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ET
L’OCCIDENT
or^m-\(n': coruoxxK :
)
1) paiy rA cfiilcinie fViiii(;ais(', P rix Tliiei-x, déporné on 1943,
ponv !(' iiR-illonr ()iivrii,!>'(‘ (riiistoire des trois aim ées ))réeé-
(lentes.
2) par 1(1 Sot bonne. P rix Théodore Reinach, 1943, (lé(‘c>riié par
l’A ssoeiation pour rcncouraseiiu'iit des Ktudos greccpic' ('ii
F rance.
> 7 ^ e ^
MAXIME LE GREC
ET
L’OCCIDENT
Tout droit cle reproduction, de traduction et d ’adaptation
réservé pour tous pays, y compris la Russie.
U N IV ER SITÉ DE LOUVAIN
R E C U E IL DE TRAVAUX D ’H I S T O I R E ET DE P H IL O L O G IE
MAXIME LE GREC
ET
L’OCCIDENT
CONTRIBUTION A L ’H ISTOIRE
DE LA PEN SÉE R ELIG IEU SE ET PHILOSOPHIQUE
DE M ICHEL TRIVOLIS
PAR
Élie DENISSOFF
D o cteu r en p hilosophie
M aître agrégé de l’In stitu t su p é rie u r de p hilosophie
à l ’U n iv e rsité de L o u v ain
Desclée D e B rouweb B ib l io t h è q u e de l ’U n iv e r s it é
76'”“, rue des Saints Pères Place Mgr Ladeuze
PAEIS LOUVAIN
1943
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Il
M axim e le (iree.
I ntroduction
Objet du travail: la vie prémoscovite de Maxime le Grec, 1-3. —
L ’Occident et Maxime, 3-5. — Nouveauté et importance de nos
recherches, 5-8. — Prestige de Maxime en Eussie, 8-11. — Apôtre
de la civilisation, 11-12. — « Philosophe bien-aimé », 12-14. —
Théologien, 14-15. — Père de l ’É glise, 15-17. — P lan de l ’ou
vrage, 17-19.
ID E N T IT É D E M A X IM E L E G R E C
C h ap itre p re m ie r: É t a t de la q u e s t i o n .....................................................23
Travaux antérieurs, 23-26. — Gorski, 26-27. — Goloubinski, 27-29.
— Ikonnikov, 29-31. — Problèmes à résoudre, 31-32.
D e u x iè m e P a r t ie
C o n c l u s io n
A p p e n d ic e s
C o r r e c t i o n s e t a d d it io n s ................................................................................ 446
P la nch es.
Cette liste alphabétique donne le titre des ouvrages et articles cités eii
abrégé dans les notes. Elle n ’a pas la prétention de dresser une bibliographie
complète du sujet. Pour la facilité du lecteur, nous avons traduit en français
le titre des travaux russes; on en trouvera plus loin le titre original exact.
Les travaux anonymes, mais dont l ’auteur est connu par ailleurs, sont classés
au nom de cet auteur, écrit entre crochets.
BIBLIOGRAPHIE BUSSE
« En me cherchant laborieusement,
tu me trouveras... »
M axime le G rec , II. 364.
' I k o n n ik o v , iii.
“ SonoLEVSK i, T ra v a u x de tra d u c tio n , 260.
■' PÉRETZ, 45.
'* G o l o u d i n s k i , Tlintoire, I I , I , C91. 392.
APÔTRE DE LA CIVILISATION 11
‘ lAQUITCH, 585.
* Par exemple, Smotritzki et Polikarpov ; le premier reproduit le « D is
cours sur l ’utilité de la grammaire » de Maxime en appendice à sa Grammaire
slavonne (1618). Au cours de tout le X V I I I " siècle, les écoles ecclésiastiques
ont continué à s ’inspirer de Maxime, et l ’Académie russe elle-même, dans la
grammaire officielle q u ’elle publia au début du X IX e siècle, déclare encoro
suivre ses vues ( I k o n n ik o v , 583 8.; 588).
^ « Préface d u moine Sylvain au Commentaire de saint Jean Chrysostome
s u r l ’Évangile selon M atthieu» ( I a g u it c h , 628>,
i2 INTRODÜCTIOÎf
‘ S k v o r t z o v , 435.
* K a p t é k e V, 47.
■' P a sc a l , 203. 277. 297. 376. 377.
* Avvncum, nrchiprêtre, « Sur la manière de joindre les d oigts pour le signe
(lü la croix » (D h o u j in in e , 21).
PÈRE DE L ’ÉGLISE 17
ÉTAT DE LA QUESTION
* G o r s k i, M axim e, 144-169.
2g ÉTAT DE LA QÜESÏIOK
SOURCES RUSSES
I. I n v e n t a ir e des sources \
qui nous ont puru sa tisfa isa n ts, nous m odifions les autres qui sont inexacts,
iinprôcis ou d6nic3ur6s. On loconnaîtra ces titres conventionnels à ce q u ’ils
sont écrits entre guillem ets, non on caractères italiques.
* Texte publié par O b o l e n s k i , A ctes, 32 s.
* D ans A c tes historiques, 175 s., 122.
" Ibid ., 175, no 121.
^11 serait superflu, pour l ’ob jet de nos recherches présentes, d ’essayer de
dater d ’une manière précise chacune des œuvres de la période m oscovite de
M asim e,
INVENTAIRE 35
* m d . , 156-164, no 23.
^ m d . , 164-169, no 24.
ma., 170-178, no 25.
^ Ih id ., 178-205, no 26.
‘ ma., 2 05-226, no 27.
® nid., 226-236, no 28.
’ n i d . , 240-243, no 33.
* Ihid., 2 43-245, no 34.
®A e s è n e , 195, lignes 1 à 3 de l ’« Épitaphe », et L éo n id e , Renseignements,
233, lignes 3 à 6.
‘“.G uennad I, 185.
“ J m a k h in e , 81-84.
SOÜRCES RUSSES
‘ Dana S t r o b v , 323.
* D a n s PoRFiRiEV , D escrip tio n , 19 s.
® « Inventaire des Arcliives tsariennes », caisse n® 190 (dans A c tes réunis par
l ’E xpéd. archéogr., 349, no 189).
* D ans B ê l o k o u r o v , x x x i i .
^ L e « D it » fu t écrit sous Ivan le Terrible (-|- 1 5 8 4 ), qui reçoit en e ff e t
les titres de « gracieux tsar et pieux et orthodoxe souverain », tandis que son
père, B asile I I I , cat appelé « d ’heureuse m ém oire» ( I b i â . , x x v ii i. x x x i) .
Son autour laisse entendre q u ’il appartient à la génération qui a encore connu
M axime (Tbiiî., x x x v n i) . Il n ’est autre que K ourbski, comme permet de
INVENTAIRE 43
‘ D an s OuNDOLSKi, 356.
^ T e x te p u b lié d a n s B é l o k o o t o v , x m i - c x x v . — S u r la d a te e t l ' a u t o u r
du « D it » v o ir ei-dessous, p. 48.
46 SOURCES RUSSES
‘ B élokourov , x u n -x L v iii,
CRITIQUE 47
Les pseudo-sources.
rapporte m anifestem eut aux seules œuvres de Maxime : « Cette copie du grand
livre de notre vénérable Père Maxime le Gree a été effectu ée sur le texte écrit
de la main du vénérable, par moi, Barlaam Saniariïski, skinomoine de la vivi
fiante T rinité et de notre vénérable Père, le thaumaturge Serge, à Makhovtzy,
sur la rivière E adoniej, en l ’an 1-18 (=; 16-10). Amen! ». L a seconde souscrip
tion, celle de Mokhovikov, qui suit immédiatement, ne peut être prise dans
un sens plus étendu : « E t ces vieux livres sont recopiés mot à mot par moi,
Siméon, fils de Théodore Mokhovikov, pécheur et indigne esclave de Dieu »
(fol. 244').
* BÉLOKOUROV, XLIIt. LXXI. c x x i s.
^ Un certain Morzotchnikov, clerc municipal, avait été chargé en novembre
1720, à Moscou, d ’appliquer l ’ukase de Pierre le Grand, taxant de trente
roubles le port de la barbe. Par méchanceté, non content de percevoir la rede
vance, il aurait m anifesté l ’intention de « fa ir e raser de fo r c e » Mokhovikov,
et même de le « faire épiler avec des pinces ». Au comble de l ’inquiétude, car
il considérait la perte de sa barbe comme un déshonneur, Mokhovikov recourut
à la protection de saint Maxime et fit vœu de lui dédier une icône. Le peintre
Eustache, qui reçut la commande, craignant d ’être dénoncé à l ’autorité, des
sina le saint faisan t le signe de la croix avec trois doigts, comme le voulait
l ’É glise officielle. A cte sacrilège aux yeux des vieux-croyants! L ’intervention
de Maxime ne so fit pas attendre. Simultanément, Morzotchnikov fu t relevé
de ses fonctions et Eustache se vit frappé d ’une infirm ité. Son bras se cou
vrit de « boutons gros comme des noix », noircit et se dessécha. Il ne tint
bientôt plus à l ’épaule que « p a r un petit os, aussi grêle q u ’un fu sea u » . Lu
50 SOURCES RUSSES
52 SOURCES RUSSES
‘ BÉLOKOUBOV, XVIII.
^ K lostermann , 201, n. 184.
^ Un certain Théophane, archimandrite, était « de la Palestine du mont
Athoa », Saint-Pétersbourg, Bibl. puhl. 1553, fol. 140 (cité par E o ix issk i , 613).
Tels indigènes avaient « en leur P alestine une mortalité parmi les chevaux »
(Voyage de Lépekhine, cité dans Dictionnaire de slavon, II I , 156, au mot
ria;iecTHHa ).
G orski, Maxime, 147, n. 1.
^ B élokoubov , XIX.
54 SOÜfiCES RUèSES
' Lo boïnr Béklém vchev Béréeèiic, lorsq u ’il s ’adresse à M axime, l ’appelle
l'ocnoAHHe (« In stru ctio n de l ’a ffa ir e de M axim e», O bolenski , Eecueil,
~>) ; do iiiGmu le diplom ate russe Théodore Karpov (« L ettre au starete liagiorite
Maxime », N ik o l sk i , 1123).
* Maxime reçoit 1e titre de hyr dans l ’in titu lé du ood. SOO do la laure de la
T rinité (B élokoukov , x ).
ÉLÈVE À PARIS ? 63
* BÉLOKOUROV, XXXII,
TÉMOIGNAGE DE KOURBSKI 65
Il est aussi question d ’un recueil analogue clans la «L ettre au tsar Ivan Vassi-
liéviteh » (M a x im e le G rec , II, 379).
‘ D u c h e s n e , 87-92. 132.
* BÉLOKOUEOV, IV.
u SÔtmCÈS RUSSES
Recueil de 46 chap.
(1551), perdu.
‘ Ce tem ps est eu e ff e t proportionnel aux douze jours que les écrits russes
de l ’époque estim ont nécessaires pour aller de Constantinople ù l ’Athos. Maxime
u coutume d ’évaluer les distances en jours de voyage; il déclare, par exemple,
q u ’Andrinople est à quatre jours do Constantinople («C om m entaires sur une
liomélifl de saint G régoire», M axime i. k G hkc, UT, 48),
■ Voir ci-dessou», {). lOS,
CONCLUSION 79
DOCUMENTS OCCIDENTAUX
ET ATHONITES
‘ R a n o a bè , 254 s.
“ L a m bro s, Maçi'finit, 480 s.
y Corfou, Arch., A rgom . div., V, fol. 280r-282r,
' Planches 1-11,
ÉLECTIONS À CORFOU 85
* Appendice I, 3.
^ Cette date du séjour de Moschos à Venise est connue par une lettre de
Mare Musurus à Jean Grégoropoulos (L egrand , Bibliogr. hell., X V e-XV Ie s.,
I l, 313).
^ D ’après le genre de fautes dont Firmin-Didot est coutumier, cette hypo
thèse paraît la plus vraisemblable: cf. ci-dessous, Appendice I, 1, l ’adresse de
la lettre à Nicolas de Tarse.
9â DOCUMENTS OCCIDENTAUX ET ATHOîîlTÉS
sunt menses. Vide, B aptista mi, qua diligontia in rebus amici uteris! Sed dices:
E st alius qui est cum Aldo. E go ilium ex signia mihi dictis esse intelligo quem
quaero. Nomen eius est Michael, Spartiates patria; iuvenis est longo collo.
Sed quid haec scribof E ogato tu ilium Micliaelem an unquam fuerit Bououiae,
et an me norit, an alium Bononienseni, an Nicolaum ilium nostrum, qui obiit
mortem, et qua aetate sit, mihi rescribe, te obsecro, quamprimum; item an
velit redire Bononiam unquam. N oli autem illl dieerc haec a me tibi scriptn
fu isse... » (Ü R C EO , fol. S iii').
* D o eez , 323-326.
^ Ibid., 325, n. 1.
^ n est question d'A lde Manuce dans la lettre à Jean Grégoropoulos, de
mars 1500, et dans celles à Scipion Cartéromachos, du 21 et du 24 avril lo 0 4
{Appendice 1, 4. 6. 6).
* Lettre de mars 1500 (Ihid., 4).
^ Lettre à Jean Grégoropoulos, du 29 mars 1498 {Ibid., 2),
94 ■ DOCUMENTS OCCIDENTAUX ET ATHONITES
‘ Los deux lettres du 29 mars de M ichel T rivolis p onuettent d 'a ffirm er q u ’il
avait quitté V enise pour la M irandole et que, précédemment, il avait été absent
(lo V enise {Ibid., 1. 3).
' J.-P , P i c , E pistolac, lib. I, fol. Aü,
CHRONIQUE ET LETTRES DE FLORENCE 95
9. La chronique de Saint-Marc.
LAS, 216).
' A p pen d ice I I , 6,
100 DOCUMENTS OCCIDENTAUX ET ATHONITES
ET DE
MICHEL MAXIME TRIVOLIS
1. Concordances Mographiques.
Ongines et adolescence.
1470-1491.
Grec, d ’une famille honorable, Grec, de l ’honorable famille des
nom inconnu, Trivolis,
né vers 1470-1480, né vers 1470,
à A rta en Épire, à A rta en Épire,
de parents Manuel et Irène. de père Emmanuel.
Nom de baptême commençant S ’appelle Michel,
par un M.
Première éducation en terre Adolescence à Corfou,
grecque.
Candidat aux élections corfiotes
de 1490 ou 1491.
Séjour en Italie.
1492-1495.
A Florence, ..........................................................
connaît Ange Politien (fl4 9 4 ),
assiste à la prédication de Sa-
vonarole (entre 1493 et 1498),
étudie chez Jean Lascaris Copie un manuscrit pour Las-
(avant 1496). caris (avant 1498).
1496-1501.
..........................................................A Bologne,
connaît Antoine Urceo Codro
(vers 1496-1497^.
ioë tÜÉNÏII^ICAÏION
A Venise, A Venise,
en rapports suivis avec Aide travaille chez Aide Manuce èii
Manuce (avant 1502). 1498, lui commande des livres
en 1500 (lui offrira ses servi
ces en 1504), est intimement
lié avec son entourage, dont
Jean Grégoropoulos.
A Padoue, A Padoue,
connaît A ugustin Nifo de Ses- connaît Paul de Canale (le
sa (professeur de 1492 à 1498). voit en 1500).
A Milan, ...........................................................
décrit la somptueuse cour de
Ludovic le More (avant 1499).
............................................................A Verceil, en 1497, connaît le
chanoine Nicolas de Tarse et
le prince Louis Tizzoni, comte
de Déciane.
............................................................A la Mirandole, en 1498, au ser
vice de Jean-François Pie.
............................................................A Corfou, en 1499.
............................................................A la Mirandole, de 1500 à 1501-
1502.
Relate la guerre franco-mila- La Mirandole mêlée aux événe
naise (1499-1500). ments de la guerre franco-
milanaise.
Connaît Nicolas Lelio Cosmico La Mirandole, proche de Fer-
de F errare (f 1500). rare.
Parle des traductions des Pères Travaille à des traductions la
grecs par les Latins. tines des Pères grecs.
A Florence,
Décrit dans les moindres détails prend l ’habit au couvent domi
la vie dominicaine. nicain de Saint-Marc, le 14
juin 1502;
quitte la vie religieuse en
1504. E n rapport avec Pierre
Candida, camaldule. Corres
pond avec Scipion Cartéroma-
chos.
1505-1516.
2. Analogies littéraires.
Il n ’est point possible, on le comprendra aisément,
d ’établir des analogies importantes et décisives entre le
petit nombre de lettres et de poésies de Michel Maxime
Trivolis qui sont en notre possession^ et l ’œuvre con
sidérable de Maxime le Grec en Moscovie.
Une certaine parenté se remarque entre les images
relevées dans les pièces italiennes et russes; gardons-
nous toutefois d ’attacher trop d’importance à des
figures qui ne sont pas beaucoup plus que des lieux com
muns On peut, par contre, voir un même procédé litté
raire plus particulier à notre auteur dans la façon
volontairement compliquée d ’exprimer la distance et le
temps. D ’Arta à Constantinople, il y a dix-huit jours
de route, dit Maxime le Grec, et « de Constantinople à
Jérusalem, il y a autant que si Arta était entre Jéru
salem et Constantinople » De même Michel Trivolis
note ; « J ’ai écrit cet ouvrage pour Lascaris en deux fois
dix, plus deux fois quatre jours »
‘ La comparaison n ’est évidem ment pas plus décisive entre des genres aussi
d ifféren ts que les lettres de M ichel et les poésies de M axime Trivolis. Notons
tou tefo is l ’emploi commun d ’un mot rare, Tii.taXq)saTSQ0V, dans la lettre à
Scipion Cartéromachos, du 24 avril 1504, et la troisièm e épitaphe de N iphon II
{Appendice 1, 6; 11, 5).
^ D ans une lettre à Grégoropoulos, M ichel, pour dire sa vive impatience,
se compare à un oisillon attendant la pâture (lettre de 1499, A ppendice I , S);
M a x im e l e G rec , I I , 317, écrivant à B asile I I I , emploie, pour exprimer un même
sentim ent, une im age analogue: V atopédi l ’attend comme une poule ses poussins.
A fin de rendre tangible le désarroi dans lequel il se trouve, M ichel écrit à
Cartéromachos q u ’il est sem blable à un navire secoué par les vents changeants
(lettre du 21 avril 1504, A ppendice 1, 5) ; des im ages empruntées à la vie mari
tim e, suscitées peut-être par le souvenir de ses voyages entre Corfou et Venise,
sont très fréquentes dans l ’œuvre de M axime le Grec (voir, par exemple, notre
traduction de la « L ettre au prince B asile M ikhaïlovitch », A ppendice 111, 4).
« N ote sur les origines de M axime le Grec » {cf. ci-dessus, p. 77).
Coloplron des Geoponica copiés par M ichel pour L ascaris (voir ci-dessous,
plnvchr III).
ANALOGIES LITTÉRAIRES 109
ToiT •••h
'f.s
’ Planche V I I L
CONFRONTATION DES ÉCRITURES 113
. NV
d)
JEUNESSE ET MATURITÉ DE
MAXIME LE GREC
■
•VXi
:
■ '^1
CHAPITRE PREMIER
' Dém étrius se d it Spartiate dans les colophons de ses copies de l ’Odyssée,
de l ’Anthologie et du traité de m édecine de D ioscoride, e t il se déclare Péloponé-
sien de Sparte dans les souscriptions du Timée, des Ennéades et des Prolégo
mènes de Porphyre. Les manuscrits sont cités plus loin, p. 123 s.
* Tel est l ’avis de H . P . M ü l l e r , 116. — Dém étrius s ’intéresse visiblement
aux idées de P lotin. E n marge des Ennéades q u ’il transcrit, on trouve fré
quemment le mot « attention » (arineîtooai, en abrégé crn'). Son activité criti
que s ’exerce aussi à corriger les titres des traités de P lo tin e t à les harmoniser
entre eux ( H e n e y , É tu des plotiniennes, II , 209; Recherches, 108). Par ailleurs
il n ’est pas exclu qu ’il soit l ’auteur d ’une scolie et qu ’il a it essayé de compléter
le texte de P lotin {Ennéades, IV , 7) à l ’aide d ’Eusèbe. Même s ’il fa u t y recon
naître le travail d ’un copiste antérieur, il reste vrai que l ’on est redevable à
la diligence do Démétrius du texte restitué et de la scolie dans son éta t actuel
(JlE N iiy, Recherches, 81 ss.; É tu des plotim ennes, I, 360; II, 231-236, 325-339).
b É M É T R I U S T R I V O L I S 1 2 3
’ Corfou, Arch., Argom. dit'., II, fol. SI'. 57' (cf. L egrand , Histoire de
Tagiapiera, 17).
^En 1512, stam o, dans un acte notarié, représente les intérêts de Jacques,
probablement encore mineur (Eizo E angabè , 254).
* Corfou, Arch., Argom. div., V, fol. 302’’, col. 2.
'* L egrand a p u b lié d e u x poèm es g re cs do Ja c q u e s T riv o lis: Histoire du roi
d ’Écosse et de la Reine d ’Angleterre e t Histoire de Tagiapiera, surcomite
vénitien.
^ Corfou, Arch., Argom. div., V, fol. 305v, col 1.
® Ihid., II, fol. 3’ (L egrand , Histoire de Tagiapiera, 16).
' lU d ., fol. 33' (Ihid., 16-17).
* L u n z I, 274. 281, 284,
126 ORIGINE ET PREMIÈRE JEUNESSE
‘ L egrand publie le texte grec, dont il corrige les fau tes d ’orthographe,
Bibliogr. hell., X V f - X V l a s., I, 203; le même texte sans corrections, Tbid.,
X V I I» s.. 1S4; la traduction française se lit dans X’H istoire de Tagiopiera,
13.
Le poète aura transform é « tfjç xaXÔYSQctç » en « TTjç xoXoYÇOiioK » pour
les besoins de la rime.
® Rizo E a n o a b è , 47-62.
■* Cette date peut se déduire de deux points de repère : d ’un côté, les lettres
de recommandation dont éta it muni Lascaris de la part de Laurent de Médicis
au départ de Florence, datées du 27 avril 1491; de l ’autre, une lettre de Lasca
ris à Démétrius Chalcondyle, écrite de Constantinople le 10 ju illet 1491 ( f lorenctf.
Arch, de l ’É ta t, Arch. Mediceo av. il Principaio, f i h a 63. a C. 137. B. et Tbid.,
filza 93, a 5S6 ; cf. P ic c o lo m in i, A ggiu nte, 152).
D É M É T R I U S T R I Y O L I S 1 2 7
❖
❖H
*
* G éd éo N, 489.
^ Il est question, notamment, dans un texte de S a n u t o , II , 781, d ’un Manuel
d ’Arta, agent de renseignement des Corfiotes sur les agissements des Turcs:
« 1499-giugno. Da Corphù, dil capitano zeneral data in galia a di 24 marzo.
Corne havia scrito a di 21 et 23, per un patron di gripo, quai non è aneor
zonto, poi esser venuto da lui uno M anoli quai è amico de F ait-Bassà sta al
Arta, et à portato lettere d il ditto a lui drizate... ».
136 ORIGINE ET PREMIÊRÈ JEUNESSE
I
On peut retrouver la plupart des éléments du nom de
famille Trivolis: d’abord un puis une lettre qui peut
être un p, puis un i certainement, ensuite plusieurs bou
cles qui peuvent fort bien constituer un (3 couché, un
o sûrement et, qui plus est, cet o porte l ’accent tonique,
ce qui renforce notre supposition. Il y a place ensuite
' Florence, Laurent., Conv. soppr., 64, fol. 174^, marg. in f.
^ R ostagno e t F esta , 146.
^ Cette boucle du x se retrouve, comme un legs fam ilial, dans les autographes
de Micliel Maxime (voir ci-dessus, p. 110-111) et de Dém étrius Trivolis (voici,
L unzi, 269.
' A postolios, écrivant à Jean Moschos vers 1471-1473, lu i d it q u ’il n ’ou
bliera jam ais l ’heureux temps q u ’ils ont passé à Byzance (N oirkt, 128).
^ A ntoine Éparque, par sa mère p etit-fils de Jean Moschos, écrivant à
Antimaque, parle des Moschos s ’en fu yan t de Lacédémone devant l ’invasion tur
que ( L e o r a n d , Bibliogr. h ell, X V e - X F I e s., I, LXXXIX, n. 1).
■* ‘A3râvTT)oiç nQÔç xovç èx IlaTÇÔç ...E s o u r ia î, y - I I I - 1 8 , fol. l'-32^ (LegbaND,
Jbiâ., I, x c , et M i l l e s , 290).
' Paris, Bihl. nat., gr. S7S1, fol. 176''-187% et Esmirial, y l U - l S , fo l. 33'-89’
(I.K(iUANl), Op. cit., 1, x c).
ÉLÈVE DE MOSCHOS 141
« D is c o u r s s u r l ’u t il i té de la g r a m m a i r e » (VOSTOKOV, 370).
« P réface du moine Sylvain » ( I a g u it c h , 628).
’ « Discours sur l ’u tilité de la gramm aire » (Loc. (fit.). Le mot russe ôieHieM'b,
que nous rendons par « bastonnades », se traduit littéralem ent « avec coups ».
Ku russe moderne, il sig n ifie encore « effo r ts » — on se bat, on lutte avec soi-
même, 011 fu it effo rt — mais ce sens figuré n ’est pas mentionné pour le vieux
russe dans S r e z n e v .ç k i , [, 80, N ous n ’en avons donc pas tenu compte dans
notre traduction.
■ C A N D I D A T A U X É L E C T I O N S ‘ 143
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'l 'î î l
CHAPITRE II
* Date ilo l ’ucte d ’achat de aiatiuserita grecs fa it par Lascaris en Crète (Lk-
u r a N ü , Bihl'iogr. hell., X V e - X V I e s., II, 325).
Il y avait en e ffe t commandé la copie de plusieurs ouvrages appartenant
aux T rivolis; il en prit anns doute livraison à son voyage de retour (cf. K. -K,
M ü llek , 362).
■' L k g k a x d , Op. cit., 1, c L x x , u,
À FLORENCE AVEC LASCARIS 149
* Ibid., c x x x n .
^ D e l L u n g o , 238.
^ « D isc o u rs s u r les a b u s d e la science » (M a x im e l e G r e c , I, 463). C f. notre
t r a d u c tio n , A ppendice I I I , 3.
'' L a n iin u to d u d isc o u rs se tro u v e d a n s le V at. gr, 1414. U s ’a g it ici cer
t a in e m e n t d u SUuUum, d o n t le nom e st h e llé n isé.
È L È V E D ’A N G E P O L I T I E N 1 5 â
* Cf. P a s t o r , 132.
■ La question est traitée plus longuement ci-dessous, p. 291.
® « Épître sur les légendes de la mythologie ancienne » (E j i g a , Œuvres inéâ.
de Maxime, 101).
■* « Lettre de réconciliation au métropolite Daniel » (M a x i m e le Geec, II,
371).
° A ristote: M a x I ü E l e G e e c , I, 238. 247. 267. 343. 359. 417. 461. 462. 464,
5 11; II, 2 2 9 ; I I I , 205. Diagoras: Ibid., I, 417. Épicure: Ihid., I, 417. 451.
Ératosthène: Ihid., II I , 210. Hésiode: Ihid., II, 84. Homère: Ihid., I l, 9. 14.
Léonidas: Ibid., I, 456. Ménandre: Ibid., II, 184. Platon: Ihid., I, 247. 354, 4 1 /.
462. 4 6 3 ; II, 229. 2 9 6 ; II I, 205. 207. P lotin: Ibid., III, 205. Plutarque, Ihid,,
I I I , 135. Pythagore: Ibid., I, 299. Socrate; Ihid.. I, 417. 463. Thucydide:
Ihid., I, 359 (cf. G o u d z i , 5).
156 À I/ÉCOLE DES HUMANISTES
* L ’esprit humain « est une certaine puissance qui possède toutes les forces vita
les et qui gouverne les parties corporelles sans exception... au moyen d ’efforts
intellectuels harmonieux» («Second dialogue de l ’âme et de l ’esp rit», M axim e
LB G rec , II, 52).
“ « Discours contre les Latins » ; « Lettre à messire Georges sur le Lucida-
rins» (M a x im e le G rec , I, 250; II I, 228).
^ «M issive au très savant N icolas l ’A llem and» (Ibid., I, 344).
* « A m o... Platonem in lam blicho, admiror in Plotino, in Dionysio veueror >>
(Lettre de Marsile F icin à Pierre Léon de Spolète, F ic in , 925).
^ « Discours contre les L atins », « Lettre à une personne desireuse d ’entrer
dans les Ordres » (M a x im e l e G rec , I, 251; II, 229).
160 À L'ÉCOLE DES HUMANISTES
* Les historiens russes rejettent d ’ordinaire toute idée d ’un séjour de Maxime
à Rome, mais sans raison su ffisan te. A insi G o l o u b in s k i {Histoire, II, I, 670)
insiste sur le fa it que Maxime « n ’a pu éprouver le désir » d ’aller à Eome, par
suite de la présence alors, sur le siège pontifical, d ’Alexandre V I Borgia, « le
plus immoral des papes ».
^ « Apologie des saints apôtres Pierre et Paul » (M a x im e le G rec , I, 211).
« Missive à Ivan le Terrible sur le port de la barbe » (J m a k h in e , 83).
1 6 4 À L’ÉCOLE DES HUMANISTES
* Les historiens russes rejettent d ’ordinaire toute idée d ’un séjour de Maxime
à Eome, mais sans raison suffisante. A insi G o lo u b in s k i {Histoire, II, I, 670)
insiste sur le fa it que Maxime « n ’a pu éprouver le désir » d ’aller à Eome, par
suite de la présence alors, sur le siège pontifical, d ’Alexandre V I Borgia, « le
plus immoral des papes ».
■ « A pologie des saints apôtres Pierre et Paul » (M a x im e le G rec, I, 211).
^ « Missive à Ivan le Terrible sur le port de la barbe » (J m a k h in e , 83).
166 À L ’É C O L E D E S H U M A ît lS T E S
‘ P roctoe , 78.
^P assage cité par S c h n it z e b , I, 181; II, 1028, n. 24.
168 Â L’ÈCOLE DES HUMANISTES
II, 386) et « Lettre à des religieuses » (le passage visé manque daus l ’édition
de Kazan, Ihul., 394 s.; on le trouve dans E jiga , Œuvres inéd. de Maxime, 94).
Son contemporain, Z énobe , 899, fa it allusion à une « b o u rse» q u ’il aurait
possédée avec «m ille pièces d ’argen t».
^ « Épître dédicatoire du Recueil des commentaires sur le psautier » ( M a x ij ib '.
LE Grec, I I , 315). Ailleurs il dit que le philologue a doit avoir appris à la per
fection la grammaire, la poétique et même la philosophie » (« Deuxième dis
cours de justification sur les travaux de correction des livres d ’É g lise » , M a x i
me LE G rec, II I , 62).
'N o u s aurons l ’occasion de revenir sur cette question ci-dessous, p. 201 ss,
176 À I/ÉCOLE DES HUMANISTES
‘ T i e a b o s c h i , 700.
^ « C o n tre le d é t e n n i n i s m e a s tr o lo g iq u e » (M a x im e l f G rec, I, l 'i v i .
^ «D iscours contre les «t'n-. de In srleu,-e ■■ I h U l . C f . no ire tradiie nvi,.
Ai)ptiidic(. I l l , J.
180 À L’ÉCOLE DES HUMANISTES
371).
184 A L^ècOLE DÉS HUMAÎ^ISTÈS
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CHAPITRE III
AU SERVICE DE LA RENAISSANCE
* Aide 8 'est inspiré, pour la form e do l ’ancre, de la monnaie do T itus et, pour
la forme du dauphin, des « h iéro g ly p h es» de VHypnerotomaohia Poliphili parue
ou 149f). Cotte marque figure dans los éditions aldines depuis le mois de juin
15u2, au lomo II des P octac vhriistiaHi (cf. D o rez, I, 159).
CHEZ ALDE MANUCE 193
‘ Maxime le Grec avait supprimé dans les Actes des Apôtres le passage rela
tif à la profession de fo i par l ’eunuque de la reine Candace (V III, 37), qui,
effectivem ent, fa it défaut dans la plupart des manuscrits; les éditions criti
ques modernes le placent entre crochets, E. N estle et A. Merk le rejettent dans
l ’apparat. Mais il retrancha aussi dans saint Luc au chapitre V III les versets
8 et 15, et il agit de même à l ’égard de quelques textes faisant partie des
vêpres de la Trinité, suppressions plus d ifficiles à ju stifier {cf. « Procès-verbal
des débats judiciaires aux procès de M axim e», B o d j a n s k i , Controverse avec
Maxime, 9. 12).
® A propos des textes supprimés, Maxime a affirm é lors de sou procès que
« dans les livres grecs ces passages sont omis », ajoutant que, « si ces livres sont
erronés, je n ’y puis rien » , alors que les autorités religieuses moscovites faisaient
valoir que « n o s livres sont traduits des textes grecs anciens » (Ihid., 12),
® Texte de l ’épigramme dans riFMiN'-DiDOT, 69, n. 1,
196 AU SERVICE DE LA RENAISSANCE
‘ L e g r a n d , B i b l i o g r . h e l l , X V c - X r i e s., T, 59,
' IbU l, cxxvH L
206 AU SERVICE DE LA RENAISSANCE
‘ C h i t i , 11 s.
* L ettres à Scipion Cartéromachos, des 2 1 et 2 4 avril 1 5 0 4 (Appendice I,
S. 6).
■' « Ad amicum ingenii corporisque dotibus praenitentem » (C h iti , 74).
' L ettres à Scipiou Cartéromachos, des 21 et 2 4 avril 1 5 0 4 {Appendice I, (>)■
208 AU SERVICE DE LA RENAISSANCE
* I M d .
* SCHNITZER, 925.
^ « ”E o x i yàQ éX^T)Vo,uavriç » ( L e ttr e à J e a n G ré g o ro p o u lo s, d e m a rs 150 0 ;
A p p en d ice 1, 4).
® L e s é jo u r d e M oschos à l a M ira n d o le d o it, e n e f f e t , se s itu e r a v a n t l a p ris e
d u c h â te a u en 1502, c a r u n e l e t t r e d e M a rio E q u ic o la à A id e M a n u c e , d a té e de
j u i n 1510, p e r m e t de c o n c lu re q u e , lo rsq u e J e a n - F r a n ç o is P ic r é in té g r a son do
m a in e e n 1510, M osch o s n ’é t a i t p lu s e n v ie (d e N o l h a c , L e s correspondants
d ’A ld e M anuce, 240, n» 82 ).
* Borne, V a t. qr. H139. — V o g e l e t Q a r d t h a u s k n , 104, o n t lu à t o r t 1498.
^ L e o iîa n d , Bihliogr. hell., X V e - X V I e s., I, x c s.
MICHEL À LA MIRANDOLE 217
épousé Béatrice d ’Eate. Galeotto 1er, le père de J.-F. Pic, avait été au service du
due de Milan et, en 1496, avait vécu auprès de l ’Empereur. Jean-François était
lui-même en bons rapports avec M aximilien et correspondait avec lui.
* Lettre à Jean Grégoropoulos, de 1499 (Appendice I, S).
‘ Lettre à Jean Grégoropoulos, de mars 1500 {Appendice 1, 4).
220 AU SERVICE DE LA RENAISSANCÉ
* Ibùl.
RETOUR À LA MIRANDOLE 221
‘ Ibid,
222 AU SERVICE DE LA RENAISSANCE
‘ Ibid., 195,
242 DOMINICAIN À SAINT-MARC
‘ Ibid., 207.
* 0 L ettre à messire Georges aur le Luoidarius » {Ibid., 228).
” Cité par ViLLARi, I, 97,
CONTRE LÉ SYNCRÉTISME RELIGIEUX 245
* ma., 190 8,
* ma., 192.
252 D o m in ic a in k s a in t-M a ë c
' Ib id ., 191 s.
RENCONTRE DU THOMISME 253
‘ I l Cor., 10, 5.
' « D isc o u rs c o n tre les a b u s do la sc ien c e » (M a x im e le G r e c , I , 46 2 ),
P in a r d de la B o u l l a y e , 14 J,
ATTITUDE ENVERS LA SCOLASTIQUE 255
‘ « D i s c o u r s s u r le s a t t r a i t s t r o m p e u r s d e l ’h e l l é n i s m e » ( M a x im e lk Gbkc,
], 74. 75).
' Ib id ., 73 »,
MICHEL ET LA PHILOSOPHIE 257
* « Oratio contra Latinos », ch. II, 2 {Borne, Bïbl. de Casanata, 1597, fol. 64),
Cf. texte russe parallèle, M a x i m e le Gkec, I, 248.
^ Voir ci-dessous, p. 309, n. 1,
^ ZOUBOV, 644 ss,
260 DOMINICAIN À SAINT-MARC
‘ C e o c e , 16.
* Dfi N o l h a c , Les correspondants d ’Alde Manuce, 238, n. 1,
Ô64 DOMINICAIN Â SAINT-MARC
266 d o m in ic a in à SAiNT-MAEti
‘ Ibiâ'.
' L ’opuseulc est so rti des p resses a ld in c s en m ai T504 ( R e n o u a r d , Avnales,
46).
270 DOMINICAIN À SÀINT-MÂRC
«>
)■
I*
‘ C f. A p p e n d ic e I I , 6 (p. 420).
^ « M issive à un évêque concernant le mont Athos » ( E j i q a , Œ uvres inéd. de
M a x im e , 95 ss.) et « N otice sur la vie à la Sainte M ontagne » ( M a x i m e l e G r e c ,
I I I , 243 ss.). I l existe encore un autre écrit de M axim e sur le mont Athos:
« M issive à Basile I I I Paléologue », resté inédit (D escrip tio n des m a n m c r its,
894, cod. éOêô).
^ L es renseignements que nous possédons sur le nombre des moines athonites
sont très peu précis. B e l o n , 35, parle de six m ille moines en 1553, tandis que
S m y rn a k is, 133, évalue leur nombre à quelque cinquante m ille à la même
époque.
ââô M O IN E À U M O N T A T H O S
* V oir ci-dessus, p. 281, la cita tio n de M axime sur la non admission de moines
trop jeunes à la Sainte M ontagne.
* « A l 'Athos, les œ u fs e t le la it sont fabuleux et comme légendaires, parce
q u ’il n ’y existe n i poule n i v a ch e» (« M issiv e à un évêque concernant le
m ont A th o s » ; E jig a , Œ uvres inêd. de Maxime, 97).
^ T yp ïko n du patriarche Jérém ie I I ( M e y e r , 216 s.).
* Ib id .
* Pacôm e compare ces m oines à des courtisanes (Fragm ent, M kyeb, 213).
° M axime n ’éta it pas sans aimer la bonne chère. Comme l ’insinue son con
tem porain, le moine d ’Otna Z é n o b e (899. 901), il savait apprécier les m ets fin s,
les épices, les vins recherchés. Lui-même («L ettre de réconciliation au métro
polite D aniel » M a x i m e l e G r e c , I I , 369 s.) invoque son éta t d ’ivresse pour
s ’excuser des fa u tes de traduction qu ’on lu i reproche : « Les quelques p etites
fa u tes de traduction dont vous m’avez accusé devant le concile, je ne les ai
pas commises par hérésie ou malice. D ieu m ’en est tém oin, mais par omission
ou inattention, ou peut-être par abus du vin, qui m 'a enivré ».
FAIBLESSES DU MONACHISME ATHOXITE 29T
* V o ii ci-dessous, p. 386, n. 3.
^ Le point de vue sp écu latif de la question ne paraît pas avoir échappé à
M axim e, car lorsqu ’il lu i fu t demandé « pourquoi il avait avancé par écrit,
affirm é et enseigné à nombre de personnes que le Christ n ’avait siégé à la
droite du Père que d ’une manière transitoire », il répondit « L a présence du
Christ à la droite du P ère fu t aussi tem poraire que le séjour d ’Adam au para
dis » (« Procès-verbal des débats judiciaires », B o d ia n s k i , Controverse aveo
M axime, 1).
® L ’évêque D osithée demanda à Maxime au cours de son procès ; « Comment
se fa it-il que tu aies tenu, et cela plus d ’une fo is et à d ifféren tes personnes, les
propos étranges que voici: ‘ Le Christ en m ontant au ciel laissa son corps sur
terre et ce corps erre à travers les monts et autres lieux déserts, tout brûlé et
noirci par le soleil, semblable à une bûche carbonisée ’! » (_Ibid., 12).
‘ Cf. S. J e a n D a m a s c è n e , 7 5 7 .
® L e fa it que les œuvres de M axim e sont exem ptes des erreurs qui lu i
furent im putées, ne s u f fit pas à prouver, comme certains l ’ont cru, que les
accusations portées contre lui étaien t fausses. On ne doit pas perdre de vue,
en e ffe t, que la plupart de ses écrits doctrinaux sont postérieurs à ses procès
et que beaucoup d ’entre eux ne sont guère que des apologies et des plaidoyers.
De plus, il n ’est pas in terd it de soupçonner un platonisant byzantin d ’avoir
caché sa pensée intim e. Les partisans de P laton et de P lo tin étaien t coutu-
miers du fa it. D éjà P sellos avait été accusé de dissim uler sa véritable doctrine
DOCTRINE DE LA CATHARSIS 3l3
( Z e r v o s , 224 s.) ; mais, au XVe siècle, les exemples abondent. A côté du plus
célèbre d ’entre eux, celui de Pléthon, qui alla ju sq u ’à défendre publiquement
et par écrit des opinions q u ’il condamnait en secret ( S t é p h a n o u , 2398 s.), on
peut citer ceux de Michel Apostolios et de Jean Argyropoulos {cf. L e g r a n d ,
Bïbliogr. hell., X V e-X V Ie s., II, 242. 251 s.; D e l l a T o r e e , 468 ss.). Bessarion
lui-même ne fu t pas sans prêter le flanc à la critique; sa lettre aux fils de
Pléthon à l ’occasion de la mort de leur père ( B e s s a k i o n , 696 s.), où il ne faut
sans doute voir que l ’expression du goût humaniste (cf. M o h l e r , 640), ne laisse
pas d ’être assez curieuse, et le Grand Rhéteur Manuel ne manqua pas d en
profiter pour lancer avec virulence contre le cardinal l ’accusation de professer
le polythéisme et de croire à la métempsychose ( P e t i t , 508 ss.).
* «Second dialogue de l ’âme et de l ’esp rit» (M a x i m e l e G r e c , II, 56).
* «Prem ier dialogue de l ’âme et de l ’esp rit» [Ihid., 5).
® « Chapitres édifiants » {Ihid., 169).
* «Prem ier dialogue de l ’âme et de l ’esp rit» 11).
S3
Sl4 MOINE A U MONT ATHOS
‘ « S e c o n d d ialo g u e de l ’âm e e t de l ’e s p r i t» ( M a x i m e l e G r e c , I I , ô ô ).
320 MOINE AU MONT ATHOS
MISSIONNAIRE GREC
* A ppendice I I , 1. 3.
'^Appendice I I , i .
^ « M issive du C ollège des préposés do V a to p é d i » et « M issive de l ’higou-
môno A n tliim o » ( O d o l e n s k i , A c te s , 33; A c te s h isto riq u e s , 176),
VOCATION MISSIONNAIRE 323
^ l y p i k o n d u p a tr ia r c h e Jé ré m ie I I ( M e y e e , 216).
^ « L e t t r e de ré c o n c ilia tio n a u m é tro p o lite D a n ie l ( M a x i m e le G re c , II,
370).
« M issive à S a S a in te té M a c aire » {Ibid., 365).
324 MISSIONNAIRE GREC
‘ PoPESCU, 790.
^ T e x te c ité ci-dessus, p. 324.
32B m is s io n n a ir e GREC
* POPESCU, 790.
■ T e x te c ité ci-dessus, p. 321.
328 MISSIONNAIRE GREC .
* A c te s historiques, 540.
^ A jo u ton s comme trace possible du passage de M ^ im e en É g y p te l ’exis
tence d ’ un manuscrit d ’ une de ses œuvres à la bibliothèque patriarcale d ’ A le x
andrie, le cod. S85, non daté (V o g e l et G a e d t h a ü s k n , 285).
B in o n , 143-154, qui analyse longuem ent cette pièce, oppose, en e ffe t , de
sérieux arguments à son authenticité.
MISSION EN MOSCOVIE 329
4 6 ).
330 MISSIONNAIRÈ GREC
‘ Ihid., 36£).
^ « Rapport do Mamonov » (M omments (Ps rapports diplomatiques, 370).
^ « M issiv e du Collège des préposés de Vatopédi » et «M issive do l ’higou-
mêne Anthime » (O b o l e n s k i , Actes, 3 3 ; Actes historiques, 176).
342 MISSIONNAIRE GREC
conçoit que l ’appui moral que les h agiorites accordaient à Solcm onie a it poussé
Maxime, quelques années plus tard en Moscovie, à s ’opposer au divorce de
Basile I I I «p ou r cause de sté r ilité » ainsi q u ’à la réclusion forcée de la prin
cesse dans un couvent.
‘ «M issiv e de l ’higoumène Anthim e » {Actes historiques, 176).
~ « M issive du Collège des préposés de V atopédi » (O b o lïn sk i, 33) ; « M is
sive de l ’higoumène Anthim e » (Loo. cit.).
^ « É pître dédicatoire au Eecueil des comm entaires sur le psautier » (M a x im e
LK Gukc, II , 299).
'* « M issive de l ’higoumène A nthim e » (Loc. cit.).
^ Il Épître dédicatoirp au Recueil des comm entaires sur le psautier » (Loc.
cit., .3 1 7 ).
'' (I B rève ré p o n se a u c o n cile » ( P h il a r Èt e , a rc lie v ê q u e , 84).
DÉPART DE L’ATHOS 349
lui donner des conseils m ilitaires : « M ais comme il est dangereux, sinon
im possible, de combattre deux bourreaux à la fo is », qu ’U s ’attaque d ’abord à
K azan, « plus accessible ». I l doit fondre sur cet ennemi « sans tarder » et le
«surprendre d ’une façon in a tten d u e» , etc. (« M issiv e à B asile I I I sur une
guerre contre K azan », E jig a , Essai, 113 s.). Cependant la guerre dêclanchée
par B asile I I I contre K azan se term ina au détrim ent des B usses et, à son
procès, Maxime se v it reprocher d ’avoir voulu provoquer par cette guerre un
con flit entre M oscovites et Turcs:, « V o u s disiez aussi, déclare le métropolite
D aniel s ’adressant à M axime et à Sabbas, ‘ le Grand Prince fa it la guerre à
K azan, mais jam ais il n ’arrivera à ses fin s, car le sultan ne sou ffrirait pas un
tel affron t ’ » (« Procès-verbal des débats judiciaires », B o d ia n s k i , Controverse
avec Maxime, 5).
^ « É pître sur la sainteté de l ’É glise » {Ibid., 156-164).
« É pître aux évôques » (M a x im e l e G r e c , I I I , 155 s.).
« Procès-verbal des débats judiciaires » (B o d ia n s k i , Controverse avec M a
xime, 5). — Le texte est obscur; G o l o u b in s k i , H istoire, I I , I, 714, propose do
l ’ontondre comme un reproche adressé aux B usses par M axime, pour avoir sup
primé le nom du patriarche dans les polychroiiiques où l ’on souhaite longue
vie au souverain et au métropolite,
MAXIME AGENT GREC EN MOSCOVIE 355
* V o ir ci-dessus, p. 353. ,
L e t t r e de Gennade, arc-hevèquo de Novgorod, à Josaphat, areheveque de,
l l o s t o v » ( P h i l a r ê t e , é v ê q u e , 2 ),
372 CONCLUSION
65.
‘ H e e b e r s t a in ,
^ P ie r l in g , La Russie, 187 ss.
380 COî^CLUSION
' Lorsque naquit B asile I I I , en 1479, son père éta it encore vassal des
T atars; lui-même, en 1505, épousa Solom onie, d ’origine tatare.
' « Lettre au protosyncelle A lexis » ( M a x im e l e G r e c , I I , 384).
■' « Discours contre le fo l préjugé honni de Dieu » ( M a x i m e l e Grkc, II I ,
170).
■* « Di8cours contre ceux qui prétendent que, la sem aine qui suivit la résur
rection (lu Christ, le soleil resta sans se coucher» (Ihiâ., 166).
PROPAGATEUR DE L’HUMANISME CHRÉTIEN 381
‘ I k o n n ik o v , 5 8 8 ; C h t c h é g l o v , 27 b.
■ «P rem ier discours sur l ’incendie de Tver » ( M a x i m e l e G r e c , II, 260-276;.
^ « Brève réponse au concile » ( P h i l a r È t e , archevêque, 89).
''«Deuxième discours sur l ’incendie de Tver» ( M a x i m e l e G r e c , II, 2 9 0 -2 9 4 ) .
382 CONCLUSION
toire, II , I, 511).
^ « É pitre dédicatoire au Recueil des commentaires sur le psautier » (M aximb
LE Grec, II , 313 a.).
^ Au su jet d ’une « V ie » de la Sainte V ierge par M étaphraste, lorsqu ’il
s ’ügit (le l ’union de M arie et do Joseph, le concile conteste la traduction de
mivû(('Fia (dans la version latine « conjunctio ») par cOBOKyniieHÎe. Toute
fois ce mot n ’a pas nécessairem ent en vieux russe le sens d ’union charnelle
l't sa sign ification la plus courante est celle d ’union en général ou d ’assemblée.
A insi, dans une de scs m issives, M a x im e , I, 5 1 9 , écrit: BO CAHHO COBOKynnCHie
PROPAGATEUR DE L’HUMANISME CHRÉTIEN 383
' « Discours contre ceux qui prétendent que le soleil resta sans se coucher »
(M a x im ki ,e O r e c , I I I , 1 0 5 ).
* « L ’opinion personnelle est la mère de tous les m aux et elle est une seconde
chute originelle », écrivait un contem porain à propos de la fin malheureuse du
sta re tz B assien, prince P atrikéev, protecteur de M axime e t condamné au même
procès que lu i .(G o RSK i , L es relations, 508).
^ L e principal ch ef d ’accusation contre M axime éta it l ’emploi en slavon de
l ’aspect im p erfectif du verbe asseoir au lieu de l ’aspect p erfectif : « L à où,
dans l ’o ffic e de l ’A scension, lu i déclarait l ’évêque D osithée, il est écrit que
‘ le Christ, monté au ciel, s ’a ssit (c tflc ) à la droite du P ère ’, ou encore ‘ est
assis (c -feA a ii) à la droite du P ère ’, tu as m is ‘ s ’é ta it assis ’ (c fe A C B i.), ‘ a été
assis ’ (ctfleB iu a r o ) et ‘ fu t assis ’(CHA'k-'i'fc) ». Ce changem ent était, avons-nous
(lit, inspiré à M axime par son platonism e, auquel il répugnait d ’admettre
.Tésus siégeant corporellcmont à la droite du Père d ’une façon éternelle (voir
ci-dcssHs, p. 3 1 1 s.). Cependant, dans ses écrits postérieurs à son procès, il cher
che à transporter la question sur le terrain purement philologique (« Confession
do foi ortliodoxe », M a x i m e l e G k e c , I, 33). Or, du point de vue philologi
que, les corrections do M axime o ffre n t pas mal de d ifficu ltés. A insi, par exem
ple, x«{>io(xç, aoriste inchoatif, exprime un passé qui continue au présent, tandis
que, des deux termes russes, c+>AflH a le sens d ’un présent qui continue ÎV
durer, et C'bA C B'b, celui d ’un passé qui a duré et qui a cessé d ’être. Cette d ifficu lté,
insoluble, se complique encore du fa it qu ’à son arrivée à Moscou, Maxime ne
connaissait le russe que très im parfaitem ent; c ’é ta it à l ’aide de traducteurs
latins q u ’il fa isa it entendre le texte grec aux scribes m oscovites, et ni l ’aoriste
ni les participes russes n ’ont d ’équivalents exacts en langue latine.
TRIOMPHE POSTHUME 387
T w v P a a i X e ù ç à v T a î i o ô w n o o i • à^i'fax; y « P à v T a n o T ï o a i o o i o ô )( f i p w v
v to y Sed de iis satis dictum, épè Ôè <pi'XEi & am p é<pfXEiç, xai )(p â »
Mvep. ’A;t6 MipavToiiXni; f^iapT(ou 29. 'O o6ç xaTà nàvTa Mi/anX.
Mon très révérend Père, je souhaite que vous soyez en bonne santé
comme moi-même je le suis. Je vous sais bien gré de ce que vous
pensez à nous, même quand nous sommes loin, et ne cessez de nous
faire du bien. Pour tout cela, que le Roi de l ’univers vous accorde
en échange la récompense qui vous est due, car pour nous, il ne nous
est point possible de vous payer comme il le faudrait. En ce qui me
concerne, apprenez q u ’à présent je suis arrivé chez le seigneur de la
Mirandole ^ contre les honoraires que je vous ai dits dans une lettre
antérieure. Il me traite avec affection et m ’honore assez bien; il ne
serait donc pas permis de le laisser pour en servir d ’autres, alors
que je lui ai donné ma parole une fois pour toutes. Mais puisque le
seigneur de Déciane - est philhellène au point que nous savons,
je lui enverrai, pour lui faire plaisir, un autre jeune homme * non
moins instruit que moi. C ’est un Crétois merveilleusement orné de
sciences et de vertus; il excelle tout à fait dans la langue vulgaire
des Latins et est suffisamment au courant de la belle langue. Je
vous l ’enverrai à ma place, si bon vous semble, pour les mêmes
honoraires que vous me proposiez à moi-même, car il n ’accepterait
pas moins. De votre côté, vous me feriez plaisir en vous souvenant
de votre bienveillance d ’autrefois pour la reporter sur lui; tout ce
que vous pourrez faire en sa faveur me fera plaisir, car je l ’aime
beaucoup pour sa vertu, tant le jeune homme est bon et réservé.
Sed de iis satis dictum. Quant à moi, aimez-moi comme vous m ’ai
miez et usez de moi hardiment et sans ménagement comme par le
passé. Ayez soin de m ’envoyer promptement une réponse à ceci,
même si c ’est non. Portez-vous bien, très aimé de Dieu.
De la Mirandole, le 29 mars.
Tout à vous, Michel.
2 o l x a l aÔTTi. ®
è\bi ôè onep fiot xÊxéXEuxat; e^eTeXeoa, xal oio)^ pèv Ypâ<fb>, aÔTb^
ôi|>Ei xa0’ exaoTa Tnv énioToXfiv è^eXi^aç, àocppocYiOTOv yàp aÙTnv
ôià TOüTO o té X X ü ) o o i. ’Enel ô’ a v a Y V w r j i ; , émmvi^a^ xal o c p p a Y io a c ;
BepxéXXai; ’ xal e Îtio v aÙTcj) ônwç èYxe<P>Ço> oo> «ÙT^i nâoaç t&ç
BEpxeXXûv wç èfiè èpxopévai; ÈrtioToXàç. 'E t i y>v(ooxe (Îk; ûno-
Yoou ® xal éx Bovwvi'aç fjxÉ jioi aXXn tiç xaTaoTaoK; * ô0ev époü
ôeopevai ànievai n ap à to ù ç èxEî ènioToXal ÊYX£'P^o0noav, u n io x v o u -
sais que « j ’aime me battre quand je dors». Encore une fois porte-
toi bien.
Le 29 mars.
Ton Michel.
x a rn X O o v , x a i ô t i t ô v a p y o v r a o ù ô è v ^ tto v n p ô ç é p è iî j r p o x e p o v e u
ô ia T E 0 £ ip é v o v x a T É X a ê o v ' a a p e v o ç y à p w ç T E x p n p tx a d o c i ê x iro X X w v
e ù ô a ip o v e ïv v o p i 'o a i p i ’ à X X à « T a Û T a p é v , < p a o i, O e w v é v y o u v a o i
X E ÎT a i » . 2 ù ô ’, (L è T a î p e , E Ù O upE i x a i t o ü x a i p o ü p é p v n o o â n o X a Ù E iv ,
J i p o o e îT i o v *. O e p i t o v K p n T i x o û T p i'p p a T O c ; o ù ô è v o ® '» x a T a t ù
n a p o v , X é y e iv ’ o u n rw y à p a Û T Ô v ô i E O E i o â p n v y p â p p a o i , p f ) T a u T à T ÿ
ô v XÉyot)' p à X j O T a ô è p É p v n o o à vT E T riO T E îX aî p o i . E Ï j i o v t w Z .a ^ ( x p i( f
Apprends, mon très cher Jean, que je suis arrivé sain et sauf à
la Mirandole et que j ’ai trouvé le seigneur ^ tout aussi bien disposé
à mon égard q u ’auparavant. C ’est avec joie q u ’il m ’a accueilli,
ainsi q u ’on pouvait s ’en rendre compte à mille signes évidents, et
j ’espère que par la suite j ’aurai affaire à plus de bienveillance
encore de sa part, car il est passionné pour tout ce qui est grec et
très libéral. Je voudrais te voir être fier, toi aussi, et te vanter de
l ’amitié et de la libéralité d ’un seigneur tout aussi obligeant, alors
je m ’estimerais parfaitem ent heureux, mais «cela, comme on dit,
est sur les genoux des dieux » Quant à toi, cher ami, prends cou
rage et n ’oublie pas de profiter du bon temps, en te souvenant du
sage qui a dit: «Jouis du printemps, car tout se flétrit si vite».
Porte-toi bien et salue de ma part le très savant Aide. Concernant
le roué Crétois je n ’ai rien à te dire pour le moment; je ne l ’ai
pas encore secoué par lettre: je crains d ’éprouver ce qui arrive à
qui remue l ’anagyre^. Salue de ma part tous les amis et surtout le
marchand de peaux, tu sais qui je veux dire. Surtout n ’oublie pas
de me répondre. J ’ai dit à Zacharie ®q u ’il songe à accomplir ce qu’il
s ’était engagé à faire quand je suis parti. Encore une fois porte-toi
1 Jean-François P ic de la Mirandole.
2 H om ère, II. 17, 514.
3 Probablement Arsène Aristobule Apostolios.
4 h ’a n a g y r is f œ tid a , arbrisseau à l ’odeur nauséabonde, d ’où le dicton grec:
« Mt) XIV81 TÔv àvdYUQOV « n e remue pas l ’anagyre», auquel Trivolis fait
ic! allusion.
5 Z a c h a rie C a lle rg i, ty p o g ra p h e g re e à V enise,
404 APPENDICE I
ÈvTaô0a EÔpnxÉvai (.ie, àXX’ avw xai xaTw wç ônô noixfXwv âvÉjxwv
EV ^ £ 1 0(0 0aXâooni; oaXEUo^Évn vaûç n£pinXavâo0ai fie , ôiâ to i to û to
1 François Eosetto.
2 Probablement allusion à son origine {cf. ci-dessus, p. 91).
3 La note marginale est en romaïque.
4 Peâacii Dioscoridis De materia mediea libri sex. Venetiis, Apud AMntti,
Mense Iulio MID.
3 Paul de Canale, noble vénitien.
8 Pierre Candida, moineeamaldule, prieur à Castrocaro.
406 APPENDICE î
à n e T a ^ à p iiy j a o v r i p e t P ic p ô i à T à ç p o i noX X àç à o ô e -
ve{«ç x a l oôô’ âXXnv Tivà aÎTiav. Aéopcci ôn oou Jrp6 «u toû toÔ
Z w T npoç, àvTiXaêoû tw v êpûv &anep np|<>> x a i è^eXoû fie i n ç n a p o u -
1 Borne, Vat., lat. 4103, fol. 23 A " ’ (cf. ci-dessouB, planches V I-V II )
^ Ma. ita()uxXT)OT)ç.
8 Ms. f|ü)v.
4 M b. (piX,av0oœîtECaç.
TEXTES GRECS DE MICHEL TRIVOLIS 407
1 Ms. IITÎ^OV.
tEXTES GRECS DE MICHEL TRIVOLIS 409
Plus brillant que l ’argent et l ’or et que toutes les pierres précieu
ses, l ’illustre archevêque Niphon, serviteur de Dieu parti d ’ici-bas,
a été honoré de ce reliquaire précieux, grâce à la magnificence de
Dieu, qui incita Neagoe \ le divin grand chef des Mésiens^ habiles
à la guerre, à cette œuvre qui devait être une gloire impérissable
pour ce serviteur.
Salut, Père auguste, souviens-toi de veiller constamment avec
vigilance sur ce monastère par tes intercessions auprès du Maître.
Quant au prince lui-même, daigne, Bienheureux, lui obtenir une
puissance invincible ainsi que la santé durant sa vie et, quand il
aura quitté la terre, introduis-le dans les palais divins de l ’Olympe.
TOV X p i O T Ô v x u n o a o a , © E o u a x d c p i o T E .
x a î ^ n p E o ê E i 'a i ; ; o o u x o tx £ Û 6 u v o v x a i e î ç y n v npcxéùyv u e é v ô p u n o o v .
H a v a y iE ) ïô o ip i tô v ô u o |a E v f i û n o o o û x p a T a i w ç ô i w x o p E V O v .
T nç ’A ô à p â p a p T ia < ; tô x E tp o y p a c fo v A ô y o v t o v ô ia a T id a a v T a èv
© noaopôv o to T n p i'c ts ; x a i Y“ X n v i o v ô p i i o v x a i ê v x i v ô û v o i ç T o t^ ù v
x a i à v E U ( f r ) f io û o i, T i a u p a x a p ’I w â v v r ) .
ê X X iJ iriç ô j t w ç EX P a o â v w v jà u o S w ^ E v a î w v i 'w v .
X u T p w o a i x a i é ; x r ) p E t a ç T f)ç toutw v Ôe ï ^ o v a v w T E p o v .
(ffÎT a , Y ^ v o û x E x a x w p É v ri Y ^ P °“ P ^
X apâç uou THV x a p ô i 'a v , O pôôpopE K u p i 'o u , oùv M a p ia ji t^
p o v TÔV ( l e y a v u p v o i ç ô o ^ à o w p e v .
2. V IE DE SAVONAROLE®.
I 22 iim i 1498.
- Frôrf Dominique B uonvicini de P escia et frère Sylvestre M arufi.
2Z m a i 1498.
4 I k o n n ik o v , 123, remarque que la réserve de Maxime à propos de la con-
fussion latine do Savonarolc et de ses compagnons peut être due au fa it q u ’il
écrit en Moscuvie ot pour dos Russes.
TÉMOIGNAGES SUR LA RENAISSANCE. 429
3. NÉOPAGANISME DE LA RENAISSANCE
Il y avait à Venise certain érudit très docte, son nom était Aldus
et son surnom Manucius. Il était Italien de naissance et Romain par
5. U N IV ER SITÉ DE PA R IS 2.
1 B ajazet I I (1481-1512).
2 Modon et Coron, villes de Morée, furent prises par les Turcs en 1500.
3 Ps. 141, 10.
* L ’armée envoyée par Louis X I I contre le duc de M ilan é ta it commandée
par Jeaii-Jacques Trivulce, maréchal de France.
Ludovic le More q uitta M ilan le 2 septembre 1499,
M axim ilien I, empereur d ’A llem agne,
7 Février 1500,
TÉMOIGXAGES Sl*E LA RENAISSANCE 433
ER R EU R S E T FA U TE S D ES CORCYRÉENS.
1 F i r m i n - D i d o t , 6 0 . 4 5 6 , n . 1.
2 L e g r a n d , B i b l i o g r . h ell., X V e - X F U s., I, c i v s.
43â APPENDICE IV
T Ô v X e y o f i E v o v p t x d c p i o v , xai n a p ’ aÔ T O Û à n a i x e Î T a i o p x o v xai û n o -
aÔ T Ô iV .
o u |n iJ» à X X o o v ’ x a i |. i v n |i o v E u o u v a Ù T Ô v ô p o û fiE T à t w v A a T Î v w v .
4“ parce que, quand meurt un Latin et que les papas grecs 1 ap
prennent, ils se rendent auprès de lui, sans même y être invités,
revêtent de leur côté également leurs habits sacerdotaux, chantent
et dirent l ’offieç du défunt ensemble avec les Latins;
442 APPENDICE IV
6" parce que les laïcs grecs, quand ils se trouvent dans un endroit
où il n ’existe pas de prêtres de leur langue, vont dans les églises
des Latins, y prient, y suivent les offices et, le cas échéant, y plient
le genou, se confessent à leurs directeurs spirituels et en reçoivent
la communion;
7" parce que, aux grandes fêtes du Seigneur, les papas grecs
s ’étant revêtus publiquement de leurs habits sacerdotaux bénissent
les Latins et le pape et prient pour eux;
8” parce que, s ’il arrive que le pape soit d ’origine vénitienne, les
Grecs sont inexorablement forcés de le commémorer;
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L e ttr e de ]\Iicliol T rivo lis à Scipioii Cartéroiiiachos, d u 21 avi'il 1504.
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