'Athènes. par la position toujours emmente de ses
considérables, notamment pour la fondation d'hôpitaux et pour aussi con ^par leur activité littéraire en un temps ou le jou»
celle du Musée qui porte son nom. musée connu pour abriter des g S S T h & U nullement I. eul.e de, Mu*,. » w ’ g
collections relatives à l’art et à l'histoire politique et sociale de la a bances matrimoniales conclues avec plusieurs familles de la
Grèce, oo Virginie Chorémi, née à Chio 1848. + Athènes 1928, Ui «A ionienne II faut aussi tenir présent a I esprit le fait que
dont : paÎrn. les rares femmes néonnartyres dont s’énorgueuillit l'Église
- Antoine, né Alexandrie 1873. Pih^dôxc l'on trouve sainte Philothec Bénizélos.
- Pénélope, nées Alexandrie 1874, t Athènes 1941, oo Stéphane rth^ é e au début du xvi· siècle. « Tille de parents nches et ver-
Deltas (1863-1943), l’un des directeurs de la Banque Nationale de ™ Rcghila Bénizélos se retira après son veuvage dans un
Grèce, fils de Georges Deltas et de Sophie Carathéodory. tueu* ' nu 'elle avait fondé sous le patronage de Saint-André qui
- Alexandre, oo Marie Synadino, dont : lui 3 apparu en songe. Revêtue de l'habit monacal sous le nom
Virginie: I) Jean Romanos (div.) am bassadeur; et II) Nicolas de Philothée, elle créa une communauté de religieuses qui
Tombazi. accorda asile à de très nombreuses esclaves échappées des harems
- Argyro, née Alexandrie 3 IV 1883, t id. 27 IV 1901 Michel ? i nrès avoir doté son couvent de revenus importants et de
Salvago, né Alexandrie 28 III 1875, t id. 7 IV 1948 (fils d 'A n ­ riches ornements du culte, elle accomplit des miracles délivra du
toine Salvago et de Julia Ralli). Leur fille Julia épousa Georges démon lame d'un berger, adjoignit au couvent un hospice, un
Mêlas.
Æ i n a u - i ? olCeCVrondaaenS un deuxieme couvent dam ,
Faute d une documentation suffisante, l'esquisse généalogique
de plus haut est incomplète.
Ï u n c to ndede Turcs, elle expira le 19 11 1589. Son corps répan­
du une odeur suave, le « myron ». propre a de nombreuxtamis
•on?*..; Aussi vers 1593, à la requete des métropolites d Athe-
£ Corinthe et de Thèbes, le Patriarche de Constantinople
" n o n L S a manyre et approuva son culte qui s’étendit bientôt
au delà du monde hellénique, jusqu en Russie.
Transportés dans l'église de saint Eleuthere. près de 1eglise
·. Ί Athènes les restes de la martyre étaient particulière-
S r ,é „ é ? c s lî i S i de Ta Sainte-Philolhée, lomqu'un membre

“ dTpcnlîeltre à 1. fou.e des Hdèle, de faire ses


dévotiontû « la «ferma,, apresja Imujj* „ , ,oan„ls.
didaskalos (grand professeur) à Athènes, dont la descendance ne
“ f c A ÿ î iT a &UdJ —

tre à Athènes à la fin du xvm· siecle é_iuooe

r,s ss- Ærf?


Moïra. archonte à Egine. dont, parmi d autres enfan^ ■
-
A) du 1" lit. Alexandra, ne Athènes 1812, T a
Vil 1867 Dr. en médecine, professeur a , .
d;Athènes. ~'oo Athina, fille du banquier Panayoti Skouzes.
dont ;
iHCoat,h,e7Le’ "ée 12 X l848’ + Athènes 5 XII 1919. ~
.Jv p au comte Alexandre Mercati, de Zante.
B) Roxane, oo Georges Asopios.
du deuxième lit :
Emmanuel Bénaki (1843-1829), (Athènes, coll. du Musée Bénaki). en S S 8* · nA EÇne.8 Xl l822, t Athènes 9 I 1887, Dr.
MérW; eCI? ’CA(ude 1850, professeur à la Faculté de
pniro Al,hoCon^ député de FAttique à plusieurs reprises
, · . . et ,887» vice-président de l’Assemblée Parlemen-
rhnntA l?1* * 1886· °° Eufydice Zotou, d’une famille d’ar­
chontes de Hydra, dont :
l 'S F Œ b né Athènes 25 XI 1862, t Munich
y · Dr* cn droit et en sciences politiques (de
Munich), député de FAttique, oo 1898, Hélène Zaïrois,
a Philothée, oo Athanase Tzakalatos, professeur
universitaire.
b Eurydice, oo David Howell.
2) Contantin, né 2 IX 1873, t 9 VII 1917.
3) Hélène, oo 8 VII 1893 Enrico Tombazi.
2 2 ‘7
|| Spyitdton. ne 1792.t Athen^ , N7.
tT,ir,.,v d Mhçnes * pimir de l>n7 *74'. Membre de l'Ux 1) Catherine, née Taganrog 4 X 1825, t Bruxelles
municipal.maire de la ρ·^ .- ι- ênh 1 ‘wuinc
3 VI 1905, » ; 1) Alexandre BcnekcndorfT*), cl 11) Bru­
CW en grande d'Athènes.
niixlemi-sation pâme *u* Ï Ï T ï dam>n,straii°i1
J iS l? icu™ qUc j- ' *J*pé· 1847, xelles, 14 VI 1856, comte Théodore van der Noot, marquis
d'Assdie, chambellan du roi des Pays Bas.
Ses descendants subsistent encore t cntrcPnsc là 2) Alexandra, née Simbirsk 18 Vil 1832, + Berlin
ladette de reconnaissance que π „ k n!1s '°urs : to r n a ­ 22 IV 1856. « Alexandre Aba/.a. noble russe, lutur minis­
de sa capitale auraient dû avoir ent£ d e <irêce « R J? " ·. m:ï'8rc tre des finances du Tsar. (Leur tdle unique, Prascovie,
du couvent de S a in t- \nrde ftin-m · ^ Cct,c l'amill,.' .^ “nictpai,·^
oo prince Léon Ouroussov, ambassadeur de Russie a Londres
métropolite i!‘\ihcnev lluv |, 1A 'n o h s cn | S9,' Cs balimcnts et Paris, puis maréchal de la Cour Impériale), r
ornaient, dans le cadre d’une opcrafûT ” du * '» . s£vu°rdrc du 3) Lioudmila, ncc Simbirsk 28 X ll 1836. « general ...
tt omme
om tne la plupart
iuptiu des
ut> fam Skrvdlov.
μ p Kfnm■5C
■,n s’ uc
jç Yamm?blWra.
vjrèce conti qui l«
des Bcntzclos n’avait pas de blason c?mine«Halc. celle 4) Nicolas, né Saint Pétersbourg le 12 XI! 1838, t Paris le
tombales de ses représentants, depuis le d é b u t é des P'cn!» -7 1 \ 1909, conseiller xiiulairc (1863), assesseur de collège
portent un aigle bicéphale sculpté dans la piïre Xv'"' «èclc. (1863), gentilhomme de la chambre (1865), conseiller aulique
non sociale cm,ncnic. smon de I ascendance bw’ dc ,a Posi- (1867) conseiller d’État, Maître des Cérémonies de la Cour
ils avaient droit. w c °y*antine. à laquelle Impériale, décore de nombreux ordres étrangers et se Taisant
appeler Excellence. Il avait épouse une beauté au passé
Certains tuteurs pensent que la famille Vemietcw (η, κ un V). j e Criir à controversé, Esthcr (baptisée Marie) Leibrock, née Var­
laquelle arfs.nena.11 l'homme s eui Elculhcrc VéniMlw IIÎM I9J6). clail unc hra„* sovie vers 1856. t Paris 6 IV 1913, dont ;
chc des Bcntrclos J \lhcnes tl est difliolc. rs>UT ne pas dire impossible de se on»
noneer sur celte filiation a) Hélène, t Paris 25 Xll 1927, oo Paris 6 VI 1896 le
vicomte Antoine de Contades.
B ibliograph ie b) Marie, née Pavlovsk 12 Vil 1874, t oo Saint
D Gr. K vmbih Rm.iot . Ά Ο η να ϊκ όνΆ η »™ .!^ Pétersbourg 21 VI11 1898 le prince polonais Michel
(Nobiliaire athénien Les arvhomes Béni/élosî' A l t Z ° ,l .“ ΡΧΟντες M Radziwill, conseiller effectif russe et officier prussien. Le
FoMADAKis. Ot Νεομαριυρβς toC BubvricTL l N 2 1 : Nicolas
ménage Radziwill finit dans la mésentente et l'immense
Μ ηνιφλον h VonvnuuT (Les ncomartvrs de flw . m ^ . tt?‘ap tu ’ φ 'λοθεη
Phitotbce Bcnizcïos) « Episicmonilc Enctcm P in i^ 5V a Nitnlc mnn>rc fortune des conjoints facilita l'obtention de l'annulation
pistemiou \thcnCm . . A théna 1^71 tp o lcn s ^ o s o p h ik e * Schoirs Pane- par la Curie Romaine en 1915, cl celle, l’année suivante,
par le Saint Synode de l'Église orthodoxe russe.
5) Léonidc, né Taganrog 2 1 VI 1839.
6) Véra, née Saint Pétersbourg 10 IX 1842. oo 7 VI 1862
Charles Angélique, baron dc Tallcyrand Périgord, de vingt-et-
un ans son aîné, sénateur, ancien ministre de France à
Karlsruhe,
7) Elisabeth, nee Saint Pétersbourg 21 X 1843, t Florence
10 V 1927. oc ; I) Bruxelles 20 11 1860 vicomte Charles
ΒΕΡΝΑΡΔΑΚΗΙ Dcsmanct de Biesmc (div,), et II) Florence 18 III 1903,
Armand N isard, ambassadeur dc France auprès du Saint-
BERNARDAKIS DE BENARD AM Siège
8) Constantin, né Saint-Pétersbourg 17 X 1846, membre de
Famille de Tante, <fongine Cretoise, inschic au Livre dOr de la Société Impériale russe pour ['exploitation des Mines dO r.
île en 1579. dont une branche émigra en Russie en 1784. A
c e lte

celte date. Georges B , fils de Nicéphore, compromis comme


agent russe dans le soulèvement du Péloponnèse, alla s'établir L'autre branche des B., restée à Zante, se signala de son côté
dans le port d’Ekatcnnoslav. mjt la mer Noire, où il fui inscrit en à la fin du siècle dernier avec les frères Dimitrios né 1833,
t 190"\ littérateur, grammairien, historien de la Bible, et Atha-
1795 au IIP Livre (noblesse civile). De sim manage avec Maria
Aifïérakj, d‘une autre famille de marchands grecs établie en Rus­ nase, ne 1844. + 1912, économiste et historien.
Blasons : inconnus de nous.
sie, nacquirenl quatre enfants :
I. Mana, « son cousin Ilia A!fieraki, anobli par l'impératrice
Catherine et inscrit au IIP Li\re de la Noblesse Civile de
Taganrog.
II. Théodore. » Dimitri VaiTc.
U1 Sophia. oo Economo, marchand, ancêtre des barons
Econome von San Scrft
IV, Dimitn, né Taganrog (sur la mer d’Azov ) vers 1795,
t 27 V 1870 a Saint-Pétersbourg, le fameux millionnaire* Offi­
cier de hussards, il prit sa retraite à l âge de vingt-cinq ans el se
consacra au commerce des boisson* spiritueuses, A l’âge de 40
ans. détenteur, entre autres, du fermage de la commercialisation
des Eaux de Vie de ta Couronne Impénale, il possédait 620 000
dceiatines de terres arabes et 9 780 âmes de serls en Russie méri­
dionale. ce qui lui facilita l'inscription dans le IP Livre (Noblesse
Militaire) Je la ville d'Ekaténnoslav, en 185m, puis, en 1864, dans
le IP Livre de la Noblesse de Saint Pétersbourg» Dimitri Renar-
daki fut un grand bienfaiteur de la nation grecque. H légua^ en
1854 120 000 drachmes â lOrphelinai d’Athènes, et la meme
somme à l'Université ; en 1858, 250000 drachmes au nouveau
Musée Archéologique, num de nombreuses bOUMB OetWeS t'1
construire l'église grecque de Saint-Pcterbourg. En 1866 il arma
un voilier chargé de fusils, de farine et d’explosifs qu il ta par­
venir aux insurgés Je la C’retc Enfin, il finança les écoles grecques Dimitri
de Trebizondc, > compris celles des Grecs musulmans, alin e de
leur permettre d’apprendre leur langue et de pratiquer secre e- Bénitrduki
tncni l'orthodoxie malgré leur conversion forcée au manorne a , (1795-1870).
(Coll.
« Taganrog, 19 X 1824, sa compatriote Anna Imjwo, de Fauteur).
dune famille dc marchands grecs de Nijni-Novgorod, dont U eut
htm enfants :
(Cliché « L'Illustration ». Pans )

Kcte orientale à Paris, chez la comtesse de Clermont-Tonnerre l’identifier sur une autre photographie parue dans la même revue, photo­
graphie que nous reproduisons ici. On le voit entoure de la comtesse Grct-
Riche, considérée, la famille Bénardaki, devenue « d e» Bénardaki, fulhc, d’Anna vie Nouilles, du comte Robert de Montesquiou, et de tant
s’était établie dans un bel hôtel particulier à Paris, donnait de* Ictcs et d’autres connaissances vie Proust.
était reçue dans le grand monde de la Belle Époque. Elle lut sans doute la Les mvitations a celte tête avaient etc imprimées sur des cartons déco­
seule famille grecque moderne à avoir servi de modèle a la création de
personnages d'un chef-d'œuvre littéraire, I la recherche du temps rés de motifs persans. Le^ invités, nous dit « l'Illustration », au nombre de
perdu, de Marcel Proust, Nicolas (1838*1909) se retrouve dans certains plusieurs centaines, habillés a la persane, a l'ottomane, a l egypticnne, à la
aspects du caractère de Swann ; son épouse Marie, jolie, intéressée et un byzantine, décorés d’aigrettes, vie turbans, de turqueries, de pierreries,
peu cabotine, dans celui d'Odette ; leur fille Marie, future princesse devaient participer a la représentation de scèncttes inspirées des Milles et
Radziwill, dans celui de Gilberte de Saint-Loup, fille de Swann, Quant au Une Nuits.
fils, Dimitri de B. qui dépensa dans le champagne l’argent gagné par son L’hôtel Je Clermont-Tonnerre était décoré en palais assyrien de Suse;
grand-père dans le commerce de la vodka, on le retrouve photographié devant l'escalier, se dressait un trône sur lequel avait pris place la com­
parmi les invités du bal oriental donne à Paris, le 5 juin 1912, par la com­ tesse de Chabrillan, figurant Shéhérazade. « L’Illustration » décrit les pha­
tesse de Clermont-Tonnerre, ses de la léte. dont nous citons une partie : « M. André de Fouquières, -
La Belle Époque finissait, en an comme en politique, sur un renou­ (c’était l'arbitre des élégances de ce temps-là) en très beau costume, se
veau d'orientalisme. En art. les ballets russes de Diaghilev (1910). en litté­ tenait «air le perron de l'hôtel et annonçait les figures en termes solennels
rature, Pierre Loti et ses «Désenchantées» natives d'Istanbul. En poli­ ci poétiques. Après l'histoire' charmante des animaux du sultan Baibar,
tique, 1909 s’était écoulée dans les révolutions : trois chahs s ciaient succé­ figure réglée par la marquise de Levis Mirepoix, voici l'Histoire magique
dés à Téhéran au milieu de violences et de meurtres, tandis qu'en du cheval d’ebène: Le shah Schapour entouré de ses trois tilles revoit les
Turquie, le sultan Abdul Hamid, partisan des mollahs du parti religieux, prétendants dont il ne veut pas, à moins qu'ils ne présentent vies cadeaux
avait été déposé et remplacé par Mourad V, protecteur des Jeunes Turcs, extraordinaires, Paraît alors M. Dimitri de Bénaidaky en homme d or,
qui avaient inauguré leur gouvernement par les pendaisons dTstanbul. En chargé de diamants. Fout s'arrange et on danse, Xingt-cmq personnes ont
1912 la Turquie avait du faire face â l’attaque italienne, puis à la première paru, en costumes splendides, dans cette figure organisée par la duchesst
guerre balkanique. 1913 allait être l’année de l'assassinat du roi Georges de Guichc. Ensuite un éléphant en carton, recouvrant deux hommes qui
Ie' de Grèce, celle de la deuxième guerre balkanique et de ta proclamation n'arrivaient pas toujours à marcher à l’amble sur tes tapis, a beaucoup
du royaume d Albanie, Pour le grand monde parisien, ces événements émerveillé, car il portait la princesse d’Arenherg, la princesse Ferdinaiu:
culminèrent avec la première, à l'Opéra de Paris, de la « Shéhérazade » de de Lucinge et la comtesse de Segonzac. La princesse Guy de Luctngc a
Rimski Korsakov, dont la somptueuse mise en scène avait relancé, chez dansé la danse du sabre avec une grâce exquise, Même succès pour a
ks grands couturiers, la mode orientale. Ensuite, le Tout-Paris de la Belle danse du serpent, exécutée par la comtesse Jean de C'astellanc étincellaïuc
Époque prit pan â une tête magnifique donnée par la comtesse de C'Ier- de diamants, sortie d'un voile noir pour aller saluer Shéhérazade, tonv
mont-Tonnerre, lete à laquelle « L'illustration » du 27 juillet 1912 consa­ ment oublier Madame de tirantes, en costume égyptien, portée tnoinp a-
cre un reportage. La revue représente, page 61, une photo de Dimitri de lemcnt sur un palanquin, et la cage des oiseaux contenant les ph«s i° ,tS
Bénardaki aux pieds de la princesse de Faucigny-l ucinge. On peut ainsi femmes ? etc,., etc.» »,

U Alexandre Benckcndorff, de noblesse balte, était le neveu du comte


Alexandre H. commandani militaire de Moscou lors du soulèvement décembre- Bibliographie : Vovounis, op. cit. I, p. 158, . Li,
pu,, le l-imeux chcl de b police secrète de l'empereur Nicolas î V l c n c u u l e , I KMiKiN, Anniutue de tu \ohlesw de Russie, 111 (1900), art. B cnan^ j
non moins connue princesse I ieven, née Dorothée Henckendorfr. lémme noliSoue Nécrologo de Démètre de B. dans « lllyousirirovanaia luizeta
Pétcrsbourg, IS70 ; George P v i n i i k , Manet Proust, l, Londres
\tnunuu h de tioihu 1921, art, Rad/iwill.

b
231
bo ta ssi
ΜΠΟΤΑΣΗΙ
épi rote dont l w ! PaCî arm,lcs de file de Spetsae, dorigine
^ >naéfypu-i&9& y jw » w /» y ^ ^ 2 ^ A , rj y / d'armatolcs dan* |CClr— La/f rc’ * c n . ,7 0 0 ’ était commandant
y ,V <'·'·· ·.'' , militaires lui val 3 iCj!£ n ^ranidi, c,n Moréc. Ses capacités
A . &. — .
forteresse do k rlnVi"1 d ClFu nomi™ capétan commandant de la
0Utdyu%,,‘ tous disnam* anic^1 cl ephore de plusieurs villages avoisinants,
r/**»«»·^
SelondUne trHitUJ° U^ hrU‘ aJ ' cxccPlion de celui de Stilokérakia.
rées nar Ir* -, u ’ΐ ΐ famille, ces dignités lui auraient été confé-
»~ *rb
> . Λ../— R3r lc su,lan Mchmcd II en personne.
λ „:, l Sn S!X, · a*né 3 *a'ssé le souvenir de ses actions. Il
■^ ± Γ :£ .Τ % ίΐ i % , ^ n ,
£CS dp r a n l? 1 Γ1, ^ . Μ ^ γο, ciui succéda à son père dans les char-
\ 4 _ · ‘ petan et d ephore. Lors de la deuxième conquête de la
*·'/</durA, par Venise (1685-1715), les fils de Lazare capctan furent
„n ,.ans Curs Pn v ^éges par la Sérénissimc, et se signalèrent
en combattant les pirates qui ravageaient les côtes de l’Argolide.
ujours selon une tradition de tamille, ils auraient reçu de
cnisc le droit d arborer sur le Ironton de leurs maisons l’insigne
y/7 M ritlm xj /* .Üa\+px/n0utSL^ de chevalier de Saint-Marc.
/f- /' $+·■ ^ · ί^Μ < ' / / * ii<r«>nr*# S woy*\ ' ^ La reconquête ottomane de la Moréc maintint les B. dans
{**/ /X+*m+~*dr~+~·/*<*»/****Λ X /**·/+ λ« iVÎ curs commandements, mais l’insécurité des conditions politiques
JUJOTlll_* - / »
W W * 441
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Æ * W * ^* ~ W W WWW WWW
' r ^nC’ r Crs : *ors d'un raid turco-albanais sur la Moréc, la
Idmil e tut contrainte de fuir et de se disperser. Dimitri capétan
semble être mort cn combattant. Son fils aîné, Lazare, né vers
9 % J U MM? A £ o  .,./< i'& 1 7 _ , lut caché par des serviteurs, et ne reparut que vers 1750
<
K~~./r~ j &*/ **&.·/ j+ c lorsqu il obtint du bey de Nauplie la restitution des biens patri­
c-/y»r*+^ «/* /* s***.*'f\ J-JV U 7^ moniaux. Peu de temps après, ces biens furent à nouveau perdus,
tXLZu / A / u puisque, après une querelle, Lazare tua le bey et s'enfuit en Asie
-Χ>*&Λ0*. s£r., .#£. Mineure. Sa descendance est éteinte. Le fils cadet de Dimitri, qui
s était réfugié vers 1736 avec sa mère dans l'île de Spetsae, se
nommait Nicolas. Né vers 1725, t à Spetsae en 1812, il rétablit
la lortune de la famille en pratiquant la guerre de course, notam ­
ir%éà9i* ment au temps de la campagne de l'amiral Orlov, lorsque sa
/ y petite flotille se rangea par intermittences sous le pavillon russe.
.^fOiÂ^c _____ __ Ce fut lui qui transforma en nom de famille son surnom albanais
de « Boutachi ». Il avait épousé loanna Carradi. dont il eut trois
BLESSA ΜΠΛΕΣΣΑΣ fils et deux filles. Deux de ces fils, qui se signalèrent pendant la
guerre de l'Indépendance, étaient :
Stradiotes albanais au service de V enise, les Blessa, ainsi que
d’autres familles, se réfugièrent au xvt· siècle à C ephalom e après A ) G hicas (1771-1831), qui prit une part active à la bataille
navale devant Argos et au blocus maritime de Nauplie. Sa descen­
que les Turcs eussent pris les citad elles de M odon et Coron au
dance. alliée aux familles Ghini et Mexi, est aujourd'hui éteinte.
Péloponnèse Investis de dilTèrents fiefs au xvn · siècle, alliés à de
nombreuses fam illes nobles, et considérés nobles eux-m êm es, ils B) Dirmtri-Anagnostis (1781-1824), affilié à l'Hétairie, com m an­
ne paraissent pas avoir etc inscrits au L i\re d O r de C éphalonic. dait la flotte qui apporta son soutien aux habitants de Misso-
Leur généalogie est d o n n ée dans l’ouvrage de R izo-R angabè. La longhi assiégés par les Turcs. Il fut par la suite vice-président de
famille s’est éteinte en ligne m ascu lin e à notre époque, avec les l'exécutif sous le premier gouvernement hellénique de Nauplie.
fils de Panaghi B., né A rgostoli 3 XI 1844. t id. 1927. oo Anna Époux d'Hélène Sakellaridi, dont :
Assam, t Argostoli 14 VI 1908. d o n t:
A ) loanna, <» ... Mexi.
I. Evangelos. ne 8 XI I8 8 ~ , * A rgostoli 9 V 1968, <» Elpis
B) N icolas, né Spetsae 1805. t 1842, se distingua au siège
Samara d'Argos en 1821, et aux combats de Naupacte, Néokastro et
IL Paraskéwe. ne 12 1 1891. « 1913 Andrea Foca-C osm ettato. M onem vasie. Vice-président du gouvernement d'Argos 1823,
(L’un de leurs fils. Panaghi, am iral, a relevé le nom de Blessa ministre des finances 1837. oo Maria Clados, t Athènes
pour s'appeler C osm ettatos-B lessa. - voir la notice Foca.)
.. XII 1890, dont:
III. Julia. nee 13 V 1900, œ A th èn es 19 I 1919 M ichel So- L Hélène, co : I) ... M exi, et II) ... Voulgans.
fiano. H. Dim itri, né 1829, t 1925, consul général de Grèce à New-
IV. Georges, né A rgostoli 6 X 1905. officier de m arine, t au York, oo Marie Bénaki. . _ _
combat 26 IX 1943 au large de Pile de Leros. élev é post-m ortem III Jean, né 1839, t Athènes.. IV 1926, député de Spetsae,
au grade d ’amiral. Président pendant 25 ans de la Société Nationale d'Histoire
D ’a zur a une tour accom pagnée de murs d'enceinte is sa ni des de la Grèce, dont il avait été l'un des fondateurs, oo Antoma
flancs et de la pointe, le tout d'argent m açonné de sable, la tour M avrom ichali, dont :
sommée d ’une croix patriarcale trilobée d'argent, chargée sur le a) N icolas, né 23 II 1874, t Athènes 21 IV 1955, atta­
fronton d une croix grecque de sable et percée de deux le net res a ché naval de Grèce à Paris, vice-amiral, conseiller de la
un barreau et d une porte ferm ée à deux battants au naturel. Délégation grecque pendant la Conférence de la Paix
Bibliographie KRR. 1918-1919 ministre de la Marine, délégué de la Grèce,
puis président (1931) de la Com m ission Internationale de
la Navigation Aérienne, ©o Aretie Gussi, nee 1880 en
Roum anie t Athènes 4 III 1966, dont:
D Jean, né 6 IX 1903, co 1939 Marie, fille du Dr.
Jean K okinniotis, dont : ., ,
- Lisa « ; 1) Paris 1968 com te Alexandre
T olstoï, (div.), et II ) Athènes 19 I 1974 loannis
rv liv a n n i. Dr. en droit. __ . _

2) Hdènem née 2 3 ’ II 1906. oo 1930 Francisco Mel-


gar y Rodriguez, com te de Melgar del Rey.
h) Marie.
c) Irène, oo Hermann Weissenberg.
c) Euphrosync. » Alexandre Gérondas.
e) Grégoire, né 1884. t .... » Riccarda IX* Agostini.
dont :
I) Jean-Louis. » Ada .... dont :
- Sylvana.
2) Elise-Antonia. oo ... Ricardi.
3) Roxane. » ... Bouzom.
0 Petit), né 1886, t 1966. oo Lilettc Rha/i. dont :
1) Dimitri, né 1922. oo .........dont :
- Anne-Marie, oo Georges Papachronopoulo.
- Euphrosyne-Sylvie. oo Vassili Eliadis.
- Lilette.
2) Georges.
g) Constantin, né 1890. t Athènes .. I 1972. général,
oo Athènes 1917 Aspasie. fille d'Athanasc Rctsina. in-
dustncl, dont :
1) Catherine, oo : |) Sp>ros Malamos (dix ), et II)
Antoine Poumpouras. ambassadeur de Grèce a Buca­
rest 1959-1964. ..
2) loanna. oo Athènes 1954 La/arc Ephremoglou.

BOTZAR1S ΜΠΟΤΣΑΡΜΙ
Famille onginaire de Souli. dans le Péloponnèse, dexenue
fameuse au cours des guerres contre les Turcs, et que la
tradition fait remonter au temps de Georges C astnota Skanderbeg.
donc au xv· siècle. Les Botzans firent partie des clans féodaux
qui fondèrent au xvm· siècle la fédération souliote, composée â
l'origine des villages de Souli. Axarikos. Samonixa et Kiapha. et
qui finit par réunir plus de cent vingt xillages La citadelle elexèe
par Notis Botzaris à Kiapha fut conquise, en même temps que
Souli. par les Turcs, qui s'y m aintinrent de 1803 à 1821.
Famille à vocation militaire, ainsi qu'il est facile de le cons­
tater en examinant leur genealogie. leur nom dexint célèbre pour
la première fois au combat de Seltso (axnl 1804) lors du « m assa­
cre des Botzaris». où tom bèrent héroïquement plus de cent m em ­ l.e g e n e r a l IX m c tr e R o tm m (1814-18 70 ). (A th è n e s, co ll. du g*- D T .
bres de leur clan. Marco Botzans fut peut-être le plus renom ­ BoUam).
mé des héros de la guerre d'independancc hellénique, et son nom
fut chanté par presque tous les grands poètes rom antiques : C h a ­
teaubriand. Byron. Victor Hugo. Lamartine. Delacroix et Daxid
d'Angers représentèrent son effigie. million de drachmes à la cause de l’Indepcndance, et arma quatre
Le dernier fait d'arm es lié à l'histoire de cette famille eut lieu xaisseaux pour combattre la flotte ottomane. » Panayota ....
le 23 octobre 1912 lorsque le lieutenant D im itn Botzans. com ­
mandant de l'arm ée Mixte d'Épire, hissa l'étendard hellénique sur
dont :
la forteresse de Kiapha. repnse à l’ennemi durant les guerres
I Nicolas, ne 1796. t 1833.
balkaniques. II. Vassili, ne 1804, t 1875. » Maria Tombazi, dont :
a) Stamati.
Bibliographie Nike*. Zh m *». Μαρκ»; Μ χοφαρικ. Alhcno IW* b) Xantho. oo ... Karpouni.
D A . I k o n o M d. Τ ό Σ ο ύ λ ι, o t Ι ο ο λ ιό τ α ι x a t tjo lx o y tv c ia ^ Μ χ ο τ ρ α ρ η . c) Manoli.
rciuon d e S o u li et la fa m ille B o tza n s) A th èn es, 1 9 5 2 ; P e r \ R G V III. Eleffhénos, né 1810, t 1899, oo ..., dont :
R O P O U L O Λ ό γ ο ς ίπ ιια ψ ιο ς ε ίς K . Β ό τ σ α ρ η ν ., (« N c c r o lo g c du general Vassili. né 1859. t 1923, oo Calliopc Coundounoti,
C on st B o tza n s ». « Π α ν ε λ λ ή ν ιο ν » . A th è n e s 5 n ov. 1 8 5 3 . dont :
I) Stamati. né 12 VI 1900, t Athènes 3 IV 1953.
officier de marine, oo Pans 28 XII 1926 Odette
Dcpussé. dont : A .,
- Vassili, né Athènes 15 XI 1932. t id.
4 IV 1962. oo Hydra 18 VIII 1955 Janine
BOLDOURIS ΒΟΥΔΟΥΡΗΙ Kolombos, dont ; .
- Stamatis, né Ëlampes (France)
Parmi les familles albanaises fu>ant les côtes de l'Argolide et I VIII 1956, oo Hydra 4 X 1981, Irene, Hi­
l'îlc de Spclsac ravagées par les bandes turques, et trouxant refuge le de Dimitri Gofas, avocat, professeur uni­
sur Pîlc de Hydre, les chroniques mentionnent les Boudouns. Le versitaire, Λ ..
nom est attesté dès le XVl* siècle, mais ne devint connu que dans - Daphné, née Athènes 23 II 1959. oo Hx-
la première moitié du xvm· siècle, grâce aux fils de Nicolas B. qui dra, 26 VII 1980 lannis Tsamados.
avaient fait fortune dans le commerce maritime et siégeaient au IV. Dimitri, né Hydra 1819, t île de Poros 1886, député de
Conseil des archontes gouverneurs de Hydre. Hydre entre 1843 et 1859, ministre de la marine, de I Inté­
Ces deux fils étaient rieur, des Affaires Étrangères ; Président de la Chambre.
- Vassili. qui arma à ses frais une troupe de 500 soldats comba V. Ioannis, né 1816, oo Anézo Coundounoti. dont :
tants dans le Péloponnèse contre les troupes d’ibrahim pacha * - Stamati, t au naufrage au large du
Morèe, lors de la guerre de l’Indépendance. 11 fut ensuite dépu 12 VU 1894 avec son épouse. Maître des C érém o n ies o
aux Assemblées d'Fpidaurc. d’Argos cl de Trezène, ministre soi Palais Royal, oo Marie Ballazzi, dont : _ - .
le roi Othon et vice-président du Parlement. - Marie, née Athènes 1857, t 1882. « Cortou.
- Stamati. né Hydre vers 1770, t id. 1853, fit don d'un déni Alexandre Caradja.
VI. Maroussa. oo Dimitri Miaoulis.
SPYROS BOTZARI
n 1650 + 1745
Pqi^morque de Soûl*

' KYRIA KO S '


n 1682 4^ m e
F\)!^morque de Souli

r G EO RG ES
Ί
n 1719 -+ 1803
Polémorque de Souli
ooDESPO KOUTZONIKA
n 1725 + 1804

1 DIMITRI -TOUSSAS KITZO NOTIS-CONSTANTIN NICIZAS-NICOLAOS MARIE-(soeur Makane)1


n 1754 + Arto 1813 tué su r ordre d'Ali Pocha n 1756 + 1841 n 1760 n 1768 + 1863
n 1750 +1792 ossossioé su r
ordre d'Ali Pacho de Jomna Polémorque de Souli O fficier dons l'Armée Françoise Polémarque de Souli Officier dans l'Armée F ra n ç a ise + tué b Seltzo 22 IV 1804
I oo CHRYSOULA Popozotou GHlOTI Premier Ministre de la G uerre de Grèce (1822J ao LEONIDAS P A LA SK A S
Officier de l'Armée Russe
+ 1804 tué par AI· Pocha
oo ? II oo ANASTASIE MAKANTONI
ΙΠ ooVASILIKI 8 A B Y L IS
Chef de la garnison de Misolonghi (1825-1826)
oo CHRISTINE Georges β Ε Κ Α n 1761 +1840 ?

r THANASE ' MARCO COSTAS ANASTASIE H ELEN E MARIE DESPO GEORGES ANGEUKI HELEN E NICOLAS GEORGES STRATIS * GEORGES H ELEN E ATHANASE VASILIKI DËSTO DEMETRE 1
(TOUSSAS) n 1790 + a u combat de n 1792 n 1808 -+1870 n 1785 +1804 +tué 1804 + 1884 +-1876 +tué 1822 1782 + 1806 1783 +tuée n 1790 +1807 n 1796 + ’ n 1798 + ’ n 1807 +1892
Karpems. 18 Vil 1823 +Ath ooTHEOOORE ooG UOUOS ooCONSTANTIN 1804 Général
n ,1792 + 1827 coEVANGELÛS oolRENE oo CONST ao NIC RtSCOUU Député Mestre
.. L 'A .g le de Souli “ 2 X1 *5 3 ooTHANASE SKYU30W0S SAFAKAS
Tué b lo bota-Ue ALEXANORIS CONTOGtANNlS fille du PETR ID I de la Guerre
de Phalène Ottioer de l'Armée Française Général
Généralissime del'Armee Sénateur général I oo DESPO
Occidentale o o H tL tN E TZAVELLA KONTAKI
I oo fille Ποο MIRA
Πα> CHRYSOULA d'Andréas Hermotaos
KAIOGHIROS f 1854 ISKO S ZINOVIOS

' DEMETRE VASIUKI ANASTASIE CATHERINE-TRYANOAPHILOU GIANNAKOS APHRODITE- MARCOS KITZO THANASE * MARCO HELENCO CHRYSAPHO TIMOLEON EVERGETIDAS '
n 1814 +-1871 n 1818 +1891 n 1820 +1838 (ROSE) n 1837 +1915 ASPASIE n 1842 +1896 n 1843 +1916 n 1844 +1901 n 1833 +1900 n 1834 +1909 n 1838 +1868 n 1848 +4929 n 1850 +-1858
Général Ministre n 1822 +1875 Capitaine de Colonel Colonel Officier Député
n 1838 + 1922
de la G uerfe 1 coCHRYSANTHE Oemoiselle d'Honneur de lo reme Vaisseau oo CATHERINE οοΑΜΑμΕ coAPHROOlTE ooDEM KITZOS ooOTHON KARPOS 00ΚΧΛ.ΙΑ NIOTI
ooCHARICLEE SISSIN IS oo GIANNI TIPALDO coBILLIO VASSOS SCO UZÈS K E F A LA KYPRIAD I ( 1832 -1904’ ) I 1830 - 1907 ) n 1865 +1920
Amélie
n 1833 +-1909 Ποο CHRISTO oo GEORGES CARAOJA ALPHONSATOS saeur^ du général (1 8 6 4 -1 9 3 6 ) Colonel
fille de Nicolas ANTONOPOULO n Lixoun 1818 Timoléon Vassos
DEUYANNI et +Athènes 18 I 1895
de Catherine M agistrat Présid du
Notara Tribunal d'Athènes

-L ANTONOPOULO
ATHANASE EMILIE 1 NIKE 1
Γ CHRYSOULA* CONSTANTIN* HELEN E
CATHERINE CHRYSOULA MARCO ATHINA CONSTANTIN CONSTANTIN 1 DEMETRE DESPO ’
n 1851 +1875 n 1852 +1922 n 1854 +*73 n 1857 n 1858 +1919 n 1860 +1944 (VICTORIA) n 1857 +1922 n 1862 +1936 n 1882 +1945 n Athènes 23 IV1889 f Athènes 1980
+ 1878 Général 00 NICOLAS Colonel oo HECTOR - Comte
1844-1695 Général Oéputé
ao GEORGES oo SOPHIE fille ORAKOS oo H ELEN E oo CATHERINE OE ZORZI de Janm a 1926-1933 M ICHEL
PROVELENGHIOS du comte ORPHANIDI veuve KANAVARIOTIS (1878-1940) Ministre de la MERCATI
Spyridion ROMA œARISTDMENE de Chr Rolti Manne P résid de n Zante
et d'Asposie KONTOGOURIS 9 VII 1889
lo Soc Nationale
Mourousi d'H istoire t Athènes
2X1 1963
aoÉGLË AiGlNlTOU

ASPASIE DEMETRE MARCO SPYROS PETRINIE ' 1 VASILIKI 1 1 CATHERINE KITZOS MARIE 1 NOTIS -TIMOLEON 1
n 1891 +1974 n 1892 +1965 n 1893 +1960 n 1894 +1948 n 1902 +’ n 1914 +1969 n 1934 -
Microbiotoqu* ooEVANGELOS Capitaine de
ooGIANNlS NAXAKIS Voisseau
ooTHEMlSTOCLE 1*r Conseiller d Ambossade
ooCALLIOPE I ooMYRSlNI ooOEMOSTENE BALTAZZI CHRYSANTHOPOULO « H E L E N E DRAKIDIS
DIAMANOIOI CHOREMI Amiral ooELSA SASSOS Am bassadeur
AMBELORAVOl
II ooALEXANDRA
PANTZIRI

1 MARCOS ROSE ‘ 1 CONSTANTIN 1


n 1934 n 1946
Aviateur
ooATHINA MITZAKOPOULO

I KITZOS I
N 1976 NJ
LO
L*J
234 r canitale. Reiranchcs dans leurs monta-
sa"C· défiant rauior.te dc t o u t souverains
.. „vcC Achélous pour des Balkans,
ct lcslesTur^
prc.
VII. Dcspina. oo Spyro Calogcropoulo. (Leur lils Nicolas e s tanlacuzcnc
Calogcropoulo, né Aihénes 2 V 1853. t id. 7 I 1927, minis­ tnCSr's Bua battirent I cmP née dc sa mort, Gjin Bua Spata
ire de la Justice 1903, des Finances 1904, 1920 ; de l'Intérieur 135K et l4d0 A. r1"u ;cl
1905-1908; Président du Conseil 1916, 1921. oo Marseille fn1,C
f d enlis
PoteEntre
d'Agyrocastro ^ ^de^ Lcpantc. Son
et successeur,
1418< pui;
23 IV 1879. Marie, née Marseille 1850, t Alexandrie
d ’Égypte 8 X 1929, fille de Stéphane Sékiari et de Sévastie “ .Î S J™ ·” · « p" " *
Rodocanaki, dont une fille, Fanny. épouse de Pierre M avro-
rU
aSrlo Tocco en dc ,a princesse serbe Hélène Prcl-
michali.)
Il nous a été impossible de retrouver une généalogie com plète 1 ·, fille de Bua Spaia O ^ de*Buon<iclmonti, despote de
de cette famille, dont beaucoup de représentants, com m e la plu­ L i Irène, fut lepouse α κ γ » Centurione Zaccaria,
part des Hydriotes, cherchèrent leur vocation dans la carrière Æ ' , -'use en I* » - Le demi-frère d W ,
d ’oftlcier naval. Citons encore, comm e ayant également appartenu Janina. Morcc, qui ne P en naissait tant dans les
lc Ρ,Γ Rua Spata, un bâtard c o m m u n dc U(K) · 1407
à cette famille. Nicolas B., ministre des Affaires Étrangères
1863-1865 ; et Vassili B., né 1840, t Athènes 1910. ministre de la Pa° îles familles d’alors, fut dl -P aux vénitiens. La fille dc ce
marine. Président du Parlement 1892, époux d ’Effie Mêlas. gfa cddu céder cette ville fort mariéc à un noble vénitien,
mais d prénom inconnu, descendants en ligne
Bibliographie :
Communication, par Mmf Odette Boudouris, de différents papiers de
lamillc, cl de passages relatifs a sa famille dans divers ouvrages, notam­ 22SK S g»
Morce, puis, apres » «SÆ Ï Ï Æ — — “-
ment celui, en grec, d’Aristide Sofianos . liydra. Athènes 1965. vice de Venise.
C ’est en cette époque troublée que naquit le personnage le
plus connu dc cette fam ille, le condottiere Mercurio Bua.
D ’abord capitaine vénitien, commandant des bataillons de stra-
dioles grecs, il affronta à partir de 1495 les troupes françaises,
notamment à Fornoue. Guicciardini, Commynes, d’autres écri­
vains du temps, ont vanté son courage. C ’est lui qui fit prisonnier
le duc de Bourbon. U ne fois sa notoriété établie, il proposa ses
services au plus offrant, com m e c ’était l’usage en un temps où le
principe des nationalités était inconnu : Louis XII de France l’uti­
lisa contre les Espagnols; le général espagnol Gonzalve de Cor-
doue lui confia un com m andem ent à Gcnes, et lui obtint le titre
BUA Μ Π Ο Υ Α Σ de comte d’Aquino et de Rocca Secca. L’empereur Maximilien
l’embaucha ensuite, pour guerroyer dans les Flandres contre le
Très ancienne famille albanaise dont le nom est cité dès les comte d’Egmont, et lui conféra la noblesse du Saint-Empire, un
premières décennies du Xtv* siècle. Réfugiée vers la fin du litre de comte et des armoiries d’un grand effet. On retrouve
xvt* siècle à Corfou, elle y fut inscrite au Livre d'Or en 1490, et ensuite Mercurio Bua aux côtés de François 1er à la bataille dc
devint grecque. On en trouve une généalogie fragmentaire à la fin Marignan, puis à nouveau au service de la Sérénissime, contre les
des «Chroniques inédites et peu connues» de Cari Hopf. Le
insurgés grcco-aibanais com m andés par un seigneur albanais,
médiéviste Sathas donne de son côté une histoire abrégée de ce
Bocali, dont il devait épouser la sœur. Caterina, en 1519. Fêté par
lignage qui, grâce à la faveur des despotes serbes du Moyen Age
Venise, adulé par des chroniqueurs à gages, tel le grec Koronaios
se tailla en Epire une éphémère souveraineté, puisqu'il était in­
qui en fit le héros d ’un poèm e chevaleresque, le glorieux comte
vesti d'une sorte de vice-royauté couvrant une partie de la Thés-
Mercurio mourut à Trévise où, dans l’église de Santa Maria Mag-
giore un épitaphe énumérant ses victoires affirme qu’il n’aurait
jamais dû mourir.
Lcs Bua des temps modernes furent moins connus, mais non
moins belliqueux. Ceux de Corfou - inscrits au Livre d’Or -
continuèrent à se battre contre les Turcs. En 1585 l’on cite un
Bua Grivas diriger une révolte contre les Turcs en Acarnanie. La
famille Grivas, originaire d’Épire, qui joua un grand rôle au cours
dc la guerre dc l'Indépendance grecque, prétend descendre de ce
personnage.
Tirant prétexte de scs origines épirotes, Mercurio Bua, auquel
l'empereur M aximilien devait bien des succès militaires, aflirma
descendre de Pyrrhus, roi d'Épire, se fit confectionner une généa­
logie à cet effet et ne trouva pas de contradicteur. Le blason qui
lui fut concédé reproduisait par conséquent les prétendues amies
des anciens rois d’Épire, enrichies par la croix aux deux étoiles
soi-disant concédée aux Bua par l'empereur Constantin, lequel se
serait arrêté dans leur château d’Albanie lorsqu’il eut quitte
Rome pour aller fonder Constantinople. L'effet artistique, certi­
fié par les autorités de Vienne, est indéniable: Écartelé: au ltr
coupe: a) de sinople à une croix potencée d'or flanquée de deux
étoiles à huit rais du même: h) d'azur à un porc-épic cl or,
couronne du mente : au 2e d ’azur à une aigle éployée d’or, cou­
ronnée du même : au 3e fascè de 12 pièces d ’argent et d’azur : au
4' de sable à un senestroehère mouvant du flâne de Vécu, habille'
de gueules, la main de carnation tenant un nœud de vipères ch'
sinople. En abîme, un écusson trilobé, au chef garni de trois bri­
quets d or et la bordure du même, d'azur à un griffon couronne
du meme métal. Casque couronné, taré de trois quarts d’argent a
cinq grilles et collier d'or: lambrequins d ’azur et de sinople
Cimier: quatre têtes de lion accostées d ’or.
Pietro Bua, qui dirigea en 1622 une ambassade de nobles cor-
liotes auprès du Sénat de Venise, portait : coupé d'or et de sinoph\
au senestroehère de carnation, paré avec bracelet, tenant unf
branche de feuillage, de sinople, accostée des initiales P B-
dernier blason est resté celui des Bua de Corfou.
235

tvLG AR' fV O Ü , C A R I S μ π ο υ ΛΓα ρ η γ entre saint Spyridion et Stamatcllo Bulgari en concédant à ce der­
ImrH^rianlc famille - l’une des ni,, · nier un terrain dont les revenus devaient être affectes au culte des
paraît à Corfou vers le milieu du x iV7 «f1K ,en?es dc Grèce „ ■ reliques. En 1554 le Sénat dc Venise institutionnalisait la gloire
la tradition, d un pnnee bulgare ci .Λ' c ’ dcsccndani , | · ' qu' surnaturelle du saint en ordonnant la tenue annuelle, chaque
bulgare. L es généalogistes la diviien én , C^ ain^ c n t d Î* ? ·™ samedi de Pâques, d’une grande procession à Corfou. En effet,
San Giovanni, celle dc Psili T h eotokos et tn?JS branchcs · c e f io T 1 année précédente, assiégée par une escadre ottomane, la popula­
Les Hulean bénéficiaient à CorfoU d' de San'* C a S n J ' tion corfiote avait été sauvée de la famine par l’arrivée inopinée
eulière. du fait du mariage de l'un des IcÎrT e P^ minen« pàni de plusieurs vaisseaux chrétiens chargés de blé. Ceux-ci avaient
d‘un pope gu. avait fui Constantinonlé e ^ ‘ *l5 2 1 · avec | i réussi à déjouer le blocus turc grâce à l’intervention dc saint
reliques dc saint SpyridÎon. Les relmCcs n a ™enanl à C o r f o u ^ Spyridion, qui avait parlé à l'un des capitaines pendant son som­
dès lors, comme fidêi-commis, en l l W ssees c" dot et resté meil et lui avait donné les conseils de navigation nécessaires.
d'autant plus vénérées que saint Snvrfi '°? dcs ijulg;ln A,.-ecs D'autres miracles dc moindre envergure s’étaient produits par la
protecteur de I fle. où il opéra p " u s & '° Π fuI ‘T " ' suite et les saintes reliques avaient acquis une notoriété telle que
le Vatican tenta de s'en approprier les mérites, encore que le saint
Ce lldéi-commis es, le T e il reflë, en r C'CS· C' eut été orthodoxe. Mais la Sérénissime, fidèle à sa maxime vou­
lant que les intérêts de Venise passent toujours avant ceux du
Je l'eglisc orthodoxe, était céièbio dè!°"'iΔ <1“ Srands w ,r°™ catholicisme, s’opposa à cette ingérence dans les affaires inté­
rieures de ses possessions du Levant. C’est pourquoi l’annonce,
ossements, alors déposés à C hypre ex h al, Cdu fa» que ses faite vers 1600 par les Oratoriens de l'Ordre dc saint Philippe de
embaumees. Transportés p a r la suite » £" ηι des émanai,^! Néri, d'une découverte d'un bras de saint Spyridion dans leur
solennelle était célébrée L K Ï 5 chapelle de Rome, n'eut aucun effet.
cembrc. en présence de l'empereur Anrée , r Lhonneur. |e | 2 S e En 1571 Assimina Bulgari rédigeait son testament instituant
reliques furent déposées en Z u sûr à γ Λ Cbu,e de B y « n c e t le juspaironato de ses fils sur l’église et les reliques du saint éri­
chaire,ou. don, la pente-fille έ ^ Ζ e n ^ T ^ ,e P°Pe Ca o gées en fidéicommis. Dès lors, et pendant plus de trois siècles, la
L acte dc mariage dressé à cette occasi™ ~ rSlamalelIo Bulcari tradition imposa à la famille Bulgari de fournir à chaque généra­
des reliques, mais, dès I5*>7 unp · ? s on. nc ,a,t aucune mem?,T ’
tion au moins un prêtre destiné à assurer le service du culte de
abnier. Le transfert des ossements eu M ieT en t f afin de ï saint Spyridion. En fait, il y eut toujours deux, sinon trois prêtres
tard, la munie,pahte de C orfou c o n sa c m iu ë s ^ ens* *privilégiés
a"S p,u* exerçant simultanément cette haute fonction ecclésiastique.

EUSTACCHIO
M tm br* du G rond C onseil de C o rfo u
oo

ANDREA STAMATELLO MARIA

oo1521 ASSIM INA fille du pope K A LOCH A IR E U S ,a p p o rte en dot ooGIACOM O BREN DAN O
le s r e liq u e s de S a in t S p irid io n

' DIM 0 MARI GÔ ' ' NICOLO F ILIP P O ANDREA ART E Μ10
+ a p ré s 163- •s p +1608
^ vers 1613
P rê tre od BARBARA Gd FVotopope de Corfou 1605
oc ANTONIO
G A L L IE L L O ce . GAZZUUN œ lE O N D A R A P E T R IZ Z I

ira ST I L I A NTT J ELENA"-1


H om e
Γ VIÏTORË
+ 2 7 V II1 6 2 3
CRISTODULO
+31 11637
P IE T R O FRANC ESC A POLYMNIA 1
^ après 1637
• sp coOIM O P o p e G d S a c e lla ire * 1 7 a o A L V IS E
cd SO PHIAN IE fille de Pope
Merrsr* du GC p r a m a t e f t in * s .p
G iovan ni C A LO TH ETO , a> DI AMANT INA fille ooSTAM ATELLA fille de comte ΜΙΝΙΟ
Corse'! ISS» nd C
d'Antonio L ANZ A ,nd C Giovanni CA LIC HIOPULO ndC
n d C / e m à Antonio
C alichio pulon d C et de Man et u lia Marco ran n d C .et de Crino*Rarturo
I______________________________________-

1
EM LIA DIAMANTI NA V IT T O R E 1
•S p
SPIRIDION
n 1 6 0 6 f1684
STAMATELLO
n .9 11615
PAOLO
n 10 II1 1620
VITTORE
n 10 IX 1622
ARTEMIO
-fs p 3>
oo1629 E L E N A fille Membre du Gd C o n se il + s P odEMIUA fille
«ELiATEO’i » ® « 3 4 FRAN CESCO
d'Agostino SCMIADAN de Corfou de Stamo
n dC Q U A R TA N O .n dC M A RU LI
ndK. oo B E L LAN DA fille de
n 1 6 1 2h érite 16 2 4 d e s a Dom em coGIUSTIN IAN I
m é r e L ib e r a E p a r c o de
nd Cet de Polymma Mastroco
la b a ro n n ie G io n e lla
_______ I
STEFANO AGOSTINO ' ELENA 1
CRISTODULO ARTEMIO
GIACOMO OlUARTANO' ’zuan - b a t t is t a MARC-ANTONIO NICOLO n 7 V 1642 η 7 I X 1649 n 19 X 1656
n 25 X 1634 n 23 X 1638 CO II 1671
n a ni 1631 n 8 I V 163 2 C h evalier de + 2 V 1685
PopeChristophore + 2 V11682
ir .e s ·, 1667 de lo b aro n n ie œ ooM A SSIM ILLA f i l e 4 ap rès1684
Dr en méd et p hilos Gd Protopope de St Marc o o B E T T A .f. M A N U ELE
FlO M A C q nd C
GioneUo deTeaftlo BAGLIARIN d'AlviseFLORlO
« rvdCet d'Elena de l'U n tv de P a d o u · Corfou rem à Ste II u la Tr i fe r6
1675
Calichiopulo Protomed»co* de
C o rlo u 1660-1678
OD
L
'ARTEMIO C A LO C H ERETI ' 'A R S E N I0 '
PI E TRO (VERIN') GIAN BATTISTA’ + s.p n 3 X 1 1676
'n®F ïïr(5uÀffTÂinr ‘ZoAzr 'a L ëssàn dits M A ftlN Ô n 24X 1660 +s p b p
+ 1709
1 9 VI, 1708 i %f) n 1 6 3 3 t1 6 9 0 bp A m bass à V enise 1720 ooSPE R A N ZA (ELPIS)
10toronr,*(j.aneiio a o E L lS A B E T T A fille de fille deZuanne LANZA/
rtO D O R O Pietro PETRETIN n d C etde Mirô B a r b a tt
p*Q S S A L E h D in d C nd C

<i>

's m e r a l d a '
236
d ’Athcnes q u ’une famille ne pouvait être usufruitière
laquelle assura à la famille Bulgari une preeminence d autant plus
marqué par rapport aux familles de la noblesse de Corfou d'une telle im portance. Un décret administratif c ÜC ^«que»
Bulgari, et plaça la châsse m iraculeuse sous rant^r,.*Propna k
que de nombreux autres membres de cette ,a1m,ll^| se ^ ,gnn a! ^ ^ l'évêque de Corfou. c unian* ..
brillamment par leur activité littéraire et culturelle, non moins . · · » . , , ~ v Uf

que par leurs faits d armes dans les interminables guerres menées La protection sainte continua a se manifester Da
par Venise pour la défense de loccident. Nouveau miracle en man « L'île de Prospéra », Lawrence Durrell relate ^ ro-
1716 à l’occasion d ’un autre siège de Corfou par les T u rcs, on connu : en décem bre 1944. lorsque les troupes allemand f a i 1
avait alors vu paraître dans le ciel un groupe d ’anges entourant un taient contre leurs ex-alliés italiens pour s’assurer de l / a * K
moine. C ’était saint Spyridion, lequel, brandissant d une main tion de Corfou déjà bien endom m agée par les hnmk doni>na.
la croix et de l’autre un flambeau, avait épouvante les intideles et leglise des Bulgari, bourrée de fidèles, fut épargnée a| rdcniCnU.
mis leur flotte en fuite. Nouveau décret du doge, instituant une bâtim
i r a i ■1 1 I ents
V I I I j avoisinants . .n'étaient Mq uu ’un
u n monceau dee rnU’. in
I M U m .C a U O i n fIK? !.I (,U{ ta c
_ . . AA -J mm Λ M t «I M mm ·% λ ^ a ·
deuxième procession annuelle en I honneur du saint protecteur, ques du saint existent donc encore de nos jours et co ■
laquelle se déroulerait cette fois le 11 août. La famille Bulgari être plusieurs fois l'an portées en de solennelles nror<»cc;Ulnucm a
figurait toujours dans ces festivités aux places d'honneur. de l'église qui les abrite à l'ancienne forteresse vénitienn°nS allant
Cela dura jusqu'en 1925, lorsque saint Spyridion fut en quel­ O utre les Bulgari restés à Corfou, il faut mention
que sorte nationalisé. L'on jugea alors dans certains ministères com tes Jacob et M arcantonio B., frères, officiers de | r lcs
® ^ardc

r ZANÊTÂ SPIRI Di ON MARCANTONIO STELLULLA ZAFIRULLA


n2iVI11690 ;f l3 X 1 1751 η β IV1701; *f3 XI 1779
Gd protopope 1736-49 com te hérëd 16 IV 1772 c o S T E L IO c a p o d is t r ia
CD II.1711 BARTOLOMEO oo B E N E T T 0 TEOTOCM I
gd 19 Y1L1X9 STI LIAN A IStellulla) fille oo 1723 D IA M A N TIN A fille de Livio D a VE JA nd C
ZACCMI,n d C
deCostontino TRIANDAPHILLO.ndc
n dC .
Dr en droi yrdC,e1 d» Teodona Copodoœ

1MARINO* ZUANBATTISTA ZORZI PANDOLFO NICOLO MÉ T RO Tw m nar


n S JÜ 1 7 2 5 ,4 26IIM804 n 18X111726. n 13 V» 1733 n 1 lV I1 7 3 5 |fS tP e t» rsb o u rg 1629 n17 11743 # 1 4 II11622
Pope Comte 1θ IV 1772 ♦s p *Jp Chevalier de l’ordre ru sse de Ste Anne Pope P o lic a rp o aoSTAVRACHI
oo 20X1751 ADRIANA fille deFilippo Noble russe(Com m andant-Ephore de Corfou 1799 ao LO U LA fille du comte P E R I.n d C
QUARTANO,ndC et de Mari ett ma Polit i s o o E F R A S IA fille d e C o sto n tin o C A LO G E R A , Giocom o B A R B A T I
n d C ,et d'A nnolo Capadoco_____________________ et de Fran cesco Piqro

_____c f 1 r
SPIRIDION- GIORGIO LIVIO CECILIA GIACOMO GIANBATTISTA ANTONIO MARCANTONIO SPIRIDION-VEJA ELENA GIORGIO
PIETRO n 3 XIT755 n 16. Π1.17 5 8,4 3 X1834 n 1760 ASCANIO n 31X1783.*41V 6 U n 1785 n t lV I 1787;+29X1620 n 16 V II 1799426J 1673
n 21X1763
η 25XT752 ♦avontT772 od I 1787 E LE N A fille du c1? OD26 II 1796 ^ J^ * * ^ ·* Pope ♦s p à St Pptecsbourg Préfet sén ateu r œ>1621 42511796
♦s p Allagator TRI VOLI et de la GIACOMO-PIETRO 4 ( 16 ) Vltl 1628 OD Colonel russe S e crét de Député, GlOR GIO-SPl RlDlON co 1763
corrtesse Μαπββιηα Dadichls 2 0 R2 1 Othc »er de lo l'ambass de Russie à Modnd. 00 ΜΑΤΙ LD A POLILLA ELlSABETTAtdi
noble de Venise Oord» impénal* CHIPRIOTI ndC G»org.oHS6APA
du T sar. Hétainste'
® . f d* ndC
et d e .......... .....
pncesse Cantocuzer»

*MÂRCANT0NI0 PIETRO ZUANNE SPIRIDION ZUAN- CRISTODULO Ί 'NIC0L0"ANT0NI01 I ANGELICA ELENA MARIA MARIA ' ‘MARCANTONIO1
ηΑΠΙ1789^13νΐ11β75 n30 IV.1790 η 25 0(1791 n 2 JII1796 BATTISTA η ιβοο f* P n 24XL1635 n .15.X 1849 CATERINA
coSTILIANA filed u +15 11874 416IV 1839 4 16JV1886 η 1796 425X 1878 + 2 2 V 1913 4 2 XI11899 ao J E AN n 20.XI18S4 odSTILIANA tille
comte Piergbcom o Moine Morne 44 IV1644 cd 13. VII 1641 00 A N D R E A 0 0 11 I 1868 ROOOSTAM O- -4 181 1922 de Sptridton
TRI VOLI n d C Moine PEN ELO P E fille SCA RPA AN D REA T R IA N D A P H ILO cd 30 1.1871 MARMORA,ndC
d ’A ndrea MUSTDXIDI Z A V IT S IA NO nd C comte SPIRIDION titulaire deiaberü*·
nd C B U LG A R I nieBragadina.ctdf
Caterina P itn .

SPIRIDION COSTANTINO TEODORA 10ΔΝΝΑ


sp

n 13 VI11851 n.15VI1654
415 1V1Ô75 P r ê t r e (Rsète 00 + 22 X11882
001871 MARlAnCATERINA 00 VII.1876 GO O D RID GE 0013 X II 1873
fille du com ieSpiridion- AN GELICA STRATIGOS pasteur anglican comte SPIRIDION
Veja B U LG A R I ♦22 IX 1907 TEOTOCHI

1 JEAN ' VITTORE STEFANOS GEORGES


n.19VBI «73^1952 n1V 1877 n.29J 1881+1950
ELLIA-IOANNA UDIA
n 17.X 1883
Dr méd ♦KXL1907 Prêtre 4 22 VII11908
œ1903 MARIA ao2SV»l1902 MARIA œ 4.0.1908 EVAN TH IA cd 10X 1904 ao C H A R LE S
PERAGALLO n 1684 .1961 KOJEVINA, soeur XENOPHON
n 1880 .1964 BLA CKN EY
fille tfAiexandreGIALLINA, d'Hélène Marmora STR A TIG O S diplom ate an g lais
ndC^et d’Errrmo Scrivono n1885 «1956 G é n é ra ld é p u té
de Corfou

SPIRIDION ALICE GIORGIO ASSIMINA NICOLO SPIRIDION


n 20 VII 1905 n 1 HI 1907 n 21 XI11916 n 1 I 1919 n 6 XI11920
LOLITA
♦ 1962 ♦ 1979 η β X 1905 n 1904 4 · 1917
4 1971
aoTHEANO 00 . ,
lao 1925 C A T ER IN A
RICA K I N IC O IA ID I PAPPOU I d i v )
Iloo C A T ER IN A . f du
Dr Const PALATlANO
«t d 'E u p h ro sy n e Roii,

I er lit
Γ
JEAN 1
marillia NICOLAS
IIe lit
STEFANOS OCTAVIO SERGIO
n 16 V 1932 n 16 V 1932
N E IL n 1940
4 -2 4 I 1959 n 19 I 1942
MAC VICAR
00 ANNE de I 00 17 VII11958
«1972 ELLI » Τ Α Τ ΙΑ Ν Α
SA IN T-A LBIN E L U C O L L A S (div)
M O U R A K ILI N IC O L A IO l
II as 10 X11977
*Q c o u s in e ! d iv )
OLGA ZA C H A R IA

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CRISTINA ' NICOLAS SPIRIDION
" 16X11955 n 20 V 1959
CATERINA-SYLVIA
n. 1973 n. 1976
2
'A N D R E A ANTONIO 237
n 1 2 .V l* 4 · n vers 1650 .f 1699 CHRISTODULO ZUANNE
Comte 10 V 1696 n vil1652
.22 MARULI
Od Protopop* d t Corlou 1675 n Î1 II 1654 + 22 VIII1714 η β X 1656
gdE L E N A M O RELLO
ooMARlA,fille d'Agostino +» P
00 1676 TEODORA SAOIANO
P E T R ET IN n d C

AMATELLO CHRISTODULO francesca


n****6
η 1666 Μ β V1I1679 -fTI IIT743
n. 1681
STAMATELLO FILIPPO-CALOCHERETO VITTORE STAMATELLA LESSANDRA
n 17 VII 1675
I eviT06 oo ZA N ETTU L A.fille
Pop#
oo G O LF IA,fille de ComU 1693
n 2 6 IX 1679 + 1730 n 21V1662
^ARlAt'»·*0'"0 dOttaviO MARCORAN Giorgio LISO A R A
ooAN DREA
ooE LPIS ,ΙιΙΙβ de ooLOULA ,ΙιΙΙβ
P r it r · aoZUANNE ooPANAYOTI
q UARTANO ndC CALICHIOPULO Co ml* 1716 TRIVOLI LUPINA
Ζυαηηβ LISOARA
n d C e t dePulloTroilo n dC d'Anton» CAPAOOCA ao1729ELENA nd C
ndC n dC
nd C nd C lill· d'Alvii· FLORIO
Socellaire
« j j ^ j Î C O 'T U A N N E ZÔïïT\MARIA GIORGIO
n 24VIII «99 n 12X111696
AKIEMIO-PIETRÔ ANASTASIO MARCANTONIO SPIRIDION-MICHELE '
η2ΐνΐιι»β6 π 171 1709 n 30X1710 η 17IX 1713
fsp oo1741 + SVII11757 η 27X1711 +17 VII11778
+ * p.
<,,1717 PAOLA ANASTASIO cd L O U L A .fill· d· + 2 0 IV 1764 Dr tn droit Président du Sénat
o o IS A B E L L A (lill· «31X111743
COmteSSe POLITIS O io rg o S C H IA D A N de l'Etat Ionien Comte 1Θ IV1772
d ·S le la n o RICCH I, c h i a r e t t a ;! » ·
TEOTOCHI- ndC n d K t l n d c ·1 001735 EVGENULLA,fille .d·
nd C « Id ’Elena d 'A lv Is· CALICHIOPULO
Andnjtseli d · C e c illa C a v a la ri Z a c c a ra R0D05TAM 0 ,n .d C
Pietro R lcch l n.d-C ,«< d 'u n · Gtropctri et d e B e ttu lla Marcoran

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JAMO INA BETTINA1 ANTONIO CHRISTODULO Γ

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nSIITCO n 27 V 1761 +1V1845 Ico 27X111764 Gl RO LA MO ao 24 VI11788 n 161X1809
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Comte CHRISTODULO
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R0D05TAM0- 1640 Oéputé
Spir.d.onO AN D O LO ndC MA ΜΟΝΑ ,n d C nd C d · D o n t· V A FÉE TRIANDAPHILLO ® 6 11824 JO SEP H IN E
ndC AU CLER

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r SPlRlDION-VITTUKt ANTONIO SPIRIDION CATERINA ' r
NICOLO- IMOLEONE CHRISTODULO 1
τ Χ Ι Τ ’ββ + 24VI1855 n 1821 n 12111825 -f 29 1 1895 n 1835
Pressent du S é n a t Io n ie n « 3 3 + *P 4* P « 1 8 7 5 E L E N A .fille d · S lr «12X 11859 E L E N A
oo DI AMANTINA fille d · Peter B R À ILA S-A R M EN I Comtesse CAPODISTRIA
Zuan V EN T U R A n d C s P

ASSIMINA ‘ ISABELLA f
GIORGIO COSTANTINO
non m c re e + 28 IM1699 n 9.VIII.1Ô62 η 2ÔXI11669
ooComte CO STAN TIN O + 16X11.1924
A NI NÔ-COR A FA N r\ 1606 Colonel A m iral Ministre
n d K .G ouverneur deCéphalonie o o E L P IS LlKIARDOPOULO de la M arine .

Θ
LEONDARA CONSTANTINO SPIRIDlON ZUANNE ZORZI PIETRO
ARTEMI NICOLO n10I 1623 n 30 VI11626 tsP
n 291X1612 n 4 I 1616
n 25 111606 n 17IX16t) I ooSTAMULLA SAGIANO
P ré tre cdISABELLA
<x>STAMATELLA ooSTAMATELLA a>1631 GREGORIO coSTA M A TA ,fille de
II ao .. fille de DimSTAVROS
tilledeGiorgio
iiledeNiootoBACCO CAZZAITI #n dC Z u o n T R IF E R IO
PANDIN
et deStefaniAa Pull· ndC
LEONDARA F L O R IO n d C . Illoo1680 ANTHOULA CA V A SSILA

«1631 GREGORIO
C A Z Z A lT I

BETTINA1 ' ZORZI STEFANO MARINO 1


r
PIETRO ΥΚΐΙΊΑ(flTmu^r ZUANNE ANASTASIO ZUANNE1 n15 IX 1650 n12 111653 n .1 2 ll 1655
η 1Θ 11632 n 101V164 2 n 1655 + 4 VI11734
n 11X11648
+29X1710 00 vers 1680 Sacella ire
•*P ® . X II 1661 + 22 IX 1688
P rêtre ANTONIO
AhTONÜ OOCCHINI oo13IV 166 2 oo18 X 1690 E L E N A fille
G ERO PETRI
CHIARA d'Antonio LUPINA n d C.
nd Z.
nd C
MANIANINI et d'Anzolû Dona

SPIRIDION ZORZI-NICOLO EUPHR05YNE LUCIA


NICOLO VALERIO SPIRIDION f ZUANNE n 10 VI11692
n 2 V 1690 oo MICHE L E cd25 XI11709
n 3JV1670 + 11 VII11760
+ 2 7 IX 1748 TEOTOCHI BENO TRIVOLI
+ 5 IV1736 M oine. Archidiacre de
D iacre 1749
n d C. ndC
Gd Protopope de C o r fo u 1715-17 36 Gd Protopope de Corfou 1749-17Ç0
l'archevêque orthodoxe de
oo1691 D IA M A N T IN A , fille du comte oo1743 MARIA fille de Demetrio
Venoe.Gd Protopope de
S to m o M IN lO n d C T R IV O L I-P IE R In d Cet de
Corfou 1738-1748
et de Z m e v r a T r ia n d o p h ilo C re m e s n a Cocchim

ELENA
η ΖΘ X 1759
fils NICOLO co CO STA N TIN O P O L I T I S / v d C
n 16 .VIH1695 + BarW t«am o.,)24V..ll790
| 26 V T754
I «1713 LUCIA, tille d'AngeloBACCO.ndC oo2 IV1761 LUCIA ,t m ·
Bœ 26 IVT723 LUCIA, tille de Nicolo SCHIADAN de Vincenzo DONDI,ndC
n d C ,n d K •t d 'E le n a M astrocd
* t de ko f ile d O ttovio Marcoran

ΟΙΑΜΑΝΤΙΝΔ GIOVANNI 'GIORGIO CHIA


n 6 I 1735
4* P la o A N G E L O - V IT T O R E
«'ÏIMOTEO p
C A P O O IS T R IA n d C.
^ίΑ'ΛΟΡυΐΟ Π o o A LT A V ILLA C A L IC H IO P O LO
*dC n d C
238
Châsse abritant les reliques de Saint Spyridion (illustration p
Impériale a f d o m f' p u r'' lUrem'isè
£ $ , ‘1 L'histoire connaît peu de cas semblables à celui de la famiii t>
qui lut si longtemps lice au destin de reliques sacrées. Ferveur iUlg4n
d'Alexandre .Ypsllanti.’ la somme * 40 000j u b ^ Nomme du Moyen Age, la possession de telles reliques entraînait Η\ϊ
conseiller d’Etat en 1820. «presque » W r e c l n t e ofllciers avantages moraux pour leur détenteur. "^ense*

Γ
M S B îS g
Vatatzés avait pour mère une princesse Cantacuzene.
aussi en Sibérie et y mourut. Le Messager d Athe-
Il suffit de rappeler ici l'exemple de Venise, dont les diri
828, n'hésitèrent pas à faire voler le corps de Saint Marc
déposé à Alexandrie. Ce saint devint l'cmblcme et le symbole ι??Μο*
nissime. Deux siècles plus tard, en 1099, la fiotte vénitienne dec ***·
Lycie et amena à Venise les restes de Saint Nicolas, patron d e s 1^
s·c*

le s du 3 ï v w T q u ? relate cette histoire, ajoute que leur sœur restes que la république de Pisc. rivale sur mer de Venise prctendaW^
était mariée à un noble russe du nom de V irigum e.leque était le nir elle-même depuis plusieurs années. uauacte.
beau-frère du général Toutchkov. gouverneur * M“ ° , Sal
Au temps des Croisades, nombre de chrétiens se risquaient
Snvridion reparaît dans ce contexte, puisque, toujours selon le
périlleuses routes de l'Orient dans l'esprit d'y trouver quelque relh \ Ι<Ν
légats des papes avaient depuis longtemps enseigné à leurs fidèles QueC' ^
même article du Messager d ’Athènes, les la
Virisuine habitaient à Moscou dans le quartier de la Spirtdo
novka, ainsi nommé parce que son eglise paroissiale abritait un nombre incalc Possédait
reliquaire contenant une main du saint apportée de Cortou. le sac de cette ville par les Latins de la IVe Croisade (1204)'fut
Tous ces honneurs religieux et militaires eurent leur contre­ outre le carnage
________ „e, le vol d'œuvres d'art et la dévastation de biens sccùl^'
coup sur le plan nobiliaire, après que la famille Bulgan, inscrite par un impressionnant butin en reliques. On les ramena triomphale™
au Livre d'O r de Corfou en 1549, se fut séparée dans les trois en Occident, leur authenticité ne faisant de doute pour personne Le i
branches présentées par les tableaux généalogiques ci-apres. de Venise, initiateur de cette Croisade, avait fait son choix le prenne
La première reçut le titre vénitien de comte (18 IV *77-). s'attribua un morceau de la Vraie Croix qui avait jadis assuré la victo"
confirmé le 2 IX 1840, par décret de l'État Ionien. L'un de ses
de l’empereur Constantin, un bras de Saint Georges, un peu de sane d
Christ et un fragment du crâne de Saint Jean Baptiste. On connaît parait
représentants, Marcantonio (1787-1820), au service de la diplo­ leurs la répartition entre d'autres hauts dignitaires laïques et ecclcsiav
matie du tsar Alexandre I, fut inscrit dans la noblesse russe. tiques de divers os de saints, d'apôtres et de martyrs, de cheveux de I
La deuxième branche reçut le titre vénitien de comte Vierge, d'un grand nombre d'autres morceaux de la Vraie Croix. 3
(10 V 1690), en la personne d'A ntonio, com m andant-com m isse La république de Gcnes, qui n'avait pas pris part à la conquête de
de la galère de Corfou, qui se signala dans la guerre contre les Constantinople, eut néanmoins sa part de reliques après qu'une galère
Turcs ; en la personne de Vittore, prêtre, en 1718, également pour génoise se fut emparé d'un vaisseau transportant vers Venise un lot"d'ob­
son rôle dans la guerre contre les Turcs, peu après que se fut jets saints.
produit le second miracle de saint Spyridion ; et enfin le Les transports de reliques continuèrent aux époques ultérieures, d'au­
18 IV 1772 en la personne de Spyridion Bulgari, président du tant plus que l'avance turque et la profanation des sanctuaires chrétiens
Conseil de l'île. Tous ces titres furent confirmés aux descendants
d’Oricnt justifiait le sauvetage des restes sacrés des saints et des pères de
l'Église. En 1463 le Sénat de la Dominante faisait venir d'Egine le corps
par décret du 9 IX 1840 délivré par les autorités anglaises. de Saint Luc l'évangéliste, encore que la ville de Padoue affirmait le possé­
La troisième branche reçut le titre de comte vénitien par der de longue date. Une commission de cardinaux se prononça en faveur
décret du Sénat de la Sérénissime du 18 IV 1772. de l'authenticité des ossements de Padoue, mais Venise n'en continua pas
Le blason des Bulgari a été représenté plusieurs fois ; on le moins à célébrer ses propres restes de saint Luc. En 1454, évacués clan­
retrouve dans l’armorial de l’université de Padoue, sur le portrait destinement de Constantinople subjuguée par Mahomet II, les cendres de
du protopope Giovanni B. exposé au palais du m étropolite de Saint Anastase, arrivées elles aussi à Venise, suscitèrent d'autres contro­
Corfou,
v v y i i u U j vet, à Corfou
l9 U v U l 1 U U également,
I v l 1I t 11 sculpté MJsur
1 Udes
Cj Ltombeaux
U lllU L c iU A de verses hagiographiques.
fo ™ ; il ^
famille et dans l’église de la γPanaghia >________U · ι : · ____
Limniotissa où' ·ιil orne un En 1462 les Vénitiens réussirent à faire sortir d'Egine menacée par les
grillage en fer forgé: d ’azur au lieue sautant, d ’argent, surmontant Turcs la tète de Saint Georges (qui avait été déposée pendant tout le xiv
un croissant du même, et accompagné au canton supérieur dextre siècle à l'Acropole avec le bras de Saint Cyprien, la cuisse de Saint
d ’une étoile à 7 rais d ’or. Couronne comtale.
Macchabée et les Évangiles écrits de la main de Sainte Hélène) et la remi­
rent à l'église de San Giorgio Maggiore sur le Grand Canal.
La Russie, après la chute de Byzance, prit la relève de cette grande
Bibliographie : tradition. Après qu'Ivan III, l’époux de Sophie Paléologue, eut proclame
Per la famiglia Bulgari juspatronata délia chiesa e glorioso corpo cii S Moscou comme Troisième Rome, il fit venir de Grèce un grand nombre
Spiruiion a Corfu, recueil de documents de famille publié à Corfou en de reliques. Leur culte, dans la Russie impériale, prit une ampleur iné­
1779, reproduisant les actes d État civil, les certificats de noblesse, les galée, aussi les autorités issues de la Révolution d'Octobre décidèrent-elles
actes de donation rédigés en faveur des reliques. Cet ouvrage, très rare, d'en finir avec des superstitions léguées, selon elles, par des siècles d'obs­
figure à la Bibliothèque Nationale d'Athènes sous la cote BEI 187 · ERR · curantisme. Entre octobre 1918 et avril 1922 l’on exhuma publiquement,
G. A r s , Eteriskoe dvijenie v Rossii (Le mouvement hétairiste en Russie) sous les caméras du cinéma soviétique, des dizaines d’ossements de saints,
Moscou 1971, p. 263. d'évêques et de princes médiévaux. Dans biens des cas des supercheries
éclatèrent au grand jour, puiqu'il devint évident qu'ici ou là l'on vénérait
des châsses vides ou de faux ossements. Mais tel était le besoin de merveil­
leux que, par villages entiers, les paysans russes continuèrent à venir se
prosterner dans des sanctuaires désormais privés de leurs reliques. Lon
découvrit même que des messes clandestines étaient célébrées dans une
section de criminologie médicale, au musée de la Police, à Moscou, ou
1on avait déposé une momie d'évêque.
Lavènement d’un ordre social nouveau allait donc changer tout cela·
Aujourd’hui, soixante ans après, les masses défilent devant le mausolée
abritant les restes embaumés de Lénine.

Bibliographie :
Plusieurs historiens se sont penchés sur l’inventaire des reliques dont
s étaient emparé les Croisés après la prise de C o n s ta n tin o p le . Citons <■
comte R i a n t , Exuviae sacrae constantinopolitanae, 2 vol.. Genève I87/
Charles B r a n d , Byzantium confronts the West. 1968, p. 264-266. ,
bilvio 1 r a m o n t in i , Injlusso orientale ne! culto dei santi a Ie u e : {
ιο ί *·!0 ^ ολ,dans K <Venezia e il Levante lino al sccolo XV». l 'orei^
, P- 801-821 ; Kenneth S e t t o n , The head o f Saint George. « V e
eu um», XLVIII, Cambridge Mass., 1973, pp. 1-12.
our Iepoque moderne, voir: Bernard M a r c h a d ie r , L'exhumation
Blason dcs BulBari sur une Corfou ,co11· ° · j · Λ l<^uf s dans les premières années du pouvoir soviétique. Cahiers
Monde Russe et Soviétique 22, I, Paris 1981, pp. 67-88.
239

3ui avaient fait scuInter'™'1 ? ρί'Γ'Γ dc 1481 Par ·« Lorcdan,


dcs Évangiles « Non ,\ Λ façade leur curieuse devise extraite
au duc de Mantouc n,,k Ρ ° 7 ΐο ^ non nohis !>K Vcndu cn 1 5 8 1
w,ck. enfin, par les ’hèriti Cn , 5 8 3 par celu'-ci au duc dc Bruns-
Palais passa en 1608 d ^ cc dc,rnicr’ à Vct»orc Calcrghi, le
mariage avec Vincen/o r 3 d°· 7 , Marina Calcrghi lors dc son
G rim ani donnèrent une S tn m am ^ C « t là qu’en 1652 les epoux
Charles Fcrdinan2 dc H ''h ^ grand,os1e cn d o n n e u r de l’archiduc
*f . cis. Mais en 1658 lenr^?bsboarg f ,1 dc son épouse Anne dc Médi-
f l G rim ani, mêlés à u n i \ ίΤ° ' * Ά 1 abbé Vctlore’ Zuannc et P.ctro
enlever la gondole rie p UCFC C d^ famille avec les Querini, firent
lo p era, l'amenèrent t ranccsco Querini Stampalia à la sortie de
assassiner 1 d° f° rce au Palais Vendramin et le firent

Conseil dcs^D ix^di ^ a *c^gblî ^urcnt alors exilés par décision du


tion des biens Y^nortp h° n°blcSSe ?\ soumis à la confisca-
tant Limace de V P? rt\/idu pa a,s fut scellée par une pierre por-
jardin une colonne 1 MarC’ Ct la RéPubli9 ue fit ériger dans le
commis nar le! r avcc Une inscnPlion rappelant le forfait
preuve du re ? e h e ^ ma,n^ COIl lre les Hfeertés Publiques. Toutefois,
dès 1660 le mei|1 C.niCni des 0,s de 1 Eta1, les Grimani obtinrent
noblesse et J ? ba de Icur Pc,ne' recouvrèrent leurs biens et leur
cn h é n W aj? ulerent U"J nouvelle aile au palais. Celui-ci passa
Ven r ? . c u r S? ur Manna' 9ui avait épousé en 1638 Nicolo
cnaramin. Leur descendance directe s’éteignit en 1750 et le
palais entra en possession d'une autre branche des Vendramin,
qui ajouta a son nom celui des Calcrghi, famille dont elle ne
escen ait pas. Le palais lut vendu en 1844 à la duchesse de
erry. Ui dernière représentante du nom et des armes des Ven-
raminC alerghi mourut en 1894, mais le palais existe toujours
sur le Grand Canal.
Q uant aux descendants des Calerghi déchus de la noblesse véni­
tienne, oubliés par I histoire en Crète dominée par le sultan, ils
furent contactés à la fin du xvm· siècle, par les émissaires russes
sillonnant les îles grecques à la recherche de mécontents suscepti­
bles de créer des em barras à la Porte. Fuyant les représailles
turques. Emmanuel Calerghi, protégé par le prince Potemkine,
Châsses de Reliques saintes du monde orthodoxe : alla s établir à Odessa comme négociant. Ses deux fils laissèrent
1. La main droite et le pied de Saint Jean Prodrome. au monastère de dire qu'ils descendaient de l'infortunée Désdémone, immortalisée
Saint Stéphane des Mcteores (Grèce). par l'O thello de Shakespeare. 1 1 s’agit de :
2. la tète de Saint ( haralambe. au même monastère. I. - Jean, dont les données biographiques sont inconnues, père de
3. La main de Saint Jean Chnsoslom c dans une hoilc olïertc en I 6 *>| par quatre enfants :
le prince de Valachie. Constantin Brancoxan. au monastère de Laxra.
Mont \thos A) Em m anuel.
B) Georges.
C) Jean.
D) Dém étrio, né Candie vers 1803, t Athènes 8 IV 1867,
CALERCHI, C A L L E R G H I, K Α Λ Λ Ε Ρ Γ Η Σ élève de l'École des Pages de Saint-Pétersbourg (école réservée
aux enfants de la noblesse), aide-de-camp du général français
L'une des douze grandes familles archontales de la Crète, dont la Fabxier lors de la guerre de l'Indépendance héllénique, com ­
généalogie remonte au début du xnr siècle. On rencontre dès les m andant de la garnison d'A thènes, ministre de la guerre en
débuts de son histoire la figure quasi légendaire d'Alexis Calcrghi 1854 et m inistre de Grèce à Paris à partir de 1861. oo Sophie
«le grand archonte ». qui négocia en 1264 un traité entre la haute Rendis*, fille d'un prim at de Corinthe, dont :
noblesse grecque de file et la République de Venise. Invoquant
ses nchesses. il déclara vouloir sieger au «Consilium Maius».
avec les patriciens d'origine vénitienne, alors qu'en tant que leu-
daiaire grec, il n’avait droit qu’à un siège au «Consilium Feuda- Voici ce que dit à son propos le général français Pellion. dans son
tomm ». Venise n'accéda pas a celte prétention et le grand uxrage «La Grèce et les Capodistria pendant l’occupation française de
archonte se mit a la tète de la terrible insurrection de 1283. Au [p 8 l 1814 » Paris 1855 p. 358 : « M mt Kalergi. lune des plus jolies et
bout de dix-sept années d’hostilités. Venise se vit contrainte de ή plus aimables femmes de la Grèce, est fille dun riche primat de Cor, n-
signer un nouveau traité (1299), en vertu duquel les Calcrghi u· Sa beauté l avait rendue célèbre, en excitant la rivalité de deux jeunes
'/. A grecs qui s étaient fait une guerre acharnée pour obtenir sa main,
furent agrèges au patnciat vénitien et reçurent de nouveaux fiels, tusteurs combats meurtriers Jurent livrés ci des villages de la Cor,mine
fêla n’empêcha pas l'une des branches - celle de Kissamos - de ....... hnilés liai des rivaux, nomme bloiara. qia élan son hanu. lut lia.
Misciier de nouveaux mouvements autonomistes et de s insurger ,a, "elle ne voulut iamais consentir à épouser lai,ire. e, donna la prgle-
encore a la tète de ses paysans et de ses partisans, en 1341 et ■me à Kalergi. espérant sans doute qu il apprécierait tout le prix d un
l>^7. Vaincus apres de durs combats, certains des t alerghi lurent
Î 't i K " d e la guerre, es, Candiaie. Il aval, dé£
rois a mort, d'autres emmenés captifs à Venise et déchus de leur
noblesse d ’Athènes, à la tête de deux
lées a quelques maisons du patnciat vénitien, plusieurs brun-
x Ide cette Camille - dont celle de Rethymnon - continuèrent a ''"'y CÜi ml eu de la S ! U tomba au pouvoir des Turcs, qui ne lu,
i a ____ _____ L» A m c i M fittC O c cheval au nulltU rançon de 5.000 thalaris. Pendant que sa
ju premier rang de la noblesse crétoise. Ainsi Matteo lissèrent la vie qu au p r^ dimt r an ue Koutaï-Pacha le
( alerghi joua un grand rôle dans les affaires Cretoises au point uc
jutcucr la jalousie du général vénitien Manno Cavalli· Cc 8e
k fi» assassiner en 1572. cl obtint que la Dominante prenne'des
f i i o n s contre les autres membres de la famille. Le·* Pr,vl [e f ’j/ljanaV qui l'avait fiôt'pom m ier court,t après lui et lui
alerghi furent une nouvelle fois restreints O *78*· ™ ' Z u im e o r X 'a v e e 'son yatagan. afide conserver u
i i Vcmc * Mallco c! f»1* Vcttorc quittèrent I P® lui . »
1établir Λ lu » .. r*... anres c palais Vendramin.
CALERGHI

VA R DA

' ZORZI ^

1 A LEX IO 1

* I# gcond Archonte

Ψ
1---------------------- 1---------------------- 1 ~ Descendants tombés dans la p lè b e .
Z U A N N E MATTEO ZDRZI 1 A LEX IO ANDREA MATTEO AGNES 1
mois a v e c quelque b ien " BER IO LA
Rebellés c e n tre Venise en ao PET RO
1364 dèctnjs de »o noblesse MARCELLO od RANUCClO

4 4 i
' MATTEO
Ί PHI U PPA
Patricien de Venise

?U AN N E ZORZI 1
ZEN O
Patricien de
Venise

Réintégré 1364 dans


la noblésse

ZUANE ZORZI MARCO ALEXIO ANDREA ............... MATTEO AGNESE


t Zonoch· 1 me · *“ 2
(O R h é t h i m n o n l oo 7 GIORGIO
VENlER

1 MATTEO ' ' ZU A N E 1 1 ANDREA ZORZI A LEX IO PÏËR Ô MARCO MARIA I


1420
o o ll4 2 4 ’ ) OD.. • · · a· aoPIERO
MARIETTA di MEOfO
MUAZZO

ZORZI MICHIEL 1 M A RIA FRANCESCA ZIBETTA Ü JC IA MATTEO 11 GUERINA ALEXANDRA ZUANNE ISABETTA ANDREA UBERTO '
n 1447 1475 1467 U67
Moniale ao N H PETR O aoNHPETRO ao odMARIA VALARESSO N H ANTONIO
od oo N H TOMA odOonno
OD Donna PASOUAUGO sœur de I archevêque MUAZZO
HARCMESINA CORNER OANOOLO EMA
de Candie OANOOLO
MANOLESSO

ANDREA VETTOR ELENA MADDALENA 1 MATTEO FIORDALIGI 1 C A TA R IN A

Chevalier de OD N
H MARCO odNH GIOVANNI odN H
FRANCESCO
Somt-Marc MUAZZO OUERINI OANOOLO
(Testament 1546)

ZABETTA 1
241

coZORZI CALERGHI + 1658


<559 MADOW.EN* oo 1666 DORADA oo CREUSA oo N H MARIN
œ1639 Oooo oo REGINA
5 ^ C * lERGH, fille de Nicolo f de Zanbottiste CORNER
ZORZA Nicolo FR A O ELLA et de
CORNER dôme noble CORNER noble
de Candie de Candie Moddalena
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ANDREA Ί 1 MARGUERITA '


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*-1S7l o lo œ Ser NICOLO
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MATTEO ZORZI
n 23 VI 1 6 3 4 DONATO
o 12 IV 1629 n 77 vil 1630
Π oo 1567 Donna
*1666 JAU&EA M ARIA
Andrée ZQRZl Leonardo F MO

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I VETTORE FRANCESCO 1

Achète 1589 oo 1573 Donna


le pala*s FR A N C ESC A
Vendramm Lorenxo SORANZO
oo 1590 Donna
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I MARINA MASINA 1
CD 1608 N H cd 1606Ser
VINCENZO MATTEO
G R im a n i Leonardo
BON

\l/
les GRIMANI -
bibliographie : », Α „ Λν4 P irk CALERGHI
E. Gerland « Histoire de la noblesse crétoise au Moy®n; ^ f A ’ J»*™ P a tric ie n s de Venise
1908 ; photocopies de deux arbres généalogiques se *r9uv!a r-ivalieratos
l’Etat de Venise, l'une en possession de M. P ? n a ^ i A n . n W C a v ^ ra to s ,
'autre chez Son Exc. M. André C oundounoti, N-M. ς
“ Ερευναι έν Βενετία» («Recherches à Venise»), · Archivio
Venise 1968; G. Tassini «Il palazzo Vendramm Calcrghi ,
Veneto 6 , 1873, p. 329-331.
242
i o i n f C o n s ta n tin o p le 27 I
!» Euphcm ic Tingh.r. Mie
d*un banquier arménien, d o n t^ ^ j 1923, ministre
a) Dèmeire, ne 1868,
des Affaires Étrangères 9 . ministre
m^str plénipoten-
1 1 0 R?me
1919-1923, C0~ U Danaé Athénogène. t Athènes

7 Vl|' Jean ntTÂthènes 19 0 4 . t.ü 1976. ambassa-


? UEr4 h ^ fe a~OAM?ne\P|0nVI 1926 Théodore
Coundourioti, am.rah sur |e fronl
b) Jean, ne 1869 t I913 née Athènes
ar fx e'l875°°t id X 1975, fille de Stéphane Dra-
iouînl. mhfistre.^Président du Conseil, et d’Ehsabeth
Z°8? PLéond0mné Athènes 10 X 1902. t id.
VIII 1952 °o 1943 Pénélope Georgala, dont.
" - loannis, né Athènes 13 X 1945. archt-
Dimitri, né Athènes 27 VI 1949 capi-
___ * ~ pnp Ka inikos.

- Léon, né Athènes 26 VIII 1976.


- Stéphane, né Athènes 21 V 1979.
2. Elisa, oo Stéphane Stéphanou.
3. Sophia, oo loannis Toumakis.
4 Stéphane, né Athènes 22 I 1907, oo Athènes
1936 Maria, fille de l'amiral Nicolas Votsis et de
Despina Argenti. . Blason des Calerghi sculpté sur une tombe crétoise de 1655 (coll. A.
2) Charlotte, oo André Coundourioti, ministre plénipo­ Coundourioti, Athènes).
tentiaire.
II. - Emmanuel, t jeune, oo Charlotte Jurgensen, fille d un nego-
ciant suédois établi à Odessa, remariée à Louis-Olivier Voutier, moins de douze variantes héraldiques ornant les parois de cette
philhellène français, promu colonel dans l’armée grecque. université. Là, les blasons sont : d ’or, à l ’aigle à deux têtes, de
Leur fils Jean Calerghi, né Odessa vers 1800, t Londres sable, couronnée d ’or, chargée d ’un écusson tranché d ’azur et de
1860, attaché de l’ambassade de Russie à Constantinople pourpre, à la bande traversant d ’or, chargée d ’un lièvre poursuivi
1830-1835, oo 1839 la comtesse Marie Nesselrode, née Var­
par un chien. Un autre de ces blasons remplace le lièvre par un
sovie 7 VIII 1822, t id. 22 V 1874 (remariée 1863 au colo­
nel russe Serge Moukhanov, préfet de police de Varsovie), cerf, et accompagne la bande de deux lys d ’or, l ’un en chef, l'autre
nièce du comte Charles Nesselrode, chancelier de l’empire à la pointe. C ertains de ces blasons sont surmontés d’un cimier
russe après Capodistria, et fille du comte Frédéric Nesselrode, composé d ’un bras brandissant une croix pommée d ’or et la devi­
commandant de la gendarmerie de Varsovie, et de Técla se : E N ΤΟ Α Υ Τ Ο N IK A S (= in hoc signo vinces). Sur une autre
Gorska, *) dont : variante, le cimier surgit d ’un nuage. Tous ces emblèmes ont été
peints entre 1598 et 1667.
- Marie, née Saint-Pétersbourg 16 I 1840, t Ronsberg En 1708, C asim iro Freschot publiait à Venise sa « Nobiltà Vene-
(Autriche) 11 III 1877, oo Paris 27 VI 1857 comte ta » ou l’on trouve, p. 289, une autre description du blason des
Franz-Cari Coudenhove, chambellan impérial à la Cour Calerghi, copiée sans doute d ’après les décorations héraldiques du
de Vienne, membre de la Chambre autrichienne des Sei­ palais V endram in Calerghi : bandé d ’a zur et d ’argent, de quatre
gneurs. (Leur petit-fils, le comte Charles Coudenhove - pièces en une, le tout chargé sur la poitrine d ’une aigle à deux
Calerghi, résistant antinazi notoire, fut le fondateur de têtes, de sable, dont le col donne naissance à une croix d ’or.
l’Union Paneuropéenne, dont le président aujourd’hui est
l’archiduc Dr. Otto de Habsbourg).

Blasons : au xiv* siècle, les Calerghi portaient bandé de huit pièces


d'azur et d'argent, armoiries qu’on retrouve également dans un
manuscrit vénitien du xvi< siècle conservé aux Archives Natio-
nales de Paris (AB XIX-3197 dr. 10). Ceci pour la Crète. Les CALIARHI ΚΑΛΛΙ ΑΡΧΗΣ
Calerghi diplômés de l’université de Padoue blasonnaient diffé­
remment, et 1 étude maintes fois citée de Gerola ne décrit pas Archontes de C hio, d ’une famille modeste à l’origine, mais
bien apparentée, et dont la généalogie mal connue ne peut remon­
*) Marie Calerghi née comtesse Nesselrode fut l’un des astres de la soc ter au-delà de la m oitié du x v ie siècle. Il semble que leur ascen­
K H * ? 6 gravitanl emre Pans et les villes d’eaux allemandes au si< sion vers les honneurs eut été due à l’exercice de la pharmacopée
dernær. Peu apres son mariage, elle se sépara de son mari, qui eut le I et de la médecine par certains de leurs membres. Un Antonaki C.
non U1 VerSer dot de 6 0 0 0 0 0 roubles en capital, les revenus était protomedicus de C hio après 1575. Plus tard, Pantaléon C.,
400.000 autres roubles, et de lui donner un hôtel particulier sur le N( établi vers 1700 en Valachie com m e médecin du prince Cons­
kyi Prospekt de Saint-Petersbourg. Monsieur Calerghi se retira ensuit tantin Brancovan, appela auprès de lui son parent, prénomme lui
Londres d’ou l’on n’entendit plus parler de lui. '
Excellente musicienne, son épouse mena dès lors une vie brillante et lil aussi A ntonaki, lui obtint des charges de boyarie, et lui fit épouser
Ana Florescu, héritière et dernière du nom de la grande farnil e
fèrPnUtreeKdeHJeUneS ofil.cieLrs Pol°nais et de célébrités de tout âge qui v
terent abondamment la beauté de « sphynx nordique » de cette*» M roum aine de ce nom. Les descendants de ce mariage prirent c
universellement cultivée». Balzac, Alfred de Musset Delacroix Srhnr nom de leur mère, et leur postérité, apparentée aux Cantacuzene,
hauer frequenterent son salon. Elle fut aimée de Chopin ThéoDhde G aux G hica, aux Soutzo, aux Bibescu, et plus généralement a tou­
tes les grandes familles de Valachie, s’est perpétuée jusqu a nos
jours.
, D autres C aliarhi s’élevèrent dans la hiérarchie de la Gran
Madame C a X ’’ 3U piano son « Elégi^ à la mémoire Eglise, tels Grégoire II, m étropolite de Janina de 1771 à 1776, e
Dyonissos, m étropolite de Larissa en 1793, puis d’Ephese en
243
1804 . membre de I Métairie^ protecteur d'A dam antios Corav
{ exécuté 10 V 1821 en memte tem ps que le patriarche GrL·
oôire. Lu famille Caliarhi est éteinte depuis longtemps.
goire 1641° àPîa S ' N1 ' r1623' mais ful déssaisi d<: ses biens «"
la RéDubliaue mTf° rral1 rctcn‘issa,n-1 commis en défi des lois de
Bibliogrophic:
I FUJTTi « Arnna G. Gr. Cantaeuzino », Bucarest 1919 p 253 solde C dC' p us,eurs « bravi »» hommes de main à sa
Conintin Amantos Τά γράμματα είς τήν Χίον ,ατά τήτ· Τουρχοκρα- soriafi L la L eV! anV-Cn,Se la fi,le d’un marchand alors qu'elle
*ν Lentes de Ch,ο au Temps de la Turcoerafë, gondole ci t e n t ! ^ dC P5 q U ? S ’ l 1 avait em barquée de force sur une
. Pirêe 1946. p. 117-118.200-203. gondole et tente de prendre le large vers les côtes de Dalmatie.
ment deP famSi|f° rfaitS' S 1s cla,ent Perpétrés au loin et au détri-
Deut-être H f * · aUlreS .Cel,es des cittadini veneti· étaient
même, en
d u G ràn H r J0Ur ? ^ ΡίΪςυο « '' ls ne pouvaient qu’attirer les foudres
se e rS ^ r i la Seremssime et de son redoutable comité
dcs D ,x· Lc nom d’Alvise Paruta fut rayé du
t· [ ,el c Conseil des Dix fit lire à son sujet une condam-
n publique, le « b a n d o » , condam nation à la mort civile et
physique taisant de Pex-patricien un « b a n d ito » . Le condamné et
CALICHIOPOULO ΧΑΛΙΚΙΟΠΟΥΛΟΣ es acolytes curent une main coupée, puis furent soumis au sup-
p ice qu en d autres pays on ne réservait qu'aux assassins des
Grande famille arch o n tale de la C rète vénitienne, dont une rois : leur chair tut déchiré par quatre paires de tenailles ardentes ;
branche s'établit avant 1490 à C orfou, année où elle figure parm i i s urent ensuite ligotés aux pieds de quatre chevaux, traînés au
la noblesse de l'île. Des représentants de cette branche furent sol par ces betes qu on fit passer au pas de course entre les colon­
investis à différentes époques de plusieurs baronnies féoda­ nes de Saint-M arc, et enfin décapités devant la population
les. dont l'histoire ne m anque pas d 'in térêt. rassemblée.
ne furent cependant pas confis­
quées au profit de I Etat, car les lois de la République ne ren­
la b a r o n n ie Malipiero daient pas la famille d'un bandito solidaire de son crime. Les
fiefs passèrent donc à la tante du condam né, Petretina Paruta,
Elle était com posée de plusieurs îlots inhabités qui avaient seule survivante des six enfants d'Orsa. Malgré cette subite for­
été concédés en fief (1383) à un certain T h éo d o re Scalizzi par le tune, et sans doute à cause de son âge avancé, Petretina Paruta ne
roi de Naples et de Sicile. C harles 111 d'A n jo u . Ils passèrent en trouva pas à se m arier, resta vieille fille, mais de plus en plus
héritage à Piero M alipiero. patricien de Venise, feudataire donc riche puisqu'en 1658 elle héritait d'une troisième baronnie, la
de la baronnie d 'O to n o s, E ricusa. S am atraki et San Stefano. Ce baronnie G ritti. nomm ée entre temps la baronnie Petretin. Ce fief
fief, transmis à son fils aîné V ido M alipiero, fut connu dès lors lui venait d'une cousine au troisième degré, la ND Francesca
sous le nom de « feudo di V ido » et fut légué en 1588, du fait de G ritti C ontarini, elle aussi patricienne de Venise, décédée sans
la mort sans enfants de Piero II M alipiero, petit-fils de Vido, à la héritiers issus de son sein. Petretina Paruta, investie de la baron­
descendance du frère cadet de V ido, A n to n io M alipiero. Celui-ci nie Petretin le 28 IV 1660, m ourut quelques mois plus tard, ne
était également feudataire m arital· nom ine des baillages corfiotes laissant que des parents fort éloignés, dont certains, simples
d'Oros et de la m oitié d 'A g irô , reçus en dot de son épouse nobles de Corfou, étaient pour une bonne partie convertis dès
Maddalena, fille unique d 'u n seigneur sicilien.M arco Egidio délia cette époque à l'orthodoxie.
Pace. La procédure généalogique allait dorénavant faire les beaux
Antonio M alipiero, patricien de V enise, avait eu trois jours des notaires de Corfou, qui exhibèrent au nom de leurs
enfants: Marco Egidio. G ero m in o , et O rsa. Seule cette dernière com m ettants une série d'actes contradictoires, s'inspirant quelque­
laissa une descendance, née de son m ariage avec Alvise da C anal, fois, bien à tort dans le cas de ces fiefs uniquem ent transmissibles
lui aussi rejeton d 'u n grand lignage de l'aristo cratie vénitienne. selon le droit féodal norm and, de la jurisprudence nobiliaire véni­
Orsa da Canal née M alipiero, eut à son to u r trois fils : A lessan­ tienne en usage à Corfou. De surcroît, et du fait que la défunte
dro. M arcantonio et Paolo, et une fille, A rcanzola, dont l'époux cum ulait sur sa tète plusieurs baronnies lui revenant en vertu
Nicolo da Ponte am b assad eu r de la Sérénissim e au C oncile de d'ascendances différentes et sans parenté entre elles, il fallait à
Trente, allait être élu doge de V enise en 1578. présent les transm ettre à des titulaires différents, habilités à les
Alessandro da C an al, le fils aîn é, reçut l’investiture du fief recueillir selon leur place dans la généalogie successorale propre à
d'Oros le 29 VI 1532. D écédé sans enfants, la succession fut chacun de ces fiefs en particulier.
recueillie par le fils su iv an t, M arcan to n io , investi de la baronnie La baronnie de San Stefano et autres îlots, dite ensuite « d i
le 10 VI 1543. Décédé à son to u r sans postérité, le fief d ’O ros et V id o » et qualifiée plus récemment de baronnie M alipiero, resta
d'Argiro passa à sa nièce O rsa da C an al, fille unique du dernier entre les mains de patriciens vénitiens. Elle passa au plus proche
des frères, Paolo. O rsa da C an al était investie de sa baronnie agnat de la défunte Petretina, en suivant la filiation aboutissant à
d'Oros depuis le 9 X 1587 lorsque l’an n ée suivante la m ort sans son arrière-grand-m ère m aternelle, Orsa da Canal née Malipiero.
L 'héritier était le NH Nicolo Corner, descendant à la cinquième
enfants de son arrière grand-oncle Piero II M alipiero lui am ena la
génération d'A rcanzola da Ponte, née da Canal, la dogaresse
succession du fief de San Stefano et au tres îlots, dont elle fut
dont le nom a été cité plus haut. Investi de son fief le
investie la veille de N oël 1588. La riche héritière, dont la tante
30 XII 1660, ce patricien légua la baronnie à son arrière-petit-fils
Arcanzola était devenue la m êm e année, ainsi q u'il a été dit,
G erolam o C orner, investi à son tour le 28 II 1719. Selon la ju n s-
dogaresse de Venise, accorda sa m ain et les trois des principaux prudence féodale norm ande, la baronnie passa ensuite non a 1 aî­
fiefs de Corfou qui y étaient rattachés, au N H B artolom eo Paruta, né des enfants de G erolam o, une fille prénom m ée A ndnana, mais
de la famille des patriciens de V enise qui blasonnaient d or, au deuxièm e enfant, un garçon, G iovan-Battista Corner, investi le
sommé en chef de gueules chargé de tro is roses d'argent. 19 IV 1745 Celui-ci m ourant sans entant le 1 IX 1786, la ba­
Bartolomeo (« B ortolo ») P aru ta sut faire fructifier ses b aro n ­ ronnie fut aussitôt, trois jours après, attribuée par investiture du
nies en y installant des colons, m ais n ’eut pas de chance avec ses G rand Conseil de Corfou, à sa nièce Elena, tille m ineure d An-
enfants, lesquels, nés p eut-être sous le signe d ’une m auvaise étoi­ driana (décédée), et du NH Pier G erolam o Capello Morosini.
le, ou encore frappés p ar un m al h éréditaire dont les parchem ins L’occupation des troupes républicaines françaises pnva 1 or­
taisent le nom, m o u ru ren t à une cadence telle que les fiels chan- pheline de sa baronnie, laquelle fut rebaptisée par l'occupant du
Sèrent de titulaire q u atre fois en l’espace de trente ans. nom « d'île de la Paix ». Elena épousa un nobliau vemtiem Zuan-
VI En effet, le fils aîné, Z an p ao lo P aru ta, investi la veille de ne Piero Battagia Belloni, dont elle eut deux tilles. Ces demieres,
N?el 1608, m ourut le 16 XI 1613. Son frère M arcantonio n eut la tourm ente révolutionnaire passée, recouvrèrent la baronnie et
tneme pas le tem ps de parfaire à son profit les form alites d in\es- obtinrent un renouvellem ent d 'investiture au moyenι I un dec
fiture et décédait le 4 VI 1616. La cérém onie d'inféodation tut Hn Sénat de l'Etat om en, date du I- II 1805. Elles turent detini
donc accomplie au nom et au bénéfice du frère suivant, M anno, fivem ênt privées do leur fief lors de la réumon de Corfou
c^uel m ourant à son to u r quelques m ois plus tard, léguait ti res au royaum e de Grèce, qui leur reconnut seulement le droit de
el droits de la baronnie à son neveu A lvise, enfant m ineur, i s propriété, vidé de sa substance leodale.
onique d’un dernier frère déjà décédé. Alvise Paruta reçut in \cs
244
VICENZO da TRANI
PETRETIN et CALICHIOPULO
'p e t r e t in c P
oo DONATA
d'ALTAVILLA
h é ritiè re de la LO 1

O
O
baronnie de son
frère Gullo

'AN GEL EL LO 1 'AND RËÂ 1


de TRANI
confirm du fief
par re scrit de
Charles IM.
27 XII 138e p e t r e t in o
c a v a liè r e
so p raco m ito »
1501

CECILIA GIACOMO AGOSTINO LIN A R D Ô 1


'ANDREA GIANBATTISTA Renonce à ses Soprocomito et Sopracomito
« c a v a liè r e » n cap itaine -
investi du droits 1546
fief de la o o ____ ________ gênerai de la
co CONSTANT! NO
baillie de galerè de Corfou
OUARTANO
Lefkimo 1501
Exilé 1525 pour
m eurtre
o o __ i .................

IGEROLIMA1 'PETRETIN A FRANCESCO* 'VETTORE PEROTTA1


Sopracomito
1533.1547
00 N H 00 N H.
ZANBATTISTA GIANPAOLO SOF IANÔ
GRITTI, da CAN AL,
patricien de patricien de
^ense. Venise

rVICENZO 1
’O R S A I *E F R O I 'ANDREA AGOSTIN1' f i l l e AGOSTIN 1
investie19 x 1587 ( Euphrosine)
et 23 XII 1588 des
deux baronnies
co n h BARTOLO o o ............... ooAGOSTINO
PARUTA B U A .n .d C FORZIGO
patricien de
Venise

•FRANŒSCA CECLJA 1IZANPAXO MARCANTONIO MAR1N0 GIANBATTISTA ALVISE < p e t r e t in a I *v e t t o r e p e t r e t m a * 'm a r c h e t t o 1


f 2 VI 1635 + 18I 1658 + 13 XI 1613 + 4 VI 1616 -K. II11617 + 1623 + 1621 2 + 1660 œ ZORZI
investie oo N H investi mort peu avant investi in vesti 9 V 1617 investi 1659 OUARTANO Exilé 16?5 pour
LORENZO 24 XII 1608 son investiture 17 IX 1616 O et feudataire in v e s ti n .d C . avoir tue son
CAn TARiNI à b place depuis 1641 de fils aîné
patricien de son frère l'ile de Vido
ce Venise Marcantonie

'ALVISE I Ia GOSTINOIINICOLO AGOSTI NO 1


investi • . ·

investi p ar
_ ^ A . .

♦ v e rs 1624 tué e x ilé vers 1630


· Μ . «

1 XII 1623 le Doge par son père comme faux -


Exilé 1641 3 V 1661 m onnayeur
La succession de la baronnie Petretin - autre fief laissé par par le o o ___ _____
Conseil des
Petretina Paruta - fut plus agitée, car y prétendirent plusieurs Dix de
branches issues du premier titulaire de son fief. De surcroît, deux Venise et
çondam ne
des héritiers putatifs portant encore le nom Petretin prétendirent a la
ecarter de la succession les descendants par les femmes de l’ancê­ c o n fisc a tio n
du
tre Petretin, en affectant de prétendre que la baronnie Petretin patrim oine
était transmissible, selon le droit vénitien, en ligne masculine et
dans la famille Petretin seulement. Un crime familial chargé d ’in-
n 2 1 (: ^ V hargel ®n xu " P[emier temps de simplifier les choses.
A oL i Î 5 ’ , 1 1 1 1 · ^ 1 1 1 Marchetto Petretin, poussé par son fils cadet « so rties de la fam ille», la succession était réservée aux héritiers
pn8 ™ ic °’ aV31t ,UCL0U fa,t tuer’ son aîné Nicolô. Il avait subi de la dernière sœ ur d ’Efrô C alotheto.
en conséquence le bannissement et la condam nation à la perte de
ses biens ainsi que la radiation de son nom du Libro d ’Oro de T rente ans plus tard le fief était concédé par investiture a
Corfou. Peu de temps après la mort de Petretina Paruta Nicolô son petit-neveu Stelio C alichiopulo, qui prêtait serment le
Petretin était a son tour déclaré bandito et chassé de Corfou pour 22 III 1690, en s’engageant à présenter à chaque tournoi deux
avoir fabrique de la fausse monnaie. P chevaux de guerre et deux fantassins armés. La baronnie Petretin
Deux branches de la famille restaient pour prétendre à la s u c lut ensuite apportée en dot par M aria Calichiopulo, fille de Stalio,
à son cousin éloigné M archetto Petretin, descendant d ’Andrea. e
mariage réunissait ainsi la baronnie et le nom, et mettait fin aux
litiges que la branche cadette n ’avait cessé de susciter aux
teurs du fief. La branche cadette avait par ailleurs failli séteinu
dès 1640 lorsque deux des fils d ’A ndrea, capturés par les
sur une galère vénitienne avaient été suppliciés, écartelés et dec*
pités au large de la Crète.
245
1

’francesca1
Θ
BUA
ooGIOVANNI
CALOTHETO + 16P67I R ° MA R C O . ANTONIO
Exilé 1638 par décapités et ecarteles par les Turcs 164
le Sénat de ..............
Venise
F R 0
3 |V 1661 ootfMErtAWrFSCO TA 1 ao VFTTOR
GRIMANI tEPEGNOTl BULGARl
patricien de n dC ♦ 1623 ANDREA MARCANTONIO
Venise
T jeune
Pope grecodC investi 5X1705
200ANOREA cd .
CALICHIOPULO
n dC

'g i u l i o 1 •fr a n c esc o 1 1VETTOR


B ULGARl ARSENIO 1
n 6 II 1631 n n

oo ZUANNF
4-_Γ_ΤΙ~ t 1690
Pope grêc'rvdC
LUCANI
œ . . . fille de
Cnstodulo
CHIPRIANl n d c

ARIA
nee vers 1670
S T E L 10
investi 22 lli 1690
apporte ses oo SMERALDA
droits en dot Mie d'Agostno
à son époux petr ftin
et co u sin
MARCHETTO
PETRETIN

0 0 -------------- bâtard privé


SORANZO çjç fhéntage
Spiro Petretin, fils de M archetto, fut le dernier détenteur de paternel
la baronnie. Investi de son fief le 24 X 1781, il m ourut le
1 0 X 1801 en ne laissant q u ’un fils bâtard, Giorgo. Celui-ci
D azur, à la pyramide de pourpre posée sur une terrasse de
n’avait pas qualité p o u r faire valoir ses droits, et la baronnie
sinople, sommée d ’un oiseau d ’argent, soutenue par deux lions
Petretin tomba en déshérence sans que d ’autres titulaires éven­
contrerampants d'or, et accompagnée en chef de trois comètes
tuels eussent fait connaître leurs prétentions lorsque les autorités d ’or. Telles sont les quatre armoiries représentées sur les parois de
britanniques procédèrent à une vérification des titres nobiliaires l’université de Padoue, lesquelles ont toutes pour cimier trois plu­
de Corfou. On ignore donc absolum ent l’identité de ceux qui, par­ mes d ’autruche. Par contre, la pierre tombale, au cimetière ortho­
mi les nombreux descendants des fam illes C alichiopulo et Petre­ doxe de Corfou, de Stamo Calichiopulo, offre une variante, en ce
tin. auraient pu être investis depuis de cette antique baronnie que le blason, fort jolim ent sculpté, introduit un élément nou­
féodale. veau : Stamo C., G rand Croix de l’Ordre de Saint-Michel et de
Saint-Georges, sénateur, était mort en 1842 après avoir légué ses
La baronnie Fiomaco propriétés et son blason à son parent Angelo Gialina. Ce blason
était écartelé, aux 1er et 4e comme plus haut, c’est-à-dire les armes
Calichiopulo proprem ent dites, et aux 2 e et 3e bandé de quatre
En 1743. une au tre b ranche des C alich io p u lo entra en posses­
pièces d ’azur et d'argent. A première vue, il pourrait s’agir là des
sion de la baronnie Fiom aco, dite aussi del Casai Scripero, dont
arm es bien connues de la famille Calerghi, mais il n’y avait
l’origine rem ontait au xv* siècle. Le d ern ier Fiom aco, N icolô, en aucune parenté entre ces deux familles. En fait, il semble bien
avait été investi en 1729. L o rsq u ’il m o u ru t en 1742 sa veuve vou­ q u ’il s’agisse, comme dans d’autres cas, d’un rappel de l’antique
lut en faire investir sa fille m ineure, m ais la sœ ur du défunt, C hia- origine crétoise de la famille.
retta Calichiopulo fit o p p o sitio n sous prétexte que les form alités
destinées à assurer la transm ission régulière du fief à l’enfant
n’avaient pas été entam ées à tem ps. L ’argum entation était tout à CALLIMACHI ΚΑΛΛΙΜΑΧΗΣ
fait spécieuse, m ais le Sénat vénitien la trouva valable et, de ce
fait, la tante s’em para de la b aro n n ie au détrim ent de la nièce Famille d’origine roum aine qui s’est illustrée à l’époque
mineure. phanariote. L’ancêtre, Vasile Calmàs, boyard dans le nord de
M arcantonio C alich io p u lo , arrière-petit-fils de C hiaretta, fut la Bessarabie, fut le père de Théodore Calmàs qui, à la fin du
le dernier titulaire de la b aro n n ie F iom aco, dont il reçut l’investi­ xvil* siècle, prit du service dans l’armée polonaise, puis revêtit
ture le 26 III 1811, p ar décret du Sénat Ionien. Son héritage différentes charges de boyarie - dont, en fin de carrière - celle de
passa à sa fille unique A ngelica Polillà, d o n t les descendants lais­ burgrave de Hotin, forteresse sur le Dniester. Cette charge lui per­
sèrent tomber en déshérence leurs droits féodaux. mit d ’acquérir quelques terres et d ’envoyer son fils Jean étudier en
Parmi les autres m em bres de cette fam ille, citons le docteur Ce dernier allait introduire la tamille dans le cercle termé des
Zuanne C., n atif de R etym non en C rète, qui fut de 1688 à 1712 jnds lignages phanariotes. Envoyé à Constantinople comme tra­
gardian grande de la C o m m u n a u té G recque de Venise. Fort cteur des actes latins reçus à la Porte, il ajouta plusieurs lan-
riche, il fut le parrain en 1707 du futur grand classique de la es à la connaissance de celles qu’il pratiquait déjà, gravit les
comédie italienne du settecento, G o ld o n i. . hélons de la hiérarchie nobiliaire moldave et finit par devenir
A la branche dite C alich io p u lo -M an zaro ap p artin ren t G ior- îpukihaya (agent diplom atique) de la Moldavie dans la capitale
βίο, t 1799, le dernier p ro to p o p e de C orfou sous dom ination l’em pire (1730). Enfin, à la suite d ’un hasard du a 1 hum eur du
vénitienne, élu 1797 m étro p o lite o rth o d o x e de l’île, et Jakovos, ne ltan il succéda dans la charge de G rand Drogman à Alexandre
| l II 1798, t 4 V 1843, qui étudia au Collège des Nobles de lica qui venait d ’être décapité (1741). Il exerça cette charge
emse, fut sindaco de C orfou, o ra te u r et m usicologue distingue· ndant dix-sept ans avant d ’être nom m e voivode de Moldavie
tnfin, Nicolo C alich io p o u lo -M an zaro , t C orfou 1/13 IV 18/A 758) et de faire élever son Irere G avnl a la plus haute digmtc
compositeur et m em bre de la Société P hilarm onique. clésiastique de la Principauté, celle de m étropolite
., Encore représentée dans plusieurs branches au cours du xix* A u cours de son séjour au Phanar Jean C alhm aki avait
sJ cclc. la famille C alich io p u lo subsistait à C orfou à la veille de mné une forme hellénique à son patronym e roum ain. Il lut 1 au-
rcmière G uerre M ondiale.
246

Portrait de Scarlate
Callimachi, prince
de Moldavie.

ν Κ Α Ρ Λ Λ Ύ Ο Σ Λλ κηλλλροτ
%

Κ Λ Λ Λ 1Μ Λ Χ Ί1Σ Β ο κ ιιο λ λ ϊ

Υ Γ Θ Ε Ν Τ Ί IX κλι ΙΙΓ Ε Μ ίίΧ

Armoiries de la
Principauté entourées Μ ο λ λ λ ιο λ ι .
de celles des districts,

Armoiries de la
Principauté,
telles qu’elles
figurent en tête
du Code de Lois
qui porte son
nom, publié à
Iassy, 1814.
247

& Basilicales de Justinien cl d élém ents de la nouvelle jurid^c-


fion de l'cpoque des Lum ières. Ce C ode, jo u it à des réform es sco-

Jfiènl écrire a I historien ro u m ain X enopol : La nation grecquTest


pleinement e n n e m ie dans les pays roumains, gonflant ses
tordus et touffus grâce a u x sucs les plus nourrissants Z
iflZ rT ro u m a in c. et im posant son fa i, accom pli à ! a 'œnscience
roumaine... L'élém ent grec a acquis la prééminence
imprimée pur le temps a toutes les dom inations étrangères II se
croyait le droit de régenter et d exploiter le peuple roumain il
considérait les pays roum ains com m e un nouveau dom aine des­
tiné à élargir la patrie trop d ro ite des Grecs modernes. C ’est
pourquoi Ion voit Jean Caradja et Scarlate Callim achi publier
leurs lois en langue grecque... (*).
Scarlate C. donna au M onastère de Saint P antélim on du
Mont Athos plusieurs d o m ain es éten d u s en M oldavie, dont les
revenus servirent a reconstruire les an tiq u es édifices du m onastère
et à y bâtir une église de katholikon. En 1803 le p atriarch e C alli-
njque III décréta que cette eglise était la « lo ndation au th en tiq u e
des Callimachi ». C ep en d an t, les destinées ultérieures de cette
famille l'éloignèrent de la G rèce et elle perdit ju sq u 'a u souvenir
des droits q u e lle avait su r ce m o n astère du M ont A thos (**).
La branche p h an ario te, p rin cière, s'est éteinte en la personne
d'Alexandre C., prince de Sam os. am b assad eu r de la Sublim e
Porte dans plusieurs capitales. Fidèle aux m eilleures trad itio n s de
la duplicité p h an ario te. il transgressa d an g eu reu sem en t ses a ttri­
butions officielles p o u r p o u sser à la d isso lu tio n de l'em p ire o tto ­
man et à l'ém ancipation des n a tio n s ch rétien n es des Balkans. Au Smaragda Callimachi née Mavroyéni, était fille et épouse de prince
temps de son am bassade à P aris (1848-1853) il protégea les régnant. Elle devint veuve en 1821, lorsque son époux le voïvode Scarlate
patriotes roum ains qui s'y tro u v a ie n t et leu r facilita l'accès auprès Callimachi fut décapité, âgé de 48 ans, à Boli, où il venait d'ètre exilé sur
ordre du sultan.
des autorités et de la presse françaises ; il fit de m êm e p o u r les
délégués de la Bosnie au te m p s de son am b assad e à V ienne
(1857-1859). leur p ro c u ra n t a u p rè s des cab in ets de l’E urope une
audience dont ils n 'a u ra ie n t pu b én éficier sans son concours.
A la mort d 'A lex a n d re C .. décédé en F ran ce sans héritiers
directs, (1879) son titre p rin c ie r fut relevé m otu proprio p ar les La princesse Smaragda morte en 1837, lut ensevelie à lassv, non pas dans le cimetière qui entoure
représentants de la b ran ch e cad ette, d escen d an ts de D ém ètre C., I église de Golia. comme ses deux frères Pierre et Constantin, mais dans l'intérieur même de cet
édifice. Sur le tombeau de marbre blanc on lit cette inscription :
frère cadet du p rem ier v o ïv o d e de la fam ille, d o n t la postérité
n'avait jam ais q u itté la M oldavie. C 'est à cette b ran ch e q u 'a p p a r­
tenait un autre A lex an d re C a llim a c h i. lequel fournit à N icolas ΤΑΦΟΣ ΚΑΛΥΠΤΕΙ ΣΜΑΡΑΓΔΑΝ ΜΑΥΡΟΓΕΝΟΥΣ, ΣΥΖΥΓΟΝ
lorga les fonds nécessaires au x rech erch es d an s les archives d ip lo ­ ΔΟΜΝΑΝ ΣΚΑΡΛΑΤΟΥ ΚΑΛΛΙΜΑΧΟΥ, ΤΟΥ ΗΓΕΜΟΝΕΥΣΑΝ-
matiques étrangères, rech erch es co n crétisées p a r la p u b licatio n de ΤΟΣ ΕΤΗ ΕΠΤΑ ΕΝ ΠΑΣΗι ΕΥΣΕΒΙΑι, ΕΥΞΑΣΘΕ ΠΑΝΤΕΣ ΣΥΓ­
deux im portants volum es de d o c u m e n ts su r le rôle des C allim achi ΓΕΝΕΙΣ ΤΕ ΚΑΙ ΦΙΛΟΙ ΕΥΡΕΙΝ ΕΛΕΟΣ ΕΝ ΤΗι ΜΕΛΑΟΥΣΗι
dans la Q uestion d 'O rie n t. C ette p u b lic a tio n fut accom pagnée ΚΡΙΣΕΙ ΤΗΝ ΚΟΙΜΗΘΕΙΣΑΝ ΕΝ ΤΑΥΤΗι ΠΑΤΡΙΔΙ, ΤΩι ΧΙΛΙΟ-
d'une longue préface, l’un des m eilleu rs textes écrits p ar le grand ΣΤΩι ΟΚΤΑΚΟΣΙΟΣΤΩι ΕΤΕΙ ΕΠΤΑ, ΣΥΝ ΤΡΙΑΚΟΝΤΑ ΜΗΝΙ
historien roum ain, qui d écrit d 'u n e m an ière p a rtic u lièrem e n t sai­ ΜΑΡΤΙΩι ΕΝ ΚΥΡΙΑΚΗι ΤΗι ΕΙΚΟΣΤΗι ΕΒΔΟΜΗι ΚΕΙΤΑΙ ΠΛΗ­
sissante l'histoire de cette g ran d e fam ille. ΣΙΟΝ ΚΑΙ Ο ΕΓΓΟΝΟΣ ΤΑΥΤΗΣ ΣΚΑΡΛΑΤΟΣ, ΥΙΟΣ ΑΑΕΚΟΥ
Blason : Mis au p o in t d a n s le u r form e finale p a r le prince de ΚΑΛΛΙΜΑΧΟΥ.
Samos. A lexandre C a llim a c h i, les a rm o irie s d écrites ci-après co m ­
« C e tombeau recouvre le corps de Smaragda Mavroyéni, Domna et épouse de Scarlate
binent les em blèm es h é ra ld iq u e s des p rin c ip a u té s ro u m ain es, le Callimachi. qui régna sept ans en toute piété. Priez tous, parents et amis, pour que celle
sceau héraldisé des C a llim a c h i du te m p s de leurs boy aries m o ld a­ morte dans cette patrie, le dimanche. 27 mars 18 37. trouve miséricorde au jugement
ves, et une devise latine des p lu s récen tes : dernier. Ici prés, gît son petit-fils. Scarlate. fils d ’ Aléco Callimachi».
Ecartelé : au 1 " et au 4 e de gueules, au rencontre de bison d ’or, à
une étoile d'argent entre les cornes et contourné à senestre d ’un
croissant tourné du m ê m e ; au 2* et au 3 e d ’a zur, à l ’a igle au ΕΠΙΤΑΦΙΟΝ ΕΙΣ TON EN ΜΟΛΔΑΒΙΑι ΤΟ ΧΡΕΩΝ ΑΠΟΤΗΣΑΝΤΑ
naturel, le vol à la pointe, couronné d'or, tenant dans ses serres les ΕΝ ΗΛΙΚΙΑι ΝΕΑΡΑι ΕΤΩΝ ΕΥΓΕΝΕΣΤΑΤΟΝ ΑΡΧΟΝΤΑ ΤΟΥ
insignes du pouvoir, à dextre l ’é pée, à senestre le sceptre, le tout ΥΨΗΛΟΤΑΤΟΥ ΑΥΘΕΝΤΟΥ ΑΑΕΞ. ΚΑΛΛΙΜΑΧ[Η], ΕΝΕΡΓΕΙΑι
du dernier. En a b îm e : d ’a rgent, à une couleuvre ondoyant sur une ΜΕΓΑΝ ΠΟΣΤΕΑΝΙΚΟΝ.
flèche, la pointe en bas. posée en p a l sur un arc en fasce, le tout Η ΒΥΖΑΝΤΙΟΣ ΣΕ, ΚΛΕΙΝΗ ΠΟΛΙΣ, ΗΓΑΓΕΝ ΕΣ ΦΩΣ ΕΥΓΕΝΕΩΝ
de gueules. L ’écu so m m é d ’un bonnet princier. S o u tie n s: deux ΓΟΥΝΟΝ, ΜΟΑΔΑΒΙΗΣ ΔΕ ΣΕ ΓΗ ΕΝΘΑ ΝΕΚΥΝ ΚΕΙΘΑΙ. ΣΟΥ
chênes arrachés au naturel. D evise: T im ere aut m ulare sperno. ΤΕΡΜΑ ΒΙΟΥ ΠΕΛ’ ΑΩΡΟΝ- ΣΥΜΦΩΝΟΝ ΣΥΝΕΒΗ ΤΟΥΝΟΜΑ:
Manteau et bonnets princiers. ΓΡΗΓΟΡΙΟΣ ΙΣΜΕΝ ΟΤΙ ΒΡΟΤΟΣ, ΟΥ ΘΑΝΑΤΟΣ ΚΑΙ KHFA
ΑΑΥΞΕΙ‘ ΑΛΑ’ ΑΛΓΟΣ ΓΕΝΕΟΝ ΕΛΘΕΜΕΝ ΕΙΣ ΑΙΔΗΝ, ΕΝ ΕΤΕΙ
Bibliographie ΑιΤΗΥΣΩι, ΟΚΤΩΜ. V T H t.
A D. XtsopOL. Genalogia Calhmachilur. brochure de 71 pages tirée à 50
exemplaires, Vâlenii de Munie, 1910, sans nom d 'au teu r; Nicolae Iorga , tphe élevé à celui qui. en Moldavie, trop jeune, a payé son dû à la mort, le très noble
^ u m e n ie privuuare la familia Callimachi. 2 vol., Bucarest 190-, elnic effectif, (fils) du Très Illustre Prince Alexandre Callimachi.
σβναιος Σκαρλάτοι) Καλλιμάχη. «Πανελλήνιον». 17 août 1854, U mee ville renommée, t'a donné le jour, fils de nobles parents; et la terre de la Moldavte
Καλλιμάχης καί ή Φιλική Εταιρεία», «Ελπίς» (Athènes) . ecueilli après ta mort. Brève a été ta destinée. Ton nom a eu un sens, car Grégoire
,fic mortel, mais non mort et fin passagère; il est triste cependant, homme de vertu, de
ir vers Tau delà.

ρ η Λ Ο. Xisohjl, IMaria Românilar dm Dana Iraianà, X. Ias$> c funéraire à l'église de Saint-Spyridion, à lassy. Inscription publiée par lorga
criptii din bisericile Românici» p. 173.
<**) Kaimv Marti Aiha», Alhenct 1979, p. 133.
248 I H vpatia, née C onstantinople 31 VII 1848, + ! i»,
ΚΑΛΟΓΕΡΑΣ 2 | VU 1876, oo C onstantinople 14 II 1869 Théodore R-,uCrp°°l
CALOGERA ÎI Léon, né C onstantinople 19 VIII 1851, + a!:.
18 II 1930. , ^ , _0 hèn*
Venant de Crete d ou ils J s aU Livre d O r en III Zanni (John), ne C onstantinople 28 VIII 1846, + An,
réfugièrent à Corfou, ou ils furent cette famille qui s’établit à
1501 et en 1644. Une autre branche de cette laini m ^ otlo. i \ II 1919, oo id. 23 III 1871 Argyro, fille de Pandia S e k i ^
de H ypatia Skilitzi, dont six enfants : ian et
Venise en 1669 après la con9 * ^ jg iè par |es autorités
mane, aurait eu sa noblesse confirmée en P , 7 9 5 sur
A) M atthew , né Liverpool 4 II 1873, f Hove Kllc
autrichiennes ; elle fut inscrite le 5 V 7 0 et
4 XI 1939, oo Bombay 2 1 XII 1914 Agnes-Hermione
les registres de la cittadinanzai d p pta plusieurs branches ville, dont : lvlel-
Malgré son nom grec, cette famille - porlhodoxie de la 1) John-M elville, né C alcutta 12 IV 1919.
demeurées catholiques bien apres P . . Parmi ceux-ci, B) Pandia, né Nice 6 IV 1874, oo Londres 12 Xi iQn.
majorité des représentants de a no de San Gabriele Irène, fille d ’A m brose Ralli, dont :

ss“deAxis^srJ&7 ^^
colla di Opuscoh Scientifici e F' l° l° |'|c(j *: ^ B r é s i l à une date
ifi3ritî?* 1 ) Peter, né K arachi 17 II 1912, journaliste et histori ·
m em bre des C om ités D irecteurs de l’Institute of |ηι? '
national Affairs (Londres), d ’A m nesty International et d
inconnu e,^quΓfut*te^ecrétaireΓparticuIier, puis le ministre de Pin- différentes m aisons d'édition dont les « Penguin Books C
oo Barbara Eden, fille du baron Henley, dont : >>-
Blason “ ί^ L a s s é au nature,, un ^ o i n e ^ l u a) Paul-Peter, né C hesham (Buckinghamshi^
et barbu, contourné, passant, s'appuyant sur 12 X 1939. re)
et la main dextre de carnation, a la coiffe monacale et ci la b) D avid-Sébastian, né N ortham pton 21 IX 1 9 4 1
de sable, botté au naturel et accompagne a dextre de deux ai b u s 0 0 A ccra (G hana) 3 VIII 1971, Dzagbe Cudjoe dont

feuillés de simple, les troncs au naturel. Couronne de noble. trois enfants.


2) V eronika, née Liverpool 28 VII 1914, 0 0 ; I) Londres
Bibliographie. ER R. 1938 C onstantin G rivas (div.) et II) Christopher Lavra-
nos.
3) N orm a, née Londres 28 V 1919, 0 0 Robert Carter.
C) H ypatia, née Brighton (Sussex) 15 IX 1876, f Athènes
18 VI 1939, °o A thènes 12 V 1903 Stéphane Papparrigo-
poulo, am iral de la m arine hellénique.
D) Léon, né Londres 9 V 1878, t New York 17 IV 1952,
00 Londres 5 VI 1910 Eugénie, fille de Théodore Ralli!
Leurs descendants vivent aux USA.
E) G eorge, né L ondres 12 V 1880, t id. 16 III 1937, 00
Londres 5 XI 1927 Ju lia, fille de Pandia Argenti et de Fanny
Skilitzi, dont :
CALVOCORESSI ΚΑΛΒΟΚΟΡΕΣΗΣ 1) Y olande, née L ondres 14 VIII 1928.
2) R oy-Saint G eorge, né Londres 25 IV 1930.
Ancienne famille archontale de Chio, descendant de nobles F) Stephen, né C o n stan tin o p le 6 IV 1882, t Londres
génois du temps de la Mahone. Lors de la conquête de C hio par ... I 1966.
les Génois, Michel Coressi, grand sacellaire byzantin, et Sevasto De gueules au p a l d ’or accosté de deux lions affrontés du
Coressi, font partie des cinq archontes signataires du traité de même, l ’écu fla n q u é en rond d ’a zur bandé d ’or ; au chef échiquetè
1346 avec l’amiral Vignoso. (*)
d ’a rgent et de sable, de trois tires. Casque ferm é de profil à quatre
Leurs descendants, devenus catholiques, furent agrégés aux
grilles. C im ier: un donjon surm onté d ’une tour d ’argent d ’où
familles nobles gravitant autour de la M ahone des G iustiniani, et,
s ’élève vers le senestre un soleil figuré d ’or. Lambrequins d ’or et
en 1526, lors de l’une des réformes nobiliaires qui m arquèrent
de gueules. Devise : Erde Hréon.
l’histoire de la république de Gênes, se firent inscrire à Palbergo
Et a u ssi: d ’a zur à trois bandes d ’or, à la bordure d ’a rgent: en
des Calvi. Cette fusion de deux familles donna naissance à la nou­
velle famille des Calvocoressi, laquelle, avec le tem ps, restée à abîm e un écusson d ’a rgent à un cœur de gueules en pointe et un
Chio sous la dom ination turque, repassa à la religion orthodoxe. casque ailé d ’or en c h e f
Après les massacres de 1822, les Calvocoressi se réfugièrent dans
plusieurs pays d ’Europe, notam m ent en Angleterre. Bibliographie. Argenti, op. cit.
La filiation de cette famille, depuis le prem ier ancêtre attesté
docum entairem ent, ju squ’aux représentants actuels est donnée par
Philip Argenti : A ntonio, qui vivait au xvi* siècle, fut le père de
Dimitrios, et celui-ci d ’un autre Antonios, né en 1604, lequel,
toujours d ’après Argenti, serait le père d ’une C atherine, épouse du
fameux grand drogman Panayote Nicousios M am onà, et d ’un
fils Zorzi (1635-1714). Ce dernier eut pour fils D im itrios
$66-1750), qui fut le père de hadji-Petros Calvocoressi
(1706-1794), dont le fils Zorzi (1744-1818) épousa la fille de
misser Dimitrios Scanavi, zaraf de la sultane-m ère, et de Sma-
ragda Petrocokino. Leur fils Zanni, né C hio 1776, t C onstanti­
nople 1826, marie en deuxièmes noces à Batou fut le père de
Matteo, ne Chio 10 IV 1799, t C onstantinople 5 III 1891 oo
Londres 10 XI 1841 Argyro, t C onstantinople 13 IV 1891 fille
de Zanni Rodocanachi, dont :

^ Va fami] le archontale des Coressi, l'une des plus anciennes de C h io alTir


etre o n g ,na ,re de Konssous, en A sie Mineure, et avoir d o n n T p l u s i e u ^ d iîn
byzantins. Inscrite avec son blason au I ivrp h w a * L , u k ni1
éminente dan, tes la" S o n t ' S i f S
caN IA c u z è n e 249
ΚΑΝΤΑΚΟΥΖΗΝΟΣ
Apres la chute de Constantinople
L o n sait que des m em bres de cette famille furent massacrés
par les Iurcs en 1453 après la chute de Constantinople, lorsque
humas « Catacuzcnus de Serbia » défendait sans succès la forte­
tllS»es p*.'« «......... . . ι ' , ι _7” β'—v.nuuns plus tard, les resse de Sclymbrie (l’actuelle Smederevo yougoslave) sur le Danu-
rnntacuzcnc appartenaient à la plus haute aristocratie militaire oe. En 1454 les A lbanais du Péloponèsc élisaient com m e des­
S? S-zance. La légende, des généalogistes a gages, des chroni- pote un M anuel Cantaeuzène, mais l’on trouve aussi des porteurs
te u r s tendancieux leur ont attribue des ancêtres fabuleux : un de ce nom parm i les archontes byzantins qui réussirent à fuir
îhef varègue qui aurait soum is a C ésar la tribu des Cim bres, ou Byzance sur des vaisseaux vénitiens. O n en trouve aussi au xvi
Encore un général de I em pereur T rajan ou enfin l’un des dou/.e siècle, alliés de Venise lors des com bats m enés dans la G rèce
^ de Charlemagne, un Valois paraît-il, lequel aurait vécu plu- m éridionale contre les Turcs. Vingt trois m em bres de la famille
S ' rs siècles avant que les véritables Valois n eussent paru dans C antaeuzène furent massacrés en Serbie, à Novo Brdo, en 1477,
•histoire de France. En fait, bien plus que ces parentés invraiscm- mais les fem m es et les enfants furent épargnés. Us ne connais­
KiVhlcs ce furent des alliances avec les puissantes maisons de saient pas le grec, mais seulem ent le serbe, bien q u ’ils eussent été
i*niinire grec qui hissèrent les C antaeuzène sur la scène de l’his- considérés comme des parents de la famille impériale.
Lirc à laquelle ils ont donne deux em pereurs d'O rient, trois 11 y eut d ’autres membres de cette famille réfugiés en Crète,
Oratrices de Trébizonde, une reine de Serbie, des stratèges, des personnages importants, mais dont les actes du temps précisent
hommes d'Ètat et des despotes de M istra. q u ’ils n ’étaient pas descendants impériaux, ni même nobles. Des­
Malgré un règne relativem ent bref. Pcm percur Jean C antacu- cendaient-ils d’un bâtard, ou avaient-ils usurpé un nom illustre?
Pendant longtemps, les informations sur les derniers Cantaeuzène
>ne ι su asseoir la renommée de sa fam ille grâce à ses grandes issus sans conteste de la famille impériale furent celles laissées par
^•alités politiques et littéraires. Il était revêtu de la dignité de le chroniqueur Théodore Spandugino, petit-fils d’une Cantaeu­
narakimomène (grand cham bellan) Iorsqu'éclata la guerre civile zène, qui écrivait au début du xvi· siècle. Il ne dit mot des C anta­
îptre l’empereur Andromc II et son petit-fils A ndronic 1 1 1 Paléo- euzène qui commençaient alors une prestigieuse carrière à l’om ­
L ue aux côtés duquel Jean C. se rangea avant d assurer son bre de la Sublime Porte, et dont les descendants, fondant une
triomphe (1328) et de forcer le vieil em pereur à revêtir la bure deuxième dynastie, la plus im portante de l’histoire moderne de
monacale. Aussi, jusqu a la m ort prém aturée d'A n d ro n ic 111 Pa- l'O rient chrétien, furent voïvodes hégémones dans les Principautés
léologue (1341), Jean C ., m uni du titre de grand dom estique, gou- roum aines, comtes du Saint-Empire et princes russes. L'historien
verna PÉtat. et continua à le faire au nom du m ineur Jean V. allem and M artin Crusius, qui au retour d ’un voyage à Constanti­
Cependant, réussissant à gagner la confiance d 'A n n e de Savoie nople, publiait en 1584 sa « Turcogrecia », parle de ces Cantacu-
Pimpératrice-mère, le grand am iral A pokaukos et le patriarche de zènc-là, et m entionne les signes de respect dont les entourait la
Constantinople se m irent à la tête d 'u n e rébellion contre les population grecque asservie. Jusqu’à très récem m ent, la filiation
Cantaeuzène. Certains d 'e n tr'e u x furent em prisonnés ou exilés, et en tre les C antaeuzène byzantins et ceux jouant un rôle politique
les biens de la famille furent confisqués. Jean C. riposta en revê­ sous les Turcs dès après la chute de C onstantinople, ne reposait
tant lui-même la pourpre im périale à D ydim otique et en affron­ q u e sur des h y p o th èses. Les h isto rie n s ro u m ain s m e tte n t un
tant les troupes des Paléologue su r lesquels il prit l’avantage, non p o in t d 'h o n n e u r à a ffirm e r q u e c e tte p a re n té ne fait aucun
sans s'être allié aux T urcs q u 'il introduisit ainsi dans les affaires doute.
de l'empire byzantin. Le m ariage, pom peusem ent célébré, de sa
fille Théodora avec le sultan O rk h an scandalisa la chrétienté,
encore que la sultane refusa sa vie d u ran t d ’em brasser l'Islam et JEAN CANTACUZENE
General byzantin
resta une constante protectrice des ch rétien s d'A sie M ineure. tu# ou combat 1174
En 1347 Jean C an taeu zèn e faisait une entrée triom phale à oo MARIE COMNENE

Constantinople et passait un accord avec les Paléologue en vertu


duquel le pouvoir était partagé en tre les deux co-em pereurs, C an ­
taeuzène se réservant la préém inence p en d an t dix ans et faisant
JEA N MANUEL ANORONIC T H EO D O R E
épouser sa fille Hélène à son associé au trô n e, Jean V. Cet accord général 1169 tut ou combat
fut suivi d'un double c o u ro n n em en t célébré dans l'église de la œ1166
IRENE
aveuglé 1160 1163

Vierge des Blachem es. au co u rs duquel chacun des em pereurs, ANOE

après avoir reçu du P atriarch e la bénédiction et les insignes du


r M ICH EL I
pouvoir, plaça la co u ro n n e su r la tête de son épouse. 1242
Mais l'em pire byzantin, a tta q u é de toutes parts, ne conservait œ? f llt · du
séb asto crato r JEAN OOUKAS
plus que la C halcidique, la T h ra ce , et quelques îles d'Egée. Les
" m a n u el" ?
Génois tenaient C hio, et le souverain serbe S téphane D usan, m aî­ J E A N CA N TA CU ZEN E COMNENE AN GE
général
(morne Joanikios) «1264
tre. en dehors de ses états héréditaires, de la T hessalie, de la p inkem es
tué au combat
oo IR E N E PAL E 0 1 0 0 U E I
Macédoine, de l’A lbanie et de l’É pire, avait pris le titre de T sar MICHEL
1269
des Grecs et des Serbes. Jean C an taeu zèn e s’allia à la C om pagnie
Catalane, aux V énitiens, aux T u rcs, affronta sans succès les r TH E000R A EUGENIE fille
ANNE MARIE
Génois, mais battit le tsar serbe, au q u el il reprit une bonne partie 4post 1313 la o v e rs 1760 (religieuse Kynokal +postO29
co NICE P MORE ANGE A L E X IS PMILES +6X11T300
de ses conquêtes, dont S alonique. Il d o n n a cette ville en apanage COMME NE Grand Domestique loo 11256GE0R0ES » ooTHEOOORE

â son fils M athieu, q u ’il associa au trô n e im périal (1353), alors despo’e d’Holie 2ao vers 1270
CONSTANTIN TECH
MOUZALON
protovestiar «12S6
$YROI AN N(?$
chefcouman
MOUZALON
et d'Epire · 1796
que son gendre Jean V P aléologue se retran ch ait avec ses p a rti­ ASSANroi d · Bulgarie 2 oo JEA N R A LLIS baptisé
+1777 protovestiar. Grand Oomesttque
ons dans l'îlc de T énédos. F in alem en t, confronté à une révolte 1 oo L AC H ANA KDR OUNOVA
prétendant bulgare
des militaires en faveur de Jean V, Jean C antaeuzène décida +tué 1279
d abandonner le pouvoir. Il se retira au couvent de Saint Georges
des Manganes sous le nom de m oine Jo asap h , alors que son épou-
o Irene, devenue la m o n iale E ugénie, p ren ait le voile au cloître ’ ALEXIOS IR E N E *SYRGIA N NE PALEO LO GU E ’
RAOUL RAOUL A INA PH ILAN TRO PEN E P IN K E R N E S
de Kyra Martha. (R A L L II 00 1290 CONSTANTIN +23 VII11334,a ssa ssin é en Macédoine

La guerre civile c o n tin u a p en d an t q u elq u e tem ps encore PA LEO LO G UE Gouverneur de Thessalonique 1330
co ....
entre les deux beaux-frères im p ériau x , Jean V Paléologue e cousine de l'Empereur Andronic III

«athicu Cantaeuzène, ju s q u 'à ce qu e le vieil em p ereu r Jean


rofnagcat une entente en vertu de laquelle M athieu faisait sa sou­
mission a Jean V. tan d is que le d eu x iem e fils, M anuel, s e co n ten ­
ait de régner com m e despote de M istra. d an s le Péloponnèse. r iH IC E P H O R Ç THEODORA
C AN TACU ZÈN E SYRG IA N N E CANTACUZÈNE
Auteur classique de la litté ra tu re b y zan tin e. Jean C. a laisse ooOUY CONSTANTIN II
de LUSIONAN roi d'Arm énie
ijhc œuvre im portante en ta n t q u ’h istoricn et m oraliste, œ 1342-1344

' mi I analyse n ’entre pas d an s le cadre de ces lignes.


250 CANTACUZENE
©
F ils
'M IC H E L 7 CAN TACU ZEN E
nvers 1260 ♦vers 1295
Gouverneur du Péloponése
ooTHEODORA Ghondrenos
Tarhaniote PALÉOLOGUE
♦1342

Γ F ille N IC ÈP H O R E
JEA N VI Fille
(1295-1363) oo GUY de LUSIGNAN S é b a sto cra to r
00 CONSTANTIN
Gd domestique 1332 Roi d'Arménie v ers 1340-1360
a c r o p o l it e
Empereur 1347-1356
Moine Joasaph Gd logothète
cd IR E N E ASSAN

r
M A R IE THEODORA HELENE THEODORA MANUEL '
M AN UEL a n d r o n ic THOMAS
MATHIEU n. 1334 + 1396 + ante 1400 CANTACUZENE
1336-1348 1358
•f Mistra 1391 + 1380 en rel.Hypomone oo 3 IX 1351
oo1342 N IC EP H O R E œ>1346 ORKHAN
Despote 1347 STR A TIG O PO U LO S
Despote 1347 E mir turc de 1391 A L E X IS III
ANGE DO UKAS oo. .. . fille de
Co-E mpereu r 1355 -135 6 Gouverneur de Morée
despote d 'E p Ire Bythm ie a>1347 JE A N V Empereur de CHOUMNOS
Despote de Morée Despote du Péloponése
+1359 1326-1362 P A LEO LO G U E Trébizonde Gd Stratopédarque
1360-1363. 1349-1360
Comte de Céphalonie Em pereur de 1350-1390
aoThessalomque 1341 1co 1347 ISA B ELLE-M A RIE
Prince d'A rcadie Constantinople
IR È N E PALEOLOGUE f de Guy de LUSIGNAN
roi d'Arménie et de Théodora
Paléologue Cantacuzène
2 co ........... f de Jean OLIVERIUS
Vaivode et despote de Serbie
et de Marie Ftaléologue.
K H A LIL F ille
Sultan

OO œ K H A LIL
f de l'empereur Sultan
Jean PALEOLOGUE
sa cousine.

JEA N D EM ETRE TH EO D O R A M A R IE
n vers 134 2 + 1384 en rel. Eugénie +ante 1373
Despote 1357 Sébastocrator au couvent de oo JEAN LASCARIS CALOPHEROS
oo ................ Despote de Mistra SainteMarthe à rem àLu cie.f d'Erard III Mavros,
GO Constantinople en 1356 baron d’Arcadie.

HELENE 1
THEODORE JEA N THOMAS H ELEN E IR E N E M ANUEL GEO RGES fille ANDRONIC
+prisonmère dons n.vers 1430 + 1463 +1457 d it.D jin " n vers 1430*1459 CANTACUZENE
le harem du sultan Despote deMistra Gouverneur +1463 co DAVID COMNENE oo1414 GEORGES Protostratore de dit.SAKATAI** OO ............ PALEOLOGUE
Bayez id après 1394 1402-1410 de Corinthe Commandant de empereur de BRANKOVITCH Morée 1420-1429 PALEOLOGUE Roi de Géorgie + 1453 tué lors de ta
oo LOUIS FADRIQUE aoHELENE f. 1445-1452 b citadelle serbe Trébizonde+1463 despote de Serbie Despote du Magne CANTACUZENE prise de Constantinople
d'ARAGON comte de Jean de Smederevo
DUKAS UROSH éxecuté par les Raguse 1466 commandant de b Gd domestique
deSalona 038 2
duc de Thessdie Turcs. aoNAR lEld ite
Ide lo dynoshe
citadelle serbe de oo. . . . . . . . .
serbe des KUKIA) ....... .. Smederevo
Nemonjo ) co ....................

DÉMÉTRE EUDOXIE ' THEODORE THOMAS DEMETRE fille ZOE ANNE


CANTACUZENE fille
+1456
en Hongrie en +Venis* 1507 CAN TACU ZEN E
1474 ooGE0RGE5 ooNICOLAS ooJACaUES aovers 1453 ao -ééxécuté par les Turcs apres
oo MATHIEU
I RAOUL PALEOLOGUE de FLORY LADISLAS b chute de Constantinople
SPANDOUNÉS
IRalli ) f7seigneur de comte de Jaffa
chevalier doré et VUKTCHITCH oo ...... ........... f de
comte du Saint Monemvasia ♦à Rhodes duc de Saint* Luc MOTARA
Empire. 1460?) 1463 scié en Sava en suicidée après ta chute de
♦ante 1511 deux par les Bosnie Cple.
T u rcs.

rdé m étré" ' fille THEODORE


■tP.se 1536 ALEXIS fille
SPANOUGINO
Ipère de Michel
œMICHEL n 1460+en Italie marchand
dit .Saitanoglu" TRÉVISAN v e n 1538 aoJEAN
vénitien à RAOUL
patnciende Historien
Venise
Constantinople (Ralli)
1502
Il est difficile de se prononcer sur ce sujet, puisque, à la B»
r 'moire b'/antin. le nom «Cantacuzène» désign rit ..r î
* ' * SmilÎc qu'un nom concédé en tant que*,T r i n? !*n •on en croitlC|esC haist\rirC’IICS dc Shakespcarc notamment, qui. si
îC lc c u c désireux fhonorer quelque haut personnage - S ort Dcsdémone h,slor>cns. en tira la tragédie d'Othello et de
£ £ * 'etranger - d un signe de parente spirituelle L'on a ™
‘eus le prafèsseur N.col . neghge de lefaire),. qUc les W 0 (capello) ^auxliattes^n!^ ^ 0Uf}c. d'azur et d'argent, au chapeau
à l ’autre (rubans) notices, brochant sur le coupé de l'un
K n « * * t'->n.s.cu,ène de C rète, don, T s c e n d e m 1 e"s
aniseurène de R oum anie ..N - o l es, sceptique sur la tilia ti^ Bibliographie :
Bartolomco Cecchftti «.
Vcncto, 32 (1885) p. 182-188 FRR ° proposito l,i ° tePo *· Archivio

capnissi ΚΑΠΝΙΣΗΣ
de l/v illn SfvIÛÎf*' stradio.tc vénitien qui prit part à la défense
\i 1 · I
Constantinopli en 1499 1 / L . ! ° Î 0n' au Péloponèse, contre les Turcs, se réfugia
F lo re n r/ f l Part,clPa aussi à la campagne de Venise contre
XVI Enfin, un autre ouxragc. publié à Athènes depuis près d'un M irr u - Stamalcll° Capnissi titré chevalier de Saint-
•i.|e mais ignoré par les généalogistes. Les vies parallèles de firnTx cha,nc ^ P ^ 0™ d'or et le qualificatif de « Magni-
Goudas, précise, dans l'étude consacrée par le volume 5 à la déerpt rin r î U LlX? d O r de 2 3 0 1 0 cn 1 6 8 5 ^ créé comte par
famille Koumbari. négociants hétairistes d'Odessa, que cette S du d°ee Alvise Mocenigo, 16 I 1702. Une branche de cette
famille descendait de hadji Dim itraki Cantacuzène. dit o koumba- An» C lu* adm,sF a ,a noblesse russe. Il s'agit des descendants de
r,is (le parrain), né à Mesembria sur le Pont Euxin en 1723. Ce ntonio Lapnissi, qui participa aux campagnes russes contre les
oui explique les alliances des K oum ban avec les Mavrocordato, atars de Crimée (1736). L'impératrice Anne l'éleva au grade de
general et lui donna des terres. La famille prit en Russie le nom
le> Miaoulis. et la nièce du m étropolite de Moldavie Veniamin de kapnist et reçut le titre de comte par oukazes impériaux des
Kostaki. au xix· siècle.
15 janvier, 27 juillet 1876 et 17 mars 1877.
C'est pourquoi, maigre notre désir, en tant que descendant La branche restée à Zante reçut un deuxième titre de comte
par les femmes, et de plusieurs côtés, de la deuxième dynastie des par decision du doge de Venise, 15 IX 1759.
Cantacuzène. nous ne publierons dans ce volum e que la généa­ Coupe, en chef d ’or plein, en pointe d ’azur au volcan, fumant,
logie et la notice historique concernant les Cantacuzène de Byzan­ accoste de deu.x monts, le tout d'argent et mouvant de la pointe.
ce' Celles relatixes à la dynastie m oderne figureront dans le volu­
me consacré aux familles roum aines. La p aren té en tre ces deux Bibliographie :
lianases est traitée dans des étu d es publiées après 1992. ERR; pour la descendance russe, la généalogie est publiée dans l'ouvrage
d'ikonnikov et une mise à jour dans: Jacques F e r r a n d . Les familles
w m

comtales de l'empire de Russie. Paris 1981.


Nous nous limiterons ici à citer la bibliographie des Cantacuzène de
Bvzance: Donald Nicol. The byzantine family of Kantakouzenos (Canta-
cuzenus . ca 1100-1460. A genealogical and prosopographical study, Dum-
barton Oaks 1968 : du même. Some addenda and corrigenda à l'ouvrage
susmentionné, (à la suite de nombreux compte-rendus publiés dans les CAPODISTR1A ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ
périodiques spécialisés), dans « Dumbarton Oaks Papers» 27 (1973)
p. 310-315. D. Z a k y t h i n o s , n Κ,αντακοΟξηνός - Κατακοϋξηνός ». Très ancienne famille noble de la ville de Capodistria, en
«Dj.qmà ». 3 (1930) p. 545-549. G.I. Theocharidis. compte-rendu strie. Son nom d'origine était Vittori. Elle avait dirigé dans sa
de l'ou\rage de Nicol. op. cit.. dans Ellinika. 63, Thessalonique 1970. )atrie l'un des deux grands partis nobiliaires, opposé à celui dirigé
p. 126-132. Dj. Radojcic, i n byzantin écrivain serbe : Démétrius Canta­ iar la famille Verzi, qui soutenait le Patriarche d'Aquilée.
cuzène. - Byzantion » 29-30 (1959-1960). p. 77-K7. La ville de Capodistria ayant été soumise en 1238 à l'autorité
Jean Michel C A N T A C U Z È N E . M ille a n s d a n s le s B a lk a n s . C h r o n i q u e d e s
Cantacuzène dans la to u rm e n te d es siècles. Paris 1992.
le Venise, ce fut à la suite d'une rébellion contre la Sérénissime
Maiei CAZACU. S tra tég ies m a tr im o n ia le s et p o litiq u e s d e s C a n ta c u z è n e d e la lue la famille Vittori alla se réfugier à Corfou, en 1375*. C'est
Turcocratie ( AV-JO r sièclest. R evue des É ludes Roum aines. XIX. 1996. p. 1-23. à qu'elle fut désignée sous le nom de la localité d'où elle venait,
rt son vrai nom disparut. Ses descendants furent inscrits au Livre
l'O r de Corfou, en tant que nobles latins, en 1477. Le duc de
Savoie, Charles Emmanuel, roi titulaire de Chypre, leur concéda
CAPELLO ΚΑΠΕΛΛΟΣ e titre de comte (13 août 1689), titre qui leur fut accorde
tussi par le Sénat de Venise (1er juin 1796). avec inscription au
Famille latine et catholique, inscrite au Livre d 'O r de Corfou Libro dei Veri Tilolati.
en 1519 et 1590, qui prétendait à une parenté avec l'illustre li­ Le Livre d'O r de Corfou de l'année 1764 divise cette famille
gnage patricien de Venise du m êm e nom. Les arm oiries des deux m quatre branches, dites « de la Contrada delle Mura ». « Suffi »,
familles étaient d'ailleurs identiques, ce qui, sans être un argu­ <de San Demetrio » et « oppresso il Bailaggio ».
ment décisif, indique une certaine validité de cette prétention, Le libro delle Famiglie Nobili, publie en 1781, a sept bran­
basée sans doute sur une filiation illégitime. A la fin du xvill* siè­ dies sans désignations spéciales. Le nouveau Libro d'Oro de
cle des Capello de Venise sont inféodés sur l'une des baronnies de 'année 1803 a six branches, dont quatre désignées par des déno­
Corfou. minations particulières : Suffi. Capsomcolo Viaro et Troilo.
Si la branche corfiote de cette famille ne joua qu'un rôle mo- Le com te A ntonio M aria, ne en 1764 docteur en droit de
deste dans l'histoire, on ne peut en dire autant de la branche vem- 'université de Padoue, m em bre du G rand Conseil de C oitou.
tienne, encore q u ’il soit im possible de relater dans cet ouvrage • ' o o D O s a à l'occupation de l'île par les Français, qui lui contis-
histoire d’am our de Bianca C apello devenue au xv* siècle gran­ juèrent sa fortune. Il se jeta alors dans le parti russe et tut nom-
de duchesse de Toscane. Il faut citer toutefois les m alheurs conju­
gaux de Lucrezia Capello. assassinée le 11 VII 1602 à la Canee jjf m o de ré d ig e r le p ro je t de la c o n stitu tio n de la répu-
“ Per sospetto di a m o r» de la propre m ain de son époux, le N
/uannc Martino Sagrcdo, lequel fut aussitôt condam né a 1 exil et ^l,qUSesefis héritèrent de ses symapthies russophiles et jouèrent un
a la confiscation des biens par le Conseil des Dix, d ’autant plus £ c, u Prcsiden, de la
9U<-· la victime avait été innocente. Les enfants du couple tragique
^ c é d è r e n t en faveur du père, qui put retourner a Venisc^des
muni d ’un sauf-conduit que la Sérénissimc prorogea
trou ans, jusqu’en 1621, date à laquelle Sagrcdo obtm t la Γ ï c e qui rappelait l'ancienne autonom.e.
Entre temps, il semble que la nouvelle du crim e lu p»
Augustin Capodistria.
1778-1857 \nna Capodistria. née Capodistria.
Jean Capodistria (d'après le portrait par Thomas Lawrence, au Château
Ro\al de Windsor). lui-mème. Les révoltes organisées au Magne par la famille Mavromichali,
Comme tant d'hommes politiques grecs du xvn· au xvm· siècle, Jean Iopposition des grandes familles de Hydra, laquelle culmina avec Tincen-
die de la noue grecque par Iamiral Miaoulis (juillet 1831) engagèrent le
Capodistria était docteur en médecine de l'université de Padoue. Son intel­ nouvel Etat sur le chemin de la guerre civile. Très grand diplomate, moins
ligence subtile, sa parole séduisante, son bon sens précoce et l'étendue de bon administrateur, surtout dans ce pays en proie à toute sorte de riva-
ses connaissances le firent remarquer par son ancien compatriote le comte lités. Capodistria fut assassiné à Nauplie par deux membres de la famille
Mocenigo. de Zante. Commissaire de la Russie aux Iles Ioniennes, qui le Mavromichali. « Homme d'un désintéressement absolu », écrit l'historien
fit nommer Secrétaire d'Etat de la jeune République Septinsulaire. C’est français Debidour. «Capodistria aima et servit la Russie, mais il aima et
ainsi qu'il fut amené à correspondre avec Ali pacha de Janina. et qu’il servit par dessus tout la patrie hellénique, et ce fut là sa véritable gloire ».
connut Colocotroni réfugié. Personne mieux que lui n'aurait pu consolider la position internationale
Après le traité de Tilsit (1807). qui rattacha les Iles Ioniennes à l'Em­ de son pays en un temps ou la Grèce n'était autre chose que l'enjeu des
pire Français. Capodistria reçut des offres pour entrer dans la diplomatie appétits des grandes puissances.
française: mais l'aversion qu'il avait conçue dès cette époque pour les
idées révolutionnaires fit qu'il préféra entrer au service de la diplomatie
russe, qu'il savait plus encline à préparer la ruine de l'empire ottoman.
Après différentes missions qui lui valurent la faveur de l'empereur Alexan­ CAPODISTRIA I
dre. il fut nommé ambassadeur de Russie à Genève, et fit partie des
conseillers intimes du Tsar au Congrès de Vienne, où il s'occupa plus par­ V IT T O R IO N ICCO LO ’
ticulièrement de la réorganisation de la Suisse. Ses conceptions à la fois ___ I____
ANDREA
mystiques et libérales lui assurèrent l'amitié de l'empereur, qui lui confia, 1 G ER 0 LA M 0 ' 1A G O S T E L L A
® * t » 0 DOn Di
VITTO R A LVISE
®CLE va
ZUANNE GIACOMO
du œPiLiPPa
de concert avec le comte de Nesselrode. la direction du ministère des fcéottf· OeCortOv, 0e Corne· i U » Ga Coo%*.i POU LL A
• 1SAJ
Affaires Etrangères de l’empire (1815). 1 NICCOLO 1

L'accueil triomphal que lui firent ses compatriotes à l’occasion de sa


visite à Corfou (1819) le fit paraître, à son corps défendant, comme le ZUAN - F lL IP P O VITTOR
ne v»fj U17
1 G IR 0 LA M 0 ' ' NICOLÔ
Λ. 147i
CA TER IN A AGOSTINO
œ (N h )
représentant des rêves d’indépendance de la Grèce, indépendance dont Au Gd C©n*e«l de
Co rlou U77
du Gd
Cdnse.l U«-»5a3
AftSCNlO
MALIPIERO
aucune des grandes puissances ne voulait à l’époque. Tout en plaidant la 'F R A N C E S C O '
oo’ ThEOTOChu C 'IC jf » n <3r

cause des Grecs auprès du Tsar, il chercha à réfréner ce qu’il considérait THEO TOC Hl vemse

être une agitation prématurée, susceptible, selon lui, de compromettre


1efficacité d'une action diplomatique menée avec mesure. II écrivit lui- ' A L V IS E '
méme plus tard qu’il avait été sur le point de se trouver mal lorsque c n a n c e iie r or la
Communauté noOe
Iémissaire de l'Hétairie. Galati, lui avait proposé de prendre la présidence ô oeCortou '566

de cette société secrète. L’esprit pondéré de ce grand diplomate ne faisait


que refléter l’opinion de beaucoup d’autres Grecs influents. 1 VITTOR N IC C O L Ô GIROLAM O
Au Congrès de Laybach, le Tsar Alexandre désavoua Ypsilanti qui n ver» 'SSS n.1SS5 VP
â'ait lancé son appel à l’insurrection. Au Congrès de Vérone (1822) Capo- co SU M ATELLA
PC TRI2ZI
cd viARA fille de
font.n DE*GOTTl
*stna fut écarté de la direction des Affaires Etrangères de la Russie, et se
ira a Genève, où il milita activement, mais sans bruit, en faveur de la
création des comités phihellènes en Europe, dont le concours financier
a ai1être essentiel pour le succès à long terme de l’insurrection.
En 1827. l’assemblée des représentants du peuple grec, réunie a
rezene, élit Capodistria à la Présidence de l’État, pour une période de
P ans. Arrivé en Grèce après avoir parcouru plusieurs pays européens
ur > préparer l’opinion en faveur de sa patrie, Jean C. inaugura son
•emement par des mesures autoritaires destinées à lui donner le pou
V A Îr „ ' . K U iW U IW d U l U l J U 1 I1 1 3 VJ v j I 11 iv v j m ~ ■ ---------- " * , .
a nc£cssaire au rétablissement de l’ordre. Ce fut là le début d une sérié

,c»npia,a
,ls enlre lui et -jplusieurs
- -t
des__chefs marquants de la révolution.
r»________„ à «a dévotion.
» 1'Assemblée de Trézène par un « Panhéllinon » à sa dévotion
à 01 avar>tages acquis à la suite de la défaite de la flotte ottomane
Fran anî1 Par forces coalisées de la Russie, de l’Angleterre et ue ia
ru-.· ’ 11 ^organisa l’armée grecque avec l’aide du général Church et e
Lorvi/·1 ^Ρ****ηι*. et s’attribua des pouvoirs de plus en plus eteri u .
Sa>t^r °k appr'1 qu’il avait dissuadé en sous-main le prince Leopo
icrcn. T " " * d’accepter la couronne de Grèce, ses adversaires Iaccu- BASSAN

Wde réserver le trône à un protégé de la Russie, et peut-etre nume a


254

CAPODISTRIA

B EN ET T O G IR O LA M O PAO LO STELLA
NICOLO ANGIOLO n 16 46
VIARO η 15116 31
n 16 36 n 1642.
ooSTEUO
n 2 2 III. 1 6 2 3
Dr mëd VLASSOPULO
♦ 1 7 IX 1 7 1 1 .
I ooEMILIA f de n 1 6 1 3 Noble de
com te (p a r le d u c
Stelio M ASTRACÂ nd C
de Sav o ie)
IIo o E LE N A f de
Corfou
13 VIII.1 6 8 9
Filip po LUPINA n d C
oo SMERALDA(MIRO)
f. d e Vicenzo
MARMORA et d e
M a n a L e fk a d itis

ANTONIO FIORETTA
S PIRI DION NICCOLO
n 6 I 16 55 n 2 7 XII 1 6 6 2 + XI 1 7 2 0
n 2 5 IV. 1 6 5 1 J.® NICCOLO ZACCO oo GIACOMO
oo 1 6 8 2 D IA M A N T IN A D r en d ro it ( P i s e )
f d 'A nt CALICH IO PU LO ooBELANDA f de Zorzî H o o N E O F fT O TR IFER O ZACCO
P E T R ET IN

VIARO VITTOR ISA B E L L A SPIRIDION GIROLAMO MILO fille


n 7 I 1709 n. 3 0 X I . 1 7 1 0 .
n. 4 III 1 6 9 6 n U.ll 1697
oo c o m t e C o lo n e l v é n i t ie n oo GIORGIO oo ZORZI ZACCO
o o 17 3 1 S T E L L A I oo F R A N C E S C A f. du Abbé c a th o liq u e VARUCCA
co 1 7 2 7 GASFARETTA Ζ Α Ν Ε Γ Τ Ο
f de Zuanne f de Z a n - M a r c o PROSSALENDI com te Paolo S E R R A
QUARTA NO noble Π oo S A N T A BU R O CH IC H
TEOTOCHI et de
de Corfou et
G asparetta Thomopulo
d 'A d n a n a Petretm

Γ VITTORIA ADRIANA ANTONIO- M ARIA ANTONIO-GIROLAMO 1


ANTONIO-SAVERIO
n. 2 1 IV. 1741 n i II 1 7 4 4 +1 III 1 8 0 1 n 15 X 1746 -^-18 IV1765
ao AGOSTIN ooMARCANTONIO D r en droit ( P a v ie ) M em bre du
RICCHI P E T R E T IN . Gd C o n seil d e C o r f o u S é n a t e u r Prêtre orthodoxe
LUPINA noble d e C o rfo u A m b a s s a d e u r a u p r è s du S u lt a n
et du T z a r .
coA D A M A N T IN A f du com te
C h r is t o d u lo GONEMI et de la
fille d 'u n p r ê t r e A t h a n a s e

Γ
VIARO JEAN STELLA GIAN-MARIA-AGOSTINO VITTOR 10 M A R IA GIORGIO
n 5 I 17 4 4 η 3 0 . 1 1766. η. 2 3 1 1 7 7 1 . n 6. XI 1 7 7 8 + 1857 n 10 II 1 7 8 3
♦ 19 VII 1 8 4 2 . •♦ •a s s a s s in é Nauplie - f 2 1.V 1 8 4 7 C h e f militaire et c iv il d e la M éSe^n781 oo N I C O l Ô + e n ' Egypte 18 37
u r droit Sén ateu r 2 0 . I X .1 8 3 1 M éd ecin . RODOSTAMO
G rèce o ccid 1829.
Gouverneur d e s Dr m é d .(P a d o u e ).
oo SPIRIDION Présid. du C o n s e i l d e R é g e n c e
Sporades Chargé d 'a f f a ao 5 II 1 8 2 7 TEODORA
P O L IL L A 1831 - 1 8 3 2
St P é t é r s b 1806 f d 'A n to n io
Au s e r v i c e diplomat P E T R ET IN .
ru sse 1808 -1 8 1 9
Min d e s Aff E tr de
R u s s ie 1 8 1 6 - 1 8 2 2
Président de la
G rèce 1 8 2 7 - 1 8 3 1 DIAMANTINA 1
ANTONIO EUPHROSYNE ELEN A
n. 1 8 . XI 1 8 1 6 n 3 0 IV 1 8 2 9 -f 1 6 I 1 9 0 6 n. 2 VIII 1 8 3 1 + 2 0 II11891 η. 1 4 , 1 1 1 8 3 4 .
♦ V e n i s e ................ D ép u té d e C o r f o u
œ 1 2 II. 1 8 5 2 ao 1 8 5 9 M A R I A - A N A S T A S I A f. d e
S T E F A N O -P A N A JO T I o o19ll1859
N ico lo ARLIOTTI e t d e
PIERI c o m te
C a ro lin a d e s m a r q u i s d e R i b a s
CHRISTODULO
BULGARI

FAUST INA CORINNA LUISA G EO RG ES JEA N


I oo 8 XI 1 8 8 4 ANTONIO n 2 8 . III. 1 8 6 1 , n. 2 4 . XII 1 8 6 4 . + 1 9 4 6 .
MARTINENGO. n o b le de D éputé
Z a n te ( div ) oo 2 6 XI 1 8 8 9 E L E N A f d e C o n s t
I oo A t h è n e s 30 IV 1 9 1 6 RADOÏKA
Π oo A L E X A N D R E DROSSO C A R A P A N O S , d é p u t é . e t d e M a r ie
R AD O VA N O V ICH ( d i v .)
general Zographo» ü a o C o r t o u 2 6 I V 1 9 3 0 VASSILIKI TSOULA

TEODORA MARIA-EVANGELINA ANTOINE


A A · *·* - ~
n 2 9 IX 1 8 9 0 n 24 X I11 8 9 8 .
M ARIA ELENA VIARO -AGOSTINO ANASTASIA-FAUSTINA
n P a n s 11 X 1 9 1 6 n 2 6 V 19 31.
Maire d e Cortou ♦ d isp aru v e rs n 28 V 1933. n 1 0 IV 1 9 4 3
oo 2 6 XI, 1 9 1 1 Ioo A thènes 6 X 1 1 9 2 1 1 9 4 5 en
TIMOTHEE
TIPALDO- FORESTIS
SPIRIDION S C A R P A ,
d ip lo m a te
II aoSTAMATI D E S S I L A
Y o u g o s la v ie
«Œ?5 S S “CÆ
thea oo LEONIDAS ZE N A K O S
Lie è s lettres

n 21 II11 8 9 4 ♦ 2 5 X I11 9 5 5

CORINNA ΤΑΤΙΑΝΑ NATALIA


J C A PO D ISTR IA 255
Su ffi

NICOLO CA PO D ISTR IA
a l v is e
n Ce*fou If 24
j II· de r o ,, %KM170) • «prés 1709
. SÎAMATCUA f de • P
Michel# AviONin GIORGIO"
STELIO VITTOR eu sa betta
η 1 X 1899
Gouverneur et capitaine « 29 ni ,692
de Pargo 6e distingue • NlCCOlô AICCMI
I * 1720 MARINA 6 la défense noble de Corfou
COCHINI de Corfou 1716
II . 5TELUUA f de
Pielro BULOARi et
ddisobeyo Petreim

10 baronnie M*mo
por I· doge Moftmgo
| oo MARIA
11 . 171) CECIllA
I de Spiro RICCMI „Gl^ 0LA.M0
Λ îo xi 17,0
SPIRIDION GIORGIO
noble d · Corfou n 24 XI 1722 ANZOLO SPIRIDION ANASTASIA
• P C h a n ce lie r de " 1» « 1721 VITTORE
ta Communauté h ίο II 17)9 I « 22 V 1765
Noble de Corfou • 1756 CMIARETTA GlACOMO · PiERl
1758 Syndic de f de Nicolo n» 2 V 1772
Corfou 1785,T787,1787 BULOARI », 4 , SPIRO - COllTTA
Confirm de son lu c ia Schiadon
n )1 X 1721 titre comtal 1796
odANTONIA SPAOA
» 174) OlAMANTlNA
I 00 Spiridon CAUCMIOPOUlO
noble d# Corfou

FRAN CESCO STELIO


NICOLO S P IR ID IO N "ÜANIEL zuanI 1
e m iu a 1 4·η bas âge h 2 ) IV 1745 NICOLO
Il 174 9 n 71 X 1754 η I il 1757 ZUANE ANDRIANA
I 1797 t « IX 1822 f# n bas âge
t f 28 V 1781 fe n bas âge 4 en bas âge
Investi de lo baronnie » 1779 MARCO
^ ® Vil 1784
Mémo 1807 VARTHl noble
a» CATERINA TEOTOCHI «Je Corfou COSTANTINO FESTA
soeur du boron
Em m a n u e l# T
P ré sid de l E t a l
Ionien ( fille d E u s la c c h io
• I d 'E le n o P ro ssa ie n d i

r GIROLAMO A N D R EA
FRA N CESCO ’
η )1 I 1792 n î III 1794
In v e s ti de lo baronnie + » P
Mémo 1819
I od 1814 OlAM ANTlNA
PAL ATIANO
II oo 15 VII 1870
Caterina ventura

SPIRIDION GERONIMO. GIORGIO NICOLO S O F IA C E C IL IA


n 1921 n 1823 η XII 1824 1829 f 1831 ? 1837 h 1822 ♦ 1695
• Sp + 1865 f 1909 + Corfou 1915 » PA0LO
od ANASTASIA
BAiTi
» P frehg S e b a sh a n o MABIlll y
A b b e ss e du 0OUIIGNY
couvent Mog.slrol
S i Théodore Consul d'Espagne
û Corfou

n 5 vu 1740 η 1 XII 1748 n 11 XI 1752 n 6 IX 1759 « il vu «775 .«762 GiROLAMO-


»P Officier vénitien Conhrm de son s p AN20L0 VLATA FRANCESCO
«ANNA- MARIA titre de comte CAPOOIS1R1A
CIPRO

1 SPIRIDION-GIULIO 1
n Sebenic·! Ootm) 10 va 1792
Confirm de son titre de
comte 1840
. MARIA f du comte Zorn
BARBATI

' ANTONIO 1
n 9 X 1806
. IRENE
CURCUMElLI,
soeur de OrfTwtno# C
regénl (19621, puis
député de Corfou, n 18»

ôiôvÀFmr ANDREA-I
' ô i ULIâ —
n vers >932 n 19)9 n 19)9
«APOLLINARlO . MARIA . NAOINE Professeur
CIVINI f du comte POPOV de tonfues
Stefono « ANOROMAÛUE
TRIVOLI f du general
■toi-en 5c>p«n
FONTANA

SPIRIDION CONSTANTIN MARIA 1


ANTONIO ANNA
Λ 1999 η 1 V 1971 «OMTO1O6
Or médecin «CONSTANTIN «4 V 1909 Avocat Cotenei de I armée MRMSSdOU
. 1909 THtRtSC comte CAP006TRIA CONSTANTIN greceue Or méec.n
PA5SAVAN. «AréiA CAPOCX5ÎRU
FERAI01 Magistrat so cewsme
6

GI OVANNI FRANCESCO GERASIMO ALVISE


-f e n bas âge 1592
00 S T A M A T E llA CD .

f ille d 'O r a n o
P O L IT IS
n d C

‘ VICEN ZO ‘
t S P
fille de S te lio
A LLA G A TO RA n d c

VIARO NICOLO GIROLAMO GIOVANNI . LORENZO. L IOTA NDA FIO R ETTA 1 1 A LV ISE 1 r
n 25 VI 1625 n 10 VI11627 n 6 VII 1627 n 9 V 1635 n U VI 1637
od 1656 E lE N A oo -f entre 1677 + a p r è s 1 685 -f s p a p r è s ao 1.1 1671 o o 1 6 6 9 V IA RO oo 1656 M ARIA
fille de et 1 6 8 5 . 1685 ZO R ZI P E T R E T IN f ille de S ta m a te llo
COCHINI n d Z n d C. C A V A S S IL A n d C.
M ich èle
c a r io f il o

Γ
ANASTASIA ALVISE GIORGIO DIMO MARULLA LAURA CHIARA ’ VITTOR 1 '"ËLIA GIOVANNI
n 20 X 1656. n 8 X 1664 n 1670 n 1671.
ao 1675 SPIR O + S p n. 1658. n 1660
oo 1686 169β f s p. oo VIII 1686 oo 1 6 9 2
COCHINI n d Z oo 1 6 9 5 . oo 1 6 8 9
DIAMANTINA C H R IS E IS SPIRO ANZOLO GIACOMO
fille de ELENA
f d 'A n d re a LISGARA BAC30 ZACCO
ma stro Spiro PO U LA n d C MORELLO
n d C. n d C. n d C.
de Venise et de
M argherita
Theotok i

LORENZO FRANCESCO ZAN-GEROLIMO Z A N B ET U LLA ARSENIO


n 1691 ♦» p
n 27 III 1699 + s P + s P
oo 11 XI 1713 oo ANZ OL E T T A
LUCIA fille de S p i r o
SCORDILI AVLONITI

(D

sO
<N
C APODISTRl A

OTTAVINA fille fille de Zanetto GEROPETRI


de Lorenzo V E R V IZ IO T T I. n d C
PIERI n d C. n d C ,
et de Diamantina
comtesse
Cormarin

ZUAN N E A N D R EA SPIRO GIROLAM O A L V IS E 1


n 11 IV 1740 n Venise 1 IX 1743 n 8 IV 1741
Avocat oo 1762 ANNA ♦ s p
oo APOLONIA Spindon
LO CA TELLI CAPODISTRIA

GIORGIO PIETRO GIACOMO- ZUAN-VITTORE ' 1 LORENZO GIOVANNI GERONIMO '


n. 4 VII. 1760 nl7.VI1762. LORENZO n 14 III 1768 n 1 X 1767 n 15 III 1772 n 1770.
n 16 II. 1764 oo oo 23 VIII 1797 oo 1795 C A T E R l N A
CATERINA DI A MI Î I NO
BENIOTTO

1 ALVISE FRAN CESCO ' ' MARINO-LORENZO 1 1 P IET R O LORENZO


♦ * P. n 2 8 . VI 1789 ♦s p
oo MARIA + s P oo ELENA
fille d'Agostin VIASSOPOULO
SKILITZI

1 GIOVANNI ALEXAN D RA L U IS A 1
oo E l E N A oo S T E l l A N O IATROS oo GIOVANNI
P A P A N IK O l A COSKIN A

TERESA P IE T R Q A LEXA N D R A 1
n 17 1 1861 n 9 VIII 1862 n 3 XI 1866
ao E N R I C O
P ER A G A llO
257
EU STA T H IO S K A R A T Z A
intermediaire du Patriarche
Grec de C P * au p rès du Sultan JEAN caradja
Chio
«CR!* 1520

MICHEL -M ih o lcea' I0 R G 0
fille
fid Bon de Croiova 1583 CONSTANTIN
Bovard conseiller de Michel leB ro ve
ambassadeur auprès de l'empereur Arcnonte du Patriarcat 1564
1597*1590.1600 Ban ( Transylv ) 1600. Postelnic en Moldavie 1591
i Moid ) 1600 Assassiné su r l'ordre du 00 ASANINA .............. ..
oéneral impérial B asta.1 9 VIII 1601
9 I ©Mon Màrginem

PÂTRA SCU MIHNA M A RICA dimitrasco


1570 COCONA
♦ J*une 00 DRÀGHICI 00 B A DEA ao
o.nn spâtar de Cârstesti spâtar de Albesti
(Val.)
•Sfe,,,
GdcW*r h °
00 SCARLATOS dit GRAMA ου BEGUTZI
Marchand à C r î

PAVLAKI APOSTO LAKI A SA N IN A


•f assa ssin é 24.11 1650 CONSTANTIN
magoal eNA
postelnic en ©Mon B ab ele Gd comis en Mold 0 0 TOMAVLASTÛ J. " Ko
_____
s ta _
s " ,) 4RO
i 'nXAND
o 7 c 'u,,'RE
,Tpie A S A N IN A SOPHIA ALh EXANDURA fille
Gd comis 1627. 1628 Gd spâtar Gd postelnic Mold 1653 T 2g VIH 1684° “ °°CONSTANTIN oo DÉMÈTRE ao 7 ANTONAKI I peut -être
® SoRÀ SCU Valachie G d .sp atar ( Val ) Gd postelnic viiubM
00 MARIORITZA la même que
Restaure en 1631 (Val ).Gd Ban deCraiova Protomédecin
-------
I 00 1631, ALEXANDRE * 0SETT| GULIANO ----------
CREMIDI
1631-32 C ap u k ih aïa de 00 VOICA Sophie ?
1625 le Mon. de S' B a sile -le* Loup 1646-47 de V alachie. COCONUL IMusotl
Sava a Jassy COCORÀSCU 1641 Voivode de Moldavie lMo,d I oo
Fond du Mon 00 MARIA Π 00 NICOLAS CONSTANTIN
de Slobozo ’B ab aX eleb i
en Valachie MAVROCORDATO
00 ............. (EVPRAGHIOTI)

mihail
MATEI NEACSA ELENA STANCA SCARLATE CASSANDRA DIM IJR AÇ CO GEORGES STEPH ANE
00 IORDAKI I 00 . . . . IAN AKI 00 IR ÈN E + CRl^ 1737
échanson Trésorier de de Ogrezem
(C o s lo g e a n u ? ) (ROSETTI ?) Gd postelnic 1695-1705
Ploiesti
î$ tan deros» II ao RADU 00 P R E DA
Caimakam de Valachie 1737
16591Vol I LEORDEANU oo ZAPHIRA ooROXANE
MILCOVEANU
boiard v alaq u e ROSETTI DIPLOVATATZI
( Ç tirb ey )

Γ D IM ITR A$CO li 1
NICOLAS A N TIO C H E SAFTA 1 ZOE C O N ST A N T IN SCARLATOS JEA N CONSTANCE
Gd comisse Gd p o steln ic 1737 Gd p o ste ln ic (Val ) I765 0 0 ............. ........ n CP* 1695
+ C pl-e 1771 + Mon de
L o g o th è te du Gd co m is.tV al.) 1745 oo SMARAGDA CAMBRYNOS + cÆe 1740 ao MICHEL MANO
Chalki 1793
Patriarcat ROMANOS Hatm an 1750 Gd.Drogman de la Moine Içonikios
1746 -49 .junste oo ZAPHIRA Sublime Porte Archevêque cflpec
ao 1750 ✓ SOUTZO 1765-68.1770-74 en Serbie 1739
CASSANDRA VLASTO Métropolite de

1
X Chalcedome 1747
Patriarche de
Constantinople
1761-1763
1 EMMANUEL SCARLAT R A LO U
DIMITRASCO C O N STA N TIN
Aga. comis. sp âta r + CP1
1
^ 1799 Φ
(Mold ) avant 1793 Gd Drogman de la Gd B a n de propr. de Tut or a
Gd Hatman et Sublim e Porte Craiova 1777 1794 ' '
caimakam de Valachie 1788-90
1793.1794. Gd Hatman oo œ H ÉLÈN E oo STEPHANE
(Val) 1794-96.1798-1000 SOUTZO MOUROUSI
Auteur des
’Ephém érides"
Γ
ao RALOU GHICA SM ARAGDA M A R IE1 1 A LEX A N D R E C O N ST A N T IN 1
n CP!§ 1798
| 1074
oo SPIRIDON
MAVROYENI

1 N IC O L A S 1

n 1737
♦ 1784
Grand Drogman delà Sublime Porte 1777- 1782
Voïvode de Valachie 1782 -1783
oo TARSIA

Γ E U P H R O S IN E RALU SM ARAGDA CATH ER IN E


ZAMFIRA M A RIA JEA N C O N ST A N T IN
IORGAKI 00 NICOLAS I oo CONSTANTIN
ao DÉMÈTRE GHICA oo beyzadé
00 ALEXANDRE gd.pitar (Val.) 1753-56 oo D ÉM ÈTRE MANO Gd Drogman 1808 Gd. postelnic en MAVROCORDATO SOULDJAROGLOU
GRIGORE
ao CATH ERIN E Moldavie 1800 (1744 -1818)
MAVROCORDATO Gd. comis 1758.1761 CALUMAKI Π oo ENAKI VÀCÀRESCU
de Moldavie Gd stolnic 1764-66.1768 RODOMANI ooRALU MOUROUSI
■f1808
Gd postelnic 1775 ( Val ) f (fo rm a s de la
o o _______ cour valaq u e

Γ 1
DIMITRIE HELENE JEA N
M A R IA E U P H R O SIN E GEORGES
ALEXANDRE CO NSTANTIN N ICO LAS n. 1805
n 1788 a 1790 n. 1002 ♦ Bue 11 11892 ♦ jeune
®MARGHIOALA n 16.IV 1798 + 1882 ♦ 1873
SLATINEANU + Athènes * 1890 oo MARIA ic o 1826. IOAN
♦ Curhjcem 1891 00 STAMATI Général grec
! boyard de E c h a n so n (Val.) RASTI BÂLACEANU
(lapusno, 00 ANDRÉ K LE A N T IS GO R O S E - Π oo 1832, SCARLAT
Valachie Ispravnic CATHERINE
Bessarabie ) DIMOPOULO BÀRCÂNESCU
14.11 1875 ao MARIA BOTZARIS
deNauplie
(1819· 1875 )

r 1 ---------- A L E X A N D R E E U P H R O S IN E JEA N
CO N STA N TIN
n. 1847 n. 1856
n CPi* 1815 n 31X1845 ♦ 1874
♦ Athènes ♦ AThenes
+ Bue 25 V11871 22. I W 9
27X1885
o fficier grec Mogistrat à Athènes
Colonel roumain
oo Athènes oo MARIA BOUDOURI
. oo M ARIA........ 6 X 1857*31 VII11882
1877 ROXANE
© Athènes
1855 ® 20
01 Athènes

Γ 1
GEORGES
n. A thènes
20 II 1878
t A thènes
♦ Athènes
...Il 1977
21 X 1918
00
Foncf des Aff E tr K A LAMA RÏ
ao MARIE
SOUTZO
258
KΑΡΛΤΖΛΣ L ancien B la so n u e cctic ïam iiic avau pour meuble h*
C A R A D JA , CA R A G EA la licorne, ainsi q u ’en témoigne la pierre tombale de j cral< »qu«1

Certains historiens de cette grande famille pliananote ont Caradja. patriarche dc C onstantinople, enseveli à n i c d ^ r ukl<H
.. cnn nom une dérivation du mot turc signifiant dans la mer dc M arm ara. L ’accession au trône de Vala k 1 k|·
définitivem ent la com position héraldique des armoiries i f,Xa
ffimill/» ili'vcmifs îles lors: ccm lclc ίηιι<*Ιηιι«·Γ/χ;» Cctt$
« _____
licorne d urgent . -»■ ·« » - » «. t-ni/rume, a or l K
me d'un bonnet princier. Devise: « Ο , τi xa)Jj φίλο.
M anteau et bonnet princiers. Voir illustration p. 14| ητι,>·
xvi* commandants — e-------- .
pante. est à rejeter. En elTct il était impossible a des Turcs, de Bibliographie I
surcroît dignitaires, de fonder une famille chrétienne, pour la KRR; Constantin K a r a d j a , Sur l'origine des Karadia « o....
rique du Sud-Est Européen », 7-9. Bucarest 1938. Ue Hlsto*
simple raison que le passage de l'Islam à une autre religion était
Andrci P i p p i d i , Jean Caradja dans: «Symposium: L’cnoni.,. u
puni de mort. , , . i riotc ». Thessalonique 1974. p. 187-208, avec une riche bibliographie 2
Le nom est cependant porté de longue date dans les annales
de l'empire d'Orient. puisque Anne Com nènc, dans son « Alexia-
Voir le portrait et la notice biographique du prince Jean Ca H
de» cite le grand hétériarque byzantin Argyre Karatsas, d origine
p. 144, et celui dc la princesse C aradja nce Baltazzi p. 225
scythe. qui réunissait à une grande prudence I am our pour la ver­
tu et la vérité. Plus tard, en 1497, un Nicolas K. adm is dans l'o r­
dre Teutonique. fut enseveli avec d'autres mem bres de sa famille
au monastère de Zvernec, près d'A rta, sur les rives de la mer
Adriatique. Mais c'est Constantin C., com m issaire des vivres
pour l'armée ottom ane entre 1560 et 1591. qui doit être considéré
comme l'ancêtre de ce lignage, l'un des rares parm i les phana-
riotes dont la généalogie puisse rem onter à la prem ière m oitié du
xvi* siècle, et l'un des premiers aussi à se trouver engagé dans la
politique et la diplomatie des Principautés roum aines, où p lu ­
sieurs de ses membres occupèrent de hautes charges de boyarie et
siégèrent quelquefois au divan princier au cours du xvn* siècle.
Ce fut au sein des sphères dirigeantes de la G rande Eglise de
Constantinople que cette famille allait exercer une influence sans
cesse croissante, avant de passer au service de la Sublime Porte,
pour donner un patriarche, des grands drogm ans, et deux voïvo-
des hégémones de Valachie. Au cours de la révolution grecque, Marie Caradja (1900-1981) vêtue de la robe de Dame d’Honneur de la
les Caradja adoptèrent des positions contradictoires. Ainsi, l’an ­ reine Amélie, robe ayant appartenu à sa grand-mère de Reineck. née
cien prince de Valachie Jean C. se retrancha dans une prudente Baltazzi.
réserve en se fixant à Pise, loin des com bats, alors que son neveu
Georges, plus tard général dans l'arm ée hellénique, se signalait au
siège de l'Acropole sous les ordres du général philhellène Fabvier,
et. par son mariage avec la fille du héros M arco Botzaris, scellait
1 alliance antiturque entre les princes du Phanar et les puissants
chefs militaires de la Grèce continentale.
Le prince Jean Caradja s'établit à A thènes à la fin de la
guerre de 1 Indépendance. Il acquit plusieurs terrains dans le q u a r­
tier de Kolokythou. En 1830 il fit ériger sur l'un d ’eux une ch a­
pelle où des sépultures familiales furent pratiquées ju sq u ’aux a n ­
nées précédant la Première G uerre M ondiale. La chapelle et to u ­
tes les tombes qu'elle contenait furent détruites en 1945 sur l'o r­
dre d ’une m unicipalité pressée par de nouveaux travaux d ’am éna­
gement. Une stèle élevée sur les lieux com m ém ore les sépultures
disparues :

D r,rA-r^fv/AYTH ΕΤΕΘΗ Ε,Σ ΕΥΒΛΑΒΗ ΜΝΗΜΗΝ ΤΟΥ ΚΤΗ'


ΡΟΣ ΤΟΥ ΠΑΛΑΙΟΥ ΝΑΟΥ ΤΟΥ ΑΓΙΟΥ ΓΕΩΡΓΙΟΥ , ο α ν μ

ο ι κ ο ί Τ ουΚ η γ ε Νμ ο ν ο Γ κΥαρ 'αΗτζα ΟΥ ΝΑ Ι ΣΚΟΥ μ ε λ ω ν τ

£ ϊ £ 5ΑÏ 5 Î du' r ™ * f * - . * * * *
Γ .Ι. G o r g e , C . U K S E T Ï I S e ' * « ^ lu même
Municipalité d’ Athènes, ainsi qu i la mém emP atcm cnl dc ''Académ ie de Plutôt
Caradja qui luttèrent pour la Nation ndî T “ mCmbrc* de ,a M i e du
chapelle- a " ° " cl 1 '" ^ P e n d a n t* . ensevelis dans lu crypte
259

CARADJA
ZAPHIRA
CONSTANCE SCARLAT
4 c P!* 1765 ♦ CP·* 1796 JACOB MARIE
+C ^1790 (SGOUROMAU)
par P 2 S S 5 ? 69 l'Ambassadeur de Hollande Médecin ou Fhonar
I* Sultan 'Altesse m a n u el 00 DIMITRI Sultan. Od postelnic
Illustrissime' MANO SOUTZO 4 n £2 gandeCraiova 1777 Gdéchanson a> ...................... ... 00 JEAN
ao Gd logothète du Patriarcat 1760 Gd Droaman de la flotte. CANTEMIR
00 SMAPAGOA f de Théodore bon enMold
JE A N | CflpüHMo
n 1734 Γ
♦ Athènes 1644 SCARLAT SULTANE
n 1753 GEORGES THÉODORE '
G de-^ C ro fo v a 00 d u m it r a k i
CHRIS0SC0LÉ0
Volachi* 1612 00 ΕΝΑΚΙ VÀCÀRESCU n.1776 ♦ 1644 Gd Ban
aoj HÉLENE SCANAVI_______________________ 00 ’·············.
Gd boyard enValochie boyard en Valachl# 00.

ralou roxane G EO R G ES 1
sm arâgoa CONSTANTIN
n 1790 ao c p jt 1616 n CPÎ? 1795 EMMANUEL "zoÉ Ί Γ 1
n 1^ 0 r* * * S * f ♦Athènes SMARAGOA ♦ La Haye 16 V 1860 POLYXENE’ * MARIA
< ** 9 IV 1666 ROSETTî ♦ jeune rnftcTAKiT.Li œA»htnwB46 00 GRIGORE
APtOYROPOUlO 00 MICHEL ♦ Athènes 1636 Ministre de Turauie à la Haye m ™ s LAr ï ï i N.« 0,MITR| COSTAKèEPUREANU
IZO NEROULO KAVAKQStdiv) Spâtar en Moldavie
APfU , SOUTZO
Gdvoiûct'1
p ? * îï!l Pnnce de , ” ’M0î f e æ r ' «
ff) * Moldavie

RALOU JEA N CO N ST AN T IN
n Pis# « VI 1821
ARISTID E ACHILLE
n Pi S t—1830 r JEA N GEORGES MARIE
oo COUN0 -fAthènes ■f Dresde ♦ Athènes n CP? 1635 n 1651 n 1654
KOLOCOTRONI v i 1864 2 1 1 1666 ♦ 10 Vil 1694 ♦ 1671 ♦ Paris
Ministre <* l'inteneiir. 1.1.1690
Château de Bw gny 6 III 1910
del’lnstruction -Q.p 00 EUPHROSINE
Magistrat a Athènes
( Belgique )
a 11 p i r de Grèce
39 Aff œ aMARIE œ HÉLÈNE
4*Ades Etr oe ure RGYROPOULO Nie SOUTZO Consul ottoman à Bnndisi 00 Paris
RIGA-PALAMIDI 1873.0 Tiftis 1876 Pacha
♦ Athènes ♦ Grumâze$tl (Neamt ) 16 II 1876
_____ 1909 Ministre de Turquie à NATHANIEL
_ H 1669 Stockholm et Lo Haye 1660 JOHNSTON

1
Iao CP1£.1859 .CAROLINE OURANO député
Π00 Stockholm. — 1 1687. MARY SMITH .suédoise français
____ Z_____________ âL_
ËÔRGËS1 NICOLAS G EO R G ES HELENE CATH ERINE JEA N MARIE ARISTIDE 1
n ja s s y 26 V 1649 n 1851 n. 1652 CATHERINE JEA N 11 MARGUERITE CONSTANTIN D ESP IN A
, 1 — ,-u> n iCv*o Π 1653 n 1656 n 1661 n 1873 n 1875
♦ 1914 ♦ 1903 ♦ 1896 n Lo Haye. 2 IV1660 n 1889 n 1892
♦....H 1910 ♦ 1694 ♦ Bue 1952
S i* * , m 00 Vienne. 1891 • Grumâze^ti • Grumàzesti •Grumàzesti •Grumâzest
♦ 1895 00 C W 1680. ♦ Bue 1950 ♦ en
A ngleterre. 1977
ANNA KLEIN officer allemand JULES EVAIN
$ « i " IB·, " r f " " Entomologue Directeur baron de Consul de
JE BALTAZZI. Membre de l'Académie du FYotocole VENOEUVRE Roumanie en
Roumaine au Min Aff Etr diplomate Allemagne.
164-1945) de Grèce bibliophile
ao Jassy 1891 français
hènes MATHILDE ♦ 1916 ao 1916 MARCELLE
GREÏCIANU
C CARADJA

marie 1CONSTANTIN MARGUERITE L U C IE M ARCELLE ' Ι0ΑΝ MARIA


Ί
n G ru m àze sti. 1892 n. 1893 n. 1694 n 1896 n 1917 relig ieuse
n 1900 ♦ Bue 23 XI11961 à Jérusalem
*Alh 25IX 19·0 ioo Bue 27 IV 1914.CATHERINE KRET7ULESCU ♦ Bue 1946 ♦ Bue 1950 ♦ B ue—VI.1971
( div) ao Bue 1916 œ ^H A f^E S ao 1916£ £ £ | ^ £ TIN I 00 MINASTARK (div )
Παο Bue 19U .MARGUERITE RO G ER.n 18.11900, LEON SCULLI
LOGOTHETI II 00 GEORGETTE
française avocat
jCATÀNESCU J . f .

Γ
IR E N E MARIE * IRINA CONSTANTIN I0ANA
n 1915 {1916*1934) n 1941 n. 1943 n 1945
♦ Bîrlad
10 XI 1940
00 CONSTANTIN ao A^ECU 00 ALBRECHT
EMANDI MÀNESCU BERTHOLO
♦ B îrla d médecin
10 X I 1940

CARATHEODORY ΚΑΡΑΘΕΟΔΩΡΗΣ
1. Stéphane, né Hanovre 7 XI 1909, t Munich
Tard venue parm i les grandes fam illes phanariotes, était
18 VIH 1971, 0 0 Joséphine ...
d’origine modeste et d ’ascendance récente. Elle avait pour ancêtre 2. Despina, née Breslau 13 X 1913, °° : I) Théo­
un certain Théodory dit « le N o ir » ( : C arathéodory en turc), dore Skoutari, et II) ... Rodopoulo.
mort à Chio vers 1844, ap p aren té aux A rgenti.
Ses deux fils A ntonios et S téphane s’élevèrent dans 1 en to u ­ 2) Julia, née 1875. t 1945. ~ Bruxelles 2 X 1908
rage du Patriarcat et du Sérail, et d o n n èren t naissance à deux Georges Streit (1868-1948), fils de Georges Streit
branches de la famille, que, p o u r plus de clarté, nous qualifierons (1837-1920) gouverneur de la Banque Nationale de Grece
d’aînée et de cadette. 1897-1911 et de Victoria André Londos. Georges G.
Antonios, né 1765, t 1815, 0 0 A nna S o tin o u , mece du Streit fut un juriste réputé, membre de la Cour Perma-
nente d'A rbitrage de La Haye 1900. ministre plénipoten­
patriarche de C onstantinople C yrille IV, d o n t :
tiaire de G rè c e à Vienne 1910-1913 et a Çonsmn. in o p e
1915 ministre des Affaires Etrangères 1913-1914, dde-
I. Maria, épouse de Jacob Z ottos, d o n t un fils, A ristide Zottos
aué de la Grèce à la SDN, président de 1 Academie
pacha.
d'A thènes. Sa fille Despina, née de son mariage axer
IL Constantin, né 1802, t Y enikeuy sur le Bosphore 9 X 1879,
Julia C a r a t h é o d o r y . épousa en 1929 Jean M ar.no Gerou-
docteur en médecine, m édecin personnel des sultans M ahmouc
et Abdul-Medjid. 0 0 I) à E ryphilie A ristarchi (1813-1838) et lanos.
•O Euphrosyne H ariton, d o n t : , , 8, / D. , . 1 1 *\ δ nna t 1939, oo : 1) Jack Abbot (lequel
A) (du 1" lit) S téphane, né C o n stan tin o p le I 3. ‘ 1 * divorça 'pour'* se^convertir à l'islamisme) et 1.) Bruxelles
t Bruxelles 14 X 1907, Dr. en d ro it, m inistre plém poten- 30 VIII 1892 Aleco bey Aristarchi.
tiaire de la Sublim e Porte à Bruxelles 1876-1906. °° a
C) Télém aque, né 1845. t 1927, ingénieur, directeur du
seille 29 VIII 1872 à D espina. P etrocokino, nee Lonorcs
I 9 IX 1851, t C annes 18 I 1879, d o n t: . . canal de Corinthe.
1) C onstantin, né Berlin 13 IX 1873, t D) Aglaé, née 1846. t 1919. ~ Constantin Calliadi (voir
- II 1950, Dr. ès sciences de l’universitc de .’ art. Aristarchi).
professeur de m ath ém atiq u es dans plusieurs u .
d’Allemagne et à A thènes, <» 1908 sa cousine P
E) Alexandre, né 1848, t 1919. bey ottom an.
syne C arathéodory, d o n t :
260

k
Alexandre Carathéodory et son épouse Cassandre Musurus.
Le docteur Stéphane Càrathéodory.

La branche cadette descend d ’Étienne, né A ndrinople


Alexandre Carathéodory
17 III 1789, t Constantinople 11 IV 1867. Dr. en médecine de « Carathéodory pacha est, de beaucoup, le premier homme de
l'université de Pise 1819, lettré, professeur à l’école grecque d'A n- l'Orient. Pourquoi la fatalité immobilisa-t-elle à Stamboul, dans l’atmos­
drinople, médecin du Sérail Impérial et des sultans M ahm oud II phère stérilisante des bureaux ottomans, ce cerveau qui, ailleurs, dans un
et Abdul Médjid 1828-1861 avec le titre de pacha, fondateur de milieu actif, aurait pu changer la face des choses, régénérer sa race et sau­
l'Académie Impériale Turque de Médecine, co-fondateur et pre­ ver l’hellénisme? Il y a en lui letoffe de plusieurs académiciens. Il unit
à la connaissance d’une dizaine de langues qu’il parle et écrit couram­
mier Président du Svllogos Littéraire Grec de Constantinople, ment. celle des mathématiques. Il est docteur en droit de l’université de
réputé pour «savoir lire la Bible en 18 langues», ©o au Phanar Paris. D’un caractère élevé, modeste, ferme sous une apparence de
20 VIII 1830, Lucie, née Phanar 17 I 1812, t C onstantinople timidité, plein de courage moral, il a, dit-on, la foi chrétienne d’un Pascal.
15 III 1884, fille d ’Alexandre M avrocordato, grand hetm an en En Orient, la politique et ses nécessités corrompent presque tout: mais
Moldavie, et de Smaragda M ourousi, dont : on ne peut avoir de doutes sur la sincérité de Carathéodory pacha. Main­
I. Smaragda. née C onstantinople 1 VIII 1830, t au Phalère près tenant il a ses appartements au Palais et le titre de Traducteur de Sa
d ’Athènes 1899, oo Spyridion Baltazzi, banquier, chevalier Majesté Impériale. Pas de pièce difficile, de réclamation ennuyeuse qui ne
(Autr.) Baltazzi von Kalé. lui soit soumise. Et, dans le péril, on demande conseil à ce «Ghiaur».
Mais il végète et végétera jusqu'à sa mort, parce que Dieu l’exige, dans la
IL A lexandre, né C o n stan tin o p le 20 V II 1833, t id. 27 I 1906, commune servitude où languissent tous les Nazaréens serviteurs de l’Is­
m inistre p lén ip o te n tia ire de T urquie à R om e, p lé n ip o te n tia ire lam ». Édouard Fazy, Les Turcs d'aujourd'hui. Paris 1898. pp. 137-139.
ottom an au Congrès de Berlin 1878-1879. g o u v ern eu r de la C rète,
pacha et m uchir ottom an 1878, m inistre des A ffaires É tra n g è re s
Citons aussi le témoignage d’un diplomate anglais : « Au Congrès de
d e l'e m p ir e o tto m a n 1 8 8 5 -1 8 9 5 , p r in c e d e S a m o s , ©° au Berlin, le principal représentant de la Turquie était un homme aux talents
Phanar 22 VI 1869 C assandre M usurus, t Istanbul 1935, fille de exceptionnels, Aleco pacha Carathéodory, le ministre des Affaires Etran­
Pavlo pacha M usurus, dont : gères. Il était constamment rudoyé par Bismarck, qui lui faisait clairement
comprendre qu’il n'était là que pour accepter ce que les Puissances lui
A ) S tép h a n e , né C o n s ta n tin o p le 1870, t H é ra k lio n p rè s dicteraient. La tradition était en Turquie qu’un «Ghiaour» doit occuper
A thènes 28 III 1941, Dr. en droit, C onseiller du P atriarcat ce poste de ministre des Affaires Étrangères chaque fois qu'il fallait céder
Œ cum énique, D irecteur (1922) du Com ité H éllénique pour le des territoires, afin que l’opprobre ne tombe pas sur un croyant»*.
R apatriem ent des G recs d ’A sie M ineure, °° K urucesm é sur Edwin Pears, 40 Years in Constantinople. Londres 1916, p. 82.
le B o sp h o re , 1909, C lé o p â tre , n ée C o n s ta n tin o p le 1887,
' A thènes 17 IV 1944. fille de Nicolas P hotiadés et d ’E u g é ­
nie Stam atiadés, dont :
III. H élène, née 1835, t A thènes 1914, ©o Michel Antonopoulo,
1) C assandre, <*> Psychiko près A th è n e s 1931, C o n sta n ­
tin Bézis, agent m aritim e. député au P arlem ent H ellénique, m inistre de Grèce à Paris.
IV. Zoé, née C onstantinople 1838, t A thènes 1888, °° Evan-
2 ) C atherine, «> : I) H éraklion près A th èn es 1936, C o n s­
ghélos Baltazzi.
t a n t i n M o u r a t i a d i , t au C a i r e , i n d u s t r i e l et II)
V. C onstantin, né C onstantinople 17 III 1841, t id. 1922, prince
A lexandrie, 28 IV 1949 Z énon Pilavakis, industriel
de Sam os 1906-1907. oo C atherine, fille de Jean Photiadés pacha
3) S m a r a g d a , A t h è n e s .. I X 1941 A l e x a n d r e
Vairam oglou, d irecteu r de société com m erciale et de M arie V ogoridi, dont :
B) Anne, née 1872, t Istanbul 7 IV 1946, ©o au P hanar A) Lucie, t A thènes 1946, ©ο : I) Nicolas Hadztargyn et
II) A thènes 1930 T hém istocle Sofoulis ( 1 8 6 0 - 1 9 4 9 ), proles-
4 VII 1901 Grégoire Végléry bey, né Béchiktach 1862, t Is­
tanbul 9 XI 1948, le dernier prince de Samos 1912-1913. seur d ’archéologie à l’U niversité d ’A thènes, président du Par­
C) Pavlo, né au Phanar 1874, t 1934, oo Julia C asanova, de lem ent H ellénique 1915-1920, Président du Conseil 19- ,
la famille archontale de Chio. 1946-1948. ............................
D) Lucie, née 1876, t 1933, ©o au Phanar 1898 Stéphane B) R alou, oo Spyridion C apétanidi, ministre plempo
Krestovits bey (1859-1922), fils de Gavril pacha Krestovits tiaire.
gouverneur ottom an de la Roum élic orientale. VI. Sophie née 1843, t 1863, ©o Georges Deltas.
VIL M arie née 1845, t 1927, ©o C onstantin Paparngopouio
C onstantinople 1882, t A thènes
11 .VI ,y 4 6 ’ 00 Alexandre Siniossoglou (1852-1906) ban ­ (1836-1908).
quier.
F) Roxane, née 1883, t 1943, ©o André M avrom ati. Bibliographie: hineia.
Οι Καραθεοδοροι, Athènes s.d. ; V o v o l in is , « E n c y c lo p é d ie
Carathéodorv" ' 884· f l947’ ~ s°" cousi" Constantin phique », V, Athènes 1962 ; Communications de M. Alexandre
Végléry.
Carburi Carrer Caruso

CARBURI CARRER
Famille de feudataires de C rète qui se distingua héroïquem ent Les C arrer, inscrits au Livre d ’O r de Zante en 1597, étaient
dans les derniers coihbats m enés p ar V enise p o u r la défense de venus de C hypre conquise par les Turcs. Ils étaient alliés aux
cette île contre les O ttom ans. Réfugiée après 1669 à C éphalonie, principales familles gréco-latines de Chypre, les Lascari, les Ralli,
où elle était inscrite au Livre d 'O r dès 1593. Inscrite aussi sur la les Podocataro. Ils portèrent à Zante le titre de baron, q u ’ils
liste des «cittadini originari » de V enise, la fam ille se distingua en disaient avoir hérité des Lascaris-M egaduca, en même tem ps que
Europe au xvm e siècle grâce aux enfants de D em etrio C. et de les biens de cette famille éteinte à Zante en 1595.
Caterina Sumachi ; A cette famille appartenait Paolo C arrer, né 1829,
1) Marino, né Argostoli 1729, d ip lô m é en m édecine et ch i­ t 7 VI 1896, m usicien et com positeur qui eut son heure de célé­
mie de l’université de Bologne, organisa l’école des « cadets brité parm i ses com patriotes. Ses opéras, parm i lesquels « M arco
de terre» (officiers de génie m ilitaire) à Saint Pétersbourg, Botzaris » et « M arie A ntoinette » furent représentés plusieurs
dont il fut le prem ier directeur, puis acq u it une certaine n o to ­ fois ; « M arathon et Salam ine » ne le fut jam ais.
riété parmi les savants de l’épo q u e p o u r av o ir trouvé le p ro ­ Ce lignage dont la généalogie com plète figure dans l’ouvrage
cédé grâce auquel fut am ené à Saint P étersbourg le bloc de de Rizo Rangabé, est encore représenté de nos jours. La filiation
granit sur laquel allait reposer la statue de Pierre le G ran d de ses représentants actuels s’établit com m e suit :
par Falconnet. Revenu à C ép h alo n ie en 1778 avec une p en ­ G iovanni-M aria, inscrit au Livre d 'O r de Zante en 1597 avec
sion de l’im pératrice de R ussie, il y acq u it des terres m aréca­ le titre de baron, était né à Chypre. On ignore son ascendance,
geuses qu'il entreprit d ’assécher à bon m arché en faisant venir qui très probablem ent rem ontait au xv« siècle. Il avait épousé
des paysans de Laconie. Excédés p ar la m éth o d e du knout qui Lodovica Lascaris-M egaduca, dont il eut :
leur était appliquée, ceux-ci assassinèrent leur m aître le A nastasio, investi en 1610 de la baronnie Lascaris, père de :
18 IV 1782 et s’enfuirent en territo ire turc. Paolo, peut-être illégitime, oo A nastasia C rokida, t 8 VIII
2) Gianbattista, né A rgostoli 1722, f P adoue 1804, do cteu r 1711, dont :
en médecine de l’université de Bologne, chim iste, professeur à
I université de T urin q u ’il avait organisée à la dem ande du roi Z anm aria, né vers 1660, t -- IV 1711, oo Laurette Draco,
de Sardaigne, organisateur égalem ent du M usée d 'H isto ire dont :
Naturelle de T urin, professeur de physiologie à V enise, il Filippo-A ugusto, né vers 1687, peut-être illégitime, t 26 II
arbora le titre de com te q u ’on suppose av o ir été concédé en 1782, OO Z uanna, fille de Stam atello Sum achi, dont :
1760 par le roi de Sardaigne d o n t il avait été le m édecin Z uànne, né 1726, t 1 XI 1785, oo M aria M elissino, dont :
particulier. N icolo, né 1762, t ..., ®o C aterina M avrandrea, t 16 IV
3) Marco, né à A rgostoli, t P adoue 9 X II 1808, d o cteu r en 1809, d o n t:
médecine de l’université de Bologne, professeur à l’université Dyonissos, né 19 I 1786, t 1866, oo A nna A rvanitaki, dont :
de Padoue, chim iste, Fit une série d ’études géologiques à tra- Liica, né en 1831, légitimé par mariage subséquent des parents,
vers * Europe qui le m irent en relation avec de nom breux + 16 V 1 9 1 1 , m aire de Zante, oo A ndriana Stavropodi, dont :
savants. 1) Ioanna, née 1865, t 1933, oo Léon Korgianiti.
4) Maria, mariée Elia C orafà. 2) Dyonissos, né 1867, t 1932.
1aolo, né 1738, t A rgostoli 1818, officier russe au cours 3) Georges, né 1869, t 1940, docteur en médecine, oo Elena
une campagne contre la T u rq u ie, puis P rieu r du lazaret de D im itriou, dont :
fa Ί ^ ° η*6’ m arié à A reth u sa S chiadan, d o n t descend la
a) Dyonissos, né 1907.
nulle Carburi encore subsistante en G rèce, ainsi que le
b) Luca, né 1909. . .
O or e^T1()^.re généalogie détaillée publiée p ar R izo Rangabé. 4) C atherine, née 1871, t 1945, oo Richard C aram aliki.
dam c . a^ e ^ deux têtes de sable, couronnée d ’or, tenant Liana, °° Eustache Someritis.
QuriCplS s,erres, à dextre un glaive d ’argent et à senestre un globe 6 Filippo, né 1876, t 1943, avocat, oo : I) .. IV 1907
JLre au même Aspasia M elissino, t 10 VI 1913, et II) A nna H epitis III) la
8,hli°Xraphie : ERR. comtesse A lexandra Lunzi.
262 MATHIEU CARYOPHILE
Ί* C
7) Spiridion. ne 1880. t 1962. ~ : I) Ecatcrina Plan.tcros II) i
' J E A N éARYO PH VLE '
Despo Signefia. III) Dyonissia Avoun. dont : . , d.· eut* PAUI
a) du I" lit: Andriana. <» : I) A. I olito II) Anghelo • 7 7 IX w n
O E? vo*ô
Dem ertzi. , . r t c d u P o t r .o f c o t 1540-M O
b) du 2* lit : Dyonissia, oo Nicolas Papassiopoulo. Od T r é u m r Iv<*) 1566-1656 OdLogo***#
duPo^Kjrcof Cene«or**o0* 1Ç75-
c) du 3* lit : Angélique, née 1925.
Dyonissos. né 1927.
8) Alexandra (... - ...), 0 0 : 0 — Vagliano II) ... Anagnos-
1 MANUEL RÀLLI C^PVOPHILE
topoulo. t Phor»or 1666 4 .Phonor 71.61 1707 4 ANÜWMC
Ηόλοτ O P/O PH UÈ
0 d 9 h # f» u r d f l'E alt** Odfthff* j t «6»7. TOT
D ’azur à l'aigle essorante d'or, couronnée du même et flanquée de 12 étoi­ 00 ZOE MAVPOCOPOATD OdÊd4s*yqu# du^Vxyajt 16P1 pfo*ovt*c* M Wier**) vyV,
Od K hnr1ophf\a* 1701 ® E l O P 1t * A K 0*TA A A T%
»
les d ’or posées en pal. 6 et 6. Couronne de noble. *> Ptvanor VI J66C SHAPAO0A

RQXANDHt
Bibliographie ERR.

JEAN H ELEN E COfCTANTlN MICHEL


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C A R V SO
ΚΑΡΟΥΣΟΣ OEgl
vodô
4
4 ~V6
f-rn
1707-T709
La généalogie de cette famille noble de C éphalonie remonte à
Constantino Caruso. sicilien, créé chevalier de Saint-M arc par
Venise et établi en Céphalonie en 1499. Son fils lut admis au
Livre d O r de cette île. y reçut des fiefs et construisit à ses frais «0777αυΡΝ^Γ
l'église de l'Archange au Castel San Giorgio. Parmi ses descen­
dants. Alessandro, né vers 1648. reçut en 1704 le titre de comte
vénitien et des fiefs importants, en récompense de sa contribution
à la guerre contre les Turcs. L'un de ses arrière-petit-fils. Deme-
trio (1799-1873) fut le dernier président du Sénat des Iles Ionien­
nes portant le titre d'Altesse.
Coupé de gueules sur azur, au lion d ’or brochant, accompagné en
chef d ’une couronne à l'antique du même. (Le dessin figurant
dans ERR. Céphalonie, est certainement inexact ; la couronne
doit être posée sur la tête du lion, lequel est alors dit : couronné
ά I antique d or).
Bibliographie :
« Aperçu sur l'origine du comte Demetrio Caruso ». Corfou 1863 : ERR.

CARYOPHILE Κ Α Ρ Υ Ο Φ ΙΛ Λ Η Σ
Famille de hauts dignitaires du Phanar à laquelle appartint
notamment Jean Caryophile, érudit fameux en son temps, recteur
de l'Académie grecque de Constantinople de 1641 à 1660, grand
logothète du Patriarcat de 1676 à 1691. Son influence fut considé­
rable sur le mouvement religieux et culturel des Balkans, des
principautés roumaines et même de Russie, où il fut sollicité pour
arbitrer dans la controverse opposant le tsar Alexis M ikhaïlovitch
au Patriarche de Moscou. La diplomatie hollandaise le mit en
mesure de connaître les textes calvinistes, envers lesquels il fit
preuve d’une grande attirance. Les écrits de Caryophile prirent
position dans la querelle relative à l’eucharistie et à la transsubs­
tantiation du pain et du vin au moment de la com m union, ques­
tion qui en Europe occidentale avait fait périr des foules considé­
rables à l’époque des guerres de religion. Calvin avait supprim é la
transsubstantiation, et du même coup les saints, les miracles, les
reliques sacrées et tout le « surnaturel » encom brant, selon lui, le
culte de Dieu. Cette suppression impliquait une mise en cause de
la hiérarchie des dignités ecclésiastiques, et, sur ce point, le
Phanar se montra tout aussi bien pensant que le pape. Accusé
d ’hérésie par les patriarches de Constantinople et de Jérusalem et
par Alexandre Mavrocordato, le «calviniste» Jean Caryophile Les ruines de la forteresse d’Alessio. aujourd'hui Lezha, en Albanie.
dut soumettre ses écrits à l’examen d’un synode qui condam na « Forteresse haut perchée, difficile à conquérir», écrit Anne Comnene
lesdits textes à être détruits en pleine messe dans l’église du dans l'Alexiade, l'ancienne Lissos byzantine, située a l embouc
Phanar, et leur auteur à l’exil (1691). Recueilli par le prince de Drin. défendue par des murailles cyclopéènnes, protégeait la ' ^
Valachie Constantin Brancovan, Caryophile m ourut à Bucarest Durazzo des attaques de l'ennemi venu par la mer. Les yemut *·
l’année suivante. Byzantins, les Angevins de Naples, les seigneurs albanais se la dl*P ^
à maintes reprises. Les Serbes s’en emparèrent en 1343. la tami 1

Bibliographie : Balsa en 1361 ; en 1393 les Dukagjin la cédaient à Venise. Sous ^


Périclés Z e r l e n d i , Ίωάννου του Καρυοφύλλου Εφημερίδες, (L es écril beg, Alessio devint le centre de la résistance contre les Ottomans, m
Jean Caryophile), «Δελτίον τής ‘Ιστορικής καί Εθνολογικής Εταιρία* détruisirent en 1398. Elle fut partiellement reconstruite par g 1 4 5

‘Ελλάδος», 111(1891) ρ. 275-315. à nouveau par les Turcs en 1440, reconstruite par Skanderoeg
A. Pa l m ie r i , Dictionnaire de Théologie Catholique. Il, lorsque le héros y conclut sa fameuse Ligue avec les dynastes de
p. 1812-1813. Reprise par les Turcs en 1478, et à nouveau par les \enitiens t ^
Nomikos V apo ris , From the oecumenical Patriarchale. New York I9< Alessio tombe définitivement sous la domination du sult.im «e ' |ul
Cleobulc T so u r k a s , Germanos l^jcros. archevêque de Nysse. et L’église de Saint Nicolas, renfermant la sépulture de Skande , ·
temps. Thessalonique 1970, p. 29-35. convertie en mosquée en 1580. Georg Stadtmuuer. For& nin\
Albanesischen Friihgeschichte, Munich 1961.
263
( s * r b t ■>)
» * Conmo CASTRIOTA
d’après
PAUL CASTRIOTA Karl Hopf
4 » i g r . * o r rt* S i g n a f | a , 0 a r d |

CONSTANTIN ALESSIO
H O ? .d é c a p ité à H 03 JEAN
D u ra u o ♦ uo
S # ia n » u r d t S tq n a 13 9 1
5 ί* £ η· ϋΓ N e t. 1417
· · d * C ro ia .1395-1401
E L E N A TMOPlA
'"'•« •u-I. Wr,„
J^P O S CONSTANTIN STANI5A MARA
♦ OtOQ* f OV 1450 YELA
HO<r* OU 00 STEPH A N E a n g e l in a
SiftO* chez »e*Turc» C ito0 yyen neo n o r
en h
C E R N O J E v iC
· · · · · · ·····.«
œ VLAOAN VLAÏKA m a m iz a GEORGES 1
de V e n u # M USACCH !
A R lA N lTl 00 STEPH AN E 00 1445. CARLO H 0 3 . <f 17 I 1468
CD ba lsa
MUSACCHI
musulmane THOPIA
dit · Scand er -beg*
Seigneur de Croio 1443 . de Mot et
de Dibra 1445 Chef de la ligue des
ch e fs a lb a n a is 1444 Seigneur de
Sant'Angelo d» Monte et de Son
C o n v e r t i* d e f o r c e à l'Is la m . Giovanni Rotondo
r e p o s e n t o u c f t f it t io m s m e ao ANORONICA A RlA N lTl
î STAN ISA
CD D E S P I N A
BRANILXT
t 1463
1

f deCoœ neno Comte de Mat .U50 f JEAN 1


M USACH l G o u ve rn e u r de C ro ia Seigneur de Croia .1468
pour le roi de N aples Ouc de S a n Pietro m Galotmo
D uc de F e rro n d m o et m arquis 0e Soleto 1485
ao m a r i a f de Poolo 00 IREN E PALEOLOGINE . f de
ZARDARI
L a z a re BRANKO VlC
despote de Serbie

ANDRONICA fille * Γ
GIOVANNI GIOVANNA f
ao 00 C A R LO ALFONSO FER R A N TE
COPTE...... GIORGIO 1
O uc de Ferrondm o 1 5 H C0STANTIN0
CAPECE ao GIOVANNA GAETANI _ M arquis de C itta FER R A N TE
f 1500 Duc de San Pietro t 1540
noble de P o vie WNUTOLO f 1541. rem à G ia n - M W M t n p o ld . S o n t * A n g e lo
00 E vêq u e d ls e r n ia œ ADRIANA 00
B e rn a rd m o A c q u a v iv a CO SA ZA ^ ° ° CAM,LLA de CAPUA 1498-1500 ACQUAVIVA
duc de Nordo

f MARIA 1 ANTONIO IS A B ELLA CAMILLA GIOVANNA r GÏÔVANNI IPPOLITA 1


♦ 1560 f tu é a V e n ise 00 FR A N C ES C O œ 1557. loo GIOVANNI
S I X fils IRÈNE 1
D u ch esse M a rq u is ACQUAVIVA œ GIOVANNA ao E T T 0 R E m orts jeunes D uchesse
FERRA N TE CASTRIOTA
de F e rra n d 'rio <fA trip a id o D uc de N ardo CASTRIOTA m a rq u is de de S o n Pietro
CARACCIOLO m arq u is de sa co u sin e MONTAQUILA
f 1559 m a rq u is de oo 1 5 3 9 .P IET R A N T 0 N I0
S a n t’Angelo
ao SA N SEV ERIN O
C a s te lla n e to üooA LFO N SO
p rince de
CA RA FFA
Bisignano
d u c de Nocera

*
CASTRIOTA Κ ΑΣΤΡΙΩ ΤΗ Σ Elevé au sérail, circoncis, enrôlé dans un régiment de janis­
saires, Georges C. guerroya sous le nom de Skanderbeg contre les
Persans jusqu'au jo u r où, à la mort de son père, il fut nommé
La vie héroïque de G eorges C astrio ta, su rn o m m é par les subachi turc à Croïa même. Là, il apprit que le sultan avait
Turcs Skanderbeg en allusion aux hauts faits d ’A lexandre le confisqué tous les biens de sa famille. Profitant en 1443 de la
Grand, a tenté d ’innom brables historiens. P arm i ces auteurs, quel­ défaite turque devant les troupes hongroises, près de Nis, il déser­
ques faussaires désireux de p lacer l’illustre A lbanais à la tête des ta, regagna ses montagnes natales et reprit de haute main son
arbres généalogiques dont ils av aien t reçu co m m an d e. héritage. Ensuite, se m enant à la tête des troupes des différents
La disparition de l’em pire serbe du tsa r D usan inaugura, dans dynastes d'A lbanie et d ’Épire, il rem porta une éclatante série de
les Balkans de la deuxièm e m oitié du xiv* siècle, une période victoires contre les armées turques comm andées plus d ’une fois
d âpres rivalités entre les dynasties soucieuses de gains territo ­ par le sultan en personne. Par le traité de Stagno conclu en 1448
riaux. Alors qu’en 1371 les états de M acédoine, en 1396 la Bul­ avec Venise, il s'assura du soutien de la Sérénissime, qui lui
garie tombaient sous les T urcs, et que V enise m enait une politi­ prom it l’asile en cas de défaite et lui remit deux vêtements d'écar­
que habile, ambiguë et égoïste, afin de s’a p p ro p rie r le contrôle des late en échange de la promesse d ’hommage sous forme de remise
côtes, quelques familles de féodaux résistaient à l’intérieur de de deux lévriers et de deux faucons. Par le Traité de Gaète conclu
Albanie. La dynastie des Balsa avait p en d an t longtem ps détenu en 1451 avec le roi de Naples, il se déclara vassal de ce m onar­
a suprématie dans l’A lbanie du N ord et sur le territo ire de l’ac- que, dont l’aide ne se m atérialisa cependant pas. Le nom de Scan-
juel Monténégro. Lorsque leu r p o u v o ir co m m en ça à faiblir, ils derbeg devint légendaire. Les papes Nicolas V, Calixte III, Pie II
lurent peu à peu rem placés p ar le lignage des C astrio ta, dont la et Paul II lui décernèrent les tjtres d'A thlète du Christ ainsi que
de C apitaine Défenseur de l’Église, autant de vains mots dont
orteresse patrim oniale s’élevait au-dessus de C roïa, au m ilieu de
l’inertie des princes chrétiens de l'Occident allait dém ontrer l'ina­
possessions s'étendant su rto u t dans les vallées du D rin, de la
Matja et de l’Ismi. nité. Le Saint Siège le nom m a encore com m andant d ’un projet de
croisade, fonction q u ’il accepta avant de battre à nouveau, à la
Comme dans le cas de tan t de fam illes albanaises, paysannes
tête des seuls Albanais, deux autres armées turques commandées
u nobles, la religion des C astrio ta était fluctuante. A insi, le ton- par le sultan M ahomet lui-même, qui venait de prendre Constan-
teur du lignage, G jon (Jean) C astrio ta, qui avait étendu sa sei-
j ï ei^r‘c‘ Jusqu’à l’A driatique et offert à V enise en 1411 une troupe rin0Ple· . . . ... ΙΓ I i HQ I
Mais l’Albanie épuisee ne pouvait plus résister. En 1478 les
caiK î· caval>ers en échange de m ille ducats, s’était déclare Turcs prirent Croïa, ravagèrent le pays et obligèrent les habitants
dn °i uc cn tant q u ’allié de V enise (depuis 1407), m ais ortho- a se placer à nouveau sous la suzeraineté de la Porte. Skanderbeg
1410 ° rsqu d conclut une allian ce avec le tsar de Serbie (depuis se réfugia avec sa famille dans les états du roi de Naples. Son fils
suit ’ Λ1 en^,n m usulm an, en tan t q u ’allié forcé et vassal du avait déjà été pris sous la protection personnelle de Venise,
un (depuis 1430). L orsque la P orte lui confisqua une partie qui |ui avait concédé dès 1463 la noblesse du G rand Conseil,
carh!îi)SScss'ons ct ra*cr ses forteresses, il se déclara à nouveau c’est-à-dire l’insigne honneur du patnciat .
de rc9ul les honneurs de la citoyenneté des R épubliques S’il ne put sauver sa patrie, Skanderbeg réussit cependant,
!în,sc ct de Ragusc, et m o u ru t bon chrétien, bien involontairem ent, à épargner à l'Italie m éridionale l'épreuve
méf- . tel,c datc· l'A lbanie conquise p ar les T u rcs était transfor- d 'un débarquem ent m usulm an : la campagne d O trante, entreprise
dérLr.H sandJak ottom an. L orsque Jean C astrio ta avait du se e n 1 4 8 0 par les Turcs, ne put aboutir, du tan des pertes que leur
envo< J Vassal dc *a l’o rte ct lui payer trib u t, il avait du aussi avaient infligées les Albanais.
>cr ^ r,ls en otage à C o n stan tin o p le.
La famille Castriota Scanderbeg allait désormais se perpétuer Les ruines de la forteresse de Scutari (aujourd hui Shkodra) en Albanie.
au royaume de Naples, où elle avait été fieffée et admise dans les Cette place-forte byzantine, cédée aux Serbes par 1empereur Héra·
rangs de la haute noblesse. Les rois aragonais lui avaient octroyé clius en 622. fut assiégée tour à tour par les Bulgares, les Vénitiens, les
en 1485 les titres de comte de Soleto et de seigneur de Gagliano, Grecs. En 1330 Scutari fut conquise par le tsar serbe Stéphane Duchan
Arigliano et Salignano en 1485, et ceux du duc de San Pietro in qui y érigea la citadelle de Rosafa. Le dynaste monténégrin Georges
Galatina et de seigneur d’Oria en 1495.
la céda d’abord aux Turcs en 1389, (qui la lui restituèrent) puisa
Constantin Castriota, évêque d’Isernia de 1498 à 1500, fut
en 1396. Assiégée par le sultan Soliman le Magnifique de 1471 a ·
Scutari finit par capituler, devint le chef-lieu d’un sandjak ottoma
enterré dans l’église Sainte Marie Nouvelle de Naples, ou son déchut. Elle fut intégrée à l’Albanie en 1920.
épitaphe rappelait qu’il était «sanguine et cognatione regia ac • J*
cesarea», d’origine et de lignage royal et impérial. Des intrigues A-t-on à faire, une fois de plus, à l’une de ces trompent a
politiques mal connues firent qu’en la fin du XVe siècle le roi de grand spectacle auxquelles nous a habitué la science geneaI°&kj
Naples confisqua les fiefs de Ferrante Castriota, duc de san Pietro des Italiens? Quoi q u ’il en soit - m ais cela n’est pas P°ur
in Galatina, mais les rendit ensuite à la seule fille de celui-ci, la rassurer - en 1910 l’arbre généalogique de cette grande ,a .
duchesse de Bisignano, au détriment des héritiers mâles de la orné d ’un bout à l’autre d'alliances avec les plus grands no
famille. A partir de cette époque, la généalogie de ce lignage, l'histoire d ’A lbanie et de celle du royaum e des Deux-btcii *
pourtant illustre, est entourée de doutes. Hopf, dont nous repro­ dûm ent authentifié par la C onsulta A raldica du royaume ^
duisons ici le point de vue, croit pouvoir affirmer que la filiation pourvu du visa du Président du Conseil du pays et de la sig
est certaine ; Padiglione le contredit, prétendant que les ducs de
San Pietro descendant non d’Alfonso Castriota, mais de son du m inistre de l’Intérieur. derbeg.
Blason : Dans son ouvrage sur les descendants de bcan .jjsie$
rere Ferrante. D autres historiens qui ont récemment dépouillé
Padiglione décrit près d ’une dizaine de blasons que les her
KU X.V1' Sj èc,e’ amrmenl ^ la descendance du les plus autorisés attribuent à cette famille, bien QUt xaC.
ï ? 3η i'beêSeSl elemte a Naples en H&ne masculine vers souvent sans aucun fondem ent. Padiglione considère corru n,tantin
1560 et que 1on ignore comment les biens et titres passèrent
avec le nom, aux Castriota ducs de San Pietro. Ceux-ci héritaient tes les arm oiries figurant sur le tom beau de l'évêque ^ ^ Jaiie.
en vertu de mariages, des fiefs d’Oria et d’Ursomarso à la Un h I d'Isernia en l'église Sainte-M arie Nouvelle de Naples nl
XV,,. siecle, des fiefs de San Demetrio, San Cosîmo e° Macchia en soutenue par une cariatide en forme de sphinx, P0Ilc -tpS du
1727, et du marquisat d’Auletta en 1874 P o Z L r Γ > sculpté de l’évêque. Des vierges en bas-reliel ornent les L p^re
baroque à Sa.erne et d'un aut?e palaU à Napîes “surla^« 2 tom)mbeau, figuré Dieu
beau, tandis que sur la corniche l’artiste a figure Dk ^ ^jc
Lee bl
blason est représenté sur l’un des côtés: l'aigle but P i^ ·
héros'des guerres7urques°'rement P° Ur êlre les A scendants du sable
ihle, au vol abaissé, couronnée; en chef un écu p ,u ,,J,.irenR
cl azur, à l'étoile d'or. Une inscription latine rappelle a L
,|c <K intiwn»'* " * 1 m° n '* » Jeune, puisque ce lu,
265
' L m l - m ^ ' C o m m u ta qui lit sculpter le tombeau en Mon
hii concéda'feΪρΙ0ΓηΓ(ΙοUngS ‘‘•n syst£ mc nobiliaire russe ; le tsar
'ΐ; lès Se l · · * * · * M » '« · r " uttribuèren, a u x ' S m , ^ grade militaire degénér ί Η , Γ ' ' ί cfr'?!.lf· th ar8c équivalente au
rampa»11· ·'“. · ? - * .« :- . - uigie impériale de Livre (noblesse Civile, m ' hr,Bad,;· ct ''" O p t i o n (1825) au III·
...... u" · ! * . ailleurs bénéficié de h *flavcrncm.cnl dl-' Bessarabie. Il avait par
la m fm e lan" " î K sc ·»" Jour sur le tombeau aux
' puons pompeuses qu une comtesse Ferramosca. soi-disant d'une donafion dé 6 ΟΠΟ ζ Γ , dU n?cmc cm'Kreur Alexandre I",
in* " C s t r i o t a » se lit construire au Mont Cassin. (op
Ts.S6.) C est ce blason la que donne com m e authentique Vil· à l’évidence qu W s f rCg,'°n il/?
Boudjak· Ce qui prouve
rcc d’Alexandre Ynd *V ’ iCl ? a g .r c la Proclamation inconsidc-
?e
\ s ^ki τι. « Enciclopedia Stonco-araldica », V, p. 181-182 ·
rcconnaiSancJ au* -a RuSS,C avail lcnu a manifester sa
qui, depuis le territoiroC3Z' Ct dUX autres fam i|les phanariotes
guerre des na ionn ^ " T ’ ava,em contribué à allumer la
Constant n r Ρ3ΓΠΊ1 ,es SUjels du sullan turc,
ai de son énousc et' Hî ma,Son ouvcrte à «Kichinev, où, assisté
,„Ami Sur /c tout u r - y ...... .. » «y..* ujjrontes dor, animer \ 1 v i e r SCCUr non-mariée Tarsie, il cherchait à
T r ia n t X
deiL
.·/-<·<;« J argeiu enci confinsà Hp p mondaine fort ennuyeuse de cette ville oubliée aux
dune MCJe bison J or. Il s agit d une usurpation héral-
Pouchkine rUSSe‘. Ex!lé Pendant un temps à Kichinev,
dique évidente. Catacazv I e t r î i n / 3^ 1 CS inv,l^s des soirées du gouverneur
bla nlus t m |ë t n<J P° ClC nC montra Pas reconnaissant et acca-
r ΡνηκΐιοΝΈ. Di Giorgio Castriota Scanderbeg e dei suoi discendenti, unc hosn tfité VerS sarcastlqHes Ceux qui lui avaient P™digué
meni ma m C' ^ Tars,e Catacazi était particulière-
w les 1879 ' <Thp!IP ^ ,nCC: qual,fiee de «bas-bleu de province», jugée
A thànase G . L ’Albanie et l'invasion turque au .v i" siècle. P a r i s 1 9 3 7 .
eg a j
l’hôtp«p Γ° Ρ g™ Se et lrop ^avarde», Pouchkine la déclarait
Cronrisc P\LL. i ne nouvelle histoire de Scanderbeg. Revue Historique du dnn P pn r U»n5 «Sodome grecque», Sodome composée sans
ς j Est Européen 14. Bucarest 1937. p. 293-306; du meme: Die Ges-
chichie Skanderbegs. Leipziger Viertelsjahrhefte fur Südosteuropa , 1942, 6 d a m « démodées. d 'Stract,ons' de panies de cartes et de quelques
8^-98. En 1820, Gabriel C., l’autre frère, secrétaire de l’ambas-
il", SCHMALS. Georg Castriota Skanderbeg. Studia Albanica Monacen- saae russe a Constantinople, et directeur d’un Comité pour les
«a VIII- Munich 1969. p. 1-10. attaires religieuses, était soudainement rappelé à Saint Péters-
L'arbre généalogique ci-joint est pris de Hopf, op. cit.
bourg par Capodistria qui mettait ainsi fin à ses fonctions. La rai­
son de ce rappel ne fut pas donnée, et l’on laissa courir le bruit
d u n e « m alad ie» de Catacazy due au climat. L’ambassadeur
Stroganov exprimait à cette occasion le mécontentement que
CATACAZI, de Catakazy ΚΑΤΑΚΑΖΗΣ cette mesure lui causait.
« J éprouve une perte sensible par l ’éloignement d ’un des fonc­
Famille phanariote de m oindre rang qui s'éleva au début du tionnaires les plus essentiels et les plus activement occupés de la
xi\' siècle grâce à la protection des Y psilanti à laquelle elle mission. Votre Excellence sait q u ’en qualité de secrétaire du
s'était apparentée. A ntonios C. et T héodore Negri, caïm akam s Comité, il s'était spécialement chargé de la partie commerciale et
d'Alexandre Ypsilanti à Bucarest, avaient m arié leurs fils aux fil­ litigieuse; il y réunissait aussi la correspondance avec les consu­
les de leur prince. lats du Levant ; et, dans ce travail étendu et compliqué, étranger
En 1821. fait peu connu de l'histoire, C onstantin C. était même à la sphère purement diplomatique, il n ’a cessé de déployer
donc non seulement le cousin par alliance des Y psilanti, mais le le zèle le plus actif et le plus éclairé, des connaissances journelle­
gouverneur russe de la Bessarabie, annexée par la Russie depuis ment accrues par la pratique et des talents réels qui le désignent
1812 grâce au concours des frères M ourousi. Il ne fut pas sanc­ comme un sujet éminemment capable pour la carrière des Affaires
tionné par le tsar pour avoir toléré et certainem ent prêté son Étrangères à laquelle il s ’est voué. Il était aussi l'intermédiaire des
concours au rassemblement et à l'arm em ent du Bataillon de la communications secrètes sur les affaires religieuses, et s ’en est
Mort destiné à partir en guerre contre l'em pire ottom an. Plus acquitté avec autant de zèle que de fidélité... »
encore, il obtint du tsar, par l'entrem ise de C apodistria, l’hom olo­
gation de la charge de boyarie m oldave (postelnic ), obtenue jadis, GAVRIL FETALA
lorsqu'il était encore sujet otto m an , avec une dignité correspon- Logoth^te du
du Phonor
Potnarcat

oo...........

ANTOINE CATACAZI | HELENE M ICHEL MARIE CONSTANTIN


morne */ELETIUS
*f Kichinev 00 DEMETRCS
medeon c*j Su Iton SKINA
H - V - 1835 métropolite de
c a im a k a m d 'A le x co Nicomédie
Yp silan ti ( 1789 ) à L -y - J
B u ca re st

TARSIA GAVRIL MARIA FETALA fils


CONSTANTIN MARIA > 1860 oo SEVASTIE
CAUIMACHi
a> GHEORGHI, ^ ♦ 257-W -i 867 Khorkov loo GUILLAUME CHABERT
n 1786 Po6 teln»c en von OSTLAND (i800-iBi6'
Molôcvie Gouv ru sse premier mnistre plenr tentiore
de lo Bessorppie ?0S4KIr> du
mWecm
h..
de Russie en Grèce, i -18û3) consul g^nerol d'Autnche
ao donwto c Ca TERIMA Sénoteur russe 1855 à Smyrne
YPSILANTI 1792 - 00 1826 SOPHIE I du * nérol 2oo i85C IGNAZ baron de
9-1Π-1835 o Kichinev russe Cnstophore COMN-Ίθ TESTA
M o rie M o ro usi
♦ Paris 18 I 1883

r marie CONSTANTIN LEON


ELENA CONSTANTIN AGLAE- MICHEL GAVRIL n 18 2 7 n 182L
n 1830
t v*enne 28 ~I*i8 6 £
acGj'.STAfjr, η 10T7 CATHERINE Î b^ ’s0SroÆ vnW i B0TE2ATU -h 1901
oo VA SSli
é- H V - 1 8 9 0
Ministre de Russie
Λ

SEMIAKlN£ + -1-1887 oo p rin c e


loo MARCFIUPE9CU NE
n e kKlLUUUV
udov o wosnmqton «69
not>1 ber ο K c h in e v SCARLATÊ^ ΙΕ Β Η Ρ ΐυ * * ! Conseille, rm n frn tà iT ri/
russe ) 'Jvombe lon de lo W/ROCOPQATO g'j DEWA-'LE\i«Ovn|CH 00 OLGA de BE« W ^ . p Qns 25 VII 1905
c o m te s s e San-Se>eo o de p d e Greuther
général Cojr à Sont Puersbxrg née Dororme Engf^crdt
ao losi I Π 18 LG ♦PetersDoag
GAT^EPlfJE GHIKA 2 3 -M 9 H
♦ O d e ssa ιβ57 1---------
1a l e x a n d r in e 1
MICHEL HELENE
ANTON NICOLAS CATHERINE CONSTANTIN HELENE n 1867
. Tver 25-IV-1891 . Pons 12 II 1882

♦A « <tw r. 185? M oghol de to


. ♦ K i c h . n e / %>29 Æ 1i'èlei87t
MAURICE de GONIDEC
de KERDANIEL
♦ 1898
Tarsie Catacazy
(d'aprcs Ncklioudoff. op. cil.)·
Christophore Marc komnino. (1744-1815). ne en Dalmatie, officier
dans l'armée autrichienne, entre au service russe sur recommandation du
prince de Nassau Siegen. il fut protégé par Catherine II. qui lui donna le
crade de général en 1787 et lui fit épouser Marie Mourousi. Il prit part a
toutes les guerres menées par la Russie contre les Turcs et les Français.
Sophie Catacazi, née Komnino.

C'étaient là même les vraies raisons pour lesquelles Capodis- avec un zèle infatigable. M inistre de Russie a Athènes, instigateur
tria éloignait de Constantinople cet auxiliaire trop zélé de la des com plots « o rth o d o x e s» destinés à déstabiliser la situation
cause grecque. Un an plus tard, la révolution avait éclaté, prépa­ politique en Grèce et à provoquer la chute du roi Othon, il fut
rée en Bessarabie par Ypsilanti sous les yeux du gouverneur désavoué par le tsar lorsque ces manœuvres échouèrent (1843).
russe. Constantin Catacazy. Voici ce qu'écrivait de Saint Péters- Son fils C onstantin, m inistre de Russie à Washington, fut égale­
bourg une parente de la famille Catacazy, l'épouse du général ment désavoué par le T sar (1868), sur plainte du gouvernement
russe Komnino. née Mourousi : « celle malheureuse affaire des am éricain. Il avait m onté une campagne de presse contre le prési­
Grecs a déplu à l'empereur. Même le comte (Capodistria n.a.) a dent des États-Unis, H am ilton Fish, l’accusant de s’étre inféodé
été chancelant pendant quelque temps. Vous savez que l ’empereur aux intérêts de l’Angleterre. En fait, cette campagne était destinée
ne veut pas entendre parler de notre ami Catacazy. Il est persua­ à détériorer les relations anglo-am éricaines et à détourner l'atten­
dé qu'il savait tout ce qui se tramait à Kichinev. J'ai bien per­ tion de la diplom atie britannique des affaires d'Asie centrale, où
suadé le comte q u ’il n ’en savait rien - mais tant pis - comme la Russie procédait à de silencieuses annexions territoriales.
gouverneur il ne devait pas l ’ignorer, et. quoique parent (d'Ypsi- Le blason concédé par le tsar Alexandre I à Gabriel Cata­
lanti n.a.). s'il le savait, il dit q u ’il devait en informer le gouverne­ cazy, en même tem ps que son inscription à la noblesse russe,
ment d'après le serment de fidélité ! Ainsi donc, dans tous les cas, était : coupé, au I er de gueules au château fort d'argent à quatre
on dit que notre ami est fautif. (...) La guerre, je crois, est inévi­ tours donjonnées et crénelées et percées d ’une fenêtre et d'une
table. En attendant, on fait dans toutes les églises des quêtes pour porte ouverte, le tout maçonné de sable; au 2e d ’a zur au cerf
les malheureux réfugiés grecs. C'est Roxandre Sturdza qui a écrit courant au naturel accompagné d'une abeille d ’or et d'une gerbe
une lettre au prince Galitzine. du Synode, et il l ’a présentée à de blé posée en pal du même.
notre angélique Empereur, qui a permis que ce secours leur soit
accordé : et tout sera arrangé en perfection, et on enverra un ordre Bibliographie :
à tous les gouverneurs à ce sujet... » Nicolas N e k l io u d o f f . Starye portreti (Vieux portraits), vol. II. Nice 1932.
Quelques années plus tard, la famille Catacazy était à nou­ p. 135, 145, 186. Ce volume est entièrement consacré aux familles Cata­
veau très bien en cour. Le 11 octobre 1825 le secrétaire de l'im pé­ cazy et Komnéno, dont descendait l'auteur, et contient de nombreuses
ratrice écrivait à l'épouse du général Komnino : « Sa Majesté illustrations ainsi que des extraits des archives familiales.
I Impératrice me charge d ’accuser réception de la lettre que vous G.G. B e z v ic o n i , Boerimea Moldovei dintre Prut si Nistru. II, Bucarest
venez de lui adresser et de vous informer. Madame, de la satisfac­
1940. p. 122-123.
tion avec laquelle elle a appris la nouvelle de l ’union prochaine de
mademoiselle votre fille avec le Conseiller de Collège Catacazi Er
faisant des vœux que l ’établissement de Mademoiselle Comnènc
puisse assurer son bonheur et Vous offrir des consolations Se; CAZZAÏTI K ATZAÏTHS
Majesté Impériale désire lui donner une marque de bienveillance
et de l ’intérêt q u ’elle prendra toujours au son de sa pensionnaire Famille réfugiée de Crète, prétendant descendre d’une ancienne
Elle vient de lui designer un fermoir en diamants que j ’a i l ’hon­ lignée de Trébizonde. Représentés dans les Conseils nobles des
neur de vous transmettre ci-joint. trois îles ioniennes, inscrits au Livre d'O r de Céphalonie entre
Quant à la supplique que Vous avez adressée à Sa Majesté 1593 et 1604, et à celui de Corfou en 1690, les Cazzaiti posse
! Empereur. I Impératrice me charge de vous dire q u ’elle n ’a pat daient en fief la petite île de Vardianni et des domaines étendus
eu Ioccasion demployer ses bons offices à votre égard, l ’Empe­ Céphalonie.
reur par leffet de sa bonté particulière pour Vous, avant daigne Francesco-M aria, né 1618, avocat du fisc, coadjuteur de la Ban­
assigner une somme pour subvenir aux frais que nécessUe k que de Venise, im pitoyable prêteur sur gages, vit s a maison me et
dotation de Mademoiselle Comnèno. nécessite te
diée 1652 par une révolte paysanne, échappa 1653 à une tenta > *·
En m acquittant des ordres de Sa Majesté Impériale i ’a de meurtre commise par les frères Reggini, en I676 à une au ^
ma T o Z ’i d / J Z perpétrée par Viaro Capodistria, avant d'être assassiné 168- P"
le moine Chrysanthe Reggini. M arcantonio (1717-1787). Ic . V
c .. secrétaire à Constantinople du baïle vénitién Dona. puis ‘m
rus davie du prince Constantin M avrocordato qui le chargea e ce
267

Cazzaïti. Chielmi.

CHIELMI, HELMI ΧΕΛΜΗΣ


clc dar[s<ti?|ttr»S«<?r'8'na' reS d ^P 're qu‘ se d‘st'nBuèrent au xvi« siè-
Lazzaro C h i l i J campa8nes menées par Venise contre les Turcs.
Marcantonio Cazzaïti (1717-1787). vénitienn^l oi C 'e hV? yC en 1542 commc commandant des forces
rent S J Cephalome, y reçut un fief et ses descendants fu-
deux ?mp m
deuxteme moitié“r T du dxvm*° r desiècle
Cette Niccolô
île en 1593 et 176L
Chielmi, Dans la
(1755-1802
l’histoire de la Moldavie. M arcantonio (1792-1835), lettré, l'un
des agents de la cause grecque à Venise. Marie-Rose, t 1916, fut r i 8nal0mmapdant de 1escadre russe de la Mer Noire, fut anobli
| épousé du général Georges Mexa (1859-1922) qui se signala au (1804) par empereur Alexandre 1". Le Saint Siège lui avait
cours des guerres balkaniques. accorde I IV 1778 le privilège d’arborer sur ses navires le blason
La famille subsiste à Céphalonie et à Corfou. u baint Sépulcre: d argent à la croix polencèe et croisettée de
pourpre. Au x i \ e siècle les Chielmi furent surtout commerçants et
Da:ur et de gueules à la bande de sable: 1° à un èpervier volant capitaines au long cours.
Cl contourné d'or, couronné du même, poursuivant une colombe volante et
contournée d'argent; 2° au lion contourné et passant, d'or, couronné à
l'antique du même, poursuivant un cerf courant et contourné du dernier ; Bibliographie : ERR.
la bande i liargée de trois comètes du même.
Ou encore: d'or à une poule passante, de sable, surmontée d'une aigle
du même, descendant en barre.
Bibliographie : FRR.
MARIE SGOURM ALI
C H R IS0SC 0LE0 CHRISOSCOLEO CHRISOSCOLÉOS, ΧΡΥΣΟΣΚΟΛΕΟΣ
00 ANDRONIC c a n t a c u z e n e o la C o u r d e M o ld a v ie , 1 5 8 4 ,1 5 9 0
gd tré s o rie r de la V o ia c h ie ^ 6 0 1 •···I···*·······—·····%

(JEAN ?)CH RIS0SC0LE0 GEORGES


CHRISOSCOLEO
W WW W ^ W^ ™ w W W WWW W W · w WW W W W

CHRISOSCOLEO g d s p a t h a r e n M o ld a v ie 1 6 3 0 ,g d s k é v o p h y l a et gd logotète
OO T H E O D O S E C O R B E A N U «Au P a t r i a r c a t d e C o n s t a n t in o p le 1 6 3 8 -4 6
gd b a n J V a l a c h i e ) « f l 6 4 6 o o C A S S A N D R E . s o e u r d 'A le x a n d r e l l i a s . p - c e d e M o ld avie et d e V a b c h ie

SULTANE ..CHRISOSCOLEO
____ CH RISO SCO LEO boyard vala^je 1674
1 6 5 7 .4 p o s t . 1 $ 7 5 c &n,1Tt « en mission a Vienne 1638
+ 1711 oo A LEX A N D R E
gd m é d e lr v a e r .g d iit n ic e r .g d oo MARIE MAVROCOROATO
c o n s . p a t r ia r c a l (1691) MAVR0C0R0AT0
s iu g e r ,g d s t o t m c .l e n M o ld .)
o o a x E n iA . t du 9 d lo a o th e te oo.... ...»
I0 N A S C 0 R U SSU (M o ld )

I0RD AKI DEMETRE MICHEL


JE A N CHRISOSCOLEO CHRISOSCOLEO
CHRISOSCOLEO CHRISOSCOLEO
+ •1 7 1 6 1716

1 6 8 5 *-1716 1711
g d é c h a n s o n .g d p o s t e lm c ( e n M o ld ) les Mavrocordato et les
gd u s ie r ( M o ld J Ghica voïvode hégémones
é t u d i é e n I t a lie o o Z O l T Z A __________
gd « c h a n s o n ( V a la c h ie ) o o S A F T A f du p -ce
d e M o ld a v ie C - t i n O u c A
nVi des Principautés Roumaines

Γ RA LITZA
IANAKI l ARISTARCHI
ANDRONIC CHRISOSCOLEO
CHRISOSCOLEO CHRISOSCOLEO oo J E A N C A L L IM A C H I
1736 1747400*11766,, T 7 3 0 .+ 1 7 5 6
v o t v o d e de M o ld a v ie (1758-
g d p o s t e I n ie (M o ld )1747elM olo· ad é c u y e r ,g d s to ln tc .g d é -
c h o n t o n .g d « p o th o r.g d Ire-
• · 1861
c h je i T 7 4 8 . g d b a n
s o n e r lI c_n_ M u^i/l
o ld I\
l»p i ao f d e L a s c a r MA MO NA
g d f l g a g t d e v a n t G h ic a
00 B A LA SA CA N TA CU ZEN E"
D E L E A N U (M o ld J

r SMARANDA IORDAKI
+1789 1753, T758
NICOLAS GEORGES IANAKI gd écuyer, gd postelnic.
Î749{ 1761 oo N RÔ SETTI
1760 1 7 4 6 .1 7 9 0 ROZNOVANU
tcu yer œ M IC H E L jo o P ÎR V U II
f'toloch*) C o n s d 'E t a t e n R u s s ie g J a g a . g d b a n .
m â n Aj l e s c u can ta cu zen e
1753.+1780 +1806
00 A N N E D lM lT R lE V N A C a i m o a y n d e
gd é ch a n so n (♦1769) gd s e t r o r . g d J J ^ * lf' c e r
oo R A DA Fl U P E SC U Orand Trésorier œ CATHERINE SOUTZO
I
----------------- 1
C noteva
aoSM A RA N O A
U oo CONSTANTIN
MAVROCOROATO
deMoldavie
B A L A S S A K I · 1776
Q e g l m é t r g p o M B u c .)
en V
i alachlt

_____ i------ -------1


HELENE MICHEL GREGOIRE '
®ma»ino originaire de l'ile de Lesbos. celte famille a joué un
P e u t- ê tre
^ d e CA
g d o g o . g d m ede< -
n » c e r .g d d u c e r .
p hanar avant de s’établir dans les principautés rou-
is p r o v r K d e P r o * S e s où elle S g n ù obscurément au début de ce siècle.
wBAlEANU
m a
N l C O l O d a lla C IM A R A
268 ο ν · π ι ι · v#r» ΗβΟ 1 Σ Ι Μ α ρ Λι
,ng#ni#ur #t architecte
CIMARA, TSIMARA
L’une des familles les plus
considérables de Çephalome. M ATTEO
descendant de N.colo Cmiara m a r c a n t o n io
n»*ri151S+ô la b o ta ill· d · L ·Ρ 0 "> · 27IX
ingénieur envoyé en 1504 par Sopracom.io d . la g o * r . d . C ip h a lo n .·
Venise pour construire fis
tifications de cette .le. S
et son petit-fils, manants
c o r n

de galères contre les Turcs. >


reçurent des fiefs. Famille ad­ GIOVANNI
A N TO N IO N ICO LO 1CRISTOP ORO '
mise au Grand Conseil n vers 1535 n vers 1540
ou Gd Conseil
au Od Conseil
159λ Sopracomito de 10
1593 1595
d'azur à deux cyprès
B la s o n : galère <* Céphalonie

terrassés d'argent accompagnes R pco »1 en fief I·* biens


du couvent d'Assisi
en cœur d ’une croix alèsee du od
même. - Couronne à trois Jleu-
rons et deux perles.

Bibliographie: MARCO 'STA M A TELLO '


r VINCENZO
ERR; archives privées de Georges nvers 1590
Cimara. et de ses filles Evangeline Smdaco de Céphalonie OD

et Calomira. Gouverneur d’Ithaque


Ambassadeur à Venise

Γ 1
GEROLAM O TEODORO
n v e r s 1640
Smdaco de C é p h a lo n ie .
Gouverneur d'Ithaque 1694
CD ...................................

MARCO A N A S T A S IO ZUAN N E
n vers 1672 nvers 1675
oo ao

r Ί r
ZORZI MARIA LAURA NICOLO
1
MARCO VINCENZO GEROLAMO PAOLO MARINETTA
n vers 1692 nvers 1695 n v e rs 1725 n 1730 n vers 1740
œ 27VI11712 Smdaco de Cépha- ao 25 V1720 ao 17. VIU.1745 oo1749 GIORGIO oo7XI1755 I oo7X1757
ZAPHIRA lonie 1734 PIETRO PARASKÉVIE CA ZZAITI ALESSANDRO PARASKÉVIE
fille de Nicoletto Gouverneur IN G LESSI- fille deSpiridion de ORZi VOLTERRA
IN G LESSI d’Ithaque 1754 DIMITRATO IN G LESSI - Π oo CHIARA
STATHATOS et
de Marulla {5011778
Valsamachi.

Θ
P IETR O PAOLO R U B IN A
nvers 1750 n vers 1752
Dr en droitlRomelet en théologie oo12.Vll 1786 P IG U LLA tille du
oo23 X 17ΘΘ DIAMANTINA tille de comte Zor 2 i CAPSOKEFALO, 00 vers 1780 le comte
Angelo V O LTER R A de Zante et de Nicoletto Gambara GIORGIO LOVERDO

SPIRID IO N
T
ANASTASIO VINCENZO. MARCO
n. 1789 n. 1791 n.1806,4-28 1 1861 n. 1811
officier français 0 0 ............CRASSA ao 14 X 1845 C A R O LIN A
s P N A TTA R sp .

CLADA ΚΛΑΔΑΣ et leva l’étendard de la révolte contre l’infidèle. Qualifie Par


doge de « g reco perfido e rib elle» , il se racheta aux Yeu£ ^
L une des familles les plus considérables de C éphalonie, origi­ V énitiens après avoir mis en déroute une arm ée turque de
naire du Peloponnese, qui se distingua dès la fin du xv< siècle grâ­ hom m es et conquis, p o u r la Sérénissim e, plusieurs to s
ce a plusieurs stradiotes com m andant au service de Venise Les Magne. F erdinand d ’A ragon, roi de Sicile, lui accorda le ti
Clada avaient probablement des parentés avec certains lignages de « M agnifico » et une pension de 4 000 ducats. Fait p n s o n n ie pj
lan sto cra ie byzantine, car les prénoms de « Ralli » et de <<Cor- les T urcs sur un cham p de bataille, il m ourut écorche vu
condilo » (forme vénitienne de Chalcocondyle) portés par quelques
M alvoisie en 1490.
membres de ee.te famille au XV sièele ne s 'ip liq u e n . pas autre-
Son frère M arco Epifem io, qualifié par le Sénat \ en bien de
G n r r ! w f ne£ i0ÿ e c? mp,ète r,8ure dans Rangabé. On y retrouve « spectabilis » et de « prim arius n o b ilis» de Morée, reçut a 1
Corcondilo Clada, ne vers 1425, com m andant de la forteresse de du X V * siècle plusieurs fiefs vénitiens à Céphalonie, île don
Sam George, au Péloponnèse pour le com pte de Byzancepuis nom m é com m andant et où ses descendants s'établirent. noi |e
apres la conquête turque, pour le compte de Venise 11 refusa de
continuer à com battre com m e capitaines de stradiotes
se soumettre aux conditions de la paix" turco-ve'niüenne de 1479
continent.
Θ

1 G ER A S S IM O G ERO LAM O '


π .1715
-faprès1763
oo

ZUANNE AN G ELA NICOLO


n vers 1740 nvers 1742 +vers1745
oo LAURA fille de oo 22 111759 comte Ioo7X1767 ....... fille d’Angelo
Nicoletto HETAXA VITTORE V A LIER I s p
DELLADECIMA ü oo 10 11765 ELISABETTA* 25.IV.1839
fille du comte Alessandro SDRIN
et deStamatulla Dallaporta

N IC O LO O ω GEROLAMO GERASSIMOl I ZUA NNE I I A NASTASIO MARCO < ANGELICA


n vers 1760 cr Z n 1774 nvers1779 n 5 IX 1787 n.1783 n 22 XI.1786 U) £ Π16ΧΙ.1789
O
423111 *06 CL· — O
if) < -418X111818 4-7.XII 1851 +3 XII 1862 N o
u
od1810
œPERISTERA fille aoGIOVANN A Dr en droit Homme oo ANASTASIA oo ASSIMIN A < O ANASTASIO
d eSp n iio n
M MUSACHI crz
de lettres Magistrat GHIANULATOS o o GENTILINI
O
GENTIL INI €4 de oo
<
11*VWIW »/V|
(1786-1856)
Galertna Anmo LU n dK.
cr
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8

ÎEODORA GIOVANNI ZAPHIRA ANTONIAl ΓGHERASSIMO Ί Γ ANNA THEMISTOCLE ELENA


n 2X1782 n 251111784 n 6 1X1789 η 5X1179*· n vers 1810
+211X1862 42 lll 1848 44.1.1865 4 2 0 IX1865
oo18 II 1811 od5 1111805 ooZAN ETTA ooGERASSIMO sp coM A RIN O
M EN EG H IN A GREGO RIO LASCARATO FOC A da V E JA
GHIOSTRO OR F A NO nd K.
s P

fGERASSIMO MARIA GIOVANNI 1


n 1836 η 291 1840
4*2 VI1899
sp ooGIOVA N NI o o M A R IE T T IN A
PAN A M ET AXA
sp
C IMARA

G IO R G IO M ATTEO AN ASTASIO
nvers 1750 n 1760 n 1764
oo ?4 VI 1790 OIAMANTINA CD
I I œ11 II 1767 CALOHIRA fille de Giovanni CORAFÂ
fille de Stefano COI DA.n d K J ef d'Angelica Metaxa
Dr méd ;et de Regina Delladecima

PANAGHI-M ARINO C A LO M IR A AN A STA SIA 1 1 GIORGIO ELEN A ANNA 1 1 S P IR O O CRISTODULO


η... II. 179 2 441X1838 n vers1793 n.vers1795 n 1791 n 1796
â cS
£ -fConsf-pée
Dr m éd, Archéologue. oo vers 1620 oo 24IV1627 UJ Z
ooANNA f deSpiro oo 27X11806 oo1611 GIORGIO PANAGHI Z ao 20 V B I T836
comteMETAXÀ ef SPIRIDION do VEJA FOCA- ω LUCiA ΘΑΝΟ
....... COI DA n
LJ
d e ...... Valsamachi GHIANULATOS ZANETTATO

r CA LO M IRA JE A N G E O R G E -M A R IN O G IU LIA P IE T R O
n. 1630 n 25 X11632 n . . . 1634 n. 1636 n 1837
+ 7 IV. 1906 + 11 VI. 1896 -pBaden-Baden 16VIII1692 -H61 1666 -F Rome
oo AN DREA GERACHI Député Vice -présid du Dr en droit de l'univ de Sienne aoCANARlS co
ndK. Farlemen f Héllène Avocat à Iassy (Mold ) Dirigeant ASSANI
oo711862 ANGELICA franc maçon ndK nièce du c a rd in a l
η 15.X 1640,fille deCasma I oo A DELA LUGHETTI Jaco b m i(nonce
FOCA-COSMETTATO n. Florence . . . . apostolique à Vienne
et de Rosa Metaxa II oo JULIE BONNET
(div)-fIasi 16 IX 1916
III ooIassy 9 II11867
ESNERALDA BALS à Rome
6

I II
PANAGHI DIONYSSOS
1 r E V A N G E LIN E CALOMIRA

n 23.IV 1664 n 3 XI11664 n Florence


+ 1924 -f Iassy 12 V1931 -flassy vers 1936
ao Iassy 31V1I1914 Femme de lettres
coPARASKEVIE
THÉOPHANIS CONSTANTIN
STURDZA

K)
O
sO
: 70 magnifique puvimento de lu cathédrale Saint Jean fo r
Le nom lut illustré par la suite grâce à Gcrassimo, ne 171*., ili/am es tic blasons en marbre polychrome, lut préservé Plmu.
t 15 IX 1783, archevêque de Céphalonie ; grâce à un autre Le Grand Maître, réfugié à Trieste, en appela a |a ΠΓ<
Gcrassimo, chevalier de Malte, noble russe, dont le portrait est pcrcur François, lequel, connaissant l’aversion vouée n v lon (,c l’crr
publié ci-joint, et à Nicolas, né 1871. général de brigade dans l'ar­ chevaliers de Malte, ne bougea pas. Par contre, l’cmnc· Po^0,>a
Russie déclara inopinément, par ukase du 10/21 sen Kr?Ur \-,u.'
mée Parti
hellénique. acceptait la Grande Maîtrise de l'Ordre à lui ofTc ή'.' 'j qJS
: / " d'azur à un dextrochère de carnation tenant un Russie à la suite de la «trahison» de Hompesch, déclaré j J* riCUri tfe
rameau trifurquè, fruité et feuillé au naturel ; au 2' d or à une chevaliers russes. Dûment intéressé à cette acceptation au moyen ,rar lcs
couleuvre ondoyant en pal de smople. Couronne comtale. tantes promesses pécuniaires, le nonce apostolique Litta intronisa ιΙΠΊρ<,Γ·
la tête de l’Ordre, donnant ainsi l’impression que le pape caution 'Mra
Bibliographie :
paradoxe d’un Ordre religieux catholique place, désormais, sous i '« ’ohn a! 1

t historical outline o f a Grccian family, when Greece and the Ionian ce d’un souverain orthodoxe et marié, et administré par un ConJi'
Is/ands nvre under the domination o f the Republie o f I ’cniee, and the effectifs soudainement gonflés par la nomination d’une majorité de h*
Ionian Is/ands under the Prolectorate o f England, (sans auteur désigne), fiers orthodoxes, nobles russes, ou Grecs se trouvant à la Cour cVa’
rheltenham 1864; KRR. Pétersbourg. c
Exile près de Florence, abandonne ou trahi par la plupart des r
couronnées de l’Europe, le pape désapprouva l’initiative du tsar ma Clft
termes prudents, s’arrangeant pour que son désaveu ne fut pas comm Cn
qué officiellement au cabinet russe: «un souverain acatholiquc » d-n'
Saint Pcrc, « ne saurait être revêtu de cette dignité». Mais, dès que P i
Ier eut pris connaissance de ce désaveu courtois, il se débarrassa du no^
apostolique Litta, lui supprima sa pension et l’expulsa de Russie Viv
ment pressé par le tsar, l’empereur François lui-même fit savoir 6

Hompesch de déniissionncr formellement, sinon il menaçait de le trait 3

cn prisonnier d’État. « Courbé sous le poids des malheurs qui m’accJ


blent », Hompesch démissionna. Exilé cn Russie, le comte de Provence
futur Louis XVIII, déclara lui aussi qu’il voyait avec plaisir l'hommage
rendu par les chevaliers de Malte à Paul Ier, ce qui n’empêcha pas ce
dernier d’expulser en 1801 le prétendant français à la suite d’une interven­
tion de Napoléon. En 1802, et à nouveau en 1803, Pie VII. ne voyant
d’autre issue à sa situation que dans le soutien russe, adressait les plus vifs
éloges au tsar, affirmant que l’Ordre de Malte avait été sauvé grâce à la
Russie. Ce qui n’était pas inexact politiquement, mais tout à fait inconce­
vable religieusement. Face à la menace d’une invasion française en Alle­
magne, les Prieurés allemands se rangèrent à leur tour sous la Grande
Maîtrise russe. L’Angleterre protestante, qui comptait s’approprier file de
Malte, laissa se consommer la débâcle de l’un des plus anciens et glorieux
ordres de chevalerie de l’Europe, et se garda bien d’accorder des subsides
aux chevaliers errant à la recherche d’un abri. Seuls les Prieurés d’Espagne
et de Portugal protestèrent contre la mainmise russe sur leur Ordre
Oublié de tous, Hompesch devait mourir dans la misère, payant par une
fin lamentable une pusillanimité indigne des grandes traditions qu’il avait
représenté. Mais à la nouvelle de sa mort, les chevaliers restés dévoués à
l’ancien idéal de leur corporation pensèrent élire un Grand Maître catho­
lique susceptible de rétablir la souveraineté de l’Ordre de Saint Jean. La
mort de Paul 1er, assassiné par le comte Pahlen. celui-mème qu’il avait
nommé grand chancelier de l’Ordre de Malte, allait apporter une solution
temporaire : le nouvel empereur de Russie, Alexandre, fit savoir qu’il ne
prétendait pas à la Grande Maîtrise, mais se contentait de la qualité de
Protecteur de l’Ordre. I
Privé de souveraineté territoriale, mais continuant son existence juri­
dique, l’Ordre des chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, dit de Malte,
continua une existence précaire, en attendant le jour où la défaite de
Napoléon lui rendrait son île. Les appétits britanniques, exprimés à l’occa­
sion du Congrès de Vienne, en décidèrent autrement. Malte devint posses­
sion de la Couronne d’Angleterre et les chevaliers n’y gardèrent que quel­
ques palais. C’est alors que la guerre d’indépendance de la Grèce, libérant
certaines îles du joug ottoman, fit surgir de nouvelles combinaisons politi­
ques : le comte Cladà, chevalier de Malte de la promotion russe par la
grâce de Paul Ier, avait mis ses compatriotes grecs en liaison avec les
Gcrassimo Clada. Archives du Centre de Recherches Néohelléniques chevaliers vivant à Rome et à Paris, et l’on échafauda des plans que
Athènes. l’Angleterre, cette fois encore, fit échouer. Mais cet épisode grec de 1his­
Étudiant en droit en Italie, puis Sindaco de la Communauté Noble d< toire de l’Ordre de Malte n’est pas sans intérêt ; c’est au droit de la bio­
Céphalonie (1793), enfin, avec Eufemio Loverdo, ambassadeur extra graphie du comte André Métaxà, noble de Céphalonie, qu’il sera évoque
ordinaire auprès du Tsar Alexandre et du sultan pour la rédaction de 1; ici-même, page 457 puisque ce fut le comte Métaxà, représentant du
Constitution des îles Ioniennes, Gcrassimo Clada s’établit quelque temp: nouvel État Grec au Congrès de Vérone, qui entama les négociations a\ec
en Russie. L’empereur Paul Ier lui conféra le litre de Conseiller d’Éta l’Ordre afin de ménager à celui-ci une autre souveraineté territoriale dans
Honoraire, un grade de capitaine dans la cavalerie russe et une Commun la mer Égée.
derie de l’Ordre de Malte. Ceci se passait au temps ou l’Ordre de Malte Quant à Gérassimo Clada, les distinctions reçues des Tsars, auxquel­
chassé de son île par Napoléon, n’avait pu trouver refuge qu’auprès di les s’ajoutait la noblesse russe, le déterminèrent à arborer le titre de comte.
T sar orthodoxe, aucun des m onarques catholiques n'ayant osé le prendrt Revenu en 1802 dans son île natale, il fut élu député au Parlement Ionien.
sous sa protection. Après l’occupation des îles ioniennes par les Français, Clada se rendit a
L’on sait qu’en 1797 Malte était tombée entre les mains des Françai: Vienne et ensuite à Malte, où, revêtu de son uniforme de chevalier, i
grâce au chargé d’alTaires espagnol à La Valette, que Napoléon avait fai chercha à convaincre le gouverneur anglais à expulser les Français e
accepter comme « médiateur» entre lui et l’Ordre. Le Grand Maître terro Corfou et de Céphalonie et à fonder un état indépendant sous le protec
risé, après avoir déclaré à Bonaparte que « toute l’Europe vous admire toral britannique. Ce qui se réalisa après 1809 grâce a Ioccupation an
mais personne plus que moi », renonça à la Souveraineté exercée par lei glaise de l’Héptanèse. Sous le nouveau régime, le comte Clada remplit
chevaliers sur Iîle cl remit celle-ci à la disposition de l’occupant. La corn férentes charges dans la magistrature, charges qu’il perdit a cause vc s'­
pensation se présenta sous forme de pensions cl de propriétés promise; opinions libérales. Il mourut le 28 VI 1822, âgé de cinquante ans. dans
par la France aux chevaliers de haut grade. Ces compensations ne se réali château de Podolie appartenant à la comtesse Sophie Potocki. Son po
sèrent jamais. Les chevaliers lurent ramenés en Europe, puis dispersés trait, resté à Céphalonie, peint en Russie, le représente décoré de la paq
tandis qu’un vaisseau français transférait à Paris les plus belles pièces di et du grand cordon de l'Ordre russe de Sainte Anne.
Trésor de I Ordre, les archives, les drapeaux, l'argenterie et la porcelaine
On détruisit les ornements héraldiques figurant sur les édifices public; B ib lio g ra p h ie :
(dévastation que les Turcs n’avaient pas commise à Rhodes), mais |< Com te M. de H isto ire p o litiq u e d e l'Ordre d e s o in t Jea n d e J é r
Piikkidon,
(O rd re d e M a tte l d e 17X9 ù 1955, V o l. II. Bruxelles 1456. p. 311 passim I K K .
ir ·
(O M N
ί',Ν Κ ΚΟΜ ΝΗΝΟΣ
diplomat!uue>Pov^ &rar!dcs dualités, de bravoure, de talents
caVcssTlè'Îive f f l ï * · « '* « thcologiicn érudil, ,1
moniale en .·. trnP,re universel cl mena une politique matri-
nion de h H o n o r ^ à ^ 1 P lla^'*cs mariages préparèrent la rcu-
che puis e s g '%a K·T * gFCC; ,c conilc *a>'™"d d'Anli°-
Tout γΓ Γ dCuScrb,c durent lui Prêter hommage.
guerres m in î.', amhu,cux l‘u-dela de scs moyens, il entreprit des
finirent m r .K 0 longées menées sur plusieurs fronts, qui
de Venise t «a,b lal· Après avoir dû céder devant l'alliance
le snitnn , °?Μ,Γ01* normands dc Sicile, il fut battu en 1175 par
K sultan turc d lkomum (Konya).
M-nvition des μ»"··'··ί......— - ......... ............. ............ w én,M. ! N'° Privée nc *ul Pas exemplaire: délaissant sa première
° ics premiers C om nencs d u ren t leur élévation à leurs canaci nié ' ,ST |UnC, Prmcesse allemande, il prit pour maîtresse sa propre
militaires Ann et général de I em p ereu r Basile II. Manuel M lecHlora, puis se remaria à une princesse franque d'Orient.
rôntnène détendit N.cee co n tre I av en tu rier Bardas S kié, os Lo J * ne v Antioche. Disciple des astrologues, il fit composer les
J Î il mourut, I em pereur se chargea de l'éducation de ses deux oroscopcs de toute la famille impériale. Ces curieux documents
se sont conservés. Us constituent une importante source gcnéalo-
«ils |$aac et Jean. f-ju c. mais ne lurent d'aucune utilité pour l’empereur qui mourut
' L'aîné, très riche grâce à la dot de sa fem m e, fille du tsar bul
fi1re Samuel, rem porta une série de victoires contre les T urcs cï i . , . 1180 sans avoir réglé sa succession alors que les astres
lui prédisaient encore une longue vie. Il fut enseveli au monastère
jiit proclamé em pereur en 1057 apres av o ir pris le com m ande­
du C hrist Pantocrator, sous un mausolée de marbre noir recou­
ment des troupes contre le soulèvem ent des généraux d'A sie
vert d une dalle de marbre rouge apportée sur son ordre d'Éphèsc.
\prcs seulement deux ans de regne, lsaae abdiqua en laveur de Selon la tradition, c'ctait sur cette dalle que les disciples du Christ
son frère cadet Jean le cu ro p alate qui refusa la couronne. Mais avaient embaumé son Corps après la descente de Croix.
l'épouse de celui-ci. I am bitieuse A nne D alassène, poussa scs fils Le nouvel empereur n'étant âge que de douze ans, il fut déci­
vers le trône. Us y accédèrent en effet, m ais plus tard, grâce au dé que la régence serait exercée par l'impératrice veuve, sa mère,
soutien de la noblesse m ilitaire et ap rès les règnes de C onstantin à condition qu'elle entrât dans les ordres ; en effet, une fois revê­
Dukas et de Romain Diogène. L 'aîn é, M anuel, protoproèdre, puis tue de l'habit religieux, elle nc pouvait sc remarier et donner nais­
curopalate. se signala dans les cam pagnes contre les T urcs ; son sance, le cas échéant, à un prétendant au trône.
frère lsaae, fut l'époux d 'Irèn e d 'A lan ie , (cousine de l'im pératrice Abhorrée de la population et du clergé grecs, parce que fille
régnante épouse de R om ain D iogène), et facilita la carrière du d'un souverain catholique, l'impératrice mère s'appuya pour gou­
dernier frère, Alexis, d om estique des thèm es d'O ceidcnt. puis verner sur le sébaste Alexios Comnène, neveu de l'empereur
sébaste. enfin em pereur en 1081 après av o ir co n train t N icéphore défunt, lequel à son tour choisit ses partisans parmi les chcts du
Botaniate à abdiquer. R em arié à Irène D ukas, il fut l'un des parti latin de la capitale byzantine. Cela provoqua des émeutes et
grands souverains de l'em p ire d 'O rie n t. Il rétablit l'o rd re dans des conspirations, à la tête desquelles se placèrent la princesse
l'église, et, face aux m enaces des chefs de la P rem ière Croisade Marie, demi-sœur du jeune empereur, et son époux le césar Rai-
qui voulaient occuper C o n stan tin o p le, il obligea G odefroy de nier de Montferrat. Assiégés dans Sainte-Sophie par les troupes de
Bouillon et Bohémond de Sicile à lui p rêter serm ent d ’allégeance. l'im pératrice régente et du sébaste Alexios leur cousin, Ramier et
Son fils et successeur Jean II m o n ta su r le trône en 1118 en M arie de M ontferrat reçurent le soutien inattendu d'un autre
dépit des menées de sa m ère l'im p é ra tric e Irène et de sa sœ ur, la parent, Andronic Comnène, cousin de l'empereur Manuel, connu
iusque-là pour sa vie aventureuse et ses conquêtes leminines
savante princesse A nne. C elle-ci et son m ari le césar N icéphore
Jurant publiquement de protéger le jeune empereur contre les
Biyennc ourdirent m êm e une co n sp iratio n qui tourna mal et
méfaits des latins, Andronic Comnène se mit a la tete de* régi
aboutit à la confiscation de leurs biens. Jean II tenta sans succès
ments de Paphlagonie et marcha à travers 1 Asie Mineure *ui
de priver les Vénitiens des privilèges com m erciaux exorbitants Constantinople Entré dans la capitale grâce au soutien du corn
qu ils s'ôtaient assurés en 1082 ; il ex term in a les envahisseurs Pét- S n t de la flotte impériale de la Mer Noire. Andronic se fi
chénègues, repoussa les Serbes (1123), puis leurs alliés les H on­ '.p r ié céhîiste Alexios tait prisonnier par des emeutiers, et lui ti
grois (1124), reloula ensuite les ém irs seldjouks en Asie M ineure
et reprit la petite A rm énie. Le p ap e Pascal II songea un instant à
lui faire ceindre la co u ro n n e im p ériale d 'O ccid en t, afin de m ettre
un terme à sa propre rivalité avec l'em p ereu r germ anique .ndronic. Ce dernier, oeeiue a *c aman uu -------
Henri V, Jean II C om nène m o u ru t en C ilicie au cours d 'u n e moyens, sut s'assurer d ’une popularité sans limites en ordonna
chasse au sanglier, en se blessant avec une flèche em poisonnée. le massacre des latins, à commencer par celui du légat pontifie
Son successeur, l'em p ereu r M anuel, laissa le souvenir d 'u n qui fut décapité. Plus de 4 000 catholiques furent vendus ai
qui
régné splendide et glorieux, d 'u n e ad m in istratio n rem arquable, T urcs.
d une Cour brillante, et porta à nouveau au pin acle la renom m ée

cl \ndronic (. oinnène.
Alexis.
"nnaies des empereurs lsaae.
Alexandre Hesse. L'adoption de Godefroy de Bouillon par Atexb qu'il ne s'etait soumis a l'empereur grec que >ou> la contrainte et dans le
Comnene en 1096. (Château de Versailles: cliché de la Direction des seul but de sc voir confirmer la promesse de concession d'une seigneurie
Musées Nationaux. Paris). Tableau exposé au Salon de Paris en 1842. « lapge de huit jours de marche et longue de quinze jours *>a conquérir sur
les Infidèles au-delà d'Antioche. Même cérémonie pour le comte de Flan­
Rien ne permet de penser que cet épisode célèbre de la Première dre. pour le duc oc Normandie, pour les comtes de Bk s et de Boulogne.
Croisade se soit déroulé de la manière dont il est représenté sur ce tableau, Seul Raymond IV. comte de Toulouse, eut la fermete d'âme constant a
mais rien nempêche de croire que la \énté historique n'a pas été respec­ mettre d'accord ses actes et sa pensee : il refusa de se taire adopter et de
tée par l'artiste. Les peintres d'histoire de l'École française se documen­ jurer autre chose qu'un engagement de non-bëlligérence envers Vlcxis
taient avec soin avant de se mettre au tra\ail. Le litre et certains détails Comnène. Aussi l’empereur ne lui fit-il que de fort minces cadeaux Des
de l'œuvre sont néanmoins tendancieux, en ce qu'ils font supposer que chefs allemands et aquitains de moindre envergure se déclarèrent ensuite
l’empereur, en adoptant le chef croisé, lui déléguait une souveraineté quel­ eux aussi les vassaux de Byzance, alors que des parents du comte de Sicile
conque : ainsi, le manteau d'hermine tout préparé à l'intention de Gode­ passaient clandestinement par Constantinople afin de ne pa> avoir a
froy de Bouillon n'existait pas comme attribut royal à Byzance. La céré­ comparaître devant le souverain schismatique. Mais Mexis I força quand
monie impénale de l'adoption n'a\ait à Byzance qu'une signification spin- même, plus tard. Tancrède d'Hauteville, petit-fils de Robert Guiscard. a se
tuelle. elle netait pas une procédure destinée à faire de son bénéficiaire déclarer son fils et son commensal ; ce que ce dernier fit en entrecoupant
l’héritier de qui que ce fut. Dans le cas présent, elle se déroula dans un son serment d'imprécations et de gestes hostiles.
contexte lourd d'amere-pensées : finassenes jundiques des Grecs soucieux Les liens de suzeraineté entre Byzance et les Étals croises fondes en
de se débarrasser au plus vite de ces hôtes encombrants, comportement Ierre Sainte lors de la Première Croisade furent constamment placés ou>
grossier des féodaux d'Occident, confrontés à une civilisation supérieure à le signe de l'animosité réciproque ou des rapports de force. ,
la leur et a un luxe qui les éblouit. Pleins d'animosité en\ers l'empereur Hn 1156. Renaud de Chûtillon, prince d'Antioche, s'en
schismatique, les croisés voulaient conquérir Jérusalem pour la catholicité V*--alla
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1
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1
- 1

et se tailler des royaumes indépendants de Byzance. Au contraire. Alexis


Comnene. se considérant seul empereur légitime, avait besoin de merce­
naires soumis pour reprendre aux Turcs les terres perdues en Asie β 1 ^V vai « «. . ·^ __ __
Mineure. 1159, lut marque à chaque fois par des cérémonies et des tournois au
Les croisés armèrent épuisés devant Constantinople, affamés, décimés cours desquels il parut en suzerain des dynasies latins d'OntAt
par les difficultés du voyage, et sc mirent à saccager les alentours de la \sslogeant côte a côte Damiette tenue par les Sftmzins (1164-11 t -
\illc dont les portes s'étaient fermées à l'annonce de leur venue. Byzance les Francs refusèrent de ravitailler leurs allies Grecs, mais en l l'L 10aX'
était riche et encore puissante ; l’empereur Alexis proposa aux grands sei­ par ic danget m u su lm a n , le roi de léru salem Vmaury I se rendit ave
gneurs catholiques de les adopter au cours d'une solennité réunissant le tantmople demander secours a Manuel Comnène. qui l'obligea a se recon­
cérémonial byzantin et les rites occidentaux du serment de vassalité, pro­ naître so n vass.il et à décorer l'église de la Nativité, à Béthleem. de saini>
nonce en latin et les mains jointes. Les princes d’Occident se résignèrent orientaux et de saints occidentaux, se succédant alternativement 'Ui le'
a subir cette offre, d autant plus qu elle était assortie de la promesse parois, ainsi qu'a placer dans l'église une inscription mentionnant le nom
d’importantes donations en vivres et en argent.
1 -e premier a sc soumettre a cette épreuve fut le comte Hugues de de Iempereur grec avant celui du monarque latin.
Vcrniandois. frère du roi de I rance ; ensuite, après de longues tractations, I rançois Ganshof, Rechfrckts sur /<■Ütu juriduju? qui unissait 1rs
«odefroy de Bouillon. Iils du comte de Boulogne, qui fut déclaré hôte, </<· la Premièrt i romu/t* ./ l'rm h · <A lù . «Mélanges otVeii> a
commensal fils et \assal d'Alexis, «afin de libérer les terres perdues de Paul I . Martin », Genève |v)r>|, pp. 49-63.
Iempire « l x serment prononce ensuite par Bohémond de Tarenlc, lils du Iv'shua P kvvvur, Himoh< du ivutuinc loiin «/< I. Pans l° >>
comte de Sicile Robert Guiscard. ne l'empêcha pas plus tard d'atlirmer P. I42-I98. J
273
le ce>ar Ramier cl son épouse reçurent la mort au moyen
d'un breuvage empoisonne. Quant à l'impératrice régente. Andro- tué à coups d ’épéc. Son corps fut suspendu a une potence et aban­
nu Comnène I accusa d avoir sollicité l'aide de l'étranger, en |’oc. donné aux chiens, car Isaac II Ange refusa de laisser enterrer son
currencc celle du nu de Hongrie. Elle fut mise au cachot. Andro- prédécesseur dans l'église des Q uarante M artyrs qu'A ndronic
avait élevée pour lui servir de sépulture.
mc obligea ensuite le jeune Alexis II à signer I arrêt de mori de sa
propre mère, qui succomba étranglée. Le patriarche lui-même fut
remplacé par un autre plus docile, lequel accepta de couronner Bibliographie :
Vndrenic comme co-empereur (septembre 1183). Quelques jours
plus tare!, le Sénat vota la déposition d'Alexis II, qui mourut peu La Co”inenc Étudc* sur l'empire byzantin au xi·
e'a u xn· siècles. 2 vol.. Pans, 1900. 1912.
après étouffé par une main inconnue. Son corps fut jeté dans le I crc J Leib, Rôle des femmes dans la révolution des Comnène a Byzance
Bosphore. Alexis II avait été marie à la fille du roi Louis VII de ( ollcctanca Byzantina, Rome, Pontifie. Institutum Orientalium Studio-
France, Agnès. Andronic l’épousa, et régna dorénavant sans par­ rum, y / / , p 1-55 et Complots à Byzance contre Alexis / Comnene.
tage. sous le nom d'Andronic I. Byzantinoslavica 23, 1962, p. 20-27.
Le nouveau souverain allait faire preuve de véritables quali­ H G o o d a c r e /rené Dukaïna. wife of emperor Alexis I. Numismatic
Chronicle, 19, 1939 p. 105-111.
tés d'homme d'État. mais le grand nombre d'ennemis qu’il s’était A. Jurewicz, Andronic I Comnenos (en polonais), Varsovie 1962.
fait l'obligea à gouverner avec une cruauté inouïe. Parmi ses A.P. Κ λ /.d a n , Die Liste der Kinder des Kaisers Alexios I in einer Mos-
ennemis figurait un autre Comnène. Isaac. gouverneur de Cilicie, kauer Handschrift, dans « Beitràge zur alten Geschichte und derer Nachle-
qui a\ait refuse de se soumettre à l'usurpateur. Réfugié à Chypre ben », Berlin 1970.
à la suite d'aventures mouvementées, il se proclama tyran de cette Lucien S t ie r n o n , Adrien (Jean) et Constantin Comnène. sèbastes.
île. puis (1185) empereur. Après avoir fomenté de continuelles REB 21, 1963, p. 179-198, et Notes de prosopographie et de titulature
révoltes contre les empereurs de Constantinople, et s'être allié aux byzantines. Sébasle et gambros. REB 23, 1965, p. 222-243.
R. B r o w n in g , The cieath o f John Comnenus, Byzantina 31, 1961,
sultans turcs de Konya (Iconium) à la cour desquels vivait la p. 234-239.
branche de\enue musulmane des Comnène, il mourut encore jeu­ Francesco C o g n a s s o , Partiti polilici e lotte dinastiche a Bisanzio alla
ne en 1195, empoisonné sur ordre d'Alexis III Ange. morte di Manuele Comneno. Memorie delle Real Accademia delle Scienze
Quant à l’empereur Andronic, il eut à subir les conséquences di Torino, sérié 2, 62/2, 1912, p. 213-214.
de toutes les révolutions de palais qui avaient ensanglanté le trône Charles B r a n d , Byzantium confronts the West 1180-1204. Cambridge,
sur lequel il était monté. Les voisins de Byzance étaient passés Mass., 1968. (p. 14-76 sur les derniers Comnène à Byzance).
Comte W . R u e d t de C o l l e n b e r g , Isaac Comnène, empereur de Chypre
à l'attaque: Serbes et Hongrois ravageaient les provinces fronta­ et sa fille (1155-1207), Byzantion 38, 1968, p. 123-178.
lières : incapable d'empêcher le mariage du fils de l’empereur ger­ Konrad-Joseph H e i l i g , Ostrom und das Deutsche Reich um die Mille
manique Henri Barberousse avec Constance, héritière du royaume des 12 Jahrhunderts. Schriften des Reichinstituts fur altéré deutsche
de Sicile. Andronic fut contraint de s'allier à Venise pour faire Geschichtskunde. IX. Leipzig 1944 (p. 229-271 sur Theodora Comnène.
face à la flotte normande du roi de Sicile partie à la conquête de duchesse de Babenberg).
Bvzance. Szabolcs de V a j a y , Beatrix Comnene. impératrice des troubadours, com­
m
Lassée par les crimes d'Andronic. la population de la capitale munication au Congrès des Sciences Généalogiques et Héraldiques de Co­
penhague, sept. 1980.
byzantine se souleva contre lui. et fit proclamer son remplace­ C. V a r z o s . Σπουδή Βυζαντινών Προσωπογαφιών : Αλέξιος Κομνινος.
ment par Isaac Ange (septembre 1185). Déguisé en moine, l’em­ Ειρήνη η Πωσσίδα καί οι άτυχοι απορυονοί τους. (Etudes de prosopo­
pereur déchu prit la fuite mais fut rattrapé par son successeur et graphie byzantine : Alexis Comnène, Irène de Russie et leurs malheureux
exposé à la vindicte de la populace. Il fut supplicié pendant plu­ descendants), Byzantina, 1975, p. 129-175.
sieurs jours : on lui arracha d'abord les dents et la barbe, on lui Et la communication, par M. Sz. de Vajay. de son manuscrit inédit sur la
coupa la main droite, on lui creva un œil ; il fut traîné ensuite à généalogie de cette dynastie, sans laquelle il nous aurait été impossible de
travers les rues de Constantinople, insulté par les passants, enfin dresser le tableau ci-joint.

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Andronic Comnène.
Monnaies des empereurs

Isaac Comnene,

Manuel Comnene,
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Protospothair» <j# ι · . 1 θΓ,#ί**
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N IC EP H O R E ISAAC
+ a v e u g lé 1026 né c c a 1007
G o u ve rn e u r de V a s p o u ra k h a n 1016 P ré fe t d e s S c h o le s d'Orient m „
E m p e re u r 1057-1059 , Moine ir S î* re
OO C A T H E R IN E ,fille de Jean V in n
de B u lg a rie , re l.g .e u s * χ ^ “ Ιθν·Τ»θΓ

MANUEL M ARIE IS A A C
MANUEL
+ a v a n t 1057
MARIE
entrée 1059 + 1078 a u c o m b a t 00 106 2 M IC H EL
T A R O N IT E S
+1102
S é b a sto c ra to r
eu d o xie
® °δβ·ΝΐςέΡΗ0ΡΕ
o o ..................tille du au couvent a v e c en B y th im e 1

p ro to sp ath aire s a mère. P r o è d r e , P ro to p ro è d re P ro to sé b a ste * Gd D o m e s tiq u e d 'O rie n t MEUSSENE


C u r o p a la t e ,P r o t o s t r a t o r P r o t o v e s t ia ir e . D u c d 'A n tio ch e César 1081
H e lio s + 17. XI 1104
S tra tè g e a u to c ra te d es P a n h y p e rsé b a ste oo 1 0 7 2 .I R È N E , fille de
tro u p e s d 'O rie n t + a p rè s 1094 D é m é trio s a n t i- r o i de
co 1068 ........................................ G é o rg ie
p a r e n t de l'e m p e re u r
R o m a in D io g è n e

Γ fille 1ANNE TARONITES 1


JE A N TARONITES
00 oo 1 0 7 9 . M IC H EL C É R U L L A IR E C u ro p a la te
ΒΟ ΤΑ Ν Ι A T E , p e t it - n e v e u du P a t r ia r c h e f a p r è s 1107
petit - f ils de
l'e m p e re u r ' M IC H E L 1
N ic é p h o re

Z </> A L E X IS CONSTANTIN
'E U D O X IE M A R IE A D R IE N S O P H IE fille I I JEAN COMNÈNE
Z 3
oo NICEPHORE < o
BOTA NIATES \
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+ a p r è s 1107
Duc de
D y rra ch e io n
OO G R EG O IR E
G A B R A S , e n s u ite
G ra n d D rongaire
de la F lo tte
P a n sé b a ste
P a n sé b a ste
S é b a s te
M oine Je a n
OO N IC O LA S
D O K EÏA N O S
S é b a s te
0 0 SVIATOPOLK II
+ 1113
G ran d p rin ce
MÉUSSÈNE
Parakimomène
Père du Mégaduc
LU ( D u r a z z o ) et re m a rié à M arie S é b a s t e 1143 A rc h e v ê q u e de K I E V ,
< A le x is Comnène
O c h rid a C o m n è n e , fille de D uc de B e r r o ïa de B u lg a r ie fils de Iz ja s la v
8 8 M éhssène
l'e m p e re u r o o a N 7 IO C H E N A oo . e t de G e rtru d e
+ 1106 A le x is I EU PH O RBEN O S d e P o lo g n e
Gd D rongaire
P ro to s é b a s te

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IS A A C i rco< Di rLUμι O lo
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JE A N STEPH AN E 1 I
THEODORA ksAAC IR È N E 1 ALEXIS $
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O z O d ω |§ cr Se fa it AXO U CH
oo ANDRO NIC
DOKEÏANOS COMNÈNE *
CEQ Q KO N TO STÉPH A N O S
< m oine so e u r d 'Irèn e OO Grand d uc 1156 q
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K O N TO STÉP H A N OS
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ANDRONIC
'LU LU g < 00 AN N E OO IS A A C P a n s é b a s te COMNÈNE
Zoo -j u KONTOSTEPHANOS VATATZES
T < Q 2 S é b a s te ao M ARIA R etend ant au
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LU X C O M N ÈN E
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COM NÈNE
I

JEAN fille
+ 12 VII 1067
rh.c Curopolate. 0(J Dom estique °° SSflï5:,?'S HE L dokeïanos ,
p re fe t d It a lie , v e s t ia ir e , p a tric e
ANNE D A L A S S E N E . f ille d 'A le x is
♦ a u c o m b a t co n tre le s P é tc h é n è g u e s .
° ° Khoron p ré fe t d ’ Ita lie et d e ................ D a la s s è n e
au c o u ve n t v e r s 1101

THEODORA A L E X IS I
( R e lig ie u s e X én é ) η 1048 . 15 V III.1118
ADRIEN NICEPHORE
oo C O N S TA N TIN , f i l s de + 19.IV.1105 + a v a n t 1086
S tra to p e d a rq u e , N o b élissim e
l'e m p e r e u r R o m a in P ro to s é b a s te j S é b a s te ,
Gd D o m estiq u e d 'O ccid en t
D io g è n e Gd D om estique Gd D rongaire de la F lo tte
S é b a s te >E m p e re u r 1081 -1118 d 'O ccid e n t. oo
+ a u c o m b a t d 'A n tio c h e I 0 0 .................fille d A r g y r e .......................
P a n h y p e rsé b a ste
IIO O 1077. IR E N E D U KAS + 19 111133
oo Z O E ,fille de l'em pereur
r e lig ie u s e X é n é 1120
C o n s ta n tin X DUKAS

1 LÉON DIO GEN E ANNE 1


a s s a s s in é 1116 ao U R O S N EM AN JA
A LE X IS fille
S é b a ste oo GREG O IRE
oo MARINA de R U S S IE + 1147 G ra n d ju p a n
PAKOURIANOS
fille de V la d im ir M onom aque de S E R B I E S é b a s te
et de G ytha d 'A n g le te rr e

'ANNE MARIE JE A N II EU D O XIE ANDRONIC THEODORA ISA AC LU


LU
CO
A LEX IA LO
n 2 XI11083 n 19 IX 1085 n 13 1X1087 n 14 I 1089 n 18 IX 1091 n. 15.1 1096 n 16 1.1093 O a> oo GRIMOALD X
+ c c a 1139 r s jo
Femme de I oo G R ÉG O IR E + 8 IV .1 1 4 3 o ocO N ST. 00 CONSTANTIN + a p rè s 1152 d eM onoceum , LU
lettresRancée GA B R^ S E m p e re u r J A S IT É S S é b a s to c r a to r ANGE C é sa r ; p rin ce lombard
àC o n stan tri. Π oo N IC EPH O RE 1118 -1143 oo IR È N E fille de P a n s é b a s to h y p e r- S é b a sto cra to r d 'Ita lie
fils de KA TA KA LQ N oo 1 1 Q 4 .P Y R IS K A W o lo d a r ta to s . 1152-1161 oo 20 VII 1152 b y z a n tin e titré 8
l'empereur E U P H O R B E NOS ( IR E N E ) R astislavo w itch IR E N E p ro to sp ath aire
Michel DUKAS P a n h y p e rs é b a s te + en B y th m ie duc de P rzem ysl
o NICEPHORE S é b a s to c ra to r 13. VII1113A, fille p rin c e ru th è n e
BRYENNIOS, de L a d is la s ,r o i
panhypersébaste de H o n g rie
César +1136
ou 1137 'A L E X IS JEAN ' T
la d y n a s tie d es ANGE
DUKAS
( AN G H ELO I )
II II
LU LU 1 ANDRONIC LU w H ELEN E A L E X IS fille
JEAN 00 A L E X IS
n c c a 11 ao ^ X S 00 GEO RGES œ ZO É
'U J 'L U n 1114 + cca 1145 LU PALEOLOGUE
12 X 1185 G o u ve rn e u r ^ S S 3o DOUGOROUKI.
Z s 'e n fu it c h e z a—)'LU p rin ce d e K ie w
de C ilic ie 1150,
Σ Σ le s T u r c s .
O O I oo 1131............. fille
E m p e re u r 1182-1185 œ I
cr
LU <
S.
1155-1158, Gd. Duc
O O I oo (1 1 4 0 ? ) H E L E N E x < de S u z d a l. ( F ils
de Lé o n s o e y r de G e o rg e s III,ro i lu de V lad im ir
LO o d A R M E N IE . d e G E O R G IE , p u is comme g M onom aque )
s e ig n e u r de la <
X m a ître s s e s 11^5 - 1152 -> LU <
LU δ M o n ta g n e —) h-
ce I I oo 1 1 4 0 ............fille
EU D O X IE CO M N EN E, 1166 8
8 U)
Z
< LJ de M a s u d ,
PH ILIPPA d'A N TIO Ç H E, 1170 O I JEAN Ί
Z
<< s u lt a n de THEODORA CQMNENE O oo EUDOXIE
Konya, lJ oo 1184, A G N E S de F R A N C E , 8
fille de L o u is VII .v e u v e
d 'A le x is II
tille fille de
fille de
d'Eudoxie Théodore
fils d 'E u d o xie T h èodora
I II I fille LU
MANUEL A L E X IS
LU uj MARIE oo avan t 1184 , q j
ΓΖΓ- + 1170
n ava n t 1160
< § n a v a n t 1152 LU oo çjprès 1184 ROMANOS CT
GO
cr in an cie n
1! e
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LU V»
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+ 1186
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fille de David
oo M ARIE

p rin c e sse
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TH EO D Q RE
SYN AD EN E o
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t le s em pereurs COMNÈNE
le s s u lt a n s
de T ré b izo n d e .
de K o n ya
MANUEL^ROTlKos
Profit des Schol·* d'o" 1°*s
Pro1 o'.pathoire de l'e m p ^ '
t oo cco 975 w e «iM.,
II oo cco 1005

r N lC É P H O R E ISA A C
né cca 1007
+aveuglé 10 *6
+
. kim «au ;
Gouverneur deλVospourakhan 1016 Préfet des Scholes d'Orient. Μαο,ο
Empereur 1057-1059 Moine X , *
oo CATHERINE,tille de Jean V lo d isln u τ
de Bulgarie , religieuse Xéné v' T*Qr

MARIE ' m a n u el MARIE


00 106 2 MIQHEL
ISA A C
t 1102
EUDOXIE
1 MANUEL + 1078 au combat 00 1066.NIÇÉPH0RE
*c*ont 105~ entre* 10S9
en Bythinie
TARONITES Sébastocrator
MEUSSENE
<x>. ......Mie du ou couvert avec
SO mère Proèdre, Protoproedre Pratoséboste » Gd Domestique d'Orient
Duc d'Antioche
César 1081
oroîcspc ?na--re Curapala»e,Protostrolor Protovestiaire* + 17. xi net
Panhypersébaste oo 1072 JREN E. fille de
Stratège autocrate des
+ après 1094 Oémçtrios anh-roi de
troupes d'Orient
Géorgie
oo 1068 ........................ .........
parent de I empereur
Romain Diogène

Γ fille 1 i
1ANNE TARONITES JE A N TARO N ITES
QD 00 1079 MICHEL CÉRULLAIRE Curopalate
ΘΟΤΑΝΙΑΤΕ . petit-neveu du Patriarche f après 1107
petit -fils de ___L_
l'empereur M IC H E L 1
Nicéphore m

G* LU "Z. & CONSTANTIN ADRIEN


EJDOXîE Z <
ALEXIS MARIE SO PH IE fille 1 l J E A N COMNÈNE
< 1 + après 1107 Grand Drongoire Pansébaste 00 NICOLAS ooSVIATOPOLK II
X N! Ε=Η.··3£ < a Duc de a> GREGOIRE de lo Flotte Sèbaste DOKEÏANOS + 1113 M É L IS S È N E
=: ta suites
ai
Z Dyrrocneton GABRAS, ensuite Pansé baste Moine Jean Sébaste Grand prince Parokimomène
Z Durazzo ) et remarié à Marie Sëboste 1143 Archevêque de K IEV , Père du Mégaduc
< A lexis Comnène
Och rida Comnène, fille de Duc de Berroïa de Bulgarie fils de Izjaslav
8 8
Tempe reur oo... Méhssène
<X>AN~I0CHENA et de Gertrude
06 Alexis l EUPHORBENOS dePologne
Gd Grongc rç.
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ISAAC i r LO î r LU
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lu O l/ï OO IL LU
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ΓJEAN STEPHANE
'X.’Ü x 2 x Sébaste
f THÉ0D0RA 1 *ISAAC IR È N E 1 1 A L E X IS g «
crU JO O °°EUD0XIE
Z) < ° 5 QCO ¥
Q Se fait AXOUCH KONTOSTEPHANOS DOKEÏANOS COMNÈNE Z) D
ZJ o Q LU < Λc cT) < moine soeur d’Irène oo Grand duc 115 Û 0
LU oc Ζ χ en gardant Gd Drongoire de la
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son titre Flotte co ______ ______
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t 12 VII 1067 fille
Dut Curopolole , 04 Domestique
oo 1042 ANNE DALASSENE, fille d'Alexis
Khoron prête» d'Holie et de ______ Dalossène ♦ ou combat contre les Pêtchêniques
+ au c o u v e n t v e r s 1 1 0 1

THEODORA
I Religieuse Xéné )
A LEX IS I
n 1048 , 15 Vlll 1110 ADRIEN NICÉPHORE
oo CONSTANTIN, fils de ♦ 19 IV 1105
jtroropélargue, Nobéliseime ♦ avant 1C86
l’ empereur Romain Protosétxjste, 3et>cs*e
Gd Domestique d'Occident
Diogène
Sébaste * Empereur 1081- 1ΤΙ0
Gd Domestique Gd Drc<-gc ro qe a F s“ e
+ au combat d'Antioche d Occident oo
*00 ■ “·_..... «+.Jille rf Argyre
Il oo 1077, IRENE DUKAS ♦ 19 |ΓΪ133 x
Panhypersé
ZOE * e de
ba
ste
religieuse Xéné 1120
Constant r. / Du*'A3

1 LÉON DIOGÈNE ANNE1


a s s a s s in é 1116 oo UROS NEMANJA 1A L E X IS fille 1
oo MARINA de RUSSIE * 1147 Grand jupon ·? » G^EGORE
tille deVIadimir Monomaque de SERBIE PA^CXP-NOS
Séocste
et de Gytha d'Angleterre

1 ANNE MARIE JEAN H EUDOXIE ANDRONIC THÉODORA ISAAC ni tu 1 I a l e x i a «λ i


n 2 XI11083 n 19 IX 1085 n 13 IX 1087 n 14 1 1089 n 18 IX 1091 n 15 11096 n 16 i 1093 ΰ P * aoGP mqalD X
+ cca 1139 fSiO
Femme de I oo GRÉGOIRE + β IV 1143 oocONST 00 CONSTANT \ ♦ après "52 ^ deMococeurr. LU
GABRAS Empereur JASITES Séoastccro*or ANGE César < c pr-ce ^
lettres Fiancée
à Constantin, II 00 NICEPHORE Π18-1143 oo IRENE fi le de ^anséoestohyper- Seocstocnror Ξ C faite
fils de KATAKALQN oo 11 Q4.PYRISKA Wolodar tatos Τ152-Ί61 ao , 1 ”52 p yrar* r ^ î ' - î
l'empereur EUPHORBENOS (IRENE) Rcstislavo^-Xh RtNE pratosperr □ re
Michel DUKAS duc dePrzemys!
ooNICEPHORE Sébastoc rotor 13 Vlll Π34.fille prince ruthéne
b r y en n io s , de Ladislas.roi
panhypersébaste, de Hongrie
César +1136
ou 1137 1ALEXIS ”1 jean
la dynastie des ANGE
DUKAS i ANGHELOI J
II II r
LU LU
Z
'LU 'LU
G) JEAN ANDRONIC
η ΤΠ4 +cca 1U5 n cco fl23 assassine œ |
s'enfuit chez
12 X 1185 -----
, _
-- A‘ f a · uJ
Gouverneur
LU^i LU w HELENE
° “ 3 cd GEORGES
uJ
S
Q o3 DOUSOPCXKt
A LEXIS
xZCE
fille
00 A_E 1 'S
RALEDLCGLE
de C»lic»e 1150, < —v-lU □rince ce* ew

LO O
Z
O
O8
Z I oo
les Turcs
1131.....
de Leon
d'ARMENlE.
-fille
Empereur tl82*Tw
loo (TUO ~>) HELENE
soeur de Georges III. ro &
seigneur de la de GEORGIE, puis corme g
$ 3 LU «
et
<
Z
<
1155-Π58 Gc Duc
de Suzcc1 I Fils
de Viad«mtr
Monomccue
X maîtresses lH5*fl52 τ' UJ
LU δ Montagne EU DOXIE COMNENE 11o6 b
cc II g d 1140 f'He PWtLlPPA d'ANTlOÇHE fl 0 3 lzT I JEAN 1
O de Mosud O
THEOOORA CQMN£t€ O 30 £ LCO c
sultan de
Konyo n 00 1184 AGNES de FRANCE 8
fille de Louis vil .veuve
d'Alents * t *
fitle dt
t,is d'Eüdo«'e Theodcra
I fille LU
A LEX IS MARIE oo ave^f -i
m an u el n avant ^60
+ Î170 RQVANOS C
n avant 1152 □ο après Γ 5 ,
+ 1186
oo MARfE THÉ
ODORE
S> DENE
na
£ anc?en
escic\e
ao . princesse —
* sO Uaioque 7I
fille de Oav<d Gouverner
rqi de gèorS'enr* ί
UJ ce Dyntwheon
GEORGIE IX
O
X
MJ
U

t
les sultans
les empereurs COMNENE
de Trébtzonde
de Konyo
m a r ie ANDRONIC . EUDOXIE
n B a la b is ta (Macéd 11108
A LEX|S .-1110β jumelle + ccaJ144-1145
+ 1 K 2 ^Sébastocrator
00 THEODORE 1SAAC
n Balabista (Maced ! ]106 ao JEAN DALASSENE VATATZES 117x
+ Attaha 1142 déclare RO GERIO S, c é s a r 1124 IREN E ............................ + au combat de
Porphyrogénète bien que Gouverneur de + cca 1151 .re lig ie u se au
Néocésarée 1176
né hors du Palais Co-empereur Stroum itsa 1152 Mon du Pantokrator
Gouverneur de
loo IRÈNE t de Mstislav grand duc C ilicie 00
deKiew .etde Christine de Suede
Pbnsébastohypertati
Hoo ΚΑΤΑ f de David II,roi de 1 synaS^c
GÉORGIE tort ho d Irè n e !

ANDRONIC ALEXIS ANNE THEODORA


+ 1191 COMNÈNE oo A L E X IS oo COMNENE
JEA N .
oo IR ÈN E
DUKAS PETRA LIPhA S

' f i l s .............
P E T R A L IP H A S
COMNÈNE

(orthod I R È N E )
f.de Fré d é ric duc
de BO H ÊM E et
d 'E lis a b e ti de
H o n g rie .

I II (aîné)
LU 1
1 MARIE Φ g 1 r ALEXIS JEAN y THEODORA EUDOXIE MARIA ANDRQNIC ISAAC ANNE
— Ni (ainee des aveuglés 1182 X
-Molle 1167 + en prison + 1176, O
loo TH OROS II COMNENE par l'empereur UJ C O M N ÈN E
Protosebaste oo1145 H E N R I II d'Amnénîe, e n fan ts )
oo ALEXIS 11Θ3
AXOUCH Σ Protostrator Duc de Chypre ^ deBABEN BERG seigneur de la^ looTHÉODORE VATATZES Andronic VATAT7INA
1155 z duc d 'A u tric h e Montagne, titré DASSIOTA + 1176 a ve c Comnène ^ 00 ALEXIS
protost rotor cr ooProtosébaste
UJ
MARIE Mégaduc 1136-1177. pansébaste + c a p tif 1143 son père au oo IRÈNE VRANAS
o < U
en
O < DUKAS Moine Ignace I div. 1149 ) puis·· à Iconium combat de COMNÈNE pgnsébaste
o: V Néocésarée sebaste
‘LU œ ................... f. de M aîtresse de son Ilo o J E A N ,
(Λ Michel oncle, le futur CANTACUZENE oo Rebelle 1196
empereur Sébaste +1176 contre IsaocI
8 TARONITES,
en religion, Ange qui le
Andronic p u is :
MARIE I I oo 1162, MICHEL fait égorger
GABRAS.sébaste

II
---------- 1
I MARIE A LEXIS THEODORA 1 M ANUEL
+ 1217 -hen prison 100 1175 BOHÈMOND
100 1167, 1187 prince d'ANTIOCHE
COMNÈNE
AMAURYI Couronné s ( d iv .1180) +1201 G A BR A S
d'ANJOU, roi empereur à II oo GAUTHIER de
de Jérusalem Thessalonique BÉTH UN E .seigneur
+ 1174 Aveuglé par de Bessan en Terre
Π oo 1177, BALIAN Is a a c Ange Sainte.
II IBELIN 1186
seigneur de
Rama en Terre
Sainte, +1193
i II
I" JEAN I 1 UJ 1 ry . EUDOXIE 1 Hr e n ë MANUEL I c/) EUDOXIE THEODORE1
—7 C 'LU
COMNÈNE .g “ "D -♦-en bas n.1167 + jeune COMNÈNE VRANAS VRANAS
Pansébaste Z
O AJ âge.
+ Mon. CANTACUZENE NI
Conspire contre
ÛCT bénédictin OO A L E X IS aveglé 1175 . O) COMNÈNE oo AGNES
< U) E de FRANCE
Alexis llj /% O d'Aniane 1202 PALÈOLOGUE oo ISAAC
D
couronné à O fiancée âRamon DUKAS < <u
— i/>,9 — ANGE.cousin veuve de
l'empereur
S t? Sophie UJ Berenguer LU ^ cr d de Andronic
+ 1201 Σ d'Aragon,comte 2 T‘AJ lu o l'empereur
m assacré par O de Provence Isaac II
les soldats N + assassiné1181
O feoü Ange
oo cc 8 0 0 117 4 ,
GUILLAUME VIII ο ° - *<
v ε—
comte de O Ό xQj

MONTPELLIER LO UJ ISIo
X
LU LU 2*
< 8

r THEODORA1 fils fîïïë 1


AXOUCH ANDRONIC 1
ooA L E X ISI
COMNÈNE 00 1203
COMNÈNE
KAIKH U SRAW
COMNÈNE MAVROZOME su lta n de PALEOLOGUE
Empereur de Converti à l'Islam Rûm (Konya) + 12£7 Moine A rsèn e. Grand Domestique
Trèbizonde E m ir Komnenos G ouverneur de Thessalonique
·+■ 1222 Beglerbeg oo cca. 1211, THEODORA f d 'A le xis PALEOLOGUE
1220-1225 despote et d'Irène Ange Comnène.
- ________ L
l'empereur MICHEL PALEOLOGUE
COMNENE
1
L II

ANNE manuel
n 28 XI 1122 4 24 IX 1100 THÉODORA
•ssss&r*
pa„ „ r ^ ' » s"
S e b a s to c ra to r 1 1 2 2
Em pereur 1U 3-1180 oo
relig ieuse 1)89
MANUEL ANEMAS
panhypersébaste
çrond Duc 1 °° h» l u i * 7 0 ? r u THE lo rth °d IRÈNE)
protosébastohypertate
V iH9 ou s,ege h *AMp LZBAC r ' b e lle ‘ s o e u r de ''em p ereu r + 11'4$1;1147
d Allem agne,Conrad III , + 1 1 6 0
de Corfou ΐμ υυποίΐΊ»
° ° 25 XII 1161 MARIE » de Raymond d'ANTIOCHE - (3ΠΓ
Poitiers et de C o nstance d'H auteville
4 executee en prison 27 VIII 1182
H ANOS I _ I_____
OSTEP îî nat.(deThéodora)
MARIE ANNE A LEX IS A LEX IS
n 1152 +- ...V III. 1182 n .11544-1156
empoisonnée su r n ·1®J * 115,7 Séb asto crato r.aveu g lé
+ 1183, tue par par Andronic I.
ordre de l’em p ereur l’em pereur
Andronic Emprisonné
A n d ro n ic. au couvent
lo o 1163 .B E L A III, roi de oo 2 111.1180. par Isaac
HONGRIE (div. 1169 )
AGNES f de oo IR È N E , f.
Ilo o 1180. R A IN IE R
Lo u is V II, roi bâtarde
(orthod JEAN ) de
S éné ' £ M O N TFERRAT, c é s a r , de FR A N C E d'Andfom c
ange — (orth. A nna ) COMNENE
n 1167 -+-__VIII 1182
empoisonné avec
8 s a femme

COMNÈNE ANÉMAS

ANNE MARIE IREN E THEODORA EUDOXIE ALEXIS MARIE ω EUDOXIE 1


oo CONSTANTIN fia n c é e 1153 X C COANDRONIC n. 1146 I oo V e ro li. 1170 oo ANNE.t. 00 JEAN .JTÎ ooTHÈODORE
à l'em pereur LU ï DUKAS oo 1158, ODO d'Andromc ANGE (y STYPIOTES
DUKAS BAUDOIN III FRANGIPANI
F ré d é ric ^ + KAM ATEROS COMNÈNE pansébaste — secrétaire du
Maîtresse de son MAKRODUKAS
o n c l e , l'empereur
Drongaire de d'Anjou, roi de seigneur romain, DUKAS séboste Caniclée
pqnsébaste Barberousse
la Flotte JER U SA LEM chef guelfe 8 aveuglé 1162
Manuel. puis sebaste , ao 1156 s p
-l-éxécute 1185 E T IE N N E IV 4 1185 , + 1163, p u is: + vers 1176
ooNICEPHQRE
lapidé aux roi de e x é c u te su r M aîtresse de Ilo o GUELFO di
KATOUPHES o rd re de son oncle PAG AN ELLO ,
Manganes su r HONGRIE
stratège l’empereur l'em pereur seig n eu r Y
ordre de 4 11.IV.1165
l'empereur A n d ro n ic Andronic to scan .
A n d ro n ic 'M A N U E L- *
STYPIOTES

I THÉODORA1
MANUEL FRANGIPANI
ZOE ISAAC I Γ' ISAAC COMNENE 1 . COMNÈNE
n v e rs 1155-1160 41195 empoisonne + au couvent
DUKAS MAKRODUKAS à l'instigation d’A le x is III Despote de oo ANDRONIC
® JEAN ANGE 4 é x é c u té 1185
la pa rd a s
, DUKAS oo M ARGUERITE I ooCl175re. .118i" + 9v e rs 1185, princesse + Mon^Pantépopte
Sebastocrator t de G é z a I I , roi rupénide d'Arménîe,f de ThorosUL aveuglé par
de H O N GRIE et seigneur de la Montagne,et d Isabelle l'empereur
cfEuphro syne de A n d ro n ic.
de C o u rte n a y
Kiev. Iloo ve rs 1185 ..............(.naturelle de
Guillaum e I . roi de S ic ile .

f fille ( BEATRICE ?)
‘«ANGE Γ ANDRONIC 1 fils
n 1175 4 a p rè s 1205
d 'E p ir*
MAKRODUKAS 4 1188 lo o 1 1 9 3 ,RAYMOND V I.co m te
•n H o n g rie de TO ULO USE ( d iv.)
„ o o " 0 0 . T H I E R R V . ^ ^ r0 l „ ,
d'Amiens .cousin de «a
•mn#reur latin de
a n d r o n ic EUDOXIE
ao THEODORE •SAAC
MAR ,E 1U. Π Rolobitta (Mecéd I HOH
ALEXIS __ ..umeilf ♦CCOJIU-IH* ♦ 1142 .Sébostocrotor VATATZES . t H7*
ce* ΧΛΝ 04 LASSÉ NE oo 1124 IREN E ................... . · ♦ au combat de
♦ 4*0-*0 *42 r OG€R»OS ce%or t cco 1151 . religteu·· ou Néocêsaree 1176 ° ° τ^ 0 « 5 ( α'0'
SV-pfN'**^·* ' " T * ! Gouverneur Mon du Font ohrotor Gouverneur de 00
^ χτ*Λί** * ' u ^ StfOumitM ” 5 / Cilicie mèNE
loc « £ * !< * * * * ■ * · » * * £ Ç-I'CW IOy K oi "
^ * e* t»er O^s?·** <* * ·* * · HinsrtKiMohyperlaios SYNADÉn
E * *jlta · ae Dovd * τ -dr
GÉO*G€ cvnnîI ^ · !

ANDRONIC ALEXIS ANNE THEODORA


t H9i COMNÈNE β Α ίε χ 5 ° ° & Ε
r IRENE PTTRALIPMS
OUKÀS

ffïii 1
PETRALIPHAS
COMNÈNE

(orthod IRÈNE)
? de Frédéric duc
deBOHEME et
d’Elisabet. de
Hongrie

I lc?r>Ü

f MARIE ALEXIS JEAN o THEODORA EUDOXIE MARIA


1 f
ANDRQNIC ISAAC~<Z> ANNE
♦ « n p ris o n♦1176 Z
5
looTHORÇS II
oo1U5 HENRI Π d’Arménie,
(amee des
enfants )
COMNENE par
aveuglés 1182 X
l'empereur y COMNÈNE
<r A^EXtS
AiOUO*
rm
Protostrotor
Protoséboste
Duc deOypre q deBABENBERG seigneur de la I oo THÉODORE VATATZÉS Comnène
Andronic ^
^
VATATZINA
Π55 duc d’Autriche Montagne, titré DASSIOTA •f 1176 avec oo ALEXIS
Mégoduc < 1136-1177 pansébaste ♦captif 1U3 son père au oo IRÈNE VRANAS
MARIE à Icomum combat de COMNENE pgnsébaste
OJKAS Moine kçnoce ( div 1149 lpuis
OD________ f de Maîtresse de son IIoo JEAN . Néocésarée sebaste
oncle, le futur CANTACUZENE oo Rebelle 1196
Michel contre Isaac U
TARONTES empereur Sébaste ♦H76
18 Ange qui le
en religion, Andronic puis
MARE II 00 1162. MICHEL tait égorger
CABRAS .sébaste

II
Ί 1
1 MARIE ALEXIS THEODORA ' M ANUEL
+ 12T7 ♦ en prison loo 1175 BOHÈMOND III rnM W CK lC
ΙΟΟΊ67 1167 prince d'ANTIOCHE ^υΜΝΙ:· Ν Ε.
AMAÜRY 1 Couronné (dre 11801 +1201 gabras
(TANJOJL roi empereur o Πορ GAUTHIER de
deJérusalem
+ 174
Thessotomque BETHUNE .segneur
Aveugle por de Besson en Terre
Ποο TT77. BALIAN isooc Ange Sainte
I IBEJN 166
seigneur de
Rama en Tene
Sam ie. +1193
I II
IJEANI ■lu ro Cr ------EUDOXIE ............... 1 Hr é n e MANUEL HlÔ
COWÈNE . 5 2 bcs n 1167 + ι*χ* Mj j ···— 1 'EU D O XIE THEODORE1
O I ôge COMNENE CANTACUZENE
cr + + Mon INI VRAN AS VRANAS
bénédictin 00 ALEXIS aveglé 1175
o o
d'Amane 1202 PALÉOLOGUE <
LZ aΛ iP
« COMNÈNE oo AGNES
00 ISAAC de FRANCE
carrne 3 O fiancée a Ramon DUKAS σ ANGE cousin veuve de
S·? Sopre LU Berengjer l/>5 = l’ empereur
+ 1201 Σ d'Aragon.comte y j 5 cr d de Andronic
•asso creçar O LU O l’empereur
Ni de Provence LU ~o rz ό
O + assassiné Tl61 Isaac II
o
a e 001174. 4. O * Ange
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GUILLAUME VIII O
comte de O a; —
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MONTPELLIER V)
LU X
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< < 8
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fils fille 1
00 1203 r ANDRpNIC 1
® ALEXIS I COMNENE
UM(r^ 'AiKHUSP
KAIKHUSRAW COMNENE
O s E » .£ M AV R O Z O M E sultande PALEOLOGUE
Converti à l'Islam RGmlKonya)
cmirKomnenos +v1247 M°,neArs«r.· Grond Domesnque
Gouv.rn,l4r"d,'‘T'i; ^ o ° qU^ r S',<’u*
*222 ^llerbeg Sj
O U V êffiêlif d o
THcuuuka t d’Alexis F
1220-122» * “ *>’* H tfί Irène
1*2 Ange
A n i ?Comnène
£ « · fALâOLOOUE

'«•mpereur MICHEL PALÉOLOGUE


(1 )
COMNÈNE
Π
ANNE
CD STEPHANE „ MANUEL
ko m to stéph a n o s
panhyper»*bd«fe
l**! oc"M ♦ 24.Xtwo THEOOCRA
rotor 1122
Grond OuC t^pertur tl4 3 . i l $fj * « « t * v » e * ·%

f 1149 ou *>9*
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Portier» « **"*»»*
OSTÉP
■ ■ MARIE AN N E
n 1152 t· VIII 1102 n 1154-Hise Æ?^r~ÂLËXÎS~
empoisonné· sur
ordre de l'empereur
Andronic
loo 1163 BELA III, roi de
HONGRIE Idiv 1169) 0*211180.
0/imu ^porca"tr*
isaac β
Iloo H80. RAINIER AG>*ES f de 00 ip£K£ f
iréne'£ £ lorthod JEAN) de . o m s V l f ro« b ô to rd e
ANGE — S MONTEERPAT, césar, * fPA»Ct <TAndroiec
2 n 1167 +...VIH 1182 Ofth AnnoJ COMNÈNE
8 empoisonne avec
sa femme

COMNÈNE 1 A H £ WAS
THEODORA ' ANNE MARIE £«, IRENE THEOOORA
ao CONSTANTIN fiancée 1153 Χ ξ aoANDROMC EUOOXIE ^ALEXIS MARIE ω EUOOXE1
COMNENE n 1146 I ® rfero. .1170
DUKAS à l’empereur y · DUKAS <* 1158. X A * i£ t
Maîtresse de son OOO nu
oncle, l'empereur
MAKRODUKAS Frédéric <♦ KAMATEROS
Drongaire de
Baudoin ■ FRANGiPAM cr x
pansébaste Barberousse d ’A n jo u , roi de
Manuel, puis sebaste , 00 1156 la Flotte JERUSALEM DUKAS
00NICEPHQRE -♦-exécute 1185 cnef gje<te 3
ETIENNE IV + 1185 ♦ 1163. p u * ♦ ers *175 s 1 -52
KATOUPHES lapidé aux roi de éxécuté sur M a ître sse C e Q ® GUELrO d
stratège Manganes sur HONGRIE ordre de so n o n d e
l'empereur PAGANELIÛ.
ordre de -F 11IV1165 f e m p e re u r
l'empereur Andronic tosccr
Andronic
‘m a n u e l 1
STYP10TÉS

‘ MANUEL FRANGIPAN1 THEOOORA


r ZÔE ISA A C 1 1 ISAAC COMNENE1
n v e r s T l5 5 * 1 1 6 0 * 1 1 9 5 e m p o iso n n e
DUKAS MAKRODUKAS à Γ in stig a tio n d’A l e x i s IU D esp c*e de
00 ANGE -f éxecuté 1185
jean
C h y p r e 1184-1191
DUKAS 00 MARGUERITE loo 11TC____ * ^ 1185.pnncesse
Sébastocrator t de Géza H. roi rupénrteifArméni.tde K
de HONGRIE et s e . a n e u r d e lo M o n ta g n e e t tfU o D e »
(ÎEuphrosyne de de C o u rte n o y
Kiev I l o o v e r s Π 8 5 _________ In o t u r e t t e d e
G u illa u m e I . ro> d e S i c i l e

t ■fliieiBÊATRlCE V
leA N G E 1 ANDRONIC 1 fils
d 'E p ir e MAKRODUKAS ♦ 11M « tm ♦ ***
IOD1193 RAYMOÇ "
en Hongrie de T O U L O U S E i d » v j
U 00 1200. TH«R«>
e m p e re u r lot«n d e
Constordmopie
: 78
Κ Ο Μ Ν Η Ν Ο Σ ger à livrer un trib u t an n u el de 500 chevaux. 2 000 .
10 000 m o u to n s et 500 sacs de présents et de bijoux L e ^ u »
COMNÈNE, empereurs de I rébizondc offrit de son côté à l’e m p e re u r un cheval de parade u n SJîlL:*n
Les derniers Com nènes, - qui prirent d a n s leurs actes officiels brodé d ’or et un c h a p e a u de cerem o n ie. C’cttc vassalité
le titre de « G ra n d C o m n è n e » régnèrent pendant deux siècles c e n co m b ran te d an s les faits - n em p êch a pas les premiers ~ ^
demi sur un territoire exigu s étendant sur quelque .. reurs de T réb izo n d e de p ren d re les a ttrib u ts vcstim cntairl01^ '
l'ouest du Caucase, le long du littoral m éridional de la M tr anciens em p ereu rs d ’O rien t et d ’a rb o re r le titre « av to k ra tS î *
Noire. Coupe de Byzance par le sultanat seldjouk de R um . nuque R o m ain s » ainsi que les insignes im périales. ***
il dut le plus souvent payer tribut, dépendant de I appui du
royaume chrétien de Géorgie, m ais exerçant une suzeraineté
contestée par les T atars sur la Crim ée. 1 em pire de T rébizonde est
passé dans l'histoire auréolé d 'u n e légende que rien ne justilie.
« Empire créé par hasard, écrit l'historien anglais f-inlay, sa g ra n ­ G eorges, T réb izo n d e choisit c o m m e p ro te c te u r Saint Eugène m
deur n'a jam ais existé que dans I im agination des historiens... a tyrisé sous D ioclétien p o u r a v o ir brisé la statu e du dieu M i t h r "
continué.' loin de tout, un état de choses im m ém orial » (*). A u cours de son p re m ie r q u a rt de siècle d ’existence
Né au cours de l'enchaînem ent précipité des événem ents qui d ynastie oscilla en tre la su zerain eté des su ltan s de Rum et r M*
allaient aboutir à la prise de C onstantinople par la IVe C roisade des ch ah s de Perse. L c m p c rc u r M an u el, m ort en 1263 élev
(1204), l'em pire de T rébizonde fut fondé lors du conflit opposant l'église de S ain te-S o p h ie, où l'o n vit ju sq u e vers 1870 une fresa 3
l'em pereur Isaac Ange aux C om nène dont il avait ju ré I ex term i­ le rep résen tan t la tctc cein te d ’un b an d eau orne de deux ranïïeÎ
nation. On sait qu'Isaac fit m ettre à mort l'em p ereu r A ndronic de perles, le m an teau d éco ré d 'aig les à une seule tète, portant s
Com nène et deux de ses fils, Jean et le sébastocrator M anuel. la p o itrin e la m édaille p ro tec tric e rep résen tan t Saint Eugène^
Deux fils de M anuel, Alexis et David, s'enfuirent en G éorgie, cheval. Ces p ré te n tio n s im p é ria les a lla ie n t être modérées r J
auprès de la reine T ham ar, leur parente, qui leur fournit une M ichel P aléologuc, le re sta u ra te u r de l’e m p ire byzantin. En 1282
troupe. La parenté avec T h am ar et ses successeurs les rois bagra- celui-ci d o n n a it sa fille en m ariag e à l'e m p e re u r Jean Comnène
tides de Géorgie constitua le facteur décisif de toute l'h isto ire de q u 'il obligeait à ren o n cer aux v êtem en ts de p o u rp re pour utiliser
l'em pire de T rébizonde fondé par M anuel, qui im posait aussitôt u n iq u em en t la tu n iq u e n o ire, et à a d o p te r le titre : En Christ
sa suzeraineté sur le lointain C hersonnèse, la C rim ée gothe. D ieu. E m p ereu r fidèle et A u to c ra te de to u t l'O rien t, des Ibériens
David, de son côté, s'em parait d'H éraclée du Pont, puis, av an çan t et de la p ro v in ce d 'o u tr e m e r » .
vers l'ouest, occupait Sinope. K astam ouni et la Paphlagonie. T rès Au XIV* siècle l'h isto ire de ce lam b eau d 'e m p ire perdu aux
vite, l'em pereur de ce nouvel état, Alexis, allait se tro u v er en confins de la c h ré tie n té n 'est q u ’une su ite de révolutions de palais
rivalité avec l'autre em pire grec form é sur les débris de l'em p ire de m eu rtres fam iliau x et de re to u rn e m e n ts d ’obédience. Les
byzantin, celui de Nicée ; et puisque celui-ci s'était allié aux
em p ereu rs, ou leurs veuves, s'e x ile n t les uns les autres, se font
Turcs pour com battre l’em pire latin de C o n stan tin o p le, c ’est de
d ép o ser p ar leurs fils, sont to u r à to u r relégués de force dans quel­
l'em pire latin qu'A lexis C om nène se déclarait vassal dès 1206.
que m o n astère o u , fugitifs, c o n sp ire n t a u p rè s des souverains voi­
En 1214. le sultan turc de Rum annexait Sinope après un
sins. L eurs hiles sont d o n n ées en m ariage aux ém irs turcom ansou
com bat où David C om nène trouvait la m ort. A lexis dut p rêter
aux khans m ongols, sans q u e c e p e n d a n t elles fussent forcées d’ab­
serm ent de vassalité au sultan, payer 12 000 pièces d 'o r et s'enga-
ju re r le ch ristian ism e. M ais, p a r elles, le sang des em pereurs grecs
(*) George Finlay, « History of Greece ». IV, Londres 18S1 passait d an s celui de leurs en fan ts, so u v e ra in s d 'é ta ts musulmans
p. 307-308. en n em is ju ré s de la ch ré tie n té .

TREBIS ONDE .

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apres » ______Pition de Tournefort
voyage fait au Leva
279
I c rèsnc d'Alexis 111 (1349-1390) tranche par sa longueur. 41
«\»r la magnifique fondation, au Mont Athos, du nionas- met || contre les états du littoral de la Mer Noire, G ènes à Amas-
•»n>‘ L bsonissiou. le dernier en date des grands couvents fondes tris, le sultan scldjouk à Sinope, Trébizonde elle-m êm e, contrai-
|clY Montagne Sainte de l'orthodoxie. Ce règne fut aussi marque I ^ ^ à renoncer par traité à la défense des Com -
$u: Vv luttes continuelles entre les quatre émirs gendres de Pcm- nene. Le royaum e de Géorgie était isolé. Le 15 août 1461 l'em pe­
f>ar. V ct cntre Trébi/onde et les autorités génoises de Crimée reur David était obligé d'abdiquer, cn échange de la vie sauve
accordée par le sultan à lui-m êm e ct aux siens. La famille im pé­
j^Tivuscs de s'assurer des privilèges commerciaux toujours plus
riale quitta Trébizonde sur une galère ottom ane chargée de tré­
sors. ct fut contrainte de s'établir cn M acédoine, près d ’Andri-
gn,n\l uuiel 111 se soumit à la suzeraineté mongole vers 1400. noplc, sur un fief concédé dans une région où l’adm inis­
' ximur (Tamerlan). parti à la conquête de l'Anatolie, fit tration ottom ane avait regroupé plusieurs parents survivants des
v.ssaux de tous les souverains dont les états s'étendaient entre dynasties grecques et serbe dépossédées dans les Balkans.
îfnucase et le golfe d'Alexandrette : l'empereur Comncnc. les
,c j Géorgie et d'Arménie, ct les deux émirs turcomans. Timur Ln 1480 M ahom et II décida d ’en finir avec cette dynastie en­
com brante. L’on « découvrit » une lettre que l'épouse d'O uzoun
^ ’n iuit le sultan ottoman Bayazid à la bataille d'Ankara (1402) Hassan (*) aurait écrite à son oncle l'em pereur dépossédé pour lui
** ’ Îva a,nsi. sans le vouloir, l'empire des Paléologuc ct celui des dem ander d ’envoyer auprès d'elle l'un de ses fils. C 'était la preuve
r-mincne Mais. a M mort cn 1405· son fi,s Mirza Halil alla d 'u n « com plot » que les ennem is du sultan s’apprêtaient à tra ­
, à Sam arcande et se désintéressa de l'Asie Mineure. Ma-
mer. La famille im périale de T rébizonde fut em m enée à C onstan­
aV ill de Trébizonde put ainsi s'affranchir de la tutelle mon- tinople. enferm ée au château des Sept T ours et som m ée de se
niajs pour retomber aussitôt sous celle du principal ennemi convertir à l'Islam . Cette conversion de derniers C om nène n 'a u ­
de Timur. l'émir turcoman Kara Youssouf, à la famille duquel il rait pas m anqué d 'av o ir un im m ense retentissem ent dans la chré­
dut $%8pp®r®tltCr. tienté. L 'em pereur déchu refusa et fut décapité avec ses fils, sauf
Si la dynastie des empereurs de Trébizonde, à scs débuts, le dernier qui avait réussi à s'enfuir en G éorgie, où il épousa plus
bénéficia auprès de ses sujets de l'immense prestige lié aux gloires tard la fille du roi. U ne fille fut m ariée de force au bcglerbeg de
b\zjntines des Comncnc. ses derniers représentants se déconsidé­ M acédoine, m ais refusa elle aussi de changer de religion. Q uant à
rèrent de plus en plus, tant par leurs sanglantes et continuelles l'im p ératrice, elle fut épargnée et m êm e libérée. N ouvelle A nti­
querelles de famille, que par les mariages de leurs filles avec des gone. elle racheta les corps des siens abandonnés sans sépulture,
musulmans. . # , les fit ensevelir pieusem ent, se vêtit de bure pour le reste de ses
L'avant-demier empereur. Jean I\. tenta de négocier la sur­ jo u rs ct survécut nourrie par la charité des G recs du Phanar. C 'est
vie de son état cn manant sa fille Théodora à Ouzoun Hassan, le en ces tem ps terribles pour la nation grecque que prit naissance
khan mongol de la Horde du Mouton Blanc, le plus dangereux dans les Balkans la légende de la princesse de T rébizonde, ch an ­
des adversaires du sultan ottoman Mahomet II. A sa mort, en tée p ar les bergers et plus tard par les poètes.
1458 . cinq années après la chute de Constantinople, son frère le Q uant à M ahom et II. il fit graver une m édaille qu'il envoya
despote David écarta du trône l'héntier légitime, l'enfant Alexis ct à Florence, à L aurent le M agnifique ; sur l'avers, trois femmes
prit sa place afin d'assurer plus efficacement la défense de Trébi­ couronnées et enchaînées figuraient la G rèce, l’Asie et T rébizonde
zonde. Ce n'était qu'un sursis. En 1461. l'offensive de Maho- tom bées au pouvoir du sultan ; sur le revers, le portrait du sultan
co n q u éran t, avec la légende : « M ahum et, Asiae ac T rapezuntis
M agnaequae G reciae im p erato r ».
(·) Dans son étude sur les descendants modernes des familles impériales byzan­
tines. M L Bierbrier. conservateur au Bntish Muséum, n'exclut pas une descendance
I %conquête de Trébizonde pour les 1 urcs. musulmane des Grands Comnènes. En effet, l’une des filles de Despina Khatun,
Peinture polychrome contemporaine, sur le panneau d'un coffret en l'épouse d'Ouzoun Hassan émir de Diarbékir, entra dans le harem impénal de la
bois précieux provenant des collections du Palais Strozzi. à Florence. Perse et fut la mère du chah savafidc Ismail I (1487-1524) dont la descendance
régna tant sur le trône de Perse que sur celui des sultans de Tunis et celui des
(©The Metropolitan Muséum of Art, Kennedy Fund. 1913. 14.39, New
York).
Grands Mogols de l'Inde.
280 COMNENE
de T r é b iz o n d e eme lit n a tu r e ls
du IR E N E
JEAN MANUEL ALEXIS
MARIE n.1169
n.vers1158-59 n av.1152 +1186 ooNICEPHORE ooALEXIS COMNENE
η αν 1160 ooav.1184 +1170
αοαρ. t184 + 1184 PALEOLOGUE césar fils naturel de
THEODORE oo .f.de David IV ROMANOS l’Empereur Manuel
SYNADENE Roi de Géorgie

A LE X IO S D A V ID
n.Constantinople 1182+Trébizonde1222 +1214 batailledeSinope
Empereur deTrébizonde 120A-1222"le GRAND COMNENE
I# contre tes Turcs
ooTHEODORA AXOUCH

fille JE A N I er MANUEL I e'


AXOUCHOS le"grand capitaine"
ooANDRONIC I^GIDOS Empereur 1235-1238 Empereur 1238-1263
Empereur deTrébizonde +1238 au cours d'un tournoi I ooANNA XYLALOE
1222-1235 oo ILcoIRENE SYRIKAINA
+1235 ooROUSSADAN,princesse
d'Arménie

du 1er lit du lit du lit


r Γ
fils THEODORA fille AN DR ONIC II fi lie GEORGES JE A N II
moine Impératrice Empereur Empereur +forteresse de Lymnie .V111.1297 6

IOANNIKIOS "GrandeComnèné OD 1263-1266 oovers 1277 1266-1280 ©Trébizonde


exclu dutrône didéboul DIM!TRl I Empereur 1280-1297
géorgien roi de GEORGIE oo1282 EUDOXIEf.de Michel VIIIPALÉOLOGUE
Empereur de Byzance

A LEXIS I I M IC H E L
n.1283+3.V.1330 n.1285
Empereur 1297-1330 Empereur 1344-1349
71oovers 1300f.deBekha Jaqueli+rotomandator détroné,puis moine à Constantinople
de Géorg^seigneur duSamTskhé 1285-1308 oo..............................
II.ooDJIADJAKf.de DémétriosII (Bagratide)
roi de GEORGIEet deSoratha Kathun princesse
mon gole

A ND R 0 NIC III BA SILE I I


+1332 MICHEL GEORGES ANNA EUDOXIE JEA N III
■f6.IV.1340 \CH0UTL0U ASCHPOUGASES ANACHOUTLOU •fmort captif à
Empereur 1330-1332 Empereur 1332-1340
co V religieuse puis coTADJEDDIN Sinope 1344
oo12JX,1335IRENE,f.illégit.d'Andronic ftuês parAndronic en impératrice 1341 émirdeSinope Empeveur1342-4
PALEOLOGUEempereur de Byzance 1330 ouAdil begh détrôné par son
Elle-même Impératrice deTrébizonde +1357 père
1340-1341
oo

MANUEL
n.1324fexécu*é 1311.1333
Em pereur1332
gfiliogr*p** y· ’S
création de l’empire de Trébizondc) (1204-1222), Pontiaka I, /ΛΙΙΙνΙΐν.>
, hac complète do ècnts sur ccttc branche des Comnènc est donnée par
^hV/antmistc russe Λ. A. Vasiliev^ ° { \ rJLPc:unl in lrad'<><>" h X ' F ' Trehizond and Serbia. Archcion Pontou 26 (1966) p. 28-40
\ ) litcraturc. Byzantion XV (1^40-1941) p. 316-377 qui cite et com- „Vr, a uCCavc^ la dynaMic serbe) ; du meme. Who has Eudokia/Eufe-
9 3

an* ‘ cnlrc autres, les histoires devenues classiques de Fallmérayer et mia . Archcion Pontou 26 (1975-1976) p. 17-25 ; du même. Autour des
ÜÜWilliam M iller . (1970 197l ^p^ioT'l ^ ^ondadon de Archcion Pontou 30
|U40.
n.*miis 194ü. d’autres
u etudes ont etc consacrées «à wce sujet, dont nous
a u jn , uum nous men-
mèn­
ePanerons
r o n s celle*
celles ayant
a>ant trait
trait a laa généalogie des empereurs de Trébizondc : ne alliance problématique au x v · siècle. L e mariage de
M ./K 1_ r s a s s k |s . i
!K
rin· ΒΜ a cn~a ( omnene, fille d un empereur de T avec Niccolo Crispo. seigneur
Franz Βλβ»ιν·Η
ιμι *· Im dan■de la prise de T par les Turcs. REB. (1949) 7

/ T'TJ°S'n *rchc,on Pontou. 1974. p. 94-106; du même. L'usurpation


r 'T i ' toum a N O FF. On the relationship hetwven the Georgian Qucen ae Ihéodora Grande Comnène. REB. 33 (1975) p. 187-209.
U nuir and
7, n„.jr the wunue,
and tu, founder o, of the Empire of T. . . aSpéculum
^ u i u m ι1940 299-312
^ υ p. ZW-31 Ud. L a m p sid is , Autour de la fondation de l ’État des Grands Comnénes).
i1 m ‘ êm e auteur
-____ .-..r a
i publié
public une généalogie sommaire des des Comnènc dans son s Arche,on Pontou 31 (1971-1972) p. 3-18; du même Ό Γάμος του
u nucl de généalogie r . . . n . i ,»t *it> é limnnlnirié* nsittr / i m / , * · · · . .
et de chronologie pour l'histoire de la / - s*___
Caucaisie εγιι/,ου Κομνηνού κατά τό χρονικόν τού Παναρέτου, (Les mariages des
" icnne Rome 1976. ou il commet l’erreur de certifier les alliances w de a
^T \,«m
p. 365-368. ncncs sc,on la Chronique de Panarétos), Athina 57 (1953)
J Inastie impénalc de T. avec les familles Mourousi et Ypsilanti. Ces
illances fruit de l’imagination de généalogistes à gages de la fin du
MVsiècle ne sont attestées par aucun document.
© Nicoarâ B e l d iœ a n u , Biens des Grands Comnénes en 1461 d'après un
registre ottoman. Byzantion XLIX (1979) p. 21-41.
\ VVxsiliev. Ιδρυση τής ΑΟτοχρατορΐας τής Τραπεζουντας (1204-1222). uth M a k r i d e s . Uhat's in the name Megas Komnenos?, Archeïon
Pontou. 35 (1975) p. 238-245.
_ _A. a
autre Irène
JEA N M A R IE TH E0D 0RA
n5X 1337
Empereur de Trébizonde ao1352 FAKHRADDIN oo1358 HADGI-0MAR
1349-1390sous le nom "ALEXIS Π
Ι•I K0UTL0UBEG Emirde Chalybie
a>23.IX 1351 THE0D0RA fde Emir desTurcomans
Nicéphore CANTACUZENE de la Horde dOr

’a n d r o n i c AN N A BA SILE M ANUEL EU D 0X IE
n 30X11356 n 1356 n1358 n 16X111364-+5Jll 1412
+14JII 1376, oo1367 BAGRATVI fjeene Empereur deïrébtzonde I oo1380 TADJEDDIN ooTAHARTAN ooSULEIMAN bey oo KARA
fiancé à Gouigan Roi d’Arménie 1390-1412 Rxha de Sinope,émin de Emir fils d’Hagi-Omar YOULOUK
Khatoun f de 1360-1396 IaoK0ULKAN(Eudoxie)tde Lymme.tué par son d'Erzindjan émir de Chalybie émi r des Tur-
David VII roi de David VII roi de GEORGE oncle Hadji Omar comans de la
Géorgie IIa>1395 ANNE ooCONSTANTIN DÉJAN0VIG %
Horde d'Or.fils
philantropène Despote serbe sur leVardar de Koutloubeg
ooJEAN VPALEOLOGUE +1406
Empereur de Byzance.
I
r 1
B A S IL E
n19VI 1382-28X1429
Empereur de Trébizonde1417"ALEXIS IV
assassiné sur l'ordre de son fils Jean
ao1395 THEODORA CANTACUZENE
+12X1.1463

DAVID fille ? MARIE fille


fille JEA N IV A LEXA N D RE
Empereur 1458-1461 oo’GEORGES +17X11 1439 ooALI bey
ooDUHAN (KALOYAN) + jeune avant 1446
SHAH co-empereur associé à son père tait prisonnier par les Turcs, BRANKOVIC o C p le é g lis e d u de la fami Ile
Empereur
despote de Pantocrator des Khans du
Khandes Tur- 1446-1458 aoMARIE GATTILUSIOdes seigneurs refuse d'embrasser l'Islam. oo..1X1429 Mouton Blanc
comans de ta oo de Lesbos .prisonnière desTurcs, exécuté en 1470 Serbie
Hordedu I.ooHELENEf d'AlexisGABRAS JEAN VIII
f d'Alexandre entre au harem de Mahomet II PALEOLOGUE
HoutonNoir Roi d’IBÉRIE seigneur deGothie(Crimée)
+17X111439 Empereur de
et deThamar f Byzance
d'Alexandre ΠooHELENE CANTACUZENE
d'Imérétie + ...II 1463

du 1 Üi
1 6 fils ANNE G EO RG ES
HEODORA CATHERIN E V A LEN ZA A LEXIO S ALEXIOS
exécuté par enfermé par exécutés en 1470 I ooMOHAMMED fuit en Géorgie
Tancée 1^51 à Despina Khatoun) les Turcs dans avec leur père ZAGAN pacha, co? ...... f de
Constant oo1458 OUZOUN coNICCOLO les Turcs vers beglerbeg de Georges VIII
''a éologue HASSAN CRISPO 1470 un harem d
Macédoine roi de GEORGIE
^peur de Istam bul
de Diarbékirchef seigneur de Πoo SINAN beg
Byzance des Turcomans de Santorm 1438 fils d’Ilvan beg
la Horde du Mouton Régent duduché
Blanc de l’Archipel
1447-1450
282
ΚΟΜΟΥΤΟΣ
COM UTO
Descendants d'un stradiotc vénitien réfugie à la

chu· ' ,d^ M n « n ts au L ivre"dO rde Zante en 1580, les Com uto
arborèrent par la suite un titre de comte qui leur aurait été conce-
de p lr la Sérémssime en 1626. Ils tinrent un rang distingue *
7ante dans Texcrcicc de la médecine et de la politique, avant
^ Antomo Comuto ne remplisse de 1803 à 1807 la charge de
Prince de l’État Ionien avec le titre d Altesse. Richement posses-
sionnes à Zante, les Comuto avaient fondé dans la capitale de I île
un asile de vieilles femmes, qu’ils entretenaient, et avaient donne
à la municipalité leur maison d ’en ville, transformée en bibliothè­
que. Eux-mcmc continuèrent à résider au domaine d A krotin, qui
est encore aujourd’hui en leur propriété.
La filiation de cette famille s’établit comme suit :
Demctrio Comuto, né à Modon vers 1479, t à Zante, marie a
Bclla... Son fils Antonio fut le père d ’un autre Demctrio, sopra-
comito de la galère de Zante, qui se distingua à la bataille de
Lépantc. Celui-ci eut un (Ils Giacomo, pcrc de Demctrio, né vers
1600, marié vers 1623 à Angiola Siguro. Ce dernier fut peut être
le père d’Antonio Comuto, t I III 1726, enseveli en la cathé­
drale de Zante, qui avait épousé Elcna Sumachi.
Leur fils Demctrio, né 1719, t vers 1795, homme de lettres,
fut le père de deux filles naturelles et reconnues, Elcna, peut-être
mariée au dernier des comtes Mistori de Zante, et Narcisa, mariée
vers 1780 à Francesco Minotto, noble de Zante. Demctrio C o­
muto avait épousé Assimina, fille du comte Cristoforo Capnissi et II. A ntonio, né 5/17 1868, t A thènes 20 X 1957, avocat
de Sigura Vlastô, dont il eut deux autres enfants : oo A thènes 5 I 1914, A driana, fille de Nicolas Embirico, ar­
- Angela, oo Gradenigo Macri, noble de Zante, m ateur, et d ’Irène Kaïris, dont :
- Antonio, né 1748. t I II 1833, Dr. en droit de l’université de A) Susanna, née 12 II 1914, oo : |) Athènes 1935, Elias
Padouc, membre du Grand Conseil de Zante, député, sénateur. D im opoulo, II) Zante 4 IX 1943, Carlo Sperantza, et
Président du Sénat, élu (sur l’ordre du Tsar) Prince de l’État III) Londres 1960, John G raham -Sm ith.
Scptinsulaire (7 XII 1803) avec le titre d ’Altcssc, dignité q u ’il B) Jean-Léon, né 22 XII 1919, ingénieur-agronome
occupa jusqu’en 1807. Décoré par l’Angleterre du G rand cordon oo Zante 29 VIII 1976 M aria Lazanis. t
de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-George, oo 21 IV 1807 C) Nicolas-Irénée, né Zante 30 I 1922, oo Athènes
Elena, fille de Spyridion Tipaldo Forcstis et d ’Angiola Kaknis, 30 I 1922 Hélène Likoudi, dont :
dont il n’eut pas d ’enfant.
1) A ntoine-D enis, né A thènes 30 III 1966.
Cependant, il avait adopté Giorgio Diacentio, probablem ent III. A nastasia, née 1870, t A thènes 1965, oo Anghelos
son fils naturel, né 26 V 1790, oo 1831 Anastasia, fille du comte C hristodoulidi.
Nicolo Messalà, noble de Zante, banquier, et d ’Elcna Melissin,
dont : D 'azur au lion contourné au naturel, rampant contre une colonne
du m êm e et surm onté en ch ef de trois étoiles d ’or, mal-ordonnées
(1,2). C ouronne com tale.
Jean, né VIII 1839, t Zante 17 VI 1915, oo Susanna, t Zante
1903, fille du comte Giorgio Roma, dont :
Bibliographie : ERR.
I. Giorgio, né Zante 15 XI 1867, t id. 3 II 1946, oo ; I)
Evanghclina loannou et II) Aspasia Tzavella, d o n t:
A) Anastasia, oo Dyonissos Karantzas.
B) Lodoviko, né 5 II 1924, oo Dyonissia Visvardi
dont :
1) Georges.
2) Jean. La maison Comuto
3) Nicolas.
L’une des plus prestigieuses demeures de l’aristocratie de Zante, fut
réduite en poussière avec tout ce qu’elle contenait, lors du séisme de 1953
Ces deux photographies, aimablement communiquées par M. Dinos
Konomos, l'historien contemporain de Zante, montrent ce qu’était avant
la catastrophe l’extérieur de ce palazzo d'allure vénitienne, ainsi que l’une
des grandes salles de réception.
Lon pénétrait dans la grande salle de bal, au plafond voûté, ornée de
meubles de style baroque, par des portes finement sculptées à la vénitien­
ne et recouvertes, selon ce qu’assure un ancien inventaire, d’une feuille
d or de 18 carats. Les lustres vénitiens éclairaient des tableaux appartenant
presque tous à l’école vénitienne, où alternaient les scènes à motif reli­
gieux ou mythologique. Quelques uns étaient attribués à Vélasqucz, d’au­
tres appartenaient à l’école flamande. Un autre grand salon abritait un
trophée de guerre, la proue de la galère du bey de Tunis, capturée à la
bataille navale de Lépante (1571) par Dimitrio Comuto, capitaine de la
galere de Zante dans le cadre de l'escadre vénitienne. Cette proue en
cnene sculpté représentait un lion tenant entre ses griffes le croissant de
I Islam et montrant ses dents au monde chrétien.
Une autre grande pièce, dite le salon vert, avait été transformée en
fumoir au temps de l’occupation anglaise, avec billard et meubles victo­
riens en acajou, au-dessus desquels trônait le portrait en pied du comte
Antonio Comuto, Prince-Président du Sénat de l’État Septinsulaire, tenant
a la main la tabatière à diamants offerte par l’empereur de Russie Alexan­
dre I".
Le hall d entrée était décoré du portrait de Catherine de Médicis, par
Titien, par «Un martyr allant au sacrifice» de Léonard de Vinci, et par
des bustes en marbre de sénateurs romains.
Illustration communiquée par M. Dino Konomos, Athènes.
283

vnt C\ Pnvi!ege’ héréditaire également, de disposer de vingt bre-


H « ·J e capitaine. La réputation de Corafà fut assurée lorsqu’il
\ a d atlribuer ces brevets à des soldats de mérite et non de les
' I r.c a a ,plus offrant selon l'usage de l’époque. Envoyé en 1741
a tele d une ambassade napolitaine auprès de la Porte, il se bat-
i ensuite vaillamment en Italie contre les armées des Habsbourg,
ut nomme maréchal de camp après la prise de Tortone, mais
omba Im-mcme prisonnier en 1747 à la bataille de Guastalla.
<elacne par les Autrichiens, il revint à Naples et mit sur pied
H vukaUlI-CS régiments macédoniens, composés cette fois en partie
d Albanais. Chargé par le roi de réprimer une révolte paysanne, il
tut recompensé par la dignité de vice-roi de Sicile et se signala par
une adm inistration incorruptible bien que sévère. Cela le rendit
populaire, et il lui fut demandé de se rendre dans plusieurs villes
pour mettre fin aux abus. Il était salué à l’arrivée par le cri :
« Ora viene il Corafà, e giustizia si farà ! ». Décoré par plusieurs
m onarques, cet homme de valeur mourut dans une demi-disgrâce,
riche mais désabusé, laissant des legs non seulement à sa famille
mais aussi aux orphelines de Céphalonie, ainsi qu’à la couronne
des Deux-Siciles, à laquelle il restitua le privilège héréditaire de
nom m er les lieutenants-colonels du régiment macédonien.
La famille com pte de nos jours de nombreux représentants.
Parmi ceux-ci, nous indiquons ci-après la filiation d’une branche
au sujet de laquelle Rizo Rangabé a publié des données inexactes,
que nous corrigeons ici.
Beno Corafà, t avant 1593, fils d’un Marco, et petit-fils d’un
Alberico « CarafTa » qui vivaient à Naples, s’était établi à Cépha­
lonie et fut le père de Marco, stradiote, qui se signala en 1647 lors
de la deuxième bataille de Lépante contre les Turcs. De celui-ci
nacquit Zorzi, gouverneur d’Ithaque 1635, sindaco de Céphalonie
1655, com m andant d ’un bataillon de volontaires équipés à ses
frais pour com battre les Turcs en Crète. Parmi ses fils, dont des­
cendent les différentes branches de cette famille, citons Zuanne,
père de Vittore, né vers 1690, dont Pietro, né 1710? t 1778,
père d ’A tanasio né vers 1755, oo 13 IV 1789 Teresa, fille du
com te Alvise Delladecima, dont M arco, baptisé 13 II 1798,
époux de Regina Papageorgopoulo, dont :
Ioannis, né .. I 1814, t Argostoli 15 IX 1858, propriétaire
terrien, oo Emilia, fille de Théodore Tipaldo Pretenderi et d’Ele-
Salon de la maison Comuto, à Zante. na D allaporta, dont :
Théodore-N icolas, né Lixouri 20 VII 1881, t 1954, magis­
trat, oo Angélique, t Argostoli 1920, fille de Dyonissos Tipaldo
Foresti et d ’A nna Lusi, dont :
Anghelos, né Argostoli 2 V 1918, consul-general a Londres
1958, au Caire 1963, am bassadeur de Grèce auprès de l’OTAN
1979-1974 représentant perm anent auprès des organisations in­
CORAFA HORAPHA ΧΩΡΑΦΑΣ ternationales de l’ONU à Genève depuis 1979, oo 1 VII 1957
M arie, fille de Michel Mêlas, am bassadeur de Grece, et de Chris­
Selon une flatteuse trad itio n de lam ille, les C orafà descen­ tine C arapano, dont :
draient d'un noble n ap o litain a p p a rte n a n t à la grande lignée des 1) Christine, née Athènes 5 III 1958.
princes CarafTa. Q u o iq u 'il en soit, ils paraissent à C éphalonie au 2) Théodora, née Londres 12 XII 1999.
début du xvic siècle, où ils furent inscrits au Livre d O r entre
1593 et 1604 et y reçurent de V enise, en 1694, le titre de com te.
Pendant près de deux siècles ils se tro u v èren t à la tête de luttes
politiques dom inant les d élib ératio n s du G ra n d C onseil, disposant
des offices publics et influant su r les décisions des gouverneurs vé­
nitiens. Citons le com te A ngelo qui éq u ip a à ses frais un corps de De gueules à trois bandes dargem . Couronne comtale.
huit cents soldats au cours de la guerre de C rète (1668) et tu
ensuite gouverneur d ’Ithaque, ce qui lui valut le titre de c o rn e
Bibliographie : ERR.
mentionné plus haut. Son fils A ngelo, époux d 'u n e D élia D écim a,
fut le père de quatre fils, d o n t deux se distinguèrent dans le m etier
des armes. ,
1) Francesco, lequel en 1715 a rm a it une galère de six cen s
hommes pour harceler la flotte tu rq u e chargée de soutenir le
dey d'Alger. . _
2) Giorgio, né au C astro S an t'A n g elo d ’A rgostoli en 1 *
t a l’île d’ischia 9 V 1742, le grand hom m e de la ,a ™
Gouverneur d ’Ithaque en 1723, il fut appelé en 1739 par lei roi
Naples Charles III de B ourbon désireux de co n stitu er uri reg>-
ment de mercenaires à l’exem ple des anciens stradiotes v
et des Croates im périaux, en faisant égalem ent a p p c ',a u x . j
J?nls balkaniques. Au nom de l’an tiq u e gloire m ace oni . .
O and Alexandre, C orafâ fut sollicité p o u r former un regin em
macédonien com posé de G recs h ab itan t au Sud de a S .
e tr e n te à Sm yrne, « je u n e s, robustes, hauts de s,x P . ro j
Pouces, et prêts à co m b attre p a rto u t où le leur ordon vj|ègè
sauf contre V enise». C orafâ fut n o m m é colonel av? . p a jnsj
ereditaire de nom m er le lieutenant-colonel du reg
284
Lorsqu’éclata la révolution grecque, les frères C’oundo,
se distinguèrent par l’im portance de leurs subsides, mirent,?11
vaisseaux arm és à la disposition des insurgés et surent Dar i
réputation d ’intégrité, non m oins que par la vaillance dc i CUr
m arins, assurer le succès de nom breuses opérations m i l i t a i t
une époque où les G recs étaient particulièrem ent démunis Sa
La généalogie de cette famille se divise en deux branches desc
dant de l’ancêtre com m un, Georges, né vers 1735, qui fut ie ? n'
d ’André, m arié à M aria, fille de Lazare Kokkinis, un autre prim
de Hydra. De ce mariage nacquirent deux fils, Lazare et Geore 1
auteurs des deux branches en question. ™
La prem ière branche descend donc de Lazare, né à Hvd
vers 1769, t id. en 1852, qui joua un si grand rôle dans la guerr3
de l’Indépendance. Il avait épousé Stam ata Evangélidi, dont oua
torze enfants tous nés à H ydra : 4ua“|
I. A ndré, né 23 VIII 1805, t 1895.
II. D im itri, né 24 VIII 1808. I
III. M aria, née 16 XII 1806, t A thènes 1866, oo 1828 à Dimi-
trios Voulgaris, l’hom m e politique.
IV. Hélène, née 1810.
V. Georges, né 21 V 1811. J
VI. Evangélos, né 1814, t 1885. £
VII. Pandéli, né 11 VII 1812, oo Panagoula Tarsanas, dont sept
enfants : 1H |
COTTUVALI, ΚΟΥΤΟΥ ΒΑ Λ Η Σ A) Lazare, oo D espina A kakios, dont :
Après la chute de Modon, les Cottuvali, stradiotes au service 1) Pandéli, né H ydra 1900, t A thènes 17 VIII 1978,
de Venise, se réfugièrent à Céphalonie vers 1500, puis à Zante où donateur de la m aison C oundourioti de Hydra au Musée
ils furent inscrits au Livre d Or. Ils continuèrent à rem plir les N ational d ’H istoire. oo E uphrosyne G outos, s.p.
fonctions militaires de stradiotes et de sopracomili des galères de 2) Eléna, née 1903, oo Pandéli Petropoulakis.
Venise au cours de toutes les campagnes contre les O ttom ans. B) Stam atina, oo D. C horis.
Élevés à la dignité de comte vénitien 1683, titre confirmé par le C) C ondilo, oo N ikolaos Zaccas.
doge de Venise 26 IV 1704 et par le G ouvernem ent Ionien D) M aria, oo Ioannis C haralam bi (fils d ’Anastasios Chara-
16 IX 1840, ils furent investis de différents fiefs dans les îles lam bi, archonte de K alavryta, sénateur, lequel, à l’annonce de
ioniennes. Plusieurs membres de cette famille furent protopopes venue en G rèce du roi O thon s’y opposa et proposa de nom­
et archevêques de Zante, dont le plus im portant fut Spiridion m er l’am iral russe Ricord com m e successeur de Capodistria à
(1715-1790) grand protopope 1745-1750, archevêque de Zante et la Présidence de l’État).
de Céphalonie 1751-1781 et enfin archevêque m étropolitain de E) Sofia, oo N ikolaos Teocharis.
Philadelphie résidant à Venise. Il fut le dernier m étropolite grec F) A ndré, oo Loukia K oukoudakis, dont :
de la communauté grecque de Venise et tenta, sous le patronage 1) Panagoula, oo C harilaos Iatrakis.
de la Sérénissime, d’intégrer dans le cadre hellénique les Slaves 2) C ondilo.
orthodoxes vivant sous la dom ination vénitienne. G) D im itrios, oo Sofia Y ourdis, s.p.
Coupé, à la trangle d ’argent : au 1er d ’or à une colombe au VIII. H élène, née 17 X 1824.
naturel, posée sur la ligne de la trangle ; 2 e de gueules, barré du 4 IX. C ondylo, née 29 X 1829.
pièces d ’argent. X -X IV . Cinq enfants f en bas âge.
Bibliographie :
Il existe deux généalogies de cette famille, l’une publiée par Rizo Rangabé
dans son volume sur le Livre d’Or de la noblesse de Zante, l’autre, sensi­
blement différente, mais qui est la bonne, publiée par G .N . M o s c h o -
p o u lo s à la fin de son ouvrage Οι ελληνες της ενετιας και λλγριας
(1768-1797), Athènes 1980.

C O U ND O U R IO TI Κ Ο Υ Ν Τ Ο Υ Ρ ΙΩ Τ Η Σ
Descendants de soldats d’origine albanaise am enés au Pélo­
ponnèse par les despotes de Mistra, deux frères, Lazare et Zervas,
fuyant le Turc, s’établirent à Hydra vers 1580. Vers la fin du siè­
cle suivant, l’un des descendants de Zervas hérita du village de
Koundoura, près de Salamine, d ’où le surnom de K oundouriotis
donné dès lors à la famille.
Celle-ci com ptait parmi les « p rim a ts » ou archontes de
Hydra lorsque la flotte commerciale de cette île se fit connaître
dans les grands ports de la M éditerranée apportant, par l’enver­
gure et le succès de ses opérations, une autonom ie de plus en plus
marquée aux dirigeants de l’île.
Au début du xix« siècle les frères Lazare et Georges Cou
dourioti se trouvaient à la tête d ’une flotille de seize navires
d une fortune que les contem porains évaluaient en m illions <
ducats « Un bonheur commercial sans exemple » (*).... le suce
d expéditions qui « semblaient dépasser la mesure de l’activi
humaine>>(**) avaient fait de cette famille l’interlocuteur prix
Hpê r i m S'enî 1SSa,Î S i.USSeS’ et lui avaienl valu le don des portrai
de 1 impératrice Catherine II et de son fils le tsar Paul, portrai
que les souverains autocrates n’accordaient alors q u ’aux autr
famine31” 5’ ^ ambassadeurs’ ou aux membres de leur prop

55*56°' GERV,NUS’ Insurreclion « ^génération de ta Grèce. Il, Paris 1863,


(**) Raybaud, Mémoires sur l a Grèce. II, Paris 1825, p. 56.
Georges Coundourioti (1787-1858).
285
, . branche aînée est par conséquent éteinte. Subsiste la deuxième
u
L' sh .> qui
.i„. oui descend
descenu uc de wcorgcs
Georges coundourioti,
t oundourioti, néne Hvdra
H vdri te
^branche·1784 , s 5 8 . sénateur.
nj + id. 1858, sénateur. C h e f'.1,.
Chef du Pouvoir c_7_ya.r!
Exécutif n.,c
» ", 1 , 1 grec 1*23-1826. Président du Conseil 1848 Pré L m
aT ^ at sous le roi Othon. ~ Hélène Théodoraki. d’une autre
? ille de primats de Hydra. dont :
I André, né .1821. t Hydra 30 IV 1895. ministre des Alla,...
res
I .noires ministre plénipotentiaire a Pans 1872-1876 à Com
* £ & 1876- 1888, Grand Maréchal de la Cour 1888-1894
,anCharlotte- t Athènes 15 VIII 1897, fille du général Démètre
°°. V,hi et de Sophie Rendis, dont :
Ca ?) Georges, né 1852. t Paris 22 X 1908, officier de marine
aide-de-camp du roi Georges 1er.
B) Dimitrios. né 1851, t Çioara (Tutova, Roumanie)
1 X 1901, conseiller de légation, oo Uranie Constantinidi
dont (1865-1920), dont:
1 ) André, né 1884, t 1948, oo Ioanna s.p.
2) Olga, née 1887.
3) Cléopâtre 1888.
4) Carlotta 1889.
C) Elena. née 1852, t 1934.
D) Sofia, née 1861. t 1937, oo Constantin Kaloudis.
E) Lazare, né Athènes 1866, t id. 4 II 1942, oo /Adélaïde
Ligieri. née Trieste 1869, t Athènes .. X 1962, dont :
1) André, né Athènes 20 IV 1902, ambassadeur, chef du
Protocole au Ministère des Affaires Étrangères, oo Athè­
nes 24 IV 1926 Hélène, née Lausanne 28 IX 1906,
t Athènes 28 XI 1975, fille de Christodoulo Dallaporta
et d'Aglaé Argyropoulo, dont :
a) Alexandre, né Athènes 8 X 1931, ministre
conseiller à l’ambassade de Grèce à Washington
depuis 1976. oo Athènes 1960 Marie Papatzoni,
dont :
1. André, né Athènes 7 XI 1961.
2. Hélène, née Athènes 4 III 1964.
3. Georges, né Athènes 26 I 1966.
II. Marie, ©o : I) ... Mexis et II) Benizelos^ Kanakaris Roufos, L'amiral Paul Coundourioti (1856-1935).
t Fatras
Patras J8
28 mIII 1868, ministre des Affaires Étrangères 1844, au­ Président de la République Héllénique.
teur de la proclamation de Patras qui, en 1862, amena l'abdica­
tion et le départ du roi Othon ; membre de la Régence 1862, Pre­
mier Ministre 1863. 1865-1866.
III. Lazare.
IV. Condilo. t 1898, oo A thanase M iaoulis, né H ydra 1815,
t Paris 1865, officier de l'É cole M ilitaire de M unich, hom m e po­
litique. ministre de la M arine 1855. 3) Théodore, né Athènes 1898, t Venise 6 X 1953,
V. Anézo. oo Ioannis B oudouri. oo 10 VI 1926 Euphémie Calerghi, dont :
VI. Calliope. née H ydra 6 XII 1831, t A thènes 16 II 1900, - Paul, né Athènes 17 VIII 1928, officier de marine,
oo Athènes 18 X 1859 A lexandre C ondostavlo, né Trieste oo 1959 Elena Dandolos.
31 VII 1825, + A thènes 29 VI 1909, m inistre des Affaires E) M aria née Hydra 1858, oo Ioannis Votsis (leur fils Nico­
las Votsis, né à Hydra 19 XII 1877, t Paris 11 IX 1931,
Etrangères, ministre des Finances, m inistre plénipotentiaire à
am iral, oo Londres 19 XI 1907 Despina, née Londres
Londres, fils d'A lexandre C ondo stav lo et d'A ngélique Rodo-
14 II 1885, t Athènes 29 XII 1918, fille de Léon Argenti et
canaki.
d'A lexandra Petrocokino).
VIL Théodore, né H ydra 1824, t La V alette (M alte)
F) André, né 1858 ; G) Lazare, né 1861.
22 VI 1870. consul général de G rèce, oo H ydra 10 VI 1849 H) Condilo, née 1862, oo Dim. Koukoudakis.
Lucie, née Athènes 4 V 1831. t île de Poros 23 VII 1875, fille I) Calliope, née 1864, oo Vassili Boudouri.
de Paul Negroponte et de la princesse H élène H andjéry, dont : J) Ioannis, né Hydra 27 VIII 1865, t Athènes 12 Vil 1948,
A) Elena, née 1850, oo C hristos Fikiotis. am bassadeur, oo 1896 Thalia Athénogénos (1871-1943),
B) Anézo. née 1851, oo G . Lagoudakis. dont :
C) Georges, né 1855, t 1925, oo T h éo p h an ô K yriakakis, 1) Loukia, née 1897.
dont une fille : 2) Maria, née 1898, t 1953, oo Achille Georgandà. dont
une fille, Hélène, oo Georges Missios (dont 3 enfants:
- Loukia. oo Petros Skliris. Marie, née Athènes 26 VI 1947, oo Emm anuel Ypsi-
D) Paul, né H ydra 2 IV 1856, t au Phalère 22 VIN 1935, lanti (div.) ; Stéphanos ; Ioanna.
amiral, vice-roi de G rèce à la m ort du roi A lexandre 1 Dès avant la guerre de l'Indépendance, les Coundourioti scel-
(1920), Président de la R épublique H ellénique 1923-1928, lient leurs lettres d ’un écu de gueules au hibou d'or. Support à
0 0 : I) Londres 4 V 1889 A ngélique, née Londres Oestre un dragon de sable. Devise: E M M E N E ΕΛ Π ΙΣΟΝ. (Per-
Il VIII 1865, t A thènes 23 VII 1903, fille de D im itri
ivère et espère).
Petrocokino et de D espina R odocanachi ; et II) à Hélène G.
Couppa. (1876-1957) dont (du Ie'm a ria g e ): ,WK s , " ' Ιστορίατής νήσου -Υδρας (Histoire de nie de Hydra).
I) Lucie, née 26 11 1890, t A thènes 6 VI 1954, oo 1911 thènes 1866; 'Αρχεία 'Αδελφών Κουντουριωτη (Archives des treres
Alexis D. Stéphanou (1870-1949), dont Dyom ssios Ste-
Phanou, né 30 VII 1913, oo A lexandra R alh (dont un ° Licnos°CI ν'°11nlliorÎs^hΙστορία της ΟΙχογενείας Κουντουριωτη (Sur
N s: Alexis, né 14 X 1946, et une fille: D anae, nee iistοire de la famille Coundourioti), dans le périodique «To Mellon us
10 IV 1950, oo Stéphane M avrovitis). . _ ydras >>, 1952, à fi V(jr(l L'Hellénisme Contemporain, VIII.
-1 Despina, née 1892, t A thènes 1965, ©o 1 9 1 3 a Em ­ S K novdé?1954 p. 470^479; id. Hydra et la guerre mari,une
manuel L am brinoudis, né 15 I 1886, t A thènes 23 v u i l 1.1827. Athènes 1953.
1903.
286
Athènes. Le prem ier ancêtre a partir duquel les documents n
Κ ΟΥ ΡΚΟ Υ Μ ΕΛ Λ Η Σ vent un lien généalogique ininterrom pu a été Alvisc D stJ [0|“■
CURCIJ1V1ELLI,
vénitien établi à Céphalonie tout au début du xvi· siècle i | ? c
l’ancêtre à la septième génération de Spyridion, t apres 7 0 , 1
protopopc de C éphalonie, et du frère de celui-ci, Christodn , '
lequel eut plusieurs enfants, dont Panaghi, t Corfou 1852 °’
Protopopes. Vers 1750 une parité de la famille alla restder a
cat, député au Parlem ent Ionien, 0 0 Zuanna, fille d’Anash °
pnrfnn où elle entra au Grand Conseil. A
La généalogie remonte à Kiriakouli Curcumellis, prêtre vers G aeta, dont :
1490 résidant dans un village qui devait par la suite prendre le
nom de Curcumellata. Les représentants a c t u e l s descendent d A) Christodoulo, né 1797, t 1850, 0 0 Maria Geroulano, do
Demetrius C., né 1810, t Corfou ! 8 8 5 avocat depu e au P ark - descendance à nos jours. *
ment Ionien régent de Corfou en 1862, puis (1868) députe au B) Zuanne, né 1804, t 1872, négociant à Odessa, 0 0 Catherin
Paiem ent Hellénique, décoré (1857) de la Croix de Com m andeur ZaharofT, tante du futur m illiardaire, t 1881 ; Dr. en droit d
de l'Ordre britannique de Saint-Michel et ^ m t- G e o g e , ce qui l’université de Bologne, magistrat à Corfou, 0 0 Anastasie Vn.a
donna le privilège de s'intituler « S ir» , oo 1835 E isa fille de tso, t Athènes 7/ 19 1893, d o n t:
Nicolo Rodostamo, député au Parlement Iomcn, et de Maria I. C hristodoulo, t à l’incendie du Palais Royal de Tato
Capodistria, qui lui donna trois filles et deux fils. Ceux-ci prirent .. XI 1916, officier, 0 0 Aglaé A rgyropoulo, dont :
le nom de Curcumelli-Rodostamo par decret ministeriel de 1902 : a) Spyridion, né A thènes 2/14 I 1895, 0 0 ; I) Yvonne
W illiam s-Crisinel et II) C asablanca (Maroc), 14 X 1 9 3 3
I. John, né 2 VII 1839, oo Onorina, fille de Spiridion Valaoriti, M athilde de Pessonneaux du Puget, née Gassin (Vari
ministre, dont : 16 VII 1905, t Fontenay (Essonne, Fr.) 25 XII 1 9 7 g
- Nicolas, né 5 III 1868, t 17 VII 1890, s.p. dont : ^
IL Corinne, née 21 XI 1840, oo ... Dent, amiral de la marine 1) (du 1er lit), Jacqueline, née Athènes 23 IX 1 9 2 3
britannique. 00 C asablanca 15 I 1955 Fosco Marini. ■
III. Elena, née 1842, t °° à Zanbattista Ventura, ndC. 2) (du 2e lit), C hristian, né 30 VII 1935, officier
IV. Euphrosyne, née 1843, oo major Jettars, de l’armée britan­ dans l’arm ée française, 0 0 Paris 19 V 1959, Marie-
nique. Andrée Daix, diplôm ée de l’École des langues orien­
V. Petro, né 29 IX 1853, t 29 XII 1909, oo 28 II 1889 Mina, tales (russe), née Rom ans (D rôm e, Fr.) 25 III 1 9 3 7
née à Tsarskoe Selô 23 VII 1868, fille de Pierre Scaramangà et d o n t:
de Polymnie Ralli, dont : - V éronique, née Paris 15 XII 1959.
A) Demetrio, né 11 V 1890, ®o Maria, fille du comte G ior­ - Vincent, né Romans (Drôme, Fr.) 27 IV 1962.
gio Flamburiari, noble de Zante, et de Catherine Petrocokinô, - Jean-François, né Romans (Drôme) 22 VIII 1963
dont : t Lyon 8 V 1976.
1) Pietro, né 13 V 1921. - C hristophe, né Toulouse 18 IX 1964.
2) Nadine, née 11 V 1923. 3) François, né 17 VIII 1937, ingénieur, 0 0 Annecy
B) Elisabetta, née 1892, oo Nicolas Aspiotis. (H aute-Savoie, Fr.) 17 VII 1965 Nicole Chapon,
Utilisant l'ancien blason de sa famille. Sir Demetrius Curcu- née C havenay (Yvelines, Fr., 13 VIII 1944), dont:
melli se fit composer à Londres, par le Royal College o f Arms, - N atalie, née à La Tronche (Isère, Fr.)
des armoiries dans le style de l'imposante héraldique victorienne : 13 V 1966. ■
d ’argent, à un écusson parti, 1er d'argent chargé en chef de trois - Nicolas, né St.-G erm ain-en-Laye 14 I 1969.
étoiles de gueules, mal-ordonnées (1,2) et en pointe, d'une étoile - Alexandre, né St.-Germain-en-Laye 29 VI 1971.
surmontée de deux croissants superposés, du même ; 2e de gueules - Raphaël, né Dourdan (Essonne, Fr.), 27 IX 1980.
à trois bandes d ’argent, au chef du même émail à la croix du 4) C hantal.
même métal ; l ’écusson est timbré d ’une couronne d'or à sept per­ b) Hélène, née 28 IX 1906, t Athènes 28 XI 1975,
les ayant comme supports deux léopards lionnés au naturel, cou­ dam e d ’honneur de la reine Frédérika de Grèce, 0 0 An­
ronnés d ’or et posés sur un listel entortillé d ’argent, à la devise en dré C oundourioti, m inistre plénipotentiaire.
caractères de noble: NE CEDE MA LIS SED CONTRA et soute­ IL Dyonissos (Denis), 0 0 Julie Roustaud, dont descendance
nu par un arabesque d'or. Couronne de noble.
vivant actuellem ent à Marseille.
D) Nicolas, 0 0 M ariana M etaxà, dont descendance vivant en
Bibliographie : ERR.
Grèce. Æ
E) Dyonissos, né Argostoli 1813, t La Valette (Malte)
29 II 1851,oo Eléna Zaharoff, dont descendance.
D 'azur à un cœur de gueules, d ’où isse une flèche d ’or posée
en pal, la pointe en haut, brochant sur une accollade reliant deux
DALLAPORTA ΔΕΛΛΑ ΠΟ ΡΤΑ pals aiguisés posés sur deux marches form ant portail, le tout d'or,
posé sur un tertre du champ, soutenu par deux léopards lionnes
Ancien lignage de feudataires vénitiens en Crète, attesté dès d'or et accompagné en ch ef d ’une couronne d ’or à trois fleurons et
xuic siècle. Certains des membres de cette famille se convertire
de bonne heure à l’orthodoxie. deux trèfles de perles.
A la fin du xiv* siècle, un Leonardo D allaporta, poète
Bibliographie : ERR.
légiste servit la Sérénissime dans différentes missions diplom a F.O. C a l d e r a d i s , Aux mânes vénérés d ’Anastasie Dallaporta née Iouhso,
ques Giorgio D. fut évêque catholique de Corfou à partir de Zante, Athènes 1893.
1348. Conseiller auiique de la reine Jeanne de Naples, non
apostolique, archevêque de Capoue, il m ourut en 1357.
La famille s établit à Céphalonie dès la fin du xvi* siée
bien avant la conquête de la Crète par les Turcs. Abondamme
possessionnee, notamment à Schinea et à D allaportata, elle i DANDOLO ΔΑΝΔΟΛΟΣ
inscrite au Livre d Or de Céphalonie en 1593.
Nicolo, né 1774, t 1860, Dr. en médecine de l’université Les D andolo - ou plutôt D andolos - de Corfou sont un
Padoue, fut regent de Céphalonie 1834-1838 et député au Pari ram eau hellénisé de l’une des plus anciennes maisons du patricial
ment ionien. De nombreux membres de cette famille s’établirc vénitien, l’une des case vecchie antérieure non seulement à la fer­
au siecle dernier a Athènes, à Odessa, aux Indes, à Marseille. meture du G rand Conseil de 1297, mais à l’an mil, puisque les
Cette ami lie est encore représentée dans de nombreus Dandolo prirent part à l’élection du prem ier doge en 679.
ranches, dont ERR donne la généalogie jusque vers 19^0 PI Les prem iers tem ps de l’histoire de cette famille turent mar­
sieurs des branches vivant en Grèce n om pu être suivies da qués par la lutte sanglante qui l’opposa aux Badoer dans le but de
s assurer de la suprém atie politique dans les affaires de la Sérénis­
qucrrd|aVn
quer E n 'rt"‘
la filiation JUSqU
d une ΐ “ vivant
seule, j ° Ur' Nous nous 'imen
actuellement iterons à inc
France et sime, lutte au bout de laquelle aucun des deux partis aristocrati­
ques ne put rem porter la victoire.
Dellaporta. Antonio Dandolo
Blason une pièce de harnachement (Archives de la Société
o rn an t
Héraldique d’Athènes voir aussi p. 99). c° u r s de ses voyages de jeunesse dans plusieurs pays d’Europe,
onio Dandolo, noble de Corfou avait acquis une solide culture et des
Les Dandolo donnèrent à Venise des évêques, des patriarches, re ations pohtiques. Si l’on croit l’autobiographie fort élogieuse, qu’il
des ambassadeurs, de nom breux hom m es d 'E ta t, des écrivains et imprima en 1861, il aurait, dès 1817, publié en France des brochures plai­
dant en laveur de la résurrection de la nation hellénique. Esprit agité,
nuatre doges: Enrico (1192-1205), G iovanni (1280-1289), F ran­ oue a une plume féconde, profondément dévoué à la cause grecque, il fit
cesco (1328-1339), et enfin A ndrea (1342-1354), l'am i de Pétrar­ cependant preuve d’une application très variable dans la défense de cette
que et celui qui fit com poser le L iber Blancus, recueil des traités cause. réservé si les circonstances comportaient des risques, bruyant si
conclus par la Sérénissime avec les états italiens, et le Liber 1 adversaire était inofiensif.
Albus, collection des traités signés avec les puissances d ’O rient. Ainsi, malgré son jeune âge, il s’abstint en 1821 d’aller combattre les
C'est surtout le prem ier de ces doges qui nous intéresse ici, En­ Turcs. Il explique lui-même, dans son autobiographie écrite à la troisième
personne: «ayant eu le malheur de perdre son frère unique en 1818, et
rico. celui qui. bien qu'aveugle, présida à l’organisation de la IVe s étant marié en 1820, en sorte que l’heureuse résurrection de la Grèce le
croisade et à la prise de C o n stan tin o p le, où il m ourut en 1205 trouva père d’un fils de quelques jours, il ne put pas se rendre en per­
après avoir acquis la C rète du m arquis de M ontferrat. sonne, comme il l’aurait désiré, là où ses conationaux et ses compatriotes
Les Dandolo. parents du doge, com ptèrent parm i les grands versant un sang généreux cueillaient des lauriers immortels»
bénéficiaires de la victoire des croisés catholiques sur l’em pire Même comportement face à l’administration britannique des îles
byzantin. Fantino, son fils, fut nom m é évêque de C onstantinople ; ioniennes :
plus tard, les descendants de R aineri D andolo, un autre fils, « Il ne tarda pas à se trouver en bons rapports avec l’élite des résidents
jouèrent un rôle im portant parm i les grands feudataires de la anglais à Corfou, qu’il recevait cordialement tant en ville que dans ses
Crète vénitienne. maisons de campagne, tout en se plaignant, toujours franchement et publi­
quement, du tort que le représentant de la couronne britannique avait fait
En 1570, Nicosie assiégée p ar les T u rcs était défendue par aux droits et aux intérêts du pays par la constitution qu’il lui avait
Niccolé D. Il fut exécuté devant la cathédrale après la prise de la donnée. »
ville, en même tem ps que l'évêque C o n tarin i, et sa tête fut
Élu député en 1833, il se mit à la tète de l’opposition, mena une
envoyée à la garnison vénitienne retranchée dans Fam agouste. vigoureuse campagne comme orateur et journaliste, dans des nombreux
Cette antique famille s’éteignit à V enise au début de notre opuscules qu’il fit imprimer à propos d’une foule de sujets à l’ordre du
siècle, mais le nom continue à être porté p ar les descendants d ’un jour. Il attaqua la primauté du pape, la politique anglaise, fit ajouter au
pharmacien israélite converti au catholicism e en 1759, qui avait catalogue des fêtes chômées quatre fêtes religieuses, disserta sur la Ques­
pris le nom de son p arrain , un D andolo du lignage patricien. tion d’Orient. Personnage original dans la meilleure tradition des ancien­
C’est à ces autres D andolo q u ’a p p a rte n a it le trib u n qui se signala nes familles ioniennes, le comte Dandolo enleva au Sénat le droit d’élire
les évêques orthodoxes, rendant ce droit au clergé, selon les canons de
à la tête du parti révolutionnaire français lors de l'annexion de l’Église orientale : il augmenta le nombre des fontaines publiques, et fut
Venise par les troupes - alors républicaines - de N apoléon Iü. Il un maire et un député très actif. « Le comte Dandolo», écrivait-il de lui-
reçut par la suite le titre de com te de l’em pire français. même, «sait manier la plume en plusieurs langues: c’est un polémiste
Quant à la branche grecque des D andolo, elle était issue des lettré autant que fécond. Il a vécu dans l’intimité des auteurs classiques,
feudataires possessionnés en C rète, lesquels, depuis le XIIIe siècle, dont les maximes ornent à propos ses écrits. Le catalogue de ses travaux
faisaient partie du G rand C onseil de l’île. imprimés est une longue liste ».
Lors de la conquête tu rq u e (1669), B astiano D., président de
• université (le sénat) de C andie, et son frère Piero quittèrent la
Crète et s’établirent à C orfou. Les deux filles de Piero épousèrent
•une un comte G onem i, l’au tre un com te D usm ani ; son fils
Blason :
Zuan, mort en 1723 et enseveli dans la cathédrale catholique, fut
le père d’une comtesse D adichis, d ’une fille, Isabella m ariée à Tranché d ’a rgent et de gueules, ou encore : tranché d ’argent et
Anastasio Trivoli-Pieri, et d ’un fils qui, p ar am o u r d ’une Grec- d ’azur à six fleurs de lys (3.3). de l ’un à l ’autre. Bartolomeo D an­
Que, 1épousa et se convertit à la religion orthodoxe. Leur fils dolo diplôm é de l’université de Padoue en 1648, portait de sable
ntonio, qui passait p o u r grec, épousa une de ses cousines Dadi- et de pourpre, à une croix d'or. Ou encore: coupe: au l " d or
c 1S\II en eut trois filles, m ariées « à des personnages très riches nlein · au 2e de gueules à une croix panée (d argent), ou aussi, a
lr,es respectables» de C orfou, d o n t le généalogiste de la famille Z ante· coupé · au 1er d ’a zur à trois fleurs de lys rangées, d ar-
eenl au 2e d ’argent, à trois fleurs de lys, rangées, d ’a zur. Qui ne
ΐ π ΰ ϋ ηε ma^ eureusem ent pas les nom s, et un fils Spyridion,
p. /· De ce dernier n acq u iren t une fille, m ariée au com te sont pas les arm oiries des Dandolo, patriciens de Venise.
■orgio Bulgari, (et par conséquent m ère du com te Spindion
Ant^arî’ Président de l’État des Iles Ioniennes en 1833), et un fils, C hevaficr Antoine D a n d o l o , Les îles ioniennes. Étude historique. Pans
dpn . '10, né en 1 7 g 8 , avocat, officier dans l’arm ée française, puis
nohÎ C ?U Par|em ent Ionien, époux d ’A nna Paladà, des anciens Le case vecchie del patriziato veneto. Rivista Araldica,
Ferruccio A m ig o n i ,
famille feudalaires de C andie, dont les enfants continuèrent la Rome, 1950, p. 181.
Le nom de D c liy a n n i (Y anni « le té m é raire» ) é ta it
d a n s la s e c o n d e m o i t i é d u x v i i l · s i è c l e p a r u n p e r s o n n a g e d P° n é ’
D e l i y a n n i d e p l u s t a r d n e s e m b l e n t p a s a v o i r é t é p r o c h e s η ° ΠΙ les
e t q u i é t a i t l e h o d j a b a c h i d e G o r t y m e , n a t i f d u v i l l a g e d e T rCnis’
Ce représentant du Péloponnèse auprès des autorités turque?^3·
tallé à Nauplie, était en relations avec l’évêque de Mistra c •ns"
mit en contact avec les émissaires russes de l’amiral Orlov’ a le
lorsqu'éclata l’insurrection de Morée contre la domination n,SSl’
mane, le hodjabachi Déliyanni fut emprisonné avec ses fils i
la forteresse de Nauplie où les Turcs les décapitèrent tous °ans
après 1769. Un seul des fils, Néophyte, put s’enfuir en Russie^
un vaisseau russe. Comme à d’autres réfugiés grecs, l’impératr^
Catherine II lui donna des terres dans les territoires conquis s
les Tatars, notamment à Taganrog. SUr
Le nom de Deliyanni fut relevé alors par Ioannis Papagian
nopoulo, le secrétaire du hodjabachi décapité. Homme instruit i
fit assez rapidement fortune, devint aga de Morée en 1787 et s
signala en 1804 en organisant les unités militaires de lutte contre
les klephtes, d’où l’inimitié que devait plus tard vouer Coloco
troni à la famille Deliyanni. Devenu trop puissant, il tomba vic­
DELLADECIMA, ΔΑΑΑΑΔΕΤΣΙΜΑ time d’intrigues nouées à Constantinople dans l’entourage de ses
fils, et fut décapité à Langada, le 16 II 1816, par une bande de
Feudataires vénitiens en Crète, établis à Céphalonie vers I an­ spahis turcs. Sa tête fut envoyée comme trophée au sultan, tandis
née 1500 et inscrits au Livre dOr entre 1593 et 1604. Concession que les traces de son sang, pieusement préservées sur les parois de
du titre de comte par décret du doge Mocenigo (22 I 1704) en la pièce où il avait trouvé la mort, servirent aux affiliés de l’Hé-
récompense des nombreux services rendus à la République. tairie à prêter serment lors des réunions secrètes qui préparaient
Concession du fief des îles de Casio et de Calamo par décret du la révolution.
provéditeur général Grimani (6 XII 1706) et ce par ordre de De son mariage avec Marina Petropoulo, l’aga de Morée
primogéniture. . . . . avait eu douze enfants :
Concession par le doge de Venise du titre de chevalier de
Saint-Marc (décret du 31 VII 1685) à Angelo D., t à la bataille I. Sofiano-Agnostis, né vers 1771 à Langada, t Athènes
d'Etolico 1687, sopracomito de galère, commandant d’un corps 5 V 1857, vékil du Péloponnèse auprès de la Sublime Porte
de quatre cents stradiotes équipés à ses frais, grâce auxquels il depuis le début du xix* siècle jusqu'en 1821. Membre marquant
reprit Leucade aux Turcs. Il soumit ensuite plus de quatre vingts de l’Hétairie dès les débuts de celle-ci, membre du Comité Insur­
villages du Péloponnèse et en transporta les habitants dans rectionnel du Péloponnèse 1821, membre du Pouvoir Exécutif,
Leucade libérée. puis de la Commission Nationale d’Épidaure, enfin président du
On trouve une famille du même nom inscrite au Livre d'Or Sénat, ©ο Smaragda Tambacopoulo, t Athènes 1852, fille d’un
de Corfou en 1763. D’azur au chef chargé d’un épi de maïs d’or, banquier de Tripolitza, dont il eut :
posé en pal, accompagné en pointe d’une grappe de raisin flan­ A) Charalambos, ©o Catherine, fille du général Georges
quée de deux feuilles de vigne, le tout au naturel, l'écu traversé Karaïskaki, le héros de la guerre d’indépendance. L’Encyclo­
d’une fasce d’or chargée de trois croix grecques, accostées, de pédie Nationale Hellénique nous apprend que Catherine
gueules. apporta en dot à son mari les 1400 ares de vignobles reçus
Bibliographie : Sulla sioria délia mortale malatlia del prestantissimo Conte
par son père comme récompense nationale.
Demelrio délia Décima, C o r f o u 1 8 4 4 ; E R R . B) Euphrosyne, oo Epaminondas Skoufos Moraïtini, frère de
Nicolas Skoufos, gouverneur d’Egine.
C) Catherine (« Doudou »), oo Léonidas Mélétopoulo, démo-
géronte de Mistra, président du tribunal de Laconie 1829,
maire de Sparte, (frère du général Dimitri Mélétopoulo, beau-
frère d’Andréas Londos, autre homme politique des premières
DELIYANNI ΔΕΛΗΓΙΑΝΝΗΣ années de l’État grec).
D) Ioannis, né Constantinople vers 1812-1815, t Paris
Paraphrasant Chateaubriand, qui, avec son « Itinéraire de 12 I 1876, diplômé en droit de l’université de Paris, secré­
Paris à Jérusalem » avait ouvert la voie au philhellénisme fran­ taire général du Ministère des Affaires Étrangères pendant
çais, le consul de France à Janina, Pouqueville, exaltait le courage près de trente ans, ministre au Caire 1862, puis à Constanti­
des premiers combattants de la guerre de l’Indépendance et s’ex­ nople 1868, député de Gortynie. oo Eurydice Sugduri, née
clamait, dans le 5e volume de son Voyage en Grèce, p. 65 : « Hel­ Hermoupolis dans l’île de Syra vers 1830, t Athènes
lènes, le chantre des martyrs vous convie aux fêtes de la victoire, 9 VIH 1919, dont :
et moi j’apprendrai au monde les noms des premiers héros ». 1) Marie, née Athènes 21 IV 1867, t Reggio di C a l a b n a
Dans le deuxième volume de son « Histoire de la Régénéra­ 10 VIII 1883.
tion de la Grèce», p. 352 il précisait: «La partie de la Haute 2) Petro («Petikos»), né 1870, t Athènes 14 V 1943,
Arcadie, où l’Alphée prend ses sources, s’agite à son tour à la oo Marie Valaoriti, née 13 V 1880, t A t h è n e s
voix redoutable des Deli- Iani, famille puissante, restée fidèle au 24 I 1966.
Dieu de ses pères, composée de septs frères. Canelos, l’aîné de E) Petro, né à Constantinople vers 1813, t A t h è n e s
cette race historique qui se prétend issue des nobles sires de 27 Vil 1872, ministre des Finances 1850, des Affaires E t r a n ­
Champagne, rassemble aussitôt ses paysans. Les Turcs battus de gères 1863, 1864, 1868, ministre à Constantinople 1864-1868
toutes parts se dispersent, et il s’empare du château de Carytène où il fut remplacé par son frère, o o sa cousine, C l é o p â t r e
d ou il annonce aux chrétiens le règne de la Croix et de la Christodoulo, dont : .
Liberté ». 1) Nicolas, né Athènes 1845, t Paris 1910, député. Pre­
Le cadre de cette héroïque description est juste, les détails sident du Conseil et ministre des Affaires Étrangères
sont moins; l’on ne sait d’où Pouqueville a tiré la légende gént 1905, ministre à Belgrade 1881-1885, puis à Pans
logique relative aux nobles sires de Champagne. Canelos Deliya 1885-1895, oo Smaragda Baltazzi, dont:
m était Je cinquième frère, non l’aîné, et sa race n’en était a) Petro, né 1874, t Athènes 1954.
1821 quau tout début de son rôle historique, qui la destinait b) Aristide, né 1876, t en France 17 VU 1900.
s illustrer dans 1histoire moderne de la Grèce. Abondammc c) Marie, née 1879, t suicidée Paris 9 VIII 1900.
possessionnee dans le Péloponnèse, où ses propriétés s’étendaii F) Antiope, f jeune.
entre Sparte et 1ancien château-fort de Carytène, l’actuelle Gon G) Aristide, t jeune.
me, la famille portait a 1origine le nom de Papagiannopoulo H) Dimitri, t Athènes vers 1879.
289
A) Ioannis, oo Mariora Cassimatis, dont :
1) Andréas.
B) Léonidas, t Athènes 1904, oo Finareta Anagnostopoulo,
t Athènes
1v ^ 14 Xll 1944, dont :
0 Constantin, t 191T
kakosn<^°PC + Athènes 14 VI 1935, oo Marko Dimitra-
dom60^ 0, * Amènes 1920, oo Catina Zigounakis,
- Finareta, OO I) ... Zafiriou, et II) ... Liakakos.
- Léonidas.
. - Maria, oo Nicolas Koudis.
4) Théodore, né 1883, t Athènes 1962, oo Xanthô
Mamoun Gouras, t Athènes 15 VIII 1968, (petite-fille
du general I. Mamouri Gouras), dont :
- Léonidas.
i~ I°^nnis, 00 Anna Lemoni, dont: Théodore.
->) Ioannis.
6) Euphrosyne, t Athènes 29 XI 1965.
7) Nicolas.
n Marina, t Athènes 18 VII 1979, oo Spyridion Mostra.
7 , V / hf· Pénélope, oo Dimitri Savarà, député, ministre
de I Education ministre de la Justice.
né Lan&ada 22 IV 1788, t Nauplie
lo VIII 1839, aga du Péloponnèse avant 1821, et ensuite l’un des
chefs les plus connus de la guerre de l’indépendance, pour la­
quelle il sacrifia sa fortune, oo Éléna, née Tripolitza 16 I 1799,
+ Athènes 28 III 1852, veuve de Stavraki Iovikis, zaraf de Cons­
tantinople, et fille de Théodose Michalopoulo, drogman du Pélo­
ponnèse, dont :
A) Théodore, né Langada 12 V 1823, t assassiné Athènes
Théodore Délhanni (1823-1905). 31 V 14 VI 1905, secrétaire du roi Othon, ministre à Paris,
ministre des AfTaires Étrangères 1863, 1869, 1878, représen­
tant de la Grèce au Congrès de Berlin 1878. Six fois Président
du Conseil: 1885 avec les portefeuilles des Finances et des
Π. Georges, né 1773. Affaires Étrangères; 1890 avec celui de l’Intérieur; 1891 avec
III. Anastos. né 1775, marié: I) ... et II) Catherine Doukomanos ceux de l’Intérieur et des Finances; 1895 et 1902 avec celui
dont descendance subsistant actuellement. des Finances; et 1904, avec celui de l’Intérieur. Il fut, avec
IV. Théodore, né vers 1777, t 1824 emprisonné par les Turcs son grand adversaire Charilaos Trikoupi, le plus marquant
dans la forteresse de Tripolitza. Selon la tradition, aurait été des hommes politiques de la Grèce dans la deuxième moitié
du XIXe siècle. Orateur passionné, il sut flatter les rêves natio­
l’émissaire des Hétairistes auprès du général Bonaparte et d’Ali nalistes de ses compatriotes. Tué par un exalté opposé à la loi
pacha de Janina. Aga de Morée 1816-1821, il se rallia au prince sur la fermeture des maisons de jeu qui venait d’être promul­
Ypsilanti lors du mémorable dîner d’initiation à la révolution qui guée. Le peuple grec fit de ses funérailles une apothéose.
se tint chez son beau-frère Antonopoulo. oo Hélène, fille du B) Nicolas, né Nauplie 1831, t Athènes 16 X 1898, magis­
drogman du Péloponnèse. Sotiraki Kougéa. dont : trat, Président de la Cour de cassation, ministre des Affaires
A) Vassili, né vers 1799, député de Gortynie, oo ... Téocha- Étrangères 1895. oo Athènes 21 IV 1869 Sophia Georgan-
ropoulo. dont : ^ dopoulo, t 2 IV 1929, dont:
1) Ioannis. 1 ) Hélène, + Athènes 1 XII 1954, oo Nicolas Athanas-
2) Théodore. siadi.
3) Aspasie. 2) Epaminondas, t Athènes 3 VII 1964.
4) Smaragda. 3) Marina, t Athènes 14 I 1896.
V- Caneüo. né Langadia 1780, t Athènes 1862*), l’un des géné­ 4) Euphrosyne, t Athènes 1 III 1929, oo Léonidas Téo-
raux les plus réputés de la guerre d’indépendance : fondé de pou- charis.
'°‘rs· puis président de la Première Assemblée 1843, auteur d’une C) Constantin, né à Nauplie 1833, t Athènes 13 X 1898,
«Histoire de la Révolution» oo Athanasia Papatzoni, docteur en médecine des universités de Paris et de Berlin,
1 XII 1868, de la famille des archontes, dont : professeur puis recteur Berlin, professeur puis recteur de
A) Thémistocle. l’université d’Athènes.
B) Marioritsa, fiancée à Colino Colocotroni lors de la tenta­ D) Mariora, °° Costaki Farmakopoulo.
tive de réconciliation des deux familles, oo Dimitri Chryso- E) Callirhoé, oo Théodore Michalopoulo.
spathi. v Hélène née 1792, oo Assimaki Zaïmis.
C) Ioannis. XI Nicolas, né Langada 1795, t 1867, membre de 1Hétairie,
· Athanasia, née v e r s 1781, o o A t h a n a s i o s A n t o n o p o u l o ( d e la
monarque d’Eubée. dépulé et maire de Cormthe » Catherine
tu ^ archontes de Dimitsana, n e v e u d u m é tro p o lite Jo sep h
N0 ‘ A) Athina. B) Georges. C) Eudoxie, t tous trois sans
après 18^ l0n,qUe), * un ^es ^ommes P°htiques *es P*us acll‘s postérité. . ., · d ,
D) Chariclée, ®o Dimitri Botzari.
dni,|DrT,ilri’ né vers 1783’ + ,848» général en 1825, °o Sta- Ft lean né 1819, député de Corinthe, ministre de l'intérieur
d' "le du capétan du château de Vitino, dont : 1 8 7 6 Président de la Chambre, oo Maria Papalexopoulo, de
) Anetta, oo Nicolas Papalexopoulo. .
Ioannis, oo Hélène Darà, dont descendance subsistant la famille des archontes de Nauplie, dont :
actuellement.
1) Nicolas, né 1853.
*>) I r è n e , 00 S p y rid io n N o tâ rà .

Hl r ,· n i· 1786 7 1853. P *
m b re u x c ° m '
E u p h r ^ ^ h °a -
3) Angélique. 4) Katina.
6) Dimhri, banquier à Londres, éditeur du «Cosmopoli-
I) Garoufalia Kopamtsa > lrcs dai« de tan F in a n c ie r» .
SulaBénaki, dont : du l*' · l8}5. Beaucoup 7) Athina.
.*«article
M i.Vknl
operronée*
eu U P 1*5. '« t' “ moUO,
B) Hélène, née le I XI 1845, t 23 III 1914, oo patld·.
St Spvro né 18 XII 1870. t 1034. député de Corinthe. Georgandà. ™
IHÔt: Sévastie Christodoulidt, II) Emtlta Nazos. C) Marco (1847-1858).
SP loannis. né Athènes 29 VII 1 9 l-V fonctionnaire de la D) Manuel, né Athènes 4 VII 1850, t 13 X 1917 « 1 ,^
Banque de Gréee. Fondateur et President de la « ho- pool 25 X 1886 Catherine Psycha. t Athènes 7 χ Æ
eiété Patriotique des Descendants des Combauants de dont
18^1 » oo*I) Elli. fille du Dr. Mamkopoulo, 1) Angélique, née 20 VU 1887, t oo l'amiral Genr,^
H)” .. Srika (div.), et III) Henriette Mazaraki. dont : Skandalis.
- (du 1er lit) Maria, née 14 VU 1937. 2) Chariclée, née Liverpool 12 III 1889. t Athènes 7 y
- (du 2e lit) Catherine, née 28 ΧΠ 1942. 1941, oo Athanase Morianô. banquier. M
E) Dimitri, né Athènes 20 I 1855, + Athènes 28 IX 19 4 1
Julie, fille de Nicolas Paspati, née Liverpool 22 X 185» °°*
D^K antmloros. Ot Δεληγιανναϊοι Deliyanni). d a n s « Λιαλέςε»^ τής
(Les
Athènes 15 VII 1937. femme de lettres, dont :
Έθνιχής ΈχατοΝταετηρίδος» (1830-1930), Athènes, p. ^05-207. C o m m u - 1) Chariclée. née Liverpool 30 XI 1884. t Lond
nication de M . P. Rayas ; L ' a r t i c l e consacre a c e t t e tamille p a r v o \t l i n i s . 1963. 00 Liverpool 1907 Alexandre Ralli.
on. cit.. IL p. 1 8 5 , contient de nombreuses inexactitudes. 2) Arietta. née Liverpool 3 IV 1886, t Athènes
G én éa lo g ie m a n u s c rite so u s fo rm e d 'u n s c h é m a d e filiation, c o m m u n i q u é e 25 X 1965. » l'amiral Jean Yannicosta (1880-1970)
p a r M . J o a n n i s S. D e l i y a n n i . fils du général Nicolas Yannicosta (1836-1911) et d'AnuL
lie Foca-Linardatos (1866-1965). j
3) Jean, né 7 X 1887. + Athènes 1974. artiste peintre.
4) Nicolas, né 17 III 1889, t Athènes 9 VII 1 9 4 ]
00 Amaryllis, née 10 X 1896. + Athènes 27 VI 1963, fille
de Miltiade Zanni, dont :
a) Marco, né 1926. Dr. en médecine.
DOMENEGHIM ΛΟΜΕΝΓ1ΝΗΣ b) Jean, né 1929, établi aux USA.
Attestée au Levant dès 1645, avec Pietro D.. sopracomito de IL Nicolas, né Constantinople 10 IV 1809. + Athènes 9 III 18"9,
galère vénitienne dans les combats contre les Turcs, la tamille se secrétaire de l'Assemblée de Trézène 1827 ; ministre des Affaires
replia sur Zante après 1669. date de la conquête de Candie par les Étrangères 1831 et 1862; nomarque des Cyclades 1834-1836:
Ottomans. Enrichie par la suite dans le commerce, elle obtint vers l'un des trois fondateurs, avec Alexandre Rizo-Rangabé et Cons:
1760 de la Dominante le monopole de la fabrication des cartes à Paparrigopoulo. de la revue historique et littéraire « Pandora ». et
jouer pour l'archipel ionien. A la fin du X V IIIe siècle Nadale du périodique athénien «Le Spectateur de l'Orient». 0 0 Athènes
Domeneghini se fit à Zante l'un des principaux meneurs du parti 1839 Euphrosyne. fille de Stéphane Georgandà. née Constantinop
favorable à la Russie, et fut inscrit au Livre d'Or en 1791 grâce Georeandà. née Constantinople 1818. + Kâfissia 1915, dont:
aux pressions russes, contre la volonté des sénateurs nobles de A) Marco, né Athènes 20 VI 1840. t id. 12 III 1903. minis­
l'île. tre de Grèce à Bucarest 1882, puis à Vienne: ministre des
Nadale (Nathanaïl) D., né Zante 11 XI 1865. t id. 1935. fils de Affaires Étrangères 1887-1891. Écrivain. 00 Saint-Péters-
Giovanni et de Caterina Carrer, fut préfet de Corfou en 1909. et bours 10 VII 1869 Élisaveta Alexandrovna Noviko\.
un homme de lettres distingué. t 18 II 1904.
La famille subsiste de nos jours. B.) Stéphane, né Athènes 14 I 1842. t Kifissia 17 30
Une pierre tombale, préservée au Musée de Zante. richement IX 1923, député à de nombreuses reprises de Mégare
sculptée, représente le blason des Domeneghini : d'argent à et d'Attique entre 1879 et 1895. 1899-1906. en 1910 et 1920,
l'aigle à deux tètes de sable, barrée d 'argent et flanquée de deux ministre des Affaires Étrangères 1886. 1893. de l'Intérieur
bannières aux hampes terminées enfers de lance et aux flammes 1888-1890. de la Justice 1890-1893; Président du Conseil
de gueules, posées, celle de dextre en bande, celle de senestre en 1910. Gouverneur de la Crète 1912. puis de la Macédoine
barre : au chef d 'azur chargé de trois étoiles d ’or posées en fasce. 1913 ; auteur de nombreuses publications d'histoire et d'ar-
Couronne de noble. chéolosie. 00 Elisabeth Condovannaki Zographos
(1851-1931). dont: * '.i
1) Natalie, née 27 XI 1872, t ... VII 1973. ~ Pavlo
M ê la s
2) Nicolas, né 17 V 1874. t 6 I 1933.
3) Euphémie (Efifie). née 23 IX 1875, t Athènes 1964.
OO Jean Calerghi.
DRAGOLMI ΛΡΑΓΟΥΜΗΣ 4) Chariclée. née 23 IX 1876. co Jean Kokkonis.
5) Ion. né Athènes 2 14 IX 1878. + id. 13 Vffl 1920.
Selon la tradition de famille, descendants de Dragomas. protopal- vice-consul à Monastir, alors en territoire ottoman, y
licare albanais de Skanderbeg au xv* siècle. Ils vécurent à Voyat- organisa avec son beau-frère Pavlo Mêlas la lutte contre
zico en Macédoine, puis à Constantinople, et enfin, après 1821. à les comités nationalistes bulgares: consul à S e r r e s 1903,
Athènes, et jouèrent un rôle éminent dans l'histoire contempo­ Plovdiv 1904, Alexandrie d'Egypte 1906; secrétaire de
raine de la Grèce. légation à Istanbul 1908 y fonde l'organisation secrète
Marc Dragoumi. fils d'Athanase, né vers 1770. t Athènes 1854. hellénique «Constantinople»; rappelé en 1909 il accom­
ctudia à 1 Ecole du Phanar, commença sa carrière comme secré- plit différentes missions diplomatiques dans plusieurs
taire du prince de Valachie Jean Caradja ; membre de métairie, capitales européennes ; ministre plénipotentiaire à Saint-
on le trouve en 1821 en Moldavie avec les bataillons d'YpsilantL Pétersbourg 1913 et Vienne 1914; Député de Florin» et
puis en 18-2 a 1 Assemblée de Trézène où il représentait la Macé­ de Castoria 1915. Écrivain engagé, l'un des chefs ce
doine panm les députés de la nation Hellénique réunis pour la file du nationalisme grec, et l'un des principaux adver­
première fois.
Marié à Zoé Deliyanni. il en eut deux fils : saires de Yénizelos, il fut assassine par des partisans ce
celui-ci le lendemain du jour ou Yénizelos avait échappe
1 Ιθ"' " t Constantinople 1807, t Athènes 30 VI 1872, oo At à un attentat à Paris. . .,
nés 1838 Chanclée Paparrigopoulo, t Athènes 15 Xll 18 6) Alexandra, née Athènes 2 IX 1880. * .*“*
dont : 9 XII 1978, 00 : I) Georges Xydis. et II) A n t o i n e
A| « ^ «. né Athènes 14 XI 1843. t id. 19 X 19 Kriézis, amiral de la marine hellénique.
donthènCS 2 9 ,V 1 8 7 9 Calherine* f,IIe de Nicolas Valaoi 7) Zoé. née 21 IX 1882. t 1964. 00 Julio de Pateoaa y
Alvarez Tubau n. 1884. t Athènes 1952. ministre d fc>-
I) Chanclée. née 27 VII 1880. ~ ... Valsamaki. pagne à Sofia. *
2 Pulchene, nee 18 111 1883. ~ ... Aliféris. 8) Maria, née Athènes 15 Y 1886, + A lexandrie d'Egyp­
3) Helene. nee 1885. ~ ... Maihas. te 22 XI 1939, 00 Michel Cassouli.
291

H t J x À v 'H t

La réunion au laurier-rose m a l q u ' a u c u n d e l e u r s é p o u x n e le fut v e n u les a c c o m p a g n e r e n u n e


s e m b l a b l e o c c a s i o n . Il e s t t r è s p r o b a b l e q u e c e t t e v u e a é t é p r i s e e n 1 8 6 0 .
Zoé D r a g o u m i et sa s œ u r M a r i e o n t i n s p i r é d e p l a t o n i q u e s s e n t i m c la m ê m e a n n é e q u e la p h o t o r é u n i s s a n t , d a n s u n e m i s e e n s c è n e c o m p a ­
au m in i s tr e d e F r a n c e à A t h è n e s , A r t h u r d e G o b i n e a u , q u i l e s c o n n u t r a b l e , la f a m i l l e M o u r o u s i ( v o i r p a g e 3 6 0 ) .
1864 et c o n t i n u a à l e u r é c r i r e a p r è s q u ’il e u t q u i t t é la G r è c e e n 18 A l 'e x t r ê m e g a u c h e l'a rtis te a p la c é u n g r o u p e d e q u a t r e f e m m e s d 'â g e
L a u t e u r d e L ‘E ssai sur l ’inégalité des races s e fit s c u l p t e u r p< c e r t a i n : la p r e m i è r e , t r è s l a i d e , n ' a p u ê t r e i d e n t i f i é e . L a s e c o n d e , a s s i s e e n
m o d e le r le v is a g e d e s d e u x j e u n e s f i l l e s e t d é d i a à Z o é s o n r o m a n < <Acri r o b e n o i r e d e v e u v e s u r u n siège b as, d e p ro fil, est T a r s i e P a p a r i g o p o u l o ,
rangopoulo ». S e s Lettres à deux Athéniennes f u r e n t p u b l i é e s à A t fille d ' u n r i c h e z a r a f s t a m b o u l i o t e , e t m è r e d e o n z e e n f a n t s . L a t r o i s i è m e
nés en 1936 p a r N a t a l i e M ê l a s n é e D r a g o u m i . G o b i n e a u a v a i t a u s s i q u ; ;st la p r i n c e s s e R a l o u S o u t z o . é p o u s e d e P i e r r e P a p a r r i g o p o u l o . e t d o n c
ie ses d e u x c o r r e s p o n d a n t e s d u n o m « d ' h a b i t a n t e s d e la m a i s o n îelle-fille d e T a rs ie . D e rriè re elle, u n e d a m e âgée, m al m ise, q u e lq u e
a u n e r - r o s e ». O n r e t r o u v e s u r c e t t e p h o t o g r a p h i e l e s d e m o i s e l l e s Drag< > arente p a u v r e p e u t-ê tre . In sta llé d e v a n t u n je u d 'é c h e c s , D im itri P a p a r ­
mi et un l a u r i e r - r o s e , a u m i l i e u d ' u n e n o m b r e u s e c o m p a g n i e r é u n i e d; i g o p o u l o , le p o è t e , d e s t i n é à m o u r i r e m p o r t é p a r la t u b e r c u l o s e e n 1 8 7 3 .
une c o u r s a n s a g r é m e n t . O u t r e l ' i n t é r ê t q u ' e l l e p r é s e n t e e n t a n t q u e do» :t u n j e u n e h o m m e , s a n s n o m lu i a u s s i , p e u t - ê t r e u n S o u t z o . D e b o u t à
ent i c o n o g r a p h i q u e , c e t t e p h o t o a u l a u r i e r - r o s e e s t c e r t a i n e m e n t l ' i 'a r riè re -p la n , H é lè n e D r a g o u m i, l'u n e des « A t h é n i e n n e s » d es L ettres de
j o b i n e a u , m a r i é e p l u s t a r d à P a n d é l y G e o r g a n d à ; e n s u i t e sa s œ u r . M a r i e
. es p r e m i è r e s r é a l i s é e s à A t h è n e s p a r u n p r o f e s s i o n n e l . L e s o i n a '
é u e son d i s p o s é s le s p e r s o n n a g e s , la r e c h e r c h e d e s t o i l e t t e s « d e visite D ra g o u m i, f u tu r e é p o u s e d e S t é p h a n e G e o r g a n d à . et le u r frère E m m a n u e l
r o u \ c n t le c a r a c t è r e q u e l q u e p e u e x c e p t i o n n e l d e c e t t e r é u n i o n . Il c D ragoum i.
S u i t , d e b o u t s o u s le l a u r i e r - r o s e , u n e j e u n e fille d e p e t i t e t a i l l e , n o n
son a u .m o ‘n s a u t a n t d ’e x e m p l a i r e s d e c e t t e p h o t o q u ' i l y a v a i t d e p
d e n t i f i é e s u r la p h o t o g r a p h i e , m a i s d o n t la r e s s e m b l a n c e d e t r a i t s e t d e
ti nes P reser,le s d e v a n t l ’o b j e c t i f . U n e s e u l e c o p i e a s u r v é c u a u x d e s t r i
o i l e t t e e s t f r a p p a n t e si o n les c o m p a r e à c e l l e s d e la j e u n e fille a s s i s e e n
d ’H r U l 5 m P s e t a la n é g l i g e n c e d e s f a m i l l e s , la c o p i e e n p o s s e s s i
a c e d ’e l l e , u n e c a n n e p o s é e e n d i a g o n a l e s u r s e s g e n o u x , q u i est R o x a n e
e u M ’ a·6 D r a 6 ° u m i . n é e e n 1 8 4 5 . L e fils d e c e l l e - c i , A c h i l l e G e o r g a m d a v r o m ic h a li, n é e en 1848. m a r ié e à P aris en 1868 à T h ra s y v u le M a n o ;
Rr ‘ c e ’ v e r s 1 9 2 0 , d ’i d e n t i f i e r l e s p e r s o n n a g e s r e p r é s e n t é s . Il é c r i v i t
a j e u n e fille d e b o u t e s t s a n s d o u t e A n t o n i a M a v r o m i c h a l i . s œ u r d e
Pour CS n ° ? ? s c e u x Q u ’il a v a i t c o n n u s , e t s ' a d r e s s a à q u e l q u ' u n d a u t o x a n e . e t f u t u r e é p o u s e B o t a s s i . L ’a u t r e j e u n e fille d e b o u t s o u s le l a u r i e r -
fran ..L° m .p l o l e r le s n o m s m a n q u a n t s . U n e m a i n i n c o n n u e é c r i v i t a l o r s , o s e . e n e n s e m b l e q u a d r i l l é , est la t r o i s i è m e s œ u r M a v r o m i c h a l i , S o p h i e .
Deux rt' eS n o m s d e la p r i n c e s s e S o u t z o e t d ’u n e j e u n e t i l l e , P h r o s ilu s t a r d m a r i é e à D i m i t r i A r g y r o p o u l o ,
Dhoin p m e s , s ° n t r e s t é e s d a n s l ’a n o n y m a t . A g é e s d é j à à l ’é p o q u e o u C a m p é d e profil, p o r t e u r d 'u n e b a rb e a I a s s y rie n n e , M ic h e l P a p a r n -
auVii* U Px e c u t é e , l e u r e x i s t e n c e é t a i t o u b l i é e p a r le s e n f a n t s d e s l a m i l o p o u l o . le f u t u r d i p l o m a t e , fils d e la p r i n c e s s e R a l o u ; d e b o u t d e r r i è r e lui
I ,s ^ ‘4 u e n t a i e n t à l ’é p o q u e d u r o i O t h o n . i s œ u r « T a s s o u l a » , m a r i é e R i z o - N e r o u l o . et e n f i n « P h r o s s o » . i n d i q u é e
a e a n i u , ï o g r a P h i e d a t e d ’a v a n t 1 8 6 2 , a n n é e d e la m o r t d e l ' a ï e u l e a s s a r u n s i g n e d ' i n t e r r o g a t i o n , p e u t - ê t r e E u p h r o s y n e . fille d u b e y z a d é J e a n
‘dtntii'i-.e ’ a r s i e P a p a r r i g o p o u l o . A c e t t e d a t e , p l u s i e u r s d e s j e u n e s lil o u i / . o e t d e la p r i n c e s s e H é l è n e S o u t z o . s œ u r d e R a l o u . e t m a r i é e e l l e -
rent ni,CeS.t a n l S0Us *c u r n o m d e n a i s s a n c e q u e s o u s c e l u i q u e l l e s p o r l è m e p a r la s u i t e à s o n c o u s i n g e r m a i n D é m è t r e S o u t z o .
s ^ r d , m a rié e s , n 'a v a ie n t p a s e n c o r e p ris m a r i , s in o n I o n im agi
2^2
d u k a g j i n
Grande famille de l'Albanie féodale. Selon des légendes f
gées au temps de la Renaissance, elle aurait vécu à Troie dans i
temps mythologiques, puis, prenant part aux Croisades scr
venue de France dans les pays albanais. Sa généalogie, publiée n"
Hopf, est toujours restée incomplète, bien que, par l'important
de leurs possessions et de leur rôle historique, les membres d
cette famille eussent été très connus de leurs contemporains pf,
sessionnés dans plusieurs régions de l'Albanie, vassaux du sultan
au xiv* siècle, puis à nouveau autonomes, ils négocièrent leUr
alliance au temps des guerres menées par Skandcrbeg contre
Venise : passant tantôt dans un camp, tantôt dans l'autre. i|s
arrondirent considérablement leurs domaines, mais inaugurèrent
la politique des dissensions féodales qui allaient se révéler
funestes pour l’avenir de leur pays et ouvrir la voie à la domina­
tion ottomane. Il ne fallut rien moins que l'intervention du pape
en 1455, pour les décider à abandonner l'alliance turque contre
Skanderbeg.
Les vastes territoires sur lesquels s'étendait leur autorité
étaient gouvernés par l'ancien droit coutumier albanais, codifié
par Lekh - en albanais Lekhc - Dukagjin, seigneur qui avait tenté
de modérer l'usage immémorial de la vendetta dans la justice
exercée par ses sujets. Il était le vassal de Venise, mais profita des
circonstances pour s'approprier la citadelle vénitienne de Dagno.
qu'il était chargé de défendre contre les Turcs, puis s'allia aux
Turcs pour conquérir à son profit la citadelle vénitienne de Sati.
Venise et Skanderbeg le combattirent, le pape Pie II l’excom­
munia en 1459. En 1463. il opéra un nouveau retournement d’al­
liances sur les instances de Venise, et s’allia avec Skanderbeg
contre l'armée ottomane.
Après la mort de Skanderbeg, les frères Dukagjin se querel­
lèrent, s'alliant alternativement les uns avec les Turcs, les autres
avec Venise, cherchant même refuge en Italie après la conquête de
Skutari par les Ottomans en 1479. Certains d'entre eux revinrent
en Albanie par la suite, en sorte qu'à partir du xvi* siècle les des­
Ion D ra g o u m i (1 8 7 8 -1 9 2 0 ). cendants de cette famille connurent des destinés très différentes.
Les uns, restés dans leur ancienne patrie et convertis à l'Islam,
occupèrent de hautes dignités à Istanbul, tels : Dukagjinzadé Meh-
med pacha, grand vizir des sultans Sélim 1 et Soliman le Magnifi­
9) Philippe, né Athènes 12.1 1890. t id. 2 I 1980, dé­ que ; Dukagjinzadé Osman efendi, homme de science et kadi
puté de Florina, ministre d'État 1932-1934 ; Gouverneur- d'Istanbul. Sans parler des poètes de langue turque donnés par
général de la Macédoine ; délégué de la Grèce à la Confé­ cette branche mahométane de leur lignage.
rence de la Paix de Paris 1946 ; Président de la Société de A Rome au contraire, ceux des Dukakjin réfugiés sous la
Philologie Grecque et de la Société Hellénique de Géo­ protection du Saint Siège, Alexis et Stéphane, bénéficièrent de
graphie. ©ο Athènes 20 IV 1931 Hélène, fille de Jean bulles pontificales émises par Paul III en 1545 et par Jules II en
Valaoriti et de Zoé Mourousi, dont : 1551, leur concédant le titre d'écuyer d’honneur du pape, avec
a) Zoé. oo Jean Mazaraki-Ainian, officier dans l'ar­ tous les privilèges, exemptions, immunités et prérogatives annexés
mée hellénique. à cette dignité.
b) Marco, né 18 XII 1934, musicologue, oo Alexan­
dra Christo, dont : Bibliographie : jM
1. Philippe, né 1958. A th an ase G e g a j, L'Albanie ei l'invasion turque au .vr* siècle. P a r i s 1937.
2. Hélène, née 1961. p p . 12-16.

3. Danaé, née 1963. Ivan B o zic, O Dukadjinima. Z b o m i k F i l o z o f . F a k u l t e t e B e l g r a d a . 8, 1964.

4. Natalie, née 1970. Dukagjin


pp. 3 8 5 - 4 2 7 ; a r tic le H. par K a l e s h i d a n s B i o g r a p h i s c h e s Lexi-
kon S ü d o steu ro p as I,
p. 4 4 4 - 4 4 6 . S
10) Alexandre, né Athènes 16 XI 1891, t ... IX 1977, M a r i o Brunetti Documenti sullo Scanderbeg. i Dukagini e gli Angelo
élève à l’Ecole Impériale des Cadets de Pétersbourg, géné­ Comneno, A rc h iv io V e n e to , 57, 1955, pp. 156-158.
ral dans l'armée grecque, oo Sofia Dulgeroff, née Odessa
1895, t Athènes 1964, dont :
a) Stéphane, né 1918, ingénieur, oo Sémiramis Pila-
rino, dont :
1. Hélène.
2. Sonia.
3. Alexandre.
b) Ion, né 1921, avocat, oo Théodora Vlastô.
c) Elisabeth, oo I. Lambros, ingénieur.
, Φ Hélène, oo Ronald Hampe, archéologue.
gandà6’ 1843, + Alhènes 13 V 1894’ 00 Stéphane Geor-
D) Marie, née 23 V 1846, t Athènes 1941.

Monnaie
B ibliographie : représentant
E n c y c lo p é d ie de V ovolinis. l'empereur
C o m m u n i c a t i o n s d e M n,c L is a L a m b r o s , n é e D r a g o u m i . M ichel
Dukas.
293
du k a s δούκας 0 .Cnt U L'mpératricc. En vertu de ce serment. Eudoxie cnvisa-
, n„m porté Par ccttc dynastie impériale était de tous temps g au avec horreur la mort éventuelle de son mari, déclarait pre-
U îvindu parmi les familles grecques. On le trouve mention- crcr mourir a sa place, et promettait de nc pas se remarier. Le
*sse' , sjècle à propos de commandants militaires et de ex e de ce serment, invoquant, sous peine de l’anathème divine,
nC ^ tienil lires de l'administration civile de l’empire byzantin. autorité de la Sainte-Trinité, de la Vierge, des saints et des mar-
h3ut> · Mineure qu’en Italie méridionale, mais aussi pour >rs de I église chrétienne, a été conservé. Néanmoins, peu de
tant en cns j u peuple. emps apres la mort de Constantin Dukas, l’impératrice veuve,
Knastie impériale des Dukas atteignit les honneurs de la munie d une autorisation du patriarche qui invoquait la raison
U Hstocratie au début du XI· siècle, et sa généalogie docu- ttat, épousait l’ex-duc de Sardique, Romain Diogène, qu’elle
ha«tc ' nc ‘ut être reculée au-delà de cette date. Aussi faut-il nomma stratélate et magistros, avant que ce dernier nc prit les
mentcc " inventions courtisanes les affirmations du chroni- renés du pouvoir en qualité d’empereur. Les Dukas furent écartés
teiiir p o u * ^ Qn leque| l'ancêtre des Dukas aurait clé un du gouvernement, mais Romain Diogène, à la tète des troupes
Queu.r 7, l'empereur Saint Constantin le Grand, qui l’aurait byzantines, fut écrase par les Arabes lors de la célèbre bataille de
c0USlP Pu\ » de Constantinople, d’où la forme hellénisée du Mantzikiert (1071). La Garde varégue proclama alors la déposi-
noninli Γ famille était peut-être originaire de Paphlagonie. Scs l«on ^ Eudoxie, qui fut reléguée dans un couvent. Lejeune Michel
non1 ü s’étendaient sur les rives du Méandre, prés de Nicomc-
Dukas. fils de l’empereur Constantin, monta sur le trône, et
gouverna à l’aide de son oncle le césar Jean, et des fils de celui-ci.
‘1θΠΊι11 nied du Mont Sophon. ainsi qu’en Macédoine. Romain Diogène fut déclaré usurpateur et condamné à être
d,e· p 1 0 5 9 . Constantin Dukas. proedre (général) des troupes aveuglé. Envoyé avec Nicéphore Botaniate, autre général illustre,
. Mineure, se_ atrouva
·#%
élevé r%r^\% f 1 \ λ r>t 1 λ I 1λ m λ η · A 1» ----------------
providentiellement à la pourpre
λ

contre les troupes normandes de Roussel de Bailleul, Romain


d A-R ,, par ancien compagnon d’armes, l’empereur *Isaac Diogène fut fait prisonnier par ce dernier, qui jugea cependant
itnper1 . a%ajt d’abdiquer pour revêtir la bure imona- plus opportun de s’en faire un allié pour conquérir Byzance. Ro­
*7' Sm règne nc fut ni très important, ni particulièrement heu- main Diogène fut proclamé empereur et se dirigea sur Constanti­
Empereur sans talents, il dut faire face aux premiers déta- nople. lorsque les Turcs, intervenant à leur tour, firent prisonnier
turcs parus en Anatolie, se résigna à la conquête du l’usurpateur et le chef normand.
mvaume d’Arménie par les Seldjouks. à celle de Belgrade par les Michel Dukas ne put garder longtemps le trône, puisqu'il fut
u - ïk et perdit l’essentiel des possessions byzantines en Italie renversé par la révolte de Nicéphore Botaniate, qui l'enferma
'ridionàle II avait épousé une nièce du patriarche Michel Céru- dans un couvent et épousa sa femme. La révolte des Comnène.
j11? Eudoxie. A\ant de mourir, il chercha à assurer la continuité dirigée par Alexis, époux d'une petite-fille de Jean Dukas. ramena
!rune dvnastie dont il se considérait le fondateur, fit jurer aux ensuite sur le trône l'ancienne dynastie. Malgré la courte durée
dienuaires de l’empire qu’ils n’accepteraient pas d’autres empe­ de leur règne, les Dukas laissèrent un souvenir que leurs descen­
reurs que ses fils - mineurs à lepoque - et fit également prêter dants ne voulurent pas laisser s’éteindre. Le nom fut relevé par les

A N D R O N IC
Protospa thore^Stratè g ·
________ I__________
r C O N S T A N T IN JE A N
ni *r*œ e*nvi067
o Mon St N .co es Moiyboton C ésar Mon# 1076
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Emp#e*s* X)S9-*>67
tille deNicetas PEGONITÉS
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Const OAL AS SEN E, stratège S p
+v#r* 1060-1066
Π x E j DO*<£ HAk R £ *B O U T IS S A r e n t# 1067-1066
o R o **o n Dogerve em pereur ^66-X)**1

o g e n
A N D R O N IC C O N S T A N T IN
M IC H E L ANNA anoronic TH EO D O RA ZOE CO N STAN T
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né ver s 1060
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ta n c é e à S.cépnore ♦«.ΧίΟβΙ Protovestiaire .Proto- Protopr oédre
IMS) R#i g #-s# od MARIE eoDOMENiCO
Proclame em p ereur 1079 proèdre .Domestique Protostrator X)73
•en pas fl e de B e c I SILVIO Synadén#
H rro p c *
t Cft û * ra Bcgro*
E p r is #
O# cg# rxy d#Hongnt dog# d# Venise ao ADRIEN COMNÈNE to n s u r é m oine et banni des S c h d e s .
Dom estique d0f«entl071
protosebaste p o r N ice p h o re Botaniate
S fîO R EC 'en t l * à S c e p ro r# 1070-X)64 aoMARlE p rin cesse de
33*7 o it K pW e r / titré protospo- ♦19IV H05
m B Ü t G A R E f r e iig ie u s e X é n ê
^ e - g e . s e apres 1090 thoire

N ( t .ls )

ZOE
ao GEORGES
BOTANIATE

«ANATtftOS
BOTANIATE pan sebaste

K.materos les Kalamanos. les Exazenos. et en general par tous


7 CijphROSYNE K ,T nui avaient une Dukas comme mère ou grand-mere. De la
ANDR O NIC o u tres en fan t» r ANNE ceux dui av ' bres des maisons impenales qui sueee-
W KM «iJUTEROC, rebgteuseA reti
° t>K A TA KA l0N
’ *»·tu * * * ' 0D pr<«c*
·*e»tof\ d» Hongr · dit Mouro Kotahoton leur Les souverains d'Épire. les Comnène. les
♦ ou co θ'bot TtS6
Α^ Τ " enda.è à avo,r imposé le principe de la
i CONSTANTIN é n S o n héréditaire sur le trône impérial de Byzance.
O U * A S Κ Λ LAMA NOS
SAM·*·
ÜT.iil!
MHCÜHV'

L'impcratrice
K udoxie
( P a r i s , Π 1b I .
N ationale.
C ab in et des
M édailles).

Nicéphore III
Botaniate

N i c é p h o r e I I I B o t a n i a t e e t M a r i e c o u r o n n e s p a r le C h r i s t .
(P aris, B ib lio th è q u e N a tio n a le )
Bibliographie :
L a g r a n d e m o n o g r a p h i e d e D e m . J. P o l e m i s , The Doukai from the 9ih to
lhe I2ih century. A contribution to byzantine prosopography, D u m b a r t o n 1. Francesco Dionisio, né vers 1770, oo père de Laura Luisa.
O a k s . 1 9 6 8 . est d é s o r m a i s u n c l a s s i q u e . G . I . T h e o c h a r i d i s , c o m p t e r e n d u t 16 II 1884, oo Paolo Prossalendi, noble de Corfou.
d e l'o u v ra g e d e N ic o l d a n s « E l l i n i k a » , 63 T h e s s a l o n i q u e 1970,
Le serment de /'impératrice Eudoxie. Un
p. 1 3 2 - 1 3 9 . N . O i k o n o m i d e s ,
IL Vittor-Antonio, comte Dusmani-Lefcochilo, oo ... père de:
épisode de l’histoire dynastique de Byzance. R E B 21 ( 1 9 6 3 ) . p . 1 0 1 - 1 2 8 . A) Laura, née 1802, t 1871, oo Marcantonio Cazzaïti, ndC.
B. L e i b , Nicéphore 1IÎ Botaniate (1078-1081) et Marie d’Alanie, A ctes d u B) fille .... née 1804, oo vers 1825 don Lorenzo Mabilli y
vi· C o n g r è s I n t e r n a t i o n a l d ' É t u d e s B y z a n t i n e s , I. P a r i s 1 9 5 0 , p. 1 2 9 - 1 4 0 . Bouligny, consul d’Espagne. a 1
V . L a u r e n t , Arété Doukaïna. la kralaïna. femme du prétendant hongrois C) Antonio, né en 1800, t ..., décoré de l'Ordre de Saint
Boris et mère des Kalamanoï médiatisés. B Z 1 9 7 2 p. 3 5 - 3 9 . G . I . T h e o ­ Michel et Saint George, oo dont: f I
c h a r i d i s , Mihaïl Doukas Glabas Tarchaneiotes. « B u l l e t i n d e la F a c u l t é
de P h ilo so p h ie de T h e s s a lo n iq u e » , 1956.
1) Caterina, oo 1854 Gerasimo Marcoran. né Céphalo-
nie 1826, t Corfou 1911, poète.
2) Gianni, né vers 1830, oo Maria Vassilaki, sœur des
députés corfiotes de ce nom, dont sept enfants :
a) Victor, né 20 VIII ,1861, t 1949, lieutenant g e n e ­
DUSMANI ΔΟΥΣΜΑΝΗΣ ral et chef du Grand État Major de l'Armée Helléni­
que, historien, oo Athènes ... IV 1909 Urania D e n -
Originaires d’Albanie, les Dusmani s’établirent d’abord à drinô, veuve du général Staïko.
Athènes où l’on trouve un membre de la famille primat de cette b) Constantin, né 1863, t 1920, chef de section a la
ville après 1650; ils se réfugièrent ensuite à Gastouni, dans le Banque Nationale de Grèce, oo Edith Drury, écos­
Péloponnèse, alors possession vénitienne, où Giorgio D. reçut du saise.
doge le titre et les insignes de chevalier de Saint Marc, avec le c) Périclés, né 1865, officier de la marine hellénique.
droit de porter la ceinture, le manteau, l'épée, les éperons d'or et d) Dyonissos, né 1866. -
de jouir des privilèges dus au rang de cet ordre (1693). 11 mourut e) Sophocle, né 1868, t 1952, amiral et chet d Etat-
tue par les Turcs en commandant la défense de Corinthe. Le titre Major de la Marine Hellénique, ministre de la Manne
de comte vénitien, concédé en 1701 à ses fils établis à Zante fut 1935, oo 1915 Maria Decossis-Vouro, sœur
confirmé en 1750 par Venise et en 1840 «en toute éternité» par d’Alexandre Vouro, ministre plénipotentiaire.
le Président et les Illustrissimes députés de l’État Uni des Iles 0 Elisa, née 1871, t 1916, oo Eugène P o j a g o , dt
Ioniennes.
Corfou.
En 1779 le Libro d'Oro recevait l’inscription du comte Spyri- g) Marie, née 1874, t 193.. .
dion Dusmani, considéré jusque-là comme noble étranger. Le D'azur à un dextrochère et un senestrochère armes d argi*1
comte était l'epoux de Stella Lefcochilo, (sœur du comte Tomma- issant des Jlanes, aux mains de carnation tenant le ponwieet
so-Antonio Lefcochilo, de Zante, ambassadeur des îles ioniennes à d'une épée d’argent posée en pal. Couronne comtale.
Constantinople et Saint-Pétersbourg), dont il eut deux fils aux­
quels le titre comtal fut confirmé le 25 VI 1840 : Bibliographie. K R R .
é
295

Pusmam Klamburiari Fokas.


FLAM BIRIARI Φ ΛΑΜ Π Ο ΥΡΙΑΡΗ Σ . Emmanuel Focas, ou Phokas, établi à Céphalonie vers
14/5, descendaient, de père en fils, Marco, dont Nicolo, qui fut
Lors de la conquête de la Crète (1669) par les Turcs, les inscrit au Grand Conseil en 1593, dont Alexandre, dont Draco, +
Flambunari se réfugièrent à Zante où ils reçurent le titre de avant 1653, dont Andréas, t vers 1692, dont Alexandre, qui fut le
comte vénitien (25 IX 1775) en récompense des services rendus à pere de Démétrio gouverneur vénitien d’Ithaque en 1687 ; ce der­
la république de Venise, avec donation du monastère d’Anafo- nier fut le père de Giorgio, oo 15 IV 1702 Maria Inglessi, de la
nitria. dont cette famille administrait les biens. Par ailleurs, les branche des Inglessi dite Moscoleo. Leur fils Cosma, dit Cos-
Flamburian exerçaient des droits patrimoniaux sur l'église de metto, + Argostoli 1 XII 1783, fut la souche de la branche des
Saint Spiridion à Zante. Focas-Cosmettatos, fondée par l’un de ses fils, Zuanne, né 1711,
D'argent au lion de gueules couché sur une terrasse de ... (au confirmé dans sa qualité de noble en 1805 par le gouvernement
naturel ?). adextré d un hras au naturel, vêtu de gueules, retroussé des Iles Ioniennes, oo ; I) 30 IV 1768 Giulietta fille d’Eustathio
d’or, mouvant du flanc dextre. tenant une bannière de gueules à la Ghisi et II) 22 VII 1783, Cecilia, fille de Nicolo Inglessi et d’An-
croisette alésée d'argent, la hampe en pal. gelica Christoforo Inglessi. Leur descendance figure sur le tableau
généalogique annexe.
B ib lio g ra p h ie . _ Ecartelé, aux 1 et 4 de gueules à une aigle éployée d’or, sommée
« I n t o m o a lla Y i t a del Dr. Pende conte Flambunan » . Corfou 1854; de la couronne impériale du même, chaque tête nimbée d'argent,
ERR. tenant dans ses serres l’épée de justice et le globe croiseté tous
deux d’argent ; aux 2 et 3 d’azur au dextrochêre d’or armé d'ar­
FO C A PHOKAS ΦΩΚΑΣ gent, accompagné de quatre étoiles à cinq rais posées 2 et 2. -
Couronne à 3fleurons et deux perles.
Importante famille de Céphalonie. affirmait descendre des L'arbre généalogique publié ici-même omet de mentionner les
empereurs byzantins de ce nom qui régnèrent au X* siècle. La cinq filles de Michel G. Fokas, ingénieur en Suisse ;
filiation certaine remonte à la fin du XV* siècle, lorsque l'ancêtre du premier mariage :
semble a\oir été un stradiote récompensé par Venise au moyen de 1) Hélène-Marie, née 21 III 1948, oo Philippe Hausemann.
plusieurs fiefs. Ses très nombreux descendants se divisèrent en 2) Marianne, née le 25 II 1956, oo Stéphanos Skirrou.
plusieurs branches surnommées Andreato, Pavlato, Zannetato, du deuxième mariage :
Zenzerato. Alessandrato, Georgacato. Cosmetato, Teofilato, Li- 3) Isabelle, née 23 XII 1957.
nardato. Supionato. d'après les prénoms de leurs fondateurs. De 4) Amélie, née 12 III 1965.
nos jours, les membres de cette famille portent pour la plupart 5) Aline, née 7 VII 1979.
non le nom de Foca mais celui de leur branche devenu patro­
nyme. Bibliographie. ERR.
Plusieurs représentants de ce lignage furent mêlés à la révolte (Voir Généalogie page suiv.).
organisée par l'amiral russe Orlov en 1768, et se trouvaient parmi
les commandants des trois mille combattants enrôlés par la ΦΡΑΓΓΟΠΟΥΑΟΣ
noblesse ionienne pour faire le siège de Patras. D’autres se signa­ FRANGOPOULO
lèrent comme hétairistes de la première heure, et prirent part aux Selon une tradition assez plausible, les Frangopoulo de Zante
combats de la guerre de l'Indépendance grecque. D'autres enfin, -aient les descendants de l’ancienne et grande lignée des Frango-
médecins ou avocats, occupèrent d'importantes fonctions adminis­ ulo byzantins, qui avaient donné le dernier protosirator de
tratives a Céphalonie pendant l’occupation anglaise. mpirc grec. On les trouve à Zante des 1502. Ils donnèrent un
Cette nombreuse famille, dont l’ouvrage de Rizo-Rangabe evalier de Saint-Marc en 1552, décoré par le Sénat de Venise,
enumere environ sept cents membres répartis au cours des reçurent l’inscription au Livre d Or de Zante en 1572. Une
^eclex entre les différentes branches citées plus haut, est moins tre famille de ce nom établie à Naxos au milieu de la noblesse
abondamment représentée de nos jours. Au début de ce siecle, tholique de cette île, portait au xix* siècle les titres de comte et
°rsquc ^ ,zo Rangabé composait son manuscrit généalogique, il baron*et était propriétaire d’une tour fortifiée.
Ul déjà difficile de repérer un certain nombre de représen- a-ur à l'aigle essorante, le vol à la pointe, sommée de trots etoi-
r®*? de la famille Focas, expatriés au loin ou privés de leur de David d'or, mal-ordonnées (1, 2). ou encore : d azur a un
Ancienne notoriété. \eau. posé de front, largement éployé (au naturel ?), lècu tra-
Lcttc tâche s’est avérée encore p lu s m alaisée de nos jo u rs, ce r\é d'une barre d'argent à trois étoiles rangées a six rais, de
?U1 [J004 oblige â limiter la p ré s e n ta tio n de l’état actu el de la ?· ou encore : d’azur, à la colonne toscane de .... sommee
m le a la seule branche d é n o m m é e F o cas-C 'o sm elato s. qui sub- une aigle à deux têtes, éployée, de ... ?. le tout terrasse de
A d Ü ü f0" <**η* antique p a trie . Plie d e C é p h a lo n ie . et aussi a tople.
cn<rs d en Suisse.
296 '‘X I
A f o c a - cosmettato
I P H O C A S -K O S M ET A T O S !
ZU A N N E Λ" I
n. 1751 Λ I

I CO 3 0 IV 1 7 6 8 G IU U ETTA E u stach i GHISI


I I cx>22 VI11783 C E C IL IA IN G LES SI

SRI RI DION AN D REA COSMETTO


CALOMIRA bapt 2 2 XII 1 7 9 0 bapt 4 II 1 7 9 8 - f 1 VI 1884
b a p t 8 . IV 1 7 8 8
n 2 0 XII 1 7 8 6 Dr en d ro it lU m v d e B olo g n e)
D ép u te a u P a r l e m Io n ien o o 2 4 II 1 8 4 0 R O S A ^ 2 II 1 8 6 0
oo 12 IV 1821
oo 2 8 X 1 8 0 9 Régent de C é p h a lo m e 1834
DIAM A NTINA f d e G iorgio M E T A X A -Z a n e tta to
EU STATHIO CORAFA I oo 13 XI. 1 8 2 0 V I T T O R I A S a v a A N I N O
MASARACHI e t d e M a r g h e r . t a FO C A -A ndreato
♦ 2 8 VI 1 8 2 5
Π o o 12 X 1 8 2 7 A N N E T T A G io rg io C O ID A

II I i t
Γ ANGELICA STAMATA GIOVANNI MARIA PANAGHI AGAMEMNON
ZUANNE GERASSIM O
n 15 X 1 8 4 0 n 19 IX 1 8 4 3 n 7 VII 1 8 4 7 n 3 0 V 1848 n 2 6 11.1849 n A rgostol i 1851
b a p t 13 VI11830 n A r g o s t o l i 9 11.1833.
f id 1893 ♦ 2 2 XI 1 9 2 0 ♦ 1908.

ooDIAMANTINA oo 7 I 1 8 6 2 oo SPIRO oo A M A L I A
S p iridon FOCA co A M A L IA n A r g o s t o l i I0 A N N IS C IM A R A oo A N G EU CA SALAMON n. 4 I 1858 oo ZUANNE
P av lato 1 8 5 6 ♦ td 1943 f d e TRAVLO f. du comte M E T A X A -Fla n .
N icolo D A LLA PO R TA Nicolo
et d e M arina M etax a. PIGNATORRE
* f, et

'N IC O L A S F O C A - A l e s s a n d r o to

n. 1884.

I SPYRIDON ir 1
ANDREA GIORGIO ANNA 1 SPIRID IO N COSMETTO MARINO
n A rg o s to li 1872. n A rgostoli 1875 n A r g o s t o l i 1877 n A rgostoli 1882 n A rgostoli 18 X 1 8 8 2 n 2 2 XI 1 8 8 7 n 1898
+· A t h è n e s 1968 f id 1962 ■V A t h è n e s 1974 •f W ü r z b u r g ♦ 1972 . + 1969
M a ire d 'A rg o sto li Dr m éd O cu liste. (A llem ) 1 9 0 5 . J o u r n a l i s t e H istorien. Ing u g ro n o m e D ip lo m ate
1903-1914. P r o f e s s e u r um vesit I p s e u d o n . " C O S M I N ") (M ontpellier)
oo P A R A S K E V IE
D ép u té de M e m b re , puis
n A rg o sto li 1892 oo FRIEDRICH M e m b r e d u Conseil
C é p h a l o m e 1915-1920 P résid en t d e d e b B a n q u e Nat
♦ A t h è n e s 1932 OTT
oo 8 X 1 8 9 9 MARIA f de Panaghi l ' A c g d q m i e d ’A t h è n e s d e G rèce
A N N A n A r g o s t o l i 1871 oo H E L E N E R Y T E R
BLESSA et
♦ A t h è n e s 1957 f d e
M a n n o G E N T IL L IN I
d ’A n n a A s s a n i
I_________
e t d 'A g a ta C alcani.

1 I0ANNA MARINO
1 1
PETRO S 1 H ELEN E G ER A SSIM O PANAGHI MICHEL
n A rgostoli 1903 n A rgostoli 1905 n A rgostoli 1908 n A rgostoli 1913 n A rgostoli 1915 OSMETATO-BLESSA
-f A th è n e s 1949
n A th èn es 29V 1927 Ingénieur
oo C H A R L E S - M a ire d ‘A rgostoli oo S P Y R I D O N f d e A vocat ®n S u is s e
GEORGE S A U N D E R S 1975 - aoHELLY f de N ico las ZERVOS oo A N T O I N E T T E I oo 19-47 HERTA
♦ A t h è n e s 1964 oo H E L E N E A m ira l.
G eorges M A CCA et d e C h ry sa n th e VAGLIANO M A TIS.
CAM BITSI oo K A T E R I N A
S alam o n . n 1895. n M a rs e ille 1922 Π oo1978 MARIE
PA PA N IC O LA O U .
♦ A t h 1979 ♦ A th è n e s 1978 ANTOINETTE
In sp G ral d e s PID O U X
T rav au x P u b lics

I
SPYRIDON- GEORGES IOANNIS PAVLOS P A R A S K EV IE ANNA AM ALIA ANDREAS
NICOLAS n A t h è n e s 1938 n A t h è n e s 1940 SPYRID O N n A th èn es
n A th èn es
n A th èn es 1937
_ . , , n A th èn es 1947. oo1975 NIKOLAQS oo 1977 ADAMANTIOS 5 XI11966 4 III 1 9 6 8 .
P ro tess a g ré g é SPANOS NICOLAiDI
oo ANNA VENEZI à l'I m p e n a l
Dr e n P h y s iq u e
C o lleg e ( L ondres)
oo K A T E R IN A
œ M A R l A KOMNINO
KORTESSI
I____ I______

MARIA-ANNA H ELEN E P ETR O S STAVROS T


n A th èn es 1968
CAROLINE H ELLY -ELEN I A L E X IS - P E T R O S
n. A t h è n e s 1970 n A t h è n e s 1969 n A t h è n e s 1972 M ARIA n A th èn es 1975 n A th èn es 1976
n L o n d r e s 1976
297
0Λ 1Χ Π ΓΑΛΑΤΗΣ
Qrxpn^ivcs d Asie Mineure. les Galati étaient archontes de M o lli .vi .' L ' Georges Cihica obtenait pour lui-môme le trône de
ceni Mii .ni rc 8n c · é p h é m è re et sans p o rté e p articu lière, allait
. . . . descendants d un Stéphane C». établi dans cette île vers I) v , r ! n iP’)UVrir !ü VO,e dcs h o n ncurs princiers à ses d escen d an ts
\ PjX' t , famille pratiqua surtout le commerce, à une échelle bien iusmiVn wfïX rc8nercnl sur l'une ou l'autre des Principautés
ündie que les Rail, ou les Argent» et serait à peine mentionnée m im n ' '^ rn‘,r9uanf profondément l’histoire du peuple rou-
l'histoire si. en 1814 Nicolas Galalis, jeune «noble d’Itha- réon in|S. rcPrc,st;î1.l^rcnL sinon une dynastie, du moins la famille
rvu
, enthousiasmé a I idée de contribuer a la régénération de la ild e.viin C HUI' cl cP°quc m o d ern e, dirigea le plus longtem ps les
rsSt , * . ^ série d'actes stin é e s de ce peuple. & y
, i paroles imprudents qui se révélèrent lourds de conséquences cnu-iue ? Uni VrM8°irC règna ? dcux rcPrises sur la Valachie, où il
2* fais-mt passer pour parent de C'apodistna, alors ministre des avec8 c ul c ,sans mcrci contre les Cantacuzènc. Il prit part
Affaires Étrangères de Russie, et safïublant du titre de comte A u trich U ?^-?! ü Campagnc diriBée P^ Küprüli contres les
Ί mun à rHétairic tous les Grecs de quelque importance qu'il .ιηη“ (,66*-)«εη un temps où la propagande de Vienne
llncontrait au cours de scs voyages. Il se rendit à Pétersbourg où Ï Ï W aUX populal,ons chrétiennes d'Europe orientale l’appa-
Jf oC|a à Capodistna I existence de la société secrète, en lui niion de «signes celestes» précurseurs de rdTondrement de la
«reposant d'en prendre la présidence. Capodistria, on le sait, fut puissance turque. Grégoire Ghica fit alors savoir à Léopold I qu’il
Levante à cette idée, mais protégea Galati. Celui-ci continua Ci! prêt a mourir «pourvu que triomphent la chrétienté et Sa
ci rctement ses activités, lesquelles, d intermédiaire influent en jes e ILmpcrcur». En 1664. de connivence avec le Grand
intermediaire influent, finir par couvrir les Balkans d'un réseau drogman Panayote Nicousios, il abandonna le champ de bataille
de C©nSpH"3tlOnS. de Leva et alla se réfugier dans le camp autrichien. Les Turcs
I ne fois déclenchée la guerre de libération, les Galati tom- nayant cependant pas été battus, Ghica remonta sur le trône de
bèmnt eux aussi victimes des massacres de Chio, et se réfugièrent alachie grâce à I intervention de Nicousios auprès du sultan et
en 18^2 à Vienne, où ils refirent fortune dans le commerce. Ils maigre I opposition des Cantacuzène. Il obligea ceux-ci à payer
lu re n t "anoblis le 10 111 1875 par l'empereur François Joseph, qui scs propres dettes et jeta leurs partisans en prison (1672). En
leur octrova le titre de chevalier et les armoiries suivantes : novembre 1674 il se mit une nouvelle fois en marche aux côtés de
Tranché, au I" d’or à une demi-aigle éployée de sable, armée et I armée turque partie en guerre contre le roi de Pologne Jean
lampassée de gueules mouvant du tranché: au 2* d’or au coq Sobieski. Il abandonna une fois encore le camp turc après avoir
hanh de sable, crété. lampassé. barbé et armé de gueules ; à la mis au point une embuscade grâce à laquelle il se retrouva « pri­
bande d'azur chargée de cinq étoiles à six rais d’argent brochant sonnier» des Polonais peu avant que ceux-ci ne remportent une
sur le tranché. Deu x cimiers : à dextre un wl contourné d’azur et victoire importante sur les Ottomans devant la forteresse de
sinople posé de profil, chargé d ’une croix alésée d ’argent ; à sénés- Hotin. Le roi de Pologne ne tenant pas les promesses qu'il lui
avait faites, Grégoire Ghica eut le courage de revenir à Constanti­
rre le coq des armes. Deux casques : de trois quarts à quatre gril­ nople, et sut se disculper de telle manière que ce fut le pacha
les. couronnées d’or; celui de dextre contourné. Deux lambre­ commandant l'expédition vaincue qui fut décapité pour haute
quins. à dextre d'argent et d'azur, à sénestre d'or et de sable. trahison. Mais les plaintes des Cantacuzène furent entendues de
Devise Perfer et Obdvra. leur côté par la Porte, qui destitua Grégoire Ghica.
Bibliographie A r g e n t i ; N o t i s B o t z a r i s . Visions balkaniques dans la Son fils Matei épousa la fille d'Alexandre Mavrocordato,
préparation de la révolution grecque !789-1821. G e n è v e 1962. p. 86-87. l'Exaporite, en sorte que les destinées des Ghica allaient désor­
mais être liées à celles du Phanar. Onpeut lire ici-mème,
page 298. l'histoire compliquée des tractations menées par le
grand drogman Alexandre G. et par son frère Grégoire, le
GHICA. GHIKA ΓΚΙΚΑΣ
prince de Moldavie, gagnés par Frédéric II de Prusse et par le roi
Maison pnncière d'ongine albanaise, venue de Constanti­ de Suède afin de pousser à la guerre entre la Turquie et la coali­
nople dans les Principautés Roumaines, dont seuls les débuts de tion austro-russe. Ils s'opposèrent à la conclusion de la paix rus­
on histoire seront éxoqués ici. au temps où ses représentants so-turque tant que leurs propres intérêts de famille n'eurent pas
■taient liés à la politique du Phanar. trouvé leur compte. Alexandre Ghica perdit la vie à ce jeu
L ancêtre. Georges, ou plutôt «Ghica», selon le diminutif (1740), tandis que son frère Grégoire jetait les assises roumaines
libanais de ce prénom, était originaire de Zagoria, en Macédoi­ de la famille en faisant édifier les grands monastères de Pante-
ne(·). Il parlait sans aucun doute, outre l'albanais, le grec et le limon. près de Bucarest, et de Frumoasa, près de Iassy.
oumain. comme tant d'habitants de cette région à population Les descendants de Grégoire devenus phanariotes se signa­
mêlée. L ne tradition rapportée par plusieurs auteurs dignes de foi lèrent par leur politique anti-française et par le soin qu'ils
lit qu'il axait été le compagnon de jeunesse de Mohammed kü- mirent à renforcer l'influence grecque auprès des Roumains. Leur
jriili, comme lui d'origine albanaise, mais musulman, lequel, cousin Grégoire, fils du grand drogman Alexandre, qui régna sur
iexenu grand vizir, favorisa ses entreprises commerciales, puis sa la Moldavie dont il avait obtenu le trône grâce aux insistances de
la Russie, fut un administrateur compétent, qui modéra la fisca­
arrière politique. lité imposée par la Porte. Il perdit la vie en 1777, pour s'être
Marié une première fois à une Grecque catholique de Péra, oppose à la réconciliation austro-turque scellée au prix de la ces­
Georges Ghica en eut un fils, Grégoire. Il s’occupa ensuite de sion de la Bukovine moldave aux Habsbourg. Sa tète tut porte en
commerce en Moldavie, où il épousa sur le tard une veuve appa­ trophée au sultan, qui l'exposa trois jours durant devant le Sérail.
rentée a plusieurs boyards. On le retrouve après 1638 dans 1en­ Après cette date, l'histoire des Ghica est liee uniquement a
tourage du voïvode de Moldavie Basile le Loup, l'ancien mar­ celle des Principautés Roumaines, au point que la révolution
chand macédonien devenu prince vassal du sultan. Ce voivode lui erecaue les retrouva dans le camp roumain. C est par conséquent
donna la dignité de grand vomie de Basse Moldavie, puis celle de en tant que princes «nationaux» que trois autres membres de
hapukihaïa (représentant diplomatique) auprès de la Sublime cette famille allaient régner sur les Roumains entre 1821 et 1857.
^orte (1653). C'est dans cette dernière fonction qu il lia partie
dvec le grand vizir Küprüli. son ancien ami de jeunesse. Lorsque S » (princesse Massalski née Ghica). GU Albanesi m R u » .
le successeur de Basile le Loup sur le trône de Moldavie, Gheor- Florence 1873· Von S t r a m b e r g , article «Ghica». dans Ersih und Gru-
Stefan Ceaur, maria sa nièce Marie Sturdza à Grégoire Ghica, h« "/te-meini EncvklopàdU
·<
kr Letpztg
Y?iV aa? I XVI p 108-317; Ion Tanoviceanu, Suirea pu iron a
le fils du Kapukéhaya, il ne faisait que renforcer le mouvement nrùnidu Hlm ■« (L'acwssion au trône du premier Ghica). Arh.va de las, II.
unissant la nouvelle classe des dignitaires « grecs » à I aristocratie m on1801 b 79-91. et. du même. R
fernenne des boyards roumains. 1 890-1w \. P· 354-360 ; A.D. X e n o p o l , Soarta lui Gngore Ghica
*r cm le grand ban Mkhcl < aeUMOUXèM qui. dan* *c* noie· ca. i d e m · r.h ic id Isto ria R o m à n i l o r d in D a c i a f r a i a n à , IX , las-
■J»*er* 17V) indique \λ localité Zagoria. M.ucdoiiu lulUid o
g * de* Mue, ,S tiruealugm ( an,a............... Il ,> 392). D.O* CO> ^
umunrn, le philologue auimhicn (iuMj * Wi-HîANDβΠιιηκ qui lat .(
B 1* ' ■' y ’ · ■■ ’ *■' II· . ■.1 · · I..UM1.IIIU mai» q w rinÎlucniA· du I I K g
j^ V * * * 1 *u**ge du grec dans le» famille* mum-nne* 1ι· 11 1 imj
E * * lA
« » b S d e -U , , .................. ,.u . n 1744» 1741 tenait du l,24Voir2aussi la b ib lio g rap h ie relative au grand Drogman Alexandre
,, "^^nadrc *'hna lui même l'affirmation *elon laquelle l l s M' , kl IKic
U " * *·**'■<* 4 i> Phan*. < C*. au MX M c que la pnnccmc M " » * 1· ne* Ghica page 298.
«uudiudan* «C* UUVI4W 1a *cr*«··» de I origine albanatoe d· «a»eneatrea
298
Malgré la paix quelle venait de conclure avec le Sultan l, »
suivant l’cnccrcIcmcnt de la Turquie, conclut un traité «j’aÎh*
poursuis
la Perse. L’ambassade française en procurer ι *
je
IL communiqua ”a .............
la Porte, .. »puis poussa
» les -I ”ures
’ ■ a wconclure
iiçiu rc 91 -· ^
T O I ΤΩ Ν Β Υ Ζ Α Ν Τ ΙΩ Ν . Γ Π Ν Ο Υ Ι ΤΗ Λ Α Μ Π Ρ Ο Ν · I I Κ Λ Ι I V - I - avec la Suède un traite secret dirige contre la tsanne. Alcxandr r v,tt
communiqua une copie de l’acte aux Russes, en les priant de fa ir/ Cj^
B E I A i» . , Villeneuve qu’ils se l’étaient procurée par leur agent de SiocÎ kI**
ΕΝ Ε Τ Ε Ι Α ι Τ Λ Ζ ’ ΙΑ Ν Ο Υ Α Ρ ΙΟ Υ Κ Β
L’ambassadeur russc - par l’entremise de Ghica - offrit 400 bouol?°lm
« et même tout ce qu’il voudrait ». au rcïs efendi, afin que la Porte d^
-C. eii «prés sa mort l'illustre domn.trt, la noble Smaragda. Hile du pieux Prince de toute fiat pas le traité avec la Suède Le rcïs efendi. apres s’être consulté ratl’
Grtgoirc. premier p.rm, ceux de Byr.nee. u ni par la de «m marquis de Villeneuve, répondit « q u ’il aimait l’argent autant
lignage que pour sa piété-. qu’un autre, mais qu’il faut garder les bienséances». Le traite a Pü'
Suède fut ratifié le 20 juillet 1740, échec d ’autant plus considérable^ **
Dalle funéraire élevée à la mémoire de la domniwa Smaragda Gh.ca. dans l égl.se la tsarine que la Porte ne reconnaissait toujours pas son litre impérial P°Ur
Métropole de lassy. Inscription publiée par Dossios. -lnscr.pt.. grecesti- p. Entre temps, une nouvelle révolution de sérail, en juin I 74o
amenéné un nouveau grand vizir à la tête des affaires ottomanes Èlh ^
Ahmed pacha était un ennemi personnel d ’Alexandre Ghica qu’il déncS
au sultan comme ayant trahi les intérêts ottomans lors de la rédaction^
l’acte du traité de Belgrade. Or. on l’a vu. ce traité avait avantagé I
Turquie, mais la diplomatie autrichienne persistait à contester la délim *
lion d’une bande de territoire dans les environs d’Orsova. Le grand yj?*
décidé d ’en finir et de s’accommoder avec l’Autriche sur ce point mine"
obtint du sultan la disgrâce du rcïs efendi et l’emprisonnement de Ghica
en les accusant d’avoir « embrouillé » les relations avec l’Autriche L’on
découvrit que le grand drogman. au lieu de présenter au grand vizir la tra
duction en turc de la version latine, rédigée par les Autrichiens, avait pré.
Le portrait du Grand Drogman Alexandre Ghica figure p. 236 de ce senté la traduction d ’un acte rédigé en italien par l’entourage du marquis
volume au milieu d'autres personnages mêlés aux affaires de la Question de Villeneuve. La version italienne contenait une clause territoriale
d'Orient Plusieurs d'entr'eux étaient destinés à mourir de mort violente. absente de l’onginal latin, et pour cause, car elle désavantageait encore
En effet, dés 1730. les défaites turques au cours de la guerre contre la plus le tracé frontalier attribué à l’Autriche. Malgré l’avantage supple-
Perse, suivies d une disette, déclenchèrent à Istanbul une émeute dirigée mcntairc procuré à la Porte par la coopération de Ghica avec le « média­
par les levendis formant les équipages de la flotte. Des unités de janis­ teu r» français, le sultan décida d ’y voir le fruit d’une incorrection. Le
saires. des dignitaires religieux hostiles aux idées réformatrices du grand sultan et son vizir en voulaient surtout à la fortune du grand drogman
vizir vinrent grossir les rangs des mécontents. L'on découvrit chez celui-ci mais Ghica. ne se considérant aucunement coupable, ne fit aucune proptv
plusieurs caisses pleines de bijoux, de tapis, de pelisses d honneur et mille sition de paiement. Le grand vizir perdit patience. Le 21 février. Ghica fut
bourses de ducats, le tout enfoui sous un colombier. sorti de prison pour être conduit devant le sultan. Traité de «giaour mé­
Sommé de châtier le grand vizir pour avoir amassé des richesses illici­ créant. traître à l’empire ». on lui annonça sa condamnation à mort lorv
tes. le sultan céda aux exigences des insurgés et fit étrangler Ibrahim qu’il fut arrivé devant le Sérail. Décapité sur place, au moyen des trois
Damad. ainsi que l'ancien amiral de la flotte Mustala pacha et le kihaya coups traditionnels (voir page 85) en présence du sultan dissimulé demere
bey Mehmed pacha. Leur cadavres, chargés sur un tombereau, furent une fenêtre, son corps resta exposé pendant trois jours aux quolibets de
envoyés aux rebelles en signe de la bonne volonté impériale. Mais un la populace, dans la position infamante réservée par la loi musulmane
nouvel ultimatum de ces derniers amena la déposition du sultan et son aux chrétiens décapités. Sa fortune fut confisquée. Le sultan s’appropna
remplacement par fun de ses cousins. Mahmoud. deux millions et demi de ducats d ’or et donna la maison Ghica. au Sta-
Onze ans plus tard, le grand drogman Alexandre Ghica périt dans des vrodromion. avec tout ce qu’elle contenait, à l’ambassadeur de Suède. La
conditions tout aussi absurdes, qui illustrent bien l’atmosphère d’arbi­ veuve du grand drogman. dépouillée de tout, alla chercher refuge, avec ses
traire. de violences et de cupidité prévalant dans les principes de gouver­ enfants en bas âge. auprès de la mère du décapité. Les Phanariotes se coti­
nement de la puissance ottomane. sèrent. et réunirent 1 500 piastres, dont 300 furent utilisés pour le rachat
En 1735. l'impératrice Anne de Russie, à laquelle la Porte, comme à du cadavre, lequel, sinon, après le troisième jour, aurait été porté à dos
tous les tsars, n'avait toujours pas reconnu le titre impérial, attaquait la d’âne et jeté dans le Bosphore. Le patriarche le fit ensevelir dans l’eglise
Turquie. L'empereur Charles VI de Habsbourg, tenu d’assister la Russie de Sainte Paraskévie d ’Hasskeuy, ce qui provoqua la colère des ulémas. La
était préoccupé bien plus de faire reconnaître les droits de sa fille Marie- foule alla piller la garde-robe du patriarche, dont les vêtements de cérémo­
Thérèse à la succession, et donc d’amener les puissances à reconnaître la nie et la mitre ornée de pierreries furent donnés aux pitres du Sérail.
Pragmatique Sanction, que d’aider la Russie dans ses plans d’extension Enfin, le grand vizir poussa le raffinement de la vengeance j u s q u ’à
vers les Balkans. Néanmoins l’Autnche attaqua à son tour la Turquie en adresser une lettre de condoléances à Grégoire Ghica. pnnee de Moldavie,
1737, mais essuya une série de défaites, et se vit contrainte, en 1739, de frère du drogman défunt, avant de lui faire parvenir la lettre d e destitution
négocier la paix de Belgrade, en vertu de laquelle elle renonçait à tous les dont on peut lire le texte page 299. Peu après, le marquis de Villeneuve
avantages territoriaux acquis en 1718 à la paix de Passarovitz : l’OIténie. quittait la capitale ottom ane em portant, pour pnx de sa médiation, quel­
la Serbie. Belgrade et la forteresse d’Orsova sur le Danube étaient resti­ ques pelisses d ’honneur, plusieurs chevaux richement caparaçonnés offerts
tuées au sultan. Négociée, du côté de la Porte, par le grand vizir Aïvaz par le sultan, et les dons de l’ambassadeur russe, composés d’une pelisse
Mehmed pacha et le grand drogman Alexandre Ghica. et, du côté autri­ de zibeline, d ’une de renard noir, d ’une de renard rouge, d’un grand n o m ­
chien par le général Wallis et le comte Neiperg, la paix de Belgrade avait bre de peaux de zibeline et d ’hermine, de 4 0 livres de rhubarbe, d e 80 li­
été conclue grâce à la médiation de l’ambassadeur français, le marquis de vres de thé, et de 12 pièces d ’étoffe de cachemire.
Villeneuve. Celui-ci. fidèle aux traditions de la diplomatie des rois de Quant au traité de Belgrade, la Turquie et l’Autriche e n l u r e n t telle­
France, avait favorisé les intérêts turcs au détriment de ceux des Habs­ ment satisfaites - après que Marie-Thérèse eut obtenu la r e c o n n a i s s a n c e
bourg. Charles VI. mécontent des dures conditions auxquelles l’Autriche de ses titres par le sultan - q u ’elles décidèrent en 1747 de le t r a n s f o r m e r
avait dû souscrire, communiqua à toutes les puissances ainsi qu a la diète en traité perpétuel. Le grand vizir reçut à cette occasion, e n récompense
impériale un rescrit blâmant la conduite de ses deux plénipotentiaires et d ’avoir levé les dernières difficultés qu’il avait lui-même suggérées, la
jeta ceux-ci en prison.
somme de 3 000 ducats.
Le désir de l’empereur de faire reconnaître la Pragmatique Sanctio
par les puissances le poussa néanmoins à obtenir de la Porte, par l’entre Bibliographie: E
mise de son ambasssadeur le comte Uhlefedt, la ratification au plus vite d J. von Hammer . Histoire de l'Empire Ottoman. Paris 1835-1843, λ
ce traité désastreux. p. 61. XV p. 35, 90, 133; abbé Marc-Antoine Laugier. Histoire 4es
. *C Çraild ,v*z‘r reçut*d d’Uhlefeldt une bague de grand prix e négociations pour la paix conclue à Belgrade le 18 septembre I 39 tHl,
500 ducats. Le kislar aga, vieux partisan de l'Autriche, ainsi que le pre l'Empereur, la Russie, la Porte Ottomane, par la médiation et sous
mier imam - qui se chargea de gagner le rcïs efendi aux intérêts autri garantie de la France, 2 vol. 1768; Albert Vandal, Lne ambassa
chiens - reçurent de leur côté de grosses sommes de l’internoncc autri française en Orient sous Louis AI. La mission du marquis de *1
chien Si les dignitaires ottomans s’étaient vendus à l’Autriche, l’ambassa 1728-1741, Paris 1887 ; Gerhard Fritsch, Pasehas und Pest. Gesandsi u
deur français marchandait scs propres faveurs aux puissances. Dés so am Bosporus (Boischalier Gudenus berichtet), Graz I960. , y
aU CamP dC Bclgr?,de· avant la négociation de la paix, le rnarqui s.a. : Molla und Diplomat, der Berieht des Ebu Selnl \union r.
vaeur'T
en valeur d,U" “et"f5
de -5 000 piastres la*"* russc rolTre
promesse d'unprésents,
d’autres billcl au«légère
poricu liber die bsterreich-osmanisehe Grenzziehung nach dem Belgrade> rmn
1740-1741, trad. et introd. par Erich P rokosch, Graz 1967.
marques de reconnaissance de la Czarine. pour les soins qu’il devait pren Croniea (Hiieulestilor 1695-1754. texte grec et trad. roumaine, édité
f'ÎLnlcours de la négociation ». Le marquis reçut peu après le portrait d Nestor C amariano et Ariadna C amariano-O oran . Bucarest |9 6 .\
trTff v Ur Charlt\ V1ennc*!1de diamants ; la marquise reçut, de la pai Les peintures » turques » de Jean-Baptiste \ anmour If» ** . *
de la Czarine, une bague sertie d’émeraudes. Enfin, le 31 V 1740 après I conservées au Rijksmuseum d'Amsterdam. Catalogue do
Vil,en'uv' ^ ■·»"*" Æ organisée à Ankara et Istanbul 1978. Préface et introd. de S.H. u
Amsterdam 1978,
. tnrliiiics mois après avoir fait décapiter Alexandre r u 299
, , Ώ · I» Porte, le grand virir Elhadji Ahmed w ch a M i S ; erand
>I' !' ,'tkC en obtenant du sultan M ahmud la destitution' ,' .cvait sa
dépêcha l ’u n dc^o? Π L qUC N a p o l c o n a v a ' t o c c u p é V e n i s e , il l u i
a‘ 'Ίνι
S ntnt'Tparfaitement
' * Mold,Vie· u « · ded>
les formules ,' nrman
* In
la *_·d Sottomnn^
chancellerië tio n *°IwUl
o u’fcn
l0U re consul de F rance à T r iljt d dCC U n e lettre quc c e l u '- ci rem it au
f|CpSnnex d'Soges perfide, « représente un véritable a ^ S la m o r t : r« rait rattention de 3Γ CfUe leUre’ le bey du Ma*ne atti‘
G r è c e et se tr o u v a it eS p r o j e t s d i n d é p e n d a n c e d e la
Élu parmi lesprimes chrétiens.Voda. ancien c h a r g e a les d e u x f r è r e p 3 .o n g i n e d e la m i s s i o n d o n t N a p o l é o n

J, Moldavie, par ce haut signeimpenal, je ponet e r s uàr la la s i t u a t i o n G r e c s d e C o r s e < a f i n d ’e n q u ê -


atnee ce φ" suit. ta amille au urur pur a servi Mon grand B o n ap arte en tra th n C | rCCS S O u r n \s a , a d o m i n a t i o n d u s u l t a n ,
empire avec une fidélité jamais det chacun
d ’a c cd'entre
u eillir de n J " r CS VU es d u b e * &r e c q u i p ro p o sa it
é c r i v i t : « Je me n S
Jmhres s'est montre prêt a faire avancer les affaires de Mon l a f i d é l i t é o u i m Pn a S ?
f r a n ç a , s d a n s les p o r t s d u M a g n e e t lui
c r o 're q u e v o u s tie n d r e z v o tre p a r o le a v e c
c o n n a i s s a n e p r U ° n V 1e n f a u * S p a r t i a t e s » . L e s u l t a n f i n i t p a r a v o i r
1 8 0 3 C e t c o n f i s o n s 6116? d e D z a J î e t 0 ' b e y G r ' g o r a k i , le d e s t i t u a e n
p lu s tard 3 s a . t o r ,lu ,n e · D z a n e t o m o u r u t p a u v r e d i x a n s
SCsont plûÎl’S r ..... . - J " ...............v » t u n
et e n n e m i i AV° l r C le r e m p l a c é P a r s « n c o u s i n g e r m a i n
de la soum ission et de la Jidèlile. ce qui est de notoriété publique Il r é v ^ h ™ A n t 0 n i 0 s · C e d e u x i è m e b e y d e la f a m i l l e , q u i
Et toi, marchant sur leurs traces, depuis le jour de ta nais­ d e s H q n c v. o r ë a n 's a te u r , te n ta d e m e ttr e u n te r m e a u x riv alités
sance et jusqu a cette heure tu as été fidèle, et ta conscience a été réu ssi, n n 3UX y,e n d e t l a s q u i d é c h i r a i e n t la p r o v i n c e , m a i s n ’y
pure, lorsque tu as servi Mon grand empire avec prévoyance, assi­ es T ,r^ HP ^ , e l l e T e m · I n i t i é à ' M é t a i r i e , il s e m i t à a t t a q u e r
duité et constance ; lorsque tu es entré dans les rangs des digni­ a d Ïïïï d ï R1w l t l e u r s f o r t i f i c a t i o n s e n L a c o n i e , s ’e m p a r a d e
taires de Mon impérial divan, et que tu tes signalé dans la charge Ha ni 1e d e M o n e m v a s ie et m o u ru t à M istra en 1810, âgé
du drogmanat tant par tes traductions que par la clarté de ton Tl·. 6 ans; D e u x a n s p lu s tard , u n d e ses n e v e u x ,
langage, tu as prouvé ta loi et ta sincérité sur les feuilles ornées eodoro, p ren a it à s o n t o u r la d i g n i t é d e b e y , q u ’il e x e r ç a
des traces de ta plume fidèle. J Vsqru .e n , 1 :» l o r s q u ’il f u t r e m p l a c é p a r P e t r o M a v r o m i c h a l i ,
Et ensuite, lorsqu on a confié à ta capacité les Principautés de c n e t d u c la n riv al - et é tr o ite m e n t a p p a r e n t é - d e s M a v r o m ic h a li.

la Moldavie et de la Hongrovalachie. seigneuries héréditaires de , f a m i ll e c o n t i n u a d e p u i s à f ig u r e r d a n s la v ie p o l i t i q u e d e


la G r è c e , r e p r é s e n t é e n o t a m m e n t p a r D z a n é t a k i G . , p r e m i e r g o u ­
Mon Impériale Personne, ton assiduité, ta compétence et tes bons v e r n e u r d e M o n e m v a s i e a u t e m p s d e l a g u e r r e d e l ’I n d é p e n d a n c e ,
conseils ont été reconnus jusqu 'à aujourd’hui tant par la foule que g é n é ra l, s é n a te u r d u ro y a u m e d e G rè c e , t 1868 âgé de p lu s de 90
par les peu nombreux, c'est-à-dire par la populace et par les a n s ; p a r Io a n n is G ., g én éral, et p a r T h é o d o re G ., a m ira l, a u te u r
boyards, et celà d’autant plus que ces contrées viennent d'avoir d e p u b lic a tio n s relativ es a u d ro it m a ritim e .
connu la guerre et la paix. Mais, outre que tu es digne de foi et
sincère de nature, tu connais aussi la langue et les projets de Mon
grand empire, et possèdes à fond les langues des empires chré­
tiens. ce dont la limpide image de Mon Impériale Personne a pu
brillamment témoigner.. El dorénavant je m ’attends à nouveau à
ce que tu rendes de grands services à Mon grand empire.
Et je veux à présent que tu te mettes en route vers le trône de
Mon puissant empire, vers Stamboul celle protégée de Dieu, et
que lu ι V reposes dans ta demeure, parce qu 'il a fallu donner la
principauté de Moldavie à un autre. Par conséquent, lorsque Mon
illustre ordre te sera parvenu par Abdullah, le chokadar de Mon
grand vizir - que sa gloire augmente - tu devras te mettre en
rouie avec toute ta suite, satisfait et joyeux, et diriger tes pas vers GRIVAS ΓΡΙΒΑΣ
la Sublime Porte de Mon empire ; une fois là. tu t établiras dans
la maison de Stamboul, pour y passer le temps en formant des Grande famille d’armatoles de la Grèce occidentale, origi­
vœux destinés à Mon bonheur et à Ma longue vie. naire du village de Peratia en Acamanie. Des traditions la fai­
Tu te conformeras donc à ce Saint Ordre, et tu reconnaîtras saient remonter à l’ancien lignage médiéval albanais des Bua. En
le signe de Ma Toughra Impériale. l’absence de preuves formelles, limitons-nous à signaler le premier
Écrit dans les premiers jours du mois de Redjep, l'année de ancêtre qui se fit connaître par ses faits d’armes au cours d’une
l’Hégire 1154, ce qui correspond à l’an 1741 du Sauveur, le mois longue vendetta opposant dès 1730 le clan d’Apostolos G. au clan
de septembre. des Hadzikoïanni, armatoles de la région de Xiroméro. En 1752,
les adversaires tentèrent une réconciliation: Christo G., le fils
Finman publié en version grecque et roumaine dans la Cronica Ghicu- d’Apostolos, épousa Moscho Hadzikoïanni, sœur du principal
lesiilor (Chronique des Ghica), ouvrage du xvin* siècle, publié avec notes ennemi de sa famille. Mais en 1769, les deux clans avaient choisi
et commentaires par Nestor C a m a r i a n o et Ariadna C a m a r i a n o - des alliances différentes : Christo G. se rangeait du côte des insur-
C i o r a n . Bucarest. Editura Academiei, 1965, p. 543. gés grecs soutenus par l'amiral russe Orlov et tentait d empocher
l’avance du commandant ottoman Suleïman bey, alors que les
Chadzikoïanni allaient se mettre sous l’obedience d Ali pacha de
Janina. Christo G. et une partie de ses troupes turent massacres
par les Turcs et la famille dut se réfugier a Corfou, puis a Itha-
grigoraki ΓΡΗΓΟΡΑΚΗΣ oue pendant que les Chadzikoïanni essayaient de s emparer de
leurs biens et de leurs commandements d armatoles. Les deux fils
La tradition liée aux origines de ces potentats du Magne vou­ rie Christo G Drako, né 1764. et Giorgo. né 1766. t Missolonghi
>. A 1 Λ · ^

lait les faire descendre de réfugiés venus d’ ?s->6 reprirent la lutte contre le clan adverse, d’abord sous 1arbi­
Par les Turcs au xiv« siècle. Mais le nom ne devint notoire qu trale du^tcha de janina. puis contre celui-ci. En 1803. unterne-
Près de quatre cents ans plus tard, avec Dzaneto G., e u 4 rvacha attira une partie des armatoles des Gnvas dans un
- du Magne par ses pairs en 1784, qui régenta cette tur u e Sa‘7 a n X au v X deP Plaïa près de Xyroméri et les mit à
Province jusqu’en 1803, avec la bravoure et les changements dai- » leur avmr rai, su h tr^ P - s u P P ^ . U n o m a d e s
'egeance propres à l’histoire de cette péninsule du Peloponnese
près qu’à la veille de Pâques 1780 le pacha de Moree eu S T a u x Ï Æ * ^ .e n X e, en turc, élevée sur leur
efPpaler l’exarque du Magne, cousin de Dzaneto, ainsi qu1 P fosse commune par or r P ,e desSus, crut habile de se
sieurs autres chefs religieux et civils, Dzaneto attaqua Jes troupes En her d;A?i de Janinay qui lui avait promis la restitution de
urques retranchées dans la forteresse de Passava, les m sfchTrge de commandant d’armatoles. Attiré dans un ptege par le
repoussa les détachements envoyés en renfort par la p?r ®·.. -j -
,· fu après, allié cette fois des Turcs, il pnt a «lj le pacha, il fut emiMisonnMmai^ - ■ guerres de l’Indépen-
p " des formations de clephtes albanais qui avaier ohtes danc?e? vengèrent d e S & L la mémoire de leur père :
*oponnèse, mais offrit protection à l’un des chefs
et‘s, Androutso, poursuivi par les beys ottomans.
300 b) Constantin, né .... t Athènes 1979, 00 : |) y,
nique Calvocoressi (div.) et II) Marouxta A%ximaL>’
B| S^'ro.^mmandanl'dHa^fortcrcsw dVpa!amkÎ?.Upuis^hcf du s.p.. dont :
bataillon de la Phalange. Missolonghi 24 X 1862. lu n
- Irène, née 1939. 00 Stuart Mac Dowall
C) Théodore, ne Prevesa 1797. T Miœoiong distingua par - Alexis, ne 1945, 00 Carolyn Murphv ^ .
des militaires les plus notoires de · dc Mis- trois fils et une fille. β0β
II. Maria, née vers 1840. demoiselle d’honneur de la

2 æSggg[SÉS S 8
Amélie mi’elle accompagna dans son exil .1 R-.·
ni. Théanô, née 1842. t Athènes 1861, 00 Vlasio Valtmn
né 1825. t 1896. ministre de la Guerre 1879, 1882. (rcmarwi
à Polyxènc AvérofT ncc 1843, t 1874).
temj1compte du rôle d allié peu sûr qui lut le s.cn a d.fftrent^
reprises. Nommé colonel de l’Attique par le rot Othon i Ht a Bibliographie :
nouveau preuve d'insoumission contre I autorité centrale et lut Dimitn C amwoi Roc.ioi; Θεόδωρος Τριψας. Athcnes 1905; P a n t Kos
TOMIHI, ΟΙ Γριβαϊοι χαί 6 ’Αλή Πασάς (Les Gnvas et Ali pacha); St &τ
déporté à Syros en 1836. Elu députe de Vonitza en 1844,J* J®r" τι, Α/ια έχτιμησις δια την έχαναστασιν τσι) Γριβα στά 1854. ètudcv
tit en Égvpte pour échapper au procès de lese-majestc entame parues dans « Epcirotiki Estia », 5 (1956) p. 128-133 et 144-149.
contre lui pour avoir agité l'opinion contre le ro. ; amnistie en
1845. il s'enfuit à nouveau en 1847 et fut a nouveau amnistie
deux ans plus tard. Il joua un rôle important au cours des e'ene-
ments qui amenèrent l'abdication du roi Othon. mais, dépité de
ne pas avoir reçu de ministère dans le gouvernement \ oulgans-
Canaris qui administra la Grèce avant la venue de George I U
fomenta un autre soulèvement à Vonitza. et se dirigea sur Athè­ H A N D JE R Y Χ Α ΤΖΕΡΗ Σ
nes à la tête d'un régiment de 7 500 pallikares. Le gouvernement
aux abois lui proposa le titre de général en chef. « la plus haute Famille pnneière du Phanar, de même souche que les Mou-
dignité qui puisse être accordée par une nation civilisée ». I ne rousi et les Ypsilanti. dont la carrière politique fut faite par le
maladie subite emporta fort à propos ce redoutable meneur patriarche Samuel. Il a été déjà question ici de cette forte person­
d'hommes, lequel, de son mariage avec la veuve de Pano Coloco- nalité. nage 131 : Scarlate H., moine sous le nom de Samuel,
troni Hélène, une fille de la fameuse Bouboulina. laissait un lils : d'abord professeur de philosophie et de mathématiques à la
- Dimitrios. né Nauplie 15 VIII 1829, t Marseille Grande Ecole du Pharnar. puis métropolite de Derkon 1751. retiré
3 IV 1889. général, député de Vonitsa. au Mont Athos, enfin patriarche de Constantinople 1763-1768 et
Dirigeant incontesté de sa région natale. l'Acamanie, il y 1773-1774. tenta de réformer l’Église en mettant fin au système
organisa en 1862 une vaste conspiration destinée à forcer la de simonie introduit par le gouvernement ottoman au sein du
démission des autorités locales, à arrêter le roi lors de sa visite haut clergé, système qui compromettait le caractère de souverai­
projetée à Patras. et ensuite de marcher sur Athènes à la tète d’un neté attaché à la plus haute fonction de l’orthodoxie. Il créa le
bataillon de klephtes et d'armatoles locaux. Il commença à se Synode de douze métropolites siégeant en permanence au Phanar,
saisir des villes d’Acamanie par une série de coups de main, et représentant chacun un nombre défini d’évêques, et renforça le
marcha quand même sur la capitale malgré la nouvelle pouvoir des grandes familles auxquelles il était apparenté en fon­
de l’abdication d’Othon. Après avoir occupé Missolonghi, il dant à leur intention des charges laïques auprès du Patriarcat.
donna libre cours à son ressentiment lorsqu’il apprit ne pas avoir Parallèlement, il crut rendre irréversible la domination grecque
reçu un ministère. sur les autres nationalités orthodoxes en supprimant les patriar­
Il avait perdu un bras dans les combats qui suivirent l’inva­ cats serbe et bulgare. Ses Discours Patriotiques ont été publiés à
sion de TÉpire. encore province ottomane, par les unités d'irrégu­ Athènes en 1948.
liers venues de Grèce en 1854. et combattit lui aussi le gouverne­ C’est grâce à lui que deux membres de sa famille allaient
ment d’Othon avec la même violence que le faisait son père. occuper, pendant peu de temps, et sans éclat aucun, le trône prin­
Déporté à Kythnos. puis emprisonné dans la forteresse de Pala- cier. L’un d’eux. Alexandre, grand Drogman de la Porte, voïvode
midi, il partit à Paris en annonçant qu'il avait honte de porter la hégémone de la Moldavie en 1807 et 1818. montra bien plus de
citoyenneté grecque et qu’il se condamnait lui-même à l'exil per­ goût pour les sciences que pour la politique. Réfugié en 1821 en
pétuel. Revenu précipitamment à Athènes à la nouvelle Russie grâce à l’aide de l’ambassadeur Stroganov. il s’établit à
de l'abdication d'Othon. il prit la succession de son père dans les Odessa, puis â Moscou, où le gouvernement impérial lui fit une
luttes politiques, s’opposa à l'élection au trône du prince Alfred belle pension et publia ses ouvrages de philosophie, dont le plus
de Grande Bretagne et réussit, seul à pouvoir le faire dans tout le important, le Dictionnaire Français-Arabe-Turc fut salué par le
pays, à empêcher le déroulement des opérations de vote en Acar- monde scientifique de l’époque. Son petit-fils Michel Vlangali
nanie. alors que les Grecs avaient, partout ailleurs, élu le prince releva par adoption le nom des Handjéry, puis le titre, afin de
Alfred à une écrasante majorité. Lorsque la candidature du prince contracter un mariage quasi-royal, le seul conclu au xix· siècle
anglais fut remplacée par celle d’un prince danois, qui monta entre une famille phanariote et une maison souveraine occiden­
effectivement sur le trône sous le nom de Georges I, Dimitrios G., tale. Un autre de ses petits-fils, Nicolas (1836-1900), acheta des
toujours maître des voix des électeurs de la monta- propriétés en Prusse, y fit de la politique, se fit élire au Parlement
« ^ tctc d’un important parti d’opposi­ et reçut l’autorisation royale de porter le titre princier
tion parlementaire, surnommé le « parti de la Montagne » et com­ (29 I 1859).
battit l’administration de Voulgaris. Ministre de la marine 1867, La figure la plus curieuse de cette famille reste celle d’Hélène
ministre de la guerre, il avait épousé une sœur du général Staïko. H., veuve très jeune d’un Ghika de Moldavie. Elle vécut très âgée
D) Alexis, dit Gardikiotis Grivas, né vers 1800, t 1855 général sur ses nombreux domaines de Bessarabie qu’elle administra de
se couvrit de gloire aux combats d’Arachova. oo ...... dont : main de maître tout en pratiquant sur une large échelle le prêt à
L Chnsto, né 1838, t 1907, officier de cavalerie, aide-de- intérêt. Redoutable femme d’affaires, toujours en procès avec les
camp du roi Georges I, ministre de la guerre 1903. oo autorités ou avec ses voisins de campagne, très attachée à ce qui
m v T ’ ?fe 85·4’ + 1934’ fi,,e de Constantin Dossios, ancien restait du Phanar, au sein duquel elle s’appliqua à trouver des
ministre des Cultes et de Catherine Mavrocordato. dont : partis pour sa fille unique, puis pour ses petits-enfants. Elle ne
9m 92hne 87w + 1952’ 8énéral· ministre de la guerre montra aucun intérêt pour le mouvement de libération de la
νΐ8-19^0 o° Hypatiâ, nee Constantinople 1877 t Grèce et ne donna pas d’argent aux Hétairistes. Son principal
MaSseJdari.’<tont: StâChe EU8Cn’dl' banquicr' « ' *
ïondé-de-pouvoirs, un banquier grec de Bessarabie, Spiro-Pa\li.
lut plus généreux et avança quelques sommes aux révolution­
a) Théodore, né Constantinople 10 VIII 1905 + naires grecs, mais contre reçu, et avec promesse de restitution « en
I9 5 3 T 9 5 7 ': ΗΊ· !98.2·. ambassadeur à Vie’nne cas de victoire de la cause», sommes assorties d’un pourcentage
lnn.'rn!?57,|d legUî^de ,a Grècc au Commissariat déterminé.
95Γ?965η3 dC IÉnerg,e At°mique à Genève Les inventaires des biens de la princesse Hélène, reflet d un
monde disparu, existent dans les archives roumaines. Ses m a i s o n s
301
Kl RIAK0 S, m archand a Ponte Ypsala près
de Trebizonde

CONSTANTIN
YPSILAN TI
l
fam ille Y psilanti Cam ille Mourous
HANGERLl (fille)
oobassa I AN AK \. bailli de marchands
au Phanar

gheorghi
SAM UEL
« S M iW G D Ï0"’1” 1'1’750'7^ né vers 1700 <4— ··?
+ apr es 1789 Archevêque de Dercon 1731
Patriarche de Constantinople
D IM IT R I SA M U EL
fille +Cple19IV1821 pendu par fille ALEXANDRE
ooiAKOVAKI M étro p o lite
ooIORDAKI n Phanar vers 1768
C O N STA N TIN N IC O LAS
rizo- nerulo les Turcs. Aga en Moldavie d ’ E p h è se n Phanar vers 1760
1783.Comis 1794,1798. LL LA P IT H I ^Moscou 1854 n Phanar v e rs 1762
+ Bue 19 Π 1799
Capukihara 1797 Caim acam UJ
bC
Gd Ban de Craiova 1798 o Egl. St Spiridon
4-Gple 19 IV 1821
pendu sur ordre
de C raio va 1798. Caim acam Gd Drogman de la Flotte tué sur ordre du Sultan·
a Bue 1806 è<
— ottomane 1802 Spatar(Val) Com is(Val.) 1780 '
du S u lta n
Aga (Mold ) 1782

8
ao MARI A ........... m 1806 Voïvode de Moldavie
o 1807; O rie n ta lis te Spatar 1790 Hatman Hatman (Val ) 1793
o 1793 Voïvode de
oo Phanar 1788 Caim acam de C raio va 1799
SMARAGDAI CALIMACHI Valach.e 1797-1799 oo MARIA ΜΑΝ0
ooROXANDRE GHICA

M IC H E L M A R IE
-fC p le 19.IV 1821 ELENA l
n. 1779 + A*M1M&&3
décapité sur ordre -+8uc. 30 V 1871
du Sultan aoPAUL NEGR0P0NTE
oEgl-Tei Colentina aga.
G rand Drogman oo 1803 GREGOIRE n . Chto 1800
de la F lo tte 1808 GHICA (div 1821 ) -fA thenes
1811 Voïvode de Valachie .IV 1862
œ R0XAN D RE 1822-1828
M AVR0C0RDAT0
LUCIE
r NEGROPONTE
TELEM AQUE iancq H ELEN E (S M A R A G D A ) G R E G O IR E CATHERINE
n. vers 1792 n v e r s 1792 n 1795 n 1808 n 1831-J-1875
n vers 1811
+ B e rlin .. Π1850 +· 1521 fC u cu ten i(lasi) 00 + Athènes 17X11870 oo1831 SCARL AT E - »184.9 THEODORE
drogman de 6X1862 D ROSS INOS cons. d 'Etat a GEORGES VLANGALI COUNDOURIOTI
l'am bassade ru sse I oolANCO GHIKA O d e ssa , puis officier capttainerusself de
à C o n stan tin o p le II oo CONSTANTIN en G rèce Mihalaki Kurcibachal
oo C A R O LIN E n 1797 D éputé a Athènes aga de police de Bucarest
B A L$ , hatman
• f E e r lin . ΠΙ1879 1862*,linguiste, Consul de Russie a Belgrade
f.dejohann Georg von é c riv a in 1860-1863
GLASENAPP. g o u vern eu r de oo................. de f PAUL
Sibérie o rie n ta le FÊD O REN KO (d iv )
COUNDOURIOTI
______ i_________ Γ
i
N IC O L A S 1 MARGARITA t r M A R IE ' I M IC H E L .p n n ce T n 1856+1935
η 6.X II.1836, n.Odessa vers1823 n. ve rs 1842 Président de lo
H A N D JE R Y VLANGALI République Grecque
t Dresde 7ΧΠ.1900 + Beyrouth vers1850 coAMEDEE n .T iflis 15X11833
ch a m b e lla n â la aoOdessa (1843 ?) EDMOND BLANC 4-Manerbe (C a lva d o s)27 VII 1911
Cour de P ru s s e . M em bre CONSTANTIN s-p ré fe t de Fbn1 Ioo B e rlin . 24 X 1865. LOUISE CAROLINE
de la Diète Germ anique B A SIL! consul Levèque princesse SCHLESWIG-HOLSTEiN-
P résid ent de la région général de Russie -SONDEHBURG, +1866
L e ig n itz - S a x e ___________ en Palestine Uoo JESSIE.+-1913, f de SirW illiam RAMSAY

1 1
LYDIE (natetreconnue CHARLES
n ....... 1866+ ·.-1933
1
η 9 ΠΙ 1864 00 Londre 26X1 «99 LOUISE AMELIE
+ Buc 7.V.1943 f. du comte F ré d é ric Christian
° ° 1884 GEORGES- EMMANUEL FIU PESC O von NOÉR princede Schleswig Holstein
maréchal de la Cour de B u ccrrÇ ît
4 Bad-N auhe im 8 1X 1 9 0 2
1 C A R O L IN E 1
η. 6X.1900
oo 19 XI 1923 dr LOUIS LAUR

• À Ex-libris d’après C. Dimara. « Histoire


Le prince Alexandre H an d jéry ( l 7 6 8 - 18 5 4 ) de la littérature Néo Grecque ».
0 après l'armorial des familles auteur d’ouvrages de philologie
princières de l’Europe, et d’orientalisme.
de Siebmacher
302
de campagne, en B-araW c, ta*»* - e u b l é ^ » ,mportés
de Vienne, de portraits ^ '^ t a r f i n t o s allemands. Une nom-

î = r r s . » a « * = . s ^ « χ ·;

sasr Æ K .s " - !· *· —»»


" * » - « * > r-n

M Ê ë Ê Ê B Ê M Ê i

le v o l u m e c o n s a c r é a u x fam illes p n n c ie r e s d E u r o p e p a r la c l a s -
siq u e série d es a r m o r ia u x d e S ie b m a c h e r .

E R R ?suf Alexandre H. voir Nouvelle Bibliographie Générale. XIII. Paris


1861 p ^90· « Οι' τέσσαρες Χαντσερίδαι οί άπαγχονισθεντες xatn tr|\
φξήν %ς Έπανοστάσεως. ». Ilios. 14 juin 1858 ;
H ' « A ion ». 9 nov. 1870; Nécrologe de la princesse Ghika nee Hand-
jéry: Γχίκα Λ/αρία τό γένος Χανφρή, « Evridiki », Constantinople, -5
juin 1871. . .
S ie b m a c h e r , Neit
Wappenbuch. Die europaischen fu'irstengeschlechtei
nicht rômisch-kaiserlich oder deulsch-bundesfiirsllicher Extraction, bear-
beitet von M. Gritzner, 1894 vol. 2. 1NGLESSI ΙΝΓΛΕΣΗΣ
Aurait pour ancêtre un capitaine anglais William Brown qui
fit naufrage à Céphalonie vers 1490 et y resta. Inscrits au Livre
d’Or entre 1593 et 1603, ses descendants se distinguèrent dans les
lettres, la science, la politique et les batailles contre les Turcs, et
se divisèrent en plusieurs branches surnommées Moscoléo, Teo-
dorato, Marcantonato, Linardato, Alessatti, Taviossato, Vaglia-
nato, Rodostato, Antonato, Tomasato, Zaccori, Cristodulato,
Dracato, Vanghelato, Dimitrato, Stathato, Danalato, Loisato et
Nicolato. Presque toutes ces branches subsistent de nos jours,
IATRAKOS ΓΙΑΤΡΑΚΟΣ après avoir connu des destinées très diverses. Les unes avaient fait
fortune dans le commerce d’Odessa ou d’Égypte, les autres ont
Grands propriétaires terriens en Laconie (Lacédémone), connu un sort des plus modestes.
notamment dans les alentours de Vitoulo, les Iatraki disposaient Cette famille a sans doute été la plus nombreuse de la nobles­
de plusieurs versions relatives aux origines de leur famille et de se de Céphalonie, puisque l’ouvrage de Rizo-Rangabé ne cite pas
leur nom, qui était le diminutif du terme grec « Iatros», médecin. moins de quelque mille quatre cents représentants qui en ont omé
La version reproduite par les encyclopédies parle d’un Pétros l’arbre généalogique (conjoints exclus) au cours de quatre siècles
Médikos, noble florentin, venu en 1331 avec Gauthier de Brienne d’existence. L’ouvrage de Cicelli donne quelques détails sur les
afin de libérer Athènes de la domination catalane. Une autre ver­ membres les plus marquants, parmi lesquels deux se distinguèrent
sion, répandue parmi les populations du Magne, affirmait que la au cours de la guerre pour l’Indépendance. Il s’agit de Panaghi, né
dynastie des Médicis de Florence descendait des latrakis, dont elle 1801, qui servit sous les ordres du général Fabvier, prit part au
aurait italianisé le nom. Les latrakis eux-mêmes possédaient jadis siège de l’Acropole et reçut en récompense de l’État des terres pri­
un manuscrit relatant qu’un Médicis, voyageant en Grèce, aurait ses aux Turcs dans les environs de Thèbes; et aussi Antonio, né
été jeté par la tempête dans le port de Vitoulo. 11 y devint amou­ 1764, t au combat du Phalère contre les Turcs 1827, ancien offi­
reux d’une jeune fille qu’il épousa, devenant ainsi l’ancêtre d’une cier dans l’armée russe. D’autres Inglessi ont été députés de
famille de notables pratiquant héréditairement l’exercice de la
médecine. Céphalonie. Nous ajoutons ici quelques détails sur une branche
Quoiqu’il en soit, la révolution grecque trouva cette famille éteinte, restée inconnue des recherches de Rangabé bien que men­
établie à Nauplie et représentée par Ioannis I. et ses cinq fils. tionnée par Cicelli ; elle se rattache aux Inglessi figurant
Tous firent des dons considérables en argent à la cause nationale pages 311-312 de l’ouvrage de Rangabé. Il s’agit de la descen­
et se signalèrent sur les champs de bataille ; dance de Spyridion, né Argostoli 5 XI 1732, ©© 17 II 1767
Caterina Valsamachi, dont :
1) Georgo, 1aîné, t Argos 23 XI 1841, pendant longtemps chef I. une fille, oo Argostoli 14 XII 1784 Athanasio Couppa.
des bandes de clephtes qui s’opposèrent à Ibrahim, pacha de II. Chryssanthoula, née 29 IX 1775, t 26 VIII 1844, «
Morée.
2) Michalis, t Argos 1850, colonel dans l’armée hellénique. S 1 XII 1791 Aurelio Inglessi.
fils Ioannis fut maire de Sparte. III. Dimitri, né Argostoli 11 IX 1773, t 1 VI 1846, capitaine
3) Panayote, né 1781, t Athènes 25 X 1851, chirurgien, mei dans la flotte russe, l’un des fondateurs d’Odessa sous l’adminis­
bre de I Hetame, a laquelle il fut initié par Papaflessa lors d’ tration du duc de Richelieu, maire d’Odessa 1807 et 1818-1821,
séjour a Constantinople. 11 contribua à augmenter les effectifs décoré de l’Ordre de Saint-Vladimir 4e classe, inscrit avec ses fils
cette société secrète dans les rangs de notables du Magne · ay< au IVe Livre de la Noblesse d’Odessa, ©o Catherine Coutzoïanni,
pris part, comme commandant d’unités militaires, aux combats dont :
Tnpohtza, de Pela de Dramali, il tomba entre les mains d’Ibi a) Alexandre, né à Odessa en 1826, t sur son domaine de
Tàtàresti en Bessarabie 1903, inscrit à la noblesse de Bes­
m^nC PHChH’ T echangea’ Par ΐΓ3»^ contre deux dignitaires oti sarabie 1847, oo Odessa 20 IV 1855 Victoria Kesco, t
mans de haut rang prisonniers des Turcs (1825). 11 continua à
battre ensuite, et fit partie des premiers sénateurs du nouvel é 14 IV 1856, tante paternelle de la future reine Natalie de
CL. Serbie, dont :
- Eliza, née 1856, t Kichinev 1928, ©o Sergheï Alexan-
de raiCgt r è V “ ndance.arte “ ^ ’846' C° l0nC' aU te" drovitch Nazimko, propriétaire terrien.
5) Ilias, t Sparte 1875, général, député 1847-1864. b) Maria, ©o Spyridion Artinô, marchand grec d’Odessa, pro­
L e dernier représentant marquant du nom a été l e © e n é r a l G m priétaire du domaine de Puhoï en Bessarabie.
tanun latrakos, né 1873, t Athènes 1935 6 c) Dimitri, né Odessa 1829, t id. 1904, ©© .... Synadino,
dont :
303
k I) Vladimir, ne 1873, t Kichinev 1920. conseiller d'Êtat
m crtKüf. directeur du lycée de Kichinev.
nf η \le\andre. magistrat à Odessa. disparu en Russie an / al>‘rmc fP ,871· 11 s’a»il d’un écu
B cours de la Révolution. lion issant de six ! V'* ^°η1, d un Jcunc homme de carna-
l· \) Vern. née O dessa 1877. t Kichinev 1930. oo général au naturel terminé ■peaux’ cs Gammes de gueules, les hampes
Railov. des grenadiers de la Garde Impériale. Couronne di n o l Z V de flJ che et ™
n rut à trois tour\ d urant maçonnées de sahle posées 2 et
, « " chci (i'un\:solal l'K'"* « rayonnant datent.
Couronne de noht ™ "" '°n C0Uché d'or' la dueue gardée,
1 rut: senestrockèrt arme d un poignard du même, habillé de les, taré de trois quartsmontant un cas(lue d'acier poli à cinq gril-
* ,L mouvant du lhl,H srm'vm’ de r*™· - Couronne à trois Mhliographie :
jfiwns et deux perles
Ke* * à elç την Ελλάδα,
m k o fr a p h* ***· historiques cl h t f f i d S Î Ï o ” 0? " 0· ILa fa"’,llc Kcfala en Grccc. Éléments
Mucsci neraldiques). « Pamassos » 18 (1976). p 436-450; KRR.

K O M NINO ΚΟΜΝΗΝΟΣ
KEPHALA CHEFALA ΚΕΦΑΛΑΣ

Famille plus ancienne qu'illustre, réfugiée vers 1460 aux îles


intvir 8 dc^ . ans avant d'être martyrisé par les Turcs pour
intelligence avec 1etranger - en l'occurrence la Russie - Sa Sain-
ioniennes venant d'Épirc. et qui fut inscrite en 1593 et 1604 au c e rcgoirc V, Patriarche Œcuménique de Constantinople, fai­
Li\R' d'Or de Céphalonie. Son arbre généalogique remonte au xv· sait parvenir un certificat de noblesse au cabinet de Saint-
siècle et présente une série de lettrés, de prêtres et surtout de retersnourg. Il y était affirmé que les ancêtres de Nicolas Kom-
négociants qui essaimèrent de bonne heure dans les ports russes et nino, négociant grec de Taganrog sur la mer d'Azov, avaient été
roumains de la Mer Noire. La famille est encore actuellement archontes de Psara, dans I archipel de la mer Égée. Ils y étaient
représentée par un grand nombre de branches, dont beaucoup ont venus, écrivait le patriarche, en 1718, fuyant la Morée perdue par
cependant perdu tout souvenir de leur ancienne qualité nobiliaire. les Vénitiens, et étaient les descendants d'une noble famille de
Celle des branches établies de nos jours à Patras et à Athènes Grèce, ainsi que d'un logothète du Patriarcat.
descend de Charalambo (Rocco) Kcphalà, lequel descendait lui- Ne s agissant pas d'un article de foi, on peut mettre en doute
même, à la neuvième génération, de Christodoulo Kephalâ. l'an- I intaillibilité patriarcale en matière nobiliaire. Le négociant de
cétre de tout le lignage. Ce Rocco fut le père de : Taganrog, enrichi à la faveur du blocus continental, venait d'ac­
Spindion (1 7 7 7 -1 8 6 6 ). joaillier, oo Angioletta Synadinô, quérir la sujétion russe et postulait à l'admission dans la noblesse.
dont: II ne descendait d'aucun logothète du Patriarcat, et la seule attes­
Antonio, né 7 1 1801, t 11 V 1872. docteur en médecine de tation concernant l'antique noblesse de sa famille figurait sur le
l'université de Padoue. médecin militaire des insurgés grecs de certificat scellé à l’image de la Sainte Vierge que le Patriarche lui
1821 à 1839. homme de lettres et Lun des rédacteurs de la délivrait. De substantielles donations aux autorités russes ainsi
demande d’union des îles ionniennnes à la Grèce, demande adres­ qu'à celles du Phanar aidèrent ainsi à lui faire obtenir en 1820
sée au premier ministre anglais lord Gladstone, oo Maria l'inscription au IIIe Livre de la Noblesse Civile du Gouvemorat
Kephalà. sa cousine, t 4 IV 1860. dont : de Taganrog. Il était né dans l'île de Psara en 1764, d'un père
Charalambo, né 1830. t .... avocat à Argostoli, oo Anna, archonte, s'était réfugié en Russie en 1783 avec la flotte de l'ami­
ral Orlov qui avait mis le feu à l'archipel, et allait mourir à
fille de Theodoro Tipaldo-Prctenderis et d’Elena Dallaporta, Taganrog en 1830 sous le nom de Nikolaï Ivanovitch Komnino.
dont : oo Maria Varvakis(*), fille d'un autre négociant grec de Russie,
Antonio, né 1862, t .... oo Daphné Couroucli-Molinô, ont :
t 1949. dont : Ivan, né Taganrog 1797, t après 1823, officier de hussards, ins-
rit en 1821 au IIIe Livre de la Noblesse (civile) du gouvemorat
I. Sapho. née 1893, t 21 V 1955. 'Ekaterinoslav, l'antique Bakhtchésaray de la Chersonnèse Ponti-
II. Clio. née 1894, t 2 III 1912, oo Christo Canellopoulo, com­ ue. oo Polyxène Synadinô. de la famille des négociants grecs
merçant. né Fteri Arghion 1892, t Athènes 14 Vil 1976. Odessa, dont :
III. Vassili, né 31 XII 1895, t 6 VI 1975. commerçant, oo a) Ivan, t 1894, oo Henriette Carruthers, fille du consul de
19 XI 1920 Clara Zividon. dont : Grande-Bretagne à Taganrog.
1) Antonio, né Athènes 29 VIII 1921, commerçant et indus­ b) Alexandre, secrétaire de collège, oo Maria Cassavetis, de
triel, oo 8 VI 1952 Catherina Monojo, dont : la famille des grands commerçants grecs d'Egypte.
a) Vassili, né 27 III 1954. c) Marie, oo Athanase Karaïskaki, général dans l'armée grec­
b) Nicolas, né 7 X 1959. que fils du héros de la Guerre d'indépendance Hellénique.
2) Daphné, née Athènes 7 IX 1923, oo 1954 Giorgo Bacal- Igor né Taganrog 1801, t id. vers 1868, officier russe, proprie­
bassi, ingénieur. ure terrien (6274 ha.) à Beglitzkaïa en Ukraine.
3) Maria, née Athène 25 IV 1925, oo 1946 Socrate Anino- I Marfa née 1805, oo Andrey Egorovitch Mavrogianm.
Cavalieratos. J* Mark né Taganrog 1807, t id. I88L conseiller d'Etat russe,
IV. Charalambo, né I V 1903. t 17 XI 1973. homme d’alTaires, écoré de l'Ordre du Sauveur par le roi Othon de Greee Pr°P™\
" Sophie Kitiri. lire de 15.000 ha. entre Taganrog et Kherson, oo 15 II 1836
'· Pantélimon, né ...II 1904, homme d’affaires, °o 1938 ophie (1820-1845), fille de Ilya Dimitnevitch Alfieraki et de
Alexandra Peratiti, dont : { larie Bernardaki, dont . Nice S IX 1913
*1 Antonio, né 8 IV 1941 oo Manolia Mourtzoupoulo, •i) Alexandra, nee Taganrog 8 11 1842, T Nice m a i v ü .
dont : 00 à Aristide PapoudotT, armateur grec d Odessa, t Athènes
J) Alexandra, née 15 XII 1964. ux Clin!3née Taeanrog le 13 III 1843, t à Zolotaïa Kossa,
b> Isabelle, nce....... (USA) 9 IV 1969. 1 , Hntale 29 IX 1915, °o Alexandre Borissovitch de
c) Pantélimon, né 5 XI 1970. Uquifre i 1825-1871), professeur de droit à l'univers.te de
z\ N|colas, ne 6 XII 1947, oo .. XII 1976 Maria Elefteriadi, Pétersbourg
··· * ··· (Chypre), dont : .· t*t non Varvatzi comme l'indique Ikonnikov) était la fille ue
V| * " A,cxis· né 25 VI 1977. (*) Marie Varvakis ( « n o " , p vers 1751. t Zante 12 I 1825. qui prit part
n<* 1905, t 17 VU 1946. oo Dyomssos Dendrinô, annis Varvakis, ne dans aux combats navals opposant en 1770 fa mirai
mime volontaire dans a flotte 1 ^ . en Russjc après 1772. il s'établit a Astrakhan
lric dan* la marine marchande. rlov aux vaisseaux 0,t^ ‘‘ j imiu.rja | |e monopole du commerce du caviar, et rea-
, ,| obtint du gouverneme consacré un million et demi de roubles
Λ très vite une grande fortune. A p ^ s avoi, ^ ^ |e ,sar Alcxandre |. En
,UI sans d o u te la présence de plusieurs membres l^ s s a in is s e m c n t ^ cou« d vcnir Cn aide aux familles grecques de Constan-
( <ms les rég im en ts macédoniens des rois d e Naples Q
122 .1 don" “ |la construction des deux églises grecques de Taganrog.
c la publication de leurs armoiries dans le beaui r 10plc »en
9uc de V « Il hlasone in Sicilia. ossia
304
paix habile avec les Latin», et signa le traite tic Nymph*cum
. ιοηο ♦ TaDJ»nma 1899. assesseur de collège, <*> délimitait les frontière» de» deux empires concurrents ( P u , ?U|
W n ï ï S f c M I » * D,m,lri V^'Vc, marchand grec de Nijmc. mariage devait sceller la paix retrouvée, mais le Patriarche V "
posa, sous prétexte d’une parente trop proche - bien qu'mdir^
n0ba » S c dm i X " " XM 'iMI. ♦ Boumcmou.h (Or. - à l’union entre la princesse orthodoxe Eudoxic Lascaris et r c
Bret.) 1917. percur catholique Robert de C'ourtcnay. Venise fut contraint?'
son tour de reconnaître l’existence du nouvel état grec, et lorsV
et o i X n « T a in U 22 VI 1851.t 1922f· c traité signé entre ces deux puissances ( 1220) clic reconnut au J / 1
S X . ,"vi , » u r J o h h eT t Sierre ( S verain de Nicée le titre de « impcrator semper augustus ».
Après la mort de Théodore Lascaris (1222), son gendre |>,
1931. protovestiar Jean Vatatzés Dukas. lui succéda sur le trône et n™
Blason : inconnu de nous. le nom de Jean III. Le nouvel empereur dut faire face à une réhH
Bibliographie lion dirigée par deux frères de son prédéccvseur, puis conclut une
Nicolas Ikonmko\. La noblesse de Russie, tome G 2. Pans s.d.. alliance avec le tsar bulgare Jean Assan en mariant son propre
p. 427-430. fils. Théodore, âgé de onze ans. avec la fille du tsar et de Marie
de Hongrie. Hélène, âgée de neuf ans. Après avoir attaqué saru
succès l’empire latin, privé d'alliés, le trésor vide, l'empereur Jean
III recourut ensuite à un autre mariage afin de rétablir la situation
LANDO ΛΑΝΔΟΣ de son état, et épousa en deuxième noces la fille de l'empereur
germanique Frédéric de Hohcnstaufen. Constance, qui passa a
Famille comtale dorigine Cretoise, dont une branche s'établit l'orthodoxie en prenant le nom de Anne. Forcé de s’allier au\
dès le xv* siècle à Venise et y lut inscrite parmi les lannlles de Turcs afin de parer à la menace d'une invasion des Mongols qui
citiadim originari de la République Vénitienne. De Crète, où les négociaient de leur côté un accord avec la papauté ennemie de
Lando avaient reçu des fiefs et étaient inscrits au Livre d Or des l’empire grec. Jean III sut. à la fin de son règne, profiter des dis­
Nobles de l'île. ils passèrent en Morée où ils furent également ins­ sensions et des crises dynastiques de ses voisins pour annexer
crits au Livre d'Or de Napoli di Romania (Nauplie). capitale de Saloniquc où le despotat des Ange cessa d'exister. L’empereur
cette province, et où ils servirent dans les armées vénitiennes, en Jean III Vatatzés mourut en 1254 après trente deux ans d'un
guerre contre les Turcs, ou auprès des baïles Vénitiens à Constan­ règne non sans grandeur. Il sut parfaire l'œuvre commencée par
tinople i c'est de Morée qu ils allèrent s établir à Corfou au wii' son beau-père, réduisit l’empire latin à presque rien, et tint les
siècle. En récompense du fait d'avoir espionné chez les Turcs Turcs à distance. Sa mémoire était toujours célébrée au début de
pour le bénéfice de Venise. Francesco Lando reçut le 13 \ I 713 notre siècle à Magnésie, le jour du 4 novembre. Sa tombe, au
du doge Zuanne Corner, le titre de comte, qui fut confirmé à ses monastère de Sosandra. n’existe plus.
descendants par décret du 8 VIII 1756. Inscrits à cette dernière Son fils Théodore II Lascaris, ne régna que trois ans. Souve­
date au Libro dOro dei le h Tilolati de Venise, les Lando conti­ rain lettré et généreux, esprit cultivé, excellent homme d'État. il
nuèrent à vivre à Corfou à titre de nobles étrangers, c'est-à-dire de sut éviter les projets inamicaux des Bulgares, des Turcs, des Mon­
Crète, et ne furent admis au Grand Conseil de Corfou qu'en 1803, gols, mais mourut jeune après avoir confié la tutelle de son fils
après la chute de la Republique de Venise. lorsque le Haut Com­ mineur Jean IV au grand domestique Michel Paléologue et au
missaire de l'Empereur de Russie, le comte Mocenigo, fit intro­ grand stratopédarque et protovestiaire Georges Muzalon. Ce der­
duire les familles dites « de noblesse constitutionnelle » au Grand nier était impopulaire auprès de la haute aristocratie et fut mas­
Conseil. L'État Uni des îles Ioniennes confirma les titres de sacré au cours d'une messe au monastère de Sosandra. Michel
noblesse de la famille Lando (décret du 8 VII 1840) ainsi que son Paléologue s'empara progressivement du pouvoir, se fit couronner
blason, qui se lit. écartelé au /" d'azur, au 2* et 3* échiquetè co-empereur, finit par jeter en prison l'empereur enfant Jean IV et
d'azur et d'or. au 4' d’or. prit sa place. La lignée des Paléologue devait ainsi profiter de la
Bibliographie : E R R.
patiente politique menée par la dynastie Lascaride. et reprendre
Constantinople aux Latins en 1257.
La dernière impératrice de cette dynastie mourut en 1307. II
s'agit de Constance de Hohenstaufen, fille naturelle de l'empereur
L A S C A R IS Λ Α ΙΚ Α ΡΗ Σ germanique Frédéric 11 et de la piemontaise Bianca Lancia. Son
mariage en 1244 avec Jean Dukas Vatatzés, veuf d'Irène Lascans.
L’histoire sait peu de choses sur les origines de Théodor suscita les protestations du clergé orthodoxe - l'épousée était
Lascaris, qui jeta les bases de la renaissance de l'empire byzanti catholique - et l'hostilité du Saint Siège, car il scellait l'alliance
après la chute de Constantinople sous les Croisés, en 1204. Le nouée entre les deux empires contre la papauté d'innocent III.
chroniqueurs du temps parlent des Lascaris comme d'une famill Épouse délaissée au profit de l'une de ses dames d'honneur ita­
connue, mais ne donnent que peu de précisions à leur sujet. liennes, elle vécut dans une demi-captivité sous le règne de son
Agé d'une trentaine d'années en 1204, Théodore L. était I beau-fils Théodore Lascaris qui la gardait en otage et l'empêchait
gendre de l'empereur Alexis III dont il avait épousé la fille Anm de rentrer dans son pays. Après avoir usurpé le trône
veuve d'Isaac Comnène. Réfugié en Bythinie après la chute de 1 des Lascaris, et bien que marié et père de sept enfants, l’empereur
maison des Ange et l’instauration de l’empire latin d'Orient. il f Michel Paléologue voulut épouser Constance pour s’assurer le
de Brousse son centre d’opérations, prit le titre de despote et rai concours de Manfred de Hohenstaufen. roi de Sicile, le demi-trère
lia le clergé orthodoxe et les chefs militaires autour de l’idée de 1 de l'impératrice ; mais celle-ci refusa et continua de donner
reconquête de la capitale perdue. l'exemple de toutes les vertus. Échangée enfin contre le césar
En 1206, sacré empereur à Nicée par le patriarche Micht byzantin Alexis Stratigopoulo, fait prisonnier par le despote
* 0 · en prétendant à un empir d’Épire (beau-frère de Manfred), elle put regagner sa patrie napo­
grec unique, prétention risquée compte tenu de l’extrême morcel litaine en 1263, d'où elle dut fuir deux années plus tard devant
lement des territoires jadis byzantins que se partageaient alors un Fermée française de Charles d'Anjou qui s’emparait du trône de
multitude de nouveaux possesseurs. Manfred.
Il eut à affronter non seulement les Latins, mais aussi le L'impératrice Constance se réfugia en Espagne auprès de ni
urcs. de plus en plus menaçants sur les frontières de l’Est et le nièce, mariée au roi d’Aragon don Pedro 111, entra dans les ordres
dynastes grecs rivaux qui s'étaient taillé des possessions en Épir et mourut à Valence où son tombeau, signalé par l’inscription
C| r *fek,zon(k· Contraint de pratiquer une politique de baseuh « aqui jaçê D (où) a Coslaça Augusta. entperairiz de Greeia »■ ,K
i Fut battu tour a tour par les troupes de l’empereur latin, p;i lut révélé au monde savant qu'en 1902 par l'historien Gustave
SitS.,iîUr w ^ b!î' garC’ PU1S’ s’al,iant aux sullans seldjouks. Schlumberger. .
vainquit David Comnenc, empereur de Trézibonde. En 120' Une autre princesse Lascaride se retrouva en Espagne après
Π ^ γ!ΪΧμ?Slo?rCS’ ‘ * succcssivcmcm l'empereur Henri d la prise du pouvoir par Michel Paléologue. Il s'agit d’Eudoxie*
rinnv gtV 20! i PU,S ,csJ urcs 0211) qui soutenaient les prêter sœur de l’enfant captif Jean IV Vatatzés. dont le nouvel emperem
1cmninr T Mcxu 1,1 AP*> avoir réussi à annexer se débarrassa en l’envoyant à Barcelone auprès de l’impénunoe
empire de Niccc quelques provinces d’Anatolie, il négocia Constance. Celle-ci fit preuve une fois de plus de la grandcu
305
dame qui avait cté sienne au cours d’une existence sans bonheur.
Elle prit soin d'Eudoxic. que les chroniqueurs catalans désignent Lascaris de France
sous le nom d'infanta Lascara, et lui fit épouser en 1263 le comte
de Vintimille. Eudoxic s'en sépara vers 1280 pour se remarier à Jean Lascaris, comte de Vintimille, dont il a été question plus
lun des dynastes mineurs de Catalogne, le comte de Pallars. haut, fut le père de :
Le nom de Lascaris(*) fut repris par le fils aîné d'Eudoxie, et
transmis par lui à ses descendants, les Lascaris, comtes de Vinti- I. Manuel Lascaris, seigneur de Brigue et de Castellar (en Pro­
niille et de Tende. Avant d'en parler, il faut mentionner les cinq
vence).
enfants d'Eudoxie. enfants dont l'existence a échappé jusqu’à pré­ IL Renée, oo Luigi del Carretto, marquis de Finale, de la famille
sent aux recherches généalogiques des byzantinistes : génoise de ce nom.
III. Eudoxie, oo Guillaume de Gueidan, des comtes de Forcal-
quier.
du mariage avec le comte de Vintimille : IV. Guillaume-Pierre Lascaris, fils aîné, comte souverain de Vin­
|) Jean Lascaris, comte de Vintimille, tige des Lascaris de
timille et de Tende en 1306, père de:
A) Guillaume-Pierre, comte souverain de Vintimille. En
France. 1369 il prêtait serment, avec son épouse (dont l’identité reste
2) une fille au prénom inconnu, mentionnée par les chroniqueurs inconnue) à Jeanne d’Anjou, reine de Naples, sa suzeraine en
du temps comme «dona Vataza», qui avait donc, selon la cou­ tant que comtesse de Provence. Il fut le père de :
tume byzantine, repris le nom de l'un de ses grands-pères, l'empe­ 1) Anne, oo Gian-Luigi Fieschi, comte de Lavagna, chef
reur de Nicée. Elle accompagna à Lisbonne, en qualité de dame de la grande famille gibeline de Gênes qui donna deux
d'honneur, la princesse Isabelle d'Aragon, destinée à devenir papes (Innocent IV et Adrien VI), six cardinaux, plus de
l'épouse du roi Denis du Portugal. Là, dona Vataza démontra cent archevêques et évêques, et se signala par ses luttes
d'incontestables qualités diplomatiques, et fut même requise pour contre la famille Doria.
médier la partition des territoires de Valence et de Murcie entre 2) Guillaume-Pierre Lascaris, comte de Tende, + vers
la Castille et l'Aragon. Comblée d'honneurs et de biens par les 1419, père de :
souverains ibériques, elle épousa sur le tard Martin Gil de Sousa, a) Marc, évêque de Riez 1466, cardinal.
«caballero lusitano» dont, semble-t-il, elle n'eut pas d'enfants. b) Antoine, t 1455, ©o Françoise de Bouliers. Sa
descendance, intégrée à la noblesse du Midi de la
du mariage avec le comte de Pallars : France, n’intéresse plus notre propos. Alliée aux mai­
sons de Savoie, d’Urfé, et de Montmorency, sa
3) Sybille. t 1330, oo Ugo de Mataplana. +1328. de la maison généalogie complète figure dans l’ouvrage de La
des comtes souverains de Cerdagne. qui hérita du comté de Pal­ Chesnaye Desbois, cité dans la bibliographie. Nous
lars à la mort de son beau-père. donnons en note, à titre de curiosité, une partie de la
4) Violante (Yolande), fiancée à don Mariano de Arborea, juge- descendance de sa fille Anne, comtesse de Tende,
roi de Sardaigne, puis, après la révolte de celui-ci contre l'Aragon, publiée par C. Zeininger de Borja dans la Rivista
oo Pedro de Ayerbe, né 1260, dont le père était fils naturel Araldica (*).
du roi Jaime I d'Aragon et de dona Teresa Vidaure. Ce mariage c) Marie, oo Honoré Grimaldi, seigneur d'Antibes et
fut dissous parce que. semble-t-il. Pedro de Ayerbe n’avait pas de Monaco, dont descend la dynastie des princes
divorcé légalement de sa première épouse, une fille de don Feman actuels de Monaco.
de Luna. dont il vivait séparé. d) Béatrix, oo : I) Facino Cane (1360-1412) le célè­
5) Beatriii (Béatrice), + vers 1328, vicomtesse de Vilamur, ©o un bre condottiere gibelin qui se constitua une princi­
seigneur aragonais dont l'identité varie selon les historiens cata­ pauté en Lombardie sur le territoire pris aux Vis-
lans : soit Guillermo d'Anglesola. baron de Belpuig, soit le séné­ conti, avec Pavie pour capitale. A sa mort, il légua la
chal Guillermo IV de Montcada. un cadet de la dynastie des principauté à son épouse, qui se remaria II) Filippo
vicomtes souverains du Béarn. Maria Visconti, duc de Milan. Celui-ci, une fois
récupérée la dot de Béatrix, l'accusa d'adultère, la fit
décapiter en 1418 et s'allia en deuxième noces à
Marie, fille du duc Amédée VIII de Savoie. Le duc de
Milan était le frère de Valentine Visconti, duchesse
d'Orléans, dont les descendants, rois de France, pré­
tendirent à l'héritage du Milanais et déclenchèrent les
guerres d'Italie.
B) Pierre Lascaris, dont descendent les Lascaris de Nice,
aujourd'hui éteints, propriétaires du beau palais qui porte
leur nom et qui existe encore.

(·) Le manage de Marie Lascaris avec le roi Bêla IV de Hongrie n'est qu’un
maillon de la chaîne d'alliances qui unit les familles impériales de Byzance aux
souverains magyars de la dynastie arpadicnnc. Nous donnons ci-après une filiation (*) Antoine-Lascaris. comte de Tende en 1419. oo Françoise de Bouliers; leur
très schématique de la descendance des deux fils du roi Gézà I de Hongrie et de son ils. Honoré-Lascaris, comte de Tende 1455. t 1474, oo Margherita del Carretto;
épouse Synadène. archontesse byzantine. Cette filiation ne retiendra que les noms eur fils, Jean-Antoine-Lascaris, comte de Tende et de Vintimille, oo Isabelle
ayant une relation avec le sujet de cet ouvrage. De nombreux mariages russes, alle­ l’Anglure ; leur fille Anne, comtesse de Tende, oo en secondes noces à René, comte
mands. tchèques, sont omis. Le fils aîné. Koloman, roi de Hongrie 1095-1114. ie Villars, fils légitimé de Philippe 11. duc de Savoie (1438-97) et de Bona de Roma-
°° : {) Buzilla. fille de Roger (d'Hautcville) roi de Sicile, et II) Euphémie, princesse «nano ; leur fille. Madeleine, t 1586. oo Anne, duc de Montmorency (1493-1567),
de Kiev, dont: Boric, panhypersébaste à Byzance, t 1155, oo Anne Dukas, dont ronnétable et maréchal de France; leur fille, Jeanne, oo Louis de La Trémoille. 4°
descendance à Byzance. Le deuxième fils, Almos. roi de Croatie 1089-1109, roi de srince de Talmond et 1" duc de Thouars. t 1577 ; leur fils. Claude duc de Thouars.
Hongrie 1102-1109. oo Predslava, princesse de Kiev, dont Bêla II, roi I 131-1 141. îé 1566, t 1604, oo 1588 Charlotte Brabantine comtesse de Nassau, fille de Cuil-
00 Hélène, fille de Stéphane Uros, tsar de Serbie, dont Gézà II. roi 1141-1161. aume I" comte de Nassau, prince d'Orange, t 1631 ; leur fille. Charlotte de La Tré-
°° Euphémie. princesse de Kiev, dont Bélà 111, roi 1173-1196, oo : |) Marie noille, t 1663. oo James Stanley. 7· comte de Derby, t 1651 ; leur fille, Amelie-
Lomnene; II) Agnes, fille de Renaud de Chàtiilon et de Constance, princesse îophie Stanley, oo John Murray. 2e comte et Ie' marquis de Atholl. t 1703; leur
d Antioche, et III) Marie, fille de Louis VII roi de France, dont (du 2* lit): a) Mar­ ils. John Murray, fut créé I" duc de Atholl; son troisième fils de son premier
guerite oo ; |) | | g 5 (sac || Ange, em pereur; 11) 1204 Boniface de Montferrat, nariage avec Catherine Douglas-Hamilton, des ducs de Hamilton. James, lui suc-
marquis de I hessalomque, et III) Nicolas de Saint-Omer, b) André II, roi de ■éda en 1724 comme 2e duc de A tholl; la ligne aînée des Stanley étant éteinte,
Hongrie 1205-1235. oo : |) Gertrude de Méran ; II) Yolande de Courtenay, fille de lames duc de Atholl réclama et obtint la baronie de Strange et la souveraineté de
ricrrc de Courtenay, empereur latin de Constantinople, et III) 1334 Béatrix d’Este. 'île de Man (cette dernière fut vendue à la couronne en 1765); n'ayant de son
dont Bêla IV. roi 1235-1270, oo Marie Lascaris. dont: Stéphane, roi 1270-1272. nariage avec Jeanne Frederick, des baronets Erederick, qu une seule tille sur\ivante,
Elisabeth fille de Kuthcn khan des ( îium.iiis. dont l.uh.l.i h >i ι ' i ' rharlotte baronne Strange, le duché échut en 1764 a John Murray fils aine de Geor-
Isabelle d'Anjou, princesse de Naples; Anne, » Andronic III Paléologue, -e, cinquième fils du I*’ duc de Atholl ; le 3e duc épousa la fille de son prédécesseur,
empereur; Marie, oo ( harles II d'Anjou, roi de Naples; Catherine, oo Stéphane eur fils. John, depuis 1774 4* duc. °o Jeanne Cathcart. des barons (depuis 1814
LTragutinc, roi de Serbie. :omtes) Cathcart, t 1830 ; leur fils Jean. 5* duc. étant célibataire, le duché échut en
l-a maison d'Anjou succéda aux Arpadiens, avant que la Couronne de Saint- 1846 à son neveu Georges, fils de son frère Jacques, oo Anne Drummond (des sei-
Eiicnne ne passe aux Jagcllons de Pologne, puis aux Habsbourg. meurs de Lennox).
306
Λ Mec *CJ a r d n e R . The Lascarids ofNicaca. L o n d re s 1912 (rcim pnm c Λ
t e r d a m 1964). f .. Λ _____.
. "*·
G u stav e StM LUM BIRCîfR. Le tombeau dune impératrice hy:anti
latence. en Espagne, P a r i s . 1 9 0 2 . 9à
Charles D i n i i . Conuance de Hohenstau/en. impératrice de Njl(... ,
« F i g u r e s b v / a n t m e s » . P a r i s 1 9 0 8 . p. 2 0 7 - 2 2 5 . * *
C onstantin M arinesco , Du nouveau sur Constance de Hohenstaut,
« B v / a n t i o n » 1 9 2 4 . p. 4 5 8 - 4 6 8 1,1
V. G juselev , Bulgarien und dus Kaiserretch von Nikaia « Jahrbuch
O s t c r r c i c h i s c h c n B y / a n t i n i s t i k » . 2 6 ( 1 9 7 7 ) . p. 1 4 3 - 1 5 4 . dci

la s c a ris de Catalogne :
Joaquin M iri i y S ans , La Princesa griega Lascaris. condesa de PalU
en Catalan va, « R e v u e H i s p a n i q u e » . 12 ( 1 9 0 3 ) ; i d e m . Très p n n f
du collège électoral du Pô, major général, conseiller d tiai griegas a la cortc de Jaune II de Aragon, i d . X V ( 1 9 0 6 ) . p. 668-719
i d e m . Nuevos documentas de las très princesas griegas. id. X I X ( | 90 r /
President de l’Académie Royale de 1urin. il avait épouse
Joséphine Caron, des marquis de Saint Thomas, dont il eut P '- ,9 ·
A n g elo M a sia
, „
d e R o s . La emperatrt: de Λ tcea Costanza. r las princesas
Lascara y I ataza. « B o l e t in d e l a R e a l A c a d e m i a d e B u e n o s L ctras d<«
UIle Adèle Coo Gustavo Benso, marquis de Cavour, frère B a rc elo n a », X X (1 9 4 7 ), p. 148 -1 6 9 .
aîné de Camillo Benso, comte de Cavour, le célébré hom­
me d'État italien. , L ascaris de France :
Des renseignements inattendus sont donnes par les Mémoires De la C hesnave D esbois , Dictionnaire de la Noblesse. X I . P a r i s 1867
de Jacques de Lascaris, seigneur de Vintimille, qui, vers 1- 76, tai­ p. 5 3 8 - 6 1 1 .
L u d o v i c VA U ZE LLES, Discours de l'estoc et généalogie des comtes de hnn-
sait l'historique de sa maison. Les inexactitudes qu’il commet sur
les débuts de sa généalogie sont une preuve de plus sur la contu­ mille. Paléologue et Lascaris. « R e v u e d u L y o n n a i s » . X V (1873),
p. 2 6 0 - 4 3 4 . C o n t i e n t les Mémoires d e J a c q u e s d e L a s c a r i s .
sion créée par les siècles dans la mémoire des familles (il dit, par A. R everend , Armorial du Premier Empire. I I . r c e d . P a r i s 1 9 7 4 , p. 74
exemple, que les empereurs de Nicce étaient issus d une branche
des Vintimille établie en Orient). Plus intéressants sont les détails A l’époque trouble de la montée du péril turc dans les Bal­
qu'il donne sur son père Alexandre, et sur les frères de celui-ci. kans les chroniques signalent l’existence d'un haut personnage
Ruinés au début du xvi* siècle par la guerre que se faisaient à Gê­ grec. Jean Calophéros, dit Lascaris en vertu, peut-être, d’une
nes les Adomo et les Fregoso. ils allèrent tous s établir à Rhodes
au service de l'Ordre de Saint Jean et de son Grand Maître, del parenté éloignée avec la dynastie de ce nom. (L'on sait que l'usage
Carretto, leur parent. Le Grand Maître maria Alexandre de Las­ byzantin en fait d'onomastique autorisait, du simple fait de l'al­
caris à l'archontesse Sévastie. noble dame grecque originaire de liance matrimoniale, chacune des deux familles apparentées de
Constantinople, descendante (dit son fils Jacques) des Paléologue porter également le nom de l’autre). Très à l'aise tant dans les
et « veuve très riche d'un seigneur de ces pays-là » dont elle avait milieux de la noblesse catholique que dans la société grecque.
eu cinq enfants : deux fils, dont Jacques de Lascaris ne donne pas Jean Lascaris résidait surtout à Patres et s’était enrichi grâce au
le nom, et trois filles: Castrophilaca. Dianosodéna et Christodou- commerce. Très ambitieux, il fréquenta le pape, le doge de Gênes,
lina. La noble archontesse eut trois autres enfants de son deu­ et surtout le roi de Chypre Pierre 1. Il se montra fidèle partisan
xième époux: Marc. Jacques, et Perretine. En 1522. les Ottomans de l'Union des Églises et des projets de croisade, mais changea
s’emparaient de Rhodes, Alexandre de Lascaris tombait au com­ aussi d'allégeances politiques au gré de ses intérêts: citoyen
bat et le Grand Maître del Carretto, fuyant le Turc, emmenait, génois, puis citoyen vénitien, ensuite vassal tout théorique de
après de dures péripéties, les chevaliers survivants et leurs famil­ Jacques des Baux, empereur titulaire de Constantinople, qui lui
les dans l'île de Malte où l'Ordre de Saint Jean allait connaître concédait en 1382 le vain titre de comte de Céphalonie et de
une nouvelle phase de son histoire. L'archontesse Sévastie et les Zante, îles appartenant aux Tocco. En 1386 Jean L. tentait de
enfants Lascaris se trouvaient parmi ces réfugiés. « Voilà ce que faciliter l'installation en Morée du prétendant Amédée de Savoie,
c’est de la variété et insconstance de ce monde, et combien sont alors que cette principauté venait d'être vendue par Marie de
vaines les espérances de ceux qui s'y fient », nous assure Jacques Bretagne à l'Ordre Hospitalier des chevaliers de Saint Jean.
de Lascaris, dont la sœur Perretine épousait à Malte, le Amédée le récompensa au moyen de la confirmation du titre, tou­
20 VI 1533, le noble Théodore, gentilhomme d'ancienne race de jours fictif, de comte de Céphalonie, et de la concession de quel­
Rhodes. ques petites seigneuries en Méssénie, dont la ville de Port-Jonc, la
Jacques de Lascaris ne donne pas plus de détails sur la famil­ future Navarin.
le de sa mère grecque, et l'on est réduit aux conjectures sur l’iden­ Jean Lascaris Calophéros t en Chypre 1392, s'était marie
tité des nobles grecs venus à Rhodes après la chute de Byzance. trois fois: 1) Marie Cantacuzène, nièce de l'empereur, ce qui lui
Homme cultivé, il finit ses jours comme conseiller du Parlement valut d'être chassé de Constantinople, le mariage n'ayant pas
de Bourgogne, après avoir traduit en français « L'Histoire Grec­ rencontré l'agrément du souverain ; 2) Marie de Mi mars, noble
que» d'Hérodote, le « Prince» de Machiavel, les « Pandectes» de dame chypriote, veuve de Jean de Soissons et 111) Lucie, fille
Justinien et fait imprimer «La Cyropédie» de Xénophon Ses d'Erard 111 Le Noir, dit Mavros, seigneur de Saint Sauveur 1297,
manuscrits furent offerts par lui au roi Henri IL châtelain de Skorta et de Kalamata en Arcadie 1304-1309. dont
Dès le xv* siècle, les Lascaris, comtes de Vintimille et de du 3e lit, un fils Erard Lascaris, t jeune 1409, prétendant a une
Tende, portaient, outre ces deux titres qui étaient réels et effectifs, partie de l'Arcadie, seigneur de Sidérokastro, Bosselet et La P l a y e .
celui, de prétention, «d’empereur d’Orient». Cette prétention Les parentés contractées par Jean L. au travers de ses deux
apparaissait également dans leur blason: écartelé 1er et 3' d'or derniers mariages méritent un rappel : de son premier m a r i Jean
et de gueules, au chef d'or (armes Vintimille) 2eet de gueules à de Soissons, Marie de Mimars avait eu trois enfants: Jannot.
I aigle b yzan tin e couronnée, de sable (armes supposées des Lasca­ emmené en otage à Gênes avec d'autres nobles chypriotes en
ris de Constantinople). 1374 ; Alice, °o Baudouin de Nores, seigneur chypriote: M a r g u e ­
Le blason concédé par Napoléon en 1810 supprimait l’aigle rite, t en captivité au Caire. °o 1369 Léon de Lusignan, lutur roi
impériale byzantine, et laisait figurer, au /", les armoiries des d'Arménie.
comtes membres du Collège électoral de l'Empire · au 2* d'or à Lucie Mavros avait pour sœurs aînées : Catherine, fiancée
I 368, oo Andronic Assan Zaccaria, grand connétable de Moree.
*d or.
£ . au SZ r\S. 3coupe, Z a.éeSiddair C' de sahle: a" 3' <Λ ' u sautoirou
or.a comhk‘
dentelé Mde cantonné
1aric, oo Pedro de San Superan, capitaine de la Compagnie
a dextreet a senestrede trois f a s c eNavarraise,
s d e son vicaire en I383, nommé 1393 vicaire de la prin­
nu d un écusson de pourpre à trois billetles d'argent à forte de cipauté d'Achaïe par le roi Ladislas de Naples.
Z Z lo i,e ds 7 u 7 Z n"
W
heV
C Bibliographie : I I I
La généalogie des Lascaris, empereurs de Nicée se t r o u v e D . J u o n y , Jean lascaris Calophéros. R I B 2 6 ( 1 9 6 8 ) . p . 1 8 4 - 2 2 8 : v
L s / i k . das abenteuerliche l.eben des Johannes Lascaris ( a l o p h o a s ,
A ngeCC VOlUmC Pa8C 208· au droil ^ de la d y n a V ie d e s 9 6 9 ; R. L o t NI RT/. Pour la biographie de Jean l ascaris Cahphen"
R E B . 2 8 ( 1 9 7 0 ), p. 1 2 9 - 1 4 3 . I
307
USFCOCHILO Λ Ε Υ Κ Ο Χ ΕΙΛΟΣ
LOGOTHETI ΛΟΓΟΘΕΤΗΣ
, . Lcfcochilo sont originaires de Modon, au Péloponnèse
! se réfugièrent à Céphalomc à la prise de cette ville par les Famille de stradiotes vénitiens de laquelle un certificat
J°u u* jsoi. Des fiefs leur furent concédés, par le provéditcur octroyé en 1703 par le doge Alvisc Moccnigo disait, entre autres:
Io n is e prés de Lixouri. ville où ils possédaient le patronage « La famille Logotheti, transplantée de Constantinople à Xante,
àf ,'Liisc de S an t'A n d rea. Inscrits au Livre dOr de Céphalonic <>
/ ,nj (.’i c. vcrlus aussi anciennes que nobles, fut agrégée au Conseil
dC is*93 et 1604, ils av aien t déjà la noblesse de Zantc. île dont
Noble de / île et se distingua par ses vertus anciennes et récentes.
cnlMfcochilo était l’ambassadeur à Venise en 1515. Ils figuraient De particulier mérite a été Nicolo Logolheli sopracomito de ga­
un .u Livre d’Or de la noblesse de Corfou, où Tommasso- lère, puis commandant des galères de Céphalonie au cours de
w 'nio L sénateur et ambassadeur à Constantinople et à Saint plusieurs expéditions et notamment à la défense de Lépante
contre les Turcs (...), lorsque très courageusement il s’introduisit
ftiîlrsbourg. qui fut élevé au titre de comte, mourut en 1830 sans dans celte place bloquée par l’ennemi, à la tête de cent cinquante
téritc Ses biens et son nom furent transmis à ses neveux de la hommes. Son cousin Eustacchio, à la tête de vingt-cinq hommes
équipés à ses frais, passa le détroit de Corinthe, s'opposant avec
3 la branche de C ép h alo n ic. qui ne jo u a pas de rôle h isto riq u e force aux invasions barbaresques. Nous sommes satisfaits (...) de
• nortant et qui ne sem ble pas a v o ir eu de blason (sinon d’ar- donner à la famille Logotheti, en toute occasion publique, un fi­
piuplcinX subsiste de nos jo u rs. dèle témoignage des services rendus par ses ancêtres ». Ces servi­
Bibliographie ERR. ces avaient été récompensés par la concession d’un fief à Zante
* ' STEFANO
P r ê t r e r é f u t é a Z o n *e U 5 3 . LOGOTHETI
Pe^ot en f»ef 1473 Γ église de ta FtonoQhto
à X iro c œ tro I

r------------ NICOLO TECTA


n Montrn\K»'Q v f f î U 6 0
ProtoPOP# de Zanta
ocqu*rl feçi de ta Ponoghio Scopottsso *535
f*Qtae de St Jean lo g o th eti

l TE000R0 STEFANO 1 'C H IA R A '


n# ^00 P r ê t r e Sera fi no
GD

COSTANTINO ■ A N A STA SI0 G IO R G I O


Ac<w*f t 1586 ^egiise de ta ♦1598 n v t r s 1530
P enog^C P rillo * s s o Notaire p u b lc 1548-1598 ♦5 P
S*QvrophOre ep^COOOl
Fondateur de " iç 19» St Bas «·
ooE ’JPHÈWIA file du proto-
X ZÆE u S t Q k ’QS * C T ^ 3 N A

r 'N IC O L 'JZ Z O ANDREA ZUANNE D E M E T R I0 '


A N ASTASI0
SoproccfMo de c galène e* S^doco de Zante n i vers 1545 né vers 1548 ♦s P ♦SP

9TN O )*O-près du pocha de Morie ; h é rite x


ûb Kotrorc C9 eçi'SeStô orgo
Iœ........
üao ..

Γ
1 Γ G E O R G IL L A Ο %
o
EUSTACCHIO STEFANO ' antonio' COSTANTINO
n * f s 1592 .2 6 V 1 T 663 n i v e rs 1601 •^ '’β •s P nvers 1570 nvers 1572 < S
ûdPrptopept dtZarW1638- co Logotheti de Z an te.
odE L IS A B E T T A file d»
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^51-^55 -Score arch epseopo
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V c o ô MINOTTO,ndZ
•t d 'Eten a C ern o v*h
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odOIAW^VTIHAHt d· NicO\0
C0CH1V n d Z

COSTANTINO g
'A N A ST A SIO COSTANTINO ' ZUANNE ANDREA ao
n i vers 1600
O n i ver$1598
Supérieur
o Stndaco
du Mon 09 de Zante O
LJ
< Scopo OO . . . .

1----A M T V

^itF A N O ANDREA RENIER STEFANO ZUANNE 1


' N ICO K J paolo n vers 1670
n-ers <680 n vers Comtes vénitiens GdR-otopope
aoPIGHI.f de
23 V 17U de Zante
1739-1744 Francesco CAPNISSI
rvd Z. '
I_____ 1
1 ÂNZI OLA
f ANTONIO ’ ' ANDREA PIETRCP 'N IC O L O ”'
v#rs 1710
πμ
n 13 XI.17A8 n 1729
n t)V 1 7U ooPAOLO L000TH ETI
. v*rs17«7 • 8 11832
Membre du Gd aoCANDlQA fille du
Conseil deZont# comte Venturi
Π85 CAPNISSI et de .
M enielopulo

Titre comtal c o n f i r m e l ' 8 . X 1814.


P I E T R O ”^
■“PÂTOî NI CO L 6 COSTANTINO
n 1762
nt) X11776 n1 IV177S n 10 VH1779

CESARE

I Logotheti d 'A u tric h e .


f AUDBFA' PAOLO ' ANTONIO1 ny*r* 1820
308
attentif a même démontre que l’acte de baptême a etc wran
,1473), l'inscription au Liw. Vi.« * »m iï modifié, puis légalise par un notaire à Zante, un noble, Snvri,ïc!
Balsamo. Or ce fonctionnaire lut plus tard condamné pour L ·
H T T ° (n 03U)npar'le doge de Venise et enfin par l'inscription commis d’autres faux en écriture publique, et s’était enfui?
Zante. D'autre part, le dossier ne dit rien à propos du nom d, Γ
mère de Giacomo L., ainsi que la procédure normale rau a
exigé. Ceci pourrait faire croire que Giacomo L., n’était pas-
noble de Zante, mais un Logotheti venu d’ailleurs. Dans °C
ouvrage sur la noblesse de Zante, Rizo Rangabé essaye de «coS0-n
ger» cette omission dans son ouvrage publié en 1922, et <j0ΓΓι'
^ U o - h o n g r o f s , r e ç u r ê n H ’ îrœola r ^ d e ^ B o h ê m e e t j ’a u t o r i
i m p é r i a l e d e p o r t e r e n A u t r i c h e le t i t r e d e conte e t r a n g e r , m a i s
pour mère à Giacomo L. une Savoja. Quelques années'plus taM
n o n s o n é q u i v a l e n t d e G raf a u t r i c h i e n . Giacomo L o g o th e ti av a it
l’on trouvait dans les papiers de famille un acte précisant q Uc 1
épousé une fran çaise du L ev an t, C a th e rin e nee B ucarest
mère de Giacomo L. était bien une dame noble de Zante. mais 1
77 VI 1 7 5 9 . Elle était la fille de Léon Ymbault, d une famille de la famille Minotto. En 1895 le comte Hugo Logotheti constitu
marchands et de drogmans établis à Rhodes (**), lequel, apres un autre dossier nobiliaire, grâce auquel il obtint la qualité d"*·
avoir revêtu le caftan de la boyarie d echanson en Moldave, finit chambellan impérial. Ce dossier s’est perdu en 1945, lors dr
ses jours en Bukovine (il mourut à Czernowitz en 1781) comme bouleversements politiques survenus en Tchécoslovaquie. Éga|cS
p r é v ô t d e la c o r p o r a t i o n d e s m a r c h a n d s .
ment perdues, les archives vénitiennes concernant les régiment
La filiation entre les Logotheti de Zante et les comtes Logo­ militaires des îles ioniennes. Les archives de Zante ont brûlé lors
theti, d'Autriche, n’est pas claire. En grec, les termes logothète, du séisme de 1953. L’on ne saura donc jamais de quelle manière
sacellaire, économe, (Logotheti, Sakellario, Economos) désignent les comtes Logotheti d'Autriche se rattachent à la famille homo­
communément des fonctionnaires chargés d administrer des biens nyme de Zante, bien que la parenté entre les deux fam illes ne
d’église, à quelque niveau que ce fût. Devenus patronymes, ces fasse pas de doute. Ce qui ne fait également aucun doute, c’est
noms ne sont nullement une preuve de parenté entre les diverses que les autorités impériales de Vienne délivraient des certificats
et nombreuses familles qui les portent. Ceci, dans le cas des com­ sur la base des dossiers réunissant des documents authentiques a
tes Logotheti, pose un problème. d’autres qui ne l’étaient pas. ^
En effet, le petit-fils de Giacomo L., Hugo, né 18 0 1 , t 1 8 6 1 , La filiation que nous indiquons sur le tableau ci-joint a donc
après avoir acheté la propriété noble de Bilowitz en Bohême, sol­ vaaleur d'hypothèse. L’élément héraldique vient ajouter au
licita de la Chancellerie aulique la qualité d'incolat de Bo­ trouble : comment se fait-il que les Logotheti autrichiens n’eussent
hème. La volumineuse correspondance échangée entre lui et pas repris, en entier ou par quartiers, l’ancien et joli blason des
la Chancellerie à partir de 1 8 3 1 , trouva sa conclusion en 1 8 4 8 , Logotheti de Zante? Non seulement ils ne l’ont pas fait, mais ont
lorsqu’un décret impérial lui concéda le droit de porter le titre pris: d'or, ci l'aigle im périale byzantine, de sable, couronnée d’or
étranger de «conte veneto» et de se qualifier en Autriche du titre languée et becquée de gueules, em brassée de d eu x rameaux de
équivalent de «Graf» (comte). Mais les problèmes relatifs à l’as­ laurier au naturel, les pieds posés en sautoir, alors que les armoi­
cendance du pétitionnaire ne furent pas tirés au clair, et le dossier ries de Zante étaient: d ’a zu r à l ’é pervier (ou aigle?) d’or, pour­
constitué à cette occasion s’avéra incomplet. Notre correspondant, suivant une colom be d'argent, tous d e u x volant en bande de la
M. H. Engelbrecht, d’Utrecht, fils d’une comtesse Logotheti, a pointe vers le chef.
tenté de résoudre ce problème, sans y réussir. Les deux seuls actes
d’Etat civil figurant au dossier au nom de Giacomo Logotheti, un Bibliographie: E R R . A lm an ach de G o th a, Gràfliche Hauser 1 8 5 2 , 1941.
acte de baptême établi à Zante et un certificat militaire délivré
par le commandant vénitien du régiment Minotto, à Zante égale­
ment, ne peuvent en fait, pour des raisons de chronologie, concer­
ner le même personnage, ainsi qu'on l'a laissé croire. Un examen

(*) La famille Logotheti est l'une des rares familles figurant dans cet ouvrage à
avoir reçu des Habsbourg la qualité d'incolat de Bohême. Qu’était l'incolat de
Bohême ? Il était, pour la noblesse de Bohême, ce qu’était l’indigénat de Hongrie
pour la noblesse magyare : un ensemble de privilèges réservés aux seuls habitants
nobles (les « incola ») du royaume. Les étrangers, fussent-ils de la plus haute no­
blesse, n y avaient pas droit, et c’était justement pour les tenir à l’écart que l’incolat
avait été institué au Moyen Age comme une sorte de barrière interdisant leur accès à
la propriété et aux charges du royaume. Il s’agissait là d’une réaction des États
nobles de Bohème contre les tendances d ’installation en Bohème des riches étrangers
ou des lonctionnaires allemands anoblis de fraîche date par les empereurs germa­
niques.
Légiféré sous sa lorme finale, dans les dernières années du xvi· siècle, l’incolat
ue Bohcme n était accordé qu’après un examen rigoureux des preuves présentées par
le postulant, qui devait être né de parents nobles, en Bohème même, et posséder un
arbre généalogique sans tache. Une fois acquis, l’incolat donnait droit de siège aux
letes et permettait à son possesseur d’acquérir des terres nobles dans le royaume
Au cours de la guerre de Trente Ans, la haute noblesse de Bohème, défaite par
larm ee des Habsbourg à la bataille de la Montagne Blanche (1620) fut soumise
ensuite a de terribles représailles, assorties de condamnations à l’exil et de la confis­
cation des terres au profit du souverain, le roi de Bohème, empereur du Saint-Em-
pire. Les Habsbourg installèrent, en Bohème une série de familles nouvelles à leur
evotion, auxquelles, en même temps que de très grands titres, elles donnèrent des
ornâmes S emparant du droit de concession de l’incolat, la Cour de Vienne en fit
une simple lormalité destinée à noyer l’ancienne noblesse tchèque autonomiste sous
“ " ' J ï ^ nouveaux,nobles (Colloredo-Mansfeld. Hoyos. Buquoy. Collalto. Trautt-
. ' S ° r 1 on8,nc italienne, flamande, allemande, espagnole, qui furent souche de
res gran s lignages. Les comtes Logotheti furent de tardifs bénéficiaires de l’incolat,
1 ,0?* ^Ue cette ancienne institution tchèque avait perdu le prestige qui avait jadis été

, j . ■— y " n 1a - w ssi.KDSk y, u te L n tw ic K e iu n g aes o o n m i.«»


■>«n το 1 s!?rre,c*)-Cngarische Revue», Vienne 1890. notamment vol. I
a h Î i So. u - : eri uc. t
e Tl‘rn"»ologie adelsrechtlicher Begrift In k o la l , G H d
i m ’r
Adel.ge Hauser. B 11. 1965, p. XX1-XXX.
m ,;** Archives du Ministère des Affaires Étrangères. Paris, fonds Turqu
Mémoires et Documents. Etat des Français de file de Rhodes.
' G10 R'GTO Fmnrnr
né vers 1630 né vers 16 28
gavant 1663 + .‘eune
CD

' antonio- eustacchio 1


né vers 1650
Chevalier de Γ Ordre de St Marc
S 'n d a .o de 2a n te
Comte vén’tien 1703 avec 'n vesti4
du fief d'Ar-wla
oo
1 gtüW q
ne vers 1673+1744
aoMARIA fille deSpiridion
C A LEN Z I n d Z et d’Anastasula Chmigo

1
‘ gerolamo ANTONiO- EUSTACCHIO
né vers 1700 n vers 1702 4
o o ............ oo

CESARE GIORGIO NICOLO EL ISA ΒΕΤΤΔ


nvers 1740 nvers 1745 n vers1750
^après1802
Membre du Gd Conseil Sindaco deZante Sindaco deZante1785 ooGIOVANN I C A LE N Z /
de Zanle ooANGEUCA VIOLATO/ nd Z
oo MARIA G A B R IE U I de Corfou

r GIORGIO 1 "RÔSÂ MARIANA STELLA EUSTACCHIO


n vers 1780 +aprês 1851 nvers 1775 nvers 1778
Régent de Zanle 1839-1845 00.......... ooDIONISIO coANGELICA^ille de
ooGlOVANNA,fille deStihano comte GUERRA VERICCHIO Demetno NERUL^nd Z
MICALIZZI n.d Z de Leucade et de Irène Cazzaïti

'T Ë S A R E MARINA MARIA ' 'DIONISIO MARINA NICOLO ’


π^Γΐ1β20 nvers 1837 n1848 +1905
œ CA LU PSO IooPANAYOTE c d GIOVANNI ooGIOVANNI oo LAURA
K INIGOS so utzo CALCHIA CORAFAN TIROGALA
I I odMCOLAS ndC ndK
MANO.officier
en Grèce

Hj TURïï TÜ1 ' DIONISIO EUSTACCHIO ANGELICA'


n *ers1860 n Zahte 23 X W 5 n Zcnle 23.IV1897 n Zante 14X190S
+*P + id. 231X1963 + 28 II 11963
LOGOTHETTl

Sopracom to «je kl go'ère


etS'ndaco deZan*e .
Comtevénitien 1703
ao

________ ._____i_______________ ,
NICOLO GIACOMO '
nvers 1650
Sindaco deZante Prêtre
Soprocomito des galères Admmatrateur de i Eglise
de Céphalome 1687. de la Panaghia Scop-otisso

TE0D0R0 ' STELLA GIACOMO


né vers 1715
Prêtre oo GIORGIO +s P
oo .. ....... LOGOTHETI

EUSTACCHIO NICOLO ANASTASIO GIORGIO ANTONIO DEMETRIO GIACOMO EUGENIA


n vers 1693 nvers 1694 nvers 1696 nvers 1698 n1700 nvers 1702 n vers1703
Comte d'Arula ■Hp +5P Capitaine *fsp +sp tsp ooPlETRC
vé mtie n COCCA^À
r od1731 MARIETULLA
fille deRusmeli SAVOJA σΓΓ^Titien
n □ΔΜΔΝΤΕ MINOTTO
u ___________ 1_______________________________ II
GIACOMO TEODORA '
n 16.111.1741;♦Czernowitz 2QX180 2
Etablie en Bukovine(Moldavie)1764 covers 1768
oo1775 CATHERINE neé Bucarest17X11759 ,+CerTiowiL: I736 comte GIOVANNI
fille de Léon YM BAU LTldrogman de France à CAPNISSI
Rhodes(puis Gd échanson en Moldavie et chef
de la corporation des m archands de Bukovine)
et d'Andriana Voutsina grecque catholique.

' LEON JOSEPH ALOYS FRANZISCUS MARIA SUS A NNA 1


n Czernowitz 15V11776 n1778 + 1811 n1780 +1661 n Czernowitz 24 L1782 nISXII 1783 η 271 1785
<+ 1837 Officier autrichien I coMARIA # tille de + Id 23VI1814
OttiCier autrichien oo1800 ESTHER Manoel COSTIN officier autrichien ao IGNAZ ^chevalier oo IGNAZ von
coMARIA ♦15X11842/veuve baronne von boyard moldave von WICHINSKI SCHÔNFE-0
du Dr Bendelas; f deRizo LOCELLA I I 00CAROLA HIMMER
SE NA DOS natif de l'ile de
Tenedos Ψ
en Autriche
II
' ALOYS (Léo) ' ELEONORA VINCENZ ALOYSIA
n 20 I 1817 n 13 I 1624 n 27 V 18 27
nSiràut(Bufcov)1807
■FSIobutca »Bultov)29 V1896 coEPAMINONDAS + Bratislava 13 IX 1686 co ANTON
BENOELAS Officier aytrichien MlHÂLtSCU
ao VICTOR IA+1878, fille de
Dumitru COSTIN#boyard Drméd (Vienne) ao3IX1657 ASPASI A + 1880
moldave et de Catanna ♦ la s s y 18 fille de Peter DDK A de
von Kalmutzki KADAR etd’Anostasie Ghica
l_____________
T
TTÜTT ELENA EMANUEL OLGA CATARINA
n Slobutcol IX1841 n19V1848 n 1847 n 1854
+Vienne1XI1871 ♦fr.sàcàren.(Bukov)19 ^Czernowitz 1X11914 L e s com tes logom eh
+jeune ♦1928
ooMIHAIL von GRIGORCEA ooALEXANDRU von en Bohème et Autriche
ooALEXANDRU AP
NICULITZA de boyard moldave GRIGORCE A
POPOWCZ
U3
o
nC
310
c) Thérèse, ncc 1872. t vers 1964. oo Alexandre i
lo verd o λ ο β ι -.ρ δ ο ι de M aism ont. hcnaun
Ancienne famille de Céphalonic. où elle parut en 1450 avec d) G eorges, né Beauvais 26 II 1876, t Clichv m
Gerassimos Loverdo. ordonne prêtre en 1430, puis premier en Seine) 1961. élève de l'École Militaire de Saint-f ' ,V :
, , 'w (ivêoues grecs de cette île. Ces évêques. dans les premiers ncl. « Y vonne G illes. " yr- coif>.
temps de la domination vénitienne, furent surtout recrutés parmi B) Louis-N icolas, né Digne (Basses-Alpes) 20 XI | g |4 ,
les membres de ce lignage Ainsi. Ni^hore. évêque _dc I IS a 1891. conseiller à la C our de C assation, oo Cécile de h r aris
I s**6 Sophronius. archevêque de 1536 à 1550. Pmlotcc, arche dont
\êuue de 567 à 1580. La famille Loverdo lut inscrite au Livre - M arie-H élène, née Ncufchâtcl-cn-Bray (Soin, m
dO? de Céphalonic entre 1593 et 1604. et se divisa depuis en 5 V 1843, oo 5 V 1893 Ju lc sB ric h c tc a u d c U Momna '
plusieurs branches, chacune dotée dun surnom particulier. C) Jean-H enri, né 15 XII 1817, t Toulouse 1902. tténèr.i V1
Lascareo. Livicrato. Michelacato, Costato. Marato. Zorzato. Dot- pcctcur-G énéral de l'Infanterie, G rand Officier de h i 1
torato et Stclacato, toutes pourvues de nos jours encore dune d ’H onneur. Λ’*ΙΟη
nombreuse descendance, tant en Grèce qu'a I etranger. D) C harlcs-M aric-A ntoinc. né Bordeaux II IX |8 I6 m u. >
La famille se distingua au xvn· siècle dans les luttes homi­ D au p h in , t Paris 5 III 1826. - " " • ul
cides qui opposaient les clans nobiliaires. Ainsi, en 1680. Antonio E) A nne-M arie, née Paris 30 VI 1821. t Blois 20 VII I88K
Loverdo fit assassiner une partie de la famille Dallaporta en noincssc. dam e de l’O rdre de Thérèse de Bavière.
pleine messe de Pâques, au village de Schinca. Agapio Loverdo. t U n autre m em bre de la branche Michelacato, Eufcmio i
2 ^ v 1724, archcvcquc de Céphalonie de 1718 a sa mort, lit sin au second degré du général), né Lixouri 1752, t Cons:
rédiger l'acte public sanctionnant la réconciliation officielles des tinoplc 1800 sans laisser de postérité. Étudiant à l’université
familles Anino et Metaxà. jusqu'alors divisées par une terrible Bologne, gouverneur d ’Ithaque 1791, sindaco de Céphalon
vendetta. Un autre Agapio. t Venise 12 I 1795, se distingua 1793, il fut l’âm e du parti aristocratique de Céphalonic apres IV
comme prédicateur de l'église de San Giorgio dei Grcci, puis cupation française et l’un des m eneurs du grand parti des Mct i
comme directeur du Séminaire Grec de cette ville. A près l'occupation russo-turque de l’île. il fut nommé ambas
Giovanni L.. né 1767. + 29 I 1842, directeur des Archives de sadeur à Saint-Pétersbourg (où le tsar le fit décorer de l’ordre de
Céphalonie. historien connu, fut chargé en 1799 de refaire le Saint Jean de Jérusalem , dit de Malte), puis ambassadeur a I
Livre d'Or de l'île dont l’exemplaire original avait été brûlé sur Sublim e Porte, m ais m ourut avant d'achever la négociation de I,
l'ordre d'Eugène de Beauhamais. nouvelle C onstitution.
La branche dite Michelacato reçut en 1725 le titre vénitien Plus près de notre époque, d’autres membres de cette famille
de comte, en la personne de Michèle, dont le petit-fils Giorgio se sont signalés en G rèce. Il s’agit des représentants de la branche
(1750-1800). gouverneur d'Ithaque, marié à Rubina Cimarà, fut le dite D ottorato, dont la descendance en ligne masculine s’est étein­
père de Nicolo. né au village de Contogenada 6 VIII 1773, + Pa­ te récem m ent. C itons notam m ent Spiro Lovcrdo-Dottorato, ne
ris 26 VII 1837. plus connu sous le nom de général-comte de Lo­ Lixouri 1782, avocat, hom m e de lettres, député au Parlement
verdo. Étudiant à Padoue. puis l'un des meneurs du parti révolu­ Ionien, oo 22 IV 1807 A gatha Lcfcochilo; et son frère aîné Zan-
tionnaire des Iles Ioniennes, secrétaire du Comité de Salut Public battista, né vers 1780, oo vers 1825 Anastassula. fille de Petro
(1799), aide-de-camp du maréchal Masséna (1805), il prit part T ipaldo-X idia et de G iacin th a Dallaporta. dont :
avec bravoure à plusieurs campagnes de Napoléon, qui le nomma - Panaghi, né 1825, t A thènes le 7 XII 1911, oo Maria
général (1812), et chevalier héréditaire de l'empire français (1813). Scaltsouni. d o n t :
En 1814 il se rallia aux Bourbons, et fut nommé par Louis XVIII a) C h ry san th a, oo son parent Socrate Loverdo, d’Egypte.
gouverneur militaire du département des Basses-Alpes, d'où il b) Jean, né Lixouri 6 VII 1868, t Paris 12 I 1912,
pensa attaquer au passage Napoléon retour de l'île d'Elbe. Il diplôm é de l’Institut Pasteur de Paris, agronome.
changea à nouveau de camp et proposa ses services à l'empereur, c) Spyro, né au Pirée 15 V 1874. t Athènes 21 I 1936,
qui les refusa. Loverdo se signala après les Cent-Jours par ses l’un des directeurs de la Banque N ationale de Grèce.
excès royalistes et l'organisation sanglante de la Terreur Blanche d) D yonissos, né 10 X 1877. t Munich 9 VIII 1934.
dans le Midi. Il en fut récompensé par la Croix de Commandeur fondateur et directeur de la Banque Nationale de Grèce,
de l'Ordre de Saint-Louis (1816), par celle de grand officier de la au teu r d ’une im portante collection de plusieurs centaines
Légion d'Honneur (1821) et par un siège au Conseil Supérieur de d'icônes, déposées au jo u rd 'h u i au Musée Byzantin
la Guerre. Sollicité par Capodistria pour prendre un commande­ d ’A thènes.
ment dans l’armée grecque luttant pour la libération de sa patrie, D'azur à l'aigle éployée, chaque tête sommée d'une couronm
le général refusa, préférant continuer à servir en France. Il prit à l'antique tenant dans ses serres une croix latine rayonnante e
une part remarquée à la conquête de l'Algérie : commandant de la une épée, le tout d’or. Couronne à neuf perles. Ou encore: d'or
2* Division de l'Armée d’Afrique, puis commandant en chef par à iaigle éplovée de sable. I
intérim de toute l’Armée d’Afrique (nov. 1830), il fut mis en dis­
ponibilité peu après à la suite de certains abus de pouvoir que lui
reprochèrent ses adversaires politiques. Le général de Loverdo,
homme de guerre remarquable, mourut après avoir pris part à
vingt campagnes et portant les marques de cinq grandes blessures.
De son mariage avec Régina Milonopoulo fille d’un négo­ I
ciant grec établi à Grenoble, il avait plusieurs fils, tous officiers
français, dont I un obtint de Louis-Philippe l'inscription du nom
du général comte de Loverdo sur l’Arc de Triomphe de l'Étoile,
a Pans, parmi les grands noms des soldats dévoués à Napoléon
(Voir son portrait page 459).
, H* descendance du général de Loverdo, devenue française
s est eteinte en ligne masculine. Nous complétons ci-après les
données biographiques, selon la communication que nous a faite
M Georges Colas des Francs. Le général fut le père des cinq
enfants suivants : M
A) Alexandre, né Corfou 20 VIII 1802, t Paris 9 XII 1861
œlonel dans l’armee française, oo Paris 17 XII 1833 Clémence
Brindeau, dont :
a Ge°rges-N|co|as nc Sanno.s (Val dOise) 1834. t Beauvais
4 XII 1875, conseiller de préfecture, oo Fanny Lallier, dont :
3 Regme, nee Beauvais 1868, t 1931, oo Gonzalve Lon-
guet de La Giraudiere.
l8M· + IW5· ~ «‘ou,
311
U dr ,V r dE lhr * U M c « » e r d ’A l h è n c s »
\ VIII 1938.
j„„ SAVANT. Soldais grecs de la Rendait,,,, ,, de lEmpire. A thènes

.' wvtlopèvi" * VOVOUNIS. vol. II. donne des articles très fournis sur les
membres * « d e lam' llc »“ ■ « sont distingués entre les deux gucrcs
ondules d a n s l e c o n o m i c e t I administration bancaire de la Grèce

Pierre tombale de Samuel Kokkalà. noble de Zantc (Musée de Zantc


photo M. P· Christopoulos. Conservateur en chef de la Bibliothèque de la
C h a m b r e d e s D é p u t e s u A i Ik i k s ).

lu n zi λο υν τζη ς
Famille attestée à Zantc en 1504, et inscrite au Livre dOr de
cette île en 1624 et 1755. Titre de comte concédé par décret du
doge de Venise (16 VI 1789). après que la famille eut fait don
d'un vignoble au patrimoine public. Le Sénat accueillit favorable­
ment cette donation, l'érigea en fief noble, en investit les dona­
teurs et v rattacha le titre comtal.
Le comte Nicolo Lunzi (1798-1885), régent de Zante de 1850
à 1852, consul du Danemark dans l'archipel ionien, reçut la
noblesse danoise par lettres patentes de Frédéric VI. roi du Dane­
mark. des Vandales et des Goths (10 X 1818). U était le frère du
comte Ermanno Lunzi. l'auteur de VHistoire des Iles Ioniennes et
d'autres écrits, reflet de ses études aux universités de Pise et de
Berlin (*).
Coupé d’azur et d'argent à un trépied de gueules soutenant un FRANCESCO
encensoir d’argent, d’où sort une spirale de fumée et dont les
bords sont garnis de deux croissants d'argent. Couronne comtale. NICOLO MARCO '
Voir illustration page 77. n 12 XII 1702
Membre du Gd Conseil
n 22 « I 1712
♦ 31 I / 5 II 1797
de 7onte 1755 Membre du Gd Conseil Π 5 5
Bibliographie : ER R. Com«e vénitien 1769 Comte vénitien 1769

(*) L’épouse d'Ermanno L., Giovanna. était proche parente du poète Ugo Fos-
colo. Il est curieux de constater que la famille Lunzi n'ait pas signalé ce fait à Eugè­ ANASTASIO FRANCESCO
1
ne Rizo Rangabé. qui se trompe dans l'identification de cette épouse. La vraie filia­ n 22 Π 1764 n 19 VII 1766
tion est donnée dès 1886 dans l'ouvrage de C. A ntona-T raversi « De'naiali. delta t vers 1610 -► 10 VI 1794
famigha di ig o Foscolo. Milan 1886. p. 441 et suiv. Giovanna était la fille d'An­ Archéologue
oo v e m s e 1795 m a r i a
dréas Martinengo (nommé Martinengo-Gaeta-Volterra à la suite d'une adoption) et ♦ille du baron Wiihetm
de Mana. fille elle-même de ... Micalizzi. dit « il principe m oro» et de Giovanna MARTENS consul (λ»
Spathis. Giovanna Spathis. qui se remaria à un Someriti. était la tante maternelle Danemark
dUgo Foscolo.

E L IS A B E T T A NICOLO -CORRADO CATERINA GIANGUGLIELMO ERMANNO


n |796 n 15 X 179 6 œ ROBERT SA RG E NT n 1601 n 16/ 26 IX 1605
oo GIOVANNI ♦ 1665 -♦ 30 VII .1641 ♦ 30 IV 1656
M EU SSIN O Noble d a n o i s 1616 ao1636 U S A H isto rie n
n d 2 Régent ae Zante 1650 SAINT JOHN <x>GIOVANNA
ao ANNA d e s c o m t e s M APTINENGO
S0L0M0S
n d Z

1Γ ™ir
DIMITRIO ELENA CATERINA MARIA- MARIA NICOLAS- ANASTASIO ABIGAEL
n *652 n 1654 ANGELICA n 1636 I0ANNIS n 27.11641 ♦26 Vü 1927
n 7 II 1646
4- 1936 o Zante
* 1S 1 1915 ao Comte ♦ 20 II 1681 n 1637 ao η Ο X 1640 29 ΙΠ 1913
ao comte
:omte SALAMON- PA010 - ao OlONlSlO Comte 4 16 X II1691 M aire de
DONiSlO
CA M ilLO CARVELA M OCENIGO-SALE ooConst-pie Zante MERCATI
.ÜNZI
o M a rseille MERCATI ( de V e n i s e ) H II 1676 Députe
16 II 1672 MARIE n d Z ALEXANORINE aoKVRlACOULA
t Go l o t i · (Roum ) fille d'Antone BOSSO

1 1654 VLA STO et de


Peneiope
►12 U 192 2
Petrocokm é
itie de j e a n S E * ’ ARl
n 16 56 4 Athènes
►t de Cte'mentme 1947
, c o r a m a n 9a

ANNA NICOLAS ERMANNO ALEXANORA I0ANNA ABIGAEL ALEXANDRE


ΛΕΝΤΙΝΕ JEA N
n 20 XII1683 n .231*93 *1951 n 241*94*1964 «7X11 *9 6 ·19<. 0 24 X11 1696 n 16 X1900 n 14 II 1904
I 1675 n 1 676
. 1 Ml 1957 «ELtN A œ 7 DI 1925 « F I L IP P O œANOREA ao ANASTASIO o o O « IS T fC
7 ( oZonte
FOC À NICOCAVURA NlCOLAOl
95 OiMlTRlOS 001917 I0ANNA S U IT A N IS SU ZAN N E CARRER
CMRiSSAPHS n.d Z. n d Z
I n d Z ♦1697 m a q u in
06 comte
l MERCATI
ombot 1912

DESPINA ANASTASIO MARCELLE HELENE NICOLAS MARIE


n 20 VI 1930 n 29 Xll S43 n. 1935
n 27 Vil 1926 n H XI 1927
ooAMAHA
ao 1953 i ΖΑΜβΑΤΙ ao
MAOJOtWTRtOU
___ I____ 1
r ERMANNO SUZANNE 1 ALEXANDRE
312 „ Ι 1 Γ
ΛΟΥΖΗΣ MACRI MAKpfi^
La famille Macri voulait que son premier ancêtre
“ t - Vénitiens signalés ^ f Ç ^ n ^ r M H t ^ nommât Giovanni, protospailuire de l'empire de Byzance ’?nu *
Tante vers 1486 de Constantinople, probablement en *
S g ^ W i S M — concédéejadis par
le s T o c c o à la f a m i l l e A r i a n e . n icau it d u m a r i a g e d ’A n -
la Crète.
Les généalogistes de cette famille ne semblent pas aVf
nt
marqué l’incompatibilité entre le prénom italien (Giovaniv rc'
Pîli?ça'noblessans — la haute dignité byzantine qui aurait été la sienne. Les MaerV1
rent inscrits au Livre d’Or de Zantc en I 572 et investis du tir? ,
comte par le sénat de Venise (13 II 1767) pour avoir ηπ ΐ
de e grade de |χ avec succès à l’assèchement d’un fief situé dans la r é g i o n d e v

^ H sïS î'ifc tJt


Vice la P ru sse avec
ruli. Citons Paolo (1506-1567) archevêque de Zantc et de Cénh
Ionie de 1550 à sa mort, et Zuanne, né vers 1550, t v e r s i S
notaire, puis grand protopope de Zante de 1610 à 1613 Le
de Macri est assez répandu en Grèce, porté par des familles s°'n
parenté avec celle dont il est question ici. D’azur à une lance'i
N o 'r t P o sid am 1815, - 1 7 9 1 M a rg h erita G a le o tti. v eu v e d u
tournoi d’or, flanquée de six étoiles à six rais du même, posées
c o n s e i l l e r d ’É t a t p r u s s i e n L o e p t e r s , d o n t : pal, 2 et 3.
- F r é d é r i c , n é P o s t d a m 7 I 1 7 9 2 . t L o n d r e s 16 1!I I M 7 titré
Bibliographie : ERR, qui donne l’arbre généalogique.
c o m te h éréd itaire p ru ssien p a r d ip lô m e d e ' 8 1 9 , m m is tr e d e
P russe à A th è n e s, oo : I) C a r o l i n e W e i c h m a n n e t II) M a r y G il­
f o rd , fille d u 2 e b a r o n e t o f E a s t l e G o r d o n , d o n t :
I ( d u 1er l i t ) C e c i l i a , n é e B e r l i n 8 I 1818, t P o tsd am
21 V I I I 1 8 9 4 , o o D r e s d e 2 1 V 1 8 4 4 C a r i - H a n s v o n K o t z e .
II. ( d u 2 e l i t ) E r n e s t - F r i e d r i c h , n é P o t s d a m 26 V 1820,
t H anovre 28 X 1887, o fficier p ru ssien , oo P a s s e w a l k
17 II 1 8 4 8 J o h a n n a - B i a n k a G e i s s l e r , d o n t :
a ) S p i r i d o n , n é P a s s e w a l k ( P r u s s e ) 13 I 1 8 5 1 , t m a­
r ié q u a t r e fois, d o n t la p r e m i è r e a v e c M a r i a co m tesse
A n re p , v eu v e d u c o m te K ey serlin g , m in is tre d e P ru sse à
C o n s ta n ti n o p l e , et r e m a r i é e u n e t r o is iè m e fois à u n d i p l o ­
m a t e i t a l i e n . A n t o n i o F r o c i n i , m a r q u i s d ’A l b i n e a .
C o n tra ire m e n t au x affirm atio n s d e R izo R a n g a b é , q u i, d a n s
le c a s d e c e t t e f a m i l l e f a i t p r e u v e d ' u n e c o m p l a i s a n c e d o m m a ­
g e a b l e à la v é r i t é h i s t o r i q u e , la b r a n c h e a l l e m a n d e d e s L u s i n e
s ’e s t p a s p e r p é t u é e à A t h è n e s p a r l e s d e s c e n d a n t s d ’u n a u t r e f i l s
d e F r é d é r i c ; e l l e s ’e s t é t e i n t e e n A l l e m a g n e e n l a p e r s o n n e d e la
c o m te s s e R o s e m a r ie , n é e e n 1891 et n o n - m a r i é e , p etite-fille d u
co m te E rn est-F ried rich su sm e n tio n n é .
II s u b s i s t e d e n o s j o u r s e n G r è c e d e n o m b r e u x rep ré sen ta n ts
d e c e tte fa m ille , issu s d e d iffé re n te s a u t r e s b r a n c h e s .
écu d’azur, au
B l a s o n s : l e s s c e a u x d e C é p h a l o n i e f o n t é t a t d ’u n
serpent noué au naturel, mouvant du flanc dextre, accompagné à MAMONA Μ Α Μ Ο Ν Α Σ
senestre d’un arbre d’or et surmonté à dextre d’une étoile à six
rais, également d’or. Couronne à neuf perles. L e b l a s o n p r u s s i e n Grande famille byzantine attestée dès le XIIIe siècle l o r s q u ’ellt
d e s c o m t e s v o n L u s i é t a i t : parti, au Ier d’azur à une étoile de six
s’opposa à la prise de Monemvasie par les croisés, m a i s d o n t k
rais d’argent ; au 2e, d’argent, à un lion rampant d’azur. Cou­ généalogie reste fragmentaire. A l’époque de la prise d e C o n s t a n t !
ronne comtale. nople par les Turcs, les Mamona étaient dispersés en C r è t e ( o ù il:
furent inscrits au patriciat en 1515), à Zante, à Corinthe, à A t h è
Bibliographie : nés; en 1540, lorsque les Turcs s’emparèrent de M o n e m v a s i e . k
A ntonio Pilot, Spiridone Lusi e la sua traduzione di Luciano, « N uovo branche de cette famille qui y résidait alla se réfugier à C o r f o u .
Archivio V eneto» 25 (1913), p. 206-231 ; G H dA A III (1957) p 274· C’est à cette branche-là que le doge de Venise c o n c é d a er
G otha com tal 1835 et 1941 ; GHdA B VI (1964) p 25 · ERR 1702 le titre de comte, pour avoir recruté et équipé à ses f r a i s uni
troupe de cavaliers qui allèrent combattre les Ottomans. Bien qui
reconnus comme nobles grecs et comtes vénitiens, les M a m o n a dt
Corfou ne réussirent pas à se faire inscrire au Libro d’Oro d e cetti
île, le refus étant fondé sur le fait qu’ils furent inclus d a n s k
noblesse dite «constitutionnelle» de Corfou. Leur titre de c o m t i
fut ensuite reconnu et renouvellé par décrets de la République
Septinsulaire, le 17 II 1805, et du gouvernement britannique di
1île, le 21 IX 1840. Les Mamona de Corfou sont les seuls dt
cette famille à subsister de nos jours.
La branche de Zante s’éteignit en 1798 et celle de Corinthe
vers 1823. Eteinte elle aussi, depuis la fin du xvnc siècle, la bran­
che des Mamona de Constantinople qui s’illustra davantage, cai
c est a elle qu appartenait le fameux Panayote Nikousios, le Pre‘
(^6J) des grands drogmans de la Sublime Porte
T 1673 après avoir jeté les fondements politiques de la future
aristocratie du Phanar. Il était le fils d’une Calvocoressi de Chio.
apparentée aux Cantacuzène. Son fils Démétrios mena une c\is-
encc sans éclat. On ignore le nom de son épouse. Sa fille épousa
un Mourousi.
Lc blason des Mamona de Corfou était: d'argent à laig^
et couronnée d’or, chargée sur sa poitrine d un
\!! °,yeu de ?seu les
t ai Ion d argent orne d’un lion d’or couronné du même.
Bibliographie: I KK ; mm. « Arhiva Cunucuzmo ».
GEORGES
H a b it a n t à K a s t o r la e n E p ir e

oo
i
’ MANÔLAKI '
n vert 1655
Chef de la corporati on des fourreur* à Constantinople
Gd Logothète du Pa triarcat,fonde des écoles grecques;
Phanor Chio.Kastona.AnafolIkon,entre 1661-1691
odRO XANDRÂ . .

i_____________ _
MIHAIL
n vers 16954Phanar 1752
ooSMARAGDAlSTAVROPOLEOS ?î parante de Nicolas Mavrocordato
_____I______
MANUEL ZO E N ICO LAS SU LTA N E G EO R G ES 1
n Phonor1717-fid 1766 n Phanar1720 n.Phanar1723 n Phanar17?6+»d16IX 1777
Dren medecme dePodoue laoCONSTANTIN Dr.tn méd dePadou· Aga(Mold) 174.9
Gd posfelnicl736.Gd spàtar1739,Copukihoia1740 (Val) TZOUKI.Hetman Copukihaya lao DE HETRE Gd PosteInie (Val I
Gd Logothète du Patriarcat 174.1,1770 llooGREGOIRE oo EUPHROSINE BALASSAKI 1761,1767.1766,
Gdspatar1765-1766 (VaU GHICA GHICA Il oo JEAN coROXANE 50UTZ0
ooZAPHIRA CARADJA Voivodede Moldavie MAVROCORDATO
etdeValochie ) Voivode de Moldavie ( Z )

'M ICHE SC A R LA TE SM ARAG D A


η PhdKir T740 n Phanor 1752
Gd échanson Ago T776, Gd comisT776 *1770 Gd écho nson 1770
Gd postelmcMold) Gd postelnic T779-170O Gd trésorier 1791 (Val ) I oo JEAN RACOVITZA
«oANA CARIBOL Gd Logolhete 1790(Mold) II ooEMMANUEL BALS
i
001774. CATHERINE SOUTZO

^ ^ n _____________________________________________|_______________________ M 1
'A LEX A N D R E' 'CONSTANTIN ROXANDRA MANUEL RALOU SMARAGDA GEORGES H E LE N E Z A P H IR A
n 1761
n Phonar1762 n 1764 0625 n 30 VIIL1790 nvers1770
-fCucoreni ) ooCONSTANTIN JACOB 4-Iasi 19XIM675 +lasi 1411657
oo 1000 domnitza oo 1607 «CONSTANTIN (Mold)27VII1840 CAMPINE AUJ oo 1001 oEgISt.SpiridonoMonGolia
ROXANE C A T H E R IN E DUDESCU Hetman (Mold) Il ooCONSTANTIN ALEXANDRE ANTOINE I oo101O BASILE oo JE AN
MAVROYENI CUZI Gd ban de oo domnitza STURDZA KRUPENSKI moi nos tous CONAKI ROSETTI
C ra io v a SUITANA III00 1614. trois au Mon.· oo 1017MICHEL
MAVROYENI SOLOMON Neamtz(Mold) MAVROYENI
COSTAKI* Negel III 0 0 1036GREGOIRE
SOUTZO (drv)

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SMARANDA EMMANUEL MARIE CATHERINE EUPHROSINE SMARAGDA SA V EL 11 MARIE SMARANDA
n 1613 n 101S n 11 IV1017 n1SVIII1019 n 2? IX 1820 n?2VII102? n Botojoni (Mold) 24V1824
fLâmotestilVol ) tlosi 31X111006 + II11643 + 1664 +Alhènes1869 fKifisia(Grèce) 4-0uc 17 1111906 ooPANAYOTE f1039
II11900 Hetmon.Gd «1635 a>1636 oo1639 GEORGES VI11900 Général Cbns Ibrmée roum RADU
ooBuc 6 IMBU Logofhéte (Mold) CONSTANTIN DEMETRE CHRYSSIDIS 001839 1064 Mmist de b guerre'fcflb
CONSTANTIN «1643 HELENE KRUPENSKI SKORDYUIS Banquier à S PI RI DON Maire de Bucarest
RAST !,s#ntor LUCAldiv) Mogistrot à Athènes ANTONIADES I 001845 MARIE VÀRNAVdiv«S3
Athènes Ministre <J«* Hoolosi 21IV1860 EMILIA von
Grece en Russie CZIHAK-fW même pur
lllooVi*nno10Vlll 1870 MARIE GAMBA
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ASPASIE MANUEL AG LAE 'N ATH ALIE SULTANE MICHEL
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SOPHIE RÀSCANü roumain CONSTANTIN PAL LADI ω fc i j c ;
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SMARANDA COSTAFORU
CRETZEANJ •fMont» Corlo
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M ANOS

A LEX A N D R E THEODOSE
n Phanar 1755*f id 1813 ,
Gd spâtarT778,l765-1766,1792(Val.)Gd bon de Craiova 1780 Orogman de la flotte ottomane
Gdcomis 1784,1785 (Vol )0d Logothète du Patriarcat 1781.1788-1813

oo1787 domnitza RALOU YPSILANTI ♦1815dans l'mcerdi* de Therapéa

v ____ 1___ e à |C ο n s ! a n t η o pi 1 ψ
GEORGES D EM ETRE SULTANE ,r DEMETRE GEORGES JEA N CONSTANTIN ZAPHIRA CATHERINE’
(IORDAKI) n Phanar 1795 n. 1797 n. 1788 η T792 n 1793
n Phanar 1793 -fen Mold 1866 -fia s) 24VIII187O -f 1815 -fNaples IV1868+’ 1869-f 1815 ♦Trieste 1630
4Ia>H9XI1836 Vornic oo JEAN dons l’incendie F\jbliciste,prof coJACQUES ooJACQUES
Spûtar.aga(Mold ) ooPROFIRA LAMBRINO de Thérapie àl'Athénéum de R IZO - NEGRI
od1819 ANASTASIA MICLESCU Spàtar Postelnic Roris consul de NEROULO
SERBAN (MOVILA) (ie04-Io»i 18S4) oo 1803 TARSIA Gric»à Napl*?
adoptée Jora OMon Golia PLAGINO oo1842 ANNE-
LOUISE cfOHIEP
de Grandpré
-f8uc 22 XIH881
I γτττ:— .. i
A.r- 1—
η 1 β ?3 n 1824 n 1Θ2Θ 1829 1832 n 1834 n 1838

f* 3 8 α ο 1 β 5 2 A C U U .E •fias» 2 V11890 s u p é r i e u r e - f i a » · 7 I I I 1848 4· 1875 f l o y 9 IV - fB u c 2 5 V 1 9 2 8


LEV EN D I fd e M a g is t r a t et d u M on aoA LEX A N D RE 1895 a o A L E X A N D R E co 14 V i 1 8 5 8

G e o rg e s L et d e d ép u té A dam M O URO USI a o O R E G O lR E JO R A A LEXA N O RE

L u x itz a B ô rc o n e s c u r o u m a in SOUTZO o r e c ia n u

V ic e c o n s u l d e G r è c e ( d iv )

à la s i 1848

rÀBLAE----------
n 1 8 5 ? -f B u e 1 V I 1878

odIosi 4V1872
E M M A N U E L R A O U (d iv .)
Il co A g o N I C O L A S N E G R O P O N T E
313
314
ΜΑΝΟΣ
Μ ΑΝΟ , rhi>r.lieu traditionnel
Originaires de Kastoria, en aSf ( ' corc |es dem eures du
de l'industrie de la fourrure, ou cxk activité depuis le
patricial grec enrichi d a n s . ^ jc cetle famille, M anos, ou
xvii* siècle. Le premier ancetre cc , (680 le
M anolaki, s établit au Phanar après avoir obten m
monopole d u commerce des fo u rn ir» ^ r im .
portance des vêtements de fourrure dans es at nbuts d l onncu
des grands dignitaires ottomans, et les Pny'legeyaaachcs au
in non de ces vêtements. Fournisseurs du Sérail impérial ci u t »
S u b l i m e P o r t e , les M a n o c o m p t è r e n t p a r m i le s ^ o î ï ï è r c m L u n é
to u rs d u P a tr ia r c a t, et p a r v o ie d e c o n s é q u e n c e , P o n d ère
d e s p r i n c i p a l e s l i g n é e s , la p l u s i m p o r t a n t e p e u l - e t r e a v e c c e l l e d e s
C h r i s o s c o l é o . d e s h a u t s d i g n i t a i r e s d e la G r a n d e E g lis e . L in
o n c e e x e r c é e p a r c e l t e f a m i l l e fil b e a u c o u p p o u r p r o p a g e r le p r o ­
g r è s d e l ' h e l l é n i s m e . L a f o r t u n e d e G e o r g e M a n o l u t d o n n a le·
m o y e n s d e f o n d e r e n 1 6 6 2 l ' u n e des p r e m i è r e s e c o l e s g r e c q u e s
c e l l e d ' A r t a , e n E p i r e . Il a i d a e n s u i t e le m é t r o p o l i t e d A n d n n o p l c
à r é c u p é r e r les liv r e s d e p r i è r e , o r n e m e n t s r e l i g i e u x e t v a s e s s a c e r ­
d o t a u x m i s e n g a g e p o u r p a y e r l e s i m p ô t s e x i g e s p a r le rcsor
o t t o mn aa nn . E n 1 7 1 5 , la c o r p o r a t i o n d e s f o u r r e u r s r e ç u t p o u r n u s -
s i o n d u P a t r i a r c h e d e r é t r i b u e r les e n s e i g n a n t s d u n o u v e a u s é m i ­
n a i r e o r t h o d o x e d e K a s t o r i a , et d e f o n d e r , e n 1 7 2 0 , les p r e m i è r e s
é c o le s g re c q u e s d e P a le s tin e a in s i q u e c e lle d e I île d e P a t m o s . L e s
Deux des salons de la Maison Mano, à Bucarest.
a v a n c e s d e fo n d s faits à c e r ta in s p a c h a s l u r e n t c a u s e , e n 1 7 5 0 , d e A la v e i l l e d e la d e u x i è m e G u e r r e M o n d i a l e , Bucarest, ainsi
la r e s t i t u t i o n a u c u l t e o r t h o d o x e d e l ' a n c i e n n e é g l i s e b y z a n t i n e d e s l’a n c i e n n e c a p i t a l e d e la M o l d a v i e l a s s y , a b r i t a i e n t q u e l q u e s demeure j
b o y a r d s o u d e f a m i l l e s p h a n a r i o t e s d o n t l’i n t é r i e u r n ’a v a it presuu !
B l a c h e r n e s . A c e t t e d a t e , les M a n o é t a i e n t a u s s i , e n t a n t q u e
c h a n g é d e p u i s u n siècle.
g r a n d s l o g o t h è t e s d u P a t r i a r c a t , les a d m i n i s t r a t e u r s d e s e x a r c h a t s
L e s d e s t r u c t i o n s d e la g u e r r e , l’a v è n e m e n t d u r é g i m e communiste .,u
e c c l é s i a s t i q u e s d e V o l i s s o s , d e P y r g i o n d a n s l ’î l e d e C l i i o , d e I î l e
p l u s s i m p l e m e n t , les s p é c u l a t i o n s i m m o b i l i è r e s , f i r e n t t o u t disparaître h
d e P s a r a , d e la v i l l e d e K a v a r n a ( a u j o u r d ' h u i V a r n a e n B u l g a r i e ) , d e m e u r e b u c a r e s t o i s e o u s ' i n s t a l l a v e r s 1 8 6 0 le g é n é r a l George Manoéuiii
e t d ’I n é o n , q u i r e l e v a i e n t t o u s d e l e u r j u r i d i c t i o n . A u s s i , d u d é b u t o r n é e , c o m m e o n le v o i t , d e m e u b l e s N a p o l é o n III, de beaux tapi,
d u x v i i i c s i è c l e ' à la v e i l l e d e la r é v o l u t i o n g r e c q u e , la f a m i l l e d ’O r i e n t e t d ' u n e r i c h e e t i m p o r t a n t e g a l e r i e d e p o r t r a i t s de famille. Que
M a n o e x e r ç a u n e i n f l u e n c e p r é d o m i n a n t e s u r les a f f a ir e s d u q u e s - u n s d e ces ta b le a u x s u b s is te n t d a n s d es m u sé e s roum ains.
P a tria rc a t, a u q u e l elle d o n n a q u a t r e g é n é r a tio n s s u c c e s s iv e s d e L o i n d e la d a n g e r e u s e e t i m p r é v i s i b l e d o m i n a t i o n du sultan, ces
g r a n d s l o g o t h è t e s . E l l e a v a i t f a i t é d i f i e r à T h é r a p i a l ’u n e d e s d e m e u r e s d é g a g e a i e n t u n e i m p r e s s i o n d e c a l m e e t d ’o p u l e n c e , qui con­
v a s t e s d e m e u r e s q u e l ' a r i s t o c r a t i e p h a n a r i o t e p o s s é d a i t s u r le B o s ­ t r a s t e a v e c les m a i s o n s é l e v é e s , m ê m e a p r è s 1 8 5 0 , p a r les familles phuna-
p h o re. C ette d e m e u re b rû la en 1818 a v e c d ix -se p t d es m e m b r e s r i o t e s s u r les r i v e s d u B o s p h o r e . V o i r à c e p r o p o s la r e p r é s e n ta tio n de la
m aiso n M u su ru s, page 362.
d e c e t t e f a m i l l e , s u r t o u t d e s e n f a n t s , e t a v e c l e s a r c h i v e s q u ’e l l e
co n ten ait.
En 1 8 2 1 , e t a p r è s a v o i r p a y é e lle a u s s i le l o u r d t r i b u t d u s a n g
a u s e r v i c e d e la c a u s e n a t i o n a l e , la f a m i l l e se d i v i s a e n t r o i s b r a n ­
c h e s : la m o l d a v e , a u j o u r d ' h u i é t e i n t e , la v a l a q u e , e t la g r e c q u e . A
la b r a n c h e v a l a q u e , a l l i é e p a r les V a c a r e s c u , le s G h i c a e t le s C a n -
t a e u z è n e a u x p l u s g r a n d e s f a m i l l e s r o u m a i n e s , a p p a r t i e n t le g é n é ­
r a l G e o r g e s M a n o , m i n i s t r e d e la g u e r r e l o r s d u c o n f l i t r o u m a n o -
t u r c q u i a b o u t i t à l a p r o c l a m a t i o n d e l ’i n d é p e n d a n c e d e l a R o u ­
m a n i e ( 1 8 7 8 ) ; à la b r a n c h e d e G r è c e a p p a r t i e n t la p r i n c e s s e
A s p a s i e , s e u l m e m b r e d ’u n e f a m i l l e p h a n a r i o t e à s ’ê t r e a l l i é à u n e
t ê t e c o u r o n n é e , le r o i A l e x a n d r e I d e s H e l l è n e s .
L e g é n é r a l G e o r g e s M a n o s ’é t a b l i t v e r s 1 8 5 0 a v e c sa fa m ille
d a n s u n e m a i s o n d e « s t y l e b o y a r d » s i t u é e s u r la C a le a V icto riei
d e B u c a r e s t , m a i s o n q u e s o n fils l é g u a e n 1 9 4 5 à l ’É t a t R o u m a i n
a v e c t o u t e s l e s c o l l e c t i o n s q u ’e l l e c o n t e n a i t , e t qui furent peu
a p rè s d isp ersées p a r des m a in s in c o n n u e s.
L e s M a n o s o n t l ’u n e d e s r a r e s f a m i l l e s f i g u r a n t d a n s c e t
o u v r a g e q u i d i s p o s e n t d ’u n e m o n o g r a p h i e d i g n e d e c e n o m , g r o s
o u v r a g e o u f i g u r e n t n o t a m m e n t d e s p o r t r a i t s d o n t b e a u c o u p d ’o r i ­
g in au x o n t d isp a ru ces d e rn iè re s a n n é e s, et d es d o c u m e n ts d e
fam ille, c u rie u x s p e c im e n s d u sty le s o le n n e l et p o m p e u x qui
f l e u r i s s a i t d a n s l e s m i l i e u x d u P h a n a r il y a d e u x s i è c l e s
_ „ L™ b é ra W 'Q u e d e s M a n o , a p p o s é à p a r t i r d u d é b u t d u
XVIIIe s i e c l e s u r l e s d o c u m e n t s o f f i c i e l s d e l a c h a n c e l l e r i e p a t r i a r -
ca!e é ta it c o m p o s e d a r m e s p a rla n te s , c o r r e s p o n d a n t à u n e é ty m o -
ogie ita lie n n e et a u x i m a g in a i r e s o r ig in e s g é n o is e s d e c e tte f a m i l ­
l e : de gueules a une main ( « m a n o » ) d ’argent, la paum e chargée
I resq u e lainilinlc des fo n d a te u rs de l’église du dom aine de Bud·. 1
d un œil humain au naturel, entourée d u n e guirlande de roses du près- x■de ■B-'“ucarest,
'- « iM i, te
ic rre d uo iaie
iic u tale du ’A
a inna
iiiii uGnhica, épouse udei lanco Mano.
ica, épousé ........ 1
^ e m e L ecu posé sur la poitrine d u n e aigle à deux têtes de très
esque, d ern ier tém oignage des trad itio n s picturales byzantines au |1or
Sf ) t ’ betquee et languée de gueules, b l a s o n q u i , à p a r t i r d u d é b u t Daanube. re p ré se n te la n co M ano. hom m e d ’âge m ûr, au terme d’une p -
iieu se------
c a rriè re uu
-·-■'■· au oservice
w m v i udu jeuunnee Clîll
II je éta t IWUI1UIIII,
roum ain, wuiv»w.-
en to u ré --
de sa 111 ..J
i UJ , S ie ï e ’ ? t r o u .v a » " » ? » * d 'une lT g u irla n d e de les hom m es sont en frac ou en u n ifo rm e s m ilita ire s d ’inspiration I
roses, o té e d u c h a m p d e 1 écu é ta n t re p ré s e n té e çnne ία r x - /
sienne, les lem m es en crin o lin e. Par sa m ère, née Vacaresco. laneo ·
deux branches feuillées et fleuries de rosier entourant l'êctZstin était le cousin g erm ain d ’A le x a n d re Y psi la nt i el des princes de ·> 1
jc o rg e s B ib esco el B arb u S tirb ey . Son fils a în é, G eorges, en uni 1
ZTsd’o T ’COmeS dargm ,parfois d elève de I Ecole de G u e rre de B erlin, futur général, futur ministre
Bibliographie : g u eire en 1877-187X, allait p résid er aux côtés du roi Carol I de B‘ul" ‘
aux co m b ats c o n tre les T urcs à la su ite d esq u els la Roum anie a lia» U ’
c o n c e r n a n t la f e i û l l ? ’Ν ^ η ο Τ Β υ ω Γ ^ Γ ΐ 907^; E R R ™ ^ Mün° (D o cu m cn ls clam er son in d ép en d an ce. Voir le p o rtra it de lanco M a n o , jeune "
p. 451.
'SM À& AGDÀ------------ —
MANO O U MANU
n P h o n o r 4X11173· I Branche de V a la c h ie
n P h o n a r 1762 · B u aar·* t 1839
♦ Bue 33 VI ΙΒΟβ
G REG O IRE
1 « J f AH B A R C À N tS C U ?#pO%t#mic VTOIMota lOdorma^ T783 ùdclucor 17961Val K*d posUlmc 1600lMold \ n Phonar ?6 X 1767
C^j
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lc ^ oiet h1809,1912
n e JfA N X R E T 2 U L E S C U ld lv | ,181Q (V a l IC o ·m o c a m d · Volach»· 1805 Gd tréso rier 1810
·!· 1916 1821. -♦•d v»r%
odSEVASTIE PI AGI NO
® Bue 26IU1796 SMARANDA VÂCARESCU H779-12 ! 1859I
C O fC T A N T ÎN CATHERINE A LEX A N D R E ________________L ^ ■
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♦b * i o n ·) * 4 B u e 29 X 11974 n Bue 26 I 1906 n R u cU V IH 907 11910-19121
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Od Ago d · Rue 1946 î®1927 ANA
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C o m o tam p rin cier ooBuc 14 II 1932
HERESCU Gd vomie aoCpi· 1833
GdpotWnc.l'vi^ dt» ^A. AW( Sl ; d · Vtalachi· 1957-1958 THE000RE
Il ooELENA ® 19 » MARIE NICOLAS APISÎARC M|
fondai·^* TheoW œRud»%l«lîlfovl23J 1927 Grigoriovfch
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ANA AGHICA KOTCHOUBEY
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CONSTANTIN
n 1BJ3
n 1932 n 1937 E U P H R O S IN E G REG O IRE JE A N
♦Bue 31X1916 ♦Bue W ♦ B u e **!' 24VB19N. w n 1941
♦Bue 2111907 n 1943 n 1644
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1® ALEXANDRE ®1865 CATHERINE ♦ Bue 5«1903 ♦ «90
FLORESCU Q u t r r # ·7 7 - 1 6 7 6 rtm V Io n n · 1979 ®1960 GEORGES ool96S ALEXIS
KRETZULESCU Dir#cUur d·*Monopoles œMARIE
; U® 1 9 6 3 CONSTANTIN M«nistr· 1906-190? Fram·Anton baron CRETZIANU CATARGI
d'Elat BÀSCOVEANU
CORNESCU ®BudPsM867 ALEXANDRIN*; HYE νοηΟΙυη·Κ 001871 SULTANE
ca n tacu zen e
A KRETZULESCU

SONSTANTIN JEAN ANA GEORGES 20Ë 4CO N STAN TIN JE A N 1


navn«72 n&x 6X1** n Bue 25 XflVTTf, , n «65 M IC H EL JE A N
nBue SJ1971 n 1966
♦K>r»f*(f*jh<»a]21Di1962+CÔn«xiu ng ♦ Bue 71 M ots " ?Χ,1β7^ n 1973 n Bue 1877
♦ Bue 1ê VU 19S9 ♦ P an s 9 V» 1929
«MitSfVt pfrn.pot. * » ·'· »— , « ϊ « · JZ JZ Z . T Z 'm ’ Οθη*·ιΙΙ·Γ d · ♦ Bue 4VIII1907 -♦ id 1937
«ELISABETH « JE A N FLORESCU d 'o r"*·* ^ W M I F » 00 (•galion Oîficitr roumain odBuc 24 IV19X3
àConfort>nop*t CANTACUZENE G »n# rtt en Bue 19U MATHIEU
lor&H* B*t1m. •Morwr* 2 5 IV 1962 u c ' CAir B A LÇ (d»v] ooLUClE LAFONT BEATRICE PAKE-PROTOPOPESCU
(«90-1953)

GEORGES JEA N ANA H ELEN E ' IL E A N A A LEX A N D R IN E M AN UELLA MAGDA H EN R I


n 20 « 1905 " 26 ■ » ·* Π 21 I 1914 n Bue 29V191S AN DRE
n 131.1903
♦Bà »co»( Proh o*i) 1947 ngmitur
n Bolosam 9 X.1916 nlasi 1111919 nBuc 12II11922 n Paris 1999
f V11961
D#njc phys»gu#s d ·P a ris tn g o n itu r a o R A N D E LE cd VIRGIL
t Lausanne 1995 * Buc Λ,ν1976 ♦ L#y*in ISuiss·)
od Bue 4V119 33
Pof ο*IV C Bucortst aoPA U LE SEG U R ET DAVIOESCU ANTONESCU
» Bue 6 VI. 1941 w*M9t7 26 I 1931
DIMITRIE CHARLES toron ERIK
æ 1936 SONlA f d· Gwr g· s POULIE F F - E L L A COM SA I H E LE N E STAVRI BRATIANU
archiloct· STURDZA d'UXKÜll-GTllENBAND LJUNGBERG Il « L IL IA N N E IU R A S C U
it d»Nottai* Oorvan (drv ) ♦ 2 V11939 -f6 IX 1973

SERBAN
r JE A N
« 5 XI 1937 ingénieur
n 27 VIII 1922
* B^c « X 1962 Emma DONic
+ Ο η ·*1 »(Β α ο ά υ ) 23X111950

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Λ Bue 19X11963

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Gdjcomis 1792 .Gd .spot arT794-T796 « oo ANTONAKI
Gdpostelnic 1793-1794,1799-1800(\fal.) RACOvrrzA spâtar
Gd poste!ne 1804 £o« mocom 1821 (Mol d.)
oodomnrtza MARIO ARA CARADJA

'EUPHROSYNE CONSTANTIN TARSIE NICOLAS


rv 1784 π Rxjnof 1785 n Phanar 1786
4 . L 1634 4 Athènes 4X111835 -fPbns (7 1 8 Λ )
lœ IORDAKI G0LESCU(div.*804) L gdSEVASTIE ARGYROPOULO «G REGO IRE chargé d'affaires
llœ19 VB11806 RAOU ROSETT1 IUd SOPHIE GHERASSIMO sp- FILIPESCU ottoman à Paris

'DEMETRE MARIA ALEXANDI _ CALLIOPE


n.Egm e 1830 rvl828 n Tripoü H X.1833+Athènes 1 811895 n Tr i poli 11X1833
4 Athènes« 4 5 4A thènes Consul de Grèce a B u carest et au Caire. jum elle d'Alexandre
1880 LaoNATHALIE f.du colonel ru sse Paul +Chalkis(EubéefcJH.1902
SCHOUBINE et de la psse Hélène Ghika oo Athènes 16X11858
Ιιη.1858,*1β67) A NAST. VARATASSI
Ι.οο1β72 MARIE GOUMA ♦Sihstea.Roum 24.11905. avocat

1THRASYBULE ^ P IER R E
n Athènes % VHI/B63+ Bucarest 9.X 1902 n A th è n es 7.IV.1871+en SutsseA IVT9I0
Officier dans l'arm ée grecque Colonel dans l'armée grecque
«A thènes 26X1I.W91 CATHERINE f.de Pierre l.ooAthènes 15.11895 MARIE ARGYROPOULO
CAMARA et de FbtymnieLahovory.(187O-Athénes10SOI ll.œ SOPHIE TOMBAZ)-MAVROCORDATO

1 MARIE ALEXAN D RE P IER R E’ 'ASPASIE ROXANE R A LO U Ί ' IR EN E


n. 31V I. 1895 n 31V 111.1899 nAthénes UIX 1896n Athènes n
•♦Athènes ...X!W b 4 Athènes 1954 ♦Athènes ^Venise aVHL1972 2811.1898 ooPAUL 4->d9Vlll.1972
MYLONAS
œ DEMETRE 1949 <z>Athénes4XIJ919 co 1925TH É0U X U E
Architecte
KAPSALIS ALEXANDRE I Prof unrversit NICOLOUDI/nmistre
Min.de Grèce au Roi de Grèce am bassadeur.
Caire,1937à la Haye
1943-1944 ,a mbass 'CONSTANTIN
à Rome 1948.. n 31X1937
Dipl.phys. nucl.
«A thènes 15 VIII1968
S IB Y L L CHRISSOVELONI

1A LEX A N D R E ILEA N A NICOLAS


n Athènes 1969 n Athènes 1970 n Athènes 1971
* Pans 21
V I 1007
C H A R LES-LO U IS
de Bourbon-Orléans
Duc de Chartres
Θ MANOS
MANO
MARIE CONSTANTIN HELENE ALEXANDRE Branche de Grèce
η T768» 1830
ooNICOLAS Vormc de Botosani aoCONSTANTIN oodomnrtza
HANJERY lao CATHERINE RlU KIRl SOUTZO RA l OU SOUTZO
Ila> MARIA ROSSOUMO

MICHEL CONSTANTIN 1
n Phanar T785 η. 1790
<fStamboulT7.M1821 Ί«η Russiel850
décapité sur ordre du Sultan consul de Grèce b Odessa
Gd Drogman de la Flotte Ud E LIS E RIZO-NEROUtO
αοίβΐβ SHARAGO A SCANAVI Il aoPULCHERlE VARFOIOM ♦Kichinev 19 DC*6
r _________I 1 i
THRASYBULE NICOLAS «JACQUES JEAN
nPhanar 16 XI.1835 n 1821+1870 n 1828 n 1836
^-Athènes 1922 O fficier d an s l'a rm é e ^ 1891 ^ la si 3.111902
G énéral g re cq u e . ao. Magistrat
oo P a re 1868 ROXANE LooSAPH O D ES S ILA oo 1861 H ELEN E
MAVROMICHALIS ' (1832-1862) I VOINESCU
(10χΛβ4β-9Μ905) II. oo M AR î NA LO G O TH ETl
_ i_______ ___I___ 1 1
CONSTANTIN liGREGOIRE ALEXANDRE ^MICHEL "SAVEL
n Athènes 9. IX 18694ou combat 4 111.1913 n Athènes 27IILW51 «Athènes 1852 n Bue.CV1111907 n Ia s i 8 / M 6 3
Dr en droit .Député delà C anée. ^Vienne 9 .V lt»3 Officier dons Ή 2L V1907
co Athènes 1899 H EN RIETTE -ISABELLE Ministre de Grèce à Consul de Grèce l'armée Avocat
MERLIN (Tl X 1878-3 » M 9 * ) Vienne. roumaine colas. 20 V II19OO
oo ΑΝΕΤΑ CUJBÂ
-t-1904
1 Γ 1
1
A LEXA N D RE P E R IC L E S 1 N ICO LA S
n. La Canée 1.1.1903 0 2 7 I 1905 n 1875
t Athènes 25.XI. 1979 -I-Athènes 1979
» ASPASIE KAPITSINI coH ELEN E Officier g re c,
ZAVITSIANOS
n. 1907 n 1915 ao JEA N N E XANTHID!
+ Athènes 1994
\_________________
IS A B E LLE 1 'ROXANE ALEXANDRA 1
n 1941 n 1944
Ministre des
ao New York 1967 Assurances Sociales ao CONSTANTIN
MICHAEL PALME 0 de Californie (USA) PAPADIMITRIOU
ooJOHN CHRISTOPHER
1 G ILLESP IE
STEPH A N E
n Athènes 1975
317

\xpasic M;tn<>. épouse du roi de Grèce Alexandre I


Aspasie \1ano (1X96-1972) clait la fille du colonel Pctro Mano, aidc-
c-camp du prince heritier de Grèce Constantin, puis, après l'accession de
celui-ci au tronc, son Grand Ecuyer. La question du mariage d’Aspasic
i%' sc posa en 1915. lorsque, à la suite d’un roman
a amour vieux de deux ans. les jeunes gens avaient décide de s’épouser. La
notion de mariage morganatique n’existait pas en Grèce, et n’était pas pré­
vue par la Constitution. Le mariage du roi et du prince héritier dépen­
daient de accord du Parlement et du gouvernement, mais celui des autres
1

membres de la famille royale n’exigeait que l’accord du roi. chef de la


lamillc régnante. Le prince Alexandre étant le deuxième né. après le
pnncc héritier Georges, la question du mariage d’Aspasie trouva la famille
royale divisée : la reine Sophie, soeur de l’empereur d’Allemagne Guil­
laume II. ainsi que sa fille la princesse Hélène, y étaient favorables, pour
des raisons sentimentales. Le roi Constantin, mû par la raison d’État, s’y
opposait et cherchait à gagner du temps, en arguant de la priorité du
mariage du prince héritier. En 1917, au plus fort de la guerre mondiale,
les puissances de l’Entente, qui soupçonnaient le roi Constantin de sympa­
thiser avec l’Allemagne, l’obligèrent à renoncer au trône, en son nom et
en celui du prince Georges. Alexandre, devenu roi de Grèce, fit part de
son Projet de mariage au Premier Ministre Vénizélos. lequel, au contraire,
désirait lui faire épouser la princesse Mary, fille du roi d’Angleterre. Véni­
zélos essaya de tergiverser, promit au roi de le laisser se marier lorsque la
guerre aurait pris fin. Lorsque cet événement eut lieu, Vénizélos chercha à
repousser le mariage après que le traité de paix eut été signé. Alexandre,
qui ne tenait pas à la couronne et tentait de la rendre à son père, épousa
secrètement Aspasie Mano le 4 XI 1919. Vénizélos. mis devant le fait
accompli, utilisa les dispositions de la Loi martiale qui gouvernait encore
le pays, interdit à la presse de faire état des noces royales et même de
mentionner le nom d’Aspasie. Celle-ci ne bénéficia dès lors d’aucune pré­
rogative, ni même d’aucun statut. Vénizélos, qui préparait une nouvelle
guerre contre les possessions turques, dit au roi de patienter jusqu'à l'an­
nexion de Smyme et d'Andrinople, après quoi le peuple pourrait acclamer
sa première reine de sang grec. L'on sait que le roi mourut dans la force
de l'âge, le 25 X 1920, des suites de la morsure d'un singe. Le commu­
niqué officiel publié à l'occasion de ses funérailles fit état de : « Aspasie.
veuve de Sa Majesté le Roi ». La Grèce restait sans souverain, en atten­
dant le résultat du référendum sur la monarchie, organisé par Vénizélos
alors que la flotte grecque mouillait devant les ports turcs et jusqu'en face
du palais impérial ottoman, sur le Bosphore. Or la nation chassa par son
vote Vénizélos du pouvoir et acclama le roi Constantin qui revint triom­
phalement sur le trône le Xll 1920. L'un des premiers actes du souve­
6

rain fut de faire graver sur la tombe de son fils : « Prince Alexandre. A
régné à la place de son père 1917-1920».

Constantin Nlano (1869-1913)


Après les études aux universités de Leipzig, puis de Heidelberg, où il
obtint en 1891 le diplôme de docteur en droit, il devint le professeur de
grec de l’impératrice Elisabeth d'Autriche, fonction qu'il ne remplit que
fort peu de temps, la trouvant monotone, et qu’il transmit à Constantin
Chnstomanos. Le journal qu’il tint pendant cette période a été publié en
1969 par Constantin Mitsotakis. Poète, il fit paraître en 1892 une traduc­
tion en grec moderne de l’Antigone de Sophocle, version utilisée depuis
lors aux festivals d’Athènes et d’Epidaure.
Docteur en philologie (1896) de l’université d'Oxford. il s'attacha aux
e déployées par le baron Pierre de Coubertin pour la reconstitution
tes Jeux Olympiques, et devint le secrétaire-général du Comité Olympique
a cet effet. La révolte Cretoise éclatait peu après, et Constantin
an°, s inspirant du souvenir du Bataillon Sacré fondé en 1821 par
exandre Ypsilanti créa à ses frais un autre Bataillon Sacré, à la tête
uquel il alla combattre les forces ottomanes et hisser le drapeau grec sur
nir i i f la α η έβ · Membre en 1902 du Comité Macédonien visant à réu-
1,;·“, Macédoine i la Grèce, il fut mêlé en 1903 au Gouvernement Révo-
Dain. nt lrc l’État Crétois qui proclama l’union de cette île à la mère
DostaûC^ Photographies, fusil au pied, envoyées à ses amis, sur cartes
char» f*’ consl‘tuent une curiosité philatélique à cause du timbre à sur-
seuGvw2.UI Λ acc°mpagne. Député de l’Attique en 1910-1911, il resta le
pnvée ”^ ndant militaire autorisé par l’État grec à la tête d’une milice
fais csp*ce un bataillon de trois cents hommes armés et nourris au
tatin MCUr Chcf’ *c9ucl ne dépendait que du roi. En cette qualité, Cons-
V^cédoint;00 rC<,Ut *a caP'tulati°n de la garnison turque de Prévéza en

état du m^CJa Prcm>ére guerre balkanique, lorsque la Grèce lut le premier


tantm u ° n<k a υ,^'κΓ l'aviation en tant qu’instrument de combat. Cons-
on fTÎÜÎ0 400 cou*in Emmanuel Argyropoulo montèrent sur un
d honn*u?n4nJ<k *arméc grecque et moururent l’un et l’autre au champ
au-dessus du village macédonien de Langada, le 4/17 IV I >13.
( nmmumeation Je M Constantin NieolouJi. Alhcnes
318
Aspasic continua ή ne jouir d'aucun s,a.uu mcmc apré, la naissance M ARM ORA MAPM0 pA
Famille corfiotc dont la généalogie remonte au n ^
æ · ! · « m a t i Î S t e XVI· siècle et qui prétend se rattacher à la grande famillk
tinc de ce nom. Admis à la noblesse de Corfou en 1637 ï byzan-
mora achetèrent en 1680, au prix de 1300 ducats, le fief ? i^ar'
lâ'na'uUtoHtrS!uqÆ«“ fTnuTm'°vcrs l'état hellénique provoquèrem en ronnie de Bragadina mis à l’encan par les autorités vénitio^ a ba‘
W2 in deuxième exil du roi Constantin. Devenu roi sous le nom de en reçurent l’investiture officielle les 29 IV 1681 et 4 vhCS lls
George II. le nouveau souverain accorda à behe-sœur Aspas'e leJU
sa
«selon les us et coutumes de l’empire de Romanic» au 1682
" S t S e f : eLnC e fq u 'il 5 ' ï * J '* “ » £ 1=f i e n t e , de décrets signés par les Provéditeurs aux fiefs ; ce ne fi ,moycn
•iprès celui concédé aux Cantaeuzène par le roi O thon - par un m onarque 1737 qu’ils firent inscrire leur titre de baron au’üvrc des ^U'Cn
hellénique Mais, appliqué à une femme qui était très populaire en raison blés titrés de la République et qu’ils reçurent du dernier (|VCnia*
justem ent de ses origines « nationales » et du veuvage qui I ava,'t ^ P P ce s Venise l’autorisation de porter ce titre, qui leur fut confir80^
jeune, le décrét ne fut. pas discute au milieu d événem ents 29 VI 1840 par décret de l’Etat Uni des Iles Ioniennes mc lc
autrem ent graves auxquels l’État avait à faire face. r f ti
Le colonel Mano, père d ’Aspasie, avait s u i v i en exil le roi C onstantin
Cari Hopf écrit, dans sa Geschichte Griechenlami
et était mort en Suisse dans des circonstances sur lesquelles la famille Mittelalter, Ersch und Gruber Enzyclopàdie, vol. 85
royale ne donna jamais d’éclaircissements. Aspasic elle-mcmc dut suivre le que les Marmora s’étaient fait confectionner des parche ■
roi Georges II dans le nouvel exil qui frappait la maison royale grecque en «byzantins» destinés à appuyer leurs prétentions héréditaires*1'^
1924. Elle vécut dès lors le plus souvent hors de Grece, meme l’île de Prokonnissos dans la mer de Marmara - mer cotw. . SUr
après le retour sur le trône en 1935 du roi Georges II. Elle avait acheté a donné son nom à la famille.
Venise une villa sur la Giudecca, appartenant à lady Eden, tante du lutur De gueules à l'aigle à deux têtes d’argent couronnées à l'ar­
homme d’État britannique Anthony Eden, comte d’Avon. C’est là, dans sa que d’or, chargée sur l'estomac d’un écusson d ’argent à trois hü>
demeure baptisée «Giardino Eden » que la princesse Aspasie de Grèce des de gueules, un dextrochère armé d'argent, issant du ih!,
vécut de préférence, sauf au cours de la Deuxième Guerre Mondiale, lors­
qu’elle se réfugia à Londres. Sa fille unique, la princesse Alexandra, épou­ senestre et tenant dans sa main de carnation une dague d'arecà·
sa en 1943 à Londres le jeune roi Pierre II de Yougoslavie, exilé lui aussi posé en pal, brochant. Couronne de noble.
depuis l’invasion allemande de son pays, et qui n’allait jamais plus régner. Dans son étude héraldique déjà citée, Gerola décrit un
Leur fils unique, le prince Alexandre de Yougoslavie qui a refusé, à la variante des mêmes armoiries familiales : parti de sable et d'a­
mort de son père, de prendre le titre de roi, a épousé la princesse Maria- gent, à l'aigle à deux têtes de .... brochant sur le parti, les têtes
Gloria d’Orléans Bragance. Outre le sang des dynasties slaves des surmontées de couronnes d’or à cinq perles et chargée sur l'esto­
Karageorgevitch et des Petrovitch Njégoch, dont il descend par son père, mac d’un écusson d’argent fascé de pourpre.
le chef de la maison royale de Yougoslavie porte dans ses veines le sang
des grandes familles grecques des Mano, des Mavromichali, des Argyro-
poulo, des Soutzo, dont il descend par sa mère. Bibliographie :
Communication de M. Constantin Nicoloudi. Athènes. Antonios M il ia r a k i , Ό ot κος Λ/αρμορά (L a famille M.), Athènes 1902
Spyridion T h e o t o k i , Ή οικογένεια Λ/αρμορά, Athènes 1936 ; ERR.

M A R T IN E N G O ΜΑΡΤΙΝΕΓΚΟΙ
Bien que les traditions de famille des Martinengo de Zante
eussent prétendu à une filiation commune avec la grande famille
homonyme de Brescia, laquelle prétendait elle-même descendre
du lignage immémorial des Gisalberti, connu dès l’an 923, l’on ne
peut souscrire à cette thèse, d’autant plus que les armoiries des
deux familles étaient différentes.
Les Martinengo de Brescia, sur l’histoire desquels se sont
penchés de nombreux historiens, (dont Fé d’Ostiani qui n’a pu
mener à terme ses recherches) étaient à l’origine des administra­
teurs de biens d’église. Pietro M. était vers 1350 procureur géné­
ral, vicaire et syndic de l’évêque de Brescia. Son fils Provosto
acheta en 1380 la seigneurie d’Urago d’Oglio, assortie de droits de
pêche, à Regina délia Scala, épouse de Barnabo Visconti, seigneur
de Milan.
Passant habilement de l’obédience milanaise à la sujétion
vénitienne, les fils de Provosto achetèrent d’autres seigneuries, les
érigèrent en fidéicommis, lesquels en 1427 leur furent confirmés
par le doge de Venise auquel ils avaient fourni de nombreux sol­
dats. En 1441 les Martinengo recevaient de Francesco Sforza, duc
de Milan, les domaines d’un noble rebelle, et, six ans plus tard,
entraient au Grand Conseil de Venise.
Le nom de cette famille est également lié aux possessions
vénitiennes du Levant, et plus particulièrement aux derniers jours
du royaume de Chypre. En 1571, après le siège de la citadelle de
amagouste par la flotte ottomane, la garnison vénitienne se vit
promettre, en échange de la capitulation, la paix des braves: les
survivants étaient libres de se rembarquer, la vie sauve, avec leurs
aimes. Or, à peine furent-ils en face de leurs vainqueurs, que les
Vénitiens lurent faits prisonniers et tués dans d’atroces supplices.
Smaranda Mano née Vacarcvçu. tante maternelle d'Alexandre Le piovéditeur Marcantonio Bragadin fut écorché vif et Luig>
,Rli„ etdeDcmetre Ypsilanti Martinengo, l’un des capitaines de Famagouste, fut écartelé. La
ucarest, Musee. Ancienne collection Mano). peau du premier, la tête du second, furent empaillées et envoyées
comme trophées au sultan.
319

MAVROCORDATO ΜΛΥΡΟΚΟΡΔΛΤΟΙ
aères du"phana? à^faU^nhi^’ J? P'US !lluslrc d.cs maisons Prin*
I aristocratie ZTaSi h A £ra"?c' f4ommc tant de familles de
commerciale 8cn l'csnA Îrric.rc dcs Mavrocordato eut une assise
a Constantinople P C nCgOCC dc ,a soic cntrc Chio· Venise
Philip Aracrni lcs Giustinianb indiquée par
référence fut indim ■°Π 'uirc d Gr sans 9UC malheureusement la
cordato » nu A.r^ fCC'r Cmb Cprouvcr due l'ascension des Mavro-
cette
cette dvn ioip gcnoise
dynastie C ^aci sur
,tcc.lepar unc Parenté avec ce qui restait dc
déclin.
Roxanî* ^ ^ Pha"ar vcrs Nicolas Mavrocordato y épousa
Scarhte l<> h™r» κ·υΠ g[,and savo‘r: fille d'un grand marchand,
des n irrni R ct, d une Garadja. Elle lui apporta une dot et
ΙΤηΓ,π, n ° nS,dcrables’ pu‘sciu’cllc était la veuve d’Alexandre
Bassarab C ** mCm JCUnC dU voïvodc de Valachie Radu Mihnea
Lc,ur *ds Alexandre, « fondateur de la dynastie la plus puis-
sa 0 ans. *c monde particulier du Phanar», occupa successive-
men plusieurs des hautes dignités du Patriarcat, puis succéda à
La famille Martincngo de Zantc parait dans cette île comme c m y°lCn COUsios dans ,a charBe de Grand Drogman de la
sublime Porte qu'il occupa jusqu a sa mort en 1709, non sans
tuciêe de Chypre où elle avait abandonne ses fiefs au conqué­ a\oir connu défaveurs et persécutions sporadiques de la part du
rant ottoman. Alexandre M.. «noble comte» par diplôme du sultan. Son épouse. Sultane Chrisoscoléos, petite-fille, par sa mère
Sénat de Venise confirmé par l’évêque de Brcssanonc (Brixen) qui Cassandre, d Alexandre Ilias, voïvodc de Moldavie, apportait le
u\ait dans la première moitié du XVf siècle, fut peut-être le père sang de I antique dynastie roumaine des Musat. De ce fait, les
Je Mareo M.. notaire à Zante en 1579, l'ancêtre attesté de cette Max rocordato cherchèrent à légitimer par hérédité leur règne sur
famille hellénisée qui au xvm· siècle portait le titre de comte. les Principautés Roumaines, et c'est pourquoi l’un d’entre eux
La littérature zantiote cite le nom d'Elisabetta M., née s adressa hautement à un ambassadeur autrichien qui avait cru
Muzzan, auteur de poésies romantiques. Georgio M., un parent, pouvoir le contredire : « Dites à votre maître, le prince de
légua sa fortune à ses trois fils bâtards Antonio. Giovanni et Dio- kaunitz, que s'il est prince du Saint Empire romain, je le suis du
mssos. en déshéritant autant que les fidéicommis antérieurs le lui Très Sacré Empire Ottoman. Je suis le maître, je suis un prince
permettaient, son fils légitime Dyonissos (1761-1857). Ce dernier d'une famille qui règne depuis trois cents ans, un souverain
cependant mourut fort riche en léguant son palais de la Plateia régnant. Je veux dire ce qu'il me plaît, je ne crains ni l'empereur.
Rouga à Pauvre d'assistance des vieux nobles dans le besoin. ni le prince de Kaunitz ».
\ntomo M„ l'un des bâtards, se signala par une existence tour­ C'est à ce propos qu'il convient d'examiner la question du
mentée tendue vers la destruction des institutions nobiliaires où. titre de prince du Saint Empire, qu'un historien de l'envergure du
en temps normal, sa naissance illégitime l'aurait empêché de baron von Hammer-Purgstall, (dans son « Histoire de l'Empire
siéger. Ottoman ») affirme avoir été concédé au Grand Drogman Nicolas
A la nouvelle de l'occupation de Venise par les troupes révo­ M. lors de la conclusion de la paix de Carlovitz (1699) entre l'Au­
lutionnaires françaises. Antonio M. ourdit un complot visant à triche et la Turquie. Bien que dénuée de référence documentaire,
faire massacrer les membres du Conseil des Nobles de Zante. cette affirmation fit longtemps autorité et semblait d'autant plus
L'exécution du projet n'eut pas lieu du fait de l'occupation de plausible que certains des proches parents du Grand Drogman
Zante par les Français, de la destruction du Libro d'Oro et de la avaient effectivement reçu des titres du Saint-Empire (celui de
suppression du Conseil et de la noblesse. L’activité « révolution­ comte à certains des Cantacuzène, des Rosetti, des Vlastô, celui
naire» du bâtard reprit lorsque le protectorat russo-turc sur les de prince aux Brancovan). En fait, le Grand Drogman parut à
îles ioniennes rétablit le Conseil de la Noblesse. Antonio M. n'eut l'ouverture des négociations de paix pourvu du rang d'Altesse
Sérénissime, rang qui lui avait été donné par le sultan après
de cesse jusqu'à ce qu’il fut imposé comme Président de rassem­ accord de l'empereur (*).
blée nobiliaire et réhabilité par celle-ci de la forfaiture de bâtar­ Or. parce que dans l'empire germanique seuls les princes
dise. Proclamant alors la sécession de Zante, sur laquelle il fit avaient droit au traitement d'Altesse Sérénissime, et aussi, peut-
flotter le drapeau anglais, il domina Pile en tyran jusqu'à ce être, parce que l’empereur chercha bien à gagner le Grand Drog­
Qu une flotte anglaise, un an plus tard, eut fait descendre le pavil­ man à sa cause en lui proposant le titre princier, Hammer-
lon bntannique et l'obligea à quitter le pouvoir. Enrichi grâce à Purgstall en conclut que l'ancêtre des Mavrocordato avait été créé
toute sorte de procédés discutables, dont le prêt à usure. Antonio prince par Léopold I.
^ * montra d’une générosité illimitée lorsqu'il lut question de Après le Congrès de Carlovitz, 1ascension des Mavrocordato
financer 1Hétairie qui préparait l'insurrection contre les Turcs, vers les honneurs suprêmes se confond avec les développements
our le neutraliser, le Gouverneur des lies Ioniennes, Sir I bornas historiques de la Question d'Orient. Grands Drogmans à Constan­
^ aitland, lui proposa la Présidence du Sénat et le titre d Altesse. tinople voix odes régnants à Bucarest et à lassy, ils laissèrent le
artinengo refusa l'une et l’autre, et, malgré la neutralité procla- souvenir de législateurs éminents et de princes de l'epoque des
me« par les Anglais, continua à subventionner les insurgés grecs. Lumières. Leurs sépultures furent le reflet de leur destinee. Les
• | 8ouvemement britannique le fit alors emprisonner dans la nremières tombes se trouvaient dans la modeste eglise de Saint
, ,Hc de Santa Maura. puis l'exila à Venise où il mourut Cvriaque à Chio; ensuite, la famille éleva des monuments plus
°ublic en 1836. importants, dans l'église de Sainte-Paraskevie. a Hasskeuy, sur le
Alors que les Martinengo de Brescia et de Venise portaient Bosphore église qu'elle refit à ses frais, et ou 1on voyait encore,
/· r,a ' de ffueules. ceux de Zante portaient de gueules u u début de notre siècle, la dalle funéraire d'Alexandre Mavrocor-
ai*le au naturel
bibho&Qphte époque, les chancelleries européennes éiaient fort préoccupées par la
ΗοίΓΐ|,1α 5 * ΛΛΚ,ΐΛ* V r‘Vn <i M c m m u m ntis \ h n i m c n a l n n ' . l\td o u e 1^71 α « n î de « Sérénissime » : la République de Genes s efforçait sans
o În b îe m r Pour scs représentants diplomatiques, ahn de les mettre sur le
, Τ ? * 0' Dr· H · von Soit i u RN, N o i i z e n liber e i m n e G c ^ 7ι/«·«hic ‘S d> nuiTes ambassadeurs de Venise, laquelle avait dro.t a ce rang, alors que
47l-47{| ^ *°n Üre%cta. Monaltblatt Adler. Vienne, August «na*duc de Toscane n’arrivait pas à l'acquérir à cause de l'opposition de I cm-
‘r Asi pourquoi le sultan pensa que son représentant plénipotentiaire auprès
L ir. C est pc urq accueilli s’il était pounu d un rang éminent, respecte des
célébré
Do· 0%*** WÜogiche. B re s c ia 1 9 3 0 . , . lt)7 6 .
A liè n e européennes plutôt que du traditionnel étendard ottoman orne de tro.s
fRR ' •"v*ox. ‘Ο Μαρτινέγγος (Vie d’Antomo M.), Athènes es de cheval. C’était un rang de prince.
320
N I C O L A S M AV ROC O R D A TΟ
habitant de l*fle deChto 1570

' Tâurent
n ChiO vers 15*7
coHELENE Mlf(fEmmanufl ΜΑΧΙΜΟ
p \ d* Giacobbma Giustmiani

PA ND ELI HELENE ■ — MMMlA1. AMBROISE


n Che 1599
«^Phanar 1653
Marchand de soieries à Constantinople
coPhanor I 1633 R0XANEM605-16B4)fiIe d#
Scariat BEGLITZI et de Cocono Carodja veuve
d'Ale*andre,prince de Moldavie,dit Coconul"

C0C0NA ZOE JEAN GEORGES CONSTANTIN ALEXANDRE


MARIE
n Phanar 11IV1638 n Phanar 1011633 n. «39 n 1640 n Phanar 7 X11641
n Phanar 10 vil 1642
é id vers 1686 + id 23X111709
gd MANUEL CD MARIE Gd Drogman de ta Sublime Porte 1673 avec titre
odSTEPHANE
SKIUTZt CARYOPHILE GIUSTINIANI d'Altesse III ust nss i me. Exa ponte et Gd Logothete
Gd Rhéteur et Gd Lo - grecque catholique A j Patriarcat .Ambassadeur auprès de Empereur Léopold
gathète du Patriarcat de Pera. aoPhanor «70 SUUANE t de Constantin CH RIS0SC0LE0
et dedommtra Casandra Musât; de Moldavie
• Phanar 11 IX 1694

Γ
ROXANDRE SCARLAT NICO LAS JEAN HELENE
---- 1
n Phanar 11VII11673 n Phanar 2 II11678 n Phanar 3 V1680 n Phanar 23 VI11684 n. 2S II 1682
+Tàrgovi*!eiVol I18VII1699 + Bue 31X1730 «fBuc 23 X11719 + id 6 III 1722
od 1693 MATHIEU ooBucarest 1698 dommtza 0 Mon deVàcàre^ti Gd Logothete du Patriarcat oo JEA N ROSETTI
GHICA ILINCA f de Constantin Gd Drogmon de ta Sublime Porte1696. Voivode deVolachie T716-T719 beyzadé
BRÀNCOVEANU prince de Voivode de Moldavie 1709-1710,1711-1715 œPhanar 9 I 1709 ZAPHIRA GULIANO
\olachie et de Vaiachie 171S-1716 .
1 oo 17/29 V1706 PULCHERIE T70UKI
Il oo Phanar 5 111716 SMARAGDA

Γ
ALEXANDRE
Ί
n Phanar 1710
f l a s i 8 X 1738
œHELENE CHRISOSCOLEO
s P

U· Prince Nicolas Mavrocordato, sa seconde épouse et leurs enfants.


Peinture murale au monastère de Vacaresti, près de Bucarest.
iouIC l accepwuvM «.u
& J , dans la première moitié 3ÏÏ xvm· stèclc n u x ^ S I f l f
resti- d1v'u j cs fresques d inspiration byzantine alignent les nor
. nied des voivodes hégémones et des membres de e, r
|à se trouve enseveli, dans un sarcophage de marbre
liin'1 Nicolas Mavrocordato, celui qui ouvrit le règne des phana-
N»"Vi|„s les pays roumains. En tant que fils de l’Exaporite et de
use Sultane, il avait etc eleve pour regner. Le trône de
f , S lui échut de bonne heure grâce aux faveurs chèrement
^ au sultan. Le mariage de son frère Scarlate avec l'une des
S X voïvode de Valachie Constantin Brancovan préparait des
m dynastiques dans I autre principauté roumaine.
tableau généalogique publié ci-après montre d’ailleurs la
tîité des alliances matrimoniales de cette illustre famille
de laquelle se structura tout le tissu de parentés tissé aux
t t is du Win· siècle entre l’aristocratie du Phanar et les princi-
lignages des boyards roumains. C’est pourquoi cette famille
indiquée à la fois par l’histoire de la Roumanie et par celle de
re\frèce m odernes, a imprimé a l’évolution de ces deux pays un
la
la het très particulier. Nicolas Mavrocordato lisait les chroniques
' 'idnes et. en tant que descendant des anciens princes du pays,
Ordonna leur réunion au «corpus» unique. Constantin, son fils!
nu totalisa vingt-quatre ans de règne dans les deux principautés,
sjgnala par d’importantes réformes administratives et sociales,
;; introduisit la langue roumaine (et non la grecque) dans la litur­ Les grandes armoiries des Mavrocordato.
gie roumaine qui abandonnait alors l’usage du vieux slavon. La
bibliothèque de ces princes fut célèbre.
L’historien allemand Gervinus a eu raison d’écrire que le
mérite d’avoir été les premiers à faire sortir les Grecs de leur
assoupissement revient aux membres de la famille Mavrocordato.
«Ils tirèrent profit de leurs hautes dignités, de leurs grandes
richesses et de leur influence pour améliorer les écoles et les éta­
blissements d’instruction supérieure. Ils donnèrent la première
impulsion pour une nouvelle vie intellectuelle, non seulement à la
noblesse phanariote, mais encore aux cercles savants parmi les
Grecs.» C’était, affirme le même historien, suivre la manière clas­
sique de Machiavel, faire un retour vers la source primitive où
puisaient les anciens Grecs, afin de poser la pierre fondamentale
pour la reconstruction de l’édifice national. Cette résurrection de
l'ancienne langue et des traditions oubliées fit naître un nouveau
sentiment d’union et de confraternité parmi les Grecs asservis.
La famille se sépara en deux branches à la fin du xvnic siè­
cle. L'aînée s'établit en Moldavie et devint roumaine dès la géné­
ration suivante. C'est dire qu’elle ne se rangea pas du côté grec
lors de la révolution de 1821 qui opposa les Roumains aux
Hellènes.
La branche cadette resta au Phanar jusqu'en 1821, lorsqu’elle
■e réfugia à Athènes, après avoir fait de son palais de Kuru-
fesmé le siège de l'Académie grecque de Philosophie. Certains de
ses membres, mariés à des boyaresses roumaines, se fixèrent eux
juxsi par la suite en Roumanie. Le représentant le plus connu de
a branche grecque est sans conteste Alexandre M. (1791-1865),
un des dirigeants de l’Hétairie au moment de la proclamation de
y» la révolution hellénique, dont il fut l’un des héros. 11 fit débarquer
v a issolonghi assiégée par les Turcs un bataillon armé et trans-
porte a ses frais depuis l’Europe ; il y rencontra lord Byron auquel
r ' a,t. unir une profonde amitié et qu’il vit mourir dans ses bras.
d-n ro*e dans les débuts de l’État grec moderne a été amplement
n.| ,ns 'es encyclopédies et les traités d’histoire,
tu n esl cependant pas sans intérêt d’évoquer la question du
m,P ? nc,er des Mavrocordato qui se posa à nouveau dès les pre-
du ph Cmps de *a révolution grecque. Une autre famille princiere
aïo ,anar' ccde dcs Ypsilanti, pensa alors qu’il valait mieux, face
eomm!USCrains de ,a Sainte Alliance, présenter l’insurrection
l ranni^U? ™ouvernent libérateur dirigé par des princes contre a
Par|emft 1 *Infidèle, et non comme une lutte révolutionnaire, e
1H22 ' Λ grec exPrima la même pensée dans une adresse de
•ur ù faisant valoir l'influence des titres et des grands noms
de Dr,, dSses populaires. Alexandre Mavrocordato était qualité
neur-li t ι° υι le monde, mais il ne voulait pas de cet on
Hh Vdj n 1,821 il écrivait a Démétrios Ypsilanti : « Si n0ljs.'! .rince Nicolas M a v ro c o rd a to d'après une gravure de J.G. Wolfgang de
Oublions talion, si nous sommes vraiment des PajP , ’ (D'après N. lorga. « Portrëlele domnilor romani »).
P- ... . >"rex,> Rien n-y fi, ; en 1823 l’Assemblée Nauonak
m<1 fiuc « Son Excellence le prince Alexandre Mavrocordato
Alexandre Mavrocordato (1791-1865).

Catherine Rosetti. épouse de Constantin


Mavrocordato. prince régnant de Moldavie.
Portrait de Liotard
(Paris. Bibliothèque Nationale).

est digne de la reconnaissance de la Nation » (**). Lord Byron, qui Dès sa première jeunesse, Alexandre Mavrocordato avait fait l'appren­
aimait le décorum, lui donnait de l’Altesse, et la presse étrangère tissage des tâches administratives à la cour de son oncle, le prince de
suivit le mouvement. Enfin, en 1839, le grand homme fit savoir Valachie Jean Caradja. Il se rendit en Grèce aux premières nouvelles de
l’insurrection, et s’efforça de rapprocher les différents chefs de clans. Par
publiquement qu'il répudiait le titre princier comme étant incom­ son esprit de conciliation et d'entente il rendit les plus grands services a la
patible avec le développement de sa nation, et mit fin du même cause de la Grèce. Ce fut lui qui réussit à faire voter la première Constitu­
coup aux espérances de ceux de ses partisans qui songeaient à lui tion, à l'Assemblée d'Épidaure, et à donner un caractère organisé à la lutte
pour remplacer le roi Othon sur le trône de Grèce. de libération. Nommé Chef de l'Exécutif, il s'avéra, malgré son courage
Son fils Georges (1839-1902) a financé la publication des sur le champ de bataille, et malgré la célébrité acquise lors de sa conduite
nombreux ouvrages de l’helléniste Emile Legrand. au siège de Missolonghi. un commandant militaire dont les capacités
Les Mavrocordato de Grèce sont éteints, mais le nom est tou­ ne pouvaient se comparer avec celles qui étaient les siennes comme
jours porté par M. Nicolas Baltazzi Mavrocordato, leur descen­ homme d’État.
Il dirigea la diplomatie grecque pendant près de trois décennies.
dant par les femmes. La branche roumaine est représentée de nos « Malgré les dissidences, les jalousies, il sut mettre l'intérêt national
jours en Allemagne Fédérale par la princesse Pierre Wittgenstein, au-dessus des partis et entretenir la confiance avec les personnalités euro­
née Mavrocordato, et, en France, par le prince Alexandre Mavro­ péennes s’intéressant à la Grèce... C'est grâce à lui. et malgré les attaques
cordato. dont il fut constamment l'objet de la part de militaires ambitieux qui
Blasons : au xvm* siècle, les princes régnants de cette famille n’avaient aucune idée de l’étranger et des appuis indispensables dont la
comme la plupart des princes phanariotes, portaient les même Grèce avait besoin à l’étranger pour atteindre son indépendance, que
armes que celles des Principautés Roumaines. D’autres variante l’insurrection héllénique put réussir »(*)-
parurent par la suite, comme par exemple le blason publié pa Ce fut encore grâce à lui qu'en 1854 la Grèce put sortir de l’isolcmen.
l’armorial de Siebmacher dans sa série consacrée aux famille périlleux dans lequel l'avaient placée les sympathies philorusses de la na­
princières et ducales étrangères (non-allemandes). Cependant, c’es tion, au moment de la guerre de Crimée. Mais à la fin de sa vie. et u
longue existence marquée par l'abnégation, ni le roi. ni ses cornpatnet o
le phénix, déjà adopté comme emblème personnel au xvn* siècl n’éprouvèrent de la reconnaissance pour les efforts qu’il avait accomp »■
par Nicolas M., qui devint le symbole de ce lignage au cours di Se sentant isolé, il se retira dans la vie privée.
siècle dernier. D’or, au phénix au naturel, sur son immortalité d
gueules, fixant un soleil d’or au canton dextre chargé d’azw
Dans une version légèrement différente, ce blason fut confirm
par les tsars Nicolas I et Nicolas II. On le trouve décrit par V.V
von Rummel, La noblesse titrée de l’empire de Russie, p. 9
col.^ 183-184, avec les précisions suivantes : « Par avis du Consei
de 1Empire, du 20 mai 1851, confirmé par l’empereur, le colone
Charles Mavrocordato a été autorisé à se nommer en Russie prin
ce de Moldavie. Armes: d’or, à un phoenix de sable sur so
immortalité de gueules, en chef d’azur à un soleil mouvant d
cote senestre du champ. L écu entouré du manteau princier sur
monte de la couronne princière ».
Toutefois, ce n’était pas le phénix qui meublait l’ancien bla
son des Mavrocordato, mais l’aigle byzantine. En efTet, l’armoria
de 1université de Padoue donne le blason suivant : parti · au 1
de gueules a une aigle contournée et éployée de sable. couronné
a I antique d argent ; au 2' d’argent, à la demi-aigle à deux
de sable, mouvant de la ligne du parti, couronnée du même
(*·) Jean D r a g o u m is . Souvenirs Historiques, Paris 1892, p. 203-205.
(*) A. F r a n g o u l is , « Dictionnaire Diplomatique », 5. p 67(>.
323

Georges Mavrocordato
(1802-1858), revenu de
ses éludes en Allemagne,
pose devant Nauplie. ca­
pitale du nouvel état
grec. Juriste, professeur
à l'université d'Athènes,
il dut subir l'effet du
décret frappant en 1843
les « hétérochtones ».
c'est-à-dire principale­
ment les Phanariotes. et.
dégoûté, conseilla à ses
enfants de ne pas vivre
en Grèce. Son fils aîné
alla s'établir en Rouma­
nie. son fils cadet en
Russie, sa fille épousa
un Allemand. On les
voit réunis, avec leur
mère, sur la photogra­
phie ci-dessous.

Marie Mourousi. née Mavrocordato veu\e du


prince Paul Mourousi. tombé à la guerre en
1918 sous uniforme français. Fille d'Alexandre
Mavrocordato qui figure sur la photographie
du bas. elle se remaria à Périclés Argyropoulo.
ministre et diplomate.

La famille de Georges
Mavrocordato réunie à
Bonn vers 1875.
A gauche, son fils
aîné. Alexandre (1844-
1 9 0 7). établi en Molda­
vie. du fait de son ma­
riage a\ec une Canta-
cuzène. L'autre joueur
d'échecs est son beau-
frère. le comte Hannibal
Dohna. officier prussien,
l'époux d'Hélène Ma­
vrocordato que l'on voit
assise au centre, encein­
te. les genoux couverts
par la « Neue Preussi-
sche Zeitung ». Debout,
le fils cadet. Demètre. en
uniforme des cadets de
la marine impériale rus­
se. A gauche, tenant
dans ses bras sa petite-
fille Dohna. Helène Ma­
vrocordato, nee Schinà.
veuve de Georges.
CONSTANTIN Jl
TARSIE SC A RLA TE RÔXÂNDRÊ MART
n Bue 27.ll 1711
n 12 V.1702 n 2 1X1706 nPhanar 12 1111712
n 16 IV1701 + Icsi 21 XI/4X II 1769
00 JEAN ALEVRÀ +Buc 1725 + id 29 VI11747
00 ALEXANDRE
clucer 0 0 JEAN Voivode deMOIdavie Voivode de Moldavie
SOUTZO 1733,1741 -1743.
sp SCARLATOS 1743-1747
41759pendu par
Trésoner du Voivode deValachie Iœ M ARIE GULIANO
ordre du Sultan 1730 1733.1735-1740.1744-1747,
Patriarcat Il aoSULTANE MANQ
1756-1757,1761-1762.
I 0 0 SMARANDA CANTACUZENE
Il 00 Bue .143(1.1732
CATHERINE ROSETTI

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4Cristesti(Iosi) +Moscou 6 .111^g
4 271111812 +15111770
['Oeli-bey'·] oMcn Drago- 30X11817 ('T iro n s']
odMICHEL 00 29 VII11749 Hetman en 00 GEORGES 0 0 RODOLPHE Gd Drogmon
\foivodedeMoldavie mirnatMold) 00 MARIE
1782-1785 00 IORDAKI ROSETTI RACOVITZA JEAN RACOVITZA Moldavie MISSIOS CANTACUZENE VoïvodedeMolcbv*·-*
aodommtza MARIE BALS Bibica beyzadé beyzadé 0 0 MARIE spatar Général russe Prince russe
STURDZA
CALLIMAKI cD dom m tzaZA PH lR A
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1 ’ MARIE 'CATHERIN E ' 'ANNE 'A L E X A N D R E HELENE
n. 29X1782 nPhanar 3.11.1791
-fAthènes 29.1111860 4Pétrograd 4Égine 6VIII1865
ooPhanar 9.11.1802 a o ........... Demoiselle d'honneur coGREGOIRE Prés de la 1re Assemblée grecque, aoOONSTANT'·,
CONSTANTIN KOTKOS de l'Im pératrice de BALS Prés, de la Chambre des députés 1823, baron 3ELU0
MOUROUSI spatar en Russie- spatar(MoldJ Prés.du Conseil 1833,1841,1844,1854.
beyzadé Moldavie Ministre de Grèce à Rans 1850-·β54.
co 2011830 CHARICLÉE
ARGYROPOULO (1808-1884)

r NICOLAS T
GEORGES JE A N SC A RLA TE D EM ETRE CATHERINE
nTrieste f>X\ 1837 n 23. IV1839 n Bessarabie 8.X1821
^Athènes 31X11.1902 4Fbns 8 J 1902 4 Athènes 24.VIII1873
Min.des Cultes et de l'Instruction Min de Grèce à coAGLAE Prince russe 1852 Min des Aff.Etr deGrèce ao
Publique.Min.de Grèce à Paris Rome 1876-1880 COUMBARI coAGLAE CATACAZI 1862Win des Cultes, PRETCHEVSTASK
1062-1885^ Pétérsbourg18Q6-1869 aoParis 19V1864
Prof universitaire. colonel russe
àCple.1869-1895à Londres 1Θ95- IREN E!du baron co1853 SOPHIE BALS
1902j3ouverneur deCrète. Simon SINA et +-1859
ao HELENE BALS-fAthènes1917 d'Iphigénie Ghica.

ALEXANDRE SOPHIE CHARICLEE GEORGES CATHERINE MARIA ’


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capitaine de aisseau ao Pans 2111885 aoGEORGES
00 1872 R 6 N 0 E L I qd ALEXIS
co29.IV1860 RALOU ALEXANDRE BALTAZZI DIOMIDIS ΤΌΜΒΑΖΙ
MOUROUSI SOU^O Minis des Affaires (1849-1920)
général Etrangères 19081921.
Min.des Communications
+fusillé 1922 sur ordre
des vénizélistes.

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C H R 505C 0L E 0 oo Bue 1784 domnitza Moldavie Gd Hetman 1799 (Val.)
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oo CATHERINE BALS +251111866
fille deïeodor Bal^ et deZoéRose‘ti

MARIE ZOE DEM ETRE P U LC H ER IE A LEX A N D R E Ί


n 16XI11803 η 26.111805 n 20 V11809 n24VII1812 n 22V1815
+MonPasàrea15VIIH883 -fBuc 25111892 +Vienne 211X1893 +Ontesti lBctosam)1861
Religpuis supér du adoptée par son oncle oldsi oo GEORGES CRISTESCU Aga1845;Ministre de
Mon Pasàrea maternel le prince Aga 1825,Vomie (Mold) l'Intérieur (Mold.)
co5 111825BASILE Grégoire Brâncoveanu Colonel(Préfet deCovurlui ooPULCHERIE LAMBRiNO
BELDIMAN oo1824 GEORGES BIBESCU Sénateur (1814-1874)fdeCos‘c L
(div.)plus tard voivode de œEUPHROSYNE >?TdAnastasa Ne~>cy
Valachie. SPIRO-PAUL

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ELISABETH ALEXANDRE ASPASIE CATHERINE EUPHROSYNE D EM ETRE ALEXANDRE
n 14X11851 n10V11857 η 1.11840 nlasMVII11844 nlasi 7X1846 n 22VI11848 n. 22X11854
-f- 61.1905 + id* 1511906 +Iast14.IX.1919 +Buc 14IV1906
tooGEORGES ooJEAN CATARGI aoIa5i12JI1880 ooBue 1511892
CRISTESCU ELISE NEGRUZZI ZOE Panayote GHICA
2ooNIC0LAS +Iasi 1933 +Paris 24X1.1920
KRUPENSKI fde Costaki Net
de Marie Gane

EUPHROSYNE CONSTANTIN DEMETRE ELISE MARIE-JEANNE IR E N E DEM ETRE


η 15.111.1881 nlasi 1884 jumeaux n.Iasi 1884 nIa^i 1882 nlasi 24V11886 n Bue 1897
-t· 71111889 +Buc.26.IV.1943 -f-Buc 23JV1958 +Buc 301X1959 +Buc 7V.1970 +1895 -f- id 1970
o Iq s i lie en droit colonel oolasi 1906 oolasi 12 IV1908 porte le nom
aoBuc 23IV1914 ooBue 22VIII1913 ALEXANDRE SOCEC NICOLAS CIOLAC Mavrocordato-Ghica
ALEXANDRA EMMANUELA général dit le"double prince
GRADISTEANU(div) GRADISTEANU
n1890«-Bue1964
filles de Grégoire Gr.et deZoéZefcari

rE M M AN UELA 1 IL E A N A G EO RG ETTE D ES P IN A
n Bue 5 V11915 n31.VIII.1914 n 31VI11915 n lasi 30 XI 1917
0019 5 5 DAN LIVIU
CONDEESCU
ooCONSTANTIN oo Buc.16.1.1938
HULEA I0NESCU PIERRE prince
+1980
SAVN-WITTGENSTEIN
nPetersbourg 111902
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-f-Oreie-ichlAU Féd )
29 1X1980
327

MAVROCORDATO

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n Iasi14 XII1812 n Iasi 19VI11819
-j... ΧΠ.1835 id 3.X11874 -f id. 11ΧΠ1895
«CONSTANTIN POMER 0 Stefdnesti
• i (Botosani)
» œTHEODORE GHEOCA Colonel.Gd Chambellan à
spàtar Hetman dit GHICA la Cour de Roumanie.
(l789*Iasi13XII1839) 1aoZULNIE NEGRI Idiv.) Capukihaya de Moldavie à l.ooTHERESE f du docteur
20)1846ESMERALDAf de Is ta n b u l.
Joseph VIOLA(div)
lordaki BOLDUR-LATESCU et 2œCATHERINE SPIRO-PAUL
d'Ana Bals .«-Vienne 5VII116Θ6 +ïasi 1852 oMon Golia
3co Iasi 15.11856 ELISE f de Nicolas
MfLLOetd'Elisabeth Hrisoverghi
2NATHALIE
_____________

' SMARAGDA CONSTANTIN EM ILE LEON NICOLAS G EO R G ES 1


nIasi13V.B47 ('Emma") (“Edgar”) n Iasi 161.1858 n Cristesti (Iasi) n Iasi 23 111864 n Paris 3V.1865
4Buc 19.1111926 n.Cristesti (Iasi) nJasi 5.1.1857 4Buc.23.ll 1892 26 XI11858 -entant 4 4Nice 1411.1939
aoftjris 8X1868 23XIL1860 ’ -f-Buc .19.IV.1934 Député de Iasi 1888 -pâtâreni (FVahova) Odessa 16X1890
0 0

NICOLASSOUTZO -^Montreux 1920 Minis.de Roumanie coIasi 17111887 5JX1939 VERA f de NICOLAS
coBue 16.11ΘΘ0 à Belçrade1899-1905, EUGENIE DROSSOU général MAVROGORDATOS et
JEAN LAHOVARY la Haye1905-1911, ( remJean Bonnardel ooComânestilBacâu) d'Ariane Rodocanachi
Mmstre des Aff Etr. Vienne19Π-1916, industriel français.) 16.IV.1880 MARIEf.deDim n.Odessa 23 IX1868
Tok 1921-1924
10 fdeNcolas Detde GHICA Comânesti.etde H-Nice 25X1955
aoBuc1JX1885 IRENE Hortense Zoe Lahovari
MORETde BLAREMBERG Skilitzi
_____ I (1864-1955) |
I i r i r ZO E U 1
VLADIMIR GEORGES MARGUERITE CONSTANTIN A L E X IS " E L IS E GEORGES
n. 1889 η ...XI11893 n. 1887 1888-1892 nVienne 19X111890 nIasi 3.IV.1894 nVaslui (Mold.) n Paris 1897
+Buc. 1945 -fBuc 2511976 -fFtris XI1961 4M adrid 30II11973 f 1917 1894 |Vaslui 111963
œFiorence1912 aoBuc 14II1944 ooParis 1913 ooComânesti 1917 tué parles bolché- 0 0ELISABETH f
CLAIREfd’Albert MARIEf du HENRI GHICA MICHELRodu viques. GCTbri«I 0 0 dudocteur
marquisde laRDREST génération STURDZA de MONTGOMERY WilhelmSZEKEtY
deDîVONNEet de FLORESCU et et d'Adèle von
Wetts*ein
Catherine princesse d’Ana Mono
Ruspoli.

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NICOLAS
ALEXANDRE
n 1924 nVaslui 24VI.1927
Mo^de conférences
Ur'I'^ersités de Sagcn
Nantes.
051952JACQUELINE NARQUET

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^b lan ta^ a IR E N E
Π.1961 n.1964
^^teou-Thiébaud
^ Nantis vuιοβο
Catherine allier
-Â LË X Â N D R Ë SMARAGDA
η ™ + 10 III1844
+Io si 20IV1861
ooION NECULCE
6 d c o m is leOO.Gd c ô m in o r ie t3 ( V b l)
vornic
Μ post*ln.cie22,G<ILogolhèl*IMol<U
ooCATHERINE BALS -f25ΙΠ1β66
fille de Teodor Baïf e* de Zoe Rose 5

DEMETRE PULCHERIE ALEXAN D RE n


MARIE ZOE n 24VI11012 n 22 V 1815
n*xmao3 n 26111005 n 20 V11809
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OjQSI ® GEORGES CRISTESCU Aga 1845;Mimstre de
Rehç pusuper du adoptée par son oncle
Aga*l025,vomie (Mold) l'Intérieur (Mold.)
Mon Pasàrea maternel le prince
Grégoire ôrâncoveanu Colonel Prête* deCovurlui aoPULCHERIE LAMBRINO
®5D1825 BASILE
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>drv)plus tard voivode de aoEUPHROSYNE *?t d Anastas'a Negiooorv
^bcnie. SPIRO-PAUL

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ELISABETH ALEXANDRE ASRASIE CATHERINE EUPHROSYNE DEM ETRE ALEXANDRE
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CRISTESCU ELISE NEGRUZZI ZOE Ranayote GH ICA
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Mnrstre des Aff Etr. Vienne Ί9Γ-1916 industriel ♦rances J 16IV188C MAP E CeZ ~ n Zeessc 23 <‘868
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ΟΡΟΝ ΣΕ ΤΑΦΕ ΔΕΙΑΙΩ ^ πρ ^ Μ Ο Λ Δ Ο Β Ι Η Σ ΕΜ'Λ ' ΓΥΜΒΕ. TON ΥΊΌΘΕΝ ΗΕΛΙΟΥ ΠΕΡΙΔΕλ ΡΟΜΕν
ΕΝΔΟΝ ΝΙΚΟΛΑΟΝ ΗΤΕΤΗΝ I >·Ρ' τογ ΤΡΙΣΗΛΙΟΥ ΛΓΕ. ΤΕΩ ΚΡΥΠΤΕΙΣ ΟΣΤΕΑ. ΤΙΣ Δ’ Ο N tKYl * ΐ,ΓΛΗ »j„
ΟΥΓΓΡΟΒΛΑΧΙΗΣ I ΙΟ Ν 1 0 Ν Δ * ! . - λ ΥΤΟΝ ΒΑΘΡΩΝ - λ ΝΛΡΟΣ ΒΥΖΑΝΤΙΟΣ. ΕΚ ΓΟΝΟΣ ΕΣΘΛΟΣ MAYp/.v ^ S
Φ Α Ο Υ Ϊ I ΘΕΙΟΣ ΚΛΘΙΔΡ\ΣΑΝΤΑ - ^ Θ ΡΟ Ν θΝ I ΤΟ ΗΓ I ΜΟΝΩΝ ΓΕΝΙ ΗΣ. ΗΝ III PI ΜΙ Ν | θ ΥΜω,| π >, ^ T bC
ΤΟΝ ΠΑΝΣΟΦΟΝ ΤΕ ΚΑΙ “ ν ΛΟΓ0Υ Σ I ΟΥΠΕΡ S.IS, ΗΝ ΙΠ Η ΒΟΥΛΗ, ΠΑΝΤΟΙΩΝ ΑΡΕΤΩΝ λ Λ . V f !
ΤΩΝ ΣΟΦΟΝ ΕΣΟΠΤΡΟΝ ΑΜ·< ™ ^ ( ΤΟΚΕΥΣ ΛΕ Δ ΡΕΠ ΩΝ . *0 ρι,Μ|α
ΤΟ ΦΥΛΟΝ ΕΥΚΛΕΩΝ ΕΚ -Μ ,Ρ . μ Λν [ ,\ | ΙΛΣ ΕΞ t ΙΚ I Ω ' I ΝΝΙ Λ \ ΑΣ ΚΛΕΙΝΩΝ ETI ΩΝ ΤΟΛΥΠι Visai
ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΣ ΟΣ TON Ο Ι ^ Λ^ . ' j Ε ϊΤ ΕΦΟΝ ΣΤΕΦΙ I ΠΟΛΙΩ, ΓΗΡΑ I ΝΙΦΟΜΕΝΟΣ. ΤΟΝΔ I ΑΛΑΣ
ΑΠΟΡΡΗΤΟΝ ΕΗΝ I ΛΛΛ ^ ΤΟΥΤΟΝ ΛΙΘΟΣ I ΤΡΑ 1ΤΕΝΕΓ ΛΙΑ ΔΕ ΔΑΚΩΝ ΝΕΚΡΟΝ I χι t 2ον rV?flE|· tU
ΚΛΕΟΥΣ | Ο ΜΑΡΓΑΡΕΙΟΣ ΝΥΝ ΣΤΕΦΕΙ ΙΟ ^ .\ΛΓΟΣ
ΕΠΑΥΡΟΜΕΝΗ ΜΝΗΜΑ ΔΕ ΟΙ ΦΙΛΑ ΤΕΚΝΑ i r i v J 10^
ΒΟΜΒΟΝΟΣ ΕΚΘΑΝΟΝΤΑ 11 \ ΝΔ ]Η( v VNEΥΝΟι ΣΥΓ- ΡΝΘ Ο ΓΕΡΛ ΙΟ Σ
ΛΙΠΟΝΤΑ ΟΥ ΦΟΡΗΤΟΝ Y IF - ' I “ Λ=ΙΟΧΡΕΩΣ I Κ()ΙΜ \ί ί ΥΝ ΛΟί
ΓΕΝΩΝ ΤΕ ΠΛΗΘΥ I I ΩΝ ° v ΠΟΤΗ Ν~ ΤΟ ΠΝΕΥΜΑ νιΐΝΟΝ \ r ι-: pli won
ΤΟΝ ΠΑΝΤΕΠΟΠΤΗΝ A slO > Ν Τ Ε Ι ΔΕΣ ΛΚΤΗΡΙΩΝΟΣ [ ΚΟΙΜΗΟΜ ί Ν KYPIlit ΕΤΕΙ
ΑΥΤΟΥ ΕΝ ΧΛΟΗΣ ΤΑΞΑΙ ΤΟΠΟ. I ΑΨΛ ΜΕΜΑΚ
ΤΡΙΤΗι ΙΣΤΑΜΕΝΟΥ. ((J rtI„uvrrl
-En le contempla,»,. lombeau. je mep.'u» amc .1 u’" 'u jmnemenl Tombeau, toi que jalouse la gloire du to ta l lèvent au detim d(
Nicolas, prince d'abord de la Moldavie, puis ^ , 1 , . 1 . e moon de.......... .. caches les ossements qui est ce m orT C c s l Alexandre BYzjnt, , j·,,, t '
eleve celle éghve des ,n m soleils, le u é , sa ,e le .res an J e fc ^
rciLC des princes Mavrocordato qui firent preuve d ’intelligence dans
par ses éludes, de l’illuslre lignée des Scar an . o P n* j rs lauriers de
leurs lugements. et de toutes les vertus II traserva quatre ;,n ft du a n n é » ?
Hitler secm de lempire oliom in Celui que les M u«s o ^ j *ucoambé au
I i md Âge s étant fait aimer de la Grèce cl regretter de la partie C o t a **
la gloire, esi couronné à présent r ar une «l™ l‘“rt ' ^ d o u l e u r insupportable, de en présence du mort qui de son vivant leur fit tant de bien erigerent p*rBI
cruel lleau de la peste, abandonnant ses entants a une douls . _ fr
même que son épouse et la foule de ses parents Louons · ec monument afin que le vieillard puisse dormir d'un sommeil melTahfe
supplions le Dieu Tout-Puissant de placet son àme en de serts jardins- II reposa en Dieu le Avril de I on 1X52
p Z c tombale au Monastère de Vacaresti. près de Bucarest, ornee des armoiries de la Pierre tombale danv l’église du village de HarpaseMi en Mi Ulaxe
Valachte et da la Moldavie

ΕΝΤΑΥΘΑ KEITAI ΣΚΑΡΛΑΤΟΣ ΚΟΙΡΑΝΙΔΗΣ. I ΓΕΝΝΗΜ Α


ΛΑΜΠΡΟΝ ΑΓΛΑΩΝ ΓΕΝΝΗΤΟΡΩΝ. | ΤΟΥ ΝΙΚΟΛΑΟΥ ΤΗΣ
ΔΑΚΙΑΣ ΗΓΕΤΟΥ | ΚΑΙ ΜΟΛΔΑΒΙΑΣ ΚΟΙΡΑΝΟΥ ΣΟΦΟΤΑΤΟΥ . I
ΤΟΥ ΜΑΥΡΟΚΟΡΔΑΤΟΥ ΤΕ ΚΑΙ ΒΥΖΑΝΤΙΟΥ | Μ ΗΤΡΟΣ ΚΑΣ­
ΣΑΝΔΡΑΣ ΚΑΝΤΑΚΟΥΖΗΝΩΝ ΓΕΝΟΥΣ, | ΤΟ ΛΑΜ ΠΡΟΤΛΤΟΝ
ΕΡΝΟΣ ΤΗΣ ΚΑΛΗΣ ΡΙΖΟΥΧΙΑΣ | ΖΗΣΑΣ Δ ΑΡΙΣΤΩΣ (ΚΑΙ
ΜΑΘΗΜΑΣΙ ΠΡΕΠΩΝ) | ΔΙΠΛΗΝ ΔΕΚΑΔΑ ΤΕΤΡΑΔΑ ΧΡΟΝΩΝ
ΜΙΑΝ. | ΕΚ ΓΗΣ ΑΠΕΠΤΗ ΠΡΟΣ ΜΟΝΑΣ ΟΥΡΑΝΙΟΥΣ, | ΜΕΓΙ-
B ibliographie
ΣΤΟΝ ΑΛΓΟΣ ΠΑΤΡ1 ΤΩι ΠΑΜ ΦΙΛΤΑΤΩι. | ΚΑΙ ΣΥ ΓΓΕΝ ΕΣΙΝ
ΕΚΛΙΠΩΝ ΠΕΝΘΟΣ Μ ΕΓΑ .| ΙΩΣΗΦ, Μ ΗΤΡΟΠΟΛΙΤΗΣ ΤΟΥΡΝΟ-
La bibliographie relative à cette famille est immense; Νοή gc
ΒΟΥ, ΑΨ Κ Ζ. m eniionnerons ici que les titres principaux il ,i Li mille \ \ . ciu.;:
-Ci-gît Scarlate. fils d e pnnee, illustre rejeton de nobles parents, (fils) de N icolas, dirigeant publiée dans le cadre du nécrologue de Mme Dossios
de la Dacie rt de la Moldavie sage maître, et de Cassandre. une C am acuzène. illustre lils de
haut lignage. Vivant d*unc vie exemplaire, distingué dans les sciences, age de vingt*
« A th in a » , 17 VU 1 8 5 6 ; Alexandru G. M \ \ rocordat. Dfj^t
quatre ans. il s ’est envolé vers les dem eures célestes, en abandonnant son père bien-aim é à originea \fa vro co rd a tilo r (Sur l'origine des M.t, <■ \rhiva Sock
une grande douleur, et sa famille à une profonde detresse- tàtii Stiintifice si Literare din lasi », V, (18^4), p 4 1S-42S ; Émikr
(Çet épitaphe a été com posé! par Joseph, le m étropolite de Tirnovo. Pierre tom bale a L e g r a n d , G énéalogie des .M avrocordato de Constantinople, 9 m
l'Eglise Patriarcale de Bucarest.
Epitaphe de Nicolas M avrocordalo. voivode hègèm one des Principautés Roum aines
1900; Alexandre A. C\ S t o l r d z x , L E urope orientale et k ték
historique des M avrocordato, Paris 1915, ouvrage volumineuxqu
donne des reproductions de portraits et de documents diplôme
Epitaphe d'Alexandre M avrocordato. du Kiraris
tiques; N icolas Io r g a , E tu d es p ost-byzantines Bucarest l^.W;
ΥΠΟ TON ΛΙΘΟΝ ΤΟΥΤΟΝ KEITAI ΤΟ ΣΚΗΝΩΜ Α ΤΟΥ ΔΟΥΛΟΥ idem. Z e c e in scrip tii d e m o rm â n t aie MavnKordatihr. (Dw
ΤΟΥ ΘΕΟΥ ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΥ ΤΟΥ ΜΑΥΡΟΚΟΡΔΑΤΟΥ. ΟΣ ΕΛΛΗΝ inscriptions funéraires des MO, « Analele \cademiei Romane
ΜΕΝ ΤΟ ΓΕΝΟΣ. ΕΞ ΗΓΕΜΟΝΩΝ ΔΕ ΓΕΝΟΜ ΕΝΟΣ. ΗΓΕΜ ΩΝ M em oriile Sectiunii Istonce, séria III >>. lom XX (1939); b
ΚΑΙ ΑΥΤΟΣ ΥΠΗΡΞΕ ΔΑΚΙΑΣ. ΚΑΙ ΕΙΣ ΜΕΝ TON 1ΙΡΟ ΙΚ Α ΙΡΟ Ν com m unications du S y m p o s iu m sur l ’Époque Phanari&e, SAe
ΤΟΥΤΟΝ ΒΙΟΝ ΗΛΘΕ ΤΗι A ΙΟΥΛΙΟΥ ΤΟΥ 1754 ΕΤΟΥΣ. nique 1974, contiennent des études de O urla , Serban W (
ΜΕΤΕΒΗ Δ ΕΝ ΕΙΡΗΝΗι ΚΑΙ ΕΥΤΕΒΩΣ ΕΙΣ ΤΟΝ ΕΣΑΕΙ ΚΑΙ coste \ et Florin C o n st a n t in iu sur les princes Nicolas <t
ΑΓΗΡΩ ΤΗι 8 ΦΕΒΡΟΥΑΡΙΟΥ ΤΟΥ 1819 ΕΤΟΥΣ
Les principales études biographiques sur les personnalités J î vétte
-Sous cette Dierre eu lu dépouille mortelle du serviteur de Dieu Alexandre Mjvrocoriij'
Hellene de naissance, issu de souverains devint lu,-même prince régnant de D aoc II vu mille soni: Constantin AM XNTOS. Τά γράμματα εϊς την Χίον «ατβ ^
lumière de ce monde ephemère le 1er Juillet 1754 et le quitta en pau et muni des sa,, Τουρκοκρατίαν 1566-1822 (Σχολεία καί Λ όγιοι) (Lettres de ChwL w
ucrements le 8 Fevne, de I an 1819 pour le monde don, on ne rev .ent pas-
Pierre tombale au Monastère de Daniel, à Moscou.
Pirée 1946. C, Th. DlMARAS. Alexandre Mavrocordato, I t a c h -
Rochefoucauld, dans le volum e «l e G rèce au temps d > l umières»tGc c
Epitaphe d Alexandre Mavrocordato, te héros de Mivsolonghi 1969; N estor CAMARI a n o . Alexandre Mavrocordato te Grand ZW je r
Salom que |9b9.
ΑΛΛΟΙ ΜΕΝ Α ΙΝ ΕΙΙΘ Ω ΤΙΣ ΑΛΚΗΣ ΟΥΝΕΚ A ΕΡΓΩΝ TF ΧΕ1ΡΟ
I ^ i Ml M /. Alexandre Mavrocordato i f après des d f contents
EN Μ ΑΧΑΙΙ1Ν ΟΒΡΙΜΟΥ ΓΝΩΜΗΝ Δ ' Α Ρ' ΟΥΔΕΙΣ ΤΩΟ
1SfY(v \ \ ιη κι a u . Ihctionnatre l hiverseldes Contemporains. Ra11'1 .
ΙΣΟΡΡΟΠΟΣ ΝΕΚΥ 1· ΗΝ ΚΑ! ΤΑ ΚΕΔΝΑ ΤΗ Σ Φ Ρ Ε Ν Ο ' BOY \ '
M avrocordato; Em anotl P r o t o p s \L T IS ' Α λι^α νίρος ^
MATA ΘΑΚΟΝ ΓΑΡ ΟΥΤΟΣ <■) ΕΛΛΑΔΟΣ Π ΡΥ Μ Ν ΕΣ ΕΠ
ΟΠΛΩΝ ΝΙΝ ΗΝΙΚ ΕΙΧΕ ΒΑΡΒΑΡΩΝ ΚΛΥΔΩΝ ΟΙΛΚΑ ΝΩΜΟΙ i Alexandre Max ro co rd ato , son archive historique)* Athèflü
A r g y r o p o ULO, f Ο Α λέξα νδρος Μ αυροκopààuK ή
2E5? AlHI ‘r « « » £ 3 Κ προσπάθεια τού 184] (A lexandre M avrocordato et I effortconstil
Φ 11Ι « Π Ο Ν Τ Ο Ι Μ Α ν Ρ Ο κ Χ Α ΤΑΟ γθ 1 ™ Μ Ε Ν ΐ:ΐ Κ ' 1 0 ί * ' de 1841), «Ellim ka». A thènes. 8 (1935), p 247-267 et 9 (1936VP*
La biographie d ’autres hom m es de lettres appartenant ^ citt*
-D autres vont porter hommage aux oeuvres celle de G eorges Μ. ( 1802-1858) a été publiée dans le pénodiqu^1
ams, qu'aux conseils qui conduisirenl les Grecs dans 1 “ “
t,n ,o s” du 29 VIII 1858, celle de son fils Alexandre dans le f* 'f l k m
vagues Ainsi la gloire de la Grèce «’éuhln ,m,w i, f ,,bn Ju ,umul,c d
tourmente où ils se trouvaient après oue la lun * ° fHlu 11 l,r*‘ lcs Grecs de roum ain de lassy «Evem m entul* du 7 III 191Γ V oiraïo'^ V m ,ia(TH|ii i
disparu d’ici bas. P lun,,trt “ n w U de M .vfpcordau. e t t Mavrocordato. A thènes 1874, Le titre princiet de vxtte _
Pttce de vers composé, par Ph,lippe loannou * Athènes, .ou, 1865 uoiam m cnt été discute dans les périodiques grecs « Laos· dü
« Aïon» du 19 V 1882.
329
^ u s donnons ci-apres hi généalogie de trois familles - dont
N , noblesse étrangère, descendant par |cs femmes d
dj·^ J|irdalo, Ces familles ont joue un certain rôle dans J’his-
| , G rèce m o d ern e.
toircdcM
p(>SSlOi>
ï inttn Dosstos, ne Vlasti en Macédoine 1820. ____ t (ivi Athènes
1 j 1*71 ininisirc des Cultes à l’âge de vingt-six ans.
ÜC Vinot-QIK députe d’A
-me rlàrs..«i ttiaue
_1' VItIC]LlC
1-1 VI • M acédoine ; auteur d ’un ouvrage sur « L’hellénisme et le Russis-
pu«> de Catherine Mavrocordato, dont :
Russis-
m e
'C le a n d re . ne en 1839. t Athènes 10 VIII 1887. volontaire dans la
1 ; ' iribaldienne, députe, °° M anette .... dont :
ι’L
|C ^Ka)
.·> C
rnnstanlin,
otisti né 1873, t 1955, 0 0 Madeleine Théophilatos
/1J2BV1963).
, Sophie. « Sotiropoulo.
sncs près Paris » Christine Koromila n. 1852 1
, )Arl.... . ne IS44.+ Π8Ι àSuresnes
Aih-

].·, C it Allemand d ’Arehcologie a Athènes 1877. précepteur du prince


Constantin 1877. grand cham bellan de la Cour 1881-1889,
G 'général d’Allemagne en Grèce 1889-1908. (Dont deux filles: I)
îî'l nc't .1875-1964),
o-;: IOÂÜ tinniKP
épouse de FaenilPS D
de Jacques Γ>am
ΛΓΠλΙπ ΠΚή7*10Ί7\
alà j: ■
(1867-1937). l’un des diri- Euphrosynt1de
Reineck saur
,llK je <· Ralli Brothers» ; et 2) M arie (1877-1962), épouse de Miltiadc
d'Alexandre
\ · ropente (1873-1951), député de l’A ttique, ministre des Finances. Mavrocordato,

S ce ro loge J e C. Dossios, « Pandora » (Athènes) 21, 15 VI 187L REINECK


piGL tR A (TA LM El DA Le promeneur qui dirige ses pas le long de l’allce bordant l’enceinte
Manuel Figucra d'A lm eida, d une famille de petite noblesse, né gauche du cimetière d ’Athènes passera auprès de plusieurs m au­
_l VI 1784 à Elvas (Portugal), t Battaglia près Padoue (Italie) 9 VII 1847, solées abritant les cendres de grands banquiers bienfaiteurs de la nation et
s arrêtera devant une stèle plus modeste ornée d ’un blason sculpté dans le
o,Vicier dans l’armée portugaise, sc battit contre les troupes du maréchal
marbre et de l'inscription « Hier ruht im Gott der Auferstehung harrend,
imiot qui avaient envahi son pays, puis contre l'arm ée du prétendant don Eduard von Reineck ». En dessous de cette inscription, un épitaphe pré­
Mi licJ avant de prendre part aux luttes de la révolution espagnole, Déco- sente brièvement, dans les trois langues allemande, grecque et française, le
rc j c ]’0rdre portugais du Christ, il se rendit en Grèce (1826) pour com- rôle joué par le défunt dans la guerre d'indépendance Hellénique, Ce phil-
h i re aux côtés des insurgés. N om m é colonel de la nouvelle arm ée hellé­ hellène allemand de la première heure fut, vers la fin de sa vie, en butte à
nique. il organisa la cavalerie, reçut le com m andem ent de Missolonghi, des rumeurs malveillantes aifirmant qu'il était venu à Athènes avec la
puis celui dxEgine. Blessé au siège d'A thènes, il fut nom m e par Capodis- camarilla bavaroise qui régenta les Grecs pendant la minorité du roi
sru gouverneur de Nauplie, Il se trouva aux côtés de celui-ci lorsque le Othon. La vénté historique démontre qu'il n'en était rien ; Friednch-
President fut tué par les M avrom ichali (1831) et assura le maintien de Wilhelm von Reineck était ne le 2 XI 1796 à Eisenach en Thuringe
fonire dans cette ville au cours des troubles qui s’ensuivirent, oo 1839 d'une famille de petite noblesse. Il mourut à Athènes le 26 X 1854, après
£cn‘ Mavrocordato, dont il eut quatre enfants, Les deux premiers, baptisés avoir pris motu proprio, à l'occasion des voyages entrepris hors de Grèce,
d\in^ la religion catholique, m oururent au berceau ; la famille y vit un le titre de baron. Officier prussien, il fut l’un des premiers philhellènes
mutais présage, aussi les deux derniers enfants lurent-ils élevés dans la venus en Grèce ; il combattit aux côtés d ’Alexandre Mavrocordato et orga­
religion orthodoxe. Il s’agit de : nisa la défense de Missolonghi. Nommé citoyen d'honneur de la Grèce en
I Manuel, né Nauplie 31 VII 1843, t Athènes 1913, étudia aux univer­ récompense de ses faits d'armes, il fut envoyé à Munich pour proposer la
sité de Paris (1860-1863), Heidelberg (1863-1866) et Berlin ; officier prus­ couronne de Grèce au prince Eugène de Beauhamais, duc de Leuchten-
sien dans le régiment des uhlans de H anovre pendant les guerres contre berg ; nommé ensuite gouverneur de la Crète par Capodistria (1828), puis
( Autriche (1866) et la France (1870) au cours de laquelle il perdit un œil. commandant de l’école des officiers (dite «des Evelpides») de 1829 à
>: 1871 Marguerite, f Athènes 1906, fille de ConstanLin Basili et de 1840, enfin gouverneur d ’Argos et général, il avait épousé en 1830 Eu-
Marguerite Handjérv. dont treize enfants : phrosync Mavrocordato, dont il eut cinq enfants:
a) Zoé (1872-1878). 1) W ilhelmine, née Nauplie I VIII 1831, t Thérapia sur le Bosphore
b) Adélaïde, née Athènes 1873. t déportée dans un goulag de Sibérie 4/17 X 1904, oo Athènes 1854 Aristide Baltazzi.
vers 1940, oo ... Lépinski.
c) Antoine, né 1874, t 1913 tom be au com bat de Lahana, contre les
Bulgares. W j I ttÊ H J
J) Smaralda, née 1875, t A thènes 1946, oo Dimitri Tom bazi-
Mavrocordato. son cousin, m inistre-gouverneur de Crète,
e> Marie, née Athènes 1876, t Paris 4 VIÏ1 1971, °o Odessa
VIII 1904 prince Dim itri M ourousi.
J Constantin, ne 1877, t 1896 tom bé au com bat contre les Turcs.
Ë) Wilhelm (1880-1890).
h) Sophie, née Athènes 1881, + Corfou 1972, 27 H 1910 loan-
njs Varthi, haut fonctionnaire de la Banque de Grèce, fils de Spyn~
-ion Varthi et de Sophie Braïla-A rm eni,
0 Irène, née 1883, t Paris. _
f) Catherine, née 1885, t 1958. oo Richard Livathinopoulo, Dr.
jnédecin, député de Céphalonic.
7 Mic^ l , né 1881, t Athènes 1958, fonctionnaire supérieur dans
Cj Jmjnistration, oo : |) Julia dont une fille, et II) Despma
dont trois filles.
D Hélène, née 1888, t Athènes 1972. - Constantin Figuera d'Aimeida
nd Olga, née 1891, t Londres 4 X 1980, oo Jean Ketsea + au combat contre les Turcs
11 *87-1967) Président du Com ité H ellénique pour les Jeux Olympi- 1896.
l|,is, fils de Thémistocle Kétséa, représentant du Saint-Sepulere en
’feee, [dont deux filles: I) M argarita, dam e d ’honneur de la ram .
redénka, oo 1952 John-Edw in Boxshall, directcur-gcneral pou
' Eur°Pe de la « British Petroleum », fils d'Edw in Boxshall, colonel
1ans I armée britannique, et de la princesse Elise Stirbey ; et „) a
II ny< 00 11pion Hadjilazaro (div.)].
tiA|L? mVUi· né Nauplie 1844, t A lhènes, - Frosso Skoula,
ne remariée Koromila dont : . ,,, îtin _\
née 1872, t A thènes 1949, « A ndréas V erncchio (V enkiosj,
lu,' r- de lamille noble de Zantc.
330 Lu branche établie en Egypte fonda en 1905 « |h
Hank o f Egypt » et « L’Union Foncière d ’Égypte
g-ügfe fô ÏÏÏô S ; i ' ν”™ϊΓρ.ΐ™.’ίο«ΐο”<5.™..· I f. n fin. l’un des membres de la branche russe, s’étahl.i
1860 en Moldavie, sur la terre de Dângcm reçue en dot
~ ~ « 1V«» beau-père, un certain Adamaki. marchand à lassy Ses λ
d a n ls orthographièrent leur nom avec un « c » cl leur g e n é ^ 01’
figurera dans le volum e que nous consacrerons aux la m ille t '
l’aristocratie roumaine.
2 t t S VTJKÎSi V T S S tS i, du**.. Λ l’exception de la branche de Livourne, les Mavrogont
ne portèrent pas d’armoiries. Le blason concédé par le Cira !f
^ a s s s w * ï s m s &- >«=·•"k“· Duc de Toscane est en tout point identique à celui arboré dé, i
roumain eûn. xvif siècle par les princes Mavrocordato. couronne princier
h) Démètre, né 1874. ♦ Bucarest 1895
ο Τ ο Γ η ί ,'ϊ ί ^ .'Υ B u c a r e st 1911 . » 0 B u c a r e s t 4 . . .8 9 5 C o n s exceptée.
5 V. .904
Coiîsîance^fiilc de'vasile cLlova et d’H.rminj Grunau (d.v » D
Marcuerile Cârlova, sœur de la précédente, t Bucarest -.1 V 1
5) Aristide, né Nauplie 1834. t Athènes 1913. officier dans armée grec­
que. aide-de-camp royal. - ... (Roumanie) Smarapda née 1840. t Athè
nés 1914. fille de Nicolas Lahovary et de Elena Dcdulcscu. dont T M A V ROM ICH A LI Μ Λ Υ ΡΟ Μ ΙΧ Α Λ Η Σ
a) Hélène, née 1861. t Athènes 1949, ~ Athènes 1889 Jean I>ssa
menos. député au Parlement Hellénique. La légende s’est emparée de bonne heure de l’histoire hors du
b) Edouard, né Athènes 1863, + Bucarest 28 III 1934 oo : I) Athè­ commun de cette famille, et l’a fait naître des amours d’un berger
nes 27 VI 1889 Julia Lydonkis. t Athènes 6 V 1890; II) Bucarest et d'une sirène. Outre l’arbre généalogique, publié ici dans tous
30 111 1896 la princesse Hélène Stirbey, t Buftca (Roum.) scs détails et mis à jour autant qu'il a été possible, nous avons
25 XI 1896; et III) 1904 Esmeralda Lcontopoulo, + Bucarest pense que des textes extraits de publications oubliées pourront
9 VIII 1962,’dont: Λ %,t ieoft . . . . . . présenter le mieux les anciennes gloires de ce lignage du Pélopon­
- (du 1er lit) Julie, ncc Athènes 19 \ I 1889, t Madrid nèse. Le premier de ces textes a été écrit au siècle dernier par un
2 III 1982, oo Bucarest 23 XI 1914 le prince Démètre Ghica.
- (du 3e lit) Rodolphe, ne Bucarest 1908. t id. 5 VI 1971. oo : collaborateur de la R evue des D e u x M ondes. Eugène Y ém éniz(l) ;
I) ... USA. Mary Bufïord (div.): II) Bucarest 1957 Ana Gngoriu,
dont : (du Ier lit) Claire, oo ... Ramsing. « Le Bas-Magnc, qui s’étend de Vitulo à l'extrémité du cap Ténare.
c) Marie, née Athènes 1871. t id. 1950. oo Athènes 1890 Constan­ formait le domaine des Mavromichali. Le Haut-Magne était divisé entre
tin Stamboulopoulos, banquier, dont une fille. Marcelle, née Athènes sept seigneurs principaux (2) au-dessous desquels s'agitaient une foule de
3 III 1899. t id. 6 XII 1979, oo Alexis baron d'Uxküll-Gyllen- petits hobereaux de pyrgos, turbulens. intrépides, avides de rapines et
band, conseiller de la légation de Russie, t Athènes 25 XII 1941. d'aventures, klcphtes ou corsaires déterminés, capables de tout entrepren­
Leur fils Charles, baron d'UxküII-Gyllenband, né Lausanne 1919, dre pour satisfaire leurs passions et pous soutenir l’ambition et les querel­
t id. 9 IX 1973. oo Bucarest 22 VI 1941 Alexandrine, fille du les de leurs suzerains. A la tète de cette sauvage aristocratie, il faut placer
général roumain George Mano, dont deux fils, Alexis et Thomas. les Mourzinos de Zam atc. Pendant plus d'un siècle, les Mourzinos et les
M avromichalis se disputèrent avec acharnem ent la suprématie. La lutte
D a z u r à u n chien p o n a n t u n os d a n s so n m u se a u , a ssis s u r u n co u ssin d e qui s'établit entre ces deux puissantes familles jette sur cette période a
p o u rp re a u x co in s g a rn is d 'u n g la n d d'or. C a sq u e couronné, taré d e front, moitié légendaire un sanglant éclat ; elle a fourni de nombreux épisodes
à cin q grilles. L a m b re q u in s d ’a z u r dou b lés d ’or. C im ie r ; le ch ien d e l ’écu. aux chroniques du peuple, qui la représentent comme un sombre mélange
d'em bûches, de meurtres, d'em poisonnem ents, de romanesques incidents,
B ibliographie : à travers lesquels les M aïnotes n'en continuèrent pas moins, par de bnl-
Wilhelm Bart et Max Kehrig-K orn , Die PhUhellenenzeit. Munich I960, lants faits d'arm es chaque jo u r renouvelés, à m aintenir leur indépendance
p. 207-209. et à répandre la terreur parmi les oppresseurs de la Grèce. Il est à regretter
que la poésie populaire ne se soit pas em parée d'un sujet qui eût été pour
elle si fécond en inspirations, (...) car les traditions répandues par tout le
Magne témoignent du reste suffisamment de l'impression profonde qu’> a
laissée cette époque singulière, à laquelle il faut faire remonter l’origine
M AVROGORDATOS Μ Α Υ Ρ Ο Γ Ο Ρ Δ Α Τ Ο Σ
des implacables rivalités qui divisent encore aujourd’hui les principales
Tout comme les généalogistes français font la différence entre familles du pays. Ainsi l'on m 'a raconté à Scardamoula qu'un jour Mavro­
michalis et M ourzinos se rencontrèrent sur la haute plate-forme d'un
les Gramont « un m » et les Grammont « deux m », les généalo­
rocher qui domine la mer, et où s'élève à présent une petite chapelle
gistes grecs distinguent les Mavrocordato « avec c », et princes, de dédiée à la Vierge. Les deux ennem is se défient et s'attaquent avec lureur.
leurs cousins supposés, ou très éloignés, les Mavrogordatos « avec Le combat dure deux jours, les coups qui se portent ébranlent la terre, le
g » . Ces derniers, bien que descendant probablement du même sang qui coule de leurs blessures rougit la m er; mais ni l’un ni l’autre
ancêtre que les illustres grands drogmans et voïvodes phanariotes, n ’est atteint m ortellement. Le soleil va se coucher pour la seconde fois
restèrent archontes à Chio et n'atteignirent pas la renommée de depuis le com m encem ent de ce duel gigantesque, lorsqu’une femme appa­
l'histoire. Aussi certains des membres de cette famille se rattrapè­ raît aux yeux des deux antagonistes, et leur dit : « Mes enl'ans, cessez votre
rent-ils au XIX· siècle en se faisant passer pour leurs cousins plus combat ; sus aux Turcs : ils brûlent vos villages ! » A ces mots, elle dispa­
connus, à l'histoire desquels ils cherchèrent à s’amalgamer. Leur raît. C ’était la Vierge elle-même. De lointains incendies s'allument a 1ho­
généalogie n'était pas encore dressée au début de ce siècle lorsque rizon et confirment le divin avertissement. Mavromichalis et Mourzinos
font le signe de la croix, appellent à grands cris leurs partisans, et se préci­
le rôle historique des Mavrocordato de Constantinople et de Rou­ pitent ensemble contre l'ennemi de la nation. Cette légende, reproduite
manie faisait déjà l'objet de plusieurs ouvrages ; elle a depuis été par une fresque naïve à l'intérieur de l'oratoire dédié à la Vierge sur ce
publiée par Argenti dans son Livre d’Or de la Noblesse de Chio, rocher, repose sans doute sur quelque épisode réel, transforme ainsi par la
lequel cependant leur attribue à tort (vol. I p. 85) un prince de superstitieuse imagination des habitants de la contrée. Elle peint du reste
Samos qu’ils n’ont pas donné. fidèlement le double caractère qui se révèle à toutes les périodes de I no­
Le grand commerce fut le secteur de leur réussite. Georges toire du Magne, ensanglanté à l'intérieur par les rivalités des familles,
M., ne Chio 1813, t Paris 7 X 1886, fils de Matteo M et d'Ar- sauvé en meme temps par le patnolism e qui. à la première apparition des
gyro Rodocanachi. époux de Franga Vlastô. armateur et banquier I urcs, fait taire toutes les querelles et réunit pour un moment en un seu
a Livourne, reçut des lettres de noblesse du Grand-duc de T os­ faisceau les ennemis les plus acharnés.
cane (1840) qui furent reconnues le 13 II 1857 par le roi d’Italie Dans cette lutte, dont on ne peut guère suivre les péripéties que
l’aide de quelques chroniques populaires, les Mavromichalis l’emportèrent
Une autre branche établie en Russie, et plus particulièrement définitivement sur leurs rivaux, et lors du funeste soulèvement excite P»ir
a Odessa, reçut la noblesse russe sous l’empereur Nicolas II. par les Russes en 1770 c'est un membre de cette famille, loanni qui reçoit
dérogation, puisque le bénéficiaire, prénommé lui aussi Georges ceux-ci à Vitulo, qui traite avec eux en chef de la nation, les détourne par
« n était pas encore parvenu au grade de conseiller d’État ». ’ de sages avis d ’une entreprise jugée par lui prématurée, et enfin appelle
A λ ,,anc^c de Constantinople appartiennent Euterpc M aux armes les Maïnotes après avoir reconnu l’impossibilité de reculer
épouse de Marco pacha Pitsipio (1823-1887). l’un des chefs de la
communauté hellénique et administrateur ottoman (Leur fils Jac- (1) Eugène Yi mi ni/, /.«· Magne, Revue des Deux Mondes. I III IBr»>. P *“***
(2) Les Mourzinos de Zarnute. les Crigoraki de Mavrouni, les latrakis de -8kar
μ. (1846-1891), colonel ottoman sous le nom de Zichy-bey. dumoula. les I roupianos d'Androuvitzu, les Christéos de Leftro, les kv vclaM' ^
Miléa. les Niclakis de Kastuniu.
331

Le bey Aiia si a se Mavromichaii.


(Athènes, C o ll Alexandre C, Argyropoulo)

elle-même et pour celui des captifs grecs qu'elle choisira pour epoux. On
qy ut les promesses d'O rlof ei Tagiiaiion du pays(j). Une romanesque a conduit dans les prisons où gémissaient bon nombre de ses com pa­
signale, au dire des M aïnoies, la jeunesse de loanni, Les Mavro* rio n s elle reconnaît tout de suite à sa haute stature, a la noblesse et a la
Étant allés fêter la pâque dans un de leurs m a n o ir dont on ne fiertéVe scs traits, le fils de Mavromichalis. dont elle fait tom ber les chaî­
rf;■ : que de m éconnaissables vestiges à quelques lieues au nord ne! et tous deux, sur l'ordre du sultan sont reconduits avec honneur dans
les Mourzinos profiterent de l'heure du jeûne ei de la prière
l;.ü ^sliider les murailles du château et surprendre leurs ennem is desar- leUi loanni tient une place considérable non-seulement dans la légende
1 élevèrent ïoanm, alors âgé de douze ans, et le livrèrent aux ; ,w 'histoire de son pays. Lorsque les Russes débarquèrent a
f c^ -c i jetèrent fenfani dans les cachots des Scpt-Tours, com ptant v T t u l o T é t Î t âgé de plus de soixante ans. et portait sur la figure les traces
m ur ûu l’auire Tespoir de racheter ce précieux otage rendrai es Y , ·« , y, ns de feu reçus dans ses combats contre les Turcs, (. est lui qui
|L :[chalis p]us iraiiablcs. Q uelques années après cet evenemenL de trots coup e au sjè de co ro n conjointement avec Dolgorouki
capitaine de Bardounia, se rendait à ZanLhe avec sa fille* qu: cia conduisit « m e L.entr'eprlse, m a| secondée par la flotte moscovite,
et quatre cents se g| issa bien vite entre les Maïnotes et
lui r 1!l^rquable beauté. Pris en m er par un corsaire maltais* le pere entravee par la mesimcn.gene q J üéftnse des Turcs. Irrité de cet
imr., 1 Jl^ ne fl1^ vendue au sérail. Les Jatrakis possédaient de temps
les etrangers. u lux Grecs de n'avoir pas em porté la ville
s* r -V’!''!lîiJ certaines recettes m édicales dont ils se transm ettaien | échec, poigorouki P V ^ lîd|l MavromicbaUs avec hauteur, tu oses par-
Γ ^envration en génération, Au moment où la fille des ^tra d ’assaut. « Eh quoi . ^ « P ['esclave d une femme. Tu nous fais massa-
yu sérail, le sultan était en proie à une fièvre que la se
ΙεΓ 'C1 Γ ι ! t'abrites derrière nos rangs. Moi. je suis le chef d un peuple
médecins nn'avait pu vaincre. La jeune fille soflnt a
i r f u* dc scsmédecins | ... erer. et tu t abn es ^ citoyens du Magne, ma tetc aurait encore
vj.' i ... °n lui UÎLUiutiLm,
·Γ 1“ u*i accorderait, irJJ
en cas de -----
succès,
- T la , ÊraceJ* . libre, et tusse-je le Lorsque les Russes reprirent le chemin du
*ani[esr ll' ^ Proposition est accep tée; elle com pose un breu β ? nour regagner l e u r s ' vaisseaux. Mavromichalis eut la générosité de
V V 7 1 U^ 4u'clle avail » P P ris« dans sa famille, et réu^K a sauver Magne pour regagn . leur rctraj,e . pendant trois jours, il eut a
le ^ a d e . Comme prix de ce bienfait, elle dem anda la hbern. pour
^ i f f t o à Γan ennemi^dix fois supérieur en nombre. Chaque combat

!"cr«· A»urii„t· tli- Pologne. IN. P- 341,


332
im dans un conseil de guerre se permett ,,. d'émettre un av,* cont»^
■· ;.en : «Oses-tu bien, lui dtlrth homme né d h ier. te mesurer avec
------- avçt Tlto)1
,mc («s cinq sommets du Taygclc!» L'tnfW
Tm't'Te nom est aussi lcnuc par une famille aussi nombre*
d i Pierre M avrom K h.il s ^ pé|oponisc que son avenemtru f e
qceu inlT
de Ct 'pidu·^1
. T(lu rcs
tellecodans
m m ç un défi |c4 (irccs comme un présage

rcguidc P·1 Aussi le capitan-pjMàî. *éiant venu un


j fivrer à Vitulo
dc scs sous prétexte
fils au sultan
d'indepen > c nouveau bey. ^ cc moment Pétro-Bey ht
dC
pouf B‘‘b . ftls M
clélité·
leur ldit
n "«Je dois. omaivcillancc
to r car tl faut
de 1pendant
ennemi. quelque
Lun<k
vcn,r Encore endormir les cra!"n-rjrcnl en otages- H V avait dans la maison
temps vne s;icnncr. .» Tous s o Tr « Qu'on fasse venir le vieil-
V O U S doit _, y un vieux Pri-1 enfants de faire silence, afin
* Mavromteha^^ ^ donna l o r d r e ^ « « ^ y Jc ,aisserai panir
lard, » dit être reconnu désignera. » La main de l'aveu-
V S S S tS X fo " enfant, lui dit Pétro-
ê'c sc p° ï; mC prive aujourd hu. s ^ années de captivité, réussit à
patrie- » E" f ^ a n t i n o p l c , et reparut <Ja n s .a qualité de bey, Pterrt
s'échapper d fC dc l'indépendant. · ■ navires et les marchandises

Demeure fortifiée des Mavromichali.


s w

tous scs r>uu j


a * * s i s a
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m v i i l m -------------------- . - - ■ ^ w r u i ir^ λ

moins le premier à lever l'étendard de l’insurrection (1821), conjoimemem


éclaircissait ses rangs ; enfin, sur les frontières du Magne, a I entrée d une avec le célèbre Colocolronis.
gorge étroite, talonné par deux mille Turcs, il s'enferma dans le pyrgos de Pendant tout le temps de la lutte nationale, les Mavromichalis mon­
Mili avec vingt-deux hommes, les seuls valides qui lut restassent, trèrent un courage héroïque ; quarante-neuf d'entre eux, fils, frères, neveux
défendit pendant dix jours. Les Turcs renoncèrent a s emparer de cette ou cousins de Pétro-bey, tombèrent glorieusement les armes a la main,
masure, et n'osèrent pas s’aventurer dans le redoutable pays de Mania. dans cette attitude tragique qui fut de tout temps particulière aux héros
Avant de rebrousser chemin, ils lancèrent contre le pyrgos une demiere grecs. Il est à remarquer en effet que, depuis Marathon et les Thermo-
bombe si bien dirigée par le hasard qu’elle en éventra la façade. De ces pyles, tout Grec, capitaine, archonte ou simple klephte, qu'une balle vient
ruines fumantes, on ne vit sortir que deux êtres vivants, méconnaissables, frapper derrière quelque rocher, meurt d'une façon fière et superbe, avec
noircis de poudre, couverts de sang et de blessures; c'étaient un vieillard, un mot à l'adresse de la postérité, et convaincu que le monde a les yeux
loanni Mavromichalis, et un tout jeune enfant. Cet enfant lut plus tard sur lui et va retentir du bruit de son trépas. Le b e y z a d é , par exemple, le
le célèbre Pétro-bey, que le peuple du Péloponèse appelait et qu'il appelle plus beau des Grecs au dire de tous ceux qui l'ont connu, ayant été surpris
encore dans ses récits le « roi du Magne », dans un moulin à vent à Karystos en Eubce, et restant seul survivant de sa
Après le départ des Russes, qui ne rougirent pas d’abandonner à la troupe après une magnifique défense, monte sur le toit de cette masure,
vindicte musulmane la Grèce qu'ils avaient soulevée, cent cinquante mille fait signe aux assaillants de cesser le feu, et se passe son sabre au travers
Albanais se ruèrent sur le Péloponèse qu'ils mirent à leu et a sang. Le du corps en s'écriant : « C h ie n s de Turcs, vous n'aurez pas en vie le fils de
Magne fut respecté parce qu'il était inexpugnable. Renonçant à vaincre les Pétro-bey!» U n autre fils du bey, Kyriakoulis, que les conteurs populai­
Maïnotes, le gouvernement de la Sublime-Porte essaya de les réduire au res ne nomment jamais sans rappeler ses étonnantes moustaches, tréta un
silence en entrant en arrangement avec eux. Par un firman solennel navire et conduisit plusieurs centaines de Maïnotes au secours de Souli.
(1777), le sultan reconnut la vieille autonomie du Magne, et détacha cette Après la fatale bataille de Péta, il fut refoulé jusque sur les bords du golfe
province du sandjac de Morée. Il fut arrêté par ce même firman que les d'Ambracie à Phanari, près de Parga. Il se défendit plusieurs jours, retran­
Maïnotes nommeraient, pour les gouverner selon leurs lois et leurs coutu­ ché dans les maisons du village. A la fin, criblé de blessures et se sentant
mes. un chef indépendant qui porterait le titre de bey, à la condition qu’ils mourir, il distribua ses armes à ses compagnons, et confia sa ceinture a
ne commettraient aucune déprédation sur le territoire turc, et qu’ils paie­ son proiopaUikare ou écuyer, en lui recommandant de la rapporter dans le
raient au trésor impérial un tribut annuel de 17 000 piastres. On ne se Magne pour la suspendre dans la demeure dc ses pères. Avant de rendre le
souvient pas qu’aucun bey se soit jamais acquitté de ce tribut, qui suivant
dernier soupir, il donna l’ordre à ses soldats de lui trancher la tête pour ne
l’expression des Maïnotes, valut au sultan plus de balles que de piastres.
pas la laisser entre les mains des Turcs ; mais on n’eut pas à exaucer ce
Jean Koutoupharis ouvre la liste de ces princes qui semblèrent tous mar­
vceu, digne d’un Spartiate: les Turcs furent détournés par l'approche de
qués du sceau de la fatalité, et ne purent, à l'exception de deux seulement,
Marc Botzaris ; trente Maïnotes, derniers débris de cette valeureuse trou­
échapper à une tragique fin. Si les Mavromichalis, puissants, redoutés,
pe, rapportèrent à Vitulo la dépouille mortelle de leur chef A la suite de
populaires, ne profitèrent pas de la nouvelle organisation du Magne pour
cent autres traits de ce genre, les Mavromichalis acquirent, pendant les
s’emparer du pouvoir qu’ils rêvaient depuis si longtemps, c ’est que la
dignité de bey, de création nouvelle, convoitée par de nombreux rivaux, guerres de l'Indépendance, une célébrité que ne leur aurait sans doute
n'ofirait pas encore à leur ambition de suffisantes garanties. Retranchés value l'exercice du pouvoir dans leur obscure et sauvage principauté ou
dans leurs sauvages domaines de Vitulo, de Tzimovo et du Kakovouni, ils Magne, Pétro-bey fut tour à tour généralissime, président du congrès d A>-
prirent vis-à-vis des beys une attitude silencieuse, pleine de menaces, tros, chef du pouvoir exécutif. Son nom apparaît au premier rang sur tous
épiant leur conduite, minant le terrain sous leurs pas, entretenant à Cons­ les champs de bataille et dans toutes les assemblées; mais, une fois la
tantinople des agents dévoués à leur sombre et machiavélique politique, Grèce pacifiée, les rêves ambitieux que les Mavromichalis avaient caresses
enfin n’apparaissant ouvertement que lorsque la présence des Turcs les dans l'ombre pendant deux siècles, et qu'ils avaient enfin réalises âpre*
appelait à quelque glorieux fait d’armes. tant d’années de patience et d'efforts, furent détruits par l'émancipation
A Jean Koutoupharis, étranglé à Constantinople, succéda Zanetakis même de la patrie. Le Magne devenait une simple province du nouve
Grigorakis, connu sous le nom de Dzanim bey, qui s'enfuit à Zantc. état, et Pétro-bey n'était plus le ro i d u M a g n e que dans les récits heroi-
dénoncé comme étant le partisan de Napoléon. ques et des chants populaires. On sait quel rôle jouèrent les Mavromi­
Koumoundouros, son adversaire, lui succéda en 1805. Pris en mer chalis sous la présidence du comte Capodistrias, qui tomba victime uo
par les Turcs, il lut pendu comme pirate. Antonio Grigorakis, plus connu rancunes de leur ambition irritée, ,
sous le nom d’Amon-bey, vint ensuite, et lut presque aussitôt dépossédé Pendant tout le reste de sa vie, Pétro-bey ne cessa de se regarder
de sa dignité a la suite d'intrigues dont il est difficile de pénétrer le mvs- comme un souverain dépossédé et d'attendre une occasion de m a n iie z
terc, Zervakis et Théodoros apparaissent sur la scène et ne font que la tra­ hautement ses prétentions. Il lut néanmoins créé sénateur, ainsi que >on
verser pour tomber, l’un dans les prisons des Sept-Tours, l’autre sous la tils le général Anastasc. Son dernier fils, le colonel Démétrios, figura P^“
balle d un assassin. Désormais les seigneurs de Vitulo et Tzimovo mi les aides de camp du roi Othon, L'influence de cette antique et Pu,s
n avaient plus de rivaux sérieux; le pouvoir passa naturellement entre sanie maison, dont les annales offrent un sombre mélange d'héroïsme e
C‘ nen nc Semblail devoir désormais le faire sortir de leur de barbarie, de vertus patriotiques et de crimes, a survécu dans le Magne a
tous les événements, et c ’est encore un de ses membres qui rcpre>en
Io t ,Pi5 7 ' Mavromichalis. autremem dit Pctro-bey, fut enfin proclamé en aujourd'hui cette province à l'assemblée nationale d'Athènes. »

Λ ccs pages d'une belle en volée rom antique, rédigées a Ptlïlir


des légendes populaires et de récits de b a ta ille s, on peut ajouter
une autre citation, prise dans le tém oignage d ’un philhellène Ifiinj
ç;ns, qui connut personnellem ent les héros du drame au q u el i
333
, mc digne de I Iliade provoque par la vendetta instaurée
; des plus g ran d es Inmtlles des débuts de l'État Grec
, .„cnû ' fait a Peine allusion : le général Pellion, auteur
I Ui nt
cw nui suit, le raconte dans scs détails, et ne cache nas
ni qui SUH' * , -..........v oc cacn pas
du fi·1: .prinivcc p ar la politique française e n v e rs to u t c
ce qui
riM»*1 V, politique russe en Grèce, et a celui qui p assait p o u r
toucMnasentant, C a p o d is tn a (4) :
sonrei1
une horrible ci sanglante catastrophe, la fin tragique du mal-
* .nodislria. ouvrira a la Grèce une plus vaste arène de spolia-
HfUreUr et d'anarchie. .
lions. « ’■ 1 mention de la lannllc M avromichalis. du Magne ei des
" ^ i n t e l l i g e n c e existant entre elle et le président. Le mode de
tiu-rtih· λ ^ ce dernier étau devenu le principe de la ruine de celte
ί°ϋ' ΤΓ?. d tncienne famille. De là naquirent les intrigues de la vanité et
rJ'\vl 1 · bijssés contre un ordre de choses qui tendait à tout niveler
* h mmes ne voyaient dans celte liberté sans garantie, qu'un leurre
G'5 11 | jmbitton d u n e lamille qui. sans avoir com battu pour la Grèce
t e n t e r de la révolution et recevoir le prix du sang des glorieuses
je nndcpendancc.
' lCTmnv l'origine, les M avromichalis. à l'exem ple de Pietro-bev. chef de
maison, s'étaient, ainsi que les autres chefs m ilitaires et les primats,
icur ju'uglcment au gouvernement. Com m e eux. ils persistèrent dans
^ soumission, malgré les prem ières déceptions q u ’ils curent à sup-
^porier' Tant
T, nl jquu'ils supposèrent que le president n agissait que dans l’intc-
Ί de la Grèce, le patriotisme fit taire chez c u \ l'intérêt personnel; lors-
I

φ ]\> virent que leurs sacrifices s e ra ie n t à l'élévation d'une famille cor-


| olf iis jetèrent un regard am er sur leur propre position, sur la misère qui
LitVpnx de la perte d'un si grand nombre des leurs, morts glorieuse­
ment pour la liberté de la Grèce. La conduite du président était loin, en
■me lemps. de leur faire oublier ces sacrifices; il les avait placés en pre­
mier ligne parmi les familles qui lui portaient ombrage. Les Mavromi-
Georges Mavromichali, le meurtrier de Capodistna.
chalis axaient plusieurs titres à celle distinction : ils jouissaient d'une gran­
de et ancienne influence sur la population belliqueuse du Magne, et
vêtaient toujours montrés de\oucs à la France. S'apercevant qu’il ne pou-
va]t |es gagner, Capodisinas résolut de les perdre. Bientôt la mésimel-
:^nce éclata. Les M avromichalis furent les premiers a fomenter une
opposition contre le gouxem em ent, et cherchèrent à entraver sa marche L amiral Ricord et le comte Augustin Capodisinas sc portèrent dans
par de sourdes menees. Sous divers prétextés, la tranquillité du Magne fut le golle de Coron avec la Irégate V H ellas, et trouvèrent les insurgés du
troublée, et dans la province de Limeni, qu'ils habitaient, des droits de Magne prêts à combattre, Le vieux Murzinos venait de m o u n r; cette
douane et do ers revenus publics furent perçus par eux, comme étant leur famille se trouvait alors sans chef en âge de prendre de l’ascendant, et le
propriété depuis un temps immémorial. Il paraît que le président avait, a gouvernement avait perdu l’un de ses principaux moyens de contre­
différentes reprises et a titre de compensation, fourni des tonds pour sub- balancer l'influence des Mavromichalis. Instruit par l’expérience, le prési­
\enir aux besoins de cette famille, que le système administratif ruinait en dent changea de plan de conduite, et eut recours aux négociations pour
la privant des revenus qui eiaieni pour elle une sorte d'apanage ; mais ces attirer à Naupiie tous les Mavromichalis qui étaient encore dans leurs
secours éventuels avant cessé, les Mavromichalis se trouvèrent dans un m ontagnes; une foule de personnes furent employées à ces pourparlers;
état voisin de la pauvreté, et crurent alors ne pas devoir renoncer à ce toutes cchouèrent, par la méfiance de Djani Mavromichalis, dit H a d ji et
connu aussi sous le nom de roi d e S p a rte . Enfin, connaissant l'attache­
qu'ils considéraient comme leur propriété.
ment que Djani portait â son neveu Georgaki, le president fit appeler ce
Le president, de son côté, voulant donner de l'unité a son gouverne­
dernier; après l'avoir gagné par celte séduction de langage à laquelle il
ment. ne pouvait laisser le Magne en dehors du droit commun ; il ne pou­
était vraiment difficile de résister, et lui avoir fait solennellement les pro­
vait non plus disposer de sommes assez fortes pour dédommager tous les
messes les plus flatteuses, il l’envoya à Limeni pour engager Djani et les
intérêts lésés par le nouvel ordre de choses. Toutefois, peut-être aurait-il autres membres de sa famille à venir à Naupiie traiter de la pacification
dû concéder des biens nationaux (5) a la famille des beys du Magne, jus­ du Magne. Georgaki \ réussit ; mais â peine arrivé dans cette ville. Djani
qu'à l'armée du souverain, sauf a laisser à ce dernier le soin de régler la fut jeté dans les cachots du Palamède, comme coupable d'avoir tué un
position de celte famille. Cette mesure eut été politique, d'ailleurs, en ce hom m e dans un de scs voyages; il v resta dix-huit mois sans être jugé, ce
tfnsquedes intérêts nouveaux eussent, peu à peu et sans secousse, éloigné qui sembla prouver que cette accusation n'était qu'un prétexte pour s’em­
« Mavromichalis des populations sur lesquelles s’étendait leur ascen­ parer de sa personne. Tous les autres Mavromichalis furent arrêtés en
dant Sans doute ces moyens ne parurent pas assez efficaces ou assez même temps que Djani. et mis en surveillance dans la capitale ou à Argos.
prompts au president, puisqu'il leur en préféra de plus rigoureux. Il cher- Un seul était resté malade à Limeni, avec la vieille mère de Pietro-bey,
V*3 a combattre l'influence des Mavromichalis dans le Magne, en sou- femme de quatre-vingt-six ans, d’un esprit remarquable et d'un caractère
uo>anï contre eux un parti a la tête duquel était la famille Murzinos, Il plein de dignité.
existait entre ces deux maisons une rivalité héréditaire qui souvent s'était Pendant que ces mesures s’exécutaient à Naupiie, des Maïnotes
rJuuite en actes sanglants. Les Mur/inos pouvaient d’autant plus cflicace- gagnes par le gouvernement appuyaient une expédition de Cornélius, gou­
ent etre opposes aux Mavromichalis. que ces derniers étaient divisés, verneur civil de Cala mata, sur Limeni ; mais Hélias Mavromichalis. dit
erakoi Mavromichalis, neveu de Pictro-Bcy, avait été grièvement blessé Katzako, fils de Djani (6), qui était parvenu à s'échapper d'Argos par une
- .oup de pistolet par son cousin Katzako, fils de Hadgi-Djani. dans nuit obscure, arriva au moment où le gouverneur débarquait â Limeni.
jalousie. Pierukos. gagné par le président, abandonna, ainsi Aussitôt le bruit se répandit que le président avait fait assassiner la famille
rnn ^ fl!ercs’ Je parti de sa propre famille, dont il devint, dès lors, un des des beys ; des feux allumés sur les montagnes appelèrent les Maïnotes aux
les plus acharnés. armes Le combat s’engagea lorsque Constantin Mavromichalis, frère de
Pielro qui s’était aussi échappé de Naupiie, se présenta à scs compatriotes
Pendant que de sourdes menées avaient lieu dans le Magne contre le
et leur ordonna de cesser le feu. Le calme se rétablit, et l'on fit savoir au
^*ctrQ-bçyt qui les dirigeait, était à Naupiie en qualité de gouverneur de Calam ata qu'il n'avait plus rien à craindre et qu'on voulait
a \ . v rJ*°n t]*s Gcorgaki M avrom ichalis, dit Beyzadi1 (fils de beyh était
f&nnré nc P * s'occuper de politique. Aux fêtes de Pâques de négocier. , ,, . ,
Mors se déroula une scène qui prouve combien ces peuplades ressen-
Qutlüiif» . ' et Anastasc Mavromichalis, frères de Pietro-bey, et t lient l'outrage q u ’elles croyaient subir dans la personne de leurs chefs.
a* révohÜlfCS mcm^rcs de I* famille, excitèrent les habitants de Tzinova* U-s guerriers apportaient à Constantin les armes précieuses conquises sur
, ' j Lircî, |L.S femmes se dépouillaient de leurs bijoux, les pères de famille
donnaient leur* provisions d ’hiver, pour racheter Pietro-Bey et Djani
Mavromichalis. Le cercle de guerre se tonna ensuite et l'on y jura que
, | U, m j|]c Spartiates iraient les chercher a Naupiie. si, sous huit jours, ils

* * G r t t i e t U \ C a p o t i t i i n ü jt t t i d i t t H t 'a e e u p a n o n f r a n ç a i s

M W ^ » « 5 5 , p . 2Ï6-25I , n . rhef j c vingt-cinq ans. remarquable par la grâce et la beauté ,1c sa


* · " ■ r t <ir , rî lc% bien* .ippiirtcnanl aux Turcs qui «wîî-
étaient ' ' e. d és so n enfance, avait combattu les Turcs avec une grande bra­
* ''> Λ tft-, r1ct I* guerre, cl qui étaient distrihuéx aux commandant» » vo.™ · On le verra figurer de n o u v ea u dans la guerre civile.
334
Limeni. Mais la conservation de ces otages importait
n'étaient rendus à ............... .......
trop au gouvernement pour qu'il s’en dessaisît
dessaisît facilement*
facilement.
''
Laagguerre
L
*—■·■■»u cu
M u
civile
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*.·»««
m i.
commença donc dans le gou\cmemeni de Sparte. Constantin Mavromi-
*' ----- **■ ^m m an d an i des forces militaires.

débarqua à Zante. Là il ” auforités larrêtèrent

B i t S S rtSϕpi;
satsi de ceux de ses membres qui se maintenaient dans le M agne
A h nouvelle de [emprisonnement de Pietro-bey. son frère Lonslan-
i l " S i r de le sauver, entra en négociation avec le pressent.
Celui-ci rengagea à se rendre â Nauplie. lui donnant sa parole de respec­
ter sa liberté, et lui disant que c'était le seul moyen d'entrer en
ment et de témoigner de ses bonnes .mentions Co m UM ib . sur 'a foi de
cette promesse, quitta le Magne; mais a peine fut-il arrive qu on s assura
de ^ personne et qu'on le tint sous la plus étroite surveillance* Π avait
ainsi que son neveu Georgaki, la ville de Nauphe pour prison, et deux
agents de police ne devaient jamais le perdre de vue.
Il n'v avait que Katzako Mavromichalis, resté dans le Magne avec son
aïeule (7), qui pût résister au gouvernement. Il demanda des secours a
Hvdra. Les troupes françaises contenaient les Maïnotes dans leurs m onta­
gnes. Les embarras du gouvernement forcèrent Capodistrias â ajourner ses
projets à l'égard des Mavromichalis ; mais ses actes prenant chaque jour
un caractère de rigueur dont il s'était abstenu jusqu'alors* la vénérable Demètre Mavromichali (1804-1879).
mère de Pietro-bey s'en inquiéta, fit des démarches pour qu'on lui rendît (Athènes. Coll. AIL AI. C. Argxropoulo)
ses enfants, promettant en leur nom la plus entière soumission au prési­
dent et la pacification du Magne. L'amiral Ricord. qui se trouvait dans les
parages de Limeni* touché du tableau que cette malheureuse mère lui lit
des malheurs d'une famille autrefois si puissante et alors réduite presque à
la misère, lui promit d'interposer ses bons offices A son arrivée à N au­ une position très deheate. Il était aussi éloigné de vouloir soustraire un
plie, il en parla à Capodistrias et obtint que Pietro-bey sortirait de prison coupable a 1action des lois, que de livrer â une populace dîneuse un
pour venir dîner à son bord ; là, les affaires s’arrangèrent à la satisfaction homme qui pouvait être in n o cen t; il ne dém entit point, dans crttecu
de chacun. Pielro, joyeux de recouvrer bientôt sa liberté, demanda à constance pem ble. la loyauté de son caractère, et répondit avec fermete à
l'amiral Ricord qu'on lui permit de coucher cette nuit-là chez son frère
Constantin et son fils Georgaki, qui étaient, comme il a été dit. en surveil­ e m v îlon lf CntOUraU| SOn ho,el’· que Pulsclue Georgaki s’était réfugié sous
le pavillon français. .1 ne pouvait, malgré l’énorm ité du cnme dont ü m a
lance à Nauplie* L'amiral, d’après ce qui s était passé, trouva cette dem an­ accuse, que le rem ettre a 1 autorité légalement constituée qui le réclamait
de naturelle et consentit à la transmettre au président ; il ne doutait pas
qu elle ne fut accordée. Mais déjà les bonnes dispositions de celui-ci étaient n h L é ^ Uer ^ P'Stolets que Geor«aki P°nait a « «rature
étaient changées; il démentit les promesses qui venaient d'ètre faites en Ξ ι Λ 65 t Paraissaient point avoir fait feu ; ses manchettes et sa
son nom, et donna l'ordre que le chef maïnote fût reconduit immédiate­ r .L r, b Che " ava,ent aucune souillure ni aucune tache de sang
ment en prison. Cela fit supposer aux personnes qui étaient présentes qu’il pouvait n'avoi;
Pietro-bey. qui attendait a la porte, furieux de cette nouvelle injure et b a s ^ e X rnhôrPH rtn Ct,Vî - a ‘ assasslnai' 11 fut donc & rdé dans une chambre
se crovam joué, exhala son ressentiment par les plus violentes im préca­ 1 tpnai a i P ans } après-m idi, le nouveau gouvernement institué par
tions et par des menaces de vengeance contre le persécuteur de sa famille. n,ri riPva[fC a-Ta e ^re£enu' pour le mettre entre ,es mains de I autorité
C'est ainsi qu’échouèrent les démarches conciliatrices de l'amiral rénéfair \ 1 affaire. Georgaki protestait contre cette mesure, et
Ricord. Les suites devaient en être funestes. Cette scène eut lieu le 6 octo­ nnmrait 1 elre jugé que par une assemblée nationale, qu'on
bre, Le lendemain, Constantin et Georgaki se placèrent dans une maison sm iiii■'r r l n lvrer,a des m eurtriers un hom m e innocent, mais que c’était
de la ville d'ou l'on apercevait les fenêtres de la prison de Pietro-bey, et x * onneur du pavillon français. Son exaspération était extrême; on
eurent avec lui une assez longue conversation par signes. Le 9* à six P ? .1 u errtployei" la violence à son égard. Enfin, à force de raisonne-
heures du matin, le malheureux Capodistrias fut assassiné par eux à la mani^n i ^ Hl-iairc com p rendre Qu'il s'agissait de le juger d'une
porte de l'église de Saim-Spindion. où il se rendait, selon son usage, pour était Sa e, que 1 Europe entière connaîtrait de cette affaire, et qu'il
entendre la messe. Il mourut sur place, sans articuler une parole. ηπ*> \ eXf?°Se dans 11116 m a*son dont la populace menaçait les portes,
Ils s'étaient placés de chaque côté de la porte assez étroite de l'église, m o n - il a ° r eresse 0U d sera^ détenu. Alors, il demanda à être accom-
I un vis-à-vis de l’autre, de manière que ceux qui voulaient entrer devaient 1 a ί Π^ Π Par un des ° ^ ic‘ers français présents â cette scene.
passer entre eux, De I autre côté de la rue. qui a peu de largeur, étaient les dr? V p ’ erard et baron Rouen prièrent le colonel Pellion de lui ren-
deux soldats de police chargés de les surveiller. Le président n'était , ice,; ,1 ^ consentit, aussi bien dans l’intérêt de la justice que
accompagné que de deux domestiques ; il parut surpris en voyant les Alm^Vrii 1 ^ hum anité ; il m archa à la droite de Georgaki. et le colonel
Mavromichalis ; il hésita un moment, appela même Rhodtus, devant la a u ’ai] Iîpi . de ^ au P*ie> à sa gauche. Ils traversèrent ainsi, jus-
maison duquel il se trouvait, et se porta en avant pour entrer. Lorsqu'il fut ♦m en?harquem ent. une populace furieuse et armée,
engage dans la porte, les deux assassins lui barrèrent le passage et le frap- orirenr , ^lqu<· exerjemie n i.jela *a, vd*e dans la consternation. Les troupes
perent en même temps d’un coup de pistolet derrière la tète et' d'un coud I es nnmh cl CN habitants formèrent une espèce de garde nationale,
de poignard dans le ventre. 1 tôt ο , , κ Γ aêcnts du gouvernem ent et les partisans du président, jussj-
Constantin, blessé d abord d un coup de pistolet par un des domesti­ chaiem dw v * ^ venus d e leur stupeur, avaient couru aux armes et cher-
ques qui accompagnaient Capodistrias. fut ensuite achevé dans une petite membre Hp iclimes. Dans ce m om ent critique, le prince C Caradja.
maison située auprès d Itch-Kalé. et où il était parvenu à se réfugier T raî­ ment sorti rU °P pûsjll? n, et connu par son patriotisme, étant imprudent-
ne sur a place du Platane, il y resta jusqu'à quatre heures du soir nù Das traîné pn L^eZ Ul' ^u t.assadli d'un coup de pistolet qui ne l’atteignit
S S * ? · . Mp? Se aUX ln,;U,leS de la Populace, qui bientôt promena son chahs II dur J ? nS° ? el.elIî^em ic près du cadavre de Constantin Mavromi-
cadavre dans les rues et l’alla jeter à la mer. μ Parrachi à - n .f3 ul a * intc n e n tio n vigoureuse de l'un de ses amis, qui
Georgaki, suivi par les deux palicares de la police témoins de guerre LCS ornmes exaspérés et l'em barqua sur un batiment de
cnme. s était sauve dans la maison d'un officier grec nomme vJliano M
en fs-rma la porte, comme s il eül voulu s’v défendre · rm ît *« ι . . η Λ.,
es clameurs du peuple, il changea de finte^rêizn!?1*1 pre^a d ,es premières dispositions afin de poursoiri
lion, se trouxa dans le jardin du résident de Franrp a* * ■. P m a n n ? d e le u f CmS de France el ^'A ngleterre firent venir à terre des
l’hôtel en s’écriant d’une voix fort émue qu’il se menait v fu f l·*’151 " dans Précaution i Z T p o ù n T ^ hÔ td s; Celui dc Russie Cmt Cetie
française, qu’il voulait être jugé par une assemblée n a tio n a l V n o f ™
sacre par les se.des du gouvernement. M. le baron Rouen fût alora Z î s 17 dans l e s ^ a c h n i ^ t n ^ K <ul transP°rté d'abord au bourdgi et ensuite
ce n se i J de° g ue rre apprit ^ Par
grade de gcnénl CCtle Jund,CUon^ Parce qu'il était revetu du
nement natiom i Larm ee &rccque, q u ’il avait été membre du gouver-
17) G erm anc* frère de K alzako, était encore enfant, et D é m é tn o s M av hauie cour de iu sn > /n parce qu d s’agissait d'un crime du ressort d’une
chahs, dernier fils de Pietro-bey* faisait scs études é Paris.
lée, dans lacmeli- i’J rT^a,s. on Passa outre. Après une instruction precipi*
laquelle 1espni de parti agit à ce point qu'il ne fut pa.> même
335

Le m ariage de P ierre M avromiehali et d'Euphrosyne Soutzo, célébré par le métropolite d Athènes en 1847.
(Cliché com m uniqué par M “ c Georges Em birico. d'après le tableau se trouvant dans la collection Mavromiehali, à Athènes.)

A défaut d'avoir pu saisir la ressem blance des personnages, le peintre partie des alliances unissant les grandes - et récentes - familles de la
a rendu avec fidélité la disposition de cette cérém onie où Ton voit le vieux Guerre de l'Indépendance à la « vieille aristocratie » du Phanar. Malgré
«roi du Magne», Pétro bey, oncle du m arié, et R oxandre Souizo, mère de leur grande influence politique, les Mavromiehali n'étaient pas riches. Au
la mariée, tenir les couronnes pendant que le m étropolite dispense sa contraire, la dot de la jeune épouse, dont on parla beaucoup a l'époque,
bénédiction. La famille du m arié est vêtue du costum e national grec, celle était composée de plusieurs grands domaines en Roumanie et de bijoux
de la mariée, au contraire, est habillée à l'occidentale. Ce mariage faisait d'un grand prix.

Permis au prévenu de voir son avocat sans tém oins, un conseil de guerre, va unie de Grèce. Or, Phéraldique, depuis le Moyen Age et les
imposé d hommes choisis, fut assemblé, se déclara com petent et nasties latines qui avaient régné sur le Péloponnèse, avau dis­
ondamna Georgaki à être fusillé. Ce jugemenL fui confirm é par un conseil ru de la Grèce continentale ; les Mavromiehali, au temps des
,.c rf \islon· e* l'exécution eut lieu le 22 octobre au m atin, sur les glacis de [tes pour l’indépendance, ne portaient pas de blason. Le blason
P ace. Le vieux Mavromichalis. de la fenêtre de sa prison, fut témoin de mausolée est celui des Principautés Roumaines, où les Mavro-
la mort de son fils, ■ ichali n’allèrent que vers 1850 à l’occasion du manage de l'un
n’av^1 171011 ^ a P°distrias laissa la G rèce plongée dans la guerre ci\ile. * leurs avec une Soutzo, de la famille jadis régnante. Le blason
dtK ^Ue ^es institutions ébauchées, une adm inistration en désordre, um ai? L ram ené à Athènes à cette occasion et apposé sur le
peu nombreuses et à m oitié désorganisées. Le trésor était vide, ausolée, ainsi qu'il convenait à un lignage quasi souverain,
ter *es lmPÔts qui avaient été frappés sur le peuple. Pour complc- jraldiquem ent correct, historiquement inapproprié, il s agit la
$onnp " eaü' Capodistrias laissait a la Grèce le triste héritage de la pe**- , , J t — , . r, t

desnn U,u?mle ^ υβυ51|η ' qui s'ap p rêtait à faire de la dépouille sanglan e
malheureux frère un brandon de discorde, ...
crime "oniî?,tcs gens de tous les partis furent altérés de cet hom
ceirkil P u è r e n t un instant leurs dissensions politiques pour gémir s i i b l i o g r a p / u e \ f a v r o m i c h al(en français),
tC ^ u lta t des passions hum aines. » rti k s \Rur « .te famille parus dans la Grande Encyclopédie Hellénique ;
.rucles sur ceue - ίναιρέσως w Κακοδκπρ.αχων χρόνων..
°nt/d'.maL.S0^ e ^es M avrom iehali, au cim etière d Athènes, est a.n· ■ I (1956) p '197-237. S.V. Bougea. Ή ΛιαιΤηχη του έχ
saites pUn blason sculpté de cette grande fam ille, dont les adv - S ’g S Ï t · " t o S t t · Γεωργίου Μ α υ ρ ο μ ^ η id. p. 347-377.
^ gnirent un instant q u ’elle ne ceigne la couronne
M I C H A L I S , d it te N o ir | Μ α ν τ ο ύ M ic h a t is |

1 j e a n ”1
É*arque du Magne

' G E O R G E S M A V R O M lC H A U S
Éxarque du Magne pour I# P atriarcal de CP_!T
Reconnu par les Turcs avec p rlvllèg* d'armateur deqolere',
OD ***** ■ ■ IATRAK0 I selon \a légende I une sirène
· ■■

Γ EUE dit PIERRE JE A N


P IE R R E
n c eo 1730
ti
5kiloyanm STEPHANE
+ tué 1779 * Exarque du Magne - l 'un des chefs de + 1769 tue par les Turcs avec
au comba! contre toute sa Îa m illf , au début de
les Turcs l'insurrection de 1770 après 10 r t v ilu * « t 'm
l'in su rrectio n de Morée
oo CATHERINE GRlGORAKI. meCi d'Antoine on
G n g o ro ki, bey du Magne

PIERRE CPétro bey i JE A N C Y R IA Q U E


G EO RG ES A N TO IN E
r Limem 1765 t K in a k o u li ) n cca 179fl
Disparu 1769 + Athènes 29 I IfliB Tzimova t 1822 à la bataille #■1673
o la b ci ci [le de Bey du Magne Prèstd de t'Ass Nat dit "le roi de Splantza
du Magne général aide-de-cams
Meiipyrgos Grecque Généra llstim e de I Armee a Manum des Héros de du roi Othon
Sénateur Vice présid du Cons d'Etat l'Indep à Missolonghi Sénateur
Général
™ PHOTINIE t de TEonet GRfGORAKl oo
be-v du Maqne o o ............Mie de Panayote
+ Athènes 15 11 1851 BENAK! primat de
Kalam ata

1 EUE AN ASTASE GEORGES PANAYOTA JE A N fille DEMETRE


n 1795 n 1796 I.1&0Û. n 1802 oo beyzadé
+ 16 X 1Θ23 +■Athènes 11 VI 1670 ‘ 30.X 1631 +■Athènes 1896 + Π IV 1825 zer v ô u la c o
g é n é ra l. Mm de l'Instr tué bar les partisane après la n 1801.
en Eubée oû DÉMETRE s a k h in is
au combat contre des Capodistna bataille de + 1879
Publ 16-7 Min de am iral
les Turcs l'Armée TSA9 dit ,J beyïode Georgaki* -t Athènes .... IX 1&67 Nèocastra
dit Ήte nouveau oo CHRlSÉIS PA&CM ai de-de-camp
Léomdcs " n 1608. +1SB2 yb de Γ Hélai riç du roi Othon
Dame d'Honneur du Feprès deloGrece Min delà Guerre
P a la is au Congrès de Vérone 1662
1822 Meurtnerde
C a p o d r stn a
oo d î a m a n t o u l a m ottara

1 P H O T IN IE P IE R R E A N T O IN E G EO RG ES C O N S T A N T IN H ELEN E CYRIAQUE 1
r. 1626 n 1&28 n 1629 n 1836 n 1837 η , .VU 18X1 n 18X3
+ ιβ7β +■ 1692 + 1903 h A th 1927 + Ath Ί9Ί& + 1920 + 1929
θ Athènes
Oem d'Honn de :g Magtst Dep auprès Cep de Laconie G é n é r a i a id e -d e cam p 00 CONSTANTIN Conseiller d'a^bas^
Reme Amélie du St Synode Général Mm de i o y a l G ouv de MOURQUSE
Mm de/aJust 1663 i Armée 1877 1885 T h e s s a h e Dir de
» CLÉOPÂTRE œ POLYXENE l'Ec Militprre
CLADOS PAPOU0 0 FF oo HÉLÈNE c o m t e s s e
ROMA ++ 1883

H PEN ÉLO PE 1 1
D EM ETRE M A R IE
ooTHÉO DO
RE
VELIANms n Ath 18 I 1873
+ Berthem I ÔeEq }
' P IE R R E
n Ath
'
XI 1674
P H O T f N IE
n P ans J | 1673
Qff icier * Id 26 VJ 196L + Ath ,Xf 1960
n Ptrée 1863 20 IX 1936
Avocat Député
* Ath S i 1934 loo THÉODORE RALLlIdlvt) ou STEPHANIE oo CIMON ARGYROPOULO
D é p u té d e P gju 1896 U oo Pekm 1905 EDMOND n Alh 25 lll 1G&L contre amiral C<Jiv ]
Oir d e s P o s te s 1906 baron de PRESLE delà * id 17 lll 195L
Mff’ d e r :nstr P ub liqu e 1924, NIEPPË t de Nie CA LOGE RO POU LO
E cn vom Pre&id du Conseil, et de
Marie S e k io n

H ELEN E A L E X A N D R A -M A R tE N A D IN E - P H O T IN IE REN EE
n Am 121X1906 n Ath 12 XH19Q9 h Alh 2S XII 1912 n Alh β IX 191l i
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n Ath 12 X 1&4B n 9A 1849 η 1&5Q n 1B52
+ Ath 1905 + 261 1916 + 1923 + 1925
®Pans, oo JEAN oo DÉMÈTRE
,„IX 1&68 Dep de Sparte BQTASSlS ARGYROPQULO
TRASYVULE M in de l’Intér 1βθ5 + 1901
MANO Min de i'Armèe 1905 Député Prësid
général Présid du Conseil ^ |a Sot d'Histoire
1909■1910
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+ Ath 10 IV 1940

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n 1081
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+■ cca 1967
Ath 7 VII! 18&7
+ Lausanne.
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n 16W + 1924

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Mm des Aff Êtf 1935, de ('Intérieur 1948
AftGYROPOULO M in is t r e .
D é p u té ,L d iv )
Ποο 1925,
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Vienne 29 VI 1911
ARISTIE ACH1L0P0UL0
ALEXANDRE n Alexandrie 1887
CHAIXOCONOVLE +Alhentt 5VK1962
A
Γ SOPHIE
CYRIAQUE CONSTANTIN
nV3ienIX
0 ne1912 n A le x a n d rie
23 V 1916
n AthîOVMW
^ 30V1937 co suédoise
+ A th Z 2 » l9 U

s P
338 a) Marie, née Varsovie 14 XI 1853, OO Simon Borjv
ICS familles COUMOUNDOUROS et F.ksc, général russe. *>vitch
Note sur b) Nina, née 1856, » Sli/icv.
KMBIRICO c ) Alcxandrinc, née 24 I 1861, oo 'Vladimir T c h e p c l^
gouverneur de Vilna.
L n e e r r e u r ....... _ « Pa r m ^ C o u r n o u ^ - - te
descendance du grand homme délai Λ ai di _ élail issuC du pre- du 2e mariage :
minislèrc duquel la Thracc lut . . . .. Qr ccn c épouse mourut d) Nicolas, né Varsovie 14 XII 1862, «. Roumanie ah
mler manage de celui*.' J * ™ Z Î ™ ne \i’S pas conservé , En Hile d'Alexandre Romalo. magistrat, ministre des Culu· c'
si jeune que le souvenir de so P jc p,||c j c Georgo Pcroti depu- l'Instruction Publique en Roumanie, et de Zoé k;,||c, cl d«
i f c ^ H é l é n c S î f e W x a n d i Coumoundouros eu. les enfants e) Eliza, née 14 XII 1862. (jumelle). » Nicolas comte c
suivants : monicz, son cousin. «i·
3) Marie, née Bucarest en 1829, t Calincsti (distr. de pr;<h
Ji “ né’Æ i s T e ' î V 1 nunis.re de la marine. - R oum anie) 28 XI 1902. °° Bucarest 17 IV 1846 loan
zcnc (1823-1882), aga et ministre de la justice en Valachic
Ιfamille
Ϊ Γd’armateurs
^ ^ ^ .Τ ι928.~ ε ρ— ïÿSfâ}.gÿ;A£
onginairc de I île d Andros. députe
4) Alexandrine. née Bucarest 1830, t Ghcrgani (distr dc nr„
Roum.) 2 IV 1926, » 1847 Ion Ghica, prince de Samos hom'
me politique et écrivain roumain, ministre de Roumanie à
“ Vleur,c Sdépute,
S S Koo «Dorolhea
S i. MSagan,
j . w ,nce
t en Allemagne, T u cn c c Londres.
5) Prascovic (« P a u lin e» ), née Bucarest 1834, t 1912, oo Buca
R.'Alexandre né Athènes 26 IV 1898. f Londres 9 V 1980. député rest 1856, Nicolas Akim ov, com te Moukhinc, consul de Russie â
de Mcssénic. Gouverneur-général d'F.pirc 1933, homme de lettres, oo Beyrouth et Constantinople, et I!) Paris 1862, Ernest Pavloviich
San Sébastian (Espagne) 15 IX 1927 Suzanne Bourd.n, t Genève comte Kotzcbue, né Riga (Lettonie) IV 1838, t 1914, ministre de
Russie à Karlsruhe, puis à Washington.
' 1 1 Π EpammOTdas. né en 1928, t Genève le 13 >x l962·
2) Marie-Bertrande, <» Cap d’Ail (Alpes Mant.). France,
3 IX 1958 Michel Maroger. L’autre branche de ccttc famille descend d’une demoiselle
3) Philippe, né Genève 19 I 1940. directeur de Société, oo Mavros mariée vers la fin du XVIII* siècle à un De Biazi, rejeton
Londres 25 XI 1972 Jini Adrianopoulo. d’un lignage catholique de très vieille, mais aussi de très petite
c) Georges, né Athènes 12 I 1901. t Londres 9 VII 1980, armateur, noblesse vénitienne de File de Paros. Les De Biazi, jadis, avaient
député, oo Athènes 1930 Sophie, née 5 V 1905, fille de Georges
été apparentés aux Crispo, dynastes latins de l’archipel, qui, sous
Douma et d’Irène Argyropoulo. dont :
1) Olga, née Athènes 28 V 1932, oo Montreal (Canada) la domination ottom ane, subsistèrent, déchus et sans moyens, jus­
16 XI 1953 John Goulandris, armateur. que vers le début du xvm« siècle. Ce fut sans doute vers cette
2) Irène, née Athènes 26 XI 1934, °° Comte André Skarbek- époque que les Biazi passèrent à la religion orthodoxe et écrivi­
Borowski. rent leur nom à la grecque. De Viazi. Spyridion De Viazi, fils de
3) Epaminondas-Jean. né Athènes 15 VII 1943. armateur, oo la demoiselle Mavros, ajouta à son propre nom celui des Mavros.
Londres 19 III 1977 Angela Pittas, dont: à la suite d’un héritage conditionné dont il bénéficia de la part de
- Georges, né Londres 8 V 1978.
- Nicolas, né Londres 9 VI 1980. l’un dc ses oncles décédé sans postérité. Affilié à l’Hétairie. il se
réfugia en 1821 à Nijni en Russie, y fonda une prospère maison
(·) G eorgo Pérou était le fils d ’A n ton ios Pérou, délégué de la M cssén ic à la l ,e
Arm ée de la G rèce, com battant pour l’Indépendance. Il cu l cinq enfants de son de commerce, épousa Euphrosyne Basili et fut le père de six
mariage avec H élène D ikéos. qui était la nièce de Papafléssa, autre c h e f m ilitaire de enfants :
la R évolution :
1) E uthym ie, ©© A lexandre C o u m o u n d o u ro s; 2) T h éo n ie, ©o N ico la s V arvitzioti, 1) Michel né Odessa 25 VIII 1828, t Paris 29 IX 1866.
député de Sparte; 3) C alirhoé, ©© ... Papalcxis, de T ry filia ; 4) A rislo m èn e, o© 2) Jean (1830-1865), armateur à Odessa, oo Anna Dimitrios
Chariclée. fille du général Papatzom , aide-de-cam p du roi O thon ; 5) C lém en ce. O —O Inglessi, dont :
... M issirlis. député de Pylos. (C om m u nication de M . Ernest Secrétan).
a) Pulchérie-Lucie, t Athènes 1926, oo Dimitrios Ralli,
premier ministre de Grèce.
b) Euphrosyne, t Athènes 29 VI 1877, oo 1876 Dimitrios
Soutzo, maire d’Athènes.
M A V RO S M AB ΡΟ Σ c) Calliope, oo Dimitrios Rhazis, ministre plénipotentiaire
de Grèce à Bucarest 1881 et Rome 1882-1885.
Famille originaire des Cyclades, divisée à la fin du xvm* siè­ d) Dimitrios, ©o ... Il fut le père d’un autre Dimitrios, fonda­
cle en deux branches, établies l’une et l’autre en Russie méridio­ teur des Sociétés Russo-Rom aine et Russo-Hellénique
nale. d’Odessa, t après 1918, oo Tamara Mutafoglou, grecque de
La branche principale, dite phanariote, remonte à Ianaki M., Bessarabie.
marchand à Odessa et en Bukovine, établi pour peu de temps en 3) Alexandrine, née 1831, t 1911, oo A r i s t i d e Casso, grec, grand
Moldavie où il est cité entre 1793 et 1796 avec la charge de cam i- propriétaire terrien en Bessarabie. Leur fils Lev (1865-1914), pro­
nar qui lui donnait droit à la boyarie. Son mariage avec Marie, fesseur de droit civil aux universités de Kharkov et de Moscou,
t 1840, fille du postelnic Nicolas Ventura et de Victoria Soutzo écrivain, fut ministre de l’Instruction Publique de l’empire russe
lui procura des parentés influentes avec toutes les grandes familles de 1910 à sa mort.
phanariotes. 4) une fille, oo Jean Psichari, natif de Chio, banquier à
Son fils Nicolas, né au Phanar 1781, t Bucarest 186 Constantinople.
conseiller de collège en Russie en 1836, anobli, inspecteur génér 5) Constantin, né Odessa 16 XII 1834, t Marseille 14 VIII 1859,
des quarantaines russes sur le Danube de 1830 à 1851, donc re directeur à Marseille de la « Banque Mavros, neveu et Compa­
ponsable des services de renseignements russes dans les Principa gnie », établissement peu important, mais par lequel transitèrent
tes Roumaines, consul d’Autriche à Bucarest depuis 1840, numi en 1854 les fonds russes envoyés de Pétersbourg pour financer
mate averti et initiateur des fouilles archéologiques en Valachi l’insurrection d’Épire contre les Turcs.
dit le general Mavros, oo : I) 1820 Pulchérie, fille de Démèt 6) une autre fille, mariée à un commerçant français d’Odessa, ...
? ï x i do” : * Cn,Ï0Va· " 111 Sou„ Marchand. Leur fille Catherine épousa un magistrat de Kiev.
du 1er mariage : Mikhaïl Zolotariov. Le fils de ces derniers, Ignaty Mikhafioyitch
Zolotariov, sous-secrétaire d’État à l’Intérieur dans le ministère
Serbe*li (distr. de Neamtz, Roumanie) 1870 « Stolypine, mourut fusillé vers 1920 dans un goulag de Sibérie.
Alexandre Cantacuzene, aga et grand vomie en Moldavie
Le diplôme délivré le 30 avril 1876 par la chancellerie impé­
« η ε ' Β,“ α Γ Μ 7 X 1 1 8 2 0 , tT a r n o v o (Russi riale de Vienne au général Mavros lui concédait le blason suivant,
I V russe’ re9Ul les titres de comte de Verne qui lut aussi introduit dans l’Armorial Général de l’Empire
Russe, tome XIII p. 14 : J · · I
Téhéran6 Jea0 Sz,™onicz* général russe, ministre plénip dlTtsar
heartelé et surtout : au I tr de sable à l'étoile à 6 rais d'or: attx
Téhéran, commandant militaire de Varsovie, dontY et 3‘ de gueules à la croi.x d'argent ; au 4* d'or à une roue à 8
fais, de sable. Sur le tout : coupé d'or et de sable à une aigle à -
339
Λ ‘h r * " ù ί ™ " · ' < Vw ih‘ ^ h te à
·,·, n ι-dwnjwnrt’.' «A sti/'h i w i i n u . lambrequins ; d 'o r «7 ,/,·
/,;»*!«·«/ «' -/<■ Suppolion d'or f) dextrc

βΙ λ^ μ. M oldowi dm tre P m i « v „ „ „ (Lcs b d


, Moldavie d’entre les rivières Pnn cl Dniester), 11. Bucarcsi ,943

Tvi, fwevf Renan Votes et Souvenirs. Paris I 9 2 <i n >70.777


est décrit par V.V. von Ri MMI1. La noblesse tarée 5 e ITmnÙe
|u' J ' p 92 sol 184 : la généalogie de la branche com tale csi publiée
l ;‘ Y, ^.nc des Grôfiehe H âuscr de I A lm anach de G otha. 1898 p 6 jo

MA Υ Ρ Ο Γ Ε Ν Η Σ
\h \u n d re Mavroyeni
MAVROYENI, m a v r o g h e n y (1848-1929) prince de
Samos.
Ignorant que la noblesse de Venise tenait scrupuleusement
depuis plusieurs siècles Pétât détaillé de ses généalogies, des apo-
lo^àtes des Mavroyeni ont prétendu que cette fam ille descendait
de Francesco Morosini, le grand capitaine mort à Nauptie en
1694 au cours de la guerre contre les Turcs. Mais, outre que la
généalogie de l'illustre lignage des M orosim ignore tout d'une I pituphe du docteur Sptridion Mavroyeni, à Thêrapia sur le Bosphore.
quelconque dérivation grecque, les M avroyeni sont attestés dès la 1817 — 1902
première moitié du xvm* siècle com m e riches propriétaires dans ΚΥΛΙΣΤΟΥ ΣΠΥΡΙΔΩΝ ΑΒΔΟΥΛΧΑΜΙΔΕΩ ΟΑΡΙΣΤΗΝ ΙΗΤΡΟΝ
les Cyclades, à Paros, T inos, M ykonos. TE ΦΙΛΟΝ. Μ ΑΥΡΟΓΕΝΗ ΓΕΝΕΘΛΗΝ, ΖΕΙΔΩΡΟΥ ΚΛΕΙΝΩΝ
Après 1744, agents consulaires de l'Autriche, ils s'établissent ΔΑΚΙΗΣ ΕΞ ΗΓΕΜ ΟΝΗΩΝ, ΠΑΝΤΟΙΗΣ ΑΡΕΤΗΣ ΜΗΣΤΟΡΑ
au Phanar en la personne de Stéphane M avroyeni, drogman de la ΠΑΣΙ ΦΙΛΟΝ ΒΕΖΕΙΡΗΝ ΓΕΓΑΩΤΑ ΓΕΡΟΝΤΑ ΛΕ Τ ' ΟΘΜΑΝΙ-
flotte. Son neveu N icolas M ., intriguant redoutable, mais aussi ΔΑΩΝ ΑΡΧΗΣ ΩΝ ΠΡΑΠΙΔΩΝ ΕΙΝΕΚΛ ΚΑΙ ΣΟΦΙΗΣ ΟΣ ΓΕΝΟΣ
chef militaire réputé, fut le seul chrétien auquel le sultan eut per* ΕΣΘΛΓ ΑΓΥΡ1Ν Θ ’ ΙΕΡΗΝ ΜΑΛΑ ΠΟΛΛΑ ΕΟΡΓΕΝ ΟΡΘΟΔΟ-
mis de commander une armée turque sans l'obliger à se convertir ΚΟΝ ΠΑΤΕΡΩΝ ΠΙΣΤΙΝ ΑΓΑΖΟΜ ΕΝΟΣ. Γ Η Ρ Α Τ ΕΙΝ ΠΥΜΑ-
au mahometanisme. C'est lui qui négocia en I 7P6 l'autonom ie du ΤΩ ΘΝΗΤΟΝ ΔΕΜΑΣ ΕΚΠΡΟΛ1ΠΟΝΤΑ ΤΗΛΕΦΑΗΣ Α ΙΘ Η Ρ
Magne en faisant passer cette région, avec les Cyclades, sous la ΔΕΞΑΤΟ ΓΗΘΟΣΥΝΟΣ ΑΥΤΛΡ ΕΠΕ1 ΝΕΚΥΣ ΥΣΤΑΤΙΩΝ ΤΥΧΕΝ
protection de l'amiral pacha, et nom m a le premier bey chrétien ΑΡΧΙΘΥΤΑΟ, ΕΥΧΑΩΝ ΑΚΡΟΥ ΘΕ1ΤΟΚΟΙΟ ΚΟΡΗΣ ΕΙΝ ΝΗΩι.
qui allait gouverner le Magne en attendant que les Mavro- Τ Ο Δ ’ ΕΔΥ Σ Η Μ \ ΗXI ΝΙΝ ΥΙΟΣ Ε Υ ΦΡΩΝ ΘΗΜΕΝ ΑΛΕΞΑΝ­
michalis ne s’en rendent maîtres. ΔΡΟΣ ΚΗΔΟΜ ΕΝΟΣ ΓΕΝΕΤΕΩ.
Citons Madon M„ « l'h éroïn e de la N o u v elle H ellade », qui,
«Le ciel radieux recul avec joie, quittant dans son extrême vieillesse un corps, mortel.
lors Je la guerre de l'In d ép en d an ce, sacrifia sa dot pour équiper
Spyndion, de la race des Mavroyém, médecin aime ci arm morne du très glorieux
des navires. Proclam ée leur « ch ef » par les habitants insurgés de souverain. Abd’ul-Hamid. Descendant des célébrés princes de la Paeie. au sol riche en
file de Mykonos, elle prit une p a n glorieu se à plusieurs com bats fruits; supérieur enlrc tous par ses vérins; ci-devant vizir cl sénateur de l'Empire ottoman,
contre les Turcs, et reçut du prem ier gou vern em en t grec le titre nomme à cause de sa grande sagesse et de son savoir bienfaiteur, à plusieurs reprises, de sa
de « lieutenante générale ». nation el de l'Église orthodoxe, qu’il servit pieusement, plein d'égards pour la
foi de ses pères.
Citons aussi Spyridion M. (1817-1902), le dernier d es m éd e­ Après que sa dépouillé mortelle eul rc\u dans l'Église de la Vierge les suprêmes prières du
cins phanariotes des derniers sultans, hom m e d e scien ce, l'un des patriarche, elle pénétra dans le tombeau, dans lequel elle tut placée par I aimable lils du dé­
fondateurs de la société savante du S y llo g o s Littéraire G rec de funt, Alexandre, en témoignage de son amour paternel».
Constantinople.
Parmi les membres de cette fam ille établis en Roumanie,
Pierre (1818-1887) économ iste, jeta en tant que ministre des
Imances les bases de l'indépendance économ ique du jeune royau-
me dont il établit le crédit sur les places européennes.
Û argent, au corbeau d e sable la tête co n to u rn ée à dextrc
tenant en son bec un rencontre d'or, s o m m é d ’une croix de sable,
accoste à senesire d ’un soleil à seize rais d'or, et posé su r tertre de
unuple, L ’écu bordé d une g u irla n d e de laurier de sin o p le orlée et
tee d or, environné d ’un cartouche d a z u r à lam b req u in s d or et
argent' posé sur une épée d 'a rg en t et un sceptre d or en sautoir,
Apporté par deux bustes de hérauts, têtes et bras de carnation re-
,CSU!> ^ tuniques de sin o p le so n n a n t des tro m p ettes d 'o r. et so u -
y ïu Par une tete de g én ie d e carnation ailée d 'o r p o sa n t sur un
!οη au repos aussi d'or. L e tout posé su r un m a n te a u de
f eUcs fourré d ’h erm in e su rm o n té d 'u n e co u ro n n e p rtn a e rc d o t
t rmee Je gueules. «
,, Ce hlason que donne Rietstap dans son A rm o ria l G énêial
u or a un chevreuil ra m p a n t de sable, accosté de trois barbes du
cnuj\. n est pas attesté docum entairem ent.

Tombes des Mavroyeni à Thérapie sur le Bosphore.


Viunr s? hl AM Mvwn, /.< λ Mavniyrrtt, 2 vol. Paris 1909 et 1^21.
1 y ■*s* i t Vtata u opéra lut P cltt Mavroghetù. Bucarest
340

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Gouverneur~g rai de Bohême
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r jamfia Î7SÏ p 1793 ô
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Odessa
*trs 1750
Membre de
I Mëtajhi
U o n M êlas (1812-1879) ei sa mère Smaragda
Mtla_s née Basili.

ANASTASE 1
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ta m an n e Marchand en
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IDA- EfiMËSTlNi n d C avDodî
MaRNAND à Br^ila

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1 RETROS BLANCHE 1
ingér e^r I ooANDRE PESMAZOGlOU
O &ucanes! B îd EVANDMÉLOS BCKJXANIS
Amiral

La maison M éïas à Athènes aujourd'hui siège de ΓAdm inistration des


Postes,
342
Μ ΕΛΑΣ
M F1 A S

S? TMo**
a odcssi lean cl Pavlo à Leipzig; Georges resta ^ (Tpnstanti
noplc d'où il dut fuir en 1821, trop compromis avec 1 H ciaine et
finit par s'établir à Corfou où ses fils suivirent les cours de I Ata-
demie Ionienne. Deux de ses frères allèrent com battre aux cotes
des insurgés, l’un d'entre eux trouva la mort au siège d , Mtsso-

IOnecêlu i qui fonda l'illustration de la famille fut Léon M.. Apres


avoir fini ses études de droit en Italie, il revint en Grèce ou. apres
une brève carrière dans la magistrature, il devint ministre de la
Justice à I âge de trente ans. 11 quitta de bonne heure la politique
pour se consacrer aux tâches éducatives qui se posaient au n ou\cl
Étal. Adepte de l'éducation du peuple, il publia son Gerosiaine,
manuel destiné à inculquer aux enfants 1 amour de la patrie, de
l'honneur et de la philantropie au moyen d'exemples édifiants
tirés de l'histoire grecque ancienne. Ce manuel eut un succès
immense, et se répandit rapidement dans toutes les colonies grec­
ques de l'étranger, et jusque sous une traduction turque, parmi les
Grecs de l'empire ottoman qui ne parlaient plus que turc. D 'au­
tres ouvrages de la même veine suivirent, un Christophore, apolo­
gie du christianisme orthodoxe, un M anuel P édagogique, des
Hom élies Morales, etc. Léon M, présida aussi Y A ca d ém ie Pht-
lécpèdeutique (Société des Amis de l'Instruction) et s'occupa acti­
vement des nombreuses victimes des insurrections de Crète.
d'Épire et de Thessalie qui cherchaient périodiquement refuge en
Grèce.
Son frère Constantin M, publia un autre best-seller, le
M anuel du C om m erce à l'usage de ses compatriotes du monde
entier, et son neveu Dimitri Bikélas, écrivain fécond, romancier,
traducteur de Shakespeare, se fit surtout connaître com m e prom o­
teur des premiers Jeux Olympiques et com m e auteur de la pre­
mière Histoire de Byzance visant à réhabiliter la mémoire de cet
empire.
La famille, dont plusieurs membres continuèrent jusque vers
la fin du siècle dernier à diriger d'importantes maisons de com ­
merce, a continué à jouer un rôle de premier plan dans la politi­
que et la diplomatie grecques jusqu a nos jours.

Pavlo Mêlas (1870-1904).

“Η,ηΓ t-έΓΜ de rhis,oire contemporaine <

8& S.ÏW z r f S l F f
iha?unel>,^ùr
LÉpire encore''sujettes Π Κ ' m " '* d !“ ·'d?

S S ÎT S r/Æ ft· ,4 »
le pocte Kostis Palamas. d onail ,ul chantee, entre autres.
Michel Mêlas (1902-1962) am bassadeur de Grèce, et Paul-Henri Sp,uk
n u cn rcmier M inistre de Belgique, President du Conseil de l'Europe
ο M ELA S

ANGHEUKI O IM ITRIO S TH EO D O RE IORGO IOANNIS PAVLO 1


n 1772 n vers 1775 n Jamna 1DVIUT7B5 n Jamna vers 1707 n 1790
co IOANNIS +■ 18sa FConstPLf 3l y 1Θ56 + Selamine U V 1833 + 1028 au
Anostosioi FttNO Marchand à Marchand b Marchand Fail partie de la Siège -de
Moscou O d é sso , asso cie Membre de Γ Héla «rie délégation de la Grèce Missoionghi
à lo firme des aoSMARAGDA BASILI au Congrès de Vérone
frères Püpafili o ù 5 1
1 1814 EUTHYMIE +7 VU 1847
fille de Mihali MlSSlOS

EUPH ROSYN E LEON CONSTANTIN S MA R AG OA B A SILE MICHEL 1 LEON CALL10PE f ils


n Const Pi* 30 XI 1812 n Const Pie 18U n Const Pi* 1818 Π Syra 2IV1933 η 1 VI 1820
od ANDRF VAGUANÛ F Athènes 27 X1B79 F Marseille 1905 <m MANUEL F P ans 1884 F Athènes 17VI 1897 F 1887àJam n# CD

N d K Marchand à Dr en droit lP a d o u e ) B IK E L A 5 Député d'Attujue 1890 SKOUMBOURDi


Marseille Frère des Ministre de la Justice 1841 oo ASPAS1A ooTERPSlCHDRE Maire d'Athènes 1691 co 1652 HELENE
ëvergétes Panaghi Député d 'Ep ire 18A3 VASSLLIOU GHERALOPOULO coHELENE VOUTS1NA t de Pana
(1BU-190Î) el Député des G re cs de n S y ru 1833 (de Céphalome) SAKELLAR10
Marina 116 -18J.il Manchester 1862 Publiciste +-Athènes 1887 n Odessa 22 V1840
oo RALÛU VRANA F Kl fissia 30 VI 1907
Voghano
n 1823 F Ath 139 ^

ΓH E LE N E GEORGES NICOLAS-VICTOR E F F IE IREN E 1 1 H ELEN E ^ Γ D EM ETRE autres


1 Γ GEORGES PAVLO LEON MARIE CONSTANTIN ANNA BASILE
n 1653 n Marseille n Marseille 1872 n Marseille n Meus 1ÛV11874 n Ath 16 V 1679
n 1848 n 1850 + 1917 B IKELA S enfants n M orseille1860
F Ath 2 IIIJ953
a»Ath 22 IV F Rostov sut wDlMlTRI ce CONSTANTIN ^Londres 9 X.1931 29 U1 1870 F -Athènes 1905 1ÛJV 1864 « APQSfÜLO F Ath 30 X I1956
1862 Don VII1668 œNADÊJOA KIRLAZ1 a>Londres MAKKAS CARUSO hUermûupolls Secret pnvé + Siatista D 1904 FAth.8 IV1960 Fondât de l'Office PAPADOPOULO Générai
5PYRID0N η ’β564ΆΓΜ939 BASILE tSyra'ilD II 1835 du roi Constantin tué par korrntad|i5 Député de Thessalie ajAth 190Î Nat de Tourisme eo 1904 HELENE
MOSTRA BOUDOURl ■FAth 7 Vil 190β CD bulgares ou A N DRQ MA QUE, HECTOR ao Ath 1899 I du général Ale»
n Corfou Ministre de Nom me de lePrn s «sNATALIE ORAGÛUMl n!871 F I d'Hetnnch ROMANDS ALEXANDRA SOUTZO
V Ki 1Θ25 la Marine SCHLIEMANN 11822-1913» Maréchal de MDUTSDPOULO r Budapes* 1986
FA+h 1 0 V i» 9 ('archéologue.qui découvrit la Cour f de Ath HÜUTSOroULO +■Ath 23 II 1559
Am ra les ruines de Traie, et de etd'AspaSie Vngliqna
Sophie Kastramenos, F Ath n Ath 9 X 1878
28 X 1932 nièce du F Psychi lto5 V1934
métropolite Thèoctiste

MAKKAS
RALDU LEON THEOOOSE H ELEN E RAVLO GEORGES BASILE
1
GEORGES RALOU
1 Γ GEO RG ES rMICHEL ZOE
1 Γ MICHEL ALEXANORE LEANDRE
t rMICHEL LEON EUPHROSYNE
1
SOPHIE PAUL
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n 1895 η 8 V 1896 1898 n Al Μβν 11902 n 1908 n 24X1 T9O0 n 1912 n 1907
n 1883 h 1885 η 1807 n Athènes n 1892 n Ath XII 1891. n 1890 n 1881 n Kiitssia
1894 ta F 1924 F Ath 30 X11969 F Pans 4 II11967 F Ath 2 IV 1966 F 191T
F 1966 FA‘ h19X1l937 151H 1090 + T9ÔS (Dpr VL
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co EUGENE Min.strç œ Ath 22 X11925 cdCATHERINÊ BÉZI F 6 111950 I0ANNIDI O lfioer de
ao ALEXANORA cavalerie 1952-1956 SINJOSSOGLOU 1936
BENSSL pléfwp à cù EFTH ALIE coAthénes JULIA TRICOUPI
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n 1076 Tirana KIHIAZI 9 Vil 1916 n Atenondne 1906 fdeJean
Grèce ou NATO □ (r RUTH ROÛUE 1 1945
F 1952 1926-30 ALEXANDRE 1 de Michel SALMAGO PESMAZOGLÛU a stley
CPocte Allantiquel MARTIN n Arq&s'an
Dr SC a Berhn PASPATI et d ûrgyro Benaki et d 'Irèn e
1956 -1962 ’31V 1891
politiques 1900-36 n 1684-1962 MioouliS -A th l" " i1945
Offitier Ambassadeur à
et Londres
1947-53 Londres 1964
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1 Γ PAVLO CONSTANTIN MARIE 1 IGANNA FRONIETA ALEXANDRA1 1 NiCOLAST1
G eo rg es oijga n a dia ALEXANORA 1 VICTOR JEAN LEON MICHEL NATALIE
n Rame ROOUE-MELAS
n Ath 10 IX 1931 no LU K AS
n 1924 n 1927 n 1930
ooDlMIÎRt œ ZOE Sculpteur 26X11933
KIRIAKQPOUl O
n Alhertes 1937
(Mirvttre plen,p | MÉLA5 IfflNewYork ig56
au Caire 1951-54 çpSAMlKA VOlVODA odARV
o&EVANGHEL IA «H E LE N E HERTHA oui VII 1957 ® Ath 1960 LENA
Attaché d'amh ZISSI HAT50P0ULO HADJIAT Idiv | CON5TANTINIDI
DAMNER (dîvl ANGELO
Architecte i de Vladimir
à Londres 1954-56 n AJeïOndne ü doSali b u rç (Au! r I CHORAFA LEVlOl.Gd écuyer
Ambassadeur à 197^ HE(D> WnSCH n P A L 00 de lo Cour et de
Buenos -Ayres Ambassadeur Mane t du gênerai
1960-62 et à l'ONU Hadiionesti
Modrid 1967

1 MICHEL i
rN A T A L IE MICHEL 1
r m a r ie s ô p h ïÉ H
THEOOOSE CONSTANTIN GEORGES n 1958 n 1961 n 1961 n 1963
344
diogrupine :
Rangnbc a public dans son volume sur le Livre d’Or de la \„u
Céphalonie une généalogie ccrtilicc en IKII. sur demande de b r *■*
par devant notaire et sur la loi de témoins assermentés t n(. ^ nan’,He,
différant de la précédente sur quelques points mineurs a „
d ’après un autre m anuscrit, par Panaghi A nino Kavaliek λ ros aC 611**·
étude « Μ ελισοηνοι Κ εφ αλληνίας» DIRE. I. Athènes 1978
Tatiana B a k o u n i ne , Répertoire biographique des francmacons
Pans 1967, p. 331. r" " «

M ERCATI MEPKATH l

La généalogie des Mercati, nobles catholiques de Zante ve


se relier, selon la m éthode italienne, à toutes les familles T
m êm e nom qui. dans l'Italie du M oyen Age, surtout à Rome c r
Florence, obtinrent quelque honneur nobiliaire.
Établis a Zante en 1536. originaires de San Miniato près de
Florence, les Mercati vinrent au Levant com m e fonctionnaires
vénitiens. U ne branche représentée par Diodato Anastasio Mcr.
cati, membre du Grand C onseil, propriétaire du domaine de
Fterina élevé au rang de fief en 1788, fut « d éco rée» du titre de
com te par décret du Sénat de Venise (12 II 1788) et lettres du
doge Ludovico Manin (30 III 1789). D e son mariage avec la
com tesse Angela Roma. le com te D iodato eut cinq fils dont l’un
Leonardo, épousa une nièce de l'archevêque grec d’Ephèse et
M ELISSÈN E, M É L ISSIN O S ΜΕΛΙΣΣΙΝΟΣ éleva ses enfants dans la religion orthodoxe. Il obtint confirmation
Fils du scbastocrator Léon M., descendant du césar Nicé- de son titre de com te une première fois par le comte Mocemgo.
phorc Mélissènc qui avait été le beau-lrère de I empereur Alexis Haut C om m issaire du Tsar aux Iles Ioniennes (1803) et une
Comnéne, Nicéphore M. dit Mélissourgos, + 1429, était proprié­ deuxièm e fois par le com te C om uto. Prince des Iles Ioniennes
taire de vastes domaines en Méssénie. Son lils N icolas, fiancé à (1804), Son frère Paolo obtint de son côté l'Ordre de l’Éperon
une jeune byzantine, Tamara Sphrantzés, ne put I épouser car elle d’Or du Pape Pie VII, et aussi l'Ordre de Saint-Michel et de
fut faite prisonnière par les Turcs lors de la conquête de Constan­ Saint-Georges, avec le grade de chevalier et la confirmation de
tinople et mourut dans un harem quelques années plus tard. son titre de la part des autorités britanniques (1840).
Nicolas Mélisséne s'enfuit à Corfou, et de là en Crète, où il se lit
prêtre, sans que Ton puisse affirmer avec certitude qu'il eut des
descendants. Quoiqu'il en soit, et malgré une généalogie passable­
ment embrouillée, la parenté entre les Mélissinos modernes et
leurs homonymes byzantins n'est pas, dans ce cas particulier,
entièrement à rejeter. L'historien Ducange, au XVIIe siècle, avait
trouvé des descendants en Espagne et à Naples. Il y en avait éga­
lement à Céphalonie, durant les x v ie et XVIIe siècles, inscrits au
Livre d'Or. L'un d'entre eux devint archevêque orthodoxe d’An-
drinople, un autre evêque catholique de Naxos, un troisième évê­
que orthodoxe de Céphalonie et de Zante de 1745 à 1759. Des
Mélissino furent aussi stradiotes vénitiens au XVIIe siècle et géné­
raux russes au x v i i k La branche de Céphalonie s’éteignit au
début de notre siècle. Subsiste celle de Zante qui s’y établit vers
1630 venant de Crète, et qui ne fut ni admise à siéger au Grand
Conseil ni à s'inscrire au Livre dO r, ce qui ne l'empêcha pas de
contracter des mariages avec toutes les familles aristocratiques de
n ie. loannis M. émigra en Russie et fut le père de :

1) Ivan Ivanovitch Mélissino, né 1718, t 1795, procureur


général du Saint-Synode, inspecteur de l'Université de M oscou
1771-1793, membre de l’Académie Impériale des Sciences, écri­
vain.
2) Piotr Ivanovitch Mélissino, né 1724, t 1797, général, inspec­
teur en chef de 1 artillerie sous Paul 1er, initié à la franemaçon-
nerie lors d’un voyage en Allemagne (1756}, puis initié aux hauts
degres de la franemaçonnerie de système suédois, fonda son
propre système maçonnique en Russie à la tête de la loge
« M a rs» et de la loge « M odestie», fermée en 1790 sur ordre de
Caihenne Π. Son fils Alexis, né 1759, f tué à la bataille de
Dresde 1812 contre les Français, général de hussards, avait épousé
une pnneesse Cantacuzène, de la branche russe de cette famille
dont il n eut pas d’enfants.
D'azur àIaigle éployée d’argent, surmontée dune couronne
meme, la poitrine chargée d'un écusson d'azur à l'abeille d
autres membres de celte lamille blasonnaient : de gueule
Iaigle eployee couronnée d ’or, ta poitrine chargée d'un écus
d or a trois cloches mal ordonnées de sable et accompagnée d)
orle de six abeilles d'or (Le docteur Loutsch. v k e S i d e n t
'ndSS'dLmr r li0"al5 q“=iS S
Comnene. Elles devraient d ’a illeu rs être posées 2-1 ) Les arm oiries M ercati, sur un m onum ent funéraire à Mhènes
(Photo Ci. Carrer).
I .i l.umllc était encore a ith o lia
\lfs..SK';;s «>mbmt£uiLd TÎs ** nuIJnnlli.
iv«wrt.i j I orthodoxie ςιΓ,,ρ** Ct., .s fuie* en /82, ' op*luc
Ji'itm·1 un evegue catholique à Z antr.'é, da,c Elle «7, ’· el ne sc
W * no 1 7 1 8 . t «> , χ l$ Û ? £ J * £ * J1 "*n»e
mv oi do lutin, gui réélit Je titre mm. i SCUr de rh q ranccsco
ne-ndu :« IV 1790. ,rc Com,al pur décre, du £ nquc· de
,o l/fimCUrCS pa(nc'cnnes de y vén<-
séisme Je IV56 figurait aussi r , m n l ^ n tc efeir.,;,
truit ■ wm· siècle dans Je style ' L ï " ^'«ζζο M er^f Par ,c
Itctioiis .irtistiqucs. les livres anciens?",’ qui M la ai? V cons-
tants, .vuments historiques et litierjrrt C.S n° ^ r e u x ,cs c°l-
\ous aurions aime donner ci l» qu '* content? ,mPor-
cem rando fami/ie ionienne, ί ses r * ^ ^ 2 ' ·
bien >ai,lu nous aider, ce qu’ils n’on» Prc*cn,an»s acM?.i J0Ur de
pa a sujet pourra toujours s" *£*&«»· Le IcctlS?* avaicm
r, Rji^be et de Lconidas /<>·,·; r ^ fcrer aux tUr '"leressc
Loi do M.. no Zante 15 \ j U i o C.',ons ncanniom ?'8cs de
lai- uc Ionienne à A thènes J , o 'n 2 9 S i IVO I !r C c°mtc
neo V n-nos 12 X ,848. t " d \ v u ' J 86? C a & Î ^ Ç u r de
- (V. lia. née 4 X, 1871 <*, ~\,ή· 9 |9 · dont " Bcn'zclos
li.general. e ' · ' °° Athènes 27 IV J L · .
- Alexandre, ne 22 X , 8 7 4 + o ' n,°nios pa/.
bonin usée lequel il organisa lés 94λ ami de P ie rre
m.r .lul do la Cour sous le ro, r Prcm,crs Jeux OKmdcCou'
(du dont quatre enfants + c °nstantin. <» H u ,>mPiques.
: ' NO, t A th è n e s Γ9 7 4 ■ 2 ) T , ™ é " 'é : 1 ) l^ ' 1 W r iB h l

3) Dana, née Paris 8 V Jgrjs + | aLania· nt-;e 1901 ♦ "ardo· né


no. Il V I885. t 26 χ , 90q ’ A,hèpes 8 V,1 , g i / . c" Suisse;
o/rororu ’ Ra'° U’

Les armoiries Metaxa. sur un monument funéraire à Argostoli.


metaxa μ ετα ξα ς

Après la conquête de Constantinople par les Turcs en 1453,


trois frères Metaxa, nobles byzantins, Sergios, Marcantonios et
Nikolaos purent gagner l'île de Chio sur un des navires de l'ami­
ral génois Doria et de là lurent transportés en Crète. D'après les D'autres membres de cette famille s'établirent à différentes
traditions de famille, Painé de ces trois frères, Sergios, s'établit à époques en Russie, dans les pays roumains, et en Angleterre. Mal­
Corfou où il fut inscrit au Livre d'Or de la noblesse de cette île en gré ses recherches, Eugène Rizo Rangabé n'a pu retrouver tous
1503. mais sa descendance s'éteignit en Pan 1750; Nicolaos leurs descendants, vivant quelquefois dans des conditions modes­
Metaxa se fixa à Leucade où ses descendants existent encore de tes. Moins explicable est l'omission, par ce même auteur, de la
nos jours, quoique, selon une autre information, ces derniers ne branche allemande des von Metaxa, qui subsistaient jusqu'à fort
vinrent à Leucade de Céphalonie que vers la fin du xvn* siècle. récemment à Munich et à Vienne (*). 11 s'agit des descendants de
Enfin. Marcantonios Metaxa alla à Céphalonie et s'établit au vil­ Marino M. suicidé peu de temps après son mariage avec Marie,
lage de Franzata, lequel prit plus tard le nom de Metaxata et resta fille du comte Spyridion Balsamo, de Zante, et sœur de la comtes­
la propriété de ses descendants. se Orsola Roma. Marie Metaxa, née Balsamo, se remaria à Zante
De Céphalonie une branche s'établit à Zante, où elle devint le 19 V 1833 au prince Guillaume de Wrede, philhellène alle­
bientôt une des plus nombreuses et des plus puissantes familles de mand, dont elle eut une fille Jeanne-Adélaïde, née Zante
lile. Elle fut inscrite parmi les premières en 1593 au Livre d'Or 28 Vil 1834, oo Bade, 3 X 1860, Karl comte von Wiser Siegels-
de la Noblesse et depuis cette époque ses membres ne cessèrent de bach.
jieger au Conseil des Nobles, jusqu'à l'union des Iles Ioniennes au Thémistocle Metaxa, fils du premier mariage de la princesse
de Wrede, reçut de l'empereur François-Joseph un diplôme daté
Royaume de Grèce en 1864, et au Parlement Hellénique ensuite. du 18 V 1869 qui le créait chevalier héréditaire de l'empire
Au \\i« siècle on trouve plusieurs Metaxa officiers de la « Stra-
dea» vénitienne; vers la fin de ce siècle et le commencement du autrichien, oo Adélaïde Mélingos, dont ;
- George, né Vienne 17 VIII 1849, t id. 30 XI 1920, oo id.
*v,,‘ s,ècle. deux Metaxa devinrent archevêques de Céphalonie 11 V 1876 Polvmnie Ralli, t Vienne 1919, dont :
dont Nicodème, mort en 1646, fondateur de la première imprime- - Stefan, né Vienne 22 XI 1879, oo id. Marianne com­
ne grecque de Constantinople et aussi archevêque grec de Venise, tesse Steinach.
autres membres de la famille Metaxa formèrent des bataillons Les armoiries de la famille Metaxa reproduites dans cet
stradiotes ou de fantassins, armés et équipés à leurs frais et se vrage sont plus spécialement celles de la branche comtale dite
pd.ilrcnl ?vcc celât sous Francesco Morosini à Leucade et au zolato, celle confirmée dans sa noblesse en 1840. Les armoiries
t °P(jnnv*se. En récompense de leurs faits d'armes contre le ilptées sur les façades de quelques anciennes maisons du village
ni»rC’,i ,rcrcs Angclo et Anastasio M. furent élevés, en 1691, au Metaxata ayant appartenu à cette famille, portent l'écu d'azur
85 Par le doge de Venise. m globe surmonte cintré et croisé d'or. d'une colombe d'argent
tenη Γ t ,in xv,l,e siècle un Metaxa de Céphalonie, appar- ont en son bec une branche d ’olivier. Cependant, quelques
probablement à la branche dite Doro, se rendit à l'île de les de la famille portaient seulement la colombe d'argent
Pnn ‘f Vdevint la souche d’une autre branche de cette famille, ont en son bec une branche de mûrier (pour Metaxa), sans le
des rnm, tout le xviii· et le XIX· siècle, le grand parti politique be terrestre. C'est pourquoi le blason le plus répandu de cette
avec i. . cla** Fut prépondérant à Céphalonie et ses démêles lille est : écartelé, aux l tr et au 4r de gueules au globe d'or ccr-
no, ,(1 j|ini dcs Anino ensanglantèrent plus d’une fois l’île. Mari- en croix d'azur sommé d'une colombe d'argent tenant en son
ordrt a ^ nolo,rc· avait été pendu sur la place Saint Marc par ■une branche de mûrier au naturel. Aux 2* et J**de sinople au
parti* ^ « nat ionise, en 1760. Scs oncles Spiro et Antonio, I.A Λ
loiwiiUcur *c Wloponncse contre les Turcs en 1783, malgré C’csi N.ins doute un Mclaxu de celle branche qui fut l'époux de Wilhelmine
eoneed 1 dc Vcn,sc· s'étaient vu confisquer le fiel de Mcgamssi ·. veuve de ... Ulseh von Willenbach. née le 21 XI 17^7, convertie à lortho-
*'v>rh7iCn 1 7 9 1 Par le doge Morosini. Cette confiscation lui i vi 1860 et inhumée au cimetière grec de Sankt Marx, à Vienne.
Cdü rcl^.t du titre de comte.
346 marcantonio M E T A X A
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Ambassadeur * 29 III 1646 Mégoodnl SriOoco 0 · StrOdiOte
„ a Venise Όΐβ Archevêque de C ip P d o w il lo n d ü s CrphokXMr 1629 T .tr* „ général p a r
'6 2 8 - * 3 2 1631,1633 le doge de V o n t» 161
E xarque de Son G o ^ c oo
Or· Greci Ivents*) et
tjrthiyfque d# PTvladetJéiie

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b ro n c h e b ranle elemte b ra n c h e ' ro d o teo 1
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I voir descendance

M ETAXA A N ZO LA TO
GIOVANNI CATERINA
^ S P lR O B A TTISTA
n vers 1705 4av 1798 <v vers 1715
Gouverneur Œi9 ur?5·
G£RA5SMD
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dUhaeue I9fc6 *752 INGLESS-I " C *

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1 NICOLO
n >7aO f 1799
‘ R E G IR A ' S P lR O
n ve rs 1740 n vers 1770 nDipuiè
TTeesT s?
Sénateur
■xADAMAKÎIMA M l*
» 6 *1769 ,
NlCOLÔ ANINQ
t 1795 s P
N*tu*nste Ecm *n

a Andruzza GAE TA VAliAMACHI e£i MARIA


M i S.coki LUSI

| T itre ç O m 1Ο I Confirmé 1841


MARINO GIOVANNI G i Ov a n n a NICOLO NtAfllNÛ
C O S TA N TIN O ' < GIORGIO GIAN - B A T T IS T A M ARIA A N A STA SIO
Dr en droit Député
n ve rs 1785
f 1870
λ1792 fAthènes5»xιβτο Z +■ 23 IV * 7 5 x. 1601 nDfveenrsd^1r7oil85 n vers 1790
f «66
» 6 A 5 IL I0 H eto ir.sie; Générai Député <
d 1641 R A D C LIFFE Cornte
S én ateu r M ETAXA-FL AR· Homme p a l.tiq u e MARINO
<= 1 fitle d Anton* 00 LU
PONATORRE ca PERlSTERA
FOCA-PAVUATO CX3 RGCA-Aiestandra*
C* « i drcil [ RodOuel
1792Député
Homme de M ires
PANAGHI
n 1828
ARISTO TE 1 1 A N O R EA
η *4 θ +*93
AGAMEMNON EPAMINONQAS NICOLAS PLATON A R IS TID E M ARIA n4 2Arguatol.
5IV1Î717X11 *16
+ A ? t^ e s 21 m 1905
n 1625
+ Athènes 13 VI11914
Dr en droit
r. 1830
+ Argostoti
Dr <n«d (P cjn Sl
] 1907
n N auphr 1833
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27 X 1917
éOdessa1916« 1841
2 *H 1902 BAStUO
« 1 VI 1670 Député CD1650 REGI NA Q lticier flONATURRE ’i r u n c ru j
ELEMA TRK»KlS Min de la Justice
Homme de lettres
T i PALOQ -ÎJ ü s s i Ci
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O fficie r Député
Mmi-ilr* U f l'MI
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D r m ec iFtid
ouei A N D R E W
fi *11 -t- ΑτροαίοΙ n 23 111 ‘644
RIC H A R D F R E D E R IC K
n 7lit 1647
FRANCK SELMA

m EueVDiCE Hh*77 eu 14 XI 1*71 * 2 m 1910


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n nroque 12 rv i* 7 i n 22 X 187J n 16 H « 7 7 * 4P
e K .litp Q 29 1 1941 • l is a n d h ê û»ficie( m ATM
Générai Chef « Etal o 7 H 1910 CHARILA05 cd t Î.MEE MARINO DEMt
de l'A r m * · W 2 -1 5 [ d iv l 57ΒΜθΓΙ$
ja s s e m o l a d a 1 A N O REW -FRAN CIS F R E D E R IC K - 1
ïÈOFRASTü n IJ VI 1674 +16 il t903
Député M .m tirt e n ME TA* A - F ia /. RO BERT
1926 1 9 2 * .ç * a* 5 Xli T9Û0 RU TM n 12 t* 187*
t9 J2 - J J P r « < ï
j C *r.*e.i 1 9 » - >941 ANXETELL ■JÛNES O ft.cn r britannique
I A fr e n e i Î1 V« 1909
L a Cenei HAOjK>ANN&

LUCIA ATHINA 1 A N D R EW -D U D LEY 1


r . » * 1911 n 20 1 1902
•e EUGENE
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MouftzoueMAi G# m*d P.ui
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un-«ti|i< >1969

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ANDREA V A G L IA N O
OP C o u ve t ne-ur
d llh o q u e 1657

COSTANTINO MACARIO ANDREA


n v * n 1 6 t0
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Evêque d A talonle
μ £ΤΑΧΑ LJSEO

EUA Z0R2I ANDREA SPIRO


n v e r * 1680 Λ 1670

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s 20 V 1 1742
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1 GIOVANNI 1 ZUANNE SPIRO 1 1 LAURA PANAGHI MARIETTINA1 BARBARELLA1 DEMETRIO*
r, v e rs 1740 n ver* 1768 η 1752 +1820* p n v e r s 1760
+- ver* 1830 co 7 XI180A eCoIMARA
ZUAfiSt dArocat GeK«em aoGCRASSlMO co 30 1 1772 ANDREA
GlULIA lthoque Γ795 SCH1ADAN INGLESSI n d K a>
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f tJu com te Corfou 1602
t®Π IX 1796
Cesare ΜΕΓΛΧΑ ELENA f de
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et de Onamantina
Vol te rra

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C ro o v C ÎR ü X frr) H IX 1699 OELLAOEClMA A n c s ta s a to
to onçiose o D repano
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n v ers 184.0
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1825 gALEXANDRE
o6 II 1663
ANINO - Rodoleo

GERASIMO CATERINA 1 1 DIAMANTINAΊ


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1 THEMISTOCLE ARISTIDE 1
n ^ 5 5 + L ondres >903 n Argostoli 1857 ^ A m èn es 24 IV 1915
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METAXA A NASTASATO
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DEMETRK)
a ver* 1730 n ver* 1742
^r,M« «m Rus» » + e · · * · * Rvm-e +♦" P*-son b Wrvse + 1613 4 3 XI 1609 •PlETRO VAUERl
1797 *ef» 176S 0 Egi Cocoiota ao ANASTASlO
la Sindoco 1603 ANINO n d K
du Magot » 1767 VIOl ETTa
1 du comte Zuanne
1777
L0VER00

C o nf« rm du t it r e co m ta l

ANASTASlO ANDREAS PANAGHI REGINA GIOVANNI


A1706 a 31 V 1790 + Athènes 7 11 1660
+après 1840
Député 1622 Mmatre d · lo Prêtre
Guerre '62S . 1631.1641
ac E^ llA UN ER00 Senoteur Ministre er Espogne
1636-1639 Premier M.n 1643-4?
*».r» à Constantinople 16SO-10S4
HistVitfl
a> MARGARITA BOURBAKI

Γ NIC0L0 1
GERASIM0 PENELOPE VlOlETTA SPIRO PETR0
a *606 4 St Peter*t> n vers 1610
4-vers 1660 ■+* P
4 At^e^e* ® R4NTA2' - T, &ERASH0 10 IV 1669
od POLYMNIE
29 IM *69C STEPANC CODA CCUPPA Député
Général M.n pl*r»ip en Russie 1667-69 MYlONAS
A ο c du rt> 4 apres 1695
Sec-ge* I
* a»GYRC
%*■.' du 0 - méd
AKA&W
OSTAKl
prc* urwv

1 CATHERINE ANASTASlO GIORGO STEPHANE Ί HELENE ARIANE ANDREAS EMMANUEL


a *656 4*950 a ! *662 η X *663 a 1667 n 28 VIII 1652 4 1931
4 2 e 1 *9r ■fAtnenes 4 Athènes *926 ao PAUL a&LEANpRE Préfet de Corfou. d Atarname
! Œ A .E * ^AMBA Arcnrtecte 20 I *921 Général COJNOOU?»CTl METAXA et de Palras
Cac-STEPAtv: aiEcEtA. fine cc-H tlENE Arrural 1 ao Dresde 25 IV 1877
TWA4DC - X<D«A C E porr.incrdcs x-SO PiA f.iiç oe M»chei CAROLINE, n 31 XII 105^
^A,_SAMAK PAPPARiGOPGXG + 16 I 1896 f du baron
n*8674 Arr 1955 ACRASSA
ie it» ode
Mm plén.p Julius von RECUM et de
■fAtr-enes Caroline baronne Longsdorff
*C ; *93* Π aoANGELlOlJE +1933 .t du
comte Lëonidos CARBURI
et de Cboriciee Goudas
I II I II
ANASTASlO ELENA 1 Γ
CAROLINE PETROS SPYRO 1
n 29 vu *903 r. 9 V 1907 n 1676 +1933 n Ath 27 I 1683 +Ath 9 X 1956 n Corfou 18 X 1668
4Ath IX I960 Ministre plènip ou Caire 1926-30. fAthènes 25 H1970
îaoPOUTlMiE M/.CP' ce 24 IV 1941 IaiSTEPHANCC Rome 1930 39 . P a n s 1939 - 41.
II a . lOAt#^. CONSTANTIN GULIELO Berne 1946-49 coAthênes 1924
ΡΑ~Ρ;ζ>ιΑΝ0 GAIATI.4 fusillé II où S P YPiDKJti coAther.es 1915 LUCIE EUGFNIDI LILLY ABBOT
par tes Atlerr. /RACLiOTTi- BOT τι n Cons-pie 1866 +AU. 1970
31 x 1943

1 fille 1 i. Γ
MARIE-CAROLINE ANDREE Ί ANDREAS 1
a (Suisse l r» ISuisse) 29 X11922 n Athènes 1 XII 1928

a.1942 LESLIE BRG//N Ambassadeur ou*


Notions Unies (Genève)
1975 -79. Mos< OU 1979
co 8 XI19S6AI EXAMJRA
CA SS AVE Tl
1
^SPYRO CONSTANTIN - PETRO T
o Ale#ar/}f*(Egypte) 3W ÏS6 r» Pans 27 V 19G4
ANTONIO MARINO 1

CD
f> 16%
4-1760 pen<Ju
pour rébellion
^uf lo ptoce
S» «or< ά Vervse

_____________ METAXA Z E NZERATO


1 ANASTASlO PIERO 1
n vers 1740 n v ers 1745
Membre du Gouv-t
οοΙβΟΟ ZAPmîR a
Provis 1798
COCHJHI
ao

E n 1800 déchus de I· u f no b l t s t i pa r d » c r » I
CESARE ANDREA NICOLO ANTONIO fille * SPIRO ·
n vers 1770
4-26 III 1802 Dirigent une révo lte ao GIORGIO ao 6 I *634
Décapité paysanne TlPALOO PAVU MAPlgTTlHA
oo fille Oem+rno RXA
de Stefano PAVLATO S p
FOC A PAVLATO
et de Maria
Anmo

I ANASTASlO MARGOTTA
o vers 1792 -f- 1879
ao vers 1820
IcoGIULIA Eustocchio ZUANNE
METAXA METAXA -LISEO
II ao MARIA-ROSA
VAGLIANO

II I
LEANDRE MARIKA 1 ALEXANDRE GERASIMO ZANNETTA STAMATIA 1
n 1859 n 1852 n 1861
non mariée co 25 I 1885 . aoDEMQSTMENE
Golor el aoELENA fille PAOlO CORAFA METAXA-U S E O
ao AR IADNF du comte Nicolô n d K
COUP>PA METAXA - Anzolato
I

1 PETROS GHERASSIMO ANDREAS HELENE 1 TE0D0SI0 ANASTASlO ’ STAVROS MARGOTTA 1


n 1884 n 1889 n vers 1885 n 1888 +1*37
+ Athènes -fau combat
devant Venl-n
co15IV1907
oo 1910 INA 15 VIII 1975 SOCRATE
1917 ΑΜΝΟ -OKAlCRATO
comtesse KAPNIST Votontaire dans
l'armée française
349

C0ncession du titre de comte par le doge de Venise :


itc s c o M o ro sin i, p a r la G râce d e D ie u D oge d e Venise.

r d 'n h n n U l ^ ^ fa m ille m é r ita n te des M e ta x a d e C é p h a lo n ie o n t d o n n é


M / 1 s cj xc,nf ! j f s d e vraie fid é lité e t d e d évo tio n en vers N o tre S e i-
rm*Ψ9 a r m in n r \ dCS d ifféren ts e n g a g e m e n ts a rm é s, et celà en a s s u r a n t l'e x é -
^
.-/ / o p era tio n s m ilita ire s et l'a r m e m e n t c o û te u x des galères d e celle
K**S i lit. a in s i q u il est p ro u v é p a r des C ertifica ts officiels.
a * Ψ ( <,lofU'l in a s ta s io M e ta x a . d e sc e n d a n t d e c e tte m ê m e fa m ille , s'e st
ί V, . 1 d ix n e d e ses a n cêtre s lo rsq u 'a u cou rs d e s p r e m ie r s c o m b a ts
or ,?11 1 KUV rC Ί , a f ()ltr,u v o lo n ta ire m e n t et à ses fr a is u n e levée d 'u n
x r a n d n o m b r e d h o m m e s p o u r d é fe n d re L eu ca d e. L o rs d e c e lte m ê m e
guerre. lo rsq u e ta rég io n d e X é r o m ê r o a é té e n v a h ie p a r L ib é r a k i, il est
e n u a la re sc o u sse d e l'a r m é e p u b liq u e c o m m a n d é e p a r le P ro véd iteu r
v é n é r a i d e I île, e t s ’e st m is à la tê te d e 2 0 0 0 h o m m e s ré u n is e u x a u s s i à
s i s p a is , ré u ssissa n t à a rrê ter l'a rd e u r d e l'e n n e m i et à sec o u rir c e tte p ro -
x ,,u c c n lu i a p p o rta n t p a in e t m u n itio n s . E l d e la m ê m e m a n iè r e il a
c o n d u it 8 0 0 a u tre s h o m m e s a u s iè g e d e V alona. a in s i q u ’il ressort d e s let­
tres d e s c a p ita in e s G é n é r a u x e t d e s R e p r é s e n ta n ts P u b lics d e N o tr e S e i­
g n e u r ie q u i o n t a u th e n tifié la fe r v e u r e t le c o u ra g e d é p lo y é s p a r lui. M u n i
des p r e u v e s d u n m é r ité s i d istin g u é , il im p lo re d e la g é n é r o s ité p u b liq u e la
p r e u v e h a b itu e lle d e s tin é e a p a sse r à la p o sté rité a fin d e te n ir éveillée en
elle la m é m o ir e d e so n d é v o u e m e n t s a n s m e su re , et a fin q u e ses d e s c e n ­
d a n ts s o ie n t a n im é s d u d é s ir d e su iv re u n si lo u a b le e x e m p le .
Dalle funéraire de l'évêque Nicodème Métavà L a B ie n v e illa n c e P u b liq u e le c o n so le d o n c p a r a cte écrit, et le décore,
(Photo Coll. Dr. I. Lascaralos). lu i e t ses d e s c e n d a n ts lé g itim e s m â le s, à p e rp é tu ité , d u titre d e c o m te , a vec
to u te s les p r é é m in e n c e s, p riv ilè g e s et im m u n ité s ra tta c h és à ce grade. Q u e
c et a c te so it c o m m u n iq u é a u P ro v é d ite u r G é n é ra l d e s Q u a tr e Iles. (...) L a
s a g e ré fle x io n d e n o tre C o n s e il a p p ro u v e ra les c é r é m o n ie s o fficielles des
q u a tr e c in q u iè m e s q u i m e ttr o n t e n lu m iè r e la m u n ific e n c e e t la r e c o n n a is ­
s a n c e p u b liq u e s e n v e rs le m é r ite d u so lliciteu r, et q u i in c ite ro n t d ’a u tre s
h o m m e s d e m é r ite à s e m e ttr e à N o tr e s e n ice.
D o n n é e n N o tr e P a la is D u c a l le 12 j u i n 1691.
Les armoiries des Metaxa se retrouvent encore assez fréquemment sur Traduit de l'italien d’après le texte public par Tsitselli. op. cit. p. 168-169.
des monuments funéraires dispersés à travers Céphalonie. La tombe de
Nicodème M.. évêque de Céphalonie. présente une particularité qui ne
manquera pas d'intéresser les héraldistes : ce prélat orthodoxe se fit
confectionner des armoiries conformes à l'héraltique de l'église catholique.
A\ant de passer à leur examen, l'on peu donner quelques indications bio­
graphiques sur leur propriétaire.
Nicolo Metaxa. en religion le frère Nicodème, nacquit à Kéramiés en
1585. Il fut mêlé à l'activité déployée par le patriarche de Constantinople
Cyrille Lucaris. dont la correspondance avec les calvinistes de Transyl- V o ir le portrait et la biographie du comte André M étaxà p. 457.
\anie. avec l'agent diplomatique de Hollande auprès de la Porte et avec
l’ambassadeur d’Angleterre avait éveillé l’hostilité des jésuites établis en
Turquie. Vers 1620 Nicodème s’était rendu à Londres où il avait acheté
une presse, et à Rome, où il avait acheté des caractères d’imprimerie
grecs. La presse fut installée à Constantinople dans la maison de l’ambas­
sadeur anglais et servit à imprimer un traité attaquant le pape. Les Jésui­
tes mobilisèrent cent cinquante janissaires et détruisirent la presse, mais
furent bientôt expulsés de Constantinople par un décret du mufti. Ce
décret fut délivré grâce à l'intervention du patriarche, lequel, pour récom­
penser Nicodème de son zèle anticatholique. l’éleva à la dignité épiscopale
et lui attribua le siège de Nauplie (1628). Mais le nouvel évêque ne voulait
pas de cet évêché-là. Avant de s’y rendre, il fil un détour par son île
natale, et. par un coup de force, s’installa à la tête de l’évêché de Cépha­
lonie. Zante et Ithaque. Face à la violente opposition suscitée par ce geste,
Nicodème obtint du patriarche de Constantinople un édit détachant son
nouveau siège de celui de l’évêque orthodoxe de Corinthe, qui jusque-là
administrait l'église des trois îles mentionnées. Corinthe étant possession
turque, alors que les îles ioniennes dépendaient de Venise. Nicodème se
tourna vers la Sérénissime, dont le Sénat lui concéda une confirmation de
îonctions (1630). Ses adversaires ne désarmèrent pas, et firent en sorte
que Nicodème fut transféré à Venise, comme prêtre de l’église de San
Giorgio dei Greci, avec le litre afférent d’évêque (in partibus) de Philadel­
phie (1632). Il y resta quelque temps, puis revint inopinément à Cépha­
lonie et se réinstalla à la tête de l’évêché de cette île, malgré l’excommuni­
cation lancée contre lui par l’archevêque de Corinthe (1635). Il obtint
ensuite une nouvelle confirmation du Sénat vénitien, qui détacha définiti­
vement le nouveau siège archiépiscopal de Céphalonie et de Zante de 1au-
tunte de 1archevêque de Corinthe, sujet ottoman, afin de le placer sous
m 1 évé<*ue de Philadelphie, sujet vénitien. Avant de mourir, le Bibliographie: ERR. Epaminondas K. METAXA Ιστορία τής οικογένειας
‘ III 1646, ce prélat ambitieux et cultivé se constitua une bibliothèque
onsiderable. et réorganisa son diocèse pour le plus grand bien de |i? ,°f Μεταξά άπό τού 1081 μέχρι τού 1864 έτους. (Histoire de la famille M. de
°xie. Sujet vénitien, l’archevêque grec orthodoxe ne vit aucune difficulté 1081 à 1864); Athènes 1878; Francis LENORMANT, Le comie André Metaxa
sc laire conlectionner des armoiries suggérant une possible affiliation a a et le paru napiste en Grèce. Paris 1861; Penklis M asarakis Ά νδρέας
,calho|iquc- Celait celà ou rien, puisque l’église orthodoxe igno- Μεταξάς (André Metaxa) Athènes 1931; Des Notes sur la famille M. ontete
héraldique. Scs armoiries sont héraldiquemcnt irréprochables. La publiées par Léonidas ZOIS dans la revue corfiote «Eptamsiakon
des Metaxa est surmontée d’un chapeau d’évêque et de la croix. SalDizma». 1950 p. 203-205; Jean S avant . Manno Metaxas et Napoléon.
pn. u! des Patriarches, des archevêques et des métropolites, el e es «L'Héllénisme Contemporain». Athènes 1951 p. 227-251; Dans son
m.*n!rLL s'* houpctlcs disposées en trois rangées, tout à fait correc -
iournal. publié à Athènes sous le titre -Το προσωπικό του ήμερολόγιο».
tir.r scu^s I** cardinaux avaient droit à quinze houpettes. L inscr p
ch langue grecque entourant ce blason souligne l'attachcmen le général Jean METAXA donne de nombreux détails sur l'histoire récente
,nternUC grcc à ,a foi Mecque, et corrige par conséquent toute mauvaise de la branche de sa famille.
.‘relation que celte héraldique aurait pu éventuellement provoquer.
350

Le général Vletaxa nications qu'il perdit en 1926. Après avoir échoue aux élections parlemen­
Le pelil homme que l'on voit ici descendre d'une voiture *ous Je ^aJut taires de 1927, il déclara publiquement renoncer a la politique. Il se repré­
d’un evzone est Je plus connu des dictateurs de l'histoire moderne de la senta néanmoins aux élections de 1932, remporta un siège de députe, lut
Grèce, le général Jean Metaxà. Né dans l'île d'Ithaque, membre de la nommé ministre de l’intérieur (1932-1933), puis de la Guerre (1936),
branche comtale de sa famille, il connut une enfance et une jeunesse enfin Président du Conseil. Il proclama alors la dictature, lit dissoudre les
dépourvues d'aisance materielle. Diplômé de l’Académie de guerre de Chambres, suspendit la Constitution et s'attribua le portefeuille des Allai -
Berlin (1899), membre de la délégation grecque à la Conférence de res Étrangères. Formé à la discipline allemande, il réorganisa l'armée, &
Londres qui mit fin à la deuxième guerre balkanique (1913), chef de l’État déclara «Prem ier Ouvrier cl Premier Paysan de la Nation». ain>i que
Major de l'armée hellénique de 1915 à 1917, il s’opposa à Vénizélos qui « Père de la Patrie», et s’efforça de discipliner ses compatriotes en leur
préconisait l'intervention franco-britannique en Grèce pour prendre à inculquant les principes de la Troisième Civilisation Hellénique dont il
revers les puissances Centrales. Devenu ainsi la béte noire de Raymond s'estimait I inspirateur, la Première cl la Deuxième ayant été. selon lui,
Poincaré (qui le qualifia d’agent allemand), du Haut Commissaire Allié, celles de la Grèce antique et de Byzance. Homme de droite, mais non fas­
Jonnard (qui Je fit déporter en Corse. 1917), et de Vénizélos lui-même (qui ciste comme l'ont un peu vite qualifié ses adversaires, Métaxa se révéla
le fit condamner à mort in absentia pour haute trahison, 1918), il s’enfuit digne des grandes traditions qu’il voulait représenter ; son nom reste lie au
en Sardaigne (1920), revint quelques mois après à Athènes à l'occasion de refus courageux qu'il opposa en octobre 1940 à l'ultimatum de Vlu^oSiiu,
la restauration du roi Constantin et fonda le parti de la libre opinion pour et aux succès remportés par l’armée grecque contre [‘envahisseur italien U
la défense des libertés. Ln 1923, mêlé à un complot, il s’enfuit à l'étranger, mourut à temps pour ne pas assister à l'occupation allemande de son pn1-·'
puis revint en 1924 pour se voir confier le poste de ministre des Commu­ et aux épreuves de la guerre civile,
(Athènes, Coll. C, Nicoloudi).
351
, ,fAn u n s μ ι α ο υ λ η ς
>ΗΛ ,. ACS guerres maritimes de l'Indépendance était le fils t! Georges Koromilas.
00
1e capitaine de felouque de l'ilc d’Eubce. d'origine épi? n 3( Maria, oo Nicolas Stamatopoulo.
j'iin 1,1 ,,-.tre albanaise, du nom de Bokou. Le nom turc des ,J 'Antonios’ né 1800. t en route vers Munich 25 X 1836, officier
de m anne, « . Vassiliki Vadi, dont :
rt>ie. Peut;,ail « miaou] », d’où le nom grec de Miaoulis. devenu
fe|ouqUcs ®j é m , né à Ncgreponl (Eubée) 31 V 1769, t 23 VI kî ^rT1 ^rianacl, professeur à l’École Navale.
célèbre. V ' ne dans |e commerce des blés entre Odessa et Mar- ) Andréas, né Hydra 1830, officier de marine, oo Stamatina,
|83-s 111 !L b|jt à Hvdra. Dès 1822 il reçut le commandement en me de I amiral Démètre Sakhinis et de Panayota Mavromi-
chah, dont :
seilli n s> navales des insurgés, s’empara d'un grand nombre
chef ^ turcs, remporta deux retentissantes victoires contre 1 ) Vassiliki.
2)
Kiriakoula.
de v" SSnitomane à Patras, puis à Spetsae, ensuite à Psara (1824) c) Irène, oo ... Patzis.
la °0,Κ L incursion d'une rare témérité, mit le feu à la Hotte
et. Γaj 11 ivR.ha devant Modon (12 V 1825). Il tenta la répétition ΠΙ) loannis, né 1803, t Athènes vers 1830, oo Maria Tom bazi,
dont :
0d'ibrnrnrnprouesse
‘ contre |a uuuc
contre Hotte égyptienne ancrée àa Alexandrie,
Alexandrie
- Ircne, oo ... Lakzarinos.
deJwVltC P‘OU défit __ une nouvelle fois Uc
les bâtiments J1IL 1_· *
d'ibrahim
échoua nwL papas (g , 1826) En 1827i j, se retjra de la vie
c c " c

IV) Emmanuel, né 1812, t Athènes 1871, oo Hélène Vatsassis,


dont :
pach majs y revint en 1831 en tant qu'adversaire de Capodis- a) Jean, né 1834, t suicidé Nauplie 9 XI 1868,
nub
vr rlr»lala révolte
it. a i ja tête de révolte des
desgrandes
g ran d es familles
fam illpçde Hydra.
b) Antonios,
tri8 1 ,,. ses navires par la Hotte russe, il incendia la Hotte
V) Athanase, né 1815, t Paris 1867, officier de marine, député de
ΒΐΛ·' ^mentale grecque ancrée à Poros (août 1831). Après Hydra 1855, ministre de la marine, contribua à la chute du roi
Sou’ ,nai de Capodistria, il lut nommé commandant de la Othon, membre du gouvernement provisoire après l'abdication du
|asS hélléniaue, et figura parmi les délégués chargés d’offrir la roi, Président du Conseil 1857 et 1860-1862, oo Condylo Coun-
mar du royaume au prince Othon de Bavière. Le roi le dourioti.
couro" en 1832 contre-amiral et préfet de Poros. A la fin de sa VI) N icolas, né 1818, t 1872, officier, oo Aspasie, fille de Kyria-
n0" e signala une nouvelle fois au milieu des luttes civiles qui kos Coumbari, grand négociant à Odessa, armateur et membre
r V lient la Grèce en même temps que prenaient fin les marquant de l'Hétairie, dont :
l'i s pour la libération de l’Acropole : selon le mémorialiste a) Athanase, né au Pirée 1868, t ! 6 VI 1936, contre-amiral,
M dis Dragoumi, «parmi cette fermentation de jalousies et de plusieurs fois ministre de la Marine.
I>,V l'amiral M iaoulis, caractère antique, de ceux-là auxquels b) Irène, oo Jean Pesmazoglou, né Alexandrie d’Égypte 1 Xi
donnèrent jadis naissance les gouvernements d’Athènes et de 1857, t Athènes 24 Xi 1906 (fils de Giorgo Pesmazoglou, né
S aric héros ayant fait de grandes choses avec de faibles moyens, Sm ym e 1826, t Alexandrie 1936. grand commerçant, et
héro? capable de commander à d’autres héros, vint de lui-même, d'Angélique Casdagli), économ iste, fondateur de la Banque
car un dévouement absolu à sa patrie, se démettre de son grade d ’Athènes, député, dont :
d'amiral et déclarer que, malgré son grand âge, il voulait s’expo­ 1) Georges Pesmazoglou, né Athènes 5 X 1889, député
ser à de nouveaux dangers sous le commandement du chef de la de l'Attique 1915-1935, fondateur et directeur du journal
floue. De tels actes, surtout au milieu de grandes dissensions, « N éa Im éra», ministre de l’Économ ie 1932-1934, m inis­
suffisent à immortaliser toute une vie ». tre des Affaires Étrangères 1931, 1935, vice-président de
L’amiral, qui fut enseveli au Pirée près du monument de l'Union Balkanique, ambassadeur à Ankara, oo Irène
Thémistocle et dont le cœur fut déposé à Hydra dans une urne Théologos, dont :
d'argent, laissa, de son mariage avec Irène Bikou, sept enfants, — Helly, oo Basile M alamos, né Athènes 1909,
tous nés à Hydra : Dr. médecin, professeur universitaire.
2) Stéphane Pesmazoglou, né Athènes 1901, journaliste,
né 1794, t suicidé Syra 16 XI 1835, officier de
I) D im itr io s . fondateur du périodique « Proïa ».
marine. o° Maroussa Boudouri, dont : 3) Alexandra, oo Michel Mêlas.
a) Andréas, né Hydra 1819, t Salamine 1885 *), officier de VII) Maria, oo Lazare Pinotsis.
marine, oo Irène Athanassiadi, dont :
1) Jean, né au Pirée 1850, t 1913, vice-amiral, se signala
B ib lio g r a p h ie :
au cours de la guerre russo-turque de 1897. La biographie d'André M., publiée en 1882 par Anl. Sahims est restée
2) Maroussa. un classique; articles des L. H a l l io r is , dans « l o Mellon ns Y aras»,
3) Dimitrios, né 1874, t Athènes 1878. 1940, np. 175-176, de K . A lex a n o r is , dans « Arkheïon Eubotkon Mele-
b) Dimitrios, né Hydra .. II 1836, t 1899, professeur à ton », 1959, PP- 81-93, et les notices publiées sur les membres de cette
l'École Navale, oo Pénélope Pétraki, dont : famille dans les Encyclopédies Elefthéroudaki et Ilios.
I) Andréas, né Athènes 1869, t 1935, contre-amiral, Communication de Mme Malamos née Pesmazoglou.
député de l’Attique.
352
1 1 4JS-4J.
Lev historiens la supposent apparentée aux Ti
palatins de Céphalonic. grâce auxquels elle avait été
ment fieffée, notamment de presque tout le nvage
pied des contreforts de la citadelle de Zante. D’où u
lune des M ocemgo lorsque la ville s'étendit en dehors t fot
vers la mer. m*»n
Maigre cette fortune assortie d'une position sociale en,
la généalogie de la famille M ocem go de Zante reste obscu^o"1'
eabe n'en parle pas. puisqu'elle était éteinte dès 1836 et Le ·
Z ois ne nous renseigne pas davantage sur son compte p " 1**
l'autre ignoraient la notice crudité publiée à son propos m i i , "
par Federico Stéfani en annexe à la monumentale élude im 3
mec dans le I 0 f volum e des Famiglcelebri iiahane
Pompeo Litta.
Fouillant les archives de la Sérénissime, Federico Si-r
décou\rit un Marco M., grand marchand à Modon, frère^w
doges Pietro et G iovanni. Il est possible que ce Marco eut étM
père illégitim e de Piero M., qui reçut en 1479. de la pan
tonio Lo redan. procureur généra) de la mer, la concession en (W
perpétuel de la Chambre Fiscale de Modon, contre obligation d
fournir à la République deux chevaux et un fantassin armé en ca
de guerre. En 1498 ce même Piero M. recevait de Luca Tron
Syndic au Levant, plusieurs fiefs à Zante, Ni Piero, ni scs"f\
n otaient qualifies de « nobilis ser », mais seulement de « fidetissi-
mi délia Repubblica ». Ils avaient donc perdu le patnciat, mais
restaient gentilshom m es de nom et d'armes, donc cittodtni on%t-
nari. aptes a siéger au Grand Conseil des villes sujettes.
M IN O T T O ΜΙ Ν Ό Τ Ο Ι Piero M oecnigo fut tué lors de la prise de la citadelle de
Modon par 1 armée du sultan Bajazet (9 VÏIl 15001 et du massa­
Cette famille passai! de l'avis général pour cire une branche cre qui suivit. Son fils aine. Francesco, réussit à fuir a Zante
de la très ancienne et illustre famille Minotto du patnciat de Bemardino. le fils cadet, et les deux filles furent emmenes en
Venise. Cependant, Eugène Rizo-Rangabé dans son Livre d Or de esclavage. L'on n'entendit plus parler des filles, disparues dans
la Noblesse de Zante, a dû admettre que les Minotto de Zante ne quelque harem, mais en 1515 Bemardino reparut a Venise, ram.
pouvaient descendre de Girolamo Minotto. le baïle vénitien à né par deux Turcs, lesquels, après avoir touché le montant du
Constantinople, exécuté par les Turcs en 1453 lors de la chute de rachat, abjurèrent l’islam ism e lors d'une grande ceremonie prési­
Bvzance. Il est probable que les Minotto inscrits au Livre d Or de dée par le Patriarche de Venise.
Zante étaient des leudataires \énitiens de Crète, passés à Modon Les deux frères revinrent à Zante (où Francisco devint Οτ,ι-
et de là. vers 1501, à Zante. après que leur premier ancêtre tore délia C o m m u n ità \ obi le)* puis armèrent une fuste sur laquel­
connu. Guglielmo, tomba en 1498 sur les remparts de Modon le ils écumèrent 1 Adriatique, réussissant notam m ent à couler des
assiégée par les Turcs du sultan Bajazet. galères turques en route vers Alger. Au cours d ’une autre expédi­
Cette famille - encore aujourd'hui subsistante - qui figura
tion, deux des fils de Francesco furent faits prisonniers. L'un
parmi les fondateurs en 1576 de la première école hellénique de
mourut en captivité, l'autre. Battista, fut racheté pour 1OS ducats
Zante. demanda à plusieurs reprises (1786. 1788) la concession du
d'or et c'est lui qui fut le père de Demetrio. + 1594, capitaine
titre de comte, mais le sénat de Venise laissa ses requêtes sans
d'arquebusiers dans la com pagnie de stradiotes de Banolomeo
réponse. Les Minotto reçurent la reconnaissance (1821) de la
Paruta.
qualité de nobile de la part de la C om m issione A raidit a de
Venise, délix rée au nom des autorités autrichiennes. Ses descendants, Dem etrio et A ntonio, figuraient au Conseil
D e gueules à trois bandes d 'or. Couronne de noble, Noble de Zante. Lorsqu'au xvu* siècle la Dominante, afin de
mettre fin aux troubles paysans, décida d’enlever à la noblesse de
B ib lio g ra p h ie : ER R . Zante le droit de juridiction sur ses baronnies, les Mocenigo
furent alors dédom m agés par le droit de perception perpétue;!3
et annuelle de 60 barils de froment. En Π 7 0 , par amour de la
religion grecque et au mépris des traditions catholiques de si
M O C E N IG O Μ Ο ΝΤΣΕΝΙΓΟ Σ famille, le com te Dem etrio M. fournit argent et volontaires aux
insurgés de la Morëe soulevés contre le Turc lors de la «Orlo-
Grande famille patricienne de la Sérénissime, bien antérieure fik à» sur l'instigation de l'émissaire russe, le comte Orlov.
à la fermeture du Grand Conseil de Venise en 1297, et l'une des N om m é « c o lo n e l-c o n su l» par Orlov, et anobli par l'impératrice
seize «case nuove» qui se coalisèrent en 1450 pour exclure les Catherine, le com te M ocenigo fut arreté sur l'ordre du Sénat Je
«case vecchie» des hautes charges de la République. Elle donna Venise et « exilé » à Saint-Pétersbourg. Il revint de là ministre
des écrivains, de nombreux et glorieux commandants militaires, plénipotentiaire de Russie à Florence où il mourut le 2 N 179,,
des ambassadeurs à Constantinople, des Procurateurs de Saint après avoir organisé une vaste opération de recrutement de colons
Marc, un archevêque de Nicosie et sept doges: Tom m aso destinés à peupler les nouvelles terres conquises par la Russie en
(1413-1423), Pietro (1474-1476), Giovanni (1478-1485), AIvise I Crimée. Son fils Giorgio, qui avait étudié en Italie, lui succéda
(1570-1577). Luigi (1700-1709), Alvise Sebasliano (1722-173'’) et dans le poste de ministre à Florence, mais tomba en disgrâce
Alvise II (1763-1769). ’ auprès du tsar Paul Ier, et se retira à Naples. Alexandre lcf ul
A la chute de la République de Venise, en 1797, il existait rendit la faveur impériale, le nomma conseiller intime et lui
encore quatre branches de cette famille qui en comptait quatorze confia la charge de Haut Com m issaire de Russie aux Hes Ionien­
a I époque de sa plus grande splendeur, au xvi· siècle lorsqu'elle nes, où M ocenigo arriva en août 1802 avec trois vaisseaux, deux
couvrit Venise de palais magnifiques. Elles sont toutes éteintes de Irégates et une troupe forte de 1 200 hommes. Principal inspir
nos jours, la dernière à disparaître (1941) était celle dite de San teur de la nouvelle C onstitution de 1806. il modifia les structures
Samuele Casa Vecchia. qui reçut en 1763 par lettres ducales véni­ gouvernem entales en adjoignant à la noblesse ancienne le nou
tiennes le fier de Cordignano avec le litre de com te, et en 1819 veau corps de la bourgeoisie possédante qualifiée de « noblessL
fc* " ψ~ _ die· comte. Le nom des constitutionnelle». Après avoir exercé une autorité sans parure,
Mocenigo est passe cependant par héritage féminin dans la famille
boranzo, qui le porte actuellement accolé au sien. il lut nom m é par le Tsar ministre plénipotentiaire de Russie 3
Une autre branche, devenue grecque et de religion orthodoxe lorence, Naples et Turin, conseiller intime et Grand Crow
Florence, Croix ^
pli
plusieurs Ordres russes, et patronna les débuts politiques de ca
donna naissance a l une des plus influentes familles de la noblesse
de Zante. ou elle était installée dès avant l’occupation vénitienne apodistria. t Venise 7 V 1836, inhumé à l'église de San Gio
Capodi
gio
io dei Greci, il avait épousé une corllote, Hélène Armenis. to
. j'enfants. et qui légua une fortune considérable aux 353
,ιπ 4'111 !" philantropiques de sa \t lk natale. Le buste de cette
ii*ii,utla hien orne de nos jours la place centrale de Corfou. d ^ ^ 6 0 a8n t fotC ' c ° S nd f r la,mil,e’ Ma,le°· inscrit au Livre
fenin,L‘ 1 1 «Fam iglie illu stri». le marquis Pompeo Litti ( horaS, dont Marino n . w 'L '11110' s,r‘‘d*ote, « . Giovanna
longuement sur l’heraldique de ce lignage quasi- °° Gcrolama Chorafà D , ? 8’ ptre de Nicolô, ne 1676,
'3 II 1768, oo | 8 o i Citerin' υλ·?’ nC 73“’ p^rc de Giovanni, ne
.il W l t-aterina Miliarcssi, dont :

II. i°v 82 ° G 'org,° Metaxà.


i le \ enise, aan& cim ier, mais fille de Giorgio Fok i G, S° 5, + ,8 7 0 ’ °° 1 7 XI 1 8 3 5 Elena-
ûiiclquefois du buste d un ange aux ailes éployées. La tendance subsistant a c t Î S ! ™ " " B,da L° Verd° ’ dont dcs‘
eo»v?r'1' „ je ect ange était la conséquence sans doute d ’une loi de'V a S ï Ac K ' 1 7 VI , 1808' + Nauplie 1865. directeur
" Ç lÎju i visait à empêcher une famille d ’arborer des emblèmes W T™ ’ ^nariüia Kuraghiannopoulo dont:
petu“c i pdauN contraires a 1 égalité républicaine du patriciat
subsistant actuellement.^ 'tCrina Mcnaja' dont descendance
S“err'1 Ju territoire de la D om inante, les Mocenigo arboraient
„nicr une patte de lion au naturel, b ra n d issa n t u n e rose ministre'de ΙτΊ ^ auPi*| 1^58, avocat, député de Céphalonie.
boutonnée d'azur. et la devise 1902 iuristp£ US| 'L'C| >8^ . mimstre de l’Instruction Publique
' W ‘iml J |a suite de distinctions reçues des souverains étran- d’Athènes 1 ’ areheoloeue· Professeur de Droit à l’Université
plus :k;s;L ;urs membres de la famille modifièrent leur blason au
■trs\ ;, je meubles parlants très personnalisés, com m e c ’était la
■IflO
° iy" i. VcpoQue. Nous nnnc Knrnprnnc à r'ittsr
nous bornerons citer Ια le blason du λ.. doge
_i_„ S é S û i ï Æ t A,hèMs i,ï3· ma6is,nu· - A’,hro-
rpniniaso M. : un rameau 1) Georges né 1888. t Athènes 1963, général, « ; I)
d ’aloèstenu p a r d e u x m a in s croisées,
ras 31 VII 1917 Anlhia, (div.), fille d’Aristomène
■ T t /vf : « sic im m o rta /is s u m », ce qui figurait la foi iné-
M esanezi et de Despina Eumorphopoulo. et 1 1 ) 1922
\b S k envers la patrie, m eilleur titre à la gratitude de la pos-
elenc, liIle du général Constantin Skoumbourdi, aide-
;/ Le doge Piero blasonnait au m oyen d'une tour surgissant
de-camp du roi Constantin, et de Marie (fille elle-même
y,s r/(,/v de h mer. avec la devise « lesae libertatis affectas », ce tic Dimiiri Patrinô et d'Hélcne Voulgaris), dont :
ùi ciail le symbole de la puissance de la république. Le doge a) (du 2 lu) Nicolas, né 1924, t A th è n e s 2 1 II 1985 assas­
i |vjse [ a\ ail choisi un éléphant, avec la devise « vi pana non sine par des terroristes d 'ex lrêm e-g a u ch e, Dr en Sc.
]mTiiiur»< symbole de la vaillance inébranlable de sa volonté. Le
Leon., vice-gouverneur de la Banque Agraire de Grèce
dernier doge de ce lignage, A lvise IL avait adopté une branche à 1960-1963, m inistre du C om m erce 1973, directeur du
hüiullc était suspendit un bouclier percé d une flèche, et la devise quotidien « Apogevm atini *>. « : l) 1961 Esmée, fille de
n restât vulnus»t expression d'une douleur irréparable dont, m al­ t onstantin Pilidi, financier, et de Christina Zagourianos,
heureusement, nous ne savons pas la cause. et 11) A th è n e s 6 V 1 1 1 1981 Irène, fille de K yriakos
Un militaire de cette famille avait fait peindre un blason où Lyghinos et d'Isabelle (fille elle-m êm e de T h éologo re
Ion trouvait l'herbe toujours verte dite « Pumbilico di Venere» N icoloudi et d ’Irène M ano),dont :
(le basilic?) couverte par un ciel étoilé et une lune issante, avec la - (du L 1 lit) Georges, né 18 IX 1961.
devise * Horum influxus », symbole de l'amour toujours plus éle­ b) (du 2e lit) Yolande, née 1935, « Athènes 1958
vé que lui inspirait la fidélité de son épouse. vice-amiral Thémistocle Tsallas.
Le blason autrichien confirmé en 1819 à la famille véni- D) Andréas, né 20 X 1862.gén éral,«>... Paraski.
vr et E ) C a te r in a , né 1864, t A th è n e s 26 II 1915, «> V assili
'oupe Stathopoulo.
autre. Ecartelé aux I r et 4 d ’argent ét Γaigle aux ailes abaissées de
boutonnées don Cimier: une patte de lion d e g u eu les p o sée en sable, aux 2 et 2 d ’azur d la bande d'argent chargée d an aigle
pal tenant une rose d'argent b o u to n n é e d'or. D evise : « P u lch er­ de sable posée en bande.
rima Virtus, » Ce blason est le résultat de révolu tion héraldique
B ibliographie . ER K
qui, à l'exemple allemand, surchargeait et com pliquait les anti­
ques armes des familles.
Voir illustration p. 72.

M O URO USI, MORUZI Μ Ο Υ ΡΟ Υ ΖΗ Σ


La légende de la descendance de la famille Mourousi des
M ONFERRATO Μ Ο Μ Φ ΕΡΡΑΤΟ Σ empereurs Comnènes de Trébizonde a été avancée par l’hagio-
eraphe grec M étaxopoulos. dans son introduction à La vie des
Ancienne famille de la noblesse de C éphalonie, qu'une iradi-
saints Barnabe, Sophronius et Christophore, publiée à Leipzig
invérifiable aime faire descendre de la dynastie m édiévale
en 1775. Cette affirmation a été considérée par la plupart des his­
marquis piëniontais de M ontferrat, rois éphém ères de Thessa- toriens com m e un compliment destiné à llattci I orgueil d un
^ue après la IVe C roisade.
lignage qui commençait à faire parler de lui. et a été réfutée au
Il est plus vraisemblable que ce lignage de stradiotes vénitiens moyen de documents authentiques. Leux-ci ne permettaient pas
partie, avant qu'il ne s'établisse dans l'archipel ionien, de de faire remonter la généalogie de cette intluente maison phana-
ourage des Paléologue de la branche qui régna sur le niarqui- riote au-delà de 1613, lorsque vivait à Ponte Moruzanda, près de
le Montferrat après l'extinction de la dynastie de ce nom. Trébizonde, l'ancêtre commun des Mourousi, des \ psilanti et des
Au siècle dernier, G iuseppe né au K.asiro San Giorgio
\ 1816. t Argostoli 7 IV 1888, « 1854 A ngélique Manessi, ^ " c e p e n d a n t , récemment, un professeur de la Sorbonne a
!a 1e droit à Padoue, puis devint l'un des chefs du parti radi- oublié un document turc mentionnant I execution a Constanti-
e Cephalonie et inspira pour beaucoup les jacqueries paysan- S od Ic en même temps que le dernier empereur de Treb.zonde,
nii-sociales, m i-anglophobes, qui secouèrent Pîle en 1848. En Γ 4 5 7 ) de Constantin Morouz, haut dignitaire de ce souverain
j publiait le périodique « A nagennesis » (La Renaissance), Les*biens de ce dignitaire avaient été confisques par le conquérant
rencontra un vif succès du fait q u ’il défendait avec énergie le (t mari p n’est donc pas à exclure que les Mourousi descendent,
de l'union des îles ion iennes à la G rèce. Lus par les X t o c w £ è £ « m m e le veut la lésende. du moins de l'un
après la messe, des passages de ce journal provoquèrent d e T u ïd ig n ila ir c s . don. les fils, devenus sujets ottomans, seraient
'^talion de G iuseppe M. par les autorités anglaises, puis son ûe r ,pline oarcelle des biens familiaux,
re ste s p r o p c ^ circonstances en vertu desquelles cette famille
iissemcnt. Revenu en 1858, il Tut élu député, puis, à partir de
^ ,r|gea le parti unioniste jusqu'à ce que le but propose u • , - i f X i Constantinople, parm i les hauts dignitaires du
P a t r i a r c a l Elle donna par la suite deux voïvodes hégemones aux
Patriarcat, π et plusieurs grands drogmans de la Subli-
hn|nie la plupart des ancienn es fam illes de C éphalonie
L‘ d i s t a n t e s , celle-ci est représentée par plusieurs branenes, m T pôrte dont le plus connu fut très certainement D ém étnus M.
il njs ne donnerons \a niiaiinn m ise à iour que pour a siu
354
Blasons: en lant que voivodcs hegcm oncs des Principauté, d
A d o t t par IC sullan à muincs. les M ourousi arborèrent un blason coupé 1
tration des écoles e. des taux grecs de l empire gueules et d 'a zu r, a u c h e f d 'o r : I ” a u rencontre d ’a u r.ft f
m ê m e : 2'. à l ’aigle éployée, le vol a la p o in te d a rg e m „ ü"
étoiles posées en fasce,de gueules. C im ie r : à mJ
c o m m a n d e m e n t et le cim eterre en sautoir. M anteau et , ou, *
« s: princiers. L’ukase impérial russe concédant à Alexandre M i*
titre de prince « a v e c lequel son grand-père entra au service t *
k = S H s s s R u ssie» donne d’autres arm oiries: Parti, d ’or à un corheai t
solde essorant, te n a n t dans son bec. tourné d u côté dextre *
S E £ T r ! J £ 1 - î de la Por,e. la pair de Bucarest, qui une croix d 'a rg en t et d a n s ses serres u n e d ’olivier (VaÎachici J ' 7
àRait démembrer la Moldavie en abandonnant la Bessarabie a la gueules à lar e m o n tr e dub œ u f de s
domination moscovite. Acte tort controverse, qui aliéna a tout
a cco m p a g n é entre ses cornes d u n e étoile à six rais d'argent (Μ I
îaniais aux Grecs les sympathies des Roumains, sur lequel plan
davie). E n c h e f d 'a z u r à trois étoiles à rais d ’or, rangés ° *
encore de nos jours un soupçon de vénalité et que Mourousi
fa sc e (M ourousi). Le cim ier, la couronne et le manteau sont iden”
accomplit en croyant p r é p a r e r aux chrétiens livres au tsar auto­
tiques à ceux du blason précédent, de m êm e que la devise
crate un sort meilleur que celui qu ils connaissaient sous la si £e-
ruban d 'a z u r a u x lettres d ’or λ ίγ ο υ ςιν - ουχιμελλει - με. ' ™
raineté musulmane Γ). Quoi qu'il en soit, le grand drogman et
d'autres membres de sa famille payèrent la signature de celte paix
par des supplices mortels qui les élevèrent au rang de martyrs de
la nation grecque. Certains de leurs descendants en tirèrent le
prétexte d’un attachement indéfectible à la politique russe*
Ils reçurent une tardive récompense, une première fois par la
concession en 1855 du titre princier russe à Constantin M., cham ­
bellan impérial, grand propriétaire en Bessarabie ; une deuxièm e
fois (1869) à Panayote M , commandant de la fameuse légion des
volontaires gréco-slaves pendant la guerre de C rimée ; et une troi­
sième fois (1893) à Alexandre Μ (1842-1900), conseiller intime.
Pour l'auteur de ces lignes, la concession du litre princier
russe ne fait aucun doute: R.I. Ermerin en fait état dans son
Annuaire de la Noblesse de R ussie, dont les trois volum es ont été
édités entre 1889 et 1900 par l'Académie Impériale des Sciences
de Saint-Pétérsbourg. De même, V,V. von Rummel dans L a
Noblesse titrée de l'E m pire de R ussie. Cependant les ouvrages
ultérieurs reflètent les distances prises par les généalogistes de la
noblesse russe envers la famille si peu russe des Mourousi :
ni P. de Gmeline dans le D ictionnaire de la N oblesse russe, ni N,
Ikonnikov dans sa monumentale série de L a N oblesse de R u ssie ,
ni Jacques Ferrand dans les Fam illes princier es de lE m p ir e de
Russie, ne mentionnent les Mourousi. Ceci d'ailleurs n'est que le
pendant de l'attitude prise par la plupart des membres de cette
famille à l'égard du titre en question : ils s’en détournèrent
comme d’une décoration infamante. En effet, si quelques-uns des
descendants d'Alexandre M., bénéficiaire du titre de prince russe,
se parèrent de ce titre avec une insistance frisant l’obsession,
allant même se qualifier d’eux-mêmes « Altesse Sérénissîme », la
branche aînée de la famille, qui avait d’autres motifs d'illustration
bien plus brillants que la noblesse russe, préféra oublier l’épisode
russe de son histoire. Elle donna en effet plusieurs économ istes et
des hommes politiques de distinction à la Roumanie d’avant
1914. Ajoutons encore que fu n des membres de la branche russe
se permît, comme le dit Ermerin « de quitter la sujétion russe
contre la volonté de son père et sans l'autorisation impériale ».
s agit de Dcmèlre Μ. (1850-1914), écrivain roumain, dont les
romans font le réquisitoire de letoufTante administration russe
dans ■Ila
» Bessarabie annexée.
Eteints depuis longtemps en Grèce, les Mourousi subsistent
au Canada et en Suisse par les représentants de la branche m ol­
dave, et en France par ceux de la branche de Bessarabie, dite
« russe ».

COm-m? dans 1empire Ottoman, le grand


trahisons politiques était iuEée e Î fnn ι'**” Jvam l°ut religieuse. La gravi!
dans ses V ies P a r e i l l e s E n S Z T Z dc mob,lcs C’est pot
Renaissance Hellénique. G ou d as \ , UL,r^ ue P ou r magnifier les h éros
dame des Mourousi Ils ont eu dit il^i Λ MtÎJ5line?t *f*traordinaire » cl la no
ce qui veut dire Qu’ils ont nr*rH..’i« ■ 1 L hon^eur d obtenir la couronne de m
réts de la11nation^rouma?nc^n entraient Τ Λ η Τ à nu,re a Π “ Le:
taircs grecs. La cession de la Bessanh Λ SnJ IBne de Ç0"1?1®Pour hauts
leur suffisait, jb C rendiul service a l’empereur orthodoxe
355

Héraldique des Mourousi 3


Comme tous les princes phanariotes, les voïvodes hégémones de cette
famille commencèrent par adopter, sur leurs sceaux comme pour l'orne­
mentation héraldique de leurs actes officiels, les emblèmes des Princi­
pautés Roumaines du Danube : l’aigle pour la Valachie et la tète d au­
rochs (bison d'Europe) pour la Moldavie. Tel est le cas notamment pour
le parchemin reproduit dans cet ouvrage, en couleurs, page 140. Au siècle
suivant, les Mourousi ont adopté un blason personnalisé, qu’on retrouve
sur leurs services d'argenterie (dont une pièce est photographiée dans le
volume sur l'héraldique roumaine publié par Dan Cemovodeanu), sur des
ex-libris, ou encore sculpté sur des monuments funéraires. Ce sont des
blasons appartenant à cette dernière catégorie que l’on voit sur cette
planche :
D A Athènes, sur la tombe de Constantin M. (1821-1876) (C ollection
de M m e Anghelomati Tzoungarakou).
2) A Athènes, sur la tombe de Georges Tipaldo, noble de Céphalonie et
sénateur du royaume de Grèce, et de son épouse Euphrosyne M.
(1811-1869)/ M ê m e collée lion).
3) A Rottach-Egem. en Bavière, sur la tombe de Constantin M.
(1848-1913) (C ollection d u Dr. T h o m a s B r u g g e m a n n ).
4) A Iassy, sur la tombe de Marie M. (1863-1921), épouse du prince
Alexandre Couza. fils du dernier prince régnant de Roumanie, remariée à
Jean Bratiano, chef du parti libéral. President du Conseil, signataire en
1919 des traités de paix entre la Roumanie et les Puissances Centrales
(Collection de l ’a uteu r).
sur les M.), « Rcvista Istorica», Bue. 1931 p. 333 passim; De l ’influence
des Mourousi à la Sublime Porte. Archives du Minist. des AfT. Étrangères,
Bibliographie: ER R. Paris, Fonds Turquie, Mémoires et Documents, vol. 30.
Victor S lavescu, Viata si opéra economistului Alexandru Moruzi, Buca­
Lettre de l'historien grec A. P apadopoulos K erameus reproduite par rest 1941.
19*19 ^,UTTI* u Moruzi » dans Arhiva G.Gr. Cantacuzino, Bucarest RJ. Ermerin (recte V.V. von R ummel), La noblesse titrée de l ’empire de
Russie, avec description des armoiries, d ’après les documents officiels.
Nicoara Beld icean u , B ie n s m o n a s tiq u e s d ’après un registre ottoman de Pétcrsbourg 1892.
Debtzonde, R E B 35 (1977) p. 175-177. Florin Marinescu . Étude généalogique sur la fam ille M ourouzi . Édit, du Centre
aneta Minotto , Αγνωστο ‘Ημερολόγιο πρό τής Έπαναστάσεως τού 21 des Études Néohelléniques. Athènes 1987 (où. à la page 14. on peut lire que : « les
/ΐΰΐΛ ,vrc ^ heures inconnu d’avant l’insurrection de 1821), Ellinika 3 Mourou/i. nouveaux riches, s’efforçaient de percer dans la haute société du
^30). p. 471-484. Phanar ». affirmation fort contestable. En effet, il n‘y avait pas de « haute société »
i r S Bf/v,(ONi. P r in tu l C o n s ta n tin M o r u z i, dans le périodique roumain au Phanar, mais un groupe de familles dirigeantes).
«uctatca Moldovei ». Iasi 1942. Florin M a r i n e s c t>. Georgeta Pi nelea-F ilitti. Anna Tabaki, « Documents gréco-
roumains. Le fonds Mourouzi d'Athènes ; Ed. Fondation Nationale de la
icolae Iorîja , T ierd ereu B a s a r a h ie i s i Moruzestii. (La perte de la Bessa- Recherche Scientifique. Athènes; Académie Roumaine. Institut d’Histoire N.
v y v im la ,am,Nc M.) « Analele Academici Romane, scctia ,stor‘f a > >’ lorga. Athènes, Bucarest 1991.
B (1913) p. 176 passim ; idem, Insemnari la familia Moruzi (Notes
356
CY R JA OU E.
ûng™ * de MOurousof Ponte Vpvil*) prU de Trétmonde
M O URO u sj

DEMETRE I A
JE A N 5AVA
I CONSTANTIN YPSiLA N TI MOUROU9
CCS

Fam ille JE A N F a m ille I ADAM MOUROUSl I


f D^oneU H AN D JERY -SMAWAOÛA f cfc? Ptraal*
YPSiLAN TI MAMOHA

I G EO RG ES A N T IO C H E 5M ARAGD A P A N A Y O TE
GEO RGES >JAQUES ftlZO ’ Û ÈM ÊTR È
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+ 1635 l™JEAN * vers 1027 nPhonarTTK E Ccnslantinople r. Pbanar 1757 n Phancr T?68 f T796 e*ecuté n T7^3 +1301 RALOu l
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« 1002 GUJANO «ChPLSTDPHORE ♦ Odessa 10* + la? Z5 II 1S3& + Chamla par les Tixcs t Istanbul ®je a n 16*6
CONSTANTIN WJCOLAS 011&39 Gd Droyncn de la OMan Βώτ&> 2SI βΤ2 déca­ CM.LIMAN *■ O? B 7 lïS
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CARAOJA BRAtJCCVEANU nRaguse «5CARLAT Sublime Ftarte Bue 3 W 1773 pité sur ordre Î792-T7% pité 5u Ortfre “ GRÊGORE
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357

sr«ci>-*l*ï* Crimée, 18 5 4 que les Grecs se furent aperçus que la politique russe n'avait d'autre
>* 1 , panayotc Mourousi a lie son nom à l'existence éphémère jcchi dam les Balkans que d'y créer des étals satellites à sa dévotion, cl
N,orl;i militaire· « La Légion Gréco-Slave», destinée à remplir le non de libérer les peuples orthodoxes afin de les laisser maîtres de leurs
JOIK ll", n, celui joué en 1821 par le fameux Bataillon de la Mon qui destinées.
même roi· qu j dcs lll[lcs pour Γ Indépendance de la Grèce. En cITet Celte peinture naïve, faite par un officier français prisonnier des
avaitilon" , ' mne de 1853 l'armée turque passa le Danube inaugurant les Kusses. nous montre la Légion Grecque bénie par un évêque, en présence
lorsqu c ’ a ‘ j j (ajres de la future guerre de Crimée. Panayotc Mourousi. l u°i?i corVrman^anl' Ie prince Panayotc Mourousi qui prête serment sur
oper-itie”' posscssionné en Moldavie, lança un appel aux Grecs vivant a B,hlc. L épouse du prince, un enfant dans les bras, une paysanne russe
Clificicf rus-- RolimajnCs afin qu'ils s’enrôlassent dans un régiment agenouillée, deux ofhcicrs russes de haut grade llanquani l'évêque sur sa
dans1? ' , J ,n é à aller se battre contre les Turcs pour libérer l'Épire. droite quelques prisonniers anglais et français emmenés sous bonne garde,
hettemU111 .l".cs j L. Roumanie étaient peu nombreux, aussi les premières et au fond, un groupe d'uhlans, complètent la scène, pendant que dans le
Mais le- ’ , des rangs des réfugiés bulgares entraînés « pour la chasse ciel explosent les canonnades.
i ^ ^ r r V s u r les domaines vainques du pnncc Constantin Soutzo. En L ettres sur l'H é ta irie g réco -sla ve . « Le Journal de Constantinople», 9
au | i [ cgion, rebaptisée, faute de soldats grecs. Légion Gréco- IV et 9 V 1854
avnl tV 1int |it quelque deux nulle soldats payés grâce à des dons consi­ Le tableau reproduit ici est exposé au Musée Bcnaki, d'Athènes.
ste^' comj |CS familles phanariotes fortunées de Roumanie et pur
dèt&te ÛJÏCS dcs monastères roumains : la veuve du général russe
les Η ^ ίΠ > princesse Soutzo, avait donné 2 000 ducats; le docteur
Mavros· - j ve^ le j c Ja nation grecque, en avait donné 3 0 0 0 ; le
ArsaL- J à Bucarest, Schinà, aidé par son beau-frère Démètre
oonSU 1 je docteur Gussi, avait fourni les uniformes et le drapeau de
loamo c P» orn£ d'une petite croix blanche surbrodee aux cotés de la
te «'orthodoxie ». et surmonté d’un petit globe timbre d'une croix

doré*, vthènes. l'cx-prince de Moldavie Michel Soutzo avait pris la prèsi-


A j-un Comité de Bienfaisance destiné à soulager les maux des rèfu-
<l*nCi F C o m i t é dont les fonds venaient d'être apportés de Russie par
Jean Soutzo. secrétaire de la légation de Grèce à Saint Pétcrsbourg.
50,1 - Oihon avait nomme de son côté une Commission d'inspection des
1eT, - n ·. Septentrionales, dirigée par son aidc-de-camp le général Spiro
ΠΤί i par le maréchal du Palais. Gardikioti Gnvas. Les ministres d'An-
1 irn- et de France à Athènes s’aperçurent que la Commission s'occupait

cv i ’ ser des bandes d'insurgés destinés à aller soulever les populations


t rentre L ne frégate française, le « Héron », intercepta auprès des côtes
Ûe ‘ -s un petit cÔnvoi de barques chargées de munitions, et le coula. Le
hl·· u du Piree par la Hotte anglo-française, la destitution à Athènes de
r ïïm im Mavroconhto. qui s'était trop engagé dans le recrutement de
volontaires pour la Légion, mirent fin à l'agitation suscitée par le désir de
l'opinion publique en Grèce d’aller se battre avec la Russie contre les

Ouant à la Légion ellc-meme, apres avoir pns part a quelques conv-


bats autour de Sébastopol dans le cadre du corps d'armée du général
-u-e Ostensacken, elle fut dissoute : les éléments bulgares qui en faisaient
partie visaient d'autres buts de libération que ceux envisages par ses
commandants et bailleurs de fonds Grecs. U légion représenta ainsi ] un
des derniers épisodes de la fraternité d'armes greco-slave contre la domina­
Lc prince Constantin Mourousi (1821-1876).
tion ottomane, fraternité qui allait tourner à l'tnimme la plus protonde des

* ‘ iS
4 T m„ lô r ï n c e Alexandre Mourousi (1872-1954). ins
Le tsar Nicolas ll. suivi de son uidc-dc-camp. [ P en 19l7,
358
a lexa n o re moürous,
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n. 29* 1782 a 178Λ + lstanbulA-17-1821 n 30X11769
+ Hôrpâse$ti(la§i)
15-E-B46 décapité sur ordre
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®Phanar 9-Π 1802
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I ZOE n Phanar 22X-1806 a Phanar 22-21-1808 nPhanar 3-3T809 n Phanar 10-1-1811
n.Phanar T3-VD-1803 nPhanar 29-2H-1805 + Rirrs + Athènes 14-21“Θ62 Athènes 1869
+Athènes 2Τ1Γ-1878 + Phocée (Grèce) 2512-1873 + Zvonstea(Mold )
0 ................. 00 GEORGES YP9LANTI 00GEORGES
«ALEXANDRE Mr des Fin des Pnncip - ΐσΐΐ838 General grec KOSAKi -typai ηn
SOUTZO Unies 1861-1862, Premier oolasi 8 -21·1838
Ministre 1861. MARIE negri xun-CephalomeT790
-r Athènes 6 21-1867
l<x>Kichinev 1835 PULCHERiE (181A-2Z1687) Dr en med de Fbdoue
ROSETTI (Raducanu) G lasi (E0 6 )et deParis(1809;
+ Zvonstea(Dorohoi(Mold ) Mb de l’Acad des Sc
..I-18A2 d'Athènes.Dir delà
SMARANDû Bibl Nationale
STURDZA
+ Athènes IX-188A

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4ARIE
CESA
comte

n Zvoristea a '20-1-1838 n Kichinev Lü nb$i 2311847 n. 30-21-1853


ROMA

n. 162H-18A0 n.8-21-1848 n Athènes n.1864


20*JT-1835 + 1905 + Stôncesti 20-211834 1 4- VàrtulCcmpu- + Rotach-Eqem + Vienne 24-11863 + Athènes
+ Renaîtras, œSPlRIDON (Botosani, + Athènes O lui(Botosani, (Bavière) 5-21-193 7·JF· 1893 + Pars 1907 1944
comte Roumanie) ^ 8 12-121899 < Rcxm) œ Odessa 1881 Oft. russe ® Athènes
16 71923 ROMA 23-1-1909 Dr en droit 23*1 1916 OH de manne SULTANE 29121690
®Athènes 1850 ®THEOOORE (Univ de General rou­ russe.Secr leg. BÀLACEANU
7HRASV9ULE main Préfet de Russie à Mu­ ALEXATCRE
ZAÎMIS CALLIMAKI Heidelberg ) MATOXHMO
1857 , et député de nich et Stockholm (div)
( 1829-1880) Député grec Dorahoi ( dit oolaçi 2 7-1904
Min.Aff Etr !e..Kneaz") CATHERINE
de Grèce 1860, PrescJ delà
Croix-Rouge ®Bue.14T71873 BALS
1871. Heüenique SMARANDA
Près du et delà Soc. CANTACUZENE
Conseil 1871 Histor et n Vienne 1848
Archéolde + Vârful Cdmpului
Grèce 14 1-1925
°°R0XANE SOUTZO
+■Athènes 1907
AGLAE GEORGES PANAVOTE
n Bue 14-JY-1875 ADINE MARIE
n 102-1876 (PAUL) n. Bue 18-X 1882
+ Vârful-Càmputui + Bue.. 31939 n.17-21-1892
(Botosani) n.14-7-1877 + lasi .... -12-1960 t Campulung-Muscet
General + 1-3-1918 au I® Bue. 1211905
28-J 1938 roumain (RoumJ_.IM962
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SCARLAT Ποο HELÊNE Otf roumain
ROSETTI bArcànescu Miroslava(lasi) BRÀTIANU
+ Bue. 19ZI-1976 MARIE Ποο LASCAR ROSETTI
MAVROCORDATO
ALEXANDRE MARIE
n Bue 1811900 n.Targoviste (Roum.)
+ Kcnsos City( USA) 7 Y 1957 21-VI-1902
Dr en medecme
® Fribourg en Brisgau 26-K-1931 t Paris 31-XII-1 990
SUZANNE f de René de WECK 00Bue. 21-IV-1928
mn de Suisse 6 Bue RADUBRÂESCU
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GEORGES ALEXANDRA
n la$i 25-HI-1933 n. lasi 12-ar-1936
Ing des Mines ® New York
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Sudbury(Canada) 16-TU-1962
Ϊ1-2Π1-1962 ANNE- GEORGES BOSSY
MARIE BERTRAND

à Fclconbridae Canada
PAUL JEAN
n 28-2 1963 n 25-21- 1964 PHILPPE - GEORGES MICHEL
n 15-3-1967
359

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GERAKI “ CONSTANTIN
Grand Drogman
de la Flotte PLAGNO postelntc

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roi Othon Député et Maire de GEORGES SOUTZO chambellan impérial
Prince russe 1653 Galatzi Sénateur b RÉtérsbourg ange
°°HELENE roumain Auteur le ,.parti russe" en
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(div rem Edgar Qunet +Athènes XI,1833 CÀNTACUZÈNE(1824-1844)
écnvain français) co JEAN l “ CATHERINE STURDZA
Πoo 1845 CATHERME MANO PEftSIANI
(drv 141-1848 )
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m U-H’1856 + laçi 1889 +Cortou 26X1921 ingénieur
Député et 25-E.-1900 Ecrivain roumain
«Athènes 8K-1873 lœRuqinoasa Consul-general “ THERESE de
2-1-1891 Ott. 1-X1889. pretet de deRussie au
JEAN français beyzadé Covurlui GYZiCKA
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F. de Cornélis de général russe général français d 1 ALMEYDA
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n Lyon 24-1V-1942 Journaliste
» Paris 24-IV-1973 SUZANNE préservateur de
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360

La famille de Ralou Mourousi, née Mavrocordato, réunie au pied de dant de la Légion gréco-slave du temps de la guerre de Crimée, !ils Je
l'Acropole après les funérailles. Ralou, était mort en 1859.
-en to u ran t de son bras l'un des garçonnets, « Z o zo » , autrement dit
Identifiés par une main inconnue, en français, vêtus de noir, réunis Christaki Zographos, l'ami de la famille, le banquier stambouliotc, dont la
sur une photographie datée de 1860, donc l'une des premières photogra­ fille, qui n’était pas encore née en 1860, allait épouser le Mis de Spyridion
phies réalisées à Athènes, les descendants de Ralou Mourousi, morte à Roma et d'Aspasie Mourousi. C'est de l’album de Zographos qua été
Athènes, veuve de Constantin M., le grand drogman de la Sublime Porte extraite cette photographie. L ’album a été acheté dans une vente publique
exécuté par les Turcs à Constantinople au début de l'insurrection grecque, vers 1975 par la G a le r ie T e x b r a u n , de Paris, On ne sait ni comment il est
en 1821, sorti d'entre les mains des descendants de Zographos, ni dans quelles
Mère de douze enfants, dont quatre seulement vivaient encore en circonstances se sont perdus les autres tirages de cette photographie, qui, a
1860, la veuve du grand drogman était âgée de 82 ans lors de sa mort. fépoque, avait dû être remise à tous ceux qu’elle représentait.
L'on voit ici, de gauche à droite : - aux pieds de la princesse Ypsilanti, un savant aux cheveux blancs, le
-d eb o ut, portant des lunettes, Alexandre (et non «Georges») Soutzu, docteur Georges Tipaldo, né en 1790, membre de l’Académie des Scien­
(1803-1878), son gendre. President du Syllogos des Lettres Grecques. ces, sénateur du royaume, directeur de la Bibliothèque Nationale d Ami­
- assis, en pantalon clair, Thrasyvule Zaïm is, le futur homme politique, nes, gendre de Ralou. M soutient sa petite-fille Adrienne Roma, tulc au
époux d’Élise M., petite-fille de Ralou. comte César Roma et de Marie Tipaldo. (Les trois frè re s Spyridion, t
- au pied de ses deux oncles, l’enfant Démètre M., né en 1847, futur et Candiano Roma, avaient épousé trois cousines germaines, petues-li o
préfet de police de Bucarest et gendre du prince Cantacuzène dit « le de Ralou.) J
Nabab », chef du parti conservateur roumain. - assis, portant favoris et lunettes, le comte Spyridion Roma, epoux
- à gauche de Zaïmis, sa belle-sœur la comtesse Aspasic Roma, née M, d'Aspasie Mourousi, petite-fille de Ralou.
(1838*1905), petite-fille de Ralou. - à sa gauche, une fillette, Aglaé l ipuldo, arrière-petite-fille de Ralou
- Marie Soutzo, autre petite-fille de Ralou, qui allait épouser un officier - à la gauche du docteur fipaldo, Zoé Soutzo (1803-1878), née Mourousi.
français. fille de Ralou,
- Au haut du groupe, assise sur la dernière rangée de pierres, la princesse - devant celle-ci. Elise Zaïm is, née M., petite-fille de Ralou, J
Npsilanti, née Mourousi, tille de Ralou, et belle-sœur des deux héros de la - enfin, la cousine de cette dernière, la comtesse Marie Roma, nee
guerre de l'Indépendance hellénique. do, et son frère Georges Tipaldo, (1834-1899), petit-fils de Ralou, doMtu
- â sa gauche, sa fille Sophie Ypsilunti, destinée peu après à épouser le en droit de l’université de Heidelberg, futur député, futur president de *
comte Pierre Roma, et qui devait mourir jeune, Croix Rouge Hellénique et de la Société d'Histoire et d'Ethnologie L
- a leurs pieds, deux enfants Mourousi : Alexandre, ne en 1853, et, tenant Grèce. .
un canotier. Constantin, né en 1848, Leur père, Panayote, le C omman­ (C'ollection Je la Galerie d Irt Texbraun, Vans
361

D 'a z u r à u n i'
éto ile a sm rats
il or en pat nie et
à la fü >((’ tiu me
m e. chargée d an
croissa n t d ’a rg en t
en a b îm e

L on suppose que les stradiotes albanais de cc nom, auxquels


1 empereur ( harles Quint octroya les armoiries ici reproduites,
étaient parents du lignage seigneurial faisant l'objet de cette
tenu,n citadelle- notice.
, Lpnc Pulchcriopolis des Grecs de I antiquité, Berat. capitale de
. Ί* !K^ albanaise de la Musacchia, lui conquise en 1042 sur les Bibliographie :
J P r,v par Robert Gurscard et scs Normands de Sicile. Reprise par
n - ;n 1085. elle fit partie après 1205 du «despotat d'Êpirc» de Alhanase Gegaj, L Albanie et l'in v a sio n tu rq u e a u xv* siècle, Pans 1937.
\nee Comnène Rerat passa en 1259. avec les Mlles de Durazzo et Alain Di cellier, I m façade maritime de l'A lb a n ie a u Moyen Age, Thes-
h’ \ iionü dans la dot d'Hélène Ange Comnène, Γépouse de Manfred de
saloniquc 198 T
HnhensîauVen, de Sicile. Elle fut citce en 1272 dans la proclamation La généalogie complète de la dynastie médiévale figure dans H o pf , Chro­
n iq u e s g rèco -ro m a in es.
™ laquelle Charles I d'Anjou, roi de Naples, annonçait la création du
Roinum Mbaniae» Ce avvaume théorique allait être réduit à néant,
L V m u n de Berat. par la victoire des armées byzantines sur celle des
Ange*ms, en 1280. Conquise par le souverain serbe Stéphane Dushan en MLJSTOX1DI ΜΟΥΣΤΟΞΥΔΗΣ
Be^ji devint la «Belgrade** des Serbes méridionaux, puis fut Fuyant le Turc, cette famille quitta l’ile de Chypre vers le
occupée par les Musacchi, lors de l'époque de gloire de ce lignage alba­ début du xvi* siècle pour se fixer à Lcucade, puis par intermitten­
nais En ΙΓ2. le mariage de Comtta Comnena Musacchi avec un membre
4 e b dynastie slave des Balsa, amena Berat. av ec Valona. dans les posses­
ces. à Corfou où on la trouve inscrite au Livre d'Or avant 1552.
sions Je ce dernier. Les Turcs la prirent a ses descendants en 1412. sans Elle ne joua qu'un rôle très modeste avant que l'historien et hom­
que umais les Albanais, ni même Scanderbeg - qui y subit une terrible me politique Andrea M., né 6 1 1785, + 30 VII 1860 ne donne
jcfaite en 1455 - puissent la reconquérir. au nom un éclat particulier, grâce à ses écrits autant qu'à ses
démêlés avec les autorités anglaises qui le firent exiler. Fiancé
éconduit de la fille du grand poète italien Alessandro Monti, il
musacchi épousa une jeune Cretoise de la famille Hartà, famille qui s'était
Maison féodale d'Albanie, dont le fondateur, André, + 1319, signalée par ses faits d'armes au cours de l'insurrection de 1821.
était, a la fin du xni* siècle, seigneur de Berat et portait le titre de Son fils Spyridion épousa Marie, t Corfou 29 VI 1916, fille
maréchal d'Albanie. octrovc par Charles II d'Anjou, roi de d'Antonio Capello, N .D .C . Leur fils M ichel, né 1 XII 1841,
Naples, et le titre bvzantm de sébastocrator, qu'il s'était peut-être t 9 V 1872 mourut sans postérité mâle de son mariage en 1870
octroyé lui-même. avec Uranie, fille de Panos De Zorzi et de Catherine Valaoriti,
Les possessions de la famille, dont le nom s'est présené jus­ soeur du poète. Sa fille Marie, née 1871, + 1946. épouse de ...
qu a nos jours dans la région de la Myzékéja, s'étendaient jus­ Mavroïdin, fut la mère de Théophile Mavroïdin Mustoxidi,
qu’au fleuve Yoïoussa. et couvnrcnt ensuite Selcniç et Tomomiça auteur, entre autres, d'ouvrages d'esthétique. C ’est lui qui vendit
constituant une seigneurie dont l'importance fut grande au temps il y a une trentaine d'années à Aristote Onassis l'île de Skorpios.
des conflits avec la maison d’Anjou. Venise, les tsars de Serbie et propriété des Mustoxidi depuis plusieurs générations.
enfin les Turcs. Les Musacchi avaient pour capitale Berat, D argent au dextrochère mouvant du flanc senestre, habillé de ....
l'antique forteresse d’Antipatrée, rebaptisée Pulchériopolis au et dont la main de carnation tient une grappe de raisin au naturel
v* siècle, et restaurée par l'empereur Justinien d'abord, et ensuite fettillée de simple et accompagnée au canton supérieur dextre
par les d ettes d’Epire de la dynastie des Anges. d'une étoile filante dor à la queue ondée vers la pointe,
La généalogie de celle famille a été publiée par Hopt dans
î appendice de ses Chroniques gréco-romaines, et n'a pas été Bibliographie : ,„ ,.
modifiée par les recherches ultérieures des historiens. Th Moustoxydi Άνδρέας Λ/ουβττοξύδης. Βιος xen έργα (A.M., sa vie et
En 1315, catholiques, les M. font partie de la «croisade» ;nn AlhenCS 1963.
anti-serbe organisée par la papauté avec le concours du roi Caro-
de Hongrie, du ban de Croatie Mladen II et des seigneurs
«Janaiv André II Musacchi (1319-1372), vassal des rois angevins
& Naples, maréchal et «despote» dfAlbanie depuis 1336,
^neur également de Caston a, lignait en 1336 l'accord de récon- L'historien
> dion entre le roi de Naples et les d>nastes d’Albanie. Ses Andrea
Rendants se signalèrent au cours des combats contre les Turcs Mustoxidi
qm ravagèrent te pa>s entre 1394 et 1396, et durent reconnaître la
Su/cra*ncté ottomane, Certains même se firent musulmans, ou
j&anaent leurs filles a différents begs turcs des Balkans, D autres,
ivan 1 aN^ncc ottomane, sc réfugièrent a Naples, ou Ciiovanm
i ; 1 H disait * despote d'Lpirc *>, écrivit aux alentours de I 510
iiU"na et Gewalogiü délia cu\u Musai chia* chronique pre-
h*u* P?Vr ^histoire de l’Albanie médiévale, en dépit des nom-
r; ; ^ l4t>lcs et erreurs qu elle contient. Les Musacchi séleigm-
Σ*. *{ wyaume du Naples au début du xvii* siècle, et leur
{ Jrw“ ntc par les femmes sc perpétua duns la famille des
ne%' m4rMuis de Puglimcllo.
B la so n s: Procopio M ussuri, noble créiois, lauréa»
l 'uni vers!lé de Padoue, portait : d'argent à trois nntl ï n ^ 8 ,
M ussuri réfugiés apres 1667 a Céphalonie portaicm^ Sahk U
1* d'azur, à un htm habillé de gueules, et à la man ù Va*W
lest d'argent* m o u v a n t du flanc dextre et dont lü
(ion tient, en barre, une feu die au naturel ; au 2' A * CQrnl
fasces ondées d 'a z u r . Les M usurus ottomans ne ρΓ)η7 a n }lu
blason. aicnt Pas jç

Bibliographie :
G eruvnd, op ch : D··1· G eanakoplos, Marcus Afmuriif
and the Renaissance», Harvard 1962, ρ. I 1 14166*
Sinan K u n e r a l p , Constantin M u s u r u s , « Ikllctcn >», Ankara 1973

I a maison * Costaki pocha MusUrüa. à Arnaôutkctiy sur le IJesphore.


Édifiée vers 1860. celle vaste et. su^ 5 ^ { J g
jours, après avoir maintes lois changé de proprietaire. Elle ne Uî ha6 K
oue oeu de lemps par la famille de Costaki Musurus. qui vécut surtout a
réiranger. Ces photographies dégagent l'impression d abandon, de campe­
ment provisoire, que les caprices de ('administration ottomane impri­
maientait* logis construits par des hauts dignitaires peu surs de ce que
pouvait leur apporter le lendemain,

MUSURUS ΜΟΥΣΟΥΡΟΣ
Bien qu'apparaissant rarement dans les documents, celte
famille comptait parmi les plus anciennes de la Crète, ou elle
était citée parmi les feudataires vénitiens possessiom iés dès le
XIIIe siècle. L'on a retrouvé dans l'église ruinée de la Panaghia,
près de Manochoriom une fresque de 1342, qui représente G eor­ Maison de Costaki pacha Musurus â Amaoutkeuy.
ges Mousouros chevauchant flanqué de deux écuyers et arborant (communication de M mc Vaïramoglou, née Carathéodory).
sur sa poitrine les armoiries de sa famille.
Le nom fut illustré durant la Renaissance par Marcos Musu-
rus, né vers 1470, le célèbre humaniste, compagnon de l'im pri­
meur vénitien Aide Manuce. Professeur à ['université de Padoue. La maison Musurus el ses habitants, sont é\oqués dans les souvenin
puis archevêque titulaire de M onemvasie. + Rome 17 X 1517, il de la comtesse Anna de Nouilles* petite-fille de l'ambassadeur aiioman
Devenue au début de notre siècle l'un des plus grands poètes de* kum
fut enseveli dans l'église Santa Maria délia Face.
françaises, Anna de Noaiil.es était venue enfant à Constantinople
L'occupation ottom ane de la Crète entraîna la décadence de 1882, avec sa mère, la princesse Ralou Brancovan, née Musurus, par
cet ancien lignage, dont les descendants tom bèrent dans une situa­ ]Orient Express, accompagnée d'une gouvernante allemande. J un intel·
tion obscure; les actes subsistants les mentionnent à peine. Ce dant-secrétaire limousin, d une servante parisienne et d'une trop grand:
n'est qu’au milieu du siècle dernier que le nom retrouva quelque quantité de bagages. La princesse Brancovan, « si hère de son sang Cretois
notoriété grâce à Pavlos M., né à Mousouriana en Crète qu elle en appelait aux tilles de Minos à la moindre discussion aveesoe
24 XI 1762, t Constantinople 1819, m Cassandre. née lonnidi entourage», était une musicienne de grand talent, dont le -j :
i pli xi Tsatsaronq f Constantinople 1866, donl ; était fréquenté par toutes les célébrités littéraires et musicales du temps.
Invitée, faveur insigne, à jouer du piano devant les favorites du tiarerr.
I. Jean (Ianco), né 1805, t 1868, ™ Marie, née 1832, t 1850,
impérial «sanglées pour l'occasion dans des toilettes Je satin broda
fille d'Alexandre Ghika. grand logothète de M oldavie. venues de Paris», la princesse s'était vue remerciée par le sultan au
IL Constantin (Costaki), né Phanar 18 II 1807, t id. .. II 189L moyen d'un diadème éclatant de diamants, d'une décoration turque
ministre de Turquie à Athènes, ambassadeur à Londres pendant « énorme, exceptionnelle cl fantasque », el d’un châle immense < -,ri cache­
près de trente ans, pacha ottoman avec le rang de muchir, Lun mire blanc. Elle habitait la maison Musurus, à Amaout Keuy, où la petite
des derniers grands diplom ates de l'empire ottom an, se signala A nna se souvenait de son grand-père Costaki pacha «travaillant, prcs J
par son détachement absolu face à la cause grecque et par ses l'immense salon dénudé... dans la fraîche bibliothèque de son palais «
efforts pour assurer la survie de la Turquie grâce au soutien marbre, à la traduction de la Divine Comedie dans le grec difl elle -
anglais, oc Ana Vogoridi, f ,, Londres IX 1867 au cours de la de saint Grégoire de Naziance». Là habitait aussi Paul Musurus, fm®
réception offerte par son époux à la reme Victoria et au sultan pacha, poète parnassien de langue française, érudit mais sans inspirât
« peintre inoccupé, dépaysé, arraché à ses clubs de Londres et à ses^fjjT
{pour leur descendance voir la généalogie des Vogoridi).
artistiques de Paris», pendant qu'en bas, dans les cuisines, se chanta»
IIL Pavlo, né Phanar 1812, t Kuru-Cesmé sur le Bosphore une 'nombreuse
‘ « ‘ « ( ( H r t l M , domesticité grecque
k J t J L I L L .’i l IV J I V ^1 V L kj U l . etL turque.
lU iV |U V - De^ l'autre
l . . . ----- cote du graiii)
3 V 1876, drogman du pacha-gouverneur d'A ndnnople (1836), jardin résidaient les parentes pauvres, les nombreuses Hiles de *
premier drogman du Divan Impérial, directeur du Bureau Im pé- Musurus, le défunt prince de Samos: «dans une \astc balise en
naJ de la Presse, membre du Conseil d Î t a i de l'Empire, prince de moisi, meublée de divans, abri d'une dizaine de jeunes femmes tavissi
Samos 1866-1872, Anna Yaloussi, t Arnout-K euv 7 H 1882 roses sans dot qui se fanaient, languissaient, dépérissaient».
dont : 1 Anna de Noailles, qui appartenait par son père à l'une des pllÜ S _
1) Jean, consul-générai ottom an, « ... Om irou (Homère) très familles roumaines, préférait se dire Grecque, Lorsque sa Rnc ^
Smyme. eut atteint au pinacle, elle affirma qu'à seize ans elle confia^ 1
poètes grecs par intuition et par hérédité», dédia à Madame t
2 ) Cassandre née Kum-Ceemé 1851, t id. 1935 » Alexa une pièce intitulée « Ma Grèce, ma terre maternelle»* ëcnwi 4^
dre Ldratneodon pacha, ministre ottoman des afTaires cira crois qu'à Cybèle, à Minerve, à Junon », cl invoqua « mon p
gères, prince de Samos.
antique, l'illustre Hellade..., O limpide Athéné, déesse de m ^
3) (fille), oo ... Chryssidis effendi, célébrés écrivains déposèrent leurs éloges à ses pieds* dont Maunc ^
4) ... (fille), μ J.M. Stavros. {« vous êtes une incarnation de l'Orient »h et Anatole France («Je
5) El pis. 6 ) Catherine. 7) Aspasie. 8 ) Thém is pas que vous soyez une simple mortelle »
n U r rn °° A ™ oulkeuy «O H 1893 Constantin Fort
niduts, ür. en médecine. (*) Edméc de La Rochefoucauld, Anna de Noailles , P^ris 1*5^
Noali i i s , U livre de ma vit·, Paris W JL p, 1 7 I Kf), t84d85.
363
THEODORE NEGRI
ï'V'uc^çalmqenm
«SULTAhE mZ0 -NEROULO

GEORGES C O N S T A N T IN _

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ALEXANDRE
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4Nopl«!711M3 aoSCARLATE n 5 VII1165?
recteur du CollègeScent
d'Athènes nota Ra MinelTdM R° ly1 e,Ec0le<*e M ,n **(ft»i,ls) Ephorç des -{Athènes
d<4H| Lauriüm Ministre desTransportsl917 Dépulé 17 X11694
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d * ^ Γ lr,terleUr 1910 Pr” ld d* ' Académie
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C onstantin JEAN H ELEN E M A R IE


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o Athènes OAthènes s p ooAlhènes 31 lll 1696
ASS1MAKI Z Al MIS

NEGRI ΝΕΓΡΗΣ Rizo-Rangabé, dans son «Livre d'Or» phanariote, attribue aux
La famille phanariote des Negri - ou Negris - qui se signala N egri, D argentt aux trois têtes de More aux lèvres de gueules,
par son rôle au temps de l'insurrection de 1821, et dont la généa- bandées d argent et posées en bande* C im ier: casque de chevalier
loac ne remonte pas au-delà du xvin* siècle, se rattache proba­ à 3 grilles, tare de profil. Ce blason semble apocryphe* car, s'il
blement à l’une des fam illes italo-levantm es et catholiques du appartenait bien à une tamille Negri, c'est de celle, italienne, de
Turin, qu'il s'agit (Spreti le fait figurer sous cette rubrique, dans
même nom qu on retrou\e à des époques bien antérieures.
son « Enciclopedia Storico-nobiliare »). Les Negri de Constanti­
En elTet. au temps de la Renaissance* un grand nombre de
nople, phanariotes ou latins, portaient-ils ce blason-là? Ce n'est
Ragusains et de Grecs réfugiés en Italie étaient utilisés com m e pas prouvé, encore qu'il semble que le blason des Negri de Tunn
diplomates et pohgraphes dans les négociations avec - ou contre eut à son tour été emprunté à une autre famille homonyme, les
- les Turcs, L'on trouve ainsi un T om m aso N ., ne vers 1460, Negri de Oleggio lesquels portaient des armoiries semblables:
t 152". littérateur, professeur et vicaire - administrateur de l'ar- tranché, au I er d'azur plein, au 2*r d'argent a u x trois têtes de
chevèche dalmate de Spalato (Split). am bassadeur papal auprès du More. etc.
roi de Hongrie,
Des Negri apparaissent dans les colon ies génoises du Pont- (*) L ne autre fam ille N egn , égalem ent d'origine grecque, figure dans les rangs
Euxm au xv- siècle, puis au cours du siècle suivant, dans celles des brnards m oldaves depuis le xvn· siècle.
du faubourg consuntinopolitam de G alata, où leurs représentants
sont inscrits dans les registres des paroisses catholiques. Bibliographie :
« Libro d'Oro dell'antica communilà di Spalato», Tabularium, Zara,
L’on peut supposer que c ’est de ces Negri-là que descend -
1903.
corneille a l'orthodoxie - la fam ille phanariote éteinte à Athènes Gius. PaRGA, Tommaso Segri da Spalato. Archivio Storico per la Dal-
il \ a une quarantaine d ’années et à laquelle appartenait T h éo­ mazia, juillet 1933 p., 1-26; ERR.
dore V* le meilleur exem ple des Phanariotcs qui abandonnèrent
les privilèges d'une carrière au service de la Porte pour offrir à la
Révolution leurs connaissances, leur fortune, et le sacrifice de leur
vie. Membre de l'Hétairie, il avait été nom m é représentant otto­
man a Pans au début de l'année 1821. Parti pour rejoindre son NEGROPONTE ΝΕΓΡΕΠΟΝΤΗΣ
poste, il apprit en cours de roule la nouvelle du déclenchem ent de Famille de feudataires et de stradiotes vénitiens de 1 tic d Eu-
l’insurrection, rebroussa ch em in , débarqua au Péloponnèse, orga­ f attestée dès la fin du xiV' siècle lorsque la grande de de
nisa l'administration de la province et mourut de la peste à Nau- gée colonie vénitienne, était connue sous Je nom de Negre-
plie en 1824, S S B JN nt. Selon Philip Argenti, il s'agirait peut-etre d une branche
Les Negnt com m e tant d'autres lignages phanariotes. vécu­ ς Zaccaria anciens dynastes latins de la Phocee, branche dite
rent soit en Grèce* son en R oum anie (*), où iis maintinrent long­ Ca tan» N w w n i e et qui sa b M a réfugié, à C h » » u s la
temps le souvenir de leur appartenance hellénique. T ém oin 1 ins- m in » » n Oltomana. C et» hypothèse, que son auteur ne doeu-
-nption de celte dalle funéraire qui se trouvait jadis dans le jardin ¥nle nas et qui veut que les Negroponte soient restes pendant
^ 1église Sdini-Spvridion de lassy : J enw s fid è le au culte catholique, est contredite par un auteur
k récent. En effet, dans sa monographie sur le « Kampos » de
κι P m-i-k affirme mais également sans citer ses sources, que
ΤΗ ιΔ ΕΥΦ Ρ Ο ΣΥ Ν Η , Α Λ Ο Χ Ο Ι. Ν ΕΓΡΗ Κ Ω Ν Σ Τ Α Ν Τ ΙΝ Ο Υ . Μ Α Υ -
’L0 · Î . / X o n i m e é S dcjà orthodoxe lorsqu'elle s établit a
^ Γ Ε Ν ΙΕ . ΙΕΡΟΝ Κ Ο ΙΜ Α Τ Α Ι ΥΠΝ ΟΝ Α ΓΝ Η . ΛΥΩ ΔΕ Β ΙΟ Υ Σ Α famille t P cîècle en tant que parente d une branche
* ΤΕΑ ΗΔ Ε Π Τ Α Κ ΙΣ Δ ΕΚ Α , Η Γ Ε Μ Ο Ν ΙΣ , Λ1Π ΕΝ Ο ΙΙ Π Α ΙΙ lio vers la fin du x v i ^ e c k . « ω ^ Jans ,c fait que lc
[!'* '* s Μ Τ ΙΗ 1 Ο Λ Β ΙΣ Τ Η Π Ο ΛΕΩ Ν , Β Υ Ζ Α Ν Τ ΙΟ Ν * Ο Τ Ι I* Τ Ε - s G.ustmiam. U P G iustiniani. avait été transmis par
k 'J Y lA , Τ Α Υ Τ Η Ν . Τ Ω Ν Α ΡΕΤΩ Ν Τ Ο Τ Α Μ Ε ΙΟ Ν Ε Χ Ε ΙΣ Ε Ν ΙΑ Σ ΙΩ ι marne dt ram a, jau . . dès 1634, y taisaient édifier
ΜΗμ f ΜΛ I Οι t ΙΟ Υ Σ Σ Ω Τ Η Ρ ΙΟ Υ Α ιΩ Ν \ ri,âge aux Mi.o dédiée à la Vierge. La famille possédait
ic grande cthsc grecq fo u to u , domine par une
Ί ? 1'**** 1* * * * * <k C o fH U n iin S c * n . U fil»c de M nvm ycni. dort ** ^
> ij Ayarvi >mjt vepi jnrkftr c*tt* cnfini princi fi * S S S Î tt P * * * " églises patrimoniales, dont celle
” * *nlut Saint-Antoine au Kumpos.
Φ *™»*u*e drnirr le* vilkv nu* i * d<*nn4 k )t»uf ^ irè^*r ^
dr M fcc|rm(MM>n 1NV>-
364
ü) Marie-1lélcnc, née Lausanne 9 VI
14 VII 1973. oo : I) Paris 19 IV l93' «>mtc Gabriel
mont, fils du due de Guichc, t au combat
:ombat 9 IV 1 9 4 3 ^ra.
drid i V 1946 Jacques
‘ de I hier, Dr. en droit, consul » 1^1“·
Belgique
_______ à New
ew-York 1948-1955, a m b a ssa d e^ à ί * 1
1955-1958, au Canada 1958-1461, et à Londres | % i
baron de Thier par le roi des Belges le 17
.......................... IV 1975
.............. t,irc
b) Dimitri, ne Lausanne 7 [V 1915, oo paris 3 0 |v
Catherine Koumandaros, dont :
1) John, ne Athènes 21 VII 1939, haut fonctmnn
1 Vp.moment d'Etat des USA,» Diana VUIiers,à Lonrir!
2) Nicholas Peter, né 1 XII 1943,« ... <|onl ; cs l976
3) Georges \mes
. 11 II 1953.
4) Michael J
Une autre branche de cette famille descend de Zann w
frère de Théodore qui fut lancètre de la branche décrite ci-dé N"
Zanni nacquit a Chio vers 1797, + Constantinople? oo ratw*·
Meïmaridi, t Athènes 1897, dont :
A) Théodore, né Constantinople 20 III 1831, t ρΊ
14 XI 1891, oo Marseille 26 XI 1868 Marie Baltazzi, dont Πΐ
I) Jean, né Bucarest 1872. + Paris 4 IV 1897.
B) Ulysse, né Constantinople 19 XI 1832, t Paris 23 IJI 1 9 1 4
grand proprietaire en Roumanie, «j Constantinople 2 I ism
Sophie, t Paris 20 VI 1893, fille de Georges Zarifi et d’Hclène
Zafiropoulo, dont ;
1) Catherine (Catina), née Constantinople 2 1 XIJ jgfcç +
Paris 24 V 1924, 00 Paris 2 1 VI 1893 comte Hector Eço-
nomo.
2 ) Hélène, née Constantinople 23 111 1881, t Bucarest
28 XII 1953, 00 Eremia Grigorescu, général roumain, héros
D a z u r , â u n p m t t a u n e a r c h e J e s a b le s u r u n e m e r J e S i n o p ie , de la guerre de 1916-1918. Leur fils Dan-Ulysse porte le nom
a c c o m p a g n é e n c h e f d e t r o i s é t o i l e s a h u it r a is d 'o r \ b o r d é e s d e g u e u le s* de Negroponte-Grigorescu,
3) Georges, né Galatzi (Roumanie) 8 XI 1871, t Bucarest
5 1 1945, 00 Paris 20 V 1912 Chariclée Scanavi. né Rostov-
A partir du xvn* siècle, les Negroponte comptaient parmi les sur-Don (Russie) 1889, t Londres 16 VI 1978, dont .
toutes premières familles archontales de Chio. L'un des leurs fut a) Ulysse, né Màràsesti (Putna. Roumanie)
pendu par les Turcs en 1822 lors des premiers massacres, et la 10 VHI 1916, 00 Bucarest 2 III 1940 Sanda, fille de
famille s’enfuit à Alexandrie d'Égypte, à Odessa et aussi en Mol· Georges Tàtàrescu, ambassadeur de Roumanie a Pans.
davie. ou plusieurs Negroponte furent par la suite revêtus de caf­ Président du Conseil, dont :
tans de bovarie. - George, né Bucarest 29 XI 1942, ingénieur.^
Susceptible d'ètre complétée sur plusieurs points, la généa­ Bucarest 7 VI 1969 Ana-Maria, fille d’Andreï
logie de cette famille, depuis son arrivée à Chio, figure dans la Otelea, professeur universitaire, historien, membre
grande publication d'Argent! (*). Nous ne la reproduirons pas ici de 1Académie Roumaine, dont :
dans tous ses détails, nous limitant à indiquer l’état actuel de ses - Hélène, née Paris 5 XI 1974.
représentants ainsi que leur filiation ; - Nicole, née Paris 29 IV 1979.
De Pavlos Negroponte qui vivait à Chio au début du XVIIe b) Jean, né Odessa 3 IV 1918, « Bucarest *** 111 1942
siècle nacquit Ambrouzi, propriétaire de l'église de Pahià, w (oana, fille d'Edwin BoxhalL colonel dans l'armée britan­
Angiola Agelasto. dont Paul, dont un autre Ambrouzi, t 1732, nique. et de la princesse Elise Stirbev. dont :
époux de Catherine Mavrogordato, et père, parmi d'autres nom­ - Alexandre, né Bucarest 27 II 1943, » Calgary
breux enfants* de Zanni et de Pavlo. (Alberta, Canada) Marvlinn ....dont:
Zanni fut le père de Constantin, né vers 1766, dont nacquit -Jessie, née 1975.
en 1795 Jacob, t Chio 1876, époux d'Alexandra Franghiadi, t -Théodore.
Chio 1881* Leur fils Jean, né 1838, t 1876, °o Calliope. fille de - Elisabeth.
Jean Synadino et de Polyxène Skilitzi. Ils furent les parents de c) Thérèse, née Odessa 3 IV7 1 9 1 8 , » Montréal
Michel Negroponte, né Alexandrie 21 Vil 1872, t Paris sans S \ ] 1952, Théodose Pari go ris.
postérité I I 1914, lequel contracta par ses deux mariages de d) Théodore, né Bucarest 2 XI 1921.
notables parentés littéraires. Sa première épouse, Eugénie, fille du C) Ménélas, né Constantinople 1838, t Athènes 27 l 1893, «
banquier grec d Égypte Sir John Antoniadés, se remaria, après son Marseille 16 1 1872 à Hélène née Constantinople 17 IV 1854,
divorce, au pnnee roumain Constantin Brancovan, frère de la Athènes 16 III 1927, fille d'André Vagliano et d'Euphrosyne
contesse de Noailles, la célèbre poétesse. Sa deuxième épouse Mêlas, dont :
Léopoldine Hugo, était la petite-fille de Victor Hugo. 1) Miltiade, né Marseille, 3 IV 1873, + A th èn es
Pavlo Negroponte, frère de Zanni susmentionné, eut pour fils 16 IV 1951. Dr. en droit (Leipzig), préfet de Céphalonie
Ambrouzi. lequel, par ses deux fils Théodore et Zanni. est l'ancê- 1904, député de l'Àttique 1910-1920, ministre des F in a n ces
tre des deux branches de la famille représentées de nos jours. 1916-1917, 1917-1920; président du Comité d assistance des
Théodore, oo Zambélou (Isabelle) Scanavi, t lors des mas­
sacres de Chio, 6 V 1822. Son fils Ambrouzi, né 1800, t Chio le réfugiés à Salonique, Conseiller de la Banque de Grèce. °°
Athènes 17 IV 1895 Marie, née 1877, t Athènes 1962, m
°° „V!cfa Sevastopoulo, dont Dimitrios, né Syra d’Otto Lüders, consul général d'Allemagne à Athènes, archéo­
2 2 IV 1835, t Reichenthal (Autriche) 4 VI 1909, c» Hélène
Av.ermo, t Taganrog (Russie) 6 IX 1909. Leur fils Jean, né logue, et de Catherine Dossios, dont :
- Hélène, née 1898, t Athènes 1971, 00 : 1) Théodore
ΡνΓίοΛ»
4 VI 1908 Helene Stathatos, ÎV
ç ’78kdont
f :F8me 2 2 X 1 1934- 00 Athènes Koryllos, Dr. médecin; et 11) Costas Nyarchos, dit PlllJ
tard Costas Ouranis, né Léonidion près Nauplie 1890,
Vcn,« L T d T n liX " π .4 M la,sV ro'.rt ArBcn"· lc "Irc dc “ « t e «ccordi à
Athènes ... Vil 1953 (lils de Nicolas Nyarchos c
XtnTcmunr,N Marco N netail pa, un i„rc vinil.cn mais lauvre
o un aucniuncr italien, Hicronymu» Angclus, « prince de Tho\ulic ».
d'Hélène Yaloussi), poète, écrivain et journaliste, vlCC*
président du Pen-Club International,
νί)Τ Λ Κ ν ΝΟΤΑΡΑΣ

3 'ν,ι,1- ί lui valut de conduire sur scs galèra à ώ & Τ β ' Ε


qU ‘ En 1 4 4 8 . Luc clan grand duc et grand logothctc de |VmBï
V ^untin XI. qu';l conseillai. Ion d'un.· 3 K
vnnnt le titre que I empereur désirait concéder à Georges
S Ï Ï w s . son conseiller et représentant diplomatique, candidat
i un titre très élevé. Notarà Fut d avis de proposer à Sphrantzés la
*hUaL de grand pnmicier, qui venait apres celle de stratopc-
£ i e t et non la charge de grand logothctc, trop importante pour
susciter des jalousies de la part de hauts personnages appa-
m ps à la 6 mille impenale* Constantin XI passa outre cet avis
* plus encore, projeta de donner a Sphrantzés une autre charge!
L
, d e mcsQZon* dont le titulaire était justement le grand duc
\otitt Bien que le mesazon neut pas rang dans la hiérarchie
îtBciell'e· puisqu'il n’etail détenteur que d’une mission politique,
-eue mission n'en était pas moins des plus importantes: en effet!
]£ fjii'Siizott était, comme les anciens paradvnastes de I empire
dOnent. une sorte de vice-empereur temporaire, à la fois conseil­
ler intime et secrétaire auliquc. responsable de la correspondance
diplomatique et privée. Pour renoncer à cette haute charge, Nota-
ra demanda des compensations pour son fils, sous forme d'autres
digmtes. Mais l’assaut turc contre Constantinople mit fin à ces
combinaisons. Luc Notara fut fait prisonnier avec les siens et exé­
cute en 1453 peu après l’entrée du sultan dans la Deuxième
Rome. Sphrantzés, qui fut témoin de la mise à mort, relate que le
sultan commença par proposer à Notarà de choisir la ville où il
désirait s'exiler, mais qu'il lui demanda l'un de scs fils pour être
converti a l’Islam. Le grand duc refusant, il fut forcé d'assister à
la décapitation de scs deux fils et à celle de son gendre Paléologue
Cantacuzène, Son épouse se suicida. Lune des filles fut mise de Chnsamhc Notarà, Patriarche de Jérusalem.
force dans le harem impérial ; une autre fille. Anne, qui se trou­
vait en Italie, s’établit à Venise, se fit la protectrice des Grecs, et Bibliographie :
entretint même le projet, grâce à sa grande fortune, de fonder une Roben G i iLLAND, Recherches sur tes institutions byzantines, Berlin. Ams­
ville grecque en Italie du Nord. Elle mourut à Venise en 1507. La terdam 1967, p I. p. 241, 551 : II, p. 202-204,
tradition disait qu’un dernier fils du grand duc. Isaac, avait réussi Donald N k o l , The b y z a n tin e familv o f Kantakouzenos. Dumbarton Oaks
à s'échapper de sa captivité turque et à rejoindre sa sœur en Italie. 1968 p, 166, 181, 194.
1. F i u t t i , A rchiva G Gr. C a n ta c u zin o . Bucarest 1919, p. 281.
Quoi qu'il en soit, ce nom illustre continua à être porté en
Grèce apres la conquête turque, notamment à Corfou et à Corin­
the. Deux Notara figuraient parmi les fugitifs de marque embar­ N O TA R A NO Τ Α Ρ Α Σ
quée sur la galère \énitienne qui avait réussi à s'échapper de
Constantinople assiégée. Le savant allemand Martin Crusius visita Deux familles de ce nom, l'une et l'autre anciennement et
Istanbul en 15'5 et \ connut des Notara qu'il considérait descen­ richement possessionnées au Péloponnèse, depuis les derniers
dre authentiquement de cette grande famille byzantine. temps de la présence byzantine et les débuts de la domination
Cette famille a aussi donné des grands hommes à l’église, le ottomane. Elles étaient apparentées, non seulement par des tradi­
premier en date étant Dosithée, né 1641 à Arakhovo près de tions de famille les reliant à la famille byzantine de ce nom. mais
Kalavryta dans le Péloponnèse, + P07. Il avait étudié au couvent par plusieurs alliances matrimoniales conclues entre leurs mem­
des Saints Apôtres près de Corinthe, avant d’être élu métropolite bres. La filiation byzantine n'a pu être documentée de manière
deCésaréeen 1666, puis nommé exarque patriarcal dans les Prin­ irréfutable, mais sa continuité est appuyée par un argument de
cipautés Roumaines. Il déploya une remarquable activité qui fit poids, qui est la continuité de la propriété exercée par les Notarà
Ce lui I un des principaux théologiens de l'orthodoxie. 11 publia de pendant des siècles sur les mêmes domaines s'étendant entre
nombreux écrits contre l'église catholique, condamna « la folie de Sparte et Corinthe. Leurs privilèges, nous assure le consul de
L-uihcr». mais ce fut surtout après son accession au trône patriar- France Pouqueville en 1822 («V oyage dans la G rèce». IV,
J?J ^ Jérusalem, a Page de vingt-huit ans, en 1669, qu'il s'etlorça p. 3 5 ), « étaient consacrés par le temps ».
assure la prédominance grecque au Saint Sépulcre, et y réussit, Vingt ans plus tard, un autre diplomate français parlait des
^organisa les écoles grecques de Palestine, en fonda d'autres à Notarà com m e de la première des familles archontales de Corin­
^aiL-m et dans les Principautés, ainsi que des imprimeries the primats de la province, prétendant descendre des empereurs
grecques, et tenta de ramener l'Église russe sous la dépendance du Je Constantinople, ménagés jadis par les Turcs, «d'un noble
caractère d’une grande indépendance..., de vrais grands sei-
anar. Parmi ses nombreuses œuvres, sa grande Histoire des cneurs ( Λ le roi Othon est fort bienveillant pour eux, mais
wnurihel· Je Jérusalem est en fait l'histoire du christianisme leur fortune et leur position toute puissante les rend fort indil-
dans son ensemble. lérenls au bon ou au mauvais vouloir du gouvernement » (*).
* i Uneveu et protégé, Chrysanthc Notara, né au Péloponnèse Le fondateur de la famille moderne des Notarà, Spyridion,
(W ^udia a Constantinople et à Padoue. fui métropolite ■tait né sers 1653. Son fils loannis était né vers 1685 et le fils de
vr cn 1702, puis patriarche de Jérusalem en succession de ' .w n ie r Spyridion, qui avait vu le jour a Corinthe en 1708,
ion/k C<^cpuiv 1 7 0 7 jusqu'en 1731, date de sa mort, Lui aussi
j j ï Ud ^ucoup au développement de la culture grecque et lut
fjl ï* ρώ à l'insurrection « r o m s » par l'amiral O H » , e,
mourut à Trikkala le 26 X 1790. pere de six enfants :
jr'jf *Γ , nombreux récits théologiques cl historiques. Son Irere
fttv moine sous le nom de Néophyte, dit le P^lopon-
I7(j7m'jî;* !ül êpitrope (curateur) du Saint Sépulcre de 1684 a
366
Branche dite « Mitarades »
I. loannis (cca 1748-1826).
II. une fille, oo loannis Siliveris [Leur fille Angélique oo Niko- Gcorgandà Notarà, fils de Nicolas et Mrm a lÊ
laos Perroukas, primat d'Argos, t 12 IV 1822 au combat contre Corinthe vers 1695, t supplicié par les Turrc ^ y o t*
les Turcs, dont cinq enfants: I. loannis 2. Dimitrios 3. C hara- révolte d'Orlov en 1771, archonte de C o S S *U
lambos, t au combat 27 X 1824 ; 4. Evghenia. oo docteur Chris- Costaki Perroukas, primat d'Argos. dont : hc’ 00 - , fi||c £
todoulo Sevastos. frère de Zacharie métropolite de Corinthe
1783-1819:5. Eudoxic. oo Dimitrios Zaïmis). I. Nicolas, né vers 1725, t 1775, prit part à l'insurrection (Wi
III. Sotiri. né Trikkala vers 1750. t 1844. oo Maria, fille de chée par l'amiral Orlov. oo fille de Pétraki, primat do ^ c cn
II. Panayote, né 1727, t 1778, ©o ..., dont :
Panayote Notarà, dont :
A) lanaki, né Trikala en 1805, enrôlé à Page de seize ans A) Maria, oo Sotiri Notarà.
dans les rangs des insurgés. Commandant de la région de
Corinthe, il reçut la capitulation de la garnison ottomane de C) Spyridion (« Deli S p ilio » ), né 1764. représentant de T
la citadelle de l'Acrocorinthe après un siège long et meurtrier. kala. o© ......... dont :
Colonel à dix-huit ans, il se signala encore au cours des nom ­ 1 ) Catherine, ©o N icolas Deliyanni.
breux combats livrés par les Grecs contre Ibrahim pacha le 2) Gcorgandà, né Corinthe 1798, t Athènes 30 Xi \ q^
futur vice-roi d'Égypte, et mourut à vingt-deux ans en 1827 membre de l'Hétairie, député, sénateur.
au siège de l'Acropole, oo une fille de Théocharaki Rendis et 3) Panayote, né Corinthe 1803, t 1873, Commande,
t/itfA T > v n « rA llo r U r t · / » . ! ! ----- J 4 B B
d'Hélène Papadopoulo Mourtsogianni. (Théocharaki Rendis,
primat de Mistra. était frère de lait de Kiamil bey et le père
de dix enfants, dont l'épouse du général Calerghi).
B) Diamantoula. née 1807, oo George Mavromichali, de la Hydra avec loannis Notarà, Kolokotroni et les Zamf* n
famille des beys du Magne. prit part ensuite à de nombreuses batailles contre t
C) Andréas, né 1810, t 1893, député de Corinthe, oo Péné­ Turcs, notamment à celle de Ménidi (juin 1827) à π
lope Karaïskaki, fille du général K., héros de la Guerre de du Pirée et au siège du monastère de Saint Scryndb»
l'Indépendance. Nommé général par le roi Othon, dont il fut l'aig u
dont : camp pendant trente ans, il suivit le monarque dans J n
I) Spyridion, né Trikkala 30 VII 1837, t Athènes exil allemand et fut l'un des très rares fidèles à rester l
25 VÎII 1913, maire de Trikkala. député de Corinthe ses côtés. Ceci lui valut, à la mort d'Othon et à son
1868, oo Irène Deliyanni, dont: propre retour en Grèce, d'être jugé « pour désertion» nar
a) Andréas, capitaine de vaisseau, oo ... dont: Irene, un tribunal à la dévotion de ses anciens adversaires poli,
oo général Anghelos Papakonstantinou. tiques, mais l'indignation de l'opinion publique face à cet
b) loannis, né Corinthe 29 VIII 1881, t Athènes acte le fit acquitter.
1953, amiral, oo Elpis Simou, dont : III. Andrico, né vers 1730, t au combat en 1821.
- Spyro, né 1918, oo Maria Dimakopoulo. IV. Michel, né 1731, t 1805, moine Makarios, métropolite de
c) Calliope.oo Gherassimos Esslin. Corinthe, canonisé après sa mort par le patriarche de Constan­
d) Panayote. né Corinthe 1890. t 1967, officier d'avia­ tinople.
tion. l’un des premiers pilotes de l'armée grecque au V. Climi, oo Dimitrios Krevvata, primat de Sparte.
cours de la guerre de 1912-1913. VI. Catherine, oo Costaki Perroukas, primat d’Argos.
e) Pénélope, oo loannis Hadjiyanni. VII. Marie («Tzoni»), oo Georgo Kostakis, marchand à Kala-
2) loannis, né 1845, t 1903, ©o 1873 Calliope, fille vryta, avec lequel elle s'enfuit en 1821 à Livourne, y fonda une
d’Eustachc Oikonomopoulos, député de Corinthe. société commerciale et contribua à doter l'église de la Sainte Tn-
3) Gherassimos, né 1846, t 1883, député de Corinthe, nité.
maire de Trikkala, oo 1879 Maria, fille de Cristophoro
Kordis et d'Élena Marmora, dont : Bibliographie:
a) Alexandre, né 1880, t Kavala 15 VII 1920, oo Stavros Koutivas, Ot Νοταράδες, Athènes 1968.
30 IV 1905 Théodora Barbaritsi, dont:
- Lambrinie, née Missolonghi 7 VI 1907, oo
1927 loannis Kélaïditis.
Voir le portrait du général Panayote Notarà p. 462.
- Pénélope, née Xylokastros 6 VII 1914, oo
1930 Nikolaos Livardatos.
4) Sotirios, né 1850, t 1890.
5) Georges, né 1853, t 1908, député de Corinthe
1891-1903, maire de Trikkala, oo .......dont :
a) Gherassimos, né 1885, t Xylokastro 8 VI 1950,
officier de cavalerie, oo Vassiliki Demertzi.
b) Andréas, né 1894, t 1965, avocat, nomarque du
Péloponnèse.» Melpomène Gianoulopoulo.
c) loannis, né 1900, haut fonctionnaire à la Banque
Nationale de Grèce, oo Maria, fille du Dr. Eustache
Michopoulo, maire de la Nouvelle Corinthe, dont :
- Georgo, né 1928, lie. en Sciences Economi­
ques.
6 ) Maria » Aristide Esslin, fils de Julius von Hoessli
philhéllène allemand établi en Grèce, et de Christir
Moraïtis.
IV. Panayote (« Panoutso »), né Trikkala 31 III 1752, t 1849,
député aux premières Assemblées de la Nation, nommé « épitrope
du Péloponnèse» par Ypsilanti, il fut ensuite ministre des Finan­
ces, enfin Président à vie de la 3e Assemblée Nationale.
V. Irène, née 1753, ©o Andrico Notarà.
VI. fille, oo Spyridion Dassios, marchand à Trikkala.
367
£Λ Ι Λ " ' Μ » Π Α Λ Α ΓΙΑΝΟΣ

l 'S .q u e . lut le père de Folio, grand protopope au début Γ


« CAsne
,xi^lbCr!0,
AsPusia dont "é
: l940, ofr,cicr dc marine-
e^k v ic fon retrouve parmi ses descendants nlusi<’,,^ ~ - d - Costantino, né 1977
<vl ,'jtixes. soit appartenant directement à la famille s o itT V ^ - Santa, née 1979.
- Fedenco, ne 1906.
i l · gendres. Citons. Anton» PWatiano. t après Ig’l ” ^
c) Antonio, néh|833e>” 893yDrBui ^ ri^ ·
d) Nicolo. Dr' cn m^ecinc*
VI‘ DemC,n0, 00 1795· W 'la>ssa deux fils, Emilio et G
n Andréa Mannora p u b l i a i t ' E l L ' Z b Î S
L file, la famille s allia au cours des temps aux fanulles Rodos-
Î&cco, Papadato. I nglcsst, Çappadoca, etc., mais n'accéda
“ "ne certaine notoriété qu au siècle dernier, avec la postérité de
",|Coto. descendant a la septième génération du fondateur de son
Π Ce Nicolo Palatiano., né 1756 » 1786 Santa, fille du comte
Znmbattista Sordma, ci de Vittona Calichtopulo, dont -
i Caterina, °° Dimitn Albana. (Leur fille Margherita eul üne
réputation assez grande en Italie, comme femme de lettres. Son
'poux Giorgio Miniati, ne Cephalome 26 VI 1824, f Florence
1 8 9 5 . artiste peintre*)
II Giaconio. ne 1790.
ni. Diamantina, née P 92, + 1844, oo ; I) Andrea Capodistna
ijiv) et H) Frederick Adam, ne Londres 17 VI 1784 t id
17 VIII 1853, fils de William Adam, membre du Parlement Bri-
lanmquc. et de lady Eleonor Elphinstone. Officier de larmce
anglaise. il joua un rôle important dans la guerre d'Espagne
contre les troupes de Napoléon et surtout lors de la victoire de
Waterloo; Lord Haut Commissaire des Iles Ioniennes 1824-1831
gouverneur de Madras aux Indes 1832-1837. chevalier de l'Ordre
autrichien de Marie Thérèse et de l'Ordre russe de Saint-André
Grand Croix de l’Ordre britannique de St. Michel et Saint-
Georges. general 1846.
[V. Spiro, oo 15 XII 1821 Elisabetta. fille du Dr. Pierantonio
Capello et de Doretta Eeonomo.
V. Costantino, né 1793. l'un des propagandistes de la cause
grecque en Occident, oo Caterina Petretin, dont :
a) Diamantina, oo comte Aristide Sordina, et tuée par lui,
b) Giorgio, né 1828, Dr. en médecine, oo Londres
23 X 1867 (dans l'église grecque de Moscow Road), Isabella
Julia Beauclerk. fille d'Aubrey William Beauclerk (**). officier
de l'armée britannique, dont :
- Costantino, né 1868, t 1934, Dr. en médecine, oo
Euphrosyne, née 1872, + 1943, fille de Miltiade Ralli et
de Catherine Drosso, dont :
I) Antonio, né 4 X 1902, avocat, consul du Brésil à
Corfou. « 18 XII 1936 à Elli, fille de Périclés Las-
karis, dont :

Constantin Palatiano en costume de pallikare, d'après le portrait peint par


Iei Officiers de fonune au service de Venise, missionnaires modestes, les Zolla Delacroix*
client originaires de Dalmaiic, Domemeo-Carlo Zolla, le fils d’Amoma Palatiano. (Paris, Bibliothèque Nationale).
dvm épousé une grecque de Corfou. Nicolette Bondioli. Leur fils Francesco, né à
Venise en 1795T donore tn m aternai ica de l'univcrsilc de Padoue. ingénieur au ser­
vice d Eugene de Beauhamais, Je vice-roi d'Italie, exerça ensuite sa profession en Turban chatoyant, veste brodée de fils d’or, cnémides dorées, amies
Xütneht en Angleterre, a Alger, sans faire carrière nulle part. Ingénieur civil de la étincelant sur une fousianelle blanche, tel est le costume de pallikare dont
vue de Marseille, il y épousa en 1859 Emilie Aubert, de 25 ans sa cadette, qu'il lais- Constantin Palatiano, noble de Corfou, s'est habillé pour poser dans l’ate­
w treÎI jeune et dan* un complet dénuement. Leur fils Émile Zola, le roman* lier de Delacroix. Le plus illustre des peintres du romantisme exposa ce
Clcr· ‘c 1iirTieux protagoniste de l'affaire Dreyfus, ne savait pas grand-chose sur son portrait au Salon Officiel dc 1826, alors que la vague du philhellénisme
Pefc ci >on ascendance corfiote ne fut dévoilée que *ur le tard par des généalogistes
cuneux. s ciait emparée de l'opinion publique, en France comme ailleurs.
Dans sa H is io r v oj G reecc front tho c o n q u e s t o j ihc R o m a n s (o ihc
. 1 1 * übrcy William Beauclerk, propriétaire du château de Ardglass en Irlande, p ré se n t n n w . George Finlay avait émis une remarque fort pertinente:
jjocendaii I· branche cadette, non titrée, des Beauclerk, ducs de Saint Albans Le depuis plusieurs siècles, le souvenir de la nation grecque s'était graduel­
i T î1fur dc ccltc Emilie avait etc Charles Beauclerk, fils nuturel du roi Charles 11 lement effacé dans la mémoire des nations européennes.
canor Gwynn Créé duc de Saint Albans en 168J. grand fauconnier hcredi-
rc Royaume, lord de la chambre a coucher du roi de 1692 à 1702. il avait Ce n'était pas la résurrection d'une Grèce orthodoxe qu’avaient eu en
T °w Diana De Vcrç, héritière du nom, des armes et de la fortune de l'ancien vue les exhortations du pape et les guerres de Venise contre la puissance
d S ï u comlCi TOxford Ni petite-fille lady Mary Beauclerk épousa le troisième turque. On parlait bien des ruines d’Athènes, des classiques d'une littéra­
1 .c : *arlborough et sc trouve ainsi être l'aïeule de Winston Churchill. ture grecque disparue depuis l'antiquité, d'un Bas-Empire corrompu, indi­
S*mi viu?10**11* I alliance de leur famille avec celle des Palatianô, les dues de gne de l'attention des historiens; on citait le Péloponnèse et la Macédoine,
i 0ttuPa,cn[ d'importantes fonctions en Angleterre. Le chet Je la famille mais non une nation grecque qu’il fallait libérer. Le nom de la Grèce était
,v t ΓΓΊ ^'^am Aubrey De Vcrc, 9* duc de Saint Albans, né 1801, + I8( IS 6 V, Il ,iassé sous silence par la haute politique, et les voyageurs qui l'évoquaient
a r*.· K^,UMr' cn Ha met Mellon, de vingt-cinq ans son aînée, ancienne ac actrice,
dans leurs récits ne songeaient pas qu'un jour Athènes pourrait redevenir
j ; * ' Ϊ Τ tuvc du banquier ( outts Elle mourut cn 1837, et le duc sc remaria rema à
l.i capitale d’une nation libérée. Seuls les phanariotes rêvaient d'une nou­
. Jijierine Gubbint» laquelle se remaria de ton cdté apré* 1®”0 bu iy velle Byzance, avant que le cabinet russe ne songeât à son tour, après
Uirc rtf Le 9* duc de Saint Albans avait exercé en 1830 son droit hère h-
royal lors des cérémonies du couronnement du roi rui - 1760 à réinventer une Grèce en appendice à l'empire des Tsais.
y Nfft fil> le l(r duc* qui fut le Grand Maître de la Erafle maçonne ne ang ai t e fut Chateaubriand qui ouvrit lu voie du ressouvenir de la Grèce
cn 1"b7 lu fille de ( harlcs (ïr.iy, le secrétaire privé de la reine ViLtona dans les pages restées célèbres de son l o y a g e île P a ris à Jéru sa lem *
• α *prev le ttmes. du 23 X | ” - * ■*- - - 4ί— *nr les duc· Oc public en 1806.
"" Λ,1^ η' ·,·ιη<·lc\ différente* té■rirv du H l i t k i · \ Pi CfOllCÏ
368

\\ptvs
p n ’ N 11821, un Ilot
0 ^ 1 , un de dissertations
iun viv ........ religieuses, morales cl politiques PALÉOLOGUE
■■■. — t____
■ 1 ----- -— .U n MjtAtne ot Π Α Λ Α Ι0 Λ 0 Γ
donnèrent le ton au philhellénisme militant des journaux, des poètes cl
des orateurs parlementaires. Vêtue à l'antique. Madame Réeamicr parcou-
* ' '■ --- - —— ·■* l-k h A m c oTV*r ri ];i
La dernière dynastie de l'empire d'Orient disparut en U*L·
a scène de l'histoire, entraînée dans la chute de ConsuntinLu
® puisc par les Turcs. Sa généalogie - fut ■---
puhl.ee -- enn 1938
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r n m n le t <*.* A » ------ et- sur des po„£
sccondi
i n S s seulement. Comme toutes les maisons ,mpériale
» /■ cec, les Paléologuc sont eiemts etemts deputs
oepuis plusieurs «siècl*™ w - * °*
personnages plus ou moins aventureux Parus parus 3à d'tlcrentes
différentes époques
oc.3 o.m»e“ P,us V1 "Tfaire connaître leurs prétentions a la sue-
till 1..JÎIKÎII VJ»IIVIVi uvmm »T P donl la nôtre - I » " * nom des Paléologuc η OM jamats pu
lénisme, d'une mode d'intellectuels qu’il était jusqu'alors, devint « la cause cession au 11 °,u . nc imagination trop fertile. , |J 1
de tous
de les peuple*
tous les peuples». --------------------
Des centaines de volontaires* venus d'Europe
■ - occi-
--- ! - J .,
trouver d'autre qu une inw» m)Ucu du Xl. siècle, lorsqu’elle
dentale et même des États-Unis, s'en allèrent combattre «la tyrannie du
„------ --- ---------- -----------v , . naljon erecaue Gobi- pr i.t liininu-
conirtoua a I»
ta Ç 'τ' ιΓι1 u noUv0.r impérial par Alexis Conmène. -
prise au vo ir- .mpcnai par Alexis Comnène en
Croissant
Croissant » et prirent le risque de rnounr jour ta n^'«n Γοη ~ ■‘
s.nl co m m u a
,rvo. Pourvus
1081. à
O—'.... des hautes Î p&o udignités - -sebastc
de ...........
et de pansébaste'^
neau
neaUlM d'B \^^s'^n^h,pe^ort à*Mwsotoih^dès '^ a u r a it sans membres contractèrent de grandes ail,ances alliances qui les apparenté^ apparenté
doute quitté ta Grèce, dégoûté par les querelles de ceux qu'il était venu à la maison régnante. Alexis P„ gendre de l'empereur dt* \j;Cm
secourir . , J— » Théodore Lascaris (1202-1222) maria sa fille à un cousin éloia*
En 1827, l'Académie Française proposait comme sujet de son Grand le Grand domestique Andromc P., et réunit ainsi les deux hr
Prix de Poésie « L'Indépendance de la Grèce » et les gouvernements de
l'Europe se préparaient à intervenir contre l'empire ottoman. L opportu­
chcs de la famille. L'enfant né de ce mariage. Michel, dut à * *
niste de génie qu'était Victor Hugo décida de rejoindre le mouvement, grandes parentés d'être désigné comme tuteur de l'empereur T
publia le recueil splendide des O r ie n ta le s , mais se garda bien de donner Nicée, l'enfant Jean Lascaris, Il en profita pour se faire proclamé
l'exemple du départ vers la Grèce auquel il encourageait ses lecteurs; il se co-empereur à Magnésie, puis couronner aux côtés de son punill/
ménagea même une échappatoire au cas où le gouvernement français le 1er janvier 1260. Par un audacieux coup de main militaire il
aurait changé de politique: les O rie n ta le s , écrivit-il dans la préface du reprit Constantinople aux Latins (25 juillet 1261) puis, quatre
volume, «n'étaient qu'une idée qui lui avait pns d'une façon assez ridi­ mois plus tard, jeta Jean Lascaris en prison, lui lit crever les yeux
cule, l'été passé, en allant voir coucher le soleil dans les environs de
Paris», Le soleil ne se couchait pas vers l’Orient, pas plus dans les envi­
et régna seul après avoir forcé la déposition du Patriarche indigné
rons Je Paris qu’aillcurs. Mais Victor Hugo n'en était pas à une licence par ces forfaits.
près, et poser en phi 1hellène enrage ne lui était pas difficile : La dynastie ainsi fondée allait donner neuf souverains a
« En Grèce ! En Grèce ! Adieu vous tous il faut partir ! Byzance et régner pendant deux siècles, plus qu'aucune autre mai­
Qu'enfin, après le sang de ce peuple martyr !
son impériale grecque. Malgré le crime qui le porta sur le trône.
Le sang vil des bourreaux ruisselle !
Michel VIII Paléologuc fut un souverain dont faction fut décisive
pour la survie et la consolidation de Byzance, affrontée à de mul­
En Grèce ! Ô mes amis ! Vengeance ! Liberté ! » tiples périls extérieurs. Afin de déjouer les projets hostiles du des­
Le courage des combattants grecs n'aurait pas suffi à vaincre les forces pote d'Épire, du prince d'Achaïe et du roi angevin de Naples.
réunies du sultan et du pacha d'Egxpte, Le philhellénisme sauva la cause Michel VIII imagina de négocier avec le pape la réunion des deux
grecque en amenant les puissances européennes à détruire la flotte otto­
mane à Navarin. Aussi, grâce à la mode pailikare qu'il avait contribué à
Églises (1271) et envoya à cet effet des délégués au Concile Je
lancer par l'entremise de Delacroix, Constantin Palatiano se trouva - par­ Lyon, Mais cette réconciliation scandalisa les Grecs, et. une fois
mi d'autres - â l'origine d’un processus dont il avait été loin de mesurer de plus, Byzance fut secouée par des querelles religieuses. L’empe­
les conséquences. Cela est d'autant plus curieux qu'à une époque où l'ap­ reur déposa successivement deux Patriarches. Les remous inté­
parence vestimentaire était l'indice oblige de la condition sociale, person­ rieurs prirent une ampleur telle que les ennemis de Byzance
ne, parmi tes membres de la noblesse de Corfou, n'aurait songé à s'habil­ Venise, le roi de Naples et Baudouin de Courtenay, empereur
ler autrement qu a l'européenne. Les vêtements de pailikare, de janissaire
ou de hussard n'étaient à Corfou, avant 1821, que des accessoires de bal
titulaire de Constantinople, signèrent un traité d'alliance a
masque. Mais on sait le rôle et la force des accessoires vestimentaires à Orvieto (1281) sous les auspices du pape qui, de son côte,
l'époque des conspirations du romantisme : des ia z z a r o tu et des c a r b o n a r i excommunia l'empereur grec. Ce dernier imagina alors de fournir
aux serments sur le poignard des cérémonies maçonniques, en passant par des subsides au roi Pierre d'Aragon, prétendant au trône napoli­
« Le bal masqué » de Verdi pour les nationalistes italiens et par la « Muet­ tain parce que gendre de Manfred de Sicile, l'infortuné roi vaincu
te de Portici » pour les patriotes belges, le mouvement de libération natio­ et supplanté par Charles d'Anjou. Le massacre des troupes ange­
nale des peuples de l'Europe est plein de ces accessoires-là. vines lors des fameuses Vêpres Siciliennes (1282) ruinèrent
n ic e p h o r e
+ 19 x 10βι
Stret* 9*

(fils) [titsl
OUKAS

Γ
Ifils) 1 1MICHEL1
® CONNÉNE ¥ 1K3

CONSTANTIN GEORGES 1 1 (ALEXIS ’ l


1

PALEOLOGUE COMNÉNE
at IRÈNE Ç0» n€NE
<·) t i n E u r o p t· o n r e g a r d a i t d e lo in , a v e c d e s lu n e t t e s f a u s s e s , ce u e G r è c e d e Grar^ Hd(4r.arqu*
c o n s e n tio n a u m ilie u d e la q u e l l e va f f ila ie n t d e s G r e c s f a n ta s tiq u e s (. ,) L e s l i b é r a ua
d ' E u r o p e f o u t a i e n t a b s o l u m e n t p a r l e r à S î i l t ia d e . à P h t x t o n e t à A r i s t i d e I L n e
s 'a d r e s s a i e n t q u 'a e u x d a n s le u r s d é c l a m a t i o n s , ils n e c o n s e n t a i e n t à a v o ir a f f a ir e
qu d eu s b o n g r é . m a l g ré, d f a llu t q u 'a u le s le u r p r é s e n t â t f. ) D e s<irte q u e le s Γ IREN E Ί Γ A L E X IS
Ί
P h ilH e llè n e s ■·e m e t t a i e n t e n r o u te , e n c h a n té s d e u x - m ê m e s , d e s a u tr e s , d e le u r s p e r s ­
FALEO LO GUE COMNÉNE D*«po*t
p e c tiv e s , e t e n d é b a r q u a n t s u r le s o l s a c r é d e la r é v o lu tio n , d u l i b é r a l i s m e , d e lu c i v i · » IRENE tut* dt
h s u tiu n c h r é tie n n e , d e to u te s le s b e lle s th é o r ie s d o n t ils a v a i e n t la t è t e e n c o m b r é e , ils » ALEXIS PALÉ-OLDOUf 1 eroptxtur A»*1* 111
n e tr o u v a ie n t ru lu f r é g a te p r o m i s e , m u n t a n o n q u i p û t r o u le r , tu u n m a g a s i n , m ê m e
u d e . n i p a r d e s s u s - t o u t q u e lq u 'u n d e r é e l le m e n t a u t o r i s é à q u i p a r l e r ( H eu reu se­
m e n t p tn tr e lle , l'in s u r r e c tio n g r e c q u e é t a i t e s s e n t i e l l e m e n t u n e e n t r e p r i s e o r ie n ta le , MICHEL ANDRONIC
1 Γ THEODÛRA 1
e t p o u r m o r t h c r e n a v a n t e t \ e m a i n t e n i r e n h a le in e e lle n a v a i f b e s o in m d e r a i ­
sons, n i d e i c r t i t u d t y p a s m ê m e d e p r o b a b i l i t é s E lle a v a i t lu f o i Oranii Dqi*+*1i(}u· R*tifivas* TfttedÇAM
Moif't Aritrvai
nu
Arthur de (jnniMAi1, l e r o y a u m e d e s H e llè n e s , Paris 1905, p II I, 122, 128
l*>
PALE0100 UE
369

Mathieu à h nl·? 3 ! convenu. Jean Cantacuzene mit son fils


Jean V sut l,mP lU' ,dC / Lan V* * nc ann<ic plus lard cependant.
Turcs nui nrCnCr \S S antacuz^ne a abdiquer. Attaqué par les
i" ‘τ ”■ , τ ■ ~ . ■* ·“ * “ in. scric de secours Andnnople, l'empereur partit chercher du
^ m in'1
J. istre> ilita ir e s et de schismes
·”", religieux.
; - - .» L’empereur affaiblit
■' _ _ ^ ^ . --- --, . ------- * -— *L "* —‘r'-ivwi tiiuiiniM devant le- nc ^ll d'autre moyen que s'agenouiller
£ ,ur m» prétentions a la science théologale et agrava les dis- grands abjurer forthodoxic et contracter de
1 -ni confessionnelles dont la plus célébré fut la dispute. ïlrrdS riNiALiF IVikli - ■ .* qui le mirent ensuite aux
en sa présence, entre un I alourdie déposé et un Patriarche Γintervint, ° , lgCr à rembourser scs dettes. Tiré d'affaire grâce a
!U .^reice. ' ur la process'on du Saint Esprit. L’impératrice mère avau refusé deuxième fils. Manuel, (l'aine. Andronic,
τ Γ -d'o,nra dut
dut aà «*« cette occasion condamner publiquem
occas,on «inuamncr ent 1»
publiquement la C on sen ti™ i C\ ?,dcr xP°ur mieux Pouvoir prendre sa place a
irc Je son époux qui avait en son temps soutenu les thèses ; ninn n, T l c ) ; Jef" Y put revenir dans la capitale de son
T." n marche déposé. Sur le plan politique. Andronic II tenta de ^ c plus en plus diminue par les annexions ottomanes.
Jl) I · λ‘. . ~ i . »« r jlrt 1rs m nir/sH .1^ ____ _ ..
· T 5 ■urcs intervinrent alors ouvertement dans les affaires
inicncurcs de 1 empire grec, ou plutôt de ce qui en restait. Andro-
Pd,eo|oguc. destitué par son père Jean V lors du retour de
C.CIUÎ1 rt a ^ onstantinoplc. s'allia a l'un des fils du sultan Murad V
de la maiMiti u ^ μυιι. uans le but de détrôner leurs peres, Le sultan fit prisonniers les
Λχ
fVur mieux se défendre contre les ennem is extérieurs (incur- c x jeunes gens dans la Didvmotique et fit aveugler, puis déca­
" H s turques en Proponude. pillage de la C rète par les Vénitiens, piter son fils : il remit ensuite Andronic à son pere, qui l'enferma
nnsc je Smyme par le sultan J ’ Avdin). Andronic 11 embaucha la ans a tour d Anëmas sur le Bosphore et tenta de le faire axeu-
foiripagnte mercenaire catalane qu'il envoya guerro>er contre les χί Τ γμ n?.cme tcmPs que 1entant Jean, le futur empereur Jean
r! Mais la redoutable C om pagnie devint bientôt un allie en- * fils d Andronic. Mais 1 opération, efTecluée avec du vinaigre
ambrant; l'empereur dut marier sa fille Marie au c h e f de la qui n était pas bouillant, défigura le fils et le petit-fils de Fempe-
compagnie, Roger de Flor, et concéder à celui-ci le titre de mèga- rcur sans leur ôter la vue. -Andronic fut libéré un an plus tard
puis, eelui de césar. Roger de Flor finit par être massacré ( L 76V, appela les Génois à la rescousse, prit Constantinople avec
leur aide et mit son pere en prison. Jean Y réussit à se réfugier
Une partie de sa troupe lors d'un festin auquel l'axaient
auprès du sultan, et devint son otage: il fut force de lui payer
,Όΐη:: les Byzantins. Son successeur â la tête de la com pagnie,
tribut, s engagea â lui fournir un contingent de soldats et à lui
Roeafort, voulut, comme jadis les Montfcrrat. ceindre la couronne confier I un de ses tils. Manuel, qui devait dès lors accompagner
roXj]e de ThessaIonique : il alla assiéger cette xille ou se trou- 1 armée turque dans toutes ses expéditions. En outre, Jean Y se vit
réfugiées les deux im pératrices, mais, battu lui aussi par les contraint de donner en apanage â Andronic ce qui restait des ter­
Bvzantms, il partit en guerre contre la chevalerie franque de res byzantines en Europe {1379).
Grece qu'il battit en 1311 et fonda la seigneurie catalane Manuel II. fils et successeur de Jean, fut force de lui paver
d'Athenes. . tnbut. s'engagea à lui fournir un contingent de soldats et à lui
Peu de temps apres éclatèrent les querelles dvnastiques au confier l'un de ses fils. Manuel, qui devait dès lors accompagner
>emde la famille impériale. Andronic II axait associé au trône, de l'armée turque dans toutes ses expéditions. En outre. Jean A se
son vivant, son fils aine, Michel, et avait décide, en accord axec vit contraint de donner en apanage à Andronic ce qui restait des
celui-ci. de conférer la succession future de l'em pire au deuxièm e terres byzantines en Europe (1379).
fils de Michel, Manuel. Le fils aine de M ichel, A ndronic. s'esti­ Manuel 11. fils et successeur de Jean A”, fut l’empereur d'un
mant lese. entra en rébellion contre l'autorité im penale. En 1320 Etat a l’agonie. Signe des temps, il prit possession de son trône
Manuel était assassine par erreur, suivi de prés dans la tombe par par la grâce du sultan, qui le laissa partir de Brousse où il était
son pere le co-empereur Michel, mort de chagrin à l'àge de 43 toujours détenu en otage (1391). Malgré la situation desesperee.
ans Les deux Andronic, le grand-pere et le petit-fils, restèrent Manuel 11 mit toute son énergie â sauver ce qui pouvait encore
face a face avec le trône de Bxzance com m e enjeu de leur nxalitë. l'être de l’empire byzantin. Le sultan Baxazid axant pris Thessa-
Apres une sene de campagnes et de réconciliations, dont les lonique. transformé la Bulgarie en pachalik et mis le siégé devant
Turcs profilèrent pour conquérir d'autres terres byzantines, Constantinople, l'empereur Paieologue fit appel aux souverains
notamment Brousse, le jeune A ndronic s'empara de C onstanti­ dO ccident. Une nouvelle croisade, prèchée par le pape, comman­
nople (1328) laissant a son aïeul la seule jouissance des palais dée par le roi de Hongrie et le comte de Nevers (le futur roi de
impenaux, Andronic 11 prit l'habit m onastique et mourut peu France Jean san* Peurï. fut massacree par les Turcs à N icopolis
apres (1396) à cause de l'inconscience des chevaliers français. Manuel
Pnnce ambitieux, grand am ateur de chasse, de tournois et de II. espérant touiours. se mit en route vers l'Europe. Son voyage
combats. Andronic 111 sut reparer les dégâts causés par la politi­ qui allait durer quatre ans illustra le niveau auquel dut s'abaisser
que de κ>π grand-pere en faisant appel a la collaboration du grand le chef d'un empire qui avait jadis prétendu a la souveraineté uni­
domestique Jean Cantacuzene. Il rétablit la puissance bvzantine verselle. Manuel fui reçu magnifiquement: à A enise par le doge
qui s'avança à sa rencontre embarque sur le «t Bucentaure », â
dans les Balkans et en mer Égee. mais ne put faire lâcher prise P ix ie par plusieurs pnnees italiens. A la basilique de Saint Denis,
aux Turcs en Anatolie et songea a son tour à mettre en œuvre le roi de France Charles AL entouré de plusieurs cardinaux et de
une réconciliaiion axec la papauté. Ce dernier point s axera une toute sa Cour, lui offrit un coursier blanc, honneur refusé aupara­
fois de plus impossible a réaliser, ne fut-ce qu'à cause des^ pas­ vant à l'empereur germanique. A Londres, Richard de Lancastre.
sions que les questions rcligieu*es soulcxaient parmi les Grecs. qui venait de détrôner et d'assassiner Richard IL lui prodigua un
Bvzance était tombée en proie à la querelle hésxchaste, ainsi accueil non moins somptueux. Mais les instances de 1 empereur
nommée d’apres l'ordre des m oines contem platifs, lesquels, une aux abois n'eurent pas de succès. Le salut - temporaire - allait
:î,1s plongés dans un état léthargique, aperces aient la lumière venir d'ailleurs: battu par Timur Lenk («T am erlan») et par ses
divme incréée qui était apparue aux apôtres du C hnsl réunis jadis nomades mongols à la bataille d'Angora (1402) la meme ou jadis
'ür le Mont Thabor Soutenus par Jean C antacuzene. mais non Mithridate, roi du Pont, avait été vaincu par Pompee, le sultan
empereur, les hésvehastes profilèrent de la m on inopinée de Baxazid fut enfermé dans une cage de 1er et tnnne tnomphale-
** dernier, en 1341, pour déclencher la guerre cixile. A partir de ment à la suite du conquérant asiatique. Manuel Π en profita
9e moment, Byzance x engagea irrém édiablem ent sur le chem in de pour reprendre Thessalomque. rétablir son autonte sur te Pdo-
U. décadence. Jean C antacuzene se fil proclam er em pereur aux l^ nnèse et cesser de paver tribut aux Turcs. Mais des 14_, 1 ar-
du fils mineur de l'em pereur délunt, Jean, place sous a ponne l* l _j ___ il rtilliit 1*» Pélnrw>nnese
^ cc de sa mere. Anne de Savoie. C antacuzene fit appel au t%ar
Jf"*· I impératrice régente sollicita l'appui des Turcs. L n com -
m tenm t entre les deux parties en 1345 : Jean Caniac -
'enc adait régner com m e em pereur pendant dix ans, jusqu a a
ajorité de Jean \ Paléologuc. ensuite* conjointem ent avec ^
, r le I pouvoir
’ "μ * X/II Xserait
, 1(111 l exerce
U I V W *»a trois, avec Mathieu ^.ar^
f , 1 I* C U X C U t
c fus de Jean VI. I arrangement était destiné a durer o conjurer
^ temps rn 1354 la lutte pour le pouvoir recommença car, a
1 MICHEL VÏÏI
η 122Λ + 11 XI! 1282
Empereur 1259 -1282
oo THËODORA +4 Hl 1303
f de Jean DUKAS
et d une fille de
l'empereur Jean
Dukas Vatatzës

r MANUEL ANDRONIC II CONSTANTIN THEODORE IREN E


n vers 1255 n 1259 *13 II 1332 5 V 1306 Despote oo1278
* avant 1259 Empereur 1282-1328 Mon Lips IVAN III
Ioo 8 XI 1273 "Porphyrogénète" fiancé
tille du
à la
ASSAN
ANNE f d'Etienne roi de proto vestiaire Tsar de
rai de Hongrie Thessalomque Muzalon Bulgarie
Πφ ( 1285 ’ > En relig oo 1292 f de
IRÈNE *1305 a Æ Ê T d e Jean LABADARIOS
de MONTFERRAT Gd èchanson
♦Drama 1317 RAUL (Ralli )
f de Guillaume PETRALIPHAS
de Μ . , γ ο ι et de Thëodora
titulaire de Cantac uzène
Thessalomque,
et de Béatrice de
Castille

I I II II III bâtarde batarde


'M ICHEL IX CONSTANTIN JEAN THEODORE DEMETRIOS SIMONIDE IRENE MARIE 1
n 1277 *12 X 1320 n après 1277 n 1286 n 1291 *1338 n apres 129A n vers 1294 n vers 1292
Co-empereur + avant 1327 + Thessalomque Hérite par + après 1340 après 1336 œ 1315 «1292 TOKTAJ 1327
1281 Moine Calixte 1308 sa mère du Despote oo1299 JEAN Khan mongol Panhypersêbass :
Empereur Ico1292____ f de o Mon marquisat oo STEPHANE ANGE„ Despote de
couronné 1295 MUZALON Pantokrator de Montferrat MlLUTIN COMNENE Macédoine
co 16 I 1295 Protovestiaire Despote1294 en Italie (NEMANJA) Despote œ IRÈNE Fde
RfTA (MARIE ) CooEUDOXIE f du œ1304 - - - - - - Passe au Tsar de de Théodore
princesse pr,otosecrétaire f de Nicèphore catholicisme Serbie Neopatras METOCHITE
d'Arménie, f du NEOKAISARlTÉS CH0UMN0S. co 1305 1281 -1321 *1318- logothëte
roi Léon II veuve d'un en relig. ARGENTINA du genikon.
n 1278,en autre Eulogie SPINOLA puis
relig Xénie Constantin n 1292 * 13 60 pair icienne Gd logothëte
+ en prison Paléologue de Gènes
... VII.1333

M/
les PALÉOLOGUE
de MONTFERRAT
éteints au XVIe
siècle

r ANDRONIC III MANUEL ANNE THËODORA


1
IREN E 1 Γ MARIE 1 'ANDRONIC EUDOXIE1
+ noyé dans ^DÉMETRE
n. 25.111.1296. -+1S V1136.1 n après 1298 + 1320,
1320
en relig co Thessalomque n vers 1313 l'Ebre 1344 TZAMBLAKON
Co-empereur 1316 IooTHOMAS Théodoste 1340, MATHIEU + 1355 Gd Stratopédarque
Empereur 1328-1341 ANGE Ioo 1320 CANTACUZÉNE En relig
Marthe oo., .. f d'Alexis stratopèdarqu*
oo 23 X 1317. IRENE de Despote SVJATOSLAV Co-empereur oo1326
BRUNSWICK A P O K A UK O S
d'E pire +1318 Tsar de
* Rhodosto Iloo NICOLAS Bulgarie +1322 STEPHANE l Mégaduc-
16. VIII 1324 s p ORSINI +1326 II ao 1323 UR0$
Ποο1326 ANNE de Comte de MIHAJLO de Canski
SAVOIE *1345 Céphalome CH1CHMAN Tsar de
f d Amédée, duc + 28 VII 1330 Serbie
d'AOSTE et de 1321 -1331
Marre de Brabant

1 Θ
ALEXIS PALÉOLOGUE
Archonte byzgntin
oo IRÈNE COMNÈNE . fille de l'empereur Alexis PALÉOLOGUE
I

r ( fille unique ) 1
oo ANDRONIC COMNÈNE PALEOLOGUE . 1247
Gd Domestique

JEAN
♦ 1274 CONSTANTIN
Domestique ; n après 1226.·» vers 1 2 7 1 fille IRÈNE MARIE 1
Sébastocrator Sébastocrator ("Eulogie") en r e , i 9 Marthe
Despote César. oo SHEMS -f après 1276 oo vers 1237 .NICÉPHORE
oo.......f de. Constantin ed- din
TORNIKES. oo IRÈNE BRANAS fils de Και oo JEAN TARCHANIOTE
Gd primicier. LASCARIS . Qobad CANTACUZENE Gd Domest,9ue ·
CANTACUZENE sultan COMNENE
seldiouk ANGE
de Rum.
bâtarde
a
de la mère
_____________

________________ i_______ TARCHANIOTE


Γ AN DRO N IC fille 1 1THÉODORA
MICHEL ANDR.ONIC MARIE PALÉOLOGUE'
Protostrator DESPîn! ANDRONIC MICHEL THEODORA 1
oo CLOÏSTA n après 1
oo DAVIDIV oo JEAN COMNENE -4-QV.1311261 COMNENE ®!§ΑΑΟ_
RRAMAQ Οκη
COMNÈNE uj c σ> Gd connétable ♦ 1284 < en relig
RAOUL (Ralli) Cb-R0i d e " DUKAS, Moine BKANAb DUKAS , =1a λ ..... f de LU Thèodosie
veuve dAndromc Géorgie SYNADENE Makarlos DUKAS TORNIKES co 3 <NJ Jean ANGE Gd primicier Ioo BASILE
, . G d

Muzalon. ANGE .Moine CABALLARIOS


Gd.Domestique. I Joachim. PALÉOLOGUE N®? de Thessalie Domestique
™ w lo ♦après 1310 Ο) φ
sébaste. Moine Arsémos Ποο avant 1 2 £ 6 Moine
Fils de oo..... (ANNE ?)f du (N4 JD BALADIONITES
reine R o u s s o u d o n r2ÎÎJPec*ar<i ue Makarios Gd stratopédarque
protostrator Michel 00 MARIE,
de Géorgie et 1275-1283 TARCHANIOTE GLABAS 85
d'un émir f. d’Alexis
et de Marie f de l'amiral PHILANTROPENE
seldjouk parent Alexios Philantropène s p.
du sultan de Konyo amiral de la
flotte

nés d une autre


épousé du Khan Abage
“COMNENE DUKAS"
1 CONSTANTIN ANDRONIC 1 Γ ARGHUN OLGAi r L aOI THÉODORE luir X LO LU ANNE LU THÉODOTÉ1
♦ après 1345
Protosébaste
PALÉOLOGUE Il Khan
n vers 1282.» 1328 Khan
Protovestiaire mongol
II
O c
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Kg*
£ ♦ > ♦ LU o
COMNÈNE
DUKAS
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< ê è COMNÈNE
O 00
ANDRONIC ί CHANDRENOS
"DUX"
Gouverneur de Gouverneur de 1284-1291 LU JC Σέ SYNADENE § BRANAS
Pherae 1342 Bèrat XO Ξ σ>
^ Ωο
“<r ο en LU
i— · PALÉOLOGUEx DUKAS
oo oo................f de <i ^ v a, O S Gouverneur de 3
Q_ o i ANGE
Georges O o Mésembria.1331 LU o < PALÉOLOGUE
KOKKALAS z 8 3 8 * Stratège des
<
en o o Troupes CL
</> cr cr d'Acarnanie.1337
< ω
O 0 0 £UÛO.)(if f de
< Théodore DUKAS X
< LU
LO MUZAKIOS
I JÊÀN
8 SYNADENE
COMNENE DUKAS
Gd Connétqble
I 00THOMAIS
CANTAÇUZENE
Π a^RENE L ASCARIS
J____
Γ ANNE PALEOLOGINE 1 ULAJÏÏP 1 ANNE ) f ANNE EUPHROSYNE IRENE THEQDORA 1
" B a s ilis s a ” Il Khan CANTACUZENE 00 MANUEL 0 0 CONSTANTIN oo MICHE|_ PALEOLOGINE
Ioo JEAN ANGE ORSINI Khan mongol COMNÈNE COMNENE
RAOUL
COMNÈNE
RAOÿL
COMNENE -f en prison
TORNIKES
COMNÈNE . pespole d'Epire
• assassiné 1336
1304-1316 PALEOLOGINE ASSAN PALEOLOGUE ASSAN
6.1.1342
Ποο 1355 .JEAN ASSAN 00 MARIE, f illég. BRYENNE . Sébastocrator Protosébaste PALEOLOGUE oo .......................
COMNENE (CHICHMAN)
Despote bulgare
de l'empereur PHILANTROPENE filsd’Andromc
Assan et
fils du Tsar
Ivan Assan
CANTACUZENE
»Mistra 1316
Michjpl 00 MICHEL LASCARIS d'IrèneRaléologue de
PALEOLOGUE BRYENNE % Bulgarie
PHILANTROPENE
♦ 1332

I ANDRONICI
PALÉOLOGUEASSAN
Sébastocrator
_ o 24 .11XIM 2M
Empereur ,2 5 9 * 282- -
» THE000RA· ΜΙΠ303
1 de Jean DUKAS
et d ’un· M l· de
( empereur Je a n m
Dukos vototzes

bâtard»
bâtard» d\
CONSTANTIN THÉODORE IRENE eudoxie ANNE EUPHROSYNE MARIE
' MANUEL andronic ii . 12 XII 1302• 1300
• 5 V 1306 oo1276 Despote odJEAN, 001276 oo NOGAY
π v#rs 1255 O 1259 *13 H 1332 oo ABAGA
«Mon Lips . _ fiancé a la IVAN III COMNENE DEMETRIOS Khan tatar
• avant 1259 Empereur 1262-1328 ASSAN Khan
Porphyrogenete du Empereur de KUTRULES
Iod8 XI 1273 Tsar de tatar
ANNE f d Etienne roi de prolovestiaire Trébizonde I ΑΝΟξ *1261
Tnessaloroque Muza|0n Bulgarie 1260 -1297 COMNENE
roi de Hongrie
Π® ( 1265 ’ l En relig œ 1292 1d e DUKAS I
IRÈNE «1305 rem à la
de MONTEE RRAT
• Dromo 1317
•Sïïfiwîl
i £ ° £ T d e Jean LABADARIOS

PETRALIPMAS
« 'Cfanor, fille de
Georges
f de Guillaume Terterj.Tsar
et de Théodoro de Bulgarie
de M .roi Cantacuzène
titulaire de
Thesso Ionique
et de Béatrice de
Castille

III II bâtarde bâtarde


Π II
'MICHEL IX CONSTANTIN JEAN THÉODORE DEMETRIOS SIMONIDE IRENE MARIE 1
n 1277 .12X1320 n apres 1277 n 1286 n 1291 «1336 n apres 1294 n vers 1294 n vers 1292
Co-empereur ovont 1327 . Thessaiomque Hérite par . oprès 1340 * oprés 1336 co 1315 oo1292 TOKTAJ • 1327
1281 Morne Calnite 1308 sa mère du Oespote oo1299 JEAN Khan mongol Panhypersébai*
Empereur I®1292.........f de o Mon morquisat o o --.............— STEPHANE II ANGE. Despote de
couronné 1295 MUZALON PantoWrator de Montferrat MILUTIN COMNENE Macédoine
oo 16 I 1295 Protovestioire Despotel294 en Italie (NEMANJAI Despote œ IRÈNE f de
RfTA (MARIE ) ΠαοΕυΟΟΧίΕ f du œ1304............. Passe au Tsar de de Théodore
princesse PLO to secrétaire f de Nicéphor ? catholicisme Serbie Néopatras METOCHITE
d Arménie. f du NEOKAiSARiTES CHOUMNGS. oo 1305 1261 -1321 .1318 logothète
roi Léon II veuve d un en relig ARGENTINA du genikon.
n 1276 en outre Eulogie SPINOLA puis
relig Xénie Constantin n 1292 · 1360 patricienne Gd logothète
• en prison Boléologue de Gênes
VII 1333

i
lis PALÉOLOGUE
de MONTFERRAT
éteints ou XVI ·
siècle

*""ÂNDPONIC III MANUEL ANNE THEODORA I IRENE Ί I MARIE 1 1 ANDRONIC EUDOXIE


25 III 1296 415 V11341 n opres 1298 • 1320 en relig
Co-empereur 1316 · 1320 ® Thessalomque n vers 1313 . noyé dans «DÉMETRE
I® THOMAS Théodosi* • 1355 l'Ebre 1344 TZAMBlAKON
Empereur *328-1341 ANGE 1340. MATHIEU
® ?3 X 1317 IRENE de Iœ 1320 En relig Gd Stratopèdarque G(J
Despote SVJATOSLAV CANTACUZENE
BRUNSWICK Co-empereur Marthe oo f d ’Alex.» strotopédarqu»
d'Epire .1318 Tsar de APOKAUKOS
. Rhodosto œ 1326
Π® NICOLAS Bulgarie *1322
16 VIII 1324 s p STEPHANE III Mégaduc.
ORSINI .1326 II® 1323
Ποο1326 ANNE de Comte de UROS
MIHAJIO DECANSKl
SAVOIE .1345
Cépholonie CHICHMAN Tsor de
f d ’Amédèe. duc
d"AOSTE et de •26 VII 1330 Serbie
Morie de Brabonl 1321 -1331

©
A L E X IS PALÉOLOGUE
Archonte byzantin
oo IREN E co m n I n e . tm . *
empereur ai*,,,,,,
PALÉOLOGUE
I
' ............Ml· unique Π
CO ANDRONIC COMNÉNE PALFm nn. .
Gd Domestique ™ LE0L0GUE . 12 4 7

JEAN
. 1274
Domestique . CONSTANTIN fille
Sébastocrator
Despote g & g î i T 11271 I E u lo q ie )
M A R ,E ·
en retig Marthe
° ° s u e ms
0 0 ..........f de, Constantin fo prest276 ® vers 1237.NiCÉPHORE
TORNIKES ♦d-dm
Ms de toi ® JEA,< TARCHANIOTE
Gd prim icier Qobod S j g g f f f a g 0(3 o * " ·* * '* *
CANTACUZÈNE suit on
ange :
bâtarde
dolamère
, .
a n d r o n ic fille THÉODORA M ICHEL
protostrotor
Protostrator _ n.ODfés17fi1 ANDRONIC MARIE 0€SP*mI----- 1 I A»CHANI0TE IlPALgQinr.UC-
pal!
coCLOÏSTA ® DAVID U JEAN COMNENE + ov 1 3 1 1
00 COMNENE ® isaac ANO RO NIC M IC H EL 2 T H E O D O R A 1
Gdconnétable · 1284 < ίΓ^Τς
RAOUL (Rail 1 ) 0»-Roi de DUKAS. Mo.ne Gd UJ — » des
-» «e
veuve dAndromc Géorgie SYNADENE
AMrcDuNE Mokonos
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• après
A Λ Λ1310 séboste. Morne Arsémos H® avant r 2 %
F .is de 10 A
reine Roussoudon^ 7 5 .Γ°2 ^ β<ί0Γ(,υ*
OO •™|ANNE ? |f du s* Moine
Makarios BALADGNfTES
Kotaslrotor Micnei Gd ^ratopédarqu·
de Géorgie et
TARCHANIOTE GlABAS 82 CD MARIE .
d'un émir f d'Alex λ .
et de Manet de Γamiral
seidjouk porent Ate».os Phiiontropéne s p PHILANTROPEtC
du sultan de Konyo amiral de ta
hotte

nésd'uneautre
épousé du Khan Abage
XO M N EN E 0 UKAS * ___________________ __________________________
^Constantin andronic"1 r ARGHUN ÔLGÂ'Ù THEODORE ω ^ _ζ ί l/>
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Λω ANNE UJ ω THEO D O TÉ 1
PALÉOLOGUE Il Khan COMNENE > z
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Khan CHANDRENOS
• après 1345
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n vers 1262 * 1328
Protovestiaire mongol DUKAS, co
O < o è COMNENE
ANDRONIC < : DUX*
Gouverneur de G ouverneur de 1284-1291 SYNADENE CT BRAMAS
Pherae 1342 B èrat PALÉOLOGUEx DUKAS
00 0 0 ...................... f de Gouverneur de 3 O g ANGE
PALEOLOGUE
Georges
Z
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8 SYNADENE
COMNENE DUKAS
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CANTACUZENE
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EUPHROSYNE IR THEODORA 1
' ANNE' . J ANNE « mC J. PALEOLOGINE
ANNE PALÉOLOGINE 1 1 ULAJTU1 CANTACUZENE 00 MANUEL 0 0 CONSTANTIN «M IO
4 en prison
"B a silissa " Il Khan COMNENE COMNENE COMNENE
1 00 JEAN ANGE ORSINI Khan mongol COMNÈNE RAOUL
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ASSAN
6 1 13^2

COMNENE , Despote d’Eptre 1304-1316 PALEO


.Ë O LO
" GINE ASSAN PALEOLOGUE
Sébastoc rotor Protosebcste PALÉOLOGUE ®
♦ assassiné 1336 tU s d u T s a r CANTACUZÈNE
Π 0 0 1355 ..JEA N ASSAN oo MARIE, f intg æ B fflw * « * = Iv a n A s s a n •MiStra 1316
COMNENE (CHICHMAN) d« l'empereur de
00 MICHEL LASCARIS <f IrèneW éoto** Bulgarie
D espote bulgare
SiXoGUE p h il a n 'tro p C nE
. 1312

ANDRONIC
PALÉOLOGUE ASSAN
Sét>o«»ocrotor
0

bâtarde
IR E N E M A R IE THEODORA IR E N E
Γ JEAN V MI CHE L THEO D O R E
n après 1337 n. 1327 n vers 1335 oo17 IX 1335 convertie à U E
η 18 VI 1332 +16.11.1391 n. 1337 + après 1394. oo JEAN t 1377 oo
PHILANTROPENE BASILE 1 Is la m * ent
ο Mon Hodegoi ♦ après 1352 oo 1355 prn
Despote Protovestiaire ASSAN COMNENE ( BAYA LU n " I
Empereur 1341-1376 et FRACESCO C<^
GATTILUSIO Empereur
1379 - 13§1 Gd
I oo HELENE ♦ 1396 seigneur de de Trebizonde « 1330 UZBEGH 136
f de l'empereur JEAN VI Lesbos khan mongol Fo1
CANTACUZÈNE Pa
II oo’ EUDOXIE COMNENE M*
princesse de Trépizonde TM
sP bâtarde bâtard 'a
r fille ANDRONIC IV M A N U E L II THEODORE Z A B IA THEODORE
IR E N E fille
n vers 1348 n 29 VI 1349. (IS A B E L L A )
1389 -f 21 VII 1425 + 1^07 no tho s
00 1359 HALIL oo MURAD oo + 28 VI 1385 Despote de Morée
bey.f 1360 sultan **1389 BAYEZ ID Empereur rebelle o Mon Pantokrator
Empereur 1391-1425 1383-1407 oo 1392 .IL ARIO
fils du fils du sultan sultan 1376-1379. DORIA
Orkhan et fils du oo 1356 MARIA oo vers 139 3.HELENE Moine Théodorète
sultan oo1388 patricien de
ORKHAN et de Théodora sultan KERATSA . f de ♦ 23 III 1450 (en
Cantacuzène Murad religion Hyppomone) BARTOLOMEA Gênes
de Théodora Jean - Alexandre f de Neno degli
Cantacuzène CHICHMAN.dit f de Constantin
Comnène. despot DRAGASES . despote ACCIAJUOLI.
serbe sur le Vardar duc d'Athènes
de Romame
Tsar de Bulgarie et de Tomoro
♦ 1370 princesse
o Mésembrie chichmonide
de Bulgarie.

l
Γ JEAN 1 1 CONSTANTIN T H O M A S D E M E T R IO S ANDRONIC ANDRÉ 1
THÉODORE JEAN VIII 1 r
n. 1370. 4 ---- VII 1448 4 3 X 1448 η 9.11.1404. n.1409. 4 Andnnople 1470 Mantinèe Despote N|
-F Salonique o M on Pantokrator. o M on Pantokrator 4 29 X 1453. 4Rome 12.V.1465 Despote de 4 ill 1429 de
2 2 .IX 1408 Despote de Empereur 1425-1448 Despote de Despote de Mistra 1449-60 Empereur de Rhoussian C
Co-empereur Morée 1407-1443. Ioo ANNE .♦ 1418. Morée 1428-48 Moree 1428-32 Moine David Salonique a
1376-77. Despot de f de Vassili . Empereur Dépossédé Ioo ZOE 1409-1423. S
Empereur Selymbrie 1443 gd duc de 1449-1453 . 1460 par les PARASPONDILES qu'il vend e
rebelle 1390 oo1421 CLEOPA Wladimir et de Ioo ...VII.1428 Turcs . de la ♦ 17 VI .1440 aux \
Empereur de MALATESTA Sophie . princesse MAQDALENA principauté lloo 1441 Vénitiens 1423 d
Salonique ♦ 14 33.des Comtes de Lituanie (THEODORA) d Achaie. THEODORA Moine Akakios N
1404-1408 de Pesaro et Πoo 19 1.1421 SOPHIE f de Carlo oo..... 1.1430. ♦ 1470, f de
oo 1397 EUGENIE Rimini. de MONTFERRAT TOCCO CATHERINE Paul ASSAN
GATTILUSIO o Mon Zoodotokos. (div.) comte de ASSAN préfet de
♦ 1.VI.1440 IIIoo1427 MARIE Céphalonie Z ACCARIA Constantinople
f du duc de COMNENE de ♦ ...1X1429 ♦ Corfou 16 VIII.1452
Lesbos. Trébizonde o Clarentza ©Mon Sosipatros.
Francesco G ♦ 17 XII. 1439. ( Morêe )
©Mon Pantokrator Ποο1441 .CATHERINE
GATTILUSIO
4 VIII 1448 s p
' JE A N 1

Γ Γ
HELENE
1
’ ‘ HELENE ANDRE MANUEL ZO E
1 r Ί
HELENE
n 1423 -f 11 IV1458 +7 XI 1474.
co 3 II 1441, JEAN II de Religieuse ï♦ oRome
1 n 2 L U55 (S O P H IE )
1502 4 après U78 , 7 ,1, ^ ,
n___ IV. 1442,
LUSIGNAN, roi Hyppomone +· 1470. emmenée
vend
U“nH “ses“ Reçoit du ooMoscou dans le harem
de Chypre 1432-58. 00 1446 droits au sultan les
roi Titulaire LAZARE .. IV.1472 du sultan
trône de bourgs de IVAN I Tsar Mahomet II
d'Arménie (leur fille BRANKOVITCH Byzance 1494 Syretzion
Charlotte épousa Despote de au roi de e( de Russie qui ne l'épouse
1456 Jean de Serbie 1505 ( leur p as,
Portugal. puis Louis ♦ 1458 Charles VIII mAmpe,itzion fille Hélène
Hélè
de Savoie auquel et 1504 au esclave épousé le
elle transmet ses roi Ferdinand turque roi de Polo9ne
droits au trône de dDEsPagne reçue en Alexandre
Chypre ) oo Rome don du Jagellon )
CATHERINE ^Iton
femme de basse SU,tan
condition |
M ARIE CO NSTANTIN i
JE A N ANDRE I
ooVASSILI Umoz Capitaine dans la ■fen Turquie ^ap rès 1519
(pence oponogé) garde pontificale sans postérité passe h l'Islam,
1508 connue Mohammed
ey° (van
· d^P°ssédé pacha.
par m
0 ( Moscou son
parent.
*?
_.Ji _ PALEO LO G U E
DEMETRIOS II
PALEO LO G U E
GüOomestique
A N N E CANTACUZÈNE

JEAN
rentre 386 ef ',396
ALEXIS
Gd Stratoaim * oo
fille 1
prirwcierdelo °PeQQrque os
KABALLARIOS ASSAN-PALÉOLOGUE
Cour ’3^2
&j strotopédarque,
1363
fondai du Mon
pantek rator au
jvftAthos
Tiré ‘3 * 6 par le doge
'citoyen de Venise*
1 A L E X IS 1 1 f ille fille MARIE 1
P A LE O LO G U E 00 ZACCARIA II oo ........................ + après 1447 à Trèbizonde
TZAM BLAKO N CENTURIONE KYDONIDÉS oo JEAN,dit Olobeg ; * 145$
Prince d'Achaie TZAMBLAKON Prince de Mangoup en Crimée ,
K A B A L L A R IO S ♦ ap rès 1432 [frère de Marie , épouse de David
Préfét du c a n ic lé e Comnène .empereur de
Trebizonde^ fils d'Alexis
Gabrodés "lelartare' prince de
Mangoup ,1411 -1441

:rce 1
ΓH É L È N E 1 1 JE A N 1 I A L E X IS IS A A C A L E X IS M A R IE -A S S A N
fille En relig .E u p rax ie PALEO LO G UE
PA LEO LO GIN E
a p rè s U 68 +Trébizonde tué ♦décapité + 19X111476
LU
+ a p rè s 1478
TZAM BLAKO N vers 1447 1475 à o Mon Putna
1455.1481 Prince Stomboul co 1472 , ETIENNE
aa 1438 GEORGES de 1475 le G ra n d ,p rin ce
ί MAN SPHRANTZES,né Mangoup P rin c e de de Moldavie
urc a Lemnos 1401
Pnotovestiaire 1432 1471, Mangoup
|/tls 1475 1475
!fan Gd togothète 1451
UJ C h ro n iq u e u r
8 H —1
-î Moine Grégoire 1468
8 ^
8

1
C A T H E R IN E M A R T IN A S S A N
1 J E A N PALEO LO G U E
à Venise . 1457; se dit ASSAN N O TA R A S
p rin c e de Morée Z A C C A R IA C E N T U R IO N E
f Corfou. 16.VIII 1462 Prince d'Achaie
oo U 30. THOMAS
PALEOLOGUE.
D espote de
Morée

r
THAMAR
fiancée à
N ic o la s
M élissène
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*·? ? β 1 § ί ΐ Ι ? ^ | - ι n h^j _
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Turcs, maîtres de presque tous les territoires qui avaient *
mission de l'Église grecque a ce I1e de^ R °’ rééC^pSU8jle à l’empire byzantin, les conquêtes enfin et les prétention. ° ΓΓΤ^
secours militaires ^ conc'te de erra ^ jamais réglée causèrent la déchéance de nombreux Paléologue collaté ^
Florence, traita entre 1437 et 1439» de: cetie |c 6JJuil|el , 4 3 9 Mais tous les personnages porteurs de ce nom dcsccndai^*i#l
et toujours reprise. Le décret d l nie & Pavaient même par les femmes, même de façon très éloignée, du le n i"1*'1'
de la dynastie im périale? On peut en douter. Certains dVnt Cur
descendaient, peut-être, d’un dignitaire balkanique aUn, , eux
E ° e r if L |ndtnes%iotTde empereur Paléologue avait, pour une raison inconnue de Un
chrétienne fut anéantie par les Turcs a V arn a(l 4 ). Q h conféré une parenté spirituelle. Le nom de Cantacuzène av ^ ·
avant le désastre de Kossovo, qui mit en déroute I armee n° nSr° ‘ concédé com m e titre d’honneur. Peut-être en fut-il de m è m " cl*
se à laquelle les Serbes avaient refusé de porter secours. La tetc le nom Paléologue. Que croire d’Andrea Palcologo fils h ^
du roi Ladislas de Hongrie, mort sur le champ de bataille, fut P Damiani, catholique, lequel dès 1280 était marié à une n L?
cée dans un baril de miel et envoyée au sultan a
Brousse, ou
elle dem oiselle du patriciat de Raguse, de la famille Bubagna
fut exposée sur une pique, symbole de I inv.ncib.I.te des Tu Tout à la fin du XIVe siècle, le sultan Bayazid II avait '
Les jours de Byzance étaient désormais comptes, et I empereur dans la région de Sérrés, en M acédoine, plusieurs membres d? ? 1
Jean VIII mourut du désespoir causé par la nouvelle de la dclaite
famille impériale byzantine et quelques hauts dignitaires », a
entrés à son service, soit com m e chrétiens, soit comme rénétat*
dC ^Son°frère Constantin lui succéda sur le trône et se Ht couron­
et leur avait donné des fiefs (tim a rs) en possession renouvelai
ner à Mistra (1449), car la capitale était complètement investie
par confirmation à chaque changement de règne. Tel était le &
par l’ennemi. Le décret d’Union avec Rome n’avait toujours pas
d’un Paléologue en 1491, qui était chrétien, mais dont deux
été rendu public auprès des Grecs tellement l'on craignait que la
nouvelle ne pousse aux émeutes. Un fort courant d opinion se res, passés à l’Islam, occupaient de hautes dignités par la grâce di
dessinait en faveur des Turcs, par haine du catholicisme. Mais, ne sultan : Hass Murad pacha et son frère Mesih pacha. Ce dernier
voyant d'autre issue que l'entente avec Rome, et presse par le avait reçu dès avant 1478 deux villes et plusieurs villages en don
pape, Constantin XII fit proclamer l'Union au cours d'une messe du sultan M ahomet II, qui lui avait en outre confié les deux char­
à Sainte Sophie, (12 déc. 1452) devant un auditoire des plus res­ ges de beglerbeg d'Anatolie et de capudan-pacha (commandant de
treints. La nouvelle s'ébruita quand même dans la ville assiegee, la flotte ottomane). Destitué en 1480 pour ne pas avoir pu
et les Grecs considérèrent que la basilique était désormais pro­ conquérir l’île de Rhodes sur les chevaliers de Saint-Jean, Mesih
fanée. De faibles contingents pontificaux, génois, vénitiens et pacha rentra en faveur sous le sultan Bayazid, qui le nomma
espagnols furent envoyés au secours de Byzance, mais 1 essentiel beglerbeg de R oum élie, et enfin grand vizir de l'empire turc.
de la flotte armée par le pape fut détournée par le roi de Naples Un autre Paléologue est m entionné par les actes turcs, sous le
afin d’aller combattre les Florentins. L’empereur procéda à l'orga­ nom de Palologoz, com m e détenteur, à la même époque, de la
nisation de la défense avec une énergie digne des grands souve­ ferme des bêtes égarées et des biens vacants de la région de
rains de l'empire d'Orient. Le siège de Constantinople par les Drama, en M acédoine ; un autre, Qomnenos ibn Palologos
Turcs commença le 2 avril 1453, la ville succomba le 29 mai. («C om nène fils de P aléologue»), com m e fermier des impôts de
L’empereur mourut l’épée à la main et son corps défiguré ne fut Sérrés, de Thessalonique, ainsi que de quelques mines de sel en
reconnu que grâce aux brodequins de pourpre, qu'il était le seul M acédoine; un autre, Yorgi ibn Palologos («Georges fils de
en droit de porter. La Deuxième Rome, tombée au pouvoir de Paléologue »), originaire de M orée, était fermier des salines de
Mahomet II, fut soumise pendant trois jours au massacre et au Thessalonique et bénéficiaire d'autres revenus importants. En
pillage, violences probablement aussi terribles que celles infligées 1476 les docum ents citent un M anol Palologos et un Palologos
en 1204 lors de la conquête de la ville par les combattants catho­ Qandros (« Alexandros »), probablement frères, fermiers des doua­
liques de la IVe Croisade. nes et du courtage de plusieurs échelles portuaires à Istanbul,
Byzance avait disparu, mais non la famille des Paléologue, Galata et G allipoli. T ous ces Paléologue auraient difficilement
encore représentée par plusieurs femmes et par les frères du der­ fait carrière plus brillante à Byzance.
nier empereur. Les historiens ont longuement décrit les luttes que A la fin du XVe siècle un Paléologue, fils de Dimitri, descen­
se livrèrent ceux-ci pour la possession du Péloponnèse, et les dant de Lascaris, possédait en pleine propriété un village près de
humiliations que leur fit subir Mahomet II qui les déposséda. Sérrés, confirmé à ses descendant depuis 1389 par actes des sul­
Thomas Paléologue, dernier despote de Morée, mourut à Rome, tans. En cas de guerre, il devait se présenter à l'armée, l'armée
réfugié auprès du pape, lequel continua à verser une pension à ses ottom ane bien entendu. En 1476 le bien était confisqué, mais une
enfants, Zoé et André. Zoé fut mariée en 1478 à Ivan III, grand partie du revenu restait à une certaine Despina Khatun, très cer­
prince de Moscou. André eut des enfants de sa liaison, à Rome, tainement une parente.
avec une grecque de basse condition. « Prince déclassé, il ne cher­ Au début du x v iie siècle le savant allemand Martin Crusius
cha qu’à battre monnaie avec le passé historique qu’il représen­ rencontrait des Paléologue au Phanar, et les qualifia d'authenti­
tait » et suivit pour cela l’exemple donné jadis par les empereurs ques. Ils portaient ce nom accolé à celui de Guliano, qui parait
latins de la maison de Courtenay, qui avaient vendu leurs droits avoir été leur véritable nom de fam ille, et au surnom de muselim.
sur Constantinople aux rois angevins de Naples. En 1494 André qui était la désignation d'une magistrature turque. Apparentés a
Paléologue vendit ses droits à la succession de l’empire byzantin - plusieurs des grandes m aisons phanariotes, leurs descendants fini­
qui étaient réels - et aussi ses droits aux trônes de Serbie et de rent par s’établir en Valachie à la fin du XVIIIe siècle, sans qu il y
Trébizonde, qui étaient fictifs, au roi de France Charles VIII, fut question de prétentions im périales de la part de ces Paléologue
lequel se préparait à conquérir l’Italie. Après la mort de ce souve­ devenus boyards valaques. A la fin du XIXe siècle, ces Paléologue
rain, André revendit ces mêmes droits, en 1502, au roi d’Ara­ roumains ne subsistaient plus que par une branche bâtarde,
gon Ferdinand le Catholique, et à la reine Isabelle de Castille, les laquelle sans doute pour réparer la tache de sa naissance illégiti­
grands-parents de Charles-Quint. Une dernière source de revenus me fit imprimer à C onstantinople un arbre généalogique lui attn-
de cet ultime rejeton des porphyrogénètes fut la concession, à des buant une origine byzantine dont personne n'avait entendu parler
nobles espagnols, des armoiries et des insignes des empereurs de auparavant. Ce curieux docum ent est préservé dans ce qui reste
Constantinople, la concession de la grande comitive et du droit de des papiers d ’Eugène Rizo Rangabé à l'Académie d'Athènes, et
légitimer des bâtards - toutes coutumes absolument étrangères mérite d’être cité, car celui en qui s'éteignit cette famille greco-
aux traditions byzantines, car empruntées à l’arsenal juridique des roumaine ne fut autre que Maurice Paléologue ( 1 8 5 9 - 1 9 4 4 ).
empereurs germaniques. ambassadeur de France, l'un des grands artisans de l'alliance Iran-
A la fin de l’empire byzantin, la famille des Paléologue était co-russe. Ce diplom ate fit d'ailleurs insérer dans la Grande Ency­
extrêmement ramifiée ; si la filiation des branches apparentées de clopédie du xix« siècle une notice le concernant, et où il se donne
près a la famille impériale est bien connue, celle d’autres branches com m e un rejeton de Byzance.
le st beaucoup moins. Par mariage avec une Paléologue, tout Rien n’est m oins sur par conséquent que la légitimité des pré­
dignitaire byzantin léguait a ses descendants le droit d’ajouter ce tentions impériales des Paléologue vivant sous la domination tur­
nom au leur, comme une preuve irréfutable de leur naissance que im médiatement après la chute de Constantinople. Depuis.
d un sang illustre. Mais la multiplication de ces descendants ame-
S i u? d V ' Wu siècl? une V a lu a tio n de leur (*) D. Ferjancic, op. cil., dans bibliographie, p. 1 6 4 . . h
tatut. Les guerres civiles, les humiliations imposées par les (**) Irmgard M a h n k e n , D r a g u s a n i s c h e P a t r i z i a i d e s Λ7 Ι
us J a h r h u n o t r s,
Belgrade l% 0 , tableau généalogique Bubagna, planche XIII.
375
i <TlcTcsst de Mistra dans le Péloponnèse, l'une des plus belles et
_ r — .};onnucs L'rècc, fut érigée à quelque dix kilomètres de Sparte
if ,U1 αuTf c dL’ Villchardouin, prince d'Achaïe, en 1250. Vaincu par
i empereur Mtchcl Paléologuc u la bataille de Pciagonia (1259) il dut
c er sa liberté en cédant Mistra aux Byzantins (1262), selon l'autorisa-
* 111 cn ^Llt donnce par le « Parlement des Dames» siégeant à Nikli
a sencc des seigneurs Irancs et latins prisonniers des Urées ou tombés
au combat.
r ]Revenuc château apanage de deuxieme fils de l'empereur, Mistra Tut
f rtf cc cl embcllic par les princes grecs qui y résidèrent pour gouverner
F eloponncsc. pourvus du titre de despote de Mistra. Ils en firent l’une
tes villes les plus florissantes du Moyen Age hellénique, et l'on y trouve
encore les vestiges des églises et des résidences archontales construites à
cette époque. A Manuel Cantacuzène, despote de Mistra de 1340 à 1380,
succédèrent Son frère Mathieu (1380-1384), puis les Paléologuc de la
maison impériale, jusqu’à Constantin, le dernier basileus, lequel d'ailleurs
revêtu la pourpre impériale dans l’église saint Démètre de Mistra avant
d aller régner à Constantinople et mourir en héros au cours du siège de sa
capitale par les Turcs.
Le sullant Mahomet II mit le siège devant Mistra en 1459. Il enjoignit
au laible despote Dcmèlrc Paléologuc, frere du dernier empereur, de
comparaître devant lui, de lui céder scs dernières possessions du Pélopon­
nèse et de lui livrer sa fille. Ce qui fut fait; le despote se retira ensuite
dans un couvent, muni d’une pension du Grand Turc, et sa fille disparut
dans un harem d’Asie Mineure.
Au cours de la guerre de Morce, Mistra fut reprise par les Vénitiens,
qui en firent leuT capitale pour leur colonie du Péloponnèse, avant de la
perdre à nouveau en 1699.
Ruines de M istra Chateaubriand, au début du xix* siècle, alla chercher les ruines de
Sparte, qui n’existaient plus depuis des siècles, et contempla tout près
celles de Mistra, lesquelles, alors, étaient en bien meilleur étal que de nos
jours, (Elles subsistèrent jusqu’en 1825 lorsque Ibrahim pacha, comman­
dant de l’armée ottomane sur la défensive, décida de leur mettre le feu
avant de céder la forteresse aux Grecs). « C’est ainsi que nous sommes
avertis, écrivait Chateaubriand, à chaque pas, de notre néant ; l'homme
(...) va méditer sur les ruines des empires, il oublie qu'il est lui-même une
ruine encore plus chancelante, et qu'il sera tombé avant ces débris. Ce qui
achève de rendre notre vie le songe d'une ombre (Pindare), c’est que nous
ne pouvons même pas espérer de vivre longtemps dans le souvenir de nos
amis, puisque le coeur ou s'est gravée notre image est, comme I objet dont
il retient les traits, une argile sujette à se dissoudre (...). La trace que notre
imposteurs, aventuriers de haut vol ou charlatans de bas étage ont mémoire laisse dans le cœur des hommes : cendre et poussière. (...) Lors­
abondamment fait usage du nom et du blason de la dernière mai·* que je parcourus la Grèce, le silence de la servitude régnait encore sur ses
son impériale de Byzance. Leurs divertissantes aventures n’ont monuments détruits. La liberté n'avait pas encore fait entendre le cri de la
pas leur place ici. Il suffit de rappeler que les derniers descendants renaissance du fond du tombeau d Harmodius et d Anstogiton. Les
authentiques de cette fam ille s'éteignirent en la personne des mar­ ruines de Sparte se taisaient autour de moi. La gloire même était muette»,
quis de Montferrat, possessionnés en Italie du Nord. Voir l’article
et la généalogie les concernant dans le chapitre intitulé « La Grèce Manolis C hatzîdakis, Mystras, Athènes. 1981.
C hateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811.
Franque ».

Blason :
Des iraités d'étiquette byzantine, comme le Pseudo-Kodinos,
des pierres sculptées du xtii* siècle, attestent l’utilisation, par les
empereurs de Nicée, par les empereurs byzantins de la dynastie (Photos N. Tombazi. Athènes)
Ruines de Mistra
es aleologue, et aussi par des familles qui leur étaient apparen-
ees (comme les Gattilusio, princes de Lesbos, par exemple) de la
I ^ caPfonnée quatre B comme emblème de famille. Lorsque
ik , er7 , sfe? occidentaux prirent connaissance de cet emblème,
β e deci?virent comme s’il s'agissait d'un blason, bien que
enconCCiΠ^ Jama*s appliqué les règles de l’héraldique. Plus
otvi/D eS b iurenl assimilés par les dessinateurs d’armoriaux
son Cnlaux*aux briquets héraldiques, et ce fut sous forme de bla-
dln T.C Cel emblème ParuL pour la première fois semble-t-il,
roi deCpman|USCri1 Wijnbergen, au x i i i « siècle, sous le titre « le
liae n ar,0‘°Sre >K Ducange l'imprima ensuite dans ses « Fami­
ly arr t3e k-vzant,nae ». mais il figurait depuis longtemps dans
la sio f,ne^ ^cs Paléologue, marquis de Montferrat. On ignore
doute^11Cat,on exacte (je ccs qUatre B, arborés sans aucun
blême COmme ane sorle de signe de suprématie, comme un cm*
de la r s m é »’ lIêurani, scion certains auteurs, les initiales
(Emn n rn!UL βα σ ιλεύ ς Βασιλέων Βασιλείων Βασιλενονσιν
les b\7CUr· Empereurs, régnant sur les Empereurs). Les famil-
conferernllnes f u re n t pas de blasons, et les empereurs n en
arnabi|irn*Jama*s- Ce n’est qu’en Occident, et pour faire une
de I cm ^ LCrta‘ns Personnages désireux de recevoir des mains
6t-Tmani?treur **rec ce d autres avaient obtenu de Γempereur
*Wniin . ^UC basi,eus Jean VIII conféra à un gonfalomer
(. onGli· i CV,sans doute aussi à d'autres nobles rencontres au
privj]ew. L l°rcncc, le privilège de la petite comitive (1439)* Ce
^ A o ra rümi5rCnait; cntre autres. le droit, pour le bénéficiaire,
ai^*e impériale dans ses armoiries.
376
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Tableau généalogique de l’ancienne maison souveraine de Byzance des
«Laographia»» 7 (1923) p. 449-456. Paléologue - de 1453 à nos jours, formé par un comité sous la direction
P. W irth , Zum Geschichtsbi/d Kaiser Johannes VU Palaio/ogos. «By- de messieurs E. Tzavellas et A. Colocotroni de Constantinople. Dédié a la
zantion»» 35 (1965) p. 592-600. Nation Grecque. Constantinople 28 IV 1876.

(*) Ccl ouvrage poursuit un but sérieux et ne fait donc pas l'inventaire des per­ goire Guliano, célibataire sans enfants. Ce dernier leur laissa sa fortune à condition
sonnages prétendant de nos jours au trône de Byzance, lesquels d’ailleurs, ces der­ que les deux enfants naturels portent comme nom de famille celui de Paléologue. Il
niers temps, semblent s'ètre mis d'accord pour se répartir les territoires de la Grèce n’était pas encore question de Byzance.
sur la base d'une généalogie unifiée ; ceci, justement, parce que leurs affirmations Le plus jeune des deux frères « Paléologue », Alexandre, né à Bucarest le 7 octo­
contradictoires ajoutaient au ridicule de leurs prises de position.
Une exception sera faite pour la parenté de Maurice Paléologue, afin d’expli­ bre 1824, s'exila en France en 1847 pour avoir trempé dans une conspiration dirigée
quer l'origine de ses propres idées impériales, et la manière dont elles furent reprises contre le prince régnant Georges Bibesco. Il passa le reste de sa vie en riche particu­
par d’autres. 11 nous suffira pour ce faire de reprendre le texte de notre communi­ lier, mais non en prince byzantin, et mourut à Paris le 11 mai 1866. Sa famille se
cation parue dans le périodique parisien « L’intermédiaire des Chercheurs » du mois composait de sa veuve, Frédérique de Ridder (née à Bruxelles le 29 mars 1829 et
de novembre 1972, périodique dirigé par M. Joseph Valynseelc. qui fait autorité en morte le 3 septembre 1901 au château de la Solitude, par Si-Prix, Seine-et-Oise). de
tant que généalogiste français. Cette communication n’a jamais été démentie, et nous trois filles, (mariées, l'une à Arthur Pemollet, député du Cher, l’autre à Jules Dictz.
la citons ici, sûrs de notre bon droit : « Si la famille byzantine de ce nom disparut, le avocat à la cour d'appel, et la dernière à André Lebon, plus tard ministre des colo­
patronyme en tant que tel ne fut pas oublié, mais pour être donné, en tant que pré­ nies) et d'un fils qui fut Maurice Paléologue, ambassadeur de France. L’idée de s at­
nom. à quelques rares enfants nés au sein de familles grecques, comme une sorte de tribuer la couronne des empereurs byzantins surgit alors dans l'esprit de 1ambas­
preuve d’attachement au souvenir du dernier empereur et surtout comme marque de sadeur.
foi en la renaissance d’une patrie grecque. L'autre fils naturel né des amours avec le chantre, Jean « Paléologue ». frère de
Ainsi, un dignitaire grec du Phanar, dont l’ascendance est parfaitement incon­ l’Alexandre exilé à Paris, eut, de son mariage avec une anglaise, un fils qui se fit une
nue. Dimitnos Guliano, grand logothète (grand chancelier) de l’Église d’Orient en certaine notoriété à Paris comme caricaturiste, sous le pseudonyme de « Pol ». et.
1655, donna à l'un de ses trois petits-fils le prénom très peu courant de Paléologue. d'un second mariage avec une dame de Bucarest, née Gradisteanu. deux autres fils,
La généalogie de la famille Guliano, qui fil partie de la petite noblesse roumaine morts l’un et l’autre sans postérité.
figure dans l’ouvrage de l’historien roumain Filitti, publié à Bucarest en 1919 et inti­ Surprise à Paris par la communisation de son pays, la veuve de Grégoire Palco-
tulé Arhiva Caniacuzmo. On y lit que le Paléologue Guliano dont il s’agit plus haut logue, le dernier des fils de Jean, préféra vivre modestement en France plutôt que
s établit vers 1720 à Bucarest, y épousa une Cantacuzène et y fit souche Le prénom se risquer à retourner dans sa patrie. Née Boutcoulesco. elle appartenait a une fami -
de Paléologue ne fut pas relevé par cette famille, pas plus quelle ne prétendu à une le bucarestoise de la bonne société, mais ne se dit jamais « princesse » Paléol°8uc*
ascendance impériale ou qu’elle ne porta le titre de prince. avant, ni après son veuvage. Peu avant sa mort, un avocat roumain, e x i l e com
Le nom de Paléologue refit cependant surface, en 1825, très exactement, et dans elle, lui demanda de l'adopter. La famille de M. Paul Crivatt, honorablement
des circonstances passablement embrouillées. Une arrière-petite-fille de ce meme connue dans le département roumain de Ncamtz auquel elle avait fourni des ecc e*
Paléologue Guliano. Elisafta Vacaresco. veuve d’un Ghica dont le frère était alors siastiques, des officiers et des magistrats, ne pouvait prétendre, et n’a jamais pt|
prince régnant s'éprit du chantre de l’cglise Saint-Nicolas de Bucarest et en eut deux tendu à une quelconque ascendance nobiliaire. L’adoption de M. Paul Çnvatz P®
fils. Comme .1 n était pas question de se mésallier en épousant le chantre, que les veuve Paléologue suppléa à cette carence et c’est par conséquent apres 194> qu
Vacaresco, grands boyards, et que les Ghica, famille princièrc, ne voulaient rien faut dater l'apparition à Paris et sur la Côte d’Azur des pnnees Paleologu
VarJrJÎt CCS rnfa,nlS *1legitimes, on les confia à leur grand-mère maternelle Zoé Morée, de leurs décorations et de leurs ordres de chevalerie «octroyés» contre Pau
acaresco ncc Guliano. celle-ci a son tour les fil adopter par son vieux frère. Gré­
ment d’honoraires établis selon la tète du client. »
377
K R IG O PO U I-O Π Α Π Α Ρ Ρ Η Γ Ο Π Ο Υ Λ Ο Σ
r " ·' , ni.||es homonymes, d'origine différente, éteintes l'une a) Michel, t ic Athènes 1840, t ici. ? ; ministre plénipoten­
/V ua familles tiaire à Rome 18K6-1889, Bucarest 1889-1891 et Saint-
et V a u l i v .1 une né
p\y n u . Pétersbourg 1891-1898, oo Marie Rizo-Ncroulo, t Athènes
23 VI 1937, dont :
- Ralou, oo général Stéphane Mctaxa.
- Michel, accompagna en exil la famille royale, t Vcvey
I 1 première de ces fam illes descend»;, . ^ 1920,
TripolilM en Morce. Il était armateur et C ? ΙΠΊΙ,Γ< I1 m i.r . b) Roxanc, t Athènes I V 1932, oo Jacques Rizo Ncroulo.
ï “ w Λ C o S j £ " < * Ι » fon„"i:r *
D im itri Papam gopoulo, le vékit de Morée, outre son frcrc loannis
(homme d allâmes) d \ l i pacha efendi, d ig n im L Sc fi* le *2 ÏÏ· exécuté comm e lui en 1821, avait eu un autre frère, Constantin,
nomme par la suite am bassadeur de |a P ,,« ! * ot,°m an n m r zarat, épitrope de l'église grecque de Kuru-Ccsmc sur le Bos­
; de lem eure g ^ W A .d e phore, m ort de la peste en 1819, oo Ralou Markellos, dont :
à Parssur les conseils de Paparrigonoi.t ? , cs flrL">cnts · , 1^ . 1) Maritsa,
«deur et son . W s'assurèrent L'amh CS 2) Hélène, née au Phanar 1815, t 1841, oo .. MavroudL
riale VI, efendifut nom m e « T er/ané t * ,a ^ veu r *3) & Chariclcc, née au Phanar 1818, t Athènes 15 XII 1874,
contrôleur Je la trésorerie du eapudan p a c h f “e f V *' c ’e * - 1 3 £ oo Athènes 1838 Jean Dragoumi.
ft fit de Papam gopoulo son a d m i n i s i dc ,a flotte (UIV,
influence, ce dernier se fi, élire * T £ ,, e r . Il
Morce auprès de la Porte, mais le vov v m|WIrio,cs ivA,/ !! N axos en Γ| 7«(ίΠ+Ι*\C, P aPa r [‘ig p p ° u l° d escen d ait de Jean , ne a
Pt,rIe le pm m ier vo lu m e d e ses .■n* |a“ Leakeder Naxos
aÎ D r · ' ^ •h e n e s le 17 XI IS7?. archonte grec de file
9*. 9 “ le « # ' / Morce. loin de p r o t ê t . /Λ<’ Λ/<»»β D? b l’Hétairip" v,/· !’"Π. m^dccinc de I université de Padoue, m em bre de
fan leur — < * ■ - -Proté?er '« .c h r é tie n s s ' £ 7 IV !S(I7 1 A .h " nSUs - L; ^ uss‘c a Athènes, oo H élène Sirigo. née
place de ïait l . ™ ' ] A thènes 25 I 1882. dont:
\\^ x a n d r e .n é Pat ras 1829, t Saint-Pétersbourg 1890.
il ιΐΠki3 uî .1 <V·.. —. —Jlll
d'une grande maison au P hanar et , r „ n . · ■. Tzotdoukidzéfdbn[^.1C,eΓrusse' ” la Princesse géorgienne Hélène
man; au nord du Bosphore. Lon. du souTèvem '* d ’éÎé a'BaHai',:
Péloponnèse, Io n tro m a des arm es su rV , n,en| d« Grecs , a) Alexandre, né Tifiis (Géorgie) 17 II 1860, t .... officier
de Morce. armes que celui-ci assuni être 1 “ b? ,eaux du i r Î y russe, « 1892 Marie, née vers 1871, t Paris
manns contre les pirates. Majore s.-c i · n®es a la défene,. λ . . 1“ ^1, lille de Dimitri Petrocokinô et d'Andromaquc
Mavrogordato ; remariée au comte Régis de Fages de Chaul-

*.“ r "·m
Ém
'KS S i *>·«Χϊ
ftn accuse de conivence at ec I H é, ,ir, negat,ons· Papa® o„n 'df s
nes.
b) Georges, né vers 1862, t c» Pétrograd 1913 Christine,
nee Constantinople 1859, t Pétrograd 4 XI 1915, fille de
f So“ ‘"? * r f c lM„S ,Tei " « « I * son£ £
des au cachot pendant quarante ioi.rv r * ’ apres a v oir été L r
Nicolas Mavrogordato et de Despina Petrocokino.
3) Catherine, née 1834, + Athènes 2 IV 1881, oo Aristide
emplacement de B a lta lim a n i ' ^ furenl ^ c a p ité s au mêm e
Moraitim, t Athènes 1 0 1 1875.
Sa veuve invoqua alors ^ c 4) Constantin, né Athènes 1838, t id. 1908, officier russe, puis
sadeur russe, qui assura la f u i t -* ï j LOrnte Slroganov ι*α l
officier hellène, oo Maria Carathéodory, dont:
de la famtlle sers O d^sa ,L d e t o ? ^ I1' “înba**
féta b lir à A th è n e s qU,Ueren‘ cette
‘ "* v i„ e J * ^ ‘V a m s a) Stéphane, né 14 IX 1871, t Athènes .. X 1940, contre-
amiral de la flotte hellénique, royaliste notoire, ramena sur
Dimitri Papamgopoulo ·, avait
7 Athènes 10 X I /« a i a 1 e Pouse. Tarsia m ; . .. son vaisseau le roi Constantin revenant d'exil, oo Hypatia
1 5 dont Ί eut onze enfants : N,co,a's. Calvocoressi, née 15 IX 1876, t Athènes 24 X 1939.
D Michel, exécuté le .. V 1821. b) Lucie, née Athènes 3 X 1873, t id. 17 XII 1953, oo id.
ηi Searlate. t a Odessa sans postérité. 27 X 1896 Jacques Negroponte, officier, puis général,
3) Helene. » ... Théodosiacü. t Athènes 2 II 1969.
4) Euphrosyne. « ... Dioghenidi , r» 5) Varvara, née Athènes 4 XII 1842, t Limassol (Chypre)
5) Marie, » Michel Scanavi, execute le .. V 18-I (Leur tille 2 X 1904, oo général Adolphe de Reineck, grand maréchal de la
Marie * .. Paléologue, professeur). Cour de Grèce.
6 ) Zoé. + célibataire à Athènes. 6 ) Nicolas, né 1844, t 1917, officier.
7) Nicolas. + célibataire à M arseille 11/23 XI 1860.
8 ) Ralou. t 1896, °° Pavlo Levendi Epitaphes des Papamgopoulo à Athènes.
9) Lucie. » Odessa 1831 à Alexandre Mounter. marchand suisse. TA P II A A, ΠΑΠΑΡΡΗΓΟΠΟΥΛΟΥ | ΣΥΖΥΓΟΙ ΚΑΙ ΜΗΤΗΡ ΜΑΡ­
10) Constantin, né au Phanar 1814, t A thènes 14/26 189 . c o - ΤΥΡΩΝ Τ Η Ι ΕΠΑΝΑΣΤΑΣΕΩΙ | ΔΙΑ ΤΗΣ ΕΙΣ ΘΕΟΝ ΚΑΙ ΤΗΝ
fondateur, avec Alexandre R izo-R angabe et N icolas Dragoumt, de ΠΑΤΡΙΔΑ Π1ΣΤΕΩΣ ΑΘΛΗΣΑΣΑ | ΚΑΤΑ ΜΥΡ1ΩΝ ΣΥΜΦΟΡΩΝ
la revue « Pandora ». puis fondateur du périodique athénien de ΤΟΥ ΚΟΣΜΟΥ ΤΟΥΤΟΥ | ΕΚΔΗΜΗΣΑΣΑ ΔΕ ΕΙΣ ΚΥΡΙΟΝ ΠΛΗ­
langue française « Le Spectateur de l'Orient », deytnt célébré gray ΡΗΣ ΗΜΕΡΩΝ | ΤΗι 10 ΝΟΕΜΒΡΙΟΥ 1862 | ΚΕΙΤΑ1 ΕΝΤΑΥΘΑ
a son « Histoire de la N ation H éllém quc » dont les cinq volum es, ΕΧΟΥΣΑ Π Α Ρ’ ΕΑΥΤΗΝ ΤΟΝ ΕΓΓΟΝΟΝ | ΜΙΧΑΗΛ Π. ΠΑΠΑΡ-
parus de 1860 à 1874. ouvrirent la vote a ! Ecole j o n q u e m ΡΗΓΟΠΟΥΛΟΝ | ΝΗΠΙΟΝ ΘΑΝΟΝΤΑ | ΚΑΙ ΤΗΝ ΕΓΓΟΝΗΝ
tante et engagée. Constantin P., unissant une grande er ΖΩΗΝ ΤΟ ΓΕΝΟΣ ΠΑΠΑΖΟΓΛΟΥ |
un style souvent déclam atoire, attaqua les théories c .
^>er. qui avait mis en circulation la thèse du fonds slavo- -Tarnc Ο Paparngüpuulu Epouse ei mère de manyrs <le la Résolution Après avoir
de la population de la G rèce m oderne, cl réhabilita - ' comhailu pour va foi ei sa pairie, elle mourui le 10 nov. 186: Elle repose ici, avant prés
d'elle son petii-HIs Michel Papamgopoulo morl en bas âge, ei sa peine tille Zoé. née
jusque-la malmenée par les historiens occidentaux ml u
les thèses des historiens catholiques. Il organisa des p- Papüfoglou·*
helléniques, voyagea a l’étranger pour taire connaître ΜΑΡΙΑ ΠΑΠΑΡΡΗΓΟΠΟΥΛΟΥ | ΤΟ ΓΕΝΟΣ ΑΦΘΟΝΙΔΟΥ| ΓΕΝ­
lions a l'unité de son peuple, et devint le tribun en an ΝΗΘΗΚΑ ΕΝ ΚΩΝΣΤΑΝΤ1ΝΟΥΠΟΛΕΙ | ΑΠΟΒΙΩΣΑΣΑ ΕΝ ΑΘΗ-
•Orande Idée » qui allait périodiquem ent passionner les u r é e s ΝΛΙΣ Ι ΤΩι ΑΩ h I ΓΥΝΗ ΧΡΗΣΤΗ ΔΕΙΓΜ * ΑΡΕΤΩΝ ΚΑΙ
les faire pariir en guerre contre la Turquie. °° Maria ΠΡΟΤΥΠΟΝ XΑΡΠΩΝ | ΤΟ ΣΕΜΝΩΜΑ ΤΩΝ ΓΕΚΝΩΝ ΤΗΣ ΚΑΙ
n«M Athènes 1890. d o n t: ., m ...,, ΓΟΥ ΣΥΜΒΙΟΥ ΗΤΟΝ | ΠΛΗΝ ΤΡΩΣΑΝ ΤΗΝ ΚΛΛΛΙΤΕΚΝΟΝ
a) Dimitri. né Athènes 8 X! 1843, t td. 21 H1 ΝΙΟΒΗΝ ΠΙΚΡΟΝ ΒΕΛΟΣ | ΥΙΟΥ ΚΑΙ ΚΟΡΗΣ ΑΩΡΟΝ ΕΠΕΦΕΡΕ
hl Hélène. + en bas-âge ,. X 1872. . . .-sa: ΤΟ ΤΕΛΟΣ 1 Η ΔΕ. ΦΙΛΟΣΤΡΟΓΟΣ ΚΑΙ ΝΥΝ ΚΑΙ ΕΝ ΤΩι ΑιΔΗι
si Aglac, nce Athènes 1849. t td 1896. ιιι"'ιβ«2 Dr. en I El ΤΩΝ 1 ΛΠΕΛΙΘΩΘ ΕΙΣ ΔΑΚΡΥΑ K ’ ET ΑΦΗ ΜΕΤΑΞΥ ΤΩΝ |
l'i Pierre, né au Phanar 1817. + A thènes I romain et Μ „,c P iu rig o p o u lo née Afthon.d.s Née i Constan.mople et morte Athènes en I8W
en Allemagne, magistrat, professeur de dro m nitza I l ne ehasie égale aux iro.s Grâces, elle fui l'orgueil de ses enlan.s el de son époux l ne
S^ntin a 1 université d ’A thènes de 1 8 36 a 1860, cni-tèté de n i he m eurm é.Î a blessé N.ohé aux beaux cnfanls qu. moururem premaïu.emem A la
™>u. fi||c du prince M ichel S o u lzo , lon d atn ce de la s o t .e i mort elle mouru, auss, c. gl. pé.nfiée auprès d'eux aux En.ers-
•cnfaiA^ntc dc\ f emme» H ellènes, dont *. .
378
ΜΥΣΤΗΣ ΠΙΕΡΙΔΩΝ ΔΗΜΗΤΡΙΟΣ ΕΝΘΛΔ ΑΝΕΙJ
ΝΟΥ ΠΑΙΣ ΤΟΥ ΠΑΠΑΡΡΙΙΓΟΠΟΥΛΟΥ | ΟΣ ΠΟΛΛ ΕΝ ΒΙΟΤΠι
ΚΑΙ ΗΔΕΑ ΦΟΡΜΙΣ ΛΗΔΩΝ | ΗΒΩΩΝ ΔΕ Ι^ Λ Ο Υ Ι
ΗΕΛΙΟΥ | ΕΣΒΕΣΘΗ ΔΕ ΤΑΧΙΣΤ ΕΥΜΟΛΠΟΥ ΓΗΡΥΣ ΑΟΙΔΟΥI
ΩΛΥΡΑΝΤΟ ΔΕ ΜΙΝ ΚΟΥΡΛΙ ΟΛΥΜΠΙΑΔΕΣ I ΚΑΙ ΤΥΜΒΟΝ
ΣΤΕΦΑΝΟΙΣ ΕΚΟΣΜΗΣΑΝ ΚΑΤΑ ΜΟΙΡΑΝ | ΟΥΔΕΝ ΤΩι ΦΘΙΜΕ-
ΝΩι ΔΩΡΟΝ ΑΝΗΝΑΜΕΝΑΙ | ΕΓΕΝΝΗΘΗ EN AC-)»ι ΝΑΙΣ ETE
ΑΩΜΕ ΚΑΤΑ ΜΗΝΑ ΝΟΕΜΒΡΙΟΝ | ΕΤΕΛΕΥΤΗΣΕ Δ Α \ ΓΟΘΙ
ΕΤΕΙ ΑΩΟΓ ΚΑΤΑ ΜΗΝΑ ΜΑΡΤΙΟΝ |
-Ci git Dimitno» fils de Consiannn Paparrigopoulo II culliva les Muses, chanta pcndan
toute sa vie de belles et douces chansons, mais mourut jeune Sa v o n est etemte. les il es
de l'Olympe pleurent sa perte. Elles ornent de fleurs sa tombe et ne lui refusent rien. Il est
né à Athènes en novembre 1845 cl y mourut en mars 1873-.
Inscription publiée par Th Blancard -Les M avroyem- p 39b

PETROCOKINÔ Π Ε Τ ΡΟ Κ Ο Κ K ΙΝΟΣ
PIERI, PIER IS
Grands proprietaires posséssionnés à Egrimos. à Aplotaria, à Π ΙΕ Ρ Η Ι
Atsiki. ou se trouvaient leurs maisons archontales et leurs tours
I cl II11 IIv \U Ul l gl l l l IIUIIVyUL-- u VVJIIUU CT] I 5 Sf)
fortifiées. les Petrocokino comptaient avant 1821 comme la plus
importante peut-être des grandes familles de Chio. Leur église elle fut inscrite peu après au Livre d O r. Divisée en de nomlW
patrimoniale de Saint-Basile avait été choisie en 1591 par le ses branches, elle a donne de nombreux guerriers contre les T U"
Patriarche Jérémie II comme cathédrale grecque de Pile. La porte des littérateurs, des jurisconsultes, des professeurs et des médecT*'
d'entrée de leur tour d'Egrimos était ornée du blason sculpté dans Les Pieri furent inscrits en 1805 dans le nouveau Libro d'OroT
la pierre, blason composé comme suit: D'argent, à une aile Je l'État indépendant des Iles Ioniennes Unies, et leurs titres furJn
sable, le vol abaissé, tenant une draperie de gueules dans ses ser­ confirmés par décret des autorités britanniques du 27 juillet Ι8 4 Γ
res. au dessus d'un paysage de montagnes, à de.xtre et à senestre. La famille se sépara en plusieurs branches :
chargée de sept m aisons (six et un), sur une m er du prem ier en - la branche dite « d é lia contrada delle Mura», descendant d
champagne, surm ontée d'une couronne de noble. Stefano. né 1695, marié à Mariettina Condoidi.
Cela dit, on peut difficilement expliquer l'origine de la cou­ - la branche dite Pieri-Cormarin, descendant de Giacomn
ronne de patricien de Venise à quatre perles alternant avec cinq (1728-1827), qui hérita de sa mère non le titre de comte de
feuilles d'ache. ainsi que le casque : de profil à cinq grilles, de Cormarino (com m e le prétend Rizo-Rangabé), titre qui n’a
m êm e que le lambrequin d'argent et de sable qu'accompagnent jam ais existé, mais le titre de com te porté par les Cormarin de
dans certains ouvrages la reproduction de ce blason. Corfou, famille dont sa mère était la dernière héritière.
Une autre anomalie consistait à faire croire que ces armes - la branche dite T rivoli-Pieri, qui avait hérité des biens légués
avaient été reconnues par le roi d'Espagne Alphonse XIII, alors au début du Xvin* siècle par un Trivoli.
qu il s agissait plus simplement d'un certificat d'enregistrement du - la branche dite « d é lia contrada dello Scoglio», descendant de
blason auprès de l’office du Roi d'Armes de Madrid, association Stavraki P. et de son épouse Teodora Politis, mariés vers 1655.
héraldique officielle, mais dont les actes n'ont jamais engagé la - la branche dite « d é lia contrada C hieropula», aujourd'hui
responsabilité du monarque tant que ce dernier ne reconnaissait éteinte.
pas lui-méme la noblesse de l’impétrant. D 'or à l'arbre f e u il lé d e sinople, so m m é d'une colombe
L'arbre généalogique a été publié par Argenti, op. cit. d'argent et broché à la b a se d u tronc au naturel, de deux clefs
d argent, p a ssées en sautoir, les annelets en c h e f l'arbre issant
d u n e terrasse a u n a tu r e l; en c h e f trois étoiles à six rais de
gueules, m a l ordonnées (1. 2). C ouronne comtale.

Bibliographie :
L exemplaire du Livre d’Or de la Noblesse de Corfou, de Rizo Rvv
gabé, qui faisait partie de la bibliothèque de Nakis Pieri léguée par cet
historien à la bibliothèque de la Société de Lecture de Corfou. Nakis P
a porté sur cet exemplaire une série de compléments d'information
concernant sa famille, mais le nom de la belle-mère du poète Lorenro
Mavillis, une Pieri. n'y figure pas.
Llogio di Antonio Trivoli Pieri, sent10 lo stesso giorno délia sua nwee
da l azzaro du M o r o o , nwdico. Corfou 1806.
Délia vita di Mario P i e r i corcirese. scruta da lui medesimo. 3 vol..
Florence 1850.

^KTROCOCHINO
ANTONIO

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oo M A R IA . v e u v e Τ Η Ε 0Τ 0Κ Ι oo X II 1 7 0 A n o b li 1 6 0 3 d o n s le
d u c o n te S k le b u n i FRANCESCA c o d r e d e k ) n o b le s s e
M o rc o n c h . dolm ote. BULG ARl c o n s tit u t io n n e lle
f d e O e m e tr.o o o L U L L A I d e M o tte o
S C u i A O AN e t R O O O S TA M O . n d C e t
d 'E le n o A lip u z z o d e N i c o l e t t o C o c h in i

BENETTO MARIO ELEN A MARIA NICOLO


1 2 fils 1 CRISTODULO ELEN A
η 1 II 1 7 7 6 n (. 1 176A s o n s is s u e n 2 0 XI 1776
■f F lo re n c e o o lS V · 1799 oo A N G E LO oo S P i R i D C N
2 0 II1 1652 C o m te SPANOPUUD oo T H E O TO K l
Or e n d ro it S P IR O A n d r u z z e ll·
( P o d o u e I 1 796 LA N O O
P r o fe s s e u r à n 12 V 1769
I U n iv d e P o d o u e
H is to rie n Hom m e
d e le ttre s
oo M A R IA ANASTASIA
P E T R E T lN

LANDO
ZUANBATTISTA MARGUERITA ANNA-MARIA T CATERINA 1 ' ARISTIDE ALCYON PER CLES BEUSARlO
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n 6 V III 1 600 n 1601 n 1615
+ 2 8 V III 1 685 ■♦•28 X II 1897
oo 2 X I 1622 E L E N A ao GIORGIO oo 1 8 3 5 S P IR ID IO N 00 S T IL IA N O o o l6 2 3 A N ZO l E TTA oo CATERINA
f d e D orner* co ARCAOfNO M ELETOPOULO BUSSOLINO S p rn O o n GAZZAJTi MANOUSSO
HSGARA n d C n d C

1 ÂGOSTIN ' ' GIOVANNI BENETTO A LEXA N D RE FRA N CESCO


n 6 V II 18iO n 1621 n 1 832
In gên .eur
oo 2 6 XII 1 866 A N N A A vocat
M é d e c in m ilita ire
E M IL IA f d u com te oo 1 V III 1852
C O STA N TiN A .fille de oo E L E N A ANDRONI
A ris tid e SORDlNA
C o n s t V R A C LIO TTI-B O TT I « d e
M a ria P e tre tm

ANTONIO GËORGIO DIONISSIO Ë LÊN Â ADELINA * 1 ARISTIDE A N G ELIC A


n 1 860 n 1861 n 1862 +1912 n 31 V 1875
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A vo co t
1912 Officier sepér 1 co P E TRO
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PAPAGHEORGMOO
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PIGNATORRE, ΠΙΝΙΑΤΩΡΟΣ

Famille onginaire de Sicile, établie dans Pile de Céphalonie


vers 1500 et inscrite au Livre d O r entre 1695 et 1703, elle y
reçut en fief la dîme du village de Spilia vers 1680, et ensuite
(1718) le titre de com te par décret du doge de V enise pour ser­
vices rendus lors du siège de Corfou par les Turcs. U n e cou­
tume propre à cette fam ille voulait que ses membres se réunissent
tous les ans le 31 décembre sur le cou p de m inuit et découpent
le gâteau dont les m orceaux étaient m is en loterie. La som m e
ainsi recueillie était distribuée le lendem ain aux pauvres par
cinq dames de la m aison, vêtues d ’un dom in o noir et voilées
de noir. Les Pignatorre ont jou é un rôle im portant à Cépha-
lome a laquelle ils ont donné plusieurs grands protopopes et des
historiens appréciés.
D'argent à la tour crénelée d 'a rg e n t m a ç o n n é e d e sa b le et
percée d une barbacane et d 'u n e p o rte ouverte, d u so m m e t de la
tour issant un arbre de sin o p le s o m m é d 'u n e a ig le essorante de
sable et flanquée de d e u x d ra p ea u x, le p re m ie r en bande, le
second en barre, a u x h a m p e s te rm in é e s en p o in te d e flèche et
aux flammes de gueules, chargées d u lion vénitien d e S t-M a rc
dargent. En terrasse la to u r est a d e x tré e d 'u n è vzo n e d e front
■•■nam dans sa m ain d extre un fu s il à b a ïo n e tte p o sée en bande
el senesirée d'un fa n ta ssin vénitien à bicorne, toujours de front,
fanant en barre un m ê m e fu s il à b a ïo n ette, le to u t a u naturel
Couronne comtale.
biographie K.R.R.
* comte Demétrio Pignatorre, né vers 1752, t 6 IV 1829, chef i
DllK! dcs Pttits proprietaires - dit le parti des Anino - fut accusateui
+r \ wmn 1 ^ Pendant la domination française, puis sindaco d Argost
jûn · CI adjoint du comte Corafa. le chef du gouvernement des
^ e n ncv tn |* 02 f|dè|e a , ancicnnc lradition de vendetta qui opposa
a ^ An,no a « lu i des Mctaxà. il présida le tribunal qui condamm
(Atl· csar Mctaxà. accusé de trahison et de rébellion armée. ...
l e ^ · Archives photographiques du Centre de Recherches o
382
- Atalanta, oo Paris 14 III 1979 comte Hen
Π Ο Λ ΙΤ Η Σ de Castellanc. ry'J*an
POLITIS - Nicolas.
- Sophie, oo Paris.. XII 1968 Spyro Rossolimn
L'une des plus anciennes familles g re c q u e s de Corfou, qui 6 ) Philènc, née 23 VI 1876, oo Androclès Panari .
7) Elisabeth, née 21 X 1877, oo : I) Angclo r v 0s
se signala Paf les sièdc.C Des huit familles II) John Eliasco. LojCv>na
orthodoxe de 1 ijt du \ v au celles des Capodis- Le blason de cette famille était coupé, au I " d'azur à
S a " e s % o l U i s sÎmblcnt seules à subsister de nosUo u r . L'arbre colombe de profil, le vol ouvert, d'argent. posée sur la ligtuUJ
coupé et surmonté de trois étoiles (1, 2) du m êm e au > ,
S S *ÎS d t ^ m s O r a z i o . et époux de gueules plein. Casque à grilles, taré de profil. Autre b\L ^
Γiiierina Calogera de l’autre les descendants de Zuannc, marie a d ’azur, à une tour crenelée et fermée d ’argent, percée de dix h :
bacanes (4. 4, 2). maçonnée de sable et som m ée d ’un oiseau ï
profil, le vol clos, d'argent, flanquée de deux étoiles d ’or Cal °
identique au précédent. Ce deuxièm e blason figurait quelque?^
avec la tour senestrée d'un lion au naturel ram pant vers le Som
siècle laissa croire que ce titre était attaché au nom de la fam.lte met.
laquelle donna le dernier métropolite orthodoxe de Corfou sous la
domination vénitienne. Les porteurs actuels du n°m . qu> est assez Bibliographie :
répandu en Grèce, affirment cire les proches parents de ce métro­ De nombreuses informations sur Ilias (1832-1916), George (1860 iQvn
polite Athanase, mais plusieurs généalogistes de la noblesse et Athanase (1868-1957) figurent dans V o v o l i n i s , op. cit., 4 ; voir aussi ·
corfiote dénient absolument tout lien de parente. Par ailleurs, la Robert V a l l e r y - R a d o t , L 'envers de l'histoire contemporaine : un tên’
filiation entre des Politis du Livre d'Or et les porteurs actuels du breux personnage, M. Nicolas Politis, «La Revue Hebdomadaire »
Paris 1936, p. 519-537. *’ 45’
nom n’a pu être prouvée documentairement. Gaston J e z e , Nicolas Politis, « Revue de Droit Public et de Science Polit,
La famille actuelle descend d’Athanase Politis, ne Leucade nue» 61. 1945. n. 279-291.
vers 1795, t Corfou 1864, docteur en médecine de PUniversite
de Padoue, professeur de chimie, de physiologie et de toxico­
logie à l'université Ionienne dont il lut aussi I un des présidents,
organisateur et réformateur de l'enseignement à Corfou, ~ Phi-
lène Zambelli (*), descendante d’un lignage de Venise, cousine
germaine de la dernière comtesse Mocenigo, de Zante.
Son fils :
Nias, né 8 IX 1832, t Corfou XII 1916, docteur en médecine,
directeur de l'hôpital de Corfou, <» 1859 Amélie, fille de ...
Lavrano (fils lui-même de Christophore Lavrano et de Julia
Ralli), dont il eut sept enfants :
1) George, né 25 XI 1860, t 1957, Dr. en médecine, opthtal- PROSSALENDI ΠΡΟΣΑΛΕΝΤΗΣ
mologue, «> Marseille 9 VI 1892 Argyro, fille de Théodore
Ralli et de Théodara Scaramanga, dont : Attestée à Corfou en 1452, apparemment venue d’Épire, cette
a) Athanase, né Corfou 24 III 1893, ministre plénipot. à famille fut inscrite au Livre d ’Or de Corfou le 29 août 1504. Elle
Tokio 1938-1946, Moscou 1946-1951, et Washington donna plusieurs prédicateurs et théologiens à l’Église orthodoxe.
1951-1954, auteur d’ouvrages historiques. D ivisée en trois branches au xvn* siècle :
b) Théodore, né Corfou 20 IX 1894. 1) la branche dite « del Maggio », descendant de Teodoro P.,
2) Jean, né à Corfou 27 VII 1863, t id. 1939, Dr. en chimie, décoré du titre de chevalier de Saint Marc avec le qualificatif de
« Yolande fille d'Angelo Cojevina, professeur à la Faculté de « Magnifico » en récom pense pour son courage déployé au siège
médecine d'Athènes, dont quatre enfants: Nicolas, Eléonore, de Corfou par les Turcs en 1716. Teodoro était l’époux de Libéra
AjICC 01 Eha Quartano, héritière de la baronnie G ianella jadis concédée par les
3) Michel, né 31 VII 1866, t 1956 oo dont deux fils: Anjou de N aples à la fam ille Eparco. Cette baronnie, qui était le
Spyridion et Alexandre. fameux fief des Tziganes, était aussi connue sous le nom de
4) Athanase, née Corfou 3 IX 1868, t Paris 7 XII 1957, « baronnia del Majo » parce que constituée du revenu de la taxe
ingénieur, directeur de la Compagnie des Chemins de Fer de perçue sur les Tziganes de Corfou, astreints au baise-main à leur
la Grèce. seigneur le jour du 1er mai. La baronnie passa au fils aîné de Teo­
5) Nicolas-Socrate, né Corfou 27 I 1872, t Cannes 4 II 1942, doro, Zanetto, né 1693, t 1773, époux d’Isabelle Capodistria, le­
Dr. en droit, professeur de droit international à l'université de quel fut créé com te par le doge de Venise, le 30 V 1711 à l’occa­
Poitiers 1903-1910, et à celle de Paris 1910-1914, délégué de sion de son investiture du fief des Tziganes.
la Grèce aux conférences balkaniques de Londres, Paris et Cette branche s’éteignit au début du XIXe siècle.
Bucarest 1912-1913, ministre des affaires étrangères 1914, 2) la branche dite « délia contrada San Antonio », descendant
délégué à la Conférence de la Paix de Paris 1918, délégué de Spyridion P., plus tard m oine Sophronios, ©o 1688 Elena Bua.
auprès de la Société des Nations à Genève 1920-1927, co­ Son petit-fils Pietro né 1743, t (? 1802), ©o Catina Quartano,
rédacteur des statuts de la Cour Internationale de Justice de la dont le sculpteur et peintre Pavlo P., né 28 VI 1784, t
Haye, ministre plénip. à Paris 1924-1940, et à Lisbonne I II 1837, le premier en date des artistes de l’école néo-classique
Madnd et Bruxelles, ainsi qu’à la Soiciété des Nations grecque, oo Laura D usm ani, dont :
1936-1940 avec le titre d’ambassadeur. Vice-président de la Spyridion (1830-1876) peintre réputé, oo Gliceria Garbini, de
Conférence Internationale sur le désarmement 1922, membre Venise, père de quatre enfants qui se distinguèrent tous comme
de I Institut de France, docteur honoris causa de nombreuses artistes de talent :
universités, partisan et conseiller juridique de Vénizélos 1) Pavlo, né 1857, t 1894.
auteur de publications juridiques, ~ Paris 30 X 1905 Cathe^
2) Emilios, né 1859, t 1926 oo Maria Valsamaki.
nne. fille de Théodore Ralli et de Julia Mavrogordato dont ·
3) Olga, né 1872, f 1942, oo Vassili Papadimaki, officier.
"é .Pa™ 6 1 1 1 J913, Dr. en droit, ministre de 4) Hélène, né 1874, t 1911. J
Grèce a Pans 964. » | 2 IX 1945 Catherine Michalo-
poulo-Ehasco, dont trois enfants : 3) la branche dite délia contrada Antivuniotissa, descendant
de Stelio P., né 1672, t 1756, époux d’Anastasia Avloniti.
D a zu r a u lion d'or, a cco m p a g n é en c h e f d 'u n soleil figure ou
(φ) Dans son « Libro d'Argento », IV Venise IQ?R η ιλο /-· . ^ naturel, à 16 rais (dont 8 fla m b o y a n ts) à dextre et d'une étoile
. . . | à senestre. C o u ro n n e com tale timbrant le*
ai m airies de la branche com tale, casque de chevalier timbrant le
s a Z K à t e El"i 9uit'aPa!ore sa ille d’origîie blason sculpté au Palazzo del Bo, l’université de Padoue.
d’Or. D’autre. Zambelli étaient établis dans Pîle de U u ^ d e ' *U
bibliographie: E.R.R,
383
L vRTANO ΚΑΡΤΑΝΟΣ
Q , versions les plus diverses circulèrent sur les origines de bulgare et ^ u ^c^ n o tt^ c° uScÎ cs' Dcs dcux r,Bcs de la princesse
U ' ,'iiie établie a Corfou dans la prem ière moitié du x v . Manuel U l'empereur grec
cc«f ' ^ n c'rite au Livre d 'O r en 1443. U ne version voulait que d'O rient, C onshm m r\ . ° n.n er, na'«sance au dernier empereur
siécL j-origme byzan me K artanos. modifié par les Véni- Constantinople en 1453 " r f m r Palcologue' mort cn défendant
le n011' rtano. La famille ellc-m em e prétendait descendre de fut la mère de T h n ^ ' a?*tr5. alla,t eP°user b an n is Ralli. Elle
tiens 11 L des courtenay. em pereurs latins de C onstantinople La Ralli. épousé de ^ o h o r e M,·?e° rgcs * a 111■ ainsi due de Marie
cités en 1458 et 14r»n ο -°Γ| Melissène. Tous ces personnages sont
l»d- , locale, à Corfou m êm e, savait, et c e la it sans doute la la révolte
révnlip h
du·, pai____P?r cs *ourcÇs
i vcnitiennes
vcnmennes comme
comme dirigeant
dirigeant
trad"10" ' r a ncêtre était un ingénieur vénitien chargé de diriger contre les T u r c s c l n ?· dcfens?.dc la citadelle de Modon
venie· 4 jon j e l'ancienne forteresse, et surnom m é Q uartano
la L'°r , en récompense de ses talents, il aurait reçu en fief le et le père d’une M a r i^ L ^ · ' Cla‘l 1 CP° UX d une Canlacuzène,
nommé Ioannis. ec a un aulrc Ra,U’ egalement pré-
p a ^ n ri revenu d'une taxe im portante perçut par la D om inante
^ 'iev h a b ita n ts. La famille Q u artan o ne voulait pas de cette ori- loKueCCL Rh ' L l S.Cen,da,,;nl Peul-ètre de Constantin Ralli Paléo-
d'Occident enin» f*J)Bfreur Manuel II auprès des cours
gi“e'.la rhre généalogique, publié par Rizo Rangabé à une époque Raoul Kahiké, M ? 6 e*. ·409. et avaient pour parent Démétrios
' n , encore plusieurs porteurs du nom, était divisé en trois PaléoloP,ab H Metochite. qui fut l'ambassadeur de Thomas
ou vl' al. réparées du tronc com m un dès la fin du xv· siècle ■ la D é m t r · deS.POle d° ^ orée' auPrès de 'a Sérénissime. Ce
b h^aînée dite «délia Contrada délia Beata Vergine Plati- a lh tr , ep0USe Thomaïs Boccali. de la grande famille
br31U la branche « Quartanella », dénom m ée aussi délia le fit . . t C,Ce A °m ’ P- Se r*^u6 'a après 1487 à Rome ou le pape
ttr ntrada dei Santi Padri » : et la branche Quartano-Sarandani. M a n u e l d3nS egllSe des Saints APÔtres. Il laissa un fils
Manuel, qui n est sans doute pas identique au Manuel Ralli « des-
H H la Contrada délia Beata Vergine degli Angeli ». Une autre
P » ans le Péloponnèse, t vers 1463, dont la descendance s’al-
0U rhe éteinte la première, fut investie en 1667 de la baronnie na aux vénitiens pour mieux combattre les Turcs. Commandants
la baronnie des Tziganes, a la suite du mariage de Gia- stradïotes des la fin du xvi* siècle, l'origine illustre de ces Ralli
0 1 3 mo Ouartano avec Libéra Eparco. héritière de ce fief Passée
u reloponnese était tellement notoire que la discrétion calculée
O rthodoxie dès le début du XVII· siècle, cette famille s’éteignit à des actes vénitiens à l'égard de l'aristocratie grecque n'était plus
r dbu dans toutes ces branches, au cours du siècle dernier. Ses de mise. Dans le IXe volume de ses « Documenta », Constantin
A-miers représentants s'établirent tous en Angleterre après 1860, oathas publie une lettre où il est question de la «casa di Ralli».
I la famille semble aujourd'hui com plètem ent éteinte. terme indiquant clairement l'importance de cette maison, et qui
C D’or au chef d 'a zu r chargé d ’un dextrochère habillé de gueu­ n est utilisé à propos d'aucune autre famille de stradïotes: « Délia
le* issant du flanc senestre. la m a in de carnation tenant un casa di Ralli sont périodiquement issus de nombreux et dignes
pampre au naturel, dont la grappe broche su r le cham p d ’or de chefs de stradïotes. qui ont accompli beaucoup de faits d'armes
l'écu. Couronne de noble. honorables au service de notre État, tant dans les guerres du
|| \ eut des variantes a ce blason, com m e par exemple le dex­ Levant que dans celles d'Italie ». Ainsi, le fils de Manuel Ralli
trochère transformé en senestrochère et brandissant un bouquet de précité, Michel, dignitaire à la cour des Paléologue de Mistra,
erappes de raisin, d'épis de blé et de roses, le tout a u naturel et passa après 1459 du côté vénitien et commanda plusieurs galères
disposé en éventail ; ou encore, dans le cas de membres de cette et deux cents stradïotes équipés à ses frais dans la guerre opposant
famille vivant en Crète, d u dextrochère tenant un poignard dirigé Vénitiens et Grecs contre l'occupant ottoman de la Morée. Les
vers le bas. Toutes ces descriptions héraldiques figurent dans qualifications d'honneur que lui prodiguaient les Vénitiens
DEGEE. II., p. 10-13. allaient du « misser Michali Ralli » au « Ralli il Grande » et au
« Michèle Ralli magnus ». Il était le « principal huomo di questa
Bibliographie: E.R.R. Morea », où il tenait plusieurs châteaux, dont ceux de Vomero et
de Chilidoni. Il se distingua, aux côtés des membres de la famille
albanaise des Bua et du commandant des stradïotes grecs. Corcon-
dilo Cladà, dans tous les combats qui signalèrent la conquête
RALLI de Byzance et du Péloponnèse pΑΛΛΗΣ turque de la Morée. Il mourut en 1466, aux côtés de Giacobo
Barbarigo, le provéditeur vénitien de la Morée. de Sigismondo
Malatesta et des deux mille soldats grecs et italiens massacrés à la
L ancienne et illustre maison des Ralli avait pour ancêtre un fin de la bataille sur l’ordre du sandjak bey Amar, sorti vainqueur
noble normand, Raoul Peau-de-Loup. Il avait été envoyé comme de la longue et dévastatrice guerre du Péloponnèse. La tin de
ambassadeur à Byzance en 1080 par Robert Guiscard, duc de Michali Ralli « il grande» fut particulièrement atroce, puisque,
Calabre et d'Apulie, afin de protester contre le divorce de Cons­ blessé, fait prisonnier, il fut empalé devant la porte de la citadelle
tantin Dukas. fils de l'empereur M ichel VII, d’avec la fille du duc. de Patras. Le sort de ses trois filles et de ses quatre fils Michel.
Resté au service byzantin, le noble Raoul dirigeait en 1108 une Jean, Jacobo et Théodore est inconnu.
ambassade de l'empereur A lexis I C om nène auprès de Godefroy
L'on ignore qu'elle était sa parenté avec une branche des
de Bouillon, avoué du Saint Sépulcre, l'un des chefs de la
Ralli passé à Chypre vers 1380, en la personne de Manuel Ralli.
Première Croisade. I., , qui avait quitté Constantinople à la suite des controverses reli­
Ses descendants, passés à l’orthodoxie, se réfugièrent auprès gieuses agitant à l’époque la capitale byzantine. L'on ne sait pas si
des empereurs de N icée après la prise de Constantinople par les c'est à lui ou à son fils que les rois de Chypre Jacques et Jean de
troupes de la IVe Croisade, et s'allièrent par des mariages aux Lusignan concédèrent le fief dit de la baronnie Megaduca, c est-a-
Paléologue, aux Cantacuzène, et à des membres des grandes dire de la baronnie du Megas Douka, le grand duc grec, :sans
familles byzantines, les Synadène, les Stratigopoulo, les Petra- doute la dignité byzantine porté par Manuel Ralli avant qu'il ne
liphas. Les biographies des différents hauts dignitaires et des prin­ devienne un commensal des rois de Chypre. La baronnie appar­
cipales dames de ce lignage figurent dans la monographie du pro­ tenait à la fin du xv· siècle à Isaac Ralli Lascans. pere de .
fesseur Fassoulakis, publiée en 1973. M alheureusem ent, maigre 1 Zorzi Ralli Lascans. t avant 1549. capitaine au service de
a multiplicité des sources utilisées, cette monographie ne permet Venise « strenuo et fidelissimo capo nostro di stradioti » dans la
pas de dresser un arbre généalogique susceptible de préciser les S d à l m a t e de Cattaro. où il équipait, entre autres, une compa-
lens de parenté des personnages portant le nom de Ralli entre les
Vv,,|c et xvi* siècle, encore que ces liens ne tassent - en principe fds'T héodore, stradiote lui aussi, fut le père dc
g n ie S o n
-aucun doute. Ralli Lascaris. père de neuf enfants dont I histoire ignore les noms
Au cours de la dernière phase de l'empire byzantin, on re-
rouve les Ralli principalement au Péloponnèse et à Chypre. Ceux et la destinée. ascaris Megaduca. commandant du régiment
u Péloponnèse étaient apparentés à la dynastie royale des Chich- l sfiadfotesSturcopolesTÎama&auste. Son épouse Isabelle Pa.éo-
udn * Bulgarie. En effet, l’une des filles nées du mariage du tsar logue était a PPare^ e^ a^ ^ S " ê n T s4 0 . se voyait promettre
nrdn A|exandre, t en 1371, et d'une juive baptisée, u n e princesse A lexandre Ralli l ^ c a m , i n du commandement des
Prénommée Tamara, avait épousé en premières noces Constantin
desP°le serbe sur le Vardar, et en deuxiem es noc s Ï Ü K Ï S S ’S . * Ï 3 . * la * - -*
llan ottoman Murad I, tué en 1389 à K ossovo, au cours du
m u C o n s t a n t i n Kallct, b u v a r d en Valachic, pub Braf>^ ^ ^ W
la Sublime Morte en 1788, « au Phanar 1770 c aihcr?Ern*fl
Z o iz l II i p o w « * * " « * p · , * * ΚθΛ" ‘ ΙηΡΓΚ’“' * rousi. . , # . nc Mîh,,
4) Kaac Rallct, qui revêtit une série de charges dr k,
tous surpris à Chypre lors de I ^ p e t i o n ü c or dame Ivalachic : aga 1777. g r >nd a ^ échanxon
H ■1793, igBolhl. ne- en
ouomancs en 1570. et Eugen.o. e p o u x 1 <>' * “ “ ,, pul t, m„ cr grandI hiln han de < Craiova,
raiova. < « Anasiaxia, fille du grand ban rC
q hica, a. r · •'■maijijj
,J| titrai.
de haut et ancien lignage chypnotc, J « 1 j Tlt îUJ Livre
Famaeoustc pour se réfugier à Λ te ou il /iin le un C"csi
'est de Constant il ci d'Isaac que descendent U r
C o n stan tin
d O r en 1595. Leur fille unique. Ludovica. epou ^ 1 3 q7, Pmoldave
i l l a vc et valaquc des isauci.R allct. uum
d o n t laia généalogie r,K figurera
ur!V T 1’11*»
stradiote vénitien, Zuannc ( arrer . m n . j u ^ v r c ^ volum e consacré aux lignages roumains. β Λ “ans |c
année où il taisait enregistre ■ ,‘ ■ i iSearis Mcgaduca L 'arm orial de I université de Padoue représente |c hla
w re . du chef du » ,» c r u » * · * ^ ^ “ Ü S i Λ η .· « c o n - vant | : d ’u zu r à une colom be au vol dos. d'argent arrêté *U|'
sise au royaum e de Chypre, t cia flans j , fam ille C ar- ci nu ■ d'un< Yprès un naturelet accompagné
quête qui ne vint jamais, mais qui n empêche q · au bes. qjj'rontéex,
fa le j ..........
I ........ vold o s.' du m ê en m e métal, posées Z ' C0,,J
?cr d e v a n te , aujourd'hui encore pprem
n ier oiseau sur le feuillage l'arbre
« rro sse i
cas où elle en manifestait le désir a prétendre “ “ j S baron- sinanle.
de ses antiques droits féodaux sur I une des plus anciennes
Bibliographie
Blasodn : LI « a Ralli de Chypre qui étudièrent à Padoue portaient I . F m i f i Archiva G Or Cantacuzmo. Bucarest 1919, p. 287*28H
I écusson qu’on voit reproduit ici, page 7 -, plane lu -, q N, V aporis « F mm the Ecvmentcai Patriarcale», Nc* v0 \
egalement le blason des Ralli de C onstantinople venus eludicr a p, 59-60.
la meme université,
On retrouve d'autres Ralli en Russie à la fin du v
venus à M oscou parmi les nobles byzantins qui accompagner^·
c a m M ? 2 Περί τής οΐχσ^νείας Ραλλη (Ραουλ) ». Neos Ellinomninom ou suivirent Sophie Paleologuc ; ainsi, en 1461, Nicolas R
IV, p. 155-159 ; Ot Ρασμλ. Ραλ. Ραλαι I ancien ouvrage de An n envoyé com m e ambassadeur d ivan III auprès du duc de Vlii ”
Chatzes «(1080-1800). Μστοριχη Μονογραφία». Kirchhain 'vuv, a Ludovic le More, En 1487, le meme Ivan III, apres sa victoire
été avantageusement remplace par celui de S. FassOULAMS, ihc hx.anntu
familv of Raoul·Ralfl>es. Athènes 1975 ; compte-rendu de cet ouvrage par sur les Tatars, envoya Dimitri et Manuel Ralli Palcologue porter
R Walter dans «Jahrbücher der Osterrcichischen Bvzantinistik ». I Un la nouvelle au pape et au doge de Venise. Seuls ces Grecs cultnés
p. 314-319. . « D .r semblaient alors en mesure d assurer le prestige de la diplomatie
Fassoulakis n ’utilise pas pleinement toutes les informations sui les Kal i moscovite. En 1493 Dimitri Ralli Paléologue raccompagnait à
des xv*-xvï * siècles alliés des Vénitiens, informations contenues dans les Copenhague l’ambassadeur danois, puis s’en alla en Italie, d’où il
volumes VI et IX des Documenta de S athas . 11 en est de même pour les revint à M oscou en 1502 avec les artistes italiens destinés a bâtir
précisions sur les Ralli-Lascans de la baronnie Mcgaduca. lesquelles sont
publiées par ERR au droit de son étude sur la famille Carrer, dans La le Kremlin. L'on ignore si ces Ralli, nommés souvent Rale\ par
noblesse de Zante. les sources russes, eurent une descendance et ce qu’il en advint.

Les Ralli modernes, du Phanar, d’Athènes, de Chio et d’ail­ J.L. F ennell, Ivan the Créât, Londres 1961, p. 96, 168, 259 Gusüf
leurs passent, très vraisemblablement, pour descendre de l’ancien­ A lef, Diaspora Grveks in Afoscow, « Byzantine Studies» 1979 p > . 34.
ne et grande famille byzantine du même nom, même si leurs
attaches généalogiques ne sont pas tirées au clair. En elTet, on les RALLI (RHALLYS) d'Athènes
retrouve tous, au XVIIe siècle, partageant leur existence entre
Constantinople et la Crète, et au siècle suivant, exerçant soit la L'histoire de cette fam ille débute à Constantinople, mais il
charge de drogman de la Porte, soit celle de drogman de Venise semble qu'il faille considérer sa généalogie comme un rameau de
sur l une ou l'autre des rives de la Corne d'Or. celle des Ralli de Chio plutôt que de celle du Phanar Constantin
R., né vers 1780, docteur en m édecine de l’université de Vienne
1811, citoyen autrichien, marchand grec à Bucarest et en Hongne
où il fit fortune, membre actif de FHétairie, médecin du pnnee
RALLI du Phanar ΡΑΛΛΗΣ Jean Caradja en V alaehie, enfin agent diplomatique à V ienne du
prince Michel Soutzo, redevint marchand en Autriche apres
Martin Crusius, l’auteur allemand de la Turcograecia qui 1821 sans plus faire parler de lui.
visita Constantinople vers 1580, y trouva deux familles Ralli Il passe pour avoir été le frère d ’Alexandre R., lettré, drog-
considérées par l'opinion publique comme étant d'ascendance man de l'ambassade de France à Constantinople, membre J?
byzantine. A cette époque. Irène Ralli. fille de Jacob, était l’épouse l'Hétairie, qui mourut pendu au Phanar dans les premier> jours
d'Andronic Cantacuzène, le fils du célèbre Michel Cantacuzène de mai 1821. Celui-ci fut le père de Georges Ralli ou Rhal>>, ne
Shaïtanoglou. et se trouve ainsi être l'ancêtre des Cantacuzène vers 1806 à C onstantinople, t Gastein, Autriche, 1883. étudiant a
modernes. Les Ralli et les Cantacuzène de Constantinople avaient la faculté de droit de Paris, magistrat et député à Athènes, prési­
les uns et les autres des parents en Crète, enregistrés par les auto­ dent de l'Assem blée N ationale Hellénique ά plusieurs reprises,
rités vénitiennes parmi les familles archontales de l'îlc Ce Tut ministre des affaires étrangères, qui inaugura une c a rriè re poli­
d'une autre alliance entre ces deux familles que nacquit. vers tique continuée et am plifiée par ses descendants pendant trois
1540, Dyonissios Ralli, métropolite grec de T im ovo de 1592 à générations jusqu'à ce jour. Son administration se trouve à I ori­
1618. gine de plusieurs lois im portantes: sur l'organisation des douanes,
Le Catalogue des Sceaux publié en 1879 par Papadopoulc sur celle des forêts, sur la délim itation de la juridiction des tribu­
Kerameus fait état, pour l’année 1646, de Théodore et Constant! naux, sur les ém olum ents des magistrats et des fonctionnaires.
R., qui siégeaient au Conseil du Patriarcal. En 1726, Thomas R surtout sur le principe du droit à une retraite de vieillesse.
natil de Constantinople, faisait reproduire ses armoiries dans I Son fils Démètre (1842-1921) dirigeant pendant un temps.du
Recueil Grec de I Université de Padoue. laquelle venait de' h grand parti laissé sans ch ef après l'assassinat de Théodore
decemer le diplôme d assesseur. D eliyanni, hom m e d'une grande culture, orateur de talent, s op­
l.n autre Ralli, «fils du grand primicier de la Grande Fui posa aux initiatives dém agogiques de ses collègues l o r s q u elles ui
se» , se trouvait en 1682 auprès du métropolite grec de Kamenitz semblaient devoir com prom ettre la position de la Grèce a l etran­
IKam'enec Podohk e n P„l„e„r t ,| , · * ? ger, et se trouva souvent opposé à Vénizélos. Ministre a lL nont
im opk de 1689 à" MM d '0» ™ " dc v “ “ « « Conslat breuses reprises, cinq Ibis Président du C onseil, il c ' 11 en
u 1 donl la plerrc tombale subsista lom 1920 Président de la Chambre,
^ r 711 » P ^ a n a n o t e de Hasskcuy. Isaac était le oère d

«-uiytnroms LNEPfklDl s, ( ehe, die FamiHc Roth in (b


n/G toi Πρώτου Χα ύνους Κυιψολογτχογ !i*v»xSpiou ».
1 ! “ “ <liV‘ n * Bu™ r“ l » 1786. 1973 p. 79-94, K i r
Grande Encyclopédie l lefthcroudaki, 2 1 , p W-41
A LEXA N D RE
n vers 1760
■fexécuté par
les Turcs 1821

* CONSTANTIN
n 1802 +1851
ooEUPHROSINE
10ANNI0I

n « 38 +1922
M a g is t r a t
« C A T H E R IN E
OROSSOU

Γ
CONSTANTIN CLEOPATRE EUPHROSYNE DIMITRI MARIE CH ARICLEE GEORGES 1 DIMITRI
n A th è n e s 2 9 OC « 6 6 n 1 867 n «72 +1957 n 1879 n 1883 +97 n 1 886 n 1863
n A th è n e s + 1899
♦ KJ 3 II 1942 + 1 875 ® C O N S T A N T IN 15 V I I 1878 + 1915 « P E R iC L E S + 1969
P ro fe s s e u r u ftiv e rs i! P A L A T IA N O e .d 1 965 coATHANASE ARGYROPOUU) A m ira l
M efnpre œ l'AcOdérrwe O r m é d e c in G é n é ro i GO ΝΑΤΑ n 1876 *1955 co M A R IA
œ C o nso lé 2 6 X « 9 4 co V ie n n e (1 8 7 7 -1 9 5 7 ) A m ira l Z E R B IN I n 1 899
H E N R Ç T T E A n d ré a s 12 V III 1 9 0 5 g é n é ra l
G A LATl n T r u s t e 1869 DANAÉ
-t-A th è n e s 3 H 1 942 n O dessa
2 8 V 1880
- f A th è n e s 1955
t d e G e o rg e s
TEO C HA RiO lS
e t d e T h o iia
G a io t i

Γ
1 DIMITRI POLYMNIE CATHERINE DANAE 1 GEO RG ES MILTIADE ALEXANDRE A LEXA N D RA 1 1 MILTIADE
n 1 895 1899 n 1903 n 1906 +971 n 1 907 f 1 9 2 6 n 1909 n 1914 n 1932
O f f ic ie r C oder de A m ira l In g é n ie u r
+ 1951 co E ^A îftU ELQ S
« E l is a b e t h « j O h n VALSAM AS ® «AN NA l E c o fe N a v a le co ZOE M A N E T T A « O Y O K W IS S O S « D A N IE L L E
M ELETDPO ULO O E L IY A N N I STEPHANOU P Y TH O N
V lD A L I BAUMANN

1 M A R IE- CONSTANTIN ' GEORGES NICOLAS NATALIE ■


'CONSTANTIN 1 1 DIMITRI ALEXAN DRE DANAE
n 1954 1956 C H R IS T IN E n 1954 n 1956 n 1957 n 1961
n 1933 1952
Lie sciences n 1945 A r c h it e c t e
« M A R IA ecooom « A th 24 X 1 1 9 8 0
h a o j in c o l a û u œ CHARLES
YVONNE
RUSSEL
PAPADOPOULOS

1 DIMITRI GEORGES
n 1964 n 1971
RALLI ou RHALLYS

G EO R G E
η 1805 ♦ G ostem (A u trî 4 7 IV 1883
P ré s * j <Ju P a rle m e n t 1 8 4 8 -4 9 .1857m .n JuS V _e 1841.1657
Mm <Jes A ff E tra n g è re s 1849
P ro fe s s e u r U m v <Je D ro it D o ye n de t’Un. re rs itè d'Athènes 1 8 3 8 -4 1 1 8 6 8 -6 9
o d P E N E LO P E PA N OU

A LEXA N D RE H ELEN E D EM ETRE MINA ZO E CHRISTOPHORE


n 1 8 3 6 4-1891 n 1838 n 14 IV 1 842 + 6 V B I1 9 2 1 + A th è n e s 15 I V 1922 n 1 846 n 1 856 ft9 0 0
C o n su l d e G rè c e M m s t r e d e la J u s tic e 1883 o o A R iS T lO E R H A Z I D r m éd e c m
à A le x a n d r ie oo P E R IC L E S M m d e l'In t e r ie u r 1 893 ooA LE X A N O R E P E P S A N i oo H E L E N E . M ie d e
oo S O P H IE SOUTZO M m d e s A ff E tr a n g è r e s M in is tre d e R u ssie à Drnvtn ORPHANlOt
O E S P O TO P O U LO 1 9 0 3 .1 9 0 5 1 9 2 0 B e lg ra d e 1 8 7 8 .1 8 8 8 -9 8 . D r m édecm
-f. A t h è n e s 7 X 1 1 9 3 2 P ré s id e n t d u C o n s e il e t A fh è n e s ( F ils de
1896.1897.1909.1920 C o n st P e r s ia n ·. M m d e
oo L U C IE M AVROS R u ssie à H a n o v r e . e t d e
4 A th è n e s 2 2 Ι Π β 2 6 S m arogdo C alb m oki) s p

CATH ERIN E PEN ELO PE H ELEN E MARIA ' ANNA JEAN GEORGES MARIKA 'GEORGES E L IS A B E T H 1
n 1865 + 1 9 4 0 n 7 V « l« 6 Ô n 1869 n 1874 n 1 875 η ’8 7 β n 1880+1955 n 1897 ( L 110 )
+ 1939 + A th è n e s + 1962 + A tn 2 6 X 1946 D é p u té d e oo NICOLAS ♦■Athènes i 1899
I oo 9 X 1964
KOMANO pacha ooA LE X A tüR E 8 V I1 1962 ooATHANASE O é p u té l A tt.q u e PAPEOU
G R IP A R I oo ΝΑΤΑ LIE «ALEXA NDR E
Π aoSTAMATI b a ro n d e I oo LUC € N L E KA d ’A thènes 1916 « M A R Y
n 1 8 .IX 1 8 4 8 ROLHLLER O fficier ARGYROPOULO
SERBOU -*■ A th è n e s LALANDE M inistre d e la M A R O U L I
7 X 1922 Π oo M arin e 1920
ALEXANDRE Mm d e l’Econ
E V G fN IO l N a tio n 1921
Mm d e s Aff
E fro n g é ré s 1932
P re m ie r
M inistre 1943
Joo A S P A S lE
MAVROMÆHALIS
Π οο ZA IR A
TH E O TO K I
m o o lR E N E LA TCH ENKO
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I -L II
DIMiTRI KYRIACO ULIS G EO RG ES N IK E '
n 1907 n 1910 n 2 6 Χβ 1918 n 1920
D é p u té 1 9 5 0 - 5 8 .1 9 6 1 - 6 7
A vo cat M m is tre d é lé g u é 1954 - 5 6 . « . MAC
«M A Y 1 9 7 4 -7 7 M m d e s Travaux INTYRE
SRARTALI P u b lic s 1 9 5 6 -5 8 . M ,n d e
l'In t e r ie u r 1 9 6 1 -6 3 M m des
A ff E tra n g è re s 1 9 7 8 -8 0
PréSid d u C onseil 1980
« 1 9 5 0 H E L E N E VOULTSO

rA SPA SIA 10AN NA CHRISTINE- ’


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IOANNA
n 1951 n 1 953 GRACE
n 1961 «AN ASTA SE
«A th èn es 1978 PAPALYGOURAS
PWUL ZANNI

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L-Λ
386
RALLI de Chio ΡΑΛλ Ητ
Famille archonialc abondamment possessionnée
dom aines qu’en tours fortifiées, notamment à Franco·, Γ’"' '
Trahi, où sc trouvaient les chapelles patrimoniales avec i, 1 ,Jt ·'
turcs, ainsi qu’à Chaladiko, Gramou cl Aplotaria, I
des Ralli de Chio débute au xvill· siècle, lorsque v iv a it.
phanc et Théodore Ralli, dont sont issus les très nombreux St’
sentants de ce lignage, qui descend pcui-clrc lui aussi de
C rète i de
Au siècle dernier, son rôle dans le grand commerce
haute finance européennes Tut des plus importants grâce Cl 'a
effort soutenu par plusieurs générations dans des domaines,“n
divers. Marchands de céréales, les frères lanni et Strau k ' ■
blirenl à Livourne vers 1805. puis à Londres en 1818, et je ti^
dans la capitale anglaise les bases de leur entreprise commercial" 1
Strati allait s'installer quelques tem ps après à Manchester pur '
Liverpool, centres textiles importants, sa place à Londres 2.
prisc par un autre frère, Pandia. alors que le cadet, Avgoustj
fuyant les massacres de C hio, fondait à Marseille en 1822 la hra '
chc française de la société.
En 1823 la firme de Londres prenait le nom de « Ralli & p.
trocok in o». et celle de M arseille celui de « R a lli, Skilitzi A
genti ». Quittant Londres, lanni élisait domicile à Odessa, créant
dans celle ville la troisièm e succursale de l’entreprise familiale, et
Démetre Ralli (1842-1921). montant sur une très grande échelle l’export de grains de |’Ukr; 2
Ministre des Affaires Étrangères. ne et des Principautés R oum aines vers l'Europe occidentale.
Président du Conseil.
En 1837 T hom as Ralli agrandissait ses comptoirs de Smyme
et de C onstantinople et ouvrait un nouveau comptoir à Tabriz 2
Perse, spécialisé dans le com m erce de la soie et des tapis Son
cousin Am brouzi se lançait dans les affaires de fret mari­
time après avoir obtenu de l’empereur François-Joseph des patîn­
tes créant la firme Ralli de Trieste, laquelle, dès 1850 comptait
pour être la première com pagnie de navigation autrichienne grâce
à ses seize navires jaugeant en tout près de sept mille tonneaux
En 1851 la société mère de Londres, surclassant par son chif­
fre d'affaires toutes ses autres filiales, était réorganisée sou? .
nom de « R a lli B rothers» et ouvrait une succursale à Calcutta,
R A L L I d e B e s s a ra b ie ΡΑΛΛΗΣ puis, neuf ans après, deux autres à Bombay et à Karachi, dirigée,
par Pandia et Am brose Ralli. L'extension du réseau familial a
Cette famille, originaire elle aussi de Constantinople descend l’échelle du globe allait être com plétée par l’inauguration des
peut-être du deuxième fils de Chrisoscoléo Ralli, le drogman, com ptoirs de Pahlavi, près de Recht sur la Mer Caspienne (18591.
figurant dans la généalogie des Ralli du Phanar. Il était peut-être de N ew -Y ork (1861) d’Alexandrie d'Eevpte (1888) et de Pondi-
identique au Christophore Ralli, drogman de Venise à Constan­
tinople qui s'établit à Odessa vers 1760. Celui-ci fut le père de
Zamfir Ralli. boyard (caminar) moldave en Bessarabie où il avait
acheté des terres sur lesquelles vivaient près de trois cents familles
de paysans et 188 âmes de tziganes esclaves du sexe masculin. Il
acquit des autorités russes, après l'annexion de la Bessarabie
(1812), le grade de conseiller de collège et fut inscrit, après paie­
ment des taxes afférentes, au IIIe Livre de la noblesse du district
dO rhei. Cette inscription fut assortie, en vertu de certificats dé­
livrés en 1845 et 1848, d'une reconnaissance de noblesse « a v e c
ancienneté de 1794 » et d'un siège de député de la noblesse au
Soviet (Conseil) Suprême de la Bessarabie. Zamfir Ralli avait
épousé Smaranda Arbore, d'une famille de petite, mais très
ancienne noblesse de Moldavie, dont le nom avait été relevé à
plusieurs reprises par les femmes à chaque extinction de la des­
cendance masculine directe. Éteint une fois de plus avec le beau-
père de Zamfir Ralli. le nom des Arbore fut relevé par les fils de
ce dernier, lesquels, adoptés par leur grand-père maternel, prirent
le nom de Ralli-Arbore. Leurs descendants, qui vécurent sur leurs
terres de Bessarabie, mais aussi en Russie et à Bucarest, seront
présentés dans le volume décrivant les familles roumaines. Il suf­
fira de mentionner ici Zamfir Ralli-Arbore (1845-1933), écrivain
socialiste roumain, disciple et correspondant des théoriciens
anarchistes de la fin du siècle dernier ; Bakounine, le prince Rro-
potkine, Elysée Reclus. Sa fille, Ecaterina, l'une des fondatrices
du parti communiste roumain, se réfugia en URSS, où, em prison­
née sur ordre de Staline dans les cachots de la Lubianka, elle
mourut sous la torture en 1937.
Blason inconnu de nous.

Bibliographie :
Informations communiquées par le baron Styrcca d'après la copie des
actes vénitiens conservés par les descendants de Zamfir Ralli
G G , ll.Ei VICONI· BoierimeaMoldavei diiitre Pria si vol II Buca-
rest 1943 p, 150.
Pundia Rnlli 1 1 743- 1 865).
9
-L RAUJ
I STEPHANE PLOUMOU 1
OO MARIETTA I d e POndely CD ANTONIO ΜΑΧΙΜΟ
MAVR(j)OORDATO

I HELENE ZANNI AMBROUSIS MARIETTA GIORGO


n 18 II 1 7 2 2 n 1724 n 1732 ♦ 1820 ST R ATI S 1
CDM ATE0 n 1734 n 1741
♦ 11 IX 1 8 0 0 oo 1754 oo O E S P IN A I d 'A n to n io s MAVROGOROATO oo 1759 oo 1 770
co 10 V II1 1740 PLOUMOU IMΟOΙlet
Μ ΑΧΙΜ et d e V ie ro u V lo s tô
PAN DELI AROENTI SCARAMANGA MARIETTA S K IL lT Z l ZAMftEUX)
<is a b e ie l
MAVROGOROATO

STEPHANE PETROS DIMITRI ARGHIRO LOULA MAROUKÔ PANDIA I ΠΟΑΝΝΑ an g ela ARGYRÔ I
n 1755 n 1757 n 1758 0 0 P E R R IS n 1766 n 1768
♦ M o rs 24 I 1827
oo 1 784 LO U LA .
o o D E S P IN A
♦ M o rs 8 III
♦ L iv o u rn e
14 II 1812
VOURO ♦ 1804
0 0 1 7 8 7 ,LEON
♦ L iv o u rn e .
17 I 1831
n 1772
♦ S y r a .2 0 IV 1859
0 0 M A R G A R ITA
( Yangou)
n 3 II11 763
(Angeroù)
n 1770
n C P » 1 775
♦ M a rs 23 IX 1863 ©
♦ L iv o u rn e ♦ A le x a n d r ie , oo C 1799
n 2 XB 1 7 6 8 ♦ C « ? 1 8 4 8 . 1 d e D im 0 0 C A TH ER IN E CONOOSTAVLD oo LE O N fils d e G A LA TI ♦ S y r o . 18 IX 1845 oo 1 7 9 9 MENANDRE P E R A S K £ VA
4 X 1 8 4 8 .f RO IO I e l d e ♦ S y ro 12 X 1 1846 ♦ lu e par les Zonm ARGENTI 3 II1 1871
oo CRL* 6 VIH 1784 Z lZ lN IA t p e n d u S E K IA R l .n é g o c ia n t
d 'A u g u s tis C a th e r in e 1 d e P e ric lé s T urcs IV * 2 2 e id e L ou lo
C a ra th é o d o ri RAVLOS p a r les Turcs, 2 2 IV ♦ M a rs 27V M 1841
S E C H IA R I e l d e M AVRO G O RO ATO NEG RO PO NTE
ROOOCANACHI 1822
V ir g in ia R a lli

F o n d a te u r d e là
S o c 'R o lli B r o th e rs *

ZANNIS PLOUMOU AUGUSTIS PANDIA THOMAS ST RATI S VIEROU ARGHIRO MARIGÔ I i MAROUKÔ ARGYRO PLOUMOU LUKAS "JACOB I
n 3 X I 1 785 n 1790 n 10 I 1 7 9 2 n 1793 η X 1798 n 2 2 I V 1 800 n 3 0 X II 1801 n 1803 +1881 n 2 0 X 1806 oo STAMATI ♦ S y ro . n 1793 n 1795 n 1798
♦ P a r is ♦ M o rs e iH e ♦ M a r s 18 I V 1 878 e L o n d re s e L o n d re s L o n d re s ♦ L o n d re s oo 1 8 2 0 . M A N U E L ♦ M a r s 2 3 111891 PSYCHA 17 VII 1847 ♦ S y ra .1 X 1 1870 ♦ P irè e . œ S y r o .2 6 X 1 1828
8 X 1 859 10 V 1867 oo T r ie s te . 2 7 V II 9 V I1 1 8 6 5 2 0 X 1858 1 IX 1 884 17 IX 1885 P S IA C H I oo 9 IX 1822 00 STAMATI oo H y d ro . 2 9 XII 1879 ZE N N O U (I0A N N A 1
N é g o c ia n t a oo A L E X A N D R E 1825, SOZO NGA D ire c t d e la Soc oo M a rs 11 V o o L o n d re s .2 2 V 0 0 2 2 V 1819 P E T R O S K IL lT Z l MAVROGOROATO 14 V 1 825 oo S y ro . 1 1X 1 8 2 7 , n 1810.♦CRi?
O dessa Ant RALU S te p h R A LLI •R ail. B ro th e rs " 1 8 3 3 .M A R O U K O 1 8 2 5 .M A R IG Ô CO ZI n 1787 + M a rs + 1 8 4 9 . v eu f ZANNI D E S P IN A f d e P o v lo s 2 2 X 1 8 7 7 .1 de
oo O d e s s o ♦ M a rs 1 1l 1878 C o n s u l d e G rèce n .1 5 III 1816 n 1810. Londres. A G E LA S TO 1877 d e Z o m b e io u RALU ROOOCANACHI P o n d e ly VLASTO
18 ...L U C lA à L o n d re s ♦ L o n d re s 2 0 IV 1 8 9 2 .1 d e Ralli t P .ré e 10 X 1880
STO R N I. oo L o n d re s 2 0 X II 1880.1 de Z a n m s I---------------
n P ts e .1 7 9 7 2 5 IX 1831 P a n d e li MAVROGOROATO
♦ L iv o u rn e .1 8 7 3 M AR IETTA A R G E N T I e t de e t d 'O r ie t t a
n *8 1 0 M o rs
16 X 1 1 8 6 0 , f de
J o o n n o V to s tô V la s to (!)
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e n Ru s si e

I STEPHANE I I STEPHANE JULIA MARIGÔ I I JULIA PETER I PANDELY JENNY JULIA CALLIOPE ARGHIRO I I CATHERINE NICOLAS MAROUKÔ *
n L o n d re s . 1 V II1 1821 n M a r s 3 0 1 1 829 n M a rs e ille n M a rs n L o n d re s n Lon dres n M a rs 2 2 V 1845 n C P » n 1857 n E g m e .6 I 1829 n P ir é e .2 9 I V 1848 n CPJ? 1831 n CPi? 14 V I 1832 n C R » 2 7 IX
+ O d e s s o . 2 8 V II1 1901 ♦ M o n te C a r lo . 2 2 V II 1 830 15 IX 1 832 2 4 V 1 1832 16 X I 1 8 3 7 ♦ B rig h to n 18 X I 1846 ♦ G u is o c h e n ♦ A th è n e s . ♦ id 2 0 X 1924 ♦ Syro. ♦ M ila n . 1834
C o n s e ille r d 'E ta t 2 IV 1902 ♦ P a r is ♦ P o ris ♦ id 2 6 XII ♦ id 3 0 I 1868 2 2 V II11928 + B rig h to n (E c o s s e ) 14 D 1891 oo EUGENIO 15 II 1910 15 IX 1864 ♦ Cannes.
N o b le r u s s f 1881 oo L o n d r e s .2 7 X 6 X 1922 2 9 II 1884 1870 a> M a rs 15 B 1860 2 5 IV 1929 9 IX 1886 oo P ir é e .2 9 II 1845 F E R A L O I oo L o n d re s 24 X I866
I oo 1841 H E L E N A 1 8 5 5 , M AR IETTA oo M a r s oo M a rs oo id 2 5 VIII ALEXANDRA œ Londres AMBROUSI + S a n R em o. 1882 13 I 1852 oo 18 I
G IA N N O P O U L O A n t R A LLI 8 V 1851. 2 9 V III 1 8 5 3 1853, 1 d e Z a n n i R A LLI 15 VII 1868 OA M A LÀ n C h ro SCARLATE 1 8 6 2 .PLATON
II oo O d e s s a . 3 P IV 1 850 ♦ B r ig h to n LE O N ID A S P IE R R E C H A R LE S n O d e s s a .1841 R IC H A R D MAVROGOROATO NEGROPONTE
1 8 0 8 . + M a rs 1869
2 III 1 9 2 2 ARGENTI ROOOCANACHI MON K + L o n d re s .1 9 0 3 M ORETON
M A R IE E P IT E S M a ire d u P iré e . ♦.d 20 I 1894 ♦ S on Remo
♦ C o n n e s 2 8 X 1 903 fils d e l'é v ê q u e fils d u com te 16 III 1907
d e D u c ie f il s d e Z o n m Dom olà 1 de M<het m
d e û lo u c e s te r e t de C a th e rin e et de Morigô
P etro co K in o Rodoconoch*

1 1 II II II II II II II
JULIETTA ISOZONGA CATHERINE ANTHONY MARIETTA STEPHEN JULIA I I MARIETTA PANDIA MARIA ALEXANDRA PETER I
JR OC CD «O PAUL PIERRE LUCIE HELENE MARIE n 11 X II 1860 n 2 6 VIII 1862 n 2 IX 1864 n 7 151 1866 n Lor*Jres.13V11868
n L o n d re s n L o n d re s n Londres
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2 II1 1851
n O desso
2 III 1851
nO desso n O d essc
26 X II 1854 18 V 1 859
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7 V II 1852
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26 X II 1861
n L o n d re s
2 8 X II 1 857
♦ Pans
n L o n d re s
8 II 1 859
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n L o n d re s
5 V 1861
♦ au com bat ό
5 II1 1 863
* · 16 X I 1 9 6 0 .
5 III 1 863
♦ H o s s o c k s é .d
7 V II1 1869
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2 9 I I I 1932
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7 II 1 927
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2 9 IV 1 965 2 5 IV 1 906 (D e v o n I K ro o n s to d t o o 1881 A M 6 R 0 S E ( S u s s e x ) œ 2 7 II 1 9 0 2 JO H N . fils de ARGYRÔ f d e » 5 I 1883 oo 19 X 1889 MARY L u c a s
16 II 1911 4 III ’ 8 9 6 1892 1896,L1D D ELL 1923 Z a n n . EMMANUEL THEODORE RALU
c LU oo id 3 0 VII oo O d e s sa oo V a rs o v ie oo L o n d re s 12 V 1 9 4 3 I A ir du S u d ) P a n d iO R A L L I. 2 5 . III 1941 HENRY P o n d ia
—I c oo CATHERINE c o p it d a n s oo id 14 IV M ORTON SCARAMANGA S E C H IA R I e t RODOCANACM M ic h e l 4 to n d re s 24 X IM 961
P o v lo v n a la G o r d e 1875, in g é n ie u r 1 8 7 3 .Y 0 U R I 2 I V 1879 2 II 1 8 9 7 7 X I 1876 oo L o n d re s .11 II 2 6 V 1900. v e u f d 'A rg y r o o o F o lk e s to n e W ILLIA M
GEORGES - 1879. A LE X e t d 'A rg y ro de Z A R IF I
N IC O L A S A le x is N iko lo e vitch o f f ic ie r a n g la is R a lli (K e n t) 15 1 LA N C E
TIM ACHENKO im p en o te A C H IL L E a n g to is ANDREEV A rg e n t! C le'm en tn e
YAZYKOV p r in c e L 0 8 A N 0 V - P H IL IP P E P o n d ia RALLI o o L o n d re s . 1 9 0 7 . ID A
ru s s e CUMBARI S c a ro m a n g a
RO STOVSKI c o m *e GILBERT 8 VU 1893 M IN A f d u c o lo n e l
oo S t P lb g ♦ 1911 (n o b l h é r
ru s s e ) Conseiller d'Etat d e s V O IS IN S SCARAMANGA C h a rle s BECK 4 Londres
16 IV 1889
M A R IA S énateix de •^Londres 2 3 II 1959 3 IV 1959
K U RG VSK I l'E m p ir e russe
♦ Genève 2111921
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EDWARD-JOHN ALEXANDER-FREDERICK 1 I ALEXANDRA LIONEL-PETER


I MADELEINE I STEPHEN MARY - PRIMROSE I I CHARLES-STEPHEN n 2 0 IV 1896 n 21 VIB 1897
n L o n d re s , 5 X I 1907 n 20 I 1909 n A d e lo id e I A u s tr ) 3 0 ■ 1913 + des b lessu res d e
1 6 9 6 -1 9 2 1 n 13 V III 1897 n E d m b u rg .19 IV 1894 a o 2 1 X 1 9 2 4 NEIL
+ 31 V II 1 966 co 16 VII 1914 , R IC H A R O ao 3 0 V I 1 9 3 6 . S ID N E Y G R AH AM STEWART- g u e r r e . 14 XI 1918
oo 1 VI 1 9 2 3 G U R N E Y BUXTON AGAT H A . f d u g é n é r a l R IC H A R D S O N
D IA N A JOHN B R U C E H A Y ♦ 1934 officier bnt
DNOERW OOD

GEORGE-ANTHONY I I JOHN-STEPHEN PRUDENCE-MARGARET HUGO-CHARLES^


CLAREEVELYN RODERICK-STEPHEN n C a lc u M a ,
n 3 X 1932 n K a r a c h i. 12 I 1 938 n 19 II 1 939
n 21 X II 1 9 2 5 n 2 0 IV 1 9 2 9 18 IX 1941
c d 4 X 1 9 6 6 .C A R 0 L
oo 15 IX 1 9 4 8 o o 21 V II 1 9 5 8 . A M A N D A œ L o n d re s 5 III 1973 a> Londres X 1974
It c o l P H IL IP HO ARE M A R G A R E T , f d e D o u g la s
E LIZA B E TH EA TO N -H ILL W ilk ie W ESTW O O O d e s HElOf IU O E R
M A IT L A N D G O R E -
ANLEY +1968 b a r o n s W esfw o o d

I ANDREW-CHRISTOPHER SUSAN-HARRIET LUCAS-ROBERT I CHARLES I


n 21 X II 1 9 5 9 n 13 I 1 9 6 3 n 0 V II 1 9 6 9 n 15 III 1968
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n v e rs 1762 + S y r a . 6 III 186 1
+ C o r f o u 12 I 1656 + C o r f o u , 2 0 III 1 6 7 Î + P - r é e .9 X 1 6 1 7 + S y ra 10 7 1 6 4 5 A * ™ 1792
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16 IN 1691 + L o n d re s + id 25 XI igoe
oo C o rfo u 2 V I 1861 28 V 1896 oo id 19 D11851 12 IV 1 8 8 4 31 V llf 1861 co L o n d r e s 3 XI 1913 œ CPJe 1 8 5 0 2 V 1889
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1661 1628 + Corfou MonofiS f de John ZYGOMALA f il s d e C o î i
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4 VI 1 9 3 5 oo + Corfou 7 f 1933 CATHERINE 00 Londres 16 VII _l + 1947 PRALON 1 ? xs
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n Londres, 20 V 11882
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N IC O L A S P Q L I T I S , n d C .
n C o r fo u .2 7 I 1872 + C a n n e s
3 II1 1 9 4 2

JULJA ARIETTA ZANNIS ("John") D E S P IN A CALUOPE LU CA S CATHERINE I


n Manchester n Manchester n.1834 -1 Londres 13V I.1879 n.Londres n Manchester n Londres n Londres
15 IV 1826 7 Xll 1831 00 Id 1 II 1860 1 2 .X .1635
+ Londres
16 X 1636 30 III 1846 13 1X1651
+ Londres MIMINA, n Syra 8 IV 1635, + id 10 X 1885 + Eostbourne
20 V 1910 + Zurich + Trieste
30 I 1919 + Lon d res,16 II 1900, f de 00 rd 1 III 1855 15 1X1907
oûid 14 V 1846 5 III 1931 13.111 1931
oo rd 16 V 1850 Dim SCARAMANGA et de MANOU oo Londres,? III1861
DIMITRIOS PANDELY RALLI
Baronet ( Angl | oo Londres 29 IV 1675
Despma Psycha MAVROGORDATO ALEXAN D RE, fils
SCARAMANGA 1912 PAUL baron RALLI
s P d'Antoine VLASTO oo Mars .4 Xll 1873
+ Londres 1667
ei de Calliope Ralli EUGENIE +Londre*
7. IV.1935,1 de Leonidas
ARGENT! et de Julia
RALLI

M ARY JULIA STRATI JA N IE LEONIDA LUCAS-


n New-York n Cannes 15 XJ.1Ô77 n New'York 14 VB 1876 n Londres 11 X11661 n Londres 31 V *6β-
12.VIII 1875 + Londres + 12 XI 1964 + Monte -Carlo 20 IV191?
+ 28 IX 1956
+ 24 Xll 1961 13 X 1952 oo 21 I 1905
Présid delà S o c .
Oo Londres 00 11 I 1696 "Rolli Brothers" et de DIMITRI baron
20 VI11695 STEPHEN plusieurs a u tre s ECONOMO von
PETER RALLI SKILITZ I sociétés SAN S E R F F
oo Londres 25 I 1915
LOUISE WARINGTON
WILLIAMS

r GODFREY VICTOR D JA N A -M Y R T LE PATIENCE-LOUISE


n Londres 9 IX 1915 L U C A S JOHN
Diplômé de Eton Univ
n Lo n d re s, 13 II 1918 n Londres 10 I 1920 r, Londres 3T11-^
Di pIomé de Eton Univ oo Londres 5 11
Direcleuret vice-présid de ooBram ley 1939, JOHN W ILLIAM SIVRAC DONS
'Ralli Brothers" Présid Π962Ι Directeur de" fie 11i Brothers"
HERBERT WALFORD oo Londres 7 tX 1950 officier
de lo Soc 'G 4 L Ralli Investm' + 1976
I oo Londres 24 VI 1937 NORA EKATERINA Const DROULIA
MARGARET FORMAN jdlvl
II oo Londres. 24 111 1949 JEAN
BARLOW

LO U IS E TESSA
n 4 III 1942
n 18 II 1945
d a v io - c h a r l e s
π Londres 5 IV 1946
I DORA LOUISE JOHN STRATI 1
00 11 IX 1964 n 13 X t 1953 n 15 Vi 1956
EWEN JAMES Diplômé de Eton Univ
FASS1EFERN o o ie II 1975
CAMERON JACQ UELIN E C ECILIA
SMITH
© RALU

MINA STEPH AN E STRATI CONSTANTIN LO ULA ARGHYRÔ PANDIA


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. n 1705 ♦ Ch*o n 1772 r 1779 n 1784 ZANNITHÉOOORE·
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♦ pendu par 1·% Turc* 4 VI11850 ♦ Liver pool ♦ Syro ♦ Trie»te,20lX 1049 ♦ Trieste n 1792
œi77f.PtT»>OS ao DESPINA OMIMOU Théodore 0 V 1872 ao MANUEL 5 IX 1853 17 VI 1830 ao PAUL SOOUTA
CONSTANTIN ♦ Truste ♦ T ru s te 2 5 n u e
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r Cmo T780 ♦ Smyt n t . 7 V 1810 ef 00 Sevasti» Molli PETROCOKINÔ ♦ Ch.o.1859 «T h eV e M A R O U *ô > E « re n c e
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1899 24 V 1889 ♦ Londres 0 0 STEPHANE ♦ Syra 1 V11889
A L {U K D »£ o t$ Baron «Autr, 1874 PETMOCCK'NÔ ooTri**t*. ao Vienne W ILKIN SO N ao Tne*te 31 11873 e .G o lo tilP o u m i ® Monche»ier«9l 26 va 1900
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n Syra n Syra 1855 n S y ro n Trieste n T rie ste n Trieste n T rie ste n Trieste n T rie s te n O dessa n Mors n 1833 n Syra O n Syro n Manchester n Hew-yors
22 Xi 1852 ♦ Mort 1%*â 10 XC 1883 10 IX 1823 2 9 IX 1830 15 IX 1 840 15 X I 1845 2 9 V I1 1851 11 V 1859 2 3 X 1641 28 1 1851 ♦ Smyrne 6 XB 1835 22 V «48 1SJVT65? T3V1854 2 V11856
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23 ry 1904 30 V 1 1890 2 0 IV 1655 9 VII 1872 15 II 1 9 2 2 6 V 1907 2 3 ■ 1918 ao id 2 5 IV 1889 31 V 1903 21 XI 1896 « 1 8 5 1 . JEAN 4 V11903 16 V 1873 20 XB 1870 29X1911 91 1933
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ANNA ♦-Alexandrie T h éo d o re PAUL A LE XA N D R E C A TE R IN A P e te r SCARAMANGA P o n d io RALLI CHRISTINA Smarogda 28 X 1914 PANDELY ♦Athènes OAlSY TXOOORE
DESMOCHES 2JK 1915 RALLI ROOOCANACH! M ANOU SSI E u s tr R A L U Richord RALLI Scara mange f de John FACMIR! 1928 WEHLE CA40UTA
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n Mar» η I V 1876 n T rie s te n Tn e s te n T n e s te n Tn e s te n Triesle (ConnUSAI 18VH669 «V «94
2 9 IV 1901 29 I V 1901 ♦ 5 1 1 959 ♦ W im b o rn e 9 IV 1942 I oo P a n s ♦ 9 X 1 1958 12 II11885
2 0 IX 1884 ♦ T rie s te 7 V I1 1877 24 IV 1883 11 II 1090 10 IX 1891 2 6 Vil 1896 2 1 H 1886 coSe-Kkiey
I ao 2 7 V 1911 ao 21 V II 1921. 201X1883 I ao Nice ooAUennursl
I ao M o rs 1911 22 V 1 938 ♦ S o lz b u rg ♦ T n e s te ao V ie n n e ♦ o u co m b at ♦ Nutey iGd 8ret) (PmnsUSA:
Lord A R TH UR A U DR EY.VIO LET ALEXANOER 28 IV 1886 | N Jersey. USA)
CLEM EN C E ao V enise 2 6 V I 1938 6 X 1952 2 9 X · 1925 11 1 1918 sur ♦ id 3 V 1929 8 V11927
24 II 1953 H A Y .fils du H A T F IE L D -H A R T E R Stepn RALLI AMBROSE 12 IX 1914 HELEN
COTTIER ♦ 1918 17 V 1 1 9 2 2 ao T rie ste ao 16 II11907 VALERIE le front « J e rs e y C « ty MARY SCAlFE
m arq u is de 00 29 VI 1685 John RALLI ♦ 1896 Jonothon DIXON
la o M o r s 1922 N0R A e1929 10 X 1901 NICOLAS Em W lN TE R N ITZ ru s s e 5 VI 1910
Tweeddole ALFRED II 0016 I 1899
VIRGINIE f d 'A u g u stu s b a ro n SEVASTOPOULO HA ZEL
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TOURNIER CAVALLAR ALEXANOER THWEATT
14 IX 1914 EDWARDS STONOR.filsdu
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II oo 3 I 1916 IB ao 1907 baron Comoys
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n Vienne 19 IX 1928 th éo o o reI
PANDIA E l is a b e t h ! · h azel
• CATH ERIN E 1 n A B erhurst n Ne*-York n N e *-Y o rk
• P A U L-A M B R O SIU S OLGA I oo Tneste 20 I 1964 n ABenhorst
baron AUGUSTO n Londres S IX 1917 24 V 11911 30 IV 19U
n T n e s te 1 IX 1923 n 1925 ( N e * Jersey)
MAYNO MAYNERI 2 X I 1924
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CALLIOPE STRAT I STEPHANE ARGYRO VIEROU ™ eodorF r^


d e s p in a m a r ie t t a ASPASIA n Syra n Syra n Syra.
n
am brouzi n Trieste n Syra n Syra. Svra. * *
n Athènes n.Trieste n Trieste 29 VII 1837 1838 1840 1841 n ty o
n Athènes 1827 1828 22 II11835 28 H
8 IX 1824 1824 1826 ♦ Kifissia ♦ Mars ♦ Trieste •h Florence ♦ Athènes
♦ Pirée ♦ Pirée ♦ id 1885 1917 1924 ♦ Pari*
♦ Londres ♦ Trieste oo id 1851 28 II11910 6 VI11908 14 VII11904 1 X 1902
3 IV1869 1903 2 111911 oo id 7 IX 1863 oo oo Trieste oo C Pie
22 V 1895 oo Syra MANOU oo Mars 00 Mors
oo Odessa oo Athènes oo Odessa embirico 21 VI1864 POLYMNIA Trebizonde 1860 U II 1869
1847. 15 IX 1887
1850.ERATÔ 16 XI1842 1861. MARIGO ♦ Mars 1921 1858 ALEX. HYPATIA
n Rhodes MATHEOS CONSTANTIN PANAYOTIS s f de Petro f d’Andréas PANDELY MISOGLOU ♦ Liverpool JULIE
Michel
1836. fils d'Alex APOSTOLIOI MITARAKI 'Φ_ VLASTÔ ARGENTI LOUTRARIS n CPi* 1879
ZIFFO et de 4 Pirée et de Loula 1820 s a lv a g o
♦ Londres 16 111.1876 £ x et de f deMatheos +\ + P aris
1918. f d'Emm. Loula < ID Catenne
♦ fN Ralli ♦ id 1874 CALVOCORESSI 9.1111Q;
SCARAMANGA Petrocokinô Rail i et d Argyrô
et de Despma Rodocanachi
Solvago

IjE A N CATERINA I CORNELIA ARGYRO D E S P IN A CORNELIA JEAN


ICORNELIAI n New-York
n.Alexandrie n Alexandrie n New-York n New-York n Liverpool n Paris
n 1 XI11862 22.1 1871 27 X 1872 13 VI11878
♦ Londres 28 XI.1868 4. IX 1871 22 II 1870 20 V11891
♦ 27 X 1908 oo Kifissia ♦ Athènes ♦ Athènes oo Zante ♦ Bayonne oo Pans
15 V1914 22 IV 1899 8 IX 1918
19.111900 7 IV 1903 20 VII11913 21 V11921
THEMISTOCLE ooAthènes MARIO MELISIN œparis. JULIE
ANNINO 27 VI1912 n.d Z 28. IV 1898 PRINGO
n 1843 *► 1916 BERNARDOS CHARLES de sp
MELISIN ZOGHEB,
Θ n.d K. comte
pontifical
-► Paris. 1910

STEPHANE THEODORE DIMITRI SEVASTIE ZENNOU EMMANUEL LOULA


n Chio.1769 ♦ décapité Cpl e n 1775 00 THEODORE n. 1780 n. 1783 + Livourne
+ id 1822 18 V1822 + pendu PETROCOCHINÔ + Trieste + Livourne 25 I 1825
1 0 0 .............................
Chio.6 V. + en prison à 29 II 1864 20 II11827 oo ···· ·■ ···!··■ ■ ·
Il oo MAROUKO 1822 Chio.... IV 1822 oo MIHALI ARATHYMO
GALATI + CRle RODOCANACHI
15 VIII.1861 + Trieste. 21 III
1874
I I II
NICOLAS ZAMBELOU CATERINA AMBROUZI PANDIA CONSTANTIN LOXANDRE I
♦ Chio oo MATHAIOS n 20 VI.1812 n 16 VI 1818 n.1819 n 1820
9 V.1850 n 18X1 1821
MAVROGORDATO + Athènes + Mars 8 IV 1891 ♦ Alexandrie -► Chio, 4 II 1880 -*- CPle 7 V11913
+ CPie 4.IV. 12 IX .1903 <x>CPle 18i6 7 IV 1882 ooMIMIKA oo La Valette
1849 œ Mars 28.XI JULIA ^Londres oo Londres ♦ Athènes .1900 12 VIII 1836
1835. PETRO 19 18 .f de Petro 1846.MARIETTA f deLOURENZO AMBROUZI
+ Mars 1858. SKILITZI et de Théodore RALLI PSIACHI et de MAVROGORDATO
fils de Zanm Marigô Ralli + Athènes 1884 Zambelou + CPie 1880
VLASTÔ et Rodocanachi f de Pondely M
d’Angélique et de Morietto
Petrocochmo^ Scoromongo.

MARIGO ARIETTA CATERINA


n. Cp—e 1847 n Cpie 1849
MAROUKO CATERINA SOPHIA ASPA S IA M AR IA ANGELIQUE 1
n. Londres n Manchester n Londres
■► Athènes ♦ Londres 3 111.1861 n Londres n Londres n Odessa n Odessa. 1858
1928 18 XI1847 1849 1852 + Athènes 1927
1921 + id 26 V 1948 + Paris 1853 1850
oo Mars 1870 œ Mars 1871 + Vittorio ^Athènes + Corfou 1930 -► Athènes
ooMars 1885 7 11.1881 Veneto.lèH
ANTONIO ALEXANDRE STEPHANE 1907 oo SPIRO 9 I 1943
♦ Paris 1903 ooMars 1 8 6 6 ooAlexandrie oo Paris oo GEORGES
Strati RALLI AGELASTO LICOURIS
fils de Zanms EPAMINONDAS 1877, DIMITRI 1871 .LEON MAVROGYANNI
VOURO et de CASANOVA DIMITRIOU ILIADt- veuf de Marouko
Marouko VESANOS Petrocokinô
Rodocanachi
RALU

ÎTHEODORIS JULIA I
π T71S ♦ vers 1794 π vers 1716
co ♦ vers 1769
oo MANOLI f d'A ntonio
M A X IM Ô et d e P lo u m o u RoUi

ANTONIOS Vir g in ia !
n vers 1740 oo AUGUSTIS
♦ Livourne, 20 V 1794 SECHIARl
œ LOULA A lix RALU
+ Livou rne.26 1 1023

I PERDICA THEODOR MAROUKO


00 n 1774
ALEXANDRE MICHALIS(M.ké) I
oo ANTONIOS n vers 1705 ♦ Chio 10 IV 1071
MARKJLAKI ♦ pendu 6 V 1022 KALARONI
oo 1004 M A R IE ÏÏA
♦ pendu par les Turcs 00 vers 1011 ARGENT INA
6 V 1022 NEGROPONTE - K h . o l IV 1063
♦ Trieste .1035,1 oo vers 10O7.PLOUMOU
d ’Am brouzis R A LU S tép han e RALLI

I ANTONIOS AMBROUZI PANDIA DESPINA JULIA STRATI CATERINA I


n 24 VIII 1005 n 1007 + S y ro 16 X I1 1062 n 1 8 0 9 .+ Londres n 20 II 1810 ♦ 1066 n 12 V 1015 n 1017
00 1030.FR A N G A I oo ZANNI
♦ Londres
21 I 1001
oo T r u s te . 2 in 1034
+ A le x a n d rie . 5 V 11003
1 de Z o rz i FRANGW AOI
I
2 3 VI 1860
oo BARBARA
RE I SSE RT .♦ Vienne .1833
♦ Liverpool
13 I 1875
oo S y r o .1032
NEGROPONTE
II oo MICHEL
♦ Trieste
17 XI 1853
oo id 1 7X 11032
♦Trieste
17 VI 1874
oo id 1835.NIC O LA S »deO im

CATERINA ♦ U indres e t de Zam belou oo 1047. OESPINA ANDREAS DALLAS Z E W O U Alex SEVASTOPOULO e t d e Mono
2 0 II 1095 . » de Zarmi Negroponte A m brouzi RALLI FAKIRI VLASTO + Trieste N e g ro p o n te
MAVROGOROATO el + Londres. 1855 9 X I 1076
d 'O n etto Vloslô II oo Londres 26 X I 1856
CATINA CORNILIOS
n S y ra .1 8 3 7
+ L iv e rp o o l. 1930

I II II
l < S S E 5 THEODORE JOHN ARIETTA AMBROSE MARIGÔ P i MARIETTA GEORGES BATOU DESPINA I I MARIETTA THEODORE AMBROSE ANTONIO JUUA P J J IOANNA MEROPE ANGELIQUE ALEXANDRE JULIA ~CHÂRÎCLEË1
n Londres n Londres n Londres n Londres ηn Londres
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16 X11652
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2 IX 1913
3 XII 1845 16 IX 1850 3 0 V I1 1857
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12 IV 1632
♦ Rome
3 XI11849
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17 IX 1851
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24 IV 1847
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1845 + M ars 1926. t e td e L o u lo n 1838 103S S lN A D IN O etde Ralli Vlosto B ao Londres Julia ♦Athènes ♦Rio de
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MARIETTA B ain s. 1068.
Parvd.o AGELASTO 2JX 190S Sk llltZ I
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n Londres
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14 III 1921
n Londres
15 VII 1868
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♦ Corfou
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14 III 1672
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26 Xîl 1883 15 I 1885
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THERESE PHILIPPOE 9 VI 1892 27 IV 1901 MATHEW n Athènes. 1884
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chcry, colonie française des Indes (1903). La ligne de navigation gravem ent les intérêts de cette ancienne maison de commerce,
réunissant les États-Unis à l'Angleterre, Marseille, Odessa, 1em ­ dont l'im portance allait désorm ais décliner et dont certaines
pire ottoman et les Indes, était en outre consolidée par la créa­ sociétés, com m e « Ralli S ecu rities» allaient fusionner avec d'au­
tion, en 1860, de la «S ociété Française de Londres», couvrant les tres groupes financiers (1974) et finir par perdre leur nom.
opérations lices à ['ouverture du canal de Suez, et où des m em ­ A cette fam ille appartint T héodore Ralli (1852-1909), peintre
bres de cette famille siégeaient dans le conseil d'administration. notoire, élève de G erôm e, qui exposa tant en Grèce qu'a
Seule une tentative d'ouvrir un com ptoir en Chine (1884) se solda l'étranger. H®
par un échec. C itons enfin le nom d'A ugustus Ralli (1875-1954), lequel,
La centaine de succursales de cette société m ultinationale em ­ après des études à Oxford, se consacra à l’étude de la littérature
ployait plusieurs milliers d'agents et d'em ployés. Grecs pour la anglaise et publia notam m ent un G u id e de C ar!y le et une Histoire
plupart. de la critiq u e sh a k e sp e a rie n n e .
Cette remarquable activité ne laissa indifférents ni les littéra­ B lasons: Les arm oiries octroyées par l'empereur François-
teurs ni tes chancelleries impériales. Il semble que le roman Joseph so n t: É ca rtelé, a u I er d 'o r à l'a ig le contournée ei Ιαηιπα^-
L o u k i ta r a s de l’écrivain grec Di mit ri Bikélas décrive l'histoire sée de g u e u le s ; a u 2 e. d ’a z u r à la cro ix d a rg en t : au 3 \ d'aiut -
des Ralli* Quant aux souverains, ils récompensèrent brillam m ent l'a g n ea u p a sc a l p a s s a n t d 'a r g e n t, la b a n d e rafle chargée d'une
le succès de ceux des RalÎÎ qui se trouvaient être leurs sujets. Le cro ix de g u e u le s, su r u n e terra sse d e sin o p le ; au 4*\ d ’or a une
chef de la branche de Trieste reçut l'anoblissement et le titre au­ to u r au n a tu re l s o m m é e d e trois tourelles* C o u ro n n e de baron à
trichien de baron par diplôm e de l'empereur François-Joseph βί^/e d e u x lions ram pants d o r Cimier uni
(15 IV 1874).
Le chef de la branche dO dessa reçut la noblesse russe par
et de sable £ ^ ^am possee d e gueules. Lam brequins dor
ukaze du tsar Alexandre III, qui fit inscrire Stéphane K anovitch
Ralli au 3e Livre de la Noblesse de Bessarabie (1881), et confirma
Grande* oclro^ es Par le Royal College of Arms de
son blason en 1884. de gueules çJL ; S?nV c a 2ltr üu don d'argent arm e et lampant'
Le chef de la branche anglaise et de la Société « Ralli Bro­ croissant entre L ' * f°sa n 8es d 'a zu r , accom pagné en chef d'un
Crotselles: Ie to u t d'argent C im ier : le bon des
thers», Lucas, reçut du roi George V, empereur des Indes le titre
britannique de baronet (8 II 1912). Nouveau membre de la vert de face / n m h Wlse.tie d'a rg en t entre ses pattes , Casque ou-
Chambre des Lords, il n'oublia pas sa patrie d'origine et au X u ^ ta v ^ S u is k d r o T c h e m i n l ^ ” ' * daZlir DeviSe ‘ Βαδιζε
cours de la guerre de 1914-1918 fit don au Haut Commandement
Allie de Grèce d une caravane d'ambulances motorisées destinées
a la t io i\ Rouge. IL mourut en 1931 en laissant une succession Cbh rZ aPhie:Argenti °P* ci1·
vnr. MoiJLVKis
évaluée par le « T im e s » à près de trois m illions de livres sterling W ecau L evant «ΟΓ
Le Athènes 1964: Le eomniiru
somme considérable, et à peu près comparable à celles dont le John G ennadios, i ΐ ? nent » \ Amènes. I853-J854 P J0I
m enu journal faisait état en annonçant les décès d'autres m em ­ neste, _6 |y et 3 v |qqi 0 ,1 ( ;lns Ie journal grec «Néa lmera».
bres de celte famille. m tA. RJOTrs Cii ~* W « n . (La firme des frères Ralli).
Après 1918 « Ralli Brothers» continua ses activités à traver
,l|ihd. Taschenbuch der ,a ,sene baronmale de l'Almanach T
plusieurs sociétés: « East India Merchants », «G en eral Mer
Burlces Peerage. Londres à ' W
................ - - -
? 1 8 7 5 - 1 0 3 5 , la >cne du
1913; les nëcrologes du fîmes, (,no-
chants, Importers, Exporters, Bankers, Financiers», « R a lh Secu * .JY l / T l f \
rities», et d'autres moins importantes. Mais la D euxièm e Guerr ........ .................. - ■*· irMimal datées des
Mondiale eL la fin de l'empire britannique des Indes frappèren et 5 VIII 1931, 22 lll 1954, el les annonces du menu y
6 VI 1966 el 16 XI 1974.
k , i ( HI .. .. ΡΙ ΚΗΣ 395
I d origine italienne qui a donné à l'îlc h»· n
,n,b èi.v littérateurs et hommes de science Deso^n η Ϊ * 0" de
"■iV natif de Brescia, envoyé en 1440 par |c &η»?ΗΤ? χ,ΟΓΟ
L in . gouverneur
noemeur de la citadelle, et inscrit à cetir dc Vcn'se
cciir ai \. dC Vcnis
wv
£)r ™ Ricchi subsiste de nos jours sur Γ
,soï. Wcchi
liaison IVsS
« Ϊ £CΛ^“ Livn
d, i n ec son balcon d’où la société aristrcratin .P'anadc de |a
; i ie se réunir pour assister aux tournois et autresΜ ΐο Γ ' hf bi'
r ts cn Plein
III tronc d 'a rb re c o u p é e i a rra c h é a u ,
j.x ,ne branche touillée d e sin o p le. terra ssé d u . P-°Urvu à
chef trois étoiles d c D av,d. m a l-o r d o n n é e s (1 .2 , d e f u e u / é T r n
tonne de noble. * " e u les. C o u -
ERK

R IZ O NEROULO ΡΙΖΟΣ ΝΕΡΟΥΛΟΣ


Les Nerouli. originaires de Pile de Zante où i l s
au Li'
Livre dOr dès 1683. n étaient pas de lam êm ? îiCnt.1*tnscrits
freu x établis au Phanar vers 1730. Éteinte au déh.ff’ü' C que
siècle, cette famille a donné l'un des grands h de notre
la littérature grecque moderne. Jacques Rjz o Nerouln^ ° nens de
La généalogie ne va pas au-delà du hàh,,. a '
lorsque Jakovaki Neroulos. natif de Trébizonde semhlpT|Slède'
s'établir au Phanar. H y épousa vers 1740 un,- v,nt Jacques Rizo-Neroulo (1778-1849).
code hégémone de Va'lachie. Constantin H^ndiéi^ ΐ ^“ Ur v?'*
Georeaki. détenteur de diverses charges mineur» de h ‘ “"j fi,s
les Principautés, qui se maria à Victoire Rizo (v o ir r >3,7e ^ans
s * d“ " - * « - n ™;s

B ibliographie : KRR.

>L£j T T — * « »
“ "W> * J. Rao Nerol'los. S hÊ ? ol>mnit U!K'·
fur die Literatur dis A ^ a î d « », Λ 9 .\ '° Λ . ΐ Ζ ζ ι ί ΐ ^ β ρ . Ύ - Π .
I0RDAKI NEROUUS
® ............. .. soeur de
Constantin HANOJERY

1 GEORGES I
Càmôro* en Moldavie
00 VICTORIA RlZO-RANGAVI

prennent le nom de RIZO-NEROULOS


•^SULTANE THEODORE
■ JACQUES MARIE
® THEODORE ♦ Istanbul 1821 n Phanar 1778 HELENE I
KEGRi d^cap.fé sur ordre du sultan. ♦ istonbul 1849
cd NICOLAS
Gd càmàras Kapukhoyo de Volochie 1801 œ CONSTANTIN
Od Logothète delà Gronde Eglise SCANAV1 SOUTZO
Gd Posfeinic 1812 Gd Rastclnic (Mold ) 1819 Kebapis
® RALOU Hourmouzi PLAGINO
Mmisfre des Aff Etr de Grèce 1829-31.1834-37.1841-43
Mm des Cultes 1832.1841. Gouverneur des Cyclades 1833
Ministre de Grèce à Istonbul 18*7-4'/
Ecrivain Poète Historien
œ ZAPHIRA MANO * Trieste 1830

,L DeMÉTRE ALEXANDRE 1 ALEXANDRE CONSTANTIN GEORGES ARISTIE DEHETRE JEAN MICHEL ELISABETH CATHERINE SULTANE
CATHERINE n 1800 n Phanar 1801 n 1803 n 1805 00MARIE OD CONSTANTIN CD AUGUSTE
CALLIOPE ♦ Athènes 1879 ♦ P. se 1825 ♦ Naples 1850 ♦ Genève 1826 ♦ 1835 ♦ 1871 f de Paul MANO g u e r in
colonel SCHOUBINE Consul de fonctonn au ♦ Athènes
EUPHROSyne ! » ZELIE
BOSSOYANiS.sp
ooEUSTACHE Consul de officier et d’Hélène Grèce à Odessa Mm de la Guerre 16 IV 1885
SKINA Grèce à Bue grec Ghika
U oo ZOE a P a ris
œ LUCIE
c h r is o s c o l E o » NICOLAS
Conslontm
SOUTZO KOSTIS
Dr mèd
ÇVof LTuv
a Athènes
ΓDEMÈTRE JACQUES HÉLÈNE MARIE 1 1 EUGÈNE JACQUES HELENE MARIE 1 I LUCIE 1
h Athènes n Bue n Bue 1848 n 1847 n 1848 1849 n 1851 ao MICHEL
12 XI 184 3 2 % XI 1844 cd Bue ♦ 1895 ♦ Athènes 1887 ♦■ Athènes PAPPARIGOPOUO ♦ losi
n vu 1871 ao| uc20 IV 1868 mgerteur 2 6 I 1893 Prof à Γϋηιν 28 IV 1905
‘ 8w ««r NICOLAS -ORGES d’Athènes
IAC0VAKI I la cea n u od PHOCION
1 0 0 ‘S*.»12 Xl 1870 00 r oxane CD ALEXANDRE
M ÉLEN Efd e PAWARtGOPOULO NEGRI DINGAS
U*dov< STEEGC
et de Coll iope Negn
U c d B u t 1890
CliO PATRE ,
CAUEROHI I p ,£ R R E I
n Paris 186f
Vlexandre RizoR inçahe .y .1-- s-" Mhèney Collection prvee^

Voir p. 655 k portrait je s s r*=:

correspondant des Sociétés A rchéologiques de Rome e: de "


RIZO RANGABÉ ΡΙΖΟΣ P A ΓΚΑΒΗΣ bourg, qui fut un défendeur d e l'idéal bvzanritt-
La genealogie de celle famille phanariote. qui uni un rang si littérature ou il remit en honneur des modérés ;~ges aupi-'a a -
mm s
distingue dans .es lettres et la dip.om atie de la G rèce m csiem e, ne périmés. . . v
remonte pas au-deià du w siècle. Le nom de I empereur bvzan- Parmi ses fils. C ;eon. diplom ate, fut lui aussi un ec~v~ ^
lin Rangabe fui accolé au patronyme des R izo après que cette grand talent, et Eugene. l'auteur des crard? ouvrages g-
famille eut contracte des alliances considérables a \e c e> m aisons ques qui ont tant servi a la rédaction du présent volume.
p n n a è n s du Phanar Le temps aidant. les Rizo-Rangahe Maçon­ D 'a z u r d la c ro i x c o u ro n n é e d 'a r p e n t c a n to n n é e a i- - ***~ ,
nèrent après 18>0 d une couronne im penale, ei parièrent m em e îc m v s E Λ T S : 1 é c u p la c e s u r ία p o itr in e J u * :e a ip c c rh ?
d un litre de pnnee du Samt-Empire qu'ils auraient re\u en 1761. s a b le , b e e q u e e c i m e fn b r e e J e g u e u la * le s tè te s
Mais la famille publia elle-m êm e en 19_>2 un recueil de docu- n im b e d u m êm e, r e p rè s e m a m le c a r a c tè r e sa c re é e
mems remettant les choses au point, et reconnaissant descendre M a n te a u J e p o u rp re d o u b lé J h e r m in e , le io u j
d'un simple négociant du Phanar c o u ro n n e fe r m é e .
L n e mention particulière doit être accordée a Alexandre
Ri 2 o-Rangabë. (1809*1892) considère com m e le G rec le plus
cuiiixe de son temp^ « a mi des ne ut muses a la fois », écrivain, B:Nia aphu 1RR . JC
historique*
i<m>xx<i τλ îh t \ : o i* o jcv eia; P a rx c i~ <D e ta il — — i pvev's
dramaturge- diplomate- archéologue, membre c o ttc s pondant de
b fe u ille RA . N e EftmerèTV S V 1*93 : N »«*s
l Academie des Inscriptions et Belles-Lettres de Pans, membre Rizo-Rjuicabe. Rtxn< Je aocymenîs L· R io f
honoraire de I Xcadémie de Bavière et de celle de Prusse, membre \thenes 1952
-f P h a n a r 17 17 397
Gd R h é t e u r de ta Grande E g lis e
Ga. C h a r to p h y la x du P a t r ia c a t 1687
00 Dom nita E L E N A R O S ET T I ♦ 1692

MANUEL LAMBRINO
dit R IZ O
4 1745.
Aga 1709, 1711 -14 G d C lu c e r 1719 - 22,1726
Gd Logothète 1731-39 Gd Ban de
C raio va 1733- 3 5 , 1741.
I 00 Domnita B A LA YA
BRA N CO VÉA N U s p
II 00 ................................

H E L E NE ANTOINE J E A N - RIZO MARIE JACQUES


00 G E O R G E S OO . ♦ ve rs 1760 n. 1716
Poè t e 00 G E O R G E S
A SLA N . 4 Phanar 1779
TZ IA N ITIS
Gd S p â ta r Capukihaya
In stan b u l 1751 .
00 ............ f d 'A d am
MOUROUSI.

MANUEL GEORGES CATHERINE MARIE VICTOIRE HELENE


Dr m é d . b Padoue P o stelnic (V a l ) 00 G R É G O IR E 00 ALEXAN DRE 00 G E O R G E S 00 JEA N
1795. 00 RALOU N ico las GHICA +1777 GHICA NEROULO VACÂRE SCU
SOUTZO Voivode de Valachie Voivode de Câm âraÿ
et de Moldavie V alachie

r J ACQUES CATHERINE
n. P h a n a r 1779
4- 22 VII. 1855. 00 A L E X A N D R E
G H IKA
Gd P o s te ln ic .( V a l.)
Hom m e de le t t r e s
00 ZO E f du p o ste ln ic
E u s t a c h e L A P IT H I.

Γ 1
ALEXANDRE EUP HR OS I NE RALOU
n Phanar 27. XII 1809 n Phanar 25. XII. 1810 n. 1815.
4 A th è n e s 1892 + Stockholm 1889 -fAlep ( Syrie ) 1870
D irect, de l'im p rm e rie R oyale 1841-45 00 Com te ADOLPHE 00 J A M E S -H E N R Y S K E N E
Prof d 'A rc h é o lo g ie à rU niversiT«1845-67 von R O SEN consul anglais
Min d e s Aff E tra n g 1856 - 1859 C leur fille Zoé épouse
Min ù W ashington 1867, à P a n s 1868-74, a Oxford 1855 William
à B e rlin 1 8 7 4 -8 7 . Thompson , archevêque
Archéologue Hom m e de le t t r e s d ’ York 1 8 6 3 .D
H isto rie n .
00 N auplie 1840 C A R O L IN E S K E N E
η 18 18 ♦ Genève 1 8 7 8 .

ALEXANDRE EUGENE EMILE EMILIE. HELENE CHARICLEE


CLE0N ARISTIDE
n 10 IX 1850 n K if is s ia n A thènes n A th èn es n.7. X 1864 n. 1866. n 5 II. 1866
n. Alhènes 1842 n. Athènes n. A th èn e s 1848
20 11.1854 16 V I. 1857 4N ice 20X1 1941
f Nice 20 11917 23. IV 1847. 4 .d .1 1 .X 1936 4 -N ice 1852. 00 1890 00 188 7
Agent diplom + A th ènes Mm plemp. a Î9 %‘l 1941 -^Alexandrie 4 Londres + Caire . SOTIRI NICOLAS de
1/13 IX .1878 .X I 1915. OO Athènes 1884
b Sofia 1885 . . 1 x l 18 7 8 . B e rn e 1 9 2 0 ,6 O f fic ie r grec 1873 ROSETTI- PETRO V
00 JOHN Ingénieur A LEXA N D R E
M.n de Grèce Officier prussien Sofia 1921-1922,au G én éalo g iste O ffic ie r B ib ic a O fficier russe prince LOBANOV
b Rome 1887-89, 1865’ 71· C a ire 1932 OO 1885 p r u s s ie n . R U SSELL I 00 1878
R O STO V SK l
b Pétersbourg 9 re c - 00 Berlin 12.XI 1876 SA R ITA BATEM AN A N G ELIQ U E
Officier de ZERVOUDAKI Délégué russe
1889-90, à ° ° L U C IE E L I S E f de C R A IG -H A L E
m arine b la Com m iss.
Berlin 1890-93, B A (-T A Z Z I- N ico las MOUCHINE ♦ M ilan ♦ 1888.
b r it a n n . Inter n. du Danube
et de Pauline 24 V I. 1922 II 00 1892
1895-1910.
Mavros ESM ERALDA
Homme de lettres
♦ C a n n e s 26 I 1885 BA RO ZZI
00New York 15 IV 1871
DOROTHÉE baronne O A th è n e s.
von GEROLT zu L E Y E N

------ , r 1 AL E XA NDR E NICOLAS ARISTIDE


HELENE SOPHIE EMILIE ZOE
n A th èn es 5/18 IV 1882 n Thun 1884
n .G e n è v e 6 11 1879 n A th è n e s 1880
n. Linz 1872 n C p ie . 1873 n 1874 4 13 VII 1 9 6 8 . O ffic ie r grec
+ A th è n e s 1. 111.1960 + 197 2.
4 A th è n e s 1943 00 N IC O L A S G én éral · Gouv de
® !8 9 2 HENRI I 00 A th è n e s 1903 Min plénip de G rèce b Londres
o o P a ris 1904 Z A R IF I M acédoine
baron AC TON CO N STA TIN D ZIRO S 1922 , b Berlin 1933 - 1941
A LEXA N D RE n 1872 ♦ 1934 00 E L IS A B E T H von
Mm p lé n ip I l o o P a r i s 1939 00 P E N E L O P E f de B a s ile
AN TO N IAD I N A Z O S et d 'E lm in a baronne Z AHN n 1885
d 'Ita lie RAYM OND comte
von H e d e n stro m n 1880 ♦ 1966 ♦ Athènes 1975
de D A M P IE R R E

AC TON 1 i ΓARISTIDE 1
HELENE 1 ALEXANDRE ELMINA
marie DOROTHÉE m arguerite n 26 XII. 1918
n 1898 n en Crète 24 XII 1908 n 25 IV 1910
n 1892 n 1893 n. 1896 + au cham p d'honneur,
00 1920 GONSALVO 00 1920 FR A N K H é raclé e (C r è t e ) 14 VI 1942
» '9 1 8 CH ARLES- 00 1921 RAOUL aoJOANNIS fils
aNDRÉ POZZO SUMMONTE M in. P H ILLIP S
R O S E T T I B ib ic a deConst
O ffic ie r britann
BORGO Mm p lén ip de Grèce p lé n ip d I t a l i e . HADZIARGYRI
et de Lu c ie
398

RODOCANACHI ΡΟ ΔΟ Κ Α Ν Α Κ Η Σ
Archontes de Chio. que la tradition de famille fait descendre
d'un dignitaire byzantin appelé Ravdokanakis. Leur nom se
retrouve dans les chroniques et les actes de 1 île depuis 1 époque
de la domination génoise. Distingués surtout dans le commerce,
mais aussi dans les lettres, les membres de cette famille aux mul­
tiples ramifications possédaient plusieurs domaines, notamment a
Égrimô, Aplotaria. certains pourvus de tours. La tour du Vla-
hiko a été décrite par le comte de Marcellus, auteur de Les Grecs
Anciens et les Grecs modernes, qui la visita une dizaine d années
avant qu elle ne fut détruite par les Turcs en 1822. En celte
année-là, celle des massacres, deux Rodocanachi furent pendus
par les Turcs à Chio, et un autre à Constantinople.
La famille s'établit après 1822 à Londres. Marseille. Livourne
et Odessa. Périclés R. fut anobli le 19 XII 1896 par ukase du
tsar Alexandre II « pour le développement de sa maison de com ­
merce». La branche de Livourne, anoblie par le grand-duc de
Toscane (20 VII 1846). reçut ensuite le titre italien de comte
(26 VI 1887).
A la branche établie en France appartient Emmanuel R.
(1859-1934), historien, vice-président de la Société des Gens des
Lettres, fondateur d'une bourse décernée par l'Académie des
Sciences Morales et Politiques, membre correspondant de l'Aca­
démie d'Athènes, et dont l'œuvre a été couronnée par ΓAcadém ie
Française. A la branche établie en Autriche appartient Nikolaus
R., né à Alexandrie d'Égypte 1872, philologue, arabiste, lexico­
graphe, membre de l'Académie Impériale des Sciences.
D'azur au chevron d'argent accompagné en chef de trois étoi­
les à huit pointes, mat ordonnées, d or et en pointe d'un bouquet
de roses issanr d'un panier au naturel Supports : deux lions ram­
pant au naturel Cimier : un lion issant d 'or posé sur un bourrelet
d'argent et d'azur, et tenant dans ses deux pattes le panier de
roses des armes. Casque: de face à onze grilles: Lambrequins :
d'argent et d'azur. Devise: En Rodoïanthô.
B ib lio g r a p h ie :
Michel R o d o c a n a k i , N o tic e s u r l a f a m i l l e R o d o c a n a k i d e L i t e d e C h i o ,
Athènes 1939, Cet ouvrage omet avec raison tes théories plus que fantai­
sistes avancées sur les origines de cette famille par d autres publications *
Argenti, op. cil,
L. Zolotas, G é n é a l o g i e d e s R odocan ach i, manuscrit inédit conservé aux
Archives de C hio ; L'ukase accordant la noblesse russe fut publié par le
M e s s a g e r o j T i a e l d e l ' e m p i r e r u s s e du 24 I 1897
DiMiTRiOS
ΓC K T C - vers
= ΐίΛ
Chariclée Rodocanachi ( 1888-1971) née Salvago.
n vers 1536 1601(

FRAN G O Ü LIS
n vçr$ 1560 «-vers 1649

LEON DIM ITRIOS


odENRICHETTA nJ592 0664
SAGOLEVA

Γ
Z0RZ1 LO U IA MARIA DOROTEA ELEN A
I
( Georges} n 1616 PA N D ELI CONSTANTIN
h 16 1 8 n 1624 +1673 n 1630 M63 3 +166S n ChîO 5 XII. >635
oo PELLEGRINI +1644
sommariva œl635
+1698
col 64Q
cd164 2 Giovanni
ÔESSARIQNE
+1666 I odESmERALÛA +Amsîerdajn
Emmanuel Rodocanachi cd 1651 Ml HAU GRIMAL01 U VJll 1687
STEPHANOS antonio Médecin de Charles!',
f>ls d'Al essio & MELISSINÔS UoùANNA
(1859-1934), historien, GALATI d'ALLAS et de Cléopâtre fils d e d Angleterre
HELLADC
membre de l'Institut. $ ta no vi Nicèphore M CAS TAMONITOU oc IC Vin I667AR|£TTJ
el d’Ancstas 1 e CORESSJ nl6S3 »Oiio
Corod jo 16 VIII 1693

ELEN A
“i r
P IETR O FRA N G O Ü LIS ESM ER A LD A THEODORA CONSTANTIN loula
41712 nisse n 1666 n 166 β +1749 +Çûmbndge + 1710
col 658 PERRI5 -fAorne !72i n 1$70 +74 2
ÎPierre)MASSIMO -4-1735 ao1685 ALES5I0 èx. 1694 LUCA 6 Vltl 1669 « 1641
IcoLOULA RODOCANACHI SYRGlANl fils de YOURO fils de FRAKWWUS
fils de DimitrosM so cousine. PlO
et d e Marteiia Oemèlrios 5 et Zot ιί V. et flODOCAM·*
Gozzadmi Itoo HYPAT1A MELISSINO de Frongo d’Ann etti»
fille deNieephore M. Petrocofcmô Scoramonga
e1 d'Argenia Coressi
I _____ In
TH EO D O RA LU C A ARIETTA maroucc
EM M A N U EL A RG EN TA JEAN
n 1693 + 1769 +CIïio 176? ûoPËRRIS nCma It93
n 1716 41799
ooG1ANNI ME TAXA
dLivqyrne massîmo «ARCfYPO f.
n 1721 +Î756
eo 1737 NICOLA
n 1665
«5ΤΕΡΗΛΝΙ5
m6?3 t l750 d'Andromc VERIAKI SKlLlTZI
SYR&1AN! ei de
Sophiû PeiroeoWinô

' SOPHIA DIMITRI pandelv


n Chio 1746 n Chio 3 Xtl 1747 PAUL MARIA D ES P IN A VIERA
+Livournc 14 XI 1650 n Chio 23 IX 1749 n CMO 1754 n Chio 1755 h Chio 1758 n Oh'O tnt
Chio+id 211111614
looChio 4J.I 1770 CORMELIA + id 6 vl1&01 co Chio 1779 + d 1821 +Livourne ^onïi-Plf
+Chio4 V 1769 r deSfoinali aiConsl-ple G10RG0 aol776 PERRI5 27 IV 18 26 ΙΘ V H ï *
THALASSlNOSet de Marghenta 6 VIII 1764 A rtΟIt*
YANGOU n Chio SCARAMANGA MASSIMO +1813 co 1783 DIMITRI
PetroeoX ino
IlooChio VIEROU fChio 1795 f de 1763 ^Livourne tChio 6 V 18?? I de Dirrnln M pεTROCOKINQ
pendu par les tt rit Vierou + pendu par
Pandely ARGENTI eîd'Helène 18 IX 1645 Ma*imô
RalU fille de Giorgè Jures les Turcs 1)
lies Chio 9 XI 1798 MARIETTA RALLI et de Chio 6 V 1822
MALLIA Mariette SkilitrI
n 1776 f Chio 16 M 1622
I <*>
Ûescen demis
PAN D IA
_____ 5
EM M A N U EL d e s p in a RETROS a r o h ir o
nÇ> O 4 VI 1786 r. C*«o 8 V1D>?89 00 a m o n i n Oh*> i XII H91 O Î^SA
-fLrvOuf ne 7 U 'B-€ 4Mar se ill* ÉUMOUPHÛPOULOS i Ü 6 V 102 2 +L*vourne1Z IX 1870
,ηΟ-'D t§1* «AS GO 1 V11055 pendu por les Turcs no 1&15 MATHEIOS
i Cf' ο c^RAMGA n fh io cdPPANGA n ChiO îeoe MAVflOGOROATO
t IV1055. l^ -^ M arse Ί Ι* -fConst-pJe 1051 t de ^ivournt 1831
» de ThfodOf e 21 I > ·« Sîep h an o s S H IllT Z l
PETeOCOfHM^«*
de SMisNe
1 de Théo dore *1 de Hypatta
1 d* ?ûn» M
et de Catifiû
MAVROGOROAID Covocortssi Negroponte
Ram eî a Aie»andra
RVlnKomnc

PAUL TH EO D O RE M IC H E L P IE R R E M A RIE
nCMO 1815 nCho7 νπίβΐβ Π Chia 15 X 18 21 n M arseille n Marseille
+ Morse Ile 36V1891 +Morseiiie 11 vm1893 4 Londres 30 V 1825 7 VH 1830
• U*Ourn# 75XÎ1641 geMa'-si'Ue 20 I 1848 3 IVI901 4 P a rrs 4 td H Lll 1909
ZENMOu n Ch-o 1822 CLÉOPÂTRE n ^ar se ue ooMarseille 18 V 1898 œ Id 1 IX 1849
+Par » 5 VU 1891 1β 25 4 id 19 11.1891 18 V 1853 Φ M ars* aie T HEOOORE
I de EmmoiXid f de Georges ZlZlNIA ARIANE 29 VHL.I853 SEKlAftl
POOOCANArfl et de 2amt>eiou n M arseille 1027 MAftlGÔ n Chia 1017
ei d Onetto Wsslo l ï sa ber e ; Ga'oi -^Londres n Marseille
4Marse»He 18
15 IV 1859 JS U 1832
1 de Michel 4Pans
PE TROCOKINÔ 29 II 1884
r c'Augushs
f
RALLI
Descendants
I___________
EM M A N U EL SU 2AN N E
h Par-s 5 IX 1859 o Paris 20 111.1855
+id 8 I 1934 -fid 29 XI 1933
Membre de Clnst lut <o Peris 2 IX 1885
coLOndreS 5 VI 1883 HENRI ALFRED VERGE
MARY
h Londres 106u
4 Par IS SI t9 3A
1 de Peler FALLI

P IE R R E M A R IE - S U Z A N N E L U C IE N N E - J E A N N E
n Ànd»Hy t Sel 0 ) Γΐ Andillv <S e1 0) n Par <s K t 1895
5 IX 1884 H V1 1886 Ico Pans 30 X 1916
+ Pans 2 6 11 1923 4-Pans 17 |V 1954 Charles Eugène comte de
eoPar s 2 2 VI 1907 » Pans 24 VI 1907 GUJBERT 41920
r. H AftlCLÉ E 4 PO"! 17 I 1971 CHARLES FELIX Il oo Paris 17 lll 1921
n Ale*ondrie Comie de 5APCPTA CHARLES FEUX
d‘ Egypte 1 866 Comie LEPIC
1 de Pan de !y
SALVAGO

HELENE ANDRE '


n Par ij A VI J511 r. Pans 11 II 1914
4 d 24 [Il 1939 Ambassadeur de France
cnParis 30 VJ 1931 lœ Paris 3 1 1938 NAOA
CqitsI r PlEPFE de Dl PLARAHOS n Athènes 1912-I-Paris 1966
CHE VIGNÎ II» HELENE de UENOOiPT,
neuve du duc de Rohan

Γ P IE R R E EM M A N U EL H ELEN E
n Por is 2 X 1938 n loulon 5 * 1940 n naris 4 XI 1943
«rPani 1968 ooELIZABETH » HERVE PASTE
ARMANDE DEMAPGHE de POCHEFOPr
pnntesse de
POLIGNAC

<L __ ______ |
Γ ϋΕAN-EMMANUEL ANNE - LAURE PIERRE-A LEXA N D RE 1 * ARIANE ANORE JEAN ’
n For»» 2 X 1989 n 30 VIII 1973 n b VII 1975 n 27 IX(969 f>24 lll 1972 rv «75
R0D0CANAK1

*Oir en 6qs
GEORGÔ STEPHANOS THEODORE LUCA T_ EM M A N U EL d* cage autre*
η I79S ft Οίο 1796 η 1797 n ChO 25 vn 1801 n Ch'O H vni l?Ji. #P. *CΓ,»i
-f Ltvovjr ne 10*Il >6*5 +S*ra 2SX 1882 fOdeiso 186Z -f Liwoume U VU1832 -^uvtxxnen ru 166S
Φ Livoyfne «vienne 1SVI1l«28 «Vienne ΐνΐη«28 aoLivcuffie 25 V11826 œ OPiETTA VLASrÔ
5 II leC2 CATERlNA ARIE TTAn CMo 1806 LÛULA Π Cheieio ♦ Tnest*
amalia mamozzi nCh'O 1610+Afhenes -fOdesw 1887, t de -fNopses &v 1839 2< VII S822
BENUCCl 26 Vtll loae Thomas GALATI ef Tde Georgo
-J-Livourneft fV1f68 f de Michali VLA5TÔ d'Ange'ique CETEMBE5I er de
Negroponte Catherine SVΊιίζι

J
1-------
r JE N N Y CATINA PANOELI IOANNA
GIO VANNA PAOLO M IC H E L IOANNA
n Livourne n Livourne n Morse IIle 1836 n Marseille ÎZerrni) n 1827 n Ch><J 27 vn 1β16 ( Zenm]
3 11184.3 29 XI «44 -Md S 111915 1643 + 1907 +Livourn# ?2 1* 1682
n « ni 1022
+ «111 II 19tï +M -I.X7913 n Lrvogrn* Anobli par le Grand
aoAUGUSTO aoid 21XIÎ86
a> 1664 ARGYRO
f de Stéphane
4Ath 31V 1920
co PAMOIA 18 VI 1830 Duc de Toscane -h
«LPjv
onosorn
5evu11851
841
-fid 6 IV 1872
TRAXLER PAOLA SEKIAPI el de RALLI tout 1850 RAVLO
de LAMOTTE Sevasti» MATTEO ® 164^ POOOCANAXl
4- 1913 RodOcanaki

'PAOLO
H 'IP H IG E N IE P E R I C L E S A R IA N E M ARIE
Livourne n Odessa n Odessa 1841 n Odessa n Odessa 21 X11847
12 II 1946 3 V1634 ■fPons «42 ■PParts 24V11693
oo id 27X111697 + Mars 12 Xl«99 fVieme oo Marseille
BEATRICE f de 26 VU1654 «NICOLAS 1SVH669
Gmo GAMBA «Odessa MAVROGORDATO EMMANUEL
el de Sofia 1654 PANDIA RODOCANAKI
Popûudoff flllde Michel
AGELASTO et
d'Arçyrii - é +id 2 VI 1901 <» 6 II 1872 +id 1 1D 1901
Petrocoklno «7 B 1872 MATTEO Itls Com'e por le r0.
LAURENT de Zorz· d'Italie l&fl?
5CARAMANGA MAVRCGOPDATO ooESmE&ALOA 1 de M.che:
1 GIORGIO ' nStPelersb 104? el de fronça RAllI er de m m Scaromangc
+ au combat + ,d 1902 Vloslô
13X111941 f de Pond,o S
offcier de el d'Argyro Argent. r
marine MICHEL
n 4 vu 1880
+L.vOurne 31 νΠΙ 1939
as 5 lll 1902 5ΕΜΙΑΑ
1 de Qtmitri MAYROGOFCA.TO
et de Chanelée S*1111z

'EM M AN U EL1
n LivaQme Z6 - 19Û3
-1- FSorence T· 1950 s P

1
SM AR AG DA PA U L D E5P1N A MARIGO
rARGYR0 CATINA VIERA nChiO 30V11607 nOno 5» 1012
nChlo1796 η 1&02 η 41111604 4 Livourne + Odessa '838 4Mor3eille
4Trles1eZ IV1060 4Ath1858 fCple 4 Al h 1856 « Corsfl 1630 20IX166Ô
1 «STEPHANE «Chio 1618 2 1111633 «Cho 1822 5JV «91
VLASTO NICaAS «Syra 1629 AMBROUZI od11 I 1646 CONSTANTIN ««34
MATTEO SCARAMANGA ANNA ^ apoudoff &EORGFS
1I«AMBRCHSE +Tinos 4Livourne SEK1ARI
RALLI 29V1651 MAVROGORDATO l4dePelro
Piré*6XH 1664
23 VI 1647 4- Marseille
(ils de Georgû + Trieste Sc
f de Gianm 30 lx «64
5CARAMANGA 7111650 el de M i no Ratli BOSCOVICH t de Paraskevc
e1 de Marie et de Zambelou S et d'Argyro RaIL'
RodOcanaki MAVROGORDATO

Γ ANNA”
n Livourne 22VI «47
4Spefsae(Grècel
3011665
aoANASTASE
BOUKOURIS-BOTASSi
nSpefsae 1636
fAthenes 1Ô1Ô

Un»
O
S - ΡθΔάΖ vC
400

ROMA
b e r n a r d in o
n vers 1500
JL vers 1551
Capitaine de la
cavalerie vénitienne
en Crète.
oo ...........fille de
Marco di PAGLIANO

1 CURZIO
n en Crète vers 1550
Avocat (receveur) fiscal de Venise
en Crète 1 5 8 4 .^
I oo............... vén i tienne .
II.oo ADRIANA f . de Z o rzi CO RN ER,
patricien de Venise.

CAMILLO MATTEO CANDIANO


BERN ARD IN O n . 1576.
♦ 1604. s.p
♦ ante 1606 , s.p „ Magnifico" •fa p rè s 1636.
à Venise 1606 Chancelier du
Prétoire b Zante 1606
oo DIAM AN TIN A...........
" cittad in a o rig in aria"
de Zante.

FRANCESCO CAMILLO BORTOLO ANTONIO ORSETTA


( Bartolomeo 4 1692 . s.p
n 1605
Chancelier du Prétoire b Zante 1625
oo n .v e r s 1610
00 NICOLO
SIGURO. n d Z.
I.oo 2 VIII 1637. BIANCA Giovanni I ooLUCREZIA
TARCHANIOTI.
MOCENIGO
II .00 6 VIII. 1637
II oo 21. IX .1649. ISABELLA SIGURO.
BETTINA
CONDOSTAVLO
I

' CANDIANO DIANA1 ' RUSSETTA ANTONIO BORTOLO EVSTATHULA BETTINA 1 NUNCIO MUCIO i
n. vers 1635 f jeune 00 vers 1675. DRACO 4 12.VII.1727 •ftué au
Exacteur J Receveur s.p combat
MARCO n.vers 1669
des impôts )en Supracomito 3 VII 1695
MARTINENGO 4 30.V III.1718
Morée de la galère Trésorier des
n. d Z . 00 RUSSETTA
00 GIULIA f. de de Zante galères de
RAFTOPOULO
Stamatello VENTURA contre les Turcs Zante
♦ 29. IV 170 Θ
♦après 1675 en Crète 1669.

r FRANCESCO· i MARIA CAMILLO PAOLO ANASTASIO 1


n. Zante vers 1670. 4 16 IX .1742. 4 21. 111.1742 -f 16. XII. 1755.
Prend part b la défense de Corfou 1716. 00 9. Il 1707 .. Eklambrotatos** oo1725 ELEN A 00 ANGIOLETTA
Équipe b ses fra is une galère 1727, et un bataillon TEODORO (*· Illu s t r e * * ) f.d u Dr Giorgio PARAClO.
de volontaires 1731. Colonel vénitien et comte 5V.1723. A N D RIZZI. oo v e rs 1735 SUMAfcHl.n d Z
Syndic de Zante , am bassadeur b Venise avec le IPPOLITA MOCENIGO ,
titre de .. Splendide" ( **Eklam brotatos" ) p atricien n e de Venise
00 FAUSTINA S ER R A , dem oiselle noble de Zante. ♦ 15.11.1710.

GIORGIO ZAN-DARIO MARIA Ί Γ BORTOLO ANGELA


n. 1725. 4 vers 1796. n. 1728 n. 1737. n. 1737.
Comte 3.VIII. 1796 par décrèt du oovers 1770
4 1731 00 1759 4 2. Il 1799.
Sénat de Venise. Consul de Venise comte
NICOLO 00 8 . V 1781 DIODATO -
en Arcadie 1780. "Eklam brotatos"
00 1767 DIAMANTINA f. du comte S IG U R O . PIGHI ANASTASIO
Giovani CAPNISSI de Zante. LAM BRIN O. MERCATI,
n d. Z .

t
CHRYSSULA DIONYSSIOS 1
CAMILLO 1

00 ANTONIO n 1771 . 4 27. V II. 1857. n .v e r s 1773.


MICALIZZI, n.d Z Comte 10. VIII .1796. Consul de Venise en Morée 1799. + 11. IV. 1836 s.p.
„ „ rtD„é au Par,em ionien 1803 A m bass. b P a n s 1810 " E k la m b r o t a t o s "
0017 9 7 ADRIANA STAVRAKI - LO C A TELU lü *

g io r g io - c a n d ia n o
Q . .. „ n. Zante ..VIII, 1798 4 . ......vers iRKn
GIORGIO -DEMETRIO
n ........ 11.1806. 4 . . . X .1874.
• O R SO LA bT l S A M O 1'* / ,0" ' enneS Qvec ,e tltre cJ'Altesse. Dr. en droit de ( ‘u n iv e r s it é de Bologne Député
BALSAM O d ern ière des B alsam o ( comtesJde Zante de Z a n te .
0 0 LU ISA d e 1 RO SSI ♦ Z ante ....1 1909. rem. Giulio T.paldo

SUSANNE
Θ 1846. 429.V I.1903.
00 GIOVANNI comte COMUTO.
LUDOVICO
n . . . 1848.
Député de
i . ..19 0 7,
Z a n te .
ROl' ’ 1Iune* des principales ramilles y
ι^ μ λ ι
ù cir s'appelait R egoli. É t a b l i ,/ ί,η 1 ε · origln .,I(.
... HJ C C’MC^v ..........'...........
' 1 ''CS No,air« i ,·i S_ u,_ *tllC
_ ------------
?»«c*rr,j|A, '? : , ? ^1 n}uo.
c c 'cll|c
^ c.e .
— M lle (I ,?U,
l;, ,.Cession notariale, assimilée à la"nôbïcs^'Hoe e ,\ clle c*cr-
I J s villes patriciennes d Italie. Au début du xvi- siècle* i® plupart

« an fils. Cunio de Roma. avocat fiscal, pour le comm" V '?is-


n Padoue et Trevise. puis «avocat princinH , p,e de v c-
! ju tio n s ) la ville de Candie. P C,pal » (receveur des

dence, il fut admis en 1616 à siéger au Grand^onsej? s"S a" rési'


daiü · se signalèrent par la suite, comme presque tous ieV«des? n'
des principaux lignages zantiotes. par leur zèle n i , membres
contre le Turc, armant des galères et éauinanr i r cs guerres
leurs irais. Cette famille, dont la richesse Vu? considé m'aSi ins à
qu'elle bénéficiai, du monopole de la c l S r b'e du Γ;1"
raisins de Corinthe, se divisa au xvit· siècle en dèn«Sl t,° n dcs
Par decret du 5 V 1723. le titre vénitien de com.e u. n r Chcs·
colonel Francesco Roma. Sindaco de Zante oui «,·* LOnjr,frc au
Conseil Noble de File avec le qualificatif gX ?de^fÎLidejl aU
tatos» («Splendide). Plusieurs de ses descendants se disrin»"^0'
dans la vie politique de la Grèce moderne Parmi cnl f ? " 1
important lut certainement Dyonissos (1771. irs 7v ’ ■ plus
avoir étudie le droit à l’université de Padoue, fut co n su l^’v**5·”
au Péloponnèse, membre de la Commission chargée dé îéffi
Constitution des Iles Ioniennes (1803) et s é m L V 8·Γ a
1810 à Paris par les autorités ioniennes pour r , ; i ; E"v°>e cn
de la naissance du roi de Rome, il S eS?a l e l ï ï e.r, .Napol?on
de la capitale française et fonda à son r S la m f SeCrè,CS
de Zante, affil.ee aux loges de Paris. Leucade et Moscou'î°nr"llquc
l’un des principaux opposants du Commissaire “®°“’.Deven“
Maitland. il visita Milan où il s’affilia à métairie nn i^r L° rd
considérablement par la suite Propo é nn l« ! ' ' finan9a
semblée Nationale de Tnézènc c « Υ
nouvel Etat grec, il se vit préférer Capodistria et ree„. d du
pan.e les titres de « Grand citoyen et bienfaiteur du pals » C° mrC'
Son amere-petit-fils Alexandre (1863-1914) dinffimé h
I Ecole des Sciences Politiques de Paris cinn foie À #'Pi 0 ^le
président de la Chambre en 1897 et 19(P ministre de P lî. Za,me’
en 1902. et de la Justice en 1909 n a dc 1 Educatlon
« 7 Sailleui. dé fend" X T h ""
k Î Î J Z s f r ?897, é u 9 Î F 'Î" " ee à comto" re les Turcs pendin,
n i v a 2 S° n portra,t· en uniforme de colonel
8 b d en’ 0Γπε 1 une des parois du Parlement d ’Athènes
b ro c^n Z 1 élÜ nm nr 7· * ? '? * W « . k tou,

b ib lio g ra p h ie : E.R.R.
U ^ K amb^ rog^ l l m b ! ™ 5 αυδιαυο° ΡωΜα · Athènes, 1882; Dimi-
«raphies sur cette famille.0 koNOV,os on< egalement publié des mono-

I c comte I)\w oii%


>smis Roma
l i· lo r n f c S p jr id io n R o m a et son epoust* Orsola Italsumo.
( IH26-1HHI ) par ( » Prossalcndi (Zante. Collection du comte D. Roma)
402

Θ RO H a

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wrqkanë
SPIRO ■PAUL
T N *& I·. t ôt *1 d* I" In t ir „ M ARIA KOSAKI
B r i l l a *n
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n 1906 n I9C5 r BU η 16 X i TB98 îo t 1*99 n !* 9 6 fl ΊΒ9Β + 2 ù n t* fi 1903 A O u i IQ IX 1910 n Bue Lt t \ 1913
+ £ u t Γ956 + E n Al|*m gÿnç
H *n 1969
+■ 1977 -L A(htn*s
V ■IS Î 3
U III 1975
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4- Atti i XI! 19BJ
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s i On Ot Titrai CANTACUZENE PC RLE A π Marianne
P ix ife H iiM ttfi*Jf3il 1975 + Bue 201 I9L3 o eb a ^a sta se
KOKLas s f i l i QTa k i î
M ARIANNE AQAM

4 L'U flfï IJ Œ.U VII 1950 + 11 VI 1972


de lüi-.d-ïJ m a r i e - LOUISE • Zaïïlt
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vénitienne à nos jours, une chaise â porteur d ^ d ï t a f d ü ^ W ^ d i i S^^TTie : meubtes Napoléon lll, portraits de famille depuis l'époque
403
i rOSETTI, ROSETOS ΡΟΣΕΤΤΗ
I ,]r3nde famille phanariote qui a joue un rôle des plus impor-
II. Smaragda née au Phanar vers 1793. + Athènes 1838,
» Georges Caradja.
I ♦.nt' dans l'histoire roumaine a partir de la seconde moitié du III. Scarlate, ne 1809. C'est à lui. mort sans postérité, que
’■ „ècle. D’ongme génoise établie a t onstantinople ei corner- gene K izo Rangabé attribue sans aucun fondement, le titre
, , l'orthodoxie, telle est la tradition la plus communément e prince et aussi la paternité trè^ incertaine d'un certain :
r- 1 Indue parmi ses descendants. Rizo-Rangabé, utilisant les sour- a tait S o liri) Bibika Rosetti, né de mère incon­
^ données par Emile Legrand dans sa B ibliographie H ellénique nue dans la forteresse de Palam idi 13 V III 1860, + a une
l\.Mjue celles indiquées par Constantin Sathas dans sa Philo- date inconnue elle aussi, officier, » : 1) Catherine
f Hellénique.parle d un loannis Rosctos. « eupairide » de Spanopoulo, et II) 28 X l l 1892, E m ilia R izo Raneabé,
r l en où il était venu chercher refuge après la chute de Conslan- sœur du généalogiste. (D 'où la généalogie arrangée par ce
rinoplc. Un Michel Rosetos mourut a Venise, où ses fils, apparie- dernier pour am éliorer l'ascendance de son beau-frère)
i communauté hellénique de cette ville, lui érigèrent un Dont :
tombeau en 1544. fe sire De La L roix, dans sa Relation d'un a) Scarlate, né Athènes 1 VI 1892, t au champ
<v à Constantinople, publiée en 1600. prétend que les d honneur sur le front bulgare 1912,
faisaient partie des di\-$ept familles de notables grecs b) R ao ul, né K ifissia 15 V I 1893, + 196., diplo­
amenés de force à Constantinople par Mahomet le Conquérant mate. Délégué Permanent de la Grèce à la Société
I ,ur repeupler la capitale ravagée. des Nations 1933-1937, ministre plénipotentiaire à
Q u o iq u 'il en soit, les Rosetti étaient marchands grecs d'l$- Belgrade 1937-1941, à Johannesburg 1948-1952, et
nnM au début du \vu* siècle, et il n'est pas impossible que leur Ottawa 1953-1957, oo Dorothée, fille du baron (an­
ormine doive être recherchée au sein de l'ancienne colonie grec- glais) Henry Acton et d'Hélène Rizo-Rangabé. do nt:
[ nue vivant dans le port égyptien de La Rosette, grand centre - Roxane, née Athènes 3 X 1932, oo Londres
c o m m e rc ia l au Moyen Age, et qui dépérit par la suite. 22 I 1956 Ivan prince Lobano\-Rostovski. D r.
Le premier ancêtre connu était Lascaris Rousaïtos, grand en droit.
logothète du Patriarcat de 1629 à 1646, époux de Bclla Cantacu- Blason , t o u p è d argent et d'azur, ù un vase d ’argent a u x trois
zène Des documents récemment publiés par N. Vaporis confir­ roses au naturel. Devise: Sereno a u t nubilo sospes. La branche de
ment les importantes opérations commerciales auxquelles se V alach ie reçut en 1842 le titre autrichien de comte en confirm a­
Ii\raient les fils du grand logothète dans la capitale ottomane, tion du titre de comte du Saint-Em pire concédé â N icolas Rosetti
par (em pereur Joseph l en 1733, et des arm oiries différentes. Le
opérations qui les amenèrent dans les Principautés Roumaines, où diplôm e autrichien de 1842 confirm ait la descendance des Rosetti
ils furent re\ètus de charges de boyarie. Presque tous les petits-fils de \a la c h ie du comte N icolas Rosetti de la branche moldave,
du ürand logothète s'établirent définitivement dans les Principau­ lequel, en tait, n'avait pas laissé de postérité mâle.
tés 11$ y épousèrent des héritières appartenant aux plus grandes
familles de boyards et se mêlèrent de haute politique. Bibliographie :
Le second fils du grand logothète, Antoine, régna brièvement General R. R o s e t t i , t'a n u h a Rosetti. 2 vol., Bucarest 1938.
sur la Moldavie dont il fut nomme voïvode par la Porte en 1675. La généalogie de la tamille lonidis publiée à Londres, (voir p. 000); E R R ,
En 1678 il prit part, aux côtés du grand vizir Kara Mustafa et des E. A nghelqm vti-T zo ln g a ra k .1, op. cil,, p. 81-82.
troupes du khan tatar de Crimée, au siège de la citadelle polo­
naise de Tehekrine, qui tomba et fut rasée. Peu après il fut arreté
par les Turcs, emprisonné et torturé pour livrer sa fortune.
Les tableaux généalogiques des Rosetti figureront dans le
volume consacré aux lignages des boïards roumains. Cette famille DE ROSSI ΛΕ ΡΟ ΣΣΗ
qui a joué un rôle de premier plan dans l'histoire roumaine a fait Famille de militaires vénitiens installée à Chypre après la
l’objet d'une importante monographie, modèle du genre, publiée prise de possession de cette île par Venise, puis réfugiée à Corfou,
en deux volumes à Bucarest en 1938 par le général Radu Rosetti, enfin â Zante. Ils prétendirent par la suite a\oir été inscrits au
mort comme prisonnier politique en 1949. Le général, qui avait Livre d'Or de Zante. mais aucun auteur ne donne la date de cet
de directeur de la Bibliothèque de l'Académie Roumaine, avait acte, ce qui incite à croire que leur admission au sein du Conseil
mobilisé chercheurs et documentalistes pour mener à bien ce de la noblesse n'eut pas lieu selon les procédés légaux, du fait que
remarquable omragc. dont le deuxième volume comprend aussi les De Rossi, nobles « étrangers » durent rencontrer l'opposition
la description de la branche grecque des Rosetti, les Rosetti- des familles locales. Quoiqu'il en soit, ils se firent aussi confec­
Bibica (*k descendants du voïvode Antoine. Mais la coupure sur­ tionner un arbre généalogique leur donnant comme ancêtre un
venue après 1821 entre les familles et les historiens de Grèce et de « noble de Basse-France» \enu à Chypre avec les croisés de Guy
Roumanie a été la cause, dans ce cas comme dans d'autres, d'une de Lusignan. Les De Rossi n’avaient peut-être pas besoin de ccs
absence d'informations, donc d'erreurs. La parution en 1972 de fantaisies, puisque leurs châteaux de Chypre, de même que leurs
l'ou\rage de Mmc Anghelomati-fzoungaraki a permis de rectifier faits d’armes comme chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean à Rhodes
et de compléter les données généalogiques des Rosetti-Bibika de suffisaient amplement â leur illustration. Giacomo et Salamon De
Grèce, dont Eugène Rizo Rangabé a volontairement publié une Rossi, frères, «cittadini originari» (et non «nobles citoyens»
généalogie incomplète et faussée. comme l’écrit Rangabé) à Venise, et nobles chypriotes, dépen­
sèrent des sommes considérables pour la detense de Chypre assié­
loannis R., né au Phanar 1760, t Bucarest 1840, arrière-petit-fils gée par les Turcs. Salamon fut tue en 1570 au siège de Fama-
d'Antoine Rosetti qui régna sur la Moldavie, ce : 1 ) Hélène gouste. aussi son fils Nicolô. réfugie à Zante, reçut en dédomma­
Mourousi, et II) Zoé Souldjaroglou, dont (du ltr lit): gement de la Scrénissime un fief dans cette île, et la promesse
I. Athanase, né au Phanar 18 1 1790, + Athènes d'un paiement annuel à ses descendants en remboursement des
27 111 1866, oo Hélène lonides, née au Phanar 24 I 1808, sommes susdites. Cette rente militaire fut régulièrement acquittée
+ Athènes 16 III 1899, dont six enfants, tous nés à Londres à la famille pendant deux siècles et demi, jusqu'à la chute de
eï décédés à Athènes : Venise sous les Français, en 1797.
1) Constantin, né 26 VU 1826, t 27 IX 1892. Au XVIIe siècle la famille, encore catholique, donnait deux
2) Georges, né 1 VH 1828, t 1 Vil 1865. évêques à Zante: mais le mariage du représentant de l'une de ses
3) loannis, né 1830, t 1914. branches. Constantin De Rossi, en 1648. avec Cassandre Bem-
4) Athéna, née 1835, t 1907, °° loannis Constantin zélos de la tamille archontale d'Athènes, marqua le début du
Tsatsos, né Karpénissi (Epire) 1817, + Athènes 1895. (Us nassage de toute la famille à l'orthodoxie, et c'est selon les mes de
sont les grand-parents de Constantin Tsatsos, juriste, pro- ce culte que furent enterrés, à la lin du \iv siècle, les derniers
lesseur universitaire. Président de la République Grecque, porteurs du nom et des armes de cet ancien lignage chevaleresque.
Jeanne Séfériadis. femme de lettres, sœur du poète De gueules au palmier d'or flanqué à ancre
Georges Séféns, prix Nobel de Littérature. même clà senesired'un léopard toujours d or. Couronne
5) Chariclée, née 8 XI 1838. t 6 Vil 1900. noble Ou encore: coupé.au /" d'azur <i aigle à deux
6 ) Alexandre, né 1 1 III 1849, t 27 VI! 1906, td'or S couronnées ü l'antique (du meme.' tssant de la ligne clu
coupé ; au 2 'd'or à trois pals de gueules.
f i Hihica c*t sob riq u et grec sig n ifia n t «* peut bey **■
404
ΣΑΛΑΜ Ω Ν
SALAMON, ΣΟΛΟΜ ΟΣ
SO LOM O S

Ligne de Crète et de Zanic :

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Mari". Î S S L . On ' « - « * . ï ' r ' L i v Æ ' S · " ' « “ ite en
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siècle et recevait le 7 1 1607 le litre veml.cn de comte,
assorti de l’obligation de continuer à résider en celle villc^ Apres
ki chute de la Crète sous les Turcs, différents membres de cette
famille s’enfuirent à Zara en Dalmatie où ils lurent agrèges au
Conseil Noble (13 I 1795) sur décret du doge de Venise et lircn
sculpter leurs armoiries au dessus de la Porta Terra Ferma de
cette ville. D’autres Salamon - ceux de la branche dont il[ sera
question dorénavant - commencèrent par se réfugier dans 1 île de
Cythère, ou Venise leur confia différents commandements militai­
res Ils n'y restèrent pas longtemps, et passèrent à Zante, où la
sécurité était plus grande. Curieusement, ils attendirent pendant
plus d'un siècle avant de produire devant les autorités leurs
anciens diplômes honorifiques. La généalogie résultant de ces
actes est la suivante: d'Angelos. qui vivait en 1372, I ancêtre le
plus anciennement attesté, descendait, à la neuvième génération
(par Zannachi, Tommaso, Petro, Tornmaso, Petro, Zanni, Petro
et Marco) Francesco Salamon, officier vénitien lors de la guerre
de Candie, réfugié à Cvlhère dont il devint le gouverneur; oo
Anesina Podocator, t Cythère 12 IX 1689, d'une grande et
ancienne famille de feudataires du royaume de Chypre réfugiés en
Crète, dont :
- Nicolà, noble de Crète, étudiant à Padoue, commandant de
la forteresse de Cythère en 1684, marié peut-être à une Melissur*
go. dont :
- Demetrios, t Zante 1773, marié peut-être à une Martincngo, Sa généalogie, publiée par Eugène Rizo Rangabc ne sera pas
dont : reproduite ici. I n résume de ses gloires historiques figure dans le
Nicolô, t 27 11 1807, qui écrirait son nom à la grecque: Solo- certificat honorifique délivré par les autorités locales après la fin
mos. Il reçut du doge Paolo Renier, le 7 111 1785 la confirmation de la domination vénitienne :
de sa qualité de noble feudatairc crétois, celle de son titre de La famille des Salamon est l ’une des plus anciennes de cette
comte en la Sérénissime possession de Zante, l'inscription au ile Elle a ètè revêtue depuis les temps les plus reculés du patnaai
Livre des Vrais Titrés de la République et la titularisation des de cette de. Ses représentants ont joui depuis longtemps et tou-
fiefs qu’ils avait achetés à Torcello et à Akrotiri. On ignore la tours des principales magistratures de la patrie. Enfinr en récom­
date à laquelle lui fut concédé le lucratif monopole de la commer­ pense des services importants rendus à I ex·gouvernement vénitien
cialisation du tabac, qui lui avait valu une belle fortune et le sur­ et a la République. ils ont été investis de différents bienfonds qu'ils
nom de Tabakan. Il avait épousé vers 1765 Marietta Kaknis, possèdent encore de nos jours avec le titre d e feudataires. De cm
dont : famille si noble, si illustre. descend lég itim em en t le noble sei­
1 ) Robert, collectionneur de reliques de saints. gneur, le Dr. Spiridion Salamon fils de fe u Girolûmo, lequel clan
2 ) Hélène, oo Stylianos StavropodL fils de feu Antonio. On lui remet par conséquent la présente en
Ensuite, à soixante et un ans, le comte conquit les faveurs d'une honneur de la vérité, et sur sa demande. p o u r en fa ire état partout
servante, Angelika Nikli, âgée de quatorze printemps seu­ Argostoh. 24 mai 1800,
lement. et en eut deux hls légitimés subséquemment sur son lit de L'attestation est signée par Giovanni Loverdo, Président du
mort, le 27 II 1807 : Scrutin et Conservateur des documents du Grand Conseil Souw-
3) Dyonissos, né Zante 8 VI 1798, t 9/21 II 1854, le grand rain de Céphalonie, Sa signature est authentifiée par deux autres
poète du romantisme grec. nobles, Nicolo Anino fils d'Anastasio, de Céphalonie, et Gerassi
4) Démétrios, né .. XI 1801, impliqué dans les litiges successo- nio Dallaporta, fils de Spindion,
^suscités Par les fils qu Angelika Nikli eut de son mariage ( 1 raduit de l'italien d'après l'original publié par Tsitsellu °P
tardif avec un paysan de Zante. cil.)
L a*?ranche de Zante, s’est éteinte en 1906 avec le
comte Themistocle, ne a Céphalonie 1838. époux d’Hélène Scara- Il suflira de rappeler le nom d'Allesandro S., magistral. qw
manga. L8 fortiine familiale, avec la belle «casa palazzata» translorma sa maison d'Argostolî en théâtre afin qu'on puisse )
d Akrotiri. était passée des la deuxième moitié du xix- siècle à la jouer des opéras italiens (1837). Son frère Manno, né Vrgostoli
1804, t vers 1894, docteur en droit de l'université de Padout1
tes« Solomos ^ dC ‘ 3 comlesse Anna Lunzi, née com- publia plusieurs traités juridiques et une Statistique Générait &
I de de Cephatonie. Il avait épousé en premières noces une C>alla-
porta, puis se remaria à Angélique Cazzaïti (1833-1915). dont
Dyonissos, né 1858, t 1937, oo Angélique (1867-1937), fille de
Salamon, de Céphalonie. Panayotc Melissin, noble de Céphalonie, et d'Elisabeth Mortou
dont : aή
Ligne de Céphalonie : - Panaghi ne Argostoli 6 1 1902, ingénieur, oo : I) Xem''
Daskalatos, et II) Despo Casdagli. dont : ■
Solomo ££ZSnt
* S o jo m ala.. S
“ ΐ& Γ " ί™ * «*Jj
- Angélique (du lcl lit), oo Sotiri Mandouli. .
- Maria (du 2e lit), oo Constantin Petropoulo. Leur t»·
Panaghi porte le nom Petropoulo Solomos.
- Alexios, né Argostoli 12 XI 1903. oo Alexandra labi.no
H a d ji N IC O LA S SCANAVI SCANAVI
._________ 1_________
- CONSTANTIN M A R IE GREGO IRE '
■f Chio 1768 n C h io 1660 + id 1 7 3 6
OD qdN IC O L A S M A V R O G O R D A T O 4-1730

JEA N N IC O LA S D EM ET R E MAROUKO V IE R O U f lie EU PH R O SIN E CATHERIN E MARIE RALOU o CONSTANTIN


n Mudama (Asie Mm ) n M udam a (Asie Mm ) co ZO R ZI odM IH ALI 00 C0ZADIN1 + Brousse 1829 CL +Γ.ρΙ*1β IIΜβιο
v e rs 1726 v ers 1728 C A LV O C O RESSI C A RA LLI boyard Moldavie 00 « 1763 NICOLAS 00 y—
4- C d * S VIII 1788 + CP'« S VIII 1788 ■fChio 1Θ18 ZAMBACO MAVROYENI TlPALOO UJ
Grands p a re n ts m aternels ooSEVASTlE
Exécuté sur ordre du Exécuté sur ordre du du p rin ce Alexandre Ioan Voivode de Vblochie o. SEVASTOPOULO
S u ltan Sultan C ouza
oo oo Chio 1758 SMARAGOA
PETROCOKINO

1 CATHERINE NICOLAS EU PH RO SYN E ARGHIRO H ELEN E TZ IA N ETO S G EO RG ES CONSTANTIN ROXANDRE '1 'T A R S IE MARIOARA n ic o l a ' s 1
XCOiP 17 RI 1821 n cca 1755 ZAMBACO + A th è n e s 1 0 X11062 n P h a n a r 1784 n Chio 13X1785
oo N IC O LA S Exécuté sur « JACOUMI oo CONSTANTIN » JEAN 00 . oo ooMisser aoDIMITRI f-L o n d re s 1 II11857 ♦- id 5 VI1851
S K IL1 T Z I ordre du SKIUTZI SOUTZO CARADJA fille d'un ME S S IN E S I LEONARDO PAPPARRIGOPOÜLO ao1803 CONSTANTIN oo 29 VII11811
Carrvmar (Val) S u lta n JL Postelnic (Val) Voivode de lo g o th ëte de -f-exécuté 1821 IONNIOE S CATHERINE
1779 Postelnic (Val ) Λ λ 1791 Valachi# lin o s ' MARC 1 CIPLIXI) ROOOCANAKI
oo MARIE ZAMBACO nC h.o 31X1785
RIZO- R xha + id 12 IX 1821
NEROULO Médecin du
• O dessa Sultan Abdul-
p o s t 1831 Hamid
1 ■i^—
ΓRALOU SKILITZI ROXANE 1 ' ut uj SMARAGOA EU PH R O SYN E RALOU VICTORIA CH ARIQ LÉE SOPHIE CATHERINE
»rSC A R LA T E SMARAGOA ARGHIRÔ ZANNI 1
CL n Chio 11 V11812 n Chio 27111820
n 1791 +cfti* X*18t5
o A rnaoutkeuy ooEU STACH E h- O oo 1818 MICHEL
n vers 1790
f Bue 22 V 1875
«GEORGES n cca 1818
FILODOR -f Odessa
+ P a n s 13 III 1883 + P a n s
« Beyzadé 5 VI 1867 « ANTOINE
+ post 1840
«ALEXANDRE -f T rieste 13 11873 f-V osslau bei W.en3 VI11889
oo 1812 STEPHANE L A P IT H I Ail Z) MANO ao STEPHANE IX 1836 GREGOIRE « BORELLI de
Ispravmc de
NECULESCU ooVienne 25 V1832 C hevalier oufrichien 1879
de Zogora + 1821 décopité BIBESCU Marseille lalomitza (Val J MICHEL GALATI ooVienne 24V 1851
VOGORIDI n 1782 « JEAN YPSILANTI boyard valaque
sur ordre du 1813 nChiO 14 111805 CLEANTHE ZIZINIA
+ CPI* VIII 1859 'LU SOUTZO (div > • 1829
Drogman de Khosrew Q Sultan -j-Odessa 1836 tG r a z 25 V1853
fils de Thom os G et
n M arseille 1828
-♦■Vienne 3 V1862
Pocha en Egypte 1799 d 'A ngélique N egroponte
c o n tre Napoléon Ago 1813
Gd Postelnic 18K
Caimacam de Moldovie 1821
Prince de Sam os 1833 -1849 G EO RG ES CLEO PA TRE
fCATHERINE NICOLAS STEPH AN E MARIE 1
n V ienne21IV1852 n V ienne 21 V1853 n Vienne 1111*57 n 1862
Fondateur de l'Eglise + «13X1913 + Vienne * 8 7
n 1829 +1877 n 1831 + P a r .s 231V1931 + id 17 VII11936
de Bulgarie + 25 VII 1902 « M a r s e ille 26X 1888 odNETTIE «RUDOLF
Ο Bellu - Bue ooVienne 1V11873
« Bue 18S3 o Mon Posôrea iRoum ) baron MICHEL ARIANE η III 1860 HARRIS ZIMMERMANN
MARIE BERINDE! «NICOLAS TOSSIZZA + V ie n n e 12 VIII1Ç3? f Vienne 1946
ICONSTANTIN A LEX A N D R E DIMITRI LO U LA ZAMBELOU S E V A S T IE DRUGÂNESCU f de Théodore SEKIARI et de
n.1755 n 1758 I Is a b e lle ! Marie R odocanaki
4-décapité 5 VIII1788
ooARGYROf d'Em m on
SEVASTOPOULO el de
1-décopité
5VIII1788
ooEUSTRATI fC h io 3 1X1847
+-pendu6V 1822 «THEODORE
fils de Pavlo NEGROPONTE
ooPAVLO
MAVROGORDATO
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S m arogda Rodocanaki MAVRO60RDAT0 f 6V1822
e id e P h o lin ie
Vogoridi

rA L E X A N D R E 1
v e rs 1825
KLONARIS
com m erçant
«H ERO N IM A RALLI + #n R ussie

SCANAVI de Russie
'CONSTANTIN LA U REN T ARGYRO EU STRA TI BATOU DIMITRI i IOAN NIS CONSTANTIN fille
n Chio 1803 n C h io 5 V1811 n C h io 1818 n C h io 4 V11822 ao
MASTORAKI
+ Vienne 12 V1846 + A lex an d rie «IO A N N IS + A lex an d rie ao NICO + A lex an d rle
Les descendants de Tarsic Scanavi, épouse de ... Klonans. a
6 V1887
« P h a n o r 1847
BATOLIA
VOURO
n C h io 1794
+ Cple 1871
2 V1873 OEMETRIAOI 9 X 1904
« T r i e s t e 4 V 1856
JU U A n T rieste 1836
i Taganrog en Russie, portèrent le nom de leur mère^ Parmi eu*, loanms S..
n S y ra 1 8 30 f A lexandrie 2 11903
f A le x a n d rie f de L éon VOURO et de
5 V 1909 f de L u c ie S e v a sto p o u lo
Th RODOCANAKI Grèce. « Clémentine Trojanos. dont une fille, l-ranccsca.
et de Julio Negroponte George Cristovcanu ; 4) Jean.
I
-ί­
ο
t-Λ
406 B ib lio g r a p h ie ;
- Σχαναβήδες., «ΙΙλιος» 24 janv. 1868; La correspondance e
Blason : ;'.s‘ÎuTpÎSes'de'la pointe « W» >"»»««/ Mavroyeni se trouve déposée a la tlibliothcquc Nationale d'AiÎ ^ntvi
Hodzi-cfendi No. 301-319; La rclaiion des tristes Ctrcon« ?»· t i j
qu!une d'argeni. aurom»» Lucien
mortblason
de D. Scanavi sont relatées par Sa t mas dans h, « l';ln,l' "tc' de |
r ^ S nS ^ ^ é t é Plus simplement : iosangé nés, 1870. p. 242. et ont clc reprises par d'autres auteurs Σ"’,'1
Zolotas, op. cil., et le métropolite Chtnadios d Itôlionol. a’ntl1em
de gueules et d'argent. généalogie dans Argcnti, op. cit. ■ r>r ri;
Voir illustration en couleurs p. 72.

B ib lio g r a p h ie : Léomdas Z ·· s ) . « panegirikon ... lou


λωμοό (Esqu'sse nstMique f J - ' d. P. 35-52; Nikolaos SCHILIZZI, SKILITZI ΣΚΥΛΙΤΣΑ
f n: n",κ Τ ο | 2 S T ïa C o O - Ιολ«μοβ στήν Κρήτη. (Familles Famille d'archontes de Chio, établie en partie à Svra x
TOMADAMS. O iKcyiie μ χ , ν ( , 938). S. MARINATOS, Une
cl Marseille dès le début du XIX' siècle. Certains de scn n r u *
T Jfra d o » d e C r il* à Cêphaiom e a " établis en Bulgarie
XVHsiècle. - B y « n Uaux
o n * alentours
X ( 1W ) . de 1850 prirent le nom de

AlhètW l957;CI,W ..M *LTÇ2OU.O


phanovitz, mais pour peu de temps, revinrent bientôt à i
nom ancestral et quittèrent ce pays. Le représentant !e , r
S S S T k* - κί,βτ . 1, ^ * D5 * marquant de cetie lamiIle lut Petro S., né Smyrne 3 (u
Cvthère), «Thissavrismata-, Venise 1976. p. 227-,. ■ , t au Piréc 23 XI 1872, (fils de Constantin, tué par les Turd i 4
Maria Solomos, Άπό τό Σαλέρνο στο Α ρ γο στό λι, Ιστορία Ml“ s " des massacres de Chio en 1822, cl de Zoé Omirou). Ce Pctrosï^
κογενείας. (De Salerne à Argostoli. Histoire dune famille), Athènes litzi, dit aussi Homéridi - du nom de sa mère - fut Γιιη des r
dateurs (1806) de la société secrète marseillaise «L’Hôtel H^r
S SPANAKtS, ’ H οικογένεια τών Σολομών τής Κρήτης, la ta mil le Solti- nophonc» qui allait quelques années plus Lard se fondre da
mos de Crète). «Kritika Chronica» 12, 1958. métairie. Grand bailleur de fonds des patriotes grecs au temr* d
la guerre de l'Indépendance, il fut maire du Pirée de 1840 à 1852
Son fils Pierre-Emmanuel fonda la Société de Navigation «Schï
lizzi et Compagnie » de Marseille. Lui-même et ses descendants së
ΣΚΑΝΑΒΗΣ signalèrent par d’importantes donations faites à la Grèce et firent
SCANAVI construire l’église grecque de Paris, rue Georges Bizet.
Archontes de Chio, d’une famille qui se divisa vers 1730 en L’ouvrage d'Argenti ne mentionne pas une branche de cetie
deux branches, lune établie au Phanar, l’autre restée dans son île famille descendant de Strati S., médecin réputé au Phanar au*
natale, d’où, fuyant les massacres turcs de 1821, elle émigra pour alentours de l’année 1720, qui fut le père de deux fils:
se fixer à Trieste, à Vienne et en Russie. 1) Nicolas, marié à Catherine Scanavi, dont la descendance figure
C’est à la branche devenue phanariote qu’appartenaient les au droit de l'arbre généalogique des Scanavi du Phanar, page 405
trois fils de hadji Constantin S., Nicolas, Zanni et Dimitri, ban­ 2) Dimitraki, qui revêtit en Moldavie, î 777Tle caftan de la bo\a-
quiers et hommes d'affaires des sultanes sœurs de Mustafa III rie de caminar. Il fut le père de :
(1757-1774). Apres avoir fait fortune à Constantinople, ils revin­ Constantin, légiste, l’un des principaux auteurs du Code Civil que
rent à Chio où ils élevèrent ou firent agrandir plusieurs églises et le prince de Moldavie Scarlate Callimachi fit rédiger en erec et
monastères, acquirent plus de vingt domaines, mais vécurent en promulguer en 1819. Constantin Ski litzi fut nommé alors iuns-
pachas et se firent haïr par leurs compatriotes à cause de leurs consulte de Moldavie, revêtu du caftan de la boyarie de caminar,
innombrables abus. Dimitri S. devint aussi administrateur des avec le privilège réservé aux seuls grands boyards, de porter la
hôpitaux grecs d'Istambul ainsi que représentant diplomatique barbe, «afin que la vénérabilité de sa charge puisse s'exprimer
(cüpukihaya) de Nicolas Mavroyeni, prince de Valachie. Il gérait également par son aspect extérieur».
aussi les biens du prince, et concluait ainsi les lettres qu'il lui Il fut le père de Petru, né 1804 au Phanar, t lassv, Moldavie,
envoyait: «Votre esclave qui se jette à terre pour baiser à plu­ 14 V 1868, colonel et aide de camp du prince de Moldavie
sieurs reprises la trace éblouissante de vos pieds ». A la mort des Michel Sturdza, chevalier de l’Ordre russe de Sainte Anne de 3e
sultanes ses protectrices, dont, on le sait, Chio était l’apanage, classe et décoré de l'Ordre impérial ottoman du Nichan Iftikhar,
Scanavi se trouva exposé à l’envie du sultan régnant qui avait 3e classe. Il épousa Euphrosyne Stamatopoulo, née 1816, t lassy,
décidé de s’approprier les biens amassés par le zarafi Celui-ci fut Moldavie 11 VI 1885, dont il eut dix enfants qui prirent le nom
en conséquences déclaré traître à J’Empire, et décapité en même de Skeletti et fondèrent la branche roumaine de la famille, bran­
temps que son trère Zanni, le « missé Yani » des documents de
l'époque, et que l’un de ses gendres. (5 V1ÏI 1788). che aujourd’hui en extinction. Parmi ces enfants, citons George
La branche phanariote de cette famille se réfugia après 1822 (1834-1887), compositeur, Scarlate (1837-1913) général dans l'ar­
en Valachie, où ses représentants furent revêtus de diverses char­ mée roumaine (père de Théodore 1882-1972, général lui aussi) et
ges mineures de boyarie, et où elle s éteignit au début de notre Natalie, mariée à lassy en 1885 à don Mariano Nunziante. duc de
siècle. Mignano.
L’un de descendants de la branche de Chio, Zanni («Jo­ Citons aussi Petro Stephanovitz Skilitzi, n é Chio
hann ») Scanavi, banquier à Vienne, fut anobli avec le titre héré­ 10 111 1787, t Marseille 3 IV 1877, banquier à Plovdiv (Philipo-
ditaire autrichien de chevalier, par diplôme de l'empereur Fran­ poli) en Bulgarie, puis à Constantinople, qui joua un rôle impor­
çois-Joseph (13 VII 1879). Son petit-fils Nicolas, Æ.ciër autri­ tant auprès du Patriarcat du Phanar,
chien, mourut au combat sur le front russe en 1915, et la branche La libation de l'une des branches actuellement représentées
autrichienne s eteigmt avec lui. de cette famille est la suivante : 4 1
La généalogie de la branche de Chio figure dans l’ouvraee Emmanuel Schi lizzi, premier ancêtre attesté, t à Chio vers 1650.
père de I héodore, t Chio vers 1680, dont Emmanuel, docteur en
du PhTnà;
du Phanar et« de
de Ch"0? iCiï PHëe
Chio et celle 40?’
de ses Ia généalogie
branches desetScanavi
grecques nréco- médecine, démogéronte à Chio en 1710, dont Théodore, don;
roumames, qui en descendent par les femmes. Le ecteur pourra Emmanuel, oo Maria, fille de Pietro Giustiniani, dont Jacob, dont
note la ment.on de la mère d'Alexandre-Jean Couza fc p r E <2 Emmanuel, oo Despina Zygomala, dont Zanni, né Chio
1 unité roumaine, laque le sans doute léeua à a “ 4 „VIII 1806, t Constantinople 15 III 1886, oo Constantinople
a>gu de la diplomatie dont il fi, preuve d ™ le sens -5 I 1834 Hélène, t Constantinople 26 1 1873, fille de Dimitri
Vouro, dont :
K S T 8 de 13 langue r~ - ' 9u’elle "ignorait
Yanni («John»), né Constantinople 21 VIII 1 8 4 0 . t Londres
■1» Î7,.1908’ ~ Constantinople 18 IV 1871 Virginia, t Vthenes
V uhan" ™ VII 1,929. fille de Pandia Sekiari el de Hypalia Skilitzi. dont.
“ Hélène, née Londres 18 IX 1873, t Paris 7 IX 1 9 5 9 . «
profil ù Cinq grillei UmbrLmn ΐ ’o r 'T r ^ "Vs"*' Cmqiw : de Londres 21 IX 192! Elcuthère Vénizélos, né à I a ί·ιπο
et prohiiaie ». 1 ' d or et d azur- Devise : « Labore u rei -}. VIII 1862, t Paris 18 lll 1936, awvai. dcpUt£
chet de l'insurrection crétoise contre les l ures 1889. chef #
Lxeeutil de la t rète 1899; Premier Ministre de Grèce 1 ^ 1 ^.
407
.Û.M913. 1915. Fondateur du gouvernement sécessioniste
, ' Crètc 1 9 1 0 . it provoqua I abdication du roi Constantin cipales ctancs Hr- lolrc>’ publics a Paris Hélène Vénizélos évoque les prin-
1 nouveau Premier Ministre 1917-1920. |928-19p' et mes nan-nk n ^ V)e dc héritière. « Mes ancêtres étaient byzantins,
,1)3 2 - 1 9 3 3 , exile 1934 pour avoir organisé une révolte sépara- donc trccüue » Fn ,,nainïS d,C \ dc dc ( Blcn ^uc n^c a Londres, je suis

-to en C rctCr succédées^nmir narfJ*ar C de w rarandolc de gouvernantes » qui s’étaient
' Stephen, né Londres 15 IV 1872, t id. 18 VII 1961 suivi a u c u n m . p d r a ,ir5 s o n éducation. «Je n’ai jamais été en classe, n’ai
1 ,>ndres 11 I 1896 Julia, + a Londres le 13 X 1952, fille
Des nrnfpw,. ^ m 31 aucune notion de cuisine ni de puériculture.
l * n 'Cv u m m T enseigné les langues - j ’en parle plu-
. Sir Lucas Ralli. baronet, et d I ugcniu Argenti, dont : La ioic i\o m- Cn, 1lstoire· I? géographie, la littérature, la musique...
Π John, né Londres 15 XII 1896, « Chewton (Somer­ d'clte la maÎlressc de maison, était de réunir a u t o u r
set Grande-Bretagne) 20 XII 1935 lad\ Gabriclle So- Mon , Ba S .Cl reccPt,ons * succédaient à Cromwell Housc...
phia, fille du IIe comte et 15' baronet Waldegrave, dont · isst·/ Hnrii ΙΠΊ31 P,as C mondc’ cl lorsqu’il trouvait que les bals avaient
a) Gabrielle-Mary, nec Londres 25 X 1936, id, aliment» C couranl électrique. Naturellement, les invités s'en
22 I 1957 Gordon Mcdley. c n .J Ü f UrC m,dé^ n.<
?lante^ Hélène Schilitzi refusa d'épouser les difTérems
h) Stephen-Noël, né Londres 25 X 1937, « id j * ‘ ^ 9UC de vieilles tantes pensaient lui donner comme mari. L ’un
22 I 1^57 Diana Allfrey. ^ V î .T CU,*' ^aUco Schilitzi, un original, voulut ériger un nouveau mau-
c) Helena-Margaret, née Chewton (Somerset) r -Se uncrairc aiJx morts de la famille dont le caveau avait été pillé dans
7 VIII 1939, i egnse grecque de Livourne. I! fil transporter leurs cendres à l'intérieur
(i un monument qu il avait entrepris de construire sur l’un des plus beaux
2 ) Mary, née Londres 13 IX 1898, i id. 20 XI 1972,
sucs de Naples, mais fut surpris par la mort avant d’avoir pu mener son
“œ id. 6 XI 1923 G eorge-Lionel, fils de lord Robert projet a terme le mausolée Schilitzi, racheté par la municipalité, devint
Brudenell-Bruce. Je monument du soldat Inconnu de la ville de Naples,
3 ) M aigaret-Isabel née Folkestone (Kent) 24 VII 1900, Grande admiratrice de Vénizélos, Hélène Schilitzi épousa en 1921
+ Londres 20 III 1970, «> Guilsborough (Northants.) nomme d Etat qui était veut et père de deux fils eux-mêmes en âge de se
2 4 X 1925 Godfre> M assingberd-M undy. marier Cette union conclue sur le tard donna naissance a des commentai­
4) Alexandra, née 28 IV 1904, oo 20 II 1930 Philip res amusés, mais le ménage, basé sur une estime et une affection très
sincères, dura d autant mieux que Vénizélos, homme politique intègre,
Argent i. mais ambitieux et constamment désargenté, ne voulait plus avoir à faire à
D'a-ar à trois bandes de gueules accompagnées de sept étoiles à des donateurs dont les avances de fonds n’étaient pas toujours d’une ori­
cinq rais d'or posées I. S. 2, L Supports; deux lévriers rampants gine irréprochable. L n mariage riche arrangeait tout. Énergique et active,
au naturel· Cimier: lévrier assis d'argent sur un bourrelet d ’or et Mmc Vénizélos seconda la carrière mouvementée de son man, construisit
d a-ur Casque : de profil à quatre grilles. Lambrequins : d or ci a ses frais la plus grande maternité de Grèce, et fut grièvement blessée aux
f a - u r Devise : « Πίβτις χαί ύμόνοια ». côtés de son époux lors de l'attentat perpétré en juin 1933. â Kifissia.
Mais cei incident créa chez elle un certain ressentiment contre les auto­
rités dont la police était si mal faite, et elle annula la donation de sa mai­
son d'Athènes à l'Etat Grec. Mise en vente, cette maison est devenue le
siège de l'ambassade de Grande-Bretagne.
Vénizélos a profondément marqué l'histoire de la Grèce moderne, son
rôle n’est plus à souligner. Il a eu ses partisans passionnés et ses adversai­
res acharnés.
Né en 1864, il était le fils d'un marchand de Chania (La Canée) ;
député de Cydonie 1889 au Parlement autonome de Crète, l'un des diri­
geants du soulèvement de 1897, ministre de la justice dans le cabinet
forme 1898 par le prince Georges de Grèce, premier Gouverneur de la
Crète autonome, il se rangea par la suite dans l’opposition. U dirigea le
mouvement de 1905 qui voulait l union de la Crète avec la Grèce, pro­
clama celte union le 12 X 1908 et devint Premier Ministre du nouvel éiat.
Accueilli triomphalement à Athènes en 1910, il fonda le parti libéral.
Nommé Président du Conseil et Ministre de la Guerre et de la Marine, il
dirigea presque sans interruption le gouvernement au cours des deux
guerres balkaniques et de la l re Guerre Mondiale, jusqu'en 1918. mettant
en route de nombreuses réformes (inamovibilité des fonctionnaires, ensei­
gnement primaire obligatoire, général et gratuit) et modifia la Consti­
tution. . . .
Adversaire irréductible du roi Constantin qu’il ne jugeait pas su il i-
sam ment anti-allemand, il s'unit â I amiral Coundourioti et au général
Danglis pour proclamer en 1916 le coup d’Etat de Saloniquc, destiné à
faire entrer la Grèce en guerre aux côtés des Alliés. Le roi répliqua par le
truchement du métropolite d'Athènes, qui lança 1excommunication
contre Vénizélos déclaré « traître à la Patrie ». 60 000 Athéniens défi­
lèrent, chacun armé d'une pierre qu'on jetait dans un grand trou, jusqu a
ce que les pierres amoncelées eussent crée un grand monticule. Les auto­
rités apposèrent ensuite sur le monticule une plaque en marbre commé­
morant â jamais la forfaiture de Vénizélos. Deux ans apres, le roi Cons­
tantin était forcé de s'exiler et Vénizélos, revenu en triomphe a Athènes,
destituait le métropolite. Il signa les traités de Neuilly et de Sèvres qui
apportaient a la Grèce des gains territoriaux considérables et fit débarquer
les troupes grecques en Asie Mineure, Des élections marquées par le cou­
rant pacifiste lui firent perdre le pouvoir et ramenèrent sur le tronc le roi
Constantin qui continua la guerre contre les Turcs jusqu au désastre
d '\sie Mineure, Un putsch chassa le roi (sept. 192_) et ramena \ emzelos
t la tête des alïaires. 1 proclama la République, mais une sene de putschs
et de dictatures le chassèrent et le ramenèrent plusieurs.lois au pouvoir
L ’ouverture des camps (1929), suivie de la banqueroute de ! Etat <193 l et
du rétablissement de la monarchie l'obhgerenl a luir et a s exiler a Pans
mi il mourut en 1933.

1 in - hiner mhie apologétique de l'homme d’Élai figure dans la E n cy-


l u, biograpme q 68_6q Des éludes plus nuan-
sonT2mvactéespar le Secrétaire d'Étai américain Robert Lansing
V n n i t a l i e n , le comte Slbrza. dans le D ic u m m m ;
tt par I . i 164-117’’ ou ligure aussi un réquisitoire signe
paf -V Fringouiis, lè fondateur de l'Académie Diplomatique Imemaho-
h tendres d'Hélène ScImIïi/ î nalc.
il d’i (cuillère \ uni/clos, 192 I
408
C o n s ta n tin
Bibliographie: A rgi nti , op. cit. a n e ille de lu Rèvolu- Schina
(1801-1857).
/ Indépendance Grèce, Marseille 1973, Juriste d'une grande éru­
dition, pilier du parti
Hélèn'e V fnizelos.'-T/V wjL ’ d e Vénizélos, Paris 1959. « hetérochtone » aux dé­
buts de PÈtat grec, cl
adversaire de Coloçotro-
ni, il avait clé l'élève du
grand juriste allemand
Friedrich-Karl von Savi-
gny, dont il épousa la
fille.
H mourut à Vienne 22
ΣΧΗΝΑΣ IV 1857 et fut inhumé
S C H IN A en Moldavie en l'église
Famille phanariote descendant de Nicolas Schina. archonte de Cucuteni, la terre
de Magnésie, en Thessalie, lequel, à la lin du x v n r siècle, repré­ dotale de sa femme.
senta sts concitoyens auprès de la Porte Ses fils, protèges par des
dignitaires du Patriarcat, entrèrent par leurs mariages dans diffe­
rentes familles phanariotes. U ne branche, établie apres
Bucarest, subsiste. Nous donnons ici la gencalogie de la branche
principale, aujourd hui éteinte, de cc lignage.
B ib lto g ra p h ic : E . R . R .

□MURI SK3NAS
archonte primat de Magnés*
( Thessaliel 1670

1 NICOLAS
1
,------------------------ --------------------- ,
1
vekil | représen tont) de Magnésie à
Ctf£ 1720
4-en exil en Asie Mijteure

r B A S IL E ANGHELOS N IC O L A S JEA N DIMA


n Cpje cca 1710 :■■■:I, ■Λ. * Λ m f. ·■ marchand a

\
11
oo.»».- Ambelakia
TSEK A TO U R I /
(Thessalte) f
d escen d an ts en Grèce et Roumanie
Γ 1
G EO RG ES JEAN □ M IT R I C O N S T A N T IN EU E R IG A 5
médecin du moine n 1750 serdar en talachie moine 3# logethète
sultan Joachi m +■ Kichinev 171 1842 ispravnic de BUZAU 1806, caroinar
Joasaf
Ifri ........... »r. secrétaire du Patriarcat 1807 en
1795
Ilœ Z0I7A....... càminar 1792 en Moldavie,
Moldavie
comis, gd, postelnic 1806,
+ 1839
Gd. Orogman de lo Flotte
oo H#0ULA
CATZIKI
1810, délégué ottoman à
Paris 1810,1816.
oo MARIA, tille de G<Mil
PKETALA, soeerdu Métropolite Màétos de técomédie

r jE A N 1 1 C A T H E R IN E
T
M IH A IL M A R IE JEA N C O N S T A N T IN H ELEN E A LE X A N D R E
boyard en n. Cpt£ 1TO5 n. 1767 cc ducer n. C(iE 1794 n. Cge 1Ü.1799 3 enfants
n. am ieoi,-(-vieviTti n. Cpte 1797
Moldavie ♦ Athènes...ΧΙ86Θ + 1816 DIMITRE i Spo 2 i.x n « 5 18EAvocat, 00 DtMITRI aga en Moldavie emmenés
Kichinev i ? φ Cple 9.V.1805 Secrétaire de OENDRINO Gd. pastMnicieiS en esclavage
député ,ministre Constantin 1644.
Î7 M 6 H STEPHANE la société en Moldavie, ca- 1821 et con­
de la Justice en SOUTZO oo Kichinev 22.VI,
^ ■
■ ... MAVROCORDATO Helléno-Rouma ine putahara de Grèce, recteur de 1823 domnita v e rtis o
1811 Moldavie à ta f Université dAfriè- lrlslam
MARIA
Sublime Fbrte nes,ministre de YPSILANTl
oo domnita Grèce à Munich
SEVAStlE 1849 Vienne 1854
S0UTZ0 loo Ancône 27,Π. 1834
FC pie 27X11 ELISABETH von
184 8 SAVIGNY n Pari s 11 IV1805
♦ Athènes 12/24 VIIL1835
IlooCple 5X,1847
>T1A| BALS
APISTIA.
Γ
E U P H R O S IN E >
n. 1808
1 D IM IT R IE MARIE- 1 Γ- D E M E T R E H ELEN E CONSTANTIN
aga en n. 1819 n. lasi 19X11.1848
+- en Bessarabie n. Munich 21X1850 a 1851
29 V 1851 Moldavie
1845
f Mroslava fiasil -4 Vienne 17X1862 + Cucuteni .. WD. 1902 f Vienne 22VR1857
oo THEODOSE Cristodulo 1900 o Cucuteni f lasi ) o » *
FINITIS | *P • Miroslavo SD oo Vienne 2 X IIB 6 9
oo Miroslava 5.1V. PERICLES ARGYROPOULO
1841 GEORGE
PULCHERIE ANASTASIE DEM ETRE CATHERINE MA/ROCOROATO
00 ■ w ALEXANDRE . CD. . , ,
B0GQAN0V1CH ERGlUi HARJEU)
KRESTINSKI
409

ςδριν
π ^p!rr*af °° ° thon Metaxa-lacovatos,
enfintc° Con^ ,er a Cour d'AppcI de Céphalonie, dont les
'r l’ 1 logic des Sdiin, telle cruelle est présentée par le p .v ncs au début de notre siècle de son mariage avec Maria
' μν italien De Pellegrini, dans le B alleuino A raldico du masculineCrn^ enl nC avo^r ^aiss^ de descendants en ligne
génf:,% est fausse. En effet les Sdrin n'ont rien de com m un
31 I Subicli. grands féodaux croates dont descendaient les ver? t " m °° Anastasia Pagulatos, dont:
a k’" ,; mtes zriny qui ont marqué de leurs exploits l'histoire 1 hlena, nee 1895, non mariée.
e ê ' ^ i S d S royaumes de Croatie et de Hongrie, z) Jean, né 1898, Lora Requieu, dont un fils:
medu’sο I. \ je premjer ancêtre connu des Sdrin, M artino, né .ean, né vers 1924, oo Varvara Zepos, sans postérité.
1 V ' 1 t Céphalonie 1508, était stradiote porte-étendard de
3) Anna, nee 1900* non mariée*
ver* , '"'pesaro, Capitaine-Général de la Mer, qui conquit, pour 4) Elpis, née 1901, non mariée.
l île de Céphalonie sur les Turcs, Les Sdrin entrèrent au
-) Alexis, né 1902, 4 oo Zoé Pandellis, dont :
VeniSCj Nol>|c j e C éphalonie au début du xvi> siècle ; m ais leur a) Nicolas, né 1950, oo 1976 Catherine Xénopoulos,
dont :
Consci mcure jncCriaine jusque vers 1630, Les charges revê-
fil|atl° cs représentants lurent le plus souvent celles d ’oITicier,
Maria-Elena, née 1 II 1977*
lues rar · ' j e percepteur de la dîm e du lin ou de celle du b) Marie-Paraskévie, née 1959* oo 1977 à Nicolas Xéno­
ainsi que poulos.
6 ) André, né 1903.
mK I généalogie est reproduite dans toutes ses branches par
■ Raneabé. qui précise qu'au début de notre siècle les repré- 7) Elephtéria, née 1906, non mariée.
RlZl ,■< de quatre branches vivaient encore. Il n’en subsiste plus
Blason : les branches subsistant à Corfou ont gardé l'ancien blason
*nta" :ours qu'une seule. Avant de donner l'état présent de ce vénitien : mi-parti ait Jrr de sinople au vol d'argent, au 2e coupé
r n n - précisons encore q u 'il compte parmi ceux qui restè-
de sable sur un mur crénelé d'or, maçonné de sable, surmonté
a une tour d'or.
llgn | Céphalonie le plus longtemps attachés à la foi catholique,
I*nl , |a branche aînée le dem eura longtemps apres que les autres Les armoiries reconnues en 1910 par le roi d'Italie sont: d’azur à
la barre d argent chargée de cinq losanges de sable, accompagné
Cl ?ussent converties à l'orthodoxie aux alentours de 1850. en chef de trois étoiles à s ix rais d ’or mal ordonnéest et en pointe
se Dépendant à la septièm e génération du Martino Sdrin sus- d'une fontaine d ’argent à deux jets.
e n tio n n é qu'il faut considérer comme l'ancêtre authentique de
Parmi les quelques pierres tombales décorées d’une inscrip­
Γ famille. G io van-B attista Sdrin fut capitaine et gouverneur tion armoriée laissées intactes au cimetière catholique de Corfou,
rithaüue en 1707 et 1731. Il fit confirmer son titre comtal par les Ton trouve celle d’Elia Sdrin (1851-1915), lequel après avoir fait
w s de Venise en 1696, 1706, 1711. 1713, et par le Conseil des reconnaître en 1910 son titre de comte par le roi Victor-
Dix en 1727. t 8 III 1736, » I) : 16 1 1681 Aurélia, fille du Emmanuel II d'Italie et s'être adressé au généalogiste à gages ita­
comte Christodoulo C a ru so . et II) Caterina, fille du comte Stefano lien Giorgio de Pellegrini, se fit composer par celui-ci l'épitaphe
Ç|a(]à suivant :
Son fils Elia* membre du Grand Conseil de Céphalonie,
contribua, comme tant d'autres membres de la noblesse ionienne, «HAEC EST SEPULTURA ILLUSTR1 DOMINI/ELIAE NICOLAEI SDRIN.
à l'effort de guerre contre les Turcs et arma à ses frais une troupe COM1TIS DE SDRIN/ANT1QUISSIMAE ET GLORIOSISSIMAE PROSAPIAE
de combattants lors de la guerre du Péloponnèse en 1769. Il fut COMITUM DE ZRINIO/DE GENERE SUBITHORUM DUODECIM NOBILIUM
GENERATIORUM REGNi CROATIAE'ET PATR1TIORUM SERENISSIMAE
l'adversaire acharné des Metaxà au cours des conflits qui oppo­ REIPUBLICAE VENETIARUM./NATUS CAMALO ANNO 185l/MORTULrS
saient cette famille à celle des Anino, et vit ses récoltes et ses pro­ CORCYRA ANNO 1915.»
priétés incendiées à plusieurs reprises. ERR. Vittorio S p r e t i , « Enciclopedia Storico-Nobiliaire »
B ib lio g r a p h ie :
Son fils Spiridion, né 1756* t 1819, obtint la confirmation de vol. V ; lettre de Monsieur P. Anino-Cavalieratos datée d'Athènes
son titre de comte par lettres ducales du 21 IX 1796 et par diplô­ 3 oct. 1979.
me du 31 Vil 1803. Il avait épousé à Venise le 21 IX 1777 une
italienne de Murano, Elisabetta Giozza, laquelle lui donna six
enfants* dont trois fils qui furent la souche des quatre branches
subsistant au début de notre siècle.
La branche aînée descend d'Elia Giovanni, né Venise
6 III 1781. t Céphalonie 1843* c*> 6 XII 1803 Chrissula, fille
d'Antonio Foca-Pavlato et de Callerga, fille du comte Nicolo
Pignatorre. dont :
Nicolo, né Argostoli I IX 1804, t Camalo près de Trévise
14 VIII 1855, « Zante 16 IV 1847 Rosa, fille de Stiliano Mica- SIGURO Σ ΙΓ Ο Υ Ρ Ο Σ
lizzi, noble de Zante, dont :
Elia. né Camalo près Trévise 26 VII 1851* t Corfou 1919,
Consul-général d'Italie à Corfou* oo Prévésa (Épire) 1885 Marie, On ignore à quelle date les Siguro de Zante imaginèrent des­
* Corfou 1938, fille de Georges Conéménos-bey et de Marie Aris- cendre des chevaliers normands deconqu
larchi, dont : en 1058 (!). La famille est néanmoins très ancienne, citée à Zante
j Sévastie, née Prévésa 1886, non mariée. dans la première moitié du xv< siècle. Selon son généalogiste, « ils
11 Aline, née Prévésa 25 X 1888, t Syracuse 11 XN 1966,
n’ont cessé depuis cette époque éloignée de figurer parmi les plus
nobles de l'île, distingués surtout par les vertus guerrières des
” - X 1908 à Corrado Paolo Grande, ingénieur. hommes et par un dévouement inaltérable a la République de
II. Giorgio, né Prévésa 22 X 1889, t sans postérité. Venise » Feudataires vénitiens, le Sénat de la Sérémssime décla­
!y · Elena, née Prévésa 22 X 1889 (jumelle), non mariée. rait leur famille (1549) « l’une des plus fidèles et des plus affec­
v· Adda, née Corfou 26 111 1896, <>= Tommaso Gargallo des tueuses qui a armé à ses frais plusieurs galeres» La famille
marquis de Castel Lentini, t 1958* donna encore en 1571 et 1599 deux chevaliers de Saint-Marc,
VJ. Margherita, née Corfou 8 V 1899, t Athènes 1947, oo Giu- plusieurs so p ra co m iti de galères et, honneur suprême, un saint, en
110 des marquis Bassano.
la Dersonne de Dyonisios Siguro, moine au monastère des Stro-
nhades archevêque canonisé d’Egine, puis de Zante, le venere
Saint-Denis, t 1624. Protecteur de l'île de Zante, sa dépouillé
La branche dont la filiation suit descend du deuxième fils de miraculeuse est ensevelie dans la cathédrale.
2Q v» drin cl dc Ro*a Micalîzzi, Guerrino-Lorenzo* né Venise Mais les Siguro, malgré leur saint, ne bénéficièrent pas a
titrp i 1 7S5î t Céphalonie 17 Xll 1850, qui fit reconnaître son Zante d’un prestige égal à celui qui, à Corlou, était I apanage des
énm,C !^ *^l Par les autorités britanniques* Le nom de son comtes Bulgari grâce à Saint Spyridion ; cela tint autant a la pré­
p est inconnu* éminence de Corfou sur Zante qu’a a nature spectaculaire des
o n h r J l o a n n i s , né vers 1820, t vers 1880, de confession S l e s du saint de la famille Bulgari, Ceux de Saint Dyonisios
der/ °Xe’ 00 Anna Salamon, de la famille noble de Céphalonie Siguro bien que plus modestes, n’en faisaient pas moins que ses
e ce nom, dont:
MARCO PO LISSEN A S O FIA
n v e rs 1500
Soprocomito oo 1539 VICENZO oo 30 VIII 1534
d e k> C olère NEGRI n d Z MARCO BALBI
de Zonte 1527 - 35 patricien de
œ ANASTASIA Venise

ETTO RE MARINO A LES S A N D R O GEROLAM O FILIP P O


4 1618 4 - 1571 à n v e rs 1535 n v e rs 1538
ao 1540 lo b a taille 4 1606 4 a p r è s 1587 oo 1570
AIOISIA n a v a le d e oo TEOFILA oo 1569 MARIETTA MARIETTA
f d'AloiSiO C u rz o lo n RAPSOMANICHI VASCONI
SASSOGHIERI
FOSCAROI ooMARlETTA ♦ a p r è s 1619
nd Z t. du b aro n
de FRANCESCHI

1 NlCCOLO ' ZUAN GIACOMO 1 1 NICO LO 1 1 P O LIS S EN A LAURA ' ' COSTANTINO ZUAN
n 1542 n v e rs 1555
4- o v a n t 1623 î a p r è s \w 53 00 STAMATELLO ooLODOVCO 00 29 VI 1607 oo 1618
C h ev alier de » 1594 ADRIANA oo I587 ANGOLA FOSCAROI CORCONOILA SALVIATA
aoSTAM/’ ULLA MINOTTO n d Z
S oint-M orc MONDIANO n d Z 1 de Michel LATINO
f d e N»col6 FARACLO
oo BALSAMO n d Z RAPSOMANICHI
n d Z

Branche
1
ZUAN SIGURA TA R SIZ A CA TER O NUZIO 1 Γ BETTIN A MARINA DIAMANTINA
n v e rs 1585 (fille ) n v e rs 1570 n v e rs 1595 4· r e lig ie u s e
Soprocomito aoCARACHI G iustiziere 1623 oo 1613 NUZIO oo PIETRO oo v e rs 1623
PAVIELO ao 1620 VLASTO

J
de G a lè re Procurateur du ANGHELOS
S m d o co d e COSTANTINO n d Z
m onastère d e s lie s BENISELOS primat
Zante Trivoli Député ou d -A th è n es .1631
ra c h a t d e s prisonniers
oo 1613 BETTINA
f d A gesilao SlGURO
- D essila

Γ
MARCO NICOLO M ICH ELE ETTO R E ZORZI ZUAN GIACOMO 1 ZUANNE SlGURO y
n v e rs 1608 n 1611 n 1612 n vers 1600 n v e rs 1605
Sm doco de 4 à lo bataille ■t Venise 1645 ■fVenise 1645 4 1696 s p 1670 4 1 6 9 6 s p. 4 1682 Giustiziere
Zante 1623. des Dardanelles * P M agistrat s p A m b assad eu r S m doco de 1657
1625 oo GIOVANNA D éputé au à Venise 1681 P ro cu ro leu r
1656 Zante 1662,
00 f du baron ra c h a t d e s 1667.1671 aux
Sm doco 1645.1650 Giacomo de e sc la v e s oo 1639 EMILIA victuailles 1684
ooEMlUA f d e FRANCESCHI
N icolô VOUERRA ZELEMA
n d Z

' STAMATULLA ANASTASIO 1 1 COSTANTINO ANASTASIO ZORZI


1
© n 1632
ao v e rs 1648
COSTANTINO
oo
41711 n v e rs 1628
P ro c u ro te u r aux
v ic tu a ille s 1684
oo STAMATUUA
n vers 1640
4* s P
n 1646
'J u s tic ie r du
T ribunal" 1695
oo EU SEBIA
oo 21 IX 1649
FRANCESCO
RO M A ,n d Z
SlGURO . so n
c o u s in SlGURO. sa cousm e t d 'E u s ta c c h io
VOLTERRA n d Z

i r ZUAN 1
ETTO RE ZUAN M ICH ELE FR A N C ESC O 1 Γ DIANA DEM ETRIO NICOLO EUSTACCHIO
n v e rs 1667 1669 n 1671 n 1678 n 1682 n 1683 n 1684 { S ta ti )
+.27 X 1727 + s p 4 1744 s p 4 7 1717 ao 1667 4 s p 4 * P 4 1700 n 1686
ro ZUAN
oo GtULlA(ou 4 * P
MARIETTA *>) MACRI
n
-*1771. f d ·
Nicole CAPSA n d Z
I_________ T
• N IC O L O M A R IE T U L L A S T E L IO S IG U R A MACRI
n v e rs 1710 41781 n v ers 1712 4 1 7 8 4 4* p 00 9 II 1681 AOOSTINO
ao 1760 RUBINA t d e a> 1727 c o m te OIORGIO OA CANAL p a tric ie n
B ositio SI AVRACHI - CHRISSOPLEVRI. n d Z d e Venise
LOC AT ELU . n d Z
-ί­
ο
SlGURO
COSTANTINO NUZIO PAO LIN A ZUANNE DIANA 1
n v e rs 1502 n v e rs 1510 n v ers 1512
Soprocomito de ■Foprès 1559 oo 1521 MARCO + 1570 » 24 XII 1542
k> Go 1ère de
Zonte 1527- 1541
Commond des strodiotes PIZ2AMAN0
de Venise
oo AUGUSTINO
vénitiens v ers 1548 MAUPICRO
Amboss ô Venise oo 2 VI 1539 PAOLl NA patricien de
1561 f de Marco BALBI . Venise
patricien de Venise

AGESILAO MARCO
_______________ , | ___________________
ZUANNE COSTANTINO DRAGANIGO SIGURA*
1Γ NUZIO SIGURA *
n .v e rs 1522 + avant 159 5 n v ers 1540 n 21 VI 1546 n vers 1540
- f 1585 •f* P - f a u com bat en -F 17X1116» ■f-rehgieuse «o 1586
00 1573 REGINA C apitaine
Soprocom ito Péloponnèse 1582 Moine Donyssos 1523 OTTAVIANO
d e g alère à de FRANCESCHI vénitien VOlTERRA
00 STAMATULLA Archevêque I ao 26V 1581
la b ataille d 'E g m e 1582, GIOVANNI Gouverneur n d Z
PAIDI
de l é p a n t e p u e de Zante GREGO de Magne
oo 1542 Protecteur de I 00 1590
IRENE . Zante GIOVANNI
COCALA Canorwsé 1703 MACRI. n d Z.
notoire
Gd protopope
de Zante 1610-Ό

r
AGESILAO
i r COSTANZO GUGLIELMA FONTANA 1 ELISA B ETTA DIANA FLORA 1 POLISSENA 1
n 1585 -F 1650 I fille ) n 1582
C onsul de Venise ^■apr 1640 ao 14 IV 1598 00 4 IX 1578 ao 19 1 1586 1 « 1500 oo 2 VU 1582
”en G rèce" 00 PIETRO LOREOAN ANDREA MARCO S T IL IA N E S S I ANOREA ZANNE
00 1632 GEROLIMINO Patricien de PASQUAUGO PASQUAUGO n » 1617
ao 3 Potncien de
t d e leo nordo Venise Patricien de Venise Patricien de m a n Ou Venise
LATINO n d Z venee ANOROSIATO

DESSILA
1
TADDEA SIGURA ZUANNA NICOLO ANZOLA FONTANA MARCO ALVISE
n vers 16 10 n 1615 n v ers 1616 n v ers 1596 n 1605
00 TEODORO
00 PIETRO
00 4· 1686 00 SIMEONE
00 Sindoco 1622 t· après 1668
LOGOTHETI BERNAROACHl Consul de MUZZAN cd MARINA Smdoco 1647 .
CONTARINI ZONTA
n d Z Venise pour f d'A driono 1650 1662
P o tricien
ka Morèe VOLTERRA Ambassadeur
de Venise
00 ORSETTA n d Z
ROMA

Γ
’ AGESILAO TEO DO RA CANDIANA ZUAN ZORZI DIANA
n 1644 ■+ 1698 n vers 1612
Soprocom ito de Galère 1689 00 30 X 1671 ao NICOLO -f vers 1668 00 00 1636
ZUANNE COCCHNI n d Z Procurateur BASIUO
* D epositano di schiavi *
MOROSINI n d Z Ou» ru e s MACRI ,n d Z
1693-95
A m bassadeur Chevalier de
St Marc
00 6 VIII 1670 COSTANTINA f de
S tefan o FOSCAROI .noble de
^ F e rro re

GIROLAMO MARINO NUZIO ALESSANDRO” * ■ ORSETTA 1 1 MARIA '


n vers 1665 n vers 1671 + apr T708
n v ers 1640 n 1649 n 1663
ao ANGFLO -GIOVANNI
4- 10 II 1700
Morne Guglielmo
Λ 1705 Médecin Sm doco 1700
Juge O éputé ou rachat
Consul de G ênes
" en G rèce “
d e SlUACE noble de
S upérieur du des esclaves 1696-1712 ao Lecce
Mon St Georges 00 1697 ADRIANA f de
Gd Protopope de Zuonne MACRI n d Z
Zante
Ί
Γ SlGURO FRANCESCO ZÜÂNË ZORZI ' 1 GIACOMO
n 1680
P r ê tr e
n 1683
Moine Filoteo
n Î685
-F 1763 Ju sticier aux
victuailles
n 1681 -f1772
I oo
©
Supérieur du M ag istro t Π α ο ’ Ε ΐΕ Ν Α
Mon St Jean 1763 SlGURO - Calona
B aptiste sa cousine

M ICHELE ELISABETTA ZUANNA


MARIA ALESSANDRO
n vers 1696 η T702 ao M COLÔ
Médecin Prêtre Juge 1741 Smdoco MOCENtOO SlO lW O
oo v e rs 1720 J76J Membre du OdOor CO SMA
n d Z n d Z
NICOLO SIG U RO - ai PAOLINA t d* Οιυ<·ο
Colono s o n cousin OOMCNCOMINI. n d Z
4 1 1
SIGURO

MARINO ZUANN E
n vers 16 3? + 1^?Q g ero la m o
1656 ® MARIA SIGURO - Galono n '63* ft673
st* « u s in e » A n o iq l a
NOmicq S

M ARCO M A R IN O ZU AN N E^
' n ÎCO LO S T E L IO
4 1726 n ve rs 1655 r> 1662 -f 1719 Π vers 1665 G Ê R O N IM A b en etta
+ 1696 s p " G njstm tr* ”
■f Î735 ♦ 1662
; « $ * * ·“ 5'«υ6δ 1692 co
:r ASs"-A flOMANZAN OO 013 G i o r g i o
m a r t in e n g o
J J } * * ! * MiCAUZ2l.n
M W i* .!* d Z fi <i z
0 irfan.D

E T TO RE M IC H E L E G IA C O M O 1 ZO RZI
Π ^ τό ν Ϊ ο -n 1669
fΙίιιΚΊΕΟ
21V 1759 IRAQ ZUANNE*
„C» +’! » '“ ™ Maçrstfal + 3 IV 1746 od M ARG H ERITA 4- 2? X 1775
Prilre 1 de Lucû P r o c u r e u r à le y 1753 + 1748 s p
oo MARIA C A R R E R , rt d Z Po<* 1742 , Speiiebiie Giorgio
**-*- bnRiSSULA
NOMlCO G iu s t in ç r ç CALECCA
w 1725 MARlETTA
Γ ( LU« ^ 5RER rucani
nd-

C A R Lü -
ZUANN E M A R IN O ANDREA NICOLO 1
GJACOWC ArpBr.sicdeur 1756 * 1789 s p n 1749 n 1750 NICOLO M ARIN O
fli733 +'613 PrOvèfi’ieur ouï viCbjOUlps -f s p
Coadjuteur +- 1794
n 1710
- f 15 XI 1780
n 1729
+ 1791 n 1736 Un autre sujet à caution est
* hriRlA •761-1764 Gw$tiz<ert 1775, aoMARlETTINA Sindoec de Membre du
■+■ 1510 constitué par la descendance
α ι Ι0ΒΑΝΤ£ 1789 timbre du Dû Consi il o le S enti MARAVELIOTIS Zonle r de Zanetta
Gd Conseil
1785
œ 1760 ANNA · 1819. f dç
1 » 1730 1785 MINOTTO,nd Z attribuée à Giovanni Siguro-
Costanimo minOTTO . r* d Z ,
MARlETTA
CARRER
n 1759 Dcssila (1763-1824) dans l'arti­
m aria roma
et de Mono Müissurgo T II ™
SERIGC
elen *
cle consacré par Rizo Rangabé à
la généalogie de cette famille,
CHRISSULA * rDtONI5lO AN TO N IO
Livre ci Or de la Noblesse de
.. 1754 n 1769 n 1821 n 1624
GIOVANNI
1730
GIACOMO A N G lO L E T T A M ARIA Zante, p . 267-268. Après avoir
iwHt* 17Θ6 + 1835 + s p n 1777 +1844 1780 énuméré les charges et dignités
it ic Screnn-e Giuslir-er* ^oq SOFIA 5 p as FRANCESCO 1795
5ι$ΜΌ 1791
o 16 I 1702
f de Stetio
MATESSl .
MUZZAN, sénateur occupées par ce personnage,
SABELLA
VIOALE
n dZ Rizo Rangabé dit qu'il mourut
« vers 1825 » et cite son panégy­
rique publié par le comte Petro
Mercati sous le titre Elogio
ANDRIANA SPIR1D0N C A N D ID A M A R IN O funèbre de/ corne Giovanni
D IO N ISIO R E G IN A
n 1769
œ 1606 GIORGIO
n 1791
Or m édecin
* 1641 n 1798 +aprés, 1670
Avocat Ή .Χ 1881 Sicuro di Silla. Or, cet éloge
DICOPULO oo ELÊNA ♦ 1686
f du comte
oo co 1830
FRANCESCO funèbre que nous avons pu
Basilio MACRI, 5UMACHI.nd Z consulter à la Bibliothèque de
am b essed eu r en
R ussie l’Institut Néohellénique de la
Sorbonne, donne la date exacte
Γ
de la mort du comte Siguro.
ELISABETTA DIONISIO ETTORE B A S IL IO ANNA MARINA 1 ETTO RE AN D REAN A1
Rizo Rangabé a esquivé une pre­
n 1027
*iSi7 %çaLÔ œ MARIA *n 16971636
asCOSTANTlNO
n 1840 n 1648 *5 p mière précision, et affirme à
1090
•ERXCH G MACOALI. Dr médecin
de Toscane oo MARlANA
VERICCHIO
4-
co YANN1S EPISCOPOULOS la page suivante que le comte
SFORZA de NENGA député
en Grèce avait eu «deux fils et peut-être
Mi lan
une fille». Or, le même
MARINO DIONYSOS ELEN A 1
f 1S61 + au combat
de en res Consul contre içs
5ίΓ*'3ι
*43A ΤΟΜΘΑΖ! I di vJ 5 P Turcs 191Θ
OSa ionique
SIGURO-DE 5 SILA

‘COSTA NTl NO A G E S IL A S N IC O L A S
n 1708 + 5 p o Z a n lî 1704 n 1706
nJ ues etaient fêtées cinq fois par an, dans le cadre de grandes Coml* vén:her6 VII1743 • entrt· 1750 e1 175S » 1724
Insçril αυ Libre d*i ver « ANA5TASIA
Inolc H1743 f de Orodemaa
mentir nS - S sou*îers du sa*nt étaient révérés tout particulière- MACRI n d Z
el sœur du comte
mée e j nc,enn? Pa*rei renouvelée chaque année, était transfor- Zuanne Macri
habitants amu*eUes susPendues au-dessus des lits des
r NICOLO -GRADENIGO ‘
au χ ν ,Γ ? ·? p^us*eurs branches dès le XVIe siècle, dont une prit n 10 IX 1730 - Oprè* 1791
Comie Titien 8 Vil 1743
d'Onu**! c ecle ie nom Siguro-Dessila, à la suite du mariage Junsl Membre du Gd Conseil
de Zanl* 1786
arborait i -Uro * 1708, avec Angelo de Sillace, dit De Silla, qui Ambassadeur à 0·“ et
St Peiersboorg
de Zant »^ comte* avec lequel il fut inscrit au Livre dOr m ANA5TA51A I du comte
R(*tra CAPNlSSl , r d Z ,
i^périauen ■Λ ^es ^^8 uro-Dessila obtinrent une confirmation el de . OracopOLilg
lion nui naüînchienne de leur qualité de nohile veneto, confirma-
confirmat e a!l,pas ^tat “ parce que plus sérieuse - d’une autre
Leccp °l· ^e*ivrée le 18 II 1764 par les autorités municipales r A G E S IL A S GIOVANNI COSTANTINO
contre tn »anS es ^ouiHes italiennes, lesquelles faisaient savoir, n 4. V 1757 n 12 il 1763 +12 vil 11824 n I? V1I 1756
* ver* 1030 Prèle! de pdlice des 1les Ioniennes 1601 01Î ic i*r OAZ20
(Hjtnc hi*n
P antin 1 C v.ra'semblance, que: «la famille Siguro, l’une des Membre du Amoaü 1B07 auprès de Napoléon
Gd Conseil 17$5 Cbftlirm oulricb de noblesse 1621 40 A N N A

train et nolr^e v^*e’ s ^ esl rnaintenue avec le plus grand lœCATEfiiNA deLAZZARI
IlcoROSA. f de Francesco MlNüfTG.ftd Z
et se εΙλγΤ alliraïl de carosses, domesticité et tout le reste, e* d* Narciso Comuta
erède difr,e d avoir Possédé depuis 1192 du temps du roi Tan- 1ANTONlëtA AM A L IA 1
co
cW m,k erenls+châteaux, terres et fiefs, comme Presicce et comie BERNI
de VeiNéti*
°Jleu* sis en notre province».
412
SIGURO

Π v e rs 15SD co GIACOMO n vers 1595


4 *682
co 1626 POUXEMÈ DI PLOVATrtTSES 4 vers 1665
o> 1626 ELÈNA
CALONA TARCHANIOTI

MARINO T
GIACOMO ZORZI MARINO GIACOMO NICOLO
o 1632 r 1635 4 vers 1711 f * P n vers 1630 n vers 1636 -f-après 1712
CD Magistrat municipal c 2anle ’Fonlecaro" 1650-1656 " Inquisilare dçl Fonlico " 1657 oo TAR5IA
09 1 VI 1676 ΓΜΙ* de eu . . . - . "Giudice alla Carte 1682 PAVtLÔ
Slefano PALADA Gd pralapope co MARIA 1 de Cos1 ΘΑΡΒΙΑΝ1,
(le Züntt nd Z

CONSTANTINO 1 Γ ANDREA GASPARO Γ MARIA MARINETTA 1 STELIO CONSTANTINO GEROLAMO NICOLO


n vers 1660 f 1717 n vers 1665 4-174.7 n 1680 f 11 X 1741 4 a p r e s 1706 n 1663 n 1667 4 4 IV 1734 n 1674 n vers 1685
“ G iushziere" 1665 Procura leur au* Victuailles 1660 "G iu stiziere’' 1722,1736 oo ZUAN NICOOO go MARCO co 1697 Procurateur au* 4 Ancône f*s P
A rchidiacre du R ornareot Ocpulê au* B ulltlins Grecs 1685 SIGURO . son cousin CUSAN n d Z 5INAIDA V ictuailles 1706 Provtditeur
Procurateur aux Victuailles 1741
de C d iS " Vecchiordo " 1 6 9 5 -1 6 9 9 co DIAMANTINA CDNTUCCI * 1749 SVORONOS Juge 1723 des Routes 1727
co 11 Vil 16^2 PO SA oo .... ..
g if f e r s

1 Γ 1
ANDREANA ZUAN GEROLIMA EL E N A FIO RU LLA GIACOMO ZUAN NICOLO
n 1686 41712 n 1692 41726 n 1695 41710 n vers 1700 4-21 XII 1759 n 1693 41761 n 1699 4-1765 n 1663 417 VI 1763
P ro cu ra te u r à la co 1721 GIACOMO ai 1727 COSTANTINO " F o n teco ro " 1729 Juge 1735 Fonttcaro 1746 'C e n s e u r *1726
Poix 1723 A le s t SIOURO, BERNAROACHI ( n d Z " O iu stlziere" 1727,1747 "Oiustmere ” 1749 -1755 “ G u stiz itre " 1746
co CASSANDRA son cousin I oc 1729 ELENA I oo MARIA I B etlinal
SIRIGO I de Zorzt SIGURO.
Π co 1741 G1U5T1NA s a c o u sin e
COSMA II co 2Θ XI 1759 MARIA
I de Franc ROMA.
n d Z , s p

n ZUAN COSTANTINO ZORZI


LAURE T TA ANDREA COSTANTINO NUZIO GIORGIO I SP1RID1QIN STELIO GIQVANNA NICOLO
n 1719 n 1722 n 1724 4 28 VIII 1781 n 1726 n vers 17 30 n 1750 n 1752 n 1756 n 1 1722 n 15 V 1723 n 1725
f 1775 Médecin Homme de lettres ?4 2 5 VI 1613 f a p CD M em bre du 4 10 lll 1769- 4 10 lll 1769 +- s p
4 » P Membre du
5indaco 1757, 1767.1777. ao CATERINA VOLTERRA Gd Conseil Sm doco de
* P Gd Conseil 1765
Député ou ra c h a t d e s n d Z dt Z onte Zonte 1749.17J6
APEROHI
esclav es 1760
<x> ELISABETTA t de Giacomo
GERACARI n d K +1814 1
1.

LAURETTA RUBINA GIOVANNI PAN(DRIA OION1SIO TEODORO A N D REA ANDREANA CASSANDRA MARIETTINA 1 MARINO PIETRO ROSETA 1
n 1753 n 1765 η 17B8 n 1773 n 1775. n 1760 I OO 1611 TEODORO
+ 17 VU! 1802 co DIONISIO ao 1615 5 PI RI DION t* P co ΑΝΕΤΑ
M AVROKEFALO
oj 1800 LEONE oo 1787 + 1634 Depulé 1603 oo 1007 ANA5TA5IO
BELLE TTI 5PIRIDI0M Député Ou
ra c h a t d e s
oo TOMMASO
CARRER,n d Z
covers 1610 MARCHE 5 INI MARTELAO.n d Z MOCENIGO. n d Z f de
CURZOLA
P»*tro
H co 1614 CO SfANflN O
BALSAMO, E0SC01.A f du RAS» . n d C
e s c la v e s 1TO3. n d Z
n d Z comte Giûnluiyl
MERCATl-CURZOLA.
n d Z

NICOLAIDE-POLIXENE DIONYSSOS - ALVISE STE FA NO


COSTANTINO GIOVANNI ELISA BETTA ANDREA-DIONISIO NICOLO - ARISTIDE SPIRIDION 1 GIORGIO-PH OC 10N
n 1626 4 16» 25 XM 1627
n 1811 n 1613 n 1615 n 1620 n 162 4 η 1Θ29 f s p n 1022 4 1830 n 1624
ooANGCLlCA co 18A3 NICCQLO a> 27 VI 16 40 ANNA
CATZAUNI Vf R1CCHIG HE RNARDAChlI nd Z

1 TEODORO‘ COSTANT1NO O Y O N IS S O S CASSAN DRA^


n 19 11 1636 4 s p n 16 lll 1643 n 2 1 *613
4 » p
413
.. „.hn· précise que, de son mariage avec Rosa M motto
£l,o Ju comte Antoine to m u to prince des Iles Ionicn- Vienne * /- a, u tn 's J* ™ création de ! Institut Polytechnique de
prepr? ,nm Si8 u r 0 n ^a,s eu ‘ cnlants· et qu’il ne laissait réalisés m il , σηί!οη d économies de plus d 'u n million de florins
φ· survivant. officier dans I armée aulnchicnnc. S’agis- rta/tses par les douanes impériales ».
auvn, '^ rv-rsonnes très connues a /a n t e , on peut croire L Eloge ODnmirim 1 1804, t 1869. dit le pauvre» par
j n t la J t , -fu ser la paternité attribuée par Rizo Rangabc aux revenu ^arcc 9 U il n’avait «q u e 60 000 florins de
fetk*n ' \ „ Jeux fils et peut-être une fille » de G iovanni Com uto Vipnn#> \ ΊΪ If directeur de la Maison de Banque Sina de
çoi-d'H, nl [)clatzani. Cette liliation a été inventée par Rizo Maf* ' e a Banque Nationale d’Autnche. des Chemins de Fer
et de ^ 1 1 . rCquête sans doute d'une branche de la famille Sigu- Danube et ^ u ln c^ cns’ *a Société de Navigation sur le
* début de notre siecle et dont l'ascendance véritable
rt* ne o u même douteuse. IS v f ^*mon‘Georges, né Vienne 15 VIII 1810. t jd
cü' 1 ! , filiation indique comme fille probable de Giovanni I ■' · . γ. au8nienia encore une fortune devenue gigantesque,
Cette a ^ pjet r 0 Vlaslo. et deux fils: rutcrt 3 P °"llciue russe, dépositaire des capitaux de l'aristocratie
Dess111·1 “n<· · 24 ]797, député. » Angiola Vericchio. dont * i ccux ^a famille Kisselev qui joua un grand rôle
L .W<*v . jy Catenna. née 1827. » Dyonissos Ellinas; 2) aans la diplomatie du xix* siecle - il bénéficiait sur la scene
oo» enl- jâ^9.|877); 3) Spyndion (1832-1894); 4) Nicolo "?anc'ere internationale du soutien du cabinet de Saint-
O, 0,'.JIîxh7) ') Stelio. + 1894; 6 ) Dyonissos. né 1840; 7) Teo- etersbourg contre les Rothschild, et finançait en contrepartie la
, 0 4 2 ’- 8 ) Orsetta ; 9) Cesare. + 1903. « A m alia T hom o- propagande religieuse de la Russie dans les Balkans. Mécene fas­
dor^ ΠHnni 'descendance ; 10) Anastasio. né 1851. 00 Maria tueux co n su l puis ministre de Grèce à Vienne. Berlin et Munich,
P° j L.n, ■ \neiola. et Spyridion, né 1905; 11) Aristide. » Conseiller intime autrichien, membre par indigénat de la Cham­
P. i'p a p a g e o r g io p o u lo . bre des Magnats de Hongrie, chevalier de l’Ordre de la Couronne
de Fer l ,ç classe, membre du Sénat dirigeant de l’Académie Impé­
lep I né cca 1800. + cca 1844. 00 Mariella Vericchio, dont
riale des Sciences, baron (titre autrichien) 8 111 1832 et (litre
^ nis' 1) loannis. + 1898 ; 2) Dyonissos. officier; 3) Dimi- hongrois) 29 U1 1832. agrégé de l'Ordre (R itlersta n d ) des cheva­
^ officier ; 4) Nicolas ; 5) Andromaque ; 6 ) Spyridion. liers de Basse Autriche, revêtu le 27 II 1836 de Tincolat de Bohè­
me. et décoré par de nombreux potentats et tètes couronnées à la
ni ,r Je gueules a u fa u c o n d ’a rg en t e m p o rta n t u n p ig eo n du
recherche d'emprunts. Vice-gouverneur de la Banque Nationale
"" .u chefd ’azur chargé de trois étoiles d ’or. Voir illustration d Autriche, bénéficiaire de revenus annuels évalués a neuf
P" m illions de francs or. grand évergète de la nation hellénique, il
finança la construction de l’Académie d*Athènes, combla de bien­
p, -η 'Box SOL LIDIS. Σ υμ βολή c i ; την Ισ το ρ ία ν τής Ζ α χ ι ν ρ ια ς Ο ϊχ ο ν ε ια : faits les communautés grecques de l’empire autrichien et avança
τ ^ r i Έ νετοχρ α τία ς. (Notices sur l'histoire de la famille Siguro. de les fonds nécessaires à la construction du grand pont sur le D a­
Λρρ pendant la domination xênitienne). Athènes 1958 ; ERR. nube à Budapest, ainsi que de rinstitut pour Aveugles. le palais
de l'Académie Hongroise des Sciences, et le Conservatoire de
cette ville. Ce fut lui également qui fournit a l'Autriche les
som m es destinées a assurer le transport de l'armée em ovée
combattre au Schleswig Holstein, lors de la guerre de succession
des duchés danois, et qui, en association avec les freres Pereire de
Paris, fonda le Crédit Foncier Autrichien (« Osterreichischer
Bodenkreditanstalt »). L ne fortune pareille qui semblait croître
d'elle-m êm e. ne pouvait manquer de s'orienter vers la propriété
SLNA ΣΙ ΝΑΣ terrienne, svm bole aristocratique par excellence ; le baron Sina se
substitua à de grandes et anciennes familles en difficulté, en opé­
Né a Moschopolis dans une prospère famille de marchands rant des achats impressionnants qui firent de lui l'un des plus
macédoniens, le prêtre Giorgo Sina faisait aux alentours de 1740 grands possesseurs de latifundia dans l’empire des Habsbourg : en
Autriche : Dross. Rechberg. lmbach. Mauerbach. Rappoltenkir-
d'importantes donations aux institutions éducatives de sa ville
natale \pres la destruction de Moschopolis par les Turcs, en
P 6 8 , la famille Sina. qui a\ah entre temps ouvert un comptoir à
Sarajevo, alla s’établir en Croatie, puis à Vienne. Là. elle sut tirer
avantage de l’Édit de Tolérance promulgué par l'empereur Fran­
çois I pour se placer en tête des maisons importatrices de tabac,
de coton et de denrecs alimentaires.
Simon Sina, né Moschopolis 1753, t Vienne 1822, fit de sa
maison de commerce la deuxieme puissance financière de 1 erri·
pire autrichien, apres la Banque Rothschild. L un de ses princi­
paux depositaires était le fameux Ali pacha de Janina ; Ion na
jamais su si le gigantesque essor de la maison Sina était dû uni­
quement aux habiles opérations conclues en contournant par les
Balkans les barrières imposées a ΓAutriche par le Blocus conti-
'ental de Napoléon, ou aussi a l'appropriation des fonds secrets
tombés en déshérence a la suite de l’exécution d Ali pacha par les
Turcs et aux événements lies à la guerre de I Indépendance
grecque.
Le banquier avait épousé Irène Tsirka, tille d’un marchand
macédonien, dont un fils: George-Simon, né Vienne 20 XI 1782,
^ ^ 1856, banquier, « Cathanna Derra de Moroda, nee
r '^- + Vienne 1852.
George-Simon S. fut anobli par lettres de l’empereur Fran-
m 1 roi de Hongrie, (3 IV 1818) à la suite de l'acquisition des
j e u n e s nobles de Hodos et Kizdia. Le diplôme d anoblisse-
mcn| enumere ses mérites, tous liés à la crise économique subie
1Europe Centrale au temps du blocus continental : « l tntro-
J-‘ des m archandises a u tric h ie n n e s d a n s les provinces e
*mp!re Turc; le soutien a p p o rté à l ‘in d u strie a u tr ic h ie n n e . es
De ]ure* PT{ses pour sauver le c o m m e r c e d e tra n sit à travers ι em*
ifi* jprç) /a n n e x io n des p ro vin ce s illyrien n es p a r S a p o le o n , a
^ uiton d uni* succursale en B o sn ie 1 l'o u vertu re des /m /w rtf
i oton a travers le p o rt d a n u b ie n d e O rso vü * lü d o tta I
414

cheru Ci loi I. Fabrafcld, L c o p o ld s d o rf ; en Bohême c


Moravie : Rosehutz, Pursehitz.
Slavietitz. Waltsch. Aichhom, W elherad. Misl^ . n tz' K£ dia'
en Hongrie: Trentschin, Baan, Simonthurn, Hodos et K izda.
Oritzdorfi Kaiaska et Erszeny : PU1^ l^ ^ \ u,π<; ™ ^ fié
tics, Tolna. acheté à ceux-ci pour 880 000 florins ,
pour 80 000 florins aux comtes Hoyos ; Bislntza Trans> a
achète pour 300 000 florins aux comtes Brenlano ; G odollo achète
aux comtes Vicsay, et offert par lui avec le chatcau à I empcicur
François-Joseph comme cadeau de noces lorsque ce souverain
épousa la princesse Elisabeth de Bavière; les domaines de Erd ci
de Ercsi achetés aux barons Eôtvôs, ceux de kajmad et de Blu-
menthal achetés aux magnats de la famille Tokdly ; N a g w ra ,
Fi vis. Szcnt-Miklos et Leiden achetés aux comtes Zichy, helc-
gvhaz, Béba, Kis-Orosz, Simongul. Bellatincz et Duba achetés aux
Huniady. Et aussi Toplitsa en Transylvanie, puis, en Vala-
chie le domaine de Dudesti acheté aux boxards Dudcscu, ensuite
le domaine de Heptalophos en Grèce, et en lin des immeubles par
dizaines à Vienne. Possesseurs d'une fortune incommensurable,
les Sina tirent d'immenses donations aux institutions de la Grèce,
sans parler des sommes versées occasionnellement aux pauvres et
aux sinistrés de Vienne et de Budapest. Georges, le pere, 1 un des
fondateurs de la Banque Nationale de Grèce, donna en 1842 trois
cent mille drachmes pour la construction de l'Observatoire
d'Athènes, et dix mille drachmes par an pour l'entretien des ins­
tallations. II pa\a aussi la construction du chemin de fer Athènes-
Lt* baron Simon Sina
Le Pirée. vêtu en magnai de Hongrie.
Son fils Simon donna à de nombreuses reprises de très grosses
sommes aux œuvres de bienfaisance grecques, orphelinats, aides
aux aveugles, aux hôpitaux, mais son principal titre à la recon­
naissance de la Nation Hellène reste la construction de ΓAcadé­
mie d'Athènes, pour le bénéfice de laquelle il procéda à des éployée de s a b le : 2' trois plumes d'autruche, une d'argent enir
achats de livres rares et anciens à travers l'Europe, et au paie­ deux de gueules : 3r un lion issant d or. tenant un sabre d'argent
ment, pendant de longues années, des émoluments des bibliothé­ Lambrequins : à dextre d'or et de sable; à senesire d argent ci de
caires et de certains professeurs. Il était mort lors de l'inaugura­ gueules. Supports: deux lions regardants dor Devise Sf.Rim
tion des bâtiments, qui fut faite en son nom par sa veuve (1885), l\TA\fI\A TL SI.
laquelle accorda huit cent mille drachmes comme dotation finale.
Les qualificatifs officiels du baron, tels qu'ils étaient énumé­
rés dans les contrats de mariage de ses filles, étaient les suivants : Si les quatre filles du baron Sina avaient reçu a leur naissance le d0n
d'une immense fortune, l'une des plus grosses de l'E u ro p e du temps, elles
Son Excellence Monsieur le Baron Simon Sina Je Hodos et Kiz- ne reçurent ni la beauté, ni le bonheur Leur destinée aurait pu être «lie
Jia. Envoyé Extraordinaire et Ministre Plénipotentiaire du Roi d’héroïnes d'un mauvais roman au cours duquel les million> patiemment
Othon I er près les Cours d'Autriche, de Russie et de Bavière. amassés par leurs père et grand-pères s'envolèrent en fumee, victimes Je h
Grand Croix de IOrdre Royal du Sauveur de Grèce, de I Aigle prodigalité sans frein, de la légèreté, \oire de la d ilap id atio n dont firent
Rouge de Prusse, première classe, de I Ordre Royal de Saint preuve leurs maris qui les avaient épousées pour la dot.
Michel de Bavière et de l'Ordre Grand ducal d'Oldenbourg pour Le baron Sina avait voulu brillament établir ses filles et choisit lui-
le Mérite. Commandeur de ! Ordre Impérial de Léopold d'Autri­ même ses futurs gendres : deux d'entre eux portaient de> noms illustres de
che et de POrdre Impérial de la Légion d Honneur de France, et héros de la révolution grecque : les pnnees Mavrocordato et Ypsilanti ί n
propriétaire des Ordres Impériaux Ottomans du Nishan Iftichar troisième gendre fut pns au sein d'une grande famille de l'aristocratie
autrichienne, les WimplTen : un autre gendre enfin était un duc français, le
et du Mèdjidié. duc de Castries.
Marié à Iphigénie Gyika (1815-1884), d'une autre famille de Le duc de Castnes se soucia peu de la fidélité par lui duc au contrai
grands commerçants macédoniens, le baron Simon-George Sina de mariage qui lui avait apporté des immeubles à V ienne, des terres en
eut un fils, mort très jeune, et quatre filles: Hongrie et des mines en Bohème ; il s'afficha sur les ch am p s de courses ci
1) Anastasia, née 8 X 1838, t Vienne 24 II 1889, oo Vevey dans les villes d'eau au bras des plus célèbres cocottes du demi-monde
(Suisse) 1860 comte Aegidius von WimpfFen, parisien, perdit une fortune au jeu (celle de son épouse, car tl ne louchait
2) Irène, née 4 VIII 1840, t 1881. oo Paris 19 IV 1864 Georges pas à la sienne), et mourut jeune use par les excès. La duchesse de Castnes
Mavrocordato, fils du héros de Missolonghi. ne put rentrer en possession de sa dot qu'en faisant vendre le château ci
les domaines de son epoux, lequel ne lui avait pas laisse d én ian t? Elle se
3) Hélène, née Vienne 12 ΙΠ 1845, t îd. 16 X 1893, « Vienne remana à un autre noble français, dont les principes concordaient nueuv
23 XI 1862 prince Grégoire Ypsilanti. ministre de Grèce en avec les éléments du bonheur conjugal.
Autriche. Le comte de WimpfFen fit mieux encore: comme directeur général
4) Iphigénie, née 1 VII 1846, t 1914, o o : I) Paris 23 V 1864 des Postes et Télégraphes de l'empire autrichien, il avait introduit le v i ­
Edmond de La Croix, duc de Castries, dont la sœur était l'épouse lénie de l'accès des femmes à la fonction de buraliste. L'admission à cette
du maréchal-duc de Mac Mahon, futur Président de la Républi­ fonction se faisant sur examen, le comte s'était fixé comme devoir de
que Française: et N) Paris, 15 X 1885 comte Emmanuel d'Har­ recruter personnellement les jeunes candidates, qu'il faisait venir une par
court. une dans son château, « Si bien que la comtesse ». nous assure un chroni­
queur du temps, « trouvant que son mari brûlait d’un zèle exagère p°ur
Blason: Lors de l'inauguration, à Vienne, par l'empereur bien de l'État, décida de l'abandonner à une tâche si ingrate pom ■
François-Joseph, de la Volivkirchc, basilique dédiée à toutes les demanda le divorce et reprit ses millions»!*).
gloires de I Autriche, le public put admirer une longue suite de Le prince Grégoire Ypsilanti, avait pu en 1873. grâce à la dot Je ^
vitraux héraldiques décorant les grandes baies de la construction épouse, rester le seul ministre plénipotentiaire de Grèce à assurer le
A la suite des armoiries de la dynastie impériale, de celles des bonnement de sa légation lorsque les autorités d 'A th è n e s , faute de ion v
archiducs, des grandes familles et des princes de l'Église qui dans les caisses de l'Etat, décidèrent de fermer toutes leurs représenta tien*
avaient fait la grandeur de la double monarchie, se trouvaient diplomatiques dans les capitales européennes. S 'il fut un epoux hdek, >
aussi les armoiries du baron Sina, qui étaient : d'azur à un rocher lut saisi par le démon du jeu et associa son épouse à cette funeste P ^ 101
au naturel, s élevant d une mer agitèe du même et surmontée d'un La roulette du casino de Badcn Baden engloutit en peu de temp* une par
lie de la dot, jusqu'à ce que des hommes de loi, avertis par la lanu c
croissant tourné d'argent ; le champ chapé-ployé: à dextre dor à intervinrent pour sauver l'essentiel.
la denu-atgle de sable. mouvant du champ, à semestre de gueules
au lion cl or. tenant une plante de coton au naturel, fleurie de trois
p ta es d argent, trois casques couronnés. C im iers: Irr une aigle
(*) Paul NV'isu i La société de Vienne ». Paris ISNo
415

député* m inkî2 j 14J 1.11 1853, t 20 X 1937. avocat.


1904-1907 C m S Af[?'rcs Étrangères 1895-1897. 1902.
lachi.t |94Γθοη“? ε 18 1V 1874 ,Sabe'le RodoCa'
c n o u sn i? r°° Matsa <leur Pauline
« Æ H r S S t ' 943’ 0 " " * " ^ ' · ί
Catherine Π 856-1875).
) Marie » Périclès Gripari (1853-1927)
!!, s a s ,

(1825-T894).id o m tl880)’ banquler’ Théodoté Gérondas


I) Catherine, oo Kitzo Botzaris.
h l n ï i 8**’ "c. 8 lX , 8 *4 - + 1 11 l9 3 1 · Dr médecin,
w' °° ^ lsa Skouzés, sa cousine, dont :
rj, _ , a> Mane (Mika) (1898-1957).
^ 810-1877), « 27 XII 1827 général loannis
MaKnyanni, né Avoriti près Lvdoriki 1797, t 1864, héros
a guerre de I Indépendance Hellénique. Lors de la liquida-
ion es terres des pachas turcs en Grèce, se rendit proprié-
atrea un domaine situé dans lesenvirons d'Athenes autour des
ruines du temple de Jupiter Olympien. Participa au coup
a Etat de Calerghi en 1843, fit assurer « l'élection » de Coletti
a la présidence du Conseil en 1847. Il complota en 1853
La duchesse de Castries, contre Je roi Othon et fut condamné à mort par un tribunal
née baronne Sina (1846-1914), présidé par Tzaveîlas, mais le monarque commua sa peine en
détention perpétuelle. Libéré grâce au général Calerghi en
1854, il demeura l'adversaire notoire du roi qui pourtant
avait été en 1833 le parrain de son fils Othon, Makriyanni fut
porté en triomphe par la foule après l'annonce de l'abdication
princesse Mavrocordato, qui mourut jeune emportée par la tuber- d Othon 1 (1862) et du pillage du Palais Royal par une bande
„ ■ f ’î bonne et chantable : elle donna beaucoup aux œuvres de bien- dirigée par Othon Makriyanni. Retiré de la vie publique, le
t o " — Vienne comme en Grèce. Elle n eut pas d'enfants, et les mil- général M. mourut dix ans plus tard après avoir été réintégré
hon^qi elle légua à son mari servirent a financer des recherches archeolo- dans son grade par le roi Georges 1.
geae- et historiques et à la publication, entre autres, des ouvrages de
fhe,r.->te ErTlile Legrand,

/ji-·■ L
Spyridion Lxmbros, Μοσχόπολις χαί ^οΐχο^νεια lira . (Moschopolis et
la famille Sina), sérié d'articles dans le périodique « Nêos Héllinomni-
non ». Athènes 1923-1925. 192“' ; Daλ Testament des Freiherm Georg von
$ma « Der Wanderer». Vienne, No. 235 de 1856; Genealogisches
Toxhenbuch der Freiherrlichen Hauser (séné baronniale de l almanach de
SORDINA Σ Ο Ρ Δ ΙΝ Α Σ
Pour d'autres portraits de famille, voir pages 203 et 461.
Originaires de Mazorbo près de Venise, où ils faisaient partie
1 la cittadinanza. les Sordina s'établirent à Corfou comme négo-
ants et y firent rapidement fortune. Leurs premiers titres furent
SKOIZÉS ΣΚΟΥΖΕΙ u\ de comte pontifical et de chevalier de l'Éperon d'Or, acquis
i 1725 par une bulle du pape Benoît Χ1Π. Le 8 V 1752 ils
Ancienne famille archontale d'Athènes, attestée dès !a fin du cevaient du Sénat de Venise le titre de comte, (inscrit en Γ 6 8
xvd*siècle, mais dont la filiation prouvée ne va pas au-delà de i Libro dei Veri Titolati), en récompense de services rendus à la
1750, A cette époque naissait Dimitrios Nikolaou Skouzés. ierre contre les Turcs, et en contrepartie du paiement de mille
lequel, de son mariage avec la fille d'un archonte Athanase Libe­ jeats d'or. Toujours en 1752. inscription au Libro d'Oro de la
rtés Panayotaki. prénom m ée Samaltana. eut trois fils: oblesse de Mazorbo, puis, contre paiement de 25 000 ducats,
scription au Libro dOro de Corfou, avec investiture féodale du
I Panaghi, né 1777, t .. VU 1847. fondateur d'un établissement ff de San Giorgio. . _ ,
bancaire (1822) qui resta pendant longtemps le seul de son espèce En 1766, les comtes Sordina prenaient en terme du gouveme-
à Athènes, c» Ana Verghi, dont : ent vénitien les salines de Corfou, avec obligation de remettre
A) Athéna, oo Alexandre Bénizélos. .# laque année 4 000 mesures de sel à Venise, de paver 903 sequins
B) Georges, né 1811, t 1884. banquier, membre des Comités la Caisse de Corfou, et maintenir les salines en bon état d ex­
directeurs de la Banque Nationale Hellénique et de la Banque citation. Le dernier point du contrat ne tut pas respecte, et de
Ionienne, secrétaire-général de la Société de chemin de ter 776 à 1799 le$ salines furent affermées aux comtes Frangim,
Athenes-Le Pirée, « Hélène Capsali (1823-1906). nièce de une famille de la Terra Ferma. ., , .
Christo Capsali, le héros de Missolonghi. dont : Reconnaissance du titre comtal par les autorités britanniques,
1) Eugénie née 1847, t 1928, «> Evanghélos Tipaldo : YM 1 8 4 0 et de la qualité de «nobile» par la chancellerie un-
Bassia, inale autrichienne 25 I 1881. puis par lettres royales Maliennes.
2) Pavlo né 1849, t 1913, né 29 VIN 1851, t Munich V 1897
lason d'argent aubras vêtu d
L' VIII 1912, banquier, « Maria (1864-1950), dont. i posée en barre : le bras accompagne en chef de trots
a) Georges né 1885, t 1945. . . S à huit rais, ordonnées enfascet en potme dune
b) Pauline née 1887, t 1969, oo ... de Littiniere, le à t r o i s cols tssan, de la pointe, le tout de simple. Couronne de
c) Hélène (N m a) née 1888, t 1968, Dimitri >mte. (Voir illustration p. 72.
Naoum.
d) Constantin né 1896, t 1970. bliogmphie : LR.R*
3> Emilia, t 1919, » Georges Pahis, ingénieur, t 1918.
416
SORDINA

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du borc^ Topoii
f CONOCO
r'ANDREA 1
ο η I 1525

SOULDJAROGLOU ΣΟΥΛΤΣΑΡΟΓ ΛΟΥ L’église princière de Golia, à Iassy, en Moldavie, abrite entre
autres tombeaux de phanariotes de haut rang, celui de Sultane
Famille phanariote descendant peut-être du lignage macédo­ Racovitza, née Souldjaroglou. La dalle funéraire en marbre blanc
niens des Missios, dont le patronyme provient de la charge est ornée des armoiries des voïvodes de Moldavie et de l’inscrip­
de sulger occupée par lorgo, boyard en Valachie, époux d'une tion suivante en grec classique : <-
Euphrosyne, dont :
<«OYT' ΕΓΧΩΡΙΟΣ. O Y T’ AP* ΕΚ ΔΑΚΙΗΙ, ΦΙΛ’ EIMI.
«BYZH MOI, ΒΥΖΗ ΚΥΔΙΑΝΕΙΡΑ ΠΑΤΡΙΣ.
I. Sultane, t Iassy 2 I 1753, oo Constantin Racovitza, voïvode
«ΦΥΣΕ ΓΕΩΡΓΙΟΣ Ηι ΕΥΝΗι, ΕΥΦΡΟΣΥΝΗ TE ME MHTHP.
de Valachie.
II. Dimitraki, oo Catherine Ghica, sœur de Grégoire Ghica, voï­ «ΚΛΗΣΙΣ ΔΕ MOI ΠΕΛΕΙ Σ Ο Υ Λ Τ Α Ν Α ΤΗι ΑΒΙ ΩΙ
vode de Moldavie, qui fut étranglé sur ordre de la Porte en 1777. «ΚΩΝΣΤΑΝΤΙΝΟΥ Δ ' HN ΑΛΟΧΟΣ Μ ΙΧΑΗΛ PAKOBITZA
Sa descendance prit le nom de Ghika, et fut à l'origine de la bran­ «ΔΑΚΩΝ ΗΔΕ M Y Σ Ω N ΚΡΑΝΤΟΡΟΣ ΗΓΑΘΕΟΥ.
che moldave de cette famille. «ΙΟΥ, ΙΟΥ, OYK ΕΠΙ ΠΑΤΡΗΣ MEY ΑΠΟΛΩΛΑ
L’ascendance Souldjaroglou des Ghika de Moldavie constitue l'un « ΑΛΑ’ ΕΠΙ ΓΗΣ ΜΥΣΩΝ ΠΟΤΜΟΣ ΕΜΑΡΨΑΤΟΜΕ
des sujets délicats de la science généalogique roumaine, et a été «ΤΩι ΤΡΙΤΑΤΩι ETE1 ΠΡΟΣ ΤΟΙΣ ΧΙΛΙΟΙΣ ΑΠΟ ΧΙΟΥ
l'objet d’un grand nombre d’études plus ou moins polémiques, «ΚΑΙ ΠΕΝΤΗΚΟΝΤΑ X ’ ΕΠΤΑ ΕΚΑΤΟΝ ΕΤΙ
dont les signataires ont fait assaut d’érudition pour défendre leurs «ΗΜΑΤΙ ΣΑΒΒΑΤΟΥ ΤΟΥ ΙΑΝΟΥΑΡΙΟΥ ΤΕ
thèses. Outre deux fils, Constantin et Iordaki, dont la descen­ «ΤΑΣ ΑΡΧΑΣ ΠΕΡΙΠΟΥ, ΔΕΥΤΕΡΑι ΔΗΛΟΝ ΟΤΙ».
dance, établie en Moldavie, ne rentre pas dans le cadre de ce
volume, le hetman Dimitraki Souldjaroglou eut aussi deux filles:
a) Sultane, oo Constantin Mourousi, voïvode de Moldavie.
b) Euphrosyne, oo postelnic Nicolas Mano. La traduction est la suivante :
III. Constantin, grand postelnic, grand spathar en Valachie.
IV. Smaragda, oo béyzadé Alexandre Mavrocordato. «JE NE SUIS PAS NÉE DANS CETTE PROVINCE. N! IEN DAC1E. A
BYZANCE EST MA PATRIE. BYZANCE. BERCEAU! DES; HOMME _
V. Alexandre, grand comisse, puis hetman en Moldavie, oo Hé­ RIEUX. JE SUIS NÉE DE GEORGES ET DE SON ep °H,Socvf r r J ETAIS
lène Soutzo, dont : MA MÈRE. JE ME NOMME SULTANE. CELLE A LA VIH BREVE. C1 CES
a) Catherine, oo ... Fetalà. LA COMPAGNE DE MICHEL RACOVITZA. LE SAGE PRINÇt u c · MA
b) Nicolas, grand postelnic en Valachie, oo ... Scanavi, dont : ET DES MOESIENS. HÉLAS! HÉLAS! JE NE SUIS PASl™P„nFSlENS EN
PATRIE. LA DESTINÉE M’A RAVI SUR LA TERRE DES!MO“ ‘cenTAI.
- Alexandre, né 1820, t Vienne 20 IV 1870. L-AN TROIS PLUS MILLE DU CHRIST, ET CINQUANTE. ET EL:X|ÈME
- Catherine, oo . . . , sans postérité. NES, UN SAMEDI DU MOIS DE JANVIER, VERS LE DEBUT. LE ^
Malgré les grandes alliances de cette famille, sa généalogie reste JOUR».
aussi imprécise que ses origines. Ainsi, l’on ne sait de qui les Le sculpteur auquel avait été confiée la tâche cte graver Michel Raeo'1'··
Souldjaroglou suivants étaient les enfants : commis une faute: la défunte princesse n avait pas été l’epouse uc . $uf ja
- Zoé, oo Jean Rosetti, de la branche phanariote, dite Bibica. za, mais celle du fils de celui-ci, Constantin. L*un et 1autre av
- Argyro, oo Phanar 1764 Georges Soutzo. Moldavie.
- Hélène, o© Constantin Mavrocordato.
Bibliographie :
- Constantin, grand spathar en Moldavie 1790. Jean F ilitti , Arhiva Cantacuzino, p. 292-293.
417

Michel Soutzo
prince de Moldavie
- le Mihal Voda des Grecs.

(d’après Louis Dupré


Voyage à Athènes et
à Constantinople).
Paris 1825.

SOUTZO, S U T U ΣΟΥΤΣΟΣ citant les parentés de cette famille, dont les trois princes régnants
figurent respectivement :
- Michel I (1729-1803), sur le tableau p. 419, où ont égale­
Famille princière du Phanar qui a joué un rôle éminent dans ment leur place ses petits-neveux, les deux poètes Panayote et
istoire de la Question dOrient au XVliPet XIXe siècles. Elle a Alexandre.
onne des voivodes hégémones aux Principautés du Danube, et à - Alexandre (1758-1821), mort sans doute empoisonné au
rece et a la Roumanie des diplomates, des hommes de lettres, début de la révolution grecque, à laquelle il était opposé, sur le
Cs savants et des militaires. tableau p. 420.
elon la Grande Encyclopédie Hellénique, laquelle ne donne - Michel II (1784-1864), sur le tableau p. 423. Ce prince,
et un0? S0 lfrjes» *a Emilie serait citée depuis la chute de Byzance, connu dans fhistoire grecque sous le nom de Mihal-Voda, avait,
f i é n p j e ce nom aurait vécu à Constantinople vers 1585. La sur les encouragements de la Russie, soutenu les plans de l’Hétai-
delà h°^1Cd 0 c u -m e n t é e Aes Soutzo ne remonte cependant pas au- rie et avait facilité l’entrée en Moldavie du Bataillon de la Mort
nairp h’é première du xvip siècle, lorsque l'ancêtre, origi- d’Alexandre Ypsilanti. L’échec de cette tentative d’insurrection le
indust · Plr^’ a Constantinople, sut y faire fructifier son décida à fuir en Russie. Excommunié dès avril 1821 par un acte
lait etnC’ 3 u.on avoir été liée aux approvisionnements en eau, de malédiction que le patriarche Grégoire et le Synode signèrent
re PT Ults ^a*î*ers pour le compte du Sérail impérial. Ses fils sur l’autel de l’église du Phanar, destitué par le sultan, en butte à
d’entrp inslruclion qu'il fallait, et Ton trouve en 1668 l’un la froideur des autorités russes, il ne fut cependant pas extradé
la Grande!'°pCupanl ^importante fonction de Grand Rhéteur de vers la Turquie ainsi que le demandait la Porte au cabinet de
Saint-Pétersbourg. L’incident diplomatique soulevé à son propos
du ^ \ dcscendants, entrés dans les rangs de la haute aristocratie contribua à l’agravation des relations russo-turques au début du
de leur Y’ Avisèrent en de nombreuses branches, faisant ainsi long processus de développement de la guerre d’indépendance
surem n ^ nee u,n vaste clan dont les multiples ramifications hellénique, mais n’était pas dû à la magnanimité de la Russie. En
entre pres.erver Fesprit de parenté au moyen de mariages conclus effet, le prince fugitif avait menacé les Russes de divulguer la cor­
respondance secrète qu’il avait reçue de Saint-Pétérsbourg avant
devinrent151 nS* ce celles des branches de la famille qui 1821, ce qui ne pouvait qu’inciter la Russie à en user prudem­
exemn|f· rouma'nes maintinrent jusqu’à très récemment (seul ment à son égard. On le laissa gagner l’Autriche, où Metternich le
eonscicn ^t Ce sens Parm* *es phanariotes de Roumanie) la fit arrêter et emprisonner pendant quatre ans dans la citadelle de
1 .. |cc de *curs racines ethniques et linguistiques grecques.
LUcur trouvera ci-après les tableaux généalogiques expli­ Gorizia, en Istrie.
418
Blason formé de deux ccus ovales accoleS ;4 ifcv- Drako Soutzo, le premier ancêtre connu r
.... f „ d e .vi.v n/éet'i f/t' gueules sont sommes des symboles du et pouvoir
d argtnni.' ^CUs
rencontred'aurochs au naturel, à globe crucifère surmontant
une étoilea l’épée c /,ncîÇr:fe
rais d'or entre les cornes et cantonne a sortestre passés en sautoir. Devise ; Ανω θεωρόν
d'un croissant tourné, du même. (Moldavie); a et couronne (ou bonnet) princier ' ii,,,(rau
senestre fascé de six pièces d or et d azur a Le prince Michel II Soutzo portait un, v
/ disrie essorante, au naturel, empiétant sur des riante qui se lit comme suit : écartelé au l·' a‘
foudres d'argentet tenant dans ses serres aigle au naturel, le vol clos; au 2i uno épée f Uetnv
le sceptre d'or, cantonnée à dextre d d ’argent, le vol clos;un au 3"soleil
à une renconin*
jtgu-
rA {iu même ( V a la c h ie ) . Les deux ecus accoles rocks au naturel, -portant — dans
— son ,ycc hr< urj(f
m, (
so n t quelquefois accompagnés à la base d’un troi- d d ’or.
or, en
en pal\
pal. et
et accompagnée
accompagnée en en chef
1 ne ' S
de de,,
siènie écu toujours ovale, lessix
paiede accostées du même.
pièces d'ar- les accostées du meme.
tient, à un dragon Je sinople, passant, la tete
contournée et posée en pal, cjui est I emblème de Voir illustration en couleurs p. 141

HELENE JEAN
CATHERINE ALEXANDRE CD SCARLATE + ante 1774
ooiOROAKI , n vers 1715
-fConst-ple 1759, pendu CA RAOJA
chrisoscoleo
sur ordre du Sultan
Gd.Chartophyta* du
Patriarcat 17A1-1759
odTARSIE mavrocorcato
i

'GEORGES GREGOIRE CONSTANTIN Ί 'CONSTANTIN CATHERINE I


Gd logothëte IVai. ) oo ARGYRÔ SCANAfl Hatman 1735 n 1752
Gd sulger 1704 Postelnic 1795 <D 1772
Gd postelnic 1791 1792 oo HELEME MANO SCARLATE
œARGVRÔ MANO
SOULDJAROG LOU

n G r è c e
'CONSTANTIN D EM ETRE ALEXANDRE SEV A STIE i rDEM ETRE JEA N A LEX A N D R E 1
- 1865 + 1665 n .P h a n a r 25V1802 Œ) _______ n.1795 P ré fe t en G rece
Hatman l6l4 M agistrat ^Athènes 25XIH870 STEPHANOPOLI + 17 Xll 1865 Gouv d 'A carnam e
mEUPHROSTNE aoSMARANDA ao ZOE M0UR0USF œ HELENE SKIN A beputè de S y ra 1845
CALLIMAKI +28 IV 1854 f. de +■1849 a> DESPfNA
Constantin SOUTZO PERVEL1
et de Roxandre en Roumanie
Racovitza
*SEVASTIE GREGOIRE
n. 1799 n .1801
en --
Valachie
1---- - Ί
+ 16 XI 1 8 8 6 +Naupl<e 1829
LUCIE
i r
CONSTANTIN
Γ
MARIE ALEXANDRE
ir 1 0 Slobozia Off. grec
CONSTANTIN { lalomita . V a l.)
oo DEMETRE RIZO n Bue 2 VIF 1837 ao OSCAR BARTHE 41895 + Athènes 5 Xll 1886 co1826 NICOLAS
NEROULO + Bue 15 V 1914 Off. de manne œ NATHALIE f de Diplomate grec MAVROS,général
ΐΰο 8 uc.17 V 1869 Jean SOUTZO et de Journaliste ru s s e
NATHALIE MWRQYENI Catherine Obreskov
(diWtthènes 28 I 1874)
2 oo Bue 26 IV 1877
MARIE ROMALO

1
r DIMITRI
n Bue β IV 1871 GREGOIRE 1
+ Buc __ Xll 1943 n Sloboziallalom itaVal.) 13 η i&78
AtJ.m il.à ft ir is +noyé B aiïa-A lb a 29 VI 1916
General roumain œ Bue. 5 X 1909 E lise f
lœ Bue. 4 VI 1903 HELENE d'Alexandre SOUTZO et de
n Galati 5 II 1882 + P a n s_. III 1975 Sophie M avrocordato, rem Paul
f de N icolas CHRISSOVELONI Krupenski
banquier a G ajatzi (div. rem 2 CLARA H O LM ESl5 XI 1 8 8 2 ■
Paul M o ra n d ,é criva in Mm. de 25 Xi 1965 ) d iv.
France h Bue 1941 - 43, et Berne 3 lasi 8 X1 1923 VALENTINE
1943* 45 Mb de l'Acad Françoise CA ΝΑΝΟ s. p
1
fMARIE- t r
MICHELINE MICHEL M ARIE-AN N E
GEORGETTE n 11 I 1906 n. P a ris 17 VI 1917
CONSTANTIN
n 8 Xll 1922 n Bue 13 H 1912
n Bue 10 11 1905 'D 26 Xll 1939
-frPans 7 IV 1932 œ PANOS SARPAK1S 1 œ Bue. 7 I 1934 ROXANE
JEANNE ROOARf
œ Parts 1926 ERIC CALLIMACHU d iv )
prince de BROGLIE n. Lyon 6 X 1919
2 Sut est i ( ialo m ita, Val ) 5 IX 1937
IQANA PERTICARI, épouse div
Matei Ghica

'ANNE - MARIE JEAN LOUIS


n Beyrouth n Montpellier n. Menton 21 V)|| 1950
A lex a n d r e
23 VU 1941 5 Vil 1943 n Iz v o rlA rg e s.V a lJ 4 Vil 1944
œ Guy MENA 1974 ÇD Calgaryl Canada )
oo RAY MONDE MICHËL MARCHAND
W ETTfR ANNE WRIGHT

ΓNATALIE
n „ Il 1963
RAPHAËL JULIE ‘ALEXANDRE
n __VIH 1973
n — IV 1977 n C alg a ry 2 VI 1975
419

DRACO SOUTZO SO U TZO


né en Epire

rd i a m a n t a k i 1

SOUTZO 1670
Gd R h é te u r du P a t r ia r c a t 1666

CONSTANTIN DRACO
SOUTZO DEMETRAKl SOUTZO
♦Const-ple 1757 pendu sur starosle de Putna (Motd )1Λ2
œPhanar ...X l T719
ordre du sultan . Caputahaya de
Valachie 17il , CONSTANCE CARADJA
œ Phanar 22 Vil 171+ MAROARA
i du beyzade lordaki ROSETTI
et d'Hélène Mavrocordato

NICOLAS
+ Const-pie 29VIH769
M ICHEL DEM ETRE CASSANDRE MARIE rMARIE ROXANE
a v e rs 1729 . ___ di| SOUTZO - ooSTEPHANE œPhanar 1761 GEORGES
00
décapite sur ordre du Je xilé en TransyVame 1803 Kebapts
Sultan M/VROYENI GEORGES NEGRI MA NO
Capukihaya Gd.postelmc
Grand Drogman de la Gd Droqman de ta Sublime OD
Sublime Porte 176& Porte im z
σοΑΝΊΕ CHRGÛSCOLEO Vowode de Valachie
1783-1786 .p u is de Moldavie
ra i r 92, ri§3 -S 5
QCSF&STIE CAILIMACHI

HELENE GREGOIRE ANASTASIE RALOU MARIE ALEXANDRE I ICONSTANTIN


fC o n st-p ie ,.— — n. 1771 + 183A 4-Athènes _ll 18+6 n vers 1781 4 1820
oTherapia tgi ^Budapest 1836 ooALEXANDRE œ JACQUES + Const-pie 22 IX 1Θ08 oûHEIENE RIZO-
St Georges Ccimacam de V alachie MA NO ARGYROPOULO décapité sur ordre NEROULO
<x>GREGOIRE ao SP*STlE f de Nicolas du Sultan
P a j l SSa k : DUOESCU Gd Drogman de la
Gd ban de Craiova et Sublime Porte 1802
d'Anita Stirbey œ MARIE LAPITHI

en Grèce
CONSTANTIN
rMICHEL DEM ETRE LUCIE CATHERINE EUPHROSYNE PANAYOTE ALEXANDRE '
Lœ GEO RGE œSPlRlOON OOALEXANDRE n.Const-pie 1Ô09
nI8tk n.1798 n 1795
+ 1821 au A IN I AN ldiv) VALE7TA EDIPODIS
n Canst-ple 18 G6
+ 25 Xl 18 6 8 + Smyrne +VU 1863
+1882 41866
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AgaîVai) 1837 B A LA SSA K I Dragûsani[\fal | (P h tio tid e ) ï cdFLORENCE KOFfcNITSA
contre Les 1790 +Ath1B+8 I I coSFV^STIE Const SOUTZO
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4 -At h 1 6 1V.1862
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NICOLAS GHICA tdiv ) -γτη
Soutzo
(1809-1863)
11 aoVenise IX 1906 PAOLO MEYER
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lANNE ALEXANDRE MARIE RALOU


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00 M ICHEL OO GEORGES SULTANE
M O U R O U S I d e c a p té + Bue 18 M K l
R A C O V IT A R1Z0 RANGABE ® NICOlAS
VENTURA 5
1769 o E g l St Spindon

Voivode de
Moldavie 1800-02
Voivode de
Valachie 1806-12
1818-21
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n 1776
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e n G r e c e_
[NICOLAS RALOU GEORGES ROXANE "j e a n "
n C-ple 25 X 1798 n. 25 VIII 1799 n. 12 XI 1800 n 4 XII 1801
n Phanar
-f-Focsani 10 1 1871 4- 1832 4- 22 I 1870 4 -B raso v( Transytv) 2 XII 1803
économiste oo GEORGES oHàntesti(Dorohoi) 1822 •^th 15 h «90
m ém oraliste baron MEITANI oo MARIE oo 1822 EMMANUEL Prot Ec Polit, q
îoo 1820 banquier grec CANTACUZENE- ARGYROPOULO
l Univ d'Athènes
CATHERINE ά B u ca re st P açcan u 1837-1880
CANTACUZENE- 00 1ô35dom nrt2Q
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♦ 184A o iasi Michel SOUTZO
2oo iasi 24 IV 1857 voivode
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♦Bue 17 XI 1888

e n Μ ο l d i l e g i t i m e s

[CONSTANTIN ALEXANDRE EUPHROSYNEI NICOLAS EMILE I lEUPHROSYNE ROXANE lEUPHROSYNE


n.iasi 10 VI 1820 n. B ra s o v 1822 n Suceava n. lasi 17 III 1851 n lasi 22 III1852 n 1847 n. 1838 n. 1850
+B ocgu 29X11889 £ Oberdoblmg- 29 X 1826 4- 1938 4 - B u c .2 0 X I 1911 4- 1917 4- 1907 4-Marseillç
M inistre Vienne 7 IV1865 “5 Grum âzesti o B acàu 0 Bellu o Athènes o A th èn es ~ VI 1896
Vprés de la oo 1845 MARIE (Neamt)3 V 1909 loo Foc sam in g é n ieu r oo A LEXA N D RE oo GEORGES oo PIERRE
Cham bre GHIKA -Trifesti oo 1846 CONSTANTIN 26 V 1877 1 oo B àrlad Je a n SOUTZO KOSAKI KARTCHEVSKI
Id iv . 1853} CARADJA AGLAE STAMATIN 28 X 1878 TYPALDO Consul de Russe
♦Dresde 1886 2 co B a cà u CATHERINE à Marseille
27 IX 1881 Gr. SOUTZO
SOPHIE IURASCU (d iv. 1887)
♦1913 2 oo Bue 19 X! 1892
3co Stam cesti HELENE QARVARl
(Tecuci)25 XI 1923 (1872-4 XII 1934 )
ALICE FAFADOPOL- o Bellu
CALIMAKI

Inicolas natal ia I Ihelene ELISE IRENE EUPHROSYNE* ■SCARLAT


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__ VIII 1848 bénédictine 4Ath 23 II 1959 ( Roman. Roum ) -Fnoyée 1946 4Ath 8 X I 671 4-id 2 I 1953
ingénieur oo 1904 B A SILE 28 X 1888 A lte n se e ( Autr ) 001923 FREDERIC oo AthGVÜl 1915
oo Bue 4 V 1874 M ELA S 4*Calgary (Canada) loo 1910 CONSTANTIN HART -SCHM O T ANASTASIE
ALICE CATARGI général 23 XII 1963 P H O T IA D E S Dr m ed KROKIDA
4-1893 iooBu c 5 X 1909 2oo Paris - X I 1921 Min plémp d'Autriche nAth 2 VII 1882
GREGOIRE S0UT20 A L .P H C T IA D E S à B u c a re st -Fid. 7 IX 1963
n.œ PA U L
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Ihelene GEORGES MADELEINE-| [DIMITRI HELENE lO LYM PIE MARIANNE ELISE


( IORGU) I RENE nAth 11 B 1916 n Ath 23 II 1918 n Ath. 28 II 1908 n Vienne 12 V I 1910 n Vienne 3 U 1912
n B u e .1880 n. B u e . 1879 o fficier ooAth 30 V I1936
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4*Londres 4· Bue. 1958 1ooAth 27 IV 1946 O RESTE
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NERON P L A T lS
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A TH A N A SE ORPHEE ANTZOU
· . . .V.1924 o Bue 27 XI 1914 LO UISE général
ANARGYROU A N A STA SIA D ÊS
co Bue 23 I 1906 CONST M. MANDELLOU n A th . 1906
ZOE Constantin CONTESCU 4-Athènes 1959
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SO UTZO

M IC H E L GEORGES
H E LE N E Moine Mélétios Droqomanak i "
^ALEXANDRE Archevêque de Coimacam à
SOULDJAROGiOU Brousse en Asie Cruiova 1814
Mineure Auteur dramatique
co CATHERINE
MAVROCORDATO

SCARLATE GREGOIRE
D IM I T R I
( C h a rle s) n 16 XII 1813
n 6 X 1507 nB UC.20VI 1806 ■+P u nq est 11Vaslui,
p h Π It 1071 +Ath __V 1887 Mold) 9 iX 1640
Colonel dans CD 1035 CATHERINE
l'armée- grecque Général dans Michel
l'armée qreque
ooELISE Mm.de la guerre MAVROYENI
KRUPENSKIà oo Athènes 1834
n NADINE princesse
CANTACUZENE fil

ALEXANDRE I ALEXANDRE DEMETRE ELISE EUPHROSYNE H E L E NE SOPHIE


CATHERINE η. 1 I 1836 n. Athènes n 1844 n 1847
fVienne 1921 n 11 V 1855 n > 1637
4 A thènes 1301 24 X 184 5 ■+ 1858 T 1865
œ ................ 4 Athènes Général -fPhalèretë iX 1904 + 16Θ8
von STRAUTZ 13.JV 1932. Hem me de
Ingénieur
consul d‘Autriche Généra! Maire d Athènes
lettres
Hongrie a ooFtiris 21 l 1855
SOPHIE loa Athènes 1876

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«d Al CXANCK COEUMWGVNE a&ALEXANDRE œ MARC ÜftECEANU Fomro on + Pür,t 2 VI 1922 WILLIAM +Bue Z7X 1934 + « Vui 1892 +Buc-_.VI 1933 -+3 D 19« + ïM8
aourzo t du beyzüdê AfiOTROPOULO CARAOJA +Buc 16V¥935 Otfcier LU 1» CONSTANTIN ALEXANDER cdBue 1889 a>MARIE Alex btegitlrct «Bue Peiiu Offit.er
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424

Pendant ce temps, la Moldavie qu'il avait gouvernée le tint le s noms de trois représentants marquant dc« k
>our responsable des nombreux maux abattus sur elle au un uc maines : ranchc r<>u.
'insurrection des Grecs. Parmi ces maux, les représailles turques - Constantin (1804-1882), l'un des derniers p.,,iiS
. . . · . . ΙΟ Λ 1 ___ λ., . . . ι 'ι · η m i n . V 1(111111:1111 tique russe en Valachie. poursuivit pendant / ,,ls la po|j
chimères du trône hospodaral, chercha ù rem ,Vn*lcn*ps u
Stirbey, puis, à defaut du trône valaquc. se fi. nr,^ cr l(·' princp
prinee de Serbie l'hypothétique trône de Bulgarie , , Par'!
en présence des boyards et du haut clergé réunis. Le métropolite du soulèvement bulgare préparé en secret par la Ru Uls suCci.„
de Moldavie jeta du haut de l'autel l'anathème contre les ( n ées»j. n avec certaines autorités de Belgrade et d‘Athènewiwecon<*n
général,et contre la famille Soutzo en particulier (voir ρ. I1'1-*.B4). riche, il finança pendant la guerre de Crimée la consi Y -1*· Très
Après sa libération le prince Michel Soutzo remplit plusieurs Légion gréco-slave destinée à combattre à Sébaston i °n dela
missions diplomatiques au nom de l'État grec auprès de Louis- troupes anglo-françaises, mais qui. du fait de |a ny COn,ri
Philippe et du tsar Nicolas I, avant de prendre en 1854, lors de la même époque d'un antagonisme gréco-slave de plus μ ?** à la
guerre de Crimée, la direction du Comité Insurrectionnel de I hes- qué. n'eut qu'une existence éphémère. n P'u$niar.
salie et d'Épire, qui était destiné à créer des troubles contre la - Michel, (1842-1933), fils du precedent, dont les cn n ·
Turquie. Ceci motiva alors l'intervention française au Pirée et numismatiques lui valurent le poste honorifioue de ,· nnai«anccs
l'imposition de la neutralité grecque. Banque Nationale Roumaine. 1 recteur de i.
Les histoires de la littérature néo-grecque ne manquent pas Et surtout le beyzade Nicolas. (1798-1871) homm-
de citer les deux frères Alexandre et Panayote S. dont les poèmes l'un des fondateurs de la science économique roumaine' 1)0 η,<^ ·
eurent en leur temps un large écho. curieux mémoires rédiges en français qui en disent I au,eur de
Le premier, esprit aristocratique, ombrageux et inquiet, lut complexes de supériorité nourris par l'aristocratie SUr
ll'égard
’Â n irH de
a .. » „ . . . ^ce n
tout ..i n
qui ' . n M r t A n n i i ____
n’appartenait pasλ à______ " Pnanariote à
son monde
l'auteur de poésies dont l'influence fut considérable sur l'opinion
publique des premières années du règne d'Othon Ier. Porte-parole S'il ne reste plus rien aujourd'hui des deux sérails
du parti « phanariote » d'Athènes, il fut secrétaire-général du famille Soutzo se fit construire, dans les premiers tem -'T la
Sénat 1828-1830 et 1836-1843 et publia une série de pamphlets grandeur, à Thérapia. sur les rives du Bosphore**. i| ^ Μ
politiques et de satires versifiées, dont beaucoup dirigées contre plein centre de la capitale roumaine, un hôtel Daniciil»·. ~ ' en
Capodistria. Son drame Le Pèlerin le rendit célèbre. Entraîné vers 1850, dit « le palais Soutzo ». habité par la famille
dans le discrédit de la régence du comte Armansperg, auquel il 1948. et devenu depuis le Musée d'Histoire de Bucarest F r
avait lié sa carrière, il fut par la suite emprisonné à plusieurs contrairement à une version erronée souvent répétée le ·n '?·
reprises pour avoir violemment attaqué la monarchie d'Othon. Tatoï. prés d'Athcncs, résidence privée de la famille rmal'r h'
Traversée de grands accents romantiques, son Ode dythiram- Grèce, n'était pas une ancienne demeure des Soutzo plus simnl '
bique à l'empereur de Russie mérite d'être citée. Le poète ment, il s'agit d'une résidence construite sur un terrain donné i . '
mourut exilé à Smyme, ruiné, le cœur brisé par ses multiples 1870 au roi Georges I par le général Scarlate Soutzo. eni
infortunes conjugales et politiques.
Son frère Panayote, disciple pessimiste, mais chrétien, de lord
Byron, a laissé des vers dont certains sont encore récités de nos
jours. Nicolac V elichi. Roman,,, t„ Sud-esiul Europe Bucaret 1979 „ 87
La Grande Encyclopédie Hellénique donne de nombreux ) Orennadios Luoi p o l e o s . Ιστορία TOC Μεγάλοι, ρεύματος A r o a l »
Istanbul 1944, public une photographie de Pétât actuel de l'un de ces sérails <κί2
détails concernant d'autres membres de cette lignée, mais ignore par de nombreuses familles au seuil de la misère.

Le prince Michel Soutzo et sa famille vers 1840, à Paris, par Dupré (Paris, Coll. Mmc H. de Wendel).

* ·· -
In'i'g, <■'!W" .......................
M u c c i l o i n c , a l o r s è n r - S Z ? — “ -v « L
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"»' cn a'.nl1" ieksavim hassi)dours^tSS'0ns (un,’ en tp irc
nu, s appliquaient à empêcher l , do ^anco P ll9',es- CV/·, ^
Γ * : 'V"d;m' t : '-orrc do rtVc dc se r a 'd /^ 8 » e ,t:fr;e

ci Maliens

J uhhiî î Hi Kl m m >l , ^ l v v ^ Vlv ^


(iifsn'cc Je San Stefano* ci continua à i r m ^ i lcs eusses | lr
leplus longtempspossible. Iiarce,er '« unités ttlft|u^
Cette famille, encore extrêmement .
notre siècle, n'est plus représentée dans lc"°mV?USC au d**ui de
ses branches grecques, ainsi que Dir
en Valachie au début du \i\' siècle i ^nche aînée ét ihi.,
aujcWhui citoyens français ou canadiens “ descendants sont

Epitaphes des années 1821-1828 en leglise orthodoxe de Braso\


(Kronstadt). Transylvanie:

ΚΛΕΙΝΟΝ ΣΠΑΘΑΡΗΝ ΠΛΑΞ ΗΛΕ | ΓΕΩΡΓΙΟΝ ΙΣ Χ Ε ΙI ΕΥΓΕΝΕ


ΓΗΝ ΣΟΥΤΖΟΝ | ΕΚ ΒΥΖΑΝΤΙΟΥ | ΕΚΓΕΓΑΩΤΑ, ΟΝ ΓΗΡΩΣ I
Ο^ΛΩι ΜΟΡΟΣ ΕΝΘΑΔΕ | ΜΑΡΨΕΝ ΑΚΗΔΗΣ I ΕΥΤ' Ε Π '
ΟΘΩΜΑΝΟΙ! ΓΡΑΙΚΩΝ | ΗΡΘΗ ΜΕΓΑ ΝΕΙΚΟΣ.

\trs Jâdyliqucs: Autoportrait de la princesse Hélène Sout/.o


■Cm dalle reiwni JHIustre spatar G e o rg e Soutzoï. nanr de Byzance. Au seuil de la (1818-1869). Coll, de Fauteur.
, . ' ' 0Γ! ,nd,ÎTtrenI , a sa,sl ' ans sépulture, alors que s ciait élevée la grande
qucrciic des Grecs conirc les Ottomans··, ' **

SYNADINO ΣΥΝΑΔΙΝΟΣ
L'on suppose que la famille est originaire de l'antique cité de
Synada, en Asie Mineure. Le chroniqueur Kedrynos en parle dès
1034 comme d'un ancien lignage de petite aristocratie militaire,
ΕΝΘΑΔΕ KEITA1 Δ ΕΚ Α ΕΠ ΤΕΤΙΙ | ΝΕΑ. ΗΤ1Σ ΕΖΗΣΕΝ ΕΠΕ­ mais qui lut poussé aux plus grands honneurs grâce au mariage de
ΚΕΙΝΑ | Α1ΩΝΟΣ. ΤΟ ΖΗΝ EMETPE1 ME | ΕΡΓΑ ΣΤΑΔ1Α1A I Théodulc Synadène avec une sœur du stratège d'Anatolie* Nicé-
ΔΑΤΡΙΣ | ΠΑΜΑΛΟΣ ΚΑΙ ΒΑΚΧΗ ΕΛΙΚΩΝΟΣ. ΑΝΑΣΣΑ ΔΑΚΩΝ. phore Botaniate, qu'un coup d'Etat proclama empereur en 1077.
ΤΟ! B1ZANTIOI | ΘΑΛΟΣ. ΝΕΟΖΙΓΟΣ. ΦΕΥ. ME ΕΞ | ΑΝΑΚΤΩΝ Le nouvel empereur adopta son neveu Nicéphore S. et le fiança à
ΑΝΔΡΑ. ΣΕΜΝΑΙ | ΠΡΟΣΟΝΤΑ ΠΑΡΑΜΙΚΡΑ ΔΕ ΑΛΛΩΣ | ...;| ΩΣ la sœur de l’empereur Michel VII Dukas, afin de pouvoir lui faire
ΠΡΟΣ ΤΑΣ ΑΡΕΤΑΣ ΤΗΣ ΣΟΥΤΖΗ ΛΟΞΑΝΔΡΑ ΣΕΠΤΕΜ ΡΟΙ: 8. prendre la place de Constantin Dukas* frère de la fiancée et héri­
tier désigné du trône. Mais Nicéphore Synadène mourut au com­
kf,i lambt^uei bat de Dyrrhakeion* le 18 X 1081* ouvrant ainsi le chemin des
*Ci-gii une jeune femme de dm- sept ans qui vécut surpassant son siècle. Elle parcourut Comnène vers la dignité suprême de l'Fiat. Sa sœur, au prénom
cmtence avec de droites actions, en adoratrice de Pallas (?) et en prèircsse de I Hélicon, JSté inconnu, fut mariée par Nicéphore Botaniate* en 1075, au
reine des Daces, rejeton de Byzance. Jeune épouse, hélas, d’ un mari d origine pnnci rc.
jr fleurs les Vénérables femmes eurent d’miimcs qualités en comparaison c ses
)i de Hongrie Cîc/à I, qui la laissa veuve en 1077.
urtus* A la même époque vivait a Byzance Andronic S.*stratège de
Loxandra Soutsi septembre lyrrhakeion* puis duc de Chypre 1165-11<>7, enfin duc du thème
e Trébizonde* t 1ISO comme moine au Mont Athos. Il avait été
époux d'une fille de Constantin Ange,
Son descendant était peut-être Jean Comnène Dukas Syna-
me Ange, grand slratopédarque sous les premiers Paléologues.
ux côtés du grand Domestique Michel Tarehaniote et de Peunu-
ibticSophie je Andronic* taras du palais impérial* il commandait l'armée
J*Or dé ta ^ **
/zantine à la bataille de Belgrade (1281), Il avait eu deux fils de
lotcs et mises à jour faites sur un “ '™ £jj^élas. n£ ’Tjc'Méltfi 'cS >n mariage avec Théodore Paléologue: l'nîné* Jean Paléologue
Ue Phonariow de ERR par U ^ M Nicolas D 'Thomas ukas Comnène Synadène* grand connétable* était l'époux de
1958). exemplaire communiqué P‘ , 975 à Athènes par · , 7q8-l87l. homaïs Comnène Dukas Lascaris Cantacuzène Paléologue ; le
iscs a jour (manuscrites) recueillie Sicotos ' ’
k iitiiM A N N ; les M é m o ir e s du I B u c a re s t
idet* Théodore Comnène Dukas Synadène Paléologue, Y>rotostra-
fcli« par PanayotiRiMs. Vienne „
,Z r,Mgendre
*\ fW ^ S î * ntinople de Théodore Dukas Muzakios* gouverneur de Cons-
9'A (1331)* puis de Mésemvrie* enfin de ThessaIonique
[etur· laSuvi.vu,
*41 biographiePide D im .tns S,, m ata d
a>rcu rcvue «AU o p é ra ij·
. Ailiène' ·>Pprit
342), λι|1ιη.ηΚ
part .ιaux
>’ lit·luttes entre les Paléologue et Jean Cuntacu-
r Puhlitc par son pcUl-fds Dim*"S. ne, Tombé en disgrâce, il niourul loin des honneurs* bien que
^1 sous le titre Ό ômi«n**rw
426
sa fi„e eu, épousé Manuel Assanés, frère de l’impcra.ncc Irène
Cantaeuzene.
Le nom disparaît presque des; a n n » ] « ^ ^ " d ï f p K c s lom-
b des *dans ϊ ί ΐ η ν ^ η ^ Γ Constantinople, ainsi qu'à 171e de
Rhodes et en Crete, pierres ornées de · g - j svnadino repa-
Après 1660. sans doute réfugies d; t rcte. _ ; h mu]cs. [|
raissenl à Céphalonie e, à C bo parmi moder-
est impossible de retrouver la lilia κ illustres représentants
nés dont la filiation figure page 125 et les musns.
byzantins de ce nom.

r s s a s « « * ,* · z k,
b, » .-
tinistik», 1975. p. 125-161.

TEOTOCHI, THEOTOKI Θ ΕΟ ΤΟ Κ Η Σ
Originaires de Constantinople selon certains auteurs, de Mis-
tra (Péloponnèse) selon d'autres, les Theotoki se rdugicrenl a
Corfou en 1462. Inscrite au Livre d'Or de la Noblesse de Corlou
en 1525 et 1544. celte famille se répartit en plusieurs branches.
L’historien Hioli classait la famille Theotoki en cinq bran-
ches, alors Que le L ib ro d O r o de l'année 1764 la divisait en six .
celles des Andrutselli, de Billi, de la Contrada San Spiridon, de la Ar moi ries des Theotoki sur une maison de Corfou
Contrada Evangelistria di Turlinô, de la Contrada Psili Thcotokos (Coll. D r i. Lascaratos).
et de la Contrada Santa Solfia. Le L ib r o d e lle F a m ig lie N o b ilt de
l'an 1781 énumérait sept familles Theotoki dont deux comtales,
toutes sans dénomination spéciale. Enfin le nouveau L ib r o d O r o
de l'année 1803 indiquait aussi sept branches dont cinq dénom-

__ i___ TEOTOCHI
GIORGIO GIOVANN! NICOLO VOLA EUSTACCHIO A
<x>

i
NICOLO 20R2I STE FA NO ALESSANDRO ZUANNE SEVASTO
Ί
+ Corfou 1603 Fondateur de Eégl C h e v a lie r de l'Ordre 4 e n [ralte + en Italie
Inscrit au livre tfOr San Giovanni Moraiti de SI Marc
de Corfou ao Pensionnaire de V enise
qoALEXANDRA fille de
Dèmelri MAVRO,
pretre

ZQRZI JANULJ STEFANO


+ 1575 4 1572 + 5 p
SEVASTOS ALESSANDRO V O LA CHIONO CECILIA
4 1573 + 1600 «MARCO MART1NEN60
od ÈLEONORA coRAIMONDA 4 a n te 1560
ti1le thj tomie Leonardo fille du baron o o B ELLA prisonnier des Turcs niSAÛ, NoGle de le * *
oo R A L U RENIER
^ORZfGO Fau&hng FlOMACO 1537 - 1573 puis p ro v é d ite u r Notaire
Magistral et Sm do co à Corfou
aoCORNELIA MORE ί TO

CRJSTODULO NICOLO fille


© 4 163 A emmanuele
Φ MA5ARACHI
odORSA BABURf

STAMATELLO ALESSANDRO I
n. 1602
4 s p
n-1609 fmMARULLA fille de M ARIETTINA 01ΔΜΛΝΤΕ
I ooPAOLINA MARATO Giorgio SARANDARl
IlooELENA BASURI SCHAC* 1
noble de Corfou, oo PIERO SPANAPULO a j Z JANG1AC0M0
feudûtaire de la baronnie nd C n 1626 n dC
AitoviUa
Il ça PAQL INA fille de
Nicolo SCNlADANjn d C
er de Polymnio Luoom
!
CRISTOOULO ANDREA Ί
II
n 1&44 ZUANNE ELENA
n 1652
+ &P +5 p n 1660 t Corfou x Poe a n a s t a s io ANTONIA LOOOVICO nZ5K
oo 1696 Z0 R 2 INA n a x 1640
CRITICO
'"''«'I·
B >«3 <3«Ironsm
runei!.,q.,·'eue te baronne
et par 4 S p
ao STAMO
RO 005 TAMQ
π ώ
n u V 1653
Membre au G i Conseil
n 25 ï .n.pen
t
s P héritage au* vitturi n d C
i qqTEOF4ILO&p
RARTURO nd C 1675 ,695 COI"» » * * *
15*9 ° ~ " ^ , ΛΙ«»
[t ® comte ZUANE ΜΙΝΙΟ, n d C orphéons
_ ouλ * αθΙΓΙ
\
t*

Pullû CN|
r;
dem du Gouvernerticru ci pSp%dion-Georgcs T. fut élu prO .......si-
baron Emmanuel π,...,.'’ ^ Pus '(,nK'rincs. Son p.iri-nt, le
l’Etat Ionien en 1 X0 7 °^' (l777‘ l837> fut président du sénat de
g)mme ambassadeur â p J k Ui i ’ ρ™*“ ωΓ“* français. Envoyé
ΗΙΠ! ||! icori, J
Rome, i] ful qL ? \ occasion de la naissance du roi de
Αη η branche dite Spilia (ou Calocardari) reçut le titre de comte baron de l'empire foitv-v LL8!on b Honneur et reçut le titre de
; par pnmogemturc de Ferdinand Charles, duc de Man- (1812), ' ** ls’ héréditaire par primogéniturc
maVquis de Montferrat, en vertu d’un décret daté des
« S * , ! M em bre 1699. Ce ntre lut ensuite étendu à tous mission extraordinaire1™ 9 ' 0^ann^ (ntol,<0 f- fut envoyé en
l ,k Î .. Je in branche Calocardan. par decret du doge de Ven.,·· ratification de la nouvelo.Pr S du Γ°' d A.nË!eterre pour négocier la
|°ci co Manin, 0 0 X 17%). et a tous les membres de la bran- 1821 Ciuivanni-ICmisn Τ ° Πρ tULu n dcJ ’ptat1SePlmsulairc. En
L“dl V'.JrutscHi. par decret du Sénat vénitien émis dès le hellénique mil „ r f 1 u? düs chets Je la Révolution
£ e,v 1 6 9 9 , Le gouverncmenl des Etals Unis des Iles Ioniennes ensuite nwmhre H ? .r ' P US,eurs hata,llcs « n tr e les Turcs, et fut
membre du Gouvernement Provisoire de la Grèce
26nl rma ces litres, le 29 VII 1840. de même que celui de baron
tk jont il sera question plus loin.
lralK' .,ie famille fut de tout temps une des plus distinguées lors
,-nes contre le Turc et l'une des plus puissantes de Corfou
f ^ ql|C l'attestait le grand nombre de diplômes vénitiens possé-

l1‘ Pimii les personnalités quelle a donné, citons l’un des plus
; nrélats de l'église orthodoxe. Nicolas Theotoki, né à Cor-
f ! îs 11 1731, t Moscou le 31 V 1800, docteur en philosophie
i mathématiques de l’université de Padoue. Ordonné moine en
rv'sous le nom de Nicéphore, il lut d’abord professeur à l’Aca-
Ji *. de Corfou, puis, en 1765. directeur du Collège grec de
, en Moldavie. II publia plusieurs traités de mathématique,
V cvographie, de théologie, des textes d’auteurs grecs anciens,
tirii"à Venise qu’à Leipzig, ainsi que le inter-
γίμιιοπ des Évangiles et des Epitres du Dimanche. En 1772 il
Ll nommé archevêque métropolitain de Philadelphie, dignité
,om |L. s^ge était à Venise, et, en 1779, archevêque d’Astrakhan
. j\ Kherson, en Russie. Décoré de la Grande Croix de l’Ordre
impérial russe de Sainte Anne, sa mémoire esL révérée de nos
jours encore. Il lut le premier à utiliser le grec moderne dans des
ouvrages scientifiques, et fut donc un précurseur de la régénéra­
tion hellénique.

Georges Theotoki (1844-1916), docteur en droit de I univer­


sité de Genève, maire de Corfou 1880. député, ministre de la
Marine 1886, ministre des Cultes ci de l'Instruction 1889-1890.
de l’Intérieur 1892 et 1897, l'un des plus capables partisans de
Trikoupi, auquel il succéda comme chef de parti en 1899. Presi­
dent du Conseil 1899-1901 (il dut démissionner a la suite des
émeutes d'Athènes suscitées par la traduction de la Bible en grec
p o p ï ’w et 1903-1904. et à nouveau 1905-1909 avec le porte-
feuille de la Guerre. Il fut un administrateur capable et prudent,
en matière politique étrangère, il tut un partisan de la mistv en
sourdine de la controverse avec la Turquie, afin de consacrer e -
ab

q - T B o f e . àÆ a/ S
^ m a rié e en 1776 à C a rk n ta n m
R deuxiem e noces, en * un r£ |e brillant dans la vie
li?iteUe U i t t é r S d e SÎTtaiie membre de plusieurs Académies.
(tique et littéraire oe i iu , |itfc Ju temps. son salon
correspondance avec P ^ J j j J Alfieri, Ugo Foscolo. le
lien aecuetlhl, entre a ■· Cuvier, H\ron et Spalanzani.

j * “Æ l * " i» d t l'0 rd re ' “ ° ι“ * l"

« -rtisvït n
7.18701. l'un d e j g « ™ “ y Êlluptorough. I.quellv On.t ses
■ sÎm m ^ c o m p a g n e d'jin ém . j a n * ^ . plénipotCntiaire,
Nicolas Theotoki d | / » - üprês |a prem ière guerre
lisire de la GdCTTf ■ λ mort par les vénizélistes a la suite des
idiale, fut condam ne J c ito n s aussi Spyndion T.
erccüucs cr:
Képhiire Théuioki (1731*1800). archevêque de Philadelphie. (Athènes,
f pntri* VtitiruvJ rii· l:i tii'L'KfirL’hC HlSlüntlll
TEOTOCHl

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reorocHfA GIROLAMO POUIIS Gouverneur de «, TOMMASO » S TAMO CALMERA
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GIROLAMO MARCO GIANBATTISTA SMIRALDA” 1'ALESSANDRO EUSTACChÜ ALESSANDRO EM ANUELE ZUAN- BETTA ATA NAS 10 S P IR 0 ALESSANDRO NICOLÔ GIOVANNI fille
50RANIA ZQRZI n |5f.7+)6JI n 1594 co MARIO n 1601 tcoMARULLA r 1602 ooEMILIA GIROLAMO ooSTAMO Iîb GIUSTINA
n 1611 n 1614 n 1609 sP ooFOTIO
œSTELlO n 150-» n 1569 Sf^OAFERRA
■637 sP + 1645 ΜΙΝΙΟ.n dC . + 1624 GAROIKIOTI co LUCIA fille fille d’EHd n 1609 THOMOPOULO + 1671 + sp + 163? MIOEI
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1r CATERINA CORNELIA ANASTASIO NICOLO C05TANTIN0 LATANZJO OTTAVIANO NICOLO MARGHERITA DEMETRI0
ZUANNE GIOVANNI ANTONIO ANDRIOLO ESMERALDA o
_ O ANGIOLA I GIOVANNI
'1RACLITA
ce f ILÎPPO
MICHELE
p 1606 g n 11 1613 n 1631 »5TAMO IcoSTEFANÛ £E
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cdMICHIEL n■ΛΛr
1635 co vers 1675 ooOÉMETRIO n 13TV 1631 Π20 VI1643 n 1651 n 16 28 n 1640 n1643 ao I577ANOREA n 1652
lu PinA n d c
BATTIS! A
"1604 +î P H- 31 1691 ou + 1662 CALOGERA
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POLILLAn dC Z D, GOTTl floGlOVANMA
tille de
□EMETRiO PETRETIN + 5- P «CATERINA + 1709 + 1675 +1690 +1693 POLILLA +4 P
+163J
çQ combat contre 5 P n d C tlco 2 5 XI 1678 < £ n d C Marco RICCHI nd C r\4
ELIA
XI 1633
fj 11e de Paolo ooANE5INA fi P coAUGUSTINA o/NICCLETTA p d C
FOTIO fille de fille d Alvise
œSEflVENTlA œ le TurcySeidoco GiACOMO 6 ACCO S ^ GIUSTINIANI n dC ’ iiaoieeo MASTRACA DURAZZO
> 1671 ( 1669-90. n dC lj ^ n. d· C ZUANNE + s P ndC n 1630-rs p Zuonne PETRETIN
tille de Stelcmo _ IÎ GIOVANNI GIUSTINIANI ndC
MASTFACA n d C Juge 1680, RODOSTAMQ STËfANO
<^ n.d C η 1θ M 64 2 n 1635-fs p n dC
el e t iTQ'eruiîo inspecteur des et de Margarita
Soi ionû Notoires 1666 + 5 p
Providileuf 16Bfl © Trivoti

Γ "I
ZLIAN-BATTlSTA PIETRO LUC IA STEU O GIULIA N1COLÔ ELEN A ANTONIO ELISABETTA
n 1609 l Pieroio J nl6 26 fl 1627 n 1629 n 1631 coLQRENZO n 163 2 n 1634
t - iP M 624 + 1689 +s P + 1691 + 1686 PIE RI + 170 2 + 1667
+1675 □dZQRZI Comte à n d C- Comte 1699
«ŒLESTtA TR1VOLI titre poslPume s P
tille de n d.c par le duc de
Francesco Monloue 1699
VEN1ER — ao LUCIETTA tille de
Nieolo ΜΑΝ01ΝΙΟΤΙ
n.dC.ei d"Angiolo
Pelretin
' ZORZI 1 1 EUSTACCHIO
n 411 1631+9 IV1699 EMANUELLE STEFANO ELIA DI AMAN TINA1 ‘ GIORGIO ANASTASIO GIOVANNI ANTONIO A NGE LO ADRIANA
n 1657+23 X1M739 n 20 vcn 1694 n 25 Vt 1697 n 7 [|[ 1702 ao26 XI 1711 n 6 ΙΛ1675 n 20 1 1660 n 1664 n XD1686 n 1671 tuPlERO
Provédiieur ii la Santé t690 o Egl-Anli vumoiisso
Gouwefneuf oe Porga 1693 asGIUSTINA fille de + 30. VI 1759 +1729 STILIANO ooDIAMANTINA + 1719 + sP + 11 XH173] +201 1755 FAPADATO
S^ndaco de doriou 1696 a> 13 IV1716 s P RICCUI fille de «MARIA tille fi P s p ndC
1« MALIPIERA fille de Zor?i POLITIS Coslanlmo COtHlNl Π de ANASTA51A Stelano de Zuonne
Zante et de D'QmonTino €> nd C
Hoc STAMA'EULA tille d Arsenic DQRlA, Quorlona TEOTOCHl CALICHfOPOULO AÜPUZZA
rem 1701 à Pohdoro Gnfii, noble vénitien sa n+ce n d.C ndC
5 P- et de Migljo Pandin
branche comtale
VENIERA MARIA ANTONIO an to n o MARCO ZUAN - BATTISTA
T
«PEUCE d'ANORiA opLOREnZO CaL0GERa ZORZI GIOVANNI ANASTASlA STEFAN O GIROLAMO GIUS TINA
n d C Commtf-t du
n 1674 +4 P n 25 IV 1670 Π 16 VIII 1673 n 15 V 1677 + 1[V1734 n 1684 co1716 STEFANO "-2 0 N 6 9 3 170 2 -1708 « 1734 MARINO
ndC + en bas âge + .1753 + 6 tl 1746 Comte 1699
Por1 de Corfou Gouverneur de +11 tt 1709 Nie TEOTOCHl «ELENA fille PROSSALENOI
Gouvern de Pargo Π08 Provéditeur à le Santé s-p- son oncle de Carta GONEMI ’ lloe SPIPIDION
Porgo 1705,1713 1705, 1723 BUA , n d C
Comte por le duc Smdaco de Corfou 1702, n. d . C . el de
de Mantoue 1699 1707 Ambassadeur à _ Varuca
venue 1709 +712 f r?20
Sopracomito des galères
1711 , 1716 Gouverneur des
Hôpitaux 1724, et des orphelins 1728
coZAFIRULA fille du comte Atvise ΜΙΝΙΟ

Ί
1 N ICOLO-ALVISE OTTAVIO ANDREA SPIRIDION IR EN E ANGELICA
fi 26 IX 1702 +12XI1 1762 Π 16 ΧΠ 1726 n 2 XI 1739 n 10 X 174 5 «SPIRIDION «SPIRIDION
Or efi- droit de l'Univ de Padoue + 1782 + 23 V 1806 + 1763 comte ALIPUZZA
Membre du Gd Conseil de Corlcru fi P sP fi P TEOTOCHl ndC
Ambassadeur à Venise ANDRUZELLI
® 1 tl 1719 ELISABETTA Mie du
comte II VIO GIUSTINIANI n d C
e1 de froefero Pelrelin

X <b
fN
^t
429
Z A M B A T T IS T A
τι lAN" MARCO η 1 lt 1721 SPIRIDION-GIORGIO ANTOfalQ
1 IJ »
n U vl 1723 TEOTOCHI
+ 26 ΙΠ 1609 + 12 XI 1 6 0 3 n 17 1 1734 fra n cesca
MARLA’ ZAFIRULLA branene oomtole
pr droil Di droit d* l'ijmv q# + Venise χπί12 n 1726 Titre de cdnMe 10 X 17%
n 1726
Padou* 1737 Smdoco 1746 w NICOLE TTA ι,ι ie + 1755 par te dernier doge de
ar> 1752 DOMEN1ÇQ
1765.1763,1767,1791 <>· Nicole do VEJA Venise conlirme 21 VU |&îg
ProvKjitçyf 1752 1?57 CAPPAÜOCA à tous les meiTtMies
Aml>osiQ<jeuf ^ Ven,« n d c
1763, 1774
Pr+sidenf du Gouv-i 1797
Ch#i d* I1Elût ionien tl
Pr.nce dei lies ton^nne*
Comie par le dernier Dooe
<Je Venise 10 X 1796

20RZ NICOLÔ
n 21 lll 1753 IS A B E L L A A L V IS E
n 16 V 1756 n 1760
+ 7 IV 1616
4 1765
0 3 Vil 1766
Comie ÎQ * 179^ + 27 IX 1636 + 1626
<*>ELENA fille q* * P Ico 10 IV 1776 CARLO ai MOROSlNA tille de
Giorgio PETRETIN ANTONIO marin,no b le 5piro ROOOSTAMO
n.d C de Venise (div 1779) n d t et de Sot io
Hao 1 XI 1766 comie Gone rm
&JAN&AT TISTA ALBR1ZZI
noble de Venise^
Inquisiieur de la Serémssime.

' GIOVANNI-ANTONIO G1ULIA-TEODORA NICOLO


11.16 I 1761 n î7e 2 +1652 n 26 IX1790 ISABELLA GIOVANNI-BATTISTA S P IR ID IO N
+ 1653 coTHEODORE KlRK + 1675 n 1792+1669 n 16 VI 1792 n 1799 +16 75
Colonel officier britannique a» 1616 MARIA
a>Antoine résout . + 1646 s p a» 16 Vin 1621
- Ift de comie confirme 1640 fille de îu a n .B a ltislo 6 TELI A POFANDI
^ ,2 1 1620 ΜΑΡΙΑ PATRICHIO VENTURA

Γ 5 ioRGHTTA 5TEFAN0- DEMETRIO URANIA TERESA Ί rALESSANDRO MARCO- ELENA


GIORGIO n 1629+1894 n 1631 n.1633 n 1623 +1904
CATERINA GIOVANNA E L IS A B E T T A
ni«23
n 16 26+1660 * P + 1667 00TEODQRO ALVISE n 1631 n 1834 "1 8 3 7 n i64i
4 p.
s P a>G!OVANNI CQND1
Dr i s s cie n c e s
ηΐβ24 +1664 ooSPIRIOION œSPtRI DION
RO 01 Tl +- ..V1912 PlERI n d C. KEFALÀ
Archiviste d’Hanneur
du Sénoi de Corfou
Historien
aol 669 ANGEUCA
fille de Michèle POULLA
et d'Emilie Fouquier

CONSTANTIN DEM ETRIO SPIRtDION ELENA G1ULIA OLGA M ARIA GIOVANNI


13 V 1072+ vl 1923 n 2 V 1874 n 1676 41940 n.1679 n 1660 n 1861 n .1864 n 16 67
Ecr «vain -f 1924 D irecteur d e s a) Dr PANAVOTI co E lla cgQlMITRI +■7 IV 1907
?:açjc 1693, é PNE 5ΤΙΝΕ Colon el Archives de Corfou PARASKEVOPOÜLO CAP001STRIA FRANOOPOULO
jron vonMALOWTZ œ MARIA ZAVITZIANO H istorien
nd «0550R et * 2VT977
ce 16 Vin 1910 MARICA
ttewe comlesse fille de Leondro
PAIEOLOGO

1 MARC SPIRIDION 1 1 ZENOBIA ZAIRA GEORGES 1


n ,903 n 1904 +€ortoo 6 IV1946 n 10 IX 1911 n 10 IV 1917 n 1929
+ 1930
x PENELOPE co JEANNE Dyonissos IooANASTASIO Commodore
VEMOU PtERl Id.w ) PlERl v 1945 co JENNY RUSKA Spiridion Thcotoki, de son mariage avec Jeanne Pierù
IIcdNÎ C« a été le père de: ï) Maria, I) Alex. Tzonis,
VLAC0P0UL0
architecte, et II) Constantin Toyas, armateur.
2) Julia, «> Hans Brauchli, professeur à l’Ecole
Polytechnique de Zurich.
' DEMETRIO 1 ' M ARIA J U L IA
n 1964
(1875-1940), historien, et Constantin T. (1872-1923) représentant
notoire du rom an grec moderne.
Blason : Les armoiries reproduites dans cet ouvrage sont cel­
les de la branche comtale aînée, dite Calocardari, c’est-à-dirc :
d'azur, au lion d’or rampant. tenant de la patte dextre une epée
en fasce du même, qui traverse sa tête, surmontée d'une couronne
de comte .
La branche comtale Andrutselli, ou sixième branche, portait
les mêmes arm oiries, avec l'addition du lion empiétant par son
pied dexire une tête de Maure au naturel tortillée d argent. La
branche baronniale ou deuxième branche, porte le même écusson
que la branche comtale Calocardari avec l'addition d un franc-
quartier des barons membres des collèges électoraux de I Empire
lançais, c est-à-dirc : d'argent à une branche de chêne de sino-
fde. chargée d une faste crénelée de gueules, maçonnée de sable.
telle fasce, nous assure le baron Révérend dans son ouvrage sur
«La Noblesse d’Empirc», vol. II p. 298, est une curiosité herai-
^que. car c’est le seul exemple d'une brisure qui réglait le signe
distinctif des barons membres des collèges électoraux créés
Constant in
Par Napoléon. Théotoki
Les autres branches portent l'écusson de la première, sur (1872-1923)
rrionté d’une couronne de noble. C'est ce blason qui se ro
^ulptf sur |e mausolée de la famille situé dans 1 ancienne eg (C o ll. C .T h .
*a Sainte Vierge Kremasli, à Corfou, ainsi que sur Di ma ras)
^Pultures et maisons des Thcotoki.
TEOTOCHI branches
CREM A STI et SCLEBU N I
430

ZORZI C A T E R IN A LU LLA
A N TO N IO 4-1714
S P IR ID lO N n 1662
STEFA N O n I6S5 +1714
r G IU S E P P E ZÜÂNNE
n 1650
Πffc51 ♦1735
n ,1632 n Œ5TlLIANA ί d* a> BELL ETTA
„ éfrosina ^ amant^ a + * π C r i |f
nu combat
F ilotvo L15GAHA 1 j'E ljo MÎLET*
, Gerolcmo f à* G " c \a ™ n tl C
contre TüfC
PlERl. n d C PiERI n rf C

branche.SClCBUNl naturelle
2 fil* * en bas âge f ecnnnuf
Ί
V IT T O R IA F I O R E T ΤΑ*1 L U C IA
ZÜAN N E ZORZI
STEFANO AGOSTINO CO STAN ZA
n 20 I 1706 d ODIGITRIAWO «■MICHELE te I70A
’a l e s s a n d r o
n JO X 1666 n 4 I X 169S «ANTONIO n 11 X 1699
+ 1775 m arcoran VE NIE R SPIRIDlON
+. 7 7 I 1772
a 1? X 1657
* 20 VI 1759 ttef IT7VIVI1731
1759 r oU c1r ASSn <MO
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C « an astasia |«. 3 1 1734 p d C MARCORAN
Corfou 1716 ZAFIRULLA f d* P d C
a, 13 1 1720 VERVlZlOTf iu n n Ponayoli
OAPH NÉ
MARGMERITA Gte2S III 1746CREHASTl
PIE R l, p à C. ,
SCOftDILI ANCiOLETTA et de Marietlina
COMATA Tio lo ih i
U« n 1766,PAN0RMA
f d ' Anton rO LlSGARA e 1
d'Andriopa Verviïioti
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D O M E N IC O < M A R IN A
S P IR ID lO N
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21 IX 1916 ANDREA POLfLL A
11.V. 1776 Dore Mo P etreùn
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« 12 IV 1801
MARIA-EL1SA0ETTA LUC AN1
FINI Γ
FR A N C ES C O

D IO M E D E ZA N ETTA
C A T E R IN A ELEN A A N G ELA
n 7 V! 1810 n. 1777 f n 1613
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Consi VENTURA SPiRIDÛN DANDOlQ Z ΑΝ0 ATT l$TA a> SPIRIDlON


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TEOTOCHI
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n 20 X 1718 n 15 lit 1729 n 15 tl 1731 n 22 X 1733 oo comie SPlRlDION
+ 9 tX 1768 +■7 Vil 179 6 + Moscou 31 vi6(X> + 23 ΧΠ 1779 TEOTO C Hl -ANDRUZ 2ELLI
5P Homme de lettres Professeur è l'Acqd «> 1763 ELENA
de Corlau e1 au fille d'Emmaniieif
Collège de tassy PRÛSSALENDI
Morne NICÉPHORE n d C eT
Archevèque de d'O rsetto &jq
kherson ei d'Astrakhan

ANASTASIA STEFANO-SPIRIDlON BIAGO-ZUANNE NICOLO EMMANUELE CATINA Wie


r» 17641 1 vers 1805 n 2 I 1769 n 2 tl 177J
*28 IV 1782 ANTONIO Π 20 111 1772 n 15 IX 1777 Oû SPIRIDlON ao SPIRIDlON
TRIVOLI -PIE PI ,n d c
■ePadaue 183 4 + Venise 1850 ao... Il ul614 4-19 VIII 1837 CAPOD15TRI PALAÛAN
Juriste DIAMANTINA Président du Sénat 1607
Ambassadeur en Russie. Baron de l'empire n d C
Turquie e1 Angleterre VLASSOPOULO
fille deSietio français 1812
* d C et d" Irene oo ANGELICA ,filte
Lisgoro d'ONctndo ricchi n d C
et de GiuLiq Capodistna


EUSTACCHIO CATERIN A ANDREA ELIA
η 1 V 1816 I cd XI 1810 n 1802 p + 1889 n 18Û6
+ 1867 STlLI ANO -DORIA Théologien « ZUANNA
lao ASPASIA CHESSARl PROSSALE RDI Littérateur d ‘Augu-Shn
llteLUIGIA GRASSETTl n.d C, avocat Titre de baron MA5TRACA
Π* 1825 OEMETflio conUrmé 1840 ndC
C AVA55IL A od 16 XII >621
CAROLINA 6P
NIC ATSA

fille DIAMANTINA NICOLO STEFANO


te Florence 1669 g a b r ie l e SOFIA
°o tl 1B45 n 1823 a 1827 ELENA OUMPIA STEFANO EMMANUEL SPIRIOION
^fiLAM HENPkk GrLLEPAM ingénieur
F 1840 + 1909 *SPlRlDlON cdSPIRIDlON n 1845
Suédois * SOFIA + 1881 Oû5PIRIOION n 164 2 n 1843
BETTlNl vit rvjRi
CAl ICHIOPOULO ba lbi ao ANGE LIC A + 1904 ooMARlA FEZJl
Consul g.rai de
nd c CMIMARI o ificiec tu sse
Grèce ij Tr«este *P

'tUSTÂCCHlO-1
η 26 VI 1871
Dfr.cie* ANDREA fin* ELEN A ISA B ELLA
« maria . , , i m ao 192 I
T «J corn(t uo SOT»RI a»
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p*riciés TRivocr OESSIL A
CAMBrrbi Or tnéd

VITTOftIO STEPHANIE VALENTINE CESAR


cdGjANi MF>a CD
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TEOTOCHI
ZAMMARCO
r "-'2AÎÏÊÎARCCf EM A N U EL
" 19 XI ltfli, SÈN ÊD ETTO
ί :0 » '**· +16 t |7*6 n ÏS ]v îfiftr? ZÜRZ1
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Vtoi Msp* * T? P Λ * «ESMERALDA f.iie du «03 VÎTpis
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,,,ΐο CaLicHiopL'Io *·*» BULGAR1 n d.c Pro'Îditeuf ott Rouies ma
*' e EiiïdbeUû Petifim
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5 fl 1*0! fl 1*-V11 17Û# mariettina
+ 17*6 bdGIOVANNI-PAUtAGHIOTl GASPARETTA
s V 1*ÎS tttEFPOSlNA 1iLI« de PIERI » 1717comte v it t o r e
Monno BULGARt n d C CAPOOlSTfliA
el d'Eleoû Lupino

SPIRIDION

dînn^Tv^^·^' ^ nal République Scptinsulaire adressée à Sp>ri-


A lm n d re l° £ Rus!ie ? aS'° n d’U™ disUnclio'1 retmse Par *******
Les puissants monarques, arbitres des nations, sont nés pour être
ZAMMARCO xposesaux louanges, aux hommages et aux acetamations des hommes.
o 1765 *179) ~orsqu a cette qualité ils ajoutent celte de décerner à leur tour des louan-
tx>. ges. ils offrent Ut plus glorieuse reconnaissance que l'humaine grandeur
puisse rendre à l'humaine vertu Vous. valeureux brigadier commandant,
votre courage, votre vrriivcfi.Î patriotisme, ont suscité des louanges venant
de la hauteur d un trône qui s ’étend 5i/r le plus vaste empire de l'univers.
M ICHELE -SPIRIDION CGSTANTJNO
i exprimées par t auguste voix d'un souverain qui fait tes délices et l'admi­
n 23 111 17 S S n 24 ΧΠ17 ai ration de ses heureux sujets et de tous les peuples, et qui est adoré par
»7-1 1dQ4 GJUStINA nous. I ous avez suscité ces louanges a l'occasion d une entreprise qui a
CALICHIOPOULO semé chez nous les germes triomphants de la liberté, fondatrice de la
République.
L’anneau qui vous a été transmis en don royal de la part de l'Empe­
reur de toutes les Russies. et est considéré depuis les temps de la Répu­
blique Romaine comme l'insigne et la marque de la Chevalerie* Lorsqu'il
MADDALENA décorera votre main, il répandra sur votre nom une gloire resplendissante,
w A R I5 T 0 T E L E et lui donnera, pour les vivants et pour la postérité, le caractère de l'héroïs­
SEREMET) me (...) La Haute Bienveillance qui s'exprime dans la lettre accompagnant
ce don vous est manisfestèe par le Titus, TAlexandre du Nord. Qui ne
verra pas dans votre grandeur le reflet de la Majesté qui vous déclare su
TEOTOCHI Bienveillance ! Le Sénat s en félicite avec la Nation, car la splendeur de
DAVIAZZO votre mérite se déverse sur nous tous. Il s'en félicite, / âme enflammée par
i l'honneur el par le grand exemple de ces modèles sublimes qui honorent
Me pÛ12TTO AVIO NICOLO GWDVAN-ANA5TASI0 [SABELLA-ELENA
-iTO* n26 IX1712 n 3l VOI 1717 Π)17Jî FOTIO Thumanité et rendent la Patrie immortelle.
+« i vit e
ftQOvANoA +6 «Il 1736 + 13 v m 1763 1.1 SGA RA Dans cette heureuse conjoncture, recevezr ΰ Monsieur, la preuve de
NASTASl*fillede Gouverneur de Pofgo OEgi Cremosf i fl.d C l'estime la plus vraie et la plus méritée.
vcoiôquMIANO ooUJClA CALONA priire (Traduit de lltalien, d après le texte publié par Viokmi, op- cit.,
n if C Pi de
CasptfeflOt·-cli jp . 1 4 3 -1 4 4 0

ANASTASlO ANTONIO
fl 17 X.VfAÎ fl 1746
uAANTHA DÉNORINÛ +t P

GIOVANNI-BAT TISTA
P M tll 1776 +166S
wp'Tifcfe ae i mç1-51r■^ rtifleir*
GoÎivr'pnj! de Μηοι 5ifld‘*ur
ccAN&EliCA tille de Sp^d-ofl
^aahora fl dt, et d* P*n
NtCOLO-ANDREA
SPIRIDION
MICHELE-ENRICO fl 1011 +1*70
n?4G7 n 1606 +1677 [«ELIÎ ΑΒΕΤΗ-ΙΑΗΕ,η T737, +AJ ctdttù
IcoGPAZlANA O G A LA ή v n IBβι ( ipous* Mai»! a* *>'« Θ 1 · * * · · · * .
Co) ADELAÏDE fine fl* Gionbqtlufei
VENTILA * P
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i l ELtS^r*'cMQJKrWIOi Inool "tri a fu«» )

GIOVANNI MICHELE GiORGO


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* 4 II 1636 m167é 50F1Af'L* û* * Athtfle* *^71 -
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tcdti d* la moNhr Hiflitlf# plffl4P w»r d » r W r tu M I * e ^
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dutfichi*flfle de lû Guerre lÿ ftW Æ r s ü s W
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432

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+■1*61 ♦ 1**1 * 26 U1901 ooOlAWANTINAfille de Professeur ♦ 23 II 1**3 <o 17 II 1*9*
*P *P «26 VIII 1*51 Ponaroli CAPPADOCA !a>l3 XII 1*73 »ANA * P MADDALENA
NICOLOVROCHINI nd C I i Ue du coml* Cf.*lodou1o (bapt orfrodMARiA)
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π 1*7J oo CONS T ®27 1V1923 Dr méd n 1*93 a 1*95 O 1*97 ft30m 169* n 15 VI *95 n 3 X 190 2 n 2 II] 1910
otficrer RAFAILOVIT5 LfCURGUE tngénieur Dr mèd
CHRrSOSPATHlS «ELENA MTRTO

THOPIA
Lidée de faire sculpter ses armoiries, qui se sont pré^rsées
Lignage de grands dynastes albanais qui dominèrent la région jusqu'à nos jours, chargées des lys de France et surmontées d’un
située entre Durazzo. Arta. Croïa et !e lac dOchnd. Leur origine cimier à trois plumes d’autruche. Certains chroniqueurs préten­
ancienne semble être commune avec celle des ArianitL Comme dent que ce fut lui qui, le premier, appela les Turcs en Albanie
la plupart des seigneurs de LAlbanie médiévale, les T. oscillèrent pour le soutenir dans sa campagne contre son beau-frère Balsa 11
entre les suzerainetés et des religions diverses : encore orthodoxes Balsic(*). Celui-ci fut vaincu et tué par les Turcs en 1385, qui
en 1319. ils comptaient parmi les leurs en 1332 un évêque catho­ placèrent sous leur sujétion l’ensemble des dynastes albanais.
lique et certains de leur descendants, à la fin du xv* siècle, Charles T. profita des troubles pour prendre définitivement
passèrent au mahométanisme. Dès avant 1331 cette famille dis­ Durazzo aux rois de Naples, puis négocia le soutien de Venise
posait d une très forte influence dans l’arrière-pays de Durazzo, contre les Turcs, qui infligeaient à la célèbre bataille de Kossovo
où elle renforça graduellement son emprise à mesure que s’éva­ (15 VI 1389) une terrible défaite à la coalition des pnnees serbes
nouissait le pouvoir de la maison d’Anjou. et albanais.
Tanush (Athanase) T. reçut du pape le titre de comte de Son fils Georges, faible et maladif, finit par de\oir céder
Maria (auj. Mati), qui lui fut confirmé en 1338 par le roi Robert Durazzo à Venise (1392) et Croïa (**) d'abord à son beau-trère. le
de Naples, Son fils André surprit à Durazzo une fille naturelle de patricien Marco Barbarigo, puis à son gendre Constantin Balsa,
ce roi, envoyée par son père en Grèce pour y épouser un dynaste avant que les Trucs ne s'en emparent en 1415 pour peu de temps,
local, lenleva, l'épousa et en eut plusieurs enfants. Invité à et définitivement en 1478. t 3
Naples par le roi Robert, le jeune couple y fut mis à mort pour Andréas T,, petit-fils de Georges, garda le litre de prétention
avoir enfreint la volonté royale. de «prince de Croïa», mais n'exerça son autorité que sur de
Le fils aîné de Tanush, Charles, prit une part prépondérante petits restes des anciens territoires familiaux. C’est lui qui lut le
à la coalition qui vainquit et tua le despote d’Epire, Nicéphore premier en date des chefs albanais à battre les Turcs en Albanie
Ange, à la bataille d'Achelaiis (1358). II s’empara de la citadelle (vers 1432). Scs descendants s’unirent à Skanderbeg au cours de>
de Croïa et occupa une grande partie de l’Albanie avec Durazzo longs et glorieux combats qui marquèrent la conquête de I Al­
et Elbassan. Suspecté par la papauté de favoriser l’hérésie bogo- banie par les Ottomans, et finirent par devenir musulmans.
mile, fondateur d’un monastère orthodoxe de Saint Jean près
d Llbassan, Charles Thopia adhéra en 1371 avec son cousin Louis *i Le v U jlsa , que (‘historien Ih a llo c z ) fui le premier 4 considérer comme
ifo ngm e valaque d 'Ep ire , ciaieni de* dvnastes slaves d'A lbanie du Nord Leur
d Anjou au parti de l’antipape. généalogie sera publiée dans notre volume sur les fam illes souveraines de*
Lnc inscription qu’il fit graver au monastère de Saint Jean, Slaves du Sud.
en grec, latin et serbe, le qualifie de « prineeps Albaniae» et «de **) C elle imposante forteresse, dénommée A k -h tssjr sou> la domination ono-
domus hranciae». Sa parenté avec les Anjou lui donna aussi munc. lut rasée en 1832 sur ordre du sultan lors des soulèvements des pacha*
albanais,
433
<hfT*lj*r VilA. p*ri>at rf* &Ud* llUrlitt, ehe**lUr |??4,
I'udmIo, 1
TIPALDO, TYPALDO Τ Υ ΙΙΛ Λ Λ Ο Ι
1otfo, T»nu«fe(ft, codait il Albanie fh^alier, riïmff d <1/&αηι« τJOI.
f,jr., lâld Ί* |32ft ISSe, CJDÎrtn« dâo» l« c president de I Instilut Héraldique de Rome, le com te
s'.lik" coeWdt-W«i LJ, Wmvi.l WA Γ J- apogiossi iu .iin a , publia, en 1890 des < *Notizte Storiche délia
,t \tyi" —-------- -j·' 0*fh#Lian, Λ
‘’^ u“ ^ 01|Γ,*. J,,*fnt* λ Nâplf· p»rl fn»r^ütl il Albanie Π04. ττρωτοίΪΒΑς lut fanugiut fohufdi », où il cherchait à dém ontrer les origines com ­
>i*£■«*< Γ orfJr* df «nn
_ !.. .U 400 h.-*u
bfâu n*rr
rr ■j romii f|ΛAlterne l13J lU,
fetl ÎOTlii* H. fiviA
t IVÉnltUI t"tg, m unes de la maison féodale rom aine des Tobaldi et celles de la n -
lr ’ Γί * O o 4 ‘ " 1 *1 Atyou, b*Urdi· du (Sm him * iu n l trou* IA ? 8 pur )e% u e n n e famille noble T ipaldo de ( éphalonic. TX's études récentes,
rtn Ri>b*rt de Niplt·, Tbopi*.)
f défipit>e avec *oa inan que nous citons dans notre bibliographie, visent à confirm er cette
i lation, qui lait des Tipaldo Lun des plus anciens lignages grecs
\ “ ----------1 I actuellem ent existant.
ΓΓ L, pnnc* d .Ι Λ ι · « , *Prth iT1,,r tu* Ip dfeputf Nier- ijiorçt·» t *r*nt 1119,
r ‘ r * *il Omni Π 64 - USS. ,pnmu» d · doam Fraaciae*. C olella fip a ld o , lieutenant délégué du roi de Naples, s’établit
d . b*r &
|J6H ΙΛΗΗ fi'ifupr pir fAj.1-λ Π Γ en 1404 a ( éphalonic. Ses descendants, siégeant au G rand
. I 1#5), tient .1# due Sitar**, Ffiijin t et Bl«*ifttt*. Ir Toaisiti, — ΓΓ—bleu* · Conseil de 1 île depuis le xvp siècle, jouèrent un rôle im portant
t le Ste À t u l u i t pnr* de Dulctffno. P e t r t i i a . H/Amwïncitoyen de 1191 1402:
ï "" fl C r q a (ou il rende), UW ; üur^'449, OO ln«1*a· dans I histoire politique et culturelle de C éphalonie et sc divi­
_ _ VoiM 't, tille de Relia 1 de Ceddi llnn ΓμΙrln- sèrent des le xvn« siècle, en un grand nom bre de bran ch es: Jaco-
I______________ tndrr* t», prntoee v a t°, Pretcnderi, G aspareo, C hiaplia Stcllato it), /a n n a to , Pavlm
— i----- > (I·-rutnia Λϊ- itiiira 1191
( î e fl* . Jam* d e Crqm Olorflo Π β Ι , VOIJML. eefai)t jri- et jrigricur (t ), ( osaki, Basiotti (t), AITonsato, C ostantacato, Forcstis, Cari-
no» - 1395. t *T*Dt f#iÿ«iirde J>urrt< t 140O l ynrur de le de Striai, lato, V rcttco (t), Xidia, Scafidà (t), Bassia, Laskarato, Mccugliari
,40|; lW*-lS93ïC*dt I. l*a*t MtHê (La- ieiynetir de (t), D rakato (+), D ottorato (+), C appeletto (+), Poverctto i+),
^5 l»rro Berb*rl*e η. Dur*|^âai Véoi- (Kyrsak), ftir.W, Larp) Crt)ja Bronza et A lexandrato.
3JaruK,.J*»7,,i*'r ^f CrQja tien* roirs 139‘JT t décapité 1192, puiide Π95 - 14011
1 -1SW; coüditnaé | octobre 1399. 1 3 9 .1 ; Crnja et de t 1402 Parm i les dillércntes branches de cette nom breuse famille se
1401 *o pn*on, f *pr« o fi Proitm oo 11 L'al/itna décapite 'à som particulièrem ent signalés :
un. Ducann 1401 - M IS, Doras.
1S94 1401. t M IS ». M attco (m oine Mclétios), ne Lixouri 1648, t Venise
6 V 1713, professeur au lycce grec de Venise, 1671-1684, arche­
M*r*
Ctrl y Mu**· vêque de Philadelphie 1685.
ebi 1415- 1427; C o stantino, fils d'A ngelo, reçut 1690 un diplôm e du doge
145*.11461; q<7Balia tll D anièle M anm le créant chevalier de Saint M arc et lui donnant
Stranmir de
1. Senti ut Cedda, un collier de 120 ducats d’or en récom pense de l’aide m ilitaire
(SuiQ*) Mu- t 1431; ap p o rtée par son père, lequel avec 150 hom m es équipés à ses
sichi, divor puUniaitres- frais, avait contribué à la conquête de file de Lcucade, et en
cée 1444, »e d Aatumo
|Î0B 1444 M* q. André* récom pense de sa propre contribution aux luttes navales contre
mu* CV GiastioiaQÎ, les I urcs en tant que sopracom ito de la galère de C éphalonie et
itnoU. condamné co m m e com m andant de 80 soldats équipés à ses frais,
1427.
JL iL .
i l -.^ D cm etrio T ip ald o C aritato , né 1791, t Lixouri 1872, époux
Musicbi. Andrea YeU Gie-tio Ceroo- 4 OU, qui se font YeUï o o Andrea de Bella P illarino, Dr. en m édecine de l'université de Padoue,
1441* .ienc ,du M^ateoefro. Musulmans. Mnsachi q* Ginno II* organisa un bataillon de 100 hom m es équipés à ses frais avec les­
quels il partit co m battre les T urcs au Péloponnèse (1821).
N om m é par D. Y psilanti m édecin en ch ef des forces révolution­
naires helléniques, il fut poursuivi plus tard par les autorités
anglaises p o u r délit d ’opinion, s’exila et alla exerçer pendant long­
tem ps au C aire (ou le khédive le nom m a son docteur privé), à
O dessa et en R oum anie.
C o n stan tin o T ip ald o Jakovatos, né Lixouri 17 11 1795, t id.
12 XI 1868, professeur au lycée grec de Venise, directeur du
Bibliographie : S ém inaire T héologique de C orfou, archevêque (1842) de C épha­
Généalogie dans HOPF. Chroniques gréco-romanes ; Athanase ü t nvi. lonie et G ra n d R h éteur du P atriarcat de C onstantinople (1847).
L Albanie ci Γιηναηοη turque au vi siècle. Pans 1937 ; Alain DtcELLlER, A ndré Tipaldo, de la branche Kosaki T., moine Agathangelos,
La laçade maritime de Γ Albanie au Moyen \ge, Thessalonique 1981. m em bre d u Saint Synode du P atriarcat de C onstantinople ju s­
q u 'e n 1814, archevêque de Z ante, (1817), affilié à m é ta ir ie pour
laquelle il organisa la form ation de bataillons arm és : exilé en
R ussie p ar les au to rités anglaises, il fut nom m é évêque de Crim ée
et reçut en apanage les revenus du m onastère de Balaklava (1824).
A u m ô n ie r de la Hotte russe pendant la guerre de C rim ée, il
m o u ru t peu après en T erre Sainte.
Piero T ipaldo-S tellato, officier de la m an n e vénitienne,
co m m an d an t du port (1800), puis de I arsenal (1814) de Venise, et
président de la co m m u n au té grecque de cette ville, reçut le
29 VIII 1821 une con firm atio n au trichienne de noblesse*
G iu lio T ip ald o , né à Lixouri 1814, + C orfou 16 VU 1883,
epoux de la com tesse Luisa de R om a, née de Rossi, lut un poete
renom m é. _ ......................
Eugène R izo-R angabé s'est etlorcé de dem eler, dans son
deu x ièm e volum e du Livre d ’O r de la Noblesse de C éphalonie, le
dédale généalogique de cette fam ille aux m ultiples ram ifications.
La destinée très diverse des représentants actuels de ce lignage ne
nous a perm is de rendre ici que l'état présent des seules deux
b ran ch es dites Bassia et Laskaratos. Q uelques investigations
su p p lém en taires au raien t probablem ent rendu possible la descrip­
L’église Saini Jean Vla­ tion de l’état présent de deux au tres branches, celle des T ipaldo-
dimir prés d'Elbasan, C o stan tacato , établie aux E tats-U nis, et celle des T tpaldo-X idia,
contient des inscriptions
tailes >ur ordre de Char­ qui vit en G rèce. . .
La fam ille actuelle L ask arato s est issue de deux treres,
les I hopia. soit en latin,
soit en grec. On y trouve Z lia n ne cl A nastasio. descendant à la septièm e génération du fon­
.m>si son blason, SU! d a te u r de la fam ille T ip ald o . et fils l un et 1 autre de L ascans-
lequel, en tant que gen­ B ernardo T ip a ld o qui épousa le 8 IV I6>1> t aterin a C ulum bi ( ).
dre des \ngevins de Na­
ples, il a fait ligurer les (*) Sauf autre précision, les dates d'étal civil gui simeitt concernent toutes la
|>s de France. ville ùc l ixouri.
434

Armoiries des Tipaldo, a Aren^i


(Coll. D· |. Lascaratos)8 0,1

- Pavlo, né 1819, t 1883, oo Arghyrô Schiadaressi, dont :


A) Charalambos, né 11 III 1849, commerçant, oo Gheor-
ghia Manzavino, dont :
1) Gherassimos, né 23 IV 1908, t 19 II 1978, officier
de gendarmerie, oo : I) Evanghelia Zachariadi, et II) Des-
pina Dedoussi, dont (du premier lit):
L’aîné, Zuanne, né 1 IV 1660, fut le père de trois fils: a) Andréas, né Athènes 20 VII 1944, graphicien,
- Andréas, né 1684, + Il II 1711, Dr. en médecine de l’univer- oo Anghela Stamatellos.
sité de Padoue. b) Christo, né Athènes 25 I 1946, médecin psy-
- Laskaris, élu protopope de Céphalonie 1733. chiâtre, oo Hélène Alexandri, professeur de littéra­
- Costantino, né vers 1695, ©o ... Aravantinô, dont : ture, dont :
Gherassimo. t 1843, oo Stylianie Manessi, dont deux fils: - Adamantia, née Athènes 17 III 1978.
- Gherassimos, né Athènes 12 X 1980.
I. Andrea, né Lixouri 1 V 1811, t Argostoli 23 VII 1901, doc­ 2) Nicolas, né 1911, oo Paraskévie Michalato, dont :
teur en droit de l’université de Pise, journaliste, poète réputé, a) Georgia, née 24 VII 1944, ©o Spyridion Bouzos.
oo Pénélope Corjalegno. b) Charalambos, né Aegion 1 VII 1946, technicien
des transmissions dans la marine hellénique.
II. Costantino, né 1817, t 1903, ©© Angelica Tsitseli (Cicelli), c) Michel, né Aegion 3 III 1949.
dont : 3) Marietta, née 1913, t Athènes 1965, oo Nicolas
A) Gherassimo, né 1862, t Athènes 15 XI 1942, Dr. en Magheras.
médecine de l’université de Padoue, ©© 1897 Chrissoula 4) Anna, née 1915, t Athènes vers 1947.
Zigouraki, dont : B) Ioannis, né vers 1860, t 1914, commerçant, oo Paulina
1) Angélique, née 1898, artiste peintre. Comitopoulo, dont :
2) Andreas-Costantino, né Patras 11 V 1902, journalis­ 1) Pavlos (1900-1915). # J ·
te, directeur de l'École Nationale de Tourisme Helléni­ 2) Arghyrô, née 25 III 1906, institutrice, oo Petros Mar-
que, ©o Athènes 23 VIII 1936 Hélène Sarafoglou, dont : kezinis (div.).
a) Constantin-Andréas, né Patras 15 XI 1945, avo­ 3) Gherassimos-Andreas, né 15 VI 1908, officier des
cat, oo Paris 9 VI 1973 Anastasia Vlaviano, attaché Douanes, oo loanna Divari, dont :
commercial de l'ambassade de Grèce à Berne, dont : a) Ioannis-Nicolaos, né 26 VI 1947, médecin oph­
- Mélissende, née Athènes 12 IX 1976. talmologue, oo Paraskévie-Polyxène Ghianopoulo.
3) Costantino, né Patras 21 VIII 1908, conseiller juri­ dont
dique de sociétés maritimes, ©o Pauline dont : - Gherassimos-Andreas, né Athènes 17 IX
a) Alexandre, né 24 IV 1948, océanographe.
b) Chrysoula, née 15 VI 1950, professeur de littéra­ b) Dyonissos-Charalambos, né 17 IX 1950, magis­
ture anglaise à Athènes. trat, oo Chriséis Kouneli, dont :
B) Dyonissos, Dr. en médecine. - loanna, née 24 VIII 1980.
C) Spyridion, né vers 1865, propriétaire terrien, oo Eugénie, c) Paola-Maria, née (jumelle) 17 IX 1950, avocat,
fille de Charalambos Loverdo et de Perséphone Tsitselli, ©o Costantino Panetas, ingénieur polytechnicien.
dont : C) Ghermanos, né 1855, t 2 XI 1917, ©ο : I) Pagona
1) Costantino, né Argostoli 6 II 1912, commerçant, Divari, et II) 7 XI 1911 Angelica, fille de Petro Loverdo et
©o Dorothy Long, s.p. de Teresa Partidi ; s.p.
2) Panaghi, né Lixouri 8 IX 1913, commerçant, oo D) Stavro, Dr. en médecine.
Evanghelia Stavriano, dont :
a) Spiro, né 18 V 1945. La famille actuelle Tipaldo-Bassia descend de Spyridion
b) Eugénia, née Aden (Sud-Yemen) 14 XI 1948, Tipaldo-Bassia, descendant lui-même à la seizième génération
avocat. du fondateur de la famille Tipaldo. Né à Céphalonie vers 1790,
3) Rachel, née 1901, oo Charilao Livanidi. t 25 IX 1849, oo Maria Marachi, t 10 XII 1839, dont six
D) Evanthia, oo Spiro Cazzaïti. enfants :
- Anzoletta, née 18 XI 1818, ©o Gherasimo Valsamachi.
^ deuxième branche de la famille Laskaratos descend - Rigo, né 1 XI 1819, négociant, oo Caterina Inglessi.
d Anastasio Tipaldo Lascarato, le frère cadet de Zuanne mention­ laquelle, veuve, se remaria à un Pignatorre.
ne plus haut. Né 6 IV 1670, il fut le père de Marco Tipaldo- - Caterina, née 15 III 1825, t vers 1870, ©o 1843 Dr. Ma-
Lascarato, dont le fils Charalambos fut à son tour le père de rino Tipaldo Foresti.
Marco, né vers 1790, oo Mariettina, née 14 XI 1800 - Teodora, née 2 III 1829, t Athènes 2 V 1892, ©o 1858
t 30 VII 1829, fille de Gianni Tipaldo Stcllato et de Sophia
Coida, dont : Zanbattista Anino (div.).
- Regina, née 19 111 1833, oo comte Epaminonda Metaxa.
435
F v in g h c lo s , né 8 XI 1833. t A thènes 26 I 1 9 0 0 . » 1864
I ngénié, née 30 VII 1847 t A thènes 3 IV 1928, fille de TOMBAZI ΤΟΜΠΑΖΗΣ
Ï ^ L c Skouzes. b anquier, et d H elene C apsali, dont :
1 i' \th a n a se . né 15 VI 1868. t A thènes 19 II] 1924 ^,rantJc In ni 11le d arm ateurs de l’ïlc de Hydra, originaire des
avocat, député tic C ép h alo n ie 1899-1920. m em bre de la environs de Srnyrne. d'où elle émigra en 1688. Son ancien nom
i our Internationale de Justice de La Haye, m inistre de Mai Lnacom aki, et ce ne furent que les deux frères Jacob et
l’Économie N ationale. « Paris 4 17 |9 0 9 M arie, née anuel qui, au début du xix* siècle prirent le nom de la « T o m -
Alexandrie d ’Égypte 19 IX 1872, hile de Sophocle azia 'c principal navire m archand de leur père, ils s'instrui­
V hillopoulo. b anquier, dont : sirent eux-m êm es au cours de leurs voyages* et s’enrichirent très
jeunes en naviguant à travers les ports de la M editerranée lorsque
1) Sophia. née A lexandrie d'E gypte 18/31 I 1902, es bateaux grecs y rem placèrent les navires français empêchés de
» A thènes 6 II 1920 G eorges A fendu li.
com m ercer pur les guerres de la Révolution et de l'Empire* Mem-
2) E vanghelos-C onstantin, né A thènes 31 χ 1903.
3) C lara-Eugénie, née A thènes 31 X 1905. 1Irn ' 'M étairie en 1818. les frères Tom bazi possédaient en
, a vcille de la révolution grecque, quatre bâtim ents équi­
4) A lexandra-A lice, née K i fissia 21 V il 1/3 IX 1909, pes de 47 can o n s; parm i ces bâtim ents, la « Terpsichore » était
t A thènes 24 VI 1966, » Eugène A chillopoulo. destinée à devenir fameuse grâce à ses prouesses.
II. Em ilia, née 7 VI 1873, + A thènes 1952, » Georges Jakovos 1 lut nom m é navarque (amiral) de la Hotte grecque
AverofT,
\ \ t- 1 K.' député.
~r au cours des nom breux et brillants com bats que celle-ci livra à la
III Elena, née 22 X 1878. °° C o n stan tin Pringo. Motte turque, supérieure en nom bre et mieux équipée, mais déci­
IV. Regina (Renée), née A thènes 12 VI 18 mée par la désertion des équipages grecs. Il sut faire en sorte que
Georges Korlt. les navires m archands eussent le dessus sur les bâtim ents de guer­
toutes les branches des T ip a ld o p o rtaien t izitr aulion re ottom ans et m aintint, par des liaisons rapides, l'état insurrec­
j,j V<»· enchaîné, entre deux colonnes du même. tionnel dans l'archipel. Il se signala particulièrem ent pour avoir
utilisé, pour la prem ière fois dans les guerres d'O rient, les brûlots
en tant que m éthode de com bat. Il m ourut à Hydra le
s 1’t f TiMLDO Lascaratos, Ή Οίχογένεια Τυπάλδου Κεφαλονιάς, 12 IX 1829, âgé de quarante six ans, après avoir sacrifié sa floue
Ρ[ ’α ίσιοριχα χαί Έραλδιχά στοιχεία. («La famille Tipaldo de et sa lortune pour la cause de l'indépendance.
m ie Éléments historiques et héraldiques plus récents»). Δελτίον Son frère M anoli gagna lui aussi le droit à la reconnaissance
iV.pixfE x«* Εθνολογικής Εταιρίας τής ‘Ελλάδος, 21 (1978), de la postérité, mêm e si son rôle fut moins éclatant que celui de
ρ. 547-578. '' " ■ « ■ son aîné. C apitaine d 'une partie de la m arine grecque pendant
plusieurs cam pagnes, représentant aux prem ières assemblées de la
nation hellénique, com m andant de l'arsenal de Poros qu'il avait
fondé avec son frère, au teu r enfin de la fameuse tentative de
sabordage de la Hotte ottom ane ancrée dans le port d'A lexandrie,
il m ourut en 183! âgé de quarante sept ans.
N ous publions ci-après l'état de la postérité des deux frères
T om bazi, d 'ab o rd la ligne descendant de Jacovos, ensuite celle
descendant de M anuel :
La branche aînée descend de Jakovos (Jacques), né Hydra
1782, t id, 12 IX 1829, am iral de la Hotte grecque, « A nna
H am o u . dont six enfants :
A) N icolas, dont postérité.
B) G eorges, né 1809, t A thènes 1892, am iral, m inistre de la
M arine 1870, 1883. oo E uphrosvne M avrocordato (1814-189:0,
dont ; . ,
1) A lexandre, né 15 X 1849, t A thènes 25 X 1920, am iral,
oo M arie M avrocordato, sa cousine, dont :
a) E uphrosvne, oo ... R aitopoulo.
b) D im itri. né 1884. t A thènes 1943, députe de Hydra,
m inistre-gouverneur de Crète, c» Sm aralda Liguera d Λ1-
m eida, sa cousine p ar les M avrocordato. dont :
1) Jacques.
2) Alexandre (1912-1932).
c) Georges, consul honoraire de Grèce à Glasgow.
d) Sophie, t» : 1) colonel Pierre Mano, t 1921, et II) ...

) loannis (Jean), né Hydra 1814. t 1870. « Xantho (Anne)


s a m ados de la famille archonlale de Hydra, dont postérité,
i) Maria. « Dimitri Miaoulis. fils de l'amiral héros de la guerre

) Manofi. né 1820, + Athènes 1879. oo Anna Anderson, dont :


[ Enriko. °° Athènes 8 Vil 1893 Hélene Bemzelos. de a
famille archonlale d Athènes, dont. .
a) Ada. - Venise 10/23 Vil 1922 M a n n o Siguro (div.),
de la tantille noble de Zante.
II. Georges, « .** Stylianidi, dont,
a) Georges.
b) Jacques,
c) Irène.
III. Jean.
IV. Nicolas,
■) Hélène, oo ... Livadéos,
l ·ι deuxième branche de la famille descend de Manoli
, 7«4 1831) et de son épouse Xantho Sachini (sœur de I amiral de
e nom), dont il eut trois enfante :
M Maria, née Hydra vers 1813, t Poros 7 Vil 1874, oo Vassili
blasons I ipaldu et Vlmirousi au cimetière il Athènes îouduri.
(Coll. M"1* Anghelomati-1 sougarakou).
436
V A lexandre, ne Poros ÏO XII 1851* + id. 23 y II
m inistre plénipotentiaire de G rèce à Bucarest, c» t L ! ? *
sur le Bosphore 20 I 1892 Elisabeth Baltazzi net* i / T;sp,ii
14 XII 18 6 6 ,+ A thènes 20 IX 1964, d o n t: 1htr^Pia
a) M ina, née T h érap ia 17 XI 1892, oo ( urt . .
D iam an to p o u lo (1883-1940). "nlio^,
h) N icolas, ne à Pétcrsbourg 26 I 1894, un des
de la Société « Ralli Brothers»* oo ; |> \\ç j , f*"ir
29 IV1934 D espina R odocanachi, née
29 III 1896, t Londres 19 IX 1946, et II· v k iJ
28 IV1947 Virginie, t Athènes 15 ||| 1964 «î?
d'A lexandre Bcnaki et de M arie Synadinô. dont ’d |ff
m ariage :
1) A lexandre, ne K arachi 10 VI 1939 arrhit
oo A thènes 10 XI 1964 Alexandra fille de Tl
d o re K otsikas et de D espina Synadinô, dont
- D espina, née A thènes 4 X 1965.
- Nicolas, né Athènes 22 IV 1968.
2) lo an n a, » A thènes 26 VII 1962 Dimitri Chri
topoulo* éditeur,
c) Jacob, né île de Poros 8 U 1902, t Athéna
7 VII 1907, dép u té de Hydra.
VI. A nastasie, nce A thènes 10 II 1854, + Athéna
10 X 1931, oo Sophocle Y aloussi, né Constantinople
1 XI 1833* t A thènes 28 IV 1923* artiste peintre. P
C) C h ristin a, oo Lazare G iouldis, (dont trois Hiles: Pciroula
» A ristide V ouzaki : X an th o , oo E pam m ondas Déligeortîis. né
T rip o litsa 1829* + A thènes 14 V 1879, ministre des Affaires
Étrangères 1865-1866, 1870, 1872-1874, 1876-1877; et Par, .
kévie (« S k e g o » ), oo A dam antios Papadiam antopoulo, procu­
reur-général a l'A réopage (C our de Cassation). Leur fils Ion Papa-
d ia m a n to p o u lo (1856-1910) fut le poète d'expression française
Jean M oréas).

Hihliograpliic :
Jakovos T ombazi, Oï Αδελφοί 'Ιάκωβος καί \/ανώλης ΤομπαΙη;.
Athènes 1902 : cl documentation fournie par M. Nicolas Al. Tombazi

La loggia de la maison Tombazi, à H\dra


(Coll. N. Tombazi. Psychiko).

B) Nicolas, ne H vdra 26 X 1815. t A thènes 2 H 1896, oo : I)


C ondylo M atza, et lï) A lexandra C hrysicopoulo, + 25 III 1883,
dont :
L X antho. née 1843. t | IX 1928, oo A nastase Z innis.
IL Manoli* né 1 IV 1845, + A thènes 28 XI 1908 am iral,
oo T héodora K oliatsou. dont :
a) A lexandra, née A thènes 24 VI 1892, f id,
6/18 X 1923. oo A thènes 10 IV 1914 Lucas G alati.
b) Elise, née A thènes 2 IX 1894, t id. 15 II 1934,
oo : 1} A lexandre Psilla, et II) S téphane A thénogène.
c) Eglé (Elli), née A thènes 6 XII 1895, t id. 6 V 1963,
oo N icolas Soutzo.
d) C hristine 1899, oo ... C ontogianni.
e) N éarque, né A thènes 29 VII 1903, t id.
24 VII 1970, am iral, prit une part im portante à la guerre
d ’Asie M ineure et aux opérations navales pendant et im ­
m édiatem ent après la deuxièm e guerre m ondiale, oo
A thènes 19 VII 1943 Stéphanie Lantz.
IIL Pandély, né 7 XI 1847, t A thènes le 31 V 1895,
IV. Jacques, né H ydra 7 Π 1849, t A thènes 19 IV 1947,
grand propriétaire â Poros, député de H ydra en 1910, oo
A thènes 10 V 1884 A rietta Scaram anga, née M anchester
29 III 1861,+ A thènes 14 XI 1948, d o n t:
a) A lexandra, née A thènes 28 IV 1885, t id.
3 VI 1963, oo Poros 1903, John A lexandroff, grand
com m erçant à M anchester.
b) H ypatia, née A thènes 19 III 1887, oo N icolas M a-
vroudi m inistre plénipotentiaire de G rèce à R om e,
+ A thènes 26 X 1942.
c) D ora, née 1 X 1888,+ 25 V 1956.
d) M anoli, né A thènes 9 VI 1891, f Londres
10 XII 1962, un des directeurs de la Société « Ralli Bro­
th e rs» , oo ; [} Londres 9 XI 1921 V éronique (N ancy)
Rodocanachi* née C alcutta le 29 III 1896, + Londres
1928. cl IJ) 2 V 1934 Helen R anken, + en Écosse Nicolas l'ombazi (1815-1896) et su deuxième épouse vlevm'drii
19 ÏJI 1962. C lirysicopoulo.
437
ossuv. Τ Ο Σ 1Τ Σ Α Σ

i V i c n u i a · ' du \ilhftc de M - i
d'ascendanceumumaine. les T„/OV/„
i'.irini les g ra n d s e \c r u c u ·^ ,'! ^ ! '■ "'"l'tcrr!!!"U cn Épire
V! Γ V fU,Ssfondements
■u-ü'iii .LS
on('*sConstant na,,o nhe/lënP°Ur leurs
d e lu Pr.Kn ‘ln,,n· + Victln Clt,Ue·
1* fM>r.is. puis
,1 C m a lla e t .1 y S?** r",c de |CUr , ’"Ç s V j|
a com ptoir d ' \/e\andhc d ‘F .? . ; <Jcs c ° n t p to j™ 'Je cr>fondant
leur
atteins d'export d e coton et A p!c-, d 'a b o r d srv. S^nimcicjaii*
K-
(onsurnm * I· « Je c o n et e ^ t T '^ · « " J M *
J directeur sd
'uneu ' . 8 h crin ° Avérn(n-ah ,,s* m cn p
uu. r tc W v K t m m t a q u 'u n e q u i n ^ ,^ ^ c i* e dc

A) Thc^bre T.. fils de Constantin, ne | 7g< * ,


manier eds a/l.ua'S de p us en nli.s v- · f 870
B * . « « Ï ^ S Æ Ï Ï T * 1c « « i i S o S " i

sccutions auxquelles étaient so u m is cpar*nant ams^ 1J n'


inin's dans Jes états du sultan n '* cp<*JUe leurs cn 'îf PCr-
kbedtxe. l'u n des plus gros propnetauv ’ Γ " ' aux donation*0?'
η,χιι; letitre de baron du erand du.- 1 ,onc*crs d'Alexarwi du
R vn. par diplôme du 28 VH 1 8 4 2 Char'«-Louis’,/!
Λ’-λ ‘.Jants par le roi d Italie en J90*> 1 llrt ,UI c°nfimié an»
Cortu pour 11e jamaisquitter le L
h“*
menrs officiels. Théodore T lin m · Ci-au COUr> d<-' ses déni·.
nv .rehe des sources aunl'eres du* \ J B la n ^ " '0" p a r t* à t lai maison Tossitza. à Metzovo cn Épire (Archives du professeur
au :<· b a n q u ier marseillais Jules Pastrr 1 « el cr«<· de cône™ H, Stahl. Collège de France).
au capital de 700 000 dollars. ’ la ^ u e d 'A l c x a n d n ?
Il épousa:Il Sophia Curti t fjv™. . dne‘
J a r - .^ d o n t : Urne 1845; et II) Alexandra
MERLIN

I. Michel, ne Lnoume 28 VU 1848, t Paris 3 V 1925, qui La généalogie de ce lignage français débute - peut-être - avec un
s? signala par des donations immenses faites au profit des eta­ certain Rogier Merlin de Motte vil le, mon en 1535, époux de Manette
Baille Hache de Banville, père de Florent Merlin de MotteviUc de Saulx.
blissements éducatifs de la Grèce en gênerai, et de la région lequel, de son mariage avec Marie de la Motte de Bois de Mirose, eut
J'Ëpire en particulier, dont plus de sept millions de drachmes Ciabncl. époux de Cathenne de la Motte, perc de Guillaume, mort en
pour le seul Institut Polytechnique d'Athènes, oo Vienne 1650, père de Pierre, décédé en 1690.
! VI 18^3 Catherine Scanavi, dont: Nous ne sommes pas en mesure de garantir l'authenticité de cette
- Constantin, t sans postérité. généalogie, présentée en 1701 par Pierre Merlin de Parents (mort en
1750) lorsqu’il demandait confirmation « des armoiries de ses ancêtres ».
II. Xnastase. né Pise 19 IX 1851, t
! V 1937, oo Alexan­ François Nicolas M„ né en 1722. marié â Françoise Fontaine, émigra
en Angleterre, fuyant ses créditeurs. Son fils, François-Nicolas épousa une
dra Rodoeanachi. dont : nche héritière terrienne d'Éeosse, Augusta Green, fille d'un pasteur angli­
- Michel. + sans postérité, léguant son nom et sa fortune can. et se convertit au protestantisme. Leur fils. Charles-Louis-William
a son neveu Evanghelos AverofT, l'homme politique grec. (1821-1896). mané à sa cousine germaine Isabella Green, fut envové en
Théodore T. ί I "95-18^0). susmentionné, eut deux soeurs : Grèce dans la double qualité de vice-consul du roi d'Angleterre pour
Patras et le Péloponnèse et de représentant à Athènes de la « loman
Bl \ngelique. oo Yvghenno A véroff <1800-1878). dont il a été Bank >► . établissement anglais fondé à Corfou, dont il devint par la suite le
question plus haut. i directeur.
Son fils, Charles-Pnor Merlin (1850-1898), peintre d‘un certain talent,
Ci Marie, » Nicolas Stouman. (1806-1853) grand commerçant fondateur d’un établissement photographique à Athènes, mena une vie
de Metsovo. qui vint rejoindre son beau-frère Tossilza en Egypte, d’artiste entre Munich et Vienne grâce à l'immense fortune de son épousé.
Irène Stouman (1850-1896), fille du banquier Nicolas Stouman
ou il amassa de son côté une immense fortune au service du
(1806-1853).
même khédive. Il fit des legs considérables à l'Institut Polytech­
nique d Athènes et a d'autres institutions grecques. Marié sur le
tard a Hennetta Isabclla (1818-1895), fille de Robert Thurbum,
consul britannique au Caire, le banquier Stoumari mourut en
laissani pour unique héritière sa fille mineure Irène, née 1850,
nArgostoli 1890, au moyen d'un testament précisant qu'elle
devait épouser un Grec si clic voulait hériter de la fortune, sinon,
wnviNil. « clic n'aura que ma malédiction ». Irène toucha la suc-
<*ν>ι°η a I occasion de son majorai, puis convola en justes noces
*'ec un Anglais, ( haries Pnor Merlin. Leurs descendants, qui ont
conserve jusqu'à ce jour la nationalité britannique, fixèrent leur
iCwdcncc en Grèce.
Blason:au I" d'azur, à une pyramide au naturel; au 2e:
or p/hΊΐ1χ gisüfii dans son immortalité, au naturel ', au Jr.
m a deux chevrons d'azur et d'argent ; au 4*, un ciel d'azur au-
Uli' de la mer et d'une plage. et par-dessus le tout, une ancre
*' <n travers, le tout a u natureI A une fasce d'azur ourlée d'or,
ortKhant sur U· tranché

Bthhojtraphir # t. khedo't* et lfs


Nw m M xkim. l<*' ll,uin'f ' v Italion*· *
tour Vienne 187) . I.tbro dOro delta Sohuta . . , ki
du baron lossit/a, au cimetière d'Athènes
U mwieolée « c*R)piii n »
p i » Sà vi ilj vs. hiographics de Mihel» *
V*viil» J-Hen,
j l ô . T.. Je"4 * ,Pc,ro1' (Coll M"* Anghclomuii T/ougarakou).
büA» V (1956) p Η5ΗΉΜ et IX (I960) P ~,O
438

Sp>ridton I rikoupi (1788-1853).


Sophie Trikoupi (183N-19I6).
Charilaos Irikoupi (1832-18%),

TRIKOUPI ΤΡΙΚΟΥΠΗΙ
Famille arehontale de Missolonghi, dont deux représentants,
Spyridion et son fils Charilaos, se sont signalés dans l'histoire de
la formation de l'État grec moderne.
On peut à peine parler de généalogie dans le cas de ce li­
gnage, plus illustre qu'ancien, puisque le premier ancêtre connu,
loannis, était un modeste fonctionnaire municipal à la fin du
yvi 11 = siècle Fn efïet
Citoyen anglais, comme le sont encore aujourd'hui tous ses descen­ loannis, né Missolonghi vers 1753, + 30 VII 1824, était
dants vivant en Grèce, ce noble français avait pris à son compte les armoi­ n a z ir (maire) de cette ville en succession de la même charge héri­
ries des comtes Merlin de Douai, dont il ne descendait pas, et se faisait tée de son père. Il rédigeait la correspondance avec la Porte d
portraiturer à Athènes vêtu du kilt écossais, tandis que son épouse, de avec Ali pacha de Janina ; membre de l’Hétairie, président du
religion orthodoxe, arborait à l'étranger le costume national grec.
Ses sept enfants s'allièrent par leurs mariages à plusieurs des princi­ conseil des démogérontes, puis de celui des éphores de sa ville, il
pales familles ioniennes et phanariotes ; finit ses jours comme sénateur de l'État grec. Le nom de son
épouse est inconnu. Il eut cinq fils:
1) Charles-Sidnev (J875-1952) oo : 1) Catherine Inglessi. de la famille
noble de Céphalome, et II) Zaïra Theotoki, t 1932, dont : L Spvridon, né Missolonghi 8/19 IV 1788, t Athènes 12 III
a) - du I" lit: Edwin. né 1923, oo : 1) Patricia George, et II) sa 1873, étudia à Paris et à Rome, homme de lettres, membre
nièce Annie Mouchas, dont : marquant de FHétairie, député de Missolonghi 1824-182", pro
- Andréas, né 1950.
- Catherine, née 1953, nonça les oraisons funèbres de lord Byron, de Zaïmis, de Mavro-
b) - du 2e lit : Adela-Maria, oo : 1) Chnstodoulo Mouchas, et 11) michali et de Panoutso Notarà : premier en date des Présidents du
l'amiral Pyrrhus Lappas, né Athènes 12 I 1900. Conseil de l'État grec 1833, ministre plénipotentiaire à Londres
2) Henrietta-Isabella. née 1878. + 1931, oo Constantin Mano. 1834-1838, 1841-1843, 1851-1861, et à Paris 1849-1850. Auteur
3) Edgar-Augustus. né 1880. t vers 1972. de la classique H is to ir e d e la R é v o lu tio n Hellénique. oo Ca­
4) Harold-C ecil, né Kilissia 28 XII 1881, + Athènes 9 1 1923. oo EIpis therine Mavrocordato, dont :
Soutzo, dont :
a) Elise, oo Anghelos Hadjidakis. a) Charilaos. né Nauplie 23 Vil 1832, t Cannes
b) Charles-Harold, né 1937, oo Cléopâtre, fille de Patrocle Lekos et Il IV 1896, chargé d'affaires à Londres 1862-1864, \ pré­
d'Anne Meletopoulo, dont : para le traité de cession des Iles Ioniennes à la Grèce, traite
- Larie-Nadine, née 1937. qu'il signa comme ministre plénipotentiaire; ministre de>
- George-Harold, né 1941, oo Ulrike Giitjahr, dont : Affaires Étrangères 1866-1867, 1877-1878, 1881-1883. 1886 ;
Charles, né 1968. Premier ministre 1875, 1880, 1882-1885, 1886-1890,
c) Anne-Simone, née 1941. 1892-1893, 1893-1895. Son rôle dans le développement de la
5l Gerald-Eustace, né 1884, t 1945, oo Alexandra Metaxà, dont :
a) Nicolas, né 1912. + au combat 1941, officier de marine, oo Grèce moderne fut immense, et Charilaos T. compte, a\ec
Maria, née 1915, t 1942, fille d'Alexandre Psylla et d'Elise Tombazi Capodistria et Alexandre Mavrocordato, comme Lun des plus
dont : importants hommes d’État du x iv siècle. D'une grande acti­
r* v ΓιοοΪΡΪί}™** 1^39. oo Andréas Vassilatos, Dr, en médecii vité, il cumula à plusieurs reprises les portefeuilles de minis­
6) Celia (Ι8 8 9 Ί 9 7 2 )/oo Slavros Metaxà. tre de l'Intérieur, des Finances ou de la Guerre avec ses res­
7) Irène, oo Grégoire Frangopoulo. ponsabilités de Président du Conseil. Exilé volontairement en
Blason. Lon sait que dans la France d’Ancien Régime, le port des France après avoir perdu les élections de 1895, il déclara
moines ne constituait nullement une preuve de noblesse, et il ne sem
pas que la famille Merlin cul été anoblie. Elle avait reçu des armoiries i avoir « bu jusqu'au bout la lie de la coupe de l'ingratitude des
ordonnance des Commissaires Députés des Flandres, rendue le 7 I 17< Grecs» et mourut peu après,
dC Bou,<îgnc*slîr Mcr· XI et LX, folio 8 . 10. ; b) Sophie, née Londres 1838, t Athènes 1916, assista son
> « u j-y /i. Les armoiries étaient, sur un écu parti ait I" d'hermine Irère pendant toute sa carrière politique en jouant le rôle de
secrétaire particulière, et ne se maria pas.
passante*. au 2 dor a trois canetons au naturel. Casque taré de tr IL Constantin, né a Missolonghi vers 1790, t en mer 1835 au
Tek
h ai '..., ά ^ heure,
a seη Γ , ΤaΥhermine
Τ ^ · tetaTde sable.
di\ !'àCU- Otntbrequilvi : à L ire a cours d'un combat contre les Turcs, I
ML Apostolo.
439
w.iniho, né vers 1796, t en m er 25 VII 1825 au cours d'un
|Y |L,^ XurCSh
Kiens riiNN » lÎ1C axirnc destinait à collaborer avec les théolo-
c°nriiL-inîstocle, né vers 1799, + 1896. officier. «. Calidona de l i nni.v u ° Ur réorganiser 1église moscovite et son rôle au sein
Russie \ i C ° rïl,,ssancc russe. Mais le Tsar voulait faire de la
^'^C onïantin, n é .1857, t 1922, officier de marine, député, PÉfilke m ctS U' SSanCf dirigeante des fidèles orthodoxes et de
inisire de la manne 1905-1908, « Mena Antoniadi, dont : « est KU.nCf aul0i;éphalc ■ « l ’orthodoxie», disait-il,
n || Spyndon, ne 1888. τ assassine a Arachovo 1 0 [ 1 9 4 5 sans crnix ntC^\QZ es Lîrecs, car à Constantinople les églises sont
nar des partisans communistes. Ingénieur, député de Mis­ traire M messes se lont sans son de clo ch es» ; au con-
se longhi. 1926. ministre et gouverneur « · n Mosenu vn. i C C ^ rec el momes l’avaient accompagné à
.. IV 1911 Dcspina, née 30 11892, t Athènes nar mipli aien} s°um eltre l’église russe à l'obédience du Pha-
ij VI 1896 (div. 1917), fille de Thémistocle Canaris theè 1 A " * * * la P°s'don du patriarche de Constantinople
h inuuier, de la famille des démogérontes de Psara · et II) viriim e λ pin ‘ ^ USSI* m a^ ré sa science, Maxime le Grec tomba
,924 Marika Mekion, t 20 V 1955, dont : ’ snnV iaversî0n nourne par les tenants du panslavisme nais-
du 1" m ariage: £ 0nlnVles «etran g ers» . Accusé de s’être rallié aux complots
- Cléa, née Athènes 27 XII 1915/9 I 1916, i 1S? W i arÆ i ^ Êrecophiles », il fut arrêté, jugé à deux reprises
» 28 IV 1946 Constantin Ringas, armateur [leur Γ ' γ Γ ' eL - ' \ ^aïls ,e cadrc de la répression dirigée contre les
tille Zoé t» Nicolas Soutzo], 'urées retugies a Moscou depuis le temps de Sophie Paléologue, cl
du 2e
mariage : em prisonne pendant de longues années en tant qu hérétique. Son
- C onstantin, né Athènes 9 X 1925, <» 14 I 1961 sort ne s am éliora pas sous le règne d’Ivan IV le Terrible, lequel,
Rita Frey, de Zurich. au Loncile des Cetu Chapitres, organisa définitivement l’Église
- A lexandra. née 3 I 1929, «= ; ]) A thènes russe en dehors de la sujétion grecque. Maxime le Grec put néan­
moins se livrer à d ’im portantes traductions en russe de textes relî-
27 IV 1929 Giorgos Fexis, éditeur (div.);
gicux grecs et latins, et rédigea des traités volumineux sur le signe
II) 17 IV 1954 Constantin Chrysostalis (div.) ; de la Croix fait avec deux doigts de la main, sur le port obliga­
I I I ) 29 X I960 Aris Tsitsilias, journaliste.
toire de la barbe par les ecclésiastiques e tc ; il com battit aussi les
Ag|aé. 00 Apostolo Lymberakis. trois principales hérésies latines, le filioque, la communion au pain
loanms. ne 1863, t ···, 0 0 Despina Hadjiathanassiou, azym e et la croyance au purgatoire. Cela ne le sauva pas de sa
réputation d hérétique grécophile, car il persista, dans ses com ­
1) Catherine, née 29 IX /12 X 1893, 0 0 G. Makkas, fils m entaires théologiques, à préconiser l'utilisation imperfective du
de Dimitri Makkas et d'Irène Mêlas. verbe « asseoir » au lieu de la perfective (le Christ, écrivait
2) A lexandra, née 16 1/29 1 1895, 00 28 X/10 XI M axim e, après être monté au Ciel « s ’était assis» aux cotés du
7q19 Grégoire Argyropoulo. Père, alors que les théologiens russes écrivaient « s ’est assis»). Il
h Nicolas, né Missolonghi .. XII 1868, t Athènes 27 II m ourut en 1556, Sa tom be devint l'objet d’un culte, surtout après
1 5 9 . général. « Hélène Kordellas (*), née 1877, t Athènes que plusieurs miracles s'y fussent produits. En 1678 on y inscrivit
η X 1955, Grande Maîtresse de la Cour de la reine Frédc- un tropaire hagiographique et le Synode russe lui reconnut la
il.j. Adoptent leur neveu (1927) Georges Kordellas, né sainteté, sans toutefois canoniser Maxime. L'im portance de M axi­
: 5 I 1915. qui prend le nom Trikoupis, « 27 XII 1941 me le Grec dans le développem ent de la science théologique en
Sophia fille de Christophore Vagliano. Russie a été reconnue par les historiens, qui ont aussi vu en lui
l’une des prem ières victimes de la série séculaire des procès de
SiTur du général Nicolas K ordellas {1872-1934), et fille d’Andréas Kordellas Moscou,
(Sn, ;| |836 - Athènes 1909), ingénieur, grand industriel, et de loanna Theocharis. La famille avait été inscrite au Livre d ’O r de Corfou en 1474,
parm i les prem ières, et donna quelques stradiotes au service de
Venise.
Jakovos Trivolis, poète de langue grecque, né à Corfou vers
1490, adm is au G rand Conseil des Nobles en 1520, fut l'un des
deux syndics grecs de Lite en 1541.
Le 5 avril 1770, le doge Alvise Mocenigo, Dci gratta du.x
Veneliarum, signifiait aux oftlcialités de Corfou le privilège par
lui concédé à la Fidèle Comtesse Elena Lucani et à ses fils G io ­
vanni et G iacom o Trivoli. Sur dem ande des intéressés, le doge
avait accepté la donation q u ’ils avaient laite de 1200 acres dans
File de Corfou « a fin que ceux-ci fussent érigés en baronnie pour­
vue du titre de co m té» , exem ptée de toutes les charges réelles et
personnelles qui auraient dû être imposées aux familles y fixant
leur dom icile pour se consacrer à la culture des cham ps. Les
TR IV O LI Τ Ρ ΙΒ Ο Λ Η Σ « d e m a n d e u rs» , continuait le doge, « su p p lien t d être investis,
eux-m êm es, ainsi que leurs frères D em etrio et Allagatora T rivoli,
Ancienne et importante famille de Corfou, originaire du des biens offerts par eux, et énum érés ci-après, pourvus du titre de
'éloponnèse où, au début du XVe siècle, elle se trouvait parmi les baronnie et de celui de com té, et d’en jouir, eux et leurs descen­
dignitaires des derniers Paléologue, despotes de Mistra. Mais les dants, selon les lois de l’E m pire de Rom am e auxquelles sont
énéraiions antérieures de ce lignage avaient, du moins en partie, soum ises toutes les b aro n n ies» . En conséquence, les T nv o li rece­
écu à Byzance, où Caliste III Trivolis, patriarche de Constanti- vaient du doge Alvise Mocenigo le titre de com te et la jouissance
iople de 1350 à 1363, fut canonisé après sa mort. La famille Tri* de ccs « fiefs » réversibles à la Sérémssime en cas d extinction du
oli n'était donc pas d'origine génoise ainsi que certains de ses nom. Ce titre fut confirm é en 1840 par les autorités britanniques,
lescendanis rafTirmèrent par la suite, et cela d’autant moins La fam ille s'était scindée en deux branches dont la genealogie se
luelle pratiqua le rite de l'orthodoxie dès les premiers temps de trouve ex Dosée ci-après pour la branche cadette, et, au droit de ta
on attestation par les chroniques. notice Pierï, pour la branche aînée, qui prit le nom de T n v o h
L’avance turque fit fuir les Trivoli vers le nord, et ils s éta­
ien t entre la ville épirote d’Arta et Fîle vénitienne de Corlou, P*Cr Bbscm - jo u a n t su r 'ré!> m oloeie daliam sée l » M ) de leur
;Vant de se fixer définitivement dans cette dernière. patronym e grec, les T rivolis prirent pour arm es parlantes : d or a
Miche! T., né à Arta vers 1470, élevé à Corfou, séjourna la bande d’azur chargée de trots besants d or
n!re 1492 et 1495 dans plusieurs des cours italiennes de la Re>
jaissance ou il connut Pic de la Mirandole, étudia la doctrine de
|avonarole et se convertit au catholicisme sous I influence
Histoire de Tagiapiera. de Jacques
Î ! Î f ïïÎ £ v N D RI!ntr0duction à
lcs moines dominicains. Revenu à l’orthodoxie en 1506, il se m ivoli, Paris 1875. IOccident. Contribution à l'histoire de
ie DENissoF, Xiaxontk'Orntt ^ ^ p^ ,943
noine au Mont Athos, sous le nom de Maxime, et entra au
nonastère idiorrythme de Vatopédi. C’est là que le trouvèrent en hann« I rmS r . introduction à l'édition des grecs de
les envoyés du tsar Vassili III, grand prince de Moscou, ie rivolis, Berlin 1956.
1 TiK d’Ivan [][ et de Sophie Paléologue. La reputatio
TR \ V O L \ 1
DIMITRIOS
de lettres*}
Sport#1405
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OIMfTPfOS MICHEL MANUEL
n 4opr#sU92 Etabli àCorfou oo IRÈNE
Hornm* d# lettres M#mbr#duGd Conseil U90
Bibliophile pour I# compte d# a>. .. CALOGERA

G IACOM0 lovant 1556 P IER O 1 1 M ICHEL I


Historien Poète né Arta vers 1470
H#mbr# du Gd Conseil -♦-en Russie 1556
1520-1524 Nom# "Maximof'ou fèAthos
oo1526 MARIA,Ml# d# Théologien
Mich#<· AVLONlTl.ndC

NIKE BENO D EM ET R IO TEODORA CORCYRA


('VICTOIRE*! l'DIMO") r todulla' i
SOFIAMO ao LUCAD#lloBIONDA Membre du Gd •favant 1561 ■f 1570
Conseil 1549 Membre du Gd Conseil 1546 ooBATTISTA MORELLO
oo . Ambossad à Venise
oo SOFIA

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Antonio II® STAMO,Ms de Oimo
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442
VAGLIANO ΒΑΛΛΙΑΝΟΣ D) Metaxà, «s Kubina Kambitsi, dont :
L Diamantina, ... Rossolim o (dont deux filles* y *
Citée par Ki/o Rangahc dans la liste des famille» hguranl en C atherine. <» ... Lykiardopoulo, mère de Panaghi
I h(>4 au Conseil Noble de Céphalonic. mai» laissée a I écart par le poulo (voir plus haut), et de Gherassimo Γskiant#
oo Angélique G iannoulalos) ; la cadette, fi
meme auteur dans son ouvrage sur les familles du Livre d Or suh-
oo ... Ma/araki.
sisianies a notre époque la lam.llc \ u I,.mo parai, tari dans les
annales des îles Ioniennes, et non grâce a I éclat d une action poli* H Athanasc, « Aglaé Fokas.
tjoue ou militaire, mais du fait des bienfaits répandus une lois (or* III. Vassili, t Londres, oo C hancléc Portogalloidou # w .
tune faite dans le commerce des grains et les opérai ions bour­ - Danaé, t 1959, oo ten d res 1907 son cousin
Vagliano.
sières IV Pénélope. « Georges Inglessi.
Λ notre avis, gui ne fait pas autorité, les Vagliano ont com m e
nom de famille un prénom porté jadis par quelque membre de V Stamoula. «> Georges Moussouri.
l'une des nombreuses familles nobles de Céphalonic. La libation E) Panaghi, né Kcramiés (Ccphalonie) 1814, +
est en tout cas perdue, et la généalogie ne com m ence que tout au 14 XII 1902, le grand évcrgèlc, oc Catherine (Kala) V e o # ^
début du \ i v siècle, lorsque les lils d'Anastase V., qui n avaient poulo. dont S
aucune fortune, allèrent gagner leur vie a l'etranger. I ne généra­ - Christophore, + en bas âge,
tion plus lard, les Vagliano formaient, avec les Ralli, les M êlas, F) André, ne Kcramiés 1821. + Marseille 1887. oo EuDhrrKv*
les /a r iΠ, l'exemple même des familles fortunées autour desquel­ Mêlas, née 1837. + 1908. dont dix enfants survivants:
les se stru c tu ra it, grâce aux alliances matrimoniales, tout lc qui L M anno, ne C onstantinople 7 V 1851, t Paris 12 II iqsv
comptait dans la vie politique et financière de Π lal grec, oo Lioba. née Athènes 3 XI 1873, + Paris 21 VIII i% 7 ’
Panaghi V. (1814-1902) débuta dans le commerce à Argos* fille de Jean D oum a, député d'Épirc et de Sophia Pi-trnr^
toli. puis à Zantc, a\ant de s établir â Odessa, où il fit fortune dont
dans le négoce des céréales a 1 époque de la guerre de Crimée. Il a) André, né M arseille 16 V 1896, t Paris 16 VI 1971
alla ensuite habiter Londres, où il ouvrit en 1858 un comptoir 00 1920 Barbara A llen, nce 1897, t31 XII 1951, dont
pour la vente des blés, qui fusionna a \c c une maison de banque 1 ) Hélène (Laly), née 1921, 00 ; comte Alain de
qu'il dirigea pendant 45 ans. En 1888. iJ prenait place parmi les Rafelis de Saint-Sauveur, et II) Patrick Segard
grands é\crgctes de sa patrie, en faisant construire a Athènes la 2) Sonia, femme de lettres, 00 Philippe Eloy (dom-
Bibliothèque Nationale, sur les plans de l'architecte allemand Marma ; et Bernard « princesse Natalie Pomatow-
Hansen. II légua par testament la som me de 500 000 livres ster­ ska).
ling aux institutions scolaires et philantropiques de Céphalonic. 3 ) Alexandre, né 1927t « : I) Shirley Luish ; l|j
legs administré par la W estminster Bank de Londres afin d'en Lise ... ; et III) Sally dont :
alTecler les re\enus aux « Institutions V aglian o»: la construction (du premier lit) - Barbara.
de la chapelle du monastère de Saint-Gherassimos : la construc­ - And ré-Manno.
tion et l'entretien de ï'hôpilal et du sanatorium pour tuberculeux (du 3e lit) - Justin.
d’Argostoli ; la construction et l'entretien d'une école de co m ­ b) Sonia, nce M arseille 1 V 1898, « Pans 3 V 1919
merce. d'une école du soir pour les enfants pauvres, d'une école Raoul marquis d'Harambure né 1890, 1 Pans
d agnculturc, ainsi que d'une école d'agronomie et d'un asile de 22 V 1952. Μ I I · »
\ieillards. Des sommes importantes furent utilisées pour la restau­ IL H élène, née C onstantinople 17 IV 1854, t Athènes
ration de plusieurs écoles et églises, à la réparation de routes et â 16 III 1927. 00 M arseille 1872 M énélas Negroponte.
la renovation du gymnase de Kéramics, la bourgade natale de la HL Catherine, née C onstantinople 1858, + Athènes 1951.
famille. 00 N icolas C ouppa, banquier (dont deux filles: Phronia. net
Marino V. (1823-1891). frère de Panaghi. alla lui aussi cher­ 1876. t 1961, 00 Etienne Z afiropoulo; et Hélène, née 1877.
cher fortune en Russie, des 1845, et débuta dans la navigation. t Athènes 1953, » Jean Chorcm i).
Son petit voilier de ta mer d'Azov s'eiani révélé insuffisant, il fit IV. A spasie, née C onstantinople 1859, + 1953, 00 Athanase
construire a Malte un grand trois-mâts servant exclusivem ent au M outsopoulo. (d on t: Alexandra, née 1878, t Psychiko 1934.
transport de scs propres marchandises, puis fonda â Taganrog une 00 Constantin M êlas; et Euphrosvne (Fronietta). née Athè­
grande maison de commerce. En 1865, sa firme possédait des suc­ nes 2 II 1880, t id. 9 VI 1 9 3 5 / 00 Athènes 9 XII 1900
cursales dans tous les centres commerciaux de (U k rain e et de la N icolas Paspaii).
mer Noire, ce qui lui permit de concurrencer la flotte russe en ne V. A lexandre, né 1864, t 1890,
faisant charger ses marchandises que sur des vaisseaux grecs. Il VL Marie, née C onstantinople 1867, t K 1 fissia 195", c»
fournit des prêts aux armateurs grecs désireux de moderniser leur A ihos R om anos [fils de J e a n R om anos. né Argostoli
flotte en remplaçant les voiles par des engins à vapeur, fit con s­ IJ ΥΊ J816. f T rieste I XII 1883, g ra n d commerçant, et
truire l'église de Saint Vassili a Kéramics. ainsi qu'un lycée pour­ d ‘A i m i lia O m iro u (« H o m é n d i née Srnyrne I 8 2 \ + Tries­
vu par lui d ‘un fonds destiné à l'entretien, et finança des travaux te 1 XI! J8 9 J ; u n a u tre de leurs enfants, Hector, maréchal
d'aménagement routier à Ccphalonie, Enfin, désirant honorer la d u Palais, ép o u sa M a rte M êlas], né T neste 1858, + Athènes
mémoire de son frère Panaghi, il fit élever une statue â celui-ci, 1940, ministre des Affaires Étrangères 1899-1901, 1903-1904,
devant le péristyle de la Bibliothèque Nationale d'Athènes. ministre plénipotentiaire i Londres 1908, et à Pans
On ne sait quelle était la parenté entre les deux frères sus­ 1910-1920, 1922-1924. dont : Æ M
mentionnés et Constantin Vagliano, Stam alulla, née 1832, a) Jean R om anos, né A thènes 27 1 1896, ambassadeur
* Argostoli 16 VI 1902, fille de Constantin Carandino et de de G rèce, oc ; I) Virginie (div.), fille d'Alexandre Senaki
Lydia Fokas. dont : Charalambos, ©o Rosa Mélaxâ Laskarato. et de Marie Synadino, et II) New York 1948 Constance
La généalogie des V agliano actuels débute avec : Finkler, t 1951, d on t: (du l Cf lit): I) Alexandre, né
Anastase. né et mort a Kéramiès, oo (? Froma dont Londres 16 V il 1928, o© Maria Karavannaki, dont:
huit enfants :
Virginia, née A thènes 25 IV 1957; Alexandra, nee
A) Santina, oo Panaghi Rossolimo. Athènes 6 VI I960 ; Jean, né Athènes 6 VI 1966. 2) Elly,
B) Spyro, né 1802, t Argostoli 1891, oo Elena Sourvanis, dont: née 1933, 00 Léonidas Zarifi.
J) Michel. « Véra Souzj. b) Alexandre R om anos, ne A thènes 1900, + Gcne\e
II) Catherine, oo Gherassim o Kam illos (leur fille Pénélope
Kam illos épousa son parent (par les Vagliano, voir ci-après) \ IL Sophie, née 1870, t 1898, 00 Jean Ambanopoulo
Panaghi Lykiardopoulo dont trois filles: I aînée, Diamuntina, (d on t: a) N ina, née 1893* t 1978. 00 Manoli Voutsma:
°° Evanghclox AvérolT. jusqu’à récemment ministre de la b) Marika, née 1894, t 1978, Jacques Velten ; c) Georges, né
Défense et vice-président du C onseil; la cadette, Photinic. 1897, t 1918; d) André, né Marseille 16 il WJL
mariée a IX Scrpien, industriel à Athènes). 00 14 1 1932, Regina. fille d'A ntoine N luslo et de Despina
IL Athanasc, «> Maria D oussios, dont un lils, Spyro, t sans Scaramanga.
postérité. VIII Christophe, ne 1872* t 1954, 1
IV, C hristophe»re, «> Hélène Destouni.
IX. A ngélique, née 1875, t M arseille 1923. 00 Georges
( ) Nicolas, oo Lfthymia Vanghelos,
Zarifi.
443
t l i Maria, 00 Michel C Hfflbîtsi.
H) M anno, ne k cran u cs 1823. t Taganrog 1891, grand cvcrgctc.
. Mana C ra>sa. dont :
1,Uhanasc, ne Taganrog 1854, t 1936, » paris 2 V 1881
Katma Ralli. * Cannes 1941. dont :
a) Manno, + I960* » Londres 1 1 VII 1907 Danac
Vaglianp. sa cousine, dont :
I) Étienne, ne 1908.
2) Hélène, née 1909, t 1944.
3) Francis, né 1911, 00 Violette ...
b) Mane, née 1884. » Paris 16 X 1906 Henri vicomte
de kersamt.
c) André, né 1886, » Julie, t Lausanne 14 X 1934,
fille de ... de Zogheb. comte pontifical.

Bibliographie:
Le> Encyclopédies grecques ne donneni que peu de renseignements sur
tctte famille ionienne. La présente notice a pu être rédigée grâce a une
cîude de V \NOREADES parue sans nom d'auteur. Les Évergètes. ou bien-
faneurs de la nanon grecque. « Les Balkans». 3. vol. IV, No. 8-9, Athè­
nes, Mai 1933. p 59-60; et grâce à un arbre généalogique communique
par S E Monsieur Jean Romanos.

VALAORITI ΒΑΛΑΩΡΙΤΗΣ
Originaire de la localité épirote de \ alaora, près d 'A rta , la
famille Vaiaoriti donna plusieurs stradiotes à Venise. Mosco V. La lam ille se divisa en de nom breuses branches : Francescato,
fut récompensée en 1684 p ar la concession d ’un fief à Leucade D ottorato, D im ato, A nzoletato et Zorzato, dont les représentants
(file de Santa M aura) et p ar la d o n atio n , en pleine propriété» de sont de nos jours répandus en G rece et hors de G rèce.
l îlot ionien de M adouri. La fam ille fut inscrite le 26 II 1702, Blason ; Tiercé en fasce : Ier d ’azur à la croix de Malte d’ar­
avec ratification subséquente du sénat de Venise, à flllu stre C o m ­ gent, flanqué de deux étoiles du même : 2* coupé : ai de gueules
munauté de Santa M aura instituée en 1684 p ar Francesco M oro- au cerf contourné et courant, d argent : b) d ’or à l 'aigle à deux
smi. Les inscriptions à cette co m m u n au té n 'étaien t toutefois pas tetes de sable ; 3* d'azur à trois étoiles posées en fasce d ’argent.
accompagnées d une concession de blason.
Le nom est a u jo u rd 'h u i connu en G rèce grâce à l'activité
politique de Jean V., t 1 I VIII 1887, député, m inistre des F in an ­
ces. puis des Affaires É trangères 1866, 1867, 1870, m inistre pléni­
potentiaire a Londres et Président de la C h am b re des D éputés.
L'un des principaux représentants de la littératu re grecque
VARUCCA ΒΑΡΟΥΧΑΣ
moderne, fut A ristote V., né Leucade 24 VIN 1824, t id. T rès ancien lignage féodal de Crête, cité dès 1254 lorsque le
24 VII 1879. (fils de Jean et d A nastasia. née T ip a ld o F o resti): doge de Venise M orosini lui rem it l'investiture de plusieurs fiefs
00 29 V 1852, à l’église San G iorgio dei G reci de Venise, H é­ de « c a p ita in e rie » . On ignore à quelle religion appartenait cette
loïse. née Venise 16 XII 1831, t Kifissia près d 'A th èn es fam ille à l'origine, puisqu'en 1260 Vasilios V., évêque d'A rio. ne
15 VN 1901, fille de l'h isto rien et litté ra te u r E m ilio T ip a ld o qui distinguait pas entre la sujétion pontificale et la sujétion byzan­
était le beau-frère de l'h isto rien A ndrea M ustoxidi. Le fils d 'A ris­ tine.
tote V, Jean. « la princesse Zoé M ourousi, fut g o u v ern eu r de la Les V arucca avaient émigré à Corfou au m om ent de la chute
Banque de Grèce. de la C rète sous la dom ination turque. A la fin du xvip siècle un
La fam ille est a u jo u rd 'h u i représentée p ar N anos V aiaoriti, m em bre de cette fam ille tentait de retrouver sa généalogie et à cet
dont les publications littéraires d ém o n tren t que le talent se tra n s­ effet co n stitu ait un dossier à p artir de copies faites dans les arch i­
met quelquefois avec le nom . ves de Venise su r des actes rem ontant au Xtv* siècle, G erland (op.
cit. p. 181) publie la généalogie allant du xti* au début du
Bibliographie : XIXe siècle, lorsque cette fam ille s'éteignit, après avoir reçu l'ins­
J Stamaï ELLOS, Biographie dit poète national Aristote Vaiaoriti {en grec), crip tio n (1702) au Livre d 'O r de Corfou et avoir rem is (1787) ses
Zame 1879, do cu m en ts aux au to rités m unicipales d'A rgostoli, Dans sa Byzan­
Jean Psichari, Lamartine dans ta Grèce moderne, article paru dans le tinische Lueraturgeschichte K rum bacher cite les écrivains qu a
journal parisien « Le Gaulois » 20 mars 1920. d o n n é cette fam ille et G erola reproduit (p, 275) les blasons qui se
G M. Apostolakis, Aristote Vaiaoriti, Athènes 1936.
sont co n serv és; l'un, dans la Aula M agna de 1 université de
André A sdreadis, Jean Vaiaoriti, Le Messager d’Athènes 20 III
2 IV 1914. P adoue : tranché d'argent et d ’azur, à la hatule tranchée de
Vovqlims. op. cit., vol. 2 p 17-40. gueules et dor. Cimé d une etoile. —et I autre, dans la loge supé­
rieure de la m êm e u n iv ersité; tranché, au 1*' de témailh au
(cippo) de ... soutenu dune croisette de ... entre deux harpies; au
2* de (métal) à la montagne aux trois pics de ..., 50m /» A* d une
VALSAMACHI ΒΑΛΣΑΜ Α KH autre harpie, Cimé d'une croix latine. A quelques détails près, et
à plusieurs siècles de distance, ce deuxièm e blason a été repris par
Peut-être d 'o rig in e crétoise, les V alsam achi paraissent à les E conom o de T rieste.
Céphalonie au xiv« siècle co m m e b aro n s feudataires de C arlo Les o rn em en ts héraldiques de 1 université de Padoue co n tien ­
Tocco, duc de L eucade, qui leur avait concédé des fiefs près de nent une troisièm e variante des m em es arm oiries tam iliales.
Péssadés. Inscrits au Livre d 'O r en tre 1593 et 1604, leurs titres et Coupé : au 1" parti de sable et d argent à deux lions affrontes de
privilèges furent confirm és p ar le Sénat de V enise en 1638. C ette l ’un à l’autret issants de la ligne du coupé et surmontés dune
famille qui passait au XVIIP siècle p o u r être l'u n e des plus fo rtu ­ couronne d or à cinq perles, brochant sur le parti ; au - f d argent,
nées de C éphalonie, ne bénéficia pas de la m êm e p ro sp érité p ar la à un oiseau de profil, le vol clos. au naturel perché sur une fleur
suite. Plusieurs de ses rep résen tan ts se signalèrent en 1769 en se de lys de ..., posée à la pointe de Vécu
rangeant du coté des agents russes de l'a m ira l O rlo v et facilitant le
recrutem ent d ’insurgés. A insi Luca V.» lequel fut co n d a m n é par
Venise a l'exil, puis a la peine cap itale ; sa tête ne fut sauvée q u 'à E, G eri \ no , qui a rédigé son Histoire de la Noblesse t *■/<>!«* après
la suite de l'in terv en tio n p ersonnelle de C ath erin e 11 au p rès du retrouvé à Corfou des archives de cette famille, lui consacre d m uassent.
Sénat de la Sérénissim e. ■mssaiics.
444
#■
V A I Vr / K S

S Ï Ï Π « α , : cl i f n
? r a ^ m rcd“A JdSSc I Comnènc. qui les fit tous aveugler e«
ex^Ùter S ignore la destinée de Théodore V.. marte a une
soeur de Manuel I. de même qu'il est im possible de sav oir si Basi­
le V., de naissance obscure. Domestique des Thèmes d Orient
NSW ci d'Occident 1193 sous I empereur Isaae 11 Ange dont il
à'ait épousé une nièce, a été ou non I ancêtre de tous les Vaial/cs
connus aux siècles suivants. ... ,, f
-\u \m· siècle, une branche de cette famille accéda au tronc
de Pempire grec de Nicce. On trouvera sa généalogie au droit de
celle de la dynastie des Ange, et son histoire au droit de I article
consacré aux Lascaris.
Sous le long reene des Paléologue et sous celui des Cantacu-
zène, Ion distingue Jean V.. lui aussi de basse origine, grand stra-
iopédarque. épitropc de Thessalonique, grand veneur, enfin ehar-
tu[aire de divers thèmes de Macédoine. Il marchanda son soutien
entre 1342 cl 1343 à Jean Cantacuzène, puis à la rivale de ce der­
nier, l'impératrice Anne de Savoie, et finit en 1345 massacre par
les mercenaires Turcs de 1impératrice, 11 lut le père de deux tilles, auprès du sultan Murad II en 1448, La famille donna aussi div
(l'une mariée au fils du mégaduc Alexios Apokaukos, I autre huit procurateurs de Saint-Marc, de nombreux commandants mi­
mariee à un musulman, l'émir de Karasi en Asie Mineure), - et litaires, des hommes de lettres, des prélats, et trois doges de la
d'un fils, qui épousa fa fille du patriarche de Constantinople Sérenissime: Antonio 1382-1400. Francesco 1 554-155c et Sebas-
Jean XIV Kalékas. tiano 1577-1578, qui assurait la commande des galères vénitien­
La lin de l'empire byzantin trouva les descendants de cette nes à la bataille de Lépantc.
famille porteurs du nom de Diplovatatzés. très certainement parce Après la IVe Croisade, lorsque les Latins coalises se partagè­
qu'ils étaient issus du mariage «double» conclu par un Vatatzés rent les dépouilles de l'empire grec. Marco Venicr reçut, en quali­
avec une de ses cousines du même nom. Les mémoires de Tho­ té de gardien des marches grecques, le titre de marquis de C'engo
mas Diplovatatzés, réfugié en Italie en 1454, nous apprennent (= Cvthère) et la possession de cette petite île que sa famille
qu'il avait pour père Georges et pour mère Marie Lascaris. C. considérait lui revenir tout naturellement, puisque c'était sur ses
Sathas découvrit un exemplaire de ces mémoires imprimés en rivages qu'était née Vénus, l'aïeule des Venier.
1~81 par l'abbe Annibal degli Olivieri. L n autre Thomas Diplo- Cerigo fut reprise en 1262 par les Byzantins, qui la confièrent
vatatzes, peut-être son fils, né en 1468 à Corfou de parents réfu­ à la garde de Nicéphore Monoyanni. Le dignitaire grec donna peu
giés de Byzance, se disait « patritius Constantinopolitanus impe- après sa fille en mariage à l’un des Venier restes à Cythere, et l'île
riali stirpe progenitus », étudiait à Padoue de I486 à 1489, et repassa en 1309 sous la suzeraineté de Venise, qui divisa le tem-
mourut septuagénaire en 1541 en combattant les Arabes à Gre­ toire en vingt-quatre carats. Ceux-ci furent distribués sous forme
nade, de fiefs à plusieurs membres de la famille Venier, lesquels étaient
Au cours du xvi* siècle, le savant allemand Martin Crusius par ailleurs feudataires de la Dominante en Crète.
connut des Diplovatatzés vivant au Phanar, et le voyageur fran­ Lorsqu'en 1362 Venise voulut lever de nouveaux impôts en
çais De La Croix en connut d'autres en 1684. Les deux nous assu­ Crète pour soutenir son alliance avec le roi de Chvpre. Tito
rent qu'il s'agissait de « rejetons de Byzance ».
Venier, allié aux Gradcnigo de Candie, s'opposa au fisc et provo­
La famille subsistait au siècle suivant, toujours au Phanar, en
qua la venue en Crète du doge Leonardo Dandolo, qui somma les
la personne d'Evangélinos Diplovatatzés. qui fut le père de Gré­
goire. échanson en Valachie, t 1756. époux de Smaragda Rosetti feudataires de s'exécuter. Aidé par ses frères et par son oncle
et parent des Caradja. Ce Grégoire eut deux fils, Constantin et Marco Gradcnigo, Tito Venier fit arrêter le doge et ses conseillers
Manuel, qui fut aga. puis grand Trésorier en Valachie. Manuel et et les mit aux fers, proclama l'indépendance de la Crète, fit jeter
son épouse Marie Cantacuzène passèrent en Russie après 1774. en prison les marchands vénitiens, proclama l'élection de Marco
Leurs descendants, deux filles et trois fils, vivaient encore sous le Gradenigo comme duc de Candie, fit remplacer l'effigie de Saint-
règne d Alexandre Ier. mais leur destinée est inconnue et le nom Mare sur les bâtiments publics par celle de Saint-Titus, patron Je
s'eteignit avec eux. la C rète, et enfin, comble de la rébellion, annonça la fin de la pré­
éminence du culte catholique sur le culte orthodoxe, religion à
Bibliographie : laquelle il se convertit publiquement lui-même,
M. Amantos ΟΓ Βατάτζαι, EEVS 21 (1951) p. 174-178 Devant cette terrifiante sécession, doublée d'une telle apostasie,
R ü i IL L W D . op cil. 1 p. 419. 408. 455. 544. 546, 602 \ enise mobilisa le soutien du pontife romain, de l'empereur, du
T Fin n i op. cil. p. 246. N, Ioroa , p, 383. roi de France, de la reine de Naples. En 1365 l'arm ce vénitienne,
lj. M u )L, !he last centuries ot Byzantium, Londres 1972. p 210 aidée par celle du duc de l'Archipel, et par les troupes de quel­
ques feudataires restés Fidèles, le tout placé sous le com m ande­
ment du célèbre condottiere Lucchino dal Vernie, débarqua
devant la forteresse de Candie tenue par les insurgés, et réussit à
en venir a bout, La répression fut impitoyable. Le 10 mai 1365
VENIER Gradenigo et les frères Venier furent décapités sur l'esplanade du
ΒΕΝΙΕΡΗΣ
château, leurs corps abandonnés aux chiens, et le jour de leur
in ',Une dcscasS mmv du Patriciat venitie mort déclaré lête nationale, La révolte se ralluma ailleurs dans
riil ? a ',1 deja par,lc du Grand Conseil avant 129 l île sous la direction des Culerghi, qui proclamèrent l'annexion a
□ le se flattait non seulement de descendre de l’illustre tiens iu r
Byzance. Venise confisqua alors Cythere â la famille rebelle qui
ba. tp a ■Çj,t do.nne dcs empereurs a Rome, mais de Vénus dl
1 avait jusqu'alors tenue en marquisat, jfl
preuve. ym 081C dC n° m en était “«cém en t la meillcu En 1393, la Dominante restitua à certains des Yeniei dem eu­
^ v'enier. qui jouèrent un rôle illustre â Venise en iouère res dans I île treize des v ingt-quatre carats de Cvthere, et garda
un autre, très important aussi, au Levant : Antonio V.’ F u tS e , pour elle-même les onze autres. Jusqu'en 1797 deux branches de
Lcite famille tinrent leur fief à Cvthère en qualité de conipttHi\ '.’M
445

Vue aérienne du ctiateau des Venier à Cythère (Cliché ONTH).

de Venise, laquelle par ailleurs, depuis le traité de paix signé en


,V» à Passarowitz avec les Turcs, avait rattache l de a l admims-
rànon de"l'archipel ionien, placé sous l'autorité du Provediteur MARCO
Serai du Levant. Les descendants des anciens marquis de Wflrjÿjr* il Cinqo Î2Q?»T23Ç
Cvthère bien appauvris, se perpétuèrent dans l .le soit convertis a
^orthodoxie (la branche dite de Cogiaco). soit restèrent catholi­
ques. mais devinrent tous citoyens grecs avant de s éteindre les 1 BAftTOLOMMEO 1
1ÎÏ2-Î27S
ιιπΐ ei les autres à la fin du siècle dernier, ^ . Citiïitif do/ >es
gyrarMiri,
Une autre branche de la famille, rétugiée à Corfou dans la
première moitié du xvi« siècle, fut inscrite au Livre d Or en l
une autre s'établit pour peu de temps a Zante, et enfin^ une_autre
dont la filiation reste imprécise, émigra a la fin du xv i siècle en 1 MARCO
* Ππ
1 PICT RO 1

Moldavie, où, alliée à quelques familles de boyards elle s eteig ι a Cflntf* TîftS-1299
rrlaljl ÔCer^f 'SCS
ô Cwiorli-«>» ‘Î265-TÎ72
Seigrievr d* Cinga
1309-Htl
Les branches restées à Venise eurent une destinee infiniment
plus brillante. Outre les personnages illustres dont il a ete ques­
tion plus haut, la branche dite des Venier de San Marc ‘ NICOLO BARTOLOMMEO PlETRO
, qp.tÿ136C
GABRIEL

une sultane à l'empire ottoman, et cela dans les circonstances sui . t3ît
«CECîL* ]Des ββΟΚΑΡΐΗΕ’'!* ÙL'=V
vantes: cette branche, qui avait charge Pécu fasce d argen MûîCîj &ABÛZZ' M od
ON O
A NM (illr
S ddec de Cjif-ére
u
gueules, commun à toute la lignée, du lion de Saint-, *1 peMe-tpHf 3e Faul ΜΟΛΟΛΜιίΊ*
duc -péf.01 « Cs'hére séoaste *;t;
naturel, avait contracté des liens de parenté avec les Somm. ι P , 335DNsCOLET-λ TftUNüAW
seigneurs d'Andros et de Paros dans l'archipel des Cyclades. i n
jeu d'héritages fit passer ces îles dans la possession de Tous décopnn 1365 pour «efae'.iHjft | 1 MARCO
1 TITO TODORELLO CHIRLO MARCO POLO 1 1363
Venier, en 1520, puis en celle de sa sceur Cecilia, épousé e
ProciQiT’e ICd* nîCArEft n*
nardo Sagredo. patricien de Venise, auxquels la Hotte turque 10Crél* 13^:^
va ses possessions en 1537. Cette même année, une gale**e 0
ne fit prisonnière à Paros la fille de Nicolo Venier, ? m 1 PlETRO 1
beauté de l'enfant captive fut cause de son entree dans 1 MARCO . fl v13Tj
Gouw««r.*jt de C*r<ga
du sultan Selim, auquel, dix années plus tard elle alLul o L qu ι tide i3eftsuite
6i - 136à3v«ni**
h|s. le futur sultan Murad, monté sur le trône en 15 ; 4 .
niqueurs vénitiens, tardivement et mal informés de cet cvc ^ ' , 1 *
parlèrent d'une sultane née dans la tamille patricienne ; Γ FRANCESCO 1
u:t
f GABRIEL NICOLO
et épouse du sultan Murad. Un auteur moderne a reta . 1 L . -*.F*STiNA P,fins
historique dans une étude publiée en I900, aussi retrouve L SEM
ÊB
sultane Nur Banu sur l’arbre généalogique des Venier q
e]-joint. Elle fut ensevelie à l'intérieur de Sainte-Sop i »
mausolée dû du sultan Sélim. aux côtés de la sultane Esmaknan, + 1 &IA,GIO -'
li*.i
épousé de Mohammed 11. de la sultane Hadji Gewerkhan. <-P ·
pacha, le renégat qui faillit conquérir l de e ^
y chevaliers de Saint-Jean ; de la sultane Fatima, P .. ^
grand vizir Siavouch pacha ; des cinq lils de Schm . ej|es
1avenement de Murad III, et des vingt et un tds et des trv
ce sultan
VENIER

BERNARDINO
£ n ve rs
MOÏSE
1412 +vers 1476
MARCO
+ 14Θ4
FRANCESCO »
1444.1457
oo 1437 CATERINA VITTURl I coCHIARA VENIER
Πα> BRISINOA CAVAZZA

branche de Cengo
bâtord 3
Descendonce éteinte GIROLAMO ZUAN-FRANCESCO MOISÉ 1 Γ MOISÉ '
à ta 3 * génération
I oo.................................... aoU84 ELENA Châtelain du chôteou de
IIoo 1470 FLORENZA SOMMARIPA. OONA 4-1525 Son Demetno à Cengo
dôme de Poros 1518 +1518 1478 -1481
cd f. de Bernardmo VENIER
ier I I 1 Ier lit _L ne l i t |
J____
SEBASTIANO 1 Γ
1 ANDREA 1 1 LORENZO MARCANTONIO GIACOMO NICOLO CECILIA 1 * LEONARDO 1
GIORGIO
+1529 +1530 + 1504 n vers 1483 +vers 1543 n 1496 + 1578 + 1559
admis ou Gd Conseil +Poros 1530 Ooge de Venise
Corfou 1525 Seigneur de 001531 BERNARDO
ao1545 MARIA oo 1520 MARNA SAGREOO 1577-1578
oo FRANCESCA do LAGO DANDOLO SOMMARIPA Poros
oo 1507 ΖΑΝΤΔΝΙ ooCECILIA CONTARtNI

GEROLAMO BERNARDO ANDREA SEBASTIANO ZUAN-FRANCESCO DOMENICO1 ANDREA CECILIA 1 Γ MARCO MOISE NICOLÔ '
n 1524 n 1526 n 1527 n Candie 1526 +1565 +jeune n vers 1525
Costellano de Corfou 1559 +Constontmople 1583 +avant 1550 +avant 1602
œTEODORA FK)MACO oo MARUllA oo 1553 ANDRIANA Prisonnière 1537
f de Stetono MANOLESSO Sulfone Nur-3onû
HAGIAPOSTOUTI dans le harem
du sultan Selim

1 Γ ZUAN-FRANCESCO 1
ETTOR STEFANO GEROLAMO LODOVICO VICENZO NICOLO BERNARDINO Γ le sultan 1 GIORGIO
n 1554 n 15S8 n 1560 n 1554 n 1557 n 1560 n 1563 n 1564 AMURAT ΠΙ
(Testament 1604)
ooBE Π A fille coCHIARA fille de
dOttovo Girolomo MORELLO
TRIANOARLO
___________ I______________
ZUAN-ANDREA ETTOR ‘ LUDOVICO ' ZUAN-FRANCESCO MARCO ' GIULIO 1
n 1S91 n 1592 n 1597 n 1600
oo IRACLITA fille de œBRAGAOlNA
Giocomo TRIVOLI et oo f de
de Teodora Forngo Zuanne
QUARTANO

STEFANO ALVISE MARCO BETTINA1 1CELESTIA SEBASTIANO ZAFFIRÔ GIOVANNA SURIANA MARCANTONIO MARIGO CAMILLO ZUAN 1 Γ BERNARDINO ANTONIO MARCO ' Γ FRANCESCO GIORGIO
n 1616 1622 n 1629 BATTISTA n 1621
aoDtAMANTE ooZAMBETTULA ooMATTEO ooPETRO 00 ANTONIO ooZUANNE ooTEOFlLO oo ARSENIO n 1634
aoNlCOLETTA f de Nicoio Zorz. REGGINI THEOTOKI 01 ’ GOTTI MlDEl EPARCO BAGLIARIN
Timoteo BENEVÎTI DRAMiTino n 1601
VLASSOPULO et de ooMARGARITA
Cotermo f du comte
Pollilà Mor.no ΜΙΝΙΟ
et de Smeralda
Theotoki

r
LUIGI 1 DOMENICO MOSCO
rMANUELE PAOLO
1
n 6 VII 1646
1666 . 1693

EMMANUELE GIAN-FRANCESCO
r IRENE GIORGIO
1692, 1720 1797.1803
coTEODORINO
CASSIMATI

DOMENICO * AGNESINA
1797
( Testament 1754)
ao NOTARA

CATERINA ELISABETTA
1797. 1803 1797 . 1803

oo MANUELE oo Or MANUELE
CASSIMATI CALUCCI
vC
447
blasons I» *m a P1*™ ?*» * ■ Veni/cr étaient ch- g u e u le s à
1 !·; ,.« Jurant avec sa pair ,le gueules dans son aire d'or QU^dÎsa^emT. h ^lramo figées en comté (31 VIM 1774) puis-
Ν' rangèrent entièrement par la suite! f a c é d e et
ges hononbloK °™c?' iamdlc « se trouve exercer des char*
ch
ef
(/ tÜL , »i|Îafïrg
î/ en t charge a d d ' u n
ti J i ,x jit tiw.^f t t i f . i>.
i ifi ' r
'ί i
entourée il une auréole
i j âl
»,
MUS» /irilM r g
/l/il //</Vor.
im je " i™ 'i£ n i. ♦ ^ m, et remplir avec honneur
bun d^ r’CSSA Ccivique necessaire à la concession du titre»,
«■ les
|':'"\enier
\C1 MW inscrits
« au ·Livre dOr · de Zantc■ avaient iremplacé
ci upi ace aux Rorisi ( i rcprcSL'nlanls de cctle branche, Grégoire, apparente
" 1
. 1.,.-, 1*' lion de S aint-M arc n ar une lôn*
:ur blason le lion de Saint-Marc par une tete de chérubin
mi h #
*
Valachie Sf*rh'U*r^ amuCa< delIa Torre^ et gendre du prince de
SU mtiropnee à l'image de la deesse de I amour dont ils deseen- comme Çanlacuzène, sc mit au service de l’Autriche
plus 7 V'eite famille p o rta it par conséquent : d’argent à trois
Habsbourg in Cr|imper1? 1 c*ans LOIténie valaque annexée par les
d ^Ic Meules, chargé en chef d une tê te d e ch éru b in . la figure pereur i J L PihSî ? tra,te dc Passarovitz (1718) et reçut de Fem-
/ 'atton. le
irnouvn* « «W, Γau
" naturel
. ~ r La branche
·. ■ de la
Γ , famille L uinscrite
ia v u ic du 1 0 r r f lîtrC baron du Saint-Empire, par diplôme
d MO lU i w r c dOr de Corfou avait pris un blason tout difFé- n é tir, , , " . c diplôme a cette occasion précise : baron libre et
dr-' majS semblable en partie à celui de certains des Venier de j f ' lïl tram m ï w b l e héréditairem ent à tous ses descendants lêgi-
ren ia; „ ^ de s ix p ièces d 'a r g e n t et d e gueules. ln ,,/ >,// U)fU - en miS0N d u fait que de telles distinctions sont
\ ruse
e n c n ,ir n J lre ,rec0. m Pensf c!es w rviteu rs de l'É tat, qtt a in si sont
. Hl,es. . ,am P d istinguées à m u ltip lier les m érites ances-
■ hÔp r*Chroniques gréco-latines inédites ou peu connues, 1869, tables au.\. quainsi les fa its g lo rieu x so n t em bellis du sig n e de notre
i^iûûcs: même auteur, dans E rsch und C ruber « Allgemeine t U>, nr} ^ l, i SanPe· e!I n lr souvenir orné a u
i d e l élévation de leur p osition d a n s la société...
■ L tlM 3 veneziana
t na suirana i a .............................................
, « Nuovo Archivio Veneto» 19 uire I exemption d impôts et les qualificatifs de « généreux,
1 ·, '4 1 -3 4 8 . magnifique et bien né», Grégoire Vlasto recevait les armoiries
H \ mmir Histoire Je t'empire ottoman. \ \ UL Pans, 1843 p. 2. que lui-mcme cl ses descendants pouvaient arborer partout, à
U T K I R I F T , A propos de la seigneurie des Venier sur Cengo, pied, a cheval, au cours des exercices militaires, des campagnes
! entière. « Studi Veneziani », 12, 1970, p. 179-217. guerrières, « des tournois sérieux ou des joutes», de tous les com­
bats autorisés, sur leurs écus, étendards, drapeaux, tentes, sépultu­
res,^ monuments, bijoux, anneaux, chaînes, sceaux bâtiments,
lenetres, portes, tapisseries, argenterie, et tous les objets domes­
tiques et du culte.
La seule des familles Vlasto subsistant de nos jours est celle
des archontes de Chio, adonnée depuis toujours au commerce et
dont les membres allèrent chercher fortune en de nombreux pays.
Certains furent banquiers en Roumanie, d'autres armateurs à
Londres ou à Marseille, d’autres encore hommes d’affaires aux
USA, tel Solon V., fondateur de la Société de Fraternité Grecque
en 1891, cl de la première église grecque des États-Unis, en 1892
à New-York.
La famille V. de Chio s’est divisée au siècle dernier en plu­
sieurs branches, établies à Athènes. Marseille et Liverpool. Celle
V LA STO ΒΛΑΣΤΟΣ de Marseille est en extinction ; celle de Grande Bretagne est repré­
sentée par les enfants de Peter, né Calcutta 3 IX 1879, + Liver­
Jadis puissante dans file de Crète où elle possédait des biens pool 25 II 1941, l’un des directeurs de « Ralli Brothers», oo
étendus, la famille Vlasto se flattait de porter un nom connu Liverpool 23 X 1909, Aziza, fille d’Alexandre Palli, directeur de
depuis le Nouveau Testament. Saint-Luc y parle en effet d'un « Ralli Brothers» à Bombay et Liverpool, homme de lettres, et de
chambellan d’Hcrode Agrippa qui répondait au nom de Vlasto. Julia Ralli, dont :
Sans remonter aux temps bibliques, l'histoire documentée de 1) Alexandre, né Liverpool 27 XI 1915, professeur d’histoire et
cette famille débute en Crête en Pan 1092 lorsque, pour réprimer de civilisation des Slaves à l’université de Cambridge. <*> Londres
une insurrection, Byzance y en\oya douze archontes grecs et leurs
1945, Hilda Medway.
familles et leur céda en fief la plaine fertile de Messara avec 2) Dominia, née Liverpool 27 XI 1915, Liverpool 1935,
charge de pacifier l'île. John Nicholls, né 1909, t 1970, ambassadeur de Grande Bre­
Les prriilcges a c c o rd é s à cette occasion lurent renouvelés par tagne en Israël 1954-1957, à Belgrade 1957-1960, Bruxelles
la Serénissime à la fin du XIIIe siècle. Toutefois, bien qu’archontes 1960-1963, et Johannesburg 1966-1969.
feudataires. les Vlasto se mirent à ta tête de plusieurs soulève­ 3) Adriana, née Liverpool 15 11 1921, « ....... . Dr. médecin.
ments contre Venise, en 1207, 1283, 1341, 1363 et enfin en 1454,
lorsque X\phifinos Vlasto et sa famille furent torturés à mort par Parmi les blasons de la noblesse crétoise qui ornent les murs
les autorités. de l’université de Padoue, on trouve ceux des Vlasto: c ia zitr à
l'a iz le d 'a rg e n t su rm o n té e d u n e co u ro n n e d ’argent, et posée sur
Lorsqu'en 1669, après la victoire turque dans la guerre de u n e devise p lo v è e d e g u eu les , a u chef d 'a rg en t chargé d u n e croix
tandie, Francesco Morosim. général des troupes vénitiennes du n a ttée de gueules, et à la c h a m p a g n e d 'o r chargée d u n p a m p re
Le\ant organisa la retraite des nobles crétois dans ce qui restait fru ité a u n a tu re l p o sé en fa sce. L a m b r e q u in s : d 'o r et d a z u r
des possessions vénitiennes du Levant, les Vlasto allèrent s'établir o m b rés de g u eu les et su rm o n té s d 'u n casque d argent p o sé d e face
darii les îles ioniennes et en Istrie. + ** a et o rn é d e d e u x a iles d u m ê m e . Et aussi : d a z u r a t aigle d e sable
On trouve néanmoins des Vlasto feudataires vénitiens a p o sée sur u n e devise d e g u e u le s , a u chef d or charge d une crois
£mie dès 1509, inscrits au Livre dO r en 1574, et aussi à Chio, n a ttée de gueules, la b ra n ch e h o rizo n ta le brochant sur la branche
apparentés aux Calerghi, pratiquant le commerce bien qu’archon- verticale, et à la c h a m p a g n e d 'o r chargée d 'u n p a m p re J h u te au
tes» et arborant leurs armoiries au-dessus du portique de leurs
faisons situées dans le quartier de la Vlasloudika. n a *Ur£!js Vlasi</de Chio arboraient un blason ditlérent : écartelé
A Céphalonie, en 1592, un Antonio Vlasto était créé cheva- a u x i " et 4 d 'o r à l'a ig le ép lo yée d 'argent, su rm o n té e d u n e cou-
!*r par un cQmic palatin du Latran, et chevalier de S aint-M arc r m n e fe rm é e d u m ê m e , a u x 2 ‘ et 3< d e g u eu les , u trois de
Pdr lc doge Pasquale Cicogna, . , s Z o p l e e d 'a r g e n t p o s é s en p a l . D e ise, d a n s u n e b a n d e ro le d e
, , u branche des Vlasto établis en Istrie retrouva assez vite la Î,wpU· : V I,m w I■rédos ·). V oir lU lu a r a tw i p. 72.
Prccmmcnce sociale de jadis. Après avoir - disent les diplômes
,jjr lurent concédés - «sacrifié leur sang et leur vie au ser
Vce ÿ s fcloircs publiques », c’est-â-dire dans les g u e r r e s turques, fdéliag Société
r i s Stonea
a * Is t n a n a ». XIX. 1903. Paren o. - M,i
refirent fortune, sc convertirent au catholicisme, ^ s^lhcre
^Jr ks mariages a des familles du patricial vénitien : Balbi, a a ro - Costa Kf.R0 nLAS. t o Σίφη Βλαστού 1453-1454
]r Premann, Priuli, Corner. Ces belles alliances valurent a celle M. MANOliSSAKAS. Η ^ Ρη | JfiO-1462. (La conspiration de Siphi
d^ chc Vlasto, sinon l’admission si difficile au Libro d Oro v f n l n S ' f f i o u v e L complot de 1460-f462) Athènes I960.
UT r'lsc’ du moins l’admission à la qualité de ta a t t a c i * y.h 3 i S S d e s V teto. de Chio dans Argent,, op. C,t.
’ lnur,“ et robtention de l’investiture des terres nobles de
448
Vogoridi q u 'il co n su lta sur tout cc qui concernait la n
Β Ο Γ Ο Ρ ΙΔ Η Σ étrangère. En 1841, celui-ci d ev in t grand logothète du
VOGORIDI œ cum énique. Lors des tro u b les causés par les Bulgares a Ιιη 'Γ 11
La destinée des Vogoridi. naids de j^lgane. famdle^ serbes 1 8 4 1 - 1 8 4 2 , visant à l'ém a n c ip a tio n nationale de leur πίι ■
rappeler, par ses débuts m°destcs. eellt espace de Laide de la Russie, Vogoridi put nourrir un moment |W r nc *
qui, parties du même mener, atteign r * j s; |es Obreno- son origine, les mérites de son grand-père Sophroni et sa nr ^
tenips des honneurs souverains cnco P , Serbie puis de influence le désigneraient pour occuper en Bulgarie la sjt °prc
vitch rois de Serbie, et les Karageoreev.tch rois de Serh.c, P des princes de Valachie et de Moldavie, ou celle des Obrenovit°î!
Yougoslavie, à l'origine marchands de bua l. évêque de en Serbie. Mais le sultan Abdoul Medjid ne voulant pas Qü ?
le nremier Vogoridi connu lut Sophrom v„ situation exceptionnelle de Vogoridi a Constantinople put -, a

æ r w W r S î'f e .* o ù " ’J Î o m û t 1 » ^ · ^
invoquée par ses successeurs à la principauté de Samos i
conféra le titre élevé de muchir ainsi que celui, honorifique i
prince de Valachie (1845). En outre, il créa, de nouveau pour I
les fonctions de kiatib-ul-esrai, conseiller des alTaires sécrétés n
Siaïco hérita de trois maisons à Kotcl et se maria en 1 - . * 8 Exaporilc, qu'avait occupées autrefois Alexandre MavrocrmLi^
dix-huit ans à peine, à la fille du prêtre de Kotel don , prit la [] fut aussi décoré de l'ordre de Médjidié I" classe, les memhn
succession en 1762. Devenu veut, il entra dans les ordres et dev t
de sa famille reçurent le portrait du sultan entouré de diamants
en 1794 évêque de Vratza - le nom que portait alors I actuelle
et, honneur insigne, ils furent visités par le sultan. Stefanaki
ville de Sofia. Il fui le premier évêque bulgare a occuper un siège
V ogoridi fut aussi le fondateur de l'église bulgare de Constant!
épiscopal parmi les Bulgares, ce qui n était pas peu de chose a
une époque où la hiérarchie grecque du Phanar eleyaU des hamc- nople, d 'o ù allait surgir plus tard l'exarchat bulgare, source d'in"
res considérables à ce genre de promotion. Il lut aussi l'auteur du nombrables difficultés religieuses et politiques entre les nations
premier ouvrage publié en langue bulgare moderne, un recueil ae grecque et bulgare.
traités Vers 1845, il fit don à la colonie bulgare de Constantinople
Lraues religieux
icii £ k; ua traduits
iid u u iu du slavon ^et du σgrecT,, (1806)
- et
. wécrivit
de sa maison de Balata, au nord de Phanar, sur la Corne d'or
aussi d'intéressants souvenirs. La mémoire de I eveque de vratza
est vénérée de nos jours en Bulgarie comme celle d'un des_ plus qu'il tenait en dot de sa femme. Le sultan lui fournit alors les
importants pionniers de la renaissance nationale, mais les histo­ moyens de bâtir à Amaoutkioï ta grande demeure occupée
riens de ce pays omettent de mentionner qu à I instar de I ancien­ aujourd'hui par le Collège américain, dans laquelle il s'éteignit
ne dynastie médiévale des Assénides, les Vogoridi - ou Bogoriti seul, en août 1859, gï j
selon l'orthographe bulgare - lurent absorbés et dénationalisés à A la mort du prince Vogoridi, ses archives furent dispersées
moitié par les milieux grecs de Constantinople. Pendant une année et plus, c'est dans ces documents que Furent
Siefanaki Vogoridi, le petit-fils de l'évêque, commença sa enveloppés les cannelles, les sels, les poivres vendus par les
carrière comme drogman de l’armée turque d'Egypte; il assista à boutiquiers d’Arnaoutkioï et de Bébek. Une partie échappa à cette
la bataille d’Aboukir (1799), d'où il ramena à Constantinople un destruction et, retrouvée par un libraire grec, fut achetée en 1 9 7 2
trophée de guerre, la tente de Napoléon, que le patriarche Grégoi­ par la Bibliothèque Ghennadion d’Athènes.
re V donna au Monastère d'Esplugménou, au Mont Athos. Là, ce Son fils Nicolas joua un rôle important dans l’histoire des
trophée fut placé en dépôt près de la croix de sainte Pulchérie et premiers temps de la régénération bulgare, et un autre rôle, bref
d'autres reliques, et fut depuis régulièrement utilise comme et peu glorieux, dans l'histoire roumaine. 11 fut nommé par la
Rideau de la Porte Royale, chaque année au cours de la grande Porte, en 1857, à la dignité de caimakam (régent princier) de la
messe de l’Ascension CL Moldavie, avec la promesse secrète de lui faire obtenir le trône de
Plus tard, comme drugman de Vahid elendi, Vogoridi prit cette principauté au cas où il réussirait à en empêcher l'union
une part importante à la négociation (1807) du traité des Darda­ avec la Valachie. Les Roumains appelaient cette union de leurs
nelles, base de la future alliance anglo-turque. Lors de ces négo­ vœux, soutenus par la France, tandis que la Turquie, l'Autriche et
ciations. où le jeune Vogoridi allait vouer à la politique anglaise l’Angleterre s'y opposaient. Les intrigues politiques nouées autour
une fidélité qui ne se démentit jamais, ses mérites lui valurent la de cette affaire furent déjouées par l’épouse du caïmakam. Cathe­
nomination au poste de Grand drogman. En 1809 il représenta la rine, fille du grand logothète moldave Constantin Conaki et de
Porte en Moldavie, où il fut revêtu de différentes charges de boya- Smaragda Donici, Bonne Roumaine, elle ne voulait pas d'un trô­
rie par le voïvode Searlate Callimachi. lequel le maria en 1813 à ne souillé par la trahison des intérêts nationaux. Elle subtilisa a
l'une de ses parentes, Anna Skilitzi, et Pallia de ce fait aux gran­ son mari - puis fit publier dans les principaux journaux de Pans
des familles du Phanar. De février 1821 à juillet 1822, Stefanaki - la correspondance secrète échangée entre Vogoridi. la Sublime
V, occupa la charge de c a ïm a k a m (régent princier) de Moldavie, à Porte et le cabinet de Vienne en vue de contrecarrer l'union des
l'époque où cette principauté était dévastée par les premiers trou­ Principautés et de falsifier les résultats des élections organisées a
bles de la guerre de l'indépendance grecque. Ensuie, comme la cet effet. Le scandale déclenché par la presse européenne autour
plupart des phanariotes, il connut en 1822 une période d'exil (à de ces documents diplomatiques alla s'amplifiant et (:) Ton parla
Kutayeh en Asie Mineure), après quoi, revenu a Constantinople, même d'une guerre entre les puissances au sujet de cette nouvelle
il sut rentrer dans les grâces du sultan Mahmoud au point qu'il se phase de la Question d'Orieni, L'entrevue d'Osbome entre la
permit de lui conseiller, malgré 1 opposition du grand Vizir et du reine Victoria et Napoléon III (14 V!il 1857) permit de régler le
divan, de reconnaître l'indépendance de la Grèce, exigée par les différend.
puissances. ' 1
Si le caïmacam fut oublieux des origines phanarioLes qu’il
Envoyé ensuite avec Halil pacha pour entamer les prélimi­ tenait de sa mère, née Skilitzi, et de son père, jadis grand logo­
naires de paix à Saint Pétersbourg, il obtint au retour la déco­
thète du Patriarcat, il eut à cœur les intérêts des quelques villages
ration du Nichan et figura à nouveau au premier plan lors de la
bulgares fondés en 1829 par les Russes dans la partie méridionale
négociation du traité d Andrinople (1828). Nommé bey de Samos
de la Bessarabie qu'ils venaient d’annexer, et qui étaient revenus a
en 1833 avec le titre de prince de cet état vassal nouvellement
la Moldavie en vertu du traité de Paris (1856). Il y fit ouvrir des
crée, il ne gouverna jamais sa principauté que par fonctionnaires
interposes. Reste a Constantinople pendant toute l'époque du écoles bulgares et confirma les privilèges de la minorité bulgare au
Fanzimat, il négocia au nom de la Porte les traités de commerce moyen de décrets officiels qu'il signa dès 1857 (■'). Peu d e temps
avec plusieurs puissances occidentales, Conseiller du grand vizir après Nicolas Vogoridi se trouva mêlé au conflit qui opposait le
Rechid pacha, qu il aida à rédiger les lois de réforme de l'empire Γa tri a real du Phanar au clergé de Bulgarie. Les Bulgares, saisis a
d lut aussi le conseiller du sultan Mahmoud, qu'il convainquit de leur tour, après les autres peuples des Balkans, par le réveil de
payer les dettes du patriarcat grec de Jérusalem et de consenti, à oui conscience nationale, réclamaient le rétablissement, par la
U fondation du M o n ite u r o tto m a n , premier journal en Ianque I in te, de leur ancien Patriarcat, supprimé en 1767 sur l'initiative
française qui ait paru en T u rq u ie . ^ du Patriarche grec Samuel Handjéry. En 1859, le Phanar repous­
sai i ces revendications. Les notables bulgares s'adressèrent alors
Le sultan Abdoul-Medjid. monté sur le trône en 1819
conserva
erva la meme confiance que son prédécesseur à Stéphane bey au Vatican, en promettant de passer au catholicisme si le pape
12 ! La France, suivie de la Prusse, de la Russie ci de la Sardaigne, rompu le*
Îv»d|,'i>nS L lf>lomi,tKIucs avec la Turquie, cl le sullan destitua son grand w ù Revhw
H) Souris Kaüas Mom Athos », Athènes 1979, p 130,
(d) Z am h r A k h o r e , Basarabia. Huearest I8 9 K , p. 6 0 9 ,6 8 9 ,
449

C o n sta n tin N p silu n ti, prince de


\ a la eh ie 1 8 0 2 -1 8 0 6 .
Portrait par un artiste inconnu
(Ancienne collection Mano. ac­
tuellement au Musée d'Art de
Bucarest).
Voir p. 469-470.

Chrtsobulle de Constantin ^ p-
silanti, daté du 5 novembre
1804.
Écus accollês aux armes de la
Moldavie et de la Valachie. en­
tourés des allégories de la Jus­
tice (que l'on aperçoit aussi à
l'arrière-plan du portrait) et de
la Sagesse (Bucarest. Archives
de l'État, Coll. roui. 54).

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i .fin !<>■}» //// et) \ .fA / , y 4*
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A ’ \ \ . 1\
V Λ ΐ ν .
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' u'9 « **· )
450

Elisabeth Ypsilanti, née Vacarescu (1781-1866), princesse de Valaehie, Portrait par un artiste inconnu.
(Ancienne collection Mano, actuellement au Musée d’Art de Bucarest)
Ious ses bijoux lurent vendus par la princesse en Russie
afin de financer les dépenses de la Guerre d’indépendance Hellénique.
la ιιοι Manu
fils de M ichel M ano ci de Smanigda Vacarescu.
m c d » . deu, J Z -m b fe m " ^ £>“ «c même p e - s o n n ^ a .e s
i £ i ï S S £

iu m . U dco M a n o e s
m Z "

ù f u, c
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.................. .............. U - , „ b . ï ï u v
...........« |e u a e .......
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" m c d un '•‘,in p ,u tu ' u " h l"· m u
rr::;;:;?
................. .. 1
i * aLe
é iadeuMeme
n » c s « portrait c\i une fresque fam iliale
Ii,i- ,i» fondateur» de IVali* du domaine du Budesi. | m de Bucarest.
ucn lonaaieurs ut · <■&»»*
re p ro d u ite p . *i ' d e c e t o u v ra g e .
Jean Cantacuzène. empereur et moine. Miniature de 1375. (Paris. Biblio­ Alexis III Comnène, empereur de Trébizonde, et son épouse Théodore
thèque Nationale. Département des Manuscrits, Mss. Gr. 1242, pl. XX). Cantacuzène. Miniature sur un chrysobulle du xiv· siècle (Mont Athos.
L'empereur debout sur un coussin orné de l'aigle bicéphale, tient le Bibliothèque du monastère de Dyonissiou. © Éditions « Ekdotike
sceptre et la mappa. Le moine tient l’une de ses œuvres, « L'Apologie Athinon ». Voir page 281.
contre les Mahometans». Au-dessus, trois anges assis devant une table
servie symbolisent la visite de Jahvé à Abraham. Voir page 250.

L'empereur Jean Comnène et l'impératrice Irene Dukas entourant la Vierge et le Christ enfant. Mosaïque du xi* siècle. Sainte Sophie. Istanbul
(© École Pratique des Hautes Études, section d’art byzantin. Sorbonne).
453

Portraits des
Paléologues.
Voir p. 368-369

wmemm —· —^ *fli - M
1 ( mptrcur Jean Paleologue lors de sa participation au Concile de Florence, 1439. Détail d'une peinture allégorique de Benozzo Gozzoli représentant la
procession des rois mages (Florence. Palazzo Riccardi).
Le jugement de Sainte Catherine, par Pintuncchio. (Palais du Vatican, appartements Borgia, © Scala, Istituto Fotografico, Florence).
Fresque allégorique représentant à gauche, debout. André Paléologue. fils du despote de Morée et neveu du dernier empereur de Constantinople ;
cebout. de l'autre côté du trône, coiffé du turban blanc. Djem sultan, le fils réfugié à Rome de Mahomet II, le conquérant de Constantinople; assis sur le
trône l’empereur d'Allemagne Maximilien de Flabsbourg ; debout, les mains jointes. Sainte Catherine sous les traits de Lucrèce Borgia. fille du pape
Alexandre VI.
454

I riomphc de Nicolas M atroyéni. prince de V a b ^ u


les Iroupes autrichiennes. I7K8. Au ciel u T v * · lur
\ ,cn.c. c. Saint N,cola. A u , p.cd, du
sacs d or du butin et les têtes coupées des vaincus ’ *
Tableau signe par un certain Grégoire peintre a*
nés. dépose au monastère valaquc de ( aldarusan.
W il lut transporte au Musée des Antiquités de Bu ”
l ne bonne copie figure au Musée d Histoire et d T ^
graphie d'Athènes, dont le conservateur M u ,„ n° ‘
.c A f c H ^ ® c
T •T ^ 0 % Γf l o f l à Α ο 'Γ '2 V . nous a aimablement permis la reproduction Le SH i0*'
est surcharge d'inscriptions en grec « m.xoharbare
> "1
Κ Τ ζ '< \r n TO K f . T O usage a l'époque phanariotc. invoquant la Vicrae ! . ?
,v . sultan, « souverain des Daces » et faisant surtout |> W
F T C ^ a r H w rH '· ’ de Nicolas Mavroyém. «prince de Dacie » La n â ^
tïJ * *} f ΙΛΛΛΙ v)X ) ί' i PJ ·
conquise par Trajan en 106. occupait une urandr
W df < V .’M Î ^ r ï
KA1 A $ I Λ Υ Γ ί 5 t > 0 du territoire actuel de la Roumanie.
DF Voir page 340

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L’empereur Manuel Paléologue, entouré de sa famille, protégé par la
icrge et I entant Jésus (Paris. Musée du Louvre, manuscrit dit « d e Saint
Denis l Arcopagite » fin du xiv* siècle. MS 416. © Musées Nationaux de
brance). Voir page 368.

L 'a ris to c ra tie de B yzan ce.

Euphroiync S S S Î S m S S ! ^ ^ l’ro,oséba« · « * *>" * P 0 « -


Enluminures fanent partie d'une série d'illustrations du Typikon dit
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V
I'Lr '

)· a»

»».

Réception du baïle de Nenise par Papa des janissaires, au moment


'( \ (in.Miif Audience du btïli* de \ cnÎM' d u / li sultan, de la distribution du repas.
ver» 1725 (|».,ns. collection Nersés Bartau).
Héros de la Guerre de ΙΊηΗό
pendante ue'
Prossalcndi. I. Portrait
Kiriakouli Mavromicb.li, m„*
en 1X22 au combat contre w
Turcs (Athènes, Musée d’His
toirc et d’Ethnographie).

3. Portrait de Démètre Ypsilanti, peint vers 1819 par un artiste inconnu


(Collection de la princesse Grégoire Ypsilanti).
Voir page 471. Affilié à l’Hétairie, il se signala dès le début de la guerre d indépen­
dance de la Grèce en organisant à Céphalonie un bataillon de 4 0 0 hom ­
mes et de quatre canons, qu'il lit débarquer sur le continent et participer
au combat de Lala, où il fut lui-même blessé. Il alla ensuite prendre part
au siège de Tripolitza, où les chefs de la révolution le firent entrer au gou­
vernement provisoire. C’est là qu’il lia partie avec Colocotroni, dont il lut
depuis le principal conseiller sans réussir néanmoins à lui insuffler plus de
modération au cours des luttes qui opposèrent ce c h e f guerrier aux autres
groupes politiques du nouvel état grec.
Dès juin 1821 les autorités britanniques des Iles ioniennes accuseren
Andrea M. de haute trahison et confisquaient sa fortune. En automne
4. Le general comte Nicolas de Loverdo (1773-1837), héros des guer­ 1822, il se rendait avec l’évêque Germanos et l'un des Mavromichahs au
res napoléoniennes, qui refusa de répondre à l’appel de Capodistria lui Congrès de Vérone, afin de remettre aux souverains qui s’y trouvaient
offrant un commandement contre les Turcs (Paris, collection Georges l'appel du Conseil Exécutif des Grecs. Sur les instances de Metternich. la
Colas des Francs). Voir page 310. police pontificale arrêta les délégués à Ancône, et le Congrès refusa de les
recevoir. C’est alors que Métaxà publia son appel au C o n g rè s, appv
v on son icmp'>. où il disait entre autres:
.s ix>i>abandonnaient les Cirées. ceux-ci ne
*N«>iiuionnaient pas et mettraient leur confiance
. ;curs fusils et leurs epees». Métaxà négocia
' nie le curieux traité entre les chevaliers de
v v et les autorités helléniques. Ces dernières
-m besoin d'argent, alors que les chevaliers,
jo leur île par Napoléon et mis à l'écart
\ cirande-Bretagne qui s était approprié
M :o en 1815. cherchaient de leur côté un autre
10irc pour s s établir avec leur Ordre de Saint
i in de Jérusalem. Le traité engageait les cheva-
,1payer quatre millions au gouvernement
en échange de la cession de Rhodes ou
inc autre île à conquérir par les Grecs sur les
Romans N'ayant pas la somme, les chevaliers
pressèrent aux banquiers anglais pour en obte­
nir un emprunt, parlèrent trop, et la Cour de
s mt-James. peu désireuse de voir un Ordre ca-
liohque de chexalerie prendre pied en Méditcrra-
oavec le soutien tacite des autorités françaises,
■ent échouer le projet (1823). Andrea Métaxà
iut ensuite ministre de la guerre 1827-1830 et
1 8 4 0- . membre du gouvernement provisoire
1 8 4 3

s; 1-1833. ministre a Madrid et Lisbonne


1 8 3 3- . président du Conseil 1843-1844. ge­
1 8 4 0

neral a titre honorifique 1849. enfin ambassadeur


.. Constantinople 1850-1854. et pendant long­
temps chef du parti napiste dévoué à la politique
us>e. protecteur de la société orthodoxe du Phé­
nix. \ndrc Métaxà. qui s'etait fait reconnaître
son titre de comte par les autorités ioniennes en
840. axait épousé Margarita Bourbaki, d’une fa­
mille peu connue de Céphalonie. mais dont le
nom allait devenir notoire grâce à un parent ne
'une branche passée au service de la France, le
général Bourbaki.
Ce portrait qui fut peint san s doute pendant
on ambassade a Madrid, le représente portant le
_rand cordon de l'Ordre du Sauveur crée par le
oi Othon (Athènes. Collection P. Métaxà).
J>S

Ceremonies nuptiales chez les archontes il*I pire. lapisscries du \\ιιι· siècle ( \thènes. Muscc Bénakt.)

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Γ η ;» μ . 1 #

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H “É

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l a maison knuïoumdjoglou, actuellement siège du Musée d’Ethnogra-


phie, à Plovdiv en Bulgarie. La ville de Plovdiv, l’ancienne P h ilip o p p o lis
des Cirées, était jadis la résidence d’une importante et prospère c o lo n ie de
marchands originaires de tous les pavs des Balkans. Leurs d e m e u re s, é ri­
gées à partir de 1760 environ, spatieuses. ornées avec luxe, re m arq u a b le s
par l’ornementation des plafonds peints ou en bois sculpte, su b site n t de
nos jours admirablement restaurées par les autorités b u lg a re s. P lo vd iv
abrite ce qui demeure sans doute l’ensemble architectural le plus co m p let
et le plus représentât il d’un stvle que les Bulgares q u a lifie n t de « R e n a is ­
sance bulgare » et que les spécialistes de l’art nomment, avec plus de r a i­
Reconstitution d'une maison archontak· a Cυ/ani. en Macédoine. son peut-être, «baroque ottoman» \ Plovdiv, les maisons C ih e o rg h ia d i.
(Athènes, Musée Bcnaki.) Mav rodi. Pavliti, sont les exemples de maisons telles qu’au s iè c le d ern iei
il en existait par dizaines dans plus de vingt villes des Balkans I n u m erei
S r f / t

1 umoiries des barons Bellio (Bucarest,


Archives de 1État).
i ,oiries de Christodoulo Kirlian, baron
von mgenfeld (Vienne. Archives de la Chan­
ce \ulique. Communication du profes­
seur H. Jàeer Sunstenau).

3. Umoiries de la famille de Takacsy (Paris


coll. privée).

' oir l'introduction historique p. 168-173

\ mA
\\n—-H
, /d ^rêce

Peter Hess, Arrivée à Nauplie d'Othon de Bavière, roi de (irèce, 1832. (Munich, Neue Pinokothek)
Voir Tintroduction historique p. 195-197.

Petro **> Mavromichali (1765-1848). « le prince du Magne» l’hotinie Mavromichali (1826-1878), demoiselle
(Athènes. Musée Bcnaki). d’honneur de la reine Amélie (Athènes, coll.
Voir page 33i Alexandre C. Argyropoulo)
du roi Othon

Les Grecs de l'étranger


Simon Sina (1753-1822) entoure de sa famille (Collection de la princesse Ypsilanti) Œuvre naïve et non signée, exécutée dans le genre des
«conversation pièces» anglaises. Outre l'epouse et les enfants du grand banquier viennois, on v voit, venant de la gauche, deux autres enfants, sans doute
des neveux orphelins par les Sina. Le château est situe en Autriche, ainsi que l'indique la palissade peinte en blanc-rouge.

Mavrocordato (1840-1881) et la princesse Hélène \ psilanti (1840- 1893).


Deux filles du baron Sina : la princesse IrèneGregoire Ypsilanti) Voir aussi les portraits p. 414-415.
(Collection de la princesse
Le général Panayote Notarà (1803-1873), héros des
guerres de l'Indépendance et l'un des fidèles du roi Othon
(Athènes, Musée Bénaki).
Aglae Argyropoulo (1810-1871), fille du boyard moldave Radu Rosetti et
d'Euphrosyne Mano, épouse de Périclés Argyropoulo (Athènes, coll.
André Coundourioti).

Demetre Voulgaris (1802-1872).· Ririakoula Voulgaris épouse Kriézis dame d'hon-


Voir p. 468. neur de la reine Amélie, en costume natio­
nal de l’île de Hvdra (Athènes, coll. privée).
lin roi Otlion
463

S
%X

Nelene Matrocordato (1842-1917), fille du boyard moldave Alexandre Bals, épouse de Nicolas Mavrocordato, fils du
héros de Missolonghi. Portrait exécuté à Dresde par un artiste inconnu. (Athènes, coll. Nicolas Roque-Mélas).
Ruinées pour la plupart par les contrecoups de la guerre de l’Indépendance, les familles phanariotes établies à
Athènes cherchèrent jusque vers 1870 à contracter des mariages avec les familles des grands boyards roumains ou les
descendants d'autres familles phanariotes établies en Roumanie, ainsi que la tradition l'exigeait depuis près de deux
siècles. Aglaé Argyropoulo et Hélène Mavrocordato sont des exemples de cette politique matrimoniale, laquelle, à
l’exception des très grosses dots, comme celles des demoiselles Sina, évitait les «mésalliances» conclues avec les
familles des « nouveaux riches » qu’étaient les banquiers et armateurs de Londres ou de Marseille.
La mère d’Hélène Mavrocordato, Smaragda Slurdza, avait été mariée d’abord à un boyard moldave, Georgaki
Bals (dont Hélène Mavrocordato et Sophie, mariée à un autre Mavrocordato, Démètre), puis à Alexandre Mourousi,
fils de Ralou Mavrocordato, dont trois autres filles: Zénaïdc Callimaehi, Élise Zatmis et Aspasie future comtesse
Roma. L’on voit ici Aspasie. encore enfant, s’appuyant sur sa sœur aînée.
Constantinople catholique
464

La baronne lherèse de lesta, née Fonton. épouse du drogman impérial


Bartolomeo de Testa.
\rmoiries des barons de Hubsch. voir p. 573

' a rm ue lesta (I /53-1827), drogman de l'intemoncc impé


en uniforme autrichien. Son épouse Marie Fonton (I766- 845).
1

Voir p. 584-588.
465

Aleco pacha Vogoridi (1823-1910) Gouver­ Smaragda Sturdza née \ ogoridi (1816-1885) Le prince Emmanuel Vogoridi (1847-1935)
neur Général de Roumélie orientale. la demiere des princesses grecques de la candidat au trône de Bulearie.
Moldavie. Dapres la Iresque de Pérignon à la
chapelle Sturdza à Baden Baden.

nommait à la tête de leur clergé un évêque national. La dissidence Porte. Lorsque le traité de Berlin eut constitué la province auto­
gagnait tous les jours du terrain, alors que le Patriarcat et le clergé nome de Roumélie orientale, la Russie le désigna comme gouver­
grec refusaient d'abandonner leurs prérogatives sur les provinces neur-général à l'agrément des puissances et à la nomination du
bulgares qu'ils considéraient comme partie intégrante de leur sultan. Nommé dans cette fonction par Abdul Hamid II. avec le
domaine exclusif d'influence. La presse française relatait la suite titre de pacha, il exerça pendant cinq ans une sorte de vice-
des événements dans les termes suivants : « Les Bulgares se sont royauté et sut s'assurer les sympathies de la population dans des
adressés alors au prince Vogoridi. Grec d'éducation. Bulgare conditions particulièrement difficiles. Il refusa d'arborer l'étendard
d'origine, nationalisé Roumain, ex-caïmacam de Moldavie, et seul turc lors de sa cérémonie d'intronisation comme gouverneur de
en mesure de parler en leur nom tant à la Porte qu'avec les cette principauté bulgare tributaire de la Porte, et ne porta pas le
ambassadeurs étrangers. Mais le prince a hésité à signer l'acte fez - comme le faisaient par exemple les Aristarchi et les Musu­
d'union avec l'Église de Rome et a demandé du temps pour réflé­ rus. eux aussi hauts dignitaires ottomans de religion grecque. Il
chir. Il n’est point de ceux qui se dévouent à une idée ; il briguait affirma dès le début le caractère bulgare de la Roumélie orientale,
naguère, à la Porte, le poste d'ambassadeur auprès d'une Cour encore qu'il eut été obligé d'utiliser le turc dans sa correspon­
étrangère. Verra-t-il dans le réveil de la nation bulgare un champ dance avec la Porte, et les trois langues bulgare, grecque, et tur­
qui réponde à son ambition ? (4)». Le prince Vogoridi n'eut pas le que, pour les besoins de l'administration. Pourvu de pleins-
courage de faire en 1860 ce que le prince Ypsilanti (-') avait fait en pouvoirs exécutifs, il inaugura, en bulgare, les travaux de la
1821 pour la nation grecque. 11 tergiversa tant qu'en 1861 le pape nouvelle Assemblée parlementaire de sa province, mais acquitta
nommait un évêque bulgare à la tête d'une Église catholique de scrupuleusement le tribut annuel de 240 000 piastres que la Rou­
Bulgarie à laquelle se ralliaient de plus en plus de notabilités. mélie devait verser à la Turquie.
Nicolas Vogoridi. toujours indécis, fit le voyage de Rome, puis se Après 1884, il se retira à Paris pour s'occuper de sa fortune,
rendit en Roumanie inspecter les terres de sa femme. La mort le satisfait de ce que son administration eut ouvert la voie de la réu­
surprit à Bucarest ; sa veuve alla voyager en Italie et se remaria nion de la Roumélie à la principauté de Bulgarie. Aléco pacha
au prince Ruspoli de Poggio Suassa. sénateur et maire de la Ville Vogoridi mourut à Suresnes. près de Paris, en 1910. Ses obsèques
Étemelle (6). furent célébrées en l'église roumaine de la rue Jean de Beauvais, à
Son frère cadet Alexandre était destiné à prendre la suite Paris, en présence de l'ambassadeur ottoman, du ministre pléni­
dans le développement des relations entre la Porte et la Bulgarie. potentiaire de Roumanie et du représentant du roi Ferdinand de
Né à Constantinople en 1823. Alexandre Vogoridi étudia à Bulgarie, qui avait fait déposer une couronne portant l'inscription
Lunéville, sous la direction de l'abbé Lhommée. un ancien émigré « Au prince Aleko Vogoridi, de la part du roi des Bulgares ».
Les trois millions de francs or constituant son héritage furent
qui avait été jadis en Moldavie le précepteur de la famille Stur­ 'objet d'un procès compliqué, gagné en dernière instance par les
dza. Il servit ensuite l'empire ottoman en qualité de secrétaire amilles Vogoridi et Photiadés contre leurs cousins Musurus (').
de l'ambassadeur à Londres, son beau-frère Costaki Musurus. Le prince Emmanuel Vogoridi. t 1936, dernier du nom. tils
Accrédité en 1876 en qualité d'ambassadeur à la Cour de Vienne,
il démissionna en août 1877, lors de la guerre russo-turque. Dans Ju caïmakam, tenta à plusieurs reprises de jouer un rôle poli-
sa lettre de démission au sultan, il écrivait que son origine bulgare ique. Dès 1878, la création d'une principauté de Bulgarie vassale
et les traditions de sa famille ne lui permettaient plus de servir la Je la Porte lui fit croire qu'il aurait des chances de ceindre la cou-
-onne de ce pays. Sa candidature ne rencontra aucun succès, du
(4) Le Monde (P aris). 23 nov. 1860. ait que la Russie avait avancé les noms de plusieurs de ses gene-
(5) La coïncidence \oulut d 'ailleu rs qu'en cette meme année 1860 la fille Je -aux. et que le roi Carol de Roumanie, hostile par principe aux
Nicolas Vogoridi épousa le comte Pierre R o m a. \e u f d'une ^ psilanti. irandes familles gréco-roumaines, fit triompher la candidature du
(6 ) Pour contrecarrer l'influence des sociétés orthodoxes fondées en Bulgarie par Grince Alexandre de Battenberg. neveu de la reine Victoria. Em­
les agents russes, I Angleterre créa, sans aucun succès, une « Société Evangélique manuel Vogoridi candida une deuxième fois après 1abdication
Bulgare*#. En 1867, poussé par l'am bassadeur russe à Constantinople, le Patriarche Ju prince de Battenberg. lequel, opposé à l'influence russe en Bul­
Grégoire V I proposait d'instituer une hiérarchie ecclésiastique bulgare soumise à
l'autonté du Phanar ; les Bulgares refusèrent, et en 1870 le sultan passa outre aux garie. avait été arreté dans son palais de Sofia par des conjures
objections de l'Église grecque et fonda par firm an l'Exarch at Bulgare, dirigé par un
chèque national, a condition que celui-ci renonçât à exercer son autorité sur les (7) l e Gaulois (Paris) des 19 ei 26 ju ille t 1 91 0 ; La Gazelle des Tribunaux
(Paris) des 15 X I 1912 et 9 1 1913. La biographie d'Aleko« pacha figurant dans e
diocèses de Macédoine Les Bulgares refusèrent à nouveau, le sultan céda une fois de
prem ier volum e du Biographisehes Lexikon Südosieurcras M unich N . a l article
plus, alors que le Patriarcal du Phanar excom m uniait les Bulgares et les déclarait
• schismatiques a. Bogoriti, est indigne du niveau de cet excellent ou\ rage.
466

qui remmenèrent captif en Russie. Face aux candidatures du ... 1 XX8 le journal Develii Avgiut de Sor«,
prince Dadian de Mingrélic, sujet russe, et de celle du prince
Waldemar de Danemark, protégé par l'Angleterre, les hommes
politiques bulgares se rallièrent à Vogoridi, lequel, en janvier
1886, partait pour Saint-Pétersbourg négocier l'accord du cabinet Uogonti >>_ buquc, dont,·, vénérables patriotes est de trop
russe et publiait une lettre ouverte aux régents de la Bulgarie pour autre lettre* itié qui me lu’J “X à quei point ws idées et ws
les assurer de son « amour ancien et puissant pour le peuple chance: Lamu ^ jg ne ^ p a s y 7ankoffesl trop pénélf.
bulgare». Les choses traînèrent pendant deux ans sans que les vieille>date p pathisent aux ' sMr une question que le cabinet
puissances puissent se mettre d'accord sur le nom du futur prince sentiment- ■■ ntérëts de son p approuvée. Orthodoxe et
des i r't? iïslsen n'a pas f0^ d e S ra%s du peuple bulgare, ses,
issu d une j p£jr son tra\ cours de plusieurs généra-
éleVéîJrants quelle a f ^ i a régénération nationale. je crois que
VLADISLAV BOGORITI persévérant U sacrèe de la reg aux conditions et aux mœurs
M a rch a n d à K o te l e n B u lg a r ie lions a laet répondrait le société bulgare. Je ne permet-
I co M ARIA 41742
I I oo

(fils ) Z lid e W'O» °;' fh/ ° Xneous le posons séparer notre cause, sous
STOIKA PHOTINIE
à B u c a r e s t 1Θ03
notre délivrance . * nas et la veille du jour
n 1739 4 B u c a r e s t 1619
P rê tre à K o te l 1762 ooPA VLO + a p r è s 1615 peinet ί députés bulgares nc runon ^ Pf ^ prononcer défraiti-
Evêq ue S o p h ro n iu s de M A V R O G O R D A TO S ψ · „hlce devait se reunir a s èrent au prince un non-
V r a t z a ( S o f ia ) m a rc h a n d à C h io où I Assembl “ du candidat, ils 0J mmllé à condilion de
oo1757 fille d ’un ventent sur e "°ant qu-|| serait élu a 1 dan5 son
p rê tre de K o te l, -t-1788
vel appel Pre personne a Solia. jen,fmentJ amicaux.
se ^
expectative. « dans aucune Envous . e[ reme^ Z t serai, pas
ne repon.
1 MARIA JEAN
ooTH EO D O RE S K IL IT Z I m a rc h a n d
oo A N A ...................
t s e
C p le 1Θ51 devoirs sacres ae
o A rn a o u tk e u y
leur»·

r ATHANASE STEPHANE
- (- B u c a r e s t n 1762 + C p le V III1859
D r méd ( R a t is b o n n e ) A g a 1 8 1 3 ,G d p o ste ln ic1 8 1 4
M em bre d e l 'H é t a i r i e H e t m a n 1 8 2 0 P r in c e de Sam o s1833-1849
o o P h a n a r 1Θ13 R A L O U n 1791 4 C p le ΧΙΙ1ΘΑ5
t de J a c o u m i S K I L I T Z I et d 'E u p h r o s y n e
S c a n a vi

r T
ANNE JEAN SMARANDA CHARICLEE NICOLAS ALEXANDRE MARIE
4 Lo n d res 1867. 4- Vienne n la$i 1816 n 1828 n la s i 1821 n . Cple 1823.
oo Phanar 1839 4 I 1867 -fP a ris 25. IV 1885 4 N aples 16 X1860. 4 Bue 12 IV. 1862 4 P a ris 14 VII. 1910 oo Phanar
CONSTANTIN M USURUS ooPhanar V183A I oo la$i 20 IV18A7 o E g l Mavroyeni Dr d ro it ( P a r is ) U X II. 1851.
n C P ,e 18 II 1807 MICHEL STURDZA Min o tto m a n d e s JE A N
LA SC A R C aim acam de
4 C P |e ... II. 1891 P H O TIA D ES
Prince régnant C A N TA C U ZE NE Moldavie 1857 Trav P u b lic s .
Min ottom an b Athènes bey M inistre
de Moldavie P a sca n u ( d iv ) G é n éral ottoman Mm o tto m a n b
1 8 4 0 -4 4 , à Vienne 1848-51, ottom an à
à Londres 1851-79 II oo MAXIMILIAN 1860. V ien ne.
Pacha 1867 V izir 1881 NYSSON peintre oo 1864 Tigâne$ti P rin ce - G ouverneur A th è n e s 1860-70,
danois ( Mold) C A T H E R IN E de ta R o u m é lie à Rome 1886
CONAKI rem au ( P a c h a ) 1 8 7 9 -188A G ouv.de Crète
prince Ruspoli œ A S P A S IE -f. 1 8 9 2 .
de P o g g io - S u a s s a , BA LTA ZZI 41899
m aire de Rom e

M U S U R U S
1
STEPHANE SMARAGDA RALOU CASSANDRE HELENE PAUL EMMANUEL CONSTANTIN MARIE
♦ 1907 ♦ IX 1923 n 1851 n l05i 10 IV 1847 n 1851
Prince de Sam os œ L o n d re s o P a r is ooLondres 22 IV 1874 00 . . . . 4-Paris 1927. 4 P a ris 19 VI11935
n 1849
oo Rome 17X111894 4 © las< 1931
1 89 6 -9 9 V izir 22 IV 1874 oo Lo nd res TOMMASO G L IK IS I oo Lo n d res Candidat au trône L A U R A RUSPO LI oola$i 2 7 IV1872
A m b a ss ottoman W A RN ER 28. V 1874 C A TA LA N I
13 X 1879 de B u lg a rie P IE R R E comte
b Rome 1903-07 H E R R IO T T P r in c e diplomate italien d e s p rin ces de
M A R IE de
oo................ G R E G O IR E m inistre au VASSYN H AC
I oo la s i 1 0 .1 1876 B is ig n a n o ROMA
A N T O N IA D ÉS BRANCOVEANU Danem ark, O LG A G ré g o ire fO rv ie to 5.1X1932
d'IM ECO U RT
d 'A le x a n d rie STU RD ZA. s P
am b assadeur II oo M ARIE
II oo P a n s 29 VI 1894
en Turquie (div.) f de
SO PH IE de CH ASTEN ET
t 1895 Paul OMIROU
de P U Y S É G U R ,v e u v e
et de ........
du baron Otto
B a lta z z i
von LO E s p

CONSTANTIN MUSURUS
n. 1895
4 P a r is 1945
N A D IN E t P an s 7 V II 1971
I du Dr Spyro K LA D O S MARIE
467

. ro i. p o u r s w v u ^ . v ... « . u .v ix jM u o n u n n e r -
sc ie Je 1889. Il rcsia en France, y épousa une fille du comte de
pmsêgur. (veuve du comte allemand von Loë. que Bismarck avait
, ussc d'Allemagne lors des débats du KulturkampO et mourut
J Paris à la veille de la Deuxieme Guerre Mondiale. Les nom-
|. eux portraits de lamillc qui ornaient son appartement de la rue
j· \rtois disparurent peu après.
Comme princes de Samos. puis comme caïmakams de Mol
, MO. enfin comme gouverneurs princiers de la Roumélie oricn
, e, les Vogoridt scellaient leurs actes de l'écu : parti de meules
, Jar&nl. du chef J azur: Ier au lion couronne à l'antique d'or ·
' j un dextrochère arme tenant une balance en équilibre le tout
j meules accompagné en canton supérieur dextre d’un demi-
vieil de midi figure du même: 3eà l'aigle éplovée d'or flanquée à
dextre d'un soleil figurant flamboyant et figuré, à douze rais et à
senestre d’un croissant tourné, le tout du même. Bonnet princier.
Bibliographie :
Une histoire de la famille, signée par le prince Emmanuel Vogoridi a
etc publiée d ans la revue bulgare « Periodicc Skopisanise » . voL LWI
(1010). p. 471-521.
La Notice sur les \ogoridi publiée en 1935 par l’historien roumain
Jean Filitti dans « La Revue historique» de Paris. IV (1927) p. 314-^20
est utilement complétée par le \écrologue de Stéphane Vogoridi prince de
Samos. texte difficilement accessible publié dans « Le Journal de Constan­
tinople» du 7 sept. 1859.
\ Y Robinson. N.M. D ilevski. Sofronij Vracanskij i ego zizneopisanie
(Sophroni de Vratza et son autobiographie). Leningrad 1976.
. Articles biographiques de I.D. Vakirtzis sur Stéphane V.. et de
Y Moschopoulos sur Aléko pacha V.. dans la Grande Encyclopédie Hel­
lénique. VIII p. 443.
Gerussimos Konidaris Ήφσις τού Βουλγαρικοί» σχίσματος fv τώπλαισίω
τής χαθολιχής φθοδοξΐας του Ελληνισμού. (La fin du schisme bulgare
dans les cadres de l'orthodoxie de l'Hellénisme). 3eéd„ Athènes 1971.
Tatiana Kjrkova. Un mausolée du Père Lachaise. Narodna Kultura
Solia. I I 1971.
De l'archive privée du prince Emmanuel V. perdue en grande
partie, il subsiste quelques débris dans l’archive de la famille Rosetti-
Roznoyanu, à laquelle il était allié par le mariage de l'une de ses sœurs.
L'archive Roznovanu, aujourd'hui aux Archives d'Étai de Bucarest,
contient la correspondance échangée entre Vogoridi et les hommes politi­
ques bulgares. Nous axons utilise les pièces CCL1I1 - 246. 247, 249, 259.
A.G. Drwdxr, Les événements politiques en Bulgarie depuis 1876 jus­
qu'à nosjours. Bruxelles 1896. p. 36, 213. 242.

1 Sépulture des Nogoridi et des Musurus, au cimetière du Père


P HOTI ADÉS Lachaise, a Pans.
CLEOPATRE ALEXANDRE RA LOU
LUCIE STEPHANE n .I s t a n b u l n ls t a n b u l
n. Istanbul 13.X1854 ^ 10.I V 1858 185 2
n la ? · 26 X 1 8 5 5
t la ? i III 1938
f Athènes M* 1918
1
co C O N S T A N TIN q _A th è n es -+-Athènes
Bey ottoman CARATH EO D O RV ‘ 2 V I 933 21 V I 1923
o S ttn c o ( l a ? i ) Iao HELENE BALTAZ2I P rin c e de S a m o s
I oo laçi 9 X 1875 ΠοοPENELOPE CHOREMI 1908
NICOLAS R0SE1TI - d'Alexandrie.
ROZNOVANU
II oo laÿi 4 I 1894
D Ê M È T R E G R EC IA N U
Mm de la ju s tic e de
Roumanie Présid du
Sénat « a s s a s s in é
Bue 1920. I____ n_ £
i
EVANGELOS CONSTANTIN ALEXANDRE GEORGES VASSILI
SMARAGDA n 24 III 1882 n. 1890 n 1897. n A th è n e s
n 1879 +1940 n 1880 -F1916 4*Paris 22 I 1949 P ro fe s s e u r de + 1929 jbPans1901 196.
.
Religieuse Professeur de P h y s iq u e 6 P e in tre E c r iv a in R e p r é ­
catholique lettres à la L 'In s t it u t P o ly t se n ta n t de la G rè ce a
(MADELEINE) Sorbonne Ecrivain d 'A t h è n e s ,
co XI 1921 ooIRÈNE ('Unesco
coIRENE SOUTZO Pons
IRENE SOUTZO A V IO LA T.
(div)
468
βο λτερλς
premier soulèvement a Nauplic, contre Othon, qui |c n^·
V O LTERRA temps, puis un deuxième soulèvement, en octobre de |a ' ï *
année, qui força Othon et la reine Amélie à quitter h r Crne
Famille norentine inscrite au Livre d'Or d e 15J®’ Membre du Conseil de Régence (« le triumvirat ») avec ( m ,r' Cc
probablement apparentée aux Volterra, nobles de Ccphalome^ Bénizélos Roufos, Voulgaris se livra à des actes arbitraires ^ 01
ginaires eux auss, de Toscane. Au cours du x w aW c la lam>IL les partisans du monarque déchu. A l'avènement du roi r°ntr*
vécut tant à Zante que dans l’entourage des Medicis a I lorence. ges I, il avait donné libre cours à sa rivalité contre Canari °r*
Citons Daniel Volterra. élève de Michel Ange, charge par le pape lité marquée par des combats de rue à Athènes, et ne rù,nVa
Paul III « d'habiller » les nus peints par le grand artiste. nommé aussitôt Président du Conseil comme il l’espérait || Pas
Nombreux lurent les membres de cette famille qui servire da plus tard à cette fonction, à plusieurs reprises, au cours
les Médicis comme capitaines de galère sur les va,sseaux de or­ période agitée caractérisée par de continuels changement de Unt
dre chevaleresque et militaire de Saint-Etienne, contre les I urcs vernement, et réussit à faire chasser de Grèce le comte Spon°ï*
et les corsaires barba resques. . r · principal conseiller danois du nouveau souverain. En 1876 il r
En 1572 le grand-duc de Toscane Cosmc de Medicis lit venir traduit devant une Haute Cour pour s’etre livré à des abus d
de nombreuses familles grecques à Livourne, leur octroyant une l’exercice du pouvoir, mais la procédure traîna et Voulgaris rn
série de privilèges ainsi que l’ancienne cglise de San Giacomo in rut peu après avec la sincère conviction d’avoir agi pour le F*
Acquaviva, jusque-là desservie par les Augustins, afin qu elles > de son pays. oo Marie Coundourioti, dont :
célèbrent la messe selon le rite byzantin. En 1591 le noble zan- a) Stamatina, oo Vassili Nicolopoulo, t Athèn
tiote Zan Manoli Volterra fut nommé commandant de la forte­ I II 1887, avocat, député de Gortynie, ministre deT
resse de Livourne, en sorte que, depuis cette date et jusqu en Justice, de l’Intérieur, de l’Instruction Publique deî
1892, le gouverneur de la ville recevait solennellement, le jour de Finances, dut se retirer de la vie publique à la suite d'un*
l’Épiphanie, l'eau bénite au cours d'une cérémonie orthodoxe. affaire de cçrruption mettant en cause l’administration
En 1600. Ferdinand de Médicis fit construire à Livourne un des Biens d’Église.
nouveau quartier, le Borgo dei Greci, ainsi qu une nouvelle église b) Lazare, oo 1882 Adriana des comtes Roma, de Zante
grecque, qui existe encore aujourd'hui, sur laquelle il garda le
droit de juspatronaio, tandis que la communauté grecque en deve­ Marie, t Athènes 1967, oo Alexandre Carapano
nait propriétaire. Vers la fin du XIXe siècle, les autorités italiennes c) Georges, ministre de la Marine 1880. ’' *
mirent fin à ces privilèges auxquels la hiérarchie catholique fut d) Hélène, oo Dimitri Patrinô, (sa fille épousa le général
toujours opposée. S. Skoumbourdis, dont deux filles: Hélène, oo le général
La filiation des dernières générations de cette famille se pré­
sente comme suit : G. Monferrato, et Euphrosyne (Phrosso) oo ... Vyzan-
- Anastasio, né vers 1780. plusieurs fois député à Zante entre tios, artiste peintre).
1828 et 1845, oo 1808 Mathilde Chrisoplevri, dernière repré­
sentante de la famille comtale de ce nom. Par décret gouverne­ Bibliographie : ~5
mental publié dans la « Gazzetta Ionia », n° 505 de 1840, Ma­ G. P apa m a n o lis . H οικογένεια Βούλγαρη της ‘Υδρας, Le Pirée 1930.
thilde fut autorisée à relever le titre de ses aïeux et à le transmet­ Voir illustrations p. 466.
tre à ses descendants sous la forme de : «... Volterra, comte
Chrisoplevri ».
- Son fils Démétrio. né 20 IX 1816, t 24 I 1894, plusieurs fois
député de Zante, fut le père de Dyonissos, lequel eut pour fils
Démétrio, hommes de lettres, t .. I 1923 du typhus contracté en YPSILANTI ΥΨΗΛΑΝΤΗΣ
servant les réfugiés grecs d'Asie Mineure. Avec son fils Dyonissos
t .. VIII 1939 s’éteignirent le nom et les armes de cette famille, Afin d'attirer les bienfaits du prince régnant de Valachie.
qui étaient: de gueules et d’or à la fasce (d’argeru?), au lion Alexandre Ypsilanti, sur le monastère de Sumela dont il était l'ar­
passant, du 2. chimandrite, un moine fit imprimer à Leipzig, en 1775, un texte
où il inséra de faux documents reliant les Ypsilanti et leurs
parents les Mourousi à la dynastie impériale des Comnène de
Trébizonde. Le procédé atteignit son but; plus encore, l’ouvrage
fut cité par Athanase Ypsilanti, médecin de Raghib pacha, pour
V O U LG A R IS ΒΟΥΛΓΑΡΗΣ dresser une généalogie fantaisiste, mais très glorieuse, de son
lignage, et pour ajouter à son propre nom celui de Comnène.
Les descendants de Dimas Voulgaréos, « homme obscur, Athanase Comnène Ypsilanti, qui, dans ses premiers écrits, ne
matelot de son état », étaient destinés à jouer un grand rôle dans faisait aucune mention de ses aïeux impériaux de Trébizonde.
l’histoire moderne de la Grèce. Son fils aîné, Georgo, né 1769, n'eut aucun scrupule à arborer leur nom par la suite, et c'est sous
t 23 VIII 1812, devint, par les hasards de la vie militaire, chef ce nom qu'il est connu en tant qu'auteur de l'intéressante chroni­
de la garde personnelle du grand vizir Hussein pacha de Vidin, que des gloires et des malheurs du Phanar depuis la chute de
auquel il sauva la vie au cours d’un combat. Le vizir le récom­ Constantinople sous les Turcs.
pensa en le nommant d’abord nazir (superviseur) de la galère Le nom de la famille Ypsilanti est inscrit en lettres d'or dans
amirale, puis bachrêïss (capitaine en chef) de cette même galère, l'histoire de la Grèce moderne, et peut aisément se dispenser de la
enfin bey des îles d’Égine, de Hydra, de Spetsae et de Poros. Il généalogie imaginée par l'archimandrite du monastère de Sumela.
captura de nombreux corsaires, qu’il livra aux autorités ottoma­ Alexandre Y., voïvode hégémone de la Valachie ( 1774-1782).
nes, mais, malgré les pressions dont il fut l’objet pour se convertir lut l’une des plus importantes et des plus ambitieuses figures du
à l'Islam, refusa d’abjurer l’orthodoxie, oo Eléni, fille du capi­ Phanar. 11 avait conçu, entre autres grands projets, de réorganiser
taine Ghikas Manolis, de Hydra, dont : l’administration des biens du Patriarcat afin d'accroître les reve­
I. Kyriakoula, Dame d’Honneur de la reine Amélie, oo Antoine nus de l'Église grecque. Il entreprit d'exercer personnellement le
Knézis, amiral, Président du Conseil. patronnage de nombreux établissements religieux, desquels il se
Il Emmanuel (Manoli), ~ Olga, fille de réparque Thomatsinos. constitua une sorte d'apanage spirituel ; parmi ces établissements
III. Helene, oo Nicolas Ghikas. figuraient l’église du Prodrome à Saraf Burnu. celle de la Transfi­
IV. Nicolas, né Hydra 17 VII 1812, t Athènes 27 II 1877 guration à Proti et celle de la Panaghia dans l'île de Halki. cette
oo ...... dont : *
dernière rachetée en 1778 au Patriarche Sophronios et qu'il dota
Georges, fiancé à Hélène, fille de Stéphane Dragoumi de des terres appartenant aux monastères de Marcuta en \ alachie et
peu avant le mariage.
V. Démètre, le fils aîné, né Hydra 20 XII 1802 t 30 XII I de Aron Voda en Moldavie.
siégea aux premières Assemblées 1821-1827, adversaire de C Dans le domaine législatif, le règne d'Alexandre Y s e signala
par une réorganisation de la Justice, (1776), par celle de 1 Vc.kL·
Ϋ 4 »ai«Tônatrr.de “ M,anne IS43' l847· ministre des Fins mie princière de St. Sava à Bucarest, et par la promulgation d un
1848-1849, destitue par le roi Othon dont il devint un adver Code de Lois (1780).
1868.1869. 1871 -1872, 1874-1875 Mdirigea ei, février ?86 Son fils Constantin, voïvode hégémone de MolTo"·'
(1797-1801) et de Valachie (1802-1806). visa plus haut Prohtan
469

quelle éncrgie H* a v a i03|SSa.V Sa rmssion dc °3. en Égypte, et avec


1 8

agressives T |VnP|Ligna C’ u" rapport rendu public, les tendances


avec elle Le C°m^ la Fra?cc· quoiqu'alors en pleine paix
nions Thahilctp An saNlH aussi a s cn lcn*r sur le caractère, les opi-
C |U 01

nod .r h,, S ? d CC.pcrsL onnage-.Nul ne se préoccupait plus que le hos-


victoires
victoires de
de N moléon1"si.obllcndra,cm
Napoléon, infailliblem
comme tout portait à leent prèsladeguerre
croire la Porte les-
recom
affect?ônnait C
etC«.nt,nCnl·' " s> ,armait donc sur la politique générale qu’il
semble de' ccs ^ intcrc|s.Privés qui lui paraissaient menacés. L’en-
l’amhassÎw ^rco"stanc.es lui flt dcs,rcr de se mettre en contact avec
pourrut du moin? cspo,r Suc’ s nc pouvail changer ses dispositions, il
11

nblcs d CS mod,ficr de man'èrc à les rendre moins défavo-


. J CCt c1et’ d envoya un oiïicier de sa maison à la frontière de Va-
S C' P?Ur compl,menter l’ambassadeur à son passage, et l'inviter à s’ar­
rêter quelques jours a Bucarest. Ce n’est pas tout, il mit un palais meublé
a sa disposition, avec un nombreux personnel de service. Pendant trois
jours ce ne furent que festins, bals, concerts et divertissements de tout
genre a la ville et à la campagne, où une fête en plein jour surprit agréa-
ement les invites. La princesse Ypsilanti, très belle encore, ainsi que ses
sœurs et trois jeunes filles charmantes parlant le français à merveille, en
tirent les honneurs. Plusieurs fils, alors en bas âge, et qui depuis ont joué
un rôle dans la révolution grecque, complétaient cette belle et nombreuse
famille. Parmi elle se trouvait une émigrée française, possédant ces tradi­
tions du bon ton et des bonnes manières qui méritèrent à la France la
suprématie en ce genre sur les autres nations; cette dame présidait moins
a Iinstruction des jeunes princesses qu'à leur éducation, et y avait obtenu
un véritable succès. Madame Sébastiani, née de Coigny, si bon juge en ces
matières, connaissait intimement la famille de sa compatriote. L’une et
Iautre avaient ressenti les douleurs de l'exil, ses épreuves, ses rigueurs.
Pour l'ambassadrice, elles avaient récemment cessé par le fait de son
mariage. Pour sa compatriote, le sort était resté inflexible. Le passé devint
un lien que ressérèrent les sentiments élevés de la plus heureuse. Tout
rang disparut.
Une tête fut remarquable entre toutes; commencée hors de la ville,
au jour, dans les jardins du prince, elle se prolongea fort avant dans la
nuit. Partout ces passe-temps se ressemblent. Celui-ci eut un caractère
CX<r/t (J C / particulier ; les spectateurs y formaient eux-mêmes spectacle, par la va­
riété et l’éclat de leurs costumes nationaux.
Π / t (,d2) J Quant aux femmes, ceux qui ont habité le Levant connaissent le char­
me indicible de la beauté grecque, dont le type s’est conservé pur dans
quelques localités et dans quelques familles. Celle du prince Ypsilanti était
de ce nombre ; ses filles, et quelques-unes de leurs compagnes du Fanar,
possédaient à un haut degré les charmes distinctifs de leur nation ; l’éléva­
tion de la taille, la régularité des traits et une admirable carnation,
contrastant avec leurs chevelures généralement brunes. Dans ces têtes, où
cet essaim de jeunes femmes inspire encore longtemps après de gracieux
Portrait du prince Alexandre \ psilanti gravé d'après celui figurant sur la souvenirs, plusieurs rappelaient le beau portrait de la Joconde ; même air
carte de la Valachie par Rhigas Velestinlis. de tête, même pureté de lignes, et même coiffure à quelques fleurs près,
retenues par des tresses abondantes d'un même côté de la tête. On ne
saurait décrire le goût particulier de leur mise qui, par la noblesse, tenait
moins de la mode que du costume. Plus ou moins jolies, toutes ces
femmes étaient belles ; toutes remarquables par la forme irréprochable de
leurs bras, chargés de bracelets d'or dans le goût mauresque, ou par leurs
mains, non moins parfaites, et dont les doigts effilés offraient à leurs extré­
des embarras causés au sultan par l'insurrection du pacha de mités de légères teintes rosées, suivant le caprice de la mode. - « L'Aurore
aux doigts de rose », a dit un poète de l'antiquité ; ces jeunes femmes met­
Vidin. Pasvan Oglou. il fit demander par les boyards à la Porte taient toutes l’épithète en action. Peut-on passer sous silence l'arrange­
d'étre nommé prince à vie (1802). L'échec de cette démarche ne ment particulier de leurs sourcils? Finement arqués, ils sont presque joints
le découragea pas ; il tenta d'obtenir, grâce au soutien russe, le entre eux ; cela étonne d'abord, et semble même une singularité, mais elle
règne héréditaire du royaume de Dacie - idée mise en circula­ est toutefois d’un goût moins contestable pour celui qui en a vu effet 1

tion par la Russie, mais dans d'autres buts -, puis aida en sous- général ; pour compléter enfin les secrets intelligents de la coquetterie
main les insurgés serbes dirigés par Kara George (1804). grecque disons qu'une teinie noire à la naissance des cils semble en
accroître l'abondance, et explique le charme pénétrant de ces regards
Un diplomate français du début du XIX· siècle a laissé une
description haute en couleurs du prince Constantin Y., de sa minins. , . .
Cherchons maintenant à mieux faire connaître le principal person­
famille et de sa Cour. Cette description, bien que publiée depuis ne de ces scènes, le pnnee Ypsilanti. Pendant ce séjour il déploya
longtemps, a échappé, malgré son intérêt, à l'attention des histo­ ,ut ce que le luxe et la vanité peuvent inspirer pour simuler la puissance
riens. C'est pourquoi nous la reproduisons en partie dans les mveraine : des ministres de l'intérieur, des finances, des affaires etran-
lignes qui suivent. Elle a trait au voyage du général Sébastian!, ■res un maréchal de la cour, des chambellans un service d honneur Le
ambassadeur de Napoléon auprès du sultan, chargé de provoquer >le obséquieux du hospodar, son faste, ses souplesses, avaient pour but de
lontrer une admiration mensongère pour la France, qu il détestait, tout
la guerre entre la Russie et la Turquie : i dissimulant son dévouement intéressé à la Russie, a laquelle il devait^sa
asition élevée, et qu’il servait sans reserve. Cette puissance excédait a
«Le général Sébastiani avait quitté Paris avec des préventions vives ratiquer d’utiles intelligences chez ses ennemis, relations toujours basées
contre le pnnee Vpsilanti, hospodar de Valachie, l’agent le p us Puis^anl; 1 Γdes intérêts qui en garantissaient la duree. Le cabinet russe appréciait
e plus actif et le plus intelligent des partisans de la Russie. Le osp r. Pavantoge du voisinage tranquille de la Valachie et de la Moldavie,
Je Moldavie, le prince Morousi. était dans les mêmes voies Pohtiques irtout quand les exigences militaires le forçaient a dégarnir de troupes
Tiais individuellement moins hostile et moins redoutable de créait et ae •tte frontière Comme moyen donc d’éviter les contacts toujours difiiu «.s
acuité». On sait que les gouvernements de ces provinces etaien J i autorilés turques. .1 avait obtenu en 1792, par le traite d Yassy. de
■onfiés a d'anciens premiers drogmans de la Porte, en recompense *· onnvemer ces deux provinces par des princes grecs dont la docilité
^iccx diplomatiques. Tant qu'ils partageaient les vues du ·’ ii était acquise Leur maintien dans ces m ê m e s fonctions pendant sept
-fiaient des sentinelles vigilantes pour la garde de ses m · ■ . ■J ioifpment simulé· c'était un pacte cimente par Iinteret des
J>mmc en ce moment le Divan se rapprochait de la France, P rotecteura*et"cduiCdes^protégés, dans lequel la Porte était entièrement
^PMlanti se montrait fort contraire a cette politique nouve c. * . · 1 fil. On iuuea i propos de voiler de telles exigences du besoin de
•alion de la crise lui faisait redouter un fâcheux dénoueme . réserver des liolencesVs Turcs et de toute avanie les populations chre-
lu general Sébastiani. comme ambassadeur près du Grand-Stignc ,
470

\ \ III \ l \ r M H I L S \ PMLANTI
insroini: moihrnf..
r ii't'ju * . j < **</ J e t C ré é s.
Y· U 4 «frr. ryi | \J*tU
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prui tl<;4 uu nom f lo r in · * «U ni I b»»U»irc «le île «(nul . de (Mirete rt «lr br-t«Mire p o rta it d'un
riw Irp rtitlo M r jfrrnjur. cô te Γ ι ο υ ; · et Fins* « ip tio n «lu I a b an n i· «le I «H»·
4 , i ' j»ii»»cr Y r» u « * T t.· |»e-it»«* a«lo- stan tin , e» dr I au trr un p in u»x renaissant «lr m·*
j i I fo rw e lr |»n>j«t «J«*«Irlivrrr b G«ècr. rendre*. C ette |ie tile IroupS d r brave» ^d'a bord
I it m r|M <|r S.ik».· Ihmuih· * « U llili'j î γ λ ο ή ι ΙΊ**! an n o m b re «lr 1 «η. ρ·ιι»«Ι· m al aru.r» rt m al
un j n ln r r n f j n l, (V n « Inn%, ir e n «!«· O m sU m tin . rom m andr» |»ar le p rin ce t a n la r u iè u r . form ait le
«•Mil «lu co m p lo t. Ι λ » j r u i i o p n n rr » , w r m anl n o t an «le l'arm er lib ér a tr ice . lo o G r e r » , retran-
ilm »B T rrl», *‘rt lupjW n i i l |»ciHljnl la m u t. a erc cl» « -» a lia la t/. v r n a ir o td r γγ |*«.·ι »»ττ »<·«« Turh».
Irot p n c r p lr u r (c «la it un *I»Ih* Irjm ai* . rt il* e t lr r a p ila in e G iorgaL i avait bai tu I eu n em i en
sr m u lir r n t a X irn n r o u l «tii|»rrrur J«»»«'|»l» Il avan t «lr h r a v o u a . \Y la d im ir r * k o . dan» l'en-
lr» rrçtil a t r r tir gn n«l> liunnrur*. |i.»p|*rlr a t rev u e d r K o léu tin a . avait p ro m is A Y psilan ti
t.ou«lautiuo|»l«* j«ar to n |*rr«*. lr |»rinrr l.n n 'ia n · «lr d éfen d re R nkarrst· u»a«a h ie n td t. s o llic ite pur
tm . Iitt«*ralrur, o n a n l . â r tU lc rt |» m n irr lira- 1rs ag«*n» antrichiew » . g a g n e par les T«»rk* rt
• o n u n , fut r lr r r à la «Jifrnilr «I’llo*jio«lar «le Mol- tr a h i'ia u t la ca»»*r n a tio n a le , il «'avan çait | h . u »
<la%ιη i *w «-t n v o q u r d eu x a n n e o aprr»| ι ί»» i , su r prendre Y p sila n ti et lin c o u p e r la retra itr.
t |i|i r |r a I llo«|«o«latat «le \ a la cln r , I anniT M»i* A rrête au s e n tie r d e Ci«»l«*xti, par G io r g a k i et
van te i l o i ) , r t a v r r ii de* ordre* d«*nn«-* p »ur p a r l e p rin ce N i . o l a « , l e trallra ft^ D S M l f a l
il»r»-cr la d u rer d e *a *4»u%erain«*te a rp irn u alr, jug«*ct «le r a |û ir pre»4|ue *«»u» le* Ve u * de* I urk»
il «V nfuit et fut liiru to t aprè* rétab li dan* le* l e d é sa v e u d e la R u s s ie . et la m a llieu rru sr
•I«mix principa··!!*» jvar un Lrman du prand-*ci- jo u r n e r d r D ra g o rlia n . p rès d e R n u n iv k ^ io ju iir ,.
•u r u r et u n e a ra ire d e s o .o o o llu*%«'*. Korre de |u«rtërent le c o u p fatal à la cau»c «le la lib e r té ,
*r retirer a K io » . après, le tra ite d e 1 i l s i t l , |« r hn l’ab acn ce «lu g e u e r a b s o m r rt e o u lr e »e» or-
la h a in e d e \a |» o le o n e o u lr e le* Y p sila n ti· |»ro- d n s . lr tra ître K aravia r n g a g r a le c o m b a t . rt
Ir jr » de* f\u*»e* , C o n stan tin fut ctin ililr «I bon· • Y t if u il. la issa n t J.o«*o T u rk s a n s |vri*e* a v ec
i»**tir» p a r IVmp. \le \a t n lr r a S nlnt»IV tei>bourç 6 0 0 G recs tuai arm e* et q n i n ’a v a ie n t q u ’un se u l
( i $ i A ) H n u it inr'uie d e to n reto u r à K iow ra n o n n ir r |«our se r v ir 9 m a u v a is c a n o n s, t^vtn
/ 1 H1 6 ), il m ou ru t su bit r a i e n t , non u n i indice» FAM ILLE Y PSI LA N T !. m a n d e |«ar le p r in c e Nic«»la*. d e p u is lr «b |*art
rlcpoi<uiti. .Vm c o o s io le p rin ce M o r o u /i, a «arien «le l^ n îa r u y r u r , |r b a ta illo n »arrr rr*i»ta ju s
||«*»|MMlar «le la M o M a iir . m ourait a C o m ta iili- S elo n le m o in e M e n a s s e s . h isto r ie n d e la
u o p lr la m êm e o u ït e t d e la m en te m a n ière. G rèce m o d e r n e , la fa m ille Y p sila n ti d esc en d «le i |i i ’au « o ir , et nr ««sla q u a la ca v a b rir lu rq u r
D avid I I I , demi«*r so u v e r a in d e T r r b i* o u d r , l e ;rn« rali«xiu»e ht «le vaiu * e(T«»rt» |*«»ur rallier
A i n t n u i II . l ’a in e de* (il* «lu p rin ce Γ.οη-
<I«*|K.»»«»!«· par M*«o*»rr II ( i|t » iV q«M*l«|urs so ld a t» au m o n a stèr e d e h o / i a , et p u ­
sfa u titi. n a q u it à 0 > u » tu n tin o jilr le y | d rrru i·
Qr*r*R oKX»JL*nnxs m t u i r » . b lia la fa m e u se p r o c la m a tio n · o u , il |*avait un
lire r » p . t.o n d u it | a r to n jterr j S ain t-|Y trr> -
I. A t · a» asc Y r t i u t r t . fil* d ’A s n o c ars; e n fa­ trib u t d ’r lo g e » auv brave» m ort* juvur la p a tr ie ,
Ιημιγ- ( ι ί ο - ) , il i a c h e t a von e d u r a tio n . m »u *
le* a u sp ic e s «le l'e m p e r r u r A le x a n d r e . r t c u ir a v eu r a u p rès du v u ltb jii M ahom et N ( » - l o - i - 5 A); v o u a n t le* tra i.r r* à l ’ex«^-ration d e la G rèce
au κ π ir e d e c e p rin ce e n c o m m e offi· a d m is d a n s la b ib lio tb iv fu e d u sr r a il ; au teu r Y p sila n ti s o n g e a it à g a g u e r le in«»na«tèrr Dcmètre Ypsilanti (1793-1832) en uniforme
eirr dan» b*» chevalicr>-gardrs.. van» p a sser jvar d ’u n e H u i . de / ’E m p ire ottom an j u »ya Μ Λ / / / Λ
le* £rad e* in fe r ie tir * . d iv tin r tio n p r e sq u e u n i­ tiè e ie (in e«lile); m eu rt vrr* 1 7 4 L
d ’A r tlg ir v . |*our »e faire un |va*»agr. A travers
le* T u rk s, ju sq u 'a u x fro n tiè re s ru*M*s, a id e du d officier du Bataillon de la Mort. D’après un
q u e ru Ru*>ie. lie u t e n a n t «le la ca r d e unj»rriale . II. \L K X txu ic r * .f il» «lu p reced en t e t d e s c e n ­ b ra v e G m rg a k i. Il r ia it a r r iv e a h iu e iiv . pfè% portrait par Prossalendi, au Musée d’Histoire
dans la faineuvr c a m p a g n e d e i8 « » , il s r fit re­ d a n t p ar »a m ère (M a « o s * d e s a n n r u * *«»iivc -
m a rq u er |»ar sa b r a v o u r e e t va p r é se n c e d ’esp r it rain* «lu P r lo p o n r s e . n a q u it à C o n sta n tin o p le ,
«lr» fro n tiè re * «le T rausv Iv a n ie. ( / r i a i t e n c e l»r«»
«pie le p r in c e d e v a it ê tr e v ic t im e «le la plu et d’Ethnographie d'Athènes.
i - » S . P arven u r a p id em en t à to u te l«** « lign itrs «Hlirusr jx iliiiq iic . Xlutii «lu sa u f-c o n d u it «|i» o u
dan» p lu sie u r s r m contres a v e c le* tr o u p e s frau-
«pir p o u v a it o b te n ir un G rec , rt G ra n d D r a ^ m a * co u in ia m la iit a u tr ic h ie n le γ «»Ι«·ι»··Ι >. Iiw îm lt lo i
çaive* rt fut prom u au errade d e m ajor d an s
I n b u w ard * d e G rn d u o. Il f i t , en c e lle q u a ­ «le la S. P-, il e*t fait H m p n d a r o u /V o ir e de la lit o ffr ir (>* j'« in ), juturvu «l'uu >' |M *sr-porl
/ a /arhie. l e * Xa la q u e s le su rn o m m en t 1*αρ·*πΙα, |to o r H .inilm urg , s ig n e jvar l«* m a jo r lla r tiu k .
l i t é . la c a m jta iu r «Γ X llrtna^nr d a n s le co rp s
«le \ \ iltç e u s te in . Prè» d e Drv*«Ir, en i K i î , un o u G ra n d -P ere d u |»at *. Aprr» l ’é v a s io n d e »e> au n o m «lu g o u v . g en er a l «le la 1 rat»»x I v a n ie , le
c o u p d e m itr a ille lu i e n le v a la m ain d r o itr a r e c d e u x fils t.o n * ta iitiii et m e lr iu s Γ ' . ϋ a ln liq u e , p r in c e e*t a rrête à Trnn*»v»ar, «b ten u a Y rad .
le sa b re q u e lle ten a it, (a d o u c i eu i S i j . r t ai«lc- retou rn e à C o n s ta n tin o p le , et é c h a n g é »a p im - «*l en fu i , |u r o rd re '«i|u*ri«-ur , c o iu ln it a«i rb a
de~cainp d e l'riu|>ereur rn i # i 6 » le p rin ce c ip a u tr c«»iitre c e lle «lr la M ob lavir S u rp ri» «lan* Iran «le M u n k a t/ r u H o n g r ie (>t* j n t lle t ) , so u s
A lexan d re reçu t e n 1H17 le g ra d e «I o ffic ie r -«*- Y a sw |*ar le» A u tr ic h ie n » , il fut c o n d u it a Itrouu un fau x n om «|ui ren ferm a it m ie la r lic r l rrvudle
neral rt le co m m a n d em en t d e la 1 " b r ic a d e de* rn M o r a v ie , ou xon b u s t e e s t e n c o r e conM -rre ir o n ie . Le n o m «le F» I m u ex id c » (a a 6 /e fa m ille )
liuvvanl» o u il a x a it serv i c o m m e o ffie ir r . a v e c re*|*«*ct. P arm i le* co m p a g n o n » d e . j c a p t i­ d o n n e «lan» le p rem ie r «au f c o n d u it au p r in c e
I j fo rm a tio n d e Y i i è t e n e o u S a e trte d e t a m i s v it é sc tr o u v a it le j e u n e R b ig a t, «lont le p r in c e « t a ·«*» «b ux frere-s t,. «irge» et N iro la * . fut a lo r s
d e l'i* J rp rm d a * re - r m ja e d a ta it d e l au 181 S. a im a it à eu t re te n ir lr p a trio ti« |u r e n th o u s ia s m e , r lia n g c en c e lu i «le b a n n i' «le S .H .* v « A t n i al
D«*ti\ (irre* o b s c u r s , X a iitb o * d e P al in o s , et p a r le» lectu re» «ju’il bu faisait faire c h a q u e Miir lr * d r i bien la 1. J r tr » «lau» les e a e lio t » , o u l ’on
SL oufas . aul»ergivtr a <>»ii*t a u tin rq ilc , réuni» d e» rla»»iqoe» d e l.i G rèce a n tiq u e . R endu a la li­ v o u lu t «l’a lu m l le^ * e |v a r r r . le» tn»i» fn*n*» fu
a l'a r r h iin a u d r ite D ira it·* , a v a ie n t r te le* fo n ­ b e r té p a r la p a ix d e Xa»*t [* 7 0 * ). I lo s p o d a r «le rrn t tenu» au se c r e t le plu» r ig o u r e u x et a«-eablc»
d ateu r* «le c e t t e p a trio ti« |u e a w o c ia lio u . d o n t la Va la c liie u n e >r foi» et «le n o u v e a u r v to q u e d e m a rn a i» tr a itr iu e u » j»ar un K scla v o u , eou i-
le* r.n u ifiratioiiv sV tetad irrat Ι·ϊρπ Ιι ·Ι a toute» f 1 "0 “ ) . il v i t a i t à C o n v la n tin o p le dan» la r e ­ in in d a n t «le la f « » r t « * r e » s e m a p ir R r lo c liit/ ]
le* pm viiiee-» ç i r r q u n «lr l'e m p ir e o tto m a n et tr a ite r t au vrni «le l ’e t iu le , lo r sq u e v«m fil» «|u 1 n e le u r | m r u ir tta il <|u‘A m in u it «I alb*r r··»
[juv«|ue dan* le* état* a u tr ir liii u s et r n R iiv-ie. C o u * la n tin n e put sr d é r o b e r au fa ta l c o r d o n q u e pirvr un air h u m id e r t m f e r t , d u h a u t «l’un
la- p rin ce X lrxaudrr » éta it rendu a Naint-I'rl* r»
b o u r g , et v ru a it « l'o b lcu ir on r o u g e illim it é ,
p a r la f u i t e , jab aiolon n au t s o n v ie u x p«'*ro a
»rv b o u r r e a u x .C e v é n é r a b le o c t o g é n a ir e , apr»·*
b a s t io n , p rès «le» la lr iu e » . Il» fu ren t tran»f« r»>
an b o u t «lr«l«*nx an» j u il le t «lan» I.» fort·*-
Alexandre Ypsilanti
|»our a lle r p ren d re le» e a u x , t . ’r -t à S a in î-IV - d’h o r r ib le » lo r tu r r * . fu t ig iir g r «lan» »«»ii « li.ile a r rr»»r «le Ί lu r« »ien»ta«lt . · »» Indu-tur , *u r l’avi» Feuillet biographique diffusé dans le cadre
terv|»ourg q u e \a iit lio » t int lu i-iu e iu e ofTrir au
p r in r e , « u nom (lr to u te la G r è c e , la d ir e c ­
«le T b r r a p ia >ur le ΙΙ*·')·Ιιι·η·. l r in a ;in fi« |iir
În »alaiv c«iiifiv 4|ii«‘ |*ar le xulttian fut a w ig o r p o u r
de» iu«*«Iecii»s . q u i «piatrr an» a p rè» . · u ■** ·7.
d é c la r è r e n t «pie le p r in c e A le x a n d r e i»r p o u v .n l
de la propagande philhéllène en Europe. De
tio n su p r êm e d e r i lc l c r i r rt le litr e d e g· 11. ra- iabitati«m au x aiulMvvad**ur» fran çai». I* «l«m Ci li.ipp*-r .· u n e p n u u p le in u rt q u 'e u a lla n t tes- nombreux faits historiques relatés ici sont
liw iiu e . la-» b ra te * rlirf* G io rg a L i et t -j r u u k i
a v a ie n t déjà r a u n u b lr q u elq u e» tro u p e* dan*
d e c e r ic h e d o m a iu r avan t et· e m u it e p r o p n »«'à
la F r a n c e , d e u x «le no» n .'raux n*fiiv« r«'iil la
pir. r l’a ii de» | m \ » 110 t i«lio(iau x. S.i m is· en li
b e r tr , «b’in a iid c c p a r IV u ip e rr u r {S ieolas , fut
inexacts.
le* p rio r i|» a u tc s. |.r * Pandour* o u m on ta g n a rd » pm p ri« te d e i r V a la is du a «g. et r^*lt«* o ffr e n'a en««ir* d iff· ree ju »«|u ’a l'h iv e r . S o r ti «le p ti» o u
rala«|urv p ren aien t le* arm e* , s o n s le* «r*lr*-» r i e accep te r q u e d r p u i* la re« tau r a tio n , t 'é ta it , m n o v e m b r e iS > -* . le p r in c e a r r iv j m o u ra n t a
d e I lu-injure X\ la«Jiinirr»ko , a n c ie n s e r v ite u r van» d o u t e , afin d e m u v r r v c r a n u e f a m ille in ­ X ii'iin·* La n«»uvrlle «lu m in h a t «le N a v a rin ,
i l n p riu rr* Y p v ila n li. \ M o s c o u , a K m u , j fort u n ιύ « v ile |Mirli«»u «lr m u , h é r ita g e . p ’a c r c r.sjM ur «lu tr io m p h e p io e b a iii «le l.« t.r«-ce re-
O d ew a , lr p r in c e \le x a n d n r r r c u r illit le» «Ions d è»-lorv voiiv la p n ile e t io u «lu |ta t illo n «le I ra n ce g u u n t «*t la part g lo r ie u s e q u e ..«1» fr è r e Dr
p a tr m liq u ev d e* lifta ri*te*. I.a p riu rrsv r M arie et de» arniev r o t al·*» d e la iuaiv«»u «l«* Π0 1 1 1 lum . m e lr iu s a v a i t p r is e a la gu«*rrr «le l ’iiub
Y pvilanti d o n n a t o n ie sa d«»t ü 0 ,0 0 0 fr.V III. ( a i* »τ αχ η » . «*l Di a» «» ii s fil> «lu pr· c«*d. i l j i i r r , a ilm u ir e u t la «b iuleu r et 1rs r e g r e ts «le
M ex a o d rr r l *e*v » fr è r e * , G e o r g e » e t N ic o la s , |V . \ 1 1 x A»DSC II , 4 frère* et 3 ν««·ιι» v . riifa n * se» d ern ie r» iii«iiui *iis . Il « v p ir a a X irniK , « litre
p a x sè r m l le P ru tli a N l u l l r n v . « n ir .r .n t d a n s d« C o n v ia iitin e t «l«* > r p o u x e * : 1 " ( a llim a i lu ; le» lira» «l«* »«'» ·!«·«ι\ fiv r e * , c o m iM g n o n » «le
Xa**x . e t , par u n e p r o d a ïu a lio n d a te r d e c e tte · ’ Xic a r r s L c , pr* u iièrv n«ibl«**»e «1«· X a la e b ir . c a p t i v i t é , b* 3 i j a n v ie r i S»j <, agi' «le 36 am ­
c a p ita le (7 iuarv le g e iie r a liw iiu r a p jirla I ■’ D l «MT· IIV , u e 1 “ ‘I ». 1 N i o U I v.IH I 7«|t». i e jMirtrait du p r io r c Xb x a i n l r e , «l'apis·» l«·
le» M oldave» et lr» \ala«|u«*» a la lib e r té . Itr G raisov*. η·’ 179A- | 4 ( i n o o n r . i i r iX *i). plat 1r im iu lr s u r n a tu r e , a e | r <le«*in« p a i m a ­
| jet m e» G r e c » . p o u r la |al<i|ur! co m m erça it* , a c ­ lit la v f , n ee 1 7 ^*1 ; veul en fa n t «lu 1 r 1 lit. d a m e X«b l«* I «· Un io n , »«>««» |« » v e u x d u p niic*
co u ru ren t a la t o ix «l’Xp » ilj n li , et fo rm èren t le (.ATM· si vK . lier 1 7 9 1 .Cl Mille, DiY »“«»!<. Ni r o l a » , q u i a d ir ig e C a r liste

tiennes chez lesquelles les Russes comptaient de nombreux partisans. C’est muler par des protestations mensongères. Le jour du départ arri\a enfin et
ainsi qu’à l’aide d’une philanthropie peu sincère la Russie avait transfor­ fit cesser des relations qui n'avaient de vrai que leur fausseté. Les adieux,
mé deux grands dignitaires ottomans en agents prêts à devenir des traîtres, le croirait-on, furent accompagnés de riches et nombreux présents. Ln
ce dont le passé offrait de nombreux exemples. officier de la cour du prince présenta à l'ambassadeur des chevaux de race
Le prince Ypsilanti sortait d’une grande famille grecque de Constanti­ et des armes de prix ; à l’ambassadrice, une parure en brillants et de
nople, vouée au drogmanat de la Porte, et qui comptait plusieurs hospo- magnifiques cachemires ; des sabres de damas aux aides-de-camp. et des
dars. Il était d’un extérieur remarquable, quoiqu’il eut environ cinquante boîtes d'or aux autres personnes de la mission. Tout fut accepté, et, ce qui
ans; plein d’instruction, d’expérience, d’esprit, il parlait bien toutes les est curieux à dire, sans aucune réciprocité.
langues. Placé alors dans une position brillante pour son orgueil et pour sa Arrivé à Constantinople, jamais changement plus prompt ne se mani­
fortune, le goût des affaires le dominait ; il se trouvait à l’étroit à Bucarest, festa. Le prince Ypsilanti fut un traître dont l'ambassadeur demanda cha­
et, dans sa dévorante activité, il entretenait des agents dans les principales leureusement la destitution. Elle fut non seulement accordée, mais la
cours de l'Europe pour servir les intérêts de la Porte, et, par suite, les Porte confisqua ses biens et ceux de sa famille ; son père ancien hospodar.
siens. D’un caractère altier et vindicatif, ses dehors étaient pleins d’amé­ fut soumis, malgré son grand âge. à d'affreux tourments pour lui taire
nité. quoique ses passions politiques dégénérassent en haines personnelles. avouer ses richesses ; on lui enfonça des chevilles de bois entre chaque
C’est dans de pareils sentiments que se trouvait le prince Ypsilanti à doigt, enfin il fut décapité. Mais le prince son fils échappa à la mort par sa
l'égard de l’ambassadeur, dont les dispositions et les facultés élevées l'en­ fuite en Russie. Thérapia, charmante maison de plaisance sur le Bosphore,
flammèrent de haine dès la première conférence. En vain s’efforça-t-il de appartenant à cette famille, fut donnée par la Porte à l'ambassade de
séduire son adversaire ; il sentit même son insuffisance à le contenir. Dans France, et la France la possède encore aujourd’hui. , .
l'enivrement d’une brillante position, dans la présomption des futurs suc­ Aussitôt après cette destitution et sans déclaration préalable, le géné­
cès de Napoléon, le jeune ambassadeur lançait des sarcasmes pleins de ral russe Michelson occupa Bucarest, ce fut la seule réponse du cabinet de
verve contre les ennemis de la France. Son langage mettait le hospodar au Pétersbourg. Cette rupture ne tarda pas à en amener une de la Porte avec
désespoir, et c’était la rougeur au front qu’il gardait le silence devant sa l'Angleterre ; succès immense pour l'ambassadeur, dont les difficiles ins­
famille, sa cour, la noblesse de la province, témoins choisis à dessein par tructions se trouvaient littéralement accomplies » (*).
l’ambassadeur pour le compromettre davantage. Souffrance honorable s'il (*) Baron P révo st «Constantinople en 1806 et 1807». Revue Contemporaine.
avait eu le courage de l’avouer hautement, mais qu’il cherchait à dissi­ X IV . Paris. 30 ju in 1854. p. 165-170.
471

Georges Ypsilanti, t 1847


(Athènes, coll. Al. C. Argyropoulo)

Constantin Ypsilanti se jeta alors ouvertement dans les bras


de la Russie. Il fut reçut à Saint-Pétersbourg avec les plus grands
honneurs, et y demanda l'union, sous son propre règne, des Prin­
cipautés Roumaines. La Russie, qui voulait les annexer elle-
même. « paya le Byzantin d artifices byzantins, guettant l'occasion
où elle pourrait se servir du prince comme d'un instrument de ses
intérêts à elle » (*). Elle n'eut pas à s'en servir, car, après la batail­
le de Friedland. Napoléon et le tsar Alexandre se réconcilièrent et
abandonnèrent le prince Ypsilanti. «Je connais ses projets, dit
Napoléon au tsar: il nous trompe tous les deux, et ne travaille
que pour ses chimères»). Constantin Ypsilanti mourut à Kiev en
1816. léguant à ses fils le mobile de ses chimères : « N’oubliez pas
les Grecs». '
Élevés en Russie, entraînés dès leur plus jeune âge dans des
conspirations visant à la délivrance de la Grèce, deux de ses fils se La comtesse Iphigénie von Pappenheim, née Ypsilanti.
rendirent après 1821 à Saint Pétérsbourg. (Coll, de la princesse Gr. Ypsilanti)
Alexandre, officier de la garde impériale russe, blessé en 1813
à la bataille de Kulm où il perdit un bras, aide-de-camp du tsar,
enfin général major des uhlans de la garde impériale, accepta en
1820 de diriger l'Hétairie. II organisa une armée de volontaires
grecs en Bessarabie, puis, avec la complicité de la Russie, pénétra
en Moldavie à la tête du fameux « bataillon de la mort » et lança
sa proclamation libératrice contre la domination ottomane (avril
1821). Sa renommée fut assombrie par l'insuffisance de ses forces, riaux, dont celui des familles princières d'Europe édité par Sieb-
son peu de capacité militaire et l'assassinat, perpétré sur ses macher, copié sur celui accompagnant les portraits gravés au
ordres, du chef de l'insurrection roumaine, Vladimirescu. Réfugié x v i i p siècle du premier voïvode hégémone de leur famille : écar­

ι-n Autriche, il y fut arrêté par la police de Metternich et interné telé. au 1er et 4ede gueules, à une rencontre d’aurochs de sable, à
dans la forteresse de Munkacevo. Libéré en 1827, malade, il mou- une étoile à si.x rais d’or entre les cornes ; au 2eet 3* d'or à l'aigle
m peu après à Vienne. contournée de sable, le vol à la pointe, tenant en son bec une croi.x
Son frère Démétrios joua un rôle non moins brillant au cours latine de gueules posée en barre. Sur le tout, d’azur, à l'aigle esso­
es combats de Tripolitsa, Nauplie, Argos et des Thermopyles. rante, d'or. Manteau et bonnets princiers. Voir p. 140.
on de sens politique fut compensé par un grand désintéresse­
ment et par les sacrifices de ce qui restait de la fortune familiale
^pres que sa mère eut vendu aux enchères, à Odessa, en 1828, les
',0-aux de la famille. Démétrios Ypsilanti fut l'un des plus ardents bliographie : Stavros Skopeteas. Ot *Υψηλάνται. ‘ H τραπεζουντιαχη
Panons grecs de la Russie. ταγωγή τους. (Les Y., leurs origines trébizontines), « Archeion Pontou »
Ç(1955) P 150-240 ; Nicolas Iorga, La psychologie des Le Messa-
an' r ne.veu. Grégoire posa sa candidature au trône de Grèce ■d’Athènes» *>1 X 1930; Hélène Ypsilanti Die Fiirsten Alexander
L\ j a^*calîon du ro* Othon, puis vécut surtout à l'étranger, d Konstantin Y.. «Revue Internationale des Etudes Balkamques». \
cj n ^ domaines que lui avait apporté en dot sa femme Hélène > ) p. 224-238; K. Konstantinidis, ‘Αλεξάνδρα; Χψηλαντης b
3 7

j0 a' ^aPPohenkirchen en Autriche, se trouve encore de nos IvKu'ôvac *(1726-1802) xai τό πολίτικο μοναστήρι της Παναγίας τής
rs en possession de ses descendants, λόπετρ^ς (Le prince Alexandre Y. et la fondation du monastère de
ville i-v .ll,e subsiste de nos jours, en Grèce et en Autriche. La Jri Alexandrie 1953; P. P- Panaitescu, Corespondenta lui
] Y MWWnul ruseK IM6-I8I0 (La correspondance de Const.
k nmu^!lanti fut fondée en 1825 dans l’état du Michigan par 'avec le gouvernement russe). Bucarest 1933 ; Polyçhroros Enepek.dis.
Ph'lhcMènes américains. Ûfovtooc ■Υψηλάvu*. ' H αΙχμαλωσια είς την Atorptov (Alexandre
c ason des princes Ypsilanti figure dans plusieurs armo- ^sa captivité en Autriche). Vienne 1969 ; André Otetex. A kxom bf
Γ Α » .«mW et la politique de le. Rusw. « Balkan S.udtes»
1966) ; ERR ; Almanach de Gotha, sene pnnuere. le-9 K90.
<,I|,'ISI s, Insurrection cl régénération de la G rè ce . I. Paris 1863, p. 83.

à
CYRIAQUE
472 marchand à Ipsaia
près de Trebizonde
ypsilanti
MANUEL
Hadji SAVOULI « Α ΑΝΝτΥΝ YPSILANTI
♦1737
cap u k ih a ya 1716

i CASSANDRE famille MOUROUSI


’ f a m ille HANDJERr 1 ' THEODORE JEAN
eomaros Ο.» , £ % ! ? £ ίο co r- » IORDAM IAMANOI
« ( « .(V o to c to lp o r o tio j.^ o u r r e o r s

a o t CASSANDRE

PHINARETE PALEOLOGUE TÂRSÏÉ MANUEL HELENE CONSTANTIN


ATHANASEfCOMNENE ♦Bue 1789 f v e rs 17 44 ANTOINE
Y P SIL A NT
m. 1711 41789
I oo A LEX A N D R E O eq l St Jean
oo MARIE
oo T Z IA N E T
MOUROUSI
postefmc 1716,hatman
sp a ta r 1733-35,1742-’
ROMANOS
gd sp atar ( Valachie) 1764, DAMARI 1743
a u te u r de chroniques
Medecm de Reghib pacha.

°° , -J_____, MANUEL CASSANDRE THEODORA SMARAGDA JEAN


'ELISABETH ♦1789
♦vers 1645 oo DIAMANDI RAZO ooSTEPH AN E oo gd drogman de la
capitaine des rr\arches RACOVITZ A
1742,gd logothete 1789 Sublime Porte
volvode de Valachie ooSMARAGDA MAMONA
(Valacnie)
♦centenaire après180{

ALEXANL.».
'f ,r “7 1
o rd re du s u lta n ^ d
drogman 1771, voïvode de
Valachie 1774-1782. voîvode
de Moldavie 1786 - Î788 ° ββ
œ C A TH ERIN E MOUROUSI

i
' SMARAGDA CONSTANTIN DEMETRE
, . u n T760,4Kiev1816 1762-1783
oo D EM ETR E RACOVITZA gd drogman de la Sublime Po rte
1 7 9 6 - 99. voïvode de Moldavie
1 7 9 7 - 1801,1806, vo ïvo d e de V a la ­
chie 1802-1806
7 0 0 RA LOU CALLIMAKI
1769-1787 . ,
ïïo o C A T H ER IN EV A C A R ES C U n 1771
♦O dessa 2 XI 1866
du 1er | ,t du 2e M
* HELENE ALEXANDRE NICOLAS DEMETRE GEORGES GREGOIRE CATHERINE MARIË~*
n 1787 n 1792 -f Odesa 1834 fl. 1793 4-1847 f 12 Vil 1835 n.1791 m. 180241862
3 Bue. 3 II. 1805, 4 Vienne 31.1.1828 4- NaupKe Omon M arcu ta( Valachie) - çh a riclee ♦K ich in ev 9 II11835 oo Kichinev 17. V 1822
ALEXANDRE aid e -d e -cam p du tsa r gênerai g rec scanavi
oo B u e . 3 111805 A LE X A N D R E
NEGRI VIII 1832 t PARIS 29 V 1883
A lexandre | l'u n des oo MARIE MOUROUSI CO N STAN TIN SKIN A aga
chefc de l'H è ta irie n. 1809,♦ A thènes 1862 C A TA C A Z I

'SOPHIE ' 'ELISABETH GREGOIRE 1


n .1835 n. 2 7 .IX .1834 n.17.IX. 1835
fM â rc u fa l Valachie) 4 - P aris 29 V.1898 f f t i r i s 1 9 .i l 1886 ^
22 1/ 3 II 1868 ministre de G rèce à Vienne 1867-1880
00 1862, P IER R E et à P a ris 187 6-1880
comte ROMA oo Vienne 1862, H E L E N E f. du baron Simion
SINA et d 'Iphig enie GHIKA , n 12 II11846
♦ Vienne 16 X 1893

CHARICLEE IPHIGENIE EMMANUEL THEODORE


n P a ris 8 X 1863 n Paris 3 VI 1869
4 Schillm gsturst 22 V11902 n P a ris 30 IV 1877 n Vienne 10 . XI 1881
4 Munich 27 I 1943 -►Vienne 17 XII. 1940 f A thènes 14 II 1943
aoVienne 10 11882, oo Vienne 1888, A LBERT
P H ILIP P E p rin ce von co Vienne 2 4 .Il 1905, m aréchal de la Cour de Grèce
comte von SMARAGDA f de Thomas ooAthènes 15 IX 1922,
HOHENLOriE PAPPENHEIM
S C H ILLIN G S FU R S T von GALATl et de MARIE LEV ID I ♦Athènes1963
H e n rie tte Scaram anga
nVienne 1675+-Rappoltenkirchen
1929

HELENE HENRIETTE
n 14 II 1904
n Rappoltenkirchen 28VII11905
ALEXANDRE GREGOIRE THOMAS 1
f Johannesburg n Rappoltenkirchen n Rappoltenkirchen
4 Rome 18 II 1951 2 VII11904 n Rappoltenkirchen 15VII11909
( Afr du Sud ) 27 1957 oo Athènes 21 III 1940, f Athènes 20 V 1975 15 VIII 1909
\ ED von NIEBELSCHUTZ oo Athènes 1943 -+-Athènes 22 XI11966
rem a von Bism arck AURA STAMATIADI ooAthènes 26 1X1942 ATHINA Ambassadeur a
fd e Dimitrios KOUPOUDAKI A d d is-A b eb a et a Bonn
et d 'E u tic h ia Levant) oo Istanbul 8 1X1936
H E L E N E .n Balia
(A sie Min.) 3 .X.1913
f. de Georges RALLl et
de Melanie Gunold

CONSTANTIN GEORGES ESMERALDA Γ EMMANUEL"-1


n Athènes 1944 n Athènes 1945 n Athènes 1951
EMMANUEL DEMETRE
n A thènes 9 VI11944 n Athènes 6 II11947 n C asab lanca 2 VIII V
I oo Lo nd res 1962 VIRGINIE Lie S c Ec ooAthènes 5 X 1 9 6 9
( d iv ).f de Const CAN ARIS IREN E MAV RI DI
et de Catherine Embirico (div) oo E IL E E N
n Alexandrie 1V1194.
IIo o A th e n e s 20 111972 MARIE MITCHUM
t de Georges MISSIOS et
d Helène Georgandà n Ath 26 V11947

Londres 14 VII 1963


Γ GREGOIRE athin;
n Londres 21 II 1973
n P aris 30 VIII n P » '»
1I1M3
19Θ0
473
VlMlS Z A i -ΜΗΣ
l
^,nte famille de primats, hodjabachis héréditaires de
lnlp° i ns le Péloponnèse. Bien qu'ayant occupé des dignités
mis l'administration ottomane, les Zaimis. selon les
0lllcie, , c S Goudas, élevèrent toujours leurs enfants, «dans
naro|cS Y; ia liberté et la haine de la tyrannie». Leur généalogie
•amour de « dflns ,es articles consacres à cette famille dans le
coinPletf i-Encvclopédie de Vovolims. Nous nous limiterons à
vol. 5 dc ’ rès la filiation et l'état présent de la plus importante
donner ^ hes de cette famille.
des tr0I> philippos vivait à Kalavryta dans la première moi-
siècle. Il était apparente aux Bcnizelos Roufos de
dé du NVi d'autres lignages de grands notables, et fut le père de
pair.is 7^4 m
trois "|S ntin laîné- hodjabachi de Kalavryta, puis vekil (délé-
1) pJlnoonnèse à Constantinople, mourut pendu par les
eue) "Uv iuplie \ ers 1765-1766.
Turc*î;,,rsos (André), le fils cadet, amnistié par les Turcs après
2) xn ,jon de 1769. hodjabachi de Kalavry ta. puis du Pélopon-
lïnsurtecu mourut étranglé sur ordre des Turcs à Constanti-
n°Ple cn .. "je deuxième fils, s'unit vers 1765 au métropolite de
3) F a ^ lûne et à la famille Bénaki pour prendre la tète de tous
la L -Stents de sa province, clephtes insurgés, janissaires en
les ^ d ' ban ; lorequ'en 1769 la Porte augmenta les impôts du ΘΙ'ΛΓ.ΥΗΟΥΛΟΣ Z A ÎM H il
η»ΡΙυΓί· nèse il écrivit à l'impératrice Catherine de Russie pour Thrasybule Zaïmis (1822-1880).
pelopon «.s . ir militairement en faveur des Grecs opprimés.
ll-nC -n\oi de la flotte russe de l'amiral Orlov sur les côtes de Georges de Danemark, prit possession des îles ioniennes au nom
Do1,.;; ]es conlbats qui s'ensuivirent, et la ruine des Zaïmis qui de la Grèce qui les recevait de l’Angleterre, enfin Président du
Γ 'T dépensé leur fortune pour assurer l'approvisionnement de Conseil et ministre de l'Intérieur 1869. ministre de la justice en
étrangère. Lorsque celle-ci quitta les eaux grecques en 1877 et 1880 ; °° 1852 Elise, fille du prince Alexandre Mourousi.
ihandonnant lis insurgés à leur son. Panayote Z. gagna Saint- dont :
p U’tvurg où il reçut de la tsanne des subsides, un vaisseau pns 1) Alexandre, né Athènes 28 X 1855, t Vienne 15 IX 1936,
PC Vdes décorations russes et le grade de colonel, ces deux député d'Achaïe, ministre de l'intérieur 1890, Président de la
marques de distinction impliquant la concession de la Chambre 1896, négocia la paix avec la Turquie 1897, prési­
noblesse héréditaire russe. dent du Conseil 1901 après les émeutes des étudiants opposés
à la traduction de la Bible en grec vulgaire ; Haut Commis­
y^imaki^né vers 1745. t Nauplie 1826. hodjabachi de Kala- saire des Puissances en Crète 1906-1911, Gouverneur de la
r ta participa, de concert avec les principaux primats du Pélo­ Banque Nationale de Grèce 1913 et 1922, Président du
ponnèse aux pourparlers avec les beys turcs de la province pour Conseil 1917 et ministre des affaires étrangères, négocia l'ab­
prendre des mesures contre Veli-pacha du Péloponnèse, fils d’Ali- dication du roi Constantin ; à nouveau Président du Conseil
L ha de Jannina. et pour s'adresser à Napoléon afin d'en obtenir 1926-1928, Président de la République 1929-1935.
irotection et aide militaire. Membre de l'Hétairie (1819) et délé- 2) André, né Athènes 1858, t Zante en 1876.
;Ue du Péloponnèse, prit part à la guerre de l'Indépendance grec-
______ ______ ______ ______
3) Panayote, né Athènes 12 XII 1863, t id. 30 IV 1937,
officier, député de Kalavry ta, ministre de l'Éducation, puis de
v

que.
Son fils aine : la Justice, homme de lettres, oo Athènes 1896 Marie, fille de
Andréas, né Kalavryta 8 X 1791, + Athènes 13/1 V 1840. l'armateur Léonidas Embirico, dont :
hodjabachi à l'âge de seize ans, membre marquant de l'Hétairie a) André, né Athènes 1898, t id. 1976.
(1819) prit une part active dans la lutte de l'Indépendance grec­ b) Rose Lise, ©ο P. Lykourézos.
que. soit comme chef militaire, soit comme représentant de Kala­ c) Thrasybule, né 1900, + au combat 1922 dans la cam­
vryta aux premières Assemblées Nationales. Fut élu en 1826 par pagne d'Asie Mineure.
la 3e Assemblée Nationale président du Comité Administratif d) Léonidas, né Athènes 13 II 1903, + id. 1972. direc­
(c.a.d. président du gouvernement). Après l'arrivée du président teur de la « Mobil Oil » en Grèce, ©o Marie Dimitriadi.
Capodistria. fut désigné par lui ministre des Affaires intérieures, dont :
tonction d'où il se retira plus tard. Comme membre du gouverne­ - Panayote, né Athènes 1943, ©© Aspasie Veroutis.
ment provisoire, après l’assassinat de Capodistria, il fut nommé dont :
préfet d'Acamanie 1833. devint l’un des artisans de l’élection du 1) Léonidas, né Athènes en 1970.
roi Othon et par la suite joua un rôle important dans les premiers 2) Vassili, né Athènes en 1972.
temps du royaume de Grèce, comme vice-président du Conseil du 4) Assimaki, né Athènes 1868, t id. 3 XII 1951, député de
roi (gouvernement), un des fondateurs de la Banque Nationale, Kalavryta 1898-1903. haut fonctionnaire dans l'administra­
tion, ©o Athènes 31 III 1896 Lucie, fille de Phocion Negri
*cond président du comité pour l’encouragement de l'industrie et d'Hélène Rizo-Neroulo, dont :
nationale etc. oo Hélène Deliyanni (fille de Ioannis Déliyanni, a) Thrasybule, né Athènes 16 XII 1896. t Athènes 1985.
hodjabachi héréditaire de Kary taïna en Gortynie, vekil de sa pro­ général, inspecteur général de l'armée, «> Ioanna
vince auprès de la Sublime Porte, enfin hodjabachi du Pélopon­ Georgandà. dont :
nèse pendant quinze ans), dont il eut trois enfants : - Hélène, architecte-ingénieur. 1951 Miltiade
Dallas.
i » Marco Rcnicri, né Trieste 1815, t Athènes - Loukia, Dr. en histoire littéraire. «> 1955 André
•I ( jih · gouverncur de la Banque Nationale de Grèce, Droulias.
famiii,. ïnne· 00 Athanase Charalambi, membre d'une autre b) Phocion. né Athènes en 1899-1967. Dr. en droit,
III ' , ' Î T ats d* Kalavryta. député d'Achaïe comme démocrate indépendant (1928) ;
'déBu. rt‘JÎ uf ■né Katavryta 29 X 1822. t Athènes 27 X 1880. adhéra au parti Libéral, fut élu à plusieurs reprises (1933,
bre mim\ a!avryj®à plusieurs reprises. Président de la Cham- 1936, 1946. 1950,. 1951. 1958. 1964) député d'Achaïe.
téneur en ! a,Ta,rtrs étrangères 1860 et 1871, ministre de l’in- Sous-secrétaire d'État du Ministère des Finances (1931-2)
a rem, r !· * >~ apres fa chute du roi Othon qu’il avait contribué ministre de l’Approvisionnement (1947-1948) et de l'Inté­
Dimun, t c rcn^'1 a Copenhague cn 1863 avec C. Canaris et rieur (1949-1950) ; sur son instigation, la loi sur le vote
'm i^p<>ur offrir la couronne dc Grèce au prince
474

des femmes fut promulguée. Ministre des Finances et de ZA NCARO L, D Z A N G A R O L A S


la Coordination 1951, en 1951-1952 ministre de I Assis­
tance Publique, de la Marine et de la Reconstruction cl D’origine vénitienne, les Zancarol s’établirent com
en 1965 ministre de l'Intérieur. ©o Salomé Unkersma, taircs en Crète, où ils fondèrent au xiii· siècle la ville d T fc'Utli<-
dont : sur les ruines de l’ancienne Cydonie. Passés dans le D-lri d Canée
- Andréas, né Athènes 1932, avocat, députe l’île, avant de devenir Grecs et orthodoxes, les dcs«-niërec de
d’Achaïe depuis 1974, puis successivement Sous- cette famille donnèrent au xv« siècle le chroniqueur (jnÜanls dc
Secrétaire d'État aux ministères des Finances, de la qui vécut à Venise et en Crète. Son œuvre se trouve η<^Ρ3γ°Λ
Défence Nationale et des Affaires Étrangères. ©o Bibliothèque Brera de Milan (codes 1274). Un ZancaroM? a la
Anna Balli, dont : fut créé chevalier doré par le pape Paul III. Cette famill a°*as’
- Phocion-Alexandre, né 1959, t 1971. un grand nombre de militaires dans les guerres contre 'l ° $°nna
- Nicolaos, né 1961. et s’établit à Corfou, à Céphalonie et dans l’île de Leuc^ rurcs'
- Constantin, 1964. la chute de la Crète sous la domination ottomane qi| c aprcs
- Phocion, né 1967. titre de comte vénitien en 1704 et fut inscrite au LivrÎ le
- Élise-Zénaïs peintre-scénographe, ©o Vassilis Pa- Corfou en 1803. Parti: Ied’argent à trois fasces ondées du - de
paspyrou. (armes à enquerre) ; 2e coupé d’azur et de gueules à la f men}e
c) Alexandre, né Athènes 15 II 1901, t id. 8 XII 1962, brochant sur le coupé. Couronne comtale. La branche d 7 ^ °r
Dr. en droit, industriel, Président des Monopoles d’État, portait: Parti: 1e de gueules à trois fasces ondées d'art , nte
oo Eugénie AverofT. coupé d’azur et de gueules à la fasce d’or brochant rÜnl: 2'
d) Philippe, né I I 1906, Lie. en Chimie, directeur de comtale. L Couronne
sociétés, ©ο Use Pesth (1908-1944), dont :
- Constantin, né Athènes 1938, ingénieur, ©o Emilie Bibliographie:
Gabriélidés, dont : Andrea M u s t o x id i , Dociunemi onnrHiri ✓ /„//,, r · *·
- Loukia, née Athènes 1964. raccolti nel 1840. Venise, 1877 ; ERR^ ^ famigha dei couh Zancarol,
- Assimakis, né Athènes 1967.
- Assimakis, né Athènes 1939, ingénieur, ©© Eve
Rotskou, dont :
- Philippe, né Athènes 1966.
- Catherine, née Athènes 1969.
e) Constantin, né Athènes 2 IX 1911, f 1973, Dr. en
droit, oo Hélène Kambas.
5) Hélène, oo Georges Miltiade Benizélos.
Bibliographie :
Lo ukia D r o u l ia , H οίκογένεια Ζα ΐμη tq τά 1840 « Ep etiris ton K ala-
vryton », 1969.
V o v o l in is , op. c it., vol. IV , qui donne la généalogie de toutes les bran­
ches.

1ï |e de Syra. (d'après M.G. de Chorseul-Gouffier, Voyage pi


pittoresque de la Grèce, Paris 1782)
207

2 e partie

D ic tio n n a ire

ANGE(Àngheloï) ΑΓΓΕΛΟΣ 1 Union des Églises sous la direction de la papauté. Les princes
croises contre l Islam assiégèrent en conséquence Constantinople,
Dépourvue des talents politiques des Comnènes qui I avaient chassèrent de son trône Alexis III qui se réfugia à Andnnople en
précédée sur le trône de Byzance, la dynastie des Anges se montra hracc et rendirent la couronne à Isaac II, Celui-ci associa à l'em­
leur émule par les crimes que ses membres commirent les uns pire son lils qui se fit couronner à Sainte-Sophie en août 1203 et
contre les autres. De ce fait, elle ne régna que vingt ans. puisque prit le nom d'Alexis IV, Les nouveaux empereurs ne purent toute­
ses forfaits donnèrent pretexte à la papauté et aux souverains fois pas payer toute la somme due par eux aux Croisés, qui déci­
catholiques d'abattre l'empire grec. Malgré la généalogie labuleuse dèrent alors de se paver eux-mème en occupant Constantinople.
qu'il s était fait composer - à partir des amours de Poséidon et « Nous t avons sorti de la boue, mais nous t’y remettrons bien­
d’une nymphe - ce lignage était d'ascendance modeste. Il dut sa tôt », déclara alors le vieux doge Dandolo au jeune empereur grec
carrière politique au mariage de Constantin Ange, jeune homme Sur ces entrefaites, l'empereur Isaac mourait de frayeur en appre­
de belle prestance, avec la fille cadette de l'empereur Alexis I nant que son fils Alexis IV avait été emprisonné par Alexis Mur-
zupble, gendre d'Alexis III. qui avait appelé le peuple aux armes
Comnène. contre les envahisseurs latins et s'était proclamé empereur sous le
Isaac II Ange, (1185-1195). qui succéda à Andromc 1 Com­ nom d'Alexis V. Après quoi, Alexis V alla visiter Alexis IV dans
nène, débarrassa l’empire des Normands, mais ne sut prévenir le cachot où il le tenait captif, l’étrangla de ses propres mains ( 8
l'insurrection bulgaro-valaque, qui allait aboutir en 1 2 0 1 à la février 1204), puis lui fit briser les os. Quelques jours plus tard, se
création du deuxième empire bulgare, dirigé par la dynastie des déclarant excédés par «les turpitudes des schismatiques», les
Assan. Empereur malhabile, il se rendit impopulaire en changeant Croisés proclamaient Baudouin de Flandre empereur latin de
les patnarches au grc de sa volonté et en penchant trop du coté Constantinople, Alexis V Murzuphle réfugié à Mosynopolis chez
des puissances catholiques : il donna sa fille en mariage à Philippe son beau-père Alexis III, fut aveuglé sur l'ordre de celui-ci en pré­
deSouabe. frère de l’empereur germanique, et renouvela les privi­ sence d Eudoxie, fille de l'un et épouse de l'autre. Alexis Murzu­
lèges commerciaux des Génois et des Vénitiens, Pressé sur ses phle réussit à fuir, mais tomba entre les mains de soldats latins
contins orientaux, il conclut aussi la première alliance entre fem- qui l'emmenèrent en présence de l'empereur Baudouin. Ce der­
pire byzantin et les émirats musulmans. Accusé d'incapacité, il nier le condamna à être précipité vivant du haut de la colonne de
int détrôné et aveuglé en 1195 par son frère aîné Alexis Ange Théodose, située au centre de la capitale.
Comnène, qui le jeta en prison et se fit proclamer empereur sous Quant à Alexis III, il mourut au couvent de Hyakinthos, ou
le nom d'Alexis 1 1 1 . l'avait enfermé son autre gendre, l'empereur de Nieée Théodore
Le nouveau basileus vit alors se former contre lui une coali­ Lascaris. Ainsi finit sans gloire, abattue par les Latins, la maison
tion de toutes les puissances qui jusque-là avaient assailli Byzance des Anges, laquelle non seulement ne donna aucune personnalité
isolement: Philippe de Souabe, désireux de venger son beau-père digne des gloires de Byzance, mais se signala à la mémoire de la
etrone et de relaire l'unité des empires d’Orient et d'Occident ; le postérité par d'effroyables lortaits.
cÎm · ^en*se\ Andrea Dandolo, qui voulait asseoir sans
niramtesa domination commerciale sur l'empire grec ; Bonitace
E * on^errah commandant d’une Croisade en formation, qui GeonT OSTROGORSKI «Vosvesenie roda Angelov « ( D e M a d£
E n f^ 1 re[rouver en Orient la brillante destinée connue jadis par Anges), dans la publication festive de la S ^ t e Russe dAixheok«ic ^
Belgrade loubilamvi Zbomik Russkogo Arheologices
lnn<vv!i m r ^am‘er' gendre de l'empereur Manuel ; le pape
]e> D désireux d'en finir avec les «schism atiques»; enfin, l u S v i j e .1936 t F. Cognasso, IV
d e n z a : I s a c c o U Angelo, Bessanone 31 OJ|- du Μ«ό·
de i>rn'’es ^ P ioch e et de Chypre, qui rejetèrent la suzeraineté
L u rent , Le B
sèbaiocrt < ^ 0 8 . 2 1 3 : Lucien Stiernon.
dent^ PcreUr grec μυυι
^ent- pour se P'acer
placer sous celle de il'empire
empire ad'Occi-
ucu- ____
Lei
* '-«η— régnen, « fils de
K L ' 1 lc WP.· “ « S P « · '■«“Trtre Philippe de J t a w i t a . H» ** « * · W * *

S r w - S r 1. Tcrrc S S S Æ oJI 1120,1E"'n,kâM'l,7,lp'


I n Alexis. Ce Hf>SUr S0I1 lr^ne *empereur aveugle Isaac 11 Voir aussi l'article Lascaris
" m,er s enêagea en contrepartie à rétablir
208
CONSTANTIN ANGHELOS ( ANGE )
P o n s e b a s to s h y p e rta to s 1152 - 1161 rn w M C N C
oc THEODORA ftille de l ’e m p e re u r A le x is I COM NENE

ANDRONIC EUDOXIE tulle ISAAC CONSTANTIN MARIE


JEAN ALEXIS
COMNENE ANGE 1172 Mégaduc 1182 o o G O U D E U O S OO ANDRONIC S Y N A D E N E oo 00 CONSTANTIN
D uc de C h y p re 1165 K A M IT Z É S
DUKAS o o E U P H R O S Y N E tille T Z lK A N D IL É S

p a n s é b a ste S tr a tè g e de N a is s o s 1172. Protostrator


du gd logothète p u is de T ré b izo n d e
S ébastocrator T h é o d o re Mome A th a n a s e ♦ 1180
Gouverneur C A S T A M O U N IT E S

d ’ E p ire et de
T h e s s a lie
ooZOE D U KA S

ISAAC II JEAN fille CONSTANTIN fille '


'les ANGE1 1MICHEL1 IRENE ALEXIS III THEODORA
S é b a sto c ra to r
COMNENE -V1211 en e x i f 11Θ9 ou 1190 V 1204 oo ANDRONIC D u c de œ BASILE
DUKAS oo J E Δ N s q N icée
CANTACUZENE E m p e re u r 1193. oo1187 C O N RA D
E m p e re u r 11Θ5-1193
et 1 2 0 3 - 1 2 0 4
CONSTANTIN q . r -_ loUFlotte VATATZES
M égaduc ro to se b a sto - G ouverneur Gd Domestique
C ésar _1203 d e M O N FERRAT I 00 h y p e rta to s de d'Occident
C ésar
ooEU PH RO SYN E
* 2 8 IV 1192 a u
Π 00 1185 THEODORE P h ilip o p o iis 4 6 10 botoiile
DUKAS
co m b at en
M A R G U E R IT E M égaduc d’Arcodiopoiis
KAM ATERO S (r e m a r ié e à
P a le s tin e B o m fa c e de
♦ A rta b a n 1211
M o n tfe rra t, p u is à
N ic o la s d e S a in t -
O m er ) , fille de
B ê la III roi d e
H o n g rie et d 'A g n è s
d ’ A n tio c h e - C h atillo n

ΓIRENE ANNE EUDOXIE


Γ
ALEXIS IV IRENE MANUEL THEODORA ANDRONIC MANUEL ANGE
-V 1212 + 8 II 1204 ♦ 27 VIII 1208 17 VI 1212 4 2 3 V I 1246 1190 Otage 1198 ch ez
I 00 ANDRONIC Î œ ISAAC I œ 1195 E m p e re u r 1203- I 0 0 1192 RO G ER 00 1203 LEO PO LD l ’e m p e re u r Fré d é ric
KONTOSTEPHANOS COMNENE STEPH AN E , 1204 ( d ’ H a u te ville ) de B A B E N B E R G B a rb e ro u sse
Ποο1200 A L E X IS S é b asto crato r N EM AN JA 00 E U P H E M IE f Roi a s s o c ié de d u c d 'A u tric h e
PALÉOLOGUE ♦ 1196 s p T sa r de de G leb d u c Sicile * 1193
+ 1204 Π 00 23 11.1200 S e rb ie (d iv ) r u s s e de H œ 1197
THEODORE Π œ 1204 BELG O RO D . P H IL IP P E de
L A S C A R IS , A L E X IS V p rin c e ru rik id e SO U ABE (fils
empereur de M U R ZU PH LE de l ’ em p ereu r
Nicée 1204 - ♦ 1204 F ré d é ric
1222 (rem 1214 m 0 0 LEON B a rb e ro u s s e )
a Phihppa SGOUROS D uc d e Spolète
p rin cesse se ig n e u r de 1195
d ’A rm é n ie ,p u is Corinthe Duc de S o u a t e
1219 à Anne ♦ 1208 1196
♦ 1222 f de Roi d e s R o m a in s
P ierre de 1198 4 27 V III 1208
Courtenay,
em pereur latin
de Constantinople-) ?

SOPHIE 1
ooAI\)DRONIC Com nène 4 1241 , f , 1270 f ia n c é e à R o b e rt de
P A LEO LO G U E 1 aoANDRONIC PALEOLOGUE. s p OO 1229 F R E D E R IC
oo 1216 B E L A IV roi de C o u rte n a y , e m p e re u r latin
Gd Dom estique I I œ JEA N III D U K A S V A TA TZ ES de B A B E N B E R G
H ongrie (le u r p e tite ·fille 00 A N S E A U de C A H E U
Em pereur de N icée ♦ N^mphée d u c d 'A u tr ic h e
A n n e de H o n g rie épouse C h a m b rie r de Rom am e
2 X 1254 rem arié 1244 a A n n e- l'e m p e re u r A n d ro n ic I I (d iv 1229)
V ic a ir e G é n é r a l d 'A lbanie
C o n stan ce ♦15 IV 1307 fille de Paleo lo g u e ) 1273 p o u r le roi de N ap les,
c ré d é ric Π de H o h e n stau fe n
les PALEOLOGUE e m p e re u r d 'A lle m a g n e , roi de
S ic ile et de Jé ru s a le m

THEODORE II VATATZES MARIE fille EUDOXIE LASCARlS EUDOXIE (EVE


+ M a g n é sie s u r H erm on 1258 (" In fa n t a L a s c a ra " )
O M on.de S o s a n d r a o o S a lo n iq u e 1255 0 0 J E A N f ils 10 0 1261 JA K O V S V E T O S L A V oo1269 D R E U X de
E m p e re u r de N ic é e 1 2 5 4 - 1 2 5 8 N IC É P H O R E A N G E d 'Is a c D U K A S d e s p o t e b u lg a r e de Vidin. B E A U M O N T .M a ré c h a l de
o o H E L E N E p r in c e s s e de B u lg a r ie d e sp o te d 'E p i r e IIa o 1263 G U I L L A U M E - P I E R R E I S ic ile +-1277 re m 16.IX 1275
c o m te de VI NT IM IL L E (ré p u d ié ) à A g n è s ,s œ u r du v ic e -
IIIo o a n te 1 2 8 1 A R N A U D R O G E R m a r e c h a l de M oree
c o m t e d e P A L L A R S (e n G u illau m e de S tro m o n co u rt
C a t a lo g n e )

Γ
IRENE JEAN IV fille THEODORA 1 THEODORA l
0 0 CONSTANTIN E m p e re u r de N icée 1258-1261 00 MAT H I E U de
TECH , T sar 0 0 M IC H E L V III
a v e u g lé p a r Michel P alé o lo g u e , V A LA IN C O U R T PA LÉO LO G U E
de B u lg a rie m e u rt a p r è s v in g t a n s de
1 2 5 7 -1 2 7 7 E m p e re u r
c a p t iv it é
209

Monnaie
représentant
l'empereur Monnaie
Isaac II Ange de Jean III
couronné par Dukas,
l'archange Michel Valatzés
aux côtés
du Christ.
Lorsque le nouvel empereur latin d·
vNGE COM NÈNE D U R A S ΑΓΓΕΛΟΣ rejoindre sa capitale en passant parlesBaTk " C°,Urte-nay’ voulat
tege ou se trouvait aussi le cardial r kans' a ,atête d un cor-
‘ * . -ait qu'en 1204. après la conquête de Constantinople Théodore l'attaqua malgré sa Dromesc h ° °nna’ ^gat du pape,
u allies j e la iv. Croisade, une situation anarchique vit le les Latins (1217). L’empereur^ounit hÎ ST ien et fl· prisonnier
Ρ3Γ dan' plusieurs des provinces périphériques de l'ancien res ; le cardinal fut relâché lorsaue le na nSu CS condltions obscu-
J°Ur re byzantin. De nouveaux états grecs se constituèrent, dirigés croisade contre Théodore leauel s'enfna^ ^ nonas 111 P^cha la
emPdes parents de l'ancienne maison impériale: l'empire de Tré- patras, Lamia. Serrés (1221) Qnuis de Th it0Ur toarde P o ­
™ 1 3

r^ndc sous une branche de la dvnastie des Comnène, sait la maison de Montfen-at ?P24) dou 11 chas'
■'mpirc de Nicée sous le régné de la dvnastie lascaride. sont les patr,arche grec e, d e ° S ™
lus connus de ces nouveaux états. Au nord de la Grèce, Thessa-
lomque deuxième ville de l'empire byzantin, avait été érigée en or des Romains». Ensuite, après avoir battu Guillaume de
capitale d'un autre royaume a la tête duquel les Croisés plaçèrent Montferrat a Halmyros (1225), Théodore s'emparait de mute la
Boniface de Montferrat. 11 était le frère de Rainier de Montferrat. Thessahe et sâlhâit au grand ennemi de la papauté, l’empereur
lequel, un quan de siècle auparavant, avait été titré césar et roi de
Thessalonique par l'empereur Manuel Comnène dont il épousait Hva^He" i ^ H°heï Stt r fe”’ aUQUel i! rendit hommage. Posant en
mal de 1empire de Nicee et en prétendant au trône de Constan­
la fille. tinople, Théodore Ange, empereur de Thessalonique, battait
Quant a la région de l'Epire. échappée elle aussi à l'autorité monnaie en se faisant représenter tenant dans sa main le globe de
des Latins, elle devint la possession de Michel Ange, fils bâtard empire couronné, et protégé par la main divine. Mais un nouvel
du sébastocrator Jean. A la faveur des troubles de l'époque, acte de félonie allait lui coûter le trône dans le cadre de la lutte
Michel Ange obtint une reconnaissance de sa domination de la que se livraient Grecs, Latins et Bulgares pour la possession de
pan de l'empereur fugitif Alexis III. et, pour mieux asseoir son Constantinople. Prenant prétexte de la minorité de Baudoin de
autorité, ajouta a son nom celui des Comnène. famille à laquelle Courtenay, empereur latin d’Orient, le tsar de Bulgarie Jean
appartenait sa grand-mère paternelle, et celui des Dukas, famille Assan lui avait proposé la main de sa fille Hélène contre sa pro­
dont était issue l’épouse légitime de son père. tection en tant que régent de l’empire. Malgré la situation pré­
Michel Ange Comnène Dukas ne prit pas le titre de despote, caire de l’empire latin, les barons francs refusèrent cette propo­
ainsi que font écrit beaucoup d'historiens, mais il ne se constitua sition et confièrent la régence à Jean de Brienne, auquel l’empe­
pas moins une sorte de monarchie le long du littoral épiro- reur germanique Frédéric II, son gendre, lui-même excommunié
albanais en tirant profit des guerres que se livraient les puissances par le pape, avait retiré le titre de roi de Jérusalem. Une coalition
voisines. En effet, le tsar bulgare Calojan vainquit et tua successi­ formée par les empereurs de Thessalonique et d'Allemagne, et par
vement l'empereur latin de Constantinople Baudoin de Flandre le tsar bulgare, déclara la guerre à l’empire latin soutenu par le
(1205) et le roi de Thessalonique Boniface de Montferrat (1207). pape. Théodore Ange jugea plus politique d'attaquer à l'impro-
Michel Ange instaura ensuite une domination contestée en viste son allié —et rival potentiel —le tsar de Bulgarie, lequel 1at­
torée, qu’il confia à la garde de son frère Théodore Ange, héri­ tendit à la tête de ses troupes en arborant sur des oriflammes le
tier de Corinthe. Argos et Nauplie. les possessions de Léon texte du serment d’alliance que le Grec venait de violer. Battu a
gouros. Iarchonte grec qui s'était jeté du haut de l'Acrocorinthe Klokotniça (1230) par les Bulgares, fait prisonnier, aveugle au ter
assiégé par les Latins ( 1208). rouge, l’empereur de Thessalonique n avait réussi, par sa telome,
Michel Ange Comnène Dukas inaugura ensuite une politique qu’à renforcer la Bulgarie et à sauver 1empire latin.
r Presses qu il était décidé à ne pas tenir. Il maria sa fille à Son frère cadet Manuel, gendre du tsar bu|gar^ "e de™
comm h e f7*an(^re· frère de l'empereur latin, en lui promettant en dot à sa soeur Anne, mariée au comte palaün Mjo Orsuu,
do ? 01 un ders de ses possessions et le serment de vassalité
«dur C resle* Aiissitôt après, en 1210, il signait en tant que a ^ r Sre ^ L n r.a n^ ë raiietée bu.sare.
wcommu1 lraU^ vassa*'t^ avec Venise, ce qui lui valut d'être
,’autoritpme ·Ρ3Γ *e pape donl il ne reconnaissait aucunement
qua l’emn PlntU|e**e' Pour ^‘en marcluer son indépendance, il atta-
table et , n*vamclu>t ses troupes et fit crucifier le conné-
pour renous Pei n impériaux (1210). Il s’allia ensuite aux Latins
taille de PpÎ ^ es altaclues bulgares contre Thessalonique, (ba-
§ 8 & .î « U *a
lui renrit h,2"01113’ 0, puis, rompant le pacte avec Venise, il
l’égliseorth<via Z Z O ^ or^°u (1214) et restaura l’autorité de
s°nfils minpi ° u'· mourul assassiné en 1215 et laissa le trône à
^mineur Michel.
3 r»i«£WS
dore, qui^e eh!chel ,ut Placé sous la tutelle de son oncle Théo-
s'.ernPara du trAaSSa, Peu apfès avec sa mère au Péloponnèse et
^he ^actions r^ ne de Théodore Ange se signala par une fautre3frèreU
(Théodore). et s était ^consequem m» anucanomque
enire Grecs et [ ^ extr^me duplicité qui exacerbèrent l'inimitié le pouvoir du tsar étau s » *
atlns autour de la domination de Constantinople.
210

ANGE- Comnène-Dukn
Seigneurs et despotestfS
Empereurs «JeThessotafe
( b ô to rd ]
TH EO D O RE A N G E
M IC H EL A N G E C O M N ÈN E C O N S T A N TIN ANGE
C O M N EN E D U K A S
DUKAS a o M A T T E O O R SIN I COMNENE DUKAS
S e i g n e u r d e Za n t e 4 1252 D e s p o te ,4 1241
+ o s s o s s m é , B e ro t 1 2 1 4 Despote
et C é p h a lo m e .c o m t e S e i g n e u r d e C o r in t h e , N a u p lie E m p e r e u r de T h e s s a lo n iq u e
1 2 0 4 * 1 2 1 4 S e ig n e u r c f E p ir e , d ’E to lie , G o u v e rn e u r de T h e s s a l,*
palatin e t A r g o s 1 2 0 8 , 1 2 1 2 , s e ig n e u r 1 2 3 0 - 1 2 4 0 * £ e ig n e u r d e
d 'A c o rn a n ie d’E p i r e 1 2 1 4 - 1 2 3 0 ,E m p e r e u r de P h a r s a l e L a r i s s a ,P la t a m o n a .
I cd M E L IS S E N E T h e s s a lo n i q u e 1 2 2 4 - 1 2 3 0 , a l e s
II œ ME L I S S E N E ,c o u s m e de
y e u x c r e ^ s p a r le T s a r b u lg a re ,
la p ré c é d e n te , veuve de S é n a c h e n m ,
S e ig n e u r de V o d m a ,S t a n d o l,O s 1 rovo 124V1250
g o u v e rn e u r de N icopolis
ooM A RIE . P E T R A L I P H A S
I I f b â t a rd ")

r fiο0 M ARI E CO N STAN TIN


4- 1 2 4 4
T R IO S
D e s p o te de S a lo n iq u e oo JE A N ASSAN
oo1 2 0 9 EU S TA C H E oo CONSTANTIN p re n d le nom de M IC H E L 6 la 1240
oo*> R A D O S L A V
mort d e so n p è r e . E m p e re u r de S a lo n iq u e 1 2 4 4 -1 2 4 6 T s a r de B u l g a r i e
de F L A N O R E S M E L IS S E N E K H L A P E N *>
S e ig n e u r d e C o rfo u et d e sp o te 1240-124 2 D é p o ssé d é p a r l'E m p e r e u r
4- v e r s 1 2 1 7 D e sp o te 1 2 4 2 -1 2 4 4 de N ic é e
[frè re de l’Em pereur d 'E p .re 1 2 3 7 - 1 2 7 1
Henri d e C o n sta n tin o p le )
R ag en t de T h e ssa lo n iq u e
oo 1 2 3 0 T H EO D O R A f ille du
se v a sto c ra to r J e a n 00 i________
P E T R A L IP H A S
1 2 0 7 -1 2 1 6
ibStard)
N IC E P H O R E H ELEN E ANNE JE A N D E M E T R IO S f.iie TH EO D O RE JE A N Ί E U D O X IE
(1265- ) (n o m m é K U T R U L IS a p rè s œ A L E X IS fils
± 1291 4 p n so n m è re 1271 ( Agnès ) 1 2 7 1 4 - 1296 00 JE A N D U K A S
la m o rt de so n p è r e ) RAOUL S e v a s to c ra to r G ran d Pr.m .c .er
D e s p o te cTEpire 1 2 7 6 - 1 2 9 1 au C h â te a u de -h 1 2 8 6 VATATZES
I ao 1 2 5 6 M A R IE L A S C A R IS * l’ Oeuf b N a p le s Θ A n d r a v id a D e s p o te à N é o p a t r a s * 1 3 0 5 de T h e s s a h e Duc S e v a s to c ra to r
f ille d e l'E m p e re u r Je a n ao VI 1 2 5 7 I g d 1 2 5 9 G U IL L A U M E Io o 1 2 7 1 A N N E P A LEO LO G U E fille d e N é o p a tra s 1 2 7 1 - 1 2 9 5
V a ta tz é s M A N FR ED de de V IL L E H A R D O U IN d e l'E m p e re u r M ic h e l V III o o ......... .... T A R O N IT A S ,
!lc o 1 2 6 5 AN N E C A N T A C U Z È N E HOHENSTAUFEN P r in c e d e M o ré e * 1 2 7 8 IIc o 1 3 0 1 f ille de G e o r g e s ( A S S A N ) r e lig ie u s e H yp p o m o n e
IIa o 1 2 8 0 N IC O L A S I I de T E R T E R I S t s a r de B u l g a r i e
f i l l e d’u n e s o e u r d e R o i de S ic ile
T E m p e re u r M ic h e l V III S A IN T - O M E R
P a lé o l o g u e
il________ k Π II
rM ARIA TH AM AR M IC H E L TH O M A S 11 C O N STA N TIN A N D R O N IC 1 'M IC H E L C O N STA N TIN (T H O M A S '’) f r lle H ELEN E JEA N N E fille
ao 1 2 9 2 J E A N ( C a t h e r i n e ) 1291
n. 1 2 8 9 g o u v e r n e u r de PA LEO LO G U E + C jü é xn f i 303 - f je u n e a o v e rs 1 2 7 1 4 a p ré s 1 2 9 9 ____________
o o (v e r s . 1 2 7 6 )
O R S IN I œ 1 2 9 4 P H IL IP P E o ta g e +1 3 1 8 a s s a s s m é P h e ra e 1 3 4 2 fv e rs 1 3 2 6 1 2 9 5 tu é p a r D u c d e N é o p a t r a s fia n c é à A N D R O N IC I od1 2 7 5 G U ILLAU M E STEPH AN E
S e ig n e u rd e d A N JO U p rin c e à N ap le s p a r so n n e v e u -f-v e rs 1345 p ro to v e s tia ire les V a r a n g u e s 1 2 9 5 -1 3 0 3 T h é o p h an o TA R C H A N IO TE I e r de L A R X H E MILUTINE
C éphô lo m e d e Ta r e n t e Idiv ) N ic o la s O rsin i - G o u v e rn e u r de q d M A R IE t i l l e o o A N N E f i l l e d e L e o n lI C o n n é t a b le , seig n eu r d’A th è n e s UROS Roi
rem arié à C a lh e n n e D e sp o te d 'E p ir e B e ra t d u t s a r de E ^ n g io m s s a r o i d A r m é n .e 4 -1 2 8 7 de S e rb ie
de lois, im pératrice OOANNE PALEO LO GUE a o .............f i l l e d e B u lg a r ie DUKAS Ποο 1 2 9 1
titu la ire de Constan­ f ille de l ’E m p e r e u r G eo rg es J e a n A SSA N H U G U E S de
tinople M ic h e l VIII KO CCAL A S B R I E N N E , b a ro n
de K a ry ta m a en A rcadie.

T i_________ i π_________
MARGUERITE autres enfants
Γ
AN N E PA LEO LO G U E
Γ
JE A N II
1 ’ g U Y de L A ROCHE JEA N N E de BRIEN N E 1
.. b a s i l i s s o ^ 1310
Duc d ’A th è n e s ao N IC O LO SANUDO
ooT3 2 2 G A U T IER VI I œ J E A N O R S IN I A N G E -C O M N È N E , .. D uc d 'A th è n e s e t de 1306 Duc de N axos
de B R IEN N E d e s p o t e d 'É p ir e q u ’e l l e e m p o is o n n e N é o p a t r a s , de la G ra n d e
Duc d ’Athènes, en 1 3 3 6 p o u r p re n d re s a p la c e . V a l a q u i e et d e C a s t o r i a
Duc de Flo ren ce 1 3 6 2 , Ila o 1 3 5 5 J E A N A S S A N ( C H IÇ H M A N ) Ioo 1 3 1 5 I R E N E , b â t a r d e de
C o nnétab le de France C O M N E N E .d e s p o te b u lg a r e . Γ Ε m p e re u r A n d r o n ic I I
-t-à le b a ta ille de P o itie rs 1356 PA LEO LO G U E ·

même qu'il avait fait prisonnier et aveuglé sept ans auparavant. Sur ces entrefaites, le roi Manfred de Sicile, qui s’était em­
Grâce au soutien de son nouveau gendre, Théodore reprit le trône paré de Corfou en 1257, puis de quelques places fortes de la côte
de Thessalonique à son frère Manuel, qui alla chercher refuge albanaise, s'allia au despote d’Épire et à Guillaume de Villehar-
chez les Turcs. Puis, inapte à régner puisqu'aveugle, il céda la douin, prince de Morée, contre l’empire de Nicée. Le désastre de |
couronne à son fils, avec le titre de roi. Mais Manuel revint atta­ Pélagonia (1259) mit fin à cette coalition. Michel Ange Comnène j
quer les états de son frère, et s'empara d’une série de localités, dut fuir avec sa famille à Céphalonie. En mariant sa fille Hélène j
avec l intention, en cas de victoire définitive, de placer l'empire au roi Manfred, il lui remettait en dot Durazzo, Valona, Bérat. et i
de Thessalonique sous la suzeraineté de l’empire de Nicée. Un la Cimara. Il espérait renforcer son pouvoir vaccillant, d’autant
partage fut enfin arrangé, Manuel ne conservant que quelques plus que son autre fille, Anne, était devenue l’épouse du prince de j
forteresses. A sa mort, en 1241, elles furent occupées par le Morée et d’Achaïe. Mais la fortune semblait devoir abandonner la
despote d Epire Michel II, son neveu. L'année suivante, l’empe­ dynastie d’Épire. Michel Paléologue, qui venait de reprendre
reur de Nicée Jean Vatatzés marcha sur Thessalonique et obligea l’empire de Constantinople aux Latins, s’empara de Janina et
le jeune Jean Ange à lui remettre les brodequins de pourpre et la obligea le despote d'Épire à lui prêter serment de fidélité ; alors
tiare impériale rebrodée de perles et à se contenter désormais du que, à la bataille de Bénévent (1266) Charles d'Anjou tirait profit
seul titre de despote. de la mort du roi Manfred et lui prenait son trône. La veuve de
Le despote Jean mourut en 1244. Son frère Démétrios lui Manfred, Hélène d’Épire, devait mourir emprisonnée à Naples, au
succéda, mais ne régna que deux ans. En 1246 l’empereur Jean château de l’Œuf. Par le traité de Viterbe, conclu en 1267 entre le
Vatatzés s emparait de Thessalonique et mettait fin au règne de la nouveau souverain de Naples et de Sicile avec B a u d o u in de
branche impériale des Anges Comnènes d’Épire. Courtenay (*), empereur fugitif et titulaire de Constantinople, J
dot grecque d’Hélène passait à Charles d’Anjou, en même temp>
que la suzeraineté, fictive, sur l’Achaïe et la Morée.
L'île de Corfou était restée sous l’autorité du gouverneur n
Le despotai d'Épire mand nommé par Manfred, l’amiral Philippe Chinard. Le
demanda la main de Marie Pétraliphas, sœur de I *?ec
l’épouse du despote d’Épire. Une fois à Corfou. Mane j _
,^ près la défaite de Théodore par les Bulgares, à Klokoti siner son époux et assista à la messe des morts devantla *e |a
en 1230, son neveu Michel Ange Comnène lui succéda en ai chée du cadavre, exposée sur un plat d’or face à 1 autel, l o
rant a son tour 1embleme impérial de l’aigle à deux têtes Le r
(*) Bien que son royaum e fut depuis 1210 déjà entre les m a i n s d ^ T h e s s a ·
H^oHdeSP°îf’ ?,pres.av°ir consolidé son trône à la faveur d< nène, le chef de la maison de M ontferrat continua à porter le titre
decadence de 1empire bulgare, reprit l’Albanie en 1240, rr Ionique pendant dix ans encore. , Ae constant··
vaincu par Jean Vatatzés, l’empereur de Nicée, il dut se résien Néanm oins, en 1267, Baudouin 11 de Courtenay, empereur l u g i D é m u n i
lu. ceder Thessalonique (1246), et, enfin, à reconnaître la suze nople reconquise par les G recs de M ichel Paléologue. se réfugia a · ^ ^ j c r0,
de tout, il imagina de vendre des titres pour se faire des a*!1f s’1î5 ss maBC de sucerai;
écTanîe ^ 3ΓνηΐΓ7 Γ (1252)’/ ar U" traité signé à Larissa· de Thessalonique dont il investit le duc de Bourgogne et céda 110 a Charles P
de despote Vatatzes accorda a son nouveau « sujet » le l neté sur la principauté d’A ch aïe - où régnaient les Villeharooui fils Je
d 'A n jo u , roi de N aples, dont la fille Béatrix épousait Philippe
l’em pereur déchu.
211
Le d u c h é d e l^ è o p c it r ü s

qui succéda en ^ ^ " ^ " so n ^ p érc c’n The*1, H* 9 ram! ' Vlaquic*.
N éop atras fut qualifié de « d u c » de N éoD atras^rar^ T " de
queurs francs à cause de son non, a . ™copatras Par les chrom-
P aléologu e tenta e n v a m de s "° X c l £ ™ T Mi c M
de parenté ; ni le titre de sébastrocrator q ù ll c o J i é ^ β η Χ " T
N éop atras. ni le mariage de l’une des fille. u duc dc

H iiâ n p A E s S £ â r 3 S 2
duc de N éopatras, 1 em pereur se vit contraint à chercher l’aDDui
f p 74? er ^ r CHUieSCer a la convocation du Concile de Lyon
( 1- 7 4 ) . C ela afin de conjurer les projets de guerre préparés contre
blieennnneess^(1\2
28M
2),\ T
orgaan*^v
iséesmcdocnjo
Nin
aptelem
se'nptIapnasr Byzleanscveêpere
t slesicroi­i
U citadelle d'Arta en Épire d A ragon, réussirent a déjouer. Se déclarant le cham pion incondi­
tion n el de 1 orth od oxie, Jean de N éopatras convoqua de son côté
un syn od e d eveques grecs lesquels excom m unièrent tous les
ten a n ts de I union de Lyon. Il recom m ença à s’activer contre
pi les présides albanais de la v eu v e de M anfred firent B yzance en 1283 après q u ’A ndronic II Paléologue, par son
d° lgrr'tour à la maison d ’Epire, m ais pour peu de te m p s se u le - m ariage avec Irène de M ontferrat, eut reçut en dot les prétentions
ainil a le roi de Naples s'en em para de force. des M ontferrat au trône de T hessalonique,
mCntÀ h mo r i du despote M iche! A n ge, vers 1267, sa su cc essio n L’un de ses fils, M ichel, continua m êm e la guerre contre
• r * J L e entre ses deux fils, N icép h o re, et Jean le bâtard, qui B yzan ce, m ais, con vié à rendre visite à son oncle Nicéphore
u; t E X “ tuées autour du golfe de L ép am e. , A n g e, le despote d ’Epire, il fut livré enchaîné par celui-ci à l’em ­
pereur A n dronic II, qui le laissa mourir tué par la garde varègue
Nicéphore Ange C om nène D u kas. d esp ote d ’E pire, tenta de
(1295). A u ssi, en 1296, à la mort de Jean Ange C om nène, sébas-
consolider la position de son état en prêtant h o m m a g e au rot de
tocrator de la G rande V laquie, son autre fils, Constantin, dem an­
Nantes Charles d'Anjou et en faisant c o n clu re des a llia n c e s a v a n ­
da à prêter hom m age à Charles II de N aples, m ais ne réussit pas à
tageuses à ses enfants. Il proposa de m arier 1 une de ses filles,
rétablir la puissance dc sa m aison.
Thjmar au 111s de l'empereur ; l'Epire, ap p orté en d ot au su c c e s­
Son successeur, Jean II, régna après 1303 sous la tutelle de
seur au trône de Byzance, aurait ainsi co n trib u e a la recon sti-
son co u sin G u y de La R oche, duc d ’A thènes, qui organisa la
mtion d'un état grec puissant, au d étrim en t des droits q u e
T h essa lie et la G rande V laquie à la franque, m ais en respectant
Thomas Ange, fils de N icéphore aurait pu faire v a lo ir sur la su c­
les c o u tu m es locales.
cession paternelle. Mais le patriarche de C o n sta n tin o p le s op p o sa
Jean 11 A nge C om n èn e Dukas fut le dernier despote de
au mariage projeté, en invoquant le droit c a n o n , con traire aux
N éop atras. Il m ourut en 1318 sans postérité, et son despotal affai­
unions entre cousins au second degré. D é p ité, le d esp o te d E pire
bli fut d ép ecé entre ses voisin s et les grandes fam illes locales : les
s’allia à son demi-frère le duc de N éop atras et déclara la guerre à M élissèn e s'installèrent à D elp h es, V enise à Ptélion, Byzance dans
Byzance. Afin de s’assurer du sou tien du c o m te de C é p h a lo n ie , q u elq u es lo ca lités de m oindre im portance, tandis que la plus
Ricardo Orsini, i! lui remit en otage son autre fille, M arie, q u e le grande partie du despotat était occupée par la Com pagnie Cata­
comte s'empressa de marier - acte lourd de c o n sé q u e n c e s - à son lane. C ette fam euse troupe de m ercenaires, qui avait guerroyé
propre fils Jean. Battu par les B yzantins, N ic ép h o r e se tourna vers co n tre les rois angevins de N ap les pour le com pte des rois d'Ara­
l'Occident et maria Thamar à l'héritier du trôn e d e N a p le s, P h i­ gon , fut ren voyée par ceu x-ci lorsqu'ils furent assurés de la vic­
lippe d’Anjou, fils du roi Charles H. La dot de T h a m a r, p ro m ise toire. La C om p agn ie entra au service d’Andronic II Paléologue,
cette fois encore au détriment des droits é v e n tu e ls de so n frère l ’aida à battre les T urcs, puis se rebella contre lui, passa en Grèce
Thomas, comprenait la principauté d ’A c h a ïe , le d u ch é d 'A th èn es, et s ’em p ara du du ch é d ’A th èn es après la bataille du lac Kopais,
le royaume d'Albanie, la V laquie (c ’est-à-d ire la T h e ssa lie ), d o n c où périt, avec le d u c G auth ier de Brienne, la fine fleur de ce qui
toute la Grèce franque, que la m aison d ’A n jou désirait d o m i­ restait de la ch evalerie franque en G rèce (1311).
ner et que la maison d'Epire ne gou vern ait pas. C ’était là un F adrique d ’A ragon, fils bâtard du roi de Sicile, et vicaire-
moyen tout théorique destiné à justifier de futurs agran d issem en ts. général de la C om p agn ie C atalane, prit alors le titre de^vicaire-
En outre, Philippe d'Anjou se voyait prom ettre la p lein e s o u v e ­ général des d u ch és d 'A th èn es et de Néopatras. Ainsi finit en des
raineté sur Corfou et Butrinio, la p rom esse du trôn e d esp o ta l m a in s esp agn oles le despotat de N éopatras fonde par une branche
J Epire au cas ou Thom as m ourrait sans en fan ts, et la p o sse ssio n
bâtarde de la m aison des A nge.
des lorteresses de Lépante, V on itza, A n gelok astro et V rach ori.
cependant, à la mort du desp ote N ic é p h o r e , les se n tim e n ts Donald^ Ni COL T h e d e s p o t a t e o f E p i r o s 1 2 0 4 - 1 2 6 1 , Oxford 1957. et le
anti-latins de sa veuve Anne C an tacu zèn e reprirent le d essu s. E lle “ rendu' quen donne Paul U merle dans «ByaanUmsche Zens-
re.uüa d obtempérer aux prétentions féod ales de son gen d re P h i-
‘Ppe d Anjou qui réclamait l'héritage ép irote et op éra un n o u -
u u retournement d’alliances. Se rapprochant de la p o litiq u e 1959. p. 90-126, al 2· parue « A c te , du xn· Congres Inurnanona,
l'emrvpine e!le arran&ea Ie m ariage de T h o m a s a v e c la fille de
sur d ' T ^ndromc II. R econnaissant la su zera in eté im p éria le
Dieu î r ! ^ 131’ 1 homas prit en 1313 le titre de « par la grâce de
Archano11 , pote R om anie, prince de V la q u ie, seig n eu r d e s
57»l'Mfi.?' " S â K S
eneur V* de ^ ori‘lza' com te d ’A c h e la ü s et de L ép a n te, sei- fik â H ^ o n tk a J , 1926? P- 219-294; k ■ « £ £ M
,,du chaleau royal de Janina ». e l e n E p ir e a u t e m p s d e s H o h e n s t a iJ ' > k o v n o i S e r b j i î (Princesses

d’AniGii^a^ 311 pas ^cs port^r lo n g te m p s: dès 1313 P h ilip p e Miha'fi Laskaris, V i z a n u j s k t p r i n c . t ^ 1926 ; Deno John Geana-
Valois veV^ de T ham ar, se rem ariait à C ath erin e de byzantines dans la Serbie medie\a e) g B y z a n t in e R e s t o r a t io n : rh e

koplos, G r e c o - l a t i n r e l a t i o n s o n t t e * 99. 14l * < W W * * 53


pagne contr l,lu *a^ e de C o n sta n tin o p le, et partait en ca m -
b a n le o / P e la g o n ia « W »
liante, lor\nim i mas· ^ s ’apprêtait à lui im p o ser u n e p a ix h u m i-
C. Stratis . θεοδώρα, h HesDotat d'Épire et d’Arcaname).
Orsinj qui e, 1espote fut assassin é par son n ev eu N ic o la s Ά χα ρ να νία ς (Théodora, souveraine du despotat up
Potat d'Épirc parait son trône et ép o u sa it sa v eu v e. Le d es- Athènes I960. à & de la population vtaque
ro,naine des rPassait ^ous ^ d o m in a tio n d e la grande lign ée (., LC «duché » dit de h^G jta»* ^ £ ude, u Lecride «i le « " « · nordique
Eomnène Ο ^ίηΓ 101, ^ sorrnats co n n u e so u s le n o m d es A n ge qui l'habitait, comprenait la Kei3Sgic. m
du Parnasse.
/
475

L'Acropole d’Athènes et la « tour franque » érigée par les ducs latins


et démolie par Schliemann en 1874. N o u s so m m e s un p eu p le d ’une autre race, et notre É glise est dirigée
p a r un autre pasteur. N o u s no u s so m m e s so u m is à votre pouvoir, vous
p o u v e z d o m in e r nos corps, m a is non p a s nos âm es. M ê m e si no u s devons
co m b a ttre p o u r vous à la guerre, no u s ne p o uvons p a s a b a n d o n n e r notre
religion.
Harangue d’une députation grecque à l’empereur latin de Cons­
tantinople, Henri de Flandre. 1214. [Dans Georges Acropolités,
H isloria, édit. Heisenberg, I, Leipzig 1903, p. 29-30.]

L a G r è c e d e s C ro is a d e s

Les pages qui suivent traitent des lignages latins, donc catho­ franque est en tout point comparable à celles des maisons souve­
liques, établis à Constantinople et sur de nombreux territoires de raines d’Occident, dont beaucoup descendaient et auxquelles elles
la Grèce actuelle, à la suite de la IVe Croisade. étaient apparentées par les mariages. Étonnante, souvent admi­
Dans des chapitres précédents, intitulés « La Grèce véni­ rable, l’histoire des Montferrat, des Giustiniani, des Villehar-
tienne» et la «Grèce génoise», il a été déjà question de nom­ douin, des princes de la maison de Brienne, fait pendant à l’his­
breuses familles d’origine italienne. Mais ces familles-là, assi- toire bien moins édifiante d’autres lignages, à la tête desquels il
m*lées par le milieu grec ambiant, sont devenues grecques de lan­ convient de placer la dynastie franco-napolitaine des Anjou.
gue et de religion. Rien de tel, ou presque, ne s’est produit dans le
cas des familles « latines » établies en Orient dans la foulée de la
! . Croisade. La raison même de leur venue dans cette région L 'em pire latin de Constantinople
était leur opposition à Byzance et à l’orthodoxie. La plupart
d entr elles sont éteintes depuis des siècles et leur souvenir même
^est perdu. Mais il en subsista quelques-unes, principalement à Le point de départ de la « francocratie » en Grèce est consti­
1 axos, que les événements d’après 1821 placèrent sous la citoyen­ tué par le scandale à jamais condamnable qu’a été la prise et le
neté hellénique. Leurs descendants devinrent de bons citoyens de pillage d’une capitale chrétienne, Constantinople, par l’armée
a Grece moderne, mais restèrent fidèles à la religion pratiquée chrétienne de la IVe Croisade, commandée par le doge de Venise,
par leurs aïeux italiens, espagnols ou français. des évêques de haut rang et des proches cousins des souverains de
C est pourquoi, à quelque point de vue que l’on se place, il France et d’Allemagne. Le point final est constitué par la catas­
nous a semblé impératif de préserver, dans le cadre d’un chapitre trophe de la conquête ottomane. Après s’être combattu et décimé
«s inet, le caractère particulier de ces familles dont l’histoire tur- les uns les autres, en faisant quelquefois appel aux Turcs, les
1uiente et tourmentée a donné naissance, du xiii* au xiv< siècles, à dynastes latins de Grèce, pas plus d’ailleurs que les Grecs eux-
«Grece franque» et à une domination politique à laquelle les mêmes, ne surent unir leurs forces pour s’opposer à la terrible
,s onens hellènes modernes ont donné le nom de « franco- avance du Croissant. Peu, ou très mal aidés par les puissances
jatie». La francocratie, tout comme la turcocratie qui prit sa
d’Occident, et celà malgré les incessantes exhortations des papes,
ce, est évoquée avec un déplaisir évident par tout Grec les souverains latins de la Grèce franque tourbillonnèrent isolé­
nnaissant tant soit peu l’histoire de son pays, comme un terme ment avant de disparaître sur les champs de bataille ou dans les
gèrensle m^moire évoquant l’humiliation d’une domination étran- geôles d’Istanbul.
L’histoire des principales familles qui nous occupe ici est liée
à celle des antécédents et des buts de la IVe Croisade. Organisée,
L histoire et la généalogie des grandes familles de la Grèce
476
Un facteur imprévu, qui eut le mérite d’ouvrir |a porte,
comme les croisades précédentes, afin s a in t e j /ïv ^ C r o i- grande à tous ceux désireux de se rendre à Constantinople ?
et de combattre les Inlidèles installes grande partie fuite auprès du pape d abord, a Venise ensuite, et enfin chez Z a
sade aboutit à Constantinople et remp ç . ja domination des Romains, Philippe de Souabe, d Alexis Ange, fi|s de
de l’empire byzantin, la domination greequ P . n’ayant rcur
latine. La papauté, principal o rg an .sateu de la cro sade^n Ce monarque avait été détrôné en 1195, puis emprisonné
pas voulu celà, les historiens ont depuis attribué, les son propre frère A lexis, devenu l’empereur Alexis III Soa fp.ar
ver une explication à ce détournement inou , . facteurs prénommé également A lexis, avait réussi à fuir Constantinonle
uns au hasard dérivant d’un enchaînement tncon rôle j e t e u r s sollicitait à présent l’appui de l’étranger pour rétablir à Bvzan
et de causes diverses, les autres au complot de P ouabe (fils l’empereur légitime. ncc
nommément désignés : le doge de Venise, Phi îpp Boniface Le Saint-Siège marqua des le début ses distances par rann
cadet de l’empereur Frédéric Barberousse) et le marquis Boni a au projet : le pape déclara au jeune A lexis que, n’étant paTn*
de Montferrat. 4 le Porphyrogénète, il n’avait pas à réclamer un trône que son nè C
Depuis 1054, date de la rupture entre ^ P a p a u té et le. Isaac avait de toute manière usurpé. Mais Philippe de Souah
Patriarche de Constantinople, les relations entre Byza gendre d’Isaac, fut d’un avis différent, puisque, en soutenant son
cident avaient été placées sous le signe de 1 antagonisme rehg eux^
beau-frère A lexis, il eut soin de mettre en avant ses propres droits
L’histoire des premières croisades avait mis a jour la compeütio à la succession, du ch ef de son épouse Irène. C’est du côté du roi
politique entre empereurs grecs et empereurs germaniques es
des Romains que parurent les premiers signes d’appui au jeune
deux souverains prétendant chacun a la monarchie universelle
fugitif venu, chose inouïe, demander à l’étranger de se mêler de la
ainsi que nous l’avons déjà écrit dans 1 Introduction du P
succession du premier trône de l’univers. La République de Veni­
ouvrage, pages 30-35. Par ailleurs, et pendant la meme époque la
chrétienté avait pu se faire une opinion des conceptions i e se ne fit pas connaître ses intentions, mais la révolution de palais
rentes nourries à propos de l’idée de croisade par les croises et par survenue à Constantinople, ou plutôt le parti qu’on pouvait en
Byzance : pour les premiers, la croisade était une expédition tirer, ne manqua pas d ’échapper à l’intérêt de Boniface de
sacrée à l’ombre de laquelle le pillage pouvait se justifier; pour Montferrat, proclam é ch ef de la croisade (septembre 1201) avec
Byzance, sûre de sa légitimité représentant I ordre naturel du l’appui de ses parents le roi de France Philippe-Auguste et le roi
monde, l’armée croisée, armée inamicale, souvent pillarde, devait des Rom ains, Philippe de Souabe.
être surveillée de prés et utilisée pour la reconquête, au profit de Ainsi, des événem ents aparem m ent fortuits, causés par les
l’empire grec, des territoires pris par les Sarrazins. conflits de famille des Anges, décidèrent Venise à mettre en œuvre
La nécessité de la conquête de Constantinople par les croises une politique im placable destinée à assurer sa suprématie com­
était une conception vague, mais omniprésente dans 1 opinion merciale en Orient, grâce à laquelle la Sérénissime sortit grande
publique de l’Occident. Qu’ils eussent été animés par la foi la gagnante d’une expédition organisée sous les auspices du Saint-
plus pure ou par l’appât du gain, les chefs des premières croi­ Siège dans un tout autre but.
sades, peu ou pas informés sur les réalités politiques et géogra­ Le c o m p lo t m is au p o in t par les V én itien s, Philippe de
phiques de l’Orient, pleins d’eux-mêmes, arrogants, souvent vio­ Souabe et B oniface de M ontferrat pour rétablir Alexis Ange sur
lents, eurent vite fait d’attribuer leurs échecs à la « perfidie des le trône de B yzance, allait réussir par diriger la IVe Croisade sur
Grecs ». Les historiens et les chroniqueurs des croisades ont pen­ C onstantinople alors qu'on l'attendait à Jérusalem. Les protes­
dant longtemps fait écho à cette thèse, et il a fallu attendre la tations indignées du pape Innocent III devant ce détournement de
parution des ouvrages modernes de Fernand Chalandon et de Ste­ la G uerre Sainte ne furent pas éco u tées. Mais il était encore si
phen Runciman, entre autres, pour avoir des connaissances véri­ peu question en 1203 de la prise de B yzance que, lorsque Marie
tables sur le rôle des empereurs Alexis et Manuel Comnène qui de Cham pagne, l’ép o u se de B audoin de Flandre, l’un des princi­
cherchèrent à éclairer les croisés sur la bonne politique à suivre. Il paux se ig n e u r s cro isés, partit en 1204 rejoindre son mari en
est non moins vrai qu’au cours de la IIIe Croisade, l’empereur O rient, elle débarqua en P alestine et non seulem ent ne l’y trouva
Isaac Ange se surpassa en perfidies inutiles et de mauvais aloi à pas, m ais apprit q u e c e lu i-c i, s ’éta n t rendu à Constantinople,
l’encontre de Frédéric Barberousse ; mais il faut dire aussi qu’à venait d'être couronné em p ereur à Sainte-Sophie.
cette date les dés étaient en quelque sorte jetés, puisque la chré­ Les historiens pensent que le détournement de l’expédition
tienté d’Occident pensait que les Grecs ne méritaient pas d’être fut décidé - et gardé secret - lors de l’entrevue de noël 1 2 0 1 , entre
les maîtres de Constantinople, haut lieu du christianisme au Philippe de Souabe, A lexis Ange et Boniface de Montferrat. Dès
même titre que Jérusalem et Rome. Les reliques innombrables 1202, la chancellerie de Philippe de Souabe désignait Alexis com­
déposées dans les églises de Byzance, dont en premier lieu celle de me prétendant au trône de Byzance, et son beau-frère Philippe de
la Vraie Croix, avaient fait naître dans l’esprit des foules de pèle­ Souabe com m e son successeur éventuel.
rins l’espoir non seulement d’assurer le salut de leur âme au Un premier élém ent imprévu vint contrarier le programme
moyen d’un voyage en Terre Sainte, mais aussi d’un voyage à de l’expédition : alors que Boniface de Montferrat et Baudouin de
Constantinople où il y avait tant de reliques à contempler. Les Flandre avaient prévenu le doge que le départ de toute l’armée
Byzantins, qui ne craignaient rien moins que d’accueillir dans les croisée se ferait à partir et grâce aux vaisseaux de Venise, un
murs de leur capitale ces troupes inamicales, firent toujours tout grand nombre de seigneurs croisés, partis par petits groupes avec
leur possible pour éloigner l’armée croisée de Constantinople. leurs gens d ’armes, s’étaient embarqués à Marseille ou se diri­
D ’où l’idée généralement acceptée en Occident que la possession geaient vers les ports du sud de l’Italie. Ils firent voile directement
matérielle des Lieux Saints, de même que le salut des âmes, ne
vers la Terre Sainte, selon l’engagement pris.
pouvaient être assurés tant que les Grecs schismatiques seraient
les maîtres de l’empire d’Orient. Venise intervint dans la décision de détournement après avoir
constaté que les croisés, m oins nom breux que prévu, n’étaient pas
A celà s’ajoutaient la méfiance non moins légitime des Grecs en mesure d’acquitter l’intégralité de la som m e convenue pour
à l’égard des armées « latines », dont la première en date avait été leur passage vers la Terre Sainte sur des navires vénitiens. Le
celle des rois normands de Sicile, traditionnellement occupés à doge proposa que la som m e due soit payée après que les croisés
l’ombre des croisades, à organiser l’attaque et le pillage des terres
fussent entrés en possession du butin à prendre au cours de la
byzantines. Le passage des Normands à Corfou, à Thessalonique
campagne. En attendant, V enise suggéra qu’un accompte lui fut
au Peloponnese, avait laissé des souvenirs épouvantables à la
acquitté au m oyen d’une attaque, par les croisés et en cours de
population, aussi craignait-on à Byzance les Latins normands tout
route, de la ville dalm ate de Zara (aujourd’hui Zadar en Yougos­
autant que Ion craignait les Turcs, leur comportement étant le
lavie), appartenant au roi de Hongrie avec lequel la Sérénissime
meme. Et lorsque les empereurs allemands de la maison de
Hohenstaufen ceignirent en 1194 la couronne royale de Sicile était en difficulté. Les protestations du pape ne furent pas écou­
Byzance vit avec effroi se superposer sur la même tête les tradi­ tées; les croisés attaquèrent, et prirent Zara, possession d un roi
tions offensives des rois normands et la politique de suprématie chrétien. Aussitôt après, l’apparition « soudaine » au milieu des
impériale des césars germaniques. picm aue croisés, d’A lexis Ange dem andant leur soutien contre l’usurpateur
La haine contre les Grecs ne faisait donc qu’augmenter en Isaac, fut considérée com m e une m anne céleste : « Oyez l’une des
Occident, entretenue par les sermons de l’Église cathofiquesur la plus grandes m erveilles et des grandioses aventures», écrivit le
guerre sainte, el sur la nécessité de refaire l'unité du monde chré chroniqueur G uillaum e de V illehardouin. Le prétexte du détour­
tien en liquidant le schisme oriental. ae cnre- nement de la Croisade était trouvé. A lors que le gros des contin­
gents croisés quittait Zara pour s ’emparer de Corfou, les princi-
477

Blasons de la

Pau\ meneurs de l'ex p éd itio n se réu n issaien t dans la ville pour


conclure un pacte d ’a ssista n ce m u tu elle a v e c le prétendant grec ^ u V “ iaU* prévus de lo n ïu e date. M ais la population
En échange de leur so u tie n à son a cce ssio n au trône de C onstan- é m e u t e » m,1, , e 1 -tIaVerS deS· pians d-U nion d“ Églises et les
[inople. A lexis A nge p rom ettait à E n rico D a n d o lo , doge de m eutes se m ultipherent au point de mettre en sécurité la person-
Venise, au m arquis de M ontferrat, au c o m te B au dou in de F lan­ m es exorhii “ Par ailleurs· A l“ is IV “ Put réunir t e s o m -
dre. au com te L ouis de B lois (n eveu du roi de France) et à m es exorbitantes exigées par ceux qui l’avaient rem is en posses­
Hugues de Saint-Pol de so u m ettre l'église grecque à celle de sion du trône paternel. Les croisés voulaient quitter Constan-
Rome, de leur payer 2 0 0 0 0 0 m arcs d ’argen t, de fournir, une fois t nople pour accom plir enfin leur vœu de pèlerinage armé, m ais
en possession de son e m p ire, 10 000 h o m m e s arm és pour aller us turent retenus par les supplications d ’A léxis ÏV. Le jeune
contre « Babylone », d 'en treten ir c e s h o m m e s pendant un an à ses em pereur les conjura de rester, sinon, leur dit-il avec raison, les
Urées allaient le chasser du trône et l’em pêcher du m êm e coup de
frais, et d envoyer cinq c e n ts c h e v a lier s en T erre Sain te avec l’e n ­
payer le restant de la som m e qu’il devait à ses protecteurs. L’atti­
gagement de les entretenir sa v ie d u ran t. Les év êq u es de Soissons,
tude de la population envers les conquérants étrangers ne laissait
de Troyes et de H alb erstad t, l’ab b é du m on astère lom bard de
d ailleurs aucun doute, et les chefs des croisés craignirent pour
Locedio, et deux c h ev a liers fran çais de haut lignage, A nseau de
leur vie. Ce furent cette fois les évêques latins qui firent entendre
Cayeux et M athieu de M o n tm o r e n c y , furent les tém o in s de cet ac­
les opin ion s les plus intransigeantes, parlant haut de la nécessité
cord- Tel était don c, au ssitô t après la p rise de Zara, le but de la
d une guerre juste contre les Grecs schism atiques, et de la fonda­
[V* Croisade. tion d’un em pire « latin ».
A partir de là, et au m é p r is d e s a v e r tis s e m e n ts d u p ap e qui U n e ém eute dirigée par A lexis M urzuphle, gendre d’A le ­
avait eu vent de ce p acte, la flo tte d e s c r o isé s, d 'e s c a le g r ec q u e en xis 111 A nge, aboutit à l’incarcération d ’A lexis IV et au cou ron n e­
escale grecque, allait fa ire v o ile v e r s le B o s p h o r e . A u fur e t à ment de M urzuphle qui prit le nom d’A lexis V (5 II 1204) et mit
mesure aussi que l'a r m é e d e s p è le r in s p r e n a it c o n n a is sa n c e du à mort son prédécesseur. C'est alors que, voyant la situation leur
projet de d éto u rn em en t, s 'é le v a ie n t d e n o m b r e u s e s v o ix h o stiles échapper d’autant plus qu’ils n ’étaient pas entrés en possession
à ce projet et il y eu t d e n o m b r e u s e s d é fe c tio n s . L e c o m te S im on des som m es escom ptées, les chefs croisés se réunirent pour rédiger
de M ontfort celui qui p lu s tard a llait d ir ig e r la c ro isa d e co n tre le fam eux accord de la « Partitio R om aniae Imperi i » et pour
les A lbigeois, q u i t t a l ' e x p é d i t i o n e t , a c c o m p a g n é d ' u n e s u i t e décider de l’installation à C onstantinople d’un em pereur latin. A
considérable de sold ats, d e p è le r in s e t d e h a u ts p e r so n n a g e s saisis la suite d’une série de com bats m alchanceux contre les troupes
comme lui par un p r o b l è m e d e c o n s c i e n c e ( E n g u e r r a n d d e des croisés, A lexis V s ’enfuit. C om m e prévu par l’accord, douze
Boves, l’abbé de P airis). partit lui a u ssi v e r s la T erre S ain te. C ette grands électeurs (six Francs et six V énitiens) se réunirent pour
deuxième d éfection d ’un im p o r ta n t c o n tin g e n t d e c ro isés, v e n u e désigner l’empereur, alors que le pillage des palais et des églises
après celle qui, d ès le d é b u t, a v a it p r iv é le s V é n itie n s du n om b re s ’étendait dans la ville. Installé au palais impérial de B oukoléon,
de passagers e s c o m p té s , fit q u e , d o r é n a v a n t , l'a r m é e q u i a vait Boniface de Montferrat annonça sa candidature contre celle de
constitué, au départ, la IV L C r o isa d e , s e tro u v a it d iv isé e e n d eu x Baudouin de Flandre, retranché au palais im périal des Bla-
groupes. Celui qui, b ra v a n t l'in te r d ic tio n d u p a p e , v o g u a it v ers chernes. Boniface avait pour lui les voix de l’abbé de L ucedio
Constantinople, était d é s o r m a is u n e m in o r ité ('). et de l’évêque de H alberstadt, qui étaient les représentants offi­
cieu x de Philippe de Souabe ; Baudouin eut pour lui les voix des
Dans le cam p v é n itie n , l'o n parlait m êm e de transporter le évêques de Soissons, de Troyes, d’Acre en Terre Sainte, de l'évê­
gouvernement de la R é p u b liq u e à C o n sta n tin o p le , que de Béthléém (le légat pontifical), qui votèrent contre le mar­
quis de M ontferrat parce q u ’il était gibelin ; les six^ patriciens de
La prise de C o n sta n tin o p le eu t lieu en ju ille t 1 2 0 3 : A léxis
V enise votèrent pour le com te de Flandre parce q u ’il n ’avait pas
Ange, l’hom m e de p a ille d e L atin s, fut rétabli aux c ô té s de son
l’expérience et le sens politique du m arquis, et parce que le m ar­
père sur le trône im p érial et prit le n o m d 'A le x is IV. Il fut c o u ­
quis était suspect de sym pathies génoises. Baudouin de Flandre
ronné à Sainte-Sophie le 1 er a o û t. D è s le len d em a in , il versait
fut donc proclam é em pereur de C onstantinople, et couronné à
environ cinq cents k ilos d ’or à B o n ifa ce de M ontferrat, et 100 0 0 0 Sainte-Sophie le 16 V 1204. Presqu’à la m êm e date Boniface de
livres aux autres chefs d e la cro isa d e. Les p illa g es de la ville par M ontferrat épousait Marguerite de H ongrie, veuve de l'em pereur
1 occupant latin c o m m e n c èr en t a u ssitô t, et l’on peut juger de la Isaac A nge, et se donnait aussitôt le rôle de héraut des G recs et de
tanière dont l’aristocratie b y z a n tin e ju geait les F ran cs à 1 accueil
leurs traditions.
plus que désagréable fait par A n n e de F ran ce, v eu v e de d eu x des Les organisateurs du détournem ent de la IVe Croisade, qui
-ttpereurs C o m n èn e, à c e u x qu i se c o n sid éra ien t ses co m p a ­ n’avaiem pas prévu la création d’un em pire latin, durent a pré­
rûtes, et qui, dirigés par so n n ev eu le c o m te de B lois, vinrent la sent procéder à la nom ination d ’un patriarche latin, nom ination
^Iner: elle refusa de leur parler fran çais, et affecta ne connaître oui revint aux V énitiens, en vertu d ’une clause du pacte pré­
Que la langue grecque. voyant que la nation qui donnerait l’em pereur devrait laisser a
Pautre le soin d’élire le patriarche. Innocent III, qui avait fin, par
Aléxis IV prom it par écrit d e p ro céd er à la so u m issio n de
e résigner au cours pris par les événem ents feignit de voir dans
tguse grecque au pap e et d ’accord er à V e n ise les im m en ses pn-
la nom ination du patriarche M orowni la real· saiticm de I M t ^ de
réglise de ConstaWinoyk «celte lu,
nom ination n„frjarcai Le Saint-Siège et la Sérénissim e mirent
m em e au sieg P j Jan latinisation du clergé et des
P^ic dc l'armée jttiycl* en Terre Suinte ne put combattre les Sarraivns Ou
wnÎ! 3 lrcvc cor,clue avec ceux-ci par le roi Amaury de Jérusalem. Hk P " T * q u î n e p u t jam ais être a p p liq u é: m ais Ve-
titi iV Upie4 d c s dirent* seigneur* latins de Syrie, qui « usaient 'a eni nîse*Spendant P r i e u r s siècles, s’assura du choix ex clu sif des
pcslc cn décima ensuite beaucoup, de sorte que I armee croises
coniraircment à celle de Constantinople, n’accomplit presque rien.
478

p atria rc h e s ïa
àl'héLg'oénmosanitieqreueligV tin s , e t p u t a c c o rd e r ain s i s a
ieeunsisee(2s),'étaitarrogéelorsdela«PartitioImpc- p o litiq u e c o m m e rc ia le Les fiefs de G rèce distribués par B oniface de M ontferrat, roi
de T h essa lo n iq u e, à ses fidèles, étaient les suivants : Bodonitza, à
G u g lielm o Pallavicini ; S alon a, à T h o m a s d ’Autrem oncourt ;
rii
dpaoninR
stsolem aqnuia
sstra e lse»e,lleunaqvuaaitrtseut fa troire
ishinucitièlu mele
re ssdeîlel'sem g pire
re c q ubeyszeatntin le ,
s
V éléstin li, à W ierich von D au n ; P latam on a, à H ugues de Coli-
g n y ; C halm yros, à Berthold von K atzenellenbogen ; Kytros, à
té g iq u e s situ é s le lo n g d es c ô te s. L e s d é ta ils d e c e p a r­ R aym on d de V aqueyras, parent du célèb re troubadour de la cour

qdtauugeefaleteitrrito
pdroejeria
tlaldréessopisnatta
rtacnogcneenndueess.pIuGlteêsttreinauptile dueéledsanréspséote rinictéi,gra
pulitéis­ lom barde des M ontferrat ; D o m o k o s, à A m ed eo Buffa ; T hèbes, à
p liq
recles.sbEansesAsdie'unM in epuire n
re,dT htin
éoéd,oeren
A lb ertin o da C anossa ; A th èn es, à G uy de La R och e ; Larissa, à
un ch ev a lier lom bard p rén o m m é G u g lielm o ; et Pîle d’Eubée, à
L1 2as
6 c
1 a
, ris à , ré
re fu
p g
reié
n d àre B roC uo s
nse
s ,
ta je
n ta
tin ito p le ; d e s s e ig ne
e mu rie s ée
p sh é m è re s
Jacques d ’A vesn es. ,
Les principales charges de l'em p ire latin a vaien t été confiées
scuhbosnistetaiebnytzadnatin ns.laM vaallé
n ueelduM Ma véro
anzdorem ,eo,ùest’éta à itPre h tradneclp
ila héhieun, aor­ù aux personnages su ivants : C o n o n de B éthune, protovestiaire et
gouverneur m ilitaire de C o n sta n tin o p le; R enier de T rith, duc de
Thrèécoed,ola
G reville MandgeaC phoarin sth teentarésisdetaré p snisdteanr,t um
e n aistem spasnssoususcla cèsd.ireEcn­ « P h ilip op le » ; T h éo d o ric de L o o s, sén éch al de l’em pire. Ces
dignitaires étaient tous flam ands,
tio n d e L é o n S g o u ro s , g e n d re d e l'e m p e re u r A le x is 1 1
1 ; a u n o rd , G eoffroy de V illeh a rd o u in , n o m m é m aréchal, était le com ­

éenchÉ ppp’ire ,àM ic heplrisA nglaetinD u.kasfondait unétat destinélui aussi à m andant de la G arde im p ériale ; M ilo n de Provins, Grand bou-
aL e e
m r p l’
ire e mlatin eéta it a e
in si ré d u it, d è s s a n a is s a n c e , à C o n s ta n ­ teiller; M acaire de S a in te-M én eh o u ld , G rand p an etier; M anassé
de l'isle, « M ajor C ocus », c h e f des cu isin es im périales. Ces digni­
tin
sfe rople
urra lero etyàaulamerégdio e nTehnevssiro a lonnniqanutee,am aisuiléeàxeB
ttrib rçoanitifascaesudzeeraM inoentét- taires étaien t tous ch a m p en o is.
T h éo d o re Branas, arch onte b y za n tin , m ais époux de la prin­
t
de'unseeigcnaem e t s u r to
prsaglo u
nemte u n e s
-ébcalardirs,dairigé rie d e fo rm a tio
éeanpdasr,cbeoluui-c n s p
iuig o
ànla litiqtêteu e s fo n
dchuanmd é e
eptro s lo rs
uopise, cesse A n n e de France et en tant q u e tel, passé à l'ennem i, reçut
les titres de césar et de duc d 'A n d rin op le.
d
d é cid é s à uc o n q u é rir le s fielle
fs m
q u i le u r é ta rg
ie n t é c o
h uns
s e
lo trs d e la e
«n P a r­ Le doge de V en ise, A ndrea D a n d o lo , prit le titre de « d e s ­
potes, im perii quarte partis et d im id ie d o m in a to r » . Le Vénitien
titio
rè re n»t. dIls e s’A
l’ avttiq
anucèe,renptasesnèreT n hteslessalieT,heprm rireo pnhtyC le osrin e tthoe,ccsu’peèm re pnat­ F ilo ca lo N avigajoso prit le titre de m égaduc, am iral de la flotte
im périale, du c de L ém n os. Le patriarche de C on stan tin ople était
A th è n
tanceCd’eestLaéloe s, la B éo tie e t
onrsSqguoeurolessetro u n e p artie d u
tduepl’easrcdhesevFêra P é lo p o n
qunecsg,reccamn è se
d’pA , thm a lg ré la
èndeesv,ant Nau- ré s is ­ égalem en t vén itien .
C ette liste ne co n stitu e que le préam bule de l’histoire des sei­

pnlie , v ire n t a rriv e r u n e a u tre tro u p e d irig é e p a ra n utn p e rs o n n a g e gneurs franques de G rèce, d on t l ’a llég ea n ce à l'em pereur latin de
C o n sta n tin o p le n'allait pas toujours être sans faille. D ès 1204

IV oeuvCero auis,aG d e,offro


e q ui,yadyeanV t ille
d é bhaarqrduoéuine n,M neovré eueàdel’acuhtre roniq e xutré
eum ritédedlae B oniface de M ontferrat se plaçait dans la m o u v a n ce de Venise,
suivi par les seigneurs d ’E ubée, en 1209 par le prince d ’Achaïe
la p é n
rantstevcehnaum in s u le , a v a
spdeunonisordit tra v
.uilla e
Ville rs é to u t
haerddoeuC le p a
inhasmy s p
’enpte o u r re
nd,itafin jo in d re
làadveecs’seom le s c o
npcaoremnq u é
pean­ ­ G eoffroy de V illeh a rd o u in , et en 1210 par le co m p te de Cépha-
lo n ie, M aïo O rsini.
trio
cqoum m u n d e la M o Gré e . B uomn ifa c e d e M o litte
n tfe rra t, n é g lig e an t le r fa it L ’ex p éd itio n a m b itieu se de 1203 a eu des con séq u en ces dont
R ené G rou sset a bien saisi la p ortée :

dteerre eV laenM is o,réceé,dalorsd'adveanlace«àPaG


e rtitio
u illa »um aveaitdeété C h réampaprtielitte datonusteleslo le t
s « Le d étou rn em en t de la Q u atrièm e C roisad e, - cet acte de

s q u 'i l p o u rra it
cipautéfrançaise, puisangevine,deMoréeoud’Aehaïe. co n q u é rir. C e fu t a in s i q u ’a lla it n a ître la p rin ­ brigandage in tern ation al, a n a th ém a tisé dès le début par la Pa­
pauté, - fut un m alheur eu rop éen . Les vainq ueurs de 1204 bri­
sèrent l ’unité byzan tin e san s la rem placer par rien de viable. La
restauration grecque de 1261 e lle -m ê m e ne pourra réparer ces
dégâts. E lle sera loin de p o u v o ir rendre au vieil em pire tous ses
(2) Walter NORDEN, P a p s u u m u n d B y z a n z , Berlin, 1903. p. 106-107, territoires de 1203 (...), de sorte qu e la Q u atrièm e C roisade se

Bataille navale d’Embros au


large des Dardanelles, 1347.
La galère du Grand-Maître
de l'Ordre de Saint-Jean
abordant le vaisseau amiral
du capudan pacha turc.
(Tableau d’E. Lepoitevin,
1840, Château de Versailles.
© Réunion des Musées Na­
tionaux, Paris.)
479
trouvera avoir prépare à longue échéance, mais sûrement la
conquête ottomane» (-'). « 1en>P>re byzantin. En 1302. l'une des troupes de mer-
Cette conquête ottomane fut d'ailleurs grandement facilitée rf,d're. plu? redoutables d'Occident, la Compagnie Catalane,
par l’empressement avec lequel, dans certains cas, les Grecs appe­ restée sans emploi du fait de la paix de Caltabellotta. conclue en-
lèrent les Turcs pour se débarrasser des Latins. Le cas des infor­ Orient <m.aiS0IV\ d ,Aragon et d’Aniou, faisait son apparition en
tunées châtelaines de Salona, les dames d’Aragon, celui des Véni­ unent a la solde de 1empereur Andronic II Paléologue. Ses vic-
tiens à Chypre, ou encore celui des derniers ducs d’Athènes de la e.n Vrece Ç^tre les dynasties françaises, dont elle détruisit
famille des Acciaiuoh, ne sont que les exemples les plus mar­ mmation, allaient avoir des conséquences au moins aussi im­
quants de cet état d’esprit. portantes que ne l'avaient été celles de la IVe Croisade au siècle
On est loin, dans ce cas, du niveau culturel ou de la grandeur precedent. Deux des familles qui jouèrent un grand rôle en Grèce
politique m arquant l'image de Byzance ou de la République de a la suite de ces événements, une branche bâtarde de la maison
Venise. Faute de disposer de la supériorité numérique et du pres­ loyale d A r a g o n , et la parenté du Grand Amiral d’Aragon,
tige m oral, les L atins furent incapables d’en imposer à leurs sujets Koger de L lo r ia , figurent dans les notices composant le Diction-
grecs. naire rattaché à ce chapitre, de même qu'une famille de petite
Parmi les principaux chefs de la croisade, plusieurs allaient
noblesse, celle des D e l e n d a , l'une des très rares maisons dont la
tomber au combat contre les Bulgares peu après leur victoire sur
genealogie remonte à cette époque reculée et qui subsiste en Grèce
de nos jours.
les Grecs : l’empereur Henri de Flandre lui-même ; Boniface de
Montferrat ; le comte Hugues de Saint-Pol, t en mars 1207 après Au xiV' siècle, l’on trouve à Céphalonie la dynastie des com-
avoir pris le titre de connétable de l’empire latin ; le comte Louis tes palatms, celle des Tocco, d’origine napolitaine, et, régnant sur
de Blois, neveu du roi de France, tombé aux côtés de l’empereur 1île de Chio conquise par les Génois, la Compagnie Commerciale
Henri, et qui avait pris le titre de duc de Nicée ; Hugues de Coli- de la Mahone, dirigée par la famille des G iu st in ia n l
gny, seigneur de Platamona en Macédoine, dont la femme, sœur
du" dauphin du Viennois, avait pour grand-mère maternelle une
Montferrat. Le doge de Venise, aveugle, plus qu'octogénaire,
nourrit de vieillesse et fut enseveli dans Sainte Sophie.

Les grandes formations politiques nées en 1204-1205 furent L e d u c h é de l ’A rc h ip e l


suivantes :
l'empire latin de Constantinople, sur lequel régnèrent les souve­
nus de maison de F l a n d r e , puis de celle de C o u r t e n a y . Après Après la prise de Constantinople par les croisés (1204), une
i reconquête de Constantinople par Michel Paléologue (1261), le Commission composée de vingt-quatre membres, dont douze
ire impérial des Courtenay passa dans la maison des A n jo u de Francs et douze Vénitiens, rédigea les « Acti Partitio Imperii
mples, puis enfin dans celle des B a u x , Romaniae» destinés à répartir les dépouilles de Byzance -
le royaume de Thessalonique, conquis en 1224 par les despotes conquises ou à conquérir - entre l'empereur latin, Venise et les
recs d'Épire, et sur lequel régna la famille de M o n t f e r r a t ; autres croisés. Mais, incapable d’occuper par ses propres forces
la principauté d’Achaïe, ou de Morée, qui subsista pendant plus les nombreuses îles grecques qui lui étaient échues en partage,
.c deux siècles, d’abord sous la maison de V il l e h a r d o u in , puis Venise fit appel en 1206 à l’initiative privée et à l’esprit guerrier
7·us la dynastie royale des A n jo u de Naples ; de ses patriciens. Elle les autorisa à s’emparer, à titre de domaines
la seigneurie, puis duché d’Athènes, d’abord aux « mégaskyrs » héréditaires, des îles grecques placées sous la suzeraineté toute
_■la famille de L a R o c h e , puis aux B r ie n n e , enfin, jusqu’à la théorique de l’empereur latin. Les nobles vénitiens se constituè­
mquète turque, aux A c c ia iu o l i de Florence ; rent donc en compagnies et se rendirent maîtres, en ordre disper­
f’île d’Eubée, aux seigneurs tierciers, d'obédience vénitienne, les sé, de la plupart des îles de l’archipel.
allé C a r c e r i et les D a V e r o n a , originaires de Vérone ; Marco Sanudo, neveu du doge Enrico Dandolo, principal bé­
le duché de Naxos, plus communément appelé duché de l'Ar- néficiaire de la conquête, négocia d’abord avec Boniface de Mont­
nipel, inféodé par l’empire latin aux S a n u d o , auxquels succè­ ferrat l'abandon par celui-ci, au profit de Venise, des droits impé­
dent les C r is p o , De tous les états fondés en 1204, ce fut celui-ci riaux sur la Crête. Il s’empara ensuite entre 1207 et 1211 avec
ai dura le plus longtemps: plus de trois siècles, jusqu'en 1538. l’aide de ses compagnons, des Cyclades et du Dodécanèse, gardant
e duché de l’Archipel fait ici l’objet d’un paragraphe spécial, et pour lui-même Naxos et le titre de duc de l'archipel concédé par
.'s articles séparés sont consacrés aux principales familles qui ont l’empereur Baudouin.
gné sur les petites îles des Cyclades et des Sporades en tant que Les ducs de l'Archipel, auxquels des chroniqueurs donnèrent
tssales des ducs de l’Archipel. Les C o r o n e l l o , et les G hisi le titre de « premier duc de la chrétienté », délivrèrent au xiv*
cm ies principales d’entr’elles. siècle des lettres de noblesse, dont une ou deux se sont conser­
Il est impossible d’évoquer l’histoire de ces familles qui ont vées (34).
iué un si grand rôle dans l’histoire de la Grèce médiévale sans La domination des Vénitiens, si elle créa partout dans ces îles
iclure aussi celle de la dynastie impériale des H o h e n s t a u f e n une aristocratie coloniale, s’exerça de manière différente dans les
■rmaniques, qui a figuré au premier plan des relations entre différentes parties de l’archipel. Elle fut particulièrement tyran­
yzance et l’Occident au temps des trois premières croisades et nique en Crète, où la noblesse des archontes grecs mena pendant
ui, devenue dynastie royale en Sicile, s’était apparentée, après la longtemps la guerre contre l’étranger. Dans d’autres possessions,
Ve Croisade, aux despotes d’Épire et aux empereurs de Nicée, et l’Héptanèse ou les Cyclades, la domination vénitienne, bien que
vait combattu les Paléologue. Allemands eux aussi, les B r unsw ick , dure, souvent corrompue, ne supprima pas les anciennes institu­
pparentés tant aux Paléologue qu’aux Anjou, recueillirent le vain tions. Enfin, cas extrême, les seigneurs vénitiens de Cythère
ire de despote de Romanie. reconnurent les privilèges des archontes, épousèrent leurs filles,
L’histoire de la Grèce après la Quatrième Croisade se res- leur fournirent une protection efficace contre les corsaires turcs ou
.'ntit bientôt de la chute de la monarchie sicilienne des Hohens- génois et finirent par prendre le parti des archontes contre Venise.
jufen et des ambitions orientales du nouveau roi de Naples, Venise eut toujours soin de garder la haute main sur celles
harles d’Anjou, La reconquête de Constantinople par les Grecs des familles seigneuriales de l’Archipel qui étaient d'origine véni­
1261), fut suivie par la longue guerre dite des Vêpres Siciliennes, tienne en leur rappelant, chaque fois qu’il était nécesaire, leur
nenée, pour la possession de la Sicile, par la maison d Anjou qualité de citoyennes de la République. Ce fut pourquoi, toque
ontre la dynastie d’Aragon, guerre qui entraîna, alliés de 1un ou Venise dût céder à la Sublime Porte la plupart des îles de I Egee,
ie l’autre des deux bélligérants, guelfes et gibelins d Italie, la

(4) Dr. Ludwig ROSS, Reiscn »f den gncchischen Inseln des agaischen Meeres.
(3) René GROUSSET. L 'e m p ir e d u L e v a n t. H is to ir e d e la Q u e s t io n d 'O n e n t . Berlin 1840, l, p. 25.
’jns, 1949. p. 466.
480

La G r è c e a p r è s le d é m em b re m en t c o n s é c u tif à la I V e C r o is a d e , 1 2 0 4

CORFOU

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(tua dt lt Roeht, put· eux Britnnt, ( i V e n lie 1 2 0 4 - Ιβ β β )
puis « lt Compagnie Ctlolont,
tnfin eux Accltiuoli) 1460
- dans le cas des plus petites parmi les îles ayant formé le
® 5ttgmûrit d* Argot ( tua Enghit*. duché de l'Archipel, le nom des dernières familles seigneuriales
put a è V a n ia * } M«j n’a p a s e t c p o r t é s u r l a carte.
(D Moton tt Coron (è Vtniit) 1500 - Les îles de Leros et de Kalymnos, au nord-ouest de Rhodes, ont

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