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NORME NM
MAROCAINE QUALITE DES EAUS D’ALIMENTATION HUMAINE 03.7.001

1 OBJET
La présente norme marocaine fixe les exigences auxquelles doit satisfaire la qualité des eaux
d’alimentation humaine.
2 DEFINITION
2.1 On comprend par «eaux d’alimentation humaine» :
a) toute eau destinée à la boisson quelque soit le mode de sa distribution,
b) les eaux utilisées pour la préparation, le conditionnement ou la conservation des denrées
alimentaires destinées au public.
2.2 On comprend par «eaux minérales naturelles», les eaux de sources ou de puits qui en raison de
leur température et de la nature spéciale de leurs principes salins, gazeux ou radio-actifs, peuvent être
utilisées comme agents thérapeutiques (a).

3 CHAMP D’APPLICATION

La présente norme ne traite que des eaux d’alimentation humaine.

4 EXIGENCES DE QUALITE

L’eau d’alimentation humaine ne doit contenir en quantités dangereuses ni substances chimiques ni

micro-organismes nocifs pour la santé ; en outre elle doit être aussi agréable à boire que les circonstances le-
permettent. Les eaux d’alimentation humaine doivent satisfaire aux exigence, de qualité spécifiées à
l’annexe 1.

Les valeurs mesurées pour les paramètres figurant dans les tableaux A, B, C, D et E de cette annexe
ne devraient pas être supérieures aux valeurs figurant dans la colonne « valeur maximale admissible ». Elles
doivent être égales ou supérieures aux valeurs figurant dans la colonne «valeur minimale requise».

Toute valeur inférieure à celle prévue dans la colonne «valeur maximale recommandée» sera
considérée comme pleinement satisfaisante, sauf pour les paramètres pH et oxygène dissous.

Ces exigences s’imposent aussi bien à l’entrée du système de distribution que chez le consom-
mateur.

5 METHODES ANALYTIQUES DE REFERENCE

La vérification de conformité des eaux aux exigences spécifiées à l’annexe I se fera suivant les
modes opératoires fixés par les normes marocaines homologuées et/ou, dans la limite du possible, suivant les
méthodes analytiques de référence indiquées à l’annexe 11.

(a) Cette définition est extraite du Dahir du 12 Joumada Il 1370 (20 Mars 1951)

ARRETE d’homologation N0 359.91 du 23 Rejeb 1411 (8 Février 1991)

B.O N0 4090 du 3 Ramadan 1411 (20 Mars 1991)
AVIS du C.S,I,Q.P du 4 Décembre 1986
Administration de l’industrie (SN1MA)

Comité Technique B.T.P

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Les laboratoires qui utilisent d’autres méthodes doivent s’assurer qu’elles conduisent
à des résultats équivalents ou comparables à ceux obtenus avec ces méthodes de référence.

6 MELANGE D’EAUX

Dans le cas d’un centre alimenté par mélange d’eaux provenant de divers captages

1) Les paramètres bactériologiques et ceux relatifs aux substances toxiques doivent

être satisfaits pour chaque captage et l’on ne peut compter dans ce cas sur l’effet de dilution
résultant du mélange de l’eau du captage considéré.

2) Pour les paramètres organoleptiques et les autres paramètres tels que les
minéralisation totale, la dureté, les chlorures etc.., il sera tenu compte de l’effet de dilution
dû au mélange à l’eau d’autres captages.

7 TOLERANCES

Les tolérances admissibles aux dispositions de la présente norme doivent respecter

les recommandationS et dispositions qui suivent.

En cas de non conformité de un ou plusieurs paramètres de qualité aux

spécifications de la présente norme, le premier devoir des organismes compétents est de
définir et de mettre en oeuvre les mesures correctives immédiates et à long terme, requises
par la situation.

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ANNEXE 1
SPECIFICATIONS DES EAUX D’ALIMENTATION
HUMAINE
Tableau A : Facteurs organoleptiques
Tableau B : Facteurs physico-chimiques
Tableau C : Facteurs indésirables ou toxiques
Tableau D : Facteurs d’intérêt biologique
Tableau. E : Facteurs bactériologiques.

FACTEURS ORGANOLEPTIQUES

VALEURS CHIFFRES
PARAMETRES EXPRESSION
DES RESULTATS Valeur Valeur Valeur COMMENTAIRES
maximale maximale minimale
admissible requise
recommandée (VMA) (VmR)
(VMR)

Odeur Seuil de perception

à250C 0 3

Seuil de perception 0 3
Saveur à250C

Couleur Unité Pt mg/I

réelle 5 20

Unité de
Turbidité turbidité 1 5
Néphélomèlrique
(NTU)

La condamnation d’une ressource en eau pour non conformité de un ou plusieurs

paramètres de qualité, autres que ceux relatifs aux substances toxiques ou susceptibles de le
devenir, aux concentrations relevées dans l’eau considérée, ne peut intervenir que dans la
mesure où :

1) Des ressources alternatives permettent la couverture, à un coût économiquement

acceptable pour la collectivité, du minimum d’eau indispensable à la population.

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2) Ces ressources sont disponibles et mobilisables au moment où intervient la

condamnation de la ressource ne répondant pas aux spécifications de la présente norme.

Les dispositions dérogatoires prévues par l’article 4 du Dahir No 1.70.157 du 26

Joumada I 1390 (30 Juillet 1970) relatif à la normalisation industrielle pourront être mises en
oeuvre chaque fois qu’il est démontré que les seules ressources disponibles ou les seules
mobilisables, dans les conditions économiquement acceptables pour la collectivité,
présentent, pour un ou plusieurs paramètres, des valeurs supérieures aux maximales admissi-
bles ou inférieures aux minimales requises.

Les dérogations mentionnées ci-dessus ne peuvent pas concerner les paramètres

figurant au titre de facteurs toxiques ou bactériologiques, soit

• Facteurs toxiques :
-Arsenic
-Baryum
-Cadmium
-Cyanures
-Chrome total
-Cuivre
-Fluorures à partir d’une concentration de 3,0 mg/l
-Mercure
-Plomb
-Selenium

• Facteurs bactériologiques :
-Coliformes totaux
-Coliformes fécaux.

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B -FACTEURS PHYSICO-CHIMIQUES

VALEURS CHIFFREFS
EXPRESSION
PARAMETRES Valeur
DES Valeur
Valeur maximale maximale commentaires
RESULTATS minimale
recommandée (VMR) admissible
requise(VmR)
(VMA)
-0,3≤index de
Potentiel
Saturation≤0,3
hydrogène Unités pH 6,≤pH≤8,5* 9,2 6,0
6,2≤Index de
stabilité≤7,0
Conductivité µs/cm à 20°C 1300 2700 110
Le choix de la
concentration
Minéralisation Résidu sec à recommandée
1000 2000 100
totale 105 °C mg/l est motivé par
un problème
de goût
Milléquivalent
Dureté totale 6 2
par litre méq/l
Il ne faut pas
plus de 30
mg/l si l’eau
contient 250
mg/l de
sulfates ; s’il y
Magnésium Mg : mg/I 100
a moins de
sulfates ; la
tolérance pour
Mg peut
atteindre 150
mg/l..
Aluminium Al : mg/l 0,05
Ammonium NH4 : mg/l 0,05 0,5

Nitrites NO2 : mg/l 0,1

Nitrates NO3 : mg/l 50

Chlorures Cl : mg/l 300 750
cf. observation
Sulfates SO4 : mg/l 200 pour
magnésium
Oxygène
O2 : mg/l 5 ≤ O2 ≤ 8*
dissous.

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* Est considérée comme valeur pleinement satisfaisante de ce paramètre, toute valeur

située à I’intérieur de l’intervalle indiqué.

C - FACTEURS INDESIRABLES OU TOXIQUES

VALEURS CHIFFREFS
EXPRESSION
DES Valeur
Valeur maximale Valeur Comme
PARAMETRES RFSULTATS maximale
Admissible minimale ntaire
Recommandée
(VMA) requise(VmR)
(VMR)
As : mg/l
Arsenic 0,05
Baryum Ba : mg/l 1

Cadmium Cd : mg/l 0,005

Cyanures CN : mg/l 0,01
Chrome total Cr : mg/l 0,05

Cuivre Cu : mg/l 1

Fer Fe : mg/l 0,3

Fluorures F : mg/l 1,5

Manganèse Mn : mg/l 0,1

Mercure Hg : mg/l 0,001

Plomb Pb : mg/l 0,05

Non détectable
Hydrogène
organoleptiqueme
sulfuré
nt

Sélénium Se : mg/l 0,01

Zinc Zn : mg/l 5

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D - FACTEURS D’INTERET BIOLOGIQUE

PARAMETRES EXPRESSION VALEURS CHIFFREFS

COMMENTAIRES DES Valeur Valeur Valeur COMMENTAIRE
RESULTATS maximale maximale minimale
recommandée admissible requise
(VMR) (VMA) (VmR)
2

Oxydabilité O2 : mg/l
au KMnO4

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E - FACTEURS BACTERIOLOGIQUES

PARAMETRES Valeur maximale admissible COMMENTAIRE

(VMA)
en nombre de germes par 100
ml

Coliformes totaux Pour que la désinfection

a- Eau transportée sous soit efficace, la turbidité
canalisation doit être de préférence
a.1 Eau désinfectée à l’entrée du 0 inférieure à 1 NTU. En
système de distribution. outre, Si l’on procède par
(la valeur minimale de chlore chloration, le pH doit de
résiduel en ce point doit être préférence être inférieur
comprise entre 0,1 et 1,0 à8,0 , la durée de contact
mgCl/l) supérieure à 30 mn et le
chlore libre résiduel
a.2 Eau non désinfectée à 0 compris entre 0,2 et 0,5
l’entrée du système de mg/I
distribution. (dans 98% des échantillons
(Il s’agit uniquement d’eau
analysés au cours de l’année).
n’ayant pas subi de
3
traitement de clarification)
(occasionnellement, mais pas
dans deux échantillons
consécutifs sur le même point)

0
(dans 95% des échantillons
a.3 Eau dans le réseau de
analysés au cours de l’année).
distribution :
eau nécessairement
3
désinfectée. (La valeur
(occasionnellement mais pas
minimale de chlore résiduel
en tout point du réseau doit dans
être comprise entre deux échantillons consécutifs
sur le même point).
0,1 et 1,0 mgCI/l).
10

b-Eau non transportée sous

canalisation.
Si ce résultat se retrouve au
0 moins 2 fois et si l’on ne
peut améliorer la protection
sanitaire, on doit s’efforcer
c- Eau embouteillée (eau de
de trouver une autre
table)
0 ressource.

Le captage utilisé doit être

protégé contre la pollution
d- Eau approvisionnée en cas de
fécale
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catastrophe fécale.

Faute de respecter cette

concentration maximale
admissible on recom-
mandera à la population de
faire bouillir l’eau avant sa
consommation, car il
Importe de redoubler de
vigilance à l’égard de la
transmission de maladies
d’origine hydrique en cas
de catastrophe.

Coliformes fécaux
a- Eau transportée sous
canalisation.
a.l Eau désinfectée à l’entrée du 0 Pour que la désinfection
système de distribution. soit efficace, la turbidité
(La valeur minimale de chlore doit être de préférence
résiduel en ce point doit être inférieure à 1 NTU. En
comprise ente 0,1 et 1,0 mgCl/l) outre, si l’on procède par
chloration, le pH doit de
préférence être inférieur à
8,0, la durée de contact
supérieure à 30 minutes et
le chlore résiduel libre
a.2 Eau non désinfectée à l’entrée comprise entre 0,2 et 0,5
du O système de distribution. 0 mg/l).
(Il s’agit uniquement d’eau
m’ayant pas subi de traitement
de clarification).
a.3 Eau dans le réseau de
distribution : l’eau
nécessairement désinfectée. 0
(La valeur minimale de chlore
résiduel en tout point du
réseau doit être comprise entre
0,1 et 1,0 mgCl/l).

b- Eau non transportée sous

canalisation.

c- Eau embouteillée (eau de table)

0
d-Eau approvisionnée en cas de
catastrophe.
0 Le captage utilisé doit être
protégé contre la pollution
fécale.
0

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Faute de respecter cette

Germes totaux à 37 et 22° C concentration maximale
admissible, on recom
mandera à la population de
faire bouillir l’eau avant sa
consommation.

Dans une eau traitée, le

dénombrement des germes
totaux effectué à
l’extrémité du réseau de
distribution ne doit pas
excéder 20 fois le taux
obtenu en début de réseau,
avant le ou les réservoirs
de mise en charge, dans
90% des échantillons
analysés au cours de
l’année.

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ANNEXE -11

METHODES ANALYTIQUES DE REFERENCE

A. Facteurs organoleptiques

Odeur Par dilutions successives, mesures faites à 25 0C

Saveur Par dilutions successives, mesures faites à 25 0C
Couleur Méthodes comparatives aux étalons à base de sels de
platine et
de Cobalt.
Turbidité Méthode néphélométrique

B. Facteurs physico-chimiques
Potentiel hydrogène Electrométrie

Conductivité Electrométrie
Minéralisation totale Dessiccation à 105 C et pesée
Dureté totale Complexométrie
Magnésium Complexométrie
Alu minium Absorption atomique
Ammonium Spectrophotométrie d’absorption (bleu d ‘indophénol)
Nitrites Spectrophotométrie d’absorption (sulfanilamide)
Nitratez. Spectrophotométrie d’absorption après réduction en N02
(sulfanilamide)
Chlorures Titrimétrie (chlorure mercurique)
Sulfates Gravimétrie
Oxygène dissous Méthode de Winkler
Chlore résiduel Colorimétrie par comparaison avec des disques colorés-
spectrophotométries d’absorption.

C. Facteurs indésirables ou toxiques

Arsenic Absorption atomique
Baryum Absorption atomique
Cadmium Absorption atomique
Cyanures Spectrophotométrie d’absorption (pyridine)
Chrome total Absorption atomique
Fluorure Méthode avec électrode spécifique
Fer Absorption atomique
Manganèse Absorption atomique
Mercure Absorption atomique
Plomb Absorption atomique
Sélénium Absorption atomique
Zinc Absorption atomique

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D. Facteurs d’intérêt biologique

Oxydabilité KMnO4 à l’ébullition pendant 10 minutes en milieu acide

E. Facteurs bactériologiques

Fermentation en tubes multiples

Repiquage des tubes positifs sur milieu de confirmation.

Dénombrement selon le nombre le plus probable
(MPN)

Coliformes totaux
Coliformes fécaux
Coliformes fécaux
ou
Filtration sur membrane et culture sur milieu
approprié, repiquage et identification des colonies
suspectes.

Pour les coliformes totaux, température d’incubation

37o C.

Pour les coliformes fécaux, température d’incubation

44o C.

Germes totaux Incorporation en gélose nutritive et incubation à22 0C et

37oC.

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