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C- JURIDICTIONS PENALES DE JUGEMENT

Tribunal ou section de tribunal : Président du tribunal ou président de la section de tribunal

Juridictions de jugement pour majeurs Juridictions de jugement pour mineurs

Tribunal Tribunal de simple Tribunal


Tribunal Juge des enfants Tribunal
Correctionnel police criminel pour
Criminel en qualité de pour enfants mineurs
juridiction
autonome
Formation Formation à juge Formation Tribunal de
Collégiale unique Collégiale simple police

Jugements Juge des enfants 1 Président


1 Président Ordonnance de 1 Président
+ +
+ comparution sur +
2 Assesseurs civils 2 Juges
4 Assesseurs reconnaissance 2 Assesseurs
Jugement + +
Magistrats préalable de +
Greffier 1 Greffier
+ culpabilité 1 Greffier
1 Greffier

Jugement délai 20 Jours pour


Jugement délai faire appel Jugements
20 jours
20 jours

COUR D’APPEL
Premier Président
Chambre Sp2ciale Chambre Chambre
Chambre Criminelle Chambre(s) 1 Président +
Président de chambre relativement aux Spéciale pour Criminelle
spéciale de la Cour d’Appel Correctionnelle(s) de +
+ décisions du juge enfants spéciale de la
1 Président de chambre la Cour d’Appel 2 Assesseurs
Conseillers des enfants Cour d’Appel
+ + +
3 Juges 1 Greffier (Formation
2 Conseillers Greffiers
Collégiale)
+
1 Greffier

COUR DE CASSATION
Premier Président
+
Présidents de chambres
+
Chambres pénales pour majeurs Conseillers Chambres pénales pour majeurs
+
Greffiers
1- Généralités sur les juridictions pénales de jugement
- Au début de l’année judiciaire , chaque chef de juridiction prend une ordonnance par
laquelle il fixe la repartions des magistrats par juridiction , le nombre et la date des audience
- En matière pénale, c’est le principe de la comparution en personne de la personne à juger.
La représentation est exclue.
Par contre en ce qui concerne la victime, elle peut se faire représenter par son conseil. Elle
peut même être absente de l’audience.
- Il n’y a pas que la personne à juger qui a droit à un avocat. La victime, le témoin et même
l’expert y ont droit.
- La personne à juger peut demander à être examinée par un médecin avant et pendant
l’audience.
- S’il avère qu’elle n’est pas en bonne santé, la juridiction de jugement doit surseoir à statuer
ou reporter l’audience.
- L’audience est en principe publique sauf en ce qui concerne les mineurs.
- L’audience est contradictoire, c’est-à-dire que chaque partie (personne à juger, partie civile,
garants de la personne à juger) doit être informée sur les témoins des pièces à conviction ,
des scellés et doit être en mesure de contester ou de faire des observations avant et pendant
l’audience, sous peine de violation des droits de la défense.
Par ailleurs chacune des parties peut poser des questions à l’autre par l’intermédiaire du
président de l’audience.
- Aucune juridiction de jugement ne peut s’autosaisir. La saisine appartient uniquement au
parquet, aux cabinets d’instruction ou à la partie civile.
- L’audience est toujours dirigée par un Magistrat.
- Sous peine de nullité de l’audience, le parquet doit toujours prendre ses réquisitions.
- La personne à juger doit être obligatoirement convoquée à l’audience par citation directe
faite par commissaire de justice, par la plainte avec constitution de partie civile de la victime,
par convocation effectuée par officier de police judiciaire.( C’est un avertissement à la
diligence du parquet).
- Préalablement à l’audience, la personne à juger doit être obligatoirement informée des faits
qu’on lui reproche, l’infraction et le texte de loi qui le réprime.
- Il doit obligatoirement s’écouler un certain délai entre la date de la convocation et la date
de l’audience. L’objectif est de permettre à la personne à juger d’avoir un certain délai pour
s’organiser et préparer sa défense.
- Les débats sont en principe oraux.
- Le président de la formation de jugement à la police de l’audience et de la direction des
débats. Même le parquet ne peut prendre la parole qu’avec son accord.
- Le principe de la collégialité : En principe trois juges siègent en matière pénale et rendent
des jugements ou des arrêts. Cependant le président du tribunal correctionnel de première
instance peut rendre tout seul par ordonnance des décisions relatives à la comparution sur
reconnaissance préalable de culpabilité.
- Le président de la formation de jugement doit obligatoirement interroger dans l’ordre la
personne à qui on reproche d’avoir commis l’infraction, ensuite la victime, les témoins, les
experts.
- Chacune des parties peut demander à produire à l’audience un témoin. Cependant les autres
doivent être préalablement informé et ont la possibilité de contester ce témoin.
- L’identité des témoins doit être connue.
- Les juridictions de jugement ne jugent que les personnes traduites devant elles.
- La personne a juger , la partie civile et les témoins ont droit à un interprète. Elles peuvent
également le contester et demander à ce qu’il soit remplacé.
- Le président de la formation de jugement doit expressément demander à la victime si elle
sollicite des dommages-intérêts. Dans l’affirmative la victime prend alors le nom de partie
civile.
- A l’audience, le président de la formation de jugement doit toujours vérifier l’identité de la
personne à juger.
- Les scellés ou pièces à conviction doivent être présents à l’audience et confrontés aux
parties.
- La personne qui doit être jugée a toujours la parole en dernier pour se défendre. c’est-à-dire
avant que la formation de jugement ne se retire pour délibérer.
- Le président de l’audience peut interdire l’utilisation de tout appareil audio-visuel sous peine
d’amende.
- En principe, les témoins sont entendus séparément, hors la présence les uns des autres, mais
cela n’empêche pas leur confrontation.
- Les témoins sont entendus après avoir prêté serment.
- Les parents par le sang et par alliance sont en principe entendus sans prêter serment.
- Les témoins qui refusent de témoigner peuvent être condamnés à une peine d’amende ou
d’emprisonnement. Leur comparution forcée peut même être ordonnée.
- La juridiction de jugement doit toujours rédiger sa décision.
- A l’audience de la formation collégiale de jugement, seul le président a la parole pour diriger
les débats. Ses assesseurs ou conseillers se taisent. Ils ne peuvent que lui chuchoter à l’oreille
ou faire des observations par écrit.
- Les débats terminés, la formation de jugement soit délibère sur place, soit se retire à cette
fin. Elle reviendra le même jour ou à une date qu’elle fixera pour vider le délibéré.
- Les débats terminés, la formation de jugement peut surseoir à statuer et ordonner un
complément d’information si elle estime que des éléments manquent au dossier.
- Les affaires à juger doivent toujours faire préalablement l’objet d’un enrôlement. C’est le
fait de saisir le greffe d’une juridiction de jugement en vue de voir programmer une affaire
pour un lieu (salle d’audience ou cabinet du juge), une date et une heure précise pour que
soit dit le droit.
En principe en matière de procédure pénale, c’est le parquet qui ordonne au greffe d’enrôler
l’affaire. C’est ce qui oblige le parquet à notifier la date d’audience aux parties.
- Le nombre et la date des audiences sont fixés par le président du tribunal par ordonnance.
- Le greffier tient note par tous moyens écrit ou audio.
- Le prévenu, la partie civile ou la personne civilement responsable peut réclamer au tribunal
saisi la restitution des objets placés sous main de justice.
- Tout décision doit contenir :
• L’identité de la personne jugée et des parties (victime, garants)
• La version des faits de chacune des parties ainsi que leurs arguments de faits et de droit
respectifs.
• La mention des réquisitions du ministère public.
• Les motifs (ce sont les arguments de fait et de droit sur lesquels le juge se base pour
déclarer la culpabilité ou prononcer l’innocence.)
• Le dispositif
C’est en quelque sorte le résumé de la décision.
- L’original de la décision est appelée minute. Elle doit être datée et signée par le président
d’audience et par le greffier. Elle doit être dans un certain délai déposée au greffe.
- La juridiction de jugement peut rendre plusieurs types de décisions :
• Elle peut déclarer que l’infraction n’est pas établie : dans ce cas, elle déclare la personne
poursuivie innocente, et la libère.
• Elle peut déclarer que la personne poursuivie est coupable. Dans ce cas, elle la condamne
à la peine d’emprisonnement à l’amende et éventuellement aux mesures de sureté.
• Elle peut se déclarer incompétente. C’est le cas lorsque le tribunal correctionnel constate
que les faits constituent en réalité un crime. C’est également le cas lorsque le tribunal de
simple découvre que les faits sont en réalité un délit.

2- Spécificité des juridictions pénales de jugement

Il y a lieu de distinguer les juridictions de première instance ou de section détachée de celles


de la Cour d’Appel et de la Cour de Cassation

a- Les juridictions de première instance ou de section détachée


Il y a lieu de distinguer d’une part les juridictions pour mineurs et d’autre part les juridictions
pour majeurs

α- les juridictions de jugement pour mineurs .


Il y a le juge des enfants statuant en qualité de juridiction autonome, le tribunal pour enfants
et le tribunal criminel pour mineurs.
α-1 : le juge des enfants en qualité de juridiction autonome de jugement.
Le juge des enfants exerce également ses attributions en tant que juge du fond pour mineurs et statue en
conséquence sur leur culpabilité où sur leur innocence.
Cela ressort de l’article 814 du code de procédure pénale. Sa qualité de juge du fond ressort également de
l’article 816 du code de procédure pénale qui dispose que ses décisions sont des jugements.
Il a compétence en matière de délits tel que dispose l’article 812-2° du code de procédure pénale.
Il ressort également de l’article 829 du code de procédure pénale que « le juge des enfants est également
compétent pour statuer sur des contraventions commises par des mineurs ».
L’article 830 du code de procédure énumère alors les sanctions.
α-2 : le tribunal pour enfants.
Composition :
Le tribunal pour enfants est une juridiction collégiale pour mineurs composé du juge des enfants
et de deux assesseurs.
Le juge des enfants en est le président.
Il y a en tout sept assesseurs dont cinq sont suppléants.

Ils sont choisis parmi les personnes de l’un ou l’autre sexe, âgés de plus de trente ans,
ressortissants de la Côte d’Ivoire et s’étant signalés par l’intérêt qu’elles portent aux questions de
l’enfance et par leur compétence.
Les fonctions du greffier dudit tribunal sont assumées par le greffier en chef ou par un greffier
dudit tribunal.
Compétence :
Le tribunal pour enfants reste saisi à l’égard du mineur âgé de moins de 16 ans lorsqu’il décide
d’appliquer une qualification criminelle aux faits dont il avait été saisi sous une qualification
correctionnelle.

Il ordonne dans ce cas un supplément d’information.


Le tribunal pour enfants est saisi par :
-arrêt de renvoi de la chambre d’instruction relativement aux mineurs âgés de moins de seize ans
(article 815 alinéa 2 du Code de Procédure Pénale)
-par le Procureur de la République

Compétence territoriale : c’est le ressort du tribunal de première instance : la compétence


territoriale du juge des enfants est même que celle du tribunal pour enfants.
Compétence d’attribution :
Le Code de Procédure Pénale n’a pas expressément fait de répartition de compétence entre le
juge des enfants statuant en matière de juridiction autonome comme juge du fond, et le tribunal
pour enfants.
Il faut donc analyser différents articles du Code de Procédure Pénale pour essayer de distinguer
la compétence d’attribution du tribunal pour enfants de celle du juge des enfants.

Au regard de l’article 812-2°, il ressort que le tribunal pour enfants partage sa compétence
d’attribution en matière de délit avec le juge des enfants.
Par contre en cas de crime, s’il s’agit d’un mineur de moins 16 ans, le tribunal pour enfants est
également compétent.
Déroulement de l’audience :

Chaque affaire est jugée séparément en l’absence de tous autres prévenus.


Le président du tribunal pour enfants peut, si l’intérêt du mineur l’exigé, dispenser ce dernier de
comparaître à l’audience. Dans ce cas, le mineur est représenté par son défenseur ou par son père,
sa mère, son tuteur ou la personne qui en a la garde. La décision est réputée contradictoire.
Si le mineur est présent, le président peut, à tout moment ordonner qu’il se retire pendant tout
ou partie de la suite des débats. Il peut de même ordonner aux témoins de se retirer après leur
audition.
Seuls sont admis à assister aux débats les témoins de l’affaire, les proches parents, le tuteur ou
le représentant légal du mineur, les membres du barreau, les représentants des sociétés de
patronages d’œuvre en faveur des enfants, et des services ou institutions, s’occupant des enfants,
les délégués à la liberté surveillée.
La publication du compte rendu des débats des tribunaux pour enfants dans les livres, la presse,
la radiophonie, la cinématographie ou de quelque manière que ce soit, est interdite.
La publication par les mêmes procédés de tout test ou de toute illustration concernant, l’identité
et la personnalité des mineurs délinquants est également interdite. Les infractions à ces dispositions
sont punies d’une amende de 100.000 à 3.000.000 de francs.
En cas de récidive, un emprisonnement de deux mois à deux peut être prononce.

La décision
Article 824 :
Si la prévention est établie à l’égard du mineur de treize ans, le tribunal pour enfants prononce,
par décision motivée, l’une des mesures suivantes :
1° remise à ses parents, à son tuteur, à la personne qui en avait la garde, ou à une personne digne
de confiance ;
2° placement dans une institution ou un établissement public ou privé d’éducation ou de
formation professionnelle habilités ;
3° placement dans un établissement médical ou médico-pédagogique habilité ;
4° remise au service de l’assistance à l’enfance ;
5° placement dans un internat approprié aux mineurs délinquants d’âge scolaire.
Article 825
Si la prévention est établie à l’égard d’un mineur âgé de plus de treize ans, le tribunal pour enfants
prononce par décision motivée l’une des mesures prévues à l’article précédent, ou le placement
une institution publique d’éducation surveillée ou d’éducation corrective.
Article 726
Dans tous les cas prévus par les articles 824, 825, les mesures sont prononcées pour le nombre
d’années que le jugement détermine.

Ces années ne peuvent excéder l’époque où le mineur aura atteint l’âge de seize ans pour le
mineur de treize ans, et l’âge de vingt et un ans pour le mineur de plus de treize ans.
La décision doit préciser la date de l’expiration du placement.
Article 827
Si la prévention est établie à l’égard d’un mineur âgé de plus de treize ans, celui-ci peut faire
l’objet une condamnation pénale conformément à l’article 796.
Si l’infraction commise par un mineur âgé de plus de treize ans est un délit, la peine qui peut être
prononcée contre lui est celle prévue par les dispositions du Code Pénal relatives à la minorité.

Article 828
Lorsque l’une des mesures prévues aux articles 824 et 825 ou une condamnation pénale est
décidée, le mineur peut, en outre, être placé jusqu’à l’âge de la majorité, sous le régime de la liberté
surveillée.

Le tribunal pour enfant peut, avant le prononcé au fond, ordonner la mise en liberté surveillée à
titre provisoire en vue de statuer après une ou plusieurs périodes d’épreuves dont il fixe la durée.
Enfin le jugement est rendu en audience publique, en la présence du mineur.
Il peut être publié, sans que, le nom du mineur puisse être indiqué, à peine de 50.000 à 500.000
francs.
α-3 : le tribunal criminel pour mineurs

C’est une juridiction de jugement pour mineurs exclusivement compétente pour juger des crimes
commis par des mineurs de plus de seize (16) ans.
Elle est composée de trois magistrats représentés par un président et deux juges, deux assesseurs
et un greffier.
Elle est saisie par arrêt de renvoi de la chambre d’instruction (article 815 alinéa 2).

Les fonctions de greffier du tribunal criminel sont exercées par un greffier du tribunal de première
instance.
L’article 819 C.P.P. dispose que la procédure relative au jugement des crimes commis par les
mineurs d’au moins seize ans est la même que celle relative aux majeurs devant le tribunal criminel,
c’est-à-dire les mêmes dispositions que les articles 276 à 361 C.P.P.
Il s’agit des actes obligatoires et facultatifs dans la procédure préparatoire à la session de
jugement des crimes, les débats (la comparution de l’accusé, la production et la discussion des
preuves), le jugement (décision sur l’action publique, décision sur l’action civile, le jugement et le
procès-verbal et la contumace.
Il faut enfin souligner l’injonction de l’article 820 C.P.P : « Le tribunal criminel pour mineurs doit,
à peine de nullité, statuer spécialement :
1°) Sur l’application à l’accusé d’une condamnation pénale.
2°) Sur l’exclusion de l’accusée du bénéfice de l’excuse atténuante de minorité.

S’il est décidé que l’accusé mineur de dix-huit ans déclaré coupable ne doit pas faire l’objet d’une
condamnation pénale, les mesures relatives à son placement ou à sa garde, sur lesquelles le tribunal
est appelé à statuer, sont des articles 824 et 825 ».
β-les juridictions de jugement pour majeurs.

Il y a le tribunal correctionnel, le tribunal de simple police et le tribunal criminel pour majeurs.


β-1- le tribunal correctionnel
Il est compétent pour juger les délits , ainsi que les contraventions associées aux délits .il est
composé d’un président d’audience, de deux assesseurs également magistrats. Il siège toute
l’année. Il est saisi par la juridiction d’instruction, le parquet ainsi que par la plainte avec constitution
de la partie civile. Sa compétence couvre le territoire de la juridiction.
β-2- le tribunal simple police
En principe il ne juge que des contraventions. Il siège à juge unique. Sa compétence
territoriale est la juridiction dans le ressort de laquelle la contravention a été commise. Il siège toute
l’année.
La spécificité du tribunal : avant toute citation devant le tribunal, le juge saisi d’un procès-
verbal constatant une contravention peut faire informer le contrevenant de la faculté de payer
l’amende.
S’il s’exécute, l’action publique est éteinte. Cette extinction n’est pas possible :

- Il y a constitution de partie civile


- Si l’infraction se cumule avec un crime et un délit
- Si le procès-verbal constate plus de 03 mois de contravention à la charge d’un seul individu.
- Le tribunal de simple police est saisi de la même manière que tribunal correctionnel. Les
décisions sont des jugements.

β-3 – le tribunal criminel pour majeurs


C’est un tribunal compétant pour juger les crimes. Sa compétence matérielle s’étent
également au délit et contraventions soumis à l’occasion du crime.
Sa compétence territoriale est le ressort du tribunal de première instance.

Le tribunal criminel est constitué du président du tribunal de première instance, quatre


assesseurs magistrats et d’un greffier.
Sous peine de nullité de la procédure, le tribunal criminel est astreint à des actes obligatoires
décrit par les articles 276 à 288 c.p.p. et répertories dans le tableau.

Une autre spécialité du tribunal criminel est la procédure de contumace prévu par les articles
354 et 358.
La procédure de contumace s’applique à l’accusé absent sans excuse valable à l’ouverture
de l’audience. Exceptionnellement les débats peuvent continuer si l’interrogatoire sur les faits et la
personnalité de l’accusé ont commencé.

Si l’accusé est condamné et pris par la suite avant que l’action publique ne soit éteinte par
prescription, le jugement du tribunal criminel est non avenu ( annulé ).
La personne condamnée par contumace ne peut pas relever appel ( article 399 c.p.p.)
Une autre spécificité du tribunal criminel est que le jugement se passe en deux étapes.

- Le tribunal statue d’abord dans un premier jugement sur l’action publique


- Par la suite le tribunal examine l’action civil.
b-Les juridictions de jugement pénales de la cour d’Appel
Le président de la cour d’appel s’appelle le premier président. Il organise la répartition de sa
cour en chambres qui sont en fait des départements. Les chambres sont dirigées par des présidents
de chambre. Ceux -ci ont chacun sous leurs autorités deux conseillers avec lesquels ils siègent à
l’audience. Toutes les chambres pénales de la cour sont des formations collégiales.
Elles ont le même type de fonctionnement qu’en première instance. La seule différence est
que l’audience commence par un rapport sur l’affaire lu à l’audience par un conseiller .
Les parties peuvent formuler un pourvoi en cassation contre une décision des chambres
pénales de la cour d’appel.
c-Les juridictions pénales de jugement de la cour de cassation.

Le pourvoi en cassation est une voie de recours extraordinaire formée par une des parties
au procès, relativement à une décision rendue en premier et en dernier ressort ou par la cour
d’appel, à l’effet de voir reformé ou annulé une décision pour violation de la loi. Le recours est porté
devant la cour de cassation.
Le délai pour intenter un pourvoi est de 15 jours francs à compter du prononcé de la décision
contradictoire ( la partie qui exerce le pourvoi a eu connaissance du procès qui l’a condamné.)
Lorsque la partie à laquelle la décision fait grief n’a pas été informée du procès, son délai
pour faire son pourvoi est toujours de 15 jours, mais à compter de la signification à sa personne de
la décision pénal par exploit de commissaire de justice.
Les chambres pénales de la cour de cassation ont le même type d’organisation et de fonction
que celle de la cour d’appel.
(tableau)

PARAGRAPHE II:LE MAGISTRAT DANS L’ORGANISATION JUDICIAIRE CIVILE

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